La France, sa Constitution, ses usages et son nouveau Premier ministre1

Plongée en eaux troubles dans les méandres de notre « démocratie républicaine »

Par Alain Tortosa

Nous français avons la chance de vivre dans un régime parlementaire démocratique.

Notre Cinquième République voulue par le général de Gaulle en 1958 réunit le tour de force de combiner démocratie et stabilité gouvernementale. Quand l’on sait que nous français ne sommes d’accord sur strictement rien, il est formidable de voir notre Président et nos députés élus à la majorité.

Un mode de scrutin favorisant la démocratie à n’en point douter

Quelle formidable légitimité pour notre chef d’État actuel d’avoir eu 27,8 % des voix au premier tour des présidentielles2 de 2022 et qui, grâce à la magie des deux tours, a été élu avec 58 % des suffrages exprimés, preuve du soutien indéfectible de la majorité des Français.

Imaginez que 48 747 876 Français sont inscrits sur les listes électorales. Parmi eux 9 783 058 personnes ont voté pour lui au premier tour, soit 20 % des inscrits. Comment oser douter de la légitimité de l’Élu. Notez que je ne suis pas tout à fait précis, car si l’on tient compte du nombre de français en âge de voter3 on chute sous la barre des 19 % qui ont choisi un Président « élu avec 58 % des voix ». Si j’étais taquin, je pourrais même écrire que 14 % des Français l’ont sélectionné pour devenir Président.

Là où cela devient tragi-comique, c’est si l’on observe l’abstention4 au premier tour (source gouvernement). Celle-ci représente 11892648 électeurs inscrits (soit 25,04 % des inscrits) qui ne sont pas allés voter versus 9783058 (20,7 % des inscrits) pour Macron.

Les abstentionnistes sont arrivés en tête de l’élection présidentielle de 2022.
Le premier parti de France a affirmé : « Aucun des candidats ne me représente ! »

Imaginez un régime, bien évidemment délirant, restons sérieux que diable, dans lequel le poste de Président serait laissé vacant selon le désir de la majorité relative des Français, ce serait à n’en pas douter le contraire de la démocratie.

À ce stade vous pouvez être rassuré devant la vigueur du pays de la révolution et des droits de l’homme.

Poursuivons :

Le système est encore plus « juste » pour l’élection de nos représentants du peuple, nos députés qui siègent à l’Assemblée nationale.

Ici encore, un scrutin à deux tours permettant à chaque membre d’être élu au 2tour avec plus de voix qu’il n’en a eu au 1er, démocratie oblige. Ici encore le vainqueur rafle tout et devient député de sa circonscription tandis que les autres n’ont qu’à aller pleurer chez leur mère et obtenir un poste bien mérité dans l’administration.

Attention je crache sur le scrutin à deux tours sans proportionnelle qui nous met à l’abri d’une représentation réelle, mais la proportionnelle intégrale à un tour protège tout autant les puissants de ce monde. Ici point de nécessité de magouilles et d’alliance jusqu’à l’élection (sauf pour les petits partis qui risqueraient de n’avoir aucun député). Tout se joue après les élections pour faire des alliances permettant de constituer un gouvernement. Grâce à celles-ci le parti arrivé majoritaire avec le plus de députés peut purement et simplement être écarté du futur gouvernement « dans l’intérêt du peuple ».

Le découpage électoral

Il faut bien créer des circonscriptions pour représenter l’ensemble du territoire. Imaginons que l’électorat du Président Macron soit dans les grandes villes et les autres à la campagne. Imaginez qu’il y ait plus d’électeurs qui sont contre lui que l’inverse. Comment s’en sortir ? Dans un scrutin national, il obtiendrait moins de députés.

Qu’à cela ne tienne, il suffirait de diviser les zones où Macron est majoritaire en un maximum de circonscriptions (une circonscription = un député) et inversement.

Imaginez aussi un fief dans lequel une majorité de la population serait favorable à l’élection d’un candidat autorisé à se présenter, mais néanmoins « anti-démocrate ». Il suffirait alors de découper cette zone en trois parties puis d’affecter chaque morceau à une circonscription voisine dans lesquelles ce candidat est minoritaire, ainsi la démocratie en sortirait gagnante, car il ne pourrait pas devenir député.

Rassurez-vous tout ceci n’est que fiction, il ne saurait exister dans notre beau pays.

« On est bien loin du principe d’égalité devant le suffrage de un homme, une voix” qui supposerait que chaque circonscription ait un nombre d’habitants équivalent », commente Thomas Ehrhard, professeur de science politique à l’université Paris‐Assas.5

Pour celles et ceux qui s’interrogeraient, ne vous inquiétez pas, un tel découpage est légal et conforme à la Constitution.

Les alliances « naturelles »

Imaginez maintenant que vous soyez des partis dits « de gauche » qui, pris séparément, ne représentent pas grand-chose. Si vous partiez seul au combat, vous seriez certain de perdre, ce qui serait un drame pour l’avenir de la nation à n’en point douter.

Mais alors que faire pour convertir une réalité minoritaire en une majorité absolue ?

C’est très simple, il suffit de faire semblant d’être du même avis. C’est ainsi que des partis pro-européens vont s’allier à des partis anti-européens ou des partis pro-libéralisme avec des partis anticapitalisme. Et si nous l’appelions le NFP, le Nouveau Front Populaire, afin de réveiller la nostalgie des vieux socialistes !

La démocratie va ainsi parler en contraignant les électeurs de chaque sensibilité, soit à s’abstenir en disant « je ne mange pas de ce pain-là » et donc être ignorés, soit en votant pour ce « truc » qui ne les représente pas uniquement dans l’espoir d’avoir des députés.

Grâce à ses alliances de façade plus ou moins contre nature, ce NFP va pouvoir franchir le seuil du premier tour et ainsi obtenir largement plus de députés que si il n’avait pas renié ses idéaux. C’est ainsi que celui-ci a obtenu le plus de députés aux dernières élections législatives au détriment de candidats qui seraient arrivés devant sans ces alliances.

Nombre de ces députés doivent leur poste à cette alliance NFP. Mais cela ne les empêche pas, une fois élus, de déchirer leur carte NFP et de reprendre leur indépendance en créant un groupe à l’Assemblée.

Un candidat PS qui n’aurait JAMAIS pu être élu député sans cette alliance contre nature va, non pas siéger dans le groupe NFP, mais dans celui du PS. Si l’on se réfère au premier tour des élections présidentielles, le PS a obtenu 1,75 % des voix au niveau national. Grâce à cette alliance, les socialistes ont obtenu 66 sièges sur 577 à l’Assemblée6, soit 11 % (alors qu’ils représentaient 1,75 %).

C’est un des points qui nous permet de noter à quel point notre démocratie est vivante, bien vivante et respectueuse des choix du peuple.

Les désistements de circonstance ou le renvoi d’ascenseur

Nous avons pu voir que sans alliance tel ou tel parti aurait des résultats lamentables, voire aucun député.

« Nous voulons bien nous rallier à vous au premier tour, mais au second vous vous désisterez à notre bénéfice dans certaines circonscriptions. »

Prenons l’exemple des écologistes ou plutôt de EELV, Europe écologie les verts. Ils représentent tellement « rien » qu’ils sont déjà une alliance7 entre quatre ou cinq partis.

Ce conglomérat de factions a obtenu 4,6 % des exprimés au premier tour des présidentielles. Par miracle, ils se retrouvent avec plus de vingt élus8. Si nous étions dans un scrutin à la proportionnelle, pourquoi pas, mais ce n’est pas le cas. Si les écologistes se présentaient honnêtement sans alliance plus ou moins contre nature au premier tour et surtout sans désistement malhonnête au 2tour, la logique voudrait qu’avec un scrutin majoritaire il y ait zéro (0) député écolo. Mais heureusement, la démocratie a parlé et c’est légal. C’est ainsi que des grandes villes ont à leur tête un maire écologiste intégriste (pléonasme) alors même qu’ils sont ultra-minoritaires dans le paysage politique.

C’est encore plus drôle ou plus pitoyable avec Anne Hidalgo, PS qui s’est présentée aux élections présidentielles avec ses 1,75 % de voix au premier tour et qui par miracle se retrouve maire de Paris qui n’est même pas élu au suffrage universel.

La fraude ?

C’est un non-sujet. Il ne saurait y avoir fraude dans un pays démocratique occidental. Seules les républiques bananières trichent, mais pas les sociétés civilisées.

Élections présidentielles 2022.

« Au cours de la soirée, France 2 a présenté des chiffres erronés comme des résultats provisoires remontant directement du ministère de l’Intérieur »

« Sur le plateau de l’émission, un journaliste présente le décompte des voix obtenues par les deux candidats dans les bureaux de vote ayant achevé le décompte. Marine Le Pen est alors créditée, en valeur absolue, de 13 899 494 voix, contre 13 697 236 pour son adversaire soit plus de 200 000 voix d’écart en faveur de la première. À la fin de cette séquence (171e minute), les scores provisoires sont encore plus élevés : 14 432 396 voix pour Le Pen, et 14 214 825 pour Macron — toujours avec un avantage apparent pour la première. »

« En revanche, France 2 a clairement basculé dans l’incohérence une heure quarante-cinq après cette première présentation, quand Jean-Baptiste Moreau est revenu pour attribuer 11 558 051 voix à la candidate Rassemblement National… soit 2,9 millions de voix de moins qu’auparavant. Macron étant pour sa part crédité de 13 949 092 voix validées, soit 315 000 de moins qu’une heure et demie plus tôt9. »

Ah, ces ordinateurs, on ne pas leur faire confiance !

Évoquons aussi les dernières législatives.

Ceci est un extrait d’une vidéo de François Asselineau10

« Qu’est-ce que l’on voit et bien on s’aperçoit qu’à la sortie des urnes le candidat arrivé en tête c’était le candidat du Front populaire avec 34,08 %, suivi du candidat macroniste la candidate macroniste qui se trouvait être la candidate sortante avec 32 %, suivi du candidat du Rassemblement national avec 18,03 %… et à droite vous voyez les résultats après intégration des votes électroniques vous voyez que cette fois-ci c’est la candidate de renaissance qui passe de 32 à 39,94 % c’est-à-dire qu’elle gagne quasiment 8 points avec les votes par Internet elle devient numéro 1 en revanche le candidat du Front populaire passe de 3408 à 2978 c’est-à-dire qu’en fait il perd plus il perd plus de 4 points avec 2978 et il rétrograde à la 2e place… »

Il est bien connu que les électeurs de la majorité présidentielle n’aiment pas se déplacer pour voter tandis que les électeurs des autres partis détestent les ordinateurs, c’est un fait scientifique qui fait consensus. Phénomène bien connu aux USA lors des dernières présidentielles.

Toute personne autorisée a ses chances

J’avais oublié ce petit détail. Il n’est pas possible de se présenter à l’élection présidentielle sans la signature de grands électeurs. Notons qu’une réforme initiée par le Président Hollande rend les parrainages publics. N’espérez donc pas recueillir ceux-ci si vous n’êtes pas UE-compatible.

Après ce n’est pas le pire, n’importe qui peut se présenter aux législatives, mais vous n’avez aucune chance si vous n’avez ni fortune, ni soutien d’un parti politique ou de lobbies. D’autant que plus votre parti a eu de bons résultats aux précédentes élections, plus il est bien placé dans les sondages et plus il aura son financement assuré. Si l’on ajoute le fait que les législatives sont à scrutin majoritaire à deux tours, un illuminé (personne qui proposerait une autre politique) n’a strictement aucune chance de devenir député. Si par malheur il arrivait en tête du premier tour avec une majorité relative, le jeu des alliances, des désistements et du « barrage » le condamne au 2tour. C’est ainsi que le système protège la démocratie de toute alternance réelle et se borne aux chaises musicales et à la posture.

Les médias mainstream garants du pluralisme

Il ne faut pas les oublier. Ceux-ci ne vivent que par les subventions sans compter la consanguinité existante entre les journalistes et les politiques. Vous verrez beaucoup de mari de, de nièce de, de beau-père de, de copain de promo de… et autres liens de famille.

Entre les sondages qui ne sont absolument pas truqués et le fait que les petits candidats n’ont pas la parole (ici encore c’est fonction de vos précédents résultats et des intentions de vote) les dés sont jetés d’avance.

Tout est bien verrouillé pour protéger notre démocratie dans laquelle vous avez le droit de dire au plus grand nombre absolument tout ce qui est autorisé par ceux qui sont déjà au pouvoir.

De grands débats sont organisés tous les jours entre celles et ceux qui sont du même avis, disons qui adhèrent au socle commun. N’espérez pas voir jour après jour pendant des heures, des joutes verbales entre des pro-euro et anti-euro. Un anti purement et simplement sera privé de vitrine médiatique.

C’est bien pourquoi les réseaux sociaux peuvent présenter une menace pour la démocratie en permettant la circulation de pensées déviantes. Les médias mainstream étant pour leur part les porte-parole du ministère de la vérité.

Le député-maire et le cumul des mandats

Autrefois un maire pouvait se présenter pour devenir député et rester maire. Une campagne a donc été lancée pour dire « c’est dégueulasse, il va palper deux fois et en plus il n’a pas le temps de faire les deux ».

Sur le papier ce n’est pas faux, mais quand on voit comment les bancs de l’Assemblée sont vides (sauf le jour où il y a les caméras et encore..) on peut se dire qu’ils ont du temps libre.

Le cumul des mandats est ainsi devenu interdit, pardon je précise, le cumul de CES mandats est impossible par contre pour les autres on peut se lâcher.

Le seul hic est que maire est la seule fonction politique pour laquelle l’élu est en contact direct avec ses électeurs. Un député-maire qui rentrait au village le week-end devait rendre des comptes au risque d’entendre « Mais crétin, pourquoi as-tu voté cette loi qui va détruire notre agriculture » sans compter que le maire est souvent enraciné dans le tissu local, issu du monde du travail ou de l’entreprise et non un professionnel de la politique.

Avec la loi sur le non-cumul c’est « open-bar », tu peux voter toutes les saloperies qui sont « bonnes pour le peuple » sans avoir à rendre de comptes.

Grâce à cela le député a « gagné en indépendance » et n’a plus à subir le « lobby du peuple qui est trop bête pour comprendre ».

Les castors ou l’art du barrage

N’oubliez pas la stupidité par nature du peuple (je ne serais pas forcément opposé à cette affirmation au regard de son comportement durant la plandémie, l’Ukraine et le réchauffement climatique).

Il faut le protéger comme on empêcherait un enfant de 6 ans de changer de sexe. Pardon, l’exemple n’est pas bon, autant un enfant n’est pas assez mature pour décider ce qu’il mange ou de l’heure de son coucher, autant il est en capacité de déterminer si le Tout-Puissant s’est planté en l’affublant d’un mauvais genre. Mais je m’égare une fois de plus.

Notez que cette procédure de barrage n’est viable que dans les pays comme notre lumineuse république qui ont eu l’intelligence d’instaurer des scrutins à deux tours sans proportionnelle.

La question se résume en :

« Comment faire en sorte que le français vote bien ? »

C’est assez simple, il suffit de lui mettre un épouvantail devant les yeux. En France celui-ci s’appelle le RN (Rassemblement National). Le jeu consiste à faire croire dans un premier temps que le parti est un parti de résistance, de lutte contre, etc. tout en laissant passer l’information que ce n’est pas vraiment un parti comme les autres, mais qu’il est comme les autres. Il est très important de faire en sorte que ce parti obtienne le meilleur ou second score au premier tour des élections tout en faisant en sorte que celui au pouvoir soit aussi qualifié en bonne place pour le deuxième tour.

Faire monter dans les esprits et les sondages le parti de la honte est un boulot à plein temps qui se prépare en amont en faisant volontairement des lois immondes afin de bien faire monter le RN.

La bascule à 180 degrés s’opère entre les deux tours.

Les médias ne vont cesser de vous expliquer le contraire de la semaine précédente. C’est là que les castors interviennent :

« Il faut faire barrage au RN au second tour. »

Les castors, les moutons suiveurs, les poissons rouges sans mémoire et autres autruches qui ne veulent pas voir vont alors renier leurs opinions politiques et voter pour le parti présidentiel afin de « faire barrage » aux forces du mal antidémocratiques qui sonneraient le glas de nos libertés si chères à nos dirigeants. Le maître mot est « front républicain » face à un parti qui a tout à fait le droit de se présenter et d’avoir des députés, mais pas trop.

Et c’est ainsi que la démocratie sort victorieuse, le parti au pouvoir voué à l’échec du fait du rejet massif de la population se retrouve légitimement vainqueur des élections avec une majorité confortable.

« Ah on l’a échappé belle, c’était moins deux avant le retour de la censure ou de la dictature, mais restons sur nos gardes, car le bruit des bottes n’est pas loin. »

Tout le travail jusqu’aux prochaines élections consistera à faire de nouvelles lois, de nouvelles destructions de l’économie, du tissu social, de nos traditions, de nos valeurs afin de faire remonter « le parti de la haine ». N’hésitez pas à saupoudrer le tout d’éducation sexuelle à la sodomie dès 6 ans si la sauce ne prend pas bien.

L’article 49.3 garant de la stabilité et donc de la démocratie

Ah que ferions-nous sans lui ? Dans notre belle République, le gouvernement propose les lois et les députés les votent (ou pas). Notez que les élections à deux tours sans proportionnelle permettent généralement au Président en exercice d’obtenir une majorité absolue. Ainsi le parlement est de fait une simple chambre d’enregistrement des lois proposées par le gouvernement, stabilité institutionnelle oblige.

Donc officiellement une loi ne peut pas passer sans l’aval de la majorité des Français via leurs représentants.

Notez qu’auparavant les législatives et les présidentielles étaient décalées dans le temps. C’était une très mauvaise idée, car le peuple qui avait eu l’intelligence de voter pour le « bon » Président pouvait se lasser et risquait d’engendrer une perte de la majorité à l’Assemblée. Bien heureusement nous avons remédié à cela en faisant coïncider les élections présidentielles suivies peu de temps après par les législatives.

Le Président pouvait ainsi raisonnablement se dire :

« Ils ont été assez cons pour voter pour moi comme Président, il est logique de penser qu’ils seront toujours aussi cons dans quelques jours lors des législatives. »

C’est bien d’être optimiste, mais il faut penser à tout. Malgré toutes ces précautions indispensables au bon fonctionnement des institutions, un accident peut se produire, et ainsi se retrouver avec un Président et un gouvernement qui n’ont pas la majorité à l’Assemblée.

D’aucuns, des ignorants de la réalité démocratique, pourraient prononcer des insanités du type « c’est très bien cela permet de faire des lois qui sont dans le compromis et qui reflètent la diversité des opinions politiques. »

C’est du grand n’importe quoi, comme si les représentants du peuple pouvaient savoir ce qui est bien pour les français.

Ainsi est né l’article 49.3 pour pallier les accidents de majorité. Pour résumer :

« Je suis le chef suprême, je fais ce que je veux et je vous emmerde. »

Pratiquement le gouvernement décide de faire passer sa loi « bonne pour le peuple » sans demander l’avis des députés, ce qui est la moindre des choses lorsque l’on désire protéger la démocratie.

Histoire que l’arnaque ne soit pas trop visible et que les députés ne commencent pas à dire des phrases ridicules du type « mais alors on sert à quoi », il a été ajouté « la motion de censure ».

Celle-ci dit que lorsque le gouvernement dégaine son « Uno, je vous emmerde », une majorité absolue de députés peut dire « Contre Uno, c’est moi qui gagne ». Dans cette hypothèse le gouvernement est démissionnaire et il y a de nouvelles élections législatives.

Cette motion de censure est peu réalisée dans les faits même si une écrasante majorité de députés est contre le Président. Ils ne se mettront jamais d’accord pour le renverser, car la soupe est trop bonne et « Rien ne me dit que je serai réélu d’autant plus que je n’ai fait que défendre mes intérêts au détriment des Français pendant ces années ». Et puis il y a les cadeaux pour convaincre de changer d’avis « si tu ne votes pas la motion, tu auras ton autoroute ou ta foire aux bestiaux que tu réclames depuis si longtemps ». De petits arrangements entre personnes de bonne volonté toujours là pour défendre l’intérêt commun.

La motion de censure

Voyons un peu son fonctionnement dans le détail. Elle est théoriquement l’arme absolue de contrôle du gouvernement par le Parlement.

Il en existe plusieurs types dont une à l’initiative de l’Assemblée.

« L’Assemblée nationale met en cause la responsabilité du Gouvernement par le vote d’une motion de censure. Une telle motion n’est recevable que si elle est signée par un dixième au moins des membres de l’Assemblée nationale. Le vote ne peut avoir lieu que quarante-huit heures après son dépôt. Seuls sont recensés les votes favorables à la motion de censure qui ne peut être adoptée qu’à la majorité des membres composant l’Assemblée11. »

Il existe un délai obligatoire entre le dépôt de la motion et le vote afin de laisser le temps au gouvernement de corrompre convaincre un maximum de députés afin qu’ils changent d’avis, plaisir d’offrir.

Si plus de 50 % des députés votent favorablement pour la censure (une abstention ou un « contre » valent « contre »), alors l’ensemble du gouvernement est censuré, y compris le Premier ministre.

