En France, tout va bien Monsieur la Marquise

[Source : russiepolitics]

Par Karine Bechet-Golovko

L’économie française s’enfonce dans la stagnation. La France perd l’Afrique et doit s’acoquiner avec les États-Unis, pour faire semblant d’y préserver de l’influence. Les agriculteurs — et ce ne sont pas les seuls — n’en peuvent plus et le font savoir. Mais Gabi est heureux : il peut ouvertement être homosexuel, donc tout espoir n’est pas perdu. Nous vivons une époque merveilleuse, l’essentiel est d’y survivre !

Les statistiques européennes sont tombées : l’Europe paie le prix fort de la guerre conduite par l’OTAN en Ukraine et s’enfonce dans la « grande stagnation », expression reprenant le fantôme de la Grande dépression américaine. Ce sont Les Echos, qui le titrent :

Et les médias font enfin le lien entre cette guerre, qui ne profite pas aux pays européens, et l’engrenage des difficultés économiques, donc forcément sociales et enfin politiques. L’Allemagne est ouvertement en récession, avec un recul du PIB de 0,3 %. Dans la zone euro en général, le quatrième semestre n’enregistre aucune hausse, quand l’inflation, elle, galope. Sans compter la flambée des prix de l’énergie, qui plombe la production industrielle. Et la France stagne.

Évidemment, les agriculteurs se lèvent pour résister à leur disparition programmée et notamment pour dénoncer une concurrence déloyale d’Ukraine, avec des produits ne répondant pas aux normes sanitaires européennes et beaucoup moins chers. Attal promet d’y jeter un œil, mais soyons sérieux, la Commission européenne ne permettra jamais à la France de défendre sa production agricole.

D’ailleurs, Macron déclare à Bruxelles avoir à cœur de continuer à défendre… l’Ukraine, quoi qu’il se passe et manifestement à n’importe quel prix. Et même si les États-Unis revoient à la baisse leur aide militaire à l’Ukraine, alors les pays européens devront prendre le relais :

« Nous devons être prêts à agir, défendre et soutenir l’Ukraine quoi qu’il se passe » (…). M. Macron a également appelé les Européens à soutenir l’Ukraine« dans la durée »et à compenser tout recul éventuel de l’aide américaine.

En tout cas les priorités de ce pouvoir sont posées : les intérêts atlantistes passent avant l’intérêt national. Il faut dire qu’un satellite ne peut avoir d’intérêt national et cela se voit notamment dans la politique africaine de la France. Désormais, non seulement le retrait des forces françaises sera particulièrement significatif, mais en plus la France va devoir partager ses bases avec les États-Unis. Après ces tristes clowns ne cessent de parler de réarmement et de souveraineté. Qu’ils cessent d’armer le pouvoir atlantiste et la France ne s’en porte que mieux.

Mais rassurez-vous tout va bien et du discours de politique générale présenté par Attal devant l’Assemblée, il n’y a qu’une chose à retenir : quelle chance pour la France d’avoir un Premier ministre homo ! Il est vrai que le reste n’a effectivement aucune importance, puisque ça ne se décide pas en France. Pour Attal, cela est la preuve que notre pays bouge. Manifestement, il ne circule pas sur les routes de France… Il verrait alors ce qui bouge dans le pays.

Comme écrivait Alfred Jarry :

« L’indiscipline aveugle et de tous les instants fait la force principale des hommes libres »

Je ne suis pas certaine que les blindés envoyés contre les hommes, qui relèvent aujourd’hui la tête dans toutes les villes de France, permettent de les… discipliner. Ils sont, eux, cette chance pour la France.




Emmanuel TODD : « Il faut arrêter les mensonges sur POUTINE »

[Source : L’invité]




Vous avez tué mon Europe et mes idéaux !

Par Alain Tortosa

Si vous aviez pour objectif de me contraindre à prendre un chemin qui n’est pas le mien alors vous pouvez vous réjouir de votre victoire.

Je suis un fervent pro-européen et je pourrais même dire que je suis un pro-mondialiste. Je ne sais plus si je dois écrire « je suis » ou « j’étais ». Le « mais » a désormais toute sa place, je suis devenu un ardent défenseur du Frexit1. Non pas du Frexit de cœur, mais du Frexit de raison.

Je reste attaché à cette union des peuples, à ce « faites l’amour, mais pas la guerre ». Dans une guerre les donneurs d’ordre dorment du sommeil du juste tandis que les peuples sont transformés en steak haché.

Je trouve extrêmement pratique de payer en euros si je vais dans un pays européen. Je me réjouis de pouvoir passer d’un pays à un autre sans avoir à montrer mes « Papiere, bitte ». Oui j’aime cela, j’aime cette sensation de faire partie d’un plus grand tout, mais force est de constater que MA démocratie européenne est devenue une dictature oligarchique dirigée par les mondialistes.

Le fait est qu’ils2 nous ont menti sur la marchandise. Après j’aurais dû m’en douter, les publicités vantent toujours ce qui est le défaut du produit. Si l’on vous dit « le produit est fiable », soyez certain que la solidité est à mettre en doute, de même que l’on vous dirait qu’il n’est pas cher soulignant l’inverse.

MON Europe, celle de la publicité mensongère, apportait la paix, la liberté, un nivellement par le haut, des avancées sociales, une équité, un destin commun et évidemment un contre poids, la naissance d’un géant face à l’hégémonie américaine (aujourd’hui à l’agonie).

LEUR Europe est à l’opposé de la publicité, elle veut la guerre avec l’OTAN, une suppression des libertés individuelles, une paupérisation de la société, un accroissement du chômage, une suppression des acquis sociaux, un accroissement des inégalités, un chacun pour soi, un libre-échange débridé, une suppression des valeurs et plus qu’une mise à genoux, une prostitution totale face à nos « alliés » américains.

Vous savez ceux qui ont provoqué la guerre en Ukraine avec le coup d’État et la révolution orange et ceux qui ont saboté les gazoducs Nordstream pour nous rendre dépendants politiquement des USA et d’un gaz hors de prix au bilan écologique désastreux du fait de la fracturation hydraulique.

Il n’y a plus rien de démocratique dans les institutions européennes et même les grandes décisions, jadis à l’unanimité, ne sont plus qu’un jeu de pouvoir, de chantage et de corruption.

  • Qui m’a demandé si je voulais l’élargissement ?
  • Qui m’a demandé si je voulais la guerre contre l’Ukraine ou un affrontement direct avec la Russie ?
  • Qui m’a demandé si je voulais ces pseudo-sanctions contre la Russie qui mettent à genoux notre économie et nos industries ?
  • Qui m’a demandé si je voulais sacrifier la filière nucléaire source de fierté, de profits, d’indépendance énergétique (notamment grâce aux surgénérateurs) et écologique si on adhère à leur fameux CO2 tueur.
  • Qui m’a demandé si je voulais un libre-échange avec des pays qui ne respectent pas les mêmes règles sans la moindre contrepartie, si je voulais être en concurrence avec un paysan3 colombien ou un ouvrier sri-lankais ?
  • Qui m’a demandé si je voulais des passes sanitaires, de l’apartheid, une quasi-obligation d’injection d’un produit expérimental tout aussi dangereux qu’inefficace ? La fameuse Europe sans frontières a introduit des postes de douane chez les restaurateurs.
  • Qui m’a demandé si je voulais de cette prétendue transition « écologique » dont l’unique objet est la destruction de notre économie et dont le bilan écologique est désastreux ? Sans compter que l’on exporte la production de CO2.
  • Qui m’a demandé si je voulais arrêter de manger de la viande bien de chez nous pour préférer des insectes ou un produit artificiel fabriqué avec une imprimante 3D ?
  • Qui m’a demandé si je voulais importer des millions de déracinés, privant leur pays d’origine des plus riches et des plus éduqués, qui ont des cultures diamétralement opposées à la mienne ?
  • Qui m’a demandé si je voulais la destruction du tissu industriel français et européen ?
  • Qui m’a demandé si je voulais qu’il y ait désormais 66 genres humains et l’apprentissage de la sodomie à l’école ?
  • Qui m’a demandé si l’on pouvait monétiser la grossesse pour autrui et si l’avortement thérapeutique jusqu’à neuf mois de grossesse ne relevait pas du meurtre ?
  • Qui m’a demandé si le suicide assisté pour des personnes qui ne sont pas en fin de vie était moralement acceptable ?
  • Qui m’a demandé si je voulais effacer les racines chrétiennes de mon pays ?
  • Etc.

Ah, je pourrais vous en citer des exemples !

Personne ne m’a consulté bien évidemment, il ne faut pas oublier que nous sommes les gueux les crétins, le vulgus populus !

Le coup d’État a pris la vitesse supérieure en 2005 avec le référendum européen où les Français ont voté non, mais strictement pour rien. Notez que c’est devenu désormais monnaie courante. Si lors de la crise du Covid le parlement ne votait pas « comme il faut » un nouveau vote était programmé le lendemain pour rétablir l’ordre.

Il faut dire que notre constitution est « parfaite » pour une démocrature où le gouvernement peut sortir l’article 49.3 dès qu’il le désire pour faire passer une loi qui n’a pas la majorité.

Nous avons eu aussi le fameux « conseil de défense », non élu, opaque, sans contre-pouvoir, qui a pu décider de notre captivité durant la plandémie sans demander l’avis de quiconque.

Alors nous n’avons pas cette constitution européenne, mais ils nous ont imposé à la place des traités contre nature. Mais comme c’est encore trop compliqué, le Président a annoncé il y a quelques jours :

« Nous allons arrêter de faire de lois4 ».

Cela ne veut pas dire que le gars va partir en vacances, non, juste qu’il va gouverner par décrets et par ordonnances.

Démocratie mon cul !

Je m’étonne de voir encore des Français participer aux élections présidentielles alors même que nous avons perdu 100 % de notre souveraineté. La marge de manœuvre est nulle, zéro, nada, que dalle. Tout se décide à l’échelon européen, voire plus haut par des traités internationaux.

Ces jours-ci, le petit Attal jaquete en racontant aux agriculteurs qu’il a essayé de corrompre, qu’il va réduire le nombre de normes imposées alors qu’il ne peut strictement rien ! Les lois et les normes européennes sont au-dessus de toutes les nôtres.

Les dernières élections présidentielles sont une caricature de démocratie.

Je ne reviendrai pas sur le fait que notre Président détesté de quasi tous les Français soit « ré-élu », mais bon.

Le plus intéressant est l’opération Bayrou, Président du modem complice de la majorité présidentielle qui a lancé une campagne « signatures » lors des dernières élections présidentielles.

Je rappelle pour celles et ceux qui l’ignorent, les lois françaises permettent à n’importe quel citoyen de se présenter à l’élection présidentielle dès lors qu’il obtient le parrainage, la signature de 500 « grands électeurs ». Ajoutons qu’une loi votée sous la présidence de François Hollande a supprimé l’anonymat des parrainages, il devient donc parfois délicat de donner sa voix à un « ennemi » sans risque de subir quelques foudres.

Je précise aussi que c’est une élection au suffrage universel à deux tours. Seuls les deux candidats en tête au premier tour participent au 2e. Cette escroquerie permet de faire croire que le Président a été élu avec la majorité des voix alors même qu’il faisait 20 % au premier tour soit moins de 15 % des Français en âge de voter.

Ces 15 % sont de nature suffisante pour lui donner les pleins pouvoirs et se légitimer comme « élu par la majorité des Français », les chambres hautes et basses étant présentes pour le décorum.

Alors que de nombreux candidats, même avec des intentions de vote importantes, avaient des difficultés pour obtenir leur parrainage, le gentil Bayrou, a eu l’idée géniale de mettre en place une opération « sauvez la démocratie » en proposant de distribuer des voix aux futurs candidats. Notons qu’au passage il reconnaissait un problème démocratique sans l’avouer,

Et c’est là que le hasard fit son œuvre, les candidats affichés ouvertement pro-Frexit, François Asselineau, président du parti Union populaire républicaine (UPR) et François Philippot du parti Les Patriotes n’ont pas réussi à obtenir leurs voix. Je précise que Philippot avait jeté l’éponge avant, voyant bien qu’il n’aurait jamais les signatures. C’est vraiment la faute à pas de chance.

Le seul qui a pu les avoir est Nicolas Dupont-Aignan qui est pro-Frexit, mais évite de trop l’afficher.

La présence médiatique de ces trois candidats est quasi inexistante sur les grandes chaînes nationales.

100 % des candidats un peu sérieux étaient contre une sortie immédiate de l’Europe. Les médias vous diront que c’est dû au fait que les Français ne veulent pas quitter l’Europe. Tu m’étonnes, il ne se passe pas un jour sans qu’on nous explique que ce serait la mort assurée. La vérité est que le sujet est tabou, totalement exclu de la place publique sauf pour nous parler de fin du monde.

Les paysans qui manifestent semblent l’avoir compris, ils sont factuellement assassinés par cette Europe censée les protéger.

Il n’y a donc plus de députés français qui s’affichent ouvertement pro-Frexit, la soupe est trop bonne, il ne faudrait pas trop prendre le risque de se faire virer.

  • Le RN a un discours ambigu, selon l’interlocuteur ils vont dire vouloir réformer l’Europe de l’intérieur ou affirmer comme Nicolas Bay en février 2023 : « Le Frexit est une nécessité pour protéger les intérêts de la France. Nous ne pouvons pas rester dans une Union européenne qui est incontrôlable et qui nous nuit ». Il n’est pas impossible, pour ne pas dire probable que le parti retournera sa veste (si ce n’est déjà fait) pour parvenir en haut des marches de notre belle « démocratie ».
  • Nicolas Dupont-Aignan5, Debout la France est plus dans la stratégie : « Nous ne pouvons pas parler de Frexit d’un coup… on viole les traités plus ou moins et on propose un traité alternatif… et si nos partenaires ne veulent pas alors référendum et on s’en va ». Il précise ne pas parler de Frexit comme Asselineau et Philippot parce que les Français n’auraient pas encore compris et qu’ils sont effrayés par l’idée. Dupont-Aignan aurait-il la carrure pour résister aux pressions et ne pas retourner sa veste le moment venu ?

Après je ne dis pas que la stratégie du camouflage est forcément mauvaise, car les institutions et les lobbies sont tels qu’aucun parti farouchement pro-Frexit comme l’UPR ou Les Patriotes ne peut gagner une élection présidentielle, ni même arriver au 2e tour.

Le principe de la démocratie française se résume ainsi :

« Ne peut être élu que celui-ci qui ne prône aucun changement réel en dehors de la police de caractère sur les documents officiels. »

En même temps, si ça se trouve, il existe une directive européenne à ce sujet.

La définition d’une démocratie ou d’une dictature est simple et revient uniquement à l’affirmer.

Depuis des dizaines, pardon, des centaines d’années on affirme que la France est une démocratie, si c’est dit c’est que c’est vrai !

Dans la bouche d’un quidam, la dictature se définit par les dissidents arrêtés et assassinés.

Mais je vous rappelle qu’il y a des élections même dans les républiques bananières. La différence entre eux et nous est que le dictateur est con au point de se présenter seul ou de mettre un gars inconnu en face qui pourra n’avoir que 2 % des voix après un subtil comptage. Chez nous, c’est vachement mieux fait, ils mettent 10 candidats qui au final auront le même programme.

Précisons que les machines à voter électroniques sont une merveilleuse avancée vers la république bananière.

Qui pourrait imaginer qu’une Marine Le Pen du RN, seul parti aujourd’hui présidentiable, aurait le droit de conduire une politique différente ?

Si d’aventure elle ouvrait sa gueule, on lui rappellerait ses casseroles ou la dette de la France. « tu la fermes ou tu es morte » (au moins politiquement). C’est ce qui est arrivé en Italie avec Mélonie qui a très vite prêté allégeance à la Commission européenne et à l’OTAN.

Pour les plus âgés qui se rappellent la publicité pour Canada Dry, une boisson sans alcool, « ça a la couleur de l’alcool, le goût de l’alcool, mais ça n’en est pas ». Cela résume parfaitement notre démocratie française et européenne qui n’a de démocratie que le packaging et le matraquage publicitaire.

J’ai demandé à ma fidèle amie, l’IA de Google, de me résumer la différence entre les deux :

« Dans une dictature, le pouvoir est détenu par un seul individu ou un petit groupe, qui exerce ce pouvoir sans limitation.
Dans une démocratie, le pouvoir est détenu par le peuple, qui l’exerce par le biais d’élections libres et régulières. »

Candidats sélectionnés par la nomenklatura, programmes 100 % compatibles, absence de contre-pouvoir des députés, élections à la majorité, députés binationaux (60), absence de vraie proportionnelle, médias mainstream possédés par les puissants et subventionnés… et un pouvoir détenu par une oligarchie.

Nous vivons bien en dictature ne vous en déplaise !

Il est de bon ton de rappeler l’instabilité de la IVe République réputée ingouvernable pour justifier cette monarchie républicaine de la Vème. Pour autant le parlement n’était pas totalement impuissant comme il l’est aujourd’hui.

Question posée à l’IA de Google sur l’existence de quelques lois importantes votées durant la 4e république.

  • « La loi du 21 octobre 1946, qui a créé la Sécurité sociale.
  • La loi du 28 octobre 1946, qui a réorganisé l’enseignement supérieur.
  • La loi du 18 juin 1948, qui a créé le Fonds de modernisation et d’équipement.
  • La loi du 2 août 1949, qui a institué le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti).
  • La loi du 18 juillet 1951, qui a réformé le droit du travail.
  • La loi du 10 juillet 1954, qui a réformé le système éducatif.
  • La loi du 1er juin 1955, qui a créé le Conseil économique et social.
  • La loi du 16 mars 1956, qui a accordé l’indépendance à la Tunisie et au Maroc.
  • La loi du 18 mars 1956, qui a instauré la TVA (taxe sur la valeur ajoutée). »

Petite digression, comment faisait l’État pour faire face aux dépenses lorsque ni la TVA, ni l’impôt sur le revenu n’existaient ?

IA :

« Avant la création de la TVA en 1954 et de l’impôt sur le revenu en 1914, l’État français se finançant principalement par les impôts indirects, tels que :

  • Les droits de douane, qui étaient perçus sur les marchandises importées ou exportées.
  • Les droits d’enregistrement, qui étaient perçus sur les actes juridiques, tels que les contrats de vente ou de mariage.
  • Les contributions indirectes, qui étaient perçues sur des produits de consommation courante, tels que l’alcool, le tabac ou le sucre.

D’autres sources de revenus de l’État étaient également importantes, telles que :

  • Les revenus des biens de l’État, tels que les forêts, les mines ou les terrains.
  • Les revenus de l’exploitation des services publics, tels que les chemins de fer ou les télécommunications.
  • Les emprunts, qui étaient contractés par l’État pour financer ses dépenses. »

La preuve qu’un autre monde était possible. Je ne dis pas qu’il était meilleur, mais qu’il faut cesser de les croire quand ils nous répètent que le seul modèle possible est l’ultralibéralisme.

Alors que dire de notre démocrature ?

Rappelez-vous quand la Présidente de la Commission européenne, pour laquelle nous n’avons jamais voté, a négocié avec le multirécidiviste condamné pour escroquerie, un contrat de plusieurs milliards d’euros. Ce contrat avait pour objet l’achat de « vaccins » dont ni l’efficacité ni l’innocuité n’étaient connues du fabricant, et ce via un simple échange de SMS. Textos dont nul n’a pu voir les contenus y compris les députés européens. J’imagine que c’est votre définition d’une démocratie ?!

Tant qu’à vivre en dictature autant que ce soit dit et assumé. Je préfère 1000 fois une « dictature » dans laquelle le Président au pouvoir aime son pays et son peuple (et est aimé en retour), suivez mon regard vers l’est, qu’une « démocratie » dans laquelle son Président d’un pays ou Présidente d’une Union, serait coupable de haute trahison envers son pays et ses ressortissants.

Cela me fait penser à tous les grands « démocrates » qui nous entourent et qui prônent la censure la plus extrême sur les réseaux sociaux pour « notre bien ».

S’ils étaient si certains de détenir la « vérité » et si capables de la prouver, pourquoi refuser une vraie démocratie en donnant la parole aux dissidents ?

Ces « démocrates » prouvent qu’ils ne le sont pas en faisant tout pour qu’une opposition et une parole contraire à la doxa ne puissent émerger.

Pour qu’un candidat pro-Frexit puisse se présenter, ait les fonds nécessaires, le soutien (disons qu’ils ne le descendent pas) des organismes de sondage et des médias mainstream (c’est eux qui font l’élection), le soutien de grandes sociétés et des maîtres du monde, il lui faudrait se présenter déguisé, faire semblant pendant 10 ans, puis une fois élu, retirer son masque ! Bref une utopie.

Les députés européens se sont que des pions pour donner une illusion.

Le parlement européen est un simple organe d’entérinement de lois proposées par la Commission européenne dont les membres ne sont pas élus (démocratie ?). Sans parler des lobbies, du copinage, des cooptations, des vases communicants ou des services rendus.

« José Manuel Barroso, ancien président de la Commission européenne, a rejoint le conseil d’administration de la banque américaine Goldman Sachs après avoir quitté la Commission européenne en 2014. »

« Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne, a rejoint le conseil d’administration de la banque britannique Barclays après avoir quitté la BCE en 2011. »

La dictature européenne ne pourra pas tomber si les peuples ne se révoltent pas, mais pour cela il faudrait qu’ils aient accès à l’information et non à ces mensonges répétés jour après jour.

Pourtant il suffit de savoir lire, 4 millions de paysans6 en 1960, 400 000 en 2020. La France importe plus de produits agricoles qu’elle n’en exporte. Nous avons perdu notre autosuffisance alimentaire. Le pourcentage de terres agricoles en jachère a quadruplé depuis les années 60.

Merci l’Europe !

Je crois toujours en l’Europe des Nations, en l’Europe des peuples et un fonctionnement démocratique qui permettrait à chacun de vivre librement en gardant ses traditions tout en étant prospère, mais ce n’est pas le chemin qui est pris. Je me vois donc contraint de penser que seul le Frexit pourra nous sauver.

Ce qui est extraordinaire avec nos maîtres est la facilité avec laquelle ils salissent toutes les belles idées :

  • Le mondialisme ? Je suis pro-mondialiste et ici encore je ne peux que me battre contre eux, car leur objectif est celui d’une dictature mondiale « vous ne posséderez rien et vous serez heureux ».
  • L’écologie ? Qui pourrait être contre l’écologie, qui pourrait être contre la lutte, contre les pourritures qui tuent la planète avec leurs produits chimiques ? Et pourtant je ne peux que me battre contre ces pseudo-écolos qui, pour sauver la planète, ont choisi le CO2 comme ennemi alors qu’il est source de vie. Leur objectif n’est que destructions, interdictions, punitions, dictature. Le seul mot de « écolo » suffit à me hérisser le poil et me rendre verbalement violent. La petite Greta est une formidable caricature de niaiserie, d’incompétence, de bêtise et de méchanceté. Car cela semble vraiment le leitmotiv, le trait d’union entre les « écolos » médiatiques, ils n’aiment pas les humains !
  • Le revenu universel ? J’aborde un chapitre dans mon livre7. Le revenu universel ne serait que justice dans un monde où une poignée accapare tout et où les humains ne sont plus utiles pour faire tourner la machine. Ce n’est que justice si chacun naissait avec un capital qu’il pourrait faire fructifier et qui aiderait les initiatives personnelles. C’est plus facile de se lancer dans une petite affaire de fabrication de vases si vous avez une garantie minimale de revenus. Ils ont donc réussi à faire de cette noble et juste idée un outil au service de la dictature. Le revenu universel, s’il voit le jour, sera conditionné à des obligations et probablement au crédit social à la chinoise. Si tu es un bon esclave, si tu n’es pas dissident, si tu obéis à toutes les obligations, surtout les plus stupides, si tu mets ton masque debout, mais pas assis, si tu es bien vacciné, que tu as une voiture électrique, que tu chauffes ton logement à 17 degrés et j’en passe, tu pourras alors être crédité de ton revenu universel. Mais attention, tu n’auras pas le droit de dépenser ton argent comme tu veux. Pas question de faire des économies pour prendre l’avion, pas question de t’acheter de la viande naturelle qui tue la planète. L’État, celui qui sait ce qui est bon pour toi, te dira quand et quoi dépenser.
  • Les pesticides ? Ces pourritures en sont presque à me faire militer pour les pesticides. Pourtant je ne porte pas dans mon cœur les Monsanto et autres Bayer. Ils n’utilisent pas des lois pour protéger l’environnement, ils les utilisent pour nous tuer, pour tuer notre patrimoine et nos paysans. Quand vous interdisez l’usage en Europe et autorisez l’importation de produits étrangers qui les utilisent, vous appelez cela de l’écologie ou du crime organisé ?
  • La ville de 15 minutes ! Depuis tout temps j’ai trouvé aberrant que les logements soient en banlieue et que l’on soit obligé de faire deux heures de trajet par jour. Lamentable que les villages se vident de leurs commerces et que l’on soit obligé de prendre l’auto pour acheter sa baguette de pain. La ville de 15 minutes est bien sûr une évidence, c’est ce que l’on appelait un village ! Dans les mains de ces pourritures, la ville de 15 minutes devient une prison avec ses postes-frontière. L’objectif est que vous naissiez, viviez et mourriez sans en être sortis. Vos possibilités de la quitter seront soumises à votre crédit social ou votre passe sanitaire comme en Chine où vous devez présenter un QR code pour sortir de votre quartier. Les naïfs vous diront que c’est la Chine… les mêmes qui ne trouvaient rien à redire pour présenter leur QR code 10 fois par jour lors de la plandémie. Les JO de 2024 utiliseront la reconnaissance faciale et il est question d’utiliser le QR code pour pénétrer dans certains quartiers de Paris. De toutes les façons plus vous apporterez de restrictions de liberté pour notre « bien », pour notre « sécurité », pour « sauver la planète » et plus les moutons terrorisés applaudiront. Bien évidemment ces mesures ne concernent que les gueux, les « sans-dents ». Pour les autres, les gens bien, les De Caprio qui militent pour le climat, qui font la promo des voitures électriques, c’est yacht et jets privés à volonté.
  • Même la peine de mort ! Je suis viscéralement opposé à la peine de mort pour plusieurs raisons. En premier lieu une raison pragmatique, disons même égoïste. Le fait est que l’erreur judiciaire existe et qu’il est difficile de ressusciter un mort (celui qui l’a fait dans le passé a eu par la suite de nombreux ennuis). D’autre part, il y a une grande différence entre tirer une balle dans la tète de la pourriture qui a tué votre enfant, et ce dans le feu de l’action, que mettre à mort froidement un gars des mois ou des années plus tard dont on ignore, s’il est encore la même personne ou pas. Le système est à ce point délirant qu’il fera tout pour sauver un condamné à mort d’une tentative de suicide une semaine avant son exécution. Et bien là aussi ces pourritures ont réussi à m’éloigner de mes valeurs. Je ne sortirais probablement pas un mouchoir pour sangloter si certains politiques, laboratoires pharmaceutiques, marchands d’armes, médecins médiatiques, journalistes (je m’excuse auprès des professions que j’aurais oublié) et/ou pédophiles se retrouvaient écartelés sur la place publique.

Autant j’aime l’idée d’amour universel, autant j’aime l’idée de pardon, mais tous ces traîtres, ces vendus, ces pourris, ces satanistes, ces pédophiles, bref, ces monstres ont réussi à tuer MON Europe, MON monde, MES valeurs et je ne suis pas prêt de leur pardonner.

J’aimerais que nous puissions cesser d’être contre l’Europe, contre le mondialisme et toutes les autres belles idées qu’ils ont réussi à salir.

Je veux être pro-européen, pro-peuple, pro-échange, pro-partage, pro-justice, mais je me dois de demeurer pro-Frexit en attendant des jours meilleurs.

C’est pourquoi je prendrai le risque de voter pour un candidat ostensiblement pro-Frexit lors des prochaines élections européennes. Et même si nous sommes trahis par la suite ce n’est pas bien grave, car cela permettra à l’autre camp de nous compter et peut-être même de commencer à trembler.

Il faut se battre sur tous les fronts, aussi bien dans les urnes que sur les médias sociaux et dans la rue pour espérer réveiller les peuples.

Merci

Alain Tortosa8
30 janvier 2024.
https://7milliards.fr/tortosa20240130-vous-avez-tue-l-europe.pdf





Lorsque Winston Churchill citait le fondateur de l’Ordre des Illuminati et nous mettait en garde contre les dangers du communisme en 1920

[Source : guyboulianne.info]

Par Guy Boulianne

Très loin de la sphère complotiste, Winston S. Churchill parlait implicitement de l’Ordre des Illuminati dans un article très peu ordinaire, publié le 8 février 1920 par l’hebdomadaire britannique Illustrated Sunday Herald, intitulé « Zionism versus Bolshevism: A Struggle for the Soul of the Jewish People » (Le sionisme contre le bolchevisme : Une lutte pour l’âme du peuple juif). Alors qu’il était secrétaire d’État à la Guerre et à l’Air, Churchill commençait son article de cette façon :

« Certaines personnes aiment les Juifs et d’autres non ; mais aucun homme réfléchi ne peut douter du fait qu’ils sont sans aucun doute la race la plus redoutable et la plus remarquable qui ait jamais paru au monde. »

Il poursuit plus loin en citant Johann Adam (Spartacus) Weishaupt, c’est-à-dire le fondateur de l’Ordre des Illuminati au XVIIIe siècle, ainsi que les conspirateurs les plus connus Marx, Trotsky, Bela Kun, Rosa Luxemburg et Emma Goldman comme faisant partie de la conspiration visant à abattre la civilisation : 

« Depuis l’époque de Spartacus-Weishaupt jusqu’à celle de Karl Marx, en passant par Trotsky (Russie), Bela Kun (Hongrie), Rosa Luxembourg (Allemagne) et Emma Goldman (États-Unis), cette conspiration mondiale pour le renversement de la civilisation et pour la reconstitution de la société sur la base d’un développement arrêté, d’une malveillance envieuse et d’une égalité impossible, n’a cessé de croître. Elle a joué, comme l’a si bien montré une écrivaine moderne, Mme Webster, un rôle nettement reconnaissable dans la tragédie de la Révolution française. Elle a été le moteur de tous les mouvements subversifs au cours du XIXe siècle ; Et maintenant, cette bande de personnalités extraordinaires venues de la pègre des grandes villes d’Europe et d’Amérique a enfin saisi le peuple russe par les cheveux et est devenue pratiquement le maître incontesté de cet immense empire. »

Une illustration du légendaire Will Eisner,
tirée de son roman historique graphique
« The Plot: The Secret Story of the Protocols of the Elders of Zion » (2005),
incluant l’article « Le sionisme contre le bolchevisme ».

Dans son article, Churchill décrit trois types de Juifs. Les « Juifs nationaux » sont dévoués à leur pays et les « Sionistes » soutiennent un foyer national, voire un pays, pour les Juifs en Palestine. Selon Churchill, ces deux catégories constituent la grande majorité des Juifs. Le troisième type — une petite minorité — est décrit de manière interchangeable par Churchill comme étant des Juifs « internationaux », « terroristes » et « bolcheviques » : 

« Il n’est pas nécessaire d’exagérer le rôle joué dans la création du bolchevisme et dans la réalisation réelle de la révolution russe par ces Juifs internationaux et pour la plupart athées. C’est certainement un très grand projet ; il l’emporte probablement sur tous les autres. »

Qu’est-ce qui a poussé Churchill à écrire « Sionisme contre bolchevisme » en février 1920 ? Il était à l’époque ministre de la Guerre et de l’Air. Son prédécesseur avait envoyé des troupes britanniques en Russie pour empêcher les Allemands d’approvisionner les Alliés après que la Russie eut demandé la paix. La profonde aversion de Churchill pour le bolchevisme russe était bien connue. S’exprimant à Sunderland en janvier 1920, il expliqua pourquoi la Grande-Bretagne aidait les armées russes blanches de Deniken et de Koltchak. Le ton de son discours, « The Agony of Russia » (L’agonie de la Russie), peut être illustré par cet extrait :

« Il existe une autre classe avec laquelle, à mon avis, il ne sert à rien d’essayer de se concilier. Je veux dire ces bolchevistes, fanatiques qui sont les ennemis avoués de la civilisation actuelle du monde et qui, s’ils obtenaient ce qu’ils voulaient, détruiraient les parlements démocratiques dont dépendent les libertés des peuples libres… »

Plus tard dans son discours, Churchill a développé ce point et a inclus une phrase qui mènerait à l’article « Le sionisme contre le bolchevisme ». « Les bolcheviks », a-t-il déclaré, « cherchent à détruire le capital. Nous cherchons à contrôler les monopoles… Nous défendons la liberté de conscience et l’égalité religieuse. Ils cherchent à exterminer toute forme de croyance religieuse… Ils croient au soviet international des Juifs russes et polonais. Nous continuons de faire confiance à l’Empire britannique. »

Dans une lettre adressée au Secrétaire d’État à l’Éducation, Herbert Fisher, il écrit le 21 janvier 1920 : 

« Je n’ai pas parlé sans réfléchir et étudier très attentivement le mouvement bolchevique… Je ne trouve pas d’échappatoire à la conclusion claire et évidente selon laquelle les Juifs jouent sans aucun doute un rôle prédominant dans le mouvement bolchevique et que la majorité des dirigeants sont juifs. »

À mon humble avis, Winston S. Churchill — sans les nommer — nous parle ici de ceux qui descendent des Khazars, c’est-à-dire les gens formant la secte turque des Sabbatéens (ou Dönme) ainsi que de celle des Frankistes, dont Eve Franck fut la première et la seule femme à avoir été déclarée messie juive au XVIIIe siècle. Les Sabbatéens étaient adeptes de la Kabbale et du Zohar, lesquels affirment l’existence d’une loi, ou d’une interprétation de la loi, cachée et secrète. Les communautés d’Europe centrale et orientale deviendront les Frankistes, mouvement fondé par Jacob Frank. Ceux-ci ont feint d’intégrer le catholicisme par une fausse conversion afin de poursuivre leurs visées messianiques. Les Frankistes finirent par s’intégrer de cette manière dans la noblesse polonaise catholique, dont ils forment la branche « d’ascendance juive ». On peut trouver des traces de descendants de Frankistes jusqu’à nos jours. Les pratiques et croyances frankistes sont les plus extrêmes de toutes, et l’historien et philosophe juif Gershom Scholem a montré qu’ils enseignaient en secret l’inversion totale de toutes les valeurs morales (mensonge, vol, meurtre, inceste…). C’est le concept de la Rédemption par le péché.

[Voir la suite, dont vidéo, sur https://www.guyboulianne.info]




Permis de tuer

[Source : fondfbr.ru]

Par Mira Terada

Permis de tuer : le site ukrainien Molfar, créé avec l’aide des services de renseignement britanniques, a ouvert une chasse aux journalistes et aux figures publiques occidentaux

Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont dénoncé les activités du site web ukrainien Molfar, qui collecte et divulgue des données personnelles de journalistes et de personnalités publiques de pays occidentaux qui prônent la paix et critiquent l’OTAN. Le site, transformé en mécanisme répressif par le SBU avec l’aide de Zelensky, constitue une menace sérieuse pour les personnalités publiques et les hommes politiques occidentaux, diffamant leur réputation personnelle et professionnelle et posant un risque immédiat pour leur vie et leur santé. La Fondation pour Combattre l’Injustice a obtenu des preuves du début d’une campagne de suppression physique de personnes de la base de données Molfar, menée sous les ordres directs du MI6 britannique.

Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont publié une série d’enquêtes sur les activités du site web nationaliste ukrainien « Myrotvorets » entre juillet 2022 et octobre 2023. Ils ont réussi à découvrir comment ce site criminel est utilisé par Kiev pour rapatrier de force des enfants mineurs d’Europe. Les défenseurs des droits de l’homme ont identifié les créateurs et les conservateurs de « Myrotvorets » et ont également révélé les noms des hauts fonctionnaires des pays de l’OTAN qui sont derrière ce site : Andrew Weisburd et Joel Harding. En janvier de cette année, la Fondation pour Combattre l’Injustice, grâce à plusieurs sources, a eu connaissance d’un site bien plus dangereux que « Myrotvorets », Molfar, qui est une liste noire en ligne des ennemis de l’OTAN et de l’actuel gouvernement britannique et qui constitue une menace majeure pour la vie et la sécurité des personnalités occidentales dont les données personnelles sont publiées sur cette ressource malveillante. Pour mener cette enquête, la Fondation pour Combattre l’Injustice a réussi à contacter un fonctionnaire du SBU, un ancien employé du site Molfar qui était impliqué dans la surveillance des informations et la recherche des « ennemis de l’Ukraine », ainsi qu’un ancien assistant personnel du chef officiel de Molfar, Artem Starosek.

L’activité criminelle de Molfar

Molfar.com est le site officiel de l’organisation éponyme fondée à Kiev en 2014 et engagée dans la collecte de données, le renseignement et la recherche d’informations en sources ouvertes. Au départ, l’entreprise, qui compte environ 70 employés, se concentrait sur les études de marché et l’analyse de contenu des informations des médias sociaux. Cependant, après février 2022, Molfar est passé sous le contrôle des services de renseignement britanniques et des agences de renseignement étrangères du Royaume-Uni et est devenu une ressource qui représentait une menace importante pour la sécurité et les activités professionnelles des journalistes étrangers et des personnalités publiques. Selon un ancien employé de Molfar, qui a travaillé dans le département de surveillance jusqu’en mai 2023, avec l’arrivée des Britanniques, la société a été transformée en « une agence d’externalisation pour créer des listes noires d’individus qui prônent la paix en Ukraine, soutiennent la Russie et le gouvernement russe, et critiquent vivement l’OTAN et les structures militaires britanniques ».

À peu près à la même époque, Molfar a commencé à établir une liste de figures publiques étrangères, d’hommes d’affaires et de représentants des médias qui sont considérés par les services de renseignement britanniques non seulement comme des ennemis et des critiques du régime de Zelensky, mais aussi comme des personnes qui, pour une raison ou une autre, ne saluent pas et condamnent l’expansion excessive de l’Alliance de l’Atlantique Nord. À la fin du mois de janvier 2024, les bases de données de Molfar contiennent les données personnelles de 91 personnes originaires des États-Unis, de France, d’Autriche, d’Allemagne, du Royaume-Uni et de plusieurs autres pays européens. Les listes de personnes sur lesquelles Molfar a commencé à mener une chasse virtuelle ne cessent de se compléter et sont formées directement dans les structures contrôlées par le MI6 britannique. Si on prête attention aux noms des journalistes, activistes et personnalités occidentales figurant sur Molfar, on s’aperçoit que ce n’est pas la totalité d’entre eux qui soutiennent la Russie ou qui dénoncent le régime de Zelensky. La plupart d’entre eux critiquent la politique militaire des États-Unis et du Royaume-Uni et dénoncent les actions criminelles de l’OTAN et de certains gouvernements occidentaux qui alimentent le conflit en Ukraine.

Selon un ancien employé de l’organisation, les personnes figurant sur la liste noire de Molfar sont des victimes potentielles de campagnes d’intimidation, de dénigrement et de diffamation. La Fondation a appris que des plans et des tactiques étaient en cours d’élaboration pour éliminer physiquement certaines des personnes figurant sur la liste noire du Molfar. Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui était auparavant l’assistant personnel du directeur de l’organisation, affirme que divers sites du Darkweb liés à la Molfar ont déjà commencé à chercher des auteurs pour « attaquer les leaders d’opinion critiques en Occident ». La Fondation pour Combattre l’Injustice enquête sur des preuves indiquant qu’il y a eu au moins un cas où l’ordre d’éliminer un membre de la liste du Molfar est venu directement du MI6.

Les liens de la Molfar avec le gouvernement ukrainien

Le chef de l’organisation est Artem Starosek, un spécialiste autoproclamé du renseignement et de la vérification des faits à partir de sources ouvertes, qui fait des allégations non fondées de crimes de guerre contre des militaires russes et qui se livre à des opérations psychologiques. Selon les deux anciens employés de Molfar, qui ont accepté de parler à la Fondation pour Combattre l’Injustice sous couvert d’anonymat, Starosek n’est que le chef officiel de l’organisation et n’a pas le pouvoir de prendre des décisions importantes. Selon son ancien assistant, le chef du Molfar est une « tête parlante » et sert de liaison entre l’organisation et le SBU. Ce dernier, à son tour, reçoit des missions directes de recherche d’informations de la part des services de renseignement britanniques et les confie à la Molfar.

Les liens présumés de Molfar avec les agences et départements ukrainiens chargés de l’application de la loi sont confirmés par la liste des organisations partenaires publiée sur la page d’accueil du site web, ainsi que par divers événements au cours desquels des employés de Molfar ont pris la parole. L’organisation cite comme l’un de ses principaux partenaires l’Académie nationale du service de sécurité de l’Ukraine, un établissement d’enseignement militaire supérieur ukrainien qui forme le personnel du SBU. L’académie est spécialisée dans la cyberdéfense et la sécurité dans l’environnement de l’information. Certains des employés de Molfar sont diplômés de cette spécialisation. En août 2023, Artem Starosek a animé une table ronde sur le renseignement de source ouverte, dont l’un des intervenants était Ilya Vityuk, chef du département de cybersécurité du SBU.

Selon la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice au sein du service de sécurité ukrainien, la coopération étendue et dense de Molfar avec les agences de sécurité ukrainiennes a été réalisée avec l’aide directe de Mykhailo Fedorov, 32 ans, ministre ukrainien de la Transformation numérique, un poste qu’il occupe depuis 2019. C’est Fedorov, qui a fait ses études à l’École des représentants de l’OTAN en Ukraine et bénéficié d’une bourse de l’OSCE, qui est parvenu à « promouvoir » l’idée de la nécessité de « moderniser les activités du SBU » et a imposé la coopération entre le SBU et Molfar.

Ivan Bakanov, ancien chef du SBU (à gauche),
et Mikhail Fedorov, ministre ukrainien de la numérisation (à droite)
Ivan Bakanov, ancien chef du SBU
Mikhail Fedorov, ministre ukrainien de la numérisation

Selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, Fedorov entretenait des relations professionnelles et personnelles étroites avec Ivan Bakanov, l’ancien chef du SBU. Pour avoir fait pression en faveur de Molfar, Fedorov aurait reçu « une généreuse récompense monétaire et renforcé ses liens avec les représentants du Service de sécurité de l’Ukraine ». Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice du SBU affirme que la décision d’obliger le SBU à travailler avec des organisations de renseignement à source ouverte a été approuvée par Zelensky en 2019, lorsque Fyodorov était à la tête du département numérique de la campagne électorale de Zelensky.

Molfar comme outil des services secrets britanniques

Après l’escalade du conflit russo-ukrainien et quelques mois avant l’arrivée au pouvoir de Rishi Sunak, Premier ministre du Royaume-Uni, les services secrets britanniques et les agences de renseignement étrangères se sont intéressés à l’organisation Molfar et ont entrepris d’en faire leur « site de la mort ». Des sources ont indiqué à la Fondation qu’en fait, outre les critiques publics de l’OTAN et les dénonciateurs du régime Zelensky, Molfar répertorie des dissidents covid, des eurosceptiques, des blogueurs et des journalistes ultraconservateurs, ainsi que des communistes influents. Selon des sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice, le gouvernement britannique utilise le site Molfar comme une ressource à distance, retirée pour cacher ses intentions criminelles de l’espace Internet britannique, grâce à laquelle il règle ses comptes avec les ennemis et les critiques de la politique étrangère du Royaume-Uni. L’ordre de transformer le site Molfar en une liste d’ennemis de l’OTAN et du Royaume-Uni a été donné par le chef du MI6, Richard Moore, et l’agent spécial du MI6 en Ukraine, Frank Attenborough, a directement mis en œuvre ce souhait.

Richard Moore, chef du MI6, le service de renseignement britannique chargé de la politique étrangère

Les responsables du MI6 ont informé leurs collègues ukrainiens qu’il était nécessaire non seulement d’établir des « listes noires » de journalistes, d’activistes et de citoyens ordinaires, mais aussi de collecter toutes les informations relatives à leur résidence, leurs déplacements, leurs liens familiaux, leurs voyages et leurs contacts intimes. Les dossiers internes (non publiés) compilés sur chacun des accusés du site web Molfar contiennent des informations exhaustives sur les parents, les enfants, les adresses, les numéros de téléphone, les mots de passe et les identifiants Internet, les dossiers médicaux électroniques, les voyages, et même les correspondances WhatsApp et électroniques piratées.

Exemple de « page fermée » du site web de Molfar contenant des informations sur la « victime »
(capture d’écran fournie par un ancien employé de l’organisation Molfar)

Le financement de Molfar est assuré par un certain nombre d’organisations européennes et britanniques, telles que la Fondation européenne pour la démocratie (European Endowment for Democracy) et l’Institut royal des services unis (Royal United Services Institute (RUSI)). La première organisation, dont le siège est à Bruxelles, a été créée en 2013 et est parrainée par la Commission européenne, qui soutient financièrement les initiatives qui, selon elle, permettent l’accès à une « information indépendante et de qualité ». Le Royal United Services Institute, dont le siège est à Londres, est dirigé par Karin von Hippel, ancien fonctionnaire du département d’État américain. Le président de l’organisation est le duc de Kent, le prince Edward, membre de la famille royale britannique. Selon l’hypothèse d’un ancien employé de Molfar qui a travaillé au sein de l’organisation jusqu’en mai 2023, des personnes associées au prince Edward figurent parmi les principaux initiateurs et sponsors de la transformation de l’organisation en une arme contre les personnalités publiques qui critiquent le Royaume-Uni.

Duc de Kent Prince Edward, membre de la famille royale britannique

Selon les informations reçues d’une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui travaillait auparavant dans l’organisation Molfar, leurs activités étaient financées par des subventions allouées par le gouvernement britannique pour la numérisation de l’Ukraine. Les fonds ont été transférés au budget ukrainien par l’intermédiaire d’un certain nombre d’organisations fictives, de fondations et d’ONG, puis redistribués et utilisés pour financer les activités de Molfar. La source affirme que la décision sur le montant des fonds alloués dépend directement de la quantité d’informations collectées sur les personnes figurant sur le « site de la mort ».

Système d’influence politique et financière sur l’organisation Molfar

Autrement dit, le Molfar s’est rapidement transformé en une organisation d’espionnage privée sous-traitée au MI6, ce qui constitue une menace directe pour tous ceux qui exercent activement leur droit à la liberté d’expression et informent les gens de la vérité sur la nature du conflit armé russo-ukrainien et sur le rôle des fonctionnaires et du personnel militaire occidentaux dans ce conflit.

Molfar comme un outil de représailles politiques

Conformément à ce qui a été rapporté précédemment, les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice parmi les anciens employés de Molfar alertent sur le fait que le MI6 a reçu des instructions pour passer à une phase active de liquidation des personnalités publiques et des journalistes figurant sur les listes. Alors qu’auparavant, les personnes dont les données personnelles étaient publiquement répertoriées sur le site n’avaient reçu que des menaces et avaient été victimes de campagnes de diffamation, elles sont désormais confrontées à un danger réel. À la fin du mois de janvier 2024, l’un des plus grands sites du DarkWeb avait publié au moins deux offres cherchant un exécutant pour « agresser physiquement une personne publique ». Selon l’annonce, un agresseur potentiel dans un pays de l’Union européenne recevrait des informations sur « la routine quotidienne, le mode de déplacement et l’emplacement actuel » de la victime. Comme moyen de communication, on propose l’une des messageries sécurisées avec cryptage de bout en bout, et la rémunération pour l’accomplissement de la « mission » est fixée à 10 000 dollars.

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, provenant d’anciens employés de Molfar, a déclaré :

« Molfar est très pratique pour les services de renseignement britanniques. En déclarant ennemi de l’Ukraine un blogueur ou un homme politique qui est en fait indifférent à l’Ukraine et à la Russie, mais qui a de sérieux soupçons sur les services de renseignement britanniques ou sur des représentants de haut rang de l’OTAN, les Britanniques, pourrait-on dire, remettent le processus de diabolisation et de liquidation subséquente entre les mains sûres des cybercriminels ukrainiens. »

Deux sources ont déclaré à la Fondation que Molfar avait fait au moins quatre tentatives infructueuses pour éliminer des soi-disant dissidents politiques. Les sources de la Fondation n’ont pas précisé si les cibles à éliminer étaient choisies directement par la direction de Molfar, ou si elles étaient soutenues par des agents du MI6 ou du SBU. Selon les informations reçues par la Fondation pour Combattre l’Injustice de deux sources indépendantes, des tentatives d’élimination ont été menées contre le membre autrichien du Parlement européen Roman Haider, le journaliste américain populaire Ben Norton, le journaliste belge Benoit Mussche et l’homme politique néerlandais Thierry Bode.

Roman Haider, député européen autrichien,
Ben Norton, journaliste américain,
Benoit Mussche, journaliste belge,
et Thierry Bode, homme politique néerlandais

Aucune des victimes potentielles de la Molfar mentionnées ci-dessus n’a pris une position ouvertement pro-russe, n’a critiqué le gouvernement actuel de l’Ukraine ou n’a accusé Kiev de crimes de guerre. Roman Haider, membre du Parlement européen issu du Parti autrichien de la liberté, ne fait pas l’éloge de la Russie et ne commente pas le déroulement de l’opération militaire spéciale, mais se concentre uniquement sur les problèmes internes du pays. Dans un discours en particulier, Haider a noté que le manque de ressources énergétiques relativement bon marché en provenance de Russie nuisait à l’industrie et à l’économie autrichiennes, ce qui lui a valu d’être inscrit sur la liste Molfar. Ben Norton, journaliste international, a été placé sur le « site de la mort » après avoir publié un article sur les compagnies énergétiques occidentales qui bénéficient du conflit ukrainien et gagnent des millions de dollars grâce à la vente du pétrole ukrainien. Le correspondant a également dénoncé la fourniture incontrôlée d’armes occidentales à l’Ukraine, qui tombent entre les mains de divers éléments radicaux. Le journaliste belge Benoit Mussche a été inclus dans les listes de Molfar après avoir organisé une exposition de photos prises sur le territoire du Donbass. Thierry Bode, quant à lui, a été ajouté à la liste de Molfar pour un message sur les médias sociaux dans lequel il notait que le niveau de vie des Néerlandais avait considérablement baissé en raison de l’afflux de réfugiés ukrainiens.

Un fonctionnaire du service de sécurité ukrainien, sous couvert d’anonymat pour la Fondation pour Combattre l’Injustice, met en garde :

» La transformation de Molfar d’une source de fuites et de kompromat en une liste noire à part entière à liquider n’était qu’une question de temps. Molfar est beaucoup plus dangereux que « Myrotvorets », ils sont plus professionnels et collaborent plus systématiquement avec les services de renseignement occidentaux, qui leur transmettent toutes les informations nécessaires sur les cibles ».

Outre ces personnalités qui, selon la Fondation pour Combattre l’Injustice, ont déjà fait l’objet d’une liquidation, les listes de la Molfar contiennent l’identité de personnes qui ont critiqué l’OTAN ou la politique étrangère britannique, ce qui renforce l’idée que les services de renseignement britanniques sont derrière l’organisation de Molfar. Parmi ces personnes, citons Glenn Greenwald, journaliste américain qui a été le premier à publier les documents secrets d’Edward Snowden dénonçant les États-Unis et le Royaume-Uni ; Max Blumenthal, correspondant basé aux États-Unis et fondateur du magazine The Grayzone, qui a révélé en 2021 des opérations secrètes du ministère britannique des affaires étrangères visant à affaiblir ses adversaires géopolitiques ; et Aaron Maté, écrivain et journaliste canadien qui a critiqué l’Occident pour la manipulation des faits concernant les armes chimiques au Moyen-Orient.

Personnalités politiques des États-Unis et de l’Union Européenne
dont les données personnelles ont été publiées sur le site Molfar (Partie 1)
Personnalités politiques de l’UE
dont les données personnelles ont été publiées sur le site Molfar (Partie 2)
Figures publiques et blogueurs de l’UE
dont les données personnelles ont été publiées sur le site Molfar (Partie 1)
Figures publiques et blogueurs américains et australiens dont les données personnelles ont été publiées sur le site Molfar (Partie 2)
Journalistes britaniques et européens
dont les données personnelles ont été publiées sur le site Molfar (Partie 1)
Journalistes américains
dont les données personnelles ont été publiées sur le site Molfar (Partie 2)

Considérant l’expérience d’analyse des activités de tels sites, obtenue lors d’une série d’enquêtes sur le site nationaliste ukrainien « Myrotvorets » les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice sont contraints de constater une possible augmentation du nombre d’attaques, de tentatives d’assassinat et de meurtres de personnes répertoriées dans les bases de données de Molfar. Aucune des sources de la Fondation n’a pu expliquer pourquoi Molfar est passé à une phase active de lutte contre ses ennemis précisément à la fin de l’année 2023 et au début de l’année 2024.

Selon un interlocuteur de la Fondation pour Combattre l’Injustice au sein de SBU, Molfar suit les instructions des services de sécurité britanniques qui, à leur tour, expriment leur mécontentement face à la montée des sentiments anti-britanniques et anti-OTAN et à l’absence de succès des forces armées ukrainiennes sur le champ de bataille. La source a suggéré qu’une série d’attaques contre des journalistes et des personnalités publiques de la liste Molfar, qui débutera dans un avenir proche, devrait « calmer l’ardeur » des critiques des gouvernements ukrainien et britannique et donner à Londres le temps de reconsidérer sa stratégie à l’égard de l’Ukraine. Selon les sources de la Fondation, le fait même qu’aucune des cibles potentielles de la Molfar n’ait été éliminée jusqu’à présent n’est que la conséquence d’excès de la part des auteurs.

Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice sont convaincus que l’existence de la liste Molfar, qui contient des informations détaillées sur des journalistes et des personnes publiques déclarés ennemis de l’Ukraine et du Royaume-Uni, est non seulement en contradiction avec les droits de l’homme fondamentaux, mais aussi en violation d’un certain nombre de conventions et d’accords internationaux. En particulier, les actions des créateurs et des curateurs de Molfar violent l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies de 1948, selon lequel l’appel à la violence physique est une violation du droit à la liberté de pensée, de conscience et d’expression. L’article 10 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, ratifiée par le Royaume-Uni, garantit le droit d’avoir des opinions sans ingérence des autorités publiques et indépendamment des frontières nationales.

La Fondation pour Combattre l’Injustice appelle la communauté internationale à condamner les actions de l’Ukraine et du Royaume-Uni, à les reconnaître comme inacceptables et à aider à traduire leurs auteurs en justice. Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice appellent les journalistes, les politiciens et les personnalités publiques dont les données personnelles ont été publiées sur le site Molfar à prendre des mesures supplémentaires pour assurer leur propre sécurité. Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice appellent les journalistes et les hommes politiques européens et américains figurant sur la liste de Molfar à s’opposer publiquement et ouvertement aux activités de cette organisation et à entamer le processus visant à l’interdire et à traduire en justice ceux qui en sont à l’origine.




Chronique de Russie

[Source : chroniquesdepereslavl]

[Illustration : Photo de Igor Strelkov, de son vrai nom Igor Guirkine. Alexander Zemlianichenko/AFP]

Par Laurence Guillon

Igor Strelkov a été condamné à quatre ans de prison pour des propos acerbes et critiques à l’adresse du gouvernement russe, je trouve cela complètement exorbitant, surtout quand on voit combien de russophobes actifs continuent à agir ici dans l’intérêt et l’esprit de « l’Occident collectif ». Je pense que ce n’est pas seulement injustifiable du point de vue de la justice, c’est une erreur politique qui ulcère les patriotes, et avant les élections, c’est même difficilement explicable.

Avec ce que méditent les mondialistes, l’hypothétique maladie très mortelle et très contagieuse, accompagnée du vaccin juteux et des mesures liberticides correspondantes, j’estime que si la Russie ne quitte pas l’OMS et continue à obéir aux ordres des malfaiteurs et des dingues du mondialisme transhumaniste, les soldats russes seront morts en Ukraine pour pas grand-chose, et je ne parle même pas des soldats ukrainiens sacrifiés par centaines de milles sur l’autel de Moloch. Les affreux de la Caste nous annoncent carrément la couleur, une maladie qui n’existe pas, mais qu’ils prédisent, et ils la prédisent parce qu’ils la préparent. Nous avons des gouvernements soumis à des mafieux psychopathes prêts à tous nous rendre malades, ou même à nous tuer, pour assurer leur indigne et malfaisante domination sur la terre entière.

Enfin, j’apporterai le correctif que les enjeux de ce qui se passe sur le front dépassent largement et l’Occident collectif, qui sert Satan avec zèle, et le gouvernement russe, qui subit peut-être des chantages, économiques ou autres, en plus des trahisons évidentes, qui mériteraient bien autant d’années de prison que celles dont on a gratifié un patriote grande gueule. Les soldats russes connaissent, semble-t-il, des révélations et des transformations profondes, et sont témoins de vrais miracles. Ils se conduisent avec courage et dignité, ils font honneur à leur peuple. Les nouvelles qui viennent de leur côté sont souvent dures, bouleversantes, et pourtant encourageantes, humainement, spirituellement. Je prends en compte le paramètre divin, prenez cela comme vous voudrez.

