Un Québec indépendant serait une bonne chose pour le Québec et pour le Canada, particulièrement l’Alberta

[Source : quebecnouvelles.info]

Par David Staples

Ce qui semblait autrefois menaçant, ce qui semblait être la fin de nos rêves et de nos ambitions nationales, ressemble aujourd’hui davantage à une acceptation formelle de la réalité, à savoir que le Québec devrait franchir la dernière étape de sa quête de nation et se séparer du Canada, et que le Canada devrait se forger une nouvelle identité et une nouvelle prospérité autour de son patrimoine et de sa vision de l’avenir.

Le mouvement souverainiste au Québec vient de recevoir un coup de fouet lorsque le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a publié un budget pour un Québec indépendant, qui affirme qu’un Québec indépendant serait l’un des pays les plus riches de la planète et qu’il pourrait quitter le Canada à coût nul parce que l’économie du Québec est fondamentalement saine.

C’est là l’essentiel, selon M. Plamondon, comme le rapporte la Gazette de Montréal. « Faire ses choix en fonction de ses propres intérêts est certainement plus intelligent que de faire des choix en fonction des intérêts concurrents (des autres provinces). Personne ne demanderait à son voisin de gérer la moitié de son budget familial ».

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Le Québec est déjà une nation authentique. Comme le note l’auteur Colin Woodard dans son livre American Nations, la nation française est l’une des onze nations fondatrices de ce continent, les anciennes colonies françaises autour de la Nouvelle-Orléans et au Québec ayant une vision du monde distincte, fondée sur une plus grande implication de l’État dans l’économie et sur la création d’une société de partage. Ils sont, écrit M. Woodard, « parmi les plus libéraux du continent, avec des attitudes exceptionnellement tolérantes à l’égard des homosexuels et des personnes de toutes races, et une acceptation facile de l’implication de l’État dans l’économie ».

Le projet de M. Plamondon intervient alors que l’opinion publique québécoise évolue à nouveau dans le sens de l’indépendance, avec un soutien dans les récents sondages de l’ordre de 36 à 38 %, avec 10 à 11 % d’indécis. Cela a conduit le sondeur Philippe Fournier de Canada338.com à noter récemment que « l’optimisme au sein du mouvement souverainiste québécois n’a pas été aussi élevé depuis des années ».

À court terme, la souveraineté reste un pari risqué. Le Premier ministre du Québec, François Legault, s’est moqué du plan budgétaire de M. Plamdondon. « J’ai hâte de voir ce qu’ils feront pour combler le trou causé par la perte de 13 milliards de dollars en péréquation ».

Il est rafraîchissant de voir un dirigeant québécois reconnaître enfin en termes aussi directs le rôle crucial des paiements de péréquation au Québec. En Alberta, nous comprenons que la majeure partie de ce transfert de richesse provient des contribuables albertains. Si seulement les dirigeants québécois soutenaient l’industrie pétrolière et gazière qui a créé une subvention annuelle aussi généreuse.

Mais ce n’est pas près d’arriver, n’est-ce pas ?

L’économie de l’énergie est l’élément vital de la société moderne. Le sang du Québec, c’est l’hydroélectricité. L’eau coule dans ses veines, pas l’or noir de l’Alberta. Les vagues successives de dirigeants fédéraux québécois ont convoité les richesses pétrolières et gazières de l’Alberta et, plus récemment, ont cherché à les réduire considérablement. Ils semblent tellement prisonniers de la vision du monde de leur propre société qu’ils ne peuvent concevoir ou permettre à l’Alberta de suivre sa propre voie.

Ils considèrent que notre pétrole et notre gaz sont « socialement inacceptables ». Cette croyance ne fait que se renforcer.

Sans le Québec, sans l’énorme bloc de vote qui a élu les gouvernements fédéraux les plus hostiles aux droits constitutionnels et à la prospérité de l’Alberta, l’Alberta aura un plus grand pouvoir de vote à Ottawa et une meilleure chance de faire valoir auprès des autres Canadiens les avantages qui découlent de l’enrichissement du Canada par l’Alberta et de l’abandon des marchés du pétrole et du gaz à des pays comme l’Iran, la Russie et le Venezuela, qui comptent parmi les pires acteurs sur la scène mondiale.

Quant à l’inquiétude de M. Legault au sujet des 13 milliards de dollars par an, le Québec est dynamique et créatif, il dispose d’énormes ressources financières et il regorge de ressources inexploitées, y compris dans le domaine du pétrole et du gaz.

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Pour lire l’article dans sa forme originale




La vérité sur les sorcières et l’Inquisition

[Source : Marion Sigaut – Officiel]

Combien l’Inquisition a-t-elle brûlé de sorcières pendant le Moyen âge ? Zéro ? Des milliers ? Des dizaines de milliers ? Des centaines de milliers ? La réponse est dans cette conférence donnée à Paris en 2015.
NB: inutile d’attendre le travail de Claire, elle ne fait plus d’Histoire.




Carolina Barrero : « À Cuba, il n’y a ni nourriture ni médicament, mais le régime construit des hôtels plutôt que des hôpitaux »

[Source : breizh-info.com]

Le gauchisme en France a fait de Cuba un mythe. En Bretagne aussi, puisqu’outre les t-shirts du criminel Che Guevara que certains arborent sans trop risquer d’être remis en place avec fermeté, on retrouve même un conseiller municipal à Guingamp qui vante le système de santé cubain, qui pourrait être un remède selon lui à la tiers-mondisation de l’hôpital en Bretagne comme en France, sans que le média qui rend compte ne trouve à redire.

Pourtant, la réalité du régime cubain, c’est la dictature, la prison ou l’exil pour les dissidents, et une pauvreté croissante parmi la population.

C’est ce qu’explique dans l’interview ci-dessous Carolina Barrero, militante pour la défense des droits de l’homme à Cuba, auto-exilée en Espagne depuis février 2022 et que notre confrère Álvaro Peñas a rencontrée. Nous avons traduit l’interview.


Álvaro Peñas : Je crois que l’auto-exil est l’une des méthodes habituelles du régime cubain pour se débarrasser des opposants.

Carolina Barrero : Oui, c’est une pratique récurrente qu’ils ont commencée à utiliser depuis le triomphe, ou plutôt le désastre, de la guérilla armée dirigée par Fidel Castro. Depuis le début, ils ont utilisé toutes les méthodes et toutes les tactiques répressives pour neutraliser toute forme de dissidence, et l’une d’entre elles est l’exil forcé. Dans mon cas, je suis partie après qu’on me l’ait demandé à plusieurs reprises, en me menaçant d’aller en prison. À Cuba, j’ai quatre dossiers pour crimes contre la sécurité de l’État. Ils ont été ouverts par les enquêteurs de Villa Marista — une prison bien connue et le centre d’enquête criminelle le plus important de La Havane en matière de sécurité de l’État. Il y a là des enquêteurs criminels qui sont formés pour ouvrir des procédures judiciaires contre des opposants simplement pour dissidence. Normalement, les affaires pénales qu’ils ouvrent sont prétendument pour des délits de droit commun — afin que l’opinion publique internationale puisse croire que les opposants sont des criminels, des délinquants de droit commun, des vandales, des personnes qui menacent l’ordre public ou qui sont coupables d’outrage à l’autorité policière. Pour faire preuve d’outrage, il suffit de demander : « Pourquoi m’emmène-t-on en prison ? ». C’est très fréquent, car il y a beaucoup d’arrestations irrégulières sans aucune explication. On vous arrête de force dans la rue, on vous fait monter dans une voiture de patrouille et on vous emmène dans un commissariat où vous pouvez passer des jours ou des semaines, et disparaître sans que votre famille ou l’opinion publique en soit informée. Le simple fait de refuser d’accompagner la police lors d’une détention arbitraire peut vous valoir d’être accusé d’outrage à l’autorité. J’ai été accusée d’outrage à l’autorité et aussi d’inspiration à commettre un crime », ce qui se produit lorsque vous réclamez publiquement le droit de manifester.

J’ai été menacée à plusieurs reprises et assignée à résidence sans aucune justification légale. C’est ce qui arrive quand il y a un gouvernement oppressif qui ne rend pas compte à la justice de l’exercice de son pouvoir. Mon départ a été précipité parce qu’on m’a fait du chantage sur la sécurité d’autres personnes, en particulier les mères de prisonniers politiques qui ont manifesté avec moi devant un tribunal le 31 janvier 2022. Ce jour-là, neuf mineurs y étaient jugés pour sédition. J’ai accompagné certaines de leurs mères et lorsque les garçons sont sortis, nous avons crié : « Liberté ». C’est pourquoi nous avons été arrêtés et battus, et on m’a dit que si je ne partais pas, ces mères finiraient en prison pour troubles à l’ordre public. Parce que le régime cubain pense que l’amour d’une mère, le fait qu’elle aille voir son fils et qu’elle demande sa liberté, représente un trouble à l’ordre public. C’est pourquoi je suis venue en Espagne.

Álvaro Peñas : Ces dernières années, il y a eu de plus en plus de manifestations à Cuba pour différentes raisons, qui sont peut-être maintenant plus visibles grâce aux réseaux sociaux. Pensez-vous que de plus en plus de gens n’ont plus peur de protester contre le régime ?

Carolina Barrero : Je pense que les gens ont toujours protesté contre la dictature à Cuba, surtout au début, dans les années 1960. Il faudrait procéder à un examen approfondi et très critique des morts, des détenus et des condamnés des années 1960 aux années 1990. Ce qui s’est passé, c’est que ces dernières années, grâce à Internet, les protestations ont pu avoir une plus grande portée, tant auprès de l’opinion publique internationale que des Cubains eux-mêmes, qui ont également pu prendre connaissance du niveau de résistance contre le régime. Auparavant, Cuba était aveugle et tout ce qui partait à l’étranger était contrôlé par les organes de propagande du parti communiste, la presse nationale, la télévision et l’appareil diplomatique cubain, qui fait également partie de cette grande machine de propagande. C’était la seule chose qui parvenait au monde extérieur et c’est ce que le monde croyait. Mais grâce à l’internet, il est désormais possible de contredire ces informations et n’importe quel citoyen peut donner son avis et montrer comment la police frappe ou détient arbitrairement des personnes. En même temps, il est évident que le régime est en train de se désintégrer. Le masque du mythe de la révolution est tombé et il devient de plus en plus évident qu’une élite militaire corrompue est au pouvoir, et même les groupes de personnes qui étaient auparavant plus sympathiques ne peuvent plus l’ignorer.

Álvaro Peñas : Que voulez-vous dire lorsque vous affirmez que le mythe de la révolution est tombé ?

Carolina Barrero : Il y a un secteur important de l’opinion publique internationale, surtout à gauche, qui regarde encore favorablement, avec une vision romantique, le processus révolutionnaire, comme s’il avait été, à un moment donné, un processus de justice sociale. Quand je parle de mythe, je parle de la propagande du parti communiste et de la propagande officielle concernant des choses comme l’éducation ou la santé. Quelque chose qui, en réalité, n’est rien d’autre que les services que tout État doit fournir et qui, en aucun cas, s’ils étaient atteints aux niveaux revendiqués, ne pourraient justifier les violations des droits de l’homme ou l’existence d’une dictature. Le mythe de la révolution, cette épopée révolutionnaire que le régime, que la dictature de Fidel Castro vendait dans le monde entier et qui faisait que beaucoup de gens voyaient d’un bon œil ce qui se passait réellement à Cuba, n’a rien à voir avec la réalité.

Álvaro Peñas : Avez-vous rencontré beaucoup de personnes ayant cette image romantique de Cuba en Espagne ?

Carolina Barrero : Tous les Cubains en ont fait l’expérience en Espagne et dans le monde entier. Il y a des gens qui s’énervent quand on leur raconte la vie à Cuba, des gens qui ne sont même pas allés à Cuba ou qui ont séjourné dans un hôtel de Varadero ou passé trois jours dans une maison très pittoresque de la Vieille Havane, à danser et à boire des mojitos. Ce sont eux qui vous traiteront de mercenaire, d’impérialiste ou de capitaliste. Et c’est aussi très triste pour les Cubains, qui se sentent bien seuls. Permettez-moi de vous donner un exemple plus concret. Ici, en Espagne, il y a des institutions qui ouvrent leurs portes à nos frères du Nicaragua, ce avec quoi je suis tout à fait d’accord, et ils peuvent y venir et parler de politique, s’exprimer contre Ortega. Mais les Cubains ne nous ouvrent leurs portes que lorsqu’il s’agit d’activités culturelles. Si nous voulons parler politiquement des violations des droits de l’homme à Cuba, il n’y a pas d’agenda pour cela et il n’y a pas de date, ni en 2023, ni en 2024.

La vérité est que l’opposition et les exilés cubains se sont sentis très seuls en Espagne, parce que l’image romantique de la révolution cubaine y est très présente. De plus, l’Espagne en particulier est un pays qui a divers intérêts économiques à Cuba, et il semble que la protection de ces intérêts ait parfois un impact plus important sur les politiques de l’État que les droits de l’homme. Nous avons demandé à l’État espagnol de modifier sa politique, et nous avons en fait envoyé des lettres au Congrès des députés ainsi qu’à Bruxelles, car la politique étrangère de l’Union européenne à l’égard de Cuba est très influencée par la politique espagnole. Nous avons demandé à tous les niveaux que la politique étrangère à l’égard de Cuba soit cohérente et que l’Espagne puisse se ranger du côté des forces démocratiques.

Álvaro Peñas : Contrairement à l’image romantique qui persiste, quelle est la réalité pour un Cubain vivant sous le socialisme ?

Carolina Barrero : C’est un désastre. Il n’y a pas de médicaments à Cuba et ce n’est pas à cause de sanctions. Des médicaments et de la nourriture sont reçus des États-Unis et du monde entier, mais dans de nombreux cas, le régime les revend au lieu de les utiliser pour répondre aux besoins de la population. Nous avons fait des achats dans des établissements publics cubains et ils vendent de l’huile portant une étiquette indiquant « don du PAM » (Programme alimentaire des Nations unies). Il n’y a pas de médicaments, il n’y a pas de nourriture, et chaque jour nous voyons des images de personnes âgées en état de malnutrition, d’autres qui s’évanouissent dans la rue, ou d’enfants qui meurent parce qu’il n’y a pas d’ambulance. La situation à l’intérieur des hôpitaux est vraiment terrifiante : il n’y a pas de capacité pour s’occuper des patients, il n’y a pas de conditions d’hygiène, il y a un manque de médecins, etc. Cuba utilise des médecins dans un régime de semi-esclavage et les envoie en mission médicale.

Cuba utilise des médecins dans un régime de semi-esclavage et les envoie en mission médicale. Il existe de nombreuses études de l’ONU sur les conditions dans lesquelles ces personnes partent en mission médicale. Tout d’abord, le régime conserve près de 90 % de leur salaire et ils n’ont pas le droit de quitter l’endroit où ils séjournent. Ils sont également contraints de faire du prosélytisme et de diffuser de la propagande idéologique. C’est pourquoi il n’y a pas assez de médecins. Les risques d’entrer dans un hôpital à Cuba sont imprévisibles car tout peut arriver. Cependant, le régime continue de construire des hôtels plutôt que des hôpitaux. Ils ont récemment organisé un festival à Cayo Santa María parce qu’il y a un budget pour cela, mais pas pour résoudre les problèmes de santé publique et d’éducation.

Álvaro Peñas : Il y a aussi de l’argent pour exporter la révolution au Venezuela, logiquement en échange de pétrole.

Carolina Barrero : Bien sûr qu’il y en a. Ou le scandale le plus récent de l’envoi de troupes pour combattre l’Ukraine. Il y a plusieurs mois, les accords militaires de la dictature avec le Belarus ont commencé à être révélés. Puis il y a eu les visites de Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, et du général Patrushev à La Havane. Pourtant, les gens étaient réticents à croire qu’il y avait une réelle collaboration avec la Russie et une participation à la guerre. Mais finalement, on a appris que Cuba envoyait effectivement des troupes pour participer à la guerre contre l’Ukraine aux côtés des Russes. Des photos et des vidéos montrent des hommes et des femmes en uniforme militaire portant le drapeau cubain en Ukraine. Il ne s’agit pas d’une nouvelle opération : ils ont fait la même chose en Afrique, avec l’Éthiopie et la guerre en Angola, ou en Amérique latine, où ils ont créé des guérillas latino-américaines. Et Cuba est à l’origine de tout cela. La vocation impérialiste de Cuba, qui est probablement le véritable impérialisme, est indéniable pour quiconque fait la moindre recherche. Mais c’est un régime qui a tendance à se victimiser alors qu’en réalité c’est lui qui est victimisé. Et ses interventions dans des conflits armés, pas vraiment en faveur de la démocratie, devraient faire réfléchir ceux qui le justifient encore.

Álvaro Peñas : Le gouvernement cubain a tenté de se dissocier de cette affaire en affirmant qu’il s’agissait de personnes trompées qui s’étaient rendues sur place pour travailler.

Carolina Barrero : C’est absurde. Je me demande ce que M. Josep Borrell, M. Pedro Sánchez et la haute diplomatie européenne vont dire. En particulier M. Borrell, qui s’est rendu à Cuba pour faire une génuflexion devant Díaz-Canel et qui a déclaré qu’il allait travailler davantage au sein de l’Union européenne pour soutenir Cuba et condamner le blocus. Que va dire M. Borrell après avoir vu les preuves que Cuba a envoyé des troupes se battre aux côtés de la Russie ? Nous verrons s’il le nie également ou non.

Álvaro Peñas : Cuba est passé de l’isolement après la chute de l’URSS au Forum de Sao Paulo et au Groupe de Puebla, et à une influence croissante dans toute l’Amérique latine.

Carolina Barrero : Oui, ce n’est pas nouveau. Nous vivons dans un monde qui, depuis la chute du mur de Berlin, a commencé à se reconstituer. Ainsi, nous ne vivons plus dans un monde bipolaire, communisme contre Occident, mais dans un réseau de régimes autoritaires qui collaborent et travaillent pour se perpétuer et se maintenir au pouvoir. Ils se rendent visite, se soutiennent, échangent des renseignements militaires, partagent des troupes s’il le faut, etc. Nous constatons qu’il existe un conglomérat, une mafia, une kleptocratie mondiale d’autocraties telles que la Russie, le Belarus, la Chine, Cuba, le Venezuela, le Nicaragua ou la Bolivie. En Amérique latine, il existe encore des pays où certains mécanismes démocratiques fonctionnent, mais ils se trouvent dans une zone grise parce qu’ils persécutent les défenseurs des droits de l’homme, parce qu’ils n’ont pas la liberté de la presse et parce qu’ils s’alignent également sur ces dictateurs — comme au Brésil, au Mexique et en Argentine.

Álvaro Peñas : Où mène cette zone grise ?

Carolina Barrero : À la misère la plus absolue et à l’absence de liberté, car je n’ai jamais vu un régime communiste mener à autre chose.


Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine




Israël et la normalisation de la rhétorique nazie : n’aurait-on pas enfanté d’un monstre ?

[Source : russiepolitics]

Par Karine Bechet-Golovko

L’accélération du conflit entre Israël et Gaza s’accompagne d’un retournement du paradigme nazi : bien que les hauts responsables israéliens traitent les autres peuples d’animaux ou de sous-hommes, qu’il s’agisse des Palestiniens ou des Bouriates (en Russie), bien qu’ils considèrent normal de les écraser physiquement, ils continuent à utiliser la victimisation nazie, payée très cher par les aïeux de leurs familles (mais non par eux-mêmes) pour justifier leurs crimes. Et quand on leur rappelle, à l’ONU, qu’ils ne sont pas au-dessus du droit international, l’enfant-roi se révolte : comment ça, il n’y aurait plus d’impunité totale, nous n’aurions plus le monopole de l’humanité ? Il semblerait que la communauté internationale, en faisant d’Israël une victime éternelle et intouchable sous peine d’antisémitisme, ait enfanté d’un monstre. Qui est entré en guerre et se croit au-dessus de tout… et de tous.

Ces derniers temps, Israël a changé de rhétorique et semble s’enfoncer dans les méandres de la justification de ses crimes par le recours à la déshumanisation de l’Autre et de tous les autres êtres humains. 

Ainsi, il n’est pas condamnable d’effacer de la surface de la Terre Gaza, puisque ce ne sont pas des Humains, qui y habitent. Mais, je cite, des « animaux humanoïdes » (voir notre article ici). Dixit le ministre israélien de la Défense.

« J’ai ordonné un blocus complet de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité. Pas de nourriture. Pas de carburant. Pas d’eau. Tout est fermé. Nous luttons contre les animaux humanoïdes et agirons en conséquence. »

Aucune réaction internationale. Aucune critique.

Plus tard, toujours sur cette même ligne, ce sont les Bouriates, peuple oriental de Russie, qui ne sont que des sous-hommes psychopathes, des animaux, je cite Arkady Milman, ancien ambassadeur d’Israël en Russie :

« des animaux avec des instincts psychopathes complètement malsains de destruction de tout ce qui les entoure »

Voici la vidéo, tirée de cette interview.  Même si vous ne comprenez pas le russe, portez attention à sa gestuelle, elle est éloquente :



Aucun mot dans les médias occidentaux. Le Gouverneur de Bouriatie, Alexeï Tsydenov, n’a pas laissé passer :

« Un ancien ambassadeur d’Israël en Russie. Une personne, qui devrait bien connaître notre pays multinational et nos peuples, a parlé des Bouriates. D’après ses paroles, il ressort clairement que ses connaissances sont médiocres et que son éducation et ses valeurs humaines sont encore pires. C’est une période difficile pour Israël et dans la bande de Gaza : des gens meurent. Mais les propos de l’ancien ambassadeur sentent clairement le nazisme et le racisme. Il est peu probable qu’une telle attitude contribue à résoudre la situation actuelle. De qui sinon des Juifs — des gens qui ont eux-mêmes souffert plus que d’autres du racisme et du nazisme — il est pour le moins étrange d’entendre cela. Nous ne jugerons pas le peuple juif tout entier sur la base d’un seul malade. Israël semble posséder l’un des meilleurs systèmes médicaux au monde. Je suggère qu’ils acceptent ce patient pour un traitement obligatoire. »

L’on voit ici un dérapage linguistique, qui est significatif d’une chute morale. La rhétorique nazie des sous-hommes est devenue une norme linguistique et politique. Tout est permis. La fuite en avant est terrible. Et le dernier scandale à l’ONU en est une illustration inquiétante.

Le Secrétaire général de l’ONU a simplement rappelé certaines vérités : les Palestiniens ont attaqué, car cela fait des années qu’ils sont agressés par Israël ; le droit à la défense ne justifie pas les atrocités et les crimes de guerre commis actuellement par l’armée israélienne contre les habitants de Gaza ; personne n’est au-dessus du droit international.

La réaction d’Israël ne s’est pas fait attendre ; ces propos sont inacceptables et déconnectés de la réalité, le Secrétaire général de l’ONU doit démissionner. Rien de moins.

De quelle réalité, s’agit-il ? De la réalité construite patiemment depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. De l’acceptation des violations systématiques du droit international par Israël dans ses guerres de conquête, puis d’occupation des territoires. De la réalité d’un État, qui est au-dessus du droit international, parce que ses aïeux ont souffert d’un génocide. L’impunité totale ne produit qu’une amoralité. Et nous le voyons aujourd’hui. Nous avons fait grandir un monstre, qui ne comprend pas qu’il doit respecter le droit international, qu’en dehors des Juifs il y a aussi des Humains et qu’ils ont le droit à la vie — parce que, justement, ils sont humains. L’enfant-roi refuse de devenir adulte, il ne peut être qu’un tyran domestique. Mais avec une armée puissante, il est capable de faire beaucoup de dégâts. Et l’histoire ne l’en absoudra pas. Avoir été victime d’un génocide ne donne pas le droit d’en commettre un.




La tragédie palestinienne : à qui profite le crime ?

[Source : strategic-culture.su]

Dans l’état actuel des choses, nous avons trois victoires pour l’hégémon et une victoire pour sa nation porteavions en Asie occidentale.

Par Pepe Escobar

À l’heure actuelle, on sait parfaitement qui profite de l’horrible tragédie palestinienne.

Dans l’état actuel des choses, nous avons trois victoires pour l’hégémon et une pour sa nation porte-avions en Asie occidentale.

Le premier gagnant est le parti de la guerre, une vaste escroquerie bilatérale. La demande supplémentaire de 106 milliards de dollars adressée par la Maison-Blanche au Congrès pour « l’assistance », en particulier à l’Ukraine et à Israël, est une manne du ciel pour les tentacules de l’armement du MICIMATT (military-industrial-congressional-intelligence-media-academia-think tank — complexe militaro-industriel-congrès-services secrets-médias-universités-groupes de réflexion —, selon la définition légendaire de Ray McGovern).

La laverie automatique va fonctionner à plein régime, avec notamment 61,4 milliards de dollars pour l’Ukraine (plus d’armes et reconstitution des stocks américains) et 14,3 milliards de dollars pour Israël (principalement un « soutien » à la défense aérienne et antimissile).

Le deuxième gagnant est le Parti démocrate, qui a réussi à obtenir un changement de discours inévitable par rapport à l’échec spectaculaire du projet Ukraine ; cependant, cela ne fera que repousser l’humiliation de l’OTAN en 2024, qui réduira l’humiliation de l’Afghanistan au statut de jeu d’enfant dans un bac à sable.

Le troisième gagnant met le feu à l’Asie occidentale : la « stratégie » néoconservatrice straussienne conçue comme une réponse au prochain BRICS 11, et tout ce qui concerne l’intégration de l’Eurasie qui a été avancé lors du Forum Belt and Road à Pékin la semaine dernière (y compris près de 100 milliards de dollars dans de nouveaux projets d’infrastructure/développement).

Et puis il y a l’accélération vertigineuse du projet parrainé par les maniaques sionistes génocidaires : une solution finale à la question palestinienne, mêlant rasage de Gaza, exode forcé vers l’Égypte, Cisjordanie transformée en cage et, à l’extrême, une « judaïsation d’Al-Aqsa », avec une destruction eschatologique du troisième lieu saint de l’islam, qui sera remplacée par la reconstruction du troisième temple juif.

