La philosophie des anciens pour sauver l’Europe des griffes de la Finance ?

[Source : Oumma]

par Anice Lajnef

La
sainte loi de la finance, qui repose sur la notion d’intérêts
bancaires, creuse de plus en plus les inégalités entre les États
européens du Sud et du Nord. Pour comprendre ce phénomène, un petit saut
dans l’Histoire s’impose : faut-il nous réapproprier les idées
philosophiques de nos anciens sur la monnaie et l’usure, celles
d’Aristote, de Saint-Augustin, ou de Thomas d’Aquin ?

Le
XIIe siècle marque le début de l’ère capitaliste, avec la libération de
l’usure dans les affaires commerciales. Thomas d’Aquin se lève alors
contre le poison de l’usure. Il reprendra et approfondira la pensée
philosophique sur la monnaie d’Aristote et de Saint-Augustin.

De
nos jours, la notion d’usure a dévié de son sens originel : elle désigne
un taux d’intérêt exorbitant. Pour comprendre la suite, nous garderons
le sens originel : faire de l’argent à partir de l’argent. L’usure
commence au premier centime d’intérêt perçu.

La pensée de Thomas
d’Aquin repose sur l’idée que la monnaie doit être une “juste mesure” :
la monnaie doit être un moyen (qui permet les échanges), et non une fin
en soi (qui mesure la richesse). La thésaurisation qui consiste à
emmagasiner la monnaie tel l’oncle Picsou, devrait être pénalisée, car
elle prive l’économie du pays de sa monnaie, du sang qui l’irrigue.Publicité

Nous
sommes loin de cette conception du rôle de la monnaie. À titre
d’exemple, depuis la transformation de l’ISF en IFI, une montagne de
cash dans un compte en banque n’est plus taxée, au grand bonheur de ceux
qui emmagasinent les richesses.

Mais la pensée la plus profonde
de ce formidable philosophe reste sur l’usure bancaire. Il fut un
contemporain de la libération des activités d’usure dans les affaires
commerciales du Moyen-âge, qui est à mes yeux la racine du mal
capitaliste.

Selon Thomas d’Aquin, il est un bien commun qui ne
peut être commercialisé : le Temps. Cette denrée, tout comme l’air qu’on
respire, est considérée comme un bien commun à l’humanité, et ne peut
être accaparée par une élite pour en faire commerce.

Or la finance
moderne repose principalement sur les calculs actuariels : la
commercialisation du Temps est au cœur de la finance et de notre système
bancaire.Concrètement, quand une banque vous fait un crédit, elle crée
de la monnaie à partir de rien, puis vous là prête sur la base de votre
capacité de remboursement future.Publicité

En
réalité, la banque a le pouvoir de ramener à aujourd’hui vos entrées
d’argent futures. En échange de ce tour de passe-passe, elle demande une
rétribution qui dépend de la durée du prêt et de votre précarité : les
intérêts bancaires.

Plus la durée de la dette est longue et plus
votre précarité est grande, et plus l’appétit de votre banque sera
grand. Rappelez-vous que jusqu’à là, la banque vous prête de l’argent
qu’elle n’a pas. Elle vous fait juste une avance sur votre travail futur
grâce à une écriture sur ces comptes.

C’est exactement cette
commercialisation du Temps qui est dénoncée par le philosophe Thomas
d’Aquin. Et c’est exactement cette commercialisation du temps qui est la
base de la finance, et qui est acceptée par tous les économistes
modernes.

Cette commercialisation du Temps n’est pas sans
incidence sur les travailleurs : avec des taux d’intérêts bas (2%), et
une durée d’emprunt assez longue (20 ans), la banque vous extrait plus
de 20% de vos revenus futurs. Pour vous donner de l’argent qu’elle ne
possède même pas !Publicité

Rien
ne peut justifier cette accaparement des richesses des travailleurs, et
encore moins un simple jeu d’écriture comptable. Cette domination
bancaire est un des maux qui gangrène notre économie, et qui au fil du
temps et des générations, accentue les inégalités de richesse et le
malaise social.

Il faut prendre le temps nécessaire pour
comprendre et dénoncer cette entourloupe qui se produit de nos jours.
Celle-ci se produit avec le consentement de la plupart de nos dirigeants
politiques, nos économistes, nos universitaires, nos philosophes, nos
penseurs, nos syndicalistes, nos hommes de gauche et de droite !

Personne
ne remet en cause la notion d’intérêts bancaires. Encore moins quand
ces intérêts créent des murs entre les États : la toute puissante
finance décide en ce moment de rétribuer l’Allemagne de 0,28% quand
celle-ci emprunte sur les marchés financiers sur 10 ans; cette même
finance décide d’extirper 2,16% à l’Italie sur la même opération.

Par
itérations, les richesses se concentrent sur l’Allemagne au détriment
de l’Italie, la Grèce, l’Espagne et bientôt la France. Plus le Temps
avance, et plus les inégalités entre Européens se creusent.

Ne
laissons pas la logique bancaire créer des sentiments nationalistes
dangereux pour la paix entre les peuples. Il est urgent de revisiter et
de nous réapproprier les idées philosophiques de nos anciens sur la
monnaie et l’usure : Aristote, Saint-Augustin, Thomas d’Aquin…
Nul besoin d’être économiste pour le faire.

Anice Lajnef




La France, reine du chahut en classe selon l’OCDE : à qui la faute ?

[Source : RT France]

La France, reine du chahut en classe selon l'OCDE : à qui la faute ?
© FREDERICK FLORIN Source: AFP
Une surveillance du baccalauréat 2019 (image d’illustration).

L’OCDE pointe du doigt le manque de formation des professeurs au maintien de l’ordre dans leur classe. Des professeurs fustigent les conclusions de l’organisation, estimant qu’elle passe à côté des vraies causes de l’indiscipline scolaire.

Les enseignants, victimes des comportements déviants de leurs élèves, seraient-ils les premiers responsables de leur comportement ? A en croire l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), cette hypothèse n’est pas à écarter. Dans un rapport publié le 19 juin, l’OCDE a traité et analysé les réponses de 260 000 enseignants et chefs d’établissement interrogés dans 48 pays.

Ainsi,
les enseignants français passeraient «significativement plus de temps
au maintien de l’ordre dans leur classe» (17% contre 13% dans l’OCDE).
Environ un tiers de nos enseignants (35%) signaleraient en outre des
problèmes de discipline en classe, «comme le fait d’avoir à attendre
assez longtemps que les élèves se calment au début du cours». «C’est
au-dessus de la moyenne de l’OCDE (28%)», ajoute l’organisation
internationale. 

Des enseignants pas assez bien formés ?

Ainsi,
l’OCDE estime que cela serait dû à un problème de formation. En effet,
pour l’organisation internationale, «55% des enseignants ont été formés à
la gestion des comportements des élèves et de la classe au cours de
leur formation initiale, ce qui est nettement en dessous de la moyenne
de l’OCDE (72%)». «Ils sont encore moins nombreux (22%) à se sentir bien
ou très bien préparés dans ce domaine à l’issue de leur formation
initiale», rappelle l’OCDE.

Pis, l’écart est flagrant en France
entre les collèges avec une forte concentration d’élèves de milieux
socioéconomiques défavorisés et les établissements les plus favorisés.
Entre eux, il y aurait une perte par élève de 7,5 jours d’enseignement
sur une année scolaire due au chahut, «soit l’équivalent de 3 minutes
d’enseignement et d’apprentissage effectifs pour une séance de cours de
60 minutes».

Le problème ne viendrait-il pas d’ailleurs ?

Dans la foulée de cette étude, Le Parisien titre : «Discipline : les profs français, bonnets d’âne». LCI résume aussi l’étude ainsi : si les professeurs français sont «mauvais élèves en matière de gestion des éléments perturbateurs», «la faute» serait due «à un défaut de formation continue sur la gestion de classe».

Mais
les responsabilités du désordre ne sont-elles pas éludées dans l’étude
et certains médias ? Serait-ce aux professeurs de s’adapter aux
comportements compliqués des élèves ? Telles sont les questions que se
sont posé nombre d’enseignants après ces publications.

Les professeurs subissant violences ou écarts de comportements tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années, et particulièrement ces derniers mois, notamment au moyen du hashtag #pasdevague sur les réseaux sociaux . Celui-ci entend dénoncer le silence et le manque de soutien de leur hiérarchie face aux comportements déviants.

Le système, les parents peuvent saper notre autorité. Les enfants d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier

Les Stylos rouges, regroupant sur Facebook près de 70 000 membres, «majoritairement des professeurs en colère», dénoncent ainsi le bashing contre leur profession, notamment de la part du Parisien, évoquant «un article insultant». «Les profs seuls responsables du chahut ? Quid des situations précaires des familles qui ne croient plus ds le système ? Quid du #pasdevague de nos administrations qui ne nous soutiennent pas ?», interroge le collectif.

Bravo @le_parisien et @cbrigaudeau pr cet article insultant qui tombe à pic. Les #profs seuls responsables du chahut? Quid des situations précaires des familles qui ne croient plus ds le système? Quid du #pasdevague de nos administrations qui ne ns soutiennent pas? #StylosRouges— Les Stylos Rouges (@stylos_les) 21 juin 2019

Un
Stylo rouge réplique également : «Article honteux […] Les profs ne
sont pas des animateurs de colo dépassés. Le système, les parents
peuvent saper notre autorité. Les enfants d’aujourd’hui ne sont pas ceux
d’hier.»

Merci @cbrigaudeau pour cet article honteux qui participe au #profbashing. Avez-vous compris le #PasDeVague ? Les profs ne sont pas des animateurs de colo dépassés. Le système, les parents peuvent saper notre autorité. Les enfants d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. pic.twitter.com/b4KZHOxHl8— Sofi Stiké (@StikeSofi) 21 juin 2019

Des professeurs qui se déclarent à bout, subissant la loi d’élèves caïds qui n’hésitent pas à se féliciter sur les réseaux sociaux d’avoir maltraité leur professeur. Cela semble un fait : l’autorité professorale s’est réduite comme peau de chagrin au fil des années et les enseignants semblent crier dans le vide. Le vice-président de la branche éducation CFE-CGC et professeur de philosophie René Chiche s’interrogeait déjà en octobre 2018 : «Pourquoi les élèves respecteraient les professeurs alors que ces derniers ne sont respectés ni par leur hiérarchie (qui se retourne contre eux au moindre incident), ni par les parents d’élèves professionnels (qui veulent les mettre au pas), ni par leurs ministres ?»

Pourquoi les élèves respecteraient les professeurs alors que ces derniers ne sont respectés ni par leur hiérarchie (qui se retourne contre eux au moindre incident), ni par les parents d’élèves professionnels (qui veulent les mettre au pas), ni par leurs ministres ? #PasDeVague !— René Chiche (@rene_chiche) 22 octobre 2018

En mars 2019, une enquête de la Fédération des autonomes de solidarité laïque (FAS), un réseau militant étudiant «le climat scolaire», dévoilait que l’ensemble des violences contre les professeurs aurait augmenté de 7% en 2018 (en se basant sur leur nombre d’adhérents, soit 480 000). Les insultes, menaces et propos diffamatoires représenteraient les principaux conflits rencontrés à l’école.

Des professeurs victimes de parents

Dernièrement, le suicide de l’enseignant Jean Willot, 57 ans, a également suscité beaucoup d’émotion dans le monde scolaire. Près de 2 000 personnes avaient d’ailleurs marché le 31 mars dans les rues d’Eaubonne, dans le Val-d’Oise, en hommage à celui-ci.
Lire aussi #PasdeVague : après Créteil, un nouveau cas de braquage à l’école révélé

Jean Willot, 57 ans, s’est donné
la mort mi-mars après avoir appris le dépôt d’une plainte contre lui par
une mère de famille pour violences aggravées sur un enfant. Après cet
événement dramatique, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel
Blanquer a reconnu un «phénomène de judiciarisation des relations
sociales, et de consumérisme vis-à-vis de l’école», son ministère
soutenant par ailleurs à l’AFP «que l’activation de la menace était plus
fréquente qu’avant».

«Dans mon école, on s’est tous fait agresser
au moins une fois par un parent», témoignait alors cette directrice
d’école de l’académie de Montpellier, interrogée en avril par l’agence
de presse française. Julia (prénom modifié), professeure en maternelle
dans une école du 18e arrondissement de Paris, semble aussi en attester,
toujours auprès de l’AFP : «C’est devenu une menace assez fréquente
depuis quelques années. Par exemple, il y a quelques semaines, le père
d’un élève, griffé par un autre, m’a hurlé dessus au téléphone en me
jurant qu’il allait porter plainte contre l’école et contre moi».
Elle déclare s’être sentie «écœurée» car elle estime «se donner beaucoup
de mal» pour cet élève.

Le temps des hussards noirs de la
République est-il révolu ? Au cœur du système scolaire d’aujourd’hui,
les professeurs demandent désormais le simple droit au respect.

Bastien Gouly

Lire aussi : Grèves et boycott des examens : les Stylos rouges défient le gouvernement




Gilets jaunes : Le RIC ou la «parabole des aveugles»

[Source : Mondialisation.ca]

Voir aussi :

Gilets jaunes : Le RIC ou la «parabole des aveugles».

Par Jean-Claude Paye

La question de la représentation est devenue centrale dans le
discours des gilets jaunes, alors qu’au départ, seules des
revendications salariales, la défense du pouvoir d’achat, (« pouvoir
remplir le frigo »)  étaient émises par les manifestants. Le Référendum
d’Initiative Citoyenne s’est progressivement imposé à travers les
médias. Ainsi, le pouvoir est parvenu à occulter les priorités des
manifestants, en faisant de la représentation la condition pour pouvoir
entendre leurs voix.

S’opère ainsi une opération de déplacement, de la lutte salariale à
une demande de réforme de légitimation du pouvoir. Le déplacement, en ce
qui concerne la nature des revendications, permet un renversement de
celles-ci en leur contraire. Elle permute une lutte sur le salaire, une
lutte politique qui s’attaque directement aux nouveaux mécanismes
d’exploitation, en une revendication de réforme de l’État qui, en
ouvrant la possibilité à un renforcement du pouvoir, vide le caractère
de contestation  sociale du mouvement.

Résultat de cette double opération, de déplacement et de
renversement, le RIC occupe la place du fétiche, d’un objet partiel se
substituant au tout. C’est un vide que peut remplir le pouvoir, selon
les nécessités du moment et l’évolution du rapport de forces. Le RIC
devient une opération de fusion avec les institutions, qui empêche toute
séparation d’avec celles-ci et s’oppose à tout procès de luttes de
classes.

Le  rapport entre les gilets jaunes et le pouvoir est l’envers
d’Oedipe et le Sphinx, relaté par la mythologie grecque. Ici, c’est le
mouvement social qui se précipite dans le vide, car, en acceptant de se
placer sur le terrain du pouvoir, il ne peut répondre à l’ injonction :
qui es-tu ? qu’en se déniant lui-même, en affirmant « nous sommes le
peuple », alors que leur unité était basée sur une lutte contre la
sur-exploitation, sur la réponse à la seule question recevable par le
mouvement : « que voulons-nous ? » : « des sous ! ».

Le RIC, une revendication « embarquée »

La revendication d’un Référendum d’Initiative Populaire était restée
marginale jusqu’à la mi-décembre 2018. Ensuite, elle a été présentée
comme l’axe central de la lutte des gilets jaunes. Dans les faits, le
RIC a été d’avantage mis en avant par les médias que par les
manifestants eux-mêmes qui, le plus souvent, se limitent à revendiquer
cette réforme, sans lui donner de contenu, comme si le mot lui-même
était synonyme de démocratie. En conséquence, pour le patronat et le
gouvernement, le RIC présente l’avantage de reléguer au second plan les
revendications initiales, totalement inacceptables, portant sur la
revalorisation des salaires minimaux et sur la baisse du prix des
carburants, in fine sur la valeur de la force de travail.

Parallèlement, les médias ont fait connaître au grand public Etienne
Chouard, porteur emblématique du « référendum d’initiative citoyenne ».
Cette initiative a déjà été immédiatement reçue favorablement par le
gouvernement. Le premier ministre, Edouard Philippe, a tout de suite
exprimé le 17 décembre 2018, dans un entretien aux Echos, : « Je ne vois pas comment on peut être contre son principe ».
Ensuite, fût installée une division des rôles entre le premier ministre
et le président, l’un et l’autre alternant le rejet et l’ouverture.

Finalement, le président Macron, après avoir renouvelé sa défiance
vis à vis du « RIC », un dispositif de démocratie directe qui « peut
nourrir la démagogie » et risque de « tuer la démocratie
représentative,[1] » a ensuite laissé entendre qu’il pourrait se
convertir à l’idée d’un référendum, son premier ministre émettant alors
d’avantage de réserves [2] .

L’adoption du référendum d’initiative citoyenne commence à faire son
chemin dans les arcanes du pouvoir. Terra Nova, think tank de
« centre-gauche », a rendu public une « étude » estimant que le
référendum d’initiative citoyenne est une « procédure légitime ». Tout
le problème serait de circonscrire les « risques » liés à cette réforme
en ajoutant « un temps de réflexion collective.» Une assemblée citoyenne
composée d’une centaine de personnes « tirées au sort » serait chargée
d’évaluer l’impact du scrutin, entre la période de recueil des
signatures et le vote.[3]

Une manœuvre de diversion.

Une discussion centrée sur la proposition du RIC a l’avantage de
faire diversion. Elle est beaucoup moins onéreuse qu’une réponse
positive aux exigences monétaires et salariales. La possibilité
d’organiser des référendums citoyens existe déjà en Suisse et en Italie,
sans que l’organisation du pouvoir en ait été bouleversée, sans que des
classes populaires aient pu effectivement peser sur la politique
gouvernementale.

En ce qui concerne la France, il faut aussi rappeler la saga du
référendum sur le Traité de la Constitution européenne en 2005, qui
malgré le rejet de plus de 54 % des votants s’est terminée plus tard par
la signature du Traité de Lisbonne, texte qui intégrait l’essentiel du
caractère supranational de l’acte précédemment rejeté par les Français.

Le dispositif des référendums populaires, qu’ils soient à
« l’initiative » des pouvoirs constitués ou du « peuple », se sont, le
plus souvent, avérés incapables de peser sur la politique
gouvernementale. Cependant, dans le contexte politique actuel, de
neutralisation du pouvoir législatif par l’exécutif, le RIC pourrait
avoir une influence sur les institutions, mais dans le sens inverse de
celui attendu par ses promoteurs, celui d’un renforcement du pouvoir
présidentiel au dépend du Parlement.

Un renforcement de l’exécutif.

Le 5 février, lors du vote en première lecture de la loi à l’Assemblée nationale « sur la prévention des violences lors des manifestations et sanction de leur auteurs », 50 députés de la majorité se sont abstenus, afin de marquer leur désaccord avec la proposition de loi [4]. Pourtant, le parti gouvernemental a été entièrement construit par le président. Les candidats de la République en Marche à l’élection législative n’ont pas été élus par les bases locales du mouvement, mais désignés, d’en haut, par une commission dont les membres ont été choisis par Emmanuel Macron [5] .

Un Parlement, même avec une majorité caporalisée, peut toujours poser
un problème au pouvoir exécutif. C’est pourquoi ce dernier a
constamment introduit des réformes destinées à neutraliser le travail
parlementaire. Ainsi, les procédures accélérées réduisent déjà
considérablement toute capacité de contestation, en imposant qu’un
projet de loi ne puisse faire l’objet que d’une seule lecture par
chambre du Parlement.

Le référendum d’initiative citoyenne, une réforme qui pourrait
établir une « relation » directe entre le Président et le « peuple »,
pourrait favoriser une présidentialisation accrue du régime politique,
une concentration des pouvoirs encore plus radicale dans les mains de
l’exécutif. Ce que deviendra concrètement le RIC, dépendra de ses
modalités d’applications et surtout, à chaque fois, du rapport de forces
entre ses promoteurs et le pouvoir constitué.

Il n’est pas possible de maintenir en permanence un haut niveau de
mobilisation pour faire passer des réformes, même si le vote est d’abord
un succès pour ses initiateurs. Comme le montre l’adoption du Traité de
Lisbonne, la pression doit être constante, afin que la volonté
populaire soit finalement respectée. Cela suppose un ensemble de
conditions particulièrement favorables, liés à des conditions
historiques limitées.

« L’État du peuple tout entier ».

Les gilets jaunes représentent une partie importante de la
population, mais ils ont des intérêts propres qui ne sont pas ceux de
l’ensemble de la société. Ainsi, l’évocation de la notion de peuple
occulte la spécificité d’un mouvement social, portant des revendications
particulières, opposées aux intérêts patronaux.

La manière dont le mouvement se définit pose problème. Si les
exigences exprimées portent bien sur la question du salaire et du
pouvoir d’achat, les actions sont nommées comme celles d’un mouvement
citoyen. Alors que la question salariale est au centre des
revendications, le patronat se met complètement hors jeu. L’État peut
alors se poser comme le seul interlocuteur des manifestants.

La notion de peuple recouvrerait un agrégat qui comprend quasiment
l’ensemble de population, un rassemblement dont l’unité est présupposée,
du fait qu’il ne comprendrait pas les 1 %, ou les 0,1 % ou même les
0,01 % de « l’oligarchie » financière. Ainsi, ce n’est pas un concept
reposant sur la différence, mais au contraire une catégorie englobante,
dont on déduit l’identité par  une opposition pré-supposée aux
ultra-riches.

Si les classes sociales n’existent que dans leur rapports de luttes,
la notion de peuple, quant à elle, neutralise toute opposition de
classe. C’est une notion psychotique, supprimant la différence et
rejetant toute séparation d’avec les pouvoirs constitués. Ainsi, c’est
une idée  qui a souvent servi de référence idéologique diversifiée, à
une partie de la social-démocratie, à des régimes autoritaires ou à
Joseph Staline qui a même parlé « d’État du peuple tout entier. »

En France, les promoteurs de la notion de peuple font référence à la
révolution de 1789 où le prolétariat urbain a renversé l’aristocratie
avec les armes distribuées par les bourgeois et à qui ils les ont remis,
une fois le travail accompli [6]. Déjà, dans historiographie de la
révolution française, la référence au peuple est un paravent dissimulant
les acteurs réels, tels les prolétariats urbain et agraire. Elle a le
même effet actuellement, au niveau du mouvement des gilets jaunes, de
déni de la composition de classe des manifestants.

Ainsi, disparaît plus de deux siècles d’histoire sociale et
politique, celle des luttes prolétaires, au nom d’une référence
a-historique de peuple, véhiculée non pas par l’histoire réelle, mais
officielle de la révolution française de 1789.

Le RIC, une réforme compatible avec « l’anti-système » macronien.

La mutation de l’organisation du pouvoir, basée sur le RIC, pourrait
suivre les traces des réformes antérieures, celles de « l’anti-système »
macronien, d’une restructuration par le haut du système de la
représentation politique. Son adoption pourrait aboutir à un mode de
gouvernance qui abandonne d’avantage le système des partis et qui, dans
les faits, rejette le politique, c’est dire la reconnaissance des
oppositions de points de vue et d’intérêts, au profit d’une relation
fusionnelle du président et de son peuple.[7] Ainsi, le RIC peut
conduire à un nouveau stade d’une mutation, déjà bien avancée, de
l’exercice du pouvoir d’État, à savoir la fin de toute médiation d’avec
la société civile.

L’élection du président Macron est en elle-même exemplaire de ce
processus. Emmanuel Macron fût élu par une petite minorité de Français,
16,5 % des électeurs inscrits, permettant à son parti d’obtenir 60 % des
sièges à l’Assemblée nationale [8]. Non seulement l’élection, mais déjà
sa candidature à la présidence, pose question. Elle fut déjà envisagée
au niveau d’une réunion du groupe de Bilderberg un an avant son
élection. Son premier ministre y fût aussi présenté quelques mois avant
sa désignation. Cette influence internationale explique pourquoi le
président Macron est largement indifférent aux revendications des
français : il ne leur doit pas son élection.

Ce 5 février 2019, une proposition de loi « anticasseur, » «  visant à
prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs
auteurs [9] », a été adoptée en première lecture à l’Assemblée
nationale. Grâce au soutien du Parti des Républicains, il s’agit d’une
première contre-offensive du pouvoir, couplée à une tentative de
déstabilisation développée sur le mode de la lutte contre
l’antisémitisme.[10]

Pendant longtemps, les gilets jaunes se sont trouvés face à un vide
de pouvoir. Il ne s’agissait pas seulement d’une tactique destinée à
pratiquer une politique de terre brûlée, face à un mouvement social
difficilement contrôlable, mais aussi un élément caractéristique de la
forme actuelle de l’exercice du pouvoir national. Celui-ci vient de
réagir, dans le seul champ qui lui reste disponible, celui de la
provocation idéologique et l’organisation de la répression.

Un État policier.

La répression, subie par les gilets jaunes, est d’un niveau inconnu
en France depuis des dizaines d’années. On dénombre quelques 1 800
condamnations accompagnées de centaines de peines de prison ferme, ainsi
que 1 400 personnes en attente de jugement. Il s’agit pourtant d’un
mouvement social non violent qui n’a aucune capacité, ni volonté, de
menacer l’exercice même du pouvoir. La violence policière est avant tout
« proactive », elle a pour but de créer la peur et de dissoudre
préventivement tout processus de recomposition sociale. Au 15 janvier,
on comptait au moins 1700 blessés, 93 blessés graves dont 13 personnes
éborgnées [11] parmi les manifestants.

Ainsi, tout au long de leurs manifestations, les gilets jaunes ont été confrontés à la seule structure effective de l’État national : la police. Les États membres de l’UE, même de grands pays comme la France, sont aujourd’hui des instances dépourvues de la plupart des prérogatives régaliennes, qu’elles soient politiques ou économiques. La plupart de celles-ci ont été transférés à des instances européennes et internationales. Les politiques économiques et sociales, telles la réforme du code du travail, sont de simples applications de directives de l’UE.
La police devient l’appareil central de l’État national [12] . La prérogative du maintien de l’ordre reste bien de son ressort, contrairement à la guerre, à la monnaie ou à la politique économique. Si à ce niveau, l’État national garde bien une autonomie, elle est relative car étroitement encadré par la structure impériale étasunienne. Depuis une trentaine d’années, les polices européennes ont été structurées directement par le FBI [13] . Non seulement, la police fédérale américaine a organisé les équipes mixtes d’intervention, mais grâce à ses initiatives, elle est parvenue aussi à influencer fortement les législations européennes, tant nationales que communautaires et cela dans les domaines de l’interception des communications, du contrôle du Net, de la création de nouvelles incriminations spécifiant le terrorisme, ainsi que sur les réformes des appareils policiers et judiciaires.

La centralité de l’appareil policier au niveau national a d’abord été
explicite dans des pays ayant abandonné depuis longtemps toute
souveraineté nationale, telle la Belgique. Elle est maintenant organique
à des pays comme la France. Il s’agit là du résultat d’une politique
d’abandon de toute indépendance nationale et d’une intégration accrue
dans l’Empire étasunien.

« La parabole des aveugles ».

Si la police est devenue, en France, le corps central de l’État
national, c’est d’abord comme appareil soumis aux structures impériales.
Cette articulation explique les difficultés rencontrées par les luttes
prolétaires. La gestion de force de travail est internationale et les
luttes restent nationales. L’adversaire est globalement insaisissable.
Face aux gilets jaunes, il n’y a que la police comme représentante d’un
Etat qui a perdu ses prérogatives régaliennes. Les manifestants doivent
faire face à un vide de pouvoir. Ils sont confrontés à un Etat qui
règne, mais ne gouverne pas.

La violence de la police vis à vis des manifestants, ainsi que
l’utilisation massive de la procédure de comparution immédiate, sont
révélatrices de la forme actuelle de l’État, d’un Etat national qui n’a
plus d’autres prérogatives que les fonctions de police et de justice,
cette dernière étant réduite à un simple auxiliaire de l’appareil
répressif. La procédure de « comparution immédiate » est explicite de
cette mutation. C’est donc le droit pénal qui est maintenant au centre
des relations entre le pouvoir et la population.

Actuellement, le droit pénal a acquis un caractère constituant.
Abandonner, comme le demande Etienne Chouard, les revendications
salariales et ne pas faire de la défense des libertés fondamentales un
axe central de lutte , afin de concentrer tous ses efforts sur le RIC,
conduit à l’anéantissement du mouvement. Cela amène à traiter comme
objectif principal, sinon unique, la capacité de transformer un texte
constitutionnel qui n’a plus qu’une place résiduelle dans l’ordre
politique et juridique actuel.  Cette tactique se place hors de toute
réalité effective. Elle conduit à un suicide politique, comme le suggère
notre référence à la peinture de Jerôme Bosh, « La parabole des
aveugles ».

Le RIC  comme substitut à la lutte sur le salaire.

La dissolution de ses revendications propres dans une demande
abstraite de démocratisation de l’État ne peut qu’affaiblir le
mouvement. Cette exigence peut facilement se transformer en son
contraire, en un renforcement du pouvoir exécutif. Le déni de la
composition de classe du mouvement, leur refus de se nommer comme
prolétariat fait qu’ils sont désignés comme peuple, comme base
imaginaire d’une organisation étatique qui les combat.

En effet, la manière dont certains manifestants se définissent pose
problème. Si leurs revendications portent  bien sur la question du
salaire, elle ne se nomment pas comme telles. Elles se présentent pas
comme des actions prolétaires, destinées à défendre la valeur de la
force de travail, mais comme un mouvement « citoyen », se réclamant d’un
État qui est en première ligne dans la baisse du salaire direct et
indirect.

En conclusion, il apparaît que la revendication du RIC repose sur un
double déni de la réalité politique. Elle suppose que l’État national
exerce encore un pouvoir conséquent et que la Constitution en est encore
un vecteur essentiel.

Un déni du caractère politique de la lutte salariale.

C’est aussi un déni du caractère directement politique de la lutte
salariale, qui dans le contexte actuel, affronte globalement une
accumulation du capital basée, non plus principalement, comme dans « les
trente glorieuses », sur l’augmentation de la production de plus-value
relative, mais bien sur une nouvelle croissance de la plus-value absolue
[14].

En occident, donc en France, dans une structure de très faible
croissance, l’augmentation de la productivité du travail n’est plus le
vecteur principal de l’augmentation de l’exploitation, de la hausse du
taux de plus-value, mais bien la baisse des salaires directs et
indirects, ainsi que l’augmentation de la durée et de la flexibilité du
travail.

La lutte sur le salaire devient directement politique, car toute
valorisation de la force de travail remet directement en cause un
système d’exploitation basé essentiellement sur la baisse de la valeur
absolue de la force de travail. La fonction de l’État comme capitaliste
collectif, telles que nous le montre la loi El Khomri et les ordonnances
Macron, est aujourd’hui centrale dans le démantèlement des garanties
permettant aux travailleurs de défendre leurs salaires et leurs
conditions de travail. Toute lutte pour le salaire devient une lutte
directement politique.

Jean-Claude Paye

Notes

[1]Louis Nadau, « Face au RIC , Macron brandit le Brexit », Marianne.net, le 16/1/2019,https://www.marianne.net/politique/face-au-ric-macron-brandit-le-brexit

[2]« Comment Emmanuel Macron prépare un référendum en secret », Le Journal du Dimanche,  le 2 février 2019, https://www.lejdd.fr/Politique/exclusif-comment-emmanuel-macron-prepare-un-referendum-en-secret-3850556

[3]Carole Piquet, « Qu’est-ce que le «RIC délibératif» proposé par Terra Nova ? »,  Le Parisien.fr, le 19 février 2019, http://www.leparisien.fr/politique/qu-est-ce-que-le-ric-deliberatif-propose-par-terra-nova-19-02-2019-8015343.php

[4]« L’Assemblée vote la proposition de loi « anti-casseurs » par 387 voix contre 92 », Europe1.fr, le 5 février 2019,https://www.europe1.fr/politique/lassemblee-vote-la-proposition-de-loi-anticasseurs-par-387-voix-contre-92-3852311

[5]Lire : Jean-Claude Paye, « Que rien ne change pour que tout change », Alter Info, le 8 juin 2017, http://www.alterinfo.net/Que-rien-ne-change-pour-que-tout-change-_a131165.html

[6]Henri Guillemins, « La révolution française (1789-1794)», https://www.youtube.com/watch?v=mh7DWUr_nyA

[7]Jean-Claude Paye, « Macron. La fin du système des partis », Alter Info, le 20 avril 2017, http://www.alterinfo.net/Macron-La-fin-du-systeme-des-partis_a130104.html

[8]Résultats des élections législatives 2017, Ministère de l’Intérieur, https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2017/(path)/legislatives-2017/FE.html

[9]« Les députés ont voté pour limiter la liberté de manifester », Reporterre.net, le 5 février 2019, https://reporterre.net/Les-deputes-ont-vote-pour-limiter-la-liberte-de-manifester

[10]Bernard-Henri Lévy: « L’antisémitisme, c’est le coeur du mouvement des gilets jaunes », AFP, le 18 février 2019, https://www.lalibre.be/actu/international/bernard-henri-levy-l-antisemitisme-c-est-le-coeur-du-mouvement-des-gilets-jaunes-5c6a69ffd8ad5878f0c92226

[11]« Au moins 93 blessés graves depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, 13 personnes éborgnées », RT France, le 15 janvier 2019, https://francais.rt.com/france/57917-au-moins-93-blesses-graves-debut-mouvement-gilets-jaunes-13-personnes-eborgnees

[12] Jean-claude Paye, «  « L’État policier, forme moderne de l’Etat ? L’exemple de la Belgique », Les Temps modernes,, no 605, août-septembre-octobre 1999 et « Vers un Etat policier en Belgique ? », Le Monde diplomatique, novembre 1999, ainsi que Vers un Etat policier en Belgique, 159 p, EPO 1999.

[13]Jean-claude Paye, « Europe-Etats-Unis : un rapport impérial », Le Monde, le 23 février 2004, https://www.lemonde.fr/international/article/2004/02/23/europe-etats-unis-un-rapport-imperial-par-jean-claude-paye_354079_3210.html

[14]L’augmentation de la valeur du capital par la production de plus-value absolue est la forme dominante au 19ieme siècle, avant que les travailleurs aient pu s’organiser massivement. Elle s’effectue par la prolongation de la journée de travail et la réduction des salaires réels. L’augmentation de la plus-value relative s’effectue, quant à elle, par l’accroissement de l’intensité et de la productivité du travail, en s’assurant que l’augmentation des salaires soit inférieure à celle de la productivité.

La source originale de cet article est Mondialisation.ca

Copyright © Jean-Claude Paye, Mondialisation.ca, 2019




Les mystères du Royaume de Shambhala

[Source : Le Savoir Perdu Des Anciens]

Shambhala,
qui est un mot sanskrit signifiant « lieu de paix » ou « lieu de
silence », est un paradis mythique dont parlent les textes anciens, y
compris le Tantra Kalachakra et les anciennes écritures de la culture
Zhang Zhung qui précédaient le bouddhisme tibétain dans le Tibet
occidental. Selon la légende, c’est une terre où seuls les coeurs purs
peuvent vivre, un lieu où règnent l’amour et la sagesse et où les gens
sont immunisés contre la souffrance, le besoin et la vieillesse.

On
dit que Shambhala est le pays aux mille noms. Elle a été appelée la
Terre Interdite, la Terre des Eaux Blanches, la Terre des Esprits
Radieux, la Terre du Feu Vivant, la Terre des Dieux Vivants et la Terre
des Merveilles. Les hindous l’appellent Aryavartha (‘La Terre des
Dignes’) ; les Chinois l’appellent Hsi Tien, le paradis occidental de
Hsi Wang Mu ; et les vieux croyants russes l’appellent Belovoyde. Mais
dans toute l’Asie, il est surtout connu sous son nom sanskrit,
Shambhala, Shamballa, ou Shangri-la.

Shambhala est décrite comme un paradis sur Terre.

La
légende de Shambhala remonte à des milliers d’années, et des références
à la terre mythique peuvent être trouvées dans divers textes anciens.
Les écritures Bön parlent d’une terre étroitement liée appelée
Olmolungring. Des textes hindous tels que Vishnu Purana mentionnent
Shambhala comme le lieu de naissance de Kalki, l’incarnation finale de
Vishnu qui inaugurera un nouvel âge d’or. Le mythe bouddhiste de
Shambhala est une adaptation du mythe hindou précédent. Cependant, le
texte dans lequel Shambhala est discuté pour la première fois en détail
est le Kalachakra.

