Que pouvons-nous apprendre sur l’effondrement en regardant le Moyen Âge ?

[Source : Le Saker Francophone]

Que pouvons-nous apprendre sur l’effondrement en regardant le Moyen Âge ?

Le grand défi du goulot d’étranglement de Sénèque

Par Ugo Bardi – Le 3 mars 2019 – Source CassandraLegacy

L’idée qu’un effondrement attend notre civilisation semble gagner du terrain, même si elle n’a pas atteint le débat dans les médias. Mais aucune civilisation avant la nôtre n’a échappé à l’effondrement, il est donc logique de penser que l’entité que nous appelons « Occident » va s’effondrer, durement, dans l’avenir. Puis, comme cela est arrivé aux Romains il y a longtemps, nous allons entrer dans un nouveau monde. Qu’est-ce que ce sera ? Est-ce que ça ressemblera au Moyen Âge ? Peut-être, mais qu’était exactement le Moyen Âge ? Il se peut bien que ce soit loin d’être l’âge de la barbarie que le nom d’« âge des ténèbres » semble impliquer. Le Moyen Âge a été plus une période d’adaptation intelligente à des ressources rares. Alors, pouvons-nous apprendre de nos ancêtres médiévaux comment gérer le déclin à venir ?

Lorsque les mines d’or et d’argent du nord de l’Espagne furent épuisées, à un moment du IIe siècle après J.-C., l’Empire romain perdit son principal atout : sa monnaie, l’argent utilisé pour payer les troupes, la bureaucratie, la cour, les nobles et tout le reste. Car sans argent, il n’y avait rien qui pouvait maintenir l’Empire soudé. Après le grand crash financier du IIIe siècle après J.-C., l’Empire romain d’occident s’est évanoui dans une galaxie de micro-états et de royaumes. Au 5e siècle, l’Europe entrait officiellement dans la période que nous appelons le Moyen Âge et cela allait durer environ un millénaire.

Aujourd’hui, nous avons tendance à considérer le Moyen Âge comme une période de barbarie et de superstition, un âge vraiment sombre de chasses aux sorcières et de guerres de religion. Mais sommes-nous sûrs qu’il en était ainsi ? En fait, le Moyen Âge a été une période d’adaptation intelligente au manque de ressources, une société qui pourrait anticiper ce que nous verrons peut-être dans notre avenir.

Tout d’abord, les peuples du Moyen Âge ont été confrontés au problème du manque de monnaie. Sans monnaie, il ne peut y avoir de commerce, il ne peut y avoir de gouvernement, et l’économie est réduite aux échanges locaux, ce qui est très inefficace. La monnaie romaine était basée sur l’or et l’argent, mais les mines finirent inondées [jusqu’à l’invention de la machine à vapeur et les pompes, NdT] et abandonnées, le métal précieux de l’Empire était soit parti en Chine [déjà, NdT], soit  enseveli à la suite d’une phase mortelle de déflation. Il n’y avait aucun moyen de redémarrer avec un système monétaire basé sur le métal.

Ici, nous voyons la première invention intelligente des gens du Moyen Âge : ils ont créé une monnaie virtuelle basée sur des reliques. Les reliques n’avaient pas besoin d’or ou d’argent, il s’agissait surtout d’ossements humains que l’Église, agissant comme une banque, garantissait avoir appartenu à un saint homme du passé. Cela a assuré la rareté et la valeur de la monnaie basée sur les reliques. Les reliques ont également résolu un problème fondamental : la convertibilité. Toute monnaie, pour être utile, doit pouvoir être changée en marchandises d’une sorte ou d’une autre. L’économie s’étant effondrée, il y avait peu de biens à acheter avec n’importe quelle devise. Mais les reliques pourraient être rachetées en termes de santé physique et spirituelle personnelle. Cela rendait les gens désireux de les avoir autant, peut-être plus, que d’être à la recherche d’or et d’argent.

Si les reliques ont résolu le problème de la monnaie, une économie a aussi besoin de routes, les marchandises doivent être transportées. Nous savons que le système romain de routes militaires s’est en grande partie effondré au Ve siècle, comme nous le raconte Namatianus dans son De Reditu Suo. Et, avec la disparition de l’État romain, il n’y avait plus de ressources ni de besoins militaires pour l’entretien des routes. Nous avons ici une autre invention astucieuse du Moyen Âge : les pèlerinages. Les gens voyagaient dans toute l’Europe et même plus loin pour vénérer les reliques les plus précieuses conservées dans les églises et les monastères. On disait que les pèlerinages étaient bons pour la santé spirituelle et le bien-être d’une personne, mais qu’ils permettaient aussi une forme d’économie non monétarisée. Les pèlerins avaient besoin de nourriture et d’abris, et cela a généré tout un système de soutien pour les voyageurs, les monastères, les hôtels, les abris, etc. Les seigneurs locaux ont été encouragés à entretenir les routes qui traversaient leurs domaines, toujours pour le prestige qu’ils pouvaient acquérir en favorisant les pèlerinages et la circulation des marchandises.

Alors, bien sûr, le commerce peut prendre la forme d’un pèlerinage, mais si les gens voyagent et échangent des choses, ils ont besoin de se parler entre eux. Ici, nous avons un autre succès du Moyen-Âge : les gens de l’époque ont réussi à maintenir le latin en tant que « lingua franca » européenne. Ce n’était pas la langue de tout le monde, mais un moine irlandais pouvait converser en latin avec un moine sicilien. Cela a empêché l’Europe de devenir un Babel de langues ingérable (toute référence à l’état actuel de l’Union européenne est intentionnelle). Le latin maintient les communications ouvertes et permet non seulement le commerce, mais aussi les relations diplomatiques entre les différents États et les micro-États.

Garder le latin, bien sûr, c’est garder les codes du droit romain et, par conséquent, maintenir l’État de droit, l’une des plus grandes conquêtes de la civilisation romaine. Ah… mais vous pensez à la chasse aux sorcières, n’est-ce pas ? Les gens du Moyen Âge consacraient-ils tout leur temps à brûler de pauvres femmes ? Non, cela fait partie de la mauvaise presse autour du Moyen Âge. Les sorcières n’ont pas été brûlées au Moyen Âge. Regardez les données d’un article récent de Leeson et Russ. Vous voyez que les procès et les exécutions de sorcières étaient pratiquement inexistants au Moyen Âge. L’idée a surgit à un moment donné vers la fin du 15ème siècle. L’apogée se situe au début du XVIIe siècle – l’époque de la chasse aux sorcières était la soi-disant et, oh, si civilisée « Renaissance ».

