Italie — Meloni, une fausse opposante de plus

[Source : Ma France]

[Voir aussi :
La vraie politique de Mélonie, selon le philosophe italien Diego Fusaro
François Asselineau : « La victoire de Giorgia Meloni est un non-événement »]

Giorgia Meloni va se coucher comme les autres

Par Houssen Moshinaly

[Elle est] promue par les médias comme une Mussolini en jupons. Un coup d’œil sous la jupe de Giorgia Meloni montre qu’elle va se coucher comme les autres face aux diktats européens.

Le 25 septembre 2022, l’Italie tenait des élections qui ont vu la victoire de Fratelli d’Italia (Les frères d’Italie) qui est mené par Giorgia Meloni qu’on assimile à l’extrême droite. 

J’ai lu le programme de plus de 40 pages de ce parti qui est le résultat des débris d’anciens partis, celui de Berlusconi et de Salvini. Le programme est détaillé et comprend tous les domaines : l’immigration, la relance économique, l’indépendance aux énergies russes (sic), la relance de la natalité, la défense de la famille, etc.

Sauf que c’est uniquement des pensées magiques, car Giorgia Meloni n’envisage pas de sortir de l’Union Européenne et de la zone Europe et à partir de là, tout le reste est de la merde marketing, censé titiller les fibres des droitardés, considérant que l’Italie va prendre en main son destin. En fait, dans le programme, on voit énormément de mentions aux « partenaires européens », à demander des « autorisations » à la Commission européenne, à travailler avec nos « amis européens ». On se met bien à quatre pattes pour dire qu’il ne faut pas que la xénocratie européiste s’inquiète, plutôt qu’un Mussolini en jupon, c’est davantage un Salvini en mini-jupe parce qu’il faut bien diversifier ses tenues pour réussir dans le tapinage.

À partir du moment où vous ne sortez pas de l’UE et de la zone euro, vous ne pouvez faire aucune réforme digne de ce nom. La moindre modification est une violation des traités ainsi que des directives européennes. Les Italiens pourraient faire de la Combinazione pour tenter de rouler les Schleus dans la farine, mais dans l’histoire des deux pays, c’était toujours l’Allemagne qui a gagné. Les Américains sont aussi ravis de l’élection de Giorgia Meloni, car c’est une Otanienne à en crever.

À plusieurs reprises dans le programme, elle parle de sortir de la dépendance aux énergies russes, mais c’est impossible puisque l’Italie n’a ni pétrole ni gaz et que pour éviter de manger des pizzas gelées, elle a dû en mendier auprès de l’Algérie. De plus, Giorgia Meloni nous dit qu’elle continuera à soutenir l’Ukraine en envoyant de l’aide financière et des armes. Papa OTAN sera très content.

Certes, les médias mainstream ont dégueulé à mort sur Giorgia Meloni, mais ils avaient fait la même chose contre Marine Le Pen alors qu’on sait pertinemment que c’est une tactique pour la faire mousser avant de l’exploser en plein vol. Elle va sans doute faire des petites choses ici et là comme abolir le pass sanitaire, mais aujourd’hui, ce pass n’a plus aucune utilité. C’est comme apporter de l’eau à quelqu’un qui est déjà mort dans le désert.

Mais peut-être que je peux me tromper et que Giorgia Meloni et son Fratelli d’Italia vont faire un Italiexit en douce et je serais plus qu’heureux de dire que j’avais tort. Mais vu son passé, ses nombreuses déclarations pour séduire la xénocratie européiste sans oublier qu’elle copine avec Berlusconi et Salvini, ça va être une énième opposition contrôlée avec des Ersatz de mesures pour faire croire que l’Italie est encore un pays souverain. Quand on a 2600 milliards de dollars de dettes, soit 152 % du PIB, on ne peut être le souverain de personne, surtout pas de sa propre destinée.