Celui-ci a alors obligation de présenter sa démission au Président de la République, il n’a pas le choix. Il serait fou de douter encore du niveau démocratique de notre République.

En revanche le Président ne semble pas obligé de l’accepter. L’article 8 dit que le Président nomme et met fin aux fonctions du Premier ministre, pas qu’il est obligé. Quand bien même il serait contraint de l’accepter, rien ne lui interdit de le renommer dans les minutes qui suivent, elle est pas belle la vie !

C’est donc bien le Président qui aurait le dernier mot et qui pourrait dire « fuck » aux députés qui votent une motion de censure si tel est son bon plaisir.

L’article 16, les pleins pouvoirs12

« Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés (1) d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel…

Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission. »

Avec cet article le Président détient le pouvoir législatif ET exécutif en devenant un dictateur officiel, mais néanmoins légal.

C’est à lui d’apprécier la réalité des menaces et les mesures à prendre. Attention il a l’obligation de respecter la Constitution, il ne peut pas faire tout et n’importe quoi, hélas. Il lui est par exemple impossible de reporter les élections présidentielles, car la durée du mandat est inscrite dans la Constitution.

Pour quelle durée ?

Même si les présidents des chambres peuvent saisi le CC, même si le CC rendait un avis défavorable, celui-ci n’est pas contraignant.

Le parlement continue d’exister, mais ne dispose plus d’aucun pouvoir, il devient totalement consultatif (en même temps ça ne change pas grand-chose). Précisons que l’Assemblée ne peut être dissoute pour de nouvelles élections durant cette période.

Donc en théorie l’article 16 pourrait être légalement activé durant la durée totale du mandat présidentiel, au bon vouloir du roi.

C’est bien une sorte d’article 16 que nous avons vécu durant le Covid avec son « conseil de défense » et une mise au ban de l’Assemblée alors même qu’il n’avait pas été dégainé.

La destitution du Président

Il ne saurait y avoir de « vraie » démocratie sans possibilité de destitution du Président. C’est l’article 68 de la Constitution13 qui l’autorise.

Extrait :

« Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour… Sa décision est d’effet immédiat.
Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l’assemblée concernée ou la Haute Cour. »

Oui, mais, car il ne saurait y avoir de démocratie sans « oui, mais ».

Les modalités sont décrites par une loi14 qui détaille la procédure et ses conditions, dont les suivantes :

  • À savoir que la décision doit être motivée. Et oui, il ne suffit pas d’écrire « c’est un pauvre type qui passe son temps à la plage et dans des boîtes échangistes » pour justifier la mise en branle de l’action. « Motivée » signifiant qu’il va falloir décrire les manquements graves, preuves à l’appui avec des bases juridiques. Sinon bye bye la destitution.
  • Le bureau de l’Assemblée vérifie sa recevabilité. Sans son aval point de destitution.
  • Puis examen par la commission permanente compétente en matière de lois constitutionnelles. Même punition si elle dit non. Notez que chaque Assemblée (députés, sénateurs) doit entériner par sa propre commission.
  • Un bureau de Haute Cour censé être le reflet de toutes les opinions politiques est constitué.
  • Une commission est constituée qui peut entendre le Président.
  • Des débats sont organisés.
  • La majorité des deux tiers de la Haute Cour (Assemblée+Sénat) doit voter la destitution pour qu’elle soit actée.

Tout ceci est bien joli, mais virtuellement impossible dans les faits. Comment voulez-vous qu’un Président ait gravement manqué à ses devoirs, qu’il fût coupable de haute trahison durant plusieurs mois ou années sans la complicité des députés et des sénateurs ?

Il serait à la fois courageux ou suicidaire d’oser voter la destitution d’autant plus si l’on rate son coup, c’est la fin d’une carrière.

Le Président peut-il refuser de quitter son poste ou reporter les élections15 ?

La réponse est non ou plutôt « pas impossible, mais compliqué ».

Pour aller plus loin, les deux options possibles semblent :

  • Changer la Constitution. Si les députés et sénateurs réunis en congrès (à la majorité des 3/5) modifiaient la Constitution un Président en fin de mandat pourrait rester. Il semble y avoir peu de limites aux réformes16 constitutionnelles hormis vouloir rétablir la royauté absolue. Il semblerait donc que rien n’interdirait un changement de Constitution qui entérinerait le titre de Président à vie si elle était votée. Je ne suis pas certain que le Congrès se fut opposé à un prolongement du mandat présidentiel s’il était arrivé à échéance au plus fort de la « crise Covid » (au même titre qu’un Zelensky a supprimé les présidentielles jusqu’à nouvel ordre).

  • Pourquoi ne pas évoquer le dérèglement climatique et introduire la possibilité dans l’article 16 de la Constitution ? « L’urgence climatique est grave, je reste Président jusqu’à son entière résolution ». L’hypothèse constitutionnelle pour proroger un mandant présidentiel n’a rien d’utopique.
  • L’empêchement. C’est, semble-t-il, la seule raison prévue par les institutions pour reporter l’élection présidentielle. L’article 7 de la Constitution précise :
    • « Si, dans les sept jours précédant la date limite du dépôt des présentations de candidatures, une des personnes ayant, moins de trente jours avant cette date, annoncé publiquement sa décision d’être candidate décède ou se trouve empêchée, le Conseil constitutionnel peut décider de reporter l’élection. »

Avant d’expliciter l’article, je voudrais préciser qu’il semblerait n’y avoir aucune précision quant à la durée du report. Est-elle en jours, en semaines, en mois, en années. Sinon le meilleur moyen de reporter une élection semble le coma d’un candidat. Quand on sait que les gouvernements n’hésitent pas à tuer, le coma est envisageable. Et un coma on sait quand il commence, mais pas quand il finit, il peut même durer 20 ans ce qui permet de voir venir.

Le Conseil constitutionnel17

Il est constitué de neuf membres nommés par le Président, l’Assemblée et le Sénat pour une durée de 9 ans et renouvelé par tiers.
C’est la plus haute juridiction et il n’est contrôlé par aucune juridiction garant de son « indépendance ».

Question posée à Google IA :

« Que se passerait-il si le Conseil constitutionnel était “hors la loi” qu’il ne respecte pas la Constitution ? »

Réponse :

« Si le Conseil constitutionnel, gardien de la Constitution, venait à la violer lui-même, cela créerait une crise institutionnelle sans précédent et remettrait en cause la légitimité de l’ensemble de l’ordre juridique français. »

Si d’aventure il y avait collusion entre celui-ci et le Président de la République, aucune institution n’aurait le pouvoir de l’arrêter.

Nous pouvons nous interroger une fois de plus sur la constitutionnalité du Conseil de défense lors de la crise Covid. Aucune transparence, secret défense, Parlement écarté des décisions.

« Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de saisine ou de contestation spécifique visant à déterminer si le Conseil de défense utilisé pour gérer la crise de la COVID-19 était constitutionnel ou non18 »

Il serait légitime dans un État de droit de s’interroger sur le fait que collusion il y a eu entre le Président, le Conseil constitutionnel, mais aussi avec les parlementaires.

Dans cette hypothèse, si le forfait était révélé, il ne resterait que les instances européennes qui pourraient peut-être faire garde fou, dans l’hypothèse où elles ne seraient pas elles-mêmes complices et corrompues.

L’Union européenne

C’est sans doute un des plus beaux remparts pour protéger la démocratie. Le modèle français est formidable, mais nous n’étions pas à l’abri du dérapage, de la tuile qui grippe la machine. Je ne sais pas, imaginez que l’on mette des droits de douane pour ne pas être envahis par des produits alimentaires bourrés de produits chimiques mortels ou sur des biens de consommation fabriqués par des enfants esclaves qui meurent littéralement dans des mines.

C’est là que l’UE arrive pour sauver la liberté et la démocratie.

Notez que les Français ont majoritairement voté « non » à 55 % lors du référendum de 2005 sur la création d’une Constitution européenne. Mais comme ils avaient « mal » voté, il a été décidé de faire le Traité de Lisbonne en 2007 pour corriger le tir. Un simple ajustement technico-administratif et non un coup d’État antidémocratique comme le laisseraient entendre certains.

On laisse aux pays membres un Président, un gouvernement, des chambres basses et hautes, des élections et des votes de lois. On fait même encore semblant d’avoir une Banque de France alors même que l’on a perdu le privilège de battre monnaie. Sans compter la perte de souveraineté en termes de flux migratoires. Il n’y a qu’à voir la politique de Meloni en Italie, prétendue d’extrême droite qui a dû se coucher et rentrer dans les rangs face à la pression de l’UE. Certains se félicitent néanmoins de son succès en matière de diminution des immigrants illégaux tandis que d’autres remarquent une augmentation des immigrés légaux supérieure à la diminution des illégaux.

Si d’aventure la France ou tout autre pays de l’UE propose une loi, elle doit d’abord demander la permission à l’UE et inversement nous avons l’obligation d’adhérer à toutes les lois et directives européennes. Il est donc gouleyant de voir encore des Français férus de démocratie déposer un bulletin de vote pour une politique qui n’est absolument plus décidée dans l’hexagone.

Vous pourriez me dire « votons alors lors des élections européennes ». Ce serait oublier que le Parlement européen tel qu’il a été créé n’est qu’une façade, une nouvelle illusion de démocratie. Dans les faits il ne décide de rien. Tout le pouvoir est dans la Commission européenne qui, bien entendu, n’est pas constituée d’élus, mais de technocrates plus ou moins corrompus influencés par les lobbies.

Les lois liberticides ? Mais non, pour nous protéger !

Je ne reprendrai ici que quelques exemples, mais il y en a tellement.

La Constitution dévoyée par un Conseil constitutionnel a permis :

  • Les mandats de masque obligatoire.
  • Le confinement de toute une population en bonne santé, sans procès ni condamnation préalable.
  • Les tests PCR.
  • Le passe vaccinal pour faire du sport, aller au restaurant et j’en passe.
  • La vaccination obligatoire pour les soignants, pompiers, gendarmes, etc.
  • La vaccination obligatoire avec 11 « vaccins », des dizaines d’injections dès le plus jeune âge alors que tout être humain est libre d’accepter ou refuser un traitement.
  • La reconnaissance faciale dans certains lieux et qui sera bientôt généralisée.
  • L’obligation de jeter sa voiture en parfait état de fonctionnement dans certaines zones.
  • L’obligation de faire des travaux d’isolation pour louer et bientôt vendre son bien immobilier.
  • La censure sur les réseaux sociaux et la fermeture des médias alternatifs,
  • La persécution pour pensée déviante et mise au ban de la société pour peu que vous ayez une certaine aura médiatique.
  • etc.

Tout ceci et bien d’autres interdits toujours pour notre bien sont possibles et valorisés dans notre belle République garante des droits de l’homme. Elle va bien entendu autoriser le crédit social : N’aura accès à son argent que celui qui répond aux critères du bon citoyen qui mange bien, se déplace bien, vote bien, obéit bien et pense bien.

La preuve de la réalité démocratique par les urnes

Je vous invite à faire les vérifications si vous doutez.

Second tour19 des élections législatives 2024 :

  • Nouveau Front Populaire 7 005 499 voix, 25,6 % des voix, 178 députés.
  • Ensemble pour la république (Macron) 6 314 609 voix, 23,15 % des voix, 150 députés.
  • Rassemblement national 10 110 088 voix, 37,05 % des voix, 142 députés.

Vous ne rêvez pas, le parti qui a fait le plus de voix a largement moins de députés, c’est donc bien la preuve d’une république bien huilée.

Petit point

Ne croyez pas que je sois à court d’arguments et d’éloges sur notre système. Nous sommes à l’abri de la dictature chinoise ou de Poutine et il serait bien que vous ne l’oubliiez pas en mettant votre bulletin de vote dans une urne ! Sans blague y’en a marre des Français qui se plaignent tout le temps.

Pour résumer la démocratie à la française :

  • Un scrutin qui donne une majorité de façade à une minorité.
  • Un scrutin qui invisibilise les mauvais Français abstentionnistes qui votent blanc.
  • Un découpage électoral aux petits oignons pour respecter « one man, one vote ».
  • Des alliances pour éviter que les électeurs ne se trompent en élisant les mauvaises personnes.
  • Des désistements pour ne pas fausser la représentation et récompenser les plus méritants
  • Absolument aucune fraude.
  • Tout citoyen « comme il faut » a ses chances pour représenter le pays.
  • Les médias mainstream garants d’un pluralisme circonscrit aux seuls partis existants autorisés par le ministère de la vérité.
  • La suppression du cumul des mandats qui était irrespectueux du peuple et lui donnait beaucoup trop de pouvoir.
  • L’art du barrage contre les « extrémistes » qui ont parfois le droit de se présenter, démocratie oblige, mais pas d’être élus (en nombre) pour faire contre-pouvoir.
  • L’article 49.3 qui permet d’imposer des lois « bonnes pour le peuple » dont le parlement peut ne pas vouloir.
  • La motion de censure très risquée pour les députés (la soupe est bonne) et au bon vouloir du Président.
  • L’article 16, les pleins pouvoirs du roi.
  • La destitution du Président, une mission quasi impossible.
  • Le report des élections présidentielles, pas utopique.
  • Le Conseil constitutionnel garant de la démocratie ou complice de la dictature ?
  • L’Union européenne et les traités supranationaux qui interdisent toute initiative nationale en nous protégeant malgré nous. 100 % des décisions politiques sont externes à l’hexagone et même à l’UE.
  • Et bien entendu toutes les lois liberticides qui n’ont pour seul objectif que de nous « protéger ».

Avez-vous compris que le Président n’est pas choisi par le peuple, qu’il détient le pouvoir absolu (mais finalement sur rien) et que les députés sont là uniquement pour le décorum.

Ressaisissons-nous et cessons de douter de la vigueur de notre démocratie et de nos institutions qui garantissent son expression grâce au jeu des chaises musicales appelées « alternance ».

La nouvelle France de 2024

Vous pourriez souligner ici ma « brillante » démonstration me permettant ainsi de conclure mon texte. Ce serait oublier les derniers événements extraordinaires que nous venons de vivre.

Petit rappel. Les élections européennes20 se sont déroulées en France le 8 et 9 juin 2024. Cette élection étant à la proportionnelle et à un tour, a permis de constater la déculottée subie par le parti du Président.

Avant les dernières législatives, le gouvernement avait une majorité relative de députés lui permettant de gouverner le plus « démocratiquement » grâce au 49.3. Et ce d’autant plus que lorsque la gauche disait « je vais déposer une motion de censure », la droite rétorquait « jamais je ne vais m’allier avec eux », et inversement, ceci garantissant l’impossibilité de le renverser.

C’est alors que notre grand Président, fervent défenseur de l’esprit de la démocratie républicaine française, a pris la décision de dissoudre l’Assemblée, car tel est son droit et que rien ne l’y obligeait.

Il a déclaré le 9 juin 2024 :

« Confiance en notre démocratie. Que la parole soit donnée au peuple souverain, rien n’est plus républicain. Cela vaut mieux que tous les arrangements, toutes les solutions précaires21. »

Il ne fallait pas être un grand devin pour savoir qu’il aurait encore moins de députés qu’avant. Il ne pouvait ignorer qu’aucune majorité ne pourrait se dégager au regard du résultat des européennes. La gauche NFP et la droite RN ne pouvant pas rafler plus de la moitié des députés.

C’est ainsi que le 16 juillet, le gouvernement présenta sa démission. Il fallait donc un nouveau Premier ministre.

La nomination d’un Premier ministre

Contrairement à ce qu’un extra-terrestre pourrait imaginer, ce n’est pas au camp arrivé en tête de nommer le Premier ministre, cela n’aurait aucun sens dans une démocratie digne de ce nom.

Non, non, c’est au chef de l’État, au Président de le nommer.

Donc après de multiples tractations cette gauche de bric et de broc ayant obtenu le plus de députés grâce au système électoral a réussi à se mettre d’accord et proposer un nom. Une personne de qualité et de talent qui, pour ajouter de l’eau au moulin de sa légitimité, a annoncé les jours suivants son coming-out en indiquant qu’elle était homosexuelle.

Cela aurait dû fonctionner étant donné que quelques mois plus tôt le Premier ministre avait déclaré à l’Assemblée que sa propre homosexualité était la preuve de la vigueur de la démocratie française.

Hélas, il n’en fut rien. Le Président a très mal vécu qu’on lui suggère, voire lui impose, le nom du 1er ministre, mettez-vous un peu à sa place. Il est alors devenu tout rouge comme Soupalognon y Crouton22, et a hurlé :

« C’est moi le chef, c’est moi qui décide. Alors ce sera pas elle, na ! »

Et de rajouter :

« Puisque c’est comme ça, je vais d’abord aller voir les JO avec mes copains-ines et la cérémonie la plus belle de l’univers puis après les vacances je déciderai quand je voudrai, double na ! »

Il est vrai que la Constitution23 le lui permet.

Article 8 :

« Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement. Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions.
L’article 8 alinéa 1 lui permet de choisir le Premier ministre. »

Strictement rien ne l’oblige à choisir un Premier ministre issu du camp du parti arrivé en tête des élections législatives et rien ne le contraint à un délai. Elle est pas belle la vie ?!

Le 9 juin celui-ci avait précisé qu’il allait donner la parole au peuple, non pas qu’il allait la respecter !

Le Président de l’Assemblée nationale

« Quatrième personnage de l’État, le Président de l’Assemblée nationale joue un rôle essentiel en matière d’organisation de travail parlementaire et de direction des débats en séance publique. Sa place au sein des institutions républicaines lui confère par ailleurs des fonctions de représentations et de diplomatie importantes.
Le Président de l’Assemblée nationale est une figure majeure de la vie politique française, du fait de sa place au sein des institutions de la République, de sa contribution essentielle au bon fonctionnement de l’Assemblée, mais aussi du fait de la responsabilité qui lui échoit de moderniser l’Assemblée, de l’ouvrir aux citoyens et d’assurer son rayonnement dans le monde24. »

Le mode de nomination :

« La première séance est présidée par le doyen d’âge, qui organise l’élection du président parmi les députés. L’élection se fait à bulletin secret, à la tribune de l’hémicycle. Pour être élu, un député doit avoir la majorité absolue des suffrages exprimés aux deux premiers tours, ou la majorité relative au troisième25. »

Je pourrais dire que nous avons alors vécu une apothéose, mais il y en a une par semaine. Pourtant cette élection représente un cas d’école.

En premier lieu rien n’oblige de confier la présidence de l’Assemblée au groupe qui compte le plus de députés non, mais ! La parole est donnée au peuple dans un premier temps puis l’on peut démocratiquement s’asseoir sur les résultats.

Voici comment s’est déroulé le scrutin26 :

  • Au premier tour la présidente sortante, Mme Yaël Braun-Pivet était en troisième position : 124 voix. Une élection à la proportionnelle (comme au 3e tour) aurait scellé son destin.
  • Au deuxième tour elle passe en tête avec une majorité relative grâce à des désistements et probablement des accords entre amis.
  • Et au troisième tour, elle l’emporte avec une majorité relative et 13 voix d’avance.

Elle est donc « réélue » au poste de Présidente de l’Assemblée nationale alors même que les Français ont réaffirmé avec force le refus de la politique de son camp.

Pour celles et ceux qui l’ignorent, c’est la même qui avait déclaré à l’Assemblée le 10 octobre 2023 :

« Madame la Première Ministre, Mesdames et messieurs les membres du gouvernement, Mesdames et messieurs les députés, chers collègues,
Horreur, sidération, angoisse, le monde est aujourd’hui en état de choc devant la violence de l’attaque terroriste qui a frappé Israël.
Devant cette barbarie, je veux redire ici qu’Israël est un pays ami à qui je veux réaffirmer, au nom de la représentation nationale, notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel27. »

Puis lors de la deuxième séance du mardi 28 mai 2024 à l’Assemblée nationale28, suite à plusieurs interventions pro-israéliennes, M. Sébastien Delogu député se lève et brandit un drapeau palestinien.

Mme Braun-Pivet déclare alors :

« Monsieur Delogu, je prononce un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal. Je saisirai le bureau. C’est inadmissible ».

Puis lors de la reprise de séance :

« le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni. Il a décidé de proposer à l’Assemblée de prononcer à l’encontre de M. Sébastien Delogu la censure avec exclusion temporaire… »

« la censure avec exclusion temporaire emporte de droit la privation, pendant deux mois, de la moitié de l’indemnité parlementaire allouée au député. Elle entraîne l’interdiction de prendre part aux travaux de l’Assemblée et de reparaître dans le Palais de l’Assemblée jusqu’à l’expiration du quinzième jour de séance qui suit celui où la peine a été prononcée. »

L’histoire de sa réélection ne s’arrête pas là. En effet, 17 ministres devenus députés ont participé au vote. Or elle a remporté le suffrage avec seulement 13 voix d’avance. Sans la participation des 17 ministres, elle aurait perdu.

Le problème est que la constitution interdit d’être à la fois député ET ministre.

D’aucuns ont crié au loup arguant que leur participation était illégale. Mais que nenni, je vous rappelle que bien qu’occupant toujours des postes de ministres, bien que continuant à travailler au ministère et signant des ordonnances, ils étaient ministres « démissionnaires », et n’étaient donc pas à la fois ministres et députés. CQFD. L’histoire ne dit pas si certains avaient la double paye. En revanche des politiques ont la double nationalité.