L’utilisation du latin comme lingua franca, mais aussi comme langue sacrée, visait à créer un corps d’intellectuels européens, faisant partie d’un réseau de monastères, tous gérés par l’Église romaine, et qui maintenait vivant le savoir qui avait été recueilli pendant l’Antiquité classique. Mais ne brûlait-on pas des livres au Moyen Âge ? Eh bien, non. Brûler des livres n’était pas une affaire particulièrement médiévale – vous pouvez voir dans l’article de Wikipedia sur le sujet que brûler des livres est surtout une affaire moderne. De plus, les livres écrits à la main coûtaient si cher que personne de sain d’esprit n’aurait voulu s’engager à les brûler.

Enfin, le Moyen Âge a vu un effort pour contrôler la violence de l’armée. À l’époque romaine, les soldats se battaient parce qu’ils étaient payés, ce qui permettait au gouvernement de contrôler étroitement l’armée. Mais, avec la disparition de la monnaie, les armées ont commencé à se battre pour piller, créant toutes sortes de catastrophes. L’une des tentatives pour les contrôler fut la création d’ordres militaires de moines guerriers. Au début du christianisme, l’idée a pris la forme de la milice du Parabalanoi. Ils se sont avérés indisciplinés et violents, entre autres choses, ils auraient tué l’intellectuelle païenne Hypathie en 415 de notre ère. Ils ont été dissous et ont disparu de l’histoire après le 6ème siècle environ. Plus tard, des ordres militaires ont été créés à la fin du Moyen Âge et employés principalement pour les Croisades, après l’an 1000. Les Chevaliers Teutoniques, les Templiers, les Chevaliers de l’ordre des Hospitaliers, et plusieurs autres, se sont avérés peu efficaces en tant que force de combat et difficiles à contrôler également. C’était une bonne tentative, mais celle-ci a échoué.

Enfin, la société médiévale a essayé de réduire l’oppression des pauvres et des gens comme Saint-Benoît et Saint-François d’Assise ont clairement indiqué que la richesse matérielle n’était pas le seul but à poursuivre. Le Moyen Âge n’a jamais été un paradis prolétarien, mais l’inégalité était probablement plus faible qu’elle ne l’est dans notre société actuelle. C’était aussi une époque où l’égalité entre les sexes était bien meilleure qu’à l’époque romaine.

Puis, bien sûr, nous savons comment cela s’est terminé : avec la grande expansion économique qui a suivi la peste noire en Europe, la monnaie est revenue avec la découverte de nouvelles mines d’argent en Europe de l’Est : le culte médiéval des reliques est devenu une superstition amusante. Désormais, les armées pouvaient être payées de nouveau avec de la monnaie métallique et envoyées à la conquête du monde que les nouveaux galions européens étaient en train de découvrir. L’invention de l’imprimerie a créé les langues nationales et mis fin à jamais au rôle du latin en tant que langue internationale. Les langues nationales ont également créé des États-nations, des entités agressives et puissantes qui dominent encore aujourd’hui l’Europe. Et cela a créé le monde d’aujourd’hui : agressif, violent, destructeur, insoutenable, et se précipitant à la vitesse la plus rapide possible vers sa propre destruction – l’effondrement de Sénèque de notre civilisation.

Qu’en est-il de notre avenir : peut-on imaginer un retour à quelque chose de semblable au Moyen Âge, le « Nouveau Moyen Âge » ? Il s’agit d’un concept largement débattu, souvent perçu en termes fortement négatifs parce que les gens voient encore le Moyen Âge historique comme un « âge sombre ». Plus que cela, la plupart des gens aujourd’hui semblent trouver inconcevable qu’une société complexe puisse exister à l’avenir sans combustibles fossiles. De ce point de vue, tout ce qui sortirait de l’effondrement à venir serait quelque chose comme « des paysans gouvernés par des brigands » ou, pire encore, un nouveau monde Olduvai de chasseurs et de cueilleurs affamés, voire l’extinction totale de l’humanité.

Peut-être. Mais il se peut aussi que cette attitude pessimiste soit tout aussi erronée que l’incapacité des Romains à concevoir une société quelconque sans Rome comme capitale d’un empire. Rutilius Namatianus a écrit quelque chose comme ça dans son De Reditu, au début du 5ème siècle après JC. Mais il avait tort, l’exemple du Moyen Âge nous dit qu’il est possible de garder une civilisation sophistiquée malgré le manque de ressources matérielles disponibles.

Il est probable que l’ancien monde ne puisse plus être sauvé, et probablement qu’il ne mérite pas de l’être. Mais, même sans les abondantes ressources minérales que nous avons utilisées pour créer notre situation actuelle, nous pourrions sortir du goulet d’étranglement de Sénèque et construire une société durable basée sur au moins une partie des connaissances scientifiques et littéraires actuelles en utilisant des énergies renouvelables et grâce à une gestion prudente des ressources minérales restantes de la Terre – exploiter nos ruines pourrait aussi aider, tout comme les peuples médiévaux l’ont fait pour les ruines romaines.

Nous ne pouvons pas dire si nos descendants seront capables de créer un tel monde, mais ils auront une meilleure chance si nous les aidons. Cela signifie qu’il faut semer les graines d’une infrastructure d’énergie renouvelable basée sur des ressources durables, et commencer à le faire avant que le changement climatique ne détruise tout. Nous pouvons le faire, mais nous devons commencer maintenant.

Après avoir écrit ce post, je viens de découvrir un post de 2013 sur « American Conservative » sur le monachisme chrétien qui a été commenté aujourd’hui même par Alastair Crooke. Il semble que l’idée que nous pouvons apprendre quelque chose du Moyen Âge se répand.

Ugo Bardi

Lien

Le texte d’Alastair Crooke a été traduit et commenté par dedefensa.

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone




Quelles nations s’effondreront, et lesquelles prospèreront dans les 25 prochaines années ?

[Source : Le Saker Francophone]

Quelles nations s’effondreront, et lesquelles prospèreront dans les 25 prochaines années ?


L’adaptabilité et la flexibilité sont les traits fondamentaux qui assureront la survie des nations à l’avenir.


Par Charles Hugh Smith − Le 21 mai 2019 − Source Of Two Minds

Qu’est-ce qui distinguera les nombreux pays qui s’effondreront et ceux qui survivront – où même prospèreront – dans les vingt-cinq prochaines années, alors que la stabilité disparaît autour d’elles ? Comme je l’explique dans mon récent livre Pathfinding our Destiny : Preventing the Final Fall of Our Democratic Republic (Éclaireurs de notre destin : pour empêcher la chute finale de notre république démocratique), les facteurs qui auront de l’importance ne sont pas nécessairement culturels ou financiers. Travailler beaucoup et être en bonne santé  ne suffira pas à protéger un pays de l’effilochement.