La « bromance1 aristocratique » entre en scène

Tout est bien sûr lié. De vastes pans de l’État profond américain, en tandem avec le combo « Biden » dirigé par les néocons, peuvent profiter de cette nouvelle manne aux côtés de l’État profond israélien — leur bulle étant protégée par un barrage de propagande massif diabolisant toute forme de soutien au sort des Palestiniens.

Mais il y a un problème. Cette « alliance » vient de perdre — peut-être irrémédiablement — l’écrasante majorité du Sud mondial/la majorité mondiale, qui est viscéralement palestinienne. Les Palestiniens très instruits qui vivent à Gaza et souffrent de l’indicible dénoncent farouchement les rôles ambigus de l’Égypte, de la Jordanie et des Émirats arabes unis, tout en faisant l’éloge de la Russie, de l’Iran et, parmi les nations arabes, du Qatar, de l’Algérie et du Yémen.

Tout ce qui précède témoigne d’une continuité frappante depuis la fin de l’URSS. Washington a refusé de dissoudre l’OTAN en 1990 pour protéger les immenses profits des tentacules militarisés du MICIMATT. La conséquence logique a été que l’hégémon et l’OTAN en tandem, en tant que Robocop mondial, ont tué au moins 4,5 millions de personnes en Asie occidentale tout en déplaçant plus de 40 millions de personnes, puis ont tué, par procuration, au moins un demi-million de personnes en Ukraine tout en déplaçant plus de 10 millions de personnes. Et ce n’est pas fini.

Par contraste avec l’Empire du chaos, du mensonge et du pillage, le Sud et la majorité mondiale voient l’émergence de ce qu’un érudit chinois sophistiqué a délicieusement décrit comme une « bromance aristocratique » au centre du « nœud actuel de l’histoire universelle ».

La preuve en est le commentaire de Vladimir Poutine : « Je ne peux pas faire l’éloge de Xi Jinping parce que ce serait comme si je faisais mon propre éloge & ce serait une chose embarrassante à faire ».

Oui : Poutine et Xi — ces « méchants autocrates » pour les libéraux totalitaires atlantistes — sont des copains de cœur et en fait des âmes sœurs. Cela conduit notre universitaire chinois à approfondir non seulement leur compréhension mutuelle, mais aussi les liens de plus en plus complexes entre les trois derniers États-civilisations souverains, à savoir la Chine, la Russie et l’Iran.

Notre chercheur chinois montre que Poutine et Xi « ont pratiquement la même lecture de la réalité géopolitique », outre le fait qu’ils sont les dirigeants de deux des trois véritables États souverains, et qu’ils sont « désireux et capables d’agir correctement » afin de mettre un terme à la matrice hégémonique :

« Ils ont la compréhension, la vision, les outils de pouvoir, la volonté et actuellement les circonstances favorables leur permettant de mettre des limites définitives aux prétentions de l’establishment anglo-zio-américain. »

Il n’est donc pas étonnant qu’ils soient craints, méprisés et décrits comme des « menaces existentielles » pour la « civilisation occidentale ».

Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, qui a les yeux rivés sur la realpolitik, se permet une évaluation beaucoup plus directe : « Sous l’impulsion des États-Unis, le monde ne cesse de s’enfoncer dans un abîme. Les décisions prises indiquent clairement non seulement une détérioration mentale irréversible, mais aussi la perte des derniers lambeaux de conscience. Ces décisions, qu’elles soient importantes ou mineures, sont des symptômes flagrants de la maladie sociale épidémique ».

La frénésie d’Israël à élever le concept de « crimes contre l’humanité » à un tout autre niveau correspond bien à la définition d’une « maladie sociale épidémique », et même pire. Tel-Aviv s’est engagé sur la voie de l’effacement de toute empreinte culturelle, religieuse et civique dans le nord de la bande de Gaza, de sa destruction, de l’expulsion de ses habitants et de son annexion. Tout cela est pleinement légitimé par « l’ordre international fondé sur des règles » et ses humbles vassaux.

Entraîner l’Asie occidentale dans la guerre

Il est toujours instructif de comparer le rêve israélien d’une solution finale avec les faits sur le terrain. Appelons donc le lieutenant-général Andrey Gurulev, membre de la commission de la Douma d’État chargée d’examiner les dépenses du budget fédéral consacrées à la défense nationale, à la sécurité nationale et au maintien de l’ordre, et membre de la commission de la Douma sur la défense.

Voici les principaux points soulevés par M. Gurulev :

« Les bombardements israéliens n’ont aucun effet militaire. »

« Les personnes armées en Palestine sont dans des abris, les civils meurent dans des immeubles résidentiels. Nous avons vécu cela en Syrie, quand à Damas, par exemple, ils sont assis dans des tunnels souterrains et n’en sortent qu’en cas de nécessité. Le Hamas s’est préparé à 100 %, ce n’est pas sans raison qu’ils ont fait cela, ils ont des réserves d’armes et de nourriture (…) Les Israéliens sont montrés en colonnes sur des chars, sur des véhicules de combat d’infanterie, qu’est-ce qu’ils attendent ? Ils attendent que des drones les survolent ? C’est ce que nous avons vécu lors de l’opération militaire spéciale. Les chars en zone urbaine sont pratiquement inefficaces ».

« Les Américains essaient d’entraîner le Moyen-Orient dans la guerre ; apparemment, ils ont décidé de ne pas se tenir cérémonieusement aux côtés d’Israël ; dans ce cas, les dommages causés à Israël seraient inacceptables. »

« Sur les deux groupes de porte-avions en Méditerranée. À bord de ces navires, selon mes calculs, il y a environ 750 à 800 missiles Tomahawk, qui couvrent une bonne partie du territoire de la Fédération de Russie (…) Notre président a immédiatement décidé de mettre des Mig-31 équipés de missiles Kinzhal en service de combat. Pour une raison quelconque, tout le monde s’imagine qu’un avion équipé d’un Kinzhal va voler quelque part, le long de la mer Noire, mais les choses sont beaucoup plus globales. Tout d’abord, il s’agit de l’utilisation de tous les systèmes de reconnaissance reliés à un système d’information unique, avec l’envoi d’instructions de ciblage spécifiques aux points de contrôle. Si un avion entre dans l’espace aérien de la mer Noire, il doit avoir un échelon de soutien qui le protège des attaques aériennes ennemies, des systèmes de défense aérienne et de tout le reste. Il s’agit d’un ensemble de mesures visant à dissuader l’agresseur américain d’attaquer le territoire de la Fédération de Russie. Nous avons devant nous deux groupes de porte-avions, équipés jusqu’aux dents, capables d’atteindre des cibles sur le territoire de notre pays. Nous devons réagir normalement. »

« Si tout le Moyen-Orient est entraîné dans la guerre, que des groupes de porte-avions tentent de frapper le territoire de l’Iran, alors l’Iran ne restera pas silencieux, ils ont des cibles prêtes, tous les objets critiques, ils les attaqueront de différentes manières, malgré le Dôme de fer et tout le reste. »

Les analystes du Pentagone comprendront certainement ce que dit Gurulev. Mais pas les psychopathes néoconservateurs straussiens.

Alors que « le long nuage noir descend », pour faire référence à Bob Dylan, il est instructif de prêter une attention toute particulière aux voix de l’expérience.

C’est ainsi que nous nous tournons vers le Dr Mahathir Mohamad : 98 ans (non, pas Kissinger) ; il a passé toute sa vie d’adulte en politique, la plupart du temps en tant que Premier ministre d’une nation très importante (la Malaisie) ; il connaît très bien tous les dirigeants du monde, y compris ceux des États-Unis et d’Israël ; et à ce stade avancé de sa vie, il n’a peur de rien et n’a rien à perdre.

Le Dr Mahathir va droit au but :

« … Le nœud du problème est que toutes les atrocités commises par Israël sur les Palestiniens découlent du soutien américain à Tel-Aviv. Si le gouvernement américain retirait son soutien à Israël et cessait toute aide militaire au régime, Israël n’aurait pas perpétré le génocide et les meurtres de masse de Palestiniens en toute impunité. Le gouvernement des États-Unis doit se montrer honnête et dire la vérité. Israël et ses FDI sont les terroristes. Les États-Unis soutiennent ouvertement les terroristes. Alors, que sont les États-Unis ? »

Inutile de poser la question à ceux qui mènent actuellement la politique étrangère des États-Unis. Ils seraient à peine capables de contenir l’écume de leur bouche.



1 Terme utilisé en anglais pour désigner une romance ou une amitié entre deux mâles.




La militarisation du fanatisme — Pourquoi les gauchistes aiment l’islam même si l’islam les hait

[Source : alt-market.us]

[Illustration : manifestation pro-palestinienne.]

Par Brandon Smith

Dans mon récent article sur la nature suspecte du conflit israélo-palestinien, j’ai noté que, tout comme pour l’Ukraine, l’establishment cherche à inciter les Américains à soutenir l’un ou l’autre camp, bien qu’aucun des deux ne concerne les intérêts publics dans le pays et qu’aucun ne vaille vraiment la peine d’être défendu. Il s’agit d’une stratégie classique de déstabilisation et de mondialisation qui rappelle la Première Guerre mondiale : chaque fois que les Américains commencent à se rallier à leur propre culture, à leur propre sécurité et à chercher à résoudre leurs propres problèmes, un autre conflit étranger surgit soudain qui, pour une raison ou une autre, exige que nous laissions tomber tout ce que nous sommes en train de faire et que nous intervenions.

Pour de nombreux lecteurs, cela ne semble pas être grand-chose, mais après près d’une décennie de cultisme « woke » et d’efforts de l’extrême gauche pour déconstruire les États-Unis, il y a eu un retour de bâton qui menace maintenant d’étouffer le mouvement pour la justice sociale. BLM est en fort déclin, les universités infestées de SJW(([1] Social justice warrior : guerrier de la justice sociale)) souffrent de la baisse des inscriptions et d’un manque de légitimité, Hollywood woke brûle et ses profits s’effondrent, l’agenda trans est enfin obstrué et plusieurs États bloquent les efforts des activistes queer pour cibler et préparer les enfants, et l’attention se porte à nouveau sur les dangers des politiques d’ouverture des frontières avec une majorité d’Américains qui demandent maintenant que quelque chose soit fait.

C’est subtil, mais le pendule revient à la gauche politique et elle n’aime pas ça. L’« Amérique d’abord » fait lentement son retour. Que doit faire l’establishment ? Ce qu’ils font toujours : piéger la population dans un autre conflit étranger inutile. De cette façon, notre attention sur le front intérieur est détournée, nos ressources et nos impôts sont transférés à l’étranger et nos soldats sont envoyés mourir sur un terrain étranger au lieu de se battre pour sécuriser nos propres frontières et notre population. En tant que société, nous ne sommes pas autorisés à faire passer l’Amérique en premier ; lorsque nous essayons, nous sommes systématiquement sabotés.

Dans le cas du bourbier actuel, les Américains sont quotidiennement poussés à choisir une équipe. De nombreux conservateurs choisiront inévitablement Israël plutôt que les musulmans, ce qui, d’une certaine manière, est compréhensible. La culture islamique et l’idéologie de la charia sont totalement incompatibles avec les valeurs occidentales traditionnelles et constituent une présence destructrice dans des pays majoritairement chrétiens. Les gens soutiendront Israël parce qu’il est considéré comme le « moindre des deux maux ».

La question de savoir si c’est vrai ou non est à débattre et il y a beaucoup d’incidents historiques qui ont fait d’Israël un handicap plutôt qu’un allié. D’un autre côté, nous avons tous vu ce que l’immigration musulmane de masse a fait à l’Europe avec la montée en flèche des vols, des crimes violents, des gangs de viols et des attaques terroristes. Quel que soit le camp que l’on considère comme « plus juste » dans le dernier conflit, il est important de comprendre que cela ne change rien au fait qu’il y a d’autres intérêts en jeu qui veulent exploiter la situation à leur propre profit.

La culture islamique, par exemple, considère l’Occident comme un fruit mûr à cueillir et à dévorer. Elle considère les Occidentaux comme du bétail et pense que sa religion est destinée à submerger et à conquérir un jour l’Occident au moyen d’une tactique qu’elle appelle « conquête tranquille » ou « djihad doux ». Il ne s’agit pas d’un concept limité à quelques croyants marginaux, mais d’un fantasme dominant au sein de la majorité de la population musulmane, qui souhaite instaurer la charia dans le monde entier. Environ 50 % des musulmans vivant dans les pays occidentaux réclament ouvertement l’application de la charia aux États-Unis et en Europe. On leur a appris à haïr les non-croyants, c’est la réalité.

Les Israéliens pourraient penser la même chose des Américains et des Européens ; combien de fois l’ADL a-t-elle tenté de manipuler le débat public et d’entraver la liberté d’expression aux États-Unis ? Mais ils ne cherchent pas à émigrer par dizaines de millions dans le cadre d’un djihad en douceur. Il y a une question de triage à prendre en considération.

C’est précisément cet état d’esprit d’infiltration et d’assujettissement des musulmans qui, à mon avis, plaît tant à la gauche politique. Comme nous l’avons vu la semaine dernière, de nombreuses manifestations de masse en faveur des Palestiniens ont eu lieu dans les villes américaines (y compris une brève occupation du Capitole) et la majorité des personnes impliquées dans ces événements ne sont PAS des musulmans. Il s’agit plutôt des mêmes fous gauchistes qui ont soutenu les émeutes de BLM. Ce sont les mêmes personnes qui se déchaînent et s’opposent à toute tentative de fermeture de la frontière sud. Ce sont les mêmes personnes qui exigent l’endoctrinement du genre dans les écoles publiques. Ce sont eux qui constituent le gros des manifestations pro-palestiniennes en Amérique.

Mais pourquoi ? Le fait est que les groupes musulmans méprisent l’idéologie progressiste. Si un gauchiste devait promouvoir publiquement l’une de leurs croyances dans un pays contrôlé par l’islam, il serait emprisonné ou mis à mort. Essayez d’enseigner la transsexualité aux enfants dans une école musulmane et comptez les jours avant d’être jeté d’un toit ou battu dans la rue. Il n’y a tout simplement pas d’intersection entre les progressistes modernes et l’islam ; alors pourquoi travaillent-ils ensemble ?

Tout d’abord, nous devons établir qu’il existe deux motivations distinctes : les objectifs de la gauche politique et ceux des mondialistes. Les chemins de chaque groupe se croisent souvent et les gauchistes s’intègrent de plus en plus à l’idéal mondialiste, mais ils restent distincts à bien des égards. Au fond, les gauchistes sont des idiots utiles qui aspirent au pouvoir et qui se nourrissent des miettes que leur jette la table mondialiste. Ironiquement, de nombreux gauchistes pensent encore qu’ils luttent contre « l’homme » alors qu’ils se plient aux exigences des mondialistes qui SONT « l’homme ».

L’alliance tordue

De même que les gauchistes rompent volontiers le pain avec les élites financières corporatistes qu’ils prétendent combattre, ils ont également l’habitude d’embrasser des groupes ethniques et religieux hostiles à la culture progressiste de l’hédonisme. Je mettrais cette alliance bizarre sur le compte de ce que l’on pourrait appeler « l’exploitation mutuelle ».

Les musulmans considèrent la gauche politique comme la clé qui ouvre les portes de l’Occident, une sorte de gardien crédule qui accueillera n’importe quel visiteur sans l’avoir examiné au préalable. Les gauchistes sont la fissure dans l’armure, le trou dans la clôture dont les groupes islamiques profitent. Mais qu’en est-il des gauchistes ? Qu’ont-ils à gagner à s’associer à un groupe qui, en fin de compte, veut leur mort ? Les gauchistes aiment l’islam précisément parce qu’il est l’antithèse de tout ce que le monde occidental représente.

Pour comprendre ces gens, il faut comprendre les fondements du marxisme culturel. Ce système cherche à saboter les cultures et les civilisations existantes afin de créer le chaos et la consolidation. Le chaos est utilisé comme couverture pour introduire des contrôles socialistes/communistes en tant que « solution » aux maux de la société. Dans le cas du marxisme originel, la stratégie consistait généralement à provoquer la rébellion de la classe ouvrière et des pauvres contre les classes les plus aisées, puis les provocateurs prenaient le pouvoir pendant que les groupes se battaient les uns contre les autres. Les marxistes culturels utilisent une méthode similaire pour provoquer des troubles civils parmi les « marginaux », mais ils se concentrent moins sur l’économie que sur les divisions sociales et ethniques.

En d’autres termes, la race, la religion, la sexualité, etc. sont leur pain et leur beurre. Les gauchistes (et bien sûr les mondialistes) considèrent les groupes minoritaires comme de la chair à canon à jeter sur n’importe quelle société jusqu’à ce qu’elle s’effondre. La plupart des gauchistes sont mentalement et physiquement faibles et, même s’ils sont des fanatiques, ils se rendent compte que s’ils s’engageaient dans une guerre civile contre les conservateurs et les patriotes, ils seraient rayés de la surface de la Terre. Ils ne sont pas capables de mener seuls une guerre ou une révolution compétente. Ils absorbent donc les causes d’autres groupes, qu’ils utilisent ensuite comme des voyous et des agents d’exécution.

Décolonisation et chiens d’attaque fanatiques

Lorsqu’il s’agit d’extrémistes musulmans, la gauche salive parce qu’elle y voit une nouvelle et précieuse réserve de chiens d’attaque fanatiques. Elle a besoin de groupes de personnes prêtes à se battre et à tuer sans retenue et sans crainte de la mort. Les islamistes s’inscrivent parfaitement dans cette dynamique, compte tenu de leur conception de la récompense du djihad dans l’au-delà.

En tant que conservateurs et patriotes, nous ne pensons généralement pas en termes de mercenaires — nous croyons qu’il faut mener nos propres batailles pour notre pays et les mener en respectant certains principes. La gauche ne pense pas de cette manière. Elle se soucie de gagner. Elle s’intéresse au pouvoir et se moque de ce qu’elle doit faire pour atteindre ses objectifs.

Mais comment les gauchistes peuvent-ils conserver une image de supériorité morale tout en adoptant des comportements moralement répréhensibles et en s’alliant avec des personnes qui ne partagent pas leurs idéaux ?

La justification est, bien sûr, la « décolonisation ». La magie de la décolonisation est qu’elle donne aux gauchistes le droit de justifier n’importe quelle action, aussi violente ou odieuse soit-elle (y compris la destruction aveugle de biens ou le meurtre de civils et de passants innocents). C’est la philosophie de l’indignation héritée. Ils prétendent que les événements survenus il y a des centaines d’années et considérés comme une injustice par la société moderne permettent aux activistes de se venger rétroactivement de la civilisation actuelle.

Mais jusqu’où remontons-nous dans l’histoire pour revendiquer des griefs et exiger des réparations ? Où cela s’arrête-t-il ? L’objectif premier des gauchistes est de détruire la civilisation occidentale. Oui, ils sont utilisés par les mondialistes comme une matraque, mais ils sont aussi un ennemi de la liberté à part entière dont il faut s’occuper, tout comme il faut s’occuper des mondialistes. Le faux paradigme gauche/droite est mort ; nous savons tous qui soutient la liberté et qui ne la soutient pas aujourd’hui.

Pour les mondialistes, Israël/Palestine représente un point d’ignition pour déclencher une guerre mondiale plus large. Les migrations musulmanes massives créent également des opportunités de perturbations de type Cloward-Piven pour les nations ciblées.

Pour la gauche politique, Israël n’est qu’un autre symbole du « colonialisme » qu’elle pense pouvoir utiliser pour illustrer la nécessité de son mouvement de destruction de l’Occident. Même si les juifs et les musulmans occupent et se disputent la région depuis des milliers d’années, la gauche veut dépeindre la formation d’Israël comme un colonialisme semblable à l’expansion européenne des années 1500 à 1800.

La philosophie de la décolonisation ne s’applique pas à Israël, il s’agit d’une bataille mutuelle pour un territoire et une idéologie qui fait rage depuis les temps bibliques. Cela ne justifie pas nécessairement le comportement ou les crimes de l’une ou l’autre partie, je souligne simplement que les concepts de la gauche moderne sont totalement déconnectés de ce qui se passe et que leurs tentatives de coopter le conflit pour leur propre gain politique sont méprisables.

Dans l’esprit d’un gauchiste, les musulmans sont utiles. C’est là toute la question. Ils regretteront peut-être leur alliance demain, mais aujourd’hui, les gauchistes pensent qu’ils ont désormais accès à une nouvelle armée de minorités musclées qui feront des ravages en Occident.

Quant aux mondialistes, ils espèrent que la nouvelle poussée d’énergie du mouvement woke et les implications d’une guerre plus large au Moyen-Orient distrairont les patriotes américains pendant de nombreux mois, au lieu de s’organiser pour sécuriser les frontières, l’économie, l’héritage et les libertés des États-Unis.




Gideon Levy : « Je ne me souviens pas d’une seule occupation où l’occupant se présentait comme une victime. »

[Source : LLP]

Le journaliste Gideon Levy tient des propos courageux dans cette interview [de 2018] dans laquelle il explique pourquoi le colonialisme israélien est extrêmement violent et qu’il est voué à l’échec. La première astuce que va utiliser le sionisme conquérant c’est le fait de se victimiser à outrance avec cette stratégie de la pleurniche si caractéristique. Il rappelle que c’est la première fois dans l’histoire, il n’a pas souvenir d’une telle situation sur toute la planète d’une colonisation aussi violente qui se présente comme victime du colonisé (sic). Ensuite, et c’est extrêmement inquiétant, il pointe la stratégie de déshumanisation de l’adversaire, en l’occurrence les Palestiniens, qui selon une bonne partie de la population israélienne ne valent pas plus que des chiens. C’est une stratégie très efficace pour se déculpabiliser de leur voler leurs terres et de les tuer alors que la population palestinienne habite sur place depuis des millénaires et que c’est une population extrêmement lettrée et civilisée tandis que les juifs ashkénazes n’ont jamais mis les pieds en Terre Sainte.

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Bitcoin : la cryptomonnaie consomme plus d’électricité que le Pakistan

[Source : reporterre.net]

« Si le Bitcoin était un pays, sa consommation d’énergie serait classée au vingt-septième rang mondial. » Entre 2020 et 2021, le réseau mondial de minage de cette cryptomonnaie a consommé 173,42 térawattheures d’électricité, soit plus que le Pakistan et ses 231 millions d’habitants. C’est ce que révèle, le 24 octobre, une étude menée par des scientifiques des Nations unies.

Ce minage consiste à résoudre des casses-tête mathématiques pour sécuriser (crypter) la monnaie. Une tâche nécessitant de puissants ordinateurs énergivores. « Pour compenser cette empreinte, il faudrait planter 3,9 milliards d’arbres, soit une superficie presque égale à celle des Pays-Bas […] ou 7 % de la forêt amazonienne », détaille le professeur Kaveh Madani, directeur de l’étude.

Des quantités d’eau astronomiques

Au-delà de l’empreinte carbone considérable, ces activités ont des effets inquiétants sur l’eau et la terre. En deux ans, la quantité d’eau utilisée pour le minage — pour refroidir les ordinateurs — est similaire à celle nécessaire pour remplir… plus de 660 000 piscines olympiques. Autrement dit, de quoi répondre aux besoins domestiques actuels en eau de plus de 300 millions de personnes dans les zones rurales d’Afrique subsaharienne.

Ces monnaies numériques ont déjà gagné la confiance des plus grands investisseurs, qu’il s’agisse de multinationales, de millionnaires, de criminels ou de blanchisseurs d’argent, précise l’étude. Elles auraient même le potentiel d’écraser les monnaies les plus fortes au monde. Parmi les grandes nations consommatrices de Bitcoin, la Chine se classe de loin sur la première marche du podium. Les États-Unis, le Kazakhstan, la Russie, la Malaisie, le Canada, l’Allemagne, l’Iran, l’Irlande et Singapour complètent le top 10.




Les intérêts derrière les torpilleurs de vérité

[Source : profession-gendarme.com]

Par Virginie DE ARAUJO-RECCHIA

En Belgique, le programme Evras a déclenché une vague d’indignation, tout comme les cours d’« éducation à la sexualité » en France.
Dans le cadre d’un article en ligne Radio France du 6 octobre 2023, M. Rudy Reichstadt de Conspiracy Watch, non-expert, s’exprime :

« Ce décret est visé par des rumeurs sur fond de théories de complot », estime Rudy Reichstadt. Que dit la rumeur ? Que l’on va « enseigner la masturbation à des enfants, leur diffuser des contenus pornographiques, les inciter à se toucher mutuellement et même légitimer la pédophilie, poursuit-il. Le fond de théorie du complot à proprement parler, c’est que tout cela serait décidé par les fameuses élites mondialistes qui veulent nous asservir. »

Plus loin : Le « grand paradoxe, note Rudy Reichstadt, c’est que ces modules de sensibilisation à la vie relationnelle et sexuelle ont notamment pour but de prévenir les abus sexuels et qu’ils sont accusés du contraire. » (…)

« On voit très bien ce que ce type de discours peut entraîner : il peut entraîner une mise en danger réelle du personnel enseignant, relève Tristan Mendès France. On en était là en 2013, on a la même chose aujourd’hui en 2023. »

« De la loi Evras aux ABCD de l’égalité : quand les complotistes s’attaquent à l’école », c’est le 53e épisode de Complorama avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence et membre de l’observatoire du conspirationnisme, spécialiste des cultures numériques.

https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/complorama/de-la-loi-evras-aux-abcd-de-l-egalite-quand-les-complotistes-s-attaquent-a-l-ecole-9403151


I. La voix des experts censurée par les non-experts

Qu’en disent les experts, que vous ne conviez jamais dans vos émissions ? Voici la teneur de leur analyse :

https://www.arianebilheran.com/post/protection-de-l-enfance-action

COURRIER À DESTINATION DES CHEFS D’ÉTABLISSEMENT,
DES PROFESSIONNELS DE L’ENFANCE ET DES PARENTS
. Courrier-ONEST-14.10.2023-1.pdf


II. Les intérêts et les puissants derrière les spécialistes autoproclamés de la vérification

Étant donné l’écart considérable entre le discours d’un collège d’experts en la matière et les propos de M. Reichstadt, il est tout naturel de s’interroger concernant les intérêts qu’il défend.
En effet, M. Reichstadt a jeté l’opprobre sur de nombreux opposants aux mesures de la crise sanitaire et il entame désormais son travail de sape vis-à-vis des experts en alerte suite aux constats de dérives sur l’enfant.
Voici donc un extrait issu d’un mémoire transmis à la justice, qui se propose de cartographier précisément les intérêts en jeu.
La publication de cet extrait, dans l’intérêt du débat public, permet de démontrer en quoi cette officine n’est absolument pas indépendante du pouvoir.