Le
Kalachakra se réfère à un enseignement ésotérique complexe et avancé
pratiqué dans le bouddhisme tibétain. Le Bouddha Shakyamuni est dit
avoir enseigné le Kalachakra à la requête du roi Suchandra de Shambhala.

Comme
avec beaucoup de concepts duKalachakra, le Shambhala aurait des
significations intérieure, extérieure et alternative. La signification
extérieure comprend l’existence de Shambhala comme un lieu physique,
bien que seul les individus avec un karma approprié pouvaient
l’atteindre et l’expérimenter comme tel. Les significations intérieure
et alternative se réfèrent aux compréhensions plus subtiles de ce que
Shambhala représente pour le corps et l’esprit d’une personne
(intérieure), et durant la pratique de la méditation (alternative). Ces
deux types d’explications symboliques sont généralement transmis de
maître à élève.

Comme
l’a fait remarqué le 14ème Dalaï Lama durant l’initiation au Kalachakra
de 1985 à Bodhgaya,  Shambhala n’est pas un pays ordinaire :

« Bien
que ceux avec une affinité spéciale puisse effectivement y aller par
leur connexion karmique, il ne s’agit pourtant pas d’un lieu physique
que nous pouvons réellement trouver. Nous pouvons seulement dire qu’il
s’agit d’une terre pure, une terre pure dans le monde humain. Et à moins
que la personne en ait le mérite avec l’association karmique
correspondante, personne ne peut y accéder. 
 »

Une représentation bouddhiste de Shambhala du monastère de Sera (collection privée)

La prophétie de Shambhala

Le
concept de Shambhala joue un rôle important dans les enseignements
religieux tibétains, et revient fréquemment dans la mythologie tibétaine
à propos du futur. Le Kalachakra prophétise la détérioration graduelle
de l’humanité alors que l’idéologie du matérialisme se répand à travers
le monde. Lorsque les « barbares », suivant cette idéologie, se sont
unis derrière un roi démoniaque et pensent qu’ils ne restent plus rien à
conquérir, le brouillard se dissipera pour révéler les montagnes
enneigées de Shambhala. Les barbares tenteront de conquérir Shambhala
avec une grande armée équipée d’armes terribles. Le roi de Shambhala
émergera alors de Shambhala avec une grande armée pour vaincre les
« forces obscures » et amener un nouvel âge d’or.

Bien
que le Kalachakra prophétise une guerre future, cela semble apparaître
en contradiction avec les vœux des enseignements bouddhistes
décourageant la violence. Certains théologiens ont ainsi interprété la
guerre symboliquement – le Kalachakra ne parle pas de violence contre
des personnes mais se réfère plutôt à la bataille intérieure du
pratiquant religieux contre les tendance démoniaques extérieures.

La localisation cachée de Shambhala

Au
cours de nombreux siècles, beaucoup d’explorateurs et de chercheurs de
sagesse spirituelle se sont engagés dans des expéditions et des quêtes à
la recherche du paradis mythique de Shambhala. Tandis que beaucoup ont
affirmé y être allé, personne n’a pu encore fournir une preuve physique
de son existence ou n’a pu indiquer sa localisation physique sur une
carte. Beaucoup placent cependant Shambhala dans les régions
montagneuses d’Eurasie.

Les
anciens textes Zhang Zhung ont identifié Shambhala à la vallée de
Sutlej dans le Punjab ou l’Himachal Pradesh en Inde. Les Mongols
identifient Shambhala à certaines vallées du Sud de la Sibérie. Dans le
folklore de l’Altaï, le mont Belukha est vu comme la passe vers
Shambhala. Les érudits bouddhistes modernes  semblent conclure que le
Shambhala est situé dans hauteurs de l’Himalaya dans ce qui semble
maintenant être les montagnes Dhauladhar autour de Mcleodganj. Certaines
légendes avancent que l’entrée de Shambala est cachée à l’intérieur
d’un monastère reculé et abandonné au Tibet, gardé par des êtres connus
comme les gardiens de Shambhala.

Selon les traditions bouddhistes, Shambhala est situé dans les montagnes de l’Himalaya.

Pour
certains, le fait que Shambhala n’ait jamais été retrouvé a une
explication très simple – beaucoup croient que Shambhala se trouve à la
limite même de la réalité physique, comme un pont reliant ce monde à un
au-delà.

Bien
que beaucoup ne considèrent pas Shambhala comme le sujet fantastique du
mythe et de la légende, pour d’autres, une croyance en Shambhala
éveille un désir intérieur qui les pousse à trouver un jour ce royaume
utopique.

Source : Ancient Origins

Traduction : © Le Savoir Perdu Des Anciens




Il suffit que 3,5% d’une population soit mobilisée pour qu’une lutte non violente renverse un gouvernement

[Source : La relève et la peste]

Il suffit que 3,5% d’une population soit mobilisée pour qu’une lutte non violente renverse un gouvernement

« Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puisse changer le monde. C’est d’ailleurs toujours comme cela que ça s’est passé. » Margaret Mead

4 septembre 2018 – Laurie Debove

L’une est chercheuse en violence politique et résistance citoyenne, l’autre est une experte des mouvements de désobéissance civile. Erica Chenoweth et Maria J. Stephan ont étudié les mouvements civils de lutte non-violente et en sont arrivées à cette conclusion surprenante : il suffit de mobiliser 3,5% d’une population pour qu’une résistance non violente ait gain de cause.

« Pourquoi la désobéissance civile fonctionne »

Alors qu’elle se destinait d’abord à une carrière militaire, la chercheuse Erica Chenoweth (Université de Denver et Harvard Kennedy School) n’aurait pas imaginé co-écrire le livre « Why Civil Resistance Works » (Pourquoi la désobéissance civile fonctionne) durant son parcours professionnel. Suite au défi lancé par Maria J. Stephan, experte en désobéissance civile et directrice du programme d’action non-violente à l’Institut de Paix des Etats-Unis, les deux femmes ont compilé et étudié les campagnes de résistance civile non violente entre 1900 et 2006.

Résultat : ces mouvements ont été deux fois plus efficaces que les protestations violentes durant la même période. Leur livre, publié en 2011, présente les conclusions de leurs recherches : pourquoi la stratégie de lutte non-violente fonctionne mieux, mais aussi pourquoi elle échoue parfois.

L’information la plus marquante de leur travail reste la « règle des 3,5% » :

« Les chercheurs avaient l’habitude de dire qu’aucun gouvernement ne pourrait survivre si 5 % de sa population se mobilisait contre elle. Mais nos données révèlent que le seuil est probablement inférieur. En fait, aucune campagne n’a échoué une fois la participation active et soutenue de seulement 3,5 % de la population – et beaucoup d’entre eux ont réussi avec beaucoup moins que cela. Bien sûr, 3,5% de la population demande une mobilisation qui reste importante. Aux États-Unis, cela signifie presque 11 millions de personnes. » Erica Chenoweth

Chaque mouvement citoyen rassemblant plus de 3,5% de la population était construit autour d’une stratégie de lutte non violente. La chercheuse a déterminé que les individus participant à des campagnes non violentes étaient en moyenne quatre fois plus nombreux que ceux participant à une lutte violente. Ces participants étaient souvent beaucoup plus représentatifs en termes de sexe, d’âge, de race, de parti politique, de classe et de distinctions urbain-rural.

Autrement dit, la stratégie de lutte non-violente permet de dépasser les clivages et de rassembler plus de monde grâce à la pluralité de ses actions : manifestations, boycotts, désobéissance civile, etc. Surtout, les luttes non-violentes ouvriraient la voie à des démocraties durables et pacifiques, comprenant moins de risques de sombrer dans une guerre civile que leurs homologues violentes.

Un propos d’actualité

Bien que leur ouvrage ait été publié en 2011, le propos reste d’actualité alors que le débat prend de l’ampleur au sein des militants environnementaux sur la meilleure stratégie (violente ou non-violente) à adopter pour faire comprendre aux gouvernements l’urgence du réchauffement climatique.

« La non-violence est un jeu entre la force de la contrainte et la force de la persuasion. Il faut perturber les choses pour faire passer un message que les gens ne sont pas disposés à écouter. Mais perturber les choses tout en respectant les personnes pour qu’elles puissent quand même rester à l’écoute ou revenir à l’écoute, qu’il y ait des conditions de dialogue qui puissent être établies ou maintenues. » Jon Palais, Cofondateur d’Alternatiba et d’ANV-COP 21, pour Thinkerview

Car non-violence ne veut pas dire inaction : boycotter, faucher les chaises d’une banque, bloquer un sommet pétrolier, actions locales en fonction des besoins d’un territoire, actions décentralisées… c’est bien d’un passage à l’action dont il s’agit. Récemment, en Arménie, un soulèvement citoyen pacifiste contre la corruption a réussi à détrôner un leader politique qui se maintenait au pouvoir depuis 10 ans, là où une manifestation plus violente avait été sévèrement réprimée par la police en 2008, faisant une dizaine de morts. Le journaliste Vincent Cheynet précise :

« La décroissance commence par le refus de la montée aux extrêmes, elle est une désescalade. Loin d’être un pacifisme angélique, narcissique voire lâche qui refuserait la confrontation, elle commence par le choix courageux de la non-violence. »

En France, suite à la démission de Nicolas Hulot, de nombreux événements s’organisent pour agir en faveur du climat. Serons-nous 3,5% à faire entendre notre voix ?

Image à la une : Benjamin Filarski / Hans Lucas – AFP




Gilets jaunes

Lu sur MSN ce matin :
« Je n’ai jamais vu de ma vie un mouvement soutenu par 84 % des Français », disait sur la chaîne Europe 1 le philosophe Luc Ferry. L’ancien ministre estime que la crise est telle qu’elle justifie la dissolution de l’Assemblée nationale. »
« Marginalisée par ce mouvement spontané qui défie les cadres traditionnels, l’opposition a réagi en rangs dispersés. Les présidents du Rassemblement national, Marine Le Pen, et de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ont tous deux réclamé des élections législatives. Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, propose, lui, la tenue d’un référendum sur le plan de transition écologique et les hausses de taxes présentés la semaine dernière. »

Moi, je sais pas trop…mais avec 80% de la population qui vivent le ras-le-bol général de l’esclavage de la taxation, il serait vachement temps que le gouvernement soit destitué de ces fonctions. C’est inadmissible de voir que les médias et Macron, souhaitent simplement voir « le mouvement s’éteindre tranquillement ». C’est une preuve formelle que ce gouvernement n’écoute carrément personne. Faudra-t-il se rendre à 100% pour être enfin écouté par ce monstre sanguinaire qui se croise les bras en attendant que son peuple meurt dans les rues ? Franchement inadmissible!

Le côté positif :
« Des gendarmes mobiles retirent à leur tour leurs casques en soutien aux Gilets Jaunes.
A noter que c’est déjà la 7ème fois en 15 jours que des forces de l’ordre montrent leur soutient aux gilets jaunes (voir liens connexes). Par contre, c’est la première fois de la part de la gendarmerie (à ma connaissance). La scène se situe à Longeville-lès-Saint-Avold ou se situe un escadron de gendarmerie mobile. »

A Pau, les policiers enlèvent aussi leurs casques face aux Gilets Jaunes
http://www.fawkes-news.com/…/a-pau-les-policiers…

Même des pompiers tournent le dos à leurs représentants et supérieurs en guise de protestation:

http://conscience-du-peuple.blogspot.com/…/une-scene…




France en ébullition ! Où allons nous ?

[Source : Les moutons enragés]

France en ébullition ! Où allons nous ?

vendredi 4 janvier 2019

Auteur : Voltigeur

Ce n’est qu’une réflexion personnelle et inquiète mais, je la partage avec vous. Peut-être avez vous un avis différent, dites moi. Je me demande chaque jour un peu plus, où va nous mener la politique mondialiste et maintenant totalitaire de Macron. Je vois d’un très mauvais œil, l’intervention de ce que l’on pourrait qualifier à présent de « milice dictatoriale », ces « forces du désordre » à la solde de l’exécutif dont le « méprisant oligarque » a acheté la « fidélité » pour une prime de 300 euros. Jusqu’à quand ? Esaü a bien vendu son droit d’aînesse pour un plat de lentille…

Je leur rappelle qu’il doivent protéger le peuple dont-ils sont issus. Les ordres anticonstitutionnels qu’ils exécutent sans état d’âme, ne contribuent pas à apaiser les tensions croissantes, bien au contraire.

Notre patrie qui se veut le phare des « droits de l’homme et du citoyen », donnant par la bouche de celui-là même qui bafoue ces mêmes droits, des leçons de démocratie à l’international, bascule dangereusement vers un point de non retour. Il n’a pas l’intention de rapatrier nos soldats des théâtres d’opérations extérieures, aurait-il peur que ceux qui défendent sa politique et la France, quitte à y laisser leurs vies, se rendent compte et n’acceptent pas la dictature de ce Napoléon en papier mâché ?

Le grand débat national promis, risque de ne jamais avoir lieu. À chacune de ses interventions, le locataire de l’Élysée, mauvais gestionnaire d’un pays en faillite pour le peuple, mais très lucratif pour ses privilégiés amis, montre sa déconnexion totale de la réalité. Se contentant de poncifs éculés, d’insultes gratuites et infondées envers ceux qui défendent leurs droits fondamentaux et leur légitime volonté à une vie décente.

N’ayant aucun pouvoir pour interpeler ce sourd congénital, je ne peux que rêver qu’il atterrisse et prenne la décision de nous épargner sa désormais polluante présence ainsi que celle de ses sbires, en donnant sa démission volontairement pour éviter un désastre sanglant que personne ne veut, mais que ses agissements dictatoriaux, appellent de plus en plus fortement.

Éteignez vos télé-mensonges consacrées à la gloire de la macronie, vérifiez vos informations, restez calmes et unis, est le vœu pieux que je peux faire, quand je vois circuler les violentes vidéos du Maïdan en Ukraine comme ICI et ce n’est pas la seule, je crains le pire..

Nous sommes à deux doigts du chaos, ce qui c’est passé en Ukraine est toujours en cours. Depuis quatre ans, c’est misère et désolation pour ce pays. C’est ce qui se passera si un évènement de ce type se déclenche chez nous, car le début sera violent mais la fin restera incertaine et sans garantie.

Je peux aisément comprendre la violence due au désespoir, sans pour cela la cautionner, il faut réfléchir à toutes les options. Que les « illettrés », les « ceux qui ne sont rien », les « fainéants », les « profiteurs » et autres « sans dent » fassent fonctionner leurs synapses et connectent leurs neurones en commun, pour écrire une constitution digne de ce nom. L’intelligence n’est pas l’apanage des « énarques » qui nous ont montré leurs pauvres limites et leur indécent « entre-soi » pour mieux nous trahir.

Je ne vous parlerai pas du RIC en toutes matières et sans discussion, ni du référendum pour sortir du guêpier européen mais, cela doit rester notre priorité absolue, sans cela pas d’avenir.

Volti




176 000€ de salaire pour l’organisatrice du grand débat

[Source : Insolentiae via Les moutons enragés]

« Non, pas ça ! Pas ça ! Pas ça !! 176 000€ de salaire pour l’organisatrice du grand débat !! » L’édito de Charles SANNAT

par Charles Sannat

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Vous vous souvenez sans doute de notre jeune candidat à la présidentielle, notre Manu (militari ?), devenu entre-temps notre Jupiter, qui hurlait lors d’un de ses meetings « pas ça, pas ça, pas ça »…

Je dois vous avouer que chaque jour, mes bras tombent un peu plus bas, et quand je vois le salaire de celle qui va animer le débat des pauvres gueux que nous sommes, j’ai envie de hurler « pas ça, pas ça, pas ça »…



J’aurais beau dire que moi, je veux bien leur organiser bénévolement leur grand débat genre… pour le bien commun et dans un objectif de concorde nationale, même gratos, ils ne retiendront pas ma candidature !!!

Je rappelle quand même, à toutes fins utiles, à nos fins limiers du Palais que les gilets jaunes, ils n’ont pas une thune, pas de flouze, de kopecks ou de blé. Pas plus d’oseille ou de fric… Les fins de mois sont difficiles, surtout pendant les 30 derniers jours…

Et vous savez quelle est leur dernière idée géniale ?

Filer 176 000 euros par an, soit presque 15 000 boules par mois, à l’organisatrice dudit débat…

Hahahahahahahahaha !!

Je rigole encore d’une telle finesse dans l’analyse qui a présidé à ces choix financiers.

Tenez, lisez et pincez-vous pour y croire :

« La lettre A révèle en effet que Chantal Jouanno va percevoir 176 000 euros de salaire en 2019 pour son poste de présidente de la Commission nationale du débat public, soit une rémunération mensuelle brute de 14 666 euros. C’est donc presque autant qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe, qui perçoivent tous deux des salaires de 15 140 euros bruts par mois à l’Élysée et Matignon. Et c’est plus que les émoluments des membres du gouvernement puisque les ministres touchent 10 093 euros par mois et les secrétaires d’État, 9 559 euros. »

Heu, Monsieur le Président, là, va y avoir un gros malaise !!!

Bon, j’imagine déjà la gueule de la première réunion… « Et toi, avec tes 15 000 boules par mois, tu comprends quoi à ma vie »… Et encore, là, je viens de vous faire une version très soft et politiquement correcte.

De vous à moi, mes copains normands utilisent un vocabulaire disons, comment dire, nettement moins « rond » et susceptible de choquer profondément et durablement cette gente dame qu’est la dame Chantal.

C’est plus « rural », plus direct quoi… voyez… genre noms d’oiseau, machin toussa… L’avantage, c’est qu’au moins vous savez à quoi vous attendre, et que quand le gus en face de vous n’est pas content, eh bien… vous le comprenez sans ambiguïté !!

Pour autant, il ne faut pas que les bobos parisiens réduisent le campagnard à un être bourru ! À la campagne, on reste des gens sympas et très accueillants et même que l’on sait être polis aussi. Je dirais même qu’il y a un côté « vieille France » où la politesse tient une place que l’on a perdue de vue dans les grandes villes où tout se vaut et où plus grand-chose n’a de valeur. C’est aussi le choc de ces deux mondes devenus radicalement différents.

Croyez-moi, la Chantal, il ne faut surtout pas l’envoyer dialoguer avec les gilets jaunes fauchés et gagnant 800 euros par mois, parce que là, ils ont les crocs… Ils sont peut-être sans dents, mais avec beaucoup de mordant, et il est bien sûr évident que cela va très mal se passer !!

Celui qui animera le grand débat doit évidemment le faire sans émoluments, sans salaire, sans gagner quoi que ce soit, et cela ne peut être qu’un engagement volontaire avec uniquement le remboursement des frais (et pas pour 200 euros la note de resto !!).

Je me demande quand même à quoi ils pensent en hauts lieux !

Déjà que ce grand débat part très mal, il ne manquait plus que ce genre d’âneries et là encore, je suis aimable, parce que franchement, de vous à moi, là on atteint le niveau compétition olympique en connerie.

15 000 boules par mois pour aller débattre avec des gilets et des « gillettes » qui se débattent dans la précarité financière chaque jour… c’est du suicide politique en direct !

Faut vraiment être très, très crétin.

C’est confondant.

Consternant.

Les mots me manquent.

Pourtant, il faut apaiser les maux et pour cela, il faut parler avec les mots, plus qu’avec les poings.

La violence survient quand les mots ne sont plus suffisants, quand les mots ne sont plus entendus.

Nous sommes dans un moment où il ne faut pas mettre d’huile sur le feu, où il faut savoir raison garder et garder raison.

Se garder des outrances et tenter de dialoguer autour des complexités et des nécessités de la gestion de notre pays.

Il ne faut plus tenter « d’endoctriner » le citoyen, mais l’inciter à débattre à nouveau, à échanger. Il faut se hurler dessus s’il le faut, se crier nos désaccords ou brailler sur nos différences, on peut même s’invectiver et, pourquoi pas, s’insulter sur un plateau !

Cela ferait tellement de bien à tout ce pays qui s’asphyxie de voir la pensée étouffée depuis trop d’années, et si meugler fait mal aux oreilles, c’est nettement mieux que de nous entre-tuer dans les rues.

La réponse est politique. La réponse est démocratique.

Dans le contexte épidermique actuel, on ne fait pas mener un débat par une personne qui gagne 15 000 euros par mois… Qui aura le courage de prévenir le président ?

Mais quand j’entends ce que j’entends et que je vois ce que je vois, j’ai raison de penser ce que je pense, à savoir qu’il y a de quoi être inquiet.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire charles@insolentiae.com
Pour écrire à ma femme helene@insolentiae.com

Vous pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en œuvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autour de l’approche PEL – patrimoine, emploi, localisation. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »




Alexandre Soljenitsyne : «Les hommes ont oublié Dieu»

«Les hommes ont oublié Dieu» – Le discours de Templeton
par Alexandre Soljenitsyne

Il y a plus d’un
demi-siècle, alors que j’étais encore enfant, je me souviens
d’avoir entendu un certain nombre de personnes âgées offrir
l’explication suivante des grands désastres survenus en Russie: les
hommes ont oublié Dieu; c’est pourquoi tout cela est arrivé.

Depuis près de
cinquante ans, j’ai travaillé sur l’histoire de notre révolution.
Au cours de ce processus, j’ai lu des centaines de livres, recueilli
des centaines de témoignages personnels et j’ai déjà contribué à
huit de mes propres travaux pour nettoyer les décombres laissés par
ce bouleversement. Mais si on me demandait aujourd’hui de formuler
le plus précisément possible la cause principale de la révolution
ruineuse qui a englouti quelque soixante millions de personnes de
notre peuple, je ne saurais le dire plus précisément que de
répéter: les hommes ont oublié Dieu; c’est pourquoi tout cela
est arrivé.

Qui plus est, les
événements de la révolution russe ne peuvent être compris que
maintenant, à la fin du siècle, dans le contexte de ce qui s’est
passé depuis dans le reste du monde. Ce qui émerge ici est un
processus de portée universelle. Et si j’étais appelé à
identifier brièvement le trait principal de tout le vingtième
siècle, je ne pourrais rien trouver de plus précis et concis que de
répéter encore une fois: les hommes ont oublié Dieu.

Les défaillances de la conscience humaine, privée de sa dimension divine, ont été un facteur déterminant dans tous les crimes majeurs de ce siècle.

Les défaillances de la conscience humaine, privée de sa dimension divine, ont été un facteur déterminant dans tous les crimes majeurs de ce siècle. La première de celles-ci est la Première Guerre mondiale, et on peut y retrouver une grande partie de la situation actuelle. C’était une guerre (dont le souvenir semble s’effacer) lorsque l’Europe, débordante de santé et d’abondance, tomba dans une fureur d’automutilation qui ne pouvait que saper sa force pendant un siècle ou plus, et peut-être pour toujours. La seule explication possible de cette guerre est une éclipse mentale parmi les dirigeants européens en raison de leur perte de conscience d’un pouvoir suprême au-dessus d’eux. Seul un aigrissement sans Dieu aurait pu inciter des États prétendument chrétiens à utiliser du gaz toxique, une arme si manifestement au-delà des limites de l’humanité.

Le même type de
défaut, le défaut d’une conscience dépourvue de toute dimension
divine, s’est manifesté après la Seconde Guerre mondiale, lorsque
l’Occident a cédé à la tentation satanique du « parapluie
nucléaire ». Cela revenait à dire : éliminons les
inquiétudes, libérons la nouvelle génération de ses devoirs et
ses obligations, ne faisons aucun effort pour nous défendre, pour ne
rien dire pour la défense des autres ; ne prêtons pas nos
oreilles aux gémissements émanant de l’Est et vivons plutôt à
la recherche du bonheur. Si le danger nous menaçait, nous serions
protégés par la bombe nucléaire ; sinon, laissons le monde
brûler en enfer pour tous nos soucis. L’état pitoyable
d’impuissance dans lequel l’Occident contemporain s’est enfoncé
est en grande partie dû à cette erreur fatale : la conviction
que la défense de la paix ne repose pas sur des cœurs robustes et
des hommes déterminés, mais uniquement sur la bombe nucléaire…

Le monde
d’aujourd’hui a atteint un stade qui, s’il avait été décrit
aux siècles précédents, aurait poussé à crier : « C’est
l’Apocalypse ! »

Pourtant, nous nous
sommes habitués à ce genre de monde ; on s’y sent même chez
soi.

Dostoïevski a
prévenu que « de grands événements pourraient nous arriver et
nous prendre au dépourvu intellectuellement ». C’est
précisément ce qui s’est passé. Et il a prédit que « le
monde ne sera sauvé qu’après avoir été possédé par le démon
du mal ». Qu’il soit réellement sauvé ou non, il faudra
attendre et voir : cela dépendra de notre conscience, de notre
lucidité spirituelle, de nos efforts individuels et conjugués face
à des circonstances catastrophiques. Mais il est déjà arrivé que
le démon du mal, tel un tourbillon, entoure triomphalement les cinq
continents de la terre…

Au moment de la
Révolution, la foi avait pratiquement disparu dans les milieux
éduqués russes ; et parmi les incultes, sa santé était menacée.

Dans son passé, la
Russie a connu une époque où l’idéal social n’était pas la
gloire, ni la richesse, ni le succès matériel, mais un mode de vie
pieux. La Russie était alors plongée dans un christianisme
orthodoxe qui resta fidèle à l’Église des premiers siècles.
L’orthodoxie de l’époque a su protéger son peuple sous le joug
d’une occupation étrangère qui a duré plus de deux siècles,
tout en réprimant en même temps les coups iniques de l’épée des
croisés occidentaux. Au cours de ces siècles, la foi orthodoxe dans
notre pays est devenue partie intégrante du modèle de pensée et de
la personnalité de notre peuple, des formes de la vie quotidienne,
du calendrier du travail, des priorités dans chaque entreprise, de
l’organisation de la semaine et de l’année. La foi était la
force formatrice et unificatrice de la nation.

Mais au 17e siècle, l’orthodoxie russe fut gravement affaiblie par un schisme interne. Au 18e, le pays fut bouleversé par les transformations imposées de force par Pierre, qui favorisèrent l’économie, l’État et l’armée aux dépens de l’esprit religieux et de la vie nationale. Et parallèlement à cette illumination pétrinienne déséquilibrée, la Russie sentit le premier souffle de laïcité ; ses poisons subtils ont imprégné les classes instruites au cours du 19e siècle et ont ouvert la voie au marxisme. Au moment de la Révolution, la foi avait pratiquement disparu dans les milieux éduqués russes ; et parmi les incultes, sa santé était menacée.

C’est encore une
fois, Dostoïevski, qui a tiré de la Révolution française et de
son apparence de haine de l’Église la leçon suivante : « La
révolution doit nécessairement commencer par l’athéisme ».
C’est absolument vrai. Mais le monde n’avait jamais connu
auparavant une impiété aussi organisée, militarisée et
malveillante que celle pratiquée par le marxisme. Dans le système
philosophique de Marx et de Lénine, et au cœur de leur psychologie,
la haine de Dieu est le principal moteur, plus fondamental que toutes
leurs prétentions politiques et économiques. L’athéisme militant
n’est pas simplement accessoire ou marginal à la politique
communiste ; ce n’est pas un effet secondaire, mais le pivot
central.

Les années 1920
en URSS ont été témoins d’un cortège ininterrompu de victimes
et de martyrs au sein du clergé orthodoxe. Deux métropolites ont
été tués, dont l’un, Veniamin de Petrograd, a été élu par le
vote populaire de son diocèse. Le patriarche Tikhon lui-même est
passé entre les mains de la Tchéka-GPU puis est décédé dans des
circonstances suspectes. De nombreux archevêques et évêques ont
péri. Des dizaines de milliers de prêtres, de moines et de nonnes,
poussés par les tchékistes à renoncer à la Parole de Dieu, ont
été torturés, abattus dans des caves, envoyés dans des camps,
exilés dans la toundra désolée du Grand Nord, ou jetés dans les
rues sans nourriture ni abri lorsqu’ils étaient âgés. Tous ces
martyrs chrétiens sont allés indistinctement à leur mort pour la
foi ; les cas d’apostasie étaient rares. Pour des dizaines de
millions de laïcs, l’accès à l’Église était bloqué et il
leur était interdit d’élever leurs enfants dans la Foi : des
parents religieux ont été séparés de leurs enfants et jetés en
prison, tandis que les enfants ont été chassés de la foi par des
menaces et des mensonges. …

Pendant une courte période, alors qu’il avait besoin de rassembler ses forces pour lutter contre Hitler, Staline adopta avec cynisme une attitude amicale envers l’Église. Ce jeu trompeur, poursuivi plus tard par Brejnev avec l’aide de publications de façade et d’autres parures de vitrines, a malheureusement tendance à être pris au sérieux en Occident. Pourtant, la ténacité avec laquelle la haine de la religion est enracinée dans le communisme peut être jugée par l’exemple de son dirigeant le plus libéral, Krouchtchev : bien qu’il ait franchi plusieurs étapes importantes pour étendre la liberté, Krouchtchev a simultanément ravivé l’obsession frénétique du léninisme de détruire la religion.

Mais il y a quelque
chose auquel ils ne s’attendaient pas : dans un pays où les
églises ont été rasées, où un athéisme triomphant s’est
déchaîné sans contrôle depuis deux tiers de siècle, où le
clergé est totalement humilié et privé de toute indépendance, où
ce qui reste de l’Église en tant qu’institution n’est tolérée
que pour des raisons de propagande à destination de l’Occident, où
même aujourd’hui les gens sont envoyés dans des camps de travail
pour leur foi et où, à l’intérieur des camps eux-mêmes, ceux
qui se rassemblent pour prier à Pâques sont enfermés en cellules
punitives — ils ne pouvaient pas supposer que, sous ce rouleau
compresseur communiste, la tradition chrétienne survivrait en
Russie. Il est vrai que des millions de nos compatriotes ont été
corrompus et dévastés spirituellement par un athéisme imposé
officiellement. Pourtant, il reste encore plusieurs millions de
croyants : ce ne sont que des pressions extérieures qui les
empêchent de s’exprimer, mais, comme c’est toujours le cas en
période de persécution et de souffrance, la conscience de Dieu dans
mon pays a atteint une grande acuité et une grande profondeur.

C’est ici que nous voyons l’aube de l’espoir : car, peu importe combien formidablement le communisme se hérisse de chars et de roquettes, peu importe sa réussite à s’emparer de la planète, il est condamné à ne jamais vaincre le christianisme.

L’Occident n’a
pas encore connu d’invasion communiste. La religion reste libre.
Mais l’évolution historique de l’Occident a été telle
qu’aujourd’hui, lui aussi, connaît un assèchement de la
conscience religieuse. Lui aussi a été témoin de schismes
déchirants, de guerres de religion sanglantes et de rancœurs, sans
parler de la vague de laïcité qui, à partir de la fin du Moyen
Âge, a progressivement inondé l’Occident. Cet affaiblissement
progressif depuis l’intérieur est une menace pour la foi qui est
peut-être encore plus dangereuse que toute tentative d’attaquer
violemment une religion de l’extérieur.

Insensiblement,
après des décennies d’érosion progressive, le sens de la vie en
Occident n’a plus été perçu comme une tâche plus noble que la
« poursuite du bonheur », un objectif même garanti
solennellement par les constitutions. Les concepts de bien et de mal
ont été ridiculisés pendant plusieurs siècles ; bannis de
l’usage commun, ils ont été remplacés par des considérations
politiques ou de classe de courte durée. Il est devenu embarrassant
d’affirmer que le mal s’installe dans le cœur de l’homme avant
d’entrer dans un système politique. Pourtant, il n’est pas
considéré comme honteux de faire des concessions quotidiennes à un
mal intégral. À en juger par le glissement de terrain continu de
concessions faites sous les yeux de notre propre génération,
l’Occident glisse inéluctablement vers l’abîme. Les sociétés
occidentales perdent de plus en plus de leur essence religieuse alors
qu’elles livrent inconsidérément leur jeune génération à
l’athéisme. Si un film blasphématoire sur Jésus est présenté
dans tous les États-Unis, réputé être l’un des pays les plus
religieux du monde, ou si un grand journal publie une caricature
éhontée de la Vierge Marie, de quelles autres preuves avons-nous
besoin ? Quand les droits extérieurs sont totalement illimités,
pourquoi devrait-on faire un effort intérieur pour se retenir d’agir
de façon ignoble ?

Ou pourquoi devrait-on s’abstenir de brûler de haine, quel que soit son fondement (racial, de classe ou idéologique) ? Une telle haine est en réalité en train de corroder beaucoup de cœurs. Les enseignants athées de l’Occident élèvent la jeune génération dans un esprit de haine de leur propre société. Au milieu de toute cette vitupération, nous oublions que les défauts du capitalisme représentent les défauts fondamentaux de la nature humaine, autorisant une liberté illimitée ainsi que les divers droits de l’homme ; nous oublions que sous le communisme (et que le communisme crache sous toutes les formes de socialisme modéré, qui sont instables), des défauts identiques se manifestent chez toute personne ayant le moindre degré d’autorité ; alors que tous les autres sous ce système atteignent effectivement « l’égalité », l’égalité des esclaves sans ressources. Ce désir ardent d’attiser les flammes de la haine est en train de devenir la marque du monde libre d’aujourd’hui. En effet, plus les libertés individuelles sont larges, plus le niveau de prospérité ou même d’abondance est élevé — plus cette haine aveugle devient paradoxalement violente. L’Occident développé contemporain démontre ainsi par son propre exemple que le salut humain ne peut être trouvé ni dans la profusion de biens matériels ni dans le simple fait de gagner de l’argent.

Cette haine délibérément nourrie s’étend ensuite à tout ce qui
est vivant, à la vie elle-même, au monde avec ses couleurs, ses
sons et ses formes, jusqu’au corps humain. L’art aigri du XXe siècle
est en train de disparaître à la suite de cette haine laide, car
l’art ne porte aucun fruit lorsqu’il est sans amour. En Orient, l’art
s’est effondré parce qu’il a été renversé et piétiné, mais
en Occident, la chute a été volontaire, déclinant en une quête
artificielle et prétentieuse où l’artiste, au lieu de tenter de
révéler le plan divin, essaie de se mettre lui-même à la place de
Dieu.

Ici encore, nous sommes témoins du seul résultat d’un processus
mondial, l’Est et l’Ouest donnant les mêmes résultats, et encore
une fois pour la même raison: les hommes ont oublié Dieu.

Avec de tels événements planétaires tels que des montagnes, voire
des chaînes de montagnes entières, il peut sembler incongru et
inapproprié de rappeler que la clé première de notre être ou de
notre non-être réside dans chaque cœur humain, dans la préférence
du cœur pour le bien ou le mal spécifique. Pourtant, cela reste
vrai même aujourd’hui, et c’est en fait la clé la plus fiable que
nous ayons. Les théories sociales qui ont tant promis ont démontré
leur faillite, nous laissant dans une impasse. On pouvait
raisonnablement s’attendre à ce que les peuples libres de l’Ouest se
rendent compte qu’ils sont assaillis de nombreux mensonges librement
nourris et ne permettent pas que des mensonges leur soient imposés
aussi facilement. Toutes les tentatives pour trouver une issue au
monde d’aujourd’hui sont vaines si nous ne réorientons pas notre
conscience, en nous repentant, vers le Créateur de tous: sans cela,
aucune sortie ne sera éclairée et nous la chercherons en vain. Les
ressources que nous avons réservées sont trop pauvres pour cette
tâche. Nous devons d’abord reconnaître l’horreur perpétrée
non pas par une force extérieure, ni par des ennemis de classe ou
nationaux, mais par chacun de nous individuellement et par chaque
société. Cela est particulièrement vrai d’une société libre et
très développée, car ici en particulier, nous avons certainement
tout produit nous-mêmes par l’exercice de notre libre arbitre. Dans
notre égoïsme quotidien aveugle, nous nous sommes mis nous-mêmes
la corde au cou.

