Même dilemme en France et en Israël : comment rester ce que l’on « est » ?…

Par Lucien SA Oulahbib

L’idée de « nation » en tant que Politeia (République au sens grec : sentiment d’appartenance) dépasse dit-on les origines ethniques (Bodin, Renan, Bainville…), mais ce dans certaines limites, car il y a aussi la question ethnoculturelle, au sens large, à savoir la langue, les institutions et la jurisprudence des mœurs (ou « morale »… à ne pas confondre avec « l’éthique »…). Ceci fait par exemple concernant Israël qu’il ne suffit pas d’« être » israélien, du moins pour certains qui ont fondé cet « État ». Il faut aussi partager sa langue et son histoire, ce qui implique d’admettre que les racines juives et bibliques ont la prééminence sur les autres (arabo-chrétiennes, arabo-musulmanes…)… et aussi que ceux qui refusent ce Pacte Politique (ne serait-ce que de prendre en compte ce qui s’estréellement passé au Proche-Orient), ne peuvent décemment rester, du moins s’ils sont cohérents, ou alors seulement comme résidents s’auto-marginalisant, surtout s’ils n’ont pas la citoyenneté israélienne…

Mais comment instituer concrètement cette prédominance sinon culturellement et non pas seulement « biologiquement » (échec des Germains sur ce point) et donc par l’émergence continue d’institutions fortes incluant principalement l’enseignement de la langue et de l’Histoire multiforme (paléo, néo, et aussi histoire des sciences et des techniques, de la littérature, etc.) ? Un cours de maths, de physique, de biologie ne pourra plus par exemple se faire sans son univers de questionnement sur l’origine du cosmos, de la vie, les hypothèses en débat, etc.

Concernant la France, l’aspect « ethnique » apparaît bien moins fondateur encore que sa dimension politique au sens fort décrit plus haut, c’est-à-dire intégrant à la base une dimension spirituelle forte, en l’occurrence religieuse, tout d’abord avec le baptême de Clovis puis le fait qu’avec Pépin le Bref et Charlemagne la France devient la garante même de l’indépendance de l’Église apostolique face à tous les pouvoirs (d’où son appellation de « fille aînée » de l’Église). Le Roy était le lieu-tenant de cette tâche divine (Bodin, les six livres de la République, tome 1 par exemple)) qu’il édifia et renforça avec l’appui des villes s’affranchissant peu à peu d’une alliance (devenue joug) féodale qui n’avait plus lieu d’être, surtout depuis François 1er — l’aristocratie ne le comprit pas jusqu’à la fuite de Varennes, « erreur » monumentale, et, depuis, toute la vie politique du moins spirituelle (au sens du souffle du « pneuma » de l’Esprit) de la France se trouva en retrait, sur la défensive (politiquement), malgré l’imitation vaine d’Alexandre par Bonaparte (Léon Daudet aura écrit à ce sujet des choses mémorables dans Les Universaux, 1935), malgré la victoire de 14-18, par ailleurs incomplète (il aurait fallu défiler dans Berlin comme le proposait Foch afin de montrer au peuple allemand qu’il avait été vaincu…), malgré le sursaut gaullien du 18 juin 40. De Gaulle se trouva également sur la défensive, d’où son échec en 62 (alors que « les » Algériens ne voulaient pas du FLN…) et ses déconvenues en 68-69 malgré un Pompidou hélas mort trop tôt…

Ne parlons pas de la suite, feuilletonesque, hormis la victoire déjà finale de la Secte SHAA avec son ossature anglo-saxonne adoubée par un Mitterrand (fausse « étatisation » exacerbée, naissance des oligarques à la française) et accentuation du sansfrontièrisme amorcé par Giscard (globalisation de la technostructure apatride que même le « rad-soc » Chirac tenta de combattre avec son « appel de Cochin »… en compagnie de Pasqua, Villiers, puis il y eut Maastricht…).

D’où, pour aller vite ici, l’idée actuelle de tenter un nouveau sursaut, en réaffirmant déjà voire en premier lieu les racines spirituelles en particulier judéo-chrétiennes de la France comme le propose Joseph Macé-Scaron en les inscrivant dans la Constitution (alors qu’un Derrida voulait l’effacer [paragraphe 31] et toute l’anti-modernité actuelle en découle). Cela ferait certes un beau tollé, mais enfin mettrait les pieds dans le plat… Et permettrait de préparer les autres débats comme la place qui doit rester prédominante de la culture française. Il est en effet paradoxal que la sauvegarde du patrimoine touche la portion congrue des 3 milliards d’euros versés au ministère de la Culture par exemple, sans oublier les émoluments des radios et TV publiques, les aides à la presse, les sélections idéologiques d’une « exception culturelle » hypocrite (bien vues dans Le monde d’après d’un Laurent Firode), etc., etc., sans oublier le fait que les Universités ne puissent pas recruter localement ses enseignants, de même que les lycées et collèges, sans parler d’une réelle valorisation du juge d’instruction de la justice des prisons, sans parler de la nécessité d’un référendum sur le retour de la peine de mort à partir par exemple du texte de Jean-Jacques Rousseau (la rupture du Pacte républicain — au sens de Bodin — doit être sanctionnée y compris pour le salut du criminel) comme sur l’immigration, sur le retour vers l’instruction publique et non plus « l’éducation », etc., le référendum étant garanti par la Constitution contrairement à ce qu’il en a été dit durant l’élection présidentielle de 2022

Prenons un premier référendum à faire sur l’immigration — la question pourrait-être : les préposés doivent-ils faire leur demande dans leurs pays ou en arrivant en France ?…

Car le paradoxe est que tant qu’ils n’ont pas de papiers (et cela peut durer plusieurs années), le travail leur est interdit, d’où leur précarité (violente) dans les rues… Ceci renforce « en même temps » l’animosité et le discours racialiste antipatriotique alors que l’idée qu’ils puissent faire leur demande non pas en France et en UE, mais d’abord dans leurs pays semble la seule mesure efficace, ce qui implique de les renvoyer, aux frais de l’UE, et pour les « apatrides » de créer des lieux ad hoc de type onusien comme pour les « réfugiés » syriens, etc.

Un autre référendum sur l’instruction nationale : le service public a-t-il pour fonction d’instruire ou d’élever les enfants ?… S’il s’agit seulement de les instruire, cochez la case « instruire ». Pour les « élever », la case « éducation ». Ceci permettrait concernant la première case sinon d’éliminer du moins de préciser qu’il n’y a pas lieu de faire de l’éducation sexuelle, mais plutôt d’instruire, ce qui serait le mieux pour avoir de bonnes relations entre les sexes et les individus en général au lieu de laisser la pornographie et l’idéologie remplir cet office. Idem en matière d’Histoire devenant le cadre majeur des sciences de la matière, de la nature et de la société : il s’agira de bien instruire d’abord les faits et non pas seulement les commentaires…

Un autre référendum sur les racines principalement judéo-chrétiennes pourrait approfondir cette série afin de bien rappeler que la France ne commence pas en 1789 ni même à Hugues Capet, mais bien au baptême de Clovis (à moins d’exclure les Mérovingiens et de commencer uniquement par les Capétiens…).

Enfin un « dernier » référendum, celui de continuer à appartenir à l’UE, ou pas, pourrait montrer, à la suite de ceux-ci, ce que veut réellement le peuple, la nation française…




Suicidez-vous pour sauver la planète, sinon détruisez tout en attendant !

Par Lucien SA Oulahbib

Contrairement aux apparences, la canaille sectaire au pouvoir loin de « sauver » quoi que ce soit (climat, et santé…) envisage plutôt d’inciter au suicide, déjà indirectement et de façon chic avec pub et grande musique — « tout est beauté » — pour départ en grandes pompes (funèbres) vers les centres de suicide assistés en Belgique et en Suisse. Et ce, non pas seulement pour des personnes incurables physiquement, mais également mentalement : atteintes d’éco-anxiété, de « troubles » de la personnalité ou, bientôt, en panique morale d’être blanc, voire de ne pas avoir encore été violé(e) pendant « des heures » par une victime du colonialisme occidental (le seul qui aurait existé), la seule issue honorable serait donc de (se) donner la mort si l’on ne veut pas être un meurtrier (paradoxe blanchotien [paragraphe 30] revisité par Derrida dans Parages, p. 161 et suivantes, analyse globale ici).

Mais en attendant de franchir le pas, la destruction de tous par quelques-uns reste un soin palliatif conseillé, comme incendier des forêts, truquer (in) volontairement les chiffres de la météo (c’est la faute aux algorithmes), et, plus obscène (sans scène) : mutiler les enfants en leur faisant croire qu’ils peuvent, qu’ils doivent changer de sexe comme ils le sentent. « Venez comme vous êtes », comme dans le nouveau film de Barbie (tant pis si la médicalisation du geste deviendra permanente en prenant à vie divers bloqueurs). Comme aussi détruire peu à peu le cheptel, adieu veaux, vaches, lait, Pierrette et son bol fracassé puissance mille (alors qu’il aurait été possible de sauver le pot de Pierrette comme indiqué ici, voir le sommaire…).