Voici les facteurs importants pendant les 25 prochaines années :

*1. La capacité à survivre à l’affrontement avec le changement non-linéaire, qui est brutal, imprédictible et systémique, à l’opposé du changement linéaire, qui est graduel, prédictible et limité par nature.

Aucun des systèmes politiques courants n’est assez décentralisé et adaptatif pour survivre à l’ère non-linéaire dans laquelle nous entrons. Comme je l’expliquais dans What If Politics Can’t Fix What’s Broke ? (Que se passe-t-il si la politique ne peut plus réparer ce qui est cassé ?), les politiques fondées sur le compromis centralisé et progressif de même que les ajustements décidés par le haut sont absolument inadéquates pour traiter les perturbations non-linéaires.

*2. Les nations qui ne pourront pas se débarrasser de leurs élites sclérosées chuteront, mais celles qui auront assez de volonté politique pour les jeter par-dessus bord auront les moyens de survivre et même, de prospérer alors que le statu quo s’effondre autour d’elles.

Comme nous le savons tous, le problème est que des élites
parasitaires dirigent les hiérarchies centralisées de la politique et de
la richesse, et elles s’accrocheront au pouvoir même si le pays
qu’elles dirigent s’effondre.
La démesure, la suffisance et
l’avidité de ces élites parasitaires ne connaît pas de limites ; l’idée
que les structures politiques et financières qu’elles dominent ne
survivront pas n’existe tout simplement pas pour elles, à l’exception
des quelques-uns qui construisent des abris lointains et retranchés
pourvus de pistes d’atterrissage etc.

Malheureusement pour ceux-là, ils n’échapperont pas à l’imagerie par
satellite et par drone, ou aux paroles indiscrètes de leurs employés, de
leurs sous-traitants etc.

Au moment où la population prendra conscience de la précarité du statu quo, il sera trop tard pour effectuer des changements efficaces en se débarrassant des élites parasitaires.
De la même manière que Rome était trop épuisée pour résister à la fin,
les structures de gestion d’un contexte stable seront trop affaiblies
pour s’adapter avec assez de rapidité pour survivre.

*3. La centralisation de la richesse, du pouvoir et de l’administration a été la « solution » pendant des siècles, voire des millénaires. Nous approchons d’un Pic de centralisation et donc d’un échec systémique de la centralisation comme « solution » à tous les problèmes.

L’unique solution durable sera une radicale décentralisation du capital, du pouvoir politique et du contrôle des ressources.
La seule raison pour laquelle les élites parasitaires règnent sans
partage, c’est que la richesse et le pouvoir sont concentrés à l’extrême
dans quelques mains. Alors que les systèmes politiques et financiers
échoueront et se disloqueront, des solutions totalement extérieures aux
hiérarchies centralisées émergeront… si la population est libre de les
adopter.

*4. Ces solutions rendront obsolètes les structures actuelles centralisées. Toutes les réformes échoueront car les élites parasitaires ne rendront jamais leur contrôle sur le pouvoir. Le dénouement consistera donc en un effondrement complet des structures politiques et financières centralisées ainsi que des élites parasitaires qui les contrôlent.

*5. L’adaptabilité et la flexibilité seront les traits fondamentaux qui assureront la survie à l’avenir.

Les seules structures adaptables et assez flexibles pour réagir
rapidement et efficacement pour survivre sont les réseaux décentralisés –
non-hiérarchiques, distribués plutôt que centralisés ; auto-organisés
plutôt qu’organisés par en haut.

20 ans avant que Rome implose, peu des « citoyens de premier plan » anticipaient l’effondrement. Et ce qui était vrai alors l’est encore pour nos élites parasitaires. Un effondrement semble réellement « impossible »
dans l’état d’esprit actuel : on ne peut même pas concevoir que ce qui
fonctionne maintenant s’arrête un jour de fonctionner. Mais une
suffisance aveugle basée sur la croyance d’une stabilité éternelle
n’arrête pas l’usure et la rouille, et n’empêchera pas non plus
l’effondrement.

Comme Américain, j’espère que mes concitoyens finiront par comprendre
cette alternative simple et profonde : ou nous supportons la domination
de nos nombreuses élites parasitaires, ou nous jetons par-dessus bord
les structures centralisées dont les élites parasitaires ont besoin pour
imposer leur domination.

Charles Hugh Smith

Traduit par Michel pour le Saker Francophone




Un remède pour le cancer supprimé depuis 80 ans : Ils finissent par admettre que Royal Rife avait raison

[Source : Prepare for Change]

(La crainte de germes de maladies détruits par Rays, affirmation d’un scientifique S.D.)

Une personne n’entend pas le son seulement par les oreilles; elle entend le son à travers tous les pores de son corps. Il imprègne tout l’être, et selon son influence particulière, il ralentit ou accélère le rythme de la circulation sanguine, il réveille ou apaise le système nerveux. Il éveille une personne à de plus grandes passions ou il l’apaise en lui apportant la paix. Selon le son et son influence, un certain effet est produit. Le son devient visible sous forme de rayonnement. Cela montre que la même énergie qui va sous forme de son avant d’être visible est absorbée par le corps physique. De cette façon, le corps physique récupère et se charge d’un nouveau magnétisme.

– Musicien soufi, mystique et guérisseur, Hazrat Inayat Khan

TOUT VIBRE. ABSOLUMENT TOUT.

Notre
réalité est telle que les fréquences ont sur nous un effet beaucoup
plus profond qu’on ne l’avait cru auparavant. Cette réalité ne peut plus
être ignorée.

(Sous-titres disponibles en français : Cliquez SS; si ce n’est pas en français : allez dans Paramètres et cliquez Sous-titres et pour changer la langue cliquez Généré automatiquement, vous aurez un vaste choix de langue)

Bien que l’on nous dise constamment que nous sommes à la fine pointe de la technologie, il y en a qui viennent d’être présentées au public comme étant “nouvelles” alors qu’elles ne sont pas du tout. Elles sont simplement réprimées depuis des décennies. Des choses comme les “nouveaux” bandeaux de Neuro numériques qui envoient des fréquences électromagnétiques spécifiques dans la tête d’une personne pour le “changement” de son humeur, par exemple.

Ces
dernières années, il est également apparu que les fréquences peuvent
guérir des maladies y compris le cancer. Le professeur et chercheur
Anthony Holland a même donné une conférence Tedx sur “Briser le cancer
avec des fréquences résonantes” il y a quelques années, discutant de la
capacité à détruire les cellules cancéreuses et les super bugs mortels
comme le SARM avec des champs électriques oscillants pulsés… non pas que
vous en ayez entendu parler aux nouvelles du soir ou quoi que ce soit
d’autre.