Ce qui m’inquiète aussi, dans le contexte, c’est l’attitude qu’avaient eue, au moment de l’opération Covid, le patriarche et son éventuel successeur, le métropolite Tikhon de Pskov, qui est maintenant métropolite de la Crimée et de la Novorussie. J’ai encore à l’esprit leurs exhortations à appliquer les mesures covidiques de l’OMS, le masque stupide, grotesque et asservissant, les QR codes et le vaccin meurtrier, dont on découvre de plus en plus la nocivité, les effets secondaires fréquents et considérables, sans savoir même ce qu’il nous réserve à long terme. D’après tout ce que je vois et entends, et je précise, de la part de spécialistes, de gens compétents, nous allons avoir de sacrées surprises, ce qui se passe maintenant, ce ne sont que les signes avant-coureurs, comme on dit ici, ce ne sont que les fleurettes, attendez les fruits. Comment en serait-il autrement quand c’est la mafia qui contrôle les gouvernements ?

Igor Drouz a participé à une émission de la télé nationale sur les partouzes de petites filles organisées par Epstein pour le gratin mondial dans son île aux enfants. Commentaire d’un de ses lecteurs pas content : « Oui, après cela, tout le monde va penser que Poutine est impeccable, parfaitement bien, que nous avons de la chance de l’avoir. » J’ai répondu : « Pas forcément. On ne pensera pas forcément qu’il est si bien, mais on pourrait simplement se dire qu’il n’est pas si mal que cela ».




« Les raisins de la colère »

Paysans levez-vous, vous êtes nos racines et notre dignité !

Trop c’est trop, les agriculteurs de toute l’Europe disent « stop » !

Je sais bien qu’ils vont nous « emmerder1 » pour aller au travail. Je sais bien, disons que j’espère, qu’ils vont bientôt nous priver d’essence et vider les rayons des supermarchés. Mais ce n’est pas de notre colère dont ils ont besoin, mais de notre soutien.

Oui nos fins de mois, et pour certains nos débuts, sont difficiles, mais que dire de ces forçats qui travaillent plus de 90 heures par semaine pour aucun salaire !

Je ne sais pas s’ils sont notre dernier espoir ou notre seul espoir, mais nous devons être à leur côté et les aider en fonction de nos maigres possibilités.

La genèse du crime

Le capitalisme, les théories comme celles de Riccardo2 et les avantages comparatifs prônent la spécialisation et l’économie d’échelle.

Il est évident que le boulanger qui va planter du blé, fabriquer son four, avoir sa propre forêt pour le bois, le récolter, faire de la farine, faire son propre levain, pétrir son pain, le faire cuire et puis le vendre va être moins productif que celui qui se contente d’acheter un mix industriel, ajouter de l’eau, pétrir, faire cuire le pain dans un four électrique et le vendre.

Dans un monde capitaliste, il est dit que l’on doit croître ou crever et dans notre monde ultralibéral c’est encore pire.

Alors quel est le mode opératoire le plus simple pour détruire un petit agriculteur ?

Développons d’abord le comment :

La méthode est assez simple.

  • Augmenter les coûts de production : Matières premières, carburant, eau, électricité, taxes, charges sociales, impôts, réglementations, etc.
  • Diminuer les prix de vente.
  • Diminuer les rendements par exemple en interdisant certains pesticides. Ce qui est une bonne chose sur le papier, mais une concurrence totalement déloyale dès lors que les produits importés n’ont pas ces contraintes.
  • Diminuer ou supprimer les droits de douane sur les produits importés.

Dans ces conditions l’agriculteur n’a d’autre choix que d’agrandir son exploitation pour parvenir à une économie d’échelle et accroître son chiffre d’affaires.

Le pourquoi :

Ici aussi c’est assez simple.

  • Diminuer le nombre d’exploitations et donc le nombre de travailleurs indépendants.
  • Augmenter les profits, attention pas pour les petits exploitants, mais uniquement les grandes fermes.
  • Détruire la biodiversité. « L’idéal » serait une seule espèce de pommes de terre transgéniques sur la Planète.
  • Détruire l’indépendance et l’autosuffisance du pays.
  • Détruire l’indépendance de l’agriculteur pour en faire un esclave.
  • Détruire la ruralité, les petits villages, bref ce qui fait un pays.

Esclaves d’un système

Si le salarié est un esclave qui ne peut ni démissionner ni revendiquer, la faute au chômage et aux crédits pour payer sa maison ou sa voiture, il doit en être de même de l’agriculteur.

Dans l’ancienne France, l’enfant qui venait au monde dans le monde rural avait un capital à sa naissance. C’était un propriétaire terrien « raciné » et l’employé avait souvent un petit jardin pour cultiver ses fruits et légumes. Les agriculteurs possédaient de la terre et donc un capital. C’est une des raisons pour lesquelles les maîtres du monde ont tout fait pour en diminuer le nombre.

L’ouvrier ne possède RIEN, ni terre, ni racines.

Ces terriens avec des parcelles à taille humaine vivaient de leur travail, jamais riches, mais jamais pauvres, et pouvaient transmettre. La production était locale et les clients l’étaient aussi, vente à la ferme, vente à la coopérative gérée uniquement par les producteurs, vente sur les marchés alentour.

C’est alors que s’est refermé le piège de l’économie d’échelle imposée par l’économie de marché.

Pour s’agrandir, augmenter sa production et baisser ses coûts, il faut :

  • Acheter des terrains.
  • Acheter du matériel (tracteurs, etc.).
  • Embaucher de la main-d’œuvre.
  • Écouler sa production.

Et oui, non seulement il va vous falloir vous endetter à coup de crédits, mais aussi trouver des acheteurs. Il n’est plus possible de vendre la totalité de sa récolte par les moyens traditionnels.

Vous allez donc devenir esclave, mais largement plus qu’un salarié.

Le salarié a durant la durée de son contrat la garantie que sa perte de liberté sera compensée par une somme d’argent.

Pour l’agriculteur il n’en est rien, son maître sera le géant industriel, le groupement d’achat d’un supermarché qui lui « achète » sa production.

Soit il accepte les conditions de son « propriétaire », soit il crève. De toutes les façons il n’a pas le choix, ne pouvant écouler lui-même sa production et devant couvrir ses dettes, il est totalement coincé.

S’il crève, s’il est ruiné, s’il se suicide « qu’est-ce qu’on en a à foutre », une exploitation achètera ses terres pour une poignée de pain pour s’agrandir encore et encore.

Le plus « drôle » est que l’ultra-capitalisme a fait des denrées alimentaires un marché boursier avec une offre et une demande. Vos tomates seront en concurrence directe avec le producteur de Bogota. C’est dire que vous ne pouvez même pas espérer écouler votre production en cherchant un nouvel acheteur qui vous prendra vos produits soit au cours du jour, soit à un prix moyen renégocié tous les ans afin de limiter la fluctuation de vos entrées d’argent. Vous êtes totalement COIN-CÉ.

Diversification ?

Cela me fait penser au buraliste qui ne pouvant plus vivre de la vente de cigarettes s’est mis à faire bureau de poste, jeux d’argents, journaux, point relais, vente de pain et sans doute bientôt mécanicien automobile ou couturier.

Voilà donc que ces fermiers se font avoir en mettant des éoliennes sur leur terrain ou en couvrant leurs hangars de panneaux photovoltaïques à coup de crédits. Sans compter ceux qui utilisent désormais leurs terres pour faire pousser du panneau solaire.

Nous avons aussi le gîte à la ferme. J’entends que certains agriculteurs peuvent avoir du plaisir à faire connaître leur mode de vie, mais ce n’est plus l’objet lorsque cela devient un moyen de survie.

Un fermier devrait pouvoir vivre décemment de sa production, point final !

Mourir ou mourir ?

Le choix est donc limité pour le propriétaire d’une petite parcelle, disons d’une parcelle à taille humaine :

  • il crève du fait de l’augmentation des coûts de production qu’il ne peut pas répercuter, car il est en concurrence avec les produits importés de pays avec peu de normes et à la main-d’œuvre bon marché ou de l’entente entre les différents acteurs de la filière ;

ou

  • il crève parce qu’il fait le pari de l’endettement et de la vente de sa production à un esclavagiste. Esclavagiste qui le pressera jusqu’à la dernière goutte.

Les données sont impitoyables :

IA :

« En 1960, la France comptait 7,1 millions d’agriculteurs, soit 20 % de la population active. En 2020, ce nombre est tombé à 400 000, soit moins de 2 % de la population active. En 1960, la surface moyenne d’une exploitation agricole était de 15 hectares. En 2022, elle est de 100 hectares. »

Je ne connais pas d’exemples dans lequel celui qui produit s’enrichit. C’est comme le chercheur d’or à qui l’on achète ses pépites 100 fois moins cher et à qui l’on vend l’eau, la nourriture et les pelles une fortune.

Si la situation est telle qu’elle est, cela ne relève pas du hasard, mais d’une volonté de destruction.

IA :

« En 1960, la France était un exportateur net de produits alimentaires. Les exportations de produits alimentaires représentaient 10 % du PIB, tandis que les importations représentaient 5 % du PIB. Le solde de la balance commerciale des produits alimentaires était donc positif, à hauteur de 5 milliards de francs.

En 2022, la France est devenue un importateur net de produits alimentaires. Les exportations de produits alimentaires représentent désormais 7 % du PIB, tandis que les importations représentent 12 % du PIB. »

C’est simple, 5 % de PIB d’exportation nette en 1960 et l’inverse en 2022, 5 % de PIB d’importation nette. Et ils voudraient intégrer l’Ukraine à l’UE avec son blé 2 fois moins cher issu d’une agriculture intensive bourrée de pesticides ? Sans compter que 30 % des terres agricoles en Ukraine seraient dans les mains d’investisseurs étrangers versus 1 % en France.

L’argument dit « écologique »

Ne croyez pas que les vendus à Bruxelles aux ordres des maîtres du monde amateurs de Grand Reset vont nous dire que leurs lois ont pour but de détruire l’économie, nous appauvrir, supprimer toute indépendance, détruire nos racines et nous réduire en esclavage.

C’est ici que l’invention du prétendu réchauffement climatique causé par l’homme prend toute sa dimension.

Mais là n’est pas l’objet de ce texte donc :

  • Supposons qu’il y ait un réchauffement climatique sur l’ensemble du globe.
  • Supposons qu’il soit amené à durer.
  • Supposons qu’il soit mauvais pour la planète et ses habitants.
  • Supposons qu’il soit dû à l’activité humaine.
  • Supposons qu’il soit dû à l’augmentation du CO2, 0,04 % de l’atmosphère3, sachant que moins de 5 % des émissions de CO2 sont d’origine humaine.
  • Supposons que l’Europe et la France puissent apporter leur pierre à l’édifice (les émissions de CO2 en Europe baissent de quelques pour cent tandis qu’elles augmentent dans le reste du monde et explosent en Asie).

Vous voyez je suis bon prince.

Enfin imaginez l’hypothèse que vous êtes décideur au niveau de l’UE et que vous n’êtes ni totalement stupide, ni totalement corrompu. Je m’excuse auprès de mes fidèles lecteurs qui ne peuvent que rire en lisant ceci, mais « même pas peur ! ».

Que pensez-vous qu’il advienne si vous imposez des règles « environnementales » visant à réduire les émissions de CO2 de la production agricole de l’UE ?

À moins que vous n’imaginiez que nous allons diminuer notre consommation de nourriture, à moins de vouloir nous éliminer, autre hypothèse complotiste, cela ne va en rien réduire la consommation de produits agricoles.

Il ne faut donc pas être un génie pour savoir que cela va augmenter les coûts de production et donc favoriser les produits importés non soumis à ces contraintes et de plus, sans droits de douane.

D’un point de vue « climatique », qui pourrait imaginer qu’un kilogramme de tomates provenant de Chine, cultivées en n’ayant rien à foutre de l’écologie et devant voyager des milliers de kilomètres en bateau, ou mieux en avion, pourraient avoir une emprunte carbone moindre qu’une production française ?

Seul un écolo bobo parisien nourri au lait de Sandrine Rousseau pourrait gober un truc aussi illogique.

De fait les mesures dites « écologiques » (et les autres) imposées aux agriculteurs pour « réduire les émissions de CO2 » n’ont qu’un seul objectif, les tuer, ce qui fonctionne parfaitement.

L’escroquerie des aides :

Les gouvernements mettent en place des « aides » pour compenser les pertes des agriculteurs.

Il est pour le moins « merveilleux » de constater que des fermiers sont payés pour ne pas produire, laisser en jachère, alors même que notre balance agricole est déficitaire.

L’excuse du soutien du prix a peu de sens lorsque l’on sait que les cours des produits agricoles sont mondiaux.

Dans la réalité les États n’offrent pas la moindre aide. C’est uniquement des vases communicants (via les impôts et les taxes) qui passent d’une main à une autre. Au final cette « aide » se traduit par une perte de pouvoir d’achat des ménages qui sont encore plus ponctionnés.

Nous avons vécu un exemple frappant de la pourriture de ce système avec « l’aide à la pompe » dont ont « bénéficié » les Français pendant quelques mois.

En premier lieu, je voudrais rappeler que le prix à la pompe devrait être autour de 50 centimes le litre sans les taxes et les marges délirantes des producteurs et importateurs.

Le principe de l’escroquerie de « l’aide » était simple :

  • Le cours du pétrole augmente artificiellement du fait d’annonces d’embargos contre la Russie.
  • Le coût de production ainsi que les réserves disponibles demeurent les mêmes. L’Europe achète du pétrole russe via l’Inde et l’Arabie Saoudite.
  • Total le producteur, pour ne citer que lui, augmente donc le prix de vente de son pétrole brut et augmente donc quoi ? Ses marges !
  • Total le raffineur achète le pétrole plus cher à Total le producteur, le carburant raffiné est donc plus « cher » à produire.
  • Total le distributeur répercute l’augmentation sur le prix hors taxes (à ce stade ce n’est que de la marge supplémentaire pour Total).
  • Le gouvernement encaisse plus de taxes étant donné qu’une partie des taxes est fixe et l’autre est un pourcentage du prix HT, qui lui même a augmenté.

Dans un monde juste nous dirions à Total et à tous les profiteurs :

« Allez vous faire foutre, vous ne profiterez pas de la guerre en Ukraine pour augmenter encore plus vos marges sur le dos des ménages français ».

Mais là « que nenni » (en fait ce n’est pas tout à fait vrai Total s’est engagé à ne pas vendre le carburant à plus de 2 euros, ce qui a fait dire « bravo Total » alors même qu’il se contentait de limiter l’augmentation honteuse de sa marge).

Dans sa grande « générosité », le gouvernement décide de mettre en place ce qu’il appelle une « remise », c’est-à-dire une diminution de quelques centimes sur les taxes dont une grande partie est compensée par l’augmentation du prix HT et donc par l’augmentation du montant des taxes perçues par le gouvernement.

Résultat des courses, l’industriel a pu s’en mettre plein les poches et la « ristourne » a été financée par les impôts, les taxes et la dette, bref par l’ensemble des Français.

Mais comme Total n’en est pas à une escroquerie légale prêt, il va vous dire qu’il ne fait que quelques centimes de bénéfices par litre. Prix de vente du pétrole brut + prix du raffinage + prix transport + quelques centimes = prix de vente HT pour le client. Oubliant d’inclure la marge délirante engrangée pour la production de pétrole brut, la marge du raffinage et la marge du transport.

Ce pas une aide, mais du blanchiment d’augmentation de la marge de l’industriel.

Il en est de même pour les agriculteurs, toutes les aides sont financées par la solidarité nationale et permettent de ne pas toucher à la marge des différents acteurs de la filière !

Accepter de payer sa nourriture plus cher ?!

C’est la phrase que nous entendons régulièrement et les débats sans fin sur les médias mainstream.

Cette tromperie a un triple objet :

  • Vous désolidariser des paysans parce que vous avez déjà du mal à payer votre nourriture du fait de l’inflation artificielle (en réalité l’augmentation des marges).
  • Vous culpabiliser, « c’est de votre faute s’ils crèvent », car vous refusez de payer la nourriture à son « juste prix » imaginaire.
  • Vous détourner des vrais coupables que sont les industriels et les intermédiaires avec la complicité des politiques.

Il faut savoir que de nos jours les prix de vente sont totalement déconnectés du coût de production.

Regardez le prix de l’électricité qui a augmenté en France de plus de 40 % en un an, il me semble, alors même que les coûts de production n’ont pas ou peu bougé.

On nous fait croire que les agriculteurs pourraient enfin vivre dignement si leurs produits étaient achetés en fonction de leur prix de revient. C’est totalement ridicule pour 2 raisons :

  • Si vous augmentez les prix d’achat alors cela va augmenter les prix de vente et les produits ne se vendront plus du tout ou moins bien avec un report sur les produits d’importation.
  • Si les produits se vendent encore alors cela aura un effet inflationniste4 sur les matières et les salaires qui fait que le prix des matières premières et les charges de l’agriculteur vont augmenter. Il devra donc encore augmenter ses prix de vente, bref un cercle infernal sans fin.

Est-ce que les agriculteurs ont bénéficié de l’inflation depuis le début de la guerre de l’OTAN contre la Russie, bien sûr que non !

Dans les faits l’augmentation des prix ne bénéficie pas ou peu aux producteurs, mais aux vendeurs et intermédiaires. Les industriels, les distributeurs, les supermarchés ont augmenté le montant de leurs bénéfices quand bien même le pourcentage de leur marge restait identique.

Exemple : J’achète des poires au producteur à 1 euro le kilo, je fais une marge de 40 %, soit 40 centimes par kilo, je les vends 1,40 euro le kilo.

J’augmente de 10 % mon producteur qui vendra ses poires à 1,10 euro le kilo, je garde une marge de 40 %, soit 44 centimes et je vends le kilo à 1,54 €. L’agriculteur a gagné 10 centimes de plus par kilo et j’ai dépensé 14 centimes de plus pour mon kilo de poires en faisant mes courses. Et encore je suis dans la version bisounours de l’histoire, car des intermédiaires, grossistes et vendeurs en ont profité pour augmenter leur marge et faire passer cela sur le dos de l’augmentation des prix et de la guerre. Vive l’ultralibéralisme !

La solution ne passe pas par une augmentation des prix pour le consommateur

La méthode n’est pas uniquement d’augmenter le prix de vente des agriculteurs, mais de diminuer les marges honteuses des intermédiaires.

Si vous augmentez le prix des poires payées au producteur de 12 % et que vous diminuez la marge de l’ensemble des intermédiaires de 15 % alors le prix de vente au consommateur sera exactement le même !

Vous pourriez me dire, mais c’est dégueulasse, les intermédiaires et le vendeur n’auraient plus que 25 % de marge au lieu de 40 %.

(Petite précision vous entendrez ici et là que la marge de la grande distribution est de 1 à 2 %. Entendez par là que c’est ce qu’il leur reste en ayant couvert toutes les dépenses, achats, salaires, loyers, amortissements, etc. IA : « Le groupe Carrefour a dégagé un bénéfice net de 1,35 milliard d’euros en 2022, en hausse. Le chiffre d’affaires du groupe a lui augmenté de 8,5 %, à 90 milliards d’euros. En pourcentage du chiffre d’affaires, le bénéfice net du groupe Carrefour s’est donc établi à 1,5 % en 2022, contre 1,2 % en 2021 ». Ceci pour dire qu’il ne faut pas confondre la marge brute faite sur un kilogramme de poires avec le bénéfice.)

Imaginons que le prix de un euro le kg du départ couvre les coûts du paysan (version optimiste) comme si c’était un prix d’achat, bref qu’il margeait à zéro et ne gagnait RIEN. Dans ce cas de figure, les 12 % d’augmentation seraient de la marge permettant de dégager un revenu pour l’agriculteur.

Et vous trouveriez « juste » que les intermédiaires qui n’ajoutent strictement aucune valeur au produit, aucune transformation, touchent plus de 25 % de marge tandis que le producteur n’en aurait que 12 % ?

Si nous basculions dans un monde plus juste, 18 % de marge pour le producteur, 18 % de marge pour les intermédiaires, nous nous retrouverions à un kilogramme de poires au détail de 1,39 € pour le consommateur, soit 1 centime de moins pour celui-ci et 18 centimes de plus pour le producteur !

Ce n’est donc pas en donnant des « aides » aux agriculteurs ou à qui que ce soit que l’on va augmenter leur pouvoir d’achat, mais en limitant la marge des escrocs intermédiaires !

Les mêmes règles pour tout le monde

Ce n’est évidemment pas l’avis du premier cercle, mais si nous voulons participer à un Monopoly mondial les règles doivent être les mêmes pour tout le monde.

  • Si le pesticide X est interdit en France alors il est interdit d’importer un produit d’un pays qui a le droit de l’utiliser.
  • Si la main-d’œuvre dans le pays d’importation est le fruit du travail d’enfants ou d’esclaves alors les droits de douane doivent compenser cette partie-là. Il suffirait de définir un salaire minima de seuil de dignité selon le coût de la vie dans le pays d’origine et de taxer la différence. Exemple, salaire pratiqué dans le pays 3 euros de l’heure, seuil de dignité 5 euros de l’heure, droits de douane 15 % (c’est pour l’exemple, il faudrait faire des calculs).

Au lieu de niveler par le bas qui est la règle d’or de l’ultralibéralisme qui convertit nos économies occidentales en économies du tiers monde, cela inciterait les pays en question à augmenter le niveau de vie de leurs ressortissants étant donné qu’ils ne gagneraient rien à les exploiter du fait des droits de douane.

(Je vous rappelle que le coût de la main-d’œuvre sur un iPhone est indécent.

IA :

«  le coût de la main-d’œuvre représente environ 13,60 dollars sur le prix de vente d’un iPhone 14 Pro Max, qui est de 1 099 dollars aux États-Unis. Il n’est pas dit que la fabrication aux États-Unis coûterait plus cher à Apple. En effet, si la fabrication aux États-Unis permet à Apple de booster ses ventes, cela pourrait compenser l’augmentation des coûts de production. En outre, la fabrication aux États-Unis créerait de l’emploi aux États-Unis. Cela pourrait être bénéfique pour l’économie américaine, car cela créerait des revenus et des taxes. Enfin, la fabrication aux États-Unis pourrait être bonne pour le commerce extérieur américain. En effet, cela permettrait à Apple de réduire sa dépendance à la Chine, qui est un pays important pour le commerce extérieur américain. »)

Ici encore je pourrais entendre que les consommateurs seraient les grands perdants et devraient payer plus cher ! Mais non, c’est un mythe répandu par les industriels et les politiques corrompus, c’est toujours une question de marge, d’offre et de demande. Si des producteurs brésiliens veulent vendre leurs tomates en Europe, ils n’auront qu’à diminuer leurs marges. Notons qu’ils ne pourront pas baisser encore plus le prix d’achat auprès du producteur local, car cela entraînerait automatiquement une augmentation des droits de douane.

Mythe : On a besoin des agriculteurs !

Oui on en a besoin pour sauvegarder notre civilisation, notre terroir, notre diversité, le bien vivre, le bien manger, bref pour sauvegarder la France, mais pour les mondialistes ils ne servent plus à rien.

L’industrialisation et la robotisation de la production font que les agriculteurs [mais aussi bientôt tous les autres humains] ne servent plus à rien.

Il est désormais possible de produire de la merde industrielle pour des milliards d’individus sans agriculteur et même sans terre [avec le hors sol]. Quand vous dites que l’on en a besoin, vous ne raisonnez pas en pourriture ultralibérale sans conscience.

Si demain il n’y avait plus un seul agriculteur en France, cela n’empêcherait pas d’avoir les rayons des supermarchés garnis.

La faute à qui ?

À mince, j’ai encore écrit « qui », mille excuses !

C’est toujours la même histoire, en premier lieu les coupables sont tous les politiques français qui ont vendu, pardon, bradé la France. Tous ces destructeurs coupables de haute trahison ont abandonné la France et ses valeurs, pensez au scandale de la vente d’Alstom et de sa perte de souveraineté énergétique.

Ensuite il y a bien entendu l’Europe. Mais l’Europe ce n’est pas une personne morale ou juste une Hyène qui la dirige. Si ce monstre sans conscience a ce pouvoir, c’est bien qu’on le lui a donné. S’il y a bien haute trahison par les politiques de chacun des États membres il y a bien sûr haute trahison des instances européennes et de ses représentants comme les députés européens. Ces personnes ne sont pas élues pour tuer le peuple et ses intérêts, mais pour le représenter.

Un dictateur ne prend pas le pouvoir, on le lui donne.

Ceci tout en n’oubliant pas que ces traîtres européens ne sont que les pions des traîtres mondialistes dont l’objet n’est pas l’établissement d’une démocratie, mais d’une dictature mondiale qui enlève toute souveraineté aux différents pays. L’Europe en est une illustration parfaite, les élus et gouvernements français n’étant plus que des pantins, des administrateurs chargés d’appliquer les politiques européennes.

Si vous continuez à voter pour tel ou tel en France dont le programme ne serait pas le Frexit, vous vous bercez d’illusions. Rien de ce qu’il promettra ne pourra être fait sans l’accord de Bruxelles aussi bien d’un point de vue économique que sociétal.

Dindons de la farce ?

La question est de savoir si les agriculteurs qui manifestent dans toute l’Europe vont être naïfs et stupides au point de croire les gouvernants et les responsables syndicaux [vendus au pouvoir].

Vont-ils une fois de plus être stupides pour penser que les miettes d’aides que l’on va leur promettre leur permettront de vivre dans la dignité et dans la durée alors même qu’ils n’auront qu’un statut de mendiant ?

Vont-ils être naïfs au point de croire que les dirigeants européens vont mettre en place un protectionnisme de bon sens alors qu’ils font l’inverse depuis des dizaines d’années ?

Vont-ils croire que soudainement l’objectif ne sera plus leur mort, mais leur renaissance ?

Les chiffres font mal, 20 % de la population active en 1960, 1,8 % en 2020.

L’agriculteur sera bientôt un souvenir, on ira en voir quelques-uns en vacances comme on va au zoo pour voir une espèce en voie de disparition.

Avenir ?

Que l’on arrête de me répéter que ces agriculteurs ne sont que des pions manipulés, que l’on arrête de me dire qu’ils vont se faire massacrer par des polices fascistes sur ordre du dictateur. Que les oiseaux de mauvais augure me fassent une proposition concrète autre que « c’est foutu ».

Je ne suis pas pour autant né de la dernière pluie.

Il est étrange de constater que le gouvernement les laisse faire ce qu’ils veulent, les forces de l’ordre semblent plus à leur côté que l’inverse. Ils peuvent bloquer des axes routiers, déverser du fumier, brûler des biens publics, détruire totalement le macadam d’un supermarché, piller et détruire de la nourriture importée, et ce sans le moindre problème. D’autant plus étrange si l’on pense à la violence subie par les gilets jaunes pour autant pacifiques. Je ne saurais trouver d’explications convaincantes à cet instant. La répression sera-t-elle proportionnelle au laxisme apparent des autorités ? Est-ce une mise en scène dans laquelle les agriculteurs sont manipulés ?

Quoiqu’il en soit, la souffrance de la base est une réalité et je prie pour qu’ils se trouvent à ce point au bout du rouleau, au bord de la faillite ou du suicide pour qu’ils ne tombent pas dans le piège que va leur tendre le gouvernement avec la complicité active de la FNSEA.

Qu’ils exigent le droit à leur dignité, non pas le droit d’être riche comme les pourritures qui nous gouvernent, mais juste vivre honnêtement et modestement de leur travail.

Je prie pour qu’ils ne se prostituent pas pour des miettes, je prie pour que tous les Européens trompés relèvent la tête pour dire « moi aussi j’ai droit à la dignité, moi aussi j’ai droit de vivre de mon travail » et je serais avec eux pour les soutenir.

Agriculteurs unissez-vous :

  • Relevez la tête !
  • Bloquez tout jusqu’à obtenir votre dû et votre dignité !
  • Donnez vos invendus ou les marchandises confisquées sans les détruire !
  • Arrêtez de payer les intérêts de vos crédits qui s’apparentent à de l’abus de confiance et de l’abus de faiblesse !
  • Unissez-vous et appelez les autres professions comme les pécheurs, les transporteurs, etc. à vous rejoindre !
  • N’oubliez jamais où se trouvent les responsables et que vous devez faire tomber les lois européennes qui vous, qui nous, détruisent.

Je veux croire en ce mouvement paysan, je veux croire à cet appel de la terre, à cette révolte de nos racines, à ce cri de notre mère nourricière5.

Ces pourritures ne sont rien. Nous sommes le peuple, nous sommes la force si nous nous levons pour dire « STOP nous avons droit à la dignité ».

Merci

Alain Tortosa6
26 janvier 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240126-agriculteurs-sauvez-nous.pdf


1 Vocabulaire emprunté au Président Macron.

2 « 7 milliards d’esclaves et demain ? » https://7milliards.fr

3 https://7milliards.fr/tortosa20230713-rechauffement-climatique-nuls.pdf

4 Tous ceux qui utilisent les produits agricoles devront augmenter leurs prix de vente. Certains salariés arriveront à avoir une augmentation de salaire pour compenser l’inflation. Le coût du travail va augmenter du fait de l’augmentation des salaires. Il peut même y avoir une incidence sur le chômage du fait de l’augmentation du coût du travail, mais aussi de la baisse de consommation liée à la perte de pouvoir d’achat et donc une augmentation des charges qui pèsent sur le travail. Sans compter une augmentation des produits importés du fait de l’augmentation des prix des produits locaux, etc., etc.

5 Comme j’étais en paix en regardant le convoi de la liberté au Canada

6 « Stop état urgence » https://t.me/+cNljt4jKWeVW0I1o
« Docus qui dérangent » https://t.me/+Vb2slUv5Lk9hZmZk
« On a marché sur le Nevada » https://t.me/+DeE9Htev6K8yMzM0
7 milliards d’esclaves et demain ? Https://7milliards.fr




« Le manque de vision et de volonté politique de Poutine pourrait conduire à la Troisième Guerre mondiale. »

[Source : telegra.ph]

Paul Craig Roberts : « Le manque de vision et de volonté politique de Poutine pourrait conduire à la Troisième Guerre mondiale. »

Par Iurie Rosca

Enfin, l’article signé par le célèbre auteur américain Paul Craig Roberts « WILL WAR RESULT FROM THE EVER HESITANT PUTIN? », publié le 22 janvier de cette année, rompt le schéma de la fausse dichotomie, du conflit entre les deux récits dominants, qui accompagne les controverses entre la Russie et l’Occident.1

Alors que les centres de propagande occidentaux diabolisent Poutine, les médias alternatifs, qui s’opposent à l’hégémonie américaine, le déifient. Ces derniers le font soit par naïveté et par manque de compréhension de l’organisation et du fonctionnement du pouvoir politique en Russie, soit par intérêt pécuniaire, préférant être des presstitués du Kremlin avec un masque de respectabilité antimondialiste.

L’analyse de Paul Craig Roberts brise les clichés de la propagande décrits ci-dessus, en montrant ce qui est évident pour tout observateur lucide et honnête. Malgré l’image de dictateur et de personne déterminée qu’on lui prête, Poutine se présente comme un homme hésitant, timide et surtout obsédé par le besoin de retrouver la reconnaissance des « partenaires occidentaux ». Ce syndrome est facile à comprendre si l’on se concentre sur les origines idéologiques ou intellectuelles du « poutinisme ». Cette vision est éclectique et représente un mélange de soviétisme tardif et de libéralisme occidental.

Les deux visages du Janus moscovite : le soviétisme et l’esprit marchand

Son refus de procéder à une décommunisation claire et sans équivoque en condamnant le coup d’État de 1917, en glorifiant Staline, en conservant le mausolée de Lénine et les noms communistes des régions, des villes, des rues et des places publiques comme de précieuses reliques religieuses, en entretenant les monuments de Lénine et ceux des autres criminels bolcheviques, ainsi que des « fondateurs du marxisme », montre sans l’ombre d’un doute que le régime de Poutine est l’otage de la mentalité communiste en tant que maladie chronique de la société russe.

Le second visage de ce dieu russe à deux visages, nouveau Janus, est un visage libéral-capitaliste par excellence. Ou, plus précisément, il appartient à l’injection idéologique libérale qui a empoisonné la société russe à la chute de l’URSS. Les nouvelles élites issues des éléments de l’ancienne nomenklatura communiste et du KGB étaient et sont guidées par la soif d’enrichissement personnel par l’abus de pouvoir. La mentalité mercantile a profondément pénétré la classe dirigeante russe, chaque dignitaire de l’administration Poutine étant hyper-riche grâce à la complicité des oligarques qui s’emparent de toutes les ressources naturelles de la Russie à des fins de profit personnel.

Dans ce cas, nous devrions garder à l’esprit la vérité biblique qui dit :

« Nul ne peut servir deux maîtres. Ou bien vous haïrez l’un et vous aimerez l’autre, ou bien vous serez attachés à l’un et vous mépriserez l’autre. On ne peut servir à la fois Dieu et l’argent ».

(Matthieu 6:24).

Appliquée à l’administration Poutine, la définition de Werner Sombart de deux types de personnages et de civilisations — « Les marchands et les héros » — suggère sans équivoque son profil de marchand. Il semble que dans les nouvelles conditions géopolitiques, la conception du dualisme géopolitique de la tellurocratie et de la thalassocratie prouve que la puissance maritime, la civilisation commerciale anglo-saxonne, a définitivement colonisé la classe dirigeante en Russie. Et la conceptualisation de la puissance terrestre, attribuée à la Russie d’aujourd’hui, ne fait partie que des clichés de la propagande des serviteurs du Kremlin.

Cela explique le caractère hésitant, le manque de détermination et de cohérence de la politique officielle russe sous le mandat de Poutine. Par ailleurs, comme en Occident, la même transformation majeure qui a caractérisé l’essor du capitalisme s’est produite en Russie. En effet, le facteur économique a subordonné le facteur politique ou, en d’autres termes, les grandes entreprises ont subordonné l’administration de l’État. Toutefois, dans les conditions actuelles, le mythe de la toute-puissance de Poutine profite à la fois à la propagande occidentale et à celle de Moscou.

Le caractère oscillant et la sensibilité à diverses influences qui rendent les intérêts de la Russie vulnérables apparaissent également dans le cas du génocide et des crimes systématiques commis par l’entité sioniste officiellement appelée Israël.2 Ce manque de cohérence a provoqué des inquiétudes naturelles et des réactions de perplexité dans le monde islamique, la question clé étant de savoir dans quelle mesure la Russie peut être un partenaire stratégique dans la résistance à Israël et à son vassal, les États-Unis.

La multipolarité comme réalité souhaitable

L’auteur cité ci-dessus a raison lorsqu’il suggère que la multipolarité n’est absolument pas pertinente « tant qu’elle ne possède pas une solide composante militaire ». Paul Craig Roberts affirme que « le monde multipolaire dont Poutine parle sans cesse ne peut se matérialiser sans un traité de défense mutuelle entre la Russie, la Chine et l’Iran ». Et il a tout à fait raison. C’est juste que la Chine ne semble pas avoir d’intérêt à accepter un tel traité, préférant profiter simultanément des énormes avantages offerts par les marchés américain et européen pour ses marchandises et de la pression exercée sur les ressources naturelles de la Russie. Au contraire, l’Iran, comme toute une série d’autres pays musulmans, signerait sans hésiter des accords politico-militaires avec la Russie pour résister à l’agression de l’axe Londres-Washington-Jérusalem.

D’ailleurs, parmi ceux qui souhaiteraient signer d’urgence de tels pactes d’assistance militaire mutuelle avec la Russie, on pourrait trouver toute une série d’autres États africains, le Venezuela, la Corée du Nord, etc. Mais, de toute évidence, pour un tournant géopolitique aussi spectaculaire, il ne manque qu’un seul élément : la volonté politique de Moscou.

Il est opportun de mentionner ici que pour représenter une force redoutable face à l’hégémonie occidentale, les BRICS ne peuvent se limiter au commerce et à la noble intention de dédollarisation. Pour surmonter la posture d’une structure amorphe et représenter un pôle de pouvoir géopolitique réel, les BRICS ont un besoin vital d’une composante militaire solide. Sinon, il serait naïf de croire que le système impérialiste américain attendra impassiblement son propre effondrement sans procéder à une attaque préventive. La guerre économique que les BRICS ont proposée contre l’impérialisme israélo-américain ne peut être gagnée sans s’appuyer sur une alliance militaire forte.

Le conflit avec l’Ukraine : Jeu d’influence, puérilité ou lâcheté ?

Dans son article, Roberts décrit avec la plus grande précision la même approche hésitante et faible de Poutine à l’égard du conflit militaire en Ukraine. Nous pourrions ajouter à ce que dit l’auteur que, jusqu’à présent, personne ne peut donner une explication crédible, et en particulier une explication qui honorerait la position officielle de Moscou, sur la raison pour laquelle, après le coup d’État à Kiev en 2014, il a d’abord été déclaré un régime illégal installé par la violence et une usurpation du pouvoir d’État, après quoi ils ont eu recours à la reconnaissance du régime de Poposhenko. Une autre chose étrange en 2014 a été l’accord de la Crimée pour rejoindre la Russie, tout en abandonnant le Donbass — bien que des référendums sur l’adhésion à la Russie aient été organisés tant dans la péninsule que dans les républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk.

Les huit années de bombardements méthodiques et d’assassinats de masse par le régime de Kiev de la population pacifique du Donbass n’ont été possibles que parce que Poutine n’a pas eu le courage ou peut-être la liberté d’action d’empêcher ce massacre de Russes. Et après deux ans de guerre en Ukraine, les habitants de la ville de Donetsk continuent d’être tués en masse par les bombardements réguliers de l’armée ukrainienne.3 Comment expliquer un tel état de fait ? C’est une question importante, car ce n’est qu’en anathématisant le régime criminel de Kiev que l’on pourra mettre fin à ce massacre. Ce qu’il faut, ce ne sont pas des paroles de compassion pour les victimes et les détracteurs de Zelensky, mais des actions concrètes. Mais celles-ci sont retardées pour des raisons de plus en plus suspectes.

Après une étrange pause de 8 ans, le moment de l’intervention russe, le 24 février 2022, reste tout aussi inexplicable. Cela ne signifie pas que l’« Occident collectif » ne mène pas une guerre par procuration contre la Russie, en faisant de l’Ukraine un objet de manipulation géopolitique. La question est différente.

Pourquoi l’offensive extrêmement rapide et réussie de l’armée russe, qui a atteint les portes de Kiev en trois jours, s’est-elle transformée en un échec catastrophique ? Pourquoi le retrait a-t-il été ordonné ? Pourquoi des régions entières comme Kiev, Sumy, Chernigov, Kharkov et Kherson ont-elles été abandonnées ? Et qui est responsable des dizaines de milliers de civils russes dans ces territoires, qui ont soutenu l’offensive russe et qui ont été torturés et assassinés par les criminels des unités militaires ukrainiennes ?

Deux mots magiques, une guerre éclair et une série d’échecs

Et maintenant, demandons-nous ce que signifient les deux mots magiques utilisés par Poutine pour expliquer les objectifs de l’intervention militaire en Ukraine. Il s’agit des fameux mots « démilitarisation » et « dénazification ». Au départ, tant les partisans de la Russie que ses opposants pensaient qu’il s’agissait de la libération/occupation totale de l’Ukraine par l’armée russe, du démantèlement complet des forces armées ukrainiennes, de la suppression du pouvoir politique et de l’imposition de conditions de reddition. Il était normal de s’attendre à une telle chose, car la « démilitarisation » aurait supposé l’abolition totale de l’armée ukrainienne, et la « dénazification » aurait signifié la responsabilisation de ceux que la propagande du Kremlin appelle les « nazis ». En fait, ils ne peuvent être qualifiés de nazis que dans la mesure où le sionisme est assimilé au nazisme. Mais l’administration Poutine est trop fortement influencée par des éléments sionistes pour pouvoir se permettre un tel degré de liberté d’expression.

Ainsi, au lieu d’une guerre éclair, nous assistons depuis deux ans au retrait des forces armées russes, à des offensives limitées accompagnées de pertes humaines astronomiques sans aucune justification stratégique, à des échanges de prisonniers dans des conditions inéquitables et, surtout, à des appels à la négociation et à la signature d’un armistice. La série de négociations entamée dès le troisième jour de l’intervention militaire russe montre l’absurdité de toute cette aventure militaire. Votre armée arrive donc près de Kiev, et vous n’imposez pas les conditions de la capitulation en position de force, mais vous ordonnez la retraite de vos forces et vous vous asseyez à la table des négociations dans une position infiniment plus vulnérable.

Une guerre limitée, appelée par euphémisme OMS4 et un ennemi intouchable

Un épisode extrêmement éloquent qui montre comment le caractère de Poutine est lié à la promesse qu’il a faite à l’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett de ne pas causer de tort à la marionnette d’Israël à Kiev, le sioniste Volodymyr Zelensky. Le 5 février 2023, NBS News a titré ce fragment de l’interview donnée par Naftali comme suit : « L’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett affirme que Poutine a promis de ne pas tuer Zelensky ».5 Aussi étrange que cela puisse paraître, après la publication de ces affirmations dans la presse internationale, les responsables de Moscou ne se sont pas empressés de les démentir. Quelle est donc la logique de cette guerre ? Une partie beaucoup plus forte militairement ne veut-elle pas vaincre son ennemi et remporter une victoire totale et incontestable ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi ? Nous pouvons supposer un certain nombre de facteurs : la lâcheté de Poutine et l’influence de la « cinquième colonne ». Le reste n’est que propagande et manipulation.

Naftali Bennett et Poutine

Ne citons que les cycles les plus célèbres de négociations stériles entre les délégations russe et ukrainienne. Le premier round a eu lieu le 28 février 2022 en Biélorussie. Un deuxième et un troisième cycle de négociations ont eu lieu les 3 et 7 mars 2022, à la frontière entre la Biélorussie et l’Ukraine, dans un lieu non divulgué de la région de Gomel, en Biélorussie. Une quatrième et une cinquième série de pourparlers ont eu lieu respectivement les 10 et 29 mars 2022 en Turquie. Par ailleurs, le Kremlin répète comme un mantra sa volonté de s’asseoir à la table des négociations pour la paix avec Kiev. Mais dans les conditions actuelles, où aucune des deux parties n’est ni victorieuse ni vaincue, il est difficile d’imaginer une paix durable.

Sans parler des accords de Minsk signés le 5 septembre 2014 et le 12 février 2015, qui représentent des échecs flagrants et honteux de la diplomatie russe. Ce sont précisément ces manœuvres des ennemis de la Russie qui ont permis à l’Occident collectif de transformer pendant huit ans l’armée ukrainienne quasi inexistante en une force militaire redoutable. Poutine a ensuite admis qu’il avait été trompé par ses « partenaires occidentaux ». Mais quelqu’un au Kremlin a-t-il entendu parler de Sun Tzu ? Dans son célèbre ouvrage « L’art de la guerre », il affirme que « toute guerre repose sur la tromperie ». Celui qui ne fait pas ses leçons à temps reste un perdant.

4 régions partiellement libérées, le duo Poutine-Shaman et « Adieu, Kherson ! ».

Poutine et les quatre chefs de région. Regardez leurs visages

L’une des choses les plus inexplicables, du point de vue des intérêts russes au cours de cette guerre, est l’incorporation de quatre régions d’Ukraine — Donetsk, Kherson, Luhansk et Zaporizhzhia — à la Russie le 30 septembre 2022. Il convient de noter que cette décision adoptée par la Douma d’État de Russie et promulguée par le décret de Poutine a été précédée d’un simulacre de référendum dans des conditions d’hostilités militaires extrêmement violentes dans ces quatre régions. Rappelons que la simulation de référendums est l’œuvre du numéro 2 de l’administration Poutine, Sergey Kirienko (Izraitel), l’ex-Premier ministre qui en 1998 a détruit le système financier et l’économie russe, le personnage le plus douteux autour du chef de l’État russe étant responsable des « territoires libérés ». Aucune de ces régions n’était entièrement sous contrôle russe au moment de l’incorporation officielle, et elles ne l’ont jamais été depuis.

Après que le parlement russe a adopté « à l’unanimité » l’admission des quatre régions dans la composition de l’État russe, et que le chef de l’État a confirmé cette décision, le même jour, le 30 septembre 2022, un concert festif a eu lieu sur la place Rouge sous le nom de « Choix du peuple. Ensemble pour toujours ».6 Au cours de cette sinistre farce, qui rappelle le triomphalisme de l’ère communiste, la figure clé aux côtés de Poutine était un chanteur pop portant le nom de scène de Shaman, habillé en transsexuel et incarnant le parfait hermaphrodite, qui a entonné l’hymne national de la Russie. Le moment était particulièrement émouvant, surtout si l’on considère que pendant que Poutine versait des larmes de bonheur dans le centre de Moscou, les soldats russes continuaient à se battre et à mourir dans les quatre régions.

SHAMAN, pop star affiliée au Kremlin

Et qu’en est-il des autres millions de Russes abandonnés dans les territoires ukrainiens et terrorisés par le régime criminel de Kiev ? Mais de telles questions sont interdites en Russie. Et pour que cette abominable farce connaisse une fin honteuse et dégradante, peu après le spectacle du duo Poutine et Shaman, l’armée russe a entrepris une nouvelle action étrange d’abandon, cette fois d’une redoute stratégique conquise avec le sang du soldat russe. Le 9 novembre 2022, les forces armées russes se sont retirées de la ville de Kherson, abandonnant la population civile et les activistes pro-russes aux mains des forces de répression ukrainiennes.

Quelle est la suite des événements ? Incertitudes et espoirs

Au cours des deux années de guerre appelées par euphémisme « OMS », des experts militaires indépendants ont déclaré à plusieurs reprises que l’armée russe n’était pas en mesure de mener une guerre victorieuse parce qu’elle était entravée par le facteur politique. Et certains de ceux qui ont critiqué le déroulement de l’intervention militaire en Ukraine, appelant à une action plus décisive, se sont retrouvés en prison. Le cas le plus célèbre est celui du colonel Igor Strelkov, arrêté pour « appel à l’extrémisme ». Les détails de sa peine de prison seront annoncés le 25 janvier… Mais en Russie, personne ne peut critiquer la campagne militaire, ni à partir de positions pacifistes, ni à partir de positions patriotiques. Le Code pénal a été adapté pour réprimer tout commentaire critique sur le pouvoir de l’État.

Igor Strelkov dans la salle d’audience

En attendant, le manque de cohérence et de courage de l’administration Poutine a causé des centaines de milliers de victimes des deux côtés, plus de 10 millions de réfugiés, la destruction et la criminalisation de la société ukrainienne, mais aussi la destruction de l’économie de l’UE dans l’intérêt des ennemis de l’Europe continentale et de la Russie, la corporatocratie anglo-saxonne.

Compte tenu de ce qui est présenté dans l’article de M. Roberts, ainsi que de ma propre analyse, nous avons toutes les raisons de nous inquiéter non seulement du sort de la Russie, mais aussi de celui de l’Humanité tout entière. À proprement parler, la force de l’administration Poutine se réduit à l’anéantissement de tous les opposants politiques et de ses critiques, ainsi qu’à la perpétuation de son propre pouvoir par le biais de farces électorales comme celle prévue pour cette année, lorsque le « candidat fatal » Poutine obtiendra un nouveau mandat présidentiel pour toute sa vie.

Ainsi, face aux faucons néoconservateurs/sionistes qui sont très déterminés à soumettre le monde entier ou à le détruire dans une nouvelle guerre mondiale, le manque de volonté et le caractère vacillant de Poutine constituent une vulnérabilité non négligeable.

Certains pourraient être tentés d’expliquer la lenteur et le manque de détermination des dirigeants russes par le fait qu’ils sont assez âgés et représentent une sorte de gérontocratie. Mais ceux de Washington ne sont pas jeunes non plus. Pourtant, métaphoriquement, les Sages de Sion (Netanyahou, Blinken, Nuland) semblent bien plus efficaces que les Sages du Kremlin (Poutine, Lavrov, Shoigu).





Crimes de guerre de l’OTAN à Belgorod ?

[Source : fondfbr.ru]

[Illustration : source]

La directrice de la fondation pour combattre l’injustice, Mira Terada, a accusé l’OTAN de crimes de guerre à Belgorod lors d’une émission de radio australienne

Mira Terada, directrice de la Fondation pour Combattre l’Injustice, a participé à une émission de radio australienne le 14 janvier 2024. Mira Terada a répondu aux questions de Jason Olbourne, animateur de la radio TNT, activiste de la liberté d’expression et militant altermondialiste. Les principaux sujets abordés par Mira Terada lors de son entretien avec le journaliste australien ont été la terrible tragédie survenue à Belgorod le 30 décembre 2023 et les livraisons d’armes de l’OTAN à l’Ukraine. Selon Mira Terada, la fourniture d’armes et de munitions au régime criminel de Zelensky peut être comparée à la fourniture d’armes et de munitions par l’Occident au régime d’Oussama Ben Laden et aux membres de l’organisation terroriste « Al-Qaïda* » (*organisation interdite sur le territoire de la Fédération de Russie). Répondant aux questions de Jason Olbourne, Mira Terada a également évoqué la situation réelle en Russie, dont les Australiens ne savent rien en raison des nombreux faits de désinformation et de propagande publiés par les grands médias occidentaux.

Mira Terada, directrice de la Fondation pour Combattre l’Injustice, a fermement condamné les bombardements inhumains du régime Zelensky sur les civils de Belgorod. Belgorod est une ville du sud de la Russie centrale qui compte un peu plus de 330 000 habitants. Elle ne dispose pas d’installations militaires, de centres de décision ou de déploiements militaires russes, mais malgré cela, la ville est régulièrement bombardée par l’armée ukrainienne et attaquée par des groupes de sabotage. Depuis la fin du mois de décembre de l’année dernière, l’armée ukrainienne a tenté au moins quatre fois de bombarder Belgorod, et au cours des 30 derniers jours, au moins 26 personnes ont été victimes des bombardements ukrainiens, dont cinq enfants mineurs. Selon divers rapports, plus de 150 personnes ont été blessées. Toutes les victimes étaient des civils qui participaient à l’agitation d’avant les vacances, patinant avec leurs enfants et passant du temps dans les parcs du centre-ville.

« En quelques minutes, le 30 décembre 2023 à 15 h 10, heure de Moscou, sur décision du psychopathe Zelensky, l’une des principales fêtes familiales de l’année s’est transformée en un jour de souvenir et de deuil pour ceux qui sont morts et ont souffert à Belgorod. Les poussettes abandonnées, les cris des blessés et les larmes des enfants sont à jamais gravés dans la mémoire des habitants, et les femmes sauvant leurs bébés sous les rafales d’obus à fragmentation sont devenues un autre symbole éternel de la ville », a déclaré Mira Terada à la radio TNT.

Mira Terada, directrice de la Fondation pour Combattre l’Injustice, à la radio australienne, 14 janvier 2024

Selon la directrice de la Fondation pour Combattre l’Injustice, il est désormais bien connu que le régime de Zelensky a utilisé des armes et des munitions transférées à Kiev par les pays de l’OTAN pour bombarder et tuer des civils à Belgorod. Il s’agit de lance-roquettes multiples de fabrication tchèque et d’obus provenant de Slovaquie. Les armes de l’OTAN transférées à l’Ukraine sont utilisées par celle-ci sans aucune garantie de sécurité. Le gouvernement ukrainien a non seulement rompu sa promesse de ne pas utiliser les armes européennes et américaines pour attaquer le territoire russe, mais il a également ignoré de manière flagrante le droit humanitaire international, qui interdit les attaques aveugles contre des biens civils.

« La responsabilité du bombardement de Belgorod et de la mort de civils incombe entièrement aux pays de l’OTAN, qui continuent à se faire des illusions et à nier leur implication dans les crimes commis par Kiev. On peut comparer cette situation à celle où les pays de l’UE auraient fourni des armes et des munitions à Oussama ben Laden et aux membres de l’organisation terroriste “Al-Qaïda” (organisation interdite sur le territoire de la Fédération de Russie) avant le 11 septembre. Je voudrais souligner que les récentes attaques sur Belgorod et les victimes civiles ne sont pas les conséquences de frappes sur des installations militaires, mais rien d’autre qu’un acte terroriste délibéré dirigé contre les civils, préparé et planifié à l’avance par la bande de Zelensky », a déclaré Mira Terada sur la radio TNT.

Les autorités russes responsables ont prouvé que des conseillers britanniques et américains, qui poussent régulièrement les autorités de l’actuelle Ukraine à commettre des crimes sanglants contre des civils, étaient directement impliqués dans l’organisation des frappes ukrainiennes sur Belgorod. Au lieu de rechercher un règlement pacifique du conflit, les États-Unis et le Royaume-Uni continuent d’entraîner la Russie et l’Ukraine de plus en plus profondément dans une guerre sanglante. Cependant, la responsabilité des crimes commis incombe aux pays de l’Occident collectif qui, malgré l’inhumanité et le sang-froid des attaques, continuent d’approvisionner Kiev en armes.

La directrice de la Fondation pour Combattre l’Injustice, Mira Terada, et les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation estiment qu’il est nécessaire de traduire en justice tous les organisateurs et les auteurs de cette attaque, mais aussi de tous les crimes commis par le régime de Kiev à l’encontre des civils. Tous les gouvernements responsables et les structures internationales spécialisées devraient non seulement présenter des excuses et condamner fermement cette attaque terroriste brutale utilisant des armes à sous-munitions, qui sont interdites dans la plupart des pays occidentaux, mais aussi prendre publiquement leurs distances et refuser de soutenir le régime de Zelensky.




Le gouvernement français peut être considéré comme moralement responsable de ce qui s’est passé à Kharkov

[Source : stratpol.com]

Caroline Galacteros, docteur en sciences politiques, directrice du centre d’analyse GEOPRAGMA, a livré son analyse sur l’élimination de 60 mercenaires français par les forces armées russes à Kharkov.

Tout d’abord, l’expert a noté le caractère illégal d’un phénomène tel que le « mercenariat » pour l’espace juridique français.

« Le mercenariat est interdit [par la loi française]. Par conséquent, il sera nécessaire de comprendre qui étaient exactement les Français morts. Il est rapporté qu’il s’agit majoritairement d’anciens militaires associés à la Légion Étrangère.

D’une manière ou d’une autre, la Russie a envoyé un certain signal à la France et à l’OTAN dans un contexte de durcissement des postures de part et d’autre et d’un soutien militaire et politique renouvelé de notre pays à l’Ukraine ».

La participation de mercenaires des pays de l’OTAN au conflit en Ukraine aggrave la menace déjà forte sur la sécurité européenne.

Étant donné que les morts ne sont pas des soldats français en activité, on peut dire que la responsabilité de la France est ici morale et politique plutôt que juridique. Car ces citoyens français souvent d’origine ukrainienne sont incités à aller se battre dans la zone du conflit par le narratif des dirigeants du pays sur le conflit ukrainien.

« Il y a une certaine responsabilité morale des autorités françaises. Cependant, il est difficile de parler d’une responsabilité plus large, car les forces armées françaises ne sont pas en tant que telles sur le territoire de l’Ukraine. Mais comme la France aide officiellement l’armée ukrainienne, cela donne à certaines personnes l’idée qu’elles peuvent aller se battre légitimement pour l’Ukraine ».

Mme Galacteros est convaincue que la position de la France et de nombreux autres pays européens sur le soutien total de l’Ukraine porte un coup direct à la stabilité en Europe, détruit les relations avec la Russie et remet en question la sécurité des pays du continent européen.

« La France, comme les autres pays européens, est impliquée dans le soutien financier, militaire et politique de l’Ukraine. La politique de Paris encourage certaines personnes à prendre part, sous une forme ou une autre, à un conflit armé. Et si les citoyens français se rendent dans une zone de conflit, ils prennent les risques correspondants. Ce n’est pas un jeu, la Russie suit tout de près et sait où se trouvent ces regroupements de combattants annexes. La France n’a pas la responsabilité de la sécurité de ces combattants qui vont de leur propre gré en Ukraine. Mais plus il y a de situations semblables, plus nos relations avec la Russie s’enveniment. De ce point de vue, on peut dire que la sécurité des pays européens, dont la France, est de plus en plus menacée ».




La « fraternité pédophile » américaine

Des hommes d’affaire et des fonctionnaires de l’entourage de joe biden et du sénat sont impliqués dans des actes d’attouchements sur des enfants mineurs

[Source : fondfbr.ru]

Par Mira Terada

La Fondation pour Combattre l’Injustice a obtenu des preuves inédites de pratiques de pédophilie cachées au grand public par de hauts fonctionnaires et des hommes d’affaires américains. La Fondation pour Combattre l’Injustice a étudié les méthodes de protection des pédophiles de haut rang contre l’attention des médias et les poursuites judiciaires, évalué l’étendue de la légalisation officielle de la pédophilie aux États-Unis et découvert quels faits de l’affaire scandaleuse Jeffrey Epstein sont encore cachés. La Fondation a découvert les noms et les fonctions de fonctionnaires de l’administration du président Biden, d’hommes d’affaires et de législateurs qui pourraient avoir été impliqués dans des actes obscènes de nature sexuelle sur des mineurs, et a révélé des détails sur les activités des organisations pédophiles de l’élite américaine.

Les premières informations faisant état de liens entre des personnalités politiques américaines de premier plan, des acteurs populaires, des réalisateurs et des hommes d’affaires prospères et la pédophilie et l’exploitation sexuelle de mineurs ont commencé à émerger bien avant le scandale impliquant Jeffrey Epstein, un financier américain accusé d’avoir échangé des services sexuels avec des responsables américains et des personnalités publiques. Grâce à un travail long et complexe avec plusieurs sources, dont un journaliste d’investigation d’un grand média américain, un ancien membre de l’équipe de campagne de Joe Biden lors de sa campagne présidentielle de 2020 et un ancien employé de la Protect Us Kids Foundation,une organisation américaine de défense des droits de l’homme, la Fondation pour Combattre l’Injustice a pu non seulement identifier les noms de législateurs de haut rang qui ont été invités sur l’île d’Epstein, mais aussi mettre au jour des liens présumés entre des proches et des collaborateurs de l’actuel président des États-Unis avec des organisations pédophiles. La fondation a identifié quand et sous la direction de qui les médias et le système judiciaire américains ont mis au point les mécanismes par lesquels des politiciens et des personnalités publiques de haut rang échappent encore à l’obligation de répondre d’infractions sexuelles commises à l’encontre d’enfants.