Mais trêve d’ironie, même sarcastique, ceux qui programment ce suicide chic sont les mêmes BOBO (et « Boomers » selon la mise à jour) qui règnent sur le Service Public et Privé qu’ils ont détourné à leur profit tout en caressant dans le sens du poil leur clientèle, mais à peine tout de même (expérience de Milgram permanente), juste de quoi la laisser survivre pour mettre un bulletin dans l’urne (dans un an) en échange d’un deux pièces dans une « cité interdite » (et cela ne date pas d’hier), au 10e étage sans ascenseur, squatté par les guetteurs et guetteuses en sac poubelle. Ainsi le premier préposé bateleur en titre en France prépare les Européennes en disant tout et son contraire (paroles, paroles) agitant même l’idée de « référendum» pourtant jugée contraire à la Constitution, du moins « selon la question posée » pour les spécialistes de plateau entre les deux tours de la présidentielle de 2022 ; ses référendums ne toucheront donc pas « l’essentiel », mais tueront ce qu’il en reste (climat, santé, souveraineté…).

Pendant ce temps, 5 puis 10, 11, bientôt 40 pays, pas tous « démocratiques » loin s’en faut, se rassemblent sur cet essentiel : le refus d’être démantelé, littéralement, de voir ses briques civilisationnelles être brisées, quitte à ce que, à terme, les données objectives du droit naturel triomphent. Impossible en effet d’empêcher l’être humain, y compris lorsqu’il est citoyen », d’aspirer à être libre, sans que pour autant, cependant, une instance, autoproclamée, lui impose sa conception de la liberté. Or c’est bien là l’impasse majeure dudit Occident qui aura oublié d’une part que la majorité des massacres du 20e siècle proviennent de régimes athées et non religieux, et que, d’autre part, l’on n’impose pas l’universel, il se diffuse, si et seulement si les populations qui le croisent trouvent de l’intérêt à l’adopter. « Croire » le contraire revient à se cantonner à l’illusion scientiste du 19e siècle qui avançait niaisement que la Science devrait être imposée comme une « loi » dont la Table serait écrite une fois pour toutes…

Et pourtant ! Nous sommes encore dans cette tournure d’esprit (climat, santé…), mais il ne faut pas le dire, de peur que « Billancourt se désespère »…

Aujourd’hui l’espoir a changé de camp tandis qu’en Occident la délivrance tarde : les sanglots longs des violons de l’automne




Face au sentiment d’impunité, la question du retour de la peine de mort doit être posée…

Par Lucien SA Oulahbib

Le côté démagogue de son abolition a toujours sauté aux yeux malgré la culpabilisation faisant obligatoirement du délinquant/criminel la victime de la victime parce que déjà ce n’est pas faire « confiance dans la justice de son pays » pour croire qu’elle serait prise systématiquement comme sanction ultime (et même à l’époque, il n’y en avait guère qu’une à deux par an tout au plus). Ensuite ce serait poursuivre l’incompréhension de cette sanction que même Rousseau approuvait parce qu’elle signifie le Pacte Social lui-même, qui, rompu, demande réparation y compris pour le coupable qui ainsi « paye sa dette » soulage son âme au lieu de seulement essuyer sa conscience avec quelques années-remords qui peuvent soigner le corps, mais ne répare pas son esprit si la sanction n’est pas comprise comme « fait moral » dit Durkheim

La main de la Justice ne doit pas trembler. Elle fera reculer les apprentis assassins formés à l’école de la « République » et même légitimés par elle et ses affidés lorsqu’il est par exemple raconté que le « colonisé » peut, doit tuer son maître comme les bonnes de Genet leur maîtresse, Genet qui fascinait Sartre théorisant la « liberté » de l’assassin, qu’il soit tueur du PDG de Renault, ou d’un policier, d’un boucher, d’un bijoutier, ou de pharmaciennes, des dancings plastiqués à Alger détruisant toute une jeunesse ayant cru au « je vous ai compris » de de Gaulle avant d’être égorgée et de continuer à l’être dans la France d’aujourd’hui. Et, dans une digression rapide, en rester aux tortures lors de la « bataille d’Alger » et surtout aux enfumages de Bugeaud n’aide d’autant pas à la compréhension qu’il s’agissait moins à l’époque de tuer que de débusquer, brûler les bases arrières (comme en Vendée…), traquer les poseurs de bombes d’un côté, s’emparer des « smalas », assécher leur environnement de l’autre côté ; n’oublions pas qu’Abdel-Kader a accepté de se rendre à Bugeaud, ce qu’il n’aurait pas fait s’il avait jugé les procédés de combats injustes ; n’oublions pas qu’il a fini au Liban à défendre les chrétiens contre les fanatiques djihadistes de l’époque tandis que son petit-fils écrivit un livre mémorable pour expliquer l’apport d’Israëll, démontrant que rien n’est écrit d’avance, qu’il n’y a pas de fatalité…

Aujourd’hui le moindre malotru bousculant dans le métro, s’invitant dans un anniversaire, massacrant pour un regard soutenu ou une cigarette sait qu’il ne risque rien, que la violence paye, surtout lorsqu’elle est gratuite, surtout lorsque l’on se sent plus « fort », la justice étant de son côté parce qu’en a priori il aura été décidé que la sanction aggrave les choses, alors qu’au contraire elle répare…

Mais dans un pays où la criminologie n’est même pas considérée comme une science à part entière, au lieu d’être dépendante du droit et de la sociologie, comment ne pas admettre que ce malotru instinctivement affirme qu’il est le maître des horloges et des apparences, le redoublant avec ses rodéos et ses attaques contre les femmes légèrement vêtues assimilées à des salopes que lui pardonneront les féministes petites-bourgeoises préconisant l’élargissement des trottoirs ou la destruction du « mâle », au nom de la lutte contre le « patriarcat » oublie que l’islam, aussi, défend celui-ci, et pourtant elles iront en inviter les représentants les plus rétrogrades à leur université d’été…

Mais il est exact que le plus impuni reste encore la pédocriminalité en col blanc qui s’auto-absout ou quasiment à l’instar de ce criminel ayant proposé sa fille à violer (mais la Cour de Cassation a cassé cette relaxe « partielle ») sans parler des réseaux de trafics d’enfants, de l’esclavage revenu à la mode, les tabous étant franchis, jusqu’au retour des Comprachicos qui mettaient des enfants dans des tonneaux afin qu’ils deviennent des nains racontait Hugo dans l’Homme qui rit, une pratique qui revient à la mode avec les dérives de certains queer chics et leurs « bloqueurs de puberté »…

Le retour de la peine de mort comme sanction ultime serait cette épée de Damoclès que d’aucuns trouvent vaine, alors qu’ils n’en savent rien parce qu’ils n’ont pas vu ou négligent la signification réparatrice de la peine, y compris « capitale », au lieu de s’occuper seulement à la personnalisation de cette dernière ; comme si le fait d’avoir eu une enfance malheureuse engrangeait le passage sans raison à la logique de la pulsion alors que celle-ci reste confondue avec l’impulsion qui elle se sait consciente lorsqu’elle agit. La mise en équivalence des deux termes est une erreur majeure (comme l’expliquait Pierre Janet), ce qui fait que les classements (toujours actuels) en « irresponsabilité » vont bien trop vite en besogne, évacuant le fait que si l’on était en état pulsionnel (ou par exemple ne pas avoir conscience que son bras remue) le fait même d’agresser serait impossible, tant les gestes s’embrouilleraient, passeraient vite en catatonie ou en catalepsie…

Comme le disait Raymond Boudon, l’échec des sciences sociales et humaines est tel que tout est à refonder, mais il y a de bonnes bases pour faire table rase à partir du moment où l’on ne casse ni la table ni le bâton du pouvoir comme le conseillent pourtant les nihilistes néoléninistes aujourd’hui encore aux commandes et qui pour les garder accusent tout autre qu’eux « d’extrême-droite », mot valise, mot miroir dans lequel ils se contemplent, ravis, mais sans le dire… Il faut à nouveau soumettre cette question au référendum, et dire que ce serait aller dans le sens « populiste » oublie que des juges sont là pour peser le pour et le contre, encore faut-il qu’ils aient le courage de renoncer à l’idéologie et de choisir plutôt le camp de « l’égalité devant la loi. »..




Macron poursuit avec application le travail de sape de ses maîtres mondialistes

[Source : Ma France]

Par Onyx

Pourquoi s’en priverait-il ? Avec une opposition aux abonnés absents et des députés endormis sur leurs prérogatives, il reprend quelque peu du pouvoir perdu.

Il semble qu’il n’ait toujours rien compris aux difficultés sociétales du pays. Pour lui, tout va très bien, madame la marquise. Son récent voyage dans le Pacifique ne lui a pas ouvert les yeux, bien au contraire. Le langage est le même, mais avec plus d’assurance encore. Il refuse toujours de faire le lien pourtant évident entre les dernières émeutes et l’immigration.

« Celui qui ne sait pas est un ignorant, celui qui sait et qui se tait est un criminel »

Bertold Brecht

Comment pourrait-il en avoir, puisque, dit-il, 90 % des casseurs sont français ? Des Kévin et des Mattéo peut-être ? Et il compte toujours répartir ces nouveaux Français (de papier) sur tout le territoire. » Beaucoup de gens disent : Nous on ne veut pas voir arriver de nouveaux venus chez nous. Moi je pense qu’on intègre d’autant mieux qu’on le fait de manière diffuse. Si vous mettez toutes les familles ukrainiennes qui arrivent dans les mêmes endroits, vous ne les intégrez pas ».

Il a choisi là le plus mauvais exemple qui soit. Pour la bonne raison, faut-il le rappeler encore et encore, que les Ukrainiens sont des Européens, proches des Français et que pour eux l’intégration se fait toute seule. Les immigrés qui venaient de Pologne, d’Italie, d’Espagne de l’ex-Yougoslavie et d’ailleurs n’ont jamais posé de problème d’intégration. Faut-il mettre les points sur les i ? Quant aux descendants des derniers arrivés vers 1960, de 2e, 3e génération, qu’il fait semblant de ne pas voir, c’est un commissariat attaqué aux mortiers avec ses 4 voitures de fonction incendiées, 7 autobus de ville cramés et un territoire aux 110 coups de couteau par jour. Sans compter le coût exorbitant de cette faillite sociale.