La réélection de Mme Braun au perchoir est donc totalement légale quand bien même les Français venaient de rejeter la politique du gouvernement de M. Macron coup sur coup, aux européennes et aux législatives.

Nomination du nouveau Premier ministre, mais pas trop vite, avec la complicité des médias

Le Président a donc mis 51 jours après la démission de l’ancien Premier ministre pour en nommer un nouveau29. Ne vous en offusquez pas, notre Constitution le lui permet.

Pendant cette période inédite, les médias ont affublé les ministres encore en exercice du terme « ministres démissionnaires », nullement prévu par les textes.

Encore plus abracadabrantesque, nous avons eu droit à 51 jours de discussions médiatiques pour essayer de déterminer quel Premier ministre serait préférable. Il devenait naturel et même logique d’envisager de nommer un ministre qui ne serait pas issu du groupe parlementaire ayant le plus de députés. Garder l’ancien 1er ministre pouvait même s’envisager, après tout pourquoi pas, la Constitution l’autorise.

L’usage veut que lorsque le parti présidentiel perd les élections on rentre alors en période dite de cohabitation. La cohabitation c’est quand le Président est d’un camp et le Premier ministre issu de l’opposition arrivée en tête.

Ici M. Macron en a décidé autrement comme la Constitution lui en donne le droit. Ce qui devait être une cohabitation ne sera qu’un simple remaniement entre amis.

Le Premier ministre Michel Barnier ainsi nommé par le Président est issu de la droite LR, parti qui a obtenu 5,41 % des suffrages et 39 sièges, versus 142 sièges pour le RN ou 178 pour le NFP.

Ceci est totalement légal,

Voyez-vous ce qu’est devenue la « parole souveraine » des Français ?

Le Premier ministre qui va diriger la France est issu d’un parti choisi par 3 % des inscrits.

« La nomination d’un ministre issu du parti arrivé en tête des élections eût provoqué une instabilité », peut-être, mais une instabilité crée par qui ?

Ceci confirme que les Français ont le droit de voter, mais uniquement s’ils votent « bien ». Comme durant le Covid où quelques fois les députés ont « mal » voté, par exemple en censurant de la dictature. Qu’à cela ne tienne un nouveau vote était organisé à deux heures du matin pour voter « bien ».

Parlons un peu du petit Michel « nouveau venu » dans la politique avec ses 73 ans et élu député pour la première fois30 il y a 46 ans.

C’est un ancien Commissaire européen qui a plaidé pour la Constitution européenne, le traité de Lisbonne, négocié (contre) le Brexit, favorable à l’Armée européenne et à la vaccination obligatoire pour tous contre le Covid. Un grand démocrate et patriote s’il en est.

Synthèse de sa carrière politique et de ses liens avec l’industrie pharmaceutique aux laboratoires Mérieux :

« Voici une synthèse globale des liens entre Michel Barnier et le groupe Mérieux, ainsi que ses responsabilités politiques entre 2006 et 2020 :
2006 : Nommé vice-président de Mérieux Alliance31.
2007-2009 : Ministre de l’Agriculture et de la Pêche en France.
2010-2014 : Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services.
2015 : Rejoint le conseil d’administration de Mérieux NutriSciences.
2016-2020 : Négociateur en chef pour le Brexit.
Janvier 2020 : Intègre le conseil de la Fondation Mérieux.
Août 2020 : Démissionne de la Fondation pour éviter un conflit d’intérêts.
Cela montre ses rôles mêlant sphères politique et privée durant cette période32. »

« Biomérieux33 : parmi les plus fortes hausses du SBF 120 à la mi-séance du jeudi 5 septembre 2024 », jour de nomination du 1er ministre. L’action est passée de 101,10 € le 4 septembre à 107,90 € le 5 à 11 h puis 109 € le 9 septembre34.

Notons aussi le discours de passation de pouvoir de Attal qui ne raconte pas ce qu’il a fait de merveilleux pour la France et les Français comme 1er ministre, mais qui donne à Barnier la liste des travaux à mener. Le « voici ce que j’ai fait » est ainsi devenu « voici ce que vous avez à faire » ce qui en dit long sur la fonction de Premier ministre dans notre ripoublique.

La suite encore plus jouissive ?

N’étant pas dans le secret des dieux (des démons, devrais-je écrire), ne sachant pas, qui, décide, je ne peux qu’écouter les bruits de couloir et faire de la prospective.

Pour autant certaines affirmations sont étayées.

Le Président Macron :

  • Se sait supérieur.
  • Pense avoir un destin (pour l’instant c’est celui de destructeur).
  • Aime le pouvoir et ne veut pas le lâcher.

Trois mandats, dictateur démocrate à vie ?

C’est un secret de polichinelle que d’affirmer qu’il voudrait un troisième mandat, mais la Constitution semble le lui interdire.

Il y aurait bien la solution de placer une potiche pendant cinq ans, s’arranger pour qu’il foire tout s’il est dans le camp adverse ou réussir s’il est dans son camp puis revenir ensuite, mais cela ne ressemble pas au personnage qui désire rester le porteur de lumière.

Que dit l’article 6 de la constitution35 ?

« Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct.
Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. »

Fin de la discussion ? Bien sûr que non, il nous faut lire ce qui est écrit et peser chaque mot.

Ici nous devons nous pencher sur :

  • Le mot « mandats ». Un mandat correspond à 5 ans. Si le Président ne va pas au bout de son deuxième mandat (par exemple en démissionnant) c’est qu’il n’en a effectué qu’un seul. Il pourrait donc se présenter non pas pour un troisième mandat, mais pour un deuxième, car il n’en aurait réalisé qu’un seul. Il serait possible de s’appuyer sur la décision du Conseil d’État36 du 25 octobre 2022.
    « Avis relatif aux conditions de cumul dans le temps du mandat de président de la Polynésie française ». M Fritch voulait briguer un troisième mandat. Ayant repris en cours de route le mandat de Gaston Flosse, son premier mandat n’avait duré que 4 ans. Le Conseil d’État a rendu un avis favorable à l’exécution d’un troisième mandat du président Édouard Fritch.

  • « consécutifs » Le sens de l’adjectif est limpide : « Qui se suit dans le temps37 » c’est-à-dire sans interruption. Si le Président ne va pas au bout de son deuxième mandat, cela signifie qu’il ne sera plus Président. Durant cette période la Constitution veut que le Président du Sénat prenne le relais. L’article 7 de la constitution38 précise :
    • « En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit, ou d’empêchement constaté par le Conseil Constitutionnel saisi par le Gouvernement et statuant à la majorité absolue de ses membres, les fonctions du Président de la République, à l’exception de celles prévues aux articles 11 et 12 ci-dessous, sont provisoirement exercées par le Président du Sénat. »

De fait, quand bien même on nommerait « mandat », un mandat incomplet de moins de 5 ans (ce qui semble contraire aux textes), il n’y aurait pas continuité entre les deux premiers mandats et le troisième, ce qui est autorisé par la Constitution.

Ces deux mots « mandats » et « consécutifs » autorisent le Président de la République à démissionner puis se représenter pour un deuxième mandat complet ou un troisième mandat non consécutif en toute légalité. Un Président qui démissionnerait tous les 4 ans 11 mois et 30 jours pourrait se représenter à vie et garder son poste « démocratiquement » en cas de réélection.

N’ayez crainte, dans sa grande indépendance le Conseil constitutionnel ainsi que les constitutionnalistes de plateau ne manqueraient pas de souligner la légalité de l’opération si elle était voulue par M. Macron. D’autant plus que la personnalité politique qui s’y opposerait serait accusée de lâcheté et d’être un mauvais joueur.

« Tenez-vous ce discours parce que vous êtes un fervent défenseur de la Constitution ou avez-vous peur que je ne vous batte une fois de plus ? »

Le peuple suivra, parce qu’il suit toujours, ne vous en déplaise.

Machiavel ?

À moins de faire de Macron le dernier des crétins, ce qui serait une erreur tactique, c’est la seule hypothèse qui tienne la route.

  • Avec son impopularité il eût été débile de dissoudre l’Assemblée en espérant récupérer sa majorité.
  • Il eût été débile de choisir un 1er ministre qui va être détesté des vrais députés macronistes (naïfs), du Nouveau Front Populaire et du Rassemblement National. D’autant plus que ces derniers sont dans l’obligation de faire foirer ce gouvernement pour se présenter en sauveurs aux prochaines présidentielles. Inversement Macron avait intérêt à nommer un Premier ministre NFP ou RN pour lui mettre des bâtons dans les roues et le griller pour l’avenir.
  • Au lieu de cela il a choisi un Premier ministre « ami » qui en toute logique ne pourra pas gouverner, car sans majorité.

Le fait est qu’il aurait pu terminer son mandat tranquillement en faisant un minimum de réformes. En provoquant la dissolution et en choisissant un Premier ministre qui n’aura pas de majorité, il fait le choix du chaos. Et devant le chaos, que fait un « grand » chef d’État ?

Il démissionne !

Ou il choisit de basculer dans la dictature franche et massive avec des lois martiales !

Dans les deux cas, il ouvre la porte à sa présence pour les prochaines années. Comme à son habitude il sera le pompier pyromane, le destructeur sauveur de la situation.

Conclusion ?

Tout ceci s’apparente aux jeux du cirque. Une pièce de théâtre, un jeu de chaises musicales qui fait croire que « le peuple est souverain ».

La Cinquième République est une dictature recouverte d’un vernis démocratique. Tout n’est qu’illusion, tel le Canada Dry, ça a la couleur de la démocratie, le goût de la démocratie, mais cela n’en est pas. N’importe quel pays non ami qui oserait avoir de telles institutions serait qualifié de dictature par les mêmes moutons qui s’offusquent lorsque l’on ose affubler la France du terme.

J’imagine que celles et ceux qui ne savent pas lire, qui croient vivre en démocratie doivent avoir un peu de mal à déglutir ou à s’asseoir tant leur fondement doit être douloureux ces jours-ci.

Mais non, je plaisante, pour les prochaines élections n’oubliez pas : « voter est un geste civique ! »

Merci

Alain Tortosa39
8 septembre 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240908-france-institutions-democratie.pdf





Comment sauver la France ?

[Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]




En France, ils n’ont pas de pétrole, mais des idées…

… que même la Corée du Nord leur envie.




Quand Poutine dit soutenir Kamala Harris…

… Il fait manifestement de l’humour (voir aussi les commentaires sous la vidéo suivante en cliquant sur le post X) :

Mais les médias mainstream le prennent au sérieux :

www.liberation.fr
Vladimir Poutine prétend «soutenir» Kamala Harris, les …
Le président russe a déclaré ce jeudi 5 septembre préférer la candidature de la démocrate à celle de Donald Trump, qui avait imposé «plus de sanctions …

www.journaldemontreal.com
Poutine affirme «soutenir» Harris à la présidentielle …
Vladimir Poutine a assuré jeudi «soutenir» la candidate démocrate Kamala Harris pour la présidentielle américaine de novembre.

fr.news.yahoo.com
pourquoi Vladimir Poutine soutient-il Kamala Harris?
Lors du forum économique de Vladivostok ce jeudi 5 septembre, le président russe Vladimir Poutine a annoncé soutenir la candidate démocrate …

ici.radio-canada.ca
Élections américaines : Poutine dit « soutenir » Harris

lapresse.ca
Vladimir Poutine affirme « soutenir » Kamala Harris

bfmtv.com
Élection américaine: pourquoi Vladimir Poutine soutient-il Kamala Harris?

www.tvanouvelles.ca
Poutine affirme «soutenir» Harris à la présidentielle …
Vladimir Poutine a assuré jeudi «soutenir» la candidate démocrate Kamala Harris pour la présidentielle américaine de novembre.

www.tdg.ch
Poutine devrait «arrêter de se mêler» de l’élection …
Les déclarations sarcastiques du président russe ne passent pas à la Maison Blanche. Il avait déclaré ce jeudi soutenir la candidate …

www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/elections-americaines/…
Vladimir Poutine soutient Kamala Harris et pas Donald …
Est-ce du lard ou du cochon ? Le président russe a annoncé ce jeudi qu’il soutiendrait la candidature de la vice-présidente démocrate pour …




Robert Kennedy Jr rejoint la campagne de Trump




« Peu importe qui est ou sera le président des États-Unis »

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

Entretien avec Nils Wegner

Source : https://podcast.jungeuropa.de/voellig-irrelevant-wer-gerade-us-praesident-ist-oder-wird-nils-wegner-im-interview/

Une tentative d’assassinat de Donald Trump, l’abandon de Joe Biden, la nomination de J. D. Vance comme candidat républicain à la vice-présidence — il se passe beaucoup de choses en ce moment aux États-Unis d’Amérique. Parfois, ce « mouvement » amène les Allemands à s’intéresser de nouveau à la politique américaine, non sans lier leurs espoirs à l’un ou l’autre rebondissement inattendu. L’auteur des éditions Jungeuropa, Nils Wegner, (auteur de Neoreaktion und Dunkle Aufklärung) n’est certainement pas un amateur de slogans porteurs d’espoir, mais il est d’autant plus fin connaisseur de la politique américaine en général et de la droite américaine en particulier. Nous l’avons interrogé sur les derniers événements survenus en Amérique du Nord.

On ne peut pas dire que la politique américaine ne soit pas divertissante. Au président Donald Trump a succédé le président Joe Biden, dont l’aliénation mentale entraîne désormais son retrait prématuré. Cher Nils Wegner, qui va succéder à Biden en tant que candidat démocrate à la présidence et à quel point cette soi-disant alternative pourrait-elle s’avérer amusante ?

« Amusant » est en effet un peu le leitmotiv en l’occurrence : en l’espace d’un peu plus de deux semaines, nous avons assisté à la chute complète de Biden suite au « débat » contre Trump, pourtant entièrement organisé en sa faveur, puis aux tentatives paniquées des médias libéraux du monde entier (!) pour limiter les dégâts, et enfin à l’attentat bizarre de Butler, en Pennsylvanie, qui a permis de prendre la photo de presse la plus emblématique des années 2020 à ce jour et a rendu Trump pratiquement incontournable au sein du Parti républicain. Si quelqu’un n’a toujours pas compris que la partie publique de la politique américaine n’est qu’un spectacle, on ne peut vraiment plus l’aider.

Après le « renoncement » bizarre de Biden à se représenter, annoncé par tweet, abandon qui poursuit sans interruption la série d’« événements » ci-dessus, l’opinion publique mondiale s’est déjà préparée à voir Kamala Harris lui succéder. C’était pratiquement inévitable, car elle présente tous les critères apparemment essentiels pour les progressistes. Avant tout, elle incarne en elle-même la coalition arc-en-ciel des multiples minorités qui veulent être « représentées » : elle est une femme, elle est fille d’une Tamoule et d’un Jamaïcain, elle est enfant de divorcés… De plus, elle est connue pour avoir peu de « convictions » et pour tourner son drapeau le plus souvent dans le sens du vent, ce qui fait d’elle une masse malléable entre les mains des principaux financiers du parti démocrate. Tout porte donc à croire que Harris sera la candidate démocrate à la présidence, mais nous ne le saurons avec certitude qu’après la convention du parti en août. Cela est dû en grande partie au fait que personne n’a apparemment pris la peine de préparer à temps un « plan B » en cas de défaillance de Biden.

Le départ de Biden doit donc être considéré comme une aubaine pour les démocrates et non comme une défaite ?

Eh bien, en quoi est-ce une « défaite » ? Biden s’apprête à fêter son 82e anniversaire ; il est le président en exercice le plus âgé de l’histoire des États-Unis. Il était prévisible qu’il soit absent à plus ou moins long terme, et de fait, de nombreux observateurs s’y attendaient déjà pour son premier — et désormais probablement unique — mandat. La vice-présidente Harris aurait alors pu prendre le relais en douceur et continuer à guider le navire de l’État sur la voie souhaitée ou, si nécessaire, l’y ramener. John F. Kennedy et Lyndon B. Johnson sont des exemples historiques de ce genre de manœuvres.

Le fait que tous les médias établis, sans exception, se soient obstinés pendant si longtemps à nier l’évidente perturbation neurologique et mentale de Biden et à la présenter comme une fake news « de droite », pour ensuite se retourner à 180 degrés après le débat en question, alors que tout était définitivement perdu, et exiger le retrait immédiat du président en exercice de la campagne électorale — cela représente d’une part un nouveau point bas de ce qu’on appelle la couverture médiatique. D’autre part, il s’agit également d’un point culminant de la dissonance cognitive, car la dégradation mentale de Biden était déjà clairement visible avant sa première candidature à la présidence. Ceux qui ne l’ont constaté qu’après le débat avec Trump sont soit aveuglés par leur idéologie, soit tout simplement des menteurs.

Le moment de cette renonciation à la candidature est toutefois assez mal choisi pour les démocrates, qui s’étaient certainement déjà préparés à une convention peu excitante selon des directives préétablies. Il est désormais trop tard pour une véritable campagne présidentielle interne avec différents candidats ; une telle campagne a été délibérément étouffée par la direction du parti démocrate l’année dernière (c’est pourquoi Bobby Kennedy Jr. se présente aujourd’hui en tant que candidat sans parti). D’une manière ou d’une autre, le choix se serait porté sur Kamala Harris, notamment pour les raisons évoquées ci-dessus, mais le passage d’un « candidat potentiel » à l’autre aurait pu être beaucoup moins mouvementé.

Donald Trump n’est que légèrement plus jeune, mais il semble être bien en selle (chez les républicains). Qu’est-ce que cela nous apprend sur les républicains ?

L’âge moyen des dirigeants politiques américains est depuis longtemps une source de plaisanteries malveillantes, mais justifiées. Pensez par exemple à la sénatrice Dianne Feinstein, décédée il y a bientôt un an à 90 ans alors qu’elle était en fonction (!), qui était complètement absente mentalement au moins pendant ses deux dernières années, mais qui n’en a pas moins « assumé » d’importantes fonctions en commission et a été défendue de manière agressive contre tout soupçon de démence par son amie de haut rang dans le parti, Nancy Pelosi — alors qu’au même moment, dans les locaux du Capitole, elle déclarait à des caméras de télévision qu’elle n’avait aucune idée de l’endroit où elle se trouvait et pourquoi. La politique professionnelle mène inévitablement à l’écueil de la sénilité, et les États-Unis, même dans cette tendance consternante, ne sont que l’exemple le plus flagrant d’un problème général dans l’Occident libéral.

En ce qui concerne l’âge de Donald Trump, il a commencé à s’intéresser à la politique nationale et internationale il y a maintenant 40 ans, et a fait preuve d’une remarquable flexibilité dans pratiquement tous ses points de vue, ainsi que dans ses inclinations partisanes et son comportement en matière de dons. Le fait qu’il ait finalement penché en premier lieu vers les républicains et qu’il soit associé à ces derniers est probablement lié à leur orientation économique à l’époque de Ronald Reagan (et de son héritage). Il aurait pu obtenir — pour ne pas dire acquérir — une position politique importante bien plus tôt et plus jeune, sauf que jusqu’à la mi-2015, personne ne l’a vraiment pris au sérieux, et surtout pas l’establishment du Parti républicain qui, à l’origine, misait majoritairement sur son concurrent Ted Cruz. Et cela, on ne peut même pas le reprocher aux professionnels de la politique de l’époque : n’oubliez pas que, selon de nombreux rapports, même Trump et son équipe auraient été refroidis par la victoire aux élections présidentielles.

Donc pas de « plan », pas d’échec 4-D du côté de Trump, même cette fois-ci ?

J’en doute fortement. Si le premier mandat présidentiel de Trump a montré quelque chose, c’est bien qu’il n’y était pas préparé (voir par exemple ses incessants changements de personnel, qui n’ont révélé aucune stratégie réfléchie, mais semblaient plutôt dépendre de l’humeur du jour et des « conseils » de sa fille Ivanka et de son mari) et qu’il a pu être massivement entravé et parfois carrément saboté au niveau des fonctionnaires (ce qui remet en question la valeur d’un « plan » dans son ensemble).

Je l’ai déjà mentionné dans plusieurs podcasts d’analyse de la situation, ainsi qu’ailleurs, et je ne peux que me répéter : la politique, au sens de décisions et de mesures réellement perceptibles, se fait aux États-Unis principalement au niveau des « managers » politiques — les membres du personnel, les lobbyistes, les membres des commissions, etc. Cet appareil, qui a pris des proportions monstrueuses au cours des 90 dernières années depuis le New Deal de Roosevelt, est précisément le blob ou, dans le jargon de Trump, le swamp contre lequel tant de gens se sont déjà dressés en vain.

L’ancien trotskiste et futur chef de file du Conservative Movement James Burnham l’a souligné très tôt (The Managerial Revolution, 1941) ; son épigone Samuel Francis a parfaitement transposé cette leçon au 21e siècle (Leviathan and Its Enemies, 2016). Et depuis, c’est le personnage exotique Curtis Yarvin, alias « Mencius Moldbug », qui a lancé le slogan minarchique « R.A.G.E. » pour « Retire all government employees ». Pour obtenir un véritable changement de cap, il ne suffit pas de changer le personnel de haut niveau, il faut s’attaquer au personnel intermédiaire — et jusqu’à présent, Donald Trump n’a pas donné l’impression d’en avoir la volonté ou la capacité.