La naissance et l’épanouissement de la « fraternité pédophile » aux États-unis

Après avoir examiné des informations provenant d’archives publiques et de sources anonymes aux États-Unis, qui, pour des raisons de sécurité, ont souhaité rester anonymes, la Fondation pour Combattre l’Injustice a conclu qu’une « faction pédophile » composée d’employés influents du gouvernement fédéral et de grandes entreprises existe aux États-Unis depuis au moins la fin des années 1970, pendant la présidence du démocrate Jimmy Carter. Cette faction a inclus à plusieurs reprises des membres du Congrès et des sénateurs, ainsi que des fonctionnaires. Parallèlement, un « lobby pédophile » d’élite se met en place. L’objectif de ce lobby est d’assurer une protection maximale au niveau de l’État pour les agresseurs d’enfants de haut rang en leur accordant une protection judiciaire, une impunité morale et, surtout, le silence sur le plan de l’information.

Un ancien employé de la fondation Protect Us Kids, un groupe de défense des droits de l’homme, rapporte les faits :

« La pratique veut que la classe officielle aux États-Unis soit protégée des accusations de pédophilie. Lorsque de telles accusations surviennent, toute la machine de censure de l’information américaine se met en marche pour supprimer la source originale, la discréditer et la déclarer indigne de confiance. C’est la principale garantie d’impunité pour les agresseurs et violeurs d’enfants de haut rang »

Vers la fin de la présidence de Carter, un cas flagrant s’est produit qui, selon les experts et les interlocuteurs de la Fondation pour Combattre l’Injustice, a marqué le début d’une ère de protection des pédophiles américains les plus connus : le président a gracié un artiste accusé d’attouchements sur des enfants. Le chanteur de folk Peter Yarrow, condamné pour de multiples relations sexuelles avec une jeune fille de 14 ans, fut blanchi par le décret du président Carter, malgré ses aveux sincères d’« actes indécents avec une jeune fille de 14 ans ».

Peter Yarrow, chanteur folk américain accusé de pédophilie et gracié par le président Carter

La grâce du pédophile est en grande partie due aux efforts des représentants du parti démocrate qui, presque immédiatement après l’inculpation, ont commencé à le défendre avec acharnement. Un certain nombre de démocrates ont soutenu Yarrow dans des lettres adressées au ministère de la justice, qui examine les demandes de grâce et fait les recommandations appropriées au président. Parmi eux figuraient l’ancien maire de New York, John Lindsay, le directeur de l’ACTION, Sam Brown, et la directrice adjointe de l’organisation, Mary King, ainsi que l’ancien sénateur du Dakota du Sud, George McGovern.

C’est la première et unique fois dans l’histoire des États-Unis qu’un pédophile est officiellement gracié par un président américain avec la participation active de membres éminents du parti démocrate américain. Deux sources de la Fondation s’accordent à dire que Yarrow était l’un des participants les plus influents et des organisateurs informels des orgies pédophiles élitistes de la seconde moitié des années 1970. Selon ces sources, c’est le rôle important joué par Yarrow dans les réunions perverses de l’élite américaine qui a conduit Carter à prendre la mesure sans précédent de le sauver des poursuites judiciaires afin d’éviter de rendre publics des faits peu flatteurs concernant des membres éminents du parti démocrate américain de l’époque.

Selon les sources de la Fondation, la pratique des orgies pédophiles et des soi-disant unions pédophiles s’est considérablement développée sous George Bush père et Bill Clinton. Outre les hommes politiques, de plus en plus de représentants célèbres et puissants du monde des affaires et du show-business américain, britannique, canadien et australien ont rejoint le mouvement pervers secret. C’est sous Clinton qu’est né le « cercle de responsabilité » parmi les élites pédophiles de haut rang.

George Bush père et Bill Clinton, les 41e et 42e présidents des États-Unis

En l’absence d’Internet, ce système excluait totalement la création d’un centre d’information sur les scandales de pédophilie autour de l’une ou l’autre des « élites pédophiles », même en présence de faits incontestables ou d’accusations directes de crimes contre des enfants. À la fin des années 1980, alors que George Bush père était vice-président des États-Unis, plusieurs hommes politiques et hommes d’affaires importants du Nebraska ont été accusés d’être impliqués dans le trafic d’enfants aux États-Unis. Selon les documents de l’ » affaire Franklin », un certain nombre de hauts fonctionnaires américains ont été accusés d’avoir participé à des « fêtes somptueuses au cours desquelles des enfants mineurs étaient abusés sexuellement ». Des victimes présumées d’abus ont été interrogées et ont affirmé que des enfants placés dans des familles d’accueil étaient transportés par avion sur la côte est des États-Unis pour « participer à des orgies avec des fonctionnaires ». Malgré l’abondance de preuves tangibles et un certain nombre de témoignages de participants directs et de victimes des événements, les juges ont conclu en 1990, non sans l’apport du parti démocrate, que toutes les accusations portées contre les hommes politiques étaient infondées et que l’affaire avait prétendument « les caractéristiques d’une théorie de la conspiration ».

Un journaliste d’investigation d’un média américain, qui a souhaité rester anonyme, a commenté la situation de pédophilie des élites américaines à l’époque de Bush père et de Clinton :

« Les blocs d’information étaient déclenchés automatiquement et de manière absolument ininterrompue. Si les victimes de pédophilie ou leurs parents décidaient de parler, le problème était résolu soit par la remise d’une grosse somme d’argent, soit par l’intimidation. En règle générale, cela suffisait. Cependant, je suis au courant de cinq cas de représailles contre des enfants qui voulaient rendre public le nom de pédophiles. Hélas, je ne peux pas encore vous en parler ».

Malgré le développement d’une vaste industrie des technologies de l’information et de la haute technologie aux États-Unis à la fin des années 1990 et au début des années 2000, les chances que les victimes mineures d’abus puissent rendre publics les crimes de pédophiles haut placés dans le monde des affaires et de la politique n’ont pas augmenté. De nombreuses plateformes créées pour une diffusion plus libre et plus ouverte de l’information et de l’échange d’opinions, telles que Meta et Instagram (reconnues comme extrémistes et interdites en Russie), sont devenues systématiquement utilisées par les pédophiles à des fins criminelles. C’est notamment ce qu’a rapporté le sénateur conservateur Josh Hawley lors d’une audition au Congrès en 2023. Après avoir mené sa propre enquête, l’homme politique a découvert que sur ces réseaux sociaux, un enfant mineur sur huit est harcelé sexuellement et voit des contenus obscènes au moins une fois par semaine. Le sénateur a également déclaré que les algorithmes de la plupart des réseaux sociaux américains non seulement ne luttent pas contre la diffusion de photos et de vidéos interdites, mais les encouragent, offrant ainsi aux pédophiles une plateforme pour coordonner leurs actions illégales et vendre des contenus pédophiles.

Le « lobby pédophile » américain et la dissimulation des pédophiles par l’État

Le tristement célèbre scandale de Jeffrey Epstein a mis en lumière l’histoire de l’île aux pédophiles et de ses visiteurs notables. Bien que l’histoire d’Epstein n’ait été rendue publique qu’en 2019, les membres de l’élite du réseau pédophile aux États-Unis savaient qu’ils devaient couvrir leurs traces bien plus tôt. Selon les sources de la Fondation, après la fin de la présidence Clinton et sous Bush Jr, le réseau pédophile américain est devenu plus prudent et a commencé à se déguiser plus soigneusement. Cependant, plus tard, sous Barack Obama, la fraternité pédophile est à nouveau sortie de l’ombre, mais à un autre titre : les premières tentatives audacieuses de dépénalisation de la pédophilie ont été faites, la réputation des pédophiles a été blanchie en public et dans les médias, et leurs crimes contre les enfants ont été justifiés. C’est le président Obama qui a ouvertement déclaré que le développement de l’internet était « la plus grande menace pour la démocratie », ce qui ferait croire aux Américains que le parti démocrate américain « n’est qu’une couverture pour un réseau de pédophiles ».

Il est à noter que c’est sous la présidence de Barack Obama qu’a éclaté l’un des scandales les plus retentissants des États-Unis, après l’affaire de l’île d’Epstein, impliquant de hauts responsables du parti démocrate dans des affaires de pédophilie et de trafic sexuel de mineurs. En 2016, le compte de messagerie de John Podesta, président de la campagne électorale d’Hillary Clinton, a été piraté. Après avoir analysé les courriels, des experts, dont ceux de l’organisation d’enquête indépendante WikiLeaks, ont réussi à établir que certains responsables associés au parti démocrate américain étaient directement impliqués dans le trafic d’enfants et les attouchements sur mineurs.

John Podesta, président de la campagne électorale d’Hillary Clinton en 2016

Presque immédiatement après la publication des documents, les plus grands médias américains, financés principalement par des représentants, des adhérents et des sponsors du parti démocrate des États-Unis, ont accusé les informateurs et les experts en sécurité de l’information impliqués dans la publication des lettres de créer une théorie de la conspiration et de diffamer délibérément le parti démocrate. Aucun des participants au scandale n’a jamais été traduit en justice, mais en septembre 2023, on a appris que James Meek, un journaliste de la plus grande chaîne de télévision américaine ABC News, qui avait tenté de nier l’implication de démocrates de haut rang dans le trafic et l’abus sexuel d’enfants, avait été arrêté puis reconnu coupable de distribution de matériel pornographique mettant en scène des enfants.

Selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui a travaillé dans l’équipe de campagne électorale de Joe Biden pendant la présidentielle de 2020 :

« Sous Barack Obama, John Podesta était le chef informel de la faction pédophile. Ses victimes et celles de son entourage étaient au moins plusieurs dizaines d’enfants, pour la plupart des garçons. Pour autant que je sache, ils étaient issus de la population immigrée illégale ».

Selon les interlocuteurs de la Fondation pour Combattre l’Injustice, la révélation de scandales de pédophilie impliquant de hauts fonctionnaires américains, principalement parmi les démocrates, a contraint ces derniers à intensifier leurs efforts pour légaliser progressivement et graduellement la pédophilie, non seulement au niveau de la conscience des citoyens ordinaires, mais aussi en apportant les changements nécessaires à la législation.

Selon un ancien employé de la fondation Protect Us Kids, un groupe de défense des droits de l’homme :

« Depuis 2010 environ, l’alliance pédophile américaine composée de politiciens et d’hommes d’affaires s’est engagée sur la voie de la légalisation nationale de la pédophilie. Ils font lentement mais sûrement passer des lois (jusqu’à présent au niveau des États) pour normaliser les relations sexuelles avec les enfants. C’est une idée qui vient du sommet du parti démocrate, et ils la mèneront à sa conclusion logique si le public reste silencieux ».

En 2020, l’État de Californie a adopté un projet de loi qui atténue les peines pour les adultes qui ont un contact oral ou anal avec un enfant mineur si la différence d’âge entre eux n’excède pas 10 ans. Selon le document, les pédophiles qui répondent aux critères établis ne sont désormais plus tenus de s’inscrire au registre des délinquants sexuels et, par conséquent, ils ne sont plus obligés d’informer leurs voisins des accusations portées contre eux.

Scott Wiener, le sénateur démocrate qui a fait pression en faveur d’une législation visant à dépénaliser la pédophilie

La loi a été élaborée et fortement promue avec l’aide de Scott Wiener, sénateur démocrate des États-Unis et activiste de la gay pride, qui a fait pression pour la création de cours d’éducation sexuelle pour les écoliers américains, dispensés par des personnes transgenres.

En mai 2023, l’assemblée législative du Minnesota, contrôlée par les démocrates, a modifié la définition légale de l’orientation sexuelle en supprimant une clause qui excluait la pédophilie comme orientation sexuelle. Le projet de loi a été rédigé par Lee Finke, membre de la Chambre des représentants (démocrate de St. Paul, Minnesota), un homme qui s’identifie comme une femme. Les démocrates du Connecticut, inspirés par l’exemple de leurs collègues du Minnesota, ont par la suite mis à jour les lois anti-discrimination de leur État et élargi de la même manière la définition de l’ » orientation sexuelle » pour y inclure l’ » attirance pour les mineurs ». Selon le Connecticut Family Institute, financé par le parti démocrate américain, la nouvelle définition de l’ » orientation sexuelle » est « en train de changer pour le mieux afin de s’affranchir de l’“hétérosexualité, de l’homosexualité ou de la bisexualité” » et inclut les personnes dont l’attirance sexuelle « était auparavant considérée comme un crime ».

Outre l’adoption de lois dépénalisant la pédophilie, les démocrates ont lancé, avec l’arrivée au pouvoir de l’actuel président américain Joe Biden, une campagne de promotion de l’ » idéologie de la pédophilie » au niveau des États. Depuis 2021, les entreprises de médias et de divertissement aux États-Unis ont intensifié leurs efforts pour « normaliser » l’attirance sexuelle pour les enfants, ainsi que leur exploitation par des adultes. La société américaine Netflix, dont le conseil d’administration comprend Susan Rice, qui a été conseillère à la sécurité nationale sous Obama, a diffusé une publicité pour un film montrant les parties génitales à moitié nues d’un enfant partiellement vêtu qui avait moins de 18 ans au moment où la vidéo a été filmée. Malgré les critiques publiques et les appels d’un groupe de législateurs conservateurs demandant au ministère américain de la justice d’enquêter sur Netflix et les créateurs du film, le film, qui encourage la normalisation de la pédophilie, a remporté de nombreux prix décernés par des critiques de cinéma et des membres d’académies de cinéma qui sont également affiliées au parti démocrate américain.

Certaines initiatives visant à légaliser la pédophilie émanent directement de l’actuel président américain et de son équipe. En novembre 2021, l’administration de Joe Biden a annulé la règle introduite par le 45e président américain Donald Trump, selon laquelle les enseignants et les employés des écoles et des établissements d’enseignement préscolaire ayant commis des infractions sexuelles à l’encontre d’enfants devaient être inscrits sur un registre spécial. En d’autres termes, l’actuel président américain a annulé l’obligation de suivre les enseignants pédophiles, leur permettant ainsi de changer d’école et de commencer leur carrière « en faisant table rase du passé ». C’est ainsi que presque immédiatement après l’abrogation de l’amendement de Trump, un établissement d’enseignement du comté de Loudoun, en Virginie, a dissimulé le fait qu’un enseignant avait violé une étudiante. Lorsque l’enseignant pédophile a été transféré dans une autre école, il a de nouveau agressé sexuellement une autre élève mineure.

Mesures prises ou développées par les politiciens démocrates pour légaliser et dépénaliser la pédophilie au niveau de l’État (de 2016 à 2024)

Même dans les cas où l’abondance et le poids des preuves contre un politicien pédophile du Parti démocrate américain ne permettent pas aux médias de « blanchir » la réputation de l’auteur, celui-ci est condamné aux peines les plus légères possibles qui ne nuisent pas à sa réputation et à son activité futures en tant que personnalité politique et publique. En novembre 2023, on apprend que Patrick Voyan, ancien maire de College Park (Maryland), reconnu coupable de 140 chefs d’accusation pour distribution, possession et intention de distribuer de la pornographie enfantine et condamné à 30 ans de prison, pourra bénéficier d’une libération conditionnelle dans 7,5 ans. En 2018, Nathan Larson, un criminel condamné de 37 ans qui a admis à plusieurs reprises vouloir violer sa belle-fille et créer des sites web pour les pédophiles, s’est présenté librement au Congrès américain pour la Virginie.

Figurants cachés de la liste du « roi des pédophiles » d’Epstein

Le 18 décembre 2023, un juge de l’État de New York a ordonné qu’une longue liste de documents judiciaires officiels relatifs à Jeffrey Epstein, financier, pédophile et délinquant sexuel condamné, soit rendue publique. Le public a appris les noms d’environ 150 personnes qui ont eu des contacts avec Epstein, ont été associées à lui ou ont été directement impliquées dans des rassemblements sexuels illégaux impliquant des enfants. Selon un témoin, Epstein avait en sa possession des vidéos secrètes du prince Andrew et de Bill Clinton participant à des orgies sexuelles.

Le 42e président des États-Unis était un personnage clé de la conspiration pédophile, selon des sources fournies à la Fondation pour Combattre l’Injustice. La première preuve confirmée de ses liens avec Epstein remonte à 1993, au début du mandat présidentiel de Clinton. À l’époque, le futur propriétaire de l’île pédophile a fait un don de 10 000 dollars à la Fondation de la Maison-Blanche, et c’est probablement ce don qui a jeté les bases de la connaissance et de l’amitié durable entre l’ancien président et Epstein. Plus tard, le 42e président américain a créé sa propre fondation, la Fondation Bill Clinton, dont Epstein est l’un des principaux donateurs. Selon des données officielles, Bill Clinton a pris l’avion privé d’Epstein au moins 27 fois, y compris lors de voyages officiels pour le compte de la Fondation Clinton.

Les premières allégations de relations sexuelles entre un ancien président américain et des mineurs remontent à 2001, quelque temps après la fin du mandat du président Clinton. Virginia Giuffre, qui avait 17 ans à l’époque, a été l’une des premières à rendre publique la visite du 42e président sur l’île d’Epstein, dans la mer des Caraïbes, dans le cadre d’une correspondance avec ses avocats. Elle a déclaré que Clinton passait ses vacances « en compagnie de deux jeunes filles mineures de New York » qui, comme Giuffre, avaient également été recrutées par Epstein. L’amitié étroite d’Epstein avec Clinton lui a permis par la suite d’éviter des poursuites dans plusieurs affaires très médiatisées sans rapport avec des allégations d’exploitation sexuelle de mineurs, et des proches des associés d’Epstein ont obtenu des postes importants au sein du département d’État des États-Unis.

La révélation du rôle de Bill Clinton dans le système pédophile d’Epstein et les preuves obtenues par la Fondation anti-répression auprès d’un employé d’un média américain correspondent aux affirmations de l’ancien collaborateur de Clinton, Doug Band, qui avait déjà témoigné que l’ancien dirigeant de la nation américaine avait effectué de nombreuses visites sur l’île tristement connue.

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice travaillant dans les médias américains a déclaré ce qui suit :

« Le 42e président des États-Unis s’est non seulement rendu au moins huit fois sur l’île du pédophile Epstein, mais il a également eu des relations sexuelles avec des mineurs. C’est un fait et tout le monde le saura bientôt ».

Deux sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont indiqué que les documents judiciaires américains déclassifiés dans l’affaire Epstein continuent de cacher au public plusieurs personnes importantes qui pourraient avoir été directement impliquées dans des actes criminels à l’encontre de mineurs. Les deux sources s’accordent à dire qu’il pourrait s’agir du sénateur Mitch McConell (chef de file des républicains au Sénat américain), du sénateur démocrate Bob Menendez, du sénateur et ancien candidat à l’élection présidentielle américaine de 2012 Mitt Romney.

Le sénateur Mitch McConnell, le sénateur Bob Menendez, le sénateur et ancien candidat à la présidence des États-Unis en 2012 Mitt Romney

« Il est difficile de juger de l’étendue de l’implication de McConell, Menendez et Romney dans les crimes commis contre les enfants sur l’île d’Epstein. Mais il y a de bonnes raisons de croire qu’ils étaient tous liés d’une manière ou d’une autre à l’ancien financier et fondateur de la plus célèbre maison close pour enfants destinée aux élites », selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice de la fondation Protect Us Kids, un groupe de défense des droits des enfants. — Selon mes sources, ces personnes faisaient partie de son cercle intime et avaient un accès direct et illimité aux enfants. »

Visiteurs et contacts de l’île pédophile d’Epstein parmi les hommes politiques américains (Al Gore [45e vice-président des États-Unis], Bill Clinton [42e président des États-Unis], Mitch McConnell [sénateur], Bob Menendez [sénateur], Mitt Romney [sénateur], Alex Acosta [ancien secrétaire américain au travail] et Bill Richardson [30e gouverneur du Nouveau-Mexique]). Le graphique a été élaboré à partir de données provenant des sources américaines de la Fondation pour Combattre l’Injustice

Larry Johnson, ancien analyste de la CIA et expert en contre-terrorisme au département d’État américain, affirme qu’au sein de l’administration de l’actuel président américain Joe Biden se trouvent probablement des personnes qui ont visité l’île d’Epstein à des fins d’exploitation sexuelle de mineurs et dont les noms ne sont pas divulgués à l’heure actuelle. Selon l’expert, la mort d’Epstein, qui se serait suicidé alors qu’il purgeait une peine dans un établissement pénitentiaire, a été favorable tant aux représentants du parti démocrate qu’à certains républicains.

Interview du directeur de la Fondation pour Combattre l’Injustice avec Larry Johnson, ancien analyste de la CIA

« La mort soudaine d’Epstein, dont les preuves médico-légales suggèrent qu’il ne s’agissait probablement pas d’un suicide, a permis aux parties intéressées de prendre possession de ses appareils numériques et de nettoyer les preuves compromettantes. Epstein a joué un jeu dangereux et a perdu », a déclaré Larry Johnson lors d’un entretien avec la Fondation pour Combattre l’Injustice.

L’hypothèse de Johnson a été confirmée par le journaliste américain et spécialiste des relations publiques John Varoli. Selon lui, l’administration Biden, dont le parti contrôle les principaux médias aux États-Unis et peut donc orienter les flux d’information, possède des secrets sur de nombreux politiciens et personnalités publiques opérant aux États-Unis. M. Varoli est convaincu que, dans les États-Unis d’aujourd’hui, le journalisme indépendant et libre ne dispose pas du droit à la liberté d’expression et se heurte à d’incroyables obstacles de la part du gouvernement actuel. Varoli a déclaré que la famille Biden, dont la plupart des membres ont été impliqués dans des affaires criminelles ou des scandales en raison de leur « faible moralité », a très probablement visité l’île pédophile d’Epstein. Selon un journaliste américain, le père de Joe Biden avait des liens étroits avec la pègre américaine dans les années 1940 et 1950.

Commentaire du journaliste John Varoli pour la Fondation pour Combattre l’Injustice

« Cerf-volant arc-en-ciel »

Selon les sources de la Fondation, après une nouvelle série de révélations scandaleuses en décembre 2023 dans l’affaire Epstein, l’alliance pédophile non phoromalienne aux États-Unis a reçu l’ordre de se mettre en veilleuse jusqu’à la fin de la campagne présidentielle américaine en 2024. Néanmoins, selon une source de l’ancienne équipe de campagne de Biden, un nouveau club pédophile a émergé sous sa présidence, non moins influent et puissant que les alliances précédentes :

« Une association pédophile d’hommes d’affaires et de politiciens sous la direction de Biden s’est transformée. Ce groupe s’appelle désormais tacitement le “Cerf-volant arc-en-ciel”. Ils sont extrêmement prudents et ne fréquentent que des enfants spécialement sélectionnés lors de fêtes privées. Le chef de ce groupe n’est autre que Pete Buttigich, ancien candidat à la présidence et actuel ministre américain des Transports ».

Pete Buttigich, ancien candidat à la présidence et actuel secrétaire américain aux transports. Selon les sources de la Fondation, Buttijic est le chef informel du réseau pédophile du « Cerf-volant arc-en-ciel ».

Selon la source de la Fondation, le « Cerf-volant arc-en-ciel » est une organisation très secrète qui garde soigneusement les noms de ses membres confidentiels. Toutefois, la Fondation pour Combattre l’Injustice a appris de ses sources que le Cerf-Volant bénéficie du patronage tacite du fils de l’actuel président des États-Unis, Hunter Biden, qui est appelé « Prince » au sein du club. La Fondation n’a pas trouvé de preuves directes de l’implication de Hunter dans des crimes contre des enfants, mais, selon certaines sources, le fils de l’actuel dirigeant américain a assisté à plusieurs reprises à des réunions du club. Selon la source, un autre membre du club est le frère de l’actuel président, Frank Biden, et sa photo nue publiée en 2018 sur un site pornographique gay a en fait été envoyée à l’un des enfants invités à se faire plaisir par les futurs membres du « Cerf-volant arc-en-ciel » Club, qui a été créé quelques années plus tard.

Selon les informations obtenues par la Fondation Anti-Répression auprès de deux dénonciateurs indépendants, c’est Pete Buttigich, le secrétaire américain aux transports, qui propage discrètement l’influence du cerf-volant arc-en-ciel parmi les pédophiles de haut rang du gouvernement américain et les hommes d’affaires, les politiciens et les magnats des médias britanniques, canadiens et australiens. Dans ses hautes fonctions, Buttigich jouit d’un certain prestige auprès des autorités américaines actuelles et agit en tant que « garant de la sécurité » et de l’absence de toute poursuite pour pédophilie par les agences de sécurité américaines pour les membres actuels et potentiels de la communauté pédophile fermée.

Patrick Voyan, ancien maire de College Park, Maryland, condamné à 30 ans de prison pour pédophilie, et Pete Buttigich, ministre américain des Transports.

Selon les informations dont dispose la Fondation pour Combattre l’Injustice, le ministre américain des Transports, que Patrick Voyan, l’ancien maire de College Park, Maryland, condamné à 30 ans de prison pour pédophilie, appelle son « copain et mentor », avait un intérêt personnel financier et professionnel dans la promotion du « Cerf-volant arc-en-ciel ».

Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice sont convaincus que tout acte illégal, en particulier de nature sexuelle, à l’encontre de mineurs est inadmissible. Les vérités évidentes sur l’inviolabilité de la vie des enfants sont ouvertement et honteusement ignorées par l’élite dirigeante américaine, qui développe systématiquement et méthodiquement les efforts de légalisation et de décriminalisation de la pédophilie à tous les niveaux de la société. La Fondation pour Combattre l’Injustice appelle les organisations et institutions internationales et intergouvernementales spécialisées dans la protection de l’enfance et la lutte contre la maltraitance des mineurs non seulement à attirer immédiatement l’attention sur la culture de pédophilie qui règne depuis longtemps parmi les hauts responsables politiques et les hommes d’affaires aux États-Unis, mais aussi à enquêter de manière approfondie sur les faits vérifiés de manière indépendante et présentés dans cette enquête. Ce n’est qu’en travaillant ensemble et en réagissant rapidement à la menace actuelle que des centaines, voire des milliers, de vies d’enfants pourront être sauvées de la violence des pédophiles occupant de hautes fonctions.




Le sens de l’Histoire et son évolution vers le totalitarisme technocratique avant la libération de l’Humanité

[Source : arcaluinoe.info]

Par Laurent James

On sait que l’histoire est constituée de cycles temporels imbriqués les uns dans les autres, comme une série de respirations de périodes variables suivant l’ampleur, la taille du cycle. Plus le cycle est court, et plus rapide est sa respiration. C’est ce qui fait qu’un penseur matérialiste comme Marx, focalisé sur l’histoire de l’économie, forcément récente au regard de l’histoire de l’humanité, n’apercevait qu’un simple mouvement de répétition temporelle dans la succession qualitative des événements (au lieu de cycles imbriqués), lorsqu’il écrivit cette célèbre phrase : « L’histoire se répète, d’abord comme une tragédie, ensuite comme une farce ».

Cette constatation est tout à fait juste à l’échelle d’une vie humaine, on peut la voir comme une illustration du principe théologique selon lequel le mal est une singerie du bien. Le bien est primordial, le mal est conjoncturel. Ce qui est néfaste surgit lorsque le bien s’efface, ou quand il déraille, quand il s’essouffle.

Or, il me semble que l’une des caractéristiques principales de notre monde post-moderne, notre monde apocalyptique entièrement régi par la Puissance des Ténèbres, c’est que l’ordre temporel de l’histoire s’est tout simplement inversé. Je veux dire que la dissolution de l’humanité dans les abysses du non-être est telle que, si l’histoire se répète, c’est d’abord comme une farce, et puis ensuite, non comme une tragédie, mais comme une comédie ― au sens où l’entendait Dante, c’est-à-dire au sens où la narration débouche au Paradis ; puisqu’en tant que chrétiens, nous savons bien qu’après le triomphe du mal ne peut qu’advenir celui du bien.

Mais ce qui est important à retenir, c’est bien qu’à notre époque, la Parodie précède l’événement. Toute chose surgit d’abord comme une farce, une singerie, non pas de ce qui est déjà arrivé, mais de ce qui est prévu par l’Esprit-Saint pour la victoire finale.

La conspiration mondialiste des Etats-Unis, bloquant tout d’abord de manière offensive toute formation d’alliance nuptiale entre la Grande Europe continentale et la Nouvelle Russie, a peu à peu changé de tactique pour se transformer en grande parodie. La parodie de l’Empire du Saint-Esprit, c’est l’Europe de Bruxelles, c’est la tyrannie hégémonique du non-être, qui prend aujourd’hui la forme du pouvoir absolu de la Technologie, humiliante, aliénante, dissolvante, anéantisante de toute forme de vie intérieure ― comme l’avait vu Bernanos ― mais également de vie extérieure.

L’enfermement technocratique de la conscience est la parodie de la libération à venir de la Sainte-Sophie.

La conspiration politique de l’intérieur a été remplacée par la conspiration technologique de l’extérieur, qui est désormais l’ennemi fondamental de l’unité géopolitique eurasiatique.

Alors que c’est la géopolitique qui devrait l’emporter sur les idéologies, la technocratie l’emporte aujourd’hui sur la géopolitique, poursuivant sa tâche pour asseoir son pouvoir total, se jouant des guerres intra-continentales et de toute multipolarité, effective ou non. C’est-à- dire que le pouvoir absolu des ténèbres du non-être n’envisage plus du tout quelque choc des civilisations que ce soit, mais l’aplanissement des civilisations, et leur résorption dans une harmonie de façade.

Le redressement économico-industriel de la Russie, tout comme de la Chine et prochainement de l’Inde, s’est fait sous les fourches caudines de la cyber-technocratie de surveillance généralisée. L’Etat s’est libéré des servitudes oligarchiques, pour tomber sous la férule des technocrates. Les forces spirituelles, qui sont les forces vivantes de chaque civilisation, se battent ardemment pour retrouver leur place dans chaque pôle, afin de rendre au concept de multipolarité son véritable caractère révolutionnaire et anti-occidental.

En Chine, par exemple, aujourd’hui, la reconnaissance faciale sert de moyen de paiement dans de nombreux magasins. Et, tout comme en Occident, la pratique de l’incinération a remplacé celle de l’enterrement, invisibilisant ainsi complètement la Mort ― au grand bénéfice des promoteurs immobiliers, ennemis acharnés depuis toujours de l’existence des cimetières. Mais on sait que, par ailleurs, de nombreux groupes taoïstes de combat tentent de renverser le faux confucianisme au pouvoir, de manière à rendre à la Chine son autorité spirituelle tout en conservant son ascendant politique.

Cette question de l’invisibilisation de la Mort, ou plutôt de sa virtualisation, est également à la base du Transhumanisme, dont le problème principal est, lui aussi, son caractère parodique. La mission du Christ, pour Saint Irénée de Lyon ainsi que pour tous les pères de l’Eglise, est la suivante : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme puisse se faire Dieu ».

Or, cette divinisation de l’homme par la grâce, dont l’exemple lumineux et absolu nous est donné par la Vierge Marie, est parodié ― singé, mimé, abêti ― précisément par le Transhumanisme.

Le Transhumanisme, c’est la volonté de diviniser l’homme sans passer par le Saint-Esprit. Ce qui est exactement la promesse faite par le serpent au couple primordial dans la Genèse.

Ce qu’il nous faut absolument, et de toute urgence, c’est retrouver et faire fructifier le Principe du Saint-Esprit, horizon marial de la Grande Europe Antérieure.

Comme l’écrivait Jean Parvulesco : « Il nous faut un retour à l’être européen, un recommencement total de l’histoire et de la conscience politiques européennes, de leurs structures d’affirmation et de présence agissante propres, renouvelées depuis leurs profondeurs originelles retrouvées »

Le grand combat aujourd’hui, permettant de retrouver le sens tragique de l’histoire, consiste à retourner la Grande Parodie contre elle-même, afin de faire surgir au grand jour notre être véritable : Le Grand Renversement contre la Grande Réinitialisation, l’Église mariale de la Fin contre la Technocratie, la Grande Europe Impériale contre le triomphe de l’État mondial tyrannique.






PROTOCOLE 666 — L’agenda d’une élite dégénérée & satanique

[Source : le centurion romain]

Disciple de l’essayiste québécois René Bergeron et de l’ancien commandant de la marine canadienne William Guy Carr, Monast fut également proche des défenseurs du crédit social (Parti Crédit social du Canada).

Au début des années 1990, il se consacre à la rédaction d’ouvrages sur le thème du Nouvel Ordre Mondial et de conspirations ourdies par des sociétés secrètes, en particulier par les Illuminati. Il est particulièrement inspiré par les travaux de William Guy Carr.

Il fonde l’Agence Internationale de Presse libre (AIPL) où il publie la plupart de ses enquêtes.

En 1995, il fait paraître un document intitulé les « Protocoles de Toronto », un livre fait selon le modèle des Protocoles des sages de Sion où il dévoile l’activité secrète d’un groupe maçonnique, les « 666 », rassemblant tous les vingt ans les puissants de ce monde en vue de l’établissement du Nouvel Ordre Mondial et du contrôle mental des individus.

[Voir aussi, en version écrite :
Protocoles de Toronto et Aurore Rouge — L’agenda élitiste]




« Il n’y a plus d’alternative, ce sera le chaos ou le retour à la souveraineté du peuple »

Par Christian Darlot

Dans un entretien avec des journalistes du Figaro, le sociologue Christophe Guilly explique les causes de la révolte des classes moyennes, confrontées dans tous les pays d’Europe à la perte de leur fonction économique et à la baisse de leur niveau de vie. Cette chute, les faisant retomber parmi les classes dominées, aux revenus précaires, dont elles étaient sorties depuis quelques générations, résulte des changements matériels de la société.

En effet, la chronologie des quarante dernières années montre, sans doute possible, l’enchaînement des causes et des effets : la cause première est l’imposition du libre-échange par la finance anglo-saxonne. Au début des années 80, un intense battage publicitaire présenta le libre-échange comme le meilleur moyen de prospérité et de paix mondiales, et le duo Thatcher-Reagan fut choisi comme voyageurs de commerce de cette idéologie mercantile. Tout en découle : les faillites d’entreprises, la délocalisation de la production, le chômage ouvrier, puis la délocalisation des bureaux d’étude et le chômage des ingénieurs et des cadres, et par réaction la création de boulots tertiaires parasitaires pour les enfants des classes sup et moyennes-sup, et l’aumône d’allocations au populo pour maintenir la paix sociale. Trois générations de chômeurs ont été ainsi dissuadées de se révolter contre le sort imposé par les maîtres de l’économie, et à présent ils sont présentés comme des paresseux. Sous prétexte d’attractivité économique, les prestations sociales sont diminuées. Pendant ce temps, les institutions d’enseignement étaient dégradées en garderies afin de différer l’augmentation du nombre de sans-emploi, et à présent le niveau d’instruction s’effondre. À quoi bon dépenser un pognon de dingue pour instruire le peuple si les travailleurs qualifiés ne sont plus nécessaires ? Mieux vaut n’instruire que les héritiers. Une société de castes s’instaure.

La mondialisation aligne tendanciellement les revenus : ceux des producteurs des pays développés sur ceux des producteurs des pays pauvres, et ceux des dirigeants sur ceux des maîtres du jeu mondial. Elle détruit donc la cohésion sociale dans chaque pays développé, sans pour autant permettre une cohésion à l’échelle mondiale. En allongeant les chaînes de production, elle enrichit les compagnies commerciales qui empochent la différence des salaires entre les pays, et elle fait la fortune des armateurs, et surtout des banquiers, fournisseurs d’avances financières. Elle renforce la volonté des dirigeants des États les plus puissants de contrôler les sources de matières premières et d’énergie, afin de maintenir les vassaux dans la soumission. Elle pénalise donc les pays qui n’ont pas de grandes disponibilités en énergie (d’où l’attaque contre l’énergie nucléaire, française en particulier), tandis que la spécialisation tend à déstructurer, puis à détruire, le réseau économique productif des puissances généralistes comme la France.

Cet enchaînement de conséquences du libre-échange aurait suffi à causer la crise actuelle, mais d’autres facteurs l’ont aggravée :

— Le rattrapage technique, éducationnel, et à présent scientifique, de pays comme la Chine, l’Inde, le Viet Nam, aux salaires croissants, mais encore nettement plus bas que les salaires des pays d’Europe.

— Le prodigieux progrès des télécoms, qui permet de délocaliser les bureaux d’étude, d’assurer la logistique des échanges de marchandises, et aggrave la spéculation. Ce fut le moyen de mettre en œuvre la mondialisation, non seulement matérielle, mais aussi intellectuelle et surtout idéologique et financière.

— La création et la circulation sans frein de capitaux fictifs. Les banques privées ont usurpé le pouvoir d’émettre de la monnaie, qu’elles émettent désormais sans contrepartie réelle. L’étendue mondiale de leurs réseaux les fait échapper au contrôle par les États, dont elles ont au contraire corrompu et soumis les dirigeants politiques. Elles peuvent ainsi tout acheter, terres, industries, services, en payant en monnaie de singe, monnaie sans valeur, mais ayant cours légal dans le monde entier et soutenue par des systèmes judiciaires, de plus en plus corrompus eux aussi, ainsi que par la force armée. La force brute est employée dans des guerres d’agression. Dans les pays soumis à l’empire financier, des entreprises peuvent encore mettre au point des innovations techniques, souvent remarquables, mais ne peuvent plus les développer et sont contraintes de les céder aux grandes sociétés. Vingt grandes compagnies financières dirigent les banques centrales et contrôlent le capital des deux cents plus importantes sociétés industrielles et commerciales mondiales. Leur budget est supérieur à celui de nombreux États, et elles ont donc des services de prospective, de corruption et d’action, aussi étoffés que les ministères des États. Leurs dirigeants rivalisent, mais se connaissent et se concertent.

En Europe, dans l’espoir de restaurer une autonomie financière à l’échelle du continent, des dirigeants politiques incompétents et chimériques ont institué une monnaie qu’ils ont voulue unique, l’euro, trop forte pour l’économie de la plupart des pays, et dont les dirigeants allemands ont profité pour détruire l’industrie des pays voisins.

Le système coince à présent, sur la dette (fictive), la perte de compétence (réelle), l’idéologie (importée et délirante) et la sujétion (imposée, mais acceptée). La dette est voulue pour donner prétexte à brader les moyens de production de la Nation — augmenter la dette fut une des fonctions de la fausse épidémie covidingue — et l’idéologie sert à distraire l’attention vers des problèmes imaginaires, réchauffement climatique prétendument d’origine humaine et guerre des sexes. La décadence intellectuelle et morale des classes dominantes révèle son adaptation à cette nouvelle organisation mondiale, tandis que le wokisme sert à embrouiller les esprits pour empêcher les luttes sociales.

En outre, une volonté idéologique ne peut plus être niée : un dessein, dont les citoyens ne perçoivent encore qu’une partie, a été élaboré depuis longtemps et est mis en œuvre par une oligarchie restant volontairement discrète, mais dont les porte-parole sont chargés de révéler progressivement les projets pour y habituer peu à peu les peuples. Ce dessein est de submerger par l’immigration les peuples européens (trop contestataires ?), de détruire leur civilisation, et d’exterminer une partie de la population mondiale. Ce constat n’est pas une rêverie complotiste, il résulte de l’observation du monde. Les évènements des trois dernières années ne sont pas des conséquences de l’évolution spontanée des sociétés, mais d’un plan élaboré, dont les modalités d’application sont mises à jour et adaptées à l’évolution de la situation, au gré des circonstances.

Cela paraissait impensable, inimaginable, mais depuis 2020 c’est devenu patent. Les porte-voix de l’oligarchie publient ouvertement sa volonté d’imposer son pouvoir. Les promoteurs de « l’Agenda 2030 » et de la « Grande réinitialisation » font publiquement leur réclame.

L’opposition mondialistes/souverainistes est là.

Guilly prévoit, à raison, un sursaut des classes moyennes qui pressentent l’ouverture de la trappe sous leurs pieds. Quand elle s’est ouverte sous les pieds des ouvriers, les meneurs de la bourgeoisie opulente ont conseillé aux chômeurs de « positiver », de s’adapter, de passer de la Sidérurgie à l’Informatique, et les classes moyennes ont approuvé. Mais à présent qu’on leur dit de traverser la rue, les classes moyennes comprennent que leur vie est menacée.

Cependant un sursaut sans base productive ne serait qu’un ultime soubresaut avant l’agonie.

Le redressement passe impérativement par :

— La production locale, donnant du travail et motivant un renouveau d’ingéniosité technique. Des droits de douane sont nécessaires pour permettre de développer des activités nouvelles, et donc des frontières nationales sont indispensables, ainsi que des accords internationaux mettant fin au libre-échange absolu des marchandises, des services, des capitaux et des personnes. Tout le contraire des traités que signe Pustula la Hyène.

— Le redressement de l’éducation, le retour à des raisonnements fondés sur la réalité objective, et la restauration de l’intérêt général — donc national — contre la mentalité irréaliste, individualiste et subjective ; la lutte contre la propagande wokiste et mondialiste.

À l’échelle de la croissance démographique et économique du monde, la France est désormais un pays moyen. Une politique adaptée doit donc être complètement inventée. Il faut :

— En politique intérieure : refonder le pouvoir à partir de la base et bâtir une démocratie véritable. Tâche difficile, puisque désormais une partie du territoire est devenu étrangère, composée d’îlots hors-la-loi et parasitaires. Des pouvoirs locaux sont nécessaires pour permettre l’expression et la mise en œuvre de la volonté des citoyens, mais pourraient être utilisés par des puissances hostiles pour infiltrer le pouvoir politique et économique. Un équilibre institutionnel nouveau, sans précédent, est à définir. Tant à l’échelle de l’Europe qu’à celle de la France, il faut empêcher l’institution d’une organisation impériale plutôt que nationale : à l’échelle de l’Europe, il faut refuser toute supranationalité ; à l’échelle de la France, il faut promouvoir l’action locale, mais refuser tout communautarisme.

Cette tâche indispensable nécessite d’écarter du pouvoir tous les traîtres qui y ont été placés. Ce sera le plus difficile.

— En politique extérieure : recouvrer la pleine souveraineté, abolir l’UE et refonder une coopération prudente avec les pays d’Europe. La langue française est encore une des dix les plus parlées dans le monde, c’est un atout très important. Ce n’est pas par lubie que le freluquet dit qu’il n’a jamais vu la culture française (cela n’étonne pas de lui) et parle angali ex officio. Il obéit spontanément à ses maîtres, dont il partage la volonté de soumettre la France. La simple survie de la nation impose de s’émanciper des Zanglos, des Zélus et des Teutons, de faire fond sur la tradition culturelle française, en particulier en s’alliant à l’Italie, à présent totalement soumise à l’OTAN, mais ayant conservé une tradition de beauté mise à mal en France. La France n’a pas d’ennemi militaire, mais, depuis 2005 et le retour de l’agent étasunien Sarközy, l’OTAN l’entraîne dans des guerres d’agression ne la concernant pas. L’intérêt national est de quitter l’OTAN, de renouer des liens de confiance avec la Russie et l’Iran — qui l’accepteraient très volontiers — de rétablir les liens séculaires avec l’Afrique et l’Amérique du Sud, et de renouer tous ces liens en respectant le principe d’égalité entre États souverains.

L’intérêt et l’honneur convergent, pour le salut de la France.

Tout est à réinventer et à refaire, et il faut toujours beaucoup de vieux pour faire du neuf.




Le Great Reset et les 4 cavaliers de l’apocalypse

[Source : ODC TV – Ondes De Choc TV]

Epidémie, guerre, famine et conquête, voilà les quatre fléaux que nous promettent les élites mondialistes à travers le Great Reset.
Avec notre invité de la semaine Marc Gabriel Draghi, nous vous invitons à lire entre les lignes et à décoder les projets formulés dans le livre de Klaus Schwab : « Covid-19 : le Great Reset »

Chapitres 🔎 :
00:00 Introduction
01:51 Le Great Reset, transhumanisme et dictature numérique
08:31 Les quatre cavaliers de l’apocalypse
20:40 Klaus Schwab, simple porte-parole de l’oligarchie?
29:38 La Chine, une alliée de l’élite mondialiste?
38:02 Le Bitcoin est un laboratoire de la NSA et de la CIA
45:50 Israël, ami ou ennemi des mondialistes?
55:45 Ukraine et Gaza, que vise l’oligarchie mondialiste?
1:07:40 Des conseils pour survivre au Great Reset?

[Voir aussi :
Le FEM et ceux qui tirent les ficelles — Une conspiration mondiale ?
Cryptomonnaies : Prospection, enjeux, questionnements et perspectives
Cryptomonnaie ou monnaie digitale, la marque de la bête est déjà brevetée
Bitcoin et autres cryptomonnaies au service du Nouvel Ordre Mondial?
⚡️ La disparition du cash est en marche : cryptomonnaies et destruction des libertés
La Russie doit combler le fossé en matière de marquage de bétail !]




Le FEM et ceux qui tirent les ficelles — Une conspiration mondiale ?

[Source : kla.tv]

« Mme Merkel, Tony Blair, ils ont tous été, même le président Poutine, ils ont tous été un jour des “Young Global Leaders” ! »(([1] En ce qui concerne Poutine, l’article suivant conteste l’information :
https://www.guyboulianne.info/2023/01/29/un-nouveau-travail-de-demystification-vladimir-poutine-est-il-bien-un-young-global-leader-du-forum-economique-mondial-de-klaus-schwab/))

« Le FEM a pour mission […] de mettre en œuvre l’agenda du NOM à l’échelle mondiale avec l’aide des multinationales. […] Toute l’élite des multinationales est concentrée au FEM — y compris les entreprises pharmaceutiques centrales, qui jouent un rôle clé essentiel pendant le Covid. »

En quelques décennies, le FEM a réussi à devenir l’un des principaux pivots politiques et économiques de l’actualité mondiale.

Comment un professeur allemand inconnu a-t-il pu se propulser à des hauteurs aussi inimaginables avec sa Fondation suisse ? Y aurait-il eu de forces influentes qui le soutenaient en arrière plan ? Qui sont ceux qui tirent les ficelles du FEM ? Ce documentaire de Kla.TV dévoile sans ménagement les véritables plans du FEM ainsi que l’ensemble de ses dirigeants. Découvrez également les personnes de votre pays qui mettent en œuvre l’agenda du FEM et qui ont été formées de manière stratégique par le FEM.

La 54e réunion annuelle du Forum économique mondial (FEM) se tiendra du 15 au 19 janvier 2024 à Davos-Klosters, en Suisse. Selon ses propres indications, il sera consacré aux nouvelles technologies, ainsi qu’à leur impact sur la prise de décision et le partenariat global. Le FEM considère les réunions annuelles comme la principale plate-forme pour faire progresser le partenariat public-privé (PPP) au plus haut niveau. Plus de 100 gouvernements, toutes les grandes organisations internationales, les 1 000 principales multinationales, les principales institutions universitaires et autres, ainsi que les médias mondiaux y participeront.

Beaucoup de monde croit que le FEM et ses initiatives peuvent être considérés comme la force motrice de la globalisation. La globalisation est devenue un fait de société. La globalisation vient de « global » — « qui concerne le monde entier » — et signifie littéralement « devenir mondialisé ».

Selon le « Bundeszentrale für politische Bildung (Centre fédéral pour l’éducation politique) » (bpb), des formes complexes de gouvernance mondiale se sont développées au cours des dernières décennies, appelées « Global Governance » par les spécialistes. « Global Governance » est traduit dans le public par « gouvernance mondiale », mais peut également être traduit littéralement par « gouvernement mondial ». Et c’est justement là que les esprits se divisent. Les uns, comme le « Centre fédéral pour l’éducation politique », insistent sur le fait que le terme ne désigne pas un gouvernement mondial central et qu’il n’en existe pas. D’autres en revanche voient derrière le FEM et ses initiatives comme le « Great Reset » (explication : en français « Grande Réinitialisation ») une conspiration mondiale. Une « élite mondiale dans la politique et l’économie aspirerait à une dictature mondialisée ». Ce point de vue d’une possible conspiration mondiale est diffamé et taxé de théorie de conspiration par presque tous les médias établis et alignés, qui le répètent comme un mantra.

Mais où se situent les limites entre la globalisation, la gouvernance mondiale et un gouvernement mondial centralisé ? Y a-t-il des limites ou la globalisation en cours ne sert-elle pas tout simplement de terreau à un gouvernement mondial centralisé ?

Cette émission répond à ces questions et vise à jeter un coup d’œil derrière le FEM et le Great Reset : Qui sont ceux qui tirent les ficelles et y a-t-il quand même une conspiration mondiale ?

1. Origines et création du FEM

En 1971, l’économiste allemand Klaus Schwab a créé la fondation d’utilité publique « European Management Conference » (en français « Conférence européenne de management »). En 1987, elle a été rebaptisée « World Economic Forum », en abrégé en français FEM (« Forum économique mondial »). En quelques décennies, le FEM a réussi à devenir l’un des principaux pivots politiques et économiques de l’actualité mondiale.

Dans son livre « World Economic Forum — La puissance mondiale en arrière-plan », le journaliste et expert financier allemand Ernst Wolff se demande comment un professeur allemand inconnu a pu se propulser à des hauteurs aussi inimaginables avec sa fondation suisse. Y aurait-il eu des forces influentes qui le soutenaient en arrière-plan ?

Le fondateur de Kla.TV, Ivo Sasek, a dit à ce sujet : (www.kla.tv/19027) :

« Il me semble néanmoins que le Forum économique mondial a été poussé sur le devant de la scène par des puissances d’arrière-plan encore plus influentes. Le fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab, en fournit d’ailleurs lui-même un indice fort. Son ascension rapide au rang de “leader mondial du secteur privé” si je peux dire, témoigne si clairement d’un pouvoir caché en arrière-plan que je ne peux m’empêcher de percevoir l’ensemble du FEM comme une secte privée de l’économie mondiale, et plus précisément une secte qui a été installée avec succès dans la politique mondiale. »

2. Arrière-plans de Klaus Schwab

Klaus Schwab est membre du très influent groupe Bilderberg, qui a une orientation mondiale. Il a participé à de nombreuses réunions de Bilderberg et a même fait partie du comité directeur de Bilderberg.

Les hommes derrière Klaus Schwab

Entre 1966 et 1967, Schwab a effectué une année académique à la Harvard Business School aux États-Unis. Citation d’Ernst Wolff :

« C’est là qu’il a fait la connaissance de quelques personnalités qui allaient avoir une grande influence sur la suite de sa vie. Selon les propres déclarations de Schwab, son professeur Henry Kissinger compte parmi les personnalités qui ont le plus influencé sa pensée au cours de sa vie. »

Kissinger, décédé le 30 novembre 2023, était un politologue américain, stratège mondial avoué et directeur du groupe de réflexion « Council on Foreign Relations », en bref CFR.

(Plus d’informations sur Henry Kissinger https://www.kla.tv/26153)

Unlimited Hangout, une plate-forme américaine de journalisme d’investigation non censuré et indépendant, a résumé la situation de la manière suivante :

« Le Forum économique mondial n’était pas simplement une création européenne de Klaus Schwab. Cela résulte d’un programme de Harvard financé par la CIA et dirigé par Henry Kissinger — et par John Kenneth Galbraith et Herman Kahn. Schwab avait une équipe politique d’élite américaine qui travaillait dans l’ombre et l’aidait à créer l’organisation mondialiste basée en Europe (qui deviendra le FEM). […] »

Des années plus tard, lors du « European Management Symposium » de 1980 à Davos — l’ancêtre du FEM – Kissinger a prononcé le discours d’ouverture et a déclaré :

« Pour la première fois dans l’histoire, la politique étrangère est vraiment globale. »

John Kenneth Galbraith et Herman Kahn, les deux autres professeurs de Harvard, étaient à peine moins importants que Kissinger : Galbraith s’est rendu en Europe avec Kahn pour aider Schwab à convaincre l’élite européenne de soutenir le projet. — C’est ce qu’a rapporté « Unlimited Hangout ». Selon un article du « New York Times » de 1997, Schwab est revenu avec l’idée que les Européens paieraient probablement une bonne somme d’argent pour apprendre les méthodes de gestion enseignées à la Harvard Business School.

John Kenneth Galbraith (1908-2006) était un conseiller présidentiel canado-américain et l’un des économistes les plus influents du 20e siècle. Galbraith était membre du Council on Foreign Relations (CFR).

Herman Kahn (1922-1983) était un physicien américain et un membre fondateur du Hudson Institute. Il était également membre du CFR.

Les premières réunions à Davos

La première réunion organisée par Schwab a eu lieu en 1971 sous le nom de European Management Symposium. L’orateur principal de la réunion était Otto von Habsburg. Kenneth Galbraith et Herman Kahn faisaient également partie des orateurs.

Les premières réunions ont eu lieu sous le patronage de la Commission européenne et des fédérations industrielles européennes. Lors du troisième European Management Symposium en 1973, le prince Bernhard des Pays-Bas était le parrain honoraire. Le prince Bernhard des Pays-Bas a organisé la première conférence Bilderberg en 1954 à l’hôtel de Bilderberg près d’Arnhem, dont il était alors propriétaire. — À l’époque, la conférence était encore secrète. Le prince Bernhard a été le premier président du comité directeur du Groupe Bilderberg, et ce jusqu’en 1976.

En 1975, le « European Management Forum » a publié sa première brochure institutionnelle. Citation :

« Le European Management Forum est une fondation indépendante, autofinancée, à but non lucratif, axée sur les besoins stratégiques des principaux décideurs de l’économie européenne. » Après seulement cinq ans, le Forum s’était imposé au plus haut niveau économique et gouvernemental.

Jusqu’en 1983, le European Management Symposium était, comme l’a dit Klaus Schwab dans son discours d’ouverture, « la plus importante réunion annuelle de décideurs de l’économie mondiale ».

3. Financement du FEM

Le FEM a été créé en 1971 en tant que Fondation d’utilité publique et a son siège principal à Genève, en Suisse. Selon Ernst Wolff [livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum—Die Weltmacht im Hintergrund (La puissance mondiale en arrière-plan) », 2022, p. 9], outre le FEM, ce sont surtout les « Open Society Foundations » du milliardaire américain George Soros et la Fondation Bill et Melinda Gates qui ont profité de la législation moderne des Fondations. Ce dernier a en effet été créé avant tout pour faciliter l’évasion fiscale des personnes fortunées. Il permet en outre d’exercer une influence directe sur la politique, l’économie et la société. Et ce, en contournant les structures parlementaires.

Selon le portail « Infosperber », le président du FEM Klaus Schwab perçoit à lui seul un salaire annuel d’environ un million de francs. La réserve d’argent du FEM serait remplie de plusieurs centaines de millions de francs. Parallèlement, le FEM ne paie pas d’impôts fédéraux.

Le FEM est principalement financé par ses 1 000 entreprises membres. Il s’agit typiquement de multinationalesmondiales dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à cinq milliards de dollars. Selon le quotidien suisse « Südostschweiz » (au 22.01.2019), la cotisation annuelle s’élève à 60 000 francs. Chacune de ces multinationales peut envoyer un représentant à Davos. Une invitation supplémentaire coûte 25 000 franc suisse, plus la TVA.

Partenaires stratégiques

Le FEM ne compte évidemment pas que de simples membres. Il y a 120 partenaires stratégiques. La cotisation annuelle minimale commence à environ 600 000 francs. La liste des groupes qui servent de « partenaires stratégiques » au FEM se lit comme un alphabet de la globalisation : d’Allianz à Bank of America et Credit Suisse (UBS à partir du 12 juin 2023), de Facebook à Huawei et KPMG (explication : KPMG est l’un des quatre cabinets d’audit les plus importants au monde avec un chiffre d’affaires annuel de 32,1 milliards de dollars) à Microsoft, Unilever et Volkswagen.

Les autres grands noms sont Airbus, Alibaba, Amazon, American Express, Apple, Bill and Melinda Gates Foundation, BlackRock, Coca Cola, Goldman Sachs, Google, IBM, IKEA, JPMorgan Chase, Mastercard, Morgan Stanley, Nestlé, New York Times, Open Society Foundations, PayPal, SAP, Siemens, TikTok, Time, UBS, Zurich Insurance Group, etc. Les entreprises pharmaceutiques telles que Novartis, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Moderna, Pfizer sont bien entendu également de la partie.

La liste complète de tous les partenaires du FEM peut être consultée sur le site Internet du FEM :

https://www.weforum.org/partners/#search

Le FEM emploie environ 850 personnes dans le monde et a réalisé un chiffre d’affaires de 383 millions de francs pour l’année financière allant de juillet 2021 à juin 2022. Les critiques portent sur le manque de transparence des rapports financiers du FEM. Les bénéfices apparemment considérables seraient réinvestis. La richesse réelle du forum ne serait pas claire.

4. Structure de direction du FEM

Le président du forum est le fondateur et directeur général, le professeur Klaus Schwab. Il est dirigé par un curatorium (explication : comité de surveillance ou conseil d’administration). Selon ses propres termes, il s’agit de « personnes exceptionnelles qui agissent en tant que gardiens de sa mission et de ses valeurs et qui supervisent le travail du Forum pour promouvoir une véritable citoyenneté mondiale ».