(Sous-titres disponibles en français : Cliquez SS; si ce n’est pas en français : allez dans Paramètres et cliquez Sous-titres et pour changer la langue cliquez Généré automatiquement, vous aurez un vaste choix de langue)

Comme
quelqu’un l’a fait remarquer dans les commentaires, des phrases comme
“Ils n’avaient rien vu de tel. Il semble qu’il s’agisse d’un phénomène
nouveau”, a fait en sorte que ceux qui connaissent la suppression
organisée de ces technologies depuis au moins les années 1930 veulent se
cogner la tête contre un mur.


VOICI LE DR ROYAL RAYMOND RIFE.

Dr.
Rife a été présenté, par ceux qui l’ont personnellement connu et ont
travaillé avec lui, comme d’un génie. Scientifique et inventeur à partir
des années 1920, Rife a commencé à construire un microscope grand et
complexe capable d’agrandir des objets 31 000 fois (contre peut-être
1700 fois sur des microscopes standard dans les années 1930 et 1940). En
1940, Rife avait un appareil de deux pieds de haut pesant 200 livres
qui comprenait quelque 5 682 pièces qui lui permettait de voir les virus
et les bactéries d’une façon qu’aucun autre scientifique n’avait.

Grâce
à ce travail, Rife compris que tous les êtres vivants, y compris les
bactéries et les virus, ont leur propre fréquence ou oscillation. Tout
comme une note musicale spécifique peut briser un verre de vin si elle
est chantée à la fréquence de résonance du verre, on a découvert que les
fréquences pourraient également être utilisées pour détruire les agents
pathogènes.

Alors qu’il continuait d’isoler les virus et les
bactéries et de localiser leurs fréquences de destruction, Rife affirma
qu’il avait découvert le virus responsable du cancer.

En utilisant la résonance, ou ce qu’il appela le “taux d’oscillation mortelle” du virus, il le tua. Encore et encore et encore.

Rife
effectua des centaines d’expériences sur des tumeurs chez des rats
délibérément infectés par ce virus cancéreux isolé avant même d’utiliser
ses fréquences cancérigènes mortelles chez les humains. En 1934, il
testa son appareil sur 16 patients atteints d’un cancer en phase
terminale. Sur 16, tous, sauf deux, ont été considérés comme
officiellement guéris en seulement trois mois. De son traitement, Rife
écrira plus tard :

“Avec le traitement par
instrument de fréquence, aucun tissu n’est détruit, aucune douleur
n’est ressentie, aucun bruit n’est audible et aucune sensation n’est
perçue. Un tube s’allume et 3 minutes plus tard, le traitement est
terminé. Le virus ou les bactéries sont détruits et le corps se rétablit
alors naturellement de l’effet toxique du virus ou des bactéries.
Plusieurs maladies peuvent être traitées simultanément.”

Un article du LA Times décrit la méthode pour le public en juin 1940.

(MERVEILLE TECHNOLOGIQUE – Raymond Rife avec son tout nouveau développé microscope

Un microscope géant pourrait révéler les secrets du monde des bactéries

Des scientifiques de San Diego ont mis au point un instrument complexe permettant de magnifier les objets 31 000 fois.

San
Diego, le 23 juin – Les virus, dit-il, survenant dans le cancer; grâce
au microscope géant et complexe, Rife insiste, il les désintègre; il
invente et construit de telles ondes radios.)

“Pour
les organismes trop petits pour être tachés, un ingénieux système
d’éclairage est utilisé. Ce système utilise la théorie de Rife selon
laquelle les organismes réagissent à certaines longueurs d’onde, une
théorie qu’il mène à son terme en bombardant les germes de la maladie
avec des ondes radio qui sont “accordées” à ces tueurs d’hommes minute.
Et le virus qui apparaît pour les cancers s’est désintégré sous ces
ondes radio.”

Rife a été salué dans les
communautés scientifique et médicale pour ses découvertes. En 1937, Rife
avait fondé avec plusieurs collègues une entreprise appelée Beam Ray et
14 de ses machines furent fabriquées.

Que s’est-il passé ?
Pourquoi ces machines ne se trouvent-elles pas dans tous les hôpitaux et
centres de traitement du cancer dans le monde d’aujourd’hui ?

En termes simples, le seul cancer que Rife ne pouvait pas sembler tuer était l’avidité.

COMMENT LE REMÈDE DU CANCER A ÉTÉ SUPPRIMÉ

Morris Fishbein

Une
opposition puissante contre les intérêts directs dans la médecine
allopathique (pharmaceutique et chirurgicale), le “traitement” du cancer
encore infantile appelé chimiothérapie et des professionnels de la
santé liés à la Fondation Rockefeller (avec son programme de contrôle de
la population basé sur l’eugénisme profondément enraciné) s’assuraient
que les machines de Rife ne soient jamais disponibles au grand public.

Morris Fishbein, directeur de l’Association Médicale Américaine (AMA) est décrit par Bob Wallace sur LewRockwell.com comme un “artiste ébranlé” déterminé à détruire les inventeurs en médecine naturopathique qu’il ne pouvait pas racheter :

“Fishbein
a envoyé un avocat pour tenter de racheter Rife. Rife a refusé. Bien
que personne ne connaisse les termes exacts de l’offre, elle était
probablement semblable à celle faite à Harry Hoxsey pour son remède contre le cancer de la peau (Fishbein, en cour, a dû admettre avoir travaillé sur le cancer de la peau).

Fishbein
et ses associés recevraient tous les profits pendant neuf ans et Hoxsey
ne recevrait rien. Puis, s’ils étaient convaincus que cela
fonctionnait, Hoxsey commencerait à recevoir 10% des profits. Lorsque
Hoxsey refusa, Fishbein se servi de ses relations politiques pour faire
arrêter Hoxsey 125 fois en 16 mois. Les accusations (basées sur la
pratique sans permis) ont toujours été rejetées hors cour mais Fishbein
harcela Hoxsey pendant 25 ans. La seule bonne nouvelle, c’est que le
scandale forca Fishbein à démissionner.

Fishbein offrit ensuite à
Phil Hoyland, un investisseur dans Beam Ray et un ingénieur électricien
qui avait aidé à construire les instruments de fréquence, une assistance
juridique pour tenter de voler l’entreprise à Rife et aux autres
investisseurs. Un procès suivit.”

Ce procès était le
début de la fin de Rife et de ses machines. Incapable de résister aux
attaques contre son personnage et l’œuvre de sa vie au tribunal, Rife
s’écroule et se tourne vers l’alcoolisme (malgré le fait qu’il finit par
gagner sa cause). Les frais de justice l’ont ruiné et sa société Beam
Ray fit faillite.

