Le 29 décembre 2020 — Donald Trump célèbre saint Thomas Becket en ce 850e anniversaire de son martyre : « Nous voulons Dieu ! »

[Source : Guy Boulianne]

[Introduction de Jeanne Smits Le site de la Maison Blanche affiche depuis le 28 décembre une “Proclamation” de la main de Donald Trump à l’occasion du 850e anniversaire du martyre de saint Thomas Becket, tué par les hommes de main du roi Henri II pour n’avoir pas cédé devant les empiètements de ce dernier sur les droits et privilèges de l’Église catholique. C’était le 29 décembre 1170.

Que le président des Etats-Unis rende un tel hommage à un martyr qui sut défendre au prix de sa vie les droits de Dieu est remarquable en soi. Dans la période actuelle, où s’installe une nouvelle tyrannie et une ingérence indiscutable du pouvoir civil, du temporel, dans le domaine du spirituel, la démarche de Donald Trump est lourde de sens. Qu’il l’ait faite de manière aussi solennelle, en s’associant de fait au cri des peuples : « Nous voulons Dieu ! », est un signe.

Soyons clairs. La « liberté religieuse » affirmée par Donald Trump n’est assurément pas celle que défendait Thomas Becket : le saint archevêque a versé son sang pour les droits de la vraie religion et du vrai Dieu. Trump évoque, lui, un droit subjectif de tout homme de ne pas être inquiété pour ce qu’il croit, et de pratiquer la religion qui est la sienne. Il y a là des questions religieuses et philosophiques de fond ; je n’irai pas plus loin.

Mais sur le plan politique, Trump vient de poser un acte étonnant, et assurément important, puisqu’il a choisi d’honorer non quelque militant des droits de l’homme, mais un saint martyr, en demandant à tous les Américains de célébrer cet anniversaire. Il y rappelle qu’il faut « obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes », et rappelle le droit des nations de défendre la vie à naître.

Je vous propose ci-dessous une traduction intégrale de la « Proclamation » de Donald Trump, telle qu’elle figure sur le site whitehouse.gov. — Jeanne Smitshttps://www.youtube.com/embed/FHCiziDnrS8?version=3&rel=1&showsearch=0&showinfo=1&iv_load_policy=1&fs=1&hl=fr&autohide=2&wmode=transparent


Proclamation du 850e anniversaire du martyre de saint Thomas Becket

Nous célébrons aujourd’hui le 850e anniversaire du martyre de Saint Thomas Becket, le 29 décembre 1170. Thomas Becket fut homme d’État, érudit, chancelier, prêtre, archevêque ; et tel un lion, il défendit la liberté religieuse.

Avant même que la Grande Charte ne fût rédigée, avant que le droit au libre exercice de la religion ne fût inscrit comme la première liberté de l’Amérique dans notre glorieuse Constitution, Thomas donna sa vie pour que, comme il l’a lui-même dit, « l’Église parvienne à la liberté et à la paix ».

Fils d’un shérif londonien, qualifié un jour de « clerc de bas étage » par le roi qui le fit tuer, Thomas Becket allait devenir la plus haute autorité de l’Église en Angleterre. Lorsque la couronne a tenté d’empiéter sur les affaires de la maison de Dieu par le biais des Constitutions de Clarendon, Thomas refusa de signer le document offensant. Lorsque le roi Henri II, furieux, menaça de le faire condamner pour outrage à l’autorité royale, en lui demandant comment un prêtre aussi « pauvre et humble » osait le défier, Mgr Becket, alors archevêque, répondit : « Dieu est le souverain suprême, au-dessus des rois » et « nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ».

Parce que Thomas ne voulait pas consentir à ce que l’Eglise se soulette à l’État, il a été contraint de renoncer à tous ses biens et de fuir son propre pays. Des années plus tard, après l’intervention du pape, Becket a été autorisé à revenir – et il a continué à résister aux ingérences autoritaires du roi dans la vie de l’Eglise. Le roi en eut finalement assez de la défense acharnée de la foi religieuse par Thomas Becket ; on dit qu’il s’est exclamé avec exaspération : « N’y aura-t-il personne pour me débarrasser de ce prêtre turbulent ? »

Les chevaliers du roi réagirent au message en se rendant à la cathédrale de Canterbury pour signifier un ultimatum à Thomas Becket : qu’il cède aux injonctions du roi ou qu’il meure. La réponse de Thomas résonne dans le monde entier et à travers les âges. Ses derniers mots sur cette terre furent les suivants : « Pour le nom de Jésus et la protection de l’Église, je suis prêt à embrasser la mort. » Revêtu des ornements liturgiques, Thomas fut abattu là où il se tenait, à l’intérieur des murs de sa propre église.

Le martyre de Thomas Becket a changé le cours de l’histoire. Il a fini par entraînér de nombreuses limitations constitutionnelles au pouvoir de l’État sur l’Église à travers l’Occident. En Angleterre, le meurtre de Becket a conduit à la déclaration de la Magna Carta 45 ans plus tard : « L’Église d’Angleterre est libre et (…) elle doit jouir de tous ses droits et libertés sans qu’on puisse y toucher. »

Lorsque Thomas Becket refusa d’autoriser le roi à s’immiscer dans les affaires de l’Église, l’archevêque se tenait à l’intersection de l’Église et de l’État. Cette prise de position devait aboutir, après des siècles d’oppression religieuse et de guerres de religion soutenues par les Etats partout en Europe, à l’instauration de la liberté religieuse dans le Nouveau Monde. C’est grâce à de grands hommes comme Thomas Becket que le premier président américain, George Washington, a pu proclamer plus de 600 ans plus tard qu’aux États-Unis, que « tous possèdent également la liberté de conscience et les protections de la citoyenneté » et que « ce n’est plus maintenant de tolérance que l’on parle, comme si c’était par l’indulgence d’une classe de personnes qu’une autre devrait jouir de l’exercice de ses droits naturels inhérents ».

La mort de Thomas Becket rappelle de manière puissante et impérissable à chaque Américain que le fait que nous soyons libres de la persécution religieuse n’est pas un simple luxe ou un accident de l’histoire, mais plutôt un élément essentiel de notre liberté. C’est notre trésor, notre héritage inestimable, acheté au prix du sang de martyrs.

En tant qu’Américains, nous avons d’abord été réunis par notre conviction que « la rébellion aux tyrans est obéissance à Dieu » et que la défense de la liberté est plus importante que la vie elle-même. Si nous voulons continuer à être le pays de la liberté, aucun fonctionnaire, aucun gouverneur, aucun bureaucrate, aucun juge et aucun législateur ne doit être autorisé à décréter ce qui est orthodoxe en matière de religion ou à exiger des croyants religieux qu’ils violent leur conscience. Aucun droit n’est plus fondamental pour une société pacifique, prospère et vertueuse que le droit de suivre ses convictions religieuses. Comme je l’ai déclaré sur la place Krasiński à Varsovie, en Pologne, le 6 juillet 2017, le peuple américain et les peuples du monde continuent de crier : « Nous voulons Dieu. »

En ce jour, nous célébrons et vénérons la courageuse prise de position de Thomas Becket en faveur de la liberté religieuse et nous réaffirmons notre appel à mettre fin aux persécutions religieuses dans le monde. Dans mon discours historique aux Nations unies l’année dernière, j’ai clairement indiqué que l’Amérique est aux côtés des croyants de tous les pays qui ne demandent que la liberté de vivre selon la foi qui est dans leur propre cœur. J’ai également déclaré que les bureaucrates mondiaux n’ont absolument pas à s’attaquer à la souveraineté des nations qui souhaitent protéger la vie des innocents, ce qui reflète la croyance des États-Unis et de nombreux autres pays selon laquelle chaque enfant – né et à naître – est un don sacré de Dieu. Au début de l’année, j’ai signé un décret visant à faire de la liberté religieuse une priorité de la politique étrangère des États-Unis. Nous avons demandé à chaque ambassadeur – et aux plus de 13 000 agents et spécialistes du service extérieur des États-Unis – dans plus de 195 pays de promouvoir, défendre et soutenir la liberté religieuse comme pilier central de la diplomatie américaine.

Nous prions pour les croyants partout dans le monde qui souffrent de persécution en raison de leur foi. Nous prions en particulier pour leurs pasteurs courageux et édifiants – comme le cardinal Joseph Zen de Hong Kong et le pasteur Wang Yi de Chengdu – qui sont des témoins infatigables de l’espérance.

Pour honorer la mémoire de Thomas Becket, les crimes contre les croyants doivent cesser, les prisonniers de conscience doivent être libérés, les lois limitant la liberté de religion et de croyance doivent être abrogées, et les personnes vulnérables, sans défense et opprimées doivent être protégées. La tyrannie et le meurtre qui ont choqué la conscience du Moyen-Âge ne doivent plus jamais se reproduire. Tant que l’Amérique sera debout, nous défendrons toujours la liberté religieuse.

Une société sans religion ne peut pas prospérer. Une nation sans foi ne peut pas durer – parce que la justice, la bonté et la paix ne peuvent pas prévaloir sans la grâce de Dieu.

PAR CONSÉQUENT, moi, DONALD J. TRUMP, Président des États-Unis d’Amérique, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la Constitution et les lois des États-Unis, je proclame par la présente le 29 décembre 2020 comme le 850e anniversaire du martyre de Saint Thomas Becket. J’invite le peuple des États-Unis à célébrer cette journée dans les écoles, les églises et les lieux de rencontre habituels par des cérémonies appropriées en commémoration de la vie et de l’héritage de Thomas Becket.

EN FOI DE QUOI, j’ai apposé ma signature en ce vingt-huit décembre de l’an de Notre Seigneur deux mille vingt et de l’indépendance des États-Unis d’Amérique le deux cent quarante-cinquième.

DONALD J. TRUMP




Le Top 5 des actualités les plus réprimées en 2020

[Source : Aube Digitale]

[Auteur : Frank D. Miele]

À l’époque, lorsque j’étais rédacteur en chef du Daily Inter Lake à Kalispell, dans le Montana, j’appréciais le rituel de fin d’année qui consistait à voter dans le sondage de l’Associated Press sur les dix meilleurs articles d’actualité.

Lorsque j’ai commencé à participer en 2000, ma liste comprenait beaucoup d’articles identiques à ceux qui figuraient sur la liste finale de l’AP, bien que souvent avec des différences de classement. Mais lorsque j’ai pris ma retraite en 2018, ma vision de l’actualité avait fortement divergé de celle du consensus de l’AP. Je suis devenu une sorte de mouche du coche à ce moment-là, remettant en question ce qui semblait être un parti pris de gauche de plus en plus transparent dans les reportages grand public.

Cette divergence a probablement été amplifiée par la candidature de Donald Trump en 2016 et par la lumière qu’il avait jetée sur les Fake News, mais mon désenchantement à l’égard de ma profession n’a cessé de croître depuis des années, comme le montre mon livre “La Matrice Médiatique : Et si tout ce que vous savez était faux ?”

Pourtant, il n’est pas possible que, il y a encore quatre ans, j’aie pu prédire à quel point les médias deviendraient terriblement irresponsables d’ici 2020. Les grands journaux remportent des prix Pulitzer pour des reportages manifestement faux sur des sujets tels que la “collusion russe”. Pendant ce temps, les oligarques de la Silicon Valley se sont autoproclamés censeurs – avertissant le peuple américain de ne pas lire ou regarder quoi que ce soit qui n’a pas été “vérifié par les faits” par leur police de la pensée triée sur le volet.

La situation est devenue si mauvaise qu’il ne vaut plus la peine de classer les meilleures informations de l’année parce que si peu de choses sont couvertes par les nouvelles et si beaucoup de ces informations sont passées sous silence comme une “théorie du complot”. C’est pourquoi je vous présente la première présentation annuelle de Heartland Diary USA sur “La dernière chance de se réveiller et de sentir les nouvelles qu’ils ont essayé de tuer”.

Voici donc les cinq actualités les plus importantes reprimées de l’année 2020. Pardonnez-moi de ne pas entrer dans les détails, mais plus je m’approche de la vérité, plus il est probable que Google, Twitter et Facebook enterrent aussi mon article.

5) La mystérieuse mutation des confinements :

Quelqu’un a-t-il déjà compris pourquoi il est acceptable que les employés des épiceries restent au travail pendant une pandémie internationale tout en répondant aux besoins de l’ensemble de la population sans autre restriction que le port d’un masque, mais qu’il est considéré comme dangereux que les gymnases ouvrent ou, plus ridicule encore, que quiconque autre que les conjoints des gouverneurs prenne leur bateau pour faire un petit tour autour du lac ? Il semble que le verrouillage peut se transformer en ce qui convient aux politiciens. Les effets inégaux de l’embargo sur les différents États et les différents secteurs ont entraîné le déplacement de billions de dollars de capitaux d’une manière qui remodèlera l’économie pour les générations à venir, mais nous ne sommes pas censés en parler.

4) L’Hydroxychloroquine :

Si vous savez quelque chose sur ce médicament, c’est probablement qu’un type en Arizona est mort après l’avoir ingéré, et que le président Trump en est peut-être responsable d’une manière ou d’une autre. Eh bien, comme on dit, un peu de connaissance est une chose dangereuse. Le type en Arizona n’a pas pris d’hydroxychloroquine ; il a pris un nettoyant pour aquarium appelé phosphate de chloroquine. Et Trump n’a jamais dit à personne de prendre ni le médicament ni le nettoyant pour aquarium. Il a juste dit que l’hydroxychloroquine était un traitement prometteur contre le COVID-19. Bien sûr, dès qu’il l’a dit, les universitaires radicaux de gauche qui contrôlent les revues médicales et les associations ont averti que l’hydroxychloroquine n’avait aucun avantage en tant que traitement et qu’elle était potentiellement dangereuse, même si elle avait été utilisée sans danger contre la malaria et divers syndromes de déficience immunitaire pendant des décennies. Heureusement, de nombreux médecins qui connaissaient bien ce médicament ont continué à l’utiliser comme thérapie dans les premiers stades des infections du COVID, et de nombreux patients dans le monde entier ont ainsi été épargnés des effets les plus désastreux du virus. Ne vous attendez pas à lire le New York Times à ce sujet.

3) La victoire du vaccin de Trump :

Bien que le président ait été dépeint comme un opposant à la science, c’est le soutien de son administration qui a permis de passer le plus rapidement possible de la découverte du virus au vaccin viral – essentiellement en moins d’un an. Alors même que les démocrates de la Chambre sont sur le point de lancer des enquêtes sur les prétendus crimes contre l’humanité de Trump pour avoir été président pendant la crise du COVID, des vies sont sauvées grâce à ses politiques. Ne vous attendez pas à en entendre parler dans les grands médias, qui ont passé une grande partie de l’année 2020 à ridiculiser Trump pour ses prédictions pressenties selon lesquelles un vaccin serait développé d’ici la fin de l’année.

2) L’ordinateur portable de Hunter Biden :

La possibilité d’enterrer l’histoire de Hunter Biden tout au long de la campagne présidentielle de 2020 est l’une des plus grandes victoires de l’histoire de la propagande. Hunter est le fils de l’ancien vice-président Joe Biden, et son passé reconnu de toxicomane est désormais considéré comme son point fort. La commission sénatoriale de la sécurité intérieure a trouvé de nombreuses preuves que Hunter a fait gagner des centaines de millions de dollars à la famille Biden en vendant l’accès à son père. Ainsi, lorsque l’ordinateur portable de Hunter est apparu avec des preuves incriminantes à la première personne, il était assez évident que Joe Biden avait beaucoup de réponses à donner. Sauf que les médias ne lui ont jamais fait répondre de quoi que ce soit. Il a préféré se reposer sur l’affirmation bizarre de 50 anciens responsables des services de renseignement américains selon laquelle les preuves évidentes de collusion étrangère sur l’ordinateur portable de Hunter avaient toutes les caractéristiques d’une campagne de “désinformation russe”. C’était un non-sens errant. Reporters, lisez les e-mails !

1) La fraude électorale :

Il s’est avéré que tout ce qui s’est passé en 2020 avant le 3 novembre n’était que le prologue de la plus grande tromperie de l’histoire américaine – à savoir le détournement d’une élection présidentielle par des moyens à la fois légaux et illégaux. Plus important encore, chaque État qui a modifié ses procédures électorales sans le consentement de son corps législatif a enfreint la Constitution américaine. C’est pourquoi les républicains prévoient de contester le vote du Collège électoral le 6 janvier. Que vous aimiez Donald Trump ou non ne devrait pas avoir d’importance. Soit vous respectez la Constitution, soit vous ne la respectez pas. Le fait que Trump ait augmenté son soutien dans presque tous les groupes démographiques depuis 2016 et qu’il ait pourtant perdu l’élection restera apparemment un mystère car le parti démocrate, avec l’aide de républicains faibles, est déterminé à poursuivre la mascarade selon laquelle Joe Biden est un homme d’État âgé bien-aimé encore plus populaire que Barack Obama.

Je devrais ajouter une clause de non-responsabilité ici. Ma liste ne sera pas la vôtre. Nous sommes en 2020, et il y a beaucoup de suppressions à faire.

Vous êtes donc invités à soumettre vos propres contributions dans la section des commentaires ci-dessous. En attendant, pour compléter mon Top 10, voici d’autres articles importants supprimés en 2020 :

  • Les liens communistes avec Antifa et Black Lives Matter ;
  • Comment le canular russe a été exposé mais est resté impuni ;
  • Comment la politique d’un certain gouverneur de l’État de New York a conduit à des milliers de décès liés au COVID dans des maisons de retraite ;
  • La campagne réussie du milliardaire George Soros pour subvertir la jurisprudence américaine en élisant des procureurs de district pro-criminels ;
  • Et bien sûr la suppression de l’actualité elle-même.

Traduction de RealClearPolitics.com par Aube Digitale


À propos de l’auteur

Frank D. Miele est un chroniqueur conservateur à RealClearPolitics.com. Il est également le modérateur de www.HeartlandDiaryUSA.com. Il a travaillé en tant que journaliste communautaire primé pendant presque quatre décennies, dont 34 ans au Daily Inter Lake à Kalispell, Montana, où il a été rédacteur en chef de 2000 à 2018. La rubrique « Editor’s 2 Cents » de Miele a été régulièrement publiée dans le journal de 2004 à 2018 et lui a valu un large public parmi les conservateurs à travers le pays. Il vit avec sa femme et ses enfants à Kalispell. Pour mémoire, il n’est pas lié à Frank Miele qui est le rédacteur en chef du magazine Skeptic.




Sasek avertit tous les lanceurs d’alertes : Attention aux stratèges du coronavirus !

[Source : kla.tv]

Avec des « astuces de jeu » diaboliquement perfides, les trompeurs mondiaux du coronavirus réussissent même malheureusement à instrumentaliser sans cesse à leurs fins des lanceurs d’alerte indépendants; mais cela peut se terminer brusquement si l’on voit à travers leurs stratégies, comme Ivo Sasek les dévoile ici.




« Trump : Nous ne pouvons pas permettre la tenue d’une élection complètement frauduleuse ! » L’édito de Charles Sannat

[Source : BusinessBourse]

[Auteur : Charles Sannat]

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Je suis parti un peu comme un voleur, pour quelques jours de repos bien nécessaires à défaut d’être forcément bien mérités.

Pourtant, je ne suis pas bien loin et je vous reviens pour deux choses.

La première pour vous souhaiter du fond du cœur de belles fêtes de Noël pour ceux pour qui ce moment représente quelque chose d’important et de sacré et de bonnes fêtes de fin d’année pour tous les autres, car après tout, nous avons tous le droit de célébrer la fin d’une année et la venue d’une autre.

Surtout en ces temps de pandémie et d’année qui restera pour beaucoup très difficile.

Pourtant 2020 n’est pas encore terminée et les menaces restent nombreuses, les incertitudes multiples, les risques importants.

Des dettes monstrueuses, aux marchés surévalués, en passant par les mutations des virus et les vaccins incertains, l’année 2020 n’a pas encore dit son dernier mot que 2021, ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices.

Du côté des Etats-Unis, nous avons du nouveau.

Trump a parlé dans une vidéo.

En gros il a encore expliqué et réexpliqué les fraudes qui pour lui sont manifestes.

[Voir :] Donald Trump diffuse lui-même la fraude électorale !!

Il a expliqué que Biden n’avait pas du tout gagné, mais alors pas du tout.

Que le parti démocrate avait institutionnalisé, préparé et organisé la fraude depuis plus de 4 ans pour s’assurer que le mouvement initié par Trump serait fracassé.

Il a dit que la famille Biden avait reçu des millions d’euros de la part du parti communiste chinois ce qui est un évident motif de trahison et de collusion avec l’étranger.

Il a enfin conclu en disant que jamais il ne pouvait accepter la tenue d’une élection totalement frauduleuse. Il a introduit en expliquant qu’il avait le devoir de protéger le droit de vote des Américains !

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1341565405509394440?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1341565405509394440%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.businessbourse.com%2F2020%2F12%2F26%2Ftrump-nous-ne-pouvons-pas-permettre-la-tenue-dune-election-completement-frauduleuse-ledito-de-charles-sannat%2F

Refus de signer le plan d’aides !

Trump vient également de refuser de signer le plan d’aides sur lequel les démocrates et les républicains viennent de s’accorder, se payant au passage le luxe d’expliquer que la prochaine administration sera peut-être lui !!

Pourquoi a-t-il refusé ces aides ? Parce qu’elles ne sont pas suffisantes, et surtout, qu’ont été glissés dans ce paquet des milliards de dollars donnés à des « special interests » [Littéralement « Intérêts particuliers »] et autres lobbies ! Par contre rien ou presque pour les restaurateurs qui souffrent terriblement et qui n’y sont pour rien et dont le business doit être préservé dans des conditions identiques à celles de départ car ce n’est pas « leur faute », mais la faute « des Chinois ». Il rappelle que ce plan est censé aider les Américains, pas les intérêts étrangers comme l’achat d’armes par… l’Égypte, puisqu’il y a une somme assez rondelette par exemple pour l’Égypte !

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1341537886315950080?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1341537886315950080%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.businessbourse.com%2F2020%2F12%2F26%2Ftrump-nous-ne-pouvons-pas-permettre-la-tenue-dune-election-completement-frauduleuse-ledito-de-charles-sannat%2F

Du côté de Laurence Haim, c’est la panique qui monte !

C’est un titre qui est en lui-même tout un programme !

« Apocalyspe Now…

Trump pour l’heure n’en démord pas.

Il ne concède toujours rien.

[Voir aussi :] Fraude électorale en Californie: Ils ont même réussi à faire voter des sans abri !  
USA: Mais qu’est-ce que cette arnaque ? Vidéo absolument stupéfiante d’employés en Georgie, en pleine fraude électorale !

Kamala Harris, la vice-présidente élue de Joe Biden, n’a toujours pas démissionné de son poste de sénatrice.

Le monde est comme en apesanteur.

Les marchés également.

Biden, lui, est étonnamment discret et ne se montre pas franchement virulent contre Trump.

Et ils « sont » inquiets, car Trump devrait accepter sa défaite, il devrait avaler la fraude, il devrait se laisser faire, on lui a sans doute tout proposer.

L’argent.

Des permis de construire.

Sans doute aussi une immunité.

Il aurait du accepter cela comme Al Gore a accepté de laisser Bush occuper la Maison-Blanche, ce qui a considérablement enrichi Gore devenu le monsieur protection du climat de la planète.

Et pourtant, Trump, ne veut rien céder.

Nous étions en 2016.

Trump disait, qu’il « avait eu une vie formidable, qu’il avait connu la richesse, la joie d’avoir des enfants et des petits enfants », et que le moment était venu pour lui  » de redonner à ce pays qui lui avait tant donné ».

L’immense majorité des gens ne comprend pas Trump, parce que personne ne veut leur expliquer Trump. Derrière l’excentrique, et le personnage fantasque, se cache un patriote sincère, un homme qui a relevé tous les défis. Devenu milliardaire, ruiné, puis à nouveau richissime, star de télé, et enfin président des Etats-Unis, Trump, est un homme capable des engagements les plus grands impliquant aussi les sacrifices les plus élevés.

[Voir aussi :] Général T. McInerney “Ce n’est pas de la fraude électorale, c’est de la trahison !”

Vous pouvez penser différemment de lui. Tel n’est pas le sujet.

Le sujet, c’est que Trump est un homme qui a une mission.

Alors, oui, Laurence Haïm et d’autres ont peur, parce que comment arrêter un homme qui a une mission et l’envergure d’un Trump quand on ne peut pas l’acheter, le corrompre ou l’accuser ce qui a été fait depuis plus de 4 ans mais qui a échoué ?

Nous aurons cette réponse dans les prochains jours.

Je vous souhaite une belle fin d’année, et les prochains jours seront sans doute mouvementés.

Je pars quelques temps, mais je reviendrais si l’actualité le nécessite.

Restez à l’écoute.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT




Prochain Noël en taule ?

[Source : Antipresse via Réseau International]

Le briefing Antipresse avec Slobodan Despot

Où il est question de la vente de la franchise «homo sapiens» à un dieu nouveau, du bilan de l’an 2020, de l’hospitalisation complète de la société occidentale et du confort rassurant de l’hospice, de modélisations sociales (car nous pouvons nous aussi projeter le pire!), du discrédit de toutes les institutions — et autres déferlements de vérité dont ce Noël nous gratifie.

«Face aux ténèbres» de William Styron est paru aux éditions Gallimard:

L’Antipresse 265 paraît ce 25 décembre. Comme toujours, on y appelle les choses par leur nom et l’on y soigne son français.




« Covid 19, un virus et des hommes » : petit essai de psychopathologie apocalyptique

[Source : Anthropo-logiques]

J’ai la très grande joie de partager un nouveau texte (le troisième publié ici) de M. Frédéric Badel, médecin-psychiatre. Il nous livre un tour du propriétaire après dix mois de psychose collective qui fait évidemment quelque peu froid dans le dos.

Commentant le documentaire « Hold-Up » (diffamé comme on le sait avec une violence extrême par la presse mainstream), Edgar Morin a eu cette remarque tellement sagace : « Pas une fois dans Hold up on n’entend parler d’une techno-science sans conscience produite par un système, d’une logique capitaliste marchandisant mondialement jusqu’à notre imaginaire ou une critique de l’État total en formation, mais toujours de personnages néfastes. »

Le film, contrairement à la critique outrancière qu’en a faite la presse, n’impose aucune thèse. Il montre et donne la parole à des acteurs, politiques et économiques, qui réclament un Nouvel ordre mondial et on pensé, depuis au moins une décennie, qu’une pandémie (avec la peur qu’elle générerait) serait le meilleur moyen pour parvenir à l’imposer.

En relevant cela, le réalisateur n’impose rien. Libre à chacun d’en faire la lecture qu’il veut (ce qui est, précisément, ce qu’entendent empêcher les médias qui se tiennent désormais pour détenteurs de la vérité -et travaillent donc à l’imposer à la population.)

Mais Edgar Morin vise juste dans sa critique en indiquant que ce qui importe -et ce qu’il est urgent désormais de mettre en lumière- c’est l’idéologie et le programme de ce capitalisme totalitaire qui cherche à prendre le pouvoir sur le monde et réduire ses habitants à des sujets dociles. Un capitalisme soviétique, ou plutôt à la chinoise, hanté par un délire transhumaniste et eugéniste hélas très réel.

Dans ses textes, le Dr Badel décrit avec une précision d’entomologiste les procédés manipulatoires qui nous sont infligés depuis bientôt une année avec là aussi une violence extrême -et leurs effets terribles sur les psychismes individuels comme le psychisme collectif.

A voir aujourd’hui la presse s’agiter comme une seule division blindée avec le « nouveau variant tellement contagieux » que l’on dit avoir détecté en Angleterre, on se demande comment faire pour que la machine à produire de la panique puisse juste se mettre en pause pour laisser un peu souffler la population.

Il y a bien sûr quelque chose d’irresponsable et de brutalement maltraitant dans cette insistance quotidienne à peindre le diable sur la muraille et achever de détruire la santé mentale de la population. C’est exactement ceci que le médecin-psychiatre décrypte et analyse ici avec une lucidité sans concession.

Au fond, c’est bel et bien la psychiatrie (la vraie, la noble, il en est aussi ô combien hélas des formes abusives) qui aura le plus manqué à nos prises de décision collectives. Les conseils scientifiques et autres task forces n’ont absolument pas intégré la variable santé mentale à leurs travaux, et sont eux-mêmes tombés dans des modes de fonctionnement et de pensée hautement pathologiques. Le prix à payer collectif de cette psychopathologie sera lourdissime.

C’est donc avec joie que je vous invite à découvrir l’article du Dr Badel, que je remercie à nouveau chaleureusement de sa confiance et de sa fidélité à ce modeste blog.

Covid 19, un virus et des hommes

par le Dr Frédéric Badel, médecin-psychiatre

En dix mois, notre quotidien a été grandement modifié et nos repères profondément changés. Notre démocratie a subi de fortes turbulences, malmenée par l’état d’urgence et les mesures rongeant nos droits fondamentaux.

L’apparition du virus nommé Covid 19 peut-il en être l’explication ?

Dès mars 2020, soit peu de temps après la date supposée d’apparition du virus, certaines incohérences dans la communication et dans la gestion de la maladie pouvaient alerter.

La création d’un conseil scientifique fin mars, composé de personnes ne tenant pas compte des données de terrain et décidant seules de mesures sanitaires nouvelles, court-circuitant toutes les instances en place, constituait une anomalie. Le confinement pour un virus ne se justifiait pas, la France n’étant pas en guerre contrairement à ce qu’annonçait le Président, et l’interdiction faite aux médecins de soigner librement leurs patients était une atteinte à l’un des piliers fondateurs de la médecine. Traiter l’infection avec du paracétamol et ne pas consulter son médecin, ou encore aller à l’hôpital directement, a participé au retard de prise en charge et à l’augmentation de la mortalité, ainsi qu’à la surcharge de certains services. Nombre de structures privées ont vu leurs lits réquisitionnés rester vides. Et dans le même temps, leurs malades habituels n’ont pu être soignés comme ils auraient dû l’être, certains en sont morts. Le traitement donné à cette épidémie, tant médical que médiatique, ne ressemblait en rien à celui donné aux précédents épisodes virologiques. Le comptage quotidien du nombre de victimes rendait l’atmosphère menaçante et contribuait à terroriser la population.

De même l’annonce dès le début de l’épidémie d’un « monde d’après » devant être opposé au « monde d’avant » amorçait une rhétorique étonnante concernant une épidémie virale.

Les médias ont très largement propagé une parole gouvernementale basée sur la manipulation (essentiellement par la peur et les modifications des indicateurs d’épidémie), sur le mensonge (au sujet de la disponibilité puis de l’efficacité des masques par exemple), sur l’infantilisation (se faire à soi-même une attestation), et sur la culpabilisation (embrasser ses proches les fera mourir).

Le nombre de morts diminuant dès le mois de mai, les indicateurs de l’épidémie ont été modifiés pour créer volontairement la confusion et l’illusion d’un virus persistant. Les malades devenant rares, ils ont été remplacés dans les chiffres par les « cas ». Ces cas, qui n’ont aucune signification épidémiologique et sont donc ininterprétables, ont été détectés à l’aide de tests qui s’avèrent donner un très fort taux de faux positifs. Mais pourtant et en dépit du bon sens, cette application à débusquer les « cas » au moyen de ce même test s’est accentué.

Le nombre croissant de « cas » a justifié la prise de mesures privatives de liberté, toutes aussi incompréhensibles, illogiques et inopérantes les unes que les autres. Leur inefficacité prévisible a été maquillée en mauvaise observance des règles et a justifié de nouvelles mesures toujours plus contraignantes, contradictoires et arbitraires.

La culture du non-sens s’est installée comme moyen efficace de sidération des masses. En témoigne la fermeture des bars et autres salles de sports et de spectacles sans protestation aucune de la majorité d’entre nous alors que, dans le même temps, l’accès reste libre aux transports en commun.

Ces techniques de manipulation ont eu pour finalité de sidérer les esprits. Terroriser une population en diffusant en permanence des messages catastrophiques n’est pas nouveau. Après un temps variable s’installe l’indifférence, l’impuissance apprise, autant de phénomènes adaptatifs naturels qui consistent à ne pas s’agiter en vain lorsqu’il est évident que le résultat ne dépend pas de l’action entreprise.

S’est ainsi installée une tolérance de plus en plus grande à la fonte de nos droits fondamentaux : les confinements, puis les couvre-feux et les fermetures arbitraires d’établissements conviviaux. La tolérance aux injustices et la soumission à l’autorité ont été mesurées en permanence, en repoussant chaque fois un peu plus loin le curseur de la restriction des libertés. Une mesure charnière a semble-t-il consisté dans l’obligation de port du masque à l’école imposée aux enfants dès six ans. Le gouvernement a su que, dorénavant, les gens étaient capables d’appliquer à leurs propres enfants des mesures pouvant nuire à leur santé physique et psychologique, sans qu’aucune preuve scientifique étayant l’utilité de tels sévices n’ait jamais été apportée. Et pourtant, peu nombreux sont ceux qui ont retiré leurs enfants des établissements scolaires.

Les données du réel, celles constatables dans le quotidien par l’observation directe (par exemple il n’y a pas des malades partout et moi-même je n’en connais pas), ne sont pas parvenus, après le mois d’avril et la fin de l’épidémie, à rétablir une organisation psychique cohérente suffisante pour éviter à certains parents d’infliger la maltraitance à leurs enfants.

Aujourd’hui, la manipulation se poursuit au moyen des mêmes méthodes pour inciter à la vaccination.

En effet, vacciner contre un virus qui expose au décès moins de 0,5 % des personnes infectées, l’âge médian des victimes étant de 84 ans, vacciner contre un virus qui, de surcroît, est régi comme ce type de virus par la règle de la mutation (plusieurs sont déjà détectées), n’est pas rationnel. C’est une absurdité sur le plan médical. Le rapport bénéfice-risque n’est pas favorable et la question de l’élaboration d’un tel vaccin ne devrait même pas se poser. De plus, les traitements pour cette affection existent et sont efficaces. Mais la science n’a pas sa place. Ce sont les médecins des plateaux-télé qui forgent l’opinion, et ce en dépit de leurs collusions avec les laboratoires sur lesquelles des comptes ne leur sont que rarement demandés.

La population est désormais scindée en deux groupes.

Le premier, hétérogène, est composé des personnes favorables au vaccin. Il réunit celles qui, par conviction ou par lassitude, sont prêtes à s’y soumettre pour sortir de la crise. Il abrite ainsi les personnes qu’il a été possible de sensibiliser, qui croient sans hésitation au message relayé par les ondes. Celles-là resteront réceptives à tous les messages de danger et agréeront la méthode de sortie de crise, fût-elle assortie de privations pérennes de leurs droits. On trouve aussi dans ce groupe les personnes qui se sont coupées de toute information depuis longtemps, pour se protéger, et qui sont devenues indifférentes à tout discours. Pour elles, l’essentiel est de ne plus entendre parler du sujet. Elles ont disqualifié tous les avis pour les neutraliser. Ainsi le leurre des tests conduisant à une épidémie de cas, sans morts ni malades, ne parvient plus à leur entendement, comme si leur cerveau avait été débranché. Leur priorité est de mettre un terme à la maltraitance qui leur est infligée en se coupant de toute nuisance.

Le second groupe rassemble les détracteurs du vaccin, ceux qui ont échappé à l’influence du matraquage médiatique, qui ont souvent pris des avis ou cherché des informations hors des sources classiques, tout en restant sensibles à la réalité de leur environnement (services hospitaliers non saturés, nombre de morts comparable aux années précédentes, mesures prises non proportionnées, amenuisement des droits fondamentaux sans justification etc.). Ces personnes ont également intégré qu’une vaccination n’exempterait pas des mesures de distanciation sociale et, par conséquent, que la convivialité ne serait pas rétablie, que le gouvernement garderait de façon arbitraire le contrôle de la population et de ses activités. Elles observent avant tout l’immixtion toujours croissante de l’État dans leur quotidien et dans leur vie privée.

Ces deux groupes sont désormais séparés par une ligne qu’il sera difficile de faire bouger. La manipulation a montré des limites qui étaient prévisibles et elle sera sans effets sur ceux qu’elle a tenté, en vain, de convaincre. Ces groupes se sont figés, leurs effectifs se sont immobilisés, et peu importe les arguments avancés, les scandales établis ou les preuves apportées, ceux-ci se noieront dans un récit national inaliénable impossible à dénoncer sauf à être traité de complotiste. Les mots se seront substitués à la réalité et, utilisés à contre-emploi, ils auront perdu de leur sens et véhiculeront des idées en rupture avec les faits. Le pouvoir en place pourra même avouer ses mensonges, le peuple l’acclamera, incapable de le croire mal intentionné et persuadé qu’il est au-dessus des soupçons. Il n’est donc plus temps de publier des résultats d’études prouvant l’efficacité de tel produit, le mensonge sur tel autre, de produire des courbes démontrant le caractère infinitésimal du risque sanitaire et disproportionné des réactions de peur. Surdité et aveuglement règnent en maître chez les personnes qui, conditionnées, sont privées de jugement et incapables d’admettre que des faits objectifs puissent démentir la réalité qu’elles ont construite.

Organiser l’affrontement de ces deux groupes de la population est une possibilité -opportunité ?– désormais envisageable. Nos dirigeants devraient rapidement s’en saisir pour encourager une organisation sociale qui opposerait bons et mauvais citoyens, gens sains, dociles, responsables et vaccinés et gens toxiques, rebelles, inconséquents et non vaccinés. Ce système de bons citoyens est présent en Chine. Il repose sur la délation et l’obéissance à la règle.

Le bon usage par le gouvernement de la graduation dans la contrainte et la soumission du peuple conduisent à ce jour à l’acceptation d’une vaccination inutile dont la toxicité n’est pas évaluée et pour laquelle les laboratoires, compte tenu de la rapidité d’élaboration des produits, ont déjà négocié de ne pas être tenus responsables de potentiels effets secondaires, obtenant des États qu’ils répondent de telles conséquences.

Et pourquoi pas en définitive puisque les politiques sont devenus médecins. Nos gouvernants et nos parlementaires, de par leur pouvoir et leur influence, vont inciter toute une population à faire un geste dont l’intérêt n’est pas démontré et dont les conséquences ne sont pas mesurées, et se présenter ainsi en sauveurs.

Cela évoque les techniques sectaires et les suicides collectifs. Pour échapper à la fin du monde ou aux extra-terrestres -ici au virus mortel-, le sacrifice est présenté comme salvateur. La réalité ensevelie sous les messages quotidiens discordants, culpabilisants, a laissé la place au délire dans lequel les liens logiques se dissolvent.

Les sectes se servent de ces moyens : isoler les individus en les coupant de leurs liens sociaux et familiaux, rendre les gens dépendants en les privant de leurs moyens de subsistance, propager un discours univoque martelé dans des grand-messes permanentes, évincer toute pensée divergente, présenter les opposants comme des nuisibles qui ne comprennent ni leur propre intérêt, ni l’intérêt commun supérieur. « Nous contre les autres » est généralement la doctrine simple compréhensible par chacun car simpliste, et hélas adoptée.

Le cap est franchi. Maintenant que les lignes de partage qui clivent la population se précisent, ce gouvernement n’a plus la possibilité de revenir à des positions plus raisonnables et proportionnées. Il a fait tout son possible dans le domaine de la manipulation, il a mobilisé toutes les sphères d’influence tout en restant crédible auprès d’une partie importante de la population. Pour ceux qui, rebelles, refusent d’adhérer, d’autres méthodes plus coercitives encore s’imposent.

Les signes de cette dérive totalitaire se trouvent dans les techniques de lavage de cerveau employées, identiques à celles des sectes. Elles étaient là dès le départ, mais comment croire qu’un gouvernement démocratiquement élu puisse se retourner contre son peuple ?

Aujourd’hui, une partie de ce peuple est plongée dans la pauvreté, le désarroi, les « non-essentiels » commencent à se suicider, les troubles psychiatriques se multiplient et… le conseil scientifique continue d’assurer sa grand-messe à une armée de fidèles hallucinés.

Demain, n’importe quel virus, réel ou fictif, pourra de nouveau semer la terreur chez des populations prêtes à se faire vacciner pour conserver un peu de liberté. Elles y sont prêtes. Et si les tests actuels sont encore utilisés -contre toute logique-, même les populations vaccinées seront positives et resteront contagieuses. Les mesures de distanciation resteront la règle.

Signe supplémentaire de la supercherie, les hommes qui murmurent à l’oreille des virus prédisent déjà les vagues à venir et leurs dates d’apparition. Toute science a vraiment déserté nos sociétés.  Les réseaux sociaux, « complotistes », ont donné des dates de confinement bien avant leur annonce officielle, montrant ainsi que toute préoccupation sanitaire était absente des décisions officielles.

Les conséquences humaines sont terribles. Tout lieu de convivialité a disparu, les gens sont plus isolés que jamais, ils souffrent de mesures iniques imposées par une poignée de dirigeants, sans aucune concertation, sous couvert d’assurer leur salut. Ce qui fait l’humain, sa capacité à tisser des liens, son besoin d’entrer en contact avec l’autre, est menacé. Le tissu social s’est dissout dans les mesures imposées par un régime devenu fou, hors de contrôle, déroulant une feuille de route établie de longue date en dépit de toute considération du réel. Les mesures prises altèrent la santé de la population et tuent. Elles sont anti-sanitaires. La dictature est en marche.

Notre mode de vie a effectivement bien changé ; le Covid n’en est que le prétexte, le catalyseur. Cette dégradation de nos conditions d’existence et la disproportion des mesures prises pour lutter contre un virus donne du crédit au discours de ceux qui voient là le moyen d’instaurer un nouvel ordre mondial qui doit annihiler notre vie privée et nos droits individuels.

Les premiers constats montrent les signes de la réalisation de cet ordre nouveau.




Peut-on renverser le NOM sans actions ?

[Source : Rémy Daillet-Wiedemann]

Rémy Daillet-Wiedemann ne le pense pas :

https://youtu.be/OhDBSMAnUgo

[Voir aussi :




Le « reset » des globalistes est-il un échec ?

[Source : Le Saker Francophone]


Les élites ont peut-être surjoué leur main


Par Brandon Smith − Le 9 décembre 2020 − Source Alt-Market

Un aspect des narcissopathes (sociopathes narcissiques) qu’il est important de rappeler est qu’ils vivent dans leur propre petit monde dans lequel leurs désirs et leurs dysfonctionnements bizarres sont normalisés. Ils se croient supérieurs à la plupart des gens parce qu’ils sont des prédateurs, et ne souffrent pas de blocages gênants comme l’empathie et la conscience. La plupart du temps, ils ont tendance à croire qu’ils ont réussi à tromper tout le monde. Ils pensent que vous êtes un idiot soumis, et que lorsqu’ils aboient un ordre, vous allez sauter simplement au garde-à-vous parce que vous « croyez ».

Presque tous les aspects des globalistes et de leur comportement indiquent qu’ils sont un club ou un culte de narcissopathes. Leur besoin obsessionnel de contrôler, de corrompre et de détruire pour obtenir ce qu’ils veulent n’est pas le prolongement d’une simple cupidité, c’est un aspect profondément ancré de ce qu’ils sont en tant qu’êtres [humains ?]. C’est un mécanisme au cœur de leur caractère. Ce sont des monstres du monde réel, comme des vampires qui tentent de se fondre dans une population qui ne se doute de rien.

Dans leur arrogance, ils ont alors tendance à penser qu’ils peuvent vampiriser le public à volonté sans qu’on leur résiste ou qu’on les expose. Le problème, c’est que dès qu’ils commencent à se nourrir et à détruire, ils attirent l’attention sur eux. Ils finiront par attirer les soupçons du public, ainsi que de certains chasseurs de vampires. À moins qu’ils ne trouvent un moyen de se cacher, ils finiront un pieu dans le cœur, c’est inévitable.

J’écris sur les menaces du globalisme et du « reset » depuis de nombreuses années maintenant, et j’ai noté depuis un certain temps deux dilemmes distincts ; l’un touchant le mouvement pour la liberté et l’autre les globalistes :

1) Premièrement, les criminels ont tendance à se vanter de leurs crimes lorsqu’ils pensent qu’il est trop tard pour que quiconque puisse faire quoi que ce soit à leur sujet. J’ai prédit que les globalistes seraient très ouverts pour révéler leur programme au moment où ils se croiraient « intouchables ». Pour le public épris de liberté, cela signifie qu’en 2020, à l’horizon 2021, les élites doivent penser qu’il n’y a rien à faire pour arrêter la machine ; elles sont si flagrantes dans leurs appels au « reset » global, à une société sans cash, à des verrouillages totalitaires et à un état de surveillance que personne sain d’esprit ne peut plus prétendre que ces notions sont « une théorie du complot ».

Le fait est que les « théoriciens de la conspiration » avaient raison depuis le début, et maintenant plus rien n’est ignoré par des quidams à ce sujet.

2) Deuxièmement, j’ai également fait valoir dans le passé que la poussée globaliste en faveur d’un « nouvel ordre mondial » est une arme à double tranchant qui pourrait très bien finir par les anéantir. Alors qu’ils tentent de lancer leur programme de reset, ils sont de plus en plus exposés ; ils ne peuvent plus se cacher dans la sécurité de l’ombre et il n’y a pas de retour en arrière une fois le processus lancé. Une fois que les globalistes se sont fait connaître, ils doivent soit prendre rapidement le contrôle par un chaos artificiel et un effondrement, soit faire face à un châtiment qui pourrait éliminer une cabale qu’ils ont mis des siècles à construire. Les vampires doivent faire du reste du monde un endroit sombre avant de quitter l’ombre, sinon ils risquent de mourir à la lumière du jour.

Il existe deux écoles de pensée dans le mouvement pour la liberté ; l’une suggère que l’agenda globaliste est fixe et imparable et que le mieux que l’on puisse faire est de survivre. La seconde suggère que le reset peut être arrêté et que les globalistes peuvent être traduits en justice. Je suis dans les deux camps.

Certains aspects du reset sont en effet fixes et ne peuvent pas être annulés. Par exemple, de nombreuses économies nationales, dont les États-Unis, sont en plein effondrement de type stagflation et rien ne peut être fait pour y remédier. Il y a dix ans, nous aurions peut-être pu changer de cap, mais aujourd’hui, il est trop tard. La douleur peut être réduite si les gens mettent rapidement fin à leur dépendance vis-à-vis du système et créent leurs propres réseaux commerciaux localisés, mais l’économie telle que nous la connaissons actuellement est morte et ne reviendra pas de sitôt.

Je ne vois cependant pas cela comme une victoire pour les élites. Faire s’effondrer l’économie est une chose, la reconstruire dans une dystopie collectiviste qu’ils souhaitent désespérément en est une autre. Tout dépend de ceux qui reconstruisent ; peut-être que ce sera eux, peut-être que ce sera nous.

Je vois ces jours-ci des signes encourageants qui montrent que le reset des globalistes n’est pas une chose sûre, et ceux qui connaissent mon travail savent que je n’ai jamais été d’un optimisme mal placé. Plus précisément, l’exploitation de la réponse à la pandémie comme moyen d’imposer de nombreuses restrictions draconiennes ne semble pas se dérouler exactement comme les élites l’avaient prévu.

Je dois me pencher sur l’Event 201 pour vraiment évaluer l’état du jeu, car ce que les élites ont prévu et ce qui s’est passé ne correspond pas complètement. Pour ceux qui ne le savent pas, l’Event 201 était une sorte de « jeu de guerre«  organisé par les globalistes du Forum économique mondial et de la Fondation Bill et Melinda Gates. Le scénario ? Une pandémie d’un coronavirus qui se propagerait comme un feu de forêt et tuerait 65 millions de personnes, selon les prévisions. La simulation s’est déroulée quelques mois seulement avant que la réalité ne se produise au début de l’année 2020.

Dans l’année qui a suivi l’épidémie, les globalistes ont tenté d’appliquer presque tous les plans qui ont été exposés lors de l’Event 201, y compris l’utilisation des médias sociaux pour censurer ou restreindre toute nouvelle, ou information, en dehors du récit approuvé par l’establishment (oui, le contrôle du récit a été discuté en détail à l’occasion). Klaus Schwab, du Forum économique mondial, a constamment et avec enthousiasme applaudi la crise pandémique comme une « parfaite opportunité » d’instituer le « reset » dont les globalistes parlent depuis des années.

Malheureusement pour eux, le virus n’a pas été aussi meurtrier qu’ils semblaient l’espérer. Avec un taux de mortalité bien inférieur à 1% pour toute personne en dehors d’une maison de retraite avec des conditions morbides préexistantes, l’establishment a maintenant été forcé de gonfler les chiffres de l’infection comme moyen de terroriser la population, car les chiffres de la mortalité ne sont pas suffisants pour convaincre les gens de céder volontairement leurs libertés. Le taux de mortalité par infection (IFR) pour la Covid-19, sans compter les décès dans les maisons de retraite avec des conditions préexistantes, n’est que de 0,26% des personnes infectées.

Un mémo de propagande est diffusé ces jours-ci, qui tente d’exagérer le danger de décès dû à la maladie de la Covid, et il se présente un peu comme suit :

La Covid-19 a tué plus de gens que la guerre du Vietnam et les guerres du Golfe réunies en une seule année, c’est pourquoi vos libertés sont suspendues…

C’est un sujet de discussion idiot, mais heureusement, personne n’y croit. Plus de 40 % des décès dus à la maladie de la Covid-19 sont des personnes qui sont déjà malades et sur le point de mourir de toute façon. Et non, refuser de porter un masque n’est pas la même chose que d’approuver les « sélections de la mort », car un panel de la mort, ce sont les socialistes qui refusent de traiter les personnes à risque en raison de leur âge. Personne ne suggère de refuser un traitement aux personnes âgées, et elles ont toujours la possibilité de rester en quarantaine si elles craignent d’être infectées. Elles sont déjà à la retraite et bénéficient de la sécurité sociale. Peut-être que si nous voulons stimuler, l’argent du renflouement devrait aller aux personnes les plus à risque afin que le reste d’entre nous puisse continuer à mener une vie normale ?

Des centaines de milliers de personnes meurent chaque année de maladies et d’affections telles que la grippe, le rhume et la pneumonie. Pourtant, la perspective d’abandonner la Déclaration des droits, de se soumettre à des fermetures économiques et de porter une muselière sur le visage, où que nous allions, n’a jamais été évoquée auparavant.

Pourquoi devrions-nous demander à 99,7% des Américains ou du monde d’accepter la tyrannie médicale juste pour que 0,26% de la population se sente en sécurité ? Les personnes qui remettent en question les obligations sont qualifiées d’« égoïstes », mais même si je faisais partie des personnes susceptibles d’être contaminées par le virus, je n’exigerais jamais que 99% de la population s’incline devant le totalitarisme pour me permettre de vivre encore un peu. Ce serait égoïste.

Alors que de plus en plus d’études et de données sont publiées, l’exigence des masques est également remise en question. Bien que les multinationales de la Big Tech aient cherché à supprimer ou à censurer les études qui vont à l’encontre du discours dominant, cela n’a fait qu’amener davantage de personnes à s’interroger sur les motivations des gouvernements qui font pression sur les obligations. Après tout, les grands médias continuent de dire que nous devrions « écouter la science », mais ils ignorent ou censurent la science. Ainsi, si la réponse à la pandémie n’est pas basée sur la science, alors il ne peut s’agir que de contrôle des populations.

Beaucoup d’Américains ne sont pas aussi stupides que les élites le pensent. Ils voient les incohérences dans la rhétorique et les données et ils sont de plus en plus enclins à refuser de s’y conformer. C’est peut-être la raison pour laquelle l’establishment se précipite soudainement sur au moins deux vaccins Covid en l’espace de six mois ; ils doivent mettre en route la phase de vaccination du Reset avant que trop de gens ne sautent du train de la panique en marche.

La ruée vers le vaccin et les allégations d’efficacité de 94% à 95% de Pfizer et de Moderna sont suspectes. L’efficacité moyenne de la plupart des vaccins est d’environ 50 % ou moins, et il s’agit de vaccins ayant fait l’objet de centaines d’essais et ayant été utilisés pendant des années. D’une manière ou d’une autre, Pfizer et Moderna ont tous deux réussi à produire un vaccin contre un virus de type SRAS alors que plusieurs gouvernements ont essayé pendant plus d’une décennie de produire des vaccins contre le SRAS en Chine sans succès, et qu’ils ont pu atteindre une efficacité de 95% ?

Beaucoup de gens ne croient pas à l’histoire du vaccin, et c’est peut-être la raison pour laquelle les élites se lancent si rapidement dans la vaccination. Considérez ce fait :

De nombreux sondages indiquent qu’au moins un Américain sur trois prévoit de refuser le vaccin Covid lorsqu’il sera mis à la disposition du grand public. 60% des Américains ont déclaré dans les sondages qu’ils ne prendront pas le vaccin à moins qu’il soit prouvé qu’il est efficace à 75% au moins.

Je pense que nous avons ici notre explication de la manne vaccinale. Les élites savent qu’un tiers des Américains (et probablement des Européens) ne prendront pas le vaccin, quelle que soit la propagande qu’ils diffusent. Elles savent également que 60 % des Américains ne prendront probablement pas le vaccin s’ils ne peuvent pas démontrer un taux d’efficacité d’au moins 75 %. Ni Moderna ni Pfizer n’ont en fait produit de preuve que leurs vaccins sont capables d’empêcher une maladie grave ou la mort de la Covid-19, de sorte que leur taux d’efficacité est basé sur des « projections » de succès selon leurs essais minimaux. En d’autres termes, le taux d’efficacité de 95% est totalement arbitraire et fantaisiste.

Pourquoi ont-ils choisi un chiffre aussi élevé au lieu d’un taux plus réaliste de 50 à 60% ? Parce que les sondages disent qu’ils ont besoin d’un taux d’efficacité épique pour convaincre les Américains de prendre le vaccin. Je pense que c’est vraiment aussi simple que cela.

Les Américains sont sceptiques à l’égard des vaccins pour un certain nombre de raisons. Le fait qu’ils soient testés de façon minimale et qu’ils soient distribués à la hâte en moins d’un an est l’une des raisons. Le fait que le gouvernement et les médias ont été pris à censurer ou à mentir sur les données de Covid est une autre raison. Les gens ne font tout simplement pas confiance aux élites, et qui peut les blâmer ? Qui ferait confiance à une cabale de psychopathes pour leur injecter un cocktail viral inconnu ? Peut-être que leurs intentions ne sont pas aussi pures ?

Le public a raison de se méfier. Un ancien vice-président de Pfizer, le Dr Michael Yeadon, parmi d’autres professionnels de la santé, a récemment averti que les vaccins n’ont pas été correctement testés et qu’il existe un risque de « stérilité indéfinie » pour les femmes qui prennent le vaccin Covid actuel en raison d’une réponse auto-immune dommageable. En d’autres termes, le vaccin pourrait rendre de nombreuses femmes stériles et incapables d’avoir des enfants.

C’est peut-être ce que Bill Gates voulait dire lorsqu’il a déclaré dans son Ted Talk que « les vaccins et les services de reproduction » pourraient contribuer à réduire la population de la Terre de 10 à 15 % afin de « stopper le réchauffement climatique ».

https://youtu.be/Gc16H3uHKOA

Pourquoi Bill Gates mentionnerait-il les vaccins en même temps que les « services de reproduction » en référence à la réduction de la population ? Les vaccins ne sont-ils pas censés aider les gens à vivre plus longtemps ? Eh bien, l’avertissement du vice-président de Pfizer concernant le vaccin Covid me rappelle quelque chose. Peut-être que le vaccin Covid ne vous rendra pas malade, ou ne vous tuera pas. Peut-être que vous vivrez longtemps sans coronavirus, mais vous découvrirez quelques années après avoir pris le vaccin que vous ne pourrez jamais avoir d’enfants.

Regardez le film « Children Of Men » pour avoir une idée de ce que sera l’avenir si les globalistes obtiennent ce qu’ils veulent.

En attendant, les élites essaient par tous les moyens de convaincre le public qu’il doit abandonner les notions de libertés civiles au nom de la survie et du « bien commun ». Elles parlent déjà du fait que les choses ne reviendront jamais à la normale et que les changements apportés aujourd’hui resteront en place pendant de nombreuses années.

Les gouvernements sont actuellement dans les médias en train de déclarer que les vaccins « ne seront pas obligatoires ». C’est un mensonge. Dans le même temps, ils mettent en place des mandats pour vous obliger à prouver que vous êtes vacciné afin de pouvoir vous rendre dans des lieux publics et même d’aller travailler. En gros, vous vous faites vacciner ou vous mourez de faim. Ce n’est pas un choix.

Mais je vois des millions d’Américains s’opposer à ce programme. Je vois des shérifs et des policiers dans tout le pays qui refusent d’appliquer ce programme, même dans les États Démocrates comme la Californie. Je vois des protestations dans des États où l’on verrouille tout, comme le Michigan, la Californie et New-York. Je vois des protestations de masse en Europe. Je vois que le programme du Reset est exposé et que la vérité s’impose au grand public. Je vois quelque chose remonter à la surface et je sens l’odeur de poudre de la rébellion, et j’aime ça.

Je ne suis pas pessimiste quant à l’avenir. Je sais qu’un accident est en train de se produire. Je sais qu’un combat est à venir. Mais pour l’instant, je vois un combat qui peut être, et sera, gagné par ceux qui respectent les principes de la liberté. Les globalistes ont peut-être surjoué leur main.

Brandon Smith

Traduit par Hervé, relu par jj pour le Saker Francophone




Le « Great Reset » n’est pas du complotisme

Klaus Schwab et sa grande réinitialisation fasciste

[Source : Leviathan]

Traduction de l’article “Klaus Schwab and his great fascist reset”, par Winter Oak

Né à Ravensburg en 1938, Klaus Schwab est un enfant de l’Allemagne d’Adolf Hitler, un régime d’État policier fondé sur la peur et la violence, sur le lavage de cerveau et le contrôle, sur la propagande et le mensonge, sur l’industrialisme et l’eugénisme, sur la déshumanisation et la « désinfection », sur une vision effrayante et grandiose d’un « nouvel ordre » qui durerait mille ans.

Schwab semble avoir consacré sa vie à réinventer ce cauchemar et à essayer de le transformer en réalité non seulement pour l’Allemagne mais pour le monde entier.

Pire encore, comme ses propres mots le confirment à maintes reprises, sa vision technocratique fasciste est aussi une vision transhumaniste tordue, qui fusionnerait les humains et les machines dans « de curieux mélanges de vie numérique et analogique », qui infecterait nos corps avec les nanotechnologies et dans lequel la police serait apparemment capable de lire nos cerveaux.

Et, comme nous le verrons, lui et ses complices utilisent la crise Covid-19 pour contourner la responsabilité démocratique, pour passer outre l’opposition, pour accélérer leur programme et pour l’imposer au reste de l’humanité contre notre volonté dans ce qu’il appelle une « Grande Réinitialisation ».

Schwab n’est bien sûr pas un nazi au sens classique du terme, n’étant ni nationaliste ni antisémite, comme en témoigne le prix Dan David d’un million de dollars qui lui a été décerné par Israël en 2004.

Mais le fascisme du XXIe siècle a trouvé différentes formes politiques à travers lesquelles il peut poursuivre son projet de base : de remodeler l’humanité pour l’adapter au capitalisme par des moyens manifestement autoritaires.

Ce nouveau fascisme est aujourd’hui avancé sous les traits de la gouvernance mondiale, de la biosécurité, de la « nouvelle normalité », du « New Deal pour la nature » et de la « quatrième révolution industrielle ».

Schwab, le fondateur octogénaire et président exécutif du Forum économique mondial, se trouve au centre de cette matrice comme une araignée sur une toile géante.

La fusion de l’État et des entreprises était au centre du projet fasciste original, en Italie et en Allemagne.

Alors que le communisme envisage la prise de contrôle des affaires et de l’industrie par le gouvernement, qui – en théorie ! – agit dans l’intérêt du peuple, le fascisme consistait à utiliser l’État pour protéger et faire avancer les intérêts de l’élite riche.

Schwab poursuivait cette approche dans un contexte dénazifié d’après-guerre, lorsqu’en 1971 il fonda le European Management Forum, qui tenait des réunions annuelles à Davos en Suisse.

Ici, il faisait la promotion de son idéologie du capitalisme stakeholder (un capitalisme des intéressés ou des parties prenantes) dans lequel les entreprises étaient amenées à coopérer plus étroitement avec le gouvernement.

Le capitalisme stakeholder est décrit par le magazine d’affaires Forbes comme « l’idée qu’une entreprise se concentre sur la satisfaction des besoins de toutes ses stakeholders : clients, employés, partenaires, la communauté et la société dans son ensemble ».

Même dans le contexte d’une entreprise en particulier, il s’agit invariablement d’une étiquette vide. Comme le note l’article de Forbes, cela signifie, simplement, que les entreprises puissent « continuer à pelleter de l’argent en privé à leurs actionnaires et dirigeants, tout en maintenant un front public d’une sensibilité sociale exquise et d’un altruisme exemplaire ».

Mais dans un contexte social général, le concept de stakeholder est encore plus néfaste, rejetant toute idée de démocratie, de gouvernement par le peuple, en faveur du gouvernement par le business.

La société n’est plus considérée comme une communauté vivante mais comme une entreprise, dont la rentabilité est le seul objectif valable de l’activité humaine.

Schwab a défini cet agenda en 1971, dans son livre Moderne Unternehmensführung im Maschinenbau (Gestion moderne en génie mécanique), où son utilisation du terme stakeholders a effectivement redéfini les êtres humains non comme des citoyens, des individus libres ou des membres des communautés, mais en tant que participants secondaires dans une entreprise commerciale massive.

Le but de la vie de chacun était « d’assurer la croissance et la prospérité à long terme » de cette entreprise – en d’autres termes, de protéger et d’accroître la richesse de l’élite capitaliste.

Tout cela est devenu encore plus clair en 1987, lorsque Schwab a rebaptisé son European Management Forum comme Le Forum Économique Mondial ou World Economic Forum.

Le FEM/WEF se décrit sur son propre site Web comme « la plate-forme mondiale pour la coopération public-privé » et ses admirateurs décrivent comment il crée « des partenariats entre hommes d’affaires, politiciens, intellectuels et autres dirigeants de la société pour “définir, discuter et faire avancer les questions clés sur l’agenda mondial” ».

Les « partenariats » que crée le WEF visent à remplacer la démocratie par un leadership mondial d’individus non élus triés sur le volet, dont le devoir n’est pas de servir le public, mais de lui imposer la domination du 1% avec aussi peu d’interférence que possible de la part de nous autres.