J.D. Vance est l’un de ceux qui font l’objet de nouvelles mises en garde. Apporte-t-il un changement dans la dynamique que vous avez décrite ? Que représente celui que le magazine Der Spiegel a récemment qualifié de « prochaine génération MAGA » ?

Il est au moins capable d’« émouvoir aux larmes » les dirigeants politiques allemands sur le déclin depuis qu’Olaf Scholz a déclaré la semaine dernière qu’il avait lu son livre Hillbilly Elegy avec enthousiasme et qu’il continuait à penser qu’il valait la peine de le lire. Et que fait maintenant Ullstein, l’éditeur actuel de la traduction allemande du livre ? Il ne renouvelle pas le contrat de licence et ce livre épuisé ne sera plus proposé au lecteur allemand, qui vient seulement de commencer à s’intéresser à Vance ! La raison est littéralement que l’auteur était en règle tant qu’il se positionnait activement contre Trump en 2016/17 ; maintenant qu’il est aux côtés de Trump, il n’est plus en règle, bien que le contenu du best-seller n’ait évidemment pas changé d’un iota entre-temps. C’est exactement le comportement ridicule et puéril auquel on est malheureusement habitué de la part de ces maisons d’édition et de leurs responsables dont la sensibilité culturelle est limitée par de formidables œillères.

Mais avant que l’on ne suggère que la maison d’édition Jungeuropa reprenne à son compte le livre : Hillbilly Elegy n’est vraiment pas une révélation. Personnellement, j’ai trouvé le ton d’autodérision un peu insistant et, par moments, plutôt désagréable. Celui qui veut parler du pays et des gens de sa jeunesse peut et doit le faire sans rappeler constamment au lecteur qu’il — le narrateur — sait très bien que le lecteur va probablement se moquer de lui comme d’un plouc. Hillbilly Elegy n’aurait pas été un tel phénomène sans les armées de journalistes conformistes et formatés et autres têtes d’œuf qui ont voulu voir dans ce livre un psycho- et sociogramme de la Rust Belt et y déceler la raison profonde du succès populiste de Donald Trump. S’il avait été publié en 2014 plutôt qu’en 2016, personne ne l’aurait plus évoqué aujourd’hui. D’ailleurs, à ma connaissance, un éditeur de remplacement a déjà été trouvé pour l’édition en langue allemande.

Et Vance lui-même ? À l’origine, il est issu de la classe inférieure blanche et représente l’authenticité apparente qui y est liée, et doit sa réputation à son service militaire en tant que correspondant de guerre/sous-officier de presse dans l’infanterie de marine ; le plus grand atout qu’il peut faire valoir est son âge plutôt jeune pour la politique américaine, 40 ans à peine. Depuis quelque temps, il cultive délibérément cette image de « jeune sauvage » qui se présente pour bousculer un monde politique sclérosé, par exemple en portant une barbe complète. Ses électeurs semblent le remercier. Ils ne savent probablement même pas que Vance travaillait encore comme étudiant pour le site Internet de l’archi-néocon David Frum — l’inventeur du slogan de l’« axe du mal » – et qu’il a donc gagné ses premiers galons politiques précisément dans la fraction la plus décomposée de la droite américaine.

Mais le contexte indéniablement le plus important dont il faut toujours tenir compte chez Vance est son lien avec Peter Thiel. Depuis au moins 15 ans, Thiel finance, tantôt ouvertement, tantôt de manière cachée, d’innombrables politiciens, journalistes et activistes qui lui semblent intéressants en termes d’espoir et/ou de contenu — c’est devenu un mème à part entière, la question rhétorique étant souvent posée dans les podcasts et sur Xitter de savoir ce que deviennent les « Thiel bucks ». Mais J. D. Vance n’est pas simplement un protégé de Thiel parmi d’autres — il a été directeur général d’une société d’investissement du groupe Thiel pendant un peu moins d’un an et devrait donc avoir, pour reprendre les termes de Carl Schmitt, un « accès direct au détenteur du pouvoir ». Tout comme Blake Masters, le co-auteur du livre de Thiel Zero to One, qui a commencé à s’infiltrer dans le parti républicain exactement au même moment que Vance, fin 2016. Masters a toutefois un peu exagéré son image de « jeune sauvage », par exemple en recommandant publiquement Ted Kaczynski comme penseur subversif toujours digne d’être lu — c’est objectivement correct, mais cela ne passe pas très bien auprès de l’Américain moyen, ce qui explique pourquoi Masters n’a pas obtenu le soutien de cercles républicains importants lors des élections de mi-mandat de 2022.

Vous l’avez déjà dit : les Allemands de droite se demandent ce qu’il y a de si « mauvais » chez J. D. Vance. Où est le problème ? Ou la question est-elle insignifiante, car le vice-président ne joue généralement aucun rôle ?

La réponse à cette question est très simple : c’est la deuxième solution ! Mis à part le fait qu’il peut faire pencher la balance en cas d’égalité des voix au Sénat, le vice-président américain a une fonction purement représentative — tant que le président en exercice n’est pas défaillant ou ne démissionne pas.

Il reste néanmoins beaucoup à dire sur la question importante que représente la coterie autour de Thiel, notamment parce que tant de figures de droite, en Allemagne et en Europe, placent leurs espoirs non seulement dans des populistes prétendument nationaux comme Steve Bannon, mais aussi dans des protagonistes de la « mafia PayPal » autoproclamée, en particulier Elon Musk actuellement, qui est célébré avec insistance dans « nos cercles » — quoi que cela puisse signifier — comme une sorte de héros de la liberté.

J’ai expliqué beaucoup de choses à ce sujet dans mon livre sur la néoréaction. Je me contenterai donc ici d’un condensé : Peter Thiel est considéré par beaucoup comme ce que nous appellerions ici un conservateur culturel — il est en effet homosexuel. Ce n’est qu’une demi-blague : Thiel a fait sensation lors de la convention républicaine de 2016 en s’approchant du pupitre et en criant : « Je suis fier d’être gay. Je suis fier d’être républicain. Et surtout, je suis fier d’être américain ». Il a ainsi esquissé sa conception de « MAGA » et de « America first », et c’est sur ce point qu’il faut se positionner en tant que fan de Thiel ou de ses protégés. (Il convient toutefois de préciser que Thiel n’a trouvé son « conservatisme » qu’à partir du second mandat d’Obama, lorsque des controverses sur le rapport entre « liberté » et « démocratie » sont apparues parmi les libertariens américains de l’époque, dont il a fait partie pendant la plus longue période de son existence).

Peter Thiel n’a pas beaucoup de principes, mais il a beaucoup d’intérêts, ce qui est probablement essentiel pour un bon investisseur en capital-risque. Et si, après une marche de près de dix ans à travers les institutions républicaines, ses hommes de confiance peuvent désormais accéder à des postes élevés au sein de l’État, même s’ils ne sont pour l’instant que représentatifs, il saura certainement en profiter d’une manière ou d’une autre, ne serait-ce que pour conclure quelques accords en coulisses. Il est particulièrement intéressant de noter que dans la course à la présidence républicaine, il n’a cette fois-ci soutenu ouvertement aucun candidat, même si parmi eux se trouvait Vivek Ramaswamy, un homme de son entourage proche. Les investisseurs informatiques Marc Andreessen et Ben Horowitz, qui ont un passé commun avec Curtis Yarvin, mentionné plus haut, et qui étaient encore en 2016 de farouches opposants à Trump — tout comme J.D. Vance — semblent avoir pris sa place en tant qu’éminence grise des donateurs.

Pourquoi Thiel a-t-il pris ses distances vis-à-vis de l’extérieur ? La clé se trouve dans la phrase qu’il vient de citer lors du RNC 2016, car la plupart du temps, « nos » gens négligent ou omettent ce que Thiel a dit à l’époque avec la phrase suivante : « Je ne suis pas d’accord avec toutes les phrases de notre programme électoral, mais les batailles culturelles insensées ne font que nous distraire de nos problèmes économiques, et à part Donald Trump, personne n’aborde ce sujet dans cette campagne ».

Tout est là, ouvertement, il suffit de vouloir le voir. Ce qui importe à Thiel — et, je l’insinue effrontément, à ses agents de liaison au sein de l’appareil du GOP — c’est en fin de compte la liberté des bilans, des dérégulations et des voies commerciales. La liberté d’opinion, d’expression et d’association (cette dernière n’étant de toute façon plus qu’une expression creuse aux États-Unis depuis le Civil Rights Act de 1964) sont des accessoires sympathiques, mais ne doivent pas servir de distraction. Ces deux dernières années, les républicains ont surtout fait parler d’eux en tant que parti anti-« woke », en particulier les jeunes politiciens, et cela ne plaît pas à Peter Thiel. Les réformes peuvent être sympathiques, mais il n’y aura pas de « révolution culturelle de droite » avec lui. Il est étroitement lié au complexe militaro-industriel par le biais de plusieurs de ses entreprises, notamment Palantir (un sujet important et effrayant en soi), et il ne mordra pas la main qui lui remplit les poches. Cela vaut d’ailleurs tout autant pour Elon Musk.

Pourquoi êtes-vous si critique à l’égard de Thiel ? Après tout, il investit entre autres dans Rumble, une plate-forme vidéo qui fait la promotion de la liberté contre la censure et qui veut déclarer la guerre à YouTube.

Je ne critique pas Thiel lui-même. Je reconnais qu’il a des intérêts et qu’il les poursuit. Ce que je critique, c’est la tendance de la droite à rechercher désespérément des « amis » puissants (c’est-à-dire, avant tout, des amis à fort capital et à fort impact médiatique).

La fortune de Peter Thiel, qu’il investit ou du moins a longtemps investie dans des personnages et des projets médiatiques « subversifs », provient en grande partie d’entreprises leaders dans le domaine, par exemple, de la technologie de reconnaissance faciale et de l’analyse qualitative d’énormes quantités de données. Pour être encore plus clair : il profite de l’action actuelle de l’armée et des forces de l’ordre, en particulier dans le domaine de la surveillance en ligne, contre laquelle les droites s’opposent pourtant bec et ongles, car ce sont eux ou « nous » qui subissons actuellement les conséquences de ces « avancées » technologiques. En tant que PDG de Palantir, il a nommé un antifasciste déclaré en la personne d’Alex Karp !

Il existe un courant de la droite américaine qui cultive une vision fataliste de tout cela et qui dit en substance : « L’intelligence artificielle, la surveillance totale, l’utilisateur transparent, etc. arrivent de toute façon — nous devrions au moins soutenir ceux qui en profitent et qui nous sont le moins hostiles ». Dans ce pays, certains fans de Thiel et de Musk seront certainement d’accord avec cette affirmation et la qualifieront de « machiavélique », « néo-réactionnaire » ou autre. Mais c’est une mentalité d’esclave, et je refuse de me joindre à ce chœur.

Les intérêts de Peter Thiel ne sont pas mes intérêts. Les intérêts d’Elon Musk ne sont pas les miens non plus. Et lorsque l’homme de droite moyen aura mis de côté toutes les fumisteries du « techno-optimisme » et du « darwinisme social » et qu’il aura dépassé le stade de l’autodétermination et des slogans digne d’un album de poésie de l’école primaire, du type « Quand je serai grand, je veux devenir PDG », il se rendra compte que ses intérêts n’ont rien en commun avec ceux de ces milliardaires — qu’ils aient ou non des idées nébuleuses et totalement arbitraires sur la « liberté ».

Dans votre livre Neoreaktion und dunkle Aufklärung, vous écrivez sur l’idéologie de cette clique de la Silicon Valley, c’est-à-dire sur le monde de Musk et Thiel. Comment cela s’accorde-t-il ? D’un côté, ils sont libertaires, de l’autre, ils profitent de la réglementation en ligne de l’État. D’un côté « réactionnaires », de l’autre proches du transhumanisme avec leurs projets.

Irving Kristol, le doyen du néoconservatisme américain, a utilisé la citation populaire selon laquelle un conservateur est un libéral qui s’est fait piéger par la réalité. Dans ce sens, on pourrait dire qu’un « néo-réactionnaire » est un libertarien qui a compris que les gens ne sont bons à rien sans incitations extérieures ou venant d’en haut.

Ces personnes sont souvent issues du secteur informatique et connaissent donc la valeur de l’ordre (du moins dans leur travail ; l’apparence personnelle est parfois une autre histoire). Ils veulent des dérégulations — mais ont besoin d’institutions étatiques pour les protéger des criminels, etc. Ils veulent être indépendants de l’État — mais dépendent de l’État pour leur existence. Le meilleur exemple en est Elon Musk, dont le réseau d’entreprises est très déficitaire et qui serait pratiquement en faillite sans les subventions de l’État et les contrats avec le Pentagone.

Si je devais résumer la prétendue « néoréaction » en une phrase, ce serait celle-ci : les libéraux de droite s’engagent nécessairement dans des circuits qui offrent une pensée politique robuste afin de maintenir la cohésion d’un Occident libéral qui s’effrite jusqu’à ce qu’ils aient réussi à introduire le prochain changement de paradigme fondamental (au sens premier du terme, selon Kuhn). En fin de compte, il ne s’agit donc pas d’une véritable réaction, mais plutôt d’une sorte de progressisme au potentiel autoritaire, mais issu du monde économique, que les gens perçoivent malheureusement encore instinctivement comme plutôt conservateur.

C’est donc ce qu’Oswald Spengler appelait le « césarisme ». Peut-être est-ce aussi la seule option de ce que l’on appelle l’Occident ?

Le discours sur les « dernières options », les « dernières chances » et les « dernières générations » me répugne. Notamment parce qu’il est généralement le fait de personnes qui veulent soit vendre quelque chose, soit sauver leur peau (ou les deux). Si l’on veut réparer les effets dévastateurs de l’individualisme et de la mentalité de marché, ce n’est pas en en faisant plus que l’on y parviendra — c’est pourtant ce à quoi les projets libertaires et « néoréactionnaires » aboutissent en dernière instance. Le souhait d’un dépassement de la nation au profit de « micro-États » lâches, organisés comme des entreprises privées, fait encore partie des idées les plus douces.

Bien. Il ne reste donc plus qu’une dernière question. Du point de vue de la droite allemande, quel prochain président américain devrions-nous espérer?

En bref (et pour me mettre tous les lecteurs à dos) : pour la droite allemande, il n’est pas du tout pertinent de savoir qui est ou sera le président des États-Unis, du point de vue de la politique réelle — attention, il ne s’agit pas d’une quelconque « série ». Tout aussi peu pertinent, d’ailleurs, que les tweets d’Elon Musk sur la manière dont les partis et les médias du système allemand traitent l’AfD ou COMPACT.

« Pour en revenir à la question de départ, il serait incontestablement plus divertissant que Donald Trump remporte les élections. Mais le caractère divertissant n’est pas un critère de la politique ».

Cher Nils Wegner, merci pour cet entretien !




La CNR de Trump, une connerie satanique gay vouée à l’échec — L’Amérique le mérite bien

Par Andrew Anglin — 21 JUILLET 2024

Note de l’auteur : Il s’agit d’un article du dimanche. Je ne publie plus qu’un seul article le dimanche.

Le point de départ de l’analyse de la CNR1 et de l’aube de Trump 2024 est le chant « Fight2, Fight, Fight » de Trump après qu’il ait prétendument reçu une petite blessure à l’oreille lors d’un rassemblement en Pennsylvanie.

[NDLR L’hypothèse du faux attentat relève de pure spéculation tant que ses partisans ne sont pas capables de reproduire concrètement un tel supposé faux événement (avec ses subterfuges, ses hologrammes ou ses illusions de prestidigitateur, par exemple) et son minutage très précis pour en démontrer ainsi la possibilité. Et il ne s’agit alors pas de se contenter d’une simulation informatique, mais de reproduire concrètement la scène.]

Il a appelé ses partisans à « se battre ». Mais pour quoi, exactement ?

La seule réponse est qu’il disait « battez-vous pour moi, votre chef de tribu ».

Il n’y a pas de programme politique que Trump promeut. Il n’y a pas de programme. Le document de programme publié par la CNR compte 17 pages (ils font généralement 70 pages et contiennent des plans politiques semi-détaillés). Il y est question de sécuriser les frontières et de protéger Israël. Le reste se résume à « les bonnes choses sont bonnes ». Des choses comme « les gens devraient avoir de bons emplois » et « les gens ne devraient pas être tués dans la rue ». Il s’agit d’une liste de bonnes choses non spécifiques avec lesquelles personne n’est en désaccord.

Le plan actuel de la CNR est le suivant : « Les gens qui aiment Trump doivent juste dire à quel point il est génial et comment Dieu l’a sauvé d’une balle tirée par un attardé sans histoire ni identité qui a obtenu un poste de sniper sur un toit parce que celui-ci était trop incliné pour être sûr pour les Services Secrets ».

Pour autant que je sache, Trump a été vu pour la première fois à la CNR pendant le discours d’Amber Rose, une prostituée usée au visage tatoué et au crâne rasé qui promeut l’avortement, le féminisme, l’homosexualité et probablement un tas d’autres choses que je n’aime pas. Son discours était le suivant : « Ils ont dit que Trump n’était pas gentil, mais je l’ai rencontré et il est vraiment gentil. La gauche m’a menti en disant que Trump n’était pas gentil. Il aime les gays ».

Donc. Vraiment bizarre.

Comme cela a également été dit, il y a eu une prière vaudou indienne pendant la CNR.

Ainsi, avec « J.D. Vance » (pas son vrai nom) et sa femme indienne (hindoue pratiquante), avec Vivek Ramaswamy affirmant que l’hindouisme et le christianisme sont fondamentalement la même chose, avec la promesse de Trump d’importer des millions d’Indiens supplémentaires, il est assez indéniable qu’il existe un plan organisé pour fusionner l’hindouisme et le christianisme en une seule et même religion. Quand on commence à créer de nouvelles religions à des fins civiques, quand on commence à nier le Christ pour un « dieu unique » universel, je pense personnellement que l’on s’engage sur un terrain très sombre.

[Voir aussi :
2025 pour les élites mondialistes]

Je suppose qu’ils l’ont déjà fait avec le « judéo-christianisme ». Mais comme nous le savons, c’était quelque chose de très sombre.

Tout cela me semble très sombre. Les valeurs judéo-hindoues et chrétiennes, l’avortement, les homosexuels… rien de tout cela ne m’intéresse.

J’ai regardé beaucoup de discours lors de la CNR. À part des choses très simples, comme « nous ne devrions pas avoir de frontières ouvertes et de criminalité noire légalisée », avec lesquelles 98 % des démocrates sont d’accord, il n’y avait pas de politique. Tout tournait autour de Trump, l’homme, et à quel point il est gentil et bon, quel grand-père de famille, il s’est fait écorcher l’oreille et la seule explication est que « Dieu l’a sauvé pour qu’il puisse faire en sorte que toutes les bonnes choses se produisent ».

Les politiques réelles de Trump, telles que je les ai déduites en l’écoutant parler (plutôt qu’en lisant des documents politiques, parce que ces documents n’existent pas), sont les suivantes :

  • PROTÉGER ISRAËL À TOUT PRIX, QUOI QU’IL ARRIVE, POUR TOUJOURS.
  • Mettre un terme à l’ouverture des frontières en instaurant une sécurité normale et une sorte de politique de maintien au Mexique.
  • Remplacer les immigrés criminels pauvres et mentalement malades par des Indiens grâce au système H1-B.
  • Augmenter les droits de douane sur la Chine
  • Gonfler encore plus l’armée en augmentant les dépenses (ou en réorientant les dépenses existantes)
  • Forcer les entreprises à rapatrier la production en Amérique (je pense par le biais de droits de douane, bien que je ne comprenne pas les détails).

Il n’y a plus de conservatisme social. Il a simplement été supprimé. Dans la mesure où l’on en parle, il ne s’agit que de choses vraiment insensées comme les transsexuels pour enfants, qui étaient de toute façon un projet insoutenable, car on voit maintenant ce que ces drogues font aux enfants au-delà des problèmes psychologiques (cancer, baisse de 20 points de QI, etc.). Il est question de supprimer le DEI3, je suppose, mais c’était aussi un projet complètement hors de contrôle qui allait devoir disparaître de toute façon, parce que les avions tombent du ciel. (Pour mémoire, les Indiens de haute caste peuvent entretenir un Boeing).

Il n’y a pas de programme politique sérieux. La CNR l’admet et déclare vouloir supprimer les politiques et les remplacer par des idées générales.

Rappelons que Trump a fait une tournée de plusieurs semaines pour condamner les États qui restreignaient trop l’avortement. Tout ce qui est contre l’homosexualité et le transgenre a été retiré de la plateforme. Il n’y a plus d’idée de protection du mariage. Tout cela a disparu.

Oh, et le chef des Teamsters4 était présent. Il a été très applaudi pour avoir promu le communisme. Il y a aussi cela, qui est tout simplement… je ne sais pas quoi dire à ce sujet.

Trump est arrivé sur une scène avec un putain de panneau Elvis Comeback Spécial.

Ce n’est pas hors sujet.

Pourquoi les gens aimaient-ils Elvis ?

Parce qu’il était Elvis.

Pourquoi les gens aiment-ils Trump ?

Parce qu’il est Trump.

Il n’y a pas de politiques. Les politiques qui existent sont juste « les bonnes choses sont bonnes, nous aimons les bonnes choses ». Et Israël. De grandes, grandes politiques pour Israël.

