Pass sanitaire et injection obligatoire : les conseils de « guerre » de Me de Araujo-Recchia et Me di Vizio

[Source : Anthropo-logiques]

Par Jean-Dominique Michel

Les fidèles lectrices et lecteurs de ce blog attesteront que, tel un Juvénal du temps présent, je souligne et regrette bruyamment ici depuis des mois l’effondrement éthique, sociétal et juridique auquel nous assistons sous la houlette toxique d’une médico-cratie en transe, entraînant dans son sillage des politiques qui ne le sont pas moins.

Ceci au détriment de toute logique et de toute souvenance qu’il existe quelque part un vague bidule appelé le « réel ».

Les mêmes professeurs azimutés (mais aussi instrumentalisés et à vrai dire assujettis – directement ou indirectement – à des intérêts privés) qui hurlaient au loup quant à la stratégie suédoise – consistant à n’imposer à la population que des mesures « evidence-based » en prenant soin d’en ré-évaluer régulièrement la pertinence-  nous abreuvent maintenant de beuglements semi-articulés selon lesquels la seule voie possible désormais est celle conduisant au « passsanitaire » et à la remise au pas des récalcitrants.

Soit ceux qui viennent d’être appelés « les paresseux, les égoïstes et les hésitants » par le président de la « Commission d’éthique et de la recherche » (!) du canton de Genève, M. Bernard Hirschel…

Avec un tel éthicien, pas besoin de scientistes un peu déjantés et mal dégrossis à qui rappeler les normes de l’éthique et la réalité du droit !

(Sur ce sujet de l’effondrement de l’éthique, passée d’un arbitrage paragidmatique et circonstancié de valeurs à une « cosméthique » faisant office de protection juridique pour les pouvoirs en place, un lecteur a fort aimablement attiré mon attention sur les travaux du Pr Jean-François Malherbe. On peut aussi bien sûr se référer à l’oeuvre magistrale de l’anthropologue Raymond Massé, que j’avais invité à donner une conférence à Genève sur ce sujet fondamental.)

Alors donc que la Suède continue de DÉMONTRER qu’on peut se passer absolument sans danger des mesures ravageuses imposées depuis 18 mois par ces technocrates enragés, voilà-t’il pas qu’une pléthore de politiciens se piquent de se faire les porte-drapeaux de nouveaux diktats de plus en plus délirants.

On aura donc vu des « incentives » comme on dit en marketing pour les pseudo-vaccins (qui sont en fait des injections géniques expérimentales) à faire se retourner dans leurs tombes les générations de médecins qui nous ont précédé et frémir d’horreur tous ceux à qui il reste un semblant de conscience : fast-food gratuitcrème glacéegâteau OFSP sur la place fédérale, mais aussi désormais loterie et, pourquoi pas bientôt, selon un autre trait de génie éthique du président de commission déjà cité, « payer les gens pour les encourager à se faire vacciner » (il ne s’agit pas d’un vaccin). Ceci dans une grand débondage de mépris social, puisqu’on comprend qu’un professeur de médecine avec un salaire de 300’000.- ou 400’000.- francs suisses par an (nous ne parlons pas des mieux lotis) ne saurait guère pour sa part être sensible aux 20.- ou 50.-promis…

Et comment ne pas penser à Babylone, la Grande Prostituée, devant tout ce cirque, cette danse macabre et fête des fous tout à la fois qui voit nos élites se vautrer dans la fange des cabinets de consultants vendant du vaccin (ce n’en sont pas) comme du savon à barbe ou le dernier gadget numérique à la mode. Menaces et brutalités en plus, certes.

Ceci pour des vaccins (qui n’en sont pas) pour lesquels on nous avait promis monts et merveille et qui s’avèrent de jour en jours beaucoup beaucoup moins sûrs, efficaces et même utiles qu’on nous l’avait vanté dans une opération publicitaire très réussie… et scientifiquement calamiteuse.

Bref, accrochons-nous car s’il nous est déjà arrivé d’observer que nous étions bel et bien en pleine bouffée délirante collective, nous n’avons probablement encore rien vu !

Comme l’avaient magnifiquement annoncé de vrais beaux et grands esprits -tout le contraire des sbires du scientisme obscène qui mènent la danse- les élites en perdition sont désormais dans une sorte de furie destructrice et autodestructrice. Par son mépris et son autocratique morgue, Emmanuel Macron attise les braises des flambées de violence qui inévitablement apparaîtront. L’homme on le sait n’hésite pas à faire nasser, tabasser, mutiler et  comparaître en procédure judiciaire accélérée (= sans les garanties élémentaires de l’état de droit) même et peut-être surtout des manifestants pacifiques. C’est une petite jouissance de la perversité parmi de bien plus grandes.

Alors ? Alors, comme l’autocrate nous l’avait annoncé, nous sommes bel et bien en guerre. Non pas contre un virus, bien sûr : il est aussi stupide de faire la guerre à virus que de manifester contre lui… Une guerre se mène toujours contre une population et c’est bien contre le peuple qui l’a élu que Macron lâche ses bombes à fragmentation et piétine l’état de droit.

Alors ? Alors « à la guerre comme à la guerre » lance en retour Me Fabrice di Vizio dans une interpellation appelant à l’union des gens de biens refusant d’entrer dans la mascarade de la panique chronique, de l’attaque et de la persécution des dissidents (« nous allons leur pourrir la vie » a ainsi lancé un ministre plein d’un sens de l’état et d’une élégance d’âme qui forcent le respect…)

Je le dis depuis longtemps : nos dirigeants politiques et sanitaires se comportent désormais comme des petites frappes sans scrupules ni foi ni loi.

A nous de leur lancer au visage le seau d’eau qui les sortira de leur délire paranoïaque !Comme l’énonce l’avocat parisien : LA CONFIANCE DANS LES AUTORITÉS C’EST FINI !–

La peur du débat (maximale en Suisse) est un signe de profonde déliquescence sociétale, démocratique et scientifique qui montre la fourberie et la lâcheté de ces autoritaires dévoyées. Aucun d’entre eux ne tiendrait deux minutes face à un contradicteur maîtrisant son sujet. D’où les campagnes de médisance et de calomnies contre les « dissidents », fussent-ils les plus compétents dans leur domaine (Ioannidis, Battacharya, Kulldorf, Giesecke, Gupta et Toubiana, c’est tout autre chose dans le domaine de l’épidémiologie que Flahault, Blachier ou Pittet !)

D’où le monopole aussi sur les plateaux et dans les colonnes en Suisse romande de la bande des huit (Flahault-Kaiser-Trono-Diana-Siegrist-Hurst-Kiefer-Pittet) qui ânonnent en chœur ou en solo le même dogme éculé (dans lequel la Suède, la réalité observable, l’éthique comme les bonnes pratiques médicales n’existent plus…) au service des intérêts privés qui les ont financés tout au long de leurs carrières.

Me di Vizio adresse quant à lui un bel hommage aux dissidents et aux résistants dont j’ai l’honneur de faire modestement partie avec tant d’autres, qu’ils soient en vue ou non.

https://youtu.be/n22nw1jNLD8

Et le temps bien sûr finira par nous donner raison d’avoir tenu sur les principes de la rigueur et de la probité intellectuelles, éthiques et citoyennes. Sur notre humanité. Et oui, puisqu’ils ne nous en laissent pas le choix, ce sera la guerre.

Pour notre part, ce sera une guerre pacifique et sans violence. Nous y mobiliserons toutes les ressources de l’intelligence, de la sensibilité, de la tendresse et du courage, avec pour armes le droit, la pensée, la science intègre, l’action communautaire et citoyenne ainsi que les quelques moyens d’action démocratiques qu’il nous reste. Et nous y serons intraitables et souverains face à tant de compromissions, de brutalité et d’iniquité !

Recours introduit par Me di Vizio le 3 juin 2021 auprès de la Cour de Justice de l’Union européenne pour non-respect du droit communautaire au sujet des Autorisations conditionnelles de mise sur le marché pour les injections géniques (improprement appelées « vaccins ») : pour accéder au fichier pdf, cliquer ici.

Je reproduis ici le message adressé par Me Virginie de Araujo-Recchia suite aux décisions liberticides de ce qui fut un temps l’Assemblée nationale et semble ne plus être qu’un déserté lupanar entérinant au petit matin les décisions glauques et putrides refusées dans un ultime sursaut de lucidité le soir.

Mesdames, Messieurs,

Je suis désolée de ne pas pouvoir répondre à l’ensemble des demandes, que je reçois actuellement.

Je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous, un ensemble d’éléments juridiques non exhaustifs susceptibles de vous aider à résoudre les problématiques rencontrées personnellement ou professionnellement concernant le pass sanitaire ou l’injection qui ne pourra être rendue obligatoire que lorsque le projet de loi en cours de discussion sera définitivement voté par le Parlement, qu’il aura éventuellement été soumis au Conseil constitutionnel et qu’il aura été publié au J.O.R.F.

Ces éléments peuvent être transmis aux avocats qui défendront vos droits, si nécessaire et en toute humilité bien entendu.

DROIT DU TRAVAIL:

– Les salariés ou agents publics du domaine de la santé:

Leur conseiller de garder toutes les preuves du harcèlement exercé par leur hiérarchie dans le but de les forcer à se faire injecter.

Leur conseiller de ne pas démissionner.

Leur conseiller éventuellement de transmettre le mémo ci-joint à leur hiérarchie.

Points 34 et 35 de l’avis du Conseil d’Etat en date du 19 juillet 2021 (à mettre en rapport avec le texte de loi une fois adopté):

Ma compréhension en attendant le texte définitif:

En l’absence de saisine préalable des instances consultatives des agents publics par le gouvernement, le régime spécifique d’interdiction d’exercer et de suspension de la rémunération, du fait de la violation de l’obligation vaccinale, ne peut être retenu pour les agents publics.

Ce régime ne peut être retenu uniquement pour les salariés, cela serait contraire au principe constitutionnel d’égalité.

Par conséquent, ni les agents publics ni les salariés ne peuvent, en l’état du texte, être soumis à ce régime d’interdiction d’exercer et de suspension de la rémunération.

La violation de l’obligation vaccinale peut être sanctionnée dans le cadre des procédures disciplinaires de droit commun.

Le gouvernement doit compléter le texte afin de tenir compte de ces observations.

DROIT CIVIL ET DROIT PÉNAL:

Les motifs juridiques qui pourraient être avancés sont d’ordres civil et pénal:

– Harcèlement d’une personne en vue de l’inciter à commettre un acte de nature à mettre sa vie en danger,

– Extorsion de consentement de nature à mettre en danger la vie d’autrui,

– Abus de pouvoir et abus de faiblesse étant donné que la campagne de manipulation et d’atteinte à l’intégrité psychologique/psychique/mentale a été massive et qu’il suffit désormais de menacer de licenciement ou autre pour que la personne en position de faiblesse s’exécute et subisse l’injection.

– Complicité de tentative d’empoisonnement

– Les personnes qui mettent en oeuvre les inoculations forcées verront leur responsabilité civile ou pénale recherchée également.

DROIT DES PATIENTS:

– Les patients refoulés par les hôpitaux:Obtenir les preuves du refus par écrit ou par huissier, témoins etc et envoyer un courrier au directeur général de l’A.R.S afin de contester l’acte médical forcé (test ou injection, pass sanitaire), qui est indiqué comme étant un préalable à toute intervention, sur la base des textes rappelés dans le mémo.– Procédure spécifique prévue par la loi:L’article R. 1112-11 du Code de la santé publique édicte les conditions d’admission d’un patient à l’hôpital. L’article R. 1112-12 du Code de la santé publique dispose qu’ « En cas de refus d’admettre un malade qui remplit les conditions requises pour être admis, alors que les disponibilités en lits de l’établissement permettent de le recevoir, l’admission peut être prononcée par le directeur de l’agence régionale de santé ».Il existe ainsi une procédure permettant de pallier un refus de soins constitué par un refus d’admission.– Sur le plan pénal en cas de discrimination:Article L1110-3 du Code de la santé publique:Aucune personne ne peut faire l’objet de discriminations dans l’accès à la prévention ou aux soins.Un professionnel de santé ne peut refuser de soigner une personne pour l’un des motifs visés au premier alinéa de l’article 225-1 ou à l’article 225-1-1 du code pénal.Article 225-1 du code pénal:« Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte d’autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur capacité à s’exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée. (…)

DROIT ADMINISTRATIF:

Le référé liberté de notre confrère Me KRIKORIAN met le Conseil d’Etat fasse à ses contradictions (ordonnance du Conseil d’Etat du 6 juillet 2021, affaire Quadrature du Net comparé à l’avis du 19 juillet 2021).

Nous attendons désormais la décision du Conseil d’Etat.

Nous rappelons l’arrêt du Conseil d’Etat du 6 mai 2019, affaire LNPLV, suivant lequel un « vaccin » ne peut être rendu obligatoire que dans les conditions suivantes:

– maladie connue et particulièrement grave,

– vaccins connus et recul suffisant,

– balance bénéfices/risques concluante.

Avec les 4 injections litigieuses, nous ne remplissons tout simplement aucun de ces critères.

DROIT EUROPÉEN:

Une action est en cours devant la Cour de Justice de l’Union européenne depuis le 17 juin 2021 et concerne 232 professionnels de santé français, 35 professionnels de santé italiens et une centaine de professionnels de santé autrichiens notamment. 

Des avocats d’autres Etats membres se sont probablement joints à l’action entre temps.

Cette action est destinée à demander la suppression de l’obligation d’injection pour les professionnels de santé et le retrait des autorisations conditionnelles de mise sur le marché pour les injections C-19.

Cette action est en cours d’instruction devant la CJUE.

Par ailleurs, tous les dossiers portés devant les juridictions pourront faire référence au règlement européen du 14 juin 2021 car les considérants sont très clairs:

RÈGLEMENT (UE) 2021/953 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 14 juin 2021, relatif à un cadre pour la délivrance, la vérification et l’acceptation de certificats COVID-19 interopérables de vaccination, de test et de rétablissement (certificat COVID numérique de l’UE) afin de faciliter la libre circulation pendant la pandémie de COVID-19

Lien direct ici

« Considérant ce qui suit: (…)

(36) Il y a lieu d’empêcher toute discrimination directe ou indirecte à l’encontre des personnes qui ne sont pas vaccinées, par exemple pour des raisons médicales, parce qu’elles ne font pas partie du groupe cible auquel le vaccin contre la COVID-19 est actuellement administré ou pour lequel il est actuellement autorisé, comme les enfants, ou parce qu’elles n’ont pas encore eu la possibilité de se faire vacciner ou ne souhaitent pas le faire. Par conséquent, la possession d’un certificat de vaccina- tion, ou la possession d’un certificat de vaccination mentionnant un vaccin contre la COVID-19, ne devrait pas constituer une condition préalable à l’exercice du droit à la libre circulation ou à l’utilisa- tion de services de transport de voyageurs transfrontaliers tels que les avions, les trains, les autocars ou les transbordeurs ou tout autre moyen de transport. En outre, le présent règlement ne peut être interprété comme établissant un droit ou une obligation d’être vacciné. (…)

(62) Le présent règlement respecte les droits fondamentaux et observe les principes reconnus no- tamment par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (ci-après dénommée « Charte »), en particulier le droit au respect de la vie privée et familiale, le droit à la protection des données à caractère personnel, le droit à l’égalité devant la loi et le droit à la non-discrimination, la liberté de circulation et le droit à un recours effectif. Les États membres sont tenus de respecter la Charte lorsqu’ils mettent en œuvre le présent règlement. »

Article 1 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, 7 juin 2016.

