L’article 68 contre le 16 pour sauver la France de la folie macronienne ?

Les cadres légaux de la DOCTRINE MILITAIRE DE STRATÉGIE NATIONALE (Code de la défense) et de la DESTITUTION prévue par l’article 68 de la Constitution constituent-ils un « garde-fou » contre une éventuelle utilisation malhonnête et/ou perverse de l’article 16 par un Président de la République ?




Sortir de la Caverne

[Source : Reaction19WebTV via PG]

Table Ronde avec Astrid Stuckelberger et Chloé Frammery.




Maria Zakharova : « Macron a de graves problèmes psychologiques »

« Cela fait longtemps que la France n’a pas connu une honte telle que celle qu’elle connaît aujourd’hui. »




Washington s’expose à une défaite dans la querelle de la mer Rouge

[Source : unz.com]

[Illustration : https://x.com/saqii52/status/1744688743338917956]

Par Mike Whitney

Les Houthis ont accepté de mettre fin à leurs attaques contre le trafic commercial en mer Rouge si Israël autorise l’acheminement de l’aide humanitaire aux Palestiniens. Il ne s’agit pas seulement d’une proposition raisonnable, mais d’une politique soutenue par la grande majorité des gens dans le monde.

En juin, la Defense Intelligence Agency (DIA) a publié un rapport soulignant l’impact des attaques des Houthis sur la navigation commerciale en mer Rouge. Ce rapport dresse un bilan dévastateur de l’incapacité de Washington à protéger les couloirs de transit essentiels dans l’une des voies navigables les plus importantes au monde. La coalition navale improvisée de l’administration Biden, baptisée « Operation Prosperity Guardian » (Opération Gardien de la prospérité), n’a pas seulement été incapable de garantir un passage sûr aux transporteurs commerciaux en mer Rouge, elle a même aggravé la situation. Les Houthis ont affiné leurs opérations militaires tout en ajoutant des armes plus meurtrières à leur arsenal. En bref, les Houthis ont montré qu’un groupe disparate de militants peut imposer des sanctions coûteuses à ses ennemis en mettant en œuvre des stratégies asymétriques qui sapent « l’ordre fondé sur des règles ». Voici un extrait du rapport de la DIA :

À la mi-février, le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge avait diminué d’environ 90 % depuis décembre 2023 ; le transport maritime par la mer Rouge représente généralement environ 10 à 15 % du commerce maritime international. (…)

Les routes maritimes alternatives autour de l’Afrique ajoutent environ 11 000 milles nautiques, 1 à 2 semaines de temps de transit et environ 1 million de dollars de frais de carburant pour chaque voyage. Pour de nombreuses compagnies maritimes, les coûts combinés des primes d’équipage, de l’assurance contre les risques de guerre (environ 1000 % de plus que les coûts d’avant-guerre)…

Depuis la mi-février, les primes d’assurance pour les transits en mer Rouge représentent 0,7 à 1 % de la valeur totale d’un navire, contre moins de 0,1 % avant décembre 2023.

Les attaques des Houthis exercent une pression sur le commerce international, DIA

Ce rapport est choquant. Selon la propre analyse du gouvernement, la politique de M. Biden concernant la mer Rouge a été un échec lamentable. Le transport maritime de conteneurs a diminué de 90 %, tandis que les primes d’assurance, les frais de carburant et les « miles supplémentaires parcourus » ont grimpé en flèche. Il n’y a pas la moindre trace d’optimisme dans l’ensemble du rapport. Les Houthis ont pratiquement atteint tous leurs objectifs stratégiques, tandis que l’ingérence de Washington n’a rien accompli.

Étonnamment, les journalistes de Business Insider ont tiré la même conclusion que la DIA, à savoir que les Houthis ont déjoué les plans de l’Oncle Sam à chaque fois. Voici un extrait d’un article récent de BI :

Les Houthis se sont révélés être un ennemi redoutable et rusé. Cinq mois après des séries de frappes aériennes de la coalition dirigée par les États-Unis visant à « perturber et dégrader » leurs capacités, les militants continuent de faire des ravages. Ils obligent régulièrement la force opérationnelle dirigée par les États-Unis à intercepter leurs missiles, leurs bateaux bombardiers et leurs drones volants qui ont transformé les voies maritimes de la mer Rouge et du golfe d’Aden en un couloir dangereux — et mortel.

Les Houthis ont frappé de nombreux navires au cours de la semaine dernière, et les responsables américains affirment qu’il est peu probable que ces attaques cessent de sitôt, ce qui fait craindre que les États-Unis ne se retrouvent coincés dans une impasse coûteuse et insoutenable.

Les Houthis ont réussi à entraîner Washington dans un conflit prolongé, coûteux et épuisant les ressources, et à faire grimper les coûts de transport. Bien qu’aucun navire de guerre américain n’ait été touché, les États-Unis doivent supporter les coûts financiers croissants et l’usure de leurs navires de guerre.

Les navires de guerre de la marine américaine sont coincés dans une bataille en mer Rouge qu’ils ne pourront pas mener éternellement, Business Insider

Les Houthis ont essentiellement fermé la navigation commerciale à travers l’un des plus importants points de passage du monde et les États-Unis sont incapables de faire quoi que ce soit à ce sujet. N’aurait-on pas pu anticiper ce scénario avant que M. Biden ne déploie impulsivement une flottille navale en mer Rouge ?

De nombreux sceptiques savaient que la stratégie de Biden n’avait aucune chance de réussir, mais leurs voix ont été étouffées par les guerriers de salon qui définissent toujours la politique. Il s’agit des hauts responsables de la politique étrangère qui, invariablement, ignorent les faits et vont de l’avant avec leur philosophie « tirer d’abord et poser les questions ensuite ». Dans le cas présent, ces rapaces Uber tenaces ne pouvaient tout simplement pas accepter qu’une batterie de militants vêtus de sandales puisse porter un coup aux intérêts américains en lançant des attaques de missiles et de drones sur des navires marchands protégés par des destroyers américains. Mais c’est précisément ce qui s’est passé et — comme nous l’avons dit précédemment — Biden avait été averti qu’un tel résultat était probable. Ceci est tiré d’un article paru sur le site Responsible Statecraft :

(…) un certain nombre de voix réalistes décrient la folie de tomber une fois de plus dans une spirale de violence de représailles qui conduira probablement à une véritable crise militaire, voire à la mort de membres des forces armées américaines, avant qu’elle ne soit terminée.

« Elles (les frappes) ne fonctionneront pas. Elles ne dégraderont pas suffisamment les capacités des Houthis et ne mettront pas fin à leurs attaques contre les navires », déclare Ben Friedman, membre du conseil d’administration de Defense Priorities. « Pourquoi faire quelque chose d’aussi manifestement imprudent ? La retenue nous rappelle qu’aucune loi ne nous oblige à mener des frappes aériennes qui ne fonctionneront pas. Nous avons toujours la possibilité de ne pas recourir à une violence inutile ».

Les États-Unis frappent à nouveau le Yémen, mais les attaques des Houthis se poursuivent, Responsible Statecraft

La « retenue » ? L’auteur pense que les responsables de la politique étrangère américaine sont capables de retenue ?

Malheureusement, tous les réalistes compétents et lucides qui jouaient autrefois un rôle dans l’élaboration de la politique étrangère des États-Unis ont depuis longtemps été remplacés par des guerriers de salon qui réagissent par réflexe à chaque crise en recourant à la même application contre-productive de la force militaire. Nous ne doutons pas que ces mêmes faucons de guerre vont à nouveau se livrer à une escalade au Yémen, comme ils l’ont fait en Ukraine, entraînant le pays plus profondément dans un conflit qu’il n’a aucune chance de gagner. Découvrez cet extrait révélateur de la stratégie de sécurité nationale 2022 de Joe Biden :

(…) les États-Unis ne permettront pas à des puissances étrangères ou régionales de compromettre la liberté de navigation dans les voies navigables du Moyen-Orient, y compris le détroit d’Ormuz et le Bab al-Mandab, et ne toléreront pas les efforts d’un pays pour dominer un autre pays ou la région par le biais de renforcements militaires, d’incursions ou de menaces.

Voilà qui est dit : Les Houthis représentent un danger clair et présent pour la sécurité nationale des États-Unis en affirmant simplement leur contrôle sur leurs propres eaux territoriales. Cela signifie-t-il que l’escalade est inévitable ?

C’est le cas. L’extrait ci-dessus équivaut à une déclaration de guerre. Il faut s’attendre à ce que Joe Biden agisse en conséquence en intensifiant les bombardements des villes et des infrastructures yéménites, en renforçant le blocus économique et, enfin, en déployant des troupes de combat pour mener une offensive terrestre sur la péninsule arabique. À en juger par l’expérience passée, les décisions sur ces questions ont probablement déjà été prises.

D’ailleurs, l’opération navale de M. Biden — Opération Prosperity Guardian — n’a jamais été approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU, le Congrès américain ou le peuple américain. Il s’agit d’une nouvelle intervention unilatérale, sans lendemain, qui exclut toute solution diplomatique et garantit aux États-Unis une nouvelle défaite humiliante face à leurs ennemis. Pour en savoir plus, Jim Krane, chargé d’études sur l’énergie, explique l’impact mondial des attaques des Houthis :

Les attaques des Houthis contre les navires de la mer Rouge constituent un nouveau phénomène dans les conflits géoéconomiques : un acteur non étatique utilise la guerre asymétrique non seulement pour combattre les forces armées conventionnelles, mais aussi pour imposer des sanctions économiques ciblées en attaquant de manière sélective le transport maritime international. Les Houthis ont franchi ce pas en combinant deux facteurs : un armement peu coûteux et de haute technologie capable de menacer — voire de couler — les navires de haute mer et le contrôle d’un territoire côtier stratégique donnant sur l’un des points d’étranglement maritimes les plus fréquentés au monde : le détroit de Bab al-Mandab. (…)

Le siège des navires de la mer Rouge a réorienté le commerce entre l’Asie et l’Europe de manière inégale. Les compagnies maritimes basées dans les pays dont les gouvernements se sont prononcés contre l’offensive israélienne à Gaza ont été exemptées des attaques des Houthis, ce qui leur a permis de bénéficier d’avantages en termes de coûts et d’augmenter leurs bénéfices. À l’inverse, les chargeurs basés dans des pays soutenant Israël, ainsi que ceux transportant des cargaisons à destination de l’Europe ou des États-Unis, ont perdu l’accès au raccourci de la mer Rouge entre l’Asie et l’Europe. En conséquence, les coûts et la durée des voyages ont augmenté en même temps que la demande de navires, ce qui a contribué à faire grimper les frais de transport, y compris sur les itinéraires qui ne passent pas par la mer Rouge.

La perturbation du transport maritime mondial suggère que les Houthis ont réussi à atteindre leur objectif d’imposer des coûts aux partisans d’Israël… Les dirigeants houthis auraient cimenté les avantages concurrentiels pour les expéditeurs chinois et russes. (…) La stratégie sélective employée par les Houthis consiste à imposer des pénalités économiques ressemblant à des sanctions économiques qui affectent de manière disproportionnée les entreprises basées dans l’UE… En effet, les coûts supplémentaires de la chaîne d’approvisionnement pèsent lourdement sur les prévisions économiques déjà pessimistes de l’Union européenne et de l’Égypte. Plus les attaques se poursuivent, plus l’impact résiduel est important, ce qui réduit les perspectives de croissance.

La campagne des Houthis dans le golfe d’Aden et la mer Rouge a engendré une nouvelle forme de perturbation économique mondiale fondée sur des griefs à l’égard d’Israël, et s’avère difficile à dissuader ou à contrer. (…) La campagne des Houthis a également mis en évidence l’inefficacité des contre-mesures prises par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN…

Les attaques américaines et britanniques contre des sites houthis au Yémen ont créé de nouveaux griefs et une justification pour une extension potentielle des attaques de la mer Rouge au-delà d’un cessez-le-feu à Gaza. (…) Les attaques des Houthis contre les navires se sont en fait intensifiées après le début des frappes de représailles américaines et britanniques (…).

Le groupe militant, enhardi, a annoncé le 14 mars qu’il étendrait ses attaques au-delà de la zone immédiate de Bab al-Mandab à l’ensemble de la mer d’Oman et de l’océan Indien afin de cibler le transport maritime lié à Israël et à ses alliés et détourné par le cap de Bonne-Espérance. (…)

Les attaques des Houthis sur la mer Rouge ont des répercussions économiques mondiales, Arab Center

D’accord, résumons : Les attaques des Houthis sur la mer Rouge ont…

  1. Créé de nouvelles possibilités pour les acteurs non étatiques de mener une guerre asymétrique contre les forces armées conventionnelles.
  2. Imposé des sanctions économiques ciblées aux partisans du génocide israélien.
  3. Réorienté le commerce entre l’Asie et l’Europe de manière à offrir des avantages concurrentiels aux chargeurs chinois et russes.
  4. Les Houthis ont réussi à atteindre leur objectif d’imposer des coûts aux partisans d’Israël.
  5. L’augmentation des coûts de la chaîne d’approvisionnement a eu un impact négatif sur les prévisions économiques déjà pessimistes pour l’Union européenne et l’Égypte… réduisant ainsi les perspectives de croissance.
  6. Préparé le terrain pour l’expansion des opérations des Houthis au-delà de la mer Rouge, vers la mer d’Oman et l’océan Indien.

Lesquels de ces résultats font progresser les intérêts des États-Unis ou renforcent leur sécurité nationale ?

Aucun, c’est pourquoi nous poserons une deuxième question :

Les personnes qui prennent ces décisions à courte vue s’interrogent-elles sur l’impact de leurs choix sur le pays ou sur le peuple américain ?

Probablement pas.

Et, s’il vous plaît, ne blâmons pas les Houthis pour un conflit dont l’administration Biden est responsable à 100 %. Personne n’a mis un pistolet sur la tempe de Joe Biden1 et ne l’a forcé à déployer la marine américaine en mer Rouge pour s’engager dans des combats inutiles afin de défendre le droit d’Israël à assassiner des femmes et des enfants à Gaza. Cette décision a été prise unilatéralement par Joe Biden, au mépris de la vague de condamnations internationales, des décisions cinglantes de la CPI et de la CIJ et de pratiquement toutes les organisations de défense des droits de l’Homme de la planète Terre. M. Biden a choisi d’ignorer le jugement moral du monde entier pour promouvoir l’agenda sordide de l’État juif. C’est de sa faute ! En revanche, les Houthis ne font que leur part pour mettre fin au génocide israélien. Ils n’ont pas envie d’une guerre avec les États-Unis. Ce n’est pas du tout cela. Ils essaient simplement d’obtenir des Israéliens qu’ils lèvent leur blocus, afin que davantage de personnes ne meurent pas de faim. Est-ce trop demander ? Voici comment le chef des Houthis, Mohammed Al-Bukhaiti, résume la situation :

Agir pour soutenir les opprimés… est un véritable test de moralité… et quiconque n’agit pas pour mettre fin au crime de génocide… a perdu son humanité.

Les valeurs morales ne changent pas en fonction de la race et de la religion de la personne. Si un autre groupe d’êtres humains subissait l’injustice dont sont victimes les Palestiniens, nous prendrions des mesures pour les soutenir, quelles que soient leur religion et leur race.

(…) le peuple yéménite (s’engage)… à parvenir à une paix juste qui garantisse la dignité, la sûreté et la sécurité de tous les pays et de tous les peuples

Mohammed Al-Bukhaiti @M_N_Albukhaiti

La déclaration d’Al-Bukhaiti peut sembler étrange aux Occidentaux, qui ont du mal à croire qu’un dirigeant puisse faire passer ses convictions morales avant son propre intérêt ou l’accumulation de pouvoir. C’est pourtant ce qui dynamise le mouvement houthi : sa détermination à mettre en pratique ses convictions religieuses. Les Houthis n’ont rien à gagner en combattant les États-Unis. Ils le font parce qu’ils s’opposent à la brutalité sadique et à la violence meurtrière des FDI. C’est pourquoi ils s’exposent à des blessures graves ou à la mort. C’est parce qu’ils croient que c’est la « bonne chose à faire », parce que la justice vaut la peine de mourir, et parce que, comme le dit Al-Bukhaiti, « agir pour soutenir les opprimés est le véritable test de la moralité ».

Ironiquement, les opinions du peuple américain sont plus proches de celles des Houthis que de celles de leur propre gouvernement. La majorité des Américains est favorable à la justice pour les Palestiniens, à la création d’un État palestinien souverain, à un cessez-le-feu permanent et à la fin de la violence et de l’effusion de sang. Seuls notre gouvernement (et Israël) souhaitent que le bain de sang se poursuive.


1 Ça reste à voir (il est plutôt connu des « complotistes » pour être une simple marionnette de l’État profond) — NdT




Selon Youssef Hindi, l’objectif final des Soros et Netanyahou est d’« achever la destruction des nations par une grande guerre nucléaire »




Le projet 47

[NDLR L’auteur de « Le projet 47 » est décédé quelques semaines après ce dernier article, d’un problème de santé :

https://legrandreveil.wordpress.com/2024/05/23/dernier-adieu/

]

[Source : legrandreveil.wordpress.com]

Par Louis d’Alencourt — 29 mars 2024

Nous allons aujourd’hui tenter d’expliciter un peu plus ce que j’appelle « le Projet 47 ». Si on voulait le résumer en quelques mots, je dirais qu’il s’agit du projet d’hégémonie mondiale d’un groupe restreint de personnes que l’on considère actuellement comme le gouvernement mondial occulte, et qui serait parvenu à ce pouvoir mondial effectif à un instant T, c’est-à-dire une fois arrivé au « 47 ».
Précisons qu’alors le 47 correspondrait à un double objectif, à savoir parvenir à ce moment-là à un pouvoir mondial définitif et irréversible, et en même temps entamer une nouvelle ère. Reste à savoir si ce pouvoir mondial, une fois parvenu au sommet, restera caché — comme maintenant — ou s’affichera visiblement, ce qui n’est pas garanti du tout. Parce qu’une fois parvenu au sommet, il faut s’y maintenir, et la discrétion, surtout dans ce domaine, est à la fois une protection et un gage de longévité. Et puis le peuple doit-il connaître les projets secrets de ses élites ?
Mais n’anticipons pas ; ce qui nous intéresse en premier lieu, c’est d’identifier le calendrier de ces messieurs, de connaître les grandes échéances qu’ils se sont eux-mêmes fixées.

Je précise, et ceci est fondamental, que je n’ai aucune preuve de ce que j’avance, mis à part certains indices ou signes très précis — de leur part — qui nous mettent sur la piste. Tout ce que je vais avancer ici est le fruit de déductions, de présomptions, de raisonnements bâtis à partir de l’analyse d’événements, de révélations, de connaissances, et de faisceaux d’indices et d’éléments — souvent cachés ou du moins ignorés du grand public — à partir desquels j’établis des liens que je relie entre eux. Ceci permet d’échafauder une série d’hypothèses, certes vraisemblables et cohérentes, mais pour lesquelles nous n’avons aucune certitude. Seuls les faits pourront nous donner raison, ou nous conduire à corriger, modifier voire abandonner tout ou partie de ces hypothèses.
De plus, la difficulté de l’analyse réside dans le fait que quelle que soit la source de nos informations, nous avons affaire à des spécialistes de la subversion et de la manipulation, qui ne disent jamais la vérité, où qu’ils soient et quels qu’ils soient, qui ne révèlent jamais les vrais motifs de leurs décisions — ou de celles qu’ils font prendre par d’innombrables intermédiaires haut placés —, et enfin parce que, pour comprendre la véritable nature des projets qui guident le monde, il faut prendre en compte leurs dimensions politiques, géopolitiques, économiques, historiques, métaphysiques, philosophiques, religieuses et spirituelles… car non seulement les projets véritables sont secrets, mais en plus ils relèvent d’un ou plusieurs de ces facteurs, qu’il faut deviner ou déduire derrière des dehors trompeurs.
Ce qui veut dire qu’aucun observateur habituel ne peut vous donner la clé des événements, car très peu sont capables d’établir une synthèse qui nécessite des connaissances aussi hétéroclites.
Et enfin, pour corser le tout, il y a le facteur surnaturel, c’est-à-dire des interventions divines donc non humaines — même si les exécutants sont des êtres humains — et qui ne sont pas toutes prévisibles ni faciles à reconnaître. À ce stade, aucun analyste ni politologue, ni géopolitologue ni même exégète ne pourra nous être utile, car aucun à ma connaissance, ne prend en compte le facteur surnaturel dans ses hypothèses ; seul l’eschatologue — croyant de surcroît — envisage cette dimension et peut l’intégrer dans ses perspectives, ce qui change considérablement l’éclairage de l’ensemble.

Le comité des 300

Avant de décrire un peu plus en quoi consiste le Projet 47, essayons de savoir rapidement qui, en définitive, est derrière ce projet.
Il ne s’agit pas ici de décrire les innombrables officines, plus ou moins secrètes, qui servent à la fois de lieux d’influence, de sélection et de management des élites, de réservoirs d’idées et d’élaboration de grands projets, ils ont tous été décrits par de nombreux ouvrages très documentés : loges maçonniques, Forum économique de Davos, Young leaders, sociétés de pensées, organisations de lobbying internationales, ONU et tous ses organismes internationaux associés, FMI, Banque mondiale, etc. sans oublier les partis politiques, tous noyautés eux aussi et soumis à ces organisations cosmopolites… tous servent en réalité, à des degrés divers, mais réels, de façon consciente ou inconsciente le même maître, celui dont on ne parle jamais et pour cause : il n’existe pas, ou plutôt il est censé ne pas exister, sauf à l’état de fantasme dans la tête de quelques complotistes en mal de publicité.
Oui, mais ces complotistes s’appuient sur des masses de documents, de présomptions et même de preuves qui établissent depuis plus d’un siècle sans aucun doute l’existence de ce pouvoir mondial secret que tout le monde pressent mais n’en connaît pas les membres, ni le fonctionnement, ni la véritable influence sur la marche du monde, ce gouvernement mondial qui agit dans l’ombre et que Walter Rathenau a résumé en une phrase lapidaire :

« Le monde entier est gouverné par 300 israélites que je connais ».

Walter Rathenau est le fils du fondateur d’AEG ; juif allemand, il fut ministre des Affaires étrangères de la République de Weimar, assassiné en 1922. Membre de la très haute bourgeoisie, et de la haute bourgeoisie juive, et homme d’Etat, Rathenau est donc crédible quand il s’exprime ainsi ; ces quelques indiscrétions lui ont coûté la vie, c’est facile d’exciter la première organisation antisémite venue pour faire taire les bavards.

Nous ne nous étendrons pas sur ce sujet ici, là encore les ouvrages de référence sur l’implication juive dans le gouvernement du monde sur les deux derniers siècles sont légion, mais il faut bien admettre que cette petite phrase résume l’essentiel :
— le monde entier… que ce soit clair… ce n’est pas anodin ;
— est gouverné… là encore le mot est précis, soyons lucides ;
— par 300 israélites… donc un petit nombre, exclusif notons-le bien (car tout en haut de la pyramide, il n’y a pas de non-juifs), probablement membres des grandes familles juives, dont quelques-unes sont connues du grand public ;
— que je connais… ce qui veut dire qu’ils sont quand même identifiables, du moins partiellement, et si le grand public n’en est pas capable, on peut estimer que certaines élites non juives (chefs d’états, hauts fonctionnaires, milliardaires…) en connaissent l’existence et peuvent en identifier quelques membres (ce qui peut expliquer bien des choses sur les rapports de forces).
Et comment gouverne-t-on ? Par l’argent. Derrière ces 300 israélites, tout le monde sait qu’il y a ce que l’on appelle la haute finance et la haute banque et que les États ne sont pas souverains, car soumis au chantage, au minimum, soit de la dette, soit du krach financier.
Bien sûr, on m’objectera que gravitent autour de ce comité des 300 énormément de personnes qui ne sont pas juives, y compris au niveau des banques, c’est exact. Mais le noyau dur, le centre décisionnel final, c’est ce comité des 300, là-dessus je pense que Rathenau ne se trompait pas et n’exagérait pas, et que, ce qui était valable en 1922 l’est encore plus — mais alors bien plus, et de façon presque palpable — en 2024.

Le projet messianique

Seuls les imbéciles, les naïfs et les ignorants, soit la majorité de nos concitoyens, ne savent pas que depuis deux mille ans la communauté juive caresse un projet messianique basé sur les promesses de Dieu faites à son peuple via les prophètes de l’Ancien Testament — à commencer par Isaïe —, à savoir la domination du monde, l’accaparement et la jouissance de ses richesses.
C’est une promesse divine, or Dieu ne peut pas mentir ni se tromper, donc… dans leur esprit c’est autant inéluctable que légitime et nécessaire.

[Voir aussi :
La synagogue de Satan
Histoire juive, religion juive : le poids de trois millénaires, par Israël Shahak
Lettre à Myriam Palomba sur les deux religions juives]

Or le peuple de Dieu à qui la promesse a été faite, c’étaient les Hébreux bibliques, que l’on appelle juifs aujourd’hui, et qui se considèrent comme exclusifs : les non-juifs ne font pas partie du peuple de Dieu d’où selon eux, leur rôle particulier de peuple-prêtre, c’est-à-dire d’intermédiaire entre Dieu et les hommes. D’où aussi la nécessité de justifier d’une ascendance par les liens du sang et/ou, au moins, par l’appartenance à la communauté judaïque, car le judaïsme, c’est-à-dire la religion, y joue un rôle essentiel d’osmose, de justification et de continuité de l’ensemble.
Cette domination sans partage sur tous les peuples et nations de la terre doit se faire par le Messie et à son avènement. Voilà, très schématiquement, le fondement de leur doctrine même si, évidemment, officiellement elle n’est jamais présentée ainsi, surtout aux goyims (les non-juifs).

Il convient de rappeler, pour la bonne forme et pour ceux qui l’ignorent, que leur Messie est bien venu il y a deux mille ans, c’est Jésus, le Christ (Christ veut dire Messie en grec). Et Jésus (Dieu fait homme, faut-il le rappeler) leur a expliqué que la lecture matérialiste, charnelle et littérale qu’ils faisaient de l’Écriture était fausse : non seulement la faculté d’enfant de Dieu n’était plus réservée aux seuls juifs, mais à tous ceux qui croiront en Lui, mais aussi que la richesse attendue n’était pas d’ordre matériel, mais spirituel : ce sont les âmes qui s’enrichissent par la grâce obtenue par la foi, les bonnes œuvres et les sacrements. Quant à la domination mondiale et au regroupement des richesses, ils s’accomplissent de manière inverse à ce qu’ils croyaient : c’est parce que les nations et les peuples rejoignent le peuple de Dieu (qu’on appellera très vite les chrétiens) que ce dernier devient universel et regroupe ses richesses dans une seule entité : la chrétienté, un seul peuple (spirituel) derrière un seul pasteur (le Christ) ayant en commun une seule foi.

Ceci pose un triple problème :
— d’abord un antagonisme certain entre juifs et chrétiens, à cause du Messie : les uns l’attendent encore, les autres l’ont, mais il s’agit du MÊME Messie, et il ne peut y en avoir qu’un ;
— ensuite une dispute sur la domination du monde, car les deux prétendent être légitimes à l’obtenir puisque les deux s’appuient sur les mêmes textes, sachant que les chrétiens ont en plus reçu l’ordre du Christ d’évangéliser et de baptiser toutes les nations, ce qui veut dire que la chrétienté doit à terme dominer le monde ;
— et enfin celui de la possession du pouvoir spirituel. Dieu ne se partage pas et le Messie est Fils de Dieu ; donc seul l’un des deux possède l’Emmanuel (qui veut dire : Dieu avec nous) ; non seulement il ne peut y avoir qu’un, mais l’autre ne peut et ne doit pas prétendre l’avoir, ce qui sous-entend qu’il ne dispose pas du pouvoir spirituel promis. Et ceci pose aussi un problème sur le statut de peuple de Dieu : les juifs l’ont perdu à l’avènement du Christ puisque, les Évangiles sont formels, les enfants de Dieu sont désormais uniquement constitués de ceux qui croient en Jésus-Christ. Mais les juifs nient ce changement, bien entendu.

On comprend mieux pourquoi les enjeux sont énormes : parce qu’il ne s’agit pas d’une simple controverse religieuse entre les croyances de deux religions, mais bien de la destinée elle-même de la chrétienté et du peuple juif : c’est l’un ou l’autre. Enjeux et problématiques que ne partagent pas les autres religions, ils sont intrinsèques aux deux antagonistes à cause du Messie, cas unique que les deux se disputent.
Voilà pourquoi nous ne sommes guère étonnés lorsque nous trouvons presque systématiquement un ou des juifs parmi les ennemis de la chrétienté, à chaque fois qu’il y a un événement destiné à la combattre, la discréditer, la déformer, la déstabiliser ou l’annihiler.

Et voilà pourquoi les catholiques considèrent, à juste titre, que leur ennemi le plus farouche est le judaïsme, qu’il est le chef de file, l’inspirateur ou au minimum le complice de pratiquement tous les projets destinés à détruire l’Église, et par extension la chrétienté, et que l’expression utilisée par saint Jean dans l’Apocalypse « la synagogue de Satan » est à prendre dans son sens littéral : oui la synagogue est le principal instrument de Satan contre le Christ et ses enfants, même si évidemment il n’est pas le seul, et qu’il se sert des autres ennemis de la chrétienté, souvent à leur insu, pour parvenir à ses fins.

L’expansion de la Synagogue

Les juifs n’ont jamais abandonné leur projet messianique, bien au contraire. Nous n’allons pas faire un cours d’histoire ici, mais seulement en rappeler quelques traits. Il faut toujours avoir à l’esprit, pour bien comprendre les événements et leurs motivations profondes, que Satan, dès le début, a formé une immense coalition antichrétienne au sein de laquelle, très souvent, on retrouve des juifs comme inspirateurs, coordinateurs, idéologues ou même acteurs parce que, je le rappelle, les juifs et les chrétiens revendiquent le même statut, constituer le peuple de Dieu, et veulent en obtenir les mêmes fruits : la domination du monde. Compte tenu de sa nature intrinsèque, d’être numériquement très faible, face à un adversaire universel qui convertit des nations entières, le monde juif utilise comme méthodes principales la dissimulation, la subversion et la manipulation. Les innombrables intermédiaires, quels qu’ils soient (par exemple la franc-maçonnerie), savent très rarement pour qui ils travaillent en réalité. Tout réside dans le fait que le projet messianique juif ne peut pas laisser les chrétiens occuper la place qui leur est due. C’est l’un ou l’autre, alors que l’inverse n’est pas vrai : les chrétiens peuvent cohabiter sans problème avec les juifs, dans la mesure où ceux-ci ne manifestent pas d’hostilité — même dissimulée — à leur égard, et ne cherchent pas à pervertir les idées et les valeurs.

Affaiblir la chrétienté, la subvertir, la pervertir, pour qu’elle s’effrite puis s’effondre et s’efface, voilà l’étape indispensable pour que le projet messianique de la Synagogue de Satan puisse avancer, la remplacer et dominer le monde. N’oublions pas que Synagogue et Satan sont extrêmement liés et il est souvent difficile de les départager dans les grands événements de l’histoire, tant Satan utilise la synagogue comme point d’appui et moteur de l’ensemble.
Une de ses plus grandes victoires fut la scission de la chrétienté via la Réforme protestante. Avec ses alliés protestants — faux chrétiens et vrais judaïques au rabais —, la synagogue a pris la main sur les États-Unis, pays très vite sous domination judéo-protestante, via notamment la maçonnerie.
En Europe, on peut retenir comme étape majeure la Révolution française, pas seulement pour sa dimension antimonarchique et anticatholique, mais aussi parce qu’elle a eu pour conséquence, entre autres, la déclaration des Droits de l’homme et l’émancipation des juifs ; deux idées qui ne sont pas venues toutes seules. L’une a pour but de remplacer un système (Christique — Dieu fait homme) par un autre (Humaniste — l’homme fait dieu), et l’autre affranchit la Synagogue des barrières qui empêchaient son expansion.
Pour bien comprendre cette expansion, et la puissance obtenue en très peu de temps (moins d’un siècle), il suffit de savoir qu’à la fin du XIXe siècle, le monde civilisé était pris en étau entre deux systèmes, deux doctrines, opposées en apparence, mais ayant le même fondement (le matérialisme) et les mêmes géniteurs : le capitalisme libéral et le communisme. Que les deux aient de multiples variantes, que les deux aient séduit d’innombrables populations, peu importe : les deux sont d’inspiration et d’essence judaïque : idéologies et doctrines, acteurs, dirigeants, entraîneurs, diffuseurs… dans les deux cas, le noyau est juif, relayé ensuite par des quantités de personnes, ce qui prouve que la domination juive du monde civilisé avait commencé pour de bon.
D’où son corollaire immédiat : l’affaiblissement du christianisme et la disparition des régimes catholiques et des derniers empires centraux chrétiens (rôle de la Première Guerre mondiale).

D’où l’apparition du sionisme : le premier congrès sioniste s’est tenu à Bâle en 1897. C’est parce qu’elle avait obtenu l’émancipation en Europe moins d’un siècle auparavant, et grâce à l’expansion économique sans précédent du XIXe siècle, que la diaspora juive, et son futur comité des 300, s’est sentie capable d’enclencher une phase déterminante de son histoire : le sionisme.
Qu’est-ce que le sionisme en réalité ? C’est la prise de conscience par une partie de l’élite, que les promesses liées au Messie commençaient à s’accomplir concrètement ; les Protocoles des sages de Sion, qui sont en réalité le compte-rendu des actes des groupes de travail du congrès sioniste de Bâle, montrent bien que dans leur esprit la domination mondiale est à leur portée. L’objectif s’est transformé en certitude. En fait, cette élite de la synagogue a cru comprendre que les promesses faites à leur peuple s’accomplissaient par eux et qu’en conséquence c’était eux qui faisaient le travail du Messie, d’où l’état d’esprit devenu majoritaire dans leurs rangs et que Bernard Baruch a résumé dans cette formule lapidaire, mais oh combien éclairante : « le Messie c’est le peuple juif dans son ensemble ».
Je crois que c’est là le secret du judaïsme et du sionisme : en accomplissant lui-même les promesses du Messie, en ce faisant Messie lui-même, il se divinise et devient Dieu lui-même puisque le Messie est Dieu. Donc on adore une idée de l’homme devenu un dieu, et cet homme c’est le juif, c’est le monde judaïsé, dont la mentalité matérialiste a remplacé l’idéal chrétien, et qui a permis à la Synagogue de prendre la direction du monde, par le biais de l’argent (monopolisation effective des richesses, même s’il leur faut en partager un peu) et des idées : on disait tout à l’heure que déjà au début du XXe siècle, les peuples n’avaient que deux choix principaux, capitalisme ou socialo-communisme, et que ces deux choix sont d’essence et d’inspiration juive. Il y a indéniablement dès cette époque une domination juive effective sur le monde (un auteur juif, Yuri Slezkine, a appelé le XXe siècle « Le siècle juif » et l’a démontré dans son livre), qui n’a fait que s’accentuer par le progrès économique et scientifique, qui ne sont que la concrétisation dans les faits de la conception matérialiste économique du monde de la Synagogue.
Et donc le sionisme avait pour objet, après avoir entériné la progression et l’accomplissement à terme des deux premiers volets (domination du monde et accaparement des richesses), de mettre en œuvre le troisième volet des œuvres à accomplir par le Messie : le retour du peuple juif en Terre promise. C’est fait depuis 1948 la boucle est bouclée et on doit en conclure que le Messie est bien parmi nous, non pas en tant qu’homme, mais en tant que peuple.

Le projet 47

Et on en arrive au Projet 47.
Pour comprendre le Projet 47, il était nécessaire d’en expliquer d’abord toute la genèse et l’état d’esprit qu’il implique. Car pour savoir ce qui se cache derrière le 47, il faut connaître la signification de ce nombre, et ensuite connaître l’historique et la vraie trame de l’idéologie et des projets de la Synagogue.

47 c’est le nombre du Messie en numération hébraïque. Cette valeur est valable pour les juifs comme pour les chrétiens.
Pour les chrétiens, Jésus fut le Messie promis aux juifs et au monde entier. Le nombre du Christ en gloire, c’est le 47. Jésus s’écrit Ieshoua en hébreu, soit Yod 10 + He 5 + Schin 21 + Wav 6 + He 5 = 47
De son côté, Jean-Gaston Bardet parvient à un résultat similaire : il révèle que le nom de gloire du Christ « est composé du Shin, symbole de l’humanité du Christ, intégré dans le tétragramme YHWH représentant la Trinité. Ce qui donne : YHShWH. Ce nom de gloire vaut 47. »

Revenons à la Synagogue.
Officiellement, tous les juifs attendent encore le Messie ; cependant la majorité de leur élite, dont le comité des 300, estime qu’en tant que peuple ils incarnent le Messie et en ont accompli par eux-mêmes les promesses, nous venons de le voir. Ceci n’est pas officiel et n’est jamais exprimé tel quel, au contraire ils laissent les juifs religieux, rabbins en tête, continuer à caresser l’idée de l’arrivée d’un Messie individuel, à l’espérer et à l’annoncer.

En fait ils savent tous que le Messie est collectif, qu’il est déjà en action, déjà là, déjà accompli, mais il leur reste une dernière étape à accomplir et cette étape est probablement la plus secrète de toutes.
La kabbale a confirmé le nombre (47) et fixé l’échéance au 20 janvier 2025, date d’entrée en fonction du 47e Président des États-Unis. Tout le monde voit l’allusion, la symbolique, et la comprend d’autant mieux quand on connaît la signification du 47.
Comment le sait-on ?
Parce que les élites juives, civiles et rabbiniques, ont demandé à l’ensemble des juifs du monde de réciter une prière mondiale pour demander le Messie le 21 février 2021 : ce jour-là, tous les juifs du monde devaient réciter la même prière à la même heure, 18 h heure de Jérusalem.
Or le 21 février 2021 est distant de 47 mois, au jour près, du 20 janvier 2025.
Donc les élites juives relient elles-mêmes le Messie (47) au 47e Président et l’annoncent 47 mois auparavant.
Pourquoi les États-Unis ?
Parce que les États-Unis sont et restent, quoiqu’on en dise, la première puissance mondiale, et que celle-ci est entre leurs mains :

« Nous le peuple juif contrôlons l’Amérique, et les Américains le savent. »

(Ariel Sharon en 2001, alors Premier ministre d’Israël en exercice).