Je cite :

« Il est nécessaire de citer également les spécialistes autoproclamés de vérification (“FactCheking” en anglais), ministres de la Vérité censés lutter contre la “désinformation” et qui sous ce prétexte censurent en réalité toute opinion divergente en vue de faire taire toute contestation, dont les plus célèbres et les plus radicaux en France sont :

  • Conspiracy Watch édité par l’association Observatoire du conspirationnisme (numéro RNA : W751225511 et n° Siret : 805 407 194 00028 — les statuts permettraient d’identifier son président), dont le fondateur et directeur est Rudy Reichstadt, membre de la Fondation Jean-Jaurès subventionnée par le parti présidentiel La République en marche/Renaissance depuis 2017 et conseil privilégié des grands médias.

Conspiracy Watch est financé d’une part, par des subventions publiques et sollicité depuis 2015 par le Service d’information du gouvernement (i.e. nous rappelons que Conspiracy Watch est impliqué dans un scandale pour avoir reçu des sommes importantes du Fonds Marianne mis en place par le ministère de l’Intérieur et plus précisément par le comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) suite à la mort de l’enseignant Samuel Paty). Conspiracy Watch est financé d’autre part par David de Rothschild (ancien banquier et employeur d’Emmanuel Macron) depuis 2017.

En 2018 Conspiracy Watch est devenu un service de presse en ligne immatriculé à la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) sous le n° 0920 W 93758.

Nous rappelons que le Fonds Marianne, mis en place en avril 2021, était notamment destiné à promouvoir la “Liberté de conscience et d’expression (…)” https://www.cipdr.gouv.fr/appel-a-projets-national-2021-fonds-marianne/. Autant dire que l’utilisation de ce fonds en vue de financer Conspiracy Watch, lequel censure, diffame, calomnie et disqualifie les associations scientifiques, médicales alternatives sans en avoir la compétence est proprement scandaleux.

Fin septembre 2021, Rudy Reichstadt est nommé par Emmanuel Macron comme un des quatorze membres de la commission “Les Lumières à l’heure du numérique” pour lutter contre le complotisme et les fake news d’après le site de l’Observatoire du journalisme https://www.ojim.fr/portraits/rudy-reichstadt/ et le rapport comportant la lettre de mission du président de la République
https://www.elysee.fr/admin/upload/default/0001/12/0f50f46f0941569e780ffc456e62faac59a9e3b7.pdf »

C’est donc cet organisme très proche du pouvoir, qui n’a rien d’un observatoire mais tout du site politique présentant des biais idéologiques, qui déclare « complotiste » toute personne qui conteste la pensée dominante (ce qui est une injure puisqu’il s’agit d’une expression de mépris) et les accuse sans argument concret, d’être de parfaits criminels.

L’observatoire du conspirationnisme participe à l’observatoire de la haine en ligne, rattaché à l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), ce qui pourrait expliquer pourquoi les plaintes déposées devant l’Arcom à l’encontre des intervenants dans les médias tenant des propos haineux et discriminatoires à l’encontre des opposants aux mesures sanitaires forcées et injustifiées n’ont jamais abouti.

Conspiracy Watch tient des propos haineux, diffamatoires, discriminatoires, calomnieux et injurieux notamment à l’égard des associations plaignantes.

En voici un exemple, puisque Conspiracy Watch « fiche » publiquement et en toute impunité tous les contestataires :

« Apparue en octobre 2020, l’association Bon Sens (bonsens.info) regroupe des personnalités évoluant dans la complosphère covidosceptique francophone. »

https://www.conspiracywatch.info/notice/bon-sens

Conspiracy Watch réalise également sur YouTube l’émission Les Déconspirateurs, qui bénéficie d’un cofinancement de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), sujets qui n’ont pourtant rien à voir avec les questions de santé publique posées durant la crise Covid à propos desquels Les Déconspirateurs se sont exprimés sans aucune compétence et donc sans aucune légitimité.

https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20230529/fin.html#toc2

Les autres intervenants de cette émission sont :

  • Tristan Mendès France, qui anime une émission entre autres avec Rudy Reichstadt sur Radio France et qui écrit également des articles pour l’Observatoire du conspirationnisme. « Michel Cicurel, oncle de Tristan Mendès France, fut l’ancien président du directoire de la compagnie financière Edmond de Rotschild et siège au conseil de surveillance de Publicis. » d’après le site de l’Observatoire du journalisme https://www.ojim.fr/portraits/tristan-mendes-france/.

Il est le petit-fils de Pierre Mendès France, ancien membre de la Fondation Jean-Jaurès laquelle est subventionnée par le parti présidentiel La République en marche/Renaissance depuis 2017.

  • David Medioni, également membre de la Fondation Jean-Jaurès subventionnée par le parti présidentiel La République en marche/Renaissance depuis 2017.
  • Thomas Huchon, qui a également collaboré avec Rudy Reichstadt et qui a fondé le site Spicee. Il anime de mars 2021 à 2022 l’émission hebdomadaire Anti-complot sur LCI. Il est le fils de Jean-Paul Huchon, membre de la Fondation Jean-Jaurès subventionnée par le parti présidentiel La République en marche/Renaissance depuis 2017 https://www.jean-jaures.org/expert/jean-paul-huchon/
  • Julien Pain, le journaliste France Info et France TV ancien journaliste de Reporters sans frontières, qui a insulté les contestataires à longueur d’émissions « Vrai ou Fake » destinées à « lutter contre la désinformation et les contenus manipulatoires » avec le Journalism Trust Initiative (JTI), a dénoncé son propre rôle de vérificateur dans le cadre des rencontres de l’Esprit Critique (REC) qui se sont tenues les 22 et 23 avril 2022, Toulouse – Labège, lien : 024725476172/UATWQVHAnB ?=

Son épouse est membre de l’Institut Montaigne, lequel soutient Emmanuel Macron.

Julien Pain avait déclaré en 2005 :

« Malgré cela, reconnaissons que les blogs sont un formidable outil pour la liberté d’expression. Ils ont délié les langues des citoyens ordinaires. Ceux qui jusqu’à présent n’étaient que des consommateurs d’information sont devenus les acteurs d’une nouvelle forme de journalisme, un journalisme “à la racine” selon les termes de Dan Gillmor (Grassroots journalism — voir le chapitre Quelle éthique pour les bloggers ?), c’est-à-dire fait “par le peuple et pour le peuple”. Dans les pays où la censure est reine, lorsque les médias traditionnels vivent à l’ombre du pouvoir, les bloggers sont souvent les seuls véritables journalistes. Ils sont les seuls à publier une information indépendante, quitte à déplaire à leur gouvernement et parfois au risque de leur liberté. (…)

La plupart des régimes autoritaires de la planète cherchent aujourd’hui à contrôler les informations auxquelles accèdent leurs internautes. Ils parviennent de mieux en mieux à purger le Web de celles qui les dérangent, le plus souvent grâce à des technologies achetées à des entreprises américaines. » Guide pratique du blogger et du cyberdissident, RSF, septembre 2005. »

https://www.ojim.fr/portraits/julien-pain/

Julien Pain semblait pourtant avoir tout compris en 2005. Pourquoi un tel retournement ?

Pour aller plus loin concernant l’implication des médias et réseaux sociaux :

MÉMOIRE DEVANT LA CHAMBRE D’INSTRUCTION DE LA COUR
D’APPEL DE PARIS
(Article 198 du Code de procédure pénale)
. PCPC-Medias-09.2023_compressed-1.pdf

III. Conclusion

M. Reichstadt & Co, nous avons désormais connaissance des intérêts que vous protégez et ceux-ci ne vont absolument pas dans le sens du bien commun et notamment dans l’intérêt supérieur des enfants, qui doit être protégé des attaques, sans concession.
Vous ne donnez jamais la parole à aucun de vos contradicteurs et pour cause, vous n’avez tout simplement pas les arguments nécessaires à opposer.
Votre entreprise de basse besogne, de fichage, de collaboration, de diffamation et de calomnie rappelle des pages obscures de notre histoire.
L’Opium des imbéciles est le titre de votre ouvrage… d’où vient réellement l’opium et êtes-vous certain d’être bien placé pour parler d’imbécillité à l’égard d’autres personnes ?
Le collège de spécialistes attend votre invitation à débattre.

Source : Dar-Avocats.com


Note de la rédaction de Profession Gendarme :

Non seulement Maître Virginie Araujo-Recchia, avocate au barreau de Paris doit subir les critiques de Rudy Reichstadt, non-expert ou « expert en rien du tout », rédacteur du Torchon Conspiracy Watch, site au service de la Doxa et de ses complices, mais elle doit aussi subir la Censure de Facebook lorsqu’elle s’exprime publiquement. La preuve la voici ci-dessous :

Voici ce que disait Andji Amor en publiant cette vidéo le 04 août 2021 et que nous publions ci-dessous à notre tour :

Andji Amor « Free Report-Terre »

Maître Virginie de Araujo Recchia au sujet de toutes les violations du droit commises depuis l’état d’urgence sanitaire.
La liste (mais on le sait TOUS) et ahurissante
C’est bien la preuve que Micron :
Il s’en fout de la prochaine présidentielle
Il s’en fout des sondages
Il s’en fout de ce que l’on pense de lui
Il s’en fout des députés (tous sans exception)
Il s’en fout de toute la population
Il s’en fout des enfants (il n’en a pas)
Il s’en fout des personnes âgées
Il s’en fout de la presse internationale
Il s’en fout de la justice
Il s’en fout du droit (national et international)
Il s’en fout de toute la presse (même celle qui le sert corps et âme)
Il n’y a que de la police, gendarmerie et l’armée dont il s’en fout aussi, mais à qu’il ne le montrera jamais (trop dangereux)
Ses laquais de l’exécutif, il s’en fout aussi, il a le pouvoir de leur donner des postes et du fric
Le reste des politiques, il les exècre, comme toute la nation.

Je vous conseille d’écouter jusqu’au bout, car ce que dit cette avocate courageuse et en colère (énumération de la totalité des droits violés) c’est EXACTEMENT toutes les violations du droit qu’il commet avec l’exécutif, sans que le pays ne bouge !!!
ÉCOUTEZ ça, ça donne la nausée et des frissons !!!
RESPECT et MERCI Maître Virginie de Araujo Recchia
Votre intervention magistrale doit être entendue par TOUTES ET TOUS

Il est à noter également qu’a la suite de la publication de cette vidéo, l’AFP « Factuel » a publié un article sous forme de « contre feux » et intitulé « Vaccins, masques et “génocide” : les contre-vérités très virales d’une avocate parisienne » que je vous invite à lire avec attention.

Vous y constaterez en particulier qu’ils déclarent « En 2020, l’Insee note que la mortalité a été “exceptionnelle” en raison de l’épidémie de Covid, avec un nombre des décès qui a augmenté de 9 % par rapport à 2019, une hausse “inédite” en 70 ans. » en publiant un tableau des courbes de mortalités.

Or ils se gardent bien de dire que les courbes de ce tableau se superposent parfaitement au tableau des ventes d’ampoules de RIVOTRIL injectées à nos anciens dans les EHPAD à cette époque… Voir nos différentes publications sur l’Assassinat ou sur les Meurtres au Rivotril en suivant les liens ci-dessous (10 publications sur chaque lien) :

Aujourd’hui la Vérité sur ces « Vaxxins » commence à se révéler.

Souvenez-vous de nos Anciens !

21 nov. 2022 par Sébastien Recchia : RIVOTRIL – L’enfer de Grand-mère – En mémoire de nos anciens maltraités.



Qu’est-ce que l’hypnose périnatale ?

[Source : Sylvia Legrillon]

On se pose souvent la question sur certaines choses qui paraissent un peu « nébuleuses » et qui avec des explications orales, faites par des professionnels passionnés par leur activité, deviennent beaucoup plus limpides.

Dans cette vidéo, vous saurez :

  • – À quoi sert l’hypnose périnatale
  • – À qui cela s’adresse.
  • – À quel moment de la grossesse on peut commencer à en bénéficier ?
  • – Quels en sont les bienfaits.
  • – Que ressent-on au cours d’une séance ? Et après ?…

Anne-Marie Lajeunesse est Sage-Femme de formation et a rencontré l’hypnose en 2008 lors de la naissance de son neveu Benjamin né à la maison avec Hypnobirthing [HypnoNatal ou hypno-accouchement] (Brisbane Australie).

Bluffée par cette naissance toute en douceur, elle a alors cherché à se former en hypnose dans son domaine de compétences : la périnatalité.

Dans cette vidéo, vous comprendrez tout l’intérêt qu’une future maman peut avoir à opter pour cette méthode, pour son plus grand bien-être et celui de son bébé.

Un grand merci à Anne-Marie de nous parler avec passion de cette merveilleuse méthode, qui a déjà aidé tant de futures mamans à vivre une grossesse et une mise au monde de leur bébé dans la sérénité.

  • 0:00 Introduction
  • 0:11 Qui est Anne-Marie Lajeunesse ?
  • 1:08 Quelle est sa formation ?
  • 4:10 Pourquoi Anne Marie n’a pas de cabinet de consultation ?
  • 7:01 Est-ce que la méthode peut s’adapter à toutes les futures mamans ?
  • 9:33 Dans quelles circonstances la méthode est particulièrement recommandée ?
  • 13:00 Qu’est-ce que le « tourisme » hypnotique ?
  • 14:26 Qu’est-ce qu’on entend par « hypnose périnatale » ?
  • 16:05 Les limites de la spécialisation dans un domaine spécifique ?
  • 17:20 En quoi consiste la méthode HypnoNatal et qui l’a créée ?
  • 17:40 Combien de séances sont nécessaires et à quel rythme doivent-elles être faites ?
  • 18:30 Quels sont les bienfaits pour la future maman ?
  • 24:35 Y a-t-il un « suivi » que la future maman doit faire elle-même à domicile ?
  • 26:00 Est-ce que le « co-parent » (le conjoint, le papa) a un rôle à jouer ?
  • 28:00 Est-ce qu’Anne-Marie est présente le jour de l’accouchement ?
  • 29:32 Précision sur la fréquence des séances.
  • 30:55 Comment ça se passe concrètement pour la future maman quand elle pratique l’hypnose ?
  • 33:35 Et est-ce que le bébé bénéficie aussi des bienfaits ?
  • 36:50 Quelques précisions sur l’intérêt de passer par cette méthode ?
  • 38:15 Quelques témoignages des mamans qui ont bénéficié de la méthode.
  • 43:00 Est-ce que les séances peuvent se faire en téléconsultation ?
  • 44:15 Comment peut-on prendre rendez-vous avec Anne-Marie (elle donne son numéro de téléphone et son email ?
  • 44:53 Remerciements
  • 45:35 Quelques précisions supplémentaires d’Anne-Marie concernant l’autohypnose.
  • 49:29 Conclusion
  • 50:29 Coffret cartes « bébé Zen » créée par Lise Bartoli
  • 51:50 Témoignages et photos des bébés



Le Great Reset résumé en moins de 6 minutes

[Source : Le Déclencheur]

Un citoyen de la ville d’Aurora est ovationné après son intervention lors du Conseil municipal. Il évoque tous les rouages de l’agenda 2030, l’intrusion du WEF au sein de gouvernements, les #smartcities (villes de 15 minutes), le contrôle total via le revenu universel, la monnaie numérique, les objets connectés, la fin de la propriété, etc.

[NDLR SMART = Self-Monitoring Analysis and Reporting Technology
(littéralement : Technique d’Auto-surveillance, d’Analyse et de Rapport)]






Un scientifique renommé de l’Arctique réfute l’idée d’une « crise climatique » et prévient qu’une « ère glaciaire » se profile à l’horizon

[Source : aubedigitale.com]

Un scientifique de renommée mondiale spécialiste de l’Arctique a pris la parole pour démentir le discours mondialiste sur la « crise climatique » et avertir le public que la Terre se dirige en fait vers une période de « refroidissement global ».

Andrey Fedotov, éminent expert polaire de la branche sibérienne de l’Académie des sciences de Russie, a déclaré que « le réchauffement est sur le point de prendre fin » et que la planète est sur le point d’entrer dans une « ère glaciaire ».

« Nous allons inévitablement passer à une période de froid défavorable », a-t-il averti, selon l’Académie russe des sciences (ARS).

Selon Fedotov, directeur de l’Institut de limnologie de l’ARS, la période de « froid défavorable » débutera vers 2030.

Fedotov a lancé cet avertissement dans un communiqué publié par l’ARS, la principale institution scientifique du pays.

Selon le communiqué, Fedotov a déclaré : « Le réchauffement est sur le point de se terminer :

« Le réchauffement est sur le point de prendre fin. »

« La cause n’en est pas l’homme, mais l’interaction entre le Soleil et la Terre. »

« Actuellement, nous sommes dans une période favorable, mais nous passerons inévitablement à une période défavorable (froide) vers 2030-2035. »

Fedotov, docteur en sciences géologiques et minéralogiques, a cité ses études sur le lac Baïkal et les époques climatiques historiques.

« Lorsque l’ère glaciaire arrivera, vous le sentirez immédiatement », prévient-il.

Fedotov invite le public à se préparer, car de tels niveaux de froid auraient de graves répercussions sur l’approvisionnement alimentaire mondial.

Dans une interview accordée à l’ARS, Fedotov a expliqué ses conclusions.

EXTRAIT :

Académie russe des sciences (ARS) : « En d’autres termes, ce qui nous attend n’est pas un réchauffement, mais un refroidissement. Quand ? »

Andrey Fedotov : « Nous sommes actuellement dans une période prospère, mais nous allons passer à une période défavorable.

« C’est inévitable. Selon mes estimations, la transition devrait avoir lieu en 2030-2035. »

ARS : « L’ère glaciaire est donc déjà arrivée, mais nous ne l’avons pas encore ressentie ? »

Fedotov :

« Non. Quand elle arrivera, vous la sentirez immédiatement. »

ARS : « Et que faut-il faire maintenant ?

« Préparer des bottes en feutre, des vêtements chauds, des chaufferettes ? »

Fedotov :

« Je commencerais par la nourriture. »

« Un affamé dans des bottes de feutre ne tiendra pas longtemps. »

Pendant ce temps, alors que les médias occidentaux continuent d’imposer au public le discours de la « crise climatique », les médias russes mentionnent rarement les sujets de discussion de l’agenda vert.

Les téléspectateurs russes supposent que le « changement climatique » n’est pas un fait établi.

Dans les émissions qui sèment le doute et qui sont régulièrement diffusées par les chaînes publiques russes au cours de la dernière décennie, les téléspectateurs sont confrontés au message selon lequel le débat sur le climat est en cours.

Les théories d’un refroidissement imminent de la planète jouissent d’une crédibilité égale à celle du consensus sur le réchauffement d’origine humaine promu par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies.

En 2020, un épisode de l’émission « Les hypothèses les plus choquantes » diffusée sur le réseau de télévision REN, contrôlé par l’État, a affirmé que « le réchauffement climatique s’est avéré être une escroquerie mondiale ».

Dans cet épisode, l’animateur mentionne brièvement que les informations présentées dans l’émission contredisent les données scientifiques établies.

Toutefois, l’animateur a affirmé que son objectif était de donner la parole à une autre hypothèse afin que les téléspectateurs puissent tirer leurs propres conclusions.

« Le temps n’est-il pas venu pour le monde entier de sauver l’humanité d’une catastrophe imminente ? » demande le narrateur.

« Il s’avère que les choses ne sont pas si simples. »

« Peut-être que l’apocalypse climatique n’existe que dans l’esprit enflammé des gens, effrayés par les médias mondiaux et les prédictions choquantes des scientifiques ».

Le président russe Vladimir Poutine a également tenu un discours mitigé sur le climat au cours de ses deux décennies au pouvoir.

En 2003, Poutine a fait une plaisanterie célèbre en disant que les Russes n’auraient pas besoin d’acheter autant de manteaux de fourrure si le réchauffement climatique était réel.

En 2019, il a déclaré qu’il était prouvé que le réchauffement était causé par l’homme et a affirmé que « personne ne connaît les causes du changement climatique mondial ».

En mai, le Conseil d’intégration économique eurasien de l’ARS a déclaré que le réchauffement de la Terre n’est pas causé par l’homme et qu’il est principalement dû à la « sortie d’isotope de potassium des profondeurs de la Terre. »

Selon le Conseil, ce phénomène est lié à « l’émission croissante d’hydrogène naturel, qui crée des trous dans la couche d’ozone ».




Le revenu de base garanti arrive au Canada d’ici un an

[Source : Conscience du peuple]

Par Isabelle

Et c’est parti pour le revenu de base garanti !

👉Le Sénat canadien est en examen du projet de loi #S233, lequel explore le potentiel d’un revenu de base garanti.

Surveillez les actualités des projets de loi en France et ailleurs concernant le « revenu de base garanti » : la mise en place de cette allocation communiste est assurément coordonnée à travers l’Occident en vue de l’effondrement économique…

Voici maintenant la présentation « angélique » de ce programme, un précurseur du crédit social chinois : « Vous ne posséderez plus rien et nous vous donnerons votre ration de dignité humaine si vous ne désobéissez pas aux commandements de l’État »…

« Le revenu de base garanti (ou GLBI) est un programme sans condition dans lequel le gouvernement donne de l’argent aux gens pour garantir que chacun puisse répondre à ses besoins. Il s’agit d’une alternative simple à un système de sécurité du revenu qui regorge de lacunes et de problèmes.

👉Dans ce monde incertain, nous sommes tous parfois confrontés à des risques financiers. En tant qu’individus – mais aussi en tant que société et économie – nous avons besoin de meilleures options.

Le projet de loi S-233 ainsi que le projet de loi fédéral C-223 peuvent améliorer considérablement la santé et le bien-être des Canadiens en offrant une meilleure option et un revenu minimum stable pour tous. Si les projets de loi sont adoptés, le ministre des Finances élaborera un cadre pour la mise en œuvre d’un programme national GLBI.

Dans chaque province et territoire, l’argent que les gens reçoivent de l’aide sociale est loin d’être suffisant pour vivre. Dans huit provinces sur dix, cela représente moins de la MOITIÉ de ce qui est nécessaire, même pour couvrir les nécessités de base. La pauvreté coûte aux contribuables canadiens entre 72 et 84 MILLIARDS de dollars par année. Une grande partie de cet argent correspond à des coûts évitables, tels que des visites à l’hôpital dont les gens n’auraient pas besoin s’ils pouvaient se permettre une alimentation saine et un logement sûr.

La pauvreté met en danger la sécurité, la santé et le bien-être général des personnes. Lorsque les gens ne parviennent pas à atteindre leur plein potentiel, nous en sommes tous affectés négativement.

Le Canada a déjà expérimenté le revenu de base garanti auparavant : dans les années 1970, grâce au projet pilote M Income au Manitoba, les taux d’abandon scolaire au secondaire et les visites à l’hôpital ont considérablement diminué. Plus récemment, le projet pilote de revenu de base de l’Ontario en 2017-2018 a signalé une augmentation de 83 % de la santé mentale et les économies locales se sont considérablement améliorées. Les deux programmes ont réduit la pauvreté.

Pendant la crise de la COVID, les Canadiens ont bénéficié de la Prestation canadienne d’urgence (PCU), une mesure de prévention de la pauvreté qui a allégé le stress financier des gens ordinaires.

Nous avons également la responsabilité de répondre au Plan d’action national de 2021 sur les femmes, les filles et les personnes autochtones disparues et assassinées et les personnes 2SLGBTQQIA+, qui comprend la mise en œuvre d’un programme GLBI.

Le projet de loi S-233 👉nous permettrait de définir un revenu de base garanti à une époque où nous en avons plus que jamais besoin.

Construisez un avenir meilleur et restez informé en partageant, en contactant votre député et votre sénateur et en montrant votre soutien. »

Quand cette loi sur le « revenu de base garanti » pourrait entrer en vigueur?

Si elle est adoptée, cette loi obligerait le ministre des Finances, 👉d’ici un an, à créer un cadre pancanadien pour la mise en œuvre d’un revenu de base garanti . En termes simples, cela signifie que le gouvernement fédéral devrait élaborer des normes et un plan à partir desquels il pourrait, avec les autres niveaux de gouvernement, créer des revenus de base inconditionnels dans leurs juridictions.

https://www.ubiworks.ca/guaranteed-livable-basic-income




Canada — Euthanasie à la demande pour les toxicomanes

[Source : quebecnouvelles.info]

Par Brian Lilley

Nous avons offert une aide médicale à mourir à des anciens combattants aux prises avec le SSPT [syndrome de stress post-traumatique]. Nous offrirons bientôt l’aide médicale à mourir aux personnes souffrant de maladies mentales, notamment de toxicomanie.

Combiné aux histoires de personnes cherchant de l’aide à mourir en raison de l’itinérance ou de mauvaises conditions de vie, il est temps de se demander s’il y a une ligne dans le sable lorsqu’il s’agit de l’euthanasie et du gouvernement au Canada.

Les défenseurs ont passé des années à faire pression pour que le suicide assisté soit autorisé pour les personnes souffrant de maladies incurables. Finalement, ils ont obtenu une décision de la Cour suprême et aucun politicien, aucun gouvernement n’a pu faire obstacle — tout ce qu’ils ont pu faire, c’est essayer d’établir des lignes directrices.

En février 2015, la Cour suprême a statué dans l’affaire Carter c. Canada que l’aide au suicide devrait être autorisée pour un adulte souffrant d’un « problème de santé grave et irrémédiable (y compris une maladie ou un handicap) qui provoque des souffrances persistantes intolérables pour l’individu dans le contexte, circonstances de son état ».

Le tribunal a ensuite donné au gouvernement 12 mois pour élaborer une législation d’orientation en la matière.

La législation initiale prenait plus de temps que les 12 mois accordés par le tribunal et incluait des dispositions selon lesquelles la mort devait être « raisonnablement prévisible » pour la personne qui demande de l’aide à mourir. Cette décision a été contestée avec succès devant les tribunaux et la loi a dû être modifiée pour étendre davantage l’aide médicale à mourir.