« Dignité humaine

La dignité humaine est inviolable. Elle doit être respectée et protégée. »

Article 3 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, 7 juin 2016.

« Article 3

Droit à l’intégrité de la personne

  1. Toute personne a droit à son intégrité physique et mentale.
  2. Dans le cadre de la médecine et de la biologie, doivent notamment être respectés:
    • a) le consentement libre et éclairé de la personne concernée, selon les modalités définies par la loi;
    • b) l’interdiction des pratiques eugéniques, notamment celles qui ont pour but la sélection des personnes;
    • c) l’interdiction de faire du corps humain et de ses parties, en tant que tels, une source de profit;
    • d) l’interdiction du clonage reproductif des êtres humains. »

Article 21 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, 7 juin 2016.

« Non-discrimination

1. Est interdite toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les ori- gines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convic- tions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle. (…) »

II. Valeur normative des considérants d’un règlement européen:

Il est généralement admis quel les considérants n’édictent pas, en principe, des règles, mais ont néanmoins pour vocation d’expliciter le sens et la portée des règles édictées.

Dans un instrument juridique de l’UE, les considérants de l’exposé des motifs revêtent une grande importance parce qu’ils expliquent la raison d’être de chaque disposition. Bien qu’ils n’aient pas de valeur juridique en tant que tels, les considérants peuvent être utilisés lors de l’interprétation du champ d’application des dispositions de fond du texte. La Cour de justice de l’Union européenne a déclaré à plusieurs reprises que des considérants valables sont nécessaires pour que la Cour puisse exercer sa fonction d’interprétation du droit. Étant donné qu’ils expliquent la raison d’être de l’acte juridique, ils méritent un examen approfondi.


Article très instructif: 
https://www.eurojuris.fr/accueil/articles/pass-sanitaire-non-conformite-droit-union-europeenne-40559.htm

Mémo concernant le consentement: 
Lien direct ici




Un « bond » vers la destruction de l’humanité

[Source : reseauinternational.net]

Par Whitney Webb.

La fondation de recherche médicale la plus riche du monde, le Wellcome Trust, s’est associée à deux anciens directeurs de la DARPA, qui ont développé des projets « skunkworks » de la Silicon Valley, pour ouvrir la voie à une ère de surveillance cauchemardesque, concernant également des bébés de trois mois à peine. Leur programme ne peut progresser que si nous le permettons.

Un organisme britannique à but non lucratif, lié à la corruption mondiale pendant la crise du COVID-19, ayant des liens historiques et actuels avec le mouvement eugéniste britannique, a lancé l’année dernière un équivalent de la DARPA axé sur la santé mondiale. Cette initiative est passée largement inaperçue dans les médias grand public et indépendants.

Le Wellcome Trust, qui a sans doute été le second après Bill Gates dans sa capacité à influencer les événements pendant la crise du COVID-19 et la campagne de vaccination, a lancé son propre équivalent mondial de l’agence de recherche secrète du Pentagone l’année dernière, officiellement pour lutter contre les « défis sanitaires les plus pressants de notre époque ». Bien qu’elle ait été conçue pour la première fois en 2018, cette initiative particulière du Wellcome Trust a été filialisée en mai dernier avec un financement initial de 300 millions de dollars. Elle a rapidement attiré deux anciens cadres de la DARPA, qui avaient auparavant servi dans les hautes sphères de la Silicon Valley, pour gérer et planifier son portefeuille de projets.

Cette DARPA de la santé mondiale, connu sous le nom de Wellcome Leap, vise à trouver des « solutions scientifiques et technologiques révolutionnaires » d’ici à 2030, en mettant l’accent sur les « défis complexes de la santé mondiale ». Le Wellcome Trust est ouvert sur la manière dont Wellcome Leap appliquera les approches de la Silicon Valley et des sociétés de capital-risque au secteur de la santé et des sciences de la vie. Sans surprise, leurs trois programmes actuels sont prêts à développer des technologies médicales incroyablement invasives axées sur la technologie, et dans certains cas ouvertement transhumanistes, notamment un programme exclusivement axé sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), de capteurs mobiles et de technologies portables de cartographie cérébrale pour les enfants de trois ans et moins.

Cette enquête d’Unlimited Hangout explore non seulement les quatre programmes actuels de Wellcome Leap, mais aussi les personnes qui se cachent derrière. L’image qui en résulte est celle d’un projet incroyablement sinistre qui représente non seulement une grande menace pour la société actuelle mais aussi pour l’avenir de l’humanité elle-même. Une prochaine enquête d’Unlimited Hangout examinera l’histoire du Wellcome Trust ainsi que son rôle dans les événements récents et actuels.

Le leadership de Leap : Fusionner l’homme et la machine pour l’armée et la Silicon Valley

Discours-programme de Regina Dugan au F8 2017 de Facebook. source : YouTube

Les ambitions de Wellcome Leap sont clairement exprimées par la femme choisie pour le diriger, l’ancienne directrice de la DARPA du Pentagone, Regina Dugan. Dugan a commencé sa carrière à la DARPA en 1996 ; elle a dirigé un groupe de travail sur le contre-terrorisme en 1999 avant de quitter la DARPA environ un an plus tard. Après avoir quitté la DARPA, elle a cofondé sa propre société de capital-risque, Dugan Ventures, puis est devenue conseillère spéciale du vice-chef d’État-Major de l’armée américaine de 2001 à 2003, ce qui a coïncidé avec les invasions de l’Afghanistan et de l’Irak. En 2005, elle a créé une entreprise technologique axée sur la défense, appelée RedXDefense, qui passe des contrats avec l’armée et plus particulièrement avec la DARPA.

En 2009, sous l’administration Obama, Dugan a été nommée directrice de la DARPA par le secrétaire à la Défense Robert Gates. On a beaucoup parlé d’elle en tant que première femme directrice de l’agence, mais on se souvient surtout d’elle pour son approche de l’innovation, dite des « forces spéciales ». Pendant son mandat, elle a créé le Transformational Convergence Technology Office de la DARPA, aujourd’hui disparu, qui se concentrait sur les réseaux sociaux, la biologie synthétique et l’intelligence artificielle. Bon nombre des thèmes précédemment encadrés par ce bureau sont désormais supervisés par le Biological Technologies Office de la DARPA, qui a été créé en 2014 et se concentre sur tout, « des microbes programmables à la symbiose homme-machine ». Le Biological Technologies Office, comme Wellcome Leap, poursuit un mélange de programmes biotechnologiques « axés sur la santé » et de projets transhumanistes.

Juste avant de quitter son poste à la DARPA, Dugan a donné le feu vert aux premiers investissements de l’agence dans la technologie des vaccins à ARNm, qui ont conduit aux investissements de la DARPA dans Pfizer et Moderna peu après. Le scientifique de la DARPA qui a fait pression sur Dugan pour qu’il soutienne le programme, Dan Wattendorf, travaille aujourd’hui comme directeur des solutions technologiques innovantes à la Fondation Bill et Melinda Gates.

Si les efforts de Dugan au sein de la DARPA restent dans les mémoires de ceux qui travaillent dans le domaine de la sécurité nationale, mais aussi dans celui de la Silicon Valley, Dugan a fait l’objet d’une enquête pour conflit d’intérêts lorsqu’elle était directrice de la DARPA, sa société RedXDefense ayant acquis des millions de dollars de contrats du Département de la Défense pendant son mandat. Bien qu’elle se soit récusée de tout rôle officiel au sein de l’entreprise pendant qu’elle dirigeait la DARPA, elle a continué à détenir une participation financière importante dans l’entreprise, et une enquête militaire a révélé par la suite qu’elle avait violé les règles d’éthique dans une large mesure.

Au lieu d’être tenue responsable de quelque manière que ce soit, Dugan est devenue un cadre supérieur de Google, où elle a été chargée de gérer le groupe Advanced Technology and Products Group (ATAP) de Google, qui était issu de Motorola Mobility après l’acquisition de cette société par Google en 2012. L’ATAP de Google était modelé sur la DARPA et employait d’autres anciens fonctionnaires de la DARPA en plus de Dugan.

Chez Google, Dugan a supervisé plusieurs projets, dont ce qui constitue aujourd’hui la base de l’activité de « réalité augmentée » de Google, connue à l’époque sous le nom de Projet Tango, ainsi que des vêtements « intelligents » dans lesquels des capteurs multitouch étaient tissés dans des textiles. Un autre projet dirigé par Dugan prévoyait l’utilisation d’un « tatouage numérique » pour déverrouiller les smartphones. Le projet le plus controversé est peut-être celui qui a donné naissance à une « pilule d’authentification numérique ». Selon Dugan, lorsque la pilule est avalée, « votre corps entier devient votre dispositif d’authentification ». Pour Dugan, la pilule et nombre de ses autres activités chez Google visent à remédier à « l’inadéquation mécanique entre les humains et l’électronique » en produisant une technologie qui fusionne le corps humain et les machines à des degrés divers. Alors qu’elle occupait cette fonction chez Google, Dugan a présidé un panel lors de la Clinton Global Initiative de 2013 intitulé « Game-Changers in Technology » et a assisté à la réunion Bilderberg de 2015, où l’IA était l’un des principaux sujets de discussion.

En 2016, Dugan a quitté Google pour Facebook où elle a été choisie pour être la première responsable de la propre agence de recherche de Facebook équivalente à la DARPA, alors connue sous le nom de Building 8. Les liens entre la DARPA et les origines de Facebook ont été abordés dans un récent rapport d’Unlimited Hangout. Sous la direction de Dugan, Building 8 a investi massivement dans la technologie d’interface cerveau-machine, qui a depuis donné naissance aux bracelets « neuronaux portables » de la société, qui seraient capables d’anticiper les mouvements de la main et des doigts à partir des seuls signaux du cerveau. Facebook a présenté des prototypes de ce projet plus tôt cette année.

Dugan a quitté Facebook dix-huit mois seulement après avoir rejoint Building 8, annonçant son intention de « se concentrer sur la construction et la direction d’une nouvelle entreprise », ce qui était apparemment une référence à Wellcome Leap. Dugan a déclaré par la suite que c’était comme si elle s’était préparée à son rôle au sein de Wellcome Leap depuis son entrée dans la vie active, le présentant comme l’apogée de sa carrière. Lorsqu’on lui a demandé, lors d’une interview réalisée plus tôt dans l’année, quels étaient les clients de Wellcome Leap, Dugan a répondu longuement, mais essentiellement que le projet était au service des industries biotechnologiques et pharmaceutiques, d’organisations internationales telles que l’ONU et de partenariats public-privé.

Outre son rôle à Wellcome, Dugan est également membre du groupe de travail parrainé par le Council on Foreign Relations sur la politique américaine en matière de technologie et d’innovation, qui a été formé en 2019. Parmi les autres membres figurent Reid Hoffman de LinkedIn, James Manyika, président mondial de l’Institut McKinsey, Eric Schmidt, ancien dirigeant de Google, et Eric Lander, conseiller scientifique principal controversé du président Biden.

L’autre dirigeant de Wellcome Leap, le directeur de l’exploitation Ken Gabriel, a un parcours étroitement lié à celui de Dugan. Gabriel, comme Dugan, est un ancien responsable de programme à la DARPA, où il a dirigé la recherche sur les systèmes microélectromécaniques (MEMS) de 1992 à 1996. Il a occupé le poste de directeur adjoint de la DARPA de 1995 à 1996 et est devenu directeur de l’Electronics Technology Office de 1996 à 1997, où il aurait été responsable d’environ la moitié de tous les investissements fédéraux en matière de technologie électronique. Au sein de la DARPA, Gabriel a travaillé en étroite collaboration avec le FBI et la CIA.

Ken Gabriel – Directeur de l’exploitation de Wellcome Leap. source : Wellcome Leap

Ken Gabriel a quitté la DARPA pour l’Université Carnegie Mellon, où il était responsable de l’Office for Security Technologies au lendemain du 11 septembre 2001. Ce bureau a été créé après le 11 septembre 2001 spécifiquement pour aider à répondre aux besoins du gouvernement fédéral en matière de sécurité nationale, selon l’annonce du programme par Carnegie Mellon. À peu près à la même époque, Ken Gabriel a été considéré comme « l’architecte de l’industrie des MEMS » en raison de ses travaux antérieurs à la DARPA et de la fondation, en 2002, de la société de semi-conducteurs Akustica, spécialisée dans les MEMS. Il a été président et directeur de la technologie d’Akustica jusqu’en 2009, date à laquelle il est retourné travailler à la DARPA, où il a occupé le poste de directeur adjoint de l’agence, sous la direction directe de Regina Dugan.

En 2012, Gabriel a suivi Dugan au sein de l’Advanced Technology and Products Group de Google, qu’il a été chargé de créer. Selon lui, les cofondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin, l’ont chargé de créer « un modèle de la DARPA issu du secteur privé » à partir de Motorola Mobility. Regina Dugan en a été chargée, et Gabriel a de nouveau été son adjoint. En 2013, Dugan et Gabriel ont coécrit un article pour la Harvard Business Review sur la façon dont l’approche de l’innovation des « forces spéciales » de la DARPA pourrait révolutionner les secteurs public et privé si elle était plus largement appliquée. Gabriel a quitté Google en 2014, bien avant Dugan, pour devenir président-directeur général de Charles Stark Draper Laboratories, plus connu sous le nom de Draper Labs, qui développe des « solutions technologiques innovantes » pour la communauté de la sécurité nationale, en mettant l’accent sur les systèmes biomédicaux, l’énergie et la technologie spatiale. Gabriel a occupé ce poste jusqu’à ce qu’il démissionne brusquement en 2020 pour codiriger Wellcome Leap avec Dugan.

Outre son rôle au Wellcome, Gabriel est également un « pionnier de la technologie » du Forum économique mondial et siège au conseil d’administration de Galvani Bioelectronics, une coentreprise de GlaxoSmithKline, qui est intimement liée au Wellcome Trust, et de Verily, une filiale de Google. Galvani se concentre sur le développement de « médicaments bioélectroniques » qui impliquent une « modulation des signaux neuronaux par des implants », dans une volonté manifeste de l’industrie pharmaceutique et de la Silicon Valley de normaliser les « médicaments » transhumanistes. Le président de longue date du conseil d’administration de Galvani, dont Gabriel fait partie, était Moncef Slaoui, qui a dirigé le programme américain de développement et de distribution du vaccin COVID-19, l’Opération Warp Speed. Slaoui a été démis de ses fonctions chez Galvani en mars dernier à la suite d’accusations bien étayées de harcèlement sexuel.