Dans les livres qu’écrit Schwab pour le grand public, il s’exprime dans les clichés hypocrites du marketing et de l’écoblanchiment.

Les mêmes termes creux se répètent en boucle. Dans Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution : A Guide to Building a Better World, Schwab parle de « l’inclusion des stakeholders et de la répartition des avantages » et de « partenariats durables et inclusifs » qui nous mèneront tous à « un avenir inclusif, durable et prospère »! (1)

Derrière ces fanfaronnades, la véritable motivation qui anime son capitalisme stakeholder, qu’il promouvait toujours sans relâche à la conférence de Davos du WEF en 2020, est le profit et l’exploitation.

Par exemple, dans son livre de 2016, The Fourth Industrial Revolution, Schwab écrit sur l’ubérisation du travail et les avantages qui en découlent pour les entreprises, en particulier les start-ups à croissance rapide dans l’économie numérique : « Puisque les plates-formes “human cloud” classent les travailleurs comme indépendants, ils sont – pour le moment – libres de l’obligation de payer le salaire minimum, les impôts des employeurs et les prestations sociales ». (2)

La même insensibilité capitaliste transparaît dans son attitude envers les personnes qui approchent de la fin de leur vie professionnelle et qui ont besoin d’un repos bien mérité : « Le vieillissement est un défi économique car à moins que l’âge de la retraite ne soit considérablement augmenté pour que les membres plus âgés de la société puissent continuer à contribuer à la main-d’œuvre (un impératif économique qui présente de nombreux avantages économiques), la population en âge de travailler diminue en même temps que le pourcentage des personnes âgées dépendantes augmente ». (3)

Tout dans ce monde est réduit aux défis économiques, aux impératifs économiques et aux avantages économiques pour la classe capitaliste dirigeante.

Le mythe du progrès a longtemps été utilisé par les 1% pour persuader les gens d’accepter les technologies destinées à nous exploiter et à nous contrôler et Schwab joue là-dessus lorsqu’il déclare que

« la quatrième révolution industrielle [4eRI] représente une source importante d’espoir pour accompagner la montée en puissance du développement humain qui a entraîné une amélioration spectaculaire de la qualité de vie de milliards de personnes depuis 1800 ». (4)

Il s’enthousiasme :

« Bien que cela puisse ne pas sembler capital pour ceux d’entre nous qui vivent quotidiennement une série d’ajustements mineurs mais significatifs de la vie, ce n’est pas un changement mineur – la quatrième révolution industrielle est un nouveau chapitre du développement humain, à égalité avec les première, deuxième et troisième révolutions industrielles, et encore une fois motivée par la disponibilité et l’interaction croissantes d’un ensemble de technologies extraordinaires ». (5)

Mais il est bien conscient que la technologie n’est pas neutre sur le plan idéologique, comme certains aiment le prétendre. Les technologies et les sociétés se façonnent, dit-il.

« Après tout, les technologies sont liées à la façon dont nous savons les choses, comment nous prenons des décisions et comment nous pensons à nous-mêmes et les uns aux autres. Ils sont liés à nos identités, nos visions du monde et nos futurs potentiels. Des technologies nucléaires à la course spatiale, en passant par les smartphones, les médias sociaux, les voitures, la médecine et les infrastructures, la signification des technologies les rend politiques. Même le concept de nation “développée” repose implicitement sur l’adoption des technologies et sur ce qu’elles signifient pour nous, économiquement et socialement ». (6)

La technologie, pour les capitalistes qui la sous-tendent, n’a jamais été une question de bien social mais uniquement de profit, et Schwab indique clairement qu’il en va de même pour sa quatrième révolution industrielle.

Il explique :

« Les technologies de la quatrième révolution industrielle sont vraiment perturbatrices – elles bouleversent les façons existantes de détecter, calculer, organiser, agir et fournir. Ils représentent des moyens entièrement nouveaux de créer de la valeur pour les organisations et les citoyens ». (7)

Au cas où la signification de « créer de la valeur » n’était pas claire, il donne quelques exemples : « Les drones représentent un nouveau type d’employé qui travaille parmi nous, qui réduit les coûts et qui effectue des tâches qui impliquaient autrefois de vraies personnes » (8) et « l’utilisation d’algorithmes toujours plus performants étend rapidement la productivité des employés – par exemple, en utilisant des robots de discussion pour augmenter (et, de plus en plus, remplacer) le support “live chat” pour les interactions avec les clients ». (9)

Dans The Fourth Industrial Revolution, Schwab nous précise en détail comment son “Meilleur des mondes” va réduire les coûts et augmenter les profits.

Il explique :

« Plus tôt que prévu, le travail de professions aussi différentes que les avocats, les analystes financiers, les médecins, les journalistes, les comptables, les assureurs ou les bibliothécaires peut être partiellement ou totalement automatisé… »

« La technologie progresse si vite que Kristian Hammond, cofondateur de Narrative Science, une société spécialisée dans la génération de récits automatisés, prévoit qu’au milieu des années 2020, 90% des infos pourraient être générées par un algorithme, la plupart sans aucune intervention humaine (en dehors de la conception de l’algorithme, bien sûr) ». (10)

C’est cet impératif économique qui alimente l’enthousiasme de Schwab pour « une révolution qui change fondamentalement la façon dont nous vivons, travaillons et interagissons ». (11)

Schwab est lyrique à propos de la quatrième révolution industrielle, qui, selon lui, est « différent de tout ce que l’humanité a connu auparavant ». (12)

Il clame :

« Considérez les possibilités illimitées d’avoir des milliards de personnes connectées par des appareils mobiles, donnant lieu à une puissance de traitement, des capacités de stockage et un accès aux connaissances sans précédent. Ou pensez à la confluence stupéfiante de percées technologiques émergentes, couvrant des domaines très variés tels que l’intelligence artificielle (IA), la robotique, l’Internet des objets, les véhicules autonomes, l’impression 3D, la nanotechnologie, la biotechnologie, la science des matériaux, le stockage d’énergie et l’informatique quantique, pour n’en nommer que quelques-uns. Beaucoup de ces innovations en sont à leurs balbutiements, mais elles atteignent déjà un point d’inflexion dans leur développement alors qu’elles se renforcent et s’amplifient mutuellement dans une fusion de technologies à travers les mondes physique, numérique et biologique ». (13)

Il attend avec impatience plus d’éducation en ligne, qui impliquerait « l’utilisation de la réalité virtuelle et augmentée » pour « améliorer considérablement les résultats scolaires ». (14) Schwab espère également voir des capteurs « installés dans les maisons, les vêtements et accessoires, les villes, les transports et les réseaux d’énergie » (15 ) et des villes intelligentes, avec leurs « plates-formes de données » essentielles. (16)

« Tout sera intelligent et connecté à Internet», dit Schwab, et cela s’étendra aux animaux, car « des capteurs câblés dans le bétail peuvent communiquer entre eux par un réseau de téléphonie mobile ». (17)

Il adore l’idée d’ « usines de cellules intelligentes » qui pourraient permettre « la génération accélérée de vaccins » (18) et les « technologies du big data ». (19)

Celles-ci, nous assure-t-il, « offriront des moyens nouveaux et innovants de servir les citoyens et les clients » (20) et nous devrons cesser de nous opposer aux entreprises qui profitent de l’exploitation et de la vente d’informations sur tous les aspects de nos vies personnelles.

« L’établissement de la confiance dans les données et les algorithmes utilisés pour prendre des décisions sera vital », insiste Schwab. « Les préoccupations des citoyens concernant la vie privée et l’établissement de la responsabilité dans les structures commerciales et juridiques nécessiteront des ajustements de réflexion ». (21)

En fin de compte, il est clair que toute cette excitation technologique tourne uniquement autour du profit, ou de la « valeur », comme Schwab préfère l’appeler dans sa novlangue capitaliste du XXIe siècle.

Ainsi, la technologie blockchain sera formidable et provoquera « une explosion des actifs négociables, car toutes sortes d’échanges de valeur peuvent être hébergés sur la blockchain ». (22)

L’utilisation de la technologie des registres distribués, ajoute Schwab, « pourrait être le moteur de flux massifs de valeur dans les produits et services numériques, fournissant des identités numériques sécurisées qui peuvent rendre de nouveaux marchés accessibles à toute personne connectée à Internet ». (23)

En général, l’intérêt de la 4eRI ​​pour l’élite dirigeante du business est qu’il « créera des sources de valeur entièrement nouvelles » (24) et « donnera naissance à des écosystèmes de création de valeur impossibles à imaginer avec un état d’esprit coincé dans la troisième révolution industrielle ». (25)

Les technologies de la quatrième révolution industrielle, déployées par la 5G, représentent des menaces sans précédent pour notre liberté, comme le concède Schwab : « Les outils de la quatrième révolution industrielle permettent de nouvelles formes de surveillance et d’autres moyens de contrôle qui vont à l’encontre de sociétés saines et ouvertes ». (26)

Mais cela ne l’empêche pas de les présenter sous un jour positif, comme lorsqu’il déclare que « la criminalité publique est susceptible de diminuer en raison de la convergence des capteurs, des caméras, de l’IA et des logiciels de reconnaissance faciale ». (27)

Il décrit avec un certain plaisir comment ces technologies « peuvent pénétrer dans l’espace jusque-là privé de notre esprit, lire nos pensées et influencer notre comportement ». (28)

Schwab prédit :

« À mesure que les capacités dans ce domaine s’améliorent, la tentation augmentera pour les forces de l’ordre et les tribunaux d’utiliser des techniques pour déterminer la probabilité d’une activité criminelle, évaluer la culpabilité ou même éventuellement récupérer des souvenirs directement dans le cerveau des gens. Même le franchissement d’une frontière nationale pourrait un jour impliquer un scanner cérébral détaillé pour évaluer le risque de sécurité d’un individu ». (29)

Il y a des moments où le chef du WEF se laisse emporter par sa passion pour un avenir de science-fiction dans lequel « les voyages humains à longue distance et la fusion nucléaire sont monnaie courante » (30) et où « le prochain business model » pourrait donner à un consommateur la possibilité d’ « échanger l’accès à ses pensées contre l’option qui permet d’économiser du temps de taper une publication sur les réseaux sociaux par la seule pensée ». (31)

Parler de « tourisme spatial » sous le titre « la quatrième révolution industrielle et la dernière frontière » (32) est presque drôle, tout comme sa suggestion qu’un « monde plein de drones offre un monde plein de possibilités ». (33)

Mais plus le lecteur progresse dans le monde décrit dans les livres de Schwab, moins tout cela semble faire rire.

La vérité est que cette figure très influente, au centre du nouvel ordre mondial en cours de création, est un transhumaniste qui rêve de priver l’humanité d’une vie naturelle et de communautés saines.

Schwab répète ce message à maintes reprises, comme pour être sûr que nous avons été dûment avertis.

« Les innovations époustouflantes déclenchées par la quatrième révolution industrielle, de la biotechnologie à l’IA, redéfinissent ce que signifie être humain » (34), écrit-il.

« L’avenir mettra au défi notre compréhension de ce que signifie être humain, tant d’un point de vue biologique que social ». (35)

« Déjà, les progrès des neurotechnologies et des biotechnologies nous obligent à nous interroger sur ce que signifie être humain ». (36)

Il l’explique plus en détail dans Shaping The Future of the Fourth Industrial Revolution :

« Les technologies de la quatrième révolution industrielle [4eRI] ne s’arrêteront pas à faire partie du monde physique qui nous entoure – elles feront partie de nous. En effet, certains d’entre nous sentent déjà que nos smartphones sont devenus une extension de nous-mêmes. Les appareils externes actuels, des ordinateurs portables aux casques de réalité virtuelle, deviendront probablement implantables dans notre corps et notre cerveau. Les exosquelettes et les prothèses augmenteront notre puissance physique, tandis que les progrès de la neurotechnologie amélioreront nos capacités cognitives. Nous deviendrons plus capables de manipuler nos propres gènes et ceux de nos enfants. Ces développements soulèvent des questions profondes : où tracer la ligne entre l’homme et la machine ? Que signifie être humain ? » (37)

Une section entière de ce livre est consacré au thème « Modifier l’être humain ». Ici, Schwab bave sur « la capacité des nouvelles technologies à devenir littéralement partie de nous » et évoque un futur cyborg impliquant « des curieux mélanges de vie numérique et analogique qui redéfiniront nos natures mêmes ». (38)

Il écrit :

« Ces technologies fonctionneront dans notre propre biologie et changeront notre interface avec le monde. Ils sont capables de traverser les frontières du corps et de l’esprit, d’améliorer nos capacités physiques et même d’avoir un impact durable sur la vie elle-même ». (39)

Aucune violation ne semble aller trop loin pour Schwab, qui rêve de « micropuces implantables actives qui cassent la barrière cutanée de notre corps », de « tatouages ​​intelligents », de « calcul biologique » et « d’organismes sur mesure ». (40)

Il est ravi d’annoncer que « les capteurs, commutateurs de mémoire et circuits peuvent être codés dans des bactéries intestinales humaines communes », (41) que « le Smart Dust [une poussière dite intelligente], des tableaux d’ordinateurs complets avec des antennes, chacun beaucoup plus petit qu’un grain de sable, peut désormais organiser eux-mêmes à l’intérieur du corps » et que « les dispositifs implantés aideront probablement aussi à communiquer des pensées normalement exprimées verbalement via un smartphone “intégré”, et des pensées ou des humeurs potentiellement non exprimées en lisant les ondes cérébrales et d’autres signaux ». (42)

La « biologie synthétique » est à l’horizon dans le monde de la 4eRI de Schwab, donnant aux chefs du capitalisme technocratique mondial « la possibilité de personnaliser les organismes en écrivant de l’ADN ». (43)

L’idée des neurotechnologies, dans lesquelles les humains auront des souvenirs entièrement artificiels implantés dans le cerveau, suffit à rendre certains d’entre nous un peu malades, tout comme « la perspective de connecter notre cerveau à la RV via des modems corticaux, des implants ou des nanorobots ». (44)

Il est peu réconfortant d’apprendre que c’est tout – bien sûr! – dans l’intérêt supérieur du profit capitaliste car cela « annonce de nouvelles industries et systèmes de création de valeur » et « représente une opportunité de créer dans la quatrième révolution industrielle des systèmes de valeur tout à fait inédits ». (45)

Et qu’en est-il de « la bio-impression des tissus organiques » (46) ou de la suggestion selon laquelle « les animaux pourraient potentiellement être modifiés pour produire des produits pharmaceutiques et d’autres formes de traitement » ? (47)

Objections éthiques ?

Tout cela est évidemment bon pour Schwab, qui est heureux d’annoncer : « Le jour où les vaches seront conçues pour produire dans leur lait un élément de coagulation du sang, dont les hémophiles manquent, n’est pas loin. Les chercheurs ont déjà commencé à modifier les génomes des porcs dans le but de cultiver des organes adaptés à la transplantation humaine ». (48)

Cela devient encore plus inquiétant. Depuis le sinistre programme eugénique de l’Allemagne nazie dans lequel Schwab est né, cette science a été jugée hors de propos par l’ humanité.

Mais maintenant, il pense manifestement que l’eugénisme est dû à un renouveau et il annonce à propos de l’édition génétique : « Le fait qu’il soit maintenant beaucoup plus facile de manipuler avec précision le génome humain dans des embryons viables signifie que nous sommes susceptibles de voir l’avènement de bébés sur mesure qui possèdent des traits particuliers ou qui sont résistants à une maladie spécifique ». (49)

Dans I, Cyborg, le tristement fameux traité transhumaniste de 2002, Kevin Warwick prédit :

« Les humains pourront évoluer en exploitant la super-intelligence et les capacités supplémentaires offertes par les machines du futur, en se joignant à eux. Tout cela indique le développement d’une nouvelle espèce humaine, connue dans le monde de la science-fiction sous le nom de “cyborgs”. Cela ne veut pas dire que tout le monde doit devenir un cyborg. Si vous êtes satisfait de votre état d’humain, qu’il en soit ainsi, vous pouvez rester tel que vous êtes. Mais soyez averti – tout comme nous, les humains, nous nous sommes séparés de nos cousins ​​chimpanzés il y a des années, les cyborgs se sépareront des humains. Ceux qui restent humains sont susceptibles de devenir une sous-espèce. Ils seront effectivement les chimpanzés du futur ». (50)

Schwab semble faire allusion au même avenir d’une élite transhumaine artificielle et « supérieure » se séparant de la populace naturelle, dans ce passage particulièrement accablant de The Fourth Industrial Revolution : « Nous sommes au seuil d’un changement systémique radical qui oblige les êtres humains à s’adapter sans arrêt. En conséquence, nous pouvons assister à un degré croissant de polarisation dans le monde, marqué par ceux qui embrassent le changement par rapport à ceux qui y résistent. »

« Cela donne lieu à une inégalité qui va au-delà de l’inégalité sociétale décrite plus haut. Cette inégalité ontologique séparera ceux qui s’adaptent de ceux qui résistent – les gagnants et les perdants matériels dans tous les sens des mots. Les gagnants peuvent même bénéficier d’une certaine forme d’amélioration humaine radicale générée par certains segments de la quatrième révolution industrielle (comme le génie génétique) dont les perdants seront privés. Cela risque de créer des conflits de classe et d’autres affrontements au-delà de tout ce que nous avons vu auparavant ». (51)

Schwab parlait déjà d’une « grande transformation » en 2016 (52) et il est évidemment déterminé à faire tout ce qui est en son pouvoir non négligeable pour réaliser son monde eugéniste et transhumaniste de l’artifice, de la surveillance, du contrôle et du profit exponentiel.

Mais, comme l’a révélé sa référence ci-dessus aux « conflits de classe », il est préoccupé par la possibilité d’une « résistance sociétale » (53) et par la manière d’avancer « si les technologies reçoivent beaucoup de résistance du public ». (54)

Les fiestas annuelles WEF de Schwab à Davos ont longtemps fait l’objet de manifestations anticapitalistes et, malgré la paralysie actuelle de la gauche radicale, il est bien conscient de la possibilité que l’opposition à son projet se renouvelle et peut-être s’élargisse, avec le risque de « ressentiment, peur et répercussions politiques ». (55)

Dans son livre le plus récent, il fournit un contexte historique, notant que « l’anti-mondialisation était forte à l’approche de 1914 et jusqu’en 1918, puis moins dans les années 1920, mais elle a repris dans les années 1930 à la suite de la Grande Dépression » . (56)

Il note qu’au début des années 2000, « le contrecoup politique et sociétal contre la mondialisation n’a cessé de se renforcer » (57), affirme que « l’agitation sociale » s’est répandue à travers le monde ces deux dernières années, citant les Gilets Jaunes en France parmi d’autres mouvements, et invoque le « sombre scénario » selon lequel « la même chose pourrait se reproduire ». (58)

Alors, comment un technocrate honnête est-il censé déployer son avenir choisi pour le monde sans l’accord du public mondial ? Comment Schwab et ses amis milliardaires peuvent-ils imposer leur société préférée au reste d’entre nous ?

Une solution est le lavage de cerveau par la propagande implacable produite par les grandes médias et les intellectuels pour l’élite du 1% – ce qu’ils aiment appeler « un récit ».

Pour Schwab, la réticence de la majorité de l’humanité à sauter à bord de sa 4eRI express reflète la tragédie selon laquelle « le monde manque d’un récit cohérent, positif et commun qui décrit les opportunités et les défis de la quatrième révolution industrielle, un récit qui est essentiel si nous allons responsabiliser un ensemble diversifié d’individus et de communautés et éviter une réaction populaire contre les changements fondamentaux en cours ». (59)

Il ajoute : « Il est donc essentiel que nous investissions attention et énergie dans la coopération multipartite au-delà des frontières académiques, sociales, politiques, nationales et industrielles. Ces interactions et collaborations sont nécessaires pour créer des récits positifs, communs et pleins d’espoir, permettant aux individus et aux groupes de toutes les régions du monde de participer et de profiter des transformations en cours ». (60)

L’un de ces « récits » blanchit les raisons pour lesquelles la technologie de la 4eRI doit être installée partout dans le monde dès que possible.

Schwab se sent frustré que « plus de la moitié de la population mondiale – environ 3,9 milliards de personnes – ne puisse toujours pas accéder à Internet », (61) 85% de la population des pays en développement restant hors ligne et donc hors de portée, contre 22% dans le monde développé.

Le but réel de la 4eRI ​​est d’exploiter ces populations à des fins lucratives via le techno-impérialisme mondial, mais bien sûr cela ne peut pas être déclaré dans le « récit » de propagande nécessaire pour vendre le plan.

Au lieu de cela, leur mission doit être présentée, comme le fait Schwab lui-même, comme une tentative de « développer des technologies et des systèmes qui servent à distribuer des valeurs économiques et sociales telles que le revenu, l’opportunité et la liberté à toutes les stakeholders ». (62)

Il se présente pieusement comme le gardien des valeurs libérales éveillées, déclarant :

« Penser inclusivement va au-delà de penser à la pauvreté ou aux communautés marginalisées simplement comme une aberration – quelque chose que nous pouvons résoudre. Cela nous oblige à nous rendre compte que “nos privilèges se situent sur la même carte que leurs souffrances”. Il va au-delà du revenu et des droits, bien que ceux-ci restent importants. Au lieu de cela, l’inclusion des stakeholders et la répartition des avantages élargissent les libertés pour tous ». (63)

La même technique, celle d’un faux « récit » conçu pour inciter les citoyens bien pensants à soutenir un schéma capitaliste impérialiste, a été largement utilisée en ce qui concerne le changement climatique.

Schwab est, bien sûr, un grand fan de Greta Thunberg, qui s’était à peine levée du trottoir après sa manifestation solitaire à Stockholm avant d’être emmenée pour s’adresser au WEF à Davos.

Il soutient également le projet mondial d’un Nouveau Deal pour la Nature, en particulier par Voice for the Planet, qui a été lancé au WEF de Davos en 2019 par les Global Shapers, une organisation de jeunesse créée par Schwab en 2011 et bien décrite par la journaliste d’investigation Cory Morningstar comme « une démonstration grotesque de malversations d’entreprise déguisées en bonnes actions ».

Dans son livre de 2020, Schwab décrit en fait la manière dont le faux « militantisme des jeunes » est utilisé pour faire avancer ses objectifs capitalistes.

Il écrit, dans un passage d’une franchise remarquable :

« Le militantisme des jeunes augmente dans le monde entier, étant révolutionné par les médias sociaux qui augmentent la mobilisation à un point qui aurait été impossible auparavant. Il prend de nombreuses formes différentes, allant de la participation politique non institutionnalisée aux manifestations et protestations, et aborde des questions aussi diverses que le changement climatique, les réformes économiques, l’égalité des sexes et les droits des LGBTQ. La jeune génération est fermement à l’avant-garde du changement social. Il ne fait aucun doute qu’il sera le catalyseur du changement et une source d’élan très importante pour la grande réinitialisation ». (64)

En fait, bien sûr, l’avenir ultra-industriel proposé par Schwab est autre chose que vert. Ce n’est pas la nature qui l’intéresse, mais le « capital naturel » et « l’incitation à investir dans les marchés verts et sociaux ». (65)

La pollution génère du profit et la crise environnementale n’est qu’une autre opportunité commerciale, comme il le détaille dans The Fourth Industrial Revolution : « Dans ce nouveau système industriel révolutionnaire, le dioxyde de carbone se transforme d’un polluant à effet de serre en un actif, et l’économie de la capture et du stockage du carbone – un puits de pollution coûteux – implique plutôt des installations rentables de captage du carbone et d’utilisation-production. Plus important encore, il aidera les entreprises, les gouvernements et les citoyens à devenir plus conscients et à s’engager dans des stratégies de régénération active du capital naturel, permettant des utilisations intelligentes et régénératrices du capital naturel pour guider la production et la consommation durables et permettre à la biodiversité de se rétablir dans les zones menacées ». (66)

Les « solutions » de Schwab aux dommages déchirants infligés à notre monde naturel par le capitalisme industriel empirent la situation.

La géo-ingénierie est l’un de ses favoris : « Les propositions incluent l’installation de miroirs géants dans la stratosphère pour dévier les rayons du soleil, l’ensemencement chimique de l’atmosphère pour augmenter les précipitations et le déploiement de grandes machines pour éliminer le dioxyde de carbone de l’air ». (67)

Et il ajoute : « De nouvelles approches sont actuellement imaginées à travers la combinaison des technologies de la quatrième révolution industrielle, telles que les nanoparticules et d’autres matériaux avancés ». (68)

Comme toutes les entreprises et ONG pro-capitalistes qui soutiennent le Nouveau Deal pour la nature, Schwab est totalement et profondément non vert.

Pour lui, la « possibilité ultime » d’énergie « propre » et « durable » comprend la fusion nucléaire (69) et il attend avec impatience le jour où les satellites « couvriront la planète de voies de communication qui pourraient aider à connecter plus de 4 milliards de personnes toujours en manque d’accès en ligne ». (70)

Schwab regrette également toutes les formalités administratives qui empêchent la marche en avant sans entrave des aliments génétiquement modifiés, nous avertissant que :

« la sécurité alimentaire mondiale ne sera atteinte, cependant, que si les réglementations sur les aliments génétiquement modifiés sont adaptées pour refléter la réalité que l’édition génique offre une méthode précise, efficace et sûre d’amélioration des cultures ». (71)

Le nouvel ordre envisagé par Schwab s’étendra au monde entier et une gouvernance mondiale est donc nécessaire pour l’imposer, comme il le répète à plusieurs reprises.

Son avenir préféré « ne se réalisera que grâce à une meilleure gouvernance mondiale » (72), insiste-t-il. « Une certaine forme de gouvernance mondiale efficace » (73) est nécessaire.

Le problème que nous rencontrons aujourd’hui est celui d’un éventuel « déficit d’ordre mondial » (74), affirme-t-il, ajoutant improbablement que l’Organisation mondiale de la santé « est accablée de ressources limitées et en baisse ». (75)

Ce qu’il raconte en réalité, c’est que sa société de 4eRI / Grande Réinitialisation ne fonctionnera que si elle s’impose simultanément partout sur la planète, sinon « nous deviendrons paralysés dans nos tentatives pour relever et répondre aux défis mondiaux ». (76)

Il admet : « En un mot, la gouvernance mondiale est au cœur de toutes ces autres questions ». (77)

Cet empire englobant fronce beaucoup les sourcils à l’idée que des populations particulières décident démocratiquement de prendre une autre voie. Celles-ci « risquent de s’isoler des normes mondiales, ce qui expose ces nations au risque de devenir les retardataires de la nouvelle économie numérique » (78), prévient Schwab.

Tout sentiment d’autonomie et d’appartenance populaire est considéré comme une menace du point de vue impérialiste de Schwab et doit être éradiqué dans le cadre de la 4eRI.

Il écrit :

« Les individus identifiaient le plus étroitement leur vie avec un lieu, un groupe ethnique, une culture particulière ou même une langue. L’avènement de l’engagement en ligne et une plus grande exposition aux idées d’autres cultures signifie que les identités sont désormais plus interchangeables qu’auparavant… Grâce à la combinaison de modèles de migration historiques et d’une connectivité à faible coût, les structures familiales sont redéfinies ». (79)

La vraie démocratie tombe essentiellement dans la même catégorie pour Schwab. Il sait que la plupart des gens n’accepteront pas volontiers des plans visant à détruire leur vie et à les asservir à un système mondial d’exploitation techno-fasciste, alors leur donner leur mot à dire n’est tout simplement pas une option.

C’est pourquoi le concept du stakeholder a été si important pour le projet de Schwab. Comme discuté ci-dessus, il s’agit de la négation de la démocratie, qui propose plutôt de « tendre la main à tous les groupes de parties prenantes pour trouver des solutions ». (80)

Si le public, le peuple, est inclus dans ce processus, ce n’est qu’à un niveau superficiel. L’ordre du jour a déjà été pré-supposé et les décisions pré-prises dans les coulisses.

Schwab l’admet effectivement lorsqu’il écrit : « Nous devons rétablir un dialogue entre toutes les stakeholders pour assurer une compréhension mutuelle qui renforce davantage une culture de confiance entre les régulateurs, les organisations non gouvernementales, les professionnels et les scientifiques. Le public doit aussi être pris en compte, car il doit participer au façonnement démocratique des développements biotechnologiques qui affectent la société, les individus et les cultures ». (81)

Le public doit donc « aussi » être considéré, après coup. Pas même directement consulté, juste « pris en compte » ! Et le rôle du peuple, le demos, sera simplement de « participer » au « façonnement » des développements biotechnologiques. La possibilité pour le public de rejeter l’idée même des développements biotechnologiques a été entièrement supprimée grâce à la formule des stakeholders et ses suppositions délibérément intégrées.

Le même message est implicite dans le titre de la conclusion de son livre Shaping The Future of the Fourth Industrial Revolution : « Ce que vous pouvez faire pour façonner la quatrième révolution industrielle ». (82) La techno-tyrannie ne peut être contestée ou arrêtée, simplement « façonnée ».

Schwab utilise le terme anglais « systems leadership » pour décrire la manière profondément antidémocratique dont le 1% nous impose à tous son programme, sans nous donner la chance de dire « non ».

Il écrit : « Le systems leadership consiste à cultiver une vision partagée du changement – en travaillant avec toutes les stakeholders de la société mondiale – puis à agir en conséquence pour changer la manière dont le système offre ses avantages, et à qui. Le systems leadership nécessite une action de toutes les stakeholders, y compris les individus, les dirigeants d’entreprise, les influenceurs sociaux et les décideurs ». (83)

Il qualifie ce contrôle descendant à spectre complet de « système de gestion de l’existence humaine » (84), bien que d’autres préfèrent le terme « totalitarisme ».

L’une des caractéristiques distinctives du fascisme historique en Italie et en Allemagne était son impatience face aux contraintes gênantes imposées à la classe dirigeante (« la Nation » en langage fasciste) par la démocratie et le libéralisme politique.

Tout cela a dû être balayé pour permettre un Blitzkrieg de « modernisation » accélérée.

Nous voyons le même esprit resurgir dans les appels de Schwab à une « gouvernance agile » dans lesquels il affirme que « le rythme du développement technologique et un certain nombre de caractéristiques des technologies rendent les cycles et processus d’élaboration des politiques précédents inadéquats ». (85)

Il écrit : « L’idée de réformer les modèles de gouvernance pour faire face aux nouvelles technologies n’est pas nouvelle, mais l’urgence de le faire est bien plus grande à la lumière de la puissance des technologies émergentes d’aujourd’hui… le concept de gouvernance agile cherche à égaler l’agilité, la fluidité, la flexibilité et l’adaptabilité des technologies elles-mêmes et des acteurs du secteur privé qui les adoptent ». (86)

L’expression « réformer les modèles de gouvernance pour faire face aux nouvelles technologies » met vraiment à nu ses idées. Comme sous le fascisme, les structures sociales doivent être réinventées de manière à s’adapter aux exigences du capitalisme et de ses technologies à but lucratif.

Schwab explique que sa « gouvernance agile » impliquerait la création de soi-disant laboratoires de politiques – « des espaces protégés au sein du gouvernement avec un mandat explicite d’expérimenter de nouvelles méthodes d’élaboration de politiques en utilisant des principes agiles » – et « d’encourager les collaborations entre les gouvernements et les entreprises pour créer des “bacs à sable de développement” et des “bancs d’essai expérimentaux” pour élaborer des réglementations utilisant des approches itératives, intersectorielles et flexibles ». (87)

Pour Schwab, le rôle de l’État est de faire progresser les objectifs capitalistes et non de les soumettre à une quelconque forme de contrôle. S’il est tout à fait favorable au rôle de l’État pour permettre une prise de contrôle de nos vies par les entreprises, il est moins attaché à sa fonction de régulation, qui pourrait ralentir l’afflux de profits dans des mains privées, et il envisage donc « le développement d’écosystèmes de régulateurs privés, en concurrence sur les marchés ». (88)

Dans son livre de 2018, Schwab discute du problème des réglementations embêtantes et de la meilleure façon de « surmonter ces limites » dans le contexte des données et de la confidentialité.

Il propose « des accords de partage de données public-privé qui “brisent la vitre en cas d’urgence”. Ceux-ci ne se réalisent que dans des circonstances d’urgence préalablement convenues (comme une pandémie) et peuvent aider à réduire les retards et à améliorer la coordination des premiers intervenants, permettant temporairement le partage de données qui serait illégal dans des circonstances normales ». (89)

Curieusement, deux ans plus tard, il y a eu effectivement une « pandémie » et ces « circonstances d’urgence préalablement convenues » sont devenues une réalité.

Cela n’aurait pas dû être trop surprenant pour Schwab, puisque son Forum avait co-organisé en octobre 2019 la tristement célèbre conférence Event 201, qui a modélisé une pandémie de coronavirus fictive.

Et il n’a pas perdu de temps à sortir un nouveau livre, Covid-19 : The Great Reset, co-écrit avec Thierry Malleret, qui dirige quelque chose qui s’appelle The Monthly Barometer, « une analyse prédictive succincte fournie aux investisseurs privés, aux PDG mondiaux et aux décideurs et faiseurs d’opinion ». (90)

Publié en juillet 2020, le livre se propose d’avancer « des conjectures et des idées sur ce à quoi le monde post-pandémique pourrait et devrait peut-être ressembler ». (91)

Schwab et Malleret admettent que Covid-19 est « l’une des pandémies les moins meurtrières que le monde ait connues au cours des 2000 dernières années », ajoutant que « les conséquences du COVID-19 en termes de santé et de mortalité seront bénignes par rapport aux pandémies précédentes » . (92)

Ils continuent : « Cela ne constitue pas une menace existentielle, ni un choc qui laissera son empreinte sur la population mondiale pendant des décennies ». (93)

Pourtant, incroyablement, cette maladie « bénigne » est simultanément présentée comme l’excuse d’un changement social sans précédent, sous la bannière de « La Grande Réinitialisation » !

Et bien qu’ils déclarent explicitement que Covid-19 ne constitue pas un « choc » majeur, les auteurs utilisent à plusieurs reprises le même terme pour décrire l’impact plus large de la crise.

Schwab et Malleret placent Covid-19 dans une longue tradition d’événements qui ont facilité des changements soudains et significatifs dans nos sociétés.

Ils invoquent spécifiquement la Seconde Guerre mondiale :

« La Seconde Guerre mondiale a été la guerre de transformation par excellence, déclenchant non seulement des changements fondamentaux dans l’ordre mondial et l’économie mondiale, mais aussi des changements radicaux dans les attitudes et les croyances sociales qui ont finalement ouvert la voie à des changements radicalement nouveaux en ce qui concerne les politiques et les dispositions du contrat social (comme les femmes qui rejoignent le marché du travail avant de devenir électrices). Il existe évidemment des différences fondamentales entre une pandémie et une guerre (que nous examinerons plus en détail dans les pages suivantes), mais l’ampleur de leur pouvoir de transformation est comparable. Les deux ont le potentiel d’être une crise transformatrice aux proportions auparavant inimaginables ». (94)

Ils se joignent également à de nombreux « complotistes » contemporains pour faire une comparaison directe entre Covid-19 et le 11 septembre : « C’est ce qui s’est passé après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Partout dans le monde, de nouvelles mesures de sécurité comme l’utilisation généralisées de caméras, l’exigence de cartes d’identité électroniques et l’enregistrement des arrivées et des départs de salariés ou de visiteurs sont devenu la norme. A l’époque, ces mesures étaient jugées extrêmes, mais aujourd’hui elles sont utilisées partout et considérées comme “normales” ». (95)

Lorsqu’un tyran déclare le droit de régner sans tenir compte du point de vue de la population, il aime justifier sa dictature en affirmant qu’il est moralement en droit de le faire parce qu’il est « éclairé ».

Il en va de même pour la grande tyrannie de Schwab, alimentée par Covid, que le livre qualifie de « leadership éclairé », ajoutant : « certains dirigeants et décideurs qui étaient déjà à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique pourraient vouloir prendre avantage du choc infligé par la pandémie pour mettre en œuvre des changements environnementaux durables et plus larges. En effet, ils feront “bon usage” de la pandémie en ne laissant pas la crise se gâter ». (96)

L’élite dirigeante du capitalisme mondial a certainement fait de son mieux pour « profiter du choc infligé par la panique », nous assurant depuis les tout premiers jours de l’épidémie que, pour une raison insondable, rien dans nos vies ne pouvait rester pareil.

Schwab et Malleret sont, inévitablement, enthousiastes dans leur utilisation du cadrage New Normal, bien qu’ils admettent que le virus n’a jamais été que « bénigne ».

« C’est notre moment décisif », pavoisent-ils. « Beaucoup de choses changeront à jamais ». « Un nouveau monde émergera ». « Le bouleversement sociétal déclenché par COVID-19 durera des années, voire des générations ». « Beaucoup d’entre nous se demandent quand les choses reviendront à la normale. La réponse courte est : jamais ». (97)

Ils vont même jusqu’à proposer une nouvelle séparation historique entre « l’ère pré-pandémique » et « le monde post-pandémique ». (98)

Ils écrivent :

« Des changements radicaux d’une telle ampleur sont à venir que certains experts ont évoqué une ère « avant le coronavirus » (BC) et « après le coronavirus » (AC). Nous continuerons d’être surpris par la rapidité et la nature inattendue de ces changements – à mesure qu’ils s’amalgament, ils provoqueront des conséquences de deuxième, troisième, quatrième ordre et plus, des effets en cascade et des résultats imprévus. Ce faisant, ils façonneront une “nouvelle normalité” radicalement différente de celle que nous abandonnerons progressivement. Beaucoup de nos croyances et hypothèses sur ce à quoi le monde pourrait ou devrait ressembler seront brisées au cours du processus ». (99)

En 2016, Schwab envisageait de « nouvelles façons d’utiliser la technologie pour changer les comportements » (100) et prévoyait : « L’échelle de la révolution technologique en cours entraînera des changements économiques, sociaux et culturels d’une telle ampleur phénoménale qu’ils sont presque impossibles à envisager ». (101)

Une manière dont il avait espéré que son programme technocratique serait avancé était, comme nous l’avons noté, par les fausses « solutions » au changement climatique proposées par de faux verts capitalistes.

Sous le titre « réinitialisation de l’environnement », Schwab et Malleret déclarent : « À première vue, la pandémie et l’environnement peuvent sembler n’être que des cousins ​​éloignés ; mais ils sont beaucoup plus proches et entrelacés qu’on ne le pense ». (102)

L’un des liens est que les « crises » climatiques et virales ont été utilisées par le WEF et leurs semblables pour faire avancer leur programme de gouvernance mondiale. Comme l’ont dit Schwab et son co-auteur, « ils sont de nature mondiale et ne peuvent donc être correctement traités que de manière coordonnée au niveau mondial ». (103)

Un autre lien est la façon dont « l’économie post-pandémique » et « l’économie verte » (104) impliquent des profits massifs pour, en grande partie, les mêmes secteurs du big business.

Covid-19 a évidemment été une excellente nouvelle pour les capitalistes qui espéraient tirer profit de la destruction de l’environnement. Schwab et Malleret écrivent : « La conviction que les stratégies ESG [Environmental, Social and Corporate Governance] ont bénéficié de la pandémie et sont les plus susceptibles d’en bénéficier davantage est corroborée par diverses enquêtes et rapports. Les premières données montrent que le secteur de la durabilité a surperformé les fonds conventionnels au cours du premier trimestre de 2020 ». (105)

Les requins capitalistes du soi-disant « secteur de la durabilité » se frottent les mains avec joie à la perspective de tout l’argent qu’ils ont à gagner grâce à la grande réinitialisation fasciste prétextée par Covid, dans laquelle l’État est instrumentalisé pour financer leur rapacité hypocrite.

Remarque Schwab et Malleret : « La clé pour attirer les capitaux privés vers de nouvelles sources de valeur économique positive pour la nature sera de déplacer les principaux leviers politiques et les incitations financières publiques dans le cadre d’une réinitialisation économique plus large ». (106)

« Un document d’orientation préparé par Systemiq en collaboration avec le Forum économique mondial estime que la construction d’une économie favorable à la nature pourrait représenter plus de 10 000 milliards de dollars par an d’ici à 2030… La réinitialisation de l’environnement ne doit pas être considérée comme un coût, mais plutôt comme un investissement qui générera une activité économique et des opportunités d’emploi ». (107)

Compte tenu de l’imbrication des crises climatique et de Covid énoncées par Schwab, nous pourrions supposer que le plan initial était de faire passer la réinitialisation de la nouvelle normalité sur le dos de la crise climatique.

Mais, manifestement, toute cette publicité pour Greta Thunberg et Extinction Rebellion (mouvement soutenu par les grandes entreprises) n’a pas suscité suffisamment de panique publique pour justifier de telles mesures.

Covid-19 sert parfaitement les objectifs de Schwab, car l’urgence immédiate qu’il présente permet d’accélérer et de précipiter l’ensemble du processus sans examen minutieux.

« Cette différence cruciale entre l’horizon temporel respectif d’une pandémie et celui du changement climatique et de la perte de la nature signifie qu’un risque de pandémie nécessite une action immédiate qui sera suivie d’un résultat rapide, tandis que le changement climatique et la perte de la nature nécessitent également une action immédiate, mais le résultat (ou “récompense future”, dans le jargon des économistes) ne suivra qu’avec un certain décalage ». (108)

Pour Schwab et ses amis, Covid-19 est le grand accélérateur de tout ce qu’ils veulent nous imposer depuis des années.

Comme lui et Malleret le disent : « Il est clair que la pandémie approfondit et accélère des tendances géopolitiques qui étaient déjà apparentes avant que la crise n’éclate ». (109)

« La pandémie marquera un tournant, en accélérant cette transition. Il a cristallisé la question et rendu impossible un retour au statu quo d’avant la pandémie ». (110)

Ils peuvent à peine cacher leur joie face à la direction que prend désormais la société :

« La pandémie accélérera encore plus l’innovation : elle catalyse les changements technologiques déjà en cours (comparable à l’effet d’exacerbation qu’elle a eu sur d’autres problèmes mondiaux et nationaux sous-jacents) et elle “suralimente” toute entreprise numérique ou la dimension numérique de toute entreprise ». (111)

« Avec la pandémie, la “transformation numérique” à laquelle tant d’analystes se réfèrent depuis des années, sans savoir exactement ce qu’elle voulait dire, a trouvé son catalyseur. Un effet majeur du confinement sera l’expansion et la progression du monde numérique de manière décisive et souvent permanente. »

« En avril 2020, plusieurs leaders technologiques ont observé à quelle vitesse et de quelle manière radicale les besoins créés par la crise sanitaire avaient précipité l’adoption d’un large éventail de technologies. En l’espace d’un mois à peine, il est apparu que de nombreuses entreprises, en termes d’adoption de la technologie, avaient progressé rapidement de plusieurs années ». (112)

Le destin sourit évidemment à Klaus Schwab, car cette crise de Covid-19 a heureusement réussi à faire avancer à peu près tous les aspects de l’agenda qu’il a promu au fil des décennies.

Ainsi, Malleret et lui rapportent avec satisfaction que « la pandémie accélérera l’adoption de l’automatisation sur le lieu de travail et l’introduction de plus de robots dans nos vies personnelles et professionnelles ». (113)

Les confinements à travers le monde ont, il va sans dire, fourni un grand coup de pouce financier aux entreprises proposant des achats en ligne.

Les auteurs racontent :

« Les consommateurs ont besoin de produits et s’ils ne peuvent pas acheter, ils auront inévitablement recours à les acheter en ligne. Au fur et à mesure que cette habitude s’installe, les personnes qui n’avaient jamais acheté en ligne auparavant seront à l’aise de le faire, tandis que les personnes qui étaient des acheteurs en ligne à temps partiel auparavant en deviendront plus dépendants. Cela a été mis en évidence lors des confinements. Aux États-Unis, Amazon et Walmart ont embauché au total 250 000 travailleurs pour répondre à l’augmentation de la demande et ont construit une infrastructure massive pour les commandes en ligne. Cette croissance accélérée du commerce électronique signifie que les géants du commerce en ligne sortiront probablement de la crise encore plus forts qu’ils ne l’étaient à l’époque pré-pandémique ». (114)

Ils ajoutent :

« Alors que de plus en plus de choses et de services nous sont apportés par nos mobiles et nos ordinateurs, les entreprises dans des secteurs aussi disparates que le commerce électronique, les opérations sans contact, le contenu numérique, les robots et les livraisons par drones (pour n’en citer que quelques-uns) prospéreront… Ce n’est pas par hasard que des entreprises comme Alibaba, Amazon, Netflix ou Zoom sont sorties “gagnants” des confinements ». (115)

En corollaire, on pourrait suggérer que « ce n’est pas par hasard » que les gouvernements qui ont été capturés et contrôlés par les grandes entreprises, grâce à des acteurs comme le WEF, ont imposé une « nouvelle réalité » dans laquelle les grandes entreprises sont les « gagnants »…

La bonne nouvelle inspirée de Covid ne s’arrête jamais pour tous les secteurs d’activité qui devraient bénéficier de la quatrième répression industrielle.

« La pandémie peut s’avérer être une aubaine pour l’éducation en ligne », constatent Schwab et Malleret. « En Asie, le passage à l’éducation en ligne a été particulièrement notable, avec une forte augmentation des inscriptions numériques des étudiants, une valorisation beaucoup plus élevée pour les entreprises d’enseignement en ligne et plus de capital disponible pour les start-ups “ed-tech”… À l’été 2020 , la direction de la tendance semble claire : le monde de l’éducation, comme pour tant d’autres industries, deviendra en partie virtuel ». (116)

Les sports en ligne ont également pris leur envol :

« Pendant un certain temps, la distanciation sociale peut contraindre la pratique de certains sports, ce qui profitera à son tour à l’expansion toujours plus puis puissante des e-sports. La technologie et le numérique ne sont jamais loin! ». (117)

Il y a des nouvelles similaires du secteur bancaire : « Les interactions bancaires en ligne sont passées à 90% pendant la crise, contre 10%, sans baisse de qualité et augmentation de la conformité ». (118)

Le passage à l’activité en ligne inspiré de Covid profite évidemment aux GAFAM, qui font d’énormes profits de la crise, comme les auteurs le disent :

« La valeur marchande combinée des principales entreprises technologiques a battu record après record pendant les confinements, remontant même au-dessus des niveaux avant le début de l’épidémie… il est peu probable que ce phénomène s’atténue de si tôt, bien au contraire ». (119)

Mais c’est aussi une bonne nouvelle pour toutes les entreprises impliquées, qui n’ont plus à payer des êtres humains pour travailler pour elles. L’automatisation consiste, comme toujours, à réduire les coûts et donc à augmenter les profits de l’élite capitaliste.

La culture fasciste de la Nouvelle Normalité offrira également des retombées lucratives à des secteurs d’activité particuliers, tels que l’industrie de l’emballage, expliquent Schwab et Malleret.

« La pandémie renforcera certainement notre attention sur l’hygiène. Une nouvelle obsession de la propreté entraînera notamment la création de nouvelles formes d’emballage. Nous serons encouragés à ne pas toucher aux produits que nous achetons. Les plaisirs simples comme sentir un melon ou presser un fruit seront désapprouvés et peuvent même devenir une chose du passé ». (120)

Les auteurs décrivent également ce qui ressemble beaucoup à un programme technocratique lié au profit derrière la « distanciation sociale » qui a été un élément clé de la « réinitialisation » Covid.

Ils écrivent :

« Sous une forme ou une autre, les mesures de distanciation sociale et physique risquent de persister après la disparition de la pandémie elle-même, justifiant la décision de nombreuses entreprises de différents secteurs d’accélérer l’automatisation. Après un certain temps, les préoccupations persistantes concernant le chômage technologique disparaîtront à mesure que les sociétés souligneront la nécessité de restructurer le lieu de travail de manière à minimiser les contacts humains étroits. En effet, les technologies d’automatisation sont particulièrement bien adaptées à un monde dans lequel les êtres humains ne peuvent pas être trop proches les uns des autres ou sont prêts à réduire leurs interactions. Notre peur persistante et peut-être durable d’être infectée par un virus (COVID-19 ou autre) accélérera ainsi la marche implacable de l’automatisation, en particulier dans les domaines les plus sensibles à l’automatisation ». (121)

Comme mentionné précédemment, Schwab a longtemps été frustré par toutes ces réglementations nuisibles qui empêchent les capitalistes de gagner autant d’argent qu’ils le souhaiteraient, en se concentrant sur des préoccupations économiquement non pertinentes telles que la sécurité et le bien-être des êtres humains.

Mais – hourra! – la crise Covid a fourni l’excuse parfaite pour éliminer de grands pans de ces vieux obstacles à la prospérité et à la croissance.

La santé est un domaine dans lequel les formalités administratives fastidieuses sont abandonnées. Pourquoi un stakeholder sensé imaginerait-il qu’une obligation particulière de soin et de diligence devrait être autorisée à empiéter sur la rentabilité de ce secteur d’activité particulier ?

Schwab et Malleret sont ravis de constater que la télémédecine « bénéficiera considérablement » de l’urgence Covid : « La nécessité de faire face à la pandémie par tous les moyens disponibles (plus, pendant l’épidémie, la nécessité de protéger les agents de santé en leur permettant de travailler à distance) a éliminé certains des obstacles réglementaires et législatifs liés à l’adoption de la télémédecine ». (122)

L’abandon des réglementations est un phénomène général sous le régime mondial de la New Normal, comme le signalent Schwab et Malleret :

« À ce jour, les gouvernements ont souvent ralenti le rythme de l’adoption des nouvelles technologies en réfléchissant longuement à ce à quoi le meilleur cadre réglementaire devrait ressembler, mais, comme le montre maintenant l’exemple de la télémédecine et de la livraison par drone, une accélération spectaculaire forcée par la nécessité est possible. Pendant les confinements, un assouplissement quasi-global des réglementations qui avait auparavant entravé les progrès dans les domaines où la technologie était disponible depuis des années s’est soudainement produit parce qu’il n’y avait pas de choix meilleur ou autre disponible. Ce qui était jusqu’à récemment impensable est soudainement devenu possible… De nouvelles réglementations resteront en place ». (123)

Ils ajoutent :

« L’impératif actuel de propulser, quoi qu’il arrive, “l’économie sans contact” et la volonté ultérieure des régulateurs de l’accélérer signifient que l’on est sans tabou ». (124)

« Sans tabou ». Ne vous y trompez pas : c’est le langage adopté par le capitalisme lorsqu’il abandonne sa prétention à la démocratie libérale et passe en mode complètement fasciste.

Il ressort clairement des travaux de Schwab et Malleret qu’une fusion fasciste de l’État et des entreprises, à l’avantage de ces derniers, sous-tend leur grande réinitialisation.

Des sommes d’argent phénoménales ont été transférées des fonds publics vers les poches bombées du 1% depuis le tout début de la crise Covid, comme ils le reconnaissent :

« En avril 2020, alors que la pandémie commençait à engloutir le monde, les gouvernements du globe avaient annoncé des programmes de relance s’élevant à plusieurs billions de dollars, comme si huit ou neuf plans Marshall avaient été mis en place presque simultanément ». (125)

Ils poursuivent : « Le COVID-19 a réécrit de nombreuses règles du jeu entre les secteurs public et privé. […] La plus grande intrusion bienveillante (ou non) des gouvernements dans la vie des entreprises et la conduite de leurs affaires dépendra du pays et de l’industrie, prenant donc de nombreuses formes différentes ». (126)

« Des mesures qui auraient semblé inconcevables avant la pandémie pourraient bien devenir la norme dans le monde entier alors que les gouvernements tentent d’empêcher la récession économique de se transformer en une dépression catastrophique. »

« De plus en plus, des appels seront lancés au gouvernement pour qu’il agisse en tant que “payeur de dernier recours” pour prévenir ou endiguer la vague de licenciements massifs et de destructions d’entreprises déclenchées par la pandémie. Tous ces changements modifient les règles du “jeu” de la politique économique et monétaire. » (127)

Schwab et son collègue se félicitent de la perspective que des pouvoirs étatiques accrus soient utilisés pour soutenir le profit des grandes entreprises.

Ils écrivent :

« L’une des grandes leçons des cinq derniers siècles en Europe et en Amérique est la suivante : les crises aiguës contribuent à renforcer le pouvoir de l’État. Cela a toujours été le cas et il n’y a aucune raison pour que ce soit différent avec la pandémie COVID-19 ». (128)

Et ils ajoutent :

« En regardant vers l’avenir, les gouvernements décideront très probablement, mais avec différents degrés d’intensité, qu’il est dans l’intérêt de la société de réécrire certaines des règles du jeu et d’accroître en permanence leur rôle ». (129)

L’idée de réécrire les règles du jeu rappelle encore une fois le langage fasciste, tout comme l’idée d’augmenter en permanence le rôle de l’État dans l’aide au secteur privé.

En effet, il vaut la peine de comparer la position de Schwab sur cette question avec celle du dictateur fasciste italien Benito Mussolini, qui a répondu à la crise économique en 1931 en lançant un organisme spécial d’urgence, L’Istituto mobiliare italiano, pour aider les entreprises.

Il a déclaré que c’était « un moyen pour conduire énergiquement l’économie italienne vers sa phase corporative, c’est-à-dire un système qui respecte fondamentalement la propriété et l’initiative privée, mais les lie étroitement à l’État, qui seul peut les protéger, les contrôler et les animer ». (130)

Les soupçons sur la nature fasciste de la grande réinitialisation de Schwab sont confirmés, bien sûr, par les mesures policières qui ont été déployées à travers le monde pour assurer le respect des mesures « d’urgence » de Covid.

La pure force brute qui ne se trouve jamais loin sous la surface du système capitaliste devient de plus en plus visible quand il entre dans la phase fasciste et cela est très en évidence dans le livre de Schwab et Malleret.

Le mot « force » est déployé à maintes reprises dans le contexte de Covid-19. Parfois, c’est dans un contexte commercial, comme avec les déclarations selon lesquelles « le COVID-19 a forcé toutes les banques à accélérer une transformation numérique qui est maintenant là pour durer » ou que « la micro-réinitialisation obligera chaque entreprise de chaque secteur à expérimenter de nouvelles manières de faire des affaires, de travailler et de fonctionner ». (131)

Mais parfois elle s’applique directement aux êtres humains, ou aux « consommateurs » comme Schwab et ses semblables préfèrent nous représenter.

« Pendant les confinements, de nombreux consommateurs auparavant réticents à s’appuyer trop lourdement sur les applications et services numériques ont été contraints de changer leurs habitudes presque du jour au lendemain : regarder des films en ligne au lieu d’aller au cinéma, se faire livrer des repas au lieu d’aller au restaurant, parler à des amis à distance au lieu de les rencontrer en chair et en os, parler à des collègues sur un écran au lieu de bavarder à la machine à café, faire de l’exercice en ligne au lieu d’aller au gymnase, etc. »

« Bon nombre des comportements technologiques que nous avons été forcés d’adopter pendant la détention deviendront plus naturels grâce à la familiarité. Au fur et à mesure que les distanciations sociales et physiques persistent, l’appui plutôt sur les plateformes numériques pour communiquer, travailler, demander conseil ou commander quelque chose va petit à petit gagner du terrain sur des habitudes autrefois ancrées ». (132)

Dans un système fasciste, les individus ne se voient pas offrir le choix de se conformer ou non à ses demandes, comme Schwab et Malleret le disent clairement à propos de ce que l’on appelle la recherche des contacts :

« Aucune application volontaire de recherche des contacts ne fonctionnera si les gens ne sont pas disposés à fournir leurs propres données personnelles à l’agence gouvernementale qui surveille le système; si un individu refuse de télécharger l’application (et donc de ne pas divulguer des informations sur une éventuelle infection, des mouvements et des contacts), tout le monde sera affecté ». (133)

Ceci, pensent-ils, est un autre grand avantage de la crise Covid par rapport à la crise environnementale qui aurait pu être utilisée pour imposer leur nouvelle norme :

« Alors que pour une pandémie, une majorité de citoyens aura tendance à être d’accord avec la nécessité d’imposer des mesures coercitives, ils résisteront aux politiques contraignantes en cas de risques environnementaux où les preuves peuvent être contestées ». (134)

Ces « mesures coercitives », qu’on nous impose, impliqueront bien entendu des niveaux inimaginables de surveillance fasciste de nos vies, en particulier dans notre rôle d’esclaves salariés.

Schwab et Malleret écrivent :

« Le mouvement de l’entreprise sera vers une plus grande surveillance; pour le meilleur ou pour le pire, les entreprises surveilleront et enregistreront parfois ce que font leurs effectifs. La tendance pourrait prendre différentes formes, de la mesure de la température corporelle avec des caméras thermiques à la surveillance via une application de la manière dont les employés respectent la distanciation sociale ». (135)

Des mesures coercitives d’un type ou d’un autre sont également susceptibles d’être utilisées pour forcer les gens à prendre les vaccins Covid en cours de préparation.

Schwab est profondément connecté à ce monde, allant jusqu’à tutoyer Bill Gates et ayant été décrit par Henry McKinnell, président et PDG de Pfizer Inc, comme « une personne vraiment dévouée à une cause vraiment noble » .

On ne s’étonne donc pas qu’il insiste, avec Malleret, sur le fait qu’ « un retour complet à la “normale” ne peut être envisagé avant qu’un vaccin ne soit disponible ». (136)

Il ajoute :

« Le prochain obstacle est le défi politique de vacciner suffisamment de personnes dans le monde (nous sommes collectivement aussi forts que le maillon le plus faible) avec un taux de conformité suffisamment élevé malgré la montée des anti-vaccins ». (137)

Les « anti-vaccins » rejoignent ainsi la liste des menaces pesant sur le projet de Schwab, aux côtés des manifestants anti-mondialisation et anticapitalistes, des Gilets Jaunes et de tous ceux qui sont engagés dans des « conflits de classe », « résistance sociale » et « réaction politique ».

La majorité de la population mondiale a déjà été exclue des processus décisionnels par le manque de démocratie que Schwab veut accentuer à travers sa domination corporative actionnaire, sa « gouvernance agile », son management totalitaire de l’existence humaine.

Mais comment envisage-t-il de faire face au « sombre scénario » des gens qui se soulèvent contre sa grande réinitialisation newnormaliste et sa quatrième révolution industrielle transhumaniste ?

Quel degré de « force » et de « mesures coercitives » serait-il prêt à accepter pour assurer l’aube de sa nouvelle ère technocratique ?

La question est effrayante, mais nous devons également garder à l’esprit l’exemple historique du régime du XXe siècle dans lequel Schwab est né.

La nouvelle normalité nazie d’Hitler était censée durer mille ans, mais s’est effondrée 988 ans avant l’objectif.

Ce n’est pas parce qu’Hitler a dit, avec toute la confiance du pouvoir, que son Reich durerait un millénaire, qu’il en était ainsi.

Ce n’est pas parce que Klaus Schwab et Thierry Malleret et leurs amis disent que nous entrons maintenant dans la quatrième révolution industrielle et que notre monde sera changé à jamais, qu’il en est ainsi.

Nous n’avons pas à accepter leur nouvelle norme. Nous n’avons pas à accepter leurs propos alarmistes. Nous n’avons pas à prendre leurs vaccins. Nous n’avons pas à les laisser nous implanter des smartphones ou à modifier notre ADN. Nous n’avons pas à marcher, muselés et soumis, directement dans leur enfer transhumaniste.

Nous pouvons dénoncer leurs mensonges ! Exposer leur agenda ! Refuser leur récit ! Rejeter leur idéologie toxique ! Résister à leur fascisme !

Klaus Schwab n’est pas un dieu, mais un être humain. Juste un homme âgé. Et ceux avec qui il travaille, l’élite capitaliste mondiale, sont peu nombreux. Leurs objectifs ne sont pas les objectifs de la grande majorité de l’humanité. Leur vision transhumaniste est répugnante pour presque tout le monde en dehors de leur petit cercle et ils n’ont pas le consentement pour la dictature technocratique qu’ils essaient de nous imposer.

C’est pourquoi, après tout, ils ont dû se donner tant de mal pour nous le forcer sous le faux drapeau de la lutte contre un virus. Ils ont compris que sans la justification « d’urgence », nous n’allions jamais accepter leur plan déformé.

Ils ont peur de notre pouvoir potentiel parce qu’ils savent que si nous nous soulevons, nous les vaincrons. Nous pouvons faire échouer leur projet avant même qu’il n’ait vraiment démarré.

Nous sommes le peuple, nous sommes les 99%, et ensemble, nous pouvons retirer notre liberté des mâchoires mortelles de la machine fasciste !

1. Klaus Schwab with Nicholas Davis, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution : A Guide to Building a Better World (Genève : WEF, 2018), e-book.
2. Klaus Schwab, The Fourth Industrial Revolution (Genève : WEF, 2016), e-book.
3. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
4. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
5. Ibid.
6. Ibid.
7. Ibid.
8. Ibid.
9. Ibid.
10. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
11. Ibid.
12. Ibid.
13. Ibid.
14. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
15. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
16. Ibid.
17. Ibid.
18. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
19. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
20. Ibid.
21. Ibid.
22. Ibid.
23. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
24. Ibid.
25. Ibid.
26. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
27. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
28. Ibid.
29. Ibid.
30. Ibid.
31. Ibid.
32. Ibid.
33. Ibid.
34. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
35. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
36. Ibid.
37. Ibid.
38. Ibid.
39. Ibid.
40. Ibid.
41. Ibid.
42. Ibid.
43. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
44. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
45. Ibid.
46. Ibid.
47. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
48. Ibid.
49. Ibid.
50. Kevin Warwick, I, Cyborg (London : Century, 2002), p. 4. Lire aussi Paul Cudenec, Nature, Essence and Anarchy (Sussex : Winter Oak, 2016).
51. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
52. Ibid.
53. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
54. Ibid.
55. Ibid.
56. Klaus Schwab, Thierry Malleret, Covid-19 : The Great Reset (Genève : WEF, 2020), e-book. Edition 1.0.
57. Ibid.
58. Ibid.
59. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
60. Ibid.
61. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
62. Ibid.
63. Ibid.
64. Schwab, Malleret, Covid-19 : The Great Reset.
65. Ibid.
66. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
67. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
68. Ibid.
69. Ibid.
70. Ibid.
71. Ibid.
72. Schwab, Malleret, Covid-19 : The Great Reset.
73. Ibid.
74. Ibid.
75. Ibid.
76. Ibid.
77. Ibid.
78. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
79. Ibid.
80. Schwab, Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution.
81. Ibid.
82. Ibid.
83. Ibid.
84. Ibid.
85. Ibid.
86. Ibid.
87. Ibid.
88. Ibid.
89. Ibid.
90. Schwab, Malleret, Covid-19 : The Great Reset.
91. Ibid.
92. Ibid.
93. Ibid.
94. Ibid.
95. Ibid.
96. Ibid.
97. Ibid.
98. Ibid.
99. Ibid.
100. Schwab, The Fourth Industrial Revolution.
101. Ibid.
102. Schwab, Malleret, Covid-19 : The Great Reset.
103. Ibid.
104. Ibid.
105. Ibid.
108. Ibid.
107. Ibid.
108. Ibid.
109. Ibid.
110. Ibid.
111. Ibid.
112. Ibid.
113. Ibid.
114. Ibid.
115. Ibid.
116. Ibid.
117. Ibid.
118. Ibid.
119. Ibid.
120. Ibid.
121. Ibid.
122. Ibid.
123. Ibid.
124. Ibid.
125. Ibid.
126. Ibid.
127. Ibid.
128. Ibid.
129. Ibid.
130. Benito Mussolini, cit. Pierre Milza and Serge Berstein, Le fascisme italien 1919-1945 (Paris : Editions de Seuil, 1980), p. 246.
131. Schwab, Malleret, Covid-19 : The Great Reset.
132. Ibid.
133. Ibid.
134. Ibid.
135. Ibid.
136. Ibid.
137. Ibid.