Le gouvernement est maintenant sur le point de l’élargir à nouveau et, la semaine dernière, il a rejeté la proposition d’un député conservateur de ne pas étendre l’aide médicale à mourir aux maladies mentales.

Ed Fast, le député de la Colombie-Britannique qui cherchait à empêcher les personnes uniquement aux prises avec une maladie mentale de pouvoir accéder à l’aide médicale à mourir, a déclaré que le système faisait déjà l’objet d’abus et que des personnes accédaient à l’aide à mourir avant que cela ne soit légal. On s’inquiète rapidement de ce que ces changements signifieront à l’avenir et de la volonté du Canada d’aller pour élargir l’accès à quelque chose dont on nous a dit qu’il serait rare.

En 2016, première année où l’aide médicale à mourir était légale au Canada, un peu plus de 1 000 personnes y ont eu accès. En 2021, dernière année où des statistiques complètes ont été publiées, 10 064 personnes sont mortes de cette manière. Au Canada, plus de personnes meurent désormais de l’aide médicale à mourir que des maladies du foie, du diabète, de la grippe, de la pneumonie et de la maladie d’Alzheimer.

En 2021, l’aide médicale à mourir était la septième cause de décès au Canada et elle sera bientôt l’une des cinq principales causes de décès si ce n’est déjà fait.

Il n’est pas certain que le public ait réfléchi à toutes les implications d’une expansion encore plus poussée de l’aide médicale à mourir. Devrions-nous permettre aux personnes souffrant uniquement de maladie mentale d’accéder à de l’aide pour se suicider ?

Reuters a récemment fait état d’une femme de 47 ans souffrant d’anorexie qui attend avec impatience que la loi soit modifiée pour pouvoir accéder à l’aide médicale à mourir. Vice News a récemment écrit sur la manière dont les toxicomanes pourront accéder à l’aide médicale à mourir dans un avenir proche, s’adressant même à un médecin activiste qui soutient cette initiative tout en étant également un militant pour les programmes dits de « réduction des méfaits » et d’« approvisionnement plus sûr ».

Maintenant que le gouvernement vous a aidé à devenir complètement dépendant de la drogue grâce à ses programmes inefficaces, il peut vous orienter vers quelqu’un qui peut mettre fin à vos jours plus tôt.

[…]

Pour lire l’article dans sa forme originale




Mike Adams interviewe Greg Hunter

[Source : etresouverain via Ciel Voilé]

Les journalistes Mike Adams et Greg Hunter affirment que nous vivons dans un monde de masses inconscientes et accusent les médias traditionnels et corporatifs de mentir et de souffrir d’une sorte de syndrome de Stockholm en protégeant les agresseurs, comme dans le cas du vaccin qui injecte un dispositif électromagnétique autoorganisé qui est un outil d’édition des gènes et qui tue les fonctions cognitives des gens.






Comment le colonialisme britannique a tué 100 millions d’Indiens en 40 ans

[Source : les-crises.fr]

Par Dylan Sullivan, Adjunct Fellow à l’école des sciences sociales, Macquarie University
et Jason Hickel, Professeur à l’Institut des sciences et technologies de l’environnement (ICTA-UAB) et membre de la Société royale des arts.

Entre 1880 et 1920, les politiques coloniales britanniques en Inde ont fait plus de victimes que toutes les famines de l’Union soviétique, de la Chine maoïste et de la Corée du Nord réunies.

Nos recherches montrent que les politiques d’exploitation de la Grande-Bretagne ont été associées à environ 100 millions de décès excédentaires au cours de la période 1881-1920, écrivent Sullivan et Hickel [British Raj (1904-1906)/Wikimedia Commons].

Ces dernières années ont été marquées par une résurgence de la nostalgie de l’Empire britannique. Des ouvrages très médiatisés, tels que Empire : How Britain Made the Modern World de Niall Ferguson et The Last Imperialist de Bruce Gilley, affirment que le colonialisme britannique a apporté prospérité et développement à l’Inde et à d’autres colonies. Il y a deux ans, un sondage YouGov a révélé que 32 % des Britanniques étaient fiers de l’histoire coloniale de leur pays.

Cette image idyllique du colonialisme est en contradiction flagrante avec les données historiques. Selon les recherches de l’historien économique Robert C. Allen, l’extrême pauvreté en Inde a augmenté sous la domination britannique, passant de 23 % en 1810 à plus de 50 % au milieu du XXe siècle. Les salaires réels ont baissé pendant la période coloniale britannique, atteignant leur niveau le plus bas au XIXe siècle, tandis que les famines devenaient plus fréquentes et plus meurtrières. Loin d’avoir profité au peuple indien, le colonialisme a été une tragédie humaine qui n’a guère d’équivalent dans l’histoire.

Les experts s’accordent à dire que la période allant de 1880 à 1920 — l’apogée de la puissance impériale britannique — a été particulièrement dévastatrice pour l’Inde. Les recensements exhaustifs de la population effectués par le régime colonial à partir des années 1880 révèlent que le taux de mortalité a considérablement augmenté au cours de cette période, passant de 37,2 décès pour 1 000 habitants dans les années 1880 à 44,2 dans les années 1910. L’espérance de vie est passée de 26,7 ans à 21,9 ans.

Dans un récent article publié dans la revue World Development, nous avons utilisé des données de recensement pour estimer le nombre de personnes tuées par les politiques impériales britanniques au cours de ces quatre décennies brutales. Il n’existe de données solides sur les taux de mortalité en Inde qu’à partir des années 1880. Si nous les utilisons comme base de référence pour la mortalité normale, nous constatons qu’environ 50 millions de décès excédentaires se sont produits sous l’égide du colonialisme britannique au cours de la période allant de 1891 à 1920.

Cinquante millions de morts, c’est un chiffre stupéfiant, et pourtant il s’agit d’une estimation prudente. Les données sur les salaires réels indiquent qu’en 1880, le niveau de vie dans l’Inde coloniale avait déjà considérablement baissé par rapport à ce qu’il était auparavant. Allen et d’autres chercheurs affirment qu’avant le colonialisme, le niveau de vie en Inde était peut-être « équivalent à celui des régions en développement de l’Europe occidentale ». Nous ne connaissons pas avec certitude le taux de mortalité de l’Inde avant la colonisation, mais si nous supposons qu’il était similaire à celui de l’Angleterre aux XVIe et XVIIe siècles (27,18 décès pour 1 000 habitants), nous constatons que l’Inde a connu une surmortalité de 165 millions de personnes au cours de la période allant de 1881 à 1920.

Bien que le nombre précis de décès soit sensible aux hypothèses que nous faisons sur la mortalité de base, il est clair qu’environ 100 millions de personnes sont mortes prématurément à l’apogée du colonialisme britannique. Il s’agit de l’une des plus importantes crises de mortalité d’origine politique de l’histoire de l’humanité. Elle est plus importante que le nombre combiné de décès survenus pendant toutes les famines en Union soviétique, en Chine maoïste, en Corée du Nord, au Cambodge de Pol Pot et en Éthiopie de Mengistu.

Comment la domination britannique a-t-elle pu provoquer ces pertes humaines considérables ? Il y a eu plusieurs mécanismes. Tout d’abord, la Grande-Bretagne a effectivement détruit le secteur manufacturier de l’Inde. Avant la colonisation, l’Inde était l’un des plus grands producteurs industriels du monde, exportant des textiles de haute qualité aux quatre coins de la planète. Les étoffes de pacotille produites en Angleterre ne pouvaient tout simplement pas rivaliser. Cette situation a toutefois commencé à changer lorsque la Compagnie britannique des Indes orientales a pris le contrôle du Bengale en 1757.

Selon l’historien Madhusree Mukerjee, le régime colonial a pratiquement éliminé les droits de douane indiens, permettant aux produits britanniques d’inonder le marché intérieur, mais a créé un système de taxes exorbitantes et de droits internes qui empêchaient les Indiens de vendre du tissu dans leur propre pays, et encore moins de l’exporter.

Ce régime commercial inégal a écrasé les fabricants indiens et a effectivement désindustrialisé le pays. Comme le président de l’East India and China Association s’en est vanté devant le parlement anglais en 1840 : « Cette société a réussi à convertir l’Inde d’un pays manufacturier en un pays exportateur de produits bruts. » Les industriels anglais ont bénéficié d’un avantage considérable, tandis que l’Inde a été réduite à la pauvreté et que sa population a été exposée à la faim et à la maladie.

Pour aggraver la situation, les colonisateurs britanniques ont mis en place un système de pillage légal, connu des contemporains sous le nom de « drainage des richesses ». La Grande-Bretagne taxait la population indienne et utilisait ensuite les revenus pour acheter des produits indiens — indigo, céréales, coton et opium — obtenant ainsi ces biens gratuitement. Ces produits étaient ensuite consommés en Grande-Bretagne ou réexportés à l’étranger, les recettes étant empochées par l’État britannique et utilisées pour financer le développement industriel de la Grande-Bretagne et de ses colonies de peuplement : les États-Unis, le Canada et l’Australie.

Ce système a privé l’Inde de biens d’une valeur de plusieurs milliers de milliards de dollars en monnaie d’aujourd’hui. Les Britanniques ont été impitoyables en imposant cette ponction, obligeant l’Inde à exporter des denrées alimentaires même lorsque la sécheresse ou les inondations menaçaient la sécurité alimentaire locale. Les historiens ont établi que des dizaines de millions d’Indiens sont morts de faim au cours de plusieurs famines considérables provoquées par la politique britannique à la fin du XIXe siècle, alors que leurs ressources étaient siphonnées vers la Grande-Bretagne et ses colonies de peuplement.

Les administrateurs coloniaux étaient pleinement conscients des conséquences de leurs politiques. Ils ont vu des millions de personnes mourir de faim et n’ont pourtant pas changé de cap. Ils ont continué à priver sciemment les populations des ressources nécessaires à leur survie. L’extraordinaire crise de mortalité de la fin de la période victorienne n’est pas le fruit du hasard. L’historien Mike Davis affirme que les politiques impériales de la Grande-Bretagne « étaient souvent les équivalents moraux exacts de bombes larguées à 18 000 pieds d’altitude. »

Nos recherches montrent que les politiques d’exploitation de la Grande-Bretagne ont été associées à une surmortalité d’environ 100 millions de personnes au cours de la période 1881-1920. Il s’agit d’un cas simple de réparation, avec un précédent solide dans le droit international. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne a signé des accords de réparation pour indemniser les victimes de l’Holocauste et, plus récemment, elle a accepté de payer des réparations à la Namibie pour les crimes coloniaux perpétrés dans ce pays au début des années 1900. Dans le sillage de l’apartheid, l’Afrique du Sud a versé des réparations aux personnes qui avaient été terrorisées par le gouvernement de la minorité blanche.

L’histoire ne peut être changée et les crimes de l’Empire britannique ne peuvent être effacés. Mais les réparations peuvent contribuer à remédier à l’héritage de privation et d’inégalité que le colonialisme a produit. Il s’agit d’une étape essentielle vers la justice et la guérison.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position éditoriale d’Al Jazeera.

Dylan Sullivan

Chercheur associé à l’École des sciences sociales de l’Université Macquarie

Jason Hickel

Professeur à l’Institut des sciences et technologies de l’environnement (ICTA-UAB) et membre de la Royal Society of Arts

Jason Hickel est professeur à l’Institut des sciences et technologies de l’environnement (ICTA-UAB), chercheur invité à la London School of Economics et membre de la Royal Society of Arts. Il est l’auteur de The Divide et Less is More.

Source : Ajazeera, Dylan Sullivan, 02-12-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises




Pendant qu’un Canadien sur cinq souffre d’insécurité alimentaire, le gouvernement continue de vouloir imposer sa taxe carbone sur l’agriculture

[Source : quebecnouvelles.info]

[Illustration : Photo Elliot Ferguson/The Whig-Standard/Postmedia Network]

Par Sabrina Maddeaux

Notre pays est peut-être riche en ressources naturelles, mais lorsqu’il s’agit de mettre de la nourriture sur la table des Canadiens, le gouvernement fédéral est en faillite tant sur le plan moral que politique. À maintes reprises, les libéraux ont préféré l’idéologie à la réalité économique, et la rhétorique à la substance.

C’est ainsi que le nombre de Canadiens souffrant de la faim n’a jamais été aussi élevé dans l’histoire récente — un état de fait qui devrait être une honte nationale.

Les banques alimentaires du pays font état d’un nombre record de clients, dont une part croissante possède une formation universitaire et un emploi à temps plein. En août, la Banque alimentaire d’Ottawa a été contrainte d’annuler des quarts de travail de triage des aliments parce qu’elle ne recevait pas assez de dons, un problème qu’elle a attribué à l’impact des prix élevés des aliments sur les habitudes des donateurs.

Selon un sondage Mainstreet publié en juin 2022, près d’un quart des Canadiens souffrent de la faim en raison de l’augmentation du prix des denrées alimentaires. Cette année, un rapport national sur la pauvreté établi par Banques alimentaires Canada dénombre 18 % de la population en situation d’insécurité alimentaire.

Le taux d’inflation des produits alimentaires a toujours dépassé celui de l’indice des prix à la consommation (IPC), obligeant même les familles de la classe moyenne et de la classe moyenne supérieure à faire des choix difficiles à la caisse. Ces groupes démographiques ne souffrent peut-être pas de la faim, mais nombre d’entre eux ne bénéficient pas d’une alimentation adéquate — une tendance qui aura des conséquences à la fois individuelles et sociétales si elle n’est pas maîtrisée.

Une nouvelle enquête menée par des chercheurs de l’université Dalhousie montre que 63 % des 5 000 personnes interrogées s’inquiètent des effets à long terme sur la santé qu’elles pourraient subir en choisissant des aliments moins nutritifs en raison de la flambée des prix. Quarante-neuf pour cent des personnes interrogées ont réduit leur consommation de protéines en raison de l’accessibilité financière, et 46 % ont réduit leur consommation de fruits et légumes.

Pendant longtemps, les libéraux du Premier ministre Justin Trudeau ont insisté sur le fait que la question de l’accessibilité financière était totalement hors de leur contrôle ; pour eux, c’était l’œuvre d’une fée magique de l’inflation des denrées alimentaires à l’échelle mondiale. S’il est vrai que les prix des produits alimentaires ont augmenté ailleurs après la pandémie, il suffit de regarder de l’autre côté de notre frontière, où le taux d’inflation alimentaire est inférieur au nôtre, pour savoir que le Canada pourrait faire beaucoup mieux.

La taxe carbone est un bon point de départ. S’il est évident que les libéraux ne la supprimeront jamais complètement, ils devraient la modifier de manière à ce qu’elle cesse de pénaliser notre secteur agricole et, par extension, les Canadiens ordinaires. C’est une question de bon sens : lorsqu’un quart de la population souffre de la faim et qu’un plus grand nombre encore n’a pas les moyens de se procurer des produits de base sains, on n’augmente pas les taxes sur les produits alimentaires.

La taxe carbone s’élève actuellement à 65 dollars par tonne d’émissions et atteindra 170 dollars d’ici à 2030 si le système n’est pas modifié.

Si la taxe carbone exempte déjà la plupart des carburants essence et diesel utilisés dans les exploitations agricoles, de nombreux aspects de l’agriculture et de la production alimentaire ne sont pas exemptés. Bien qu’ils aient été avertis depuis longtemps des conséquences négatives de cette mesure, les libéraux ont refusé de bouger, même s’ils font de grands discours sur l’accessibilité devant les caméras.

En février 2022, le député conservateur Ben Lobb a présenté un projet de loi d’initiative parlementaire, le projet de loi C-234, qui exempterait également le gaz naturel et le propane utilisés dans les exploitations agricoles pour des tâches essentielles telles que le séchage des céréales, la préparation des aliments pour animaux et le chauffage des granges. Un an plus tard, en mars 2023, le projet de loi a été adopté par la Chambre des communes avec le soutien du PCC, du NPD, du Bloc Québécois et du Parti vert, mais pas des libéraux, à l’exception d’une petite poignée d’entre eux.

Depuis, le projet de loi est bloqué au Sénat, censé être à l’étude, bien que son parrain au Sénat, le sénateur conservateur David Wells, pense que les sénateurs alignés sur les libéraux retardent délibérément son adoption.

Le Bureau parlementaire du budget (BPB) estime que le projet de loi C-234, s’il était adopté, permettrait aux agriculteurs d’économiser près d’un milliard de dollars d’ici à 2030. Il est plus difficile de calculer les économies réalisées par les consommateurs, mais on peut supposer qu’elles seraient importantes, surtout dans un contexte de crise financière où, pour de nombreuses familles, chaque dollar compte.

Si le projet de loi C-234 est rejeté, il s’agira du deuxième projet de loi de ce type à mourir au Sénat après avoir été adopté par la Chambre. Entre-temps, la saison estivale critique s’est écoulée sans que les exploitations agricoles ne paient la taxe sur les opérations nécessaires, ce qui a eu pour effet de faire grimper le prix de nos produits d’épicerie.

En outre, le transport des produits agricoles et des denrées alimentaires vers et depuis les exploitations agricoles continue d’être pénalisé par la taxe carbone. Le coût du carburant était déjà un facteur d’inflation important, même avant que la taxe ne vienne aggraver le préjudice économique. Un gouvernement qui augmente intentionnellement le prix du transport des produits agricoles de plusieurs centaines de dollars par trajet n’est pas un gouvernement qui veut vraiment faire baisser le prix des denrées alimentaires.

[…]

Source : National Post




Catalyse totalitaire

[Source : blog.mondediplo.net]

Par Frédéric Lordon

[Illustration : Cube de sucre en feu — avec des cendres comme catalyseur
Robin Müller]

Il y a une économie générale de la violence. Ex nihilo nihil : rien ne sort de rien. Il y a toujours des antécédents. Cette économie, hélas, ne connaît qu’un principe : la réciprocité — négative. Lorsque l’injustice a été portée à son comble, lorsque le groupe a connu le meurtre de masse et, pire peut-être, l’invisibilisation du meurtre de masse, comment pourrait-il ne pas en sortir une haine vengeresse ? Les rationalités stratégiques — faire dérailler la normalisation israélo-arabe, réinstaller le conflit israélo-palestinien sur la scène internationale —, si elles sont réelles, n’en ont pas moins trouvé parmi leurs ressources le carburant de la vengeance meurtrière.

« Terrorisme », mot-impasse

La FI n’a pas commis les erreurs dont on l’accuse. Mais elle en a commis. Une — et de taille. Dans un événement de cette sorte, on ne se rend pas directement à l’analyse sans avoir d’abord dit l’effroi, la stupeur et l’abomination. Le minimum syndical de la compassion ne fait pas l’affaire, et on ne s’en tire pas avec quelques oblats verbaux lâchés pour la forme. Quand bien même ce qui est donné au peuple palestinien ignore jusqu’au minimum syndical, il fallait, en cette occurrence, se tenir à ce devoir — et faire honte aux prescripteurs de la compassion asymétrique.

Ce manquement, réel, a cependant été saisi et déplacé pour se transformer dans le débat public en un point de sommation, d’abjuration même, sur lequel la FI, cette fois, a entièrement raison de ne pas céder : « terrorisme ». « Terrorisme » devrait-il être, comme l’affirme Vincent Lemire, « le point de départ du débat public » ? Non. Il n’en est même pas le point d’arrivée : juste le cul-de-sac. « Terrorisme » est un mot impasse. C’est ce que rappelle Danièle Obono, et elle a raison. Fait pour n’installer que la perspective de l’éradication et barrer toute analyse politique, « terrorisme » est une catégorie hors-politique, une catégorie qui fait sortir de la politique. La preuve par Macron : « unité de la nation » et dérivés, 8 occurrences en 10 minutes de brouet. Suspension des conflits, neutralisation des différends, décret d’unanimité. Logiquement : les manifestations de soutien au peuple palestinien sont des manifestations de soutien au terrorisme, et même des manifestations terroristes, en conséquence de quoi elles sont interdites.

Concéder « terrorisme », c’est annuler que ce qui se passe en Israël-Palestine est politique. Au plus haut point. Même si cette politique prend la forme de la guerre, se poursuivant ainsi par d’autres moyens selon le mot de Clausewitz. Le peuple palestinien est en guerre — on ne lui a pas trop laissé le choix. Une entité s’est formée en son sein pour la conduire — d’où a-t-elle pu venir ? « On a rendu Gaza monstrueux », dit Nadav Lapid. Qui est « on » ?

Sans avoir besoin de « terrorisme », « guerre » et « crimes de guerre » sont hélas très suffisants à dire les combles de l’horreur. Très suffisants aussi à dire les massacres abominables de civils. Si dans la guerre, qui est par principe tuerie, on a forgé sans pléonasme la catégorie de « crimes de guerre », c’est bien pour désigner des actes qui font passer à une chose atroce en soi d’autres paliers d’atrocité. C’est le moment de toute façon où il faut faire revenir l’économie générale de la violence : des crimes qui entraînent des crimes — des crimes qui ont précédé des crimes. L’acharnement à faire dire « terrorisme » ne satisfait que des besoins passionnels — et aucune exigence intellectuelle.

En réalité, « terrorisme » et « crimes de guerre » sont deux catégories qui ne cessent de passer l’une dans l’autre, et ne dessinent aucune antinomie stable. Hiroshima est, à la lettre, conforme à la définition ONU du terrorisme : tuer des civils qui ne sont pas directement parties à des hostilités pour intimider une population ou contraindre un gouvernement à accomplir un certain acte. A-t-on entendu parler de terrorisme pour la bombe d’Hiroshima ? Et pour Dresde ? — comme Hiroshima : terroriser une population en vue d’obtenir la capitulation de son gouvernement.

Mais pour ceux qui, dans la situation présente, en ont fait un point d’abjuration, « terrorisme » a une irremplaçable vertu : donner une violence pour dépourvue de sens. Et de causes. Violence pure, venue de nulle part, qui n’appelle rigoureusement aucune autre action que l’extirpation, éventuellement dans la forme relevée de la croisade : le choc des civilisations, l’axe du Bien, à laquelle il n’y a aucune question à poser. Il est vrai qu’ici nous naviguons en eaux vallsiennes où comprendre est contradictoire avec s’émouvoir, et vient nécessairement en diminution du sentiment d’horreur, donc en supplément de complaisance. L’empire de la bêtise, comme une marée noire, n’en finit plus de s’étendre.

La passion de ne pas comprendre

Surtout donc : ne pas comprendre. Ce qui demande un effort d’ailleurs, car l’évidence est massive et, avoir les yeux ouverts suffit — pour comprendre. Un peuple entier est martyrisé par une occupation, ça fait bientôt 80 ans que ça dure. On les enferme, on les parque à les rendre fous, on les affame, on les tue, et il n’est plus une voix officielle pour en dire un mot. 200 morts depuis dix mois : pas un mot — entendre : qui se comparerait, même de loin, aux mots donnés aux Israéliens. Des témoignages vidéos à profusion des crimes israéliens encore frais : pas un mot. Des marches palestiniennes pacifiques à la frontière, 2018, 200 morts : pas un mot. Des snipers font des cartons sur les rotules, 42 en une après-midi, pas mal : mais pas un mot — si : « l’armée la plus morale du monde ». D’anciens militaires de l’armée la plus morale du monde expriment le dégoût, l’inhumanité de ce qu’on leur a fait faire aux Palestiniens : pas un mot. À chacune des abominations du Hamas ce week-end, on en opposerait tant et plus commises par les militaires ou les colons — à peine quelques rides à la surface de l’eau. Les tragédies israéliennes sont incarnées en témoignages poignants, les tragédies palestiniennes sont agglomérées en statistiques. En parlant de statistique : on voudrait connaître la proportion des hommes du Hamas passés à l’attaque ce week-end qui ont tenu dans leurs mains les cadavres de leurs proches, des corps de bébés désarticulés, pour qui la vie n’a plus aucun sens — sinon la vengeance. Non pas « terrorisme » : le métal en fusion de la vengeance coulé dans la lutte armée. L’éternel moteur de la guerre. Et de ses atrocités.

En tout cas voilà le sentiment d’injustice qui soude le groupe. Une vie qui ne vaut pas une autre vie : il n’y a pas de plus haute injustice. Il faut être épais pour ne pas parvenir à se représenter ça — à la limite, même pas par humaine compréhension : par simple prévoyance stratégique. Qu’un martyre collectif soit ainsi renvoyé à l’inexistence, que les vies arabes se voient dénier toute valeur, et que ceci puisse rester indéfiniment sans suite, c’était une illusion de colonisateur.

Bloc bourgeois et « importation »

Maintenant le fait le plus frappant : tout l’Occident officiel communie dans cette illusion. En France, à un degré étonnant. On s’y inquiète beaucoup des risques d’« importation du conflit ». Sans voir que le conflit est déjà massivement importé. Bien sûr, « importation du conflit » est un mot à peine codé pour dire indifféremment « Arabes », « immigrés », « banlieues ». Mais le canal d’importation réel n’est pas du tout celui-là, il est sous nos yeux pourtant, large comme Panama, bouillonnant comme une conduite forcée : le canal d’importation-du-conflit, c’est le bloc bourgeois (Amable et Palombarini ©). Tout son appareil, personnel politique, éditocratie en formation serrée, médias en « édition spéciale », s’est instantanément déclenché pour importer. Pourquoi le point de fixation sur le terrorisme ? Pour la FI bien sûr — nous y revoilà. Cette fois-ci cependant avec un nouveau point de vue : le point de vue de l’importation intéressée. Le bloc bourgeois quand il fait bloc derrière Israël à l’extérieur saisit surtout l’occasion de faire bloc contre ses ennemis à l’intérieur.

Il faudrait ici une analyse de la solidarité réflexe du bloc bourgeois avec « Israël » (entité indifférenciée : population, Etat, gouvernement) et des affinités par lesquelles elle passe. Des affinités de bourgeois : le même goût de la démocratie frelatée (bourgeoise), la même position structurale de dominant (dominant national, dominant régional), les mêmes représentations médiatiques avantageuses, ici celles d’Israël comme une société bourgeoise (start-ups et fun à Tel Aviv). Tout porte le bloc bourgeois à se reconnaître spontanément dans l’entité « Israël », partant à en épouser la cause.