Jeremy Farrar, responsable de la narration de la pandémie

Alors que Dugan et Gabriel dirigent ostensiblement l’équipe, Wellcome Leap est le fruit du travail de Jeremy Farrar et Mike Ferguson, qui en sont les directeurs. Farrar est le directeur du Wellcome Trust lui-même, et Ferguson est le vice-président du conseil d’administration du Trust. Farrar est directeur du Wellcome Trust depuis 2013 et participe activement à la prise de décisions critiques au plus haut niveau mondial depuis le début de la crise du COVID. Il contribue également à l’agenda du Forum économique mondial et a coprésidé la réunion du FEM en Afrique en 2019.

Le Wellcome Trust de Farrar est également un partenaire stratégique du FEM et a cofondé la plateforme d’action COVID avec le FEM. Plus récemment, Farrar a été à l’origine de la création de l’initiative COVID-Zéro de Wellcome, qui est également liée au FEM. Farrar a présenté cette initiative comme « une opportunité pour les entreprises de faire progresser la science qui, à terme, réduira les perturbations commerciales ». Jusqu’à présent, elle a convaincu des titans de la finance, dont Mastercard et Citadel, d’investir des millions dans la recherche et le développement au sein d’organisations favorisées par le Wellcome Trust.

Jeremy Farrar, directeur du Wellcome Trust, en compagnie de Sam Nunn, coprésident de la NTI, qui a dirigé l’exercice Dark Winter en 2001. source : NTI.com

Certains des projets de recherche médicale controversés du Wellcome Trust en Afrique, ainsi que ses liens avec le mouvement eugéniste britannique, ont été examinés dans un article publié en décembre sur Unlimited Hangout. Ce rapport explore également les liens intimes de Wellcome avec le vaccin COVID-19 d’Oxford-AstraZeneca, dont l’utilisation a été restreinte ou interdite dans plusieurs pays. Comme nous l’avons mentionné dans l’introduction, le Wellcome Trust lui-même fait l’objet d’une enquête d’Unlimited Hangout à venir (partie 2).

Jeremy Farrar, qui est né à Singapour en 1961, avait auparavant été directeur de l’unité de recherche clinique de l’Université d’Oxford à Ho Chi Minh-Ville, à partir de 1998. Pendant cette période, il a rédigé de nombreux articles de recherche épidémiologique. Il a affirmé dans un article du Financial Times de 2014 que sa décision de s’installer au Vietnam était due à son dédain pour les salles de conférence remplies d’hommes blancs. L’Asie du Sud-Est était manifestement un environnement beaucoup moins réglementé pour quelqu’un du secteur de la recherche médicale souhaitant se livrer à des recherches révolutionnaires. Bien que basé au Vietnam, Farrar a été envoyé par Oxford en divers endroits du globe pour étudier les épidémies en temps réel. En 2009, alors que la grippe porcine faisait des ravages au Mexique, il a sauté dans un avion pour plonger au cœur de l’action, ce qu’il a également fait pour les épidémies mondiales suivantes : EbolaMERS et grippe aviaire.

Au cours de l’année écoulée, de nombreuses questions ont été soulevées concernant le pouvoir exact de Farrar sur la politique de santé publique mondiale. Récemment, le principal conseiller médical du président américain, Anthony Fauci, a été contraint de publier ses courriels et sa correspondance de mars et avril 2020 à la demande du Washington Post. Les courriels publiés révèlent ce qui semble être une conspiration de haut niveau de la part de certaines des plus hautes autorités médicales des États-Unis pour affirmer faussement que le COVID-19 ne pouvait être que d’origine zoonotique, malgré des indications contraires. Les courriels ont été fortement expurgés, comme c’est généralement le cas, afin de protéger les informations des personnes impliquées, mais les expurgations « (b)(6) » protègent également une grande partie de la contribution de Jeremy Farrar à ces discussions. Chris Martenson, chercheur en économie, étudiant post-doctoral en neurotoxicologie et fondateur de Peak Prosperity, a émis quelques commentaires perspicaces sur la question, demandant notamment pourquoi une telle protection a été offerte à Farrar étant donné qu’il est le directeur d’un « trust caritatif ». Martenson a poursuivi en se demandant pourquoi le Wellcome Trust était impliqué dans ces discussions de haut niveau.

Un courriel de Fauci, daté du 25 février 2020 et envoyé par Amélie Rioux de l’OMS, indiquait que le rôle officiel de Jeremy Farrar à cette époque était « d’agir en tant que point focal du conseil sur l’épidémie de COVID-19, de représenter et de conseiller le conseil sur la science de l’épidémie et le financement de la réponse ». Farrar avait auparavant présidé le Conseil consultatif scientifique de l’OMS. Les courriels montrent également la préparation, en l’espace de dix jours, de l’article sur les « origines » du SRAS-CoV-2, intitulé « L’origine proximale du SRAS-CoV-2 » et accepté pour publication par Nature Medicine le 17 mars 2020. L’article affirmait que le virus du SRAS-CoV-2 ne pouvait provenir que d’origines naturelles, par opposition à la recherche par gain de fonction, une affirmation autrefois tenue pour parole d’évangile dans le courant dominant, mais qui a fait l’objet d’un examen considérable ces dernières semaines.

La présentation de l’histoire de l’origine d’un virus d’importance mondiale est une tâche à laquelle Farrar a déjà été confronté. En 2004-2005, il a été rapporté que Farrar et son collègue vietnamien Tran Tinh Hien, vice-directeur de l’hôpital des maladies tropicales, ont été les premiers à identifier la réapparition de la grippe aviaire (H5N1) chez l’homme. Farrar a raconté l’histoire de l’origine de la maladie à de nombreuses reprises, déclarant : « C’était une petite fille. Elle l’a attrapé d’un canard de compagnie qui était mort et qu’elle avait déterré et ré-enterré. Elle a survécu ». Selon Farrar, cette expérience l’a incité à fonder un réseau mondial en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé pour « améliorer les réponses locales aux épidémies ».

Un article publié par le Journal of Experimental Medicine de la Rockefeller University Press en 2009 est dramatiquement intitulé « Jeremy Farrar : Quand la catastrophe frappe ». Farrar, en se référant à l’histoire de l’origine du H5N1 a déclaré : « Les gens de l’OMS – et ce n’est pas une critique – ont décidé qu’il était peu probable que l’enfant ait le SRAS ou la grippe aviaire. Ils sont partis, mais le professeur Hien est resté pour parler avec l’enfant et sa mère. La fillette a admis qu’elle avait été très triste les jours précédents à cause de la mort de son canard de compagnie. La fillette et son frère s’étaient disputés pour enterrer le canard et, à cause de cette dispute, elle était revenue sur ses pas, avait déterré le canard et l’avait ré-enterré – probablement pour que son frère ne sache pas où il était enterré. Avec cette histoire, le professeur Hien m’a téléphoné à la maison et m’a dit qu’il était inquiet pour l’enfant. Il a fait des prélèvements sur le nez et la gorge de l’enfant et les a ramenés à l’hôpital. Cette nuit-là, le laboratoire a effectué des tests sur les échantillons, et ils étaient positifs pour la grippe A ».

Maintenant qu’il a été révélé que Farrar a joué un rôle déterminant dans l’équipe qui a élaboré l’histoire officielle concernant les origines du SRAS-CoV-2, ses précédentes affirmations sur l’origine des épidémies passées devraient être examinées de près.

En tant que directeur d’une « association caritative », Jeremy Farrar n’a pratiquement aucun compte à rendre quant à son implication dans l’élaboration de récits controversés liés à la crise du COVID. Il continue d’être à l’avant-garde de la réponse mondiale au COVID, en partie en lançant le Wellcome Leap Fund pour des « projets non conventionnels, financés à grande échelle », une tentative manifeste de créer une version mondiale et « charitable » de la DARPA. En effet, Farrar, en concevant Wellcome Leap, s’est positionné de manière à jouer un rôle aussi important, sinon plus, dans la construction des fondations de l’ère post-COVID que dans la construction des fondations de la crise du COVID elle-même. Ceci est important, car Regina Dugan, PDG de Wellcome Leap, a qualifié le COVID-19 de « moment Spoutnik » de cette génération, qui marquera le début d’une nouvelle ère « d’innovation sanitaire », tout comme le lancement de Spoutnik a marqué le début d’une « ère spatiale » technologique mondiale. Wellcome Leap a bien l’intention de prendre la tête du peloton.

Les « dirigeants » de l’industrie du séquençage génétique

Contrairement aux autres, qui ont des liens évidents avec la DARPA, la Silicon Valley et Wellcome, le président du conseil d’administration de Wellcome Leap, Jay Flatley, a un parcours différent. Flatley a longtemps dirigé Illumina, un géant californien du matériel et des logiciels de séquençage génétique qui domine actuellement le domaine de la génomique. Bien qu’il se soit retiré du conseil d’administration d’Illumina en 2016, il a continué à occuper le poste de président exécutif de son conseil d’administration. Flatley a été le premier à être choisi pour un poste de direction au sein de Wellcome Leap, et c’est à lui que l’on doit d’avoir suggéré Regina Dugan comme directrice générale de l’organisation, selon une interview récente donnée par Dugan.

Campus Illumina. source : Glassdoor

Comme le souligne un profil d’Illumina dans le magazine économique Fast Company, Illumina « opère dans les coulisses, en vendant du matériel et des services à des entreprises et à des institutions de recherche », parmi lesquelles 23andMe. La PDG de 23andMe, Anne Wojcicki, la sœur de la PDG de YouTube, Susan Wojcicki, et l’épouse du cofondateur de Google, Sergey Brin, a déclaré à Fast Company : « C’est fou. Illumina est comme le maître de tout cet univers et personne ne le sait ». Le rapport note que 23andMe, comme la plupart des entreprises qui proposent le séquençage et l’analyse de l’ADN aux consommateurs, utilise des machines produites par Illumina.

En 2016, Illumina a lancé un plan quinquennal « agressif » pour « sortir la génomique des laboratoires de recherche et l’amener dans les cabinets médicaux ». Compte tenu de l’état actuel des choses, en particulier de la poussée mondiale vers des vaccins et des thérapies axés sur les gènes, ce plan, qui se termine cette année, n’aurait pas pu mieux tomber. L’actuel PDG d’Illumina, Francis DeSouza, a précédemment occupé des postes clés chez Microsoft et Symantec. Toujours en 2016, les équipes dirigeantes d’Illumina prévoient un avenir dans lequel les humains sont soumis à des tests génétiques de la naissance à la tombe, à des fins sanitaires et commerciales.

Jay Flatley, président exécutif d’Illumina, s’exprimant lors du Forum économique mondial de Davos 2018. source : FEM

Alors que la plupart des entreprises ont connu des difficultés financières pendant la pandémie de coronavirus, certaines ont vu leurs bénéfices augmenter massivement. Illumina a vu le cours de son action doubler depuis le début de la crise du COVID. Le bénéfice de plus d’un milliard de dollars réalisé par la société au cours de la dernière année fiscale a évidemment été favorisé par l’approbation rapide des machines NovaSEQ 6000, qui peuvent tester un grand nombre d’échantillons COVID plus rapidement que d’autres appareils. Une machine individuelle coûte près d’un million de dollars, et on les trouve donc principalement dans des installations d’élite, des laboratoires privés et des universités de premier plan.

En plus de son rôle de leader de longue date chez Illumina, Jay Flatley est également un « membre numérique » du Forum économique mondial ainsi que le principal administrateur indépendant de Zymergen, une entreprise « pionnière en matière de technologie » du FEM qui « repense la biologie et réimagine le monde ». Flatley, qui a également participé à plusieurs réunions de Davos, s’est adressé au FEM sur la « promesse de la médecine de précision [c’est-à-dire spécifique aux gènes] ». Lors d’une autre réunion du FEM, Flatley, aux côtés du ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, a défendu l’idée de faire du séquençage génomique des bébés à la naissance la norme, affirmant que cela avait « le potentiel de faire passer le système de santé de la réaction à la prévention ». Certains participants à la table ronde ont demandé que le séquençage génomique des nourrissons devienne obligatoire.

Outre Flatley en tant qu’individu, Illumina en tant qu’entreprise est un partenaire du FEM et joue un rôle clé dans sa plateforme concernant l’avenir des soins de santé. Un cadre supérieur d’Illumina fait également partie du Global Future Council on Biotechnology du FEM.

Un nouvel espoir

Wellcome Leap compte actuellement quatre programmes : Multi-Stage PsychDelta Tissue1KD, et HOPEHOPE est le premier programme annoncé par Wellcome Leap et signifie Human Organs, Physiology and Engineering. Selon la description complète du programme, HOPE vise à « tirer parti de la puissance de la bio-ingénierie pour faire progresser les cellules souches, les organoïdes et les systèmes d’organes entiers et les connexions qui récapitulent la physiologie humaine in vitro et restaurent les fonctions vitales in vivo ».

source : Wellcome Leap, wellcomeleap.org/hope

Le programme HOPE comporte deux objectifs principaux. Tout d’abord, il vise à « la bio-ingénierie d’une plateforme multi-organes qui recrée les réponses immunologiques humaines avec une fidélité suffisante pour doubler la valeur prédictive d’un essai préclinique en ce qui concerne l’efficacité, la toxicité et l’immunogénicité des interventions thérapeutiques ». En d’autres termes, cette plateforme de bio-ingénierie imitant les organes humains serait utilisée pour tester les effets des produits pharmaceutiques, notamment les vaccins, ce qui pourrait créer une situation dans laquelle les essais sur les animaux seraient remplacés par des essais sur des organes génétiquement modifiés et cultivés. Bien qu’une telle avancée serait certainement utile dans le sens où elle réduirait l’expérimentation animale souvent contraire à l’éthique, faire confiance à un système aussi novateur pour permettre aux traitements médicaux de passer directement à la phase de test sur l’homme nécessiterait également de faire confiance aux institutions qui développent ce système et à ses financeurs.

Dans l’état actuel des choses, le Wellcome Trust a trop de liens avec des acteurs corrompus de l’industrie pharmaceutique, puisqu’il était à l’origine la branche « philanthropique » du géant britannique de la pharmacie GlaxoSmithKline, pour que l’on puisse faire confiance à ce qu’il produit sans confirmation indépendante, étant donné les antécédents de certains de ses partenaires en matière de falsification des données des essais cliniques sur les animaux et les humains pour les vaccins et autres produits.

Le deuxième objectif de HOPE est d’ouvrir l’utilisation d’organes hybrides machine-homme pour la transplantation sur des êtres humains. Cet objectif se concentre sur le rétablissement des « fonctions organiques à l’aide d’organes cultivés ou de systèmes hybrides biologiques/synthétiques », avec pour objectif ultérieur la bio-ingénierie d’un organe humain entièrement transplantable après plusieurs années.

Plus loin dans la description du programme, cependant, l’intérêt de fusionner le synthétique et le biologique devient plus clair lorsqu’il est indiqué : « Le moment est venu de favoriser les synergies entre les organoïdes, les technologies de bio-ingénierie et d’immuno-ingénierie, et de faire progresser l’état de l’art de la biologie humaine in vitro … en construisant des systèmes contrôlables, accessibles et évolutifs ». Le document de description du programme note également l’intérêt de Wellcome pour les approches de génie génétique en vue de « l’amélioration des propriétés souhaitées et de l’insertion de marqueurs traçables » et l’ambition de Wellcome de reproduire les éléments constitutifs du système immunitaire humain et des systèmes d’organes humains par des moyens technologiques.

