La Vérité Cachée de la Lune : La Clé de certains mystères… [?]

[Source : Les moutons enragés]

[Auteur : Voltigeur]

[NdNM : si l’hypothèse d’une lune creuse ou artificielle, mais dotée d’une atmosphère peut être supportée par quelques arguments factuels, un élément visuel en forme d’onde de certaines vidéos relatives à la Lune est probablement plus simplement justifié par un simple phénomène de défaut de balayage vertical. En effet, la prétendue onde qui parcourrait la Lune sur la base de telles vidéos est toujours horizontale, dans le sens habituel du balayage, mais n’apparaît jamais en oblique ou verticalement.]

La Vérité Cachée de la Lune : La Clé de certains mystères…

Je vous soumets le contenu d’une vidéo au sujet de notre Lune, développé par Silvano Trotta proposée par « XX », (il a certainement la crainte d’être moqué puisqu’il ne désire pas que son pseudo soit cité) qui a été interpellé par le crash de la sonde israélienne Beresheet sur la Lune. (Cette sonde est le projet d’une organisation privée et pas un programme spatial national). J’ai regardé cette vidéo (postée le 6 avr. 2019) qui donne pas mal de sources officielles, faites en autant et donnez votre avis sur ce qui est démontré/affirmé dans cette vidéo. C’est conspi et mystérieux à souhait, mais peut-être aurez vous d’autres arguments qui réfuteront en bloc ces assertions. J’hésite entre loufoque, salmigondis, farfelu, conspirationniste et…., ça pourrait être vrai!! Oui mais alors, ça pose encore plus de questions, que ça n’apporte de réponses car, s’il est vrai que depuis l’expérience US, personne n’est retourné sur notre Séléné, il y a aussi le coût faramineux en prendre en compte par ces temps de crise pour rester logique et, au delà du « reste ». J’espère que « XX » va avoir pas mal d’avis sur cette vidéo. Volti

******

Auteur Silvano Trotta. Les sources sont au dessous de la vidéo sur Youtube

Si vous vous intéressez à l’ufologie, aux anciennes civilisations, à nos origines, à la Bible, voici une émission qui va vous montrer ce que l’on nous cache de la Lune depuis plus d’un siècle. Or la Lune est la clé de nombreux mystères liés à tout cela… Bon Voyage !Lire la suite




Le KGB et le projet ISIS

[Source : Nouvel Ordre Mondial]

La momie d’un ancien astronaute découverte par le KGB (Vidéo)

L’histoire présentée a besoin d’un préambule: Il y a très peu
d’information sur internet et à la télévision. Le seul documentaire
existant qui a été diffusé sur les chaînes américaines a été celui de la
chaîne Sci-Fi en 1998, du nom de “Les dossiers top secrets sur les abductions par le KGB”. Il est donc très difficile de trouver d’autres preuves qui pourraient confirmer la véracité du rapport que vous allez lire.

L’unique opinion émanant d’une autorité a été fournie par la
télévision américaine au moment de la transmission de l’épisode, d’après
l’équipe d’experts qui avaient confirmé l’authenticité du film.

La chaîne américaine a diffusé le documentaire une seule et unique fois,
il n’y a pas d’autres copies disponibles à part celles, grand merci au
passage, qui avaient été enregistrées sur des cassettes VHS par des
enthousiastes.

Le film présente une expédition secrète du KGB en Egypte du nom de “Projet Isis”,
dans laquelle les services de renseignements soviétiques ont découvert
l’existence de ce qui apparaît être une momie extraterrestre. Avant de
filmer, le film n’a jamais présenté les structures externes secrètes
découvertes par les émissaires du KGB.

Est-ce un canular élaboré, et très coûteux de ce fait, ou bien la “tombe d’un visiteur” qui révolutionnera notre compréhension des commencements de la civilisation humaine ?

La vidéo commence par les révélations de Viktor Ivanovich, un
neurologue et astrophysicien Russe embauché par le Kremlin en tant que
conseiller scientifique pour le développement des systèmes avancés de
propulsion.

Tandis qu’il s’adresse à Sci-Fi, Ivanovich avait eu accès à certaines
archives du KGB, dont certaines contiennent les écrits d’une expédition
en 1961, du nom de “Projet Isis”, dans lesquels il déclare que
des traces d’une connaissance et technologie de l’Ancienne Egypte
pourraient être utilisées à des fins militaires.

L’équipe chargé de la mission comprenait des égyptologues de
l’Académie Soviétique des Sciences, dont un certain Herman Alekseen, des
experts militaires spécialisés dans les produits chimiques et la
radioactivité, quelques astronomes, dont Vladimir Yuri et Sami Sharaf,
le secrétaire de Gamel Abdel Nasser, le deuxième président de la
République d’Egypte.

Si nous considérons la période historique dans laquelle l’expédition a
supposément eu lieu, il ne fait aucun doute qu’il y a eu un axe
politique entre l’Egypte et l’Union Soviétique. Depuis le conflit en
1956, quand Israël a envahi le territoire Egyptien, suite à la crise du
Canal de Suez, l’Union Soviétique s’est mise du côté de l’Egypte. Il est
estimé que quand le projet Isis a commencé, les militaires soviétiques
présents en Egypte étaient du nombre de 20,000.

L’expédition a été organisée après la découvert très chanceuse de la
tombe mystérieux par deux bédouins dans l’une des pyramides de Gizeh.
Les deux victimes, après être entrés dans la tombe, sont tombés malades
et ont été hospitalisés d’urgence. Quand les agents du KGB et des
renseignements égyptiens les ont interrogés, ils ont répété qu’ils
avaient trouvé le “Dieu Visiteur”.

Dés lors, le “Projet Isis” est devenu hautement prioritaire et tous
les efforts ont été organisés pour trouver et analyse la tombe
découverte par les deux bédouins de fond en comble. L’expédition a été
organisée conjointement avec les deux pays dans le secret le plus total,
de peur que la CIA, les services secrets américains, ne soient
conscients de la découverte.

D’après le rapport détenu par Ivanovichk, les Soviétiques ont
découvert que la tombe était remplie d’artefacts. Ainsi nous lisons dans
une note adressée à un officier de haut rang du KGB:

According to the report document held by Ivanovich, the Soviets found
the tomb full of artifacts. Thus we read in a note addressed to a
senior officer of the KGB:

Qui est suivie par la liste suivante d’informations:

Lieu: non révélé; 15 boîtes remplies d’artefacts; 1 corps partiellement momifié; Un sarcophage, 8 échantillons hiéroglyphiques.

Dans le rapport préparé par l’un des premiers scientifiques à être entrés dans la tombe on peut lire ce qui suit:

“Lors de mon inspection des murs nous avons découvert une force
étrange qui nous repoussait et qui semblait provenir des murs. Nous
n’avons pas trouvé d’explication scientifique rationnelle.

Finalement, dans le e rapport préparé par l’un des cryptographes, qui
ont participé au décodage partiel des gravures inscrites sur les murs,
on peut constater la prophétie du “retour du dieu ailé” qui y est révélée.

Mais la découverte la plus surprenante concerne la momie. La momie
semblait faire plus de 2 mètres de haut, ce qui est nettement supérieur à
la taille moyenne des habitants de l’ancienne Egypte.

Les analyses au carbone 14 conduites par le biologiste moléculaire
Boris Timoyev ont révélé que le corps est vieux de 12,000 ans, des
milliers d’années avant l’entrée en jeu des dynasties Égyptiennes. Qui
aurait-pu bien être le propriétaire du corps contenu dans le sarcophage?

D’après l’égyptologue expert en mythologie, une famille de dieux est
descendue des étoiles pour se poser en Egypte. Ils ont enseigné leur
connaissance et leur sagesse. Plus tard, quand leur travail s’est
achevé, ils ont quitté la terre pour retourner aux cieux, à l’exception
d’Osiris, qui est resté et qui avait pour mission de protéger et
perpétuer la connaissance ancestrale.