Il faut construire la société de demain, annonce-t-il du haut de sa superbe. Sans doute, pense-t-il à une société mondialisée dont il rêve. Celle du World Economic Forum de Davos, celle de son ex-employeur Rothschild et de son gourou Klaus Schwab. Une société de l’argent roi, celui des banquiers, avec des riches toujours plus riches qui régneront sur des peuples soumis et « créolisés » qui n’auront rien, mais seront heureux. Cette société monsieur Macron et (Mélanchon son sicaire et son idiot utile) on n’en veut pas !

Et pour terminer, il repart avec son idée fixe « La France a toujours été un pays d’immigration et doit le rester ». On peut toujours prendre ses désirs pour des réalités, mais ça ne change rien à la Réalité, car c’est faux ! L’immigration de travail a commencé au milieu du 19e siècle, avec des ouvriers venus de pays frontaliers et s’est poursuivie et continue avec une immigration de peuplement, après le désastreux regroupement familial de Giscard d’Estaing. Et avec ces dernières émeutes suicidaires pour le pays, on n’arrête pas d’en payer les conséquences.

Il semble dire aussi, pour justifier l’immigration, que seuls les Français ne peuvent assurer un renouvellement suffisant des générations. Alors dans ces conditions, pourquoi ne pas réserver tout l’argent que son gouvernement s’applique à encourager cette immigration ruineuse pour nos finances à une POLITIQUE NATALISTE. Idée de courte durée émise par Jacques Chirac et vite enterrée par le Conseil constitutionnel.

Et comme preuve de son grand respect de la démocratie, il nous promet l’usage renouvelé du 49.3 contre toute opposition à ces derniers engagements. Avec un refus absolu d’un référendum sur ce sujet, vital pour notre pays, qui est l’immigration.

« La France est le seul pays où les envahisseurs sont considérés comme des victimes et les anti-migrants comme des salauds » (William Goldnadel, Avocat).




Qui veut la mort de l’élevage en Europe ?

[Source : fr.irefeurope.org]

Par Aymeric Belaud

Dans un rapport publié le 22 mai 2023 intitulé « Les soutiens publics aux éleveurs bovins », la Cour des comptes sort de son rôle pour sombrer dans l’écologisme militant. Constatant que « l’élevage bovin est ainsi responsable en France de 11,8 % des émissions d’équivalents CO2 », elle prône « une réduction importante du cheptel » afin de respecter les « engagements de la France en matière de réduction des émissions de méthane ». Selon ses dires, « cette réduction peut être aisément conciliée avec les besoins en nutrition des Français, un tiers d’entre eux consommant davantage que le plafond de 500 g par semaine de viande rouge préconisé par le plan national nutrition santé ». La Cour envisage ainsi un rationnement de viande rouge pour les Français ; sans doute quelques fonctionnaires mettront-ils en place des tickets de rationnement numérique…

Attaquer l’élevage bovin n’est pas le seul fait de la Cour des comptes. Depuis quelque temps maintenant, le gouvernement des Pays-Bas a manifesté son intention de réduire le cheptel de 30 %, menaçant le tiers des exploitations agricoles de faillite. Et pour y parvenir, l’expropriation est envisagée ! L’élevage et la viande sont en danger.

Quand plusieurs gouvernements déclarent la guerre aux vaches

Depuis plusieurs mois, des gouvernements du monde occidental s’attaquent à l’élevage, à cause de ses rejets d’azote et de méthane. Si pour le moment le gouvernement d’Élisabeth Borne ne s’est pas prononcé sur une réduction du nombre de bêtes d’élevage, d’autres pays ont franchi le cap.

Aux Pays-Bas, le gouvernement a déclaré la guerre aux émissions d’azote de l’agriculture. L’année dernière, un plan national et régional destiné à les traquer plus sévèrement a été publié. Il prévoit de contraindre certaines régions à les réduire de 70 % au moins, parfois jusqu’à 95 %… ce qui revient à vouloir supprimer 30 % du bétail.

En Nouvelle-Zélande, l’année dernière, la Première ministre travailliste de l’époque Jacinda Ardern voulait que son gouvernement taxe les propriétaires d’animaux d’élevage émetteurs de gaz à effet de serre, touchant principalement les éleveurs bovins, soit une taxe sur les pets et les rots de vache.

En Irlande, le gouvernement aurait l’intention de procéder à l’abattage de 200 000 vaches laitières, selon un document émanant du ministère de l’Agriculture, afin de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Le coût réel d’une telle mesure serait potentiellement de 600 millions d’euros ; une catastrophe économique.

En Irlande du Nord, l’Assemblée a adopté une loi sur le changement climatique engageant la région à réduire ses émissions de carbone à zéro d’ici à 2050. Un des objectifs est de réduire de 46 % les émissions de méthane, en grande partie associées au secteur agricole. Cela signifie, selon une analyse du cabinet d’audit et de conseil international KPMG commandée par ce secteur, qu’il faudrait éliminer environ 500 000 bovins et 700 000 ovins. Les poulets pourraient également faire partie des victimes pour « sauver la planète ». Cela rendrait vulnérables, par ricochet, plus de 100 000 emplois. La valeur de la production pourrait chuter d’environ 11 milliards de livres sterling.

Attaquer l’élevage en France ou en Europe serait en réalité favoriser la production d’autres pays, comme le Brésil, d’où proviennent aujourd’hui 25 % de la viande bovine importée dans l’Union européenne. Remplacer le bœuf européen par le bœuf brésilien, écologiquement parlant, ne ferait donc que déplacer les émissions « polluantes ». De plus, faire venir de la viande depuis l’Amérique du Sud n’est pas l’action la plus écologique qui soit.

Peu importe pour certains écologistes, qui répètent à l’envi et péremptoirement qu’il faut diminuer la consommation de viande, voire l’interdire. En écho à un article du Monde qui déplorait que la consommation de viande ne baisse pas en France, Sandrine Rousseau twittait le 2 juin : « La consommation de viande doit baisser. Nous sommes irresponsables d’en manger autant. » Le rapport de la Cour des comptes reprend peu ou prou cette injonction, également celle du GIEC, mais qui se révèle être basée sur un mensonge.

De l’art du mensonge sur l’élevage

L’élevage pollue, accapare des terres pouvant accueillir directement des cultures végétales, détourne des produits végétaux qui pourraient nourrir directement l’humanité et consomme énormément d’eau. Voilà de bonnes raisons pour réduire son impact. Des raisons… fausses ! L’INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, institut public, démolit ces arguments.

En premier lieu, l’INRAE revient sur la comparaison entre les émissions de CO2 de l’élevage et du transport qui seraient quasi équivalentes (environ 14 % des émissions mondiales) : les deux chiffres étant établis selon des méthodes différentes, cette comparaison n’est pas valable. « Le calcul pour l’élevage émane de la FAO, sur le modèle des analyses de cycle de vie, qui inclut diverses dimensions de l’élevage. Alors que le calcul pour les transports, qui émane du GIEC (Climate Change 2014 Synthesis Report — IPCC), ne prend en compte que les émissions de GES des véhicules en circulation. Par la méthode d’analyse de cycle de vie, cette valeur serait beaucoup plus élevée. »

Deuxième point, l’élevage occupe majoritairement des terres qui ne sont pas cultivables, comme des prairies, des montagnes, des steppes, ou encore la savane. Le supprimer ne réduirait donc pas le gaspillage des ressources. L’INRAE rappelle aussi que 86 % de l’alimentation animale n’est pas consommable par l’être humain, il n’y a par conséquent pas de compétition entre les deux. L’Institut ajoute que « les aliments concentrés utilisés pour les monogastriques (porcs, volailles) et les herbivores valorisent les résidus de cultures et les sous-produits des filières végétales destinées à l’alimentation humaine (tourteaux, sons, drêches, etc.) ». De fait, les élevages de ruminants herbivores et ceux qui utilisent beaucoup de « coproduits » de l’agriculture sont producteurs nets de protéines. Cela signifie qu’ils produisent plus de protéines consommables par l’homme qu’ils n’utilisent de protéines végétales consommables par l’homme pour nourrir les animaux.

Dernier point, sur la consommation d’eau. Le chiffre souvent avancé par les écologistes est de 15 000 litres d’eau consommée pour produire 1 kg de viande. En réalité, ce chiffre englobe trois types d’eau : l’eau bleue, soit l’eau réellement consommée par les animaux et l’irrigation des cultures ; l’eau grise, celle qui est utilisée pour dépolluer les effluents et les recycler ; et l’eau verte, l’eau de pluie. Sauf que cette méthode de calcul a été conçue pour des sites industriels et ne tient pas compte des cycles biologiques. Sur ces 15 000 litres, 95 % viennent de l’eau de pluie, qui, comme le rappelle l’INRAE, est « captée dans les sols et évapotranspirée par les plantes, et qui retourne de fait dans le cycle de l’eau. Ce cycle continuera même s’il n’y a plus d’animaux. » En vérité, dans les élevages français, la quantité d’eau utile1 pour produire 1 kg de viande de bœuf est comprise entre 20 et 50 litres…

Si Bruno Le Maire avait su tout cela, il aurait (peut-être) évité de faire la promotion de la viande végétale.