Elvis n’avait pas de politique. Mais il ne défendait pas non plus Israël.

En ce moment, si Elvis se présentait et disait « mec, on va remettre les choses sur les rails, tu vois ce que je veux dire ? », ce serait bien mieux que ce que fait Trump, parce que Trump dit ça — plus Israël.

Elvis a aussi dit « JESUS », et n’a pas dit « Dieu » sans arrêt pour ne pas offenser les hindous. Parce qu’Elvis n’essayait pas de combiner différentes religions à des fins civiques.

Lorsqu’ils ont appelé Elvis « The King », il a dit qu’il ne pouvait pas l’accepter, parce que le Christ est le seul roi.

(Il a littéralement dit cela).

Alors, à Donald Trump, je dirais : « Tu n’es pas un Elvis : “Tu n’es pas un Elvis, mec”. »

En fait, je pense qu’utiliser ce signe comme ça est une sorte de… valeur volée, ou quelque chose comme ça.

Donald Trump est un animateur de jeux télévisés très charismatique, mais il est aussi le porte-parole d’un pays étranger (juif) et il n’est pas un Elvis.

Le discours de Trump, que vous pouvez regarder ci-dessus, était très, très long. J’ai essayé de lire la transcription, mais ils ont publié une transcription complètement différente. Franchement, je me suis ennuyé et j’ai commencé à penser à d’autres choses pendant le discours, donc je ne peux pas prétendre avoir tout entendu.

Cela a commencé par un texte émouvant sur la prétendue fusillade, qui s’inscrivait dans le cadre de l’histoire de l’“intervention divine”, qui était le thème absolu de la convention. Il dit, comme tout le monde, qu’il s’agit d’une intervention divine.

Loin de moi l’idée de remettre en question la volonté de Dieu, mais il me semble peu probable que Dieu intervienne pour promouvoir l’avortement, le sexe gay, la fusion de l’hindouisme et du christianisme, et la guerre pour les juifs tueurs du Christ. Encore une fois, je ne prétends pas connaître le plan de Dieu, mais je suis tout à fait à l’aise pour dire que je suis sûr qu’il ne soutient aucune des choses qui ont défini la CNR et le programme de Trump 2024.

De plus, si j’étais Trump et que je pensais qu’un miracle venait de me sauver la vie, je ne ferais pas la promotion de ces choses, et j’irais plutôt à la CNR avec ce genre d’énergie :

Après le discours larmoyant sur le fait qu’il a survécu, par la grâce de Dieu, à cette prétendue tentative d’assassinat qui, comme par hasard, a eu lieu quelques jours avant la convention, il s’est transformé en un simple discours de ralliement.

Je n’ai pas grand-chose à dire à ce sujet. Tout le monde sait de quoi il s’agit. Trop de clandestins, ramener les emplois, soutenir le peuple, faire de bonnes choses, faire d’autres bonnes choses, faire en sorte que tout aille bien et que tout le monde soit heureux pour toujours.

Bien sûr, il a parlé d’Israël, et mes oreilles se sont dressées. Mais ce n’était pas du tout surprenant : tout donner à Israël, vaincre le Hamas d’une manière ou d’une autre, arrêter l’Iran d’une manière ou d’une autre, etc.

Il a également affirmé, de façon stupide et fausse, que Poutine “essayait de prendre toute l’Ukraine”. Personne ne croit cela. Poutine a un plan de paix sur la table qui prévoit qu’il garde quatre provinces et la Crimée. Le fait qu’il tente d’envahir et d’occuper l’Ukraine occidentale n’a aucun sens.

Renseignez-vous sur l’invasion et l’occupation du Tibet par les Chinois. Ils n’avaient pas d’autre choix que de le faire, car les Tibétains étaient des cannibales sataniques pratiquant l’esclavage et, plus grave encore, le terrorisme. Mais c’était une entreprise massive et coûteuse. Beaucoup de gens sont morts. C’était vraiment, vraiment cher.

L’invasion et l’occupation de pays étrangers n’ont aucun sens. Personne ne veut le faire. Poutine ne veut que les parties de l’Ukraine qui s’identifient comme “russes”, et il ne revendique même pas actuellement toutes ces parties (qui incluraient Odessa et Kharkov). Régner sur des gens qui ne veulent pas être régis par vous est un cauchemar très coûteux. Personne ne veut le faire. Demandez aux troupes américaines qui ont occupé l’Irak pendant plus d’une décennie. Ce n’est pas une partie de plaisir. C’est très coûteux. Cela ne sert à rien. Si les Ukrainiens ne s’arrêtent pas, la Russie sera peut-être obligée de marcher sur Lvov et d’écraser ce qui reste de l’armée et du gouvernement ukrainiens, mais elle se contentera alors de vendre ces parties à la Pologne et à la Hongrie.

Tout cela pour dire que c’est quelque chose que Trump fasse une telle déclaration — “Poutine veut conquérir toute l’Ukraine” — dans son grand discours. Auparavant, il avait dit qu’il voulait un accord pour mettre fin à la guerre en cédant des territoires à Poutine, mais aujourd’hui, ce n’est même pas à l’ordre du jour.

Il n’y a littéralement rien qui m’intéresse ici.

Trump ne m’offre pas, en tant qu’Américain blanc normal, une seule chose au-delà de sa personnalité (que je dois admettre que j’aimerai toujours, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit).

Il est évident que les 4 années de Trump ont été meilleures que les 4 années de Biden, mais la donne a changé. Les 4 années de Trump ont précédé les 4 années de Biden. Le canular du virus et BLM ont eu lieu sous Trump. Tout se dégrade progressivement, quel que soit le président. Je veux dire, pouvez-vous sérieusement prétendre que les années Obama étaient pires que les années Trump ? Dans n’importe quelle mesure significative ? Obama a conclu l’accord avec l’Iran et a refusé d’envoyer des armes en Ukraine, deux décisions sur lesquelles Trump est revenu. Biden a évidemment porté le bellicisme à un tout autre niveau, mais le fait est que Trump affirme ouvertement qu’il va doubler tout le bellicisme de Biden.

Les choses ne font qu’empirer. Peu importe qui est président. La démocratie est un canular.

Mais même si je croyais à la démocratie, je ne voterais pas pour Trump.

Pourquoi m’en préoccuperais-je ?

Il n’y a rien ici qui m’intéresse, et la plupart des choses, en fait, je les déteste. Je ne veux pas plus de gays et d’avortements. Je ne veux pas plus d’immigrants indiens. Je ne veux pas fusionner l’hindouisme et le christianisme.

Je ne dis pas que Biden serait meilleur. Peut-être qu’il le serait vraiment, parce qu’il aurait plus de mal à convaincre les jeunes hommes blancs de s’engager dans les guerres. Mais tout cela n’a pas d’importance, parce que l’élection est fausse de toute façon.

Désolé, mais cette fusillade était fausse. Je ne veux pas dire que ce type n’est pas mort, ou qu’il n’y a pas eu de coups de feu, mais une balle n’a pas miraculeusement frôlé l’oreille de Trump. Ce n’est pas possible. Je ne me soucie pas des détails, mais ce qui s’est passé n’est pas ce qu’ils disent. Il s’agissait d’un spectacle destiné à transformer Trump en César (juste à temps pour son couronnement), et cela a fonctionné.

Je ne voterai pas.

J’approuve officiellement le fait de ne pas voter.

J’allais le faire de toute façon, parce que les élections sont fausses, mais après ce spectacle de merde de la CNR, j’ai encore plus de raisons de dire : ne signez pas votre nom sur ce charabia satanique.

Quittez le pays, allez vivre dans une zone rurale, faites ce qu’il faut pour éviter d’être envoyé combattre dans l’une de ces guerres. Mais n’acceptez pas ces absurdités.

Ne croyez pas à ce battage médiatique.

La chose logique à faire en ce moment, dans cette situation, est de fuir.

La Bible le dit :

6 Fuyez de Babylone, et que chacun sauve sa vie, De peur que vous ne périssiez dans sa ruine ! Car c’est un temps de vengeance pour l’Éternel ; Il va lui rendre selon ses œuvres.

7 Babylone était dans la main de l’Éternel une coupe d’or, Qui enivrait toute la terre ; Les nations ont bu de son vin : C’est pourquoi les nations ont été comme en délire.

8 Soudain Babylone tombe, elle est brisée ! Gémissez sur elle, prenez du baume pour sa plaie : Peut-être guérira-t-elle. —

9 Nous avons voulu guérir Babylone, mais elle n’a pas guéri. Abandonnons-la, et allons chacun dans son pays ; Car son châtiment atteint jusqu’aux cieux, Et s’élève jusqu’aux nues.

— Jérémie 51:6-9

Nous sommes à Babylone.

Il y a des choses étranges et sataniques qui se préparent, et personne ne peut le nier, même s’il ne peut pas l’expliquer.

Il se peut même que ce soit inexplicable.

La plupart des gens n’ont que ce qu’ils méritent. Ils ont bu ses iniquités.

Combien d’avortements ? Combien d’amour pour les sodomites ? Combien de gourmandise ? Combien de fornication ? Combien de morts dans ces guerres ?

Combien de sang sur les mains du peuple américain ?

Combien grande sera alors la vengeance du Seigneur ?

Je n’aime pas ce discours du “miracle qui a sauvé Trump”. Mais Dieu agit dans le monde. Et les poulets rentrent au poulailler pour s’y percher.

Il suffit de s’écarter du chemin de la Bête.

Rien de bon ne peut en résulter.


1 Convention nationale républicaine — NdT

2 Battez-vous, luttez, combattez — NdT

3 Diversité, Équité, Inclusion — NdT

4 Le syndicat de conducteurs routiers (Wikipédia) — NdT




Les élections sont-elles toutes truquées ?




La prophétie de Brandon Bible sur la tentative d’assassinat de Donald Trump il y a 3 mois a refait surface

[Note de Joseph : cet élément et celui présenté ci-après vont donner de l’eau au moulin de ceux qui penseront qu’ils s’agit d’une mise en scène pour faciliter l’élection de Trump. Et on ne peut pas exclure cette possibilité.]




La « gauche » entre mensonges et traditions inventées

[Extraits de : vududroit.com]

Par Régis De Castelnau

On sait depuis Aristote que la « démocratie représentative » est nécessairement une oligarchie. La démocratie c’est le pouvoir des pauvres sur les riches : « Il y a démocratie quand les hommes de naissance libre et pauvres, étant en majorité sont à la tête des affaires publiques et oligarchie quand les gens riches et d’une naissance au-dessus du commun, et en petit nombre gouvernent »

Donc pour l’instant, on s’accommode de cette oligarchie devenue d’ailleurs ploutocratie depuis l’installation de Macron à l’Élysée par les oligarques français. Mais notre fondé de pouvoir de l’Argent est aussi un psychopathe. Avec sa dissolution surprise, il a par conséquent foutu un singulier bordel institutionnel.

(…)

Le 7 juillet dernier a vu une alliance électorale entre la bourgeoisie oligarchique et la petite bourgeoisie qui se présentaient pourtant avant le premier tour comme des adversaires irréductibles. L’objectif de cette alliance conjoncturelle était clair : empêcher le RN soutenu massivement par les couches populaires de s’approcher du pouvoir. (…) on a mis en place des désistements croisés, pour garantir le retour à l’Assemblée du maximum de Playmobils macronistes et le maintien d’une force dite « de gauche » parfaitement hétéroclite, dont le pire symbole est la cohabitation entre Hollande, le président belliciste parjure partisan inconditionnel du massacre de Gaza et Aymeric Caron défenseur des moustiques et soutien méritant de la cause palestinienne. Pour arriver à ce résultat, on avait bricolé un soi-disant programme en y incluant scrupuleusement la contradiction principale empêchant son application. À savoir le maintien d’un européisme quasi fanatique rendant impossibles les quelques engagements sociaux. Et histoire de mener l’imposture jusqu’au bout, l’assemblage avait été nommé « Nouveau » Front populaire par référence à l’ancien, qui n’avait pourtant rien à voir.

Mission accomplie

(…)

Mensonges et traditions inventées

Pour arriver à leurs fins, les dirigeants du NFP alignent sans désemparer mensonge après mensonge. Pour commencer, on opère un glissement, en ne revendiquant plus la victoire sur le fascisme, mais en prétendant que c’est leur programme qui a été plébiscité par le peuple français, en n’hésitant pas sur un romantisme surjoué parlant sans peur du ridicule « d’un élan qui s’est levé aux quatre coins du pays ». Avec 27 % des voix, le plébiscite a une drôle de figure. (…)

Dernier argument stupide, celui selon lequel Macron en ne nommant pas un Premier ministre NFP commettrait un putsch. C’est ridicule, mais cela nous permet de rappeler que si putsch il y a eu, c’est en 2017, avec l’installation au pouvoir d’Emmanuel Macron par une opération s’apparentant un coup d’État politiquement organisé par le Parti socialiste, François Hollande et Jeanpierre Jouyet en tête.

Macron remis en selle ou cadavre en sursis ?

Et aujourd’hui, ce Macron remis en selle par le sauvetage dont la « gauche » l’a gratifié, dispose de l’initiative et va donc pouvoir manœuvrer. Histoire de se débarrasser de cette fausse « union de la gauche », il va même peut-être trouver astucieux de nommer un quelconque des bras cassés, pioché dans la vitrine du NFP, pour le voir immédiatement exploser en vol, ce qui permettrait plus facilement d’écarter LFI. Et de reconstituer le « bloc central » qui serait peut-être minoritaire au Parlement, mais gouvernerait comme l’a fait Élisabeth Borne, à coups de 49-3. Le temps pour Macron de récupérer le pouvoir de dissolution en septembre 2025 et de préparer l’avènement du successeur que lui désignera l’oligarchie.

(…)

Pour voir l’article complet :




Un triste bordel

Par Henri ROURE

De nombreux Français garderont pour longtemps un goût de cendre dans la bouche. Ce deuxième tour des législatives a incendié ce qui restait de la cinquième République en mettant en place une assemblée élue, et donc légale, mais totalement illégitime. Or le principe de légitimité depuis le général de Gaulle a été un des piliers de la cinquième République où le non-écrit, c’est-à-dire l’âme du texte constitutionnel, avait autant d’importance que les articles sur lesquels repose le fonctionnement des institutions. La communion nécessaire entre le pouvoir et le peuple après s’être lentement érodée, n’existe plus désormais.

J’apparente ce qui vient de se produire à un coup d’État collectif conduit par une addition de confréries dont le seul point commun est l’intérêt qu’elles ont à ne pas changer les règles d’un jeu dans lequel chacune a trouvé depuis longtemps sa place. Elles relèvent d’un même univers. C’est cet univers de compromissions que les partis qui les représentent essaient de défendre. De l’ultra-gauche à la droite, ils évoluent dans un même enclos, contrôlé par des arbitres ou promoteurs étrangers, où chacun essaie de duper l’autre.

Alors, lorsque des « extérieurs » risquent d’imposer un autre jeu — du moins en apparence — tous se réunissent pour conserver des règles auxquelles ils sont habitués et qui leur conviennent si bien. C’est évidemment une salade, c’est-à-dire une juxtaposition de produits qui ne se mélangent pas — ne peuvent pas se mélanger — mais à laquelle il est donné un nom unitaire… Cette association contre nature a donc fait un coup d’État grâce aux moyens médiatiques d’aujourd’hui. Il n’a que partiellement réussi puisque notre pays est devenu ingouvernable. Mais ils n’en ont cure, car — et c’est le deuxième point commun à cette addition d’oies, de charognards et de renards — ils espèrent pouvoir bénéficier du chaos pour accéder à la tyrannie et mettre en œuvre ce qu’ils appellent chacun leur programme. Il me souvient que le principe du chaos est largement appliqué par les États-Unis dans leur politique étrangère pour assurer leur hégémonie sur l’Europe et dans le monde. J’en ai traité dans « Dieu n’a pas béni l’Amérique ». Nous allons donc vivre dans un chaos qui fera dépendre notre pays de l’étranger et d’organisations internationales. Peut-être était-ce là le vœu secret de quelques-uns ?

Il est vraiment étrange qu’un parti arrivé largement en tête aux élections européennes, puis au premier tour des élections législatives, se retrouve au second tour en troisième position avec moins de députés que la Gauche ou le Centre. Ce nombre de députés est de toute évidence non conforme aux 9 millions d’électeurs ayant voté pour lui (le plus important résultat en nombre de voix de ce deuxième tour) auxquels nous pouvons ajouter près de deux millions de voix dites « divers droite » et « extrême-droite » (selon les appellations du ministère de l’Intérieur), soit un ensemble de dix à quinze millions d’électeurs qui lui sont favorables ou non-hostiles. En comparaison l’Union de la gauche a recueilli 7 millions de voix ; le parti du président 6,3 millions, et Les Républicains 1,5 million dont il est difficile de savoir leur positionnement. Il y a de manière indéniable une entourloupe rendue possible par l’endoctrinement médiatique. Je la qualifie sans hésitation de coup d’État.

Il fallait un « front républicain pour faire barrage à l’extrême droite ». Je rappelle que la république n’est qu’une forme de gouvernement qui ne peut en aucun cas être confondue avec la démocratie. Les républiques populaires du monde communiste étaient bien autre chose que des démocraties. Il existe sur le continent européen 10 monarchies (auxquelles s’ajoutent le Vatican et l’Andorre, monarchies non héréditaires) pour la plupart bien plus démocratiques que la République Française. À cet abus de langage, ou plutôt à ce détournement du sens des mots, s’ajoute le simple fait que le Rassemblement National, contre lequel s’est élevé ce prétendu barrage, est un parti légal à l’instar de tous les autres partis déclarés. Il n’a jamais fait l’objet d’interdiction. De plus le nombre de citoyens qui votent, en nombre croissant, pour lui confirme sa légitimité et le dédouane de tout extrémisme. Enfin je signalais dans un précédent article (« une dictature menacée ? ») que les accusations de ces confréries, visant à rapprocher ce parti des plaies idéologiques d’origine socialiste de la Seconde Guerre mondiale, cherchaient à faire oublier que les principaux acteurs de la collaboration avec les Allemands sous les ordres du socialiste Pierre Laval étaient ou socialistes ou communistes ou encore syndicalistes révolutionnaires, avec quelques autres venus d’horizons divers.

Au bilan de cette corruption de la démocratie, nous aboutissons à l’incroyable résultat suivant : total gauche 193 élus (LFI 75, socialistes 65, Écologistes 33, Communistes 9, divers gauche 11) ; le parti présidentiel 163 députés, LR 68, et pour le RN 123 élus auxquels nous pouvons ajouter 17 LR de Ciotti et 10 divers droite, soit 150 élus.

C’est une évidence nous sommes revenus à un schéma du type IIIe ou IVe République. Elles subissaient le régime des partis qui a causé leur disparition. Les deux se sont effondrées à la suite de crises qu’elles s’avérèrent incapables de dominer. Leur impuissance, les tripatouillages et les scandales les avaient détruites. J’en conclus donc que la Vème République, depuis des années blessée et dénaturée par des modifications et des interprétations indues du texte fondamental, vient de mourir.

Les citoyens qui se sont laissés endoctriner par les médias grand public et des phrases outrancières lancées par des saboteurs ne sont pas responsables de cette situation. Les vrais responsables sont ceux qui ont subordonné leur ego à des ambitions nullement françaises. Ils ont mis en œuvre cette injustifiable atteinte à la démocratie. Servant des intérêts étrangers multiples, ils se comportent comme des collaborateurs de plusieurs maîtres. Je suppose que cette attitude vous rappelle quelque chose… La France dans son destin a été la grande absente de ces élections pourtant destinées à assurer son avenir. La Commission européenne, Washington et quelques autres doivent se réjouir.

Je crains les lendemains pour notre Patrie, car le principe de légitimité ayant été bafoué, la démocratie violée, toute action de révolte peut donc apparaître désormais légitime auprès de citoyens cocufiés.

Henri ROURE




Élections : Pourquoi ce vote est un scandale ?





Les élections à deux tours permettent de ne tenir aucun compte du choix du peuple

[Source : x.com/verity_france]




Les financiers mondialistes ont déjà décidé de remplacer Marine Le Pen

[Source : jovanovic.com]

Rappel : Silvio Berlusconi, qui défendait les Italiens, a été littéralement saboté par la Banque Centrale Européenne et Bruxelles en lui faisant payer des dizaines de milliards d’euros de plus chaque semaine en intérêts sur la dette italienne.

Silvio a fini par démissionner pour éviter à son pays une banqueroute « à la grecque »…

Il n’y a pas longtemps, vous avez vu dans cette Revue de Presse comment la PM anglaise Liz Truss a été littéralement sabrée par Goldman Sachs qui l’a remplacée par son… propre banquier, Rishi Sunak, AVEC LA MÊME MÉTHODE !

Je pourrai donner d’autres exemples, mais il importe de rappeler (suite aux résultats des législatives de ce dimanche 30 juin) que désormais l’avenir du RN — en tant qu’éventuel futur gouvernement — se trouve entre les mains des marchés et des banquiers, en particulier la BCE.

Et justement, j’avais bien retenu à l’époque cette déclaration au Financial Times de Christine Lagarde :

« Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International, a déclaré qu’une victoire de Le Pen causerait “un désordre et une désorganisation majeurs” ».