Le dieu Osiris était à bord d’une “barque céleste” quand il est descendu des cieux. Était-ce un OVNI?

Osiris a apporté la civilisation aux hommes, a enseigné l’art de
cultiver la terre et de produire du vin, et était adoré par son peuple.
Après sa mort, il a été momifié et enterré dans un lieu secret.

Un groupe de scientifiques qui se sont basés sur cet ancien mythe,
quelques temps après la découverte de la tombe du visiteur, les
programmeurs informatiques, les docteurs et autres académiciens se sont
rassemblés pour discuter de l’ampleur de l’événement. Le groupe était
convaincu que le corps dans le cercueil était celui de la momie
d’Osiris, le dieu extraterrestre. Le groupe a adopté le nom de “partisans”, un mouvement religieux san frontière, dédié à la vénération des “visiteurs des étoiles.”

Le Kremlin s’est occupé de cette affaire d’une façon plus
pragmatique. A l’époque de la Guerre Froide, il aurait été très utile si
ce genre de technologie extraterrestre invincible serait tombé aux
mains des Russes. En outre, les scientifiques russes ont commencé à se
poser de sérieuses questions quant à la véritable utilité des pyramides,
à savoir, si elles avaient été créées pour un but spécifique. Certaines
de ces hypothèses présupposaient l’existence de machines extrêmement
puissantes capables d’accumuler les énergies du cosmos ou des sortes de
transmetteurs interstellaires.

Le KGB et le rendez-vous avez l’ancien astronaute.

Ce qui a attiré l’attention de Sci-Fi était le film qui a été obtenu
par la chaîne américaine grâce à la mafia russe via un intermédiaire.

Le film qui a été obtenu, et qui sort tout droit des archives du KGB,
présente des images top secrètes du sarcophage et de “l’hôte” ou
visiteur. Les experts de Sci-Fi ont garanti l’authenticité de ce film.

La vidéo en noir et blanc présente un grand nombre de soldats et
d’officiers qui entrent dans la chambre funéraire égyptienne sans
masques à gaz. Lors de l’ouverture du sarcophage, vous pouvez voir un
nuage de gaz toxique envahir la chambre et la réaction des soldats est
imminente, ils ont de plus en plus de mal à respirer et craignent pour
leur vie tandis qu’ils regardent hébétés, la momie contenue dans le
cercueil de pierre.

Plus tard, la zone semble avoir été aménagée pour faciliter de plus
amples recherches scientifiques. Désormais les soldats portent des
combinaisons spéciales protectrices.

Quelle valeur pouvons-nous attribuer à cette vidéo cassette ? Est-ce
une gigantesque farce faite sur la base des révélations de Ivanovich ?
Il ne fait aucun doute que la vidéo corrobore les propos contenus dans
les documents de Ivanovich. Ceci, selon certains, est une preuve
supplémentaire de la véracité du film.

“Il ne fait aucun doute que le petit groupe de scientifiques et
d’experts militaires russes ont découvert une tombe en Egypte en 1961,”
a dit Ivanovich. “Mais
dans les documents, il n’y a aucunes mentions de ce qui a été
exactement découvert à l’intérieur du sarcophage. C’est uniquement en
passant en revu les sources des officiels de haut niveau du KGB que nous
avons découvert les restes d’une créature extraterrestre qui est mort
10,000 ans avant la naissance du Christ.”

Si les informations révélées par le Dr. Ivanovich sont avérés, nous
devons totalement reconsidérer le schéma de l’évolution de la
civilisation humaine. De nombreuses informations révèlent constamment
que par le passé, mère la Terre a vu naître et partir d’innombrables
civilisations sophistiquées qui surpassent de loin l’imagination des
gens de notre époque moderne.

En plus, peu importe ce que les gens en disent, la connaissance de
l’Egypte Antique et la construction des grandes pyramides de Gizeh
restent un mystère. “La question fondamentale en rapport avec
l’Egypte est de comprendre comme une telle civilisation avancée, au
paroxysme de son développement vers 2500 avant JC, a disparu de la
surface de la Terre,”
a dit Roselyn McNaughton de l’Institut d’Egyptologie.

“Toutes les autres anciennes civilisations ont expérimenté un
développement progressif dans la forme de leurs architectures et de sa
technologie sur plusieurs centaines, voire des milliers d’années. Cela
n’est pas le cas pour l’Egypte. Une société totalement développée a
surgi de nulle part dans le désert.”

Source: Before It’s News, 4 juillet 2015




Tous surhumains demain?

[Source : La Presse]

De plus en plus de personnes ont recours... (PHOTO FOURNIE PAR TRANSPECIES SOCIETY)
De plus en plus de personnes ont recours à des implants électroniques pour augmenter leurs capacités.
PHOTO FOURNIE PAR TRANSPECIES SOCIETY
Marie-Claude Malboeuf

Marie-Claude Malboeuf
La Presse

Sous leur peau, il n’y a pas
que des os et des veines, mais aussi des puces électroniques, qu’ils
s’implantent pour remplacer leurs clés ou leurs billets de train. Ceux
qui osent le plus veulent stimuler leur cerveau avec des électrodes. Ou
se greffent des boussoles, des aimants ou des caméras miniatures, pour
expérimenter différemment le monde. Deviendra-t-on bientôt des robots ?

« Ça bouscule le fondement même de ce qu’on est comme espèce »

Mathieu Boucher s'est implanté une puce électronique de... (PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE) - image 2.0
Mathieu Boucher s’est implanté une puce électronique de la taille d’un grain de riz sous sa peau, entre le pouce et l’index.
PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

« Tout le monde disait que notre patron serait forcé de m’amputer la main pour que je ne puisse plus entrer au bureau ! »

Quand Mathieu Boucher a annoncé qu’il quittait la compagnie d’assurances
où il travaillait, à la mi-avril, ses collègues ont bien rigolé. Un peu
ébahis que l’informaticien ait implanté une puce électronique de la
taille d’un grain de riz sous sa peau – entre le pouce et l’index – et
soit parvenu à y copier sa carte d’accès pour franchir les contrôles de
sécurité en gardant les mains vides.

« C’est plus sécuritaire qu’une carte, justifie l’homme de 34 ans, qui habite Québec. Je vais maintenant essayer [d’analyser et de recopier] une carte d’autobus sur une autre puce. Si le chauffeur refuse de me laisser passer, j’essaierai peut-être de contacter la société de transport pour leur proposer de lancer un programme pilote. »

En Suède, la société de train SJ permet déjà aux passagers de stocker
leurs billets dans un implant du même genre – semblable à ceux qu’on
injecte aux animaux de compagnie.

C’est que Mathieu Boucher n’est pas unique en son genre. D’après les
vendeurs de puces, des dizaines de milliers d’Européens, d’Américains ou
d’Australiens en portent dans la main. Dans certains cas, fournies par
leur employeur.

Ils s’en servent pour entrer au bureau, à la maison ou au gym. Parfois
même pour se connecter à leur ordinateur, faire démarrer leur voiture ou
stocker de la cryptomonnaie.

Amal Graafstra, qui a 6 implants, dit en avoir vendu à plus de
1000 Canadiens, dont Mathieu Boucher, par l’entremise de son site,
Dangerous Things. « Le grand public n’est peut-être pas enthousiaste, il
est toujours un peu méfiant, mais il n’est pas négatif comme il l’était
en 2005, quand j’ai eu mon premier implant », affirme au téléphone le
résidant de Seattle.

Il souhaite populariser une plateforme utilisable par des gens sans
connaissance en piratage informatique. L’intérêt ? Ne plus jamais
transporter de clés, ne plus les chercher au fond d’un sac, ne plus les
perdre, énumère-t-il.