Notre vie ne consiste pas dans la poursuite du succès matériel,
mais dans la quête d’une croissance spirituelle digne. Notre
existence terrestre toute entière n’est qu’une étape
transitoire dans le mouvement vers quelque chose de plus haut, et
nous ne devons pas trébucher et tomber, nous ne devons pas non plus
nous attarder stérilement sur un échelon de l’échelle. Les lois
matérielles n’expliquent pas à elles seules notre vie ni ne la
dirigent. Les lois de la physique et de la physiologie ne révéleront
jamais la manière indiscutable par laquelle le Créateur participe
de façon constante, jour après jour, à la vie de chacun de nous,
en nous accordant sans relâche l’énergie de l’existence; quand
cette assistance nous quitte, nous mourons. Et dans la vie de notre
planète entière, l’Esprit divin se déplace sûrement avec pas
moins de force: nous devons le saisir dans notre heure sombre et
terrible.

Aux espoirs inconsidérés des deux derniers siècles, qui nous ont
ramenés à l’insignifiance et nous ont menés au bord de la mort
nucléaire et non nucléaire, nous ne pouvons proposer qu’une
recherche résolue de la main chaleureuse de Dieu, que nous avons
dédaignée de manière si irréfléchie et insouciante. C’est
seulement ainsi que nous pourrons ouvrir les yeux sur les erreurs de
ce malheureux XXe siècle et que nos organisations pourront les
corriger. Il n’y a rien d’autre à quoi se raccrocher dans le
glissement de terrain: la vision combinée de tous les penseurs des
Lumières ne vaut rien.

Nos cinq continents sont pris dans un tourbillon. Mais c’est lors
de telles épreuves que se manifestent les plus grands dons de
l’esprit humain. Si nous périssons et perdons ce monde, la faute
en sera la nôtre.

[Alexandre Soljenitsyne, «Impiété: le premier pas vers le goulag». Conférence du prix Templeton, 10 mai 1983 (Londres).]




La Russie et l’Europe face à la décadence des valeurs

[Source : Polemia]

[Par Yvan Blot]

La Russie et l’Europe face à la décadence des valeurs

Le problème des valeurs

Les valeurs ne sont pas une connaissance. Le vrai, le bien et le beau sont des objectifs pour l’action. Leur origine n’est pas la création par un petit père des peuples, ou par une commission interministérielle mais elle est immémoriale.   L’Europe et la Russie partagent des valeurs communes parce qu’elles sont issues de la même civilisation, issue de la Grèce et de Rome, transfigurées par le christianisme. Refuser que l’Europe soit « un club chrétien », comme l’ont dit plusieurs politiciens comme Jacques Delors ou le premier ministre turc Erdogan, revient à nier l’identité historique de l’Europe.

Les valeurs montrent leur importance sociale à travers leurs fruits. Le meurtre ou la malhonnêteté ne sont pas généralisables. La société s’effondrerait. L’honnêteté ou le respect de la vie sont généralisable. Le fait d’avoir des enfants aussi. C’est le signe qu’on est en présence de valeurs authentiques.

Le problème des valeurs est qu’elles ne sont pas issues de la raison comme l’ont montré des philosophes comme Hume ou le prix Nobel Hayek. Elles se situent entre l’instinct et la raison. Le 18esiècle européen avec son culte de la raison et son éloge de la libération de la nature, donc des instincts, a été une catastrophe pour les valeurs. La raison, cette « crapule » comme disait Dostoïevski, a servi à justifier les instincts. Or les hommes ont une vie instinctive chaotique à la différence des animaux. L’homme a par nature besoin des disciplines de la culture, de la civilisation, comme l’a écrit l’anthropologue Arnold Gehlen. Du 18e siècle à nos jours, on a assisté en Occident à la destruction des valeurs traditionnelles issues du christianisme et du monde gréco-romain. Quatre faux prophètes ont joué un rôle majeur : Voltaire, Rousseau, Marx et Freud. Au 20e siècle, les idéologies scientistes totalitaires ont provoqué des meurtres de masse au nom de la raison.

Plus récemment, la révolution culturelle des années soixante, partie des universités américaines, a affaibli nos valeurs de façon décisive avec des slogans tels qu’« il est interdit d’interdire » ou qu’« il n’existe pas d’hommes et de femmes mais des choix subjectifs d’orientation sexuelle ».

Le fait est que le nombre de crimes et de délits en France resté stable autour de 1, 5 millions d’actes entre 1946 et 1968  a monté depuis lors au chiffre de 4,5 millions. Le record des prisonniers est détenu de loin par les Etats-Unis d’Amérique où le nombre de meurtre par habitant est quatre fois celui de la France. Face à cette situation, les gouvernements n’ont guère réagi sauf celui de la Russie.

Si l’on reprend les quatre causes d’Aristote matérielle, formelle, motrice et finale, on a quatre groupes de valeurs culturelles qui sont le socle de la civilisation et de la société, on a les valeurs comme normes obligatoires incarnées par l’Etat et le droit, on a les valeurs familiales qui s’étendent aussi à l’économie et enfin les valeurs spirituelles incarnées par les religions. Dans quelle situation sommes-nous par rapport à ces quatre groupes de valeurs ? L’utilitarisme américain qui réduit l’homme à une matière première de l’économie remet en cause beaucoup de nos valeurs traditionnelles.

Les valeurs culturelles et morales

L’Europe et la Russie ont dans ce domaine un héritage majeur, celui de l’Empire romain et des anciens Grecs. Il s’agissait de la « paidéia » (παιδεία), l’éducation de l’homme afin qu’il devienne « beau et compétent » de corps et d’âme (καλὸς κἀγαθός). D’où la recherche de l’excellence morale par l’exemple des grands hommes de l’histoire. Cette éducation humaniste, qui était aussi bien catholique que laïque en France, a été reniée. On cherche à former des techniciens et des commerciaux sans culture générale et non des citoyens autonomes. L’homme doit devenir un simple rouage de la machine économique comme l’a montré le philosophe Heidegger. On assiste à un effondrement de la culture générale et de la lecture. En même temps, le sens moral s’affaiblit, à commencer chez les élites car « c’est toujours par la tête que commence à pourrir le poisson ».

Au nom des droits de l’homme, on sape la morale traditionnelle car on ignore la nature véritable de l’homme. Celui-ci a trois cerveaux, reptilien pour commander les instincts, mammifères pour l’affectivité (mesocortex) et intellectuel et calculateur (neocortex). En Occident, le cerveau affectif qui commande le sens moral n’est pas favorisé : il est considéré comme réactionnaire ! La morale est réactionnaire ! Seuls sont promus le cerveau reptilien (les instincts) et le cerveau calculateur (intelligence) mis au service du reptilien. Cela donne des personnalités au comportement déréglé comme un ancien directeur du FMI. Plus gravement, cette dégénérescence a produit aussi les criminels comme Hitler ou Pol Pot ! La raison au service de l’agression reptilienne, c’est la barbarie !

Il faut réaffirmer l’importance de la morale, notamment civique, laquelle n’est pas fondée sur la raison mais sur des traditions que l’on acquiert avec l’éducation du cœur, comme l’a toujours affirmé le christianisme. C’est essentiel pour l’Europe comme pour la Russie. Nous partageons l’idéal de la personne qui recherche l’excellence, idéal issu des anciens Grecs, de l’empire romain et du christianisme.

L’offensive contre les valeurs familiales

A partir de mai 1968  pour la France, les valeurs familiales se sont effondrées. Le mot d’ordre de mai 68  était « jouir sans entraves » comme disait l’actuel député européen Daniel Cohn Bendit accusé aujourd’hui de pédophilie. Depuis les années soixante dix, un courant venu des Etats-Unis, la théorie du genre, affirme que le sexe est une orientation choisie. Le but est de casser le monopole du mariage normal, hétérosexuel. Depuis les mêmes années, la natalité s’effondre dramatiquement en Europe. L’Europe ne se reproduit plus et sa démographie ne se maintient en quantité que par l’immigration du tiers monde. Le tissu social se déchire par les échecs familiaux et par l’immigration de masses déracinées. La France favorise la gay pride, autorise le mariage gay et réduit les allocations familiales. Par contre, la Russie créé pendant ce temps une prime de 7700 euros à la naissance à partir du deuxième enfant, et crée une fête officielle de l’amour de la fidélité et du mariage avec remises de décoration.

Une idéologie venue des Etats-Unis affirme le choix de vie « childfree » (libre d’enfants) opposé à « childless » sans enfants par fatalité. Avec une telle idéologie, l’Europe contaminée est en danger de mort démographiquement. Ce  fut le cas de la Russie après la chute de l’URSS  mais le redressement s’affirme depuis trois ans environ.

Il faut aussi lier les valeurs familiales et celles de la propriété et de l’entreprise. Dans le passé, la famille était la base de l’économie. Le système fiscal français démantèle la propriété et empêche les travailleurs d’accéder à la fortune par le travail. On sait grâce aux exemples allemand et suisse que les entreprises familiales sont souvent les plus efficaces et les plus rentables.  Or on est dans une économie de « managers » de gérants qui cherchent le profit à court terme pour des actionnaires dispersés. L’Etat est aussi court termiste dans sa gestion et s’endette de façon irresponsable, droite et gauche confondues. Une société sans valeurs familiales est aussi une société tournée vers le court terme, qui se moque de ce qu’elle laissera aux générations futures. Là encore, l’Europe pourrait s’inspirer de la récente politique familiale russe et la Russie avec son faible endettement est un bon contre-exemple par ailleurs.

La crise des valeurs nationales.

Le socialiste Jaurès disait : « les pauvres n’ont que la patrie comme richesse » : on cherche aujourd’hui à leur enlever cette valeur. La patrie repose sur un certain désintéressement des hommes : mourir pour la patrie fut un idéal de la Rome antique à nos jours. La marginalisation des vocations de sacrifice, celle du soldat et celle du prêtre n’arrange rien. La classe politique est gangrenée par l’obsession de l’enrichissement personnel. La patrie est vue comme un obstacle à la création de l’homme nouveau utilitariste et sans racines.

En outre en France surtout, on a cherché à dissocier le patriotisme de l’héritage chrétien, ce qui est contraire à tout ce que nous apprend l’histoire. L’Eglise dans beaucoup de pays d’Europe a contribué à sauver la patrie lorsque celle-ci notamment était occupée par l’étranger.

La patrie, du point de vue des institutions politiques, est inséparable de la démocratie. Or en Europe à la notable exception de la Suisse, on vit plus en oligarchie qu’en démocratie. Ce n’est pas nouveau. De Gaulle dénonçait déjà cette dérive. Il faut rétablir une vraie démocratie,  au niveau national comme de l’Union européenne, organisation oligarchique caricaturale, et ré enseigner le patriotisme aux jeunes pour retisser un lien social qui se défait.

La marginalisation des valeurs spirituelles

L’Europe comme la Russie sont issues d’une même civilisation issue de l’Empire romain et du christianisme. Le christianisme est unique en ce qu’il est une religion de l’incarnation, du Dieu fait homme pour que l’homme puisse être divinisé comme l’ont dit Saint Athanase en Orient et saint Irénée en Occident. Le christianisme met donc l’accent sur le respect de la personne humaine que l’on ne peut séparer des devoirs moraux.

Cet équilibre est rompu avec l’idéologie des droits de l’homme où les devoirs sont absents. Dostoïevski, cité par le patriarche russe Cyrillel II  a montré que la liberté sans sens des devoirs moraux peut aboutir à des catastrophes humaines. De même l’égalité sans charité débouche sur l’envie, la jalousie et le meurtre comme les révolutions l’ont montré. Quant à la fraternité, sans justice, elle débouche sur la constitution de mafias, qui sont des fraternelles mais réservées aux mafieux  au détriment des autres.

L’égalité en droit des différentes religions n’est pas en cause. Mais il n’y a rien de choquant à reconnaître le rôle du christianisme dans notre histoire commune et à en tirer des conséquences pratiques. Comme l’a dit l’ancien président Sarkozy, un prêtre peut être plus efficace pour redonner du sens moral et retisser le tissu social que la police ou l’assistance sociale. Il en appelait à une laïcité positive, non anti-religieuse.

Là encore, la Russie tente une expérience intéressante qu’il ne faut pas ignorer de collaboration entre l’Etat et l’Eglise. La destruction du rôle public des Eglises a mené au totalitarisme, à un Etat sans contrepoids moral ; il ne faut pas l’oublier.

Redressement culturel et démocratie authentique

Qui pousse en Occident à l’effondrement des valeurs traditionnelles ? Ce n’est certes pas le peuple mais plutôt les élites profitant de leur pouvoir oligarchique, médiatique, financier, juridique et en définitive politique sur la société. Si on faisait un référendum sur le mariage gay, on aurait sans doute des résultats différents du vote de l’Assemblée Nationale.

Ce qui caractérise l’Europe d’aujourd’hui est une coupure croissante entre les élites acquises à la nouvelle idéologie pseudo religieuse des droits de l’homme et le peuple attaché aux valeurs traditionnelles de la famille, de la morale classique et de la patrie.

Ce fossé, par contre, existe moins, semble-t-il en Russie où le président et le gouvernement reflètent bien la volonté populaire, quitte à être critiqués par quelques oligarchies occidentalisées. C’est pourquoi je pense, contrairement à une idée reçue, que la Russie d’aujourd’hui est sans doute plus démocratique que la plupart des Etats européens car la démocratie, c’est d’abord le fait de gouverner selon les souhaits du peuple. En Occident, les pouvoirs sont manipulés par des groupes de pression minoritaires. Ils négligent la volonté du peuple et la preuve en est qu’ils ont peur des référendums.

La démocratie russe est jeune mais est-ce un défaut ? Une démocratie trop vieille peut être devenue vicieuse et décadente, et perdre ses vertus démocratiques d’origine pour sombrer dans l’oligarchie. La Russie est donc peut-être plus démocratique car plus proches des valeurs du peuple que nos oligarchies occidentales dont de puissants réseaux d’influence souhaitent changer notre civilisation, la déraciner, créer de toutes pièces une morale nouvelle et un homme nouveau sans le soutien du peuple. Démocrates d’Europe et de Russie ont en tous cas un même héritage culturel à défendre et à fructifier face à ces réseaux.

Face au déclin des valeurs, déclin surtout importé d’Amérique depuis les années soixante, il appartient donc à l’Europe et à la Russie de faire front commun pour défendre les valeurs de la nation, de la démocratie, de la culture classique avec son héritage chrétien. Comme disait De Gaulle, il faut s’appuyer sur les peuples d’Europe de ‘Atlantique à l’Oural, ou plutôt à Vladivostok. Il a écrit dans les Mémoires de guerre : «  Les régimes, nous savons ce que c’est, sont des choses qui passent. Mais les peuples ne passent pas ». J’ajouterai qu’il en est de même de leurs valeurs éternelles car elles sont inscrites dans la nature humaine et dans la transcendance ».

Yvan Blot
(Institut de la démocratie et de la coopération, 10 juin 2013)

Source :
Metapo Info
http://metapoinfos.hautetfort.com




« L’oligarchie au pouvoir » de Yvan Blot

[Source : Polémia]

[Présentation de Henri Dubost]

« L’oligarchie au pouvoir » de Yvan Blot

Sous une apparence de démocratie, le pouvoir réel est en fait oligarchique, c’est-à-dire dans les mains d’un petit groupe d’individus. Ce pouvoir vacille : les pôles de résistance de la société civile s’affirment de jour en jour. En dernier ressort, seule la démocratie directe pourra délivrer les Français de l’oligarchie. Telle est la triple thèse d’Yvan Blot dans cet ouvrage roboratif que nous fait découvrir Henri Dubost avec beaucoup d’élégance.

Défiance du peuple, défiance envers le peuple

Si, selon Aristote, l’aristocratie (gouvernement des meilleurs pour le bien commun) dérive nécessairement en oligarchie (gouvernement de quelques-uns pour leur bien personnel), force est de constater que la démocratie (idéalement « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », selon la formule d’Abraham Lincoln) est paradoxalement également sujette aux mêmes dérives oligarchiques. En France, mais aussi dans de nombreux pays occidentaux, on constate une méfiance croissante du peuple à l’encontre du système politique et des instruments de contrôle de l’opinion publique, médias et instituts de sondages. Il y a dix ans, les Français accordaient la note de 4,7 sur 10 à leur système politique ; elle n’est plus que de 3,7 sur 10 dans l’enquête de Bréchon et Tchernia de 2009, relève Yvan Blot. Si 73% des Français ont une image positive de l’armée et de la police, en revanche le parlement, bien qu’élu, ne recueille que 45% de bonnes opinions et les politiques ,18% ! Quant aux médias, 68% de nos concitoyens les considèrent comme « peu ou pas indépendants ». Des scores obtenus, il faut le remarquer, avant la nauséabonde saga Strauss-Kahn, le scandale Karachi ou encore les révélations des pléthoriques mises en examen tant dans les rangs du PS que de l’UMP. Le parfum de pourriture avancée qui flotte sur le monde politico-médiatique ne peut que déssiller chaque jour un peu plus les Français sur les prétendues vertus du Système…

Les représentants élus par le peuple ne contrôlent pas le gouvernement

Les candidats qui se présentent devant les électeurs sont désignés à l’avance par les partis, et sont donc choisis pour leur parfaite docilité. Ainsi, souligne Yvan Blot, « ceux qui pourraient contrôler sérieusement le gouvernement (la majorité) ne le souhaitent pas (par discipline de parti), alors que ceux qui voudraient contrôler le gouvernement (l’opposition) ne le peuvent pas, parce qu’ils sont minoritaires ». Certes, « des membres de la classe politique peuvent perdre les élections, mais ils sont remplacés par des équivalents dont la politique n’est jamais très différente de celle de leurs prédécesseurs ». En France, d’aucuns appellent ce système l’UMPS… D’autre part, « le pouvoir législatif est largement dans les mains de l’exécutif qui a l’initiative réelle des lois et qui les fait rédiger dans les ministères. Beaucoup de députés et sénateurs investissent peu sur ce travail de juristes qui parfois les dépasse et qui est peu compatible avec le travail électoral de terrain pour se faire réélire. Ils se bornent alors à signer les rapports préparés pour eux par les fonctionnaires des assemblées ». Un deuxième plafond de verre vers le ciel serein de la démocratie est ainsi constitué par l’administration (la technostructure), caste de hauts fonctionnaires non élus mais qui, de fait, concentrent entre leurs mains la réalité du pouvoir, ceci en parfaite adéquation avec l’idée d’Auguste Comte selon laquelle la souveraineté des experts doit remplacer la souveraineté du peuple. Il faut adjoindre à ce constat le fait que près des trois quarts des lois votées par les parlementaires ne sont que des implémentations dans le droit français de directives de Bruxelles. Pour Yvan Blot, sous le nom de démocratie dite représentative, nous vivons donc sous la coupe réglée des oligarchies : l’administration civile (les technocrates), les médias (qu’Yvan Blot nomme joliment les « prescripteurs d’opinion »), les dirigeants de syndicat, les groupes de pression culturels et cultuels, etc., qui forment des réseaux en interaction puissante, laissant le citoyen totalement désarmé.

Le Gestell

Yvan Blot fonde son analyse de l’oligarchie en référence constante au Gestell heideggerien, qu’on peut définir comme une vision du monde exclusivement matérialiste, utilitariste, techniciste. L’homme idéal selon le Gestell n’a pas de racines (ni famille, ni race, ni nation, ni culture, ni spiritualité, ni religion), n’a pas de passé (un culte mémoriel totalement virtualisé et instrumentalisé dans le sens d’une repentance mortifère lui en tient lieu), n’a pas d’idéal (pur producteur/consommateur interchangeable), n’a pas de personnalité (en lieu et place, un ego hypertrophié par la publicité). Nietzsche en a prophétisé l’avènement dans son Zarathoustra, sous le nom de dernier homme. Technique, masse, argent et ego sont les quatre idoles du Gestell dont le masque le plus pernicieux est l’égalitarisme : « Pas de berger, un seul troupeau ! », disait Nietzsche. « Tout historien sait qu’avant la guerre, il y avait bien plus de liberté de parole en France, souligne Yvan Blot. Il suffit par exemple de lire les débats à l’assemblée nationale avant guerre et maintenant. Les discours sont devenus de plus en plus techniques, convenus et plats ». Constat également alarmant sur l’extension du domaine de la barbarie : depuis 1968, soit en quelque 35 années, le nombre de crimes et délits est passé en France de 1,5 million à 4,5 millions… Quant à l’art contemporain (qu’il serait plus adéquat d’appeler art financier), il est la manifestation la plus écœurante de la transformation d’un monde classique, enraciné, en un im-monde postmoderniste, cosmopolite. Dans son ouvrage Le Siècle juif, Yuri Slezkine oppose d’ailleurs le monde mercurien des nomades et de l’astuce (la diaspora) au monde apollinien des guerriers et du sens de l’honneur militaire. « Obscurcissement du monde, fuite des dieux, destruction de la terre, grégarisation de l’homme, suspicion haineuse envers tout ce qui est créateur et libre », tel est le bilan du Gestell selon Heidegger.

Les justifications idéologiques de l’oligarchie

Selon Yvan Blot, le Gestell repose sur quatre piliers idéologiques : le progrès, l‘égalitarisme, le droit-de-l’hommisme, la gouvernance démocratique. Ces masques, qui se veulent séducteurs envers le peuple, mais qui constituent en fait de véritables poisons totalitaires, sont autant d’autojustifications du Gestell. Yvan Blot rappelle fort opportunément que Staline parlait volontiers de droits de l’homme et que l’URSS a voté la Charte universelle des droits de l’homme de 1948, alors même que le régime bolchevique menait une politique intérieure fondée sur une effroyable terreur. « Derrière le progrès, il y a l’utilitarisme du Gestell qui détruit les racines, fait de l’homme une matière première privée de patrie. Derrière l’égalité, il y a la destruction des libertés, l’oppression, et la diffusion d’un esprit de haine qui déchire le tissu social. Derrière les droits de l’homme, il y a la volonté de légitimer tous les caprices de l’ego, quitte à menacer l’ordre public et l’Etat de droit lui-même. Derrière la gouvernance démocratique, il y a l’oligarchie et la volonté d’empêcher le peuple de participer vraiment au débat public, sous prétexte d’étouffer le « populisme » », observe Yvan Blot. Ces oripeaux idéologiques duGestell se retrouvent d’ailleurs aussi bien à gauche qu’à « droite » : il existe une « droite » mondialiste, utilitariste, politiquement correcte, hostile à la famille et à la nation qui, comme la gauche, est totalement à la botte du Gestell.

« Là où règne le péril, croît également ce qui sauve ! »

Mais selon Yvan Blot, le Gestell, en tant qu’il nie l’essence de l’homme, ne peut que s’effondrer. La préférence pour l’immédiat, la déresponsabilisation des individus, la réification de l’humain et de la vie, le choix systématique de l’hédonisme et de l’esthétisme contre l’éthique, aboutissent à un effondrement civilisationnel, ainsi que l’ont montré Hans Herman Hoppe dans son ouvrage Democracy,the God that failed, et Jean-François Mattéi dans La barbarie intérieure. Entre autres dans le domaine de la démographie, la dictature du Gestell aura en Europe des conséquences catastrophiques dans les vingt prochaines années, souligne Yvan Blot, ceci en accord avec le démographe Yves-Marie Laulan pour lequel « la démographie scande l’histoire ». L’éviction des Serbes du Kosovo, qui nous rappelle d’ailleurs que l’histoire est tragique, est l’illustration la plus récente de ce principe. Pour Yvan Blot, un des contrepoisons au Gestell est l’ « autonomie de la pensée existentielle ». En termes plus triviaux : on ne peut mentir tout le temps à tout le monde… Yvan Blot prend entre autres l’exemple politiquement incorrect de l’immigration. Le bombardement systématique du slogan « L’immigration est une chance pour la France », avec statistiques et études enchanteresses à l’appui, après avoir pendant trente ans sidéré les foules et empêché toute prise de conscience du phénomène de substitution de population, finira par être perçu comme un insupportable mensonge par ceux-là mêmes qu’il était censé normaliser. Tout comme les citoyens de l’URSS ont fini par constater, malgré l’omniprésence de la propagande du régime, le gouffre béant entre l’idéologie et le réel. Pour Yvan Blot, cette Aléthéia (dévoilement en grec) « ne dépend pas de la volonté des hommes mais de changements internes à l’être du destin (ce que les Grecs appelaient Moira) ». Incontestablement, entre autres avec Internet, la parole s’est libérée, dans le peuple en général et parmi les jeunes tout particulièrement. L’Aléthéia semble donc irréversible. Ce qui est vrai des victimes de l’insécurité et de l’immigration l’est aussi de celles de la spoliation fiscale et patrimoniale. Yvan Blot insiste également sur ceux qu’ils nomment les « héros », les éveilleurs de peuples qui savent cultiver les vertus guerrières et le désintéressement, ainsi que sur le rôle du catholicisme, mais un catholicisme qui aurait naturellement retrouvé sa dimension combattante. Celui par exemple du pape saint Pie V dont les appels à la lutte contre l’islam aboutirent à la magnifique victoire de Lépante sur le Turc en 1571. Et Yvan Blot fait également sien le profond aphorisme du poète Hölderling : « Là où règne le péril, croît également ce qui sauve ! »

Les contrepoisons politiques : enracinement national et démocratie directe

« Vouloir séparer les notions idées de nation et de démocratie est un leurre » affirme Yvan Blot, remarquant avec Heidegger qu’il s’agit de mettre l’identité (qui rassemble) avant l’égalité (qui disperse). Lorsque les Athéniens se réunissaient sur l’agora pour décider de la chose commune, ils le faisaient au nom de leur famille et de leur lignée, non pas simples expressions de contrats comme le voudrait le Gestell, mais liens transcendants entre individus. Seule l’appartenance nationale est garante d’une cohésion sans laquelle il ne saurait y avoir de démocratie. Or « il n’y a pas de nation sans volonté politique de ses citoyens d’en faire partie ». D‘où le puissant levier de cohésion nationale qu’est la démocratie directe, laquelle est fondée sur deux outils essentiels : le référendum veto et l’initiative populaire. Le premier consiste à permettre au peuple d’annuler une loi votée par le parlement. La seconde est une pétition pour soumettre à référendum un projet de loi voulu par les citoyens signataires sur un sujet que le gouvernement ou le parlement ignorent ou ont peur d’aborder. En Suisse, une initiative populaire a abouti à un référendum anti-minarets, largement remporté par son initiateur, l’Union démocratique du centre, premier parti de la Confédération, et de très loin, en nombre d’électeurs. Les adversaires de la démocratie directe allèguent la non-maturité ou le manque d’ « expertise » des citoyens. Or des études universitaires très poussées, tant en Suisse qu’aux Etats-Unis, ont montré que les décisions du peuple, quand on consent à lui donner directement la parole, sont toujours modérées et raisonnables.

« En France, conclut Yvan Blot, il faudra sans doute une crise grave pour que l’oligarchie politique se résolve à introduire la démocratie directe ». Au vu des derniers événements, entre autre crises de l’euro et crise de l’endettement des Etats, nous n’en sommes plus très loin…

Henri Dubost 
7/11/2011

Yvan Blot, L’oligarchie au pouvoir, Editions Economica, 2011, 144 pages

Yvan Blot, ancien élève de l’ENA, docteur ès-sciences économiques, ancien député du Pas-de-Calais et ancien député européen. Créateur de l’association « Agir pour la démocratie directe » qui demande que l’on applique l’intégralité des articles 6 et 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui autorise le peuple à voter directement par référendums les lois et les impôts.




« J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu »

[Source : Réseau International]

J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu

Auteur :Général Dominique Delawarde

J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu
philippe_de_villiers 20190313_

S’appuyant sur des documents écrits provenant des archives US déclassifiées, dont nul ne peut contester la teneur ou l’authenticité
, Philippe de Villiers vient de faire publier un livre sous le titre :
« J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu». Il y fait
apparaître le rôle «intéressé» joué par les Etats
Unis et par trois personnages «complices» Robert Schuman, Jean Monnet et
Walter Hallstein dans la construction européenne. Tout cela était déjà
connu des initiés, mais la notoriété de l’auteur et ses sources
irréfutables renforcent la crédibilité de la thèse exposée.

Je vous conseille vivement la lecture de ce livre ou, à défaut, le visionnage de la vidéo de sa présentation (18 minutes) dans l’émission de Thierry Ardisson du 9 mars dernier sur le lien suivant : https://www.dailymotion.com/video/x73ug4b


Le travail d’historien de Philippe de Villiers vient confirmer un constat quasi identique présenté en conférence par François Asselineau dès le 24 avril 2014, à la maison des mines à Paris.

À voir sur le lien suivant : https://www.upr.fr/conferences/les-origines-cachees-de-la-construction-europeenne-2/

Cette conférence étant très longue, on retrouvera les convergences avec le livre de De Villiers à partir de 1h28′.

Cette conférence de Asselineau permet de bien comprendre ce qui se
passe actuellement: par exemple le projet de Traité transatlantique, la
mainmise des grands groupes industriels et financiers sur la vie
politique, économique et sociale du continent européen, les événements
en Ukraine, l’hostilité de plus en plus manifeste de l’UE contre la
Russie et le monde musulman, la soumission à Washington et à Berlin….etc

Pour les non initiés, François Asselineau est le Président de l’Union
Populaire Républicaine, parti politique dont les effectifs sont en très
forte ascension à l’approche des élections européennes (35 000 membres
aujourd’hui). Ce parti se prononce pour la sortie de la France de l’UE
(Frexit), de l’OTAN, et de l’Euro.

Le site internet de ce parti est aujourd’hui, de loin, le plus visité de tous les sites de partis politiques français : https://www.upr.fr/actualite/france/en-depassant-le-site-de-en-marche-le-site-upr-fr-se-hisse-au-1er-rang-mondial-des-sites-de-tous-les-partis-politiques-francais-et-renforce-encore-sa-1ere-place-nationale/

les raisons cachées du désordre mondial 20190313

Enfin, dans le même ordre d’idée, un nouveau livre de Valérie Bugault va paraître le 29 mars prochain aux éditions SIGEST sous le titre : «Les raisons cachées du désordre mondial».

On y apprendra comment l’idée de démocratie a cédé le pas au chaos universel et, derrière les apparences, qui sont les réels protagonistes de la géopolitique mondiale.

Valérie Bugault fait une analyse
juridique, institutionnelle, économique et monétaire, qui considère les
évolutions historiques nationales et internationales, et permet de
saisir la réalité cachée du pouvoir actuel.

Elle propose des solutions juridiques,
institutionnelles et monétaires permettant de sortir de la nasse
civilisationnelle dans laquelle nous nous sommes collectivement
enferrés.

Bonne lecture.

Dominique Delawarde




« Arrêtons le cycle du pillage et de la récompense immorale et les structures élitistes s’effondreront » — Pr. Antony C. Sutton

[Source : Alter Info]

L’essentiel du Pr. Antony C. Sutton en versions PDF revues et corrigées par Jo Busta Lally en mars 2019

Auteur : JBL1960
Lundi 18 Mars 2019

L’essentiel du Pr. Antony C. Sutton en versions PDF revues et corrigées par Jo Busta Lally en mars 2019

Conseil aux Gilets Jaunes et ses sympathisants :

« Arrêtons le cycle du pillage et de la récompense immorale et les structures élitistes s’effondreront »

Voici la conclusion de l’ouvrage (chapitre 12) « Wall Street et la montée en puissance d’Hitler » du Pr. Antony C. Sutton,
qui se veut aussi être une conclusion sur son œuvre trilogique sur «
Wall Street » ; le tout en gardant présent à l’esprit que ceci fut écrit
par Sutton en 1977, il y a donc 42 ans !… Regardez et analysez le monde
d’aujourd’hui à la lumière de ses conclusions d’il y a plus de trente
ans… Sutton est l’exemple même de la véracité de la formule qui dit
qu’il faut connaître le passé pour comprendre le monde d’aujourd’hui et
anticiper celui de demain.

[…] Ce que l’histoire révisionniste nous apprend réellement est que notre volonté en tant que citoyens individuels à abandonner le pouvoir politique à une élite a coûté au monde environ 200 millions de vies humaines entre 1820 et 1975. Ajoutons à cela la misère non-dite des camps de concentration, des prisonniers politiques, de la suppression et de l’oppression de ceux qui essaient d’amener la vérité au grand jour.

Quand cela s’arrêtera-t-il ? Cela ne s’arrêtera pas tant que nous n’agissons pas selon un axiome très simple : que le système du pouvoir ne continue que tant que les individus veulent qu’il continue et cela continuera seulement tant que les individus essaient d’avoir quelque chose pour rien. Le jour où une majorité d’individus déclarera ou agira comme s’ils ne voulaient rien du gouvernement, déclarera qu’elle s’occupera elle-même de ses intérêts et de son bien-être, alors ce jour-là les élites du pouvoir seront finies. La tentation attractive “d’aller avec ces élites du pouvoir” est l’attraction vers le quelque chose pour le rien. C’est l’appât. L’establishment offre toujours quelque chose pour le rien : mais ce quelque chose est toujours pris à quelqu’un d’autre, soit comme impôt, taxe ou pillage et donner quelque part d’autre en échange de soutien politique.

Les crises et guerres périodiques sont utilisées pour obtenir un soutien pour des autres cycles de pillage-récompense, ce qui a pour effet de resserrer le nœud coulant autour du cou des libertés individuelles. Bien sûr nous avons également les hordes d’éponges intellectuelles, d’hommes d’affaire amoraux et de profiteurs, pour agir comme les récipients non productifs du pillage.

Arrêtons le cycle du pillage et de la récompense immorale et les structures élitistes s’effondreront. Mais pas avant qu’une majorité ne trouve le courage moral et la force intérieure de rejeter ce jeu truqué du quelque chose pour rien et de le remplacer par des associations volontaires, des communes volontaires ou des réglementations locales et des sociétés décentralisées, pour que cesse enfin le meurtre et le pillage.

Pr. Antony C. Sutton

C’est pourquoi j’ai relu les 3 PDFs essentiels que Résistance71 avait initialement traduits et que j’avais déjà mis en version PDF, ICI.

En voici donc les dernières versions revues et corrigées, car
après ce qu’il vient de se (laisser faire) hier, samedi 16 mars 2019, en
France, pendant l’Acte XVIII des Gilets Jaunes et pour discréditer le Mouvement et rien d’autre ;

Mais également en Nouvelle Zélande avec cette nouvelle tuerie de masse par un suprémaciste blanc et sur le même modèle que Breivik, et je vous recommande vivement la lecture de l’analyse par Gordon Duff de Veterans Today, qui 7 minutes après la publication a été hacké et que Résistance 71 a entièrement traduite et publiée ;

Car c’est pour toutes ces raisons qu’il est grand temps que nous arrêtions le cycle du pillage et de la récompense immorale et ainsi les structures élitistes s’effondreront, comme je l’ai moi-même argumenté dans ce billet du 4 mars dernier ► Effondrer le colonialisme par apostasie collective ou renonciation au baptême – Jo Busta Lally, mars 2019

Car la suite logique pour le peuple après cet acte XVIII que le pouvoir en place a laissé aux mains des casseurs pour perpétuer le cycle pillage/récompense, c’est La Commune et la Commune des communes comme l’avait analysé Pierre Kropotkine d’ailleurs, il y a 138 ans et que tout Gilet Jaune et sympathisant devrait lire, relire et diffuser sans aucune modération, texte qui résonne du son de la fraîcheur et de l’évidence (et qui fera l’objet d’un prochain PDF d’ailleurs sur suggestion de Résistance 71) ► Le jour d’après le 18ème round, quelle suite logique pour le peuple ?

Ou comme l’avait affirmé, plus haut, le Pr. Antony C. Sutton (pas avant qu’une) majorité ne trouve le courage moral et la force intérieure de rejeter ce jeu truqué du quelque chose pour rien et de le remplacer par des associations volontaires, des communes volontaires ou des réglementations locales et des sociétés décentralisées, pour que cesse enfin le meurtre et le pillage.

Et bien c’est le moment !

