Allemagne : pourquoi Scholtz n’a pas d’argent pour ses agriculteurs

Par Nicole Delépine

Les agriculteurs allemands ont décortiqué le budget de leur pays en cherchant à comprendre pourquoi on ne voulait pas baisser leurs taxes.

Si leurs chiffres sont justes, nos cheveux se dressent sur nos têtes. Les Allemands comme le français en ont assez de nourrir la terre entière quand deux agriculteurs français se suicident chaque jour et que leur revenu moyen est de l’ordre de 350 euros par mois, c’est-à-dire beaucoup moins que les étrangers venus illégalement en France.

Selon @BPartisans
Le 21 JANVIER 2024 :

Allemagne Les agriculteurs de Saxe ont calculé combien d’argent le gouvernement dépense à des fins étranges pendant la crise. Bien entendu, les Allemands fournissent cette information en se demandant pourquoi Scholz n’a pas d’argent pour les agriculteurs.

  • 28 milliards — pour la guerre et le financement des agences gouvernementales de l’Ukraine
  • 10 milliards d’euros pour la croissance des énergies vertes en Inde
  • 4 Milliards d’euros pour l’énergie verte en Afrique
  • 781 millions d’euros — pour le développement de la Syrie
  • 579 millions d’euros — pour le développement de l’Inde
  • 473 millions d’euros — pour le développement de la Chine
  • 392 millions d’euros — pour le développement de l’Éthiopie
  • 375 millions d’euros — pour le développement de la Turquie
  • 354 millions d’euros — pour le développement de l’Indonésie
  • 350 millions d’euros pour l’Irak
  • 345 millions d’euros pour la Jordanie
  • 327 millions d’euros — pour le développement de l’Afghanistan et d’autres pays
  • 87 millions d’euros pour la généralisation de l’assurance maladie en Tanzanie
  • 120 millions d’euros pour étendre l’utilisation des sources d’énergie renouvelable dans le réseau électrique du Pakistan
  • 94 millions d’euros — pour les réformes de la politique financière et climatique de la Zambie
  • 200 millions d’euros — pour mettre en œuvre les objectifs climatiques nationaux de la Colombie 184 millions d’euros pour la transformation verte, la réforme administrative et la lutte contre la corruption en Serbie
  • 40 millions d’euros pour les ménages dans le besoin afin d’atténuer la montée en flèche des coûts en Moldavie
  • 315 millions d’euros pour les bus et les pistes cyclables au Pérou
  • 640 millions d’euros pour des projets climatiques et les énergies renouvelables au Nigeria
  • 44 millions d’euros — pour la Palestine
  • 170 millions d’euros pour une transition énergétique socialement juste au Sénégal
  • 80 millions d’euros, notamment pour la production de produits de football en coton biologique en Inde
  • 100 millions d’euros, notamment pour l’éducation sexuelle au Mozambique

Nous répétons. Scholz dépense 100 millions d’euros pour l’éducation sexuelle au Mozambique.

Apparemment, il ne s’agit pas d’une idiotie, mais d’un sabotage délibéré de l’économie allemande. Des stratagèmes de corruption et des pots-de-vin aux décideurs ne peuvent pas non plus être exclus.

https://www.lindependant.fr/2024/01/19/blocus-des-agriculteurs-en-occitanie-si-gabriel-attal-ne-vient-pas-nous-voir-on-ira-le-chercher-a-matignon-en-tracteur-11706183.php




« Il n’y a plus d’alternative, ce sera le chaos ou le retour à la souveraineté du peuple »

Par Christian Darlot

Dans un entretien avec des journalistes du Figaro, le sociologue Christophe Guilly explique les causes de la révolte des classes moyennes, confrontées dans tous les pays d’Europe à la perte de leur fonction économique et à la baisse de leur niveau de vie. Cette chute, les faisant retomber parmi les classes dominées, aux revenus précaires, dont elles étaient sorties depuis quelques générations, résulte des changements matériels de la société.

En effet, la chronologie des quarante dernières années montre, sans doute possible, l’enchaînement des causes et des effets : la cause première est l’imposition du libre-échange par la finance anglo-saxonne. Au début des années 80, un intense battage publicitaire présenta le libre-échange comme le meilleur moyen de prospérité et de paix mondiales, et le duo Thatcher-Reagan fut choisi comme voyageurs de commerce de cette idéologie mercantile. Tout en découle : les faillites d’entreprises, la délocalisation de la production, le chômage ouvrier, puis la délocalisation des bureaux d’étude et le chômage des ingénieurs et des cadres, et par réaction la création de boulots tertiaires parasitaires pour les enfants des classes sup et moyennes-sup, et l’aumône d’allocations au populo pour maintenir la paix sociale. Trois générations de chômeurs ont été ainsi dissuadées de se révolter contre le sort imposé par les maîtres de l’économie, et à présent ils sont présentés comme des paresseux. Sous prétexte d’attractivité économique, les prestations sociales sont diminuées. Pendant ce temps, les institutions d’enseignement étaient dégradées en garderies afin de différer l’augmentation du nombre de sans-emploi, et à présent le niveau d’instruction s’effondre. À quoi bon dépenser un pognon de dingue pour instruire le peuple si les travailleurs qualifiés ne sont plus nécessaires ? Mieux vaut n’instruire que les héritiers. Une société de castes s’instaure.

La mondialisation aligne tendanciellement les revenus : ceux des producteurs des pays développés sur ceux des producteurs des pays pauvres, et ceux des dirigeants sur ceux des maîtres du jeu mondial. Elle détruit donc la cohésion sociale dans chaque pays développé, sans pour autant permettre une cohésion à l’échelle mondiale. En allongeant les chaînes de production, elle enrichit les compagnies commerciales qui empochent la différence des salaires entre les pays, et elle fait la fortune des armateurs, et surtout des banquiers, fournisseurs d’avances financières. Elle renforce la volonté des dirigeants des États les plus puissants de contrôler les sources de matières premières et d’énergie, afin de maintenir les vassaux dans la soumission. Elle pénalise donc les pays qui n’ont pas de grandes disponibilités en énergie (d’où l’attaque contre l’énergie nucléaire, française en particulier), tandis que la spécialisation tend à déstructurer, puis à détruire, le réseau économique productif des puissances généralistes comme la France.

Cet enchaînement de conséquences du libre-échange aurait suffi à causer la crise actuelle, mais d’autres facteurs l’ont aggravée :

— Le rattrapage technique, éducationnel, et à présent scientifique, de pays comme la Chine, l’Inde, le Viet Nam, aux salaires croissants, mais encore nettement plus bas que les salaires des pays d’Europe.

— Le prodigieux progrès des télécoms, qui permet de délocaliser les bureaux d’étude, d’assurer la logistique des échanges de marchandises, et aggrave la spéculation. Ce fut le moyen de mettre en œuvre la mondialisation, non seulement matérielle, mais aussi intellectuelle et surtout idéologique et financière.

— La création et la circulation sans frein de capitaux fictifs. Les banques privées ont usurpé le pouvoir d’émettre de la monnaie, qu’elles émettent désormais sans contrepartie réelle. L’étendue mondiale de leurs réseaux les fait échapper au contrôle par les États, dont elles ont au contraire corrompu et soumis les dirigeants politiques. Elles peuvent ainsi tout acheter, terres, industries, services, en payant en monnaie de singe, monnaie sans valeur, mais ayant cours légal dans le monde entier et soutenue par des systèmes judiciaires, de plus en plus corrompus eux aussi, ainsi que par la force armée. La force brute est employée dans des guerres d’agression. Dans les pays soumis à l’empire financier, des entreprises peuvent encore mettre au point des innovations techniques, souvent remarquables, mais ne peuvent plus les développer et sont contraintes de les céder aux grandes sociétés. Vingt grandes compagnies financières dirigent les banques centrales et contrôlent le capital des deux cents plus importantes sociétés industrielles et commerciales mondiales. Leur budget est supérieur à celui de nombreux États, et elles ont donc des services de prospective, de corruption et d’action, aussi étoffés que les ministères des États. Leurs dirigeants rivalisent, mais se connaissent et se concertent.

En Europe, dans l’espoir de restaurer une autonomie financière à l’échelle du continent, des dirigeants politiques incompétents et chimériques ont institué une monnaie qu’ils ont voulue unique, l’euro, trop forte pour l’économie de la plupart des pays, et dont les dirigeants allemands ont profité pour détruire l’industrie des pays voisins.

Le système coince à présent, sur la dette (fictive), la perte de compétence (réelle), l’idéologie (importée et délirante) et la sujétion (imposée, mais acceptée). La dette est voulue pour donner prétexte à brader les moyens de production de la Nation — augmenter la dette fut une des fonctions de la fausse épidémie covidingue — et l’idéologie sert à distraire l’attention vers des problèmes imaginaires, réchauffement climatique prétendument d’origine humaine et guerre des sexes. La décadence intellectuelle et morale des classes dominantes révèle son adaptation à cette nouvelle organisation mondiale, tandis que le wokisme sert à embrouiller les esprits pour empêcher les luttes sociales.

En outre, une volonté idéologique ne peut plus être niée : un dessein, dont les citoyens ne perçoivent encore qu’une partie, a été élaboré depuis longtemps et est mis en œuvre par une oligarchie restant volontairement discrète, mais dont les porte-parole sont chargés de révéler progressivement les projets pour y habituer peu à peu les peuples. Ce dessein est de submerger par l’immigration les peuples européens (trop contestataires ?), de détruire leur civilisation, et d’exterminer une partie de la population mondiale. Ce constat n’est pas une rêverie complotiste, il résulte de l’observation du monde. Les évènements des trois dernières années ne sont pas des conséquences de l’évolution spontanée des sociétés, mais d’un plan élaboré, dont les modalités d’application sont mises à jour et adaptées à l’évolution de la situation, au gré des circonstances.

Cela paraissait impensable, inimaginable, mais depuis 2020 c’est devenu patent. Les porte-voix de l’oligarchie publient ouvertement sa volonté d’imposer son pouvoir. Les promoteurs de « l’Agenda 2030 » et de la « Grande réinitialisation » font publiquement leur réclame.

L’opposition mondialistes/souverainistes est là.

Guilly prévoit, à raison, un sursaut des classes moyennes qui pressentent l’ouverture de la trappe sous leurs pieds. Quand elle s’est ouverte sous les pieds des ouvriers, les meneurs de la bourgeoisie opulente ont conseillé aux chômeurs de « positiver », de s’adapter, de passer de la Sidérurgie à l’Informatique, et les classes moyennes ont approuvé. Mais à présent qu’on leur dit de traverser la rue, les classes moyennes comprennent que leur vie est menacée.

Cependant un sursaut sans base productive ne serait qu’un ultime soubresaut avant l’agonie.

Le redressement passe impérativement par :

— La production locale, donnant du travail et motivant un renouveau d’ingéniosité technique. Des droits de douane sont nécessaires pour permettre de développer des activités nouvelles, et donc des frontières nationales sont indispensables, ainsi que des accords internationaux mettant fin au libre-échange absolu des marchandises, des services, des capitaux et des personnes. Tout le contraire des traités que signe Pustula la Hyène.

— Le redressement de l’éducation, le retour à des raisonnements fondés sur la réalité objective, et la restauration de l’intérêt général — donc national — contre la mentalité irréaliste, individualiste et subjective ; la lutte contre la propagande wokiste et mondialiste.

À l’échelle de la croissance démographique et économique du monde, la France est désormais un pays moyen. Une politique adaptée doit donc être complètement inventée. Il faut :

— En politique intérieure : refonder le pouvoir à partir de la base et bâtir une démocratie véritable. Tâche difficile, puisque désormais une partie du territoire est devenu étrangère, composée d’îlots hors-la-loi et parasitaires. Des pouvoirs locaux sont nécessaires pour permettre l’expression et la mise en œuvre de la volonté des citoyens, mais pourraient être utilisés par des puissances hostiles pour infiltrer le pouvoir politique et économique. Un équilibre institutionnel nouveau, sans précédent, est à définir. Tant à l’échelle de l’Europe qu’à celle de la France, il faut empêcher l’institution d’une organisation impériale plutôt que nationale : à l’échelle de l’Europe, il faut refuser toute supranationalité ; à l’échelle de la France, il faut promouvoir l’action locale, mais refuser tout communautarisme.

Cette tâche indispensable nécessite d’écarter du pouvoir tous les traîtres qui y ont été placés. Ce sera le plus difficile.

— En politique extérieure : recouvrer la pleine souveraineté, abolir l’UE et refonder une coopération prudente avec les pays d’Europe. La langue française est encore une des dix les plus parlées dans le monde, c’est un atout très important. Ce n’est pas par lubie que le freluquet dit qu’il n’a jamais vu la culture française (cela n’étonne pas de lui) et parle angali ex officio. Il obéit spontanément à ses maîtres, dont il partage la volonté de soumettre la France. La simple survie de la nation impose de s’émanciper des Zanglos, des Zélus et des Teutons, de faire fond sur la tradition culturelle française, en particulier en s’alliant à l’Italie, à présent totalement soumise à l’OTAN, mais ayant conservé une tradition de beauté mise à mal en France. La France n’a pas d’ennemi militaire, mais, depuis 2005 et le retour de l’agent étasunien Sarközy, l’OTAN l’entraîne dans des guerres d’agression ne la concernant pas. L’intérêt national est de quitter l’OTAN, de renouer des liens de confiance avec la Russie et l’Iran — qui l’accepteraient très volontiers — de rétablir les liens séculaires avec l’Afrique et l’Amérique du Sud, et de renouer tous ces liens en respectant le principe d’égalité entre États souverains.

L’intérêt et l’honneur convergent, pour le salut de la France.

Tout est à réinventer et à refaire, et il faut toujours beaucoup de vieux pour faire du neuf.




L’acharnement contre le Pr Didier Raoult est antiscientifique et indécent

Par Dr Gérard Delépine

Dans une vidéo de ce jour, mise en avant sans modération par un journaliste qui ne donne que ses initiales (M.D.) et publiée par 20 minutes1, l’avocat Maxence Gallo, trompé par un article digne du Lancet Gate23, prétend :

«En tout état de cause, les familles des patients décédés qui ont été traitées à l’hydroxychloroquine peuvent engager un recours [civil] à l’encontre de Didier Raoult ». « Homicide involontaire », « mise en danger délibérée d’autrui ».

Mais pourquoi pas pour l’accuser du crime suprême d’hérésie ?

On ne peut pas reprocher à Maître Maxence Gallo de chercher des clients ni de défendre aussi des menteurs, c’est la base de son métier4. On ne peut pas non plus reprocher à un non-médecin de ne pas se rendre compte du caractère totalement fallacieux d’un article paru dans une revue française jadis prestigieuse, mais aujourd’hui dépendante des lobbys financiers qui le font vivre… Aussi pour lui éviter de perdre son temps en le laissant se fourvoyer dans des procédures vouées d’avance à l’échec, je lui communique des faits avérés qu’il pourra facilement consulter sur Pubmed (base bibliographique médicale du Sénat américain), sur les publications de l’OMS (omscoviddashboard) ou celles de l’université John Hopkins (ourworldindata covid), tous en en libre accès.

Dans le monde réel, l’hydroxychloroquine n’est guère toxique

C’est l’un des médicaments les plus utilisés dans le monde. Depuis 1945 il a été administré contre le paludisme à des milliards d’adultes, d’enfants et de femmes enceintes pendant de très longues périodes sans accident toxique notable au prix de quelques précautions chez les cardiaques et les malades de porphyrie ou de rétinopathie. Ce médicament est si peu toxique qu’on pouvait, avant le Covid, se le procurer en France sans ordonnance, comme je l’ai fait personnellement fait lorsque je me rendais en pays d’endémie pour des congrès.

Et brutalement, à l’occasion du covid, il se serait transformé en médicament tueur. Il faut ne rien connaître à la médecine, n’avoir aucune mémoire, ou être de mauvaise foi pour croire pareille sornette. Revenons au monde réel, aux faits établis.

Le docteur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann à Dakar et professeur titulaire de la chaire d’infectiologie de l’université Cheikh Anta Diop qui a largement utilisé le traitement Raoult contre le Covid a confirmé la faible toxicité de ce traitement lors d’une interview à Marianne sur le sujet 5 : « On a constaté des effets secondaires, mais bénins, qui ont tous disparu sans qu’il y ait de traitement supplémentaire, notamment des diarrhées… … On a eu à constater quelques cas de troubles du rythme cardiaque, qui ont cessé sans traitement, ainsi que quelques cas de palpitations cardiaques. Globalement le traitement est bien supporté. ».

L’excellente tolérance de l’HCQ été confirmée par le comité scientifique algérien et bien détaillée dans la vidéo de canal Algérie consultable à https://www.youtube.com/watch?v=wz8cv2NlNZA

Cette bonne tolérance habituelle de l’HCQ chez les sujets sains et aux doses recommandées est confirmée par une revue Cochrane6 et par tous les autres pays qui l’ont utilisée et par les manuels de thérapeutiques.

L’article des auteurs lyonnais7 n’est pas une étude réalisée dans le monde réel, mais une simulation aux hypothèses fausses

Elle prétend que l’hydroxychloroquine utilisée contre le covid aurait causé « près de 17 000 décès dans six pays (en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, en Turquie et aux États-Unis) », que « le nombre de victimes est probablement bien plus grand. »

On ne peut pas reprocher à un avocat de croire de telles bêtises, mais il aurait pu se rendre compte que la prétendue étude n’était pas une étude de faits avérés, mais seulement une simulation biaisée8 basée sur une sélection arbitraire d’articles qui n’utilisaient pas l’HCQ selon les modalités proposées par D. Raoult (doses trop fortes et/ou administrées trop tard) et sur des données en partie inventées, comme l’a très bien démontré Gibertie dans son excellente analyse9.

Pour instruire aussi maître Maxence Gallo sur le caractère salvateur du traitement Raoult, nous lui rappellerons quelques faits authentifiés par les données de l’OMS, par des agences sanitaires et les déclarations de ministres de la Santé de nombreux pays.

Le traitement Raoult a prouvé son efficacité en Algérie

Le 31 mars 2020, le ministre de la Santé algérien, Abderrahmane Benbouzid, annonçait à la radio :

« Le Comité scientifique installé auprès du ministère de la Santé a décidé de démarrer le traitement à la chloroquine sur tous ceux qui sont déclarés positifs au Covid-19 ainsi que sur tous ceux qui auront des signes de contamination ».

Très rapidement des médecins d’Alger et d’Oran signalent les excellents résultats de ce protocole.

Le 31 mai 2020, lors de la réunion du Conseil algérien des ministres présidée par le chef de l’État, le ministre de la Santé déclarait que le protocole de traitement à la chloroquine avait prouvé « son efficacité avec le rétablissement de 98,2 % des patients atteints, sur un total de plus de 16 000 cas traités. La situation sanitaire du pays se stabilise. Ce qui a permis “une reprise des activités sanitaires au niveau des hôpitaux, y compris les interventions chirurgicales non urgentes”. »

Depuis janvier 2022 l’épidémie Covid est terminée en Algérie et, en octobre 2022 la mortalité Covid globale y était 22 fois moindre que celle de la France pour une population des 2/3 (44M vs 67M) soit, par million d’habitants, 15 fois moindre.

Une telle différence n’est pas expliquée par leurs facteurs de mauvais pronostic: mêmes pourcentages de plus de 60 ans10 11, et un peu plus d’obèses en Algérie (23 % vs 17 %)12 13.

Le climat algérien, différent de celui de la France pourrait être invoqué, mais la comparaison avec la Tunisie permet de l’exclure. En effet, Algérie et Tunisie partagent le même climat, des populations et des habitudes de vie commune. Mais la Tunisie a, comme la France, appliqué la stratégie de l’OMS « pas de traitement précoce et tout vaccin » et, comme la France, compte 16 fois plus de morts par million que l’Algérie.

Le traitement Raoult a aussi prouvé son efficacité au Sénégal

Le docteur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann à Dakar et professeur titulaire de la chaire d’infectiologie de l’université Cheikh Anta Diop, expliquait à Marianne14 :

« J’ai choisi au départ, en mars 2020, d’utiliser cette combinaison thérapeutique après lecture d’articles scientifiques sur l’effet de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine ainsi qu’après avoir étudié les analyses préliminaires du Professeur Raoult. Par ailleurs, ces molécules étaient connues en Afrique, pas très coûteuses et accessibles rapidement. C’était une urgence, une question de santé publique. On ne pouvait pas rester sans rien faire. Dès les premières études, nous avons remarqué que l’azithromycine associée à l’hydroxychloroquine faisait mieux que l’absence de traitement ou que l’hydroxychloroquine seule. »

« Nous avons depuis réalisé une analyse multivariée 15 ; le résultat reste constant : l’association de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine pour soigner est bénéfique. »

Au 31/12/2023 le Sénégal comptait 113 morts attribuées au Covid par million d’habitants contre 2590/M en France (22 fois moins)16

le président sénégalais Macky Sall a d’ailleurs remercié le professeur Raoult en l’élevant à la dignité de commandeur dans l’ordre national du Lion.

Le traitement Raoult a aussi prouvé son efficacité en Côte d’Ivoire

La directive du ministère de la Santé, édictée le 4 avril 2020, a recommandé l’utilisation de l’hydroxychloroquine associée à une antibiothérapie pour les cas sévères. Les espoirs portés sur l’arrivée des vaccins ont été tempérés par la réticence d’une partie de la population à adhérer à la campagne nationale de vaccination et à peine 40 % de la population du pays était injectée en décembre 22 lorsque l’épidémie s’est arrêtée.

Grâce au traitement Raoult, au 31/12/2023, la Côte d’Ivoire comptait 29 morts attribuées au Covid par million d’habitants contre 2590/M en France (89 fois moins !).

Le traitement Raoult a aussi prouvé son efficacité dans de nombreux autres pays africains

En Guinée, le docteur Noël Tordo, grand virologue et responsable de l’Institut Pasteur à Conakry a rapporté sur sud radio 17 :

« En Guinée, nous donnons de la chloroquine et cela a ses effets sur les premières phases »

En RD Congo, le président Félix Tshisekedi a estimé en 2020 qu’il était « urgent que soit produite une quantité industrielle de chloroquine »18.

Mais aussi au Bénin, Burkina Faso, Cameroun où les gouvernants ont généralisé avec succès le traitement à base de chloroquine bien connue sur le continent, peu chère et vendue en pharmacie sans ordonnance. Cette utilisation massive de la chloroquine explique en partie la très faible mortalité Covid (30 à 200 fois inférieure à celle des USA ou de l’Europe) tout à fait inattendue dans ces pays pauvres où les systèmes de santé sont terriblement dépourvus de médecins, d’infirmières et de médicaments :

La pauvreté de ces pays africains a évité la corruption et la propagande pro vaccinales que nous avons subies et leur a permis d’utiliser les traitements bon marché qui ont sauvé leurs populations.

L’ensemble des médias français a repris ces désinformations sur la prétendue toxicité de la chloroquine et sa supposée inefficacité sans même émettre des réserves sur leur méthodologie, ni leurs hypothèses fausses. Leurs conclusions ne sont plus crédibles aujourd’hui avec le recul et les chiffres de mortalité covid dont on dispose. Honte à eux et aux auteurs lyonnais pour leur torchon pseudo scientifique qui les discrédite et aussi malheureusement la revue qui a accepté de le publier.

Mais peut-être que M.D., 20 minutes, Maxence Gallo, Alexiane PRADELLE, Sabine MAINBOURG, Steeve PROVENCHER, Emmanuel MASSY, Guillaume GRENET, Jean-Christophe LEGA et les membres du comité de lecture Biomedicine & Pharmacotherapy ignorent ce qui se passe en Afrique…

Pourquoi une telle haine contre D. Raoult ?

La démarche scientifique se caractérise par la remise en question permanente des vérités considérées comme établies. Dès qu’un fait ne cadre pas avec l’hypothèse dominante, celle-ci doit être discutée et être abandonnée au profit d’une hypothèse plus adaptée aux faits. En science être minoritaire et susciter les controverses permet souvent de faire progresser les connaissances.

La démarche religieuse se caractérise au contraire par des croyances qui ne peuvent pas être remises en cause sans être traité d’hérétique. La violence infondée qui s’exerce contre D. Raoult est caractéristique d’une démarche religieuse qui l’a soumis à l’inquisition du conseil de l’Ordre.

Cette religion à laquelle il s’oppose est celle de la finance et son crime d’avoir proposé des traitements dont les brevets sont tombés dans le domaine public et qui pour cela rapportent trop peu à l’industrie pharmaceutique et à ses complices.

Il a jadis critiqué le business des antibiotiques sur https://www.youtube.com/watch?v=hCImb7T_BJw

Le torrent de haine qui se déverse sur lui ne serait-il pas lié à son impardonnable récidive récente avec sa critique ferme des pseudo vaccins covid résumé dans un tweet récent :

« Nous sommes contents de voir que le surgeon général de Floride, équivalent de notre ministre de la santé, demande à la FDA d’interdire les vaccins contre le covid Pfizer et moderna. »19

« Ces vaccins, contrairement à leurs indications et à toutes les règles pharmaceutiques, contiennent des quantités considérables (100 000 copies par ml) d’ADN, alors qu’elles ne devaient en contenir que des traces. »Ces copies d’ADN associées au plasmide qui a permis de créer l’ARN ont été démontrées, à d’autres occasions, dans le passé, comme des agents de cancer, en particulier de lymphomes et de leucémies.20

Dans la prochaine étape, je vous détaillerai comment les ARN injectés ont produit des protéines inconnues qui expliquent, peut-être, la survenue imprévue d’encéphalopathie de type Creutzfeld-Jacob liées aux prions fabriqués à cette occasion, ce que prédisait le Pr Montagnier. Ne vous inquiétez pas, on continue à travailler au lieu de jaser, je ne quitte pas le champ de bataille.21

Conseil à maître Maxence Gallo

Il vous sera beaucoup plus facile de trouver des victimes des pseudo vaccins covid que de chercher en vain des victimes du traitement Raoult.

Vous pourriez certainement incriminer la responsabilité pénale de tous les journalistes, fonctionnaires et politiques qui ont poussé ces victimes à se vacciner en diffusant de fausses informations mettant en danger la vie d’autrui.

Suivez l’exemple des avocats US et suivez les procès fédéraux en cours qui vous fourniront des informations juridiques profitables !

1 https://www.20minutes.fr/sante/4069015-20240105-covid-19-hydroxychloroquine-liee-mort-17-000-personnes-durant-premiere-vague

2 https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/the-lancet-gate-saga-dune-etude-corrompue-1216931

3 https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/06/15/covid-19-le-lancetgate-revele-des-failles-de-l-edition-scientifique_6042946_1650684.html

4 Cet avocat au vu de l’article sur les soi-disant 17 000 morts de l’hcq, pourtant démontré fallacieux, propose aux éventuels victimes de l’hcq de les défendre

5 https://www.marianne.net/monde/afrique/au-senegal-un-traitement-avec-de-lhydroxychloroquine-on-ne-suit-pas-aveuglement-loms

6 https://www.cochrane.org/fr/CD013587/INFECTN_la-chloroquine-ou-lhydroxychloroquine-est-elle-utile-pour-traiter-les-personnes-atteintes-de-la

7 Alexiane PRADELLE, Sabine MAINBOURG, Steeve PROVENCHER, Emmanuel MASSY, Guillaume GRENET, Jean-Christophe LEGA Deaths induced by compassionate use of hydroxychloroquine during the first COVID-19 wave: an estimate Biomedicine & Pharmacotherapy Volume 171, February 2024, 116,055

8 Des calculs basés sur des hypothèses fausses

9 https://pgibertie.com/2024/01/04/hydroxychloroquine-les-chiffres-sont-inventes-molibard-et-sa-bande-sont-en-passe-de-remplacer-la-call-girl-du-lancet-gate/

10 https://www.tsa-algerie.com/pres-de-11-millions-dalgeriens-sont-ages-de-60-ans-et-plus/

11 https://www.senioractu.com/France-les-plus-de-60-ans-representent-22-6-de-la-population_a11937.html

12 https://solidarites-sante.gouv.fr/systeme-de-sante-et-medico-social/strategie-nationale-de-sante/priorite-prevention-rester-en-bonne-sante-tout-au-long-de-sa-vie-11031/priorite-prevention-les-mesures-phares-detaillees/article/obesite-prevention-et-prise-en-charge

13 https://www.reporters.dz/sante-medecine-pres-de-10-millions-dalgeriens-sont-obeses

14 Ibid 3 : https://www.marianne.net/monde/afrique/au-senegal-un-traitement-avec-de-lhydroxychloroquine-on-ne-suit-pas-aveuglement-loms

15 Analyse statistique permettant d’évaluer l’importance particulière des différents facteurs pronostiques

16 https://ourworldindata.org/covid-cases?country=~FRA

17 https://www.youtube.com/watch?v=QJuBIXJturA

18 rapporte Actualité CD
https://actualite.cd/2020/03/24/rdc-tshisekedi-insiste-sur-lurgence-de-produire-une-quantite-industrielle-de-la

19 https://floridahealth.gov/_documents/newsroom/press-releases/2024/01/20240103-halt-use-covid19-mrna-vaccines.pr.pdf

20 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14724672/

21 Tweet du 17/1/2024




Des nouvelles de la France occupée

[Source : Brochu TV]




Pourquoi la jeunesse africaine rejette-t-elle l’occident ?

[Source : Alain Foka Officiel]

Par Alain Foka

Longtemps considéré comme le modèle, l’Occident fait désormais l’objet de nombreuses manifestations d’hostilité et de critiques. Comment expliquer ce désamour profond ? Quelles sont les raisons objectives de ce rejet ? Émotion ou raison ? Est-ce l’opportunité pour cette génération de prendre son indépendance, de concevoir son propre modèle de société ?




Après le Lancet Gate, le France Info Gate ?

Par le Dr Gérard Delépine

Le 04/01/2024, Anne Le Gall sur Radio France a encensé une étude française actualisant les thèses et les méthodes du Lancet Gate1 2 pour prétendre que l’hydroxychloroquine utilisée contre le covid aurait causé « près de 17 000 décès dans six pays (en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, en Turquie et aux États-Unis) », que « le nombre de victimes est probablement bien plus grand. » et ajoutait que plusieurs travaux de recherche auraient souligné « son inefficacité dans cette indication ».

Peut-on reprocher à une journaliste non-médecin d’affirmer de telles bêtises, mais elle aurait dû se rendre compte que la prétendue étude n’était pas une étude de faits avérés, mais seulement une simulation biaisée3 basée de plus sur des données en partie inventées comme l’a très bien démontré Gibergie dans son excellente analyse4. Elle aurait pu aussi vérifier les résultats publiés par l’OMS et les agences sanitaires qui ont utilisé ce traitement et demander des commentaires au professeur Raoult qu’elle accuse de tous les maux.

Pour tenter de l’instruire, nous lui rappellerons quelques faits indiscutables qu’elle paraît ignorer alors qu’ils sont authentifiés par les données de L’OMS, par des agences sanitaires et les déclarations de ministres de la Santé de nombreux pays.

Dans le monde réel, l’hydroxychloroquine n’est guère toxique

C’est l’un des médicaments qui a été le plus utilisé dans le monde. Depuis 1945, il a été administré contre le paludisme à des milliards d’adultes, d’enfants et de femmes enceintes pendant de très longues périodes sans accident toxique notable au prix de quelques précautions chez les cardiaques, les malades de porphyrie ou de rétinopathie. Ce médicament est si peu toxique qu’on pouvait, avant le Covid, se le procurer en France sans ordonnance.

Et brutalement, à l’occasion du covid, il se serait transformé en médicament tueur ? Il faut ne rien connaître à la médecine, n’avoir aucune mémoire, ou être de mauvaise foi pour croire pareille sornette.

Le docteur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann à Dakar et professeur titulaire de la chaire d’infectiologie de l’université Cheikh Anta Diop qui a largement utilisé le traitement Raoult contre le Covid, a confirmé la faible toxicité de ce traitement lors d’une interview à Marianne sur le sujet 5 :

« On a constaté des effets secondaires, mais bénins, qui ont tous disparu sans qu’il y ait de traitement supplémentaire, notamment des diarrhées… … On a eu à constater quelques cas de troubles du rythme cardiaque, qui ont cessé sans traitement, ainsi que quelques cas de palpitations cardiaques. Globalement le traitement est bien supporté. ».

Cette bonne tolérance habituelle chez les sujets sains et aux doses recommandées est confirmée par tous les manuels de thérapeutique.

Le traitement Raoult a prouvé son efficacité en Algérie

Le 31 mars 2020, le ministre de la Santé algérien, Abderrahmane Benbouzid, annonçait à la radio :

« Le Comité scientifique installé auprès du ministère de la Santé a décidé de démarrer le traitement à la chloroquine sur tous ceux qui sont déclarés positifs au Covid-19 ainsi que sur tous ceux qui auront des signes de contamination ».

Très rapidement des médecins d’Alger et d’Oran signalent les excellents résultats de ce protocole.

Le 31 mai 2020, lors de la réunion du Conseil algérien des ministres présidée par le chef de l’État, le ministre de la Santé déclarait que le protocole de traitement à la chloroquine avait prouvé « son efficacité avec le rétablissement de 98,2 % des patients atteints, sur un total de plus de 16 000 cas traités. La situation sanitaire du pays se stabilise. Ce qui a permis “une reprise des activités sanitaires au niveau des hôpitaux, y compris les interventions chirurgicales non urgentes”. »

Depuis janvier 2022, l’épidémie Covid est terminée en Algérie, et en octobre 2022 la mortalité Covid globale y était 22 fois moindre que celle de la France pour une population des 2/3 (44M vs 67M) soit, par million d’habitants, 15 fois moindre.

Une telle différence n’est pas expliquée par leurs facteurs de mauvais pronostic: mêmes pourcentages de plus de 60 ans6 7, et un peu plus d’obèses en Algérie (23 % vs 17 %)8 9.

Le climat algérien, différent de celui de la France pourrait être invoqué, mais la comparaison avec la Tunisie permet de l’exclure. En effet, Algérie et Tunisie partagent le même climat, des populations et des habitudes de vie communes. Mais la Tunisie a, comme la France, appliqué la stratégie de l’OMS « pas de traitement précoce et tout vaccin » et comme la France compte 16 fois plus de morts par million que l’Algérie.

Le traitement Raoult a aussi prouvé son efficacité au Sénégal

Le docteur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann à Dakar et professeur titulaire de la chaire d’infectiologie de l’université Cheikh Anta Diop, expliquait à Marianne10 :

« J’ai choisi au départ, en mars 2020, d’utiliser cette combinaison thérapeutique après lecture d’articles scientifiques sur l’effet de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine ainsi qu’après avoir étudié les analyses préliminaires du Professeur Raoult. Par ailleurs, ces molécules étaient connues en Afrique, pas très coûteuses et accessibles rapidement. C’était une urgence, une question de santé publique. On ne pouvait pas rester sans rien faire. Dès les premières études, nous avons remarqué que l’azithromycine associée à l’hydroxychloroquine faisait mieux que l’absence de traitement ou que l’hydroxychloroquine seule. »

« Nous avons depuis réalisé une analyse multivariée 11 ; le résultat reste constant : l’association de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine pour soigner est bénéfique. »

Au 31/12/2023 le Sénégal comptait 113 morts attribuées au Covid par million d’habitants contre 2590/M en France (22 fois moins)12.

Le président sénégalais Macky Sall a d’ailleurs remercié le professeur Raoult en l’élevant à la dignité de commandeur dans l’ordre national du Lion.

Le traitement Raoult a aussi prouvé son efficacité en Côte d’Ivoire

La directive du ministère de la Santé, édictée le 4 avril 2020, a recommandé l’utilisation de l’hydroxychloroquine associée à une antibiothérapie pour les cas sévères. Les espoirs portés sur l’arrivée des vaccins ont été tempérés par la réticence d’une partie de la population à adhérer à la campagne nationale de vaccination et à peine 40 % de la population du pays était injectée en décembre 22, lorsque l’épidémie s’est arrêtée.

Grâce au traitement Raoult, au 31/12/2023, la Côte d’Ivoire comptait 29 morts attribuées au Covid par million d’habitants contre 2590/M en France (89 fois moins !).

Le traitement Raoult a aussi prouvé son efficacité dans de nombreux autres pays africains

En Guinée, le docteur Noël Tordo, grand virologue et responsable de l’Institut Pasteur à Conakry a rapporté sur sud radio 13 :

« En Guinée, nous donnons de la chloroquine et cela a ses effets sur les premières phases »

En RD Congo, le président Félix Tshisekedi a estimé en 2020 qu’il était « urgent que soit produite une quantité industrielle de chloroquine »14.

Mais aussi au Bénin, Burkina Faso, Cameroun où les gouvernants ont généralisé le traitement à base de chloroquine bien connue sur le continent, peu chère et vendue en pharmacie sans ordonnance. Cette utilisation massive de la chloroquine explique en partie la très faible mortalité Covid (30 à 200 fois inférieure à celle des USA ou de l’Europe) tout à fait inattendue dans ces pays pauvres où les systèmes de santé sont quasi inexistants :

La pauvreté de ces pays africains leur a épargné la corruption et la propagande pro vaccination et leur a permis d’utiliser les traitements bon marché qui ont sauvé leurs populations. Mais peut-être que Anne Le Gall et Radio France ignorent-ils l’Afrique…

L’ensemble des médias français a repris ces désinformations sur la prétendue toxicité de la chloroquine et sa supposée inefficacité du traitement Raoult, sans même émettre des réserves sur leur méthodologie, ni leurs hypothèses fausses. Leurs conclusions ne sont plus crédibles aujourd’hui avec le recul et les chiffres de mortalité Covid dont on dispose. Honte à eux et aux auteurs lyonnais de ce torchon pseudo-scientifique qui les discrédite.

On peut même se demander si leur responsabilité pénale ne serait pas engagée pour diffusion de fausses informations mettant en danger la vie d’autrui. L’avenir nous le dira.

Sortie désespérée de l’impasse dans laquelle les mondialistes se trouvent ?

De nombreux tweets commentent cette attaque en piqué de tous nos médias le même jour à la même heure… grotesque et pitoyable :

et bien d’autres… bonne lecture.





La réalité d’Elon Musk ?

[Source : Ciel Voilé]






Notre Terre changeante

[Illustration : ©Adobestock]

Par Arthur Firstenberg

Le 19 décembre 2023, dans la revue New Phytologist, des chercheurs français ont publié une étude sur un autre aspect du déclin de la vie sur Terre. Les populations d’abeilles et d’autres pollinisateurs ont tellement diminué que les plantes à fleurs qui avaient besoin d’insectes pour se reproduire efficacement ont évolué en moins de 25 ans pour devenir de meilleures autogames et n’avoir plus besoin d’insectes pour se reproduire.

Des pensées des champs issues de graines collectées à la fin des années 1990 et au début des années 2000 ont été cultivées à côté de pensées issues de graines collectées en 2021. Les taux d’autopollinisation étaient 27 % plus élevés chez les plantes cultivées à partir des graines les plus récentes. Les fleurs étaient plus petites. Les pétales étaient plus courts. Les labelles — les plates-formes d’atterrissage qui attirent les insectes — étaient plus petites. La période de floraison était plus courte. Moins de fleurs ouvertes par jour. Les éperons nectarifères étaient plus courts, il y avait moins de guides de nectar et les fleurs produisaient moins de nectar. Plus de bourdons ont visité les fleurs issues des anciennes graines que celles issues des nouvelles graines.

Les auteurs mettent en garde contre des effets en cascade sur les populations d’insectes :

« Ces diminutions de la production de nectar pourraient alors renforcer le déclin des pollinisateurs si les niveaux de nectar tombent en dessous de ceux nécessaires au maintien des populations d’abeilles sauvages. Les changements environnementaux peuvent donc présenter un double danger pour les populations de pollinisateurs, car elles deviennent victimes à la fois des changements eux-mêmes et de l’évolution des caractéristiques des plantes. »

Les auteurs n’ont cité que la pollution, la destruction de l’habitat et les espèces exotiques comme causes de l’effondrement des pollinisateurs. J’ai envoyé aux auteurs une lettre, avec des liens vers des revues de littérature, les informant que les rayonnements radioélectriques sont la principale cause du déclin des insectes. Je les ai invités à rejoindre la coalition de scientifiques, d’organisations et d’individus que nous formons pour faire face à l’urgence radiologique mondiale.

D’autres rapports du monde entier sur le déclin des oiseaux et des insectes, etc.