Des nourrissons transhumanistes ?

Le deuxième programme de Wellcome Leap s’intitule « Les 1 000 premiers jours : Promouvoir des réseaux cérébraux sains », que l’organisation abrège en 1KD. Il s’agit sans doute du programme le plus troublant, car il cherche à utiliser de jeunes enfants, plus précisément des nourrissons de trois mois aux tout-petits de trois ans, comme sujets de test. Le programme est supervisé par Holly Baines, qui était auparavant responsable du développement de la stratégie pour le Wellcome Trust avant de rejoindre Wellcome Leap en tant que responsable du programme 1KD.

source : Wellcome Leap, wellcomeleap.org/1kd

Le programme 1KD vise à mettre au point « des moyens objectifs et évolutifs d’évaluer la santé cognitive d’un enfant » en surveillant le développement et le fonctionnement du cerveau des nourrissons et des jeunes enfants, ce qui permettra aux praticiens de « classer les enfants en fonction des risques » et de « prévoir les réponses aux interventions » dans les cerveaux en développement.

Le document de description du programme note que, jusqu’à présent, « notre principale fenêtre sur le cerveau en développement a été les techniques de neuro-imagerie et les modèles animaux, qui peuvent aider à identifier les biomarqueurs quantitatifs de la santé du réseau [neuronal] et à caractériser les différences de réseau sous-jacentes aux comportements ». Il est ensuite précisé que les progrès de la technologie « ouvrent des possibilités supplémentaires chez les jeunes nourrissons ».

La description du programme poursuit en indiquant que les réseaux neuronaux artificiels, une forme d’IA, « ont démontré la viabilité de la modélisation du processus d’élagage des réseaux et de l’acquisition de comportements complexes de la même manière qu’un cerveau en développement », tandis que les améliorations de l’apprentissage automatique, un autre sous-ensemble de l’IA, peuvent désormais être utilisées pour extraire des « signaux significatifs » du cerveau des nourrissons et des jeunes enfants. Ces algorithmes peuvent ensuite être utilisés pour développer des « interventions » pour les jeunes enfants considérés par d’autres algorithmes comme risquant d’avoir des fonctions cérébrales sous-développées.

Le document poursuit en soulignant la promesse de « capteurs mobiles à faible coût, de vêtements et de systèmes domestiques », qui offrent « une nouvelle possibilité d’évaluer l’influence et la dépendance du développement du cerveau par rapport aux interactions physiques et sociales naturelles ». En d’autres termes, ce programme cherche à utiliser des « enregistrements visuels et audio continus à la maison » ainsi que des dispositifs portables sur les enfants pour collecter des millions et des millions de points de données. Wellcome Leap décrit ces dispositifs portables comme « des badges électroniques relativement discrets et évolutifs qui recueillent des données visuelles, auditives et de mouvement ainsi que des caractéristiques interactives (telles que la prise de tours, le rythme et les temps de réaction) ». Ailleurs dans le document, il est demandé de développer « des capteurs portables qui évaluent les mesures physiologiques prédictives de la santé du cerveau (par exemple, l’activité électrodermale, la fréquence respiratoire et la fréquence cardiaque) et une technologie EEG ou de suivi oculaire portable sans fil » pour les nourrissons et les enfants de trois ans et moins.

Comme d’autres programmes de Wellcome Leap, cette technologie est développée dans l’intention de la généraliser dans la science médicale au cours des cinq à dix prochaines années, ce qui signifie que ce système – bien qu’il soit conçu comme un moyen de surveiller le fonctionnement du cerveau des enfants afin d’améliorer les résultats cognitifs – est une recette pour la surveillance totale des bébés et des très jeunes enfants ainsi qu’un moyen de modifier leur fonctionnement cérébral selon les algorithmes et les programmeurs de Leap.

Le programme 1DK a deux objectifs principaux. Le premier est de « développer un modèle entièrement intégré et des outils de mesure quantitative du développement du réseau au cours des 1 000 premiers jours [de la vie], suffisants pour prédire la formation de la FE [fonction exécutive] avant le premier anniversaire de l’enfant ». Selon la description, un tel modèle « devrait prévoir les contributions de la nutrition, du microbiome et du génome » à la formation du cerveau, ainsi que les effets des « interactions sensori-motrices et sociales [ou leur absence] sur les processus d’élagage du réseau » et les résultats de la FE. Le deuxième objectif indique clairement que l’adoption généralisée de ces technologies de surveillance neurologique chez les jeunes enfants et les nourrissons est la finalité du projet 1DK. Il indique que le programme prévoit de « créer des méthodes évolutives pour optimiser la promotion, la prévention, le dépistage et les interventions thérapeutiques afin d’améliorer la FE d’au moins 20% chez 80% des enfants avant l’âge de 3 ans ».

Fidèle aux liens eugénistes du Wellcome Trust (qui seront approfondis dans la deuxième partie), le projet 1DK de Wellcome Leap note que « les améliorations de la FE sous-développée vers la FE normative ou de la FE normative vers la FE bien développée dans l’ensemble de la population sont intéressantes pour avoir l’impact le plus large ». L’un des objectifs du projet 1DK n’est donc pas de traiter une maladie ou de s’attaquer à un « défi public de santé mondiale », mais plutôt d’expérimenter l’augmentation cognitive des enfants en utilisant des moyens développés par des algorithmes d’IA et une technologie invasive basée sur la surveillance.

Un autre aspect troublant du programme est son projet de « développer un assemblage de cerveaux en 3D in vitro qui reproduit la formation temporelle » d’un cerveau en développement qui s’apparente aux modèles développés en surveillant le développement du cerveau des nourrissons et des enfants. Plus loin, la description du programme parle d’un modèle « in silico » du cerveau d’un enfant, ce qui présente un intérêt évident pour les transhumanistes qui voient dans un tel développement un signe avant-coureur de la « singularité ». En outre, il semble que ce modèle in silico et donc synthétique du cerveau soit prévu pour être utilisé comme « modèle » sur lequel les cerveaux des nourrissons et des enfants sont modelés par les « interventions thérapeutiques » mentionnées ailleurs dans la description du programme.

Il devrait être clair à quel point il est sinistre qu’une organisation qui rassemble les pires pulsions de « savant fou » du monde des ONG et de la recherche militaire envisage ouvertement de mener de telles expériences sur les cerveaux de bébés et de jeunes enfants, les considérant comme des ensembles de données et leurs cerveaux comme quelque chose à « élaguer » par « l’intelligence » de la machine. Permettre à un tel programme de progresser sans entrave et sans réaction du public reviendrait à permettre à un programme dangereux ciblant les membres les plus jeunes et les plus vulnérables de la société de progresser potentiellement jusqu’à un point où il serait difficile de l’arrêter.

Une « machine à remonter le temps » pour les tissus

Le troisième et deuxième programme le plus récent à rejoindre la gamme Wellcome Leap s’appelle Delta Tissue, abrégé par l’organisation en ΔT. Delta Tissue vise à créer une plateforme qui surveille les changements dans la fonction et les interactions entre les tissus humains en temps réel, ostensiblement pour « expliquer l’état d’une maladie chez chaque personne et mieux prédire comment cette maladie évoluerait ». Qualifiant cette plateforme de « machine à remonter le temps des tissus », Wellcome Leap considère que Delta Tissue est capable de prédire l’apparition d’une maladie avant qu’elle ne se déclare, tout en permettant des interventions médicales « ciblées sur l’individu ».

source : Wellcome Leap, wellcomeleap.org/delta-tissue

Bien avant l’ère COVID, la médecine de précision ou médecine « ciblée ou adaptée à l’individu » a été une expression codée pour les traitements basés sur les données génétiques des patients et/ou pour les traitements qui modifient la fonction des acides nucléiques eux-mêmes (par exemple, l’ADN et l’ARN). Par exemple, le gouvernement américain définit la « médecine de précision » comme « une approche émergente pour le traitement et la prévention des maladies qui prend en compte la variabilité individuelle des gènes, de l’environnement et du mode de vie de chaque personne ». De même, un article publié en 2018 dans Technology note qu’en oncologie, « la médecine de précision et personnalisée […] favorise le développement de traitements spécialisés pour chaque sous-type spécifique de cancer, sur la base de la mesure et de la manipulation des données génétiques et omiques clés des patients (transcriptomique, métabolomique, protéomique, etc.) ».

Avant le COVID-19 et le déploiement des vaccins, la technologie des vaccins à ARNm utilisée par les sociétés Moderna et Pfizer, financées par la DARPA, était présentée comme un traitement de médecine de précision et était largement qualifiée de « thérapies géniques » dans les médias. Elles ont également été présentées comme une méthode révolutionnaire de traitement du cancer. Il n’est donc pas surprenant que le programme Delta Tissue de Wellcome Leap utilise une justification similaire pour développer un programme visant à offrir des thérapies géniques sur mesure aux personnes avant l’apparition d’une maladie.

Cette plateforme Delta Tissue s’efforce de combiner « les dernières technologies de profilage des cellules et des tissus avec les progrès récents de l’apprentissage automatique », c’est-à-dire l’IA. Étant donné les liens entre Wellcome Leap et l’armée américaine, il convient de noter que le Pentagone et Google, les deux anciens employeurs de Regina Dugan, PDG de Wellcome Leap, et de Ken Gabriel, directeur de l’exploitation, travaillent ensemble depuis septembre dernier sur l’utilisation de l’IA pour prédire les maladies chez l’homme, en se concentrant d’abord sur le cancer avant de s’étendre au COVID-19 et à toutes les maladies intermédiaires. Le programme Delta Tissue semble avoir des ambitions similaires, puisque sa description indique clairement que le programme vise à terme à utiliser sa plateforme pour une multitude de cancers et de maladies infectieuses.

L’objectif ultime de ce programme Wellcome Leap est « d’éradiquer les maladies obstinément difficiles qui causent tant de souffrances dans le monde ». Il prévoit toutefois d’y parvenir par le biais d’algorithmes basés sur l’IA, dont la capacité de prédiction n’est jamais exacte à 100%, et de traitements par édition de gènes, qui sont presque tous nouveaux et n’ont pas été bien testés. Ce dernier point est important étant donné que l’une des principales méthodes d’édition de gènes chez l’homme, CRISPR, s’est avérée dans de nombreuses études causer des dommages considérables à l’ADN, dommages qui sont en grande partie irréparables (voir iciici et ici). Il semble plausible qu’une personne placée sur un tel chemin de traitement médical hi-tech continuera à avoir besoin d’une série interminable de traitements d’édition de gènes et peut-être d’autres traitements hi-tech invasifs pour atténuer et gérer les effets de l’épissage maladroit des gènes.

Une surveillance totale pour traiter la « dépression »

Le programme le plus récent de Wellcome Leap, lancé cette semaine, s’appelle « Multi-Channel Psych : Révéler les mécanismes de l’anhédonie » et vise officiellement à créer des traitements « complexes et biologiques » de la dépression.

source : Wellcome Leap, wellcomeleap.org/mcpsych

Les personnes à l’origine de Wellcome Leap définissent le problème qu’elles veulent résoudre avec ce programme comme suit :

« Nous savons que les connexions synaptiques sont la monnaie de la communication neuronale et que le renforcement ou l’affaiblissement de ces connexions peut faciliter l’apprentissage de nouvelles stratégies comportementales et de nouvelles façons de voir le monde. Grâce à des études menées sur des modèles animaux et des humains, nous avons découvert que les états émotionnels sont encodés dans des schémas complexes d’activité des réseaux neuronaux et que la modification directe de ces schémas par stimulation cérébrale peut modifier l’humeur. Nous savons également que la perturbation de ces réseaux délicatement équilibrés peut entraîner des maladies neuropsychiatriques ».

Ils ajoutent que les « traitements biologiques » de la dépression « ne sont pas adaptés à la biologie des êtres humains auxquels ils sont destinés » et que, par conséquent, les traitements de la dépression doivent être adaptés « à la biologie spécifique » de chaque patient. Ils indiquent clairement que ce qu’il faut faire pour apporter de telles modifications personnelles au traitement, c’est d’obtenir « un accès facile au substrat biologique de la dépression, c’est-à-dire le cerveau ».

La description du programme Wellcome Leap indique que cet effort sera spécifiquement axé sur l’anhédonie, qu’elle définit comme « une déficience du système de récompense basé sur l’effort » et comme un « symptôme clé de la dépression et d’autres maladies neuropsychiatriques ». Notamment, dans les petits caractères du document, Wellcome Leap déclare :

« Bien qu’il existe de nombreuses définitions de l’anhédonie, nous sommes moins intéressés par l’étude de la réduction du plaisir de consommation, de l’expérience générale du plaisir ou de l’incapacité à éprouver du plaisir. Au contraire, conformément à la description ci-dessus, nous donnerons la priorité à l’étude de l’anhédonie dans la mesure où elle est liée à des déficiences du système de récompense basé sur l’effort – par exemple, une motivation réduite pour accomplir des tâches et une capacité réduite à fournir un effort pour atteindre un objectif ».

En d’autres termes, Wellcome Leap ne s’intéresse qu’au traitement des aspects de la dépression qui interfèrent avec la capacité d’une personne à travailler, et non à l’amélioration de la qualité ou de la jouissance de la vie d’une personne.

Leap note, en présentant ses objectifs, qu’il cherche à développer des modèles de réponse des patients aux traitements qui incluent « des options nouvelles ou existantes de modification du comportement, de psychothérapie, de médication et de neurostimulation » tout en saisissant « le génome, le phénome [la somme des traits phénotypiques d’un individu], la connectivité du réseau [neuronal], le métabolome [la somme des traits métaboliques d’un individu], le microbiome, les niveaux de plasticité du traitement de la récompense » d’un individu, entre autres. L’objectif ultime est de prédire la relation entre le génome d’un individu et le fonctionnement du « traitement de la récompense » dans le cerveau. Il implique que les données utilisées pour créer ce modèle devraient impliquer l’utilisation de dispositifs à porter sur soi (wearables), en précisant que les chercheurs « devraient chercher à exploiter les mesures à haute fréquence portées par les patients ou prises à domicile, en plus de celles obtenues en clinique, à l’hôpital ou en laboratoire ».

L’un des principaux domaines de recherche inclus dans le programme vise à « développer de nouveaux outils de mesure évolutifs pour une quantification fiable et à haute densité de l’humeur (à la fois rapportée subjectivement et quantifiée objectivement via des données biométriques telles que la voix, l’expression faciale, etc.), du sommeil, du mouvement, du fonctionnement du système de récompense, des niveaux d’effort/motivation/énergie, de l’interaction sociale, de l’apport calorique et de la production de l’axe HPA dans des situations réelles ». L’axe HPA (hypothalamo-hypophyso-surrénalien) est mentionné tout au long du document, ce qui est important car il s’agit d’un système de rétroaction à la fois négatif et positif qui régule les mécanismes de réaction au stress, l’immunité et la fertilité dans le corps humain. Ce dernier point est particulièrement important étant donné les liens du Wellcome Trust avec le mouvement eugéniste britannique. Il convient également de noter que certains dispositifs portables disponibles dans le commerce, tels que le Halo d’Amazon, quantifient déjà l’humeur, le sommeil et le mouvement.