Fishbein continua d’exercer le pouvoir de l’AMA
pour empêcher toute autre enquête scientifique appropriée sur les
revendications de Rife ou de sa machine. Les médecins qui avaient
précédemment soutenu Rife et son travail furent soudainement silencieux.
Arthur Kendall, l’un des associés de Rife, se retira soudainement au
Mexique avec un “don” d’un quart de million de dollars. D’autres
médecins reçurent des subventions importantes et les honneurs de l’AMA
leur permirent de fermer la bouche et de recommencer à prescrire des
produits pharmaceutiques. D’importantes revues médicales, principalement
financées par les recettes publicitaires de la Grande Pharma,
refusèrent de publier les travaux de quiconque impliquant les théories
de Rife ou ses machines.

Le laboratoire de Rife a également été
cambriolé et la documentation de son travail, y compris des
photographies et même des morceaux de ses microscopes, fut volée et
vandalisée. Puis, dans ce qui était trop de coïncidence pour un film
hollywoodien, le laboratoire Burnett Lab de plusieurs millions de
dollars fut incendié et détruit au moment même où ses scientifiques
étaient sur le point de corroborer les conclusions de Rife.

Le laboratoire Burnett brûlé

La
police confisqua illégalement le reste des recherches de Rife… et c’est
tout. Fishbein entrerait dans l’histoire avec une prestigieuse carrière
médicale sur le thème de “l’exposition de charlatans” (ou,
alternativement, d’ennemis financiers du modèle de médecine chimique et
chirurgicale de Big Pharma).

Ce n’était pas seulement Fishbein. Il
y eu un effort coordonné pour s’assurer que les autres médecins
n’essayaient pas de suivre les traces de Rife.

Le Dr Cornelius P.
Rhoads, oncologue, ancien de l’Institut Rockefeller et chef du service
de guerre chimique au cours des deux dernières années de la Seconde
Guerre mondiale, passa deux décennies de 1939 à 1959 à la tête du
Memorial Sloan Kettering – le principal défenseur de la chimiothérapie
au pays – où Rhoads contribua à façonner le nouveau “traitement” du
cancer par chimiothérapie. Il empêcha également d’autres médecins
d’essayer même de reproduire le travail de Rife, tirant des ficelles
pour obtenir le financement de la recherche annulé pour ceux qui
essayèrent.

Rhoads empêcha non seulement  le Dr Irene Diller
d’annoncer la découverte du micro-organisme cancéreux à l’Académie des
sciences de New York en 1950 mais, rendit Dr Caspe avec une mauvaise
enquête de l’IRS et ses fonds de laboratoire furent annulé après qu’elle
ait annoncé une découverte similaire à Rome trois ans plus tard.

Les Rhoads, il faut le souligner, entreraient aussi dans l’histoire comme meurtriers potentiels.

Dans
les années 1930, alors que Rhoads était à Porto Rico pour la
Rockefeller’s Anemia Commission, après une nuit d’ivresse où il retrouva
sa voiture vandalisée, il écrivit
une confession raciste et dégoûtante à un collègue à propos de deux
meurtres et tentatives de meurtre pour injection de cancer sur des
personnes :

“Ils [les Portoricains] sont sans aucun doute la race
d’hommes la plus sale, la plus paresseuse, la plus dégénérée et la plus
espiègle qui ait jamais habité cette sphère. Ça vous rend malade
d’habiter la même île avec eux. Ils sont encore plus bas que les
Italiens. Ce dont l’île a besoin, ce n’est pas d’un travail de santé
publique mais d’un raz-de-marée ou de quelque chose pour exterminer
totalement la population. Elle pourrait alors être habitable. J’ai fait
de mon mieux pour faire avancer le processus d’extermination en tuant 8
personnes et en transplantant le cancer dans plusieurs autres. La
question de la prise en compte du bien-être des patients ne joue aucun
rôle ici – en fait, tous les médecins se réjouissent des abus et de la
torture des sujets malheureux.”

Au moins 13 personnes sont mortes sous les “soins” de Rhoads à Porto Rico.

Le
cabinet de relations publiques Rockefeller est sorti plus tard pour
dire que Rhoads écrivat simplement une lettre “fantastique et ludique”
pour son propre plaisir, une pièce satirique. Token investigations, y
compris une initiée par le Rockefeller Institute, affirma qu’il n’y
avait aucune preuve que Rhoads ait abusé ou négligé ses patients.
Formulation intéressante.

En ce qui concerne l’histoire, vous
pouvez croire que la lettre de Rhoads n’a pas été mise en évidence dans
sa biographie autrement illustre comme pionnier de la chimiothérapie.

ET AUJOURD’HUI ?

Combien de personnes sont mortes inutilement d’un
cancer qui aurait pu être guéri rapidement, sans douleur et à peu de
frais par la technologie Rife dans les années qui se sont écoulées
depuis que ses recherches ont été supprimées ? C’est une pensée
horrible.

Ma mère a failli mourir d’un cancer. Ils lui ont
administré des traitements de chimiothérapie éprouvants ainsi qu’un
traitement dont elle a découvert par la suite qu’il ne correspondait
même pas au type de cancer dont elle avait été diagnostiquée. En fin de
compte, son système immunitaire a été complètement détruit mais son
cancer est en rémission. Les médecins lui ont dit qu’il reviendrait
probablement dans cinq à dix ans.

CE. N’EST PAS. UN REMEDE.

La
raison pour laquelle la personne moyenne croit encore qu’une
chimiothérapie dangereuse et toxique “guérit” le cancer aujourd’hui est
liée à la même force cupide derrière la raison pour laquelle la majorité
des gens continuent de faire le plein d’essence dans leur voiture
malgré le fait que des solutions de rechange beaucoup plus efficaces,
peu coûteuses et respectueuses de l’environnement existent depuis des
décennies, mais ont été supprimées jusqu’à récemment.

La cupidité,
cependant, ne peut pas garder la vérité cachée de l’humanité pour
toujours… surtout ces vérités qui sont si fondamentalement évidentes.

On
est en 2017. Depuis combien d’années les gens donnent-ils de l’argent à
la recherche sur le cancer et font-ils de la “course pour la guérison”
sans même un coup d’œil au système de médecine allopathique sur la cause
?