Jean écrit depuis le Queensland, en Australie :

« Je vis dans un village de retraités et j’ai remarqué moins d’insectes cette année qu’avant. Je vois rarement une abeille. »

Leroi écrit depuis la France :

« Là aussi, le nombre d’insectes et d’oiseaux a diminué de manière significative (des 2/3), alors que la 5G n’est pas encore installée… ! Le nombre de naissances d’animaux et d’êtres humains handicapés est en augmentation depuis les années 1990, début de l’utilisation généralisée de l’informatique. »

Chrisleine écrit depuis l’Andalousie en Espagne :

« Beaucoup des symptômes que vous décrivez se ressentent ici aussi : presque plus d’oiseaux ; pas de colombes. Cette année, pas une seule abeille dans mon jardin. »

Emma écrit d’Afrique du Sud :

« La première tour 5G a été érigée en 2019, à 50 mètres de chez moi. Quelques jours plus tard, j’ai eu une pneumonie fongique. Quelques semaines plus tard, j’avais des palpitations qui ne s’arrêtaient pas. Passons à maintenant… animaux malades, perte d’insectes, je suis encore plus malade. Il y a aussi une épidémie de “grippe aviaire” et de grippe du lapin (ouais, c’est vrai !). Beaucoup d’oiseaux morts, mais toute la population de lapins est morte dans la région de Kyalami. Je prie pour que cette planète soit libérée des radiations. »

Tammy écrit du Nouveau-Brunswick, Canada :

« Les tours de téléphonie cellulaire ont tué tous les oiseaux et insectes à Kings Place où je travaillais. Nous avions un problème d’oiseaux là-bas, nichés sur les toits, mais plus maintenant. Tous les oiseaux sont partis. Je ne reste plus dans les zones urbaines, car elles sont désormais toxiques à cause des micro-ondes. Et en tant que tel, je vis depuis 4 ans sans médicaments contre l’asthme, sans médicaments contre les allergies, sans vaccins, et je n’ai eu aucun rhume, grippe, COVID, rien. C’est bien. Une vie à faible CEM est une vie plus saine. Point. Les Amish avaient raison depuis le début. »

Doug écrit depuis North Hollywood, Californie :

« J’ai remarqué moins d’oiseaux dans mon quartier. Nous en entendions beaucoup ici le matin. Maintenant, je n’en entends presque plus. »

Charles écrit depuis l’Himalaya :

« Je vis dans un ashram isolé et la faune et la flore se portaient bien, même la 2G était possible, mais lorsque la 2G est passée à la 4G, la décimation des populations d’oiseaux et d’insectes a été remarquée par les villageois et les habitants de l’ashram, mais comme vous le dites, tout le monde est trop occupé à écouter la musique pour faire quoi que ce soit à ce sujet. »

Karl écrit d’Allemagne :

« J’ai 74 ans et je suis informaticien. Cela fait 20 ans que j’observe comment les grues passent au-dessus de notre maison chaque automne lors de leur vol vers le sud. Il y a maintenant une grande tour de transmission à environ 20 kilomètres avec une liaison radio qui passe directement devant notre maison. Si les oiseaux migrateurs arrivent dans cette zone, leur navigation est interrompue. Ils ne savent pas quoi faire et se retrouvent ici, dans la prairie. Souvent, ils parviennent à retrouver leur chemin plus tard ou le lendemain.

Cette année, comme le réseau radio s’est considérablement étendu ici, comme partout ailleurs, notamment grâce à la 5G, un certain nombre d’oiseaux se sont de nouveau retrouvés ici. Mais tout au long de la journée, j’ai pu observer des volées qui faisaient demi-tour et revenaient en volant, parce qu’elles ne trouvaient plus leur chemin ! Les oiseaux débarqués sont encore là depuis quelques semaines et passeront probablement l’hiver ici s’ils survivent, car il fait trop froid ici et il n’y a presque pas de nourriture disponible. »

Linda écrit de Tucson, en Arizona :

« Une tour de téléphonie cellulaire a été installée à 1 000 pieds de chez moi. Je ne savais même pas qu’elle était là, car elle était cachée par les arbres. TOUS les insectes, à l’exception des coléoptères et des punaises du sureau, ont chuté de 1/3. Ils ne s’en sont pas remis, année après année. 10 ans plus tard, des compteurs électriques intelligents étaient installés. Les populations de TOUS les insectes ont diminué de moitié et ont continué de diminuer d’année en année. Même les scarabées ont disparu. »

Pieter écrit des Pays-Bas :

« La haie de hêtres devant notre maison reçoit l’intégralité du rayonnement d’une tour de télécommunications située à 300 mètres de distance, sur laquelle deux sociétés de télécommunications nous envoient leur rayonnement (nous envoyant ainsi apparemment la double portion). Cette tour cellulaire a été construite en décembre 2020. Petit à petit, la haie de hêtres s’est détériorée et cette année, il est devenu évident que la croissance s’est presque complètement arrêtée et que presque toutes les feuilles sont beaucoup plus petites et mal formées. Le feuillage dense d’autrefois s’est transformé en de nombreuses trouées dans la haie. »

Richard écrit depuis Vancouver, Colombie-Britannique, Canada :

« Je suis né en 1952 en Tchécoslovaquie et vers l’âge de dix ans, j’ai décidé de faire une collection de papillons qui abondaient dans notre jardin — toutes sortes de variétés pour stimuler mon intérêt. Rien n’en est sorti et je l’ai oubliée. Vers l’âge de 18 ans, je me suis souvenu de mon “projet” de quand j’étais plus jeune et j’ai réalisé que quelque chose avait radicalement changé, car le seul papillon que je pouvais voir était le papillon blanc commun et presque aucune autre espèce. Je n’avais aucune idée de ce qui s’était passé. J’ai deviné que l’éventuelle utilisation accrue de pesticides/herbicides y était pour quelque chose.

Mais il fut encore une époque où il fallait nettoyer le pare-brise de divers insectes plusieurs fois par jour. Cette année, après une semaine de voyage sur l’île de Vancouver, je n’ai pas eu besoin de nettoyer le pare-brise du tout : il n’a réussi à “attraper” qu’un insecte ou deux.

Ici à Vancouver, le très populaire lilas de Californie fleurit deux fois par an. Vous l’avez toujours entendu bourdonner d’abeilles et de bourdons. Les papillons sont désormais réduits à quelques-uns des “blanchâtres/jaunâtres”, les mêmes qu’en Europe. Il y a peut-être un an, j’ai remarqué que je ne pouvais plus “entendre” les lilas, car les abeilles mellifères ont pratiquement disparu et seuls quelques bourdons sont visibles.

L’année dernière et cette année, je suis allé au parc Queen Elizabeth, ici à Vancouver, au printemps, alors que tout était en fleurs. À l’exception d’une mouche ou deux, il n’y avait AUCUN insecte — pas d’abeilles, pas de bourdons, pas de papillons. Personne n’a rien remarqué, mais pour moi c’était presque irréel. Sentiment apocalyptique.

Il y a un an, je suis allé dans un parc à Surrey, au bord du fleuve Fraser, là où la civilisation était à une certaine distance — on pouvait presque se sentir dans la nature. J’ai remarqué qu’aucun insecte n’était visible, pas même sous les rochers. J’en ai parlé à quelqu’un du parti avec lequel j’étais, et il ne m’a pas cru et est allé faire ses propres recherches, avec le même résultat : rien. Il n’a pas dit grand-chose, mais je voyais que cela le dérangeait, je suppose qu’il était sous le choc.

Le niveau de déni est vraiment incroyable. »

Gloria écrit de Caroline du Nord :

« Quelqu’un aux États-Unis a pensé que ce serait une bonne idée d’installer des dispositifs de radiolocalisation sur les papillons monarques. Je suis horrifiée. Comme si cette espèce en voie de disparition ne souffrait pas déjà assez de l’exposition aux rayonnements. Combien ont péri en volant dans un faisceau multiéléments provenant d’une antenne 5G ? J’ai élevé des papillons monarques dès le stade de l’œuf (à partir de papillons mères monarques passant par et visitant mon buffet d’asclépiades) et ces créatures sont plus complexes et incroyables que beaucoup de gens ne le pensent. Cela me rend malade d’avoir entendu cette nouvelle. Je ne vais pas rester silencieuse à ce sujet. »

Gloria a envoyé ce lien vers l’article qu’elle venait de lire : le ciel est la limite pour les monarques portant des étiquettes radio à énergie solaire. Celui-ci décrit le marquage radio des papillons au Cape May Point Science Center dans le New Jersey pour « la collecte de données sur les mouvements migratoires des monarques ». Ils lançaient le « Projet Monarch ». Pour une démonstration­, ils ont placé une radio-étiquette sur un monarque qu’ils nomment Xerces et ont suivi ses mouvements. L’article continue :

« Xerces a effectivement fini par revenir au CMPSC au bout de quelques jours et c’est le dernier endroit où il a été détecté. »

Gloria écrit :

« En examinant la carte de l’île de Cape May et les observations représentées, le papillon qui avait reçu la balise radio fixée sur son thorax a eu du mal à s’orienter. C’est absolument cruel. Ce papillon était très probablement mort. Cela a duré quelques jours. Un monarque en migration aurait pu vivre plus de six mois. Aucune créature ne devrait être étiquetée ainsi, encore moins un insecte. Les transmissions radiofréquences ne gênent-elles pas la magnétoréception des monarques ? Les papillons ne sauront pas où ils vont avec cette balise radio émettant des rayonnements en continu, mais pire encore, les monarques sont tués aux micro-ondes.

Extrait de l’article : “Lorsqu’une étiquette reste exposée au soleil, elle continuera à transmettre environ une fois par seconde, indéfiniment !” Les papillons dépendent de l’énergie solaire pour alimenter leurs ailes. Bien que les papillons soient mobiles, être au soleil signifie que les transmissions sont incessantes et je le crains, contribuant à la mort prématurée de tout papillon équipé de l’un de ces horribles appareils. »

Laurie de Californie a transmis cette histoire de sa voisine :

« Nous avons adopté notre chien, Rowdy, dans un refuge il y a 5 ans. C’est l’âme la plus douce et mon meilleur ami. Depuis une semaine, il n’est plus lui-même. Il a léché une plaie sur sa patte. Il haletait constamment. Il faisait les cent pas. Dimanche matin, les allées et venues et les halètements se sont aggravés, et j’étais VRAIMENT inquiète que quelque chose n’aille pas chez lui. Pendant 45 minutes, il a haleté comme un fou et a constamment fait les cent pas. Il gardait la queue constamment baissée. Ses oreilles étaient rabattues vers l’arrière. Il ne se calmait pas et ne mangeait pas. J’ai essayé de lui donner du trazadone qu’il prend parfois lorsqu’il va chez le toiletteur. Cela a semblé le soulager un peu, mais pas beaucoup. Il ne mangeait toujours pas et ne se calmait toujours pas.

J’ai quitté le travail lundi et je l’ai emmené chez le vétérinaire. Nous avons fait des analyses de sang et des radiographies. Ses analyses de sang étaient excellentes, à l’exception de certaines enzymes hépatiques élevées. Les radiographies n’ont montré aucun problème majeur. Il a reçu une injection anti-nausée et de la gabapentine pour, espérons-le, le garder calme. Quand nous sommes rentrés à la maison, il allait bien pendant un petit moment, mais a finalement recommencé à faire les cent pas et à haleter. Nous nous sommes promenés longtemps dans le quartier et il utilisait beaucoup les toilettes. Il semblait plutôt content de cela et était de bonne humeur jusqu’à ce que nous rentrions à la maison et qu’il refuse de revenir dans la maison. Chaque fois que je l’emmenais dehors ce soir-là, il s’accroupissait comme s’il ne voulait pas revenir dans la maison.

Lorsque mon vétérinaire a appelé et que je lui ai donné les dernières nouvelles, elle a suggéré qu’il y avait peut-être un nouvel appareil électronique dans la maison qui émettait un bruit à haute fréquence qui lui faisait mal aux oreilles. Nous venons d’installer de nouvelles prises intelligentes dans la maison il y a environ une semaine. Les prises intelligentes vous permettent d’allumer vos appareils électroniques à l’aide d’une application ou d’Alexa. Nous utilisons les nôtres pour allumer et éteindre toutes nos lampes en même temps. Son rythme et ses halètements étaient pires lorsque les lampes étaient allumées, alors j’ai débranché toutes les prises intelligentes. Il a cessé de haleter et de faire les cent pas, et il a mangé sa nourriture. Sa queue s’est même relevée et a recommencé à remuer. Lorsque j’ai rebranché toutes les prises intelligentes et demandé à Alexa d’allumer les lampes, il a immédiatement recommencé à haleter et à faire les cent pas. Nous avons laissé les prises débranchées pendant deux jours et avons confirmé que ce sont bien les prises intelligentes qui causent son stress et son inconfort. Il est redevenu un chien tout à fait normal. »

Andrea écrit du Panama :

« Je vis au Panama, originaire d’une région rurale du Canada où la voisine la plus proche était à 700 pieds, mais j’ai quand même reçu des radiations provenant du Bluetooth de son imprimante ! Lorsque je vivais temporairement à West Palm Beach, en Floride, entourée de Wi-Fi et de 5G, je ressentais des douleurs sur le palais entre mes deux amalgames au mercure, et mon chien est tombé gravement malade, anorexique, a commencé à avoir plusieurs crises focales par jour et une infection respiratoire sévère. Nous étions en train de faire une randonnée de 4 heures dans le parc national quand il a eu un de ses épisodes bizarres qu’il avait eus 4 fois au cours de l’année précédente, différent des crises focales qui venaient de commencer : il bave, tombe presque à la renverse, ne mange pas et ne boit pas, sa personnalité change du tout au tout — il est nerveux et a peur de nous. Au même moment, mon ovaire droit est devenu douloureux et j’ai eu mal aux deux cuisses, je me suis sentie étourdie, nauséeuse et tout simplement horrible. Nous avons vu une tour de téléphonie mobile derrière les arbres vers lesquels nous marchions. Après avoir marché pendant 10 minutes, nous nous sommes tous les deux rétablis. »

Eileen écrit depuis Liverpool, en Angleterre :

« Ma ville natale, Liverpool, est la ville qui possède le plus grand réseau maillé 5G du Royaume-Uni et le deuxième au monde. https://liverpool5g.org.uk/about5g/. Les habitants de Liverpool font partie d’une vaste expérience 5G sans aucune consultation ni consentement. C’est honteux ! On s’interroge sur le titre suivant : Les hôpitaux de Liverpool sont “débordés” alors que les patients sont traités sur des fauteuils. Les médecins travaillant dans les hôpitaux du NHS [le service de Santé de Grande-Bretagne] du Merseyside traitent des patients sur des chaises et dans des couloirs dans des scènes “terribles” décrites comme “faire de la médecine dans un pays en développement”. »

Un autre correspondant écrit :

« J’ai dû faire piquer mes deux chats à cause des CEM [champs électromagnétiques] de notre routeur. Ils ont présenté les mêmes symptômes que moi. Ils n’étaient qu’à l’intérieur et ne pouvaient pas s’échapper. L’une d’entre elles a perdu la tête (Maine Coon pure race) et ne reconnaissait plus sa nourriture et commençait à tomber des comptoirs. L’autre a eu un cancer de l’œil. Il a tenu 8 mois et j’ai dû l’abattre. C’était trop triste. Il a fallu 4 ans pour que cela m’affecte et j’ai eu 4 fois un cancer plus 21 autres symptômes. J’ai compris tout cela après 18 ans d’empoisonnement par les radiations. »




Les mémoires du général Tauzin : il peut enfin parler !

[Source : Tocsin]




COVIDISME, CLIMAT ET WOKISME : LES NOUVELLES RELIGIONS ; Les Religions Postchrétiennes Occidentales 

[Source : planetes360.fr]

Par Aldo Sterone

Contrairement à ce qu’aime affirmer une certaine presse qui me « décode » régulièrement, je ne suis pas conspirationniste. Au contraire, je crois que les choses sont ce qu’elles ont l’air d’être.

On ne peut pas me pisser dessus et dire qu’il pleut. Si ceci arrive, je vais te dire : mais c’est de l’urine ce truc ! À ce moment, le décodeur va intervenir : le liquide en question n’a pas été soumis à des laboratoires certifiés. Il n’y aucune preuve qu’il s’agit d’urine comme l’affirmait Aldo Sterone dans un Tweet partagé cinq mille fois en début de semaine…

[Source : Amazon]

Chapitre Premier
Où l’on fait connaissance et nous nous échangeons plein de points Godwin.

Ça fait trente ans que j’ai quitté mon pays natal, l’Algérie, pour débarquer en Occident, ou ce qu’il en reste. En 1991, pendant que je regardais défiler les côtes d’Oran, de Mostaganem et de Chlef depuis le hublot du 737-200 qui entamait son vol vers Genève, les premiers islamistes prenaient le maquis. Dans de nombreuses villes du pays, les groupes terroristes s’organisaient et recrutaient. Les premières armes automatiques circulaient ; pas au grand jour encore.

Une guerre bestiale, une véritable boucherie, était sur le point de se déclencher. Elle n’allait épargner personne. Pas une famille qui ne sera touchée durant ce qu’on nomma par la suite « la décennie noire ». Cette appellation, incluant la couleur noire dans un contexte négatif, serait considérée comme douteuse dans l’Occident d’aujourd’hui. Essayez de balancer un « noir de monde » dans un VTC parisien pour voir…

La guerre civile sur fond de religion exacerbée ne nous est pas tombée dessus du ciel (le jeu de mots est accidentel). Elle faisait suite à dix ans, les années quatre-vingt, d’hystérie collective autour d’idéologies importées et introduites de force dans notre société.

En tout cas, j’étais jeune et naïf. Le cœur plein d’espoirs et de rêves, en quittant l’Algérie, j’avais l’impression de m’évader d’un asile psychiatrique. Je ne savais pas que j’allais atterrir dans un autre…

En Algérie, nous avions une seule religion. En Occident, il y en a mille. Après sa déchristianisation à pas forcés, ce monde a développé un rapport dogmatique et malsain avec tout ce qui l’entoure ; de la religiosité sans religion dirait René Guénon. L’Occident a aussi ses idéologues, ses intégristes, ses officines de chasse aux sorcières. En plus de tout ce monde, il a les islamistes également. Le Covid, l’Ukraine, les LGBT+, le Brexit, la vaccination… chaque sujet est religion.

Dans ce livre, les problèmes de ce monde seront couverts sous un angle particulier : celui de la France. Le même agenda se déroule au Royaume-Uni, en Suisse, en Belgique… dans pratiquement tout le monde Blanc postchrétien. On exclut la Russie qui reste en dehors tant que Poutine sera à sa tête. Le jour où il partira, ce grand pays sera une priorité pour les forces de destruction. Ou bien elles tomberont sur un autre os, ou bien on verra un grand chantier démolition pour rattraper le retard sur la feuille de route.

Ce monde, dont la France n’est qu’un cas particulier, est en plein coulage. Cette chute inexorable n’est pas un accident, ni une fatalité. Elle correspond au déroulement d’un plan, d’un agenda bien huilé. Il est impossible que des actions aussi diverses et variées viennent s’emboîter comme par magie et concourir dans la même direction sans qu’il y ait une intention derrière. Nier l’existence d’un plan est une position intellectuellement intenable. C’est comme prétendre qu’un tas de pièces détachées renversées par un tremblement de terre se soient organisées, agencées et structurées par hasard pour fabriquer une voiture prête à circuler. C’est croire à la génération spontanée.

Rassurez-vous, l’existence d’un agenda ne suppose nullement l’existence d’un méchant au ricanement diabolique caressant un chat endormi d’une main couverte de bagues et de tatouages représentant des têtes de mort. L’organisation derrière le plan est plus subtile. L’époque est à la décentralisation. On dirait même à l’uberisation. Le plan n’est pas une liste d’ordres à destination de personnes précises ; ce n’est pas non plus une recette de cuisine. C’est plutôt une plateforme diffuse. Au plus fort, elle impliquera des millions de personnes qui agissent chacune pour une raison différente, mais toutes dans la même direction. L’auteur du plan se fiche pas mal pourquoi telle ou telle personne y participe. L’important est que l’agenda avance. Certains y viendront par appât du gain, d’autres par idéologie, ou par conformisme, ou par lâcheté, ou parce qu’ils ne « faisaient que leur travail »… chaque participant en bout de chaîne ne voit que sa pièce du puzzle, mais jamais l’image entière.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis utilisaient les trains pour déporter des familles entières depuis les territoires sous leur zone d’influence. Rien que le 16 et le 17 juillet 1942, c’est 4115 enfants, 2916 femmes et 1129 hommes qui ont été raflés par la police française et entassés dans le Vélodrome d’Hiver à deux pas de la Tour Eiffel. Au-delà de l’horreur du crime, cela montre comment à l’époque tout était centralisé ou concentré au même endroit. D’où l’idée des camps de concentration.

Serait-on capable de perpétrer les mêmes crimes aujourd’hui ? Certainement. Avec les mêmes méthodes ? Probablement pas. Tout d’abord, si on devait déporter de nos jours, on n’utiliserait pas le train nécessairement. En effet, pour la régularité, il faudrait créer des « contrats déportation » et les ouvrir à la concurrence. Les entreprises de transport aérien, routier et ferroviaire soumettraient leurs offres. Naturellement, on ne retiendra pas la plus efficace, ni la moins chère, mais celle qui offre les meilleurs pots-de-vin, qui finance les campagnes électorales ou qui offre un poste de cadre supérieur au petit qui vient de finir son université. C’est ce qu’on appelle pudiquement « le marché libre ».

En réalité, ça ne se passerait pas complètement ainsi de nos jours. Nous vivons dans un monde décentralisé. À quoi bon rassembler les gens dans un vélodrome puis les transporter vers des lieux de concentration ? En plus, avec ce genre de procédures, on finira toujours par mettre trop de responsabilités entre peu de mains. Regardez Maurice Papon ! Il a été poursuivi pour avoir déporté 1600 juifs. Avec la décentralisation, ça ne serait plus possible parce que le crime serait dissous entre beaucoup d’intervenants tellement ubérisés que nul n’y serait à plein temps ou ne comprendrait à quoi il a participé. Il n’y aura plus de « gardien de camp de concentration entre 1941 et 1943 », mais uniquement des gens qui « font des heures » qu’ils traquent sur une « appli » qui affiche les sous qui rentrent. Le gars est sur un mirador entre 13 h et 17 h 15 et le soir il frappe chez les gens pour livrer des pizzas. Le matin, il conduit un van qui se gare comme une loque pour décharger une cuisinière à gaz achetée en ligne à tempérament sur le site d’une grande enseigne. L’après-midi, il livrerait des canettes de Zyklon-B et comme personne n’est là pour signer, il les laisserait devant l’entrée et des gamins viendraient piquer le consignement et l’ouvrir sur une aire de jeux.

Honnêtement, si le crime était commis aujourd’hui, on aurait 12 millions de morts, mais 120 millions de coupables.

Je n’ai encore jamais participé à un peloton d’exécution, mais on dit qu’il y a toujours un fusil chargé à blanc et on ne sait pas qui le porte. Ça permet à chacun de se dire plus tard : « c’était peut-être le mien » et ainsi dormir plus tranquillement. Notez la faillite morale dissimulée par un micro-string. Si la personne se joint au peloton, pointe un fusil et tire, le reste, c’est du détail. Le fait que le fusil ne marche pas ou qu’il n’était peut-être pas chargé ne change rien au fait que l’intervenant a participé à une exécution. Si on veut faire une virée sur le plan physique, tirer avec un fusil chargé offre un tel recul (ça tape fort sur l’épaule) qu’il est difficile de ne pas s’en rendre compte.

Dans le paragraphe plus haut, remarquez comme le fusil est chargé à « Blanc ». Cela veut dire qu’il ne tue pas. Qu’il n’est pas dangereux. Décidément, il y a beaucoup de justice sociale à faire sur la langue. Un gros chantier de déconstruction.

La digression sur les pelotons d’exécution vient de mon côté africain. D’ailleurs ce livre n’est rien d’autre qu’une vision africaine de l’Occident. Quand il est à l’école, l’Occidental se tape un zéro pour un hors sujet. Des légions de profs sont chargées par l’éducation nationale de détruire tout germe de pensée humaine chez les têtes blondes (ou ce qu’il en reste. Les Jules et les Prosper ne seront pas la France de demain). On leur impose une pensée structurée et organisée en silos. En fait, c’est de la pensée dirigée qui doit rester dans les limites imposées ; penser, mais pas trop. Écrire une dissertation sur la Seconde Guerre mondiale peut ramener un 17 sur 20. Parler de ceux qui l’ont financée est un hors sujet valant zéro. Dans notre monde, tout est connecté à tout. Or, travailler sur ces connexions est un réflexe anti-pavlovien. Des millions de gens se contentent d’une vision zoomée, comme au microscope, sur un aspect précis du problème. Dès qu’on cherche à dézoomer, les coups de bâton arrivent sur la tête. Seuls vos maîtres qui planifient votre sort ont le droit de voir la vision globale de l’image que forme le puzzle. Le citoyen moyen doit rester avec des miettes d’image qu’il tournera dans sa tête sans jamais comprendre. Cette incompréhension nourrira ses peurs, ses angoisses, ses inquiétudes et le rendra enfin mûr à être manipulé.

Un homme manipulé (ou manipulée) deviendra, sans s’en rendre compte, l’ennemi de sa famille, de sa nation et même de sa propre personne. Il soutiendra ses oppresseurs. Il répètera leur propagande comme un perroquet. On hésite entre le bousculer mentalement, le prendre en pitié ou bien lui offrir un sachet de cacahuètes de production organique et carbone neutre.

Je disais que la pensée africaine dont ce livre est l’issue est déstructurée. Pour ceux qui font l’informatique, c’est une sorte de NoSQL. L’absence de structure formelle permet d’associer des données non semblables sans relation entre elles et qui seraient impossibles à faire tenir ensemble dans un cadre où une structure forte est imposée.

Connaissant mes lecteurs, je perçois d’ici l’agacement de certains : mais alors toi l’Einstein africain, si votre pensée est si puissante, pourquoi vous vivez dans la galère sur votre vaste continent et que nombre d’entre vous ne rêvent que d’immigrer chez nous ? Présentement, nous ne sommes ni plus ni moins intelligents que les Occidentaux. Nous avons nos forces et nos travers, mais ceux-ci sont différents des vôtres. Quelque part, nous sommes complémentaires. C’est pour cela aussi que j’écris ce livre.

L’Occidental a une très forte intelligence organisationnelle. Nous l’admirons pour cela. Là où il est capable de lancer une industrie qui emploie 100 000 personnes et conquiert le monde, nous ouvrons un atelier avec deux cousins et un copain. Notre structuration est si faible, que nous n’arrivons même pas à faire respecter des règles collectives aussi simples que le Code de la route. Chaque fois que je débarque en Algérie, je vois des morts : des bus dans des ravins, des taxis renversés, des piétons dans un arbre, un motard porté disparu, un carambolage dans le brouillard, un camion-citerne qui déchire une Renault 4 TL pleine de pommes de terre, une mobylette qui rentre dans une boulangerie à plus de 80 km/h, un vélo qui se prend un portail, un accident face à face, une Dacia sous un semi, un tracteur renversé… C’est le prix de la liberté.

Je n’ai pas toujours pensé ainsi. Au départ, à mon atterrissage en Suisse, j’admirais l’ordre et l’organisation. Le courrier A qui arrive exactement le lendemain. Le courrier B arrive dans deux jours. Le bus qui vient à l’heure. Le croyez-vous ? ils avaient même des tables, genre Excel, avec les heures exactes de passage. Ça donnait des trucs du style : 10 h 17, 10 h 33, 10 h 41… et ça marchait. Il m’arrivait d’observer le manège montre en pogne juste pour la beauté de la chose. En Algérie, nous avions le bus 34, celui de la cité des 200 logements, qui ne passait plus parce que des jeunes se sont bagarrés avec des contrôleurs puis ça a fini avec un parpaing dans le pare-brise et une grosse fitna. Tu peux devenir fou quand tu passes d’un monde à l’autre, moi je te le dis.

Maintenant, il faut aussi voir le bon côté des choses. Si Adolf Hitler avait surgi en Algérie, nous l’aurions appelé « Moustache » et ses projets n’auraient pas pu aller trop loin. Si tu veux construire un camp d’extermination près d’Alger, je vais te dire ce qui va se passer. Cinq ans après le début du projet, nous attendons toujours les autorisations nécessaires. Puis, on change de chef de projet et le nouveau venu découvre que le budget a été détourné et que les caisses sont vides. Le terrain pressenti pour la construction est inondable. Le matériel laissé sur place a été volé sauf un engin trop lourd pour être pris, mais qui a été vandalisé par des jeunes qui s’amusaient. Le Zyklon B vient de Chine. Il est bloqué au port parce qu’il manque des documents. On graisse la patte à un douanier qui promet de s’en occuper puis on apprend qu’il a été arrêté dans une affaire de viande d’âne alors qu’il revenait d’un pèlerinage à la Mecque. Enfin, quand les canettes de gaz arrivent, elles sont éventées et ce sont peut-être même des fakes parce que le gars qui s’occupait des achats s’est arrangé avec son frère qui tient une boucherie hallal à Barbès pour fabriquer un société écran et commander du faux gaz surfacturé.

Si nous avions besoin de commettre un crime pareil dans mon pays d’origine, nous devrions probablement faire appel à des entreprises allemandes. Même Saddam, quand il a voulu bombarder les Kurdes, a fait venir les gaz de chez Heberger AG (prononcer le G comme dans hamburger) et Karl Kolb Gmbh. Pour des raisons évidentes, l’opinion publique allemande est généralement très sensible sur les crimes utilisant des produits chimiques sauf quand ce sont des sous-hommes qui se font tuer.

Avant de critiquer, laissez-moi vous dire quelque chose : j’ai déjà vécu en Allemagne. Toutes ces histoires de mémoire, c’est du folklore germanique. À force de répétition, c’est devenu un peu comme ces fêtes de village ou parfois interviennent des acteurs masqués et des chorégraphies étranges, mais que peu de gens savent expliquer. Il faut parfois remonter loin dans l’Histoire pour trouver des événements, parfois tragiques, à l’origine de ces fêtes. Ça se passe ainsi en Allemagne : des courbettes mémorielles, des salamalecs, de la contrition, mais prêts à recommencer demain matin.

En Afrique, notre désorganisation nous empêche de fabriquer des industries de large échelle et viables. Dans le même ordre d’idée, elle nous empêcherait d’industrialiser l’horreur. Hors guerres civiles, un dictateur africain c’est cinquante morts par décennie. Les plus ignobles tournent autour de 2 ou 3 kilomorts par mandat.




Dix choses qui changent sans les combustibles fossiles

[Source : ourfiniteworld.com]

Par Gail Tverberg

Il est aujourd’hui courant de parler de l’abandon des combustibles fossiles pour prévenir le changement climatique. C’est à peu près le même résultat qui se produit si nous manquons de combustibles fossiles : nous perdons des combustibles fossiles, mais c’est parce que nous ne pouvons pas les extraire. Pratiquement personne ne nous dit à quel point le système actuel dépend des combustibles fossiles.

[Voir aussi :
Sans pétrole, pas d’électricité !]

L’économie est extraordinairement dépendante des combustibles fossiles. S’il n’y a pas assez de combustibles fossiles pour tout le monde, il est probable que l’on se batte pour obtenir ce qui est disponible. Certains pays risquent d’obtenir bien plus que leur juste part, tandis que le reste de la population mondiale ne disposera que de très peu de combustibles fossiles, voire d’aucun.

Si la perte totale ou quasi totale des combustibles fossiles représente un risque pour une partie de la population mondiale, il pourrait être utile de réfléchir à certaines des choses qui pourraient mal tourner. Voici quelques-unes de mes idées sur les choses qui changent, principalement pour le pire, dans une économie privée de combustibles fossiles.

[1] Les banques, telles que nous les connaissons, vont probablement faire faillite

Avant que les banques ne fassent faillite dans les régions pratiquement dépourvues de combustibles fossiles, je pense que nous assisterons généralement à une hyperinflation. Les gouvernements augmenteront considérablement la masse monétaire dans une vaine tentative de faire croire aux gens qu’ils produisent davantage de biens et de services. Cette approche sera utilisée parce que les gens assimilent le fait d’avoir plus d’argent à la capacité d’acheter plus de biens et de services. Malheureusement, sans les combustibles fossiles, il sera très difficile de produire beaucoup de biens.

Plus d’argent entraînera simplement plus d’inflation parce qu’il faut des ressources physiques, y compris les types d’énergie appropriés, pour faire fonctionner toutes sortes de machines afin de produire des biens. La création de services nécessite également de l’énergie fossile, mais généralement dans une moindre mesure que la création de biens. Par exemple, la paire de ciseaux utilisée pour couper les cheveux est fabriquée à l’aide d’énergie fossile. La personne qui coupe les cheveux doit être payée ; son salaire doit être suffisamment élevé pour couvrir les coûts liés à l’énergie, tels que l’achat et la cuisson des aliments. Le magasin où l’on coupe les cheveux devra également payer l’énergie fossile nécessaire au chauffage et à l’éclairage, à supposer que cette énergie soit disponible.

Les banques feront faillite parce qu’une part trop importante des dettes ne pourra pas être remboursée avec des intérêts. Une partie du problème résidera dans le fait qu’alors que les salaires augmenteront, les prix des biens et des services augmenteront encore plus rapidement, rendant les biens inabordables. Une autre partie du problème est que les économies de services, telles que celles des États-Unis et de la zone euro, seront affectées de manière disproportionnée par une économie en déclin. Dans une telle économie, les gens se feront couper les cheveux moins souvent. Ils dépenseront plutôt leur argent dans des produits de première nécessité, tels que la nourriture, l’eau et les ustensiles de cuisine. Les entreprises de services, telles que les salons de coiffure et les restaurants, feront faillite par manque de clients, ce qui entraînera des défauts de paiement.

[2] Les gouvernements actuels feront faillite

Si les banques font faillite, les gouvernements d’aujourd’hui feront également faillite. Ils échoueront en partie à cause des tentatives de renflouement des banques. Un autre problème sera la baisse des recettes fiscales en raison de la diminution de la production de biens et de services. Les programmes de retraite deviendront de plus en plus difficiles à financer. Toutes ces questions conduiront à des politiques de plus en plus conflictuelles. Dans certains cas, les gouvernements centraux peuvent se dissoudre, laissant les États et d’autres unités plus petites, comme les provinces d’aujourd’hui, continuer à fonctionner seuls.

Les organisations intergouvernementales, telles que les Nations unies et l’OTAN, seront de moins en moins écoutées avant de disparaître. L’obtention d’un financement suffisant de la part des États membres deviendra un problème de plus en plus important.

Les dictatures dirigées par des chefs au pouvoir absolu et les aristocraties dirigées par des chefs aux droits héréditaires sont les types de gouvernements les moins gourmands en énergie. Ils sont susceptibles de devenir plus courants sans les combustibles fossiles.

[3] Presque toutes les entreprises d’aujourd’hui feront faillite

Les combustibles fossiles sont essentiels pour tous les types d’entreprises. Ils sont utilisés pour l’extraction des matières premières et le transport des marchandises. Nous utilisons des combustibles fossiles pour paver les routes et construire la quasi-totalité des bâtiments actuels. Sans combustibles fossiles, même de simples réparations de l’infrastructure existante deviennent impossibles. Sans combustibles fossiles adéquats, les entreprises internationales risquent tout particulièrement de se diviser en unités plus petites. Il leur sera impossible d’opérer dans des régions du monde où l’approvisionnement en combustibles fossiles est pratiquement inexistant.

Les combustibles fossiles sont même utilisés pour fabriquer des panneaux solaires, des éoliennes et des pièces de rechange pour les véhicules électriques. Parler de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne comme de « sources d’énergie renouvelables » est dans une large mesure trompeur. Au mieux, on peut les décrire comme des « prolongateurs » de combustibles fossiles. Elles peuvent aider à résoudre un problème d’approvisionnement en combustibles fossiles légèrement insuffisant, mais elles sont loin d’être des substituts adéquats.

[4] Les réseaux électriques et l’Internet disparaîtront

Les combustibles fossiles sont importants pour maintenir le système de transmission électrique. Par exemple, le rétablissement des lignes électriques tombées en panne après une tempête nécessite des combustibles fossiles. Le raccordement de panneaux solaires ou de turbines éoliennes au réseau électrique nécessite des combustibles fossiles. Les systèmes de panneaux solaires domestiques peuvent fonctionner jusqu’à ce que leurs onduleurs tombent en panne. Une fois que les onduleurs tombent en panne, leur utilité se dégrade considérablement. Les combustibles fossiles sont nécessaires pour fabriquer de nouveaux onduleurs.

Les combustibles fossiles sont également importants pour l’entretien de toutes les parties du système Internet. En outre, sans réseau électrique, il devient impossible d’utiliser des ordinateurs pour se connecter à l’Internet.

[5] Le commerce international sera fortement réduit

À cette époque de l’année, beaucoup d’entre nous se souviennent de l’histoire des trois rois d’Orient venus rendre visite à l’Enfant Jésus avec de précieux cadeaux. Nous nous souvenons également des récits bibliques où Paul se rend dans des pays lointains. Grâce à ces exemples et à bien d’autres, nous savons que le commerce et les voyages internationaux peuvent se poursuivre sans combustibles fossiles.

Le problème, c’est que sans les combustibles fossiles, certaines régions du monde n’auront pas grand-chose à offrir en échange de produits fabriqués avec des combustibles fossiles. Les pays utilisant des combustibles fossiles se rendront rapidement compte que la dette publique des pays sans combustibles fossiles ne représente pas grand-chose lorsqu’il s’agit de payer des biens et des services. Par conséquent, les échanges commerciaux seront réduits pour correspondre aux exportations disponibles. Les exportations de biens seront probablement très limitées pour les régions du monde qui fonctionnent sans combustibles fossiles.

[6] L’agriculture deviendra beaucoup moins efficace

L’agriculture d’aujourd’hui a été rendue incroyablement efficace grâce à l’utilisation de gros équipements mécaniques, généralement alimentés par du diesel, et d’un grand nombre de produits chimiques, notamment des herbicides, des insecticides et des engrais. En outre, des clôtures et des filets fabriqués à l’aide de combustibles fossiles sont utilisés pour éloigner les animaux nuisibles indésirables. Dans certains cas, des serres sont utilisées pour fournir un climat contrôlé aux plantes. Les combustibles fossiles permettent de mettre au point des semences hybrides spécialisées qui mettent l’accent sur les caractéristiques que les agriculteurs jugent souhaitables. Toutes ces « aides » sont appelées à disparaître.

Sans ces aides, l’agriculture deviendra beaucoup moins efficace. La figure 1 montre que même avec la faible réduction de l’utilisation des combustibles fossiles en 2020, la part de l’emploi fournie par l’agriculture a augmenté.

Figure 1. Emploi mondial dans l’agriculture en pourcentage de l’emploi total, tel que compilé par la Banque mondiale.

L’emploi dans l’agriculture est essentiel. Ces travailleurs n’ont pas été licenciés, même si les travailleurs du tourisme et de la confection ont perdu leur emploi, de sorte que la part des emplois agricoles dans l’emploi total a augmenté.

[7] Les besoins futurs en main-d’œuvre seront probablement disproportionnés dans le secteur agricole

Les gens ont besoin de manger. Même si l’économie fonctionne de manière très inefficace, les gens auront besoin de nourriture. On peut s’attendre à ce que la part des personnes travaillant dans l’agriculture (y compris la chasse et la cueillette) augmente considérablement.

Certains espèrent que le passage à la permaculture résoudra le problème de la dépendance de l’agriculture à l’égard des combustibles fossiles. Je considère la permaculture comme un moyen de prolonger l’utilisation des combustibles fossiles plutôt que comme une solution permettant de s’en passer, car elle suppose l’utilisation de nombreux dispositifs basés sur les combustibles fossiles, tels que les clôtures modernes et les outils d’aujourd’hui. En outre, dans le meilleur des cas, la permaculture ne résout que partiellement le problème de l’inefficacité, car elle nécessite une énorme quantité de travail manuel.

[NDLR La permaculture sur de petites surfaces sera probablement toujours possible, car certaines de ses approches déjà démontrées se passent de technologie et de machines, en recherchant au contraire une symbiose avec la nature. Celle-ci peut subsister sans industries.]

Figure 2. Comparaison de la part de l’emploi agricole aux États-Unis par rapport à l’emploi total, avec un ratio similaire pour les pays les moins avancés des Nations unies, sur la base des données de la Banque mondiale.

Aujourd’hui, il existe un large fossé entre la part de l’emploi dans l’agriculture aux États-Unis et la même statistique pour le groupe des pays les moins avancés des Nations unies. La plupart de ces pays se trouvent en Afrique subsaharienne. Ils utilisent très peu de combustibles fossiles.

La part de l’emploi agricole aux États-Unis a récemment été d’environ 1,7 %. Dans la partie de l’Europe qui utilise l’euro, la part de l’emploi dans l’agriculture a récemment atteint une moyenne d’environ 3,0 %. Que ce soit aux États-Unis ou en Europe, il faudrait un énorme changement dans l’emploi pour atteindre 70 % d’emplois agricoles (comme on l’a vu au début des années 1990 pour le groupe le moins développé des Nations unies), ou même 55 % (comme on l’a vu récemment pour le même groupe).