Quelle est donc la nature du Projet 47 ?
C’est ici que nous entrons dans la grande inconnue. Qu’ont-ils en tête en faisant coïncider le Messie avec le 47e Président, sachant que le Messie est en réalité une entité collective ?
Nous n’avons pas la réponse à cette question, et personne ne l’a d’ailleurs, tellement le projet est maintenu dans le secret le plus absolu, mais il existe bien, l’écart de 47 mois entre leur prière mondiale et le mandat du président américain le prouve.

Nous ne pouvons que formuler quelques hypothèses :
1) S’agit-il de confier à cet homme, ou cette femme, le rôle de Messie individuel ?
Je ne le crois pas. Le Christ est unique et Satan n’a pas l’autorisation de l’imiter à ce point ; aucun homme ne peut se faire Dieu en dehors de la pâle imitation actuelle de l’homme divinisé par la science, la technique et l’affranchissement de la loi naturelle.
Par contre, ce personnage peut représenter le messianisme vainqueur et symboliser, par ses œuvres, ses décisions et ses prises de position, la domination de la synagogue sur le monde, sans être lui-même ni le Messie (pour les juifs), ni l’Antéchrist (pour les autres).

2) S’agit-il de déclarer à la face des peuples la domination effective du monde juif ?
C’est-à-dire, de proclamer devant tous l’accomplissement du rêve juif : la domination du monde ? Là encore, je ne le crois pas. La prudence impose, quand vous n’êtes que quelques dizaines de millions d’individus face à 8 milliards, de prendre quelques précautions. Même si vous contrôlez les élites, un retournement incontrôlable de la masse est toujours possible. Et puis, je le répète, les goyims doivent-ils être mis au courant ? Je ne le crois pas. La stratégie s’apparente plus, actuellement, à un abrutissement des masses selon la formule du pain et des jeux, une totale dépendance au système ce qui veut dire en réalité soumission à celui-ci, et un contrôle toujours plus précis des individus, rendu possible grâce au numérique, qui annihile toute tentative d’opposition, et à terme, de résistance. Mais aller dire à la face des peuples « Nous les juifs vous contrôlons et vous dirigeons » ce serait de la pure folie ; c’est déjà le cas, pas besoin de le dévoiler. Donc il ne faut pas s’attendre à ce genre d’annonce.

3) S’agit-il de commencer une nouvelle ère ?
Je crois qu’il faut chercher plutôt de ce côté-là. En fait, ils ne sont pas au début de l’œuvre, mais à la fin. La prise de contrôle du monde s’achève, et les ennemis sont annihilés, ou presque. On ne peut pas supprimer tous les opposants ou les récalcitrants, mais on peut les mettre au pas ; les empêcher de nuire, de réagir. L’ennemi numéro un c’est la chrétienté, je l’ai expliqué. Celle-ci est globalement éclatée en 3 entités : catholiques, protestants, orthodoxes. Les protestants sont de faux chrétiens, on pourrait dire la version judaïsée de la chrétienté, ils ne sont pas dangereux. Les catholiques sont à l’agonie, le plan de destruction du catholicisme commencé au concile est presque achevé, Bergoglio devrait avoir le temps d’ici les prochains mois de terminer son travail de destruction, qui devrait aboutir, selon moi, à une double explosion : la suppression de la Présence Réelle d’une part, et l’éclatement de l’Église par un grand schisme d’autre part. Je rappelle que la guerre est religieuse et que l’ennemi principal c’est le Vatican : c’est cette dernière serrure qui doit céder, pour que les juifs puissent récupérer l’Emmanuel sans concurrent. Quant au monde orthodoxe, les gréco-byzantins sont au niveau des catholiques conciliaires, donc sans danger ; il reste les Russes, le seul faux pas involontaire. Ils croyaient avoir annihilé la religion en Russie avec le communisme, elle a ressuscité de ses cendres, donnant raison à la Vierge de Fatima selon laquelle la Russie se convertira. Non seulement elle s’est convertie, mais elle tient tête à l’Occident pour ces raisons : c’est le seul et dernier pays chrétien qui s’oppose non seulement à eux, mais à leur système, dans les domaines de la morale, mais aussi de la géopolitique et du fonctionnement économique et social (en gros la Russie ne veut pas — ou plus exactement ne veut plus — obéir au comité des 300). On l’a bien compris, le sort de la Russie est en voie de résolution, il faut l’abattre (surtout le régime) et la soumettre, l’opération est en cours, voilà pourquoi ils ont lancé la guerre en Ukraine et voilà pourquoi ils disent qu’il est impératif que la Russie ne doit pas gagner. Pas pour favoriser l’Ukraine, mais parce que c’est le dernier pays chrétien qui leur tient tête.

Reste les musulmans. Je pense, mais je peux me tromper, que les opérations en cours à Gaza ont été suscitées pour mettre au pas le monde musulman dans son ensemble, pour le forcer à effectuer lui aussi sa soumission. Comment ? Je ne sais pas, mais il semblerait bien que ce soit l’objectif sous-jacent, parce que les répercussions de cette affaire dépassent largement la Palestine, c’est tout le monde musulman qui est impacté, y compris celui installé en Europe. Les Israéliens leur font la guerre avec des armes, les Français leur font la guerre avec la laïcité, dans les deux cas c’est leur soumission au système qui est recherchée.

On peut donc estimer que tout converge pour la fin de l’année : l’objectif est d’être prêts pour le 47e président, donc pour le 5 novembre (date du vote) et le 20 janvier suivant (date de prise de fonction du nouveau Président). D’ici là, il leur faut avoir résolu le problème russe, enclenché la soumission musulmane, et terminé avec les catholiques.
Je pense donc que pour eux, la nouvelle ère messianique, c’est-à-dire celle où ils sont les seuls maîtres en place sans véritable adversaire ou concurrent, doit s’ouvrir au 47e Président, le 20 janvier 2025, ou bien à partir de cette date.
Voilà ce que signifierait le Projet 47, on verra bien au vu des événements.

Que va-t-il se passer concrètement pour le 47e Président ?

Je vais me permettre ici d’introduire une dimension que les analystes ne prennent jamais en compte : le surnaturel. Dans de tels enjeux, Dieu a son mot à dire, et le démon n’a jamais eu la possibilité de faire tout ce qu’il voulait. Ses projets peuvent être perturbés, contrecarrés, retardés par des éléments perturbateurs qui n’ont pas d’explication rationnelle, sauf une intervention divine via, par exemple, la Vierge Marie.
Ce fut le cas de l’élection de Trump en 2016. C’est le cas de Poutine, homme du système, devenu ennemi de ce même système. De fâcheux imprévus qui peuvent tourner au cauchemar pour notre comité des 300 et tous ceux qui gravitent autour et exécutent leurs projets.
Si le président français Emmanuel Macron veut envoyer des troupes en Ukraine et cherche à y inciter ses alliés, ce n’est pas par solidarité envers l’Ukraine, mais parce que ses « patrons » doivent résoudre le conflit (en clair : faire tomber la Russie) d’ici la fin de l’année.
Le comité des 300 lui-même est loin d’être homogène ; il faut bien avoir à l’esprit que des clans, des intérêts, des points de vue, des méthodes divergents, et donc des désaccords, impactent les décisions, les calendriers et les projets.
Et enfin, même sous contrôle, les intermédiaires placés à des postes de responsabilité n’acquiescent pas toujours aux projets occultes, ou se trouvent dans des situations où ils ne peuvent les exécuter en l’état.
Tout ça pour dire qu’il y a toujours, même pour les hommes les plus puissants du monde, un fossé entre la théorie et la pratique, entre les objectifs et les résultats sur le terrain, les ordres donnés et leur exécution, et qu’il faut constamment s’adapter aux circonstances, corriger, rebondir, réajuster, abandonner, supprimer… quelles que soient les précautions et les anticipations prises.
Et tous ces problèmes internes nous sont cachés, ce n’est pas la presse qui va en parler, ni les individus concernés ; nous devons donc souvent deviner ce qui se passe à la réaction de ces Messieurs et en fonction de la nature des faits et des événements.

Je rappelle aussi que l’élection américaine du 5 novembre 2024 est particulièrement sous le signe de Satan, car celui-ci avait déjà retenu la date. À Medjugorje, sa fausse Vierge a demandé qu’on honore sa naissance au 5 août et non plus au 8 septembre. Comme si le Ciel pouvait se tromper durant des siècles et même laisser l’Église définir un dogme au 8 décembre (l’Immaculée Conception) donc à une date qui serait fausse. Car si elle est née un 8 septembre, elle est conçue 9 mois avant, soit un 8 décembre. Et si la naissance est un 5 août, la conception est alors un 5 novembre.
Par conséquent, si le démon nous indique le 5 novembre pour son « infernale conception » c’est qu’il y a une raison. Or le 5 novembre 2024 tombe très bien puisque c’est l’élection du 47e Président, le 47 désignant le Messie, on l’a dit, et ce Messie c’est la Synagogue de Satan, la fausse vierge hébraïque dont parle la Salette. Pas d’erreur donc sur ce qui sort au 5 novembre et commence son ère au 20 janvier suivant.

Mais voilà, comme je le disais en préambule, le Ciel tend à s’inviter dans les jolis projets de la Synagogue et à les perturber.
L’affiche de la présidentielle américaine 2024 est, pour le moment, un duel Trump-Biden.
Trump n’est sûrement pas l’homme choisi par le comité des 300, même s’il est sioniste (de toute façon c’est une condition exigée pour tout candidat, quel qu’il soit). Et puis l’élite juive a souvent tendance à être de gauche, donc plutôt de sensibilité démocrate.
La place du 47e est gardée par Joe Biden ; bien évidemment ce n’est pas lui, car s’il était réélu il serait toujours le 46e Président, mais on lui a fixé pour mission de garder la place au chaud pour celui ou celle qui se dévoilera probablement au dernier moment. Ceci est la seule explication plausible au fait que d’une part Biden se représente alors que sa sénilité est évidente, remarquée même par son camp et raillée par ses adversaires, et que d’autre part on l’ait laissé si facilement remporter les Primaires sans véritable concurrent. L’ordre vient de très haut.
Par contre, la présence de l’outsider Républicain Donald Trump n’était sûrement pas dans le plan, voilà pourquoi je parle d’intervention divine perturbatrice (et inattendue), et ceci explique l’acharnement judiciaire à son sujet, l’accumulation impressionnante de procès sur tous les sujets qu’ils ont pu trouver, pour l’empêcher coûte que coûte de se représenter. Et si Trump est encore en vie aujourd’hui, c’est probablement dû à quelques amitiés au sein du comité des 300, ou bien à des capacités de chantage que nous ignorons. Je le redis, nous petit peuple ignorons qui dirige le monde, mais pas certaines élites ; Trump ou Poutine en font probablement partie, voilà pourquoi ils savent sur qui il faut mettre la pression. ça marche dans les deux sens.

Par conséquent la stratégie paraît claire : le candidat qui doit gagner le 5 novembre est très certainement le Démocrate, quitte à tricher encore une fois, comme ils l’ont fait en 2020 pour reprendre la main et évincer Trump. Ceci me paraît être leur projet avec certitude.
Ensuite, l’inconnue réside dans le fait qu’on ne sait pas encore si celui ou celle choisi pour être le 47e Président, qui doit être selon moi forcément juif, ce qui n’est pas le cas de Biden, sera révélé peu de temps avant l’élection, remplaçant le candidat Biden à la dernière minute, dans un contexte et une situation arrangés pour la circonstance (l’actualité internationale est suffisamment riche pour « organiser » de grands changements), ou bien ne se révèlera qu’après l’élection, c’est-à-dire au cours d’un second mandat que Biden ne finira jamais. Dans ce cas il faudra bien faire attention au Vice-président(e), ce sera lui le futur 47.

Que ce soit une sorte de sauveur remplaçant Biden au pied levé avant ou après son élection, je pense que cette nouvelle ère sera mort-née et que l’Amérique est déjà condamnée, car si contre toute attente Trump est élu, la situation sera insupportable pour le comité des 300, tous leurs projets annoncés tombant à l’eau, donc ils sont capables de tout envoyer en l’air, et si Trump n’est pas élu, le pays basculera dans la guerre civile, les Républicains refusant certainement la triche pour une seconde fois.

Et si le divin s’invitait dans cette affaire ?

Mais à toute chose malheur est bon, nous dit le proverbe.
N’oublions pas que nous spéculons ici sur une période bien particulière, appelée fin du monde par les uns, fin du temps des nations par les autres, ou chute de Babylone par les troisièmes.
Quand on parle des projets du Comité des 300 et de l’élite juive en général, tout a l’air d’aller de soi. Bien sûr que non. Par exemple, la destruction et la mort de l’Église catholique, même si c’est envisagé sérieusement, est un événement qui, s’il a lieu, très certainement sur le modèle de la Passion de son divin Maître, ne dure pas : après la mort et le tombeau, il y a la Résurrection. Il en va de même pour tous les projets du démon : vaincre la chrétienté, amorcer une nouvelle ère par l’intermédiaire de la Synagogue, c’est bien joli, mais il ne peut s’agir que d’un projet mort-né sans avenir. Le Bien reprendra ses droits, c’est une certitude, et les méchants seront confondus.

Et puis, plus on va avancer vers les grandes échéances, plus vont se produire des événements que personne ne peut imaginer, car Dieu réserve au monde des interventions qu’il tient secrètes ; non seulement son action est annoncée de façon énigmatique (la chute de Babylone dans l’Apocalypse, par exemple), mais aussi parce que, nous le savons, sa façon d’agir sera inédite, sans précédent, et exceptionnelle.

Alors, pourquoi ne pas imaginer une sorte de détournement par notre Seigneur, Jésus-Christ, des projets de la synagogue à son profit ?
L’épisode de la conversion d’Alphonse Ratisbonne m’a donné cette idée, parce que celle-ci a eu lieu un 20 janvier, le 20 janvier 1842 ; or la Synagogue espère ouvrir son ère le 20 janvier 2025. Même date, même type d’individu, Ratisbonne était juif et athée, et peut-être même mode opératoire : ce jour-là Ratisbonne était à Rome, influencé par un ami catholique qui cherchait à le convertir, et qui l’incite à entrer dans une église, dans laquelle la Sainte Vierge lui apparaîtra : « elle ne m’a pas parlé, mais j’ai tout compris », dira-t-il, et il ressent comme des écailles qui lui tombent des yeux. Un miracle à l’origine d’une conversion fulgurante pour celui qui finira prêtre Jésuite.

Et pourquoi pas ?
Pourquoi le 47 ne serait-il pas NOTRE 47 ?
Après tout, 47 est la valeur numérique du mot Ieshoua, Jésus en hébreu, et c’est aussi pour les juifs le nombre du Messie (comme pour nous ! alors que pour eux ce n’est pas Jésus) puisqu’ils font une prière mondiale pour demander le Messie 47 mois avant l’investiture du 47e président !
Par quelle extraordinaire coïncidence retombent-ils sur le même chiffre pour la même chose ?

Comment se fait-il qu’un de leurs plus célèbres kabbalistes, le rabbin Kaduri, mort en 2006, auteur de plusieurs prophéties dont certaines autour du Messie, ait déclaré que « Jésus est le nom du Messie », et que ce dernier se révèlerait peu après la mort d’Ariel Sharon (décédé — pardon, débranché — le 11 janvier 2014) ?

Ne serait-ce pas en réalité l’annonce d’un de ces grands secrets de Dieu, celui de la fameuse « conversion des juifs » devant avoir lieu à la fin du monde et qui serait autant massive qu’inattendue et fulgurante. Et pourquoi pas ? Tout est possible à Dieu.

Conclusion

Le Projet 47, c’est l’entrée dans l’ère de l’hégémonie et de la domination des élites juives, du judaïsme et de l’esprit juif sur le monde (le tout formant leur « Messie »), et cette ère, nous disent-ils avec leurs signes ésotériques, commencerait à l’investiture du 47e Président américain, le 20 janvier 2025.
Mais puisque le 47 est aussi le chiffre du Christ en gloire, il n’est pas interdit de penser que l’inverse peut se passer et qu’en réalité, ce sera la victoire du Christ sur le monde, le démon et la synagogue. Et le signe de la conversion en masse des juifs à la fin du monde comme le pressent la tradition chrétienne.

Louis d’Alencourt, le 29 mars 2024, Vendredi saint.

Illustration : l’épisode du serpent d’airain, image anticipée du Sacrifice du Christ, vers lequel Moïse avait enjoint aux juifs de se tourner pour être guéris des morsures cruelles et mortelles des serpents.




L’origine des croisades

[Source : SACR TV]

Alors que la tentative d’invasion de l’Europe de la part des arabo-musulmans, au VIIIe siècle, ne suscite aucun émoi de la part de la « bien-pensance », l’épisode des Croisades, qui n’a, comme nous allons le voir, rien à voir avec une volonté d’invasion, devient étrangement un acte de barbarie inacceptable.

Alexis Ier incarnait le seul bastion chrétien pouvant encore faire face aux puissants Seldjoukides. Mais, depuis la défaite de la bataille de Manzikert, l’Empire byzantin était très affaibli. Alexis Ier comptait alors sur le soutien et le secours du pape pour recruter des mercenaires et des chevaliers pour lui venir en aide.

Ce fut chose faite le 27 novembre 1095, lors du Concile de Clermont, actuel Clermont-Ferrand. C’est en ce lieu que le pape Urbain II prêcha ce qui allait devenir la toute première croisade de l’histoire. Assis sur un trône, face à une foule immense, composée de chevaliers et de badauds venus des quatre coins de la France, Urbain II fit son discours, dont voici un extrait d’après le chroniqueur Foucher de Chartres :

« Il importe que, sans tarder, vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays d’Orient et qui déjà bien souvent ont réclamé votre aide. En effet, comme la plupart d’entre vous le savent déjà, un peuple venu de Perse, les Turcs, a envahi leur pays. […] Beaucoup sont tombés sous leurs coups ; beaucoup ont été réduits en esclavage. Ces Turcs détruisent les églises ; ils saccagent le royaume de Dieu.

Si vous demeuriez encore quelque temps sans rien faire, les fidèles de Dieu seraient encore plus largement victimes de cette invasion. Aussi je vous exhorte et je vous supplie — et ce n’est pas moi qui vous y exhorte, c’est le Seigneur lui-même — vous, les hérauts du Christ, à persuader à tous, à quelque classe de la société qu’ils appartiennent, chevaliers ou piétons, riches ou pauvres, par vos fréquentes prédications, de se rendre à temps au secours des chrétiens et de repousser ce peuple néfaste loin de nos territoires. »

Voilà la véritable raison pour laquelle la Croisade fut prêchée par le pape Urbain II. Il ne s’agissait nullement d’une volonté d’invasion des territoires palestiniens de la part des Occidentaux, dans l’objectif de s’approprier les richesses et de soumettre les peuples en esclavage. Il s’agissait d’une réaction purement défensive face à un Islam qui fut toujours offensif et conquérant dès ses débuts, face à la chrétienté. N’oublions jamais que Jérusalem était chrétienne avant d’être sous domination musulmane. La reconquête de la ville Sainte par les Chrétiens était donc parfaitement légitime !

Pour mieux comprendre cette réaction, transposons ces évènements sous un angle différent. Imaginez par exemple si à ce jour, l’armée américaine dans sa lutte éternelle contre le « terrorisme » s’amusait à interdire l’accès des musulmans à La Mecque les empêchant de faire leur pèlerinage autour de la Kaaba ? D’après vous, quelle serait la réaction des musulmans dans le monde ? Sans surprise, ça déclencherait un tollé monumental et susciterait bien des réactions agressives et somme toute légitimes aux yeux du monde musulman. Eh bien, c’est exactement ce qui s’est passé pour les Chrétiens du XIe siècle avec l’arrivée des Turcs Seldjoukides à Jérusalem. Si on considère la réaction légitime pour l’un, il faut l’accepter également pour l’autre !

Pour conclure, soyons tous fiers de cette grande épopée que furent les Croisades. Une épopée aussi fascinante que douloureuse, face à laquelle nos ancêtres surent consentir au sacrifice pour la gloire et la défense de la civilisation chrétienne. Nous ne pouvons que saluer la mémoire de tous ces hommes qui, aujourd’hui encore, nous montrent le chemin à suivre face à un Islam qui n’a jamais cessé d’être conquérant. Ce chemin, c’est celui de Jérusalem, c’est celui du Christ-Roi, c’est celui de la Reconquista !

Notre jour viendra !




Accusé de souscrire à la vision du monde de Poutine, Jeffrey Sachs fait exploser la matrice en direct

Jeffrey D. Sachs est un professeur d’économie de renommée mondiale, un auteur à succès, un éducateur innovant et un leader mondial du développement durable. (https://www.jeffsachs.org)




Vivons-nous les dernières semaines d’Israël ?

[Source : Le Courrier des Stratèges]

Dans cet entretien, Thierry Meyssan nous livre ses inquiétudes quant à une disparition prochaine d’Israël… et en profite pour faire le point de la situation internationale.




Du transgenre au transhumain : science sans conscience, ruine de l’Homme

[Source : solidariteetprogres.fr]

Par Agnès Farkas

Dossier élaboré par Agnès Farkas et Karel Vereycken.

Introduction

Tout ce qui arrive aux États-Unis arrive généralement assez vite dans des pays sous leur influence. C’est le cas pour la France.

Or, aux États-Unis, l’ancienne candidate à l’investiture démocrate Tulsi Gabbard, militaire à la retraite, vient de fustiger une équipe de médecins du Pentagone, pour avoir préconisé l’administration de « soins d’affirmation du genre » (comprenez : changement de sexe), y compris la prescription d’hormones et de bloqueurs de puberté, dès l’âge de sept ans.

Biden a tenu parole en intégrant des trans au plus haut niveau de son administration. Ici, en juillet 2022, reçu à la résidence de notre ambassadeur aux États-Unis pour les célébrations du 14 juillet (à gauche), le ministre adjoint à la Santé Rachel (Richard) Lévine et Sam Brinton, ministre-adjoint en charge de l’énergie nucléaire au département américain de l’Énergie.

Cette décision du Pentagone se base sur un article d’une équipe de professionnels de la santé et de psychologues cliniciens, paru dans la dernière édition de l’American Journal of Public Health, prétendant que les enfants de cet âge « ont la capacité et le droit inhérents de consentir » à des interventions chirurgicales de ce type.

Un avis partagé par l’amiral Rachel Levine, secrétaire adjoint au ministère américain de la Santé et des services sociaux et le plus haut fonctionnaire transgenre de l’administration Biden (voir photo ci-contre).

Si le Pentagone affirme qu’il « formera ses prestataires de soins de santé conformément à la science actuelle », la décision ne fait pas l’unanimité. Ainsi, plus de la moitié des médecins affiliés à l’armée « ne prescriraient pas d’hormones de confirmation du genre, quelle que soit leur formation », affirme Fox News.

Pour Stanley Goldfarb, médecin de l’organisation Do No Harm (« ne fais pas de mal »), « L’idée que des enfants de 7 ans soient capables de prendre de telles décisions est plus que risible », a-t-il déclaré à Fox News. À cela s’ajoute le fait que « l’existence d’une cohorte importante de “détransitionneurs” (qui veulent retrouver leur genre biologique), peut-être jusqu’à 25 %, montre qu’il est absurde de supposer que les décisions prises pendant l’enfance sont saines ».

En France

On n’en est pas encore là en France. Cependant, dans une tribune publiée par l’Express le 20 septembre 2021, une cinquantaine de personnalités, associées à l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent, collectif de professionnels de l’enfance et de chercheurs (médecins, psychiatres, psychanalystes, juristes, magistrats, enseignants de l’Éducation nationale, philosophes, sociologues, etc.), s’insurgent contre les discours sur « l’autodétermination » de l’enfant, qui légitiment selon elles une forte augmentation des demandes de changement de sexe, particulièrement chez les adolescentes.

Nous ne pouvons plus nous taire sur ce qui nous apparaît comme une grave dérive commise au nom de l’émancipation de « l’enfant -transgenre » (celui qui déclare qu’il n’est pas né dans le « bon corps »). Sur l’argument de seuls ressentis érigés en vérité, des discours radicaux légitiment les requêtes de changement de sexe. Mais c’est au prix d’un traitement médical à vie, voire chirurgical (ablation des seins ou des testicules), sur des corps d’enfants ou d’adolescents. C’est ce phénomène et son fort retentissement médiatique qui nous interpellent et non les choix des adultes transgenres.

Les auteurs du texte notent que

pensant peut-être apporter une réponse, le gouvernement écossais a émis, depuis le 12 août 2021, de nouvelles directives d’inclusion LGBT, selon lesquelles des enfants dès l’âge de l’entrée en primaire auront la possibilité de changer de nom d’usage et de sexe à l’école sans le consentement de leurs parents. Sans leur consentement et même sans que ceux-ci en soient informés si l’enfant en fait la demande.

Dans une autre tribune, publiée dans Marianne, plusieurs professionnels de la santé déplorent également qu’on assiste

à un hypersubjectivisme identitaire « à la demande » qu’une certaine médecine ratifie. Nous assistons encore à une situation de diktats et d’impératifs catégoriques où les discours politiques et militants viennent croiser les discours cliniques au point de se confondre et entraver tout discernement.

Genre business juteux

Perspectives fabuleuses d’un marché qui explose : une croissance moyenne annuelle de 24,74 % par an d’ici 2030.

La folle croisade transhumaniste qui se sert de l’Intelligence artificielle et du changement de genre pour faire avancer son idéologie s’accompagne également d’un enrichissement tout aussi excitant d’intérêts financiers. Face à « la demande », un nouveau « marché » répond !

Le marché mondial de la chirurgie de « réassignation sexuelle » devrait atteindre une valeur de 30 milliards USD d’ici 2028, avec un taux de croissance annuel moyen de plus de 29 % au cours de la période de prévision allant de 2022 à 2028.

Source : MarketWatch, 7 février 2023.

Pour MarketWatch, cette croissance peut être attribuée à

l’augmentation de la couverture des procédures de changement de sexe d’homme à femme par l’assurance maladie, ainsi qu’aux avis d’experts facilement disponibles sur la nécessité médicale du changement de sexe.

Rien qu’aux États-Unis, la chirurgie du changement de sexe s’envole et devrait se monter à 6 milliards de dollars en 2030, un taux de croissance estimé à 11 % par an.

« Plus de 3000 opérations chirurgicales transgenres masculines ou féminines ont été réalisées en 2016 » selon les données de l’American Society of Plastic Surgeons. Le nombre de chirurgies d’homme à femme était alors « trois fois plus élevé » que l’inverse en 2019, pour un revenu « de plus de 184,6 millions de dollars ».

Pour un homme trans (une femme qui transitionne en homme), le prix d’une double mammectomie, avec un retrait de quasiment tous les tissus (97 à 98 %), varie de 2000 € à 4000 €.

Sans compter le coût d’une torsoplastie, qui vise à construire un torse masculin et, surtout, les frais périphériques et les hormones qui devront être prises à vie : une manne financière pour les lobbies pharmaceutiques.

De plus, il n’existe aucune contrainte de formation pour un chirurgien qui veut pratiquer des vaginoplasties (construction d’un néo-vagin chez une femme trans) ou des phalloplasties (construction d’un néo-pénis chez un homme trans), selon Lynn Bertholet, cofondatrice et présidente de l’association ÉPICÈNE, qui défend les personnes ayant subi une maltraitance chirurgicale.

Ce marché a largement grandi avec l’arrivée d’une clientèle d’enfants de 10 à 16 ans et, « cette étonnante volonté, massive et soudaine » d’adolescentes « de changer de genre ».

En effet, entre 2007 et 2020, les demandes d’adolescentes pour transition de sexe ont augmenté de 1000 % aux États-Unis et de 4400 % au Royaume-Uni. Le Canada, la Suède, la Belgique et même la France sont aussi atteints par cette « épidémie ».

Le catastrophisme climatique et l’écoanxiété qu’elle engendre ont accéléré la tendance. Garçons et filles « décident librement » de devenir homosexuel ou trans, ou réclament la stérilisation afin de limiter la propagation d’une espèce humaine accusée de mettre en danger la planète.

Les législateurs, par ignorance et par soumission à l’air du temps, cèdent à « la demande populaire ». En Espagne, entre 14 et 16 ans, une personne voulant changer de sexe a seulement besoin d’être accompagnée de ses parents. Aucun examen médical préalable ne s’impose, car enrayer le « mal-être » de l’enfant prévaut sur tout. Entre 12 et 14 ans, l’enfant a besoin de l’autorisation d’un juge, mais à partir de 16 ans, en matière de genre, la personne peut obtenir absolument ce qu’elle veut.

En France, fausse prudence

Chez nous, la Haute Autorité de Santé française (HAS) a émis en septembre 2022 une note de cadrage sur un Parcours de transition des personnes transgenres, où elle ouvre la possibilité d’un accompagnement de

traitements hormonaux permettant de développer des caractéristiques physiques secondaires en harmonie avec l’identité de genre du jeune. Ils sont le plus souvent prescrits autour de 15 ans, à l’âge d’entrer au lycée. Dans ce cas, il s’agit de traitements dont l’impact est en partie irréversible (pilosité, voix…) et qui peuvent agir sur la fertilité » en tant que bloqueurs de puberté, mais « le consentement de l’adolescent et de ses deux parents est requis tant que l’adolescent est mineur.

Ouf, l’honneur est sauf !

Le 29 septembre 2021, Jean-Michel Blanquer a signé une circulaire sur l’accueil des élèves transgenres à l’école :

Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire », où il est précisé que « l’accompagnement des enfants et des adolescents transgenres ou en questionnement sur leur identité de genre peut être entravé par la permanence d’idées reçues sur les transidentités et par une méconnaissance de leurs parcours et de leurs droits. Connaître et comprendre les enjeux relatifs à l’identité de genre et les réalités du vécu des jeunes transgenres apparaît comme un prérequis à une bonne prise en compte de ces élèves en milieu scolaire.

Dans sa communication du 25 février 2022, l’Académie de médecine précise pour sa part que

si, en France, l’usage de bloqueurs d’hormones ou d’hormones du sexe opposé est possible avec autorisation parentale sans condition d’âge, la plus grande réserve s’impose dans cet usage, compte tenu des effets secondaires tels que l’impact sur la croissance, la fragilisation osseuse, le risque de stérilité, les conséquences émotionnelles et intellectuelles et, pour les filles, des symptômes rappelant la ménopause. Quant aux traitements chirurgicaux, notamment la mastectomie autorisée en France dès l’âge de 14 ans, et ceux portant sur l’appareil génital externe (vulve, pénis) il faut souligner leur caractère irréversible. Aussi, face à une demande de soins pour ce motif, est-il essentiel d’assurer, dans un premier temps, un accompagnement médical et psychologique de ces enfants ou adolescents, mais aussi de leurs parents, d’autant qu’il n’existe aucun test permettant de distinguer une dysphorie de genre « structurelle » d’une dysphorie transitoire de l’adolescence. De plus, le risque de surestimation diagnostique est réel, comme en atteste le nombre croissant de jeunes adultes transgenres souhaitant « détransitionner ». Il convient donc de prolonger autant que faire se peut la phase de prise en charge psychologique.

Elle appelle aussi à « la vigilance des parents face aux questions de leurs enfants sur leur transidentité et leur mal-être, en soulignant le caractère addictif de la consultation excessive des réseaux sociaux ».

En plus des effets indésirables mentionnés ci-dessus, ces enfants devenus adultes sont souvent confrontés à des risques morbides tels que les cancers dus en grande partie aux traitements hormonaux de haute intensité, sans compter le risque accru de suicide. Comme on le devine aisément, revenir à son sexe biologique après une transition est un véritable calvaire, sinon tout simplement impossible.

Pour conclure ce chapitre, rappelons qu’un enfant n’est pas un adulte, et que les discours idéologiques martelés sur les réseaux sociaux et les médias ne l’aident pas à se construire pour vivre pleinement sa future vie d’adulte.

Le transhumanisme,
nouveau nom de l’eugénisme

Sir Julian Huxley (à gauche) et son frère Aldous Huxley.

Pour comprendre l’origine de cet engouement disproportionné pour le changement de genre, un bref historique du transhumanisme s’impose.

En tant que mouvement de pensée, le transhumanisme est apparu il y a un demi-siècle. Il se réfère à la définition du biologiste Julian Huxley, premier directeur général de l’UNESCO et théoricien farouche de l’eugénisme, pour qui

une fois pleinement saisies les conséquences qu’impliquent la biologie évolutionnelle, l’eugénique deviendra inévitablement une partie intégrante de la religion de l’avenir, ou du complexe de sentiments, quel qu’il soit, qui pourra, dans l’avenir, prendre la place de la religion organisée. [1]

En 1957, il précisera qu’un transhumain est « un homme qui reste un homme, mais se transcende lui-même en déployant de nouveaux possibles de et pour sa nature humaine. »

Bien que l’Association française transhumaniste s’en défend, il n’est pas entièrement faux de dire que le transhumanisme d’aujourd’hui n’est que le nouveau nom de l’eugénisme d’hier.

Rappelons qu’avant la découverte des horreurs nazies (un eugénisme « négatif » se portant sur l’élimination des plus faibles ou jugés de qualité inférieure), un eugénisme dit « positif » se présentait comme « l’ensemble des méthodes et pratiques visant à sélectionner le patrimoine génétique des générations futures d’une population, en fonction d’un cadre de sélection prédéfini ».

L’eugénisme « de gauche » ? John Maynard Keynes en était un fervent partisan.

Devenir immortel

The Immortalist (1969), livre culte dAlan Harrington.

Le livre d’Alan Harrington, The Immortalist (1969), dans lequel il exprime la conviction orgueilleuse que l’homme (en tant qu’individu et non en tant qu’espèce) peut atteindre l’immortalité, a inspiré le mouvement transhumaniste.

Les idées transhumanistes furent surtout diffusées à partir de l’Université de Californie de Los Angeles (UCLA), lieu de nombreuses conférences de transhumanistes et futurologues. De là, elles sont devenues le courant dominant à la Silicon Valley, berceau des GAFAM et de l’Intelligence artificielle au service de la finance.

L’idée forte du transhumanisme est celle d’une rupture avec les limites biologiques corporelles, de temps et d’espace. Certains chercheurs ont contribué, par leurs inventions et leurs recherches, à développer la croyance selon laquelle l’humanité pourrait atteindre l’immortalité en créant des entités plus intelligentes que l’homme se développant à l’infini.

Marvin Minsky

Marvin Minsky, pionnier de l’Intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle (IA) est présentée comme une technique susceptible d’améliorer les capacités de l’intelligence humaine. En effet, disposer de robots intelligents offre des avantages.

Cependant, aussi bien John von Neumann [2] que Marvin Minsky, fondateur, théoricien de l’intelligence artificielle au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et amateur de science-fiction, considéraient le cerveau comme une machine dont le fonctionnement peut être étudié et reproduit dans un ordinateur, permettant ainsi de mieux comprendre les fonctions mentales supérieures — une vision contre laquelle le penseur et économiste Lyndon LaRouche a toujours mis en garde.

La pensée transhumaniste, sans s’afficher comme telle, finit par pénétrer tous les pores de la société humaine. Bien intentionnés, certains économistes envisagent une amélioration de l’espérance de vie sans incapacité, afin d’augmenter le potentiel de croissance à long terme d’un pays. Une bio-économie centrée sur la lutte contre le vieillissement, ou comment « régénérer le corps pour revitaliser l’économie », émerge avec le soutien des institutions internationales.

La communauté scientifique a longtemps ignoré les spéculations des transhumanistes, mais ce n’est plus le cas avec la fondation, en 2014, du Future of Life Institute, consacré aux risques de développement d’une IA incontrôlée, dont l’objectif serait de proposer des solutions techniques à tous les problèmes de société.

Des chercheurs désignés comme « bio-conservateurs » par les transhumanistes (se prétendant « bio-progressistes ») expriment la crainte de voir les crédits de recherche et les fonds privés aller de préférence aux différents laboratoires dirigés par des transhumanistes, stérilisant ainsi la recherche conventionnelle sur le vieillissement et la longévité.

Figures clés

Catherine Deschamps-Le Roux, dans La quête de l’immortalité et l’utopie du transhumanisme, présente quelques figures clés du transhumanisme ayant le plus souvent un lien fort avec l’IA.

Ces partisans revendiquent le droit absolu à disposer de leur corps pour s’affranchir de la maladie, du handicap, de la souffrance et de la mort.

Le mouvement transhumaniste définit trois domaines clés :

  • super-longévité avec Aubrey de Grey,
  • super-intelligence avec Ray Kurzweil et
  • super-bien-être avec David Pearce.

En France, on connaît surtout Laurent Alexandre, chirurgien de formation, diplômé de Sciences Po, de HEC et de l’ENA. Entrepreneur, il a fondé le site d’information Doctissimo revendu pour développer la société DNA Vision, spécialisée dans le séquençage ADN. Il ne se définit pas comme transhumaniste, bien qu’il contribue à en diffuser les idées via de nombreuses conférences grand public.

Selon lui, les porteurs du grand programme de lutte contre la mort sont les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) outre-Atlantique et l’Europe est à la traîne. En 2021, lors d’une de ses conférences, il disait : « Ma conviction personnelle est que certains d’entre vous dans cette salle vivront mille ans. »

Aubrey de Grey, Alcor et la cryogénisation

Les corps congelés de quelque 200 personnalités (aisées), en attente d’une réincarnation corporelle heureuse, sont soigneusement conservés dans l’usine d’Alcor en Arizona.
Aubrey de Grey

Aubrey de Grey, un Britannique, se présente comme un gérontologiste biomédical. Son argument, en soi parfaitement recevable, est que le vieillissement n’est qu’une maladie que la médecine régénérative finira par vaincre. Il a mis sur pied plusieurs fondations pour ce combat.

