La caverne de Platon

Par Bernard Thoorens

Je ne doute pas qu’une grande partie des lecteurs de ce site connaisse cette histoire, mais elle pourra leur servir à convaincre leur entourage : elle n’est pas inutile pour approfondir la notion de pensée/opinion/croyance versus connaissance/vérité et de monde sensible versus monde intelligible. Les quelques réflexions qui y ont été ajoutées pourront aider à prendre conscience de la réalité de notre environnement social, politique et spirituel.

Platon, philosophe du IVe et IIIe siècle avant Jésus-Christ, nous raconte la quête de la vérité au moyen de l’allégorie de la caverne. Conscient que sa philosophie n’est pas accessible à tout le monde, il utilise une allégorie, c’est-à-dire une image, tout comme Jésus qui, pour la même raison, utilisait des paraboles.

Pour Platon, depuis l’enfance nous vivons dans l’illusion, c’est la caverne, et nous en sommes prisonniers. Les habitants de la caverne voient des ombres projetées sur les murs. Elles symbolisent nos idées préconçues, nos opinions, nos pensées, nos idées, nos croyances. Cet univers nous apparaît comme la vraie vie, le réel. Nous ne le remettons pas en cause et nous vivons dans un conformisme intellectuel qui nous satisfait. Ceux qui projettent les ombres, les marionnettistes, manipulent les prisonniers ; ce sont des hommes politiques, des marketeurs qui « créent le besoin », des vendeurs de rêve.

Cependant tout cela nous trompe, nous cache la vérité, car ce que nous croyons est faux, notre rapport avec le réel est faussé, mais nos croyances ont la vie dure, tant elles sont ancrées dans nos esprits depuis longtemps et tant les marionnettistes les entretiennent avec empressement et perversité.

Puis le philosophe intervient, tel le professeur de philo dans « Le Cercle des poètes disparus », pour aider les prisonniers à sortir de la caverne malgré leur peur de l’inconnu. Une fois sortis, ceux-ci se rendent compte qu’ils ont été manipulés et maintenus dans l’ignorance par les marionnettistes. Leur découverte de la connaissance change leur vie, les rend libres et les rend heureux.

Platon utilise l’allégorie de la caverne pour nous dire que nous avons deux manières d’appréhender le monde autour de nous : une approche sensible et une approche intelligible. Pour lui l’éducation, c’est-à-dire la connaissance de la vérité des choses, consiste à passer de l’illusion du sensible à la connaissance intelligible, car le sensible est toujours subjectif. L’information qu’on nous délivre dans les médias télévisés s’adresse à notre être sensible : de l’émotion, du sensationnel, de la passion, de l’instinctif, jamais de réflexion. Cela rejoint bien la prosopopée de Carfantan (https://nouveau-monde.ca/le-conditionnement-collectif/)

L’allégorie de la caverne est une invitation à distinguer les apparences (les choses telles que nous les percevons) de la vérité (la correspondance entre nos idées et les Idées, qui sont intelligibles) pour découvrir la connaissance, le savoir, le réel, la liberté, le bonheur.

Appliqué à notre contexte local le plus récent, nous pouvons comprendre la connaissance, par exemple, comme étant la machination COVID mondialisée, relayée par les gouvernements et les institutions aux ordres, ou encore la guerre menée par l’OTAN-USA contre la Russie par Ukraine interposée. Un observateur attentif de la condition humaine, Daniel Vanhove, a écrit un article « D’où provient cette confusion générale observée en Occident ? » qu’il conclut ainsi :

« À la question posée en titre, d’une confusion que l’on observe et se généralise en Occident, un essai de réponse : elle résulte des mensonges hissés au rang de vérités et martelés par ceux qui ont le pouvoir et le contrôle des médias, allant jusqu’aux inversions accusatoires pour les étayer. C’est le résistant palestinien qui devient terroriste et le colon israélien la victime ; c’est le citoyen refusant l’injection génique qui est le danger et non le poison injecté ; c’est le chômeur licencié qui est fainéant et non l’entreprise qui maximise ses profits au détriment de l’humain ; ce sont les Gilets Jaunes les violents et non la police d’un État de droits qui mutile et tue ; ce sont les USA la démocratie exemplaire, et non les pays qui refusent ses diktats et sont alors soumis à d’impitoyables sanctions ; c’est S. Hussein et ses armes de destruction massives le danger et non C. Powell et sa fiole qui ment à l’ONU ; c’est la Russie qui est responsable de la guerre et non l’OTAN usant de l’Ukraine pour se rapprocher des frontières russes ; ce sont les chaînes d’infos et leurs journaleux qui détiennent la vérité, et non E. Snowden, réfugié en Russie, J. Assange qui croupit en prison anglaise, et d’autres encore qui sont parfois liquidés, dans l’indifférence générale de nos élus hypocrites, dépravés, malhonnêtes, etc. dans une liste longue comme un bras. Et, pensez-vous que cette situation imposée par la force peut se perpétuer sans retour de bâton ? Ce serait naïf : l’ordre de ce monde profondément injuste mené par l’Occident menteur et corrompu est en train de basculer. Et ce sera irréversible… quoi qu’il en coûte ! »