[Voir aussi :

https://twitter.com/robinmonotti/status/1325552744623640576
  • Le cerveau du “Grand Reset” suggère de “scanner les esprits” pour évaluer les risques avant d’autoriser à voyager
  • Tucker Carlson : Les élites insistent sur les confinements du Covid pour inaugurer le “Grand Reset”
  • Le NYTimes déclare que le “Grand Reset” est une “théorie du complot” le même jour où le Forum économique mondial le célèbre
  • John Kerry déclare qu’un “Grand Reset” est nécessaire pour stopper la montée du populisme
  • Donc, c’est quoi le “Grand Reset” ?
  • Great reset : c’est pour bientôt !




La police en déconfiture ? Alexandre Langlois et Noam Anouar répondent

[Source : Thinkerview]




Dictature : la terrible loi française créant le Passeport Sanitaire !

[Source : FLORIAN PHILIPPOT]

PÉTITION anti Passeport Vert :
https://les-patriotes.fr/petition-non-au-passeport-sanitaire/

LE PROJET DE LOI :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3714_projet-loi




Ces codes qui régissent nos vies

[Source de la liste des codes : équipe juridique de Rémy Daillet-Wiedemann]

Pour ceux qui s’imaginent encore être libres, alors que les lois et règlements régissent nos vies depuis la naissance (avec notamment le certificat du même nom) jusqu’à notre mort (avec en particulier le certificat de décès), voici une liste (partielle ?) des codes en vigueur en France, sachant qu’il existe l’équivalent dans de nombreux pays occidentaux :

  • Code de l’éducation
  • Code de l’environnement
  • Code de l’énergie
  • Code des communes de la Nouvelle-Calédonie
  • Code de la consommation
  • Code du domaine de l’État et des collectivités publiques applicable à la collectivité territoriale de Mayotte
  • Code des douanes de Mayotte
  • Code de la légion d’honneur, de la Médaille militaire et de l’ordre national du Mérite
  • Code du sport
  • Code du tourisme
  • Code de commerce
  • Code des communes
  • Code des assurances
  • Code du cinéma et de l’image animée
  • Code de l’action sociale et des familles
  • Code général des impôts
  • Code général des impôts, annexe 1
  • Code général des impôts, annexe 2
  • Code général des impôts, annexe 3
  • Code général des impôts, annexe 4
  • Code électoral
  • Code de procédure civile
  • Code de procédure pénale
  • Code des procédures civiles d’exécution
  • Code de la santé publique
  • Code de la sécurité intérieure
  • Code de la sécurité sociale
  • Code du service national
  • Code civil
  • Code du travail
  • Code de justice administrative
  • Code de justice militaire (nouveau)
  • Code de la famille et de l’aide sociale
  • Code de la justice pénale des mineurs
  • Code de l’artisanat
  • Code du travail applicable à Mayotte
  • Code pénal
  • Code de déontologie des architectes
  • Code de la commande publique
  • Code de la construction et de l’habitation
  • Code de la défense
  • Code de la mutualité
  • Code de la propriété intellectuelle
  • Code de la recherche
  • Code de la route
  • Code de la voirie routière
  • Code de l’aviation civile
  • Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile
  • Code de l’expropriation pour cause d’utilité publique
  • Code de l’organisation judiciaire
  • Code de l’urbanisme
  • Code des douanes
  • Code des instruments monétaires et des médailles
  • Code des juridictions financières
  • Code des pensions civiles et militaires de retraite
  • Code des pensions de retraite des marins français du commerce, de pêche ou de plaisance
  • Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre
  • Code des ports maritimes
  • Code des postes et des communications électroniques
  • Code des relations entre le public et l’administration
  • Code des transports
  • Code disciplinaire et pénal de la marine marchande
  • Code du domaine de l’État
  • Code du domaine public fluvial et de la navigation intérieure
  • Code du patrimoine
  • Code du travail maritime
  • Code forestier (nouveau)
  • Code général de la propriété des personnes publiques
  • Code général des collectivités territoriales
  • Code minier
  • Code minier (nouveau)
  • Code monétaire et financier
  • Code rural (ancien)
  • Code rural et de la pêche maritime
  • Livre des procédures fiscales

Voir aussi :




Reiner Fuellmich : avocats et médecins contre l’arnaque du COVID-19!

[Source : Jeanne Traduction via Planetes360]




Médias français : que devient l’objectivité ?

[Source : Observatoire du mensonge]

[NdNM : On peut facilement constater les mêmes travers pour les médias canadiens et états-uniens, au moins.]

La majorité des journalistes français ne sont plus là pour vous informer mais pour vous forcer à penser comme eux.

Médias français : que devient l’objectivité ?

Par Hervé Azoulay

« La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. »

Aldous Huxley

Les élections américaines ont donné un nouveau visage aux médias français et il n’est pas réjouissant. Après avoir oublié leur rôle d’observateurs impartiaux, après avoir passé leur temps à démolir Trump par tous les moyens, après avoir soigneusement dissimulé les scandales liés à Biden et à son fils, ignoré les fraudes électorales, voici les princes de la désinformation devant leurs responsabilités. Quelle sera la prochaine étape ? Alors les médias avez-vous oublié les bases du journalisme ? Est-ce l’idée que nous nous faisons des médias subventionnés par nos impôts ? Je ne suis pas un fan inconditionnel du Président Trump, mais il mérite d’être  défendu car il est accusé injustement et interdit d’information par tous les médias. Mais aussi dérangeantes que soient sa personnalité et son caractère, ce n’est pas une excuse légitime pour les journalistes de penser qu’ils ont un devoir civique de s’assurer qu’il n’obtienne pas un second mandat. Vous ne pouvez pas avoir un pays libre sans une presse libre, mais vous ne pouvez pas non plus avoir un pays libre sans une presse équitable surtout si elle prend parti et pense qu’elle a l’obligation de se débarrasser d’un président qu’elle n’aime pas. La majorité des journalistes français ne sont plus là pour vous informer mais pour vous forcer à penser comme eux. Heureusement qu’il existe encore quelques journalistes de talent pour relever la médiocrité de certains qui ont oublié les principes de l’objectivité.

Danger pour la démocratie

La nouvelle classe dominante mondiale, les GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple) et les groupes financiers associés, concentrent entre quelques mains des fortunes telles que la planète n’en avait jamais connues. Cela devient une barbarie technologique autoritaire plutôt qu’un âge d’or d’épanouissement de l’humanité grâce aux progrès des sciences et des techniques. Les GAFA disposent de plateformes numériques à très lourds investissements financiers et bien calibrées pour gérer des milliards d’individus. Ces entreprises deviennent des nœuds incontournables sur le contrôle et la maîtrise de l’information et font peser une menace sur les citoyens, leurs objectifs étant de servir leurs propres intérêts financiers ainsi que ceux de leurs amis sans penser un seul instant à l’intérêt collectif ! Il faudra très rapidement diluer leur pouvoir médiatique par des cessions d’activités. Quant aux médias, ils ne sont pas populaires ces derniers temps. Critiqués, bousculés, violentés, ils sont la cible des gilets jaunes, notamment. On leur reproche leur partialité, leur soumission aux pouvoirs politiques et économiques. Le doute s’est immiscé depuis longtemps et il est le fruit des nombreux mensonges et manipulations dont les citoyens ont été l’objet depuis la fin des années 80. Qu’on se rappelle le nuage de Tchernobyl opportunément stoppé à la frontière (1986) et déjà tous ceux qui critiquaient cette absurdité étaient des conspirationnistes pendant que les médias mentaient impunément.

À ces précédents malencontreux s’est ajoutée la suspicion causée par la concentration progressive des médias entre les mains de quelques-uns et par une proximité suspecte entre politiques et journalistes. Si les politiques cooptent les journalistes, c’est bien que ces derniers leur ont rendu service. Un soupçon de renvoi d’ascenseur qui ne sert pas l’image de la profession journalistique, avec pour résultat des hiérarchies bancales, destinées surtout à favoriser le fameux audimat. Ce qui a aussi multiplié les erreurs, liées au désir d’aller toujours plus vite, comme le faux décès de Martin Bouygues ou l’arrestation de Dupont de Ligonnès relayé par l’AFP, avant d’avoir vérifié l’information. Une suspicion grandissante s’installe à l’égard des médias et des journalistes et surtout un repli d’une partie de la population vers des sources alternatives d’information. Quand les citoyens ne croient plus l’information de leurs médias ni celle émanant d’organismes publics (Insee, Pôle emploi, pôle santé…), c’est le début du doute généralisé et potentiellement du chaos. Comment en sommes-nous arrivés à cette situation ? Il suffit de regarder la formation des journalistes pour se poser quelques questions. L’Étudiant de mai 2018 écrivait que le profil des étudiants de l’ESJ Lille, l’école de journalisme la plus cotée de France, est bien celle des premiers de la classe. La proximité apparente du monde politique et de l’élite journalistique est renforcée par le fait qu’ils sont issus des mêmes écoles. Deux tiers des reçus détiennent un M1 ou un M2 et 73 % ont obtenu la mention bien ou très bien au bac et viennent en majorité de Science-Po. Ils ont souvent lu les mêmes livres ou bâti leurs opinions sur les mêmes références. Quelle similitude avec l’ENA et on peut s’en inquiéter quand on sait les dégâts causés à la France par cette école qui excelle dans la langue de bois et la pensée unique !

Aides aux médias : Il est temps de remettre tout à plat

La Cour des comptes a estimé dans son rapport de février 2018, que le montant total des aides aux médias est de 1,8 milliards d’euros. Si l’on inclut dans les dépenses de soutien aux médias la contribution de l’État au budget de l’audiovisuel public, ainsi que la contribution à celui de l’Agence France Presse, c’est plus de 4 milliards supplémentaires qu’il convient de prendre en compte.

Au total, près de 6 milliards d’euros d’argent public sont donc investis chaque année dans les médias en France.

L’efficacité des aides n’est pas démontrée dans la mesure où elles ne sont pas accompagnées d’exigences particulières des pouvoirs publics à l’égard des bénéficiaires, ni d’un contrôle très poussé sur leur utilisation. Ce sont des aides opaques, injustes et inefficaces qui produisent par contre une forme de dépendance à l’égard des pouvoirs publics qui n’est pas souhaitable dans une démocratie. En plus elles alimentent les comptes de grands groupes industriels et de milliardaires qui sont devenus propriétaires de médias qui peuvent être soupçonnés de les utiliser dans un objectif d’optimisation fiscale.

Une véritable liberté de la presse s’impose par la suppression des subventions publiques (c’est le cas en Suisse et en Grande Bretagne) et par une indépendance totale en matière éditoriale et financière. Le secteur de la presse n’est en rien différent des autres secteurs économiques et il doit être soumis à l’exigence de rentabilité, seul indicateur qui permet de mesurer l’adéquation du service aux besoins et aux désirs des consommateurs de médias. Supprimer également l’abattement fiscal forfaitaire dont bénéficient les journalistes sur les salaires car il contribue à alimenter les doutes de l’opinion sur l’indépendance des journalistes à l’égard du pouvoir politique, ainsi que les missions de l’AFP sur l’actualité internationale dont l’objectivité est loin d’être démontrée. Et quand l’AFP se trompe (cela arrive souvent), une majorité de la presse nationale diffuse l’erreur.

C’est un mauvais signal pour la démocratie et il est grand temps que le professionnalisme journalistique devienne l’emblème de ce qui réconciliera les médias avec l’ensemble des Français.

Hervé AZOULAY

Hervé AZOULAY : Ingénieur du Conservatoire National des Arts et Métiers, a été dirigeant dans de grands groupes internationaux (dont INTEL et SCHNEIDER ELECTRIC),  co-fondateur de plusieurs entreprises innovantes, Business Angels, fondateur d’un des premiers réseau de Business Angels en France, Président d’un fonds d’investissement, Administrateur d’entreprises, Membre du Conseil de Surveillance, Président de sociétés et fondateur de plusieurs associations, intervenant dans de grandes écoles (dont Sciences Po et HEC),  à l’université en France et à l’étranger (dont à Genève et à l’université de Renmin en Chine), auteur de nombreux ouvrages (dont un en Chinois « Les réseaux pour conquérir le monde » Ed. du Peuple Pékin) et de nombreuses Tribunes dans la Presse. Il est actuellement Président de la société ATHES Finance et Participations

Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier :
Hervé AZOULAY pour Observatoire du MENSONGE




Gilets Jaunes: la « contagion » a atteint 22 pays dans le Monde!! Le silence médiatique est assourdissant…

Gilets Jaunes: la « contagion » a atteint 22 pays dans le Monde!! Le silence médiatique est assourdissant…

Publié par ESTELLE – Déc 26, 2018 10 14555

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Les Médias français se gardent bien d’aborder ce sujet: le
mouvement des « Gilets Jaunes » s’exporte partout dans le monde: en
Europe, en Afrique, en Amérique, en Asie… Pour contrer (à mon petit
niveau) ce silence médiatique, je vous propose donc un « tour du monde
des Gilets Jaunes »… 

A Taïwan, la Ligue pour la réforme fiscale et
juridique (qui milite depuis décembre 2016 pour obtenir une justice
fiscale), a organisé une marche de Gilets Jaunes le 19 décembre. A
Taipei (capitale de Taïwan), plus de 10 000 manifestants ont répondu à
l’appel
(Source: Taïwan News)

En Bulgarie, les manifestants antigouvernementaux ont commencé à porter des gilets jaunes dès le 16 novembre (Source: LCI)

Au Canada, les Gilets Jaunes de l’Alberta et des
provinces de la Saskatchewan protestent contre la taxe gouvernementale
sur le carbone et contre la signature récente d’un pacte sur la
migration (Source: CTV News)

En Croatie, le 15 décembre 2018, des Gilets Jaunes ont manifesté à Zagreb , Pula et Rijeka (Source: Index.hr)

En Égypte, un avocat a été arrêté pendant 15 jours
après avoir publié une photo de lui-même vêtu d’un Gilet Jaune pour
soutenir les manifestations en France (Source: Jerusalem Post). La vente de Gilets Jaunes a même été interdite en Egypte!! (Source: The Guardian)

En Allemagne, les Gilets Jaunes manifestent devant la porte de Brandebourg et à Munich (Source: Spiegel)

En Hongrie, des milliers de Gilets Jaunes protestent contre le gouvernement Orban dans les rues de Budapest (Source: Le Monde)

En Irak, le 5 décembre, des Gilets Jaunes ont
manifesté à Bassorah pour obtenir davantage de possibilités d’emploi et
de meilleurs services publics. Le gouvernement a tiré sur les
manifestants à balles réelles (Source: NBC News)

En Israël, les incertitudes économiques et la
corruption ont conduit à un rassemblement de Gilets Jaunes à Tel Aviv le
14 décembre (Source: Jerusalem Post)

En Italie, la manifestation des Gilets Jaunes a
inspiré un mouvement pro-gouvernemental mais anti-Européen: « Nous
sommes inspirés par les Gilets Jaunes français , mais nous sommes
motivés par d’autres questions. Contrairement aux Français, nous
soutenons notre gouvernement. Nous protestons contre l’Europe. Nous
voulons que l’Europe n’interfère plus avec la politique italienne. »
(Source: The Guardian)

En Jordanie, des manifestants jordaniens critiquant
la situation économique dans le pays ont commencé à endosser des Gilets
Jaunes alors que les manifestations se propageaient à l’extérieur de la
capitale (Source: The National)

Aux Pays-Bas, le 1er décembre, des Gilets Jaunes ont
manifesté dans des villes néerlandaises. De nouvelles manifestations
ont eu lieu le 8 décembre, au cours desquelles des manifestants
pacifiques ont traversé Rotterdam (Source: NL Times)

Au Pakistan, des centaines d’ingénieurs ont organisé une journée de protestation à Lahore avec des Gilets Jaunes (Source: Pakistan Today)

En Pologne, le 12 décembre, un groupe d’agriculteurs a bloqué l’autoroute A2 à 30 kilomètres de Varsovie, réclamant une indemnisation pour les porcs qu’ils étaient obligés d’abattre (en raison de la peste porcins africaine) et protestant contre l’importation de produits agricoles ukrainiens non étiquetés par rapport à leur pays d’origine. Le ministre de l’Agriculture, Jan Krzysztof Ardanowski, a rencontré les manifestants pour leur expliquer que le gouvernement allait satisfaire toutes leurs revendications (Source: New York Times)

Au Portugal, le 21 décembre 2018, un rassemblement
de Gilets Jaunes a été organisé sous le slogan « Vamos Parar Portugal »,
ce qui se traduit approximativement par « Arrêtons le Portugal »
(Source: Euronews)

En Russie, le 23 décembre 2018, des manifestants
portaient des Gilets Jaunes lors d’un rassemblement contre
l’augmentation des frais de stationnement à Moscou (Source: Kommersant)

En Serbie, une organisation de défense des droits
civils « Združena akcija Krov nad glavom » (traduction: action combinée,
un toit sur la tête) a commencé à utiliser des Gilets Jaunes dans le
cadre de ses manifestations pour s’opposer à l’expulsion d’un habitant
du district de Mirijevo à Belgrade et pour faire preuve de solidarité et
d’une cause commune avec le mouvement des Gilets Jaunes français
(Source: N1 Info)

En Tunisie, un groupe dérivé, les Gilets Rouges ,
est apparu sur Facebook, appelant à des manifestations contre la
situation économique du pays (Source: Independent)

Le symbole a également été utilisé par des manifestants au Royaume-Uni, en Suède et en Grèce (Source: BBC)

En Belgique, le mouvement « Gilets Jaunes » est très actif depuis 1 mois.
La police anti-émeute à Bruxelles a été la cible de billes de billard et
de pavés le 30 novembre. Elle a riposté avec des canons à eau. 60
arrestations ont été effectuées pour trouble à l’ordre public (Source)
Plusieurs dépôts de pétrole ont été bloqués en Wallonie le 16 novembre 2018 (Source).
Certains Gilets Jaunes belges ont commencé à former un parti pour les
élections fédérales belges prévues en 2019 sous le nom de « Mouvement
citoyen belge » (Source)
Le 8 décembre, des manifestants réclamant la démission du Premier
ministre Charles Michel ont tenté de franchir un barrage antiémeute, la
police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser
les manifestants. Les manifestants ont jeté des pierres, des fusées
éclairantes et d’autres objets sur la police, une centaine de
manifestants ont été arrêtés (Source)

Les médias se gardent bien de parler de cette contagion
mondiale du phénomène « Gilets Jaunes ». Il ne faudrait pas que ça
motive encore plus les Gilets Jaunes Français!! Charge à nous de faire
circuler ces informations 




Étienne Chouard : «Les Gilets Jaunes constituants lancent un appel à toute l’humanité.»

[Source : Algérie Résistance]

Étienne Chouard : «Les Gilets Jaunes constituants lancent un appel à toute l’humanité.»

PUBLIÉ LE 8 JANVIER 2019

etienne chouard 2

Etienne Chouard. DR.

English version here

Mohsen Abdelmoumen : Dans votre livre manifeste très percutant « Nous ne sommes pas en démocratie ! », vous faites un constat pertinent. N’est-ce pas plutôt une ploutocratie ?

Etienne Chouard : Oui, tout-à-fait. Nous sommes en ploutocratie et cela depuis deux cents ans, depuis les révolutions anglaise, américaine, française, depuis l’avènement du gouvernement représentatif qui désigne les acteurs politiques par la procédure de l’élection parmi des candidats qu’on peut aider. Cette procédure, puisqu’on peut aider, donne tout le pouvoir – car quand on a gagné les élections on exerce tout le pouvoir pendant le mandat – à ceux qui ont le plus les moyens d’aider, c’est-à-dire les plus riches.

Que voulez-vous dire par « aider » ?

Aider en achetant les journaux qui vont montrer les candidats, très souvent et sous un jour flatteur, aider en achetant les télévisions et les médias qui vont parler d’eux. Il est intéressant de signaler la concordance exacte entre les courbes des chiffres des passages à la télévision et des chiffres des élections. En fait, les courbes sont identiques. Les deux partis où ces courbes ne sont pas tout-à-fait identiques, parce qu’ils ont beaucoup de militants, ce sont les partis de Mélenchon et Le Pen, mais pour tous les autres partis, les résultats aux élections dépendent rigoureusement du temps de passage à la télévision. L’information télévisuelle s’alimente par les journaux : il n’y a pratiquement pas – ou alors très peu –  de journalistes de terrain à la télévision, en fait, les télés reprennent le plus souvent ce qu’il y a dans les journaux. Or, en France, les riches ont acheté tous les journaux, il y a neuf milliardaires qui ont acheté tous les journaux papier du pays. Je ne parle pas d’internet où il reste des journalistes libres. Mais le gros de la population ne regarde pas internet, la plupart des gens ne sont pas politisés et regardent la télévision, qui est le reflet de ce qu’il y a dans les journaux qui, eux, reflètent la pensée des milliardaires. C’est très grave, parce qu’au lieu que l’opinion soit éclairée par les journalistes, elle est déformée et pas informée. Ce qui est très problématique parce qu’une démocratie demande que les citoyens soient éclairés. Les vrais journalistes sont les sentinelles du peuple.

Comment analysez-vous le mouvement des Gilets Jaunes ?

De mon point de vue, les Gilets Jaunes sont en train de faire ce que toute la société devrait faire. Ce sont eux qui commencent parce qu’ils sont les exploités, ce sont eux qui gagnent le moins, qui ont le plus de difficultés à vivre, et les autres qui gagnent juste un peu plus, qui savent bien que bientôt ils seront dans la même précarité, à mon avis, si tout se passe logiquement, les non-Gilets Jaunes vont bientôt rejoindre les Gilets Jaunes parce qu’ils savent qu’ils sont menacés eux aussi de déclassement, et que ce sont ces extrêmes difficultés à vivre qui jettent hors de chez eux les Gilets Jaunes et les entraînent dehors.

Ces Gilets Jaunes sont exemplaires à plusieurs titres. D’abord, ils sortent de chez eux comme nous devrions sortir de chez nous et se retrouvent sur des lieux publics comme nous devrions nous retrouver sur des lieux publics, et ils y restent de façon opiniâtre comme nous devrions y rester de façon opiniâtre, malgré le froid, malgré le vent, malgré la pluie. C’est totalement inédit. D’habitude, les mouvements sociaux se passent au printemps. Là, malgré la tourmente, ils sortent de chez eux, ils restent au-dehors et ils font société. Ils construisent des cabanes, ils aménagent des lieux où ils se préparent des repas chauds et des boissons chaudes, ils se font des cadeaux, ils refont une société. Ils sortent de chez eux où ils avaient honte d’être pauvres. Cette honte disparaît quand ils s’aperçoivent qu’ils sont très nombreux, et la honte se transforme en colère. C’est ce que nous devrions faire.

Et ce n’est pas tout,  le plus important c’est qu’ils sont dégoûtés par des décennies de mensonges des politiciens, qu’ils soient de « gauche » ou de « droite » ou du « centre ».  Complètement dégoûtés par les politiciens, ils arrivent sur les ronds-points avec une détestation de la représentation. Ils ne veulent pas de représentants, ils ne veulent pas entendre parler de politique. À mon avis, quand ils disent cela, ils parlent des politiciens, et ils ne se rendent pas compte que leur geste est extrêmement politique au meilleur sens du terme. Ce que font les Gilets Jaunes n’est pas politicien ; ils s’occupent de ce qu’il faut faire, ce que nous devrions faire dans la société. Ils savent bien qu’il y a des gens de gauche et de droite parmi eux et ils font très attention à ce qu’on ne le dise pas, que personne n’ait un drapeau ou un étendard de gauche ou de droite à brandir. Ceci est décisif. C’est ça qui est historique, c’est un mouvement unitaire. Ce qui empêche le peuple de gagner, ce sont les divisions, c’est la zizanie sur des sujets législatifs, sur des sujets sur lesquels nous sommes habitués à discuter alors que nous n’avons aucune puissance de décider. Ce n’est pas nous qui décidons, ce sont les élus. Nous avons l’habitude de nous disputer pour rien car, de toutes façons, ce n’est pas nous qui décidons. D’après ce que j’ai compris, l’idée des Gilets Jaunes, c’est : pas de zizanie, nous restons unis.

En outre, très rapidement, en à peine une semaine, ils ont produit une liste de doléances. Des doléances, ce sont des requêtes auprès d’un maître, des demandes faites par un être inférieur envers un être supérieur, parce que c’est ça finalement, il y a les êtres supérieurs qui sont les élus et les êtres inférieurs qui sont les électeurs. Ce n’est pas dit pour être humiliant, c’est la réalité. Habitués à cette situation de soumission, les électeurs par rapport aux élus, comme tous les peuples du monde au moment où ils se révoltent, réclament des décisions de niveau législatif (que je distingue du niveau constituant) telles que «  nous voulons de meilleurs salaires, nous voulons moins d’impôts, nous voulons moins de gaspillages, moins de privilèges des élus, etc. »  Leurs revendications sont bien formulées et elles sont de niveau législatif, c’est-à-dire que pour qu’elles soient satisfaites, il faut que nos maîtres y consentent. Il est évident que les maîtres, les élus, ne vont pas tout donner, ce sont eux qui nous ont privés de tout cela, ce n’est pas pour nous les donner à la première manifestation venue. Ils vont nous concéder une ou deux choses sur quarante, mais certainement pas les quarante.

Et, deuxième point historique majeur, les gilets jaunes ne listent pas que des doléances : chaque fois qu’il y a des révoltes sur terre,  les exploités réclamant de nouvelles lois moins cruelles pour eux ; cela, c’est ordinaire. Mais ce qui est extraordinaire, c’est que dans la liste des doléances, il y a une espèce de pierre précieuse, comme une étoile dans le ciel, qui s’appelle le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC). Pourquoi est-ce très précieux ? C’est parce que ce n’est plus du tout législatif, c’est constituant. Il ne s’agit pas de dire « voilà une loi que nous voulons », il s’agit de dire « voilà comment nous voulons écrire les lois nous-mêmes ». C’est extrêmement subversif. Quand j’ai vu cela, j’ai compris que c’était quelque chose de très important et je leur ai dit : « cette ligne-là, dans vos doléances, est tout-à-fait différente de tout le reste. Si on obtient ça, on aura tout le reste. C’est-à-dire que nous aurons les moyens de voter nous-mêmes les lois que nous trouverons importantes. » Ce point mérite donc d’en faire une priorité parce que, si on demande quarante choses ou soixante choses différentes, même si nous sommes très nombreux, la force exercée sur chaque doléance est faible, notre force étant répartie sur chacun de ces points. Et il suffira aux élus de nous accorder deux ou trois de ces requêtes pour se débarrasser de nous et nous faire rentrer chez nous. Au lieu de cela, si nous transformons ces quarante ou soixante requêtes en deux requêtes, une sur le Référendum d’Initiative Citoyenne qui nous donnera accès à tout le reste, et la deuxième portant sur un aspect financier bien ciblé (pour que les plus pauvres cessent tout de suite de tant souffrir), si on concentre nos efforts, donc, on aura plus de force pour l’emporter.

D’abord, ils ont demandé une augmentation du salaire minimum, mais cela aurait l’inconvénient de couler les PME car les toutes petites entreprises ne peuvent pas supporter une augmentation du SMIC (salaire minimum garanti) à 1300 ou 1500 euros. Ils ont donc transformé leur requête. Il faut savoir qu’il y a des gens qui sont dans une situation très cruelle et qui ont faim aujourd’hui, il y a donc une urgence sociale, et pour que les gens cessent d’avoir faim, on peut augmenter les revenus mais on peut aussi diminuer de moitié le prix de tous les produits de première nécessité, qui constituent 100% de leur panier. L’idée, c’est que les Gilets Jaunes établissent une liste des produits de première nécessité : les produits alimentaires, les produits vestimentaires, les produits sanitaires, les médicaments, les produits du logement, les produits de l’énergie, l’électricité, de quoi se chauffer, etc. Il faut donc faire la liste des produits de première nécessité et ne demander que ça, la baisse de leurs prix, pour l’obtenir. Il faut demander que l’État supprime sur ces produits toutes les taxes et tous les impôts éventuels et, comme ça ne suffit pas pour baisser beaucoup les prix, demander que l’Etat subventionne les prix pour, finalement, les diminuer de moitié. Parce que, comme ces produits constituent la totalité du panier des pauvres gens, si on diminue ces prix de moitié c’est comme si on avait doublé leur salaire. Et pour chiffrer cela, il faudrait que les économistes – et pas les « économistes » employés de banque qui nous condamnent à l’austérité – mais de vrais économistes amis du peuple comme les Économistes Atterrés, calculent le coût global approximatif de la subvention de l’État applicable à tous les produits de première nécessité. Il faut ensuite trouver les moyens de financer cette mesure, comme par exemple supprimer le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) pour récupérer déjà les 40 milliards de cadeaux inutiles faits aux riches. C’est facile de trouver les quelques milliards qui vont être nécessaires pour permettre aux pauvres de moins souffrir.

Et donc, l’idée des Gilets Jaunes, c’est devenu non seulement de repérer le RIC dans leur liste de doléances, mais en plus d’en faire une priorité, et que tous les Gilets Jaunes et, j’espère, bientôt les non-Gilets Jaunes, pousseront tous ensemble deux requêtes décisives pour que cesse la misère des pauvres et pour que vienne enfin la puissance populaire avec le référendum, pour perforer le système de domination. C’est très spectaculaire qu’ils soient arrivés à faire ça. Ils sont déjà en train de se concentrer sur le RIC, c’est tout-à-fait magnifique : les Gilets Jaunes ont compris cette idée à toute vitesse et elle se répand très très vite. Quand je leur dis « si vous n’avez pas le RIC, c’est parce que ceux qui écrivent les Constitutions ont un intérêt personnel à ce que vous ne l’ayez pas. Vos maîtres, nos maîtres, nos élus, ne veulent pas que nous ayons le RIC.  Ils veulent tout décider et ils ne le donneront jamais. » Et donc, les Gilets Jaunes sont déjà en train de faire les ateliers constituants pour écrire eux-mêmes les règles du RIC :

Exemple d’article de constitution d’origine populaire instituant un vrai RIC 
(proposition d’ÉC, source)

Article 3 proposé :

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum d’initiative citoyenne, en toutes matières y compris constitutionnelle et de ratification des traités ; cet article ne peut être modifié que par voie référendaire.

Article 11 supprimé et remplacé par :

Article 11 proposé : MODALITÉS PRATIQUES du RIC :

SEUILS DE DÉCLENCHEMENT :

–   La Chambre des référendums (tirée au sort) organise le planning des référendums et contrôle les débats contradictoires (la mise en scène des conflits) avant tout référendum, sur le site des référendums et sur la télévision des référendums, pour éclairer l’opinion pendant au moins 6 mois avant le vote. Deux fêtes des référendums sont organisées chaque année, le 4 février et le 4 août, fériés, chômés et payés.

–   Toute initiative collective regroupant l’appui de 1% des inscrits (400 000 électeurs) [ou 0,5%] entraîne son inscription automatique (sans filtre) sur le calendrier des référendums, au moins 6 mois plus tard.

–   Initiative individuelle filtrée par la Chambre : un citoyen seul peut présenter une initiative devant la Chambre des référendums, qui lui doit une heure d’audience (ou davantage si la Chambre le juge nécessaire) pour expliquer son idée. Cette Chambre décide alors soit de rejeter l’initiative individuelle, soit de l’inscrire au calendrier des référendums.

–   Initiative individuelle par cercles croissants : tout citoyen peut, par ses propres moyens, consulter ses concitoyens.

•  Si l’échantillon consulté (plus de 1000 personnes sur une même localité, village, rue…) est favorable à l’initiative, la municipalité ou les municipalités des citoyens consultés doivent organiser rapidement un référendum municipal.

•  Si le référendum municipal est favorable à l’initiative, le département dont dépend la municipalité doit organiser rapidement un référendum départemental.

•  Si le référendum départemental est favorable à l’initiative, la nation (ou la confédération) doit organiser un référendum national (ou confédéral).

•  Tout résultat défavorable avant d’atteindre l’échelle confédérale met fin à la progression de l’initiative.

DÉLAIS ET ORGANISATION DE DÉBATS CONTRADICTOIRES pour éclairer l’opinion avant le vote :

–   Tout référendum doit être précédé d’une période d’au moins 6 mois de débats contradictoires complets, pour éclairer l’opinion. La Chambre des référendums est chargée de l’organisation et du contrôle de la qualité de ces débats.

–   L’opinion des citoyens doit être honnêtement et complètement éclairée en toute circonstance. Dans ce but, tous les médias du pays (journaux, radios, télévisions, agences de presse, instituts de sondage et de statistiques) doivent appartenir à leurs journalistes et employés du moment. Aucune personne, physique ou morale, ne peut acheter un média quel qu’il soit. Les actuels propriétaires des médias doivent les céder gratuitement à leurs employés. La Chambre des médias (tirée au sort) veille à l’application de ces règles.

FORCE CONTRAIGNANTE AUTOMATIQUE ET ABSENCE D’« ORGANES DE CONTRÔLE » (« Cour suprême » ou autre « Conseil constitutionnel » oligarchique et démophobe) :

–   Une fois l’initiative populaire votée à la majorité, la Chambre des référendums contrôle l’honnêteté des scrutins et doit déclarer la décision prise, sans qu’aucun organe ne puisse s’opposer à la volonté populaire.

–   Une décision prise par RIC est supérieure à toute autre norme : règlements, lois, constitution ou traités ; en France, le peuple est souverain, vraiment.

C’est tout-à-fait historique. Les #GiletsJaunesConstituants se passent le mot entre eux, ils savent que les riches et les élus mentent quand ils disent qu’ils vont leur donner un RIC,  et qu’ils vont leur donner un faux RIC, et ils sont déjà en train d’écrire le RIC qu’ils veulent, c’est-à-dire un RIC en toutes matières, sans garde-fou, sans limite, sans interdit et on pourra, par ce RIC, imposer une loi en toutes matières, abroger une loi ou un traité en toutes matières, on pourra révoquer un acteur politique jusqu’au président de la République, n’importe quel acteur politique ou n’importe quel fonctionnaire, n’importe quel acteur public pourra être révoqué par le référendum d’initiative citoyenne, et puis la Constitution elle-même pourra être modifiée. Il ne faut pas que le Conseil constitutionnel qui est un organe oligarchique et composé d’une bande de vieux grigous corrompus jusqu’à la moelle (le CC reçoit les multinationales en secret — scandale des « portes étroites » — et bloque désormais toutes les lois d’intérêt général contre les cartels) il ne faut pas, donc, que le Conseil constitutionnel puisse se mettre en travers de la souveraineté populaire. Il n’est pas question qu’un Conseil constitutionnel composé de qui que ce soit – pour l’instant ce sont de vieux oligarques ou des vieux présidents de chambres élues, c’est vraiment n’importe quoi  – entrave la souveraineté populaire. Le Conseil constitutionnel n’a aucune légitimité politique. Il a été imposé par une anti-Constitution qui a été votée sous la menace militaire d’un coup d’État. Je vous rappelle que, quand de Gaulle a fait voter la Ve République, c’était sous une menace de putsch militaire qui grondait en Corse par des parachutistes. L’institution du Conseil constitutionnel, par sa composition même, est illégitime. Ça peut faire l’objet d’un débat mais je peux vous dire que ce sont des discussions qui circulent chez les Gilets Jaunes.

Donc, il est question d’instituer la souveraineté populaire, la vraie, sans chaînes oligarchiques, et c’est tout-à-fait révolutionnaire. C’est même davantage que « révolutionnaire » parce que faire une révolution, c’est faire un tour complet, donc on revient au point de départ et en fait, on a seulement changé de maîtres, la plupart du temps. La plupart des révolutions ne débouchent pas sur une émancipation. Il s’agit donc ici plutôt d’évolution que de révolution, et d’une vraie évolution, processus « évolutionnaire » majeur dans l’histoire de l’humanité. Les humains, donc les Gilets Jaunes constituants et bientôt les autres, ceux qui les regardent et qui voient que ça marche, sont en train de trouver une cause commune et c’est ça qui manque à l’humanité depuis toujours : une cause commune, c’est-à-dire qui dépasse les clivages gauche-droite actuels. La cause commune des êtres humains, c’est : « nous voulons instituer nous-mêmes notre propre puissance ». Ça va tout changer ! Sur la planète Terre, si les humains prennent conscience de cette cause commune, il n’y a plus de place pour les tyrans dans un peuple devenu constituant, vigilant. Les humains savent très bien se débarrasser des tyrans pourvu qu’ils s’en occupent. C’est parce que nous démissionnons de ce processus constituant que les tyrans prennent la place. Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. C’est peut-être ce qui est en train de changer, les Gilets Jaunes sont en train de se relever, je l’espère.

On remarque que les Gilets Jaunes se sont inspirés de vos idées : démocratie directe, référendum d’initiative citoyenne, etc. Étienne Chouard a-t-il été un visionnaire ? Conseillez-vous les Gilets Jaunes ?

J’en parle tous les jours et ça circule beaucoup. Cela fait treize ans que je travaille là-dessus, treize ans que je dis que « ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir ». Mais le référendum d’initiative populaire, Condorcet le décrivait déjà. Donc, c’est Condorcet qui était visionnaire quand il défendait, au XVIIIe siècle, pendant la Révolution française, le référendum d’initiative populaire. Et c’est Thomas Paine qui, au XVIIIe siècle aussi (dans « Les droits de l’Homme », chapitre 4 « Des constitutions ») était visionnaire en martelant que la constitution ne peut en aucun cas être un contrat entre représentés et représentants, mais exclusivement entre représentés ! Vous ne pouvez pas mettre une évolution aussi profonde que le RIC au crédit d’une seule personne, c’est collectif.  Les idées appartiennent à ceux qui s’en emparent. Ce qui se passe, c’est qu’il y a surtout, il me semble, une nouveauté dans l’histoire des idées : la connexion des humains grâce à l’internet fait de chaque humain actif un neurone. Cela nous permet de nous organiser comme si nous étions un cerveau collectif, ce qu’on ne pouvait pas faire jusqu’ici.

Auparavant, ce n’était pas possible de communiquer aussi vite entre un aussi grand nombre de personnes. Finalement, les mouvements d’émancipation qui ont déjà existé, les anarchistes, les démocrates, les penseurs, restaient très isolés et se faisaient massacrer par les bourgeois dès qu’ils étaient repérés. Une fois que les avant-gardes, les gens qui avaient trouvé des solutions, étaient assassinés, il fallait attendre des générations pour que de nouveaux jeunes gens lisent leurs bouquins et reprennent leurs idées, ce qui ralentissait beaucoup le mouvement. Ce qui se passe aujourd’hui, c’est que notre inter connectivité permet à une ou plusieurs idées de se répandre à toute vitesse comme dans un cerveau et le niveau monte très très vite parce que nous nous passons le mot grâce à notre inter connexion, ce qui est tout-à-fait enthousiasmant. Cela empêche les riches de tuer les meneurs, car s’ils tuent certains meneurs, il reste beaucoup de meneurs un peu partout… Actuellement, il y a déjà plein de gens qui sont capables de prendre la relève pour défendre le RIC et l’idée d’un processus constituant populaire.

Le chant des partisans, d’une certaine façon.

Ah, oui, c’est un beau chant. Oui, c’est ça. Quant à savoir si je suis visionnaire, je ne dirais pas de moi une chose pareille, évidemment.

Ne pensez-vous pas que la Ve République en France est à bout de souffle ?

Oui, sûrement, du fait, d’abord, de la prise de conscience générale de l’escroquerie parlementaire, mais aussi parce que ce texte a été écrit par des gens qui sont tous morts depuis longtemps. Et ceux qui l’ont voté aussi sont tous morts, ou presque. Et Condorcet, encore lui, disait bien qu’une génération ne peut pas assujettir à ses lois les générations futures. Une génération, celle de 1958 qui a soixante ans, ne peut pas asservir à ses idées et principes les générations futures. Ils sont morts, qu’ils nous foutent la paix ! C’est à nous d’écrire un nouveau contrat social, le nôtre, et on n’a rien à dire sur ce qui se passera dans cinquante ans : nos enfants décideront eux-mêmes à leur tour, souverainement. Nous sommes légitimes à contester le contrat social écrit par nos grands-parents, et à en écrire un autre. Et à mon avis, on n’écrira pas une 6ème République, nous sommes partis pour écrire une 1ère Démocratie.

Le mouvement des Gilets Jaunes est en train de se répandre dans toute l’Europe. D’après vous, sommes-nous dans la phase du réveil des peuples ?

Le fait que ça se passe partout de la même façon allume dans ma tête des « Warning », des alertes. Je trouve que tout ça ressemble à une « révolution de couleur ». Ce genre de « révolution » financée par des milliardaires…

Comme Soros, par exemple.

Oui, Soros, mais ce n’est pas le seul à mon avis. Donc, des milliardaires qui veulent se débarrasser d’un régime ou d’un gouvernement résistant au mondialisme et qui ne se laisse pas faire, protégeant sa souveraineté. Ces gouvernements sont renversés par des populations qu’on a énervées, excitées, qu’on a aidées, et le résultat est chaque fois un chaos et/ou une tyrannie pire encore qu’auparavant.

Comme on a vu dans les « printemps arabes ».

Exactement. Comme on a vu dans les printemps arabes ou à Kiev, ou en Syrie. À chaque fois, il y a un carburant. Les révolutions colorées ne sont pas inventées de toutes pièces, elles s’alimentent sur un carburant de malheurs qui fait que les peuples sont prêts à se soulever. Et on les aide, de l’extérieur et en douce. Et ce n’est certes pas par philanthropie. J’ai une crainte, et je ne dis pas que c’est le cas, je n’en sais rien, mais j’ai des « warning » qui s’allument, il faut mettre tout cela au conditionnel, c’est vrai que c’est possible. Mais, à mon avis, si les mondialistes sont en train d’exécuter un plan de ce type, ils n’ont pas prévu que nous devenions constituants… Ça complique considérablement leurs manipulations, à mon avis. Car si nous devenons constituants, donc vigilants, nous sommes beaucoup moins manipulables, il me semble. Donc, si on s’apercevait qu’il s’agit d’une manipulation, ce ne serait pas une raison pour renoncer à se bagarrer.

Certains Gilets Jaunes veulent participer aux élections européennes. Ne pensez-vous pas que faire des listes aux élections européennes est dangereux pour le mouvement ?

Oui, tout-à-fait. Mais à mon avis, on ne pourra pas les en empêcher. Donc, on s’en fout, il n’y a qu’à les laisser faire, s’il y en a qui veulent le faire, qu’ils le fassent. De toutes façons, depuis le début, chaque fois qu’il y a des représentants qui surgissent et qui parlent au nom du mouvement, il y a de nombreux Gilets Jaunes qui s’insurgent un peu partout pour dire qu’ils ne connaissent pas ces gens-là, qu’ils n’ont pas de représentants, et ils continuent à faire comme si de rien n’était. Donc, en fait, il n’y a pas de souci à se faire au sujet du Parlement européen : oui, il y a peut-être des Gilets Jaunes qui vont présenter une liste aux élections, on s’en fout, de toute façon, les élections européennes servent à élire un Parlement qui n’a aucun pouvoir et qui ne sert à rien. En plus, il s’agit encore une fois de désigner des maîtres parmi des candidats qu’on peut aider… ce n’est pas comme ça qu’on va s’émanciper.

À quoi jouent les médias mainstream en voulant stigmatiser les Gilets Jaunes en les traitant de violents, d’antisémites, etc. ?

Ça, c’est très important. Je pense que le message que portent les Gilets Jaunes, qui veulent instituer leur propre puissance avec un référendum d’initiative citoyenne en toutes matières écrit par eux-mêmes, est extraordinairement subversif et puissant. Il sera très difficile aux voleurs de pouvoir (le gouvernement et les élus) et aux voleurs de parole (les prétendus journalistes qui ne sont pas du tout des journalistes mais des propagandistes, la voix des milliardaires), d’argumenter sur le message, parce que ça se verra tout de suite que ce sont des voleurs de pouvoir et des ennemis du peuple. Comme ils ne peuvent pas se battre contre le message qui est trop fort pour eux et que ce sont des lâches, ils s’en prennent aux messagers. Ils calomnient, ils mentent, en essayant de discréditer les personnes, pour se dispenser de parler du contenu. Mais si vous regardez les commentaires, en- dessous des publications des voleurs de parole, vous voyez bien que les lecteurs ne sont pas dupes. La défiance par rapport aux prétendus « journalistes » est immense.

On l’a vu avec leur manifestation devant les médias à Paris.

À mon avis, les gilets jaunes devraient faire attention, parce que des actions violentes trop tôt peuvent tuer le mouvement. L’extrême hostilité des médias par rapport aux Gilets Jaunes et la malhonnêteté des élus et du gouvernement envers eux, compte tenu de la puissance de leur idée, devraient conduire les gilets jaunes à faire avancer leur idée sans tenir compte du tout des élus et des journalistes : « On s’en fout, disent-ils, on ne les lit même plus, on n’a pas besoin d’eux pour préparer l’auto-institution de la société. Nous allons nous réinstituer nous-mêmes et nous n’avons pas besoin de l’aide des journalistes et des parlementaires. » C’est très puissant, en fait. Il faut juste que nous devenions nombreux, que les non-Gilets Jaunes rejoignent les Gilets Jaunes. Et la situation est favorable, parce que 80 % des citoyens sont, depuis des décennies, pour le référendum d’initiative citoyenne. À chaque fois qu’on les interroge par sondage,  les gens disent qu’ils veulent le RIC. Donc, la population est prête à suivre les Gilets Jaunes : s’ils font du référendum d’initiative citoyenne la requête principale, avec en plus la diminution de moitié du prix des produits de première nécessité, ce qui va arranger tout le monde, la population va plus facilement tomber d’accord. La simplification des requêtes : 1) le référendum d’initiative populaire en toutes matières écrit par nous-mêmes, 2) les produits de première nécessité subventionnés dont le prix baisse de moitié, c’est tellement simple et fort que n’importe qui peut s’en faire l’avocat et convaincre ses voisins pour que le mouvement grandisse, et il n’y a pas besoin d’apprendre l’argumentaire pour les doléances en quarante points. Il suffit de se concentrer sur deux choses essentielles dont l’argumentaire est simple et fort, et cela facilite l’expansion de ces idées dans toute la société.

Quand on voit le traitement médiatique des différentes manifestations des Gilets Jaunes, ne peut-on pas dire que les médias dominants ont perdu toute crédibilité ?

Oui, on peut dire ça, bien sûr. Mais ça ne les empêche pas de pérorer. Le problème pour eux, c’est qu’on ne les lit plus. On sait que ce sont des menteurs, on sait que ce sont des escrocs,  des voleurs d’argent et des voleurs de pouvoir. On ne s’en occupe plus, on est déjà en train d’instituer le monde qui va les remplacer. Ils n’ont plus de crédibilité et ils n’en ont plus pour longtemps. Les citoyens devenus constituants institueront des médias indépendants des puissants.

Les médias alternatifs et les réseaux sociaux ont constitué le fer de lance du mouvement des Gilets Jaunes. Les peuples n’ont-ils pas besoin de médias qui défendent leurs intérêts face aux minorités oligarchiques qui dirigent le monde ?

Ce qui est étonnant, c’est que Facebook nous sert de liant dans notre cerveau collectif. En fait, Facebook joue le rôle d’un service public. Cet outil qui marchandise nos informations facilite en même temps notre connexion politique. D’ailleurs, c’est très problématique que cet outil soit privé parce que si, du jour au lendemain, Facebook ferme, nous ne communiquerons plus aussi facilement. C’est très hasardeux d’être dépendants d’un objet de propriétaire et il faudra sûrement que nous écrivions des articles de Constitution, très vite, pour instituer nous-mêmes un réseau social public sous contrôle citoyen. Il faudra créer un outil comme Facebook mais sans les risques de coupure, de surveillance ou de fraude.

Peut-on dire que la bataille de l’information a été gagnée par les Gilets Jaunes ?

Pas encore, parce que nous ne sommes pas assez nombreux, que c’est un mouvement naissant. Il y a certaines batailles qui sont gagnées mais gagner une bataille, ce n’est pas gagner la guerre. La guerre des classes a encore lieu, les riches sont encore extrêmement puissants, ils sont menteurs, ils sont manipulateurs, ils deviennent ultra-violents quand leurs privilèges sont menacés… Ce n’est pas gagné du tout, la guerre des classes. Non, la bataille de l’information n’est pas encore gagnée. La plus grande partie des électeurs, beaucoup de retraités, de nombreuses personnes âgées, sont plantés devant leur télévision, donc complètement intoxiqués par la télévision, et ils n’entendent dire que des choses terribles sur le Gilets Jaunes, et à force de répétition, ils les croient. Cela fait beaucoup de monde.

D’après vous, quelles sont les perspectives de ce mouvement ?

Je ne peux pas prévoir l’avenir, je n’en sais rien. Déjà, naguère, je savais qu’une chose pareille arriverait mais je ne pensais pas que ça arriverait de mon vivant. Je ne savais pas quand ça arriverait et c’est en train d’arriver, c’est vraiment un cadeau d’anniversaire formidable. Mais les riches sont retors, quand ils voient qu’ils vont perdre leur pouvoir, ils sèment le chaos, ils tirent dans le tas, ils déclenchent des guerres, ils déclenchent des pénuries, des blocus, ils sont capables de tout pour nous empêcher de nous émanciper. Il est bien difficile de dire de quoi l’avenir sera fait. Même si on perd, il s’est déjà passé des choses incroyables, j’espère que ça ira plus loin encore mais je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve. Ce qu’on peut dire sur l’avenir, c’est qu’il y a deux grands risques pour les Gilets Jaunes :

Une des très grandes forces est le côté unitaire du mouvement, c’est ça qui permet de gagner. Et le risque majeur, c’est donc la zizanie. Que ça provienne d’un parti d’extrême-gauche qui vienne « aider » le mouvement et une fois qu’il est dedans, se mette à dénoncer et chasser les gens d’extrême-droite à l’intérieur, ou au contraire, des gens d’extrême-droite qui viennent « aider » le mouvement et puis, un fois introduits, viennent dénoncer et chasser les gauchistes à l’intérieur et semer la zizanie, le risque c’est que des mouvements politiciens – l’extrême-droite et l’extrême gauche sont souvent identitaires, ils détestent les autres partis, en bloc – sèment la zizanie. Le risque serait que les Gilets Jaunes soient infiltrés puis manipulés au point de se diviser.

Le deuxième risque, c’est le pendant d’une qualité dont je n’ai pas parlé jusqu’ici, c’est qu’il est pacifique, et donc inattaquable au fond. Sur les ronds-points, c’est incroyablement chaleureux, fraternel, il y a beaucoup de bonheur et c’est vraiment sympathique. Une des faiblesses du mouvement des Gilets Jaunes, c’est qu’il se mette à trop ralentir les gens, à les bloquer, à gêner tout le monde, ou, encore pire, à casser. À ce moment-là, ils ennuient beaucoup les gens et, s’ils continuent à bloquer, ils deviendront impopulaires. Mais ce choix varie selon les Gilets Jaunes : il y en a beaucoup qui réfléchissent à des actions qui ne sont pas impopulaires et qui pourtant sont très efficaces, comme par exemple libérer les péages, rendre l’autoroute gratuite, c’est tout-à-fait populaire et ça ennuie fortement les bonnes personnes, c’est-à-dire les dominants, et cela renforce le mouvement.

À chaque fois que le mouvement monte à Paris, il y a des risques de dérapage. Au début, c’était vraiment très violent et il y avait un risque de voir le mouvement dégénérer, parce que si on devient trop violent, c’est évident que le mouvement va s’arrêter. Le pouvoir ne pourra pas faire autrement, et il sera même légitime à interrompre de force un mouvement très minoritaire. Alors que, quand il n’est pas à Paris, le mouvement n’est pas concentré, il est disséminé, il n’offre pas de prise. Des ronds-points, des péages, il y en a absolument partout dans le pays. Le mouvement est complètement insaisissable. Quand la police vient pour chasser les Gilets Jaunes, ils reviennent le lendemain, là ou ailleurs. Et c’est comme ça partout dans le pays. Ils sont insaisissables, ce mouvement est d’une puissance inouïe. Si, au lieu d’aller ralentir les autoroutes, au lieu d’aller bloquer les routes, au lieu d’aller empêcher les pauvres gens de travailler, s’ils vont casser les pieds aux médias pour délivrer leur message, si les Gilets Jaunes vont libérer les services publics et les autoroutes pour les rendre gratuits, s’ils inventent des actions qui sont utiles aux gens et ne soient pas gênantes, alors le mouvement va devenir de plus en plus fort et il y aura de plus en plus de non-Gilets Jaunes qui vont devenir Gilets Jaunes.

Il y a donc deux grands risques : la violence et la zizanie. Mais ils sont incroyablement déterminés, ils se sont arrêtés une semaine pour les fêtes et ils savent très bien qu’ils vont se retrouver en janvier malgré le vent ou la pluie, le jour et la nuit. Pour moi, les Gilets Jaunes sont des héros. Ils font ce que nous devrions tous faire. Ils sont héroïques et exemplaires.

Conseillez-vous les Gilets Jaunes, vu votre expérience ?

Ce n’est pas mon expérience. Je leur parle de mon travail, de mes idées, et puis ils s’en emparent. Ils ne s’en emparent pas tous, et ne s’emparent pas de toutes mes idées. Ils font leur choix. Et moi, je m’inspire d’eux, je progresse grâce à eux. On grandit ensemble, c’est un cerveau collectif. C’est très enthousiasmant, je peux vous dire… Enfin le bien commun en ligne de mire…

L’expérience des Gilets Jaunes ne doit-elle pas servir d’exemple aux autres peuples pour s’affranchir du 1% qui dirige le monde ?

Les Gilets Jaunes constituants lancent un appel à toute l’humanité. Les 99 % doivent s’emparer de cette idée partout sur terre pour se débarrasser des riches et des oligarques du moment : « nous voulons instituer nous-mêmes notre puissance politique ». Oui, bien sûr, c’est un message pour toute l’humanité. La grandeur de l’idée des Gilets Jaunes constituants, c’est qu’elle concerne tous les exploités.

Interview réalisée par Mohsen Abdelmoumen

Qui est Etienne Chouard ?

Professeur d’économie et de droit, Étienne Chouard est militant et blogueur politique français. Lors du referendum de 2005, il était l’une des figures de proue du Non au Traité constitutionnel européen. Il critique le système en place et milite pour un changement de Constitution et l’instauration d’une démocratie directe, en appelant notamment à former une Assemblée constituante tirée au sort et à mettre en place le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC). Il est particulièrement suivi par le mouvement des Gilets jaunes pour sa défense du RIC qui est devenu l’une des principales revendications du mouvement.

Le  site officiel d’Etienne Chouard 




Le prisonnier dit non à Big Brother

[Source : Le Grand Soir]

Auteur : John PILGER

Le prisonnier dit non à Big Brother

John PILGERImage © George Burchett 2019

Discours prononcé lors d’un rassemblement à Sydney pour Julian Assange, organisé par le Socialist Equality Party.

Chaque fois que je rends visite à Julian Assange, nous nous rencontrons dans une pièce qu’il connaît trop bien. Il y a une table nue et des photos de l’Equateur sur les murs. Il y a une bibliothèque où les livres ne changent jamais. Les rideaux sont toujours tirés et il n’y a pas de lumière naturelle. L’air est calme et fétide.

C’est la chambre 101.

Avant d’entrer dans la chambre 101, je dois rendre mon passeport et mon téléphone. Mes poches et mes biens sont examinés. La nourriture que j’apporte est inspectée.

L’homme qui garde la chambre 101 est assis dans ce qui ressemble à une cabine téléphonique démodée. Il observe un écran, il observe Julian. Il y en a d’autres agents de l’État, invisibles, qui observent et qui écoutent.

Les caméras sont partout dans la salle 101. Pour les éviter, Julian nous manœuvre tous les deux dans un coin, côte à côte, à plat contre le mur. C’est ainsi que échangeons les dernières nouvelles : en chuchotant et en changeant des écrits sur un bloc-notes qu’il protège des caméras. Parfois, nous rions.

J’ai un créneau horaire désigné. A son expiration, la porte de la chambre 101 s’ouvre et le garde dit : « Le temps est écoulé ! » Le soir du Nouvel An, on m’a accordé 30 minutes de plus et l’homme dans la cabine téléphonique m’a souhaité une bonne année, mais pas à Julian.

Bien sûr, la salle 101 est la salle du roman prophétique de George Orwell, 1984, où la police de la pensée observe et tourmente ses prisonniers, et pire encore, jusqu’à ce qu’ils perdent leur humanité et leurs principes et obéissent à Big Brother.

Julian Assange n’obéira jamais à Big Brother. Sa capacité de résistance et son courage sont étonnants, même si sa santé physique peine à suivre.

Julian est un Australien remarquable, qui a changé la façon dont beaucoup de gens perçoivent l’hypocrisie des gouvernements. Et pour cela, il est devenu un réfugié politique soumis à ce que les Nations Unies appellent une « détention arbitraire ».

L’ONU dit qu’il a le droit à un libre passage vers la liberté, mais cela lui est refusé. Il a droit à un traitement médical sans crainte d’être arrêté, mais cela lui est refusé. Il a droit à une indemnisation, mais cela lui est refusée.

En tant que fondateur et rédacteur en chef de WikiLeaks, son crime a été de jeter une lumière sur cette période sombre. WikiLeaks a un bilan impeccable en termes de précision et de véracité, qu’aucun journal, aucune chaîne de télévision, aucune station de radio, aucune BBC, aucun New York Times, aucun Washington Post, aucun Guardian ne peut égaler. De fait, ils en sont humiliés.

Cela explique pourquoi il est puni.

Par exemple :

La semaine dernière, la Cour internationale de Justice a statué que le gouvernement britannique n’avait aucun pouvoir légal sur les habitants des îles Chagos qui, dans les années 1960 et 1970, ont été expulsés en secret de leur terre natale sur Diego Garcia dans l’océan Indien et envoyés en exil vers la misère. D’innombrables enfants sont morts, beaucoup d’entre eux de tristesse. Ce fut un crime épique que peu de gens connaissaient.

Depuis près de 50 ans, les Britanniques refusent aux insulaires le droit de retourner dans leur pays d’origine, qu’ils avaient donné aux Américains pour y installer une base militaire importante.

En 2009, le ministère britannique des Affaires étrangères a concocté une « réserve marine » autour de l’archipel des Chagos.

Cette émouvante préoccupation pour l’environnement fut révélée comme une supercherie lorsque WikiLeaks a publié un câble secret du gouvernement britannique rassurant les Américains que « les anciens habitants auraient du mal, voire impossible, à faire valoir leur demande de réinstallation sur les îles si l’archipel des Chagos était une réserve marine ».

La vérité du complot a clairement influencé la décision capitale de la Cour internationale de Justice.

WikiLeaks a également révélé comment les États-Unis espionnent leurs alliés, comment la CIA peut vous surveiller sur votre iPhone, comment la candidate à la présidence Hillary Clinton a empoché d’énormes sommes d’argent de Wall Street pour des discours secrets qui ont rassuré les banquiers que si elle était élue, elle serait leur amie.

En 2016, WikiLeaks a révélé un lien direct entre Clinton et le jihad organisé au Moyen-Orient : en d’autres termes, les terroristes. Un courriel révélait que lorsque Mme Clinton était secrétaire d’État américaine, elle savait que l’Arabie saoudite et le Qatar finançaient l’État islamique, mais elle a accepté des dons énormes des deux gouvernements pour sa fondation.

Elle a ensuite approuvé la plus importante vente d’armes au monde jamais réalisée à ses bienfaiteurs saoudiens : des armes qui sont actuellement utilisées contre les populations du Yémen.

Cela explique pourquoi il est puni.

WikiLeaks a également publié plus de 800 000 documents secrets en provenance de Russie, y compris du Kremlin, qui en disent plus sur les machinations du pouvoir dans ce pays que l’hystérie fallacieuse de la pantomime du Russiagate à Washington.

Voilà qui est du vrai journalisme – un journalisme d’un genre désormais considéré comme exotique : l’antithèse du « journalisme de Vichy », qui parle au nom de l’ennemi du peuple et prend son sobriquet du gouvernement de Vichy qui a occupé la France au nom des nazis.

Le journalisme de Vichy est une censure par omission, comme le scandale indescriptible de la collusion entre les gouvernements australiens et les Etats-Unis pour nier à Julian Assange ses droits en tant que citoyen australien et pour le faire taire.

En 2010, le Premier ministre Julia Gillard est allée jusqu’à ordonner à la police fédérale australienne d’enquêter, et avec l’espoir, de poursuivre Assange et WikiLeaks – jusqu’à ce que l’AFP l’informe qu’aucun crime n’avait été commis.

Le week-end dernier, le Sydney Morning Herald a publié un somptueux supplément dans lequel il faisait la promotion d’une célébration de « Me Too » à l’Opéra de Sydney le 10 mars. Parmi les principaux participants, mentionnons la ministre des Affaires étrangères récemment à la retraite, Julie Bishop.

Bishop est apparue récemment dans les médias locaux, louangée comme une perte pour la classe politique : une « icône », a dit quelqu’un, faites pour être admirée.

L’accession à la célébrité féministe d’une personne aussi politiquement primitive que Bishop en dit long sur combien la soi-disant politique identitaire a subverti une vérité essentielle et objective : que ce qui compte, avant tout, ce n’est pas votre sexe mais la classe sociale que vous servez.

Avant de se lancer en politique, Julie Bishop était avocate au service du célèbre patron des mines d’amiante, James Hardie, qui s’est battu en justice contre des hommes et de leurs familles qui mouraient horriblement d’anthracose.