Bien que discrètement, nous avons maintenant des chercheurs qui
sortent du bois pour vérifier le pouvoir des fréquences de résonance
pour tuer les virus et les bactéries et même guérir des maladies
potentiellement mortelles dont le cancer. Deux médecins en 2014 ont
publié un article dans Global Advances in Health and Medicine (Avancées
mondiales dans la santé et la médecine) intitulé “Le rythme de vie
en tant que symphonie de motifs oscillatoires : l’énergie
électromagnétique et la vibration sonore modulent l’expression génique
pour la signalisation biologique et la guérison
“. Ils y ont conclu :

Par
conséquent, non seulement les produits chimiques mais aussi les
énergies physiques comme les CEM et les vibrations sonores, nos
émotions, nos pensées, nos croyances et la façon dont nous développons
nos intentions et nos rythmes de vie peuvent transformer en profondeur
notre expression génique au niveau cellulaire. Cette découverte peut
révéler des chances inattendues de développer des processus
d’auto-guérison basés sur une utilisation accrue de ce potentiel humain
remarquable…

Le paradigme qui émerge ici passe d’un
point de vue purement biochimique basé uniquement sur les concepts
physiques de transfert d’énergie et de momentum et leurs implications
dans un paradigme holistique basé sur l’information. Bien qu’un murmure
puisse être plus grave que des mots criés, la science peut maintenant
découvrir les principes de base d’une biologie informationnelle plus
subtile dans laquelle des comportements de signalisation spécifiques
peuvent apporter le pouvoir de guérison.

Le pouvoir de guérison.

Après
plus de 70 ans, nous savons tous à quel point le modèle Big Pharma qui
consiste à nous remplir de produits chimiques et à arracher nos organes
vitaux, nous a bien servis… Ce ne sont pas des “remèdes”. Ce système ne
guérit pas.

Ce n’est qu’une question de temps avant que les
milieux médicaux et scientifiques ne soient forcés d’admettre que Rife
avait raison ou qu’ils ne perdent les derniers morceaux de crédibilité
qu’ils ont dans un monde où il est devenu trop évident que nous avons
été délibérément pris en otage dans une bulle technologique… à notre
détriment.

Sources et Ressources :

http://wakingtimesmedia.com/cancer-cure-suppressed-80-years-theyre-finally-admitting-royal-rife-right/?utm_source=Waking+Times+Newsletter&utm_campaign=cf8800589f-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_25f1e048c1-cf8800589f-54394837

Traduction Lucy Pitt.




Les martyrs sont-ils de retour ?

[Source : Le Saker Francophone]


Julian Assange et la chute de l’empire mondial


Par Ugo Bardi – Le 6 mai 2019 – Source CassandraLegacy

Plus
le drame mondial actuel se déroule, plus je suis étonné de voir à quel
point nous suivons de près le chemin que l’ancien Empire romain a suivi
vers son effondrement définitif. Dmitry Orlov, un autre observateur
attentif de l’effondrement de la civilisation, semble penser de la même
façon. Dans un post sur son blog, il note comment Julian Assange pourrait être le premier martyr de la vérité des temps modernes, il l’appelle « Saint Julien ». Je cite Orlov :

Si tout se passe bien, il sera libéré et redeviendra une
personnalité médiatique de grande envergure. Et si tout va mal et que
les Américains mettent la main sur lui et le torturent à mort, il mourra
en martyr et vivra à jamais dans la mémoire publique.

Je ne sais pas si Assange a été baptisé, mais un bon
choix de saint pour lui serait saint Julien d’Antioche, qui a été
martyrisé pendant la persécution des chrétiens par l’empereur Dioclétien
entre 303 et 313 après J.C. Saint Julien a été mis dans un sac rempli
de sable, de vipères et de scorpions et jeté à la mer. L’initiative de
Dioclétien fut un échec : le fils d’un de ses lieutenants, Constantin,
non seulement annula la persécution des chrétiens, mais fit du
christianisme la religion de l’Empire romain. Il en transféra ensuite la
capitale vers la Nouvelle Rome (Constantinople), abandonnant la Vieille
Rome et la laissant languir dans un âge des ténèbres alors que sa
Nouvelle Rome dura mille ans de gloire.

Si Julian Assange devait finir martyrisé par les Américains, on peut
s’attendre à un résultat vaguement similaire : les générations futures
d’Américains diront : « Il était une fois un grand
journaliste du nom de Julian. Il est mort en martyr pour la vérité.
C’était il y a longtemps, et nous ne savons pas ce qui nous est arrivé
depuis, parce que tout ce que nous avons entendu depuis, ce ne sont que
des mensonges… ».

Je pense que ce post d’Orlov va au cœur du sujet. Un effondrement de
civilisation est, en fin de compte, un effondrement de confiance. Un
empire, un État, une famille, n’importe quelle structure sociale, peut
être riche ou pauvre, puissante ou faible, nouvelle ou vieille, heureuse
ou triste, mais s’il n’y a pas de confiance pour la garder
cohérente, elle ne peut pas durer longtemps ; c’est comme une
transformation d’un solide en gaz quand les liens chimiques qui gardent
les atomes ensemble ne sont pas assez forts. C’est ce qui est arrivé à
l’Empire romain, c’est ce qui nous arrive. Comme le dit Matthieu, « Tout
royaume divisé contre lui-même est réduit à la désolation, et toute
ville ou maison divisée contre elle-même n’existera plus »
(12:25).

En fin de compte, la confiance est basée sur la vérité. Sans vérité, il ne peut y avoir de confiance. À l’époque romaine, la lutte du christianisme
contre l’Empire du mensonge était avant tout une lutte pour
reconstruire la confiance en établissant une vérité nouvelle, celle qui
se révèle. J’ai écrit dans un article précédent que :

Saint-Augustin et d’autres pères chrétiens primitifs
s’engagèrent, tout d’abord, dans une révolution épistémologique. Paul de
Tarse avait déjà compris ce point lorsqu’il avait écrit : « maintenant nous voyons comme dans un miroir, dans l’obscurité, alors nous verrons face à face. »
C’était le problème de la vérité, comment la voir ? Comment la
déterminer ? Selon le point de vue traditionnel, la vérité était
rapportée par un témoin en qui on pouvait avoir confiance.
L’épistémologie chrétienne est partie de cela, pour construire le
concept de vérité comme résultat de la révélation divine. Les chrétiens
appelaient Dieu lui-même comme témoin.

Au nom de la vérité, les martyrs chrétiens (terme grec signifiant « témoignage »)
étaient prêts à donner leur vie, à mourir vilipendés et torturés de la
manière la plus horrible. C’est le courage des premiers martyrs qui a
finalement fait tomber la créature zombie que l’ancien grand Empire
romain était devenu.

Et maintenant ? Nous entrons rapidement dans une phase où les
mensonges que nous racontent nos gouvernements et nos élites sont si
énormes, si omniprésents, si flagrants qu’ils peuvent être qualifiés que
de diaboliques.
Mais dans la grande confusion de notre temps, même les bons parmi nous
sont confus, ils ne peuvent plus discerner la vérité. Et le temps est
peut-être venu où nous avons besoin d’une nouvelle génération de
martyrs, car la vérité est nécessaire.