On reconnaît là la perversité d’une dérive totalitaire qui commence par modifier le langage, détourner les concepts, inverser le sens des mots pour mettre de la confusion dans les esprits. La spécialiste de ces comportements pathologiques, Ariane Bilheran l’explique très bien dans ses chroniques.

Je crois cependant que de la part de nos dirigeants ce n’est pas une maladie, seulement une perversité démoniaque. Jean Tardy, dans un article intitulé « Progressisme et paganisme — L’émergence d’un nouveau tribalisme », écrit :

« Devant ces comportements apparemment incompréhensibles, plusieurs concluent que les mondialistes sont tous des psychopathes ou des sociopathes. Autrement dit, ils souffriraient collectivement de maladie mentale !

Il n’en est rien. Ce que nous observons, au sein de l’élite mondialiste, c’est la rupture morale typique du tribalisme préchrétien et ses conséquences sur le comportement. Les promoteurs du Great Reset et leurs agents ne sont pas des fous. Ils sont aussi normaux que les Assyriens, les Romains ou les Aztèques l’étaient à leur époque ; leur comportement résulte de la même rupture et ils seront capables des mêmes atrocités. »

Déjà en 1907, c’est-à-dire peu de temps après la séparation de l’Église et de l’État, le pape Pie X écrivait dans sa lettre encyclique « Une fois encore » adressée au peuple français :

« On a déclaré la guerre à tout ce qui est surnaturel, parce que derrière le surnaturel, Dieu se trouve et que ce que l’on veut rayer du cœur et de l’esprit de l’homme, c’est Dieu. »

Et s’il fallait une preuve de plus de cette œuvre satanique, on pourrait évoquer l’avenir de notre société : nos enfants et l’éducation qu’ils « reçoivent » à l’école.

L’école laïque n’est que le prolongement de l’idéologie des loges talmudo-maçonnique, son but comme l’a dit le Pape Léon XIII dans Humanum genus est de « détruire tout ce que le christianisme a apporté dans la société, la famille, l’école, la justice et la paix. »

En 1886 le franc-maçon Jules Dequaire Grobel, inspecteur d’Académie, a dit à un Convent du Grand Orient [loge maçonnique] :

« Le but de l’école laïque n’est pas d’apprendre à lire, à écrire et à compter, c’est de former des libres-penseurs. Lorsqu’à 13 ans il a quitté les bancs de l’école, l’élève n’a pas profité de l’enseignement s’il reste croyant. L’école laïque n’aura porté ses fruits que si l’enfant est débarrassé du dogme, s’il a renié la foi de ses pères, s’il a renoncé à la foi catholique.

L’école laïque est un moule où l’on jette un fils de chrétien et d’où s’échappe un renégat.

Comme les choses n’iraient pas assez vite à notre gré pour que l’apostasie soit générale, nous nous emparerons du monopole de l’enseignement et alors force sera aux familles de nous livrer leurs enfants. »

Édifiant, non ?

Pour reprendre notre propos, nous pouvons aussi comprendre la connaissance, une fois sortis de la caverne, à un deuxième niveau, le premier étant celui des hommes, de la vérité sur leurs méfaits, les manipulations et les mensonges des dirigeants, de leurs commanditaires et de leurs affidés, sur ce qu’est réellement le mondialisme.