Les auteurs du programme vont encore plus loin que ce qui précède en termes de ce qu’ils souhaitent surveiller en temps réel, en déclarant : « Nous encourageons spécifiquement le développement de technologies non invasives pour interroger directement l’état du cerveau humain ». Les exemples incluent « un équivalent de ponction lombaire non invasive », « des sondes comportementales ou de biomarqueurs de la plasticité neuronale » et « des capacités de surveillance neuronale en une seule session qui définissent un état cérébral prédictif du traitement ».

En d’autres termes, ce programme Wellcome Leap et ses auteurs cherchent à développer une technologie « non invasive » et, probablement, portable, capable de surveiller l’humeur, les expressions faciales, les interactions sociales, l’effort et la motivation d’un individu, et peut-être même ses pensées, afin « d’interroger directement l’état du cerveau humain ». Penser qu’un tel dispositif resterait uniquement dans le domaine de la recherche est naïf, surtout si l’on considère que les sommités du FEM ont ouvertement parlé, lors des réunions de Davos, de la manière dont les gouvernements prévoient d’utiliser largement cette technologie sur leurs populations comme moyen de cibler de manière préventive les dissidents potentiels et d’inaugurer une ère de « dictatures numériques ».

L’accent mis sur le traitement des seuls aspects de la dépression qui interfèrent avec le travail d’une personne suggère en outre que cette technologie, une fois développée, serait utilisée pour garantir un comportement de « travailleur parfait » dans les industries où les travailleurs humains sont rapidement remplacés par l’IA et les machines, ce qui signifie que les dirigeants peuvent être plus sélectifs quant aux personnes qui continuent à être employées et celles qui ne le sont pas. Comme d’autres programmes Wellcome Leap, s’ils sont menés à bien, les fruits du programme Multi-Channel Psych seront probablement utilisés pour garantir une population d’automates dociles dont les mouvements et les pensées sont fortement surveillés et contrôlés.

Le dernier bond pour un vieux programme

Wellcome Leap n’est pas une petite entreprise, et ses directeurs disposent des fonds, de l’influence et des relations nécessaires pour faire de leurs rêves une réalité. Parmi les dirigeants de l’organisation, on trouve la principale force à l’origine de la poussée de la Silicon Valley en faveur de la commercialisation des technologies transhumanistes (Regina Dugan), « l’architecte » de l’industrie des MEMS (Ken Gabriel) et le « dirigeant » de l’industrie florissante du séquençage génétique (Jay Flatley). Elle bénéficie également du financement de la plus grande fondation de recherche médicale au monde, le Wellcome Trust, qui est aussi l’une des principales forces qui façonnent la recherche en génétique et en biotechnologie ainsi que la politique de santé au niveau mondial.

Une enquête menée par le Sunday Times en 1994 sur le Wellcome Trust a révélé que « grâce aux subventions et aux parrainages [du Wellcome Trust], les agences gouvernementales, les universités, les hôpitaux et les scientifiques sont influencés dans le monde entier. Le trust distribue plus d’argent aux institutions que même le Medical Research Council du gouvernement britannique ».

Il note ensuite :

« Dans les bureaux du premier étage du bâtiment, des décisions sont prises qui affectent des vies et la santé à des échelles comparables à celles de guerres mineures. Dans la salle de conférence, située au-dessus de la rue, et dans la salle de réunion, au sous-sol, sont rendues des décisions en matière de biotechnologie et de génétique qui contribueront à façonner la race humaine ».

L’influence du Trust a peu changé depuis la publication de cet article. Au contraire, son influence sur les voies de recherche et les décisions qui « façonneront la race humaine » n’a fait que croître. Ses anciens responsables de la DARPA, qui ont passé leur carrière à faire progresser la technologie transhumaniste dans les secteurs public et privé, ont des objectifs qui se recoupent avec ceux de Wellcome Leap. Les projets commerciaux de Dugan et Gabriel dans la Silicon Valley révèlent que Leap est dirigé par ceux qui cherchent depuis longtemps à faire progresser la même technologie pour le profit et la surveillance. Cela affaiblit considérablement la prétention de Wellcome Leap à poursuivre ces technologies dans le seul but d’améliorer la « santé mondiale ».

Discours-programme de Regina Dugan lors de la conférence Facebook F8 2017. source : YouTube

En effet, comme l’a montré le présent rapport, la plupart de ces technologies ouvriraient une ère profondément inquiétante de surveillance massive des activités externes et internes des êtres humains, y compris des jeunes enfants et des nourrissons, tout en créant une nouvelle ère de la médecine fondée en grande partie sur les thérapies d’édition de gènes, dont les risques sont considérables et constamment minimisés par leurs promoteurs.

Lorsque l’on comprend le lien intime qui existe depuis longtemps entre l’eugénisme et le transhumanisme, le Wellcome Leap et ses ambitions prennent tout leur sens. Dans un article récent écrit par John Klyczek pour Unlimited Hangout, il est noté que le premier directeur général de l’UNESCO et ancien président de la UK Eugenics Society était Julian Huxley, qui a inventé le terme « transhumanisme » dans son livre de 1957 « New Bottles for New Wine ». Comme l’écrit Klyczek, Huxley soutenait que « les objectifs eugéniques de l’ingénierie biologique de l’évolution humaine devraient être affinés par des technologies transhumanistes, qui combinent les méthodes eugéniques de l’ingénierie génétique avec la neurotechnologie qui fusionne les humains et les machines en un nouvel organisme ».

Plus tôt, en 1946, Huxley avait noté dans sa vision pour l’UNESCO qu’il était essentiel que « le problème eugénique soit examiné avec le plus grand soin et que l’esprit du public soit informé des questions en jeu afin que beaucoup de choses aujourd’hui impensables puissent au moins devenir pensables », une déclaration étonnante à faire si peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Grâce en grande partie au Wellcome Trust et à son influence sur la politique et la recherche médicale au cours de plusieurs décennies, le rêve de Huxley de réhabiliter une science imprégnée d’eugénisme dans l’ère post-Seconde Guerre mondiale pourrait bientôt devenir réalité. Il n’est pas surprenant que le Wellcome Trust héberge les archives de l’Eugenics Society, autrefois dirigée par Huxley, et qu’il entretienne toujours des liens étroits avec l’organisation qui lui a succédé, le Galton Institute.

La question primordiale est la suivante : allons-nous nous laisser manipuler pour permettre au transhumanisme et à l’eugénisme d’être ouvertement poursuivis et normalisés, notamment par le biais d’initiatives comme celles de Wellcome Leap, qui cherchent à utiliser des bébés et des jeunes enfants comme cobayes pour faire avancer leur vision cauchemardesque de l’humanité ? Si des slogans publicitaires bien ficelés et des campagnes médiatiques dépeignant des visions d’utopie telles que « un monde sans maladie » suffisent à nous convaincre d’abandonner notre avenir et celui de nos enfants à des agents militaires, des dirigeants d’entreprise et des eugénistes, alors il ne reste plus grand-chose de notre humanité à abandonner.

Note de l’auteur : Johnny Vedmore a contribué à ce rapport.


source : https://unlimitedhangout.com

traduit par Réseau International




Macron utilise l’expérience de Asch pour maintenir les français dans la peur du Covid

[Source : Geopolintel]

L’expérience de Asch, publiée en 1951, est une expérience du psychologue Solomon Asch qui démontre le pouvoir du conformisme sur les décisions d’un individu au sein d’un groupe. Solomon Asch invita un groupe d’étudiants de 17 à 25 ans à participer à un prétendu test de vision. Tous les participants étaient complices avec l’expérimentateur, sauf un. L’expérience avait pour objet d’observer comment cet étudiant (le sujet) allait réagir au comportement des autres.

Dans notre cas on va expérimenter le terme complotiste inventé par des psychologues de la CIA, pour forcer les gens à rentrer dans la pensée admise et non divergente.

Le ministère de la santé a expérimenté cette technique de conformité du groupe avec le port du masque et en faisant croire qu’un test PCR positif équivaut à avoir le Covid.
L’ effet de répétition des campagnes de sensibilisation permet une autohypnose où la force du groupe prime sur l’individu. Cette technique est idéale en dictature pour forcer les gens à renier leur propre opinion plutôt que de sortir du rang.

Autre phénomène utilisé par le gouvernement Macron et le cabinet de conseil McKinsey est la « pensée de groupe » (« groupthink »). Le terme a été inventé par le psychologue américain Irving Janis. C’est une dysfonction du groupe. Il mène les dissidents à taire leur opinion, par peur d’être exclus du groupe, isolés ou ridiculisés.
La distinction entre une parole dissidente mais crédible et une théorie fantaisiste peut être subtile et être instrumentalisée pour valider la pensée du groupe.
C’est pour cela que la presse continue à interviewer le professeur Didier Raoult.
Si on ne lui donne pas la parole on laisse le champ libre aux réseaux sociaux et au complotisme.
Se faire traiter de complotiste agit surtout dans la sphère familiale, depuis le premier confinement ceux qui ne portent pas le masque sont isolés et empêchés de voir leur proches. S’il veulent retrouver une vie familiale ils se résignent à écouter les paroles infantilisantes de l’idiot de Matignon qui préconisait de placer les grands parents dans la cuisine le jour de Noël pour manger la bûche.

Le discours de la « carotte » consiste à mélanger maintien sous contrôle du virus et le retour progressif à une vie normale avec le vaccin pour nous forcer à accepter la dictature sanitaire. Le véritable objectif de l’élite mondialiste est d’écrouler notre économie mais cette pensée est complotiste.

Ceux qui sont sortis du rang doivent assumer leur dissidence pour garder leur liberté.

L’expérience de Asch

Les complices et le sujet furent assis dans une pièce et on leur demanda de juger la longueur de plusieurs lignes tracées sur une série d’affiches. À chaque fois, il fallait qu’ils désignent laquelle était la plus courte, lesquelles étaient de même longueur, etc. Au début, les complices donnent à l’unanimité la même fausse réponse avant de laisser le sujet répondre en dernier.

Tandis que la plupart des sujets répondirent correctement, beaucoup furent assez perturbés, et un grand nombre (33 %) finissait par se conformer aux mauvaises réponses soutenues à l’unanimité par les complices. Les sujets étaient même amenés à soutenir des réponses allant contre l’évidence et leur propre vue (voir les expériences filmées), pour par exemple affirmer que deux lignes avaient la même longueur, alors que l’écart était très visible car de plus de 5 cm.

Lorsqu’il n’y avait pas unanimité parmi les complices, les sujets s’émancipaient du groupe pour soutenir la réponse vraie, mais dissidente et contrariante pour le groupe ; Des sujets témoins qui n’étaient pas soumis à un point de vue majoritaire, n’eurent aucun mal à donner toujours la bonne réponse. Après l’annonce des résultats, le sujet attribuait généralement sa piètre performance à sa propre « mauvaise vue ». Ceci rejoint dans une certaine mesure l’expérience de Milgram où le sujet accuse l’expérimentateur d’être responsable de son comportement. Dans les deux cas, le sujet se dédouane de la responsabilité de ses décisions sur un élément extérieur à sa volonté.

L’effet Asch

Son hypothèse de départ est la suivante : Un individu est susceptible de faire sien un jugement qu’il sait contraire au bon sens, à la réalité et cela sans que quiconque n’ait à délivrer la moindre récompense ou punition. La situation est simple et ne présente aucune ambiguïté ; tous les Sujets sont capables de fournir la réponse exacte. En effet, les sujets devaient dire quelle baguette est équivalente à la baguette de présentation. Les erreurs doivent donc être quasi inexistantes ou marginales.

Les résultats sont les suivants :
Les Sujets naïfs, influencés par les compères vont donner en moyenne 36,8 % de réponses erronées. Pour pouvoir comparer ; l’expérimentateur avait constitué ce qu’on appelle un groupe contrôle qui ne comportait pas de sujets compères ; dans cette situation les erreurs sont effectivement marginales avec seulement 2 sujets sur 37 qui montraient une ou deux erreurs sur les 18 évaluations.
Asch observe également de grandes différences entre les sujets ; sur 123, 29 ne font aucune erreur et 39 font plus de 50 % d’erreurs en présence de compères. Le processus de conformité est ici mis à jour.

Dans cette expérience, on a :
Une dépendance ou Influence informationnelle induisant le conflit cognitif.

  • Importance numérique de la majorité
  • L’unanimité de la majorité
  • Support social ou consensus de la majorité Une dépendance ou Influence normative : Il y a conflit motivationnel, dans la mesure où le maintient réel ou symbolique dans le groupe est subordonné à l’adhésion aux Normes, aux règles de ce groupe.

Surmars




De Médiator à AstraZeneca: Mensonges et corruptions au sein de la gouvernance française et européenne

[Source : Les 7 du quebec]

Par Dominique Delawarde.

Contexte historique, affaire Médiator

Le 29 mars prochain, l’un des plus grands scandales sanitaires ayant directement concerné notre pays va trouver son épilogue. C’est celui du Médiator.

Près de 5 000 victimes, 376 avocats,  25 prévenus révèlent l’ampleur de ce  scandale dans lequel sont impliqués le laboratoire pharmaceutique Servier (le corrupteur), mais surtout les présumés corrompus, de l’appareil exécutif, politique ou sanitaire de notre pays, poursuivis par la justice (source pour la liste nominative ci dessous: Wikipedia)

Marie Thèrèse Hermange, ancienne sénatrice, rapporteur du rapport sénatorial sur le Médiator de 2011, mise en examen pour trafic d’influence ou complicité de trafic d’influence (selon les sources). Claude Griscelli, Professeur de médecine, soupçonné d’avoir fait modifier le rapport sénatorial sur le Médiator de 2011 par Marie Thèrèse Hermange, consultant médical au laboratoire Servier pour 90000 euros/an. Mis en examen pour trafic d’influence. Jean-Michel Alexandre, président de la commission d’autorisation de mise sur le marché (AMM) au ministère de la Santé de 1985 à 1993, puis directeur de l’évaluation du médicament de l’Agence du médicament de 1993 à 2000. À sa retraite, il devient consultant pour Servier via une société écran, rémunéré plus de 1,1 million d’euros pour la période 2001-2009. Il est soupçonné d’avoir été mis sous influence financière par Servier lorsqu’il était fonctionnaire. Éric Abadie (décédé), directeur de l’évaluation à l’Afssaps à partir de 2007, chargé de la pharmacovigilance, mis en cause pour avoir caché que son épouse était l’avocate des laboratoires Servier. Dominique Maraninchi mis en examen pour homicides et blessures involontaires comme représentant légal de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament). Michel Detilleux, Jean-Roger Claude et Bernard Rouveix: experts rémunérés par Servier qui siégeaient simultanément à des commissions des autorités de santé statuant notamment sur des produits du groupe pharmaceutique, ils sont mis en examen pour «prise illégale d’intérêts». Jacques Massol, ancien membre de la Haute Autorité de santé et de la Direction générale de la santé, et François Lhoste, ancien chargé de mission au ministère de la Santé, sont mis en examen pour «prise illégale d’intérêts».