Il espère même remplacer les portefeuilles. « Les grandes sociétés de
cartes de crédit ne sont pas à l’aise avec le système, mais certaines
banques sont plus ouvertes. »

Sous leur peau, il n'y a pas que des os et... (PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE) - image 3.0
PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Les puces, qui coûtent autour de 100 $, sont contenues dans des
seringues stérilisées et sont souvent implantées par des tatoueurs.

Imiter les animaux

La main de la Montréalaise Dominique Leclerc abrite une puce depuis deux
ans. La comédienne y a enregistré son certificat de mariage lors d’un
festival de théâtre, « pour mettre un peu de poésie dans un sujet qui
fait peur », dit-elle en entrevue.

Lors d’un séjour à Berlin, où vivait son mari, elle a découvert que des
centaines de personnes rêvaient de fusionner avec les machines. Parfois
pour devenir surhumaines et immortelles. Parfois pour se doter de sens
artificiels et transformer leur façon de percevoir le monde.

« Un programmeur voulait trafiquer ses implants cochléaires pour entendre les ultrasons », raconte-t-elle.

D’autres originaux – qui se qualifient de « cyborgs » (cybernétique plus
organisme) – se sont greffé des appareils qui réagissent aux
infrarouges, à la pression atmosphérique ou aux champs magnétiques.
Certains bourdonnent face au nord ou vibrent lors des séismes.

« Nos sens se détériorent en vieillissant. C’est le contraire quand
on devient un cyborg. [Ils] s’améliorent, parce que nos pièces
cybernétiques évoluent avec la technologie », écrit Neil Harbisson,
cofondateur de la Cyborg Foundation, dans des textes transmis à La Presse.

« Une personne doit être libre de s’exprimer […] par des
augmentations », dit la charte de son association, qui condamne le
« démontage » et la « suspension ou l’interruption inutile » des
« fonctions » de ses membres.

« Entendre les ultrasons, voir la nuit… Ce sont des capacités que certains animaux ont et que l’humain veut maintenant s’approprier. Dieu est mort et on veut prendre le contrôle de notre humanité. La nature ne décide plus pour nous. »

– Dominique Leclerc

Depuis octobre 2017, elle présente ses découvertes et réflexions dans une pièce de théâtre, Post humains,
dont le texte a été publié en janvier aux éditions L’Instant Même. La
pièce sera présentée à Québec, du 26 au 28 mai, après l’avoir été dans
huit autres villes québécoises et à Berlin.

« Il y a des gens qui font des choses de valeur dans cette communauté, affirme la comédienne. Mais ça bouscule le fondement même de ce qu’on est comme espèce. C’est un débat de société urgent. »

Des GPS ?

Enfant, le réalisateur torontois Rob Spence a perdu un oeil lors d’un
accident de chasse. Il le remplace parfois par une prothèse qui rougeoie
ou une autre qui abrite une minuscule caméra sans fil. « Les gens ont
deux types de réactions. Ils trouvent ça cool ou terrifiant », dit-il en
entrevue.

À Québec, trois ou quatre collègues de Mathieu Boucher envisagent de
l’imiter, dit-il. « D’autres sont dans la paranoïa. Ils me parlent des
Russes, d’espionnage, ils pensent que mon implant peut servir de GPS
parce qu’ils ne comprennent pas la technologie… »

Les puces comme la sienne fonctionnent par radio-identification. Comme
celles des cartes de crédit, elles s’activent seulement lorsqu’on les
place à quelques centimètres d’un lecteur et ne permettent pas de suivre
quelqu’un à distance.

Mais l’entreprise américaine Three Square Market a annoncé en août
qu’elle comptait mettre au point des GPS sous-cutanés pour suivre les
gens souffrant d’alzheimer ou de démence. Si elle y parvient un jour –
le défi technique est grand -, les enjeux éthiques seront plus
gigantesques encore. Voudra-t-on taguer ses enfants ? Les immigrants ?
Les prisonniers ?

Depuis deux ans, des dizaines d’employés ont accepté de se faire
implanter des puces offertes par leurs employeurs – comme Three Square
Market aux États-Unis ou Épicentre, TuiNordi et Newfusion en Europe.
« Quand ton patron te dit que la porte, la lumière, l’ordinateur et la
machine distributrice te reconnaîtront automatiquement, ça pose
d’énormes enjeux de vie privée », prévient David Décary-Hétu, chercheur à
l’École de criminologie de l’Université de Montréal et expert de la
collecte de données en ligne et du piratage informatique.

« Il pourrait se servir de ces informations pour vérifier combien de fois tu vas à la cafétéria. Ou, pire, les revendre aux assureurs, qui voudront par exemple augmenter ta prime d’assurance santé s’ils trouvent que tu vas trop souvent t’acheter des Kit Kat. »

– David Décary-Hétu, chercheur à l’École de criminologie de l’Université de Montréal

Ni le Québec ni le Canada n’ont légiféré. À l’inverse, au moins cinq
États américains, dont la Californie, interdisent déjà aux entreprises
d’encourager leurs employés à s’en faire implanter. Et les députés du
Nevada viennent d’approuver un projet prohibant tout « micropuçage » non
médical, même volontaire.

Télépathie

Mathieu Boucher ne compte pas collectionner les implants, entre autres
parce que les puces sont trop vulnérables au vol d’identité,
estime-t-il.

Mais Amal Graafstra serait prêt à connecter son cerveau à un
ordinateur : « Si on peut multiplier nos capacités cognitives par 10 en
profitant de neurones numériques, pourquoi pas ? »

Une agence du ministère de la Défense américain – la Defence Advanced
Research Projects Agency, qui a contribué à la création de l’internet et
des GPS – finance des projets du genre, dont une « machine à coudre »
pour implanter des électrodes dans le cortex.

C’est aussi le cas du patron de Tesla et multimilliardaire Elon Musk,
qui emploie des chercheurs pour qu’ils développent « des interfaces
cerveau-machine à très haut débit » et les testent sur des primates. Ce
sera d’après lui la seule façon de ne pas se voir écrasé par
l’intelligence artificielle. Le 21 avril, il a tweeté que son
entreprise, Neuralink, aurait « bientôt » du neuf à annoncer.

Pour bien des scientifiques, ce genre d’ambitions relèvera encore longtemps de la science-fiction.

Déjà, des patients vivent par contre avec des électrodes – plus
rudimentaires – dans leur matière grise ou ailleurs (voir ce qui se fait
en médecine à l’onglet 3). Pour l’instant, on doit leur ouvrir le crâne
afin de les installer. Mais d’autres méthodes sont à l’essai, comme
passer par la jugulaire et les veines, par les voies nasales ou par un
minuscule trou dans la tête.

Des chercheurs tentent aussi de produire des neurones, des nerfs et des
coeurs artificiels. « Les avantages de ces implants seront
éventuellement tellement supérieurs aux risques qu’on ne pourra plus
empêcher les gens de s’en servir pour augmenter leurs capacités », croit
Amal Graafstra. Il prédit que certains choisiront un jour de remplacer
leurs membres en chair et en os par des prothèses, pour être plus forts
et plus rapides.

Mais à quel prix ? Avec les écrans et l’internet, on « s’augmente » déjà
de plusieurs façons, mais on augmente aussi son stress, souligne Johann
Roduit, chercheur affilié à l’Université de Zurich et consultant en
éthique et technologies émergentes.