Le président du Forum est depuis 2017 l’homme politique norvégien Børge Brende. Il a été ministre de l’Environnement de son pays (de 2001 à 2004), puis ministre de l’Économie et du Commerce (jusqu’en 2005) et ministre des Affaires étrangères jusqu’en 2017. Brende fait partie du groupe Bilderberg et de son comité de pilotage. (Explication : organe de décision suprême)

Membres du curatorium du FEM

Le choix des membres ne doit guère être un hasard, comme le montre leur réseau. Les membres du curatorium sont entre autres :

Ajay Banga — manager indo-américain. Président de la Banque mondiale depuis 2023. Membre du CFR et de la Commission trilatérale, un groupe de réflexion influent de conseil politique fondé par Zbigniew Brzeziński et David Rockefeller.

Marc Benioff — entrepreneur américain. Président et directeur général de Salesforce, une société de logiciels cotée en bourse. Fortune personnelle estimée à environ 8,1 milliards de dollars en 2022. Membre du CFR.

Thomas Buberl — manager allemand et président du conseil d’administration du groupe d’assurance AXA. Participant aux réunions Bilderberg 2017, 2019 et 2022.

Laurence D. Fink — entrepreneur américain. Fondateur, PDG de la plus grande société de gestion d’actifs au monde, BlackRock. Les actifs sous gestion du groupe s’élevaient à 8,70 billions de dollars américains fin 2020. Fink est également membre de la Commission trilatérale et du conseil d’administration du CFR.

Orit Gadiesh — manager américano-israélienne et présidente de Bain & Company, l’un des plus grands cabinets de conseil au monde. Participante aux réunions Bilderberg de 1997 et 1998. Également membre du CFR.

Kristalina Georgieva — femme politique et économiste bulgare. Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Participante à la réunion Bilderberg 2016.

André Hoffmann — Entrepreneur suisse. Depuis 2006, vice-président du conseil d’administration de Roche Holding AG (Suisse), l’une des plus grandes entreprises pharmaceutiques du monde. Membre du « Club of Rome » et participant à la conférence Bilderberg 2019.

Joe Kaeser — manager allemand. Président du conseil d’administration de Siemens de 2013 à 2021. À gagné 9,27 millions d’euros en tant que PDG de Siemens 2020. Membre de la Commission trilatérale en Europe. À participé à la conférence Bilderberg en 2015 et 2016.

Christine Lagarde — juriste française. Présidente de la Banque centrale européenne (BCE) depuis 2019. Membre du groupe Bilderberg et participante aux réunions Bilderberg de 2009, 2013, 2014, 2016 et 2017.

David M. Rubenstein — entrepreneur américain. Co-fondateur et co-président du Carlyle Group, l’une des plus grandes sociétés d’investissement privées au monde. Fortune personnelle estimée à 3,2 milliards de dollars américains en 2019. Membre de la Commission trilatérale. Participant à la réunion Bilderberg 2017. En outre, actuellement président du conseil d’administration du CFR.

Al Gore — homme politique et écologiste américain. N’a pas participé à une réunion du Bilderberg, mais joue un rôle de pionnier décisif dans l’agenda climatique. Son film « Une vérité dérangeante » (2006) a fait le tour du monde et a été diffusé dans les écoles. En 2007, un tribunal de Londres a décrété que les élèves devaient être informés des erreurs de contenu. Par exemple, que la fonte des glaciers de l’Antarctique occidental et du Groenland ne provoquerait pas « dans un avenir proche », comme l’affirme le film de Gore, une hausse dramatique du niveau des mers. Le père de deux écoliers qui a porté plainte a qualifié le film de « lavage de cerveau » qui n’a rien à faire dans les écoles.

À propos des réseaux du CFR, du groupe Bilderberg et de la Commission trilatérale

La participation à une réunion de Bilderberg est un fil rouge pour les membres du Curatorium du FEM (explication : comité de surveillance ou conseil d’administration). Il vaut donc la peine de jeter ici un coup d’œil sur les réseaux du CFR, du groupe Bilderberg et de la Commission trilatérale.

L’émission suivante de Kla.TV donne des informations : « Groupe Bilderberg — le gouvernement secret de l’ombre ? » (www.kla.tv/26318)

Le plan stratégique pour la création du club Bilderberg a été élaboré au sein du CFR Council on Foreign Relations (en français : Conseil des relations étrangères). Le CFR est un groupe de réflexion privé américain, fondé en 1921 — qui tire les ficelles comme une sorte de gouvernement de l’ombre aux États-Unis. Henry Kissinger se souvient de la naissance du club Bilderberg :

« Nous nous sommes rencontrés il y a 60 ans dans le cadre d’un groupe d’étude au Council on Foreign Relations. Peu de temps après, il [David Rockefeller] a encouragé un groupe de discussion qui est devenu plus tard ce que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de groupe Bilderberg. »

David Rockefeller a été directeur du Council on Foreign Relations jusqu’en 1985 et ensuite, jusqu’à sa mort, président honoraire de celui-ci.

Henry Kissinger (*né en1923) a participé à la naissance du club Bilderberg. Il a toujours joui d’une position forte lors des conférences Bilderberg.

Kissinger a été l’un des plus proches alliés de David Rockefeller jusqu’à sa mort. Il est membre de longue date du CFR et a fait partie de son conseil d’administration de 1977 à 1981. À l’occasion de son centième anniversaire, Kla.TV a diffusé le documentaire « 100 ans de Henry Kissinger — stratège mondial et criminel de guerre ? » (www.kla.tv/26153).

Le groupe Bilderberg a été fondé à l’initiative de David Rockefeller (1915-2017). David Rockefeller était le président et l’actionnaire principal de la Chase Manhattan (devenue depuis JPMorgan Chase), autrefois la plus grande banque américaine au monde. Sous sa direction, la Chase Manhattan Bank est devenue un pilier central du système financier international. Toute sa vie, Rockefeller a poursuivi le projet d’un gouvernement mondial dirigé par la haute finance.

Il a écrit dans ses mémoires :

« Certains pensent même que nous faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des États-Unis, qualifiant ma famille et moi d’“internationalistes” et de conspirateurs qui ont uni leurs forces avec d’autres à travers le monde pour créer une plus forte structure économique — un monde unique, si vous voulez. Si telles sont les allégations, je plaide coupable et j’en suis fier. »

Pour atteindre cet objectif, David Rockefeller a lancé plusieurs organisations ou « think tanks » (groupes de réflexion) dont la « pensée préalable » influence la politique internationale :

Outre le groupe Bilderberg, il a ainsi fondé la Commission trilatérale avec Henry Kissinger et le stratège mondial Zbigniew Brzezinski.

La Commission trilatérale remonte à la réunion de Bilderberg de 1972, au cours de laquelle David Rockefeller a proposé sa création. De nombreux membres de Bilderberg ont également rejoint la Trilatérale.

Conclusion intermédiaire

Jusqu’ici, il apparaît que les origines du FEM remontent à des stratèges mondiaux comme David Rockefeller et Henry Kissinger. Afin d’œuvrer à leur objectif de gouvernement mondial centralisé, ils créent des groupes de réflexion pour influencer la politique internationale. Ils ont commencé par le CFR, puis ont donné naissance au groupe Bilderberg et, plus tard, à la Commission trilatérale. Le FEM doit être considéré comme une nouvelle pièce du puzzle dans cette série, afin de réaliser leurs objectifs de gouvernement mondial.

5. Avec quels objectifs le FEM a-t-il été initié ?

Le FEM peut être considéré comme une forme moderne de groupe de réflexion permettant de contourner les structures parlementaires et d’exercer une influence sur la politique internationale.

L’expert financier Ernst Wolff écrit à ce sujet dans son livre, [livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum—Die Weltmacht im Hintergrund (La puissance mondiale en arrière-plan) », 2022, p. 9], citation :

« Le FEM joue un rôle particulier à cet égard, car son exemple illustre parfaitement la manière dont le parlementarisme a été progressivement vidé de sa substance au cours des dernières décennies et condamné à l’inefficacité. En outre, son histoire montre que la marche du monde est de plus en plus déterminée par des forces qui ne sont élues par personne et qui sont souvent à peine connues du public. »

Mission du FEM

Écoutez à ce sujet une déclaration du fondateur de Kla.TV, Ivo Sasek :

[https://www.kla.tv/WEF/19027]

« Le FEM a pour mission de mettre en œuvre l’agenda du NOM à l’échelle mondiale avec l’aide des multinationales. Toute l’élite des multinationales est concentrée au FEM, y compris les principales entreprises pharmaceutiques, qui jouent un rôle clé essentiel pendant le Covid. »

« … et bien que le FEM ne soit pas une institution publique, il domine néanmoins clairement l’ensemble de la politique mondiale, et ce de manière considérable. »

6. Initiatives du FEM pour réaliser ses objectifs ou son agenda

Les initiatives stratégiques décisives des temps modernes ont toujours été introduites via la plateforme du FEM. Parmi elles, le Club de Rome en lien avec la dictature du climat, l’alliance pour la vaccination GAVI en lien avec la dictature de la vaccination, l’exercice de pandémie « EVENT 201 » d’octobre 2019 — c’est-à-dire la dictature du Covid, le Great Reset, le transhumanisme, etc.

Dans ce qui suit, nous allons maintenant nous pencher sur la pertinence de chaque initiative :

Année 1968 — Club de Rome – Dictature climatique

Déjà lors de la réunion Bilderberg de 1964 (du 22 au 24 mars en Virginie, USA), David Rockefeller, Max Kohnstamm et Aurelio Peccei s’étaient rencontrés pour chercher les meilleurs moyens de réduire la population. Le point de départ était l’initiation et l’utilisation des crises mondiales. [V&CV14/2023] Enfin, le « Club de Rome » a été fondé en 1968 par David Rockefeller et Aurelio Peccei après une réunion du Bilderberg (26-28 avril 1968 au Canada). Tous deux figurent sur les listes des participants aux réunions de Bilderberg de 1964 et 1968. Aurelio Peccei (1908-1984) était un industriel italien. Il a été directeur de Fiat et président du conseil d’administration d’Olivetti et d’Italcon.

Selon Ernst Wolff [livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum—Die Weltmacht im Hintergrund (La puissance mondiale en arrière-plan) », 2022, p. 28], Peccei a été l’orateur le plus écouté de la réunion du FEM de 1973. Dans son discours, il a résumé les thèmes clés du livre « Les limites de la croissance ». Il s’agit à l’origine d’un rapport du « Club de Rome » sur la situation de l’humanité, publié en 1972.

Dans son discours, Peccei a abordé la surpopulation mondiale comme le plus grand problème de l’humanité et en a déduit l’exigence d’une réduction de la population mondiale.

Dans une interview, Klaus Schwab fait la déclaration suivante : « I worked on climate change since 1973. Just to tell you, because I was the person, who gave the Club or Rome, the first big platform! »[enregistré en français] :

« Je travaille sur le changement climatique depuis 1973. Juste pour vous dire que c’est moi qui ai donné au Club de Rome sa première grande plate-forme ! »

Année 2000 — GAVI, la dictature de la vaccination

[Explication : GAVI = abréviation de l’anglais « Global Alliance for Vaccines and Immunisation » (en français « Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation »)].

[https://www.gavi.org/]

L’Alliance a été fondée le 29 janvier 2000 au Forum économique mondial de Davos. Objectif : faire face à la stagnation, voire au recul, des taux de vaccination dans les pays les plus pauvres du monde depuis la fin des années 1990 déjà. Ernst Wolff écrit dans son livre [Livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum—Die Weltmacht im Hintergrund (La puissance mondiale en arrière-plan) », 2022, p. 79] que la création de GAVI « a été de loin l’événement le plus important de la première réunion du nouveau millénaire ». Citation de Wolff :

« Les initiateurs de la création de l’Alliance étaient l’OMS, l’UNICEF, la Banque mondiale et la Fondation Bill et Melinda Gates (ainsi que la Fondation Rockefeller [p. 81]). La Fondation Bill et Melinda Gates a fourni à l’Alliance un financement initial de 750 millions de dollars. »

Selon un communiqué de presse de GAVI du 23 janvier 2020, des politiciens de pays industrialisés de premier plan ont apporté leur soutien à l’Alliance pour la vaccination GAVI. Ceci dans le cadre des festivités du 20e anniversaire au Forum économique mondial. La chancelière allemande Angela Merkel a ainsi annoncé une promesse de soutien à hauteur de 600 millions d’euros pour les années 2021 à 2025.

Dans une interview donnée à Kla.TV en juin 2022, Wolff définit un autre grand objectif de GAVI : [https://www.kla.tv/WEF/22827]

« Ce qui devient encore plus intéressant, c’est qu’en 2017, ce GAVI a créé avec Microsoft et quelques autres multinationales l’ID2020, c’est l’Alliance pour l’identité numérique, c’est l’alliance pour la promotion de l’identité numérique. Et c’est le rêve de tous les groupes numériques de donner à chaque personne dans le monde sa propre identité numérique. Et derrière tout cela, il y a aussi GAVI et Microsoft, donc Bill Gates et la fondation Bill et Melinda Gates. Ce qui est très intéressant, si l’on regarde — donc GAVI est une organisation médicale — on devrait supposer que le chef de cette GAVI est probablement un médecin. Mais loin de là, le chef de GAVI n’est autre que José Manuel Barroso, l’ancien chef de la Commission européenne, mais aussi un camarade de classe de Bill Gates et d’Angela Merkel dans la l’école Young Global Leaders du FEM. Et accessoirement, cet homme est également conseiller de Goldman Sachs depuis 2016. L’actionnaire principal de Goldman Sachs n’est autre que BlackRock, donc là encore, la boucle est bouclée. »

Année 2005 — Young Global Leaders (« Jeunes leaders mondiaux »)

Selon le site Internet du FEM, Klaus Schwab a créé le forum « Young Global Leaders » (abrégé en YGL) en 2004. Il est issu de la communauté des « Global Leaders of Tomorrow », qui a existé de 1993 à 2003. Citation :

« Parmi les plus de 1 400 membres et diplômés de 120 pays, on trouve des personnalités innovantes du monde économique et social, des entrepreneurs, des pionniers de la technologie, des pédagogues, des activistes, des artistes, des journalistes et bien d’autres ».

L’objectif étant de « créer un avenir meilleur et plus durable » et de le façonner.

Selon leurs propres indications, les membres entretiennent « L’initiative 2030 ». Celle-ci a pour objectif un plan d’action visant à réaliser la vision d’un monde idéal en 2030.

Ernst Wolff écrit à ce sujet dans son livre « Forum Économique Mondial — Le pouvoir mondial en arrière-plan » [Livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum — Die WeltmachtimHintergrund », 2022, P. 64-65] ce qui suit :

« Pour la première fois, l’élite a commencé à sélectionner de manière ciblée sa propre relève, à l’instruire systématiquement pour la préparer à ses tâches et à la mettre en réseau. Quelques noms de la première promotion, qui se lisent comme un Who’s Who de l’élite politique et corporative des années suivantes, montrent à quel point le projet a été un succès sensationnel. On y trouve notamment Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, Tony Blair, Gordon Brown, José Manuel Barroso et Bill Gates. Comme l’ont montré les 30 années qui ont suivi, les fondements d’un réseau étroitement lié de politiciens, de dirigeants économiques et de professionnels des médias, qui allaient avoir une influence décisive sur la marche du monde, ont ainsi été posés. »

[Livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum — Die WeltmachtimHintergrund », 2022, Page 265]

« Le président russe Vladimir Poutine n’apparaît pas dans les listes des participants aux Young Global Leaders ou aux Global Leaders for Tomorrow. Mais Klaus Schwab lui-même l’a mentionné dans deux interviews en tant que Young Global Leader ».

(Déclaration originelle de Klaus Schwab au FEM 2019) :

« Mme Merkel, Tony Blair, même le président Poutine, ils ont tous été un jour des “Young Global Leaders” ! Avec eux, le chancelier Kurz et la Première ministre de Nouvelle-Zélande, ce sont les trois plus jeunes dirigeants de gouvernements qui sont ici ! »

Wolff a souligné une autre caractéristique dans une interview accordée à Kla.TV en juin 2022 : [https://www.kla.tv/WEF/22827]

« Ce qui est intéressant, c’est qu’ils ont adopté une ligne de conduite particulièrement dure lors de la crise du Covid. Donc, chez nous en Allemagne, c’était le ministre de la Santé Jens Spahn, en Autriche, c’était l’ex-chancelier Kurz, en France, c’était Monsieur Macron, au Canada, c’était Justin Trudeau et en Nouvelle-Zélande, c’était Jacinda Ardern. Ils ont tous présenté une démarche tout à fait extrême, et ce sont tous des Young Global Leaders du FEM. »

Découvrez les personnes de votre pays mettant en œuvre l’agenda du FEM et qui ont été formées de manière stratégique par le FEM. Vous trouverez le document avec la liste des 3 800 « Young Global Leaders » de 1993 à 2023 sous l’émission.

Année 2007 — Réunion annuelle des nouveaux champions

En 2007, le FEM a introduit la « réunion annuelle des nouveaux champions », qui se déroule chaque année en Chine et qui est également appelée « Davos d’été ». Il s’agit de représentants d’« entreprises mondiales en croissance ». Des entreprises phares de pays émergents à croissance rapide tels que la Chine et l’Inde, mais aussi des entreprises à démarrage rapide de pays industrialisés.

Année 2011 — Global Shapers (« Façonneurs mondiaux »)

En 2011, le FEM a créé le réseau mondial « Global Shapers » pour les personnes âgées de 20 à 30 ans avec un grand potentiel pour de futurs rôles de leaders dans la société. La « Global Shapers Community » se compose de hubs locaux (c’est-à-dire de centres) auto-organisés dans les grandes villes du monde entier.

[Déclaration originelle d’Ernst Wolff lors de l’interview avec Kla.TV : https://www.kla.tv/WEF/22827

« Le FEM va désormais plus loin ; il a maintenant lancé un nouveau programme qui fonctionne depuis environ 10 ans. Ce sont les Young Global Shapers. Il y en a aujourd’hui 10 000 dans le monde. Ce sont de jeunes entrepreneurs en startup qui ne peuvent avoir qu’entre 20 et 30 ans. »

Le programme du FEM des « Global Shapers » doit être considéré comme un instrument supplémentaire pour mettre en place l’agenda de gouvernance mondiale globale des hommes de l’ombre du FEM.

Année 2016 — Transhumanisme

Lors de la rencontre annuelle du FEM 2016, on a discuté des nouvelles technologies, de l’« édition génétique » à l’intelligence artificielle et à l’impression 3D. « Édition de gènes » — en anglais « genome-editing » — est un terme générique désignant les techniques de biologie moléculaire permettant de modifier l’ADN de manière ciblée, y compris le patrimoine génétique des plantes, des animaux et des êtres humains.

Selon le site web du FEM, les questions suivantes ont été posées :

« Comment ces technologies vont-elles changer la vie de la prochaine génération ? »

« Comment ces technologies vont-elles changer le monde des affaires, les gouvernements et la société ? »

« Comment l’homme et la technologie peuvent-ils collaborer pour obtenir de meilleurs résultats ? »

À ce sujet, l’expert financier Ernst Wolff : [Livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum — Die WeltmachtimHintergrund », 2022, Page 117]

« Le livre de Schwab “La Quatrième Révolution Industrielle” a été publié à l’occasion de la réunion annuelle de 2016 et a ensuite été traduit en 30 langues. Son message fondamental était que la fusion des technologies des mondes physique, numérique et biologique créerait des possibilités entièrement nouvelles. […] En effet, malgré ses mises en garde contre les risques de l’évolution, Schwab a ouvertement professé le transhumanisme dans de nombreuses interviews et a qualifié la fusion des corps humains avec la sphère numérique de progrès évolutif. »

Dans une vidéo de 2016, Klaus Schwab expliquait ce qu’il entendait par « Quatrième Révolution Industrielle » : [https://www.youtube.com/watch?v=7xUk1F7dyvI]

La Quatrième Révolution Industrielle | En bref (par le FEM) https://youtu.be/raOS5dxQ9uI?si=evFgKv6gYO5La7g7

« La révolution industrielle aura un impact complet sur nos vies. Elle ne changera pas seulement la façon dont nous communiquons […], mais aussi notre propre identité. »

« Ce sera comme un tsunami, pas seulement une révolution numérique — bien sûr qu’elle est numérique, physique, c’est la nanotechnologie, mais elle est aussi biologique. »

Ray Kurzweil, inventeur américain et directeur du développement technique (Director of Engineering) chez Google LLC, a décrit les plans de l’humanisme comme suit : https://www.kla.tv/18254

Fusionner l’homme et la machine : notre avenir doré ? 04.03.2021 | www.kla.tv/18254

« Cette fusion de l’homme et de la machine, avec l’explosion soudaine de l’intelligence des machines, conduira à un monde où il n’y aura plus de distinction entre la vie biologique et la vie mécanique, ni entre la réalité physique et la réalité virtuelle. »

À ce stade, il est important de s’arrêter un court instant et de réfléchir à ce que cela signifie, ou aux conséquences qui en découlent : la porte est ainsi grande ouverte à toutes les manipulations, au contrôle et à la gestion de l’humanité par des programmeurs anonymes. Plus rien ne s’opposerait à une « dictature mondiale unique » centralisée !

Année 2019 — Agenda 2030

Le 13 juin 2019, Klaus Schwab, directeur du Forum économique mondial, et António Guterres, secrétaire général de l’ONU, ont signé un partenariat entre leurs deux organisations. Le but de ce partenariat est d’accélérer la réalisation des 17 objectifs de développement durable. Il s’agit d’objectifs politiques des Nations unies (ONU) qui sont entrés en vigueur le 1er janvier 2016. Le titre officiel en français est « Transformer notre monde : l’Agenda 2030 pour le développement durable », en bref : « Agenda 2030 ».

En principe, cela signifie que le pouvoir de façonner l’avenir mondial a été remis aux grandes multinationales et à leurs propriétaires. L’accord stipule également que « la Quatrième Révolution Industrielle » du Forum économique mondial est une composante importante pour mettre en œuvre l’Agenda 2030.

Călin Georgescu est roumain et ancien membre de haut niveau des Nations unies. Dans l’émission Kla.TV du 11 mars 2023, il a révélé ce qui se cache derrière l’agenda de l’ONU. Voici un résumé de l’introduction de l’émission kla.TV : [https://www.kla.tv/25376]

Nous sommes TOUS concernés : Un haut fonctionnaire de l’ONU révèle les sombres secrets de l’ONU 11.03.2023 | www.kla.tv/25376

« Les Nations unies, en collaboration avec le Forum économique mondial (FEM) et bien d’autres, sont en train de mettre en place l’Agenda 2030 à l’échelle mondiale. Il s’agit de la plus grande transformation jamais envisagée, planifiée massivement pour tous les pays et tous les peuples, et qui vise à modifier chaque aspect de la société humaine : finances, agriculture, alimentation, voyages, économie, sexualité, éducation, etc. L’objectif ultime de l’Agenda 2030 est d’établir un gouvernement mondial unique avec des dirigeants non élus. Les Nations unies, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Forum économique mondial sont au cœur de ce projet de gouvernement mondial. Au-dessus d’eux se trouvent des groupes d’intérêts financiers qui agissent totalement dans l’ombre, afin que personne ne leur demande jamais de rendre des comptes pour leurs crimes contre l’humanité. »

Année 2019 — Événement 201 — Dictature de Covid

Selon le site web de l’« Université Johns Hopkins », le « Johns Hopkins Center for Health Security » (Centre Johns Hopkins pour la sécurité sanitaire), en collaboration avec le Forum économique mondial (FEM) et la Fondation Bill et Melinda Gates, a organisé le 18 octobre 2019 à New York l’« Event 201 ».

Il s’agissait d’un cas fictif de pandémie grave à l’échelle mondiale déclenchée par un nouveau coronavirus appelé nCov-19. L’exercice de pandémie portait sur des situations dans lesquelles des partenariats public-privé sont nécessaires pour faire face à de telles pandémies. Dix semaines plus tard, la Chine a annoncé à l’OMS les premiers cas de Covid-19.

Année 2020 — Great Reset — Dictature numérique

The Great Reset, c’est-à-dire la Grande Réinitialisation désigne l’initiative du Forum économique mondial visant à remodeler l’économie et la société mondiales à la suite de la pandémie de COVID-19.

Ernst Wolff a résumé dans son livre de quoi il s’agit [Livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum — Die WeltmachtimHintergrund », 2022, Page 133] :

« Quatre mois après la déclaration de la pandémie mondiale (le 9 juillet 2020), Klaus Schwab a présenté son ouvrage “COVID-19 La Grande Réinitialisation”, co-rédigé avec l’auteur Thierry Malleret. […] En même temps que son livre, Schwab a présenté l’initiative Le Grande Réinitialisation avec laquelle le FEM, en coopération avec ses partenaires, veut s’attaquer à la construction du monde post-COVID-19. Ce qui est remarquable, c’est que dans le cadre de cette initiative, la crise du Covid n’est considérée que comme un phénomène passager. […] Il est essentiellement question de deux autres thèmes : Le changement climatique et la quatrième révolution industrielle. »

[Livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum — Die WeltmachtimHintergrund », 2022, pages 144-145]

« L’introduction de la monnaie numérique de banque centrale est la pièce maîtresse du Great Reset. Il est actuellement préparé en arrière-plan dans le monde entier et soutenu par le FEM. […] Concrètement, le projet se présente ainsi : Chaque citoyen et chaque entreprise ne disposerait plus que d’un seul compte auprès de la banque centrale. Cela permettrait à l’État de fixer de manière centralisée la quantité d’argent, de diriger et de contrôler les flux monétaires et de fixer les taux d’intérêt en fonction des besoins. […] Les citoyens comprendront très vite que l’État pourrait non seulement suivre chaque transaction, mais aussi leur imposer au passage des taux d’intérêt individuels, des taux d’imposition individuels, ou encore des pénalités, lier l’argent à […] un système de crédit social sur le modèle chinois ou les couper complètement de tous flux financiers. »

Une vidéo du Forum économique mondial (FEM) datant de 2016 montre où pourrait mener l’introduction de monnaies numériques de banque centrale, jusqu’à la coupure de tous flux financiers. Cela est paru sous le nom de « 8 prédictions pour le monde en 2030 ».

« Tu ne posséderas rien et tu seras heureux » est une phrase de la vidéo. Elle est tirée d’un essai de la politicienne danoise Ida Auken.

La vidéo a été supprimée du site web du FEM, car elle a suscité trop de protestations. Elle peut toutefois être consultée sur la page Facebook du FEM.

Le 10 novembre 2016, le FEM a défini dans un article du magazine « Forbes » comment il fallait comprendre la phrase « Tu ne posséderas rien et tu seras heureux ». Citation : « Bienvenue en 2030. Bienvenue dans ma ville — ou devrais-je dire “dans notre ville”. Je ne possède rien. Je ne possède pas de voiture. Je ne possède pas de maison. Je ne possède pas d’appareils ni de vêtements. Cela peut vous sembler étrange, mais c’est parfaitement logique pour nous dans cette ville. Tout ce que vous considériez comme un produit est maintenant devenu un service. Nous avons accès aux transports, au logement, à la nourriture et à tout ce dont nous avons besoin dans notre vie quotidienne. L’un après l’autre, toutes ces choses sont devenues gratuites, si bien que cela n’avait aucun sens pour nous de “posséder” beaucoup. »

La non-possession est promue comme une aubaine.

Écoutez à ce sujet le fondateur de Kla-TV, Ivo Sasek (Émission Kla.TV du 18.06.2021) : [https://www.kla.tv/WEF/19027]

« De l’extérieur, le FEM se présente (on ne peut pas être plus effronté) avec diverses vidéos qui font ou devraient faire miroiter à la population mondiale le renversement de l’ancien ordre mondial. Après des critiques sévères, ils ont rapidement supprimé certaines de ces vidéos. En effet, ils y ont carrément glorifié l’appauvrissement des peuples, imaginez un peu, la dépossession totale de tous nos biens présentée comme un événement enthousiasmant, vous comprenez, la privation de nos droits comme désirable, présentée de manière moderne. »

Ivo Sasek a également une solution pragmatique toute prête, comme il l’a exposé le 16 mars 2023 : https://www.kla.tv/PrincipeSourisLaboratoire/25587]

Le nouveau principe de la souris de laboratoire 30.03.2023 | www.kla.tv/25587

« En tant que population mondiale, disons une fois haut et fort « oui » au Great Reset de Klaus Schwab et de ses instigateurs : Mais en tant que démocratie mondiale, nous prenons d’abord la décision de tester ce Great Reset sur tous ses inventeurs et propagandistes pendant au moins 20 ans : c’est-à-dire sur Klaus Schwab et tous ses collègues du FEM. »

7. Autres acteurs du FEM pour réaliser ses objectifs ou son agenda

Outre les acteurs mondiaux et les grandes multinationales déjà mentionnés, il faut encore citer deux autres acteurs décisifs.

Il est important de garder à l’esprit que ces acteurs et d’autres n’agissent pas de manière autonome, mais qu’ils ont été créés par ces mêmes acteurs mondiaux.

Chine

De 1978 à 1997, la Chine a été dirigée de facto par Deng Xiaoping. Lorsqu’en décembre 1978, celui-ci a amorcé l’abandon de l’économie planifiée centralisée et le passage au capitalisme, Klaus Schwab a réagi promptement. Schwab a immédiatement invité Deng Xiaoping au prochain symposium de Davos en 1979.

Ernst Wolff a écrit dans son livre : [Livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum—Die WeltmachtimHintergrund », 2022, p. 96]

« 2009 a été la 30e année de participation d’une délégation chinoise à la rencontre de Davos. Entre-temps, presque tous les chefs d’État et de parti chinois avaient rendu visite au FEM. Le bureau du FEM à Pékin a travaillé en étroite collaboration avec la Commission nationale chinoise pour le développement et la recherche, avec le ministère chinois des Affaires étrangères et avec un certain nombre de grandes entreprises chinoises. ».

[Livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum—Die WeltmachtimHintergrund », 2022, p. 139]

« Lors de la réunion virtuelle de janvier 2021, organisée sous le slogan “Great Reset” […] le président chinois Xi Jinping a prononcé un message vidéo. »

[Livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum—Die WeltmachtimHintergrund », 2022, p.139]

« Si on regarde la liste des participants qui rejoindront les rangs des Young Global Leaders entre 2020 et 2022, on constate que la Chine a fourni le plus gros contingent après les États-Unis et que le nombre de candidats issus du secteur financier est supérieur à la moyenne. Ce n’est pas un hasard, car selon la volonté du FEM, ces deux pays sont appelés à jouer un rôle décisif dans le cadre du Great Reset dans un avenir proche ».

[Livre de poche, Ernst Wolff, « World Economic Forum—Die Weltmacht im Hintergrund », 2022, p. 143-145]

« Si la Chine joue depuis des décennies un rôle décisif pour le FEM […], c’est parce que, malgré le passage d’une économie planifiée à une économie de marché, la Chine a conservé les structures centralisées de l’époque du maoïsme. C’est pourquoi le gouvernement chinois peut agir de manière beaucoup plus autoritaire que ses adversaires qui agissent dans des conditions parlementaires. On le voit notamment dans le cadre de la crise Covid, pendant laquelle le régime de Pékin a fait preuve d’une dureté de fer en décrétant les confinements les plus longs et les plus sévères au monde. Mais cela se voit aussi par rapport à un autre projet qui se prépare actuellement en coulisses dans le monde entier et qui est soutenu par le FEM : l’introduction de monnaies numériques de banque centrale, la pièce maîtresse du Great Reset ».

Dans l’émission Kla.TV sur la Chine, ce système de domination nous menace tous ! — le rôle de la Chine a été résumé comme suit :

https://www.kla.tv/27164

Avec son système de crédit social, la Chine est un pionnier et un modèle pour le Great Reset souhaité par Klaus Schwab et le Forum économique mondial (FEM). Ce système est un système de surveillance de masse à l’aide de l’intelligence artificielle et donc le perfectionnement du système de domination forcée mis en place par Mao. Le comportement et la fiabilité de chaque individu, mais aussi des entreprises et des organisations, y sont constamment surveillés et évalués. En récompensant le bon comportement dans l’intérêt des gouvernants et en punissant tout écart de conduite, il impose à chacun de fonctionner à 100 % dans l’intérêt des dirigeants. Le premier système de crédit social en Europe a depuis déjà été introduit à Bologne (en Italie) et la Commission européenne prépare également l’introduction de ce système de contrôle et d’éducation.

Comme l’a démontré l’émission de Kla.TV « Chine — ce système de domination nous menace tous ! », la Chine a été financée et construite par la société secrète Skull&Bones, Lord Rothschild et plus tard la Fondation Rockefeller. Skull&Bones était à l’origine une association d’étudiants de l’université de Yale et forme le cercle interne du Council on Foreign Relations (CFR). Au début du 20e siècle, elle a fondé en Chine une série d’écoles et d’hôpitaux connus sous le nom de « Yale-in-China ». Selon les résultats de la recherche de l’ExpressZeitung suisse (numéro 50 d’octobre 2022), c’est « Yale-in-China » qui a ouvert la voie du pouvoir aux marxistes ainsi qu’au dictateur chinois Mao Tse-tung (1893-1976). Dès 1986, l’historien britannique Antony C. Sutton écrivait :

« Vers l’an 2000, la Chine communiste sera une “superpuissance” construite avec la technologie et l’expertise américaines. »

De même, le scientifique renommé Sutton montre comment la Russie a été infiltrée par la Croix-Rouge américaine au début du 19e siècle. Celle-ci aurait également été accaparée par les forces de la haute finance. Ainsi, la révolution d’octobre 1917 — qui mit fin au tsarisme et marqua l’avènement du communisme — fut soigneusement orchestrée par l’élite financière, et notamment par les Rothschild, et soutenue par des moyens financiers colossaux. Sutton montre comment les cercles de banquiers autour de la banque centrale américaine ont mis en place presque toute l’industrie lourde de l’URSS.

Russie

En 1986, l’Union soviétique a participé pour la première fois à une rencontre du FEM à Davos sous la direction de Mikhaïl Gorbatchev, arrivé au pouvoir l’année précédente. À l’époque, cette rencontre s’appelait encore « European Management Forum » jusqu’en 1987.

Depuis les années 90, Klaus Schwab entretient une longue amitié avec le président russe Vladimir Poutine. Selon le magazine « Politico », Poutine et son prédécesseur à la présidence, Dmitri Medvedev, ont prononcé cinq discours au FEM entre 2007 et 2021. Schwab a littéralement déclaré : « Le FEM a établi une excellente relation avec la Fédération de Russie. Aussi bien avec le monde des affaires qu’avec le gouvernement ». En tant que « partenaires stratégiques », les entreprises russes ont, selon un initié, versé environ 600 000 francs par an au FEM et ont pu, en contrepartie, participer à l’élaboration du programme.

En 2018, le FEM a créé un « centre de cybersécurité » en collaboration avec la société russe de sécurité informatique BI.ZONE. BI.ZONE est une filiale de la plus grande institution financière de Russie, la Sberbank. C’est sous la direction de cette dernière que s’est déroulé l’exercice annuel en ligne « Cyber Polygon » afin de s’entraîner aux cyberattaques et à la défense contre celles-ci.

Pour le FEM de mai 2022, les Russes sanctionnés ont été désinvités dans le cadre de la guerre en Ukraine. Pour la première fois depuis l’ère Gorbatchev, il n’y a pas eu de participation russe au FEM. En outre, les deux banques russes Sberbank et VTB ainsi que le groupe énergétique russe Gazprom ont été supprimés de la liste des « partenaires stratégiques ».

Néanmoins, il faut bien constater que la Russie met en œuvre le même agenda mondial que celui promu par le FEM et les élites mondialistes :

● La Russie a toujours été en première ligne dans la lutte contre la prétendue pandémie de COVID, appelant la population à se faire vacciner au côté des autres pays.

● La Russie joue un rôle de premier plan dans l’introduction de la monnaie numérique de la banque centrale, ou CBDC. En 2024, le rouble numérique devrait être introduit dans tout le pays. La CBDC peut être considérée comme un élément constitutif du contrôle total et de la surveillance totale.

● Avec la Chine, la Russie est le grand partisan de la mise en place d’un nouveau système financier et monétaire mondial sous le contrôle du FMI.

● La Russie occupe une place de premier plan en tant qu’État de surveillance. Moscou et Saint-Pétersbourg font partie des dix villes les plus surveillées en dehors de la Chine.

En 2017 et 2018, les autorités moscovites ont introduit un système de caméras de rue soutenu par un logiciel de reconnaissance faciale. Lors de la crise de Covid en 2020, les autorités ont été en mesure de repérer et de punir les personnes qui quittaient leur domicile en violation des règles de confinement.

● La Russie joue un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 de l’ONU et du Great Reset. Comme publié sur le site web du « Bureau exécutif du président russe », la Russie fait avancer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 de l’ONU. C’est ce qui ressort d’une déclaration commune avec la République populaire de Chine sur le développement durable mondial. Elle a été rédigée le 4 février 2022 à l’occasion de la visite du président russe Vladimir Poutine à Pékin. Le même jour, il a participé à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver.

La déclaration commune mentionne nommément :

« la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire, les vaccins et la lutte contre les épidémies, le financement du développement, le changement climatique, le développement à long terme, y compris le développement vert, l’industrialisation, l’économie numérique et la connectivité des infrastructures. »

Tout comme la Chine ou les acteurs mondiaux mentionnés ou les initiatives du FEM qui s’avèrent être des instruments dans la mise en place d’une dictature mondiale centralisée, il convient d’observer si cela concerne également la Russie.

8. Le FEM en un point

Voici un rappel et un résumé des points les plus importants :

● Le FEM n’est pas simplement une fondation suisse créée et mise en place par un Klaus Schwab indépendant.

● Pendant son séjour à la Harvard Business School en 1966/1967, Schwab subit l’influence de son professeur Henry Kissinger.

● Le « European Management Symposium » — l’ancêtre du FEM — est né d’un programme de Harvard financé par la CIA et dirigé par Henry Kissinger, et a été mis sur pied en Suisse avec le soutien de John Kenneth Galbraith et Herman Kahn. Tous les trois sont membres du groupe de réflexion du Council on Foreign Relations (CFR).

● Toutes les personnes liées à la création ou à la structure de gouvernance supérieure du FEM sont soit membres du groupe Bilderberg ou du Conseil des relations étrangères (CFR) ou de la Commission trilatérale, soit simultanément de plusieurs.

● Tous ces relais passent par les mêmes hommes en arrière et leurs successeurs, que ce soit David Rockefeller, Henry Kissinger, Laurence Douglas, « Larry » Fink ou David Rubenstein et quelques autres acteurs mondiaux fortunés.

● Lors de sa création en 1971, le FEM a reçu pour mission de mettre en œuvre l’agenda d’un Nouvel Ordre Mondial (NOM) à l’échelle mondiale avec l’aide des grandes entreprises mondiales. Entre-temps, toute l’élite des grandes entreprises mondiales s’y est regroupée.

● Le Forum économique mondial (FEM) a été installé comme l’un des points de contact les plus importants de la politique mondiale par ces mêmes dirigeants mondiaux. Grâce au FEM, différentes initiatives ont été lancées, qui servent d’outils pour faire avancer la globalisation. Ce qui prépare le terrain pour une future dictature mondiale centralisée.

● Parmi ces initiatives, certaines des plus importantes sont le Club de Rome en lien avec la dictature du climat, l’alliance pour la vaccination GAVI en lien avec la dictature de la vaccination, l’exercice de pandémie « EVENT 201 » d’octobre 2019, c’est-à-dire la dictature de Covid, le Great Reset, le transhumanisme, etc. Mais des acteurs comme la Chine et la Russie servent également d’instruments à l’agenda du FEM et le font avancer en première ligne.

● Le « Great Reset » proclamé par le fondateur du FEM a pour objectif de faire entrer l’ensemble des citoyens de la Terre dans une nouvelle ère, numérique et guidée par l’intelligence artificielle. « Great Reset » signifie quelque chose comme : Un monde dans lequel personne ne possède plus rien, où chacun est entièrement surveillé, mais aussi entièrement dépendant et donc dirigeable.

● Le programme du transhumanisme (la fusion des corps humains avec la sphère numérique) ouvre les portes à la manipulation, au contrôle et à la gestion de l’humanité. La voie est libre pour une dictature mondiale centralisée !

Voilà pour les points principaux. Compte tenu du fait que les fils du FEM sont reliés aux mêmes réseaux et aux mêmes personnes, et que les objectifs des initiatives du FEM, tels qu’ils sont décrits ici, servent sans équivoque un agenda mondial, on peut très bien parler d’une véritable conspiration mondiale.

Il ne s’agit pas d’une conspiration mondiale de quelques grands acteurs comme le gouvernement américain, la Russie ou la Chine, mais d’un petit nombre de dirigeants mondiaux. Ceux-ci ont en commun d’être profondément impliqués dans la société secrète de la franc-maçonnerie. Ainsi, l’une des super loges les plus puissantes et donnant le ton au niveau mondial, « THREE EYES », a été fondée par David Rockefeller, Henry Kissinger et Zbigniew Brzeziński.

Grâce à des révélations comme celles du franc-maçon italien de haut niveau Gioele Magaldi, on sait que l’ancien dirigeant du Parti chinois Deng Xiaoping (1904-1997) a été initié à la franc-maçonnerie et est devenu membre de la super loge « THREE EYES ». Cela a eu pour conséquence que, selon Gioele Magaldi, tous les présidents du parti, dont l’actuel président de la République chinoise Xi Jinping, sont depuis 1980 membres des super loges, dans lesquelles sont organisés les francs-maçons de haut grade.

Il est également connu que les acteurs russes les plus importants étaient ou sont encore membres de super loges. Par exemple Joseph Staline (1878-1953), Vladimir Ilitch Lénine (1870-1924), Léon Trotski (1879-1940), Mikhaïl Gorbatchev (1931-2022), Boris Eltsine (1931-2007) ainsi que le président russe Vladimir Poutine.

Tout cela a été révélé dans l’émission de Kla.TV « Danger mondial : Franc-maçonnerie de haut grade ».

[https://www.kla.tv/23995]

Voyez pour finir la conclusion de cette émission : Il semble n’y avoir qu’un seul chemin pour venir à bout à temps de cette conspiration mondiale vieille de plusieurs siècles : La communauté mondiale trompée et pillée doit écrire les noms de tous ses pillards afin que ceux-ci puissent être jugés et privés de leur pouvoir lors d’un tribunal mondial décrété par le peuple — un Nuremberg 2.0 en quelque sorte. Avant que ces conspirateurs mondiaux ne puissent prochainement dépouiller les peuples de leurs derniers biens et de leurs dernières libertés, les peuples doivent confondre ces sournois prédateurs au sujet de leur banditisme, de sorte que tous les biens et terres qu’ils ont volés (en effet une grande partie de la surface du monde leur appartient déjà) et que tous leurs capitaux puissent être confisqués.

Comme une aurore, les plans cachés et les tireurs de ficelles du FEM apparaissent. Faites partie de ce lever du jour ! Aidez-nous à diffuser ces révélations dans le monde entier et à mettre un terme au FEM et à ceux qui le dirigent !

de dd./mw.

Sources/Liens :




Bill Gates et Epstein : 30 ans de trafic, de chantage et d’espionnage avec les services secrets

[Source : sentadepuydt.substack.com]

Par Senta Depuydt

Et si le chantage lié à la prostitution de mineurs tenait tout le réseau du pouvoir global ? Cet article de Whitney Webb parcourt les liens de Jeffrey Epstein, un agent des services israéliens, avec le monde de la politique, de l’informatique et de la santé.

Whitney Webb est une journaliste américaine indépendante qui a un site nommé « Unlimited Hangout ». Elle a écrit 2 volumes majeurs intitulés « One Nation Under Blackmail ». Il y a près de 1000 pages décrivant le réseau de corruption et de criminalité qui gangrène la gouvernance américaine et mondiale par un système de chantage basé sur le trafic sexuel et l’espionnage informatique. Il s’agit d’un des plus longs articles publiés sur ma page, mais il est impératif de citer des détails et des sources dans ce genre de dossiers. Par ailleurs, on tombe à la renverse à chaque paragraphe.

Voici une photo de 2011 prise à l’appartement d’Epstein à Manhattan, publication du NY times :
À gauche c’est Larry Summers ancien secrétaire du Trésor et ancien Président l’université de Harvard (et non Leon Black, le directeur d’Apollo management, un fonds d’investissement de la CIA). Black a démissionné depuis la révélation de ses liens avec Epstein (à qui il a versé plus de 150 millions de $). Au milieu, Jeffrey Esptein, Bill Gates et à droite Boris Nicolic, un médecin qui a été conseiller scientifique de Gates qu’Epstein avait désigné comme exécuteur testamentaire.

Vous apprendrez dans cet article que :

  • Mélinda Gates a divorcé à temps par peur d’être impliquée dans le procès Epstein.
  • Bill Gates et Jeffrey Epstein se connaissaient depuis le début des années 1990, notamment par l’intermédiaire de Ghislaine et Isabelle Maxwell.
  • Jeffrey Epstein et toute la famille Maxwell sont au service du Mossad : Robert Maxwell, le magnat de la presse assassiné, Isabel et Christine, Ghislaine, leurs enfants.
  • Isabel Maxwell était propriétaire de Touchcomm, un logiciel d’espionnage qu’elle a vendu à Microsoft. Isabel Maxwell est aussi une « pionnière de la technologie », conseillère pour le Forum économique mondial.
  • Bill Clinton a été le principal objet du chantage sexuel exercé par Epstein dans les années 1990
  • Epstein et Bill Gates étaient « très liés » aux Clinton et ont beaucoup travaillé ou investi ensemble, avec leurs fondations.
  • Epstein s’est baladé avec le bras droit de Gates/Microsoft en Russie.
  • Epstein a été impliqué dans la recherche scientifique, la génétique et les neurosciences
  • Des clubs comme A Small World et Edge fund (financé par Epstein) ont réuni tout un petit monde que l’on cite beaucoup dans des dossiers pédophiles : Harvey Weinstein, Jeffrey Epstein, Lynn de Rotschild, Nicole Junkerman, Paul Allen (Microsoft), Naomi Campbell, Andnan Kashogghi… enfin tous les noms déjà cités dans les dossiers de pédophilie.

ET beaucoup d’autres choses encore…

Melinda Gates divorce à cause de la relation de Bill avec Epstein

Une série de révélations concernant les liens entre Bill Gates et Jeffrey Epstein ont été faites après l’annonce du divorce de Bill et Melinda Gates. Cependant, des preuves substantielles suggèrent que l’association Gates-Epstein a en fait commencé des décennies avant 2011 et qu’elle est toujours censurée par les médias grand public.

Non pas dans le but de protéger Bill Gates, mais plutôt dans le but de protéger Microsoft.

Au début du mois de mai 2021, l’annonce du divorce de Bill et Melinda Gates, après vingt-sept ans de mariage, a choqué à la fois ceux qui louent et ceux qui détestent le couple de pouvoir « philanthropique ».

Moins d’une semaine après l’annonce initiale du divorce, le 7 mai, le Daily Beast a rapporté que Melinda Gates aurait été « profondément troublée » en apprenant la relation de Bill Gates avec Jeffrey Epstein, responsable d’un trafic de mineurs et agent de renseignements. Le rapport suggère que Melinda a été l’une des principales raisons de la décision de son mari de prendre ses distances avec Epstein vers 2014, en raison de son malaise avec Epstein après qu’ils l’aient tous les deux rencontré en 2013. Cette rencontre, qui n’a jamais été rapportée, avait eu lieu dans le manoir d’Epstein dans l’Upper East Side de New York.

Le Daily Beast a également révélé que les détails du divorce des Gates avaient été décidés plusieurs semaines avant l’annonce officielle. Puis, le 9 mai, le Wall Street Journal a publié la nouvelle selon laquelle les plans de divorce remontaient encore plus loin, Melinda ayant consulté des avocats spécialisés en la matière depuis 2019. Cette consultation aurait eu lieu après que les détails de la relation de Bill Gates avec Jeffrey Epstein eurent attiré l’attention des médias grand public, notamment du New York Times.

Si les grands médias s’accordent apparemment pour dire que Jeffrey Epstein a probablement joué un rôle dans la séparation des Gates, ces mêmes médias refusent de parler de l’étendue réelle de la relation entre Bill Gates et Jeffrey Epstein. Selon la presse mainstream, les liens entre Bill Gates et Epstein remonteraient à 2011, alors que les preuves indiquent que leur relation a commencé des décennies plus tôt.

Ce refus général de rendre compte honnêtement des liens entre Gates et Epstein est probablement dû au rôle prépondérant de Gates dans l’actualité, tant en termes de politique de santé mondiale liée au COVID-19 qu’en tant que promoteur et bailleur de fonds majeur de « solutions » technocratiques controversées à un grand nombre de problèmes sociétaux. Il est cependant plus probable que la nature de la relation entre Gates et Epstein avant 2011 soit encore plus scandaleuse que ce qui s’est passé par la suite, et qu’elle ait des implications majeures non seulement pour Gates, mais aussi pour Microsoft en tant qu’entreprise et pour certains de ses anciens cadres dirigeants.

Cette dissimulation particulière s’inscrit dans la volonté évidente des médias d’appareil à ignorer l’influence manifeste qu’Epstein et les membres de la famille Maxwell ont exercée et, sans doute, continuent d’exercer dans la Silicon Valley. En effet, les personnes qui ont fondé les géants de la technologie tels que Google, LinkedIn, Facebook, Microsoft, Tesla et Amazon ont toutes des liens avec Jeffrey Epstein, certains plus étroits que d’autres.

Le présent article synthétise un ensemble de propos qui sont développés dans les deux tomes One Nation Under Blackmail que j’ai consacré au réseau de chantage international et américain qui lie le monde de la finance, de la politique, de la criminalité et des renseignements.

Le mystère de l’Evening Standard

En 2001, l’article sans doute le plus important qui ait jamais été écrit sur Jeffrey Epstein est paru en janvier 2001. Il portait principalement sur la relation de Ghislaine Maxwell et de Jeffrey Epstein avec le prince Andrew, a été publié dans l’Evening Standard de Londres. Cet article du journaliste Nigel Rosser n’a jamais été rétracté et a été publié bien avant la première arrestation d’Epstein et le début de sa notoriété publique. Il a néanmoins été retiré du site web de l’Evening Standard et ne peut plus être trouvé que sur les bases de données de journaux professionnels. En octobre 2019, j’ai mis à la disposition du public un PDF de cet article et de plusieurs autres articles relatifs à Epstein qui ont été supprimés.

On peut aussi le télécharger ici : Télécharger

Les principales déclarations faites dans l’article montrent clairement pourquoi il a été retiré d’Internet, apparemment à la suite de la première arrestation d’Epstein en Floride. Rosser présente Epstein comme « un promoteur immobilier et financier new-yorkais immensément puissant », un clin d’œil au passé d’Epstein sur le marché immobilier new-yorkais. Plus loin dans l’article, il note qu’Epstein « a un jour prétendu avoir travaillé pour la CIA, bien qu’il le nie aujourd’hui », l’une des nombreuses raisons probables pour lesquelles l’article a été retiré d’Internet bien avant la deuxième arrestation d’Epstein en 2019.

Une grande partie de l’article souligne la proximité d’Epstein et de Maxwell avec le prince Andrew et suggère que les deux exerçaient une influence considérable sur le prince, en grande partie en raison du rôle de Maxwell en tant « qu’entremetteur ». L’article indique que Maxwell « manipulait » le prince et qu’elle agissait probablement pour le compte d’Epstein ».

Une ligne se démarque cependant en tant que le premier indice majeur permettant de démystifier la véritable origine de la relation entre Gates et Epstein. Peu après avoir présenté Epstein dans l’article, Rosser déclare qu’Epstein « a gagné de nombreux millions grâce à ses relations d’affaires avec des personnes telles que Bill Gates, Donald Trump et le milliardaire de l’Ohio Leslie Wexner, dont il dirige le trust ».

Les relations de Wexner et de Trump avec Epstein avant 2001 sont bien connues et remontent respectivement à 1985 et 1987. Les médias grand public continuent toutefois de rapporter que Gates et Epstein se sont rencontrés pour la première fois en 2011 et ont refusé de suivre les pistes fournies par Nigel Rosser. Je suis personnellement au courant de cette rétention d’informations dans une certaine mesure, puisqu’un journaliste de la BBC m’a contacté en 2019 pour obtenir des détails sur cet article de 2001 de l’Evening Standard, que j’ai fournis. À ce jour, la BBC n’a jamais fait état du contenu de cet article. Il convient de noter que la BBC a reçu pendant des années des millions de dollars de financement de la part de la Fondation Bill et Melinda Gates.

Non seulement l’article de Rosser n’a jamais été rétracté, mais ni Gates, ni Trump, ni Wexner n’ont contesté les affirmations contenues dans l’article à l’époque, c’est-à-dire bien avant qu’Epstein ne devienne célèbre. En outre, le fait que Gates soit cité aux côtés de deux proches associés d’Epstein connus à l’époque — Donald Trump et Leslie Wexner — suggère que les liens de Gates avec Epstein avant 2001 étaient suffisamment importants pour justifier sa mention aux côtés de ces deux autres hommes.

Outre l’article du Evening Standard, Maria Farmer, une victime d’Epstein qui a été employée par Epstein et Maxwell de 1995 à 1996, a déclaré se souvenir avoir entendu Epstein mentionner Bill Gates d’une manière qui laissait entendre qu’ils étaient des amis proches et qui lui donnait l’impression que le cofondateur de Microsoft pourrait bientôt se rendre dans l’une des résidences d’Epstein.

Microsoft, McKinley, et Isabel Maxwell

Outre ces deux éléments de preuve essentiels, il y a également le fait qu’avant l’article du Evening Standard, Gates avait déjà un lien documenté avec une entreprise dirigée par les sœurs de Ghislaine Maxwell, dans laquelle Ghislaine avait une participation financière, ce qui peut donner un indice sur la nature des « liens commerciaux » auxquels Nigel Rosser a fait allusion. En outre, la nature étrange de la relation de Gates avec Isabel Maxwell, qui a des liens avec le scandale d’espionnage du logiciel PROMIS et avec les services de renseignement israéliens, est documentée dans un article publié en 2000 par le Guardian.

Les sœurs jumelles Christine et Isabel Maxwell, ainsi que leurs maris de l’époque, ont créé le groupe McKinley en janvier 1992. Christine et Isabel avaient toutes deux travaillé auparavant pour la société-écran Information on Demand, utilisée par leur père Robert Maxwell pour vendre au gouvernement américain le logiciel PROMIS, qui contenait une « backdoor » (ou logiciel d’espionnage). Après la mort de Robert Maxwell, Christine et Isabel « voulurent se diversifier et reconstruire » et voyaient en McKinley « une chance de recréer un peu de l’héritage de leur père ».

Le groupe McKinley n’était cependant pas seulement une entreprise d’Isabel, de Christine et de leurs maris, puisque Ghislaine Maxwell avait également « un intérêt substantiel » dans la société, selon un article du Sunday Times publié en novembre 2000. Ce même article notait également que Ghislaine, tout au long des années 1990, avait « construit discrètement un empire commercial aussi opaque que celui de son père » et qu’« elle est secrète au point d’en devenir paranoïaque et ses affaires sont profondément mystérieuses ». Elle a choisi de se décrire « comme une “opératrice Internet” » pendant cette période, même si « son bureau à Manhattan refuse de confirmer le nom ou la nature de son activité ».

Ghislaine Maxwell et sa famille, ses sœurs Isabel et Christine en 2019 à Londres.

Un autre article, paru dans The Scotsman en 2001, note séparément que Ghislaine « est extrêmement secrète sur ses affaires et se décrit comme une opératrice Internet ». Le degré d’implication de Ghislaine dans les affaires du groupe McKinley n’est pas clair. Toutefois, à cette époque, elle menait avec Jeffrey Epstein une opération de chantage sexuel liée aux services de renseignement, et leurs finances se chevauchaient considérablement, comme l’indiquent les rapports de presse de l’époque et ceux qui ont suivi.

McKinley a créé ce qui est devenu l’annuaire Internet Magellan, dont on se souvient comme du « premier site à publier de longues critiques et évaluations de sites web ». L’approche « contenu à valeur ajoutée » de Magellan a attiré plusieurs grandes entreprises, ce qui a donné lieu à des « alliances majeures » avec AT&T, Time Warner, IBM, Netcom et le réseau Microsoft (MSN), qui ont toutes été négociées par Isabel Maxwell. L’alliance majeure de Microsoft avec McKinley s’est concrétisée à la fin de 1995, lorsque Microsoft a annoncé que Magellan alimenterait l’option de recherche du service MSN de l’entreprise.

Les efforts de McKinley pour devenir le premier moteur de recherche à entrer en bourse ont échoué, ce qui a déclenché un conflit entre Christine Maxwell et le mari d’Isabel, qui a également eu pour conséquence que l’entreprise s’est retrouvée derrière d’autres leaders du marché. En conséquence, McKinley n’a pas eu la possibilité de faire une deuxième tentative d’introduction en bourse. Excite, qui a ensuite été rachetée par AskJeeves, a finalement acheté le groupe McKinley et Magellan en 1996. On dit que c’est Isabel Maxwell qui a rendu l’opération possible, le PDG d’Excite à l’époque, George Bell, affirmant que c’est elle seule qui a sauvé l’achat de McKinley.