Outre les chefs d’inculpation retenus contre les personnes physiques, ceux retenus contre les personnes morales  (laboratoire Servier, ses filiales et l’ANSM sont, eux aussi édifiants: «tromperie aggravée», «homicides et blessures involontaires», et «escroquerie» au préjudice de la sécurité sociale et des mutuelles.

Rappelons que les effets nocifs du Médiator  étaient dénoncés dès 1997 dans «la revue Prescrire», que ce médicament avait été retiré du marché en Italie (2003) et en Espagne (2004) pour ses effets nocifs, mais qu’il a pu se maintenir en France jusqu’en Novembre 2009 grâce à la corruption par «Big Pharma» qui gangrène les institutions politiques et sanitaires de la France. Il est surprenant et choquant pour les honnêtes gens et pour les victimes, qu’il ait fallu 11 ans pour que justice soit rendue dans cette affaire alors que plusieurs prévenus et de nombreux plaignants sont déjà décédés.

Il ne serait pas surprenant, en revanche, que l’ampleur et l’étendue de la corruption étant ce qu’elles sont devenues, aujourd’hui, dans notre pays, le verdict du 29 mars dans le procès du «Médiator» soit plus clément qu’attendu pour les corrupteurs et les corrompus …«Selon que vous serez puissant ou misérable les jugements de cour vous rendront blanc ou noir …..».

C’est dans ce contexte judiciaire que survient la pandémie de la Covid-19. Il nous faut bien constater, hélas, ce qui apparaît de plus en plus clairement dans la gestion calamiteuse de cette épidémie en France, que rien n’a véritablement changé pour ce qui est de la corruption  encore trop importante d’une partie de notre personnel politique et de nos institutions sanitaires.

Ce n’est pas sans raisons que Transparency International a déjà dénoncé cette corruption par l’industrie pharmaceutique, 
https://www.lesechos.fr/2016/06/transparency-international-denonce-la-corruption-dans-lindustrie-pharmaceutique-207127  et  que celle-ci a été, dans le passé, régulièrement pointée du doigt, arguments à l’appui, par certains médias.   
https://www.monde-diplomatique.fr/2003/10/RIVIERE/10610

Ce qui pose problème aujourd’hui, c’est que les médias mainstream français ne dénoncent plus ce genre de «détails». Ils font cause commune avec les laboratoires pour une raison très simple. Une poignée de milliardaires ont pris le contrôle de 90% des médias en France. La connivence et la collusion entre eux et les politiques au pouvoir qui accordent les subventions sont d’un intérêt mutuel bien compris. Leur connivence et leur collusion avec les milliardaires qui contrôlent Big Pharmales GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), les banques et la spéculation boursière, sont également d’un intérêt mutuel bien compris. Les requins ne se dévorent pas entre eux, surtout lorsqu’ils appartiennent au petit monde qui contrôle la finance et l’économie mondiale et qu’ils appartiennent, le plus souvent, à la même communauté.

Corrupteurs et corruptibles 

Mais pour qu’il y ait des corrupteurs, encore faut-il qu’il y ait des responsables politiques et sanitaires prêts à se laisser corrompre. C’est, hélas, trop souvent le cas au sein de la commission européenne et du parlement européen mais aussi au sein des exécutifs de tous les états de l’UE, et, pour ce qui nous concerne, au sein de l’exécutif français et de ses instances sanitaires.

En janvier 2020, 11 882 lobbies étaient inscrits au registre européen dit «de transparence»:   
https://www.touteleurope.eu/actualite/fact-checking-bruxelles-strasbourg-nids-de-lobbyistes.html Selon les sources, de 25 000 à 30 000 lobbyistes exerceraient leur influence à Bruxelles dont 7 526 accrédités auprès d’un parlement qui ne compte pourtant que 751 membres …..

L’affaire du Remdesivir

Analyser les sagas concernant l’achat massif par l’Europe et la promotion surprenante d’un médicament notoirement nocif (Remdesivir) qui rappelle fâcheusement le précédent du Médiator.  Analyser le choix d’un cabinet de conseil sur la stratégie vaccinale d’une campagne de vaccination française chaotique et désorganisée, avec des vaccins encore «expérimentaux» et donc non «aboutis», tout cela est édifiant pour qui accepte de se livrer à cet exercice.

Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que le bras de fer mené par les suppôts corrompus de Big Pharma et leurs relais complices des médias mainstream contre la chloroquine et l’azytromicine recommandées par le professeur Raoult n’avait qu’un seul but: promouvoir le Remdesivir et le vaccin, au plus grand profit de Big Pharma …. La pitoyable étude du Lancet, rétractée pour fraude avérée, mais prétexte, en France, à l’interdiction faite aux médecins de ville de prescrire, a montré de triste manière jusqu’où les corrupteurs de Big Pharma pouvaient aller et à quel point ils pouvaient réussir leur manœuvre  auprès d’un appareil exécutif peut être plus corrompu qu’ailleurs.

La technique utilisée dans cette «guerre de l’information» était bien connue et a été parfaitement décrite par Anne Morelli.  Le 3ème principe élémentaire de cette propagande de guerre contre la chloroquine a été utilisé: il consistait à répéter un mantra (ce que BFMTV et France Intox savent faire et font à longueur de journée): «le chef du camp adverse (Raoult) a le visage du diable (ou «du charlatan de service»).

Faire douter l’opinion, salir, décrédibiliser, détruire le chef du camp adverse, c’est remporter la partie. Manque de chance pour les corrompus, Raoult est un «géant» et il n’était pas seul. Il avait à ses côtés son équipe de professeurs d’élite de l’IHU de Marseille, tous plus titrés les uns que les autres, dont aucun n’a fait défaut ou n’a trahi ses convictions malgré les sollicitations dont ils ont du faire l’objet. Il avait derrière lui des dizaines de milliers de médecins français, des centaines de milliers de médecins dans le monde entier qui soutenaient et appliquaient son protocole.  Une étude anglosaxonne a d’ailleurs montré que les deux médicaments les plus prescrits contre la Covid dans le monde, par les médecins de terrain, ont été   1 – l’Azytromycine 54% et 2 – la chloroquine 49% avec des résultats «observés» bien meilleurs que dans tous les pays qui ont fait l’impasse sur ces traitements efficaces et peu onéreux. https://www.maltraites-ledoc.com/

S’agissant de la stratégie vaccinale en France, les plus hauts niveaux de l’État français ont fait appel à un cabinet US (Mc Kinsey) pour la diriger. Ceci doit inciter le citoyen français à se poser quelques séries de questions:

1 – N’existe-t-il pas, en France, suffisamment de structures compétentes pour remplir ce genre de mission ? Pourquoi faire appel et sous traiter à un cabinet de conseil US une mission qui concerne directement les intérêts et la santé des français ? La gestion US de la crise sanitaire, la plus mauvaise au monde si l’on s’en tient aux résultats, doit-elle être considérée comme un modèle à suivre par nos dirigeants ?

2 – Pourquoi choisir le «sulfureux» cabinet conseil Mc Kinsey dont l’histoire récente a été marquée par des scandales à répétition ? Ce cabinet vient tout juste de verser 573 millions de dollars pour clore les procédures engagées contre lui par 49 États US, après la mort de 500 000 Américains suite à un usage abusif d’opioïdes (conseillés par McKinsey). Ce cabinet est  également  à la  base du  plus gros scandale financier de l’Histoire: ENRON !   voir le paragraphe scandales et controverses sur l’article de Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/McKinsey_%26_Company

3 – N’y aurait-il pas encore derrière le choix d’un cabinet mafieux, US de surcroît, une nouvelle saga de corruption dont l’appareil d’État français semble aujourd’hui avoir le secret?

S’agissant des attitudes contrastées de l’exécutif sur l’administration du vaccin AstraZeneca à la population, on note celle de Mr Véran s’accrochant,  comme ses prédécesseurs  l’avaient fait en soutien du Médiator, à l’innocuité  du produit, s’opposant aux décisions prises dans 7 pays européens et en Afrique du Sud.  On note avec amusement teinté de scepticisme et de mépris pour  l’intéressé, que le vaccin est, pour lui, inoffensif donc recommandé malgré quelques «rares??» effets secondaires. https://www.francesoir.fr/societe-sante/deces-post-vaccination-le-droit-de-savoir  mais qu’en revanche, la chloroquine qui, administrée aux bonnes doses en début de maladie, est efficace et sans aucun effet secondaire sur des millions de patients, reste interdite de prescription en France (?????)

S’agissant du Président, qui gère beaucoup mieux que son ministre son risque pénal en se défaussant sur la décision de l’Agence Européenne du médicament, il n’ignore pas, évidemment, que cette agence européenne est aujourd’hui la plus corrompue de toute, ce que l’on peut comprendre lorsque des dizaines de milliards de profit sont en jeu pour Big Pharma… On connaît d’avance la préconisation qui sera faite et qui ne tiendra, évidemment, aucun compte de l’intérêt et de la santé des populations européennes.

Lorsqu’on prend conscience du marigot putride de corruption dans lequel baignent nos institutions européennes et nationales, on ne s’étonne plus qu’un sondage récent révèle qu’Emmanuel Macron inspire principalement de la “colère” (28%), du “dégoût” et  du “désespoir”  (21%), de la honte (18%) aux Français 
https://www.tvlibertes.com/actus/un-sondage-revele-quemmanuel-macron-inspire-principalement-de-la-colere-du-degout-et-du-desespoir-aux-francais

Rien d’étonnant non plus que des appels argumentés à la résistance civile se multiplient sur la toile: 
https://videos.files.wordpress.com/kAglcnp3/appel-a-la-resistance-civile-et-au-reveil-des-consciences_mp4_dvd.mp4

Rien ne vaut, pour conclure, un peu d’humour lié à la situation que nous connaissons:

Moins drôle :  La crise sanitaire a coûté plus de 160 milliards d’euros à l’État en 2020 (lefigaro.fr)




Propriétaires et prolétaires, même combat

Par Alain Nicolaï et Joseph Stroberg

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, est — il ne faut pas se le cacher — sur la même ligne de conduite que Klaus Schwab, le président fondateur du Forum Économique Mondial (Forum de Davos). Elle, qui fait partie du cartel des financiers dominants (que certains appellent avec juste raison le banco-centralisme), vient encore d’affirmer que la dette des États ne sera pas effacée.

Invitée de BFM Business et BFMTV le 7 février 2021, Christine Lagarde a réagi à la proposition de plus de 100 économistes d’annuler les dettes publiques détenues par la BCE.

Pour elle, cette annulation est

  • « légalement impossible. Ça serait une violation du traité de la zone euro » ;
  • « Ce traité dit que l’on ne peut pas faire tourner la planche à billets pour financer la dépense des États » ;
  • « Annuler cette dette publique, contreviendrait à l’article 123 » ;
  • alors qu’« il n’y a pas unanimité des États membres à ma connaissance pour réviser le traité » ;
  • « Ça coûtera beaucoup plus cher de se refinancer » ;
  • « Les Français savent bien qu’une dette, ça se rembourse, ne pas rembourser ça coûte très cher ».

Il devient évident que certains se servent de cette crise pour encore endetter un peu plus leur pays, un exemple manifeste est le cas Macron, n’a-t-il pas répété à satiété ceci : « Quoi qu’il en coûte. »

« L’actuelle crise économique et sociale mise à bon compte sur le dos de l’épidémie, à grand renfort de “liquidités” abondamment déversées par les Banques Centrales, dont la BCE en Europe, et qui sont devenues les véritables maîtres du jeu de Monopoly, alimentant sans cesse la partie que continuent de jouer, comme potentats locaux à leur solde, les différents gouvernements “nationaux”, dont celui de Macron, en France »

(Luniterre)

Macron a tenu à en rajouter une couche ainsi nous apprenons, grâce au site Politico, que depuis mars dernier six cabinets privés pour 26 missions en lien avec la gestion de la crise du coronavirus ont reçu 11,2 millions d’euros, le cabinet américain McKinsey choisi comme conseil pour placer le soi-disant vaccin anti-covid se taille la part du lion avec 4 millions. Insuffisances méthodologiques des essais des vaccins anti-COVID-19

Lors de son discours du lundi 16 mars 2020 à 20 heures, à six reprises, Emmanuel Macron a utilisé la même expression : « Nous sommes en guerre ! » sur un ton martial visant à sonner la « mobilisation générale » contre un « ennemi (…) invisible, insaisissable ». À la lumière des décisions qui ont été prises depuis par le gouvernement, dont Macron est le responsable, il faut se poser la question fondamentale : de quelle guerre voulait-il parler ? De celle contre le virus ou de celle contre les peuples ?

Dans un précédent article, nous avons vu la parfaite entente de Macron et Klaus Schwab (le président fondateur du Forum Économique Mondial) qui sont intervenus en cœur en dialoguant lors du Forum de Davos 2021 : Les comploteurs démasqués : Macron cheval de Troie du Nouvel Ordre Mondial et de la finance

Sachant que le gang de Davos et son président nous ont concocté un programme aux petits oignons pour la prochaine décennie : le point d’orgue en 2030, Vous n’aurez plus rien et vous serez heureux (D’ici 2030, nous n’aurons rien et nous en serons heureux). Il peut y avoir de quoi s’inquiéter !

Surtout que ce n’est pas tout : Le masque, premier pas vers le transhumanisme.

Bel aveu, non ?!

C’est l’asservissement par la dette :  ils veulent recréer le système infernal des castes.

Sachez que 30000 médecins français ont demandé fin janvier un retour à la normale : 30 000 médecins français s’organisent, réclamant le retour à la normale — 2e conférence du collectif Coordination Santé libre (suite de l’appel du 9 janvier 2021).

Sachez que l’épidémie est terminée en Inde, en Chine,  en Russie…

Le Nouvel Ordre Mondial est en route et nous devons le combattreRav Dynovisz

Propriétaires et prolétaires, même combat ! Aussi, nous en appelons donc, pour la première fois dans l’histoire, à la convergence des luttes

Remarque terminale

Fermés à tous les débats contradictoires, prenant des décisions unilatérales, sans concertations avec des scientifiques indépendants, les exécutifs de quasiment tous les pays européens  s’enferment dans la démagogie. Prenons n’importe lequel de ces nuisibles, traînons-le dans un tribunal, il se dégonflera comme une baudruche. Cela ne vous rappelle pas ce qui s’est passé  au Tribunal de Nuremberg ?