Les viandes végétales et synthétiques en embuscade

En effet, le ministre de l’Économie a vanté ses mérites dans une série de tweets publiée le 17 mai. Il visitait l’usine du fabricant de steaks végétaux HappyVore, société en partie financée par le milliardaire Xavier Niel (information importante pour la suite). M. Le Maire écrivait ainsi : « 100 g de protéines végétales génèrent de 60 à 90 % de gaz à effet de serre en moins que 100 g de protéines animales. »

Les « viandes » végétales et synthétiques sont des outils pour détourner les consommateurs de la vraie viande. Les écologistes s’en servent beaucoup, mais la science vient vertement, c’est le cas de le dire, modérer leurs ardeurs : selon une étude menée par l’Université de Californie, l’empreinte carbone d’un kilo de bœuf synthétique serait 4 à 25 fois plus importante que celle d’un kilo de bœuf élevé naturellement ! La viande cultivée en laboratoire serait bien plus nocive pour l’environnement que la vraie.

Un autre et puissant outil pour dégoûter les consommateurs de la viande est la cause animale. L’association L214, qui combat l’élevage dans sa globalité, mais dénonce particulièrement l’élevage dit intensif, est à la tête du combat. Ce mouvement militant, soutenu ouvertement par le journaliste du service public Hugo Clément, est un protagoniste du projet de référendum d’initiative partagée sur la cause animale. Six interdictions sont proposées : celles de l’élevage en cage et l’élevage à fourrure à partir de 2025, de la construction de nouveaux bâtiments d’élevage sans accès au plein air, de la chasse à courre, des spectacles avec des animaux sauvages et de l’expérimentation animale dès lors qu’une autre méthode existe. L214 n’est pas seul dans ce projet : l’accompagnent, notamment, des industriels français tels que… le patron de Free, Xavier Niel, que l’on retrouve impliqué dans plusieurs entreprises de viandes « alternatives ».

Il n’est évidemment pas le seul à financer la cause animale tout en investissant dans ce type d’industrie. Il y a maintenant sept ans, L214 a reçu un important don de la fondation américaine Open Philanthropy Project créée par l’un des fondateurs de Facebook, Dustin Moskovitz. Entre 2017 et 2020, la fondation a versé plus de 125 millions de dollars à des associations de défense animale, dont L214 qui a reçu 1,14 million d’euros en 2017. L’Open Philanthropy Project servirait d’intermédiaire entre plusieurs de ces associations et des organisations qui aident des start-up travaillant dans la viande synthétique. Elle a versé 6,5 millions de dollars à The Good Food Institute, qui fait la promotion de la viande cellulaire.

L214, dont les méthodes sont très contestables, allant de la diffamation au harcèlement en passant par la violation de propriétés privées, sert donc de marchepied à des concurrents directs du secteur de l’élevage. Les choses vont même plus loin, certains défenseurs de la viande artificielle proposant que cette industrie bénéficie de « l’appui des pouvoirs publics » pour se développer et se vendre. Or, le libre marché en a pour l’instant décidé autrement.

Pour terminer sur ce point, dans une enquête parue en juin 2022, l’École de guerre économique (EGE) accable la viande dite « cultivée ». Christian Harbulot, directeur de l’EGE, dénonce « la démarche des instigateurs de l’agriculture cellulaire [qui] consiste à éliminer les filières traditionnelles, en disant, sans le démontrer, qu’elles posent des problèmes de santé et d’environnement ». L’EGE explique que « les avantages environnementaux et sanitaires présumés de la viande cellulaire sont largement spéculatifs ». De même, l’innocuité de la viande synthétique n’est pas démontrée. Enfin, l’EGE insiste sur un point crucial : les alternatives cellulaires et végétales ne sont pas de la viande ! Elles ne doivent donc en aucun cas en porter le nom : c’est simplement de la tromperie.

Alors, le gouvernement français va-t-il plonger dans le mensonge et l’idéologie et assassiner son élevage déjà souffrant ?

L’écologisme veut achever un élevage français en grande difficulté

L’élevage en France est dans une situation catastrophique. L’élevage bovin compte près d’un million de vaches de moins qu’il y a dix ans (3 millions depuis 1980) et pourrait en perdre autant d’ici à 2030 à cause d’une vague de départs massifs à la retraite non remplacés. Entre 2010 et 2020, les exploitations en élevage ont subi une chute de 31 %, qui peut aller jusqu’à 41 % pour les exploitations combinant plusieurs types d’élevages, notamment lait et viande. On comprend facilement pourquoi cette profession n’attire plus la jeunesse.

Le taux de pauvreté chez les éleveurs de « bovins viande » est de 25,1 %, et de 25,5 % pour les éleveurs d’« ovins viande ». Le niveau de vie médian des premiers est de 18 420 € ; pour 10 % d’entre eux, le revenu moyen est de 8 570 €. En 2008, le taux de surmortalité par suicide était de 127 % pour les éleveurs « bovins viande » et de 56 % pour les éleveurs « bovins lait ». L’application de mesures écologistes comparables à celles que prévoient les Pays-Bas serait un énième coup de massue à notre agriculture et à nos éleveurs, déjà asphyxiés par le poids des normes et de l’État.

La Cour des comptes devrait d’urgence se renseigner sur les études de l’INRAE. Plusieurs d’entre elles démontrent les bénéfices environnementaux des prairies où l’élevage est pratiqué. Leur diversité floristique favorise les populations de pollinisateurs, leurs sols sont aussi plus riches en biomasse microbienne et en biodiversité que ceux des cultures ; ils stockent plus de carbone, sont 20 fois moins sensibles à l’érosion et filtrent mieux les eaux. En plus de cela, plusieurs projets de recherche européens l’ont montré, le stockage de carbone des prairies compense l’équivalent de 30 à 80 % des émissions de méthane des ruminants ! Des travaux du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) confirment ces résultats pour les zones d’élevage subtropicales.

Dans un autre article, l’INRAE précise également que si « toutes les populations du monde adoptaient un régime végétalien, il faudrait plus de terres cultivées pour nourrir la planète. En effet, il faudrait consommer plus de produits végétaux pour satisfaire les besoins humains en calories, en protéines et en certains micronutriments. »

La chasse à l’élevage ne se justifie donc pas, surtout dans nos pays occidentaux. Selon Pascal Mainsant, spécialiste de l’élevage et ancien ingénieur de recherches à l’INRA2, « un litre de lait produit en Bretagne dégage dix fois moins de gaz à effet de serre qu’un litre de lait produit en Inde ». En effet, 70 % des gaz à effet de serre de l’élevage mondial proviennent des pays émergents. Il surenchérit par la démonstration suivante : « La totalité des gaz à effet de serre anthropiques augmente de 2 à 3 % chaque année à cause du développement économique des pays émergents. Imaginons qu’on veuille réduire ceux de l’élevage par une action mondiale concertée, étalée sur une vingtaine d’années : l’impact de cet effort volontariste ne ferait que neutraliser une seule année de cette croissance actuelle des gaz à effet de serre totaux. Bref, c’est insignifiant. »

S’attaquer ainsi à l’élevage occidental n’a donc aucun sens. D’ailleurs, de nombreux scientifiques remettent en cause les travaux, les méthodes et les analyses du GIEC. Il serait hautement bénéfique de se libérer de l’emprise de l’écologisme dont les militants influencent les institutions et les relais d’opinion. Laissons nos éleveurs tranquilles !


À propos de l’auteur

Aymeric Belaud
Chargé d’études Diplômé en Science politique de l’Institut Catholique de Vendée et en Sciences politiques et Affaires publiques à HEIP. Spécialisé dans les questions agricoles, le fonctionnement de l’Etat et les questions politiques. Viticulteur.


1 Quantité d’eau dont est privée la ressource (eau consommée), pondérée par un facteur de stress hydrique régionalisé.

2 Ancêtre de l’INRAE.




Le 14 juillet 2023, fête de la soumission ou du courage contre l’effondrement organisé et annoncé ?

[Illustration : La Patrouille de France ouvre le défilé du 14 Juillet le vendredi 14 juillet 2023. – AFP]

Par le Général (2 s) Antoine MARTINEZ

Après la crise des gilets jaunes (jamais résolue, car une autre crise, celle provoquée par le Covid prenait le relais), après la crise sanitaire gérée par la peur, la contrainte et le cynisme consistant à dresser les Français les uns contre les autres et à supprimer des libertés (certains devront rendre des comptes devant la justice), après la crise internationale avec le conflit Ukraine-Russie utilisé pour se faire réélire en jouant sur la peur, après la réforme des retraites passée en force, le président de la République tente de reprendre l’initiative après une semaine d’émeutes ethniques qui ont ébranlé le pays.