« Le temps qu’on gagne ne bénéficie pas à l’être humain. On s’en sert pour essayer d’être encore plus performant et productif. »

Sources : bioRxiv, Nature, ni2o

L’animal de compagnie des cyborgs

Le RoboRoach permet de contrôler les mouvements d'une... (PHOTO TIRÉE DU SITE BACKYARDBRAINS.COM) - image 7.0
Le RoboRoach permet de contrôler les mouvements d’une coquerelle avec un téléphone intelligent.
PHOTO TIRÉE DU SITE BACKYARDBRAINS.COM

Comme animal de compagnie, les cyborgs peuvent toujours se procurer
le RoboRoach, une coquerelle vendue avec un kit de chirurgie permettant
d’implanter des électrodes sur ses antennes, afin de contrôler ses
mouvements avec un téléphone intelligent… « Nous avons reçu beaucoup
de courriels nous accusant d’enseigner aux enfants comment devenir des
psychopathes », a confié Greg Gage, cofondateur de la société Backyard
Brains, au magazine Science, en 2013. Le neuroscientifique
croit que son produit permettra plutôt de créer des vocations de
chercheurs. Et que cela est vital à une époque où 20 % de la population
mondiale sera touchée, à un moment de sa vie, par une maladie mentale ou
neurologique actuellement incurable.

L’humain bionique

La médecine flirte aujourd’hui avec la science-fiction. Voici un petit
aperçu des implants électroniques déjà offerts à certains patients
ou déjà à l’essai chez l’humain.

Une prothèse de la mémoire

En implantant des puces électroniques dans le cerveau, on arrive à le
stimuler ou, mieux encore, à lire ses signaux pour les transmettre à des
appareils. Exciter des zones précises lors de tests de mémoire a
amélioré de 25 % les résultats des participants à une récente étude (1). Les puces cérébrales permettent aussi de réduire les crises d’épilepsie (2) ou d’atténuer les tremblements causés par la maladie de Parkinson(3).
Grâce aux circuits implantés dans leur matière grise, des gens
paralysés ont pu contrôler par la pensée leurs membres (artificiels ou
non) (4), utiliser une tablette électronique (5) et écrire en commandant un clavier (6).
Les mots auxquels pensaient les sujets d’une étude ont même pu être
décodés et traduits par l’intelligence artificielle – un espoir pour les
personnes muettes (7).

Un télescope dans l’oeil

Voir parfaitement, trois fois plus loin que les autres humains, et aussi
de très près, sans lunettes ni lentilles cornéennes ? C’est ce
qu’espèrent les participants aux essais cliniques des Bionic Lens,
implantées par une incision dans l’oeil (et conçues par un Canadien) (8).
D’autres prothèses permettent déjà à des patients ayant perdu la vue de
détecter à nouveau le contour des objets. À l’hôpital Saint-Sacrement
de Québec, en février, une lentille « zoom » de la taille d’un petit
pois a par exemple été greffée sous l’iris d’une septuagénaire (9).

Libérer les cardiaques et les diabétiques

Les stimulateurs cardiaques sont apparus dès les années 60. Aujourd’hui,
un moniteur sous-cutané de la taille d’un trombone peut aussi
surveiller en continu l’état de patients souffrant d’arythmie, et
transmettre l’information à leurs médecins par Bluetooth(12).
En faisant implanter dans leur bras un capteur gros comme un grain de
riz, les diabétiques peuvent pour leur part cesser de se prélever une
goutte de sang plusieurs fois par jour. L’appareil mesure leur taux de
sucre toutes les cinq minutes et envoie l’information à un appareil
mobile (13).

Maigrir grâce à l’électricité

Stimuler avec une puce le nerf vague – reliant l’estomac au cerveau –
provoque artificiellement une sensation de satiété, ce qui fait perdre
du poids (10). La stratégie, qui a fonctionné sur des
rongeurs, n’a pas encore été testée sur des humains. Mais un implant
plus gros, fonctionnant sur le même principe, a été approuvé aux
États-Unis il y a quatre ans et peut déjà être installé par un
chirurgien (11).

Des micropuces pour les amputés

L’an dernier, Alex Lewis, un Britannique ayant perdu ses quatre membres,
s’est fait implanter une puce à radiofréquence semblable à celle des
cartes de crédit, afin de pouvoir entrer chez lui sans devoir utiliser
péniblement sa prothèse. D’après les médias anglais, une deuxième puce
contient son dossier médical, crypté et protégé par un mot de passe.

Lève-toi et marche

Trois personnes paralysées ont pu marcher, en s’appuyant sur des
déambulateurs, grâce à des électrodes implantées à la base de leur dos
pour stimuler leur moelle épinière. Une pile a aussi été introduite dans
leur abdomen afin de pouvoir alimenter le système sans fil (14) (15).

Une prothèse « pantalon »

Une orthèse motorisée conçue au Québec et « agissant comme une seconde
peau » augmente la force et l’endurance des utilisateurs. Leurs
mouvements sont détectés d’avance par des capteurs – posés sur leurs
jambes et connectés à des logiciels – afin que leur « dermosquelette »
leur injecte de l’« énergie biomécanique » au bon moment (16).
Le dispositif aide les gens souffrant d’arthrose ou de maladies
cardiovasculaires ou dégénératives. Mais l’armée américaine envisage
aussi son utilisation pour aider les soldats à porter l’équipement de
combat sans se blesser.

Quatre inquiétudes

Dominique Leclerc, auteure et interprète principale de la... (PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE) - image 8.0
Dominique Leclerc, auteure et interprète principale de la pièce de théâtre Post humains
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

L’idée de fusionner avec la machine ne fait pas l’unanimité, du
moins lorsque la chose n’est pas nécessaire pour surmonter de graves
handicaps ou sauver sa vie. Quels sont les risques ? Voici ce que les
experts en pensent.

Pourra-t-on pirater les implants ?

Des pirates pourraient techniquement prendre le contrôle de certains stimulateurs cardiaques (pacemakers)
afin de les détraquer ou d’en décharger les batteries, d’après un avis
que la Food and Drug Administration (FDA) américaine a publié en 2007.

On évoque maintenant le brainjacking, soit la potentielle
cyberattaque d’implants cérébraux. « Un patient atteint de parkinson
pourrait voir sa capacité de mouvement inhibée. Un attaquant sophistiqué
pourrait même induire des changements de comportement tels que
l’hypersexualité ou le jeu pathologique », écrivent des chercheurs de
l’Université d’Oxford, dans un article scientifique de 2016.

« Bien que ces piratages soient difficiles à réaliser, […] un
attaquant suffisamment déterminé pourrait réussir », estiment-ils.

Les puces sous-cutanées sont pour leur part rarement cryptées, ce qui
permet de les cloner ou de les désactiver en s’en approchant beaucoup.
Chacune des stratégies suggérées pour les sécuriser « fait rapidement
l’objet d’un nouveau rapport signalant un moyen de violer la mesure
proposée », prévient un rapport du Parlement européen intitulé L’utilisation de puces sous-cutanées chez les travailleurs.

Les implants créeront-ils un fossé entre les gens ?

Si de nouveaux implants cérébraux permettent un jour d’augmenter son
intelligence sans trop de risques, leur mise en marché pourrait mettre
notre autonomie en péril. « Nos sociétés sont compétitives et
entretiennent le culte de la performance. On pourrait donc se sentir
contraints de les utiliser si notre patron nous le propose. Ou les
parents pourraient se sentir le devoir d’améliorer leur enfant », avance
Nathalie Voarino, qui a d’abord étudié les dispositifs de
neuroamélioration externes et poursuit, à l’Université de Montréal, un
doctorat sur la responsabilité sociale face aux risques de
l’intelligence artificielle.

Autre enjeu : le prix de ce type d’innovation, qui pourrait se révéler
inabordable pour certains, dit-elle. « Dans certaines circonstances, on
pourrait voir les améliorations cognitives comme une nouvelle forme de
dopage », dit-elle.

« Si certaines personnes se retrouvent avec des capacités inhabituelles,
il y aura un impact social, cela injecte une dose d’incertitude dans
les interactions humaines », estime de son côté Marc Saner, professeur à
l’Université d’Ottawa et expert de la gouvernance des technologies
émergentes.