Perspective

Un nombre croissant d’êtres humains s’ouvre à l’idée (hypothèse ou réalité) que l’Humanité est engagée dans un combat mondial qui n’est pas celui mis en avant par les médias dominants. Il ne s’agit pas d’un prétendu combat contre un virus que l’on veut faire passer pour un ennemi invisible, sachant que par ailleurs chaque corps humain accueille naturellement et en permanence plusieurs centaines de milliers de milliards de virus en son « virome », parallèlement aux dizaines de milliers de milliards de bactéries de son microbiote. Il ne s’agit pas non plus d’un combat entre droite et gauche politiques, ni même d’un combat entre « croyants » et athées. Non. Le combat qui apparaît de plus en plus manifestement est un combat épique, titanesque, planétaire. Celui qui a cours entre une petite minorité élitiste (devenue progressivement ultra riche) et le reste de l’Humanité. Il est le résultat de deux mouvements antagonistes d’origine millénaire, de deux forces qui s’affrontent depuis la nuit des temps et qui ont été observées et interprétées sous différentes formes tout au long de l’histoire humaine. Nous en arrivons de nos jours à la conclusion et la tension est maintenant maximale, de l’ordre des forces tectoniques en présence le long d’une faille sismique à la veille d’un tremblement de terre majeur. Le résultat de ce conflit, qu’il passe ou non par une explosion mondiale, sera la libération de l’Humanité.




L’empire mondial de la santé de Bill Gates, deuxième partie

[Source : Entelekheia]

Ceci est la deuxième partie d’une série.
Dans la première partie, nous apprenons comment la Fondation Bill & Melinda Gates travaille à étendre l’influence de l’industrie pharmaceutique auprès de l’OMS, qu’elle contrôle, et des gouvernements du monde.
Dans cette deuxième partie, nous verrons comment la Fondation Bill & Melinda Gates écoule dans les pays pauvres des traitements et des vaccins non approuvés dans les pays développés parce que dangereux, parfois avec des résultats désastreux. Nous verrons aussi que l’annonce de Trump selon laquelle les USA se « retirent » de l’OMS n’est rien d’autre que de la communication à destination de ses électeurs : en fait, les USA continuent de régner sur l’OMS à travers la Fondation Gates et l’agence fédérale américaine USAID.
Dans la troisième partie, nous verrons que la Fondation Gates travaille à vendre non seulement les traitements et vaccins de l’industrie pharmaceutique, mais aussi des semences OGM, sur lesquelles elle travaille en partenariat avec Monsanto.
Dans la dernière partie, nous apprendrons comment la Fondation Gates tente de faire tomber les garde-fous étatiques qui interdisent à l’industrie pharmaceutique occidentale de mettre des produits potentiellement dangereux sur le marché. Nous verrons aussi que l’administration Trump marche main dans la main avec Bill Gates.

Par Jeremy Loffredo and Michele Greenstein
Paru sur The Grayzone sous le titre Why the Bill Gates global health empire promises more empire and less public health


Un « deux poids, deux mesures » mortel

Depuis plus de 20 ans, la Fondation Gates contribue à l’élaboration de politiques de santé mondiales pour les pays pauvres, principalement en Afrique et en Asie du Sud. Ses relations étroites avec l’industrie pharmaceutique semblent avoir influencé ce travail.

Alors que la déclaration de mission de la fondation stipule, « nous voyons une valeur égale dans toutes les vies », une exploration de son histoire récente prouve le contraire. La fondation semble considérer le Sud comme un dépotoir à traitements jugés trop dangereux pour le monde développé et un terrain d’essai pour les traitements qui ne sont pas encore jugés assez sûrs pour le monde développé.

Le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC) est le « fleuron du programme africain de vaccination de Bill Gates et de l’OMS ». Il s’agit d’un lot de trois vaccins administrés à pratiquement tous les enfants du continent africain, mais qui n’est actuellement pas administré aux États-Unis ni dans la plupart des autres pays développés.

Dès 1977, une étude publiée par des professionnels de la médecine britannique dans le Lancet a établi que les risques liés à l’injection de cellules entières de coqueluche (utilisées dans le vaccin DTC) sont plus importants que les risques associés à la contraction de la coqueluche. Après avoir rassemblé des preuves établissant un lien entre le médicament et des lésions cérébrales, des convulsions de type épileptique et même la mort, les États-Unis et d’autres pays occidentaux l’ont progressivement abandonné dans les années 1990 et l’ont remplacé par une version plus sûre (appelée DTaP) qui ne contient pas la cellule entière de la coqueluche.

Cependant, les nations africaines sont toujours incitées financièrement à continuer d’utiliser le vaccin DTC, obsolète et dangereux, la GAVI faisant du DTC une priorité pour les enfants africains.

Il est choquant de constater qu’une étude de 2017 financée par le gouvernement danois a conclu que plus d’enfants africains mouraient des effets secondaires mortels du vaccin DTC que des maladies qu’il permet de prévenir. Les chercheurs ont examiné les données de la Guinée-Bissau et ont conclu que les garçons mouraient à un taux presque quatre fois plus élevé (3,93) que ceux qui n’avaient pas reçu le vaccin, tandis que le taux de mortalité des filles s’élevait à presque dix fois la normale (9,98).

Ces chiffres effarants n’ont pourtant pas empêché la Fondation Gates de dépenser des millions par an pour promouvoir le vaccin DTC auprès des systèmes de santé africains.

Il n’y a peut-être pas d’élément plus célèbre du travail de la Fondation Gates que son effort d’éradication de la polio. Pourtant, une fois de plus, les médicaments contre la polio que le monde occidental utilise et ceux qui sont donnés aux pays du Sud sont radicalement différents.

La fondation a dépensé plus d’un milliard de dollars pour distribuer un vaccin oral contre la polio (VOP) qui contient un virus vivant de la polio aux pays africains et asiatiques. Ce virus vivant peut se répliquer dans l’intestin d’un enfant et se propager dans des zones où les conditions sanitaires et la plomberie sont mauvaises. Cela signifie que les gens peuvent contracter le virus à partir du vaccin.

Selon une étude réalisée en 2017 par l’université de Californie San Francisco et l’université de Tel-Aviv, le virus de la polio utilisé dans le VOP a justement fait cela dans au moins deux douzaines de cas examinés par les chercheurs – il a rapidement pris des forces et a commencé à se propager de lui-même.

Ces dernières années, plus d’enfants ont été paralysés par la souche vaccinale du virus du VOP que par la polio de la région. Dans une interview accordée à NPR, le professeur de microbiologie Raul Andino a déclaré : « C’est en fait une énigme intéressante. L’outil même que vous utilisez pour l’éradication de la polio est à l’origine du problème ».

En 2000, les États-Unis ont cessé d’utiliser le VOP. Mais dans le monde en développement, la Fondation Gates utilise ses instruments d’influence pour s’assurer que les gouvernements continuent de l’administrer.

Les dernières épidémies de polio aux Philippines et au Congo sont le résultat du VOP. En 2005, le Clinical Infectious Diseases Periodical d’Oxford a postulé que les épidémies de polio en Chine, en Égypte, en Haïti et à Madagascar étaient également causées par le VOP, déclarant que « le moment où la seule cause de la polio sera probablement le vaccin utilisé pour la prévenir est en vue ».

Quelques années plus tard, le même périodique, tout en affirmant que les pays en développement devraient passer au vaccin anti-polio inactif (VPI) que les États-Unis utilisent, a écrit que le VOP ne donne pas seulement la polio aux enfants, mais « semble également inefficace pour enrayer la transmission de la polio ».

Comme l’a rapporté le British Medical Journal en 2012, « les derniers programmes de vaccination de masse contre la polio [en Inde] menés par la Fondation Bill et Melinda Gates ont entraîné une augmentation des cas [de polio] ».

Selon les médecins indiens, le VOP provoque également des épidémies d’une autre maladie appelée paralysie flasque aiguë (PFA) non poliomyélitique. Après qu’une épidémie de PFA ait paralysé 490 000 enfants entre 2000 et 2017, des médecins ont publié un rapport suggérant que « l’augmentation de la PFA et la diminution ultérieure de ces cas étaient, de fait, un effet négatif du programme de vaccination contre la polio [de l’OMS] ».

La PFA est « cliniquement indiscernable de la polio mais deux fois plus mortelle« . Keith Van Haren, neurologue pour enfants à la Stanford School of Medicine explique que « cela ressemble en fait à la polio, mais ce terme effraie les gens de la santé publique ».

En 2012, le British Medical Journal a noté avec ironie que l’éradication de la polio en Inde « a été réalisée en rebaptisant la maladie ».

Cette même année, l’Indian Journal of Medical Ethics a observé à la fois des épidémies de polio dues à des vaccins et l’augmentation massive de la PFA. Il a comparé les efforts d’éradication en Inde à l’occupation de l’Irak, en déclarant :

Lorsque les États-Unis se sont enlisés en Irak en 2005, Joe Galloway a suggéré que les États-Unis devaient simplement déclarer qu’ils avaient gagné la guerre, puis se retirer. Le moment est peut-être venu d’adopter une stratégie aussi honorable en ce qui concerne l’éradication de la polio ».

Cependant, la Fondation Gates et l’OMS ont maintenu leur cap, en distribuant le VOP dans des pays comme le Nigeria, le Pakistan et l’Afghanistan, où la fondation affirme que l’OMS fournit maintenant « un niveau d’assistance technique sans précédent » pour les campagnes de vaccination contre la polio.

En Syrie, la GAVI, soutenue par la Fondation Gates, avait affecté 25 millions de dollars à la vaccination contre la polio en 2016. Un an plus tard, l’OMS a rapporté que 58 enfants en Syrie avaient été paralysés par la souche du virus dérivée du vaccin.

Malgré le consensus scientifique contre le VOP et l’opposition à de tels programmes dans les pays cibles, le VOP reste administré en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud dans le cadre de programmes d’ « aide », créant des bénéfices exceptionnels pour des géants pharmaceutiques qui n’auraient peut-être pas pu vendre leurs produits ailleurs.

Des traitements rejetés par l’Occident pour une illusion de choix chez les femmes africaines

La pratique de la Fondation Gates qui consiste à injecter des médicaments dangereux dans les systèmes de santé du Sud ne se limite pas aux vaccins. Elle contribue également à la distribution de contraceptifs réversibles à longue durée d’action (acronyme américain LARC).

Melinda Gates parle souvent des LARCs comme d’un moyen d’apporter une autonomie aux femmes des pays pauvres et leur permettre plus de contrôle sur leur vie. Cependant, certains de ces LARCs ont des effets néfastes, et la distribution de ces produits sans consentement éclairé n’offre aux femmes que peu d’autodétermination.

Un exemple est le Norplant, un implant contraceptif fabriqué par Schering (aujourd’hui Bayer) qui peut empêcher une grossesse jusqu’à cinq ans. Il a été retiré du marché américain en 2002, après que plus de 50 000 femmes aient intenté des poursuites contre la firme et les médecins qui l’avaient prescrit. 70 de ces recours collectifs concernaient des effets secondaires tels que des dépressions, des nausées incoercibles, une chute de cheveux, des kystes ovariens, des migraines et des saignements excessifs.

Un site web sur le développement humain appelé « Degrees », financé par la Fondation Gates, affirme que le Norplant « n’a jamais eu beaucoup d’attrait au niveau mondial » parce que l’insérer et le retirer « s’est avéré lourd ».

Légèrement modifié et rebaptisé Jadelle, ce médicament dangereux a été promu en Afrique par la Fondation Gates, en collaboration avec l’USAID et EngenderHealth. Anciennement appelée la Ligue de Stérilisation pour l’Amélioration de l’Homme, la mission originale d’EngenderHealth, inspirée par la pseudo-science raciste de l’eugénisme, était d’ « améliorer le matériel génétique de la race humaine ». Le Jadelle n’est pas approuvée par la FDA pour être utilisée aux États-Unis.

Ensuite, il y a le Depo-Provera de Pfizer, un contraceptif injectable utilisé dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie. La Fondation Gates et l’USAID ont de nouveau collaboré pour financer la distribution de ce médicament et l’introduire dans les systèmes de santé de pays comme l’Ouganda, le Burkina Faso, le Nigeria, le Niger, le Sénégal, le Bangladesh et l’Inde.

En 2012, Melinda Gates avait promis de fournir des contraceptifs comme le Depo-Provera, qui coûte entre 120 et 300 dollars par an, à au moins 120 millions de femmes d’ici 2020. En 2017, Melinda Gates a écrit un article sur Medium dans lequel elle indiquait qu’elle et ses partenaires étaient sur la bonne voie pour tenir cette promesse, et promettait 375 millions de dollars de fonds supplémentaires pour y parvenir. Cela signifie que Pfizer a gagné entre 14 et 36 milliards de dollars grâce à ce programme.

Il est inquiétant de constater que l’ingrédient actif du Depo-Provera – l’acétate de médroxyprogestérone (MPA) – a été associé à des effets secondaires tels que la formation de caillots de sang dans les poumons, des cas de cécité et de cancer du sein, qui peuvent mettre la vie en danger.

La version unidose de Pfizer, appelée Sayana Press, est destinée à être administrée par des « agents de santé communautaires » [formés à injecter le contraceptif, NdT]. Au Sénégal, cependant, près de la moitié de ces travailleurs étaient de niveau sixième, pas plus.

Le ministère sénégalais de la santé a été contraint de modifier ses lois afin que les travailleurs de la santé puissent distribuer légalement le médicament. Selon le Population Research Institute, les ONG financées par l’USAID ont « tordu le bras au gouvernement » pour qu’il prenne cette décision.

En outre, les dépliants de formation du Sayana Press ne fournissaient pas d’informations sur les effets secondaires du MPA, ce qui constitue une violation des principes du consentement éclairé. Selon les directives de l’OMS, le MPA ne doit pas être utilisé par les femmes souffrant de troubles rhumatismaux. Mais les listes de contrôle des patients en Ouganda, financées par l’USAID, n’indiquaient pas aux agents de santé de demander aux femmes si elles avaient des antécédents de ces troubles.

Les lignes directrices pour formateurs des fournisseurs du Sayana Press ne mentionnent pas non plus que le médicament a été associé à une perte de densité osseuse et à un risque accru de fractures. Comme l’a dit le Population Research Institute, « La FDA exige que les femmes américaines soient informées de ce fait, mais les femmes africaines sont tenues dans l’ignorance ».

En 2015, 70 groupes féministes et universitaires indiens ont signé une déclaration contre l’approbation du Depo-Provera, citant des effets secondaires comme une perte excessive de densité osseuse, une prise de poids, des saignements excessifs et des dépressions. Selon leur déclaration, les organisations de femmes se sont toujours opposées à l’introduction de contraceptifs dangereux comme ceux-ci, et qu’ « il y a des risques pour que les femmes ne reçoivent pas suffisamment d’informations pour choisir une méthode contraceptive de façon éclairée ».

En dépit d’une opposition générale au niveau national et de preuves de plus en plus nombreuses d’effets secondaires négatifs, la Fondation Gates continue de travailler avec l’USAID pour distribuer des médicaments comme le Depo-Provera.

Les pays du Sud, un vivier de cobayes

Les canaux d’influence de Bill Gates ont également contribué à tester des drogues sur des personnes dans les pays pauvres.

Avant qu’un médicament puisse être vendu au public, la FDA et des agences similaires en Europe exigent que la firme productrice teste le médicament sur des sujets humains. La troisième et dernière phase de ces tests avant que le médicament puisse être mis sur le marché est la phase III des essais cliniques, au cours de laquelle les entreprises sont tenues d’administrer le médicament à un grand nombre de personnes dans le cadre d’études contrôlées.