  1. L’implication de Wall Street dans la Révolution russe (Bolchévique), par le Pr. Antony C. Sutton (nouvelle version PDF de 69 pages) ;
  2. Wall Street et la montée en puissance d’Hitler, par le Pr. Antony C. Sutton (nouvelle version PDF de 56 pages) ;
  3. Le meilleur ennemi qu’on puisse acheter ; Discours du Pr. Antony Sutton à Miami Beach le 15 août 1972 (nouvelle version PDF de 14 pages)

JBL1960

Vous pouvez pousser la lecture des autres PDF dans cette page de mon blog ► https://jbl1960blog.wordpress.com/les-pdfs-realises-par-jbl1960/




Syndrome d’Asperger : ce qu’il faut savoir pour ne plus juger

[Source : Monsieur Mondialisation]

Auteur : Marie Josée Cordeau

Syndrome d’Asperger : ce qu’il faut savoir pour ne plus juger

L’autisme
est pluriel et ses aspects assez méconnus de la population. Il en
existe des formes lourdes, d’autres plus légères. Ces dernières,
surtout, sont plus difficiles à distinguer pour les personnes non
avisées et donnent lieu à des malentendus et de mauvaises
interprétations de leurs intentions. Des réactions qui peuvent causer de
vives souffrances chez les personnes autistes. Spécialiste de
l’autisme, Marie Josée Cordeau nous décrit quelques aspects d’une forme
d’autisme nommée communément le syndrome d’Asperger.

Bien que l’autisme et le syndrome d’Asperger soient des termes de plus en plus fréquemment lus et entendus dans les médias, leur connaissance réelle demeure à un niveau embryonnaire auprès du grand public. Il est d’ailleurs très compliqué d’en donner une définition simple, englobant l’ensemble des caractéristiques autistiques. Si l’on associe le terme de maladie à l’autisme, il est plus approprié de parler d’un état d’être différent. L’autisme touche en effet toutes les sphères de vie de la personne : ses relations sociales, sa perception du monde, sa manière de communiquer et ses champs d’intérêt. L’autisme apparaît dès la naissance de l’individu et demeure avec lui tout au long de sa vie.

Tout d’abord, chaque personne autiste est différente. Les
autistes ne forment pas un groupe homogène : certaines personnes
sont introverties, timides et réservées, et d’autres extraverties,
volubiles, cherchant volontiers la compagnie des autres. Loin du cliché d’un Rain Man, demeuré la référence populaire par excellence, l’autisme est d’une grande diversité, ce qui en rend la détection et la compréhension d’autant plus complexe.
D’ailleurs, de nombreux adultes actuellement sur le spectre autistique
ignorent en faire partie. La grande majorité d’entre eux, ceux qui sont
des adultes fonctionnels, ignorent leur affiliation à l’autisme, mais se sont toujours sentis différents et décalés par rapport à leur entourage.

Des intérêts particuliers

Certains traits communs définissent cependant les personnes autistes.
En premier lieu, les autistes des intérêts dits « restreints ». Alors
que Monsieur et Madame « Tout-le-monde » ont leurs domaines de passion
mais peuvent bavarder de tous les sujets, les personnes autistes sont moins généralistes dans leurs lectures et l’utilisation de leur temps. Ils tendent à se focaliser sur un ou quelques centres d’intérêt spécifiques qu’ils tendent à approfondir jusqu’à une expertise étonnante. Ces intérêts ne sont pas non plus soumis aux modes et aux influences environnantes. Une adolescence pourrait devenir éprise de poésie du XIXème siècle ou de cinéma des années 20 même si elle est la seule à des kilomètres à la ronde à y porter intérêt.

Les individus autistes peuvent ainsi discourir durant des heures sur leur sujet de passion du moment, mais devenir plus mutiques lors de la petite conversation sociale ordinaire. Cette particularité tend à rendre les contacts sociaux plus ardus,
car la personne autiste ne naviguera pas naturellement d’un sujet à
l’autre lors d’une conversation régulière. Les difficultés à entretenir
des conversations légères sont davantage liées à un manque de maîtrise de l’usage social
qu’à une tendance volontaire à refuser le contact informel. Les
autistes ont des sujets d’intérêts très différents les uns des autres,
bien au-delà de l’image du garçonnet qui mémorise des horaires de trains
ou qui ne parle que de dinosaures durant tout l’après-midi. Certains œuvrent dans des domaines artistiques, d’autres dans l’informatique, l’ingénierie ou les sciences.
Si les activités à caractère factuel sont souvent privilégiées, la
créativité et l’imagination sont bien présentes chez la plupart des
autistes.

Des difficultés relationnelles

Là où la plupart des personnes autistes ressentent leur différence, c’est au niveau de leurs relations sociales. Se faire des amis, les conserver, entretenir les relations amicales et amoureuses sur le long terme peut devenir un défi.
Alors qu’il est inné chez la majorité des gens d’apprendre en bas âge
par essai et erreur comment entretenir ses relations sociales, l’autiste
a besoin d’un mode d’emploi clair et explicite sur les
attitudes à prendre et la manière d’aborder les gens et d’interagir
dans diverses situations. Sa manière de s’exprimer différente des
attentes sociales peut nuire au développement de relations durables. Il n’y a là pourtant aucune mauvaise volonté de leur part, mais « le naturel » est moins présent.

L’autiste n’a pas, par exemple, le réflexe de saluer ses contemporains lors d’une rencontre
ou de répondre à la question « comment ça va ? » selon l’usage entendu
voulant que tout aille bien et de retourner la politesse. Il peut même
fréquemment arriver qu’à cette question, l’autiste apporte une réponse
détaillée sur son état de santé physique, ses soucis personnels trop
intimes et donne des informations jugées socialement inadmissibles.
Cette difficulté à absorber naturellement les signes sociaux admis dans
son entourage comme étant implicites, donc jamais verbalisés, peut conduire au rejet dans les milieux scolaires ou professionnels.

Une manière alternative de communiquer

L’autiste a tendance à dire la vérité sans filtre. Ses
commentaires peuvent donc être mal perçus, considérés comme impolis,
provocateurs et inappropriés. La méconnaissance des usages sociaux
l’amène à donner des informations utiles à ses yeux,
par exemple en disant à une collègue que sa coiffure n’est pas seyante.
L’autiste passe donc, à tort, facilement pour fruste, indélicat et
arrogant. Son intention pourtant n’est pas de blesser, mais d’énoncer la
vérité ; c’est pourquoi, d’ailleurs, les autistes sont particulièrement honnêtes.
Une gestuelle ou une attitude physique inadaptée peut se remarquer
aussi chez l’autiste, qui ne sait pas toujours à quelle distance des
autres se placer dans un cercle de discussion. Il peut arriver que l’on
décèle des différences dans son intonation de voix, parfois moins
nuancée et plus monocorde ou parfois en parlant trop fort alors que son
interlocuteur se trouve à moins d’un mètre d’elle.

L’autisme expliqué aux enfants

Dans la réception de la communication, l’ironie, les double-sens, le sarcasme, peuvent ne pas être perçus par l’autiste. Il pourrait ne pas réagir à une provocation verbale en apparence évidente pour les autres ou, à l’inverse, réagir excessivement à une taquinerie innocente
en ne percevant pas l’intention véritable de son interlocuteur. Déceler
l’intention de l’autre est souvent une course d’obstacles.
L’incompréhension des intentions de l’autre peut rendre l’autiste particulièrement vulnérable aux abus, aux moqueries et à l’intimidation,
voire au harcèlement. On le présume naïf, car souvent il ne sait pas se
défendre alors que son cerveau tourne en boucle à la recherche de
toutes les hypothèses logiques et potentielles d’une interprétation au
premier degré. Sa pensée n’est pas capable de saisir immédiatement le
second degré.

L’empathie

Les autistes ne seraient, croit-on souvent, pas empathiques. Pourtant, elles sont souvent extrêmement sensibles aux injustices
et aux situations difficiles de la vie. Il n’est pas rare de confondre
l’empathie avec la sympathie et de croire que l’autiste, n’utilisant pas
les termes consolateurs espérés, n’est pas empathique à son prochain.
Beaucoup de personnes autistes, même si elles ne donnent pas une petite
tape dans le dos et ne disent pas avec un triste regard « pauvre de toi,
je te comprends tellement », ressentent profondément la détresse et le besoin d’aide de l’autre.
Parfois, le manque de réactivité provient d’une incapacité à saisir
quelles sont les réactions adéquates à démontrer et quelles sont les
attentes à combler dans la situation présentée.

D’autres fois, ce sont les conseils pratiques qui seront prodigués,
même si la personne attristée ne ressent que le besoin de parler et de
partager ses émotions. Plus encline à être rationnelle, la personne autiste peut avoir le réflexe de donner une marche à suivre pour régler le problème
énoncé au lieu de mettre ses bras autour de la personne affligée et de
se contenter d’une écoute toute simple. Cette réaction, loin d’être
la marque d’un manque d’empathie, est la réponse humaine d’un individu qui ne vous dira jamais « tout va bien aller, ne t’en fais pas ». Surtout s’il n’a pas le pouvoir justement de faire disparaître le problème. Une fois encore, l’honnêteté sans filtre prime.

autisme
Image : Blaise Dehon

L’apparence de « normalité »

Plus la personne est considérée comme étant sur la partie haute du
spectre autistique (autisme de haut niveau, syndrome d’Asperger, autisme
léger, etc.), plus son autisme paraît diffus et risque d’être oublié dans les petits gestes du quotidien.
Même avisé de l’autisme d’un proche, une tante, un ami, un grand-père
pourrait l’oublier et ne pas comprendre son mode de fonctionnement
différent.

Il est donc courant que les autistes, prenant conscience des attentes sociales qui leur sont étrangères, se sentent démunis. Comme l’autisme ne parait pas de l’extérieur sauf pour un œil averti et lors de circonstances particulières, la personne se voit attribuer des défauts qui n’en sont pas, puisque ses gestes et paroles sont interprétés selon les critères « standards ». On le dira capricieux s’il est incapable de faire une tâche considérée facile,
comme répondre au téléphone à la maison. On la jugera prétentieuse, car
ses sujets de conversation sont plus pointus et intellectuels et
qu’elle ne participe pas à la conversation courante. Les difficultés d’un adolescent à approcher ses camarades de classe
pourraient lui valoir la réputation d’être froid et hautain. Le
jugement est rugueux et brutal vis-à-vis de l’autiste, évalué selon des
critères ordinaires qui ne concordent pas sa façon d’être.

Intérieurement, une personne autiste peut développer des troubles anxieux,
car il lui est difficile d’interpréter le monde qui l’entoure. Sa
manière de voir le monde passe davantage par la logique et ce qui n’est
pas rationnel peut la consterner. Elle a besoin de repères et les changements de dernière minute et les imprévus peuvent venir chambouler ses plans
et créer un profond désarroi. On oublie également ses particularités
sensorielles, car souvent les bruits ambiants sont plus agressifs pour
elle. Elle peut être extrêmement sensible à la lumière vive ou au
contact de certaines matières ou au contact physique. Alors, elle devient hautement réactive à des stimuli qui généralement ne dérangent personne.
Les restaurants bondés, les centres commerciaux où elle se fait
bousculer, les lieux inconnus, tout peut la déstabiliser à tout instant.

Le grand défi est d’intégrer les autistes de tout niveau, leur permettre de demeurer elles-mêmes, de développer leur potentiel
selon leurs capacités propres et les accepter sans discrimination. Il
s’agit de cesser de les faire entrer dans un moule qui ne correspond pas
à leur forme d’être et, au contraire, les encourager à prendre leur place dans le monde en les aidant à valoriser leur potentiel d’adaptation
tout en tenant compte des limites et des besoins de chacun. Car les
autistes ont toujours été présents, sans aucun doute, à toutes les
époques de l’histoire.

– Marie Josée Cordeau


Auteure, conférencière et consultante, Marie Josée Cordeau s’est donné pour mission de faire le pont entre le mode de pensée autistique et le mode de pensée non autiste. Elle apporte sa connaissance personnelle de plus de 40 ans de vie comme autiste Asperger. Elle est également l’auteure du livre « Derrière le mur de verre ».




Un neurochirurgien de Harvard confirme que la vie après la mort existe

[Source : Les moutons rebelles]

Un neurochirurgien de Harvard confirme que la vie après la mort existe

Avons-nous une âme? Y a-t-il une vie après la mort? Depuis les
débuts de l’histoire, la vie après la mort a été expérimentée par
d’innombrables personnes qui sont revenues raconter leur histoire. Le
compte-rendu le plus remarquable est celui vécu de première main par le
neurochirurgien (pendant 25 ans) formé à Harvard, le Dr Eben
Alexander. Ceci n’est pas juste une de ces histoires de l’au-delà qui
peut être balayée d’un revers de main comme si c’était une
hallucination. Avant d’examiner les détails de son expérience de
l’au-delà et à quel point ils défient toute explication scientifique,
explorons un peu son récit.
Avant son expérience, il ne croyait pas en l’existence d’un esprit non
physique. Ayant fait ses études dans le cadre de la médecine
universitaire occidentale, et ses collègues médecins profondément
investis dans une perspective matérielle de l’univers, il pensait que
l’idée d’une âme était bizarre. Comme la plupart des « sceptiques », il
croyait que les histoires de l’au-delà étaient des hallucinations ou des
produits de l’imagination humaine.

Le Dr Alexander a changé d’avis après avoir été dans le coma pendant 7 jours à la suite d’une méningite bactérienne sévère. Pendant son coma, il a fait l’expérience d’un voyage intense dans ce qu’il savait être l’au-delà, en visitant des espaces célestes et d’autres moins paradisiaques.

Après être revenu dans son corps et avoir vécu une guérison
miraculeuse contre toute attente, il a écrit le best-seller du New-York
Times « La Preuve du Paradis » (Proof of Heaven). Ce que le Dr.
Alexander confirme, c’est que notre vie ici ne serait qu’un test pour
aider nos âmes à évoluer et à croître, et que la façon dont nous y
parvenons c’est de nous comporter avec amour et compassion. Voici
quelques autres remarques surprenantes qu’il a faites:

vie-apres-la-mort2

– L’expérience de l’au-delà était si « réelle » et vaste que
l’expérience de la vie en tant qu’un humain sur Terre semblait un rêve
artificiel en comparaison.

Le tissu de l’au-delà était de l’AMOUR pur. L’amour
dominait l’au-delà à un tel degré que la présence globale du mal était
infiniment minuscule. Si vous souhaitez connaître l’Univers, connaissez
l’Amour.

– Dans l’au-delà, toute communication était télépathique. Il n’y avait pas besoin de mots parlés, ni
même de la séparation entre le moi et tout ce qui se passe autour de
nous. Toutes les questions que vous posiez dans votre esprit obtenaient
immédiatement une réponse télépathique aussi.

vie-apres-la-mort4

Quand on lui demande ce qu’il veut que tout le monde sache sur le domaine spirituel, il répond toujours que vous êtes infiniment précieux et aimé plus que vous ne pouvez l’imaginer.  Vous
êtes toujours en sécurité. Vous n’êtes jamais seul. L’amour
inconditionnel et parfait et Dieu ne néglige pas une seule âme.

« L’amour est, sans aucun doute, la base de tout. Pas une sorte
d’amour abstrait, insondable, mais l’amour quotidien que tout le monde
connaît, celui que l’on ressent en regardant notre conjoint(e) ou nos
enfants, ou même nos animaux. Dans sa forme la plus pure et la plus
puissante, cet amour n’est ni jaloux, ni égoïste, mais inconditionnel.

Telle est la réalité des réalités, la vérité des vérités
incompréhensible et magnifique qui vit et respire au coeur de tout ce
qui existe ou existera jamais, et il n’est absolument pas possible de
comprendre ce que nous sommes ou qui nous sommes si nous ne connaissons
pas cette vérité et si nous ne la ressentons pas profondément dans nos
corps et dans toutes nos actions. »
Parlons maintenant crédibilité une minute. Qu’est-ce qui rend cette
expérience tellement plus significative que d’autres récits d’expérience
de mort imminente (EMI)? Le néocortex d’Eben était complètement hors
d’état de fonctionner pendant la durée de son coma dû à sa grave
méningite bactérienne, il n’y a donc aucune explication scientifique
éclairant ce qu’il a vécu. En fait, il réfute 9 explications
scientifiques éventuelles dans son livre.

vie-apres-la-mort3

Explorer les explications naturalistes

Examinons 5 explications potentielles qu’il décrit à l’annexe B de
« La Preuve du Paradi ». Quelques-unes de ses explications ne pourraient
nous être d’aucun secours, n’étant pas familiers avec la terminologie
neuroscientifique. Voici donc les explications les plus courantes qu’il
réfute, extraites de son livre.

1. Ce serait un « programme du tronc cérébral
primitif pour soulager la douleur et la souffrance.  (« argument
évolutionniste » – peut-être comme un vestige de stratégies telles que
faire le mort des mammifères inférieurs?). Ceci n’explique pas la nature
abondante et richement interactive des souvenirs.

2. La remontée déformée de souvenirs de parties plus
profondes du système limbique (par exemple, l’amygdale latérale) qui
est suffisamment protégé par des enveloppes successives de
l’inflammation méningée, survenant, elle, principalement à la surface du
cerveau. Ceci n’explique pas la nature abondante et richement
interactive des souvenirs.

3. Une décharge de DMT. La DMT, un agoniste de la
sérotonine survenant naturellement provoque des hallucinations et un
état de rêve. Je suis personnellement familier des expériences de
drogues liées aux agonistes de la sérotonine (LSD) de mes années
d’adolescence, au début des années 1970. Je n’ai eu aucune expérience
personnelle avec la DMT, mais j’ai vu des patients sous son influence.
La riche ultra-réalité que j’ai vécue, exigerait les capacités auditives
et visuelles du néocortex comme régions réceptrices du cerveau pour y
générer une expérience audiovisuelle tellement riche, telle que je l’ai
vécue dans mon coma. Le coma prolongé en raison de la méningite
bactérienne avait gravement endommagé mon néocortex, qui est la zone où
la totalité de la sérotonine, à partir des noyaux du raphé dans mon
tronc cérébral (ou la DMT, agoniste de la sérotonine) aurait eu des
effets sur les expériences visuelles ou auditives. Mais mon cortex était
éteint, et la DMT n’aurait pas eu de place dans le cerveau pour agir.

DMT

4. Un phénomène de redémarrage – une accumulation
aléatoire de souvenirs bizarres et épars venant de vieux souvenirs dans
le néocortex endommagé, ce qui pourrait se produire avec le retour du
cortex dans la conscience après une panne prolongée de l’ensemble du
système, comme dans ma méningite. Surtout étant donné les subtilités de
mes souvenirs élaborés, cela semble hautement improbable.

5. La génération de souvenirs insolites par une voie
visuelle archaïque passant par le mésencéphale, utilisée abondamment
chez les oiseaux mais rarement détectée chez les humains. Ce phénomène
peut être mis en évidence chez les humains aveugles au niveau du cortex,
du fait du cortex occipital. Cela ne fournit aucune explication
concernant l’ultra-réalité dont j’ai pu témoigner et n’explique pas non
plus le fait que les expériences visuelles et auditives étaient aussi
interreliées.

Son compte-rendu d’EMI se présente comme le récit le plus crédible de tous les temps, et du fait de son contexte de formation scientifique matérialiste, nous avons de bonnes raisons de croire qu’il a réellement expérimenté une rencontre saisissante avec quelque chose au-delà de ce monde.




Docteur Richard Moskowitz, médecin depuis plus de 50 ans: L’hystérie actuelle au sujet de la rougeole ne repose nullement sur la science ; il s’agit de « scientisme », d’une foi quasi religieuse dans les vaccins

[Source : Initiative Citoyenne]

Docteur Richard Moskowitz, médecin depuis plus de 50 ans: L’hystérie
actuelle au sujet de la rougeole ne repose nullement sur la science ;
il s’agit de « scientisme », d’une foi quasi religieuse dans les vaccins

Brian Shilhavy, Health Impact News,  12 mars 2019

Le Dr Richard Moskowitz, médecin de famille depuis plus d'un demi siècle
Le Dr Richard Moskowitz, médecin de famille depuis plus d’un demi siècle

Le
Dr Richard Moskowitz est médecin depuis 1967. Il a fait ses études à
Harvard en sciences biochimiques et a reçu son diplôme de médecin à
l’Université de New-York en 1963. Après avoir fait un graduat en
philosophie à l’Université du Colorado, il a effectué un stage à
l’hôpital St. Anthony de Denver.

En
2015, lorsque la première hystérie au sujet de la rougeole a éclaté
dans les médias, le Dr Moskowitz a eu la gentillesse de nous autoriser à
publier son article : The Case against immunizations qui
reste l’un de ses écrits les plus brillants sur le sujet que nous ayions
jamais publié. Pour réaliser ce travail, le Dr Moskowitz s’est, bien
entendu, appuyé sur ses connaissances du sujet comme sur des décennies
de pratique de la médecine clinique.

Le
Dr Moskowitz vient de rédiger un autre article sur le thème des
« Epidémies de rougeole » en 2019, ainsi que sur le récent appel à une
vaccination obligatoire.

Il y expose le sophisme selon lequel « la science est bien établie » en matière de rougeole et de vaccins.

« Contrairement à ce que l’on nous a dit, la science est bien loin d’être établie sur l’efficacité des vaccins.

Ces
suppositions ne relèvent pas de la science, mais essentiellement du
scientisme, d’une foi quasi religieuse caractérisée par son dogmatisme
et  par l’étouffement de la pensée critique, du doute, du questionnement
par rapport aux vérités prétendument établies.  La véritable science a
bien d’autres exigences ! Tout ceci fait comprendre pourquoi les médias
s’abstiennent de signaler les dommages et les décès dus aux vaccins. »

Ces épidémies de rougeole : des pensées hors saison

Par le Dr Richard Moskowitz, M.D.

Alliance pour la protection de la Recherche

Extraits :

Avant
que l’hystérie actuelle au sujet de la rougeole ne dégénère encore
plus, un brin de bon sens pourrait nous aider à réfléchir plus
attentivement avant de nous dépêcher de prendre des mesures qui ne
fonctionneront pas et feront vraiment des dégâts.

Refuser
un traitement médical non souhaité est un droit fondamental que toutes
les nations civilisées ont juré de respecter, à la seule exception
possible d’une menace grave et imminente pour la santé publique. Les
quelques épidémies de rougeole localisées qui ne dépassent souvent pas
quelques dizaines ou centaines de cas ne correspondent pas en fait à ce
critère.

Toutes
ces épidémies sont typiques de celles qui se sont produites depuis
l’introduction du vaccin. D’autres épidémies semblables continueront
sans doute de se produire, même si la campagne bien financée de
l’industrie du médicament parvenait à vacciner tout le monde.

Pourtant,
le Département de la santé de l’Etat de Washington a déclaré une
urgence de santé publique sur cette base. Plusieurs autres Etats
envisagent de faire la même chose, et les médias se sont associés avec
enthousiasme à cette politique comme les éditoriaux du New-York Times,
du Boston Globe et autres grands magazines. Les stations radio comme les
émissions débats sur NPR, toutes bien intentionnées, mais propageant
sans cesse des peurs alarmistes et des exagérations, comme s’il
s’agissait de vérités bien établies. Ces médias citent souvent des cas
d’épidémies modestes comme justification suffisante pour éliminer les
exemptions aux vaccinations pour croyance personnelle, et qui ont encore
cours dans divers Etats.

Une
violation flagrante du Premier amendement et l’exemple le plus récent
et le plus inquiétant est la pression exercée par le Congrès sur
Facebook et autres médias sociaux pour censurer les publications qui
osent susciter des questions ou des doutes sur les vaccins, ainsi que
sur l’obligation vaccinale.

D’un
autre côté des politiciens et des journalistes n’ont rien fait de plus
que de croire les informations que des médecins et des autorités de
santé publique leur communiquent.

Malheureusement,
ce qui leur est communiqué ne relève pas seulement d’une mauvaise
éthique, mais aussi d’une mauvaise science, basée sur des hypothèses
totalement contredites par la recherche actuelle, tout en violant les
droits de l’homme les plus fondamentaux, ainsi que les valeurs morales
qui nous sont chères.

Souvent
supposées aller de soi sans même avoir besoin d’être énoncées, encore
moins prouvées, leurs hypothèses fondamentales sont en réalité deux
postulats qui s’appuient l’un sur l’autre pour les soutenir, à savoir 1)
que ces petites épidémies de rougeole et autres maladies infectieuses
contre lesquelles nous vaccinons sont en fait initiées et propagées par
des individus non vaccinés, et 2) que les vaccins sont, non seulement
miraculeusement sûrs, mais également uniformément efficaces pour
immuniser les personnes; de sorte que seules les personnes non vaccinées
restent susceptibles et donc capables de transmettre ces maladies à
d’autres.

Mais
il n’est pas possible d’avoir les deux à la fois. Car si ces postulats
étaient tout à fait vrais, si l’immunité conférée par le vaccin
antirougeoleux était vraiment comparable à l’immunité absolue et
permanente résultant de la maladie et de son rétablissement, les
non-vaccinés ne constitueraient une menace pour personne d’autre
qu’eux-mêmes, sur la base d’un libre choix de leur part ; de sorte que
ceux qui prennent le vaccin n’auraient absolument rien à craindre.

Inversement,
si les personnes vaccinées risquent effectivement de contracter la
maladie à partir de personnes non vaccinées, c’est que le vaccin est
manifestement inefficace au point que tout ce qu’il offre ne peut
constituer une immunité réelle ou authentiquement efficace.

Quoi
qu’il en soit, il existe de nombreuses preuves scientifiques solides
selon lesquelles ces deux hypothèses sont tout simplement fausses.

La
grande majorité des cas de rougeole, d’oreillons et d’autres maladies
que l’on prétend pouvoir être prévenues par un vaccin, au cours
d’épidémies passées ou récentes, ont été, dans 75 à 95% des cas,
observées chez des personnes vaccinées. Une étude récente sur la
rougeole en Chine, où plus de 99% de la population fut vaccinée en
fonction d’une loi rendant cette vaccination obligatoire a néanmoins
permis d’observer plus de 700 épidémies localisées, et ce, en une seule
année, pour un total de près de 26 000 cas.

Il
en va à peu près de même pour les éclosions récentes d’oreillons aux
États-Unis, où 95 à 100% des cas ont été trouvés chez des vaccinés.

Ainsi,
même si toutes les exemptions non médicales étaient éliminées et que
pratiquement tout le monde était vacciné, comme le nécessiteraient les
nouvelles lois proposées, des épidémies similaires continueraient sans
doute de se produire.

En
d’autres termes, la prétendue immunité conférée par les vaccins est une
astuce, une contrefaçon de la réalité et «l’immunité collective»,
objectif justifiant les obligations, généralement lié à un taux de
vaccination de 95% ou plus dans le cas de la rougeole, constitue une
chimère, des vœux pieux que la vaccination ne peut tout simplement pas
atteindre, contrairement à la maladie naturelle. Les experts de la santé
publique savent depuis longtemps que les épidémies de grande ampleur ne
se produisent plus lorsqu’au moins 80% de la population a été atteinte
par la maladie et en a guéri. C’est cela, et seulement cela, qu’est
l’immunité de groupe. S’attendre à ce que le vaccin atteigne un niveau
encore plus élevé, sans épidémie, est un pur fantasme et contraire de la
science pure et dure.

En
outre, des scientifiques ont également démontré que les personnes
vaccinées à partir de virus vivants, tels que la rougeole, les
oreillons, la rubéole, la varicelle, le rotavirus, la poliomyélite orale
et certaines versions de la grippe, les «répandaient» régulièrement
dans leur entourage et étaient donc contagieuses  pendant plusieurs
semaines.

En
ce qui concerne la réapparition de la coqueluche ces dernières années,
par exemple, de nombreuses études ont montré que les épidémies de plus
en plus importantes et fréquentes de la maladie étaient également
transmises par des individus vaccinés, même si la bactérie n’était plus
vivante, en partie par sélection naturelle de souches résistantes aux
vaccins, comme cela a été documenté dans le cas d’autres vaccins non
vivants (HiB, pneumocoques et, éventuellement, poliomyélite injectable).

« En
bref, la volonté de vacciner autant de personnes que possible et
l’intimidation et la colère contre les parents qui choisissent de ne pas
vacciner qui vont de pair, sont non seulement cruels et peu réalistes,
mais contribuent également à créer et à propager les maladies que les
vaccins ont été conçus pour éradiquer. »

Plutôt
que de simplement accepter le fait que les vaccins ont, au mieux, une
efficacité partielle et limitée, nous permettons au CDC et à l’industrie
du médicament de jouer sur nos craintes au point de transformer ces
épidémies localisées de rougeole en un semblant redoutable de menace
imminente, une urgence de santé publique, constituant une menace
sérieuse pour la société, justifiant la vaccination forcée de tous, même
contre la volonté des intéressés si nécessaire, et annulant ainsi tous
les codes et traités auxquels nous avions souscrit: le Code des droits
de l’homme de Nuremberg et la Déclaration d’Helsinki régissant la
recherche biomédicale, qui insistent tous deux sur le droit de chaque
patient et de chaque sujet de donner son consentement éclairé à toutes
les procédures médicales et chirurgicales, en interdisent explicitement
leur administration par la force.

La science n’est pas définitivement établie une fois pour toutes

Contrairement
à ce qu’on nous dit, la science est loin d’avoir dit son dernier mot
sur l’efficacité des vaccins. Cela serait déjà suffisant pour effacer le
mythe selon lequel la vaccination obligatoire serait nécessaire.

Mais ce n’est pas la seule raison, ni même la plus importante.

La sécurité des vaccins est encore très loin d’être établie, pour le dire gentiment et pour de très bonnes raisons.

En
premier lieu, de nombreuses études ont montré que les enfants qui
contractent des infections fébriles aiguës telles que la rougeole, les
oreillons, la rubéole, la varicelle et la grippe et guérissent dans la
suite sont beaucoup moins susceptibles de développer des maladies
auto-immunes chroniques et un cancer au cours de leur vie que les
enfants simplement vaccinés contre ces maladies.

D’autres
études encore relient les risques de décès, d’hospitalisation et
d’autres réactions indésirables graves, non pas à un vaccin ou à des
vaccins en particulier, mais plutôt au nombre total de vaccins
administrés, à la fois simultanément ou au cours de la vie du patient.

En
d’autres termes, ces terribles résultats ne peuvent pas simplement être
considérés comme des bizarreries individuelles, qui ne seraient
spécifiques qu’à certains individus hypersensibles, mais semblent plutôt
être liés à la nature même du processus de vaccination.

Ces
résultats sont déjà plus que suffisants pour remettre en question,
voire discréditer, le respect presque universel accordé au concept de
vaccination, sans parler du chèque en blanc qui permet et même incite
l’industrie pharmaceutique à développer, commercialiser et finalement
imposer de plus en plus de vaccins, partant du principe que les vaccins
sont sans danger et efficaces dans tous les domaines, qu’ils économisent
d’énormes sommes d’argent grâce à la non-prise en charge des patients
atteints de ces maladies, et qu’il est donc correct, voire souhaitable,
d’empiler autant de doses de nombreux vaccins différents qu’il est
possible de commercialiser, souvent sans autre raison que celle de
disposer de la capacité technique pour les fabriquer.

C’est
la même hypothèse qui permet à l’industrie pharmaceutique d’organiser
ses propres études d’innocuité sans véritable contrôle placebo des
individus non vaccinés. Cette façon de procéder limite les effets
indésirables à ceux qui sont examinés quelques heures ou quelques jours
après la vaccination, excluant ainsi automatiquement les maladies
chroniques qui pourraient survenir dans la suite; cela donne à
l’enquêteur principal le pouvoir illimité de déterminer si une réaction
indésirable rapportée est liée ou non à un vaccin, selon des critères
jamais spécifiés; et cela permet au CDC d’insister sur le fait que les
vaccins sont uniformément sûrs et efficaces sans mener leurs propres
études indépendantes, même si le Congrès a légiféré et la Cour suprême a
confirmé que les vaccins sont «inévitablement dangereux», afin
de protéger les fabricants de toute responsabilité par rapport aux décès
et aux dommages qu’ils provoquent, une « faveur » gratuite jamais
accordée à aucune autre industrie.

En bref, ces hypothèses ne relèvent pas de la science, mais simplement du scientisme, une religion qui prétend parler au nom de la science et qui se caractérise par un dogmatisme, qui étouffe l’esprit critique, le questionnement et le doute par rapport à des vérités prétendument établies. La véritable science est en droit d’exiger beaucoup plus. Tout ceci explique pourquoi les médias s’abstiennent de signaler les décès ou les dommages dus aux vaccins sans avoir à s’interroger, et pourquoi la plupart des médecins offrent à leurs enfants les mêmes vaccins que ceux qu’ils administrent à leurs patients.

Ce
qui m’amène à mon dernier point, à savoir que si la vaccination et les
vaccins étaient effectivement sûrs et efficaces dans leur ensemble,
alors les milliers de parents qui croient sincèrement que leurs enfants
sont décédés après avoir été vaccinés ou ont eu la santé endommagée par
les vaccins et doivent vivre chaque jour de leur vie avec cette terrible
réalité, sont soit de fieffés menteurs, ignorants ou stupides, et
méritent donc peut-être même que leurs histoires soient ignorées et
rejetées d’emblée par la communauté médicale, les médias et le grand
public !

Pourtant,
leurs souffrances, quelle qu’en soit la cause, appellent à tout le
moins à de la prudence, de la retenue et à une simple compassion pour le
point de vue de ceux dont l’expérience vécue est si tragiquement
différente de celle de tous ceux qui ont le privilège d’ignorer ou de se
montrer insensibles à  tous ces drames.

En
tant que médecin de famille qui a soigné bon nombre de ces enfants au
fil des ans, je peux affirmer avec une certitude absolue que la grande
majorité de ces parents ne sont en aucun cas des «anti-vaccins»
ignorants, crédules ou hostiles à la science.

Bien
au contraire, ils sont souvent bien éduqués, bien informés et ont
généralement consacré leur vie à percer le mystère de ce qui est
vraiment arrivé à leurs enfants et ne demandent plus qu’une seule chose,
c’est que les vaccins soient rendus aussi sûrs que possible, sur la
base d’une enquête minutieuse menée par des scientifiques indépendants de l’industrie du médicament.

Après
plus de cinquante ans passés « dans les tranchées », je puis également
attester que le sens instinctif et pratique de parents attentionnés est
souvent un guide beaucoup plus précis et plus fiable sur les causes des
tragédies qu’ils ont subies que des déclarations savantes qui les
prémuniraient contre le besoin de prendre réellement en compte les
détails de leur expérience vécue.

Enfin,
le respect généralisé et presque universel accordé à la vaccination,
fondé sur le catéchisme selon lequel les vaccins sont non seulement sûrs
et efficaces, mais également parmi les réalisations suprêmes de la
médecine moderne, m’a poussé à écrire. J’étais animé d’un réel
pressentiment, comme du sens de l’urgence, à un moment critique de notre
histoire, alors que les droits des patients de refuser un traitement
médical non souhaité ont depuis toujours été considérés comme sacrés. Il
en va de même pour le droit des parents de pouvoir prendre des
décisions au nom de leurs enfants. Ces droits sont aujourd’hui, comme
jamais, remis en question !

Je
me sentirais bien récompensé si mes paroles, mon raisonnement, la
tristesse, la peur et l’indignation que je ressens depuis longtemps à ce
sujet pouvaient favoriser un débat sain et permettraient de faire
davantage avancer le travail scientifique rigoureux qui reste à faire.

Source: Vaccine Impact

Voir aussi:

Audition du Dr Moss s’indignant du ramdam sur la rougeole et de l’omerta sur les 127 décès après ce vaccin…

Aveux
et conscience que l’autisme peut être lié aux vaccins (c’est d’ailleurs
en toutes lettres dans la notice du vaccin Tripedia contre diphtérie,
tétanos, coqueluche)

Les plans mondiaux de vaccination sont pilotés par l’OMS d’où la panique bien concertée et organisée en même temps dans tous les pays, par exemple sur la rougeole




« Je suis gendarme et j’ai décidé de parler… »

[Source : Collectif National pour la Souveraineté et la Justice Sociale]

Je suis gendarme et j’ai décidé de parler…

Dans les jours qui viennent de s’écouler, des gradés de la police
ou de la gendarmerie ont pris publiquement la parole. Alors que le
colonel de gendarmerie Michael Di Meo a par exemple reconnu en termes
pesés l’existence « de violences policières » contre les GJ, le
directeur de la police nationale Eric Morvan n’a pas tardé de justifier
l’action des CRS contre les manifestants. La troupe elle, par discipline
forcée a gardé jusque là le silence. Pour une des toutes premières
fois, nous publions ici l’ITV que nous a adressée un simple gendarme qui
porte l’uniforme depuis plus de 17 ans. Comme il nous l’a demandé, nous
avons évidemment décidé de respecter totalement son anonymat, pour lui
éviter les foudres d’une hiérarchie qui n’accepte pas que la parole
puisse prendre la liberté de s’exprimer. 