Le deuxième niveau, nous l’avons bien compris, se situe au plan spirituel. C’est un sujet très peu évoqué chez les éveillés/résistants (on ne nous appelle plus « complotistes »), tout juste effleuré. Il est traité essentiellement par les gens d’Église, et encore, leurs articles concernent bien souvent le Pape. Il faut dire qu’avec un Pape qui promeut la vaccination en faisant figurer sur la monnaie vaticane un enfant qui se fait piquer ; en approuvant le traité de Lisbonne qui légalise les droits des minorités sexuelles ; en concluant une « alliance mondiale » avec les Rothschild, la Fondation Rockefeller et les grandes banques mondiales pour créer une Grande Réinitialisation (great reset) ; en vouant un culte au dieu païen Pachamama en compagnie de dignitaires de haut rang ; en acceptant de planter à l’entrée du Colisée une statue géante du dieu païen Moloch à qui l’on brûlait des enfants vivants en guise d’offrandes (le Colisée, propriété du Vatican, est l’un des amphithéâtres où des premiers chrétiens ont été torturés et exécutés pour divertir les foules païennes) ; ce Pape n’honore pas la communauté catholique. Et en tant que guide suprême des catholiques, il prend un sacré risque personnel vis-à-vis du Seigneur.

Tout se passe donc comme si ce deuxième niveau était tabou ou hors sujet. Or il serait utile de recadrer les événements que nous subissons dans leur contexte spirituel. Après tout, notre avenir est bien plus important après, qu’avant notre mort. Je vous propose ce sujet dans l’article https://nouveau-monde.ca/vivre-et-mourir/.






Le conditionnement collectif

Par Bernard Thoorens

Ce texte attribué généralement à Aldous Huxley, auteur du Meilleur des mondes (« Brave New World »), et parfois à Gunther Anders « Extrait de l’obsolescence de l’homme » est en fait celui de Serge Carfantan, philosophe et professeur de philosophie. Il date de 2007 (Leçon 163 : Sagesse et révolte). Carfantan utilise une prosopopée, figure de style consistant à faire parler Aldous Huxley comme s’il vivait en 2007 : « Si nous devions formuler dans un discours une prosopopée du cynisme politique incarné par le personnage cynique d’Huxley, cela donnerait quoi ? »

Il lui fait dire :

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.

L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.

En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur — qu’il faudra entretenir — sera celle d’être exclu du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.

L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste, et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir. »

En matière de tranquillisant social, en 2023 on fait mieux que la sexualité, ou plus : les jeux et la drogue. Cela ne vous rappelle-t-il pas les jeux du cirque lors de l’effondrement de l’Empire romain ? Les jeux, tout aussi addictifs, s’apparentent également à une drogue. L’industrie du jeu vidéo a réalisé un chiffre d’affaires en France de 5,6 milliards d’euros en 2021 ; cela montre son envahissement dans la vie des Français. La drogue a malheureusement envahi la France elle aussi (et le monde) avec la complicité criminelle de nos dirigeants, à tel point que depuis 2018 on inclut son chiffre d’affaires dans le PIB ! la comptabilité nationale s’enrichit de la vente de produits qui esclavagisent et qui tuent. Ce ne sont pas les seuls (pesticides, additifs alimentaires nocifs, cigarettes, armement), mais ce simple fait traduit bien la déliquescence avancée de notre société.

Et le comble, c’est le mensonge que l’on nous présente pour façonner notre pensée/opinion/croyance : en opposition totale avec ce fait parfaitement avéré, profitant de l’émotion suscitée par l’affaire Pierre Palmade, le ministre de l’Intérieur nous annonce dans le Journal du dimanche vouloir prendre des mesures fortes, comme « le retrait des 12 points du permis en cas de consommation de drogue » au volant.

Ah, la belle déclaration vertueuse que voilà ! Il utilise une des armes les plus puissantes de son armurerie, la communication politique…

Au chapitre IV (Propaganda in a Democratic Society) de son livre « Brave New World Revisited » (Retour au meilleur des mondes) écrit en 1958, 26 ans après le Meilleur des mondes, Aldous Huxley écrit :

« Utilisés dans un sens, la presse, la radio et le cinéma sont indispensables à la survie de la démocratie. Utilisées d’une autre manière, elles sont parmi les armes les plus puissantes de l’armurerie du dictateur. […] Dans l’Est totalitaire, il y a une censure politique et les moyens de communication de masse sont contrôlés par l’État. Dans l’Occident démocratique, il existe une censure économique et les moyens de communication de masse sont contrôlés par des membres de l’élite au pouvoir. »

C’est-à-dire les mêmes !