On estime qu’environ 90 % des coûts de développement des médicaments sont engagés dans les essais de phase III. Mais ces firmes peuvent contourner des coûts en menant les essais dans les pays dits « en développement ».

Cette stratégie de réduction des coûts a été résumée par la société de conseil américaine McKinsey, qui a suggéré d’inclure les « marchés émergents » dans les essais de médicaments afin de réduire « une importante perte de revenus ».

Il n’est donc pas surprenant que la Fondation Gates, un client de McKinsey, ait ouvertement déclaré que son « objectif » était d’aider les sociétés pharmaceutiques à sauter les tests de sécurité et à accélérer le processus d’approbation des médicaments pour les firmes pharmaceutiques. Ou, comme ils l’ont dit, « d’affiner les interventions potentielles telles que les candidats-vaccins avant qu’ils n’arrivent à l’étape des essais cliniques de dernière phase, qui sont coûteux et prennent beaucoup de temps ».

Si la réalisation d’essais cliniques sur les pauvres est financièrement avantageuse, elle peut aussi être dangereuse. Citant de nombreux exemples de ce danger, un journal sud-africain a un jour déclaré : « Nous sommes les cobayes des fabricants de médicaments ».

De 2009 à 2011, les essais cliniques de phase III du premier vaccin contre la malaria – financé par la Fondation Gates et fabriqué par GSK – ont eu lieu dans sept pays africains (Ghana, Kenya, Malawi, Mozambique, Burkina Faso, Gabon et Tanzanie).

En 2011, les propres données de GSK ont montré que les enfants de sexe féminin mouraient (de causes diverses) à un taux plus de deux fois supérieur à celui du groupe de contrôle. Les enfants ayant reçu le vaccin présentaient également un risque de méningite dix fois plus élevé que ceux qui n’avaient pas reçu le vaccin.

Pourtant, l’OMS coordonne toujours l’administration du médicament à plus de 700 000 enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi, dans le cadre d’un essai clinique non officiel qu’elle appelle une « mise en œuvre pilote ». (C’est le SAGE, aligné sur la décision de Gates, qui a recommandé la mise en œuvre pilote).

Comme ce produit est administré aux enfants dans le cadre du programme de vaccination des pays, l’OMS affirme que le consentement est implicite. Mais les parents ne sont pas toujours informés des risques pour la sécurité, ce qui les rend, dans ce cas aussi, incapables de donner un consentement éclairé pour leurs enfants. Comme le dit le rédacteur en chef adjoint du British Medical Journal, « ‘processus de consentement implicite’ signifie que les receveurs du vaccin contre la malaria ne sont pas informés qu’ils font partie d’une étude ».

La Fondation Gates a également financé des essais cliniques du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) fabriqués par GSK et Merck. Ces vaccins ont été administrés à 23 000 jeunes filles dans des provinces indiennes reculées, dans le cadre d’une initiative du programme PATH (Program for Appropriate Health and Technology) soutenu par la Fondation Gates.

Une fois de plus, les participants à l’étude ont été privés de la possibilité de donner leur consentement en connaissance de cause, car « les avantages et les inconvénients de la vaccination n’ont pas été correctement communiqués aux parents/tuteurs ».

Selon le professeur Linsey McGoey de l’Université d’Essex, « la plupart des vaccins ont été administrés aux filles dans les ashrams pathshalas (internats pour enfants tribaux), contournant ainsi l’obligation de demander le consentement des parents pour les vaccins ».

Le PATH n’a pas non plus mis en place de système de collecte de retours sur les principales réactions indésirables aux vaccins, ce qui est légalement obligatoire pour les essais cliniques à grande échelle. L’Indian Committee on Health and Family Welfare (Comité indien sur la santé et le bien-être des familles) a poursuivi le PATH en justice pour cette transgression alléguée, l’accusant de violations des droits de l’homme et de maltraitance d’enfants. En 2013, un panel de deux juges a observé qu’alors que les entreprises étrangères « traitent l’Inde comme un paradis pour leurs essais cliniques, cela s’avère un enfer pour l’Inde ».

Un commission d’enquête du Parlement indien a déclaré que le « seul but » du projet financé par Gates était de promouvoir « les intérêts commerciaux des fabricants de vaccins contre le VPH, qui auraient récolté des bénéfices exceptionnels si le PATH avait réussi à faire inclure le vaccin contre le HPV dans le programme global d’immunisation du pays ».

Le rédacteur en chef émérite du National Medical Journal of India a approuvé le rapport du panel, écrivant qu’il s’agissait d’un « cas évident où les Indiens ont été utilisés comme cobayes ».

A suivre…

Traduction Corinne Autey-Roussel pour Entelekheia
Photo Rapheal Nathaniel / Pixabay




Le programme d’automatisation cachée de l’élite de Davos

[Source : Les Crises]

Le programme d’automatisation cachée de l’élite de Davos. Par Kevin Roose

Source : The New York Times, Kevin Roose, 25-01-2019

Cette année, le Forum économique mondial de Davos, en Suisse, où les positions publiques des chefs d’entreprise sur l’impact de l’automatisation sur les travailleurs ne correspondaient pas aux opinions qu’ils partageaient en privé. Laurent Gillieron/EPA, via Shutterstock

Par Kevin Roose

Le 25 janvier 2019

DAVOS, Suisse – Ils ne l’admettront jamais en public, mais beaucoup
de vos patrons veulent des machines pour vous remplacer dès que
possible.

Je le sais parce que, depuis une semaine, je me suis mêlé à des
dirigeants d’entreprises lors de la réunion annuelle du Forum économique
mondial à Davos. Et j’ai remarqué que leurs réponses aux questions sur
l’automatisation dépendent beaucoup de qui écoute.

En public, de nombreux cadres se tordent les mains sur les conséquences négatives que l’intelligence artificielle et l’automatisation pourraient avoir pour les travailleurs. Ils participent à des tables rondes sur la construction d’une « I.A. centrée sur l’homme » pour la « Quatrième Révolution industrielle » – Davos parle pour l’adoption par les entreprises de l’apprentissage machine et d’autres technologies avancées – et parlent de la nécessité de fournir un filet de sécurité aux personnes qui perdent leur emploi en raison de l’automatisation.

Mais dans un cadre privé, y compris lors de réunions avec les
dirigeants des nombreuses sociétés de conseil et de technologie dont les
vitrines animés bordent la Promenade de Davos, ces dirigeants racontent
une autre histoire : Ils se précipitent pour automatiser leurs propres
forces de travail afin de garder une longueur d’avance sur la
concurrence, sans se soucier de l’impact sur les travailleurs.

Partout dans le monde, les dirigeants dépensent des milliards de
dollars pour transformer leurs activités en opérations allégées,
numérisées et hautement automatisées. Ils ont soif de marges
bénéficiaires élevées que l’automatisation peut leur procurer, et ils
voient l’I.A. comme un ticket en or pour réaliser des économies,
probablement en leur permettant de réduire le nombre de services de
milliers de travailleurs à quelques dizaines à peine.

« Les gens cherchent à atteindre de très gros chiffres », a déclaré
Mohit Joshi, le président d’Infosys, une société de technologie et de
conseil qui aide d’autres entreprises à automatiser leurs opérations. «
Auparavant, ils avaient des objectifs supplémentaires de 5 à 10 pour
cent de réduction de leur main-d’œuvre. Maintenant, ils disent :
“Pourquoi ne pouvons-nous pas le faire avec 1 % des gens que nous avons
?” »

Peu de cadres américains admettront vouloir se débarrasser des
travailleurs humains, un tabou dans l’ère de l’inégalité d’aujourd’hui.
Ils ont donc dressé une longue liste de mots à la mode et d’euphémismes
pour masquer leurs intentions. Les travailleurs ne sont pas remplacés
par des machines, ils sont « libérés » de tâches pénibles et
répétitives. Les entreprises ne licencient pas des travailleurs, elles «
subissent une transformation numérique ».

Une enquête réalisée en 2017 par Deloitte a révélé que 53 % des entreprises avaient déjà commencé à utiliser des machines pour effectuer des tâches auparavant effectuées par des humains. On s’attend à ce que ce chiffre grimpe à 72 % d’ici l’an prochain.

L’obsession de l’élite entrepreneuriale pour l’I.A. a été lucrative pour les entreprises spécialisées dans « l’automatisation des processus robotiques », ou R.P.A. [R.P.A.: Robotic Process Automation NdT]. Infosys, qui est basée en Inde, a enregistré une augmentation de 33 % de ses revenus sur un an dans sa division numérique. L’unité « solutions cognitives » d’IBM, qui utilise l’I.A. pour aider les entreprises à accroître leur efficacité, est devenue la deuxième activité de l’entreprise, affichant 5,5 milliards $ en revenus au dernier trimestre. La banque d’investissement UBS prévoit que l’industrie de l’intelligence artificielle pourrait valoir jusqu’à 180 milliards de dollars l’année prochaine.

Kai-Fu Lee, l’auteur de « AI Superpowers » et un cadre en technologie depuis longtemps, prévoit que l’intelligence artificielle va éliminer 40 % des emplois dans le monde en 15 ans. Dans une entrevue, il a déclaré que les chefs de la direction subissaient d’énormes pressions de la part des actionnaires et des conseils d’administration pour maximiser les profits à court terme, et que le passage rapide à l’automatisation en était le résultat inévitable.

Les bureaux du fabricant d’électronique taïwanais Foxconn de Milwaukee, dont le président a déclaré qu’il prévoyait de remplacer 80 % des travailleurs de l’entreprise par des robots dans cinq à dix ans. Lauren Justice pour le New York Times

Les
bureaux du fabricant d’électronique taïwanais Foxconn de Milwaukee,
dont le président a déclaré qu’il prévoyait de remplacer 80 % des
travailleurs de l’entreprise par des robots dans cinq à dix ans. Lauren
Justice pour le New York Times

« Ils disent toujours que c’est davantage que le cours de l’action », dit-il. « Mais à la fin, si tu merdes, tu te fais virer. »

D’autres experts ont prédit que l’I.A. créera plus de nouveaux
emplois qu’elle n’en détruira, et que les pertes d’emplois causées par
l’automatisation ne seront probablement pas catastrophiques. Ils
soulignent qu’une certaine automatisation aide les travailleurs en
améliorant leur productivité et en les libérant pour leur permettre de
se concentrer sur des tâches créatives plutôt que routinières.

Mais à une époque de troubles politiques et de mouvements anti-élites
de la gauche progressiste et de la droite nationaliste, il n’est
probablement pas surprenant que toute cette automatisation se fasse
discrètement, hors de la vue du public. À Davos cette semaine, plusieurs
cadres supérieurs ont refusé de dire combien d’argent ils avaient
économisé en automatisant des tâches auparavant effectuées par des
humains. Et personne n’était prêt à dire publiquement que le
remplacement des travailleurs humains est leur but ultime.

« C’est la grande dichotomie », a déclaré Ben Pring, directeur du
Centre pour l’avenir du travail chez Cognizant, une société de services
technologiques. « D’un côté », dit-il, « les dirigeants soucieux du
profit veulent absolument automatiser autant que possible. »

« D’un autre côté », a-t-il ajouté, « ils font face à un retour de bâton dans la société civile. »

Pour avoir une vision sans fard de la façon dont certains dirigeants américains parlent de l’automatisation en privé, il faut écouter leurs homologues en Asie, qui souvent ne font aucune tentative pour cacher leurs objectifs. Terry Gou, président du fabricant taïwanais d’électronique Foxconn, a déclaré que l’entreprise prévoit de remplacer 80 % de ses employés par des robots au cours des cinq à dix prochaines années. Richard Liu, le fondateur de la société chinoise de commerce électronique JD.com, a déclaré lors d’une conférence d’affaires l’an dernier : « J’espère que mon entreprise sera un jour entièrement automatisée. »

L’un des arguments couramment avancés par les cadres supérieurs est que les travailleurs dont les emplois sont éliminés par l’automatisation peuvent être « requalifiés » pour occuper d’autres emplois dans une organisation. Ils donnent des exemples comme Accenture, qui a prétendu en 2017 avoir remplacé 17 000 emplois de back-office [Le back-office (service d’appui, ou post-marché, selon la terminologie officielle française, ou encore arrière-guichet selon l’Office québécois de la langue française) est l’ensemble des activités de supports, de contrôle, d’administration d’une entreprise NdT] sans licenciement par la formation d’employés pour travailler autre part dans l’entreprise. Dans une lettre adressée aux actionnaires l’an dernier, Jeff Bezos, directeur général d’Amazon, a déclaré que plus de 16 000 magasiniers d’Amazon avaient reçu une formation dans des domaines très en demande comme les soins infirmiers et la mécanique aéronautique, l’entreprise couvrant 95 % de leurs dépenses.

Mais ces programmes peuvent être l’exception qui confirme la règle. Il y a beaucoup d’histoires de recyclage réussi – les optimistes citent souvent un programme au Kentucky qui a formé un petit groupe d’anciens mineurs de charbon à devenir programmeurs informatiques – mais il y a peu de preuves que cela fonctionne à grande échelle. Un rapport du Forum économique mondial de ce mois-ci estime que sur les 1,37 million de travailleurs qui devraient être complètement remplacés par l’automatisation au cours de la prochaine décennie, seulement un sur quatre pourra être requalifié avec profit dans les rangs du secteur privé. Les autres devront probablement se débrouiller seuls ou compter sur l’aide du gouvernement.

A Davos, les cadres tendent à parler de l’automatisation comme d’un
phénomène naturel sur lequel ils n’ont aucun contrôle, comme les
ouragans ou les vagues de chaleur. Ils affirment que s’ils
n’automatisent pas le travail le plus rapidement possible, leurs
concurrents le feront.

« Ils seront éjectés s’ils ne le font pas », a déclaré Katy George,
associée principale de la société d’experts-conseils McKinsey &
Company.

L’automatisation du travail est un choix, bien sûr, rendu plus
difficile par les exigences des actionnaires, mais c’est toujours un
choix. Et même si un certain degré de chômage causé par l’automatisation
est inévitable, ces cadres peuvent choisir comment les gains de
l’automatisation et de l’I.A. sont répartis, et s’ils doivent donner aux
travailleurs les bénéfices supplémentaires qu’ils en tirent, ou les
amasser pour eux et leurs actionnaires.

Les choix faits par l’élite de Davos – et la pression qu’elle subit
pour agir dans l’intérêt des travailleurs plutôt que dans le leur –
détermineront si l’I.A. est utilisée comme un outil pour augmenter la
productivité ou pour infliger de la souffrance.

« Le choix n’est pas entre l’automatisation et la non-automatisation
», a déclaré Erik Brynjolfsson, directeur de l’Initiative sur l’économie
numérique du MIT. « C’est entre utiliser la technologie d’une manière
qui crée une prospérité partagée ou plus de concentration des richesses.
»

Kevin Roose est chroniqueur pour Business Day et rédacteur général pour le New York Times Magazine. Sa chronique « The Shift » examine l’intersection de la technologie, des affaires et de la culture.

Source : The New York Times, Kevin Roose, 25-01-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.