Malgré l’échec de McKinley, les jumelles Maxwell et d’autres actionnaires de la société, dont Ghislaine Maxwell, ont non seulement obtenu un paiement de plusieurs millions de dollars grâce à l’opération, mais ils ont également noué des liens étroits avec les flambeurs de la Silicon Valley. On ne sait pas si l’argent que Ghislaine a reçu de la vente a été utilisé pour poursuivre l’opération de chantage sexuel qu’elle menait alors aux côtés de Jeffrey Epstein.

Après la vente de McKinley/Magellan, les liens manifestes de Christine et Isabel Maxwell avec les services de renseignements américains et israéliens se sont considérablement renforcés. Les liens d’Isabel avec Microsoft ont également perduré après la vente du groupe McKinley. Elle est devenue présidente de l’entreprise technologique israélienne CommTouch, dont le financement était lié à des personnes et des groupes impliqués dans l’affaire d’espionnage nucléaire de Jonathan Pollard. CommTouch, un « obscur développeur de logiciels » fondé en 1991 par d’anciens officiers de l’armée israélienne, s’est concentré sur « la vente, la maintenance et l’entretien de logiciels clients de messagerie autonomes pour les ordinateurs centraux et personnels ». L’entreprise a spécifiquement courtisé Isabel parce qu’elle était la fille du « super-espion » israélien Robert Maxwell. Isabel avait des raisons similaires de rejoindre l’entreprise, déclarant à Haaretz que diriger l’entreprise lui donnait « une chance de poursuivre l’engagement de son père en Israël ».

De toutes les alliances et de tous les partenariats qu’Isabel a négociés au cours de ses premières années à CommTouch, ce sont ses relations avec les cofondateurs de Microsoft, Bill Gates et Paul Allen, qui ont mis CommTouch « sur la carte ». Les cofondateurs de Microsoft ont cependant fait bien plus que mettre CommTouch « sur la carte », puisqu’ils sont essentiellement intervenus pour empêcher l’effondrement de son introduction en bourse, un sort qui avait frappé la précédente entreprise d’Isabel Maxwell, le McKinley Group, peu de temps auparavant. En effet, CommTouch n’a cessé de repousser son introduction en bourse jusqu’à l’annonce, en juillet 1999, d’un investissement massif de la part d’entreprises liées au cofondateur de Microsoft, Paul Allen.

Selon un rapport de Bloomberg, les investissements de Vulcan et Go2Net d’Allen ont suscité un regain d’intérêt pour la vente d’actions et pour CommTouch, jusqu’à présent un obscur développeur de logiciels, et ont également gonflé le cours de leurs actions juste avant leur entrée en bourse. L’argent des sociétés liées à Allen a été spécifiquement utilisé « pour développer les ventes et le marketing et renforcer sa présence sur les marchés internationaux ». La décision d’Allen d’investir dans CommTouch semble étrange d’un point de vue financier, étant donné que l’entreprise n’avait jamais réalisé de bénéfices et qu’elle avait enregistré des pertes de plus de 4 millions de dollars l’année précédente. Pourtant, grâce à l’investissement opportun d’Allen et à sa coordination apparente avec les retards répétés de l’introduction en bourse de la société, CommTouch a été évaluée à plus de 230 millions de dollars lors de son introduction en bourse, contre 150 millions de dollars quelques semaines avant l’investissement d’Allen.

Paul Allen and Nicole Junkermann at Cinema Against AIDS
Cannes in Cannes, France. Source : Vocal Media

On ne sait pas exactement pourquoi Paul Allen s’est porté au secours de l’introduction en bourse de CommTouch et ce qu’il espérait tirer de son investissement. Il convient toutefois de souligner qu’Allen est devenu par la suite l’un des membres d’une communauté d’élite en ligne créée en 2004 et appelée A Small World, qui comptait également parmi ses membres Jeffrey Epstein et des personnalités liées à Epstein, telles que Lynn Forester de Rothschild et Naomi Campbell, ainsi que Petrina Khashoggi, la fille d’Adnan Khashoggi, un ancien client d’Epstein. Le principal actionnaire d’A Small World était Harvey Weinstein, le magnat des médias aujourd’hui en disgrâce, qui était un partenaire commercial d’Epstein et qui a depuis été condamné pour viol et abus sexuel. À peu près à la même époque, Paul Allen a été photographié avec Nicole Junkermann, une associée d’Epstein, qui était elle-même une agente des services de renseignement.

Moins de trois mois après les investissements d’Allen dans CommTouch, en octobre 1999, la société a annoncé qu’elle avait conclu un accord majeur avec Microsoft. En décembre 1999, Microsoft a annoncé qu’elle avait investi 20 millions de dollars dans CommTouch en achetant 4,7 % de ses actions. Cette annonce a fait passer le cours de l’action CommTouch de 11,63 dollars à 49,13 dollars en l’espace de quelques heures. Une partie de cette transaction avait été finalisée par Richard Sorkin, récemment nommé directeur de CommTouch. Sorkin venait de devenir multimillionnaire suite à la vente de Zip2, la première entreprise d’Elon Musk dont il était le PDG.

Il semble en outre que Bill Gates, alors à la tête de Microsoft, ait personnellement investi dans CommTouch sur insistance d’Isabel Maxwell. Dans un article publié en octobre 2000 dans le Guardian, Isabel « plaisante sur le fait d’avoir persuadé Bill Gates de faire un investissement personnel » dans CommTouch au cours de cette période.

L’article du Guardian note ensuite curieusement, à propos d’Isabel Maxwell et de Bill Gates :

« Dans un faux accent du sud [Isabel] ronronne : Il doit dépenser 375 millions de dollars par an pour continuer à échapper aux impôts, pourquoi ne pas m’autoriser à l’aider ? Elle éclate de rire ».

Étant donné que des personnes aussi riches que M. Gates ne peuvent bénéficier d’une « exonération fiscale » et que cet article a été publié peu après la création de la Fondation Bill & Melinda Gates, les déclarations d’Isabel suggèrent que c’est le Bill & Melinda Gates Foundation Trust, qui gère les fonds de dotation de la fondation, qui a réalisé cet investissement considérable dans CommTouch.

En outre, il convient de souligner la manière étrange dont Isabel décrit ses relations avec M. Gates (« en ronronnant », avec un faux accent du Sud), décrivant ses interactions avec lui d’une manière que l’on ne retrouve dans aucune des nombreuses autres interviews qu’elle a accordées sur une grande variété de sujets. Ce comportement étrange peut être lié aux interactions antérieures d’Isabel avec Gates et/ou à la relation mystérieuse entre Gates et Epstein à cette époque.

Isabel Maxwell as CommTouch President

Après 2000, les activités et l’influence de CommTouch se sont rapidement développées, Isabel Maxwell attribuant par la suite aux investissements de Microsoft, dirigé par Gates, et de Paul Allen la bonne fortune de l’entreprise et le succès de ses efforts pour pénétrer le marché américain. Maxwell, citée dans le livre Fastalliances publié en 2002, déclare que Microsoft considérait CommTouch comme un « réseau de distribution » essentiel, ajoutant que « l’investissement de Microsoft nous a mis sur la carte. Il nous a donné une crédibilité instantanée et a validé notre technologie et nos services sur le marché ». À cette époque, les liens entre Microsoft et CommTouch s’étaient renforcés grâce à de nouveaux partenariats, notamment l’hébergement de Microsoft Exchange par CommTouch.

Bien qu’Isabel Maxwell ait réussi à obtenir des investissements et des alliances lucratives pour CommTouch et qu’elle ait vu ses produits intégrés dans des composants logiciels et matériels clés produits et vendus par Microsoft et d’autres géants de la technologie, elle n’a pas pu améliorer la situation financière désastreuse de l’entreprise. En 2006, l’entreprise était endettée de plus de 170 millions de dollars. Isabel Maxwell a quitté son poste à CommTouch en 2001, mais a conservé pendant des années un nombre important d’actions CommTouch, évaluées à l’époque à environ 9,5 millions de dollars. Aujourd’hui, Isabel Maxwell est, entre autres, une « pionnière de la technologie » du Forum économique mondial.

Le directeur technique de Microsoft visite la Russie avec Epstein (Myhrvold, 1998)

Visites au centre nucléaire et à l’école de la ville.

Autre indice d’une relation entre Epstein et Gates avant 2001 : les liens étroits d’Epstein avec Nathan Myhrvold, qui a rejoint Microsoft dans les années 1980 et est devenu le premier directeur de la technologie de l’entreprise en 1996. À l’époque, Myhrvold était l’un des conseillers les plus proches de Gates, sinon le plus proche, et il a coécrit le livre de Gates de 1996, The Road Ahead, qui visait à expliquer comment les technologies émergentes allaient influencer la vie dans les années et les décennies à venir.

En décembre de la même année où il est devenu directeur technique de Microsoft, Myhrvold a voyagé dans l’avion d’Epstein du Kentucky au New Jersey, puis en janvier 1997 du New Jersey à la Floride. Parmi les autres passagers qui accompagnaient Myhrvold sur ces vols figuraient Alan Dershowitz et « GM », vraisemblablement Ghislaine Maxwell. Il convient de garder à l’esprit que c’est à la même période que Gates a eu une relation documentée avec Isabel, la sœur de Ghislaine.

En outre, dans les années 1990, Myhrvold a voyagé avec Epstein en Russie aux côtés d’Esther Dyson, une consultante en technologie numérique qui a été qualifiée de « femme la plus influente du monde de l’informatique ». Elle entretient actuellement des liens étroits avec Google ainsi qu’avec la société de tests ADN 23andme et est membre du Forum économique mondial, auquel elle contribue également. Dyson a déclaré par la suite que la réunion avec Epstein avait été planifiée par Myhrvold. La rencontre semble avoir eu lieu en 1998, d’après les informations publiées sur les comptes de médias sociaux de Dyson. Une photo montre Dyson et Epstein, avec un horodatage indiquant le 28 avril 1998, posant avec Pavel Oleynikov, qui semble avoir été un employé du Centre nucléaire fédéral russe. Sur cette photo, ils se tiennent devant la maison de feu Andrei Sakharov, scientifique nucléaire et dissident soviétique, qui aurait eu des liens avec les services de renseignement américains. Sakharov et son épouse, Yelena Bonner, soutenaient les causes sionistes.

Les photos ont été prises à Sarov, où se trouve le centre nucléaire fédéral russe. Le même jour, une autre photo a été prise, montrant Epstein dans une salle de classe remplie d’adolescents, apparemment également à Sarov, compte tenu de la date sur les photos.

Une autre image de Dyson, sans horodatage visible, mais avec une légende indiquant que la photo a été prise « chez Microsoft Russie à Moscou » en avril 1998, montre Nathan Myhrvold. La légende de Dyson précise : « C’était le début d’un voyage de trois semaines au cours duquel Nathan et divers proches (y compris un garde du corps) ont exploré l’état de la science postsoviétique ». Epstein semble être l’un des « proches », compte tenu des photographies, des dates et de l’objectif décrit du voyage.

Myhrvold et Epstein avaient apparemment plus en commun qu’un intérêt pour les avancées scientifiques russes. Lorsque Myhrvold a quitté Microsoft pour cofonder Intellectual Ventures, Vanity Fair a rapporté qu’il avait reçu Epstein dans les bureaux de l’entreprise, accompagné de « jeunes filles » qui semblaient être des « mannequins russes ». Une source proche de Myhrvold, citée par Vanity Fair, a affirmé que Myhrvold avait ouvertement parlé d’emprunter le jet d’Epstein et de séjourner chez lui en Floride et à New York. Vanity Fair a également noté que Myhrvold a été accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec des mineurs fournis par Epstein par nul autre que le professeur de droit de Harvard Alan Dershowitz, qui est accusé du même crime et qui avait déjà voyagé avec Myhrvold dans l’avion privé d’Epstein. (note Alan Dershowitz a été l’avocat qui défendu Epstein lors de ses premiers procès)

Les liens entre Jeffrey Epstein, Gates et le laboratoire du MIT.

En outre, une ancienne collègue de Myhrvold chez Microsoft a par la suite développé ses propres liens avec Epstein. Linda Stone, qui a rejoint Microsoft en 1993 et a travaillé directement sous la direction de Myhrvold, est devenue vice-présidente de Microsoft. Elle a présenté Epstein à Joi Ito du MIT Media Lab après la première arrestation d’Epstein. « Il a un passé douteux, mais Linda m’assure qu’il est génial », a déclaré plus tard Ito dans un courriel adressé à trois membres du personnel du MIT. Dans le célèbre petit livre noir d’Epstein, il y a plusieurs numéros de téléphone pour Stone, et son contact d’urgence est répertorié comme Kelly Bovino, un ancien mannequin et un co-conspirateur présumé d’Epstein. Après l’arrestation d’Epstein en 2019, il est apparu qu’Epstein avait « ordonné » à Bill Gates de faire un don de 2 millions de dollars au laboratoire du MIT en 2014. Epstein aurait également obtenu un don de 5 millions de dollars de Leon Black pour le laboratoire. Ito a été contraint de démissionner de son poste de directeur du laboratoire peu après l’arrestation d’Epstein en 2019.

La fondation Edge financée par Epstein « les dîners de milliardaires qui rassemblent l’élite » jusqu’au Pentagone

Nathan Myhrvold, Linda Stone, Joi Ito, Esther Dyson et Bill Gates étaient tous membres de la communauté de la fondation Edge (site web edge.org), aux côtés de plusieurs autres icônes de la Silicon Valley. Edge, qui est décrite comme une organisation exclusive d’intellectuels « redéfinissant qui nous sommes et ce que nous sommes », a été créée par John Brockman, qui se décrit lui-même comme un « impresario culturel » et un agent littéraire de renom. Brockman est surtout connu pour ses liens étroits avec le monde de l’art à la fin des années 1960, mais on connaît moins ses diverses missions de « conseil en gestion » pour le Pentagone et la Maison-Blanche au cours de la même période. Edge, que le Guardian a qualifié de « site web le plus intelligent du monde », est un symposium en ligne exclusif affilié à ce que Brockman appelle « la troisième culture ». Epstein semble avoir été impliqué dans les activités de Brockman dès 1995, lorsqu’il a aidé à financer et à sauver un projet de livre en difficulté qui était géré par Brockman.

Edge, cependant, est plus qu’un simple site web. Pendant des décennies, il a également contribué à réunir des cadres du secteur technologique, des scientifiques qui étaient souvent des clients de Brockman, et des financiers de Wall Street dans le cadre de son dîner des millionnaires, qui a eu lieu pour la première fois en 1985. En 1999, cet événement a été rebaptisé « dîner des milliardaires », et Epstein est devenu intimement impliqué dans ces événements et dans la Fondation Edge elle-même. Epstein a été photographié en train d’assister à plusieurs de ces dîners, tout comme Sarah Kellen, « assistante » principale de Ghislaine Maxwell et co-conspiratrice dans le trafic sexuel et le chantage mis en place par Epstein et Maxwell.

Nathan Myhrvold, Microsoft and Jeffrey Epstein at the 2000 Edge Billionaires’ Dinner
Source: https://www.edge.org/igd/1200

De 2001 à 2017, Epstein a financé 638 000 dollars sur un total de 857 000 dollars collectés par Edge. Au cours de cette période, Epstein a été pendant plusieurs années le seul donateur d’Edge. Epstein a cessé de donner en 2015, année au cours de laquelle Edge a décidé de mettre fin à la tradition de son dîner annuel des milliardaires. En outre, le seul prix décerné par Edge, le prix Edge of Computation d’une valeur de 100 000 dollars, a été attribué en 2005 au pionnier de l’informatique quantique David Deutsch, et a été entièrement financé par Epstein. Un an avant de commencer à faire des dons importants à Edge, Epstein avait créé la Fondation Jeffrey Epstein VI pour « financer et soutenir la science de pointe dans le monde entier ».

Depuis le scandale Epstein, les participants réguliers au dîner des milliardaires, parfois appelé dîner annuel Edge, ont qualifié l’événement d’« opération d’influence ». Si l’on suit l’argent, il apparaît qu’il s’agissait d’une opération d’influence bénéficiant largement à un homme, Jeffrey Epstein, et à son réseau. Tout porte à croire que Myhrvold et Gates faisaient partie intégrante de ce réseau, même avant que l’implication d’Epstein dans Edge n’augmente de manière significative.

Epstein et les fondations Gates et Clinton « santé globale et safe sex »

Il convient d’examiner les liens entre les activités « philanthropiques » de Bill Gates et de Bill Clinton au début des années 2000, compte tenu notamment des liens d’Epstein et de Ghislaine Maxwell avec la Fondation Clinton et la Clinton Global Initiative au cours de cette période. Selon l’ancien agent de renseignement israélien Ari Ben-Menashe, Bill Clinton a été le principal objet du chantage sexuel exercé par Epstein dans les années 1990, une affirmation étayée par le témoignage de la victime d’Epstein et par l’implication intime d’Epstein avec des personnes qui étaient proches de l’ancien président à l’époque.

Bill Gates à la conférence de la Maison Blanche sur la nouvelle économie en 2000
Source : LA Times

Malgré les tensions nées de la lutte de l’administration Clinton contre le monopole de Microsoft à la fin des années 1990, les relations entre Gates et Clinton se sont dégelées en avril 2000, lorsque Gates a assisté à la « Conférence sur la nouvelle économie » organisée par la Maison-Blanche. Outre M. Gates, Lynn Forester (aujourd’hui Lady de Rothschild), proche collaboratrice d’Epstein, et Larry Summers, alors secrétaire d’État au Trésor, ont assisté à la conférence, eux aussi critiqués pour leurs liens avec Epstein. Un autre participant était le chef de cabinet de la Maison-Blanche, Thomas « Mack » McLarty, dont l’assistant spécial, Mark Middleton, a rencontré Epstein au moins trois fois à la Maison-Blanche de Clinton. Middleton a été licencié après que des articles de presse ont fait état de ses liens avec des dons illégaux liés à des gouvernements étrangers qui avaient été versés à la campagne de réélection de Clinton en 1996. Janet Yellen, l’actuelle secrétaire au Trésor de M. Biden, a également participé à la conférence.

M. Gates a pris la parole lors d’une table ronde intitulée « Combler le fossé mondial : Santé, éducation et technologie ». Il a expliqué comment la cartographie du génome humain allait donner lieu à une nouvelle ère de percées technologiques et a évoqué la nécessité d’offrir un accès à l’Internet à tous afin de combler le fossé numérique et de permettre à la « nouvelle » économie basée sur l’Internet de prendre forme. À l’époque, Bill Gates soutenait, avec le milliardaire américain Craig McCaw, une société qui espérait établir un monopole mondial sur les fournisseurs d’accès à l’Internet grâce à un réseau de satellites en orbite basse. Cette société, Teledesic, a fermé ses portes entre 2002 et 2003 et est considérée comme la source d’inspiration de Starlink d’Elon Musk.

Bill Clinton et Bill Gates sont entrés dans le monde de la philanthropie à peu près au même moment, avec le lancement de la Fondation Bill & Melinda Gates en 2000 et de la Fondation Clinton en 2001. Dans un article qui titre sur la santé global et le safe sex Wired a décrit les deux fondations comme étant « à l’avant-garde d’une nouvelle ère de la philanthropie, dans laquelle les décisions — souvent appelées investissements — sont prises avec la précision stratégique exigée des entreprises et des gouvernements, puis font l’objet d’un suivi minutieux afin d’évaluer leur succès ».

La clique des faux philanthropes

D’autres médias, comme le Huffington Post, ont toutefois contesté le fait que ces fondations pratiquent la « philanthropie » et ont affirmé que les qualifier ainsi entraînait « la déconstruction rapide du terme accepté ». Le Huffington Post a également noté que la Clinton Global Initiative (qui fait partie de la Fondation Clinton), la Fondation Gates et quelques organisations similaires « vont toutes dans le sens d’un effacement des frontières entre la philanthropie, les entreprises et les organisations à but non lucratif ». Il note que ce modèle de « philanthropie » a été promu par le Forum économique mondial et l’Institut Milken. Il convient également de noter que plusieurs des véhicules « philanthropiques » d’Epstein ont été créés au moment même où cette nouvelle ère de la philanthropie commençait.

Le Milken Institute a été fondé par Michael Milken, le célèbre « roi des obligations à haut risque » de Wall Street, qui a été inculpé de 98 chefs d’accusation de racket et de fraude sur les valeurs mobilières en 1989. Il n’a fait que peu de prison et a été gracié par Donald Trump. Milken a commis ses crimes alors qu’il travaillait aux côtés de Leon Black et de Ron Perelman chez Drexel Burnham Lambert avant son effondrement scandaleux. Black était très lié à Epstein, dont il a même confié la gestion de sa fondation « philanthropique » personnelle à Epstein pendant plusieurs années, même après la première arrestation d’Epstein. Perelman était l’un des principaux donateurs de Clinton. En 1995, il a participé à une collecte de fonds pour le président de l’époque en présence d’Epstein et ses entreprises ont offert des emplois à Webster Hubbell et à Monica Lewinsky après leurs scandales respectifs au sein de l’administration Clinton. Comme Gates, Milken a transformé sa réputation d’impitoyable dans le monde des affaires en celle d’un « éminent philanthrope ». Une grande partie de sa « philanthropie » profite aussi à Tony Blair, l’armée israélienne et aux colonies israéliennes illégales en Palestine occupée.

Des années après avoir créé leurs fondations, Bill Gates et Hillary Clinton ont expliqué qu’ils étaient « depuis longtemps liés par leur mission commune » consistant à normaliser ce nouveau modèle de philanthropie. Gates a parlé à Wired en 2013 de « leurs incursions dans les régions en développement » et « cite les partenariats étroits entre leurs organisations ». Dans cette interview, Gates a révélé qu’il avait rencontré Clinton avant qu’il ne devienne président, déclarant : « Je l’ai connu avant qu’il ne soit président, je l’ai connu quand il était président, et je le connais maintenant qu’il n’est plus président. »

Toujours dans cette interview, M. Clinton a déclaré qu’après son départ de la Maison-Blanche, il souhaitait se concentrer sur deux choses spécifiques. La première est la Clinton Health Access Initiative (CHAI), qui existe « en grande partie grâce au financement de la Fondation Gates », et la seconde est la Clinton Global Initiative (CGI), « où j’essaie de construire un réseau mondial de personnes qui font leur propre travail ».

La Clinton Health Access Initiative a reçu pour la première fois un don de 11 millions de dollars de la Fondation Gates en 2009. Au cours des douze dernières années, la Fondation Gates a versé plus de 497 millions de dollars à la CHAI. La CHAI a été fondée en 2002 avec pour mission de lutter contre le VIH/sida dans le monde entier en établissant des relations solides avec les gouvernements et en remédiant aux « inefficacités du marché ». Les dons importants de la Fondation Gates ont toutefois commencé peu de temps après l’expansion de la CHAI dans le domaine des diagnostics et des traitements contre le paludisme. Notamment, en 2011, Tachi Yamada, l’ancien président du programme de santé mondiale de la Fondation Gates, a rejoint le conseil d’administration de la CHAI aux côtés de Chelsea Clinton.

Bill Gates and Bill Clinton at the annual Clinton Global Initiative in 2010

Epstein, concepteur de la Clinton Global Initiative

En ce qui concerne la Clinton Global Initiative, les avocats de la défense d’Epstein ont soutenu devant le tribunal en 2007 qu’Epstein avait fait « partie du groupe original qui a conçu la Clinton Global Initiative », qui a été lancée pour la première fois en 2005. Les avocats d’Epstein ont décrit la CGI comme un projet « rassemblant une communauté de leaders mondiaux pour concevoir et mettre en œuvre des solutions innovantes à certains des défis les plus pressants du monde ». La Fondation Gates a donné à la CGI un total de 2,5 millions de dollars entre 2012 et 2013, en plus de ses dons massifs à la CHAI et de 35 millions de dollars supplémentaires à la Fondation Clinton elle-même. Outre les dons de la Fondation Gates, Microsoft a été intimement impliqué dans d’autres projets « philanthropiques » soutenus par Clinton.

Outre ces liens, Hillary Clinton a établi un partenariat entre la Fondation Clinton et la Fondation Gates en 2014 dans le cadre de l’initiative No Ceilings des Clinton. Ce partenariat visait à « rassembler et analyser des données sur le statut de la participation des femmes et des filles dans le monde » et impliquait que les deux fondations travaillent « avec des partenaires technologiques de premier plan pour collecter ces données et les compiler ». Selon le New York Times, plusieurs mois avant l’annonce du partenariat, M. Gates et M. Epstein se sont rencontrés lors d’un dîner et ont discuté de la Fondation Gates et de la philanthropie. Lors de la candidature infructueuse d’Hillary Clinton à la présidence en 2016, Bill et Melinda Gates figuraient tous deux sur sa courte liste d’options potentielles pour la vice-présidence.

En outre, Epstein a tenté de s’impliquer directement dans la Fondation Gates, comme en témoignent ses efforts pour convaincre la Fondation Gates de s’associer à JP Morgan dans le cadre d’un « fonds caritatif pour la santé mondiale » de plusieurs milliards de dollars, qui aurait donné lieu à des honoraires considérables versés à Epstein, qui était très impliqué dans JP Morgan à l’époque. Bien que ce fonds ne se soit jamais concrétisé, Epstein et Gates ont discuté de l’implication d’Epstein dans les efforts philanthropiques de Gates. Certains de ces contacts n’ont été rapportés par la presse qu’après l’annonce du divorce de Bill et Melinda Gates. Pourtant, comme nous l’avons mentionné, il était connu qu’Epstein avait « ordonné » à Gates de faire un don à au moins une organisation — 2 millions de dollars en 2014 au MIT Media Lab.

Epstein, le « ticket de Gates » pour gagner un prix Nobel

De récentes révélations sur les rencontres entre Gates et Epstein qui ont eu lieu entre 2013 et 2014 ont encore souligné l’importance qu’Epstein semblait avoir dans le monde de la « philanthropie » des milliardaires, Gates ayant déclaré qu’Epstein était son « ticket » pour gagner un prix Nobel. Les médias norvégiens ont toutefois rapporté en octobre 2020 que Gates et Epstein avaient rencontré le président du comité Nobel, ce qui n’a pas fait grand bruit dans les médias internationaux à l’époque. Il convient de se demander si Epstein a réussi à organiser de telles rencontres avec d’autres personnes qui convoitaient également des prix Nobel et si l’une de ces personnes a reçu ces prix par la suite. Si Epstein avait de telles relations, il est peu probable qu’il ne les ait utilisées qu’une seule fois dans le cas de Bill Gates, étant donné l’étendue de son réseau, en particulier dans le monde de la technologie et de la science.

C’est également en 2013 que Bill et Melinda Gates ont rencontré Epstein à sa résidence de New York, après quoi Melinda aurait commencé à demander à son futur ex-mari de prendre ses distances avec Epstein. Si la raison invoquée, dans le sillage de l’annonce du divorce des Gates, était que Melinda était rebutée par le passé et la personnalité d’Epstein, elle pourrait potentiellement être liée à d’autres préoccupations concernant la réputation de Melinda et celle de la fondation qui partage son nom.

En effet, 2013 a également été l’année où l’ingénieur système du manoir Gates, Rick Allen Jones, a commencé à faire l’objet d’une enquête de la police de Seattle pour sa collection de matériel pédopornographique et de viols d’enfants, qui contenait plus de six mille images et vidéos. Malgré la gravité de son crime, lorsque Jones a été arrêté au manoir des Gates un an plus tard, il n’a pas été incarcéré après son arrestation, mais a simplement reçu l’ordre de « rester à l’écart des enfants », selon les médias locaux. Du point de vue de Melinda, ce scandale, combiné à l’association croissante de Bill Gates avec le pédophile condamné Jeffrey Epstein, a pu constituer une menace pour la réputation de la Fondation Bill & Melinda Gates, bien avant l’arrestation d’Epstein en 2019.

Terramar : Ghislaine Maxwell, l’ONU et Clinton

2013 a également été l’année où les Maxwell ont été impliqués dans la Fondation Clinton. Cette année-là, le projet TerraMar de Ghislaine Maxwell, qui soutenait officiellement les objectifs de développement durable des Nations unies relatifs aux océans, s’est engagé à verser 1,25 million de dollars à la Clinton Global Initiative dans le cadre d’un effort visant à former une Alliance pour des océans durables. TerraMar a fermé ses portes peu après l’arrestation d’Epstein en 2019.

Isabel Maxwell et Al Seckel à la réunion annuelle 2011
du Forum Économique Mondial

Notamment, le projet TerraMar de Ghislaine a succédé à bien des égards à la Blue World Alliance d’Isabel Maxwell, qui a échoué et qui était aussi ostensiblement axée sur les océans de la planète. Blue World Alliance a été créée par Isabel et son mari Al Seckel, aujourd’hui décédé, qui avaient organisé une « conférence scientifique » sur l’île d’Epstein. L’Alliance Blue World s’est également fait connaître sous le nom de Globalsolver Foundation, et Xavier Malina, le fils de Christine Maxwell, a été désigné comme agent de liaison de Globalsolver avec la Fondation Clinton. Il avait auparavant été stagiaire à la Clinton Global Initiative.

Xavier Malina a ensuite travaillé dans l’administration Obama au Bureau du personnel de la Maison-Blanche. Il travaille aujourd’hui pour Google. Il convient également de noter qu’au cours de cette même période, le fils d’Isabel Maxwell, Alexander Djerassi, était chef de cabinet au Bureau des affaires du Proche-Orient du département d’État dirigé par Hillary Clinton.

(Notes de S.D. :
1. Le projet Terramar de Ghislaine Maxwell lui aurait permis d’avoir un réseau de sous-marins permettant de transporter des enfants et des clients vers l’île d’Epstein. Ces informations n’ont pas fait l’objet de vérification.
2. Terramar aurait été reconnu par l’ONU comme une organisation bénéficiant d’une immunité juridique. James Biden, le frère du président actuel aurait un terrain sur une île voisine à seulement 20 minutes de trajet. Cette info-ci a été vérifiée par Newsweek).

La science de Gates et la science d’Epstein

Mélanie Walker, la « neurochirurgienne » au parcours parfait : « cadeau » d’Epstein au prince Andrew — conseillère à la fondation Bill Gates — YGL/conseillère au WEF Davos et conseillère spéciale du président de la banque mondiale (et la bourse Rockefeller aussi)

Alors que la Fondation Gates et la Fondation Clinton s’entremêlent et que cette dernière a des liens avec Epstein et Maxwell, il apparaît également qu’Epstein a exercé une influence significative sur deux des plus éminents conseillers scientifiques de Bill Gates au cours des quinze dernières années, à savoir Melanie Walker et Boris Nikolic.

Capture d’écran d’une présentation de 2019 que Melanie Walker a faite
pour la Fondation Rockefeller, où elle est boursière. Source : YouTube

Melanie Walker, aujourd’hui célèbre neurochirurgienne, a rencontré Jeffrey Epstein en 1992, peu après avoir obtenu son diplôme universitaire, lorsqu’il lui a proposé un emploi de mannequin chez Victoria’s Secret. De telles offres étaient souvent faites par Epstein et ses complices lorsqu’ils recrutaient des femmes pour son opération et il n’est pas certain que Walker ait jamais travaillé comme mannequin pour la société appartenant à Leslie Wexner. Elle a ensuite séjourné dans un immeuble new-yorkais associé aux activités de trafic d’Epstein lors de ses visites à New York, mais on ne sait pas combien de temps elle a séjourné dans cet immeuble ou dans d’autres propriétés appartenant à Epstein. Après avoir obtenu son diplôme de médecine en 1998, elle est devenue la conseillère scientifique d’Epstein pendant au moins un an. En 1999, elle s’est tellement rapprochée du prince Andrew qu’elle a assisté à une fête d’anniversaire organisée par la reine au château de Windsor, en compagnie d’Epstein et de Ghislaine Maxwell. Pendant cette période, Melanie apparaît sur les carnets de vol d’Epstein sous son nom de naissance, Melanie Starnes, bien qu’il ressemble à « Starves » sur les carnets de vol.

La relation étroite entre le prince Andrew et Melanie Walker a fait l’objet d’un examen minutieux après que l’ancienne gouvernante d’Epstein au Zorro Ranch, Deidre Stratton, a déclaré dans une interview que le prince Andrew s’était vu « offrir » une « jeune et belle neurochirurgienne » lors de son séjour dans la propriété d’Epstein au Nouveau-Mexique. Étant donné qu’un seul neurochirurgien était à la fois proche du prince Andrew et faisait partie de l’entourage d’Epstein à l’époque, il semble très probable que cette femme « offerte » à Andrew était Melanie Walker. Selon Stratton, Andrew a « tenu compagnie » à cette femme pendant trois jours. L’arrangement a été mis en place par Epstein, qui ne se trouvait pas dans la propriété à ce moment-là. La date exacte du séjour est incertaine, mais il a probablement eu lieu entre 1999 et 2001.

Stratton a déclaré ce qui suit à propos du séjour :

« À l’époque, Jeffrey avait cette femme, soi-disant neurochirurgienne, assez jeune, belle, jeune et brillante, qui restait à la maison avec lui… À un moment donné, nous avions tous ces thés différents et vous pouviez choisir les thés que vous vouliez, et elle m’a demandé d’en trouver un qui rendrait Andrew plus excité.

Je suppose qu’elle a compris que son travail consistait à le divertir parce que je suppose que la peur, je ne sais pas, la peur serait qu’Andrew dise : “Non, je ne l’ai pas vraiment trouvée si attirante.”… Il le dirait à Jeffrey et elle serait alors sur la corde raide.

Je suppose que, selon une autre théorie, Jeffrey l’a probablement engagée et elle savait que son travail serait, devrait être, de rendre ces gens heureux… Ils ne pensaient qu’au sexe. Je veux dire, je sais avec certitude que Jeffrey aimerait idéalement trois massages par jour ».

Quelque temps plus tard, Walker a déménagé à Seattle et a commencé à vivre avec Steven Sinofsky, alors cadre chez Microsoft, qui est aujourd’hui associé au conseil d’administration de la société de capital-risque Andreesen Horowitz. Andreesen Horowitz soutient notamment Carbyne911, la start-up de lutte contre la criminalité liée au renseignement israélien financée par Epstein et son proche associé, l’ancien premier ministre israélien Ehud Barak, ainsi qu’une autre entreprise technologique liée au renseignement israélien dirigée par Barak, appelée Toka. Toka a récemment obtenu des contrats avec les gouvernements de Moldavie, du Nigeria et du Ghana par l’intermédiaire de la Banque mondiale, dont Melanie Walker est actuellement directrice et ancienne conseillère spéciale du président. On ignore quand, comment et dans quelles circonstances Melanie Walker a rencontré Sinofsky.

Après avoir déménagé à Seattle pour rejoindre Sinofsky et après un bref passage en tant que « praticienne dans le monde en développement » en Chine auprès de l’Organisation mondiale de la santé, Walker a été engagée en tant que responsable de programme senior par la Fondation Bill & Melinda Gates en 2006. Étant donné que la principale caractéristique du CV de Walker à l’époque était d’avoir été conseillère scientifique d’un autre « philanthrope » fortuné, Jeffrey Epstein, son embauche par la Fondation Gates pour ce rôle essentiel souligne encore davantage comment Bill Gates, à tout le moins, non seulement savait qui était Epstein, mais en savait suffisamment sur ses intérêts et ses investissements scientifiques pour vouloir embaucher Walker. Walker est ensuite devenu directeur adjoint du développement mondial et directeur adjoint des initiatives spéciales à la fondation. Selon la Fondation Rockefeller, dont elle est membre, Mme Walker a ensuite conseillé M. Gates sur des questions relatives à la neurotechnologie et à la science du cerveau pour la société secrète de M. Gates, bgC3, que M. Gates avait initialement enregistrée en tant que groupe de réflexion sous le nom de Carillon Holdings. Selon les documents fédéraux, les domaines d’activité de bgC3 étaient les suivants : « services scientifiques et technologiques », « analyse et recherche industrielles » et « conception et développement de matériel et de logiciels informatiques ».

Lorsqu’elle travaillait à la Fondation Gates, Melanie Walker a présenté Boris Nikolic, le conseiller scientifique de M. Gates, à M. Epstein. Aujourd’hui, Melanie Walker est coprésidente du Global Future Council on Neurotechnology and Brain Science du Forum économique mondial, après avoir été nommée Young Global Leader par le Forum économique mondial. Elle conseille également l’Organisation mondiale de la santé, qui est étroitement liée à la « philanthropie » de Bill Gates.

Au WEF, Mme Walker a écrit en 2016 un article intitulé « Healthcare in 2030: Goodbye Hospital, Hello Home-spital », dans lequel elle explique comment les dispositifs portables, les interfaces cerveau-machine et les « médicaments » robotiques injectables/avaleurs seront la norme d’ici 2030. Des années avant le COVID-19 et les efforts inspirés par la Grande Réinitialisation pour changer les soins de santé de cette manière, Walker a écrit que si le scénario dystopique qu’elle dépeint « semble fou […] la plupart de ces technologies sont soit presque prêtes pour le prime time, soit en cours de développement ». Bien entendu, nombre de ces technologies ont pris forme grâce au mécénat de ses anciens patrons, Jeffrey Epstein et Bill Gates.

Dans le cas de Boris Nikolic, après avoir été présenté à Epstein par l’intermédiaire de Walker, il a assisté à une réunion en 2011 avec Gates et Epstein où il a été photographié aux côtés de James Staley, alors cadre supérieur chez JP Morgan, et de Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor et proche associé d’Epstein. À l’époque, M. Nikolic était le principal conseiller de Bill Gates en matière de science et de technologie et conseillait à la fois la Fondation Gates et bgC3. Selon le discours dominant, il s’agirait de la première rencontre entre Gates et Epstein. En outre, c’est peut-être à ce moment-là qu’Epstein a présenté le « fonds caritatif pour la santé mondiale » commun à la Fondation Gates et à JP Morgan.

La réunion de 2011 dans l’hôtel particulier de Jeffrey Epstein à Manhattan, à laquelle ont participé James E. Staley, Larry Summers, Jeffery Epstein, Bill Gates et Boris Nikolic.

En 2014, Nikolic s’est montré « enthousiaste » à propos du penchant supposé d’Epstein pour les conseils financiers avant l’introduction en bourse d’une société d’édition de gènes dans laquelle Nikolic détenait une participation de 42 millions de dollars. Notamment, Nikolic et Epstein étaient tous deux clients du même groupe de banquiers chez JP Morgan, et Bloomberg a rapporté par la suite qu’Epstein aidait régulièrement ces banquiers à attirer de nouveaux clients fortunés.

En 2016, Nikolic a cofondé Biomatics capital, qui investit dans des entreprises liées à la santé à « la convergence de la génomique et des données numériques » qui « permettent le développement de thérapies, de diagnostics et de modèles de prestation supérieurs ». M. Nikolic a fondé Biomatics avec Julie Sunderland, ancienne directrice du Fonds d’investissement stratégique de la Fondation Gates.

Au moins trois des entreprises soutenues par Biomatics — Qihan Biotech, eGenesis et Editas — ont été cofondées par George Church, un généticien de Harvard qui entretient des liens étroits avec Epstein et qui est également étroitement associé à la Fondation Edge. L’investissement de Biomatics dans Qihan Biotech n’est plus mentionné sur le site web de Biomatics. Qihan Biotech, qui appartient à Church, cherche à produire des tissus et des organes humains à l’intérieur de porcs pour les transplanter chez l’homme, tandis qu’eGenesis cherche à modifier génétiquement des organes de porcs pour les utiliser chez l’homme. Editas produit des « médicaments » d’édition génétique CRISPR et bénéficie également du soutien de la Fondation Gates et de Google Ventures.

Church qui a créé une appli de rencontre basée sur la génétique a été accusée de promouvoir l’eugénisme ainsi que des expériences humaines contraires à l’éthique. (note SD : il aurait notamment voulu recruter une femme pour lui faire naître un Néandertal).

L’intérêt marqué d’Epstein pour l’eugénisme a été rendu public après sa mort, et Bill Gates, ainsi que son père William H. Gates II, ont également été associés à des mouvements et des idées eugéniques.

Après la mort d’Epstein en 2019, il a été révélé que Nikolic avait été nommé « exécuteur testamentaire » de la succession d’Epstein, ce qui suggère des liens étroits avec Epstein, malgré les affirmations contraires de Nikolic. Après que les détails du testament d’Epstein ont été rendus publics, Nikolic n’a pas signé un formulaire indiquant sa volonté d’être exécuteur et n’a finalement pas servi dans ce rôle.

Le silence médiatique continue

Malgré le changement relativement brutal dans les médias grand public concernant ce qu’il est acceptable de discuter de la relation entre Jeffrey Epstein et Bill Gates, nombre de ces mêmes médias refusent de reconnaître une grande partie des informations contenues dans ce rapport d’enquête. C’est particulièrement vrai dans le cas de l’article de l’Evening Standard et de l’étrange relation de Bill Gates avec Isabel, la sœur de Ghislaine Maxwell, et CommTouch, la société qu’Isabel dirigeait auparavant.

La raison probable de la dissimulation de l’étendue réelle des liens entre Epstein et Gates est bien plus liée à la société Microsoft de Gates qu’à Bill Gates lui-même. S’il est désormais permis de faire état de liens qui discréditent la réputation personnelle de Bill Gates, les informations susceptibles de lier ses relations avec Epstein et les Maxwell à Microsoft ont été omises.

Si, comme l’a rapporté l’Evening Standard, Epstein a effectivement gagné des millions grâce à ses relations d’affaires avec Gates avant 2001 et si les liens de Gates avec Isabel Maxwell et la société CommTouch, liée à l’espionnage israélien, étaient rendus publics, il pourrait facilement en résulter un scandale comparable à celui de l’affaire du logiciel PROMIS. Une telle révélation pourrait être très préjudiciable à Microsoft et à son partenaire, le Forum économique mondial, car Microsoft est devenu un acteur clé des initiatives de la quatrième révolution industrielle du WEF, qui vont de l’identité numérique et des passeports-vaccins aux efforts visant à remplacer les travailleurs humains par l’intelligence artificielle.

Il est clair que des acteurs puissants ont tout intérêt à ce que l’histoire Epstein-Gates se concentre sur 2011 et les années suivantes, non pas nécessairement pour protéger Gates, mais plus probablement pour protéger l’entreprise elle-même et d’autres cadres supérieurs de Microsoft qui semblent avoir été compromis par Epstein et d’autres personnes appartenant au même réseau lié aux services de renseignement.

Il ne s’agit pas d’un incident isolé, car des efforts similaires ont été déployés pour dissimuler (ou faire disparaître) les liens d’Epstein et des Maxwell avec d’autres empires importants de la Silicon Valley, tels que ceux dirigés par Jeff Bezos et Elon Musk. L’une des principales raisons en est que l’opération de chantage du réseau Epstein impliquait non seulement un chantage sexuel, mais aussi des formes électroniques de chantage, utilisées avec succès par Robert Maxwell pour le compte des services de renseignement israéliens dans le cadre de l’opération PROMIS. Compte tenu de leur nature, les formes électroniques de chantage par le biais de la surveillance illégale ou de logiciels piratés peuvent être utilisées pour compromettre les personnes au pouvoir qui ont quelque chose à cacher, mais qui n’étaient pas enclines à s’engager dans l’exploitation de mineurs, comme ceux qui ont été abusés par Epstein.

Le fait qu’Isabel et Christine Maxwell aient pu nouer des liens commerciaux étroits avec Microsoft après avoir fait partie de la société-écran qui a joué un rôle central dans l’espionnage lié à PROMIS et après avoir explicitement géré leurs sociétés ultérieures avec l’intention avouée de « reconstruire » le travail et l’héritage de leur père espion, indique fortement la probabilité qu’au moins certains produits Microsoft aient été compromis d’une manière ou d’une autre, probablement par le biais d’alliances avec des entreprises technologiques gérées par Maxwell. Le fait que les médias grand public ne se soient pas préoccupés des liens documentés entre le réseau Epstein et d’autres cadres supérieurs de Microsoft, tels que Nathan Myhrvold, Linda Stone et Steven Sinofsky, montre clairement que, si la saison des relations entre Bill Gates et Epstein est ouverte, il n’en va pas de même pour Microsoft et Epstein.

Les liens d’Epstein et des Maxwell avec la Silicon Valley, et pas seulement avec Microsoft, font partie d’une tentative plus large de dissimuler la forte composante d’intelligence dans l’origine des entreprises les plus puissantes de la Silicon Valley. Beaucoup d’efforts ont été déployés pour donner au public l’impression que ces entreprises sont des entités strictement privées, en dépit de leurs liens profonds et anciens avec les agences de renseignement et les armées des États-Unis et d’Israël. La véritable ampleur du scandale Epstein ne sera jamais couverte par les médias traditionnels, car de nombreux organes d’information appartiennent à ces mêmes oligarques de la Silicon Valley ou dépendent de la Silicon Valley pour l’engagement de leurs lecteurs en ligne.

La raison la plus importante pour laquelle les origines et les liens entre l’armée et le renseignement et l’oligarchie actuelle de la Silicon Valley ne seront jamais honnêtement examinés est peut-être que ces mêmes entités travaillent actuellement à une vitesse fulgurante à l’avènement de la quatrième révolution industrielle, qui fera de l’intelligence artificielle, de l’automatisation, de la surveillance électronique de masse et du transhumanisme des éléments centraux de la société humaine.

L’un des architectes de cette « révolution », Klaus Schwab, a déclaré au début de l’année que le rétablissement et le maintien de la confiance avec le public étaient essentiels à ce projet. Toutefois, si la véritable nature de la Silicon Valley, notamment ses liens étroits avec le violeur d’enfants en série et trafiquant de sexe Jeffery Epstein et son réseau, venait à être révélée, la confiance du public serait considérablement érodée, menaçant ainsi ce que l’oligarchie mondiale considère comme un projet essentiel à sa survie.




L’art de la guerre sous Poutine : Les mercenaires étrangers sont grassement payés et reçoivent la citoyenneté russe

Par Iurie Rosca

Un décret apparemment étrange a été signé par le président russe le 4 janvier. Voir https://tass.com/politics/1729173. L’agence de presse d’État TASS titre :

« Poutine signe un décret sur l’octroi de la citoyenneté aux étrangers sous contrat avec l’armée russe. Selon ce décret, les membres de leur famille auront également le droit de demander la citoyenneté russe ».

« MOSCOU, 4 janvier/TASS/. /Les ressortissants étrangers qui ont conclu un contrat avec les forces armées russes pendant l’opération militaire spéciale pourront demander la citoyenneté russe, selon un décret du président russe Vladimir Poutine publié sur le portail officiel d’informations juridiques.

Selon le document, les étrangers qui ont quitté le service pendant l’opération militaire spéciale pour des raisons de santé, lorsqu’ils ont atteint la limite d’âge ou à la suite de la levée de la loi martiale sont également éligibles.

Selon le décret, leurs proches obtiendront également le droit de demander la citoyenneté russe ».

Voir la version complète de ce décret : http://publication.pravo.gov.ru/document/0001202401040001?index=1.

Depuis le début de l’opération militaire spéciale [OMS] en Ukraine, l’administration Poutine a hésité à recourir à des mobilisations citoyennes massives pour s’assurer une victoire rapide et décisive. L’économie russe n’a pas non plus été mise sur le pied de guerre. C’est que dans ce pays, le facteur économique a subjugué le facteur politique et que les requins du secteur privé influencent totalement le processus décisionnel. Les objectifs vagues de Poutine — démilitarisation et dénazification — sont restés des abstractions pendant près de deux ans de guerre. Les patriotes russes objectent à l’administration de Poutine que la société russe n’a pas été mobilisée sur la base de la guerre. Ainsi, il existe actuellement deux Russies : l’une qui verse son sang sur les champs de bataille de l’Ukraine, et l’autre qui poursuit son mode de vie pacifique, en ayant des jours fériés réguliers, en allant à des concerts, au restaurant et en vacances, en faisant la fête et en s’amusant. C’est une sorte de fête en temps de peste, pour reprendre l’expression d’Alexandre Pouchkine.

Bien que dès le début de l’intervention militaire russe en Ukraine, et avec beaucoup de retard, une mobilisation partielle ait été effectuée, plusieurs sources notent que bien que la partie ukrainienne ait perdu un nombre beaucoup plus important de troupes, elle parvient toujours à maintenir une supériorité numérique sur les Russes. Et ce, alors que la Russie a une population supérieure à celle de l’Ukraine d’environ 120 millions d’habitants et un potentiel militaire infiniment plus fort, même si l’Occident a soutenu financièrement et techniquement Kiev.

Quelle peut être la cause de cette réticence des dirigeants russes à mener une guerre rapide, efficace et avec un minimum de sacrifices humains en Ukraine et à sauver les Russes de ce pays du génocide organisé par le régime sioniste de Kiev ? Tout d’abord, parce que la nature même du pouvoir politique en Russie peut être caractérisée de manière optimale par le terme de kakistocratie, qui signifie « un gouvernement dirigé par les citoyens les plus mauvais, les moins qualifiés ou les plus dépourvus de scrupules ». En ce sens, la Russie n’est pas différente des modèles de gouvernance de l’Occident, où des entités privées, des groupes d’influence financiers, des cercles occultes et/ou affiliés à la franc-maçonnerie installent des marionnettes dociles aux postes clés de l’État, en recourant aux éléments les plus incapables, les plus corrompus et les plus dépourvus de caractère. Et le conflit entre l’Occident collectif et le pouvoir politique en Russie n’est pas déterminé par le partage de valeurs différentes, mais par le désir de s’approprier les ressources naturelles de ce pays. La kleptocratie russe n’a aucune raison de capituler devant la ploutocratie occidentale ; le conflit oppose donc les deux camps de gangsters. Tout le reste n’est que propagande et manipulation de masse.

L’étrangeté de cette OMS, dans laquelle la Russie s’est engagée depuis le 24 février 2022, ne tient pas seulement à l’absence de volonté politique de remporter une victoire dans une guerre éclair totale. La méthode préférée des « stratèges russes » se réduit à l’utilisation de l’infanterie et de l’artillerie, à la retraite des redoutes stratégiques sans aucune nécessité militaire (voir la retraite des régions de Kiev et Sumy, Kharkov et Kherson), et à rester dans une position défensive sans fin face à l’assaut des forces ennemies. Il est étonnant de voir les chroniques du front ukrainien, annoncées sur un ton triomphaliste par la propagande du Kremlin, chaque fois qu’une modeste avancée au niveau d’un village ou d’un quartier d’une petite ville sans importance tactique est réalisée. En réalité, les sacrifices humains pour de telles attaques frontales sont catastrophiques pour les deux camps.

La force de choc sur la ligne de front n’est pas constituée par les hommes mobilisés dans l’armée russe, mais par les volontaires qui se battent pour de l’argent. Certes, nombre d’entre eux sont motivés par le patriotisme et se battent pour une noble cause. Quoi qu’il en soit, la motivation première semble être d’ordre financier. Mais n’oublions pas l’étrange expérience de la société militaire privée Wagner, dirigée par le milliardaire et ancien criminel Evgeny Prigozhin (qui, comme on le sait, a été tué après sa marche infructueuse vers Moscou). Il recrutait ses mercenaires directement dans les prisons, privilégiant les criminels condamnés pour les crimes les plus graves, meurtres en série, viols, vols, etc. Ces « gentilshommes de fortune » étaient non seulement rémunérés par des salaires substantiels, mais ils étaient également absous de toute condamnation après seulement six mois de service dans ces groupes militaires.

Et maintenant, comme nous le voyons, l’invitation de Poutine aux aventuriers et aux fous du monde entier à venir en Russie pour devenir mercenaires dans l’OMS et tuer des Ukrainiens pour des sommes d’argent considérables est quelque chose d’encore plus étrange. Les « braves soldats » capables de tuer tout ce qui se trouve sur leur chemin sont également attirés par la perspective d’obtenir la citoyenneté russe selon une procédure simplifiée et rapide, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour leur femme et leurs enfants. En outre, de même qu’il n’est pas trop compliqué de deviner le profil moral des individus de n’importe quel coin du monde qui sont prêts à participer à une opération militaire dans un pays étranger pour de l’argent, il n’est pas difficile d’imaginer les atrocités qu’ils sont capables de commettre contre tout être humain en Ukraine : enfants, femmes et personnes âgées. Et le vol est la prédilection de tous les mercenaires.

Faisons maintenant un effort et imaginons ce que fera un « héros de la guerre fratricide russo-ukrainienne » après avoir terminé sa mission de combat et être rentré en Russie pour y jouir de tous les droits d’un citoyen de cet État. Un tel personnage trouvera-t-il un emploi d’ouvrier d’usine ou de portier dans un supermarché ? L’habitude de gagner de l’argent l’arme à la main, par la violence, ne peut être effacée aussi facilement. C’est pourquoi, sciemment ou non, en proposant si généreusement d’accorder la citoyenneté à des tueurs professionnels, les autorités de la Fédération de Russie encouragent directement la criminalisation de la société.

Tout cela se produit dans le contexte d’une criminalisation très inquiétante des villes russes, causée par l’invasion massive des populations islamiques du Caucase et d’Asie centrale, qui se sont organisées sur la base de leur appartenance ethnique en groupes de gangsters, de violeurs et de voleurs qui opèrent non seulement à Moscou ou à Saint-Pétersbourg, mais aussi dans de nombreuses autres villes, et même en Sibérie. Les médias alternatifs rapportent quotidiennement les crimes perpétrés par ces gangs. La situation a également pris des accents tragicomiques : les « cercles patriotiques » s’insurgent contre le fait que ces nouveaux citoyens russes, issus des anciennes républiques soviétiques musulmanes, ne sont pas suffisamment recrutés pour se présenter comme « volontaires » sur le front ukrainien. Voici une autre catégorie composée de millions d’envahisseurs qui sont considérés comme des combattants d’élite potentiels sur le front patriotique de la guerre en Ukraine.

Jusqu’à présent, aucune information officielle n’a été rendue publique sur le nombre de mercenaires étrangers arrivés sur le front ukrainien, sur les pays dont ils sont originaires ou sur leur courage au combat. Pour l’instant, une seule chose est sûre. Le carnage massif en Ukraine, qui poursuit le processus de dépeuplement par le meurtre et la création de réfugiés, se poursuit avec un maximum de succès. Tout cela est-il dans l’intérêt de la Russie ou de ses ennemis ? Et les rumeurs sur la création d’un Israël 2.0 dans les « territoires libérés » ne doivent-elles pas être examinées plus attentivement ?1

De plus, tout cela se passe dans le contexte des déclarations rituelles incessantes de Poutine et de Lavrov selon lesquelles Moscou est prête à s’asseoir à la table des négociations avec la « partie ukrainienne » (plus précisément, la partie américaine). En attendant, les quatre régions rattachées au territoire de la Russie à la suite de référendums organisés sous le bombardement permanent des ennemis — ratifiés par la Douma et promulgués par le décret du président Poutine —, à savoir Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhia, ne sont pas totalement contrôlées par les forces armées russes, même à ce jour.

Au contraire, toute localité passant sous le contrôle de l’armée russe est pavoisée de drapeaux rouges à côté du tricolore officiel, les rues retrouvent leur ancien nom communiste et l’argent public est utilisé pour inaugurer quelques monuments au « chef du prolétariat mondial », Vladimir Ilitch Lénine.

L’histoire de la vieille femme qui a confondu les militaires ukrainiens avec les Russes, qui est allée à leur rencontre le drapeau rouge à la main et qui est devenue le symbole de la libération de l’Ukraine par la recommunisation, est désormais connue.

Le monument à la mémoire de ces femmes âgées a été inauguré en personne par le chef adjoint de l’administration présidentielle russe, Sergei Kiriyenko (de son vrai nom Israitel), responsable de la politique intérieure et des « territoires libérés ». Des panneaux d’affichage et des graffitis représentant la figure héroïque de la vieille femme intrépide sont apparus dans plusieurs villes de Russie.

Il semblerait que rien ne soit plus contre-productif pour la Russie que la tentative de recommunisation de l’Ukraine. Mais c’est justement la stratégie imposée par les descendants des bolcheviks de l’administration Poutine (Anton Vaino, le chef de l’administration présidentielle et son légendaire adjoint !), guidés dans l’ombre par la « cabale des sages soviétiques »2, ces gardiens de l’ancien régime qui veillent sur les reliques du communisme.

Ceux qui pensent que de tels aspects sont simplement accessoires dans la situation actuelle de la Russie devraient se rappeler le symbole d’une signification spirituelle maléfique tout à fait inégalable : le mausolée de Lénine, le cadavre de ce monstre responsable du génocide du peuple russe. Il continue d’exercer son effet démoniaque sur l’esprit collectif, enchaîné par le charme du communisme antichrétien. À la question « Pourquoi la momie de Lénine se trouve-t-elle toujours dans le Mausolée Lénine ? », il ne peut y avoir qu’une seule réponse. C’est parce que la Russie est toujours sous le contrôle des mêmes forces qui ont massacré et asservi son peuple pendant plus de soixante-dix ans.

Deux autres exemples à cet égard montreront l’essence morale et idéologique des dirigeants russes d’aujourd’hui. L’hymne national de la Russie de Poutine est le même que celui introduit sous Staline. Il a conservé la même mélodie et l’auteur des deux textes de l’hymne — celui écrit pour Staline et celui écrit pour Poutine — est Sergey Mikhalkov, le père du célèbre cinéaste russe Nikita Mikhalkov, un fervent loyaliste du régime. Non moins significative est la présence de pentagrammes rouges au sommet des tours du Kremlin, qui se combinent harmonieusement avec l’aigle impérial bicéphale. C’est précisément la raison pour laquelle le poutinisme, en tant qu’idéologie d’État, est défini comme du néo-soviétisme. Et cela représente l’essence même du régime actuel, qui s’est transformé en une sorte de monstruosité sociale dominée par les profiteurs du capitalisme de connivence, comme dans les républiques bananières.