L’avocat Peter Gordon se souvient de Bishop qui « demandait de manière rhétorique au tribunal pourquoi les travailleurs devraient avoir le droit de faire la queue au tribunal simplement parce qu’ils étaient mourants « .

Bishop dit qu’elle a « agi selon les instructions… avec professionnalisme et éthique ».

Peut-être ne faisait-elle qu’ »agir selon les instructions » lorsqu’elle s’est rendue à Londres et à Washington l’année dernière avec son chef de cabinet ministériel, qui avait indiqué que le ministre australien des Affaires étrangères soulèverait la question de Julian et commencerait le processus diplomatique pour le ramener chez lui.

Le père de Julian avait écrit une lettre émouvante au premier ministre de l’époque, Malcolm Turnbull, demandant au gouvernement d’intervenir diplomatiquement pour faire libérer son fils. Il a dit à Turnbull qu’il craignait que Julian ne quitte pas l’ambassade vivant.

Julie Bishop a eu toutes les occasions au Royaume-Uni et aux États-Unis de présenter une solution diplomatique qui ramènerait Julian chez lui. Mais il fallait pour cela le courage d’une personne fière de représenter un État souverain et indépendant, et non un vassal.

Au lieu de cela, elle n’a pas tenté de contredire le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, lorsqu’il a déclaré de manière scandaleuse que Julian « faisait face à de graves accusations ». Quelles accusations ? Il n’y en avait aucune.
La ministre australienne des Affaires étrangères a abandonné son devoir de prendre la défense d’un citoyen australien, accusé sans rien, coupable de rien.

Est-ce que les féministes qui aduleront cette fausse icône à l’Opéra dimanche prochain se souviendront de sa collusion avec les forces étrangères pour punir un journaliste australien, dont le travail a révélé que le militarisme rapace a détruit la vie de millions de femmes ordinaires dans de nombreux pays ? Rien qu’en Irak, l’invasion américaine, à laquelle l’Australie a participé, a laissé 700.000 veuves.

Alors, que peut-on faire ? Un gouvernement australien qui était prêt à agir en réponse à une campagne publique pour sauver le footballeur réfugié, Hakeem al-Araibi, de la torture et de la persécution à Bahreïn, est capable de ramener Julian Assange chez lui.

Pourtant, le refus du ministère des Affaires étrangères à Canberra d’honorer la déclaration des Nations Unies selon laquelle Julian est victime d’une « détention arbitraire » et qu’il a un droit fondamental à la liberté, est une violation honteuse de l’esprit du droit international.

Pourquoi le gouvernement australien n’a-t-il pas sérieusement tenté de libérer Assange ? Pourquoi Julie Bishop s’est-elle pliée aux souhaits de deux puissances étrangères ? Pourquoi cette démocratie a-t-elle été pervertie par des relations serviles et une intégration à une puissance étrangère sans foi ni loi ?

La persécution de Julian Assange est une opération de conquête lancée contre notre indépendance, notre dignité, notre intelligence, notre compassion, notre politique, notre culture.

Alors arrêtez de vous défiler. Organisez-vous. Occupez. Insistez. Persistez. Faites du bruit. Passez à l’action directe. Soyez courageux. Soyez fermes. Défiez la police de la pensée.
La guerre n’est pas la paix, la liberté n’est pas l’esclavage, l’ignorance n’est pas la force. Si Julian peut tenir tête à Big Brother, alors vous aussi. Nous aussi.

John Pilger

Suivez John Pilger sur twitter @johnpilger

Traduction « j’arrêterai quand j’en aurai marre, c’est-à-dire pas de sitôt » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

Source :http://johnpilger.com/articles/the-prisoner-says-no-to-big-brother
URL de cet article :
https://www.legrandsoir.info/le-prisonnier-dit-non-a-big-brother.html




Après la bombe atomique, ils nous concoctent une dystopie pire que 1984

[Source : Réseau International]

Auteur : Paul Craig Roberts

Je pensais être seul à me soucier des conséquences économiques désastreuses de la robotique, mais Clarity Press me réconforte un peu maintenant, en publiant The Artificial Intelligence Contagion
de David et Daniel Barnhizer. Les coauteurs de ce livre étant avocats,
ça nous en dit long sur la raison dêtre de la profession d’économiste.

L’inquiétude entourant la robotique et
l’intelligence artificielle, est le fait de scientifiques qui craignent
que les robots tueurs super intelligents prennent le pas sur les
humains, plus limités et moins doués. Ils n’ont peut-être pas tort, mais
ce genre de soucis découle probablement d’idées ou de vues inabouties
sur l’esprit, la conscience et la créativité. J’aimerais que Michael
Polanyi soit toujours avec nous ; il battrait en brèche la propension à
vouloir doter les machines d’intelligence artificielle.

Les coauteurs mentionnent brièvement ces
menaces ainsi que celles qui sont bien réelles et déjà là, celles des
gouvernements dotés de moyens de surveillance et de contrôle intrusifs,
permis par la révolution numérique et l’intelligence artificielle. Les
mises en garde de Stephen Hawking, Nick Bostrom et Elon Musk, contre une
super intelligence immortelle, comme divine, au mieux amorale et au
pire immorale, qui prendrait en charge notre destin, ne sont que
spéculations. En revanche, l’impact économique négatif de la robotique
est déjà là. Ainsi, les coauteurs se focalisent surtout sur l’énorme
bouleversement économique qui résulterait de rendre les travailleurs
inutiles.

J’ai découvert dernièrement que des
machines intelligentes permettent aussi bien de remplacer les
magasiniers, que les employés des usines qui fabriquent les
transpalettes servant à manipuler les caisses et les boîtes. Comme ces
machines intelligentes sont elles-mêmes fabriquées par des robots, les
ouvriers fabriquant des transpalettes sont eux aussi inutiles.

D’après le dernier rapport sur l’emploi,
les entrepôts font travailler 1 192 000 magasiniers. À la différence du
travail avec les transpalettes, les nouvelles machines intelligentes
sont incapables d’améliorer la productivité du travail. En permettant de
se passer d’humain pour travailler, la machine ne fait que remplacer la
main-d’œuvre. Au lieu d’aller dans les salaires, chaque dollar
passerait dans les bénéfices des propriétaires d’entrepôts. C’est la
grande différence entre les innovations antérieures, qui amélioraient la
productivité et le niveau de vie des gens, et l’innovation de
l’intelligence artificielle robotique, qui élimine le besoin de
travailleurs humains et les rend inutiles.

La robotique ne sera pas mise en œuvre
partout à la fois ; ça se fera par étapes. Les 1,2 million de
magasiniers évincés chercheront un autre job. Les plus chanceux en
trouveront. Les autres rejoindront les rangs du chômage, jusqu’à ce que
découragés, ils se retrouvent en marge de la société, et sortent des
statistiques du chômage. Les recettes fiscales locales et fédérales
diminueront à cause des emplois perdus, mais les indemnités de chômage
et les autres prestations sociales gonfleront. Avec des revenus limités
ou inexistants, il y aura 1,2 million de personnes de moins dans la
vente au détail. Les ventes de voitures, de maisons, de restaurants, de
vêtements et de divertissements déclineront. Les recettes fiscales de la
masse salariale, les cotisations de sécurité sociale et
d’assurance-maladie seront amputés de l’apport de 1,2 million de
travailleurs, tout comme les cotisations de retraite. La sécurité
sociale et l’assurance-maladie de la main-d’œuvre active et retraitée,
sont financées par le travail actuel. Comme la robotique éliminera la
main-d’œuvre active, les recettes fiscales de la masse salariale
s’étioleront.

Tant
que le dollar sera la monnaie de réserve mondiale, le gouvernement
fédéral pourra imprimer l’argent manquant des cotisations de sécurité
sociale et d’assurance-maladie. Mais comme de vastes régions du monde
(Russie et Chine) ont déjà été poussées à se passer du dollar, à cause
des sanctions dues justement à son usage, cela veut dire que le dollar
perdra un jour son rôle de monnaie de réserve. Que ferons-nous après,
quand un nombre jamais vu de millions de gens attendront leurs pensions
et soins médicaux de la Sécurité sociale, et qu’il n’y aura plus de
main-d’œuvre pour payer les charges sociales ?

Ce genre de questions, et il y en a bien
d’autres, devrait être le centre d’intérêt principal de tout
économiste ; sauf que ça n’améliorerait rien, puisque les économistes
néolibéraux sont endoctrinés et incapables de penser. En tout cas, le
fait que ça n’inquiète aucunement les économistes, montre leur manque de
raison d’être et de compétence.

Il y a plusieurs années, j’avais fait
remarquer qu’avec la législation et les pratiques en cours,
l’intégralité du PIB reviendrait à la poignée de détenteurs de brevets
de robotique et d’intelligence artificielle. Les autres n’auraient pas
de revenu. Ce genre de situation est irréalisable du fait que plus
personne n’ayant d’emploi et de revenu pour acheter la production
automatisée, les brevets ne pourraient rien rapporter à leurs
propriétaires. À ce dilemme évident que j’avais soulevé, aucune réponse
n’a été apportée.

Une façon pour nous de comprendre ce
dilemme, serait que l’intelligence artificielle est nécessaire à ceux
qui nous apportent cette révolution, puisqu’ils sont eux-mêmes dépourvus
d’intelligence. En effet, est-il intelligent de vouloir remplacer les
humains ? Qu’y a-t-il d’intelligent dans le fait d’avoir des chaînes de
production robotisées, quand personne n’a les moyens d’acheter ce que
fabriquent les robots ?

Eh bien, pourrait-on nous raconter, nous
obligerons les propriétaires de robots à payer des charges sociales sur
les recettes de leurs ventes. Nous assurerons le maintien du circuit
économique en mettant les brevets au service de la société, en envoyant à
chacun le chèque de sa part de PIB, et patati et patata…

Mais quel est le but de ce binz ?
Pourquoi se passer de main-d’œuvre humaine ? Que gagneront les
possesseurs de robots, puisque plus personne n’aura les moyens d’acheter
leurs marchandises ? S’il n’y a plus de consommateur à l’autre bout du
circuit économique, faire des économies de coûts de production grâce à
la robotique et à l’intelligence artificielle, est singulièrement
loufoque. Quand pour aider les populations remplacées par la robotique,
les brevets devront être mis au service de la société, à quoi aura servi
la révolution robotique ?

Les coauteurs de The Artificial Intelligence Contagion
se rendent compte que des humains à la conscience et à l’intelligence
limitées, se sont découverts une passion intellectuelle dans la mise en
œuvre de leur autodestruction, et c’est bien ce dont il s’agit avec
l’intelligence artificielle. Les armes nucléaires, par exemple, sont des
inventions démentielles, pondues par des pauvres d’esprit, puisque leur
usage courant ne peut que détruire toute vie sur la planète. Une arme
de fin du monde est une arme inutile.

Même chose pour la robotique et
l’intelligence artificielle. Que vise la fabrication de menaces d’États
policiers et de suppression de toute raison d’être pour l’existence
humaine ? C’est au-delà du démentiel. Ceux qui en sont responsables sont
les pires gredins que le monde ait portés. Et malgré cela, l’admiration
du public suscitée par tous les avantages qu’ils apportent, font se
délecter ces destructeurs de l’humanité.

Lisez The Artificial Intelligence Contagion et dites-moi ce que ce livre vous apporte.

Paul Craig Roberts

Original : www.paulcraigroberts.org/2019/05/07/are-you-ready-for-a-worse-dystopia-than-1984/

Traduction Petrus Lombard




La transsexualité dénoncée par une transgenre repentie

[Source : Médias-Presse Info]

[Auteur :] Francesca de Villasmundo

Les apprentis-sorciers du monde futur louent aux quatre coins du monde les délices de la transsexualité, de l’idéologie transgenre, tout en niant la réalité qu’est l’identité biologique et sexuelle dès la naissance. Derrière leurs délires, approuvés et propagées consciencieusement par les médias et les séries télé pour jeunes, les écoles occidentales, les organismes internationaux, c’est la vie de nombreux adolescents et pré-adolescents qui est irréversiblement dégradée, abîmée. L’envers de ce décor de carton-pâte préfabriqué par des idéologues, qui ont en haine avant tout la nature et le réel, n’est pas beau à voir, ni de face d’ailleurs. L’histoire de Keira, rapportée par le quotidien britannique The Daily Mail, illustre la folie de la genderophilie.

« Je suis coincé entre deux sexes. »  

De
cette condition tragique, Keira accuse le traitement commencé à
l’hôpital Tavistock de Londres, clinique spécialisée dans le changement
de sexes des enfants. A 16 ans elle ne voulait plus être une fille et a
demandé de l’aide. Après seulement trois rendez-vous d’une heure, on lui
a prescrit des bloqueurs hormonaux pour arrêter le développement de son
corps féminin, explique-t-elle dans l’article du Daily Mail. Le Tavistock, c’est le TGV du changement de sexe !

Trois
heures de séance ont donc été suffisantes pour décider d’un changement
de sexe sur une gamine de 16 ans et pour commencer un traitement allant
en ce sens et que Keira regrette profondément aujourd’hui. Car toute sa
vie de femme en a été chamboulée irrémédiablement.  Il y a trois ans,
elle a subi en effet une ablation des seins, ce qui, avec les doses de
testostérone prises, a contribué à rendre son apparence plus
masculine. Et maintenant qu’elle a changé d’avis sur son intention de
prendre la forme masculine, elle se retrouve avec un corps qu’elle ne
sent pas le sien et cherche un moyen d’inverser le traitement effectué
jusqu’à ce moment.

Sur
la possibilité que les adolescents, dès la douzième année, puissent
librement consentir aux traitements en vue de la transition de sexe,  sa
position est claire:

«
Je ne pense pas que les enfants et les jeunes puissent consentir à
l’utilisation de puissants médicaments hormonaux expérimentaux comme je
l’ai fait.»

Dès
son jeune âge, elle n’a pas aimé s’habiller en femme. En grandissant,
elle a été victime d’intimidation, au point qu’elle ne voulait plus
aller à l’école. « Je pensais que la vie aurait été meilleure pour moi
si j’avais changé de sexe.» Très rapidement, elle s’en est ouverte à son
médecin local qui, à son tour, l’a adressée au Service de santé mentale
pour enfants et adolescents (CAMHS) près de chez elle, où ils lui ont
proposé de contacter le London Tavistock.

«
Le Tavistock m’a donné des anti-hormones pour arrêter mon développement
féminin. […] J’ai eu des symptômes similaires à la ménopause […]. J’ai
eu des bouffées de chaleur, j’ai eu du mal à dormir, mon désir sexuel a
disparu. Ils m’ont donné des comprimés de calcium parce que mes os
s’étaient affaiblis. »

Cela
semble incroyable, mais Keira affirme qu’elle n’a pas été avertie
par les thérapeutes de Tavistock des terribles symptômes qui l’auraient
attendue. La testostérone a ensuite fait pousser plus de poils, y
compris la barbe.

À
20 ans, elle se sentait heureuse de son chemin et avait l’intention de
le poursuivre avec l’ablation de ses seins. Mais une fois que c’est
arrivé, les premiers doutes sur son choix ont commencé à apparaître.
Seulement maintenant, elle a déjà changé ses documents pour être
reconnue légalement comme un homme et ne sait même pas si elle aura un
jour des enfants. Et elle veut redevenir une femme.

«
Si je commettais un crime, je serais placée dans une prison pour
hommes. Je souhaite annuler le document de reconnaissance du genre.» 

Elle a donc pris contact avec l’association caritative Detransition Advocacy Network,
afin de retrouver une apparence féminine. Des centaines de jeunes et
d’adultes se sont tournés vers cette association, regrettant la
“réassignation” du sexe. Les militants soutenant la bataille judiciaire
de Keira disent que le nombre de ces jeunes regrettant leur “transition”
est en augmentation.

En effet, la jeune femme à l’aspect mâle, a engagé des poursuites judiciaires contre la clinique Tavistock.

« Ce
qui est contesté, explique son avocat, c’est la pratique actuelle et
continue de la clinique de prescrire des bloqueurs d’hormones supprimant
la puberté et, par la suite, des hormones transsexuelles, aux enfants
de moins de 18. »  

« Je
ne veux pas que d’autres enfants souffrent comme moi », explique Keira,
c’est pourquoi elle a décidé de raconter son histoire. 

« Les
enfants qui souffrent de dysphorie de genre méritent d’être aidés à
s’apprécier tels qu’ils sont, et non pas à être poussés à la transition. »  

Francesca de Villasmundo




COVID-19, l’ami des dominants

[Source : L’ardeur]

de Anthony Pouliquen

COVID-19, l’ami des dominants : un texte écrit par l’équipe de L’ardeur, association d’éducation populaire politique


Pour ce gouvernement anti-populaire, engagé dans une politique de destruction de la protection sociale et de répression policière des colères, des mobilisations et des insurrections qui en découlent, le COVID-19 permet de réaliser plusieurs tests en grandeur nature :

  • Test de contrôle de la population (répression, prison, hélicoptères, drones, communications).
  • Test d’obéissance de la police dans ce contrôle des populations.
  • Test de privatisation-dislocation de l’éducation nationale transférée en e-learning.
  • Test d’avancement de la vidéo-médecine à distance.
  • Test de soumission des médias, de la population et des gauches (union nationale oblige).
  • Test de démolition avancée du droit du travail.

1 – Le contexte

Depuis les années 1980, l’effacement de l’hypothèse communiste (1) laisse le capitalisme en roue libre et l’humanité livrée aux inégalités monstrueuses qui l’accompagnent. Or les profits ne se réalisent plus sur la fabrication et la vente de marchandises qui sont en surproduction (les voitures de 2018 ne sont toujours pas écoulées) mais sur la financiarisation-casino de l’économie et les réductions de dépenses publiques dans le cadre de politiques d’austérité. Si le capitalisme européen s’est assuré tout un temps de l’ordre social en échange de politiques de protection sociale, il s’aligne (dès 1983 en France) sur le capitalisme américain et s’engage dans la voie d’une privatisation-marchandisation de la société et d’une destruction des services publics. Ces dernières se réalisent dès Maastricht, puis dans l’imposition de la « Constitution » de l’Union Européenne et de sa monnaie unique interdisant aux États d’agir sur la protection sociale par des dépenses publiques, lesquelles sont désormais soumises à l’impératif de non-inflation, d’interdiction des augmentations de salaires pour maintenir le taux de profit des dominants, propriétaires d’entreprises ou traders. Mais réduire la protection sociale, réduire et supprimer les allocations chômage, démanteler les soins de santé, démolir la recherche, supprimer des postes à l’éducation nationale, vendre les barrages et les aéroports, baisser puis écraser les retraites… tout cela génère des mouvements de population insurrectionnels et incontrôlables (les gilets jaunes en sont un exemple) qui supposent que l’État se prépare à la guerre sociale en armant son dispositif policier vers le contrôle des mouvements insurrectionnels. Après les LBD, voici les drones et le suivi des smartphones. Dans son dernier ouvrage « La lutte des classes au 21e siècle » (2), Emmanuel Todd évoque la dérive fascistoïde du gouvernement Macron. Nous y sommes !

L’union nationale : vous avez aimé « Je suis Charlie » ? Vous allez adorer COVID-19 !

« Nous sommes en guerre », a déclamé sept fois Macron. Invisible, diffus, insaisissable l’ennemi combattu ? Qu’importe ! Car désigner un ennemi, a fortiori invisible, c’est faire taire tous les désaccords, au nom de l’union sacrée ! Si l’éducation populaire consiste à comprendre les systèmes à l’œuvre dans un événement, et à déjouer les effets de propagande en traquant les biais de pensée, il convient de s’alerter collectivement sur cet appel à l’union nationale : « Plus de place pour la division », ressassent les chroniqueurs. Mais rien n’est plus étranger à l’éducation populaire qu’une union sacrée renonçant à toute critique derrière un chef autoritaire ! Refuser cette injonction au consensus et à l’enrouement du débat rend alors nécessaire d’apporter notre voix à l’analyse de la situation…

La seule guerre à laquelle nous assistons est celle que le capitalisme mène sur nos existences. Dans cette crise sanitaire, que peut-on attendre d’un pouvoir qui a si férocement et si continûment attaqué la protection sociale de sa population, démoli l’hôpital, les retraites, le chômage, la formation continue, qui a rivalisé de suppressions de fonctionnaires avec les autres candidats à la présidentielle (moi 200 000 ! Non… moi 500 000 ! ) ? Rien !

Macron n’existe pas. La démolition de l’hôpital public a commencé avec Mitterrand et Bérégovoy dès le départ des ministres communistes en 1983, et s’est poursuivie avec les autres présidents. Macron lui-même n’a été fabriqué que pour prendre la suite des serviteurs du capital qui l’ont précédé à ce poste, et choisi pour sa capacité de nuisance… Car, privé de toute marge de manœuvre économique ou monétaire dans le cadre de l’UE, il n’a aucun autre pouvoir que celui de nous nuire. En s’affichant sans honte dans un hôpital saturé pour combattre les effets d’une situation dont il a fabriqué les causes, lui qui a supprimé plus de 4 000 lits d’hôpitaux sur la seule année 2018 et a charcuté plusieurs centaines de millions d’euros de moyens alloués aux personnels médicaux… Macron ne saurait nous rendre dupes : il n’est pas, et ne sera jamais, notre sauveur. Fidèle à son programme électoral exigé par le Medef, il se saisira de cette crise sanitaire pour renforcer la dévastatrice emprise du capitalisme sur nos existences. À l’heure où beaucoup se remettent à lire La stratégie du choc de Naomi Klein (3) et font l’expérience en grandeur nature d’un capitalisme qui déploie sa nuisance par crises successives, on peut s’attendre – « crise » et « union nationale » obligent – à une démolition accélérée du droit du travail, à une politique accrue d’austérité et de réduction des dépenses publiques.

Interrogé sur France Inter sur le fait de savoir si cette épidémie le ferait revenir sur sa proposition de 500 000 suppressions de postes de fonctionnaires, Bruno Retailleau (qui bien que dans l’opposition parlementaire n’a d’opposition à la politique du gouvernement que l’apparence) affirme sans sourciller qu’il ne sera pas question de ralentir les réformes ! Ces gens-là ne tireront aucune leçon. Au contraire. Cette crise sera pour eux l’opportunité d’une accélération des destructions, notamment celle des services publics. Noam Chomsky nous a prévenu·e·s : « Comment détruire un service public ? Commencez par baisser son financement. Il ne fonctionnera plus. Les gens s’énerveront, ils voudront autre chose. C’est la technique de base pour privatiser un service public »… et seule une insurrection ou une grève générale les arrêtera.

Car avec le COVID-19, c’est la guerre des classes qui va se durcir par un enchaînement trop prévisible pour ne pas être annoncé : crise sanitaire, crise économique, crise financière et, en bout de course, crise sociale ! Quand le COVID-19 aura mis sur le carreau un ou deux millions de chômeur·se·s supplémentaires, on pourra compter sur ce gouvernement, qui a déjà fait la démonstration de son amour de la protection sociale, pour nous concocter quelques exonérations de cotisations, dégrèvements, allègements fiscaux supplémentaires pour les patrons, bonus records pour les traders les plus malins, dont le job n’est pas de financer l’économie mais de jouer à la baisse ou à la hausse les fluctuations de l’économie… Pour eux, cette crise est un cadeau, qui comme, toutes les crises financières avant elle, ne sera rien d’autre qu’une banale crise cyclique de la surproduction qui permet au capital de se concentrer encore un peu plus en liquidant les maillons faibles des petites entreprises et en écrabouillant les travailleurs sous l’œil docile des lanceurs de LBD et des médias. Le capitalisme est le seul mode de production dans lequel les crises prennent la forme d’une surproduction (https://wikirouge.net/Crise_de_surproduction).

2 – Le test sécuritaire

16 mars (jour de l’annonce du confinement) : dans le département des Côtes d’Armor, 1 cas détecté (sur une population de 600 000 habitants). Le préfet fait survoler les plages par des hélicoptères de la gendarmerie.

Si des mesures de prudence et confinement dans le cas d’une épidémie sont un choix compréhensible, encore peut-on s’interroger sur les différentes modalités possibles d’un tel confinement : total ou régional, par tranche d’âge, avec ou sans possibilité de s’aérer, etc. À l’exception d’un accident nucléaire majeur, ou d’un virus que l’on contracterait par simple respiration dans l’air, aucune crise sanitaire ne peut justifier l’interdiction de promenades solitaires en forêt, sur des plages, dans les rues… Aucune crise sanitaire ne peut justifier que l’on désigne les citoyen·ne·s comme des coupables en puissance (lorsqu’Édouard Philippe annonce que le gouvernement prend des mesures de confinement drastiques car les citoyens ne sont pas suffisamment dociles, il transforme tout un chacun en délinquant). Aucune crise sanitaire ne peut justifier une politique hyper répressive incluant le survol d’une plage par des hélicoptères, l’interdiction de sortir plus de 20 minutes de chez soi, de s’éloigner de plus de 1km. Aucune crise sanitaire ne peut justifier que l’on ferme les parcs et les jardins publics. Aucune crise sanitaire ne peut justifier que l’on punisse des citoyen·ne·s d’amendes lourdes (jusqu’à 3 500 €) et de prison (six mois) en cas de promenades solitaires. N’importe quel gouvernement soucieux du bien-être de la protection de sa population en cas de crise sanitaire devrait au contraire prendre acte des difficultés personnelles, familiales, psychologiques, sociales considérables qu’entraîne un confinement, et le rendre supportable en invitant largement la population à s’aérer et à sortir se promener, à condition de respecter les mêmes règles de gestes barrières qui sont demandées pour le travail qui, lui, non seulement n’est pas solitaire, non seulement est autorisé, mais est rendu obligatoire sur rappel du Medef.

Au risque du sentiment d’une humiliation collective, aucune population ne peut comprendre qu’elle soit obligée d’utiliser les transports en commun pour aller travailler, à condition de respecter une distance d’un mètre, mais qu’elle risque la prison si elle va se promener sur une plage, en ne nuisant à personne, en ne mettant personne en danger dans la mesure où elle respecte les mêmes règles que celles imposées dans l’utilisation des transports en commun.

Avec Emmanuel Todd, nous rappelons que « faute d’avoir prise sur l’Histoire, les gouvernants français sont passés « en mode aztèque ». Ils se vengent de leur impuissance au niveau international en martyrisant leurs concitoyens… ». Et ils peuvent compter pour cela sur le zèle d’une police inféodée qui s’empressera de matraquer les promeneurs isolés à coups d’amendes à 135 euros pour leur apprendre à obéir. Nous savons depuis un an de gilets jaunes que nous ne pouvons plus attendre aucune protection de la police. Que, comme dans toutes les périodes de crise, comme en 1940, elle choisit de servir le gouvernement, et non plus le droit. Et cela risque bien de se renforcer… Comme l’écrit Raphaël Kempf, avocat pénaliste, « il faut dénoncer l’état d’urgence sanitaire pour ce qu’il est : une loi scélérate » ! Adopté à marche forcée pour une période soi-disant circonscrite, cet état d’urgence vise des objectifs à plus long terme : celui de violer les libertés élémentaires de tou·te·s, celui de donner à la police des pouvoirs illimités, celui de venir enterrer définitivement l’État de droit.

La constitution de la 5e République avait bricolé un régime présidentiel sur mesure pour un général dans une situation de guerre en Algérie. Elle transformait le Parlement en une chambre d’enregistrement, à l’image des 308 pantins recrutés à la hâte sur entretien au printemps 2017 pour servir de paillasson au Medef. Entre les mains des Hollande, Sarkozy, Chirac ou Macron, cette 5e République est entre les mains de voyous caractériels et doit être abandonnée. Macron n’hésitera pas à se réfugier derrière le COVID-19 pour utiliser les pleins pouvoirs de l’article 16 et faire interdire la presse, les réseaux sociaux, et ce qu’il appelle déjà les fake news et les incitations à la haine. Sa position est une position de haine de classe, et son gouvernement suinte la haine de classe. L’intérêt des ateliers constituants qui se multiplient partout en France est de nous préparer à écrire nous-mêmes la constitution dont nous aurons besoin quand nous aurons chassé ce pouvoir.

Cette guerre de classes, cette guerre au peuple, cette guerre aux pauvres, est lisible au niveau spatial, géographique. Dès les premiers jours, les médias ont évoqué le manque de « civisme » des habitant·e·s des quartiers populaires, épinglé.e.s pour leur inconscience face à la propagation et leur refus des contrôles : ainsi, le 19 mars, BFMTV dénonce des « violences urbaines malgré le confinement », des « rébellions et crachats sur des policiers » et même « des regroupements sur les toits d’immeuble » pour y faire des barbecues (jusqu’à quelle extrémité peuvent aller ces petits voyous de banlieue !). Depuis, des témoignages attestent d’interpellations policières violentes dans ces mêmes quartiers. Comme celle de Sofiane, 21 ans, habitant des Ulis (Essonne), qui, le 24 mars, a eu le grand tort de vouloir sortir de chez lui pour aller travailler (il est livreur pour Amazon !) : il a été rossé par les agents de la BAC pour avoir essayé d’échapper à leur contrôle (il n’avait pas son attestation de déplacement dérogatoire sur lui). Imagine-t-on les mêmes scènes à Neuilly ou à Passy ? Et, comme ce fut le cas pour les gilets jaunes, ces violences policières sont encore largement sous-médiatisées.

3 – Des médias au garde-à-vous

En dehors des aspects proprement médicaux de la situation sur lesquels nous ne sommes pas compétent·e·s (nous ne sommes pas microbiologistes et il y a déjà suffisamment de vidéos sur le coronavirus, d’interviews et d’exposés de tous bords, de tous scientifiques pour ne pas inonder davantage le débat), il nous revient en revanche d’interroger les aspects politiques et en soumettre les contradictions à notre intelligence collective. Compter sur nous-mêmes en somme et sur notre intelligence critique que nous nie l’intégralité (ou presque) des médias, docilement regroupés autour du pouvoir exécutif.

Le nombre de morts égrené chaque jour dans nos médias est profondément anxiogène. Le traitement médiatique de la situation nous rend inévitablement vulnérables et les conséquences sur nos citoyennetés sont dramatiques. On ne compte plus les exemples de personnes se faisant apostropher pour être sorties acheter du pain (franchement, a-t-on vraiment besoin de pain frais quotidien en cette période de catastrophe mondiale ?) ou pour avoir rendu visite à un proche. Tout le monde est en train de devenir le flic des autres. L’ambiance est à la dénonciation et aux milices de volontaires qui vont bientôt patrouiller dans les rues. Surtout si ces chiffres ne sont pas expliqués et qu’ils n’ont pour seule fonction que de créer un traumatisme sur fond de méfiance circulaire et nourrie de tous bords.

Expliquer les chiffres, cela voudrait dire les contextualiser, les mettre en perspectives (historiques notamment), les comparer à d’autres… Un exemple : sans vouloir minimiser l’épidémie, il est intéressant de savoir que le nombre de morts faits par le COVID-19 en quatre mois (environ 30 000) est à peu près identique au nombre de personnes qui meurent de faim chaque jour. Ou que le paludisme cause encore plus de 450 000 décès chaque année. Sans qu’on ne s’alarme, dans ces deux cas, des mesures à mettre en place pour éviter pareilles hécatombes. Et que dire de cette information en boucle sur les Ehpad qui se confinent avec le personnel ? Il y a en France 610 000 décès chaque année (une personne toute les 50 secondes) dont 25 % en Ehpad. Les décès au sein des Ehpad représentent donc plus de 150 000 morts par an. Nous parler des décès en Ehpad, c’est nous les présenter comme un problème injuste et terrifiant. On se demande alors ce qu’est la représentation d’un Ehpad pour un chroniqueur de TF1 : une colonie de vacances ? Une thalassothérapie ? Ou un de ces mouroirs sans personnel vendu au privé, qu’on intègre de façon définitive mais dans lequel on vous garantit un placement à 11 % si vous achetez une chambre pour la louer aux résidents ? Pour rappel (car c’est aussi cela mettre les chiffres en perspectives), la moyenne d’âge des morts du coronavirus en France est de 81,2 ans ! Et si la mort du musicien Manu Dibango a suscité beaucoup d’émoi, précisons tout de même qu’il avait… 86 ans.

La télé gouvernementale nous montre en boucle l’hôpital de Mulhouse saturé, l’armée qui évacue des malades en avion vers Toulon. Les tentes de médecine de guerre… terrible ! Mais elle se garde bien de questionner les odieux petits soldats des ARS (Agences régionales de santé) qui ont vidé l’hôpital de tous ses moyens, de tous ses personnels, qui ont mis cent directeurs en démission administrative il y a deux mois, et qui font fonctionner le matériel hospitalier en flux tendus .. Traduirons-nous un jour les ARS devant les tribunaux pour mise en danger délibérée à grande échelle de la vie d’autrui ?

Et c’est probablement à la lecture des médias de gauche ou d’extrême gauche qu’on mesure la puissance de cette manipulation à grande échelle. C’est cela une union nationale : faire taire notre capacité critique, adhérer à l’autorité du pouvoir. La chaîne Youtube « Osons causer » qui, jusqu’à peu décryptait les différentes faces des politiques macronistes, est désormais réduite à répercuter les ordres gouvernementaux : « Restez chez vous ! ». Si nous voulons prendre des leçons de civisme, nous n’avons pas besoin d’ « Osons causer », nous avons déjà TF1 pour traiter quelques doux promeneurs de « délinquants des parcs ». Le philosophe Vladimir Jankelevitch écrivait : « Je serai toujours le gardien de tes droits et jamais le flic de tes devoirs ». Si « Osons causer » renonce à sa mission d’éducation populaire, la preuve est apportée que le test en grandeur nature de soumission des médias (y compris ceux censés critiquer l’ordre de la domination) fonctionne !

S’il est si dur pour des médias, quels qu’ils soient, d’échapper à ces logiques manipulatrices, s’ils épousent si facilement la logique du pouvoir, c’est que les conditions de fabrication de l’information les ont déjà rendus structurellement perméables à cette logique.

Et déjà, la place prise par les chaînes d’info en continu, avec sa conséquence : la course à l’information en « temps réel ». Temps réel ? Allons bon… Cela supposerait qu’existe un temps « irréel » ? Ne serait-ce pas justement ce temps qu’on nous vend pour du « réel » qui, en évacuant l’histoire et les processus d’émergence des phénomènes, constitue l’« irréel », un temps qui n’a pas de sens ? Dans ce monde-là, il faut occuper l’antenne et meubler les flux en permanence. Donc trouver du nouveau au fil des jours, au fil des heures… Heureusement, ce qu’il y a de nouveau, presque en permanence, ce sont les chiffres. Alors… bingo sur ces chiffres qui montent, qui viennent s’aligner de manière vertigineuse sur les écrans ! Chaque jour apporte son lot de « nouveau record », de « chiffre jamais atteint »… Puisqu’il s’agit d’une « pandémie » en plein essor, la probabilité que le nombre de nouveaux cas détectés ou de nouveaux décès à l’hôpital en 24 heures soit inférieur à celui de la veille est sans doute inférieure à 1 %, non ? Donc balancer cette info, ce n’est pas vraiment un scoop, on est d’accord ? Il y a d’ailleurs fort à parier que le journaliste qui l’a annoncée en martelant chaque mot sur un ton affolé, quand il rentre chez lui et retrouve son conjoint, il ne lui dit pas : « Tu sais, c’est incroyable : le chiffre a encore progressé ! ». Oui : il est probable que, dans sa vie privée, il reste quelqu’un d’à peu près censé. Mais quand il passe à l’antenne, il devient cet imbécile qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes.

C’est que, sur les ondes, il faut sacrifier aux rites de la dramatisation. Pour « vendre » et faire du « buzz », il faut maintenir le « suspense », « feuilletonner » l’information, avec, si possible, un bon « casting » et de « bons clients ». Autant de termes venus des mondes de la fiction et du commerce et qui se sont progressivement imposés dans les rédactions. C’est ainsi que se construit et se reconstruit le thème de la « vague » épidémique qui va déferler (sans qu’on ne sache jamais pourquoi le « pic » est attendu à tel moment). Avec sa conséquence inéluctable, en gros titre à la « une » de l’Est Républicain du 23 mars : « Vers un inévitable durcissement du confinement » (quatre semaines plus tôt, de nombreux médias titraient sur le « recours inévitable au 49.3 » à propos de la réforme des retraites !). Prophétie auto-réalisatrice dans laquelle les médias oublient – ou feignent d’oublier – le rôle qu’ils jouent eux-mêmes.

Autre facteur structurant : la place prise dans les médias par un ballet d’experts où se succèdent hypothèses hâtives et contradictoires (sur les tests, le port de masques, l’efficacité du traitement par la chloroquine…), sans que les faux pronostics ne soient ensuite rectifiés et sans que l’on précise que « médecin » n’est pas un titre suffisant pour se qualifier d’expert en matière de COVID-19. Mais avec cette certitude auto-proclamée : les fake news, c’est l’affaire des réseaux sociaux ; l’information sérieuse et vérifiée, celle des médias main stream.

4 – La gouvernance « scientifique »

Dans un monde où les demandes de financement de la recherche publique sur les coronavirus sont restées lettre morte, où les multinationales de la pharmacie ont plus de pouvoirs que les États et où le vaccin de ce coronavirus engrangera des milliards de profits, qu’est-ce qu’un expert ? Qui sont les « scientifiques » qui « conseillent » un gouvernement entièrement dévoué aux multinationales ? (voir Monsanto-Macron, et les milliers de cancers liés au Roundup). Y aura-t-il des conflits d’intérêts ? Jupiter met ses pas dans ceux d’un « conseil scientifique », créé le 10 mars et invité à infléchir voire à dicter les décisions. Cette délégation de pouvoir à l’expertise « scientifique » présente de multiples dangers. Elle éteint toute contestation au nom de l’intérêt supérieur : elle gomme ce que nous, gesticulant·e·s et formateur·trice·s, militant·e·s de l’éducation populaire, avons appris et ne cessons de marteler : tout point de vue est nécessairement « situé », on ne parle toujours que de « quelque part », et avec une intention. Mais non : les experts, eux, échappent à cette condition humaine puisqu’ils parlent de nulle part et sans jamais aucune intention autre que de nous transmettre la vérité.

C’est dire à quel point cette délégation va faciliter le passage à une société de contrainte…

5 – Le COVID19, révélateur mais aussi accélérateur des inégalités

Isolement des plus vulnérables, exploitation des plus précaires, contamination des plus exposé.e.s, stigmatisation des classes populaires (car ce peuple que l’on doit confiner, c’est bien celui des classes populaires, celles qui pourraient désobéir, ces classes dangereuses…), entassement des plus pauvres dans des logements insalubres pendant que les bourgeois aisés des arrondissements parisiens fuient leur 200 m2 pour aller (exode sanitaire oblige !) se mettre au vert dans leur maison secondaire ou dans une villa louée pour l’occasion… cette crise sanitaire amplifie le développement des rapports de domination.

Regardons du côté de la condition des femmes. Par leur position dans la société, les femmes représentent indéniablement une classe fragilisée par cette crise sanitaire et le confinement que celle-ci impose. La situation des femmes victimes de violences conjugales est alarmante. Les chiffres actuels montrent une augmentation de 32 % des cas depuis le début du confinement. Des situations où la présence permanente du mari violent rend les demandes d’aide et les moyens de protection extrêmement difficiles. 210 000 femmes sont violentées par leur mari chaque année en France. Le confinement porte donc ce chiffre à (au moins) 300 000. Belle réussite du confinement ! Toujours dans la sphère de l’intime, l’accès à l’avortement est fragilisé, notamment pour les adolescentes qui n’ont plus de prétexte pour sortir de chez elles.

Et puisque, dans cette crise, c’est bien le monde du travail qui impose la marche à suivre, dans la sphère productive, l’exploitation des femmes se poursuit. Il y a les plus précaires, celles qui vivent sous le seuil de pauvreté, celles qui n’auront pas le choix d’accepter de travailler – quelles que soient les conditions sanitaires – pour pouvoir boucler la fin de mois. Il y a les femmes élevant seules leurs enfants, qui, faute d’école ou de nounou, subiront un chômage partiel qui les mettra à terre. À la fin de la crise, quelle sera la posture des banques envers ces femmes ?

On le sait : parmi le travail dédié aux femmes, celui du soin. Le 12 mars dernier, Macron demandait au personnel hospitalier de « continuer à faire des sacrifices ». La division sexuelle du travail à l’œuvre dans notre société fait reposer ce « sacrifice » sur une large majorité de femmes : 90 % de femmes chez les aides-soignantes, 87 % de femmes chez les infirmières… Les postes prestigieux, eux, sont occupés par des hommes. Avec la pénurie de matériel de protection, entre l’aide-soignante et le chirurgien, qui aura le masque ?

Le sacrifice se joue entre les classes sociales qui se côtoient à l’hôpital. Le sacrifice se joue entre les classes sociales tout court. Les femmes font partie des dominé·e·s, des exploité·e·s du système capitaliste, à qui l’on demande de continuer à faire marcher la machine économique à n’importe quel prix, et qui n’en obtiendront que du mépris (une prime de 1000 € ?) lorsque les puissants n’auront plus peur d’attraper la grippe.

6 – Le COVID19, arme de guerre… contre l’école

La mise en place de l’école à distance est une aubaine pour qui s’acharne à détruire le service public. C’est une véritable expérimentation grandeur nature pour terminer la privatisation de l’école rêvée par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et mise en œuvre par les ministres successifs depuis Luc Ferry.

Quoi de mieux que d’amener les enseignants à se penser comme des « facilitateurs pédagogiques » pour assurer la « continuité pédagogique » ? Le rêve ultime de l’idéologie libérale : l’enseignant·e est déchargé·e de toutes responsabilités éducatives, de tout désir de penser l’élève comme un être humain complet et complexe. L’enfant n’existe plus. Le sacro-saint programme construit autour des compétences n’a plus qu’à être digitalisé. Les enseignant·e·s deviennent des « intervenants à distance », pratiquant le « e-learning », surfant sur des plate-formes privées dont les contenus deviennent contrôlables et évaluables. Le contrôle : outil indispensable à la légitimité de la domination. Pour preuve ce mail envoyé ce jour, par une enseignante de maternelle, qui demande aux parents d’envoyer une photo de leur enfant en train de travailler : « Nous devons assurer la continuité pédagogique et l’inspection nous demande de vérifier qu’elle est bien mise en œuvre par les parents, sinon cela peut être considéré comme de l’absentéisme ». Pressions, contrôles et menaces… on y retrouve alors tous les ingrédients de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », adoptée en 2018, qui permet d’imposer une « démarche qualité » à tous les organismes de formation. Calquée sur des procédures de rentabilité industrielle, la démarche qualité a réussi le tour de force de mettre tous les organismes de formation en concurrence, d’imposer un vocabulaire unique (celui de la langue de bois bien sûr), de récupérer tous les contenus pédagogiques, de dématérialiser au maximum en réduisant les liens humains au minimum. Une expérimentation grandeur nature de ce qui est déjà à l’œuvre dans l’éducation nationale !

Alors on peut toujours penser que l’école par internet, c’est juste provisoire, que non cette loi n’est pas une étape intermédiaire pour finir de faire de l’école le réservoir de main d’œuvre du capital au détriment d’un lieu où penser la société de demain… si seulement cette expérimentation n’était pas déjà dans les tuyaux depuis plus de trente ans : baisse du nombre de fonctionnaires, privatisation de l’enseignement supérieur, décentralisation favorisant le lien avec le marché du travail local, emploi de directeurs devenus des managers, suppressions massives des postes éducatifs et de soins dans les établissements (psychologues scolaires, assistants sociaux, éducateurs, infirmiers…), mise en concurrence des établissements par l’attaque du statut d’enseignant (précarisation du métier, CDD, contractuel·le·s) et les enseignements de spécialités avec la loi Blanquer… Les bases sont posées, affirmées, assumées… Comment être naïfs au point de penser que cette période ne sera qu’une parenthèse ?

Et le place des enf… des élèves pardon ! C’est simple : on remplace une heure de cours par une heure de travail personnel… La durée d’attention d’un élève en classe varie de 4 minutes en maternelle à 35 minutes par heure pour un adulte. Transformer alors une heure de cours en une heure de travail personnel, c’est multiplier l’exigence de productivité scolaire par deux au minimum pour les lycéens. De plus, cela ne tient pas compte de chaque élève. Là où l’enseignant·e va évaluer que, sur la classe d’âge concernée, le travail donné est faisable en une heure, la réalité sera que ce travail sera réalisé en 30 minutes par certains et en 1h30 par d’autres. Ajoutons à cela les conditions matérielles de chaque élève : chambre seule ou non, travail sur ordinateur ou sur smartphone, accès à une imprimante scanner ou pas, nombre de personnes dans la maison et en capacité d’aider scolairement ou pas… Sans oublier qu’actuellement, celles et ceux qui sont toujours au travail – et donc pas disponibles pour leurs enfants – sont les salarié·e·s les plus précaires : ouvrier·e·s, caissières, aides à domiciles …On voit bien à nouveau les réalités matérielles niées, on voit bien comment, au profit de la « continuité pédagogique », on enterre les enfants des classes populaires pour pouvoir applaudir les quelques autres à la fin du confinement… Bravo les enfants, vous voyez bien que c’était possible : quand on veut, on peut !

Les ultra-libéraux de l’Union européenne et de l’OCDE l’ont rêvé, le COVID-19 l’a fait : la dématérialisation complète et totale de l’éducation nationale. Les requins de l’ordre capitaliste lorgnent sur ce ce marché éducatif mondial à conquérir (estimé à 20 000 milliards de dollars, dont 7 000 milliards d’euros pour l’Europe). Le fruit est mûr pour privatiser le système éducatif… Il ne restera plus qu’à Hachette édition (propriété du groupe Lagardère) à nous vendre par millions les logiciels que cet enseignement à distance, assuré par des « uber-profs », nécessitera. Et que feront les parents ? Dans le marasme de l’offre proposée, dans ce climat de compétition acharnée, les familles paieront bien sûr, enfin celles qui le pourront ! Pour le plus grand bonheur de la Bourse. L’OCDE l’a dit : les perspectives de profit pour les investisseurs institutionnels sur le marché éducatif mondial sont de 1 à 7 quand elles ne sont que de 1 à 2 sur le marché de la construction automobile.

Et lorsqu’il faudra, une fois la mission éducative de l’éducation nationale piétinée, se charger de transmettre quelques « savoir-être » et « compétences relationnelles » aux enfants et adolescents, le marché du développement personnel viendra nous vendre sa came à grands coups de conférences, de cours de coaching et de slogans plus creux les uns que les autres : « Sois le monde que tu veux voir », « La confiance en soi est le premier secret du succès », etc. Comme l’a si bien montré Eva Illouz dans son livre Happycratie, le développement personnel est non seulement un marché juteux, mais surtout l’ami protecteur des dominants puisqu’il contribue à invisibiliser les rapports sociaux de domination (classe, race, genre) au profit d’un seul discours : « Tu as les ressources en toi pour t’en sortir », et autres outils de culpabilisation individuelle. Théorisée aux Etats-Unis, la « psychologie positive » est la condition de la domination capitaliste dans les entreprises et sur nos vies.

7 – COVID19 et droit du travail

Pendant qu’on nous invite à nous laver inlassablement les mains, le patronat, lui, se les frotte ! Emmanuel Macron est définitivement l’ami des grands patrons. Et voilà la loi d’urgence face à l’épidémie qui autorise le gouvernement à agir par ordonnances. Le texte 52 de ces dernières permet à l’employeur d’imposer une durée de travail hebdomadaire portée à 60 heures, le travail le dimanche, des dates imposées de congés payés…

Il est intéressant de comparer les intitulés de ces ordonnances. Ici : « Ordonnance portant mesures d’urgence en matière de congés payés, de durée du travail et de jours de repos » ; et là : « Ordonnance adaptant temporairement les conditions et modalités d’attribution de l’indemnité complémentaire » . Il n’est sans doute pas anodin de voir que, dans la seconde, apparaît le terme « temporairement », indication à laquelle Muriel Pénicaud s’est formellement opposée lorsqu’un amendement proposa de le faire figurer dans l’ordonnance « congés payés et autres… ». De là à penser que ces dérogations au code du travail soient destinées à perdurer…. Relance de l’économie oblige : 60 heures par semaine, réduction du repos quotidien de onze à neuf heures, soit quinze heures de travail-transport chaque jour ne font que nous renvoyer aux conditions de 1841, date de la première loi sur le travail. Cet « effort » qui va être imposé au monde du travail ne sera pas imposé à toutes les catégories sociales. Un amendement visant à relever le montant de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, faisant passer son taux de 3 % à 5 % des revenus supérieurs à 250 000 euros par an, a été sèchement rejeté.

Dans un tweet du 24 mars, Bruno Le Maire demande aux entreprises, notamment les plus grandes, « de faire preuve de la plus grande modération sur le versement de dividendes. C’est un moment où tout l’argent doit être employé pour faire tourner les entreprises ». Une simple demande donc, pas d’ordonnance ici pour contraindre le capital à participer à l’effort collectif alors même que les entreprises européennes s’apprêtent à verser 359 milliards d’euros à leurs actionnaires au titre des dividendes de l’année 2019. Pourtant, malgré ces chiffres exorbitants, l’État, pour pallier à la suspension partielle de l’économie, va soutenir ces mêmes entreprises en prenant en charge une partie des salaires, à travers les mesures de chômage partiel, ainsi qu’en suspendant les obligations fiscales et sociales de ces mêmes entreprises.

Au final, c’est bien aux travailleur·se·s que Macron s’en prend à nouveau pour « soutenir l’économie » en s’attaquant, non pas aux dettes sous lesquelles croulent les entreprises et dont il pourrait déclarer un moratoire, mais… aux cotisations sociales et aux impôts qu’elles versent, et au droit du travail.

Voulons-nous que la « guerre » menée par une classe dirigeante qui a montré son impréparation absolue à faire face à la pandémie – parce qu’elle a organisé le démembrement des services publics et de la production en France de biens de première nécessité – soit à nouveau l’occasion d’une union sacrée pour « sauver l’économie » en s’attaquant aux travailleur·se·s et en soutenant les prêteurs capitalistes, comme cela s’est fait en 2007 avec les beaux résultats que l’on sait ? Nous faisons depuis plus de dix ans l’expérience amère de la potion capitaliste que Macron veut à nouveau nous faire avaler alors que c’est elle qui nous a conduits à une impasse dont il prétend nous faire sortir en en rajoutant une louche. C’est assez !

Nous n’allons pas nous faire avoir à nouveau. Nous savons que nous ne pouvons attendre que le pire des « mobilisations générales » et de « l’union nationale » dans lesquelles nous enrôle la classe dirigeante sans nous demander notre avis, pour nous faire taire. Seule une mobilisation venue d’en-bas sera efficace contre le retour régulier de pandémies liées à une excessive division internationale du travail et à un rapport de plus en plus mortifère au vivant et à la nature dans la folle organisation capitaliste de la production.

La médiocrité de la réponse à la pandémie fait prendre conscience de l’absurdité de faire dépendre notre production de groupes capitalistes indifférents au maintien d’un tissu productif équilibré sur un territoire, qu’il soit régional ou national : les exemples d’entreprises neuves fermées alors qu’elles produisent des masques ou des bouteilles d’oxygène ont fait le tour des réseaux sociaux. Les travailleur·se·s (pas l’État !) doivent devenir propriétaires de tout outil de production de biens communs, les actionnaires doivent être évincés sans indemnisation, et les prêteurs non remboursés.

Autre prise de conscience : les ressources des personnes ne doivent pas dépendre de l’aléa de leur activité. Le confinement laisse nus tous les indépendants et génère un chômage partiel plein de trous qui vont notablement réduire les ressources d’employés du privé ou de contractuels de l’État. Alors que les fonctionnaires, eux, conservent leur salaire, qui est lié à leur grade et non à leur emploi. Seul le salaire lié à la personne (celui des fonctionnaires, celui des salariés à statut, celui des retraités… bref celui qu’attaquent avec détermination tous les gouvernements de l’Union européenne) nous permet de sortir de la forme capitaliste de la rémunération, qui la lie à la mesure d’activités aléatoires avec le filet de sécurité d’un revenu de base. Nos personnes doivent être libérées de cet aléa et reconnues, de 18 ans à la mort, par un salaire posé comme un droit politique et qu’il serait raisonnable d’inscrire dans une fourchette de 1 à 3. Chacun·e, à sa majorité, quels que soient son passé scolaire et son handicap, est doté·e du premier niveau de qualification, et donc des 1700 euros nets du Smic revendiqué, et peut, par des épreuves de qualification, progresser jusqu’à un salaire plafond de 5000 euros nets : au-delà, les rémunérations n’ont aucun sens. Droit politique de tout adulte vivant sur le territoire national, le salaire peut stagner, mais jamais diminuer ou être supprimé.

La propriété de tout l’outil par les travailleur·se·s et le salaire lié à la personne supposent une forte socialisation du PIB. Déjà, plus de la moitié est socialisée dans les impôts et cotisations sociales. Il faut aller encore plus loin. La valeur ajoutée des entreprises doit être affectée non plus à des rémunérations directes et à du profit, mais à des caisses gérées par les travailleur·se·s comme l’a été le régime général de 1947 à 1967. Elles verseront les salaires et subventionneront l’investissement, y compris par création monétaire. Alors nous pourrons libérer du capital nos vies et notre pays.

La survenue de l’épidémie de coronavirus a mis en évidence l’état de délabrement de l’hôpital public après quarante années de politiques libérales qui lui ont été imposées. Hasard du calendrier, cette épidémie a conduit le gouvernement à suspendre son projet de réforme des retraites. Maladie, vieillesse : deux branches de la sécurité sociale réunies par les événements.

Comme Ambroise Croizat et ses co-détenus au bagne de « Maison carrée » à Alger préparèrent un plan complet de sécurité sociale, mettrons-nous à profit cette période pour réfléchir aux revendications à porter dès la fin de la période de confinement ? Parmi celles-ci, une reconstruction de la sécurité sociale dans ses structures révolutionnaires de 1946, en revenant non seulement sur les exonérations de cotisations patronales, mais en revendiquant leur augmentation. Car c’est bien l’augmentation de ces cotisations qui permit à la sécurité sociale de subventionner la mise en place des Centres hospitaliers universitaires (CHU) au début de années 1960, transformant des mouroirs en usines de santé. Des plans de nationalisation de l’industrie pharmaceutique et de la recherche scientifique seraient également des revendications incontournables. Profiter de cette épidémie pour obtenir la reconquête de droits précédemment conquis représenterait en quelque sorte un renversement de la « stratégie du choc ».


[Notes :]

1 Alain Badiou : L’hypothèse communiste, Ed Lignes
2 Emmanuel Todd : La lutte des classes en France au 21e siècle. Ed Seuil
3 Naomi Klein : La stratégie du choc. Ed Babel



Sommation adressée au Gouvernement du Québec

[Source : https://www.youtube.com/watch?v=u33VXrcrd4Y

https://www.youtube.com/watch?v=u33VXrcrd4Y

et Document Word sur Facebook]

[NdNM : à chacun d’estimer la validité et/ou l’intérêt de la démarche ainsi que son caractère réaliste ou non. Le texte pourra facilement être qualifié de complotiste étant donné les sujets abordés et la manière dont ils le sont.]


SOMMATION
DE RÉPONDRE PUBLIQUEMENT, DANS LES 24 HEURES
LORS DE VOTRE PROCHAINE CONFÉRENCE DE PRESSE
ADRESSÉE À :

Monsieur François Legault, Premier ministre du Québec
Madame Danielle McCann, ministre de la Santé du Québec
Monsieur Horacio Arruda, Responsable de la Santé Publique du Québec

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Article 35, Déclaration des droits de l’homme 1793

La Nation Kébékoise remercie le Covid-19.

Merci à cette pandémie imaginaire qui nous a permis un répit pour se recentrer et réfléchir ; nous a redonné nos enfants et une vie de famille depuis longtemps oubliée. Ce temps d’arrêt, craint par tous, nous a permis de faire nos recherches, de nous instruire et de réaliser que la société dans laquelle nous vivons n’est plus ce que nous voulons pour nous et nos enfants. Nous avons pris conscience de notre condition d’esclave au profit des multinationales, des corporations et des élites qui gouvernent dans l’ombre, qui nous accordent que ce qu’il faut pour survivre et nous écrasent par des dettes bidons, mais en conférence, vous avouez que 25 000 $ annuel est le minimum pour qu’une personne puisse vivre décemment. Nous espérons une correction concrète dans les jours à venir. Nous avons également pris conscience de toutes les manipulations tordues et vicieuses qui nous entourent, que ce soit au niveau des médias, des ministères, du corps médical, du barreau, de la justice et de la sécurité policière. Nous en avons froid dans le dos. Notre situation se résume à être une batterie qui produit de l’énergie pour enrichir les élites d’en haut. Avec ce canular de Covid-19, chaque Canadien est endetté de 172 %. Nous vivons dans un monde où le mensonge est honoré et la vérité condamnée. On s’est laissé entraîner sournoisement dans un monde satanique qui a anéanti les valeurs fondamentales d’un peuple fier de ses racines pour une société rendue à encenser l’immoralité, l’éducation sexuelle chez les enfants, la pédocriminalité, le mensonge, la médiocrité, la corruption, l’illégalité, le tout servi d’une sauce de menaces et de culpabilité à la moindre réflexion critique et contraire au plan des mondialistes.

Aujourd’hui, si l’on compare la vie des jeunes adultes avec celle des babyboomers, seuls ceux-ci peuvent constater l’effondrement de nos sociétés à comparer à la vie d’il y a à peine soixante ans et tous constatent que des changements majeurs se sont instaurés silencieusement pour ne pas dire sournoisement.

Depuis 60 ans, on constate de la part de tous les gouvernements une volonté d’affaiblir nos services publics comme l’éducation et le réseau des affaires sociales. Nous avons vu défiler des Commissions d’enquêtes bidon et des récompenses à peine voilées pour les bons amis contribuant à vos caisses électorales ; une collusion qui perdure toujours.

Ce qui fait la grande différence aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux et les médias alternatifs, ceux que vous voulez faire disparaître en faisant des lois votées en catimini. Les chercheurs et les éveillés ont une qualité fondamentale : dire la vérité. Cependant, aux yeux des mondialistes et des élus-marionnettes franc-maçons à la solde des Soros, Rothschild, Rockefeller, Trudeau, Desmarais ; Power Corporation, ces éveillés représentent une menace nationale et sont passibles d’emprisonnement. Nous avons la liste complète des francs-maçons du Kébek et du Canada qui sera publiée sous peu. Le peuple refuse d’être gouverné par ces pervers sataniques, ces pédocriminels qui kidnappent nos enfants pour les immoler sur l’autel de leur bassesse.

Voilà pourquoi ce temps d’arrêt nous a permis de faire des découvertes jusqu’ici bien enfouies, découvrir comment les francs-maçons, les mondialistes et les Illuminati ont tout planifié depuis 60 ans pour arriver à nous détruire et à prendre le contrôle de nos vies.

Cet avenir nous le refusons, même au prix de nos vies et cela débute aujourd’hui.

Nous avons découvert Le Protocole de Toronto
(Fin juin de 1967 marque les derniers préparatifs de la mise au point du plan de la « chute des nations » par les hautes instances de la franc-maçonnerie anglo-saxonne à Toronto, Canada).

Cette réunion secrète, hautement confidentielle, est organisée par les « 6.6.6. » (tels ils se nomment eux-mêmes), ceux qui dirigent les 6 plus grandes banques mondiales, les 6 plus grands consortiums énergétiques de la planète (dont le pétrole), et les 6 plus grands consortiums de l’agroalimentaire (dont le contrôle des principales routes alimentaires du monde).

Ces 6.6.6. étant les plus hauts responsables de la finance internationale, vont définir, à l’intérieur de leur réunion, une « stratégie commune » en vue de la mainmise absolue sur le « commerce mondial » ; sur la possession de l’arme énergétique (porte ouverte sur le XXIᵉ siècle) ; et sur le contrôle international de l’agroalimentaire [lequel comprend aussi, pour eux, les consortiums pharmaceutiques comprenant, à leur tour, le marché mondial des « vitamines » et des « vaccins »].

Dans son ouvrage Le Protocole de Toronto, Serge Monast nous dévoile deux documents explosifs et confidentiels s’intitulant « Panem et circenses » [rapport officiel de juin 1967 des 6.6.6. sur le projet du « génocide du vital au profit du rentable occulte »] & « l’Aurore rouge » [rapport officiel de juin 1985 des 6.6.6. visant en 27 protocoles, au contrôle total de la planète par la mainmise sur le F.M.I., le G.A.T.T., la commission de Bruxelles, l’OTAN, l’O.N.U. ainsi que d’autres organismes internationales.

À la révision des événements survenus ces vingt-cinq dernières années, il appert que le scénario décrit dans ces deux documents confidentiels nous permet de mieux comprendre ce qui, jusqu’à aujourd’hui, paraît des plus incompréhensibles à plus d’un. « Même si ma vie est en danger à cause de la diffusion d’informations comme celles-ci, la vôtre l’est encore plus par l’ignorance de ces mêmes informations ». Serge Monast]

Étrangement, Serge Monast est décédé de façon inexpliquée.
Autre lanceuse d’alertes et écrivaine, Claire Séverac, qui démontrait l’empoisonnement des peuples par l’air, la nourriture, l’eau et les médicaments est aussi décédée de façon inexpliquée.
Combien d’autres lanceurs, tels que Marie-Claude Montpetit, ont disparus ? Impossible de tous les nommer.

Voici comment le gouvernement mondial a prévu s’installer pour détruire les NATIONS :

1- Destruction du noyau familial (faire travailler les 2 parents, séparation de l’enfant de ses parents, création CPE)

2- Destruction de l’éducation des enfants [CPE — niveler par le bas et changements des programmes/Éducation sexuelle dès l’enfance et sexualité dès la naissance, les transgenres dans les écoles et bibliothèques, promotion des gays et lesbiennes, etc.] 

https://www.ippf.org/sites/default/files/ippf_sexual_rights_declaration_french.pdf

3- Mise sur pied de la DPJ (Organisme créé par le Barreau, qui siège à huis clos, tout à fait indépendant de la Justice générale. Ces avocats se sont créé un fonds à la banque de New York en tant que registraires et créanciers. En vous retirant vos enfants, ils se sont créé un emploi et un chèque de paye stable qui leur permettent de prendre le contrôle du titre sur la tête de nos enfants pour devenir la propriété de l’État. Ainsi, ils gèrent pour eux-mêmes un compte à New Yord dans une banque via le Kébek. Et chaque parent, s’il a été un enfant de la DPJ, sera harcelé, menacé et surveillé quand viendra le temps de fonder une famille. Un cercle vicieux très payant pour le barreau.