[8] Le chauffage domestique deviendra un produit de luxe réservé aux riches

En l’absence de combustibles fossiles, le bois fera l’objet d’une forte demande pour son pouvoir calorifique. Le bois sera nécessaire pour la cuisson des aliments ; il est très difficile de subsister avec un régime composé uniquement d’aliments crus. Le bois sera également demandé pour fabriquer du charbon de bois, qui peut à son tour être utilisé pour fondre certains métaux. Compte tenu de ces besoins en bois, la déforestation risque de devenir un problème majeur dans de nombreuses régions du monde. Le bois en général sera assez cher, étant donné le coût considérable de sa récolte et de son transport sur de longues distances sans l’avantage des combustibles fossiles.

Les personnes vivant dans des régions boisées peu peuplées pourront peut-être ramasser leur propre bois pour se chauffer. Pour les autres, le chauffage domestique deviendra probablement un luxe, accessible uniquement aux personnes très riches

[9] Vivre seul deviendra une chose du passé

Sans chauffage suffisant et avec à peine assez de bois pour cuisiner, les gens (et leurs animaux) devront se serrer davantage les uns contre les autres. Les maisons abritant plusieurs générations, construites sur un lieu d’élevage d’animaux de ferme, pourraient redevenir populaires. Il sera plus efficace de cuisiner pour de grands groupes que pour une seule personne à la fois. Dans les régions froides, les gens se serreront les uns contre les autres dans leur lit pour se réchauffer. Ou bien ils se blottissent contre leurs chiens, comme dans le dicton « three dog night », qui signifie une nuit suffisamment froide pour que trois chiens soient nécessaires pour garder une personne au chaud.

Même dans les régions chaudes du monde, les gens vivront en groupe, tout simplement parce qu’entretenir un foyer pour une personne seule devient impossible. La nourriture et le combustible pour cuisiner absorberont une grande partie des revenus d’une famille. Il ne restera plus grand-chose pour les autres dépenses.

[10] Les gouvernements et leurs lois perdront de leur importance

Au lieu de cela, de nouvelles traditions et de nouvelles religions joueront un rôle plus important dans le maintien de l’ordre.

Les gouvernements ont fait des dizaines de promesses, mais sans un approvisionnement croissant en combustibles fossiles (ou un substitut adéquat), ils ne seront pas en mesure de les tenir. Les retraites disparaîtront. La capacité des gouvernements à faire respecter les lois sur la propriété disparaîtra probablement. En l’absence d’un bon substitut aux combustibles fossiles, on peut s’attendre à un désordre généralisé.

Les gens ont besoin d’ordre. Sans ordre, il est impossible de faire des affaires. L’expérience récente nous a appris que les « groupes de durabilité », constitués par des personnes ayant un intérêt commun pour la durabilité, ne fonctionnent pas suffisamment bien pour assurer l’ordre. Ils ont tendance à s’effondrer dès que des obstacles surgissent.

Ce qui a semblé fonctionner pour assurer l’ordre dans le passé, c’est une certaine combinaison de traditions et de religions. Dans un monde en mutation, les traditions et les religions sont susceptibles de devoir changer. Dans le livre Communities that Abide, de Dmitry Orlov et coll. les auteurs soulignent que le fait d’avoir un leader fort (non élu) et un ensemble de croyances religieuses partagées aide à maintenir la cohésion d’un groupe. En fait, le fait que le groupe soit quelque peu persécuté est un atout. La lutte pour une cause commune fait partie de ce qui maintient la cohésion du groupe.

Les dix commandements de la Bible sont interprétés d’une manière qui suggère fortement qu’il s’agit de règles de comportement au sein du groupe, et non de comportement en général. Par exemple, « Tu ne tueras point » s’applique aux autres membres du groupe ; les guerres contre d’autres groupes étaient très attendues. Dans ces guerres, on s’attendait à ce que des membres d’un autre groupe soient tués. Cela semble autoriser Israël à tuer des membres du Hamas aujourd’hui. Faute de combustibles fossiles en quantité suffisante, les combats deviennent plus fréquents.

Conclusion

À mon avis, le problème auquel le monde est confronté aujourd’hui est le même que celui auquel les petites économies ont été confrontées, à maintes reprises, par le passé : la population est devenue trop importante pour la base de ressources de l’économie, qui comprend désormais les combustibles fossiles. Pour rendre la situation moins effrayante, les dirigeants d’aujourd’hui reformulent le problème en disant qu’il faut volontairement abandonner les combustibles fossiles pour prévenir le changement climatique.

Selon moi, le monde doit réduire son utilisation des combustibles fossiles car, en fin de compte, ce sont les lois de la physique qui déterminent les prix de vente des combustibles fossiles. Nous extrayons d’abord les combustibles fossiles peu coûteux à produire. Le problème est que les prix de vente des combustibles fossiles ne peuvent pas augmenter arbitrairement. Les prix doivent être à la fois :

  • — Suffisamment élevés pour que les producteurs fassent des bénéfices et qu’il leur reste des fonds à réinvestir et des taxes adéquates pour leurs gouvernements ;
  • — suffisamment bas pour que les consommateurs puissent se permettre d’acheter de la nourriture et d’autres biens de consommation produits à partir de ces combustibles fossiles.

Si nous supposons que tous les combustibles fossiles qui semblent se trouver sous le sol peuvent réellement être extraits, le changement climatique dû à leur combustion pourrait effectivement constituer un problème. Mais il est difficile d’imaginer qu’ils puissent réellement être extraits, étant donné la question de l’accessibilité financière. Les hommes politiques maintiendront les prix à la baisse pour inciter les électeurs à voter pour eux, ne serait-ce que pour cela.

Les chercheurs ont travaillé avec diligence pour trouver des solutions, mais jusqu’à présent, ils n’ont pas eu beaucoup de succès. Toutes les solutions supposées nécessitent un recours important aux combustibles fossiles. Nous devons donc réfléchir à ce qui pourrait se passer si nous étions contraints de nous passer des combustibles fossiles et si nous ne disposions pas d’un substitut adéquat.

À propos de Gail Tverberg

Je m’appelle Gail Tverberg. Je suis actuaire et je m’intéresse aux problèmes du monde fini — épuisement du pétrole, épuisement du gaz naturel, pénuries d’eau et changement climatique. Les limites du pétrole sont très différentes de ce que la plupart des gens pensent, avec des prix élevés menant à la récession, et des prix bas menant à des problèmes financiers pour les producteurs de pétrole et pour les pays exportateurs de pétrole. Il s’agit en fait d’un problème physique qui touche simultanément de nombreux secteurs de l’économie, y compris les salaires et le système financier. J’essaie d’examiner le problème dans son ensemble.




La folie contre-nature, avec la « bénédiction » de Rome

[Source : havresaintjoseph-tradition.fr via MPI]

Par un décret signé de François, « Fiducia supplicans », Rome vient de déclarer la possibilité de « bénir les couples irréguliers ».

Plusieurs voix se lèvent, et non des moindres.

Mgr Viganò vient d’écrire une déclaration forte et motivée sur cet acte horrible contre la morale :

« (…) La délirante Déclaration de Fiducia supplicans, récemment publiée par la parodie de l’ancien Saint-Office nouvellement appelé Dicastère, perce définitivement le voile d’hypocrisie et de tromperie de la Hiérarchie bergoglienne, montrant ces faux pasteurs pour ce qu’ils sont : des serviteurs de Satan et ses alliés les plus zélés, à commencer par l’usurpateur qui siège — abomination de la désolation — sur le trône de Pierre. (…). »

https://www.medias-presse.info/declaration-de-mgr-vigano-a-propos-du-document-du-vatican-fiducia-supplicans-sur-la-liceite-de-benir-les-couples-irreguliers/183857/

Il n’est pas étonnant, même si cela devait prendre des années, que la Foi ayant été abandonnée depuis Vatican II au profit d’un relativisme religieux, la Morale elle-même serait abandonnée. C’est fait.

Mgr Viganò n’est pas l’unique voix à s’élever pour condamner ce document.

Reconnaissons le courage de l’abbé Pagliarani, supérieur général de la FSSPX, d’avoir pour la première fois depuis son élection en 2018 dénoncé la faute publique de François :

https://www.medias-presse.info/le-superieur-general-de-la-fraternite-sacerdotale-saint-pie-x-soppose-a-la-decision-de-francois-de-benir-les-couples-en-situation-irreguliere-et-les-couples-de-meme-sexe/183805/

https://fsspx.news/fr/news/communique-du-superieur-general-la-fraternite-sacerdotale-saint-pie-x-41522

Des pays d’Afrique s’insurgent contre cette abomination et ne pouvons que féliciter ces prêtres qui ont gardé le bon sens et la morale chrétienne :

https://www.medias-presse.info/afrique-non-benediction-homosexuelle/183867/

On attend la réaction de l’épiscopat de France… Il est fort probable qu’elle ne viendra pas. Malheur aux chiens muets…




Bill Gates, ou le mythe du bon milliardaire

[Source : reinformation.tv]

Par Anne Dolhein

Un récent livre du journaliste américain Tim Schwab (pas de lien avec Klaus !) est venu contester le « mythe » Bill Gates, le milliardaire qui se « rachète » de sa richesse fabuleuse en s’adonnant à une philanthropie tapageuse. The Bill Gates Problem: Reckoning With The Myth Of The Good Billionaires, pose de multiples questions sur la sincérité, l’utilité, l’efficacité et même l’altruisme de ce prétendu bienfaiteur de l’humanité. L’homme qui a fait preuve d’une ambition agressive pour prendre le pouvoir sur Microsoft aurait-il tant changé qu’il mérite aujourd’hui le genre d’hommages qu’on lui a prodigué en Inde, où un « love-in » avait été organisé pour ses soixante ans dans un lycée en 2015 ? Près de 2 000 enfants brandissaient le portrait du héros sous le slogan : « Grow rich, help others » (devenez riche, aidez les autres).

Le livre est sorti quelques jours à peine après Controligarchs de Seamus Bruner, qui dénonce lui aussi Bill Gates et ses achats frénétiques de terres agricoles…

Pour Tim Schwab, Gates s’est en réalité beaucoup aidé lui-même. Sa promesse de donner 95 % de sa fortune (pour éradiquer la polio, on y reviendra) remonte à 2010. Il assurait trois ans plus tard que l’argent ne lui servait à rien au-delà d’un certain seuil ; il fallait « faire le travail de Dieu ». La Fondation Bill et Melinda Gates a été créée en 2000 (quelques mois à peine après que Microsoft fut retoqué pour « abus de monopole ») et a reçu de leur part au fil des ans une « dot » de 67 milliards. Mais dans le même temps, la fortune de Gates a plus que doublé en vingt ans : il « vaut » aujourd’hui 117 milliards de dollars. Et les dons, ainsi que le veut le droit fiscal américain, lui ont permis de récupérer une somme rondelette sur les impôts : 50 %, pour être précis.

[Voir aussi :
La philanthropie de Bill Gates alimente la machine capitaliste
et
Robert F Kennedy Jr. expose le plan de dictature des vaccins de Bill Gates – cite le «complexe du Messie» tordu de Gates]

Bill Gates, un milliardaire qui vit comme tel

Avec une fortune qui ressemble au PIB d’un pays comme l’Équateur ou la Slovaquie, il peut s’offrir à peu près ce qu’il veut en termes d’immobilier, de voitures de luxe et de jet privé ; il paraît même qu’il importe du sable des Caraïbes pour agrémenter le lac privé de sa demeure de Xanadu dans l’État de Washington. Pour quelqu’un qui prétend lutter contre le « changement climatique », et surtout l’agriculture traditionnelle, il n’a pas peur de dépenser de l’énergie et de laisser son « empreinte carbone » partout où il passe. Cela ne parvient pas à ternir sa réputation, tant il est mis en avant comme le « gentil » universel.

Pour Schwab, il est grand temps de voir la réalité au sujet de sa Fondation et de sa bienfaisance affichée : « Elle est un outil manié par Bill Gates pour faire progresser sa vision du monde. Ce n’est pas tellement qu’il donne de l’argent ; il achète de l’influence. »

De manière « totalement irresponsable, antidémocratique et non transparent », Gates peut peser sur le cours des choses, persuadé qu’il est d’avoir raison sur tout. Et s’il finance fortement l’aide internationale — en faisant la promotion de la contraception en particulier — par son pouvoir, il entraîne également les gouvernements à investir dans les projets qu’il affectionne. Manière d’exercer le pouvoir sur l’argent du contribuable…

Bienfaisance ou influence ? Bill Gates « travaille pour lui »

En lançant une lutte acharnée contre la polio et en finançant des programmes de vaccination massive et de recherche sur les vaccins, Gates a peut-être fait plus de mal que de bien, argumente Tim Schwab. Sa Fondation prétend avoir sauvé la vie de « 122 millions d’enfants » ; mais il s’agit du nombre d’enfants de moins de cinq ans qui seraient morts depuis 1990 si le taux de mortalité infantile était resté le même depuis lors — or s’il s’est amélioré, la Fondation ne peut s’en attribuer seule le mérite, d’autant que l’augmentation globale du niveau de vie a certainement joué un rôle.

Schawb rappelle notamment la recherche en vue d’un vaccin contre le papillomavirus humain menée en Inde. Sept filles d’âge scolaire sont mortes du fait de ces études menées — on l’a su plus tard — sans consentement personnel et parental, assure le journaliste. Si la Fondation nie énergiquement, assurant que les morts sont attribuables à d’autres causes, Schwab affirme qu’il n’y a jamais eu d’autopsie.

Sur le front de la polio, la focalisation de Gates sur cette maladie contribue à détourner des fonds d’autres maladies bien plus létales comme la diphtérie et la rougeole, d’autant que l’éradication complète des tout derniers cas en arrive à la phase la plus difficile, la plus chère et la moins « rentable ». Au point que Gates a obtenu que le Pakistan considère la lutte contre la polio comme la priorité des priorités là où 25 millions de personnes font face à d’autres maladies tropicales et que 28 millions souffrent de malnutrition.

[Voir aussi :
La grande tromperie des vaccins depuis Pasteur l’imposteur, le pire étant le vaccin contre La Polio
La poliomyélite n’a pas été éradiquée par la vaccination, mais par le traitement des eaux !
Toxicologie contre Virologie : L’Institut Rockefeller et la fraude criminelle de la polio
La poliomyélite, une escroquerie médicale de plus ?]

Le mythe du bon millionnaire Bill Gates lui permet de peser sur le pouvoir politique

Bill Gates a joué un rôle de premier plan quant au vaccin anti-covid ; Schwab lui reproche surtout d’avoir favorisé les brevets et la protection de la propriété pour des laboratoires comme Pfizer et Merck pour empêcher la technologie de profiter à tous, au détriment de l’Afrique (une bénédiction déguisée, plutôt ?). Par ailleurs, les dons de sa fondation représentent 88 % des fonds donnés par des organisations philanthropiques à l’OMS. Vous avez dit influence et pouvoir ?

Schwab, qui a la réputation d’être de gauche, affirme : « Un homme dont la fortune repose en grande partie sur les méthodes ingénieuses de Microsoft en vue de l’évitement légal de l’impôt dans le monde entier servirait mieux la planète s’il donnait cet argent aux gouvernements pour qu’ils le consacrent à l’aide et au développement, plutôt que d’agir comme s’il était Dieu. »

Cela ne nous épargnerait sans doute pas de la tyrannie de la bien-pensance. Mais il est sûr qu’avec ses milliards de dollars, Gates l’impose à sa propre façon, ajoutant le poids du monopole au penchant totalitaire du pouvoir.




Les nouvelles PRÉDICTIONS de Jacques ATTALI !

[Source : Juste Milieu.]




Refroidissement climatique en perspective pour l’Europe ?

[Source : MPI]

[Illustration : Le petit âge glaciaire, d’après Hendrick Avercamp (1608)]

Par Francesca de Villasmundo

Un nouveau rapport sur le climat vient de sortir en marge de la COP 28. L’Europe connaitra-t-elle bientôt un nouvel petit âge glaciaire ? C’est ce qui se dessine.

Non pas un réchauffement climatique, mais un refroidissement climatique est en vue

On nous bassine avec le réchauffement climatique, mais c’est un refroidissement que pourrait bien connaître l’Europe dans les années futures. Le professeur Tim Lenton, spécialisé dans le changement climatique à l’Université d’Exeter, est l’auteur du rapport dont Euronews se fait l’écho : « Nous sommes déjà sur le point de franchir cinq tournants dangereux ».

Il énumère, parmi ces tournants, « la perte de certaines grandes surfaces de glace et une perturbation de la circulation de l’Atlantique Nord qui affecte le climat de l’Europe où nous nous trouvons », ce qui aura une incidence sur les températures européennes. Les changements dans la circulation océanique de l’Atlantique pourraient avoir des impacts significatifs sur le climat en Europe, affirme le rapport de Lenton.

« En tant que citoyen britannique et européen, je suis très préoccupé par un point de basculement affectant le gyre subpolaire dans l’Atlantique Nord », déclare Lenton.

Pour nos lecteurs, voici l’explication par Futura du « gyre » : « le terme gyre qui vient du mot grec signifiant “rotation” — s’applique à de gigantesques tourbillons d’eau que l’on trouve dans les océans. Les gyres résultent des courants marins. Ils sont provoqués par la force de Coriolis et tournent donc dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Nord et dans le sens inverse dans l’hémisphère Sud ». « Le gyre nord-atlantique de l’océan Atlantique est l’un des cinq grands gyres océaniques. C’est un courant océanique circulaire, avec des tourbillons et des sous-tourbillons, à travers l’Atlantique Nord, depuis la zone de convergence intertropicale (calme ou marasme) jusqu’à la partie sud de l’Islande, et des côtes est de l’Amérique du Nord aux côtes ouest de l’Europe et de l’Afrique » explique Wikipédia, le Gulf Stream constituant une portion de ce gyre.

La dernière fois que les changements étudiés par Lenton ont eu lieu, « cela a conduit à une petite période glaciaire en Europe »

Le professeur Lenton ajoute cette information clé : « La dernière fois que cela a changé, cela a conduit à une petite période glaciaire en Europe ». Ce dernier petit âge glaciaire d’Europe eut approximativement lieu du début du XIVe siècle, fin du Moyen-Âge, jusqu’au milieu du XIXe siècle avec un pic de refroidissement pendant le règne de Louis XIV. Pour l’expliquer, de nombreux scientifiques avaient conclu que l’activité volcanique et l’activité du soleil étaient parmi les causes primordiales, preuve donc que les changements climatiques ne sont pas anthropiques, mais naturels.

Un changement dans le vortex subpolaire entraînera des hivers beaucoup plus froids et plus enneigés et des étés plus chauds, raccourcira la saison de croissance des cultures de plusieurs mois et entraînera une perturbation importante des approvisionnements en eau, prévient Lenton.

Or le froid tue 17 fois plus que la chaleur

En 2018, BFMTV osait écrire, chose impensable aujourd’hui, que « d’après une étude portant sur 75 millions de décès entre 1985 et 2012, le froid cause 17 fois plus de morts que la chaleur, sans que les températures n’aient besoin d’être extrêmes : les chercheurs ont d’abord constaté que plus de 7 % des morts étudiées étaient dues à la température. Parmi elles, 7,29 % étaient causées par des “jours plus froids que la température optimale” et 0,42 % par des jours plus chauds. Soit un taux de décès causés par le froid 17 fois plus élevé. »

Quand on pense que certains fous furieux comme Bill Gates ou John Kerry veulent refroidir la terre à cause du « réchauffement climatique anthropique » alors qu’elle se refroidit naturellement dans l’Atlantique Nord, on se dit que la réduction de population rêvée par eux et par certaines officines pseudo-humanistes pour « sauver la terre » devient une réalité cauchemardesque.

Vous avez dit réchauffement climatique… Vraiment ?

Francesca de Villasmundo




Grand Reset et Grand Remplacement de l’Atlantique à l’Oural

Par Nicolas Bonnal

Extrait du blog de Laurence :

« Il faisait moins onze, on annonce moins vingt-cinq, la nuit, dans quelques jours j’ai dû traverser une tempête de neige verglaçante à trente à l’heure. J’ai mis quatre heures et demie à rallier la rue de Iouri et Dany, et là, avec le système de parking payant de la “ville intelligente”, j’étais obligée de surveiller ma montre, car il est impossible de payer plusieurs heures d’affilée, un vrai racket. Je me demandais aussi comment j’allais repartir, si ma voiture ne disparaissait pas sous les congères. Et je me suis juré de ne plus jamais rien organiser entre le 15 novembre et le 15 mars… Liéna, la fille du père Valentin, me trace un tableau consternant de Moscou, envahie par l’Asie centrale, ce que je ne sens pas à ce point, mais, dit-elle, c’est parce que je n’y vis pas. Liéna est une patriote ulcérée. Elle ne voit partout que trahison, corruption et incompétence… Son père trouve qu’elle s’obnubile sur un certain type de sites d’informations, mais Iouri pense comme elle, tout en comptant sur le peuple, et, me semble-t-il, sur une protection mystérieuse, bien qu’il ne soit pas vraiment croyant… »

La suite ici :

https://chroniquesdepereslavl.blogspot.com/2023/12/soiree-creative-et-rencontres.html

Notre interview de Le Pen pour la presse russe :

https://english.pravda.ru/world/122938-le_pen_interview_pravda_ru/

Quatrième et dernier point : Islam et multiculturalisme

« Il y a deux millions de musulmans à Moscou… L’État russe doit-il financer la construction de mosquées ? Que faire à cet égard en France ou en Russie ? »

« Il ne m’appartient pas de prôner ce que l’État russe doit faire des lieux de culte musulmans, car je suis trop respectueux de toute souveraineté nationale… En revanche, je suis viscéralement opposé à ce financement en France. L’islam n’est pas une religion ; c’est aussi une civilisation, un système juridique souvent contraire à nos coutumes ancestrales et à nos lois laïques. Favoriser le développement de l’Islam dans nos nations chrétiennes est un danger, car comme le pensait l’historien français Ernest Renan au XIXe siècle, “l’Islam, il était libéral quand il était faible et violent quand il était fort.” Et si aujourd’hui les musulmans peuvent vivre en paix avec les chrétiens ou les incroyants dans notre pays, que se passera-t-il lorsque, compte tenu du facteur démographique qui joue en leur faveur, ils seront majoritaires, au moins assez forts pour nous imposer de répondre à leurs usages ? Nulle part dans l’histoire de l’Islam, lorsque ses adeptes étaient dominants, les minorités n’étaient respectées ou considérées comme ayant des droits égaux. C’est le Coran lui-même qui non seulement autorise, mais exige même ce comportement. »

« L’islamisation dont vous parlez est-elle inévitable ? »

« L’islamisation est simplement la conséquence de l’immigration massive à laquelle sont confrontés nos pays, de l’Asie centrale à la Russie, du Maghreb et de l’Afrique musulmane à l’Europe occidentale. L’islamisation n’est pas une fatalité si l’on cesse de laisser entrer dans notre pays des millions d’immigrés musulmans chaque année, et plus encore, et si nous obligeons les personnes présentes à se conformer à nos coutumes. Et si cela ne leur convient pas, elles sont libres de pratiquer leur mode de vie ailleurs… »

« Les Occidentaux ne sont-ils pas déjà habitués et résignés ? »

« En France, les gens commencent à craindre l’Islam parce qu’il est plus rapide, plus visible et plus massif, affectant leur quotidien : femmes voilées dans les rues, non-respect de la liberté des femmes, interdiction du porc dans les cantines scolaires, construction de mosquées avec minarets… avec son cortège d’extrémistes comme celui de Toulouse au printemps dernier, qui a assassiné au nom de l’Islam 7 personnes dont 3 enfants. »

« Que pensez-vous de la dernière politique occidentale en Libye, notamment maintenant en Syrie ? Et que pensez-vous de l’attitude russe ? »

« L’attitude occidentale, comme je l’ai dit plus tôt, est criminelle parce qu’elle entend remplacer ou substituer des régimes qui sont des dictatures (mais qui apportent certainement la stabilité à leur pays et le respect des minorités religieuses, y compris les chrétiens) par la montée chaotique de dictatures islamistes qui laissent ceux qui ne sont pas de la même foi, le choix entre la valise ou le cercueil… comme le montre l’un des slogans des rebelles syriens : “Les chrétiens au Liban et les alaouites au cimetière.” Mais les soutiens subversifs occidentaux préfèrent alors se boucher les oreilles.

« La politique russe dans ce domaine est plus sensée : elle respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale des États ; elle est toujours réaliste et préfère la stabilité au chaos. »

Sources et liens




Le président de la Cop28 estime que les demandes d’élimination progressive des combustibles fossiles ne reposent sur aucune donnée scientifique

[Source : theguardian.com]

[Illustration : Anadolu/Getty Images]

Exclusif : Sultan Al Jaber, des Émirats arabes unis, affirme que l’élimination progressive du charbon, du pétrole et du gaz ramènerait le monde « dans les cavernes ».

Par Damian Carrington et Ben Stockton

Le président de la Cop28, Sultan Al Jaber, a déclaré qu’il n’existait « aucune science » indiquant qu’une élimination progressive des combustibles fossiles était nécessaire pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, ont révélé le Guardian et le Centre for Climate Reporting.

M. Al Jaber a également déclaré qu’une élimination progressive des combustibles fossiles ne permettrait pas un développement durable, « à moins de vouloir ramener le monde dans les cavernes ».

Ces commentaires sont « incroyablement préoccupants » et « frôlent le déni climatique », ont déclaré les scientifiques, et ils sont en contradiction avec la position du secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

M. Al Jaber a fait ces commentaires dans des réponses malveillantes aux questions de Mary Robinson, présidente du groupe des « Elders » et ancienne envoyée spéciale des Nations unies pour le changement climatique, lors d’un événement en ligne en direct le 21 novembre. En plus de diriger la Cop28 à Dubaï, M. Al Jaber est également directeur général de la compagnie pétrolière publique des Émirats arabes unis, Adnoc, ce que de nombreux observateurs considèrent comme un grave conflit d’intérêts.

Plus de 100 pays soutiennent déjà l’élimination progressive des combustibles fossiles. La question de savoir si l’accord final de la Cop28 prévoit cette élimination ou utilise des termes plus faibles tels que « réduction progressive » est l’une des questions les plus âprement discutées lors du sommet et pourrait être le facteur déterminant de son succès. Des réductions profondes et rapides sont nécessaires pour ramener les émissions de combustibles fossiles à zéro et limiter l’aggravation rapide des effets sur le climat.

Al Jaber s’est entretenu avec Mme Robinson lors d’un événement organisé par She Changes Climate. Mme Robinson a déclaré : « Nous sommes dans une crise absolue qui touche les femmes et les enfants plus que quiconque… et c’est parce que nous ne nous sommes pas encore engagés à éliminer progressivement les combustibles fossiles. C’est la seule décision que la Cop28 peut prendre et, à bien des égards, parce que vous êtes à la tête d’Adnoc, vous pourriez en fait la prendre avec plus de crédibilité ».

M. Al Jaber a ajouté :

« J’ai accepté de venir à cette réunion pour avoir une conversation sobre et mature. Je n’adhère en aucun cas à une discussion alarmiste. Il n’y a pas de données scientifiques, ni de scénario, qui disent que l’élimination progressive des combustibles fossiles permettra d’atteindre 1,5 °C. »

M. Robinson l’a encore mis au défi : « J’ai lu que votre entreprise investissait dans beaucoup plus de combustibles fossiles à l’avenir ». Al Jaber a répondu : « Vous lisez vos propres médias, qui sont biaisés et erronés. Je vous dis que je suis l’homme de la situation ».

Al Jaber a ensuite déclaré :

« Aidez-moi, s’il vous plaît, montrez-moi la feuille de route pour une élimination progressive des combustibles fossiles qui permettra un développement socio-économique durable, à moins que vous ne vouliez ramener le monde dans les cavernes ».

« Je ne pense pas que vous puissiez aider à résoudre le problème du climat en pointant du doigt ou en contribuant à la polarisation et à la division qui existent déjà dans le monde. Montrez-moi les solutions. Arrêtez de pointer du doigt. Arrêtez ça », a déclaré M. Al Jaber.

M. Guterres a déclaré aux délégués de la Cop28 vendredi : « La science est claire : la limite de 1,5 °C n’est possible que si nous arrêtons de brûler tous les combustibles fossiles. Il ne s’agit pas de réduire, ni d’atténuer. Il s’agit d’une élimination progressive, avec un calendrier précis ».

Bill Hare, directeur général de Climate Analytics, a déclaré : « Il s’agit d’un échange extraordinaire, révélateur, inquiétant et belliqueux. Nous renvoyer dans les cavernes » est le plus vieux trope de l’industrie des combustibles fossiles : cela frise le déni du climat.

« Al Jaber demande une feuille de route à 1,5 °C. Quiconque s’en soucie peut trouver cette feuille de route dans le dernier scénario d’émissions nettes nulles de l’Agence internationale de l’énergie, qui stipule qu’il ne peut y avoir aucun nouveau développement des combustibles fossiles. La science est absolument claire [et] cela signifie absolument une élimination progressive d’ici le milieu du siècle, ce qui améliorera la vie de toute l’humanité ».

[Note de Joseph : Il ne s’agit pas de science, mais d’idéologie ou de religion ici, car la science est caractérisée notamment par le doute permanent, par la possibilité de réfutation des hypothèses et des modélisations et par la possibilité d’un débat argumenté sur les différents points de vue défendus. De plus, une théorie solide doit être cohérente, sans contradictions logiques internes, et s’appuyer sur la démarche scientifique observationnelle et expérimentale. Or les bases de l’hypothèse d’une modification climatique anthropique qui serait due à des gaz à supposé « effet de serre » ou « forçage radiatif » sont contestées, mais les diverses réfutations ne sont pas prises en compte par le GIEC.
Voir notamment :
Climat — Pourquoi la théorie de l’effet de serre est erronée
Les principes du raisonnement. Partie 3. Logique et climatologie
La modélisation informatique du climat relève-t-elle de science ?
Climats sous influence : des modèles pas vraiment top
La nouvelle « crosse de hockey » du réchauffement climatique vient d’exploser en plein vol
La religion du carbone]

Le professeur Sir David King, président du Climate Crisis Advisory Group et ancien conseiller scientifique en chef du Royaume-Uni, a déclaré : « Il est extrêmement préoccupant et surprenant d’entendre le président de la Cop28 défendre l’utilisation des combustibles fossiles. Il est indéniable que pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, nous devons tous réduire rapidement nos émissions de carbone et abandonner progressivement l’utilisation des combustibles fossiles d’ici à 2035 au plus tard. L’alternative est un avenir ingérable pour l’humanité ».

Friederike Otto, de l’Imperial College London, au Royaume-Uni, a déclaré : « La science du changement climatique est claire depuis des décennies : nous devons cesser de brûler des combustibles fossiles. Si nous ne parvenons pas à éliminer progressivement les combustibles fossiles lors de la Cop28, plusieurs millions de personnes vulnérables supplémentaires se retrouveront dans la ligne de mire du changement climatique. Ce serait un terrible héritage pour la Cop28 ».

[Note de Joseph : il y a un fait qui semble échapper aux alarmistes climatiques, c’est que la quantité de CO2 continue sa croissance sans ralentir, voire plutôt en accélérant, mais que dans le même temps, depuis une vingtaine d’années, la température moyenne évaluée n’évolue pratiquement plus. Normalement lorsqu’une cause est la principale responsable d’un effet donné, comme ici le CO2 qui serait le principal coupable des changements climatiques, les variations des effets doivent être directement corrélées à celles des causes et avoir en gros les mêmes pentes : si la cause augmente fortement, l’effet doit aussi fortement augmenter. Or, ce n’est pas le cas ici — la température moyenne stagne tandis que le CO2 continue d’augmenter nettement.]

M. Otto a également rejeté l’affirmation selon laquelle les combustibles fossiles étaient nécessaires au développement des pays les plus pauvres, en déclarant que le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [le GIEC] « montre que les objectifs de développement durable des Nations unies ne sont pas réalisables si l’on poursuit les économies actuelles à fortes émissions basées sur les combustibles fossiles. Le passage à un monde sans énergie fossile présente d’énormes avantages connexes ».

Un porte-parole de la Cop28 a déclaré :

« Les scénarios 1,5 °C de l’AIE et du GIEC indiquent clairement que les combustibles fossiles devront jouer un rôle dans le futur système énergétique, même si ce rôle est moindre. Le président de la Cop a cité les données scientifiques et les principaux experts en matière de climat. »

[Voir aussi :
Sans pétrole, pas d’électricité !]

« Il a clairement indiqué que l’industrie pétrolière et gazière devait s’attaquer aux émissions de portée 1 et 2 [provenant de ses activités], qu’elle devait investir dans les énergies et les technologies propres pour s’attaquer aux émissions de portée 3 [provenant de la combustion des carburants], et que l’ensemble de l’industrie devait s’aligner pour maintenir l’objectif de 1,5 °C à portée de main. »

« Une fois de plus, il s’agit clairement d’un effort continu pour saper les réalisations tangibles de la présidence de la Cop et d’une fausse représentation de notre position et de nos succès à ce jour. »

Le porte-parole a déclaré que la présidence avait rendu opérationnel le fonds pour les pertes et dommages avec plus de 700 millions de dollars, lancé un véhicule climatique du marché privé de 30 milliards de dollars, et amené 51 compagnies pétrolières à convenir d’objectifs de décarbonisation et 119 pays à signer une promesse de tripler les énergies renouvelables. « Ce n’est que le début », a déclaré le porte-parole.

M. Al Jaber est également à la tête de Masdar, la société émiratie spécialisée dans les énergies renouvelables, mais sa nomination en tant que président de la Cop28 a suscité la controverse. Peu avant le sommet, des documents ayant fait l’objet d’une fuite ont montré que les Émirats arabes unis avaient prévu d’utiliser les réunions sur le climat avec les gouvernements pour promouvoir des accords pétroliers et gaziers. M. Al Jaber a nié avoir vu ou utilisé les points de discussion contenus dans ces documents. Selon une analyse indépendante, Adnoc a également les plus grands projets d’expansion dans le domaine du pétrole et du gaz qui n’ont aucune incidence sur les émissions nettes.

La question de l’élimination progressive ou de la réduction progressive est compliquée par le fait que les termes n’ont pas de définitions convenues et par le rôle très incertain des technologies visant à « réduire » les émissions, telles que le captage et le stockage du carbone. « Pour que les objectifs de l’accord de Paris restent d’actualité, il faudra une élimination complète des combustibles fossiles, et non une vague réduction progressive reposant sur des technologies qui n’ont pas fait leurs preuves », a déclaré M. Otto.

Plus de 100 pays d’Afrique, d’Europe, du Pacifique et des Caraïbes soutiennent l’abandon progressif des combustibles fossiles. Les États-Unis, premier producteur mondial de pétrole et de gaz, sont également favorables à une élimination progressive. D’autres, comme la Russie, l’Arabie saoudite et la Chine, rejettent cet appel. Les deux options sont sur la table de la Cop28, ainsi que des propositions visant à ne mentionner que le charbon ou à ne rien dire du tout sur les combustibles fossiles.

[Note de Joseph : pendant que le GIEC et les alarmistes climatiques se focalisent sur le CO2 (indispensable aux végétaux) et le méthane, ils négligent les effets plus ou moins hautement polluants de l’industrie du Charbon et de la pétrochimie. Ceux-ci sont bien plus préjudiciables à la vie organique.]

La Cop26, qui s’est tenue à Glasgow en 2021, a accepté pour la première fois de « réduire progressivement » l’utilisation du charbon, mais cette proposition a été édulcorée à la dernière minute, ce qui a fait fondre en larmes le président de la Cop26, Alok Sharma.

Lors de sa conversation avec M. Robinson, M. Al Jaber a également déclaré :

« Selon moi, la réduction et l’élimination progressives des combustibles fossiles sont inévitables. C’est essentiel. Mais nous devons être vraiment sérieux et pragmatiques à ce sujet ».

« Attendez. Permettez-moi d’expliquer », a-t-il déclaré. « Le monde continuera à avoir besoin de sources d’énergie. Nous [les Émirats arabes unis] sommes les seuls au monde aujourd’hui à avoir décarbonisé les ressources pétrolières et gazières. Nous avons la plus faible intensité de carbone ».

Il s’agit des émissions provenant de l’énergie utilisée pour extraire les combustibles fossiles, et non des émissions bien plus importantes provenant de la combustion des combustibles. Il n’existe pas de pétrole et de gaz « à faible teneur en carbone » ou « à plus faible teneur en carbone », a déclaré M. Otto.

De nombreux commentateurs ont déclaré que les révélations négatives ou embarrassantes concernant Al Jaber et Adnoc augmentent la pression exercée sur lui pour qu’il conclue un accord solide dans le cadre de la Cop28. Le Guardian a récemment rapporté que les champs pétroliers et gaziers des Émirats arabes unis, gérés par l’État, brûlaient du gaz presque quotidiennement alors qu’ils s’étaient engagés, il y a 20 ans, à appliquer une politique de zéro brûlage systématique.

Le Guardian a précédemment rapporté qu’Adnoc avait pu lire les courriels envoyés et reçus par le bureau de la Cop28 jusqu’à ce que le Guardian soulève la question en juin, et que les Émirats arabes unis n’avaient pas non plus déclaré les émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre, produites par leur industrie pétrolière.

Harjeet Singh, du Réseau Action Climat, a déclaré : « La Cop28 doit prendre une décision sur l’élimination progressive des combustibles fossiles d’une manière juste et équitable, sans aucune faille ou échappatoire permettant à l’industrie de continuer à se développer et à exacerber la crise climatique. »




L’Ukraine : la préparation de la capitulation

Par Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne ; ancien directeur de l’MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Écoles de Commerce de Paris)

Depuis le début du désastre de la contre-offensive ukrainienne face aux troupes russes suivi de la compréhension par les partenaires occidentaux de la faillite de leur projet sur le territoire de l’Ukraine, le pouvoir à Kiev s’est retrouvé devant une réalité effroyable : le refus de la continuation des investissements venus des sources qui lui ont assuré auparavant d’être impérissables — le début de la fin du règne de Zelensky et de son entourage.

Pourtant, une telle fin était parfaitement prévisible. Seule l’ignorance de l’histoire et du mode opératoire doctrinal des protagonistes nous condamne à sa répétition. Dans mon analyse datant d’un an « La guerre en Ukraine : les véritables raisons du conflit » j’ai déjà mentionné les éléments constitutifs de la future défaite de Kiev :

« … Au moment venu, quand le pouvoir américain considérera que le “retour sur investissement” dans la guerre en Ukraine est suffisant ou bien quand il fera le constat que la probabilité à atteindre le seuil de satisfaction est trop faible — il abandonnera le régime de Kiev. L’abandonnera de la même manière que le régime afghan de Ghani a été abandonné et les Kurdes en Irak et en Syrie ont été abandonnés après avoir accompli, partiellement, les missions qui leur ont été attribuées par l’Amérique contre la promesse de la création d’un état kurde. La promesse qui n’engageait que ceux qui l’écoutaient.

De ce fait, et vu que malgré la pression des sanctions occidentales sans précèdent la Russie dispose toujours de finances publiques saines, dette négligeable, balance commerciale excédentaire et aucun déficit budgétaire — le conflit en Ukraine ne peut ne pas être importé par les Russes, dans une forme ou une autre.
De plus que, élément fondamental : pour la Fédération de Russie ceci est un élément existentiel ; pour les États-Unis d’Amérique, comme déjà mentionné, il ne l’est pas… »

Les intentions initiales des Russes

Les pseudos experts du camp occidental n’ont trouvé qu’une parade pour justifier leur grave manque de vision, d’anticipation et d’évaluation du potentiel de Moscou : répéter les mantras sur l’impuissance de la Russie à continuer à mener la guerre, vu qu’elle reste sur ses positions et n’avance guère sur le front depuis un an.

La myopie analytique ne leur permet pas de percevoir la réalité dérangeante. Si la Fédération de Russie a eu l’initiative unilatérale au début de la guerre de proposer la signature de l’accord de paix qui devait avoir lieu à Istanbul, à l’époque quand elle était incontestablement en position de force, y compris selon le point de vue du camp « atlantiste » — cela ne signifie qu’une seule chose : au moment d’entrer dans la négociation, Moscou avait déjà obtenu la satisfaction au niveau des acquis territoriaux (les territoires pro-russes récupérés à l’Ukraine) et il ne lui restait qu’à obtenir de Kiev l’engagement sur son statut de neutralité vis-à-vis de l’OTAN, soit l’assurance juridique de la non-présence des forces armées du camp ennemi sur le territoire de l’État tampon qu’est devenue l’Ukraine pour la Russie depuis 1991.

Aujourd’hui, la Russie reste stationnée d’une manière inébranlable sur ses positions acquises sur le front et ne se contente qu’à épuiser les dernières forces matérielles et humaines restantes de l’armée ukrainienne. Ceci n’est ni un signe de faiblesse ni, encore moins, un hasard.

Les thèses ukraino-occidentales stipulant que la Russie a visé la disparition de l’État ukrainien en tant qu’entité étatique sont, tout simplement, fantaisistes et ne sont que le reflet d’amateurisme déconcertant de leurs auteurs. Les événements qui ont eu lieu à Istanbul au début de la guerre en sont la preuve : si Moscou avait comme objectif la disparition de l’Ukraine — jamais elle ne serait mise autour d’une table de négociation de sa propre initiative au tout début de la guerre, tandis qu’elle dominait la situation sur le terrain et quand ses troupes étaient positionnées dans les faubourgs de Kiev qui se trouvaient en état de chaos. Les troupes qui n’ont été retirées qu’en gage de bonne volonté au moment de la signature de l’accord d’Istanbul par la partie ukrainienne. Signature suivie de l’annulation au lieu de la ratification.

La révélation

Vingt mois se sont écoulés depuis les événements mentionnés. Ce fin novembre 2023, un personnage très controversé de la scène politique ukrainienne a été mis sur le devant de la scène dans l’espace médiatique ukrainien et a fait des révélations qui ont produit l’effet de l’explosion d’une bombe auprès de l’opinion publique ukrainienne. Révélation, considérée par la communauté d’experts ukrainiens indépendants comme la plus scandaleuse de l’année en cours.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision ukrainienne « 1 +1 » par David Arakhamia, qui n’est personne d’autre que le chef de la fraction parlementaire du parti « Serviteur du Peuple » (parti politique de V. Zelensky), il a évoqué les circonstances des négociations entre la Russie et l’Ukraine qui ont eu lieu à Istanbul en mars-mai 2022 et dont il était à la tête de la délégation ukrainienne.

Arakhamia se souvient de la position des Russes à l’époque :

« Ils ont espéré presque jusqu’au dernier moment que nous allions accepter la neutralité. Cela était leur objectif principal. Ils étaient prêts à terminer la guerre si nous prenions la neutralité — comme la Finlande autre fois — et si nous prenions des obligations de ne pas entrer dans l’OTAN ».

Il a également mentionné que les « conseillers à la sécurité » de Washington, de Londres, de Varsovie et de Berlin ont eu accès à l’intégralité des documents discutés sur la table de négociation.

En parlant des raisons de l’annulation de l’accord il en a évoqué qu’une seule sérieuse — la visite de Boris Johnson à Kiev :

« Boris Johnson est venu à Kiev et a dit que “nous ne signerons rien du tout avec eux. Nous allons, tout simplement, faire la guerre”. »

Il est à noter que le parlementaire n’a pas prononcé un seul mot concernant Boutcha. Et, rappelons-nous, l’unique version officielle de Kiev et du camp « atlantiste » de l’époque de la raison de l’arrêt des pourparlers avec les Russes et de l’annulation de l’accord d’Istanbul était le prétendu « massacre de la population civile perpétré par des troupes russes à Boutcha ».

Cet illustre personnage termine son interview avec la grande fierté d’avoir dupé la délégation russe : « Nous avons accompli notre mission de faire traîner les choses avec la note 8 sur 10. Ils se sont (les Russes) décontractés, sont partis — et nous avons pris la direction de la solution militaire ».

Cette révélation télévisée a fait découvrir au grand public ukrainien la réalité de la guerre qui aurait pu aisément être arrêtée dans ses débuts et que ce n’est qu’à l’initiative directe de l’Occident collectif via son émissaire Boris Johnson qu’elle a été relancée d’une manière forcée et a eu comme conséquences des centaines de milliers de morts ukrainiens et encore davantage de blessés graves et de mutilés, ainsi que la destruction quasi totale de l’économie et des infrastructures du pays qui prendront des décennies pour se remettre et revenir au niveau d’avant-guerre qui était déjà tout à fait déplorable.

Le rappel

Étant à l’opposé de tout ce qui était servi par l’appareil de la propagande étatique inégalé agissant en Ukraine et dans les pays occidentaux depuis bientôt deux ans, les informations révélées ce fin novembre 2023 ont provoquées une véritable stupéfaction auprès des masses ukrainiennes auparavant formatées et endoctrinées par des récits de toute autre nature.

Pourtant, pour des esprits non aveuglés par des narratifs « otaniens » les choses ont été d’une évidence flagrante dès le début du conflit en cours.

Lors de mon interview du mois de mai 2023 à la publication française « l’Éclaireur des Alpes », cette réalité était déjà évoquée non pas comme l’une des probabilités, mais comme l’unique évidence avec des conséquences immédiates appropriées :

L’Éclaireur — La Russie n’a-t-elle pas néanmoins sous-estimé la capacité de résistance des Ukrainiens ?

Oleg Nesterenko — Rappelez-vous les expertises sérieuses qui ont été faites sur la capacité de l’Ukraine à maintenir la résistance contre la Russie. À l’époque, juste avant le déclenchement de la guerre, il était estimé que l’Ukraine ne pouvait tenir qu’un temps très limité face à la Russie.

Contrairement aux informations développées dans les mass médias occidentaux et malgré les événements que l’on observe sur le terrain, j’aimerais souligner que ces experts qui ont prévu que l’Ukraine ne pourrait résister qu’un temps limité n’ont eu nullement tort. Ils ne se sont nullement trompés dans leurs prévisions. 

Mes paroles peuvent paraître étonnantes vis-à-vis de ce qu’on observe depuis plus d’un an. Pourtant il n’y a pas à s’étonner. Il ne faut jamais oublier que le déclenchement de la phase active des hostilités a eu lieu fin février 2022 et que déjà fin mars 2022, il y a eu des pourparlers à Istanbul entre l’Ukraine et la Russie. Pour quelles raisons une partie qui se sent forte et qui sait qu’elle a encore des capacités considérables de résistance se mettrait-elle autour d’une table de négociation pour convenir d’une forme de reddition ? Ça n’arrive jamais ainsi. Les Ukrainiens se sont mis autour d’une table de négociation en étant conscients que leurs capacités de résistance étaient très limitées.

À Istanbul, quand les deux parties ont trouvé un consensus sur la majorité d’éléments clés de l’accord sur l’arrêt des hostilités, quand ils ont été pratiquement à un pas de la ratification du document de l’accord de paix, il y a eu un virage à 180 degrés du côté ukrainien. Pourquoi ? Il ne faut pas avoir une grande expérience dans le monde des affaires pour savoir : dans le cadre de négociation, quand une des deux parties fait volte-face du jour au lendemain, cela ne signifie qu’une seule chose — cette partie a eu une contre-proposition de la part des concurrents de ceux qui sont en face d’elle. C’est comme cela que cela se passe dans le monde des affaires. Dans la politique c’est pareil.

Si l’Ukraine a pu se permettre le luxe de faire une croix sur l’accord de paix, c’est tout simplement qu’elle a reçu une contre-proposition. Et cette contre-proposition ne pouvait venir que du camp occidental. Les événements qui ont suivi ont dévoilé les éléments de cette proposition : l’Ukraine a reçu une proposition pour l’ouverture d’une gigantesque ligne de crédit partiellement payable en armement. En contrepartie, l’Ukraine devait s’engager à s’interdire de conclure un accord d’arrêt de guerre face à la Russie et fournir « la main-d’œuvre » combattante. C’était ça l’accord.

Afin de répondre au second engagement de Kiev, les frontières nationales de l’Ukraine pour sortir du pays ont été fermées. En France, on n’en parle pas beaucoup — car c’est une vérité trop gênante — mais au début de la guerre il y a eu un gigantesque exode des populations des territoires ukrainiens, notamment de la population masculine. Les hommes savaient que s’ils ne partaient pas, ils seraient envoyés à la tuerie. Quand on parle à la télévision occidentale de l’héroïsme ukrainien, ça me fait sourire sachant parfaitement que le pays se serait vidé des futurs combattants en un temps très réduit si les frontières n’étaient pas interdites de passage

https://eclaireur.substack.com/p/sans-le-coup-detat-de-2014-lukraine

La capitulation et le transfert des responsabilités

Dans cet interview de David Arakhamia, l’une des personnes clés de la politique de l’Ukraine d’aujourd’hui, en parlant de plusieurs sujets il a également évoqué la nécessité d’organiser un referendum national sur la question des éventuelles concessions territoriales à la Russie en échange de l’accord de paix.

La signification de cette déclaration est d’une importance stratégique : le régime de Kiev prépare auprès de l’opinion publique du pays non seulement sa capitulation, mais également, et surtout, le transfert sur les épaules du peuple ukrainien meurtri depuis bientôt deux ans de la responsabilité de sa politique désastreuse mise en place par le camp occidental américano-centrique qui a provoqué des centaines de milliers de morts et a dévasté le pays.

Ainsi, ce n’est pas le régime en place, mais soi-disant le peuple qui devra prendre la décision et sur la cessation de guerre et sur la perte des territoires nationaux.

Nul doute que ce simulacre de referendum ou une initiative similaire aura lieu. Le fait que Zelensky a déjà annoncé que cela sera à la limite de l’impossible de mettre en place et de réaliser les futures élections présidentielles du 31 mars 2024, car, pour commencer, une partie non négligeable de la population se situant à l’étranger, sur les champs de bataille ou sur les territoires occupés par la Russie n’aura pas l’accès physique aux centres de vote — ce fait ne sera certainement pas un obstacle pour organiser la passation de la lourde responsabilité de la perte de la guerre sur les épaules du peuple ukrainien.

Néanmoins, si son excellence monsieur le président Volodimir Zelensky, étant d’ores et déjà un cadavre politique, n’est pas en train de préparer la passation du pouvoir vers le parlement ukrainien (Verhovna Rada) aussi ultranationaliste et corrompu que lui-même, et ceci est en dehors de tout processus électoral — ce qui est hautement probable — des surprises fort désagréables l’attendent dans un avenir proche.




Petite histoire du judaïsme antisioniste

[Source : investigaction.net]

[Illustration : AFP]

Par José Antonio Egido
23 novembre 2023

Judaïsme et sionisme, même combat ? C’est ce que voudraient nous faire croire les dirigeants israéliens et leurs partisans pour justifier leurs crimes coloniaux et criminaliser leur critique. Une instrumentalisation dangereuse qui pourrait nourrir des sentiments antisémites chez les moins instruits et les petits marchands de haine. Mais la réalité est très différente. José Antonio Egido nous fait voyager dans l’espace et dans le temps pour rappeler qu’hier et aujourd’hui encore, de nombreux juifs s’opposent au sionisme.

Investig’Action

Rejet du sionisme par les masses juives

Le sionisme ne représentait pas, à ses débuts, l’ensemble des communautés juives réparties à travers le monde. Au contraire, il a été accueilli par la condamnation et le rejet le plus ferme de divers et influents secteurs juifs.

L’opposition juive au sionisme est large et variée. Elle comprend de nombreuses communautés religieuses ; les mouvements modernistes et éclairés comme la « Haskalah »1 et l’Alliance juive universelle2 ; le mouvement ouvrier juif ashkénaze et séfarade, aux tendances    socialistes et communistes, représenté notamment par la Fédération travailliste juive ; les communautés juives de plusieurs pays comme l’Égypte, le Maroc, la Tunisie ou la Yougoslavie et d’importantes communautés locales comme les séfarades de Salonique, Sarajevo et Smyrne qui retirent leur soutien au sionisme en 1911.

À Katowice fut créé en 1912 le parti Agoudat Israel (Union d’Israël) pour coordonner l’opposition religieuse au sionisme. Le judaïsme orthodoxe dénonça le sionisme comme une fausse religion satanique. Grand rabbin de Varsovie de 1874 à 1912, Eliyahu Hayim Maizel dirigea la lutte contre le sionisme en Pologne. La Conférence universelle des Juifs séfarades, créée en 1925 à Vienne, affirma son identité face à l’agressif nationalisme sioniste qui prétendait unifier les différentes communautés de culture et tradition différentes. Le juif égyptien communiste Marcel Israël créa dans les années 40 une Ligue antisioniste en Égypte.

Le mouvement ouvrier juif antisioniste

En mai et juin 1909, le prolétariat séfarade de la ville grecque de Salonique créa, en alliance avec des prolétaires bulgares et macédoniens, la Federation Socialiste de Salonique qui fut reconnue par la Deuxième Internationale. Elle était majoritairement constituée d’ouvriers juifs venant des usines de tabac, du port ainsi que des artisans et des employés.

Elle fut à son époque l’unique mouvement ouvrier organisé en terres musulmanes. Ses journaux édités en juif espagnol ou djudesmo, la langue des Juifs séfarades, s’intitulaient Jurnal del Lavorador, Solidaridad Ovradera ou encore Avanti. L’un de ses fondateurs et leaders fut Abraham A. Benaroya. La Fédération rejetait le nationalisme réactionnaire juif, le sionisme. Et elle rejoignit en 1918 le parti ouvrier hellène…

Marxistes juifs contre le sionisme

L’intellectuel juif marocain Abraham Serfaty nie l’existence d’une nation juive ou d’un peuple israélien. Il considère que la population israélienne est un « agrégat humain artificiel, structuré sur la base de castes ethniques et dominé par une clique politico-militaire faisant partie à son tour de la caste euro-américaine appelée ashkénaze. Cette structure s’appuie sur l’appareil de l’impérialisme sioniste, dominé à son tour par l’impérialisme américain »3

Serfaty revendique la notion de la communauté juive arabe, partie intégrante de la nation arabe, en même temps qu’il condamne avec la plus grande fermeté le sionisme comme une entreprise raciste et colonialiste.

Serfaty affirme que seule la grande bourgeoisie a rendu possible la victoire du sionisme :

« Le sionisme n’a pu s’imposer que grâce à son appropriation par la grande bourgeoise d’Europe occidentale, dans le cadre des plans de conquête de l’impérialisme britannique, puis, par la suite, américain »4.

Les juifs progressistes ont la même opinion. Isaac Deutscher déclare :

« Israël est apparu au Proche-Orient dans le rôle infamant d’agent des puissants intérêts occidentaux, et non de son propre fragile capitalisme, et de protégé du néo-colonialisme… en tant qu’agent du capitalisme impérialiste tardif et trop mûr de nos jours ; son rôle est tout simplement lamentable »5.

Israël Shahak accuse l’État d’Israël d’être l’« administrateur d’un pouvoir impérial ».6

Le secrétaire général du Parti communiste d’Israël (PCI), Meir Vilner, affirme clairement qu’Israël joue le rôle « d’agent des États-Unis tant au Moyen Orient que dans     d’autres régions (…) où il brûle sous les pieds des dictatures réactionnaires et où s’amplifie la lutte libératrice des peuples (…) Dans d’autres régions du monde, Israël remplit les fonctions sales et embarrassantes dont l’administration nord-américaine ne veut pas se charger directement : il fournit des armes aux dictatures fascistes, il leur offre des instructeurs militaires, il organise et appuie l’activité subversive contre les régimes progressistes »7.

Serfaty analyse la tradition religieuse du judaïsme arabe, basée sur l’attente du Messie. Et il conclut que le sionisme en est la négation absolue. Ce retour du Messie ne peut servir de justification pour aucune conquête coloniale, puisqu’il est l’espoir de l’avènement du « règne de Dieu », c’est-à-dire du règne de la justice, sur toute la terre et pour tous les humains. Il accuse les « dirigeants sionistes de transformer la religion de nos pères en en faisant une idéologie de haine raciale et de guerre ». Il démonte également la manipulation par le sionisme du concept biblique de « peuple élu ». Il affirme que les grands penseurs juifs du mysticisme andalou et leurs continuateurs arabes ont converti ce concept en devoir pour les juifs de se comporter en tout lieu et à tout moment en personnes « justes ».

Refus d’une partie des masses juives de migrer en Israël

Des milliers de juifs se refusent à migrer en Israël : 100 000 juifs de Turquie, 20 000  juifs égyptiens, 3 500 autres tunisiens, plusieurs centaines de Yéménites et Algériens, et des milliers d’Iraniens, de Syriens et de Marocains sont restés dans leurs foyers millénaires. De 1948 à 1952, la communauté juive yougoslave s’est divisée en deux parties presque égales : 7 500 ont refusé la migration et autant d’autres l’ont acceptée.

En 1933, 60 % des 503 000 juifs qui vivaient en Allemagne appuyaient l’Union Centrales des Citoyens allemands, de tendance non sioniste et assimilationniste tandis qu’à peine 9 000 autres appuyaient le sionisme. Au cours de cette même année à peine, 33 000 migrants judéo-allemands se sont rendus en Palestine.

Des 5 millions et demi de juifs des États-Unis seulement, 10 000 ont émigré en Israël entre 1948 et 1965.

Les juifs qui fuyaient les persécutions antisémites des régimes réactionnaires d’Europe de l’Est ne cherchaient pas à émigrer en Palestine, mais plutôt aux États-Unis, au Canada ou en

Australie. En 1890 un million et demi de juifs sont arrivés aux États-Unis. Entre 1967 et 1980, la HIAS (Société d’aide aux immigrants juifs) a aidé 125 000 juifs à s’installer aux États-Unis, sans compter les juifs qui sont arrivés en Amérique latine, au Canada, en Afrique du Sud et en Iran. D’Israël, 100 000 sont partis vers les États-Unis.

En 1964, quand la population française quitta l’Algérie pour ne pas accepter l’indépendance de la Nation algérienne et par crainte de représailles pour son implication dans l’oppression du peuple algérien, la grande majorité de la communauté juive la suivit dans son voyage sans retour vers la France, incapable qu’elle fut de se solidariser avec le peuple musulman, à l’exception d’une minorité qui avait rejoint le FLN. Toutefois, la majorité des juifs algériens ont refusé de partir pour Israël. Des 155 000 juifs qui vivaient en Algérie en 1960, 135 000 se sont établis en France, 15 000 en Israël et 4 000 sont restés en Algérie.

La majorité des 56 000 juifs qui vivaient en Palestine en 1918, sur une population totale 700 000 habitants, était de culture arabe et opposée au sionisme. Elle n’était pas persécutée par personne et n’éprouvait pas la moindre nécessité de vivre dans un état juif.

Des juifs dénoncent la manipulation de la Shoah par le sionisme

Le professeur Norman G. Finkelstein, juif nord-américain, descendant de victimes de l’Holocauste nazi, manifeste son indignation devant l’exploitation éhontée faite par la bourgeoisie sioniste des États-Unis des millions de juifs assassinés par les nazis. Il affirme que depuis 1967, cette bourgeoisie a créé une « industrie » de l’Holocauste qui lui a rapporté des avantages politiques, de l’influence idéologique et beaucoup d’argent.

Il n’est pas le seul à penser de la sorte. Il cite un important écrivain israélien, Boas Evron, qui affirme que :

« La conscience de l’Holocauste est un endoctrinement propagandiste officiel, une production massive de slogans et de fausses visions du monde dont le véritable objectif n’est absolument pas la compréhension du passé, mais la manipulation du présent »8.

Isaac Deutscher, dont la famille a également été assassinée à Auschwitz, dénonçait déjà en 1967 : 

« Les dirigeants israéliens se justifient en exploitant au maximum Auschwitz et Treblinka, mais leurs actes parodient la véritable signification de la tragédie juive ».

Le juif arabe Abraham Serfaty dénonce également :

« Les dirigeants sionistes n’ont pas hésité à utiliser l’holocauste nazi pour entraîner dans leur aventure l’ensemble du judaïsme d’Europe et d’Amérique ».

Un groupe d’intellectuels juifs français modérés affirme que personne n’a le monopole du judéocide nazi9.

Des juifs arabes nient que les juifs vivaient opprimés dans le monde arabe et devaient émigrer en Israël

Serfaty nie catégoriquement que le « peuple israélien » constitue une société, car il est un « conglomérat humain menacé de dislocation ». Un écrivain français a écrit :

« Les premières victimes de la création d’Israël seraient les Palestiniens, expulsés de leur patrie ; les secondes les juifs orientaux condamnés à plus ou moins long terme à un nouvel exode ».10

Face aux grossiers mensonges sionistes qui prétendent que les « juifs étaient fréquemment marginalisés en Syrie et en Égypte »11, et que « les juifs arabes étaient des minorités opprimées »12, cherchant ainsi à justifier l’impossibilité pour eux de vivre en terre musulmane se dresse la réalité de la tolérance et des bonnes relations musulmane et arabe, qui les ont traités d’une façon incomparablement meilleure que l’antisémitisme chrétien, tsariste, nationaliste et nazi européens.

Serfaty souligne que la mémoire culturelle du judaïsme arabe est basée sur l’amitié profonde entre juifs et musulmans du peuple, leur symbiose fraternelle et leur respect mutuel. Il affirme que :

« Chacun pense sans doute que sa religion est la plus proche de la vérité, mais chacun considère l’autre religion comme une manière différente d’adorer le même dieu, chacun respecte comme sacrés les livres, les temples, les saints, les objets de culte et les grandes fêtes religieuses de l’autre »13.

Les juifs étaient au XIXe siècle, à Damas, de respectables bourgeois dont l’arabe était la langue maternelle. Ils étaient les médecins personnels du Sultan à Istanbul, des banquiers ou des pauvres au Caire et à Haïfa. Aujourd’hui encore 2 500 juifs qui parlent l’arabe et se considèrent syriens habitent à Damas avec les Syriens, des Palestiniens musulmans et des Kurdes. On en trouvait aussi dans un des plus beaux quartiers de Beyrouth avec des Arabes de religion musulmane, druze ou chrétienne, avec des Turcs, des Arméniens, des Assyriens ou encore des Italiens. À Alep et à Hébron s’épanouirent d’importantes communautés séfarades. À Alep vivent encore aujourd’hui près de 1200 juifs.

Pour Serfaty, l’une des caractéristiques profondes du judaïsme arabe est le respect d’autrui. C’est selon lui une caractéristique fondamentale de toute la culture arabe.

Les juifs progressistes regrettent l’existence de l’État d’Israël

L’un des plus éminents représentants du judaïsme progressiste et universaliste, Albert Einstein, prévoyait déjà en 1938 l’impasse dans laquelle le sionisme allait conduire le peuple juif :

« Je préfère de loin un accord raisonnable avec les Arabes sur la base de la coexistence pacifique à la création d’un état juif, ma connaissance de la nature essentielle du judaïsme résiste à l’idée d’un état juif doté de frontières, d’une armée et d’un certain degré de pouvoir temporel, aussi modeste soit-il. Je crains le mal intérieur qu’il pourrait advenir au judaïsme en vue surtout du développement dans nos rangs d’un nationalisme étroit ».

Nathan Weinstock considère qu’Israël engendre par lui lui-même les causes de sa propre disparition14. Le comité juif pour le Proche-Orient attribue à Israël une « idéologie raciste »15. Le distingué poète et penseur égyptien d’origine juive, Edmond Jabès, rejetait fermement le sionisme.

L’historien français Maurice Rajsfus pense qu’Israël est « une société bloquée, incapable de s’imaginer vivant en paix avec les Palestiniens »16.

Michel Warshawsky, fils du grand rabbin de Strasbourg, émigré en Israël en 1967, antisioniste, co-fondateur du Centre d’Information alternative de Jérusalem en 1984 — ce qui lui valut huit mois de prison — affirme que les leaders israéliens « nous mènent au suicide… dans leur relation au peuple juif, ils sont cyniques et manipulateurs. Israël, loin d’être un outil pour aider le peuple juif se sert de lui ». Il écrit :

« Latomisation de la société et sa division en deux blocs sociaux antagoniques montrent l’échec de la tentative de créer une entité nationale nouvelle dont l’expression politique aurait été l’État juif »17.

Tim Wise, juif et directeur de l’Association pour une Éducation Blanche Antiraciste (Association for White Anti-Raciste Éducation—AWARE) de Nashville (Tennessee) affirme que le sionisme est anti-juif18. L’intellectuel juif marocain Serfaty considère que l’entité sioniste opprime culturellement et socialement les juifs arabes d’Israël, leur impose une conception religieuse contraire à la leur, les transforme en bêtes de somme et en chair à canon au service des objectifs expansionnistes des aventuriers américano-sionistes au Moyen-Orient.

L’historien juif marocain Haim Zafrani reconnaît que les juifs marocains souffrent en Israël d’un grand déracinement et que leur culture est humiliée. Il se réfère à leurs « mélancoliques lamentations » et à « leurs cris amers ou nostalgiques »19.

Le juif marocain Mordejai Vanunu déclare à sa sortie après 18 ans d’emprisonnement pour avoir dénoncé l’existence de l’arsenal nucléaire sioniste :

« Nous n’avons pas besoin d’un État juif ».

L’Union Juive française pour la Paix affirme que la politique répressive et coloniale d’Israël dans les territoires occupés est catastrophique pour les juifs du monde entier. Avnery, cité plus haut, estime que la politique brutale d’Israël « provoque la résurrection de l’antisémitisme dans le monde entier ». Le professeur de sociologie de l’Université Hébraïque Baruch Kimmerling accuse « Ariel Sharon d’avoir enclenché un processus qui, outre l’intensification des bains de sang de part et d’autre, peut provoquer une guerre régionale et un nettoyage ethnique partiel ou quasi total des Arabes de la “Terre d’Israël”20. »

Des juifs lucides ont vaticiné que l’État sioniste d’Israël n’a pas d’avenir

Des juifs lucides mettent en garde contre le danger imminent qui pèse sur Israël.

Nahum Goldmann, président du Congrés Mondial juif, a écrit en 1975 qu’un Israël qui menace la paix mondiale par ses intransigeances arrogantes contre les droits palestiniens les plus élémentaires n’a aucune perspective d’avenir21.

Le secrétaire général de l’Organisation Sioniste Argentine, Roberto Faur, a renoncé à son mandat pour marquer son désaccord avec la présence israélienne dans les territoires occupés en 2002. Les sionistes argentins les plus récalcitrants l’accusent d’être un « terroriste politique ».


Source originale : Investig’Action
Traduit de l’espagnol par Nicole Garcia


Notes

1 Haskalah – « Illustration juive » – Mouvement intellectuel aux XVIII et XIXe siècles en Europe Orientale et Centrale qui se proposait de moderniser et unifier l´enseignement juif, notamment par le recours à l´hébreu, en détriment des traditions rabbiniques locales (D.d.t.)

2  Alliance Israelite universelle. Association crée en France en 1860 par Adolphe Crémieux qui donna naissance en 1946, après son ralliement au sionisme, au Conseil Consultatif des Organisations Juives de France.

3 Abraham Serfaty – « Écrits de prison sur la Palestine » – Arcantere, Paris, 1992.

4 Écrits  de prison…, op. cit., p. 32.

5 Isaac Deutscher, entrevue réalisée en 1967 et publiée dans le livre de Tariq Ali  écrivain et activiste britannique d´origine pakistanaise « El choque de los fundamentalismos », Alianza, Madrid, 2000.

6 Israël Shahak – « Histoire juive, religion juive : le poids de trois millénaires » -1994

7 « Le principal obstacle à la Paix au Proche-Orient » – Revue Internationale, 11, 1986 Prague

8 Norman G. Finkelstein « L´industrie de l´Holocauste » -Edition française – La Fabrique, 2001.

9 Appel publié dans le quotidien Le Monde le 19 octobre 2000 et signé par les historiens Pierre Vidal-Naquet et Maurice Raifis, les professeurs Catherine Samary, Michel Lõwy et Daniel Bensaid, le médecin Patrick Zylberstein, l´avocate Gisele Halimi, entre autres.

10 Gilles Perrault, Un homme à part. Barrault, Paris.

11 Gustavo Daniel Perednik, La judeofobia, Flor del Viento ediciones, Barcelona, 2001, p. 114.

12 Arnos Perlmutter – « Israel » Ed. Espasa Calpe, 1987, Madrid

13 Écrits de prison, op. cit., p. 54.

14 Le sionisme contre Israel, Maspéro, 1967.

15 Voir http://www.middleast.org/archive/jcome1.hm

16 « Y a-t-il une gauche israélienne ?», Rouge et Vert, nº72, 12 avril 1991, Paris

17 La première citation est extraite d´une entrevue dans le journal Rouge et Vert, 1991, et la seconde de son libre « Israel-Palestine : la alternativa de la convivencia binacional », Ed. La Catarata, Madrid, 2002

18 Son courriel : tjwise@mindspring.com

19 Haim Zafrani, « Los judíos de España. Historia de una diaspora (1492-1992) », édition dirigée par Henry Méchouan, Ed.Trotta, Madrid, 1993, p. 505.

20 Dans l´hebdomadaire Israélien Kol Ha´Ir du 1er février 2002.

21 Nahum Goldman – «Où va Israël ?» Ed- Calmann-Lévy, Paris 1975




LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Chef des Armées,

Le dimanche 14 mai 2017, vous avez prêté serment devant Monsieur Laurent FABIUS, ancien Premier ministre de la France et actuel Président du Conseil Constitutionnel, de veiller au respect de la Constitution du 4 octobre 1958 en vigueur.

Son titre premier : « DE LA SOUVERAINETÉ » est très clair :

« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »

(Article 3).

Le titre II qui s’ensuit, s’intitule : « LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE » :

« Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État.
Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. »

(Article 5).

« Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. »

(Article 55).


Cette lettre ouverte vous est respectueusement adressée par un ancien avocat de la Direction Générale des Douanes spécialisé en Droit International Public et par un Officier Général (2S) de l’Armée de Terre. Tous deux ont prêté serment de servir la France avec dignité et loyauté.

Elle vous touchera donc forcément. Y rester sourd vous rendrait parjure.

Cette lettre sera sans doute validée par tous nos concitoyens profondément attachés à leur patrie, en hommage envers ceux qui sont tombés pour la défendre.

Ces citoyens entendent promouvoir la Justice et la Dignité sans lesquelles il n’est pas de Liberté, d’Égalité ni de Fraternité.

En vous croyant seul aux commandes, en vous soumettant, à titre personnel, à l’influence de puissances ennemies des Français, lesquels vous ont confié leur destinée, vous commettriez le crime de trahison.

En effet, la souveraineté nationale n’appartient qu’au peuple ; il vous est interdit de vous l’attribuer.

Force est de constater que depuis que le Général de GAULLE a quitté le pouvoir le 28 avril 1969 à minuit dix et dans la malheureuse continuité de vos prédécesseurs à l’Élysée, la France n’a cessé de se vassaliser à son puissant protecteur d’Outre-Atlantique et/ou de se soumettre à une autorité européenne « supranationale » sous influences qui nous a conduits à une situation gravissime, voire mortelle que vous semblez ignorer.

Que sont devenus les projets mirifiques initialement promis aux populations ?

En 2018-2019, les Gilets Jaunes n’ont reçu en retour de leurs légitimes inquiétudes exprimées dans la rue, que des brutalités dont les blessés les plus graves ne sont scandaleusement toujours pas indemnisés.

Le 21 avril 2021, des milliers de militaires appelèrent votre attention sur le délitement de la France par la « Lettre à nos gouvernants » que vous avez royalement méprisée. Vous ordonnâtes même que plusieurs de ces lanceurs d’alerte soient poursuivis, menacés et pire pour certains sanctionnés ! Pourtant ils n’avaient fait que leur devoir de soldats et de patriotes.

Le 11 novembre 2023 au Trocadéro, la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789 s’est retrouvée en fondement juridique plus qu’abscons d’une interdiction préfectorale formelle d’honorer ceux qui ont versé leur sang pour nous permettre de vivre dans une France libérée. Trop, c’est trop !

Pour une large majorité de la population et ceux qui vécurent ces trois événements, votre comportement en tant que Chef des Armées a été et reste encore incompréhensible.

Maintenir la France en vassale de puissants alliés qui vacillent au plan diplomatique, est-ce de votre part un choix de naïve prudence ou un plan extérieur de faux amis pour nous enfoncer dans un piège mortel ? La question se pose et ne le devrait pas. Vous êtes le chef de l’État français et la France mérite une clarification sur ce point crucial !

Le brillant banquier que vous fûtes sera traître aux yeux de ceux que vous avez le devoir de servir, si vous ne virez pas de bord sans délai, pour un nouveau cap salvateur, vous permettant, nous permettant de nous émanciper de la soumission à des naufrageurs, lesquels vous égarent d’évidence après vous avoir promu…

Au-delà du terrible constat de l’état de la France et de son désarroi, dont votre popularité est la première victime, nombreux sont aujourd’hui les lanceurs d’alerte de tous ordres et leurs facilitateurs qui dénoncent le chaos à venir.

Leur statut est reconnu par le Droit européen et désormais par la Loi n° 2022-401 du 21 mars 2022.

Aussi et dans l’intérêt de tous, y compris du Gouvernement et du Parlement, il nous apparait qu’une solution politique, juridique et diplomatique que nous venons ici vous proposer, est en mesure de conjurer le mauvais sort d’un naufrage imminent.

Pour cela, s’impose d’urgence le retour à un véritable État de droit, avec d’abord et sans tergiversation, une Justice retrouvant immédiatement ses lettres de noblesse et une belle image. C’est d’évidence la condition première pour assainir et mettre fin à cette ambiance « délétère » qui plombe notre pays et dont les premiers à en devoir payer le prix sont les « damnés de la France », nos compatriotes en position cumulative injuste et anormale de victimes et d’accusés de cette chienlit.

Ils sont devenus trop nombreux en métropole comme en Outre-mer.

Dès lors et paradoxalement, l’ambiance internationale explosive dont vous ne pouvez plus douter que la France ne puisse en être impactée et pire bientôt ciblée, vous offre, nous offre en réalité, une opportunité salvatrice et ingénieuse, pourvu que vous profitiez de ce changement géopolitique mondial profond, dont l’accélération est perceptible par les guerres en Ukraine, au Proche-Orient et par les troubles en Arménie et dans nos anciennes colonies d’Afrique. Sans parler du risque majeur d’embrasement militaire au Kosovo, au statut juridique douteux.

Le monde bipolaire a vécu ; des missiles hypersoniques nous menacent désormais et la Diplomatie tricolore peut et doit impérativement redevenir audible et crédible sur la scène internationale.

La France bénéficie toujours et encore d’un fort potentiel d’intérêts et d’empathie dans de nombreuses régions du Monde auxquelles l’Histoire et la Langue nous lient et dont les peuples attendent encore beaucoup du Pays de la déclaration des droits de l’homme.

L’objectif est que la France, nos diplomates et nos armées redeviennent admirables et exemplaires aux yeux et au sein de toute la Communauté internationale.

Pour atteindre cet idéal, il vous incombe d’abord d’éradiquer et proscrire de tous les actes officiels et, surtout, de faire effacer tout de suite du site du Quai d’Orsay la page vantant avec fierté une « attitude singulière et ambivalente envers l’ONU », dès lors ravalée au rang du passé et de l’abstrus. Cette page inepte doit être tournée sans délai et sans regret. Par vous.

Alors seulement nous serons en mesure de retrouver la confiance et l’admiration de tous ceux qui n’attendent qu’un geste fort et clair de la France et des Français.

Dans le droit fil de cette proposition d’éclaircissement général, de ce virage historique profond possible, notre diplomatie redeviendra erga omnes indépendante et souveraine au sein de l’ONU comme de l’Union Européenne ou de l’OTAN. Les majorités sont en effet en train de basculer et de s’inverser.

Vous pouvez ainsi accompagner ces métamorphoses au lieu de les subir et éviter à la France de manquer le train de l’Histoire.

LA SOLUTION PROPOSÉE

Par deux fois, Paris fut au centre de la Diplomatie mondiale.

D’abord, avec le Traité de Paris du 20 novembre 1815 (il y a tout juste 208 ans aujourd’hui) lors du Congrès de Vienne.

Ensuite, avec le Traité de Paris du 10 février 1947, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, entre l’Italie et les autres pays victorieux.

Dans l’intervalle, la France fut condamnée le 7 juin 1932 par la Cour Permanente de Justice Internationale (CPJI) de La Haye, pour non-respect du Droit International…

Dans ce triple cadre politique, juridique et diplomatique précis, il nous est possible de démontrer notre capacité inattendue à réussir — in extremis — une opération de décolonisation pour une fois exemplaire.

Les deux traités de Paris sont territoriaux et multilatéraux. Combinés, ils contiennent tous les ingrédients permettant à la France de se mettre en stricte conformité avec le Droit International ET la Charte de l’ONU.

Il faut admettre enfin que le statut juridique de la Savoie historique (Départements 73 et 74) et de l’ancien Comté de Nice (Département 06) est, en toute hypothèse, problématique pour la France, au regard de l’art. 44 du Traité de Paris du 10 février 1947 et qu’il est indispensable de normaliser cette situation juridique en accord avec l’arrêt de règlement rendu le 7 juin 1932 par la CPJI devenue l’organe juridictionnel incontournable de l’ONU.

Cela ne justifie en rien l’indépendance de la Savoie et/ou de Nice, la question est hors sujet ici.

Un règlement pacifique de cette affaire d’États recevra l’approbation unanime ou presque des 193 États membres de l’ONU.

Vous tenez donc là, et la France avec vous, une opportunité jupitérienne.

La première conséquence sera de pouvoir prendre l’initiative d’organiser, à Paris :

Une Grande Conférence Internationale pour la Paix, la Sécurité et les frontières en Europe

Elle vous grandirait aux yeux du monde et des Français, tout en prenant en compte l’intérêt de toutes les populations concernées et de toutes les diplomaties invitées.

En prime, un vaste mouvement de rapprochement entre tous les États participants démontrera de façon spectaculaire la capacité irréfragable de la France à réinscrire résolument sa Diplomatie dans un Droit international respecté et clairement distinct du système de Lois internationales américaines extraterritoriales…

Et pourquoi pas ? Une initiative permettant la TRANSITION : notamment celle de l’Organisation des Nations Unies avec sa vieille Charte de 1945 vers une Organisation des Peuples Unis dans la fraternité du combat contre les grands malheurs et pour les grandes causes.

Le préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 prévient :

  • L’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements. »

  • Ignorerez-vous cette ultime alerte ?

  • Oublierez-vous votre mission sacrée ?

  • Mépriserez-vous une Solution ?

Puissent la lucidité, le discernement, le courage et surtout la volonté de SERVIR vous guider afin que survive la France et se rallume ce Phare de l’humanité qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.




La Chine bientôt au sommet

[Source : la-chronique-agora.com]

[Illustration : source]

Par Bill Bonner

La Chine s’impose dans la course à la technologie et les institutions défaillantes de l’Occident font des dégâts…

Est-ce vrai ? Les institutions les plus importantes de l’Occident sont-elles en train d’échouer ?

La démocratie ? L’État-nation ? La presse « libre » ? Les combustibles fossiles ? Le capitalisme manipulé par le gouvernement… et l’argent géré par le gouvernement fédéral ? La supériorité technologique ? La puissance de feu ?

Tout ce qui a permis à l’Occident de se hisser au sommet a-t-il été corrompu ? L’Occident a-t-il épuisé tous ses avantages ? Est-il en déclin, comme l’avait prédit Oswald Spengler il y a plus de 100 ans ?

Selon notre modèle d’allocation d’actifs, nous aurions dû vendre nos actions américaines il y a près de 30 ans. Le modèle est « bête », dans la mesure où il ne nous dit rien sur l’état du monde, l’avenir des taux d’intérêt ou quoi que ce soit d’autre. Il est conçu pour nous aider à éviter les « grandes pertes », en nous indiquant simplement quand les actions sont chères en termes d’or. Un investisseur évite les grandes pertes en achetant des actions lorsqu’il peut obtenir les 30 actions du Dow Jones pour moins de 5 onces d’or. Il les vend lorsqu’elles dépassent les 15 onces.

C’est ainsi que notre modèle nous a conseillé de privilégier l’or (aux actions) dès 1996. Nous ne le savions pas à l’époque, mais le modèle nous signalait peut-être quelque chose de beaucoup plus important. Les actions américaines ont atteint leur plus haut niveau historique en août 1999, les actions du Dow Jones se négociant à 42 onces d’or. Il semble aujourd’hui qu’il ne s’agissait pas seulement d’un sommet pour les actions américaines — mais de l’apogée de la puissance, de la richesse et du prestige de la civilisation occidentale. Le budget américain était plus ou moins équilibré. La dette américaine était encore gérable. À l’exception de leur engagement désastreux au Kosovo, les États-Unis étaient en paix. Depuis, les choses se sont dégradées.

Trop humains

Vendredi, nous nous sommes penchés sur le sujet de la démocratie. Comme nous l’avons vu, celle-ci n’est pas extensible. Les électeurs ordinaires ne peuvent pas prendre de décisions pour un empire lointain. Ils peuvent voter, mais leurs votes ne signifient presque rien. Les groupes issus de l’élite sont les véritables décideurs. Comme Nietzsche l’a dit, ils sont trop humains et prennent des décisions qui leur profitent, à eux… et non au « peuple ». Peu à peu, le gouvernement devient corrompu, égoïste et incompétent.

Aujourd’hui, nous allons nous tourner vers la technologie et la puissance de feu. Deux nouvelles annonces — toutes deux en provenance de la Chine — suggèrent que l’Occident a perdu son avance technologique. Voici ce qu’en dit defenseone.com :

« Les États-Unis perdent leur avantage en matière d’IA au profit de la Chine, selon des experts.

“Si vous comparez en pourcentage de leur investissement militaire global, l’APL [l’agence de défense chinoise] dépense entre un et deux pour cent de son budget global pour l’intelligence artificielle, alors que le DoD dépense entre 0,1 et 0,2 de son budget pour l’IA.”

Tara Murphy Dougherty, PDG de Govini, a déclaré aux journalistes lundi :

“La Chine dépasse les États-Unis en matière d’innovation.” »

C’est grâce à sa puissance de feu supérieure que l’Occident a pu conquérir la majeure partie de la planète — l’Amérique du Nord et du Sud, l’Australie, la majeure partie de l’Afrique et une grande partie de l’Asie.

Un exemple : la bataille d’Omdurman, en 1898. Les Britanniques et leurs alliés disposaient de 25 000 hommes. Les Soudanais en avaient 52 000. Mais les Britanniques disposaient également de fusils, de mitrailleuses et d’artillerie modernes. Les Soudanais n’en avaient pas. À la fin des combats, 47 Anglais (et leurs alliés égyptiens) avaient été tués, contre 12 000 soldats ennemis.

Une puissance de feu ancestrale

Mais les grosses dépenses en armement ne suffisent pas. Au contraire, elles sont même un obstacle. L’industrie de la puissance de feu gagne de l’argent en vendant les armes d’hier. Plus vous dépensez, plus votre matériel devient obsolète. C’est pourquoi une agence de défense plus jeune et plus dynamique est souvent bien plus efficace qu’une bureaucratie militaire plus riche et mieux établie.

La Chine, qui n’a pas à soutenir une industrie de la puissance de feu héritée du passé, peut consacrer une plus grande partie de son budget de défense aux nouvelles technologies, notamment à l’IA et aux drones. Lors de la prochaine guerre, ces innovations seront probablement décisives. Warontherocks.com rapporte :

« La technologie des drones de mer va transformer la guerre navale

Alors qu’en Ukraine, cette technologie est déployée pour résister à une nation d’envahisseurs, des États voyous pourraient en profiter ailleurs.

Les progrès des technologies autonomes sont en train de démocratiser l’accès aux capacités navales de base : les nations et les groupes qui ne disposent pas d’une marine importante pourront rapidement devenir des concurrents en mer.

Ils [les drones navals] sont également conçus pour fonctionner en essaims, ce qui permet des missions coordonnées avec plusieurs véhicules, comme celle de Sébastopol, où au moins sept navires de surface ukrainiens sans équipage ont franchi les défenses du port. En outre, les systèmes de propulsion hybrides combinent l’énergie électrique et l’énergie conventionnelle pour augmenter la portée opérationnelle et l’endurance des véhicules marins autonomes. »

N’ayant pas de marine de type « seconde guerre mondiale » à entretenir, la Chine est en mesure de se concentrer sur une puissance de feu maritime plus récente et plus moderne.

Et c’est un phénomène similaire qui est à l’origine du miracle chinois. En 1979, lorsque la Chine a emprunté la « route capitaliste », elle n’avait que peu d’industries héritées du passé et a dû en créer de nouvelles. La Chine, qui ne disposait plus que d’une infrastructure défectueuse après les débâcles du Grand Bond en avant et de la révolution culturelle, a dû construire de nouveaux trains, avions, automobiles, autoroutes, chemins de fer et ports de marchandises.

C’est pourquoi la Chine dispose d’un réseau complet de trains à grande vitesse — y compris un train maglev à Shanghai qui atteint 600 km/h. La Chine teste actuellement un autre train à grande vitesse qui peut atteindre plus de 800 km/h, ce qui est bien différent des trains Amtrak qui passent par Baltimore, qui sont lourds et traînants.

Informations haut débit

Mais attendez… Les États-Unis ont inventé Internet. Le pays est toujours le leader des technologies de communication, n’est-ce pas ?

Hier, le South China Morning Post a jeté un peu plus d’eau froide sur la toile :

« La Chine lance l’Internet le plus rapide du monde avec une liaison de 1,2 térabit par seconde, avec des années d’avance sur les prévisions

La Chine a devancé une échéance mondiale en lançant le premier service Internet de nouvelle génération au monde — de 10 fois plus rapide que les principaux axes existants — avec deux ans d’avance sur les prévisions du secteur.

Le réseau dorsal — ainsi appelé parce qu’il constitue la principale voie de transmission de données entre les villes — peut transmettre des données à une vitesse de 1,2 térabit (1 200 gigabits) par seconde entre Pékin, dans le nord, Wuhan, dans le centre de la Chine, et Guangzhou, dans la province méridionale du Guangdong.

La plupart des réseaux dorsaux de l’Internet dans le monde ne fonctionnent qu’à 100 gigabits par seconde. Même les États-Unis n’ont que récemment achevé la transition vers leur réseau Internet2 de cinquième génération à 400 gigabits par seconde. »

Ce qui ne veut pas dire que toute la technologie américaine est aussi décrépite qu’Amtrak.

Mais il y a toujours une suite à l’histoire… Rendez-vous demain.




Best-seller américain de 2023, le film « Sound of Freedom » à l’épreuve des faits

[Source : kla.tv]

À partir du 8 novembre, le film best-seller américain très discuté « Sound of Freedom », en français « Le son de la liberté », devrait également être projeté dans les cinémas allemands. Aux États-Unis, le film, un des dix les plus populaires de l’année, a déjà rapporté environ 181 millions de dollars. Selon les indications des Angel Studios, le film devrait être projeté dans près de 20 pays d’Amérique centrale et du Sud, au Royaume-Uni et en Irlande, en Australie et en Afrique du Sud.

« Sound of Freedom », une « histoire vraie », reprend des prétendus faits réels de la vie de Tim Ballard. Ballard, un ancien agent, quitte son emploi à Homeland Security Investigations [branche d’enquête du ministère américain de la Sécurité intérieure] parce que, bien qu’il arrête régulièrement des délinquants impliqués dans la pornographie enfantine, il ne peut pas sauver des enfants des mains des cartels de la drogue et des trafiquants d’êtres humains. C’est ainsi que son personnage est présenté dans le film. Peu après, Ballard serait devenu un militant des droits de l’homme très engagé, fondant en 2013 le groupe anti-trafic d’êtres humains Operation Underground Railroad [O.U.R.] afin de travailler d’arrache-pied à la découverte et à la lutte contre ces crimes. Le film met l’accent sur la traite des enfants en Amérique latine, notamment au Mexique, et sur la manière dont ces enfants se retrouvent dans le commerce du sexe. À la demande expresse de Tim Ballard, Jim Caviezel, principalement connu pour son rôle de Jésus-Christ dans le film de Mel Gibson « La Passion du Christ », incarne le personnage de Ballard.

Dans ce contexte, de nombreux lanceurs d’alerte respirent et se réjouissent que cet acteur passionné utilise son pouvoir de star pour attirer l’attention du monde sur le cruel trafic d’enfants. Kla.TV a également été informé à plusieurs reprises de l’existence de ce film et a été prié d’en faire la promotion. Fidèles à notre devoir journalistique, nous avons regardé ce film, non pas pour en faire la promotion, mais pour le mettre à l’épreuve. Pour un film de cette ampleur et de cette importance de recettes, il y a toujours un flux d’argent. C’est ce que nous avons suivi afin de déterminer si le film tient réellement ses promesses ou s’il s’engage sur des voies d’évitement.

[Voir aussi :
Trafic d’enfants, le film Sound of Freedom… et les 6 documentaires incontournables sur les réseaux
Le film « Sound of Freedom » ne révèle pas qui sont les trafiquants d’enfants et comment y mettre fin
Lien direct entre les fondations/organismes chargés de dénoncer la traite d’enfants et les SOCIÉTÉS PRIVÉES de « BIG DATA » ?]

Dans une émission de Kla.TV [« Till Lindemann, chanteur principal de Rammstein, et Heidi Klum, top model, devant le TRIBUNAL POPULAIRE »], dans laquelle l’autrice Loïs Sasek passe au crible quelques célébrités, elle fait déjà un excellent constat :

[Extrait de l’émission https://www.kla.tv/26833 — Minute : 0:52:29 – 0:53:55]

« Le film [Sound of Freedom] a toutefois été cofinancé par l’un des hommes les plus riches du monde, Carlos Slim Helú, qui est également accusé de trafic d’êtres humains. Il est également donateur de la Fondation Clinton. On le voit souvent photographié avec Bill Gates. […] L’Institut de la santé Carlos Slim Helú collabore également avec la Fondation Gates. Carlos Slim Helú est en relation d’affaires étroite avec les Rothschild et finance la Fondation Bill & Melinda Gates. Fabian Marta, un autre soutien du film contre le trafic d’enfants “Sound of Freedom”, a été arrêté et inculpé de complicité d’enlèvement d’enfants, selon un dossier judiciaire du Missouri. Tim Ballard, le prétendu sauveur des enfants victimes du trafic d’enfants, porte une cravate maçonnique et ressemble étrangement au prédateur sexuel “Timothy Ray Ballard”. Tim Ballard travaille avec Henry Kissinger et semble être membre de la société secrète des Templiers, tout comme Jim Caviezel. L’acteur Jim Caviezel fait ouvertement les signes de la secte […] et rencontre le pape. »

Des trafiquants d’êtres humains, des ravisseurs d’enfants ainsi que des délinquants sexuels présumés et parfois réellement accusés tournent un film sur l’enlèvement d’enfants et le trafic sexuel… Peut-on encore croire à des coïncidences ?

De même, le fait que l’Opération Underground Railroad (O.U.R.) mentionnée, créée par Ballard, soit soupçonnée d’avoir détourné des millions de dons, n’est pas un détail insignifiant. Anne Gallagher, une spécialiste en droit international dans le domaine de la traite des êtres humains, a également accusé O.U.R. de « […] manque alarmant de compréhension de la manière dont les réseaux criminels sophistiqués de traite des êtres humains doivent être abordés et démantelés […] » et a qualifié le travail de l’organisation d’« arrogant, contraire à l’éthique et illégal ». En fait, Ballard a dû quitter l’organisation à l’été 2023 après une enquête interne et des accusations d’inconduite sexuelle portées contre lui par plusieurs employés. Et ce, alors qu’en 2022 il percevait encore un salaire et des indemnités de plus d’un demi-million de dollars.

Revenons au film :

David Sorensen, journaliste connu et fondateur du site StopWorldControl.com, critique les possibilités de révélation du film sur le trafic international d’enfants comme suit :

« Sound of Freedom montre comment ça — c’est-à-dire le trafic d’enfants, etc. — se passe au plus profond des bas-fonds d’Amérique du Sud, par exemple par le cartel mexicain. C’est vrai, mais ce n’est pas du tout l’histoire complète. Si le monde pense que cela n’est le fait que de criminels dans les bas-fonds, il ne comprendra jamais que cela se passe en réalité dans les hauts et sublimes gratte-ciel de New York, dans les bâtiments officiels du gouvernement de Washington DC, dans les chefs-d’œuvre architecturaux historiques de Londres, dans les beaux châteaux d’Europe, dans les brillants centres de conférence de Davos et ainsi de suite. »

Plus loin, Sorensen explique, et c’est d’une importance extraordinaire : « Mais ce qui m’attriste, c’est que le film ne révèle en aucune manière — ou même ne suggère — qui sont les vrais coupables du trafic international d’enfants. En fait, il détourne l’attention de ceux qui sont réellement responsables de l’enlèvement, de l’abus, de la torture et de l’assassinat d’enfants dans le monde entier. »

David Sorensen voit clairement que le film ne révélera jamais les véritables atrocités ainsi que les auteurs qui se cachent derrière.

Et bien plus lourd de conséquences, « Sound of Freedom » ne semble pas seulement dissimuler les véritables coupables, il y a même de forts soupçons que le film fasse le jeu d’un « programme d’identification des enfants » mis en place par les francs-maçons en 1997.

Loïs Sasek a expliqué, dans l’émission Kla.TV déjà citée, en se référant au rapport Reese [plate-forme d’investigation], qu’il est prévu de collecter toutes les données des enfants dans le monde entier. Il s’agirait d’une étape préliminaire à la puce sous la peau.

[Extrait de l’émission https://www.kla.tv/26833 — Minute : 0:54:17 – 0:55:42]

« Selon le rapport Reese, des organisations douteuses participent à ce programme, comme par exemple la “Clinton Global Initiative” ou le “Podesta Group”, les fameux collectionneurs d’art pédophiles du scandale des e-mails Wikileaks-Podesta… Le rapport Reese révèle également que les studios Angel, qui ont produit le film “Sound of Freedom”, sont liés en tant qu’organisations d’aide aux mêmes groupes soupçonnés d’être impliqués dans le côté criminel du trafic d’enfants comme les Clinton et les Podesta.

Après la création de cette base de données sur les enfants, le trafic d’êtres humains a augmenté. En l’espace de neuf ans, le chiffre d’affaires de l’industrie de la traite des êtres humains est passé d’environ 30 milliards de dollars à 150 milliards de dollars par an. La lanceuse d’alerte du gouvernement, Tara Lee Rodas, a témoigné que le gouvernement américain était impliqué dans le trafic d’enfants sous le prétexte de programmes de protection de l’enfance. Est-ce que ce sont vraiment nos messies ? Après tout Jim Caviezel a joué le Messie qu’ils ont malmené… Jésus accroché à la croix avec un seul œil et la position de la main de Baphomet… Seulement des coïncidences ? »

Tant que Caviezel collabore avec les producteurs et les financiers du film cités précédemment, les doutes sur sa sincérité ne peuvent pas être levés, même s’il donne en même temps des interviews à des chaînes de télévision de dévoilement comme rumble.tv sur, par exemple, l’adrénochrome [« cocktail de rajeunissement » de cercles élitistes à base de sang d’enfants torturés].

Ce qui est frappant, c’est que les producteurs de films, les célébrités et les acteurs qui ont effectivement eu le courage de dévoiler les secrets cruels d’auteurs d’atrocités l’ont payé de leur vie. Loïs Sasek raconte également dans son émission [https://www.kla.tv/26833] comment de grands producteurs de films sont morts subitement de manière étrange après avoir révélé les noms et les secrets de cercles « élitistes » qui commettent des actes odieux contre des enfants.

Conclusion : Il est bon et important que « Sound of Freedom » aborde le thème important de la traite et de l’abus des enfants. Mais il est tout de même recommandé de jeter un regard plus attentif sur cette œuvre cinématographique et d’examiner attentivement le contexte décrit ainsi que les informations présentées sur les réalisateurs du film. En effet, les spectateurs du film risquent d’être tentés de se reposer sur leurs lauriers en pensant que le film et les organisations mentionnées font déjà quelque chose pour les enfants pauvres. Le dernier documentaire de Kla.TV « Secte du sang II — 111 victimes 50 témoins 50 coupables », réalisé par Loïs Sasek, montre que c’est loin d’être le cas [https://www.kla.tv/27305]. Regardez aussi La secte du sang I (de Loïs Sasek) avec les paroles de nombreuses autres victimes et témoins. En effet, ces documentaires, qui ont fait l’objet de recherches approfondies et comportent des centaines de sources, révèlent les véritables dessous du trafic d’enfants. Les victimes et les témoins eux-mêmes mettent en évidence les réseaux et les structures largement interconnectés des criminels…

Ainsi, si ce film de cinéma montre des choses et des dysfonctionnements réels sans aller au fond des choses sur qui sont les responsables et les auteurs de ces crimes pédocriminels, où le spectateur est dans le même temps détourné de ce qui se passe littéralement sous son nez.

Ne vous laissez pas tromper, suivez la piste de l’argent et écoutez ce que dit votre cœur. Ou, pour conclure avec les mots de David Sorensen :

« Que le monde se réveille vraiment. Que le mal soit vraiment révélé. Que ces monstres soient jugés, au nom du Très-Haut, le Créateur de toute vie. Que la vérité brille dans notre monde. Que les gens se réveillent de leur sommeil. Que les enfants du monde entier soient réellement libérés. Et que les porte-parole de la VRAIE vérité se lèvent dans notre monde […]. »

de abu./avr.

Sources/Liens :




La révolution woke a des conséquences dramatiques

[Source : ripostelaique.com]

Par Jean Saunier

Le mot woke signifie éveillé, c’est-à-dire lucide et alerté face à des gestes ségrégatifs visant des groupes minoritaires. Les personnes considérées comme woke se revendiquent du wokisme. Le mouvement woke germe sur les campus américains et devient un groupe de pression influent. Il traque les racistes, homophobes, sexistes, transphobes, grossophobes, spécistes, ou jugés tels. Il dénonce le passé des pays occidentaux, l’esclavagisme, le racisme, le colonialisme, le sexisme, l’homophobie. Il dévoile les iniquités, les abus qui toucheraient les minorités sexuelles ou raciales. Il appelle à déconstruire l’histoire et la civilisation occidentales, et à promouvoir la véritable égalité.

Les activistes woke insinuent que les Blancs écrasent les Noirs, que les hommes écrasent les femmes, que les hétérosexuels écrasent les homosexuels, que les chrétiens écrasent les musulmans, que les êtres humains écrasent les animaux. La lutte des classes marxiste est transposée à l’ensemble des relations humaines, avec pour finalité, le renversement de l’ordre social et l’anéantissement de la civilisation chrétienne.
L’hystérie idéologique recouvre plusieurs sujets : le transgenrisme, le racisme, le réchauffement climatique, l’homophobie, les inégalités hommes-femmes présumés.

Des faits démontrent les ravages du wokisme dans l’éducation, chez les enfants, dans la société, dans la France chrétienne. Les enfants subissent un lavage de cerveau.
L’Éducation nationale est la bannière du mouvement woke. Ainsi, certains établissements préconisent le changement de prénom et de pronom, des toilettes et des vestiaires non genrés. Des intervenants LGBT invités pratiquent un véritable bourrage de crâne. Pap Ndiaye, ministre en 2022-2023, suppôt de la discrimination positive, a des positions racialistes et indigénistes, souhaite que l’université bataille en ce sens. En mars 2021, la présidente de l’UNEF a organisé des réunions interdites aux hommes et aux Blancs. En septembre 2022, l’université Rennes 2 a proposé un atelier de musique réservé aux femmes. Les dirigeants luttent contre les stéréotypes et discriminations de genre, contre les LGBT-phobies, les violences sexuelles et sexistes, instituent l’éducation à la sexualité. 29 septembre 2021, la circulaire Blanquer validée par le Conseil d’État autorise tout élève transgenre à employer un prénom d’usage à l’école, et demande aux personnels d’accompagner les élèves trans pour les WC, douches, vestiaires, dortoirs. Pour Anne Coffinier, la théorie du genre à l’école, « sous prétexte de progressisme sociétal, est peut-être une dramatique régression qu’on plébiscite ».

Xavier-Laurent Salvador dénonce les dangers du langage woke dans la littérature, la linguistique, l’histoire, la géographie, les sciences dures. « La rhétorique qui vise à mimer le discours scientifique est évidemment dangereuse. C’est le principe même du sophisme. Sous prétexte de parole savante, il y a en réalité une parole politique qui mène droit sur une pente extrêmement glissante ». L’écriture inclusive est « un signal militant et politique qui instrumentalise l’orthographe parce que des gens ont décidé que la langue leur appartenait ».

Les ravages du wokisme chez les enfants résultent de cette éducation et de la publicité. Partout, des films et des affirmations louent la transition de genre chez les enfants. Pour Eugénie Bastié, « le discours de protection de l’enfance disparaît ». D’autant que la contestation décerne des injures et le bannissement. Les demandes de changement de sexe chez les enfants augmentent, dix requêtes par an en 2010, dix demandes par mois en 2020. Le sentiment d’incohérence entre le sexe de naissance et le ressenti a augmenté, selon les pays, de 1 à 4. Dans L’Express du 20 septembre 2022, des médecins et des intellectuels accusent l’influence de l’idéologie sous couvert d’émancipation. Les seuls ressentis peuvent transcender la réalité biologique. On fait croire aux enfants qu’ils ne sont pas nés dans le bon corps et qu’ils peuvent changer de genre. Cette grave dérive est « une mystification contemporaine » qui relève de « l’embrigadement idéologique ».

Pour Caroline Eliacheff et Céline Masson, « un dogmatisme prétend que l’anatomie n’est qu’un épiphénomène ». « Rester humains, c’est se soumettre aux interdits fondamentaux, accepter de renoncer à sa toute-puissance, intérioriser des limites ». Pour elles, les traitements hormonaux et chirurgicaux font d’un enfant sain un patient à vie.
Au sein de la compagnie Walt Disney, pour la communauté LGBT+ qui représenterait moins de 1 % de la population mondiale, on ne dit plus Mesdames et Messieurs, ni garçons et filles. On dit Bonjour tout le monde, ou Bonjour les amis, ou Rêveurs de tous âges. On ignore la réalité.

De plus en plus, dans certaines écoles, les fêtes des mères et des pères sont remplacées par une formulation inclusive, la « fête des gens qu’on aime ». De même, on a transformé les mentions père et mère par parent 1 et parent 2 sur les documents officiels.
Pour Pauline Guillon, le lobby trans découle « d’une petite minorité ultracapitaliste ». En effet,
l’idéologie transgenre et la conversion des corps par la chirurgie et les produits chimiques procurent des gains financiers considérables. Au-delà de la liberté absolue, le corps sans limites dépend « des machines et des industries qui lui vendent les hormones nécessaires au maintien de son apparence ».
eBay, plate-forme de vente en ligne, vend des T-shirts pour enfants sur lesquels sont inscrits des messages sataniques et incitant au meurtre, des t-shirts qui normalisent le sacrifice d’enfants et le meurtre satanique entre enfants.
11 décembre 2022, à Bordeaux, à Blonde-Vénus, on a organisé un cabaret baby party pour les 0 -3 ans. Parmi d’autres clowns était invité un drag-queen, un homme travesti en femme.

Le wokisme exerce ses ravages dans la société. Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, propose un budget genré : toutes les actions dépendront de l’égalité entre les hommes et les femmes. Par exemple, genrer les équipements sportifs de la ville. Choisir les artistes invités en fonction du genre. Orienter le nombre d’hommes et de femmes qui viennent voir les expositions.

16 novembre 2022, à Bègles, deux passages pour piétons, aux couleurs arc-en-ciel du lobby LGBT, positionnés en face de la mairie, sont inaugurés par le maire, Clément Rossignol-Puech. Durant quinze jours, la commune est éclairée aux couleurs LGBT.

Août 2022, la Première ministre, Élisabeth Borne, annonce la nomination d’un « ambassadeur aux droits LGBT+ dans le monde avant la fin de l’année », pour défendre « la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la transidentité ». Elle annonce également « la création d’un fonds de trois millions d’euros pour créer dix nouveaux centres LGBT+ », en sus des 35 déjà existants.
La Cour d’appel de Toulouse reconnaît un homme transgenre comme mère, donc la qualité de mère à un homme qui avait changé de sexe à l’état civil avant d’engendrer. Ainsi, deux filiations maternelles peuvent être établies avec la mention de l’époux devenu femme « en qualité de mère ».

6 juillet 2022, une note de service de l’administration fiscale, recommande aux agents de ne plus mentionner la civilité des contribuables, « compte tenu de la double motivation des usagers concernés (changement de genre ou refus de toute référence à un genre). Finis les Bonjour Monsieur, Bonjour Madame. On se contente de Bonjour.
Le Planning familial, association d’extrême gauche, promeut le « polyamour » auprès de la jeunesse, le droit d’avoir plusieurs amoureux. euses. Une affiche du même Planning familial soutient que « les hommes aussi peuvent être enceints ». À quand le droit d’entretenir une relation zoophile avec son animal de compagnie ? Les féministes proclament « Mon corps, mon choix » et rejettent toute considération sur la réalité objective.

L’épidémie du VIH, la victimisation du monde homosexuel, font de la débauche, de la multiplicité des partenaires, un tabou absolu. La puissance de la rhétorique et la complicité des médias font de la sodomie une source de fierté.
Le PACS, puis le mariage et le droit à adopter des enfants, tranches successives de l’évolution, achèvent la morale traditionnelle fondée sur l’ordre naturel.
Négation de la complémentarité des sexes, négation de l’altérité sexuelle, choix d’un compagnon ou d’une compagne de même sexe, définition de l’homme ou de la femme indépendamment de son sexe, c’est le triomphe du genre subjectif sur le sexe biologique.

Le transhumanisme qui déclare créer un nouvel homme pointe son nez. Il rejoint l’offre du Serpent de la Genèse : « Vous serez comme Dieu ».
Wikipédia compte moins de contributeurs femmes que hommes, et moins de pages dédiées à des femmes qu’à des hommes. L’association “Les sans pagEs veut « créer et améliorer des articles portant sur des femmes, sur les féminismes, ou d’autres sujets sous-représentés ». Mais cette association est financée par Wikipédia, donc avec l’argent des donateurs, 20 000 euros en 2020, 25 000 euros en 2021.
Les prochains Jeux olympiques sont à l’heure woke. Premier symbole : les mascottes de Paris 2024 sont des phryges, une paire de bonnets phrygiens, un duo non genré, caractéristique stipulée par le comité d’organisation.
Deuxième symbole : le clip promotionnel du slogan Paris 2024 montre un drapeau LGBT, donc une idéologie et un agenda politiques.

Pour Élisabeth Montfort, les deux mots de Noël et de famille, leur sens et leur réalité, sont devenus tabous, des notions à détruire. On remplace la famille par des entités plus inclusives, la famille monoparentale, la famille homoparentale, la famille pluri-parentale, la famille recomposée… Les lois agressives isolent davantage l’individu.

Les ravages du wokisme traversent en particulier la France chrétienne. La France est infectée par l’idéologie woke. Pap Ndiaye a participé à un débat où les Blancs étaient interdits de parole. Le maire de Bordeaux a supprimé le sapin de Noël. Le maire de Lyon veut créer des pistes cyclables non genrées. L’écriture inclusive se répand dans les documents administratifs.

Le musée de Cluny a organisé une conférence autour du livre de Clovis Maillet, Les Genres fluides, de Jeanne d’Arc aux saintes trans. Sami Biasoni dénonce cette dérive, une relecture de l’histoire au regard d’un genre fluide, c’est-à-dire changeant. Ces théories concluent, puis homologuent ces conclusions « par la métaphore, la provocation, l’emphase quand il le faut. Le réel leur sert d’abord à montrer ce qu’elles ne peuvent généralement démontrer ». Ainsi, l’histoire critique du genre s’appuie sur Jeanne d’Arc qui a dû renier sa condition de femme pour servir sa cause.

Aux Sables-d’Olonne, une statue de l’archange saint Michel est menacé de retrait. Étienne Madranges déplore cette décision. En France, sur 34 955 communes, près de 4 600 portent le nom d’un saint ou d’une sainte. Faudrait-il les débaptiser ? On arrache les calvaires et on déboulonne les statues de la Vierge.
En plus, le culte public rendu à Satan se manifeste, avec la célébration d’Halloween, le 31 octobre, culte dédié à des figures maléfiques, avec le triomphe de la Fête de l’Enfer, festival de musique à Nantes, où les chanteurs vomissent leur haine antichrétienne.

Le satanisme se répand dans le paysage urbain. À Nantes, la roue de l’Enfer est une gigantesque roue en forme d’œil, un triangle autour de la roue, à laquelle s’agitent et pendent vingt squelettes.
Chaque année, un millier d’actes antichrétiens est recensé, églises, librairies catholiques sont profanées. L’héritage chrétien est en train de disparaître, le patrimoine religieux est menacé. C’est le fruit de la déchristianisation.
L’offensive woke conduit à la déconstruction de la langue française. La langue et le vocabulaire sont des cibles de la dictature woke. Des nouveaux mots apparaissent, par exemple femmage pour hommage, matrimoine pour patrimoine, patron féminisé en patronne. À quand la matronne ?

Les affiliés woke ont pénétré les campus, les associations, les partis politiques, les conseils d’administration des grands groupes. Ainsi, Disney, Netflix, Facebook, qui intoxiquent la jeunesse.

12 octobre 2021 : Paul Preciado, anciennement Beatriz, demande que Notre-Dame de Paris soit transformée en un « centre d’accueil et de recherche féministe, queer, trans, et antiraciste et de lutte contre les violences sexuelles ». Il réclame qu’elle soit rebaptisée « Notre-Dame des survivants et survivantes de la pédocriminalité ».
Pour elle, la tradition chrétienne a engendré « une tradition de masculinisme, de racisme et d’abus sexuels sur les enfants et les femmes ».

Les islamistes exploitent le mouvement woke pour accélérer leur programme, éradiquer l’identité chrétienne et implanter la religion et la culture musulmanes. Les islamistes excitent les musulmans originaires d’Afrique en accusant la France et l’Angleterre de racisme et d’oppression envers leurs ancêtres. Et ils culpabilisent les élites occidentales qui doivent faire repentance.

Toute critique de l’Islam et toute poursuite contre un musulman coupable deviennent des signes de racisme. Le wokisme est le cheval de Troie des islamistes.
Les militants woke censurent un documentaire sur d’anciens djihadistes parce qu’il associe musulmans et terrorisme, et qu’il entretient l’hégémonie culturelle occidentale. La cinéaste américaine est taxée d’islamophobie et de racisme.

Mais des voix se lèvent contre le wokisme. Le cardinal Willem Eijk, archevêque d’Utrecht critique la théorie du genre, la propagande dans les écoles, les entreprises, les organisations gouvernementales, les établissements de santé, les effets secondaires liés aux hormones administrées, la vision de la personne humaine limitée à sa conscience, à l’esprit, la dégradation du sens des mots, père, mère, mariage, paternité, maternité.
La sémantique woke, véritable novlangue, change l’opinion et la mentalité des gens. L’acculturation aux mots genre, sexisme, diversité, homophobie, transfère les opinions vers la gauche.

Racisme dans la société occidentale, système vétuste et injuste. Le woke ou éveillé, personne désintéressée, bienveillante, progressiste, lutte contre ces discriminations. Mais le même woke ou éveillé accuse et condamne les non-éveillés, devient menaçant. L’exorcisme du terme woke jette la suspicion sur la mode d’être woke.
La gauche manipule la sémantique pour imposer son idéologie, égalitarisme, collectivisme, athéisme. La réponse se trouve dans l’utilisation d’un vocabulaire limpide, clair et net, dans la poursuite du bien, du vrai et du beau.

7 juillet 2022, dans Le Point, une centaine d’intellectuels et de médecins critiquent la théorie du genre et le changement de sexe chez les jeunes : « On ne choisit pas son sexe. On naît fille ou garçon. Le sexe est constaté à la naissance et inscrit à l’état civil. On peut changer l’apparence de son corps, mais jamais son inscription chromosomiale. Le vocabulaire créé de toutes pièces repose sur des croyances et met sur le même plan des vérités scientifiques et des opinions ».

Thibault Mercier dévoile la mutation du concept de loi : la Loi consiste désormais à convertir tout désir en droit individuel. Conséquence. Un enfant peut choisir le prénom de son choix dans l’enceinte scolaire, façonner sa propre réalité, l’imposer à son entourage, contraindre les adultes.
Paul Melun, dans Le Figaro, alerte : la théorie du genre invite à l’éclosion du transhumanisme, d’une humanité éthérée, et d’une civilisation chosifiée et abrutie. Pour lui, trois outils servent les idéologues : l’hypersensibilité, la judiciarisation des idées, des études truquées et une lecture anachronique de l’histoire.

Alexandre del Valle, dans Valeurs Actuelles, souligne la tyrannie grandissante des minorités : cours universitaires sur la théorie des genres, sur les études indigénistes, néo-gauchisme trotskiste internationaliste-libertaire à la place du communisme soviétique, victimisation sélective des homos — LGBT, et des blancs — beurs — muslims, assimilation présentée comme raciste, culpabilisation pathologique de l’Europe face aux pouvoirs des lobbies immigrationnistes, de genre, des écolo – radicaux – animalistes, et des oligarchies européistes.

14 novembre 2022, selon un rapport publié par le New York Times, les hormones et les bloqueurs de puberté feront des ravages chez les enfants : déficit de la masse osseuse, entrave du développement du cerveau.
Pour Jean-François Braunstein, le wokisme est une nouvelle religion, religion du genre et de la race, religion au caractère très intolérant, religion qui vise le monde universitaire, l’enseignement primaire et secondaire. « Les années d’école, de collège, de lycée, sont désormais des années d’endoctrinement continu par des enseignants eux-mêmes convertis à l’université. Il y a là une vraie dimension totalitaire ».

Le transgenre régit notre culture. Le rejet de la nature a des fondements diaboliques. Ce mouvement démoniaque cherche à renverser la vérité par un mensonge. Un homme qui se déclare femme est toujours un homme. Les adeptes transgenres le savent parfaitement. Le combat est d’ordre spirituel.
Bérénice Levet, dans Valeurs Actuelles, affirme que le wokisme est une idéologie, comme le marxisme, idéologie scindée en plusieurs faisceaux, féminisme, indigénisme, écologie… police de la pensée et de la parole. Le courant woke est fort de nos doutes, de nos faiblesses.

Jean Szlamowicz, dans Le Figaro, dénonce la féminisation des mots, un mot qui possède la racine homme ne constitue aucune injustice à corriger, et l’écriture inclusive qui propulse ses explications sur la grammaire. À chaque mot masculin devrait correspondre un mot féminin. Mais l’égalité n’est que statistique. L’égalité doit être juridique, professionnelle, politique, culturelle… Nous sommes en plein délire du post-modernisme : faire dire aux choses ce que l’on veut.

À Renfrew, dans l’Ontario, un jeune Canadien n’a pu se rendre en classe, car il a affirmé que seuls deux genres existent, le masculin et le féminin. Les sectateurs du wokisme essaient de supprimer l’humanité ancienne, d’éradiquer l’homme blanc, hétérosexuel, genré, chrétien et carnivore.
Une véritable entreprise de rééducation se produit. Ainsi, les écologistes réclament l’interdiction du Père Noël au nom du droit des végétaux, du Tour de France à cause de la pollution, des piscines privées qui gaspillent l’eau, du barbecue qui favorise le machisme.

D’autres idées dans la même veine totalitaire : un permis de voter réservé aux citoyens jugés les plus aptes, la limitation des naissances, l’inversion de la logique des allocations familiales.
Tous les wokistes veulent faire de la société un vaste camp de rééducation, interdire la viande, effacer les monuments, éliminer la littérature, détruire l’histoire. Dans leur esprit, une causalité unique explique les événements historiques : l’oppression des minorités par la majorité. L’idéologie l’emporte sur la réalité. L’idée de vérité devient obsolète. L’idée de réalité est périmée. Alors, tous les mensonges sont possibles.

Les dissidents sont exclus, effacés de la vie publique. Une seule pensée est tolérée. Une police de la pensée sévit sur les réseaux sociaux. Le débat public est impossible, car « la liberté d’expression n’est pas celle d’offenser ». Aucune guillotine. Aucune kalachnikov. Pas de Goulag en Sibérie. Pas une goutte de sang, du moins en apparence. Et des valeurs incontestables, mais hypocritement exaltées, la justice, la bienveillance, l’inclusion. Les adjectifs infamants et avilissants suffisent à la mort sociale, à la ruine d’une carrière, à l’éloignement des amis, à la destruction de la famille : raciste, sexiste, homophobe.

Jean Saunier

D’après le livre :




Georges Bernanos et « la masse affreusement disponible » des hommes trop modernes

Par Nicolas Bonnal

Bernanos fait rêver dans La France contre les robots, son essai le plus connu. Il rêve encore, on est en 1944-1945, la France est libérée et va renaître et montrer le droit chemin aux hommes, etc. Mais c’est dans La Liberté, pour quoi faire ? qu’il donne son vrai message. Le livre, ensemble de quatre conférences et non essais, est écrit (bravo à la préface courageuse de Pierre Gilles dans l’édition Folio) entre décembre 1946 et avril 1947 ; et le grand homme (« votre place est parmi nous ! » lui dit le Général qui quitte très vite le pouvoir lui aussi) a compris à qui il avait affaire.

Le constat est désespéré et désespérant. Sommes-nous tombés plus bas depuis, à coups de Gaza, de Reset, de Covid, de vaccins, de Biden-Macron-Leyen et consorts ? C’est possible, mais je n’en suis pas sûr avec mon présent permanent ou ma Fin de l’Histoire : voyez mes textes sur Drumont, Céline ou Bernanos sans oublier ceux sur Bloy. Le froncé républicain de 1870-1871 a mis fin à la certaine idée de la France. C’est un bourgeois ou un micro-consommateur débile, ringard et soumis que la télé mène à l’abattoir. J’irai twitter sur sa tombe. Même Péguy avec ce destin de retraité qu’il dénonce dans un texte sur Descartes avait compris. C’est dire.

Quand les carottes sont cuites, il faut l’admettre et il faut le dire. Bernanos écrit quelque part dans sa Liberté :

« Le drame de l’Europe, le voilà. Ce n’est pas l’esprit européen qui s’affaiblit ou s’obscurcit depuis cinquante plus, c’est l’homme européen qui se dégrade, c’est I’humanité européenne qui dégénère. Elle dégénère en s’endurcissant. Elle risque de s’endurcir au point d’être capable de résister à n’importe quelle expérience des techniques d’asservissement, c’est-à-dire non pas seulement de les subir, mais de s’y conformer sans dommage. Car cette décomposition dont je parlais tout à l’heure aura évidemment une fin. »

La dégradation et la dégénérescence sont le fruit de l’étatisme et du socialisme, denrées très chéries en France. Bernanos se rapproche des libertariens (je parle des grands historiens comme mes regrettés amis Butler ou Raico, pas des politiciens), mais aussi de Tocqueville (que ne peut-il — le Souverain — nous ôter la peine de penser et de vivre ?) ou de Jouvenel, qui publie son phénoménal du Pouvoir au lendemain de la Guerre. Avec l’admirable Stefan Zweig Bernanos évoque ces temps d’avant 1914 où l’on voyageait sans passeport : une carte de visite et des lettres d’introduction suffisaient (c’était l’époque où l’on voyageait pour voir des gens, pas pour visiter des expos).

Bernanos a compris que la France est une masse, ce n’est plus un peuple. Il sort ces phrases formidables alors sur cette « masse affreusement disponible ».

« Il y a des millions et des millions d’hommes dans le monde qui n’ont pas attendu notre permission pour soupçonner que la France de 1940 — formée d’une immense majorité de pétainistes et d’une poignée de gaullistes — et celle de 1944 — formée d’une immense majorité de gaullistes et d’une poignée de pétainistes — ne forment réellement qu’une seule masse affreusement disponible, dont l’événement de Munich avait déjà permis de mesurer le volume et le poids, qui s’est retrouvée presque tout entière à l’Armistice pour rouler dans le pétainisme par le seul effet de la pesanteur, jusqu’à ce que l’invasion de l’Afrique du Nord, rompant l’équilibre, l’ait fait choir sur l’autre pente. »

Munich, Pétain, de Gaulle, en attendant mai 68 et la coupe du monde de football ! Un qui a bien compris cela aussi c’est Audiard. Voyez son film sur la France pour rire.

Certains ici trouvent que Bernanos exagère. Mais pensez aux vaccins, présents et à venir, vaccins qui seront obligatoires sinon vous n’aurez plus droit de manger ou d’éclairer votre maison.

« Supposez que demain — puisque nous sommes dans les suppositions, restons-y — les radiations émises sur tous les points du globe par les usines de désintégration modifient assez profondément leur équilibre vital et les sécrétions de leurs glandes pour en faire des monstres, ils s’arrangeront très bien de leur condition de monstres, ils se résigneront à naître bossus, tordus, ou couverts d’un poil épais comme les cochons de Bikini, en se disant une fois de plus qu’on ne s’oppose pas au progrès. Le mot de progrès sera le dernier qui s’échappera de leurs lèvres à la minute où la planète volera en éclats dans l’espace. Leur soumission au progrès n’a égale que leur soumission à l’État. »

Des distraits nous parlent du néolibéralisme alors que l’on assiste au triomphe de l’État central universel qui accompagne le Trust des Trusts dont Bernanos parlait déjà dans sa Grande peur des bien-pensants.

C’est ma mère qui parlant de sa plage à Biarritz me disait qu’elle ne voulait plus s’y rendre, écœurée par le « dirigisme français » qui s’y manifestait : CRS, coups de sifflet, flipper, barboter entre des piquets, surfeurs industriels partout, etc.

Ce dirigisme Bernanos le voit à l’œuvre :

« La menace qui pèse sur le monde est celle d’une organisation totalitaire et concentrationnaire universelle qui ferait, tôt ou tard, sous un nom ou sous un autre, qu’importe ! de l’homme libre une espèce de monstre réputé dangereux pour la collectivité tout entière, et dont l’existence dans la société future serait aussi insolite que la présence actuelle d’un mammouth sur les bords du Lac Léman. Ne croyez pas qu’en parlant ainsi je fasse seulement allusion au communisme. Le communisme disparaîtrait demain, comme a disparu l’hitlérisme, que le monde moderne n’en poursuivrait pas moins son évolution vers ce régime de dirigisme universel auquel semble aspirer les démocraties elles-mêmes. »

Oh, mais comme il est pessimiste ce Bernanos ! Comme il est prophète de malheur ce Bernanos ! Comme il devrait se soigner (ou se vacciner) ce Bernanos, ai-je lu ici ou là.

Il envoie dinguer les optimistes dans une belle et célèbre formule :

« L’optimisme est un ersatz de l’espérance, dont la propagande officielle se réserve le monopole. Il approuve tout, il subit tout, il croit tout, c’est par excellence la vertu du contribuable. Lorsque le fisc l’a dépouillé même de sa chemise, le contribuable optimiste s’abonne à une revue nudiste et déclare qu’il se promène ainsi par hygiène, qu’il ne s’est jamais mieux porté. »

Claude Janvier expliquait à Bercoff qu’il connaissait un jeune content de ne pas voyager, content de ne pas posséder de bagnole, content de ne pas prendre l’avion, content de disposer à vie de neuf mètres carrés et content surtout de ne pas polluer. Ils sont quelques milliards comme ça.

Bernanos voit très bien qu’il va être trop tard (le chant du « signe » comme on sait c’est Debord et ses Commentaires) :

« Il faut se hâter de sauver l’homme, parce que demain il ne sera plus susceptible de l’être, pour la raison qu’il ne voudra plus être sauvé. Car si cette civilisation est folle, elle fait aussi des fous. »

Loin de l’hypocrisie de tous nos commentateurs cathos qui auront tout gobé avec ce pape (Gaza, le vaccin, l’Europe, le Reset, les migrants, le truc LGBTQ) Bernanos écrit :

« … l’opinion cléricale qui a justifié et glorifié la farce sanglante du franquisme n’était nullement exaltée. Elle était lâche et servile. Engagés dans une aventure abominable, ces évêques, ces prêtres, ces millions d’imbéciles n’auraient eu, pour en sortir, qu’à rendre hommage à la vérité. Mais la vérité leur faisait plus peur que le crime. »

Le catholique était déjà une conscience disponible, affreusement disponible.




L’« Identité numérique » de Bill Gates sera obligatoire pour participer à la société

[Source : The Exposé]

Par Patricia Harrity

Le 8 novembre 2023, un événement de lancement virtuel a eu lieu pour ce qui a été appelé l’agenda « 50 en 5 ».

Les Nations Unies, la Fondation Bill et Melinda Gates et des partenaires de la Fondation Rockefeller lancent une campagne visant à accélérer le déploiement de l’identification numérique, des paiements numériques et du partage des données dans 50 pays sous l’égide de l’infrastructure Publique Numérique (IPN) d’ici 2028. (Source)

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a annoncé son intention de mettre en place des « cartes d’identité numériques » dans le monde entier d’ici à 2030. Ces cartes seront obligatoires pour les personnes qui souhaitent participer à la vie de la société, affirme Reclaim the Net, qui défend la liberté d’expression et la liberté individuelle en ligne,

Système de crédit social

Le mouvement en faveur de l’Infrastructure Publique Numérique (IPN), qui comprend les « cartes d’identité numériques », les passeports vaccinaux et les monnaies numériques des banques centrales (CBDC), est défendu par le Forum Économique Mondial (FÉM) et, sans surprise, soutenu par Bill Gates, les Nations unies et l’Union Européenne (UE).

Tim Hinchliffe, rédacteur en chef de The Sociable, déclare : « Les partisans de l’IPN sont convaincus qu’il est essentiel pour la participation aux marchés et à la société — tout comme nous l’avons vu avec les passeports-vaccins — mais à une échelle beaucoup plus large ». « Si elle réussit, l’IPN donnera aux gouvernements et aux entreprises le pouvoir de mettre en œuvre des systèmes de crédit social qui peuvent déterminer où et comment vous pouvez voyager, ce que vous êtes autorisé à consommer et comment vous pourrez effectuer des transactions avec votre argent programmable. »

« Pensez aux traqueurs d’empreinte carbone individuels, aux zones à très faibles émissions (ULEZ) et aux CBDC programmées pour restreindre les achats “moins souhaitables” — tous ces éléments sont mis en avant par les partisans de la grande réinitialisation ». (Source)

La campagne « 50 en 5 »

La campagne « 50 en 5 » se présente comme « une campagne de sensibilisation menée par les pays. D’ici à 2028, la campagne “50 en 5″ aura aidé 50 pays à concevoir, lancer et mettre à l’échelle des éléments de leur infrastructure publique numérique », selon l’annonce officielle. Les 50 pays sont désignés comme des bancs d’essai mondiaux (cobayes) et les IAP seront d’abord mis en place en Afrique (subsaharienne, en particulier) et en Inde, mais l’objectif est de déployer les cartes d’identité numériques à l’échelle mondiale d’ici 2030 pour inclure tous les citoyens des États membres des Nations unies, selon Planet Today.

La campagne « 50 en 5 » est aussi, sans surprise, une collaboration entre la Fondation Bill et Melinda Gates, le Programme des Nations unies pour le développement, l’Alliance pour les biens publics numériques et Co-Develop. Co-Develop a été fondé par la Fondation Rockefeller, la Fondation Bill et Melinda Gates, Nilekani Philanthropies et le réseau Omidyar. La Digital Public Goods Alliance cite les fondations Gates et Rockefeller dans sa feuille de route qui présente des « activités qui font progresser les biens publics numériques », ainsi que d’autres organisations et plusieurs gouvernements. (Source)

L’IPN est présentée comme un mécanisme d’inclusion financière, de commodité, d’amélioration des soins de santé et de progrès écologique, mais il s’agit d’une « expression globale appliquée à un système de gouvernance technocratique imminent alimenté par trois composants fondamentaux : l’identification numérique, les paiements numériques tels que les monnaies numériques des banques centrales (CBDC), et le partage massif de données ».

Le Forum Économique Mondial

Le FÉM a publié une série d’articles en septembre, poussant essentiellement à l’application de l’IPN et, bien sûr, le FÉM est là pour « penser aux enfants » comme les meilleurs d’entre eux, « Les droits des enfants dans le monde peuvent être stimulés en investissant dans les infrastructures publiques numériques », a déclaré une légende dans un article publié le 18 septembre 2023, intitulé@ :

« Deux tiers des objectifs de développement durable liés à l’enfance ne sont pas en passe d’être atteints : Voici pourquoi nous devons investir dès maintenant dans l’infrastructure publique numérique ».

« 2023 marque la mi-parcours de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies », nous rappelle le FÉM, cette mi-parcours « est l’occasion “d’évaluer et de recalibrer” les efforts visant à réaliser les droits de chaque enfant, partout », et à sept ans seulement de l’objectif 2030, deux tiers des indicateurs liés à l’enfance ne sont pas en passe d’atteindre leurs cibles, selon un nouveau rapport de l’UNICEF Pour chaque enfant, un avenir durable.

  • 1,9 milliard d’enfants laissés pour compte — Si les progrès récents se poursuivent, seuls 60 pays, qui abritent à peine 25 % de la population infantile, auront atteint leurs objectifs d’ici à 2030, laissant pour compte environ 1,9 milliard d’enfants dans 140 pays.
  • Le monde d’aujourd’hui ne semble pas en mesure d’atteindre les objectifs ambitieux que nous avons fixés pour les enfants en 2015.
  • Faim — Le monde est revenu à des niveaux de faim jamais atteints depuis 2005, et les prix des denrées alimentaires restent plus élevés dans un plus grand nombre de pays que pendant la période allant de 2015 à 2019.
  • Les enfants manquent de compétences fondamentales — Dans le domaine de l’éducation, les données montrent que 600 millions d’enfants et d’adolescents n’acquièrent pas les compétences fondamentales en lecture et en mathématiques et que 11 millions d’enfants supplémentaires âgés de 10 ans n’ont pas ces compétences.

La « solution » au « problème » ? Le « problème », selon le FÉM, a été la pandémie, bien sûr, qui a « aggravé la situation », et l’infrastructure publique numérique est la « solution », car elle a été identifiée comme une « transition clé nécessaire pour accélérer l’action et les résultats des ODD pour les enfants d’ici à 2030 ».

Protéger les « droits ou la sécurité des enfants » est une tactique déjà utilisée par les mondialistes non élus, tout en promouvant un système technocratique qui supprimera en fait les droits de tous les individus, y compris les enfants.

Reclaim the Net, dit en substance que « l’IAP est un mot à la mode utilisé de manière quelque peu intéressante et alarmante par des organisations telles que l’ONU, mais aussi l’Union Européenne (UE), la Fondation Gates et, bien sûr, le Forum Économique Mondial (FÉM) qui n’est jamais tout à fait absent de ce tableau.

« Ce que les IAP sont censés faire, dans le meilleur des cas, c’est aider le développement de plusieurs façons. Toutefois, ceux qui s’intéressent de plus près aux platitudes et au “langage d’entreprise” émanant de ces organisations rejettent le terme et la politique comme une ruse visant à accélérer l’introduction des cartes d’identité et des paiements numériques, dont l’échéance est fixée à 2030. »

Ils concluent : « Si vous êtes citoyen d’un État membre de l’ONU, que votre gouvernement (c’est-à-dire vos contribuables) contribue à divers efforts de l’ONU et que vous vous sentez soit mal à l’aise, soit insuffisamment informé à ce sujet, eh bien, tant pis pour vous. Ils vont quand même continuer ». (Source)




Comment la terre d’Israël fut inventée, selon Shlomo Sand

[Source : legrandsoir.info]

[Illustration : Gali Tibbon pour The Guardian]

Comment la terre d’Israël fut inventée ! « Dans la guerre israélo-palestienne, il y a un aspect qu’il ne faut jamais mésestimer. Le sionisme a opéré une gigantesque manipulation de l’histoire, de la mémoire et des identités juives. C’est cette manipulation qui permet l’adhésion majoritaire des Juifs (aussi bien en Israël que dans le reste du monde) à un projet colonialiste et militariste qui détruit chaque jour un peu plus la Palestine et généralise l’apartheid. »

Pierre Stambul, dans le texte ci-dessous, confirme et abonde les thèses de Shlomo Sand que j’évoquais récemment. Bien entendu, chacun peut partager ou non la totalité des thèses de Shlomo Sand rapportées par Pierre Stambul.

Michel Peyret

Par Pierre STAMBUL

Un mythe meurtrier, « Dieu a donné cette terre au peuple juif. »

Dans un ouvrage précédent (Comment le peuple juif fut inventé, Fayard, 2008), Shlomo Sand avait réduit à peu de choses deux mythes fondamentaux du sionisme : l’exil et le retour. Non, il n’y a pas eu d’exode massif des Juifs lors de la destruction du Temple par les troupes de Titus en 70 apr. J.-C.. Les Juifs d’aujourd’hui ne sont pas les descendants des Hébreux de l’Antiquité. Ils descendent majoritairement de convertis [notamment les khazars, NDLR]. L’idée sioniste qu’après des siècles d’exil, ils auraient fait leur retour sur la terre de leurs ancêtres est une fiction.

Cette fois-ci, Shlomo Sand s’attaque à un autre mythe meurtrier. Pour les membres du courant national-religieux, « Dieu a donné cette terre au peuple juif » et au nom de ces conceptions intégristes, les Palestiniens sont des intrus. Mais les sionistes « laïques » partagent cette même conception. Ils ont fait de la Bible un livre de conquête coloniale en affirmant que les Juifs ont toujours eu un attachement indéfectible à « la terre d’Israël », ce qui leur donne un droit de propriété exclusif. C’est ce mythe de la terre qu’il passe à la moulinette avec un style agréable et de très nombreuses références historiques et bibliographiques. Bref, c’est un livre absolument indispensable.

Histoires personnelles

Dans Comment le peuple juif fut inventé, Shlomo Sand avait raconté quelques anecdotes personnelles. Son amitié ancienne avec le poète palestinien Mahmoud Darwish, banni de son propre pays et qui n’aura même pas pu être enterré dans son village d’origine (qui n’existe plus). L’histoire aussi de son beau-père, catalan et rescapé de la guerre d’Espagne qui finit par « atterrir » en Israël.
Là, Shlomo nous livre quelques touches de ses origines. Il est né dans un de ces camps de rescapés juifs du génocide nazi pour lesquels il n’y avait qu’une seule destination possible : Israël. Les Palestiniens ont payé pour un crime européen.
En 1967, Shlomo est soldat dans une armée qui fait la conquête sanglante de Jérusalem-Est. Il décrit la fièvre nationaliste des jeunes qui l’entourent, cette certitude de « revenir sur la terre de leurs ancêtres ». Il décrit aussi un crime de guerre gratuit : un vieux Palestinien torturé à mort par cette armée qui se dit morale. Son écriture s’imprègne alors d’une grande émotion.

Shlomo Sand est professeur d’histoire à l’université de Tel-Aviv. Son université, située dans les faubourgs de la ville, a été construite sur un de ces nombreux villages (plusieurs centaines) rayés de la carte avec l’expulsion de la population palestinienne en 1948. Les habitants de ce village n’ont pas combattu et ont espéré jusqu’au bout qu’ils ne seraient pas expulsés. L’État d’Israël pratique un négationnisme total sur la vraie histoire de cette terre et notamment sur les Palestiniens. Shlomo évoque l’action de l’association israélienne anticolonialiste « Zochrot » qui fait revivre la mémoire de ces villages rayés de la carte.

Shlomo a milité dans le mouvement de l’extrême gauche antisioniste Matzpen dans les années 80. Il ne se définit plus comme antisioniste. Pourtant, encore plus que le précédent, son livre démolit avec beaucoup d’efficacité les mythes sionistes.

Il est partisan de deux États vivant côte à côte en Palestine qui seraient des États de tous leurs citoyens. Il écrit pourtant : « En apparence, l’occupation, entrée dans sa cinquième décennie, prépare au plan territorial, la constitution d’un État binational ».

Il est contre le droit au retour des réfugiés palestiniens. Il explique à titre de comparaison qu’on ne fera pas revenir les millions d’Allemands originaires des pays de l’Est descendants de ceux qui ont été chassés en 1945. Pourtant, il montre bien comment l’expulsion des Palestiniens de leur pays en 1948 a été criminelle, comment Israël a rendu définitive leur expulsion. Son enquête sur le village détruit pour construire son université (et ses habitants) est précise et sans concession.

Il a espéré avant 1967 que son pays saurait se normaliser et faire une paix juste. Amèrement il écrit : « je ne savais pas que je vivrais la majeure partie de mon existence à l’ombre d’un régime d’apartheid, alors que le monde “civilisé”, du fait notamment de sa mauvaise conscience, se sentirait obligé de transiger avec lui, et même de lui apporter son soutien ». Le mot « apartheid » est souvent utilisé dans le livre pour qualifier la réalité actuelle.

Une terre habitée par de nombreux peuples et une religion venue de l’étranger

Dans Comment le peuple juif fut inventé, il y a un chapitre difficile pour un non-spécialiste sur la notion de « peuple ». Cette fois-ci, Shlomo examine les notions de patrie, de frontières, du droit du sol et de droit du sang. Chapitre ardu, mais dont la conclusion est claire. La prétention des sionistes de retourner dans leur « patrie » au nom d’une histoire réécrite ne repose sur aucune des différentes constructions de patries que l’histoire a connues.

Comment la terre qui est aujourd’hui Israël/Palestine fut appelée dans l’histoire ? Quelle est l’importance de Jérusalem ?

La Bible parle de Canaan et affirme que les Hébreux sont venus de l’étranger. Les deux personnages centraux, Abraham et Moïse seraient venus, l’un de Mésopotamie, l’autre d’Égypte. Ces personnages sont légendaires. Le livre de Josué (qui est une véritable apologie du nettoyage ethnique et du génocide) évoque une terre habitée par de nombreux peuples qui restent toujours là malgré les massacres. Autrement dit la religion juive décrit un peuple venu de l’extérieur ayant une haine terrible pour les autochtones.

Dans la Bible dévoilée, les archéologues israéliens estimaient que la Bible avait été essentiellement écrite dans le royaume de Judée, peu avant la prise de Jérusalem par les Babyloniens (VIIe siècle av. J.-C.). Shlomo Sand va plus loin. Il pense que le texte a été écrit par les lettrés qui ont été autorisés par l’empereur perse Cyrus à retourner à Jérusalem, voire plus tard à l’époque hellénistique. Ces lettrés sont entourés de paysans restés majoritairement païens, ce qui explique tout le mal que la Bible dit des autochtones.

Dans le livre des livres, la promesse de la terre pour le peuple élu est toujours soumise à condition. Tout est conditionné par le degré d’intensité de la foi en Dieu. Quand les colons religieux actuels prétendent que « Dieu leur a donné cette terre », ils s’écartent beaucoup de leur texte fondateur. La région d’Israël/Palestine s’est appelée Canaan et la région de Jérusalem la Judée. Cette région avait un peuplement hétérogène et on y parlait des langues diverses. Ce n’est qu’à l’époque des Maccabées (IIe siècle av. J.-C.) que la religion s’est répandue dans de nouvelles régions (Samarie, Galilée, Néguev) puis plus loin dans l’Empire romain. Il n’y a aucune référence à la « terre promise ». Le philosophe juif Philon d’Alexandrie a vécu à l’époque de Jésus-Christ et il est peu probable qu’il ait effectué un quelconque pèlerinage à Jérusalem pourtant toute proche.

Contrairement au mythe enseigné aujourd’hui dans les écoles israéliennes (l’exode de plusieurs de millions de Juifs quand les troupes de Titus détruisent le deuxième temple), il y a eu trois grandes révoltes juives aux premier et deuxième siècles après Jésus-Christ qui traduisent un antagonisme fondamental entre polythéistes et monothéistes. Mais aucun exode massif et encore moins un tel nombre. Après la dernière révolte juive (Bar Kokhba, 135 apr. J.-C.), la région prend le nom de Palestine et la population va se convertir au christianisme puis cinq siècles plus tard à l’islam. Il n’y a pas de trace du terme « Eretz Israel » (la terre d’Israël) à l’époque.

La religion juive et l’absence d’attachement à la terre

Le premier commandement du Talmud « interdit explicitement aux fidèles juifs de s’organiser pour émigrer dans le foyer saint avant la venue du messie ». Seule une dissidence du judaïsme, les karaïtes prêcheront une immigration en Palestine. Malgré (comme les Juifs) une grande dispersion dans le monde, les karaïtes seront présents à Jérusalem lors de la prise de la ville par les Croisés et il y a toujours une synagogue karaïte à Jérusalem.

Les lettrés juifs qui visitent la région au Moyen-Âge cherchent surtout leurs coreligionnaires. L’un note d’ailleurs qu’il y a beaucoup plus de Juifs à Damas qu’à Jérusalem.

À la base du sionisme, il y a l’alyah, la « montée » en Israël. C’est une manipulation : l’alyah, c’était (dans la Kabbale) « l’ascension mystique de la personne qui se condense dans la formule : ascension de l’âme ». Du IVe au XIXe siècle, les chroniques ont répertorié seulement 30 pèlerinages juifs en Palestine alors qu’elles ont répertorié 3500 comptes rendus de pèlerinages chrétiens. Il n’y a rien d’étonnant à cela. Le pèlerinage est une tradition chrétienne puis musulmane. La prière juive « l’an prochain à Jérusalem » évoque une rédemption prochaine et pas une émigration. « La ville sainte est pour le juif religieux un souvenir qui nourrit la voix et pas un site géographique attractif ».

Et si le sionisme était une invention chrétienne ?

On connaît aujourd’hui les mouvements chrétiens sionistes. Ces mouvements évangélistes ont très puissamment aidé la colonisation de la Palestine financièrement et politiquement. Accessoirement, ces chrétiens sionistes sont attachés à un « Juif irréel », pas aux Juifs réels. Pour eux, les Juifs doivent chasser de la terre sainte Armageddon (= le mal = les Arabes) puis se convertir à la « vraie foi », sinon ils disparaîtront, car ce courant est millénariste (et antisémite). Ces chrétiens sionistes ont identifié la colonisation de nouveaux territoires (Amérique du Nord, Afrique du Sud, Australie) à la conquête de Canaan par Josué.

Déjà Mohamed Taleb était allé plus loin dans l’idée que le sionisme a des origines chrétiennes. Les chrétiens sionistes, ce sont les « dissidents » du protestantisme (évangélistes, puritains).

Shlomo Sand parle aussi des anglicans et il accumule des faits sur l’histoire anglaise. Dès le XVIe siècle avec la Réforme, la Bible est traduite. Le monde hébraïque antique, tel qu’il est décrit dans la Bible devient familier. Le « juif irréel » devient sympathique. Après plusieurs siècles d’interdiction de séjour, Cromwell (en 1656) autorise le retour des Juifs en Angleterre (des facteurs économiques jouent aussi. Les Juifs chassés d’Espagne et réfugiés aux Pays-Bas ont contribué à la prospérité de ce concurrent).

De nombreux personnages publics britanniques évoquent le « retour » des Juifs en Palestine (au XIXe siècle, Shaftsbury, Palmerston et bien sûr Disraeli, Premier ministre). Les Britanniques manifestent un intérêt croissant vers la Palestine, pièce essentielle sur la route de l’Inde.

À partir des pogroms de 1881, des millions de Juifs de l’empire russe partent vers l’Ouest. Ils iront principalement vers les États-Unis, car la Grande-Bretagne ferme ses portes. Premier ministre en 1905, Lord Balfour fait adopter en 1905 une loi très restrictive contre l’immigration, principalement celle des Juifs. Il tiendra publiquement des propos antisémites. Le même enverra à Rothschild la fameuse déclaration Balfour en 1917. Il n’y a pas contradiction. Pour Balfour, les Juifs sont « inassimilables » s’ils viennent en Europe, mais ils deviennent des colons servant les intérêts de l’Empire britannique s’ils vont s’installer en Palestine. Pour de nombreuses raisons, dont l’attachement à une lecture familière de la Bible, la déclaration Balfour a fait consensus chez les principaux hommes politiques britanniques.

On a donc eu au début du XXe siècle la rencontre de trois phénomènes politiques qui ont rendu faisable le projet sioniste : une sensibilité chrétienne issue du monde protestant articulée avec une vision coloniale britannique, l’antisémitisme virulent en Europe de l’Est et l’apparition d’un nationalisme juif qui a tout inventé : l’histoire, la terre, la langue.

Le sionisme et la religion juive

On connaît les virulentes critiques contre le sionisme, venues des Juifs socialistes qui seront hégémoniques dans le monde juif européen jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Le Bund, parti ouvrier préconisant « l’autonomie culturelle » des Juifs sans territoire spécifique, était farouchement antisioniste. Et les partis ouvriers socialistes ou communistes dans lesquels militaient beaucoup de Juifs étaient aussi très critiques.

On connaît moins l’opposition radicale des Juifs religieux au sionisme. Le livre de Yacov Rabkin Au nom de la Torah, l’opposition juive au sionisme apporte de nombreux faits. On a souvent en tête l’attitude actuelle des religieux juifs. Depuis 1967, ils sont devenus majoritairement colonialistes, nationalistes et racistes à l’image d’Ovadia Yossef, fondateur du Shass ou du grand rabbin de la ville de Safed qui interdit de louer à des « Arabes ». Il n’en a pas toujours été ainsi et Shlomo Sand rappelle que, pour les religieux, la « terre sainte » n’a jamais été la patrie des Juifs. Le judaïsme réformateur était contre le sionisme, car il craignait (à juste titre) que cela retardât la marche vers l’égalité des droits. Les Juifs orthodoxes étaient encore plus durs. Citons certains de leurs propos : « reçois la Torah dans le désert, sans pays, sans propriété terrienne », « Les sionistes n’aspirent qu’à secouer le joug de la Bible et des commandements pour n’en conserver que le national, voilà ce que sera leur judaïsme ».

Dans le sionisme, la terre remplace la Bible, et la prosternation devant le futur État prend la place de la ferveur envers Dieu.

Quand Theodor Herzl essaiera de rallier au sionisme les rabbins, l’immense majorité d’entre eux protestera et organisera même une résistance aux idées sionistes. Ils publieront à plusieurs en 1900 une brochure : « livre éclairant, pour les honnêtes gens, contre le système sioniste ».

Le sionisme n’est pas seulement en contradiction avec les droits fondamentaux (refus du racisme, du colonialisme, des inégalités), il est aussi en contradiction avec la religion. Il a nationalisé le langage juif religieux et transformé la Bible en un livre de conquête coloniale.

Le sionisme et les Arabes

La question de la présence d’Arabes en Palestine au début du mouvement sioniste n’a quasiment jamais été soulevée. Comme la plupart des colonisateurs, les sionistes n’ont pas vu (ou pas voulu voir) le peuple autochtone.

Pourtant, alors que jusqu’en 1922, l’immigration des Juifs en Palestine est autorisée, ce pays reste arabe à 90 % à cette époque. Et les Palestiniens formeront les 2/3 de la population quand la guerre de 1948 éclate.

Il y a eu chez les sionistes des humanistes qui imaginaient une coexistence pacifique avec les Palestiniens. Citons Ahad Haam ou plus tard Martin Buber. Mais ils ont vite été débordés par les partisans du « transfert », l’expulsion des Palestiniens.

Dans son film La terre parle arabe, la cinéaste franco-palestinienne Maryse Gargour montre que tous les dirigeants sionistes étaient favorables au « transfert » dès 1930. Ils ne divergeaient que sur la méthode pour y parvenir.

Dès 1930, la plupart des recherches sionistes sur le passé se sont efforcées de situer et de maintenir la terre d’Israël au centre de « l’être juif ». Ils sont parvenus à une conclusion insensée : « les Arabes se sont emparés de la terre d’Israël en 634 et ils s’y sont maintenus depuis lors en tant qu’occupants étrangers ». Certains propagandistes vont même jusqu’à comparer avec la présence arabe en Espagne qui a duré plus de 7 siècles. En fait, au-delà de tous les textes d’autojustification, la colonisation sioniste n’a connu comme seul frein que les limites du rapport de force. C’est pourquoi le gouvernement israélien actuel qui est soutenu à bout de bras par l’Occident semble pouvoir tout se permettre.

Shlomo Sand analyse plusieurs mythes qui ont accompagné la conquête sioniste : celui du travail, celui des kibboutz qui, au-delà de l’idéal égalitaire, étaient avant tout des instruments de conquête de la terre réservés aux seuls Juifs, et celui du syndicat Histadrout, réservé lui aussi aux seuls Juifs. Les kibboutz ont systématiquement été installés dans les zones frontalières pour empêcher le retour des « infiltrés » (= les réfugiés palestiniens). Ils sont en déclin aujourd’hui parce qu’on est passé à une nouvelle forme de colonisation.

Depuis 1967

Le mythe de la terre a guidé la politique sioniste. Depuis 1967, il en est le centre.
La colonisation sioniste s’est faite sous l’égide imaginaire, dynamique et mobilisatrice de la « rédemption du sol ».

Shlomo Sand est très sévère pour la « gauche sioniste » qui a participé à toutes les conquêtes.

Il y a eu consensus pour le concept de « judaïsation de la terre » qui signifie bien sûr l’expulsion des Palestiniens. Les nationalistes les plus zélés sont venus de la gauche : Moshé Dayan, Yigal Allon.

Shlomo Sand pense que la guerre de 1967 n’était préméditée ni d’un côté ni de l’autre. J’ai des doutes à partir d’un témoignage familial. Un cousin de mon père, général de l’armée de l’air israélienne, m’a affirmé dès juillet 1967 qu’Israël n’avait pas été menacé, que les projets de bombardements étaient prêts depuis des années et que la colonisation allait commencer.

Dès la fin de cette guerre, les intellectuels israéliens les plus éminents ont signé le « manifeste pour le grand Israël », prélude à la colonisation. 20 ans plus tard et malgré l’Intifada, le principe de l’État « ethno-démocratique » a repris le dessus. Le sionisme est une machine infernale qui ne saura pas s’arrêter d’elle-même.

Pour conclure

Logiquement, Israël se retrouve aujourd’hui gouverné par une coalition d’extrême droite. Le consensus qui a abouti à cela vient en partie d’une histoire totalement réécrite. Comme pour son livre précédent, Shlomo Sand sera sûrement très lu en Israël. Les sionistes l’injurieront. On enverra d’éminents spécialistes pour réfuter des faits pourtant indéniables. Ce livre doit nous aider à démonter les mythes meurtriers. Le jour où la « rupture du front intérieur » sera possible en Israël, ce livre, comme le précédent, aidera les Israéliens à se débarrasser d’une identité falsifiée qui contribue à détruire la société palestinienne, mais qui est aussi suicidaire à terme pour les Israéliens.

Pierre Stambul

Comment la terre d’Israël fut inventée — Shlomo Sand (Flammarion)


Bonus :

Comment fut inventé le peuple juif

https://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205




Personne ne sauvera la France d’elle-même

[Source : rrn.media via zejournal.mobi]

Le Parlement envisage d’organiser une marche de soutien à Israël dans un contexte de montée de l’antisémitisme, mais ne pense même pas à réduire les tensions.

Pour l’instant, personne ne va résoudre le problème de la haine dans la société française. Face aux critiques croissantes à l’égard des actions d’Israël, les législateurs ont appelé à un grand rassemblement à Paris ce week-end.

« La République est en danger ; ses fondements mêmes sont attaqués. Il est temps de réagir, il est temps de retrouver ce qui fait la force de notre pays ; le respect des droits de l’homme et de la laïcité, pilier de notre modèle humaniste », indique la déclaration commune du président du Sénat, Gérard Larcher, et de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Apparemment, c’est le même modèle humaniste qui a permis pendant des années de faire la sourde oreille à la mort de civils par le régime de Zelensky en Ukraine ou d’encourager l’exploitation des Africains. Tout comme aujourd’hui, ils ne mentionnent même pas les pertes énormes parmi les civils de la bande de Gaza — certaines nations sont tout simplement plus importantes pour eux que d’autres.

Gérard Larcher, président du Sénat, et Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale

On veut organiser une marche entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg. Selon les parlementaires, tous ceux qui « se reconnaissent dans les valeurs de notre République et sont déterminés à les défendre » devraient y venir.

Tout cela au lieu de tenter de réconcilier des groupes sociaux opposés. Faire preuve de fermeté dans ses convictions et négliger un autre point de vue ne fera qu’aggraver le malentendu entre les forces pro-palestiniennes et pro-israéliennes dans la société.

C’est ainsi que le Parlement tente de répondre aux tensions croissantes dans la société. L’antisémitisme a en effet augmenté de façon exponentielle sur fond de conflit au Moyen-Orient : plus de 5 000 cas de haine ont déjà été enregistrés et près de 500 personnes ont été arrêtées par la police.

Mais dans le même temps, les députés sont attaqués par des militants pro-israéliens inquiets pour avoir désapprouvé les dirigeants de Tel-Aviv pour leur irresponsabilité dans leurs actions militaires.

La société française Dior a résilié son contrat de longue date avec la supermodel d’origine palestinienne Bella Hadid pour son soutien aux habitants de la bande de Gaza

Et tout cela alors que l’ONU condamne le meurtre de civils dans la bande de Gaza. Mais l’Élysée entretient des relations difficiles avec cette organisation : le gouvernement d’Élisabeth Borne n’a jamais répondu à la demande du secrétaire général suite aux plaintes des Français concernant les agissements de la police lors des manifestations.

La chanteuse israélienne Noa a annulé ses concerts en France « pour des raisons de sécurité ». Puisqu’elle prône la paix avec la Palestine et une cessation immédiate des hostilités, ce ne sont peut-être pas les Arabes « agressifs » qui l’inquiètent.

Pourquoi le Parlement français, dans un contexte de société polarisée et de conflits croissants, choisit-il une vision unilatérale de la situation ? Parce que la Cinquième République est un État dépendant.

Si Joe Biden le souhaite, son président de poche Emmanuel Macron et la moitié de l’assemblée ne verront pas un seul meurtre dans la bande de Gaza. Dès qu’il commencera à critiquer Tel-Aviv, les autorités françaises commenceront à faire de même.

La société française est malade de haine et a besoin d’aide. Mais les sénateurs et les députés montrent qu’ils n’y réussiront absolument pas.




Israël/Gaza : un scénario noir pour l’administration Biden

[Source : iveris.eu]

Par Leslie Varenne

Commencé avec la débâcle de Kaboul, le mandat de Joe Biden pourrait se terminer par un conflit généralisé au Moyen-Orient. Entre-temps, il y eut l’Ukraine où plus personne n’oserait parier sur une victoire de Kiev et de ses alliés de l’OTAN. Un mois après le début du brasier à Gaza l’administration démocrate se retrouve dans la pire des configurations possibles. Elle est coincée entre son soutien inconditionnel à Israël et la colère des opinions publiques arabes qui la renvoie à la détestation de l’Amérique sous l’ère Georges W. Bush. « Nous n’avons pas à choisir entre défendre Israël et aider les civils palestiniens. Nous pouvons et devons faire les deux. », a déclaré Anthony Blinken. Cependant, plus l’asphyxie et les bombardements sur l’enclave palestinienne se prolongent, plus ce numéro d’équilibriste devient dangereux.

L’arbre qui cache la forêt

L’attaque du 7 octobre a surpris tout le monde. Une semaine plus tôt, le conseiller à la sécurité nationale, Jack Sullivan prononçait cette phrase déjà entrée dans l’histoire : « le Moyen-Orient n’avait jamais été aussi calme depuis deux décennies ». Cela s’appelle avoir de bons capteurs et une intelligence des situations dans une région où pourtant les États-Unis sont omniprésents. En plus de leurs nombreuses emprises militaires et de leurs imposantes ambassades, le Pentagone dispose également comme le révèle Intercept, d’une base secrète au cœur du désert israélien du Néguev, à seulement 32 kilomètres de Gaza. Mais les militaires surveillaient l’Iran au lieu de regarder ce qu’ils avaient sous leurs yeux.

Deux autres événements majeurs n’auraient pas dû passer inaperçus.

Après 15 ans de luttes intestines et de très longues négociations, en octobre 2022, à Alger, 14 factions palestiniennes se sont officiellement réconciliées. Islamiques ou laïques comme le Hamas, le Djihad Islamique ou le Front Populaire de libération de la Palestine (FPLP), ces organisations se sont réunies sur la base de la cause palestinienne au-delà de leurs différences religieuses et idéologiques. Ce sont les branches armées des factions citées qui opèrent sur le front de Gaza.

L’autre fait marquant fut la coupe du monde à Doha où cette cause s’est affichée massivement dans les tribunes à tel point que certains journaux titraient : « La Palestine a remporté la coupe du monde ». (voir article de l’IVERIS). Comment dès lors continuer à penser que cette lutte était devenue surannée et invisible ? Comment imaginer que les milliers de prisonniers dans les geôles israéliennes, l’embargo sur Gaza, la colonisation en Cisjordanie pouvaient durer indéfiniment ?

L’aveuglement américain a été tel qu’il a malgré tout fait des accords d’Abraham sa priorité au Moyen-Orient. Ces accords, initiés sous le mandat de Donald Trump, signés par les Émirats Arabes Unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc, rejetés par l’Autorité Palestinienne comme par le Hamas, sont pourtant basés sur le postulat que la cause palestinienne était définitivement enterrée.

Mieux, de manière incompréhensible, alors que cette normalisation avec Israël est en partie responsable de l’explosion en cours, les diplomates américains continuent à s’entêter et à multiplier les pressions sur Mohamed Ben Salmane pour qu’il la signe.

La stratégie du poulet sans tête

Depuis le 7 octobre, la Maison-Blanche mène une politique encore plus erratique qui montre à quel point elle est démunie. Une semaine après le début du conflit, le Secrétaire d’État s’est rendu en Égypte et en Jordanie avec, comme l’a raconté sur France Inter l’ancien envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ghassam Salamé, : « l’idée folle de mettre les Palestiniens au Sinaï ». En réalité, le plan consistait à transférer les Gazaouis en Égypte et les Cisjordaniens en Jordanie. Organiser une deuxième Nakba, comme en 1948, avec des tentes en dur ? Selon une source libanaise proche du dossier, devant les ponts d’or qui lui étaient promis, le maréchal Sissi aurait un temps hésité, mais l’armée a opposé un non catégorique. Le roi Abdallah ne s’est pas montré plus enthousiaste.

Toute la stratégie américaine est à l’avenant. D’un côté, les dirigeants américains répètent inlassablement le mantra : « Israël a le droit de se défendre » ; la Maison-Blanche envoie deux porte-avions en Méditerranée ; le Pentagone fournit les armes en ne traçant pas de lignes rouges quant à leur utilisation ; le Congrès vote une aide de 14 milliards de dollars à Tel-Aviv. De l’autre, elle demande à Benjamin Netanyahu de protéger les civils. Après avoir, dix jours plus tôt, mis son veto à une résolution du Conseil de Sécurité demandant une pause humanitaire, Anthony Blinken a demandé à Tel-Aviv… une pause humanitaire ! Il espérait ainsi obtenir la libération des otages détenteurs d’un passeport américain. Tsahal a répondu à cette proposition en intensifiant les bombardements. Les appels de Joe Biden à cesser la colonisation et la répression en Cisjordanie ont reçu une réponse similaire. Résultat, le Secrétaire d’État repartira encore bredouille de son deuxième voyage dans la région.

La colère du monde

Le conflit Israël/Palestine dure depuis 75 ans, ce qui signifie qu’environ 98 % des habitants de la planète sont nés avec cette crise en héritage, le monde arabe la porte dans ses gènes. Au 5 novembre, le bilan des bombardements israéliens faisait état, selon le Hamas, de 9 488 personnes, dont 3900 enfants auxquels il faut ajouter plus de 25 000 blessés. Pour les opinions publiques de la région, ce soutien inconditionnel à Israël fait de Washington le complice de ce décompte macabre. Retour à la période de la guerre en Irak, de Guantanamo, de l’Afghanistan, avant Obama et son fameux discours du Caire…

Dans tout le monde arabo-musulman, de l’Égypte à l’Indonésie les manifestations de soutien aux Palestiniens sont impressionnantes. Les éditorialistes se sont beaucoup émus de celles qui ont eu lieu en Turquie accompagnées des propos durs à l’endroit d’Israël tenus par Recep Tayyip Erdogan. Mais le président turc parle beaucoup, agit peu, tient ses troupes et n’est pas prêt de quitter l’OTAN. En revanche, il faut prêter attention aux cortèges encore plus massifs qui se sont déroulés au Pakistan, pays de 250 millions de musulmans.

En Afrique, le Maghreb est vent debout, y compris au Maroc qui a signé les accords d’Abraham. Dans les pays d’Afrique subsaharienne, malgré les nombreux évangélistes, qui pour des raisons bibliques vénèrent Israël, l’empathie se porte majoritairement vers les Palestiniens. Une Ivoirienne membre de cette communauté explique :

« Nos églises nous demandent de soutenir les Israéliens, mais nous sommes nombreux à considérer que c’est une affaire politique. De toute façon, entre notre religion et les peuples colonisés notre solidarité va à ces derniers ».

En Amérique du Sud, la contestation prend une autre forme, avec la rupture des relations diplomatiques comme en Bolivie, ou le rappel des ambassadeurs en poste à Tel-Aviv par la Colombie, le Honduras ou encore l’Argentine.

Les États-Unis font face également à leurs divisions internes, notamment au sein de la jeunesse démocrate, woke et décolonialiste. Ils doivent aussi affronter une bronca sourde au sein de leur propre administration, de l’ONU et des ONG1. Il faut reconnaître qu’un tel bilan : décès de 88 employés des Nations Unies, de 36 journalistes sur une période aussi courte est sans précédent. Le siège moyenâgeux de Gaza, les bombardements sur les populations et les infrastructures civiles remettent également en cause le droit international que ces organisations sont censées défendre. Ce deux poids, deux mesures des États-Unis, par rapport à leur position sur d’autres théâtres, qui affaiblit tant l’Occident fragilise aussi, de manière inédite, l’édifice des organisations multilatérales.

Zéro pointé

À la veille d’entrer en campagne électorale, le bilan de la politique étrangère de Joe Biden est un désastre. Les faits sont implacables. Les États-Unis se sont mis, et avec eux leurs alliés occidentaux, une grande partie du monde arabo-musulman à dos et le reste des pays dits du Sud ne sont guère plus bienveillants. Alors que, précisément leur stratégie consistait à reconquérir ce « Sud global » pour peser dans leur confrontation avec la Chine. Raté.

La défaite ukrainienne est sur le point d’être actée. Il faudra en assumer la responsabilité d’autant que cette guerre aura renforcé le Kremlin sur le plan militaire et démuni les alliés de l’OTAN de leur armement. Dans le même mouvement, les sanctions à l’encontre de la Russie ont considérablement affaibli les économies des pays de l’Union européenne, pendant que l’axe Moscou/Pékin/Téhéran se renforçait.