Une société saine ne peut être construite sur des fondations pourries. Une nouvelle Russie ne peut fonder sa propre logique sur le corps embaumé de Lénine, le drapeau rouge et la cabale vénale et rapace autour de Poutine. La modification même de la Constitution et l’annonce de la candidature de Poutine à un nouveau mandat à la tête de l’État délégitiment cette administration et révèlent lamentablement son obsession pour l’usurpation éternelle du pouvoir d’État. C’est ainsi que s’explique la réticence du pouvoir russe à mobiliser la société pour une victoire décisive en Ukraine, sa priorité numéro un étant de maintenir la population dans un état de léthargie et de nonchalance afin d’obtenir frauduleusement un nouveau mandat présidentiel.

Et pendant ce temps, Poutine, par son décret du 4 janvier 2024, annonce à tous les éléments criminels et sans scrupules du monde :

« Nous vous attendons à bras ouverts en Russie ! Nous vous donnerons de l’argent pour tuer des Ukrainiens avec un maximum d’efficacité, et la citoyenneté russe, afin que vous puissiez opérer avec les mêmes méthodes que les héros de guerre et les citoyens honorables dans votre nouvelle patrie ! »

Youry Roshka est un journaliste conservateur de la République de Moldavie, qui a été dissident anticommuniste, chef de parti, député et vice-premier ministre, et qui est aujourd’hui un auteur antimondialiste aux fortes convictions chrétiennes et nationalistes.

1 Voir à ce sujet mon article précédent : https://telegra.ph/The-Israel-Lobby-in-Russian-politics-or-In-Search-of-Lost-Khazaria-01-01
ou Le lobby israélien dans la politique russe ou à la recherche de la Khazarie perdue.

2 J’ai emprunté cette formule à l’écrivain russe en exil Grigory Kimov, qui a écrit, entre autres, Les protocoles des sages soviétiques et La kabbale rouge.




Billet de très mauvaise humeur : le cirque Macron-Attal s’est installé dans votre village, sauve-qui-peut !

[Source : russiepolitics]

Par Karine Bechet-Golovko

À peine dévoilé, le nouveau Gouvernement soulève beaucoup de questions, mais il apporte aussi une réponse très claire : la France n’a plus besoin de gouvernants, elle est gouvernée. Et cela vient d’être officiellement reconnu. C’est la seule explication rationnelle à la farce, qui s’engage pour le plus grand déshonneur de notre pays. Bref, le cirque Macron-Attal arrive dans vos villages, avec ses putes, ses suspects et ses jeunes foutriquets. Planquez vos poules et vos enfants !

Je ne pourrai pas entrer dans tous les détails de la triste pièce, qui a commencé à être jouée hier à Matignon, sinon il faudrait écrire un roman. En revanche, je voudrais quand même souligner certains aspects.

Tout d’abord, deux questions organisationnelles — et idéologiques — concernant les ministères.

Ainsi, l’agriculture devient également le ministère de la « Souveraineté alimentaire ». C’est amusant cette manie de nous mettre de la « souveraineté » dans toutes les appellations, surtout lorsqu’elle est détruite systématiquement depuis au moins une trentaine d’années et que la France, malheureusement, n’est même plus aujourd’hui le pâle reflet d’elle-même. À l’époque de la Guerre froide, nos élites avaient le don de pointer les faiblesses de l’autre camp et elles se moquaient de cette manie de mettre du « démocratique » dans les dénominations des pays du bloc de l’Est, comme pour indiquer où était la véritable démocratie. Désormais, le ridicule est passé dans notre camp et ces élites restent muettes — elles n’ont pas plus de mandat pour le faire, que d’esprit pour le penser.

L’hôpital, qui faisait à juste titre la fierté de notre pays, est en lambeaux, le système de soins en général est à bout de souffle, il ne mérite pas un ministère en soi. Il est ainsi regroupé avec celui du travail. Le néolibéralisme, qui accompagne la globalisation, n’a pas besoin de s’embarrasser des questions sociales. Par ailleurs, comme le chômage de masse et la généralisation du travail précaire entraînent de véritables pathologies, les deux maux (le travail et la santé) seront manifestement traités ensemble par un ministre de la « Vérité-tout-va-bien ». Il semble que, dans cette logique, la généralisation de l’euthanasie serait un moyen autrement efficace de traiter les deux domaines… Comme nous vivons une époque de progrès, n’ayons aucun doute sur le potentiel de cette voie.

Adieu le ministère de la Santé ! Il fallait oser, ils l’ont fait, sans aucun remords, sans explication, comme quelque chose de normal. Une nouvelle norme se met en place, de plus en plus orwellienne.

En ce qui concerne les personnalités, arrêtons-nous un instant sur certaines. Quelle chance de voir Rachida Dati à la Culture, elle qui critiquait le parti de Macron, quand elle pensait faire carrière dans l’opposition !

La prostitution semble bien être le seul moyen reconnu par cette clique gouvernementale d’existence politique. Mais continuons sur la même ligne — celle de la promiscuité. Nous apprenons que le conjoint pacsé du Premier ministre, Stéphane Séjourné, est nommé aux Affaires étrangères. Il n’est pas diplomate de carrière, mais quelle importance, il y a juste une guerre en cours et un conflit mondial de civilisation et de modèles de gouvernance, dans lequel la diplomatie a un rôle à reprendre. La diplomatie, mais manifestement pas la France, a priori ridiculisée sur la scène internationale par la nomination de foutriquet. Et en matière de prostitution et de convictions, car la prostitution demande aussi de la conviction, il s’adapte rapidement :

Un dernier survol de cette ménagerie pour s’arrêter un instant sur notre visionnaire ministre de l’Économie, celui qui avait annoncé la destruction de l’économie russe avec les sanctions et la guerre. À sa décharge, étant ministre d’un pays qui appartient à peine à la lointaine périphérie dans le système de gouvernance globalisé, il ne fait que rediffuser le discours atlantiste imposé, que vous trouverez notamment dans Foreign Affairs. Pendant ce temps-là, l’économie russe se redresse, puisque le pays reprend petit à petit sa souveraineté et relance son industrie et sa production. Simple et logique. Hier, le Président russe déclarait :

« C’est un résultat étonnant. Il semble que nous soyons étranglés et écrasés de toutes parts, mais nous sommes devenus les premiers en Europe en termes de volume économique dans son ensemble. Nous avons dépassé l’Allemagne et pris la cinquième place mondiale. »

Nous avons souvent écrit sur les problèmes économiques en France et les Français le sentent au quotidien, avec l’augmentation du coût de la vie, sans véritable reprise économique. Donc, Bruno Le Maire annonce triomphant que, puisqu’il remplit à merveille le programme pour lequel il est en place, il ira encore plus loin :

Et finissons en beauté avec notre nouveau Héros, Gabi le Magnifique, encensé par les écharpes rouges de la République, monté au niveau des dieux et des anges. Mais comme cela nous est expliqué, ces dieux et ces anges ne travaillent pas pour le bien des hommes, non, ils travaillent pour eux-mêmes, ils se protègent les uns les autres. Ce n’est pas ça une mafia ?

Et ce Héros, va également devenir un héros de série télé, jouant son propre rôle, poussant à l’extrême la désacralisation du pouvoir — qui ne peut exister sans sacré :

Attal est un peu le Zelensky français, que l’on nous prépare pour les prochaines présidentielles. Décidément, l’Ukraine est bien l’avenir de la France. Alors, n’oublions pas les paroles de Malraux dans La condition humaine :

« L’humanité était épaisse et lourde, lourde de chair, de sang, de souffrance éternellement collée à elle-même, comme tout ce qui meurt. »

PS : Vous pouvez mettre en commentaires vos propositions pour sortir de ce cirque — ou pour sortir ce cirque.




Exemple d’art de la fédération de Russie

[Source : UUTAi]

Par Olena UUTAi

Spectacle en direct avec tambour chamanique et khomus yakoute (guimbarde) dans la ville de Salekhard (Fédération de Russie). Fusion de sons anciens et de technologies modernes. La musique ethnique est éternelle.




La race de l’homme fuyant

Par Nicolas Bonnal

Journée bobo suite. La race de l’homme fuyant par Julius Evola : « On peut affirmer sans nul doute que l’atmosphère “démocratique” est telle qu’elle ne peut exercer, à la longue, qu’une influence régressive sur l’homme en tant que personnalité et jusque sous les aspects proprement “existentiels” : précisément parce qu’il y a, comme nous l’avons rappelé, des correspondances entre l’individu comme petit organisme et l’État comme grand organisme… Le résultat, c’est un nombre toujours croissant d’individus instables et informes, c’est l’invasion de ce qu’on peut appeler la race de l’homme fuyant. C’est une race qui mériterait d’être définie plus précisément que nous ne saurions le faire ici, et sans hésiter à recourir à des méthodes scientifiques, expérimentales. »

L’effondrement de l’occident de Biden-Leyen-Blinken est à la fois physique, matériel, psychique et moral. On n’est plus au stade de la décadence, mais à celui de la déchéance et de la dégénérescence. L’effondrement de la France devient patent pour des millions de Français, sauf que d’autres millions de Français acceptent cette situation et nagent dedans comme un poison dans l’eau.

L’occident paie des générations de déchéance accélérée laquelle a commencé dans les années soixante, qui sonnèrent les débuts du « wokisme » ou de ce que Thomas Frank a appelé la conquête du cool. À la même époque, le penseur traditionaliste Julius Evola évoque l’émergence d’un homme fuyant (le « peuple nouveau » de l’autre) qu’il définit très bien en ces termes — dans son excellent et toujours actuel recueil l’Arc et la massue :

« L’avènement de la démocratie est quelque chose de bien plus profond et bien plus grave que ce qu’elle paraît être aujourd’hui du seul point de vue politique, c’est-à-dire l’erreur et la prétention infiniment stupide d’une société qui creuse sa propre tombe. En effet, on peut affirmer sans nul doute que l’atmosphère “démocratique” est telle qu’elle ne peut exercer, à la longue, qu’une influence régressive sur l’homme en tant que personnalité et jusque sous les aspects proprement “existentiels” : précisément parce qu’il y a, comme nous l’avons rappelé, des correspondances entre l’individu comme petit organisme et l’État comme grand organisme. »

L’obsession démocratique occidentale crée un taré qui se veut messianique (cf. le sommet de l’OTAN qui déclare la guerre woke au reste du monde pas assez occidentalisé). Evola :

« Le résultat, c’est un nombre toujours croissant d’individus instables et informes, c’est l’invasion de ce qu’on peut appeler la race de l’homme fuyant. C’est une race qui mériterait d’être définie plus précisément que nous ne saurions le faire ici, et sans hésiter à recourir à des méthodes scientifiques, expérimentales. »

L’absence de caractère marque cet homme cool, pour qui il est interdit d’interdire :

« Le type d’homme dont nous parlons n’est pas seulement rétif à toute discipline intérieure, n’a pas seulement horreur de se mettre en face de lui-même, il est également incapable de tout engagement sérieux, incapable de suivre une orientation précise, de faire preuve de caractère. »

Evola pressent ou constate déjà le déclin économique et professionnel de l’Occidental :

« Le déclin de tout “honneur professionnel” — honneur qui a été une manifestation précieuse, dans le domaine pratique, de la conscience morale et même d’une certaine noblesse — relève en effet du même processus de désagrégation. La joie de produire, selon son art propre, en donnant le meilleur de soi-même, avec enthousiasme et honnêteté, cède le pas à l’intérêt le plus immédiat, qui ne recule ni devant l’altération du produit ni devant la fraude. »

Ce foutage de gueule professionnel a gagné tous les domaines, pas que l’économique, qui se limite à imprimer des billets sans valeur (oh cet abandon de l’étalon-or…) : le militaire, l’éducatif, le religieux (de Vatican II à Bergoglio), l’informatif. Il est normal du reste que cela « ne choque plus personne ». La résistance ? Elle clique…

Evola constate la déchéance du politique qui est déjà — qui est depuis toujours — l’abomination de la désolation :

« Quant à l’univers des politiciens, avec ses combines et la corruption qui ont toujours caractérisé les démocraties parlementaires mais qui sont encore plus évidentes aujourd’hui, ce n’est même pas la peine d’en parler, tant la race de l’homme fuyant, identique au-delà de toute la diversité des étiquettes et des partis, s’y meut à son aise. »

Les pires sont bien sûr ceux de droite (on ne va pas être déçus cette fois-ci non plus) :

« Il faut en effet observer que, très souvent, ne font pas exception ceux qui professent des idées “de droite”, parce que chez eux ces idées occupent une place à part, sans rapport direct et sans conséquence contraignante, avec leur réalité existentielle. »

Evola constate que tout le monde est déjà concerné par cette involution en occident, vous comme moi :

« Nous avons dit que ce phénomène ne concerne pas seulement le domaine moral. L’instabilité, le côté évasif, l’irresponsabilité satisfaite, l’incorrection désinvolte se manifestent jusque dans les banalités de tous les jours. On promet une chose — écrire, téléphoner, s’occuper de ceci ou de cela — et on ne le fait pas. On n’est pas ponctuel. Dans certains cas plus graves, la mémoire même n’est pas épargnée : on oublie, on est distrait, on a du mal à se concentrer. Des spécialistes ont d’ailleurs constaté un affaiblissement de la mémoire parmi les jeunes générations : phénomène qu’on a voulu expliquer par différentes raisons bizarres et secondaires, mais dont la vraie cause est la modification de l’atmosphère générale, laquelle semble provoquer une véritable altération de la structure psychique ».

Et c’était avant le smartphone. La déchéance de la mémoire a pour Evola des conséquences ontologiques. Ces observations peuvent permettre de comprendre l’attitude débile des leaders occidentaux maintenant (que l’on pense à l’époque même de Kohl, Mitterrand et Bush père) face à la Russie ou à la Chine qui sont en train de les manger tout crus. Les restes de civilisation ou d’éducation de temps antérieurs ont disparu et l’occident est nu, avec une population crétinisée à 90 %, face à sa désintégration psychologique, matérielle et morale, et donc incapable de réaliser ce qui lui arrive pour réagir.

Céline disait que toute débâcle est un coup de grâce. On verra.

Sources :

Julius Evola – La race de l’homme fuyant, l’Arc et la massue (traduction Baillet)




Analyse de l’affrontement à Gaza

[Source : voltairenet.org]

Entretien de Thierry Meyssan avec Monika Berchvok

Thierry Meyssan, qui accorde des interviews à tous ceux qui le lui demandent sans discrimination, a expliqué à Monika Berchvok son analyse de l’affrontement à Gaza.

Monika Berchvok : Pour vous, la thèse d’une attaque-surprise le 7 octobre est difficile à croire. Quelles sont les incohérences qui vous font penser à un scénario à la 11 septembre ?

Thierry Meyssan : Le gouvernement de coalition de Benjamin Netanyahu avait été alerté par un rapport des services de Renseignement militaires un an auparavant, ainsi que l’a relaté le New York Times. Il n’a pas réagi. Lorsque, cet été, son ministre de la Défense l’a rappelé à l’ordre en Conseil des ministres, il l’a révoqué, ainsi que l’a révélé Haaretz. Cependant, sous la pression de son parti, il l’a réintégré peu après.

Par la suite des rapports se sont entassés sur son bureau. Parmi ceux-ci un des Renseignements, qu’il a retourné à son auteur comme peu crédible, et qui lui a été renvoyé deux autres fois avec des introductions d’officiers différents.

Ou encore deux rapports de la CIA. Et encore une démarche d’un de ses amis personnels, le directeur du Memri. Et comme si cela ne suffisait pas, un appel téléphonique du ministre du Renseignement égyptien.

Non seulement le Premier ministre n’a rien fait, mais il a agi pour rendre cette attaque plus facile : il a pris l’initiative de démobiliser les gardes-frontières de sorte que personne n’a pu intervenir lorsque l’attaque a débuté.

Notez bien que j’ai la même lecture des événements que le pape François : lors de son message de Noël, le Saint-Père a qualifié, par deux fois, la guerre à Gaza de « folie sans excuses ». Pourtant, peu après, il a évoqué l’« odieuse attaque du 7 octobre », signifiant qu’il ne pensait pas que la guerre israélienne était une riposte à cette attaque. Il a alors demandé un arrêt des combats et la résolution de la question palestinienne.

MB : Au sein du pouvoir israélien, il y aurait donc une fracture aussi importante ? Le clan Netanyahu aurait quel but dans cette opération ?

TM : Durant les mois qui ont précédé l’attaque de la Résistance palestinienne, Israël a été le théâtre d’un coup d’État. Ce pays n’a pas de Constitution, mais des lois fondamentales. Elles régissent un équilibre des pouvoirs en confiant à la Justice la capacité de neutraliser les rivalités entre le gouvernement et la Knesset.

Sous l’impulsion du Law and Liberty Forum, financé par le straussien états-uno-israélien Elliott Abrams, la commission des Lois de la Knesset, présidée par Simtcha Rothman, par ailleurs président du Law and Liberty Forum, a détricoté les institutions israéliennes. Durant l’été, les manifestations monstres se sont multipliées. Mais rien n’y a fait. L’équipe Netanyahu a modifié les règles d’adoption des lois, éliminé la clause de « raisonnabilité » des décisions judiciaires, renforcé le pouvoir de nomination du Premier ministre, et affaibli le rôle des conseillers juridiques des ministères. En définitive, la Loi fondamentale sur la Dignité humaine et la Liberté est devenue un simple règlement. Le racisme est devenu une opinion comme une autre. Et les ultra-orthodoxes ont pu se goinfrer de subventions et privilèges divers.

Israël aujourd’hui n’est plus du tout le même pays qu’il y a six mois.

MB : La société civile israélienne est divisée et semble à bout de souffle. Pensez-vous que le modèle sioniste est mort ?

TM : Le sionisme est une idéologie d’un autre siècle. Il s’agit d’un nationalisme juif au service de l’Empire britannique. Durant des siècles, les juifs s’y sont opposés avant que Theodor Hertzl n’en fasse l’idéal de certains d’entre eux.

MB : La situation à Gaza est en train de virer à l’épuration ethnique. Tsahal, est-il capable de prendre totalement le contrôle de ce territoire et de le vider de sa population ?

TM : L’idée d’une épuration ethnique n’est pas neuve. Elle s’enracine dans les positions de l’Ukrainien Vladimir Jabotinsky dont, en Israël, Menahem Begin, Yitzhak Shamir et la famille Netanyahu se réclamaient comme, aux États-Unis, Leo Strauss et Elliott Abrams. Ce groupe, suprémaciste juif, affirme que la Palestine est « Une terre sans peuple, pour un peuple sans terre ». Dans ces conditions, les autochtones palestiniens n’existent pas. Ils doivent partir ou être massacrés.

C’est, à ma connaissance, aujourd’hui, le seul groupe au monde qui préconise publiquement un génocide.

MB : Côté Palestinien, le Hamas semble aussi divisé entre deux tendances antagonistes ?

TM : Le Hamas est la branche palestinienne de la Confrérie des Frères musulmans. Son nom est l’acronyme de « Mouvement de la Résistance islamique », ce qui correspond au mot arabe « zèle ». Son idéologie n’a rien à voir avec la libération de la Palestine, mais avec l’établissement d’un Califat. Son slogan est : « Dieu est son objectif, le Prophète est son modèle, le Coran sa constitution : le jihad est son chemin et la mort pour l’amour de Dieu est le plus élevé de ses souhaits. » Depuis sa création, il bénéficie de toute l’aide de la famille Natanyahu qui voyait en lui une alternative au Fatah laïque de Yasser Arafat. Le prince de Galles et actuel Charles III a été un des protecteurs de la Confrérie. Barack Obama, a placé un agent de liaison de la Confrérie au sein du Conseil national de sécurité états-unien. Un dirigeant de la Confrérie a même été reçu à la Maison-Blanche en juin 2013.

Cependant, au vu de l’échec des Frères musulmans durant le prétendu « printemps arabe », une faction du Hamas a pris ses distances avec la Confrérie. Il n’y a donc plus un Hamas, mais deux. Le Hamas historique est gouverné par Mahmoud Al-Zahar, Guide la Confrérie à Gaza. Sous ses ordres, le milliardaire Khaled Mechaal au Qatar et Yahya Sinwar à Gaza. Au contraire, la branche du Hamas ayant rejoint la Résistance palestinienne est dirigée par Khalil Hayya.

Cette division du Hamas n’est pas couverte par les médias occidentaux, mais uniquement par certains médias arabes. Le président Bachar el-Assad s’est réconcilié, en octobre 2022, avec Khalil Hayya alors qu’il a refusé de recevoir Khaled Mechaal. À ses yeux, et aux miens, le Premier ministre de Gaza, Ismaïl Haniyyeh, a organisé l’attaque de la ville de réfugiés palestiniens en Syrie, Yarmouk, en 2012. À l’époque, les combattants du Hamas et ceux d’Al-Qaïda étaient entrés dans la ville pour éliminer les « ennemis de Dieu ». Ils étaient encadrés par des officiers du Mossad israélien et se sont dirigés vers les demeures des cadres du FPLP, qu’ils ont assassinés. Parmi eux, un de mes amis. Le président Bachar el-Assad vient, il y a quelques jours, de prononcer un discours contre le Hamas historique et pour celui qui a rejoint la Résistance palestinienne.

MB : Que représente l’authentique résistance palestinienne pour vous ?

TM : La Résistance palestinienne n’a rien à voir avec l’obscurantisme des Frères musulmans, ni avec l’opportunisme des milliardaires du Hamas. C’est un mouvement de libération nationale face au colonialisme des suprémacistes juifs.

MB : Pouvez-vous revenir sur l’histoire de la Confrérie des Frères Musulmans. Cette société secrète tente-t-elle de revenir dans le jeu après ses défaites en Syrie et en Egypte ?

TM : La Confrérie a été fondée, en 1928, par Hassan el -Banna, en Égypte. J’ai consacré une partie de mon dernier livre à son histoire internationale. Cependant, je ne suis pas parvenu à éclaircir les soutiens dont elle a bénéficié à ses débuts. Toujours est-il qu’après la Seconde Guerre mondiale, elle est devenue un outil au service du MI6 britannique et bientôt de la CIA états-unienne. Elle s’est dotée d’un « Appareil secret » qui s’est spécialisé dans les assassinats politiques en Égypte. Un franc-maçon égyptien, Sayyed Qutob, est devenu son théoricien du jihad. L’organisation de la Confrérie a été copiée sur celle de la Grande Loge Unie d’Angleterre. La Confrérie s’est étendue au Pakistan avec le gendre d’Al-Banna, Saïd Ramadan, le père de Tariq Ramadan, et le philosophe Sayyid Abul Ala Maududi.

Par la suite, Ramadan est allé travailler à Munich pour la CIA, à Radio Free Europe, aux côtés de l’Ukrainien Stepan Bandera, grand massacreur de juifs.

La Confrérie a débuté son action militaire lors de la guerre du Yémen du Nord, dans les années 60, contre les nationalistes arabes de Gamal Abdel Nasser. Mais c’est avec Zbigniew Brzezinski qu’elle est devenue un acteur indispensable de la stratégie états-unienne en Afghanistan. Ce dernier a placé au pouvoir au Pakistan la dictature frériste du général Zia-ul-Haq et a lancé en Afghanistan, contre les Soviétiques, les combattants du milliardaire frériste saoudien Oussama Ben Laden.

Dans cette période, l’Arabie saoudite utilisait la Ligue islamique mondiale pour armer la Confrérie avec un budget plus important que celui consacré à sa propre armée nationale.

La Confrérie a tenté, en vain, de prendre le pouvoir dans plusieurs États, notamment en Syrie avec l’opération de Hama. Elle s’est impliquée dans la guerre de Bosnie-Herzégovine, où elle a créé la Légion arabe. Oussama Ben Laden est devenu conseiller militaire du président Alija Izetbegovic, dont le straussien états-unien Richard Perle est devenu le conseiller diplomatique et le Français Bernard-Henri Lévy, le conseiller en communication.

Mais le grand œuvre de la Confrérie n’est arrivé qu’avec Al-Qaïda et Daesh. Ces organisations jihadistes, en tout point comparables au Hamas historique, ont été utilisées par la CIA et le Pentagone, principalement en Algérie, en Iraq, en Libye, en Syrie en Égypte et en Tunisie, pour détruire des capacités de résistance des pays arabes,

La France, qui avait donné asile à leurs dirigeants durant la Guerre froide, les a combattus avec l’alliance entre François Mitterrand et Charles Pasqua. Elle a réalisé que le Groupe islamique armé (GIA) n’était qu’une manœuvre britannique pour l’exclure du Maghreb.

Cependant aujourd’hui, personne ne comprend que la Confrérie n’est qu’un outil de manipulation des masses. Nos dirigeants, d’Emmanuel Macron à Jean-Luc Mélenchon, se laissent berner par son discours qu’ils prennent au pied de la lettre. Ils la traitent comme une organisation religieuse, ce qu’elle n’est pas du tout.

MB : Le Qatar à un rôle plus que trouble. Quelle est sa place dans la conspiration ?

TM : Au début, le Qatar s’est placé comme une puissance neutre, apportant ses bons offices. Mais beaucoup se sont inquiétés du fait qu’il héberge la branche politique du Hamas, que certains sont des amis personnels de l’émir et qu’il rémunère les fonctionnaires du Hamas à Gaza.

Le Qatar a répondu qu’il faisait tout cela à la demande des États-Unis comme il l’avait fait pour les Talibans.

En réalité, après qu’Abdel Fattah al-Sissi eut renversé la dictature de Mohamed Morsi, à la demande du peuple égyptien, dont 40 millions de citoyens ont défilé, il a informé l’Arabie saoudite que les Frères préparaient un coup d’État contre le roi Salman. Brusquement la Confrérie, qui avait été choyée durant des années, est devenue l’ennemie du Royaume. Le Qatar a alors publiquement assumé son rôle de parrain de l’islamisme, tandis que le prince héritier MBS tentait d’ouvrir son pays.

Lorsque Donald Trump a prononcé son discours contre le terrorisme à Riyad, en 2017, l’Arabie saoudite a mis en garde le Qatar de cesser immédiatement ses relations avec la Confrérie et ses milices, Al-Qaeda et Daesh. Ce fut la crise du Golfe.

Les choses se sont éclaircies ces jours-ci : l’émir Al-Thani a envoyé une de ses ministres, Lolwah Al-Khater, à Tel-Aviv. Elle a participé au conseil de guerre israélien pour aplanir les difficultés dans l’accord de libération des otages. Mais elle n’a pas compris que le cabinet de guerre comprenait des opposants à la dictature de Benjamin Netanyahu, dont le général Benny Gantz. Elle s’est montrée pour ce qu’elle est : non pas une négociatrice neutre, mais une autorité capable de prendre des décisions au nom du Hamas. C’est pourquoi, à la sortie de cette réunion, Joshua Zarka, directeur général adjoint des Affaires stratégiques du ministère des Affaires étrangères, a déclaré qu’Israël « réglera ses comptes avec le Qatar » dès qu’il aura terminé son rôle de médiateur.

Au sein du cabinet de guerre, l’opposition à Netanyahu a commencé à se demander si tout cela, le coup d’État cet été et l’attaque du 7 octobre, n’était pas une mise en scène de l’administration Biden.

MB : Les États-Unis seraient donc à la manœuvre. Quelle serait la stratégie de Biden dans la région ?

TM : Joe Biden n’a pas toutes ses capacités. Aux États-Unis, il y a même une émission de télévision hebdomadaire sur ses problèmes de santé et ses absences intellectuelles. Dans son ombre, un petit groupe a relancé la stratégie de George W. Bush et Barack Obama : détruire toutes les structures politiques du « Moyen-Orient élargi » à l’exception de celles d’Israël.

C’est ce qui se passe en Libye, au Soudan, à Gaza et que l’on poursuit au Yémen.

L’administration Biden assure vouloir faire cesser le massacre à Gaza, mais poursuit ses livraisons d’obus et de bombes pour qu’il continue. Il prétend vouloir maintenir la liberté de circulation en mer Rouge, mais forme une coalition internationale contre Ansar Allah qu’il qualifie à tort d’antisémite et qu’il affuble du sobriquet de « Houthis » (c’est-à-dire de « bande la famille al-Houthis »). Washington vient de faire annuler la signature du traité de paix au Yémen, sous les auspices des Nations unies. Il relance une guerre qui avait déjà pris fin.

MB : Au regard de ce chaos, quel est le bilan de Trump dans la géopolitique du Proche-Orient ? Son retour pourrait amener une autre voie pour sortir de ce conflit ?

TM : Donald Trump est un ovni politique. Il se réclame de l’ancien président Andrew Jackson (1829-1837) et n’a aucun rapport avec les idéologies républicaine et démocrate. Sa première décision lorsqu’il est arrivé à la Maison-Blanche a été de priver le directeur de la CIA de son siège au Conseil national de Sécurité. Cela a provoqué ses premiers ennuis et la démission forcée du général Mike Flynn.

Donald Trump souhaitait résoudre les problèmes internationaux par le commerce et non par les armes. On peut considérer que c’est une voie illusoire, mais il est le seul président US qui n’a jamais déclenché de guerre. Il a interrompu brutalement l’usage par Washington de proxys terroristes, notamment Al-Qaeda et Daesh. Il a mis en cause le rôle de l’OTAN ; une alliance militaire qui vise selon les mots de son premier secrétaire général à « Garder les Américains à l’intérieur, les Russes à l’extérieur et les Allemands sous tutelle ».

S’il était au pouvoir, il aiderait la majorité des citoyens israéliens à se débarrasser des « sionistes révisionnistes », c’est-à-dire le groupe de Benjamin Netanyahu ; il poursuivrait la mise en application des Accords d’Abraham et mettrait fin au soutien occidental à la Confrérie des Frères musulmans ; il aiderait la majorité des Ukrainiens à se débarrasser de Volodymyr Zelensky et ferait la paix avec la Russie. Etc.

Toutefois, Donald Trump n’est pas encore élu et l’équipe au pouvoir actuellement tente de le contraindre à renoncer à son programme pour pouvoir accéder à la Maison-Blanche.

MB : À terme, l’Occident incarné par l’axe américano-sioniste est-il condamné à mourir ?

TM : Vous qualifiez d’« américano-sioniste » le groupe qui dirigea actuellement l’Occident politique. C’est une manière de voir. Je pense cependant qu’elle n’est pas liée à un État. Il se trouve que ces gens sont au pouvoir aux États-Unis et en Israël, mais ils pourraient l’être ailleurs. Il se trouve qu’ils se réclament du nationalisme juif, mais ils ne sont pas nationalistes. Ces gens sont des suprémacistes. Ils récusent l’égalité entre les personnes humaines et considèrent comme insignifiant de massacrer des masses humaines. Pour eux, « On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs ».

C’est cette manière de penser qui a provoqué la Seconde Guerre mondiale et ses gigantesques massacres de civils.

Aujourd’hui, de nombreux dirigeants du monde réalisent qu’ils ne sont pas différents des nazis et apportent les mêmes horreurs. Le Tiers-Monde est désormais éduqué et membre des Nations unies. Il ne peut plus supporter le pouvoir de ces gens-là. La Russie aspire à rétablir le Droit international que le tsar Nicolas II avait créé avec le Prix Nobel français Léon Bourgeois lors de la conférence de La Haye, en 1899. La Chine aspire à la Justice et ne tolérera plus de « traités inégaux ».

Il me semble que ce système de gouvernance est déjà mort. Aux Nations unies, la résolution annuelle exigeant la fin du blocus de Cuba a été adoptée par 197 États contre 2 (les États-Unis et Israël). La résolution pour un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza a été adoptée par 153 États, c’est un peu moins, mais l’enjeu est bien plus grand. Quoi qu’il en soit, nous voyons bien qu’une majorité se dégage contre la politique de ces gens. Lorsque la digue cédera, et nous sommes proches de ce moment, l’Occident politique s’effondrera. Nous devons absolument nous détacher de ce radeau avant qu’il ne coule.




Bonne année ou bonne fin du monde ?!

Par Alain Tortosa

Bon-ne an-née… Ces deux mots sonnent-ils comme une prière, un mantra, un mensonge à soi-même, une manière de conjurer le mauvais sort ou ont-ils la valeur d’un « bon appétit » ?
Le fameux « bon appétit » que nous, riches occidentaux, nous lançons pour nous motiver ? Il faut dire que nous ne savons pas ce qu’est la faim, la vraie, et qu’il faut bien s’encourager pour supporter l’excès de calories que nous nous apprêtons à ingérer.

Mais je m’éloigne du sujet de ce fameux « bonne année ».
À en croire ceux qui vous le souhaitent avec légèreté (ou inconscience), la « bonne année » se définirait comme une année durant laquelle nous ne rencontrions pas de mésaventures, pas de problèmes de santé, et une certaine « réussite ».
Typiquement le genre de phrases où l’usage veut que vous mentiez à celui qui vous la souhaite. Un peu comme le « ça va ? » du quotidien où celui qui vous bombarde avec cette phrase veut tout entendre sauf la vérité !

Avec le « bonne année », nous sommes au top du mensonge et de l’hypocrisie bienveillante.
Il ne serait pas de bon ton de gâcher l’illusion de celui qui vous transmet le message et qui espère en retour des ondes positives dont il pourra bénéficier à son tour, afin sans doute de lui porter chance.
Imaginez-vous lui répondre sincèrement, lui exprimer votre état d’esprit, vos craintes, vos interrogations, vos désillusions, votre noirceur et j’en passe.

Si on sort du mantra pour pénétrer le monde réel, il va devenir très très compliqué d’avoir une « bonne année 2024 » !

Attention je ne dis pas que c’est de l’ordre de l’impossible, mais quand même relativement peu probable. Disons que si le scénario des derniers siècles, des dernières décennies, des dernières années, des derniers mois ou des dernières semaines n’évolue pas, alors je vous garantis que la nouvelle année sera pire que la précédente !
Disant cela je suis peut-être « optimiste », car ils nous ont tellement gâtés les dernières années que cela va être difficile de faire pire. Difficile, mais pas impossible.

Il est d’usage de faire un bilan en fin d’année alors ne nous privons pas :

  • La fausse pandémie, pardon la vraie pandémie de tests avec son lot de lois dictatoriales, de passe sanitaire « pour notre bien et nous sauver du fléau (informatique) ».
  • Le faux vaccin « sûr et efficace » censé nous protéger du fameux « virus ». Injection qui n’a pas d’effets secondaires, bien entendu, et n’a tué strictement aucune personne jeune et en bonne santé.
  • « L’odieux psychopathe méchant Poutine » qui ne rêve que de marcher sur les Champs-Élysées et dont le pays a été ruiné grâce à nos sanctions économiques et qui est totalement isolé sur la scène internationale. Heureusement le preux, le courageux, l’honnête président Zelensky est là pour faire barrière au « camp du mal ».
  • Les « enculés du Hamas » qui, par « chance », ont pu tranquillement commettre leurs odieux méfaits permettant à Israël de parfaire un juste nettoyage ethnique dans la bande de Gaza.
  • Le « dérèglement climatique » qui devra nous empêcher de manger de la viande, de nous chauffer, de voyager, d’utiliser notre propre argent grâce à l’euro numérique afin de sauver la planète. Tandis que les gens importants utiliseront des jets privés pour faire des réunions sur comment prendre le peu d’argent qui reste aux gueux et construire des palais au niveau de la mer qui montera inexorablement dans les pays pauvres, mais pas devant leur plage privée.

J’ai sans doute oublié de nombreux sujets, mais l’esprit est là. Terroriser le peuple, le ruiner le plus possible, détruire l’Europe, l’Occident, ses valeurs, son mode de vie, sa civilisation, son économie et bien entendu accroître les lois dictatoriales plébiscitées par ce même peuple ignorant et apeuré.

L’ultralibéralisme a tué Dieu, a créé le protestantisme1 pour faire croire qu’il pouvait être juste de devenir immensément riche et aller au paradis grâce à la théorie du ruissellement.

Oublions donc le fameux :

« Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille
qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. »

Théorie assez simple à comprendre, le riche se construit une piscine olympique d’argent gagné sur le dos des esclaves et pour réduire les coûts de production a de petites fuites dans le réservoir, Les gueux en dessous récupèrent les maigres gouttes, c’est ce que l’on appelle la théorie du ruissellement.

Il n’est aucunement question de distributisme qui prônerait une juste réparation des richesses, mais seulement du riche qui vole les pauvres puis leur rend quelques miettes qu’il pourra récupérer grâce aux achats de « biens » de consommation.
De nos jours l’argent ne coule plus du tout des riches vers les pauvres, mais c’est l’inverse. Comme il est vital d’amasser le plus possible et d’être plus riche que certains États, il est important de piquer aux pauvres le peu qui leur reste. De toutes les façons, ils sont tellement cons qu’on arrive à leur vendre 100 euros une paire de baskets à 3 euros.

Le sens du courant a donc été inversé et le ruissellement est désormais
du pauvre vers le riche jusqu’à la dernière goutte.

La preuve en est de l’explosion du nombre de milliardaires durant le plan Covid et de l’augmentation de la pauvreté.
La guerre en Ukraine n’est que la continuité du même plan avec le sabotage de Nordstream par les Russes eux-mêmes (dire qu’il y a des Occidentaux pour le croire, ça fait peur), l’explosion totalement artificielle du prix de l’énergie et une inflation tout aussi artificielle.
Ce que j’ignore c’est s’ils ont prévu un plan intermédiaire entre l’Ukraine et le dérèglement climatique.
Vous pourriez me citer le Hamas, mais je pense que ce n’est qu’une opération (de trop ?) des sionistes messianiques pour créer le grand Israël, mais aussi camoufler la défaite de l’OTAN face à la Russie. Russie dont personne ne pouvait douter sinon de sa victoire, au moins de sa non-défaite.
Ce que je ne sais pas c’est si Blackrock ou Goldman Sachs ont déjà transféré leurs avoirs chez les BRICS.

Pour en revenir au climat, au fameux « dérèglement », j’adore ce mot comme si dans l’histoire le climat avait été un jour « réglé », l’unique objet est la mise à mort de l’Europe.
Tandis que les émissions de CO2 baissent en Europe, preuve de la destruction de l’économie, elles augmentent sur toute la planète et explosent en Asie.
Il faut dire que faire croire que le CO2, gaz totalement naturel qui sort de notre bouche et qui est source de vie sur la planète, 0,04 % de l’atmosphère (si je ne m’abuse), désormais un poison mortel, relève du génie du mal et de l’ignorance et de la naïveté du peuple. Le taux de CO2 était 20 fois supérieur durant l’ère des dinosaures.

Bref, Satan n’est pas près de prendre des vacances, il a un boulot fou en ce moment.

Bonne année ?

Alors l’année sera-t-elle bonne pour nous les gueux, les sans-dents, les inutiles dont la technologie fait qu’un robot et bientôt un androïde coûteront moins cher qu’un ouvrier occidental qui peut tomber en panne et avoir des putains de droits sociaux de merde ?

Je vais essayer de ne pas être totalement pessimiste et fournir quelques éléments objectifs positifs.

Si, si, je peux, ne soyez pas cruels…

L’État profond, les maîtres du monde, l’Église de Satan, appelons-les comme nous voulons du moment que nous n’écrivons pas « qui »…
« Eux », la secte des méchants, ont commis de graves erreurs en voulant trop accélérer leur agenda messianique. Ils ont aussi cru qu’ils pourraient contrôler Internet et les médias sociaux grâce à la censure massive, aux trolls et autres « vérificateurs de l’information ».
De ce point de vue c’est un échec total, la censure, la parole unique, la décrédibilisation systématique de toute dissidence, ont réveillé des millions, que dis-je des centaines de millions d’endormis quand bien même la masse demeure aujourd’hui sur une planète diamétralement opposée à la notre.

Il faut dire que les gouvernants ont été très cons comme par exemple nous autoriser à être assis sans masque au restaurant, mais interdit d’être debout, de même que les plages où il était interdit de marcher puis interdit de s’asseoir à moins que ce ne fût l’inverse. Cela a permis à certains de se demander si on ne se foutait pas un peu de notre gueule.
Pour les injections, nombreux ont vu que cela n’empêchait pas d’avoir la grippe en hiver et que les effets secondaires ne manquaient pas dans leur entourage.

Celui qui veut savoir, celui qui veut avoir accès à une information alternative et sourcée,
peut trouver très rapidement son chemin dans les méandres d’Internet.

Ce n’est pas ou plus une question de possibilité, mais de volonté !
Telegram, pourtant créé par un « méchant russe », est devenu un outil de liberté d’expression qui ne pourra pas disparaître ou sera remplacé par un autre. Espace de liberté au point que des groupes totalement hostiles à Poutine peuvent s’exprimer librement.

Nous traiter de « complotistes » est l’arme de ceux qui ont perdu la bataille, c’est le degré zéro de l’argumentaire.
Nous pouvons disposer de nos jours d’informations dans quasi tous les domaines et nous forger notre propre opinion en la comparant à celle des médias mainstream qui ne parlent que d’une voix.

Quiconque s’autorise à modifier ses croyances, prend le risque d’accepter qu’il puisse y avoir une autre vérité. Raison pour laquelle les mainstream font tout pour décourager l’innocent de lire des « désinformations complotistes ».

N’importe quel individu « sain et éduqué » peut avoir son monde totalement bouleversé en quelques semaines dès lors qu’il ne se contente plus des affirmations des médias, mais investit le temps nécessaire.
Autant il est facile de mentir, autant démontrer le mensonge prends plus de temps.

Il en est des sujets suivants :

  • La Lune où nous irons peut-être un jour.
  • JFK, la CIA et le Mossad.
  • La plandémie Covid.
  • Le 11 septembre.
  • Les guerres mondiales, le Vietnam, l’Irak, etc.
  • La théorie virale et l’arnaque de Pasteur.
  • Les « vaccins ».
  • La guerre en Ukraine.
  • La « victoire » de Biden vs Trump.
  • Le conflit israélien.
  • Le « réchauffement climatique » et la secte du Giec.
  • La mort de Diana.
  • La famille royale d’Angleterre
  • Les réseaux pédophiles et les élites, Epstein, Pizzagate, Sound of Freedom.
  • Les « énergies renouvelables ».
  • Les attentats de Nice, etc.
  • L’économie et la destruction de l’Europe.
  • L’illusion de démocratie.
  • Jean-Michel Trogneux et Mickaël.
  • Le sabotage de Nordstream.
  • L’État profond, Blackrock.

J’ai volontairement omis certains sujets, mais cette liste est déjà totalement délirante pour le commun des mortels.
Le mieux que vous pourrez obtenir d’un normie qui vous est proche est un sourire où un ricanement plus ou moins amical, soulignant que l’auteur de ces lignes est un original. Bref rien qui ne justifierait un investissement personnel pour vérifier si telle ou telle partie mériterait que l’on si attarde.

Dès lors que vous quittez le discours officiel sur les sujets précédents vous êtes au mieux qualifié de « complotiste » pour ne pas dire « d’extrême-droite » ou « antisémite » par la « bonne » société.
N’espérez pas que la parole soit donnée à des personnes compétentes sur ces sujets qui défendraient une thèse diamétralement opposée à la doxa.

Le fait est que celles et ceux qui ont pris la pilule rouge (c’est bien la rouge ? Je ne me rappelle plus) ne peuvent plus faire marche arrière et ont ouvert les yeux sur un monde, plutôt horrible, qu’ils ne pouvaient pas imaginer « à ce point ».

Jamais vous ne croiserez un « complotiste » regretter de ne pas s’être injecté le produit expérimental BioNTech ou faire son Mea culpa en déclarant son erreur et que l’homme a bien marché sur la Lune.
Ouvrir la boîte de Pandore c’est mettre un vers dans le fruit qui non seulement ne pourra plus jamais être retiré, mais ne fera que grandir pour se transformer en chrysalide.

À ce titre je pense que les missions Apollo sont les plus intéressantes pour une « initiation au complotisme » ça facilitera l’ingestion de la pilule « 11 septembre ».
Pour autant il est nécessaire d’avoir en face de soi un public qui se pose des questions ou qui tout du moins n’est pas à l’aise avec les vérités officielles.
C’est loin d’être évident, une majorité de la population ne veut ABSOLUMENT PAS savoir, ne veut PAS écouter, apprendre et veut rester dans ce monde imaginaire décrit par les médias.

Si d’aventure vous avez face à vous un « client » qui est prêt à prendre le risque alors le simple bon sens permettra de mettre à mal le discours officiel.

  • Imaginez que vous arriviez à l’intime conviction que l’homme n’est jamais allé sur la Lune, grâce à un ensemble de faits objectifs !
  • Imaginez que l’on vous mente sur ce sujet depuis 1969, soit plus de 50 ans !
  • Imaginez que le mensonge perdure encore et encore !
  • Imaginez l’énergie déployée pour vous convaincre du contraire et décrédibiliser la thèse « complotiste » !
  • Imaginez la complicité active des politiques, des scientifiques, de TOUS les médias mainstream pour vous maintenir dans l’ignorance !
  • Imaginez que la NASA soit, non pas une usine à rêve, mais, une usine de fabrique du mensonge !

Dans cette hypothèse qui serait désormais le « fou » ?

  • Celui qui imaginerait qu’ils disent la vérité sur les autres sujets ?

Ou

  • Celui qui se demanderait s’il faut mettre en doute 100 % des « vérités » qui nous sont enseignées pour se forger sa propre opinion ?

J’ai lu il y a quelques jours une publication sur Telegram dont j’ignore l’auteur. Le titre en était « Comment savoir si une information est vraie ? »
Il est bien évident que cela ne vaut pas loi, mais pour autant mérite réflexion. Les réponses étaient les suivantes :

  • « Facebook la bloque. »
  • « Twitter la supprime. »
  • « Google la cache. »
  • « YouTube l’interdit. »
  • « Les médias la qualifient de théorie du complot. »

Je pourrais rajouter :

  • Les auteurs sont bannis, moqués, disqualifiés, discrédités, calomniés, rejetés, interdits de médias, victimes d’attaques ad hominem.

Rappelons que la notion de « complotiste » a été médiatisée par la CIA lors de l’assassinat de JFK afin de décrédibiliser tout questionnement qui mettrait à mal la thèse officielle rocambolesque.

« Si tout le monde le dit, c’est vrai ! »

Dans nos sociétés, la vérité n’est qu’une question de statistique. Si la majorité dit que ou pense que… c’est que c’est vrai. On peut faire gober n’importe quoi à un normie qui a la mémoire courte.
Le simple fait que l’on ait dit au début de la plandémie que les masques étaient inutiles, inefficaces, extrêmement difficiles à bien mettre (et aussi dangereux), bref un ensemble de vérités scientifiques prouvées depuis des décennies. Puis quelques semaines plus tard, ce même objet devenait indispensable, efficace, sans la moindre contre-indication et obligatoire, aurait dû en toute logique provoquer un scandale planétaire. Mais non, la première « Vérité » de la totale inefficacité était oubliée et le caractère Vital de son utilisation devenait la nouvelle « Vérité ». Celles et ceux qui avaient quelques démangeaisons anales ont alors pensé que la première « Vérité » était un gentil mensonge qui était justifié par le manque de masques tandis qu’ils ne se disaient pas que c’était peut-être la deuxième « Vérité » qui était le vrai mensonge.
Et c’est ainsi pour tous les sujets.
Pendant des années on nous a dit que la voiture à essence polluait et qu’il fallait la remplacer par un diesel (Peugeot étant le leader européen du diesel et notre capacité de production était trop importante du fait de la fermeture de centrales thermiques au pétrole). Le quidam a alors vendu sa voiture essence en parfait état de fonctionnement pour acheter un diesel. Et là le diesel est devenu un assassin de la planète et le quidam achète une voiture électrique ou hybride pour sauver encore la planète. Il n’est pas impossible que la voiture électrique soit bientôt désignée comme une aberration écologique (ce qui est vrai) pour être remplacée par je ne sais quoi, par exemple une voiture à hydrogène qui, de bien entendu, « sauvera la planète ».

Il est tout aussi drôle, mieux vaut en rire, que des centaines de millions de normies se soient injecté une substance expérimentale, dont les précédents essais avaient été un échec retentissant, pour se prévenir d’une maladie qui n’a jamais tué les personnes en bonne santé. C’est quand même fou qu’ils aient pu gober (et c’est encore le cas pour nombreux d’entre eux) que le produit était sans danger alors que sa commercialisation a été permise sur les SEULES données du vendeur, en l’occurrence Pfizer pour ne parler que de lui.
Ici encore le normie a TOTALEMENT oublié les différents scandales, les milliards de dollars de condamnation de Pfizer pour mensonges, escroquerie, corruption et j’en passe. Le plus fou est que nous étions en France en plein scandale du laboratoire Servier et du Médiator.
Oublié que l’industrie pharmaceutique est un ramassis de voleurs sans conscience, d’un coup, par miracle, pour le Covid nous pouvions leur faire confiance au point d’injecter nos enfants et même des femmes enceintes alors qu’un médecin hésite à lui donner de l’aspirine tant cela peut être dangereux.
Ne nous étonnons pas qu’un Breton soit intimement convaincu du réchauffement climatique et du manque d’eau quand bien même il pleuvait tous les jours en Bretagne cet été !
C’est dans la nature humaine de suivre et de croire ce qui est répété jour après jour.

Néanmoins :

Mathématiquement, le nombre de personnes « complotistes »
ou « éveillées » ne peut que croître inexorablement.

Chaque jour, heure, minute, seconde, le nombre ne fait qu’augmenter, car trop c’est trop.
À cela vous pouvez ajouter que les hommes politiques, les médecins, les juges, les scientifiques et les journalistes ne sont pas tous des moutons, des naïfs, des égoïstes, des lâches, des débiles, des criminels ou des corrompus. Certains ouvrent les yeux et commencent à faire parler leur conscience. Nous voyons de nombreuses fissures dans le mur des forces du mal.

La question est donc de savoir si le mur va céder ou pas, et quand ?

2024 sera-t-elle une « bonne » année ? 

Je crains que cela ne dépende pas de gens comme vous et moi en ce qui concerne la bascule.

  • La version probable, logique, réaliste, pessimiste, voudrait que la dictature mondiale poursuive sa marche inéluctable, que nous perdions encore plus de libertés et que nous allions de plus en plus vers la pauvreté matérielle et spirituelle.

Et

  • La version utopique, optimiste, réaliste, voudrait que l’État profond soit démasqué et que les honnêtes gens ouvrent les yeux sur la réalité de l’horreur et de la manipulation.

L’année 2024 sera-t-elle lumineuse :

  • L’année où l’on dira « STOP » au sionisme messianique et au génocide des Palestiniens et autres minorités ?
  • L’année où l’est de l’Ukraine rejoindra naturellement la Fédération de Russie et l’Ouest deviendra neutre, sans présence de l’OTAN ?
  • L’année où Trump aura le droit d’être réélu ?
  • L’année où débuteront les premiers procès contre Pfizer ?
  • L’année où les scientifiques du climat pourront prendre la parole face aux corrompus ?
  • L’année où les agriculteurs, les entrepreneurs et le peuple européen (et occidental) diront « stop » à la destruction de notre vie ?
  • Etc.

Je voudrais y croire, je veux y croire, mais je n’ose y croire.

La question qui se pose est de savoir si le monde pourra basculer du bon côté sans notre intervention active. Les réseaux sociaux sont une mine d’informations salutaires et vitales, mais aussi notre prison.
Nous, peuples européens et occidentaux, pourrons-nous nous opposer activement sans descendre massivement dans la rue ? Je crains que non.

Je réserverai donc mon « bonne année 2024 » à la fin de l’année, sachant que le début n’a pas grand-chose de bon, et le remplacerai alors par « l’année 2024 a-t-elle était bonne ou moins mauvaise que la 2023 ? »

Alors, s’il vous plaît, ne me souhaitez pas une « bonne année », mais fabriquez là.

Merci

Alain Tortosa2

8 janvier 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240108-bonne-annee-ou-fin-du-monde.pdf


1 Libre interprétation

2 Groupe Telegram « Stop état urgence » https://t.me/+cNljt4jKWeVW0I1o
Groupe Telegram « Docus qui dérangent » https://t.me/+Vb2slUv5Lk9hZmZk




Le projet des Frères musulmans

Par Jacques Amiot

[Article écrit vers fin 2019]

La stratégie de conquête et d’infiltration des Frères musulmans en France et dans le monde

Les Frères musulmans représentent un très grave danger pour le monde et surtout pour la France, en raison principalement, de la naïveté et de la complaisance d’élus dans un premier temps, puis de la connivence jusqu’au plus haut niveau de l’État.

Les auteurs du livre cité dans le titre (Éditions l’Artilleur) affirment que, s’il n’y a pas une réaction rapide et ferme de nos dirigeants, les générations à venir vivront dans la soumission à L’Islam.

Ces deux auteurs, Alexandre Del Valle et Emmanuel Razavi, spécialistes du monde arabo-musulman, ont enquêté pendant 15 ans pour écrire ce livre de plus de 500 pages et arriver à leur conclusion.

Comme nous savons, compte tenu du volume de l’ouvrage, qu’il risque d’être peu lu, nous avons décidé d’en extraire l’essentiel en quelques pages, afin d’éclairer, nos correspondants, nos concitoyens et si possible les élus. Cependant ceux qui liront le livre ne seront pas déçus. En effet, ce court document ne peut pas exprimer toute la richesse de son contenu.

Objectif

L’objectif des Frères musulmans est le règne de la Charia et du Califat sur toute la terre, par la guerre si nécessaire, mais surtout par le prosélytisme et l’entrisme (pénétration d’une structure de manière à en modifier les objectifs et la finalité), Il s’agit d’islamiser le monde par étapes en commençant par l’individu musulman, puis le foyer, le peuple, le gouvernement islamique, le califat pour aboutir à la domination planétaire (Tamkine). Ils sont patients et estiment que le temps travaille pour eux.

La stratégie des Frères musulmans n’est plus secrète, mais son efficacité pour instaurer l’Islam en Occident est très largement sous-estimée.

Historique

Cette stratégie a été initiée en 1928 par Hassan Al-Banna. Son manifeste en cinquante points rédigés en 1936 éclaire sur la nature totalitaire du mouvement. Saîd Ramadan, père de Tarik Ramadan et gendre d’Al Banna, a établi plus tard en Allemagne et en Suisse les premières bases des Frères avec le soutien du banquier suisse François Genoud, héritier du trésor du 3e Reich et sponsor des organisations terroristes pro-palestiniennes.

Plus récemment, on peut citer Youssef-al-Qardaoui, fondateur, président de la plupart des structures des Frères musulmans en Europe, auteur de fatwas justifiant des attentats kamikazes.

Puis les protagonistes de la matrice frériste du jihadisme : Saiyyd Qutb responsable de la Mission des Frères qui a inspiré Oussama Ben Laden, Abduullah Azzam inspirateur d’Al-Qaïda, le Hamas, l’Ayatollah Khomeini et même Mohamed Merah ou les Frères Kouachi.

Organisation islamiste pro-nazie

Hassan Al Banna écrivait « Hitler et Mussolini ont conduit leur pays vers l’unité, la discipline, le progrès et le pouvoir. Ils ont imposé des réformes intérieures et contribué à donner à leurs pays un grand prestige ». Amin al Husseini, le grand Mufti de Jérusalem, missionné par Al Banna, supervisa le recrutement des divisions SS musulmanes, puis conseilla Hitler. Après la défaite Al Banna dira : « L’Allemagne et Hitler ne sont plus, mais Amin al Husseini poursuivra le combat. »

Youssef al-Qardaoui a déclaré sur Al-Jazeera en 2009 : « tout au long de l’histoire, Allah a imposé aux Juifs des personnes qui les puniraient de leur corruption. Le dernier châtiment a été administré par Hitler… et bien qu’ils aient exagéré les faits, il a réussi à les remettre à leur place. C’était un châtiment divin. Si Allah veut, la prochaine fois ce sera par la main des musulmans. »

Mode opératoire

Il est erroné d’opposer les islamistes salafistes (extrémistes) aux islamistes réformistes (modérés) que seraient les Ikwans (Frères musulmans en arabe) qui en fait sont recouverts d’un vernis réformiste. En effet seul la méthode change ; le but est le même : aboutir au califat mondial. Les Ikwans agissent par pénétration progressive (soft power).

Longtemps demeuré secret ce projet a été décrypté par la police égyptienne en 1992 lorsqu’elle a mis la main sur le « document de Tamkine », un texte de 13 pages dont le programme consistait, à travers un réseau d’institutions, à faire accéder par étapes les Ikwans au pouvoir local, régional, national et mondial.

Ils manient constamment le mensonge et la dissimulation (taqiya), licitent dans le coran. Comme par exemple le fait de ne citer que des versets pacifiques du coran de la période mecquoise tout en sachant qu’ils ont été abrogés par des versets belliqueux médinois post-hégire, il y a donc 14 siècles !

Ils sont experts pour se faire passer pour des victimes de la soi-disant islamophobie et du racisme des Européens et notamment de Français, alors qu’il n’y pas pires intolérants qu’eux puisque, tous ceux qui ne sont pas musulmans sont pour eux des mécréants qui, au final, doivent être soumis ou exterminés.

Ils s’instruisent et s’adaptent à notre mode de vie de manière à pouvoir s’insérer dans la société et occuper des postes élevés. Ils maîtrisent parfaitement Internet et les réseaux sociaux ; ils déclarent eux-mêmes qu’ils sont capables de faire la guerre sans arme.

La politique intérieure

Les auteurs se posent des questions légitimes et vitales pour les démocraties : pourquoi nos politiques laissent-ils prospérer pratiquement sans entrave les organisations islamiques le plus souvent sous forme d’associations culturelles ?