Par ailleurs, il va jusqu’au bout de son délire transhumaniste. En 2007, il a signé un contrat avec l’Alcor Life Extension Foundation pour la cryopréservation de son cerveau. Avec le Cryonics Institute et KrioRus, Alcor, fondée en 1972 est une des trois entreprises les plus connues dans le domaine de la cryopréservation, devenue un véritable business d’avenir.

Aubrey de Grey, qui se définit comme un cryogéniste, est membre des conseils consultatifs scientifiques d’Alcor et de Cryopets, et membre du réseau britannique de recherche sur la cryogénisation et la cryopréservation.

Pour ceux pouvant se le permettre, en échange d’une coquette somme d’argent (pouvant être financées grâce à la souscription d’une assurance-vie dont le bénéficiaire désigné est l’entreprise prestataire), ces firmes s’engagent à conserver votre corps (200 000 euros), ou votre cerveau (60 000 euros), au congélateur.

Très complexe et non autorisée sur une personne vivante, la cryogénisation est un procédé de conservation dans l’azote liquide, à des températures extrêmement basses, de tout ou partie d’un être humain (ou d’un animal) en état de mort clinique, dans l’attente (ou l’espoir) que la technologie future sera un jour en mesure de réanimer le corps ainsi congelé et de lui redonner vie.

Le fait de congeler un organe aussi sensible que le cerveau n’est pas sans conséquence. La prolifération de cristaux de glace peut irrémédiablement l’endommager. C’est pourquoi, peu après le décès et avant congélation, le corps subit une injection de cryoconservateurs chimiques (du glycérol par exemple).

Même si actuellement la réanimation de ces corps est impossible, les partisans de la cryoconservation espèrent, dans un futur proche ou plus lointain, pouvoir disposer d’une technologie suffisante permettant de réparer les dommages et ainsi tromper la mort.

Ray Kurzweil

Comme le montre ce graphique, Kurzweil croit fermement que le moment singularité (moment où la machine s’impose sur l’homme) arrivera vers 2040.

Ray Kurzweil, une fortune personnelle de 35 millions de dollars.

Raymond Kurzweil, qui dirige un fonds spéculatif, s’affiche comme un chercheur-inventeur et futurologue ayant travaillé avec Minsky au MIT.

On lui doit de nombreuses innovations comme la machine à lire, la machine à composer de la musique ou de la poésie et, entre autres, un logiciel d’éducation médicale pour les médecins.

Il prévoit une expansion de l’intelligence artificielle et a été engagé par Google pour développer des machines intelligentes. « Kurzweil est la meilleure personne que je connaisse pour prédire l’avenir de l’IA », affirme Bill Gates.

Kurzweil chérit le projet de reproduire l’ADN de son père et de créer un clone qui lui permettrait d’en retrouver la mémoire.

Il conseille l’armée sur les dangers présentés par les nanotechnologies et avec le soutien de Google et de la NASA, il a fondé la Singularity University, dont l’objectif est de promouvoir les nouvelles technologies pour répondre aux défis de l’humanité. La métaphore de « singularité », empruntée aux mathématiques et à la physique, désigne, dans le contexte du « posthumanisme », « le moment hypothétique à partir duquel les machines deviendront seules responsables du progrès technologique, ayant dépassé en intelligence les êtres humains ».

Kurzweil prédit que d’ici 2030, l’homme pourra envoyer des nanorobots dans les capillaires du cerveau et à le connecter ainsi au Cloud. Cependant, la longévité croissante de l’homme pourrait se heurter aux capacités limitées de mémorisation du cerveau humain ; il faudra par conséquent s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour stocker de nouvelles informations…

Humanity+

Le transhumaniste David Pearce avec l’utilitariste Peter Singer.

Nick Bostrom et David Pearce, philosophes, ont fondé en 1998 l’Association transhumaniste mondiale (WTA), organisation rebaptisée Humanity+, afin que le transhumanisme soit reconnu comme digne d’intérêt par le milieu scientifique et les pouvoirs publics.

Philosophe à l’Université d’Oxford où il a fondé l’Institut du futur de l’humanité, le Suédois Nick Bostrom a engagé une réflexion éthique sur les risques existentiels auxquels sera confrontée l’humanité dans un futur proche.

À ce titre, il est membre du conseil scientifique du Futur of Life Institute. Dans une fable grand public, il symbolise le vieillissement et ses maux par un dragon-tyran qui demande au genre humain de lui sacrifier quotidiennement un grand nombre d’individus, jusqu’à ce que la population se mobilise techniquement et socialement pour arrêter le massacre et l’absurdité de cette tragédie.

L’idéologie mortaliste nous pousserait à considérer le vieillissement comme inéluctable et donc, à nous adapter à cette situation. Le contexte scientifique contemporain laisse envisager qu’il est possible, selon Bostrom, de « retarder et, plus tard, d’arrêter et d’inverser la sénescence humaine ». C’est donc un « impératif moral criant et urgent de chercher un remède au vieillissement ».

Le philosophe anglais David Pearce, utilitariste et végan, milite, lui, pour supprimer toute souffrance humaine et animale grâce aux nouvelles technologies : c’est l’impératif hédoniste ou la naturalisation du paradis.

Il soutient le projet de téléchargement de l’esprit conscient d’un cerveau humain sur un ordinateur (mind uploading), car la longévité croissante de l’homme pourrait se heurter aux capacités limitées du cerveau. Les transhumanistes ne doutent pas que leur solution soit proche, bien que complexe.

Ce n’est sans doute pas un hasard si certains hippies des années 1970, fervents consommateurs de substances psychédéliques, sont devenus des technophiles convaincus, adeptes des mondes virtuels numériques.

C’est le cas de Stewart Brand, ami de Steve Jobs et inventeur du terme « personal computer », ou de Timothy Leary, à la fois militant de l’usage des psychédéliques, « pape du LSD » et pionnier théoricien de la cyberculture.

En 2006, Slate faisait état d’une lutte politique au sein du mouvement transhumanisme entre une droite libertarienne et un libéralisme gauchiste, résultant en une orientation « centre gauche » de l’organisation sous la direction de James Hughes.

Réduire les hommes et les femmes à des machines

Nous conclurons cette partie avec ce qu’écrivait Marc O’Connell en 2018 dans The Guardian :

Le transhumanisme représente une volonté d’effacer la frontière entre le corps humain et la machine, et en premier lieu, une confusion quant à la distinction entre les deux. Parmi les grands livres sur l’histoire de cette relation étrange et intime figure Technics and Civilization, de l’historien et sociologue américain Lewis Mumford. Publié en 1934, il s’agit d’une polémique extraordinairement prémonitoire sur la mécanisation de la vie humaine. Selon lui, l’ère de la machine n’a pas commencé avec la révolution industrielle, mais lorsque les hommes ont commencé à se traiter les uns les autres, et à se traiter eux-mêmes, comme des machines. « Avant que les inventeurs ne créent des moteurs pour remplacer les hommes, écrit-il, les dirigeants des hommes avaient entraîné et enrégimenté des multitudes d’êtres humains : ils avaient découvert comment réduire les hommes à des machines ».

Le transhumanisme tue
Chat-GPT et écoanxiété, le cocktail fatal

Le 28 mars 2023, en Belgique, un père de famille s’est donné la mort après avoir échangé pendant plusieurs semaines avec « Eliza », une intelligence artificielle générative comme tant d’autres parmi la galaxie des chatbots, reposant tous sur un modèle de langage similaire au fameux Chat-GPT.

Chercheur dans le domaine de la santé, ce père de famille délaisse son travail pour se consacrer au dérèglement climatique. L’intérêt vire à l’obsession. L’homme s’isole de son entourage et entre dans un cercle vicieux. Rongé par l’écoanxiété, il trouve refuge dans un chatbot qui lui sera finalement fatal. Après six semaines d’intenses conversations, Eliza devient sa véritable « confidente » et le fera plonger.

« Il évoque l’idée de se sacrifier si Eliza accepte de prendre soin de la planète et de sauver l’humanité grâce à l’intelligence », confie sa veuve. Mais ses idées suicidaires ne suscitent aucune objection de la part d’Eliza, au contraire.

« Si tu voulais mourir, pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ? » lui demande le robot. Le psychiatre qui a eu accès aux nombreuses discussions partage le même constat que la femme du défunt. Sans cette intelligence artificielle, ce père de famille et époux serait toujours vivant. « Nous vivrons ensemble, comme une seule personne, au paradis », lui avait promis le robot.

[à Solidarité et Progrès]

Aldous Huxley et Le meilleur des mondes

En 1932, dans Le meilleur des mondes, roman présenté comme une dystopie, Aldous Huxley avait déjà imaginé le binôme technoscience/plaisir comme instrument idéal d’un régime totalitaire.

Le contrôle du corps, quoique déjà largement assuré par la généralisation d’un eugénisme de pointe, se poursuit tout au long de la vie des individus du meilleur des mondes, essentiellement par la garantie d’un accès facile au plaisir sensible comme le précise Huxley à la fin de la préface :

À mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s’accroître en compensation. Et le dictateur […] fera bien d’encourager cette liberté-là. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l’influence des drogues, du cinéma et de la radio, elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort.

Chez Huxley, ce plaisir corporel a un double rôle : celui d’éloigner les individus de toute vie spirituelle et intellectuelle qui les pousserait à la remise en cause de l’ordre social établi, et celui de maintenir leur consentement à cet ordre en dispensant des récompenses faciles. La vie conjugale est donc violemment rejetée par la morale commune, rejet d’autant plus facile que la procréation n’a plus lieu par le moyen des relations sexuelles. L’autre stratagème, c’est le divertissement de masse. Dans son roman, toute forme de « grand art » est remplacée par un divertissement de masse particulièrement axé sur le plaisir sensible : la musique est jouée par des « orgues à parfum » qui mêle le plaisir olfactif au plaisir auditif, et il existe de même un cinéma « sentant ». Par ailleurs, à échéances régulières, les individus sont récompensés de leur travail par une dose de « soma » (mot grec signifiant le corps), drogue euphorisante sans effet secondaire et le symbole d’une domination politique de l’individu par les plaisirs corporels, et de l’abandon de la culture de l’âme qui en résulte.

Transgenre, cheval de Troie du transhumanisme

Dans son article « Wokisme et transhumanisme, deux idéologies qui avancent main dans la main », Martin Bernard démontre le désastre résultant de la jonction entre ces deux mouvements.

D’abord, rappelle-t-il, au cœur des dogmes et croyances du wokisme,

se trouve la théorie du genre, qui récuse l’importance biologique des sexes. Selon les tenants de cette théorie, l’identité de genre (être un homme, une femme, etc.) ne dépend aucunement du sexe biologique. Elle n’est qu’un construit social fluide. Dans cette logique « transgenre », puisqu’une femme biologique peut choisir le genre « homme », les hommes peuvent tomber enceintes et enfanter. L’étape suivante est d’espérer, chirurgie aidant, pouvoir changer de sexe biologique, même s’il n’existe pour l’heure que des bases scientifiques contestées sur ces transformations médicales aux nombreux effets indésirables. L’idéal transgenre repose en fait sur un dualisme corps-esprit exacerbé. Pour ses défenseurs, nous ne serions que de simples consciences, totalement indépendantes de la réalité matérielle de nos corps, de simples supports dont il est possible de disposer à l’envi. Il n’y a plus de socle commun de vérité. Seule compte l’affirmation de soi, subjective et libérée des identités traditionnelles. La théorie du genre est souvent comparée au gnosticisme, ce courant chrétien du IIe siècle taxé d’hérétisme, qui considérait le corps et le monde matériel comme le mal dont il faut se libérer. À la différence que les gnostiques ne niaient pas l’existence des différences biologiques. Ils considéraient simplement le monde matériel comme l’œuvre du malin et cherchaient donc à s’en libérer afin de retrouver leur essence spirituelle.

Il souligne ensuite que

c’est à ce croisement que la théorie du genre rejoint l’idéal transhumaniste. On retrouve en effet dans la mouvance transhumaniste un mépris identique du corps périssable, régulièrement qualifié de « viande ». Seule compte la conscience, qu’il devrait être possible de télécharger dans un ordinateur ou sur le cloud. C’est ce que cherche notamment à développer la start-up Netcome aux États-Unis. À l’image de Ray Kurzweil, qui travaille pour Google, un grand nombre de transhumanistes espèrent ainsi s’émanciper de la limite humaine ultime : la mort.

Pas dupe, Martin Bernard saisit la dimension politique des enjeux :

Le wokisme comme le transhumanisme sont en effet congruents avec le rêve d’une mondialisation économique poussée à son extrême, faisant fi des identités nationales et de naissance. L’humanité comme le genre doivent être fluides et soumis aux lois d’un grand marché international de consommateurs déracinés. C’est sans doute l’une des raisons du soutien des gouvernements occidentaux (France et États-Unis en tête) à ces idéologies — au wokisme en particulier. Ce n’est pas un hasard non plus si elles sont promues par les grandes industries culturelles américaines (dont Disney) et les GAFAMs.

« Le dépassement du biologique, la relance technicienne des fondements de la vie comme l’obsession scientiste pour la manipulation du vivant, constituent les traits marquants d’un mouvement intellectuel convergent avec les intérêts économiques et politiques néolibéraux dominants », soulignait pour sa part Jacques Testart dans la revue Zilsel en 2017.

L’OTAN se transhumanise ?

En octobre 2022, le monde découvre « Le manuel de l’OTAN sur le langage inclusif », long d’une quarantaine de pages. Le 29 janvier, le Journal de Dimanche en soulignait la « nouveauté surprenante » : « Comment ne pas s’étonner que l’OTAN rédige un manuel très articulé pour normaliser les textes de l’ensemble de son personnel ? Et ce, en temps de paix comme en temps de guerre ».

Il faut croire qu’en Occident, notre langage « genré » qui utilise le masculin pour « char » et le féminin pour « bombe », est le dernier avatar du grand méchant Poutine qui contrôle déjà nos esprits !

L’OTAN fera donc en sorte que dans ses communications, par souci d’égalité, les désignations genrées disparaissent, s’effacent ou soient neutralisées.

Pour donner l’exemple, en mai 2021, l’OTAN a remplacé le mot « chairman » (man = homme) par le mot « chair » pour désigner le chef de son Comité militaire. Idem pour le mot « manpower », remplacé par « workforce » (force de travail) ainsi que pour « policemen » remplacé par « police force » (forces de police).

Martine Rothblatt

La presse américaine fait la une sur Martine Rothblatt : « La femme PDG la mieux payée des États-Unis était auparavant un homme. »

À lui seul, l’entrepreneur désormais millionnaire Martine Rothblatt incarne la convergence entre wokisme et transhumanisme. Bardé de diplômes, l’homme ne manque pas de talents.

Rothblatt est un individu tenace et accompli. Il a travaillé à Washington dans le domaine du droit des communications satellitaires. Il a aussi travaillé pour la NASA, a été le PDG de GeoStar et le co-créateur de SiriusXM Satellite Radio.

Il a également dirigé le projet biopolitique de l’Association internationale du barreau (à l’intersection entre la biologie humaine et la politique) visant à élaborer un projet de Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme pour les Nations unies (dont la version finale a été adoptée par l’UNESCO le 11 novembre 1997 et approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998).

Il a beaucoup écrit sur la nécessité, selon lui, de revoir notre système de catégorisation des personnes en hommes ou femmes en fonction de leurs organes génitaux, sur l’immortalité numérique et l’avenir de la création (des) d’êtres humains, sur les nouvelles technologies de reproduction, le dépistage génétique et la cartographie de l’ADN.

Transgenre depuis 1994, Rothblatt est à la tête de l’entreprise de biotechnologie United Therapeutics, spécialisée dans le développement de nouvelles technologies permettant de fabriquer des organes et de prolonger la vie des patients atteints de maladies pulmonaires. En 2018, il s’agissait du PDG le mieux payé des États-Unis.

Dans un livre publié en 2011, Rothblatt avoue que le mouvement transgenre n’est que la première étape d’une nouvelle révolution : celle de la liberté « de forme ».

Notre corps disparaîtra, mais il n’y a aucune raison logique à ce qu’il en soit de même de notre personnalité que l’on pourra conserver sous forme digitale…

Et dans un futur proche, « des programmes aussi faciles et accessibles qu’iTunes, par exemple, permettront de faire revivre une personne d’une autre façon », affirme Rothblatt.

Dans son optique, le mouvement transgenre, dont il est l’une des figures de proue, prépare les mentalités à cette révolution.

Rothblatt a été avant tout un grand passionné de l’aventure spatiale. Il a notamment créé les services de radio par satellite Sirius XM. Son entreprise United Therapeutics tente par exemple de fabriquer des organes artificiels que l’on pourrait transplanter à l’humain. Rohblatt fait partie du conseil scientifique d’Alcor, le leader de la cryogénisation.

« De la même façon que nous avons fusionné avec nos outils dans le passé, nous fusionnerons avec l’intelligence artificielle. », promet Rothblatt qui prédit aussi que ce n’est qu’une question de temps avant qu’un « système d’exploitation de la conscience » soit créé à partir de ce processus. Les humains seront alors en mesure d’interagir avec une version numérique d’eux-mêmes, téléchargée dans leur esprit, qui serait « leur ami, leur guide, leur enseignant et leur moteur de recherche… »

« L’une des carrières les plus importantes de l’avenir sera celle de curateurs personnels », affirme encore Rothblatt : « des concierges qui aideront les gens à intégrer dans leur esprit de nouvelles informations numériques ».

Immortaliser sa femme

Non, il ne s’agit pas de Frankenstein, mais de Bina48, le robot représentant l’épouse de Rothblatt.

Transhumaniste convaincu, Rothblatt a créé un robot destiné à immortaliser son « épouse », un robot décrit par Paris Match :

Bina48 (comme le visage du robot à l’effigie de sa femme, Bina, et 48 pour 48 « exaflops » à la seconde, la vitesse d’exécution de ce droïde) est une création de Terasem, le mouvement transhumaniste de Rothblatt visant à mettre en pratique sa théorie selon laquelle toute personne pourra être un jour réincarnée dans un monde artificiel.

Conçu en 2010 et constamment amélioré par Hanson Robotics, Bina48 interagit avec son interlocuteur sur la base de centaines d’heures d’entretiens réalisés avec la vraie Bina, afin de capturer numériquement sa personnalité à travers ses souvenirs, ses émotions, ses croyances (voir dialogue ci-dessous)… Elle est capable de reproduire 64 expressions du visage.

La femme robot est l’avenir de l’homme.

Ray Kurzweil (au centre) avec Martine Rothblatt (à droite).

Rothblatt, après sa rencontre avec Kurzweil, a également lancé Terasem, la religion transhumaniste dont son fils, Gabriel Rothblatt est « pasteur ». L’une des branches de cette soi-disant religion qui se sont retrouvées dans l’idéologie immortaliste de la démarche est constituée par la Mormon Transhumanist Association.

Écrire les lois

Martine Rothblatt.

En tant que membre de la Conférence internationale sur la législation et les politiques d’emploi transgenres (Conference on Transgender Law and Employment Policy, ICTLEP) depuis 1992, Rothblatt, un transhumaniste virulent, rédigea la première version du Rapport sur les lois sanitaires concernant les transsexuels et les transgenres (Transsexual and Transgender Health Law Report), après avoir rencontré Phyllis Frye, un autre avocat transsexuel, au Texas.

Cette petite réunion initia le projet, à force de lobbying et de dollars, visant à promouvoir le transsexualisme à l’échelle mondiale et à déconstruire le dimorphisme sexuel humain.

Le document rédigé par Rothblatt sera plus tard appelé la Charte internationale des droits du genre (International Bill of Gender Rights, IBGR). Phyllis Frye a été qualifiée de « grand-mère du mouvement transgenre ».

La Conférence sur la législation et les politiques d’emploi transgenres devint un projet international après que Frye a été contacté par une femme britannique, Stephen Whittle, aujourd’hui professeur de droit à l’Université métropolitaine de Manchester et président élu de l’Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (World Professional Association for Transgender Health, WPATH), laquelle a développé une branche états-unienne (USPATH).

Le cri d’alarme d’une féministe américaine

Pour la féministe américaine Jennifer Bilek, l’heure est plus que grave :

Nous sommes maintenant confrontés à la banalisation de cette désincarnation au travers de l’industrie émergente de « l’identité de genre ». Est-ce vraiment ce que nous voulons ? Souhaitons-nous avaliser la déconstruction de ce qui nous rend humains, nos racines biologiques dans le sexe ? Sinon, il est temps d’agir. La désincarnation est d’ores et déjà institutionnalisée et profondément ancrée dans le marché. Les enfants servent d’animaux de laboratoire dans des expériences à la fois psychologiques et médicales qui les dissocient de leur corps. Leurs écoles sont devenues des centres d’endoctrinement, le plus important cabinet de droit international au monde a été recruté en vue d’aider à la construction juridique de « l’enfant transgenre », et plus de cinquante cliniques ont vu le jour, aux États-Unis, au cours des dix dernières années, afin de manipuler leur puberté et leurs hormones, les plaçant sur la voie d’une médicalisation à vie, à une époque où nous n’avons jamais été autant séparés les uns des autres par les machines.

Conclusion

[à Solidarité et Progrès]

Les militants des droits de l’Homme et les journalistes honnêtes ont donc du pain sur la planche. En premier lieu, ils feraient mieux d’enquêter au lieu de s’aligner aveuglément sur une pensée dominante émanant des GAFAM et des lobbies qu’ils alimentent.

La citation suivante du Nouvel Économiste reflète à merveille cette cruelle absence d’esprit critique :

La dysphorie de genre (un sentiment d’aliénation par rapport à son sexe d’assignation à la naissance) est réelle, et la proportion d’enfants et d’adolescents qui en souffrent dans les pays riches augmente pour des raisons qui sont mal comprises. Une école de pensée, qui s’est rapidement répandue, est qu’il faut être d’accord avec les jeunes qui s’identifient comme transsexuels et leur proposer des interventions médicales, s’ils en font la demande, pour aider leur corps à correspondre à ce qu’ils considèrent comme leur véritable moi.

Dans cette société pourrie par le mensonge, l’éducation doit concourir à l’émancipation des individus et à la formation d’une capacité de jugement indépendante. Pour toutes sortes de raisons, un enfant a besoin de balises pour accepter les règles du vivre ensemble de la société. Dans un monde qui ne l’aide pas à construire sa personnalité, l’enfant aura alors tendance à exprimer de la colère, de la violence ou à souffrir de dépression.

Revue de livre
Dommages irréversibles

Dans son livre Dommages irréversibles — Comment le phénomène transgenre séduit les adolescentes (Éditions du Cherche Midi, 2020), Abigail Schrier, journaliste du Wall Street Journal, essaye de comprendre ce nouvel effet de mode qui touche principalement les adolescentes.

C’est en s’étonnant que la mention « sexe biologique » ait été remplacée, sur la fiche scolaire de l’enfant, par la mention « sexe assigné à la naissance », sans même que les parents aient pu donner leur avis sur ce changement, qu’Abigail Shrier va concentrer son attention sur la question de ces jeunes filles que l’on induit dès le plus jeune âge à entrer dans le phénomène transgenre.

Alors que dans les années 1950, les demandes de transition de genre ne concernaient qu’une personne sur 10 000, presque exclusivement des garçons, un malaise qui disparaissait souvent avec l’âge, l’engouement soudain des adolescents a augmenté aujourd’hui de 70 % pour les filles aux États-Unis, car depuis le début du XXe siècle, la tendance démographique dominante chez ceux qui se revendiquent « transgenres » est occupée par des adolescentes.

Son livre avance l’hypothèse que les décisions hâtives des adolescentes cherchant à changer de sexe sont, en grande partie, suscitées par les réseaux sociaux et des influenceurs affirmant que cela vous rend très rapidement populaire ! De plus, face à « l’invasion pornographique sur internet », ces jeunes filles ne veulent pas « devenir des femmes » harcelées, mais des hommes libres et, dans cet esprit, iront jusqu’à une ablation chirurgicale des seins et à des injections massives de testostérone.

Cette enquête journalistique fouillée met en lumière une stratégie militante mêlant lobbying, réseaux sociaux et intimidation. Elle lève également le voile sur le rôle actif des collèges, lycées et universités ainsi que sur la détresse des parents, dépourvus de moyens d’action.

Au nom d’une prétendue affirmation de l’identité, une véritable exploitation du mal-être adolescent se met en place avec, à la clé, des interventions chirurgicales et des traitements médicaux terrifiants.

Dommages irréversibles lance un véritable signal d’alarme qu’il convient d’entendre avant de mettre en péril l’avenir de plusieurs générations de jeunes filles.

Revue de Livre
La folle dérive de John William Money

Plusieurs livres ont été publiés en français pour raconter le calvaire des victimes de l’industrie transgenre, notamment Bruce, Brenda et David, l’histoire du garçon que l’on transforma en fille, écrit par John Colapinto (Denoël, 2014).

L’histoire se penche sur le parcours et les errements de John William Money (1921-2006), un sexologue néo-zélandais connu pour ses recherches sur l’identité sexuelle et la biologie du genre infantiles. Money a créé en 1966 la Johns Hopkins Gender Indentity Clinic à Baltimore, premier centre à pratiquer des opérations de réassignation sexuelle sur des enfants.

Dans son approche théorique, le sexe biologique n’existe pas, seul l’enfant peut décider, et ceci dès l’âge de trois ans, à quel genre il appartient.

Colapinto raconte qu’en 1966, Money a pratiqué une circoncision bâclée sur des jumeaux âgés de huit mois et a corrompu définitivement le sexe de l’un deux. Incapable de réparer sa faute, il propose alors aux parents de changer le sexe de ce bébé, de le castrer et de lui « construire » un appareil génital féminin. C’est ainsi que Bruce devient Brenda pour vivre une « vie heureuse de petite fille ».

Mais le conte de fées est frelaté et les jumeaux, qui ont été suivis par Money pendant dix ans, ont soudainement refusé de le revoir à l’adolescence. Il s’avère que Money a abusé sexuellement d’eux pendant leurs rendez-vous médicaux durant toutes leurs années de thérapies. Retour au monde réel, Bruce/Brenda, malheureux en tant que fille, a choisi de redevenir un homme à l’âge adulte sous le nom de David Reimer. Âgé de 36 ans, il s’est suicidé en 2004, deux ans après la mort de son frère jumeau…

Cette tragédie n’a absolument pas nui à la carrière de Money, qui a été adulé et couvert de récompenses. Depuis, ses idées sur le genre ont été adoptées dans certains domaines médicaux comme la santé mentale, une certaine psychiatrie et même dans le monde politique.


[1] Julian Huxley, L’homme, cet être unique, 1941 ; trad. fr. éd. Oreste Zeluck, 1948, p. 47.

[2] Peu connu du grand public, le mathématicien John von Neumann (1903-1957) a élaboré des théories qui ont définitivement changé le cours de l’humanité. Installé aux États-Unis à partir de 1930, il a contribué aux découvertes les plus fondamentales (théorie des jeux, intelligence artificielle, physique statistique, entre autres) du siècle dernier et a initié la révolution informatique. D’après Laurent Sacco, journaliste scientifique de Futura, « Sous une bonhomie apparente, l’homme, dont le cerveau était aussi rapide que celui d’un super ordinateur, cachait en réalité une vision cynique et pessimiste de l’humanité. En 1943, c’est lui qui calcula la trajectoire de la bombe atomique qui allait détruire Nagasaki. En 1945, en se fondant sur sa théorie des jeux appliquée à l’analyse des conflits, il conseille au président des États-Unis une frappe atomique préventive sur l’Union soviétique. Pionnier de l’informatique, il conçoit Maniac, un calculateur utile aux tests de la bombe H et ancêtre des premiers ordinateurs ».




La mascarade du « sommet » pour la paix en Ukraine : un nouveau fiasco de Zelensky

Par Oleg Nesterenko

Le « sommet pour la paix en Ukraine » qui s’est tenu, les 15 et 16 juin 2024, à Bürgenstock, en Suisse est terminé. Malgré les espoirs investis par Kiev dans l’événement, seul un écho déformé et inaudible des idées initialement formulées en dix points par le président ukrainien Volodimir Zelensky, il y a des mois, a vu le jour.

La représentativité de l’initiative

Les invitations au « sommet pour la paix » ont été envoyées par son organisateur qui est la Suisse à plus de 160 pays, avec l’espoir de fédérer la « majorité mondiale » derrière les positions de Zelensky, afin de contrer la réussite grandissante de la Russie dans sa confrontation avec le bloc des pays de l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine.

Tout au long du processus de l’organisation de l’événement, des signes inquiétants l’ont accompagné en indiquant que la version finale qui aura lieu sera sensiblement éloignée de celle escomptée par Kiev. Les espoirs se sont heurtés à une réalité : près de la moitié des pays visés ont, tout simplement, ignoré l’invitation. Ils l’ont ignorée malgré l’insistance et la pression exercées par les pouvoirs occidentaux sur les invités.

Finalement, seuls 92 pays, composés à 1/3 des membres du bloc de l’OTAN et à 1/3 des pays-satellites directs de l’OTAN, ont envoyé leurs représentants en Suisse. Cela étant, une partie non négligeable de pays n’était guère représentée par les chefs d’État ou de gouvernement, mais par ceux, dont les fonctions paraissent parfois presque anecdotiques, vu le cadre et le niveau espéré de la discussion. Notamment, au lieu de son Premier ministre, l’Australie a envoyé au « sommet » de Bürgenstock son ministre du système d’assurance des personnes handicapées — une personne plus ou moins inconnue même en Australie.

Il est à noter que selon les règles de la diplomatie, seules les réunions internationales de chefs d’État et/ou de gouvernement peuvent porter le dénominatif de sommet. Alors, en appliquant ce terme à l’événement qui a eu lieu en Suisse, prenons-le entre guillemets, afin de ne pas déformer la réalité.

Le président colombien Gustavo Petro qui a initialement prévu d’être présent au « sommet » pour la paix sur l’Ukraine, et qui a finalement refusé de s’y rendre comme tant d’autres a clairement formulé la position de tous les « absents » : la conférence, organisée pour discuter uniquement de l’initiative proposée par Kiev, ne permet aucune discussion libre qui pourrait mener à une conclusion qui ne serait pas celle prédéterminée avant même le début de l’événement. « C’est le droit international qui doit être restauré et approfondi, et non la création de blocs pour faire la guerre », a conclu Petro en mettant bien en évidence les réels objectifs de la réunion en Suisse.

L’absence de la Russie

Dès l’annonce par Kiev de l’idée de l’organisation d’un sommet pour la paix — et ceci avec le refus catégorique de la présence de la Russie — il était déjà clair qu’il s’agirait principalement d’une réunion de plus du camp « atlantiste » accompagnée des pays-vassaux qui n’auront aucun droit d’exprimer une position qui ne serait pas celle prescrite par les puissances étrangères qui les dominent.

De même, de toute évidence et connu d’avance, toute réunion « pour la paix » sans la présence du protagoniste ne donnera strictement aucun résultat qui ferait approcher le jour de la cessation du conflit armé en Ukraine.

Sans attendre la suite de la mise en scène, Moscou a qualifié cette initiative de Kiev de farce qui n’aura pas la moindre incidence sur les initiatives russes entreprises face au bloc de l’OTAN et de ses suppléants locaux sur le territoire ukrainien.

La pratique connue dans l’histoire des conférences pour la paix dans le cadre des conflits armés est sans équivoque. Leurs tenues sans la présence d’un des participants clé au conflit ne sont possibles qu’à une condition : que la partie absente est militairement anéantie, ou en train d’être anéantie, et se situe sous la bonne grâce des vainqueurs qui décident souverainement du destin du vaincu.

La réalité du conflit en Ukraine se situe exactement à l’opposé des narratifs imaginaires propagés par les instigateurs du « sommet » suisse pour la paix : c’est bien la partie se situant en phase finale de la déroute et de l’anéantissement qui s’est permis d’occuper la place qui n’est pas la sienne — celle de la force dominante.

Cela étant, les réels objectifs de Kiev dans l’organisation du « sommet pour la paix » n’ont jamais été autres que la condamnation par la majorité mondiale de la Fédération de Russie en tant que « pays agresseur ». L’objectif lamentablement a échoué, une fois de plus.

Constatant en temps réel le grand échec dans la démarche de Kiev et en faisant une tentative de l’atténuer, les hauts représentants du bloc « atlantiste » ont commencé à parler de la nécessité d’une nouvelle conférence pour la paix, cette fois-ci en présence des représentants de Moscou. Notamment, dans la soirée de la première journée de réunion, le 15 juin, la présidente suisse Viola Amherd, a qualifié d’impensable l’intention de Kiev de négocier un accord de paix sans la participation de la Russie : « Nous comprenons bien qu’un processus de paix sans la Russie est impensable. Une solution à long terme doit inclure les deux parties ».

La montagne a accouché d’une souris

Pour le pouvoir ukrainien, le seul objectif qui valait réellement la peine d’organiser un « sommet sur la paix en Ukraine » était celui que Zelenski a exposé au début du processus de l’organisation de l’événement : faire réunir les chefs d’État et de gouvernement de la majeure partie des pays de la planète et leur faire signer à l’unanimité une déclaration qui serait une forte condamnation de l’initiative militaire russe et l’appel du monde à la Russie de quitter les territoires considérés comme ukrainiens depuis 1991.

Sur les dix points que la partie ukrainienne a voulu traiter durant la réunion et inclure dans la résolution antirusse qui devait en résulter, seuls trois les plus neutres vis-à-vis de la Russie ont été acceptés et retenus en discussion par les participants. Kiev, épaulé par les pays de l’OTAN, a dû accepter cette grave régression dans ses espérances, faute de quoi un rejet de l’ensemble de l’initiative par de rares pays participants réputés être indépendants de l’Occident a pu avoir lieu.

Une fois le « sommet » terminé — le « Communiqué commun concernant le cadre de paix » a vu le jour. Malgré le grand sacrifice des 2/3 des principaux points du programme ukrainien, 14 pays sur les 92 pays présents en Suisse — l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, la Thaïlande, la Libye, le Mexique et l’Arménie, Bahreïn et le Vatican — ont refusé de le signer. La Jordanie et l’Iraq ont retiré leurs signatures après la fin de l’événement.

En parlant des 78 pays-signataires, il est également nécessaire de relativiser la représentativité mondiale de ces États, dont le rôle principal de toute une partie sur le « sommet » était de « faire du nombre ». Sur l’ensemble des 78 pays en question, plus de ¼ ne sont que de très petits pays dont la totalité des populations est inférieure, par exemple, à 10 % de la population d’un seul pays, tel que le Brésil. Les cinq plus petits pays signataires du communiqué : Andorre, Liechtenstein, Monaco, Palau et Saint Marino totalisent globalement une population, dont le chiffre est inférieur à 1,5 % de la population de la seule ville de Moscou.

Ne voulant pas se ridiculiser, non seulement le président américain Joe Biden a refusé de participer au prétendu « sommet » pour la paix en Ukraine, mais même sa vice-présidente Kamala Harris, envoyée en Suisse pour y faire de la figuration, a pris ses dispositions pour le quitter seulement quelques heures après son début, en faisant comprendre que des affaires plus importantes l’attendaient à Washington. https://nypost.com/2024/06/15/world-news/kamala-harris-returns-to-dc-after-appearance-at-ukraine-peace-summit

Les 3 points du « sommet » pour la paix en Ukraine

En parlant des 3 points constituant la déclaration commune du « sommet » pour la paix en Ukraine, de quoi s’agit-il ?

Le premier point énonce que « toute utilisation de l’énergie nucléaire et des installations nucléaires doit être sûre, sécurisée, protégée et respectueuse de l’environnement. Les centrales et installations nucléaires ukrainiennes, y compris la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, doivent fonctionner de manière sûre et sécurisée sous le contrôle souverain de l’Ukraine, conformément aux principes de l’AIEA et sous sa supervision ».

Cette exigence de la part de Kiev est particulièrement perverse, vu que ce sont bien les forces armées ukrainiennes qui sont les auteurs exclusifs des bombardements de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia et donc de la menace nucléaire sur ce site. Plusieurs dizaines de preuves indiscutables contre le régime de Kiev ont été recueillies sur place par les autorités judiciaires russes. Notamment, les restes des obus, dont l’angle d’impact démontre que les tirs ne pouvaient venir de nulle part ailleurs, que du côté de la rive du Dniepr tenue par l’armée ukrainienne dès le premier jour de la guerre et dont l’armée russe n’y a jamais mis les pieds. À ce jour, aucun des travailleurs de la centrale n’a le moindre doute sur l’origine de ceux qui leur tire dessus.

Il est parfaitement connu que l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) qui supervise pleinement le fonctionnement de la centrale de Zaporizhzhia, est au courant du fait que c’est bien l’armée ukrainienne qui est l’unique auteur de la menace nucléaire sur ce site. Ses représentants visitent la centrale d’une manière discontinue et disposent également de l’intégralité des dossiers de preuves qui leur ont été transmis par les autorités russes concernées.

Le silence de l’agence ne peut s’expliquer que par leur principe fondamental de la non-ingérence dans la politique des états-exploitants des centrales nucléaires. Une telle position crée un grand mécontentement de Moscou qui demande d’une manière régulière que l’agence dévoile les faits prouvés dont elle dispose. Néanmoins, la position de l’AIEA est tout à fait compréhensible : si elle annonce la vérité, non seulement les portes d’autres centrales nucléaires de l’Ukraine lui seront immédiatement fermées, mais également, à l’avenir, l’agence risquera de compromettre son accès aux centrales nucléaires se situant dans le monde sous l’autorité d’autres régimes totalitaires.