Ce témoignage que j’ai recueilli me ramène en partie au travail
que j’avais effectué pour mon documentaire « dans le secret du Burn
out » avant le mouvement des Gilets jaunes, maladie qui touche plus
qu’on ne le pense des membres des forces de l’ordre. Le rôle que le
pouvoir fait jouer aux forces de polices, toutes catégories confondues,
n’est pas pour soigner un corps profondément malade. Ce témoignage nous
plonge au coeur du mouvement social des Gilets jaunes qui secoue le
pays. Il est question de souveraineté, de relation entre « forces de
l’ordre » et peuple, de Nation et de son avenir…

Jacques Cotta

1/ Vous êtes gendarme. Quel est votre grade? Pouvez vous retracer rapidement votre carrière?

Mon grade est gendarme de carrière. Je suis dans l’institution depuis 17 ans. D’abord en tant que gendarme adjoint puis en tant que sous-officier au grade de gendarme. Je suis passé par des unités très différentes. Des unités spécialisées, des unités de maintien de l’ordre, des unités d’interventions, des unités d’investigations. Je préfère ne pas nommer les unités car ayant un parcours atypique, il est facile à retracer. Ce que je peux dire c’est que cet éventail large m’a permis d’avoir une vision d’ensemble de l’arme dans laquelle je sers.

2/ Pourquoi êtes vous entré dans la gendarmerie?

Je ne vais pas être très original mais je suis devenu gendarme pour
protéger mes concitoyens. J’avais l’envie de servir l’intérêt général,
d’ajouter ma pierre à l’édifice, d’aider mon prochain. 

3/ Vous désirez témoigner dans la situation actuelle. Pour quelle raison? Est-ce facile? Pourquoi voulez vous demeurer anonyme?

Aujourd’hui, je veux apporter mon témoignage pour peut-être provoquer
une prise de conscience de l’opinion publique. Ce qui se passe à mon
sens est un dévoiement de la profession. Profession qui est financée par
l’argent du contribuable et qui ne sert pas toujours les intérêts des
français ou qui la sert mal. Profession qui souffre d’une hiérarchie qui
n’écoute plus, sclérosée, assise dans ses certitudes. Cette hiérarchie
tue ses propres hommes et femmes par son inertie, sa malveillance, sa
violence morale. Bien sûr, il ne s’agit pas de stigmatiser, certains
sont de bons chefs. Mais ceux qui font le mal le font en toute impunité,
c’est intolérable.

Après avoir subie une situation de dénigrements, de calomnies et de
harcèlement, j’ai beaucoup réfléchi au sens de mon engagement. J’ai
dressé un bilan de toutes ces années et de ce que j’y avais vu. J’ai
commencé à m’intéresser de près au nombre vertigineux de gendarmes qui
mettaient fins à leur jour et j’ai étendu à la police. J’ai pris contact
avec des associations (l’AFAR présidé par monsieur MORRA Paul,
lieutenant de gendarmerie victime également, madame BARCOUDA Margareth
dirige l’association Stop-Burn out qui se bat contre la maltraitance au
travail…), des victimes comme moi (Madame Besbiss SEAADE qui a sorti un
livre par exemple), monsieur CARTERON Frédéric (ancien magistrat qui
aujourd’hui défend la cause des gendarmes après le suicide de son ami le
major TESAN en septembre 2018. Monsieur TESAN a laissé une lettre
ouverte dénonçant sa hiérarchie), monsieur GUILLAUMONT Ronald président
de Profession-gendarme (retraité de la gendarmerie qui tient un décompte
pour le moins funeste sur le nombre de suicidé). 

J’ai lu et me suis renseigné. J’ai découvert que je n’étais pas seul.
Quid de Myriam SAKHRI morte en 2011 où l’enquête et le comportement de
la justice se sont révélées être pour le moins suspect. Quid de ce
gendarme à Matignon qui se suicide en octobre ou novembre 2018. Suicide
intervenant bizarrement après une lettre collective de la part de ces
mêmes gendarmes de Matignon dénonçant de graves problèmes au travail en
août 2018 et consultable sur internet. Quid de ce rapport émis par
messieurs BOUTANT (PS) et GROSDIDIER (LR) en juillet 2018 dénonçant un
profond malaise chez les forces de l’ordre. Et cela n’est que la partie
visible si je puis dire. J’ai été ulcéré par tout ce que j’ai découvert.
Et ce silence médiatique, de certains syndicats policiers, des deux
associations professionnels nationales des militaires en gendarmerie,
des politiques… Silence qui ne peut être autre chose que complice de ces
dérives. Il faut que les forces de l’ordre acquièrent une sérénité dans
leur quotidien, une cohérence dans leurs missions, une efficacité pour
la population, une écoute réel (et pas un simulacre) de la base, de ceux
qui sont sur le terrain.

C’est pour tout cela que je témoigne. C’est évidemment très dur car
je sais que je m’expose, même sous le couvert de l’anonymat. Il m’arrive
d’avoir peur. Je suis perdu et ne sais pas si je resterai dans la
gendarmerie. Si je révèle mon identité, je ferai l’objet de sanctions,
de nouvelles brimades. Voyez ce qu’ils ont fait à monsieur LANGLOIS
Alexandre président du syndicat Vigi-police. Il dénonce des faits on ne
peut plus grave. Ils ont cherché à lui nuire par tous les moyens. Leur
arsenal est vaste et je ne veux pas que ma famille souffre de tout cela
encore plus.

4/ On parle d’un malaise dans les forces de l’ordre. De
quoi s’agit-il et est-ce que ça pourrait entrer dans ce qui motive les
GJ?  Il y a eu des vagues de suicides dans la police et la gendarmerie.
Comment réagit-on, dans la troupe comme dans le commandement? On parle
souvent de « déséquilibrés » et de « problèmes personnels ». Est-ce à
votre avis en relation avec ce qui se passe dans le pays?

Il s’agit de pratiques qui nuisent aux métiers, à la sécurité du
pays, des personnes et des biens. Ces pratiques sont dénoncées par des
lanceurs d’alertes. Elles sont de plusieurs ordres, illogiques,
immorales, illégales entre autre.

Cela peut bien sûr avoir un lien avec le mouvement des gilets jaunes.
Ils réclament plus de justice dans plusieurs domaines, plus de
démocratie avec leur « mot à dire » plus souvent, plus d’égalité dans la
répartition de richesse ou dans le traitement des personnes dans la vie
judiciaire, sociale, économique. Aujourd’hui, je suis bien obligé de
constater qu’un dossier concernant un officier, un préfet, un élu mis en
cause ne sera pas traité avec les même égards qu’un ouvrier, un
employé. Les enquêtes seront bâclées voire pas faite du tout.  Les
officiers et commissaires sont aux ordres des politiques et cela pose
donc un problème d’indépendance quand le moment vient d’enquêter sur un
député par exemple. Ou aussi quand la police ou la gendarmerie enquête
sur elle-même (IGGN ou IGPN). Elle ne saurait être juge et partie à la
fois, il y a un conflit d’intérêt. Les gardes à vue illégales sur les
GJ, les interdictions préventives de manifester, les GJ refoulées aux
gares, tout cela est le fait de politiques qui répercutent directement
sur les hiérarchies des forces de l’ordre. Tout cela est sans contrôle.
Le système français est archaïque et dans l’armée, nous avons des
décennies de retard. Toutes les incohérences du terrain sont connues. Si
nous écoutions la base je le répète, nous aurions l’impression d’être
valorisé (nous les militaires) et la sécurité s’en trouverait être de
meilleur qualité.

Les suicides sont un sujet tabou dans les rangs. Les gens en parlent
très peu mais il faut dire aussi qu’ils ignorent aussi le nombre pour
beaucoup. Quant au commandement, ceux que j’ai pu croiser à de rares
exceptions sont obsédés par leur avancement, leur carrière. Chacun doit
marcher au pas au risque de subir les foudres de commandants
tyranniques. 

Des raisons personnelles, ça doit arriver parfois ou même un mélange
des deux, « boulot » et « maison ». En psychologie, j’ai appris qu’un
gendarme qui se tue avec son arme de service dans les locaux de travail,
cela s’appelle une signature.

Dans mon témoignage, vous avez pu voir que j’ai soulevé un certain
nombre de problème dans l’unité où je me trouve. Les réponses face à
tout cela et au fait que je ne me sois pas laissé faire ont été par
exemple de me refuser l’inscription à la formation OPJ, de faire échouer
une permutation pour me rapprocher de ma femme, d’écrire un rapport
mensonger sur moi (me fermant ainsi beaucoup de porte pour la suite de
ma carrière), de faire écrire un collègue car il avait eu une
conversation privée avec moi lors de mon arrêt maladie et de bien
vouloir rapporter le contenu de notre échange, etc etc.

Les forces de l’ordre sont surmenées, manquent de moyens, de
matériels. Ce sont les mêmes unités qui « ramassent ». Les casseurs sont
connus depuis bien longtemps (bien avant les GJ). La justice fait de la
réponse pénale à géométrie variable. On évite de s’attaquer aux vraies
problèmes pour acheter la paix sociale. Leurs vies de familles sont sur
la brèche, ils subissent une pression énorme. Les missions ne sont pas
les missions premières d’un gendarme. Les raisons sont nombreuses.

5/ Parlons de la situation actuelle marquée par le
mouvement des GJ. Est-ce qu’on en parle dans la gendarmerie? Comment
vit-on le terrain? Tous sont-ils identiques (gendarmes, CRS, BAC, etc…)

Je suis en arrêt depuis le mois de septembre 2018 et je ne suis plus
sur le terrain depuis que les GJ ont commencé leur mouvement. Je pense
qu’on en parle oui, à la machine à café, en patrouille, au bureau, c’est
sûr. 

J’ai quand même beaucoup de collègues au téléphone. Les réactions
sont très variées sur le sujet. Il y a beaucoup de rejet (« on les
attend les GJ », « ils nous emmerdent ») car les esprits sont formatés.
La prise de conscience sera très dure chez nous pour comprendre que les
GJ sont le peuple et qu’ils se battent aussi pour nous. Il y en a qui
s’en rende compte mais l’embrigadement, la peur prédomine. Je connais
moins bien la police mais en gendarmerie ceux qui pratiquent le maintien
de l’ordre sont les gendarmes mobiles. Ils sont composés à 80 % de
jeunes gens entre 20 et 30 ans sortis d’école et avec l’esprit très
malléable, c’est bien sûr fait exprès. En brigade territoriale, la
conscience est plus élevée, mais restent la pression et la peur.

Je le répète, le système de peur est énorme car la hiérarchie a un
poids gigantesque et elle est sans contrôle. Aujourd’hui, je suis en
difficulté, et ils m’assèchent financièrement (perte de prime),
m’obligent à aller voir le médecin « militaire », l’assistante sociale
« militaire », je perds mon logement de fonction. Cela fonctionne en
vase clos, c’est très bien réglé.

6/ Des bruits font état de demande faite à la gendarmerie
de tirer sur la foule si nécessaire. Est-ce que ça vous semble
plausible? En avez vous entendu parler? Si oui, pouvez vous donner des
précisions?

S’il s’agit de tirer à balle réelles, je ne sais pas. Plausible ? Si
nos dirigeants sentent que la situation leur échappe, je pense que c’est
un scénario envisageable. Ils montent doucement mais surement dans la
graduation de la réponse. Ils essayent de garder l’opinion publique avec
eux en matraquant d’images de destructions ou dégradations de biens.

Je n’en ai pas entendu parler. Je pense forcément
qu’individuellement, hormis un cas de légitime défense, chacun aurait
une décision à prendre. Je pense que les forces de l’ordre rallieraient
le peuple, mais ça n’engage que moi.

7/ Toute révolution a vu pour que ça marche la police,
l’armée, la gendarmerie « tourner crosse en l’air comme on dit », se
ranger contre les ordres parfois du côté du peuple. Croyez vous qu’il
serait possible que les forces de l’ordre désobéissent aujourd’hui en
france?

Dans nos rangs nous sommes divisés. Très divisés. Depuis notre entrée
en école on fonctionne avec une bipolarité. On nous assène de
fraternité, de cohésion, de camaraderie. Et en même temps, on nous
incite à être meilleur que le collègue, avec la prime au mérite, la
notation, les classements d’écoles, de formation. J’ai pu échanger avec
monsieur CHOUARD Etienne lors d’une conférence. Il pense que si le
nombre (le peuple) est dehors, les forces de l’ordre tomberont les
casques. Je pense qu’il a raison mais la vraie question c’est comment
obtenir ce nombre et de combien de personnes a t-on besoin ? Ou alors
comme je le disais, l’ordre de tirer sur la foule pourrait être
l’élément déclencheur. Mais aujourd’hui nous sommes encore loin de ce
qui s’est passé en Algérie. Au fond de moi, j’espère que l’on s’unira
aux GJ. 

8/ Gendarme et GJ, c’est possible?

Publiquement, la réponse est non. Je suis GJ. Un gendarme n’a pas la possibilité d’exprimer ses opinions religieuses, partisanes, politiques ou d’associations publiquement. Dans mon cas si je le faisais, cela leur donnerait un motif de plus pour me mettre aux bancs des accusés (devoir de réserve que monsieur LANGLOIS remet en cause d’ailleurs, car il dit qu’il n’a pas de fondement légal contrairement au secret professionnel. Lui est policier et nous militaires, je ne sais pas si cela fait une différence) et engager d’autres mesures contre moi (disciplinaires par exemple). Dans le secret, il y en a quand même. Je participe à des assemblées constituantes depuis quelques semaines avec des GJ. Je leur ai dit qu’un changement du système, oui, mais un changement du système militaire/policier est très important pour l’après, si’l y en a un.




En marche vers la dictature numérique…

[Source : ROSEMAR]

En marche vers la dictature numérique…

En marche vers la dictature numérique...

Désormais,
vous serez tous notés, vos comportements seront observés, étudiés dans
toutes sortes de domaines… situation financière, habitudes de
consommation, carrière professionnelle, comportement sur les réseaux
sociaux.

Vous
serez sans cesse surveillés par des caméras intelligentes, à
reconnaissance faciale, capables de mettre une identité sur un visage.

Non, ce n’est pas un film de science-fiction : en Chine, c’est déjà une réalité.

Et
les Chinois l’acceptent, comme le montre un reportage diffusé lors du
journal de 20 heures, sur France 2, le mercredi 24 avril.

« Je trouve que c’est bien d’être noté, dans une société, il faut qu’il y ait des règles… », affirme un jeune Chinois.

« Ces notes nous obligent à bien nous comporter », déclare un autre Chinois.

Une
jeune Chinoise commente aussi : « Cela peut vous paraître effrayant,
mais en Chine, c’est comme ça, on a l’habitude… de toutes façons, on
n’a pas le choix. »

Il y aura, ainsi, de bons et de mauvais citoyens, grâce au rassemblement de centaines de données.

Critiquer
le gouvernement sur internet sera sanctionné par une mauvaise note,
mais des louanges adressées au parti augmenteront le crédit social.

A
la clé, des récompenses : réductions sur les services publics, gratuité
dans les bibliothèques, et en cas de manquements, des sanctions : pas
d’accès au crédit, impossibilité de voyager, de créer une entreprise,
d’acheter un appartement.

Un système de contrôle de tous les citoyens qu’on peut qualifier de dictature numérique…

C’est terrifiant… alors, bien sûr, cela se passe en Chine, un pays où la liberté d’expression est muselée.

Mais, on perçoit bien tous les dangers de cette surveillance des citoyens qui se fait par le biais d’internet.

Même, chez nous, en France, toutes nos communications sont enregistrées, surveillées.

On nous impose des systèmes comme le compteur Linky qui enregistre toutes sortes de données personnelles.

Les assistants vocaux se multiplient : Alexa
et d’autres assistants vocaux, comme Google Home, Siri de Apple,
permettront à tout un chacun de passer commande pour toutes sortes de
produits, et notamment dans le domaine alimentaire.

Le fonctionnement d’Alexa repose aussi sur une importante et inquiétante récolte de données personnelles.

 Pourra-t-on encore protéger notre vie privée et notre anonymat ? 

Saura-t-on résister à ce déferlement de technologies du numérique ??

Source :https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/chine-les-citoyens-notes-par-l-etat_3413265.html

En marche vers la dictature numérique...

[Voir aussi : En route vers la dictature numérique du Big Data ?]




Un camouflet de douze millions

[Source : Michel Onfray]

UN CAMOUFLET DE DOUZE MILLIONS

Le
Grand Débat de Macron, qui a duré six mois, a coûté 12 millions
d’euros. Il avait été précédé par une annonce pour une fois tenue: ce
débat aura lieu, avait-il été dit, mais le cap ne changera pas. Pour une
fois qu’un président de la République honore sa parole, saluons son
honnêteté. Ce prétendu débat avec des interlocuteurs choisis et triés
sur le volet par les préfectures a bien eu lieu; il a généré des
dizaines d’heures de monologues que les chaines d’informations ont
diffusé et commenté avec gourmandise, idem avec les quotidiens et les
magazines qui s’en sont repu; aucune instance de régulation genre
Conseil Supérieur de l’Audiovisuel n’a imaginé une seule seconde que ce
temps de parole devrait entrer dans le décompte du temps alloué aux
partis lors de la campagne pour les élections européennes. Ce président
qui avait stigmatisé les présidence bavardes de ses prédécesseurs est en
train de les enfoncer comme jamais.

Tout ce barnum qui a éloigné
le président de la République de son bureau de travail pendant de
longues semaines a eu lieu et, après deux longues heures d’un
interminable monologue narcissique présenté comme une conférence de
presse à même de faire un bilan de ces six mois, nous en avons désormais
bien la certitude: rien ne va changer, la direction est la bonne, il
faut continuer dans ce sens, et même accélérer le rythme. Le principe
étant que, si l’Europe (mot tabou pendant ces deux heures: normal, c’est
le mot du seul enjeu véritable…) déçoit c’est parce qu’il n’y a pas
assez d’Europe, dès lors il faut plus d’Europe encore. C’est aussi malin
qu’un cancérologue qui dirait à son patient souffrant de sa maladie
qu’il lui faudrait plus de cancer encore pour aller mieux…

J’ai
annoncé la chose et je l’ai écrite plusieurs fois, c’était facile de
savoir que les choses se passeraient ainsi. Tout le monde peut désormais
le savoir: le Grand (sic) Débat était une affaire d’enfumage pour
calmer ceux des gilets-jaunes qui ont cru à cette opération de
communication. Je le répète: dans le cadre étroit de l’Etat
maastrichtien, Macron n’a pas d’autre choix que de maintenir le cap. Il
le maintient. Junker peut lui envoyer des roses rouges.

Cette
conférence de presse, c’était en fait le chef de la France d’en haut qui
parlait aux domestiques de la France d’en haut pour leur dire que cette
même France d’en haut n’avait rien à craindre: le cap maastrichtien
allait être maintenu. Les gilets_jaunes disent-ils depuis des semaines
que pareille direction conduit aux vortex marins? Leur cas est vite
expédié par le jeune homme: « ce ne sera pas une réponse aux
gilets-jaunes, mais à tous les Français » -ce qui donne, traduit dans la
langue qui pourrait être celle de la meuf Ndiaye propulsée porte parole
du gouvernement, probablement pour son style fleuri  et son art de la
synthèse: « Virez moi ces gueux, je n’ai rien à dire à ces connards,
passons aux choses sérieuses. » Le plus honnête eut été de s’exprimer
ainsi.

En effet, dès les premières minutes, les gilets-jaunes
ont été habillés par le président de la République avec ses crachats
habituels: homophobes, racistes, antisémites, complotistes, etc. Les
médias ont abondamment délayé ces vomissures depuis une demie année, on
connaît désormais très bien ces insultes qui passent pour un
argumentaire -c’est ainsi que cet homme à la pensée complexe se repose
de trop penser et de penser trop haut.

Moins de cinq minutes
après le début de cette sotie -la sotie est une « farce satirique et
allégorique du Moyen Âge, jouée par des acteurs en costume de bouffon »- ,
les gilets-jaunes pouvaient éteindre leur télévision, cette soirée ne
serait pas la leur. Pendant des semaines ils ont demandé un orage
civique; Macron leur a offert une rosée médiatique et ce fut un pissat
de colibri.

« Nous sommes avant tout les enfants des Lumières »,
a-t-il asséné, probablement après avoir pompé dans le Lagarde &
Michard -lui ou la Meuf. A l’écouter, rien n’était moins sûr… Tout dans
son intervention était brumeux et fumeux, fuligineux et vaporeux, en un
mot: ennuyeux. Rien de la drôlerie ironique de Voltaire, rien de la
profonde légèreté de Diderot, rien de la radicalité de Rousseau, rien de
la pensée élégante de Montesquieu, rien de l’espièglerie de La Mettrie,
rien de la profonde humanité d’Helvétius, rien de la puissance de
d’Holbach. De Lumières, il n’y en eut point, juste une veilleuse de nuit
au pied du lit. Un colibri vous dis-je. Lui qui, après avoir professé
jadis que la culture française n’existait pas, a changé de bord, et ça
n’est pas la première fois, en parlant de « cet art un peu particulier
d’être français ». Pour le coup, ce soir-là comme tant d’autres, il n’a
pas été un bien grand Français!

Il se peut qu’armé de cette
loupiotte il n’ait pas vu grand chose pendant son marathon dans la
France rurale. Mais il fit bonne figure et eut toutefois un air inspiré,
comme madame Trogneux le lui a probablement appris en jouant « Les
Fourberies de Scapin » au lycée des jésuites d’Amiens, un air profond,
comme il est dit dans les didascalies des pièces de théâtre du genre:
« Ici on aura l’air grave. » Après avoir ménagé un silence pendant lequel
il devait compter mentalement les secondes « une, deux, trois -il a
repris la parole et confessé ces propos d’un converti : il a vu
« l’épaisseur de la vie des gens ». Tudieu! Le bougre est devenu président
de la République alors qu’il ignorait tout de l’épaisseur de la vie des
gens! Quel talent ce Scapin qui a eu besoin d’un tour de France à douze
millions d’euros pour apprendre ce qu’il aurait dû savoir depuis bien
plus longtemps que ça -disons: juste après son stage de l’ENA…

Après
la conversion de Claudel derrière un pilier de Notre-Dame, il faut
désormais compter avec la conversion de Macron aux pieds d’un pommier de
Bourguignotte en Normandie! Il a vu « la France profonde » comme l’auteur
du « Partage de minuit » avait vu dieu. Même si cette apparition parait
plus modeste, elle mérite d’être marquée d’une pierre blanche. Gageons
qu’il en sortira une purification existentielle -c’est du moins ce qui a
été annoncé par l’impétrant.

Mais, dans ce tour de France par un
seul enfant, Emmanuel Macron n’a pas vu de gilets-jaunes. S’il ne les a
pas vus, il ne les a pas entendus non plus -il n’entend que les propos
racistes, les propos homophobes, les propos antisémites, etc, que lui
rapportent, au choix, le philosophe Castaner, ou le ministre de
l’Intérieur BHL, sinon le comédien Luc Ferry ou le penseur François
Berléand. Mais ce peut-être aussi Alain Sloterdijk ou Peter Badiou, je
ne sais plus, les ennemis des gilets-jaunes ne manquent pas…

Macron
n’entend pas les gilets-jaunes, mais il leur répond quand même: vous
vouliez le référendum d’initiative citoyenne? Vous ne l’aurez pas bandes
de paltoquets! A la place, (il y a des mois que j’annonce que la chose
sera ainsi notifiée…), vous aurez l’élargissement du référendum
d’initiative partagée. Quèsaco? Un référendum par lequel on demande aux
parlementaires, dont les gilets-jaunes veulent faire l’économie, qu’ils
en envisagent la pertinence, la validité, la justesse, l’opportunité,
puis de décider, ou pas, de l’examiner au parlement, avant de le jeter à
la poubelle! Le tout est de savoir s’il sera envoyé à la déchetterie
avant ou après l’examen au parlement. Avec ce genre de dispositif, pas
de crainte: aucun sujet de société ne sera confié aux gueux, seuls leurs
représentants pourront continuer à les trahir. Peine de mort,
avortement, contraception, immigration: laissez tout ça aux gens sérieux
bande de crétins. 

Vous vouliez la démocratie directe? Vous ne
l’aurez pas bande de foutriquets! Et Macron de flatter les élus dans le
sens du poil en leur disant qu’une nouvelle décentralisation leur
donnerait plus de pouvoir. On a vu il y a peu que le chef de l’Etat a
décidé de faire servir des petits déjeuners à un euro dans les écoles de
certaines communes tout en laissant aux maires le soin de payer la plus
grosse part, après qu’il leur ait supprimé les rentrées d’argent comme
les taxes d’habitation. Voilà le genre de pouvoir qu’on va donner aux
élus qui vont s’amuser en campagne à trouver de l’argent pour payer les
réformes décidées à Paris par Macron, le tout avec une caisse qu’il a
pris soin de vider au préalable! Vous en vouliez de la démocratie
directe? En voilà…

Vous vouliez la reconnaissance du vote blanc?
Vous ne l’aurez pas bande de freluquets! Voter c’est élire monsieur
Machin ou madame Bidule pour agir en votre nom et place, pas « monsieur
Blanc » a dit le président de la République qui a dû pour ce bon mot
récolter le jus de cervelle d’une cinquantaine d’énarques mis à la tâche
pendant six mois pour obtenir ce seul petit effet.

Vous vouliez
le vote obligatoire? Vous ne l’aurez pas bandes de demeurés! Pour la
bonne et simple raison que c’est impossible de faire payer une amende à
ceux qui ne se déplaceraient pas, qui seraient si nombreux, et qui
trouveraient ainsi une occasion facile de passer pour des rebelles.

Vous
vouliez la retraite à soixante ans? Vous ne l’aurez pas bande
d’attardés! Ce fut un sommet de rouerie politicienne, de sophistique et
de rhétorique où il fut dit par Macron qu’il ne toucherait pas aux 35
heures ni à l’âge légal du départ à la retraite, mais, mais, mais: que
ceux qui s’évertueraient à partir à soixante ans tout de même n’auraient
pas une retraite pleine, c’est-à-dire n’auraient quasi rien. A quoi il a
ajouté qu’il faudrait travailler plus pour gagner plus, le tout à
négocier par branche dans les entreprises. Ce qui donnait immédiatement
cette contre-vérité dans un bandeau passant de BFMTV: « Emmanuel Macron
ne veut pas revenir sur les 35 heures, ni sur l’âge légal du départ à la
retraite »- pour être juste, une suite aurait du préciser: « mais vous
travaillerez quand même plus longtemps ». Des millions de français sont
au chômage, mais la solution pour lutter contre c’est de faire
travailler plus longtemps ceux qui travaillent affirme le Président:
« c’est du bon sens » a-t-il même dit! Il me semble que le bons sens
serait de partager le travail pour alléger ceux qui en ont trop et
souffrent de maladies professionnelles, en même temps que de pourvoir
ceux qui n’en ont pas et souffrent de leur inexistence sociale.

Vous
vouliez restaurer l’impôt sur la fortune? Vous ne l’aurez pas bande de
gougnafiers! Cet impôt fait fuir les riches et appauvrit le pays! « On a
besoin de riches, sinon qui exploitera les pauvres », aurait presque pu
dire le président de la République s’il avait décidé de nous livrer le
fond de sa pensée ce soir-là. Que dit d’autre sa foireuse théorie du
ruissellement?

Vous vouliez un système de retraite solidaire
socialisé? Vous ne l’aurez pas bandes d’argoulets! Bien au contraire,
vous allez vous la payer avec un système de points, par capitalisation.
Si vous n’en avez pas les moyens, vous n’en aurez pas, c’est tout
simple. C’est une version en marche du fameux « salaud de pauvres! ».

Vous
vouliez la proportionnelle intégrale? Vous ne l’aurez pas bande de
tarés! Vous en aurez un peu, suffisamment, mais pas trop, assez pour
vous leurrer, mais pas trop pour nous empêcher de vous gruger. La chose
est voulue par le président de la République et, comme il faut bien
paraître gaullien de temps en temps, en vertu du principe que le
président préside et que le gouvernement gouverne -Macron confie en
passant qu’il a relu Michel Debré, quelle conscience professionnelle!-,
le Premier ministre verra pour l’intendance… Les ciseaux du ministre de
l’Intérieur reprendront du service et les circonscriptions seront
taillées pour bien partager le gâteau entre maastrichtiens de droite et
maastrichtiens de gauche. 

Vous vouliez une Constituante? Vous ne
l’aurez pas bande de paumés! En lieu et place d’une autre assemblée, on
garde la même et on la dégraisse un peu en réduisant le nombre d’élus.
De combien demandera une journaliste? Le chef évacuera la question de
l’impertinente en disant que sa valetaille gouvernementale verrait ces
choses-là plus tard et en son temps.

Vous vouliez la fin de
l’ENA? Vous ne l’aurez pas bande de décérébrés! Mais, on annonce quand
même que vous l’aurez pour mieux la maintenir: en gros, on garde les
locaux, on garde le personnel, donc les enseignants, dès lors je vois
mal dès lors comment ils pourraient y enseigner autre chose et autrement
que ce qui s’y trouve déjà enseigné, mais l’ENA changera de nom parce
qu’on va la refonder!  Abracadabra…

Pour le reste des
revendications des gilets-jaunes, il n’en fut pas du tout question!
Rappelons en quelques unes: loger les SDF; modifier l’impôt; y
assujettir les GAFA; augmenter le SMIC; mener une politique en faveur
des petits commerces en ville ou dans les bourgs; supprimer les taxes
sur les carburants; interdire les délocalisations pour protéger
l’industrie française; en finir avec le travail détaché; lisser les
systèmes de sécurité sociale; limiter le nombre des contrats à durée
déterminée et augmenter le nombre des contrats à durée indéterminée;
activer une réelle politique d’intégration des immigrés; mettre fin aux
politiques d’austérité indexées sur le remboursement de la dette;
limiter le salaire maximum; encadrer les prix des loyers; interdire la
vente des biens nationaux; accorder des moyens à la police, à la
gendarmerie, à l’armée, à la justice;  payer ou récupérer les heures
supplémentaires effectuées par les forces de l’ordre;  réinstaurer un
prix public convenable du gaz et de l’électricité; maintenir les
services publics en activité; couper les indemnités présidentielles à
vie – toutes choses auxquelles je souscris. Le silence du chef de l’Etat
sur ces questions dit tout: vous n’aurez rien!

Quand fut venu le
temps des questions, alors qu’on lui demandait si cette conférence de
presse annonçait un nouvel acte dans sa politique, il a vrillé de la
bouche, frisé des yeux, on a bien vu qu’il a retenu son une idée parce
probablement trop provocatrice; il s’est contenté de récuser le mot
-qu’il utilisera quand même plus tard…-, avant de dire qu’il était
préempté par les gilets-jaunes dans leur « gymnastique »- coup de pied de
l’âne…

Ensuite, dernière allusion aux gilets-jaunes, il fit
savoir qu’ils pouvaient bien continuer à brandir des pancartes
« longtemps » et que ça ne l’émouvait pas -on avait bien compris…

Puis,
conclusion dans la conclusion, la métaphore de la cathédrale détruite
et à rebâtir fut convoquée. La Meuf a dû  trouver que rameuter
l’incendie,  c’était bon pour l’image. Pour un peu, Macron nous aurait
dit que, via Notre-Dame de Paris, la vierge Marie elle-même irait voter
pour sa liste aux prochaines élections européennes. Son staff n’a pas
osé aller jusque là, mais il s’en est fallu de peu…

Ce fut donc
un très grand discours de campagne pour un candidat qui aspire à devenir
président de la République. Mais il faudrait peut-être que quelqu’un
dise à ce jeune homme -la Meuf peut-être?- que, président de la
République, il l’est déjà depuis deux ans et qu’il serait temps qu’il
s’en aperçoive. Le temps est passé du verbe, des mots, des paroles, de
la rhétorique, de la logorrhée, de la verbigération. Six mois de
monologues avec les moyens pharaoniques de la République pour un coût de
12 millions d’euros, c’est un camouflet pour les gilets-jaunes qui aura
décidément coûté bien cher. Or, les camouflets restent rarement sans
réponses. Leçon élémentaire d’éthologie. 

Michel Onfray




France et démocratie : le peuple souverain est interdit (I)

[Source : Mondialisation.ca]

France et démocratie : le peuple souverain est interdit

Première partie

Par Jean-Yves Jézéquel Mondialisation.ca, 26 avril 2019

Après l’allocution de Macron, ce jeudi 25 avril 2019, ce qu’on savait
déjà a été confirmé: hors de question de changer de cap, pour la simple
raison que seuls les élus qui « représentent » le peuple savent ce qui
est bien pour lui; ce qu’ils font est bien et ils vont continuer à faire
ce qu’ils font, en accélérant même le mouvement!

« Je ne veux pas affaiblir la démocratie représentative », martelait Macron, car elle est bonne (« pour nous autres les élus de l’oligarchie qui s’est emparée du Pouvoir en dépouillant le peuple de sa souveraineté constitutionnelle, grâce au système du suffrage universel qui m’a permis personnellement d’être élu président avec 28% des voix de tous ceux qui sont inscrits sur les listes électorales »)… (Cf., article « Le résultat final des fausses élections présidentielles françaises, 8 mai 2017, in www.mondialisation.ca)

Il n’est donc pas question d’admettre le RIC en toutes matières
inscrit dans une Nouvelle Constitution! Car cela équivaudrait à scier la
branche sur laquelle je suis assis, moi Macron et tous les « élus » du
système représentatif. 

L’oligarchie s’est emparée du Pouvoir et le conserve grâce à la magie
des élections qui sont faites pour dépouiller les électeurs de leur
statut de citoyens. Il est donc hors de question d’envisager même de
loin un RIC dans une Constitution qui serait écrite par une Assemblée
Constituante mise en ordre de marche par la vertu d’un tirage au sort!

L’hécatombe sociale n’est qu’un « détail de l’histoire »; la horde de
« ceux qui ne sont rien », cette « foule haineuse » peut crever dans la
rue, d’ailleurs on va l’aider à crever en augmentant les prix de tout
ce qui peut être augmenté et en durcissant le massacre policier qui
éventuellement en viendra finalement à tirer sur les « séditieux » à
coups de balles réelles pour qu’on en finisse…

Le peuple souverain est interdit. L’oligarchie a fait en sorte qu’il
soit réduit au silence en permanence, même au moment où il vote, car le
suffrage universel n’est qu’un leurre qui a magnifiquement bien
fonctionné depuis le début de la République.

Aujourd’hui, grâce à la logique perpétuelle de la galère pour 80% des
Français et leur situation de survie établie à perpétuité, ils se sont
rendus compte qu’ils étaient infantilisés, dépouillés de leur
responsabilité citoyenne, priés de la fermer en subissant les lois
liberticides que des « élus représentants » produisent en fonction de
leur privilèges et de ceux des sponsors constitués en  lobbies
appartenant au monde des grandes fortunes qui s’arrangent pour les
placer au Pouvoir afin d’en faire des débiteurs reconnaissants! 

Le peuple s’est réveillé et il a réalisé, il a pris conscience qu’il
se trouvait dans une situation anachronique; il est sorti de l’effet
hypnotique provoqué par le discours mensonger sur la « rengaine
démocratique des élections »; il a échappé à l’envoûtement, il a rompu
le sortilège; il a réalisé qu’on l’avait magistralement trompé depuis la
dérive postrévolutionnaire…

La vérité est désormais sur la table et l’oligarchie comprend à son
tour que son règne sans partage, comme son profit sans limite sur le dos
des dominés, s’est achevé. L’heure est désormais à la résistance
acharnée de l’État mafieux, racketteur, voleur, pilleur, profiteur,
exploiteur, esclavagiste… Le durcissement est inévitable puisque le
peuple ne veut plus se faire tondre abusivement par une caste de
prédateurs qui fait son beurre depuis si longtemps sur son dos.