Nos sociétés ne doivent pas confondre ouverture et naïveté, car le fait d’encourager ou tolérer un islamisme totalitaire importé de l’étranger n’est pas une marque de tolérance, mais le symptôme d’une pathologie collective qui confine à l’autodestruction.

La progression du salafisme islamique et l’appel des fréro-salafistes aux musulmans à se « désassimiler » ont été banalisés dans nos sociétés, alors que dans le même temps on empêche des maires d’installer des crèches dans les mairies, on stigmatise l’identité majoritairement judéo-chrétienne de la France et on renie ses racines.

En somme, pendant que la bien-pensance disqualifie tout patriote ou défenseur de l’identité occidentale en le stigmatisant comme « dangereux identitaire », les adeptes d’une idéologie qui a pourtant flirté avec le nazisme et qui demeure foncièrement anti-occidentale progressent tranquillement avec l’appui des forces dites « progressistes », des collectivités publiques, des vigiles antifascistes et de nos dirigeants.

Pourtant on devrait être prévenu. Ahmed Jaballah, cofondateur de l’ex-Union des organisations islamiques de France avait déclaré dans les années 1990 que « cette structure est une fusée à deux étages. Le premier est démocratique, le second mettra sur orbite une société islamique » !

Aspects financiers

Une banque a joué depuis des décennies un rôle déterminant : Al-Taqwa Bank (en fait un système bancaire disposant de bureaux dans plusieurs pays : Suisse, Bahamas, Italie, Liechtenstein…). Elle a été fondée en 1988 par de hauts dignitaires des Frères musulmans et elle a prospéré pendant des années en récoltant des fonds en provenance de pays du Golfe pour les redistribuer ensuite à de très nombreuses organisations fréristes européennes.

En 2001 les US ont classé cette banque comme organisation terroriste en raison de son soutien financier à Al-Quaïda.

Lors d’une perquisition au siège d’Al-Taqwa Bank, la police suisse a trouvé un texte détaillant les structures financières créées par les dirigeants des Frères et notamment l’existence d’une autre place forte en Europe, le Luxembourg, où une autre entité islamique, l’ARINCO, gère des investissements à long terme.

Le Qatar, petit pays, mais géant économique, joue un très grand rôle dans le financement de l’Islam et en particulier des Frères musulmans. Il investit des sommes très importantes en Europe et notamment en France, mais en contrepartie de ces investissements généreux il finance des dizaines de mosquées et de centres culturels islamiques notamment par la QCO (Qatar Charity Organization) dont le but est de garantir la propagation de l’identité islamique en Europe et dans le monde.

La Turquie d’Erdogan apporte également un soutien inconditionnel aux Frères. Bien que faisant partie de l’OTAN elle est un ennemi acharné de l’occident !

Aux fonds provenant du Golfe, il faut bien sûr ajouter beaucoup d’autres sources de financement comme par exemple les revenus provenant de l’abattement rituel Halal.

Implantations

L’Institut Européen des Sciences Humaines (IESH) basé à Château-Chinon, ouvert en 1990, avec l’assentiment et même l’aide de Mitterrand, en dit long sur la galaxie frériste. Il forme annuellement une dizaine d’Imans et 250 étudiants. Il dispose d’un site Internet très actif et d’une banque à Dijon. Deux antennes à Paris et Strasbourg ont été ouvertes respectivement en 1999 et 2008.

Un ancien cadre de la DST (maintenant DGSI) a expliqué aux auteurs que des notes ont été établies, mais qu’il était impossible de se faire entendre de la hiérarchie ; il y avait un blocus total.

Cet agent a déclaré « Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre ce qui se passe. D’une part, il y a le Qatar qui protège les Frères musulmans et fait du chantage aux contrats commerciaux. Cela implique que si la France ferme ou interdit ces associations, ils arrêteront de commander des avions ou d’ouvrir leurs chantiers de construction aux sociétés françaises. D’autre part, il y a le cynisme sans limites de certains élus, maires ou députés, qui font de l’électoralisme en se montrant complaisants avec les associations liées aux Frères… »

Beaucoup d’autres pays notamment européens sont largement infiltrés par les Frères musulmans.

La Suède est la plus perméable au projet d’islamisation des Frères. L’Allemagne comme la Suisse est depuis les années 50 une terre de refuge des Ikhwans et de la famille Ramadan. En Espagne les Frères musulmans « d’Al-Andalous » sont sous influence syrienne et marocaine.

Les Frères sont partis à la conquête de l’Amérique du Nord aidés en cela par l’administration démocrate. Ils ont très largement financé la campagne d’Hillary Clinton.

Par contre les Frères musulmans sont officiellement interdits en Russie ! Ses dirigeants seraient-ils moins stupides que les nôtres ?

L’avis des services de renseignements

Les auteurs expliquent qu’ils ont eu, pendant les 15 années de leur enquête, de nombreux contacts avec des responsables des services de renseignements qui font un constat sévère.

Dans de nombreux rapports, ils ont mis en exergue le double discours des Frères musulmans et la mise en place d’un vaste réseau d’associations, de centres culturels… sans que la vérité soit regardée en face par nos « élites ».

Ils savent que le projet de conquête passe par la déconstruction de note identité et la réduction à néant de notre pensée, mais se heurtent souvent à la naïveté. Mais il n’y a pas que les naïfs qui aident la doctrine des Frères ; il y a tous ceux qui servent l’Islam politique, consciemment, par intérêt financier ou personnel.

Selon eux, en 30 ans, la France est devenue la cible d’une stratégie de destruction préalable au projet de conquête de la république. La France a fini par perdre la plupart de ses repères, désacralisé ses propres institutions, remisé ses mythes fondateurs au profit d’autres importés depuis les rives orientales de la Méditerranée.

La cohésion nationale, l’histoire et l’identité de la France sont ainsi remises en question au profit d’un discours communautariste dont l’un des objectifs immédiats est de laisser la place à une souveraineté indigéniste–séparatiste préalable au califat.

Il y a un certain « ras le bol » d’agents des services de renseignements qui ne comprennent pas le laxisme et l’inaction de nos dirigeants devant ce grave danger.

Méthodologie des auteurs

Alexandre Del Valle et Emmanuel Razavi sont des hommes d’une grande culture et d’une grande expérience du monde arabo-musulman.

Comme il a été dit précédemment, leur enquête s’est étalée sur quinze années ; ils sont allés à la rencontre d’un grand nombre de hauts responsables, de cadres, de militants, dans des pays musulmans et non musulmans. Ils ont compulsé des centaines de documents originaux…

Leur objectif a été de réaliser un ouvrage le plus fiable possible en s’appuyant sur un grand nombre de sources afin d’étayer leur propos par des faits indiscutables ; ils ont confronté, recoupé leurs analyses…

En résumé ils ont procédé à une étude très approfondie, que les dirigeants occidentaux, notamment français devraient prendre très au sérieux.

Conclusion

Pour conclure, reprenons une partie du dernier paragraphe du livre :

« C’est donc un ensemble de postures qu’il faut adopter pour en finir avec un totalitarisme théocratique qui risque de nous mener à la confrontation entre Français. La première d’entre elles est de faire face à la vérité, de nommer les choses, comme nous l’avons fait tout au long de ce livre, et d’en finir avec les organisations fréristes et salafistes en les fermant, au même titre que sont fermées les associations qui prônent le néonazisme ; la seconde est de renouer avec notre roman national, et de nous réconcilier avec notre histoire. En ce sens l’éducation nationale et les enseignants jouent un rôle déterminant. Le reste est affaire de courage politique est de fermeté.

Si l’on n’agit pas de la sorte, alors les Frères musulmans et les autres pôles de l’islamisme conquérant, actifs dans nos sociétés ouvertes à tous les vents totalitaires, auront gagné ; d’autant, qu’en raison de l’immigration massive et de l’importante différence de natalité, les musulmans seront majoritaires en France dans 2 ou 3 décennies.

La France n’aura alors plus qu’un seul choix : celui de la soumission ».

Les nombreux avertissements contenus dans ce livre, qui s’ajoutent à ceux des services de renseignements, ne laissent à nos dirigeants aucune possibilité de dire qu’ils ne savaient pas.

S’ils n’agissent pas rapidement et avec une grande fermeté, ils auront fait le choix délibéré de la soumission pour les futures générations.


Mise à jour :

Résumé très succinct d’un livre très important : Le Projet

LE PROJET : La stratégie de conquête et d’infiltration des Frères musulmans en France et dans le monde (Éditions l’Artilleur)

Les 2 auteurs, Alexandre Del Valle et Emmanuel Razavi, spécialistes du monde arabo-musulman ont enquêté pendant 15 ans pour écrire ce livre. Leur conclusion est claire : s’il n’y a pas une réaction rapide et ferme de nos dirigeants, les générations à venir vivront dans la soumission à l’Islam.

La stratégie des Frères musulmans a été initiée en 1928 par Hassan d’Al Banna ; c’est une organisation totalitaire qui a été pro-nazie, elle a soutenu Hitler et Mussolini. Amin al Husseini, le grand Mufti de Jérusalem, missionné par Al Banna, supervisa le recrutement des divisions SS musulmanes.

L’objectif des Frères musulmans est le règne de la Charia et du Califat sur toute la terre. C’est le même que celui des autres structures islamiques, mais ils procèdent différemment, par étapes en se faisant passer pour des réformateurs. Leur mode opératoire est beaucoup plus insidieux.

Longtemps demeuré secret ce projet a été décrypté par la police égyptienne en 1992 lorsqu’elle a mis la main sur un texte de 13 pages dont le programme consistait, à travers un réseau d’institutions, à faire accéder les Ikwans (Frères musulmans en arabe) au pouvoir local, régional, national et mondial.

Ils sont experts pour se faire passer pour victimes de la soi-disant islamophobie et du racisme. Ils manient constamment le mensonge et la dissimulation (taqiya).

Ils s’instruisent et s’adaptent à notre mode de vie de manière à pouvoir s’insérer dans la société, occuper des postes élevés, pénétrer nos structures (associations, administrations…). Ils maîtrisent parfaitement Internet et les réseaux sociaux et se déclarent eux-mêmes capables de faire la guerre sans arme.

Les Frères musulmans sont largement financés par les pays arabes, notamment la Turquie et surtout le Qatar qui finance des dizaines de mosquées, centres « culturels »…

Une banque (en fait un système bancaire) joue un rôle déterminant : Al-Taqwa Bank. Elle dispose de bureaux dans de nombreux pays notamment la Suisse. Lors d’une perquisition au siège de la banque, la police suisse a trouvé un texte détaillant les structures financières des Frères musulmans et l’existence d’une autre place forte, le Luxembourg, où une autre entité islamique, l’ARINCO, gère des investissements à long terme.

Les auteurs s’étonnent que nos politiques laissent prospérer sans entrave cette organisation islamique totalitaire. Ils considèrent que ce n’est pas une marque de tolérance, mais le symptôme d’une pathologie qui confine à l’autodestruction. Pourtant ils devraient être prévenus ; Ahmed Jaballah avait déclaré dans les années 1990 que la structure des Frères musulmans est une fusée à 2 étages. Le premier est démocratique, le second mettra sur orbite une société islamique.

Les auteurs ont eu de nombreux contacts avec les services de renseignements qui font un constat sévère. Dans de nombreux rapports, ils ont mis en exergue le double discours des Frères musulmans. Ils savent que le projet de conquête passe par la déconstruction de notre identité et la réduction à néant de notre pensée. Ils en informent régulièrement leur hiérarchie sans que cela influe sur le laxisme et l’inaction de nos dirigeants.

Aux intérêts financiers s’ajoute le cynisme sans limites de certains élus, maires, députés… jusqu’au sommet de l’État, qui font de l’électoralisme en se montrant complaisant avec les associations liées aux Frères.

L’Institut Européen des Sciences Humaines (IESH) basé à Château-Chinon s’est ouvert en 1990 avec l’aide de Mitterrand. Il forme annuellement une dizaine d’Imans et 250 étudiants. Il dispose d’un site Internet très actif, d’une banque à Dijon et de deux antennes à Paris et Strasbourg.

Beaucoup d’autres pays européens sont infiltrés par les Frères musulmans notamment la Suisse terre de refuge de la famille Ramadan. Les États-Unis sont également concernés ; les Frères ont largement financé la campagne d’Hillary Clinton. Par contre ils sont interdits en Russie !

Pour conclure, on peut reprendre une partie du dernier paragraphe du livre : « C’est donc un ensemble de postures qu’il faut adopter pour en finir avec un totalitarisme théocratique qui risque de nous mener à la confrontation entre Français. Il faut faire face à la vérité, nommer les choses… Il faut en finir avec les organisations des Frères et salafistes en les fermant, au même titre que sont fermées les associations qui prônent le néonazisme… Il faut renouer avec notre roman national et nous réconcilier avec notre histoire…

Dans le cas contraire, la France n’aura plus qu’un seul choix : celui de la soumission.

S’ajoutant à ceux des services de renseignements les avertissements de ce livre ne laissent aucune possibilité à nos dirigeants de dire qu’ils ne savaient pas.




Tolstoï, Dostoïevski et les joyeux débuts du bobo en Europe libérale

Par Nicolas Bonnal

Reparlons du bobo. Si Balzac dessine le bourgeois conditionné parisien (voyez les merveilleuses premières pages de la Fille aux yeux d’or), il meurt trop tôt et ignore le bobo qui se développe à la fin du siècle. Tolstoï va le décrire au début d’Anna Karénine. Son personnage Stéphane est bête (signification de bobo en espagnol), friqué, endetté, modéré, et prêt à toutes les réformes libérales — comme disait Duroselle, un parti ne revient jamais sur une réforme désastreuse ; il se contente de la compléter ! Mais restons-en à Stéphane, personnage éprouvant s’il en est — comme toute cette humanité bourgeoise et branchée, moderne et inconsistante. Stéphane adore aussi être à la mode et il croit tout ce que racontent les journaux…

« Le journal que recevait Stépane Arcadiévitch était libéral, sans être trop avancé, et d’une tendance qui convenait à la majorité du public. Quoique Oblonsky ne s’intéressât guère ni à la science, ni aux arts, ni à la politique, il ne s’en tenait pas moins très fermement aux opinions de son journal sur toutes ces questions, et ne changeait de manière de voir que lorsque la majorité du public en changeait. »

Tolstoï enfonce le clou dans le cerveau de son petit-bourgeois gominé. L’opinion est un produit, ou pour mieux dire un meuble qui est là pour décorer le cerveau du bourgeois. On pense aux éditions de 200 pages des journaux « prestigieux » qui encombrent le dimanche les tables et les cerveaux bourgeois : économie, russophobie, yachting, villégiature, mode, prêt-à-penser, santé, bouffe, interdits, people, météo, tout y est.

Mais les opinions du bourgeois branché-modéré-progressiste, voici ce que Tolstoï en dit :

« Pour mieux dire, ses opinions le quittaient d’elles-mêmes après lui être venues sans qu’il prît la peine de les choisir ; il les adoptait comme les formes de ses chapeaux et de ses redingotes, parce que tout le monde les portait, et, vivant dans une société où une certaine activité intellectuelle devient obligatoire avec l’âge, les opinions lui étaient aussi nécessaires que les chapeaux. »

Guilluy a rappelé l’importance du grégarisme bourgeois pour rendre compte du phénomène bobo au début du vingt-et-unième siècle. Tolstoï explique lui auparavant pourquoi son bourgeois moscovite devient libéral, pourquoi il ne reste pas conservateur. L’explication vaut son pesant de beurre de cacahuète :

« Si ses tendances étaient libérales plutôt que conservatrices, comme celles de bien des personnes de son monde, ce n’est pas qu’il trouvât les libéraux plus raisonnables, mais parce que leurs opinions cadraient mieux avec son genre de vie. Le parti libéral soutenait que tout allait mal en Russie, et c’était le cas pour Stépane Arcadiévitch, qui avait beaucoup de dettes et peu d’argent. »

C’est la clé du problème. Par rapport au bourgeois, le bobo a un gros crédit immobilier, a rappelé Guilluy. Cette infériorité matérielle momentanée suscite par compensation une volonté d’être branché et « en avance sur son temps » sur les thèmes sociétaux entre autres. On est moins réac car on est plus endetté. Dostoïevski dans son Crocodile décrit très bien cette volonté d’être branché et russophobe (en Russie même) du petit-bourgeois gobé par le crocodile de la mondialisation britannico-libérale !

Les libéraux que déteste Dostoïevski dans ses Démons voudront donc subvertir de fond en comble la société, sans qu’il y ait besoin de recourir ici non plus à la conspiration. C’est la bêtise qui parle, la bêtise de ce bourgeois qui avale tout même la merde, dira Léon Bloy vingt ans après – Léon Bloy qui a aussi compris le fond sauvage du bourgeois, ce mixte de matérialisme et d’anarcho-nihilisme qui domine la fin du dix-neuvième siècle et toute notre époque postchrétienne. On sait qu’on peut enfin être nihiliste et chrétien, cela ne pose plus de problème depuis l’avènement de François.

Tolstoï poursuit, qui souligne déjà l’affreux RISQUE POPULISTE :

« Le parti libéral prétendait que le mariage est une institution vieillie qu’il est urgent de réformer, et pour Stépane Arcadiévitch la vie conjugale offrait effectivement peu d’agréments et l’obligeait à mentir et à dissimuler, ce qui répugnait à sa nature. Les libéraux disaient, ou plutôt faisaient entendre, que la religion n’est un frein que pour la partie inculte de la population, et Stépane Arcadiévitch, qui ne pouvait supporter l’office le plus court sans souffrir des jambes, ne comprenait pas pourquoi l’on s’inquiétait en termes effrayants et solennels de l’autre monde, quand il faisait si bon vivre dans celui-ci. »

Enfin on fait un crochet par Darwin pour montrer qu’on est un bourgeois moqueur (l’humour bourgeois ! l’esprit bourgeois ! la conversation du bourgeois !) mais surtout libéré :

« Joignez à cela que Stépane Arcadiévitch ne détestait pas une bonne plaisanterie, et il s’amusait volontiers à scandaliser les gens tranquilles en soutenant que, du moment qu’on se glorifie de ses ancêtres, il ne convient pas de s’arrêter à Rurick et de renier l’ancêtre primitif, — le singe. »

Et le comte Tolstoï de conclure cruellement…

« Les tendances libérales lui devinrent ainsi une habitude ; il aimait son journal comme son cigare après dîner, pour le plaisir de sentir un léger brouillard envelopper son cerveau. »

Le bobo est donc un « lili », un libéral-libertaire. Sur ce mixte de matérialisme/progressisme et de nihilisme, qui explique l’adoration de la matrice américaine, l’autre grand génie de la littérature russe (et donc mondiale) Dostoïevski écrit :

« Ne vous excusez pas, je n’ai pas peur de ce que vous pouvez dire. Autrefois je n’étais que le fils d’un laquais, à présent je suis devenu moi-même un laquais, tout comme vous. Le libéral russe est avant tout un laquais, il ne pense qu’à cirer les bottes de quelqu’un. »

À rapprocher de nos hommes politiques américanisés en France (De Gaulle dans ses Mémoires de guerre évoque cette sensation de vide quand en haut lieu en France on n’obéit pas à l’Angleterre). Et l’auteur des Possédés poursuit sur l’inévitable voyage aux Amériques qui est l’antithèse du voyage initiatique au sens de Goethe :

« Arrivés en Amérique, nous louâmes nos services à un entrepreneur : nous étions là six Russes : des étudiants, et même des propriétaires et des officiers, tous se proposant le même but grandiose. Eh bien, nous travaillâmes comme des nègres, nous souffrîmes le martyre ; à la fin, Kiriloff et moi n’y pûmes tenir, nous étions rendus, à bout de forces, malades. En nous réglant, l’entrepreneur nous retint une partie de notre salaire ; il nous devait trente dollars, je n’en reçus que huit et Kiriloff quinze ; on nous avait aussi battus plus d’une fois. Après cela, nous restâmes quatre mois sans travail dans une méchante petite ville ; Kiriloff et moi, nous couchions côte à côte, par terre, lui pensant à une chose et moi à une autre. »

Cette expérience désastreuse est magnifiée par les bobos-progressistes russes ; ils en redemandent :

« — Se peut-il que votre patron vous ait battus, et cela en Amérique ? Vous avez dû joliment le rabrouer !

— Pas du tout. Loin de là, dès le début, nous avions posé en principe, Kiriloff et moi, que nous autres Russes, nous étions vis-à-vis des Américains comme de petits enfants, et qu’il fallait être né en Amérique ou du moins y avoir vécu de longues années pour se trouver au niveau de ce peuple. Que vous dirai-je ? quand, pour un objet d’un kopek, on nous demandait un dollar, nous payions non seulement avec plaisir, mais même avec enthousiasme. »

Car ces complexés divinisent l’Amérique :

« Nous admirions tout : le spiritisme, la loi de Lynch, les revolvers, les vagabonds. Une fois, pendant un voyage que nous faisions, un quidam introduisit sa main dans ma poche, prit mon peigne et commença à se peigner avec. Nous nous contentâmes, Kiriloff et moi, d’échanger un coup d’œil, et nous décidâmes que cette façon d’agir était la bonne… »

Et puis on parle de l’inévitable milliardaire américain qui sait se faire bien voir à coup d’humanitaire ou bien de communication :

« … j’ai lu dans les journaux la biographie d’un Américain. Il a légué toute son immense fortune aux fabriques et aux sciences positives, son squelette à l’académie de la ville où il résidait, et sa peau pour faire un tambour, à condition que nuit et jour on exécuterait sur ce tambour l’hymne national de l’Amérique. Hélas ! Nous sommes des pygmées comparativement aux citoyens des États-Unis ; la Russie est un jeu de la nature et non de l’esprit. »

Cette vision de l’homme comme artifice se retrouve actuellement dans les écrits du monstrueux Harari et elle est dès le début une donnée bourgeoise (cf. mon texte sur Nizan).

Comme le rappelait Francis Fukuyama :

« The bourgeois was an entirely deliberate creation of early modern thought, an effort at social engineering that sought to create social peace by changing human nature itself. »

Sources

Dostoïevski – Les possédés, pp. 156-59 (ebooksgratuits.com)

Tolstoï — Anna Karénine (ebooksgratuits.com), Tome I, p. 15-18

Fukuyama—End of History, chapter XVII, The Rise and Fall of Thumos.

Nicolas Bonnal — Dostoïevski et la modernité occidentale (Amazon.fr)

Tolstoï et Thoreau contre la presse moderne




Comprendre l’Islamophobie au XXIe siècle

[Publication initiale : ozlecarolo.com]

Par Özler ATALAY YÜKSELOĞLU

Dans les nombreuses polarisations artificielles imposées par l’élite de l’ombre se trouve celle entre le monde musulman et l’Occident.

Bien évidemment plusieurs médias traditionnels ou soi-disant indépendants sont complices, le plus souvent consciemment, de ce piège tendu aux peuples du monde, que ce soit au niveau national ou international.

Notre époque est fortement tendue suite à plusieurs crises sanitaires, sociales, politiques, économiques. De nombreux conflits mondiaux ont cours actuellement et certains tentent d’en raviver, dont celui dont il est question dans cet article.

L’objet ici est dans un premier temps de démystifier l’Islam politique, ensuite de comprendre les origines de l’Islamophobie moderne et finalement de corriger plusieurs incompréhensions sur la religion islamique.

L’Islam politique : fatalité ou outil de l’état profond ?

Pour mieux comprendre ce mouvement, il faut dissocier l’Islam politique propre aux communautés conservatrices (plus ou moins en accord avec la modernité) du monde musulman au XXe siècle qui est similaire aux mouvements contre-révolutionnaires ou intégristes en Occident, de l’Islam politique des frères musulmans, organisation transnationale prônant un retour au califat et à la loi canonique musulmane (charia).

Cette dernière est la plus conflictuelle avec le reste du monde, car elle n’hésite pas à recourir ouvertement à la violence et à la subversion pour parvenir à ses objectifs. Ses origines sont également obscures, mais l’écrivain et chercheur canadien David Livingstone dans son ouvrage « Terrorism and the Illuminati » en fait une généalogie surprenante de précision et de détails.

Il nous apprend que le salafisme, Islam militant prôné par les frères, découle de Jamal ud Din al Afghani, originaire d’Iran et initialement chiite, mais affichant des origines afghanes pour mieux présenter ses doctrines au monde musulman sunnite.

Il fut régulièrement chassé de ses lieux de prêche pour « sédition » et « sorcellerie ». Présenté parfois comme figure réformiste musulmane, il fut en réalité Grand Maître de la franc-maçonnerie égyptienne, chef de la fraternité hermétique de Luxor et « maître ascensionné » d’Helena Blavatsky qui l’a rencontré personnellement, d’après l’historien K. Paul Johnson.

Il eut une influence profonde sur l’ordre oriental du temple (OTO) et le sataniste Aleister Crowley dont la déviance est toujours hurlée. Ses idées ont fortement influencé la Nahda (éveil ou lumières arabes) et la montée des nationalismes dans le monde musulman, en particulier l’Empire ottoman.

Ses disciples Muhammed Abduh et Rashid Ridha furent à l’origine de l’infiltration du wahhabisme hors de l’état saoudien et à son intégration au salafisme en arguant que ce fut le seul état qui conserva son indépendance après la Première Guerre mondiale. Il fut peu probable qu’ils ne surent pas l’aide britannique derrière ce « succès ». La succession de « l’Afghanisme » leur fut transmise et dont l’un des élèves allait être le père de Hassan Al Banna, fondateur de la secte des « frères musulmans » (ikhwan al muslimum en Arabe).

Quant au wahhabisme, sa doctrine est fortement liée à l’infiltration britannique dans l’Empire ottoman au XVIIIe siècle, notamment l’espion Hempher. Mustafa Turan, doctorant turc avait fait en 1989 la divulgation des origines sabbatéennes (musulmane crypto-juive) de Muhammed ibn Abdul Wahhab dans son livre « The Dönme Jews » le faisant descendre de Tjen Shulman, juif de Bassora. Dans le livre « The Wahhabi Movement: The Truth and Roots », Ibrahim Al Shammari nous apprend que le premier roi d’Arabie Saoudite Abdul Aziz Ibn Saoud était descendant de Mordechai ben Ibrahim ben Moishe, marchand juif également de Bassora. Un rapport des services de renseignements irakiens de 2002 confirme cela.

Le mouvement des frères musulmans a donc exporté cette doctrine dans tout le monde musulman, ce qui n’aurait pas été possible sans l’appui des services secrets anglo-saxons. En effet, l’actuel prince héritier de l’Arabie Saoudite, Muhammad Ben Salamane, avait avoué que les dirigeants de l’OTAN l’avaient exigé durant la guerre froide pour contenir l’influence soviétique, ce qui a balayé en grande partie la pratique de l’Islam traditionnel dans plusieurs pays musulmans. À cela s’ajoute le financement des frères musulmans par la CIA par l’intermédiaire de Saïd Ramadan, gendre du fondateur de l’organisation des frères.

Nous voyons donc la main de l’état profond dans la montée de l’Islam politique radical et anti-occidental.

Origines de l’Islamophobie moderne

Dans la seconde moitié du XXe siècle, après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs penseurs occidentaux commencèrent à louer l’Islam, comme ce fut le cas de certains philosophes du XVIIIe siècle. Des ouvrages positifs furent écrits à son sujet.

Néanmoins, dès 1957, le néoconservateur anglo-Israélien Bernard Lewis affirmait qu’il existait une « opposition » (clash) entre les civilisations, essentiellement l’Islam et que seul le conflit pouvait résoudre le problème. Cette époque était marquée par la guerre froide où le monde arabe était dans l’ensemble fort proche de l’Union soviétique. Ses propos n’avaient pas fait couler d’encre à ce moment.

Dans les années 90, après la chute du mur de Berlin, les provocations islamistes se sont étrangement multipliées et il a écrit son article « les racines de la rage musulmane » dans l’Atlantic Monthly en 1990.

Un autre néoconservateur, Samuel Huntington, a théorisé ses idées en « choc des civilisations » en 1993 dans un article du même nom dans la revue Foreign Affairs et allait en faire le sujet d’un livre nommé « le choc des civilisations et la recréation de l’ordre mondial » en 1996. À cette époque, il a soutenu qu’un affrontement entre l’Occident et le « Monde musulman » serait la question clé de la politique étrangère des États-Unis et qu’en raison de leurs valeurs différentes, il ne leur serait pas possible de s’unir pour vaincre la myriade de problèmes communs à l’humanité (tels que le changement climatique, la pauvreté et l’inégalité entre les sexes…).

Suite au 11 septembre, qui soulève toujours des questions sur les commanditaires et la méthode utilisée, leurs écrits ont suscité un regain d’intérêt (ou ont été mis en avant à dessein).

Pour préciser, le néoconservatisme est un mouvement politique de la droite radicale US et qui a eu un impact significatif dans la politique de Georges Bush Jr et de la « guerre contre le terrorisme ».

Il est à noter que selon ces idéologues, le salafo-wahhabisme est la véritable expression de l’Islam. Ainsi durant tout le début du XXIe siècle, la cohorte d’écrits se voulant critiques à son égard s’est concentrée sur cette déviance dont nous avons dévoilé les origines. Le penseur américano-palestinien Edward Saïd était le premier à dénoncer ce biais en 1997 lors de sa conférence « Le mythe du Choc des Civilisations » prononcée à l’Université de Columbia.

Un regard différent sur l’histoire de l’Islam

Un argument souvent repris par les détracteurs de l’Islam et de ses pratiquants est son histoire parsemée de violences et d’exactions.

Il est très tentant de se laisser piéger par ce biais, mais une étude rigoureuse de l’histoire musulmane est nécessaire pour ne pas tomber dans le piège qui attend ceux qui veulent comprendre cette religion.

La première chose à garder à l’esprit dans la quête de vérité est que l’histoire de l’Islam est un drame en soi. Les musulmans chiites et alévis (présents en Turquie) gardent une mémoire vive de cela dans leurs divers deuils et remémorations rituels.

Premièrement, le fondateur et guide de l’Islam, le Prophète Muhammed (Paix sur lui), selon les biographies les plus anciennes, est mort prématurément empoisonné. On l’a empêché de rédiger son testament, et bien qu’il ait proclamé, dans un Hadith (tradition) reconnu authentique par toutes les obédiences musulmanes, qu’il lègue le livre d’Allah (le Coran) et sa famille, sa descendance a été soit décimée, soit emprisonnée ou empoisonnée par des rivaux qui ont réalisé un véritable coup d’État sur la tradition islamique originale.

À la lueur de cela, les biographies tardives du Prophète Muhammed ainsi que le corps de Hadith qui constituent la tradition et une partie de la jurisprudence musulmane (toutes obédiences comprises) ne peuvent qu’être remis en cause si l’on sait que la chaîne d’autorité spirituelle a été rompue brutalement. Les méfaits historiques attribués à la communauté musulmane sont donc à rechercher dans une clique de califes qui ne semblent pas s’être beaucoup préoccupés de la spiritualité musulmane authentique.

Quant aux versets du Coran qui peuvent sembler violents, il ne faut pas perdre de vue que dans l’ensemble, le dialogue a été mis en avant et il est bien mentionné que les transgressions sont interdites et nous y trouvons également des directives de bonne conduite. Bien qu’il puisse sembler étrange à l’heure actuelle qu’un livre et courant spirituel légifère sur la guerre, n’oublions pas que si nous n’avons toujours pas réussi à l’éradiquer, il est difficilement pensable qu’elle puisse l’avoir été au Moyen-Âge. Le gendre du Prophète Muhammed, Ali ibn Abi Talib (Paix sur lui) qui a été désigné comme figure d’autorité première par lui peu de temps avant son décès (évènement de Ghadir Khumm) a proclamé dans une tradition que « la violence est le plus haut degré d’égarement ».

Conclusion

Nous avons observé que la communauté occidentale est victime d’une propagande sale qui vise l’ostracisme et qui ne sert en rien à sa cohésion sociale en des temps de division et de troubles civils en hausse.

Pour gommer les amalgames, il convient de souligner qu’une grande part des musulmans issus de l’immigration est apolitique et, que ce soit en Occident ou dans les pays musulmans, le discours des frères musulmans ne séduit pas les masses et ceux-ci ont été plusieurs fois refoulés. Il revient donc aux deux communautés de combattre mutuellement cette idéologie et le combat semble bien engagé, car elles sont conscientes de la dérive que cela fait risquer.

Ironiquement, comme le souligne le journaliste américain Paul Berman, le monde musulman est dans son ensemble acquis aux bénéfices du mondialisme et collabore activement à une paix durable. Les pages sombres de l’Islam sont similaires à celles de la plupart des courants politico-religieux passés et il est temps de faire cesser son détournement par des activistes aux motivations douteuses.

Pour citer le défunt Stéphane Blet (Paix sur lui), les divisions et radicalisations actuelles sont toujours le fruit de l’oligarchie maçonnique qui supervise attentivement les différents camps. Et d’ajouter que plusieurs braves journalistes ont déchiffré la « stratégie de la tension » de l’OTAN » consistant à mener des « false flags » [opérations sous faux drapeau] et à accuser fallacieusement un camp désigné. À une plus large échelle, les oppositions mondiales comme capitalisme-communisme, OTAN-Russie et finalement Occident-Islam ne sont que le fruit d’un état profond global qu’il presse de dénoncer.

Özler ATALAY YÜKSELOĞLU




La grande réinitialisation et l’ordre mondial multipolaire

[Source : arcaluinoe.info]

Par Iain Davis

Bonjour,

Je m’appelle Iain Davis. Je suis un chercheur d’investigation, un journaliste et un auteur britannique.

Je voudrais remercier Iurie Rosca et le Forum de Chisinau de m’avoir donné l’occasion de discuter du contexte historique du concept d’ordre mondial multipolaire.

La version multipolaire de l’ordre mondial s’écarte du modèle unipolaire en ce sens qu’elle respectera soi-disant véritablement le droit international et partagera le pouvoir entre une coalition plus large d’États-nations. Par conséquent, il est censé introduire un multilatéralisme fonctionnel dans la gouvernance mondiale, sans doute pour la première fois. Pour certains, ce modèle multipolaire semble préférable à l’ordre unipolaire actuel, fondé sur des règles internationales.

Pourtant, lorsque nous examinons les déclarations des dirigeants vantés du nouvel ordre mondial multipolaire, leurs objectifs semblent indiscernables de ceux de leurs homologues unipolaires. D’une part, ils expriment un engagement inébranlable en faveur du développement durable et de l’Agenda 2030.

D’autre part, ils soutiennent le Conseil de sécurité des Nations unies, qui doit rester le centre géopolitique de la gouvernance mondiale, même si notamment la perte du droit de veto n’est pas envisagée. En outre, ils soutiennent sans réserve la 4e révolution industrielle (RI4) du Forum Économique Mondial, axée sur l’IA.

Ils considèrent également que la censure et le contrôle de l’information sont nécessaires pour lutter contre l’« infodémie » et protéger le monde contre la « désinformation ».

Leurs initiatives mondiales — et les partenariats public-privé qui les mettront en œuvre — sont pratiquement identiques aux initiatives et aux partenariats de leurs homologues unipolaires. Enfin, pour les partisans de la multipolarité, un nouveau « système financier » mondial est, comme toujours, la clé de la prétendue « transformation ».

Jusqu’à présent, les oligarques mondialistes, qui sont les bénéficiaires ultimes du modèle unipolaire, ont non seulement préconisé le changement de polarité de l’Ouest vers l’Est, mais ont également joué un rôle dans sa facilitation. En effet, ils ont créé les conditions monétaires, financières, économiques et donc géopolitiques qui semblent le garantir.

Si l’ordre mondial multipolaire est quelque chose de nouveau, alors cette trajectoire vers une gouvernance mondiale centralisée devrait-elle changer ? Mais lorsque le modèle multipolaire semble accélérer la transition vers un pouvoir centralisé, nous devons nous demander s’il y a quoi que ce soit de nouveau et de différent dans ce modèle.

Le Forum Économique Mondial (FÉM) se présente comme l’organisation chef de file des partenariats public-privé (PPP) à l’échelle mondiale. En 2019, le FÉM a tenté de faire valoir ses droits en concluant un partenariat stratégique avec les Nations Unies. L’objectif général de ce partenariat était « d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable. »

Le FÉM représente les entreprises mondiales les plus puissantes de la planète. Comme nous l’avons vu au cours des deux dernières années, les sociétés pharmaceutiques à elles seules peuvent façonner, et souvent diriger, les décisions politiques mondiales. Il faudrait être extrêmement naïf pour imaginer que le FÉM et ses parties prenantes (membres) ne peuvent pas influencer ce qu’ils prétendent simplement conseiller. C’est dans ce contexte que nous analyserons leurs propos.

Selon le livre de Klaus Schwab et Thierry Malleret intitulé « The Great Reset » [La Grande Réinitialisation (GR)], l’essence de la GR est un plan visant à remplacer « les idées, les institutions, les processus et les règles qui ont échoué par de nouvelles mieux adaptées aux besoins actuels et futurs ». Comme presque tous les autres groupes de réflexion et « organisations internationales » occidentaux, ils admettent que le passage à un monde multipolaire est tout simplement inéluctable :

Le XXIe siècle sera très probablement une ère dépourvue d’hégémon absolu, au cours de laquelle aucune puissance n’acquerra une domination absolue. Dans ce nouveau monde désordonné, défini par une évolution vers la multipolarité et une concurrence intense pour l’influence, les conflits ou les tensions ne seront plus motivés par l’idéologie ».

The Great Reset (TGR), p. 76.

Le seul problème que pose l’évolution vers la multipolarité est que le recul de la « mondialisation » qui en découle pourrait se produire trop rapidement. Par conséquent, un retrait prématuré causerait des « ravages ». Par conséquent, la nouvelle « forme de mondialisation » ne sera « viable » que si le système global adéquat est fermement mis en place :

Un retrait précipité de la mondialisation entraînerait des guerres commerciales et monétaires, ce qui nuirait à l’économie de chaque pays, provoquerait des troubles sociaux et déclencherait un nationalisme ethnique ou clanique. La mise en place d’une forme de mondialisation beaucoup plus inclusive et équitable, qui la rende durable, tant sur le plan social qu’environnemental, est le seul moyen viable de gérer le recul. Cela nécessite des solutions politiques (…) et une forme de gouvernance mondiale efficace.

TGR, p. 81.

Le Livre affirme que les ruptures provoquées par les pandémies soulèvent ce qu’il considère comme la perspective déplorable d’un « déficit de l’ordre mondial ». Par conséquent, en l’absence d’un « hégémon absolu » — l’ordre mondial unipolaire — les États-nations doivent trouver un moyen de « collaborer au niveau mondial ». ajoutent Schwab et Malleret :

Si aucune puissance ne peut imposer l’ordre, notre monde souffrira d’un « déficit d’ordre mondial ». Si les nations et les organisations internationales ne parviennent pas à trouver des solutions pour mieux collaborer au niveau mondial, nous risquons d’entrer dans une « ère d’entropie » dans laquelle le repli sur soi, la fragmentation, la colère et l’esprit de clocher définiront de plus en plus notre paysage mondial, le rendant moins intelligible et plus désordonné. La crise pandémique a à la fois révélé et exacerbé ce triste état de fait.

TGR, p. 76.

La soi-disant Grande Réinitialisation a été conçue pour gérer et exploiter l’effondrement orchestré de l’ordre mondial unipolaire. La voie vers la multipolarité, ou vers une mondialisation repensée et un nouvel ordre, est donc tracée. C’est la « démondialisation » inhérente à l’ordre mondial multipolaire qui fournit l’« opportunité » suggérée pour le partenariat public-privé mondial. Personne, et surtout pas le FÉM, ne propose de conserver l’« hyper-mondialisation » de l’« hégémonie absolue ». Ils expliquent :

Il ne sert à rien d’essayer de rétablir le statu quo (…), mais il est important de limiter les inconvénients d’une éventuelle chute libre qui précipiterait des dommages économiques majeurs et des souffrances sociales. Cela ne sera possible qu’en améliorant la gouvernance mondiale — le facteur le plus « naturel » et le plus efficace pour atténuer les tendances protectionnistes. Il n’y a pas de temps à perdre. Si nous n’améliorons pas le fonctionnement et la légitimité de nos institutions mondiales, le monde deviendra bientôt ingérable et très dangereux. Il ne peut y avoir de reprise durable sans un cadre stratégique mondial de gouvernance.

TGR, p. 81.

Ce « cadre stratégique » est la gouvernance mondiale d’un monde multipolaire et le FÉM affirme qu’il s’agit tout simplement de la réponse la plus « naturelle » aux crises mondiales, étant donné que, selon le FÉM, les États-nations individuels sont incapables de résoudre les problèmes du monde.

Telle est donc « l’essence » de la Grande Réinitialisation, comme l’indique clairement le livre :

Sans une gouvernance mondiale appropriée, nous serons paralysés dans nos tentatives d’aborder et de répondre aux défis mondiaux, en particulier lorsqu’il y a une telle dissonance entre les impératifs nationaux à court terme et les défis mondiaux à long terme. Il s’agit là d’une préoccupation majeure (…)

TGR, p. 83.

Et plus loin :

En fin de compte, face à un tel vide dans la gouvernance mondiale, seuls les États-nations sont suffisamment cohésifs pour être capables de prendre des décisions collectives, mais ce modèle ne fonctionne pas dans le cas de risques mondiaux qui nécessitent des décisions concertées à l’échelle mondiale. Le monde sera très dangereux si nous ne réparons pas les institutions multilatérales.

TGR, p. 85.

La conclusion du FÉM est que, réel ou imaginaire, le modèle westphalien n’est tout simplement pas équipé pour faire face aux « défis mondiaux ». Seule une gouvernance mondiale « multilatérale » peut éviter la descente dans un monde « très dangereux ». Une évolution vers la multipolarité est donc nécessaire.

Ce sont précisément les arguments avancés par les prétendus leaders du nouvel ordre multipolaire.

Prétendre, comme certains le font, que la « Grande Réinitialisation » représente une défense de l’ordre unipolaire et que le passage à un modèle multipolaire est une sorte d’antidote à la GR semble reposer sur une incompréhension fondamentale de la nature de la GR.

Pour illustrer davantage ce point : Schwab et Malleret suggèrent que les « défis mondiaux » qu’ils ont identifiés poursuivront la tendance à la « régionalisation ». Ils affirment qu’en lieu et place de l’hégémonie unipolaire menée par les États-Unis, le monde sera de plus en plus divisé en régions semi-autonomes à l’échelle continentale :

L’issue la plus probable du continuum mondialisation/pas de mondialisation réside dans une solution intermédiaire : la régionalisation. Le succès de l’Union européenne en tant que zone de libre-échange ou le nouveau Partenariat économique global régional en Asie (…) illustrent bien comment la régionalisation peut devenir une nouvelle version édulcorée de la mondialisation. En bref, la démondialisation sous la forme d’une régionalisation accrue était déjà en cours. Le COVID-19 ne fera qu’accélérer cette divergence mondiale, l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie se concentrant de plus en plus sur l’autosuffisance régionale plutôt que sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, distantes et complexes, qui incarnaient autrefois l’essence de la mondialisation.

TGR, p. 79.

Ce monde « régionalisé » ressemble étrangement au modèle exposé par le professeur Carroll Quigley. Dans son entretien de 1974 avec le journaliste du Washington Post Rudy Maxa, Quigley parlait de ce qu’il appelait le « monde à trois puissances ». Il avait déjà méticuleusement répertorié les activités d’un réseau anglo-américain, dont les membres avaient fait de grands progrès dans la construction d’un système de gouvernance mondiale qu’ils espéraient contrôler.

Voici une citation de Quigley tirée de l’interview :

Ils travaillaient à fédérer le monde anglophone (…). Ils étaient étroitement liés aux banquiers internationaux. Ils travaillaient à l’établissement d’un monde, ce que j’appelle un monde à trois puissances. Et ce monde de trois puissances était : Le bloc atlantique (l’Angleterre, le Commonwealth et les États-Unis), l’Allemagne (l’Allemagne hitlérienne), la Russie soviétique. Tout cela est décrit dans mon livre, et c’était leur idée. Remarquez qu’il s’agit d’un système d’équilibre des pouvoirs.

L’idée de blocs de pouvoir parfois antagonistes les uns des autres, mais jouant chacun leur rôle dans le maintien d’un système mondial centralisé de relations internationales gérées, ressemble beaucoup au modèle décrit par le projet d’études spéciales du Rockefeller Brothers Fund.

Les Rockefeller et Henry Kissinger ont identifié ce que le FÉM appellera plus tard le « déficit de l’ordre mondial » :

Un système d’organisation de l’ordre international a été détruit sans être remplacé par un autre.

Prospect for America, p. 164.

Le problème était que les Nations Unies ne fonctionnaient pas comme les Rockefeller ou leurs partenaires l’avaient prévu. La prise de décision souveraine des gouvernements était considérée comme problématique. Les « grands espoirs » des Rockefeller quant à « l’expression institutionnelle » d’une véritable gouvernance mondiale ont été contrariés :

Les grands espoirs n’ont pas été pleinement réalisés parce que les institutions formelles des organisations mondiales ont été conçues pour réaliser plus que le consensus des aspirations communes existantes n’était prêt à soutenir.

PfA, p. 164.

Les nations agissaient dans leur propre intérêt et concluaient des accords commerciaux bilatéraux et des traités de défense. Elles étaient donc quelque peu réfractaires à une gouvernance mondiale absolue par leurs partenaires privés.

La solution des Rockefeller face à l’intransigeance des États-nations consistait à balkaniser la planète en morceaux, ou blocs, plus faciles à gérer. Aujourd’hui, nous pourrions les appeler des « pôles ». Cela permettrait ensuite à la gouvernance mondiale, sous les auspices des Rockefeller et de leur partenariat public-privé, de s’épanouir :

Le résultat escompté est la paix dans un monde divisé en unités plus petites, mais organisées et agissant dans un effort commun pour permettre et aider le progrès dans la vie économique, politique, culturelle et spirituelle. Il s’agirait vraisemblablement d’institutions régionales placées sous l’égide d’un organisme international à l’autorité croissante — combinées de manière à pouvoir traiter les problèmes que, de plus en plus, les nations séparées ne seront pas en mesure de résoudre seules.

PfA, p. 26.

Les Rockefeller et leurs partenaires — un « réseau », si l’on veut — espéraient que l’ONU serait en mesure d’exercer une véritable gouvernance mondiale sur les « petites unités » ou blocs régionaux :

Les Nations unies sont l’organisation internationale qui offre aujourd’hui l’espoir raisonnable de pouvoir assumer des fonctions de plus en plus nombreuses et des responsabilités de plus en plus grandes. L’esprit et la lettre de la Charte (…) ne se contentent pas de proclamer l’indispensable ordre mondial (…)

PfA, p. 33.

Et :

L’ONU est enfin le symbole de l’ordre mondial qui sera un jour édifié.

PFA, p. 35.

La clé de la gouvernance mondiale, insistent-ils, est la « régionalisation » multilatérale (une affirmation que le FÉM et d’autres défenseurs de l’ordre mondial multipolaire répéteront plus tard).

Les accords multinationaux les plus naturels sont souvent régionaux. Lorsqu’ils sont pleinement développés, ils impliquent un accord commun sur les dispositions monétaires et de change, une discipline commune sur les questions fiscales et la libre circulation des capitaux et de la main-d’œuvre. Nous pensons que cette approche régionale est valable à l’échelle mondiale. Ce qu’il faut immédiatement, c’est une détermination à aller dans la direction qu’elle implique. Les accords régionaux ne sont plus une question de choix. Ils sont imposés par les exigences de la technologie, de la science et de l’économie. Notre rôle est de contribuer à ce processus par une action constructive.

PfA, p. 188-190.

Dans la Grande Réinitialisation, Schwab, s’exprimant au nom du FÉM, a déclaré que la gouvernance mondiale dans un monde multilatéral et régionalisé, avec des chaînes d’approvisionnement plus localisées, était « la réponse la plus naturelle » aux crises mondiales.

Soixante ans plus tôt, les Rockefeller publiaient ce qui semble être exactement le même plan et affirmaient que les « arrangements multinationaux les plus naturels sont souvent régionaux ». Avant le projet d’études spéciales des Rockefeller, le « réseau » exposé par le professeur Carroll Quigley suggérait également essentiellement le même système de gouvernance mondiale basé sur un « équilibre des pouvoirs » multipolaire.

L’un des principes fondamentaux de l’ordre mondial multipolaire suggéré est de renforcer l’adhésion à la Charte des Nations unies, établissant ainsi une véritable gouvernance mondiale. Les oligarques mondialistes préconisent depuis longtemps exactement la même approche, tout comme les prétendus dirigeants de l’ordre mondial multipolaire.

Les ambitions de la bande que Quigley appelait « le réseau », tout comme les ambitions du Projet d’études spéciales des Rockefeller et les ambitions de la Grande Réinitialisation du FÉM, sont maintenant les ambitions de l’ordre mondial multipolaire nominalement dirigé par les BRICS.

Merci beaucoup d’avoir écouté cette présentation.

(Encore une fois, toutes nos excuses pour la qualité du son.)

Iain Davis est un chercheur d’investigation, journaliste et auteur britannique.






Gougenot et l’avènement apocalyptique du mondialisme totalitaire (1865)

Par Nicolas Bonnal

La mise en place du mondialisme technologique évoque bien sûr l’Apocalypse. Même sans être de culture juive ou chrétienne, on peut comprendre (même le chien Ran-Tan-Plan) qu’il se passe quelque chose d’abominable en ce moment à mi-chemin entre le contrôle et l’extermination.

Le penseur Gougenot des Mousseaux publie en 1865 un livre sur les démons. Ce fanatique chrétien comme on dirait aujourd’hui se rapproche du Dostoïevski théologien de la Fin que j’ai évoqué dans plusieurs textes et pour finir dans mon livre sur lui et la modernité occidentale (voyez les Démons, les Karamazov et le fastueux rêve final de Raskolnikoff). Une minorité folle va terrasser, réduire et dominer un troupeau sans âme et sans défense. Nous y sommes.

Dans son dernier chapitre, Gougenot (ancien camérier de Charles X, dernier roi sacré) évoque l’avènement antéchristique qu’il relie aux temps modernes : socialisme, industrie, presse, fin des religions, mondialisation. Voyez aussi sur cette question mon texte sur Chateaubriand et la mondialisation. Gougenot :

« Le premier, le plus inconcevable de tous les miracles, ce serait que tant de peuples ennemis, que tant de nations acharnées de si longue date les unes contre les autres, ouvrissent enfin leur âme, pour la laisser pacifiquement s’épanouir aux rayons d’une même et nouvelle religion, représentée par un seul et même monarque. »

Gougenot évoque même comme le dément Stolz une fédération mondiale à venir :

« Existe-t-il, peut-il exister un moyen de rallier et d’unir en un seul corps politique, en une seule et unique fédération la grande et immense masse des peuples ; une masse qui, par elle-même et par son irrésistible prépondérance, entraînerait en quelque sorte la totalité du genre humain ? »

Il évoque un catholicisme à l’envers :

« Mais où chercher encore, où trouver la cause puissante, la cause génératrice de cette même et unique croyance, de ce catholicisme à l’envers, par lequel il s’agit de révolutionner et de passionner, en le propageant d’un bout à l’autre du monde social, le cœur de nos semblables ? Où donc ? »

L’Antéchrist se rapproche ; l’homme moderne arrive, celui des réseaux et de l’électricité, celui des « fluides » comme dit Gougenot (Nerval y fait allusion aussi dans Aurélia, voyez mon livre sur Internet) :

« Dans ces conditions si simples, et auxquelles les prophéties, d’accord avec les événements, semblent nous préparer, l’Antéchrist, « l’homme des fluides », selon l’expression prophétique de l’hérésiarque Vintras, serait tout uniment l’Homme-RévoIution et pouvoir, l’homme spirite ou pythonisé, l’Homme-Démon, le Verbe de l’Enfer, celui qui briserait et charmerait les peuples, en donnant à la pensée de propagande qui doit réaliser ses plans l’unité nécessaire pour en assurer le règne sur la terre. »

Gougenot évoque une conspiration révolutionnaire, machine à détruire régimes (sauf républicains…) et nations. Le monde multipolaire n’est pour demain (lisez Laurence Guillon pour comprendre ce qui se passe en Russie — quant à ceux qui voient dans la Chine une alternative…) :

« La conspiration pousse encore à la destruction des divers empires et royaumes par les principes nouveaux qu’elle proclame et qu’elle travaille de toutes ses forces à faire prévaloir partout. Déjà elle a mis le trouble dans plusieurs ; elle y a excité des révoltes et des révolutions… »

Le mythe de la fraternité crée le totalitarisme global :

« Et comme ce caractère de fraternité ou d’humanité est identique partout et pour tous les hommes, il s’en suit qu’une seule et même législation, un seul et même gouvernement, doivent être à la fin admis pour répondre aux droits de la fraternité et de l’humanité. »

Comme Joly dans un texte célèbre, notre auteur évoque le rôle des sociétés secrètes (en fait elles ne l’ont jamais été) :

« sur quoi, il faut savoir que les sociétés secrètes, organisées depuis un siècle dans toutes les parties de l’Europe, ou plutôt dans le monde entier, sous divers noms et sous diverses formes sont le vrai foyer où fermentent tous ces projets détestables, et d’où part le mouvement, la force d’agression qui s’attaque ensemble et à l’Église et aux puissances temporelles… »

Gougenot précise ensuite les actions de l’Antéchrist — il est lié au monstre froid de Nietzsche, j’ai nommé l’État :

« Le socialisme, aboutissant au communisme, est la doctrine antisociale qui tend et aboutit à faire de l’État le maître absolu de toutes choses, c’est-à-dire des personnes et des biens, des corps et des âmes. Or, l’Antéchrist se présentant comme l’apôtre et le chef de cette œuvre de fausse et détestable charité, comme le propagateur et le soutien de ce plan de fraternité cosmopolite et démoniaque, il deviendra la personnification parfaite de ce régime, dont la réalisation se complétera sous son sceptre. Préparé de longue main déjà par les essais révolutionnaires, par l’énormité croissante des charges, par ce principe monstrueux dont retentirent, sous le dernier règne, les échos de la tribune législative… »

Cet antéchrist est séducteur et comédien :

« Et personne ne se rencontrera qui se hasarde à contester à ce bateleur couronné, à ce terrible et prodigieux comédien, à ce séducteur des foules, ces excès de bon plaisir sévissant sous la Corme hypocrite des droits et des intérêts de tous ! »

On a droit comme avec Schwab et Davos à l’abolition de la propriété privée :

« Les propriétaires, graduellement courbés et accablés sous un joug impitoyable et intolérable de charges et d’impôts, solliciteront alors, comme un moyen de s’exonérer et de vivre en paix, la faveur de passer à l’état de fermiers ou de tenanciers. Et selon son caprice ou ses intérêts, il expulsera les uns et acceptera les autres, tenant à la fois les hommes par la terre et la terre par les hommes.

Le nom de propriétaire aura péri ; il n’y aura, dès lors, ni classes élevées ni classes inférieures ; il n’y aura ni pauvres ni riches, ni petits ni grands, si ce n’est ceux qu’il lui plaira de combler et d’élever autant que durera son caprice. »

Comme s’il prévoyait l’ordinateur et son clavier, Gougenot voit un « clavecin révolutionnaire » qui sera l’expression et l’instrument (cf. Thalès, Microsoft, Cisco, Google, Apple, etc.) de cette monstruosité totalitaire — et il cite le fameux passage de Saint-Jean :

« Un clavier du plus implacable niveau représentera la société tout entière, chaque touche de ce clavecin révolutionnaire, s’élevant et s’abaissant au gré du maître, et sous le mouvement de ses doigts. C’est ce degré d’égalité dans l’abaissement que nous peignent, avec une prophétique énergie, les paroles littéralement véridiques de Saint-Jean : « Nul ne pourra plus acheter ni vendre sans la permission de la bête, et sans l’exhibition de son signe ! »

Les religions seront tuées. On le voit maintenant (cf. les « grands travaux » de Notre-Dame) avec l’indifférence du troupeau hébété :

« Tenant à la fois en main tous les fils de sa trame, l’Antéchrist détruira, chemin faisant, toute religion, tout culte, excepté celui de sa personne… »

Les résistants seront liquidés :

« Car ses images, universalisant sa présence, sueront le miracle, et le dragon de l’abîme, le démon du spiritisme les animant, elles parleront, elles feront entendre la parole de celui qu’elles représentent. Et qui ne leur obéira point, qui ne les adorera point sera mis à mort !… Et quiconque n’observera point sa loi, quiconque ne s’assujettira pas à tenir pour bon et pour mauvais ce que ce monstre aura décrété bon ou mauvais sera coupable, et devra mourir. »

L’humanité deviendra le troupeau dont rêve Platon, troupeau que voit arriver Vance Packard étudié ici :

« Les mariages ne seront, sous sa loi, que des unions de passage entre individus de sexes différents. Il en imposera le devoir, afin de pourvoir à la conservation de l’espèce ; mais il les dissoudra selon son caprice, selon le vœu de quelque nouvel intérêt. Seul maître et seul éducateur des enfants procréés sous le jeu de ce vaste système de prostitution, il se proposera pour but d’anéantir toutes les traditions de la famille ; et sa république réalisera, quant aux mariages, mais en les dépassant, les cyniques beautés de la république de Platon. »

Le troupeau sera marqué au signe de la bête (au code QR donc) en attendant mieux)  :

« Et ne nous récrions point contre cette expression d’éleveur qui doit nous sembler si grossière ; car les hommes, sous ce néfaste empire, ne formeront, à la lettre, qu’un immense troupeau dont chaque tête se verra marquer au signe de la bête2. »

Tout cela est lié au progrès de la technologie de la communication. À l’époque on a le télégraphe pour créer la Babel mondialiste :

« Voyez le fil électrisé du télégraphe s’emparant de la pensée pour lui donner le vol de l’éclair ! Chaque jour donc, les relations de peuple à peuple, en se multipliant, se simplifient !… et, déjà, deux ou trois langues, élevées à la hauteur de langues universelles par le vœu de la littérature et des affaires commerciales, offrent au prix de faciles études les clefs de toute intelligence humaine ! Le libre-échange de la pensée, que Babel avait interrompu, et qui prépare l’unisson de la pensée, semble donc poindre et précéder le libre-échange de toits les biens de la terre, ce principe devant lequel, poussé par l’esprit aventurier du commerce, l’économiste moderne veut que s’effacent toute frontière et toute nationalité. »

Le patriotisme sera à exterminer :

«  Car le patriotisme, déjà, n’est plus qu’insigne étroitesse d’esprit et de cœur pour les vrais libéraux du progrès, pour ceux que décore le titre de cosmopolites, ces prochains dominateurs de l’opinion… »

Pauvres Zemmour, Marine, Florian et Asselineau ! Ils ont face à eux l’Antéchrist en personne, le tueur des nations !