4- Destruction du noyau social et du patrimoine culturel (immigration de masse et illégale/lois restrictives pour le peuple fondateur/restreindre les libertés d’expression/menaces et même emprisonnement pour ceux qui osent s’exprimer. 

5- Suppression de la mémoire collective [en supprimant l’histoire des programmes éducatifs, en coupant les liens entre aînés et enfants. Pacte de l’Éducation mondiale (14 mai 2020)
6- Pacte mondial de la vaccination par l’OMS et l’Alliance, ID2020 [implantation de la puce] pour un contrôle total de géolocalisation et du carnet numérique de santé. Pendant ce confinement planifié [installation des tours 5G] et finalisation de la mise en place du gouvernement mondial.

https://www.who.int/immunization/ia2030_Draft_Zero_FR.pdf

Comment un gouvernement mondial va-t-il procéder pour s’installer sur toute la planète ? EN CRÉANT UNE PEUR MONDIALE, car la peur rend l’humain docile et manipulable. Bien que dans toute l’histoire de l’humanité aucune épidémie n’ait jamais exigé un confinement, l’ONU et l’OMS, ces manipulateurs sataniques vont créer un virus supposément mortel et maintiendront la peur. L’OMS évoquant l’urgence sanitaire, suspendant du même coup la liberté fondamentale de tous en nous confinant à demeure. Les médias [payés par ces mêmes élites sataniques] auront l’ordre de diffuser en boucle des images horribles et le peuple va remercier leurs bourreaux pour ce confinement, car ils se sentiront protégés [concept de PROBLÈME-RÉACTION-SOLUTION].

Le gouvernement mondial a fait une grosse erreur. Laquelle croyez-vous ? Il nous a donné du temps libre. Le peuple était superficiellement alerté depuis de nombre d’années sur tous les changements néfastes au sein de nos sociétés, mais, avec ce confinement, ils disposent de temps pour faire des recherches et pour corréler des articles et des vidéos de lanceurs d’alerte. Eh oui, ils comprennent.

Enfin, le peuple prend conscience que tous les pays et leurs gouvernements n’ont plus aucune latitude pour gouverner quoi que ce soit. Ils ont tous subi une infiltration et de la subversion par des pervers narcissiques sociopathes dont le but est de prendre le pouvoir, de s’enrichir à outrance et de placer des gens de compétence douteuse à des postes de haute direction. Ils ont créé des sociétés.

De collusion et de mensonges. Le Canada et le Kébek ne sont plus des états de droits puisqu’ils sont dirigés par l’ONU et que tout l’argent dont ils disposent de même que tous leurs salaires viennent de l’ONU. Ce sont des repères de voyous crasses aux ordres d’une ploutocratie mondialiste hégémonique criminelle. Ce n’est pas l’homme du peuple qui détruit, mais les élites richissimes, les corporations et les multinationales qui gèrent les gouvernements en place.

ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ [L’OMS]

Dr Arruda : Connaissez-vous l’OMS et ses dirigeants ?

Voici le résultat de nos recherches.

L’OMS est dirigée par Tedros Adhanom Ghebreyesus, un homme d’apparence bon et généreux, mais tombé dans le filet des pires mondialistes et profiteurs des démocraties actuelles. Son passé obscur en tant que membre des groupes terroristes ultra-violents qui étaient au pouvoir en Éthiopie, où il est soupçonné de détournement de fonds, de sa contribution à éliminer une ethnie éthiopienne avec les produits de santé [Bill Gates] peuple qui a servi de cobayes pour la vaccination], a été effacé par ses maîtres actuels mondialistes, affamés de finance et de pouvoir. Cette mafia silencieuse et constamment malveillante envers l’humanité, mais en prétendant le contraire. Il est devenu le valet servile et obéissant des plus grands criminels vaccinateurs de la planète qui se cachent derrière lui pour écouler leurs vaccins sous prétexte de pandémie.

L’OMS, dont le principal actionnaire est Bill Gates, à hauteur de 10 Milliards par décennie (article publié dans le Business Insider du 6 avril 2020), a mis en place un plan machiavélique pour en réaliser un autre encore plus sordide ; celui de diminuer la population à travers la vaccination obligatoire. Elle va venir et elle sera imposée par les organisations sataniques comme l’OMS, l’Alliance GAVI, INOVIO, MODERNA et la Fondation Bill et Mélinda Gates (qui a mains mises sur toutes les pharmaceutiques). Il faut admettre que les plus grands satanismes se dissimulent sous les titres des plus respectables.

Voici la vidéo où Bill Gates déclare que s’il travaille bien, avec un bon programme de vaccination, il pourra réduire la population mondiale de 10 à 15 %.

https://www.dailymotion.com/video/xgy4l1?fbclid=IwAR2jApODSFsccsYxuWk3ibqkJKGzEVWmM_ds99H02AFtwt7Fb2TtqaZf0Z4

https://www.dailymotion.com/video/xgy4l1?fbclid=IwAR2jApODSFsccsYxuWk3ibqkJKGzEVWmM_ds99H02AFtwt7Fb2TtqaZf0Z4

L’OMS a publié une déclaration en septembre 2019 (quel hasard !) selon laquelle elle avait travaillé avec Facebook pour lutter contre la désinformation à propos des vaccins, c’est-à-dire qu’elle empêchait tout article de dire la vérité sur le contenu réel des vaccins et des dangers qu’ils représentent pour l’humain. Par cette action, elle usurpait la liberté d’expression (article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen) et la démocratie responsable à la fois aux États-Unis et dans le reste du monde ; le Kébek n’en faisant pas exception.

QUI SE CACHE DERRIÈRE l’OMS ? BILL GATES

Un homme n’ayant aucune formation scientifique, étant ni médecin ni chercheur, mais simplement multimilliardaire. Grâce à ses dons à travers ses fondations, cet excité de la piquouse rapportant plus que n’importe quel autre produit de santé, il peut influencer les politiques du monde entier. Il achète.

Presque tous les chefs d’État, les organismes, les laboratoires, les médias et les médecins. Il est facile de suivre son raisonnement et sa façon de procéder : il nous empoisonne puis il nous soigne.

  1. Il est l’actionnaire majoritaire de l’OMS.
  2. Il est actionnaire de Mosanto-Bayer ; a acheté tous les brevets d’agriculture dans lequel cas les agriculteurs, sous peine de prison, sont tous contraints d’acheter exclusivement des semences OGM (créant de super cancers et affaiblissant le système immunitaire)
  3. Il est actionnaire de Big Pharma qui, telle une pieuvre, étend ses tentacules dans tous les domaines et nomme des eunuques à tous les postes importants de la planète. Il achète tout le monde.
  4. Il est investisseur de milliards ($) en Afrique afin d’avoir des enfants comme cobayes pour ses vaccins.
  5. Il est actionnaire des laboratoires de recherches.
  6. Il est le président du Forum Économique tenu à Davos en janvier 2020 où il a présenté son Plan de vaccination mondial (comme par hasard) sur le Covid-19. Le Kébek n’avait pas de représentant à ce forum ?
  7. Il est actionnaire de nombreux médias de masse, donc contrôle la nouvelle et paie Facebook et Google pour supprimer quiconque dira la vérité sur le véritable contenu des vaccins.
  8. Il finance des programmes secrets d’épandages chimiques sur les populations (chemtrails) qui nous pulvérisent, comme des cafards, de produits chimiques et de nanoparticules empoisonnant l’air, l’eau et le sol.

Résumé très court : Bill Gates nous empoisonne avec Mosanto-Bayer et les Chemtrails, ensuite fait répandre le virus qui dormait depuis fort longtemps, fait semblant de mobiliser tous les laboratoires pour inventer un vaccin qui va sauver la planète. Il existe une pétition adressée à la Maison Blanche pour que cet individu, qui a les mains souillées du sang de nos enfants, soit accusé de crime contre l’humanité. Nous espérons fortement que le Kébek se joindra à l’Inde pour déclarer cet individu persona non grata au Kébek. Ce serait un signe de respect envers la Nation.

Monsieur le Premier Ministre, avez-vous remarqué que depuis le confinement, le ciel est bleu, absence totale de smog, disparition des embouteillages et aucun chemtrails dans le ciel ? Pourquoi ? Ce confinement nous a tracé la route à suivre pour avoir une meilleure vie et ce ne sont pas les experts à la solde des corporations et des multinationales qui vont vous montrer le chemin, mais les gens du peuple, ceux qui sont libres de toute redevance.

Dr ARRUDA : En votre nom et celui de tous vos confrères et consœurs, pouvez-vous nous lire le serment d’Hippocrate des médecins du Québec
J’affirme solennellement que :

  1. Je remplirai mes devoirs de médecin envers tous les patients avec conscience, loyauté et intégrité ;
  2. Je donnerai au patient les informations pertinentes et je respecterai ses droits et son autonomie ;
  3. Je respecterai le secret professionnel et ne révélerai à personne ce qui est venu à ma connaissance dans l’exercice de la profession à moins que le patient ou la loi ne m’y autorise ;
  4. J’exercerai la médecine selon les règles de la science et de l’art et je maintiendrai ma compétence ;
  5. Je conformerai ma conduite professionnelle aux principes du Code de déontologie ;
  6. Je serai loyal à ma profession et je porterai respect à mes collègues ;
  7. Je me comporterai toujours selon l’honneur et la dignité de la profession.

Questions au Dr Arruda :

Q : Dr Arruda
Le 30 janvier 2020, vu le nombre de décès à Wuhan, l’OMS déclare l’état d’urgence sanitaire publique de portée internationale, donc une pandémie (1re fois dans toute l’histoire de l’humanité), mais (absurdité oblige), on ne ferme pas les frontières ni le commerce, le tourisme continu, pourquoi ? Avec le recul, le peuple comprend que le virus doit se propager partout dans le monde, surtout éliminer les plus fragiles, ceux qui coûtent cher à la société, comme nos aînés. Et l’OMS, avant même la pandémie, dicte déjà qu’il faut accélérer le développement de vaccins.

Toutes les années, chaque pays fait face à des épidémies de grippe ou d’influenza, de SRASS, de grippe aviaire ou de grippe porcine faisant des milliers de morts (résumé pris sur Santé Canada) :

  • 1918-19 Grippe espagnole 50 000 décès
  • 1957 Grippe asiatique H2N2 1 à 2 millions décès 7000 décès
  • 1968 Grippe Hong Kong H3N2 1 à 4 mille décès 4000 décès
  • 2002-2003 SRAS 8,098 décès
  • 2009-2010 Grippe porcine H1N1 12 500 décès
  • 2017-18 Influenza 61 000 décès
  • 2020 Covid-19 Québec 1,599/8 millions d’habitants
  • Canada 2,707/36 millions d’habitants
  • E-Unis 56,803/328 millions d’habitants
  • Monde 211 000/7,8 milliards

NB : au Kébek, chaque année, 139,054 décès dus à la grippe saisonnière [en moyenne].

NOUS VIVONS UNE ARNAQUE MONDIALE

MALGRÉ CES CHIFFRES ALARMISTES, L’OMS N’A JAMAIS DÉCLARÉ DE PANDÉMIE NI D’URGENCE SANITAIRE DE PORTÉE INTERNATIONALE

Q : Dr Arruda, lors de vos conférences de presse, vous faites allusion aux experts en santé que vous consultez. Pouvez-vous nous les nommer ? Pouvez-vous nous certifier, selon votre serment d’Hippocrate, qu’aucun de ces experts n’ont de liens avec des compagnies pharmaceutiques ou des laboratoires de recherches financés par Bill Gates ? Bref, les experts que vous consultez sont-ils en conflits d’intérêts ?

Dr Arruda, Êtes-vous en conflit d’intérêts ?

Wuhan ; point d’origine du coronavirus. Les médecins sur place constataient que, bien que présentant des symptômes de pneumonie (mais pneumonie sèche) que ce n’était pas les poumons qui étaient malades, mais qu’il s’agissait bien d’un manque d’oxygène dans le sang, tout comme le mal de l’altitude. Avec le temps il a été prouvé que le Covid-19 est un jumeau du SRASS (combinaison du virus de la rougeole et des oreillons) provoquant une détresse respiratoire, mais y a été ajouté le gène du VIH, confirmé par de nombreuses sommités médicales.

Q : Dr Arruda : Expliquez-nous clairement comment un virus, même très intelligent, peut s’ajouter lui-même un gène de VIH? À ce jour, avec toutes les informations disponibles et le questionnement de réels biologistes-infectiologues, n’est-ce pas plutôt une arme biologique ?

Q : Dr Arruda : Vous avez déclaré que vous attendiez un vaccin et qu’il sera possiblement obligatoire. Vous parlez que la géolocalisation (donc la puce) qui faciliterait le confinement des cas récalcitrants ? Donc, vous approuvez le projet de l’OMS (Bill Gates) qui est d’injecter une puce à tous les humains, est-ce exact ? Donc, pour vous, l’être humain est une boîte de conserve qui doit avoir un code-barre ?

Que faites-vous de notre liberté fondamentale, de notre libre arbitre ?

Q Dr Arruda, votre serment d’Hippocrate vous oblige à porter secours à toute personne en danger lorsque sa vie est menacée. En vous abstenant d’autoriser les soins aux malades de la Covid-19 avec tous les traitements que les autres pays se servaient, vous avez manqué à votre serment et posé un geste criminel, car partout sur les sites de santé, il est publié qu’il existe [des] traitements reconnus pour soigner le Covid-19, soit :

  • Chloroquine (en usage depuis 60 ans) + azithromycine
  • Ivermectine
  • La Vitamine C Liposomale IV (en intraveineuse) guérit en 7 jours
  • Macrolide + C3G (appliqué par la Société de Gériatrie de France)
  • Ozone (apport d’oxygène dans le sang)

Q : — Veuillez expliquer à la Nation Kébékoise pourquoi aucun de ces traitements n’a été appliqué aux malades.

Q : Dr Arruda : La médecine allopathique existe depuis que l’homme existe tandis que la médecine conventionnelle est toute récente. — Veuillez expliquer également comment se fait-il que le Kébek ne possède plus de plantes médicinales, que la Vitamine C Liposomale (en capsule ou IV), que l’Artémésia de Madagascar qui soigne bien des maux, est introuvable au Kébek ? Les huiles essentielles, les onguents de nos grands-parents et le camphre sont aussi disparus. Le corps médical et Big Pharma ont pris le contrôle de nos maladies et non de notre santé. Reconnaissez-vous que la santé n’est pas rentable pour Big Pharma et Bill Gates ?

Q : Dr Arruda : notre dernière question. Ici se trouve le lien qui prouve l’arnaque du sida et les milliards de profits qu’a fait le Cartel pharmaceutique, le tout avec la complicité du corps médical. Faire mourir des êtres humains pour inventer une pandémie (comme le covid-19), détruire de supposés malades du sida pour faire de l’argent. Voilà ce à quoi le corps médical participe.

https://www.youtube.com/watch?v=-1iM6BIy8Yw&feature=emb_title&fbclid=IwAR1pVYnsWrvGm5QDiMRx_KktMSpbctIacRFqNezgSA-qfkPp3A8RHO9B6tY

https://www.youtube.com/watch?v=-1iM6BIy8Yw&feature=emb_title&fbclid=IwAR1pVYnsWrvGm5QDiMRx_KktMSpbctIacRFqNezgSA-qfkPp3A8RHO9B6tY

https://www.youtube.com/watch?v=1i2xtW1uzCk

https://www.youtube.com/watch?v=1i2xtW1uzCk

En tant qu’être humain, on ne peut plus tolérer ces arnaques et ces mensonges. Cependant, FB et Google suppriment tout ce qui se rapporte à la vérité. Quelle piste de solution avez-vous à proposer ?

Q : Monsieur Legault : La Nation Kébékoise est plus que convaincue que vous étiez au courant de toutes ces malversations criminelles de l’OMS. Les révélations du Dr Arruda vous font-elles douter de la compétence humanitaire de l’OMS ? Tous les reportages de vrais spécialistes comme le Dr Didier Raoult et du Dr Luc Montaigner (deux Prix Nobel) sur les traitements qui guérissent, la fraude criminelle des cartels pharmaceutiques et la fraude mondiale organisée par l’OMS vous font-ils comprendre que votre gouvernement, au même titre de Bill Gates, est criminellement complice de l’élimination de notre nation, de la ruine de notre économie et de la peur qui s’est installée ?

Q : Monsieur Legault : Pouvez-vous démontrer à la Nation qu’aucune subvention n’a été donnée à aucun laboratoire subventionné par Bill Gates ou ses acolytes ; qui participerait à la course pour trouver un vaccin ?

Q : Monsieur Legault : Depuis quand un Premier ministre se soumet-il aux directives d’une organisation criminelle comme l’OMS ? Quand allez-vous travailler de concert avec tous les Premiers ministres des autres provinces afin que le Canada se retire du financement de l’OMS et déposer une accusation officielle contre cette organisation pour crime contre l’humanité et génocide planifié des humains ?

Êtes-vous conscient que nous finançons notre propre mort ?

LA NATION KÉBÉKOISE EXIGE que la science naturelle par les plantes, science millénaire, REVIENNE sur nos tablettes et soit en libre circulation.

Lors des premières conférences de presse, le Dr Danielle. McCann affirmait que les établissements de santé avaient tout le matériel nécessaire pour leur protection. Le lendemain, les journalistes s’empressaient d’aller voir les employés qui, même sous menace par leur employeur, disaient tout le contraire. Même chose concernant les liens entre le ministère et les CIUSS, etc. Mais pour vous Mme McCann, tout allait bien et qu’il y avait une bonne communication et une bonne gestion.

Q : Dre McCann, vous avez enjolivé la situation à plusieurs occasions et vous n’étiez jamais en mode active, mais défensive. Les journalistes ont prouvé au peuple que vos affirmations étaient mensongères et que votre crédibilité a fondu comme neige au soleil. Lorsque le Premier ministre a demandé l’aide des spécialistes (pratiquement tous en congé, vu le report des chirurgies électives) au lieu de faire appel à leur humaniste (s’il en reste) vous avez immédiatement parlé salaire. Tout le corps médical devrait réaliser que leur salaire est payé par les taxes et les impôts de chaque citoyen, ce qui implique qu’ils sont les employés de chaque citoyen et s’il n’y avait pas de préposés, de laveur de planchers, d’infirmières, et de préposés à la buanderie, aucun n’aurait de travail. Malheureusement, il en reste très peu qui ont vraiment la vocation. La grande majorité est devenue de simple caisse enregistreuse. Un médecin ne devrait jamais être ministre de la Santé, cela pose un problème d’éthique et de conflits d’intérêts, et vous êtes dans cette position.

Q : Dre McCann, selon vous, avez-vous encore la légitimité pour occuper le poste de ministre de la Santé ? Nous ne croyons pas que vous l’ayez.

PARLONS DE LA 5G, 60 GHz

Si nous lisons l’historique de l’arrivée de la technologie (le téléphone, l’électricité, la télévision, le cellulaire), chacune a produit des malaises dans la population.

LE CORPS HUMAIN

Depuis la nuit des temps, l’être humain vit naturellement avec les énergies qui viennent du sol, une électricité naturelle dont on peut se servir gratuitement. Nous sommes des êtres conducteurs d’électricité, de fréquences, de lumière et de magnétisme. Le corps humain est merveilleux, mais fort complexe. Toutes les créatures de cette planète se sont adaptées à l’environnement dans lequel elles vivent, mais cet environnement doit demeurer équilibré avec ses propres champs et résonnances. La fréquence des ondes alpha émises par le cerveau et la résonance de Schuman sont la même ; soit 7,8 Hz.

Le corps humain est composé à 80 % d’eau et tout comme un sonar, les fréquences de la 4G perturbent déjà sa fluidité. Donc, que fait la 5G ? Elle perturbe l’action normale des microzimas (toute cellule animale ou végétale est constituée de petites particules capables, sous certaines conditions, d’évoluer et de former certaines bactéries qui continuerait à vivre après la mort de la cellule dont elle proviendrait).. Les fréquences sont comme le vent, on ne le voit pas, nos yeux ne voit que le résultat de son passage, tout comme on ne voit pas les fréquences, mais si nos yeux pouvaient voir le résultat, ils verraient un smog permanent qui ondule et nous enveloppe quotidiennement. La 5G a les mêmes effets, ses rayonnements et ses fréquences sont invisibles, mais les effets sont visibles. Les fréquences naturelles des mammifères et des oiseaux sont brouillées. Les oiseaux sont terrassés en plein vol et les mammifères marins et les poissons s’échouent sur les plages. Savez-vous qu’il n’y a plus d’oiseaux au Mexique et en Chine.

Monsieur Legault : Votre immobilisme nous laisse croire que vous voulez un Kébek dépourvu de toute la beauté animale et d’une population moribonde.

CE SONT NOS CORPS QUI REFUSENT et non nous. Les ondes émises par la 5G brouillent (pour ne pas dire « grille ») nos cerveaux et retirent de notre sang et de nos cellules l’oxygène dont notre corps à besoin pour vivre (concept d’entropie). Voilà pourquoi Wuhan (ville pilote connectée entièrement à la 5G) soignait par apport d’oxygène (supplément d’oxygène aux victimes du virus). La 5G crée des symptômes de type grippaux auxquels s’ajoute la perte de l’odorat et du goût, avant d’entraîner éventuellement la mort des sujets. Aucune épidémie de SRAS, de grippe porcine, de H1N1, de grippe aviaire et même la grippe espagnole n’a jamais présenté ces deux nouveaux symptômes. Selon quelques experts qui connaissent bien le fonctionnement du corps humain, la 5G est un danger réel et nos gouvernements se sont laissés bernés par le lobbying de vipères qui ne sont là que pour le fric au détriment de nos vies.

Selon l’OMS, il est reconnu que les champs de radio fréquence émis par les portables, de potentiellement cancérigène pour l’homme tout comme le glyphosate de Mosanto a été reconnu potentiellement cancérigène, MAIS suite à la condamnation de Mosanto, le glyphosate est maintenant reconnu cancérigène.

Q : M. Legault, si la 5G n’est pas dangereuse, alors pourquoi toutes les tours ont poussé comme des champignons, dans toutes les villes du Kébek, depuis le confinement ? Pourquoi les dissimuler dans des arbres ou construire une cheminée autour ?

Lorsqu’on y réfléchi bien, on doit songer à l’éventualité suivante : Si les vaccins de Bill Gates étaient volontairement conçus pour diffuser, dans nos cellules, les substances toxiques qu’ils contiennent sous commande du signal 5G et provoquant ainsi la mort par toxicité cellulaire (manque d’oxygène dans le sang) ? N’est-ce pas ce qui se passe avec la Covid-19 ?

Q : M. Legault, avez-vous signé un contrat pour l’installation de tours 5G au Kébek et ce malgré l’absence d’enquêtes indépendantes et malgré les avertissements de la population sur les dangers potentiels que cette technologie représente ?

Q : M. Legault, quels étaient les dividendes prévus pour le gouvernement (au détriment de la santé de la Nation ?

LA NATION KÉBÉKOISE EXIGE que la technologie 5G soit bannie et que toutes les installations soient démantelées immédiatement. Le peuple est prêt à aider à démolir les tours, mais les compagnies n’aimeront pas la technique qui sera employée.

Q : M. Legault est-ce que le glyphosate est encore permis au Kébek ? Si oui, la NATION Kébékoise EXIGE qu’il soit banni immédiatement.

NOUS ATTENDONS VOTRE ENGAGEMENT PUBLIC A CES DEUX EXIGENCES.

LES FAKE NEWS

Q : M. Legault, Pouvez-vous nous communiquer les raisons de votre adhésion à la LOI sur les fake news ? Quels sont les objectifs poursuivis ? Serait-ce plutôt un moyen de censurer les informations provenant d’une autre source que la source officielle validée par l’État ? Nous sommes supposés vivre en démocratie, mais avec toutes les nouvelles lois votées en catimini, les amendes, la censure imposée au peuple dans les médias traditionnels, ajouté à ça la complicité des journalistes qui sont subventionnés par les gouvernements pour ne parler que de vos discours mensongers, nous voyons le régime communiste qui s’installe sournoisement au Kébek.

Monsieur Legault, C’EST NOTRE DROIT FONDAMENTAL DE VOUS POSER LA QUESTION ET D’OBTENIR UNE RÉPONSE CLAIRE afin de planifier notre avenir. LA NATION KÉBÉKOISE A TOUJOURS VÉCU DANS UNE SOI-DISANT DÉMOCRATIE, CE QUI N’EST PLUS LE CAS.

LES CENTRES INTÉGRÉS DE SANTÉ ET SERVICES SOCIAUX

Tout comme les Commissions scolaires, nous n’avons pas besoin de nous étendre longuement sur les CIUSS ou autres appellations, ces institutions qui nous démontrent depuis fort longtemps, mais surtout depuis le Covid-19, toute leur inutilité, leur insignifiance et leur non-imputabilité d’aucune sorte. Souvenez-vous M. Legault lorsque ces paliers inutiles furent créés ; tous les syndicats dénonçaient haut et fort leur inutilité et les coûts faramineux associés. Ensuite furent retirés les directeurs d’établissements pour tout centraliser et finalement la démolition finale par Couillard et Barrette. On avait promis aux payeurs de taxes et d’impôts de fortes réductions des dépenses administratives dans le secteur de la santé pour les investir dans les services aux patients.
MENSONGES

Aujourd’hui, toute la Nation Kébékoise est en mesure d’évaluer le gâchis monumental de son réseau de santé. Il y a tellement de paliers créés pour les ti-amis des partis en place et tellement de bureaucratie que même une chatte ne retrouverait pas ses chats. Tout comme les commissions scolaires, ce sont des fonctionnaires qui appliquent simplement des directives, pas plus et, performant ou pas, personne n’est imputable. Un système de médiocratie.

Le réseau de la santé, tout comme une NATION, a besoin d’éprouver un sentiment d’appartenance et non pas être un numéro ballotté sur tous les côtés.

LA NATION KÉBÉKOISE EXIGE le démantèlement complet de ces super structures inutiles et coûteuses. Nous exigeons le retour de directions responsables dans chaque établissement de santé, qui sera responsable de son budget, des soins établis en fonction de sa population et qui sera imputable directement de la qualité des soins et de ses dépassements de coûts. Le réseau de la santé a été saboté de la même façon que les mondialistes sont en train de saboter les Nations du monde entier.

LES CHSLD

Il y a des années que les conditions de travail, le temps accordé aux résidents [quota] et la nourriture sont dénoncés. Personne n’a bougé. Barrette, qui a finalisé la démolition de l’appareil de santé, a même poussé l’effronterie à aller déguster, devant caméra, un repas de grand restaurant, mais nos aînés continuent de manger de la potasse. . Tout le gouvernement et ses ministres promettaient des investissements et de meilleures conditions salariales pour les préposés, ce n’était encore que des promesses. Quant à Mme Blais, qui n’a jamais réalisé quoi que ce soit pendant son passage précédant et actuel en politique, elle ne voit qu’un beau décor, de belles couleurs, ce qui, pour elle, faciliterait le mourir dans la dignité. Et nonobstant tous les articles de convention collective, un employé qui maltraite un aîné est congédié immédiatement. Et toute famille qui désire installer une caméra de surveillance dans la chambre où est hébergé un membre de sa famille a le droit fondamental de le faire.

Au lieu de toujours construire, modernisez les établissements qui existent déjà. Faites abattre des murs, moderniser ce qui est déjà payé. Donnez un juste salaire, non à un titre professionnel, mais à ceux qui dispensent le plus de soins directs aux aînés. Un CHSLD public ou privé est un endroit.

Destiné aux personnes qui n’ont pas d’autres choix. Ces aînés ont travaillé et contribué toute leur vie au Kébek, ils nous ont tracé le chemin où nous marchons aujourd’hui. Chacun est en droit de recevoir les soins essentiels pour vivre et non être confiné dans une garde-robe qui sert de mouroir. Ils ont droit, tout comme s’ils étaient dans leur maison, à un espace de vie confortable et viable.

Tout comme les garderies ou les CPE où beaucoup de ti-amis ont eu des permis ou des passe-droits pour se les procurer, nous constatons le même stratagème au niveau des CHSLD privés où le propriétaire s’est enrichi à outrance et bien souvent au détriment des soins accordés ou des salaires donnés aux employés.

Suite aux révélations d’horreur qui sont vécues par nos aînés dans les CHSLD, privés ou publics, LA NATION KÉBÉKOISE EXIGE une enquête publique télévisée avec les vrais experts qui y séjournent et qui y travaillent, soit les bénéficiaires eux-mêmes, les aidants naturels de ces aînés, les préposés(es) aux bénéficiaires, les infirmières/infirmiers. Le peuple veut entendre ceux qui travaillent auprès des aînés et non des soi-disant experts ou des fonctionnaires qui n’ont jamais sorti de leur bureau.

M. Legault, vous n’êtes pas sans savoir qu’actuellement, le PEUPLE DU KÉBEK est souffrant. . L’OMS a volontairement planifié une crise sociale, économique et humaine, et le peuple sait que vous le savez.

Q : M. Legault, à la lumière de tous ces faits, croyez-vous avoir encore la légitimité d’occuper le poste de premier ministre d’une Nation que vous deviez défendre et non la livrer aux mains de criminels ? En nous cachant la vérité, vous vous êtes fait complice des franc-maçons, des pédocriminels et des mondialistes qui veulent prendre le contrôle des peuples du monde ?

Les signataires de cette sommation vous réclament une rencontre à votre bureau de Montréal, au moment que cela vous conviendra, afin de discuter de l’avenir du Kébek. [nous ne croyons aucunement dans l’existence du virus ni du confinement, donc le plus tôt possible). Au Kébek, il y a des groupes d’extrémistes, des groupes de modérés, et des groupes d’éveillés comme nous qui veulent le bien de notre Nation. Nous voulons vous exprimer notre vision du futur et voir comment on peut travailler ensemble.

En tout état de cause, sans réponse précise et factuelle publique [à l’intégralité des questions posées] au sens de « qui tacet consentire videtur » la jurisprudence sur la liberté de circulation et de l’absence de justification en fait et en droit, sur le fondement des amendes prévues, celles-ci seront sans objet ; ainsi que sans réponse à l’ensemble des questions posées dans cet acte, le peuple en déduira que RIEN, sur le plan légal et scientifique, ne justifie que nous donnions nos droits fondamentaux pour des activités et démarches qui nous sont personnelles et qui relèvent de la sphère privée (santé, loisirs divers, sport, exercice physique, courses alimentaires et autres, rendre visite à des proches ou amis(es), banque et poste, etc.. et ce sans aucune restriction de distance sociale. Les différents ministres (en cas de non-réponse/absence de réponse) ne pourront nier avoir été officiellement informés et, de ce fait, aucune sanction ne pourra nous être infligée.

En tout état de cause, nous nous réservons le droit d’apporter par voie d’acte extrajudiciaire (et/ou par courrier recommandé) incluant une clé USB, tous les éléments complémentaires nécessaires à la MANIFESTATION DE LA VÉRITÉ. Le peuple se réserve également la possibilité de demander aux ministères visés par l’acte, tout complément d’information utile à la bonne compréhension de cette affaire.

MOI, Aline Lafond, domiciliée au kÉBEK email : alynel@outlook.com
Jacques Coulombe Moi, Jacques Coulombe, autorise Mme Lafond à considérer ce mot comme ma signature originale pour la sommation du 27 avril 2020.
Chantal Gagnon Moi, Chantal Gagnon autorise Mme Lafond à considérer ce mot comme ma signature  originale pour la sommation du 27 avril 2020 
Jacinthe Horth Moi, Jacinthe Horth,  autorise Mme Lafond à considérer ce mot comme ma signature originale pour la sommation du 27 avril 2020
Serge Trottier Moi, Serge Trottier, autorise Mme Lafond à considérer ce mot comme ma signature originale pour la sommation du 27 avril 2020.

ET NOUS (la Nation Kébékoise), DÉCLARONS PAR LA PRÉSENTE ÊTRE DOMICILIÉS AU KÉBEK.

M/ Mme. …………………………….., HUISSIER DE JUSTICE, EST LE MANDATAIRE À CET EFFET, aux fins de signification du présent acte.


27 avril 2020




Un appel de Vincent Lindon: «Comment ce pays si riche…»

[Photo d’entête : KENZO TRIBOUILLARD. AFP]

[Source : Mediapart]

Par Fabrice Arfi

Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.

Cet article est en accès libre.

«Spécialiste en rien, intéressé par tout », comme il se définit lui-même, Vincent Lindon cultive une parole publique rare que la crise insensée que nous vivons a libérée. Radicalement absent des réseaux sociaux – il n’est ni sur Facebook, ni sur Twitter, ni Instagram, ni nulle part de ce genre –, le comédien a décidé de confier à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne).

Ce n’est pas un comédien qui s’exprime ici, et encore moins un artiste coincé dans son écosystème, celui de la culture ; le mot est d’ailleurs absent de son texte. Non pas que le sujet ne lui soit pas d’une importance cruciale – il l’est, vu le péril qui guette (voir nos articles ici, ici, ou ) –, mais c’est au-delà de cet horizon que regarde le comédien.

Vincent Lindon parle à hauteur de citoyen. Un citoyen qui, d’où il est – et qui sait d’où il vient et où il est –, regarde la cité tétanisée par une crise sanitaire agissant au fil des semaines comme le puissant bain révélateur d’autres crises (sociale, politique et morale) qui sourdent dans le pays depuis si longtemps.

L’homme qui, probablement comme peu d’acteurs avant lui, a su incarner les voix indignées et les corps fourbus que le néolibéralisme détruit le temps d’une vie, livre ici un texte puissamment politique, au plus beau sens du terme. Il y est évidemment question de la crise de l’hôpital, mais aussi des institutions de la Ve République, du présidentialisme, de répression policière, de justice fiscale ou de corruption. En creux, de cette « décence commune » chère à Orwell qui semble tant manquer à notre époque.

Pour écrire son texte, Vincent Lindon s’est fait un peu journaliste – il a interrogé des spécialistes de médecine ou d’économie avant de prendre la plume. Il est aussi un peu politique – il ne fait pas que s’indigner, il propose.

C’est, en d’autres termes, un citoyen total, qui veut apprendre pour comprendre, comprendre pour juger, juger pour proposer, avec un objectif : ne pas en rester là. Afin que le monde d’après ne soit pas celui des idées d’avant qui ont concouru à cette perte que la pandémie fait ressentir à chacun de nous, bien sûr à des degrés divers, jusque dans son intimité confinée.

Images et montage: Max Jouan ; production : Pierre Cattan


Ci-dessous la retranscription du texte de Vincent Lindon :

Comment ce pays si riche…

Traversé par le flot incessant des commentaires, désorienté par l’addition d’analyses souvent contradictoires, j’ai tenté de réfléchir à la question la plus banale : mais comment avons-nous pu en arriver là ? À cette situation inédite, littéralement stupéfiante.

Spécialiste en rien, intéressé par tout, il m’a paru pourtant utile de contribuer en faisant entendre une voix simplement citoyenne. Suis-je légitime pour interpeller nos dirigeants, tous professionnels de la chose publique, tous diplômés des meilleures écoles ? Pas plus qu’un autre sans doute, mais pas moins non plus, ayant pris soin de consulter nombre d’avis autorisés, notamment dans le domaine de la santé, où André Grimaldi [professeur émérite de diabétologie au CHU de la Pitié-Salpêtrière – ndlr] m’a apporté son éclairage.

Comment ce pays si riche, la France, sixième économie du monde, a-t-il pu désosser ses hôpitaux jusqu’à devoir, pour éviter l’engorgement des services de réanimation, se résigner à se voir acculé à cette seule solution, utile certes, mais moyenâgeuse, le confinement ? Nous qui, au début des années 2000 encore, pouvions nous enorgueillir d’avoir le meilleur système de santé du monde.

C’était avant.

Avant que s’impose la folle idée que la santé devait être rentable, puisque tout désormais devait être marchandise, jusqu’à la vie des hommes.

Un espoir s’était pourtant levé avec le nouveau chef de l’État Emmanuel Macron, et son programme promettant un « investissement massif dans le système de santé ». Hélas, l’élection acquise, il préféra poursuivre l’action de ses prédécesseurs. S’il n’est donc que le dernier avatar d’une même politique, il porte pourtant une responsabilité particulière, pour avoir ignoré tous les signaux d’alerte.

Douze mois de grève des urgences ? Les patients patienteront.

1 200 chefs de service démissionnent de leurs fonctions administratives ? Moins de paperasse.

Présence massive des soignants dans toutes les manifestations ? Sortez les LBD et les grenades de désencerclement…

Au-delà de la santé, c’est l’ensemble du secteur public qui subit depuis des décennies les coups de boutoir des présidents qui se succèdent avec toujours la même obsession : réduire la place de l’État dans l’économie. La recette est simple : privations pour ce qui coûte (l’éducation, la justice, la police, l’armée, la santé…) et privatisations pour ce qui rapporte.

Tandis que les budgets des ministères régaliens sont comprimés et les salaires de leurs fonctionnaires bloqués, la grande braderie est ouverte. Villepin solde les autoroutes, Nicolas Sarkozy fait absorber Gaz de France par un groupe privé, Suez, et enfin François Hollande, sous la férule de Macron, démembre Alstom pour le plus grand profit de l’américain General Electric.

Avec l’arrivée d’Emmanuel Macron, la fête continue. Deux entreprises publiques, la Française des jeux (FDJ) et Aéroports de Paris (AdP), sont très rentables ? Vendez-les !

Pour comprendre l’attachement aveugle de notre président à cette ligne idéologique, il est nécessaire de revenir sur trois années d’exercice de son pouvoir, que notre Constitution a voulu absolu.

Qu’en retenir ?

Dès les premiers jours, une évidence : le goût du nouveau président pour la pompe et les rites de la monarchie, se mettant régulièrement en scène dans les décors de la royauté ; ainsi a-t-il choisi le palais du Louvre pour son intronisation, marchant seul devant la pyramide, le château de Versailles pour recevoir Vladimir Poutine, l’empereur du Japon ou 150 millionnaires high-tech et, enfin, celui de Chambord pour célébrer son 40e anniversaire.

Une prédilection annoncée par des déclarations antérieures – en 2015, il affirmait déjà : « Dans la politique française, l’absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort » – et confirmée jusque dans son programme, qui prévoyait de rétablir les chasses présidentielles. Ce qui n’a rien d’un détail.

L’ego comblé, le jeune homme allait pouvoir s’attaquer à son grand œuvre : bâtir cette « start-up nation » où les « premiers de cordée » allaient tirer vers les cimes ces « Gaulois réfractaires ». Au pas de charge : suppression de l’ISF et allègement de l’impôt sur les profits financiers pour les uns, réformes restrictives du droit du travail ou des allocations chômage et baisse des APL pour les autres. Cinq euros en moins sur les APL ! Mais qu’est-ce qui peut bien passer par la tête d’un dirigeant pour accoucher d’une aussi mauvaise idée ? La brume des sommets obscurcit-elle le jugement au point de lui faire oublier le poids des symboles ? C’était donc ça le « en même temps » macronien, des offrandes pour ceux qui n’ont besoin de rien, des sacrifices pour ceux qui ont besoin de tout ?

Mais c’est le premier été du quinquennat, et tout semble encore permis au conquérant de l’Élysée. Malgré quelques protestations, le nouveau monde impose ses lois grâce au soutien de sa majorité obéissante et reconnaissante.

Premier grain de sable à l’été 2018, l’affaire Benalla et son traitement rocambolesque, qui jette une lumière crue sur la conception et les pratiques du pouvoir.

Avec l’automne, un vent se lève, une révolte inattendue et pourtant évidente : des femmes et des hommes en jaune envahissent les ronds-points et les Champs-Élysées, naturellement accompagnés par une très faible minorité qui prétexte le port de la chasuble pour casser plutôt que pour revendiquer, une revendication légitime qui emporte l’adhésion de l’opinion, contraignant le gouvernement à un repli tactique : 10 milliards jetés à la hâte pour tenter d’éteindre la colère sociale.

Trop tard. Les sacrifiés de la mondialisation ultralibérale veulent plus. Plus de moyens, certes, mais aussi plus de pouvoirs, notamment celui de contrôler ceux dont la mission est de les représenter.

Après la carotte, vient le temps du bâton. Une répression brutale, policière, avec mains arrachées et manifestants éborgnés, mais aussi judiciaire, avec une distribution massive de condamnations fermes. Pendant que les pouvoirs exécutif et judiciaire répriment, les législateurs ferraillent pour imposer une réforme des retraites dont une majorité des Français ne veut pas.

Occupés à bâtir leur nouveau monde, les responsables n’accordent qu’une attention distraite à un virus agressif qui, parti de Chine, va très vite ravager la planète et envahir la totalité de l’espace politique, donnant à nos gouvernants l’occasion de montrer l’étendue de leur compétence.

Dans les hôpitaux, la situation est dramatique. On manque de tout, de masques, de gel, de tests, de respirateurs, de lits et de personnels en réanimation. Le 29 février, après que le Covid-19 a fait ses premières victimes en France, Édouard Philippe convoque un conseil des ministres extraordinaire consacré au virus. Une grande décision en ressort : utiliser le 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites !

Alors que l’épidémie progresse, se faisant pandémie, le pouvoir s’affole, s’agite comme un poulet sans tête. Sur quoi s’interroge l’exécutif aux premiers jours de mars ? Mais sur le maintien des municipales, bien sûr ! La veille du premier tour, le premier ministre joue les contorsionnistes, invitant les Français à rester chez eux, mais, en même temps, à aller voter. Chapeau l’artiste !

Pendant que nos voisins allemands se mettent en ordre de bataille, le gouvernement français peaufine sa communication.

Une seule stratégie, mentir.

Relayant le discours présidentiel, l’équipe gouvernementale multiplie les déclarations absurdes et contradictoires. Ainsi affirme-t-on successivement qu’il ne s’agit que d’une « grippette », que l’épidémie, comme le nuage de Tchernobyl, ne touchera pas la France – alors même qu’à notre frontière sud, l’Italie est frappée –, puis qu’elle est « sous contrôle », avant de devoir avouer la gravité de la situation.

Sur la question cruciale des masques de protection, la parole officielle est schizophrène : aux premiers temps, leur utilité est affirmée. D’ailleurs, il y en a des millions en stock, prêts à être distribués à la population en cas de besoin. La menace virale se précisant, les masques sont soudain déclarés inutiles, voire dangereux puisqu’on ne sait pas s’en servir. Ce qui est fort opportun, puisque les stocks se sont volatilisés.

Pschitt…

Plus de masques.

Pas même de quoi équiper tous les soignants qui doivent monter au front armés de leur seul courage. Bon, d’accord, pas de masques, mais ils arrivent. Quand ? Mais demain, bien sûr ! Hélas, les jours et les semaines passent, la pénurie persiste. Ignorés, méprisés et matraqués quelques semaines plus tôt, les soignants sont désormais portés aux nues.

Pour le commun des Français, le confinement est la règle, chômage technique pour les uns, télétravail pour les autres. Tous les Français ? Non. Pour les caissières, les livreurs, les éboueurs, les policiers ou les pompiers, l’activité doit se poursuivre, quels que soient les périls. Eux qui formaient le gros des bataillons en gilet jaune, naguère vilipendés, sont désormais officiellement essentiels. Exit les premiers de cordée, place aux premiers de corvée.

Le 23 avril, dans une adresse solennelle à la nation, le président Macron annonce enfin le déconfinement pour le 11 mai. Pourquoi le 11 plutôt que le 5 ? Pourquoi mai plutôt que juin ? Parce que.

Deux semaines plus tard, le premier ministre en dévoile les conditions. Acte 1 : réouverture des crèches et des écoles primaires. Curieux puisqu’elles avaient été les premières à être fermées, avant même le début du confinement, au motif qu’elles étaient un lieu hautement favorable à la propagation du virus… Évidemment économique – il s’agit bien sûr de libérer les parents de l’obligation de garder leurs jeunes enfants, pour leur permettre de reprendre le travail –, la véritable raison de ce choix sera passée sous silence, voire niée, alors même qu’elle est audible : vouloir éviter l’effondrement total de l’activité et son cortège de drames est après tout une motivation hautement respectable.

Empêtré dans ses mensonges et ses omissions, le pourvoir tergiverse. Très vite, le discours s’infléchit : l’obligation de retourner en classe ne s’appliquera pas systématiquement. Les maires, les préfets pourront décider, ou non, de s’y conformer.

Mieux, les parents seront libres de garder leurs enfants à la maison. Dans les milieux favorisés, on n’hésitera guère. Mais dans les milieux plus modestes, le dilemme est cornélien. Alors que le chômage enfle, dois-je exposer mon enfant au risque de tomber malade, ou accepter l’éventualité de perdre mon emploi ? Et si les parents sont d’avis contraires, le couple pourra-t-il résister, notamment si les choses tournent mal ? Questions sans réponses…

Une bonne nouvelle, pourtant : les masques arrivent. Des masques en tissu, lavables et réutilisables. Efficaces ? « Oui, dit le Pr Grimaldi, contre la transmission du virus. Mais comme ils n’empêchent pas le porteur d’être infecté lui-même, la mesure ne vaut que si elle s’impose à tous, dans l’espace public au moins. » Prisonnier de son discours récent, le gouvernement ne peut se résoudre à rendre obligatoires partout ces masques qu’hier encore il déclarait inutiles. « Pourtant, ajoute le Pr Grimaldi, on a le droit de se tromper, mais le devoir de reconnaître ses erreurs. »

Au rythme où s’enchaînent les événements, ce droit à l’erreur pourrait bien m’être utile, mes propos risquant de devenir rapidement caducs, tant les stratégies gouvernementales oscillent, sinon à la vitesse de la lumière, au moins à celle où se propage le virus.

En termes de gestion et de communication de crise, je ne sais pas qui aurait pu faire mieux, mais je ne vois pas qui aurait pu faire pire.

En mettant au jour ses insuffisances, cette crise pourrait-elle être l’occasion d’une refonte radicale de notre démocratie ? Dans un discours célèbre, Churchill affirmait que c’était là « le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres ». Mais, ajoutait-il aussitôt, « la démocratie n’est pas un lieu où on obtient un mandat déterminé sur des promesses, puis où on en fait ce qu’on veut ».

Si l’on s’accorde pour ne pas changer de système, alors il faut changer LE système.

Mais l’urgence est ailleurs. Déjà insupportables, les inégalités ont explosé avec la pandémie. Confinés dans des logements exigus ou contraints d’affronter les périls, les plus fragiles vivent des jours terriblement difficiles. Et leurs lendemains ne chantent pas. Après la crise sanitaire, ils seront sûrement les premières victimes de l’inévitable catastrophe économique et sociale.

Que faire ?

L’État ne pouvant pas tout, il me paraît impératif d’innover. Comment ? En demandant aux plus grosses fortunes une solidarité envers les plus démunis. Cette idée, juste et légitime, pourrait prendre la forme d’une contribution exceptionnelle, baptisée « Jean Valjean », conçue comme une forme d’assistance à personnes en danger, financée par les patrimoines français de plus de 10 millions d’euros, sans acrobaties, à travers une taxe progressive de 1 % à 5 %, avec une franchise pour les premiers 10 millions d’euros.

À période exceptionnelle, contribution exceptionnelle. Même si j’applaudirais évidemment tout amendement visant à pérenniser cet effort de réduction des inégalités. Après tout, une fois peut devenir coutume.

D’après les économistes que j’ai pris soin de consulter, cette contribution devrait représenter environ 36 à 37 milliards d’euros, qui seront distribués aux quelque 21,4 millions de foyers trop pauvres pour être assujettis à l’impôt sur le revenu.

Compte tenu de l’urgence, l’État assurerait la trésorerie et abonderait marginalement la collecte, leur distribuant sans délai et sans prélèvement, la somme de 2 000 €, à charge pour lui de recouvrer ultérieurement le produit de la contribution « Jean Valjean ».

Même si je ne doute pas un instant que les plus riches de nos concitoyens se réjouiront de l’occasion ainsi offerte de montrer leur patriotisme et leur générosité, il me paraît prudent que les législateurs mettent en place des sanctions suffisamment dissuasives pour décourager les improbables mauvaises volontés. Je pense ici, surtout, à nos compatriotes domiciliés fiscalement à l’étranger, évidemment conviés à manifester leur solidarité.

Mon rôle n’est évidemment pas d’entrer dans le détail de ces sanctions. Je voudrais néanmoins en proposer une, essentiellement symbolique – car je crois, moi, à la force du symbole : alléger les réfractaires de leurs pesantes décorations (Ordre du mérite ou Légion d’honneur, par exemple) pour leur permettre de gambader librement dans les couloirs des hôpitaux étrangers, voire français, où ils seraient évidemment les bienvenus après avoir refusé de financer notre système de santé national et plus généralement notre service public. En un mot, leur pays.

Bien sûr, je sais que ces précautions seront sans nul doute inutiles, tous ces privilégiés étant bien conscients de ce qu’ils doivent au pays qui les a formés et souvent enrichis. Mais la confiance n’excluant pas la prudence, de telles dispositions ne sauraient nuire.

Après cette mesure d’urgence, il sera temps de nous pencher sur les moyens de réparer notre démocratie. Comment ? On pourra s’étonner que je me pose la question et plus encore que j’essaie d’y répondre. Alors, sans prétendre détenir des solutions – j’ai gardé le sens du ridicule –, je me risque à évoquer quelques pistes de réflexion.

Instituer des contre-pouvoirs

La Constitution de la Ve République avait été taillée sur mesure pour le général de Gaulle. Un costume bien trop grand pour ses récents successeurs. D’autant que, depuis l’instauration du quinquennat, le président dispose toujours, et pendant toute la durée de son mandat, d’une franche majorité au Parlement. Élue en même temps que lui, grâce à lui et sur son programme, l’Assemblée nationale a logiquement la même couleur que l’Élysée et le législatif n’a donc pas vocation à s’opposer à l’exécutif.

Quant au pouvoir judiciaire, son indépendance n’est que théorique, tant il est simple de le contrôler par le jeu des nominations et des promotions. Depuis Montesquieu, qui a théorisé la séparation des pouvoirs (il n’en connaissait que trois, lui), un quatrième s’est imposé : la presse. Problème : neuf milliardaires en possèdent l’immense majorité, on ne s’étonnera donc pas que l’intérêt des puissants soit ménagé dans le traitement de l’information. Impuissante politiquement, la contestation s’exprime là où elle le peut encore, dans la rue et dans les sondages d’opinion.

Responsabiliser les élus

Les élus devront être comptables de leur action devant le peuple dont ils ont obtenu la confiance. Une élection, c’est quoi ? C’est l’histoire d’un mec qui arrive et qui dit : « Faites-moi confiance, voilà ce que je vais faire », et qui, une fois élu, ne le fait pas. À la place, il fait autre chose ou rien. Eh bien non, ça ne peut plus marcher comme ça. En cas de défaillance, il est nécessaire qu’ils puissent être démis de leur fonctions, démocratiquement, c’est-à-dire si une fraction de citoyens le propose et si une majorité d’électeurs l’exige.

Insistons : cette mesure doit s’appliquer à tous les élus, jusqu’au président de la République, qui, en France, ne peut être démis par personne en cours de mandat, ni même être jugé depuis la scandaleuse décision du Conseil constitutionnel sous la présidence du douteux Roland Dumas.

Sanctionner sévèrement les dérives,

pour interdire l’alliance mortifère entre les copains et les coquins. Depuis des décennies, aucun élu, même le plus corrompu, ne craint les rigueurs de la loi. Il y a à cela une excellente raison : la prison, c’est pour les autres. Eux pourront toujours solliciter les meilleurs avocats et multiplier les procédures des décennies durant, jusqu’au moment où les juger n’aura plus aucun sens.

D’où une proposition en trois points :

  1. Rendre passible de longues années de prison ferme tout acte de corruption avérée d’un élu. Parce qu’elle menace dangereusement la démocratie, en décourageant le vote notamment, la corruption politique me paraît un crime plus grave qu’un braquage de banque. Excessif ? Je ne pense pas. Enfant, je me souviens que, sur les billets de banque, il était inscrit que « la fabrication de fausse monnaie [était] passible des travaux forcés à perpétuité ». Pas une goutte de sang versée, pourtant, mais une atteinte criminelle au bien commun.
  2. Définir des couloirs judiciaires dédiés, pour éviter qu’on ne juge que des cadavres. L’ensemble des procédures, appel et cassation compris, devra être bouclé dans les 12 mois suivant l’ouverture de l’instruction.
  3. Augmenter fortement la rémunération des hommes et des femmes qui choisiront de servir la collectivité avec compétence, zèle et intégrité. Pourquoi ? Pour avoir les meilleurs. Pour leur éviter la tentation. Et pour rendre inexcusable qu’ils y cèdent.

Constitutionnelles, électorales ou judiciaires, ces propositions de réforme peuvent apparaître éloignées des préoccupations immédiates, en ces temps troublés surtout.

Je les crois pourtant essentielles. Même si elles ne résolvent pas l’ensemble des problèmes auxquels notre époque est confrontée, elles m’apparaissent nécessaires pour rétablir l’indispensable confiance du peuple en ses représentants, enfin comptables de leurs promesses comme de leur action, et responsables de leurs erreurs.




« Laissons les médecins prescrire » : la résistance des médecins libéraux s’organise

[Source : France Soir]

Violaine Guérin laissons les prescrire
Louise BERTRAND

Auteur(s): Guy Courtois pour FranceSoir

GRANDE INTERVIEW de Violaine Guérin, co-fondatrice du mouvement « Laissons les médecins prescrire »


Guy Courtois pour FranceSoir : Pouvez-vous vous présenter ? 

Violaine Guérin : Je m’appelle Violaine Guérin j’ai 60 ans, future retraitée, et je dois dire que la crise me fait dire qu’il va falloir penser à s’arrêter. Il y a une dégradation du système de santé qui est insupportable pour les gens comme moi qui ont connu d’autres temps. Je suis endocrinologue et gynécologue médicale, mon domaine de recherche est l’immunologie. Je suis une chercheuse à la fois en science fondamentale et en science clinique. Je suis pour quelques semaines encore également présidente de l’association : « Stop aux Violences Sexuelles », (note 2) qui porte une stratégie de santé publique. 

FS : Quelles sont vos valeurs ? Vos engagements dans la vie ? 

VG : Mes valeurs tournent beaucoup autour de l’humanité. Je suis convaincue que les personnes, les êtres humains, sont des belles personnes dès lors qu’elles n’ont pas été fracassées par la violence. Nous vivons dans une société extrêmement violente. J’essaie de travailler pour que les gens comprennent ça. C’est un peu central dans ma vie. J’ai eu la chance de passer un peu de temps de ma vie dans les déserts, avec les Touaregs, et cela m’a beaucoup recentrée sur ce qui est essentiel dans la vie.

Donc je suis assez « dépouillée » de beaucoup de superflus. 

FS : Pouvez-vous nous présenter le mouvement « Laissons les médecins prescrire » ? (note 3)

VG : C’est un mouvement qui s’est créé de façon extrêmement spontanée, suite aux décrets successifs qui ont été publiés et qui ont fini par restreindre totalement la liberté de prescription des médecins libéraux; ces décrets n‘ont pas touché les médecins hospitaliers. Ça a été un choc, je pense que cela a créé beaucoup d’émotion parce que c’est la première fois, dans l’histoire de la médecine en France, que l’on s’attaque à cela. Les médecins se sont agrégés les uns les autres en un noyau dur.

Et cette période de confinement a favorisé les choses parce que tout le monde était sur les réseaux sociaux, les gens essayaient de comprendre.

FS : Pourquoi ce nom « Laissons les médecins prescrire » ? 

VG : On a décidé de faire simple : le nom veut exactement dire ce que ça veut dire, c’est on ne peut plus basique : ne touchez pas à la liberté de prescription. Et puis c’était un appel très simple et clair, car il y avait des informations disant que des traitements pouvaient marcher. Ce qu’il s’est passé c’est que la crise a été gérée de façon hospitalo-centrée, et

vous n’avez quasiment pas entendu parler pendant la crise des médecins libéraux, qui sont en première ligne

Dans la gestion de la crise, on a complètement occulté les médecins libéraux en donnant instruction aux patients « appelez le 15 ». Les patients, dans une communication de terreur, pour beaucoup n’allaient même plus voir la personne qui les connait le mieux, à savoir leur médecin traitant ! On a vidé l’hospitalisation privée pour soi-disant faire de la place et diminuer la tension sur l’hôpital public. Mais cette hospitalisation privée n’a pas été remplie, alors qu’elle aurait dû l’être. On a décidé d’évacuer des malades de certaines zones parce que les hôpitaux publics étaient débordés alors qu’en Alsace, en Lorraine, en Ile-de-France des cliniques privées étaient vides et s’étaient organisées pour recevoir des patients infectés par le COVID-19.

On a organisé un grand transfert de patients en zone saine ce qui est totalement contraire à la notion de confinement, ce d’autant plus que les soignants n’avaient pas tout le matériel non plus pour se protéger, ce qui a été vecteur de contamination de zones saines.

FS : Quand le mouvement s’est-il créé ? 

VG : Après toutes ces incohérences, les médecins se sont regroupés, ont échangé. Le collectif a été créé la semaine du 23 mars en raison du blocage de la liberté de prescription des décrets successifs les 23 puis 25 et enfin 26 mars.

On commençait à être très inquiet de ce qu’il se passait, de la gestion et de la communication sur la crise. 

FS : Donc c’est vous qui avez créé ce mouvement ? 

VG : Nous sommes plusieurs médecins à travailler de façon très rapprochée sur le sujet des violences sexuelles, et plusieurs d’entre nous ont fait partie de ce mouvement à son début. D’autres médecins s’y sont retrouvés comme le Dr Martine Wonner, ex députée LaREM qui nous avait reçus à l’Assemblée Nationale sur ce sujet des violences et qui a fait partie des créateurs du collectif. 

FS : Concrètement combien étiez-vous de médecins ? 

VG : Au départ une quarantaine dont le Dr Thierry Lardenois, président de la CARMF (Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France) que nous avions contacté très tôt, la CARMF relayant des informations sur la crise. À part les syndicats, la CARMF est un des grands acteurs de la médecine libérale. Nous lui avons expliqué ce que l’on voulait faire, c’est-à-dire conduire une étude avec des médecins malades pour valider ou pas sur une plus grande échelle les données de la première étude de l’équipe du Pr Didier Raoult. Nous n’avons pas du tout pris parti, mais simplement pris en compte une information sur une étude préliminaire qu’il était essentielle de vérifier. Thierry Lardenois, comme Martine Wonner, avaient déjà acquis une grande expérience en Lorraine et en Alsace sur la problématique COVID-19, au moment où il y a eu la suppression de la liberté de prescription. Donc ils avaient une vision déjà extrêmement claire de ce qu’il se passait et de la gravité de la situation.  Thierry Lardenois, ainsi que d’autres médecins du collectif qui suivaient des patients en EHPAD, nous donnaient des informations de terrain, et on voyait bien qu’il y avait un décalage entre ce que disait le gouvernement et la réalité du terrain. C’était des situations médicales surréalistes.

Les médecins généralistes ont reçu des protocoles ne visant pas à soigner mais à trier des malades, à les endormir au Rivotril, etc. Tout ça, vous commencez à peine à en entendre parler, mais cela a été terrible pour les médecins, les soignants et les familles. 

FS : Le Rivotril ?

VG : C’est un neuroleptique qu’on utilise en fin de vie, en médecine de soins palliatifs. Les médecins généralistes ont reçu des protocoles de soins palliatifs qui accélèrent la fin de vie. 

FS : Ça semble surréaliste : on n’autorise pas l’hydroxychloroquine mais on utilise le Rivotril. 

VG : C’est exactement ça et c’est la contradiction qu’a soulignée le sénateur Alain Houpert au Sénat lors des questions au gouvernement. Le Dr Houpert a interpelé le Premier Ministre, en rappelant que ces décrets nous avaient contraints d’enfreindre notre serment d’Hippocrate en ne pouvant pas porter assistance à nos patients. Il a rappelé que l’hydroxychloroquine a été interdite alors qu’il n’y avait aucune raison de le faire, non seulement en raison des statistiques sur les effets secondaires du médicament entre 2017 et 2019, mais également en raison des recommandations d’usage par un Professeur qui est une référence scientifique au niveau mondial. Il a aussi souligné qu’on demandait aux médecins de prescrire du Rivotril hors AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) parce qu’on ne leur mettait pas à disposition les moyens de soigner leurs patients. Le Premier Ministre n’a pas répondu, c’est une secrétaire d’État qui a répondu à côté de la plaque en disant qu’il n’y avait aucune étude démontrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine, occultant nombre de publications internationales prouvant le contraire, lorsque l’hydroxychloroquine est prescrite dans le cadre préconisé par le Pr Raoult, c’est-à-dire à un stade précoce de la maladie. 

FS : Quels objectifs se donne-le mouvement ? 

VG : À l’origine il y avait un objectif unique : retrouver la liberté de prescription des médecins libéraux. Avec le temps, on s’est aperçu qu’il y avait énormément de dysfonctionnements. On voyait bien qu’il se passait plein de choses anormales y compris dans les régions « moins sous tension ». Donc forcément on a essayé de comprendre ce qu’il se passait. Aujourd’hui on ne peut pas dire qu’on ait une vision totalement claire des choses mais il y a quand même énormément de points qui nous interpellent. On a surtout regardé le plan sanitaire: par exemple, il n’y avait pas de masques alors qu’il y a eu des instructions de détruire des masques en janvier par les ARS (Agences Régionales de Santé), officiellement parce qu’ils étaient périmés;

on a appris qu’il y avait des offres de masques faites au gouvernement qui avaient été refusées, etc.

Il n’y avait pas de surblouses. Je suis allée m’occuper de confrères et consœurs malades: pour aller ausculter les gens chez eux, j’ai mis un pantalon de k-way, une veste k-way, des gants MAPA parce qu’il n’y avait pas de gants, juste un vieux masque chirurgical périmé, et un foulard sur la tête.  C’était ça la réalité. 

Il y a eu des problèmes avec chaque type de matériel. On peut encore prendre l’exemple de respirateurs commandés par l’état auprès d’entreprises publiques, inutilisables car ne correspondant pas aux spécifications techniques d’un respirateur de réanimation. C’est aussi du gaspillage de l’argent public.

Sans oublier la problématique des tests qu’on n’arrivait pas à avoir, alors qu’on sait très bien qu’on aurait pu acheter des tests à la Chine, à l’Allemagne, etc. Alors qu’est-ce qui se joue ? Est-ce qu’on veut faire travailler les entreprises françaises ? Il y a d’autres intérêts ? Les institutions veulent tout contrôler ?

Tout ça, quand on est en train de voir les gens mourir, c’est surréaliste. 