Les implants sont-ils dangereux pour la santé ?

On ignore encore quel sera l’effet à long terme des rangs d’électrodes
introduits dans le cerveau ou encore près de nerfs ou d’organes. En
2010, une puce sous-cutanée servant à accéder à son dossier médical, la
Verichip, préalablement approuvée par la Food and Drug Administration
(FDA), a été retirée du marché par son fabricant. Une étude venait de
révéler que des implants du genre s’avéreraient cancérigènes chez les
souris.

Il semble que « des effets similaires chez l’homme soient peu probables,
bien qu’il soit actuellement impossible de les ignorer complètement
dans l’état actuel des connaissances », conclut le rapport du Parlement
européen sur le micropuçage de travailleurs.

La popularisation des puces destinées aux humains pourrait compliquer le
travail des psychiatres. Des entreprises bidon – gérées par des
fraudeurs – laissent croire aux gens vulnérables qu’ils ont pu se faire
implanter une puce à leur insu et qu’elle cause leurs
symptômes-sentiments d’être surveillés ou d’entendre des voix. Le
vendeur d’implants Amal Graafstra, qui a reçu de nombreux courriels
désespérés, prévient le public sur le site de son entreprise, Dangerous
Things, en précisant que les fraudeurs prétendent pouvoir « scanner » et
« retirer » ces implants imaginaires en échange d’argent.

Les implants auront-ils des impacts imprévus ?

« Les gens viennent de se réveiller et de comprendre que Facebook prend
leurs données quand ça fait dix ans qu’ils nourrissent le monstre !
Qu’est-ce que ce sera avec les implants ? », s’interroge Dominique
Leclerc.

« Tout le monde veut créer l’affaire géniale qui les rendra riches. Personne ne se demande : « Attends, où va-t-on se ramasser avec ça ? Qu’est-ce que ça fera à la condition humaine ? » On y va parce que, sinon, quelqu’un d’autre va le faire. »

Les politiciens hésitent à discuter des technologies destinées à
transformer l’humanité, tant au niveau national qu’international,
déplore le chercheur ontarien Marc Saner, expert en éthique et
réglementation des technologies émergentes. « Avec les changements
climatiques, c’est pourtant l’un des facteurs qui influenceront le plus
l’évolution du monde, dit-il. Mais ces sujets sont d’une extrême
complexité. Et la vitesse à laquelle les innovations surviennent, la
vitesse à laquelle elles sont distribuées sont problématiques. Tout
change si vite que nous sommes à bout de souffle. »

Source : ScienceDirect

Voir aussi :




Inversion

[Source : jbl1960blog ]
Auteur : Zénon

Inversion

Ou la nécessité de relire 1984, le Prince et l’Art de la guerre

« Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus. », déclarait notre Jupiter fraîchement élu le 27 juillet 2017. Le téléspectateur ou lecteur normalement constitué pouvait interpréter ces propos comme une promesse d’offrir un toit aux plus démunis. C’est du moins ce que nous suggère en la circonstance notre bon vieux sens commun. Ce dernier, malheureusement, se trouve le plus souvent inapte à saisir l’intention profonde sous la permanente ambiguïté verbale d’un psychopathe. Car cet engagement pouvait tout aussi bien annoncer, sans ambages, la déportation pure et simple des sans-abris, sans que le bon peuple y voie malice… Vous trouverez peut-être ce contrepied délirant ou paranoïaque. Il illustre néanmoins à merveille la double-pensée si caractéristique du discours présidentiel.

Dire une chose et son contraire à chaque phrase permet auprès de l’interlocuteur d’à la longue jusqu’à annihiler le fait dont il est question. Tels sont à peu près la seule politique et le seul équilibre possibles au monarque pour se maintenir en poste. Au pinacle d’un paradigme Orwellien où nous nous sommes lentement mais sûrement enfoncés, et dans lequel on casse des gueules et mutile au nom de la paix civile, on déclare des guerres en celui des droits de l’Homme, on censure au prétexte d’assainir la démocratie, on rackette les peuples sous couvert d’une dette illégitime et l’on garantit l’impunité aux plus hauts-gradés des gangsters d’État.

De façon générale, nous avons affaire à un système si corrompu qu’il favorise, tous corps de métiers confondus, les plus voraces dans cette course effrénée au profit. Garante en théorie d’une égalité républicaine devant la loi, la magistrature se fait à présent la simple courroie de transmission d’un exécutif lui-même aux ordres du Kapital. Nous observons un système dans lequel – depuis tant de générations que cela semble naturel – les plus salopards s’en sortent le mieux tandis que les humbles subissent perpétuellement leur joug.

Rien de nouveau sous le soleil, certes. Si ce n’est que depuis un peu plus d’une décennie, le niveau de corruptibilité requis pour compter parmi les classes dirigeantes s’est vu graduellement grimper. L’accès à l’emploi se raréfiant parallèlement pour ceux d’en bas, le seuil minimal d’individualisme et d’esprit de compétition nécessaire à simplement s’intégrer au système s’est également relevé. Seuls les plus rentables – c’est-à-dire les plus obéissants à cette logique – demeurent en place. Les autres sont abandonnés à leur sort.

En somme, il s’agit ni plus ni moins d’une sélection naturelle par le bas d’un point de vue spirituel. Un exemple frappant à cet égard est celui des policiers et gendarmes devant les consignes aberrantes qui leur sont données. Les plus zélés d’entre eux sont récompensés de titres honorifiques ou de quelque prime au rabais, tandis que ceux refusant d’obéir à des ordres iniques se trouvent l’un après l’autre acculés au suicide… Dans le royaume d’inversion où nous vivons, les meilleurs quittent la table de jeu et les pires prospèrent. Nous nous demandons, parfois depuis l’enfance, la raison de cet état de fait. Eh bien, elle réside principalement dans ce que les individus bons et candides ne présagent que trop rarement des desseins de ceux rompus à l’exercice de truander.

Nous sommes fin 2014. Le sérieux et influent Peterson Institute de Washington publie un rapport préconisant, pour une meilleure administration du pillage spéculatif de la zone « France », des modifications constitutionnelles en vue de limiter les pouvoirs du président de la république, voire à supprimer complètement la fonction élyséenne. La proposition, incongrue auprès d’un peuple majoritairement attaché à la constitution de 1958, passe à l’époque relativement inaperçue. Mais certains exécutants du programme néoconservateur pour l’Europe ont quant à eux bien reçu le message. Ils disposent alors de deux ans et demi pour façonner le candidat mandchou idéal.

Le jeune et fringuant ministre de l’économie d’à l’époque se distingue par l’audace avec laquelle il s’attache à démanteler le code du travail tout en bradant outre-Atlantique les fleurons de notre industrie. Nanti du soutien de milliardaires et magnats de la presse à l’instar de Xavier Niel ou Patrick Drahi, des banques Rothschild et Morgan Stanley, de la French American Foundation et des réseaux Obama-Clinton, le poulain de la finance et ses commanditaires réussissent le hold-up du siècle. En faisant opportunément écarter d’autres candidats potentiels, ils réitèrent le coup de 2002 du front républicain contre l’extrémisme, et parviennent ainsi à placer à l’Élysée la personnalité la plus ouvertement hostile aux Français.

Volontiers arrogant, cynique, injurieux envers le pays et ses habitants, Macron incarne à la perfection tout le mépris de classe, toute la déconnexion des « élites » cosmopolites avec la réalité vécue des couches populaires. Les saillies toujours plus irrévérencieuses, les images parfois plus sordides encore s’accumulent au rythme effréné des voyages de notre présipède autour du monde. Celui-ci semble même goûter un certain plaisir à ces petites provocations à distance.