Pour cela, il faut d’abord, selon ses propres déclarations, comprendre ce qu’il s’est passé avant d’en tirer les conclusions. Chacun remarquera qu’il s’engage, en fait, dans une démarche dilatoire pour évacuer un sujet qu’il refuse de traiter, car il ne peut pas ignorer les causes profondes de ce désastre annoncé depuis longtemps. Doit-on rappeler l’avertissement de son premier ministre de l’Intérieur au moment de son départ en 2018 (« On vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face, nous sommes en face de problèmes immenses ») ? Doit-on rappeler l’appel lancé contre la signature du pacte de Marrakech en 2018 ? Doit-on rappeler l’alarme lancée dans la tribune dite des généraux en 2021 (« il n’est plus temps de tergiverser sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers ») ? Doit-on rappeler qu’après au moins quatre décennies d’immigration massive et incontrôlée, aux conséquences néfastes et aggravées par l’invasion promise par l’État islamique en décembre 2014 et déclenchée à l’été 2015 (et qui se poursuit), le pouvoir politique, non seulement ne réagit pas, mais refuse de stopper ce processus mortel pour les Français. Pourtant le message délivré par les islamistes est clair. Comment persister à rester dans le déni après Charlie Hebdo, l’Hyper casher, le Bataclan, Nice, le père Hamel, Samuel Paty et tous ceux frappés d’une mort violente au couteau, sans oublier les policiers et gendarmes tués ou blessés en service ? Comment persister à rester dans le déni lorsque nos compatriotes subissent chaque jour une bonne centaine d’agressions au couteau provoquant des morts et des blessés relégués par des médias serviles au rang de simples faits divers ? Si l’État exclut de stopper le flux de cette immigration incompatible avec nos valeurs, on doit comprendre qu’il choisit délibérément de l’accompagner et donc qu’il trahit la nation. L’État trahit la nation en soumettant sa souveraineté à l’UE. Les Français doivent en prendre conscience. Mais ne nous y trompons pas. La mort malheureuse du jeune voyou issu de cette immigration n’a été qu’un prétexte pour déclencher une guérilla urbaine à grande échelle, organisée, coordonnée et impliquant des dizaines de milliers d’individus ! Il s’agissait d’un test grandeur nature très réussi si on veut bien considérer, au-delà du nombre d’émeutiers et de communes concernées, la nature et le degré des violences exercées. Il est cependant à craindre que la prochaine fois — car il y aura une prochaine fois (2005 n’a pas servi de leçon) — lorsque le signal sera donné, ces individus biberonnés et éduqués dans la haine de la France, à présent certains de leur puissance de nuisance et de leur impunité, s’en prennent non seulement aux biens publics, mais également aux biens privés et aux personnes. Ajoutons que pour l’instant, à l’exception de quelques cas isolés, les armes de guerre dont disposent ces bandes n’ont pas été sorties. Mais ces armes existent et circulent. Cette menace est à prendre avec le plus grand sérieux.

N’est-il pas sidérant de constater que ce président refuse, dans sa vision de l’exercice très personnel du pouvoir, d’admettre l’évidence des drames qui s’annoncent pour la France et les Français depuis longtemps ? Qu’en est-il dans ces conditions du bien commun et de l’intérêt de l’État et de la nation, alors qu’il exerce les plus hautes responsabilités depuis plus de onze ans ?

Un peuple, une nation ont un esprit, une âme forgés par des siècles d’histoire qui ont façonné des mœurs, un mode de vie, une vision de l’homme et de la vie modelée pour nous, Français, par la culture gréco-romaine et la religion chrétienne. Une nation est une communauté de destins forgée dans la durée, une culture et une souveraineté établies sur un territoire, un héritage reçu de nos pères que nous devons plébisciter chaque jour pour le perpétuer. Et cette âme possède un caractère sacré, mais l’âme de la France est aujourd’hui outragée, profanée, blessée par l’installation continue sur notre territoire — favorisée par certains — de populations maintenues dans la misère, l’obscurantisme et la violence par leur culture incompatible avec la nôtre. La vérité c’est que nos dirigeants œuvrent contre les intérêts de la nation. Comment l’expliquer autrement puisqu’ils refusent de s’opposer à cette submersion migratoire incontrôlée et contestent au peuple français sa légitimité à s’exprimer sur le sujet ? Plus d’une personne sur cinq et d’une naissance sur trois sont aujourd’hui d’origine extra-européenne sur notre territoire. La démographie est une arme redoutable et si nos dirigeants politiques persistent à ne pas vouloir prendre des mesures fermes pour modifier le cours des choses, l’affrontement est à terme inévitable. Car le divorce est définitivement consommé entre, d’une part le peuple français de cœur et de tradition incluant nos compatriotes d’origine ou de naissance étrangères ayant choisi la France, soucieux de l’unité de la nation et de son droit à la continuité historique, et d’autre part celui de papiers, car son drapeau n’est pas le drapeau français, renforcé par les étrangers de même culture, embrigadés dans un processus de communautarisme, de séparatisme et de conquête.

La première des fonctions régaliennes n’est-elle pas de protéger et de défendre le peuple face à toute menace, de maintenir son unité et de rechercher son bien-être ? Comment comprendre alors que le pouvoir n’œuvre pas dans ce sens et n’incarne pas le pouvoir et les intérêts de la nation ? À force de tenter depuis quarante ans de régler les problèmes en traitant les symptômes et non les causes, nos gouvernants croient acheter la paix civile ou l’apaisement au prix du déshonneur. En réalité, ils récolteront, pour le plus grand malheur de la France, et le déshonneur et la guerre, non pas civile, mais ethnoculturelle. La bataille qui s’engage est bien civilisationnelle, identitaire et culturelle. Car ces hordes haineuses ne se considèrent pas membres de la communauté nationale. Leur drapeau n’est pas le drapeau français. Elles sont, par ailleurs, instrumentalisées et utilisées comme levier d’influence et de pression sur la politique de la France par des États hostiles. Ce n’est pas tolérable. La lâcheté, le manque de clairvoyance, la trahison de nos dirigeants successifs depuis 1981 conduisent la France à sa perte. Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins et notre pays s’enfonce dans la chienlit et le chaos, et nos dirigeants, installés dans un déni total de la situation réelle, guidés par leur logique technocratique et soumis à l’idéologie mondialiste et progressiste de la Davocratie, réalisent soudain qu’ils ne maîtrisent plus rien et ne savent plus, en réalité, quoi faire. Cela est plus qu’inquiétant, car leur impuissance pourrait les pousser vers une fuite en avant en réagissant par des mesures liberticides pour étouffer toute résistance. Car l’accalmie précaire n’est pas due au rétablissement de l’ordre par la République, mais par les dealers qui, empêchés dans leur commerce pendant ces émeutes, ont sifflé la fin de la récréation ! La France brûle, mais l’image d’un président assistant au même moment à un concert avant de décider le lendemain d’annuler tous les événements et concerts programmés, d’afficher joyeusement sa présence en bras de chemise sur le Tour de France cycliste ou de s’étonner de la tragédie qui se joue en déclarant avec une certaine impudence : « Qui avait prévu ce qui allait se passer ? » restera une image indécente, consternante, effrayante et dévastatrice pour le pouvoir politique qui perd toute crédibilité, voire légitimité. Cela est d’autant plus dramatique que, dans cette tragédie, le président de la République, garant de nos institutions, abolit de fait la séparation des pouvoirs puisque les termes formulés pour qualifier la mort du jeune voyou, « inexplicable et inexcusable », scellent délibérément le sort du policier avant même l’ouverture de l’enquête. La pression ainsi exercée sur les magistrats est insupportable. Par ailleurs, ces émeutes se sont produites dès après son retour de Marseille, séjour pendant lequel il n’a cessé de s’attribuer des satisfecit pour la politique menée notamment sur le plan de la sécurité (23 morts à Marseille en cinq mois !). Quel démenti cinglant qui signe l’échec total et définitif des fameux cent jours censés ramener l’apaisement et qui se terminent, en réalité, non seulement en véritable fiasco, mais en calvaire pour les Français !

L’heure est donc grave. L’Histoire est tragique et le destin d’une nation et d’un peuple ne peut pas s’affranchir à certains moments critiques de démolitions, de renversements ordonnés suivis de reconstructions et d’embellissements. Nous sommes dans ce moment critique aujourd’hui pour notre France fracturée, défigurée et martyrisée à l’image de Notre-Dame de Paris, à cette croisée des chemins où le choix de la voie à prendre est capital et exige de ne pas reculer, car c’est de la survie même de notre nation, de notre civilisation qu’il s’agit.

Alors, si des élus de la République peuvent participer impunément à des manifestations interdites avec ceux qui menacent la nation et que des patriotes, respectueux de la loi, se voient, eux, interdire illégalement leur rassemblement comme le 13 mai dernier (cf. décision d’interdiction invalidée par le tribunal administratif), c’est que nos dirigeants manquent de clairvoyance, de courage et se soumettent à « la loi du plus fort » appliquant le principe destructeur « faible avec les forts, fort avec les faibles ». Et l’intention de nos gouvernants d’étouffer toute velléité de résistance des Français en jouant, une fois de plus, sur la peur et la pression est tellement évidente qu’elle est contre-productive, car elle révèle l’effroi d’un pouvoir qui ne maîtrise pas la situation.

Deux actions doivent donc être menées dorénavant par les patriotes, de droite et de gauche, attachés à leur héritage historique, spirituel et culturel, car chacun sait que le pluriculturalisme/multiculturalisme est une imposture sanglante. Le peuple français, comme tous les peuples, a le droit à la différence. Il a le droit légitime d’être différent des autres peuples et de vouloir rester un peuple européen. Personne ne conteste la présence de minorités qui doivent, au besoin, être protégées, mais qui doivent rester des minorités. Si le président de la République est élu au suffrage universel, il ne l’est pas pour favoriser un changement de peuple. Ce n’est pas l’intérêt de la nation. Et œuvrer contre l’intérêt de la nation constitue un manquement grave aux devoirs de tout dirigeant politique, comme de tout serviteur de l’État. Et si le peuple en souffrance, parce qu’ignoré perpétuellement dans ses aspirations en tant que nation, décidait de manifester son opposition à la politique migratoire insensée menée par nos dirigeants, qui pourrait contester sa légitimité ?

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.

(article 3 de la Constitution)

Ces deux actions doivent s’inscrire dans la constitution d’une union sacrée, la première concernant les citoyens français, la seconde impliquant tous les partis politiques patriotes.