Et cela se poursuit ! On a eu l’info il y a quelques jours d’un médecin généraliste du Var qui a dit qu’on leur avait remis quelques masques FFP2 et masques chirurgicaux, tous périmés. Et il a fait de l’humour en disant « c’est peut-être parce qu’on est en zone verte », alors qu’on dit à la radio et à la télévision que maintenant tous les médecins sont équipés, etc. Anne Roumanoff est venue à notre aide. Elle a fondé une association « Solidarité avec les soignants », en urgence, qui a fourni du matériel aux médecins, aux hôpitaux et aux cliniques mais aussi aux médecins de terrain. Je l’ai rencontrée, et elle m’a dit qu’il y avait plusieurs sociétés qui vendaient des masques, que l’on pouvait passer des commandes, qu’elle avait identifié des fournisseurs. Elle achetait des masques et d’autres matériels utiles et nous les remettait. C’est en discutant avec elle que je me suis aperçue que ce n’est pas qu’on n’avait pas de masques, c’est qu’on ne voulait pas les acheter, puisque quelqu’un comme Anne Roumanoff, grâce aux dons faits à son association, était capable d’en acheter.

FS : On ne voulait pas, ou on ne savait pas les acheter ? 

VG : Si Anne Roumanoff est capable d’identifier qui vend des masques dans le monde, de passer commande, je pense que le gouvernement peut le faire. Donc il y a un problème là. Il y a eu d’autres associations qui ont été créées pour aider les soignants et cela a été le même schéma. 

FS : Est-ce que ce mouvement a été soutenu par tous les médecins, ou est-ce qu’il y a eu au contraire des critiques ? 

VG : Il y en a eu très peu, mais il y a surtout des médecins qui sont dans leur peur, menacés par les Conseils de l’Ordre entre autres et les ARS (Agences Régionales de Santé). 

FS : Que peuvent faire les ARS contre un médecin ? 

VG : Les ARS font une gestion administrative de la médecine. Les médecins libéraux sont régulièrement menacés de multiples maux et d’amendes s’ils n’appliquent pas les directives. Il y a beaucoup de médecins qui, soit parce qu’ils débutent soit pour d’autres raisons, exécutent des décisions qui ne sont pas dans l’intérêt final des patients ni de la médecine au sens large. Donc les gens font ce qu’on leur demande de faire même s’ils ne sont pas en accord. Tous les mois, ou tous les trois mois, vous recevez combien vous avez consommé de médicaments, d’actes biologiques, et il y a des petites étoiles si vous dépassez la moyenne etc. Donc on vous demande des comptes sur plein de choses, et certains médecins se voient menacés s’ils ne sont pas dans le cadre et ce sans analyse fine de leur pratique qui peut précisément expliquer des valeurs hors cadre.

Des médecins lorrains ont reçu des avertissements, par leurs conseils de l’Ordre, pour des prescriptions qui n’étaient pas illégitimes en situation de crise sanitaire. Ces prescriptions n’ont pas mis en danger la vie de leurs patients, et qui plus est, ils avaient donné leur consentement à des prescriptions d’azithromycine avec du zinc par exemple. 

FS : On n’avait pas le droit non plus de prescrire de l’azithromycine ? 

VG : Si, mais pas de dire que ça marche bien pour traiter le Covid-19, en ville, avec du zinc de ce que j’ai compris. Il y a des médecins de Lorraine qui l’ont fait parce que le zinc est un antioxydant dont l’intérêt a été évoqué dans certaines publications internationales. Patients et médecins en ont parlé sur les réseaux sociaux, ils ont même fait des vidéos en disant que ça avait marché. Ils en ont parlé pour donner des clés à leurs confrères. Il faut bien garder en tête le contexte de crise et d’une communication anxiogène de type  » vous risquez tous de mourir du COVID-19″.

C’est le rôle des médecins de chercher des solutions thérapeutiques, ce d’autant plus que le gouvernement répétait : « il n’y a pas de traitement du Covid-19 ». 

FS : Didier Raoult a-t-il déjà été embêté, menacé, sur l’une de ses études qui soi-disant n’aurait pas été déclarée si elle n’avait pas été observationnelle ?

VG : J’ai lu cela dans la presse. Si c’est réel c’est une tentative d’intimidation. Les médecins n’ont pas à déclarer un usage compassionnel (hors AMM). C’est un contrat entre un médecin et son malade, et le consentement du malade est requis. C’est d’ailleurs cette approche qui a permis de grandes découvertes. Mais aujourd’hui, l’administration veut tout contrôler et cela entache la liberté de prescription. À force de tout contingenter et de tout mettre dans des rails, dans des grilles, on ne fait plus de la médecine, on fait des statistiques.

Je rappelle que pour un patient donné, la survie à l’infection n’est pas de 14, 28 ou 92% mais de 0 ou de 100%.

FS : Pourquoi le gouvernement tient-il cette position-là ? 

VG : Je pense que c’est multifactoriel. Sur la France il y a eu des guerres d’égo entre les patrons. Il y a aussi du passif dans le milieu de l’infectiologie sur la maladie de Lyme.

FS : Comment savez-vous ça ? Est-ce quelque chose dont vous êtes certaine ou s’agit-il simplement d’une rumeur ? 

VG : C’est un médecin du collectif qui nous a expliqué qu’on pourrait aussi analyser la crise avec une lunette « le camp pro-traitement des Lyme » contre le camp qui ne veut pas entendre parler du traitement, dont la direction générale de la Santé. Je pense qu’il faut aussi voir l’intérêt des lobbys, de l’industrie pharmaceutique, qui sont à l’action. Quand vous entendez des gens dire que « 4 à 5 % seulement de la population française est immunisée » : qu’est ce qui permet de dire ça ? Alors qu’on n’a pas fait de sérologie à large échelle dans notre pays. Qui sait, il y en a peut-être 15%, 20% ? En ce moment on prépare tout le monde à : « Vous allez acheter un vaccin à la rentrée ». Et L’OMS affirme des choses non justifiées. Je me suis confrontée avec une de leurs membres sur un plateau télévision qui disait « On ne s’immunise pas du COVID-19, les anticorps ne sont pas neutralisants… il faudra revacciner tous les ans… ». Je lui ai demandé ce qui lui faisait dire ça et lui ai expliqué qu’elle ne pouvait pas affirmer cela puisque le virus n’a été identifié qu’en janvier 2020, et qu’au moment où l’interview se passe, on a à peine 7 mois de recul sur la maladie.

Toute cette désinformation et cette terreur dans laquelle on plonge la population fait sacrément réfléchir.

FS : Donc globalement, il n’y a pas eu de médecins qui se sont opposés à vous ? 

VG : Dans les libéraux non, très peu. Personne ne s’est opposé à notre mouvement. Les médecins hospitaliers ont commenté une guerre médiatique mais pas le sujet de l’atteinte à la liberté de prescription; elle ne les touchait d’ailleurs pas directement. Certains hospitaliers ont rejoint le collectif. 

FS : Combien de médecins êtes-vous aujourd’hui à votre avis ?

VG : On est plus de 1250, cela grandit chaque jour. Mais dans le collectif, vous avez aussi des soignants (sages-femmes, kinésithérapeutes, infirmières et infirmiers, aides-soignants), des pharmaciens, des avocats, des bénévoles, des citoyens tous choqués par cette atteinte à la liberté de prescription.

Nous communiquons par mail et avons installé des fils de discussion sur une messagerie instantanée.

FS : Quand quelqu’un adhère reçoit-il des messages ?  Vous avez une messagerie où tout le monde échange : Comment ça fonctionne ?

VG : L’adhésion est accueillie par un mail de bienvenue, précisant les actions majeures du moment. Il y a plusieurs fils de discussion pour les personnes souhaitant partager des expériences, s’entraîder et comprendre ce qu’il se passe. Il y a également un fil spécifique pour les soignants au sens large et un pour les médecins. Sur ce dernier on assure une veille des données scientifiques internationales et nous les analysons. Le fil des bénévoles est plus pratique « Est-ce que je peux fabriquer des masques pour tels médecins dans telle région, pour telles sages-femmes, etc. ».

En ce moment les gens ont peur du déconfinement, on voit également des questions à ce sujet.

FS : Des personnalités ont-elles rejoint le mouvement depuis sa création ?

VG : Il y a très peu de personnalités, les deux premières ont été le président de la CARMF Thierry Lardenois et Martine Wonner députée LaREM récemment exclue pour avoir pris des positions médicales plus que politiques. Et je dirais que c’est bien ainsi, même si des personnalités de renom ont clairement pris la parole pour souligner l’action du collectif. Car ce sont vraiment des médecins de terrain qui alertent sur cette atteinte à la prescription, en dehors de toute considération politique, économique, lobbyiste, etc. Le Dr Emmanuel Sarrazin, urgentiste à Tours, a rejoint le collectif également dans cette dimension d’atteinte à la liberté de prescription, alors qu’en parallèle il fait parti d’un autre collectif de médecins qui a initié un dépôt de plainte contre l’ex-ministre de la santé et le Premier Ministre sur le sujet de la carence de matériel. Il y a ainsi un certain nombre de médecins qui travaillent dans d’autres collectifs.

Il va être important aujourd’hui que les collectifs travaillent en synergie afin qu’une telle cascade de dysfonctionnements ne se reproduise plus jamais.

FS : Quels sont les autres collectifs ?

VG : Il y a différents collectifs et il y a les syndicats, qu’on a peu entendu pendant la crise à part celui du docteur Jérôme Marty l’UFML (Union Française pour la Médecine Libre) qui a été très présent dans la communication. Les médecins sont peu syndiqués. On ne peut pas dire que Syndicats et Conseils de l’Ordre, aient vraiment porté haut et fort les revendications des médecins pendant la crise. 

FS : Avez-vous changé vos objectifs par rapport à ceux initiaux ou bien avez-vous commencé à adresser d’autres problématiques ?

VG : On a essayé de comprendre, et ce faisant, nous sommes tombés sur des choses qui nous interpellent et qu’il va falloir traiter comme informations.

Notre objectif premier est toujours là : c’est de rétablir la prescription de l’hydroxychloroquine en médecine de ville.

FS : Pourquoi la prescription de l’hydroxychloroquine a-t-elle été interdite aux médecins généralistes selon vous ?

VG : Le gouvernement a invoqué une toxicité mais on sait très bien que l’hydroxychloroquine bien prescrite, bien surveillée ne pose pas de problème particulier.

FS : Même par un médecin généraliste ? 

VG :  Il faut rappeler qu’elle était en vente libre jusqu’au 15 janvier. Ça aussi, ça fait partie de l’incompréhension totale. Il s’agissait d’un médicament qui était en vente libre, donc vous alliez en pharmacie le 14 janvier vous demandiez quatre boîtes d’hydroxychloroquine et on vous les donnait, sans ordonnance. Et puis tout d’un coup on dit que c’est le médicament le plus dangereux au monde. Le Dr Martine Wonner, a revêtu sa casquette de parlementaire et a demandé à l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de Santé) les données de pharmacovigilance de cette molécule entre 2017 et 2019.

Et l’analyse des données a bien montré qu’il n’y avait pas eu de problème majeur sur les trois années antérieures.

Après des échanges avec certains confrères de service de réanimation je crois avoir compris une chose dont on parle peu. Le problème avec l’hydroxychloroquine est qu’elle a été prescrite au début de l’épidémie avec beaucoup d’espoir et que mes confrères hospitaliers ont eu à faire face à ce qui a été étiqueté comme « effets secondaires cardiaques », sans que l’on ait pris le temps d’analyser chaque dossier. Il y a ensuite eu une confusion dans la communication puisqu’on a mis sur le même plan arrêt pour effet secondaire et arrêt pour inefficacité. Qui plus est, un dossier de pharmacovigilance demande beaucoup de travail d’analyse pour vérifier si un événement qui peut ressembler à un événement indésirable est bien un événement indésirable d’une molécule donnée. C’est ce qu’on appelle l’analyse d’imputabilité.

Je sais de source sûre que ce travail n’a pas encore été fait et qu’on a communiqué sur ces arrêts de traitement de façon déraisonnable, sans prendre en compte que les patients à qui l’hydroxychloroquine avait été prescrite, étaient à un stade clinique grave, avec souvent des comorbidités dont des pathologies cardio-vasculaires, parfois même méconnues des patients, que ces patients pouvaient avoir des atteintes cardiaques du COVID-19 (qui s’avèrent nombreuses) et étaient en plus sous d’autres thérapeutiques elles-mêmes potentiellement responsables d’effets indésirables.

En période d’urgence, il est compliqué de faire ces enquêtes de pharmacovigilance. Il faudra vraiment faire une analyse sérieuse et professionnelle des dossiers de pharmacovigilance pour vérifier si le problème majeur était ou pas l’hydroxychloroquine et si un lien était établi avec la molécule, de savoir si elle a été prescrite à des gens qui n’auraient pas dû la recevoir.

Dans tous les cas, ce cadre de prescription n’était pas du tout celui préconisé par l’équipe de l’IHU Méditerranée qui conseillait de l’utiliser en synergie avec l’azithromycine à un stade précoce de la maladie.

FS : Pourquoi de la désinformation ?

VG : Ça c’est ce qu’il faut analyser, c’est le travail des journalistes et pas le mien. Quel est le rôle des lobbys, etc. ? Comme tous, j’ai entendu la Professeure Karine Lacombe pendant des semaines tenir des propos défavorables à l’hydroxychloroquine et dire, il y a quelques jours, que sa prescription pouvait être envisageable en phase précoce. Entre-temps la presse a rappelé les conflits d’intérêt des uns et des autres.

Tout cela est sans doute encore plus complexe.

FS : Quelles sont les grandes réalisations qu’a fait le mouvement « Laissons les médecins prescrire » ?

VG : La première chose qu’on a faite c’est de demander au gouvernement de conduire une étude sur 1000 médecins COVID plus. On a envoyé au Ministère de la Santé le protocole, le cahier d’observation et on a demandé d’obtenir la délivrance du Plaquenil® pour les médecins dans cette étude. On avait appelé au préalable Sanofi et on savait que le laboratoire était prêt à nous donner des boîtes, même gratuitement, mais le laboratoire ne pouvait le faire sans le feu vert de la direction générale de la santé. Comme nous avons eu une fin de non-recevoir, les médecins qui devaient centraliser les observations, ont conduit une étude rétrospective sur les dossiers de patients qu’ils avaient traités du COVID-19 avant le blocage de l’hydroxychloroquine. 

Cette étude menée chez 88 médecins, soignants et leur famille, met en avant l’intérêt de la prescription de l’azithromycine seule et de l’association azithromycine-hydroxychloroquine. Ce qu’il est important d’affiner maintenant rapidement, ce sont les indications médicales de tel ou tel traitement.

Quel profil clinique de patient sera traité au mieux avec l’azithromycine seule et quel autre profil avec l’association.

D’autres actions, grâce aux membres du collectif, sont mises en place. Les juristes suivent avec attention les textes de lois qui sont en train de sortir, comme un texte en préparation pouvant mettre en danger les réserves financières de structures telles que la CARMF.

Nous avons préparé un recours devant le Conseil d’État, mis en attente temporairement mais qui pourrait redevenir d’actualité.

FS : Comment expliquez-vous la faillite des médias aujourd’hui ?

VG : Je pense que les médias maintenant sont détenus par des groupes d’influences et des groupes industriels, et que la presse n’a plus rien à voir avec le journalisme d’il y a trente ans. C’est bien qu’il y ait des journalistes, des médias indépendants qui se créent, mais ils n’ont pas la force de frappe des structures largement financées. Ce qui me choque énormément ce sont les interventions de personnes qui se disent spécialistes santé et qui sont totalement incompétentes sur le sujet du jour. Quant à certains médecins embauchés sur certaines chaînes qui se permettent de commenter la prise en charge du COVID-19 et de contredire nos propos, alors qu’ils/elles n’ont à l’évidence pas suivi un seul patient atteint de la maladie, c’est également grave.

FS : Il semble que lorsque vous voulez aborder le sujet de l’hydroxychloroquine à la télévision, on ne vous laisse quasiment pas parler. Comment l’expliquez-vous ?  

VG : Maintenant on fait du show, on ne fait pas du journalisme, on ne cherche pas forcément à faire de l’information. Ça crée sur du « short term » et ça empêche les réflexions. Les réseaux sociaux permettent l’existence de médias indépendants et l’échange entre les citoyens, et c’est bien. Il faut aussi que toutes et tous nous fassions notre expérience par rapport à toutes ces nouvelles technologies, et développions un esprit critique vis-à-vis de certaines news. 

Le collectif reçoit des tas de mails, je reçois même des courriers à mon cabinet et je ne suis pas la seule, “merci pour votre action, on est là, défendez les citoyens, continuez de vous battre…” C’est surréaliste. En fait je pense que beaucoup de gens de la population sont lucides, mais après, il y a interdiction de parler. Tout le monde est manipulé.

“Ne parlez pas, ne bougez pas, soyez confinés, ne sortez pas du rang, ne vous réunissez pas à plus de 10 personnes”. Cette crise questionne les libertés individuelles.

Un collectif, c’est important. Nous y avons puisé de la force dans une période dramatique sur le plan médical. De nombreux médecins ont été malades, certains très gravement, avec des séquelles, sans parler des morts. C’est toute la communauté des soignants qui a été touchée et quand il s’agit de nos patients, vous avez pu mesurer à quel point cette communauté est solidaire.

Nous nous devons de faire en sorte qu’une telle catastrophe ne se reproduise jamais, c’est pour cela que de nombreuses actions vont se poursuivre ou être initiées par la communauté médicale.

Mais c’est aussi à chaque citoyen d’agir pour l’avenir de sa santé et celle de sa famille.


[Notes]

Auteur(s): Guy Courtois pour FranceSoir




Le confinement, tout ce que l’on ne vous a pas dit : aberration humaine, sanitaire, économique

[Source : France Soir]

Auteurs : Dr Gerard Delépine chirurgien oncologue et statisticien et Xavier Azalbert

ANALYSE : Le communiqué du 2 juin du conseil scientifique se décerne un satisfécit sans regarder les faits et tente par des scénarios improbables (issues de modélisation erronées) de faire perdurer la peur qui paralyse la population et l’empêche de défendre ses libertés.  Ainsi il prétend sans avoir étudié cette cinétique :  

« La période du confinement a permis de ralentir la dynamique de l’épidémie de façon marquée »

L’utilisation des analyses de rupture de tendance lui aurait permis de constater que le confinement aveugle et policier à la française n’a été suivi du moindre ralentissement des contaminations dans aucun des pays qui l’a pratiqué et que la baisse des contaminations a été observée bien plus tard (5 semaines) et naturellement de la même manière dans les pays confinés ou pas.

La comparaison entre la Belgique et les Pays bas permet de suggérer même que le confinement strict accélère les contaminations.

Epidémie terminée et « en même temps » confinement relatif poursuivi 

Les conséquences du confinement sont désastreuses et vont nous faire souffrir plusieurs années. Alors que ces deux mois et demi furent délétères pour la France, les limites lourdes à la liberté imposées par le gouvernement empêcheraient-elles la vie de reprendre normalement, tant sur le plan psychique que médical, scolaire, social, économique?

Pourtant nous sommes en fin d’épidémie et les quelques cas encore décelables ne justifient en aucun cas de bloquer 67 millions d’habitants. En revanche, ils justifieraient d’un traitement efficace, utilisé dans le monde entier.

Pourquoi les en priver et en conduire certains à une maladie éventuellement longue sur plusieurs semaines ?

Un but subliminal : poursuivre la terreur ?

Ceci nous conditionnerait à accepter des vaccins (qui ne verront sûrement jamais le jour), ou au moins une drogue chère comme le Remdesivir de Gilead. Il suffit de jetter un rapide coup d’œil aux cours en Bourse de Gilead et de laboratoires tonitruants sur un éventuel vaccin, pour voir que les acrobaties médiatiques du genre Lancet ne sont pas gratuites. Elles permettent, en quelques jours, de doper le cours de l’action boursière et pour les initiés de gagner beaucoup d’argent.

Depuis le desserrement du confinement policier mortifère qui nous a été imposé inutilement, le lobby de la peur essaie d’entretenir la panique créée par les médias et le gouvernement, afin de maintenir notre soumission et l’abandon de notre bien le plus précieux, notre liberté.

En témoignent de nombreux articles mensongers qui prétendent que le confinement aurait « sauvé des vies », qu’il faut « craindre une deuxième vague » d’épidémie parce que « l’immunité collective serait insuffisante » (note 1,2,3), que « l’application stop Covid serait utile ». Même le syndicat des avocats a dénoncé cette application à éviter absolument et à désinstaller, si elle a été installée silencieusement lors d’une mise à jour de votre portable (Note 4).

En réalité, l’épidémie se termine en France comme partout en Europe. Il n’y aura pas de vraie deuxième vague de Covid19, car cela n’est jamais observé dans les maladies virales (Note 5). Et il ne faut pas se préoccuper de la faible prévalence de la maladie dans la population, car l’observation des épidémies précédentes montre que l’immunité collective ne détermine presque jamais leur évolution. L’enthousiasme pour les tests, toujours peu au point, et non spécifiques, ne repose que sur l’envie du gouvernement de perpétuer la peur, et de nous maintenir dans l’angoisse de nouvelles contaminations. Ils n’ont pas d’intérêt alors que l’épidémie est terminée.

Ne cédez pas à la pression des médias et des autorités pour vous faire ficher ; l’usage du test est devenu une arme politique pour faire croire qu’on s’occupe de son peuple, de sa ville. Il n’a plus aucun intérêt à ce stade de disparition de cette virose. 

Le confinement aveugle et policier n’a ni diminué, ni ralenti l’épidémie

Contrairement aux prédictions issues des simulations qui l’ont motivé (Note 6), le confinement policier n’a ni ralenti, ni diminué la propagation de l’épidémie. Plutôt que de croire aux annonces de propagande basées sur les succès virtuels de modélisations biaisées (Note 7) qui encensent cette technique moyenâgeuse et inefficace (Note 8), ou de ceux qui veulent à tout prix se consoler d’avoir été emprisonné sans faute, il faut regarder les faits réels, les faits observés, les faits constatés.

Résultats comparatifs des pays confinés ou non, d’après les chiffres OMS

Les données publiées par l’OMS prouvent que la propagation de l’épidémie n’a été ni retardée, ni amoindrie par le confinement aveugle dans aucun des pays qui l’ont imposé à leur population.

Dans les pays confinés, les évolutions du nombre de contaminations quotidiennes avant et après le verrouillage, ne montrent en effet aucun signe de discontinuité (Note 9), ni dans leurs taux de croissance, ni dans leurs temps de doublement. Cette remarque a été le sujet d’un article bien documenté (Note 10). Ceux qui prétendent que le confinement aurait évité l’accélération, protégeant de fait d’une surcharge des hôpitaux, sont démentis par les faits que démontrent les résultats comparés entre pays voisins de même culture.

Résultats comparatif par pays sur le confinement – FranceSoir

Résultats comparatif par pays sur le confinement - FranceSoir

Infections cumulées Belgique versus Pays-Bas

Et si on compare la propagation de l’épidémie dans les pays adeptes du confinement autoritaire à la française à celle observée dans les autres pays, on s’aperçoit que le confinement aveugle a été délétère. A titre d’exemple, la comparaison des courbes d’infections cumulées entre la Belgique (confinée) et les Pays-Bas (non confinés), pays proches, suggère que le confinement policier aurait même pu accélérer l’épidémie. En effet c’est dix à quinze jours après le début du confinement belge que la propagation de l’épidémie s’accélère dans ce pays, alors qu’elle reste stable aux Pays-Bas non confinés.

Le confinement aveugle augmente le risque d’infection – FranceSoir

Le confinement aveugle augmente le risque d'infection - FranceSoir

Le bilan médical actuel du confinement aveugle franco-italien appliqué aussi en Belgique et en Espagne est catastrophique

Pour évaluer la balance avantages/risques du confinement, il ne faut pas se baser sur les résultats des simulations (Note 10) qui inventent des morts virtuels, théoriques, mais se baser uniquement sur les faits réels, avérés et publiés.

Mortalités comparées

D’après les données publiées par l’OMS le 30 mai 2020 (note 11), la mortalité directe du Covid19 est beaucoup plus élevée dans les pays qui ont pratiqué le confinement aveugle (sans séparer les porteurs de virus des autres) et autoritaire (avec contrôle policier), que dans ceux qui ont pratiqué la quarantaine ciblée (réservée aux seuls porteurs de virus) et fait confiance à leurs citoyens (conseillés et non astreints à domicile).

Au 29 mai 2020, exprimée par million d’habitants, la mortalité officielle directement liée au Covid19 atteint 810 en Belgique, 621 en Espagne, 548 en Italie et 459 en France, pays adeptes du confinement aveugle et policier, contre 100 en Allemagne, 98 au Danemark et 4 à 7 dans les pays asiatiques démocratiques qui n’ont pas confiné leur population.

En adoptant les mesures sanitaires de l’Allemagne, nous aurions probablement 23 000 morts de Covid19, en moins à déplorer. Et sans aucune mesure sanitaire, à l’instar des Pays-Bas, nous pourrions avoir eu 6100 morts directes du Covid19 en moins.

Mortalités comparées par méthode de confinement – FranceSoir

Mortalités comparées par méthode de confinement - FranceSoir

Morts de Covid19 ou suspectés, et morts « politiques « liées aux conséquences d’une mesure politique et non sanitaire (note 12)

A ce surplus de mortalité directe lié au confinement aveugle, il convient d’ajouter les victimes collatérales et en particulier les malades souffrant de pathologies chroniques (cancéreux, cardiaques, déprimés) qui ont subi l’arrêt des traitements prévus, arrêt imposé par le plan Blanc (note 13) et les nouveaux malades qui n’ont pas pu être diagnostiqués, ni traités du fait de l’interdiction d’opérer les malades non reconnus urgents par les agences régionales de santé.

Les morts pendant le confinement, et les décès anticipés, non dus au Covid19 mais au retard de soins (note 14)

Depuis le début du confinement, 75000 nouveaux cancers auraient dû être diagnostiqués si les chirurgiens avaient pu opérer. Même l’académie de chirurgie s’en inquiète dans son communiqué du 15 Mai : « depuis la mise en place du Plan Blanc le 13 mars, 85% des 7,2 millions d’interventions chirurgicales programmées chaque année en France ont été reportées, soit près d’1,1million d’actes (CNAMTS, ATIH). Il en résulte des risques d’aggravation dus au retard de prise en charge, non seulement en oncologie, mais également dans les autres disciplines ».

Plus d’un million d’interventions auraient été déprogrammées, remises aux calendes grecques, puisqu’on ne sait toujours pas quand le véritable déconfinement aura lieu, et que les mesures déjà discutables au début de l’épidémie sont maintenant imposées alors qu’elles sont aujourd’hui devenues complètement inutiles.

De combien de morts supplémentaires ces retards aux traitements seront-ils responsables ? Et cette rupture de soins ne concerne pas uniquement la cancérologie, mais a touché toutes les pathologies non Covid, qu’il s’agisse de cardiologie (infarctus dont seulement la moitié des malades attendus se sont présentés en consultation), de neurologie (là aussi moitié moins d’accidents vasculaires constatés à l’hôpital), d’endocrinologie, rhumatologie etc. (note 15)

Alors que l’épidémie se termine et que les hôpitaux sont aux trois quarts vides, le plan blanc a interdit jusque récemment aux chirurgiens d’opérer (note 16), blocage maintenu par les agences régionales de santé pour une durée indéterminée et un nombre croissant de victimes supplémentaires. (note 17). L’étau semble se desserrer, mais les cliniques craignent de manquer de produits anesthésiques, alors que les besoins en réanimation sont en grande baisse.

Le bilan médical du confinement devra aussi prendre en compte les complications psychologiques et en particulier les suicides liés à l’astreinte à domicile, aux pertes de salaires et au chômage que constate déjà la presse australienne (note 18, 19 20)et qui pourrait atteindre jusqu’à 150000 victimes aux USA si le déconfinement est trop lent (note 21). Ce bilan n’est pas près d’être terminé.

Les raisons du dramatique échec médical du confinement à la française

Les simulations des prophètes de l’OMS qui ont convaincu de nombreux gouvernements de confiner aveuglément leurs populations ont très largement surestimé le risque réel de la maladie virale et oublié les autres pathologies, le gain espéré de leur mesure et refusé de prendre en compte les complications médicales, sociétales et économiques qui s’annoncent catastrophiques. Nos gouvernants, plutôt que de croire ces prophètes de malheur auraient dû suivre l’exemple des pays asiatiques démocratiques qui ont protégé leurs populations du covid19 et des complications du confinement policier aveugle à la française.

Dans toute l’histoire de l’humanité la lutte contre les épidémies repose sur l’hygiène, la compréhension des modes de propagation des maladies infectieuses, la mise en place de mesures efficaces de désinfection et la séparation des porteurs de germes de la population saine.  Ainsi, actuellement le règlement sanitaire international prévoit en cas de peste, l’isolement de tout le groupe de voyageurs, même si une seule personne est touchée, tandis qu’en cas de fièvre jaune ou de choléra, seul l’isolement de la personne atteinte est obligatoire.

Le confinement aveugle de toute une population tel qu’il nous a été imposé est une mesure connue pour être inefficace. En France, elle avait été utilisée pour la dernière fois lors de la peste de Marseille entraînant la mort de la moitié de la population de la ville, sans empêcher la diffusion de la maladie à toute la Provence avec 70 000 victimes supplémentaires. Cette méthode du passé, remise à la mode par la dictature chinoise, a été présentée par le mathématicien -prophète de l’OMS, N Ferguson comme la méthode la plus efficace (note 23 24) de lutte contre l’épidémie.

Mais la simulation de l’Imperial College n’avait apparemment pas envisagé que le confinement d’un adulte malade à la maison (avec seulement du doliprane) constituait le meilleur moyen de contaminer toute la famille, voire les voisins.

Un confinement aveugle sans réflexion

Il eut fallu réfléchir à l’illogisme d’enfermer soignants, policiers ou agents de transport RATP, bus, etc. exposés à de fortes charges virales qui vont et viennent avec leurs familles bloquées à domicile, en milieu clos peu aéré (en raison de la peur transmise sur les médias du vol de virus à travers l’air extérieur, « au-dessus d’un nid de coucous »).

Même si les autorités n’y avaient pas pensé, rien ne les empêchait de rajuster la mise lorsqu’il apparut au début de l’épidémie et la virulence du coronavirus que les soignants étaient les plus rapidement et fortement touchés. D’ailleurs soulignons que les autorités nous ont vanté, tout au long de cet enfermement liberticide accompagné de mesures humiliantes, le modèle de Wuhan. Mais les Chinois, eux, recherchaient avec opiniâtreté les citoyens fiévreux dans les appartements et extrayaient les personnes suspectes pour les isoler rapidement de leur famille.

Nous n’avons retenu que l’autoritarisme chinois, mais moins la logique sanitaire.

Incompétence ou malveillance des ARS ?

Les directions des Agences Régionales de Santé ont imposé aux responsables d’EHPAD de garder les infectés de retour des urgences, y compris après un séjour à l’hôpital où ils avaient été étiquetés Covid19. Ils revinrent sans traitement autre que le doliprane et donc rien ne permettant de faire baisser la charge virale. Ils rejoignirent les autres résidents au moins dans les premières semaines et personne ne s’étonna de la forte contamination chez les ainés, de plus fragiles. N’auraient-ils pas dû comprendre qu’ils favorisaient ainsi la contamination de tous les pensionnaires pourtant les plus fragiles d’entre nous, ceux qu’ils devaient protéger ?

Au-delà du 20 Mars et la circulaire précédent le décret Rivotril du 26 mars (note 24) interdisant le traitement actif des ainés et autorisant l’injection de Rivotril en cas d’insuffisance respiratoire possiblement Covid, les patients ne furent même plus envoyés aux urgences pour préciser le diagnostic. Les habituels infarctus, embolies pulmonaires ou pneumonie bactérienne furent laissés de côté et le résident atteint bientôt euthanasié et étiqueté Covid19.

Que penser du ministre dont les décrets ont interdit la chloroquine soi-disant dangereuse pour prôner le Rivotril à coup sûr mortel en cas de complications respiratoires !

Curieusement, les simulations n’imaginèrent pas non plus que les soignants (qui ne disposaient pourtant pas de protection lors du premier mois de l’épidémie) puissent contaminer leurs malades venus consulter ou leurs voisins dans les transports publics.

Ni que les employés des transports publics et les policiers puissent être contaminés et contaminants parce que non protégés (même interdits de l’être par leur ministre). On entendit ainsi un haut responsable de la santé déclaré à la télévision que les soignants malades s’étaient infectés chez eux !

La sommation de ces erreurs explique que les pays adeptes du confinement strict, mais sans isolement des malades ou des personnes à risque, comme les soignants, comptent davantage de morts que ceux qui ont pratiqué les méthodes médicales éprouvées de l’endiguement (quarantaine) et même que ceux qui n’ont presque rien imposé à leurs populations (Pays-Bas, Suède, Islande).

Le rôle et la responsabilité de l’OMS, ainsi que de Neil Ferguson de l’Imperial College seront à évoquer en détail lors d’une enquête sur le devenir et l’efficacité de nos contributions à cette organisation ainsi qu’à ses publications.  La confiance n’excluant pas le contrôle, il sera d’autant plus important de conduire un audit approfondi des recommandations faites par l’OMS qui a ce jour donne plus le sentiment de se comporter comme la FIFA jadis.  Verra-t-on le prochain scandale venir des modes opératoires de l’OMS ? FIFA gate, OMS gate ?

Il faudra aussi auditer les décisions publiques autoritaires qui ont été prises en France ont été particulièrement nocives et justifient des enquêtes approfondies (note 25) pour éviter que cela ne puisse se reproduire.  Un regard sur la politique italienne de réduction de la mortalité journalière est parlant.

Italie tendance avant et après hydroxychloroquine FranceSoir

Italie tendance avant et après hydroxychloroquine FranceSoir

Heureusement, l’épidémie se termine en France comme dans les autres pays d’Europe

Les données publiées par l’OMS montrent que l’épidémie se termine en Europe continentale et en Méditerranée orientale. Depuis la seconde semaine d’avril, le nombre moyen quotidien de nouvelles contaminations a régulièrement diminué ; ce recul atteint 92% en France et dépasse les 85% chez la plupart de nos voisins, même ceux qui présentaient les plus gros chiffres de contaminations depuis le confinement.

L’épidemie recule dans les pays voisins FranceSoir

L'épidemie recule dans les pays voisins FranceSoir

La comparaison de l’évolution de l’épidémie en Belgique et aux Pays-Bas, proches par leur situation géographique et leurs modes de vie, est particulièrement frappante et questionne une fois de plus sur l’utilité même du confinement. En effet, les Pays-Bas, qui n’ont pas restreint les libertés publiques, bénéficient de la même régression (83%) de l’épidémie et dans les mêmes délais que la Belgique confinée policièrement après avoir pleuré au total 344 décès par million d’habitants contre 810/1000000 en Belgique.

Il n’y aura pas de deuxième vague (note 26) ou se sera une vaguelette comme pour les autres épidémies

Lors des épidémies virales il n’existe pratiquement jamais de deuxième vague du même virus. Il y a eu précédemment deux épidémies comparables : le SRAS et le Mers et aucune ne s’est exprimée en plusieurs vagues.

Après quelques mois et sans qu’on ne sache pourquoi, l’épidémie s’éteint même si au total peu de personnes ont été immunisées. Contrairement à ce que prétendent les simulations et en particulier celle de Ferguson ou de ses élèves de l’institut Pasteur parisien, ce n’est pas le pourcentage de personnes immunisées qui explique l’arrêt des contaminations.

Le professeur Jean-François Toussaint, lors d’un entretien à la Charente Libre, précise que l’hypothèse d’une deuxième vague est très peu crédible « sur l’analyse dans les 188 pays qui ont déclaré des cas et sur la dynamique évolutive de la maladie ».

Mais certaines épidémies, comme la grippe dont le virus ne dure le plus souvent qu’une saison, reviennent chaque année.

Et jusqu’ici, nous surmontions ces épreuves sans imposer à la population des mesures autoritaires injustifiées et souvent ubuesques qui ont aggravé la situation sanitaire immédiate et impacté l’économie pour plusieurs années.

Le tsunami économique qui nous attend sera pire que celui de 1930

Selon l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (Note 27), les huit semaines de confinement ont déjà diminué le PIB 2020 de 120 milliards d’euros (soit 5 points de PIB). Les secteurs les plus durement touchés sont ceux des transports, de l’hébergement et de la restauration, la construction et les activités de loisirs et le commerce de détail. En tenant compte du rétablissement ralenti par la persistance incongrue des mesures de déconfinement, l’impact global pour 2020 serait de -10 points de PIB.

D’après l’INSEE, le PIB français diminuerait d’environ 20 % au deuxième trimestre 2020 (après –5,8 % au premier). Ce serait la plus forte récession depuis la création des comptes nationaux français en 1948. Même si l’activité économique revenait intégralement à son niveau d’avant crise dès le mois de juillet, le PIB français diminuerait de 8 % sur l’année 2020, or un retour aussi rapide à la normale semble peu réaliste. L’impact global de la crise sanitaire en 2020 sera donc certainement supérieur à ce chiffre.

L’Organisation Internationale du Travail alerte sur les ravages sanitaires et sociaux de la crise qualifiant l’impact sur l’emploi de profond, d’une grande portée et sans équivalent. 1,25 milliard de travailleurs sont exposés à des licenciements, pertes d’activité et de revenus, du fait du confinement dans le monde.

Comme toutes les grandes crises économiques, celle de 2020 a été baptisée :  celle du « Grand Confinement » par Gita Gopinath.  Selon les prédictions du FMI, l’économie mondiale va connaître « sa pire récession depuis la Grande Dépression ».

Et lorsqu’on constate que l’étendue (5 817 385 infectés) et la mortalité mondiale (362 705) du Covid19 au 30 mai, se situent dans la fourchette basse des grippes saisonnières (environ 20 millions d’infectés et 290 000 à 550 000 morts), on peut déplorer que les mesures injustifiées pour lutter contre une fausse pandémie aient créé une vraie misère.

En urgence, lever les mesures liberticides inutiles et toxiques

Ces constatations conduisent à demander en urgence aux décideurs de lever les mesures coercitives de confinement encore imposées : 

Reprendre les activités scolaires partout, à tous les âges et sans mesure de distanciation ni masques, particulièrement chez les petits très traumatisés par ce théâtre tragique.

Libérer les « EHPAD » dans lesquels nos ainés sont devenus des bêtes de zoo, dans leurs prisons même pas dorées. (Note 28) Signez les pétitions pour accélérer leurs sorties de prison, alors que leur seule faute est le grand âge et/ou la dépendance.

Libérez l’activité économique, dans les cafés, restaurants etc. Ces mesures de distanciation imposées sont grotesques, alors que l’épidémie se termine et bloquent de fait la reprise économique dont le pays a tellement besoin.

Impérativement rendre aux médecins de ville et d’hôpital leur liberté de soigner, en particulier libérer la prescription de chloroquine après le triste feuilleton de l’étude biaisée ou inventée du Lancet et la décision brutale du ministre d’aggraver encore le décret mortifère du 26 Mars.

Abroger les décrets liberticides du 26 mars et sa prolongation injustifiée.

Faire stopper complètement le plan blanc, afin que les chirurgiens puissent reprogrammer leurs patients, les rassurer et finalement les soigner. Le bilan spécifique du plan blanc devra être passé à la loupe, car complètement inutile et extrêmement toxique pour les patients et leurs équipes chirurgicales. 

Selon Frédéric Bizard, « l’impact sur le volume de la crise Covid19 a été estimé en chirurgie avec une baisse comprise entre 1,7 million et 2 millions d’actes chirurgicaux, soit une chute du volume comprise entre 25% et 29% selon la date de levée du plan blanc. L’évolution des tarifs a été estimée selon les engagements gouvernementaux de 2019 pour les années 2020 à 2022 en chirurgie.  L’impact économique global est compris entre 4,2 milliards d’euros et 5 milliards d’euros de baisse des dépenses de chirurgie pour l’assurance maladie en 2020 ». (Note 29)

Activités médicales interdites pour RIEN ! Tout Covid, rien que Covid

Les lits libérés restèrent vides tant en privé qu’en public, et la surcharge en réanimation jamais soulagée par cette privation générale d’activité, les ARS, encore elles, ayant refusé de transférer les malades dans les lits privés (sauf en IDF dans quelques établissements), préférant jouer à la guéguerre à coups d’hélicoptères, et de TGV avec transferts en France ou à l’étranger.  En public, ce fut la même chanson, pas d’autres malades que covid19 sauf urgence extrême. Les internes se sont beaucoup ennuyés pendant deux mois et racontent avec beaucoup d’émotion les pertes de chance de leurs patients « habituels ».

Quant au Ségur (Note 30), il est certain que si l’on en espère quelque chose, il serait impératif qu’il se déroule avec une équipe neuve, sous la houlette d’un ministre non responsable des erreurs récentes avant et pendant la crise sanitaire, et surtout après la prise de position ahurissante du ministre de la santé interdisant la chloroquine sur la foi d’un article complètement caviardé, qu’il ne peut avoir lu, et qui fait de nous la risée du monde entier.

Bien curieux film que la gestion de ce Covid19 qu’aucun scénariste n’aurait osé écrire. Pas crédible !


[Notes]

Note 1 : Jean-François Delfraissy, le Président du conseil scientifique, a annoncé que « le taux d’immunité de la population française face au coronavirus est plus faible que prévu ».

Note 2 : Simon Cauchemez dans Le Monde « dans tous les cas, on sera très loin des 70 % dont on aurait besoin pour pouvoir faire une sortie du confinement sans problème »

Note 3 : Toute cette propagande de la terreur repose sur des simulations mathématiques dont « l’étude de Pasteur qui a utilisé l’un des meilleurs modèles qui existe actuellement » ; ce modèle prédisait 70000 morts en Suède si elle refusait de confiner. La Suède n’a pas restreint les libertés et ne comptait au 30 mai que 4266 morts soit quatorze fois moins qu’annoncé.

Note 4 : Allez sur réglages, confidentialité, puis santé avec un cœur rouge et là si installée, désinstaller et vérifier régulièrement, sauf si vous souhaitez cette application, mais ce doit être un choix et non pas une manœuvre cachée.

Note 5 : La soi-disant « deuxième vague » de la grippe espagnole était en fait une poussée d’infections bactériennes favorisées par la malnutrition et l’épuisement de la population après l’épidémie de grippe ; une telle complication ne peut plus se reproduire depuis l’arrivée des antibiotiques (sauf si on refusait d’en donner aux patients comme cela s’est passé avec l’injonction Rivotril et rien d’autre, imposée en début d’épidémie de Covid, mais les français se seront réveillés.

Note 6 :  http://www.economiematin.fr/news-rapport-confinement-ferguson-secret-cri…

Note 7 https://ripostelaique.com/le-confinement-na-pas-sauve-61-000-vies-mais-i…

Note 8 La dernière fois que cette technique a été utilisée en France au 18ème siècle, elle a abouti à la mort de 50% de la population marseillaise sans empêcher l’extension de l’épidémie à la Provence (70000 morts supplémentaires) et à l’Italie.

Note 9 : Analyse de recherche de changement de tendance (break point analysis) négative = aucune différence sur la vitesse de propagation du virus n’est apparue entre la période d’avant le confinement et pendant le confinement. Le confinement n’a pas ralenti l’épidémie contrairement à trop de racontars sur les TV. Seuls les chiffres font foi.

Note 14 : http://www.academie-chirurgie.fr/admin/uploads/media/photo/0001/03/6ef75…

Note 15 : http://academie-chirurgie.fr/admin/uploads/media/photo/0001/03/449c6ce34…

Note 16 : www.economiematin.fr/news-ouverture-bloc-operatoire-danger-malades-confi… ?

Note 17 : https://youtu.be/eay-Txlr-GQ

Hôpitaux & Cliniques : Interdiction d’opérer » Dr Nicole DELÉPINE 16 MAI 2020

Note 18 : https://www.telegraph.co.uk/news/2020/05/07/australia-fears-suicide-spike-due-virus-shutdown/

Note 19 : https://www.breitbart.com/health/2020/05/07/report-suicide-rise-from-lockdowns-to-kill-more-than-coronavirus-in-australia/

Note 20 : https://www.sbs.com.au/news/australia-s-suicide-rate-could-surge-due-to-economic-fallout-of-coronavirus

Note 21 : Petterson, Steve et al. “Projected Deaths of Despair During the Coronavirus Recession,” Well Being Trust. May 8, 2020. WellBeingTrust.org

Note 22 : Présentée comme le technique ‘extinction’ de la maladie dans la simulation du rapport 9 d l’Impérial College

Note 23 : http://www.economiematin.fr/news-rapport-confinement-ferguson-secret-cri…

Note 24 : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/decret-rivotril-compassion…

Note 25 : Car il s’agit de récidivistes ; les précédentes simulations de Ferguson sur le Sida, la grippe H1N1, la maladie de la vache folle, l’Ebola ont été toutes aussi fausses, exagérant à chaque fois considérablement les risques

Note 26 : http://docteur.nicoledelepine.fr/covid19-genese-et-consequences-dune-hys…

Note 27 : Evaluation au 20 avril 2020 de l’impact économique de la pandémie de COVID-19 et des mesures de confinement en France”,

Note 28 : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/epidemie-terminee-mesures-224795

Note 29 : Et combien d’autres professions impactées : « l’activité chirurgicale génère en amont du geste opératoire de l’activité pour d’autres secteurs (secrétariats médicaux, analyses biologiques, prothèses, masques, produits d’hygiène, activités de recherche…) ainsi qu’en aval (infirmières, aide soignantes, kinésithérapeutes en ville, soins de suite, ambulances, taxis, laboratoires d’anatomopathologies…). »

Note 30 : http://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/les-contes-de-segur-revus-et-…

Auteur(s): Dr Gerard Delépine chirurgien oncologue et statisticien et Xavier Azalbert pour FranceSoir




Quand les profits et la politique dirigent la science: Les dangers de l’accélération d’un vaccin à la « vitesse de distorsion »

[Source : Mondialisation.ca]

Par Ellen Brown

Plus de 100 entreprises sont en compétition pour être les premières dans la course à la mise sur le marché d’un vaccin COVID-19. C’est une course contre la montre, non pas parce que le taux de mortalité augmente, mais parce qu’il diminue – au point qu’il pourrait bientôt y avoir trop peu de sujets pour prouver l’efficacité du médicament.

C’est ce qu’affirme Pascal Soriot, directeur général d’AstraZeneca, une société pharmaceutique britanno-suédoise qui est en tête de la course. M. Soriot a déclaré le 24 mai,

« Le vaccin doit fonctionner et c’est une question, et l’autre question est que, même s’il fonctionne, nous devons être en mesure de le démontrer. Nous devons agir aussi vite que possible avant que la maladie ne disparaisse afin de pouvoir démontrer que le vaccin est efficace ».

Si la maladie disparaît d’elle-même, pourquoi consacrer des milliards de dollars au développement d’un vaccin ? Le ministère étasunien de la santé et des services sociaux (HHS) a déjà accepté de fournir jusqu’à 1,2 milliard de dollars à AstraZeneca et 483 millions de dollars supplémentaires au leader étasunien Moderna pour développer ses candidats expérimentaux. « En tant que contribuables américains, nous sommes en droit de nous demander pourquoi », écrit William Haseltine dans Forbes.

Les deux sociétés ont attiré des milliards d’investisseurs privés et n’ont pas besoin d’argent des contribuables, et les paris spéculatifs du gouvernement sont faits sur des technologies non éprouvées aux premiers stades des essais. Les bénéfices iront aux entreprises et à leurs actionnaires, tandis que le coût de l’opération sera supporté par le public. Les fabricants de vaccins sont protégés de toute responsabilité pour les dommages causés par les vaccins par le National Vaccine Injury Compensation Program et la loi PREP de 2005, qui imposent plutôt des dommages-intérêts au gouvernement et aux contribuables étasuniens.

Les effets systémiques à long terme, notamment le cancer, la maladie d’Alzheimer, les maladies auto-immunes et l’infertilité, peuvent prendre des décennies à se développer. Mais le décor est déjà planté pour les vaccinations obligatoires qui seront « déployées » par l’armée américaine dès la fin de l’année. Le HHS, en collaboration avec le ministère de la défense, a attribué un contrat de 138 millions de dollars pour 600 millions de seringues préremplies de vaccin contre les coronavirus, marquées individuellement avec des puces RFID traçables. C’est suffisant pour deux doses destinées à la quasi-totalité de la population étasunienne.

La COVID-19, comme d’autres coronavirus, devrait muter au moins chaque saison, ce qui soulève de sérieuses questions sur les allégations selon lesquelles un vaccin quelconque serait efficace. Malgré 30 ans d’efforts, aucun vaccin efficace n’a jamais été mis au point pour aucune des nombreuses souches de coronavirus, en raison de la nature même du virus. En fait, les personnes vaccinées peuvent avoir un risque plus élevé de maladie grave et de décès lorsqu’elles sont ensuite exposées à une autre souche du virus, un phénomène connu sous le nom d’« interférence du virus ». Un précédent vaccin contre le SRAS, dont l’efficacité était reconnue parce qu’il produisait des anticorps contre le virus, n’a jamais été mis sur le marché parce que les animaux de laboratoire ont contracté des symptômes plus graves lors de la réinfection, et la plupart d’entre eux sont morts. Selon des rapports en provenance de Chine et de Corée du Sud, même les personnes qui s’étaient précédemment remises du COVID-19 ont été réinfectées par le virus. Si les anticorps créés naturellement en réponse au virus sauvage ne protègent pas contre les infections futures, les anticorps plus faibles déclenchés par le vaccin ne fonctionneront pas non plus.

Les chercheurs travaillant avec le vaccin d’AstraZeneca ont affirmé que les études préliminaires avaient été couronnées de succès parce que les singes de laboratoire ont tous survécu et ont formé des anticorps contre la COVID-19, mais les données rapportées plus tard ont montré que les animaux ont tous été infectés lorsqu’ils ont été mis au défi, ce qui soulève de sérieux doutes sur l’efficacité du vaccin. Mais ces préoccupations n’ont pas dissuadé le SHH, qui procède à « vitesse grand V » pour mettre les nouvelles technologies sur le marché.

Accélération de la mise au point du vaccin à ARNm de Moderna

La société de biotechnologie Moderna, le leader étasunien, a été autorisée à sauter les essais sur les animaux avant de se précipiter sur les essais sur l’homme. Elle a obtenu l’approbation accélérée de la FDA pour son vaccin à « ARN messager », une innovation qui n’a jamais été approuvée pour la commercialisation ou prouvée dans un essai clinique à grande échelle. Le principal avantage des vaccins à ARNm est la rapidité avec laquelle ils peuvent être déployés. Créés en laboratoire plutôt qu’à partir d’un vrai virus, ils peuvent être produits en masse à grande échelle de manière rentable et ne nécessitent pas de stockage au froid ininterrompu. Mais cette rapidité s’accompagne d’un risque d’effets secondaires importants.

Lors d’une conférence du TED en 2017 intitulée « Réécrire le code génétique » , l’actuel médecin en chef de Moderna, le Dr Tal Zaks, a déclaré : « Nous sommes en train de pirater le logiciel de la vie … ». Comme l’a expliqué un médecin dans un article paru dans The UK Independent le 20 mai dernier :

Le vaccin à ARN messager de Moderna … utilise une séquence de matériel génétique à ARN produite en laboratoire qui, lorsqu’elle est injectée dans votre corps, doit envahir vos cellules et détourner les mécanismes de fabrication de protéines de vos cellules appelés ribosomes pour produire les composants viraux qui entraînent ensuite votre système immunitaire à combattre le virus. …

À bien des égards, le vaccin se comporte presque comme un virus à ARN lui-même, sauf qu’il détourne vos cellules pour produire les parties du virus, comme la protéine de pointe, plutôt que le virus entier. Certains vaccins à ARN messager s’auto-amplifient même… Les vaccins à ARN messager présentent des risques uniques et inconnus, notamment la possibilité qu’ils génèrent de fortes réponses à l’interféron de type I qui pourraient entraîner une inflammation et des maladies auto-immunes.

Comme le souligne le magazine Science, l’ARN qui envahit de l’extérieur de la cellule est la marque d’un virus, et notre système immunitaire a développé des moyens pour le reconnaître et le détruire. Pour éviter cela, le vaccin à ARNm de Moderna se faufile dans les cellules encapsulées dans des nanoparticules, qui ne sont pas facilement dégradées et peuvent provoquer une accumulation toxique dans le foie. Un virus auto-amplifié créé en laboratoire, qui échappe aux défenses des cellules en étant furtif, semble intrinsèquement risqué. En fait, les « virus furtifs » sont classés comme « armes biologiques ».

Alors que des traitements à base de coronavirus bon marché et éprouvés depuis longtemps, avec des décennies de tests de sécurité, sont décrits comme dangereux et non prouvés pour traiter le COVID-19, personne ne semble s’intéresser aux risques de voir les nouveaux vaccins mis sur le marché à la hâte comme seule alternative viable pour relancer l’économie.

Pourquoi la hâte?

L’argument initialement avancé pour accélérer la mise au point d’un vaccin COVID-19 était que l’ampleur de la pandémie nécessitait l’arrêt de toute l’économie jusqu’à ce qu’un vaccin soit trouvé. Mais les prévisions catastrophiques antérieures ont été fortement revues à la baisse. Le taux de mortalité par coronavirus de 3,4 % avancé par l’Organisation mondiale de la santé et les Centers for Disease Control (CDC) étasuniens au début de la pandémie a été rétrogradé par les CDC en mai à un niveau compris entre 0,2 et 0,3 %, soit moins d’un dixième des estimations initiales. La projection informatisée de 2,2 millions de décès étasuniens publiée par l’Imperial College de Londres en mars, qui a déclenché des fermetures dans l’ensemble des États-Unis, s’est également révélée « incroyablement » exagérée. En fait, les chercheurs qui ont écrit dans le UK Telegraph le 16 mai dernier l’ont qualifié de « l’erreur logicielle la plus dévastatrice de tous les temps ». Ils ont écrit que « nous virerions n’importe qui pour avoir développé un code comme celui-ci » et que la question était « pourquoi notre gouvernement n’a pas obtenu un second avis avant d’avaler la prescription d’Imperial ».

Voici un graphique du taux de mortalité réel de la COVID-19 en Suède, qui n’a pas verrouillé son économie, par rapport au taux prévu par le modèle du Collège impérial sans verrouillage :

La Suède a en fait mieux réussi que de nombreux pays industrialisés qui ont verrouillé leur économie. Depuis le 5 juin, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie, qui ont tous verrouillé leur économie, comptaient plus de décès par million que la Suède, tandis que la France, les Pays-Bas, l’Irlande, les États-Unis, la Suisse et le Canada en comptaient moins. La Suède se situait dans la fourchette médiane. D’autres chercheurs n’ont pas trouvé de corrélation entre les confinements et les décès à cause de la COVID-19.

Dans d’autres nouvelles du CDC, le 23 mai, l’agence a indiqué que les tests d’anticorps utilisés pour déterminer si les gens ont développé une immunité au virus sont trop peu fiables pour être utilisés.

Mais rien de tout cela ne semble atténuer le battage médiatique et le déluge d’argent investi dans les derniers vaccins expérimentaux. Et c’est peut-être là le but de l’exercice – extraire autant d’argent que possible d’investisseurs crédules, y compris le gouvernement étasunien, avant que le public ne découvre que les principes fondamentaux de ces actions ne soutiennent pas le battage publicitaire. Si nous avons besoin de sept milliards de doses de vaccins avant que la vie ne revienne à la normale, comme le prétend Bill Gates, la manne des profits est énorme ; et il n’est pas nécessaire que les fabricants de vaccins agissent avec prudence, puisque le gouvernement prendra en charge la facture des blessures causées par les vaccins.

Moderna : Une « licorne » de plusieurs milliards de dollars qui n’a jamais mis un produit sur le marché

Moderna, en particulier, a été soupçonné de gonfler le cours de ses actions avec des données d’essai préliminaires peu fiables. Le 18 mai, ses actions ont fait un bond de 30 %, après la publication d’un communiqué de presse annonçant les résultats positifs d’un petit essai préliminaire de son vaccin contre le coronavirus. Après la fermeture du marché, la société a annoncé une offre d’actions visant à lever un milliard de dollars ; et les 18 et 19 mai, les dirigeants de Moderna ont vendu pour près de 30 millions de dollars d’actions pour un profit de 25 millions de dollars.

Le 19 mai, cependant, les actions ont rechuté, après que STAT News ait remis en question les résultats des tests de la société. Une réponse aux anticorps n’a été rapportée que pour huit des 45 patients, ce qui n’est pas suffisant pour une analyse statistique. Cette réponse était-elle suffisamment significative pour créer une immunité ? Et qu’en est-il des 37 autres patients ?

Robert F. Kennedy Jr. a qualifié les résultats de « catastrophe » pour la société. Il a écrit le 20 mai :

Trois des 15 cobayes humains de la cohorte à forte dose (250 mcg) ont subi un « effet indésirable grave » dans les 43 jours suivant la piqûre de Moderna. Moderna … a reconnu que trois volontaires ont développé des effets systémiques de grade 3, définis par la FDA comme « Empêchant l’activité quotidienne et nécessitant une intervention médicale ».

Moderna n’a autorisé que des volontaires exceptionnellement sains à participer à l’étude. Un vaccin ayant ces taux de réaction pourrait causer des blessures graves chez 1,5 milliard d’humains s’il était administré à « chaque personne sur terre ».

Un volontaire du nom de Ian Haydon a soutenu les marchés lorsqu’il est apparu sur CNBC pour dire qu’il se sentait bien après avoir reçu le vaccin. Mais il a révélé plus tard qu’après la deuxième piqûre, il a eu des frissons et une fièvre de plus de 103°, a perdu conscience et « s’est senti plus malade que jamais« . Et ce n’étaient là que les effets indésirables à court terme. Les effets dégénératifs à long terme ne seront pas connus avant des années.

Le 22 mai, l’action de Moderna avait chuté de 26 % par rapport à son plus haut niveau précédent, ce qui a fait passer sa hausse de 30 %, selon un communiqué de presse trompeur, pour une opération de « pompage et de déversement ». Le 19 mai, sur CNBC, Jacob Frankel, un ancien avocat de la Securities Exchange Commission, a déclaré que l’offre d’actions de Moderna, qui suivait les nouvelles à sensation, était le type d’action qui attirerait l’attention de la SEC, et qu’elle pouvait avoir une composante criminelle.

Double usage ? Un autre regard sur le vaccin à ARNm de Moderna

Le titre de Moderna a plus que triplé cette année, atteignant une capitalisation boursière de plus de 22 milliards de dollars. Selon STAT News, c’est « un exploit étonnant pour une société qui ne vend actuellement aucun produit ». De nombreuses sociétés qui développent activement les vaccins contre la COVID-19 ont des antécédents plus longs et plus impressionnants. Pourquoi ce vif intérêt pour cette start-up « licorne » qui n’est entrée en bourse qu’en 2018 et qui n’a aucun antécédent de succès commercial ?

L’action de Moderna a connu sa première hausse après que l’Organisation mondiale de la santé a annoncé, le 24 février, que le monde devait se préparer à une pandémie mondiale, faisant s’effondrer les marchés boursiers partout. Le lendemain, dans un communiqué de presse opportun, Moderna a annoncé que les tests de son vaccin sur les humains commenceraient en mars, ce qui a fait monter en flèche le cours de ses actions de près de 30 %. Les méga-investisseurs ont gagné des dizaines de millions de dollars en une seule journée, y compris BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, qui a gagné 68 millions de dollars le 25 février dernier. BlackRock a été appelé « la quatrième branche du gouvernement » après avoir été chargé en mars de distribuer jusqu’à 4,5 billions de dollars de crédit de la Réserve fédérale par le biais de « véhicules spéciaux » établis par le Trésor et la Fed.

Moderna a d’autres amis haut placés, dont le Pentagone. Il y a plusieurs années, Moderna a reçu des millions de dollars de la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) du Pentagone, ainsi que de la Fondation Bill et Melinda Gates. Peut-être le fait que le vaccin à ARNm de Moderna soit un « virus furtif » qui chevauche des nanoparticules pour échapper aux défenses des cellules explique-t-il l’intérêt de la DARPA pour cette technologie. La DARPA a été à l’origine de la création des vaccins à ADN et à ARN, en finançant les premiers travaux de recherche et de développement de Moderna et d’Inovio Pharmaceuticals Inc.

Dans un document de 2010 intitulé « Biotechnologie : Genetically Engineered Pathogens« , l’armée de l’air américaine a reconnu qu’elle étudiait « les agents pathogènes génétiquement modifiés qui pourraient constituer de graves menaces pour la société », notamment « les armes biologiques binaires, les gènes de conception, la thérapie génique en tant qu’arme, les virus furtifs, les maladies liées à l’échange d’hôtes et les maladies de conception ». En décembre 2017, plus de 1 200 courriels publiés dans le cadre de demandes de dossiers publics ont révélé que l’armée américaine est désormais le principal bailleur de fonds de la technologie controversée d’ « extinction génétique » connue sous le nom de « gene drives » (guidage génétique). Comme l’a fait remarquer la journaliste Whitney Webb dans un article du 4 mai, « ces « interrupteurs génétiques » pourraient également être insérés dans de vrais humains par le biais de chromosomes artificiels, qui – tout comme ils ont le potentiel de prolonger la vie – ont également le potentiel de la raccourcir ».

La guerre biologique est interdite par les traités internationaux, mais l’Institut de recherche médicale sur les maladies infectieuses de l’armée à Fort Detrick déclare que ses investigations visent à « protéger le combattant des menaces biologiques » et à protéger les civils des menaces pour la santé publique. Même si cela est vrai, les techniciens de l’armée sont-ils suffisamment compétents pour bricoler le code génétique sans appuyer sur un ou deux interrupteurs par erreur ?

L’armée pense à la guerre, les compagnies pharmaceutiques et les investisseurs pensent aux profits, les politiciens envisagent de mettre un vaccin sur le marché pour que le pays puisse retourner au travail, et même les régulateurs contournent les tests de sécurité appropriés dans la précipitation de faire vacciner toute la population mondiale. Cela signifie que c’est à nous, les destinataires de ces nouveaux vaccins OGM non testés, d’exiger un contrôle sérieux avant que les militaires ne se présentent à nos portes avec leurs seringues préremplies à puce RFID dans le courant de l’année.