Survient d’abord durant l’été 2018 l’affaire Benalla, lors de laquelle la classe médiatique, auparavant acquise à sa cause, se retourne soudainement contre le petit monarque pour dénoncer une dérive autoritaire de l’exécutif. Tout en s’obstinant à ne rien répondre aux faits qui lui sont reprochés, le chef de l’État invite alors « tous ceux qui chercheraient un responsable », comme on s’en souvient, à « venir le chercher ».

Nous connaissons la suite : au bout d’un an et demi de règne, à force d’attaques en tous genres à l’égard d’un peuple déjà exsangue, la coupe de colère déborde et la rue, depuis maintenant douze semaines, réclame à juste titre sa démission.

Dès le démarrage de la « crise » des gilets jaunes, expression légitime d’une population aspirant à la dignité, l’auteur du livre-programme prophétiquement intitulé en 2016 « Révolution » aurait pu jouer la carte de l’apaisement. Mais a au contraire obstinément préféré attiser la colère et la division du pays. Non seulement il n’a jusqu’ici rien cédé aux revendications de centaines de milliers de manifestants mobilisés chaque semaine, mais a choisi d’y répondre à grands renforts de gaz, grenades, flashballs, canons à eau et autres blindés paramilitaires.

Une démonstration de force si absurdement disproportionnée ne pouvait avoir pour but que de radicaliser des citoyens jusque-là pacifiques. Il ne faut ici pas être dupe quant à la supposée incompétence des décideurs qui nous gouvernent. C’est en toute connaissance de cause qu’ils alimentent une révolte participant, in fine, à la réalisation de leur plan.

Nous devons ici ouvrir une parenthèse au sujet du contexte économique mondial. Les plus hautes places financières de la planète savent inéluctable la disparition du dollar. Ils se préparent à en amortir au maximum les effets en l’échelonnant dans la durée. Car les économies, y compris celles des BRICS, sont trop inter-reliées pour ne pas souffrir d’une correction brutale du billet vert sur les marchés. En cette situation de pré-explosion de la « bulle de tout », les gouvernements se préparent soit, s’ils le peuvent, à se prémunir au maximum des dommages collatéraux, soit à siphonner ce qui leur est à portée avant d’abandonner le navire. Rappelons que la banque Rothschild, toujours aux premières loges des mauvais coups, a revendu tous ses actifs au mois de novembre dernier…

L’objectif des puissances financières semble donc ici de temporiser. De faire le « maître des horloges » jouer la montre, et liquider ce qui reste de rentable en France jusqu’à ce que les effets de la future crise se fassent sentir. Lorsque ce moment sera venu et que le courroux populaire atteindra son comble, le marquis poudré aura, bien avant l’échéance de son mandat, parfaitement rempli son cahier des charges. Il ne lui restera plus qu’à se laisser symboliquement guillotiner lors du dernier acte, et à poursuivre son carriérisme européen tandis que le peuple français, enorgueilli d’avoir recouvré sa souveraineté par le biais d’un vote ou autre, devra se dépatouiller des conséquences du prochain krach.

Pour pessimiste que paraisse ce scénario, il ne présente qu’une des façons dont les gros bonnets peuvent envisager de tirer leurs marrons du feu. Cela ne signifie nullement que tout soit écrit, ni qu’une sortie de cette situation par le bas soit inéluctable. Les plus grandes forces des gilets jaunes ont été jusqu’à présent l’horizontalité du mouvement et son incroyable capacité à innover. Son devenir devra, pour se voir couronné de succès, imaginer et prendre en compte les pires stratagèmes possibles de la part des puissances financières afin de les devancer.

La surenchère délibérée de violence et de répression gouvernementale nous donne un indice de la direction voulue par l’exécutif. Attiser toujours davantage les tensions dans la rue leur permet de légitimer, du moins médiatiquement, le déploiement d’un arsenal juridico-policier de plus en plus large – que les « régimes autoritaires » du monde entier regardent en se gaussant. Les politiciens valsent, mais les lois restent. Il n’est d’aucune utilité au mouvement d’offrir au prochain héritier (ou héritière) du trône, sous quelque forme que celui-ci prendra, un attirail répressif digne des régimes les plus totalitaires de l’Histoire.

Nous voici rendus à un point où il est nécessaire d’inverser le rapport de force. D’agir et de frapper au cœur du système, où aucune compagnie de CRS ne saurait intervenir… La solidarité née dans les manifs et sur les ronds-points ne s’éteindra pas dans le cœur de ceux qui l’ont vécue. Ces collectifs d’entraide demeureront bien après que les actuelles structures aient fini de voler en éclats. L’initiative d’une grève générale illimitée est une excellente évolution à soutenir. Pour ceux dans l’impossibilité de supporter cet effort, la grève du zèle ou la désobéissance civile, sous quelque occasion que celle-ci se présente, sont des initiatives pertinentes. Afin d’être la plus efficace possible, cette grève devrait s’accompagner d’un arrêt à durée indéterminée de toute consommation superflue. Mais la meilleure alliée du mouvement dans le temps sera sans doute sa capacité d’entraide, et son ouverture à l’autre, condition de sa permanente inventivité.

Pour que cette lutte soit véritablement victorieuse, il ne faudra pas se contenter de quelques concessions pécuniaires qui nous seront reprises demain. Ni de l’obtention du référendum d’initiative citoyenne s’il venait à nous être accordé… Il ne faudra pas non plus s’écrier « victoire ! » le jour où le bouc-émissaire des Rothschild sera sacrifié, sauf à nous trouver alors véritablement libérés de l’emprise financière globale, ce qui exigerait davantage qu’un simple jeu de chaises musicales.

Jusqu’il y a peu, les élites devaient leur pouvoir à un haut niveau d’instruction ainsi qu’à l’exclusivité de certaines connaissances du passé. Elles le doivent à présent au labourage médiatique, au bourrage d’urnes et au big-data. Rien qui devrait représenter un horizon indépassable à notre imagination. Jacques Attali l’a lui-même reconnu : internet a remis en cause la traditionnelle verticalité de l’accession au savoir, et par là-même, menace les fondements de l’ordre établi. Nous devons en conséquence utiliser l’instrument de sorte à dégager les marionnettistes et non seulement leur pantin actuel.

Les monnaies locales et circuits de trocs sont d’excellentes alternatives au système économique mortifère que nous alimentons malgré nous. Affaiblir l’ennemi par où il engraisse est une tactique n’offrant prise à aucune répression. S’apprendre les uns les autres à jouer aux échecs ou à pratiquer l’aïkido peut sembler loufoque, mais ne peut être que bénéfique à l’état d’esprit nécessaire pour mener à bien cette lutte en cours. La connaissance plus largement répandue d’ouvrages de stratégie des 16ème et 18ème siècles encore étudiés de nos jours par la CIA, l’apprentissage des enseignements hermétiques, ou de la programmation neurolinguistique, seraient dans la durée de précieux outils en vue d’anticiper les actions ennemies.

Quelle que soit l’issue de ce mouvement, celui-ci amènera chacun à se déterminer face à un pouvoir en train de dévoiler son vrai visage. L’éveil des consciences auquel nous assistons ne connaîtra pas de retour en arrière. Cette bataille décisive nous place devant la nécessité d’appréhender le mal pour être capables en toute conscience de faire le bien. Il faut nous munir de toutes les ressources morales, physiques et spirituelles, de toutes nos capacités de résilience et d’adaptation afin de renverser contre nos élites criminelles ce piège infernal qui nous est tendu.

Zénon (5 février 2019)




La sociopathie est-elle un avantage ou un désavantage pour la survie ?