S’agissant des citoyens français, il faut organiser le rassemblement des patriotes, civils et militaires/policiers/gendarmes ayant quitté l’activité qui n’ont qu’un seul drapeau dans leur cœur, qu’un seul drapeau comme étendard, le drapeau français, qui ont pris conscience de l’urgence du combat noble et légitime à mener pour sauver la France en danger, préserver la terre charnelle défendue et transmise par nos pères, un héritage inestimable à confier à nos descendants pour le perpétuer. Et notre jeunesse — non wokisée — qui représente en grande partie l’avenir de la France, et donc notre espérance, doit être impliquée dans cette démarche. La tâche est ardue, mais elle est réalisable. De nombreuses associations ou organisations patriotiques, voire d’anciens combattants, existent et agissent, mais individuellement dépensant jusqu’ici leur énergie en vain. Il faut donc essayer de les rassembler en une confédération puissante en mesure d’agir plus efficacement collectivement. Cela permettrait d’établir des objectifs et d’arrêter des priorités dans les actions à mener. Parmi celles-ci, il faut, pour être en mesure de peser et d’influer, se donner les capacités d’organiser une manifestation puissante pour défendre notre identité, l’âme de la France, et s’opposer à la politique migratoire suicidaire du gouvernement. Dans cette perspective, une réflexion doit être menée sur le choix d’une date au symbole fort du point de vue patriotique. Plusieurs associations/organisations patriotiques disposent d’un maillage territorial qui pourrait être développé et consolidé par cette confédération au niveau régional, départemental pour faciliter la mise en place, par secteurs, de cellules ou comités réactifs, chargés de suivre la situation, d’alerter en cas de besoin et d’informer les familles. La notoriété acquise par Place d’armes permet de penser que cette organisation est potentiellement capable de faciliter le regroupement de toutes les associations patriotiques en une confédération. Une première étape doit conduire rapidement les responsables de ces associations à se mettre en rapport avec le bureau directeur de Place d’armes pour ensuite, après avoir établi les ralliements à cette confédération, déterminer les modalités d’action et le partage des tâches. Il y a urgence à agir et à privilégier ce regroupement seul capable de permettre le sursaut. Il va sans dire que ce processus s’engage dans le respect de la loi.

Quant au second volet concernant les partis politiques patriotes, il est temps, devant l’évidence du danger et des drames qui se préparent, qu’ils assument leurs responsabilités et qu’ils exercent leur rôle avec le sens du devoir en mettant de côté, pour leurs chefs, leur ego et ambitions personnelles véritables obstacles à toute alliance ou union salvatrice. Car la seule priorité aujourd’hui c’est la France et, comme pour les citoyens français, le salut ne peut venir que du rassemblement. Un appel est donc lancé aux responsables de ces partis politiques patriotes pour qu’ils se rencontrent au plus vite pour s’accorder sur des mesures décidées en commun pour le court terme (2023/2024) et le moyen terme (2027). Les émeutes ethniques qui ont ébranlé la France confirment bien que le cancer à éradiquer c’est l’immigration extra-européenne de masse. Or, le pouvoir en place ne veut pas s’opposer à cette submersion. Sur le court terme, notre Constitution donne aux partis représentés au Parlement des outils pour le sanctionner (articles 49 et 50). Qu’ils exercent sans attendre ce pouvoir. Pour le moyen terme, n’est-il pas temps que tous les responsables des partis politiques patriotes, représentés ou pas au Parlement engagent, compte tenu de l’urgence et de la menace qui pèse sur la nation, leur énergie dans des négociations afin de s’accorder sur des mesures visant à inverser le flux de cette immigration incompatible avec nos valeurs et qui menace notre avenir.

L’immigration constitue bien le problème central qui défie notre avenir et le sursaut ne pourra donc venir que des citoyens eux-mêmes. C’est pourquoi ils doivent se rassembler d’une part, et exercer un lobbying fervent et acharné sur les partis politiques patriotes d’autre part, pour que cet effondrement organisé n’ait pas lieu, pour que vive la France.

Le 14 juillet 2023 Général (2 s) Antoine MARTINEZ




De Gaulle face au Kali-Yuga français

[Source : lesakerfrancophone.fr]

« La France et le monde sont dans une situation où il n’y a plus rien à faire ; je ne souhaite pas que le référendum réussisse »

le Général de Gaulle face au Kali-Yuga français

Juin 2023 — Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

J’ai évoqué la chute de la France sous la présidence de de Gaulle : pour un Québec libre d’ailleurs peu suivi d’effet, il a fallu se payer l’industrialisation, la pollution, l’immigration, mai 68, la contestation sociale, le noyautage culturel marxiste (cf. Éric Zemmour sur le rôle sinistre de Malraux), le pays de Cocagne de Pierre Etaix et le Play-Time de Tati, sans oublier l’Alphaville de Godard. On y créa le froncé (([1] Jeu de mot avec « Français »)) abruti, tétanisé, hébété, qui a rompu avec tous les modèles antérieurs et était prêt pour la goberge télé et bagnole. Je vais écrire et publier un livre sur ce thème : la disparition de la France au cinéma. Car de Farrebique ou de Jean Devaivre (découvrez par exemple l’admirable Alerte au Sud sur notre chevalerie coloniale, notre épopée saharienne) aux Valseuses et à Mortelle randonnée, on s’est bien effondré.

Le pire est que le Général, porté aux nues par des politiciens d’extrême-droite (la smalah JMLP-Zemmour) qu’il aurait fait fusiller en 44, en est parfaitement conscient. On le sait, le vénérable et pathétique-amusant Debré père qui est lui-même encore plus traumatisé par ce que devient et va devenir la France au cours des années : marxisation culturelle via Malraux (voir livre p. 145), inflation et taux d’intérêt à 15 % (livre p. 151), relâchement moral et spirituel (et même militaire : on n’a pas plus d’empire comme me le rappela mon ami historien de Sparte Nicolas Richer), effondrement du christianisme, Debré et de Gaulle sont conscients de tout. L’Histoire de France est terminée et cela va se sentir.

Dans ses Entretiens avec le général, publiés par mon éditeur Albin Michel (moi mon dada c’était Mitterrand, et je ne le regrette pas, j’en reparlerai un jour de Mitterrand), Debré écrit donc (p. 57-58) :

J’évoque ces forces violentes qui désirent tant l’intégration de la France dans l’Europe, c’est-à-dire en fin de compte la fin de la France, et je crains aussi que les divisions de l’Occident et l’incapacité américaine ne conduisent notre civilisation au déclin décisif. Je parle d’abord des forces qui poussent à l’intégration européenne : tous ceux qui Sont hostiles à l’État, tous ceux qui ne comprennent pas la nécessité d’une pensée et d’une action indépendantes, se précipitent vers la supranationalité parce qu’ils savent, au fond d’eux-mêmes, que la supranationalité, c’est le protectorat américain.

On a parfaitement compris donc pourquoi Asselineau et Philippot qui sautent comme des cabris au nom du Général font 1 % des voix. La masse veut la supranationalité et sans rire le protectorat américain avec ses armes qui ont cinquante ans de retard.
Dans le livre de Debré d’ailleurs le Général paraît souvent triste, distrait, impuissant (idem pour son fils avec qui j’ai eu l’honneur de discuter aux jardins du Ranelagh si chers à mon maître et ami Parvulesco) : il est en position non de gourou, mais de disciple anxieux et sans maître — comprendre ce que la France devient à cette époque, il faut l’oser en effet, pas vrai ?

Le général de Gaulle m’interrompt pour me demander si je crois possible de résister à ces forces. « Il n’y a que vous et moi qui pensons à l’Indépendance de la France. » Je lui réponds que nous devons être, en réalité, plus que deux et j’ajoute qu’il y aura tellement de déceptions à la suite de cette politique d’intégration qu’il ne faut pas douter d’être dans la vérité en expliquant qu’il faut faire l’Europe par l’association des États et non par la disparition des nations, à commencer par la disparition de la France.

Malheureusement les réponses sont et seront matérielles et matérialistes (Pompidou-Giscard — deux traîtres —, immobilier et nucléaire) :

« Que faire pour encourager ce mouvement ? » me dit-il. Je lui expose que les chemins sont clairs pour maintenir aux Français et à la France la volonté de demeurer une nation. Il faut poursuivre notre effort de modernisation industrielle. Il faut poursuivre notre volonté d’être une puissance militaire atomique et il faut aussi ne pas chercher à nous dégager de nos responsabilités africaines. Je lui expose que ses réticences à l’égard des réunions des chefs d’État africains d’expression française, réunions qui pourraient avoir lieu autour de lui, aboutissent à couper des liens qui pourraient être renforcés.

Le grand projet gaulliste est un leurre auquel Kerillis avait très bien tordu le cou.
De Gaulle échoue — mais il en ressort qu’on ne pouvait qu’échouer. Je confirme !
Sur le referendum — sa porte de sortie comme on sait — nous sommes clairement entendus :

J’expose au Général que le but de ma visite est de préciser les conditions qui peuvent permettre le succès, du référendum. Interruption du Général : « Je ne souhaite pas que le référendum réussisse. La France et le monde sont dans une situation où il n’y a plus rien à faire et en face des appétits, des aspirations, en face du fait que toutes les sociétés se contestent elles-mêmes, rien ne peut être fait, pas plus qu’on ne pouvait faire quelque chose contre la rupture du barrage de Fréjus. Il n’y aura bientôt plus de gouvernement anglais ; le gouvernement allemand est impuissant ; le gouvernement italien sera difficile à faire ; même le président des États-Unis ne sera bientôt plus qu’un personnage pour la parade. Le monde entier est comme un fleuve qui ne veut pas rencontrer d’obstacle ni même se tenir entre des môles. Je n’ai plus rien à faire là-dedans, donc il faut que je m’en aille et, pour m’en aller, je n’ai pas d’autre formule que de faire le peuple français juge lui-même de son destin (p.112).