Ellen Brown

Article original en anglais :

When Profits and Politics Drive Science: The Hazards of Rushing a Vaccine at “Warp Speed”, le 4 juin 2020

Traduit par Maya pour Mondialisation

L’image d’en-tête est tirée de Natural News

[À propos de l’auteure]

Ellen Brown est avocate, présidente du Public Banking Institute et auteur de treize livres, dont Web of Debt, The Public Bank Solution et Banking on the People : Democratizing Money in the Digital Age (La démocratisation de l’argent à l’ère numérique). Elle co-anime également une émission de radio sur PRN.FM intitulée « It’s Our Money« . Ses plus de 300 articles de blog sont publiés sur EllenBrown.com. Elle contribue fréquemment à Global Research.

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Ellen Brown, Mondialisation.ca, 2020




La Révolution du masque

[Source : Entre la Plume et l’Enclume]

Par Israël Adam Shamir

Qui aurait imaginé que les manifestations pour Floyd seraient le meilleur vaccin contre le Coronavirus? Les mêmes qui nous avaient averti que le virus serait un fléau mortel et que la seule solution était de rester à la maison, nous ordonnent maintenant de faire des marches, tous au coude à coude contre la police! Ils ont donc sous leur commandement l’épouvantable pandémie, et le pouvoir de dire: la voilà qui arrive, ou bien non finalement. Toutes les manifs n’ont pas le même potentiel curatif: il est très dangereux de manifester contre le confinement, mais il est parfaitement hygiénique de manifester contre la police, disent-ils.

Les experts de la santé supportent les manifestations anti-police
« En tant qu’avocats de la santé publique, nous ne condamnons pas ces rassemblements comme étant un risque de transmission de la covid-19… Ceci ne devrait pas être confondu avec une posture permissive pour tous les rassemblements, spécialement pour les manifestations contre les ordres de confinement. »

On aura rarement vu un tel retournement de veste tout en souplesse. Hier c’était le confinement, aujourd’hui mettons le feu. Les masques qu’ils voulaient nous faire arborer ont également changé de signification. Ce n’est plus l’amulette contre le fléau, un morceau de tissu qui ferait reculer le virus terrifié, comme par magie; maintenant, c’est l’insigne de la révolution. Après les révolutions colorées, orange, pourpre, verte, après les révolutions fleuries, de la rose et de la tulipe, vive la révolution du masque!

Le masque, c’est un signe que vous prenez au sérieux l’histoire officielle du Covid, comme le fait de porter une gousse d’ail en sautoir implique que vous croyez à l’imminence d’un assaut de vampires. Le Covid, c’est la nouvelle normalité; il est intégré au discours des « éveillés ». Les beaux visages blancs, à la manif, se protègent avec des masques; les beaux visages noirs n’ont pas besoin de masques, parce qu’il est évident qu’ils sont du côté du bien.

Les masques, ça sert à cacher la défaite. Le coronavirus, c’est un truc qui n’a pas marché. Le virus a déçu ses admirateurs. Notre collègue Anatoly Karlin avait promis que le corona tuerait des millions de gens et coulerait l’économie mondiale. Oops! Non seulement le petit Corona-chan n’a pas tué des millions de gens, il n’est même pas arrivé, en bien des lieux, à ajouter une juste pelletée pour améliorer les chiffres des défunts. Voyez par exemple le taux de mortalité de la Norvège. Avec le Corona (en 2020), on a eu moins de morts que sans, au cours des cinq années précédentes. Et il n’a gère contribué au total, le salop!

La Norvège s’est infligée un confinement très douloureux pour arriver à ce chiffre record, si bas, et si inutile, qui casse les statistiques. La Suède n’a pas eu de confinement du tout. Les Suédois sont restés libres de se déplacer, d’aller au café, de travailler, de se détendre. Le virus n’a pas entravé le cours normal de leurs existences. Et le résultat n’est pas mal non plus; les Suédois sont morts avec leur Corona exactement autant que sans le fieffé virus, en 2018, par exemple.

Le Corona a tout juste ajouté  400 morts à la moisson de 2018, pas un petit million, pas le moindre millier. En en voyant le résultat, la premier ministre norvégienne a dit: « on aurait dû faire comme la Suède ». C’était dur à assumer, pour une Norvégienne, parce qu’entre voisins, ils ont de vieux comptes à régler; mais elle l’a fait quand même.

Partout dans le monde, le « on s’est fait avoir » est un sentiment qui gagne, dans la population. Dans la sobre Allemagne, le Comité spécial des experts a établi que des millions de gens ont été livrés à leur triste sort, comme résultat des mesures gouvernementales. 125 000 patients sont déjà morts ou vont mourir, parce qu’on a remis à plus tard l’opération chirurgicale dont ils avaient besoin. Des milliers de gens se sont suicidés; l’espérance de vie a reculé; des millions de gens ont des problèmes psychiatriques sérieux, concluent les experts, comme résultat du confinement. Le gouvernement allemand a tenté de cacher le rapport, et les médias germaniques n’en ont pipé mot.

Le confinement n’a pas sauvé de vies, et il a probablement coûté beaucoup de vies, a estimé le professeur Michael Levitt, de l’université de Standford, et prix Nobel. Il avait prévu que le Royaume Uni serait débarrassé du Covid en quelques semaines, et cela s’est vérifié dans la quinzaine suivante. Le virus est en train de disparaître tellement vite de Grande Bretagne que nous n’avons pas pu trouver assez de gens contagieux pour faire des essais de vaccins viables sur des volontaires en bonne santé, a dit un chercheur d’Oxford, et certains scientifiques envisagent d’infecter à dessein des volontaires avec le virus. On est très loin des rêves de Bill Gates et de l’OMS, du film Contagion qu’on nous avait annoncé, des milliards d’humains en attente du vaccin salvifique. Il n’y a même pas assez de gens malades pour tester leurs produits…

C’est fini, cette histoire de coronavirus. Il va partager nos existences comme tant d’autres virus, mais son puissant jumeau le virus de la panique va lui fausser compagnie. Certaines personnes sont outrées: le fantasme des millions de morts s’est effondré, mais la stratégie du confinement a creusé des cratères dans l’économie familiale, et a arrosé d’une manne exceptionnelle les Poches profondes. Au Royaume Uni, ce sont des milliers de locataires qui vont bientôt se retrouver à la rue. Aux US, ils y a 40 millions de chômeurs mais les Poches profondes ont ajouté une couche d’un demi billion de dollars à leur magot.

Semaines de pandémie : 11
Chômeurs : 42,6 millions
Augmentation de la fortune des milliardaires : 565 milliards de dollars (+19,15%)

Il va falloir que ces gens-là justifient leurs agissements, car les peuples vont demander des comptes. Peut-être, à Dieu ne plaise, qu’ils pourraient demander une petite taxe spéciale pandémie, de 105% sur les  bénéfices de certains? Et ce sont eux, avec leurs médias, qui se sont jetés sur le cadavre de George Floyd, comme sur une occasion unique de changer de trajectoire en plein vol.

Les Maîtres du Discours ont bricolé un agenda pour les masses depuis des années; il y a des gens formatés par cet agenda. Ils pensent et agissent comme on leur dit de le faire. Ils font des marches quand on leur dit « en marche ». Ils restent à la maison quand on leur dit de ne pas sortir. Ce sont des braves gens, ils veulent faire le bien, ils aiment la vertu et le font savoir, il est facile de les flatter en invoquant leur supériorité morale. Ils prennent leurs ordres de marche dans les journaux libéraux dominants. Ils n’ont pas beaucoup de capacités critiques; il suffit de leur dire ce qui est bon et bien, ils embrayent. Ostensiblement, ils font savoir qu’ils sont des humains meilleurs que ces égotistes qui ne pensent qu’à eux, qui méprisent la vertu et qui embrassent n’importe quel préjugé. Malheureusement, leur supériorité morale est basée sur un mensonge.

Ce sont des membres dévots de l’église alternative juive pour les gentils « en éveil » de l’Occident. Certains sont des croyants fanatiques; d’autres sont des hypocrites ou simplement des fidèles par habitude. Gardons à l’esprit la qualité quasi  religieuse de ce mouvement; il serait vain d’y rechercher le moindre bon sens, la moindre logique. Dans la mesure où ils constituent une église, ils dénient toute légitimité à toute  autre ligne de pensée et de conduite. S’ils étaient dirigés par de bons bergers avisés, ils pourraient constituer une force morale de poids, dans le monde, mais ils n’ont pas cette chance. (1)

La création de ce troupeau « éveillé » et obéissant est la plus grande réussite des Maîtres du discours. La coronapanique a amplifié le phénomène. Les gens sont devenus psychotiques, mentalement affaiblis, malléables. Les Maîtres ont fourni le discours sur la supériorité morale: ils prétendent que leurs adeptes ne s’enferment pas, eux, pour sauver leur peau, mais pour sauver les vieux et les êtres fragiles d’une mort certaine. Quiconque n’est pas d’accord veut donc que les êtres fragiles succombent « pour le PIB ». Tous ceux qui ne portent pas de masque sont des gens qui veulent la mort des vieux, comme dans ce dialogue:

Paul Williams, @thepaulwilliams

Moi – J’ai hâte que le rugby et le tennis reprennent.

Twitter – Vous voulez que tout le monde meure de Covid et vous êtes heureux de tousser à la figure des retraités, autant dire aller lécher les bords de leurs tasses de thé, Paul ?

C’est forcément un mensonge. Ce n’est pas seulement le PIB qui a souffert, comme l’a affirmé notre collègue Karlin en intitulant Dulce et Decorum Est Pro PIB Mori ! sa tentative pour rester dans la tonalité morale élevée ; « vous savez, nous on prend soin des vieux, mais vous, tout ce qui vous intéresse, c’est le salut du PIB sans âme », s’écrie-t-il. Non, nous parlons de ces milliers de trépassés à cause du confinement, et d’une perte incommensurable de liberté.

Non pas que je méprise le PIB. L’économie, c’est important, surtout pour les pauvres et la classe moyenne. Les Poches profondes se remplissent encore plus vite avec le confinement. Donc, si vous voulez jouer au petit jeu de la surenchère morale, vous pouvez riposter: « restez chez vous pour Wall Street »!, ou « restez chez vous pour les Poches profondes »!

Après avoir encouragé les manifestations pour Floyd, ils ont oublié leur bluff sur la terrible contagion du coronavirus. Mais  leur nouvelle cause est également basée sur un mensonge. On a pu lire sur des banderoles: « Celui qui ne marche pas en mémoire de George Floyd, est un sale con. Celui qui ne s’agenouille pas est un tueur. » C’est péremptoire et stupide.

Les chrétiens ont de meilleures réponses. Nous n’avons pas à nous repentir des péchés des autres. Nous n’avons pas à nous repentir de l’esclavage ou du meurtre de Floyd parce que nous n’avons mis personne en esclavage, et ce n’est pas nous qui avons tué ce gars-là. L’idée même de culpabilité collective est étrangère aux chrétiens. C’est une idée juive, mais les juifs ne sont pas assez bêtes pour accepter de porter quant à eux de la moindre faute collective. Ils aiment attribuer une culpabilité collective aux goyim, rendant même les Américains coupables de l’holocauste, mais jamais à eux-mêmes. Si vous mentionnez le rôle important que les Juifs ont joué dans la traite des esclaves, vous serez traité d’antisémite, expulsé de la société bien élevée et houspillé : « Est-ce que TOUS les Juifs faisaient le commerce d’esclaves noirs ? Sûrement pas ! »

Seulement voilà, ça marche parce que l’Église du Réveil fournit un très important sentiment d’unité, comme le fait toute église. Aujourd’hui, nous sommes unis, assis à la maison, et nous sauvons des vies en portant des masques. Maintenant, nous marchons ensemble en portant des masques et en sauvant des vies. Les êtres humains ont besoin de conseils moraux et d’unité, ainsi que de privations volontaires et de frustration sexuelle: c’est l’Église du Réveil qui pourvoit à tout ça.

C’est une Nouvelle Internationale, ce Wokintern [après le Komintern]. Il y a des manifestations dans le monde entier pour soutenir cette Révolution américaine, et cela rappelle le soutien universel à la Révolution russe de 1917. Il y a pourtant une différence importante : en 1917, les travailleurs industriels du monde entier ont soutenu la Révolution soviétique ; en 2020, ce sont les hipsters [personnes qui suivent les dernières tendances et modes.] du monde entier qui soutiennent la Révolution du masque.

La Révolution du masque suit à la lettre le manuel du Dr Gene Sharp. On y parle de construire la base révolutionnaire, d’avoir un symbole, d’exploiter au maximum le meurtre d’un citoyen par la police. C’est ce qui a été mis sur les rails lors des  printemps arabes, et en Europe de l’Est aussi. Il faut avoir une victime, c’est une condition sine qua non. En Égypte, c’est la mort du jeune Khaled Mohamed Saeed qui avait déclenché le Printemps arabe ; en Tunisie, le jeune Bouazizi qui s’était  immolé par le feu après avoir été maltraité par la police ; en Algérie, son exploit avait été suivi par celui de Bouterfif. En Russie, en août 1991, trois jeunes hommes avaient été accidentellement écrasés par un char d’assaut, et leur sang a servi de carburant au coup d’État d’Eltsine. George Floyd n’est que le dernier de cette longue liste de noms de victimes traînées sur l’autel de la révolution.

Suite à une nouvelle admonestation de Gene Sharp, les maîtres délégitiment le régime actuel de Trump et sabotent son soutien au sein de la police et des forces armées. En l’espace d’une journée, trois juges (nommés par Clinton et Obama) ont interdit à la Maison Blanche de bannir de ses propres conférences de presse un journaliste qui s’était mal conduit. Des lanceurs de cocktails Molotov ont été condamnés à une simple assignation à résidence par un juge de Brooklyn. Vendredi, le maire de Washington a demandé au président Trump de retirer tous les agents de la police fédérale qui font respecter la loi, et les troupes de la Garde nationale ; plus tôt, elle avait exigé le retrait des troupes et elle avait eu gain de cause. Le président Trump veut déployer 10 000 soldats à Washington, mais son secrétaire à la Défense, Mark Esper, n’est pas d’accord. « Mad Dog » Mathis, le chien enragé, attaque Trump. Les hauts républicains Bush, Romney et Powell retirent leur soutien à Trump.

Le contrôle des médias est la chose la plus importante dans la liste des choses à faire selon Gene Sharp. Les révolutionnaires ont le contrôle total des journaux, et luttent maintenant pour la domination des réseaux sociaux. Les employés de Facebook organisent des débrayages virtuels pour protester contre les posts de Trump. Les messages de M. Trump ont été qualifiés de « fake news » sur Twitter. C’est un tournant. Twitter a déclenché l’avalanche, en s’attaquant au Président et a en montrant qu’on pouvait le faire impunément. Les grandes multinationales ont suivi. Ce sont les principales bénéficiaires de la révolution du masque qui va achever le démantèlement de l’État tel que nous le connaissons.

On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Le contrôle des médias, c’est tout bon ; la police démoralisée, excellent ; les juges de votre côté, parfait ; l’armée neutralisée, quelle merveille ; mais vous aurez toujours besoin de jeunes prêts à se salir les mains et à en découdre, physiquement, dans le monde réel.

 Le peuple de l’éveil, ce sont des gens toujours plus forts pour brailler que pour faire le coup de poing. C’est cette carence qui a fait échouer l’excellent mouvement Occupy Wall Street. Il semble que ce qu’on appelle Antifa soit un petit mouvement comptant quelques dizaines de militants pour l’ensemble des États-Unis. Mais c’est un attrait pour la classe marginale noire : ils sont assez pugnaces et peuvent être cornaqués chaque fois que cela est nécessaire. Et si certains d’entre eux suivent George Floyd au royaume des ombres, encore mieux : la révolution a besoin de martyrs.

Notre collègue Le Saker estime qu’il ne peut s’agir d’une révolution : « pour qu’une révolution ait lieu, il faut une force capable de changer non pas la ou les personnes au pouvoir, mais de changer fondamentalement le régime, la politique elle-même, et de la remplacer par autre chose ». C’est un  romantique à l’ancienne. Les révolutions de couleur font bel et bien changer de régime à une nation donnée, qui passe d’un pouvoir présidentiel fort à un pouvoir direct des multinationales, comme cela s’est produit dans tant de pays.

Nous en avons la confirmation directement de la bouche des intéressés. Sur The Atlantic, l’un des principaux à avoir alimenté le RussiaGate, Franklin Foer, le confirme : « Ce qui se passe dans les rues – avec des fonctionnaires qui refusent de coopérer – ressemble beaucoup aux révolutions qui ont renversé les dictateurs en Serbie, en Ukraine et en Tunisie… Ce à quoi les États-Unis assistent ressemble moins au chaos de 1968, qui avait divisé une nation, et plus aux mouvements non-violents [et entièrement financés par George Soros et al] qui ont gagné un large soutien de la société dans des endroits comme la Serbie, l’Ukraine et la Tunisie, et ont balayé les dictatures comme celles de Milošević, Ianoukovitch et Ben Ali. Et cela, même si le mandat de Trump va se terminer par une élection » [si l’élection ne parvient pas à évincer Trump, il y aura une nouvelle élection, selon les nouvelles règles améliorées, jusqu’à ce qu’il soit battu, comme ce fut le cas en Serbie et en Ukraine].

Naturellement, aux États-Unis, ce sera différent de la Serbie ou de la Géorgie. Cela se passera en mode atlantique, ou mondialiste. Les États-Unis redeviendront le leader de l’OTAN ; les troupes américaines resteront partout à l’étranger ; le port du masque sera inscrit dans un amendement constitutionnel ; les écoles passeront à l’enseignement à distance à perpétuité ; les vaccinations seront obligatoires, sauf si vous êtes prêt à rester enfermé chez vous pour le restant de vos jours.

La foi chrétienne sera marginalisée. C’est déjà le cas dans les faits, puisque la chrétienté (tant occidentale qu’orientale) n’a plus eu de communion, plus de liturgie pendant des mois. Les évêques anglicans ont demandé à ce que l’ouverture des églises soit reportée, parce que, nul ne l’ignore, assister à un service divin, c’est beaucoup plus dangereux qu’une manifestation anti-police. L’évêquette de Washington DC s’est rangée du côté des émeutiers qui ont brûlé l’église du président, contre le président qui s’y était rendu. « [Trump] n’a pas prié », a déclaré Mariann E. Budde, l’évêque épiscopalienne de Washington. « Il n’a pas mentionné George Floyd, il n’a pas mentionné l’agonie des personnes qui ont été soumises à ce genre d’expression horrible du racisme et de la suprématie blanche pendant des centaines d’années. » Il est clair que cette dame appartient à l’Église crypto-juive du Réveil, et l’Église épiscopalienne est morte, en pratique.

Peut-être que la police va disparaître. Certaines villes très « éveillées » ont déjà cherché à éliminer la police. « Les villes se demandent s’il n’est pas temps de désengager la police et de « réimaginer » la sécurité publique, dit le New York Times. — Au lendemain du meurtre de George Floyd, certaines villes se demandent si l’on ne demande pas à la police de faire des tâches qu’elle n’a jamais été censée faire. Les budgets sont en cours de réévaluation ». Les multinationales à l’origine de la révolution n’ont pas besoin de la police — elles ont leur propre sécurité d’entreprise, parfaitement capable de faire face à leurs problèmes. Et elles ne se soucient pas de savoir si votre quartier sera protégé par la police, ou si vous serez obligé de faire garder vos rues la nuit par votre fidèle Colt. Ils ne se soucient pas que vous restiez enfermé, que vous soyez agressé ou que vous soyez pillé, c’est le prix de la soi-disant liberté, l’autre nom du nouveau féodalisme numérique.

La révolution du masque en est à ses débuts : elle garde ses troupes de choc l’arme au pied et enthousiastes. L’étape suivante viendra après les élections, lorsqu’une victoire de Trump ne sera pas reconnue par la concurrence. « i le vote servait à quelque chose, on ne nous laisserait pas voter », a déclaré un petit Américain futé. Et cette fois, ce n’est pas un vote qui tranchera, à moins que les Américains ne votent pour le candidat démocrate. Après quatre années de préparation passées à diaboliser et à disqualifier Donald Trump, après une demi-année passée à enfiévrer leurs adeptes, les Démocrates, menés par l’Église du Réveil, ont bien l’intention de prendre le pouvoir même s’ils ne gagnent pas par le vote.

Peut-être que Donald Trump et ses partisans feraient bien de frapper avant qu’il ne soit trop tard. Il y a beaucoup de bons gros trésors qui appellent au pillage légitime, tout d’abord Wall Street. La sous-classe noire ne s’intéresse pas à ces banques ; mais l’État peut très bien les piller, sans faire de casse. L’État peut s’emparer des réseaux sociaux et d’autres choses très utiles. La décision de Trump de faire revenir d’Allemagne 10 000 GI est judicieuse. Le retour rapide des vétérans d’Afghanistan et d’Irak, des Philippines et du Japon devrait suivre. Ils profiteront de Washington DC et de la Silicon Valley. Il ferait mieux, Trump, d’oublier la Chine, l’Iran et la Russie et de se concentrer sur sa survie. Il doit absolument se préparer pour le 4 novembre et être prêt pour la rupture de l’Union si le pire devait arriver.


(1) Il y a des personnalités noires pour soutenir Trump et pour démasquer les imposteurs. Voir ici deux vidéos du rappeur Lord Jamar: https://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-rappeur-americain-Lord-Jamar-Black-Lives-Matter-est-un-mouvement-finance-par-Soros-et-dirige-par-59698.html. La résistance au mensonge existe aussi chez les Africains (un facteur parmi d’autres pour expliquer que le virus n’arrive pas à y creuser son trou?) et chez les descendants d’Africains, dans tous les pays du monde, même s’il est difficile d’en trouver la trace dans les médias. (ndt)

Traduction : Maria Poumier

Joindre l’auteur: adam@israelshamir.net

Source : https://www.unz.com/ishamir/the-mask-revolution/




Américanisation des esprits? «On se demande comment l’universalisme républicain français pourra encore tenir»

[Source : Sputnik France]

Par Edouard Chanot

La tragédie de George Floyd ne manquera pas d’avoir des conséquences morales et légales à long terme dans les pays occidentaux. Et sans doute pour le pire, selon l’avocat Thibault Mercier, qui observe le «dogme de l’antidiscrimination» avancer de notre côté de l’Atlantique.
Entretien-choc.

​Ben & Jerrie’s appelant sur Twitter à mettre fin à la «suprématie blanche», Uber offrant la livraison à des commandes auprès de restaurants «détenus par des noirs». Les plus grandes marques ont, elles aussi, contribué à la ferveur mondiale, dans la foulée de la mort tragique de George Floyd. Le refus de toute discrimination, idéologie de la décennie? Quand on lui pose la question, l’avocat Thibault Mercier, président du cercle Droit et liberté, nous corrige du tac au tac:

«On est bien loin de mesures dites “anti-discriminatoires”! Il apparaît plutôt que la déclaration de Ben & Jerries est, si ce n’est une incitation à la haine et à la violence, à tout le moins une incitation à la discrimination “à raison de la race.”»

© Sputnik .
Avocat, Thibault Mercier est président
du Cercle droit & liberté.
Il a publié le livre « Athéna à la borne,
discriminer ou disparaître » (éd. PGDR, 2019)

Et l’avocat de souligner qu’un tel délit serait puni en France d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. Même crainte pour Uber, qui ne pourrait mettre en œuvre sa préférence pour les restaurateurs noirs en France sans craindre de sanction: de ce côté de l’Atlantique, une telle offre promotionnelle serait passible de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende. «Le cadre légal français ne permet pas ce genre de discriminations,» tranche Thibault Mercier avant d’ajouter: «… pour le moment

L’heure est à la contrition publique

Si les mises en scène de séances de contrition publique ont envahi le Web, dévoilant des policiers ou des «blancs» à genoux, priant pour expier leurs supposés péchés racistes, le monde des affaires n’a pas non plus manqué d’être touché: «les grandes entreprises, et particulièrement leurs services de communication, suivent l’opinion publique –qui n’est pas nécessairement l’opinion majoritaire, rappelons-le utilement– par conformisme plus que par intérêt

Un conformisme qui fait loi, pour les salariés comme pour les clients, et incite à l’uniformisation des comportements à travers l’Occident. Ainsi, Me Thibault Mercier relate-t-il que l’un des plus grands cabinets d’affaires anglo-saxons, installé en France, en a récemment fait les frais: un associé blanc, installé à Londres, avait été accusé de racisme pour avoir employé le mot «noir» dans un email de soutien au mouvement Black Lives Matter (les vies noires comptent) envoyé à tous les cabinets de la firme à travers le monde. Pire: «il a ensuite été avéré que cet email avait été validé par des associés “noirs” du cabinet!» Une anecdote ubuesque: «jusqu’à quelles absurdités l’idéologie antiraciste nous mènera-t-elle?»

Si la France semble pour l’heure encore relativement préservée, des bouleversements seraient-ils à prévoir? Chez les voisins allemands, c’est le cas: à Berlin, une loi vient de passer, inversant la charge de la preuve sur fond de lutte contre les discriminations raciales: en cas de violences policières, ce sera aux forces de l’ordre de prouver qu’elles n’enfreignent pas la Loi. À quand en France? «L’envie du pénal est toujours très intense dans notre pays», estime Me Mercier:

«Il n’est pas impossible que le gouvernement ou la majorité parlementaire nous annonce un projet de loi pour étoffer le dispositif anti-discriminatoire.» 

Dans son essai Athéna à la borne, discriminer ou disparaître (Éd. PGDR, 2019), notre interlocuteur recensait «pas moins de 25 chefs de discriminations interdites en France.» Les bonnes intentions auraient donc généré selon lui un véritable système menaçant «le moindre choix d’être assimilé à l’une de ces discriminations interdites

Le premier flic de France à genoux?

Mais avant même de penser aux lois, Me Mercier rappelle que les termes du débat public sont déjà imperceptiblement modifiés, l’actualité en donnant des exemples quotidiens, sous la pression évidente du Comité Adama.

En cause ici: les déclarations successives du ministre de l’Intérieur, annonçant la fin des contrôles d’identité comme «critère d’évaluation d’activité» ou encore la «suspension systématique» des policiers en cas de «soupçon avéré de racisme.» Un «oxymore», selon notre interlocuteur, mais surtout la preuve d’un abandon supplémentaire du pouvoir politique face à l’idéologie anti-discriminatoire. De quoi révolter notre interlocuteur: «l’émotion dépasse les règles juridiques», a déclaré par ailleurs Christophe Castaner en évoquant les manifestations non autorisées du comité Adama. Un véritable aveu selon Thibault Mercier: «c’est désormais l’opinion médiatique et les réseaux sociaux qui font Loi

Très précisément, celui-ci dénonce la faiblesse des autorités face aux accusations de «contrôles au faciès», synonymes de discriminations systématiques, pour ne pas dire systémiques. Car si Jacques Toubon, défenseur des droits, a relevé qu’un jeune homme noir ou arabe aurait «vingt fois plus de chances d’être contrôlé», la question serait plus épineuse, estime Me Mercier:

«Personne ne saurait prouver si les “discriminations” dont se plaignent ces jeunes gens sont réellement fondées sur la “prétendue race” ou sur d’autres critères, comme le code vestimentaire ou leur attitude générale, par exemple.»

Une idéologie qui ne manque pourtant pas d’avoir des conséquences dramatiques: «avec de telles mesures, on se demande comment les forces de l’ordre vont pouvoir continuer à travailler…», estime-t-il, faisant remarquer que certains d’entre eux n’osaient déjà plus procéder à des interpellations «par peur d’être accusés de racisme».

​Une américanisation de l’esprit européen

L’instrumentalisation de l’affaire Floyd par le comité Adama et la racialisation du débat fait en définitive craindre le pire à notre interlocuteur: «on se demande bien comment l’universalisme républicain français pourra encore tenir face à l’américanisation des esprits européens.» Non préparée à cette «racialisation du débat public», la France pourrait bien, selon Thibault Mercier, voir le vivre-ensemble lui échapper. Et la «guerre de tous contre tous» s’imposer à elle?




Catholiques et Juifs de New York poursuivent le maire de la ville pour violation de leurs droits pendant la « pandémie »

[Source : News Front via Réseau International]

Une plainte a été déposée contre le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, et le maire de la ville, Bill de Blasio, pour violations présumées des droits religieux constitutionnels des New-Yorkais pendant la pandémie de coronavirus, a rapporté vendredi le National Review.

Catholiques et Juifs de New York poursuivent le maire de la ville pour violation de leurs droits pendant la pandémie

Les prêtres catholiques Steven Soos et Nicholas Stamos et les fidèles juifs ultra-orthodoxes Elchanan Perr, Daniel Schonborn et Mayer Mayerfeld ont déposé une plainte dans le district nord de New York, selon la publication.

D’après la plainte, certaines restrictions prises par les autorités pour endiguer la propagation de l’épidémie auraient violé les droits des personnes pratiquantes garantis par le premier amendement de la Constitution.

La plainte allègue notamment que des fidèles ont été la cible de menaces de poursuites pénales et de 1.000 dollars d’amende pour violation des mesures interdisant les rassemblements, alors que des manifestations généralisées avaient lieu dans tout l’État après la mort de George Floyd le 25 mai.

« Les mesures liées au Covid-19 prétendent être neutres, mais elles n’interdisent pas les activités laïques mettant en danger l’intérêt de l’État dans le domaine de la santé publique, de la même manière qu’elles proscrivent les activités religieuses », a déclaré l’avocat des plaignants, Christopher Ferrara.




L’effondrement de l’empire américain

[Source : Le Saker Francophone]


Par Dmitry Orlov – Source Club Orlov

The Collapse of the American Empire - Is America a nation in ...
L’effondrement de l’empire américain

Paul Craig Roberts, qui était secrétaire adjoint au Trésor dans l’administration de Ronald Reagan, a annoncé que l’effondrement des États-Unis est inévitable. Pour étayer cette conclusion, il cite quelques Russes dont il respecte les opinions : Andrei Raevsky – alias The Saker – et Dmitry Orlov –  votre serviteur. Je suis flatté, bien sûr, mais je n’ai jamais prétendu que l’effondrement des États-Unis était évitable. « Tous les empires finissent par s’effondrer ; aucune exception ! » Je n’ai pas cessé de le répéter. Depuis que j’ai commencé à écrire sur ce sujet en 2006, je n’ai jamais hésité sur ce point.

À l’époque, j’avais écrit [en français, NdT] :

« L’effondrement des États-Unis semble aussi peu probable aujourd’hui que l’effondrement de l’Union soviétique ne l’était en 1985. L’expérience du premier effondrement peut être instructive pour ceux qui souhaitent survivre au second ».

L’effondrement des États-Unis vous semble-t-il beaucoup plus probable aujourd’hui qu’en 2006 ? Si oui, c’est un bon signe ; sinon, vous devriez manger plus de poisson. Il est riche en oméga-3, ce qui permettra à votre cerveau de mieux fonctionner.

Je ne ressens pas d’envie particulière de me joindre à Paul Craig Roberts et d’annoncer que les États-Unis viennent d’atteindre le point de non-retour car, à mon avis, ils ont dépassé ce point depuis longtemps. Je trouve également assez fâcheux que cette détermination dépende de l’opinion de quelques Russes ; les Américains devraient décider eux-mêmes quand leur empire se sera suffisamment effondré pour appeler son effondrement par son nom : un effondrement. De plus, je ne veux pas participer à l’effondrement de l’Amérique parce que cela contredit la politique russe informelle concernant la chose, qui est bien résumée dans la phrase lapidaire ВСЁ САМИ – « tout par eux-mêmes » : les Américains peuvent s’écrouler sans l’aide de personne, c’est pourquoi les Russes refusent de lever le petit doigt pour ça. Conformément à cette politique, mon objectif est d’informer sur l’effondrement, et non d’y participer.

Et conformément à mon objectif d’informer sur l’effondrement, je souhaite vous fournir les outils pour décider si, et dans quelle mesure, l’Empire américain s’est effondré. Mon approche traite l’Amérique comme un Empire, et suppose qu’elle repose sur les trois mêmes piliers que tous les autres empires depuis leur apparition il y a plusieurs milliers d’années. Ces trois piliers n’incluent pas des éléments secondaires tels que la richesse financière, la puissance économique, la puissance militaire, la supériorité technologique, une population importante ou de vastes possessions territoriales. Les trois piliers sont composés de constructions mentales essentielles. Sans ces constructions, un empire se froisse comme un costume bon marché. L’Empire américain a déjà possédé ces constructions mentales en abondance. Je veux vous donner les moyens de décider par vous-même s’il les a encore.

Beaucoup de gens fondent actuellement leur appréciation de l’ampleur de l’effondrement de l’Amérique sur trois choses :

1. Black Lives Matter et le chaos qui l’accompagne, avec de nombreuses villes américaines pillées et incendiées, une police rendue inefficace et un taux de criminalité qui explose, des gens qui ont peur d’exprimer des opinions contraires à celles que la gauche totalitaire considère comme appropriées par crainte de perdre leur carrière et leur emploi. [C’est le phénomène Cancel culture, NdT]

2. L’effondrement de l’économie américaine et avec elle du marché de l’emploi, avec environ la mise à l’écart de la moitié de la population valide en âge de travailler, des vagues d’expulsion de locataires, de saisie des biens des propriétaires/débiteurs et de faillites d’entreprises, en particulier dans le secteur des services, jusqu’alors largement surdimensionné et parasité. Environ la moitié des propriétaires – détenteurs de prêts hypothécaires – sont prêts à vendre parce qu’ils ne voient pas comment continuer à payer leurs traites.

3. L’effort totalement insensé de contenir le coronavirus en utilisant des demi-mesures inefficaces qui gênent ceux qui ont très peu de chances d’en mourir – la grande majorité – tout en faisant tout ce qui est possible pour infecter les personnes vulnérables, âgées et les malades, afin de collecter ensuite quelques milliers de dollars supplémentaires auprès des compagnies d’assurance médicale ou du Trésor américain tout en les tuant lentement à l’aide de machines de respiration pulmonaire artificielle.

Non pas que ce soit de bonnes nouvelles, mais ce sont les symptômes d’une maladie sous-jacente, et non ses causes, qui sont de nature beaucoup plus générale et systémique. Ces symptômes sont peut-être d’une gravité sans précédent, mais ils ne sont certainement pas sans précédent dans leur ensemble.

Examinons chacun d’entre eux :

1. Aux États-Unis, la vie des Noirs compte – tous les 20 à 30 ans environ, mais presque jamais le reste du temps, pendant lequel on considère qu’il est bien de laisser les Noirs s’entre-tuer, de les emprisonner en masse et de contribuer à leur déchéance en leur fournissant un logement et en distribuant de l’argent et de la nourriture à des familles noires sans père. La routine est maintenant si bien rôdée qu’elle peut être recyclée à l’infini ; ainsi, le Rodney King de 2001 a été réincarné en George Floyd de 2020. Et n’oublions pas l’émeute raciale de Chicago en 1919.

En tout cas, ce n’est pas nouveau et ceux qui pensent que cela conduira à une sorte de mouvement révolutionnaire seront certainement déçus. Les révolutions nécessitent des dirigeants et une vision, et les dirigeants de ce mouvement n’ont rien à offrir en dehors de tactiques de protestation, qui ont également été recyclées. De manière emblématique, le poing levé, symbole de ce mouvement, a fait surface dans presque toutes les révolutions de couleur lancées par les États-Unis dans le monde entier, et il ne s’agit donc que de retours de bâtons.

Dans la politique américaine, les Afro-Américains sont des pions politiques manipulés en permanence à des fins partisanes, notamment par le parti Démocrate. Ils sont des pions politiques depuis la guerre civile, qui était un conflit économique – une lutte pour arracher économiquement le Sud à l’Empire britannique – l’abolition de l’esclavage était une fable moralisante pour cacher la soif de sang des industriels du Nord. En tant que pion politique permanent, la société afro-américaine est maintenue au plus près du point d’ébullition, prête à se révolter au moindre faux pas. Cette condition fait que la société afro-américaine dégénère de plus en plus à chaque génération qui se succède.

Actuellement, les Démocrates sont les instigateurs et les complices des émeutes raciales et du chaos qui en découle, dans une tentative désespérée d’empêcher la victoire de Trump lors de sa réélection. Ce faisant, ils contribuent à détruire le pays de l’intérieur, alors que Trump fait un travail de destruction à l’échelle internationale. Il s’agit d’une manifestation de la séparation des préoccupations au sein du duopole Républicain-Démocrate, ce qui n’est pas nouveau non plus : il est de tradition que les républicains s’occupent de la politique étrangère tandis que les démocrates se concentrent sur la politique intérieure.

Le fort penchant pour l’autodestruction est peut-être un peu nouveau, mais ce n’est pas la seule sphère dans laquelle l’Amérique s’autodétruit actuellement. C’est probablement un symptôme de la sénescence générale de son élite dirigeante. Beaucoup de ses membres dirigeants, y compris les deux candidats à la présidence – Trump et Biden – ainsi que beaucoup d’autres, ont largement dépassé l’âge de la retraite et, très probablement, sont trop séniles pour donner un sens à un monde en mutation rapide. Ils ne sont encore capables que de deux choses : s’accrocher au pouvoir et s’enrichir aux frais de l’État.

Quoi qu’il en soit, des émeutes raciales et d’autres manifestations politiques ont déjà eu lieu auparavant et l’empire américain a continué malgré tout.

2. L’économie américaine s’effondre en effet, et ce depuis plusieurs générations. À un moment donné, probablement vers 1970, lorsque la production américaine de pétrole conventionnel a atteint son maximum, il a été décidé qu’il devrait être possible de permettre aux Américains de vivre perpétuellement au-dessus de leurs moyens en s’endettant de plus en plus tout en accusant des déficits commerciaux toujours plus importants avec le reste du monde.

Bien entendu, cette technique, appelée conventionnellement « pousser le bouchon toujours un peu plus loin », est vouée à l’échec. Chaque fois que l’on pousse le proverbial bouchon un peu plus loin, le gouffre s’approfondit – il s’élève aujourd’hui à plus de 28 000 milliards de dollars pour la seule dette souveraine des États-Unis. Et puis on atteint une petite colline et le bouchon vous revient dessus et vous réduit en miettes. Il semble que cette colline a été rencontrée en 2019 – bien avant que le coronavirus ne commence à faire la une des journaux.

À l’heure actuelle, des millions d’Américains ont perdu leurs moyens de subsistance et succomberont en temps voulu à la malnutrition, à des problèmes médicaux non traités, à l’abus d’alcool et de drogues et, principale cause de mortalité, au désespoir. Cela se produit déjà de plus en plus.

Mais même un tel événement ne suffirait pas à mettre définitivement fin à l’empire américain. Après tout, suffisamment de personnes sont mortes pendant la Grande Dépression pour que celle-ci soit qualifiée d’acte de génocide – puisqu’elle était tout à fait évitable. Le fait fondamental à garder à l’esprit est que les États-Unis ne sont pas un État social et qu’ils ne se consacrent pas au bien-être de leur population. Pour parler franchement, aux États-Unis, la plupart des gens ne comptent pas – ils sont une ressource à utiliser pour faire des profits et amasser des richesses pour le petit nombre qui compte – ceux qui possèdent la ressource. C’est moins un pays qu’un country club ; et si vous n’en êtes pas membre, votre bien-être n’a aucune importance. Vous pouvez mourir en masse et être remplacé plus tard par l’immigration. Où sont les descendants des « coolies » chinois qui ont construit le chemin de fer transcontinental ? Rien ne prouve qu’un grand nombre d’entre eux soient jamais rentrés en Chine. Il est fort probable qu’on leur a simplement donné assez d’opium pour qu’ils se suicident tranquillement.

Ainsi, même un profond échec économique ne signifiera pas nécessairement la fin de l’Empire américain – car ce n’a pas été le cas jusqu’à présent. Les États-Unis peuvent simplement se défaire d’une grande partie de leur population, en la remplaçant au besoin par des migrants en meilleure santé, moins gâtés, mieux éduqués et plus disciplinés et recommencer à zéro, car il y aura encore des profits privés à réaliser jusqu’à ce que le tout dernier arbre, rocher ou tas de gravats soit vendu au plus offrant.

3. La panique face aux coronavirus a été des plus commodes. Elle a été utilisée comme excuse pour les nombreux échecs de ceux qui échouent et comme couverture pour divers types d’activités défensives utiles pour ceux qui n’échouent pas. La Chine et la Russie l’ont utilisée comme prétexte pour mettre au point leurs systèmes de soins de santé et de défense civile afin de contrecarrer toute future attaque bioterroriste américaine. Les Européens, avec leurs résultats lamentables et embarrassants, l’ont utilisée pour démontrer l’état de délabrement de leurs systèmes de soins de santé – à une exception notable : l’Allemagne – ainsi que leur désunion interne en ne se prêtant pas mutuellement assistance. D’un autre côté, ils ont pu utiliser le coronavirus pour arrêter la migration incontrôlée. Et les Américains ont utilisé le coronavirus comme excuse pour couvrir leur échec économique, qui a précédé la peur du virus et l’arrêt économique qui s’en est suivi.

Aujourd’hui, certains membres de l’élite américaine tentent d’utiliser la peur du coronavirus à des fins partisanes afin de détrôner Trump. Selon les statistiques publiées, le coronavirus a tendance à être beaucoup plus infectieux et beaucoup plus mortel dans les États contrôlés par les Démocrates que dans ceux contrôlés par les Républicains – un signe clair que les statistiques sont fausses, puisque les virus ne sont que des brins d’ARN enfermés dans une membrane protéique et, en tant que tels, n’ont pas d’affiliation politique. S’ils semblent être politiquement affiliés, cela indique qu’ils sont utilisés à des fins de propagande.

Outre l’affiliation politique, un autre excellent prédicateur du taux de mortalité des coronavirus est la prévalence des maisons de retraite. Les personnes âgées meurent toujours de quelque chose, et le coronavirus se trouve être l’agent mortel du jour, tandis que les maisons de retraite offrent un environnement propice à la propagation du virus, étant remplies de personnes dont le système immunitaire est affaibli et qui sont proches de la mort pour d’autres raisons.

Malgré la surchauffe de la presse et toutes les tactiques d’intimidation déployées par les épidémiologistes pour gagner leur vie, le coronavirus ne rend pas les gens malades, ni ne les élimine en masse, sans parler de tuer suffisamment d’enfants ou de personnes saines en âge de travailler pour qu’il ait une importance économique. Il est donc farfelu de penser qu’un problème médical aussi mineur suffirait à renverser un empire puissant.

Donc, cessons de considérer des problèmes aussi insignifiants que les émeutes raciales, les dépressions économiques et les virus respiratoires inhabituellement dangereux comme les causes profondes de l’effondrement de l’Empire Américain. Considérons plutôt que cet empire, comme n’importe quel autre, repose sur trois piliers : la culture, l’idéologie et l’histoire. Si l’un d’entre eux est absent, l’effondrement de l’empire devient probable. Éliminez les trois, et son effondrement est assuré. Vers les années 1970, ces trois piliers étaient au sommet de leur forme ; aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Voici à quoi ressemble chacun de ces trois piliers dans le contexte de l’Amérique d’aujourd’hui.

Culture

La culture aux États-Unis n’a jamais atteint le même niveau que, disons, Tolstoï ou Dostoïevski, mais c’était en fait un atout majeur. Comprendre Tolstoï ou Dostoïevski demande une éducation et un sens inné des valeurs morales, ce qui les rend difficiles à vendre à un public ignorant, distrait et immature. Le grand art, dans la mesure où il existe aux États-Unis, est une importation de luxe. Le public des concerts de musique classique est généralement composé de médecins, d’avocats, de dentistes et d’étudiants dans cette discipline, qui étudient pour se produire devant des médecins, des avocats et des dentistes.

Les Américains ont renoncé à tout cet apprentissage fantaisiste et ont créé une culture de super-héros vêtus de lycra qui, inévitablement, sauvent le monde d’un désastre certain. Ils ont montré au monde des machos comme Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis et Sylvester Stallone et des salopes sexy délurées comme Julia Roberts et bien d’autres.

Pendant un certain temps, les Américains ont réussi à dominer le monde dans le domaine de la musique populaire. Ils y sont parvenus en créant le genre de musique qui permettait aux libidineux pathologiques et aux immatures de donner libre cours à leurs pulsions de base. Et ils ont créé une mode qui se dispensait de toutes les subtilités de la distinction sociale et réduisait toutes les apparences à des t-shirts, des blue-jeans et des casquettes de base-ball, le tout éclaboussé de logos à la mode, transformant malgré eux les gens en hommes-sandwichs qui paient pour faire la pub de ceux qui s’enrichissent sur leur dos – au sens propre !

Pendant un temps, la planète entière a tout gobé, surtout les jeunes. Les subtilités de la tradition culturelle locale ont été remplacées par un sabir mondial générique axé sur le plus petit dénominateur commun – une jeunesse ignorante et facilement titillée. Un argent fantastique a été gagné simplement en faisant des copies d’enregistrements, ou en cousant des étiquettes de créateurs sur des vêtements basiques assemblés dans un enfer du tiers monde.

Ariel de Disney

Et puis les Américains sont passés à la vitesse supérieure et ont tout détruit. Le Terminator est une pseudo-femme multi-genre avec une personnalité schizophrénique, et Ariel de Disney est une transgenre trop bronzée. Le capitaine Jack Sparrow a été viré de la série Pirates des Caraïbes à la suite d’une longue et pénible bataille juridique avec son ancienne femme – le comble pour un capitaine de pirates. Les Américains ont décrété que le rap – produit d’une culture de ghetto complètement dégénérée – est vraiment une musique réelle plutôt que ce qu’elle est fondamentalement, c’est-à-dire un bruit obscène, grossier, violent, raciste et misogyne.

Les peuples d’Eurasie, d’Afrique et d’Amérique, du Nord et du Sud, ont maintenant pris conscience du fait que tous ces excréments culturels américains ne sont tout simplement pas normaux, quelle que soit la norme humaine prise comme étalon. Il s’agit d’un produit défectueux que les entreprises culturelles américaines vomissent dans le cadre d’un effort motivé par le profit pour gagner de l’argent tout en corrompant l’esprit des jeunes, à commencer par la population des États-Unis elle-même, qui est son public captif. En regardant ces résultats, le monde voit les Américains tels qu’ils sont en réalité – éternellement infantiles, décadents, sexuellement paumés, vulgaires et aux mœurs dissolues – et il frissonne de dégoût.

Pire encore, les Américains restent dans l’ensemble totalement aveugles à ce regard extérieur, et imperméables au ridicule perçu par presque tout le reste de la planète. L’ambassadeur des États-Unis à Moscou a récemment accroché le drapeau arc-en-ciel LGBT à côté du drapeau américain, ce qui a provoqué une surprise amusée chez les Moscovites : « Pourquoi l’ambassade LGBT hisse-t-elle un drapeau américain ? »

Un empire dont la culture – qui était l’une de ses principales exportations mais qui est devenue un ridicule objet de dérision presque universelle – peut-il durer beaucoup plus longtemps ?

L’idéologie

Pour comprendre la nature de l’idéologie américaine, il est nécessaire de retracer l’histoire du christianisme occidental. À Rome, le christianisme s’est d’abord répandu comme la religion des plébéiens et des esclaves, dont certains ont été martyrisés pour leur foi, mais ont trouvé des adhérents parmi les épouses des patriciens. Sa popularité a fini par croître au point qu’il a supplanté les anciens cultes païens et est devenu la religion d’État de l’Empire romain. L’Empire a ensuite organisé un exode de l’ancienne Rome – dans la langue de l’Apocalypse, la Prostituée de Babylone qui s’asseyait sur sept collines – vers la Nouvelle Rome – alias Constantinople et maintenant Istanbul – où il a continué pendant un autre millier d’années sous le nom d’Empire romain d’Orient, alias Byzance. Pendant ce temps, l’ancienne Rome a été largement abandonnée et a perdu la plupart de sa population. Ses égouts ne fonctionnaient plus, mais les aqueducs continuaient de fonctionner, ce qui en faisait un marécage impaludé.

Et puis ce marécage fut hanté par un minuscule État-nation sectaire dirigé par des moines – dont beaucoup étaient homosexuels et pédophiles – qui ont eu le culot de revendiquer la suprématie spirituelle sur le monde entier. Contrairement au christianisme originel, qui était basé sur un modèle communautaire, le culte papal était une corporation qui prélevait et collectait des impôts – à un taux fixe de 10%, appelé dîme – et contrôlait une grande partie de l’économie. Son chef était doté d’une infaillibilité semblable à celle de Dieu, en fait, il était déifié comme les empereurs romains de l’ère des dieux païens. Le Vatican a été érigé en siège de Dieu sur la planète Terre. Toutes les commandes passées au Ciel par les individus, afin de leur éviter les feux de l’enfer, devaient être acheminées par le siège social pour approbation. Le billet d’entrée au paradis s’appelait une indulgence. Ce faisant, l’appel au communalisme qui est partout dans l’enseignement du Christ a été fortement atténué.

Finalement, certaines personnes en ont eu assez de ces bêtises et se sont rebellées. Le mouvement rebelle s’est appelé protestantisme, et il a engendré de nombreuses sectes. À quelques exceptions près – certaines sectes anabaptistes – au lieu de s’orienter vers le christianisme communaliste originel, les protestants s’en sont éloignés encore plus en s’orientant vers l’individualisme : plutôt que d’être une affaire à régler par la médiation de l’Église, le salut est devenu une affaire strictement personnelle entre un individu et son sauveur – qui, pour autant que l’on sache, pourrait être un démon déguisé. Cela allait directement à l’encontre des premiers enseignements chrétiens : « Ce n’est pas toi qui m’as choisi, mais moi qui t’ai choisi… », a dit Jésus. (Jean 15:16) La position qui place Dieu à l’intérieur de sa précieuse personne est absurdement solipsiste et choisir son « sauveur personnel » est comme choisir son éruption volcanique, son ouragan ou son astéroïde.

Mais les protestants sont allés encore plus loin. Si le salut était une affaire strictement personnelle, alors la grâce de Dieu l’était aussi, et la façon la plus objective d’évaluer si l’on était doté de la grâce de Dieu était de regarder sa valeur nette : les bienheureux étaient évidemment les riches, et plus on était riche, plus on était béni. Très vite, il s’est agi de réaliser l’œuvre de Dieu pour amasser des richesses en les retirant à tous ceux qui, en fonction de leur valeur nette, n’étaient pas aussi favorisés par le Tout-Puissant. Ajoutez un peu de racisme, les races les plus sombres n’étaient clairement pas aussi bénies que les blancs, et vous arrivez à un élément essentiel de l’idéologie impérialiste occidentale. Soit dit en passant, selon cette idéologie, il n’y avait rien de mal à un peu de génocide. Les Américains ont donc perpétré un génocide contre les Indiens d’Amérique, les Britanniques contre à peu près tout le monde, et les Allemands – derniers arrivés dans l’impérialisme occidental – contre les Juifs et les Tziganes, non pas comme une sorte d’aberration criminelle, mais comme une grande et honorable quête.

La dernière étape consistait à retirer Dieu de l’équation. Or, la bonté d’un homme n’était déterminée que par un seul critère : les sommes d’argent en sa possession. La richesse pouvait être amassée par le crime, mais à condition que le criminel n’ait jamais été condamné pour ce crime, sa richesse, en soi, était une preuve non équivoque de sa bonté.

Entrez dans le rêve américain : voici un continent entier à exploiter, et n’importe qui – mais blanc – de n’importe quelle partie du monde pourrait venir en Amérique et « faire le job » – c’est-à-dire amasser des richesses fabuleuses. Cela ferait de lui une bonne personne. Les autres, dont la tentative de réaliser ce rêve devait échouer, mourraient dans la rue, mais cela n’aurait pas d’importance car, dans une logique un peu circulaire, étant fauchés, ils n’étaient pas bons du tout. L’idée que les membres des races sombres – et de certains autres groupes, comme les Irlandais – étaient plus pauvres et donc moins bien lotis, a été conservée, ce qui fait qu’il est bon et approprié de les exploiter pour son enrichissement personnel.

La simplicité de ce système et les possibilités qu’il offrait ont attiré des scélérats de toute l’Europe et d’ailleurs vers le pays des opportunités. De nombreuses vies ont été perdues et de nombreuses grandes fortunes ont été faites. Mais lorsque les années 1970 sont arrivées, les opportunités pour les nouveaux arrivants ont commencé à s’amenuiser et l’idée que le travail acharné et un peu de chance étaient ce qu’il fallait pour « réussir » en Amérique a été remplacée par quelque chose d’entièrement différent : le fait de naître dans la bonne famille avec la bonne quantité de richesses et les bonnes relations politiques est devenu un facteur exagérément déterminant de succès.

Comme il était devenu plus difficile de s’enrichir en travaillant dur, il est devenu plus facile de s’enrichir en poursuivant son employeur pour harcèlement sexuel ou discrimination. Au lieu de travailler dur, il est devenu plus facile de tomber dans une fosse sur un chantier de construction et de vivre ensuite des prestations d’invalidité. Vivre des allocations du gouvernement est devenu une bien meilleure option que d’essayer d’obtenir une somme d’argent équivalente en travaillant pour lui. Et pour les personnes encore employées, de moins en moins nombreuses, la recherche d’un emploi s’est transformée en une course à l’échalote toujours plus stressante, humiliante et précaire, pour un job qui pouvait prendre fin à tout moment. Le rêve américain est ainsi devenu un cauchemar.

Histoire

Dans toute culture, la création et les mythes fondateurs sont universels – chaque petit groupe et tribu en possède. Peu importe que vous pensiez que votre peuple a été arraché à un coquillage par un corbeau – comme le croient les tribus indiennes du Nord-Ouest américain – ou que vous croyiez que vous descendez de l’âme désincarnée d’un extraterrestre qui existait il y a 75 millions d’années – comme le pensent les croyants de la Dianétique de Ron Hubbard. Nos cerveaux fonctionnent de manières mystérieuses, et l’une d’entre elles est telle que si vous n’avez pas de mythe fondateur, vous ne savez pas qui vous êtes ni comment vous devez penser, ressentir et agir.

Il est également assez typique pour les humains de développer et de raconter des histoires épiques sur leurs grands ancêtres : des histoires de héros courageux qui ont lutté contre des monstres et des démons – et qui ont gagné. Ces histoires, lorsqu’elles sont racontées aux jeunes, les rendent fiers d’être qui ils sont et désireux de prouver leur valeur. Toutes ces histoires prodigieuses n’ont pas forcément une fin heureuse : certaines peuvent évoquer des échecs et des défaites épiques et être consignées dans des ballades et des lamentations tristes, mais elles n’en sont pas moins édifiantes parce qu’il y a de la dignité dans la souffrance, surtout si cette souffrance a une cause valable et qu’elle comporte un élément de martyre.

On pourrait s’attendre à ce qu’il soit un peu difficile d’extraire une série d’histoires heureuses et édifiantes de quelque chose qui est apparu au cours du processus consistant à interpréter malencontreusement les Saintes Écritures en remplaçant le communalisme par l’individualisme, puis en remplaçant Dieu par Mammon, et enfin en remplaçant tout cela par un simple lucre dégoûtant, tout en massacrant, asservissant, violant et pillant, d’abord en Amérique du Nord et ensuite dans le reste de la planète. Et pourtant, c’est ce qui a été fait !

La solution a été de concocter une histoire presque entièrement fausse. Dans tous les cas, un faux récit de bien-être a été substitué à ce qui s’est réellement passé dans le but de cacher ou de déguiser les véritables impératifs et motifs et de les remplacer par des fables moralisatrices synthétiques.

Ainsi, un important mythe fondateur est celui des Pèlerins – alias les Puritains – qui ont débarqué sur le Mayflower à Plymouth, Massachusetts, qui ont célébré Thanksgiving avec les Indiens locaux, et qui ont ensuite fondé la colonie de la baie du Massachusetts en 1630. Sauf qu’ils n’étaient pas des pèlerins, mais des colons – membres d’un étrange culte sectaire – et que les Indiens locaux, qui parlaient assez bien anglais et commerçaient beaucoup avec eux, auxquels ils vendaient une herbe sauvage locale que l’on pensait efficace contre la syphilis, qui ravageait l’Angleterre à l’époque – ne voulaient rien avoir à faire avec les puritains. Ces derniers, incapables de chasser, de cultiver ou de pêcher, et désespérés par la faim, ont pillé les potagers des Indiens. Cela ne les a pas aidé à se faire aimer des habitants de la région. Ils disaient des bêtises bizarres sur Dieu et, de plus, sentaient mauvais – pas le genre de personne qu’on invite à une fête de la récolte. De plus, étant membres d’une secte extrémiste, ils ne fêtaient même pas Noël, et donc ils ne seraient pas venus s’ils avaient été invités. Mais ils n’auraient pas pu être invités à une fête de Thanksgiving en tout cas, car la fête de Thanksgiving a été créée par Abraham Lincoln bien plus de deux siècles plus tard. Elle a ensuite été reconvertie pour vendre des dindes congelées, avec de faux pèlerins ajoutés comme gadget publicitaire.

Un autre jour férié important aux États-Unis, le 4 juillet, annoncé comme la fête de l’indépendance, est le résultat d’une révolte fiscale, où de riches colons ont refusé de payer des impôts au trésor impérial britannique alors que le commerce entre la Grande-Bretagne et les colonies se poursuivait. Cette séparation superficielle a eu d’autres avantages au fil du temps : elle a permis aux États-Unis de perpétuer la traite des esclaves au-delà de la loi sur la traite de 1807 et de la loi sur l’abolition de l’esclavage en 1833 ; elle a également permis aux États-Unis de tirer profit du commissionnement de corsaires servant essentiellement comme une colonie de pirates. Mais à bien des égards, les États-Unis et l’Empire britannique sont restés unifiés, et c’est ce qui a permis à l’Empire américain de prendre le relais de l’Empire britannique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Tout cela fait que l’expression « Independence Day » – jour de l’indépendance – n’est pas appropriée.

Par ailleurs, la guerre américano-mexicaine de 1846-1848 (connue sous le nom d’Intervención Estadounidense au Mexique) a été un cas flagrant d’agression territoriale, à la suite de laquelle les États-Unis ont saisi et annexé une grande partie du territoire mexicain. La plupart des souvenirs de cet événement honteux ont été effacés par la suite, et tout ce qui a été conservé est le symbole héroïque de Fort Alamo qui reste un piège à touristes très populaire jusqu’à ce jour.

La plat de résistance pour falsifier et blanchir l’histoire américaine reste la guerre de Sécession. Chaque année, les États-Unis produisent une nouvelle récolte de diplômés qui croient sincèrement qu’il s’agissait de libérer les esclaves alors qu’en fait, ce sont les industriels du Nord qui ont fourni les armes et qui ont voulu réorienter le flux de marchandises exportées depuis le Sud, en particulier le coton, de la Grande-Bretagne vers l’Amérique du Nord en détruisant la petite classe de propriétaires de plantations du Sud qui étaient de solides alliés de la Grande-Bretagne. La libération des esclaves était un spectacle secondaire destiné à donner à cette pure guerre d’agression un vernis moralisateur. Les esclaves n’ont pas vraiment été libérés de toute façon : il y avait la ségrégation, le redlining, les politiques sociales destinées à miner les familles noires, et à ce jour l’esclavage noir est très en vogue dans les prisons privées américaines. Les lois américaines contre le métissage ont été copiées avec empressement par les nazis allemands et utilisées contre les Juifs. Si l’on considère tout cela, la suggestion selon laquelle les blancs du Nord ont sacrifié leur vie pour libérer les esclaves alors que les blancs du Sud – dont la grande majorité n’avait aucun lien avec l’esclavage – ont sacrifié leur vie pour maintenir les noirs en esclavage est tout simplement risible. Et pourtant, c’est ce que les écoliers américains sont obligés de croire.

Certains événements historiques n’ont pas pu être blanchis et sont donc soigneusement oubliés. Par exemple, la guerre de 1812, au cours de laquelle des troupes noires défilant sous le drapeau britannique ont occupé Washington et incendié la Maison Blanche, n’offre pas le bon type de symbolisme et est donc passée sous silence. De même, un examen minutieux des relations des États-Unis avec les indiens autochtones d’Amérique du Nord présente une histoire de génocide qui est, strictement si on s’en tient aux chiffres, le pire génocide jamais perpétré dans l’histoire de l’humanité. Il est donc considéré comme impoli de le mentionner ne serait-ce qu’une fois.

En dehors de la guerre civile américaine, le plus grand crime contre la vérité historique a été commis par les Américains en ce qui concerne la Seconde Guerre mondiale. Pendant la plus grande partie du conflit, 80 % des troupes allemandes ont été déployées sur le front de l’Est, tandis que sur le front de l’Ouest, les nations se sont rendues sans grand combat, puis ont travaillé dur pour contribuer à l’effort de guerre nazi contre l’URSS. Alors que les Américains et les Britanniques étaient formellement alliés à l’URSS contre l’Allemagne, ils souhaitaient ardemment que le Troisième Reich défasse, occupe et démembre l’URSS. Et bien que l’on fasse grand cas du Lend Lease, en vertu duquel les États-Unis fournissaient du matériel de guerre à l’URSS, ces fournitures étaient payées d’avance en or, dans l’attente d’une défaite soviétique rapide, mais ont été pour la plupart livrées après que la défaite de l’Allemagne a été assurée, et n’a pas représenté plus de 12 % du matériel de guerre total fourni à l’Armée rouge ; par conséquent, cela ne pouvait pas être décisif.

En dépit de l’abondante documentation d’archive de ces faits historiques, les Américains continuent de raconter que ce sont eux qui ont gagné la guerre. Le récent discours de Donald Trump lors de la cérémonie de remise des diplômes de West Point, au cours duquel il s’est payé de mots face aux diplômés qui « ont conduit l’Amérique à la victoire sur les sinistres nazis et fascistes impériaux il y a 75 ans » en est un exemple. Il n’a pas mentionné le fait que la guerre avait été gagnée par l’Armée rouge et que les États-Unis avaient joué un rôle secondaire, ne se joignant au conflit que pour s’approprier une partie du butin et seulement après que la défaite de l’Allemagne nazie ait été assurée. Et dès que le projet de destruction de l’URSS par l’Allemagne nazie se fut soldé par un échec, l’alliance a été oubliée et on est passé à la guerre froide et à un effort total pour tenter de détruire l’URSS par une première frappe nucléaire – qui s’est également soldée par un échec.

L’affirmation erronée selon laquelle ce sont les États-Unis qui ont vaincu Hitler est un grave affront à la mémoire historique des Russes pour l’immense sacrifice qu’eux et les autres peuples soviétiques ont fait pour assurer cette victoire. C’est bien plus qu’un exemple de mauvais goût ; c’est un cas de vol de mémoire, et c’est maintenant illégal selon la loi russe. L’un des amendements à la constitution russe, adopté avec un soutien public écrasant le 1er juillet 2020, est le suivant « 67.3 La Fédération de Russie honore la mémoire des défenseurs de la Patrie et protège la vérité historique. Il n’est pas permis de diminuer l’importance de l’exploit du peuple dans la défense de la Patrie ». Ce que Trump a dit à West Point fera automatiquement de lui un criminel en Russie ; tant pis pour son plan secret de demander l’asile politique là-bas une fois que la situation à Washington sera devenue incontrôlable.