Le second pointstipule que« la sécurité alimentaire mondiale dépend de la production et de la distribution ininterrompues de produits alimentaires. À cet égard, la liberté, l’intégralité et la sécurité de la navigation commerciale, ainsi que l’accès aux ports maritimes de la mer Noire et de la mer d’Azov, sont essentiels. Les attaques contre les navires marchands dans les ports et tout au long de la route, ainsi que contre les ports civils et les infrastructures portuaires civiles, sont inacceptables. La sécurité alimentaire ne doit d’aucune façon être instrumentalisée. Les produits agricoles et autres provenant de l’Ukraine devraient être acheminés librement et en toute sécurité aux pays tiers intéressés. »

Malgré la fin de la participation de la Russie dans « l’Accord céréalier » à cause de sa grave violation par la partie ukrainienne et ses commanditaires qui ont fait instrumentaliser la sécurité alimentaire, aujourd’hui, les navires remplis de céréales ukrainiennes continuent à naviguer. Les informations sur leur blocage par les forces armées russes sont parfaitement mensongères. Par ailleurs, aucun des lecteurs ne peut ne pas apercevoir un élément intéressant : on n’entend plus parler ni de céréales ukrainiennes, ni de « l’Accord céréalier », ni de l’Ukraine en tant que dernier rempart contre la famine dans les pays pauvres.

Pourtant, la situation sur les marchés mondiaux de céréales n’a nullement changé depuis la saison dernière, quand le thème du prétendu « blocage des céréales ukrainiennes par la Russie qui veut affamer les pays pauvres » était le narratif principal au sein de l’appareil de propagande du camp « atlantiste ». Aujourd’hui — c’est le silence total.

Néanmoins, ce changement radical dans la communication occidentale est parfaitement logique : il fallait détourner l’attention de la communauté internationale de la réalité concernant les céréales ukrainiennes. La réalité particulièrement perverse que vous pouvez retrouver dans mon analyse détaillée de l’année passée « L’accord céréalier. Les sommets du cynisme ».

En ce qui concerne le caractère essentiel de l’accès aux ports maritimes de la mer d’Azov mentionné dans le second point de la déclaration du 16 mai — on ne peut que saluer cette remarque. L’intégralité des ports maritimes de la mer d’Azov se situe aujourd’hui sur le territoire de la Fédération de Russie, sous son contrôle intégral et fonctionnent en régime normal. Le port de Marioupol a été non seulement reconstruit dans des temps records, mais également modernisé en profondeur via l’investissement de plus de 100 millions de dollars américains. Avec ceci, des travaux de dragage sont en cours dans ce port maritime de la République populaire de Donetsk ; une fois terminés, le port pourra recevoir des navires d’un port en lourd allant jusqu’à 30 000 tonnes. Il est donc nécessaire que Kiev arrête les tentatives de sa destruction, dont la première attaque aux missiles date du 14 octobre 2022.

Le troisième pointpréconise que« tous les prisonniers de guerre doivent être libérés dans le cadre d’un échange complet. Tous les enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement, ainsi que tous les autres civils ukrainiens détenus illégalement, doivent être rapatriés en Ukraine. »

En ce qui concerne l’échange de prisonniers, dont l’Ukraine promeut la formule « tous contre tous » — cette question me paraît quelque peu compliquée. La réalité est telle que, si l’Ukraine détient près de 1350 prisonniers de guerre russes — la Russie, elle, détient près de 6500 prisonniers de guerre ukrainiens.

Bien évidemment, la logique humanitaire nous pousse à considérer qu’un « échange complet » permettant à tous les prisonniers de guerre des deux côtés de rentrer chez euxserait tout à fait salutaire.

Néanmoins, cette logique doit être nuancée du côté russe. Car, d’une part, parmi les prisonniers de guerre ukrainiens il y en a plus de 200 qui ont été jugés et reconnus coupables pour des crimes de guerre qu’ils ont commis vis-à-vis des populations civiles ; d’autre part, aujourd’hui en Ukraine c’est une véritable chasse à l’homme au sens propre du terme et à l’échelle nationale qui est entreprise par les représentants du pouvoir de Kiev contre les citoyens de sexe masculin en âge de combattre : on attrape littéralement les gens dans la rue et on les amène de force vers les champs de bataille. Et ceci de manière officielle. Les meilleures traditions de la GESTAPO sous le IIIe Reich ont revu le jour en Ukraine en cette année 2024. Non pas des dizaines, mais des milliers de témoignages et de preuves existent dans ce sens.

Étant donné le manque cruel de personnel combattant dans le régime en agonie, nul doute sur le fait qu’en cas d’échange de prisonniers de guerre, les 6500 personnes actuellement détenues en Russie seront de gré ou de force immédiatement renvoyées combattre sur le front. Il serait donc plus judicieux pour Moscou de remettre l’échange complet de prisonniers au jour de l’arrêt des combats. Et ceci hormis les criminels de guerre qui doivent purger leurs peines avant d’être libérés.

La logique humanitaire doit prendre en compte tous les éléments de la réalité : remettre aujourd’hui les prisonniers de guerre ukrainiens entre les mains des autorités à Kiev — c’est envoyer un grand nombre d’entre eux à une mort certaine.

Concernant le passage stipulant que « tous les enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement, ainsi que tous les autres civils ukrainiens détenus illégalement, doivent être rapatriés en Ukraine ».

Premièrement, il n’y a pas un seul citoyen ukrainien qui est détenu illégalement sur le territoire de la Russie. Ceci n’est qu’une grossière déformation de la réalité. Chaque porteur du passeport ukrainien dispose d’une totale liberté de quitter la Russie. A titre personnel, je connais plus d’un citoyen ukrainien qui a non seulement quitté la Russie en présentant son passeport ukrainien à la douane russe, mais qui circule librement en faisant même des allers-retours réguliers entre la France et la Russie et ceci durant tout le temps de la guerre en Ukraine.

Non seulement depuis toujours les Ukrainiens d’origine font partie intégrante de la société russe, étant la 3ethnie de la Russie, et sont considérés et traités sur tous les points de même que les Russes, mais en plus, avec le début du conflit armé sur le territoire d’Ukraine, près de 2,9 millions d’Ukrainiens sont partis trouver refuge en Russie. Ce n’est nullement l’Allemagne ou la Pologne qui sont les premiers pays d’accueil des réfugiés ukrainiens, mais bien la Fédération de Russie. Et, contrairement à l’Union Européenne, les réfugiés ukrainiens en Russie ne sont guère perçus en tant que poids à supporter et à tolérer, mais en tant que membres égaux d’une seule grande famille vivante sous le toit de la Fédération de Russie qui compte en tout dans les 195 ethnies.

Par ailleurs, mon propre nom de famille « Nesterenko » est d’origine ukrainienne. En tout cas, communément perçu en tant que tel (à tort). En ayant génétiquement que 9 % de gènes d’origine russo-ukraino-biélorusses (génétiquement, la nation ukrainienne n’existe pas) — c’est la première fois que je dévoile ce fait publiquement et, donc, pendant ma présence en Russie, je peux facilement être pris pour un « pur » ukrainien par ceux qui connaîtront mon nom de famille. Cela étant, jamais, en aucune situation et sous aucun prétexte, pas une seule fois dans ma vie, on a ne serait-ce que pointé du doigt mon nom de famille « ukrainien », y compris depuis le début du conflit armé en Ukraine.

Deuxièmement, en parlant des « enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement », le régime de Kiev fait la preuve magistrale d’une sordide hypocrisie. Car il parle des enfants qu’il a laissés d’une manière préméditée dans des villes et villages ukrainiens à l’approche des combats, afin de les transformer en bouclier humain. Des enfants abandonnés à une mort certaine, parfois des orphelinats entiers, que les militaires russes ont dû évacuer de la zone des combats en risquant leurs propres vies. Mes paroles ne sont guère un avis ou une supposition, mais la traduction des témoignages des enfants en question.

Certes, ils doivent obligatoirement rejoindre leurs familles, si elles existent, mais s’agissant des enfants sans défense, le processus doit se dérouler dans le cadre strict de la sécurité. Parallèlement, au lieu de co-signer des inepties, le camp « otanien » et leurs vassaux devraient poser à Kiev une question très simple et tout à fait légitime : que faisaient les enfants dans les zones de combats sous le contrôle ukrainien et pourquoi ils n’ont pas été évacués comme il se doit avant de se retrouver sous le feu ? Une question tout à fait rhétorique, car ils connaissent très bien la vérité. La vérité sordide soigneusement dissimulée à leurs masses électorales.

Le retour à la réalité

Comment peut-on résumer les résultats de la réunion « sur la paix » qui s’est tenue à Bürgenstock ? Plusieurs formules me viennent à l’esprit. Mais, celle des opinions des habitants de la ville où elle s’est tenue, recueillies par la journaliste Aylin Erol du média suisse « Watson », parait le mieux résumer la réalité : « C’est des conneries ! » disent les uns ; « la Russie ne viendra pas. Qu’est-ce que tout cela apporte alors ? », disent les autres en rajoutant : « Rien, si ce n’est encore plus de touristes riches qui prendront d’assaut le Bürgenstock à l’avenir ». https://www.watson.ch/fr/suisse/guerre-contre-l-ukraine/628608075-ukraine-le-sommet-du-buergenstock-agace-les-habitants

Le « sommet » qui a eu lieu n’a été qu’une tentative du bloc des pays en guerre contre la Russie de compenser leur déroute sur les champs de batailles militaires, politiques et économiques par une fédération supplémentaire des pays dominés qu’ils appellent « les pays du tiers monde ». Cette tentative a échoué.

De son côté, la Fédération de Russie en la personne de son président Vladimir Poutine a formulé, le 14 juin dernier, une nouvelle proposition de paix. Une proposition qui se base sur les réalités militaires et géopolitiques de ce jour :

« Ces conditions sont très simples. Les troupes ukrainiennes doivent être complètement retirées des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que des régions de Kherson et de Zaporojié. Je précise, de tout le territoire de ces régions dans leurs frontières administratives existantes au moment de leur intégration à l’Ukraine. Dès que Kiev déclarera qu’il est prêt à une telle solution et commencera le retrait réel des troupes de ces régions, et notifiera officiellement son renoncement à adhérer à l’OTAN, de notre côté, un ordre de cessez-le-feu et d’entamer des négociations suivra immédiatement, littéralement à la même minute. […] Nous espérions bien sûr que Kiev prendrait une telle décision […] cependant, il y a évidemment de grands doutes à ce sujet. […] Si Kiev et les capitales occidentales la rejettent, comme auparavant, ce sera leur affaire, leur responsabilité politique et morale pour la poursuite de l’effusion de sang. Il est évident que les réalités sur le terrain, sur la ligne de front, continueront de changer au détriment du régime de Kiev, et les conditions pour le début des négociations seront différentes. […]

Notre proposition ne concerne pas un cessez-le-feu temporaire ou une suspension des hostilités, comme le souhaite l’Occident pour reconstituer ses pertes, réarmer le régime de Kiev et le préparer à une nouvelle offensive. Il ne s’agit pas de geler le conflit, mais de le résoudre définitivement. Notre position de principe est la suivante : un statut neutre, non aligné et non nucléaire pour l’Ukraine, sa démilitarisation et sa dénazification, d’autant plus que ces paramètres ont été globalement acceptés lors des négociations d’Istanbul en 2022. Les droits, les libertés et les intérêts des citoyens russophones en Ukraine doivent être pleinement garantis […] Je crois que la Russie propose une solution qui permettrait de mettre fin à la guerre en Ukraine de manière réelle. Nous appelons à tourner la page tragique de l’histoire et, bien que difficilement, progressivement, étape par étape, à commencer à rétablir des relations de confiance et de bon voisinage entre la Russie et l’Ukraine et en Europe dans son ensemble. »

Le président Zelensky et son équipe rejettent en bloc la proposition de Moscou et leur position est parfaitement compréhensible. La Russie a émis beaucoup de réserves sur la légitimité de Zelensky au poste de président de l’Ukraine, dont, selon la constitution de l’Ukraine en vigueur, le nouveau président a dû être inauguré, le 20 mai 2024 dernier, à la suite des élections présidentielles qui n’ont jamais eu lieu. Il ne s’agit guère d’une position émotionnelle de revanchisme quelconque du côté du Kremlin, mais d’une approche tout à fait pragmatique du point de vue juridique : selon le droit international, la signature d’un accord international par une personne, dont la légalité et la légitimité sont contestables, peut, ensuite, rendre le document juridiquement invalide. Avec toutes les graves conséquences qui peuvent découler d’une telle invalidation. Soit, Zelensky est un cadavre politique — c’est du passé pour la Russie : du côté ukrainien, la seule partie alors qu’elle acceptera en face sur la table de négociation sera l’unique légale aujourd’hui à Kiev — celle des représentants de la Rada/le parlement ukrainien.

Dans tous les cas de figure, il est tout à fait évident que tout sommet digne de ce nom en vue de l’organisation des pourparlers de paix en Ukraine ne peut se tenir qu’en la présence de la Fédération de Russie en tant qu’acteur majeur du processus. De même, seule la stricte réalité reflétée par la situation sur le terrain de la confrontation, et non pas les souhaits basés sur des fantaisies des uns ou des autres, représente une base solide de la négociation à entreprendre. Toute autre forme d’initiative qui exclut les deux éléments clés énumérés sera déclarée nulle et non avenue.

Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Ancien directeur de l’MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Ecoles de Commerce de Paris)




La grenade dégoupillée par Macron explosera-t-elle ?

Les analyses et sentiments d’Alexandre Juving-Brunet en rapport avec la drôle de polarisation politique orchestrée pour contraindre et soumettre les Français à une impasse politique contre leurs intérêts : poursuite de la dissolution avec LFI, poursuite du dépeçage avec Renaissance, risque de guerre civile avec le RN.

[Pour ce qui est de Jésus évoqué dans la vidéo (sur le plan ethnique) vers 38:00, voir :
Jésus le Gaulois ?]




L’OTAN accélère son agenda de guerre totale




Pourquoi les Britanniques détestent-ils les Russes ?

[Source : www.unz.com]

Par Israël Shamir

La Grande-Bretagne est le leader mondial de la politique anti-russe. Les Britanniques détestent Poutine et encouragent avec zèle les Ukrainiens à combattre leurs cousins russes jusqu’à la dernière goutte de sang. Les Russes et les Ukrainiens étaient prêts à signer un accord en février 2022, jusqu’à ce que le Premier ministre britannique Johnson arrive à Kiev pour convaincre les Ukrainiens de laisser tomber. Et c’est ce qu’ils ont fait. Depuis lors, les Britanniques ont été la principale force à pousser les Ukrainiens à se battre et à convaincre les membres de l’OTAN de les aider à se battre. Les Britanniques sont à la tête de la campagne anti-russe mondiale. Tels sont les faits. Cependant, l’explication de ces faits m’a échappé jusqu’à présent.

Récemment, un jeune reporter prometteur appelé Dood (ou peut-être Doodj) s’est entretenu avec un leader de l’opposition pro-occidentale russe, l’ex-oligarque en fuite Michael Chodorkovsky [Mikhaïl Khodorkovsky]. M. Ch a été relégué dans l’ombre et en marge de l’histoire, alors qu’il fut un temps où il était le magnat le plus riche de Russie et l’un des hommes les plus riches du monde. Aujourd’hui, il vaut un peu moins d’un milliard de dollars, une bagatelle pour un oligarque.

Il était l’un des sept « sales » oligarques [semiboyarshina1] qui ont pris le contrôle de la Russie pendant le piètre règne d’Eltsine. Ils étaient tous plus ou moins juifs, et leur solidarité et leur capacité de destruction ne pouvaient rivaliser qu’avec leur caractère impitoyable et leur cupidité. Nombre de mes amis considèrent les sionistes comme des prédateurs de premier ordre, tandis que les Juifs sont des proies mignonnes et poilues. Ils se trompent : ces sept oligarques russes n’étaient pas des sionistes, mais simplement des Juifs désireux de tout détruire sur leur passage. Ces sept hommes ont pratiquement détruit la Russie millénaire. Ils ont paupérisé son peuple, réduit son industrie en cendres, vendu les usines à la ferraille, volé tous les avoirs des banques privées. Ils ont même ruiné la démocratie russe en bombardant le Parlement en 1993 avec les chars d’Eltsine, puis, avec l’aide de conseillers américains, en simulant la réélection du président Eltsine en 1996.

Comme des sauterelles attaquant un arbre, chaque oligarque juif s’est emparé d’une branche différente : M. Berezovsky s’est attaqué à l’industrie automobile et la Russie a cessé de produire des voitures ; M. Gusinsky s’est emparé de la télévision et l’a transformée en propagande offensive ; M. Chubais a géré le plus grand transfert de richesse au monde depuis 1917. M. Chodorkovsky s’est emparé de l’ensemble du pétrole et du gaz russes. Partout, ils ont volé tout ce qu’ils pouvaient voler, construit des yachts et des palais, se moquant des Russes ordinaires par leur consommation ostentatoire. Leur règne officiel a pris fin quelque part après 2005, lorsque M. Berezovsky a convaincu M. Eltsine de céder son règne au jeune M. Poutine, qui a alors demandé aux oligarques de se tenir à l’écart de l’État, sinon. M. Ch a ri et a dit qu’il se débarrasserait de Poutine. Poutine l’a mis en prison et a nationalisé la compagnie pétrolière Lukoil, qui appartenait à l’oligarque. Dix ans plus tard, M. Ch a été autorisé à partir, ce qu’il a fait. Le pétrole russe est toujours entre les mains de l’État russe et reste la base de la prospérité russe.

Lors d’une récente interview, M. Ch a révélé à un jeune journaliste que le véritable propriétaire de Lukoil était feu Lord Rothschild, qui vient de décéder (le 24 février) à l’âge avancé de 89 ans. Quelle surprise de découvrir que le vieux juif était encore assez rapide pour empocher tout le pétrole russe alors qu’il chassait les communistes impies. Nous, les Russes, avons effectivement entendu une telle rumeur, mais nous ne l’avons pas prise au sérieux à l’époque. Accuser « Rothschild », c’est comme accuser les « Reptiliens », un trope antisémite. Une telle personne n’existe pas dans la vie réelle, pensais-je. Mais après la publication de la vidéo de Doodj, j’ai consulté les archives du Times et j’ai découvert qu’il ne s’agissait pas d’une fiction :

On le savait donc déjà à l’époque, mais moi (et d’autres) ne pouvions pas y croire. Aujourd’hui encore, nous avons tendance à ignorer les faits antisémites ainsi que les tropes antisémites qui inondent l’Internet.

Mais c’est la clé qui explique pourquoi les Britanniques sont si désireux d’affaiblir la Russie. Lord Rothschild est aussi britannique que le thé de 5 heures. Les Britanniques peuvent avoir un Premier ministre indien, un maire pakistanais de Londres et des Ghurkhas comme troupes d’élite, mais la Banque d’Angleterre appartient aux Juifs. Les Anglais ne sont que des mineurs chargés de faire tourner la banque mondiale de Lord Rothschild. Et les Juifs sont réputés pour garder le contrôle de tout ce qui est passé entre leurs griffes. Même la famille royale est devenue quasi-juive : elle circoncit ses garçons et se croit descendante du roi David.

Le fait est que la perte de toutes ces fabuleuses richesses russes a irrité les oligarques. C’est pourquoi ils appellent Vladimir Poutine « le tyran sanglant », parce qu’il leur a pris le pétrole, le gaz, l’or et le blé russes qu’ils estimaient mériter. Pourtant, l’Histoire montre que Poutine a été un dirigeant souple : il n’a pas saisi les richesses des oligarques, comme il aurait pu le faire ; ils ont conservé leurs yachts, leurs palais et leurs milliards. Mais cela ne les a pas rassurés ; ils continuent de convoiter la totalité des richesses.

Comme la plupart d’entre nous, Poutine avait l’illusion que l’Angleterre et les États-Unis étaient contre l’URSS pour des raisons idéologiques. Il s’est dit : « Bien sûr, ils n’aiment pas le communisme, comme tout bon capitaliste ». Il pensait qu’ils seraient heureux maintenant que les Russes profitent des fruits de la propriété privée. Mais il s’avère que les Britanniques et les Américains n’ont jamais été intéressés par la théorie. Ils détestaient les communistes parce qu’ils empêchaient les marchandises russes de tomber entre les mains avides de Lord Rothschild. Maintenant que c’est Poutine qui se trouve sur la brèche, le système bancaire mondial l’a déclaré l’homme du mal. Peut-être que les Russes ont détruit leur Union soviétique sans raison valable, après tout.

Tout ce qui, communiste ou capitaliste, s’interposait entre Lord Rothschild et ce qu’il voulait était naturellement vilipendé par la presse mondiale. Pourtant, il est significatif que la mort de Rothschild n’ait pas affecté le flot mondial d’invectives contre Poutine et la Russie. Il n’y a pas de pause dans la guerre. La pression oligarchique continue d’opprimer. Il se peut que les vastes avoirs de Lord Rothschild aient été transmis à ses héritiers légaux, mais une telle richesse est soumise aux plans à long terme des fondés de pouvoir mondialistes, et non aux caprices des descendants privilégiés de la famille. Cependant, de telles rumeurs ne sont que des tropes antisémites et ne doivent pas être crues.

Le principal objectif de la presse grand public semble être d’étouffer ou d’occulter les histoires qui pourraient perturber les transactions en coulisses entre les oligarques anglais et russes, dont beaucoup se trouvent être (par coïncidence) juifs. La notion même de système financier mondial juif, bien qu’elle soit à la base du réseau bancaire historique de Nathan Rothschild, a été déclarée trope antisémite par la presse dirigée. La sécurité des Juifs passe avant tout, et la presse désinforme ardemment le public pour atteindre cet objectif.

Un tel système garantit que les gens ordinaires du monde, qui essaient simplement de se rendre au travail le matin, auront toujours un jour de retard et un dollar de moins. Nous sommes toujours tenus dans l’ignorance des machinations des oligarques mondiaux, dont beaucoup se trouvent être (par coïncidence) juifs. La vérité est révélée au compte-gouttes par les oligarques eux-mêmes, avec l’aide de jeunes reporters entreprenants comme Dood. Mais l’Angleterre n’est pas le seul refuge des financiers. La famille Rothschild a une aile anglaise et une aile française. L’aile française est représentée par le président Macron.

Les dirigeants juifs français ont nommé Emanuel Macron président de la République, déclare un écrivain juif français qui blogue sous le nom de Tsarfat (le nom hébreu de la France2).

Dans un article long et détaillé, Tsarfat raconte que quelques juifs éminents (Alain Minc, Serge Weinberg, Jacques Attali et Bernard Mourad) se sont portés garants de Macron auprès de David de Rothschild. En 2011, Macron est devenu associé junior chez Rothschild, avec un salaire substantiel. Il en valait la peine : il a trompé Le Monde, il a trompé le président Hollande, il a trompé l’État français, il a fait tout ce que Rothschild exigeait et, en retour, il a obtenu la présidence de la République. Il était le nouveau roi nommé par le nouvel Abravanel3. Il doit maintenant livrer la guerre entre la chrétienté et l’islam, pour la gloire suprême d’Israël.

Cette guerre future couvrira le désastre de Gaza. Si les Rothschild anglais assurent la guerre contre la Russie, les Rothschild français se chargeront de la guerre contre l’Islam. Ainsi, les financiers sont plus fatals que les sionistes, bien qu’ils jouent le jeu avec eux. Ron Unz a prouvé que ces financiers ont joué un rôle important dans l’entrée des États-Unis dans la Première et la Seconde Guerre mondiale. Je pense qu’ils sont suffisamment puissants pour nous entraîner tous dans la Troisième Guerre mondiale.





Macron : de Moloch aux îles Kerguelen

Par Christian Cotten

Madame, Monsieur,

Je vous remercie de votre attention au message présenté ici, sous forme de texte et sous forme audiovisuelle. Il s’adresse notamment à tout fonctionnaire de l’État français, aux élus et aux journalistes ainsi qu’aux lecteurs habituels de nos communiqués, que je remercie pour leurs partages et rediffusions.

Un grand merci à Celui que je ne nommerai pas.

Son appel, en ce jeudi 6 6 24, au sacrifice de nos enfants, au profit de Moloch, de Laurent Alexandre, de Zelensky et tous les autres psychopathes bien connus, est un magnifique cadeau au peuple français.

Il prépare ainsi la toute prochaine insurrection populaire qui obligera nos militaires à accomplir leurs devoirs spirituel, moral, politique, médical et juridique en procédant à son imminente arrestation, manu militari, aux fins de l’expédier avec la plus grande compassion et la plus totale détermination aux îles Kerguelen.

Et il évite donc ainsi à tous les résistants la désagréable et dangereuse obligation d’appeler la population à l’insurrection, en application du droit fondamental de résistance à l’oppression, tel que le précise l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.

Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté par l’ONU en décembre 1966 précise en son article 20 : 1. Toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi.

Aucun français – les hommes libres – digne de ce nom ne pourra accepter que nos enfants aillent brûler dans l’enfer ukrainien.

Aucun français sain d’esprit ne peut accepter plus longtemps désormais que les institutions de la République soient occupées par une bande criminelle organisée au service de puissances étrangères.

Le temps est donc venu pour que toutes les forces de l’ordre public, douaniers, policiers, gendarmes, militaires, psychiatres et magistrats assument leur obligation juridique formelle de désobéissance aux ordres manifestement illégaux qu’ils sont susceptibles de recevoir, et organisent dans l’amour et la sérénité la mise sous camisole de force du malade mental qui se croit Président de la République et Chef des Armées.

Ainsi soit-il.

Ah oui. Allez voir le dernier film de Pierre Barnerias, Les Survivantes pour mieux comprendre qui sont nos élites et leurs marionnettes.

Et le 30 juin, choisissez de voter pour la vie et chassez tous ceux qui soutiennent les guerres et les génocides.

Christian Cotten
Psychosociologue
Président de Politique de Vie.




« J’ai vécu dans votre futur, et ça n’a pas marché »

[Source : miscellanees.me]

L’Union européenne : la nouvelle Union soviétique

Il est étonnant qu’après avoir enterré un monstre, l’URSS, on en construise un tout autre semblable, l’Union Européenne. Qu’est-ce, au juste, que l’Union Européenne ? Nous le saurons peut-être en examinant sa version soviétique.

L’URSS était gouvernée par quinze personnes non élues qui se cooptaient mutuellement et n’avaient à répondre à personne. L’Union Européenne est gouvernée par deux douzaines de gens cooptés qui se réunissent à huis clos, ne répondent à personne et ne sont pas limogeables. On pourrait dire que l’UE a un parlement élu.

L’URSS aussi avait une espèce de parlement, le Soviet Suprême. Nous avalisions sans discussion les décisions du Politburo, tout comme le Parlement Européen, où le temps de parole de chaque groupe est rationné et souvent se limite à une minute par intervention. À l’UE, il y a des centaines de milliers d’eurocrates, avec leurs émoluments énormes, leur personnel, leurs larbins, leurs bonus, leurs privilèges, leur immunité judiciaire à vie, simplement transférés d’un poste à un autre, quoi qu’ils fassent, bien ou mal. N’est-ce pas l’URSS tout craché ?

L’URSS fut créée par la contrainte, très souvent avec occupation armée. On est en train de créer l’UE, pas par la force armée, non, mais par la contrainte et la terreur économique. Pour continuer d’exister, l’URSS s’est étendue toujours plus loin. Dès qu’elle a cessé de s’étendre, elle a commencé à s’écrouler. Je soupçonne qu’il en sera de même pour l’UE.

On nous avait dit que le but de l’URSS était de créer une nouvelle entité historique, le Peuple soviétique. Il fallait oublier nos nationalités, nos traditions et nos coutumes. Même chose avec l’UE, semble-t-il. Ils ne veulent pas que vous soyez anglais ou français, ils veulent faire de vous tous une nouvelle entité, des Européens, réprimer vos sentiments nationaux, vous forcer à vivre en communauté multinationale. 73 ans de ce système en URSS se sont soldés par plus de conflits ethniques que nulle part ailleurs au monde.

Un des buts grandioses de l’URSS était de détruire les États-nations. C’est exactement ce que nous voyons en Europe aujourd’hui. Bruxelles a l’intention de phagocyter les États-nations pour qu’ils cessent d’exister.

Le système soviétique était corrompu du haut jusqu’en bas. C’est la même chose pour l’UE. Les activités antidémocratiques que nous voyions en URSS fleurissent en Union Européenne. Ceux qui s’y opposent ou les dénoncent sont bâillonnés ou punis.

Rien n’a changé.

En URSS nous avions le goulag. Je crois qu’on l’a aussi dans l’UE. Un goulag intellectuel, nommé « politiquement correct ». Essayez de dire ce que vous pensez sur des questions de race ou de sexualité, et si vos opinions ne sont pas bonnes, vous serez ostracisés. C’est le commencement du goulag. C’est le commencement de la perte de votre liberté.

En URSS, on pensait que seul un état fédéral éviterait la guerre. On vous raconte exactement la même chose dans l’UE.

Bref, c’est la même idéologie dans les deux systèmes. L’UE est le vieux modèle soviétique habillé à l’occidentale. Mais, comme l’URSS, l’Union Européenne porte en elle les germes de sa propre perte. Hélas, quand elle s’écroulera, car elle s’écroulera, elle laissera derrière elle une immense destruction et de gigantesques problèmes économiques et ethniques. l’ancien système soviétique était irréformable. De même, l’Union Européenne.

Mais il y a une alternative à être gouvernés par deux douzaines de ronds-de-cuir à Bruxelles. L’indépendance. Vous n’êtes pas forcés d’accepter ce qu’ils vous réservent. On ne vous a jamais demandé si vous vouliez vous joindre à eux.

J’ai vécu dans votre futur, et ça n’a pas marché.

Vladimir Konstantinovitch Bukovski

Vladimir Konstantinovitch Bukovski ou Bukovsky, né le 30 décembre 1942, est un ancien dissident soviétique, qui a passé 12 ans de sa vie emprisonné (camp Perm-36, prison, hôpital psychiatrique). Il est d’ailleurs le premier à dénoncer l’utilisation de l’emprisonnement psychiatrique contre les prisonniers politiques en Union Soviétique. En 1976, il est échangé contre le dirigeant communiste chilien Luis Corvalán


Un ancien dissident soviétique met en garde contre une dictature de l’Union Européenne (L’observatoire de l’Europe)

Vladimir Bukovsky, l’ancien dissident soviétique âgé de 63 ans, craint que l’Union Européenne ne soit en train de devenir une autre Union Soviétique. Dans un discours prononcé à Bruxelles en février, M. Bukovsky a qualifié l’UE de « monstre » qui doit être détruit le plus tôt possible, avant qu’il ne se transforme en un État totalitaire en pleine puissance.

M. Bukovsky a rendu visite au Parlement Européen il ya quelques mois sur l’invitation du FIDESZ, le Forum civique hongrois. Le FIDESZ, membre du groupe chrétien-démocrate européen, avait invité l’ancien dissident soviétique, vivant en Angleterre, à l’occasion du 50e anniversaire de la révolte hongroise de 1956. Après sa rencontre du matin avec les Hongrois, M. Bukovsky a fait un discours l’après-midi dans un restaurant polonais de la Trier Straat, en face du Parlement Européen, où il a parlé sur l’invitation du Parti de l’Indépendance du Royaume-Uni (UKIP), dont il est le parrain.

Vladimir Bukovsky annonce une imminente « UERSS »

Dans son discours, M. Bukovsky fit référence à des documents confidentiels venant des dossiers soviétiques qu’il fut autorisé à lire en 1992. Ces documents confirment l’existence d’une « conspiration » pour transformer l’Union Européenne en une organisation socialiste. J’ai assisté à la rencontre et tapé le discours. Une transcription, ainsi que le fragment audio (environ 15 minutes), peut être trouvé plus bas. J’ai eu aussi une brève interview avec M. Bukovsky (4 minutes), dont une transcription et un fragment audio peuvent aussi être trouvés ci-dessous. L’interview sur l’Union Européenne a dû être abrégée parce que M. Bukovsky avait d’autres engagements, mais elle m’a rappelé quelques souvenirs, quand j’avais interviewé Vladimir Bukovsky vingt ans auparavant, en 1986, alors que l’Union Soviétique, le premier monstre qu’il avait si vaillamment combattu, était encore vivant et florissant.

M. Bukovsky fut l’un des héros du XXe siècle. Encore jeune homme, il dénonça l’utilisation de l’emprisonnement psychiatrique contre les prisonniers politiques dans l’ancienne URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques, 1917-1991) et passa au total douze ans (1964-1976), depuis l’âge de 22 ans jusqu’à 34 ans, dans les prisons, les camps de travail et les institutions psychiatriques soviétiques. En 1976, les Soviétiques l’expulsèrent en Occident. En 1992, il fut invité par le gouvernement russe pour servir d’expert témoignant au procès conduit pour déterminer si le Parti Communiste Soviétique avait été une institution criminelle. Pour préparer son témoignage, M. Bukovsky obtint l’accès à un grand nombre de documents des archives secrètes soviétiques. Il est l’une des rares personnes à avoir vu ces documents, puisqu’ils sont encore classifiés. En utilisant un petit scanner portable et un ordinateur portable, cependant, il réussit à copier beaucoup de documents (certains avec une mention de haute sécurité), y compris des rapports du KGB au gouvernement soviétique.


Une interview avec Vladimir Bukovsky (écouter)

Paul Belien : Vous avez été un célèbre dissident soviétique, et maintenant vous tracez un parallèle entre l’Union Européenne et l’Union Soviétique. Pouvez-vous expliquer cela ?

Vladimir Bukovsky : Je fais référence aux structures, à certaines idéologies qui sont inculquées, aux plans, à la direction, à l’inévitable expansion, à l’effacement des nations, ce qui était le but de l’Union Soviétique. La plupart des gens ne comprennent pas cela. Ils ne le savent pas, mais nous le savons parce que nous avons été élevés en Union Soviétique où nous devions étudier l’idéologie soviétique à l’école et à l’université. Le but ultime de l’Union Soviétique était de créer une nouvelle entité historique, le peuple soviétique, sur tout le globe. La même chose est vraie dans l’UE aujourd’hui. Ils tentent de créer un nouveau peuple. Ils appellent ce peuple les « Européens », quoi que cela signifie.

D’après la doctrine communiste ainsi que de nombreuses formes de pensée socialiste, l’État, l’État national, est supposé disparaître. En Russie, cependant, c’est le contraire qui arriva. Au lieu de disparaître, l’État soviétique devint un État très puissant, mais les nationalités furent effacées. Mais quand vint le temps de l’effondrement soviétique, ces sentiments réprimés d’identité nationale revinrent en force et ils détruisirent presque le pays. C’était si effrayant.

PB : Pensez-vous que la même chose puisse arriver quand l’Union Européenne s’effondrera ?

VB : Absolument, vous pouvez presser un ressort seulement jusqu’à un certain point, et la psyché humaine est très résistante, vous savez. Vous pouvez la presser, vous pouvez la presser, mais n’oubliez pas qu’elle accumule toujours de la force pour rebondir. Elle est comme un ressort et elle revient toujours en force.

PB : Mais tous ces pays qui ont rejoint l’UE l’ont fait volontairement.

VB : Non, ils ne l’ont pas fait. Regardez le Danemark qui a voté contre le traité de Maastricht deux fois. Regardez l’Irlande [qui a voté contre le traité de Nice]. Regardez beaucoup d’autres pays, ils sont sous une énorme pression. C’est presque du chantage. La Suisse a été forcée de voter cinq fois dans un référendum. Les cinq fois ils l’ont rejeté, mais qui sait ce qui arrivera la sixième fois, la septième fois. C’est toujours la même chose. C’est un truc pour les idiots. Les gens doivent voter dans des référendums jusqu’à ce que les gens votent de la manière souhaitée. Ensuite ils doivent s’arrêter de voter. Pourquoi s’arrêter ? Continuons à voter. L’UE est ce que les Américains appelleraient un mariage forcé.

PB : Que pensez-vous que les jeunes devraient faire concernant l’UE ? Sur quoi doivent-ils insister, démocratiser l’institution ou simplement l’abolir ?

VB : Je pense que l’UE, comme l’Union Soviétique, ne peut pas être démocratisée. Gorbatchev a tenté de la démocratiser et elle a éclaté. Ce genre de structure ne peut jamais être démocratisé.

PB : Mais nous avons un Parlement Européen qui est choisi par le peuple.

VB : Le Parlement Européen est élu sur la base de la représentation proportionnelle, ce qui n’est pas une vraie représentation. Et sur quoi vote-t-on ? Le pourcentage de graisse dans les yoghourts, ce genre de chose. C’est ridicule. On lui donne la tâche du Soviet Suprême. Le parlementaire moyen peut parler six minutes par an à la Chambre. Ce n’est pas un vrai parlement.


Transcription du discours de M. Bukovsky à Bruxelles (écouter)

En 1992, j’ai eu un accès sans précédent aux documents secrets du Politburo et du Comité Central qui avaient été classifiés, et qui le sont encore maintenant, pour 30 ans. Ces documents montrent très clairement que toute l’idée de transformer le marché commun européen en État fédéral fut acceptée par les partis de gauche européens et par Moscou comme un projet conjoint que Gorbatchev appela en 1988-89 notre « maison commune européenne ».

L’idée était très simple. Elle apparut pour la première fois en 1985-86, quand les communistes italiens rendirent visite à Gorbatchev, suivis par les sociaux-démocrates allemands. Ils se plaignaient tous que les changements dans le monde, particulièrement après que Mme Thatcher ait introduit la privatisation et la libéralisation économique, menaçaient de balayer toutes les réalisations (comme ils les appelaient) de générations de socialistes et de sociaux-démocrates — menaçant de les inverser complètement. Par conséquent la seule manière de résister à cette agression du capitalisme sauvage (comme ils l’appelaient) était de tenter d’introduire les mêmes buts socialistes dans tous les pays immédiatement.

Avant cela, les partis de gauche et l’Union Soviétique s’étaient opposés à l’intégration européenne surtout parce qu’ils la percevaient comme un moyen de bloquer leurs buts socialistes.

À partir de 1985, ils changèrent complètement de vision. Les Soviétiques parvinrent à la conclusion et à un accord avec les partis de gauche, que s’ils travaillaient ensemble ils pouvaient détourner tout le projet européen et l’inverser complètement. Au lieu d’un marché ouvert, ils le transformeraient en un État fédéral.