Le discours manipulateur habituel veut faire croire à chaque instant que la France est un pays  « démocratique ».
La France n’est pas « démocratique », certes, elle avait, car ce n’est
plus le cas, aménagé des « libertés publiques », à ne pas confondre avec
la « démocratie ». En réalité, ce qui avait été donné au peuple
français, c’était le pouvoir de désigner des maîtres, parmi des gens
qu’il ne choisissait jamais, qui de plus étaient au service d’une
idéologie politique de parti. Avec cela, le peuple n’avait jamais les
moyens de sanctionner une trahison des « élus représentants » entre deux
élections. 

Ce sont donc les hommes au Pouvoir qui écrivent les règles du
Pouvoir: une aberration spectaculaire que nous subissons depuis des
lustres sans avoir réagi à cette aberration anti démocratique qui abuse
en permanence de notre docilité légendaire de moutons bien dressés à la
soumission.

Ce régime anti démocratique se nomme le « gouvernement
représentatif », celui que Macron veut à tout prix préserver, protéger,
surtout pas « affaiblir »! Ce que nous réclamons désormais c’est un
« gouvernement participatif »; nous voulons contrôler les lois,
contrôler les choix et décisions engageant le peuple tout entier,
contrôler les élus, contrôler les finances, contrôler les projets,
contrôler la vie politique de la Nation…

Dans son discours du 7 septembre 1789, Sieyès disait que :

« Les citoyens qui élisent des représentants,
renoncent (…) à faire eux-mêmes la loi; ils n’ont pas de volonté
particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne
serait plus cet État représentatif; ce serait un État démocratique. Le
peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie – et la
France ne saurait l’être – le peuple ne peut parler, ne peut agir que
par ses représentants. »

Le « gouvernement représentatif » est  une
imposture et relève de cette idée sous-jacente qu’un homme influent
comme Voltaire véhiculait habituellement par ses nombreux écrits : « Une société bien organisée est celle où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne. »

A partir du moment où le grand nombre travaille, gagne son pain à la
sueur de son front, ce n’est pas le petit nombre qui le nourrit, c’est
le peuple qui se nourrit lui-même grâce à son travail. Si le grand
nombre est obligé de passer par la grille étroite du petit nombre pour
avoir le droit de travailler, cela s’appelle l’organisation de
l’exploitation, c’est une injustice, une tyrannie, un abus, une
perversion qui explique pourquoi le Pouvoir est en soi pervers, puisque
le petit nombre s’octroie le droit et une « légitimité » arbitraire à
gouverner le grand nombre, sous prétexte « de bonne organisation »!

Qui a donné au petit nombre ce droit de s’approprier la gouvernance du grand nombre? Personne, sinon lui-même.

Le Grec Aristote disait : « Les élections sont aristocratiques et
non démocratiques: elles introduisent un élément de choix délibéré, de
sélection des « meilleurs » citoyens au sens de aristoï, au lieu du
gouvernement par le peuple tout entier. »
(Aristote, Politique, livre IV)

C’est pourquoi, nous devrons dès que possible abolir les élections
qui sont une supercherie. Avec le RIC en toutes matières, les élections
deviennent inutiles. Pour confier à certains d’entre nous la charge de
l’accomplissement des tâches au service de tous et des intérêts du bien
commun, il faut utiliser le tirage au sort.

Montesquieu avait écrit : « Le suffrage par le sort est de la
nature de la démocratie; le suffrage par choix – d’un candidat – est de
celle de l’aristocratie. »
(Montesquieu, De l’esprit des Lois, 1748)

Il est évident que les pauvres étant les plus nombreux, le tirage au
sort donnerait le pouvoir aux citoyens les plus pauvres, alors que les
élections ont forcément toujours donné le pouvoir aux plus riches. C’est
le tirage au sort qui garantit au peuple qu’il restera souverain. Pour
en venir à une pratique habituelle du tirage au sort, il est clair que
nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, les riches ne pouvant pas
scier la branche sur laquelle ils sont assis. Or, les gens normalement
constitués, les humbles, ceux qui ont un vrai savoir, les modestes, les
plus pauvres, les plus honnêtes aussi, parce que les plus conscients,
ceux-là ne veulent pas du pouvoir. Celui qui est juste et vrai n’a pas
du tout envie de s’emparer du pouvoir puisque le pouvoir – qui a en soi
la particularité d’être à « prendre », d’être « envié », d’être objet de
convoitise – ne peut être que pervers et ne peut qu’attirer les pervers
comme les mouches sont attirées par la merde!

Celui qui présente sa candidature pour être élu, est un pervers qui
s’ignore. Le pouvoir qui se veut est un pouvoir illégitime. Le pouvoir
qui s’exerce au nom d’un collectif humain par l’obligation d’un tirage
au sort ne peut être conçu que comme un service des intérêts du bien
commun excluant tout profit personnel et toute ambition personnelle:
c’est une charge et un sacrifice de soi pour le bien commun.

Celui qui est vraiment juste, c’est celui qui se gouverne lui-même et
sachant à quel point cela est exigent se garde bien de vouloir
gouverner les autres. Chacun peut dès lors comprendre à quel point ceux
qui veulent être élus pour gouverner les autres sont les pires d’entre
nous et la garantie du désastre assuré.

Ce sont les plus riches, les grandes puissances financières, les
grandes fortunes, les grandes entreprises du CAC40, les milliardaires
possédant tous les instruments de contrôle de l’opinion publique,
l’incarnation du capitalisme sauvage parasitaire de la société, qui se
sont emparés du pouvoir d’écrire les Constitutions et donc les lois qui
en découlent. Les élections sont entièrement manipulées par cette
ploutocratie dominante. C’est cette caste de riches qui nous impose ses
« représentants », sa « monnaie unique », ses « lois » toujours en sa
faveur… Pour eux, l’élection est le moyen efficace de conserver le
pouvoir ad vitam aeternam et de s’assurer que la production du droit
leur sera favorable. Ce sont les « élus » qui ont fait un jour le choix
« irréversible » de l’élection, car cela garantissait que le pouvoir
serait exclusivement entre leurs mains. Ceux qui sont élus, vont
défendre des intérêts particuliers puisqu’ils se savent redevables de
ceux qui ont tout fait pour les placer à cet endroit! 

Si le peuple abolissait les élections et reprenait en mains sa
souveraineté politique, c’est le capitalisme sauvage parasitaire
financier qui disparaîtrait massivement en tant que tel ou qui serait
radicalement « subverti ». L’élection produisant un système de
domination du grand nombre par le petit nombre, il est évident que ce
petit nombre est la condition sine qua non à l’existence même du
capitalisme sauvage, seul instrument d’esclavage capable de dominer le
grand nombre. Les élections paralysent les gouvernés et offre
gracieusement le pouvoir aux pires gouvernants.

Ce que disait Robespierre dans un discours à la Convention Nationale,
le 17 pluviôse an II, 5 février 1794, était assez juste sur le sujet : « La
démocratie est un état où le peuple souverain, guidé par des lois qui
sont son ouvrage, fait par lui-même tout ce qu’il peut bien faire, et
par des délégués tout ce qu’il ne peut faire lui-même. »

C’est le citoyen qui produit lui-même les lois auxquelles il consent à
obéir. Les électeurs ne sont pas les citoyens car ils sont justement,
par le processus électoral, dépossédés du contrôle qu’ils devraient
exercer sur les intérêts du bien commun et qui les fait citoyens:
l’élection est en soi une infantilisation.

La psychologie comportementaliste a depuis longtemps démontré que
lorsqu’on donne à une personne qui ne recherche pas à dominer les autres
une vraie responsabilité en lui faisant confiance, elle se montre
pratiquement toujours à la hauteur de la confiance et de la tâche qu’on
lui a confiée. L’élection ne favorise pas le souci du bien commun, mais
celui de répondre aux impératifs idéologiques du parti qui a placé le
candidat dans la posture d’être son représentant. L’élection implique la
stratégie du mensonge: c’est celui qui mentira le mieux qui sera élu.
Il faut mentir pour être élu, mentir pour appliquer une politique qui ne
peut pas être le seul souci du bien commun, mentir à la fin du mandat
pour être réélu. Le principe de l’élection c’est celui du mensonge
permanent: on en a eu un exemple particulièrement frappant dans l’élu
François Hollande… Le coefficient de probabilité démontre en soi que le
tirage au sort écarte d’office les escrocs, les salauds, les menteurs,
les tyrans, les ordures que nous voyons installés au pouvoir et qui nous
maltraitent sans discontinuer à longueur de générations.

Un élu, une fois élu a carte blanche et fait ce qu’il veut: il se
croit le « meilleur » puisqu’il a été « élu » entre plusieurs candidats
au pouvoir. L’élection produit des maîtres dominant des électeurs
dominés. Le tirage au sort produit des égaux. Nous constatons depuis
bien longtemps, à quel point « l’Assemblée Nationale représentative »
n’est absolument pas représentative du corps social de la France.
Pourtant c’est cela que Macron veut à tout prix préserver, éviter
« d’affaiblir »!

Celui qui est tiré au sort pour exercer un service au profit du seul
bien commun reste sous le contrôle de l’ensemble des citoyens puisque
ceux-ci sont tous concernés par le tirage au sort.

De plus, le tirage au sort entraîne avec lui la rotation dans les
charges, l’impossibilité du cumul des mandats, interdit une
professionnalisation de la politique, respecte l’égalité et ferme la
porte aux partis, aux sectes politiques, aux castes de profiteurs. Ceux
qui recherchent le pouvoir ne peuvent pas avoir en eux la passion du
bien commun, mais l’obsession d’un objectif idéologique pour une
satisfaction personnelle égocentrique.

Le tirage au sort dispose d’emblée la personne à se mettre au service de l’intérêt général.

Nous comprenons maintenant pourquoi les élections donnent
systématiquement la gouvernance à une oligarchie, à la caste des riches
qui veille sur la pérennité de son pouvoir, liant ainsi le capitalisme
sauvage à la position de dominant pour être prédominant, alors que le
tirage au sort donne la gouvernance aux gens humbles de la démocratie.

Ainsi, la Constitution écrite par le peuple, doit limiter les
pouvoirs par le contrôle du RIC en toutes matières. Si les hommes au
pouvoir écrivent eux-mêmes les règles du pouvoir, c’est-à-dire, la
Constitution, pratique qui est devenue courante depuis longtemps et qui
enlève à la Constitution toute sa valeur constitutionnelle, alors on
peut être assuré que ceux qui sont au pouvoir vont édifier leur
puissance sur l’impuissance du peuple. Ils vont prévoir tout ce qu’il
faut pour avoir tous les droits en obligeant le peuple à se taire et à
obéir.

La priorité absolue pour nous désormais, c’est le tirage au sort
d’une Assemblée Constituante, sans l’avis de personne actuellement au
pouvoir. Le peuple doit prendre en mains cette initiative et organiser
ce tirage au sort. Puis, l’Assemblée Constituante se mettra au travail.
Lorsqu’une nouvelle Constitution aura été donnée à la France par les
Français, ils déposeront tous les « élus » et passeront à une nouvelle
forme de gouvernance qui n’aura plus rien à voir avec la monarchie
absolue républicaine que nous connaissons. Si le Pouvoir en place ne
veut pas se plier à la volonté du peuple, alors il sera déposé par la
force.

Les « élus » actuels sont le problème des Français puisqu’ils
dominent les « électeurs » en s’imposant à eux, en refusant de les
écouter, d’écouter leurs doléances et leur revendications légitimes. Ils
sont persuadés qu’ils incarnent ce qui est bien et bon pour le peuple
et ne veulent pas changer de cap, comme ils ne veulent pas non plus
donner une souveraineté aux citoyens qui pourraient dès lors les
contrôler… Puisque les « élus » confisquent le pouvoir constituant du
peuple, la solution ne peut pas venir du problème: la solution est du
côté des citoyens qui sont les seuls à pouvoir changer quelque chose à
cette situation anti démocratique actuelle. La démocratie est dans le
contrôle que peut exercer le peuple sur les gouvernants « tirés au
sort ». Si les gouvernés peuvent rigoureusement contrôler en permanence
les gouvernants, alors on est en démocratie. 

Nous devons retrouver le statut de « citoyens constituants », comme au Venezuela qui est un exemple de démocratie participative.

C’est encore Montesquieu qui disait: « C’est une loi fondamentale de la démocratie que le peuple fasse les lois. » (Montesquieu, De l’esprit des lois, 1748, livre 2, Ch. 2)

Nous devons comprendre, par conséquent, que les Députés du peuple, ne
peuvent pas être des « représentants », mais ils ne sont que des
« commissaires ». Ils sont là pour faire le travail législatif
qu’ensuite le peuple devra ratifier ou pas. Une loi, n’étant pas
ratifiée par le vote du peuple, est nulle et sans valeur. Personne ne
doit tenir compte de cette loi qui doit être dès lors éliminée. 

Tout citoyen a le devoir de contrôler la légitimité de ce qui lui est
demandé par un gouvernant; il doit vérifier si ce qui lui est demandé
est conforme à la Constitution; c’est lui qui est l’arbitre de l’État
auquel il ne doit jamais être soumis. Le citoyen a le devoir de vérifier
le bien fondé d’un comportement des gouvernants s’il le trouve suspect.
Si une décision des gouvernants met en péril les libertés publiques,
ces gouvernants doivent être directement sanctionnés et révoqués.

Dans son discours du 29 juillet 1792, Maximilien Robespierre, disait : « … Le peuple est opprimé toutes les fois que ses mandataires sont absolument indépendants de lui. »

Dans une démocratie, le sort distribue les charges, le magistrat rend
compte de ses actes, les décisions sont contrôlées par le peuple.

Dans son discours du jeudi 25 avril dernier, Macron, repris en chœur
par ses partisans, répétait que le mécontentement des Français provenait
de ce que ses réformes galopantes n’allaient pas assez vite! La
macronie qui avait joyeusement éborgné les Gilets-jaunes reprochait au
peuple d’être aveugle. La pratique perpétuelle du Pouvoir est celle
d’ôter les yeux à ceux qui veulent voir ou qui posent le regard sur ce
qui ne doit pas être vu, puis leur reproche ensuite d’être des aveugles,
de ne pas voir et de ne pas comprendre ce qu’il fait en toute
connaissance de cause; car, le Pouvoir possède la connaissance, il sait
d’un savoir quasi transcendant, alors que le citoyen est ignare, il ne
sait rien et ne sait pas quel est son véritable bien! Il doit donc se
taire et se soumettre en faisant le deuil de sa souveraineté au profit
d’une souveraineté théocratique, puisqu’elle se réfère à une
transcendance du pouvoir. Macron a expliqué, dans ses réponses aux
journalistes, à quel point les gens ne comprenaient pas ses paroles qui
sont toujours d’un très haut niveau et d’une subtilité telle que sa
pensée juste et infaillible est incomprise par un peuple mentalement
« retardé »! Ce Pouvoir est un aveugle de naissance qui disserte sur les
couleurs sans se rendre compte de sa sottise…

Maintenant que nous sommes fixés sur la voie sans issue de la
macronie dans son ensemble, il s’agit de s’organiser. Or, s’organiser
c’est agir d’après une perception commune. Nous devons avoir une
perception partagée de la situation. Une masse de gens déterminés à agir
ensemble, n’a plus rien à voir avec une masse de gens sans volonté
commune. Toute insurrection, quel que soit le lieu où elle se déroule,
lance un signe bien au-delà d’elle-même, elle envoie un signal aux
autres peuples; le sous-sol mental de l’inconscient collectif humain
relie tous les peuples entre eux et les rend forts de cette force
provenant de l’esprit. Nous verrons ce que nous pouvons faire de cette
force.

Jean-Yves Jézéquel

La source originale de cet article est Mondialisation.ca

Copyright © Jean-Yves Jézéquel, Mondialisation.ca, 2019




Les Gilets Jaunes sont-ils des fous à écarter, ou la chance de la France ?

[Source : Le blog de Chantal Dupille]

Par eva R-sistons

Les Gilets Jaunes sont-ils des fous à écarter, comme le Système le pense, ou la chance de la France ?

par chantal dupille dite eva R-sistons

Effrayant
Nouvel Ordre Mondial, hyper technique, inhumain, barbare ! Chaque jour
il s’étend un peu plus, partout, jusque dans les moindres recoins, même
reculés, même dans un hameau loin de tout.

Ayant
pressenti que la France allait sombrer dans la dictature, pour le
plaisir du CRIF et le dégoût entre autres, des intellectuels, je l’ai
quittée voici quatre ans, juste après le crime d’Etat contre Charlie
Hebdo. Et j’ai choisi dans un pays hispanique, un hameau à l’ancienne,
sans Internet mais avec des bergers, des éleveurs, des agriculteurs – et
la solidarité : « Nous sommes une grande famille », me dit une voisine
lors de mon arrivée.

En
face de chez moi, un couple, un fils de 26 ans et à côté, la grand-mère
et son autre fils. Bref, cinq personnes. Pour moi, ils sont un modèle
pour le village – et pour tous ! Solidarité familiale, évidemment, mais
aussi autonomie presque complète: Chasse, culture, bois, vin,
artisanat… Lorsque j’ai montré mes mains désormais rugueuses avec les
travaux locaux, le père a cherché un flacon d’huile d’olives pour les
adoucir – également fabriquée par eux ! Bref, autonomie et solidarité.
Exactement ce que le Système déteste, lui qui a vu lors des deux
guerres mondiales, les ruraux survivre sur leurs terres ! Et qui
désormais, fait tout pour agglomérer les gens dans de grandes villes et
mieux, dans des mégapoles où chacun se replie sur soi et dépend de la
grande distribution.

Bref, joli hameau, perle de plus en plus rare. Mais….

Les
fêtes, il y en a, dans ce village ! Or déjà elles puent le Nouvel Ordre
Mondial qui se faufile et s’incruste sur toutes les terres, même celles
qui perpétuent la vie d’antan ! Les enfants ne célèbrent-ils pas
Halloween, fête divertissante ou plutôt satanique, bourrée de squelettes
et rendant culte au diable ? Et quel bal ? Comme hier, sur la place du
village, populaire avec tangos, pasodobles, valses, rock… bref tous
les styles, musique intense, variée, chaleureuse et locale, ambiance
guinguette, sourire et bonne humeur, couples qui dansent… vraie fête
!  Non, le bal de nos aiëux est enterré ! Celui-là est décadent, soirée
techno, sons électroniques, mix modernes, chacun s’agitant seul, de son
côté, sans partenaire..

Le bal du Nouvel Ordre Mondial, sans qu’on s’en aperçoive, conduit peu à peu à une société sans musique, individualiste, sans genre, où chacun se trémousse comme s’il était seul…  donc fragile
! Bref, musique ou plutôt bruit mondialiste sans particularismes, sans
âme, individualisme forcené, et genre unique : Il n’y a plus d’homme qui
invite une femme à danser, mais des êtres comme sans genre, menant au monde unisexe, égoïste, et sans identité.
Le Nouvel Ordre Mondial c’est une société sans famille ni procréation
naturelle, avec une seule nation, une religion, une race, un genre
unique, une pensée unique, etc…, et robotisée, où tout sera
artificiel, même l’intelligence ! Et gare à ceux qui ne se conforment pas à cette situation, dans le monde entier. Ils seront catalogués comme anormaux, voire malades à « redresser » ! 

Quid de la France ? 

La France est perdue, souillée, amputée, dénaturée, et même brûlée, sous la conduite de la mafia mondialiste ; On lui fait croire qu’il n’y a pas d’alternative au globalisme, à l’UE, à l’ultra-libéralisme-libertaire.
Et ceux qui se révoltent contre cette société toujours plus
inégalitaire et féroce, sont discrédités, accusés d’être des extrémistes
de droite ou de gauche, des fascistes, des casseurs, des homophobes,
des conspirationnistes, des racistes et même d’être antisémites si
quelques insultes fusent. Demain des malades mentaux, peut-être ? « La
prochaine épithète risque d’être : « des fous ». Ce n’est pas pure
spéculation. Car savez-vous que de nouveaux troubles sont inventés pour
dissimuler que c’est le système qui est malade ? Une liste est
régulièrement établie, classant les troubles mentaux, par les
Etats-Unis, reprise par l’OMS, l’Union européenne et donc par les pays
de l’Union. Les hôpitaux psychiatriques, les professionnels de la santé
mentale sont tenus de l’utiliser. Nombre d’entre eux dénoncent la «
normalisation » du « normal » et la tendance qui ne cesse de se
développer à classifier des comportements sociaux parmi les maladies
mentales nécessitant donc d’être « corrigés » par des traitements,
notamment médicamenteux… Car pour ces imbibés au néolibéralisme, c’est
toujours l’individu qui dysfonctionne, jamais le système idéologique et
politique… »
(1)

Il
apparaît clairement que tous doivent s’adapter à ce que les
mondialistes ont préparé, individualisme forcené, hommes et femmes
égaux, interchangeables, puis genre unique, individu-marché,
individu-productiviste, individu-consommateur, individu compétitif,
rentable, ultra performant, flexible, voué à son manager.. et surtout
docile, soumis !  Et pour mieux soumettre, on isole l’individu de la
famille (par exemple à l’école, on inculque à l’enfant le goût du sexe,
des expériences multiples, même déviantes), d’un partenaire comme dans
le bal « moderne » du hameau désuet (des citoyens isolés sont plus faciles à soumettre),
d’un groupe (surtout s’il est combatif), des lieux et des projets
collectifs !  Pire que tout : Ceux qui réfléchissent, critiquent,
s’opposent, sont stigmatisés, discrédités, mis à l’écart, voire
psychiatrisés (et il y a de plus d’hospitalisations sans consentement
!), éliminés de la « scène sociale », du circuit « normal » ! Alors que
c’est la société, qui est malade ! Mais elle est aveugle !

Les
Gilets Jaunes, opposés au Système qui broie, spolie, dénature, détruit,
sont de plus en plus dénigrés, diffamés, calomniés, malmenés… par le
régime macron, comme par les merdias. Parmi eux, il y a des personnes
qui souffrent de l’isolement, des retraités, des chômeurs, des
célibataires, des divorcés, des veufs, ou des personnes handicapées
socialement ou physiquement. Or en se retrouvant sur les ronds-points,
par exemple, ils ont noué des contacts, découvert la solidarité et l’action de groupe, et ils vivent de plus en plus la force du collectif.
Des meneurs se lèvent, les plus politisés partagent des idées, des
causes, des engagements : Liberté, égalité, fraternité, en actes !
Seuls, isolés, c’est la désunion, la faiblesse, l’inefficacité. Mais
l’union fait la force ! Couplée à de justes idées de changements, cette
union vitalise la France qui sous la coupe de prédateurs en col blanc,
perd son identité et ses atouts.

Le
Système ne supporte pas qu’on s’oppose à lui. Et lorsque les
mécontents, les victimes, se regroupent, par milliers, par millions,
c’est une vague qui peut l’emporter ! Seuls les Gilets Jaunes, lucides,
déterminés, courageux, prêts même à risquer leur vie, peuvent
aujourd’hui sauver la France, pas les Partis politiques ou les
Syndicats. Alors soutenons-les, rejoignons ces formidables résistants,
et TOUS UNIS, affrontons victorieusement les malades qui gouvernent la
France ! Les Gilets Jaunes sont la chance de notre pays.

Chantal Dupille dite eva R-sistons

(1) La camisole pour les Gilets Jaunes ! Par Andrée Hemet, membre du Conseil national du Parti de la démondialisation. http://www.pardem.org/actualite/luttes/945-la-camisole-pour-les-gilets-jaunes

Les Gilets Jaunes sont-ils des fous à écarter, ou la chance de la France ?



Mise au point – GOPÉs : L’UE impose ses lois !..

[Source : Les moutons enragés]

Contrairement à ce qui est affirmé par les médias subventionnés, ce qui est présenté comme des « recommandations non contraignantes  » par la Commission Européennes, sont bien des obligations . Les explications par Charles-Henri Gallois et Lauriane Mollier.

Proposé par Phillippe A.

Partagez !

Volti


Source UPR TV

Charles-Henri Gallois et Lauriane Mollier (de la chaîne youTube Vue
autrement), démontrent que les grandes orientations des politiques
économiques que publie la commission européenne chaque année, sont bien
des directives OBLIGATOIRES qui sont imposées à la France sous peine de
sanctions.

✅ L’Union européenne est une dictature qui s’autoproclame démocratie.

UPR TV

Le plus : La preuve avec cet article de l’Express :

La France peut-elle s’opposer à la privatisation de ses barrages hydroélectriques ?

La Commission européenne a mis en demeure la France d’ouvrir ses barrages à des concurrents d’EDF. Des députés sont vent debout contre cette idée.




Le point de bascule : les Gilets jaunes sont en train de gagner, et ensuite ?

[Source : Le Saker Francophone]

Par David Studdert − Le 29 avril 2019 − Source Off-Guardian.org

Le week-end dernier [samedi 27 avril, NdT], l’Acte
XXIII a marqué un tournant décisif dans la bataille que se livrent les
Gilets jaunes et l’État français depuis cinq mois. L’incendie de
Notre-Dame a mis en lumière un changement stratégique de l’opinion
publique qui s’est produit au cours de l’hiver, et toutes les évolutions
sont à l’avantage des Gilets jaunes. Tandis que les glaciaux mois
d’hiver et leur grisaille menaçante nous ont seulement permis
d’apercevoir deux parties égales s’affrontant dans la semi-obscurité,
l’avènement du printemps et sa lumière claire révèle comment les Gilets
rassemblent des forces de réserves  dans toute la France, et comment,
maintenant, ils progressent lentement à Paris aussi. Le spectacle de la
police française cernant Notre-Dame et refusant son accès à sa propre
population illustre d’ailleurs de façon frappante ce que l’État cherche à
nier. Après tout, ce genre de monuments est l’incarnation par laquelle
les États démontrent leur lien avec la population, leur légitimité et
leur puissance.

L’État néo-libéral est en cours d’effondrement et Macron sera son
agneau sacrificiel. À ce rythme, il pourra s’estimer chanceux de tenir
encore deux mois. Son traitement maladroit de l’incendie de Notre-Dame a
scandalisé et enragé de nouvelles parties de la population française.
En effet, tout au long des cinq mois de protestation, et malgré la
muraille permanente de propagande médiatique, les sondages d’opinion ne
cessent de montrer une sympathie et un soutien indéfectibles envers les
Gilets jaunes.

Dans la vive lumière du printemps, il est clair que la stratégie
hivernale de Macron, constituée par le Grand débat national, n’a montré
aucun accomplissement de la part du gouvernement et, ce qui est
peut-être encore plus révélateur, a révélé l’incapacité de Macron
d’évoluer ou de changer de cap. Un fonctionnaire anonyme aurait
déclaré : « Mitterrand leur a accordé une semaine de congé supplémentaire, mais Macron n’arrive à rien ». À
ce qu’il semble, il est tout simplement incapable, sous quelque forme
que ce soit, de communiquer avec les GJs et le peuple français. Ses
discours répétés, ses insultes décontractées et son manque d’empathie,
en font l’un des meilleurs outils de recrutement des GJs.

Ses récentes prises de parole poursuivent cette tendance. Sa promesse
de reconstruire la cathédrale en cinq ans a été accueillie avec mépris (« Ce n’est pas une ligne de chemin de fer »,
a fait remarquer un commentateur), tandis que son appel aux dons à
l’échelle planétaire, un geste typique de cabotin, a irrité et agacé les
traditionalistes. En effet, comme on l’a largement rapporté, son
soutien aux dons de plusieurs milliardaires, a simplement fourni
davantage de bâtons pour que les GJs le battent, lui et l’État.

Même son discours à grand spectacle a été annulé au moment où la
cathédrale a brûlé. Et quel a alors été le point central de son
discours ? Un gel des fermetures d’hôpitaux et d’écoles, l’indexation
des retraites sur l’inflation et la fermeture de l’ENA, cette école qui
produit l’élite politique et civile du pays. Tous ces points, et en
particulier le dernier, ont été considérés comme tardifs et totalement
hors de propos. Car aucun n’apporte quelque chose à mettre sur la table
de repas ou n’aide les gens à tenir jusqu’à la fin du mois sans argent.
Comme je l’ai noté dans des articles précédents, c’est du Macron
typique, et cela révèle simplement comment son autorité personnelle est
en train de s’évanouir, et assez étrangement, à quel point ses mots ne
pèsent plus sur le débat.

Et surtout, Macron est coupable d’être l’un de ces gens intelligents – stupides de la classe moyenne 1,
le genre dont le néo-libéralisme adore nous pourvoir sous toutes sortes
de formes : administrateurs ; rédacteurs en chef pantouflant dans des
médias officiels ; chefs d’administrations ; conseillers ; politiciens,
etc. Il est brillant, il présente bien, il a de l’ambition, il peut
parler sans s’arrêter sur des sujets pendant des heures mais en fait,
pour toutes ces raisons, chacun de ses discours ne fait que jeter de
l’huile sur les flammes. S’ajoute son incapacité à transmettre la
moindre empathie et son manque apparent de compréhension pour ce qui
concerne à la fois la politique et l’histoire nationale : l’ensemble
révèle qu’il n’est qu’un messager des riches et des puissants. Encore
une fois, aucun de ces points n’échappe à la population française.

De toute évidence, Macron préfère de loin les sommets internationaux
aux rencontres avec son propre peuple et, en vérité, ses rêves d’avenir,
qui sont tout ce qu’il a, sont aussi banals que ceux de Marinetti.

Tout cela est devenu une évidence au cours du Grand débat national.
Il était présenté comme un moment d’écoute mais les photos montrent que
Macron n’était pas venu pour écouter : il était venu pour faire
la leçon, et les manches retroussées de sa chemise le faisaient
ressembler à un galopin inexpérimenté et sans profondeur. Comme chef de
l’État, ça ne fonctionne pas, et personne ne peut croire que le peuple
français s’est fait embobiner par une telle absurdité.

Donc, Macron est fini et il sera bientôt parti, mais une question
reste : où se dirige cette révolte à partir de maintenant ? Car la
manière dont le départ de Macron aura lieu, combien de temps il prendra
et qui le remplacera, déterminera l’étape suivante. Malheureusement,
dans le contexte de l’État français néo-libéral, la destitution de
Macron n’apportera aucune solution. D’abord parce que, dans l’immédiat,
il n’existe aucun candidat alternatif acceptable aux yeux des GJs au
sein des cercles dirigeants. Deuxièmement, parce qu’il est de plus en
plus évident que le néo-libéralisme, en tant que forme de gouvernance,
ne peut réussir que dans un contexte de crédit abondant. Avec la hausse
des prix immobiliers (non comptés dans l’inflation…), c’est sa seule
méthode pour générer de la richesse parmi toutes les classes sociales.
Tout simplement, les dirigeants ne veulent pas ou ne peuvent rien donner
au peuple.

La destitution du Préfet de police de Paris ainsi que les appels du
gouvernement à une plus grande violence policière et à la multiplication
des armes de répression ne font que confirmer l’impasse dans laquelle
l’État néo-libéral et sa classe bureaucratique sont empêtrés. Cette
impasse nous déprime et nous réprime tous, mais aussi, dans le contexte
dogmatique actuel, elle est impossible à dépasser. Car violence et
exclusion sont tout ce que l’État contemporain laisse derrière lui.

Et les Gilets jaunes dans tout ça ? Eh bien, ils sont partout
présents. Chaque semaine, Facebook regorge de soirées en ligne, où les
films, les discussions et l’apprentissage sont abondants. Quand ils ne
manifestent pas, ils discutent. 2.
Et, malgré le travail quotidien, il n’y a aucun signe que le peuple de
France abandonne le mouvement. Il y a encore des gens sur le rond-point
près de chez moi, chaque week-end, comme ils sont venus chaque week-end
de ce qui a été un hiver froid et désolé, et ils sont une petite partie
de ce qui se passe sur vingt autres ronds-points occupés dans le Gers et
à travers toute la France. Récemment, les gens du groupe qui occupe mon
rond-point ont distribué un dépliant expliquant qu’il leur était
difficile de continuer chaque week-end et que d’autres devaient venir
les aider. Selon les sections locales, cela a provoqué un afflux de
nouvelles recrues. « Nous le faisons pour vous » est leur
slogan quand ils tendent leurs tracts aux automobilistes qui semblent
presque tous amicaux et attentifs. C’est tout à fait normal : tous sont
riverains.

Certains commentateurs libéraux persistent à présenter les GJs comme
des Oliver Twist mendiants, réclamant une place à la table de leurs
maîtres. Ces mêmes commentateurs aiment évoquer une révolte de la
périphérie contre le centre. J’ai déjà éclairci ce point dans mes
articles précédents : c’est l’inverse qui est la vérité. En effet les
GJs démontrent de hauts niveaux de conscience politique. Visiblement,
leur enthousiasme pour les débats sur la violence, sur le socialisme et
sur leurs revendications est sans fin. Même après cinq mois, ces débats
sont encore gérés en ligne avec tolérance et en respectant la diversité
des opinions.

De plus, d’un point de vue stratégique, les Gilets ont déjà montré
leur capacité à stopper les activités dans toutes les grandes villes
françaises. À Toulouse, Marseille, Bordeaux, Lyon, on a vu de grandes
manifestations persistantes combinées à des vagues d’arrestations
massives.

Parallèlement, des centres régionaux plus modestes comme Tarbes, dans
le Sud-ouest, continuent d’accueillir leurs propres manifestations
hebdomadaires, et cela se reproduit dans des villes semblables partout
en France. Ajoutez une rage contre les forces de l’ordre, en particulier
la Police nationale, et un sentiment d’unité et de détermination parmi
les GJs. Évidemment, la plupart de ces traits échappent à l’élite
urbaine et aux médias officiels, préoccupés par les dénombrements de
manifestants et les forces de l’ordre déployées. Pourtant, même à Paris,
il y a des preuves indiscutables d’un soutien croissant au mouvement,
les gens étant de plus en plus prêts à sortir pour manifester, et à
exprimer leur sympathie dans les interviews des médias.

Cela rétrécit considérablement la marge de manœuvre de l’État. Car
pour résumer, sa main invisible est devenue visible. Et on l’a
clairement vue quand le gouvernement, dans une tentative brève et
brutale, a cherché à accuser les GJs de l’incendie de Notre-Dame. Ces
accusations hystériques se sont rapidement tues.

Lentement, doucement, cette bataille se transforme pour l’État
néo-libéral en une lutte à mort. Nous pouvons donc, au cours des
prochains mois, nous attendre à ce que le gouvernement aggrave sa
violence de sa réponse aux manifestations, se lance dans des
arrestations à domicile, filtre davantage d’itinéraires ferroviaires et
de monuments parisiens et finalement mène diverses opérations sous faux
drapeau, de manière à diviser le mouvement et à faire germer un conflit
inter-communautaire.

Du côté des GJs, le sentiment qu’ils sont en train de vaincre ne fera
qu’accroître leur détermination. Si je peux me permettre une
prédiction, cela finira par davantage de manifestations, peut-être en
décidant de sortir du cadre du week-end, ainsi qu’à des blocages, plus
vastes et plus longs, des chemins de fer et des autoroutes. Le mot
français pour « demonstration » est manifestation. C’est
un mot adéquat dans ce cas, parce que dans tous les sens et dans toutes
leurs actions les GJs manifestent leur unité, leur vision pour la
France et leur implication dans cette vision.

La dernière semaine a été une semaine propice pour ceux qui croient
que le néo-libéralisme est un piège, incapable de fournir la partie la
plus importante d’une vie sensée, ou tout simplement de prendre en
compte la sophistication croissante de la sphère sociale et la prise de
conscience des citoyens. La panacée simpliste du néolibéralisme est
incapable de faire face aux énormes problèmes auxquels nous sommes
confrontés en tant qu’espèce : cette vérité simple devient
progressivement évidente.

En fin de compte, cette semaine, les Gilets jaunes et l’Extinction Rebellion à Londres, 3 ont montré que, malgré la surveillance massive, la violence d’une police militarisée et l’appareil de propagande d’État, les populations développent en ce moment de nouvelles méthodes et de nouvelles visions capables de surmonter ces obstacles et qu’enfin, après cette interminable décennie de stagnation, elles nous feront progresser de manière positive, ouverte et efficace.