[Source : Le Saker Francophone]

Par Brandon Smith -– Le 5 décembre 2018 – Source Alt-Market.com

Avez-vous déjà rencontré quelqu’un face à face qui semblait relativement normal au début, mais qui, peu de temps après, a commencé à révéler des traits de caractère étranges et dérangeants ? Des gens qui se sont montrés incapables de rire de leurs propres erreurs et n’ont ri qu’aux dépens des autres ? Ils avaient un besoin obsessionnel de détruire les accomplissements légitimes des autres pour s’élever ? Ils étaient robotisés et trop prévisibles dans leurs routines quotidiennes ? Ils n’avaient pas de remords pour des actes qui ont fait du mal à d’autres personnes ? Ils avaient tendance à exploiter les gens autour d’eux à des fins de divertissement ou de gain personnel ? Ils se vantaient souvent à quel point ils étaient prêts à dépasser les limites morales pour obtenir ce qu’ils voulaient, comme si cela les rendait supérieurs aux autres, ceux avec une conscience ?

Vous aviez peut-être affaire à un sociopathe, ou à un sociopathe narcissique.Il n’est pas rare de rencontrer ce genre de personnages étranges dans votre vie quotidienne. Ils agissent un peu comme des extraterrestres, ou des imposteurs qui essaient, avec lourdeur, d’imiter le comportement humain. Ils utilisent divers trucs souvent réservés aux arnaqueurs et escrocs afin de se fondre dans la société normale. Ils feront de grandes promesses de gains futurs et d’un avenir meilleur pour inciter les gens à les mettre en orbite. Ils vont s’entourer de vilains pour effrayer les autres et les amener à se joindre à leurs projets égoïstes. Et ils seront indulgents avec leur passé, exagérant ou fabriquant leurs propres réalisations, n’ayant aucune preuve à l’appui de leurs propres affirmations et se fiant simplement sur l’image plutôt que sur les preuves pour attirer l’attention.

Ces créatures sont comme un cancer, ou comme des parasites. Ils se nourriront de tous ceux qu’ils trouveront et qui ne vont pas les reconnaître pour ce qu’ils sont. Quand trop de gens commencent à comprendre l’arnaque et les exposent, ils partent dans une autre ville, un autre État, un autre pays pour trouver un nouveau bassin de victimes.

Ils ont tendance à s’orienter vers certaines professions et vocations. Ils aiment les environnements où ils peuvent accumuler du pouvoir et de l’influence, ou des endroits où ils peuvent siphonner l’argent ou l’enthousiasme des gens sans se faire remarquer. Cela comprend la politique, les institutions religieuses, les organisations à but non lucratif, les forces de l’ordre, les causes sociales et les groupes militants. Malheureusement, cela inclut des causes comme le mouvement pour la liberté.

Environ une personne sur 10 aura des caractéristiques latentes de sociopathes, c’est-à-dire qu’elle prendra parfois des mesures qui correspondent à un comportement sociopathique, mais qui sont normales dans sa vie quotidienne. Tant que la primauté du droit sera en place, ils n’agiront pas de manière destructrice. Mais, lorsque votre société commencera à s’effondrer en raison des conditions économiques ou politiques, vous aurez un problème avec elles.

Environ 1% à 5% de la population sont ce que certains appellent des sociopathes narcissiques de « haut niveau » ou des sociopathes narcissiques à part entière. Ce sont ces personnes qui présentent la plupart ou la totalité des caractéristiques, y compris un manque total d’empathie et une volonté de nuire aux autres pour leur propre profit. Le pire des pires, ce sont les sociopathes qui aiment vraiment faire du mal aux autres, même s’il n’y a rien à gagner. Ce sont les sociopathes qui deviennent des voleurs de haut vol et des escrocs, des meurtriers, des violeurs et des pédophiles.

Éviter ces monstres est de la plus haute importance si vous voulez mener une vie heureuse. Cela signifie les expulser de votre cercle d’amis, mettre fin à des relations amoureuses, quitter un emploi dans lequel ils sont en position d’autorité, ou même ignorer un membre de votre famille s’ils ont de telles caractéristiques. Mais qu’en est-il dans une situation de survie ? Ces gens ont-ils un avantage ? Ou, y a-t-il un avantage à imiter leur comportement ?

Au cours de mes voyages dans le mouvement pour la liberté, j’ai rencontré pas mal de sociopathes narcissiques de haut niveau, dont beaucoup ne font que regarder et attendre le déroulement d’une crise. Ils sont attirés par le monde de la survie pour un certain nombre de raisons ; certains d’entre eux veulent devenir comme des petits barons ou des seigneurs féodaux gouvernant sur d’autres qui peinent sur leurs terres dans l’espoir de trouver un endroit sûr pendant un effondrement. Certains d’entre eux ont des illusions de grandeur dans lesquelles ils sont des loups solitaires rôdant dans la campagne en prenant tout ce qu’ils veulent aux personnes et aux familles les plus faibles. Certains d’entre eux sont simplement excités à l’idée de la fin de la primauté du droit, parce qu’ils sont fatigués de cacher leur vraie nature et ils pensent que ce sera l’occasion d’agir selon leurs pulsions plus sombres.

Une attitude très courante chez les sociopathes est qu’ils veulent désespérément que d’autres se joignent à eux dans leur sociopathie. Ils veulent convaincre les autres qu’agir sans empathie et ignorer leur conscience est une nécessité absolue pour survivre. Ils se considèrent comme le sommet de la chaîne alimentaire et toute personne ayant une conscience comme une proie. Ils veulent que les autres adoptent le même point de vue parce qu’au fond d’eux-mêmes, ils savent qu’ils ne sont pas vraiment humains, qu’ils sont plutôt « démoniaques ». Ils veulent prouver que tous les autres sont « aussi mauvais qu’eux » si les circonstances le permettent.

J’ai vu des encouragements sociopathiques dans les cercles de survivalistes, et je l’ai même vu dans le travail de certains auteurs dans ce domaine. La solution est toujours la même avec eux – la seule façon de survivre est d’ignorer les frontières morales et d’agir comme un monstre. « Les méchants seront impitoyables, et vous devez l’être aussi », disent-ils souvent.

Une grande partie des médias populaires sont également saturés de ce récit. Le héros agit presque toujours sans conscience, il est à peine un pas au-dessus des méchants. Il n’a aucune prévoyance, il est réactionnaire, destructeur, dangereux pour les autres et ne pense pas aux dommages collatéraux. La seule chose qui le distingue dans ces histoires, c’est que son but est « plus juste » que celui des méchants. Sinon, leurs méthodes sont fondamentalement les mêmes. Et nous sommes censés encourager ces personnages. Nous sommes censés adopter leur idéologie.

Généralement, lorsque le comportement sociopathique est encouragé dans une communauté de survivalistes, il est basé sur un ensemble spécifique d’événements et de conditions, et ces conditions sont considérées comme inévitables au lieu d’être une question de choix. Par exemple, les survivalistes sociopathes s’opposeront à l’idée de construire une communauté AVANT qu’un effondrement ne se produise, même si une communauté pré-construite contribuerait grandement à la sécurité mutuelle, à la production des nécessités et à la confiance mutuelle. Les sociopathes diront que la plupart de vos amis et voisins sont suspects, qu’ils représentent tous une menace potentielle et que vous devriez vous isoler avec le moins de personnes possible pour atténuer cette menace.

Ensuite, ils soutiennent que parce que vous êtes plus isolé, vous devez être plus impitoyable et agir sans conscience afin de survivre. Vous devez leur ressembler. Tu vois comment ça marche ? C’est une prophétie auto-réalisatrice.

L’isolement dans le survivalisme est une pure stupidité et, dans la grande majorité des cas, il aboutira à l’échec et à la mort. Bien qu’il y ait des gens qui prétendent avoir survécu à des catastrophes en utilisant la méthode du loup solitaire ou quelque chose de semblable, je trouve que ce sont de mauvais exemples de survie, plutôt que des histoires de triomphe.