Lors de son discours du 4 novembre, le patron du Hezbollah, Hassan Nasrallah a clairement expliqué que l’élargissement à une guerre régionale, tant redoutée par la Maison-Blanche, était corrélé à la poursuite des hostilités en Palestine. Dans ce cas, avec quels alliés les Américains feront-ils face à tous les fronts ? Ils sont en première ligne et seuls, l’Europe est divisée, atone, et plus aucune voix ne porte dans son camp. Les dirigeants arabes, proches de Washington, ne pourront intégrer une coalition en l’état de la colère de leurs peuples.

Les bases américaines en Syrie en Irak sont déjà régulièrement attaquées. Du côté de la mer Rouge, les Houtis du Yémen ont déclaré la guerre à Israël en tirant des missiles sur Eilat et le Soudan voisin est aussi la proie des flammes. Ce conflit est un autre échec américain patent. Alors que la médiation internationale sous leur égide était censée ramener la démocratie, elle a créé les conditions de l’explosion. Les conséquences sont là aussi catastrophiques : six millions de déplacés, un million de réfugiés, des milliers de morts dont le décompte est impossible tant la situation est chaotique.

Au Moyen-Orient, plus les heures passent et plus la situation se dégrade. Si les États-Unis n’obtiennent pas un cessez-le-feu à Gaza rapidement et ne trouvent pas une issue politique, inévitablement l’embrasement aura lieu. Ils seront embourbés dans une région dont ils pensaient s’être débarrassée pour focaliser leur énergie et leurs moyens sur la Chine. Encore raté…




Mais au fait, qui est vraiment chez lui en Palestine ?

[Source : nice-provence.info]

Par Michel Lebon

La guerre entre les Sémites musulmans et les Sémites juifs, agite la Terre entière. Les Sémites chrétiens d’Orient ont été violemment éjectés de la région par les Sémites venus de la péninsule arabique(([1] Le terme « sémite » a été inventé en 1781 par l’orientaliste allemand August Ludwig Schlözer, à partir du nom d’un des fils de Noé, Sem, pour désigner des langues dont la parenté avait été établie dès le Moyen-Âge par les savants juifs : l’hébreu, l’araméen, l’arabe. Les spécialistes ont ensuite regroupés sous l’appellation de « sémites » tout un ensemble de peuples qui, dans le courant du IIIe millénaire avant Jésus-Christ, émigrèrent de la péninsule arabique vers la Mésopotamie, la Syrie, la Palestine, puis, vers 700 avant Jésus-Christ, vers la corne de l’Afrique.
Les sémites se caractérisent par leur appartenance à une même famille linguistique.
Par suite… quelle est la signification du terme « antisémite » ? )), au nom de leur nouvelle religion, l’Islam (qui signifie, rappelons-le : « soumission »). Les chrétiens sont priés toutefois de prendre parti dans ce conflit, même s’ils n’y participent pas directement… pour le moment.(([2] De langue sémite hébraïque, les Israéliens sont un peu plus de 7 millions, auxquels il convient d’ajouter la diaspora juive de 9 millions (source), ce qui fait un total de 16 millions.
Jésus était Galiléen, donc Palestinien et parlait le sémite araméen. Il a initié au Moyen-Orient la Chrétienté devenue la religion la plus répartie au monde avec 2,6 milliards, sous diverses composantes, dont 1,3 milliards de catholiques.
De langue sémite arabe, les musulmans sont évalués à 1,8 milliards de fidèles et développent un prosélytisme très actif.
Les Juifs représentent ainsi 0,06 % des Chrétiens et 0,08 % des musulmans. ))

[NDLR Pour être plus précis, la majorité des juifs actuels n’est pas d’origine sémite, mais khazare ou turco-mongole.]

Au-delà du fracas des armes sur la bande de Gaza, une autre guerre sévit dans le reste du monde : la guerre médiatique à coups de communiqués politiques, d’activités sur les réseaux sociaux et d’opérations sous faux drapeau. La désinformation et la manipulation sont élevées en œuvre d’art par ceux qui ont le pouvoir médiatique. C’est qu’il faut préparer la suite où tous les pays la planète devront avoir choisi leur camp.

Pour de nombreux Juifs, le pays palestinien ou l’État palestinien n’a jamais existé. Voici un exemple de ce qui circule activement sur les réseaux sociaux [source Petah Tiqwa, Hamerkaz, Israël] :

1) Avant le pays israélien moderne, il y avait un mandat britannique, pas un pays palestinien.
2) Avant le mandat britannique, l’Empire ottoman existait, pas l’État palestinien.
3) Avant l’Empire ottoman, il y avait un État complètement islamique d’Égypte, pas l’État palestinien.
5) Avant l’empire de Jobid, il existait le Royaume chrétien de Jérusalem, pas l’État palestinien.
6) Avant le royaume de Jérusalem, il y avait des empires Omayad et Fatimide, pas l’État palestinien.
7) Avant les empires de l’Umaid et de la Fatimide, il y avait l’Empire byzantin, pas l’État palestinien.
8) Avant l’Empire byzantin, il y avait l’Empire romain, pas l’État palestinien.
9) Avant l’Empire romain, l’État pieuvre existait, pas l’État palestinien.
10) Avant l’État de Shamansk, c’était un État slavkid, pas l’État palestinien.
11) Avant l’empire des Slavkids, l’empire d’Alexandre, la Macédoine existait, pas l’État palestinien.
12) Avant l’empire d’Alexandre de Macédoine, l’Empire perse existait, pas l’État palestinien.
13) Avant l’Empire perse, l’empire Babylone existait, pas l’État palestinien.
14) Avant l’empire de Babylone, il y avait des royaumes de Judée, et la Judée n’était pas l’État palestinien.
15) Avant les royaumes d’Israël et de Judée était le royaume d’Israël, pas l’État palestinien.
16) Avant le royaume d’Israël, il y avait une théocratie des tribus israéliennes, pas de l’État palestinien.
17) Avant la théocratie d’Israël vieille de dix ans, il y avait une agglomération de villes cananéennes indépendantes, pas l’État palestinien.

La répétition n’y changera rien, car il existe une Palestine qui remonte à bien avant l’existence très éphémère de l’empire des rois David et Salomon (quelques dizaines d’années, il y a… 3 000 ans !). Qu’on le veuille ou non, la Palestine est bien là, depuis des millénaires :

Les peuples palestiniens
à l’époque de Jésus, le Galiléen

Toutes les peuplades qui se sont succédé dans cette région habitaient la Palestine. À ce titre, elles étaient toutes palestiniennes.

Mais avant les Palestiniens, il y avait là les Philistins qui ont donné le nom à cette région. Palestine vient de Philistin. Lesquels Philistins, incirconcis, venaient probablement de Crête. Ils n’étaient donc ni juifs, ni arabes, ni même sémites.

Quel peuple d’aujourd’hui est alors légitime sur ces terres ? Pas plus les uns que les autres !

La Palestine est donc condamnée à cet affrontement de civilisation. Cela fait 70 ans que ça dure, depuis la création sur une terre palestinienne de l’État israélien afin d’offrir un territoire aux Juifs de la Diaspora. Mais on n’a pas créé dans le même temps un État pour les populations sémites locales, donc palestiniennes. Ainsi est né le conflit entre les Sémites juifs et les Sémites musulmans. Cette guerre « israélo-palestinienne » est mal nommée. Dès le départ, c’est une guerre palestinienne de religion. S’appuyant sur cette légitimité étatique toute fraîche, les Sémites juifs ont grignoté les territoires des Sémites musulmans.

Le grignotage méthodique des terres « palestiniennes » par Israël :

Ce conflit s’est exporté. Tous les musulmans prennent spontanément parti pour les Palestiniens musulmans. Et bien tendu toute la diaspora juive prend parti pour Israël. Afin de « faire le poids » face aux presque deux milliards de musulmans, le « camp » juif s’efforce d’entraîner à sa suite l’Occident, anciennement chrétien, qui est sommé de prendre parti pour Israël sous peine d’être traité d’antisémite, ce qui n’a pas de sens.

S’il faut rendre telle ou telle région du monde à tel autre pays, au prétexte que dans l’Histoire avec un grand H, il en fut l’occupant antérieur, c’est la Terre entière qu’il faut politiquement redessiner. On n’est pas sorti de l’auberge.
• C’est toute l’Amérique qu’il faut rendre aux primo-occupants en créant des États sioux, algonquin, osage, apache, inca, etc. Mais avant ceux-ci, qui y avait-il ?
• C’est l’Algérie qu’il faut rendre aux Pieds noirs qui ont créé ce pays qui n’existait pas avant eux.

• C’est l’Afrique, découpée artificiellement par la colonisation européenne en méridiens et parallèles, qu’il faut rendre aux Bamilékés, Bantous, Pygmées, etc.
• C’est, tant qu’on y est, rendre l’Auvergne à la diaspora des Bougnats devenus marchands de vins et charbons, en leur créant un État arverne.

Halte au feu ! Revenons à nos moutons, chameaux et autres phacochères. Pour la Palestine, il n’y aura pas d’autre solution qu’un compromis, de gré ou de force, imposé par la communauté internationale.
Si on part du modèle westphalien « Un peuple, un territoire »(([3] Plus d’information : Le traité de Westphalie de 1648 : Acte juridique fondateur de l’Europe politique moderne ? )):
• ou bien on considère que les Sémites forment un peuple multiconfessionnel, et on crée une grande Palestine. Cependant, je doute que ces gens qui se sont étripés puissent un jour vivre ensemble.
• ou bien on considère que les Sémites juifs, les Sémites chrétiens et les Sémites musulmans forment trois peuples distincts, et on crée les États-Unis de Palestine, avec trois États indépendants (Chrétien, Musulman, Juif) dont les territoires seraient proportionnels aux populations respectives et dont la capitale fédérale serait Jérusalem sanctuarisé.




Les fondateurs de l’anti-américanisme

Edgar Poe et Baudelaire face à l’horreur américaine

[Publication initiale : fr.sputniknews.africa]

Par Nicolas Bonnal

Les deux fondateurs de l’anti-américanisme sont Edgar Poe et Charles Baudelaire ; le premier dans ses contes, le deuxième dans ses préfaces.

La France et l’Amérique sont les deux pays à avoir fourni les plus belles cohortes d’anti-modernes depuis l’ère des révolutions. Souvent du reste on retrouve le thème commun de la nostalgie dans les grands films américains (voyez Naissance d’une nation, la Splendeur des Amberson, l’Impasse de De Palma). Et la rage de Baudelaire contre « la barbarie éclairée au gaz » vaut celle d’Henry Miller, pour ne pas parler de nos Bloy, Kerouac, Céline ou Bernanos.

Mais assez de présentations. On laisse parler Baudelaire, traducteur et somptueux préfacier de Poe. Dans un élan qui évoque nos amis de Prisonplanet.com, il écrit :

« De tous les documents que j’ai lus est résultée pour moi la conviction que les États-Unis ne furent pour Poe qu’une vaste prison qu’il parcourait avec l’agitation fiévreuse d’un être fait pour respirer dans un monde plus aromal, — qu’une grande barbarie éclairée au gaz, — et que sa vie intérieure, spirituelle, de poète ou même d’ivrogne, n’était qu’un effort perpétuel pour échapper à l’influence de cette atmosphère antipathique. »

D’où ces myriades de littérateurs américains qui de Cooper à James en passant par la génération perdue ou Diane Johnson (romancière et scénariste de Shining) vinrent trouver refuge en France — avant que celle-ci ne fût crucifiée sous Hollande et Sarkozy.

Puis Baudelaire ajoute comme Tocqueville sur la tyrannie de la majorité :

« Impitoyable dictature que celle de l’opinion dans les sociétés démocratiques ; n’implorez d’elle ni charité, ni indulgence, ni élasticité quelconque dans l’application de ses lois aux cas multiples et complexes de la vie morale. On dirait que de l’amour impie de la liberté est née une tyrannie nouvelle, la tyrannie des bêtes, ou zoocratie… »

Baudelaire s’irrite dans une autre préface : racisme, brutalité, sexualité, avortement, tout y passe, avec au passage le nécessaire clin d’œil de sympathie pour les noirs et les Indiens :

« Brûler des nègres enchaînés, coupables d’avoir senti leur joue noire fourmiller du rouge de l’honneur, jouer du revolver dans un parterre de théâtre, établir la polygamie dans les paradis de l’Ouest, que les Sauvages (ce terme a l’air d’une injustice) n’avaient pas encore souillés de ces honteuses utopies, afficher sur les murs, sans doute pour consacrer le principe de la liberté illimitée, la guérison des maladies de neuf mois, tels sont quelques-uns des traits saillants, quelques-unes des illustrations morales du noble pays de Franklin, l’inventeur de la morale de comptoir, le héros d’un siècle voué à la matière. »

Et le plus grand génie de la « modernité » poétique de rajouter que l’américanomanie gagne du terrain, et ce grâce au clergé catholique (toujours lui…) :

« Il est bon d’appeler sans cesse le regard sur ces merveilles de brutalité, en un temps où l’américanomanie est devenue presque une passion de bon ton, à ce point qu’un archevêque a pu nous promettre sans rire que la Providence nous appellerait bientôt à jouir de cet idéal transatlantique ! »

Venons-en à Edgar Poe. C’est dans son Colloque entre Monos et Una que notre aristocrate virginien élevé en Angleterre se déchaîne :

« Hélas ! nous étions descendus dans les pires jours de tous nos mauvais jours. Le grand mouvement, — tel était l’argot du temps, — marchait ; perturbation morbide, morale et physique. »

Il relie très justement et scientifiquement le déclin du monde à la science :

« Prématurément amenée par des orgies de science, la décrépitude du monde approchait. C’est ce que ne voyait pas la masse de l’humanité, ou ce que, vivant goulûment, quoique sans bonheur, elle affectait de ne pas voir.
Mais, pour moi, les annales de la Terre m’avaient appris à attendre la ruine la plus complète comme prix de la plus haute civilisation. »

Poe voit l’horreur monter sur la terre (Lovecraft reprendra cette vision). L’industrie rime avec maladie physique :

« Cependant d’innombrables cités s’élevèrent, énormes et fumeuses. Les vertes feuilles se recroquevillèrent devant la chaude haleine des fourneaux. Le beau visage de la Nature fut déformé comme par les ravages de quelque dégoûtante maladie. »

On peut rappeler qu’un grand peintre de l’école de Hudson nommé Thomas Cole a réalisé une suite admirable de tableaux symboliques nommée the Course of Empire. Intéressez-vous à cette passionnante école de peinture, et à l’artiste allemand Bierstadt qui réalisa les plus géniales toiles de paysages américains. Après la dégoûtante maladie recouvrit tout (parcs nationaux ! Parcs nationaux !).

Dans Petite conversation avec une momie, Poe règle d’autres comptes. Il relativise nos progrès médicaux (simple allongement de la durée de vieillesse) et mécaniques :

« Je lui parlai de nos gigantesques forces mécaniques. Il convint que nous savions faire quelque chose dans ce genre, mais il me demanda comment nous nous y serions pris pour dresser les impostes sur les linteaux du plus petit palais de Carnac. »

Le comte nommé Allamistakéo, la momie donc, donne sa vision du progrès :

« Le comte dit simplement que, de son temps, les grands mouvements étaient choses terriblement communes, et que, quant au progrès, il fut à une certaine époque une vraie calamité, mais ne progressa jamais. »

L’idée que le progrès ne progressera plus, entre embouteillages et obésité, entre baisse du QI et effondrement de la culture, me paraît très bonne. On ne fait pas mieux qu’au temps de Jules Verne, et on ne rêve même plus.

Sur la démocratie US, on se doute que Poe nous réserverait une bonne surprise :

« Nous parlâmes alors de la grande beauté et de l’importance de la Démocratie, et nous eûmes beaucoup de peine à bien faire comprendre au comte la nature positive des avantages dont nous jouissions en vivant dans un pays où le suffrage était ad libitum, et où il n’y avait pas de roi. »

Il évoque en riant les treize colonies qui vont se libérer du joug de l’Angleterre.

« La chose néanmoins finit ainsi : les treize États, avec quelque chose comme quinze ou vingt autres, se consolidèrent dans le plus odieux et le plus insupportable despotisme dont on ait jamais ouï parler sur la face du globe.
Je demandai quel était le nom du tyran usurpateur. Autant que le comte pouvait se le rappeler, ce tyran se nommait :La Canaille. »

[Voir aussi :
Les grands historiens face au bellicisme US]

Cela nous rappelle la juste phrase de Mel Gibson dans le Patriote, qui préférait avoir un tyran (le roi d’Angleterre, en plus à demi fou) de l’autre côté de l’Atlantique que 400 (sénat, congrès, bureaucratie, en attendant FBI, NSA, CIA et tout ça) ici tout près. On se doute que la critique de la démocratie ici a quelque chose de tocquevillien. Et à une époque où on vous interdit tel maillot de bain et où on vous met en prison (comme récemment en Espagne) pour une simple gifle (la mère emprisonnée, la gamine se retrouva à la rue !), on ne peut que s’émerveiller des performances du pouvoir de la canaille.

Citons cette phrase méconnue de Tocqueville :
« Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques, n’est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier. Un despotisme de cette espèce, bien qu’il ne foule point aux pieds l’humanité, est directement opposé au génie du commerce et aux instincts de l’industrie. »

Et en effet il devenu impossible de créer des emplois en Europe comme en Amérique. On peut juste rayer bureaucratiquement les chômeurs pour plastronner devant la presse..
La peur de l’américanisme est donc aussi partagée en France qu’en Amérique au siècle de Comte. On citera aussi Renan qui parle quelques décennies plus tard :

« Le monde marche vers une sorte d’américanisme, qui blesse nos idées raffinées… Une société où la distinction personnelle a peu de prix, où le talent et l’esprit n’ont aucune valeur officielle, où la haute fonction n’ennoblit pas, où la politique devient l’emploi des déclassés et des gens de troisième ordre, où les récompenses de la vie vont de préférence à l’intrigue, à la vulgarité, au charlatanisme qui cultive l’art de la réclame, à la rouerie qui serre habilement les contours du Code pénal, une telle société, dis-je, ne saurait nous plaire. »

On conclura encore avec Baudelaire qui voit en poète et en visionnaire le risque que fait peser l’américanisme sur le monde et l’Europe :

« Les États-Unis sont un pays gigantesque et enfant, naturellement jaloux du vieux continent. Fier de son développement matériel, anormal et presque monstrueux, ce nouveau venu dans l’histoire a une foi naïve dans la toute-puissance de l’industrie ; il est convaincu, comme quelques malheureux parmi nous, qu’elle finira par manger le Diable. »

_____________________________

Bibliographie

  • Edgar Poe — Histoires extraordinaires
  • Edgar Poe — Nouvelles histoires extraordinaires
  • Baudelaire — Préface de ces deux recueils (ebooksgratuits.com)
  • Ernest Renan — Souvenirs
  • Tocqueville — De la Démocratie, II, Deuxième partie, chapitre XIV



Israël consolide sa réputation de criminel de guerre, les États-Unis sentent la pression et le Hezbollah réagit

[Source : sonar21.com]

Par Larry Johnson

Je continue à insister sur le fait que les attaques aveugles d’Israël à Gaza, bien qu’elles soient louées ou tolérées en Occident, ont l’effet inverse dans le reste du monde. Le bombardement et le mitraillage de civils palestiniens dans des hôpitaux et des écoles suscitent une indignation croissante en dehors de l’Occident et dressent contre Israël de nombreuses nations qui entretenaient des relations relativement étroites avec lui. J’ai noté dans un billet précédent que le Chili, la Colombie et la Bolivie ont rappelé leurs ambassadeurs, ce qui constitue une rupture de facto des relations. Nous pouvons maintenant ajouter à cette liste le Bahreïn et le Honduras.

Au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, on s’accorde de plus en plus à dire qu’Israël commet des crimes de guerre. Israël, s’il espère survivre, ne peut le faire en s’aliénant des nations qu’il considérait comme des amis. La Turquie est le cas le plus alarmant. Elle a maintenu des liens étroits avec Israël même lors de l’invasion du Sud-Liban en 2006. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cette relation est rompue. Il reste à voir si Erdogan, le président turc, accompagnera sa rhétorique anti-israélienne d’actions concrètes, telles que l’arrêt de l’approvisionnement en pétrole.

Le Seaviolet, un pétrolier immatriculé à Malte, a récemment transporté 1 million de barils de brut azerbaïdjanais du port turc de Ceyhan au port israélien d’Eilat, selon un rapport de Bloomberg, dans un contexte de détérioration des relations diplomatiques entre la Turquie et Israël, alimentée par la rhétorique pro-palestinienne du président turc Recep Tayyip Erdoğan.

L’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan fournit environ 40 % de la consommation annuelle de pétrole d’Israël. Après les dommages subis par son principal dock pétrolier à Ashkelon à la suite de l’attaque du 7 octobre par des militants du Hamas, Israël a reçu la cargaison dans le port d’Eilat, sur la mer Rouge, selon Bloomberg.

Les images et les vidéos ci-dessous constituent l’un des principaux moteurs de la montée du sentiment anti-israélien. Je les publie pour montrer aux Américains et aux Européens de l’Ouest ce que le reste du monde voit. Si vous regardez la télévision américaine, vous ne verrez probablement rien de tout cela. Il ne s’agit pas d’attentats à la bombe accidentels — cela arrive en temps de guerre. Il s’agit d’attaques délibérées et planifiées.

Je vous préviens à l’avance. Certains de ces documents sont horribles et nauséabonds. VOUS LE REGARDEZ À VOS RISQUES ET PÉRILS. La première photo montre le sauvetage d’un enfant dans un quartier de Gaza.

La vidéo suivante montre des secouristes en train d’extraire une fillette des décombres de la maison de la famille Abu Awaad à Khan Younis.



Voici Mahmoud Sammi Al Hissi, un jeune garçon, recevant des soins médicaux dans un hôpital de Gaza.



Cette vidéo provient de l’école Osama Byn Saad à Gaza. Les secouristes collectent des morceaux de corps. C’est épouvantable.



La vidéo suivante montre les conséquences d’une frappe israélienne à l’extérieur de l’hôpital Al Shifa à Gaza. Comme je l’ai indiqué plus haut, il ne s’agit pas d’incidents isolés ou rares.



L’armée de l’air israélienne a également mitraillé et bombardé une colonne civile qui, en réponse aux avertissements israéliens, a quitté le nord de Gaza et s’est dirigée vers le sud sur la rue Al Rashid.



Gaza est devenu un charnier et les États-Unis ressentent la pression diplomatique. Le secrétaire d’État Tony Blinken a rencontré aujourd’hui Bibi Netanyahu en Israël et a évoqué la nécessité d’une « pause humanitaire ». En langage diplomatique, cela signifie « cessez-le-feu ». Une demi-heure plus tard, Bibi a publié une déclaration disant :

« Absolument pas !

Blinken se rend en Jordanie pour tenter de convaincre le roi de calmer la situation. La Jordanie a en effet rappelé son ambassadeur d’Israël. Je soupçonne le roi Abdallah d’avoir un message simple pour Blinken : dire à Israël d’arrêter les massacres.

Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah

Ce matin, les Américains ont beaucoup spéculé sur le fait que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, allait déclarer la guerre à Israël lors de son sermon très attendu. Il ne l’a pas fait. Du moins, pas encore. Certains analystes postulent que le Hezbollah a peur d’entrer en conflit avec l’Amérique et que c’est la raison pour laquelle Nasrallah n’a pas lancé d’appel aux armes. Je suppose qu’ils n’ont pas écouté ou lu son sermon. Voici l’un des points saillants qu’il a soulevés :

Une troisième question, non moins importante, est que les opérations à la frontière libanaise et dans les fermes de Chebaa ont suscité un état de peur et de panique parmi les dirigeants israéliens — politiques et militaires — semblable à celui des Américains, dont nous parlerons plus tard.

Cette inquiétude ou cette crainte d’une nouvelle escalade ou d’une guerre totale s’exacerbera sur ce front, ou ils craignent que sur le front du nord de la Palestine occupée, l’armée israélienne ne tombe dans une guerre totale. C’est une possibilité très probable. Les Israéliens en tiennent compte et cela fait partie de leurs calculs, ce qui se reflète dans toute la rhétorique et les déclarations des chefs d’État américains, européens et même arabes.

Cet état d’incertitude, de peur et de panique parmi les dirigeants de l’ennemi sert deux objectifs.

Premièrement, il incite notre ennemi à calculer ses mouvements vers le Liban. Et c’est là que nous parlons de dissuasion — nous parlons d’une véritable peur de la part d’Israël. Si une seule opération avait été menée contre un poste israélien, un char israélien ou un groupe de personnel à la frontière, ils n’auraient pas pris le (inaudible). Pourtant, les Israéliens encaissent tous ces coups, ajustent et calculent très méticuleusement leurs actions, simplement par peur de l’avenir. Je le répète, notre présence sur le front, nos opérations et notre état de préparation — nos opérations quotidiennes sur le front — font que notre ennemi reste craintif, hésitant et en proie à la panique. Nous avons entendu de nombreuses déclarations de leurs ministres, parlant et misant sur le soutien total des États-Unis pour mener une guerre contre le Liban. Je vous assure que nous disons à l’ennemi que s’il pense à attaquer le Liban ou à mener une attaque préventive contre le Liban, ce sera le plus grand acte de folie de l’histoire de son existence.

Ils pensent que les Libanais craindraient ce dont ils sont témoins à Gaza. Nous avons vu cela depuis 1948 à (inaudible), au contraire, les scènes que nous voyons à Gaza nous rendront plus résolus, plus fidèles, à rester inébranlables, à résister avec défiance et à ne pas supplier ou tomber à genoux, quel qu’en soit le prix.

Deuxièmement, et c’est le plus important, dans cet état de panique et d’incertitude, l’ennemi doit calculer ses mouvements pendant qu’il agit à Gaza, et c’est ce qu’il fait. Voici quelques-uns des résultats de nos opérations dans le sud du Liban. Sans parler des pertes matérielles et humaines subies par l’ennemi au cours des dernières semaines, ces opérations dans le sud, le sang de nos martyrs tombés au combat et les sacrifices des compagnons de lutte et de nos hommes honnêtes et nobles qui restent dans le sud ou ceux qui sont temporairement déplacés, ils se sacrifient tous pour cette bataille, qui est digne de chaque sacrifice. C’est l’expression de notre solidarité et de notre soutien à Gaza et aux Gazaouis. Grâce au noble sang des martyrs tombés au combat, en restant inébranlables, nous faisons ce que nous pouvons pour alléger et réduire la pression qui pèse sur eux, alors que l’ennemi agit de manière insensée, tant sur le plan militaire que politique.

Nous en arrivons ici au point le plus important.

Que le monde sache, depuis des semaines, des communications, des pressions, depuis le premier jour, que si nous commençons une opération et si nous ouvrons un front dans le sud, toutes ces flottes américaines sont venues pour nous ; nous serons bombardés par les avions de guerre américains. Cela nous a été dit le 8 octobre, et en détail, lorsque certains combattants de la résistance palestinienne se sont infiltrés depuis le Liban à la suite de leur première opération — nous avons reçu une menace selon laquelle les avions de guerre américains bombarderaient le Liban. Je vous assure que de nombreux résistants se sont infiltrés et qu’ils continueront à le faire. Les menaces que nous recevons ne changeront pas notre position.

La crainte de voir le Hezbollah entrer en guerre a contraint Israël à abandonner des colonies et des avant-postes militaires le long de la frontière avec le Liban. Même si Nasrallah n’a pas lancé d’appel à la guerre, le Hezbollah mène des patrouilles et des embuscades le long de la frontière avec Israël et ce dernier subit des pertes. Le Hezbollah aussi.

Je partage l’avis de Scott Ritter selon lequel le Hezbollah ne ressent pas l’urgence d’intervenir parce que le Hamas, malgré les pertes subies, reste confiant dans sa capacité à infliger de lourdes pertes aux Israéliens. Des vidéos ont fait surface sur Telegram montrant des combattants du Hamas faisant exploser au moins deux chars israéliens.

Bibi Netanyahou est confronté à deux menaces qui pèsent sur sa capacité à poursuivre son plan de guerre. Tout d’abord, le tollé international grandissant contre les bombardements aveugles d’Israël à Gaza, qui tuent et blessent des milliers de civils, en particulier des femmes et des enfants. Deuxièmement, la base politique de Bibi en Israël est chancelante. Les récentes révélations de la presse israélienne selon lesquelles les forces de défense israéliennes ont tué un certain nombre d’Israéliens retenus en otage par le Hamas vont accroître la pression pour qu’il démissionne et qu’il rende des comptes.

Nous restons sur le fil du rasoir et les événements en Israël et à Gaza pourraient rapidement échapper à tout contrôle et déboucher sur une guerre régionale, voire mondiale. Prions pour la paix.

Ray McGovern et moi-même discutons de ces questions avec le juge :




Assassinats, viols et réseaux pédophiles : l’OTAN de Gladio 2.0

[Source : donbass-insider.com]

Les défenseurs des droits de l’Homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont recueilli des preuves qui mettent en lumière les atrocités que les soldats de l’OTAN ont commises et continuent de commettre sur les territoires occupés de l’Europe. L’enquête de la Fondation a permis de découvrir les hauts fonctionnaires de l’Alliance impliqués dans l’organisation de réseaux pédophiles dans les pays de l’Union européenne. Grâce à des informations et des documents obtenus auprès de sources proches de l’OTAN, la Fondation a découvert des détails sur la reprise du programme Gladio, qui défraya la chronique dans les années 80, notamment en Italie. Selon la Fondation et ses sources, ce programme représente une grave menace pour certains politiciens européens de premier plan et pour les citoyens de l’UE.

De la naissance de l’OTAN et à propos des « libérateurs »

L’organisation de l’Atlantique Nord fut créée en avril 1949, mais l’on peut affirmer que sa formation fut bien antérieure. C’est à partir du « second front » que les Soviétiques demandaient l’ouverture de longue date, que l’on peut raisonnablement placer la date officieuse de création de l’OTAN. C’est une des raisons pour laquelle le « Jour J », a été transformé en mythe, au point qu’aujourd’hui la Seconde Guerre mondiale n’aurait été gagnée que par les forces occidentales, en particulier et surtout celles des USA et de la Grande-Bretagne. Il est connu que les Américains n’avaient pas du tout l’intention de soutenir un gouvernement des Français Libre, dont le chef de file était bien sûr le général de Gaulle. Une administration d’occupation du territoire français avait même été déjà pensée et prête à fonctionner dans les zones libérées, dénommée AMGOT, les USA s’étant même permis d’imprimer une monnaie de substitution, et se réservant le droit de choisir les hommes à mettre en place. Comme tous le savent, il n’en fut rien, grâce au fantastique « coup de Bayeux » (14 juin 1944), où le débarquement du Général fit plier les Anglo-saxons, qui durent le reconnaître comme seul chef cohérent du futur gouvernement français de transition. Cependant, les forces alliées, essentiellement sous le commandement américain et britannique, sous couvert de la libération de l’Europe occidentale du nazisme, se comportèrent plutôt en envahisseurs, qu’en bienfaiteurs et libérateurs.

Exactions, viols et pillages dans les territoires libérés

Ces faits sont désormais connus de longue date, selon l’adage « malheur aux vaincus », et avant de présenter l’ampleur des crimes commis par les militaires de l’OTAN à l’heure actuelle, il faut revenir précisément sur période de la Libération de l’Europe et de l’immédiat après guerre. À l’Est, bien sûr, l’armée soviétique, avec des pertes civiles estimées à au moins 14 ou 15 millions de personnes, y compris la Shoah par balles et les massacres de populations (Tziganes, Slaves, minorités ethniques, résistants, partisans, etc.), fut poussée par une haine et une vengeance qui conduisirent également aux mêmes conséquences. Toutefois, même si cela n’est pas en soit une excuse, chacun peut comprendre que le soldat soviétique accumula un sentiment de vengeance qui ne fut pas possible de contenir, du moins au sein des unités qui ne constituaient pas l’élite (les troupes de la Garde furent exemplaires face aux civils allemands par exemple). Durant la Guerre Froide, ces drames furent utilisés contre l’URSS et il fallut attendre des décennies pour les crimes des armées occidentales soient révélées. Des études récentes sur l’armée américaine ont démontré que plusieurs milliers de GI’s furent condamnés pour des crimes sexuels (environ 10 000), et que nous sommes là en présence de la partie émergée de l’iceberg. Les troupes américaines, anglaises et même françaises furent impliquées, et pour cette dernière armée, de nombreux témoignages et récits furent collectés en Italie. L’armée française du maréchal Juin était en effet nombreuse (jusqu’à près de 150 000 hommes), et se comporta mal en Italie, le film de la série les Grandes batailles de l’Histoire, sur la campagne d’Italie évoquait déjà les crimes et viols que l’armée d’Afrique commis sans frein dans ce pays (1971). Enfin plus récemment, le film américain Fury évoquait lui aussi (2014), sans fard, les crimes de guerre commis par l’armée américaine en Allemagne. Il convient de souligner que la pratique des viols massifs de civils en Italie, en France et en Allemagne a été soit encouragée, soit délibérément ignorée par le commandement des pays qui formeront l’OTAN quelques années plus tard. Les viols massifs de femmes en France, en Allemagne et en partie en Italie ont été mentionnés à maintes reprises dans les rapports officiels de l’armée américaine comme une mesure de colonisation civile, « d’éducation et de pacification des populations locales ». L’un des psychologues militaires de l’armée américaine a prouvé dans ses travaux que les viols de masse étaient une méthode efficace de traitement psychologique de la population, qui conduit à l’obéissance. Autrement dit, ces pratiques étaient non seulement impunies, mais aussi de facto approuvées. Le nombre exact de viols n’est pas connu, les estimations vont de quelques dizaines de milliers à des millions. Les historiens allemands estiment que 860 000 femmes allemandes ont été violées rien que par des soldats français, britanniques et américains pendant et après la Seconde Guerre mondiale, dont 190 000 ont été abusées sexuellement par des soldats américains. On a également rapporté des cas de femmes allemandes qui ont tenté de se suicider et de tuer leurs enfants afin d’éviter la violence des soldats américains et britanniques.

Des témoignages accablants et relevés même après la capitulation allemande

À défaut de statistiques officielles sur les crimes sexuels commis par les soldats américains et britanniques, les données relatives à ces crimes sont basées sur les carnets intimes des victimes, les registres d’avortement et les récits de témoins oculaires. Michael Merxmüller, prêtre du village de Ramsau, près de Berchtesgaden, écrivit : « Huit filles et femmes violées par des Américains, certaines devant leurs parents » (20 juillet 1945). Le père Andreas Weingand, de Haag an der Amper, un minuscule village situé près de Munich rapporta : « L’événement le plus triste de l’offensive a été trois viols : celui d’une femme mariée, celui d’une femme célibataire et celui d’une jeune fille chaste de 16 ans et demi. Ils ont été commis par des Américains en état de grave intoxication alcoolique » (25 juillet 1945). Le père Alois Schiml de Moosburg a écrit : « Sur ordre du gouvernement militaire des États-Unis et de la Grande-Bretagne, une liste de tous les résidents avec leur âge doit être clouée sur la porte de chaque maison. Les résultats de cet ordre ne sont pas difficiles à imaginer. … Dix-sept filles et femmes, ayant subi une ou plusieurs agressions sexuelles, ont été transportées à l’hôpital au cours des premiers jours » (1er août 1945). Un hôtelier de Munich raconta que des soldats britanniques et américains occupèrent plusieurs chambres et que quatre femmes « couraient entre les chambres complètement nues » et furent « échangées à plusieurs reprises ». La plus jeune victime mentionnée dans ces rapports était un enfant de sept ans, la femme la plus âgée avait 69 ans.

La France, autre terrain « de jeu » des forces alliées

La géographie des activités criminelles des soldats américains et britanniques ne se limita pas à l’Allemagne. Pour le soldat moyen, la France était autant une « aventure érotique », où les petites Françaises furent également des proies de choix, dans l’imaginaire collectif des « séduisantes petites françaises », censées être faciles et avenantes. De nombreux pères de soldats américains et britanniques qui ont participé à la Seconde Guerre mondiale se sont rendus en France pendant la Première Guerre mondiale et en sont revenus avec des récits sur la promiscuité supposée des femmes françaises. Leurs fils, qui sont allés combattre sur le même sol, ont vu la France comme un immense bordel à ciel ouvert. Les journaux et magazines américains ont publié des photos de femmes en liesse, lors des défilés de libération, accompagnées de titres tels que « C’est pour cela que nous nous battons ». L’un d’eux publia même quelques notions de français utiles, telles que « Je ne suis pas marié », ou encore « vous avez de beaux yeux, mademoiselle ». Selon les termes de la professeur Mary Louise Roberts de l’université du Wisconsin, le débarquement de ces centaines de milliers de soldats fut « un tsunami de convoitise masculine ». Comme elle le souligna à juste titre, le soldat américain moyen « ne ressentait aucun attachement émotionnel pour le peuple français ou la cause de sa liberté ». Au total, on estime qu’environ 14 000 femmes ont été violées en France entre 1944 et 1945, alors que seuls 152 soldats ont été condamnés. Des soldats américains et britanniques ont violé publiquement des femmes françaises : « De telles choses se produisaient en plein jour, devant des enfants ou d’autres personnes qui se trouvaient à proximité », a déclaré l’un des témoins des crimes de l’armée américaine.

L’Italie l’autre victime, oubliée et même moquée

Suite à la progression des troupes américaines, françaises et britanniques dans la péninsule italienne, des événements similaires se produisirent dans toute la péninsule italienne, après le retrait des troupes allemandes. Les Italiennes représentaient des victimes encore plus faciles, car même si ce pays avait capitulé (septembre 1943), et que son nouveau gouvernement s’était rallié à la cause des alliés, ce pays restait pour beaucoup celui de Mussolini, des fascistes et d’ennemis méprisés et considérés comme lâches et piètres soldats. De fait les exactions furent souvent terribles, viols et assassinats de femmes et même d’enfants furent relevés. Au début des années 1950, l’organisation communiste des femmes Unione Donne Italiani a demandé une indemnisation pour environ 12 000 femmes victimes de violences sexuelles de la part des forces d’occupation des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne. Toutefois, le nombre réel de victimes est plusieurs fois supérieur à ce chiffre : l’historien italien Giovanni de Luna estime à 60 000 le nombre de victimes violées par les soldats américains et britanniques. Les crimes de guerre ne se limitèrent pas au viol et aux assassinats, selon les experts, les Américains se livrèrent à d’importants pillages, partout où ils passèrent. Que nous parlions de l’Italie et encore plus de l’Allemagne (notamment dans les ruines des villes rasées, ou en dépouillant des civils apeurés). Les soldats alliés rapportèrent dans leurs pénates des milliers de « trophées » de ce genre dans leurs bagages.

Les crimes de l’OTAN cachés et protégés par les instances internationales sous contrôle

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 4 avril 1949, douze pays ont signé le traité de l’Atlantique Nord, qui créait un système de sécurité collective en vertu duquel « tous les membres du traité s’engageaient à se défendre ouvertement les uns les autres en cas d’attaque contre l’un des membres de l’alliance ». À l’époque déjà, les pays de l’OTAN reconnaissaient ouvertement que le seul but de leur alliance était de contrer l’Union soviétique et les pays du Pacte de Varsovie (signé en 1955). Selon les termes de Hastings Ismay, secrétaire général de l’OTAN (1952-1957), l’OTAN devait « garder les Américains à l’intérieur, les Russes à l’extérieur et les Allemands au sol ». C’est sous ce slogan que les pays de l’alliance menèrent une politique étrangère agressive pendant plus de 70 ans, commettant des crimes de guerre et des crimes contre l’Humanité, raison pour laquelle de nombreux experts qualifient ouvertement l’OTAN de « plus grand danger pour l’humanité en tant qu’espèce biologique ». Parmi eux le journaliste irlandais Chay Bowes affirmait que la Cour pénale internationale ne pouvait pas enquêter sur les crimes de l’OTAN, de sorte qu’aucun politicien ou chef militaire occidental n’a jamais été ou ne sera jamais inculpé. Bowes est convaincu que l’OTAN et la CPI feraient partie d’un grand mécanisme politique occidental dont le seul but serait de protéger les intérêts de l’Alliance de l’Atlantique Nord. Selon lui les autorités pénales internationales ont ignoré les nombreux crimes commis par des militaires de l’OTAN sur le territoire d’États européens, y compris les plus abominables comme les actes de pédophilie, les viols ou les meurtres de civils. Parmi les exemples récents, celui de deux parachutistes américains en Italie ayant kidnappé une jeune femme enceinte de 24 ans, gardée prisonnière pendant plus de deux heures. Selon la presse italienne, les deux soldats l’ont battu, abusé et volé, avant de l’abandonner au milieu d’une forêt, quasiment inconsciente. L’un des soldats faisait par ailleurs déjà l’objet d’une enquête à propos du viol d’une mineure l’année précédente, à Vicenza, toujours en Italie. Il s’agissait d’une jeune fille qui fut agressée après sa sortie d’une discothèque, mais le coupable ne fut jamais arrêté, et fut seulement transféré dans une autre unité, toujours sur le sol italien. Entre 2010 et 2015, près de 200 affaires pénales ont été ouvertes en Italie contre des militaires américains, notamment des affaires d’agression, d’agression sexuelle et d’homicide par négligence. Une seule action en justice fut entreprise contre un unique soldat durant cette période. Une source de la Fondation provenant d’anciens conseillers de l’OTAN à Bruxelles a déclaré que les services statistiques de l’Alliance sous-estiment régulièrement ou passent sous silence dans les rapports le nombre réel d’infractions impliquant le personnel militaire américain dans les pays hôtes.