Lire ici le FT de… 2017 !

Les financiers ont donc maintenant un boulevard devant eux : détruire la dette française, et par là forcer une élection présidentielle anticipée afin d’imposer un candidat qui rassurera tout le monde, un peu comme avec Liz Truss.

Et le meilleur candidat pour cette situation, selon eux, n’est ni plus moins que Christine Lagarde.

Si Challenges a choisi de mettre cela à la « Une », ne vous y trompez pas, elle a été choisie avec une garantie de 80 % dans le cadre d’une crise financière massive en France qui se transformerait dès lors en Grèce. (Lire ici Challenges de 2023).

Comme par un pur hasard, Le Point a titré le 28 juin 2024 (donc quelques jours seulement avant le vote) : « La France bientôt sous la tutelle du FMI ? » :

« Une victoire des partis extrémistes NFP et RN aux élections législatives nous plongerait dans une crise de dette et placerait la France sous la menace d’une mise sous tutelle de la troïka. C’est au printemps 2010 qu’avait été mise en place, lors de la crise grecque, une “troïka” réunissant des experts de la Commission Européenne, de la BCE et du FMI afin d’auditer la situation économique et financière du pays et de mettre en place des mesures de redressement. Elle était intervenue dans la foulée en Irlande, au Portugal et à Chypre, confrontés eux aussi, en raison de l’envolée de leurs taux d’intérêt, à de graves difficultés de financement.

Les “hommes en noirs” de la troïka ont vite acquis une réputation de personnages détestables, travaillant de façon antidémocratique dans l’opacité et le secret, sans cœur, indifférents au malheur de peuples auxquels ils imposaient des remèdes d’une grande brutalité sociale ».

Lire ici Le Point pour apprécier cette menace on ne peut plus claire !

La France vivra ce qu’ont vécu Chypre (spoliation de tous les comptes bancaires. Voir mon reportage sur place) et la Grèce, amenant la destruction des retraités et l’interdiction de retirer son argent des banques pendant des semaines (y compris l’accès aux coffres)… (pour le principe, je rappelle que seuls les Grecs qui avaient de l’or ont pu traverser leur mega-crise, mais ils s’y étaient préparés avant).

Et donc la situation montrera aux Français (comme on l’a vu à Athènes) que seul un financier international pourra sauver leur situation. DSK étant disqualifié, Mme Lagarde est dès lors « LE » phare dans la nuit.

Donc derrière le cirque de la campagne électorale se trouvent tapis dans l’ombre les spécialistes mondiaux des Bons du Trésor qui s’en donneront à cœur joie dès qu’ils en recevront l’ordre de Bruxelles et/ou Washington si le RN ne se soumet pas à leurs désirs. C’est hélas là que se trouve le futur de la France.

Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.quotidien.com 2008-2024




Un débat arrangé pour écarter Biden

[Source : maurizioblondet.it. Traduction automatique]

L’État profond a ainsi prédestiné la chute de Biden

Par Maurizio Blondet — 28 juin 2024

Ils ont cousu le complot avec un fil blanc, alors les masses achètent tout.

Il n’est jamais arrivé qu’un débat présidentiel ait lieu en juin, ils ont toujours lieu à partir de la mi-septembre. Les démocrates l’ont proposé 3 mois plus tôt pour trouver un moyen de destituer Biden à temps et de remettre Newson à sa place. Les médias américains étaient tous prévenus et prêts à l’avance et aujourd’hui ils proclament soudain que « Biden est incapable… ». Ils l’ont sorti en public (Prof. Becchi).

Newsom est le gouverneur de Californie, leur choix depuis des années.

Regardez les grands médias scander : « Biden n’est pas sain d’esprit ! » Ils ont pu le découvrir maintenant… remarquez la technique : la « saturation » est également utilisée avec succès pour le terrorisme pandémique.

Dès la Une du Financial Times, ils donnent les ordres. Ils écrivent pour supprimer Biden et mettre Gavin #Newson. (Zibordi)

Tout est beau.




Élections et centrisme exterminateur

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

Il faut gouverner au centre et il faut diaboliser le reste, le rejeter dans les limbes. On en revient comme toujours aux années Giscard, ce vrai inspirateur de Macron, bien plus que l’autre initié Mitterrand.

Comme a dit un crétin à l’indéboulonnable Ruth K. : « Il y a deux partis diaboliques dans cette élection ».

Les deux satanistes qu’il faudrait exterminer — que l’on exterminerait comme des non-vaccinés dans un monde meilleur — ce sont les extrêmes, c’est-à-dire la droite et la gauche, ou pour mieux dire la vraie droite et la vraie gauche (comme disait notre ami Shamir en 2016 quand on espérait un choc entre Trump et Sanders). Ce qui est gentil, ce qui est bon, ce qui est catho-crétin-démocrate et petit vieux, libéral-social-mondial à la sauce Draghi, et UDF au bon vieux sens du terme, c’est Macron, Sunak, Biden, Leyen et tout le reste. Scholz sera remplacé par la catho CDU qui sera encore plus centriste que lui : plus de guerre, plus d’insectes, plus de contrôle numérique, plus de racisme antirusse ou chinois, plus de tout cela, et plus d’obéissance au parapluie US. Car on n’en sort pas de ce centre qui est un cercle dantesque de l’enfer métapolitique occidental. Je crois qu’on en parlait déjà aux heureux temps de la Révolution : le marais on disait. Hitler aussi était le centriste du NSDAP entre les féodaux, les nationalistes et les Strasser : on a vu où ça mène le centre. Un coup à gauche (URSS), un coup à droite (France-occident). D’ailleurs l’idole des jeunes Poutine est aussi un centriste dénoncé comme tel par Paul Craig Roberts : avec ses ronds de jambe, il nous mène rondement à la troisième guerre mondiale. Chez lui c’est German Graf qui triomphe, pas le simulacre Douguine. Et les leaders des Brics ? Des centristes aussi : Modi, Lula, les émirats, ils adorent eux aussi écouter l’ONU, les labos, les GAFAM, le FMI…

Dans le journal Haaretz présumé de gauche (en fait c’est centre-gauche comme Libé ou Le Monde, ou le Guardian UK acheté par Fink et les fonds de pension US et bien calmé depuis), on lisait ces jours-ci :

« De Farage à “l’effet Gaza” : les extrémistes de la politique sectaire décideront-ils des élections britanniques ?

Xénophobes de droite et renégats de gauche, torrents de TikToks, “guerrier intergalactique” et campagne pour un vote musulman coordonné : les candidats indépendants et marginaux à travers le Royaume-Uni espèrent attirer des électeurs éloignés de la politique dominante. Ils pourraient avoir un impact le 4 juillet… »

Le renégat de gauche on l’a compris c’est celui qui manifeste contre CE QUI NE SE PASSE PAS à Gaza (car plus on est centriste plus on est hypnotisé ou anesthésié contre toutes sortes de phénomènes, la pauvreté, la pollution à l’éolienne, le prix de la caisse électrique, le nombre de migrants, les guerres folles et innombrables de l’OTAN, les règlements de Bruxelles, etc.). Je rappelle que Biden est tout sauf de gauche. Il incarne le centre : pas de sexe, pas de religion (cf. Bergoglio), pas de nation, pas de race, pas de variété, mais un bon gros monde sous commande milliardaire et techno-US. D’ailleurs la femelle Gates le soutient pour la prochaine campagne avec les labos pharmaceutiques (remarquez, le vrai/faux rebelle Trump ne fut pas très fameux, mais c’est une autre histoire).

Répondons à Haaretz donc. Oui, depuis quand des extrémistes devraient-ils voter ? Les musulmans sont fâchés avec Sunak et les conservateurs, comment pourrait-on leur accorder le droit de vote ? Idem le génocide et l’infanticide de Gaza est une manifestation d’humanisme centriste, comme Hiroshima ou le reste, comme le confinement ou la vaccination globale obligatoire, il faut en prendre acte. La très humaniste et « national-sioniste » chaîne CNews (j’ai gardé le bandeau) avait fait venir le maire de Nice pour lui demander comment on pouvait se débarrasser des non-vaccinés (ils voulaient dire quoi : les asphyxier, les égorger, les manger ?) que ne lui demande-t-on de nous débarrasser à ce maire des non-électeurs de Macron ? Voilà où nous en sommes avec ces centristes. Ils sont le centre de la Terre. Voyez des immortels comme Bourlanges ou comme Bayrou, voyez le centriste Schwab de Davos, plus bourgeois moliéresque et technophile que jamais, le modèle de Paul Nizan : il est le centre du monde, le reste doit crever, fût-ce à l’article 16 comme les médias nous l’ont déjà appris tout guillerets, eux qui sont nourris de la graisse de contribuables-endettés et protégés par les grippeminauds milliardaires (eux sont victimes d’une cabale de jaloux ! Voyez l’émission sur YouTube !).

Martyanov nous apprenait ce matin que le centriste (car russophobe et démocrate quelque chose, chrétien, crétin ou social) Danemark imposait de facto les insectes dans nos assiettes. Car pourquoi se gêner ? Il faut se débarrasser de l’humanité diabolique comme des partis diaboliques, et rappelait, comme fait la presse, que sous la pluie le réchauffement veille et que nous contribuons par notre respiration (tiens, tiens…) au réchauffement climatique.

J’ai parlé de Nizan et je reprends mon texte :

« Après Nizan se montre visionnaire. Le bourgeois-Jules-Verne, coincé dans son avion, son building ou son condominium, voit le monde comme une émission de télé-réalité. Comme dans le sketch des Guignols qui nous montrait un Balladur effrayé de ces gens qu’il voyait des fois à la télé, et qui étaient des Français… Nizan annonce ici Debord et sa société du spectacle, il annonce aussi le monde des écrans où tout est vu à distance :

« Tout ferme bien. Les événements lui parviennent de loin, déformés, rabotés, symbolisés. Il aperçoit seulement des ombres. Il n’est pas en situation de recevoir directement les chocs du monde. Toute sa civilisation est composée d’écrans, d’amortisseurs. D’un entrecroisement de schémas intellectuels. D’un échange de signes. Il vit au milieu des reflets. Toute son économie, toute sa politique aboutissent à l’isoler. » »

Quelle vision que cet écran, soixante ans avant notre intégrale invasion par les écrans d’ordinateurs et de smartphones qui nous disent maintenant comment nous devons vivre et surtout mourir.

La campagne électorale en France risque de déboucher sur une sanglante dictature centriste : les gilets jaunes et leurs milliers de mutilés à côté ce sera une Garden party (relisez Marx et mes textes sur la Seconde République pour rire), Mais il ne faut pas en effet laisser les extrêmes s’ébattre — ni voter — ni respirer. Relisons La Fontaine alors :

« Grippeminaud leur dit : Mes enfants, approchez,
Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause.
L’un et l’autre approcha ne craignant nulle chose.
Aussitôt qu’à portée il vit les contestants,
Grippeminaud le bon apôtre
Jetant des deux côtés la griffe en même temps,
Mit les plaideurs d’accord en croquant l’un et l’autre.
Ceci ressemble fort aux débats qu’ont parfois
Les petits souverains se rapportant aux Rois
. »

Car ce centrisme de « nonagénaire génocidaire » comme je l’ai appelé (Soros, Rothschild, Gates, Bergoglio, Fink, Warren Buffett, etc.) n’a pas de plomb dans l’aile, s’il est centriste en diable avec ses petits macroncitos (comme on dit en Espagne) ou Young Leaders asexués aux affaires.

Qui a dit qu’il fallait vomir les tièdes ? Et pourquoi ? Pensez-y…

Sources :

https://www.wsj.com/articles/BL-WHB-1322

https://smoothiex12.blogspot.com/2024/06/generally-speaking.html

https://www.dedefensa.org/article/nizan-et-les-caracteres-de-notre-tyrannie-bourgeoise

http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/chabelap.htm

https://www.biblegateway.com/passage/?search=Apocalypse%203%2CApocalipsis%203&version=LSG;NVI




« Ces gros castors blindés du Showbiz qui détestent le peuple »

[Source : Ligne Droite • La matinale de Radio Courtoisie ou putsch.media]

Dans son édito politique sur Ligne Droite, Nicolas Vidal, fondateur de Putsch. media est revenu sur la multitude de tribunes et de prises de position émanant du monde de la culture et du cinéma contre la possible arrivée du Rassemblement national et de Jordan Bardella à Matignon.

Une diatribe puissante contre le milieu du showbiz qui mérite d’être entendue que vous puissiez voir ou revoir dans la vidéo ci-dessous :




La question du jour




La grenade dégoupillée par Macron explosera-t-elle ?

Les analyses et sentiments d’Alexandre Juving-Brunet en rapport avec la drôle de polarisation politique orchestrée pour contraindre et soumettre les Français à une impasse politique contre leurs intérêts : poursuite de la dissolution avec LFI, poursuite du dépeçage avec Renaissance, risque de guerre civile avec le RN.

[Pour ce qui est de Jésus évoqué dans la vidéo (sur le plan ethnique) vers 38:00, voir :
Jésus le Gaulois ?]




La droite insurrectionnelle européenne ne changera rien. Ces élections ne sont qu’une mascarade

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Thomas Fazi – Le 10 juin 2024 — Source Unherd

Selon votre position politique, vous allez considérer la poussée de la droite populiste au Parlement européen comme une grave menace pour la démocratie, ou comme une victoire éclatante de celle-ci — et un grand pas en avant dans la « reprise en main » de l’oligarchie bruxelloise. Mais les deux positions sont erronées. En réalité, malgré l’hystérie d’hier, aggravée par la décision de Macron de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections anticipées, l’impact de celle-ci ne sera pas aussi important que les gens le craignent ou l’espèrent.

Prenons les vainqueurs : les groupes ECR et ID, qui ont réalisé des gains significatifs. Ces deux blocs sont constitués de divers partis de droite populistes qui sont profondément divisés sur plusieurs questions stratégiques cruciales : les questions sociales et économiques, l’élargissement de l’Europe, la Chine, les relations entre l’UE et les États-Unis et, surtout, l’Ukraine. Cela signifie que, même s’ils parviennent à pousser la Commission européenne vers la droite, ils auront du mal à transformer leur succès électoral en influence politique ; sur les défis les plus importants de l’Europe, il semble peu probable qu’ils votent en bloc. Mais à un niveau plus fondamental, supposer que ces élections modifieront radicalement le cours de l’agenda politique de l’UE, voire menaceront la démocratie elle-même, implique que l’UE est une démocratie parlementaire qui fonctionne. Ce n’est pas le cas.

Malgré la fanfare qui entoure chaque élection européenne — chacune d’entre elles étant fastidieusement décrite comme « les élections les plus importantes de l’histoire de l’Union européenne » — la réalité est que le Parlement européen n’est pas un parlement au sens conventionnel du terme. Cela impliquerait qu’il ait la capacité d’initier une législation, un pouvoir que le Parlement européen n’exerce pas. Ce pouvoir est exclusivement réservé à l’organe « exécutif » de l’UE, la Commission européenne — ce qui se rapproche le plus d’un « gouvernement » européen — qui s’engage à « ne solliciter ni accepter d’instructions d’aucun gouvernement ni d’aucune institution, d’aucun organe, d’aucune fonction ni d’aucune entité ».

Et cela inclut inévitablement le Parlement européen, qui ne peut qu’approuver, rejeter ou proposer des amendements et des révisions aux propositions législatives de la Commission. La Commission elle-même n’est en aucun cas élue démocratiquement. Son président et ses membres sont proposés et nommés par le Conseil européen, composé des dirigeants des États membres de l’UE. Même dans ce cas, le Parlement ne peut qu’approuver ou rejeter les propositions du Conseil. D’où le paradoxe d’Ursula von der Leyen qui mène une campagne électorale (comiquement dérangeante) pour un second mandat alors qu’elle ne brigue aucun siège.

En 2014, ce problème était censé être résolu : un nouveau système — le « Spitzenkandidat », ou processus du « candidat principal » — a été introduit, selon lequel, avant les élections européennes, chaque grand groupe politique du Parlement européen désignerait son candidat au poste de président de la Commission, et le candidat du groupe ayant le plus grand nombre de sièges deviendrait automatiquement président. Mais le système n’a jamais été mis en œuvre. En effet, en 2019, Von der Leyen elle-même a été choisie à huis clos par les dirigeants de l’UE, malgré le fait qu’elle ne s’était pas présentée aux élections et que deux candidats avaient déjà été proposés par les groupes de centre-droit PPE et de centre-gauche S&D. Aujourd’hui, ce système est considéré comme quasiment mort, ce qui explique pourquoi les autres groupes n’ont même pas pris la peine de choisir un candidat.

Pourtant, malgré ces contraintes démocratiques, à en juger par les résultats d’hier, on pourrait affirmer que même l’UE ne peut rester totalement isolée du glissement à droite du continent. C’est vrai : le poids accru des populistes de droite au sein du Parlement européen pourrait contraindre le Conseil à présenter un candidat plus à droite que Von der Leyen.

Avant de tomber dans le piège de la prédiction d’une dystopie populiste de droite, il convient toutefois de faire quelques mises en garde importantes. S’il est vrai que la Commission est nommée par les gouvernements nationaux et qu’il peut donc sembler que ces derniers ont le contrôle, il est tout aussi vrai que les institutions supranationales de l’Union européenne exercent une influence considérable sur les gouvernements nationaux, dans la mesure où elles contrôlent des aspects cruciaux de leur politique économique. C’est particulièrement vrai dans la zone euro, où la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE) peuvent effectivement imposer la politique qu’elles souhaitent aux gouvernements élus — et même les démettre de leurs fonctions par la force, comme elles l’ont fait avec Silvio Berlusconi en 2011.

Cela signifie que, dans la zone euro du moins, la survie politique des gouvernements dépend largement de la bonne volonté de l’UE. C’est pourquoi même les partis populistes de droite, une fois qu’ils sont entrés au gouvernement — ou commencent à penser qu’ils ont de bonnes chances d’y parvenir — ont tendance à se réaligner rapidement sur l’establishment, tant au Conseil européen qu’au Parlement européen. Prenons l’exemple de Giorgia Meloni. Sur toutes les questions importantes, la Première ministre italienne a aligné son gouvernement sur l’UE et l’OTAN — et a fait part de sa volonté de soutenir un second mandat de Mme von der Leyen, avec laquelle elle a développé une relation étroite. En France, Marine Le Pen a également entamé un processus de « melonification », abandonnant son programme anti-euro et assouplissant sa position sur la Russie-Ukraine et l’OTAN. Même si son parti, le Rassemblement national, remporte les prochaines élections en France, tout porte à croire qu’il ne sera pas la force perturbatrice qu’elle promet.

Il y a également un autre point à prendre en considération. D’une part, le fait que le Parlement européen, la seule institution démocratiquement élue dans l’UE, exerce un certain contrôle sur les politiques de la Commission, peut être considéré comme un développement positif. En ce sens, la présence accrue des partis populistes de droite aura certainement un impact sur le processus législatif, en particulier sur des questions hautement polarisantes telles que le Green Deal européen et l’immigration.

Mais d’un autre côté, cela ne change rien au fait que le Parlement européen reste politiquement impuissant. L’ensemble du processus législatif — qui se déroule dans le cadre d’un système de réunions tripartites informelles sur les propositions législatives entre les représentants du Parlement, de la Commission et du Conseil — est pour le moins opaque. Comme l’ont écrit les chercheurs italiens Lorenzo Del Savio et Matteo Mameli, cette situation est exacerbée par le fait que le Parlement européen est « physiquement, psychologiquement et linguistiquement plus éloigné des citoyens ordinaires que ne le sont les parlements nationaux », ce qui le rend plus sensible à la pression des lobbyistes et des intérêts particuliers bien organisés. Par conséquent, même les hommes politiques les mieux intentionnés, une fois arrivés à Bruxelles, ont tendance à être aspirés dans sa bulle.

À un niveau encore plus fondamental, rien de tout cela ne changera jamais, même si le Parlement européen se voit accorder les pleins pouvoirs législatifs, pour la simple raison qu’il n’y a pas de demos européen que le Parlement puisse représenter. Un tel demos — une communauté politique généralement définie par une langue, une culture, une histoire et un système normatif communs et relativement homogènes — n’existe encore qu’au niveau national. En effet, l’UE reste profondément fracturée par des lignes de fracture nationales économiques, géopolitiques et culturelles, et il semble peu probable que cela change.

Tout cela signifie que, même si nous pouvons nous attendre à un changement de direction sur certaines questions, ces élections ne résoudront probablement pas les problèmes économiques, politiques et géopolitiques urgents qui affligent l’UE : stagnation, pauvreté, divergences internes, privation des droits démocratiques et, ce qui est peut-être le plus crucial pour l’avenir du continent, la nationalisation et la militarisation agressives du bloc dans le contexte de l’escalade des tensions avec la Russie. En ce sens, il n’est guère surprenant qu’environ la moitié des Européens n’aient même pas pris la peine de voter. En fin de compte, l’UE a été construite précisément pour résister aux insurrections populistes telles que celle-ci. Plus vite les populistes l’admettront, mieux ce sera.