Et le bloc bourgeois français est plus israélien que les Israéliens : il refuse qu’on dise « apartheid » alors que des officiels israéliens le disent, il refuse de dire « Etat raciste » alors qu’une partie de la gauche israélienne le dit, et qu’elle dit même parfois bien davantage, il refuse de dire la responsabilité écrasante du gouvernement israélien alors qu’Haaretz le dit, il refuse de dire la politique continûment mortifère des gouvernements israéliens alors qu’une kyrielle d’officiers supérieurs israéliens le disent, il refuse de dire « crimes de guerre » pour le Hamas alors que l’ONU et le droit international le disent. Gideon Levy : « Israël ne peut pas emprisonner deux millions de Palestiniens sans en payer le prix cruel ». Daniel Levy, ancien diplomate israélien à une journaliste de la BBC qui lui dit que les Israéliens sur le point d’annihiler Gaza « se défendent » : « Vous pouvez vraiment dire une chose pareille sans ciller ? Ce genre de mensonges ? » Le bloc bourgeois : « Israël ne fait que se défendre ». Il dit « Terreur » quand les Russes coupent toute ressource à l’Ukraine, il ne dit rien quand Israël coupe toute ressource à Gaza. Le bloc bourgeois vit un flash d’identification que rien ne peut désarmer.

Il le vit d’autant plus intensément que la lutte contre les ennemis du frère bourgeois au dehors et la lutte contre les adversaires du bloc bourgeois au-dedans se potentialisent l’une l’autre. C’est comme une gigantesque résonance inconsciente, qui prend toute son ampleur dans une situation de crise organique où le bloc bourgeois contesté est devenu prêt à tout pour se maintenir.

Le bloc regarde autour de lui, il ne se voit plus qu’un seul ennemi significatif : la FI. PS, EELV, PC, il a tout neutralisé, plus aucune inquiétude de ce côté-là, ces gens ne représentent aucun danger — quand ils ne sont pas de précieux auxiliaires. La FI, non. Une occasion se présente pour l’anéantir : ne pas hésiter une seule seconde. Comme avec Corbyn, comme avec Sanders, les affabulations d’antisémitisme, connaissaient déjà leur régime de croisière, mais une opportunité pareille est inespérée. Providentiel loupé inaugural de la FI : tout va pouvoir s’engouffrer dans cette brèche : le mensonge ouvert, la défiguration éhontée des propos, les sondages bidons sur des déclarations ou des absences de déclarations fabriquées, les accusations délirantes. La BBC s’abstient de dire « terroriste » mais la FI doit le dire. Des universitaires incontestables produisent de l’analyse sur les plateaux, mais la même analyse fournie par la FI est un scandale. La FI a une position somme toute fort proche de l’ONU, mais elle est antisémite. « Que cherche Jean-Luc Mélenchon ? A cautionner le terrorisme islamiste ? » s’interroge avec nuance La Nuance.

Cristallisation

La violence du spasme que connait la vie politique française n’a pas d’autre cause. L’événement a œuvré comme un puissant réactif, révélant toutes les tendances actuelles du régime, et les portant à un point que même les émeutes de juillet ne leur avaient pas fait atteindre. L’effet de catalyse est surpuissant. Crise après crise, la dynamique pré-fasciste ne cesse de prendre consistance et de s’approfondir. Le terme en a été donné par Meyer Habib député français d’extrême-droite israélienne : « Le RN est entré dans le camp républicain ».

Les moments de vérité recèlent toujours quelque avantage : nous savons désormais en quoi consiste le camp républicain. C’est le camp qui interdit le dissensus, qui interdit l’expression publique, qui interdit les manifestations, qui impose l’unanimité ou le silence, et qui fait menacer par ses nervis policiers tous ceux et toutes celles qui seraient tentés de continuer à faire de la politique autour de la question israélo-palestinienne. C’est le camp qui fait faire des signalements par des institutions universitaires à l’encontre de communiqués de syndicats étudiants, qui envisage tranquillement de poursuivre des organisations comme le NPA ou Révolution permanente, qui doit sans doute déjà penser secrètement à des dissolutions.

C’est bien davantage qu’un spasme en fait. Par définition, un spasme finit par relaxer. Ici, ça cristallise : une phase précipite. Et pas n’importe laquelle : catalyse totalitaire. « Totalitaire » est la catégorie qui s’impose pour toute entreprise politique de production d’une unanimité sous contrainte. L’intimidation, le forçage à l’alignement, la désignation à la vindicte, la déformation systématique, la réduction au monstrueux de toute opinion divergente en sont les opérations de premier rang. Viennent ensuite l’interdiction et la pénalisation. Témoigner du soutien au peuple palestinien est devenu un délit. Arborer un drapeau palestinien est passible de 135 € d’amende — on cherche en vain une base légale présentable. « Free Palestine » est un graffiti antisémite — dixit CNews, devenu arbitre des élégances en cette matière, signes de temps renversés où d’actuelles collusions avec des antisémites distribuent les accusations d’antisémitisme, et d’anciennes collusions avec le nazisme celles de nazisme. Sous l’approbation silencieuse du reste du champ politique et médiatique. Dans les couloirs de toute la galaxie Bolloré, on ne doit plus en finir de se tenir les côtes de rire, pendant qu’à LREM, à France Inter et sur tous les C Trucmuche de France 5, on prend la chose au tout premier degré. Le camp républicain, c’est le camp qui suspend la politique, les libertés et les droits fondamentaux, le camp soudé dans le racisme anti-Arabe et dans le mépris des vies non-blanches.

Le monde arabe, et pas seulement lui, observe tout cela, et tout cela se grave dans la mémoire de ses peuples. Quand la némésis reviendra, car elle reviendra, les dirigeants occidentaux, interloqués et bras ballants, de nouveau ne comprendront rien. Stupid white men.




Selon Scott Ritter, l’armée israélienne pourrait avoir des problèmes




La vérité sur les jésuites

[Source : Marion Sigaut – Officiel]

Retour sur la somme de contre-vérités qui circulent sur les jésuites depuis leur fondation. Le sujet est complexe, mais accessible néanmoins. Des Brigandes à Janet Osbaard, du Parlement de Paris à la Sorbonne, d’Ignace de Loyola au pape François, de la Réforme au Nouivel Ordre mondial, les informations et la désinformation s’entrecroisent. Sujet difficile mais passionnant.




La Révolution sans le roi, ou le capitalisme à marche forcée

[Source : Marion Sigaut – Officiel]

Comment la Révolution a fait basculer la France dans le monde du capitalisme sans foi ni loi, autres que celles du profit. Conférence donnée à Nancy à l’invitation de l’Action française, le 26 novembre 2022. Nous n’avons pu la filmer, seul l’audio est disponible. C’est ce qui compte, n’est-ce pas?

ERRATUM ! À la minute 24, il faut entendre Rouen et non Caen. Mes excuses pour cette boulette.

Marion Sigaut




Penser le néant de l’époque

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

Un entretien avec Pierre Le Vigan : « Penser le néant de l’époque »

Paru dans le quotidien Présent, mercredi 18 mars 2020

Questions de Pierre Saint-Servant

De votre livre Le Malaise est dans l’homme (2011) au Grand Empêchement qui vient de paraître, en passant par Soudain la postmodernité (2015) et Achever le nihilisme (2019), vous poursuivez la dissection de l’époque. Autour de quelle grande intuition ? Et peut-être, avec quel espoir ?

Ce qui m’intéresse, c’est ce qui est aux confins des permanences et des particularités de notre époque. Les maux de l’homme sont indissociables de sa sensibilité, si difficile à définir qu’Épicure préférait parler de l’« élément sans nom » (un élément de l’âme bien sûr). L’époque actuelle, qui est une hypermodernité — une modernité intensifiée — contredit elle-même certains aspects de la modernité, comme la culture du travail, tout en la prolongeant, par l’individualisme de masse (un oxymore, mais qui résume notre époque). La quantité de modernité change sa qualité.

On pourrait appeler cela l’individualisme de masse un culte des différences, mais à condition qu’elles soient insignifiantes. Notre époque est celle du gang des postiches, qui est aussi le gang des postures. En fait, chacun souffre du vide de notre époque, qui est la désertion du sacré. Mais en son absence, chacun le remplace par des étiquettes (« noir racisé », « indigène de la république »…), qui sont des simili-identités.

Les attitudes sociales à adopter faisaient l’objet d’un consensus normatif durant la modernité. Cette dernière (le XXe siècle jusqu’aux années 60) n’avait pas mis par terre les valeurs traditionnelles de respect de la famille, de la patrie, des Anciens. Mais elle avait mis ces valeurs au service d’un culte du travail, de la technique, du progrès. Ce culte a fini par se retourner contre ces valeurs qui, traditionnelles, avaient perduré dans la modernité. Notre société, dominée par le Capital devenu un mode de production mondialisé, a besoin maintenant, avec l’hypermodernité, d’un culte plus ludique de l’activité, ou de « l’innovation », que le culte classique du travail, d’un culte de la consommation et de la « nouveauté » permanente, d’une individualisation croissante qui casse les formes traditionnelles de rapport au travail et le sérieux dans l’exercice des métiers.

Notre société s’est gadgétisée. Le Capital (les forces économiques qui dominent notre société et lui donnent sa forme) a besoin d’hommes interchangeables et jetables, et non de travailleurs fidélisés, comme c’était en partie le cas dans les années 50 — ce qui ne gommait pas les conflits sociaux, mais les structurait. Le Capital a besoin d’une société plus atomisée, fluide, liquide.

[Voir aussi :
L’atomisation de l’Homme et de l’Humanité]

Votre réflexion tente de creuser — et d’élucider — la question de l’épuisement de l’homme postmoderne. Épuisement biologique, psychologique, bien visible, mais aussi spirituel, esthétique, ce qui est certainement plus grave. Quelles sont les grandes causes de cet épuisement ?

La cause principale de cet épuisement me paraît être la fin des verticalités c’est-à-dire des transmissions, des figures du Père, des fidélités. L’homme doit s’inventer, il est « libre d’être soi », mais surtout contraint d’édifier son soi (Alain Ehrenberg, La fatigue d’être soi). Après la mort de Dieu, ou son « éclipse » (Martin Buber), le progrès a tenu lieu de nouvelle religion. La croyance au progrès a légitimé bien des désastres, aussi bien sociaux qu’esthétiques. Mais cette religion du progrès avait le mérite d’être collective. Elle a laissé place à l’impératif individualiste de la création de soi par soi. C’est plus difficile, et cela ne fait pas lien entre nous.

Or, si chaque homme doit se construire, toute société doit lui donner un outillage mental et moral de valeurs, et de perspectives à partir duquel il se construit. C’est ce que nos sociétés occidentales ont oublié, en tombant dans l’idéologie de la désaffiliation, et en refusant toute notion d’héritage culturel et même biologique, puisque quelqu’un né garçon pourrait « choisir » d’être fille — et réciproquement. L’idéologie du « c’est mon choix » fait de chacun l’esclave de ses engouements passagers, tandis que la notion d’engagement, qui est toujours avant tout vis-à-vis de soi-même, s’efface. Or, c’est lui qui donne contenu et sens à la vie. C’est la promesse que l’on se fait à soi-même qui est la plus importante.

L’emprise numérique semble être le nouvel horizon de l’esclavage postmoderne, un esclavage volontaire qui fait vivre des milliards d’individus « dans la Caverne ». Quel regard portez-vous sur ce dernier stade du nihilisme ?

Les écrans sont à la fois une merveilleuse invention (le cinéma…) et une menace. La reproduction visuelle de la réalité remplace l’expérimentation de la réalité. Dans un musée, vous remarquerez que beaucoup de visiteurs passent plus de temps à photographier les tableaux qu’à les regarder. De là vient ce que Walter Benjamin appelait la perte de l’aura. Celle-ci est le sentiment de sacré qui nous saisit devant le caractère unique — et fragile — d’une œuvre d’art. Entre un homme et une femme, l’aura, c’est l’amour. En politique, c’est le charisme. Nous en manquons.

Auteur prolifique, vous êtes également un grand lecteur. Permettez-moi d’évoquer avec vous trois grands noms, qui, le temps d’une illumination médiatique, ont resurgi récemment : Heidegger, George Steiner et Roger Scruton. Commençons par Heidegger, dont le texte « Bâtir habiter penser » suscite un regain d’intérêt. Que devez-vous à Heidegger ?

Le texte « bâtir, habiter, penser », de 1951, a donné lieu à beaucoup d’études, et a stimulé la philosophie de l’architecture. Celle-ci est riche, de Ludger Schwarte à Chris Younès, Françoise Choay, Benoit Goetz, un grand ancien comme Paul Valery, Céline Bonicco-Donato, Marc Augé… Heidegger montre qu’habiter n’est pas seulement se loger, trouver un abri, c’est « être présent au monde et à autrui ». La question du lieu et de l’habiter est centrale dans l’anthropologie philosophique. La réflexion sur l’habiter et le lieu (qui s’oppose au non-lieu) n’est pas dissociable de l’étude d’autres textes d’Heidegger, tels « Qu’est-ce qu’une chose », et du livre inachevé Être et temps, « chef-d’œuvre de ce siècle » et « un des quelques livres éternels de la philosophie », comme disait Lévinas.

Disons quelques mots du philosophe conservateur Roger Scruton. Vous était-il familier ?

Scruton est venu au paléoconservatisme (différent du néoconservatisme libéral de Mme Thatcher) par l’esthétique, la reconnaissance de la nécessité de la beauté. C’est un bon point de départ. Toutefois, la critique par Scruton du « marxisme culturel » soixante-huitard passe largement à côté de la pensée de Marx (qui n’était pas son sujet). En outre, pour conserver (ou restaurer) ce qui mérite de l’être, il faut révolutionner l’économie, et la démondialiser. Il n’y a de bon conservatisme que révolutionnaire.

Enfin, terminons avec George Steiner, dont on connaît les dialogues lumineux avec Pierre Boutang, et qui porta si haut l’art de la lecture…

Je ne crois qu’à un sacré sans religion, ou, en tout cas, au-delà de toute religion. Si ce sacré est encore religieux, cela veut dire une « religion » sans dogme et sans révélation. Pas de théisme donc. Mais peut-être un déisme. Plus bouddhiste que chrétien, plus habité par le sacré et le numineux (Rudolf Otto, la présence absolue du divin) que par les monothéismes, quoique chrétien de civilisation. Peut-être hanté par le sentiment de la présence des dieux — ou d’un Dieu — comme reflet du tragique de la condition humaine et certitude de notre situation précaire au sein d’un immense cosmos. Plutôt lire Hubert Reeves que les textes « saints ». En somme, je suis panthéiste.

Autant dire que je ne suis pas sensible au thème du « sacrifice d’Abraham » (ni du malheureux bélier). Sans diviniser la nature, je pense qu’il n’y a de sacré que dans la nature. Quant à la sainteté, elle m’ennuie. Exemple : Roger Holeindre n’était pas un saint. Il était bien mieux que cela. Un guerrier, et un homme de passions. J’aime les hommes de passions. Mais j’aime aussi le détachement. J’écoute Renan, dans La prière sur l’Acropole :

« Tout n’est ici-bas que symbole et que songe. Les dieux passent comme les hommes, et il ne serait pas bon qu’ils fussent éternels. La foi qu’on a eue ne doit jamais être une chaîne. On est quitte envers elle quand on l’a soigneusement roulée dans le linceul de pourpre où dorment les dieux morts ».

Propos recueillis par Pierre Saint-Servant




Interview du journaliste Léo Nicolian par Richard Boutry sur la situation en Israël

[Source : @laminutedericardo.com]

[Date de la vidéo : 19 octobre 2023]






L’Union Juive Française pour la Paix dénonce le parti pris de la France pour Israël

« La Palestine, c’est la question qui hante par excellence la communauté juive, provoquant en son sein des sentiments divers. Tantôt des sentiments de rejet, de déni, de refoulement, parfois de honte, de culpabilité. De tels sentiments vont jusqu’à la haine, à la violence. Chez d’autres Juifs la question palestinienne provoque doute, confusion, désarroi, remise en question des certitudes dont ils ont été bercés. Chez d’autres encore, la question palestinienne provoque du regret, une impression de gâchis, la sensation qu’on aurait pu procéder autrement, qu’on aurait pu régler ce conflit il y a longtemps déjà. Chez d’autres « Israélites » (on parle ici des personnes d’origine juive et non pas des citoyens de l’État d’Israël), la question palestinienne suscite la compassion, l’empathie, voire la nostalgie, surtout pour la génération de Juifs expatriés originaires de l’Afrique du Nord ou du Moyen-Orient et qui se souviennent de la coexistence paisible, agréable, douce, qu’ils ont vécue avec leurs voisins musulmans sous les palmiers du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, du Yemen, de l’Irak ou d’autres pays de ce qu’il convient d’appeler, de façon générique, le « Monde Arabe ». Chez d’autres Juifs, la question palestinienne suscite solidarité, fraternité, désir de rapprochement, certains d’entre eux comparant le sort fait aux Palestiniens sous l’occupation israélienne au sort fait à leurs ancêtres dans les ghettos d’Europe. Si beaucoup de ces derniers sont d’une sensibilité politique de gauche, on peut dire de façon plus générale que les minorités et les peuples opprimés se reconnaissent dans la résistance contre l’exclusion, contre le racisme et contre l’oppression. D’où les sentiments de solidarité à l’égard des Palestiniens. Quoi qu’il en soit, dans la communauté juive, la question palestinienne ne laisse personne indifférent. »

Richard Wagman, Juif canadien né en 1953, est d’origine roumaine par sa mère et polonaise par son père. Ses grands-parents sont allés au Canada pour échapper aux persécutions antisémites quelques années avant la prise du pouvoir par Hitler en Allemagne. Le reste de la famille a été exterminé à Auschwitz. De mère croyante (mais non pratiquante) et de père athée, yiddishophone et militant de gauche, Richard Wagman est le pur produit d’une ambiance familiale juive laïque progressiste. Polyglotte et titulaire d’une licence en lettres de l’Université York de Toronto, Richard Wagman a immigré en France en 1990 où, quatre ans plus tard, il a fondé l’Union juive française pour la paix (UJFP). Cette association est née comme section française de l’Union juive internationale pour la paix, puis est devenue membre fondateur de la fédération des Juifs européens pour une paix juste (EJJP). Richard Wagman est aujourd’hui président d’honneur de l’UJFP. Il est également traducteur, militant politique, père de famille, journaliste occasionnel, internationaliste devant l’Éternel, cycliste qui ne tourne pas en rond et écrivain digne de ce nom.


[Source : aa.com.tr via RI]

Par Ümit Dönmez

L’Union juive française pour la Paix (UJFP) a dénoncé le parti pris de l’Exécutif français en faveur d’Israël, alors que les combats meurtriers se poursuivent au Proche-Orient entre l’armée israélienne et des factions palestiniennes.

Interrogé ce mercredi à Paris par Anadolu (AA), le président d’honneur de l’UJFP, Richard Wagman a estimé que la communauté internationale est divisée en deux camps actuellement vis-à-vis du conflit israélo-palestinien.

« Il y a deux communautés internationales en ce moment. Il y a l’Occident et il y a le reste. En Occident, c’est-à-dire l’Union européenne, et l’Amérique du Nord, pour faire court, tout le monde est derrière Israël », a constaté le président de l’association juive qui milite pour une « paix juste » au Proche-Orient.

Richard Wagman a dénoncé la « solidarité unilatérale des chancelleries occidentales, » envers Israël et l’absence de solidarité envers les Palestiniens.

« Ils ont dit qu’Israël doit se défendre et qu’Israël a le droit d’assurer sa sécurité. Pas un mot, pas un mot sur les Palestiniens, sur leur droit de se défendre, sur leur droit à la sécurité et sur leurs droits nationaux. Nous ne sommes pas solidaires des victimes israéliennes seulement, nous sommes aussi solidaires des victimes palestiniennes, de toutes les victimes », a tenu à souligner le président d’honneur de l’UJFP, précisant la position de son association sur le conflit israélo-palestinien.

« C’est une évidence que les massacres auxquels on a assisté dans le sud d’Israël commis par des combattants palestiniens sont horribles, il y a eu des atrocités. C’est complètement déplorable. Mais après, Emmanuel Macron, et toutes les chancelleries occidentales ont multiplié les déclarations pour dire qu’on est solidaire d’Israël [exclusivement]. Ce n’est pas notre cas », a-t-il indiqué.

« On dénonce les crimes de guerre commis des deux côtés, sans hésitation. Ceci dit, l’assaut militaire [des factions palestiniennes visant les soldats israéliens] est parfaitement légitime. Les Palestiniens ont le droit de se défendre. Ils sont sous occupation, et à Gaza, ils sont sous un blocus. Le fait que la résistance palestinienne a ciblé des casernes militaires, un commissariat de police, qu’ils aient fait des morts chez les militaires, parmi les soldats et ont fait prisonniers des soldats. Tout cela, c’est parfaitement légitime », a estimé Richard Wagman, ajoutant qu’« Un peuple sous occupation, sous blocus, a le droit de résister ».

« Pour le reste, c’est inqualifiable, c’est un carnage de civils. On ne peut pas l’approuver », a-t-il, néanmoins, précisé.

Fracture de la communauté internationale

Décrivant la position de l’Europe, des États-Unis et du Canada comme « une solidarité unilatérale envers Israël », Richard Wagman a mis celle-ci en opposition avec la position du « reste du monde », incluant la Russie, la Chine, l’Amérique latine, l’Afrique, les pays asiatiques, dont le monde arabe.

Indiquant que ces groupes de pays « ne parlent pas d’une seule voix », le président d’honneur de l’UJFP ajoute que ceux-ci « ne sont pas tous derrière Israël.

« Donc, il y a cette rupture dans la communauté internationale », constate-t-il.

« Il y a beaucoup de pays, et pas seulement dans le monde arabe, qui soutiennent les Palestiniens, et il y en a d’autres qui prennent distance et qui déplorent les morts des deux côtés et qui expriment leur désir pour un règlement politique du conflit. Et nous (l’UJFP) sommes plus en phase avec ce discours-là, qui est un discours multiforme, et non pas une solidarité unilatérale envers Israël sans parler des Palestiniens : cette différence entre l’Occident et le reste du monde constitue une fracture dans la communauté internationale », observe-t-il.

Polémique en France sur la position de LFI vis-à-vis du conflit israélo-palestinien

Anadolu a ensuite demandé au président d’honneur de l’UJFP s’il est d’accord avec la déclaration récente (([1] « Mathilde Panot appelle la France à retrouver la “voix indépendante” sur la question israélo-palestinienne », Anadolu, le 11 octobre 2023
https://www.aa.com.tr/fr/monde/mathilde-panot-appelle-la-france-%c3%a0-retrouver-la-voix-ind%c3%a9pendante-sur-la-question-isra%c3%a9lo-palestinienne/3014719)) de la présidente du groupe La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, questionnant le soutien inconditionnel de la France à Israël et appelant le Gouvernement français à adopter une « voie indépendante » sur la question israélo-palestinienne.

« Oui, je trouve même cette déclaration très modérée. Il y a une certaine hystérie actuellement dans la classe politique : il y a une levée de boucliers en France contre LFI », a constaté Richard Wagman, faisant référence aux critiques de la Première ministre Élisabeth Borne, du Rassemblement national et du parti Les Républicains (LR) contre la déclaration de la députée Insoumise. Le président d’honneur de l’UJFP a ajouté ne pas pouvoir expliquer ce déchaînement contre le parti de gauche, estimant que la position de LFI vis-à-vis du conflit israélo-palestinien « est très équilibrée ».

« En tant qu’association, nous avons une position beaucoup plus radicale que celle de La France Insoumise, et nous sommes une organisation juive », a tenu à souligner Richard Wagman.

« La France Insoumise a parlé du respect du droit international et la recherche d’une solution politique, et Mathilde Panot a dénoncé l’occupation et le blocus contre Gaza. C’est tout à fait normal. Et franchement, c’est très modéré comme posture. Toute la classe politique était vent bout, les taxant d’apologie du terrorisme et quoi encore : c’est hallucinant », a déclaré Richard Wagman, dénonçant des « réactions épidermiques et finalement assez diffamatoires contre ceux qu’ils veulent désigner comme des adversaires politiques ».

« Et je suis d’accord avec la déclaration récente de Manuel Bompard [Coordinateur LFI] sur Franceinfo. Cette question est sérieuse, celle du Proche-Orient, de la guerre ou de la paix, et ça ne mérite pas des règlements de compte intérieurs parmi les partis politiques français pour prêter des intentions aux uns et aux autres, qui ne sont pas les leurs. Il faut prendre un peu de hauteur et aller au-delà de cette hystérie », a souligné le président d’honneur de l’UJFP.

La position de l’UJFP

Richard Wagman a indiqué que la position de l’Union Juive de France pour la Paix (UJFP) « va plus loin que celle de LFI », soulignant le droit du « peuple palestinien à résister ».

« Il est sous occupation », a-t-il rappelé, ajoutant que son association « ne cautionne pas évidemment, les crimes de guerre qui ont été commis par des combattants palestiniens auprès de civils israéliens, dans le sud d’Israël ».

« Près de la bande de Gaza, il y a le pilonnage continu de Gaza par l’artillerie israélienne, le fait que la cavalerie israélienne, les chars et les blindés soient placés au long de la frontière, juste à l’extérieur de la bande Gaza, qu’il y ait une menace d’opérations terrestres à l’intérieur de Gaza, et surtout, la coupure d’électricité d’eau et de gaz, contre la population civile ».

« Il y a 2 millions de personnes qui habitent à Gaza qui n’ont pas ces services actuellement. Ils sont sous une pluie de bombes. Et tout cela constitue une violation du droit international en matière de guerre. Ce sont des punitions collectives infligées à une population civile assiégée et en-soi, c’est un acte criminel de la part de l’État d’Israël. Donc, notre critique à nous va beaucoup plus loin que celle de La France Insoumise, et pourtant, personne ne tire à boulets rouges sur notre organisation juive. Tout cela démontre le niveau d’hypocrisie », a-t-il estimé.