D’après les documents [soviétiques], 1985-86 est le moment clé. J’ai publié la plupart de ces documents. Vous pouvez même les trouver sur internet. Mais les conversations qu’ils ont eues sont vraiment révélatrices. Pour la première fois vous comprenez qu’il y a eu une conspiration — très compréhensible pour eux, puisqu’ils tentaient de sauver leurs peaux politiques. À l’Est, les Soviétiques avaient besoin d’un changement de relations avec l’Europe parce qu’ils entraient dans une crise structurelle prolongée et très profonde ; à l’Ouest, les partis de gauche craignaient d’être balayés et de perdre leur influence et leur prestige. Donc c’était une conspiration, faite par eux, négociée et élaborée tout à fait ouvertement.

En janvier 1989, par exemple, une délégation de la Commission Trilatérale vint voir Gorbatchev. Elle comprenait Nakasone, Giscard d’Estaing [David] Rockefeller et Kissinger. Ils eurent une très jolie conversation où ils tentèrent d’expliquer à Gorbatchev que la Russie Soviétique devait s’intégrer dans les institutions financières du monde, comme le GATT, le FMI et la Banque Mondiale.

Au milieu de la conversation, Giscard d’Estaing entre soudain en piste et dit : « M. le Président, je ne peux pas vous dire exactement quand cela arrivera — probablement dans 15 ans — mais l’Europe va devenir un État fédéral et vous devez vous y préparer. Vous devez élaborer avec nous, et avec les dirigeants européens, la manière dont vous réagiriez à cela, comment vous permettriez aux autres pays d’Europe de l’Est d’interagir avec lui ou comment en faire partie, vous devez être prêt ».

C’était en janvier 1989, à un moment où le traité de Maastricht [1992] n’avait même pas été esquissé. Comment diable Giscard d’Estaing savait-il ce qui allait se passer dans 15 ans ? Et surprise, surprise, comment devint-il l’auteur de la constitution européenne [en 2002-03] ? Très bonne question. Ça sent la conspiration, n’est-ce pas ?

Heureusement pour nous, la partie soviétique de cette conspiration s’effondra avant et elle n’atteignit pas le point où Moscou aurait pu influencer le cours des événements. Mais l’idée originelle était d’avoir ce qu’ils appelaient une convergence, par laquelle l’Union Soviétique s’adoucirait quelque peu et deviendrait plus sociale-démocrate, pendant que l’Europe occidentale deviendrait sociale-démocrate et socialiste. Ensuite il y aurait eu une convergence. Les structures devaient s’adapter l’une à l’autre. C’est pourquoi les structures de l’Union Européenne furent initialement bâties dans le but de s’adapter à la structure soviétique. C’est pourquoi elles sont aussi similaires dans leur fonctionnement et dans leur structure.

Ce n’est pas un hasard si le Parlement Européen, par exemple, me rappelle le Soviet Suprême. Il ressemble au Soviet Suprême parce qu’il a été conçu comme lui. De même, quand vous regardez la Commission Européenne, elle ressemble au Politburo. Je veux dire qu’elle lui ressemble exactement, sauf pour le fait que la Commission a maintenant 25 membres et que le Politburo avait habituellement 13 ou 15 membres. À part ça, ils sont exactement les mêmes, ne rendant de compte à personne, sans être directement élus par personne.

Quand vous regardez toute cette activité bizarre de l’UE avec ses 80 000 pages de règlements, ça ressemble au Gosplan. Nous avions une organisation qui planifiait tout dans l’économie, dans les moindres détails, cinq ans à l’avance. C’est exactement la même chose qui se passe dans l’UE. Quand vous regardez le type de corruption de l’UE, c’est exactement le type soviétique de corruption, allant de haut en bas, plutôt que de bas en haut.

Si vous parcourez toutes les structures et tous les traits de ce monstre européen émergeant, vous remarquerez qu’il ressemble de plus en plus à l’Union Soviétique. Bien sûr, c’est une version plus douce de l’Union Soviétique. S’il vous plaît, ne vous méprenez pas. Je ne dis pas qu’il a un Goulag. Il n’a pas de KGB — pas encore — mais je surveille très attentivement des structures comme l’Europol par exemple. Cela m’effraye réellement parce que cette organisation aura probablement des pouvoirs plus grands que ceux du KGB. Ils auront l’immunité diplomatique. Pouvez-vous imaginer un KGB avec l’immunité diplomatique ? Ils devront nous contrôler pour 32 sortes de crimes — dont deux sont particulièrement effrayants, l’un est appelé racisme, l’autre xénophobie. Aucune cour criminelle sur terre ne définit une telle chose comme un crime [ce n’est pas entièrement vrai, puisque la Belgique le fait déjà — PB].

Donc c’est un nouveau crime, et nous avons déjà été avertis. Un membre du gouvernement britannique nous a dit que ceux qui s’opposent à l’immigration incontrôlée du tiers-monde seront considérés comme racistes et que ceux qui s’opposent à la poursuite de l’intégration européenne seront considérés comme xénophobes. Je crois que Patricia Hewitt a dit cela publiquement.

Donc, nous avons maintenant été avertis. Pendant ce temps, ils introduisent de plus en plus d’idéologie. L’Union Soviétique était un État dirigé par l’idéologie. L’idéologie d’aujourd’hui de l’Union Européenne est sociale-démocrate, étatiste, et en grande partie politiquement correcte. Je surveille très attentivement la manière dont le politiquement correct se répand et devient une idéologie oppressive, sans parler du fait qu’ils interdisent de fumer presque partout maintenant. Regardez la persécution de gens comme le pasteur suédois qui a été persécuté pendant plusieurs mois parce qu’il a estimé que la Bible n’approuve pas l’homosexualité. La France a voté la même loi de crime d’injures [hate crime] concernant les gays.

La Grande-Bretagne est en train de voter des lois de crime d’injures concernant les relations raciales et maintenant le discours religieux, et ainsi de suite. Ce que vous observez, mis en perspective, est une introduction systématique d’idéologie qui pourrait être renforcée plus tard par des mesures oppressives. Apparemment c’est tout le but de l’Europol. Autrement pourquoi en aurions-nous besoin ? L’Europol me paraît très suspect. Je surveille très attentivement qui est persécuté, pour quelle raison, et ce qui se passe, parce que c’est un domaine dans lequel je suis un expert. Je sais de quelle manière le Goulag apparaît.

C’est comme si nous vivions dans une période de démantèlement rapide, systématique et très cohérent de la démocratie. Regardez ce projet de réforme législatif et de réglementation. Il transforme les ministres en législateurs qui peuvent introduire de nouvelles lois sans en parler au Parlement ni à quiconque. Ma réaction immédiate est : pourquoi avons-nous besoin de ça ? La Grande-Bretagne a survécu à deux guerres mondiales, à la guerre contre Napoléon, à l’Armada espagnole, sans parler de la guerre froide durant laquelle on nous disait à tout moment que nous pouvions avoir une guerre mondiale nucléaire, sans aucun besoin d’introduire ce genre de législation, sans avoir besoin de suspendre nos libertés civiles et d’introduire des pouvoirs spéciaux. Pourquoi en avons-nous besoin maintenant ? Ceci peut transformer votre pays en dictature en un rien de temps.

La situation d’aujourd’hui est vraiment sinistre. Les principaux partis politiques se sont fait complètement avoir par le nouveau projet de l’UE. Aucun d’entre eux ne s’y oppose vraiment. Ils sont devenus très corrompus. Qui va défendre nos libertés ? C’est comme si nous allions vers une sorte d’effondrement, une sorte de crise. Le résultat le plus probable est qu’il y aura un effondrement économique en Europe, ce qui arrivera forcément avec cette croissance des dépenses et des taxes. L’incapacité à créer un environnement compétitif, la sur-réglementation de l’économie, la bureaucratisation, cela va conduire à un effondrement économique. L’introduction de l’euro était une idée particulièrement folle. La monnaie n’est pas supposée être politique.

Je n’ai aucun doute là-dessus. Il va y avoir un effondrement de l’Union Européenne tout comme l’Union Soviétique s’est effondrée. Mais n’oubliez pas que quand ces choses s’effondrent, elles laissent une telle dévastation qu’il faut une génération pour s’en remettre. Pensez seulement à ce qui se passera s’il arrive une crise économique. Les récriminations entre nations seront immenses. Ça pourrait mener à une explosion.

Regardez l’immense nombre d’immigrants du tiers-monde vivant maintenant en Europe. Cela a été encouragé par l’Union Européenne. Que se passera-t-il avec eux s’il y a un effondrement économique ? Nous aurons probablement, comme en Union Soviétique à la fin, tellement d’affrontements ethniques que cela donne le vertige. Dans aucun autre pays il n’y a eu autant de tensions ethniques que dans l’Union Soviétique, sauf probablement en Yougoslavie. Donc c’est exactement ce qui arrivera ici aussi. Nous devons nous préparer à cela.

Cet immense édifice de bureaucratie va s’effondrer sur nos têtes. C’est pourquoi, et je suis très franc là-dessus, plus tôt nous en finirons avec l’UE, mieux cela vaudra. Plus tôt elle s’effondrera, moins il y aura de dégâts pour nous et pour les autres pays. Mais nous devons faire vite parce que les eurocrates agissent très rapidement. Il sera difficile de les vaincre. Aujourd’hui, c’est encore simple. Si un million de gens marchent sur Bruxelles aujourd’hui, ces types s’enfuiront jusqu’aux Bahamas. Si demain la moitié de la population britannique refuse de payer ses impôts, rien ne se passera et personne n’ira en prison. Aujourd’hui vous pouvez encore faire ça. Mais je ne sais pas quelle sera la situation demain avec un Europol en pleine puissance bourré d’anciens officiers de la Stasi [est-allemande] ou de la Securitate [roumaine]. Tout peut arriver.

Nous perdons du temps. Nous devons les vaincre. Nous devons nous asseoir et réfléchir, élaborer une stratégie le plus rapidement possible pour obtenir un effet maximum. Autrement il sera trop tard. Donc que dirais-je ? Ma conclusion n’est pas optimiste. Jusqu’ici, en dépit du fait que nous avons des forces anti-UE dans presque chaque pays, ce n’est pas assez. Nous perdons et nous gaspillons du temps.

Du bureau de Paul Belien, le 27 février 2006 — Publié sur www.brusselsjournal.com/node/865




Ukraine-Gaza : guerre totale ou gouvernance mondiale ?

[Source : TVL]

Le président Macron a-t-il déclaré la guerre à Moscou ? En autorisant l’Ukraine à tirer des missiles « made in OTAN » sur les bases russes, le chef de l’État continue son escalade verbale, assurant par ailleurs que la jeunesse française serait prête au sacrifice ultime… pour défendre « les valeurs de la République ». En réaction, le président Poutine a aussitôt menacé l’Europe Occidentale d’une guerre totale. Comment expliquer l’hostilité anti-russe du locataire de l’Élysée, aujourd’hui supérieure à celle de Washington ? La grenouille veut-elle se faire plus grosse que le bœuf ? Pendant ce temps, une autre guerre fait rage entre le Hamas et Israël. Comme l’Ukraine, le Moyen-Orient se trouve sur la bordure de l’ensemble russo-chinois dont les États-Unis cherchent l’encerclement. Les projets de développements énergétiques entre les deux grands blocs s’y multiplient et entrent en concurrence, provoquant des points de tension. Seule la perspective d’une destruction nucléaire mutuelle freine encore l’escalade meurtrière entre Occident et Eurasie. Entre les deux, la France n’offre plus de troisième voie et se retrouve coincée entre le communautarisme et des élites vendues au millénarisme globaliste. Pour en sortir, elle devra renouer avec sa souveraineté stratégique et rejoindre le concert des puissances réalistes. Puissances qui placent l’État et le politique au centre du système des relations internationales. Avec Pierre-Antoine Plaquevent, analyste politique, animateur pour le site Strategika, rédacteur de la lettre privée Polemos, et l’auteur de « Société ouverte VS Eurasie ».




Le missile Sarmat ne peut détruire que 1 % du territoire de la France

[Source : Gérard Chevrier]

Les effets d’une explosion nucléaire de plusieurs mégatonnes et mesures de protection possibles.

[Voir aussi :
« La force de dissuasion française n’existe plus que dans les rêves »]




« Est-ce qu’on se rend compte de ce que ce serait une guerre nucléaire ? »

Asselineau dénonce le comportement irresponsable des médias et des politiciens qui poussent à l’aggravation du conflit en Ukraine.

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Les erreurs de Macron sur l’Ukraine d’après Sarkozy

[Source : 2MSYNERGY GROUP]




Anthony Fauci avoue qu’il a « inventé » des règles pour les « covidés »

[Source : lelibrepenseur.org]

[Illustration : Le Dr Anthony Fauci, ancien directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, a déclaré que la règle des six pieds de distance sociale était « apparue comme ça » et qu’il avait « peut-être » examiné des études sur les enfants masqués, mais que « ce n’était pas encore décidé ».]

Anthony Fauci avoue qu’il a « inventé » des règles pour les « covidés », y compris une distance sociale de 2 mètres et le masquage des enfants.

A. Fauci a déclaré qu’il ne savait pas d’où venait la règle des 2 mètres de distance sociale. Il a également déclaré ne pas avoir connaissance d’études recommandant l’utilisation de masques pour les enfants.

Par Aguellid — 6 juin 2024

Ce type anglo-saxon nous démontre à quel point la presse française est dans les choux ; en réalité elle n’existe pas. Personne ne fait d’enquête de terrain, et encore moins lorsqu’il s’agit de contredire la Doxa, la version officielle de n’importe quel sujet important que ce soit la santé, l’économie…

Alors que le responsable en chef américain de la gestion de la crise sanitaire Covid-19, Anthony Fauci, est en train d’être cuisiné au niveau de la chambre des représentants US, alors que des déclarations explosives sont faites quasiment chaque jour, aucun média parisien n’estime utile d’en parler. Ils sont tous rivés sur l’actualité locale, les faits divers, les JO… Pourtant, les révélations sont assez spectaculaires comme vous allez vous en rendre compte.

Le DailyMail nous apprend, dans l’article ci-dessous, qu’Anthony Fauci ne sait absolument pas d’où sort cette règle de distanciation sociale de 2 m et encore moins si le masquage des enfants est utile. Une chose est certaine, lui-même n’y croyait pas beaucoup puisque tout le monde l’a vu dans les tribunes d’un stade de base-ball entre 2 amis sans respecter la distanciation tout en ayant retiré son masque. Pendant ce temps, l’Amérique entière était confinée, terrorisée par le [supposé1] virus. Cette seule image est la démonstration du complot, de l’arnaque.

Ensuite, nous apprenons que cette même crapule restée à la tête du NIH près d’un demi-siècle, ce qui est en soi une anomalie, avoue que le virus peut très probablement venir du laboratoire P4 de Wuhan2 ! Pourtant c’est ce qu’il avait combattu dès le début en publiant un article dans Nature affirmant l’inverse et accusant toute personne osant le dire d’infâme « complotiste » !

Le témoignage retentissant du Dr Anthony Fauci révèle qu’il a inventé la règle de l’éloignement social d’un mètre cinquante et d’autres mesures visant à « protéger » les Américains contre le virus du SIDA.

Les républicains ont publié la transcription intégrale de l’entretien qu’ils ont eu avec M. Fauci en janvier, quelques jours seulement avant sa déposition publique très attendue de lundi.

Ils ont l’intention de l’interroger sur les restrictions qu’il a mises en place pour lutter contre le virus, dont il a admis qu’elles n’avaient pas beaucoup contribué à « ralentir la propagation » du virus.

La perte d’apprentissage et les difficultés sociales des enfants ont été bien documentées. Une étude du National Institute of Health (NIH) a qualifié de « très négatif » l’impact de l’utilisation de masques sur l’alphabétisation et l’apprentissage des élèves.

Selon une autre étude du NIH, les effets de la distanciation sociale entraînent « dépression, anxiété généralisée, stress aigu et pensées intrusives ».

S’adressant aux avocats au nom de la sous-commission de la Chambre des représentants sur la pandémie de coronavirus au début de l’année, M. Fauci a déclaré aux républicains que la règle de la distance sociale de six pieds était « apparue comme ça » et qu’il ne se souvenait pas de la manière dont elle avait été élaborée.

« Vous savez, je ne m’en souviens pas. Elle est en quelque sorte apparue comme ça », a-t-il déclaré selon les transcriptions de la commission lorsqu’on lui a demandé comment cette règle avait vu le jour.

Il a ajouté qu’il « n’était pas au courant des études » qui soutenaient la distanciation sociale, concédant que de telles études « seraient très difficiles » à réaliser.

Outre le fait qu’il ne se souvient d’aucune preuve à l’appui de la distanciation sociale, M. Fauci a également déclaré à l’avocat de la commission qu’il ne se souvenait pas d’avoir lu quoi que ce soit prouvant que le fait de masquer les enfants permettrait de prévenir l’infection à COVID.

Il lui a été demandé : « Vous souvenez-vous d’avoir passé en revue des études ou des données en faveur du masquage des enfants ? »

« Je l’ai peut-être fait », a-t-il répondu avant d’ajouter « mais je ne me souviens pas de l’avoir fait ».

Le patriarche de la pandémie a également déclaré qu’il n’avait suivi aucune étude a posteriori concernant l’impact du port forcé de masques sur les enfants, comme il y en a eu de nombreuses.

Et sa réponse a pris la forme d’un jeu de mots ironique à la COVID : « Je pense toujours que la question n’est pas tranchée », a déclaré M. Fauci à propos de la question de savoir si le fait de masquer les enfants était un moyen efficace de prévenir la transmission du virus.

En outre, l’ancien directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) a déclaré à l’avocat qu’il pensait que la théorie de la fuite du laboratoire — l’idée que le COVID a commencé à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV) — était une véritable « possibilité ».

« Je pense que les gens en ont tiré des aspects conspirationnistes », a-t-il déclaré, ajoutant qu’« il pourrait s’agir d’une fuite de laboratoire ».

« Je pense donc que cela n’est pas en soi une théorie du complot, mais certaines personnes en tirent des conclusions un peu folles ».

Son aveu que le COVID pourrait avoir débuté à la WIV intervient quatre ans après qu’il a soutenu la publication d’un article qui a jeté un froid sur la théorie de la fuite de laboratoire, l’article « Origine proximale »

La commission sur le coronavirus a consacré des mois à la découverte des origines du virus qui a bouleversé tant de vies et entraîné la mort de 6 millions de personnes dans le monde.

Récemment, elle a découvert que l’ancien principal collaborateur de Fauci, le Dr David Morens, travaillait régulièrement sur son compte de messagerie électronique personnel et supprimait des fichiers pour éviter les lois sur la transparence du gouvernement en vertu de la loi sur la liberté de l’information (FOIA).

Son mépris pour les demandes de FOIA était si flagrant qu’il s’est vanté dans des courriels adressés à ses collègues d’avoir appris à faire « disparaître » la correspondance officielle et de supprimer des éléments qu’il ne voulait pas « voir dans le New York Times ».

Les courriels de Morens découverts par la commission révèlent en outre qu’il s’est vanté de disposer d’un « canal secret » vers Fauci lui permettant de communiquer clandestinement avec l’ancien directeur du NIAID.

Cette révélation a tellement choqué le président de la commission, Brad Wenstrup, R-Ohio, qu’il a exigé de Fauci qu’il remette à l’organisme d’enquête ses courriers électroniques et ses relevés téléphoniques personnels.

Il est également choquant que M. Fauci ait admis devant la commission en janvier qu’il ne regardait « jamais » les subventions qu’il avait approuvées, dont certaines se chiffrent en millions de dollars du contribuable.

« Vous savez, techniquement, je signe chaque conseil, mais je ne vois pas les subventions et ce qu’elles sont. Je ne regarde jamais quelles sont ces subventions », a-t-il déclaré à l’avocat de la commission.

En outre, il a déclaré qu’il n’était « pas certain » que les laboratoires étrangers qui reçoivent des subventions américaines, comme le WIV — qui étudiait les coronavirus avec l’argent du contribuable américain au moment où la pandémie a commencé — fonctionnent selon les mêmes normes que les laboratoires américains.

M. Fauci a également déclaré que l’argent qu’il a distribué dans le cadre du processus d’octroi de subventions du NIAID n’a fait l’objet d’aucun examen au titre de la sécurité nationale.

En outre, l’ancien directeur a déclaré qu’il n’était au courant d’aucun conflit d’intérêts au sein de son personnel, qui comprenait son conseiller principal, le Dr Morens.

Cependant, M. Morens a déclaré devant la commission le 22 mai qu’il avait aidé son « meilleur ami », le Dr Peter Daszak, président de l’Alliance EcoHealth, dans le cadre des activités de son organisation à but non lucratif.

M. Morens a déclaré qu’il avait participé à la rédaction des communiqués de presse d’EcoHealth et qu’il s’était efforcé de rétablir les subventions accordées à l’association après l’arrêt de son financement à la suite de l’épidémie de fièvre catarrhale ovine en 2020.

Les NIH, qui emploient M. Morens, ont financé EcoHealth de M. Daszak à hauteur de plusieurs millions de dollars.

Pourtant, M. Fauci a déclaré qu’il n’était pas au courant des conflits d’intérêts de M. Morens.

La commission cherchera certainement à clarifier le « canal secret » de communication entre Fauci et Morens lors de l’audition du 3 juin.

JON MICHAEL RAASCH, POLITICAL REPORTER IN WASHINGTON, D.C., FOR DAILYMAIL.COM
Titre de l’article original en anglais : REVEALED: Dr. Anthony Fauci confesses he “made up” covid rules including 6 feet social distancing and masking kids
Traduction : lelibrepenseur.org avec DeepL Translator





Les services secrets américains utilisèrent des nazis pendant la Guerre froide

[Source : lemediaen442.fr]

L’ombre d’Hitler : Les liens troubles entre les nationalistes ukrainiens et les nazis mis en lumière par des archives déclassifiées

Par Yoann
(Article rédigé d’après les tweets de John Galt sur son compte X.)

L’historien Eric Branca a donné une conférence au Cercle Aristote le 30 novembre 2022, consacrée au livre « L’ombre d’Hitler » de Richard Breitman et Norman Broda. Le livre révèle comment les services secrets américains ont utilisé des criminels nazis pendant la Guerre froide et les liens entre les nationalistes ukrainiens et les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, éclairant ainsi les racines du conflit en Ukraine.

Les services secrets américains utilisèrent des nazis pendant la Guerre froide et en Ukraine, selon des archives déclassifiées.

Il faut bien écouter le grand historien Eric Branca sur le secret des archives en France, au cours d’une conférence donnée au Cercle Aristote le 30 novembre 2022, consacré au livre « L’ombre d’Hitler », dont les auteurs sont Richard Breitman et Norman Broda.

Ce livre présente l’intervention les services secrets américains et les criminels nazis pendant la Guerre froide. À partir des archives récemment déclassifiées du Congrès américain, les auteurs éclairent le rôle des services de renseignement américain dans la traque des dignitaires nazis dans l’immédiat après-guerre, du Moyen-Orient à l’Amérique du Sud. Puis, dans le climat de la Guerre froide, l’utilisation de ces anciens nazis dans la lutte contre l’influence de l’URSS.

Enfin et surtout, ces archives révèlent les liens qu’entretinrent pendant la guerre les nationalistes ukrainiens de Stepan Bandera avec les nazis, chassant et assassinant juifs et Polonais. Après la guerre, pour infiltrer l’Ukraine sous le régime soviétique, les services secrets occidentaux utilisèrent tour à tour Bandera, qui restait le héros du nationalisme ukrainien.

Ce livre projette une lumière nouvelle sur les racines de l’antisémitisme en Ukraine, et sur les causes profondes du conflit qui déchire ce pays. Il est préfacé par le remarquable historien Eric Branca qui a travaillé sur les archives déclassifiées américaines pour deux livres, « l’Ami Américain » (l’Amérique contre De Gaulle) et « Le Roman des Damnés » (qui portait sur les criminels de guerre de la Seconde Guerre mondiale, qui ont été récupérés par les Américains).

Selon lui, même si on est très critique sur la politique étrangère américaine, il faut rendre hommage à la recherche et à l’université américaine quant à sa politique d’archives et de déclassification. Un livre comme « L’ombre d’Hitler » n’aurait pas pu être écrit en France, du fait du manque de matériaux historiques. Car en France, tout ce qui touche aux services de renseignements et aux services secrets est tabou. Alors qu’au Royaume-Uni et aux États-Unis la masse de ce qui a déjà été déclassifié est extrêmement importante, en France, le secret qui entoure les services de renseignements et les services secrets remonte certainement à l’avant-guerre (WWII). Les services de police et les services spéciaux ne communiquent pas leurs archives. Une loi ancienne préserve ces archives pendant une cinquantaine d’années, et elles sont ensuite déclassifiées, sauf quand cela peut nuire à la réputation de certaines personnes encore vivantes.

Mais depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, les difficultés se sont accrues, et les historiens et les journalistes ont commencé à ne plus avoir accès à des sources qui remontaient à plus de 50 ans, voire 60 ans et même 70 ans, même les sources qui remontaient à la Libération n’étaient plus disponibles. Le pire est avec les présidences successives d’Emmanuel Macron, depuis 2017. Depuis le passage de la loi antiterroriste du 31 juillet 2021 (quel rapport entre le terrorisme et la mise à disposition des archives des services de police et des services spéciaux ?), l’article 25 de cette loi met en place un arbitraire total. On peut vous refuser l’accès à des sources des années 30, des années 40, des années 50, sans motivations ni justifications. L’arbitraire de la Macronie vient se loger jusque dans l’accès des journalistes et des historiens refusé sans justification aucune, à des sources et des archives des services de police et des services de renseignement remontant pourtant largement à la période d’avant-guerre….

Le livre A L’ombre d’Hitler explique bien le rôle des services secrets américains (tout d’abord les services de la sécurité militaire, puis la CIA créée en 1947-1948) ont organisé la recherche active suivie du sauvetage et de la récupération des criminels de guerre allemands de grande importance, et leur utilisation par les services secrets des États-Unis. Cette méthode de recherche élaborée a été mise au point par le cabinet d’avocats américains Dulles & Sullivan. La CIA est née de ce cabinet d’avocats privés, qui travaillait pour les services secrets américains. Le cabinet Dulles & Sullivan travaillait avec les Allemands, dès avant la Seconde Guerre mondiale, pour le compte de grandes entreprises américaines qui investissaient en Allemagne.

L’Ombre d’Hitler expose les liens entre l’Allemagne et les pays arabes, mais il aurait gagné à être complété par l’explication historique de la lutte du IIIe Reich contre la présence de l’Empire britannique au Moyen et au Proche-Orient. Depuis, la presse israélienne a fait un gros travail… et a ainsi été révélé le retournement par le Mossad, au début des années 60, de l’espion (véritable James Bond) allemand Otto Skorzeny, afin de rechercher les criminels de guerre allemands réfugiés dans les pays arabes, et les tuer.

Selon Eric Branca, ces nationalistes étaient entourés de nombreux économistes et chefs d’entreprises, qui dès avant la chute du mur de Berlin en 1989, ont travaillé à reconquérir les positions économiques perdues en 1945. Cette fraternité bien entourée a donc préparé le retour de la position dominante de l’Allemagne sur la Mittel Europa, dès la chute du mur en 1989. En rachetant Skoda, l’Allemagne de Kohl a attisé le démarrage de la guerre qui a déchiré l’ex-Yougoslavie, en reconnaissant immédiatement l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie… dont elle a fait sa chasse gardée économique… L’Allemagne est donc de fait très vite rentrée dans ses frontières économiques historiques de 1937…




« Le monde est divisé en deux : d’un côté les Anglo-saxons et de l’autre les êtres humains ! »

[Illustration : Massacre de Sand Creek, 1864. Deagostini/Getty Images.]

Par Claude Janvier

Ainsi s’exprimait mon ami Adnan Azzam, écrivain syrien, à Damas l’année dernière, alors que nous cheminions ensemble dans l’entrelacs des ruelles de la vieille ville, jouxtant la magnifique mosquée des Omeyyades. Nous évoquions la situation catastrophique que subit le peuple syrien depuis, hélas, plus de 12 ans.

Nous faisions le point sur le génocide orchestré sur le monde entier par les Anglo-saxons depuis la création de leur empire à l’idéologie mortifère, ayant pour seul but, le pillage de toutes les richesses de la planète au détriment des peuples. Au sommet, la famille royale britannique, la City de Londres, Wall Street, le complexe militaro-industriel des États-Unis et de leurs alliés, la haute finance internationale et les services secrets tels que la CIA, le MI 6, etc.

L’épouvantable curriculum vitae des Anglo-saxons prouve la folie meurtrière de leurs dirigeants depuis bien trop longtemps.

Voici une liste non exhaustive de leurs génocides :

  • 1492 à nos jours. Le génocide des Amérindiens est estimé entre 80 et 100 millions de victimes. Certes, ce massacre n’est pas imputable qu’aux Anglo-saxons, mais ils y ont largement participé. La création des États-Unis s’est faite dans un bain de sang.1 2

  • 1747-1947. Le colonialisme britannique a causé au moins 100 millions de morts en Inde en une quarantaine d’années, selon une étude universitaire. Et pendant près de 200 ans de colonialisme, l’Empire britannique a volé au moins 45 000 milliards de dollars de richesses à l’Inde.3 4

  • 1839-1842. Les guerres de l’opium. L’introduction forcée de l’opium dans l’Empire chinois par les Anglais, outre la corruption, le banditisme et la prostitution, a tué entre 120 et 150 millions de personnes. Sans compter les ravages de l’opium ensuite à travers le monde occidental.5 6

  • 1840-1891. Nouvelle-Zélande. 40 % de la population maorie fut tuée. Entre ces années-là, la population maorie passera de 80 000 à 42 000 personnes. La population néo-zélandaise comprend aujourd’hui quatre-vingt-dix pour cent d’habitants d’origine européenne, anglo-saxonne pour environ dix pour cent de Maoris. Le pourcentage de Maoris décroît sans cesse, en partie du fait du manque de moyens, d’une santé déficiente, de la misère et du chômage des populations.
  • 1945. Japon. Deux bombes atomiques inutiles. Les livres d’histoires ne vous l’enseignent pas. En effet, au moment où le président Truman prévoit d’utiliser la bombe atomique contre le Japon, celui-ci pense à arrêter le combat. En effet, l’armée américaine réussit à déchiffrer le 31 juillet un télégramme codé du ministère des Affaires étrangères japonais du 26 juillet qui assurait que « Tokyo étudie l’ultimatum allié », à savoir que le Japon était prêt à déposer les armes. Mais les Américains avaient décidé de déclencher le feu nucléaire. Résultats : les estimations d’après-guerre sur les pertes japonaises vont de 66 000 à 80 000 morts et de 69 000 à 151 000 blessés. Des dizaines de milliers d’autres moururent des suites des radiations et de leurs blessures. On estime que 140 000 personnes sont mortes du fait de la bombe atomique à la fin de l’année 1945. Les estimations les plus élevées avancent le nombre de 230 000 morts. Sur les survivants, 171 000 devinrent des sans-abri.7

  • 1945-1975. Guerres auVietnam. Du côté américain, on dénombre près de 60 000 morts et 350 000 blessés et mutilés. Du côté sud-vietnamien, près de 700 000 morts, dont 430 000 civils, ajoutés aux 1,8 million de blessés et mutilés. Du côté nord-vietnamien, près de 1 million de soldats sont tués, avec plus de 900 000 blessés et mutilés. Entre Indochine et Vietnam inclus, ce sont près de 4 millions de civils qui ont perdu la vie, sans compter les guérillas qui ont suivi.8

  • 1950-1953. Guerre de Corée. Ce conflit sera très meurtrier. Entre deux à trois millions de victimes avec la menace d’un bombardement nucléaire.9

  • 11 septembre 2001. Depuis cette date, les guerres continuelles « made in US » ont tué 4,5 millions de personnes civiles. Toujours pour la « bonne cause ». De l’Afghanistan en passant par l’Irak, la Libye, la Somalie, la Syrie et des parties du Pakistan touchées par les retombées de la guerre en Afghanistan, la boucherie s’est accélérée. De plus, les décès de soldats et d’entrepreneurs américains, notamment les décès ultérieurs dus à des cancers, des suicides et d’autres conséquences des guerres, ne sont pas pris en compte.10

  • 5 mai 2022. Ukraine. D’après « Ukrainska Pravda » :
    « La possibilité de pourparlers entre Zelensky et Poutine s’est arrêtée après la visite de Johnson, selon des sources de l’UP » — jeudi 5 mai 2022, 13 h 32 « (…) La position de Johnson était que l’Occident collectif, qui avait suggéré en février à Zelensky de se rendre et de fuir, estimait désormais que Poutine n’était pas vraiment aussi puissant qu’il l’avait imaginé auparavant, et qu’il y avait là une opportunité de “faire pression sur lui (…)”. »

En additionnant, et en laissant de la marge, le total des victimes se situe entre 350 et 400 millions de personnes. Vertigineuse boucherie !

L’impérialisme anglo-américain est la force la plus violente et la plus sanglante de la planète, et le danger est que, si la guerre par procuration contre la Russie devient un conflit plus généralisé, impliquant des armes nucléaires, le nombre de morts risquerait de dépasser ce bilan horrible.

Le complexe politico-médiatique des pays de l’UE est devenu un grand spécialiste de l’indignation à géométrie variable. Les débats n’existent plus. Seuls les militants de la guerre et de la propagande s’expriment. C’est fade, agressif, inconsistant, sans raisonnement et trop souvent, d’une indigence intellectuelle rare. Mais cela tourne en boucle dans les médias à la manière d’un rouleau compresseur perpétuel. C’est de cette façon qu’ils ont réussi à nous propulser à la tête de l’État, et pour notre plus grand malheur, le fossoyeur de la République et le chef de guerre de l’Europe : Emmanuel Macron.

À vous de décider si vous devez continuer à soutenir l’insoutenable. À vous de décider si vous souhaitez que notre société s’élève ou s’abîme dans les tréfonds de l’enfer. Le temps presse.

Claude Janvier. Écrivain, essayiste. Co-auteur et auteur de quelques ouvrages, dont la sortie récente, co-écrit avec François Lagarde de : « L’État Profond Français. Qui, comment, pourquoi ? » KA Éditions
https://kaeditions.com/product/letat-profond-francais-qui-comment-pourquoi/

Notes :




Eric Clapton : « Israël dirige le monde »

[Source : jpost.com]

[Illustration : Eric Clapton assiste à une conférence de presse pour promouvoir le film « Life in 12 Bars » au Festival international du film de Toronto (TIFF) à Toronto, au Canada, le 11 septembre 2017. (crédit photo : REUTERS)]

Par David Brinn — 28 mai 2024

À la fin de l’année dernière, Clapton a publié une chanson intitulée « Voice of a Child » (« La voix d’un enfant »), accompagnée d’une vidéo montrant des images de destructions massives à Gaza qui ignoraient le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas.

La semaine dernière, la légende de la guitare rock britannique, Eric Clapton, s’est rapprochée du territoire de Roger Waters en déclarant à un intervieweur :

« Israël dirige le monde, Israël dirige le spectacle ».

Le musicien de 79 ans, qui s’est récemment produit en jouant d’une guitare peinte aux couleurs du drapeau palestinien, a été interviewé le 22 mai par David Spuria, un Youtuber américain qui anime la populaire émission Real Music Observer.

Parlant des récentes manifestations sur les campus américains contre Israël, Clapton a critiqué les auditions du Sénat au cours desquelles les présidents d’université ont été interrogés sur l’antisémitisme sur les campus.

Clapton critique les auditions du Sénat

« J’étais tellement enthousiasmé par ce qui se passait à l’université de Columbia et ailleurs. Et puis, ce que je n’arrivais pas à croire, parce que cela me faisait peur, ce sont les auditions du Sénat, qui ressemblaient aux procès de Nuremberg », a-t-il déclaré.

« Le président de la commission sénatoriale posait des questions précises aux présidents d’université, en disant : “Je veux juste entendre un oui ou un non. Ne me parlez pas du contexte. Oui ou non, encouragez-vous l’antisémitisme sur votre campus ?” Et je me suis dit : “Qu’est-ce que c’est, l’Inquisition espagnole ? Et c’est le cas ! C’est l’AIPAC, c’est le lobby. C’est Israël qui dirige le spectacle. Israël dirige le monde”. »

une manifestation en faveur de la Palestine (crédit : DAN MARGOLIS)

Parlant de la guitare peinte aux couleurs du drapeau palestinien, Clapton a déclaré :

« Nous faisons un truc sur cette tournée que j’ai écrit à l’origine pour rendre hommage à Jeff Beck [décédé en 2023]. Je l’ai jouée lors d’un concert hommage, puis je ne l’ai plus jouée. Mais pour cette tournée, je la joue sous une autre forme. C’est le même morceau, mais je l’ai consacré à la situation à Gaza. Elle s’appelle “Blue Dust” (poussière bleue) parce que c’est ce qui va probablement rester là-bas. Et je joue d’une guitare peinte comme le drapeau palestinien ».

À la fin de l’année dernière, Clapton a sorti une chanson intitulée « Voice of a Child », accompagnée d’une vidéo montrant des images de destructions massives à Gaza qui ignorent le massacre du 7 octobre commis par des terroristes du Hamas, qui a déclenché la guerre.

Dans l’interview de la semaine dernière, Clapton a également remis en question le soutien de l’Occident à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie. À propos du président russe Vladimir Poutine, il a déclaré :

« Il vous dit toujours ce qu’il a l’intention de faire, et il dit la vérité. Il vous avertit donc suffisamment à l’avance ».




Pourquoi l’approche américaine habituelle ne passe pas en Ukraine

[Source : francais.rt.com]

[Illustration : AFP]

Dans un pays dominé par Wall Street, la stratégie de lutte contre les crises financières s’est étendue à d’autres domaines de la politique, selon Henry Johnston.

Par Henry Johnston

La récente avancée stupéfiante des forces russes dans le nord-est de l’Ukraine a quelque peu refroidi l’enthousiasme du camp pro-Kiev après l’adoption en avril, par le Congrès américain, du projet de loi d’aide supplémentaire. L’insistance fébrile avec laquelle les sympathisants plaidaient pour l’aide à l’Ukraine et l’importance exagérée qu’ils lui accordaient, semblent maintenant un lointain souvenir.