Et en guise de conclusion, ou de sujet de réflexion, au choix, voici un court extrait du livre de Jean-Marc Bot, « Osons reparler de l’enfer » :

L’état d’esprit des damnés.
Les réprouvés se sont piégés eux-mêmes en se créant un monde illusoire fondé sur le mensonge. Ils sont entièrement attachés à leurs rêves, comme des drogués. Les désirs qui les habitent ont pour objet une jouissance à eux, complètement indépendante de Dieu. Les démons et les damnés sont des enragés obsessionnels centrés sur eux-mêmes. Inlassablement, ils cherchent à tirer un maximum de plaisir de leurs tendances perverties par l’orgueil et l’égoïsme. Leurs fantasmes déploient un écran impénétrable entre eux et le monde réel voulu par Dieu. Comme ils sont créés pour être élevés par grâce au bonheur divin, ils ne peuvent qu’éprouver un sentiment effrayant de frustration et d’échec.

[…] En enfer l’orgueil dévore tout. Ce qui domine, c’est la fureur contre Dieu et le prochain, causée par l’incapacité radicale d’aimer et de se laisser aimer.




Vivre et mourir (Partie 3)

[Ce texte fait suite à Heurs et malheurs de la France (Partie 1)
et L’effondrement, et après ? (Partie 2)]

Par Bernard Thoorens

De tout temps et en tous lieux la vie des humains sur terre a été difficile, voire tragique. Il nous aura fallu d’abord lutter contre les conditions climatiques, les animaux sauvages, les aléas de la vie nomade. Par la suite, au sein d’organisations humaines plus structurées, nous avons commencé à être soumis, ou à nous soumettre, aux règles édictées par les chefs. Certains d’entre eux, ivres de leur puissance, ont abusé du pouvoir qui leur était conféré, se muant en dirigeants autoritaires, tyrans, dictateurs ou, plus récemment, en totalitariens (Hitler, Staline). Même sans cela, au fil des siècles, nous avons connu les famines, les maladies, l’esclavage, les guerres, les génocides, les catastrophes naturelles et celles provoquées par l’homme.

Aujourd’hui nos sociétés modernes subissent les mêmes souffrances et les mêmes injustices, mais ont oublié leurs valeurs, leur culture. Elles se sont détournées de la vie spirituelle et de Dieu pour se convertir à une religion d’argent, de gloire, d’égoïsme et d’honneurs vaniteux. La conversion est massive, elle touche toutes les couches de la société, des familles, des professionnels, des artistes, des responsables politiques, des représentants du peuple. Et nous, le peuple (encore un peu) chrétien, nous continuons de subir ces désastres, souvent en nous résignant, parfois en y participant, rarement en nous révoltant.

Face à cette noirceur, il y a aussi la beauté, la grâce, la sublimité. C’est le chêne multicentenaire altier, la toile d’araignée dans la rosée du matin, le spectacle vivant des migrations, les cimes enneigées au coucher du soleil, le ballet aérien des oiseaux dans l’azur…

L’une découle de la forfaiture de Ses sujets, l’autre est l’œuvre admirable du Créateur. Peut-on encore douter qu’Il existe quand on contemple l’infiniment petit et l’immensément grand, quand on continue, encore et encore, à découvrir la transcendance, la complexité de l’univers, la beauté de la nature ?

Sur terre la noirceur et la beauté, inhérentes à notre condition humaine, ne seraient-elles pas d’un côté comme une sorte d’épreuve et de l’autre une sorte d’invitation à se tourner vers Lui ? L’une avec l’autre constituent un mystère, une question dont la réponse n’est pas de ce monde, mais qui nous mène à Lui inévitablement.

Vivre ici-bas (quelques temps) et mourir pour vivre notre vie éternelle

Selon la volonté de notre Créateur, nous sommes nés libres. Cela nous donne, au plan spirituel, la liberté de vivre comme nous le voulons. En particulier, chaque homme a en lui la perception du bien et du mal et peut choisir de pratiquer l’un ou l’autre. Mais n’est-il pas logique que s’il fait le mal, la justice de Dieu — tout comme celle des hommes — ne lui soit pas favorable ? Cependant à la différence du juge humain, loin d’être infaillible, Dieu nous connaît au plus profond de notre cœur, il ne se trompe pas. Dans sa miséricorde et son amour infini, il peut nous pardonner si nous nous repentons. Pas de regrets ni même de remords, seulement le repentir.

À l’inverse, les belles âmes, ces personnes qui font tant de bien à leur entourage, auront la vie éternelle elles aussi, mais pas dans les mêmes conditions.

Si nous réfléchissons à notre destinée, je pense que, pourvus de notre liberté, nous choisirions tous la deuxième option. Et pour cela nous savons ce qu’il nous reste à faire.

Et si certains veulent encore croire à la réincarnation pour leur permettre de racheter leur vie passée, qu’ils soient tout de suite détrompés. Dans l’épître aux Hébreux il est précisé : « Les hommes ne meurent qu’une fois, après quoi il y a un jugement (He 9, 27). »

En guise de conclusion de cette réflexion, voici un extrait tiré du livre de C. S. Lewis, théologien anglican et écrivain, La tactique du diable, publié en 1942, étonnamment actuel.

« 
— Et comment as-tu fait pour amener autant d’âmes en enfer à l’époque ?

— Grâce à la peur.

— Oh, oui. Excellente stratégie : vieille et toujours actuelle. Mais de quoi avaient-ils peur ? Peur d’être torturés ? Peur de la guerre ? Peur de la faim ?

— Non. Peur de tomber malade.

— Mais personne d’autre ne tombait malade à l’époque ?

— Si, ils tombaient malades.

— Personne d’autre ne mourait ?

— Si, ils mouraient.

— Mais il n’y avait pas de remède à la maladie ?

— Il y en avait.

— Alors je ne comprends pas.

— Comme personne d’autre ne croyait ou n’enseignait sur la vie éternelle et la mort, ils pensaient qu’ils n’avaient que cette vie, et ils s’y accrochaient de toutes leurs forces, même si cela leur coûtait :
      — leurs affections (ils ne s’embrassaient plus, ne se saluaient plus, ils n’ont eu aucun contact humain pendant des jours et des jours),
      — leur argent (ils ont perdu leur emploi, dépensé toutes leurs économies, et pensaient encore avoir de la chance parce qu’ils n’avaient pas à gagner leur pain !),
      — leur intelligence (un jour, la presse disait une chose et le lendemain elle se contredisait, pourtant ils croyaient à tout !),
      — leur liberté (ils ne sortaient pas de chez eux, ne marchaient pas, ne rendaient pas visite à leurs proches).

C’était un grand camp de concentration pour prisonniers volontaires ! Ahahahahah ! Ils ont tout accepté, tout, tant qu’ils pouvaient prolonger leur misérable vie un jour de plus. Ils n’avaient plus la moindre idée que c’est Lui, et Lui seul, qui donne la vie et la termine.

Ça s’est passé comme ça !

Ça n’avait jamais été aussi facile »

Et pour tous ceux qui doutent ou au contraire croient trop facilement qu’« On ira tous ♪ au Paradis ♫ » et qui voudraient approfondir le sujet, ils pourront lire avec intérêt le livre de Jean-Marc Bot, « Osons reparler de l’enfer ».

Extrait de la présentation :

« L’enfer ne fait plus peur puisqu’il a presque entièrement disparu de la mémoire chrétienne. Il est désormais prévu que nous irons tous au paradis, comme dit la chanson ! À force de le répéter sur tous les tons, beaucoup finissent par s’en convaincre. Mais les plus réfléchis s’interrogent. Ce livre ose appeler au courage de la vérité ceux qui n’ont pas oublié, par négationnisme, la monstruosité dont l’homme est capable. Il apporte des témoignages aussi forts que l’étonnant Manuscrit de l’enfer. On sort différent de cette lecture, et mieux armé pour le combat de l’espérance. »




L’effondrement, et après ? (Partie 2)

[Ce texte fait suite à Heurs et malheurs de la France]

Par Bernard Thoorens

Avec la dégradation généralisée des valeurs morales et spirituelles, de la culture, de la vie politique, des institutions, des conditions de vie, je pense que nous sommes dans un monde qui touche à sa fin. Le Malin, quelle que soit sa nature et quelles que soient nos croyances, a toujours existé et a toujours été à l’œuvre, destructrice. En particulier, de tout temps il s’est manifesté au sein de l’humanité du côté des puissants qui veulent régenter la société contre son gré. De l’autre côté, il y a les peuples qui endurent et qui souffrent. C’est inhérent à notre condition de vie sur Terre.

Mais aujourd’hui, à la faveur d’un capitalisme débridé et de catalyseurs puissants, la mondialisation et le numérique, les forces du mal sont devenues hégémoniques. Elles s’exercent particulièrement au travers de multinationales prédatrices (Big Pharma, Big Techs, armement, (dés)information, fonds spéculatifs…). Derrière ce cartel funeste opèrent des familles régnantes de longue date, Rockefeller, Rothschild, Carnegie, Windsor, etc., et aussi de nouveaux entrants, ultra-riches psychopathes tels que Bill Gates, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg, dont on voit bien les desseins liberticides ou mortifères. Aux tenants de ce haut de pyramide sont affiliés des lieutenants qui s’imaginent faire partie du gotha et ne sont en réalité que des marionnettes que l’on manipule. En France, ils s’appellent Macron, Attali, Fabius, Drahi, et eux-mêmes drainent leurs cliques de laquais, y compris au sein même de nos représentants nationaux et locaux, qui exécutent les ordres par lâcheté, intérêt ou idéalisme aveugle.

Par ailleurs, nous autres, les milliards de terriens — qui ne « sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle, mais des êtres spirituels vivant une expérience humaine », comme le disait si justement Pierre Teilhard de Chardin — nous sommes nés libres pour accomplir notre vie terrestre. Croyants ou non, nous ne demandons rien de plus que de pouvoir suivre nos chemins de vie dans le monde où nous vivons, notre monde.

Notre monde, partagé entre démocratures, dictatures et états totalitaires, engagé dans des voies purement matérialistes, court après un « progrès » effréné dont l’aboutissement naturel est le transhumanisme. L’homme augmenté sera surpuissant, mais docile et entièrement sous contrôle, asservi. La population pourra ainsi être privée de liberté, exploitée, réduite en esclavage. Avec l’élimination des inutiles (les retraités, les malades et les simples d’esprit) qui constituent un manque à gagner, et la confiscation des richesses au profit de la caste régnante, ce sera l’aube du Nouvel Ordre Mondial auquel tant de nos dirigeants contemporains aspirent.

Tout dans notre environnement démontre, pour qui veut bien ouvrir les yeux, la convergence des moyens déployés vers cet objectif ultime. Déstabilisation des états souverains (législations supranationales, soutien au terrorisme, corruption des dirigeants), captation des richesses publiques (privatisations forcées, vente d’entreprises stratégiques) et privées (prédation par les multinationales, destruction des petites entreprises et de l’entrepreneuriat individuel), écoute et surveillance des populations (réseau Échelon, réseaux de satellites, intelligence artificielle et exploitation des data par les Facebook, Google et consorts), dénigrement, ostracisation, et parfois aussi assassinat des personnalités honnêtes dénonçant les dérives, remplacement des monnaies fiduciaires par une monnaie unique dématérialisée et centralisée permettant le contrôle des populations, armes psychotroniques (à énergie dirigée, permettant de contrôler les foules), eugénisme (chosifier, sélectionner l’humain, réduire la population mondiale), géo-ingénierie (manipulation du climat avec le programme HAARP), empoisonnement généralisé des sols (pesticides), de l’air (chemtrails et chembombs), de la mer (pollutions massives au mercure et aux plastiques [PFAS]), de l’environnement général (profusion d’ondes électromagnétiques) et finalement de toute la chaîne alimentaire, maladies qui en découlent et explosent (trisomie, autisme, cancers, maladies auto-immunes), guerres et génocides, destruction des religions et des valeurs traditionnelles, nivellement par le bas de l’éducation, démantèlement des services publics (SNCF, École, Poste, Sécurité Sociale, hôpitaux), dégradation des communs (faune, flore, eau, air…), désinformation et manipulation des populations par les gouvernements et leurs médias subventionnés, brevetage du vivant, division et opposition des communautés, crédit social (pour les Européens, le pass numérique est une première étape), désintégration de la cellule familiale, promotion des modes de vie alternatifs (LGBTQ), de la pornographie et des changements de sexe dès le plus jeune âge.

Comment ne pas voir, devant une telle profusion et une telle diversité d’exactions, une volonté d’asservir l’humanité ?

À mon sens notre avenir est tracé, des événements graves continueront de survenir dans les mois et les années à venir, qui risquent de mettre à mal notre intégrité, notre liberté, nos vies.

Face à cela, n’attendons rien des politiques en place, ni de leurs opposants, ni d’un sauveur providentiel. Le système est arrivé à un tel niveau de corruption et de désagrégation qu’un sauveur ne peut plus émerger. Ne comptons que sur nous-même, notre famille, nos amis, nos réseaux de solidarité, notre Dieu. Ne craignons pas l’avenir, l’adversité, la critique, la discrimination, l’injustice, la persécution, c’est notre condition d’humains. Restons libres, droits, unis, solidaires. Faisons notre part avec courage, charité et espérance. Vivons pleinement, accomplissons notre vie terrestre et vivons notre vie spirituelle : soyons en harmonie avec la nature et avec Dieu.

Ainsi, de même que nos pensées négatives de vengeance, jalousie, défiance… alimentent un égrégore qui a une influence sur les comportements et les pensées de nos contemporains, de même, notre générosité, notre bienveillance, notre amour ont un effet bénéfique sur notre entourage immédiat et lointain. Comme nous l’ont enseigné nos parents, continuons de pratiquer et de prôner l’exemplarité.

Viendra un temps, pour nous ou nos enfants, de reconstruire ce qui aura été détruit.

… Ou pas. Peut-être sera-ce la fin du monde tel que nous le connaissons, qui de toute façon n’a pas vocation à perdurer, contrairement à nos âmes qui elles, sont éternelles.




Heurs et malheurs de la France (Partie 1)

Par Bernard Thoorens

En 50 ans la France est passée du 2e au 7e rang de l’économie mondiale. L’influence française dans les affaires du monde, autrefois majeure, est aujourd’hui insignifiante. Le niveau de vie de la population s’est fortement dégradé. La France compte aujourd’hui 12 millions de pauvres, sous le seuil de pauvreté officiel (INSEE) de 1102 €. 1.5 millions de seniors vivent dans la précarité, pas encore retraités mais rejetés du marché du travail. 4 millions de personnes sont mal logées, 300 000 sans domicile.

Comment peut-on imaginer que depuis une cinquantaine d’années, les présidents successifs, qui tous nous présentaient des programmes de mandature prometteurs, n’ont réussi qu’à détériorer la situation de la France et à appauvrir les Français, à dégrader leurs conditions de vie ?

En égrenant les questions du « s’il était président », on se rend bien compte que pour traiter la majorité des problèmes que nous subissons, il suffirait de revenir à la situation antérieure.

Mais du même coup, ce constat pose la question de l’intention. Pourquoi, dans ce pays clamant les Liberté, Égalité, Fraternité, a-t-on pris des mesures privilégiant les riches et appauvrissant les classes moyennes et les pauvres ? S’il s’agissait d’améliorer nos conditions de vie, pourquoi nos dirigeants ont-ils persévéré à les dégrader ? Pourquoi, de droite comme de gauche ont-ils mené cette politique désastreuse pendant des décennies ?

À ces questions, on ne peut pas concevoir autre chose qu’une politique délibérée, menée au détriment des Français. Les mensonges et les manipulations de ces dernières années l’ont bien montré.

Il suffit de se rappeler certains discours présidentiels pour comprendre leur but : ce sont des politiciens élitistes, acquis aux thèses mondialistes, qui ne rêvent que de Nouvel Ordre Mondial et ne s’en cachent pas. Et l’on voit bien qu’avec l’Europe, même si celle-ci a été à l’origine de certaines avancées, la France a perdu une grande partie de sa souveraineté.

S’il était président…

« Il » est une personne quelconque, désignée, à la manière de la démocratie athénienne, pour diriger le pays. Douée de bon sens, d’empathie pour autrui, d’amour de la France et préoccupée du bien commun, elle n’aurait « fait » ni l’ENA ni aucune grande école où l’on apprend l’orgueil : être les meilleurs, réussir dans la vie, faire partie de l’élite. Elle serait détachée des honneurs et de l’argent qui corrompent. Ces seuls critères suffiraient à la désigner président(e).

  • Il rendrait à la France sa souveraineté en la faisant sortir de l’Union Européenne. Nos contributions à l’UE ont dépassé de très loin les bénéfices que nous en avons tirés, en particulier le développement économique (faiblesse des investissements, désindustrialisation, coût de l’énergie) et la paix ; nous nous trouvons embarqués dans un conflit que nous n’avons pas voulu, qui risque fort de nous mener à une guerre de haute intensité.
  • Il reconstruirait des relations internationales justes. Fini la Françafrique qui dure encore aujourd’hui, les accords multilatéraux en notre défaveur, les leçons de morale aux dirigeants étrangers, les accords avec les pays finançant le terrorisme.
  • Il ferait sortir la France de l’OTAN. S’abriter sous le parapluie d’une organisation américano-internationale qui mène une guerre contre la Russie par Ukraine interposée est dangereux. Surtout nous avons acquis notre indépendance stratégique grâce à la dissuasion nucléaire et cet argument se suffit à lui-même.
  • Il fixerait l’ensemble des mandats à 5 ans, non renouvelables afin de déprofessionnaliser la vie politique, assortis d’une procédure de destitution et rendus inamovibles par une inscription de ces règles dans la constitution.
  • Il ramènerait le train de vie de l’État à un niveau minimal et le soumettrait au vote parlementaire.
  • Il rendrait la vie publique irréprochable en supprimant les conflits d’intérêts, le pantouflage, le conseil par des organismes étrangers, les revolving doors, le clientélisme.
  • Il instituerait le Référendum d’Initiative Citoyenne.
  • Il relancerait le réacteur nucléaire de quatrième génération Astrid permettant de fermer le cycle de l’atome et d’éviter le stockage profond des déchets.
  • Il reconstruirait la Santé publique avec les hôpitaux, les Ehpads, la médecine de ville.
  • Il abolirait la financiarisation de l’hôpital. Le critère décisif est la santé du patient, pas le coût de journée.
  • Il rendrait la Sécurité sociale plus juste en revenant à une gestion paritaire, en assurant le financement des régimes spéciaux exclusivement par les bénéficiaires des régimes spéciaux, en lui permettant d’engager des poursuites en cas de fraude.
  • Il reconstruirait l’École publique en recentrant l’éducation sur les apprentissages de base et la citoyenneté. L’école prépare à mener sa vie d’adulte, elle doit apporter à chacun une profondeur de réflexion, une culture, une autonomie, une maturité physique, psychique et spirituelle.
  • Il reconstruirait la recherche publique. La recherche dont les bénéfices profitent aux Français ne doit pas être soumise à des intérêts privés.
  • Il rendrait sa liberté à l’École libre. Le choix d’élever ses enfants dans la religion doit être respecté.
  • Il reconstruirait une société civile morale et saine.
  • Il favoriserait l’égalité des sexes.
  • Il fixerait les droits et les devoirs des immigrés.
  • Il reconstruirait une Justice efficace, indépendante en supprimant le ministère de la Justice (séparation des pouvoirs), en la dotant des moyens nécessaires à sa mission.
  • Il rendrait aux représentants de la nation leur pouvoir législatif, supprimerait l’article 49.3 et supprimerait l’influence des lobbys.
  • Il renationaliserait les autoroutes, l’électricité, le gaz, l’eau, l’armement qui sont des biens publics et non et non soumis à des intérêts privés.
  • Il supprimerait l’utilisation des pesticides, favoriserait la culture bio non intensive et la biodiversité (agriculture, forêt, milieu aquatique).
  • Il reconstruirait l’industrialisation de la France. La qualité, l’innovation, l’autonomie ne peuvent pas être obtenues par de la sous-traitance low cost et en bradant notre savoir-faire.
  • Il rendrait la TVA variable en fonction de la valeur ajoutée des produits, de la nourriture, des équipements, des consommables. Ex. : légumes bio et locaux à 0 %, sodas à 80 %, produits ultra transformés à 100 %.
  • Il favoriserait la réduction de consommation d’énergie dans les transports, l’habitat et l’industrie.
  • Il restaurerait les critères essentiels de qualité des produits, de durabilité, de réemploi.
  • Il rendrait les transports collectifs de proximité gratuits (trajets pour se rendre au travail).
  • Il simplifierait le millefeuille administratif, générateur de lourdeurs et de gaspillage.
  • Il conduirait la décentralisation à son terme pour un rééquilibrage des territoires.
  • Il rendrait les médias indépendants des intérêts tant privés que publics pour une information transparente et libre d’accès.
  • Il fixerait une fiscalité juste (impôt sur le revenu pour tous, droits de succession supprimés pour les petites successions).
  • Il favoriserait l’accès au logement pour tous, en particulier au logement individuel et il supprimerait la spéculation immobilière.
  • Il lutterait réellement contre les trafics (humain, armes, drogue, animaux, organes, enfants).
  • Il proposerait un moratoire sur les sujets polémiques (éoliennes, bassines, urbanisation, 5G), commanderait les études scientifiques indépendantes nécessaires, les rendrait publiques et soumettrait les décisions au législateur.
  • Il réglerait par la concertation les nombreux problèmes relatifs au déploiement des thèmes cités ci-dessus.

En un mot il rendrait à la France sa grandeur et aux Français leur fierté.