Interdiction des manifestations pro-Palestine en France

Anadolu a ensuite interrogé le président d’honneur de l’UJFP à propos de la manifestation qui s’est tenue lundi soir à Paris en solidarité avec Israël, et à laquelle beaucoup de personnalités politiques étaient présentes, notamment des membres du gouvernement, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, l’ancien président Nicolas Sarkozy, l’ancien premier ministre Manuel Valls, alors qu’à Lyon, Marseille et Paris des manifestations de solidarité à la Palestine ont été interdites par les préfectures.

« Ces décisions d’interdiction n’ont rien à voir avec une décision sécuritaire des forces de police : ce sont des décisions politiques qui sont traduites sur le terrain par les préfets et ça démontre la position unilatérale, pro-israélienne et anti-palestinienne de la France », a estimé Richard Wagman.

« Effectivement, pourquoi d’une part autoriser le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) à se parader à Paris pour soutenir Israël, allumer la tour Eiffel aux couleurs du drapeau israélien et d’autre part interdire les manifestations qui reconnaissent le droit du peuple palestinien ? C’est complètement unilatéral et c’est une violation du droit de manifester, qui est un droit constitutionnel, comme le droit de grève, la liberté d’association et d’expression. Tout d’un coup, c’est autorisé pour les uns et interdit pour les autres. Cela démontre une prise de position politique du pouvoir et pas du tout les considérations d’exercice d’un droit fondamental. Donc, c’est complètement inégal, illégal par ailleurs », a-t-il ajouté.

L’évolution de la position de la France

AA ensuite interrogé Richard Wagman sur l’évolution de la position de la France concernant le conflit israélo-palestinien, vers un soutien inconditionnel à Tel-Aviv, au cours de la quinzaine d’années passées.

« Le tournant radical a été pris par Nicolas Sarkozy quand il était Président de la République, et est répété depuis par François Hollande et ensuite par Emmanuel macron. C’est un repositionnement pro-israélien. On a laissé tomber la politique arabe de la France, comme on l’appelait à l’époque », a constaté le président d’honneur de l’UJPF.

« Effectivement, la France a, un temps, hésité, entre les intérêts d’Israël et ceux du peuple palestinien en particulier du monde arabe en général. Et maintenant cet équilibre s’est complètement déstabilisé en faveur d’Israël à cent pour cent », a-t-il ajouté.

« Israël est une puissance occupante qui occupe des terres qui ne sont pas les siennes et qui opprime un autre peuple. Donc, il ne peut pas y avoir d’issue à cette situation. La récente flambée de violence est une réaction au blocus imposé contre Gaza. Il y en aura d’autres, bien entendu, si une solution politique n’est pas apportée ».

Nous, l’UJPF, nous militons pour une solution politique. La France, l’Union européenne et les États-Unis notamment restent collés aux intérêts israéliens pour servir leurs propres besoins, c’est-à-dire qu’Israël fournit à l’Occident les technologies et les techniques de sécurité, de contrôle des foules, une certaine expertise en matière militaire, et c’est ça qui intéresse l’Occident en ce moment. Le sort du peuple palestinien ne fait ni chaud ni froid dans les chancelleries occidentales, ni à l’Élysée, ni ailleurs. Et ça, c’est vraiment déplorable », a-t-il déclaré.

Crédibilité de la France dans l’arène internationale

Richard Wagman a, par ailleurs, estimé que le soutien inconditionnel de la France à Israël a un impact considérable sur sa crédibilité dans l’arène internationale et a ajouté qu’« en général, la diplomatie française et l’industrie de l’armement en France, sont tout simplement un reflet de l’intérêt de l’État, depuis longtemps déjà. »

Après avoir cité l’exemple des relations françaises avec la Chine « aux dépens des droits de l’homme », le président d’honneur de l’UJFP a également évoqué l’évolution récente des relations de Paris avec l’Afrique.

« Pour la présence française en Afrique, on vient de perdre la confiance, évidemment, des anciennes colonies au Sahel où les populations se tournent maintenant vers la Russie, compte tenu de ce qu’elles considèrent comme une trahison de la France. La diplomatie française, pour le moment, c’est un échec total, et le cas du Proche-Orient, c’est un cas d’école », a indiqué Richard Wagman avant de revenir au conflit israélo-palestinien.

« Ce revirement français, de privilégier les intérêts de l’État avant les intérêts des droits et du droit international, a commencé au Proche-Orient. Et maintenant, le masque est tombé. La France n’a aucune crédibilité pour ce qui est de ses prétentions d’être la patrie des droits de l’homme », a-t-il estimé.




La modélisation informatique du climat relève-t-elle de science ?

Selon des Chercheurs Portugais, le CO2 ne peut modifier le Climat, car son Effet de Serre calculé est très inférieur au Dogme annoncé par le GIEC !

[Source : changera4.blogspot.com]

Malgré l’habile tactique de l’establishment consistant à se mettre le doigt dans l’oreille et à crier « science établie », deux chercheurs portugais (Khmelinskii et Woodcock, 2023) ont identifié huit affirmations dans l’hypothèse des gaz à effet de serre qui ne sont pas validées scientifiquement.

Dans un éditorial publié dans la revue Entropy du MDPI, en réponse à un éditorial rédigé par les éditeurs consensuels de la revue Earth System Dynamics (ESD), ces deux scientifiques courageux exposent leurs défis.
Leur résumé commence ainsi :

« Nous répondons à un éditorial de la revue climatique Earth Systems Dynamics (ESD 14, 241-242, 2023) : dont le titre fait deux affirmations scientifiquement incorrectes :

(i) que l’hypothèse des gaz à effet de serre, c’est-à-dire la cause du réchauffement climatique d’environ 1 °C entre 1950 et 2020 est une vérité scientifique établie, et

(ii) que les émissions de chaleur liées à la combustion mondiale de carburants sont, en comparaison, négligeables.»

« Les deux déclarations sont incompatibles avec les lois de la thermodynamique classique, et illustrent leur ignorance éditoriale, des limites des modèles informatiques multivariés du bilan énergétique global de la Terre et de la spectroscopie connue d’absorption et d’émission du dioxyde de carbone (CO2). »

Par souci de brièveté, quatre des défis sont résumés ci-dessous (avec l’aimable autorisation de Kenneth Richard, via Climatechangedispatch.com) :
Le CO2 ne peut absorber que 10 % de tous les rayonnements dans les bandes IR spécifiques affectées par le CO2. Le CO2 « n’absorbe absolument rien des autres longueurs d’onde infrarouges ». Ainsi, le CO2 n’a aucun effet sur l’IR dans 90 % des bandes d’absorption.
Le CO2 ne peut absorber les IR que dans les 300 premiers mètres, soit 0,3 km de la troposphère de surface, qui a une épaisseur de 10 km. Ainsi, le CO2 ne peut affecter que 10 % de l’IR dans 3 % de la surface de la troposphère où se produisent les changements climatiques.
• En raison de ses effets infimes, le doublement des concentrations de CO2 ne pourrait entraîner qu’un changement de température de surface de 0,015 °C au maximum. En clair, « cet effet ne serait même pas mesurable ».
L’incertitude sur le bilan radiatif de la Terre est de ±17 W/m². Le déséquilibre radiatif estimé est de 0,6 W/m², ce qui est des « ordres de grandeur » inférieurs à l’incertitude de son calcul. Ainsi, « l’équilibre mondial des flux d’énergie… ne peut pas être dérivé des flux mesurés »… et cela « affecte profondément notre capacité à comprendre comment le climat de la Terre réagit aux concentrations croissantes de gaz à effet de serre ».

« Les rédacteurs d’ESD ne considèrent pas l’incertitude observationnelle — ni les questions concernant l’ampleur des effets du CO2 — comme dignes d’une analyse critique », conclut Richard.

Pour lire l’intégralité de l’éditorial complet de Khmelinskii et Woodcock, cliquez ici.

[Voir aussi :
Les principes du raisonnement. Partie 3. Logique et climatologie
et
Climat — Pourquoi la théorie de l’effet de serre est erronée]




L’ampleur mondiale de l’Armageddon des oiseaux

[Source : maisonsaine.ca]

Par Arthur Firstenberg

Anders Brunstad m’a alerté sur l’installation de l’une des stations radars les plus puissantes au monde sur la péninsule de Varanger, dans le Finnmark, en Norvège, juste avant que des dizaines de milliers d’oiseaux ne tombent morts dans toute la péninsule. Les côtes sud et est de la péninsule disposent également de la téléphonie 4G+ et, de plus en plus, du service 5G, ajouté récemment.

Dans la réserve naturelle d’Ekkerøy, sur la côte sud de la péninsule, au moins 15 000 mouettes tridactyles en voie de disparition sont mortes fin juillet et début août 2023. Les mouettes nichent en été sur de hautes falaises, directement dans la ligne de mire du radar, qui se trouve à 50 kilomètres de là. Le restaurant d’Ekkerøy a été contraint de fermer pour l’été, car il pleuvait des oiseaux morts. La population totale de ces oiseaux marins en Norvège n’était que de 50 000 environ. Des sternes et d’autres types de goélands morts ont également été ramassés. La moitié des grues d’Ekkerøy sont mortes.

[NDLR Et après on dit que ces oiseaux sont morts de la « grippe aviaire ».]

Le radar, appelé Globus III, a été construit par les États-Unis sur l’île de Vardøya, à Vardø, la ville la plus à l’est de la Norvège, située de l’autre côté d’une baie du nord de la Russie. Il semble faire partie d’un réseau de défense civile appelé Space Fence ou clôture de l’espace. Les détails concernant ce site ont été tenus secrets, mais j’ai trouvé une demande d’information publiée le 22 février 2022 sur le site web du gouvernement américain, SAM.gov. On peut y lire ce qui suit :

« Ce système est unique en son genre et sera mis en service en 2023. Il s’agit d’un système de collecte spécialisé binational et collaboratif. Le programme GLOBUS est un système radar terrestre à double bande composé d’un réseau phasé à semi-conducteurs en bande S, d’une antenne parabolique en bande X, d’un contrôleur de système intégré (ISC) et d’une suite de communication de mission (MCS) hébergée sur un site situé en dehors de la zone continentale des États-Unis (OCONUS). »

D’autres radars de la Space Fence sont situés sur l’île de Kwajalein, dans les îles Marshall, et en Australie occidentale. Ces radars à réseaux phasés en bande S (2 GHz à 4 GHz) possèdent chacun 36 000 antennes émettrices, une puissance de crête de 2,7 MW et, lorsqu’ils sont concentrés en un faisceau étroit qui balaie le ciel dans toutes les directions, une puissance rayonnée effective de crête de plusieurs milliards de watts.

La conflagration ne se limite pas au Finnmark ou à la Norvège. L’été dernier, j’ai fait état de la mort massive d’oiseaux marins nichant à proximité de nouvelles antennes aux Pays-Bas et en France (Birds on Texel Island ; Sea Birds’ Last Refuges). Cet été, la situation est bien pire. La prolifération continue, dans le monde entier, de tours et d’antennes cellulaires 4G et 5G, ainsi que de parcs éoliens offshore, a tué des millions d’oiseaux sauvages sur les cinq continents, ainsi que des renards, des mouffettes, des ratons laveurs, des pêcheurs, des blaireaux, des martres, des ours noirs, des grizzlis, des lynx, des lions de montagne, des sangliers, des loutres, des opossums de Virginie, des phoques, des pingouins, et d’autres animaux encore.

L’année dernière, 40 % des pélicans dalmatiens nichant en Grèce sont morts, ainsi que 20 % de ceux de Roumanie et un grand nombre de ceux du Monténégro et d’Albanie. En mai 2023, plus de 50 000 oiseaux sauvages morts de toutes sortes avaient été signalés au Royaume-Uni, 40 000 dans l’est du Canada et des dizaines de milliers aux États-Unis. Le 31 juillet 2023, la Chine signalait 5 100 oiseaux morts au Tibet. Les rapports de mortalité proviennent de tous les États des États-Unis et concernent 129 espèces d’oiseaux. Un très grand nombre d’aigles à tête blanche sont morts. En novembre et décembre 2022, plus de 50 000 oiseaux marins sont morts le long des côtes péruviennes, dont 16 890 pélicans du Pérou et 4 324 fous bruns, deux espèces menacées au Pérou. Au Chili, au 1er janvier 2023, environ 10 000 oiseaux marins étaient morts, dont des pélicans, des goélands de varech, des goélands de Belcher, des goélands gris, des cormorans guanay, des fous du Pérou, des sternes élégantes et des vautours fauves.

Le 9 mai 2023, le gouvernement chilien a signalé la mort de 27 977 oiseaux de mer et le 21 juillet 2023, le gouvernement péruvien a signalé la mort de 519 541 oiseaux de mer. Il s’agit d’oiseaux de 65 espèces différentes. En outre, le Chili a signalé la mort de 2 517 manchots de Humboldt, 460 manchots de Magellan, 16 856 otaries et un plus petit nombre de dauphins, de marsouins, de loutres et d’autres types de phoques, tandis que le Pérou a signalé la mort de 9 314 otaries et de 100 autres mammifères marins. Selon un rapport de l’OFFLU, un réseau mondial d’expertise sur la grippe animale, le Chili a perdu au moins 13 % de ses manchots de Humboldt, le Pérou a perdu au moins 36 % de ses pélicans péruviens et le Chili et le Pérou ont perdu ensemble au moins 9 % de leurs lions de mer.

Les ornithologues imputent tous cette catastrophe à la grippe aviaire, alors que la plupart des oiseaux morts ne présentent aucune trace du virus de la grippe et que ceux qui sont positifs présentent tous des variantes différentes du virus et ne peuvent donc pas se le transmettre, et encore moins le transmettre aux ours et aux pingouins. Par exemple, l’Institut vétérinaire norvégien a recherché le virus de la grippe chez 233 oiseaux morts entre le 14 août et le 1er octobre 2023. Ils ont trouvé le virus H5N1 hautement pathogène chez 8 oiseaux, le H5N5 hautement pathogène chez 2 oiseaux, le H5Nx hautement pathogène (autres sous-types) chez 2 oiseaux, le H5Nx faiblement pathogène chez 6 oiseaux, un « autre virus de la grippe A » chez 8 oiseaux et aucun virus chez 207 oiseaux.

Pourtant, les États-Unis stockent déjà un vaccin contre le H5N1 au cas où il se propagerait à l’homme et provoquerait une pandémie.

La disparition des insectes fait également la une de l’actualité. Norman Leppla, professeur d’entomologie à l’université de Floride, a déclaré que l’infestation de punaises de l’État avait complètement disparu. Ces insectes venaient en masse au printemps et à l’automne, entre mai et septembre, avec une légère variation selon que l’on se trouve dans le nord ou le sud de l’État. « Ce n’est pas subtil, ils ne sont vraiment pas là cette saison », a-t-il déclaré dans une interview publiée le 5 octobre 2023. Mais personne ne met cela sur le compte de la « grippe aviaire ».

Les parcs éoliens ont également des effets dévastateurs sur les oiseaux, comme l’ont démontré des scientifiques allemands dans un article publié dans Nature le 13 avril 2023. Ils ont constaté que les populations de plongeons catmarins se sont effondrées en mer du Nord après la construction de cinq groupes de parcs éoliens offshore entre 2010 et 2014. Leurs populations ont diminué en moyenne de 94 % à moins d’un kilomètre d’un parc éolien et de 52 % à moins de 10 kilomètres, avec une certaine réduction de la population à des distances allant jusqu’à 24 kilomètres.

Les parcs éoliens tuent également les baleines. Au moins 32 baleines ont été retrouvées mortes sur la côte est des États-Unis au cours des derniers mois, ce qui a incité un groupe de législateurs du New Jersey à demander un moratoire immédiat sur les parcs éoliens en mer dans la région.

Des communautés qui se réveillent

Dans le district de Gariaband, au Chhattisgarh, le village indien de Lachkera, où vivent 600 familles, a retrouvé la raison. Une résolution du village interdit l’installation de toute tour de téléphonie mobile afin de protéger les oiseaux. « Nous avons appris que les tours de transmission émettent des radiations nocives ; nous préférons vivre avec une faible connectivité réseau dans les localités voisines. C’est un plaisir d’accueillir des cigognes à bec ouvert au début de la mousson. Elles nichent dans les arbres de notre village et personne ne les dérange. Nous n’autorisons aucun fournisseur de services de téléphonie mobile à installer sa tour, malgré les pressions et les tentations qu’il exerce », a déclaré Uday Nishad, le chef élu du gouvernement du village.

Ils l’ont appris grâce à une étude de terrain menée en 2017 par des scientifiques de l’université C.V. Raman sur les oiseaux vivant à proximité des neuf antennes relais du district de Bijapur. Passant en revue 113 études sur les effets écologiques des rayonnements RF, les auteurs ont écrit :

« Lorsque les oiseaux sont exposés à de faibles champs électromagnétiques, ils sont désorientés et volent dans toutes les directions, ce qui nuit à leurs capacités naturelles de navigation. Un grand nombre d’oiseaux comme les pigeons, les moineaux et les cygnes se perdent à cause des interférences causées par “l’ennemi invisible”, c’est-à-dire les antennes de téléphonie mobile. Il a également été constaté récemment que les animaux vivant à proximité de tours de téléphonie mobile sont exposés à divers dangers et menaces pour leur vie, notamment la mortinatalité, les avortements spontanés, les malformations congénitales, les problèmes de comportement et le déclin général de leur état de santé. La pollution électromagnétique est également une cause possible de déformations et de déclin de certaines populations d’amphibiens. Outre les oiseaux et les animaux, les radiations électromagnétiques émanant des antennes relais peuvent également affecter les légumes, les cultures et les plantes situées à proximité. »

Ils ont visité les zones où se trouvait chaque antenne relais pendant 2 à 3 heures le matin et 2 à 3 heures le soir, tous les jours pendant 6 mois, et ont compté les oiseaux : paons, canards sauvages, corneilles, perroquets, coucous, moineaux, pigeons sauvages, aigles et pics. Il y avait beaucoup moins d’oiseaux de toutes sortes en 2017 que lors d’une enquête menée en 2006, avant l’érection des tours.

Il convient de rappeler une fois de plus que la grippe, qu’elle touche les humains, les animaux ou les oiseaux, n’est pas causée par un virus et qu’il n’a jamais été démontré qu’il s’agissait d’une maladie contagieuse. En 1918, au plus fort de la grippe espagnole, les tentatives des équipes médicales de Boston et de San Francisco pour démontrer la nature contagieuse de la grippe se sont soldées par un échec total et retentissant. Ces expériences sur l’homme ont été publiées dans le Journal of the American Medical Association, le Boston Medical and Surgical Journal et les Public Health Reports. Ces expériences sur les chevaux ont été publiées dans le Veterinary Journal. Les chapitres 7, 8 et 9 de mon livre, The Invisible Rainbow : A History of Electricity and Life (et sa traduction L’arc-en-ciel invisible : une histoire de l’électricité et la vie) sont consacrés à un examen complet et détaillé de l’histoire et de la science de la grippe. Le chapitre 16, le plus long du livre, est consacré en partie aux effets des radiations électromagnétiques sur les oiseaux. Certaines maladies sont causées par des virus, mais la grippe n’en fait pas partie. Je suggère une fois de plus à toutes les organisations de conservation des oiseaux d’acquérir mon livre et de le lire attentivement.




Israël vient-il de déclarer la guerre à la Russie ?

[Source : numidia-liberum]

« Après avoir gagné cette guerre… (nous veillerons à ce que l’Ukraine gagne…), la Russie en paiera le prix… »

(Voir https://t.me/donbassinsider/43343)

https://lesmoutonsrebelles.com/amir-weitmann-menace-la-russie-sur-rt/

Amir Weitman, membre du parti Likoud au pouvoir en Israël, menace la Russie en direct sur RT. Il reconnaît explicitement qu’Israël se bat aussi aux côtés de l’Ukraine contre la Russie.

C’est exactement ce que la Russie s’est efforcée d’éviter, mais elle n’y est pas parvenue. L’« Occident collectif » est l’« Occident juif collectif ». Une guerre avec l’Occident dégénérerait inévitablement en une conflagration cataclysmique à l’échelle mondiale.

[Voir aussi :

https://reseauinternational.net/un-nain-de-jardin-dominateur-et-sur-de-lui-menacant-la-russie-avec-condescendance-rien-que-ca/

]

Mais Israël va-t-il gagner cette guerre ?
La défaite d’Israël se profile à l’horizon ?!

Par Youri Podolyaka, journaliste

Israël aimerait résoudre le problème sans chars à Gaza, mais il semble qu’une opération terrestre soit inévitable

▪️La première phase du conflit au Moyen-Orient est passée, elle s’est avérée être un échec pour Israël. Désormais, il ne peut pas résoudre le problème ainsi : les bombardements insensés sont un signe de faiblesse.

▪️Si l’armée israélienne entre dans Gaza, elle subira des pertes colossales qui seront impossibles à expliquer aux citoyens israéliens. Et il serait souhaitable qu’Israël résolve le problème sans faire entrer de chars dans Gaza.

▪️Mais maintenant, les Palestiniens considèrent la situation comme une situation gagnant-gagnant pour eux-mêmes ; Sans une défaite militaire sérieuse, ils ne négocieront pas la capitulation. Mais Netanyahou ne peut être sauvé politiquement que par la reddition de la Palestine. Une impasse : nous devons d’une manière ou d’une autre déclencher une guerre terrestre. Et perdre la guerre sera une condamnation à mort non seulement pour Netanyahou, mais peut-être pour tout Israël.

▪️Dès que la Turquie comprendra qu’Israël s’est tellement affaibli que le problème de la création (à nouveau) de l’Empire ottoman dans le sud peut être résolu, ce processus sera activé, et alors les jours d’Israël seront comptés. Israël a déjà subi des pertes de réputation, et si la situation reste ainsi, la guerre se poursuivra lorsque la partie palestinienne gagnera en force.

▪️Si Israël ne parvient pas à vaincre militairement Gaza, il continuera à perdre la guerre. La prochaine phase sera encore plus terrible pour Israël. Tous les pays le comprennent et retirent leurs citoyens des pays voisins.

Une opération terrestre israélienne dans la bande de Gaza est inévitable, mais cela constituera-t-il également une condamnation à mort pour Zelensky ?

▪️Tout le monde a peur que cette phase soit inévitable, qu’Israël subisse des pertes colossales. Et ce sera alors une condamnation à mort pour les forces armées ukrainiennes qui, bien entendu, ne recevront pas de soutien sérieux dans un avenir prévisible. Tous les pays occidentaux ont déjà annoncé que leur priorité est claire : Israël.

▪️Une certaine somme d’argent sera allouée à l’Ukraine, mais pas celle sur laquelle Kiev compte, surtout après l’échec de la contre-offensive.

Ostachko !




Se détoxifier du déodorant

[Source : @TheAmir]

Presque tout le monde a été convaincu de la nécessité d’utiliser régulièrement un déodorant. Cependant, peu de gens savent qu’il s’agit d’une campagne de marketing de longue date, lancée au début des années 1900 et qui a connu de nombreuses itérations au cours du siècle dernier.

L’utilisation de ces préparations chimiques peut être liée à des allégations spécieuses de la théorie des germes concernant les bactéries.

Dans cette vidéo, nous examinons la science présumée des odeurs corporelles, le fonctionnement des déodorants, les problèmes potentiels liés à leur utilisation et la manière de se « détoxifier » pour être en meilleure santé.

Dr. Samantha Bailey



Références




Détruite par Titus en 70, Jérusalem a été reconstruite par l’empereur romain Hadrien

[Source : cairn.info]

[Source illustration : Exploring Aelia Capitolina, Hadrian’s Jerusalem FOLLOWING HADRIAN]

Par Caroline Arnould-Béhar

Un peu plus d’un demi-siècle après sa destruction par Titus en 70, Jérusalem a fait l’objet d’une fondation coloniale avec installation de vétérans ou deductio. Le nom de Colonia Aelia Capitolina qui lui est alors accordé traduit la volonté de son fondateur, l’empereur Hadrien, de la transformer en une cité païenne en la plaçant sous le patronage du grand dieu capitolin. Cette fondation s’inscrit dans le cadre de mesures prises par les autorités dans la province de Judée et dont font partie le réaménagement du réseau routier et l’installation d’une seconde légion.

La découverte récente de monnaies frappées à Aelia Capitolina dans une grotte occupée lors de la révolte de Bar Kokhba confirmerait que la fondation de la colonie avait précédé le déclenchement de la révolte1. La chronologie des événements a longtemps fait l’objet d’une controverse en raison des contradictions entre les témoignages de Dion Cassius et d’Eusèbe de Césarée2. L’on admet maintenant que, suivant les indications fournies par le premier de ces auteurs, Hadrien aurait fondé la colonie lors de son séjour en Judée en 130 apr. J.-C. Sa décision aurait été l’un des facteurs conduisant au soulèvement mené par Bar Kokhba3. Le caractère particulier de cette colonie qui constitue en même temps un camp légionnaire, celui de la legio X Fretensis, a bien souvent été souligné. Dans la région et pour cette période, seule la cité de Bosra, en Syrie du Sud, partage cette particularité.

Dans cette contribution, nous nous proposons, à partir de l’examen des traces matérielles, d’apprécier l’impact de la décision d’Hadrien — décision administrative et symbolique — sur le plan et les aménagements de Jérusalem. Le changement de statut de la ville s’est-il accompagné d’un remodelage de son espace ?

L’extrême diversité des restitutions du plan d’Aelia Capitolina révèle une situation marquée par la pauvreté de la documentation. Les sources littéraires sont peu abondantes et de rédaction tardive. Le Chronicon Paschale qui contient la seule description un peu détaillée de la Jérusalem d’Hadrien, remonte ainsi au VIIe siècle4. La rareté du matériel archéologique et épigraphique s’explique principalement par la densité et la continuité de l’occupation de Jérusalem et se vérifie à peu près à toutes les périodes de l’histoire de la ville. Seule la documentation numismatique est abondante et bien étudiée, ce qui a souvent amené à sa surexploitation5. La pénurie des données, en particulier celles issues de l’archéologie, est l’une des raisons pour lesquelles les aspects urbanistiques ont été largement négligés dans l’étude d’Aelia Capitolina. Jusqu’à l’article récent d’Y.Z. Eliav6 qui, bien que centré sur le problème de la place du mont du Temple dans la cité, a engagé une discussion sur le plan et la conception de celle-ci, la principale question d’ordre topographique était celle de la localisation du camp légionnaire.