Ugo Bardi

Ugo Bardi enseigne la chimie physique à l’Université de
Florence, en Italie, et il est également membre du Club de Rome. Il
s’intéresse à l’épuisement des ressources, à la modélisation de la
dynamique des systèmes, aux sciences climatiques et aux énergies
renouvelables.

Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone




Inversion

[Source : jbl1960blog ]
Auteur : Zénon

Inversion

Ou la nécessité de relire 1984, le Prince et l’Art de la guerre

« Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus. », déclarait notre Jupiter fraîchement élu le 27 juillet 2017. Le téléspectateur ou lecteur normalement constitué pouvait interpréter ces propos comme une promesse d’offrir un toit aux plus démunis. C’est du moins ce que nous suggère en la circonstance notre bon vieux sens commun. Ce dernier, malheureusement, se trouve le plus souvent inapte à saisir l’intention profonde sous la permanente ambiguïté verbale d’un psychopathe. Car cet engagement pouvait tout aussi bien annoncer, sans ambages, la déportation pure et simple des sans-abris, sans que le bon peuple y voie malice… Vous trouverez peut-être ce contrepied délirant ou paranoïaque. Il illustre néanmoins à merveille la double-pensée si caractéristique du discours présidentiel.

Dire une chose et son contraire à chaque phrase permet auprès de l’interlocuteur d’à la longue jusqu’à annihiler le fait dont il est question. Tels sont à peu près la seule politique et le seul équilibre possibles au monarque pour se maintenir en poste. Au pinacle d’un paradigme Orwellien où nous nous sommes lentement mais sûrement enfoncés, et dans lequel on casse des gueules et mutile au nom de la paix civile, on déclare des guerres en celui des droits de l’Homme, on censure au prétexte d’assainir la démocratie, on rackette les peuples sous couvert d’une dette illégitime et l’on garantit l’impunité aux plus hauts-gradés des gangsters d’État.

De façon générale, nous avons affaire à un système si corrompu qu’il favorise, tous corps de métiers confondus, les plus voraces dans cette course effrénée au profit. Garante en théorie d’une égalité républicaine devant la loi, la magistrature se fait à présent la simple courroie de transmission d’un exécutif lui-même aux ordres du Kapital. Nous observons un système dans lequel – depuis tant de générations que cela semble naturel – les plus salopards s’en sortent le mieux tandis que les humbles subissent perpétuellement leur joug.

Rien de nouveau sous le soleil, certes. Si ce n’est que depuis un peu plus d’une décennie, le niveau de corruptibilité requis pour compter parmi les classes dirigeantes s’est vu graduellement grimper. L’accès à l’emploi se raréfiant parallèlement pour ceux d’en bas, le seuil minimal d’individualisme et d’esprit de compétition nécessaire à simplement s’intégrer au système s’est également relevé. Seuls les plus rentables – c’est-à-dire les plus obéissants à cette logique – demeurent en place. Les autres sont abandonnés à leur sort.

En somme, il s’agit ni plus ni moins d’une sélection naturelle par le bas d’un point de vue spirituel. Un exemple frappant à cet égard est celui des policiers et gendarmes devant les consignes aberrantes qui leur sont données. Les plus zélés d’entre eux sont récompensés de titres honorifiques ou de quelque prime au rabais, tandis que ceux refusant d’obéir à des ordres iniques se trouvent l’un après l’autre acculés au suicide… Dans le royaume d’inversion où nous vivons, les meilleurs quittent la table de jeu et les pires prospèrent. Nous nous demandons, parfois depuis l’enfance, la raison de cet état de fait. Eh bien, elle réside principalement dans ce que les individus bons et candides ne présagent que trop rarement des desseins de ceux rompus à l’exercice de truander.

Nous sommes fin 2014. Le sérieux et influent Peterson Institute de Washington publie un rapport préconisant, pour une meilleure administration du pillage spéculatif de la zone « France », des modifications constitutionnelles en vue de limiter les pouvoirs du président de la république, voire à supprimer complètement la fonction élyséenne. La proposition, incongrue auprès d’un peuple majoritairement attaché à la constitution de 1958, passe à l’époque relativement inaperçue. Mais certains exécutants du programme néoconservateur pour l’Europe ont quant à eux bien reçu le message. Ils disposent alors de deux ans et demi pour façonner le candidat mandchou idéal.

Le jeune et fringuant ministre de l’économie d’à l’époque se distingue par l’audace avec laquelle il s’attache à démanteler le code du travail tout en bradant outre-Atlantique les fleurons de notre industrie. Nanti du soutien de milliardaires et magnats de la presse à l’instar de Xavier Niel ou Patrick Drahi, des banques Rothschild et Morgan Stanley, de la French American Foundation et des réseaux Obama-Clinton, le poulain de la finance et ses commanditaires réussissent le hold-up du siècle. En faisant opportunément écarter d’autres candidats potentiels, ils réitèrent le coup de 2002 du front républicain contre l’extrémisme, et parviennent ainsi à placer à l’Élysée la personnalité la plus ouvertement hostile aux Français.

Volontiers arrogant, cynique, injurieux envers le pays et ses habitants, Macron incarne à la perfection tout le mépris de classe, toute la déconnexion des « élites » cosmopolites avec la réalité vécue des couches populaires. Les saillies toujours plus irrévérencieuses, les images parfois plus sordides encore s’accumulent au rythme effréné des voyages de notre présipède autour du monde. Celui-ci semble même goûter un certain plaisir à ces petites provocations à distance.

Survient d’abord durant l’été 2018 l’affaire Benalla, lors de laquelle la classe médiatique, auparavant acquise à sa cause, se retourne soudainement contre le petit monarque pour dénoncer une dérive autoritaire de l’exécutif. Tout en s’obstinant à ne rien répondre aux faits qui lui sont reprochés, le chef de l’État invite alors « tous ceux qui chercheraient un responsable », comme on s’en souvient, à « venir le chercher ».

Nous connaissons la suite : au bout d’un an et demi de règne, à force d’attaques en tous genres à l’égard d’un peuple déjà exsangue, la coupe de colère déborde et la rue, depuis maintenant douze semaines, réclame à juste titre sa démission.

Dès le démarrage de la « crise » des gilets jaunes, expression légitime d’une population aspirant à la dignité, l’auteur du livre-programme prophétiquement intitulé en 2016 « Révolution » aurait pu jouer la carte de l’apaisement. Mais a au contraire obstinément préféré attiser la colère et la division du pays. Non seulement il n’a jusqu’ici rien cédé aux revendications de centaines de milliers de manifestants mobilisés chaque semaine, mais a choisi d’y répondre à grands renforts de gaz, grenades, flashballs, canons à eau et autres blindés paramilitaires.