David Studdert

Traduit par Stünzi pour le Saker francophone

Notes

  1. Pour éclaircir ce concept paradoxal, voir cette courte vidéo de Charles Gave ici, NdT
  2. Voir cette vidéo d’Arnaud Upinsky ici, NdT
  3. Voir l’instructif recadrage opéré sur l’Extinction Rebellion par les lecteurs dans les commentaires de l’article original, NdT



Michel Onfray : « La théorie du genre prépare le transhumain, objectif final du capitalisme »

[Source : Famille chrétienne]

Par Samuel Pruvot et Hugues Lefèvre

Michel Onfray
Le philosophe Michel Onfray
©P.CONRAD-PHOTO12-AFP

L’essayiste et philosophe Michel Onfray sort un livre* dans lequel il
dresse une théorie de la dictature en s’appuyant sur l’œuvre de George
Orwell. Il y affirme que nous sommes entrés dans un nouveau type de
société totalitaire qui détruit la liberté, abolit la vérité ou bien nie
la nature.

Est-ce que vous n’exagérez pas en soutenant que la France de 2019 ressemble à la société de 1984 d’Orwell

Non, pas du tout… Et je crois même qu’en douter prouve d’ailleurs bien que nous y sommes !

La
dictature a un long passé. Elle tient son nom de Rome où l’on donnait à
un homme les pleins pouvoirs afin de résoudre un problème, pleins
pouvoirs qu’il rendait d’ailleurs sans coup férir une fois la mission
accomplie. La dictature a quitté l’orbe occidental avec l’empereur de
Mongolie Gengis Khan au XIIe-XIIIe siècle ou avec Tamerlan, l’émir de
Transoxiane au siècle suivant. Elle  revient en Europe avec Savonarole
au XVe siècle, puis avec Cromwell, Calvin, Robespierre et son Comité de salut public, etc.

Or,
la plupart du temps, on pense la dictature en regard des fascismes
bruns ou rouge de Hitler, Lénine, Staline, Mao, Pol-Pot. Notre
incapacité à envisager la chose à partir des longues durées nous
contraint désormais à ne plus savoir penser la question de la dictature
en dehors de notre passé le plus récent. Or, Hitler et Staline ne sont pas la mesure éternelle et hors histoire de la dictature.

► À LIRE AUSSI : Michel Onfray sur le chemin de Damas

Pourquoi vous êtes-vous appuyé sur l’œuvre d’Orwell pour théoriser la dictature ?

 Je pose l’hypothèse qu’Orwell est un penseur politique à l’égal de Machiavel ou de La Boétie et que 1984
permet de penser les modalités d’une dictature postnazie ou
poststalinienne, et ce dans des formes dont j’examine l’existence dans
notre époque. 

Quand il m’a fallu synthétiser mon travail, j’ai
proposé le schéma d’une dictature d’un type nouveau. Elle suppose un
certain nombre d’objectifs : détruire la liberté ; appauvrir la langue ;
abolir la vérité ; supprimer l’histoire ; nier la nature ; propager la
haine ; aspirer à l’Empire.

Comment cela se décline-t-il ?

Pour détruire la liberté, il
faut : assurer une surveillance perpétuelle ; ruiner la vie
personnelle ; supprimer la solitude ; se réjouir des fêtes
obligatoires ; uniformiser l’opinion ; dénoncer le crime par la pensée.

Pour appauvrir la langue, il faut : pratiquer une langue nouvelle ; utiliser le double-langage ; détruire des mots ; oraliser la langue ; parler une langue unique ; supprimer les classiques.

Pour abolir la vérité, il faut : enseigner l’idéologie ; instrumentaliser la presse ; propager de fausses nouvelles ; produire le réel.

Pour supprimer l’histoire, il faut : effacer le passé ; réécrire l’histoire ; inventer la mémoire ; détruire les livres ; industrialiser la littérature.

Pour nier la nature, il faut : détruire la pulsion de vie ; organiser la frustration sexuelle ; hygiéniser la vie ; procréer médicalement.

Pour propager la haine, il faut : se créer un ennemi ; fomenter des guerres ; psychiatriser la pensée critique ; achever le dernier homme.

Pour aspirer à l’Empire,
il faut : formater les enfants ; administrer l’opposition ; gouverner
avec les élites ; asservir grâce au progrès ; dissimuler le pouvoir.

Qui dira que nous n’y sommes pas ? 

Certains
chrétiens ont théorisé et pratiqué la résistance spirituelle contre le
totalitarisme comme les résistants de la Rose Blanche contre l’Allemagne
nazie. Est-ce une source d’inspiration pour vous ? 

Ah oui,
tout à fait, et comment ! Mais comparaison n’est pas raison. Notre
dictature n’attaque pas les corps, elle broie juste les âmes – ce qui
est une autre façon de détruire les corps en les laissant en vie….

En 2008, j’ai publié une  pièce de théâtre aux éditions Galilée, Le songe d’Eichmann.
J’y posais la question de l’obéissance et de la résistance à la
dictature en faisant se rencontrer en songe Eichmann et Kant quelques
heures avant l’exécution du premier. Le nazi avait dit lors de son
procès qu’il s’était contenté d’agir en kantien, ce qu’avait récusé et
refusé Hannah Arendt dans Eichmann à Jérusalem. J’y montrais au contraire qu’hélas Eichmann avait bien lu Kant…

La dédicace de cette pièce de théâtre était la suivante : « In memoriam Inge Scholl et la Rose Blanche ».

Votre
liberté de parole sur la gauche ou bien sur l’islam dérange. Faut-il
prendre le risque d’une parole publique « sur des thèmes interdits »
quitte à être lynché, comme ce fut le cas récemment pour Agnès Thill qui
s’est exprimée sur la PMA ou bien pour François-Xavier Bellamy sur l’avortement ?

Je
me moque de ce que la presse du pouvoir pense de moi. Elle n’est pas la
mesure de ma valeur. Mais j’élargis également ma remarque à toutes les
presses, fussent-elles d’opposition. Aucun journaliste ne saurait
retenir ma plume ou ma parole – aucun homme de pouvoir non plus. S’il
faut payer cette liberté d’une éviction du service public sans qu’aucun
journaliste ne s’en émeuve, je viens de le payer, c’est peu cher payé !
La mesure de ma valeur se trouve dans l’avis et le jugement de trois
personnes dont une seule est désormais vivante, bien que j’écrive encore
sous le regard parti de mes deux morts. Désormais je ne  pense, ne
parle et n’écris plus que sous le regard d’une seule personne – c’est le
luxe infini de la vraie liberté, j’en ai bien conscience…

La théorie du genre est-elle le produit d’une société totalitaire ?

Elle est le produit d’une société dont l’objectif est de mener une guerre totale à la nature afin de faire de telle sorte que tout, absolument tout, devienne artefact, produit, objet, chose, artifice, ustensile, autrement dit : valeur marchande. C’est, à l’horizon centenaire, la possibilité d’un capitalisme intégral dans laquelle tout se produira, donc tout s’achètera et tout se vendra. La théorie du genre est l’une des premières pierres de ce pénitencier planétaire. Elle prépare le transhumain qui est l’objectif final du capitalisme – autrement dit : non pas la suppression du capital, comme le croient les néo-marxistes, mais son affirmation totale, définitive, irréversible. 

La
théorie du genre est le produit d’une société dont l’objectif est de
mener une guerre totale à la nature afin de faire de telle sorte que
tout, absolument tout, devienne artefact, produit, objet, chose,
artifice, ustensile, autrement dit : valeur marchande. 

En ouvrant la PMA aux couples de femmes, la filiation biologique serait remplacée par une « filiation d’intention ». Selon vous, cela participerait-il à l’instauration d’une société totalitaire, comme c’est le cas dans 1984

C’est
à intégrer dans ce processus de dénaturation et d’artificialisation du
réel. On nie la nature, on la détruit, on la méprise, on la salit, on la
ravage, on l’exploite, on la pollue, puis on la remplace par du
culturel. Par exemple, avec les corps : plus d’hormones, plus de glandes
endocrines, plus de testostérone, mais des perturbateurs endocriniens
tout de même ! Allez comprendre…  Ou bien encore des injections
hormonales pour ceux qui veulent changer de sexe. Cette haine de la
nature, cette guerre de destruction déclarée à la nature, est
propédeutique au projet transhumaniste. 

Par ailleurs, je n’ai jamais été génétiquement père mais, par le fait d’un mariage avec la femme qui est l’œil vif sous lequel j’écris désormais suivi par l’adoption de ses deux grands-enfants, je suis devenu père et grand-père de l’enfant de celle qui est devenue ma grande fille : je ne suis donc pas contre une « filiation d’intention », puisque j’en incarne et porte le projet, mais le tout dans une logique où  l’on ne prive pas l’enfant des repères auxquels il a droit. J’ai assez bataillé contre la métapsychologie de la psychanalyse freudienne pour pouvoir dire que je me retrouve dans le combat de certains psychanalystes qui s’opposent à cette disparition du père soit dans la promotion d’un double père soit dans celle d’une double mère. 

Je
ne suis pas contre une « filiation d’intention », puisque j’en incarne
et porte le projet, mais le tout dans une logique où  l’on ne prive pas
l’enfant des repères auxquels il a droit

L’incendie de Notre-Dame
a été un électrochoc pour beaucoup. Mais il a aussi été l’occasion de
redécouvrir un héritage architectural et spirituel. Etait-ce un pied de
nez à la société « nihiliste » que vous dénoncez ? 

Je me suis
opposé à la lecture de tel ou tel qui recyclait les vieilles bêtises de
la pensée magique – punition divine, signe envoyé par Dieu,
avertissement envoyé aux mauvais croyants… J’ai même entendu que la main
de Dieu avait écarté  du feu la fameuse couronne d’épines du Christ
sans que je puisse comprendre comment cette même main avait pu  en même
temps laisser faire le court-circuit ou l’allumette coupable !

En revanche, j’ai raconté dans Décadence que l’aventure de la Sagrada Familia de Barcelone faisait sens : décidée et commencée au XIX° siècle, poursuivie mais incapable d’être terminée au XX° siècle, bénie tout de même par un pape qui a abdiqué au XXI° siècle, puis théâtre d’un attentat islamiste heureusement déjoué, elle était un concentré de l’histoire du christianisme décadent lui aussi. 

► À LIRE AUSSI : Michel Onfray pleure Notre-Dame de Paris

Par
la fenêtre de mon bureau, je vois l’abbaye aux Hommes construite par
Guillaume le Conquérant il y a mille ans : en une trentaine d’années, il
a construit deux abbayes dans cette seule ville – et ce sans parler du
château et des autres édifices laïcs… C’est dire si la vitesse du
Paraclet n’est plus la même ! Mais l’incendie de Notre-Dame entre dans
une autre perspective : dans l’attente des conclusions de  l’enquête
diligentée, il s’agit d’un accident dans lequel Dieu n’a pas plus de
pouvoir que l’Esprit du Temps.

Samuel Pruvot et Hugues Lefèvre

*Théorie de la dictature, Michel Onfray, Robert Laffont.




Comment la Médecine Naturelle a été détruite en 1910

[Source : Les moutons rebelles ou web.archive.org]

Comment l’industrie de la santé et du bien-être ont radicalement changé

J’ai maintenant 68 ans et, depuis des années, je compte sur des solutions médicales alternatives pour presque tous mes problèmes de santé. Un changement de régime, des aromates, des vitamines, des minéraux et une bonne dose de sport ont fini par être tous les médicaments dont j’ai jamais eu besoin.

En 2010, lorsque j’avais 61 ans, j’ai guéri de l’arthrite uniquement grâce à des vitamines et des minéraux. J’étais atteint depuis que j’avais la vingtaine. Mes médecins disaient que mon arthrite n’était pas curable, mais la médecine occidentale se trompait au sujet de l’arthrite.

Après cette simple cure, j’ai arrêté de souffrir, je suis devenu sceptique, et j’ai commencé à faire des recherches sur l’histoire de la médecine en Amérique du Nord. Ce que j’ai découvert est surprenant !

Dès ma jeunesse, j’étais fasciné par la technologie médicale. Quand j’avais environ 7 ans, en 1956, une très vieille voisine utilisait un ancien appareil de stimulation musculaire électrique sur ses muscles jambiers, qui étaient crispés. Elle racontait que ça lui faisait du bien.

En 1963, j’avais 14 ans. Mes parents partirent en vacances dans la Barbade, et me laissèrent avec un couple letton, propriétaire d’une ferme dans la campagne de Hamilton, dans l’Ontario. Ils faisaient pousser de nombreuses plantes mystérieuses appelées « herbes médicinales » guérisseuses dans leur ferme. Lorsqu’il me parlèrent de la phytothérapie en Lettonie, j’étais surpris d’apprendre que les médicaments provenaient d’herbes médicinales.

Mes parents ne connaissaient rien quant au rôle médical des herbes médicinales. Jusqu’alors, dans toute mon éducation, le sujet des « herbes médicinales » n’était jamais abordé. Quand j’ai effectué des recherches à ce sujet à la bibliothèque du coin, j’ai découvert que les herbes médicinales étaient utilisées pour faire des médicaments depuis des milliers d’années. Comment est-ce que l’histoire de la phytothérapie a-t-elle été quasiment effacée vers la moitié du 20ème siècle ?

L’histoire cachée des thérapies alternatives

En tant qu’inventeur, à l’âge de 65 ans, j’ai conçu des appareils électro-médicaux de stimulation cérébrale pour égayer l’humeur et pour relaxer.

Je fus étonné d’apprendre que des machines similaires étaient utilisées en France en 1903. Et j’étais étonné d’apprendre que l’électro-médecine fut utilisée pour la première fois en Egypte Ancienne, à l’aide d’anguilles électriques, qui servaient à traiter les migraines.

Dans la Rome Antique, les poissons électriques étaient utilisés pour traiter l’épilepsie et les maux de tête. L’électro-médecine est restée populaire dans le monde jusqu’au 20ème siècle, sauf en Amérique du Nord, où elle était quasiment inconnue jusqu’à la fin des années 1980. Comment est-ce que le l’usage des traitements électro-médicaux a été pratiquement effacé de notre culture nord-américaine ?

Les origines de la médecine occidentale

La création de la médecine moderne commence avec John D. Rockefeller (1839 – 1937), qui était baron du pétrole, et premier milliardaire d’Amérique. Dans les années 1800, l’industrie pétrochimique furent crées via la « chimie biologique » ou la chimie du charbon. Dans les années 1800, il est devenu apparent que divers remèdes à base d’herbes traditionnels contenaient des ingrédients actifs appelés « alcaloïdes ».

Ces alcaloïdes pouvaient souvent être produits de manière synthétique par l’industrie pétrochimique. Parfois, l’ingrédient actif d’une herbe médicinale pouvait être chimiquement modifié et breveté. Ce nouveau business était appelé « l’industrie pharmaceutique ». Le brevet médical en résultant pouvait se vendre très cher, en comparaison avec l’herbe dont il était dérivé.

Dès le début du 20ème siècle, Rockefeller contrôlait 90% de toute la production pétrolière aux USA, à travers une multitude de compagnies pétrolières qu’il possédait. En 1900, il y avait environ 1 000 voitures qui roulaient à l’essence. Les voitures ne pouvaient donc pas rapporter beaucoup. Cependant, l’industrie pétrochimique était florissante.

L’industrie pétrochimique promettait d’être l’une des parties les plus profitables de l’industrie pétrolière. Rockefeller investissa fortement dans les compagnies pharmaceutiques nouvellement créées. Il fonda la Fondation Rockefeller en 1913, et se focalisa sur les industries pharmaceutiques, et l’éducation médicale.

En 1900, Andrew Carnegie était lui aussi très riche. À la base, il avait fait fortune en investissant dans Columbia Oil en 1862, et il avait fait encore plus fortune dans l’acier. Il lança la Fondation Carnegie en 1905. La fondation était réputée pour son expertise en financement, et dans l’exécution d’entreprises à vocation éducative.

Le rapport Abraham Flexner

Début 1900, la toute récente American Medical Association, ou AMA, comprit que l’éducation médicale était dans un état chaotique. Elle décida donc de créer le Council of Medical Education, en 1904, afin d’étudier le besoin d’améliorations dans l’éducation.

Néanmoins, l’AMA ne pouvait se permettre de financer l’étude. Henry Pritchett, membre de la Fondation Carnegie, proposa de l’argent, et recruta Abraham Flexner pour mener à bien l’étude.

La Fondation Carnegie reprit ensuite la direction du Conseil d’Education Médicale, et investissa des millions de dollars dans le projet. Elle étudia chaque école médicale d’Amérique du Nord, et publia un compte-rendu en 1910, intitulé rapport Abraham Flexner. En toute honnêteté, le rapport Abraham Flexner contribua au moins à standardiser les pratiques médicales. Mais il eut également de nombreux effets négatifs.

L’étude fut financée par la Fondation Carnegie, avec des donations de John D. Rockefeller et d’autres industriels. En 1909, le Council of Medical Education était dirigé par les industriels. Ceux-ci étaient fortement impliqués dans l’industrie pharmaceutique, une branche de l’industrie pétrochimique.

Ces industries entraient directement en compétition avec les méthodes de guérison traditionnelles, telles que la phytothérapie, l’électro-médecine, la naturopathie, le massage, l’alimentation, le sport, etc.

Les effets du compte-rendu sur d’autres branches médicales est bien résumé par l’entrée de Wikipedia sur le rapport Abraham Flexner :

« On ordonna aux écoles médicales offrant un entraînement dans diverses disciplines, y compris la thérapie par champ électromagnétique, la photothérapie, la médecine éclectique, le physio-médicalisme, la naturopathie et l’homéopathie, soit de laisser tomber ces cours de leur cursus, ou de perdre leur habilitation et leur soutien garanti. Quelques écoles résistèrent pendant un moment, mais elles finirent toutes soit par obtempérer, soit par fermer leurs portes. »

Le rapport Abraham Flexner a également marqué le début de la fin de la maïeutique aux USA et au Canada. Après 1910, aux Etats-Unis et au Canada, les Etats et provinces interdirent le métier de sage-femme les uns après les autres.

En 1929, l’Institut Carnegie fut habilité à exercer son autorité sur les écoles médicales du Canada et des USA. Toutes les écoles médicales qui ne respectaient pas le rapport Abraham Flexner mirent la clé sous la porte.

Après 1935, les écoles médicales ne proposaient que des approches pharmacologiques, y compris des vaccins et de la chirurgie. Toutes les autres approches sanitaires traditionnelles furent effectivement éliminées de l’éducation médicale.

Après le publication du rapport, les Afro-Américains et les femmes furent expulsés de la pratique médicale. Ce fut malheureux pour les femmes et les Afro-Américains, parce qu’avant 1910, il y avait beaucoup d’Afro-Américains et de femmes médecins.

En 1950, notre culture médicale nord-américaine avait été purgée de toute approche médicale traditionnelle. Seules les méthodes de l’industrie pharmaceutique, ainsi que les vaccins et la chirurgie, furent conservés.

Au fur et à mesure que les vieux médecins prirent leur retraite, la phytothérapie, la naturopathie, l’électro-médecine, les massages et autres thérapies alternatives furent toutes oubliées, sans exception. Elles furent qualifiées de « médecine de charlatans », un terme popularisé après le rapport Abraham Flexner. La médecine de Rockefeller devint la médecine du courant dominant.

La ré-émergence des approches médicales traditionnelles dans les années 1960

Lorsque j’avais 17 ans, je faisais partie de la sous-culture hippie, et les herbes, les vitamines, les minéraux, l’acupuncture, la marijuana et les massages devinrent subitement cool. Nous avons contribué à la réforme de la scène médicale canadienne. En moins de dix ans, on trouvait des herbes, minéraux et vitamines partout.

Les magasins bio fleurissaient. Des années 1970 à aujourd’hui, des études scientifiques ont montré que les herbes fonctionnaient vraiment. Divers héros du monde scientifique ont protégé notre liberté, notamment des personnes telles que Linus Pauling, pour son soutien apporté à la vitamine C.

Heureusement, les temps changent, et les médecins écoutent les requêtes de leurs patients orientés vers la médecine naturelle. Aujourd’hui, de nombreux physiciens collaborent avec des naturopathes et chiropracteurs.

Mon propre médecin de famille, qui est ouvert d’esprit, ne me force pas à acheter des médicaments sur ordonnance. C’est encourageant de voir des médecins, comme Andrew Weil, qui travaillent sur la promotion d’un modèle de santé plus équilibré, incluant toutes les options, au niveau universitaire.

On ne peut pas blâmer les médecins du 20ème siècle pour leurs penchants pharmacologiques. Leur système éducatif a été compromis par les intérêts des industriels qui ont financé le rapport Abraham Flexner de 1910.

Protéger l’accès aux herbes et aux suppléments

Au Canada et aux USA, au cours de ma vie, il y a eu de nombreuses tentatives visant à établir des standards chers et excessivement rigoureux pour les herbes et suppléments qui sont relativement sûrs, par rapport aux médicaments. Ceci menace les herboristes et autres praticiens de médecine alternative.

C’est une menace sur la disponibilité de ces aides sanitaires. On ne peut que présumer que ces efforts étaient stimulés par les lobbyistes de l’industrie du médicament. Les groupes citoyens des USA et du Canada se sont fortement opposés aux nouvelles législations proposées, et nous les avons efficacement vaincus grâce à des pétitions adressées à nos Membres du Parlement au Canada ou membres du Congrès au USA. Une vigilance constante est requise de la part des citoyens.

Nous devons développer un système de test basique à double aveugle

Les médicaments font l’objet de tests approfondis pour être vérifiés d’un point de vue médical. Les herbes importantes, telles que le curcuma, ou les minéraux tels que le bore, sont raremet analysés, parce qu’ils ne permettent aucun profit. Néanmoins, les générations actuelles et futures seraient fortement récompensées si on réalisait l’analyse d’herbes et de suppléments.

Ceci pourrait être effectué à l’aide de la technologie moderne, en créant un site de test basique à double aveugle, où les données pourraient provenir de personnes ayant décidé de devenir leur propre « cobaye ». Les échantillons et placebo pourraient être envoyés par mail avec des numéros d’identification. On peut le faire ! Qui veut proposer une solution ?

Nous avons besoin d’une approche équilibrée

Les médicaments pharmaceutiques pour le traitement des maladies ont leur place dans le traitement de certaines maladies. Les antibiotiques ont révolutionné le domaine de la santé. Les anesthésiants ont rendu la chirurgie indolore.

Les approches médicales alternatives ont du mérite, et les approches alimentaires peuvent parfois même soigner les maladies, ce qui fait que nous n’aurions plus besoin de traitements ! Ces alternatives doivent co-exister avec la médecine pharmaceutique comme options que les guérisseurs peuvent recommander.

Par Ian Faulkner

Traduit par Valentin MelchisédechChercheurs de Vérités




Inversion

[Source : jbl1960blog ]
Auteur : Zénon

Inversion

Ou la nécessité de relire 1984, le Prince et l’Art de la guerre

« Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus. », déclarait notre Jupiter fraîchement élu le 27 juillet 2017. Le téléspectateur ou lecteur normalement constitué pouvait interpréter ces propos comme une promesse d’offrir un toit aux plus démunis. C’est du moins ce que nous suggère en la circonstance notre bon vieux sens commun. Ce dernier, malheureusement, se trouve le plus souvent inapte à saisir l’intention profonde sous la permanente ambiguïté verbale d’un psychopathe. Car cet engagement pouvait tout aussi bien annoncer, sans ambages, la déportation pure et simple des sans-abris, sans que le bon peuple y voie malice… Vous trouverez peut-être ce contrepied délirant ou paranoïaque. Il illustre néanmoins à merveille la double-pensée si caractéristique du discours présidentiel.

Dire une chose et son contraire à chaque phrase permet auprès de l’interlocuteur d’à la longue jusqu’à annihiler le fait dont il est question. Tels sont à peu près la seule politique et le seul équilibre possibles au monarque pour se maintenir en poste. Au pinacle d’un paradigme Orwellien où nous nous sommes lentement mais sûrement enfoncés, et dans lequel on casse des gueules et mutile au nom de la paix civile, on déclare des guerres en celui des droits de l’Homme, on censure au prétexte d’assainir la démocratie, on rackette les peuples sous couvert d’une dette illégitime et l’on garantit l’impunité aux plus hauts-gradés des gangsters d’État.

De façon générale, nous avons affaire à un système si corrompu qu’il favorise, tous corps de métiers confondus, les plus voraces dans cette course effrénée au profit. Garante en théorie d’une égalité républicaine devant la loi, la magistrature se fait à présent la simple courroie de transmission d’un exécutif lui-même aux ordres du Kapital. Nous observons un système dans lequel – depuis tant de générations que cela semble naturel – les plus salopards s’en sortent le mieux tandis que les humbles subissent perpétuellement leur joug.

Rien de nouveau sous le soleil, certes. Si ce n’est que depuis un peu plus d’une décennie, le niveau de corruptibilité requis pour compter parmi les classes dirigeantes s’est vu graduellement grimper. L’accès à l’emploi se raréfiant parallèlement pour ceux d’en bas, le seuil minimal d’individualisme et d’esprit de compétition nécessaire à simplement s’intégrer au système s’est également relevé. Seuls les plus rentables – c’est-à-dire les plus obéissants à cette logique – demeurent en place. Les autres sont abandonnés à leur sort.

En somme, il s’agit ni plus ni moins d’une sélection naturelle par le bas d’un point de vue spirituel. Un exemple frappant à cet égard est celui des policiers et gendarmes devant les consignes aberrantes qui leur sont données. Les plus zélés d’entre eux sont récompensés de titres honorifiques ou de quelque prime au rabais, tandis que ceux refusant d’obéir à des ordres iniques se trouvent l’un après l’autre acculés au suicide… Dans le royaume d’inversion où nous vivons, les meilleurs quittent la table de jeu et les pires prospèrent. Nous nous demandons, parfois depuis l’enfance, la raison de cet état de fait. Eh bien, elle réside principalement dans ce que les individus bons et candides ne présagent que trop rarement des desseins de ceux rompus à l’exercice de truander.

Nous sommes fin 2014. Le sérieux et influent Peterson Institute de Washington publie un rapport préconisant, pour une meilleure administration du pillage spéculatif de la zone « France », des modifications constitutionnelles en vue de limiter les pouvoirs du président de la république, voire à supprimer complètement la fonction élyséenne. La proposition, incongrue auprès d’un peuple majoritairement attaché à la constitution de 1958, passe à l’époque relativement inaperçue. Mais certains exécutants du programme néoconservateur pour l’Europe ont quant à eux bien reçu le message. Ils disposent alors de deux ans et demi pour façonner le candidat mandchou idéal.

Le jeune et fringuant ministre de l’économie d’à l’époque se distingue par l’audace avec laquelle il s’attache à démanteler le code du travail tout en bradant outre-Atlantique les fleurons de notre industrie. Nanti du soutien de milliardaires et magnats de la presse à l’instar de Xavier Niel ou Patrick Drahi, des banques Rothschild et Morgan Stanley, de la French American Foundation et des réseaux Obama-Clinton, le poulain de la finance et ses commanditaires réussissent le hold-up du siècle. En faisant opportunément écarter d’autres candidats potentiels, ils réitèrent le coup de 2002 du front républicain contre l’extrémisme, et parviennent ainsi à placer à l’Élysée la personnalité la plus ouvertement hostile aux Français.

Volontiers arrogant, cynique, injurieux envers le pays et ses habitants, Macron incarne à la perfection tout le mépris de classe, toute la déconnexion des « élites » cosmopolites avec la réalité vécue des couches populaires. Les saillies toujours plus irrévérencieuses, les images parfois plus sordides encore s’accumulent au rythme effréné des voyages de notre présipède autour du monde. Celui-ci semble même goûter un certain plaisir à ces petites provocations à distance.

Survient d’abord durant l’été 2018 l’affaire Benalla, lors de laquelle la classe médiatique, auparavant acquise à sa cause, se retourne soudainement contre le petit monarque pour dénoncer une dérive autoritaire de l’exécutif. Tout en s’obstinant à ne rien répondre aux faits qui lui sont reprochés, le chef de l’État invite alors « tous ceux qui chercheraient un responsable », comme on s’en souvient, à « venir le chercher ».

Nous connaissons la suite : au bout d’un an et demi de règne, à force d’attaques en tous genres à l’égard d’un peuple déjà exsangue, la coupe de colère déborde et la rue, depuis maintenant douze semaines, réclame à juste titre sa démission.

Dès le démarrage de la « crise » des gilets jaunes, expression légitime d’une population aspirant à la dignité, l’auteur du livre-programme prophétiquement intitulé en 2016 « Révolution » aurait pu jouer la carte de l’apaisement. Mais a au contraire obstinément préféré attiser la colère et la division du pays. Non seulement il n’a jusqu’ici rien cédé aux revendications de centaines de milliers de manifestants mobilisés chaque semaine, mais a choisi d’y répondre à grands renforts de gaz, grenades, flashballs, canons à eau et autres blindés paramilitaires.

Une démonstration de force si absurdement disproportionnée ne pouvait avoir pour but que de radicaliser des citoyens jusque-là pacifiques. Il ne faut ici pas être dupe quant à la supposée incompétence des décideurs qui nous gouvernent. C’est en toute connaissance de cause qu’ils alimentent une révolte participant, in fine, à la réalisation de leur plan.

Nous devons ici ouvrir une parenthèse au sujet du contexte économique mondial. Les plus hautes places financières de la planète savent inéluctable la disparition du dollar. Ils se préparent à en amortir au maximum les effets en l’échelonnant dans la durée. Car les économies, y compris celles des BRICS, sont trop inter-reliées pour ne pas souffrir d’une correction brutale du billet vert sur les marchés. En cette situation de pré-explosion de la « bulle de tout », les gouvernements se préparent soit, s’ils le peuvent, à se prémunir au maximum des dommages collatéraux, soit à siphonner ce qui leur est à portée avant d’abandonner le navire. Rappelons que la banque Rothschild, toujours aux premières loges des mauvais coups, a revendu tous ses actifs au mois de novembre dernier…

L’objectif des puissances financières semble donc ici de temporiser. De faire le « maître des horloges » jouer la montre, et liquider ce qui reste de rentable en France jusqu’à ce que les effets de la future crise se fassent sentir. Lorsque ce moment sera venu et que le courroux populaire atteindra son comble, le marquis poudré aura, bien avant l’échéance de son mandat, parfaitement rempli son cahier des charges. Il ne lui restera plus qu’à se laisser symboliquement guillotiner lors du dernier acte, et à poursuivre son carriérisme européen tandis que le peuple français, enorgueilli d’avoir recouvré sa souveraineté par le biais d’un vote ou autre, devra se dépatouiller des conséquences du prochain krach.

Pour pessimiste que paraisse ce scénario, il ne présente qu’une des façons dont les gros bonnets peuvent envisager de tirer leurs marrons du feu. Cela ne signifie nullement que tout soit écrit, ni qu’une sortie de cette situation par le bas soit inéluctable. Les plus grandes forces des gilets jaunes ont été jusqu’à présent l’horizontalité du mouvement et son incroyable capacité à innover. Son devenir devra, pour se voir couronné de succès, imaginer et prendre en compte les pires stratagèmes possibles de la part des puissances financières afin de les devancer.

La surenchère délibérée de violence et de répression gouvernementale nous donne un indice de la direction voulue par l’exécutif. Attiser toujours davantage les tensions dans la rue leur permet de légitimer, du moins médiatiquement, le déploiement d’un arsenal juridico-policier de plus en plus large – que les « régimes autoritaires » du monde entier regardent en se gaussant. Les politiciens valsent, mais les lois restent. Il n’est d’aucune utilité au mouvement d’offrir au prochain héritier (ou héritière) du trône, sous quelque forme que celui-ci prendra, un attirail répressif digne des régimes les plus totalitaires de l’Histoire.

Nous voici rendus à un point où il est nécessaire d’inverser le rapport de force. D’agir et de frapper au cœur du système, où aucune compagnie de CRS ne saurait intervenir… La solidarité née dans les manifs et sur les ronds-points ne s’éteindra pas dans le cœur de ceux qui l’ont vécue. Ces collectifs d’entraide demeureront bien après que les actuelles structures aient fini de voler en éclats. L’initiative d’une grève générale illimitée est une excellente évolution à soutenir. Pour ceux dans l’impossibilité de supporter cet effort, la grève du zèle ou la désobéissance civile, sous quelque occasion que celle-ci se présente, sont des initiatives pertinentes. Afin d’être la plus efficace possible, cette grève devrait s’accompagner d’un arrêt à durée indéterminée de toute consommation superflue. Mais la meilleure alliée du mouvement dans le temps sera sans doute sa capacité d’entraide, et son ouverture à l’autre, condition de sa permanente inventivité.

Pour que cette lutte soit véritablement victorieuse, il ne faudra pas se contenter de quelques concessions pécuniaires qui nous seront reprises demain. Ni de l’obtention du référendum d’initiative citoyenne s’il venait à nous être accordé… Il ne faudra pas non plus s’écrier « victoire ! » le jour où le bouc-émissaire des Rothschild sera sacrifié, sauf à nous trouver alors véritablement libérés de l’emprise financière globale, ce qui exigerait davantage qu’un simple jeu de chaises musicales.

Jusqu’il y a peu, les élites devaient leur pouvoir à un haut niveau d’instruction ainsi qu’à l’exclusivité de certaines connaissances du passé. Elles le doivent à présent au labourage médiatique, au bourrage d’urnes et au big-data. Rien qui devrait représenter un horizon indépassable à notre imagination. Jacques Attali l’a lui-même reconnu : internet a remis en cause la traditionnelle verticalité de l’accession au savoir, et par là-même, menace les fondements de l’ordre établi. Nous devons en conséquence utiliser l’instrument de sorte à dégager les marionnettistes et non seulement leur pantin actuel.

Les monnaies locales et circuits de trocs sont d’excellentes alternatives au système économique mortifère que nous alimentons malgré nous. Affaiblir l’ennemi par où il engraisse est une tactique n’offrant prise à aucune répression. S’apprendre les uns les autres à jouer aux échecs ou à pratiquer l’aïkido peut sembler loufoque, mais ne peut être que bénéfique à l’état d’esprit nécessaire pour mener à bien cette lutte en cours. La connaissance plus largement répandue d’ouvrages de stratégie des 16ème et 18ème siècles encore étudiés de nos jours par la CIA, l’apprentissage des enseignements hermétiques, ou de la programmation neurolinguistique, seraient dans la durée de précieux outils en vue d’anticiper les actions ennemies.

Quelle que soit l’issue de ce mouvement, celui-ci amènera chacun à se déterminer face à un pouvoir en train de dévoiler son vrai visage. L’éveil des consciences auquel nous assistons ne connaîtra pas de retour en arrière. Cette bataille décisive nous place devant la nécessité d’appréhender le mal pour être capables en toute conscience de faire le bien. Il faut nous munir de toutes les ressources morales, physiques et spirituelles, de toutes nos capacités de résilience et d’adaptation afin de renverser contre nos élites criminelles ce piège infernal qui nous est tendu.

Zénon (5 février 2019)




Un blogueur arrêté le 11/11/11

.

ccc
ccc
ccc
ccc
ccc

Une formation gratuite pour se débancariser/décentraliser
Une conférence sur sa sécurité physique
et celle de sa famille
Quelques points pour de l’autonomie et du survivalisme, utiles par les temps qui courent



L’imposture des gilets jaunes ?

Pour appréhender le plus complètement ou le plus précisément possible la réalité d’une situation ou d’un événement, il est utile et même nécessaire d’utiliser différents points de vue (voir aussi Pensée multiple).

Le cas des gilets jaunes est pour l’instant principalement traité selon deux points de vue relativement opposés : celui du gouvernement et des médias dominants qui y voient surtout un désordre social ; et celui de médias alternatifs qui y voient plutôt une possibilité de faire tomber le gouvernement (sans que cela change le moins du monde le Système – voir aussi Masse critique).

L’article suivant présente un point de vue différent, tiré du site Le Grand Réveil. Même les farouchement antireligieux ou anti-catholiques pourraient gagner à examiner sans a priori négatif ou hostile certains des arguments présentés.