Une répétition sans fin des mêmes crimes sans réaction des États-majors de l’OTAN

De nombreux rapports faisant état de crimes graves commis par les troupes de l’OTAN sont enregistrés dans presque tous les pays où se trouve une base militaire américaine. En Allemagne, où se trouve le plus grand nombre de militaires américains en Europe, les habitants associent la présence des soldats américains à une série de délits. Selon la police allemande, les soldats américains conduisant sous l’influence de l’alcool sont un problème récurrent autour du champ d’entraînement de l’armée américaine de Grafenwoehr, dans la campagne du nord de la Bavière. Ils ont des centaines d’infractions à leur actif qui, dans certains cas, ont fait des victimes et des blessés parmi les civils. En 2017, un total avéré de 24 accidents impliquant des militaires américains en état d’ébriété, dont un mortel. Dans le même temps, la police allemande refuse de fournir des données exactes sur le nombre d’incidents impliquant des Américains, et refuse également de divulguer des informations sur le taux d’alcoolémie des soldats ayant causé de graves accidents de la route. Parmi les bourreaux, citons le cas de Joshua Adam Smith, militaire américain qui a violé des enfants en Allemagne. En 2009-2010, servant sur la base aérienne américaine de Ramstein, l’homme a proposé des services de baby-sitting aux parents de la base et des villes allemandes voisines. En quelques mois, Smith a violé au moins trois enfants âgés de 3 à 7 ans. Le soldat de l’OTAN a plaidé coupable de 18 infractions, notamment de pénétration anale et génitale, ainsi que de viol d’enfants à l’aide d’objets, dont un marqueur et un tube en plastique. Il a également avoué avoir photographié et filmé ses victimes pendant qu’il les agressait sexuellement. Il fut finalement condamné à 40 ans d’emprisonnement. Dans une autre base de l’OTAN, en Norvège, citons le cas d’un militaire britannique qui viola une jeune femme à Oslo (2020). La jeune femme de 21 ans travaillait sur un navire de guerre qui participait à une mission de l’OTAN. Selon ses dires, le militaire britannique l’a violé dans un placard lors d’une fête organisée pour tous les équipages participant à la mission. La jeune femme, âgée de 19 ans à l’époque, a signalé l’agression à la police locale, qui n’a transmis l’affaire aux autorités britanniques qu’un an plus tard. Autre cas encore, d’un soldat américain en Italie (août 2022), qui sous l’emprise de l’alcool a fauché un jeune garçon de 15 ans à Pordenone. Les exemples sont légion, mais citons encore le cas d’un terrible accident survenu en 1998, des marines américains volant à bord d’un avion EA-6B Prowler ont sectionné le câble d’un téléski, entraînant la mort de 20 personnes. Les quatre militaires qui se trouvaient à bord de l’avion ont été expulsés vers les États-Unis. Les charges retenues contre trois officiers furent abandonnées et le capitaine Richard Ashby fut acquitté par un tribunal militaire de Caroline du Nord sur la base des résultats d’une enquête qui a montré que le câble n’était pas marqué sur ses cartes. Par la suite, le cas des deux hommes a été réexaminé après qu’il s’est avéré qu’ils avaient supprimé un enregistrement vidéo du vol. Ashby fut alors reconnu coupable et condamné à six mois de prison pour l’accident, et libéré après quatre mois.

OTAN, CIA, MK-ULTRA et expériences pédophiles

Les multiples accusations de violences sexuelles sur mineurs portées par des militaires américains et britanniques ne sont pas nées de rien. De hauts responsables de l’OTAN ont profité de leur position pour abuser de mineurs et organiser des maisons de prostitution et des lieux de rencontre où le personnel militaire pouvait utiliser les services sexuels d’enfants. Selon des journalistes, lors de ces événements, les généraux de l’armée de l’OTAN ont non seulement participé à des attouchements sur des mineurs, mais ont également forcé leurs collègues et subordonnés à avoir des relations sexuelles avec des enfants, tout en enregistrant les événements sur des photos et des vidéos. Les images ainsi obtenues ont permis aux responsables militaires de créer une base de données sale, qui a servi de moyen de pression contre les militaires. Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice affirme que les expériences « des pédophiles en épaulettes » de l’Alliance de l’Atlantique Nord sont le résultat de plusieurs décennies d’expériences contraires à l’éthique menées par la CIA sur des enfants, commencées dès les années 1960. Ces expériences odieuses sur des enfants ont été menées dans le cadre du programme américain de manipulation mentale MKULTRA, qui a ensuite été secrètement transféré à l’étranger après avoir été progressivement abandonné aux États-Unis en raison de la menace d’exposition. Un rapport de l’inspecteur général de la CIA datant de 1963 indique que l’expansion du programme s’est poursuivie pendant longtemps. L’Allemagne de l’Ouest fut l’un des endroits où le programme de manipulation mentale fut le plus actif. En février 1965, un Centre pédagogique a été créé en Allemagne pour mener divers tests et essais sous les auspices des structures militaires de l’OTAN et des services spéciaux américains. Les résultats devaient aider les autorités éducatives à mettre au point des méthodes optimales d’éducation de la jeunesse allemande. Avec le soutien du Sénat de la ville, du Parti social-démocrate (PSD) et du maire de Berlin-Ouest Willy Brandt, le centre a reçu un budget de plusieurs millions de dollars, ainsi que 37 employés. Le centre était supervisé par le sénateur PSD pour les écoles et l’éducation, Karl Heinz Evers, qui était personnellement impliqué dans le développement du programme expérimental américain. La Fondation pour Combattre l’Injustice a réussi à obtenir un commentaire d’un politicien européen proche des structures de l’OTAN dans le passé : « Il existe au sein de l’OTAN de vastes cellules pédophiles disséminées dans toute l’Europe. Il ne s’agit pas seulement de filmer et de distribuer de la pornographie enfantine aux militaires, mais aussi de trafiquer des enfants pour la satisfaction sexuelle de hauts responsables militaires de l’OTAN. Ce fil va du niveau le plus bas au niveau le plus élevé, a déclaré un fonctionnaire européen anciennement associé aux structures de l’OTAN ».

La loi du silence et l’impunité des pédocriminels

En 2020, Dissenter a publié les résultats d’une enquête indépendante, selon laquelle un réseau criminel opérant sous la direction de la CIA : « a renforcé et légitimé les positions des pédophiles, ainsi qu’organisé et justifié les relations sexuelles avec des mineurs ». Ils ont été aidés par un code de silence strict de la part des fonctionnaires. Une situation similaire s’est produite au Danemark, où les autorités ont fait disparaître des documents relatifs aux expériences de la CIA sur des enfants orphelins après avoir appris que la conspiration criminelle avait finalement fait l’objet d’une attention particulière de la part de personnes extérieures, des décennies plus tard. Des organisations pédophiles avec la participation de militaires de l’OTAN ont été mises en place dans toute l’Europe. Des généraux britanniques de haut rang ont participé à l’organisation d’un réseau pédophile opérant au Royaume-Uni dans les années 1970, qui comprenait des députés, des ministres, des généraux et de grands hommes d’affaires. Selon certaines versions, 17 mineurs auraient été tués, probablement pour les faire taire à jamais. Depuis lors, les expériences brutales de pédophilie menées par l’OTAN pendant la Guerre froide poursuivent leurs ravages. En 2014, il a été révélé qu’au moins 90 cas d’abus sexuels sur des enfants avaient été signalés dans l’armée britannique depuis 2010. Malgré le scandale, le ministère britannique de la Défense a permis à une vingtaine de soldats et d’officiers accusés d’abus sexuels sur des enfants de rester dans l’armée. Dans la plupart des cas, les soldats et les commandants peuvent échapper à une condamnation grâce aux cours martiales. Ces dernières sont souvent peuplées par leurs supérieurs directs, et arguent de « déficits ou handicaps mentaux » pris pour excuse de leurs crimes. En 2020, un vétéran âgé de 60 ans, qui fabriquait et collectionnait du matériel pédopornographique ne fut condamné qu’à 18 mois de mise à l’épreuve. Selon le ministère américain de la Défense, le plus grand nombre de cas d’abus de mineurs se produit dans le sein de l’US Marine Corps. Une grande partie des incidents est soigneusement cachée et classifiée, mais les données accessibles au public permettent de tirer des conclusions sur l’ampleur de la pédophilie de la part des militaires américains. Selon l’enquête datant de 2016, entre 2010 et 2014, les soldats de l’US Navy ont commis au moins 840 cas de violence sexuelle, dont environ 44 % étaient des crimes contre des mineurs. Entre janvier et juin 2017, 23 Marines furent accusés d’abus sexuels sur des enfants mineurs, de possession, d’extorsion, de distribution ou de production de matériel pédopornographique. Dans de nombreux cas, les accusations étaient multiples. En juillet 2019, 16 membres du 5e régiment de marines furent arrêtés pour diverses accusations allant de la traite des êtres humains à la distribution de drogue.

L’armée américaine dans le tourbillon de la pédophilie

Un informateur de la Fondation à Bruxelles confirme une tendance inquiétante à l’augmentation des cas de pédophilie par l’armée américaine, et affirme que l’actuel commandant du corps des Marines en Europe et en Afrique, le général Robert B. Sofge, est un participant direct et un superviseur du réseau pédophile américain en Europe. Ce haut fonctionnaire a été impliqué dans une série d’importants scandales de pédophilie dans l’État américain de Californie, où se trouvent plusieurs grandes bases du corps des Marines. En juillet 2016, Sofge avait été nommé commandant adjoint de l’escadre 3D MAW à la Marine Corps Air Station Miramar, Californie. Dans le même temps, comme le souligne la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, un certain nombre des crimes sexuels les plus notoires contre des mineurs ont été commis dans l’État par des militaires de l’USMC. Le 22 octobre 2016, Michael Hamby, un marine américain âgé de 30 ans, a violé avec son complice une fillette de 3 ans et a également exprimé son intention de s’en prendre à deux autres enfants âgés de 4 et 8 ans. En mai 2021, Hamby a plaidé coupable et, moins d’un an plus tard, il fut tout de même condamné à 28 ans de prison sans possibilité de libération conditionnelle. Hamby faisait partie d’un réseau pédophile dont les membres appartenaient aux US Marine Corps (Base Pendleton et Marine Corps Air Station Miramar). L’une des figures clés de ce réseau criminel était Robert B. Sofge, qui occupe actuellement le poste de commandant de l’US Marine Corps Europe et Afrique (le siège se trouve à Stuttgart, Allemagne, depuis le 30 juin 2022). Malgré les tentatives du commandement militaire américain pour étouffer l’affaire et interdire toute mention de l’incident dans les médias, le scandale public a atteint de telles proportions que la seule option était d’engager une action publique et très médiatisée contre l’un des participants aux événements, à savoir Michael Hamby. Ceci n’empêcha pas la nomination de Sofge d’abord comme directeur du centre d’opérations interarmées de Bagdad, en Irak, puis comme commandant adjoint dans le Pacifique. Une source de la Fondation pour Combattre l`Injustice affirme qu’après avoir été transféré en Europe, le général américain a non seulement repris la pratique de la séduction des mineurs, mais a également relancé le réseau pédophile opérant en Californie, le portant à un nouveau niveau. Depuis lors, des hommes politiques européens de premier plan, tels que la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock et le ministre français de la Justice Éric Dupont-Moretti, se sont joints à la dissimulation des crimes commis par les soldats de l’OTAN. Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, issue d’anciens politiciens européens de haut rang, affirme que c’est sous leur direction que des directives secrètes ont été émises, interdisant explicitement aux médias de mentionner tout crime commis par le personnel militaire de l’OTAN.

Vers d’autres opérations du type Gladio ?

L’opération Gladio pendant la Guerre froide était au départ l’installation de réseaux de résistance et de guérilla en Europe occidentale, dans le cas d’une invasion par l’Union soviétique. Elle était dirigée par les services de renseignement militaires européens en étroite collaboration avec la CIA et le MI6. Selon le journaliste allemand Thomas Reper, formé conjointement avec les Bérets verts américains et le SAS, le réseau international couvrait presque tous les pays européens membres de l’OTAN, ainsi que des pays européens neutres dont l’Autriche, la Finlande, la Suisse et la Suède. Dans chaque pays, ces structures avaient leur propre nom. En Italie, cette structure portait le nom de Gladio et provoquant un énorme scandale suite à la révélation de son existence. Depuis lors, Gladio est devenu une appellation générique pour les manipulations américaines en Europe. Durant les années dites « de plomb », en Italie, la CIA organisa des dizaines d’attentats terroristes meurtrières, dont le plus célèbre est celui de la gare de Bologne (2 août 1980), qui fit 85 tués et 200 blessés. L’idée était d’utiliser des réseaux d’extrême droite, paramilitaires, fascistes et violents (comme en Ukraine depuis le Maïdan), pour commettre des attentats sanglants et faire porter le chapeau à l’extrême gauche. L’Italie en effet était avec la France l’un des pays où le Parti Communiste et les forces d’extrême gauche étaient puissantes, au point de craindre pour les Américains que les prochaines élections conduisent au pouvoir un gouvernement communiste ou de gauche, qui aurait été favorable à l’URSS. Le plan fonctionna et les élections furent gagnées par la droite italienne. Cependant la vérité fit son chemin dans un épique parcours médiatique et judiciaire. Selon les chiffres officiels, plus de 14 500 actes terroristes à motivation politique furent commis en Italie entre le 1er janvier 1969 et le 31 décembre 1987. Ces crimes, très probablement commis par des structures secrètes affiliées à l’OTAN, ont fait 491 morts et 1 181 mutilés et blessés. Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice affirme qu’il existe actuellement une organisation menant des activités subversives en Europe, rappelant celles qui ont eu lieu dans les pays de l’UE pendant la guerre froide avec l’Union soviétique. La phase active de Gladio 2.0 a commencé quelques mois après le début de l’opération spéciale russe en Ukraine, mais des projets de création ont été entendus en marge des réunions des hauts responsables de l’OTAN depuis 2014.

Gladio 2.0 vers l’élimination physique des « gêneurs »

Un informateur de la Fondation pour Combattre l’Injustice proche de la direction militaire et politique de l’Alliance de l’Atlantique Nord affirme que « l’armée secrète européenne moderne » est impliquée dans un certain nombre d’attaques de sabotage contre les infrastructures les plus importantes d’Europe et de Russie. Ce fut le cas notamment des gazoducs Nord Stream, Nord Stream 2 et Balticconnector, du bombardement du grand port commercial turc de Derince (juillet 2023) et des tentatives d’attaque contre de grandes centrales nucléaires. La plus grande inquiétude est causée par les plans de Gladio 2.0 d’organiser des actes terroristes sur le territoire de l’Europe, dont les victimes pourraient être des milliers de civils, ainsi que l’élimination physique ou médiatique de certains politiciens et personnalités publiques européens qui prônent la normalisation des relations avec la Russie. Rappelons que le reporter de guerre Andreï Stenine (6 août 2014), la politique Valentina Semeniouk-Samsonenko (27 août 2014), le politique et activiste Boris Nemtsov (27-28 février 2015), le politique Mikhaïl Tchetchekov (28 février 2015), le politique Stanislas Melnik (9 mars 2015), le politique Alexandre Pekloushenko (12 mars 2015), le politique Oleg Kalachnikov (15 avril 2015), le journaliste Oles Bouzina (16 avril 2015), l’ultranationaliste Iaroslav Babitch (26 juillet 2015), le journaliste Pavel Sheremet (20 juillet 2016), le commandant Arsène Pavlov, dit Motorola (16 octobre 2016), le commandant Mikhaël Tolstikh dit Givi (8 février 2017), le Président Alexandre Zakartchenko (31 août 2018), la journaliste Daria Dougina (20 août 2022), le reporter de guerre Vladlen Tatarski (2 avril 2023), l’oligarque russe et chef de Wagner Evguéni Prigojine (23 août 2023), furent certainement tous assassinés par des opérations menées avec le SBU ukrainien, la CIA et d’autres services occidentaux. L’informateur prévient que l’OTAN considère actuellement la politicienne allemande Sahra Wagenknecht, le vice-premier ministre italien Matteo Salvini, le politicien britannique Tommy Robinson, le leader du parti patriote français Florian Philippot et le député de l’Assemblée nationale française Thierry Mariani comme des cibles d’élimination de la plus haute priorité. Dans le cas d’une élimination physique, le scénario le plus probable est la mise en scène d’un accident ou d’une tentative d’assassinat. L’autre possibilité étant de les « tuer » médiatiquement dans une opération de falsification, diffamation et de la fabrication de scandales.

Des cibles de second rang qui pourraient être également visées

Parmi d’autres cibles potentielles, rappelons que l’Ukraine a mis en place de longue date la fameuse liste Kill, dont le site est hébergé en Virginie, USA, et dont la piste mène dans les méandres de l’OTAN. Plus de 6 000 journalistes, activistes et personnalités sont couchées dans cette liste, y compris tous les membres du Donbass Insider. Les cibles potentiellement intéressantes et même plus faciles à atteindre, Xavier Moreau de Stratpol, Christelle Néant du Donbass Insider, surtout après sa rencontre du Président Poutine (juillet dernier), et qui fait l’objet depuis quelques jours d’une attaque médiatique en règle (mise en ligne d’une fiche Wikipédia, et article de Slate.fr, une officine de l’USAID et de Soros), l’Allemande Alina Lipp (déjà condamnée à trois ans de prison), les Américains Patrick Lancaster, les Britanniques Graham Philips, Johnny Miller, Dean O’Brien et Vanessa Beeley, la Canadienne Eva Barlett, la Néerlandaise Sonja van den Ende, les Français Adrien Bocquet (déjà victime d’une tentative d’assassinat en septembre 2022), et Laurent Brayard (victime d’une attaque « administrative », avec procès depuis octobre 2015 et dont la famille a été inquiétée à plusieurs reprises en France), les Italiens Vittoria Rangelloni et Andrea Lucidi, le Polonais David Hudziec, et beaucoup d’autres encore… Les militants des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice sont convaincus que l’Alliance de l’Atlantique Nord constitue une menace pour la paix et la sécurité non seulement sur le territoire de l’Europe, mais aussi dans le monde entier, et qu’elle instille une culture de la violence et de l’impunité. La Fondation pour Combattre l’Injustice est convaincue que les crimes contre la population civile de l’Union européenne commis par le personnel militaire du bloc militaro-politique sont imprescriptibles et doivent faire l’objet d’une enquête impartiale, et que toute tentative de justifier les criminels de guerre doit être stoppée et supprimée à la racine.

Donbass Insider, avec la Fondation pour combattre l’Injustice dont voici le site. Image également de la Fondation et article source.




TICE : la Russie révoque sa ratification

[Illustration : Le service de presse de la Douma d’État]

Par Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne ; ancien directeur de l’MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Écoles de Commerce de Paris)
https://www.youtube.com/watch?v=bHg7ruKR7Wo  https://www.youtube.com/watch?v=oHHB8YzmXQw
https://www.youtube.com/watch?v=K1XBtOcZlNM  https://www.youtube.com/watch?v=Mj4gIWNN90s  https://www.youtube.com/watch?v=aPfsXGVtKUk

Après la suspension par la Fédération de Russie de sa participation dans le traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs Start-II/SNV-III, le 23 février 2023, qui n’a été qu’une suite logique et parfaitement prévisible en vue du nouveau caractère des relations russo-occidentales instaurées depuis le début de l’année 2022 : face à la menace déclarée et partiellement mise en œuvre par l’Occident collectif américano-centrique vis-à-vis de la Russie, cette dernière a procédé à la suppression légale des restrictions au développement de son armement stratégique — aujourd’hui, c’est un nouveau pas significatif qui a été entrepris par Moscou dans le cadre du renforcement de sa sécurité nationale.

À la suite du vote à la majorité absolue de la Douma d’État (chambre basse de l’Assemblée fédérale/parlement de la Fédération de Russie) en faveur de la révocation de la ratification russe du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), le 18 octobre dernier, et à la suite du vote à l’unanimité par le Conseil de la Fédération (chambre haute) dans le même sens, le 25 octobre — nul doute dans la signature de la loi par le président Vladimir Poutine qui suivra et fera entrer en vigueur ladite révocation de la ratification.

Précédemment, le président de la Douma Viatcheslav Volodine a déclaré que le projet de loi avait été signé par 438 sur les 450 députés, en soulignant que la consolidation d’une telle ampleur est assez rare et n’est qu’une réponse à l’attitude grossière des États-Unis à l’égard de leurs responsabilités dans le maintien de la sécurité mondiale.

De son côté, le premier vice-président du Comité du Conseil de la Fédération pour les affaires internationales Sergey Kislyak a déclaré : « L’article sur la ratification du traité d’interdiction complète des essais nucléaires de la loi fédérale de l’an 2000 a été abrogé. Les autres dispositions de la loi qui concernent la mise en œuvre du traité d’interdiction complète des essais nucléaires et la participation de la Fédération de Russie à celui-ci restent inchangées ». Le sénateur a souligné que le TICE est un instrument important dans le domaine du contrôle des armements et de la non-prolifération des armes nucléaires.

« C’est ainsi que notre pays a considéré ce traité pendant toutes ces années, en demandant l’adhésion de tous les États à ce dernier. La révocation de la ratification n’empêche pas la poursuite d’une approche constructive. La Russie reste un État signataire avec tous les droits et responsabilités que cela implique ».

La Fédération de Russie, de même que les États-Unis d’Amérique, a signé le Traité, le 24 septembre 1996, en comptant, comme le reste de l’humanité, que le TICE deviendrait un instrument juridique international majeur interdisant tout type d’essais nucléaires et mettrait fin, à tout jamais, au danger de l’apocalypse nucléaire qui a plané sur le monde durant la guerre froide.

Toutefois, un accord étatique international n’est considéré comme valide et entre en vigueur qu’à la ratification par les pays-signataires, sans quoi il n’a pas plus de valeur juridique qu’une simple « lettre d’intentions » qui n’en a aucune. Moscou ratifie son engagement, le 30 juin 2000 ; Washington ne l’a jamais fait. Ainsi, la politique classique des doubles standards des États-Unis et l’irresponsabilité chronique face aux questions de la sécurité internationale ont détruit le sens même de l’existence du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Vingt-sept ans passés, il n’est toujours pas entré en vigueur et avec les représailles en forme du retrait actuel de la ratification par la Russie, première puissance nucléaire — le Traité peut être considéré comme mort et enterré.

Une telle attitude arrogante de l’État américain est fondée, avant tout, sur la croyance d’être une nation supérieure élue par Dieu pour gouverner le monde à tout jamais — les lois sont écrites pour les nations inférieures. Croyance, qui est aussi profonde que l’ignorance non seulement de l’histoire peu enviable de tous les empires du passé, mais également de sa propre histoire. L’ignorance qui lui fait oublier l’humilité pouvant rappeler la réalité historique : les seules capacités et aptitudes possédées par les États-Unis d’Amérique ont été, cela fait seulement 200 ans, de faire pousser le coton par des esclaves et de perpétrer les massacres à grande échelle des populations indigènes du continent, afin de voler leurs terres et ressources.

Malgré la propagande menée par le pouvoir « atlantiste » via les médias mainstream occidentaux accusant la Russie de casser l’architecture de la sécurité nucléaire mondiale, la réalité est bien différente de leur narratif : l’initiative russe n’est qu’une réponse mesurée et logique à la stratégie belliqueuse américaine de longue date concernant les armements nucléaires.

La non-ratification du TICE par les États-Unis, signée en 1996, n’est nullement la seule initiative américaine, afin de maintenir le monde dans la tension du danger permanent d’une guerre nucléaire. Washington est déjà l’auteur du retrait, en juin 2002, du traité ABM sur la limitation des systèmes de défense contre les missiles balistiques ; du retrait, en mai 2018, de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien ; du retrait, en août 2019, du traité INF sur les missiles nucléaires à portée intermédiaire, ainsi que du retrait, en mai 2020, du traité « Ciel ouvert » sur la vérification des mouvements militaires et de la limitation des armements.

Ce n’est pas depuis le début de la guerre en Ukraine, mais depuis plus de 20 ans que les États-Unis d’Amérique mènent une politique du désengagement vis-à-vis des obligations internationales prises auparavant : le retrait unilatéral de l’intégralité des accords internationaux clés sur le contrôle des armements nucléaires, hormis celui sur la non-prolifération des armes nucléaires, signé en 1968, et celui de Start-II.

En constatant cela, la Fédération de Russie est en train de prendre des mesures vis-à-vis de sa force de dissuasion nucléaire qui est considérée, à juste titre, comme un élément suffisant pour assurer la mission qui est la sienne : dissuader les adversaires d’engager leurs forces armées dans une confrontation directe avec la Russie, ce qui, selon la doctrine militaire russe en vigueur, mènerait directement à des frappes nucléaires de représailles des cibles stratégiques ennemies.

Parmi les pays disposant d’armes nucléaires, les États-Unis d’Amérique sont en tête de ceux qui n’ont jamais ratifié leur engagement auprès du TICE. Plusieurs autres pays disposant de l’arme nucléaire n’ont pas ratifié le Traité, voir ne l’ont jamais signé : l’Israël, la Corée du Nord, la Chine, le Pakistan et l’Inde. Mais c’est bien aux États-Unis que s’adresse le message de la nouvelle disposition de la Russie vis-à-vis des essais nucléaires. Les États-Unis, de plus en plus agressifs sur la scène internationale en vue de l’effondrement imminent de leur domination politico-militaire mondiale qui est dû à l’anéantissement progressif inéluctable engagé de la domination monétaire américaine et du système des pétrodollars instauré en 1979.

Dans le cadre de la lutte des États unis pour sa survie en tant que puissance dominatrice, l’intensification de leurs hostilités vis-à-vis du reste du monde et la création de nouveaux foyers de conflits armés ne vont que s’intensifier au degré proportionnel de la diminution de leur suprématie.

Ainsi, les déclarations de Moscou stipulant que les nouveaux essais d’armes nucléaires n’auront lieu du côté russe qu’à l’accroissement des hostilités occidentales envers la Russie, dont les éventuels essais nucléaires par les Américains, ne peuvent être considérées autrement que par la mise en demeure avant le début des essais des nouvelles armes nucléaires révolutionnaires en possession des forces armées de la Fédération de Russie.

Un nouvel équilibre géostratégique, dorénavant inévitable, est en train d’être instauré. L’équilibre qui ne sera plus basé sur les accords, les traités et les partenariats entre la Russie et l’Occident collectif, mais sur la parité militaire rajustée en flux tendu entre les parties.

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Carolina Barrero : « À Cuba, il n’y a ni nourriture ni médicament, mais le régime construit des hôtels plutôt que des hôpitaux »

[Source : breizh-info.com]

Le gauchisme en France a fait de Cuba un mythe. En Bretagne aussi, puisqu’outre les t-shirts du criminel Che Guevara que certains arborent sans trop risquer d’être remis en place avec fermeté, on retrouve même un conseiller municipal à Guingamp qui vante le système de santé cubain, qui pourrait être un remède selon lui à la tiers-mondisation de l’hôpital en Bretagne comme en France, sans que le média qui rend compte ne trouve à redire.

Pourtant, la réalité du régime cubain, c’est la dictature, la prison ou l’exil pour les dissidents, et une pauvreté croissante parmi la population.

C’est ce qu’explique dans l’interview ci-dessous Carolina Barrero, militante pour la défense des droits de l’homme à Cuba, auto-exilée en Espagne depuis février 2022 et que notre confrère Álvaro Peñas a rencontrée. Nous avons traduit l’interview.


Álvaro Peñas : Je crois que l’auto-exil est l’une des méthodes habituelles du régime cubain pour se débarrasser des opposants.

Carolina Barrero : Oui, c’est une pratique récurrente qu’ils ont commencée à utiliser depuis le triomphe, ou plutôt le désastre, de la guérilla armée dirigée par Fidel Castro. Depuis le début, ils ont utilisé toutes les méthodes et toutes les tactiques répressives pour neutraliser toute forme de dissidence, et l’une d’entre elles est l’exil forcé. Dans mon cas, je suis partie après qu’on me l’ait demandé à plusieurs reprises, en me menaçant d’aller en prison. À Cuba, j’ai quatre dossiers pour crimes contre la sécurité de l’État. Ils ont été ouverts par les enquêteurs de Villa Marista — une prison bien connue et le centre d’enquête criminelle le plus important de La Havane en matière de sécurité de l’État. Il y a là des enquêteurs criminels qui sont formés pour ouvrir des procédures judiciaires contre des opposants simplement pour dissidence. Normalement, les affaires pénales qu’ils ouvrent sont prétendument pour des délits de droit commun — afin que l’opinion publique internationale puisse croire que les opposants sont des criminels, des délinquants de droit commun, des vandales, des personnes qui menacent l’ordre public ou qui sont coupables d’outrage à l’autorité policière. Pour faire preuve d’outrage, il suffit de demander : « Pourquoi m’emmène-t-on en prison ? ». C’est très fréquent, car il y a beaucoup d’arrestations irrégulières sans aucune explication. On vous arrête de force dans la rue, on vous fait monter dans une voiture de patrouille et on vous emmène dans un commissariat où vous pouvez passer des jours ou des semaines, et disparaître sans que votre famille ou l’opinion publique en soit informée. Le simple fait de refuser d’accompagner la police lors d’une détention arbitraire peut vous valoir d’être accusé d’outrage à l’autorité. J’ai été accusée d’outrage à l’autorité et aussi d’inspiration à commettre un crime », ce qui se produit lorsque vous réclamez publiquement le droit de manifester.

J’ai été menacée à plusieurs reprises et assignée à résidence sans aucune justification légale. C’est ce qui arrive quand il y a un gouvernement oppressif qui ne rend pas compte à la justice de l’exercice de son pouvoir. Mon départ a été précipité parce qu’on m’a fait du chantage sur la sécurité d’autres personnes, en particulier les mères de prisonniers politiques qui ont manifesté avec moi devant un tribunal le 31 janvier 2022. Ce jour-là, neuf mineurs y étaient jugés pour sédition. J’ai accompagné certaines de leurs mères et lorsque les garçons sont sortis, nous avons crié : « Liberté ». C’est pourquoi nous avons été arrêtés et battus, et on m’a dit que si je ne partais pas, ces mères finiraient en prison pour troubles à l’ordre public. Parce que le régime cubain pense que l’amour d’une mère, le fait qu’elle aille voir son fils et qu’elle demande sa liberté, représente un trouble à l’ordre public. C’est pourquoi je suis venue en Espagne.

Álvaro Peñas : Ces dernières années, il y a eu de plus en plus de manifestations à Cuba pour différentes raisons, qui sont peut-être maintenant plus visibles grâce aux réseaux sociaux. Pensez-vous que de plus en plus de gens n’ont plus peur de protester contre le régime ?

Carolina Barrero : Je pense que les gens ont toujours protesté contre la dictature à Cuba, surtout au début, dans les années 1960. Il faudrait procéder à un examen approfondi et très critique des morts, des détenus et des condamnés des années 1960 aux années 1990. Ce qui s’est passé, c’est que ces dernières années, grâce à Internet, les protestations ont pu avoir une plus grande portée, tant auprès de l’opinion publique internationale que des Cubains eux-mêmes, qui ont également pu prendre connaissance du niveau de résistance contre le régime. Auparavant, Cuba était aveugle et tout ce qui partait à l’étranger était contrôlé par les organes de propagande du parti communiste, la presse nationale, la télévision et l’appareil diplomatique cubain, qui fait également partie de cette grande machine de propagande. C’était la seule chose qui parvenait au monde extérieur et c’est ce que le monde croyait. Mais grâce à l’internet, il est désormais possible de contredire ces informations et n’importe quel citoyen peut donner son avis et montrer comment la police frappe ou détient arbitrairement des personnes. En même temps, il est évident que le régime est en train de se désintégrer. Le masque du mythe de la révolution est tombé et il devient de plus en plus évident qu’une élite militaire corrompue est au pouvoir, et même les groupes de personnes qui étaient auparavant plus sympathiques ne peuvent plus l’ignorer.

Álvaro Peñas : Que voulez-vous dire lorsque vous affirmez que le mythe de la révolution est tombé ?

Carolina Barrero : Il y a un secteur important de l’opinion publique internationale, surtout à gauche, qui regarde encore favorablement, avec une vision romantique, le processus révolutionnaire, comme s’il avait été, à un moment donné, un processus de justice sociale. Quand je parle de mythe, je parle de la propagande du parti communiste et de la propagande officielle concernant des choses comme l’éducation ou la santé. Quelque chose qui, en réalité, n’est rien d’autre que les services que tout État doit fournir et qui, en aucun cas, s’ils étaient atteints aux niveaux revendiqués, ne pourraient justifier les violations des droits de l’homme ou l’existence d’une dictature. Le mythe de la révolution, cette épopée révolutionnaire que le régime, que la dictature de Fidel Castro vendait dans le monde entier et qui faisait que beaucoup de gens voyaient d’un bon œil ce qui se passait réellement à Cuba, n’a rien à voir avec la réalité.

Álvaro Peñas : Avez-vous rencontré beaucoup de personnes ayant cette image romantique de Cuba en Espagne ?

Carolina Barrero : Tous les Cubains en ont fait l’expérience en Espagne et dans le monde entier. Il y a des gens qui s’énervent quand on leur raconte la vie à Cuba, des gens qui ne sont même pas allés à Cuba ou qui ont séjourné dans un hôtel de Varadero ou passé trois jours dans une maison très pittoresque de la Vieille Havane, à danser et à boire des mojitos. Ce sont eux qui vous traiteront de mercenaire, d’impérialiste ou de capitaliste. Et c’est aussi très triste pour les Cubains, qui se sentent bien seuls. Permettez-moi de vous donner un exemple plus concret. Ici, en Espagne, il y a des institutions qui ouvrent leurs portes à nos frères du Nicaragua, ce avec quoi je suis tout à fait d’accord, et ils peuvent y venir et parler de politique, s’exprimer contre Ortega. Mais les Cubains ne nous ouvrent leurs portes que lorsqu’il s’agit d’activités culturelles. Si nous voulons parler politiquement des violations des droits de l’homme à Cuba, il n’y a pas d’agenda pour cela et il n’y a pas de date, ni en 2023, ni en 2024.

La vérité est que l’opposition et les exilés cubains se sont sentis très seuls en Espagne, parce que l’image romantique de la révolution cubaine y est très présente. De plus, l’Espagne en particulier est un pays qui a divers intérêts économiques à Cuba, et il semble que la protection de ces intérêts ait parfois un impact plus important sur les politiques de l’État que les droits de l’homme. Nous avons demandé à l’État espagnol de modifier sa politique, et nous avons en fait envoyé des lettres au Congrès des députés ainsi qu’à Bruxelles, car la politique étrangère de l’Union européenne à l’égard de Cuba est très influencée par la politique espagnole. Nous avons demandé à tous les niveaux que la politique étrangère à l’égard de Cuba soit cohérente et que l’Espagne puisse se ranger du côté des forces démocratiques.

Álvaro Peñas : Contrairement à l’image romantique qui persiste, quelle est la réalité pour un Cubain vivant sous le socialisme ?

Carolina Barrero : C’est un désastre. Il n’y a pas de médicaments à Cuba et ce n’est pas à cause de sanctions. Des médicaments et de la nourriture sont reçus des États-Unis et du monde entier, mais dans de nombreux cas, le régime les revend au lieu de les utiliser pour répondre aux besoins de la population. Nous avons fait des achats dans des établissements publics cubains et ils vendent de l’huile portant une étiquette indiquant « don du PAM » (Programme alimentaire des Nations unies). Il n’y a pas de médicaments, il n’y a pas de nourriture, et chaque jour nous voyons des images de personnes âgées en état de malnutrition, d’autres qui s’évanouissent dans la rue, ou d’enfants qui meurent parce qu’il n’y a pas d’ambulance. La situation à l’intérieur des hôpitaux est vraiment terrifiante : il n’y a pas de capacité pour s’occuper des patients, il n’y a pas de conditions d’hygiène, il y a un manque de médecins, etc. Cuba utilise des médecins dans un régime de semi-esclavage et les envoie en mission médicale.

Cuba utilise des médecins dans un régime de semi-esclavage et les envoie en mission médicale. Il existe de nombreuses études de l’ONU sur les conditions dans lesquelles ces personnes partent en mission médicale. Tout d’abord, le régime conserve près de 90 % de leur salaire et ils n’ont pas le droit de quitter l’endroit où ils séjournent. Ils sont également contraints de faire du prosélytisme et de diffuser de la propagande idéologique. C’est pourquoi il n’y a pas assez de médecins. Les risques d’entrer dans un hôpital à Cuba sont imprévisibles car tout peut arriver. Cependant, le régime continue de construire des hôtels plutôt que des hôpitaux. Ils ont récemment organisé un festival à Cayo Santa María parce qu’il y a un budget pour cela, mais pas pour résoudre les problèmes de santé publique et d’éducation.

Álvaro Peñas : Il y a aussi de l’argent pour exporter la révolution au Venezuela, logiquement en échange de pétrole.

Carolina Barrero : Bien sûr qu’il y en a. Ou le scandale le plus récent de l’envoi de troupes pour combattre l’Ukraine. Il y a plusieurs mois, les accords militaires de la dictature avec le Belarus ont commencé à être révélés. Puis il y a eu les visites de Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, et du général Patrushev à La Havane. Pourtant, les gens étaient réticents à croire qu’il y avait une réelle collaboration avec la Russie et une participation à la guerre. Mais finalement, on a appris que Cuba envoyait effectivement des troupes pour participer à la guerre contre l’Ukraine aux côtés des Russes. Des photos et des vidéos montrent des hommes et des femmes en uniforme militaire portant le drapeau cubain en Ukraine. Il ne s’agit pas d’une nouvelle opération : ils ont fait la même chose en Afrique, avec l’Éthiopie et la guerre en Angola, ou en Amérique latine, où ils ont créé des guérillas latino-américaines. Et Cuba est à l’origine de tout cela. La vocation impérialiste de Cuba, qui est probablement le véritable impérialisme, est indéniable pour quiconque fait la moindre recherche. Mais c’est un régime qui a tendance à se victimiser alors qu’en réalité c’est lui qui est victimisé. Et ses interventions dans des conflits armés, pas vraiment en faveur de la démocratie, devraient faire réfléchir ceux qui le justifient encore.

Álvaro Peñas : Le gouvernement cubain a tenté de se dissocier de cette affaire en affirmant qu’il s’agissait de personnes trompées qui s’étaient rendues sur place pour travailler.

Carolina Barrero : C’est absurde. Je me demande ce que M. Josep Borrell, M. Pedro Sánchez et la haute diplomatie européenne vont dire. En particulier M. Borrell, qui s’est rendu à Cuba pour faire une génuflexion devant Díaz-Canel et qui a déclaré qu’il allait travailler davantage au sein de l’Union européenne pour soutenir Cuba et condamner le blocus. Que va dire M. Borrell après avoir vu les preuves que Cuba a envoyé des troupes se battre aux côtés de la Russie ? Nous verrons s’il le nie également ou non.

Álvaro Peñas : Cuba est passé de l’isolement après la chute de l’URSS au Forum de Sao Paulo et au Groupe de Puebla, et à une influence croissante dans toute l’Amérique latine.

Carolina Barrero : Oui, ce n’est pas nouveau. Nous vivons dans un monde qui, depuis la chute du mur de Berlin, a commencé à se reconstituer. Ainsi, nous ne vivons plus dans un monde bipolaire, communisme contre Occident, mais dans un réseau de régimes autoritaires qui collaborent et travaillent pour se perpétuer et se maintenir au pouvoir. Ils se rendent visite, se soutiennent, échangent des renseignements militaires, partagent des troupes s’il le faut, etc. Nous constatons qu’il existe un conglomérat, une mafia, une kleptocratie mondiale d’autocraties telles que la Russie, le Belarus, la Chine, Cuba, le Venezuela, le Nicaragua ou la Bolivie. En Amérique latine, il existe encore des pays où certains mécanismes démocratiques fonctionnent, mais ils se trouvent dans une zone grise parce qu’ils persécutent les défenseurs des droits de l’homme, parce qu’ils n’ont pas la liberté de la presse et parce qu’ils s’alignent également sur ces dictateurs — comme au Brésil, au Mexique et en Argentine.

Álvaro Peñas : Où mène cette zone grise ?

Carolina Barrero : À la misère la plus absolue et à l’absence de liberté, car je n’ai jamais vu un régime communiste mener à autre chose.


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