Une démonstration de force si absurdement disproportionnée ne pouvait avoir pour but que de radicaliser des citoyens jusque-là pacifiques. Il ne faut ici pas être dupe quant à la supposée incompétence des décideurs qui nous gouvernent. C’est en toute connaissance de cause qu’ils alimentent une révolte participant, in fine, à la réalisation de leur plan.

Nous devons ici ouvrir une parenthèse au sujet du contexte économique mondial. Les plus hautes places financières de la planète savent inéluctable la disparition du dollar. Ils se préparent à en amortir au maximum les effets en l’échelonnant dans la durée. Car les économies, y compris celles des BRICS, sont trop inter-reliées pour ne pas souffrir d’une correction brutale du billet vert sur les marchés. En cette situation de pré-explosion de la « bulle de tout », les gouvernements se préparent soit, s’ils le peuvent, à se prémunir au maximum des dommages collatéraux, soit à siphonner ce qui leur est à portée avant d’abandonner le navire. Rappelons que la banque Rothschild, toujours aux premières loges des mauvais coups, a revendu tous ses actifs au mois de novembre dernier…

L’objectif des puissances financières semble donc ici de temporiser. De faire le « maître des horloges » jouer la montre, et liquider ce qui reste de rentable en France jusqu’à ce que les effets de la future crise se fassent sentir. Lorsque ce moment sera venu et que le courroux populaire atteindra son comble, le marquis poudré aura, bien avant l’échéance de son mandat, parfaitement rempli son cahier des charges. Il ne lui restera plus qu’à se laisser symboliquement guillotiner lors du dernier acte, et à poursuivre son carriérisme européen tandis que le peuple français, enorgueilli d’avoir recouvré sa souveraineté par le biais d’un vote ou autre, devra se dépatouiller des conséquences du prochain krach.

Pour pessimiste que paraisse ce scénario, il ne présente qu’une des façons dont les gros bonnets peuvent envisager de tirer leurs marrons du feu. Cela ne signifie nullement que tout soit écrit, ni qu’une sortie de cette situation par le bas soit inéluctable. Les plus grandes forces des gilets jaunes ont été jusqu’à présent l’horizontalité du mouvement et son incroyable capacité à innover. Son devenir devra, pour se voir couronné de succès, imaginer et prendre en compte les pires stratagèmes possibles de la part des puissances financières afin de les devancer.

La surenchère délibérée de violence et de répression gouvernementale nous donne un indice de la direction voulue par l’exécutif. Attiser toujours davantage les tensions dans la rue leur permet de légitimer, du moins médiatiquement, le déploiement d’un arsenal juridico-policier de plus en plus large – que les « régimes autoritaires » du monde entier regardent en se gaussant. Les politiciens valsent, mais les lois restent. Il n’est d’aucune utilité au mouvement d’offrir au prochain héritier (ou héritière) du trône, sous quelque forme que celui-ci prendra, un attirail répressif digne des régimes les plus totalitaires de l’Histoire.

Nous voici rendus à un point où il est nécessaire d’inverser le rapport de force. D’agir et de frapper au cœur du système, où aucune compagnie de CRS ne saurait intervenir… La solidarité née dans les manifs et sur les ronds-points ne s’éteindra pas dans le cœur de ceux qui l’ont vécue. Ces collectifs d’entraide demeureront bien après que les actuelles structures aient fini de voler en éclats. L’initiative d’une grève générale illimitée est une excellente évolution à soutenir. Pour ceux dans l’impossibilité de supporter cet effort, la grève du zèle ou la désobéissance civile, sous quelque occasion que celle-ci se présente, sont des initiatives pertinentes. Afin d’être la plus efficace possible, cette grève devrait s’accompagner d’un arrêt à durée indéterminée de toute consommation superflue. Mais la meilleure alliée du mouvement dans le temps sera sans doute sa capacité d’entraide, et son ouverture à l’autre, condition de sa permanente inventivité.

Pour que cette lutte soit véritablement victorieuse, il ne faudra pas se contenter de quelques concessions pécuniaires qui nous seront reprises demain. Ni de l’obtention du référendum d’initiative citoyenne s’il venait à nous être accordé… Il ne faudra pas non plus s’écrier « victoire ! » le jour où le bouc-émissaire des Rothschild sera sacrifié, sauf à nous trouver alors véritablement libérés de l’emprise financière globale, ce qui exigerait davantage qu’un simple jeu de chaises musicales.

Jusqu’il y a peu, les élites devaient leur pouvoir à un haut niveau d’instruction ainsi qu’à l’exclusivité de certaines connaissances du passé. Elles le doivent à présent au labourage médiatique, au bourrage d’urnes et au big-data. Rien qui devrait représenter un horizon indépassable à notre imagination. Jacques Attali l’a lui-même reconnu : internet a remis en cause la traditionnelle verticalité de l’accession au savoir, et par là-même, menace les fondements de l’ordre établi. Nous devons en conséquence utiliser l’instrument de sorte à dégager les marionnettistes et non seulement leur pantin actuel.

Les monnaies locales et circuits de trocs sont d’excellentes alternatives au système économique mortifère que nous alimentons malgré nous. Affaiblir l’ennemi par où il engraisse est une tactique n’offrant prise à aucune répression. S’apprendre les uns les autres à jouer aux échecs ou à pratiquer l’aïkido peut sembler loufoque, mais ne peut être que bénéfique à l’état d’esprit nécessaire pour mener à bien cette lutte en cours. La connaissance plus largement répandue d’ouvrages de stratégie des 16ème et 18ème siècles encore étudiés de nos jours par la CIA, l’apprentissage des enseignements hermétiques, ou de la programmation neurolinguistique, seraient dans la durée de précieux outils en vue d’anticiper les actions ennemies.

Quelle que soit l’issue de ce mouvement, celui-ci amènera chacun à se déterminer face à un pouvoir en train de dévoiler son vrai visage. L’éveil des consciences auquel nous assistons ne connaîtra pas de retour en arrière. Cette bataille décisive nous place devant la nécessité d’appréhender le mal pour être capables en toute conscience de faire le bien. Il faut nous munir de toutes les ressources morales, physiques et spirituelles, de toutes nos capacités de résilience et d’adaptation afin de renverser contre nos élites criminelles ce piège infernal qui nous est tendu.

Zénon (5 février 2019)




Un blogueur arrêté le 11/11/11

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Une formation gratuite pour se débancariser/décentraliser
Une conférence sur sa sécurité physique
et celle de sa famille
Quelques points pour de l’autonomie et du survivalisme, utiles par les temps qui courent