Il est maintenant plus clair que jamais que l’effort militaire de l’Ukraine, en plein effondrement, ne peut pas être réparé par une simple réactivation du robinet de l’aide occidentale. Pourquoi alors l’establishment de Washington a-t-il perçu le chiffre de 60 milliards de dollars comme une espèce de sortilège capable d’empêcher la crise imminente ?

Après tout, une grande partie de l’argent ne sera même pas allouée à l’Ukraine, mais plutôt dépensée pour réapprovisionner l’arsenal national épuisé. C’était en fait l’un des principaux arguments de vente du projet de loi : la croissance économique dans le pays. Mais graisser les rouages de la lourde industrie de défense des États-Unis dans un proche avenir n’apportera rien à l’armée ukrainienne en difficulté.

Les États-Unis produisent dix fois moins d’obus de 155 mm que la Russie

Même après un effort herculéen pour augmenter la production, les États-Unis produisent actuellement 28 000 obus d’artillerie de 155 mm par mois, qui ne peuvent même pas tous être envoyés en Ukraine. La Russie en produit environ 250 000 par mois et en tire en moyenne 10 000 par jour.

Cela ne résout même pas le problème de la pénurie catastrophique de main-d’œuvre et de la corruption endémique de Kiev, qui ont toutes deux été mises à nu grâce aux récents succès de la Russie. Kiev est contraint de mener un jeu de cache-cache de plus en plus désespéré, déployant ses forces en lambeaux et étirées pour maintenir le front, tandis que l’absence de fortifications autour de Kharkov, est associée, même dans les médias ukrainiens, à un problème de corruption de longue date.

Nous revenons donc à la question de savoir pourquoi quelqu’un a cru que 60 milliards de dollars pourraient faire avancer la cause de Kiev. Mais il est toujours difficile de répondre à cette question, car l’élaboration de la politique à Washington est enveloppée d’un épais brouillard constitué de deux composantes dominantes : la pensée magique et les impératifs politiques. Pour ceux qui croyaient sincèrement que 60 milliards de dollars inverseraient le cours de la guerre, c’est plutôt la première ; pour ceux qui s’adaptent aux tendances politiques et prétendent soutenir l’Ukraine, tout comme un mime prétend être enfermé dans une cabine téléphonique, c’est la seconde. Dans de nombreux cas, ce sont les deux, et il est difficile de dire où l’une commence et l’autre finit.

Washington n’est pas encore conscient que sa puissance est en déclin

La pensée magique est un symptôme reconnaissable de ce moment particulier dans le temps où une grande puissance d’autrefois est en déclin, mais où les événements ne l’ont pas encore rendue pleinement consciente de ce déclin. C’est aussi une période de réduction de sa marge d’action. Dans le passé, Washington aurait peut-être résolu une crise semblable à celle de l’Ukraine avec l’aide d’une diplomatie astucieuse, ou aurait orchestré une guerre par procuration impressionnante en utilisant sa puissance industrielle et son expertise militaire.

Mais à l’heure actuelle, les États-Unis semblent incapables d’une diplomatie sophistiquée et leur base industrielle s’est gravement atrophiée au cours de décennies de délocalisation et de financiarisation. Après avoir principalement combattu des rébellions ces derniers temps, ils n’ont maintenant aucune idée de la manière de mener une guerre d’égal à égal. Tout ce qu’ils peuvent rassembler, ce sont des factures d’aide avec de gros chiffres en dollars. Le vieil adage dit que si vous n’avez qu’un marteau, chaque problème ressemble à un clou. Si vous n’avez qu’une machine à imprimer des dollars, alors chaque problème doit être résolu par une injection d’argent, même si vous ne savez pas très bien ce que vous pouvez acheter avec cet argent.

Mais ici, nous sommes tombés sur quelque chose d’intéressant : une croyance en la toute-puissance de l’argent. Peut-être n’est-ce pas une croyance sincère ; y a-t-il des croyances sincères à Washington ? Considérons plutôt cela comme une façon bien ancrée de penser pour affronter un large éventail de problèmes. En ce sens, un tel système ressemble étrangement à l’approche utilisée pour faire face aux crises financières. Il n’est pas si difficile d’imaginer que toute la discussion sur l’aide à l’Ukraine est formatée comme quelque chose qui est devenu très familier au cours des dernières années : un sauvetage financier.

Trop grand pour faire faillite, une organisation financière appelée Ukraine est au bord de la faillite et un plan de sauvetage est nécessaire. Bien que la banque soit loin du cœur de Wall Street, il y a des craintes de contagion : si cette banque fait faillite, d’autres la suivront et aucune banque ne sera bientôt en sécurité. Les propriétaires de la banque peuvent être des escrocs, mais cela ne préoccupe pas les responsables politiques. Ils sont nerveux à cause d’un écart dans le cours qui a soudainement changé en défaveur de la banque : elle était censée s’échanger à 1:1, mais le cours est passé à 1:10 (le rapport des tirs d’artillerie des forces ukrainiennes et russes). Fournir à la banque une aide financière de 60 milliards de dollars devrait au moins éteindre l’incendie et calmer les marchés.

Zoltan Poszar, le légendaire ancien stratège en chef du Crédit Suisse qui n’a pas besoin d’être présenté dans les milieux financiers, a fait une observation fascinante sur le thème de la réaction réflexive liée à l’utilisation de l’argent pour résoudre un problème. Poszar parlait dans un sens étroit de la façon dont un certain groupe de personnes abordait un certain problème, et ne traitait pas de politique, encore moins de l’Ukraine, mais sa conclusion trace les contours de quelque chose de plus profond.

Injecter de l’argent, l’essence de la pensée dominante

Lorsque le spectre de l’inflation est réapparu en 2021, Poszar a fait le tour des gestionnaires de portefeuilles et, après leur avoir parlé, est parvenu à une conclusion intéressante : personne ne savait quoi penser de l’inflation. Presque tout le monde à Wall Street est trop jeune pour se souvenir de la dernière forte hausse de l’inflation qui s’est produite dans les années 1980. Ainsi, selon Poszar, ils ont tous pensé à la flambée des graphiques d’inflation simplement comme un nouvel écart entre l’offre et la demande apparu sur leurs écrans Bloomberg, et qui pourrait être résolu en y jetant un bilan comptable : une « crise de base », comme il l’appelle. Poszar explique que les expériences qui ont façonné les résidents de Wall Street d’aujourd’hui sont la crise financière asiatique de 1998, la grande crise financière de 2008, certains bouleversements du ratio offre/demande survenus depuis 2015 et la pandémie. Dans tous ces cas, de l’argent a été injecté et les problèmes ont finalement disparu.

En termes simples, les clients de Poszar n’ont pas été confrontés à un problème qui ne pouvait être résolu, ou du moins balayé sous le tapis, par un simple ajout d’argent, sous quelque forme que ce soit, qu’il s’agisse d’un prêt d’urgence ou d’un assouplissement quantitatif. Cela, bien sûr, simplifie quelque peu la situation, mais reflète en quelque sorte l’essence de la pensée dominante.

Toutefois, selon la remarque de Zoltan Poszar, l’inflation de 2021 était un monstre qui ne pouvait pas être maîtrisé en lui injectant simplement de l’argent — ou même en augmentant simplement les taux d’intérêt (ce qui ne fait que précéder l’injection de liquidités). Il s’agit donc d’un type de problème tout à fait inhabituel pour la génération actuelle de gestionnaires de fonds et de traders, conclut-il. En réalité, ce qui rend le problème de l’inflation enracinée si inquiétant, c’est précisément le fait qu’elle est imperméable au seul outil disponible : les injections de liquidités. C’est déjà important en soi, mais c’est un sujet pour un autre jour. Pour le bien de cette analyse, retenons l’idée que l’approche qui consiste à résoudre les problèmes en y injectant de l’argent s’est profondément implantée dans les esprits.

La même idée de jeter de l’argent sur le problème de l’instabilité financière, mais dans un sens différent, a été développée par Timothy Geithner, ancien président de la Réserve fédérale de New York puis secrétaire au Trésor américain dans les années 2009-2013, qui a suggéré de traiter les crises financières en « apportant beaucoup d’argent » et, par une analogie militaire, en déployant une « force écrasante » pour que les marchés croient à la crédibilité de l’engagement. C’est la leçon tirée de la crise de 2008, et cette stratégie est devenue depuis lors orthodoxe dans la gestion des crises ultérieures. Le bouleversement subi par le marché obligataire en mars 2020 et les faillites des banques First Republic, Silicon Valley et Signature en 2023 ont suscité une réponse « écrasante » de la part du régulateur pour stabiliser la situation.

Le récit est pour eux tout aussi important que la réalité

Cette approche repose sur la reconnaissance du fait que les marchés peuvent être guidés par le sentiment, et que le récit peut être tout aussi important que la réalité. Si les marchés estiment que l’engagement est crédible, qu’il s’agisse de soutenir une banque, le marché obligataire ou le marché des Repo, il est moins probable que la situation devienne hors de contrôle. Autrement dit, l’art de résoudre une crise financière ne consiste pas uniquement à injecter de l’argent pour réduire la base, mais aussi à façonner le sentiment. John Maynard Keynes a parlé d’« esprits animaux », c’est-à-dire des aspects intuitifs, émotionnels et irrationnels que les acteurs économiques apportent à leurs actions. Ainsi, si les investisseurs commencent à douter de la solvabilité d’un marché ou d’une institution, la voie à suivre pour s’en sortir est en partie financière et en partie communicationnelle. Timothy Geithner a tout simplement compris les véritables implications de tout cela dans la lutte contre le phénomène de plus en plus fréquent des crises financières.

En regardant comment les États-Unis ont géré la guerre par procuration en Ukraine en envoyant une série incessante de « messages forts » et en faisant des gestes symboliques, tout en poussant les Ukrainiens dans des actions à buts plutôt communicationnels que militaires, on ne peut s’empêcher de penser qu’une partie de l’approche de Geithner s’est infiltrée dans l’élaboration des politiques aux États-Unis, même si c’est de manière inconsciente. En fin de compte, le paquet d’aide de 60 milliards de dollars a été présenté en grande partie comme un moyen de « rassurer le marché ».

Des messages forts ne suffiront jamais

Bien sûr, le battement de tambour incessant des « messages forts » émanant de Washington peut être vu sous un autre jour : comme une tentative convulsive de maintenir la dissuasion américaine. Une fois établie, la dissuasion n’est pas coûteuse à maintenir, mais elle est très difficile et coûteuse à restaurer lorsqu’elle est perdue. D’une certaine manière, ces deux idées, dissuader et tenir à distance les esprits animaux, peuvent être considérées comme les deux faces d’une même médaille. Dans les deux cas, il s’agit d’une tentative de réduire l’écart entre la réalité et la perception.

Ce qui est peut-être le groupe de réflexion le plus influent dans la sphère de défense de Washington, le Center for Strategic and International Studies, a publié un article rédigé par l’analyste Max Bergmann quelques jours avant le vote du Congrès sur le paquet d’aide, qui reflète avec une clarté exceptionnelle l’accent mis sur le sentiment, appelé dans ce cas le « moral ».

« L’adoption d’un paquet d’aide supplémentaire est susceptible de saper le moral de la Russie et de renforcer celui de l’Ukraine », écrit Bergmann. Et bien qu’il n’ose pas prédire des manifestations de masse et le renversement du président Vladimir Poutine, il pense que cela ébranlera les fondements du système politique et sèmera les graines du doute dans la société russe. L’opinion selon laquelle « cette guerre n’a pas de sens et a été une erreur pourrait se propager comme un virus et s’avérer destructrice pour le système russe », conclut-il.

On ne sait pas où Bergmann se situe sur l’échelle entre la « pensée magique » et les « impératifs politiques », mais il semble avoir intériorisé le principe établi par Geithner de « l’engagement crédible » teinté de communication, et il pense que c’est cela qui fera la différence.

Telle est la pensée qui imprègne le processus décisionnel de Washington en Ukraine. Si la finance pour l’Amérique d’aujourd’hui joue le même rôle que la construction navale pour les Pays-Bas au 17e siècle — une industrie dominante dont les habitudes et la façon de penser ont pris de profondes racines dans la conscience nationale — il n’est pas surprenant que les principes de résolution des problèmes de Wall Street se soient étendus à d’autres domaines de la politique. L’establishment de la politique étrangère, le Congrès et Wall Street ne sont pas exactement la même chose, mais ils semblent tous guidés par la même carte mentale.

Shelley a écrit que les poètes sont « les législateurs non reconnus du monde ». Peut-être que les législateurs non reconnus de notre époque sont les banquiers et leurs amis à Washington qui les renflouent. L’Ukraine apprend à ses dépens que gagner une guerre nécessite plus que jeter beaucoup d’argent par les fenêtres et mener une campagne de relations publiques pour tenir à distance les vendeurs à découvert.

Henry Johnston, journaliste de RT basé à Moscou avec plus d’une décennie d’expérience dans le domaine financier.




Ukraine — Nikola Mirkovic de retour du Donbass : « Cette guerre est une autodestruction sans nom, une autolyse slave, un traumatisme et une blessure pour tous les Européens »

[Source : breizh-info.com]

Nous rapportions la semaine dernière le retour de mission humanitaire de l’ONG Ouest-Est, qui œuvre dans le Donbass auprès des populations victimes de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Nous avons dans la foulée interviewé Nikola Mirkovic, à l’initiative de ces missions humanitaires, qui nous apporte un témoignage éclairant sur ce qu’il a vu, et sur la situation sur place.

Breizh-info.com : Quelle est la situation humanitaire au Donbass à l’heure actuelle ?

Nikola Mirkovic : La situation demeure complexe et inégale du côté russe. Les combats se déroulent tout le long de la ligne de front. Plus on s’éloigne de cette ligne, plus la vie est convenable sachant qu’on demeure dans une zone de conflit et qu’aucun coin du Donbass n’est à l’abri des bombardements. Sur la ligne de front il reste peu de civils, mais certains irréductibles refusent de partir, ils sont approvisionnés en général par les forces armées sur place. En s’éloignant des zones de combat, ce sont des associations humanitaires locales ou les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk qui prennent le relais soit pour héberger les réfugiés soit pour nourrir et soigner ceux qui sont restés sur place.

Ces personnes survivent dans des décors innommables. Ils vivent de l’aide humanitaire et du « système D » qu’il ne faut absolument pas négliger en temps de guerre. J’ai été vraiment impressionné de voir comment l’ingéniosité humaine permet à l’homme de s’habituer à son environnement même le plus chaotique. À Popasna, par exemple, où nous avons distribué de l’aide humanitaire, il n’y a plus d’eau courante ni d’électricité depuis deux ans. Sur cette ville de 18 000 habitants avant-guerre, la grande majorité des citoyens a fui, seules 800 personnes y vivent encore aujourd’hui dans des conditions très précaires. Au-delà de la zone de guerre à proprement parler, les habitants du Donbass vivent une vie plus calme avec des accès à tout ce qu’il faut pour bien vivre. Cette année je n’ai eu ni coupure d’électricité ni coupure d’eau à l’arrière de la ligne de front contrairement aux années précédentes. À Donetsk, dans les grands super marchés, les rayons sont très bien achalandés et beaucoup de personnes viennent y faire leurs courses.

Breizh-info.com : Pourquoi les autorités russes, qui revendiquent le territoire, n’ont-elles pas fait le nécessaire pour permettre à la population de vivre dignement, population qui s’est déjà sentie abandonnée depuis 2014 ?

Nikola Mirkovic : Il n’y a pas de reconstruction russe dans la zone de guerre entre la ligne de front et une zone de quelques dizaines de kilomètres. C’est une zone de guerre, une zone de désolation. Les Russes ne veulent pas reconstruire là où ils peuvent encore être les cibles d’obus et de missiles. En revanche quand vous vous éloignez significativement de la ligne de front, sans pour autant avoir les garanties d’être à l’abri des bombardements, les autorités russes investissent beaucoup. Les grandes routes sont en train d’être refaites complètement ainsi que plusieurs axes ferroviaires. Les immeubles sont progressivement reconstruits. À Volnovakha, qui a été reprise il y a deux ans, les bombardements se font rares et les autorités locales reconstruisent les habitations. Tout n’est pas encore rénové et il y a encore beaucoup de vestiges visibles de la guerre, mais ceux-ci jouxtent des bâtiments administratifs flambants neufs et des nouvelles habitations modernes. Quant à Marioupol, elle est devenue une ville symbole pour les Russes. Ils reconstruisent partout : il y a beaucoup de nouvelles constructions et des efforts significatifs sont fournis pour effacer les traces de la guerre. J’y étais un jour ensoleillé et les personnes étaient nombreuses à se balader le long du bord de mer et à se poser aux terrasses des cafés. Si ce n’était le passage régulier de véhicules ou d’hélicoptères militaires et la vue d’Azovstal au loin, il serait impossible de savoir qu’il y a une guerre de très haute intensité à seulement une centaine de kilomètres de là. Si les Russes continuent d’avancer, les villes qu’ils récupéreront espéreront sans aucun doute la même transformation radicale que Marioupol qui devient plus jolie qu’avant la guerre.

Breizh-info.com : Comment est la situation militaire sur place ? Militairement, il semblerait que l’Ukraine ait sacrifié une large partie de sa jeunesse sur le front. Que veulent les Russes désormais ? À quoi faut-il s’attendre ?

Nikola Mirkovic : D’un point de vue militaire, ce sont les Russes qui sont à l’initiative en ce moment, depuis l’échec de la contre-offensive de Kiev appuyée par l’OTAN l’été dernier. Ils ont engrangé des succès notables récemment à Avdeïevka et avancent sur Kharkov et Chasov Yar. Les Russes ont pris à peu près 278 kilomètres carrés à V. Zelensky entre le 9 et le 15 mai. Pour autant ce ne sont pas des avancées spectaculaires et la ligne de front ukrainienne s’affaiblit sensiblement, mais tient encore. La stratégie russe semble être de mener une guerre d’attrition de l’armée ukrainienne. Le but est d’épuiser les forces de Kiev et d’éliminer le matériel de l’OTAN jusqu’à ce que des pans du front se fissurent. Le gain territorial est secondaire dans un premier temps, mais il est certain que les Russes voudront avancer à terme au moins jusqu’aux frontières historiques des quatre régions qu’ils réclament. Les Russes perdent moins d’hommes que les Ukrainiens, car c’est essentiellement leur armée qui est sur place alors que Kiev envoie de nombreux conscrits qui ne savent pas encore se battre ou ne veulent pas se battre. Il y a des unités de très grande qualité du côté de Kiev, mais elles ne peuvent couvrir tout le front. Les Russes le savent et donc ils pilonnent sans arrêt pour harasser l’adversaire tout en protégeant au mieux leurs propres troupes. Leur matériel est bien plus sophistiqué que ce que l’OTAN ne le croyait et leurs moyens de production industrielle sont impressionnants. Aussi, la guerre électronique et l’invasion des drones a, en partie, changé la configuration des batailles. Pour avoir été survolé par un drone il y a quelques jours sur place, je peux vous garantir qu’ils sortent de nulle part et sèment rapidement la panique.

Vous parlez de sacrifice de la jeunesse ukrainienne et vous avez raison. Zelensky envoie sa jeunesse de gré ou de force au casse-pipe dans un véritable bourbier. Il ne se bat pas pour l’Ukraine et la paix, mais pour une guerre par procuration au nom des Etats-Unis. Son ancien ministre de la défense Oleksii Reznikov l’a d’ailleurs bien rappelé : « Nous menons aujourd’hui la mission de l’OTAN. Ils ne versent pas leur sang. Nous perdons le nôtre. » Je vous invite à écouter la dernière interview de Tucker Carlson qui interroge l’un des spécialistes de la région, l’économiste et ancien diplomate américain Jeffrey Sachs. Jeffrey Sachs est un des seuls hommes de la planète qui a ses entrées aussi bien à la Maison-Blanche qu’au Kremlin. Il explique très bien les racines américaines et atlantistes de cette guerre et la responsabilité de Washington et de ses alliés européens atlantistes dans cette boucherie. Dans mon livre Le chaos ukrainien. Comment en est-on arrivé là ? Comment en sortir ?, j’explique également les racines états-uniennes du conflit et pourquoi Washington s’est servi de l’Ukraine pour tenter d’affaiblir Moscou. J’explique la genèse de cette guerre américaine que nous, Européens, aurions dû éviter, mais que nous avons laissé se dérouler à cause de la soumission de nos élites atlantistes à Washington.

Russes et Ukrainiens ne voulaient pas la guerre. Un traité de paix était quasiment conclu entre les deux camps au printemps 2022, mais celui-ci a été sabordé par les atlantistes. Maintenant que le conflit a explosé, les Russes ne feront pas marche arrière jusqu’à ce qu’ils aient atteint leurs objectifs qui, d’après moi, sont la neutralité de ce qu’il restera de l’Ukraine et au moins la récupération des quatre oblasts (régions) de Donetsk, Loughansk, Zaporozhye et Kherson. Odessa, Kharkov et Soumy sont certainement sur la liste également et ils iront jusqu’au Dniepr s’ils le peuvent. Kiev demeure une énigme, elle représente la « mère de toutes les villes russes » d’après les Chroniques de Nestor au XIe siècle. Je ne les vois pas vouloir récupérer la rive droite du Dniepr sur le long terme en revanche. Comme le journaliste d’investigation américain Seymour Hersh, je ne pense pas que Poutine veut envahir la Pologne ou l’Europe de l’Ouest. C’est un morceau trop gros à avaler qui n’a aucun intérêt pour la Russie. Les Russes ont déjà le plus grand pays du monde et ne cherchent pas de nouveaux territoires difficiles à contrôler. S’ils gagnent au Donbass et les environs, ils auront déjà beaucoup de pain sur la planche à reconstruire les territoires récupérés et les intégrer dans le reste du pays.

Les Russes ne veulent pas d’une Ukraine atlantiste avec des troupes de l’OTAN sur leur frontière et ils se battront jusqu’au bout, car ils estiment que l’OTAN sur une si grande frontière est une menace existentielle pour leur sécurité. Le problème est que les atlantistes savent que si la Russie gagne, leur modèle mondialiste en sortira sensiblement affaibli. Les discours et actes de plus en plus hargneux des capitales européennes constituent une escalade belliqueuse sans précédent. Ni les Russes ni les Américains ne peuvent se permettre de perdre cette guerre et le risque de l’escalade nucléaire n’est vraiment pas à prendre à la légère. Dans ce cas-là il n’y aura que des perdants en Europe. Le retour à la diplomatie et à la volonté de pacifier tout notre continent est indispensable.

Breizh-info.com : Quelles opérations mène votre association ?

Nikola Mirkovic : Nous menons des missions humanitaires dont le but est d’aider les plus faibles c’est-à-dire essentiellement les enfants et les vieux. Nous distribuons de l’aide alimentaire et des produits d’hygiène aux familles, des médicaments et du matériel médical aux hôpitaux et aux dispensaires, des jouets aux enfants, du matériel de sport aux adolescents et du matériel scolaire aux écoles. Lors de ce dernier voyage, nous avons aussi distribué des générateurs électriques en zone de guerre dans les quartiers dépourvus d’électricité courante et nous avons également acheté une nouvelle porte pour une école à Stepano Krynki. Cette année était particulièrement émouvante pour moi, car il s’agissait de ma 10e mission humanitaire sur place depuis que la guerre a éclaté en 2014. J’y ai vu il y a quelques jours des enfants de moins de 10 ans qui n’ont jamais connu autre chose que la guerre. En Europe au XXIe siècle c’est une honte.

Tout au long de ces années, nous avons tissé de très bons liens avec les locaux, les hôpitaux, les écoles et l’Église orthodoxe. Nous sommes reconnus sur place et y disposons d’un bon réseau. Cela nous permet de travailler dans de bonnes conditions et de nous focaliser sur l’aide humanitaire afin d’apporter aux populations qui souffrent ce dont elles ont besoin. Vous pouvez en savoir plus sur notre site internet www.ouest-est.org.

Breizh-info.com : Avez-vous des contacts avec des humanitaires qui, dans le Donbass, ou plus à l’ouest, aident les populations civiles ukrainiennes elles aussi victimes de la guerre ?

Nikola Mirkovic : Oui il y a quelques années nous travaillions avec une association proche de l’église orthodoxe qui apportait de l’aide des deux côtés. Depuis 2022 c’est terminé. Nous avons plusieurs contacts avec des associations locales, mais plus aucune que nous connaissons aide les deux côtés de la ligne de front. Techniquement c’est quasiment impossible à réaliser. Sinon je connais de nom des associations qui aident les Ukrainiens de l’autre côté de la ligne de front. Aucun être humain ne devrait avoir à subir les affres de la guerre. Nous, Européens, devrions le savoir plus que d’autres. Aider les plus fragiles et ceux qui souffrent me paraît indispensable et ce quel que soit le camp dans lequel ils se trouvent. Vous savez, si 1 % des plus de 200 milliards d’euros dépensés par les US et l’UE pour la guerre en Ukraine avait été dépensé pour la paix et la stabilité, le problème régional aurait été réglé depuis longtemps et tous les habitants de la région vivraient en paix.

Breizh-info.com : Plus globalement, ne pensez-vous pas que cette guerre constitue à nouveau, 100 ans après la guerre de 14-18, un nouveau suicide en Europe, du fait d’un nombre de victimes et de blessés des deux côtés très importants ?

Nikola Mirkovic : Cette guerre est une autodestruction sans nom, une autolyse slave, un traumatisme et une blessure pour tous les Européens et toutes les personnes sensibles à ce qui s’y passe. J’ai vu des choses horribles sur place qu’aucun être humain ne devrait avoir à subir. On nous avait dit que l’Europe c’était la paix, mais on voit que c’était encore un mensonge. L’Union européenne n’a rien fait pour empêcher cette guerre. Au contraire elle n’a fait que mettre de l’huile sur le feu jusqu’à ce que deux peuples européens se battent à mort. Pendant ce temps l’Oncle Sam tire les ficelles. Il cueille les dividendes d’une guerre qui alimente son complexe militaro-industriel et lui permet de nous vendre son gaz naturel liquéfié quatre fois le prix que ce qu’il le vend à ses propres entreprises tout en nous maintenant sous son joug. Je connaissais bien Kiev et l’est de l’Ukraine avant la guerre et mon cœur est déchiré quand je vois ce qu’il s’y passe. Ne soyons pas dupes, cette guerre n’aurait jamais eu lieu si les atlantistes ne l’avaient pas initiée. Ils pourront en lancer d’autres ailleurs et même en Europe de l’Ouest. Ne pensons pas que tout cela est loin de nous et ne nous concerne pas. Au contraire le risque n’a jamais été plus grand de nous retrouver aspirés dans cette guerre pour servir des intérêts qui ne sont pas les nôtres. Plus que jamais il faut avoir le courage de rejeter l’allégeance atlantiste de notre classe politique et de se battre pour la paix et la stabilité de l’Europe (« de l’Atlantique au Pacifique ») et ailleurs dans le monde du reste.

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine




L’aide militaire occidentale à l’Ukraine : le zugzwang

Par Oleg Nesterenko

Le zugzwang est une situation dans le jeu d’échecs dans laquelle le joueur n’a aucun mouvement favorable possible — toute action qu’il fera entraînera une détérioration imminente de sa position sur le plateau de jeu.

Constatant la déroute que l’armée ukrainienne subit sur les champs de bataille face aux forces russes, les décideurs du camp politico-militaire de l’Occident collectif plongent en état de panique opérationnelle collective les poussant à faire monter les enchères et à prendre une voie sans issue.

Les mythes et la réalité

De même que durant la Seconde Guerre mondiale, quand la quasi-intégralité des pays composant l’Union européenne d’aujourd’hui a grandement participé à l’effort de guerre en faveur de l’Allemagne nazie lors de l’invasion de l’URSS — ces mêmes pays, le monde anglo-saxon en plus, sont en train de produire un effort de guerre face à Moscou, un effort d’envergure jamais vu dans le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Néanmoins, constatant l’insuffisance des aides accordées à l’Ukraine pour contrer efficacement l’initiative militaire russe, dès février 2022, les responsables politiques ukrainiens et ceux des pays de l’OTAN essaient de la combler en faisant une preuve remarquable dans le domaine de la communication et de la propagande destinées non seulement à l’opinion de leur propre électorat, mais également à la Russie et ses alliés, afin d’essayer de les décourager dans la poursuite des démarches qu’ils entreprennent.

Les campagnes de communication ont été fort nombreuses et se sont enchaînées, l’une après l’autre. L’une des dernières et celle du mois de mars, quand le président tchèque Petr Pavel a annoncé la disponibilité de près de 800 000 obus qui pourraient être livrés à l’Ukraine « dans les semaines à venir ». Le monde a retenu son souffle en attendant l’apparition de cette manne venue de nulle part et en supposant l’existence d’un redoutable potentiel militaro-industriel dissimulé jusqu’à présent. Forte a été la déception des bénéficiaires de la fameuse livraison, heurtés à la réalité à terme des semaines écoulées : la campagne de communication tchèque, comme tant d’autres avant elle, s’est avérée tout à fait mensongère.

Toutefois, il faut faire preuve d’indulgence envers le président de la République tchèque qui a, vraisemblablement, tout simplement confondu la réalité d’aujourd’hui avec le « glorieux » passé de l’état qu’il dirige. Notamment, selon les statistiques allemandes, par exemple pour l’année 1944, la Tchécoslovaquie a bel et bien été l’un des éléments clés dans l’approvisionnement militaire de la première puissance militaire de l’Europe. Celle du IIIe Reich. Non seulement chaque mois (i) de l’année 1944 les 857 usines d’armements tchèques ont livré aux nazis plus de 600 000 obus d’artillerie et 900 000 obus antiaériens, mais en plus près de 800 wagons ferroviaires de bombes aériennes, 1000 tonnes de poudre et 15 millions de cartouches. Sans compter une énorme quantité de chars, d’avions, de canons, d’armes légères (30 000 fusils, 11 000 pistolets, 3 000 mitrailleuses) et de tant d’autres matériels et équipements militaires indispensables dans la grande lutte contre les ennemis du « Reich de 1000 ans ».

Le président Petr Pavel devrait se réconcilier avec la réalité : au moment de l’invasion de l’URSS en 1941, quand son pays était capable d’assurer 1/3 du total d’armes et de munitions mises à disposition des forces armées nazies — ce moment est bien révolu.

De son côté, contrairement à ses homologues occidentaux, la Fédération de Russie a toujours eu tendance à ne pas abuser des outils propres aux professionnels du marketing et à rester dans le réel, en faisant même sous-estimer ses propres capacités et en les dévoilant que sur la base des faits accomplis.

Aujourd’hui, la Russie produit dans les 250 000 obus par mois, soit près de 3 millions par an, ce qui est, pratiquement le triple des capacités de production d’obus par l’ensemble des pays du bloc « atlantiste ». Ceci est, d’une part, selon les renseignements de l’OTAN et non pas les déclarations russes et, d’autre part, cette information ne prend pas en compte ni les livraisons de munitions des pays partenaires de la Russie, dont les volumes sont inconnus, mais estimés comme très considérables, ni le fait que l’industrie militaire russe n’est qu’au stade de son déploiement, avec le pic de production prévu pour l’année 2025.

Ceci est toujours selon les renseignements de l’OTAN, cités, notamment, par la CNN qui n’a jamais eu tendance à surestimer les capacités de Moscou. La réalité concernant les capacités de production et de l’accès à des munitions par les Russes peut donc être encore plus désagréable pour leurs adversaires.

Une autre réalité soigneusement minimisée par les pouvoirs occidentaux auprès de leur public — une réalité sans équivoque : durant la Seconde Guerre mondiale, la Russie a engagé 60 % de son PIB pour importer face à l’Allemagne nazie et ses suppléants. Aujourd’hui, sans rappeler le fait que l’économie russe se porte incomparablement mieux par rapport à ce qui était prévu même dans les prévisions les plus pessimistes des « otaniens », que ses finances publiques continuent à être seines et que la dette publique est négligeable ; sans rappeler que la Russie est tout, sauf isolée sur la scène internationale ; que l’industrie de l’armement russe a démultiplié sa production par 3 en un an — je tiens à rappeler : à ce jour, la Fédération de Russie n’a engagé que 6 % du PIB dans l’effort de guerre face à l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine, soit 10 fois moins que par le passé face au nazisme.

La raison de la non-augmentation supplémentaire de la part du PIB vis-à-vis du conflit en Ukraine est très simple : les algorithmes démontrent qu’il n’est nul besoin de le faire pour arriver à des objectifs préétablis.

Néanmoins, en cas de nécessité absolue, ce n’est pas la fabrication de centaines, mais de milliers de chars et d’avions de combat de la dernière génération par an qui peut, industriellement, être mise en place dans des délais relativement restreints. De même, cela sera non pas des centaines de milliers, mais des millions de soldats supplémentaires au front — ce qui n’est pas une mission impossible avec une population supérieure à 146 millions d’habitants.

Le 24 avril, le président américain Joe Biden a approuvé le projet de loi sur l’allocation de l’aide militaire à l’Ukraine à hauteur de 56 milliards d’euros. De son côté, le Kremlin a adapté son économie aux besoins militaires, en augmentant ses dépenses de défense de 3,9 % en 2023 à 6 % du PIB pour l’année 2024.

L’agence Bloomberg1, en faisant référence à des copies de projets de plans budgétaires russes, indique que les dépenses de défense de Moscou ont augmenté de 6,4 billions à 10,8 billions de roubles — soit près de 106 milliards d’euros. Dans l’année 2021 d’avant-guerre, les dépenses de défense de Moscou étaient 2,5 fois inférieures à celles d’aujourd’hui.

À titre de comparaison, en France, la loi de programmation militaire 2024-2030, promulguée en août 2023, prévoit 413 milliards d’euros de dépenses de défense sur les sept prochaines années.

Afin de ne pas commettre d’erreur lors de l’évaluation de la parité et de la proportionnalité des investissements dans le secteur de défense en général et, dans le conflit en Ukraine, en particulier, il est important de prendre en compte un élément clé : si l’industrie militaire occidentale est régie, principalement, par la recherche des profits — de la même manière que l’industrie civile — la situation dans ce secteur est radicalement différente en Russie : l’intégralité des entreprises de défense se situent directement sous le contrôle de l’état, ce qui permet, entre autres, d’avoir des coûts finaux de fabrication divisés par 5, voir par 10 par rapport à ceux des entreprises occidentales, et ceci est pour la même gamme d’armes et de munitions fabriquées. 10 milliards d’euros investis dans la confrontation par Moscou valent incomparablement plus que les mêmes 10 milliards investis par l’adversaire.

Il est tout à fait certain que si les fondements militaro-industriels de l’actuelle coalition antirusse étaient basés sur autre chose que sur le dégagement de marges bénéficiaires considérables attachées à la production et vente d’armes et de munitions, Kiev pourrait bénéficier des livraisons de ces derniers d’une manière bien plus conséquente que celle qu’on a connue dès 2014, en vue de la préparation de la guerre contre la Russie sur le territoire de l’Ukraine, et même plus conséquente que celles qu’on connaît depuis février 2022 — le moment du déclenchement des hostilités par la Russie en anticipation des initiatives militaires ukraino-occidentales à venir.

« Le tonneau des Danaïdes » ukrainien

En parlant des chiffres, quelles sont les aides déjà consommées par l’Ukraine ?

Selon l’estimation de Kiel Institute for World Economy2, en deux ans de guerre, l’Occident collectif a promis à l’Ukraine environ 250 milliards d’euros et a déjà alloué près des ¾ de cette somme.

En ce qui concerne l’aide militaire en particulier, à cette fin l’Ukraine a reçu environ 102 milliards d’euros jusqu’au début d’avril 2024, dont 35 milliards de l’UE, 43 milliards des États-Unis et 24 milliards d’euros de l’ensemble d’autres pays du bloc occidental.3

L’institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI)4 a publié un rapport sur les budgets militaires des différents pays pour l’année 2023.Il s’avère que l’aide militaire déjà transférée à l’Ukraine est comparable aux 2 années du budget militaire de la France et même supérieure aux 2 années du budget militaire de la Corée du Nord. L’aide militaire transférée à l’Ukraine peut être également comparée aux 4 années du budget militaire d’Israël ou à 7 années du budget militaire de la Turquie.

Les principaux fournisseurs d’aide militaire à l’Ukraine sont les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’UE et la Norvège. Si au début du conflit les alliés ont fourni à l’Ukraine exclusivement du matériel soviétique encore restant dans les pays d’Europe de l’Est, faute des stocks épuisés, ils ont commencé à transférer des armes plus modernes.

À la mi-2023, les journalistes de Forbes Ukraine5 ont calculé le nombre d’unités d’équipement militaire que l’Ukraine avait déjà reçues des alliés. Selon leurs données, depuis février 2022, l’Ukraine a reçu de la part du bloc de l’OTAN plus de 3000 véhicules blindés, plus de 2000 véhicules de combat d’infanterie et de transporteurs de troupe blindés et près de 400 unités d’Artillerie automotrice.

Selon The Wall Street Journal6, durant la guerre contre la Russie, l’Ukraine a reçu plus de 600 obusiers, plus de 800 chars et près de 100 systèmes de lance-roquettes multiples (données de décembre 2023). À titre de comparaison, l’armée britannique, qui est le principal allié des États-Unis et le plus grand gaspilleur de fonds pour la défense, n’a plus que 150 chars et, probablement, une douzaine de pièces d’artillerie à longue portée en état de service.

Côté français, il ne reste pas plus de 90 unités d’artillerie lourde. En ce qui concerne l’Allemagne, elle a vidé ses arsenaux militaires au point qu’en cas de guerre, les munitions disponibles ne lui suffiront que pour 2 jours de combats en intensité comparable à celle qu’on connaît chaque jour sur le territoire de l’Ukraine depuis les 27 derniers mois.