On répète parce que c’est merveilleux :

Je n’ai plus rien à faire là-dedans, donc il faut que je m’en aille et, pour m’en aller, je n’ai pas d’autre formule que de faire le peuple français juge lui-même de son destin.

Vive Pompidou, Beaubourg, Michel Sardou, la loi Veil et Emmanuelle.

C’est qu’il n’y a plus de religion. Debré ajoute ces lignes stupéfiantes :

Le Général redit son analyse. Ce qui paraît le frapper le plus c’est le fait que les sociétés elles-mêmes se contestent et qu’elles n’acceptent plus de règles, qu’il s’agisse de l’Église, de l’Université, et qu’il subsiste uniquement le monde des affaires, dans la mesure où le monde des affaires permet gagner de l’argent et d’avoir des revenus. Mais sinon il n’y a plus rien (p. 122).

C’est le Kali Yuga, donc on ne peut rien faire — à part se remplir les poches, en bon vaishya. On peut se demander quand même pourquoi la masse des couillons ne réagit plus. C’est ce que fait le Général :

Le Général m’interrompt pour me dire, à la suite des exemples que je lui donne : “Comment se fait-il que les chefs d’établissement ou les recteurs n’interviennent pas ?” Je rappelle au Général ce que je disais tout à l’heure. L’autorité n’existe plus de par la volonté délibérée du ministère de l’Éducation nationale et j’ajoute en outre que, pour ce qui concerne les activités socio-éducatives. Les chefs d’établissement ont des instructions formelles de ne point intervenir. Je regrette d’autant plus cette abdication et cette complicité que l’on sent les prodromes d’une réaction. Le corps enseignant, même dans ses éléments gauchisants, ne comprend plus cette anarchie et s’émeut de ses conséquences.

Et puis de Gaulle comprend ensuite que la famille disparaît, qu’elle n’est plus la structure unifiant la société chrétienne — puisqu’il n’y a plus de société chrétienne :

Le Général me dit : “Comment se fait-il que les familles ne réagissent pas ?
La vie familiale aujourd’hui n’est plus celle d’hier. L’évolution fait que l’État, le corps enseignant ont pris une responsabilité de plus en plus grande à l’égard des enfants. C’est là une situation à laquelle les familles se sont peut-être trop facilement habituées. Au surplus les réactions des parents se dispersent dans toute une série de directions : le programme, les examens, le comportement des professeurs, et, de ce fait, quand elles s’orientent contre certaines dégradations de l’enseignement, n’ont pas la même force (p. 174).

La famille, seul État qui crée et aime ses citoyens (Chesterton), va disparaître.

C’est là que je cesse toute critique à son encontre (ce qui m’énerve c’est son culte). Il fallait passer le témoin aux Giscard et aux soixante-huitards. La France moderniste, progressiste et républicaine voulait son Kali-Yuga.

À ce propos et grâce aux talents de Tetyana j’ai scanné la page de Daniélou sur cette question transcendantale :

C’est armé de ce bagage que j’ai commencé à reprendre contact avec l’Europe qui m’est apparue comme une région malade, atteinte d’une sorte de cancer qui fait que certaines cellules se développent de façon incontrôlée et contaminent peu à peu les autres. Ce développement a forcément une limite. L’espace vital est de plus en plus réduit pour chacun dans ces énormes termitières qui recouvrent peu à peu les campagnes et les forêts. Certains aspects de la vie prennent une place démesurée par rapport à d’autres, créant un profond déséquilibre. La recherche de la prospérité étouffe celle de la sagesse et du bonheur de vivre. Je me suis interrogé sur les raisons qui rendaient les Occidentaux modernes si agités et en somme assez rarement heureux.

Daniélou prévoit même l’autodestruction européenne que nous vivons — et qui promet d’être inévitable et épouvantable, tant la masse zombie de la société de consommation se laisse faire :

Les Aryens dont sont issus la plupart des peuples qui ont dominé l’Europe, les Achéens, les Doriens, les Celtes, les Romains, les Germains, les Russes, sont des peuples de prédateurs. Ayant récemment envahi une grande partie de la planète, peuplé les Amériques et l’Australie, imposé leurs langues à l’Afrique et parfois même à l’Asie, ils ont atteint une limite et leur force d’expansion se retourne contre eux-mêmes. Il semble peu probable qu’ils arrivent à se contrôler. C’est un vaste problème d’histoire. Lorsque l’équilibre naturel est rompu, certaines espèces animales tendent à se multiplier jusqu’au point où elles se détruisent elles-mêmes…

De Gaulle et la vocation de la France ont disparu dans les années soixante (mon enfance) comme le christianisme. On demande à Bruckberger de compléter (voyez mes textes). Il cite Lévi-Strauss dans une interview inouïe. Prince de la science humaine, le vieux savant juif devenu marginal génial répond courageusement à une stupide interview catho :

Je vous dirai que ce qui se passe dans l’Église depuis le dernier concile me trouble. Il me semble vu de l’extérieur, que l’on appauvrit ou que l’on dépouille la foi religieuse (ou son exercice) d’une très grande partie des valeurs propres à toucher la sensibilité, qui n’est pas moins importante que la raison.

LE JOURNALISTE : Par exemple ?

C. LÉVI-STRAUSS : C’est vraiment l’appauvrissement du rituel qui me frappe. Un ethnologue a toujours le plus grand respect pour le rituel. Et un respect d’autant plus grand que ce rituel plonge ses racines dans un lointain passé. Il y verra le moyen de rendre immédiatement perceptibles un certain nombre de valeurs qui toucheraient moins directement l’âme si l’on s’efforçait de les faire pénétrer par des moyens uniquement rationnels, Louis XIV dit, dans son testament, en de s’efforçant justifier e cérémonial de la Cour, des choses assez profondes : qu’on ne peut pas demander à tout le monde d’aller au fond des choses Il faut qu’il y ait des expressions sensibles qui ne passent pas le biais de la connaissance discursive.

LE JOURNALISTE : Vous pensez que l’affadissement du rituel d’un groupe social est le signe d’une crise de son système des valeurs ?

C. LÉVI-STRAUSS : J’entends bien que tout rituel doit évoluer. Une société religieusement vivante serait une société capable d’enrichir son rituel. Mais les tentatives de renouvellement du moins ce que j’en vois quand j’assiste à des messes d’enterrement ou de mariage ne paraissent pas très convaincantes.

Et le courageux Bruckberger, disciple de Bernanos, de conclure :

On ne peut dire plus clairement, ni avec plus de prudence et de gentillesse, qu’en France, la réforme liturgique issue du dernier concile est un fiasco. Un grand savant agnostique s’en dit troublé. Nos évêques, eux, n’en sont nullement troublés : même si elle devait entraîner la mort du patient, ils nous forceraient à tenir la bouche ouverte jusqu’à ce que toute la potion soit avalée. Un grand savant explique ce qu’Aristote nous avait depuis longtemps appris : il n’est rien dans l’intelligence qui ne soit d’abord tombé sous les sens et que tout ce qui touche la sensibilité, surtout si ça vient de loin, doit être modifié avec la plus grande prudence.

Flanqué de tels esprits, le Général ne pouvait qu’exhaler cette grandeur triste (pensez au mage Taliesin) que j’ai retrouvée dans les traits de son fils — honoré par une lettre de Vladimir Poutine lors de son centenaire (les démons doivent en trembler encore), quand je parlais avec lui aux jardins du Ranelagh.

À nous d’en finir maintenant avec les démons déchaînés de l’enfer et de la médiocrité.

[Note de Joseph :
Le Général était certainement bien conscient de la puissance des forces matérialistes en jeu et contre lesquelles, même à son niveau il n’a pas pu faire grand-chose. Par ailleurs, la présence d’un Malraux à ses côtés tend à démontrer qu’il ne s’est pas nécessairement entouré des meilleurs esprits, de même que Poutine peut avoir des conseillers ou des ministres enténébrés. Le Kali Yuga représente aussi l’avancée des ténèbres et il faut de puissantes lumières pour percer ces dernières. La flamme de bougies ou du mental n’y suffit pas en dehors d’un périmètre fort limité. Ce n’est probablement pas pour rien que l’Apocalypse prophétise que seul le Messie fera tomber Babylone. Même ses témoins sont ou seront vaincus. Le Christ, si je ne m’abuse, se présentait comme la Lumière du monde et il était parangon de Vérité. Lumière et Vérité sont étroitement liés. Dans un monde d’obscurité (du fait de la seule prise en compte de la Matière), nous faisons face au Mensonge, au Malin et à l’exaltation du Moi. La Lumière, la Loi (naturelle et universelle) et Lui ne sont plus que rarement reconnus.]




« Ceux qui ont soutenu Schengen ont du sang sur les mains »

[Source : bvoltaire.fr]

À l’occasion de l’anniversaire de la convention de Schengen, ce 19 juin, BV a rencontré Philippe de Villiers. L’homme politique et créateur du Puy du Fou, essayiste et écrivain à succès, a replongé pour l’occasion dans ses archives. Il a mûri, réfléchi, constaté qu’il avait vu clair. Il livre une analyse détaillée de cette période charnière pour la France, au moment même où le drame d’Annecy remet Schengen au cœur du débat, une fois de plus. Entretien en longueur et sans voile.

Marc Baudriller. Nous célébrons, ce 19 juin, les 33 ans de la convention de Schengen qui complète l’accord du 14 juin 1985. Quel était le rêve européen, lors de la signature de ces accords, et où en sommes-nous, aujourd’hui ?