D’abord et avant tout, si quelqu’un a été forcé d’utiliser la méthode de survie du loup solitaire et d’agir de façon monstrueuse pour prospérer, cela signifie qu’il n’a pas eu la perspicacité nécessaire pour voir venir la catastrophe et se préparer en conséquence. Ils n’ont pas quitté Ground Zero avant la crise, ils sont restés parce qu’ils n’avaient aucune capacité d’observation. Ils n’avaient pas de communauté parce qu’ils n’ont pas vu le danger qui les attendait, ou parce qu’ils n’en voyaient pas l’avantage. Même à l’époque, ils auraient pu être des organisateurs et essayer de reconstruire après coup, mais ils sont restés isolés et prédateurs parce qu’ils pensaient que c’était plus facile.

Ce n’est pas une personne dont je vais suivre les conseils de survie.

Les sociopathes ne créent pas, ils détruisent. Ainsi, leurs solutions impliquent toujours la destruction. Cela en fait une présence indésirable dans n’importe quel environnement. Au-delà de cela, ce sont en fait les sociopathes qui ont tendance à être isolés pour être retirés des communautés pendant les événements de crise. Ils sont considérés comme une bombe à retardement potentielle et ne sont pas désirés dans la plupart des cas. Émuler un sociopathe, c’est réduire ses chances de survie, pas les augmenter.

Je vais vous en donner un exemple…

Il y a des années, après mon arrivée au Montana, on m’a présenté à un couple plus âgé qui cherchait de l’aide. Ils semblaient assez agréables au début, et ils avaient fait beaucoup de choses pour se préparer, y compris l’établissement d’une ferme avec un petit nombre de têtes de bétail. Ils m’ont demandé de les aider à trouver une poignée de personnes qui seraient intéressées à organiser une communauté de préparation autour de leur ferme.

J’ai été heureux d’aider parce que la mise en relation des groupes au niveau local est ce que je promeus constamment dans mes propres essais basés sur des solutions. Malheureusement, avec ce groupe en particulier, il y eu un problème majeur

Après avoir mis le couple en rapport avec une demi-douzaine de preppers, ils sont devenus très discrets sur le projet. Ils n’arrêtaient pas de gagner du temps quand je leur ai demandé d’assister à une de leurs réunions. Les personnes que j’avais recommandées étaient plutôt bavardes mais visiblement mécontentes de l’arrangement. Finalement, j’ai pu assister à une réunion de groupe et j’ai été étonné de voir les propriétaires agricoles traiter les participants comme des serfs.

Ils composaient de longues listes d’équipement et de biens que le groupe était censé acheter et laisser sur la propriété, essentiellement en paiement au couple pour le « privilège » d’y rester si et quand une crise se produirait. Ces biens n’appartenaient pas aux individus qui les achetaient, ils appartenaient au « groupe », c’est-à-dire au couple. La liste est devenue de plus en plus coûteuse et scandaleuse avec le temps.

On entendait souvent le propriétaire de la ferme parler de la chance qu’aurait le groupe de rester sur ses terres et du fait qu’il valait mieux qu’ils travaillent jusqu’à ce qu’ils aient les mains en sang, sinon ils seraient mis à la porte, ce qui équivaudrait à une peine de mort. Gardez à l’esprit que les groupes étaient composés de personnes hautement compétentes possédant des compétences précieuses, chacune d’entre elles ayant une solide éthique de travail, mais qu’elles étaient tout de même traitées comme un réservoir de main-d’œuvre ingrat et paresseux et qu’une catastrophe n’avait même pas encore eu lieu.

Le couple a également été entendu (par moi) discuter de ce qui serait nécessaire dans un environnement de survie, et quelles lignes ils seraient prêts à franchir. Il s’agissait notamment de prendre en otage les enfants des « ennemis » et éventuellement de les tuer.

Alors, vous vous dites peut-être : « N’est-ce pas là un exemple de la façon dont le développement communautaire peut être une mauvaise chose… » ? Mais je n’ai pas encore fini….

Le couple était clairement narcissique et sociopathe. Ils avaient des illusions de grandeur dans lesquelles ils croyaient que la ville entière finirait par tourner autour de leur petit fief fait maison. Ils pensaient en quelque sorte que leur ferme les rendait extraordinairement précieux, et que cela signifiait que tous les autres devraient travailler pour eux. Leur base de connaissances était passable, mais ils étaient à peine autosuffisants et manquaient de connaissances de base en matière de sécurité. Sans l’aide et les compétences de beaucoup d’autres, ils étaient condamnés. Leur ferme serait prise et ils seraient probablement tués en cas de crise.

Ils n’avaient aucune idée de ce qu’est une vraie communauté et encore moins comment s’y adapter. Chaque membre de la communauté est censé apporter quelque chose à la table pour faire avancer la cause de la survie et de l’épanouissement. Sans les individus et leurs compétences, le groupe n’est rien. Sans la sécurité et la capacité de production du groupe, les chances de survie de l’individu sont minces.

Inutile de dire que le groupe s’est rapidement dissous. Le couple sociopathe de la ferme a été rejeté, et peu étaient prêts à s’associer avec eux, encore moins à travailler avec eux. Ils sont universellement haïs dans la petite ville qu’ils habitent ; mentionnez leurs noms à des gens au hasard et, la plupart du temps, ils lèvent les yeux et secouent la tête. Le couple avait brûlé tous les ponts avec ceux qu’ils avaient croisés, comme le font habituellement les sociopathes. Aujourd’hui, ils ont déménagé dans un autre domaine plus loin dans les montagnes et sont extrêmement isolés. Mais je peux vous dire qu’en cas d’effondrement, il est peu probable que leur présence soit tolérée, même à l’extérieur.

Certes, il y a des moments où la violence est nécessaire, voire préférable, face à des gens mauvais. Je n’exclurais jamais la nécessité de répondre à la violence par la violence. J’ai passé la plus grande partie de mes 37 années de vie à m’entrainer pour cette éventualité, et il m’est arrivé de devoir blesser quelqu’un d’autre parce que c’était le seul moyen de l’empêcher de faire quelque chose de pire.

Cependant, le survivalisme en soi n’est PAS un impératif. Ce n’est pas le seul objectif. Les gens qui cherchent à survivre sans principes n’en sont pas dignes. Ils ne vont pas traverser une catastrophe et construire quelque chose de mieux. Encore une fois, les sociopathes ne savent pas comment créer, ils savent seulement comment détruire. Il y a ceux qui pensent qu’il n’y a pas de ligne morale quand il s’agit de survie, et ils croient en une philosophie de la terre brûlée. Ils essaieront de vous faire accepter cette façon de penser, non pas parce qu’ils se soucient de ce qui vous arrive, mais parce qu’ils veulent prouver que vous ou quelqu’un d’autre pourrait être aussi mauvais qu’eux si la pression est suffisante. La capacité de marcher sur le corps d’autrui (au sens figuré ou littéral) pour un gain à court terme ne compense pas les conséquences à long terme que ce comportement entraîne souvent.

L’empathie et la conscience sont des avantages dans le survivalisme parce qu’elles permettent aux gens de travailler ensemble. En fin de compte, la sociopathie n’est pas un avantage, mais un inconvénient.

L’idée que nos actions ne reviendront pas nous hanter tant que nous vivons un effondrement est un fantasme. Les sociopathes recevront le karma qui leur est dû, et ce seront probablement des communautés de gens de conscience qui auront le bon karma. Tenez-en sérieusement compte lorsque vous envisagez une stratégie de survie. Rappelez-vous que les sociopathes ont tendance à échouer dans la vie à moins qu’ils ne puissent garder leurs inclinations cachées. Il n’en sera pas autrement en temps de crise. Être ouvertement sociopathe serait une condamnation à mort pour beaucoup. Pourquoi adopter une tactique aussi stupide pour survivre ?

Brandon Smith

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone