Un journaliste québécois favorable à l’envoi des anti-vaccins en camp de concentration

Par Joseph Stroberg

Sous le prétexte que les anti-vaccins seraient des complotistes et des irresponsables, le journaliste Mario Dumont, ancien homme politique, recommande l’envoi des anti-vaccins dans une ville minière désaffectée du nord du Québec.

Est-ce vraiment responsable d’appeler à des actions dignes de l’Allemagne nazie, sous quelque prétexte que ce soit ?

Pour les grands prêtres de la nouvelle religion mondiale — la science — tout ce que cette dernière prétend doit être reçu comme parole d’évangile incontestable. Pourtant, l’Histoire abonde en exemples démontrant que la science s’est déjà trompée en de multiples occasions, et, au cours des dernières décennies, de nombreux chercheurs se sont laissés corrompre par la finance ou la politique au point de sciemment falsifier les résultats de leurs recherches. Même les revues scientifiques avec révision des textes n’y ont pas échappé, laissant publier de véritables arnaques davantage dignes de comportements mafieux que de rigueur scientifique.

Cette religion moderne a créé une nouvelle forme d’inquisition chargée de mettre au pas ou d’écarter tout chercheur qui remet en question ses dogmes fondamentaux (comme celui de la grande utilité et de l’innocuité des vaccins ou celui du réchauffement climatique qui serait essentiellement ou exclusivement anthropique).

Comme la science tend à décréter que les maladies sont dues à des virus, des bactéries ou de la malchance, tout le monde est prié de l’admettre sans la moindre contestation s’il veut éviter l’excommunication ou un procès pour la nouvelle sorcellerie — le complotisme ! En aucune façon, nous n’avons maintenant le droit de considérer que nos maladies sont avant tout dues au terrain, à savoir à la manière dont nous traitons notre corps et à notre état émotionnel, moral, mental et psychique.

Nous ne pouvons plus rééquilibrer notre corps par une alimentation saine, des exercices physiques adéquats et modérés, des techniques telles que le yoga ou la méditation pour retrouver une harmonie intérieure et une bonne santé subséquente, mais nous devons nous en remettre aux distributeurs de vaccins et de médicaments que sont devenus la plupart des médecins. Nous n’avons maintenant guère plus de liberté qu’aux temps moyenâgeux lorsque l’Église dictait notre conduite pour sauver nos âmes. Maintenant, ces dernières n’ont même plus voix au chapitre. Ce qu’il faut sauver, ce sont nos corps, mais pas de la manière dont, en tant qu’adultes responsables et souverains, nous sommes en droit de le faire. La nouvelle religion décide pour nous ce qui est bien et ce qui est mal et ses valets médiatiques s’empressent d’exercer leur pouvoir inquisitorial. L’un d’eux a trouvé une nouvelle peine, équivalente à l’enfer : envoyer les récalcitrants dans un nouveau goulag, au nord du Québec !

Voici l’article dans lequel ce journaliste se livre à ce genre d’exercice :


[Source : Le Journal de Montréal]

Cours d’histoire : Gagnon est une ancienne ville minière située entre Baie-Comeau et Fermont. Elle fut fermée officiellement en 1985 après la fermeture des mines de fer qui y constituaient l’unique industrie.

J’ai pensé à Gagnon ces derniers jours en cherchant une solution pour ces gens qui ont déjà décidé de ne pas recevoir un éventuel vaccin contre la COVID-19. 

Oui, oui, pendant que les meilleurs cerveaux de la médecine et de la pharmacologie s’évertuent à développer un vaccin, certains d’entre nous savent déjà tout à propos du vaccin à venir.

Encore les conspirationnistes

Le vaccin sera le résultat d’un complot. Mieux informés que tous ceux qui ont étudié pendant 20 ans les sciences, ces fins renards se font une fierté d’annoncer sur les réseaux sociaux leur intention de ne pas tomber dans le piège. Ils refuseront le vaccin.

Qu’il soit développé par une entreprise pharmaceutique allemande, une université canadienne ou un groupe de chercheurs de San Francisco, c’est déjà décidé : ce vaccin sera une menace. 

Les tenants des théories complotistes considèrent qu’il ne sera pas la solution à une pandémie, mais plutôt un coup monté.

Si le vaccin arrive dans un an, nous serons peut-être trop épuisés pour nous obstiner avec des illuminés qui ont lu une conspiration sur Facebook. 

Mais les tragédies provoquées par ce damné virus sont trop lourdes pour qu’on accepte de laisser courir, magasiner et travailler parmi nous ceux qui refuseraient le vaccin.

Rouvrir Gagnon pour leur créer un habitat en circuit fermé ? Je blague à peine. Dans le difficile équilibre entre libertés individuelles et obligations envers la collectivité, le cas présent est extrême.

Bien que l’espoir d’un vaccin soit lointain, le débat sur le caractère obligatoire ou non de la vaccination est lancé. Monsieur Trudeau a dû patiner sur la question.

Patience et tolérance ?

Imaginons un vaccin qui nous arrive comme une rédemption en juin 2021. Des milliers de personnes auront perdu la vie. Des aînés, mais aussi des travailleurs de la santé, des employés de services essentiels et d’autres.

Des milliers d’entrepreneurs auront tout perdu. Une proportion importante de la population aura vu ses revenus chuter, parfois radicalement. 

Nos gouvernements seront dans le trou pour une génération. Et je ne mentionne pas la déprime collective qui vient avec tout cela.

Sincèrement, quelle patience aurons-nous pour le beau parleur qui dira non au vaccin en jouant à l’intéressant informé ? Celui qui a lu sur internet une histoire saugrenue sur le site d’un Américain détraqué qui écrit des conspirations dans son sous-sol.

Apprendre que son voisin de bureau croit que la Terre est plate, ça peut être comique. Apprendre que son voisin de bureau refuse le vaccin de la COVID-19 dû à ses croyances bizarres, ça risque de moins bien passer.

La réponse classique consiste à dire que lorsque 95 % d’une population est vaccinée, les autres se retrouvent protégés par l’absence de circulation de la maladie. Qui acceptera que l’égoïsme et l’irresponsabilité restent non sanctionnés ?