26 NOVEMBRE 2018
Auteur : Louis d’Alencourt

L’imposture des gilets jaunes

« Leur dieu c’est leur ventre« … il est temps de démystifier le mouvement dit des gilets jaunes et de démontrer que celui-ci n’est ni spontané, ni apolitique, ni sans leaders, ni sans arrière-pensées, mais qu’au contraire celui-ci porte la marque, les méthodes, la dialectique et la signature de l’ultra-gauche. Que la population dans sa majorité soit incapable de s’en rendre compte est une chose ; que des mouvements de droite, y compris catholiques « bien pensants » le soutiennent en est une autre, très regrettable. Ils porteront une lourde responsabilité en cautionnant ce qui n’est qu’une énième tentative de révolution (le vieux rêve communiste) à base de revendications démagogiques pour citoyens naïfs et décérébrés, afin de maintenir leur paradis terrestre jusqu’au bout : « leur dieu c’est leur ventre » (Philippiens 4:19) sera le fil conducteur de cet article.

Décortiquons tout cela en commençant par le début. Il est important de bien identifier les étapes afin de comprendre ce à quoi nous aboutissons aujourd’hui.

 

La société gangrénée par la pensée marxiste

Il y a un demi-siècle, un auteur voyait dans le marxisme matérialiste et athée « une création maçonnique et judaïque vouée à la destruction de la civilisation chrétienne« . En effet, « l’athéisme n’est pas une idéologie ayant pour seul principe la négation de Dieu, mais une conception procédant d’abord d’un antinomisme eschatologique caractérisé par un combat contre Dieu au profit d’un autre dieu« . Cet autre Dieu, on l’a vu, c’est notre ventre, c’est à dire la recherche d’un paradis sur terre et non au ciel.
Le marxisme est un système de pensée où, « par la lutte dialectique, l’homme se fait soi-même sans soumission à Dieu. » En fait, ce système de pensée consiste à considérer les éléments naturels et la science, non pas à partir de l’observation des lois naturelles, mais en les redéfinissant selon ses propres critères utilitaristes et idéologiques. Marx a appelé cela le « matérialisme historique ».
C’est donc un système de pensée redoutable car « il se construit sans aucune référence à la création qui nous entoure, sans lien avec la Vérité révélée c’est à dire en fin de compte, sans Dieu. »

C’est ainsi qu’ils supplantent l’esprit chrétien, par une nouvelle mentalité basé sur le progrès qui est le nouveau nom du matérialisme athée marxiste, celui-ci se décomposant en progrès technique (la civilisation des machines), progrès scientifique (refaçonnage de l’homme par la génétique), progrès social (collectivisme, renommé socialisme), progrès moral (de l’avortement au mariage homosexuel), progrès politique (démocratie et « valeurs » républicaines), progrès matériel (société de consommation basée sur l’argent-roi) et bien entendu progrès religieux (suprématie de la religion des droits de l’homme sur toutes les autres).
D’ailleurs, la gauche ne s’en cache pas, elle s’est toujours présentée comme les forces du progrès.

Tout ceci participe d’une même conception de la vie et d’une même ligne de pensée qui prend sa source dans la synagogue de Satan.
Bernard Lazare écrivit : « Marx, descendant d’une lignée de rabbins, hérita de toute la force logique de ses ancêtres, il fut un talmudiste lucide et clair… il appliqua ses qualités natives d’exégète à la critique de l’économie politique. Il fut animé de ce vieux matérialisme hébraïque qui rêva perpétuellement d’un paradis réalisé sur la terre. »
Cela explique beaucoup de choses, et la raison pour laquelle le matérialisme athée érigé en religion supplante avec efficacité l’esprit chrétien : il promet un bonheur sur terre et non au Ciel.

Je ne sais pas si les lecteurs de ces lignes comprennent bien l’importance de ces propos, car il s’agit là de l’émergence d’un système de pensée qui est devenu majoritaire en grande partie grâce à l’activisme gauchiste et à la complicité des médias.
Un système de pensée… cela veut dire qu’on a empoisonné les têtes, que les principes de raisonnement sont faussés, que les bases à partir desquelles nous réfléchissons prennent leur source dans une mentalité et un mode de vie d’inspiration marxiste et matérialiste. Pour quasiment toute la population. Et ce à grande échelle depuis au moins la fin de la seconde guerre mondiale.
Dans un tel contexte, il n’est donc pas étonnant que la population soutienne le mouvement des gilets jaunes. Les têtes sont gangrénées jusqu’à la moelle.

Dans un article paru dans le Monde du 12 juillet 1988, Henri Weber « a expliqué que Mai 68 avait été une grande poussée à trois dimensions : « démocratique et libertaire », « hédoniste » contre l’ordre moral et la rationalité capitaliste, enfin « romantique et messianique. »
Le 29 avril 2008, toujours le Monde, publiait un article dans lequel Jean-Claude Milner expliquait que « d’une révolution l’autre, derrière la terreur absolue que Lénine et ses sicaires institue le 11 août 1918, aux enragés de Mai 68, se trouvait le même rêve messianique de domination, de tabula-rasa«  (…) « Finalement, ce que le communisme avait entrepris, le libéralisme ultra est en passe de l’accomplir : destruction des nations, de l’Etat, de tous les corps intermédiaires, villages, entreprises, familles, dissolution des mœurs, de toutes les valeurs fondatrices et ordonnatrices du monde, bref ces gens espèrent et imaginent régner sur le chaos. »

Révolution française – Commune de Paris – Révolution russe de 1917 suivie par la terreur rouge de Lénine (un peu vite oubliée celle-là) – révolution de Mai 68 – et aujourd’hui les gilets jaunes… nous sommes dans la même mouvance, la même idéologie, et les mêmes type d’acteurs, qui s’adaptent aux situations.

Pourquoi le mur de Berlin était-il mûr pour s’effondrer en 1989 ? Parce que le communisme avait mué ; il n’avait plus besoin de prendre le pouvoir par la force (la fameuse révolution) puisqu’il avait réussi sa permutation dans les esprits. A partir du moment où l’idéologie du matérialisme athée est devenue dominante dans les populations et dans le système politique et économique, il n’est plus nécessaire d’avoir à l’imposer par la force.

Ceci explique aussi le malaise politique actuel ; les gens ont tendance à dire, avec raison, que la droite et la gauche c’est pareil. Effectivement, les deux font du socialisme, et en fin de compte très peu de choses les sépare, à savoir une dose plus ou moins forte de libéralisme économique. C’est bien peu. Tout simplement parce que la société est marxisée dans son ensemble. Plus elle avance, et plus elle l’est naturellement, spontanément. Merci l’Education Nationale, aux mains des communistes depuis 1945.

 

La mutation de l’extrême-gauche

Cette acquisition de la pensée marxiste par une majorité de la population, et l’obligation institutionnelle imposée par Bruxelles aux gouvernements, quels qu’ils soient, de pratiquer une politique socialiste, ont forcé les mouvements de gauche à modifier leur tactique pour ne pas se fondre dans la population et perdre leur identité.
On les a vu évoluer, envahir certains secteurs comme l’écologie, où les programmes et les revendications sont dignes du communisme collectiviste le plus totalitaire et le plus progressiste, changer de nom (l’extrême-gauche s’appelle aujourd’hui la France insoumise), et même aborder de nouveaux secteurs, comme le véganisme.
Le mouvement végan est typique de cette évolution de la mentalité marxiste où l’on retrouve la même idéologie (haine des pratiques de « l’ancien monde ») et les mêmes méthodes : imposer leurs idées par la force et la violence.
Je notais dans une revue professionnelle ces propos récents de Jean-Paul Bigard, président de Culture viande : « Tous les acteurs des filières viandes, soit des dizaines de milliers de salariés des entreprises agro-alimentaires et de tous les réseaux de distribution… tous disent non au terrorisme intellectuel et de terrain qui se développe aujourd’hui. »
Intéressant cette notion de terrorisme intellectuel : on est typiquement dans la mentalité et les méthodes de l’ultra-gauche.

Même changement de tactique dans les syndicats.
Les évolutions de la société ont rendues obsolète la traditionnelle lutte des classes sur laquelle se basait leur argumentaire pour réclamer de la « justice sociale », formule typique de la dialectique d’ultra-gauche.
Comme pour les végans, et puisque la mentalité de la population s’est marxisée, la nouvelle technique consiste à faire croire que désormais les décisions viennent du personnel et non des syndiqués. On appelle cela « la base ».
Les syndiqués officiels font semblant d’être débordés par une base qui vote ou décide d’actions plus radicales que celles proposées. En réalité, cette « base » est composée des mêmes hommes qu’avant, c’est à dire du vivier d’extrême-gauche, syndiqués ou non mais tous potes et surtout tous nourris de la même idéologie.
Donc, dans de nombreux conflits sociaux ces dernières années, on a pu assister à un débordement des syndicats par « la base », en réalité c’est exactement la même chose, mais les rôles sont répartis différemment. Il n’y a même plus besoin de syndiquer les personnes, ça fait même encore plus vrai ; de toute façon ils ont tous été ÉDUQUÉS et FORMÉS dans le même moule, et c’est toujours le même petit noyau d’activistes qui entraîne les autres.

Voilà le secret des gilets jaunes.

 

Comment lancer un mouvement dit « spontané » ?

Il s’agit d’une technique bien connue sous le nom de réseaux dormants.
Je pense que les révolutions arabes de 2011 ont été actionnées selon le même principe. N’oublions pas que l’islamo-gauchisme existe : dans tous ces pays existait un certain nombre d’activistes de gauche qui ont servi de vecteurs et d’entraîneurs afin de former une révolte encadrée par l’extrême-gauche mais présentée comme populaire.

La technique est exactement la même pour les gilets jaunes, et les canaux aussi : les réseaux sociaux.
Quelques activistes bien placés et déterminés ont lancé un mot d’ordre décidé dans des officines occultes aux membres d’une puissance insoupçonnée.
Ils ont pour ordre d’agir et de se présenter ,c’est très important, comme des citoyens ordinaires et non en tant que membres de réseaux trotskystes ou d’ultra-gauche. Ils entretiennent tous un carnet d’adresses constitué de membres actifs, équipés, formés, entraînés comme eux à la subversion, la manipulation des masses et la guérilla urbaine, mais aussi d’ancien membres, de sympathisants, de retraités, de connaissances croisées à la fête de l’Huma ou ailleurs, et même de voisins et amis identifiés pour leurs sympathies gauchistes.
Le message semble donc en apparence spontané et apolitique ; et surtout il se présente comme tel. Seulement, les lanceurs de cette alerte sont coordonnés et dispatchés sur tout le territoire. Leur appel fait boule de neige, il s’auto-alimente ensuite tout seul, chacun relayant le message à son propre réseau.
Le premier cercle qui a initié le mouvement et l’a répandu a tout de suite levé l’oreille car ils ont reconnu un discours qu’ils connaissent bien, propice à la révolte, la révolution, la promesse du « grand soir » tant rêvé, toujours repoussé.
Surtout que cette fois-ci il y a une nouveauté : la raison de la révolte est tellement démagogique que, quelles que soient les actions entreprises, ils sont sûrs d’avoir l’opinion publique pour eux.
Et de rallier un certain nombre de naïfs qui grossiront les rangs tout en donnant une légitimité au mouvement et une couleur apolitique, ce qui les arrange puisqu’ils avancent masqués.

Rappelons que la rhétorique de Lénine en son temps était exactement la même. C’est celle de tous les révolutionnaires.
Elle est toujours basée sur deux points :
– Une promesse de bien-être au peuple (le fameux rêve du paradis sur terre via la religion du matérialisme vue tout à l’heure) ;
– la dénonciation des autorités, quelles qu’elles soient : hier le Tsar, le Roi ou la noblesse, aujourd’hui la corruption des élites ou du moins leur incompétence, ou les deux. Que ce soit Sarkozy, Hollande ou les socialistes embourgeoisés actuels ne change rien : le communisme dénonce toujours l’autorité en place par définition, tant que ce n’est pas lui qui occupe les postes.
Comme d’habitude aussi, la solution envisagée est bien entendu le départ des gouvernants, mais sans jamais dire ce qu’ils prévoient à la place. Ca, c’est la surprise prévue après l’euphorie.

On a parlé tout à l’heure de Mai 68 ; il y a ici une résurgence des mêmes thèmes, surtout la promesse de changement sur fond de dénonciation des élites au pouvoir.
On a oublié un peu vite qu’ils avaient déjà tenté un coup de force en mai dernier, pour le cinquantenaire de cette révolution, avec les mêmes méthodes de paravent : un mouvement censé être spontané, asyndical, apolitique et sans leaders. Bref du déjà vu. Mais tout le monde avait constaté, déjà, qu’il s’agissait d’un rassemblement de gauchistes entrainant à leur suite, il est vrai, leur lot d’idiots utiles.
En réalité, le gilet jaune nuit gravement à la société.

 

Charlie, ou le test de la manipulation à grande échelle
Rappelons à toutes fins utiles qu’ils avaient déjà fait début 2015 un test à grande échelle de manipulation de masse. Ce fut l’affaire Charlie Hebdo, où l’on a fait descendre dans la rue 4 millions de personnes en France pour rendre hommage à l’ultra-gauche, à un des pires titres de presse qui ait jamais existé au monde et à la disparition duquel tout homme sain ne pouvait qu’applaudir… sans pour autant approuver les méthodes employées.
Même des catholiques y sont allés de leur petite larme… il n’y a aucune larme à verser lorsque des suppôts de Satan reçoivent le juste salaire de leurs blasphèmes à répétition.
Ce jour là, ces jours-là, 47 chefs d’états, un peuple entier et même le monde entier ont communié à un des plus gros mensonges que la terre ait jamais portée : que la liberté de la presse et d’expression avaient été menacées par cet « attentat ». En réalité, il n’y avait aucune menace pour personne. Les règlements de compte ne sont des menaces que pour ceux qui se comportent mal ou n’ont pas la conscience tranquille. Ce jour-là l’imposture intellectuelle et morale fut mondiale et totale.
A partir du moment où la grande majorité de la population avale ces bobards, elle est mûre pour les suivants, les gilets jaunes n’en étant qu’un de plus.

 

Les manipulateurs et les manipulés

Revenons à nos gilets jaunes. Dès le début du mouvement, on pouvait identifier les véritables commanditaires de cette coordination (les manipulateurs), tout simplement parce que d’emblée, leurs méthodes furent celles de l’ultra-gauche.
Sauf que, comme on l’a dit, la population ayant acquis des réflexes marxistes d’une part, et s’étant habituée à leurs exactions d’autre part via les mouvements sociaux et autres grèves à répétition, plus grand monde n’est capable de se rendre compte que ce type de méthodes porte la signature d’une toute petite catégorie de personnes : l’ultra-gauche.

La force de cette catégorie est d’être déterminés, entraînés, motivés, formés, financés, organisés, solidaires, et mus par le même lien idéologique, celui de rechercher le chaos car, selon eux, ce dernier est un moyen légitime de réaliser la révolution et donc d’apporter aux populations ce fameux paradis qu’elles s’entêtent à ne pas vouloir.
Ainsi, sur tout le territoire, on va retrouver une constance de méthodes parce que, je le répète, ce sont les mêmes types de personnes, sorties du même vivier d’activistes d’ultra-gauche, qui sont aux commandes et qui mènent les troupes (les manipulés).

Ces méthodes sont :

1) Mener des actions de chaos social : blocage des routes, de dépôts de carburants, de centres commerciaux, de bâtiments administratifs etc, afin de pénaliser non pas les gouvernants, mais le petit peuple, celui dont ils sont censés défendre les intérêts. Seule la dialectique marxiste peut justifier que nuire à son prochain va lui rendre service. C’est d’une perversité absolue que l’on ne trouve qu’à gauche.

2) Prolonger le mouvement. Grande surprise au matin du 18 novembre : l’appel à continuer le mouvement d’une façon presque mécanique. C’est typique des syndicats et mouvements d’ultra-gauche. Il peut arriver qu’un mouvement de protestation soit neutre politiquement ; par contre, le faire perdurer est une preuve directe que celui-ci était d’emblée noyauté par l’ultra-gauche, donc en réalité organisé par lui. De plus, la quasi-unanimité constatée sur le plan national prouve qu’il y a bel et bien coordination.

3) La dialectique employée est typique de la rhétorique marxiste si souvent entendue dans la bouche de syndicalistes, notamment quand il s’agit de justifier la reconduction du mouvement. J’ai entendu exactement les mêmes constructions argumentaires propres à l’extrême-gauche.

4) La présence de leaders : de plus, ceci a permis de découvrir qu’il existait des « représentants » et même des leaders du mouvement ; on a aussi finalement découvert certains initiateurs. Il y a donc manifestement une coordination qui ne dit pas son nom mais qui existe bel et bien. Il est très probable que pour maintenir le flou, les véritables leaders ne se montrent pas encore, mais une chose est sûre : leurs hommes tiennent le terrain.
Pour le moment, ils envoient sur les plateaux télé quelques idiots utiles, choisis parmi le vivier de manipulés naïfs qui les suivent : entretenir l’illusion est primordial.

5) La violence : celle-ci est une caractéristique de la gauche. Avant même les prétendus casseurs des Champs-Elysées du 24 novembre, ou les événements à la Réunion, il y avait eu de nombreux incidents durant toute la semaine. Les blocages et autres barrages ont montré leur détermination et leur absence totale d’humanité : il n’y a que chez les enragés d’ultra-gauche que l’on retrouve de tels comportements. Morts, blessés, saccages, violences régulières, pression et intimidation des populations, et bien entendu omniprésence du feu : ces gens-là aiment brûler. C’est un signe de violence. Pour le moment ils brûlent des palettes, en attendant mieux. Beaucoup sont des forcenés nostalgiques de la Commune de Paris ou de la Révolution française. D’ailleurs ils avaient installé à Paris le 24 une guillotine devant le Louvre. C’est signé, on voit bien qu’ils sont les héritiers des révolutionnaires d’hier, et qu’instituer la Terreur fait partie de leur univers.
Seule la gauche et les idées de gauche génèrent autant de violence. Et cela veut dire que sur le terrain , ceux qui dominent appartiennent à l’ultra-gauche, et entraînent les autres.

Car il est vrai qu’à côté de cela, les manipulés sont légion. C’est facile de surfer sur un « ras-le-bol » abstrait et la baisse du pouvoir d’achat. C’est de la démagogie du niveau de première année de cours de marketing.
Beaucoup de naïfs vont mordre à l’hameçon et donner au mouvement une sorte de légitimité populaire derrière laquelle il va pouvoir s’abriter et surtout se masquer.
C’est pourquoi je déplore la participation aux gilets jaunes d’organisations de droite, patriotiques ou catholiques (comme Civitas) qui n’ont pas compris la manipulation dont la population faisait l’objet.

Les manipulés ne sont pas à la tête du mouvement ; ils le suivent. Et les porte-paroles choisis le sont pour leurs idées marxistes.

On a d’ailleurs deux preuves de la tendance gauchiste du mouvement :

1) Le tournant violent des manifestations. Les médias et le gouvernement mentent, il n’y a pas besoin d’ajouter des casseurs aux manifestants. Les gauchistes sont naturellement violents, contestataires, anarchistes, et cherchent le chaos qui représente pour eux une solution. N’oublions jamais que la mentalité révolutionnaire est une graine de violence.
Barricades, motos brûlées, chantiers investis et détruits, agressions de journalistes à Toulouse et à Béziers : non les forcenés ne sont pas des casseurs, c’est le visage habituel de l’ultra-gauche.

2) La complaisance des leaders de gauche à leur égard.
Comment se fait-il que dès le 18 novembre, Jean-Luc Mélenchon déclarait dans un meeting à Epinay-sur-Seine que le mouvement des gilets jaunes était « un événement social et politique considérable », et une source d’inspiration pour le mode opératoire de la révolution, louant avec emphase les vertus de l’auto-organisation ?
Croyez-vous que le leader de l’extrême-gauche louerait ainsi un mouvement de droite, ou un mouvement populaire qui soit apolitique ? Non, en réalité, il a reconnu dans les gilets jaunes toutes les caractéristiques de l’ultra-gauche, et il nous explique en substance leur nouvelle façon de procéder. « C’est à ce prix-là, avec ces méthodes-là, que nous changerons de fond en comble le pays » a-t-il affirmé.
Dimanche 25, je lis dans la presse : « On va vers la révolution » Voici les mots d’un coordinateur du mouvement à Bordeaux alors que 100.000 personnes ont manifesté partout en France hier« .

Je crois que c’est clair : ils ont lancé une action qui porte leur signature, qu’ils reconnaissent immédiatement et encouragent. Les mots trahissent leurs pensées et montrent le vrai visage d’un mouvement qui n’aurait pas de leader… en apparence.

Comment, dans ces conditions, un catholique ou un homme de droite sincère peut-il s’associer à ce mouvement ?
Pour ses revendications ? Etudions-les d’un peu plus près.

 

Les revendications : de la démagogie à l’utopie

Ce n’est un secret pour personne : la principale revendication concerne le pouvoir d’achat, l’autre étant, on l’a vu, la dénonciation de l’incompétence ou de l’inefficacité des autorités.
L’élément déclencheur fut l’augmentation du prix du gazole.
Voilà la triste réalité : des revendications hautement démagogiques qui ne peuvent recevoir qu’un bon accueil dans la population. Même les habitants de l’Etat le moins taxé au monde seraient d’accord avec de telles propositions.

Approfondissons quelques instants. Dénoncent-ils la société de consommation, la politique socialiste des Etats, les choix imposés par l’Union Européenne, la monnaie unique, la marchandisation de la société, le mondialisme, l’argent-roi ?
Non, ils en dénoncent les conséquences : hausse de la fiscalité, inflation, insécurité sociale
Mais à quoi sert de s’en prendre aux conséquences si on ne remonte pas aux causes ?

D’autre part, qui a réfléchi une minute aux problématiques de gestion d’un état socialiste comme la France ?
Savent-ils que notre pays est en déficit budgétaire depuis 40 ans, que celui-ci est limité à 3% du PIB, et que nous sommes au taquet depuis des années ?
Ce qui veut dire que toute baisse de revenus doit être compensée soit par une baisse des dépenses, soit par une hausse de la fiscalité. Comme il n’est pas question de réduire les dépenses, socialisme oblige, et qu’on ne peut recourir indéfiniment à la dette à cause des 3%, toute baisse de rentrée doit être compensée par la hausse d’une autre rentrée.
Or quels sont les deux postes à la fois les plus pratiques et les plus rentables ? La TVA et l’automobile.
La TVA parce que l’Etat touche sur tout ce qui s’achète et se vend ; l’automobile parce que plus personne ne peut s’en passer, et que c’est une véritable vache à lait quasiment inépuisable.
Effleurons en quelques mots le cynisme de l’Etat.
Durant des années, il a poussé les citoyens à investir dans le diesel, paré alors de toutes les vertus. Les constructeurs français sont d’ailleurs devenus de vrais champions dans la mise au point de moteurs diesels. Maintenant que tout le monde est équipé, le piège se referme : le diesel est dénoncé par le mythe du réchauffement climatique et permet de justifier des augmentations fiscales. Franchement c’est génial.
Il faut savoir que cette affaire de réchauffement climatique est la plus belle idée de business de ces vingt dernières années, un business international de très grande envergure.
Il tourne dans le sens du vent, par exemple pour servir les politiques fiscales.

Je puis déjà vous dire ce qui se passera dans dix ans. Hier le diesel, aujourd’hui l’électricité. Les Etats poussent fortement les populations vers les véhicules électriques. Encore dix ou quinze ans, et on aura atteint le renouvellement du parc requis. Sortiront alors des cartons des projets qui existent déjà. En effet, l’inconvénient de l’électrique réside dans les batteries, c’est une énorme bombe à retardement, car leur recyclage posera un très gros problème. Par conséquent, les mêmes qui hier vantaient les avantages du véhicule électrique vous diront demain que vous avez entre les mains un véhicule ultra polluant et ultra dangereux pour la planète.
Pour faire passer encore mieux la pilule, je leur suggère de demander au GIEC, par exemple, d’accuser un des composants entrant dans la fabrication des batteries, d’être extrêmement nocif pour l’environnement. Ainsi, la politique fiscale en faveur des véhicules électriques s’inversera, toujours justifiée bien entendu, et sera à terme une excellente source de revenus. Une vache à lait inépuisable, on vous dit.

Résumons. Dénoncer les conséquences sans s’attaquer aux causes ne mène à rien. On se fait plaisir à court terme, mais les véritables problèmes demeurent et le déficit continue à se creuser ; pire, on fragilise encore plus l’édifice.
Ce sont des arguments purement démagogiques dignes d’une période électorale. De plus, on vient de le voir, Bercy aurait plutôt des coups d’avance pour « sécuriser » ses prochaines rentrées.

De plus, les gens sont naïfs ; si jamais ce mouvement parvenait à faire tomber le pouvoir en place, qui le remplacerait ? Les activistes d’ultra-gauche, qui tomberaient alors le masque.
Ce n’est pas le peuple qui fait les révolutions, ce sont les groupes organisés, structurés et déterminés pour cela. C’est toujours une oligarchie qui prend le pouvoir, parce qu’elle est organisée et composée de troupes aux tâches distinctes et complémentaires.
Ils n’ont pas besoin d’être nombreux, ils ont besoin d’être déterminés et violents. Et démagos, du moins dans un premier temps. Le peuple suivra.
Les rouges lui montreront ensuite comment ils dirigent les affaires : comme ils l’ont toujours fait, par la Terreur. Mais officiellement, ils viennent nous libérer : toujours le même discours.
Incroyable que la droite et les mouvements cathos ne voient pas ces évidences.

 

Des revendications dignes des enfants de la bête

Mais finalement, le fond de la question n’est pas là.
Ces revendications nous montrent à quel point la bassesse humaine peut aller.
Défendre le pouvoir d’achat est d’un incroyable égoïsme, une attitude purement égocentrique.
Il n’y a aucune notion de bien commun là-dedans. Seulement la volonté de préserver ses petits intérêts, de profiter le mieux possible de son petit confort, de prolonger le plus possible les avantages de Babylone et de son argent-roi, cet argent devenu si indispensable à cette génération qu’elle en devient folle.
Bref ces revendications n’ont pas d’autre but que de préserver et même pérenniser la société marxiste du matérialisme athée triomphant.

Ceux qui manifestent avec les gilets jaunes, qui acceptent de nuire aux autres, bafouant les règles les plus élémentaires de la charité, tout ça pour gagner quelques minables petits euros, qui partagent leurs opinions et approuvent leur mouvement, tous ceux-là rejoignent les ennemis du Christ.
Reprenons la citation de saint Paul dans sa totalité :
« Il y en a beaucoup qui se conduisent en ennemis de la Croix du Christ. Ceux-là, leur destin c’est la mort, car leur dieu c’est leur ventre. Ils se font gloire de ce qui les couvre de honte ; ils n’ont de goût que pour les choses de la terre. »(Philippiens 4:19)

 

Conclusion

Non, les communistes n’ont jamais défendu les pauvres et les faibles. Ils s’en servent comme prétexte pour prendre le pouvoir, et les transforment ensuite en esclaves ou en chair à canon.

Les babyloniens ont peur, ils en ont « ras le bol » dit-on. Ils ont surtout peur de perdre leurs avantages matériels et leur fric.
Ils ont bien compris que la société de consommation mène la planète à la destruction mais ils ne veulent pas remettre en cause un système aussi confortable ; ils aimeraient profiter du système sans en avoir les inconvénients qu’en sont les conséquences, et qu’on mette au pouvoir des personnes qui y parviennent.

Alors les néo-communistes leurs apportent la solution sur un plateau. La révolte est pour eux une marche assurée vers le pouvoir, c’est pourquoi ils poussent la population à la révolution. Ce n’est pas le paradis qu’elle y gagnera, mais la terreur rouge.
Il y a cent ans, le 11 août 1918, dans le silence assourdissant des alliés, Lénine instituait la terreur absolue. Les gilets jaunes sont ses descendants, ils se réclament de la même idéologie, celle qui inspira aussi les révolutionnaires de 1793 et ceux de la Commune de Paris.
On les a vu samedi à l’œuvre, et ce n’est que le début.

Tout simplement parce que ce qui se passe ressemble étrangement aux « prédictions » du grand pontife luciférien Albert Pike :

« Le 15 août 1871, Pike disait à Mazzini qu’après la Troisième Guerre Mondiale, ceux qui aspirent à dominer le monde sans conteste provoqueront le plus grand cataclysme social que le monde ait jamais connu. Nous citons ses propres termes empruntés à la lettre cataloguée au British Museum Library à Londres :
« Nous lâcherons les Nihilistes et les Athées et nous provoqueront un formidable cataclysme social qui, dans toute son horreur, montrera clairement aux nations les effets d’un athéisme absolu, origine de la sauvagerie et du plus sanglant chambardement. Puis tous les citoyens, obligés de se défendre eux-mêmes contre la minorité révolutionnaire mondiale, extermineront les démolisseurs de la civilisation, et les masses déçues par la chrétienté dont les esprit déistes seront à partir de ce moment sans boussole, à la recherche d’un idéal, sans savoir vers quoi tourner son adoration, recevront la vraie lumière grâce à la manifestation universelle de la pure doctrine de Lucifer, enfin révélée aux yeux de tous, manifestation qui suivra la destruction de la chrétienté et de l’athéisme, simultanément soumis et exterminés en même temps. »

La troisième guerre mondiale fut celle de la conquête de la planète par le communisme et le marxisme, d’abord par la force, ensuite par la ruse, parce que, nous ne le rappellerons jamais assez, cette idéologique est celle du bonheur matériel, du règne du matérialisme triomphant grâce au progrès matériel et technique, qui se traduit autant par un système de pensée que par un mode de vie. Or cette conquête est faite, cette troisième guerre mondiale est achevée. Dieu est parti.

Et ces gilets jaunes, comme nous l’avons démontré, ressemblent bien à ces nihilistes et ces athées chargés de provoquer le cataclysme social dont ils seront les première victimes. Car le cynisme du démon étant sans bornes, il est clairement établi que l’issue de ce cataclysme sera la destruction simultanée (l’auto-destruction ?) des athées et des chrétiens, et la révélation (à ceux qui restent ?) de la véritable nature de Lucifer.

Seulement Albert Pike a omis un petit détail, que nous rappelle saint Paul : « Et cessez de murmurer, comme ces révoltés qui furent victimes de l’ange exterminateur. » (1Corinthiens 10:10)

Il croit qu’il parviendra à bout de la chrétienté, c’est pourquoi ses héritiers lancent aujourd’hui ce fameux projet de cataclysme social. Mais la chrétienté ne peut pas mourir.
C’est pourquoi, en ces instants où l’on croira tout perdu, l’ange exterminateur descendra pour châtier Babylone et préparer la séparation des boucs et des brebis, du bon grain et de l’ivraie.
Nous ne devons en aucun cas nous associer à ces fils de perdition que sont les gilets jaunes et consorts, rester à l’écart, sortir de Babylone, et prier pour ces pauvres âmes égarées.
Il va falloir très vite choisir son camp. Car la dernière heure est toute proche maintenant.

 

Pour télécharger le fichier pdf de l’article, cliquez sur ce lien : L’imposture des gilets jaunes

Illustration : on attend le cataclysme social de Pike, ce sera l’ange exterminateur qui viendra.




L’armée française accuse Macron de « trahison »

Un
groupe de hauts généraux militaires français a accusé Emmanuel Macron
d’avoir commis une « trahison » en signant le pacte migratoire de l’ONU.

Le pacte, qui a été signé par 164 nations lundi, dont la France,
autorise une migration illimitée et qualifie la critique des migrations
de masse de « discours de haine ».
Une lettre écrite par le général Antoine Martinez et signée par dix
autres généraux, un amiral et un colonel, ainsi que l’ancien ministre
français de la Défense Charles Millon, avertit Macron que cette décision
prive la France de plus de souveraineté et fournit une raison
supplémentaire pour « un peuple déjà meurtri » de « se révolter ».

La lettre accuse Macron d’être « coupable d’un déni de démocratie ou
d’une trahison contre la Nation » pour avoir signé le pacte sans le
soumettre au peuple.
« L’Etat français prend du retard dans la prise de conscience de
l’impossibilité d’intégrer trop de personnes, outre des cultures
totalement différentes, qui se sont regroupées au cours des quarante
dernières années dans des zones qui ne sont plus soumises aux lois de la
République, « affirme la lettre, ajoutant que l’immigration massive
efface les « repères de civilisation » de la France.

Selon l’eurodéputée britannique Janice Atkinson, le pacte de l’ONU
conduirait à inonder l’Europe de 59 millions de nouveaux migrants au
cours des six prochaines années.

Mettant en garde contre le fait que le plan conduirait les pays
européens à voir leur « culture et leur identité écrasées », M. Atkinson
a également souligné que le pacte pourrait conduire à des lois sur le
discours de haine qui rendent illégal l’utilisation du terme « migrants
illégaux », en le remplaçant par « migrants irréguliers ».

« Il sera illégal de ne pas utiliser le langage qui leur est prescrit »,
a averti M. Atkinson, ajoutant que les citoyens européens pourraient «
dire adieu à leur démocratie et à leur mode de vie » si le pacte est mis
en œuvre.

Le taux d’approbation du président Macron a chuté à 18 % au milieu d’une
vague d’émeutes de protestation contre un certain nombre de questions,
notamment les taxes sur les carburants et l’immigration massive.

Lisez la lettre complète des généraux français ci-dessous.

Monsieur le Président,

Vous êtes sur le point de signer les 10 et 11 décembre le « Global
Compact on Safe, Orderly and Regular Migration », qui établit un
véritable droit à la migration. Elle peut s’imposer à notre législation
nationale par le biais de traités préexistants ou du principe de
responsabilité commune énoncé dans ce pacte.

Il nous semble que la seule souveraineté qui restera à la France
consistera à fixer librement la manière dont les objectifs du pacte
devront être réalisés. On ne peut renoncer à cette nouvelle partie de la
souveraineté nationale sans un débat public alors que 80% de la
population française considère qu’il est nécessaire d’arrêter ou de
réguler drastiquement l’immigration. En décidant seul de signer ce
pacte, vous ajouteriez une raison supplémentaire de révolte à la colère
d’un peuple déjà meurtri. Vous seriez coupable de déni de démocratie ou
de trahison contre la nation.

De plus, les finances de notre pays sont asséchées et notre dette
augmente. Vous ne pouvez pas prendre le risque d’un appel coûteux à la
migration aérienne sans d’abord démontrer que vous n’aurez pas à
recourir à des taxes supplémentaires pour atteindre les objectifs du
pacte. D’autre part, vous devez pouvoir, en termes de sécurité, limiter
les conséquences liées à l’arrivée de populations extra-européennes.
Enfin, vous ne pouvez ignorer que l’essence même de la politique est
d’assurer la sécurité à l’extérieur et l’harmonie à l’intérieur.
Cependant, cette concordance ne peut être obtenue que si elle maintient
une certaine cohérence interne de la société seule capable de permettre
de vouloir faire ensemble, ce qui devient de plus en plus problématique
aujourd’hui.

En effet, l’Etat français prend du retard dans la prise de conscience de
l’impossibilité d’intégrer trop de personnes, outre des cultures
totalement différentes, qui se sont regroupées au cours des quarante
dernières années dans des domaines qui ne sont plus soumis aux lois de
la République.

Vous ne pouvez pas décider seul d’effacer nos repères civilisationnels et de nous priver de notre patrie charnelle.

Nous vous demandons donc de différer la signature de ce pacte et
d’appeler par référendum les Français à voter sur ce document. Vous êtes
responsable de vos actes devant les Français. Votre élection n’est pas
un blanc-seing.

Nous soutenons l’initiative du Général MARTINEZ contre la signature de
ce pacte qui doit être adopté par les Etats membres de l’ONU lors de la
Conférence intergouvernementale de Marrakech.

Général Antoine MARTINEZ

Charles MILLON – Ancien Ministre de la Défense

Général Marc BERTUCCHI

Général Philippe CHATENOUD

Général André COUSTOU

Général Roland DUBOIS

Général Daniel GROSMAIRE

Général Christian HOUDET

Général Michel ISSAVERDENS

L’amiral Patrick MARTIN

Général Christian PIQUEMAL

Général Daniel SCHAEFFER

Général Didier TAUZIN

Colonel Jean Louis CHANAS

Traduit par Dr.Mo7oG
Source : NEWSPUNCH
via Gâchette