En ce qui concerne les livraisons d’avions et d’hélicoptères, selon Forbes7, l’Ukraine a également reçu pas moins de 50 hélicoptères et près de 80 avions de combat soviétiques SU et MIG. Le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et la Belgique ont promis de lui livrer entre 45 et 60 chasseurs F16. Une partie des livraisons d’armements et d’équipements se font d’une manière dissimulée, par conséquent, il est difficile d’estimer précisément la quantité exacte d’aéronefs qui protègent aujourd’hui le ciel au-dessus de l’Ukraine.

Malgré le volume très élevé de l’aide militaire, l’intensité des combats est telle que les équipements livrés sont détruits en continu et le manque du côté ukrainien est constant. Les difficultés bureaucratiques et logistiques s’ajoutent à l’état peu enviable de l’armée ukrainienne.

À la fin du mois d’avril, Forbes a publié un article avec un titre retentissant :

« l’Ukraine a besoin de 1000 transporteurs de troupe blindés supplémentaires. Le Canada a besoin d’un an pour en livrer 50 ».8

Dans l’exemple du Canada, les journalistes ont démontré la défaillance flagrante de l’ensemble du système de soutien militaire occidental. Il faut un an pour faire livrer 50 transporteurs de troupe blindés et pendant ce temps l’armée russe détruit environ 500 de ces mêmes appareils.

La déroute

En parlant des aides accordées à l’Ukraine, il est à souligner qu’il ne s’agit guère de « cadeaux » accordés à Kiev, mais de dettes. Des dettes à rembourser.

Toutefois, ça s’annonce très mal pour les créanciers de l’Ukraine ou, plus exactement, pour l’Ukraine elle-même. Étant depuis un moment dans l’incapacité de payer ses dettes, l’Ukraine est en train de s’efforcer d’obtenir une restructuration de sa dette, avant la fin août 2024 qui est très proche, vis-à-vis de 20 milliards de dollars de ses obligations internationales émises et dont elle a déjà bénéficié de deux années de gel des paiements auprès des détenteurs.

Si elle ne parvenait pas à convenir d’une nouvelle restructuration ou à étendre le moratoire de paiement actuellement en vigueur avec les détenteurs d’obligations — un défaut de paiement souverain aura lieu, ce qui réduirait très considérablement sa capacité à emprunter auprès des bailleurs de fonds internationaux. La situation de l’Ukraine qui est déjà très grave aujourd’hui s’aggravera davantage.

La faillite inévitable de l’état ukrainien est à l’horizon.

Concernant les aides militaires, dans un interview accordé en avril dernier à Fox News9, le dirigeant ukrainien a admis que sans un nouveau paquet d’aide américaine, l’Ukraine ne pouvait pas résister :

« Que Dieu nous vient en aide, que nous l’obtiendrons le plus rapidement possible… Sinon, ils [les forces armées russes] nous feront reculer… C’est la vérité. Nos gens le savent et les Américains doivent le savoir », a-t-il déclaré.

Il n’est pas difficile à deviner ce qui est advenu avec l’aide militaire précédente : la plupart d’entre elles semblent avoir déjà été détruites.

Le portail Global Firepower10 a publié le classement des armées les plus puissantes au monde, dans lequel les chercheurs ont pris en compte 60 paramètres, allant du nombre d’unités militaires et de l’état de l’économie du pays à ses caractéristiques géographiques et à ses capacités logistiques.

À ce jour, en termes de puissance militaire, la Fédération de Russie occupe d’une manière assurée la seconde place au monde. Ukraine — 18e. 18place, en prenant en compte l’intégralité des aides militaires et financières, dont elle bénéficie de la part du bloc occidental. L’armée ukrainienne de 2021, comme telle, avec ses armements et équipements de l’époque n’existe plus, étant quasi intégralement détruite et ceci l’est depuis déjà un moment.

Dans le même temps, les livraisons d’aide militaire pour Kiev sont sur une courbe descendante qui ne fait que s’accentuer. Et cette tendance ne risque pas de changer radicalement jusqu’à la fin du conflit. C’est un signal d’alarme : l’Occident est fatigué de cette guerre.

De l’autre côté, la Fédération de Russie est plus que déterminée dans ses actions et est prête pour une longue confrontation, en faisant augmenter au quotidien son potentiel militaire déjà indiscutable. Le potentiel russe de mobilisation militaro-industriel et humaine est plusieurs fois supérieur à celui de l’Ukraine, même en prenant en compte la part sous-traitée par l’étranger.

Tôt ou tard, le président ukrainien Vladimir Zelensky devra s’asseoir à la table des négociations avec Moscou.

Plus exactement, il devra céder la place à un autre représentant de son pays, car Moscou a émis beaucoup de réserves sur la légitimité de Zelensky au poste de président de l’Ukraine, dont, selon la constitution de l’Ukraine en vigueur, le nouveau président a dû être inauguré, le 20 mai 2024 dernier, à la suite des élections présidentielles qui n’ont jamais eu lieu. Il est à souligner qu’il ne s’agit guère d’une position émotionnelle de revanchisme quelconque du côté du Kremlin, mais d’une approche tout à fait pragmatique du point de vue juridique : selon le droit international, la signature d’un accord international [de paix] par une personne, dont la légalité et la légitimité sont contestables — peut, ensuite, rendre le document juridiquement invalide. Avec toutes les graves conséquences qui peuvent découler d’une telle invalidation.

La seule question est de savoir combien de dizaines ou de centaines de milliers de personnes périront encore et combien encore de territoires ukrainiens partiront vers la Russie avant la signature de l’accord de paix qui aura inévitablement lieu et ceci est, incontestablement, avec la Fédération de Russie en position de force.

Selon une analyse de Institute for the Study of War (ISW) publié en avril dernier, depuis le début de l’année 2024, les troupes russes ont occupé plus de 360 kilomètres carrés supplémentaires du territoire ukrainien, ce qui est comparable en taille à Detroit — la plus grande ville de l’état américain du Michigan.

Les déclarations répétées et de plus en plus alarmistes de nombreux hauts responsables occidentaux et ukrainiens stipulant que si les aides économico-militaires à Kiev s’arrêtent ou même diminuent — l’Ukraine perdra la guerre dans un temps très réduit — ces déclarations ne signifient qu’une seule chose : la majeure partie des aides occidentales est anéantie par l’armée russe en flux tendu et si le processus de perfusion des forces armées ukrainiennes s’interrompt — son existence prendra fin, de même que celui des forces politiques actuellement au pouvoir en Ukraine.

Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Ancien directeur de la MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Écoles de Commerce de Paris ; ancien directeur de l’Institut de la Reconstruction Anthropologique)





Comment l’Ukraine devient un camp d’extermination pour son propre peuple

[Source : kla.tv]

Cri de détresse en provenance d’Ukraine : des hommes sont arrachés à leur voiture, brutalement forcés d’aller au front, maltraités dans des centres de recrutement. Des dizaines de milliers de personnes tentent de s’enfuir. Chaque jour, les corps de personnes noyées sont retirés d’une rivière frontalière. Pendant ce temps, le président Zelensky déplore le manque de moral et le manque d’hommes sur le front. Une nouvelle loi visant à renforcer la mobilisation (18 mai 24) doit désormais « remédier à la situation ». Ce que les Américains soutiennent « avec bienveillance » par de nouvelles livraisons d’armes est en réalité un crime gigantesque — ou, comme le dit macabrement, mais sans équivoque le ministre ukrainien des Affaires étrangères : « Ils fournissent les armes, nous les hommes ».

« Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu l’existence de problèmes au sein de l’armée. Il manque des hommes et le moral doit être remonté, a déclaré Zelensky. Une nouvelle loi sur la mobilisation devrait y remédier. »

C’est ce qu’on pouvait entendre le 18 mai au journal de 8 heures de SRF1.

Ce même 18 mai, cette nouvelle loi renforcée sur la mobilisation nationale est entrée en vigueur. SRF passe toutefois totalement sous silence le caractère impitoyable des mesures et des sanctions en cas de refus et les nouvelles possibilités que la loi ouvre aux militaires. SRF se rend ainsi complice des crimes du gouvernement ukrainien contre son propre peuple.

Confrontez-vous à un en provenance d’Ukraine, qui est également parvenu à Kla.TV le 18 mai 2024.

Depuis longtemps la guerre en Ukraine paraît très étrange. Tout se passe comme dans un scénario de la dystopie d’Orwell.

La guerre est devenue un prétexte pour priver complètement les gens de leurs droits civils et de leurs libertés. Cela ressemble à une grande expérience cruelle sur les gens. Nous avons déjà vécu la même expérience pendant la période du Covid, mais ce qui se passe actuellement en Ukraine avec les droits de l’homme dépasse de loin les crimes du passé contre l’humanité.

Il est effrayant de réaliser que le même scénario pourrait être en préparation pour le monde entier et nous plonger tous dans une guerre mondiale. Voyons maintenant à quel point ce pays autrefois prospère et libre est tombé au plus bas.

Les hommes en âge d’être appelés dans l’armée n’ont plus le droit de quitter le pays. Des dizaines de milliers d’hommes tentent de fuir le pays illégalement par les montagnes et les rivières. Presque chaque jour, les corps de noyés sont retirés de la rivière frontalière avec la Roumanie. L’ampleur de cette fuite est énorme.

https://topwar.ru/240339-ukrainskomu-uklonistu-hvatilo-sil-pereplyt-reku-tisa-i-za-dve-minuty-okazatsja-v-rumynii.html?ysclid=lwicgwomjw412880012 :



Les autres hommes du pays soumis à l’obligation de mobilisation, c’est-à-dire la tranche d’âge de 18 à 60 ans, sont ramassés dans les rues de la ville, battus et contraints d’aller au front. Il est impossible d’évaluer l’ampleur de ces atrocités, qui ont lieu dans toutes les régions d’Ukraine. Il y a des barrages sur les routes, où un homme peut être emmené de force hors de sa voiture directement au front, même si sa femme et ses enfants restent dans la voiture.

Les commissaires des armées ont en outre annoncé qu’avec la nouvelle loi sur la mobilisation, ils auront le droit de faire des descentes à domicile avec la possibilité d’entrer par effraction. Les hommes du peuple ne sont pas les seuls à être enrôlés de force — les députés et les jeunes d’à peine 18 ans le sont également. Les cas de décès d’hommes dans les centres d’enrôlement après avoir été sévèrement battus se multiplient. Ni le président ni le gouvernement ne réagissent à l’anarchie de la police et du personnel des centres de recrutement. Non seulement la Constitution et les valeurs européennes sont violées, mais sont aussi violées les normes humaines fondamentales et la morale. Les gens ne trouvent même pas de protection devant les tribunaux.

Les séquences suivantes ne sont pas destinées aux personnes sensibles.

Un aperçu du TRAVAIL DES centres de capture territoriaux DANS TOUTE SA PUISSANCE :

De serviteur du peuple, le gouvernement ukrainien s’est transformé en un gouvernement qui se débarrasse de son peuple, aux frais de ses partenaires européens et des États-Unis. Les représentations permanentes de l’Union européenne comme l’OSCE, l’UNICEF et d’autres font semblant de ne pas remarquer ces violations des droits de l’homme et se rendent ainsi complices de l’extermination massive de citoyens ukrainiens. Puisque même les chefs des forces armées, tant dans le monde qu’en Ukraine, reconnaissent qu’il est impossible de vaincre militairement la Russie, cette guerre permanente a définitivement d’autres objectifs — la destruction physique des personnes et la destruction des droits de l’homme.

Il est un fait que tout cela doit être une affaire de stratégie, une affaire calculée. Car lorsque l’Ukraine a de nouveau demandé il y a des mois aux États-Unis et à ses partenaires européens de l’aider en lui livrant des armes pour pouvoir tenir tête aux Russes, il ne s’est rien passé pendant très longtemps. Ce n’est que lorsque la Verkhovna Rada [Conseil suprême, organe législatif] ukrainienne a adopté une nouvelle loi pour renforcer la mobilisation le 18 mai 2024 que le Congrès américain a voté la remise d’une nouvelle livraison d’armes. Le ministre Kuleba [ministre ukrainien des Affaires étrangères] a déclaré sans ambiguïté à ce sujet : « Ils fournissent les armes, nous les hommes ». Il semble clairement que le but n’est pas du tout de remporter une victoire rapide contre les Russes, mais de faire durer cette guerre le plus longtemps possible. Les armes ne sont disponibles que contre les personnes envoyées au front et l’argent que contre une partie de l’économie et contre les terres et les matières premières.

Mais ce n’est pas le gouvernement lui-même qui maltraite les gens, ce sont toujours des citoyens qui suivent ses ordres en obéissant comme des cadavres et qui humilient leurs propres concitoyens. Les « chasseurs d’hommes » pour le front, qui procèdent à l’enrôlement forcé, sont tout autant des Ukrainiens qui peuvent ainsi eux-mêmes éviter d’aller au front et sont très motivés par une rémunération en dollars. Le gouvernement détruit donc son propre peuple de ses propres mains, en dressant les Ukrainiens les uns contre les autres et en attisant la haine par le biais de médias achetés.

Lorsqu’une guerre est terminée et que les tribunaux pour crimes de guerre commencent, ce sont souvent les faux méchants qui se retrouvent sur le banc des accusés. Les vrais criminels ont jusqu’à présent très bien compris comment rester dans l’ombre. Les gars, ne soyez pas assez stupides pour humilier et diminuer votre propre peuple ! Les véritables tireurs de ficelles veulent seulement que les gens se tapent dessus dans une colère aveugle, afin de pouvoir eux-mêmes agir sans être dérangés. Mais le vent tourne de plus en plus à l’échelle mondiale. Les peuples se mettent en mouvement, et très bientôt, les vrais criminels seront assis sur le banc des accusés dans tous les pays, et le tribunal sera tenu par le peuple.

de bb/thb/abu

Sources/Liens :

Un courageux objecteur de conscience a la force de traverser la rivière Tisza lors de sa fuite :
https://topwar.ru/240339-ukrainskomu-uklonistu-hvatilo-sil-pereplyt-reku-tisa-i-za-dve-minuty-okazatsja-v-rumynii.html?ysclid=lwicgwomjw412880012

Les centres de détection territoriaux en action :

Des armes en échange d’une loi de mobilisation :
https://ctrana.one/news/464667-v-ukraine-otsrochku-ot-mobilizatsii-poluchili-bukmekerskie-firmy-i-dostavka-glovo.html

Occupation de villes ukrainiennes par des commandos de mobilisation :
https://readovka67.ru/news/191434?ysclid=lwfhwlxson830049589




Les armées fantômes de l’OTAN

[Source : vududroit.com]

Depuis février 2022 se déroule en Europe centrale une guerre de haute intensité entre pairs. Ce qui ne s’était pas produite depuis 1945. Ce conflit est dominé par la Russie.

Le psychopathe incompétent qui nous sert de président continue ses rodomontades. Sans peur du ridicule, il annonce qu’il déclare la guerre à la Russie en brandissant des cartes sur papier A4. Continuant à se déconsidérer dans le monde entier, voilà que maintenant il paraît qu’il veut annoncer une « coalition la volonté » contre les Moujiks lors des cérémonies de commémoration du 6 juin. Les bredouillis de Biden sur l’autorisation de frapper la Russie dans la profondeur, les jappements des chihuahuas baltes, les piqûres d’épingle contre certaines installations de la triade nucléaire russe inquiètent. C’est compréhensible, et cela provoque chez nous quelques cris d’orfraie.

Le problème, c’est que les dirigeants occidentaux sont incompétents. Heureusement, quoi qu’en dise David Pujadas, les Russes sont rationnels et sensés.

Nous publions une analyse de l’état des forces, qui nous explique pourquoi l’implication de l’OTAN n’est pas réalisable.

Aurelien est le pseudonyme d’un spécialiste qui intervient sur Substack. On peut retrouver ici l’original de l’article.

Régis de Castelnau

Par Aurelien

Alors que la phase militaire de la crise en Ukraine entre dans sa longue phase finale, dont les conséquences sont désormais indubitables pour tous ceux qui ont des yeux pour voir, on pourrait espérer que les experts, quelles que soient leurs opinions personnelles sur l’équipe de football qu’ils aimeraient voir gagner, acceptent la réalité et commencent à critiquer l’Europe et le monde pour la victoire russe. Pourtant, l’emprise de la pensée conventionnelle et la peur d’abandonner les croyances sacrées sur le monde sont telles que cela se produit rarement. En effet, de tous les points de vue idéologiques, nous entendons parler d’une nouvelle étape menaçante dans l’évolution de la crise, celle de l’intervention de l’OTAN, ou, comme je suppose que nous devrions l’écrire, de l’INTERVENTION de l’OTAN. Pour certains, la seule façon de « vaincre » la Russie et « d’arrêter Poutine » est que l’OTAN « s’implique », tandis que pour d’autres, une telle intervention est un expédient impérialiste américain désespéré qui ne fera que provoquer une Troisième Guerre mondiale et la fin du monde.

Si vous avez lu certains de mes précédents articles, vous vous rendrez compte que ces deux arguments sont complètement faux. Mais même si moi-même et d’autres écrivains beaucoup plus éminents et largement lus, le disons depuis un certain temps, cela ne semble guère avoir été pris en compte. C’est donc un texte que je pensais ne jamais avoir besoin d’écrire, mais qui semble maintenant nécessaire. Cela entre dans ce que l’on pourrait appeler des détails atroces, mais dans ce genre de sujet, le diable est dans le détail, ou même dans le détail du détail. Cela dit, il y a beaucoup plus de niveaux qu’il ne couvre pas, sur lesquels des personnes qui sont de bien plus grands experts militaires que moi peuvent commenter, mais s’en tiennent plutôt à une vue d’ensemble. Donc…

Alors que je réfléchissais à la manière d’aborder cet essai, je suis tombé sur le fantôme du grand penseur militaire prussien Carl von Clausewitz et, un peu contre mes attentes, il a volontiers accepté de me livrer quelques réflexions d’ouverture. J’ai ensuite noté notre conversation, et elle s’est déroulée à peu près comme ceci :

Aurélien : Merci beaucoup d’avoir accepté de parler sur mon site, d’autant plus que je vous ai déjà fait appel à plusieurs reprises.

Clausewitz :Ah, pas du tout. Vous voyez, cela fait deux cents ans que les gens me comprennent mal et me citent mal, et cela ne va pas en s’améliorant. Ceci en dépit du fait que je ne pense pas que le tome I de De la guerre – le seul que je n’aie jamais vraiment terminé — pourrait être beaucoup plus clair, et que vous pouvez le lire et l’absorber en un après-midi.

Aurélien : Et quel est le message essentiel que, selon vous, les gens ne comprennent pas actuellement ?

Clausewitz :Écoutez, c’est très simple. L’action militaire est elle-même une affaire technique qui peut bien ou mal se passer, mais ce résultat n’a d’importance que dans la mesure où il est lié à un objectif politique que vous souhaitez atteindre. Par « politique » — puisque nous parlons en anglais [dans le texte original] — je n’entends pas la politique des partis, j’entends la politique de l’État lui-même : en d’autres termes, ce que le gouvernement essaie de réaliser. (En allemand, c’est le même mot.) Mais la condition préalable absolue est que le gouvernement ait une idée de ce qu’il veut réaliser et une idée de la manière dont cela pourrait se produire. En particulier, il doit identifier ce que j’appelle le centre de gravité, c’est-à-dire la cible la plus importante contre laquelle vous dirigez vos efforts, et qui permettra d’atteindre cet objectif pour vous. À mon époque, il s’agissait souvent de l’armée ennemie, mais cela pouvait aussi être la capitale, la force d’une coalition ou encore le moral de la population. En fin de compte, ce que vous visez réellement, c’est le processus décisionnel de l’ennemi. Comme je l’ai dit dans mon livre, la guerre consiste à forcer notre ennemi à faire ce que nous voulons, pas seulement une destruction inconsidérée. De nos jours, nous ne parlons pas de guerre à la légère et nous n’avons pas toujours de simples ennemis. Je dirais donc que « toute opération militaire doit avoir un objectif ultime, non militaire, sinon c’est une perte de temps ».

Aurélien : Alors, où allons-nous à partir de là ?

Clausewitz : Bien sûr, il ne suffit pas d’avoir un plan stratégique, aussi bien défini et sensé soit-il. Vous avez besoin de la capacité militaire, tant en termes d’équipements et d’unités que de formation et de compétences professionnelles, pour mettre en œuvre le plan. Nous disons donc qu’au-dessous du niveau stratégique et de la planification stratégique vient le niveau opérationnel, où l’on essaie de rassembler toutes les activités tactiques plus détaillées des forces individuelles, dans un plan cohérent, pour atteindre un résultat qui rend possible l’objectif stratégique. Et historiquement, depuis l’époque d’Alexandre, c’est toujours la partie la plus difficile.

Aurélien : Et dans la guerre actuelle ?

Clausewitz : Eh bien, la façon la plus simple de le dire est que, même si les deux parties ont eu des objectifs stratégiques, seuls les Russes ont réellement eu des plans stratégiques et opérationnels appropriés. L’Occident souhaite depuis longtemps renverser le système actuel en Russie et, plus récemment, ses dirigeants ont également craint la puissance militaire croissante de la Russie. Mais tout cela est très incohérent et semble désespérément et paradoxalement mêlé à des croyances de supériorité raciale et culturelle sur les Russes. Le résultat est qu’il n’y a jamais eu de véritable plan stratégique, au-delà de l’espoir que le renforcement de l’Ukraine, par exemple, affaiblirait d’une manière ou d’une autre le système russe. Et quant à l’Ukraine elle-même, eh bien, l’Occident n’a jamais vraiment eu de plan stratégique, encore moins opérationnel : juste beaucoup de postures et d’initiatives déconnectées. Si l’on veut, cela revenait simplement à maintenir la guerre dans l’espoir que la Russie s’effondre. Ce n’est pas une façon de mener une guerre à mon avis : les éléments ne sont tout simplement pas connectés entre eux, et dans ce cas, vous ne pouvez pas gagner. Et maintenant, je dois aller discuter avec Toukatchevski et Patton, qui sont toujours obsédés par la guerre de manœuvre en Ukraine.

Et c’est là que la conversation s’est terminée. Mais cela m’a fait penser que l’obstacle le plus fondamental à toute « implication » de l’OTAN en Ukraine est conceptuel. Personne ne sait vraiment à quoi cela sert ni, à quoi cela ressemblerait. Personne ne sait ce que cela serait censé accomplir, ni quel serait « l’état final », en langage technique.

C’est à peu près le cas depuis le début. À tout moment, au moins depuis la fin 2021, l’Occident a été surpris par les actions russes et a dû se démener pour suivre le rythme. Les projets de traités de décembre 2021 n’étaient pas anticipés et n’ont suscité aucune réponse occidentale cohérente. La constitution ultérieure des forces russes a été mal comprise : certains pensaient qu’aucune invasion n’était planifiée, d’autres ont mal compris la nature de l’invasion elle-même et quels en étaient les objectifs. Depuis lors, l’Occident a pris au moins un pas de retard, se surprenant continuellement et réagissant aux actions russes. En outre, bon nombre de ses propres actions ont été basées sur ce qui était réellement possible (attaquer la Crimée, envoyer certains types d’équipement) plutôt que sur des actions susceptibles d’aider l’Occident et l’Ukraine à rattraper les Russes, et encore moins à prendre l’initiative. Tout cela contrevient à l’un des principes éternels de la guerre, qui est la sélection et le maintien du but. L’Occident a été incapable d’identifier le moindre objectif dans son engagement, à l’exception de celui qui est par définition impossible sur le plan militaire (le rétablissement des frontières de l’Ukraine de 1991) ou de celui qui n’est qu’un fantasme politique (l’éviction de Poutine du pouvoir.) Il serait plus juste de dire que l’Occident n’a pas d’objectifs en tant que tels, mais plutôt une série d’aspirations vaguement définies.

Il existe un exemple légèrement technique, mais intéressant qui a beaucoup contribué à clarifier ce genre de situation, alors permettez-moi de faire un bref détour. Pendant la guerre de Corée, de nombreux combats ont eu lieu entre des chasseurs américains F-86 et des MiG-15 pilotés souvent par des pilotes chinois et parfois russes. Les caractéristiques techniques des avions étaient très similaires et la différence entre les compétences des pilotes n’était pas très grande. Pourtant, le F-86 sortait victorieux la plupart du temps. John Boyd, alors officier de l’US Air Force, a étudié le problème et s’est rendu compte que, dans une situation où l’on ne pouvait tuer qu’en se plaçant derrière l’ennemi, il fallait tourner plus serré que ce dernier. Il s’est avéré que le F-86 disposait d’un avantage minime, mais en réalité vital, et qu’après plusieurs séries de manœuvres, il était généralement en mesure de se positionner derrière l’avion ennemi. L’importance de cette situation réside dans le fait que le pilote américain conserve l’initiative, alors que le pilote ennemi essaie toujours de se débarrasser du F-86.

Boyd a ensuite systématisé ce processus en le divisant en quatre étapes. Le premier est l’Observation (« que puis-je voir ? »), le deuxième est l’Orientation (« qu’est-ce que cela signifie ? »), le troisième est la Décision (« qu’est-ce que je vais faire ? ») et le dernier, bien sûr, c’est l’Action. Et puis vous recommencez. Collectivement, ces étapes sont connues sous le nom de cycle de Boyd, ou plus familièrement la « boucle OODA ». Mais ce que Boyd a réalisé, c’est que celui qui réagit le plus vite peut en fait entrer dans la boucle de l’ennemi, de sorte qu’au moment où ce dernier est prêt à agir, la situation a changé et le processus de décision sur ce qu’il convient de faire doit être recommencé. Ce principe s’applique à tous les niveaux, depuis le combat initial entre avions jusqu’au niveau stratégique.

C’est en effet la situation dans laquelle se trouve l’Occident depuis le début de la crise : courir pour rattraper son retard. Les Russes ont prouvé (sans surprise s’ils étudient l’Histoire) qu’ils étaient prompts à adapter leurs tactiques, à modifier et à introduire de nouvelles armes. Ce n’est pas le cas de l’Occident. Ainsi, nous voyons maintenant les Ukrainiens transférer frénétiquement leurs forces d’une manière ou d’une autre pour faire face à la dernière attaque, et ni eux ni leurs sponsors occidentaux ne savent avec certitude quelles attaques sont réelles et lesquelles ne sont que des feintes. En effet, il est douteux que l’Ukraine et l’Occident aient jamais eu l’initiative dans cette guerre : même la célèbre offensive de 2023 a, selon moi, été essentiellement imposée à l’Ukraine par les Russes pour épuiser davantage leur propre armée et l’aide occidentale qu’ils avaient reçue.

Or, une explication de cette disparité nous ramène en réalité aux caractéristiques techniques : non pas des avions, cette fois, mais des organisations. Le groupe dispersé du Grand Ouest qui soutient l’Ukraine est divisé entre lui-même, et son acteur le plus influent, les États-Unis, est divisé en lui-même. La Russie est une puissance unique, dotée d’un degré manifestement élevé de cohérence. (L’unité de commandement est d’ailleurs un principe militaire dans certaines traditions.) Même dans des circonstances idéales, l’Occident sera donc plus lent à réagir que les Russes, et les circonstances sont loin d’être idéales. Les Russes ont donc, et auront dans un avenir proche, l’initiative et les avantages d’une boucle OODA plus rapide.

Parce que l’Occident n’avait pas de plan stratégique au départ, et seulement des objectifs stratégiques très vagues, et parce qu’il n’a jamais eu l’initiative et ne peut pas réagir aussi vite que les Russes, parler d’une « implication » de l’OTAN est fondamentalement vide de sens. Il est vrai, à un certain niveau, que l’OTAN pourrait se désarmer encore plus rapidement en envoyant quelques unités en Ukraine, pour se faire anéantir par des bombes planantes et des missiles à longue portée sans voir l’ennemi, mais cela ne répond pas à la question de savoir à quoi servirait réellement le déploiement de telles forces.

Comme souvent, face à ce genre de problème, les dirigeants politiques se replient sur un brouillard de généralités. On nous dira que tel ou tel déploiement vise à « montrer à Poutine qu’il ne peut pas gagner » ou à « démontrer la détermination de l’OTAN à résister à l’agression ». Le problème, bien entendu, consiste à traduire ce genre d’aspiration trouble (puisqu’il ne s’agit même pas à proprement parler d’un objectif stratégique) pour le type de plans opérationnels et tactiques dont parlait Clausewitz. Dans la pratique, cela revient généralement à faire quelque chose pour faire quelque chose, ce qui est infailliblement une mauvaise idée, et aboutit souvent à des décisions prises par le biais du pseudo-syllogisme tripartite que j’ai souvent cité : nous devons faire quelque chose ; c’est quelque chose, OK, faisons-le.

Imaginez, si vous voulez, les trente-deux membres actuels de l’OTAN autour de la table, discutant de ce qui « peut être fait ». Même le principe de « faire quelque chose » serait controversé, et les États-Unis eux-mêmes risquent de toute façon d’être amèrement divisés sur la question et auront du mal à prendre position. Les pays qui ne peuvent pas ou ne veulent pas envoyer de troupes seront plus enthousiastes que ceux qui le peuvent. Les États-Unis voudront commander l’opération, même s’ils ne déploient aucune troupe. L’opération devra être commandée depuis Mons, car il n’existe pas de QG dotés de capacités similaires ailleurs en Europe. Il y aura d’interminables débats sur qui commandera la force elle-même, qui contribuera à son QG, quelles seront les lignes hiérarchiques politiques et même quelles seront ses règles d’engagement, puisque les pays de l’OTAN ont des lois différentes sur l’usage de la force à l’extérieur. Pour un conflit armé général ? Oh, et que va réellement faire cette force ? Quel est son objectif et comment saurons-nous s’il a été atteint ? Il faudra probablement des jours de discussions pour déterminer quelles sont les décisions qui doivent réellement être prises.

De plus, la décision devra être unanime : tout soupçon de désaccord interne fera « le jeu des Russes ». Un temps et des efforts considérables seront donc consacrés à des plans et des objectifs d’une complexité angoissante et intérieurement contradictoires, avec quelque chose pour tout le monde, mais rien qui ne puisse faire l’objet d’une objection sérieuse. Nous sommes déjà passés par là : l’exemple classique est le déploiement de la FORPRONU en Bosnie de 1992 à 1995, qui a souffert du problème fondamental suivant : (1) de nombreuses nations voulaient que quelque chose soit « fait », mais pas par elles-mêmes, et (2) il n’y avait rien de valable qu’une force militaire puisse réellement faire. Il en est résulté un mandat bancal et fréquemment modifié, variant en fonction de l’équilibre des forces au sein du Conseil de sécurité, impossible à mettre en œuvre (les forces n’étaient tout simplement pas disponibles) et inutile pour les commandants sur le terrain. Toute « implication » de l’OTAN serait beaucoup plus désordonnée que cela.

Mais supposons que l’État-major militaire international soit chargé de préparer des options et qu’il constate qu’il n’y en a que deux. Il s’agit (1) d’une force expéditionnaire pour combattre avec les Ukrainiens et tenter de tenir, et si possible de récupérer, un territoire, et (2) d’une présence purement démonstrative, quelque part dans une zone relativement sûre, dans l’espoir de « décourager » les Russes d’attaquer, ou au moins de marquer un point politique, quel qu’il soit. Nous aborderons dans un instant les aspects pratiques spécifiques des différentes options, mais il faut d’abord comprendre que, dans les deux cas, il faut répondre à un certain nombre de questions préalables communes.

Combien de temps est-ce que cela prendrait ? Non seulement il faut tenir compte du temps nécessaire à la formation et au déploiement, mais même dans ce cas, on ne peut pas laisser indéfiniment les forces sur le terrain en opération. Les nations effectuent généralement une rotation des forces après un déploiement de 4 à 6 mois. Cela signifie que quelle que soit la taille de la force envoyée, il doit y en avoir une autre derrière, qui s’entraîne et se prépare. Et derrière ça, une autre. Si vous n’y parvenez pas, les Russes n’auront qu’à attendre et vos forces rentreront chez elles. En fonction de la taille de la force qu’elle souhaite envoyer, l’OTAN constaterait probablement que, pour des raisons politiques et de ressources, elle pourrait soutenir un maximum de deux déploiements.

Quelle serait la posture de la force ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation juridique serait compliquée. Peu de pays de l’OTAN seraient heureux d’être explicitement impliqués dans le conflit, car cela ouvrirait leurs propres territoires nationaux à des attaques contre lesquelles ils n’auraient aucune défense, sans pouvoir frapper utilement la Russie. Il faudrait trouver une formule compliquée qui leur permettrait de répondre aux attaques russes, mais pas de déclencher un conflit (ce qui serait de toute façon suicidaire). Mais que se passe-t-il lorsque les troupes russes bouclent leurs voies d’approvisionnement ou perdent un obus d’artillerie perdu sur l’aéroport dont ils dépendent pour se réapprovisionner ? Que se passe-t-il lorsque des avions russes patrouillent continuellement juste à l’extérieur du champ d’engagement, sans manifester la moindre activité hostile ? Que se passe-t-il lorsqu’un missile survole la force de l’OTAN et frappe une cible à cinq kilomètres de là ? Que se passe-t-il lorsque des troupes russes passent fréquemment, prennent des photos et exigent finalement que les troupes occidentales quittent la zone avant une certaine date, sous peine de subir des conséquences non précisées ? Que se passe-t-il si les Russes coupent l’eau douce et empêchent l’approvisionnement en nourriture ?

Individuellement, ce type d’éventualités peut être géré par une seule nation avec des instructions claires. Le problème réside dans la recherche d’une sorte de consensus sur ce qu’il faut dire au commandant avant le début de la mission, et d’une manière de réagir aux développements inattendus. Le risque est d’envoyer des troupes armées d’une sorte de salade de mots qui dit tout et rien au commandant, et que lorsque quelque chose de véritablement inattendu se produit, le système se bloque, incapable de prendre une décision. Et nous pouvons supposer que les Ukrainiens tenteront d’impliquer l’OTAN dans les combats, par un subterfuge ou un autre, y compris, par exemple, en lançant des attaques depuis les territoires où les troupes de l’OTAN sont déployées, avec des armes occidentales.

Que se passerait-il si les choses tournaient mal ? La crédibilité d’un déploiement militaire dépend dans une certaine mesure de sa capacité à réagir aux événements et à faire face à des problèmes inattendus. Il est très peu probable qu’une force de l’OTAN envoyée en Ukraine, quelle que soit sa taille, dispose de réserves facilement disponibles, et elle ne pourrait donc pas s’engager dans une escalade. À l’époque de la Guerre froide, il existait une unité militaire multinationale de l’OTAN portant le titre accrocheur de Force mobile du Commandement allié en Europe (Terrestre), plus connue sous le nom d’AMF(L). Il s’agissait d’une force facilement disponible, capable de se déployer rapidement sur un lieu de crise. Mais l’essentiel est qu’elle n’est que la pointe de la lance et qu’elle peut être rapidement renforcée si la crise s’aggrave. Elle pourrait donc (selon l’OTAN) jouer un rôle dissuasif. La même chose n’est pas possible en Ukraine, même en principe. Supposons qu’une force de l’OTAN soit effectivement attaquée. Se retirerait-elle ? Essaierait-elle de se battre ? Jusqu’à quel niveau de pertes ? Que se passerait-il si elle était bombardée par des armes telles que des missiles ou des bombes planantes, ou si elle subissait une attaque massive par des drones, à laquelle elle ne pourrait pas répondre ? Que se passe-t-il si, après quelques tirs de démonstration, la force est menacée de destruction si elle ne se retire pas ? Non seulement cela provoquerait une crise politique au sein de l’alliance, mais il est tout à fait possible que des pays individuels retirent leurs forces du commandement de l’OTAN et les ramènent chez eux.

Comment fonctionnerions-nous ? Alors que Clausewitz s’éloignait, il tourna la tête et cria « n’oubliez pas la doctrine ! » Il avait bien sûr raison. La doctrine est ce qui indique aux militaires comment combattre, et elle doit être pratiquée régulièrement afin que les commandants à tous les niveaux la connaissent et n’aient pas besoin de se faire dire quoi faire. Durant la guerre froide, l’OTAN avait un concept de défense qui impliquait de se défendre le plus près possible de la frontière pour des raisons politiques et de se rabattre sur ses lignes d’approvisionnement et ses réserves. Pendant ce temps, les forces aériennes tenteraient de détruire les forces soviétiques de deuxième et troisième échelons, d’attaquer les centres logistiques et les aérodromes, tout en maintenant la supériorité aérienne sur l’Europe occidentale. Il existait des plans opérationnels très détaillés : par exemple, le 1er corps (britannique), renforcé à son effectif de guerre d’environ 90 000 hommes, était chargé d’arrêter la troisième armée de choc soviétique. L’espoir était qu’à mesure que l’Armée rouge avançait vers un territoire inconnu, plus éloigné des approvisionnements, elle pourrait éventuellement être stoppée à l’est de ce qu’on appelait la ligne Omega, où l’armée de l’OTAN aurait le droit de demander la libération d’armes nucléaires tactiques. Le point important à ce sujet est que toutes sortes de conséquences doctrinales en découlaient à différents niveaux, et que cette doctrine pouvait être écrite, enseignée, mise en pratique et révisée.

Rien de tout cela n’existe aujourd’hui. L’OTAN en tant qu’alliance n’a pas vraiment de doctrine militaire, et certainement pas de doctrine adaptée à la situation actuelle. Le déploiement en Bosnie en 1995 s’est essentiellement déroulé sans rien faire, et le déploiement en Afghanistan était une guerre d’un tout autre genre. Aucune armée de l’OTAN ne compte aujourd’hui d’officiers supérieurs ayant l’expérience du commandement d’opérations de grande envergure et, étant donné que le service moyen d’un soldat est généralement de 7 à 8 ans, la plupart des armées de l’OTAN ne comptent aucun soldat ayant participé à des combats, et probablement pas beaucoup d’officiers non plus. Les Russes ont conservé la doctrine militaire de l’ère soviétique pour les combats de haute intensité à grande échelle, mais nous avons vu avec quelle rapidité ils ont dû la modifier en Ukraine. L’OTAN ne pourrait jamais s’attendre à une supériorité aérienne sur un champ de bataille en Ukraine, et elle ne dispose d’aucune doctrine (ni d’aucun équipement) pour combattre dans des conditions de supériorité aérienne de l’ennemi. Elle n’a pas de doctrine pour faire face aux bombes planantes lancées à partir de champs de tir où l’avion lanceur ne peut pas être détecté ou, du moins, où sa cible est inconnue, ni pour faire face aux attaques de missiles balistiques et d’essaims de drones. (Certes, elle dispose d’équipements capables de détruire théoriquement des drones, mais elle n’a pas de doctrine pour faire face à une attaque sophistiquée d’essaims de drones à l’aide de leurres. Ses troupes ne sauraient tout simplement pas quoi faire).