Même s’il reste peu épais, le dossier archéologique s’est étoffé au cours des quinze dernières années par de nouvelles découvertes sur le terrain, comme celles d’un complexe industriel de la Xe légion dans le quartier de Givat Ram. Mais surtout, la poursuite de la publication d’importantes fouilles telles que celles de B. Mazar au sud-ouest du mont du Temple ou celles de N. Avigad dans le quartier juif de la Vieille Ville, la récente publication du corpus épigraphique d’Aelia Capitolina7 et de nouvelles études consacrées à des monuments ou à un matériel connu depuis une époque ancienne8 constituent une réelle avancée de la recherche, permettant de procéder à une analyse plus fine de l’organisation de l’espace urbain.

Positions concernant la relation entre Aelia Capitolina et la Jérusalem hérodienne

L’historique de la recherche fait apparaître l’absence de consensus à propos du plan d’Aelia Capitolina9. Deux théories principales ont vu le jour. Selon la première, ses limites correspondraient grossièrement à celles de la Vieille Ville ottomane de Jérusalem — à peu près celles de la ville hérodienne — tandis que la seconde exclut la partie orientale de cette dernière. La colonie n’aurait occupé que les collines nord et sudoccidentales. Cette hypothèse est aujourd’hui la plus largement partagée10. Quelques schémas différents des précédents ont été proposés. La restitution de D. Bar11 laisse en dehors du périmètre urbain toute la partie sud de la Vieille Ville comme celle de J. Magness12 qui, de plus, place la limite septentrionale de la ville à plusieurs centaines de mètres au nord de l’enceinte de la Vieille Ville.

Au-delà du plan, ces restitutions révèlent différentes conceptions des auteurs quant à la relation entre la ville hérodienne et Aelia Capitolina13. Deux prévalent. La première est celle de la superposition et de l’oblitération. Elle apparaît dans les écrits de la plupart des auteurs restituant le périmètre d’Aelia Capitolina selon les contours de la Vieille Ville. Ces auteurs partent de l’idée que Jérusalem fut totalement rasée en 70 apr. J.-C. et que les concepteurs de la nouvelle colonie construisirent à son emplacement une ville de novo selon les principes de l’urbanisme gréco-romain. Le caractère symbolique de cette fondation est pour eux prédominant. Cette position est défendue par K. Kenyon : « … Hadrian’s decision to obliterate Jerusalem by the establishment of a Roman city on top of it… »14, comme par L. H. Vincent : « … il ne s’agissait plus d’une transformation de la ville ancienne. Dans la plus stricte mesure où ces sortes de substitutions sont réalisables, Jérusalem avait été abolie pour faire place à une ville de caractère tout autre, fondée avec ses rites propres et organisée suivant les exigences d’une civilisation absolument différente »15. L’idée d’un remodelage est souvent implicite, comme chez D. Bahat : « Under Hadrian a typical Roman city was planned… »16. La seconde conception est celle du déplacement. Les restitutions laissant à l’écart la partie orientale de la Vieille Ville s’accordent avec l’idée d’une importante mutation dans l’organisation de la ville, à savoir le déplacement de son centre administratif et religieux. La colline nord occidental aurait constitué le nouveau centre tandis que le mont du Temple et la colline orientale, l’ancien cœur de Jérusalem, auraient été abandonnés. L’idée est celle d’une totale restructuration de l’espace urbain. Celui-ci n’est plus appréhendé en termes de colline orientale et de colline occidentale, mais selon la nouvelle division reconnue : celle d’une zone nord affectée à la vie municipale et une zone sud attribuée à la légion. Y. Z. Eliav est celui qui a le mieux développé cette théorie, que l’on voit apparaître déjà dans le second article de Germer Durand consacré au sujet : « … ils ont laissé en dehors de leur colonie toute la cité primitive… C’est une véritable transposition […]. Cette remarque fait toucher du doigt l’illusion de ceux qui pensent retrouver debout quelques restes de la ville du temps des Hérodes… »17. Le point de vue de Y. Z. Eliav a été adopté par N. Belayche, qui indique à propos de la topographie : « nor did Jerusalem and Aelia Capitolina have very much in common in this respect either, as the town centre and its main point of reference had been moved »18. Ces deux auteurs envisagent la mutation comme étant un véritable déplacement du site et les parallèles avec les oppida gaulois sur lesquels ils s’appuient sont à cet égard très révélateurs19. Ils l’expliquent toutefois de manière différente. Pour Y. Z. Eliav, il s’agirait de raisons pragmatiques, la difficulté à évacuer les débris du complexe du temple tandis que N. Belayche y voit un motif idéologique20.

Les historiens d’Aelia Capitolina ont privilégié la reconstitution comme approche méthodologique, se basant sur les sources écrites, en particulier le Chronicon Paschale, ou, plus généralement, sur le modèle théorique de la colonie romaine21. Le plan et l’aspect de villes contemporaines de statuts identiques sont utilisés pour compenser l’absence de vestiges. C’est de cette manière qu’Aelia Capitolina s’est trouvée dotée, par exemple, d’un tétrapyle ou d’un nymphée dont aucune trace n’a été décelée. Elle est appréhendée comme une cité nouvelle, présentant une organisation, des cultes et un urbanisme sans rapport avec ce qui était avant sa fondation. L’idée d’un héritage, d’une continuité n’ont pas été envisagés. Cette restitution d’une ville aménagée selon un plan et des principes d’urbanisme totalement nouveaux nous semble mal s’accorder avec les circonstances historiques. Elle part du postulat que Jérusalem fut en 70 apr. J.-C. complètement détruite, ce qui a été remis en question, et occulte par ailleurs le fait que la ville était en contact depuis une période déjà ancienne avec les traditions gréco-romaines en matière d’architecture et d’urbanisme. Il semble qu’on ait aussi peu tenu compte de la topographie très contraignante ne permettant pas l’application de schémas qui convenaient à des sites de plaine. Une autre option nous semble donc devoir être proposée, à titre d’hypothèse de travail : celle de la continuité. Celle-ci pourrait se traduire par la romanisation de l’espace et sa paganisation sans qu’il y ait de remodelage, de nouvelle structuration de l’espace urbain.

L’hypothèse d’un abandon de la partie orientale de la ville hérodienne

Malgré toutes les difficultés relatives à l’exploitation du dossier archéologique, certaines questions peuvent faire l’objet d’un nouvel examen. L’une des principales difficultés réside dans l’imprécision des datations qui permet difficilement de dégager les différentes phases d’aménagement. Le problème de l’intégration de la partie orientale de la ville hérodienne, correspondant en partie au site de la Jérusalem des origines, constitue le point central autour duquel s’articule la problématique de la relation entre la colonie et la ville précédente. Nous nous intéresserons successivement au mont du Temple, au secteur nord-est et à la colline orientale (fig.1).

LE MONT DU TEMPLE

L’exclusion du mont du Temple représenterait une véritable rupture dans l’histoire urbaine de Jérusalem dans laquelle il a toujours occupé une place prééminente. Elle constituerait également une indication d’une transformation majeure dans l’organisation de l’espace de la ville, visant à déplacer et peut-être à regrouper les lieux de la vie publique. Son intégration attesterait au contraire d’une forme de continuité par rapport à l’ancienne Jérusalem et de la conservation d’une formule urbanistique orientale, dans le cas où cet espace ait gardé sa fonction religieuse. La question de l’intégration du mont du Temple se double en effet d’une autre qui est celle de son affectation.

Les témoignages archéologiques sont extrêmement pauvres et cela est parfois vu comme une preuve de l’inoccupation du site à la période en question. Aucun aménagement ou réparation ne peut être attribué à cette période, tandis que l’on a constaté les traces d’un démantèlement, celui de l’escalier de l’arche de Robinson, intervenu dans les années soixante-dix22. En conclure à un abandon du site est toutefois hâtif. D’une part, les techniques d’appareillage et de parement des pierres employées à l’époque d’Aelia Capitolina ne présentent pas de caractéristiques qui permettraient de les reconnaître dans une construction et rien n’autorise en conséquence à affirmer qu’aucune des assises du mur de soutènement de l’esplanade du Temple ne date de cette période23. D’autre part, sur l’esplanade ou en remploi dans la construction des mosquées, se trouvent plusieurs chapiteaux qui sont clairement d’époque romaine (IIe – IIIe siècles). Dans le catalogue établi par J. Wilkinson24, dix chapiteaux corinthiens et deux chapiteaux composites sont datés de cette période25. Tous sont en marbre. Le plus ancien d’entre eux pourrait, selon l’auteur, remonter au règne d’Antonin le Pieux26. La présence de ces fragments architecturaux atteste qu’une activité de construction, dont on ne peut préciser ni la nature ni l’ampleur, a bien eu lieu à la période évoquée.

L’existence d’aménagements près de l’angle sud-ouest de l’esplanade du Temple, en contrebas de celle-ci, constitue un autre argument en faveur de l’occupation du site. Il s’agit principalement d’une structure identifiée comme une boulangerie et de thermes dont la date de construction est mal assurée, mais qui semblent avoir fonctionné durant les périodes romaine et byzantine. Plus à l’est, une vaste salle souterraine dans laquelle se trouvaient plusieurs figurines de terre cuite aurait eu une fonction cultuelle. La datation à la fin du IIIe, début du IVe siècle de ces terres cuites du type dit de Beit Natiff permet de dater l’utilisation de l’installation27. Le matériel retrouvé dans ce secteur est abondant au regard de l’ensemble des vestiges se rapportant à Aelia Capitolina. Il se compose d’éléments de statuaire, de monnaies, d’intailles, de lampes et de fragments de tuiles et de briques estampillées28. Il a été noté que plus de dix pour cent de l’ensemble des monnaies de la colonie avait été trouvé dans ces fouilles, dont soixante-sept des soixante-neuf monnaies frappées dans la ville29. Une partie du matériel se rapporte à la période comprise entre la fondation de la colonie et la fin du IIe siècle. On note en particulier la présence de monnaies frappées sous les règnes d’Hadrien, d’Antonin le Pieux et de Marc-Aurèle30. Parmi les premières figure une monnaie frappée à Aelia Capitolina et portant sur l’avers l’effigie d’Hadrien et sur le revers la représentation de la cérémonie de fondation de la colonie31. Certains des fragments de briques portant l’estampille de la Xe légion32, de même que quelques-unes des intailles et des lampes à huile appartiennent également à cette période, témoignant de l’occupation de ce site déjà dans la première phase d’existence d’Aelia Capitolina. L’abondance des trouvailles comme la durée d’occupation du quartier suggère son importance. Elle explique sans doute le rôle majeur accordé à la Voie de la Vallée qui le borde à l’ouest, rôle que l’on peut déduire de l’orientation de la porte nord de la colonie, actuellement visible sous la Porte de Damas33. Il paraît peu vraisemblable, d’un point de vue défensif, que ce quartier se soit développé alors que l’ancienne esplanade du Temple qui le surplombe était inoccupée. B. Mazar, s’appuyant sur le grand nombre de tuiles et de briques estampillées de la légion, a suggéré qu’il ait été de nature militaire. E. Mazar va plus loin, développant l’idée que le camp de la Xe légion occupait cette zone ainsi que le mont du Temple34. L’hypothèse de la localisation du camp légionnaire sur le mont du Temple n’est pas nouvelle. Elle a été proposée notamment par B. Isaac et repose sur la remarque de l’avantage stratégique qu’offrait le site. Les deux questions auxquelles renvoie cette hypothèse, la localisation du camp légionnaire et celle du temple capitolin, ont été les plus débattues dans l’histoire de l’étude d’Aelia Capitolina35. Nous nous contenterons de remarquer que le caractère raffiné des chapiteaux de colonnes s’accorde mal avec l’idée de bâtiments légionnaires.

LE SECTEUR NORD-EST

La théorie de l’exclusion du secteur s’étendant au nord-est du mont du Temple repose sur l’identification de l’arc de l’Ecce Homo (fig. 2) comme une porte de ville.

La position de cet arc monumental presque dans l’axe du mur occidental de l’enceinte du Temple, au nord de celui-ci, a conduit Y.Z. Eliav à reconnaître dans la ligne qu’ils auraient formé le tracé de la limite orientale d’Aelia Capitolina.

Plusieurs remarques permettent d’affirmer que l’Ecce Homo n’a pas été conçu comme l’une des portes de la colonie36. La première est celle de l’absence de caractère prestigieux dans son architecture. L’arc est en particulier dépourvu d’un ordre d’encadrement et d’angle, ce qui est exceptionnel et laisse supposer l’absence d’attique. Sa construction est peu soignée et le traitement de ses moulurations, qui constituent son unique décoration, est d’une extrême sobriété. La seconde est liée à sa situation dans un site surplombé par le rocher de l’Antonia et marqué par des escarpes et massifs rocheux ce qui lui confère un rôle urbanistique mineur. L’un d’eux, aujourd’hui visible derrière le chevet de la chapelle de la Condamnation, se dresse à plusieurs mètres au-dessus du sol antique et dans l’axe de l’ouverture septentrionale de l’arc, ce qui empêche de restituer à l’est de celui-ci une voie qui lui serait d’une largeur égale. La présence de différents aménagements à l’est de l’arc s’oppose enfin à l’idée qu’il ait marqué la limite orientale de la cité, à moins que ceux-ci ne résultent d’une expansion postérieure à son érection, ce qui doit être vérifié37. Dans la proximité immédiate de l’Ecce Homo se trouvent en particulier deux structures, une citerne double et un dallage, dont la contemporanéité est à peu près certaine. Le couvrement de la citerne et la pose du dallage peuvent être attribués aux urbanistes d’Aelia Capitolina comme le laisse supposer l’habileté mise en œuvre face aux difficultés techniques que posaient l’utilisation du berceau incliné pour une section des voûtes et le raccordement des différentes sections38. Il est bien difficile de concevoir que cette importante citerne, couverte avec soin, et le pavement qui la recouvre, se soient trouvés à l’extérieur de la ville39. D’autres aménagements, moins importants, et quelques fragments architecturaux dont de hauts piédestaux à dé renflé datant de la deuxième moitié du IIe siècle ou du IIIe siècle, montrent par ailleurs qu’il s’agissait d’un espace aménagé même s’il reste difficile à restituer.

Sur le site de Bethesda, dans le quart nord-est de la Vieille Ville, se trouvent des restes de constructions attribués à un sanctuaire d’époque romaine. L’identification tôt proposée d’un asclepeion a renforcé pour certains historiens l’hypothèse d’un sanctuaire extra-muros40. La complexité de ce site, occupé sur une longue période, et l’état de la recherche le concernant, ne permettent pas actuellement d’avoir une idée précise des lieux à l’époque romaine41. Les témoignages les plus remarquables qui en proviennent sont les éléments sculptés identifiés comme des ex-votos. Parmi eux, le pied votif inscrit du nom de Pompeia Lucilia42 et deux fragments d’un relief portant la représentation probable d’un Sérapisagathodaimon dans un édicule couronné d’un fronton syrien43. Tous deux se rapportent à la période de la deuxième moitié du IIe siècle ou du IIIe siècle et attestent du culte rendu à Sérapis. En l’état des connaissances, il n’est pas possible d’affirmer que le sanctuaire existait dès l’époque de la fondation de la colonie, mais l’importance et l’ancienneté du culte de Sérapis permettent de le supposer. Une inscription datée du règne de Trajan atteste de son implantation à Jérusalem avant même la fondation d’Aelia Capitolina tandis que dans le monnayage de celle-ci, le dieu est présent dès le règne d’Hadrien et jusqu’au milieu du IIIe siècle qui marque la fin des émissions monétaires de la cité.

La chronologie de l’occupation de ce secteur nord-est de la ville hérodienne est mal assurée, mais il est clair que les différentes structures reconnues ont, dans une phase postérieure à celle de la fondation de la colonie, cohabité.

LA COLLINE ORIENTALE

La colline orientale de Jérusalem, appelée aussi Cité de David, est le site occupé par le premier établissement urbain et le siège du pouvoir de la ville pré-exilique. Les traces d’occupation de la période d’Aelia Capitolina sont très peu nombreuses. Dans les fouilles qu’il a conduites en plusieurs points du site, Y. Shiloh n’a trouvé qu’une très faible quantité de poterie correspondant à ce niveau et dans un seul de ses chantiers44. Une activité de faible ampleur est attestée dans le secteur du Cédron en travers duquel un barrage aurait été placé. Derrière lui, les archéologues ont retrouvé une poterie abondante45. L’abandon de la piscine de Siloe a été constaté par D. Adan (Bayewitz) qui place la fin de son utilisation en 7046. Quelques vestiges subsistent dans la partie septentrionale de la colline, sur l’Ophel. En dehors de la salle souterraine évoquée plus haut, on peut signaler les sièges d’un édifice de spectacle employés dans un second temps pour former des éléments de latrines47. L’une des deux utilisations pourrait remonter à la période d’Aelia Capitolina.

Le tableau n’est en fait pas très différent de celui que présente ce quartier à la période hérodienne. Car, s’il est inclus dans le circuit des fortifications, il semble avoir été en partie inoccupé et les principaux aménagements sont concentrés dans le secteur de l’Ophel. Hérode le Grand, en construisant à l’ouest de la ville son palais royal, avait confirmé le déplacement du centre du pouvoir, probablement réalisé sous les Hasmonéens.

L’examen des traces matérielles amène à s’opposer à la restitution d’une ville amputée de sa partie orientale. Si la colline orientale paraît bien avoir été délaissée pour sa majeure partie, l’occupation de la zone s’étendant au sud-ouest du mont du Temple, qui ne peut être vu comme un quartier extra-mural, est bien l’indication d’une implantation dans cette partie. Il est de plus difficile de concevoir que ce quartier se soit développé à proximité immédiate de l’esplanade de l’ancien Temple sans que celle-ci ait elle-même abrité une activité, qu’elle ait été cultuelle ou autre (administrative ?). La conservation de chapiteaux réalisés en marbre, matériau d’importation, confirme l’existence d’un bâtiment de caractère prestigieux. Au nord du mont du Temple, dans le quart nord-est de l’ancienne ville, des aménagements majeurs ont vu le jour. Aucun d’eux ne peut toutefois être attribué sûrement à l’époque de la fondation de la colonie et il n’existe en conséquence pas de preuve que son organisation résulte d’un programme mis en œuvre dès l’origine.

L’arc de la Porte de Damas et la limite septentrionale d’Aelia Capitolina

L’arc à trois baies encadré de tours que surmonte la porte de Damas percée dans la muraille ottomane est l’un des seuls vestiges — peut-être le seul — de la fondation d’Aelia Capitolina (fig. 3). L’analyse de ses caractères architecturaux et décoratifs permet en effet de placer sa construction à cette époque48.

Ce monument, qui fait la synthèse entre le type de la porte défensive auquel il emprunte son plan et ses tours, et l’arc honorifique dont il possède la valeur décorative, marquait la limite septentrionale de la colonie. Bien qu’étant encadré de tours dont le plan est issu de l’architecture militaire, il n’était pas à l’origine relié à une muraille et pourrait s’être vu accorder la valeur symbolique de celle-ci en son absence. Son plan et sa situation lui confèrent un rôle urbanistique majeur, celui d’organiser l’espace dans un secteur important de la nouvelle ville. La place sur laquelle il ouvrait donnait naissance aux deux voies principales que l’on peut restituer, la « voie de la Vallée » suivant la vallée du Tyropeon et le nouveau cardo que l’on suppose avoir été créé à cette époque malgré l’absence de données archéologiques. La construction de cet arc monumental correspond donc à un projet de grande ampleur probablement lié au programme urbanistique mis en œuvre à la fondation de la colonie. Sa situation constitue une indication supplémentaire de l’occupation de la partie orientale de la ville vers laquelle elle est orientée.

L’hypothèse d’une continuité dans l’organisation de l’espace urbain d’Aelia Capitolina

L’intégration du mont du Temple dans les limites définies pour la colonie est la marque la plus évidente de la continuité avec la ville précédente dont on a gardé la structuration. D’autres éléments de l’ancien urbanisme ont été conservés. La porte nord de la colonie a été érigée à l’emplacement exact d’une porte dont les assises inférieures d’une tour subsistent et que l’on peut attribuer à la période hérodienne. D’importantes divergences subsistent quant au tracé du « troisième mur » évoqué par Flavius Josèphe et qu’aurait édifié Agrippa Ier au milieu du Ier siècle apr. J.-C. Pour une partie des historiens de Jérusalem, que nous suivons, il correspondrait à celui de la muraille ottomane, et la porte nord d’Aelia Capitolina se trouverait ainsi placée exactement sur la ligne de l’enceinte de la ville du Ier siècle49. La remarque de la conservation de la « voie de la vallée » dans l’urbanisme de la colonie est un autre exemple de continuité. On remarquera que son tracé non rectiligne s’oppose à la restitution d’un plan hippodamien, en tous cas pour l’ensemble de la ville50.

Certaines constatations vont toutefois dans le sens de l’adoption d’une nouvelle planification. En premier lieu, la conception d’une ville ouverte est totalement nouvelle. Les données archéologiques, provenant en particulier des travaux réalisés en différents points du mur nord de la Vieille Ville, montrent que la colonie n’a pas été fortifiée, du moins pas avant la fin du IIIe siècle51. L’affectation de certains quartiers pourrait avoir changé. S’il est avéré, le lien entre celui se développant au sud-ouest du mont du Temple et la légion en serait un exemple. Au nord-est de la ville, le site de Bethesda pourrait également avoir été le cadre d’une transformation. En dépit de l’interprétation traditionnelle qui reconnaît pour cette période la présence d’un sanctuaire, il nous semble que les trouvailles se rapportant à l’époque du Ier siècle avant – Ier siècle après J.-C. orientent plutôt vers une activité domestique. Un espace cultuel aurait dans ce cas remplacé une zone d’habitations. Ces hypothèses sont à vérifier de même, bien sûr, que celles qui concernent l’emplacement du camp légionnaire. S’il est bien situé dans les limites de l’ancienne ville, son installation aura contribué de façon importante au remodelage de l’espace urbain. Il faut bien considérer pour le moment l’impossibilité de localiser et de restituer cet espace.

Au terme de cette étude très partielle de l’espace urbain d’Aelia Capitolina, nous sommes en mesure d’écarter la deuxième option reconnue, selon laquelle l’aménagement de la colonie répondrait à une totale restructuration de l’espace. Celle-ci se serait traduite par la suppression de la partie s’étendant à l’est du tracé du mur occidental de l’enceinte du Temple, et par une nouvelle division nord-sud, ce qui, nous l’avons vu, ne se vérifie pas. La première hypothèse, celle de l’oblitération de la ville hérodienne et de son remplacement par une cité d’un caractère tout autre, nous semble en partie infirmée par la mise en évidence d’éléments de continuité. La difficulté à restituer un plan hippodamien s’accorde mal avec cette hypothèse, de même que l’idée de l’apparition d’une parure monumentale gréco-romaine qui existait déjà au temps d’Hérode52. L’observation des vestiges révèle un développement progressif de la ville. Une partie importante des restes de constructions et du matériel découverts se rapporte à une période tardive, tandis que pour la période de fondation les témoignages architecturaux sont peu nombreux. Seule la porte septentrionale (Porte de Damas) aurait pu être construite sous le règne d’Hadrien auquel se rapporte aussi une dédicace monumentale53. Les principaux remodelages semblent par ailleurs devoir être mis en relation avec la présence de la Xe légion plutôt qu’être dus à l’initiative impériale, et tout semble indiquer qu’il n’y a pas eu de mise en œuvre d’un nouveau programme urbanistique à la fondation d’Aelia Capitolina.

L’étude de la documentation archéologique amène à corriger l’image rendue par les historiens d’une cité conçue comme une « petite Rome », image déduite principalement de son statut et des motivations idéologiques supposées de son fondateur. Elle révèle une situation complexe, faisant apparaître à la fois des éléments de continuité et de discontinuité et des transformations correspondant à différentes phases d’aménagement. Pour cette période mal documentée de l’histoire de Jérusalem, l’archéologie constitue un apport essentiel en palliant l’imprécision et le caractère tardif des sources littéraires.

Notes

1 Il s’agit de la grotte d’el-Jai située en Judée.

2 Dion Cassius, Historia Romana, LXIX 12,1-2; Eusèbe, Historia Ecclesiastica, IV, 6.

3 Sur cette question, voir H. Eshel, « The Date of the Founding of Aelia Capitolina », dans L. H. Schiffman et alii (sous la direction de), The Dead Sea Scrolls, Fifty Years after their Discovery, Jérusalem, 2000, p. 637-643 ; A. Kindler, « Was Aelia Capitolina Founded before or after the Outbreak of the Bar Kokhba War ? A Numismatic Evidence », Israel Numismatic Journal 14, 2000-2002, p. 176-179 et Y. Tsafrir, « Numismatics and the Foundation of Aelia Capitolina – A Critical Review », dans P. Schäfer (sous la direction de), The Bar Kokhba War Reconsidered, Texts and Studies in Ancient Judaism 100, Tü bingen, 2003, p. 31-36. Y. Tsafrir conteste l’interprétation de la découverte d’el-Jai. Il convient de rappeler que ce changement de statut n’est pas le premier dans l’histoire de Jérusalem, le précédent étant probablement survenu au IIe siècle avant J.-C. où la ville se serait vu accorder le titre de polis.

4 Certains auteurs doutent, raisonnablement nous semble-t-il, de la validité de cette description. C’est le cas de Y. Z. Eliav, « The Urban Layout of Aelia Capitolina : A New View from the Perspective of the Temple Mount », dans P. Schäfer (sous la direction de), The Bar Kokhba War, op. cit. note 3, p. 241-277 (cf. p. 248 note 20).

5 Le principal corpus est celui de Y. Meshorer, The Coinage of Aelia Capitolina, Jérusalem, 1989.

6 « Urban Layout… », op. cit. Il faut mentionner aussi les travaux de Y. Tsafrir qui ont fait l’objet d’une importante publication : « The Topography and Archaeology of Aelia Capitolina » dans Y. Tsafrir, S. Safrai (sous la direction de), The History of Jerusalem : The Roman and Byzantine Periods (70-638 CE), Jérusalem, 1999, p. 115-166 (en hébreu).

7 B. Isaac, « Inscriptions from Jerusalem after the first Revolt », dans Y. Tsafrir, S. Safrai (sous la direction de), History of Jerusalem…., op. cit., p. 167-179.