Thomas Fazi

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Von der Leyen garde la tête de la droite européenne

[Source : medias-presse.info]

Par Francesca de Villasmundo

Europe et élections européennes : l’onde de droite

Victoires des formations dénommées « populistes » et des conservateurs, le groupe PPE (Parti populaire européen) de Von der Leyen restant en tête, flop des verts et des libéraux de Renew, le groupe des députés de Renaissance. Une onde de droite radicale déferle sur le parlement européen, mais le parti de Ursula reste majoritaire.

Le vent de la droite s’est abattu hier sur le Vieux Continent

Le vent de la droite s’est abattu hier sur le Vieux Continent provoquant un véritable séisme sur l’équilibre européen à commencer par la France où le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et convoqué de nouvelles élections. Séisme politique qui a également frappé la Belgique où le Premier ministre De Croo a annoncé sa démission après le résultat des élections législatives nationales qui se sont déroulées en même temps que les élections européennes.

L’Allemagne est également sous le choc avec la CDU-CSU qui serait première avec 30 %, l’AfD deuxième avec 16 % dépassant le SPD (14 %) et les Verts quatrième avec 12,5 %. Le dépassement de l’AfD au détriment du parti socialiste du chancelier Scholz (qui a obtenu le pire résultat de son histoire) et l’effondrement des Verts laissent également présager des conséquences sur la politique intérieure allemande.

En Italie, le parti Fratelli d’Italia de la Première ministre Giorgia Meloni a remporté les élections européennes avec un score impressionnant de 28 % des voix. Les analystes estiment qu’elle s’est assuré le rôle de faiseur de rois au Parlement européen.

En Espagne, les premiers sondages à la sortie des urnes indiquent le Parti populaire (membre du PPE) en tête avec 32,4 %, suivi du PSOE du Premier ministre Sanchez avec 30,2 % et de Vox dépassant le seuil des 10 %. Le PPE a également obtenu un résultat important en Grèce où le parti du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis obtiendrait 30 % des voix contre la gauche Syriza à 16,8 % et les socialistes à 12,4 %. En Pologne, la Coalition civique (KO) du Premier ministre Tusk devance le Droit et la Justice (PiS) dans les premiers sondages à la sortie des urnes, les deux partis faisant respectivement partie du PPE et de l’ECR. Aux Pays-Bas, cependant, la situation est au coude à coude entre le parti pour la liberté de Geert Wilders et la gauche travailliste. Selon les projections, les sièges néerlandais seraient répartis comme suit : Renew Europe 7, Identité et démocratie (ID) 7, Parti populaire européen (PPE) 6, Verts/Ale. 4, S&D 4, Sinistra 1, Conservateurs et réformistes européens (Ecr) 1, autres 1. Boom de la droite également en Autriche où le Fpoe (groupe Identité et Démocratie) serait en tête avec 27 % des voix, suivi du Parti populaire de l’Oevp (23,5 %) et des sociaux-démocrates de Spoe (23 %), les verts seraient à 10,5 %, comme les libéraux de Neos.

Mais le Parti populaire européen, celui de Von der Leyen garde la tête

Le vote européen nous offre un scénario dans lequel les partis populaires, conservateurs et souverainistes se développent presque partout avec des résultats dépassant même les attentes. Selon la deuxième projection sur la composition de la prochaine assemblée du Parlement européen, le Parti populaire européen, celui de Von der Leyen, passerait de 177 députés actuels à 186, les conservateurs du groupe Conservateurs et réformistes européens passeraient de 68 à 70 et les souverainistes d’Identité et Démocratie de 59 à 60 (sans compter les Allemands de l’Afd expulsés du groupe ID, c’est donc une croissance énorme).

Les socialistes, en revanche, passeraient de 140 députés européens actuels à 133 et les libéraux de Renew, le groupe des députés de Renaissance, de 102 à 82, pour les Verts la baisse serait de 72 à 53 et pour la gauche européenne de 37 à 36. Il faut ajouter une patrouille importante de 100 députés européens entre les non-inscrits et les « autres » toujours à la recherche d’un groupe dont le placement pourrait affecter l’équilibre européen.

Von der Leyen en campagne pour un second mandat de Présidente de la Commission européenne

Commentant le résultat du vote, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, qui est aussi la vice-présidente du Parti populaire européen, a déclaré qu’« une majorité ne peut être formée sans le PPE », ajoutant que « aujourd’hui est un bon jour pour le PPE. Nous avons gagné les élections européennes, mes amis. Nous sommes le parti le plus fort, nous sommes le point d’ancrage de la stabilité. Avec d’autres, nous construirons un bastion contre l’extrémisme de gauche et de droite. Nous allons les arrêter. »

En attendant de comprendre quel sera le scénario qui va se dérouler dans les prochaines heures, une première conclusion peut cependant être tirée : le vent a tourné et les citoyens ont puni les eurofolies de la gauche européenne. Mais le vent chassera-t-il Ursula ? Car soutenue dans ces décisions calamiteuses par les conservateurs, les socialistes et Renew durant le précédent mandat, Von der Leyen, que certains nomment la Hyène, pourrait bien être reconduite si certains du groupe ECR de Giorgia Meloni lui apportent des voix. Trop tôt encore affirme cette dernière pour « donner une réponse » concernant un éventuel second mandat d’Ursula.




Confirmation du piège macronien de la dissolution

Le journal allemand das Bild rapporte ce jour qu’Ursula Von der Leyen a été mise dans la confidence par Macron de son projet de dissolution et qu’il lui a expliqué sa stratégie (un piège, le chaos, ainsi que je l’explique dans mes vidéos depuis dimanche soir) : elle a tout confié dans une réunion interne de la CDU ! ⤵️

« Le calcul de Macron est simple. Prendre tout le monde de court en annonçant des élections et une campagne très courte. Le contexte ne sera pas le même que pendant les élections européennes. Selon Macron, dans le meilleur des cas, la sidération générale empêchera le RN de gagner. Et si dans le pire des cas pour Macron, le RN réussit à gagner les élections et à disposer d’une majorité : il s’agira alors d’installer Bardella à Matignon et de “griller le RN” en le forçant à gouverner sans qu’il puisse obtenir de résultats conformes à son programme, le tout accompagné d’un chaos social, de façon à ce que Marine Le Pen n’ait plus aucune chance de l’emporter en 2027 » !

[Voir aussi :
Cette dissolution pue la dictature européenne à plein nez
et
Et si le RN à Matignon était le chaos dont Macron rêve ?]




« L’Union européenne détruit la France »




Une réponse aux personnes qui incitent à « voter utile » en votant pour le RN

Par Christian Darlot

Désespérant que les patriotes arrivent jamais au pouvoir, découragés par les querelles de clocher entre les chefs de parti, des Français soucieux de l’avenir de la France incitent à « voter utile » aux élections européennes en votant pour le RN, pensant ainsi aller à l’essentiel : lutter contre le pouvoir micronesque.

Selon leur raisonnement, les listes patriotes n’obtiendront pas les 5 % de suffrages exprimés nécessaires pour participer à la péréquation des sièges, et même si l’une d’elles dépassait ce seuil, son influence sur la politique de l’Union Européenne serait nulle. Mieux vaudrait donc renforcer le RN.

Cet argument paraît raisonnable, mais est-il réellement fondé ? Le RN défendrait-il les intérêts de la France ? L’espoir que les listes patriotes soient représentées à l’assemblée de Strasbourg est-il chimérique ?

Le RN est assuré d’avoir des délégués (le terme « député » ou pis « représentant » du peuple serait impropre), donc le raisonnement inverse paraît plus raisonnable : que vaudrait un délégué de plus du RN ?

Afin d’échapper à la diabolisation, le RN a beaucoup modifié son programme au cours du temps. De changement en changement, ce programme se résume à présent en quelques propositions :

– Le RN veut que la France reste dans l’UE, qui devient pourtant de plus en plus une tyrannie anti-sociale, anti-nationale et liberticide. Les lois françaises ne sont plus que transpositions des décisions de la Commission européenne, au service du capitalisme de connivence supra-national. Les règles de l’UE, et les traités de libre-échange que la Commission signe sans cesse, ruinent l’économie française. La France est le deuxième contributeur au budget, et ne gagne rien à appartenir à l’UE, contrairement à l’Allemagne.

– La politique migratoire, fonds de commerce de la PME Le Pen, est déterminée par l’UE et non plus par les États. Sans quitter l’UE, l’affirmation d’une volonté de réguler l’immigration n’est que rodomontade. Le gouvernement italien, mené par Madame Meloni, le montre clairement.

– Le RN ne veut pas restaurer la monnaie nationale, et veut garder l’euro, monnaie gérée selon les intérêts de l’Allemagne et des Etats-Unis, mais nocive pour la plupart des pays d’Europe, dont l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie…

– Le RN ne veut pas quitter l’OTAN, et donc veut faire perdurer cette alliance. Or, d’alliance proclamée défensive lors de sa fondation, l’OTAN est devenue un gang agressif, menant partout dans le monde des guerres très meurtrières, contraires au Droit international et aux intérêts de la France. Depuis que Sarközy, de son propre chef, a vassalisé la France à l’OTAN, la politique étrangère est soumise aux dirigeants anglo-saxons, et l’armée française ne sert plus les intérêts du pays, mais ceux de puissances étrangères. L’OTAN ne protège pas, mais accroît les risques de conflit.

– Le RN ne veut mettre fin ni à la guerre en Ukraine, puisqu’il affirme que la Russie est l’agresseur — contre la réalité de l’enchaînement des faits depuis 1991 et 2014 —, ni au génocide à Gaza, puisqu’il s’affirme sioniste pendant le déchaînement de cette violence délibérée. Pourtant l’honneur et l’intérêt national commanderaient à un gouvernement français patriote de s’efforcer de restaurer la paix.

– Le RN n’a pas protesté contre la covidinguerie. Madame Joron fut l’une de ses déléguées les plus actives pour demander des explications à la Commission sur les malversations énormes de Von der Leyen. Or le RN l’a reléguée dans sa liste à un rang auquel elle n’est pas certaine d’être réélue.

Le RN passe ainsi pour modéré, et donc ne fait plus peur, mais c’est parce qu’il s’est rangé aux règles de l’UE qu’il ne propose plus de changer.

Dans le monde entier, le clivage principal oppose les souverainistes et les mondialistes. Depuis trois siècles, le progrès social n’a jamais eu lieu que dans le cadre national, car c’est le seul cadre politique de la démocratie, si imparfaite soit-elle. Les catégories « droite » et « gauche » ne sont plus pertinentes.

Les listes disant faire prévaloir la France sur l’Union européenne sont :
– La liste du RN, désormais rallié au mondialisme atlantiste.
– Les listes patriotes, hélas désunies, menées par Asselineau, Philippot et Kuzmanovic.

À présent la dynamique sociale est en faveur des listes patriotes, malgré les sondages largement truqués afin d’inciter au vote prétendument « utile » pour les listes des partis qui ne changeront rien. Parmi ces trois listes, celle de l’UPR, menée par Asselineau, présente le programme le plus cohérent, depuis le plus longtemps, et, étant la plus connue, a le plus de chance de dépasser le seuil nécessaire pour être représentée à l’assemblée européenne.

Bien entendu l’expérience des élections récentes fait craindre un trucage à grande échelle, mais, dans l’état actuel de la procédure électorale, le collationnement des suffrages au Ministère de l’Intérieur n’est pas contrôlé ; un vote important pour les « petites listes » — celles que le pouvoir en place n’agrée pas — est donc nécessaire pour compenser les falsifications à leur détriment, et empêcher qu’elles soient éliminées.

L’assemblée européenne, improprement décorée du titre usurpé de « Parlement », n’a qu’un pouvoir d’acquiescement. Sa seule utilité est de permettre à ses membres de demander des éclaircissements sur la gestion du budget — éclaircissements que la Commission en général leur refuse — et de faire un peu de grabuge. Le titre de « député européen », quoique farfelu, confère un peu de prestige et donc d’audience. Les délégués les plus opposés à la tyrannie de l’UE sont donc les plus nécessaires.

En résumé : le RN est assuré d’obtenir des délégués, mais ne représente plus les patriotes. Un délégué du RN de plus ou de moins ne permettrait pas de faire entendre un discours différent des cris de guerre atlantistes, guerres contre les peuples, contre les États, contre la Russie et la Chine, contre la majorité du Monde. Seuls des délégués de l’une des trois listes patriotes pourront dénoncer et combattre le mondialisme à l’assemblée européenne. Voter « utile » est donc voter pour celle qui a le plus de chances de dépasser 5 % des suffrages exprimés.

[Voir aussi :
Voter « utile » aux européennes ?]




Voter « utile » aux européennes ?

Utile pour qui ? Utile pour quoi ? Rester dans l’UE sert-il la France et les Français ?




L’Union Européenne, « c’est une dictature qui ne dit pas son nom »




Philippot dézingue Bardella

[Extrait de https://youtu.be/KrAejML_k5k]




Les donations pour Trump explosent après son procès perdu

INCROYABLE ce qui est en train de se passer ici aux États-Unis ! L’État profond ne pouvait pas être plus exposé aux yeux du monde que par la condamnation de Donald Trump.

♦️Le peuple a bien compris qu’en réalité, « ils » n’étaient pas après Trump, mais qu’ils étaient après LUI (le peuple). Trump est juste sur leur chemin. Le peuple est CONSCIENT que ce que l’on fait à Trump, on peut leur faire…

♦️INCROYABLE, depuis le verdict de sa condamnation, Trump reçoit une vague encore plus EXCEPTIONNELLE de soutien. Son site n’a plus pu fonctionner tellement les dons affluaient pour sa campagne présidentielle. On ne compte plus le nombre de témoignages de soutien, plus touchants les uns que les autres, de personnes connues ou inconnues…

♦️On assiste à un phénomène inédit. Pour la première fois dans l’Histoire, un président condamné par une justice CORROMPUE est soutenu massivement par le peuple, #wethepeople. C’est un précédent HISTORIQUE.

TOUTES ces ATTAQUES ne font que renforcer la position de Trump, qui depuis le début se bat pour EXPOSER L’ÉTAT PROFOND et redonner le pouvoir au peuple. Il a parfaitement démontré cela à travers ses actions tout au long de son mandat présidentiel et par la suite également.

@sylviamiami1776




Le RN ne sortira pas la France de la m… Il est contre le Frexit




Ne vous fiez surtout pas aux sondages !

Le 9 juin : Sortez les sortants !

[Source : nice-provence.info]

Par Georges Gourdin

Après l’effondrement du Parti Communiste, puis de LR alias RPR, puis du Parti Socialiste, voici l’effondrement de Renaissance alias En Marche. L’effondrement du parti présidentiel n’est pas seulement annoncé, il est acté. Déjà lors des élections législatives de juin 2022, le parti présidentiel n’avait obtenu que 12 % des inscrits1. Il est du reste minoritaire à l’Assemblée nationale.
L’exécutif impose donc aux Français une politique dévastatrice dans tous les domaines, en s’appuyant sur 12 % des inscrits ! et un recours abusif à l’article 49–32.

Ce gouvernement illégitime ne tient en place qu’avec la complicité des partis dits d’« opposition » qui ont l’opportunité à tout moment de voter une motion de censure. Mais voilà : ils ne le font pas car ils se satisfont, eux, de la situation.

Face à la déconfiture attendue du (ou des) parti(s) au Pouvoir, l’oligarchie nous prépare un nouveau plan tordu : promouvoir la liste du jeune et fringant Jordan Bardella. « Il est jeune, il porte beau, il s’exprime avec aisance : les macronistes ont trouvé leur nouvelle idole. »3

Le Pouvoir préfère composer avec le béjaune4 Bardella qu’avec le gueulard Mélenchon. Pierre-Émile Blairon annonce à juste titre dès le 5 mars 20245 :

Il est vraisemblable que Jordan Bardella soit le dernier Young Leader — au moins virtuel — sorti d’urgence, comme un lapin, du chapeau des magiciens de Davos ; Gabriel Attal et Édouard Philippe qui avaient à l’origine été pressentis pour succéder à Macron, ne sont plus crédibles, même comme hommes de paille, par leur notoire incompétence ou par leur manque de charisme, alors que Bardella a des atouts plus puissants et plus séduisants, du fait de sa brillante personnalité et du fait qu’il a une bonne partie du peuple français derrière lui ; il semble que la nouvelle tactique de la secte mondialiste consisterait à privilégier un rapprochement avec l’extrême-droite, notamment en Europe où elle a le vent en poupe.

Pierre-Émile Blairon avait mis en lumière le 22 février 2024 l’engouement de Jordan Bardella pour le transhumanisme6. Transhumanisme, maintien dans l’Europe de Bruxelles et dans l’euro, maintien dans l’OTAN, soutien au régime putschiste de Kiev, inscription de l’IVG dans la Constitution, soutien à Israël dans ses guerres de conquêtes territoriales, rejet des motions de censure, injection obligatoire et passe sanitaire, etc.

1er mai 2020 : masqués, Marine Le Pen et Jordan Bardella rendent hommage à Jeanne d’Arc à Paris [source BFMTV]

N’écoutez pas ce qu’ils disent, voyez plutôt pour quoi ils votent.

À vrai dire Macron et Bardella sont d’accord sur presque tout, en tout cas sur l’essentiel

Après avoir utilisé le Front National puis le Rassemblement National comme repoussoir institutionnalisé et statutaire — ce qui permet au Pouvoir de se maintenir en place depuis 50 ans7, les outils de propagande présentent dorénavant le RN comme le seul vote toléré des mécontents. Les instituts de sondage ont dorénavant pour mission de canaliser les votes de mécontentement vers la liste de Bardella. Éric Boizet nous en avertit dès le 16 mars 2024 dans son analyse : Sondage IPSOS Européennes 2024 : ça pue la manipulation !

N’écoutez pas les sondages !

Dites-vous bien qu’ils sont des instruments de façonnage de l’opinion aux mains de nos dirigeants. Le vote présenté comme « utile », c’est le vote qui perpétue la situation établie. Votez — car cette fois-ci il faut aller voter — pour le candidat ou la candidate qui est susceptible d’apporter un réel changement et mettre fin à notre décadence. Votez en votre âme et conscience en vous efforçant de vous dégager de toutes les manipulations médiatiques.





L’Europe qui s’est perdue et celle que l’on veut nous imposer

[Pour modérer ou annuler la peur virale P4 évoquée dans la vidéo :
C’est l’heure du conte « Gain de Fiction »* avec RFK Jr. et ses amis !;
Armes biologiques ?;
Des souris et des fous;
La virologie : pseudoscience au service de la domination;
Aveuglés par la pseudo-science]




Nouvelle-Calédonie : et si les Kanaks avaient raison ?

[Source : breizh-info.com]

Par Mathurin Le Breton

La Droite française est désespérante. Face aux émeutes kanaks en Nouvelle-Calédonie elle se confond en indignation. Comme la Gauche woke mais à l’envers. « Comment ? Les Kanaks n’acceptent pas l’immigration-invasion qui fera d’eux d’excellents Français ? La Nouvelle-Calédonie c’est pareil que la Haute-Marne ! Une seule sorte de Français en France ! »

Éternel retour des vieux refrains jacobins. Éternel aveuglement face à la réalité ethnique. Et puis, on a bonne mine, à droite, de hurler sur ceux qui refusent de ne pas être minoritaires sur leur propre terre !

Au sein de la population kanak, le taux de natalité est traditionnellement beaucoup plus fort que chez les Blancs ; 17 pour mille dans la province Nord (majoritairement kanak — les statistiques ethniques sont interdites en France) et 19,8 pour mille dans les Îles (ultra-majoritairement kanaks) selon les statistiques de 2004. Mais ce taux baisse de façon exponentielle d’année en année.

En 1996, il était, respectivement, encore de 24 et 26,7 pour mille. Il n’y a pas besoin de travailler à l’INSEE pour comprendre que si les Kanaks acceptent le dégel du corps électoral, ceux-ci seront noyés par les arrivées massives de métropolitains à brève échéance. La population calédonienne représente 270 000 habitants. En gros, un peu plus que Rennes et un peu moins que Nantes intra-muros. Partant, comment voulez-vous qu’une population autochtone résiste démographiquement à un envahisseur si, à intervalle régulier, on lui « injecte » de nouveaux arrivants, aux mœurs totalement éloignées des siennes, envahisseurs venant d’un réservoir de 60 millions de personnes !

Sachant, de surcroît, que les Kanaks sont déjà minoritaires (41,1 %) après un siècle et demi de présence française ! La Nouvelle-Calédonie pour les Kanaks, c’est la Seine Saint-Denis pour les Blancs, tout simplement ! « Dégeler le corps électoral en Nouvelle-Calédonie serait une juste mesure démocratique parce que “certains « métros » sont là depuis 25 ans et n’ont toujours pas le droit de vote” » ? Voilà ce qu’on entend à droite et chez les Macronistes.

Eh bien, faisons la même chose partout en France : certains immigrés sont en France depuis 30 ans et n’ont toujours pas le droit de vote parce qu’ils sont de nationalité étrangère. Donnons-leur également ! Et la possibilité d’instaurer le califat en prime ! Là, la France peut dire adieu au 93 et à Marseille ! Et les femmes peuvent déjà commencer à consultation le catalogue « burka » de « Aujourd’hui la Mecque ».