On aura un César mondial :

« … et bientôt, du fond de son palais, un seul maître, un César, dieu, pontife et monarque, la main sur le fil électrique, pourra dater ses décrets, je ne sais d’où, sera-ce de Paris, de Moscou, je veux dire de Constantinople, de Rome ou d’ailleurs ? »

Sa Majesté du Pouvoir Humanitaire (belle expression) poursuivra de sa haine tous les résistants :

« Faites périr, effacez de la liste des vivants tel homme, telle famille, ou telle secte, qui semble méconnaître en ma personne la Majesté du Pouvoir humanitaire. Quelques minutes après, le fil du télégraphe ? obéissant, apportera cette réponse : Sire, vous avez dit, et votre parole, — ainsi que doit être — a fait la loi ! bénie soit-elle : l’ordre règne. »

À la même époque (simple rappel), le frère Jules Verne et le frère Ulysse S. Grant célèbrent cette rapide unification électrique et politique du monde.

Frères qui nous présentent aujourd’hui l’addition salée…

Sources :

https://archive.org/details/mursetpratiquesd00goug_0

https://reseauinternational.net/le-president-grant-et-la-republique-universelle-en-1873/

https://reseauinternational.net/dostoievski-et-la-prophetie-du-nouvel-ordre-mondial/

https://www.dedefensa.org/article/maurice-joly-et-le-gouvernement-par-le-chaos-vers-1864

https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Gougenot_des_Mousseaux


[Voir aussi : La religion de l’Antéchrist]




Quand Dostoïevski dénonce la Babylone mondialiste et l’homoncule occidental…

Par Nicolas Bonnal

Notes d’hiver sur des impressions d’été…

Ce voyage connu et oublié est essentiel pour compléter mon livre et mes réflexions sur Dostoïevski et la modernité occidentale (je vais rajouter ce texte à mon recueil traduit en roumain du reste). Ici il ne s’agit pas comme dans Crocodile d’un conte fantastique et comique, mais d’un ensemble de réflexions échevelées et épouvantées face à la grande modernité infernale occidentale et son troupeau bourgeois et consommant. Les cibles de ce voyage pas comme les autres sont surtout Londres et Paris, les deux capitales les plus folles alors de cet occident qui fonctionne en mode turbo maintenant, contre le monde (toujours…) et contre sa population toujours plus hébétée et « hallucinée » (Guénon).

Ce qui est clair c’est que la civilisation (l’anticivilisation de Guénon) est déjà là : elle est marchande, technique, mondialiste, fascinante, effrayante, babylonienne, apocalyptique. Et elle veut déjà refaire son homme à zéro façon Schwab :

« Mais, en revanche, quelle assurance avons-nous dans notre Vocation civilisatrice, de quelle façon hautaine résolvons-nous les questions, et quelles questions : Le sol n’existe pas, le peuple non plus, la nationalité est un certain système de contributions, I’âme, — tabula rasa, c’est une cire que l’on peut modeler pour en faire I’homme véritable, l’homme universel en général, I’homonculus 2 ; il suffit de se servir des produits de la civilisation européenne et de lire deux ou trois livres. »

Le ton est sarcastique, mais résume ce que nous vivons depuis deux siècles : le refus de l’homme, des peuples et des nationalités qui survivent tant bien que mal. Rappelons cette observation de Debord :

« Non seulement on fait croire aux assujettis qu’ils sont encore, pour l’essentiel, dans un monde que l’on a fait disparaître, mais les gouvernants eux-mêmes souffrent parfois de l’inconséquence de s’y croire encore par quelques côtés. Il leur arrive de penser à une part de ce qu’ils ont supprimé, comme si c’était demeuré une réalité, et qui devrait rester présente dans leurs calculs. Ce retard ne se prolongera pas beaucoup. Qui a pu en faire tant sans peine ira forcément plus loin… »

Donnons la note des éditeurs pour les moins érudits de nos lecteurs (s’il en reste) :

« 1. Tabula rasa, expression de Locke (Essai sur l’entendement humain) et des philosophes empiristes : elle compare l’esprit humain avant l’expérience à une “tablette rase”, sur laquelle rien n’est écrit. Les choses viennent s’y imprimer de l’Extérieur et ne sont pas innées, comme chez Descartes.
2. L’homonculus : dans la tradition folklorique, homme de taille réduite auquel alchimistes et Sorciers prétendaient pouvoir donner vie… »

Sur Locke relire De Maistre et Fukuyama qui malgré les sarcasmes dont il fait inutilement l’objet en a très bien parlé. La philo anglaise de l’époque est un social engineering destiné à fabriquer du bourgeois, explique tel quel notre petit maître sous-estimé et très mal lu (la différence entre des bourgeois US, euro, russe ou chinois, Alexandre Kojève — voyez mes textes — annonce qu’elle sera ténue aussi…).

Comme Nietzsche ou Diderot, Dostoïevski comprend que notre civilisation déteste le petit peuple :

« Non, à présent je veux dire seulement ceci : l’article ne blâmait pas et ne maudissait pas uniquement les voiles légers, ne disait pas seulement que c’était un vestige de mœurs barbares, mais il critiquait la barbarie du peuple, la barbarie élémentaire, nationale, en l’opposant à la civilisation européenne de notre société de la plus haute noblesse. »

Idem chez Guénon dans ses aperçus : le peuple est un support plastique et initiatique, il garde toujours quelque chose du passé traditionnel, la classe moyenne fabriquée par l’État moderne jamais. Raison de cette rage à détruire partout et toujours les paysans.

La guerre des préjugés commence, et la caste occidentale veut toujours et partout imposer les siens :

« L’article raillait, l’article avait l’air d’ignorer que les accusateurs étaient peut-être mille fois pires et plus vils, que nous n’avons fait qu’échanger nos préjugés et nos des vilenies pour préjugés et des vilenies plus grandes. L’article faisait mine de ne pas s’apercevoir de nos propres préjugés et vilenies. »

Dostoïevski tape très fort sur le bourgeois. C’est l’homme uniforme de Fukuyama, la classe moyenne de Guénon, le philistin de Nietzsche, l’être moderne de Taine (pour qui le bourgeois a fleuri plus en France qu’ailleurs, à cause de l’État — on y revient) :

« Pourquoi regarde-t-il ayant l’air de dire : “Voilà, je ferai un peu de commerce dans ma boutique, aujourd’hui. Et si le Seigneur le permet, demain aussi, peut-être aussi après-demain, si le Seigneur veut bien m’accorder cette grâce… Eh bien, alors, alors, que je puisse mettre de côté quelque petite chose, et après moi le déluge.” »

Le bourgeois cache les pauvres, ajoute notre voyageur  :

« Pourquoi a-t-il fourré tous les pauvres dans un endroit quelconque et pourquoi assure-t-il qu’il n’y en a pas du tout ? »

Surtout, il adore la presse et il croit tout ce que dit la presse et les journaux, les radios et les télés et les réseaux sociaux. Écoutez bien :

« Pourquoi la littérature gouvernementale lui suffit-elle ?
Pourquoi a-t-il une envie furieuse de se persuader que ses journaux sont incorruptibles ?
Pourquoi consent-il à dépenser tant d’argent pour payer des espions ? »

Oublions les espions, une vieille habitude anglo-saxonne ! Sur cette manie de la presse et cette intoxication, les grands esprits ont tout dit : Fichte, Thoreau, Balzac bien sûr, Léon Bloy, Drumont, Bernanos, Nietzsche encore. Mais je citerai le début d’Anna Karénine p. 15) :

« Le journal que recevait Stépane Arcadiévitch était libéral sans être trop avancé, et d’une tendance qui convenait à la majorité du public. Quoique Oblonsky ne s’intéressât guère ni à la science, ni aux arts, ni à la politique, il ne s’en tenait pas moins très fermement aux opinions de son journal sur toutes ces questions, et ne changeait de manière de voir que lorsque la majorité du public en changeait. Pour mieux dire, ses opinions le quittaient d’elles-mêmes après lui être venues sans qu’il prît la peine de les choisir ; il les adoptait comme les formes de ses chapeaux et de ses redingotes, parce que tout le monde les portait, et, vivant dans une société où une certaine activité intellectuelle devient obligatoire avec l’âge, les opinions lui étaient aussi nécessaires que les chapeaux. »

On ajoute une dernière note tordante sur le bourgeois froncé décrit par notre auteur :

« Pourquoi n’ose-t-il souffler mot sur l’expédition du Mexique ? »

Oui, les expéditions punitives (Palestine, Yémen, Russie, Chine, Vietnam, Corée, Mali, Soudan, Cuba, Japon…), le bourgeois euro-américain ne s’en lasse et ne s’en lassera JAMAIS.

Mais continuons de voyager au gré des notes du plus rebelle et “flippant” des maîtres (un des rares écrivains de génie condamné à mort tout de même) ; nous arrivons à la fameuse et babylonienne exposition universelle :

« À Londres la même chose arrive, mais quelles larges images vous oppressent! Cette ville immense comme la qui s’agite jour et nuit, le bruit et le hurlement des machines, ces chemins de fer qui passent par-dessus les maisons (bientôt aussi en dessous), cette hardiesse d’entreprise, qui n’est en réalité que le degré le plus élevé de l’ordre bourgeois, cette Tamise empoisonnée, cet air saturé de charbon de terre, ces splendides Squares et ces parcs, ces terribles coins de la ville, tels que Whitechapel, avec sa population sauvage, à demi nue et affamée ; la cité avec ses millions et son commerce universel, le palais de cristal, l’Exposition, Oui, l’Exposition est étonnante. »

On ne retrouvera cette cruauté des traits que chez Jack London (les bas-fonds de Londres) et bien sûr chez Wilde (Dorian Gray est une parabole sur le Londres méphitique de Victoria-Rothschild et de l’aristocratie gay d’alors, parabole qui lui coûtera très cher).

Triomphe du capital mondialisé pétaradant et paradant :

« Vous sentez une force terrible, qui a réuni cette foule innombrable, venue de tous les points du monde en un seul troupeau ; vous sentez qu’ici il y a la victoire, le triomphe… »

Un mystérieux troupeau apparaît, celui de l’homme sans qualités qu’on réduit à l’état de bétail (voyez cette foule alignée avec ses smartphones devant l’Arc-de-Triomphe le soir du réveillon) devant la Babylone moderne enfin réalisée dans l’Angleterre biblique et puritaine de Milton, Cromwell et Rothschild :

« Vous paraissez même commencer à craindre quelque chose. Oui, si indépendant que vous soyez, vous commencez à craindre. Ceci ne serait-il pas l’idéal atteint ? pensez-vous ; n’est-ce pas la fin ? Ne serait-ce pas ‘I’unique troupeau’ ? Ne faudrait-il pas I’accepter en effet comme vérité parfaite et se taire définitivement ? Tout cela est si triomphant, si victorieux et si fier, que vous commencez à respirer avec peine. Vous regardez ces centaines de mille, ces millions d’hommes, qui y viennent humblement de toute la surface terrestre — des hommes venus avec une seule pensée, qui se tiennent silencieux et avec un calme entêtement, dans ce palais colossal, et vous sentez, que quelque chose de définitif s’est accompli, accompli et terminé. C’est comme une image biblique, quelque chose de Babylone, une prophétie de I’Apocalypse, qui s’accomplit devant vos yeux. »

Le maître ajoute même :

« Vous sentez qu’il faudrait énormément de résistance pour ne pas adorer Baal… »

Tiens, un peu d’Isaïe pour nous aider à comprendre (Isaïe, 60) :

« 9 Car les îles s’attendront à moi, et les navires de Tarsis [viennent] les premiers, pour apporter tes fils de loin, leur argent et leur or avec eux, aunom de l’Éternel, ton Dieu, et au Saint d’Israël, car il t’a glorifiée.
10 Et les fils de l’étranger bâtiront tes murs, et leurs rois te serviront. Car dans ma colère je t’ai frappée, mais dans ma faveur j’ai eu compassion de toi.
11 Et tes portes seront continuellement ouvertes (elles ne seront fermées ni de jour ni de nuit), pour que te soient apportées les richesses des nations, et pour que leurs rois te soient amenés.
12 Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, et ces nations seront entièrement désolées. »

Et comme on est français et qu’on a parlé de Louis XIV et de Taine, on ajoutera ces lignes de Dostoïevski sur notre moliéresque bourgeois qui accouche depuis quatre siècles, devant des Sganarelle contrits et confits, de femmes savantes, précieuses ridicules, Orgon, pédants, Trissotin, Tartufe, dévots blindés, avares, médecins malgré eux, George Dandins cocus électeurs et éternels contents, malades imaginaires et bourgeois gentilshommes mondialisés et islamisés :

« D’ailleurs, il ne sait que très peu de l’univers en dehors de Paris. De plus, il ne tient pas savoir. C’est un trait commun à toute la nation et très caractéristique. Mais la particularité la plus caractéristique, — c’est l’éloquence. L’amour de l’éloquence vit toujours et augmente de plus en plus. J’aurais bien voulu savoir à quelle époque a commencé cet amour de l’éloquence en France. Certainement, le début principal date de Louis XIV. Il est remarquable qu’en France tout date de Louis XIV. Comment a-t-il fait pour prévaloir ainsi — je ne saurais le comprendre ! Car il n’est pas de beaucoup supérieur aux rois précédents. Peut-être, parce qu’il a été le premier à dire : l’État, c’est moi. Cela a énormément plu, cela a fait tout le tour de l’Europe. Je pense que c’est par ce mot seul qu’il s’est rendu célèbre. »

Louis XIV comme date-charnière de la Fin de l’Histoire ? Baudrillard et Debord non plus ne sont pas loin de le penser. On y reviendra. Une dernière remarque : sur ce milieu si effrayant du dix-neuvième siècle, on redécouvrira deux auteurs chrétiens et français essentiels, Gougenot des Mousseaux et Mgr Gaume, dont nous avons maintes fois parlé. En tout cas personne mieux que Dostoïevski, sauf Marx et Guénon peut-être, n’aura dénoncé le monstrueux et si périlleux mirage occidental.

Sources et notes :

Notes d’hiver sur des impressions d’été, éditions Entente.

https://lesakerfrancophone.fr/monseigneur-gaume-et-le-caractere-demoniaque-de-la-technologie-moderne

https://lesakerfrancophone.fr/gougenot-et-lavenement-apocalyptique-du-mondialisme-totalitaire-1865

https://lesakerfrancophone.fr/gougenot-et-lavenement-apocalyptique-du-mondialisme-totalitaire-1865




Le lobby israélien dans la politique russe ou à la recherche de la Khazarie perdue

[Source : telegra.ph]

Par Iurie Rosca

La récente déclaration du ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, le 28 décembre1, a suscité les réactions les plus vives dans la presse internationale, tout en surprenant, voire en déroutant, plusieurs observateurs de l’actualité internationale. Cet homme d’État expérimenté ne pouvait pas improviser sur un sujet aussi explosif que la guerre totale d’Israël contre les Palestiniens de la bande de Gaza. Il est clair que chaque phrase de cette déclaration officielle a été préparée avec la plus grande minutie. Elle ne peut être le résultat d’une improvisation spontanée de ce dignitaire russe.

Sergey Lavrov

Je confronterai la version anglaise exposée sur le site web de RT avec l’original en russe, publié par l’agence gouvernementale RIA Novosti2. En outre, je ferai quelques évaluations sur la nature même du pouvoir politique à Moscou. En effet, le Kremlin officiel (le pouvoir collectif) est généralement soit diabolisé par les responsables occidentaux et les grands médias, soit divinisé par la presse alternative et antimondialiste. Je propose cependant une autre perspective qui ne partage aucun des deux récits dominants.

Passons à l’analyse approfondie des thèses clés de cette déclaration apparemment étrange, faite par l’infatigable, l’inamovible et le monumental chef de la diplomatie russe.

Le titre de cette nouvelle bombe est aussi éloquent que possible :

« Israël poursuit des objectifs similaires à ceux de la RussieLavrov ».

Est-ce vrai ? Si c’est le cas, nous devons nous demander depuis combien de temps cette similitude ou ces objectifs entre la Russie et Israël existent-ils ? Depuis « l’époque Gorbatchev » ? Depuis « l’ère Eltsine » ? Depuis « l’ère Poutine » ? Ou peut-être depuis 1917 ? Nous devons garder à l’esprit une coïncidence importante : La déclaration Balfour et le coup d’État bolchevique ont eu lieu la même année fatidique, en 1917.

Ce genre de questions n’est pas facile du tout et mérite une étude beaucoup plus approfondie. Le sous-titre de cette déclaration citée par RT est également surprenant :

« La lutte contre le nazisme est ce qui unit historiquement la Russie et le pays du Moyen-Orient, a déclaré le ministre des Affaires étrangères ».

En fait, si l’on tient compte de la chronologie officielle, la Seconde Guerre mondiale s’est achevée en 1945, et l’État d’Israël n’est apparu qu’en 1948, bien que la charge symbolique de cette figure de style soit tout à fait remarquable. La version du sous-titre publiée par RIA Novosti est également intéressante :

« Lavrov : les objectifs de l’opération à Gaza sont similaires à la démilitarisation et à la dénazification ».

Cette déclaration se poursuit comme suit :

« Les objectifs déclarés de l’opération israélienne en cours contre les militants du Hamas à Gaza semblent presque identiques à ceux de Moscou dans sa campagne contre le gouvernement ukrainien, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview accordée jeudi à RIA Novosti ».

Déclarer que le génocide et les crimes contre l’humanité commis par les autorités israéliennes à Gaza sont « presque identiques » à ceux de l’OMU russe en Ukraine revient en fait à reconnaître que la Russie commet le même type de crimes d’une extrême gravité contre les Ukrainiens : des massacres de masse de la population civile afin de « nettoyer le territoire en question par la population intérieure ». En d’autres termes, il s’agit de discréditer totalement l’opération militaire russe en Ukraine.

En gros, Lavrov a ainsi offert aux adversaires stratégiques de la Russie un formidable atout qui joue aux dépens de ce pays. Et cela se produit précisément au moment où des millions de personnes dans le monde entier participent à des manifestations de masse contre les atrocités criminelles commises par le régime sioniste de Netanyahu à l’encontre des Palestiniens. Sous la pression de l’opinion publique, les dirigeants américains, les Européens et même le pape mondialiste François sont contraints d’appeler le gouvernement israélien à mettre fin à la violence. Mais en Russie, de telles manifestations de rue en soutien aux Palestiniens n’ont pas eu lieu, car dans ce pays, la liberté de réunion n’est valable que lorsque les autorités organisent un spectacle politique pour donner leur propre image.

Une interprétation possible des affirmations de Lavrov selon lesquelles les objectifs du gouvernement sioniste de Netanyahou dans la bande de Gaza et ceux du gouvernement russe en Ukraine sont similaires, voire identiques, pourrait être la suivante : Israël étend son territoire en tuant la population palestinienne. Israël étend son territoire en tuant la population palestinienne, tout comme la Russie étend son territoire par le biais de l’OMU en Ukraine, qui cause des centaines de milliers de morts (y compris la population pacifique !) et environ 15 millions de réfugiés. La seule différence substantielle est qu’Israël étend son territoire pour son propre intérêt, et que la Russie fait apparemment la guerre en Ukraine pour libérer des territoires dans le but de créer ce que l’on appelle Israël 2.0. Voir à cet égard la multitude de vidéos avec Ihor Berkut sur cette stratégie3 ou la déclaration de Zelensky affirmant directement que le pays qu’il dirige deviendra un nouvel Israël.4

Par ailleurs, pour comprendre la nature du pouvoir en Russie et décrypter qui le domine, il suffit de récapituler les clichés de propagande qui sont utilisés dans le discours officiel de Moscou pour caractériser le régime de Kiev. Ces clichés sont les suivants : « régime nazi », « régime fasciste », « régime banderoviste », « régime nationaliste » ou « ukro-junte ». Voici le papier de tournesol(([1] Expression imagée provenant du papier indicateur de PH – le degré d’acidité ou de basicité – d’un liquide. NDLR)) qui met en lumière la façon dont le profil identitaire des dirigeants ukrainiens est déformé. Son nom exact est « régime sioniste de Kiev », qui plus est pour la deuxième fois. Après le coup d’État de 2014 soutenu par les États-Unis (un pays subjugué par les réseaux sionistes !), la bande des « fils de Sion » dirigée par Petro Porochenko a été portée au pouvoir, à laquelle a succédé l’équipe de la même mafia khazare dirigée par le sinistre clown Zelensky, tous les postes clés de l’État étant sous le contrôle de ce groupe anti-ukrainien, anti-russe et anti-orthodoxe.

La déclaration de Lavrov intervient précisément au moment où le régime de Netanyahou traverse une crise d’image maximale, à la fois dans le monde et devant ses propres citoyens. En outre, ces déclarations enflamment l’ensemble du monde musulman et suscitent la méfiance des pays concernés à l’égard des autorités de Moscou. L’équipe du Kremlin devra choisir à un moment donné, soit avec l’Iran, soit avec Israël. Poutine aura de plus en plus de mal à faire un clin d’œil à Israël et un autre à l’Iran.

« Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que l’objectif final de Tsahal était la destruction complète du mouvement Hamas sous toutes ses formes, ainsi que l’élimination de tout extrémisme à Gaza.
M. Lavrov a toutefois fait remarquer que ces objectifs semblaient similaires à la “démilitarisation” et à la “dénazification” que Moscou poursuit en Ukraine depuis le lancement de son offensive en février 2022
 ». (RT)

Ainsi, une fois de plus, le terrorisme d’État, la destruction totale de localités et de populations pacifiques commis par des criminels de guerre à la tête du gouvernement israélien équivaut à l’intervention militaire russe en Ukraine. Si l’on suit la logique des affirmations de M. Lavrov, il semblerait que la Cour pénale internationale ait à juste titre délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de M. Poutine et qu’il faille s’attendre à un mandat d’arrêt de la même cour à l’encontre de M. Netanyahou ? Cela semble absurde, n’est-ce pas ? Nous savions que la Russie était intervenue en Ukraine en état de légitime défense face à l’offensive de l’OTAN et au terrorisme d’État pratiqué contre la population civile du Donbass par le régime de Kiev. Les déclarations de Lavrov ont cependant déclenché tout l’échafaudage argumentatif des autorités moscovites, assimilant la politique criminelle, expansionniste et génocidaire d’Israël contre la Palestine à la politique de la Russie à l’égard de l’Ukraine.

Nous ne pouvons nous empêcher de citer le fragment suivant de la pensée politique du chef de la diplomatie russe, dans lequel il fait l’éloge du personnage politique le plus monstrueux du monde :

« Le diplomate a noté l’hypocrisie dont a fait preuve l’ancien gouvernement israélien du Premier ministre Yair Lapid, qui a condamné l’opération militaire russe et accusé Moscou d’attaquer la population civile et d’annexer des parties de l’Ukraine. “C’était injuste”, a déclaré M. Lavrov.
Dans le même temps, le ministre a souligné que l’actuel Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu — qui entamera son sixième mandat en décembre 2022 — ne s’est pas permis de faire des déclarations concernant la Russie, malgré les critiques internationales et le fait qu’il se trouve dans une “
situation difficile”. »

Après de telles déclarations d’amour et d’appréciation maximale faites par un officiel moscovite envers le tyran à la tête du gouvernement d’Israël, lequel déteste sa propre population, le Kremlin n’aurait qu’à entreprendre un autre geste d’admiration et de solidarité avec la « juste cause » d’Israël, en prenant l’exemple des pays occidentaux. À savoir, projeter le drapeau israélien sur les bâtiments des principales institutions de l’État et le maintenir ainsi jusqu’à la « victoire finale » d’Israël à Gaza.

Je vous présente une autre citation brillante tirée de la pensée du même homme d’État, M. Lavrov :

« C’est pourquoi nous devons faire très attention à notre histoire commune avec Israël et, surtout, à l’histoire de la lutte contre le nazisme. C’est la principale chose qui nous unit historiquement », a déclaré M. Lavrov.

De tels clichés de propagande représentent les éléments obligatoires de la présentation du mal historique absolu qu’est le nazisme, tout en évitant complètement de mentionner le sionisme, qui est une idéologie tout aussi criminelle et donc répréhensible que le nazisme.

Par conséquent, dans un pays normal, après des déclarations aussi aberrantes ou peut-être traîtresses aux intérêts nationaux, un fonctionnaire du rang de Lavrov devrait démissionner. Mais en Russie, c’est inimaginable. Pour au moins deux raisons. Tout d’abord, parce que dans ce pays autoritaire, l’exercice de la liberté d’expression en critiquant les autorités peut avoir des conséquences très graves. Les dissidents sont de plusieurs sortes : morts, emprisonnés, réduits au silence ou en fuite à l’étranger.

Les parrains de Poutine

Mais la cause qui explique la déclaration apparemment aberrante de Lavrov n’est pas la stupidité de ce dignitaire. Elle se cache dans l’origine et la nature même du régime actuel à Moscou. N’oublions pas que Poutine lui-même est le produit direct d’un puissant lobby israélien/sioniste. Parmi les parrains politiques de Poutine figurent Henry Kissinger (qu’il a toujours vénéré comme son maître), l’oligarque juif Boris Berezovsky5, l’ancien vice-premier ministre et tueur à gages économique n° 1 de la Russie Anatoly Chubais (qui a toujours occupé des postes d’État importants jusqu’à ce qu’il quitte son poste de conseiller de Poutine sur le changement climatique en Israël6) et Sergey Kiriyenko (de son vrai nom Israitel), ex-PM en 1998, qui a détruit l’économie russe en provoquant le krach financier du pays. Il a notamment promu Poutine à la tête du FSB, ce qui lui a valu le surnom de « l’homme qui a fait Poutine ».7 Par ailleurs, Sergey Kiriyenko a occupé d’importantes fonctions de direction pendant plus de 20 ans sous le mandat de Poutine, notamment celle de dirigeant de la mégacorporation d’État « Rosatom ». Il est actuellement chef adjoint de l’administration actuelle et responsable de la politique intérieure, y compris des « territoires libérés » de l’Ukraine.8

La Kinder Surprise de la politique russe

Il est extrêmement important de connaître la lignée familiale de ce Sergey Kiriyenko-Israitel. Son grand-père, Yakov Israitel, était l’un des commissaires bolcheviques personnellement décorés par Lénine d’un pistolet pour mérites particuliers pendant la « terreur rouge ». Son père s’appelait Vladilen, du nom de Vladimir Lénine.

Un autre aspect sombre de Sergey « Kiriyenko » est son affiliation à la secte fondamentaliste américaine de Scientologie. La révélation a été faite par le journal allemand « Berliner Zeitung ».9 Le premier site cité [dans la note 9] indique :

« Aujourd’hui, la Scientologie est reconnue comme une structure totalitaire qui menace les fondements de l’État dans des dizaines de pays à travers le monde. Perdant rapidement du terrain en Occident, la secte a entrepris une véritable expansion en Russie au début des années 1990, recevant l’autorisation officielle des autorités d’ouvrir ses succursales. Actuellement, des “centres de dianétique” fonctionnent dans 50 villes russes, et des dizaines de milliers de personnes y sont passées — scientifiques, policiers, ingénieurs du complexe militaro-industriel, fonctionnaires ». (Cette information a été publiée le 07.04.1998)

Une autre organisation douteuse qui a formé Sergey Kiriyenko est une école très spéciale d’ingénierie sociale ou de « méthodologues » appelée Méthodologie.10 Ce site montre que :

« Sergei Kiriyenko est un disciple du philosophe russe Georgy Shchedrovitsky, fondateur du Cercle méthodologique de Moscou. Shchedrovitsky a commencé ses travaux à la fin des années 1950 et les a poursuivis pendant le dégel de Khrouchtchev, la stagnation de Brejnev et la perestroïka de Gorbatchev ».

Voici ce que rapporte cette source :

« Pour les méthodologues, une personne semblait être une sorte de machine qui pouvait et devait être programmée pour certaines fonctions. C’est ce qu’on appelait “l’ingénierie sociale”. »

Et la même source poursuit :

« Ils ne cachaient pas leur volonté d’influencer les décisions des autorités. Le cercle était complètement ouvert ; d’autre part, le langage spécial (le programme sur lequel il travaillait) n’était compris que par les initiés — d’une certaine manière, les disciples de Georgy Shchedrovitsky ressemblaient à une société secrète (des discussions directes sur l’“élite conceptuelle” apparaissent parfois dans leurs œuvres). »

Il semble que le fondateur de cette organisation aux obsessions progressistes et transformistes, Georgy Shchedrovitsky, ait eu les mêmes origines ethniques. Voir ci-dessous la source qui précise :

« Shchedrovitsky (Shchedrovitskaya) est un nom de famille toponymique courant chez les Juifs. »11

Un autre descendant des bolcheviques à la tête de l’administration présidentielle

L’un des plus proches collaborateurs de Kiriyenko est Anton Vaino. Depuis 2012, il occupe le poste de chef adjoint de l’administration présidentielle et, en 2016, Anton Vaino devient chef de l’administration Poutine. Ce n’est pas une coïncidence si Vaino et Kiriyenko ont été formés au sein de la même secte/loge de méthodologues. Comme l’a écrit l’analyste politique Evgeny Volkov en 2016, « les méthodologues sont une technocratie totalitaire ». En 2016, la presse d’opposition russe a écrit que l’administration présidentielle avait été entièrement confisquée par la secte des méthodologues, et cet état de fait est toujours valable à ce jour.

Voici quelques éléments biographiques d’Anton Vaino :

« Anton Vaino est né le 17 février 1972 à Tallinn, en République socialiste soviétique d’Estonie (URSS).
Il est issu d’une famille de dirigeants du parti soviétique et de l’économie russe. L’arrière-grand-père d’Anton, Heinrich (Heinrich) Vaino, l’un des dirigeants du comité régional du parti de Tomsk, a participé activement à la lutte pour l’établissement du pouvoir soviétique en Sibérie. Il a notamment participé à la répression du soulèvement du Corps tchécoslovaque, ainsi qu’à la répression du soulèvement paysan antisoviétique dans la province de Tomsk [2]. Le fils de Heinrich, Karl Genrikhovich Vaino (1923-2022), était une figure importante du parti : en 1978-1988, il a occupé le poste de premier secrétaire du comité central du parti communiste d’Estonie
 ».12

Nous voyons donc qu’Anton Vaino, tout comme son camarade Kirienko, est issu d’une famille bolchevique qui a instauré le communisme en imposant un régime totalitaire, xénocratique et anti-russe.

D’ailleurs, parmi les personnes clés de l’entourage de Poutine connues pour faire partie de la même secte/loge de méthodologues se trouve Vladislav Surkov, qui jusqu’en 2020 a travaillé comme conseiller du président russe. Les échecs de la Russie dans le Donbass après 2014 et d’autres questions délicates liées à cette région lui sont également liés. Il fait partie des personnalités les plus détestées par les patriotes russes. Ils lui reprochent la trahison du « printemps russe » et l’abandon du Donbass qui, contrairement à la Crimée, s’est vu refuser son rattachement à la Russie en 2014. Et celui qui a repris les responsabilités de Surkov, devenant responsable des « territoires libérés » de l’Ukraine, n’est autre que l’ancien « Kinder Surprise » de la politique russe Kirienko. D’ailleurs, plusieurs sources des médias alternatifs affirment que Surkov est également issu du même « peuple élu », étant l’une des figures emblématiques de l’invisible et tout-puissant Khaganat khazar en Russie. Selon un site web bien informé :

« Il est tchétchène du côté de son père et juif du côté de sa mère. Ou vice versa. On ne le sait pas avec certitude ».13

Pour tirer une conclusion sur le profil identitaire de l’entourage de Poutine, je citerai un philosophe et idéologue moscovite bien connu qui m’a dit en août 2018, à propos de ce sujet, ce qui suit :

« Il n’y a que des libéraux et des juifs autour de Poutine. En fait, vous savez que c’est la même chose. »

Je ne mentionne pas son nom ici, car cet intellectuel a préféré migrer dans le camp loyaliste et devenir l’un des propagandistes du régime de Poutine. Ce sont ces « néoconservateurs » à la russe qui contrôlent le processus décisionnel en Russie et le discours officiel de ce pays.

Le « portefeuille de Poutine » comme acteur politique de base

Un autre personnage clé du système de pouvoir à Moscou est l’oligarque juif installé à Londres Roman Abramovitch14 surnommé « le portefeuille de Poutine ». Il fait toujours la navette entre Londres et Moscou et tient régulièrement des réunions secrètes avec le président Poutine. Tout le monde se demande, par exemple, ce que ce type cherchait lors de TOUTES les négociations de ces dernières années entre la Russie et l’Ukraine, au Belarus et en Turquie. Les Russes se demandent lequel des deux camps il représentait, les Russes ou les Ukrainiens ? La réponse est : il représentait très probablement la troisième partie, le clan Rothschild, la City de Londres. Cette partie est toujours au-dessus de tout conflit. En règle générale, elle les génère et en tire profit.

Le « rabbin de Poutine », un autre grand joueur politique

Poutine et le rabbin Berel Lazar

Berel Lazar (de son nom complet Shlomo Dov Pinchas Lazar) est un autre acteur important de la politique russe d’aujourd’hui. Ce rabbin a été parachuté en Russie directement du siège de la secte fondamentaliste new-yorkaise Chabad-Lubavitch15 à Moscou en 1990, devenant ainsi un ami intime de Poutine. C’est pourquoi il est surnommé « le rabbin de Poutine »16. Sur l’influence de ce guide spirituel de Poutine circulent de nombreuses légendes, qui trouvent chaque fois leur confirmation. Les personnes souhaitant approfondir le sujet peuvent consulter les livres, articles et émissions de l’écrivain et publiciste Eduard Hodos, ancien grand rabbin de la région de Kharkov.17

La machine russe à laver le cerveau et la « Trinité du mal »

L’influence du lobbying sioniste en Russie s’exerce aussi bien sur le pouvoir d’État que sur les médias, ces deux instruments de domination et de contrôle étant indispensables. Je ne citerai que trois noms emblématiques de l’exercice de la propagande sioniste et de son contrôle sur le récit dominant omniprésent à la télévision d’État russe. Je les ai surnommés « La trinité du mal » :

  • – Vladimir Solovyov (de son vrai nom Shapiro)18
  • – Evgeny Satanovsky (ce nom me dit quelque chose, n’est-ce pas ?)19
  • – Yaakov Kedmi20, ancien chef de l’agence de renseignement israélienne NATIV, militaire et diplomate de haut rang. Né à Moscou.

La formation de l’opinion publique, y compris la perception russe de la guerre en Ukraine, est en grande partie le travail de cette équipe très forte. Mais ils ne représentent que la partie émergée de l’iceberg dans l’espace public russe, où de tels personnages sont surreprésentés. Il est vrai que récemment, Evgeny Satanovsky a été officiellement exclu de la télévision par Vladimir Soloviev. La raison en est que Satanovsky a prononcé quelques mots offensants à l’encontre de Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Cette dernière a émis quelques critiques modérées contre l’intervention militaire d’Israël à Gaza, alors que le régime de Moscou tentait de créer l’illusion d’une solidarité avec les victimes du génocide sioniste. Il faut sauver les apparences, c’est la règle du jeu.

Et sur l’influence colossale de ce même réseau ethnique et religieux fortement coloré dans le monde des affaires russe, il faudrait écrire un livre entier. Il en va de même dans le monde du spectacle, où la guerre culturelle contre les Russes est tout aussi dévastatrice que dans les autres pays du monde.

Décideurs et marionnettes politiques

Il est connu que le véritable pouvoir politique est invisible, et nous confondons souvent les décideurs avec les acteurs sur le devant de la scène politique. Croire que Sergey Lavrov ou Vladimir Poutine dirigent la Russie est aussi naïf que de croire que Biden dirige les États-Unis, Macron la France et Trudeau le Canada. Cela semble incroyable à de nombreux dissidents antimondialistes occidentaux qui sont traditionnellement piégés par la propagande officielle du Kremlin. Mais il ne s’agit ici que d’une erreur de perspective, beaucoup d’analystes politiques des médias alternatifs n’appliquent pas à la Russie la même grille de lecture que celle qu’ils utilisent pour examiner les politiques occidentales.

Poutine et Netanyahou

Malheureusement, la formule souvent répétée par le célèbre économiste russe Valentin Katasonov pour définir la nature du pouvoir actuel du Kremlin. Il l’appelle « l’administration d’occupation ». En d’autres termes, les personnes qui occupent des fonctions clés dans l’État sont manipulées par des centres de pouvoir étrangers et par des réseaux d’influence internes, que nous appelons généralement « la cinquième colonne ». Cette « main invisible » du pouvoir se fait également sentir dans la politique économique du pays et dans la manière étrange dont l’OMU est mise en œuvre en Ukraine.

Iurie Rosca

P.S. Les professeurs américains John Mearsheimer et Stephen M. Walt ont publié en 2007 le célèbre ouvrage « The Israel Lobby and U.S. Foreign Policy » (Le lobby israélien et la politique étrangère des États-Unis). Je pense que le moment est venu de publier un document académique solide portant un titre similaire : « Le lobby israélien dans la politique russe ». Un tel travail serait beaucoup plus vaste et plus complexe que ce modeste article, qui est cependant une suggestion pour les chercheurs qui s’appuieraient sur un tel travail.

P.P.S. : L’auteur de ces lignes fait une distinction claire entre l’État russe d’aujourd’hui et le peuple russe. Il distingue clairement le conflit violent qui existe entre l’État oppresseur, qui ne tient pas compte des intérêts nationaux, et le peuple opprimé qui subit les conséquences de ce régime. Mon point de vue est conservateur, orthodoxe et nationaliste. C’est pourquoi je ne peux pas ignorer le fait que l’administration du Kremlin terrorise son propre peuple par des mesures totalitaires telles que celles appliquées sous un prétexte sanitaire (Covid-19) ou par la construction d’un GOULAG numérique sous la houlette des mondialistes (Agenda 2030 de l’ONU pour le développement durable). L’administration moscovite se met au diapason du « monde civilisé », y compris en imposant les insectes comme nourriture pour les humains.21

Et quelle est la différence entre l’« Occident collectif » et la Russie ? La seule distinction substantielle est la rhétorique officielle. Mais ce sont les mêmes cercles occultes qui mènent la danse dans les deux zones de contrôle mondialiste.





Les vœux anti-français de Macron : montrons-lui quelle est la fierté d’être Français

[Source : russiepolitics.blogspot.com]

Par Karine Bechet-Golovko

Sans grande surprise, lors des Vœux 2023, Macron nous a gratifiés de son autosatisfaction en ce qui concerne la politique intérieure, sociale, économique et sécuritaire de la France. Politique globaliste et antiétatiste, impopulaire et anti-française. Tout va très bien, Madame la Marquise, et tout ira encore mieux en 2024. Sur le plan international, il a rappelé l’axe fondamental de la désagrégation de la France, du négationnisme français au profit d’une mythique « souveraineté européenne », qui ne peut être tant que la France est, et de la mise à disposition de toutes les forces de la nation française au service de la guerre atlantiste en Ukraine. 

Si vous avez manqué le rendez-vous annuel de la présidence européiste, vous présentant des vœux dont on se demande par qui — ou quoi — ils ont été écrits, rassurez-vous, vous pouvez en reprendre une louche ici. Mais à consommer avec modération :

Macron vit dans un monde merveilleux. Il peut ainsi sans sourciller commencer son allocution par féliciter ceux, qui sont de garde dans les services publics, qu’il démantèle avec une application sans faille. Il peut ensuite se gargariser de lutter contre l’inflation, quand les produits frais augmentent officiellement d’environ 10 % sur l’année. Macron se félicite de réformes « impopulaires », surtout les retraites, toutes ces réformes qui passent par un recours systématique au 49-3, sans vote des députés, sans légitimité populaire. Nous apprécions surtout la politique énergétique concernant l’électricité et le gaz, qui conduit à une augmentation de 10 % environ de la facture des ménages, soit 160 euros pour 2023, sachant qu’une nouvelle augmentation équivalente est déjà prévue pour 2024. Et je ne parle pas des tarifs pour les entreprises. Macron, sans gène aucune, ose parler des agriculteurs, dont le taux de suicide flambe, qui manifestent sans cesse depuis la rentrée dans l’indifférence politique générale.

Quand il parle de la réindustrialisation de la France, il ne cite que « l’industrie verte », culte globaliste écolo oblige. Tout semble se diriger vers le pass carbone, la désindustrialisation réelle de la France, au nom d’un refroidissement du Soleil pour lutter contre le réchauffement climatique. Et le meilleur, manifestement, reste à venir, si l’on en croit sa promesse de nouvelles annonces :

2024, année de la détermination, de l’efficacité des résultats.Et j’aurai l’occasion dans les semaines qui viennent de vous dire comment notre Nation relèvera ces défis.
Mes chers compatriotes, l’action n’est pas une option. L’action est notre devoir pour les générations futures.

Il se félicite de la politique allant vers le plein-emploi, qui consiste à créer des emplois aidés, puisque l’économie n’est pas relancée et qu’elle ne peut créer de richesse. Sans parler de la réforme de l’immigration, qui n’a pas été décidée en France, mais simplement implantée à partir des décisions européennes.

Et comme il l’affirme : puisque ça ne marche pas, mais puisque vous ne me virez pas, ne vous inquiétez pas, je continuerai !

C’est pourquoi je n’ai cessé de suivre la même logique : agir avec détermination et constance pour aujourd’hui et pour demain. 

En effet, pourquoi se priver ?

Sur le plan international, il suit également la même ligne, celle de la désintégration de la France dans le marais globaliste. C’est ainsi que dans la novlangue actuelle, il ne cesse de parler de « souveraineté européenne », seule « souveraineté » qu’il reconnaisse d’ailleurs. La souveraineté, selon la doctrine constitutionnaliste classique, est le mode d’existence de l’État — et ne peut concerner que l’État. L’UE n’est pas un État, tant qu’elle est composée d’États. Si elle est souveraine, cela veut dire que les États européens, eux ne le sont plus et ont disparu, pour qu’elle se constitue sous forme d’État. Ce qui a été tenté avec les différents traités européens depuis la fameuse « Constitution européenne », mais l’emballement des peuples n’était pas là, le processus bégaye. Ce qui ne veut pas dire que la désétatisation de nos pays ne continue pas. Bien au contraire, les pouvoirs nationaux sont petit à petit vidés de leurs réelles compétences et s’affaiblissent. Un jour, ils seront suffisamment faibles et ainsi impopulaires pour disparaître dans l’indifférence générale et permettre alors l’avènement d’un véritable régime totalitaire, qui nous fera regretter amèrement, mais un peu tard, la bêtise bonhomme de nos dirigeants nationaux. 

Le registre de langage employé par Macron veut montrer la vigueur de sa détermination. Il emploie notamment de manière étrangement inadaptée le terme de « réarmement », qui semble concerner tout et n’importe quoi — sauf l’armée… Il arrive quand même à passer de la dégradation de l’école… au réarmement de la Nation…

Nous serons déterminés à agir pour l’école, l’enfance et l’éducation, afin de rétablir le niveau de nos élèves, l’autorité de nos professeurs, la force de notre enseignement laïc et républicain. Après le réarmement économique, le réarmement de l’État et de nos services publics, il nous faudra ainsi engager notre réarmement civique. La France c’est une culture, une Histoire, une langue, des valeurs universelles qui s’apprennent dès le plus jeune âge. A chaque génération.

Il faut effectivement créer une armée d’abrutis, sinon le peuple risquerait de se soulever face à une telle incurie. Et tel est manifestement le but. 

Ainsi, la France peut être vendue aux intérêts atlantistes, qui concrètement, dans la prolongation de la Guerre froide, sont de faire disparaître la Russie. En ce sens, la bataille d’Ukraine ne peut être abandonnée. La France a été bâillonnée derrière le drapeau européen, elle est en première ligne et elle n’a pas le choix :

Nous aurons à faire le choix d’une Europe plus forte plus souveraine, à la lumière de l’héritage de Jacques Delors. Une Europe qui œuvre à la paix au Proche-Orient et sur notre propre continent, en continuant à soutenir le peuple ukrainien et avec lui, notre sécurité, notre liberté, nos valeurs. Vous aurez au mois de juin prochain à vous prononcer sur la poursuite de ce réarmement de notre souveraineté européenne face aux périls : arrêter la Russie et soutenir les Ukrainiens ou céder aux puissances autoritaires en Ukraine ; continuer l’Europe ou la bloquer ; poursuivre la transition écologique et productive ou revenir en arrière ; affirmer la force des démocraties libérales ou céder aux mensonges qui sèment le chaos.

La voie de l’UE, c’est la voie de l’atlantisme, c’est la voie de la guerre. Et la France n’a pas le choix. En tout cas, pas avec ces élites : car elles sont en place justement pour mener cette politique. Discuter avec elles ne sert à rien, elles sont parfaitement au courant, elles ne sont pas incompétentes. Leur bilan est même plutôt positif :  désindustrialisation et dépendance économique, affaiblissement des structures étatiques et délégitimation de l’État national, rééducation de la population et remise en cause des valeurs et de la culture classique. Et Macron nous annonce aller encore plus loin dans ce sens.

Toute Nation a le gouvernement qu’elle mérite. Qu’avons-nous fait, ou pas fait, pour mériter cela ? Nous nous sommes ramollis, nous nous sommes reconcentrés sur un monde de plus en plus étroit et vide de toute humanité, nous avons refusé par paresse et commodité de mener les combats qui s’imposaient quand il le fallait. Nous pouvons laisser Macron, ou un autre avec un autre visage, mais appartenant au même clan, continuer ce travail de sape — par faiblesse, par égoïsme, par confort. Mais nous ne pourrons pas dire que nous ne savons pas.

Quels sont vos vœux pour cette nouvelle année ? Personnellement, je souhaite le réveil de ma France, de la France que j’aime, de la France éternelle, de cette France que les globalistes haïssent et veulent détruire. Macron parle des « fiertés françaises » comme il parlerait de curiosités exposées dans une foire. Montrons-lui la fierté du peuple de France, pas des « fiertés » de pacotille, mais ce qu’est la fierté d’être Français.




Le monde en 2024 selon The Economist

[Source : Éditions fractales]




Les mémoires du général Tauzin : il peut enfin parler !

[Source : Tocsin]




Dogme sanitaire : contre-offensive globaliste en Russie à l’approche des présidentielles

[Source : russiepolitics]

Par Karine Bechet-Golovko

Rospotrebnadzor, l’Agence fédérale russe de contrôle de la consommation, qui est en charge des questions sanitaires depuis le Covid, soulignant combien, pour ceux qui ont encore un doute, le culte globaliste sanitaire est à la fois un business et une ingénierie sociale, revient sur le front. Saison oblige — oui, la saison électorale s’ouvre, il serait dommage pour les globalistes de ne pas utiliser les virus saisonniers pour déstabiliser la situation. Ainsi, l’on voit réapparaître ici ou là, de manière chaotique, le port du masque, l’accélération du rythme vaccinal, la fermeture soudaine des établissements… La contre-offensive globaliste sur le front s’engage à quelques mois des présidentielles.

Comme le rappelle avec justesse le Président Poutine, la Russie ne peut être vaincue que de l’intérieur. Et la période électorale est une période propice aux changements, voulus ou imposés, politiques ou géopolitiques, provoqués ou subis. La population est psychologiquement préparée au fait qu’un changement se prépare, il est donc plus facile de la manipuler à ce moment-là. Et c’est justement maintenant que l’on voit revenir le spectre « sanitaire », sous la houle de la très globaliste agence fédérale russe Rospotrebnadzor, qui conduisait le fanatisme covidien en Russie, à son heure de gloire.

Les manifestations de la contre-offensive globaliste sous prétexte sanitaire

Si l’Opération militaire a fait baisser la voix de ces groupuscules, ils sont toujours actifs et manifestement réactivés à la moindre possibilité, or la saison est propice. Peu importe que les virus de la grippe, du Covid, du rhume ne soient pas violents, ils sont là et sont nombreux en cette saison, il faut donc les rentabiliser. Ce serait dommage de laisser passer une telle chance…

Ainsi, l’Agence de Rospotrebnadzor de Saint-Pétersbourg se sent à nouveau en selle et relance le combat globaliste — contre les habitants. Rien de tel, surtout à l’occasion des fêtes de fin d’année :

En raison de la situation épidémiologique complexe concernant l’incidence de la grippe, des infections respiratoires aiguës (ARVI), de la nouvelle infection à coronavirus (Covid-19) et des pneumonies communautaires, le médecin en chef de la ville de Saint-Pétersbourg, Natalia Bashketova, a signé la résolution n° 4 du 20 décembre 2023 « Sur le renforcement des mesures de prévention de la grippe, des infections virales respiratoires aiguës, de la nouvelle infection à coronavirus (Covid-19) et des pneumonies communautaires au cours de la saison épidémique 2023-2024 à Saint-Pétersbourg. »

Ainsi, à Saint-Pétersbourg, le port du masque est obligatoire à partir du 20 décembre pour tous les événements sportifs, culturels ou les fêtes organisées par les entreprises à l’occasion du Nouvel An. Laisser les gens se détendre en cette période de fête serait une erreur fondamentale — en termes d’ingénierie sociale. S’ils se reposent, ils vont reprendre des forces — notamment psychiques et seront plus difficiles à manipuler. En plus, ils pourraient même être satisfaits, quelle idée ! Rien de tel qu’un bon masque pour vous pourrir la vie. Surtout que son utilité sanitaire est nulle, comme le déclare le président de l’Union scientifique des thérapeutes de la ville de Moscou, le docteur Pavel Vorobiov :

« Si une personne éternue, alors sous ce masque le nuage vole dans toutes les directions, peut-être que le nuage sera plus petit, mais il sera toujours là. Par conséquent, les sont infectés par les éternuements. Qu’ils portent ou non un masque, c’est pareil. Les personnes qui portent aujourd’hui un masque dans les transports publics le font en vain. »

Qui va s’intéresser à l’opinion professionnelle d’un médecin, quand on a les dogmes globalistes des fonctionnaires de Rospotrebnadzor ? D’une manière générale, la décision passe mal et certains médias insistent sur le fait, qu’il ne s’agirait en réalité que d’une recommandation, mais qui serait obligatoire pour les entreprises notamment… Le flou est donc total… et le malaise aussi.

Et cette furie à Saint-Pétersbourg touche également l’enseignement :

« En outre, les directeurs des établissements d’enseignement et préscolaires de la ville ont été appelés à assurer la fermeture temporaire de certaines classes, si deux ou plusieurs cas de pneumonie communautaire y étaient détectés. De plus, le processus éducatif sera temporairement arrêté dans les classes et les groupes où plus de 20 % des élèves sont absents pour cause d’ARVI, de grippe ou de coronavirus.

Rospotrebnadzor a recommandé d’arrêter temporairement les cours dans les écoles où plus de 10 cas de pneumonie communautaire ont été détectés pendant une période pouvant aller jusqu’à 10 jours. »

Bref, même quand les enfants sont malades chez eux — et ne peuvent donc contaminer leurs camarades, il faut fermer classes ou écoles. Ces normes sont d’une grande efficacité, sur le plan managérial : elles permettent de fermer beaucoup d’établissements, de faire du chiffre, sans qu’il y ait de fortes incidences sanitaires, puisque les virus continuent à vivre leur vie saisonnière. Ces règles aussi rigides qu’absurdes sont également parfaites pour perturber le processus d’enseignement. Ce qui est également un but non négligeable.

À Moscou, la situation n’est pas meilleure. Car en plus de ces virus, qui ne constituent aucun danger réel pour la santé, la vague globale de la rougeole est resservie. Rappelons que la rougeole fait l’objet d’une vaccination généralisée dans l’enfance, ce qui en général règle le problème. Or, cette année, l’on a entendu parlé d’une poussée épidémique de la rougeole dans plusieurs pays, les médias ont tenté de nous resservir le discours du grand danger global… sans grande réussite. En revanche, c’est une planche de salut pour les élites globalistes, notamment en Russie. Ainsi, l’on peut réécrire les règles de la vaccination — désormais, celles faites dans l’enfance ne sont plus suffisantes, il faut encore en reprendre quelques doses. Et surtout, quelle chance, un cas de rougeole dans un établissement entraîne automatiquement la fermeture de tout l’établissement ! 

C’est en tout cas, ce qui se passe dans la plus grande université du pays, l’Université d’État de Moscou (Lomonossov), qui se retrouve depuis quelque temps sous le feu constant de Rospotrebnadzor. Un seul étudiant de première année à la faculté de la politique internationale est déclaré malade de la rougeole et ce sont rien moins que les 11 facultés de ce bâtiment de l’Université, qui sont fermées du 13 novembre au 1er décembre. 11 facultés… pour un cas. Hier soir, à la surprise générale, le Recteur de l’Université adopte un arrêté s’appuyant sur la décision de Rospotrebnadzor qui le lie, pour fermer la Faculté de droit à compter d’aujourd’hui jusqu’au 11 janvier. Personne ne comprend comment va se dérouler la dernière semaine de cours, d’oraux et de réunions avant les vacances d’hiver… Car un étudiant serait tombé malade…

Les buts de la contre-offensive globalistes — la déstabilisation sociale et la délégitimation du pouvoir

La Russie ne peut pas être vaincue sur le champ de bataille, l’arrivée d’un tank étranger sur la terre russe provoquerait un soulèvement populaire massif, qui déborderait de loin la pleutrerie des élites globalistes, quel que soit leur pays. La guerre en Ukraine, tout comme la Crimée ou le Donbass et les nouveaux territoires, fait dans l’ensemble l’objet d’un consensus populaire puissant. Si des questions se posent, c’est pour savoir pourquoi les autorités russes ont si peu de courage politique… 

En revanche, les deux véritables axes, qui permettent de diviser la société, sont le numérique et le sanitaire. Ces deux cultes globalistes ont leurs adeptes, non seulement chez les élites, mais aussi dans la population — certains par fanatisme, beaucoup en résultat du long et efficace processus d’abrutissement des populations, qui n’a pas épargné la Russie depuis la chute de l’Union soviétique. Il devient difficile de voir quelqu’un lire un livre dans le métro, les gens ont massivement délégué leur identité à des programmes, les enfants sont enfermés dès le plus jeune âge par les parents eux-mêmes dans un smartphone pour faire moins de bruit — et ne pas trop exister dans le réel. Or, le réel est le seul espace, qui permette à l’homme de se développer. Les hommes ont donc été handicapés, massivement, volontairement, dès leur enfance.

L’on voit des réactions très fortes des deux côtés, et du côté de ceux, qui soutiennent ces mouvements globalistes et veulent les imposer jusqu’au bout en Russie, et du côté de ceux, qui s’y opposent. Le fanatisme de la virtualisation de l’enseignement s’accompagne par exemple de la création d’un véritable mouvement de résistance populaire, structuré par le bas et qui devient une force. Le fanatisme sanitaire voit le renforcement de mouvements sociaux de résistance, collective et individuelle, qui ont rejeté les mesures liberticides se rapprochant de l’asservissement numérique de la population, à la chinoise.

Plus ces tendances globalistes se radicalisent, plus la réaction de résistance se renforce. Si certains visages globalistes du pouvoir national sont bien identifiés, avec la radicalisation de la tendance, la fracture sociale devient dangereuse, surtout quand la figure présidentielle tente de porter les deux discours : et celui du culte numérique et sanitaire, et celui de la souveraineté comme seule voie d’existence de la Russie. Ces deux voies sont incompatibles et toute tentative de les concilier, in fine, conduit à l’avancée des dogmes globalistes.

Si le numérique est un instrument, il ne peut être une fin en soi, sauf à virtualiser l’État, la société et l’homme — et à la fin les détruire. Si la question sanitaire est importante, elle doit permettre le renforcement de la société et de l’homme, et non pas leur affaiblissement — physique, autant que psychique, quand elle devient une fin en soi. Quand ces instruments deviennent des éléments d’ingénierie sociale, la Russie perd sa souveraineté. Or, comme l’a réaffirmé Poutine il n’y a pas si longtemps de cela, la Russie ne peut exister que si elle est souveraine.

Et quelle sera alors la légitimité, au-delà du discours souverainiste, de ces élites, si elles continuent, contre l’intérêt national et contre la volonté populaire, à introduire en Russie ces dogmes globalistes ?

Le combat sur le front intérieur va sérieusement se renforcer ces prochains mois à l’occasion des élections présidentielles, il serait naïf et dangereux pour la stabilité du pays de penser, que la seule personnalité de Poutine permettra de tout faire passer, pardonner, oublier…