8 Comme celles des arcs monumentaux ou des intailles dont il sera question plus loin.

9 Dans sa première étude (« Aelia Capitolina », Revue Biblique (RB) 1,1892, plan p. 373), Germer Durand restitue les contours de la colonie identiques au tracé du rempart de la Vieille Ville. Mais dans son article publié quelques années plus tard, sa restitution laisse de côté toute la partie orientale de cette dernière : Echos d’Orient 7,1904, p. 67.

10 La première est encore défendue par H. Geva (« Jerusalem. The Roman Period », dans E. Stern (sous la direction de), The New Encyclopedia of Archaeological Excavations in the Holy Land, II, Jérusalem, 1993, p. 758-767 et Y. Tsafrir (« Topography… », op. cit. note 6).

11 « Aelia Capitolina and the Location of the Camp of the Tenth Legion », Palestine Exploration Quarterly (PEQ) 130,1998, p. 8-19.

12 « The North Wall of Aelia Capitolina », dans L.E. Stager et alii (sous la direction de), The Archaeology of Jordan and beyond. Essays in Honor of James A. Sauer, Studies in the Archaeology and History of the Levant 1, Winona Lake, 2000, p. 328-339.

13 La période hérodienne correspond du point de vue culturel au règne d’Hérode le Grand (37-4 av. J.-C.), de ses successeurs et des procurateurs de Judée jusqu’à 70 ap. J.-C., date de la destruction de Jérusalem par Titus.

14 Jerusalem, Excavating 3000 Years of History, New-York, 1967, p. 187.

15 L. H. Vincent, F. M. Abel, Jérusalem. Recherches de topographie, d’archéologie et d’histoire. II. Jérusalem nouvelle, 1-2, Paris, 1914, p. 1.

16 « Jerusalem », dans E. M. Meyers (sous la direction de), The Oxford Encyclopedia of Archaeology in the Near East, III, Oxford, 1997, p. 233.

17 Echos d’Orient 7,1904, p. 372.

18 Iudaea-Palaestina. The Pagan Cults in Roman Palestine (Second to Fourth Century), Religion der Rö mischen Provinzen 1, Tü bingen, 2001, p. 131. Voir aussi : N. Belayche, « Dimmenticare… Gerusalemme. Les paganismes à Aelia Capitolina du IIe au IVe siècle de notre ère », Revue des Etudes Juives, 158/3-4,1999, p. 287-348.

19 Y. Z. Eliav (« Urban Layout… », op.cit. note 4, p. 270-273) établit aussi un parallèle avec la cité de Flavia Neapolis pour l’établissement de laquelle les Romains ont effectivement procédé à un changement de site, abandonnant celui du mont Gerizim occupé par l’ancienne ville samaritaine.

20 Parmi les partisans de cette conception, en dehors de ceux cités plus haut, se trouvent B. Lifschitz, « Jérusalem sous la domination romaine. Histoire de la ville depuis la conquête de Pompée jusqu’à Constantin (63 a. C.- 325 p. C.) », Aufstieg und Niedergang der Rö mischen Welt, II, 8,1977, p. 484 et G. J. Wightman, The Walls of Jerusalem : From the Canaanites to the Mamluks, Mediterranean Archaeology Supplt 4, Sydney, 1993, p. 195-206.

21 La composition du chapitre que L. H. Vincent consacre à Aelia Capitolina (Jérusalem nouvelle, op. cit., note 15, p. 1-39) est de ce point de vue éloquente. L’auteur fait précéder l’examen de la documentation d’une partie consacrée à l’« organisation théorique d’une colonie militaire romaine ».

22 Ce qui est déduit de la présence d’une inscription gravée sur une pierre provenant de cet escalier. Cf R. Reich, Y. Billig, « Another Flavian Inscription near the Temple Mount of Jerusalem », Atiqot, 44,2003, p. 243-247.

23 Cette datation a d’ailleurs souvent été proposée, par exemple par L. H. Vincent (L. H. Vincent, M. A. Steve, Jérusalem de l’Ancien Testament. Recherches d’archéologie et d’histoire, II-III, Paris, 1956, p. 549) qui reconnaissait quatre assises de l’époque d’Aelia Capitolina dans la maçonnerie de la porte de Barclay. On rappellera l’ampleur des travaux réalisés au début de l’époque omeyyade pour l’aménagement de l’esplanade des mosquées, le Haram es-Sherif.

24 Column Capitals in al Haram al Sharif (From 138 A.D to 1118 A.D), Jérusalem, The Islamic Museum of al Haram al-Sharif, 1987.

25 L’un des chapiteaux corinthiens, orné de deux feuilles de lierre, a été remarqué par Y. Meshorer qui évoque un lien possible avec le culte de Dionysos (Coinage of Aelia Capitolina…, op. cit. note 5, p. 43-44).

26 Column Capitals, op. cit., no 37.

27 O. Pele, « Beit Natiff Figurines from the Temple Mount Excavations », dans E. Mazar, The Temple Mount Excavations in Jerusalem 1968-1978 directed by Benjamin Mazar, Final Reports vol. II, Qedem 43, Jérusalem, 2003, p. 248-254.

28 La publication finale des fouilles, dirigée par E. Mazar, est en cours.

29 Cf H. Gitler, « A Comparative Study of Numismatic Evidence from Excavations in Jerusalem », Liber Annuus (LA) 46,1996, p. 317-362.

30 Ces monnaies n’ont pas fait l’objet à ce jour d’une publication complète. Se reporter à D.T. Ariel, « A Survey of Coin Finds in Jerusalem (Until the End of the Byzantine Period) », LA 32, 1982, p. 273-326.

31 B. Mazar, The Excavations in the Old City of Jerusalem near the Temple Mount. Preliminary Report of the Second and Third Seasons 1969-1970, Jérusalem, 1971, pl. XXVIII/12.

32 B. Mazar, The Excavations in the Old City of Jerusalem. Preliminary Report of the First Season, 1968, Jérusalem, 1969, pl. XII/1 et 3 en particulier qui présentent les caractéristiques du IIe siècle énoncées par D. Barag (« Brick Stamp-Impressions of the Legio X Fretensis », Bonner Jahrbucher 167,1967, p. 244-267).

33 C. Arnould, « La porte de Damas (porte romaine) à Jérusalem : quelques questions d’urbanisme », RB, 106/1,1999, p. 101-111. L’affirmation de Y. Z. Eliav que la Voie de la Vallée jouait un rôle secondaire par rapport au cardo, la nouvelle voie nord-sud, nous semble infondée.

34 The Complete Guide to the Temple Mount Excavations, Jérusalem, 2002, p. 66-67. O. Peleg (« Roman Intaglio Gemstones from Aelia Capitolina », PEQ 135/1,2003, p. 54-69) établit un rapport entre l’iconographie des intailles trouvées sur le site et la légion.

35 Le Capitole est situé soit sur le mont du Temple soit sur le site occupé plus tard par le Saint-Sépulcre. Cf. entre autres J. Murphy-O’Connor, « The Location of the Capitol in Aelia Capitolina », RB, 101 /3,1994, p. 407-415.

36 Sur cet arc, voir C. Arnould, Les arcs romains de Jérusalem. Architecture, décor et urbanisme, Novum Testamentum et Orbis Antiquus 35, Fribourg-Gö ttingen, 1997, p. 9-147.

37 L’attribution de l’arc à Hadrien repose sur la fonction honorifique qui lui a été reconnue. Elle s’accorde mal avec ses caractères architecturaux et ornementaux, et sa construction serait plutôt à placer dans la seconde moitié du IIe siècle.

38 C. Arnould, Les arcs romains…, op. cit., p. 64-67 ; G. J. Wightman, « Temple Fortresses in Jerusalem. Part II : The Hasmonean Baris and Herodian Antonia », Bulletin of the Anglo-Israel Archaeological Society, 10,1990-91, p. 7-35.

39 La restitution d’un forum (souvent qualifié de « petit » ou de « secondaire ») à la sortie de la ville, largement diffusée depuis les travaux de P. Benoît (« L’Antonia d’Hérode le Grand et le forum oriental d’Aelia Capitolina », Exégèse et Théologie, IV, 1982, p. 311-346), est injustifiable.

40 Cf N. Belayche (« Iudaea-Palaestina… », op. cit. note 18, p. 164) et Y. Z. Eliav (« Urban Layout… », op.cit. note 4) qui notent que les asclepeia étaient souvent situés à l’extérieur des villes. Cette identification a d’abord été proposée par L. H. Vincent (Jérusalem nouvelle 4, Paris, 1926, p. 695).

41 On doit se référer à la publication de A. Duprez (Jésus et les dieux guérisseurs. A propos de Jean, V, Cahiers de la Revue Biblique 12, Paris, 1970) mais avec prudence en ce qui concerne les informations archéologiques, et au court rapport des fouilles ayant eu lieu dans les années cinquante et soixante : M. J. Pierre, J. M. Rousée, « Sainte Marie de la Probatique : état et orientation des recherches », Proche-Orient Chrétien 31,1981, p. 23-42. Les travaux plus récents qui ont eu lieu sur le site n’ont pas encore été publiés.

42 Conservé au musée du Louvre.

43 Conservé au musée de Sainte-Anne à Jérusalem. C. Arnould, « Le relief ‘‘au blé et au serpent’’ de Bethesda (Jérusalem) : étude iconographique », à paraître.

44 Le chantier H, ouvert au pied du versant occidental de la colline.

45 R. Reich, E. Shukron, « The History of the Gihon Spring in Jerusalem », Levant, 36,2004, p. 219-220.

46 « The ‘Fountain of Siloam’ and ‘Solomon’s Pool’in First-Century C.E. Jerusalem », Israel Exploration Journal (IEJ) 29,1979, p. 100.

47 R. Reich, Y. Billig, « A Group of Theatre Seats Discovered near the South-Western Corner of the Temple Mount », IEJ, 50,2000, p. 175-184.

48 C. Arnould, Les arcs romains…, op. cit., note 36, p. 242-246. Nous ne pouvons qu’être en désaccord avec Y. Z. Eliav lorsqu’il écrit à propos cet arc et de l’Ecce Homo : «… which share a similar architectonic style » (« Urban Layout… », op. cit., note 4, p. 254).

49 Voir sur le sujet les travaux de E. M. L. Laperrousaz, en particulier : « La troisième muraille antique de la ‘colline occidentale’ de Jérusalem », Syria, 75,1998, p. 97-105 et G. J. Wightman, « The Walls… », op. cit., note 20, p. 159-181.

50 Le terme de cardo secondaire souvent employé à son sujet est inadapté, son tracé n’étant pas parallèle à celui du cardo principal.

51 Sa fortification est généralement mise en rapport avec le départ de la légion, transférée à Aila. L’examen des résultats des fouilles amène à placer la construction de la muraille plutôt au IVe siècle.

52 Il existait en tous cas des édifices de spectacles : Flavius Josèphe indique qu’Hérode fit bâtir un théâtre et un amphithéâtre (Antiquités juives, XV, 268) et mentionne l’existence d’un hippodrome (Guerre des Juifs II, 44 et Antiquités juives XVII, 255). Il est possible qu’il y ait eu confusion et que les termes ????????????? et ???????????? désignent le même édifice.

53 Trouvée avec une autre plaque inscrite et des fragments architecturaux. La titulature d’Hadrien n’est pas complète. Cf. R. Savignac, « Inscription romaine et sépultures au nord de Jérusalem », RB, 1904, p. 90-98.




Gaza : pour l’historien juif Raz Segal, ce qui s’y passe est un génocide

[Source : medias-presse.info]

[Illustration : La crise humanitaire à Gaza, octobre 2023]

Raz Segal est professeur adjoint des Études sur l’Holocauste et le Génocide, à l’Université de Stockton University, au New Jersey. Historien israélien, il s’est spécialisé dans l’histoire des génocides. Il s’exprime sur la situation actuelle à Gaza, le siège, le déplacement de population et les bombardements en cours.

L’historien israélien Raz Segal, spécialiste des génocides, interrogé par la télévision américaine a exprimé son opinion sur l’actuel siège, le déplacement de population et les bombardements en cours sur la bande de Gaza.

Dans son attaque meurtrière sur Gaza, Israël a proclamé haut et fort son intention de détruire Gaza

« Ce à quoi nous assistons actuellement à Gaza est un cas d’école de génocide », a-t-il affirmé. Il a énuméré les preuves qui soutiennent sa thèse :

« L’attaque sur Gaza peut être également être comprise en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux.

« Je le dis en tant que savant sur le génocide qui a passé de nombreuses années à écrire à propos de la violence de masse israélienne contre les Palestiniens.

« En droit international, le crime de génocide est défini par “l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux en tant que tel,” comme noté dans la Convention des Nations Unies de décembre 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide. Dans son attaque meurtrière sur Gaza, Israël a proclamé haut et fort cette intention.»

Les forces aériennes israéliennes, de leur propre aveu, ont largué plus de 6000 bombes sur Gaza, l’une des zones les plus densément peuplées du monde

« La Convention sur le Génocide liste 5 actes qui tombent sous cette définition. Israël commet actuellement 3 de ceux-là à Gaza :
1. Meurtre de membres du groupe ;
2. Atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
3. Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;

Les forces aériennes israéliennes, de leur propre aveu, ont largué plus de 6000 bombes sur Gaza, l’une des zones les plus densément peuplées du monde — plus de bombes que les États-Unis ont larguées sur tout l’Afghanistan en une année de guerre là-bas.

L’attaque génocidaire d’Israël sur Gaza est assez explicite, ouverte, et sans honte. Les auteurs de génocide n’expriment habituellement pas leurs intentions si clairement, bien qu’il y ait des exceptions. »




Religieuses contre écologistes : 1-0

Bras de fer entre religieuses et militants écologistes sur le chantier d’un centre catholique, à Saint-Pierre-de-Colombier en Ardèche

[Source : epochtimes.fr]

[Illustration : Église de Saint-Pierre-de-Colombier (Ardèche). (Capture d’écran Google Maps.)]

Par Emmanuelle Bourdy

Fermement décidées à défendre leur projet de construction d’un grand centre religieux catholique à Saint-Pierre-de-Colombier (Ardèche), les religieuses ont affronté les militants écologistes venus stopper les travaux, ce lundi 16 octobre. Elles ont notamment tenté de mettre ces opposants dehors et ont formé une chaîne humaine autour des engins de chantier.

Après une première action menée le 12 octobre dernier, une trentaine de militants écologistes ont de nouveau manifesté leur désapprobation concernant le chantier d’extension de centre religieux sur le Site Notre-Dame des Neiges, à Saint Pierre de Colombier. Ayant connu bien des déboires depuis 2018, le chantier a effectivement été le témoin d’un moment d’agitation, ce lundi 16 octobre. Des membres du collectif écologique Les Amis de la Bourges s’étaient rendus sur place, bien décidés à stopper toute reprise des travaux, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Mais les religieuses de la Famille missionnaire ont résisté, avec les moyens du bord.

Un plaquage réussi !

Le chantier, que l’État avait fait stopper en octobre 2020, avait repris à la fin de l’année dernière. Ce lundi 16 octobre, après avoir réussi à franchir les barrières de sécurité, une trentaine de militants écologistes se sont introduits sur cette propriété privée en toute illégalité. Mais les religieuses se sont mises en travers de leur route.

Les deux camps se sont affrontés vers 8 heures du matin et quelques heurts ont même éclaté. Sur une vidéo dévoilée par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, on peut voir une religieuse intercepter un militant en train de courir avec deux tuyaux dans les mains. Celui-ci jette ensuite les tuyaux en demandant à l’un de ses acolytes de les casser, ce qu’il exécute aussitôt. La religieuse, toujours agrippée au militant, réussie à le faire tomber à terre tout en chutant elle aussi, entraînée par le mouvement. Après environ une heure d’affrontements, la situation s’est enfin calmée. Une dizaine d’agents des forces de l’ordre sont également intervenus sur le site, précisent nos confrères.

Les religieux forment un cercle autour d’une tractopelle, tout en chantant

Le co-président de l’association pour l’avenir de la vallée de la Bourges, Sylvain Hérenguel, a expliqué à France 3 qu’il « ne s’attendait pas à ça ». Il aurait voulu que les religieuses « soient un peu raisonnables pour l’ordre public ». Mentionnant que ces religieux « ont décidé de passer à la violence », il a précisé avoir été pris à partie trois fois par cinq personnes qui ont voulu le mettre dehors. « Là, ils ont décidé de protéger le chantier par leurs actes et leur corps », a-t-il poursuivi. Afin de protéger le chantier, les religieux ont en effet encerclé une tractopelle en se tenant la main, tout en entonnant des chants religieux.

Ce mercredi 11 octobre, l’association de Sylvain Herenguel a déposé plainte, souhaitant « défendre des terres agricoles qui pourraient servir aux générations futures », a souligné le militant. En avril dernier, TF1 rapportait que, selon ces opposants, ce projet était « démesuré » et allait détruire la vallée, la construction d’une basilique de 3500 places et 50 mètres de haut étant prévue, avec une passerelle permettant de passer au-dessus de la rivière comme on peut le voir sur le site de Famille missionnaire de Notre-Dame (FMND), le tout pour la somme totale de 18 millions d’euros.

Découverte d’une plante protégée sur le site

Par ailleurs en mai dernier, une plante protégée du nom de reseda de jacquin a été découverte sur ce site et les opposants assurent que la communauté religieuse n’a pas demandé les dérogations nécessaires avant de reprendre le chantier. L’Office français de la biodiversité a effectivement confirmé la présence de cette petite plante parfumée sur le site. Les militants craignent aussi les nuisances générées par l’afflux de pèlerins et pensent que le site va ainsi se détériorer.

Mais pour le père Bernard Pinède — qui est le supérieur de la FMND — il s’agit du « projet de Dieu ». Dans un communiqué paru sur le site de la FMND ce vendredi 13 octobre, il est indiqué qu’une petite dizaine d’opposants ont pénétré sur ce chantier la veille, « violant la propriété privée, et empêchant par la force et la violence la poursuite des travaux ». « Deux personnes se sont enchaînées à une pelleteuse. Plusieurs sont restées sur les lieux en toute impunité durant toute la journée », est-il précisé. « Plusieurs plaintes ont été déposées contre ces activistes qui utilisent des méthodes en totale opposition aux lois de la République », est-il encore mentionné dans ce communiqué.

La FMND a également rappelé « sa totale détermination à poursuivre les travaux dans la légalité et à faire valoir ses droits pour cela », remerciant au passage les forces de l’ordre « qui ont assuré le maintien de la paix, mais aussi les artisans, les élus et les habitants de la vallée qui sont nombreux à lui apporter son soutien ».

Une réunion, organisée par la préfète, devrait se tenir ce jeudi 19 octobre. Elle réunira les différentes parties du projet.




Simon Assoun du Collectif juif décolonial Tsedek : être juif et soutenir la Palestine

[Source : EuroPalestine]




Courir à la catastrophe

[Source : paulcraigroberts.org]

Par Paul Craig Roberts

Le régime Biden refuse de défendre les frontières des États-Unis, mais n’hésite pas à envoyer des forces spéciales de porte-avions et la 101e division aéroportée américaine pour défendre les frontières d’Israël. « Nous soutenons Israël », proclame sans cesse le secrétaire d’État juif américain. « L’Amérique peut se permettre deux guerres », proclame le secrétaire juif au Trésor. Mais oublions la protection de nos propres frontières et les charges qui pèsent sur les contribuables américains.

Il semble que notre gouvernement soit capturé et risque nos vies et notre bien-être dans l’intérêt d’un autre pays.

Il semble que tout le monde à Washington, républicains et démocrates, surtout les républicains, ait la fièvre de la guerre. Alors que Washington a rapidement intensifié le conflit en déployant des forces militaires américaines dans la région, le sénateur républicain de Caroline du Sud, Lindsey Graham, rejette la responsabilité de l’escalade sur l’Iran et profère une menace : « si vous intensifiez cette guerre, nous viendrons vous chercher ». Graham poursuit ses menaces à l’encontre de l’Iran en notre nom, en disant que les États-Unis « mettront l’Iran hors du marché du pétrole ». Comme Israël et les néoconservateurs juifs américains, la cible de Graham est la milice libanaise, le Hezbollah : « Je suis prêt à utiliser la force militaire pour détruire la source de financement du Hamas et du Hezbollah ».

Un autre républicain de la Chambre des représentants, originaire du Texas, Michael McCaul, président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, déclare qu’il est en train de rédiger un projet de loi pour obtenir l’autorisation d’engager l’armée américaine dans la guerre d’Israël contre la Palestine.

Ce à quoi nous assistons, c’est à des républicains aussi extrémistes que le Hamas. Cette folie est-elle réelle ou s’agit-il d’une mise en scène, avec à l’esprit le financement des campagnes politiques, pour le complexe militaire/sécuritaire américain qui bénéficiera grandement du fait que l’Amérique « s’offre deux guerres » ?

Nous sommes également témoins de l’échec total du leadership occidental, non seulement à Washington, mais dans l’ensemble du monde occidental. Au lieu d’aggraver la situation en envoyant des forces militaires, Washington aurait dû utiliser ses bureaux pour calmer les choses. Pourquoi Washington n’a-t-il pas calmé la situation au lieu de la faire exploser ?

Le site web www.moonofalabama.org spécule que les forces américaines qui s’accumulent dans la zone de guerre sont une « flotte de guerre », dont le but est de provoquer enfin un changement de régime en Syrie et de chasser les Russes dans un acte de vengeance pour les Russes qui ont empêché le renversement prévu du gouvernement Assad par le président Obama.

Je peux comprendre que les néoconservateurs du régime Biden veuillent poursuivre leur politique de nettoyage du Moyen-Orient en vue de l’expansion israélienne, mais jusqu’à quel point peut-on supposer que Poutine s’enfuira la queue entre les jambes ? Cela achèverait Poutine en tant que leader du monde dissident et probablement aussi à l’intérieur de la Russie. Une démonstration de la lâcheté russe provoquerait certainement une escalade de l’engagement de l’OTAN en Ukraine. Il semble certain qu’une attaque américaine contre la Syrie entraînerait un conflit militaire entre les États-Unis et la Russie.

Les Israéliens massacrent les Palestiniens et leur volent leur pays petit à petit depuis 1947, et personne n’a jamais rien fait. L’ONU adopte des résolutions, mais les États-Unis y opposent leur veto. Cette fois-ci, Netanyahou ne s’attend donc à aucune opposition, il s’attend même à ce que les États-Unis et leur empire l’aident à commettre ses crimes de guerre.

Il est clair pour moi que la situation est pleine d’erreurs de calcul. Le Hezbollah est à la hauteur d’Israël. En effet, la milice a vaincu à deux reprises la valeureuse armée israélienne et l’a chassée du Liban malgré la puissance aérienne d’Israël. L’armée syrienne est endurcie par les combats contre les mercenaires envoyés par Washington pour renverser Assad. Comme le Hezbollah et le Hamas, l’Iran a de l’ardeur et un grand nombre de missiles qui peuvent frapper Israël. Si, comme on le prétend, 5 000 missiles du Hamas ont submergé le Dôme de fer d’Israël, celui-ci n’a aucune chance contre 100 000 ou 200 000 missiles.

Si l’armée israélienne est envoyée à Gaza, le Hamas la maintiendra sur place et Israël risque d’être envahi par le Hezbollah, la Syrie, l’Irak et l’Iran s’ils veulent participer. Face à la défaite d’Israël, Washington engagerait ses forces avec des conséquences catastrophiques.

Nous assistons à un manque total de jugement de la part d’Israël et des États-Unis. Les risques sont ignorés. Cela commence à ressembler à l’Armageddon que décrit l’Apocalypse.

Le problème de l’humanité est qu’elle a développé des armes capables de détruire toute vie, et que ces armes sont entre les mains de personnes émotives incapables de retenue et de raison.

J’ai été, et je continue d’être, préoccupé par le conflit en Ukraine qui échappe à tout contrôle. La situation qui se développe au Moyen-Orient est encore plus dangereuse. Il semble que ce danger ne soit pas suffisamment reconnu. La propagande de guerre des journalistes est extrême et rend les gens aveugles à la réalité. Les dirigeants pensent qu’ils contrôlent la situation, mais ce n’est pas le cas.

La Russie pourrait peut-être empêcher un conflit plus large en renforçant sa présence militaire en Syrie, mais Poutine n’est pas proactif.

Dites-moi, où sont les dirigeants susceptibles d’empêcher une catastrophe ?




Bill Gates ment lorsqu’il affirme n’avoir jamais dit aux gens de porter le masque

[Source : aubedigitale.com]

Par Jade

Le milliardaire mondialiste et tsar non élu de la santé mondiale Bill Gates a été pris en flagrant délit de mensonge au monde entier, affirmant qu’il n’avait pas dit aux gens de porter un masque pendant la pandémie de covid et les confinements forcés.

« Je ne me souviens pas avoir parlé de masques », a déclaré Bill Gates lors d’une récente interview, tout en se moquant de son interlocuteur qui portait un « grand masque » et « dépassait les bornes » pendant la pandémie.

En réalité, Gates n’arrêtait pas de parler de masques. À un moment donné pendant la pandémie, il a même essayé de faire honte aux gens pour qu’ils les portent, en déclarant : « Je ne pense pas que le port d’un masque soit un inconvénient si important. Nous demandons aux gens de porter des pantalons. Pourquoi cette question a-t-elle été politisée ? »

Regardez :

Malgré la tentative de Bill Gates de réécrire l’histoire, il a en réalité exhorté les gouvernements du monde à punir les utilisateurs en ligne qui s’opposaient aux masques et aux vaccins obligatoires.

Le milliardaire mondialiste a déploré la montée de ce que l’on appelle « l’hésitation de porter un masque » et « l’hésitation vaccinale » parmi ceux qui choisissent de ne pas porter le masque ou de ne pas se soumettre aux injections.

Au lieu de s’appuyer sur les médias sociaux pour réglementer « ce qui doit circuler » en ligne concernant les discussions scientifiques sur la médecine et les vaccins contre le COVID, Gates a déclaré que les gouvernements devaient « intervenir » pour contrôler la censure des médias en ligne, après avoir critiqué des plateformes telles que Facebook pour avoir été « un peu lentes » à prendre des mesures.