Une véritable histoire qui reflète avec précision à la fois les victoires et les défaites, à la fois les actes d’héroïsme et les atrocités, et qui se souvient des grands dirigeants autant que des despotes, des traîtres et des méchants, est indestructible, et un peuple qui est capable d’accepter tout ce qu’il a été, en acceptant le bien et le mal, est inébranlable dans son identité. Le problème d’une histoire construite sur des mensonges est que les mensonges constituent une base très fragile.

Les statues publiques sont en train d’être renversées aux États-Unis en ce moment même. Washington, Jefferson, Lincoln et bien d’autres encore moins connus sont descendus de leur piédestal. Tandis qu’ils se tenaient encore debout, ils ont servi de prétexte à des narratifs prétendûment historiques que l’on disait héroïques et vertueux. Mais que pensez-vous qu’il en ressortira une fois le voile déchiré ?

L’histoire apprend aux gens qui ils sont. Mais qu’est-ce qu’une histoire pleine de mensonges raconte aux gens, si ce n’est qu’on leur a menti sur ce qu’ils sont ?

Il peut être douloureux d’admettre que l’Empire américain est en train de s’effondrer pour les raisons énumérées ci-dessus. La bonne nouvelle est que, pour vous épargner cette peine, vous pouvez toujours suivre la tradition politique américaine contemporaine et rejeter la faute sur la Russie. Je vais vous faciliter la tâche : ce qui suit est un extrait du roman L’art de la touche délicate (Искусство лёгких касаний) de Victor Pelevin, qui est un grand théoricien de la guerre psychologique. Il ne semble pas y avoir de traduction anglaise de ce roman, et la traduction ci-dessous est donc la mienne [avec certaines de mes propres clarifications ajoutées entre crochets].

« Une attaque cynique [psychologique] a été planifiée contre les dirigeants politiques du monde libre. Après l’activation du Russiagate, la « Chimère-Tsar », les Américains allaient se rendre compte qu’un sénateur de Washington et une actrice d’Hollywood exercent la même profession, à la différence que l’actrice souffle à l’oreille d’Harvey Weinstein tandis que le sénateur souffle à celle de Bibi… Je m’excuse, mais ensuite vient une théorie conspirationniste tellement ridicule qu’il est gênant de la répéter. Idéalement, dit Izyumin, tout politicien occidental qui n’est pas une canaille complète et évidente doit être dénoncé comme un agent russe.

À quel résultat cela devait-il mener ?

Les Américains auraient l’impression de ne pas vivre dans une république libre, mais dans un empire oligarchique pourri et que leur pays est le même genre de démocratie contrôlée à distance que [l’URSS], avec le même genre d’application sélective de la loi et d’élections frauduleuses, tout cela basé sur des mensonges. La seule différence serait la manière dont cette gestion totalitaire serait organisée et où la fraude serait cachée… Et, bien sûr, il y aurait une attaque contre la culture. Ce serait la même image sans joie : la tambouille hollywoodienne de synthèse, la publicité obligatoire [pour l’armée et la police], des membres bien entraînés de la classe créative [exposés] dans leurs vitrines sur Internet et des sociétés qui s’efforcent de s’adapter au programme gauchiste en étendant leurs toiles d’araignée high-tech dans l’obscurité spirituelle et en se préparant à poser des pièces de monnaie sur les yeux des futurs cadavres…[C’était une coutume hongroise de fermer les yeux des morts avec des pièces d’argent parce que, s’ils restent ouverts, nous verrions notre propre mort capturée dans leurs yeux, NdT]. Le plus important serait une attaque contre l’identité. La « Chimère-Tsar » créerait une sorte de miroir aux alouettes dans lequel un Américain verrait en lui un animal dépendant et effrayé, préoccupé en permanence par sa survie personnelle, censé à chaque étape démontrer des opinions politiques correctes et un patriotisme superficiel, semblable à celui de l’homme soviétique des années 70. La forme finale, entièrement déployée, de la Chimère a été décrite comme suit : l’Amérique contemporaine est comme l’Union soviétique totalitaire de 1979 avec les LGBT [plus les Black Lives Matter et les Antifa] à la place de la Ligue de la jeunesse communiste, la gestion des entreprises à la place du Parti communiste, la libération sexuelle à la place de la répression sexuelle et l’aube du socialisme à la place du crépuscule du socialisme… la différence étant que dans l’URSS des années 1970, il était possible d’importer des blue-jeans d’Amérique alors que l’Amérique contemporaine est le genre d’URSS où personne n’apportera jamais de blue-jeans. Il était possible de quitter cette URSS, alors que les Américains seraient coincés là où ils sont. Et il n’y aura pas non plus de « Voice of America », juste trois sortes différentes de « Pravda » et un seul immortel changeant de forme [le secrétaire général du Comité central du Parti communiste, Leonid] Brejnev qui se bat violemment contre lui-même. »

Selon Pelevin, la « Chimère-Tsar » rencontrerait une force de dissuasion fabriquée aux États-Unis. Si la Russie osait activer la « Chimère-Tsar » , les États-Unis activeraient leur force de dissuasion, ce qui entraînerait une destruction mutuelle assurée. Cela constitue une bonne intrigue pour un roman, mais elle est historiquement inexacte, car il est clair que les États-Unis avaient préparé leur contre-mesure avant que la « Chimère-Tsar » russe ne soit mise au point, et ils n’ont pas hésité à l’utiliser. Elle avait un nom de code simple et brutal : La fosse à purin géante.

Les États-Unis l’ont déployée contre la Russie dès le milieu des années 1980. Son but était simple : faire croire aux dirigeants russes que leur pays, l’URSS, était une fosse à purin géante, indigente, corrompue, décrépite et vouée à l’extinction. Elle a été si efficace qu’elle a incité les derniers dirigeants soviétiques, dont Gorbatchev et Eltsine, à se tourner vers la trahison pure et simple. L’URSS s’est rapidement effondrée – un résultat qui dépassa les attentes les plus folles. Cet événement a déclenché la mort prématurée de plusieurs millions de Russes qui sont morts de désespoir. Il s’agissait bel et bien d’un acte de génocide.

Miraculeusement, la Russie a réussi à se remettre de cette expérience, et près de trois millions de visiteurs internationaux lors de la Coupe du monde de football en 2018 ont été les témoins d’un pays transformé : modernisé, bien géré, efficace, amical et sûr. C’est à ce moment-là que la chimère de la fosse à purin géante a cessé de fonctionner. Les médias américains et occidentaux continuent à produire un tir de barrage de fausses mauvaises nouvelles sur la Russie, mais les seuls qui prétendent encore les croire sont les Occidentaux eux-mêmes, ainsi que certains membres de l’opposition politique russe financés par l’étranger et payés pour le croire : « Il faut arrêter de parler… d’enseigner des choses qu’ils ne faudrait pas, uniquement par lucre ». (Tite 1:11) Parmi les victimes les plus pathétiques de la fosse à purin géante figurent les immigrants russes en Occident qui s’y accrochent pour justifier l’exil qu’ils se sont imposé.

Quant aux Russes, ils ont vus leur reflet dans les yeux du monde et ont aimé ce qu’ils ont vu. Cette théorie de la conspiration est « tellement ridicule qu’il est embarrassant de la répéter », mais au moment où la Russie était prête à déployer la « Chimère-Tsar«  contre les États-Unis, ces derniers avaient déjà tiré la chasse d’eau et se trouvaient sans défense face à cet assaut minutieusement calculé. Cela fait une bonne histoire, n’est-ce pas ? Mais c’est tout ce que c’est … une histoire.

Mais l’Empire américain n’est pas une histoire, c’est une pompe à richesse. Trois cent millions de personnes ont besoin qu’elle fonctionne – pour obtenir un tribut du reste du monde – pour continuer à se vautrer dans le luxe du style de vie du premier monde au lieu de plonger rapidement dans celui du tiers-monde et de se retrouver dans la ruine.

Quel est le rapport avec les trois piliers que sont la culture, l’idéologie et l’histoire ? Permettez-moi de développer cette question pour vous : qu’attendez-vous d’un peuple dont les icônes culturelles sont des super-héros qui ont perdu leurs super-pouvoirs, dont l’idéologie repose sur la croyance en la bonté d’un lucre sale qui tombe en poussière à cause de l’abus de la planche à billet, dont le bien-être repose sur sa capacité à recevoir l’aumône de cette même planche à billet et dont l’histoire a été réduite à une litanie d’atrocités qu’aucune humiliation publique ne peut racheter ?

C’est une question à laquelle vous devez réfléchir.

Dmitry Orlov


Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

Traduit par Hervé, relu par JJ pour le Saker Francophone




Comment l’exécutif trompe les français avec des textes illégaux !

Source : https://www.youtube.com/c/REACTION19WEBTV/videos

Par Maître Carlo Alberto BRUSA

https://youtu.be/f_bXOsMfTYM

DECLARATION QUI ETABLIT L’ILLEGALITE DE LA
CONTRAVENTION DE 4EME CLASSE QUI SERAIT IMPUTEE EN
CAS DE DEFAUT DU PORT DU MASQUE DANS LES LIEUX
IMPOSES PAR LE DECRET DU 10/07/2020




Facebook et Mark Zuckerberg se placent au-dessus de la souveraineté des états — un séisme social

[Source : France Soir]

Auteur(s) : Xavier Azalbert pour FranceSoir

Le rôle des GAFAM dans la crise du Covid-19 (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) devient de plus en plus contesté.  D’un côté ils ont facilité le télétravail, la continuité de l’activité, le lien social et l’échange d’information avec une augmentation du trafic et de l’usage des services et outils offerts. D’un autre leur rôle de « média » devient de plus en plus contesté culminant avec la déclaration de Mark Zuckerberg ce mercredi 29 juillet lors d’une audition sur la loi antitrust :

« Si quelqu’un dit que l’hydroxychloroquine est un remède contre la COVID, nous le retirerons »

Un jour avant Twitter, Facebook et YouTube avaient tout simplement censuré des tweet de Donald Trump, ou une vidéo de médecins demandant la liberté de prescrire et relatant le traitement réussi avec de patients Covid-19.  A ce jour la vidéo du Dr Sapan Desai, le fondateur de Surgisphere, dont l’étude frauduleuse a été retirée, est elle toujours en ligne!  Un séisme dans le monde des GAFAM et des réseaux sociaux.  Les citoyens se plaignent de plus en plus de la couverture de la crise par les médias mainstream.  Cette perte de confiance envers la parole des médias, entraine une augmentation des échanges entre citoyens ou les médias alternatifs.  

Ce qu’il y a de plus important à la lecture de cette déclaration est lié au fait que Facebook a probablement la moitié de ses 2.6 milliards d’utilisateurs dans des pays ayant choisi une thérapie médicale contre la Covid 19 incluant de l’hydroxychloroquine.  A la lecture de la déclaration de Zuckerberg, des questions ont fusé sur internet

« à quoi joue Facebook à supplanter la souveraineté de nos états » écrit un internaute. 

Il sera intéressant d’observer comment les citoyens de ces pays, devant cette « censure subie », blacklistent à leur tour Facebook ou YouTube ou Twitter.

« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe ».

Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, 1903.

Le monde d’après Covid-19 amène les citoyens vers des paradoxes importants.  La plupart questionnent la politique de Trump, ses déclarations fracassantes, son omni présence sur les réseaux sociaux, et ce que certains vont jusqu’à caractériser comme un « manque d’intelligence ». Au travers de ces évènements récents, Trump ressortira-t-il comme incarnant le pragmatisme et le « bon sens » devant l’adversité de ses opposants à la course à la maison blanche, ou les lobbys des BigPharma qui paraissent avoir noyauté les instances les plus profondes des états ?  La position de la Chine sur son indépendance sur les outils des réseaux sociaux sera-t-elle considérée aujourd’hui comme une position saine vis-à-vis des GAFAM alors qu’il y a encore quelques temps les mêmes observateurs considéraient la censure chinoise comme inacceptable ?

Les recommandations du comité judicaire de la Chambre sur la loi antitrust concernant Amazon, Apple Facebook Google seront révélatrices de ce que l’avenir réserve.  En guise d’introduction lors de l’audition, il a été fait référence à la situation monopolistique des transports ferroviaires au début du siècle dernier, puisque le citoyen américain n’avait pas qu’un choix unique.  Aujourd’hui l’histoire se répète puisque les citoyens n’ont pas d’autres choix que de passer par un des GAFAM.  Il y a 20 ans Bill Gates et Microsoft étaient devant cette commission, pour défendre leur comportement monopolistique et dominant au moment où Google lançait son service de recherche sur internet et navigateur.  Cette semaine ils étaient absent.

Une audition de plus de 5 heures

Lors d’une audition du comité judiciaire de la Chambre sur la loi antitrust avec les PDG d’Amazon, Apple, Facebook et Google, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a déclaré que les publications positionnant l’hydroxychloroquine en tant que remède contre le coronavirus seraient supprimées.

« Nous ne voulons pas devenir les arbitres de la vérité. Je pense que ce serait une mauvaise position pour nous et non ce que nous devrions faire », a déclaré Zuckerberg. « Mais sur des éléments spécifiques, si quelqu’un va sortir et dire qu’il est prouvé que l’hydroxychloroquine guérit le COVID, alors qu’en fait il n’a pas été prouvé qu’il guérit le COVID, et que cette déclaration pourrait conduire les gens à prendre un médicament qui dans certains cas, certaines données suggèrent que cela pourrait être nocif pour les gens, nous pensons que nous devrions supprimer cela. « 

« Mark Zuckerberg: Si quelqu’un dit que l’hydroxychloroquine est un remède contre le COVID, nous le retirerons. « 

Jim Sensenbrenner membre du congrès a défié Zuckerberg et a suggéré qu’il s’agissait d’un «sujet légitime de discussion» et que les patients et leurs médecins devraient décider si l’hydroxychloroquine est le bon médicament:

«Il y a encore un débat sur son efficacité sur le traitement ou la prévention du COVID-19 et je pense que c’est un sujet de discussion légitime et qu’il appartiendrait à un patient et à son médecin de déterminer si l’hydroxychloroquine était le bon médicament, vous savez, compte tenu des circonstances.

Facebook et Zuckerberg supplantent donc la liberté de prescrire et l’opinion des médecins individuels

Zuckerberg a insisté sur le fait que Facebook rendrait la décision finale, quelle que soit l’opinion de certains médecins sur la question, et que la position de Facebook est la suivante:

«Déclarer qu’il existe un remède éprouvé pour le COVID alors qu’il n’y en a pas, en fait, pourrait encourager quelqu’un pour aller prendre quelque chose qui pourrait avoir un effet indésirable, alors nous le supprimons. »

Ce commentaire intervient deux jours après la censure par Facebook, YouTube et Twitter  d’une vidéo virale et de messages de plusieurs médecins soutenant l’hydroxychloroquine comme option de traitement du coronavirus .

Le Dr Simone Gold, médecin et avocat certifié par le conseil d’administration qui était l’organisateur principal de la conférence de presse censurée, a déclaré qu ‘

«il y a toujours des points de vue opposés en médecine» et que les options de traitement pour le coronavirus devraient être débattues et discutées, non censurées et silencieuses.

La liberté d’expression : Un droit humain fondamental, pilier de toutes les libertés civiques, énoncé à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. De même que la liberté d’information et la liberté de la presse, la liberté d’expression pose la base de tous les autres droits. Les droits de l’homme s’appliquent aussi bien en ligne qu’hors ligne. 

Le débat médical restant légitime, l’expression de cette censure ayant des conséquences importantes sur la santé ne saurait reposer sur une personne unique.




Ce que nous prépare la science: resterons-nous encore des humains?

[Source : Oumma]

par Chems Eddine Chitour

« La Science a fait de nous des dieux avant même que nous méritions d’être des hommes»

Jean Rostand (biologiste)

Il est d’usage de dire et d’écrire que la science à terme, a vocation à tout expliquer et que rien n’arrête le progrès catalysé, justement, par une science conquérante dont on affirme qu’elle s’oppose à la religion en ce sens que les miracles sortent de plus en plus des laboratoires poussant ainsi les religions dans leurs derniers retranchements surtout quand elles font preuve de concordisme qui est la grande erreur à ne pas faire.

La science est par essence dynamique et donc sujette à  un éternel réajustement, ce qui ne devrait pas être le cas des religions par postulat d’essence divine valables en tout temps et en tout lieu. Souvenons de Galilée – convoqué par l’Eglise, pour avoir affirmé simplement que la terre était ronde et tournait autour du soleil –. Son avocat dans sa plaidoirie eut cette phrase lumineuse : « Galilée ne vous dit comment aller au ciel, mais comment est le ciel ».

S’il est vrai par exemple que la science nous a délivré des superstitions, qu’elle a permis à l’homme des loisirs du fait de la mécanisation du monde grâce aux inventions scientifiques et à la mécanisation du monde, il n’en demeure pas moins, que la science, d’une façon inexorable, s’attaque d’une façon frontale à l’homme ou plutôt à ses certitude fruit d’un héritage bimillénaire mais de moins en moins sûres.

La science fait prendre conscience à l’homme de son insignifiance dans l’univers, et dans le même temps elle l’aide à vaincre la douleur, la maladie, lui permettant à terme l’immortalité. Que devient alors le paradis ou l’enfer. «Si Dieu n’existe pas disait Dostoïevski, alors tout est permis.» Nous allons dans cette petite réflexion apporter quelques prévisions à court terme de la science pour les prochaines années en rendant d’abord hommage à un pionnier de la science-fiction qui, il y a cinquante ans avait prévu des bonds pour la science qui nous paraissent de nos jours tout à fait banals, alors qu’à l’époque c’était le rêve.

Voitures autonomes, ordinateurs… ce qu’Asimov avait prédit pour 2014

De tous temps,  les hommes ont tenté par l’imagination de sortir du présent et de s’évader dans le monde du futur.  Il en fut ainsi d’ Aldous Huxley avec « Le meilleur des Mondes » et de tant d’autres comme Georges Orwell. Souvenons dans les années 70,  on parlait de l’an 2000 comme un horizon indépassable. Le film « Odyssée de l’Espace » inspiré du roman de   Arthur Clarke en a rendu compte dans un film culte.

S’agissant de futurologie dans le domaine de la technologie, il est impossible d’évoquer  l gourou de cette discipline. En l’occurrence Isaac Asimov. En 1964,  ce  grand auteur de science-fiction  publie dans la foulée un essai dans les colonnes du New York Times en essayant de s’imaginer à quoi pourrait ressembler, un demi-siècle plus tard, l’Exposition universelle de 2014.  Asimov entrevoit l’ère des objets robotiques et connectés en évoquant des cuisines conçues pour «préparer des auto-repas, chauffant l’eau et la transformant en café; grillant le pain et le bacon; cuisant, pochant ou brouillant des oeufs, etc.» Les robots «ne seront ni courants ni très élaborés mais ils existeront».

En revanche, les machines et ordinateurs règneront en maîtres, «beaucoup plus miniaturisés»  s’apparentant à des «cerveaux» intelligents. Asimov prévoit également l’avènement des voitures autonomes (les fameuses Google Cars?), la fabrication d’organes artificiels, l’augmentation de l’espérance de vie et de la population mondiale (avec les problèmes qui l’accompagnent)… Une de ses prédictions sonne comme une esquisse de l’Internet: «Les communications se feront par visioconférence et vous pourrez à la fois voir et entendre votre interlocuteur. L’écran, en plus de vous permettre de voir les gens que vous appelez, vous permettra également d’accéder à des documents, de voir des photographies ou de lire des passages de livres.» (1)

Les inventions actuelles: rien n’arrête l’imagination 

Asimov a fait des émules et les projets ne mettent pas longtemps à devenir des réalités. Ainsi, on veut combattre le changement climatique. Envoyer du soufre dans la stratosphère ou fertiliser les océans avec du fer: des scientifiques tentent de refroidir la planète par tous les moyens. Devant l’incapacité des nations à oeuvrer ensemble dans la lutte contre le réchauffement climatique, des scientifiques ont commencé à explorer une alternative audacieuse: refroidir la planète. Substitutif ou palliatif, la géo-ingénierie regroupe les techniques qui permettraient, non pas de réduire nos émissions, mais de freiner, voire inverser le dérèglement climatique.» (2).

Une autre initiative menée au large du Canada a en revanche bel et bien abouti. Le Guardian révélait en octobre dernier [2013 ndR] qu’une société américaine avait déversé 100 tonnes de sulfate de fer dans l’océan Pacifique, menant ainsi la plus grande expérience – et la plus controversée – jamais enregistrée en la matière. L’objectif: fertiliser l’océan, ou plutôt stimuler le plancton grâce aux particules de fer, avec la promesse (outre de capturer du carbone absorbé par le plancton) de ramener les saumons dans cette zone géographique. Un succès apparemment, mais dont les conséquences environnementales sont encore douteuses.» (2)

Les robots de Google: pour le meilleur ou pour le pire

Google a confirmé vendredi 13 décembre 2013 avoir racheté – pour un montant inconnu – l’entreprise américaine de robotique Boston Dynamics. Travaillant main dans la main avec le Pentagone et la Defense Advanced Research Projects Agency (Darpa), la société est célèbre pour ses créatures mécaniques à l’agilité et à la rapidité inégalées. Un marché qui pourrait générer plus de 4 000 milliards de dollars par an à l’horizon 2025. Sept boîtes de robotique acquises en six mois, Boston Dynamics va rejoindre les sept autres entreprises de robotique achetées par Google, un réseau bâti en à peine six mois par le géant du Net. Séparée du fameux Google X Lab où voient le jour la plupart des inventions futuristes de la firme, la division robotique est pilotée par Andy Rubin, g&eacu
te;niteur d’Android. (…) Tandis qu’Amazon teste ses drones, Google s’immisce également dans les services de livraison sans cacher sa volonté d’automatiser le processus. Des colis livrés par des robots frappant à votre porte après être descendu d’une Google.» (3)

«Mais où va Google? s’interroge Philippe Vion-Dury, A quoi pensent ses fondateurs Sergey Brin et Larry Page? (…) Et Google pense grand, vraiment grand. Il suffit de regarder la liste des acquisitions réalisées par la firme depuis sa création. Avant 2013, tous les rachats étaient destinés à développer et optimiser des services directement liés à Internet, que ce soit dans le domaine de la photo, de traitement des données, mesures d’audience, logiciels cartographiques, publicité, blogging… (…) En 2013, les entreprises avalées par le glouton de Mountain View traitent de domaines aussi variés que les réseaux neuronaux, la compréhension du langage naturel, les énergies renouvelables, les «smartwatches», la reconnaissance de mouvement ou, bien sûr, la robotique. (…)»(3)

Pour Google «la vie privée, une anomalie» Une confirmation du Big Brother

Georges Orwell dans son ouvrage : « 1984 », décrivait le concept de Big Brother, depuis passé dans le langage courant de la critique des techniques modernes de surveillance. L’adjectif « orwellien » est également fréquemment utilisé en référence à l’univers totalitaire imaginé par l’écrivain anglais. Que devient la vie privée, voire le libre-arbitre, dans ce meilleur des mondes promis par Google?

«La vie privée, une anomalie.» «On doit cette phrase écrit Philippe Vion-Dury à Vint Cerf qui n’est autre que le «chef évangéliste de l’Internet» de Google. Cet homme, considéré comme l’un des pères fondateurs d’Internet, avance que vivre sans aucune intimité n’a non seulement rien de neuf, mais rien de bien inquiétant. «Il sera de plus en plus difficile pour nous de garantir la vie privée.» Cette déclaration peut nous choquer, nous faire peur. Elle est cohérente avec le discours du patron de Google, Eric Schmidt, président du conseil d’administration et ancien P-DG de la firme au célèbre slogan «Don’t be evil»(ne soit pas maléfique).»(4)

«Pas question poursuit Phlippe Vion-Dury d’éthique ici, juste de fiabilité technique «Il y a beaucoup, beaucoup de choses que Google pourrait faire, mais choisit de ne pas faire… «Les gens veulent que Google leur dise quelle est la prochaine action qu’ils devraient faire.» Si vous avez raté un épisode, le grand projet de Google tient en un mot: «Personnalisation». Le but ultime de la firme est de créer pour chaque individu un Internet à sa taille, conçu pour lui et par lui (à son insu), afin que finalement, Google lui soit totalement indispensable. (…) Google est moral «Si vous faites quelque chose que vous souhaitez que personne ne sache, peut-être devriez vous commencer par ne pas le faire.» (…) La philosophie Google est assez simple: au même titre que nous nous baladons dans le monde réel munis de papiers d’identité, notre vie numérique doit porter une empreinte qui permette de nous identifier.» (4)

L’avenir selon Google: si vous n’êtes pas connecté, vous êtes suspect! 

La prophétie d’Orwell est plus que jamais à l’œuvre. Big Brother veille sur vous. D’abord à notre insu et depuis Google.  Il nous est fait injonction de nous « déclarer » L’ambition finale: écrire l’avenir. C’était le thème central de l’ouvrage signé par Eric Schmidt, ancien P-DG de Google, intitulé «A nous d’écrire l’avenir» (éd; Denoel, novembre 2013). On trouve dans le premier chapitre des ébauches de technologies futuristes à foison, allant d’algorithmes contrôlant à peu près tout à des implants externes pour ne rien oublier, en passant par des caissons holographiques pour se téléporter virtuellement dans un autre lieu. La mort elle-même n’est finalement qu’un problème à résoudre, un «miracle à l’envers» selon Ray Kurzweil, gourou du transhumanisme et chef de l’ingénierie chez Google. (4)

Pierre Haski abonde dans le même sens en analysant l’ouvrage cité plus haut en expliquant qu’on peut être suspect rien qu’en refusant : deux pontes de Google promettent une apocalypse dont seuls les géants de la technologie pourront nous sauver: «Les deux auteurs annoncent la fin de la vie privée et de l’anonymat à l’ère numérique, avec l’apparition de «la première génération d’êtres humains à avoir un dossier indélébile».(…) Pire, le refus de se plier à cette ère du tout-connecté sera suspect aux yeux des autorités, tous régimes confondus: «Un gouvernement pourra suspecter que les personnes qui choisiront de rester totalement à l’extérieur ont quelque chose à cacher et sont donc plus susceptibles de violer la loi. Les gouvernements, par précaution antiterroriste, pourront faire un fichier des ´´gens cachés´´. (…) Dans leur conclusion, les auteurs nous expliquent qu’en fait, les sociétés de technologie sont les mieux placées pour sauver le monde. (…) Le monde vu par Google est donc relativement simple: la technologie va nous faire entrer dans une époque pleine de menaces pour l’individu, pour les sociétés, pour les Etats. Et seul le savoir-faire de ceux qui maîtrisent la technologie peut nous permettre d’éviter les catastrophes. CQFD.» (5)

Nanotechnologie: les incroyables applications 

Nano-aliments dont le goût change à volonté, matériaux de construction qui s’auto-réparent, objets qui se constituent à partir de l’air ambiant, microprocesseurs à l’échelle d’un millième de millimètre, membres du corps qui repoussent… La nanotechnologie ne se contente pas de créer à partir de l’atome, elle nous fait miroiter des applications à faire pâlir la science-fiction.

La nanotechnologie a généré 147 milliards de dollars sur l’année 2008. Les prévisions sur le milieu de la décennie tablent sur 3000 milliards de dollars. Le premier secteur appelé à connaître une révolution en profondeur est celui des aliments. (…) Autre application qui défie l’imagination: la médecine «régénérative». Le professeur Alan Russel de l’Université de Pittsburgh travaille sur la régénération de membres du corps avec le soutien des militaires. «Si un triton peut le faire, pourquoi pas nous?» explique Russell! (…) Les chercheurs évoquent la possibilité de créer des muscles artificiels avec une force 50 fois plus importante que celle d’un muscle humain.

Parmi les autres inventions fulgurantes celle de l’Internet que l’on porte sur soi. Il s’agit d’une montre connectée et «intelligente» qui devrait permettre à son propriétaire de vérifier ses appels, ses courriels ou ses SMS en regardant simplement son poignet, grâce à un lien permanent avec son smartphone. Certains analystes prédisent comme étant la prochaine révolution: celle des «wearable technologies», «les technologies qu’on porte sur soi». Des lunettes connectées se commandent à la voix et sont capables d’enregistrer des vidéos ou même de diffuser des informations directement dans notre champ de vision. En juin, un chirurgien espagnol a pratiqué une opération avec ses Google Glass sur le nez, celle-ci a été diffusée en direct sur le Web, ce qui a permis à des médecins situés à Stanford, de superviser les gestes de leur confrère. Ceux-ci voyaient tout ce que le praticien avait sous les yeux!» (6)

Le transhumanisme et l’immortalité 

La proximité des dirigeants de Google avec les gourous du transhumanisme peut laisser penser qu’ils envisagent peut-être de réaliser les rêves d’Isaac Asimov. Peter Diamandis expose l’une de ses thèses maîtresses, à savoir que les technologies de l’information sont en train de révolutionner les solutions aux problèmes de l’humanité.

« Diamandis, Kurzweil et Itzkov pensent que d’ici 2045, les progrès exponentiels de la technologie des ordinateurs et des robots vont révolutionner l’histoire humaine via la création d’ordinateurs intelligents et conscients, surpassant de très loin le cerveau d’Homo sapiens. Ils repousseraient les limites biologiques et cognitives de l’Homme, mais ils permettraient aussi aux individus de devenir immortels en téléchargeant leur conscience dans une enveloppe robotique humanoïde débarrassée des faiblesses humaines. De la conscience artificielle: cela pourrait bien nécessiter des ordinateurs quantiques et justement, Google a fait grand bruit il y a quelque temps en achetant un calculateur quantique à la société D-Wave. Le transhumanisme et l’idée du téléchargement de la conscience sont dans l’air du temps. (…) Google veut-il s’afficher comme un acteur majeur des idées des transhumanistes, qui, pour mémoire, se proposent d’utiliser la technologie et la science pour résoudre tous les problèmes de l’humanité, comme le vieillissement et la mort? On peut se poser la question, d’autant que le 18 septembre 2013, Google a annoncé le lancement de Calico une entreprise s’attaquant au défi «de l’âge et des maladies associées». Le Time n’a d’ailleurs pas hésité à cette occasion à titrer: Google peut-il résoudre le problème de la mort?»(7)

En 40 ans, nul doute que les progrès auront fait un bond gigantesque pour améliorer notre vie ou notre environnement. De la fusion nucléaire aux nano aliments en passant par la médecine réparatrice qui nous promet à terme, l’immortalité, les nouveaux matériaux et toutes les innovations sont autant de chantiers qui voient les applications envahir notre quotidien qui sera, cependant de plus en plus surveillé.  Nous allons vers l’homme réparé et l’inquiétude sur le siège de l’âme est d’actualité. Un chirurgien italien nous promet d’ailleurs, la greffe d’une tête pour 2020!!!

IBM aussi comme Google, envisage la création d’un ange gardien numérique capable de veiller sur une personne. Nous rejoignons de ce fait le Big Brother prévu par Orwell et mis ne œuvre par Google. On «s’occupera» de vous pour peu que vous mettiez le pied à l’étrier de la Toile… Vous êtes alors «fichés» voire fichus, car tout ce que vous faites est vu et su au grand jour.

Nous sommes dans le monde d’Orwell, voire dans Le meilleur des mondes dont parlait un autre géant de la littérature fiction en l’occurrence Aldous Huxley. Google à force de nous conditionner arrivera dans les faits à confirmer ces prophéties auto-réalisatrices. Le mythe prométhéen de Descartes: «L’homme maître et possesseur de la nature» est dangereux. Si la science, même si elle aspire à nous sauver, a plus que jamais d’éthique pour garder à l’homme sa personnalité, son libre- arbitre voire son humanité ou ce qu’il en restera. A ce titre l’Inde vient de déclarer que les dauphins sont des personnes non humaines et qu’à ce titre, elles ne doivent pas être maltraitées… On voit les frontières entre espèces que l’on croyait gravées dans le marbre , se brouillent

Assurément la boutade de Jean Rostand revêt toute sa signification , la science nous promet de devenir des Dieux , mais sommes nous des hommes au sens de la dignité humaine ? Que restera t-il de l’homme et de sa dignité dans cinquante ans ? La question est posée car Asimov, Huxley Orwell d’une façon ou d’une autre prévoient l’avènement d’une société oligo-humaine qui tient le pouvoir et d’une armée d’esclaves –scorie d’une paléo-humanité- qui , on l’aura compris, seront en compétition avec des robots humanoïdes autrement plus performants.

[Notes]

1. Philippe Vion-Dury 
http://www.rue89.com/2014/01/02/voitures-autonomes-ordinateurs-quasimov-avait-predit-2014-248728

2. http://www.rue89.com/2013/07/19/les-projets-fous-geo-ingenieurs-reparer-climat-244358

3. http://www.rue89.com/2013/12/16/diable-google-veut-faire-tous-robots-248377

4. Philippe Vion-Dury
http://www.rue89.com/2013/11/21/vie-privee-anomalie-les-dogmes-flippants-google-247726

5. http://www.rue89.com/2013/05/07/lavenir-selon-google-si-netes-connecte-etes-suspect-242084

6. Sarah Belouezzane :
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/09/03/internet-je-l-ai-dans-la-peau-ou-presque_3470272_651865.html

7. Laurent Sacco: Google et le rêve d’Isaac Asimov Futura-Sciences 19 12 2013




Berlin : énorme foule de manifestants pour le discours historique de Robert Kennedy Jr

[Source : FranceSoir]

Berlin : Enorme foule de manifestants pour le discours historique
de Robert Kennedy Jr
FranceSoir

Auteur(s) : FranceSoir

Berlin, capitale de l’Allemagne est souvent témoin de moments historiques.  Le discours hier de Robert Kennedy Jr en fait partie. Avocat spécialisé dans le droit environnemental, il s’est depuis longtemps élevé contre les dangers des politiques vaccinales de l’OMS ainsi que les mauvaises intentions de Bill Gates. Loin d’être découragé par le destin tragique de son père Bobby Kennedy et de son oncle John Fitzgerald Kennedy élu Président des États-unis en 1961, il s’est adressé librement à de nombreux allemands mobilisés contre les politiques sanitaires autoritaires.  Pendant que d’autres manifestations de moindres ampleurs prenaient forme à Londres, Zurich ou Paris Robert Kennedy Jr s’est exprimé pendant une dizaine de minutes. 

Le ton est vite donné dans sa phrase d’introduction

«  Chez moi aux Etats Unis les journaux disent que je me suis exprimé devant 5000 nazis »

Pour passer aux choses sérieuses  

« La seule chose dont vous avez besoin pour transformer les gens en esclaves, c’est la peur. »

Une manifestation passée sous silence par les médias

Selon le Monde la manifestation importante de Berlin aurait été dispersée, cependant le discours de Robert Kennedy Jr a bien eu lieu et certaines photos et vidéo qui circulent sur internet attestent autrement.

Senta Dupuy, journaliste et présidente de la branche européenne de l’association Children’s Health Defense présidée par Robert Kennedy Jr, il pouvait y avoir un million de manifestants ou plus. Nous avons passé plusieurs jours à vérifier de ne pas être en violation avec les règlementations en vigueur sur les confinements et dans le respect des lois.  Mr Kennedy est donc venu à l’occasion de la réunion inaugurale de la branche européenne de l’association que je préside.

« On a commencé avec une minute de silence d’une manifestation pacifique que les médias tentent aujourd’hui de dépeindre comme extrémiste. » 

Ce discours acéré devrait marquer l’histore au moment où le gouvernement français a pris des mesures pour éviter et interdire les rassemblements de plus de 5000 personnes.

Robert Kennedy Jr : Merci. Chez moi, les journaux disent que je suis venu ici aujourd’hui pour parler à 5000 nazis. (…)  Je vois cette foule, et je vois le contraire du nazisme.  Je vois des gens qui aiment la démocratie, qui veulent un gouvernement ouvert. Je regarde cette foule, je vois tous les drapeaux de l’Europe, je vois des gens de toutes les couleurs, je vois des gens de toutes les nations, de toutes les religions, tous soucieux de la dignité humaine, de la santé des enfants et de la liberté politique.

C’est le contraire du nazisme.

Les gouvernements aiment les pandémies, et ils aiment les pandémies pour les mêmes raisons qu’ils aiment la guerre. Parce qu’elle leur donne la possibilité d’imposer à la population des contrôles que celle-ci n’accepterait jamais autrement…

Les dirigeants n’inventeront pas de règles et de règlements arbitraires pour orchestrer l’obéissance de la population. Nous voulons des officiels de la santé qui n’ont pas de liens financiers avec l’industrie pharmaceutique et qui travaillent pour nous, pas pour Big Pharma…

 Il y a soixante-quinze ans, Hermann Göring a témoigné au procès de Nuremberg, et on lui a demandé comment il avait fait pour que les Allemands acceptent tout cela. Et il a dit “c’est une chose facile, ça n’a rien à voir avec le nazisme. Cela a à voir avec la nature humaine. Vous pouvez le faire dans un régime nazi. Dans un régime socialiste, dans un régime communiste, dans une monarchie et une démocratie.

La seule chose dont vous avez besoin pour transformer les gens en esclaves, c’est la peur.

Il y a soixante ans, mon oncle John Kennedy est venu dans cette ville. Il est venu ici à Berlin parce que Berlin était la ligne de front contre le totalitarisme mondial. Et aujourd’hui encore, Berlin est en première ligne contre le totalitarisme mondial…

Ils n’ont pas fait un très bon travail en matière de protection de la santé publique, mais ils ont fait un très bon travail en utilisant la quarantaine pour introduire la 5G dans toutes nos communautés…

La raison est la surveillance et la collecte de données. Ce n’est pas pour vous et moi. C’est pour Bill Gates, Zuckerberg, Jeff Bezos et tous les autres millionnaires. Bill Gates a dit que sa flotte de satellites pourra observer chaque centimètre carré de la planète 24h sur 24. Ce n’est que le début, il sera en mesure de vous suivre sur tous vos appareils intelligents grâce à la reconnaissance biométrique, via vos GPS.

La pandémie est une crise de convenance pour les élites qui dictent ces politiques. Elle leur donne la possibilité d’anéantir la classe moyenne pour détruire les institutions de la démocratie, de transférer toutes nos richesses à une poignée de milliardaires pour s’enrichir en appauvrissant le reste d’entre nous. Et la seule chose entre eux et nos enfants, c’est cette foule qui est venue à Berlin…

Nous allons exiger le retour de notre démocratie. Merci à vous tous de vous battre.

Pour voir le discours intégral traduit en français, cliquez sur la vidéo : 

https://youtu.be/2saebN1OU1o?list=PL9E110621678B33E4

Les conséquences sont nombreuses pour notre démocratie. Robert Kennedy Jr viendra-t-il s’exprimer en France lors d’une prochaine manifestation ?

Difficile d’obtenir les chiffres du nombre de participants à la manifestation du 29 août 2020. Le chiffre de 1 000 000 nous a été mentionné par un membre organisateur sans que nous ne puissions obtenir de validation officielle.

Cependant cette vidéo donne une idée de la foule.  Ils étaient a priori bien plus que 30 000 participants.

https://youtu.be/jMRaC-RhXKQ?list=PL9E110621678B33E4

Auteur(s) : FranceSoir




PÉTITION : LA 5G VIOLE LES DROITS DE L’HOMME : STOP 5G !

[Source et signature de la pétition : ici]

[Ajustements : Nouveau Monde]


Auteur(s) : Alliance Française et Européenne Stop 5G

Destinataire(s) : ASSEMBLÉE nationale, SÉNAT, CONSEIL d’ÉTAT, PDG des Télécoms, ARCEP, ANSES, Parlement européen, ONU, Assemblée nationale, Sénat

L’appel international 5G arrêt du déploiement de la 5G sur terre et dans l’espace a été validé et signé par plus de 250 scientifiques, appel qui a été enregistré au Parlement européen et présenté à l’ONU.

https://www.5gspaceappeal.org/the-appeal

Plus de 250 scientifiques de plus de 40 pays ont exprimé leur « préoccupation sérieuse » concernant l’accroissement permanent et universel de l’exposition aux champs électromagnétiques par les technologies du sans-fil avant l’ajout du déploiement de la 5G.

Ils font référence aux « nombreuses études scientifiques récentes qui ont démontré que ces champs électromagnétiques affectent les organismes vivants à des niveaux d’exposition bien en dessous des valeurs limites internationales ».

Ces effets accroissent le risque de cancer et le stress cellulaire, augmentent l’apparition de radicaux libres nocifs, de dommages génétiques, de changements structurels et fonctionnels du système reproductif, de déficits d’apprentissage et de mémoire, de désordres neurologiques, sanguins, cardiaques, nerveux et forts impacts négatifs sur le bien-être.

Ces dommages n’affectent pas seulement l’homme, mais aussi la faune et la flore selon un nombre croissant d’études.

Les entreprises de télécommunications à l’échelle mondiale sont bien résolues, avec l’appui des gouvernements, à déployer dans les deux prochaines années, le réseau sans fil de cinquième génération (5G).

Cette décision produira ce qui est considéré comme un changement sociétal sans précédent à l’échelle mondiale.

Nous aurons, ainsi, des maisons « intelligentes », des entreprises « intelligentes », des autoroutes « intelligentes », des villes « intelligentes » et des voitures autonomes.

Pratiquement tout ce que nous achetons et possédons depuis les réfrigérateurs et les machines à laver jusqu’aux cartons de lait, en passant par les brosses à cheveux et les couches pour bébés, contiendra des antennes et des micropuces et sera connecté sans fil à l’internet.

Toute personne sur terre aura accès instantanément à des communications sans fil à très haut débit et à faible latence, et ce dans les coins les plus reculés de la planète, jusque dans les forêts pluviales, au milieu de l’océan et dans l’antarctique.

Ce que la plupart des gens ignorent, c’est que cette nouvelle réalité entraînera aussi un changement environnemental sans précédent à l’échelle planétaire. Il est impossible d’imaginer la densité prévue des émetteurs de radiofréquences. Outre les millions de nouvelles stations de base terrestres 5G qui seront installées et les 20 000 nouveaux satellites qui seront lancés dans l’espace, 200 milliards d’objets émetteurs, selon nos estimations, feront partie de l’internet des objets d’ici 2020, et un milliard d’objets quelques années plus tard.

Chapitre 1 : Le déploiement de la 5G VIOLE LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME et le CODE DE NUREMBERG

https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/

Article 3 : Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 5 : Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Article 7 : Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Article 8 : Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

Article 12 : Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

Article 30 : Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un État, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

Le déploiement de la 5G viole le Code de Nuremberg

La déployer sur les populations représente une expérience technologique et médicale sur les populations et l’environnement sans le consentement des personnes, au péril de leur bien-être de leur santé et même de leur vie.

Pourquoi aussi « expérience médicale » ?

Parce que les ondes EMF sont utilisées en médecine depuis les années 1920 au moins pour soigner, traiter des maladies, en RUSSIE aux USA et dans d’autres pays du monde.

Certaines ondes et fréquences peuvent soigner, d’autres peuvent blesser. C’est un fait scientifique et médical établi.

Que sont les fréquences de la 5G ?

3,5 GHz, 26 GHz, 60 GHz et au-delà : FRÉQUENCES PULSÉES TRÈS ÉLEVÉES MICRO ONDES et MILLIMÉTRIQUES en système MIMO BEAM FORMING.

De façon à transmettre les énormes quantités de données nécessaires pour l’internet des objets, la technologie 5G, une fois pleinement déployée, utilisera des ondes millimétriques, qui ne traversent pas aisément la matière solide.

Il faudra donc que les entreprises de télécommunications installent des stations de base tous les 100 mètres dans toutes les zones urbaines du monde entier.

À la différence de la technologie sans fil des générations précédentes où une seule antenne diffuse des ondes sur une superficie importante, les stations de base de la 5G et les équipements connexes seront dotés d’antennes à balayage électronique actif qui, ensemble, émettront des faisceaux d’ondes électromagnétiques focalisés, orientables, analogues aux faisceaux laser qui se chevauchent entre eux.

Chaque téléphone 5G renfermera des dizaines d’antennes minuscules, qui ensemble, essaieront de capter un faisceau étroitement focalisé auprès du pylône le plus proche.

La US Federal Communications Commission (FCC) a adopté des règles autorisant que la puissance effective de ces faisceaux atteigne 20 watts, soit dix fois de plus que les niveaux autorisés pour les téléphones actuels.

Chaque station de base de la 5G renfermera des centaines voire des milliers d’antennes pointant simultanément de multiples faisceaux d’ondes électromagnétiques, analogues aux faisceaux laser, vers tous les téléphones mobiles et les autres appareils de son aire de service.

Cette technologie est dite à « entrées et à sorties multiples » ou MIMO.

Selon les règles de la FCC, la puissance rayonnée effective des faisceaux d’une station de base de la 5G pourrait atteindre 30 000 watts pour 100 MHz du spectre, ce qui équivaut à 300 000 watts par GHz de spectre, c’est-à-dire des niveaux de puissance des dizaines voire des centaines de fois supérieurs aux niveaux autorisés pour les stations de base actuelles

La 5G utilise des ondes électromagnétiques autrefois utilisées dans le domaine militaire dans la gamme des extrêmes hautes fréquences (EHF) provoquant des dommages considérables à tout ce qui est fait majoritairement fait d’eau (dont nous humains sommes constitués). Les effets sur le cerveau sont aussi bien connus aujourd’hui.

ÉTUDES des Armées : https://eveilhomme.com/wp-content/uploads/2020/06/Declassified-Russian-mmWave-Study-1977.pdf

CIA : https://archive.org/details/cia-millimeter-waves-1

Dr. Martin Pall : http://www.stop5g.be/fr/doc/ondes.brussels_5G-et-limites-d-exposition_Martin-Pall_nov-2019.pdf

C’est donc bien une expérience industrielle, médicale, voire militaire, sur les populations.

AVIS du PARLEMENT EUROPÉEN :

2 — Résolution 1815 du Conseil de l’Europe :

http://assembly.coe.int/nw/xml/xref/xref-xml2html-fr.asp?fileid=17994

Compte tenu de ce qui précède, l’Assemblée recommande aux États membres du Conseil de l’Europe :

« de porter une attention particulière aux personnes “électrosensibles” atteintes du syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques et de prendre des mesures spéciales pour les protéger, en créant par exemple des “zones blanches” non couvertes par les réseaux sans fil. »

8.1.4

Chapitre 2 : POLLUTION

Pollution ÉLECTROMAGNÉTIQUE

La 5G augmenterait le brouillard électromagnétique existant, déjà beaucoup trop élevé avec, entre autres, la 2G, la 3G et la 4G, le Wi-Fi, le Bluetooth, les compteurs communicants d’électricité (Linky), d’eau et de gaz (Gazpar) et leurs infrastructures annexes. [Elle utilise] des fréquences jamais encore utilisées, dans le spectre des micro-ondes et ondes millimétriques, extrêmement nocives pour le vivant.

Pollution ÉNERGÉTIQUE

Explosion de la consommation électrique, de la facture énergétique, de l’exploitation de matériaux rares avec travail d’enfants en Afrique, mise au rebut de milliards de téléphones portables obsolètes.

Danger CYBER SÉCURITÉ

voir la presse mainstream.

Chapitre 3 : 5G ET SOCIÉTÉ — le BIG RESET

Travail, lien social, qualité de vie, respect de la personne humaine : « THE BIG RESET »

la 5G annonce et entérinerait le projet global et globaliste de société mondiale, aberrant, inhumain, avec chômage massif, mépris du travail humain, de la biologie humaine et, in fine, transhumanisme :

le site du World Econonic Forum décrit en détail ce « monde d’après » sous 5G du « Big Reset »

https://intelligence.weforum.org/topics/a1G0X000006NvAbUAK?tab=publications&searchTerm=

La 5G fait partie et est une nécessité absolue pour ce qu’ils nomment le « Big Reset » ou « monde d’après » :

Les fers de lance du Big Reset (organisé de fond en comble par les globalistes) sont la 5G, puis la génétique, la modification OGM du génome des humains, la biotechnologie, la nano technologie, les neura links, l’Intelligence artificielle, les Robots, le mixage de l’homme et des ordinateurs, la smart dust [poussière intelligente], les nano bots, nano bots en médecine, les vaccins à RNA étranger, les vaccins par technique CRISP d’inserts d’ADN étranger, les vaccins par electro portatio, l’ID numérique pour tous (ou ID 2020, V pass ou V code numérique sur smart phone) = passeport de santé, carnet de vaccination numérique sous la peau, nano particules invasives dans les vaccins, etc.

https://intelligence.weforum.org/topics/a1Gb0000001j9vlEAA?tab=publications&searchTerm=

Le réseau 5G servira de support pour l’internet des objets (IdO), le « tout connecté » avec des milliards de micro chips dans toutes les variétés d’objets de la vie courante, de la voiture à la télévision au frigo en passant par la brosse à dents les vêtements, pour aller vers l’agenda tout numérique « tout connecté » dont parle Monsieur Macron et tous les autres chefs d’État.

Selon ce « Big Reset », les villes doivent devenir des Smart Cities gérées par l’intelligence artificielle, avec des robots ou systèmes de AI de plus en plus présents, sacrifiant des millions d’emplois, sacrifiant insectes abeilles, de très nombreux oiseaux et arbres, impactant la santé des habitants et provoquant des maladies chroniques et des décès des personnes les plus fragiles. Les personnes âgées n’y auront quasiment plus de place.

SURVEILLANCE

La 5G est LA technologie nécessaire à la SURVEILLANCE massive, au traçage de tous en tout lieu, au V code ou « health passport » post covid, à la biométrie, à la reconnaissance faciale :

https://www.youtube.com/watch?v=y6axbBtXgLk

https://www.youtube.com/watch?v=y6axbBtXgLk
TOUS SURVEILLÉS/ARTE

Chapitre 4 : DÉSASTRE ENVIRONNEMENTAL pré-déploiement et post-déploiement de la 5G

5/ Les ondes utilisées, dites micro-ondes ou ondes millimétriques sont facilement bloquées par des obstacles comme les feuilles des arbres. Il faut donc enlever des arbres à défaut d’augmenter la fréquence de pénétration des ondes. Et c’est ce qui se passe dans de nombreuses villes européennes et en France.

La nocivité des ondes électromagnétiques pulsées est déjà démontrée par des milliers de publications scientifiques indépendantes des multinationales des télécoms, comme le rapport Bioinitiative de 2012 qui montre des dégâts irréversibles sur tous les êtres vivants annonçant une catastrophe sanitaire et écologique à venir. Des effets très néfastes ont été constatés sur les oiseaux, les souris et les rats, les insectes (abeilles, fourmis, mouches) ainsi que des vers nématodes et des bactéries et les mammifères.

Dans leur hâte à mettre en œuvre la 5G et encourager l’utilisation sans contraintes de l’espace, l’Union européenne, les États-Unis et les gouvernements nationaux à l’échelle mondiale prennent des mesures pour assurer un environnement réglementaire « libre d’obstacles ». Aussi, interdisent-ils aux autorités locales d’appliquer les lois environnementales et, « dans l’intérêt d’un déploiement rapide et rentable », ils suppriment les « fardeaux inutiles »… comme les procédures de planification locales (décret État français durant le confinement 2020 permettant aux télécoms de passer au-dessus des mairies et procéder à de rapides installations d’antennes sans concertation avec la commune ni autorisation des Mairies).

Les animaux de ferme souffrent déjà terriblement de dommages liés aux champs électromagnétiques et en meurent. Des éleveurs, en France, ont assigné l’État en justice à ce propos.

Les EMF émis par des antennes relais, téléphonie mobile exponentielle, et autres sources font que les oiseaux sont en disparition mondiale à cause de ces champs EMF toxiques les irradiant dans leurs habitats naturels et durant leurs migrations.

Dans les zones 5G, les abeilles meurent, les insectes disparaissent totalement, les arbres exposés aux antennes proches se dessèchent et meurent, ce qui est déjà le cas avec la 4G LTE (Californie, Usa UK, London, Europe).

La 5G : irradiante partout en ville dans le mobilier urbain, « small cells » cachées dans tout le mobilier urbain, mais aussi sur les routes, les autoroutes, tout près des trajets en TGV et dans les campagnes ou villages à terme :

La 5G n’est efficace que sur de courtes distances. Elle nécessitera le déploiement d’un réseau très dense de petites antennes très proches les unes des autres, aussi cachées sous terre, sur les lampadaires LED de rue, arrêts de bus, panneaux, petites bornes 5G et wi-fi plantées sur le trottoir, boîtiers de wi-fi WIGI à 60 GHz arrimés aux bâtiments et aux maisons privées, cela de partout : près des habitations, des crèches, des hôpitaux des bureaux et dans les rues.

Investir dans le développement du réseau de fibre optique permettrait une vitesse de communication 10 000 fois plus grande que celle du sans-fil à l’abri des cyberattaques et sans danger pour la santé et l’environnement.

CHAPITRE 5 : Viol de l’ESPACE et des Traités internationaux de non-prolifération de technologies et armes dans l’Espace

ESPACE : 40 000 à 50 000 satellites 5G dans l’espace en basse orbite sont prévus par les sociétés privées SpaceX de Elon Musk, One Web, Amazon, Facebook, et d’autres compagnies. Elon Musk en a déjà lancé une bonne centaine (sur des milliers).

Stations de base spatiales de la 5G : Au moins cinq entreprises proposent d’offrir la 5G depuis l’espace, à partir de 20 000 satellites regroupés en basse et moyenne orbite qui couvriront la terre de puissants faisceaux d’ondes électromagnétiques focalisés et orientables (balayage électronique actif).

Chaque satellite émettra des ondes millimétriques ayant une puissance effective de rayonnement pouvant atteindre 5 millions de watts depuis des milliers d’antennes disposées en réseaux à commandes de phase (permettant un balayage électronique).

Même si l’énergie qui frappe le sol à partir des satellites est moins puissante que celle transmise par les antennes terrestres, elle touchera des régions reculées qui échappent au balayage d’autres émetteurs et s’ajoutera au rayonnement induit par les milliards d’objets connectés grâce aux antennes relais de la 5G basées au sol.

Mais qui plus est, les satellites stationneront dans la magnétosphère de la Terre, qui exerce une influence importante sur les propriétés électriques de l’atmosphère.

L’altération de l’environnement électromagnétique de la Terre pourrait bien représenter une menace encore plus grande pour la vie que le rayonnement des antennes basées au sol. Des astronomes par centaines demandent l’arrêt des lancements de satellites 5G.

L’espace selon les traités et principes des Nations unies relatifs à l’espace extra-atmosphérique (1967), les activités prenant place dans l’espace extra-atmosphérique doivent être menées

« de manière à éviter les effets préjudiciables de leur contamination ainsi que les modifications nocives du milieu terrestre ».

(art. IX)

Les Lignes directrices aux fins de la viabilité à long terme des activités spatiales (2018) indiquent que

« Les États et les organisations internationales intergouvernementales devraient […] tenir compte, dans la mesure du possible, des risques, pour les personnes, les biens, la santé publique et l’environnement, associés au lancement, à l’exploitation en orbite et au retour des objets spatiaux ».

[ligne directrice 2.2 c)]

Chapitre 6 : VIOLATION des CONVENTIONS INTERNATIONALES

Déployer la 5G revient à mener une expérience scientifique, technologique et médicale sur les populations du globe et sur tout l’environnement naturel.

Ceci représente, incluant à la fois le déploiement 5G terrestre et le déploiement de milliers de satellites 5G en orbite terrestre basse :

  • un viol des Conventions internationales
  • un viol de la Déclaration universelle des droits de l’homme,
  • un crime selon le code de Nuremberg

Des ententes internationales sont violées :

La Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) énonce que

« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ».

(art. 3)

Enfants et devoir de diligence

Selon la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies :

« Les États parties s’engagent à assurer à l’enfant la protection et les soins nécessaires à son bien-être » (art. 3), « assurent dans toute la mesure possible la survie et le développement de l’enfant »

(art. 6)

et

« à lutter contre la maladie et la malnutrition […] compte tenu des dangers et des risques de pollution du milieu naturel ».

(art. 24 c)

Le Code de Nuremberg (1947) s’applique aux expériences sur les êtres humains, ce qui inclut par conséquent le déploiement de la 5G lequel introduit un niveau d’exposition plus élevé et inédit au rayonnement de radiofréquence, dont l’innocuité n’a pas fait l’objet de test au préalable.

Or,

« le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel ».

(art. 1)

L’exposition à la 5G sera involontaire.

« L’expérience ne doit pas être tentée lorsqu’il y a une raison a priori de croire qu’elle entraînera la mort ou l’invalidité du sujet ».

(art. 5)

Les conclusions de plus de 10 000 études scientifiques et la voix de centaines d’organisations internationales représentant des centaines de milliers de membres ayant subi des dommages invalidants et ayant été déplacées de leurs foyers par les installations de communications sans fil déjà en place, sont « des raisons a priori de croire que la mort ou l’invalidité » pourraient survenir.

Un viol des Conventions internationales sur l’Espace et celles de la Protection de l’environnement.

Une atteinte de type terrestre et spatial de la sécurité de millions, voire milliards de personnes et de tout l’écosystème terrestre ainsi qu’une atteinte à la Sécurité militaire et celle des prévisions météo mondiales.

Environnement

La Déclaration de Stockholm de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement (1972) énonce que

« Les rejets de matières toxiques ou d’autres matières […] en des quantités ou sous des concentrations telles que l’environnement ne puisse en neutraliser les effets doivent être interrompus de façon à éviter que les écosystèmes ne subissent des dommages graves ou irréversibles ».

(principe 6)

La Charte mondiale de la nature (1982) préconise que

« les activités qui risquent de causer des dommages irréversibles à la nature seront évitées […] et lorsque les effets nuisibles éventuels de ces activités ne sont qu’imparfaitement connus, ces dernières ne devraient pas être entreprises ».

(art. 11)

D’après la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement (1992),

« Les États ont […] le devoir de faire en sorte que les activités exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle ne causent pas de dommages à l’environnement dans d’autres États ou dans les zones ne relevant d’aucune juridiction nationale. »

(principe 2)

Le Rapport du Sommet mondial pour le développement durable (2002) des Nations Unies fait état du besoin urgent de

« Lancer des initiatives internationales […] pour trouver des solutions politiques nationales et régionales plus efficaces aux risques que fait peser l’environnement sur la santé ».

[par. 54 k)]

La Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles (2017) recommande que

« Les Parties […] prennent toutes les mesures appropriées pour prévenir, atténuer et éliminer, le plus possible, les effets nuisibles sur l’environnement, notamment ceux causés par les substances radioactives, toxiques et autres substances et déchets dangereux. »

Chapitre 7 : les NORMES internationales de sécurité établies par l’IRCNIP sont invalides

Les études scientifiques valides et indépendantes doivent être utilisées pour la cessation du déploiement de la 5G en France et en Europe.

Les normes de l’Ircnip, servant de base à l’Arcep, à l’Anses aux télécoms et aux états dans le monde, n’ont aucune valeur scientifique et médicale :

Les organismes de réglementation ont délibérément exclu les preuves scientifiques d’effets nocifs l’industrie et les gouvernements sont les seules parties prenantes au débat sur le développement de la 5G, tandis que les scientifiques spécialistes des champs électromagnétiques internationaux de renom qui ont documenté les effets biologiques sur les êtres humains, les mammifères, les insectes et les végétaux, ainsi que les effets alarmants sur la santé et l’environnement dans des milliers d’études publiées dans des revues dotées de comités de lecture ont été exclus.

La raison qui explique le caractère inadéquat des lignes directrices actuelles applicables à la sécurité est que les conflits d’intérêts des organismes chargés d’établir les normes

« en raison de leurs relations avec les compagnies de télécommunication ou d’électricité empêchent de parvenir à l’impartialité qui devrait régir l’établissement des normes d’exposition publique au rayonnement non ionisant ».

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Le professeur émérite Martin L. Pall décrit de manière détaillée les conflits d’intérêts, et il dresse la liste des études importantes qui ont été exclues, aux chapitres 1, 5 et 6 de son examen de la littérature.

Dans la résolution de 2008 de l’Évaluation à mi-parcours du plan d’action européen en matière d’environnement et de santé 2004-2010,

« le Parlement européen […] constate que les limites d’exposition aux champs électromagnétiques fixées pour le public sont obsolètes […] que ces limites ne tiennent évidemment pas compte de l’évolution des technologies de l’information et de la communication ni, d’ailleurs des recommandations préconisées par l’Agence européenne pour l’environnement ou encore des normes d’émission plus exigeantes prises, par exemple, par la Belgique, l’Italie ou l’Autriche et qu’elles ne tiennent pas compte de groupes vulnérables comme les femmes enceintes, les nouveau-nés et les enfants ; »

D’après la Résolution 1815 (Conseil de l’Europe 2011), il faut

« Prendre toutes les mesures raisonnables pour réduire l’exposition aux champs électromagnétiques, notamment aux radiofréquences émises par les téléphones portables, et tout particulièrement l’exposition des enfants et des jeunes » […].

La santé de tous les citoyens du monde entier et de ceux de la FRANCE et de tous les écosystèmes est en jeu ainsi que nos libertés et le droit à la vie privée.

Toute information nécessaire aux maires, aux ministres, aux sénateurs, aux députés, aux particuliers,

aux médecins, aux associations pour l’environnement et les études scientifiques en lien se trouve ici dans l’appel international stop 5G Terre et Espace :

STOP 5G Terre et Espace : https://www.5gspaceappeal.org/the-appeal

Merci.

ACTIONS

  • Envoyer cette pétition à votre mairie ou à votre député
  • Envoyer cette pétition au Sénat
  • Envoyer cette pétition à des avocats anti 5G (my smart cab ou autre)
  • Boycotter tout téléphone 5G et tous les objets connectés sans fil
  • Préférer une connexion filaire au wi-fi chez soi
  • Limiter autant que possible l’utilisation du téléphone mobile ; le mettre en 3G pour réduire l’exposition.
  • Diffuser l’information sur le scandale de la 5G.
  • Interpeller les professionnels de santé, votre opérateur de téléphonie mobile, votre maire, vos régions et les ministres de la SANTÉ, de l’urbanisme, de l’ÉCOLOGIE, la presse et les médias locaux.

SIGNER l’AUTRE pétition : lettre aux maires de France stop 5G

https://www.mesopinions.com/petition/social/lettres-aux-maires-france-stop-5g/99633