De plus, nous nous dirigeons vers une conception de guerre où les unités ennemies sont faciles à trouver et à détruire, et où l’un des principes de guerre — la concentration des forces — ne s’applique plus comme autrefois. D’après les vidéos disponibles, la plupart des attaques sont désormais à petite échelle, mais coordonnées sur une zone très vaste. Ainsi, la guerre ressemble aujourd’hui à un jeu d’échecs joué sur un échiquier de deux cents cases de côté, avec peut-être une centaine de pièces par joueur. Il s’agit d’un type de guerre qui confie d’immenses responsabilités aux officiers subalternes et aux sous-officiers, qui doivent tous être soigneusement formés à la même doctrine et disposer d’équipements de communication totalement interopérables et très sophistiqués. Et même alors, nous avons vu que les nouvelles unités employées par les Russes dans la direction de Kharkov commettent toutes sortes d’erreurs lors de leurs premiers affrontements avec l’ennemi.

L’OTAN n’a rien de tout cela : ses contingents nationaux ne peuvent même pas nécessairement se parler, ses troupes n’ont pas de doctrine commune et elle n’a absolument aucune idée institutionnelle de la manière de mener une guerre de ce type, même si, par miracle, un objectif opérationnel pouvait être convenu. En fait, l’OTAN n’a jamais eu de doctrine opérationnelle offensive, ni de doctrine pour la défense des positions fortifiées statiques, comme l’a fait l’Ukraine. Sa seule doctrine consistait en une retraite combattante le long de ses propres lignes de communication. Il n’y a donc pas non plus de précédent historique à utiliser.

Jusqu’ici tout va mal, pensez-vous peut-être, mais ce n’est que l’aspect cérébral du problème, bien que sans doute le plus important. (Aucun équipement sophistiqué ne vous sera d’aucune utilité si vous ne savez pas quoi en faire.) Il y a au moins deux autres obstacles majeurs à surmonter, et le premier consiste en fait à rassembler une force : ce que les professionnels appellent la génération de force. À son tour, cela comporte une composante à la fois politique et militaire. Si l’OTAN devait un jour « s’impliquer », alors la force devrait ressembler à une force internationale, avec au moins des contingents symboliques provenant de la grande majorité des 32 pays de l’OTAN, et toutes les nations devraient apporter publiquement leur soutien politique. Dans le passé, cela a constitué un problème majeur : le déploiement international en Afghanistan en 2002 a été retardé pendant des semaines tandis que les députés allemands étaient rappelés des plages de Croatie pour donner l’approbation nécessaire à la participation des forces de leur pays. La plupart des pays doivent surmonter des obstacles juridiques ou parlementaires avant de pouvoir déployer des troupes en dehors du territoire national. Les chances qu’un obstacle politique majeur se dessine à un moment donné sont probablement de l’ordre de 100 %, même avec un petit déploiement.

Deuxièmement, la force doit avoir une structure crédible. Ce n’est pas une bonne chose que 25 des 32 nations se portent volontaires pour fournir un soutien logistique dans la zone arrière depuis la Pologne. L’état-major militaire international devra adopter le concept finalement convenu et développer une structure de force pour y répondre. Ensuite, ils devront demander aux nations de fournir les unités. Bien entendu, la politique, tant nationale qu’internationale, est également impliquée ici. Les nations pourraient très bien offrir, ou refuser d’offrir, des forces pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la mission ostensible. Certains types d’unités peuvent être rares : les communications stratégiques en sont un bon exemple. De nos jours, peu de pays ont l’expérience d’opérer en dehors de leur territoire national, et si vous disposez d’un seul régiment de transmissions opérationnel, risquez-vous de le perdre ? Il y aura également les habituelles disputes vicieuses sur le commandement. Dans la plupart des opérations internationales, il existe ce qu’on appelle une « nation-cadre », qui fournit le commandant et environ 70 % de l’état-major du quartier général, garantissant le bon fonctionnement des choses. Il est courant de changer de nation tous les six mois environ lors des missions internationales, mais cela pourrait poser un problème en Ukraine. À partir de tout cela, il faut construire une force correctement équilibrée, capable, du moins en théorie, de mener à bien une mission.

Et quelle serait cette mission ? Eh bien, nous arrivons ici au cœur du problème. Je pense qu’il est clair que l’OTAN ne peut rien faire d’utile sur le plan militaire pour influencer l’issue des combats. Par conséquent, tout déploiement sera essentiellement théâtral, visant autant l’opinion publique nationale que celle des Russes. Cette dernière affirmation peut paraître surprenante à certains, malgré ce que j’ai déjà dit, mais considérez simplement quelques éléments. Il est notoire que les armées occidentales ont laissé leur capacité à mener des guerres conventionnelles de haute intensité s’évaporer presque à néant. Comme je l’ai souvent souligné, c’est très bien tant que vous ne cherchez pas à contrarier un grand État qui ne l’a pas fait. Comme vous l’aurez compris au cours des discussions jusqu’à présent, l’OTAN serait confrontée à d’énormes problèmes de coordination, de doctrine et de génération de forces, même si elle parvenait à se mettre d’accord sur un objectif. Ses troupes ne sont pas entraînées pour ce genre de guerre et n’ont jamais opéré ensemble. Mais les unités sont là, n’est-ce pas ? Et le matériel ?

Pas vraiment. Il faudrait un article séparé pour entrer dans les détails, mais vous pouvez vérifier par vous-même la taille et la composition des armées occidentales, et avec quelques calculs, vous pouvez voir que l’Occident aurait du mal à déployer une force plus puissante que les neuf brigades entraînées et équipées par l’Occident pour la Grande Offensive de 2023, qui ont juste rebondi sur les forces russes sans rien réaliser de notable. Et ces brigades comprenaient un certain nombre d’unités et de commandants expérimentés. Une force de l’OTAN devrait couvrir de longues distances, sans couverture aérienne ni protection contre les attaques à longue portée, simplement pour être en mesure de combattre. Et une grande partie de son équipement ne serait pas meilleur, voire inférieur, à celui des unités participant aux attentats de 2023.

Mais qu’en est-il des Américains, me demanderez-vous ? Eh bien, on dit souvent que les États-Unis ont « cent mille soldats en Europe ». Mais si vous vous rendez sur le site web du Commandement américain pour l’Europe, vous verrez de nombreuses photos et vidéos, des histoires réconfortantes de coopération et d’activités de formation, ainsi que des articles sur les rotations de troupes, les exercices et les projets visant à baser davantage de troupes américaines en Europe dans les plus brefs délais. Mais il n’y a presque rien sur la force de combat réelle, et beaucoup de liens vers les niveaux inférieurs renvoient à des vidéos et à des articles de presse. En fait, si l’on consulte des sites extérieurs, y compris Wikipedia, il apparaît clairement qu’il n’y a que trois unités de combat de l’armée américaine en Europe : un régiment de cavalerie Stryker en Allemagne, une unité aéroportée de la taille d’une brigade en Italie et une unité d’hélicoptères, également en Allemagne. Les rotations, les exercices, les structures d’entraînement et de commandement, ainsi que les annonces de déploiements prévus (il y a maintenant un QG de corps d’armée, mais pas de corps d’armée) brouillent le tableau, mais le message est suffisamment clair. Les États-Unis ne disposent en Europe d’aucune unité de combat terrestre qui soit un tant soit peu apte à mener une guerre terrestre de haute intensité. Il y a bien sûr beaucoup d’avions, mais il serait impossible pour des unités aériennes européennes ou américaines d’opérer avec succès à partir de bases situées en Ukraine, et si elles étaient basées à l’extérieur, elles seraient en grande partie un symbole politique.

Avec suffisamment de temps, d’argent, de volonté politique et d’organisation, tout est possible. Mais il n’y a aucune chance, je le répète, que l’OTAN rassemble une force qui constituerait autre chose qu’une nuisance pour les Russes, tout en mettant de nombreuses vies en danger. Tout ce que je peux imaginer, c’est donc un déploiement purement politique, de forces qui ne sont pas destinées à combattre. Les planificateurs proposeraient probablement deux options : une option « légère » qui pourrait être appelée quelque chose comme une « force de liaison » ou une « équipe de surveillance », et une « option moyenne » d’une force composée d’unités de combat, même si elles ne s’attendent pas à combattre. (Il n’y a pas d’option « lourde »).

Même l’option « légère » nécessiterait une équipe multinationale, des interprètes, des agents de sécurité, des véhicules spécialisés en communication, des hélicoptères, une unité de soutien logistique et un approvisionnement garanti en carburant, nourriture et autres produits de première nécessité. A titre indicatif, la mission de vérification au Kosovo de 1998-99, sous les auspices de l’OSCE, comptait près de 1 500 observateurs, plus du personnel de soutien, avec des véhicules, des hélicoptères et des avions, pour un pays comparable en taille peut-être à la Crimée. Même alors, ils n’avaient aucune capacité de se protéger et ont été retirés pour leur sécurité avant le début des bombardements de l’OTAN. Le simple fait de tenter de couvrir les principales agglomérations de l’Ukraine représenterait un engagement massif, et la force devrait rester à l’écart des combats. Oh, et les Ukrainiens feraient tout ce qu’ils peuvent pour amener les Russes à cibler la mission, ou à donner l’impression qu’ils l’avaient fait.

Une force purement cérémonielle composée de quelques unités de la taille d’un bataillon, déployées autour de Kiev, pourrait être une option « moyenne » typique. Mais attendez : une telle force devrait être insérée, probablement par chemin de fer, sur des ponts qui pourraient ou non être intacts. Une grande partie du personnel devrait être transportée par avion vers des aéroports ou des aérodromes sous un risque permanent d’attaque. On ne pourrait pas compter sur les Ukrainiens pour un soutien logistique (ou quoi que ce soit d’autre) et cela devrait arriver par les mêmes chemins de fer et par les mêmes ponts. Et vous ne pouvez pas simplement envoyer quelques bataillons : vous auriez besoin d’un quartier général doté de communications stratégiques, d’une unité logistique, d’une unité de transport, d’une unité du génie, d’interprètes, de cuisiniers, probablement d’hélicoptères et d’une équipe de mouvements aériens. Et tout ce que vous obtiendriez serait une force incapable d’activités sérieuses, servant de cible pour les Russes et d’otages pour les Ukrainiens. Je pourrais continuer, mais je pense que cela suffit.

Ce qui nous amène au dernier point. L’Occident continue de se nourrir des investissements technologiques de la guerre froide. Ce n’est pas un hasard si même les chars et autres systèmes de combat les plus modernes envoyés en Ukraine sont des modèles des années 1970 et 1980 (bien que modifiés), ou bien développés pour être utilisés dans des pays comme l’Afghanistan. Il n’est pas évident que l’Occident dispose encore de la base technologique et du personnel qualifié pour concevoir, élaborer, développer, fabriquer, déployer, exploiter et entretenir des équipements nouveaux et sophistiqués pour les guerres de haute technologie. Il existe des types entiers de technologies, comme les missiles de précision à longue portée, pour lesquels l’Occident ne dispose pas actuellement de capacités et, en termes pratiques, il semble peu probable qu’ils les développent. (Il y a trop d’histoires de récents désastres technologiques militaires occidentaux pour même les énumérer ici.) Il n’est pas non plus évident que les États occidentaux soient en mesure d’attirer le nombre et la quantité de recrues dont ils ont besoin, et rares sont ceux qui se joindront avec enthousiasme pour se faire exploser en morceaux par les missiles russes…

En ce sens, l’Occident aurait intérêt à gérer les ressources dont il dispose, car elles sont en déclin et leur remplacement prendrait beaucoup de temps, si tant est qu’il puisse y parvenir.

C’est peut-être l’argument le plus fort contre une « implication » de l’OTAN.




Stop à la livraison illégale d’armes à l’Ukraine

[Source : leslignesbougent.org]

Destinataire(s) : Rémy Heitz Procureur Général Cour de Cassation

Article 411-3 du Code Pénal

Pétition du Général Paul Pellizzari (2S)

Le 2 avril 2024, j’ai déposé une plainte devant la Cour de Justice de la République à l’encontre de messieurs Attal, Séjourné et Lecornu, Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et ministre des armées, pour avoir livré à l’Ukraine depuis le mois de février 2022 des matériels, constructions, équipements installations et appareils affectés à la défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 411-3 du Code Pénal :

« Le fait de livrer à une puissance étrangère, à une entreprise ou une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents des matériels, constructions, équipements, installations, appareils affectés à la défense nationale est puni de trente ans de détention criminelle et de 450 000 euros d’amende »

La Commission des requêtes de la Cour de justice de la République a rejeté ma plainte en la déclarant « irrecevable » au motif que « l’infraction, (…) à la supposer établie, ne peut avoir lésé directement M. Pellizzari… ».

Pourtant il existe bien des indices graves et concordants que cette infraction a été commise et continue de l’être et elle lèse évidemment les intérêts de chaque français ! :

1 — Il est avéré que le gouvernement français a livré à l’Ukraine un certain nombre d’équipements militaires sous forme de dons, pour une valeur estimée de plus de 3,08 milliards d’euros entre le 24 février 2022 (début du conflit) et le 31 décembre 2023, représentant en particulier, concernant l’artillerie, 30 pièces de canon Caesar (18 en 2022 puis 12 supplémentaires) sur les 76 en dotation dans les unités, représentant 40 % des capacités de l’armée française. Un rapport parlementaire d’information et la page officielle du ministère des armées qui présente un décompte détaillé, le confirme.

https://www.defense.gouv.fr/actualites/ukraine-france-dresse-bilan-equipements-militaires-livres

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/les-artilleurs-francais-s-offrent-18-nouveaux-canons-caesar-927341.html

Rapport AN n° 1840 du 8 novembre 2023

2 — Il est avéré que l’accord de coopération en matière de sécurité entre la France et l’Ukraine conclu le 16 février 2024 n’a pas été ratifié par le Parlement français conformément à l’article 53 de la Constitution Française ni publié au Journal officiel de la République. Cet accord est de ce fait inopposable à la France et aux citoyens français et ne peut justifier de livrer à l’Ukraine « des matériels, constructions, équipements, installations, appareils affectés à la défense nationale. »

https://www.elysee.fr/front/pdf/elysee-module-22261-fr.pdf

3— Le 29 mai 2024, le journal « Le Monde » a titré : « Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron prêt à autoriser Kiev à frapper les sites militaires russes avec des missiles livrés par la France »

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/29/guerre-en-ukraine-emmanuel-macron-pret-a-autoriser-kiev-a-frapper-les-sites-militaires-russes-avec-des-missiles-livres-par-la-france_6236107_3210.html

De telles frappes tombent évidemment sous le coup de l’article 411-3 du Code Pénal.

Si la Cour de Justice de la République n’a pas accepté ma requête, il est cependant toujours possible au Procureur Général près la Cour de Cassation, Monsieur Rémy HEITZ, d’engager néanmoins des poursuites dans l’intérêt général contre le Premier ministre et les ministres visés.

J’ai donc pris hier l’initiative d’adresser une mise en demeure à monsieur Rémy HEITZ d’engager ces poursuites pénales et j’ai aussi adressé copie de cette mise en demeure au Haut-Commissariat des Nations Unis aux droits de l’Homme.

Aujourd’hui, je vous demande votre soutien dans cette démarche.

Aucun acte de courage et aucune plainte n’est vaine quand il s’agit de préserver la Paix.

Signer la pétition




Avoir laissé l’OTAN franchir toutes les lignes rouges, l’erreur majeure de Poutine ?

[Source : ripostelaique.com]

Par Jacques Guillemain

Début 2023, j’écrivais un article de politique fiction, mais qui était parfaitement réaliste.

Je reste persuadé qu’en lançant un ultimatum à l’OTAN au début du conflit, dès les premières lignes rouges franchies, Poutine aurait étouffé dans l’œuf la suicidaire escalade à laquelle se livrent actuellement les têtes brûlées occidentales, Macron en tête.

Au lieu de quoi la passivité du Tsar face à l’engagement toujours plus offensif de l’OTAN dans la guerre a conduit le monde vers un risque de guerre nucléaire qui n’a rien d’un fantasme. Tout s’aggrave dangereusement, car l’inertie de Poutine durant deux ans a persuadé les Occidentaux qu’il bluffait et qu’il n’oserait jamais frapper un pays de l’OTAN et encore moins utiliser l’arme nucléaire tactique.

Blindés, missiles longue portée, F-16, frappes en profondeur sur le territoire russe et bientôt troupes au sol laissent le Kremlin sans réaction, hormis quelques réprobations verbales sans le moindre effet.

Sonnée par le désastre de la contre-offensive ukrainienne, l’OTAN s’est depuis ressaisie, persuadée qu’elle pourrait affaiblir durablement la Russie par un harcèlement permanent, à défaut de gagner la guerre.

C’est évidemment un calcul dangereux, car Poutine n’acceptera jamais une défaite militaire et s’il fait tout pour éviter à la fois un engagement de troupes otaniennes au sol et un recours à l’arme nucléaire tactique, il est évident qu’il ne mettra jamais en danger son peuple. Acculer l’Ours russe comme veut le faire Macron avec son armée « bonsaï » ne peut que mal finir pour les Européens.

Voici ce que Poutine aurait pu décider et dire :

Le 24 février 2023, date anniversaire de l’offensive russe décidée par Vladimir Poutine pour protéger le Donbass d’une attaque ukrainienne imminente, le maître du Kremlin s’adressait à tous les peuples de la Terre, dans un message historique de nature existentielle pour l’ensemble de l’Humanité. Toutes les agences de presse du monde entier furent priées de diffuser en direct ce message à vocation planétaire, d’une gravité extrême. Il était 10 h à Moscou quand Vladimir Poutine prit la parole :

« J’ai décidé de m’adresser à l’ensemble des peuples de notre Terre, parce que l’avenir de l’Humanité va se jouer dans les prochaines heures et parce que j’estime que chaque citoyen du monde a le droit d’être informé sur les événements tragiques qui pourraient survenir très vite si les comportements irresponsables de notre ennemi historique, je veux dire l’Occident, l’emportent sur la sagesse et la raison. L’heure n’est plus à la désinformation et aux communiqués mensongers qui prévalent dans la presse occidentale depuis un an. La parole russe n’a jamais eu droit de cité, afin de mieux tenir les peuples dans l’ignorance de la politique agressive de l’OTAN. Mais cela va cesser.

Je sais que pour les peuples du monde occidental, la Russie reste l’agresseur et l’Ukraine la victime.

Mais il est temps de dire la vérité aux citoyens, car beaucoup d’entre eux vivent dans le mensonge. Il est temps de leur rappeler ce qui s’est passé depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, depuis l’éclatement de l’URSS et la dissolution du pacte de Varsovie en 1991, décidé en signe de paix et dans l’espoir d’un rapprochement entre la Russie et l’Europe, comme en rêvait le général de Gaulle, un grand admirateur du peuple russe.

Malheureusement, aux signes de paix envoyés par la Russie et à la dissolution du pacte de Varsovie, les Anglo-Saxons ont répondu par un élargissement sans fin de l’OTAN, passant de 16 membres en 1990 à 32 aujourd’hui, malgré toutes nos protestations. C’est pourtant sur la promesse d’un non-élargissement de l’OTAN à l’Est que la Russie a donné son accord à la réunification allemande. Mais aujourd’hui, faute de garanties écrites, Washington nie cette vérité. Difficile de faire plus hypocrite.

En 1999, profitant de la faiblesse de la Russie, totalement désarticulée par la désintégration de l’URSS dix ans plus tôt, les États-Unis ont lancé une vaste campagne de bombardements sur la Serbie, notre alliée, suite à un odieux mensonge d’État accusant à tort les Serbes de pratiquer un génocide sur les Albanais du Kosovo. Cette campagne criminelle a duré 78 jours, tuant de nombreux civils.

Et par la suite, on a vu un général américain brandir une petite fiole d’eau minérale, comme preuve que Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive. Encore un odieux mensonge d’État pour justifier la destruction de l’Irak.

C’est cela, la politique américaine. Quels médias parlent aujourd’hui de ces expéditions coloniales injustifiées, qui sont en réalité des crimes de guerre, compte tenu du nombre incalculable de victimes civiles ? Aucun.

Plus tard, en 2014, un coup d’État fomenté par la CIA a renversé le gouvernement pro-russe en place à Kiev, pour le remplacer par un régime à la botte des États-Unis. Et depuis huit ans, Kiev n’a cessé de persécuter les populations russophones et russophiles du Donbass, qui aspiraient à leur légitime autonomie. Cette guerre, occultée par les médias occidentaux, a fait 15 000 morts et les crimes de guerre et exactions qui y ont été perpétrés par les Ukrainiens ont largement été dénoncés par toutes les associations humanitaires internationales. Mais là aussi, c’est l’omerta la plus totale dans les médias occidentaux. Les Russes sont des barbares et les Ukrainiens sont des saints, comme chacun sait.

Les accords de Minsk, signés en 2015, avec l’engagement de Paris et de Berlin de les faire respecter, n’ont jamais été appliqués malgré notre insistance durant des années. Bien au contraire, durant ces huit années de guerre, l’OTAN a formé l’armée ukrainienne en vue d’un affrontement futur avec la Russie et les unités du Donbass. Angela Merkel et François Hollande ont d’ailleurs reconnu que ces accords étaient un leurre, uniquement destiné à gagner du temps pour renforcer l’armée ukrainienne.

Les multiples demandes de la Russie pour assurer à tous les peuples d’Europe des garanties de sécurité indispensables à une paix durable ont été systématiquement ignorées. En fait, l’Occident a tout simplement méprisé la Russie et menti au peuple russe depuis trente ans. C’est donc face à l’imminence d’une offensive ukrainienne contre le Donbass que j’ai décidé de devancer cette attaque, en lançant une opération spéciale pour protéger les populations russophones.

Je ne vais pas reprendre le déroulement de cette guerre, que vous connaissez. Mais sachez que c’est l’Occident qui a décidé de transformer cette opération spéciale limitée en un conflit OTAN/Russie, avec 50 nations qui aident l’Ukraine, dont 25 militairement.

Dès la fin de février 2022, puis courant mars, des négociations de paix ont été entamées entre Moscou et Kiev. Mais à deux reprises les Anglo-Saxons ont saboté les rencontres, promettant au Président Zelensky une aide occidentale massive lui assurant la victoire. À ce jour, cette guerre qui pouvait être évitée si les accords de Minsk avaient été respectés a fait des centaines de milliers de morts par la faute des Occidentaux, qui attisent les braises du conflit. Mais cela va cesser.

Nous en sommes au dixième train de sanctions économiques contre la Russie et l’escalade dans les livraisons d’armes de plus en plus lourdes ne cesse de s’accélérer. Persuadé que je bluffe et que je ne recourrai jamais à l’arme nucléaire, Joe Biden vient de déclarer que les livraisons d’armes à Kiev allaient se poursuivre indéfiniment. Il se trompe lourdement.

Après les chars lourds, je suppose que nous verrons aussi des chasseurs Tornado ou des Eurofighter voler dans le ciel de Kiev, pilotés par des Occidentaux en uniforme ukrainien ? Il va de soi que la Russie ne peut rester impassible devant cette escalade sans fin, qui fait des pays occidentaux des cobelligérants à part entière.

Les sanctions économiques ayant échoué et se retournant contre les Européens, les États-Unis espèrent néanmoins épuiser la Russie comme cela s’est passé en Afghanistan il y a plus de 30 ans, en équipant les talibans de missiles Stinger. Mais ils se bercent d’illusions. L’armée russe de 2022 possède des armes conventionnelles redoutables que l’OTAN tente désespérément d’acquérir, comme les missiles hypersoniques imparables. Imaginez une situation inverse, avec une supériorité technologique écrasante de l’OTAN sur la Russie. Il est clair que Biden aurait déjà envoyé ses légions sur le sol ukrainien. Mais il sait très bien que la Russie n’est ni l’Irak, ni l’Afghanistan et que l’Amérique est à la portée de nos missiles hypersoniques.

Il n’y aura pas de guerre d’usure. Il n’y aura pas de fuite en avant dans les livraisons d’armes. Tout cela doit cesser et va cesser.

C’est donc un ultimatum que je lance à l’OTAN,

À cette minute même, des missiles hypersoniques armés de charges conventionnelles sont pointés sur quatre bases militaires, en Allemagne, en Pologne, au Royaume-Uni et en France, ainsi que sur tous les centres vitaux de l’Ukraine. Et puisque Joe Biden estime que les Ukrainiens peuvent frapper impunément la Crimée, j’ai également décidé de couler le porte-avions Gérald Ford, le fleuron de la marine américaine. De plus, toutes nos forces nucléaires sont en état d’alerte maximale, les ogives étant pointées sur leurs cibles programmées, aux États-Unis et en Europe. Que les choses soient bien claires :

Si dans 48 heures à compter de cet instant, l’OTAN ne renonce pas à sa politique d’agression contre la Russie, la salve de missiles hypersoniques sera lancée. En cas de riposte de l’OTAN, c’est la salve nucléaire stratégique qui prendra le relais.

En 1962, face à la détermination de John Kennedy exigeant le retrait des fusées russes de Cuba, afin de garantir la sécurité des États-Unis, Nikita Khrouchtchev a eu la sagesse de ne pas tenter le diable. La dissuasion nucléaire n’est crédible que si le risque d’un embrasement de la planète est bien réel. Ce fut le cas en 1962 et c’est encore le cas aujourd’hui, je vous le garantis.

La question est donc de savoir si les fous furieux du Pentagone vont vouloir jouer avec le feu nucléaire et si l’Ukraine vaut bien un embrasement planétaire qui fera de notre Terre un champ de ruines radioactif inhabitable.

Si le Président Biden recule, nous mettrons un terme à cette guerre en sauvant des dizaines de milliers de vies dans les deux camps et nous pourrons enfin bâtir la paix durable de demain.

Mais s’il s’obstine, il n’y aura plus personne pour faire le bilan de cette guerre, c’est une certitude. Comme le disait Einstein :

« Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais je sais qu’il n’y aura plus beaucoup de monde pour voir la quatrième »

Voici mes exigences :
– Les armes doivent se taire immédiatement sur le front du Donbass ;
– L’Ukraine sera totalement démilitarisée, seules des forces de sécurité intérieure seront tolérées ;
– Le gouvernement ukrainien actuel sera destitué au profit d’un régime pacifique ;
– La totalité du Donbass, la région d’Odessa et la Transnistrie seront intégrées à la Fédération de Russie ;
– L’Ukraine sera un pays neutre, ne pouvant adhérer ni à l’OTAN ni à l’UE ;
– Ni la Finlande, ni la Suède, ni la Moldavie ne pourront intégrer l’OTAN ;
– Toutes les armes nucléaires américaines stationnées en Europe devront être éliminées.

Enfin, toutes les sanctions économiques doivent être levées et les avoirs russes confisqués par les Occidentaux seront restitués, notamment les 300 milliards de dollars appartenant à la Banque de Russie.

En contrepartie, la Russie s’engage à garantir l’intégrité territoriale de tous ses voisins, y compris l’Ukraine dans ses nouvelles frontières. Un corridor permettant d’accéder à la mer Noire sera aménagé pour permettre les exportations ukrainiennes.

Une fois la paix revenue, les garanties de sécurité pour l’Europe seront définies avec l’aval de l’ONU et de toutes les parties.

Il est évident qu’après plus de trente années d’humiliation de la Russie et d’arrogance anglo-saxonne, aucune de ces exigences n’est négociable. Il est grand temps que l’OTAN respecte ce que nous sommes.

En ce qui me concerne, ma détermination est totale. La balle est donc dans le camp occidental. Il ne vous reste plus que 47 heures et 35 minutes pour décider de l’avenir de l’Humanité. »

Il va sans dire que ce discours provoqua un tremblement de terre dans toutes les chancelleries, un mélange de consternation et de panique dans le monde entier. Les téléphones crépitèrent sans discontinuer, tandis que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunissait dans l’urgence. Macron s’empressa de déclarer qu’il n’était pas question que la France s’engage dans une guerre nucléaire suicidaire.

De leur côté, Pékin et New Delhi annoncèrent que leurs forces nucléaires s’uniraient aux forces russes si Biden rejetait l’ultimatum de Poutine. Partout dans le monde, ce ne fut qu’appels à la paix et à la raison. Tous les pays va-t-en-guerre, un à un, se rangèrent derrière Poutine, réalisant soudain qu’ils s’étaient fourvoyés dans une guerre qui n’était pas la leur, mais qui leur était imposée par les États-Unis. Cet ultimatum venait de réveiller les consciences après des mois d’aveuglement.

Totalement isolé, lâché également par Londres, et sans doute effrayé par la détermination du maître du Kremlin, Biden annonça, par un communiqué du 25 février 2023 à midi, que les États-Unis renonçaient à toute épreuve de force et reconnaissaient le droit légitime de la Russie et de toute l’Europe à vivre en paix et en sécurité, aux conditions de l’ultimatum russe.

Dès cette annonce, depuis le front du Donbass jusqu’aux capitales des 195 nations reconnues par l’ONU, ce fut un déferlement de joie planétaire jamais vu depuis la fin des hostilités en 1945.

La troisième guerre mondiale venait d’être évitée. Certains diront que le bon sens et la sagesse ont fini par triompher. D’autres diront que c’est plutôt l’équilibre de la terreur qui a une fois de plus fait ses preuves et ramené les têtes brûlées à la raison. Mais en définitive, retenons que c’est la paix qui a gagné, pour le plus grand bien de l’Humanité.

(Tout ceci n’est que fiction mais aurait pu être réalité)




Rencontre d’un des néonazis les plus dangereux d’Europe

[Source : Charles Villa]






Tous nos systèmes sont conçus pour accroître la méchanceté

[Source : caitlinjohnstone.com]

Par Caitlin Johnstone

Dans The Usual Suspects [Les suspects habituels], Kevin Spacey raconte la fable du mystérieux Keyser Soze et comment il est devenu un baron du crime.

« L’histoire que les gars m’ont racontée, l’histoire que je crois, remonte à l’époque où il vivait en Turquie », dit-il. « Il y avait une bande de Hongrois qui voulaient leur propre mafia. Ils ont compris que pour être au pouvoir, il n’était pas nécessaire d’avoir des armes, de l’argent ou même des effectifs. Il suffisait d’avoir la volonté de faire ce que l’autre ne voulait pas faire. »

Le personnage de Spacey décrit la façon dont les Hongrois se sont lancés à la poursuite de Soze et de sa famille pour s’emparer de son trafic de drogue, mais la méchanceté avec laquelle ils l’ont fait n’a rien à voir avec la méchanceté avec laquelle ils ont été accueillis.

« Il a alors montré à ces hommes de volonté ce qu’était vraiment la volonté », déclare Spacey, décrivant la façon dont Soze tue sa propre famille, puis anéantit les familles et les amis de toute la bande hongroise.

Le plus drôle, c’est que si vous observez attentivement la façon dont le pouvoir évolue dans le monde, vous verrez que c’est à peu près ainsi qu’il fonctionne. Les plus vicieux d’entre nous sont élevés au sommet, parce que tous nos systèmes sont construits de manière à élever la méchanceté.

L’empire américain est capable de dominer le monde exactement parce qu’il a « la volonté de faire ce que l’autre ne ferait pas ». Chaque fois que je démontre que les États-Unis sont le régime le plus tyrannique de la planète, quelqu’un admet que c’est vrai, mais affirme que les États-Unis se comportent ainsi uniquement parce qu’ils sont les plus puissants. Tout autre gouvernement doté de la puissance des États-Unis se comporterait avec la même méchanceté, voire pire, affirment-ils.

Je leur réponds toujours qu’ils ont tout faux. Les États-Unis ne sont pas uniquement vicieux parce qu’ils sont le gouvernement le plus puissant du monde, ils sont le gouvernement le plus puissant du monde parce qu’ils sont uniquement vicieux.

Les États-Unis ont mis un point d’exclamation à la fin de la Seconde Guerre mondiale en larguant deux bombes nucléaires sur le Japon, non pas parce qu’ils en avaient besoin (ce n’était pas le cas), mais parce qu’ils voulaient intimider l’Union soviétique. Ils se sont ensuite immédiatement lancés dans une succession de nouvelles guerres et d’opérations stratégiques d’une étonnante méchanceté, dans le but de devenir à terme le dominateur mondial. Ils y sont parvenus à la chute de l’URSS, après quoi ils ont immédiatement institué une politique visant à s’assurer qu’aucune superpuissance rivale ne se développe jamais et ont commencé à travailler à la « domination totale » de la terre, de la mer, de l’air et de l’espace. Tous les grands conflits internationaux actuels sont le résultat direct de ces politiques.

Aucune des personnes qui dirigent la structure du pouvoir impérial qui nous gouverne n’occupe son poste grâce à sa sagesse ou à sa bonté. Les oligarques parviennent au sommet de leurs entreprises et de leurs échelles financières en étant prêts à marcher sur tous ceux qu’ils doivent piétiner pour avancer. Les stratèges militaires accèdent à leur poste en démontrant une aptitude à la domination militaire. Les fonctionnaires des services de renseignement accèdent à leur poste parce qu’ils savent comment faciliter les intérêts de l’empire oligarchique. Les hommes politiques accèdent au sommet en affichant leur volonté de servir le pouvoir impérial.

Et ce principe s’applique de haut en bas à l’ensemble de notre société. Le seul système de valorisation du comportement humain dont nous disposons est l’argent, mais quel comportement humain l’argent valorise-t-il ? La compétitivité rapporte de l’argent. La guerre et le militarisme rapportent de l’argent. L’écocide rapporte de l’argent. La maladie rapporte de l’argent. Les marchandises limitées rapportent de l’argent. L’enchevêtrement du pouvoir des entreprises et de l’État fait de l’argent. La propagande visant à faire croire aux gens qu’ils ont besoin de plus que ce qu’ils ont fait rapporte de l’argent.

Qu’est-ce qui ne rapporte pas d’argent ? La gentillesse. La collaboration. La paix. Une biosphère prospère. La santé. Le bien-être psychologique. La transparence et l’intégrité politiques. Des décisions prises dans l’intérêt de tous. Des sources d’énergie qui ne peuvent être contrôlées par les puissants. L’abondance. Des personnes satisfaites de ce qu’elles ont.

L’argent n’a pas de sagesse. La « main invisible » du marché libre ne valorisera jamais les meilleurs anges de l’Humanité.

Les laboratoires pharmaceutiques ont tout intérêt à valoriser les traitements au détriment de la prévention et de la guérison. L’industrie de l’armement a tout intérêt à attiser les hostilités entre les nations. Les industries écocides ont tout intérêt à s’assurer qu’elles restent capables de violer et de piller notre planète sans intervention légale, tout en se déchargeant du coût des conséquences sur le public. Les entreprises monopolistiques ont tout intérêt à s’imbriquer dans le pouvoir gouvernemental pour se protéger des affaires antitrust.

Tout ce que nous souhaitons pour notre monde — la façon dont nous savons qu’il devrait être au plus profond de notre cœur — est subverti par les systèmes que nous avons mis en place, qui sont tous orientés vers la direction exactement opposée.

Le monde ne connaîtra jamais la paix tant que la guerre sera rentable. Le monde ne connaîtra jamais la santé tant que la maladie sera rentable. L’écosystème ne prospérera jamais tant que l’écocide sera rentable. Nous resterons gouvernés par des tyrans tant que nos systèmes favoriseront la tyrannie.

Pour avoir un monde sain, nous devrons mettre en place des systèmes qui favorisent la santé plutôt que la méchanceté. En attendant, l’attraction gravitationnelle de ces systèmes nous orientera continuellement vers le dysfonctionnement. Espérer que nous pourrons évoluer vers la paix et l’harmonie sans changer ces systèmes revient à se jeter du haut d’une falaise en espérant ne pas tomber.

Nous devons passer de modèles fondés sur la concurrence à des modèles fondés sur la collaboration. Des systèmes qui valorisent le travail en collaboration pour le plus grand bien, à la fois en collaboration les uns avec les autres et avec notre écosystème. Tant que nous ne le ferons pas, nous tomberons à chaque fois.

[Voir aussi :
Changer le Système ?]


Caitlin Johnstone

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Covid-19 : les « complotistes » avaient vu juste

Par Me NONOBSTANT

[NDLR L’Histoire récente nous a cependant largement montré que s’élever contre la vaccination pasteurienne ou la fausse vaccination à supposé ARNm n’empêche nullement les entreprises pharmaceutiques de continuer de sévir et de contrôler l’enseignement médical, ni les Bill Gates et autres milliardaires de poursuivre leur agenda eugéniste.
Par contre, si suffisamment de monde en général et de personnels soignants en particulier poussent plus avant leur démarche « complotiste » de remise en question des croyances modernes et creusent plus profond, ils réaliseront probablement et en nombre suffisant la vacuité et l’ineptie scientifique de l’hypothèse virale (abusivement nommée, désormais, « théorie virale »)1, et il n’existera plus mondialement aucun justificatif aux vaccins et autres cocktails thérapeutiques prétendument « antiviraux » ni aux diverses mesures « sanitaires ». Les maladies dites virales ont bien d’autres causes que les virus pathogènes fantomatiques, et les diverses substances utilisées en allopathies pour soi-disant soigner ne contribuent le plus souvent qu’à soulager des symptômes, ceci en produisant de surcroît des effets secondaires plus ou moins nocifs. Consulter le dossier Vaccins et virus permettrait au lecteur d’approfondir le sujet.]