Ah oui, mais la Droite argumente aussi sur le fait que la France, les « Blancs » donc, amène à la Nouvelle-Calédonie l’instruction, la richesse, le développement, les hôpitaux et le club Mickey. Et les droits LGBT ? Apparemment, la leçon des erreurs de la colonisation et de son boomerang actuel n’ont pas porté leurs fruits à droite. Les Kanaks ne demandent pas à être instruits ou soignés dans des hôpitaux aux normes européennes, ils demandent à qu’on leur foute la paix pour qu’ils puissent vivre selon leurs règles et accessoirement vendre leur nickel à l’Azerbaïdjan, la Chine, la Russie ou je ne sais qui encore si ça leur chante.

Parce qu’un droitard parisien, ça imagine qu’un Kanak ça vit comme dans le Loiret. Bah non ! La province Sud avec le grand Nouméa, c’est l’Europe certes (et encore juste les quartiers sud où vit la majorité des Blancs). Et certains kanaks ont renoncé à leur mode de vie pour adopter le mode de vie européen. Mais dans le reste de l’île et surtout dans les îles, on est dans un tout autre monde. Et les wokes de LFI ou des écolos français qui prennent fait et cause pour les Kanaks auraient parfois des cauchemars en découvrant certains aspects du mode de vie autochtone : le sort des femmes, par exemple, qui se font parfois dérouiller sévèrement par une société très très patriarcale. Sandrine Rousseau à Hienghène dans l’aire coutumière Hoot ma Waap, c’est le choc culturel garanti !

Et les enfants ? La Droite française connaît-elle la coutume de « l’astiquage » ? Dans le monde kanak, l’éducation peut parfois se faire à coup de ceinturon version +++. Là, il n’y a pas de bouquins de Françoise Dolto dans la case. Pas de problème d’enfants rois qui commandent tout le monde dans la maisonnée. En Kanakie, le châtiment corporel à la sauce moyen-âge prend tout son sens si les gamins ne marchent pas droit. Là encore, les gauchistes qui défendent la Calédonie aux Kanaks en tomberaient d’épouvante. Eh oui !

Mais est-ce que c’est à nous, qui nous faisons commander par nos gosses à 17 000 km de la Nouvelle-Calédonie, de leur donner des leçons ? Non, franchement…

Et que dire de cette sympathique coutume qui existe encore, même si elle tend à disparaître, qui est de s’échanger les enfants nouveau-nés entre familles kanaks pour resserrer les liens ? L’aîné de la famille part, tout bébé, dans la famille d’à côté et on ne lui dira jamais qui sont ses parents biologiques. Adoption complète et entière et l’autre famille fera la même chose.

Là aussi, on est à 1000 lieux, ou plutôt à 17 000 km, des us et coutumes de la Saône-et-Loire. Parce que l’immense majorité des Kanaks ne seront jamais des Français, de la même façon que les Mahorais ne seront jamais vraiment des Français. Alors, pourquoi s’acharner à garder ces territoires dans le giron français ? Pour la ZEE maritime ? Pour ne pas chagriner les Blancs locaux ? Pour garder de l’influence dans la zone indopacifique ? Triste « amour » de la France…

Et concernant le « racisme anti-blanc » supposé des Kanaks ? Les Kanaks sont-ils racistes ? Oui carrément ! Et… non finalement. Pas plus que nous à l’égard des populations exotiques qui s’installent en France en gros ! Ce n’est pas la couleur de peau qui les dérange, c’est surtout le style de vie ! Comme nous, quand un immigré s’installe en France. S’il devient Jean Messiha et adopte intégralement notre culture, il n’y a aucun problème et nous l’assimilons comme l’un des nôtres, s’il veut garder sa culture, sa langue et sa femme voilée, eh bien, il devient un élément indésirable, car inassimilable. Les Kanaks, c’est pareil. Certains Blancs ont choisi de devenir des Kanaks, comme certains Kanaks ont choisi de devenir des Blancs, des Français. Vous allez en « brousse » (province Nord ou dans les Îles) vous voyez, c’est rare, mais ça existe, des Blancs qui vivent en tribu et qui ne sont pas des Caldoches. Ils pratiquent l’hommage au chef de clan, avec offrandes et compagnie, ils versent leur salaire au pot commun de la tribu, apprennent la langue locale (il y en a une trentaine en Calédonie), etc. je ne sais pas s’ils échangent également leurs enfants parce que ça risquerait un peu de se voir, mais cette assimilation existe, certes de façon marginale, mais elle existe. Et là, il n’y a aucun racisme à leur égard dans le clan, puisqu’ils sont devenus des membres du clan à part entière.

Je reviens sur la question du salaire et des biens : si vous appartenez à un clan kanak, votre salaire tombe dans le pot commun dans une forme de communisme primitif (même s’il existe un chef tout puissant et des anciens très influents). Vous n’avez pas de problème de subsistance, de retraite, de prise en charge en cas d’invalidité ou de solitude dans les vieux jours, le clan se charge de tout, par contre, le chef vous donne une case, vous mangez de l’igname et de la viande de brousse à tous les repas et vous n’avez plus aucun bien propre. Kanak way of life!

Il faut vraiment bien comprendre que le mode de vie du kanak de brousse ce n’est pas celui de l’indien d’Amérique qui met un masque et des plumes à l’arrivée des touristes et reprend ensuite son feuilleton sur Netflix en sirotant une bière : les Kanaks vivent une réalité sociale et culturelle, un rapport à la terre, à l’autorité, aux anciens, aux enfants, aux mœurs, à des années-lumière des standards européens ! Pour s’y retrouver, voici, par exemple, un vade-mecum édité par un organisme officiel français en Nouvelle-Calédonie.

La question kanake rejoint, quelque part, la question de l’Afrique du Sud abordé souvent dans les colonnes de Breizh-Info. Le fossé est tellement grand entre certaines populations amenées, par les soubresauts de l’Histoire, à vivre sur la même terre qu’il faut un « développement séparé » (définition originelle du mot « Apartheid ») pour éviter le choc des cultures. Et en Nouvelle-Calédonie, c’est ce « développement séparé » qui est la règle : les « Européens » au sud, autour de Nouméa, les Kanaks majoritairement au Nord, en brousse, dans leurs aires coutumières, avec leurs chefs locaux et leurs propres lois. Quant aux jeunes Kanaks du Grand Nouméa et des zones urbaines, ils cumulent malheureusement une certaine acculturation et une « tentation racailliste » de pillage, de trafics, d’addictions diverses et de délinquance et également une bonne aversion pour les « métros », les « Blancs » sur fond de radicalisation vaguement politique. Eux sont racistes ! Ah ça oui ! Là ils veulent tuer du Blanc ! Du « Métro » ! Et surtout lui piquer sa bagnole, son smartphone, son shit et son alcool, parce que les émeutes en ce moment, c’est ça. Le politique, le « dégel du corps électoral » n’est qu’un prétexte. Ce sont des voyous bien schnouffés qui pillent et attaquent et ce ne sont pas les militants politiques du FLNKS. Il y a deux populations sur l’île (même plusieurs, si on compte les Wallisiens et les Asiatiques, mais bon, simplifions) et ces deux populations ont des us et coutumes, de temporalités, des façons de voir le monde, complètement différents. Encore une fois, à part ceux qui acceptent de changer totalement de culture, je parle ici majoritairement des kanaks qui ont choisi de devenir des Français.

Là encore, la Droite s’offusque de ce qu’elle appelle des « dérives » de voyous. Croit-elle que la révolte des jeunes Irlandais, il y a quelques semaines, contre l’immigration-invasion avec mise à sac des installations publiques et incendie des trams était foncièrement différente ? À peine…

La vérité est que la France croyait avoir réglé la question calédonienne avec les trois référendums perdus pour les indépendantistes kanaks. Et qu’elle découvre que ce n’est absolument pas le cas. Et que la politique n’en est pas toute la cause, loin s’en faut ! La Nouvelle-Calédonie ne va pas être « normalisée » et « assimilée » aux Deux-Sèvres uniquement parce que le Conseil d’État a donné son avis n° 565456 sur les résultats des référendums et collé un coup de tampon dessus. Ça, c’est ce qu’on croit à Paris. À Nouméa et surtout en brousse, on n’accepte pas le résultat, on n’accepte pas la présence des Blancs et de leur mode de vie : la Nouvelle-Calédonie appartient aux Kanaks, ils n’ont pas de territoire de repli et la lutte ne fait que continuer, référendums ou pas, coups de tampon ou pas. Il n’y a bien que les gens de Droite et la petite camarilla dirigeante parisienne pour penser le contraire…

Et que pouvons-nous reprocher aux Kanaks ? De vouloir rester eux-mêmes ? De vouloir être maîtres chez eux ? De préférer se faire coloniser par les Chinois ou les Azerbaïdjanais plutôt que par les Français ? Et si c’est leur choix ! Si c’est leur choix d’avoir une médecine traditionnelle qui marche à la crotte de Cagou plutôt que d’avoir un hôpital de brousse équipé dernier cri made in France, c’est ainsi. Point ! Le mode de vie des Européens aux Européens ! Moi je préfère avoir des équipements sanitaires à Guingamp plutôt qu’à Koumac (province Nord) ! Il faut se désempoisonner l’esprit avec cette vision jacobine qui pense que si on installe une antenne France Service et une école publique quelque part, les personnes autour vont devenir automatiquement Français des Yvelines, bouffer du Bœuf mironton, écouter Johnny et lire du Victor Hugo. La différence ethnique ça existe et, paradoxalement, avec la mondialisation, ces différences s’élargissent de plus en plus. Plus on est pareils, plus on est différents même si tout le monde porte des jeans et a un smartphone. Car plus on vit ensemble, plus les micro-différences sautent aux yeux. Les différences entre un Européen et un Congolais, un Afghan ou un Kanak ne se résument pas à l’os dans le nez. Aujourd’hui ces populations sont de plus en plus semblables à nous, en façade. En façade seulement. Car les différences fondamentales, elles, ne se sont pas résorbées et ne se résorberont jamais. Différence de rapport au travail, à la religion, à la femme, à la famille, à l’argent, à la vie, à la mort, au pouvoir, à la sexualité. En Nouvelle-Calédonie comme en Afrique du Sud, certains segments des populations autochtones ne comprennent pas que chacun n’a pas une Ferrari par exemple. Que l’obtention d’un diplôme n’amène pas automatiquement un salaire mirobolant. Que l’élection d’un proche n’amène pas un enrichissement pour tout le clan autour. Ce sont des rapports totalement différents à l’argent, au pouvoir, à l’éducation que nous pouvons connaître en Bretagne.

Et puis regardez-vous, vous qui jugez les Kanaks : a quoi peut bien servir de garder la Nouvelle-Calédonie et d’y renforcer la colonisation de peuplement si la Seine Saint-Denis, mais aussi Villejean ou Pontanézen sont abandonnés au Grand Remplacement ? Occupons-nous de geler le corps électoral chez nous au lieu de le dégeler en Nouvelle-Calédonie ! Regardez-vous avec vos enfants transgenres et vos convertis ! Ça chez les Kanaks c’est inimaginable par exemple. Regardez-vous, vous qui ne parlez plus la langue « régionale » de vos ancêtres pour parler un français parisien avant d’adopter le charabia d’Aya Nakamura. Regardez ce que vous avez perdu avant de regarder ce que vous pouvez gagner en colonisant la Nouvelle-Calédonie ! En Europe, avant de penser à la Conquista à 17 000 km de là, pensons d’abord à la Reconquista dans le « quartier populaire » d’à côté, nom de nom !

Les Kanaks veulent vivre libres, chez eux, selon leurs propres coutumes, avec leurs propres langues et leur propre nickel. Prenons exemple au lieu de leur imposer un mode de vie et de gouvernance dont ils ne veulent pas. Prenons exemple sur leur résistance à la colonisation au lieu de nous faire envahir chez nous par d’autres colonisateurs. Quant aux jeunes émeutiers qui se schnouffent la gueule et sont au chômage, car inemployables du fait de leur inaptitude à un travail régulier, le meilleur pour eux serait peut-être de retourner en brousse, dans le Clan, et de retrouver une vie sociale bien encadrée. Avec le chef coutumier qui dirige, le Conseil des Anciens, etc. au lieu d’être livrés à eux-mêmes en ville avec les tentations « européennes » qui vont avec.

Ceci est une vision ethno-différencialiste et c’est la voie de la sagesse. Bien au-delà des coups de mention habituelle de la Droite qui veut « rétablir l’ordre » et « envoyer l’armée », mais qui n’a pas compris que si le monde entier veut s’installer en France, il n’a pas pour volonté de devenir obligatoirement français. Toute la Kanakie, les Caraïbes et l’Afrique ne vont pas devenir des nouvelles Christine Kelly !

Et puis, au nom de Dieu, larguons les confettis de l’Empire, ce sont, avant tout, des boulets pour la métropole et des aspirateurs à immigration !

[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.




Mike Stone — Les Américains sont possédés par des démons

[Source : henrymakow.com]

14 mai 2024

Pour les Israéliens, ce ne sont pas des enfants. Ce sont de futurs « terroristes » ou des mères de futurs terroristes. C’est ainsi que fonctionne le génocide.

L’Occident est complice du génocide.
Son compte en banque moral est vide.

« En mai 2024, des millions d’Américains salivent de soif de sang devant les massacres d’enfants palestiniens perpétrés par Israël. Ces mêmes personnes applaudissent la police en tenue antiémeute qui bat et arrête brutalement des étudiants, non pas pour avoir commis des crimes, mais pour avoir protesté pacifiquement contre l’assassinat de ces enfants ».

Par Mike Stone

Cela fait deux ans que je vous dis que Donald Trump va gagner largement en novembre. Une telle idée était considérée comme impensable lorsque je l’ai évoquée pour la première fois, mais chaque jour qui passe, de plus en plus de gens se rallient à l’idée d’un retour de Trump à la Maison-Blanche.

À moins que Trump ne meure — et il y a eu une tentative par un agent des services secrets d’assassiner Trump avec une arme à feu pour crise cardiaque lors de son récent rassemblement dans le New Jersey, dont vous n’avez probablement pas entendu parler — il n’y a rien sur terre qui puisse empêcher Trump de gagner cet automne avec la plus grande marge de victoire jamais vue lors d’une élection présidentielle américaine.

Rien ne changera

Mais si Trump va gagner en 2024 et si c’est une bonne chose — certainement une amélioration par rapport à l’imposteur qui prétend être Joe Biden — un autre mandat de Trump en tant que président ne va rien changer à long terme.

L’économie va s’améliorer et les Américains, qui sont parmi les personnes les plus égoïstes de la planète, ne verront pas plus loin. Tant qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent, ils ne se soucient pas des autres. Cependant, la société américaine continuera à glisser vers l’abîme. Le pays a rejeté le christianisme (le catholicisme traditionnel) à un point tel qu’un rétablissement complet est impossible.

Et pourquoi devrions-nous nous attendre à un rétablissement de toute façon ? En mai 2024, des millions d’Américains salivent de soif de sang devant les massacres d’enfants palestiniens perpétrés par Israël. Ces mêmes personnes applaudissent la police en tenue antiémeute qui bat et arrête brutalement des étudiants, non pas pour avoir commis des crimes, mais pour avoir protesté pacifiquement contre l’assassinat de ces enfants.

C’est l’essence même du dérangement mental. C’est un exemple aussi clair que d’appeler le mal « bien » et le bien « mal ».

« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal. »

Isaïe 5:20

Que feront ces paysans au cerveau lavé quand Dieu leur rappellera ses paroles :

« Il vaudrait mieux pour lui qu’on lui pende au cou une meule de moulin et qu’on le jette dans la mer, que d’offenser un seul de ces petits. »

Luc 17:2

Pensent-ils que Dieu va dire : « Ces enfants qui ont été torturés et tués étaient des Palestiniens, alors nous laisserons passer » ?

S’attendent-ils à ce qu’Il dise : « Ces manifestants étaient pacifiques, mais leurs tentes étaient une horreur, alors leur frapper la tête ne compte pas. »

Que peuvent-ils penser d’autre ? Soit ils se font des illusions au point de croire que Dieu leur pardonnera de soutenir le meurtre de masse d’enfants innocents, soit ils ne réfléchissent pas du tout. Dans ce dernier cas, ils ne prennent pas la peine de réfléchir, parce qu’ils sont trop occupés à se branler avec de la pornographie, à écouter la radio et à se faire raconter des mensonges par Fox News.

Nous assistons à un grave dérèglement mental, voire à une possession démoniaque. Après tout, qui soutiendrait ouvertement l’assassinat massif d’enfants si ce n’est une personne diaboliquement possédée ? Qui soutiendrait que des policiers de type bolchevique frappent et arrêtent des étudiants innocents si ce n’est quelqu’un qui a totalement basculé du côté obscur ?

Le meurtre délibéré d’enfants en Palestine est une chose si extrême, si éloignée de la sainteté et de Dieu, que la possession démoniaque et le dérèglement mental qui en résulte semblent être la seule explication qui tienne la route.

C’est un niveau de mal qui s’apparente au massacre des Innocents par Hérode. Seulement, alors qu’Hérode était un individu isolé, ce que nous voyons aujourd’hui, ce sont littéralement des millions de personnes consumées par la haine et appelant au meurtre (au sacrifice) d’enfants.

Comment un pays dont les citoyens soutiennent le massacre d’enfants peut-il survivre à long terme ? À quoi sert un pays dont les citoyens s’obstinent à cracher au visage de Dieu et à condamner leurs propres âmes à l’enfer ?

Les conservateurs sont aussi mauvais que les libéraux

Ce qui est amusant, d’une manière un peu malsaine, c’est que les libtards1 ont été les plus dupes du canular du virus, alors que le génocide en Palestine est soutenu presque entièrement par les cuckservatives2, les dupes qui regardent Fox News, écoutent la radio et pensent qu’ils savent tout.

Leur niveau de pensée est en fait plus dangereux que celui des libtards. Les libtards pensaient que le canular du virus était réel et leurs actions, bien que malavisées, étaient basées sur la conviction qu’ils sauvaient des vies. Les « cuckservatives », en revanche, n’ont aucun intérêt à sauver des vies. Ils se font les champions de la famine et du massacre d’enfants.

Ce sont vraiment des individus dérangés. Imaginez le niveau de noirceur auquel une personne devrait descendre pour soutenir et défendre le meurtre de masse d’enfants.

Sur les 100 000 personnes qui ont assisté au rassemblement de Trump dans le New Jersey, je doute que plus de dix d’entre elles se soient réellement battues contre le canular du virus et aient boycotté les auteurs du canular. Ils sont tous prêts à remettre Trump à la Maison-Blanche, malgré sa responsabilité dans la pandémie et les « vaccins » toxiques. Ils ne sont pas prêts à faire le moindre sacrifice pour défendre leur pays.

Ils votent pour des gens comme Lindsey Graham, qui dit maintenant qu’il veut bombarder la Palestine, tout en suivant aveuglément tout ce que leurs manipulateurs à la télévision leur disent de faire. Un pays peuplé de gens comme ça ne mérite pas de continuer.

Oui, Trump gagnera en novembre. Oui, l’économie s’améliorera — pour quatre ans seulement. Mais un pays comme le nôtre ne peut pas survivre au-delà. Oubliez le pays. Il est mort. Votre travail consiste à sauver votre propre âme.


1 Libtard est une insulte généralement utilisée par les conservateurs pour qualifier les libéraux de stupides. NdT

2 Conservateur politique considéré comme faible, inefficace ou trop modéré. Terme utilisé surtout par l’extrême droite pour décrire les conservateurs traditionnels. NdT




91 % des Français se sentent plus patriotes qu’européens, selon un sondage

[Source : epochtimes.fr]

[Illustration : le Parlement européen. (Photo: Christopher Furlong/Getty Images)]

Par Robin Lefebvre

Être européen c’est bien, mais être français, c’est encore mieux ! Soixante-quatorze ans après la déclaration Schuman qui marque les débuts de la construction européenne, la fibre patriotique française est toujours bien présente, selon un récent sondage.

Incontestablement, les Français se considèrent bien plus français qu’européens, selon le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro. En effet, 91 % d’entre eux se sentent « en priorité français » contre 8 % « en priorité européens ». Si les sondés sont patriotes, ils le sont moins chez les écologistes où « seulement » 68 % des sympathisants se déclarent en priorité français. Alors que les plus de 65 ans sont 91 % à se déclarer « patriotes », les 18-24 ans sont eux 65 % à revendiquer leur sentiment d’appartenance à la France.

Si 86 % se déclarent être « fiers d’être Français », près de 6 Français interrogés sur 10 affichent également leur « fierté d’être européens ». Chez Renaissance ou les écologistes, la « fierté d’être français » et « d’être européens » se situe quasiment au même rang, variant de deux à quatre points.

Une abstention record le 9 juin prochain ?

Le sondage témoigne également des différences d’engagement des citoyens français en situation de guerre. Au total, près de la moitié (49 %) serait prêts à combattre dans l’armée française, contre plus d’un quart (26 %) pour l’Europe. Les sympathisants du RN sont les personnes étant le plus enclines à s’engager pour la France (60 % contre 21 % pour l’Europe), contrairement aux électeurs de La France Insoumise (43 % pour la France contre 39 % pour l’Europe).

Au total, moins de la moitié des personnes sondées (49,6 %) ira voter le 9 juin prochain. La participation devrait être assez faible chez les jeunes et plus élevée chez les seniors.