Philippe de Villiers. Dans mes archives personnelles, j’ai retrouvé un document que j’avais publié le 12 mars 1995, à l’occasion d’une conférence de presse, intitulé : « Pourquoi faut-il maintenir les contrôles aux frontières ? Non à Schengen ! » C’était l’époque où les chefs à plumes de la droite classique, Jacques Chirac et Édouard Balladur, du haut de leur sagesse, proclamaient qu’il fallait soutenir l’abolition des frontières. La classe politique dans son ensemble, imprégnée de l’idéologie de l’ouverture, pensait que la disparition des protections pour les hommes et les marchandises serait un progrès en termes de prospérité et de civilisation. Je me suis senti très vite bien seul et la presse m’a désigné comme un lépreux à crécelle sanitairement dangereux… En effet, j’osais arguer qu’avec Schengen, on courait à la catastrophe : « Lorsqu’on fait des trous dans une casserole, cela s’appelle une passoire. »

M. B. Étiez-vous le seul à défendre cette ligne ?

P. de V. Il y avait Jean-Marie Le Pen et moi-même. Toutes les élites, sous l’influence du soft power américain, étaient acquises à l’idée excitante d’une expérience post-identitaire. J’avais disputé avec François Mitterrand, quelques mois après la signature du traité de Schengen, lorsque j’étais secrétaire d’État dans le gouvernement de Jacques Chirac. Il avait forgé un aphorisme : « La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir. » Aujourd’hui, avec le recul, on devine que le désastre de Schengen fut le prix à payer pour trois erreurs qui nous ont laissé démunis, sans ressources morales ni réflexe de survie.

M. B. Quelles sont ces trois erreurs ?

P. de V. La première, c’est le dessein originel d’une Europe post-politique, l’erreur de Schuman et de Monnet qui ont choisi, avec la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier), de faire flotter le drapeau étoilé de la Madone sur une mine de charbon et un four d’acier trempé. On ne se rassemble pas par le haut mais par le bas. C’est le choix d’une Europe sans âme ni tête, un assemblage purement technique, avec une architecture post-politique, sans aucun projet de puissance propre. Avec l’idée de créer, par génération spontanée – sur le dépassement, voire la négation, des identités des peuples – un projet post-national qui s’incarne dans une Europe sans les États. Cette Europe sans les États est dotée d’un fédérateur extérieur : l’Amérique. Dans l’histoire de l’Occident, c’est la première fois, depuis les Grecs, qu’on expérimente cette idée d’un fédérateur extérieur, l’Amérique, dans une architecture post-politique, avec une « Commission » à l’américaine. Le grand mensonge des maastrichtiens est d’avoir fait croire qu’on allait faire un super-État, avec une super-frontière, une super-démocratie, une super-diplomatie, une super-armée, une super-économie. Ce seraient les États-Unis d’Europe ! Ils ont menti aux Français. Car leur mouvement intime était d’abolir les nations, mais sans avoir aucunement l’idée d’en construire une nouvelle. Leur idée, c’était la dissolution du politique. Au Conseil de Laeken, tout a été dit : « La seule frontière de l’Europe, c’est la démocratie et les droits de l’homme. »

M. B. La deuxième erreur ne tient-elle pas tout simplement à l’orgueil démesuré des artisans du traité de Maastricht ?

P. de V. C’est cela même. Ils ont cherché à faire naître une Europe post-historique. Quand on voit ce qui se passe en Ukraine, on repense au slogan de l’époque : « L’Europe, c’est la paix ! » Ce fut l’illusion de « la mondialisation heureuse ». Lorsque le mur de Berlin tombe, le 9 novembre 1989, et, dès le lendemain, la classe dirigeante française se prend à annoncer la fin définitive des guerres, la fin des idées et des religions – spécialement la religion catholique – et l’avènement du marché comme seul régulateur des pulsions humaines et des tensions du monde.

Trois événements s’enchaînent : après le référendum sur Maastricht de 1992, nous signons en 1994 le traité de Marrakech qui crée l’OMC (Organisation mondiale du commerce), que j’appelle l’Organisation commerciale du monde. Je suis alors le seul député de droite qui vote contre la ratification de l’OMC. La gauche socialiste, qui a abandonné le social et rallié le capitalisme sans entrailles, et la droite libre-échangiste votent avec enthousiasme pour la fin de toutes les protections. Balladur rassure : « Les délocalisations vont créer les chaînes de valeurs globales. Les citoyens vont se muer en de raisonnables consommateurs. » Le divin marché… Ensuite, le 26 mars 1995, c’est l’entrée en vigueur de Schengen. À cette époque, Hubert Védrine pointe avec prescience : « C’est sans doute une erreur de croire que la démocratie de marché a vocation à unifier le monde et à dissoudre les identités récalcitrantes comme de vulgaires calculs rénaux. »

M. B. Il y a donc une part de lucidité, au moins chez certains. Et la troisième erreur ?

P. de V. La troisième erreur, c’est l’idée d’une Europe post-territoriale. En effet, la nouvelle idéologie de l’économie globale plonge les élites dans l’irénisme du vide. Selon elles, l’échange va emporter les barrières, l’économie rapprochera les hommes, alors que la culture les isole dans leur enclos. Selon la doxa du moment, nous allons entrer dans un temps nouveau, celui de l’ouverture, « les nations sont dépassées et le temps des frontières est fini ». Le dernier mur est tombé, on n’en construira plus jamais. Nous voilà enveloppés d’une idéologie pacifiste qui nous a désarmés et qui entrave toute forme de prise de conscience du danger. Je me souviens des serments solennels de Bayrou, Stasi et les autres : « L’Europe sera ouverte ou ne sera pas ! »

Pour résumer, le traité de Schengen n’a fait qu’appliquer aux frontières l’idéologie de Maastricht et de l’OMC. D’abord, il y a Maastricht qui fusionne les nations, puis l’OMC qui fait sauter toutes les douanes et la préférence communautaire. Enfin Schengen, qui fait sauter la frontière et inaugure l’ère du multi-déculturé.

M. B. Schengen ne prévoyait-t-il pas le renforcement des frontières extérieures ?

P. de V. Vous avez raison. C’était une posture verbeuse. Le discours officiel de l’époque me fait penser au discours d’aujourd’hui sur l’euthanasie. On promet de renforcer les soins palliatifs tout en mettant en avant « l’aide active à mourir ». Les soignants donneraient, de la main droite, des soins et, de la main gauche, des seringues. C’est à y perdre son serment d’Hippocrate. Concernant Schengen, le discours lénifiant est, là encore, un oxymore : on va renforcer les frontières extérieures et abolir les frontières intérieures. Seuls les gogos ont cru au renforcement des frontières extérieures. Les européistes n’y ont jamais cru car ils voulaient un marché planétaire de masse, débarrassé de toutes les barrières pour la marchandisation du monde. Les mêmes ne voulaient pas des racines chrétiennes dans la Constitution européenne. Il n’y a jamais eu le moindre geste pour renforcer les frontières extérieures. Aujourd’hui – ô paradoxe –, certains pays d’Europe réclament le droit d’ériger des murs frontaliers. Pour l’Union européenne, la migration est une nécessité économique et une récréation anthropologique.

M. B. Le drame d’Annecy est-il à mettre au bilan des accords de Schengen ?

P. de V. Le drame d’Annecy est double. C’est le drame du droit d’asile dévoyé et celui de Schengen. Quand vous avez 160.000 demandes, cela veut dire que le droit d’asile est devenu une filière d’immigration comme une autre, aux mains des passeurs esclavagistes. À l’époque de Soljenitsyne, lorsque je l’ai reçu [en Vendée, en septembre 1993, NDLR], le droit d’asile s’appliquait à un homme persécuté pour son œuvre et pour ses opinions. De nos jours, le droit d’asile ne veut plus rien dire. On offre un abri à des gens parmi lesquels des criminels en puissance.

De plus – et c’est le drame de Schengen -, si vous avez des frontières extérieures communes et sans frontières intérieures, vous êtes condamné à avoir un super-État avec une législation commune sur le moindre détail de la vie quotidienne. Prenons l’exemple des stupéfiants. Les législations sont différentes en Europe. La drogue arrive dans les grands ports par containers. Si le port de Rotterdam n’est pas contrôlé, on récolte chez nous les fruits de cette absence de contrôle. Ceux qui ont imaginé Schengen savaient que, dans l’histoire des hommes et des nations, quand la frontière intérieure saute, la souveraineté et la nation sont abolies. Ceux qui ont soutenu Schengen devraient quitter la vie politique car ils savaient et ils ont du sang sur les mains.

M. B. C’est une accusation terrible. Expliquez-nous pourquoi.

P. de V. Ils nous ont fait croire qu’avec la fin des frontières intérieures, l’Europe serait un levier d’Archimède pour notre sécurité. Or, on constate que l’Europe a immolé son enveloppe charnelle, c’est une Europe sans corps. On n’a pas assez médité le mot de Saintignon : « Abattez les frontières et vous verrez surgir mille petites forteresses. » La frontière a disparu ? Non, elle est partout. Aujourd’hui, on nous déshabille dans les aéroports, on installe des grilles aux entrées des quartiers cossus de la bourgeoisie mondialisée qui se moque des frontières en dégustant ses sushis au balcon.

Mais cela va plus loin : depuis le Covid, on est passé de l’espace sans frontière à la frontière sans espace. On n’a plus la frontière nationale mais on a eu la frontière domestique. Le confinement est une frontière, le masque est une frontière. Avec l’absence des frontières, on nous prépare la super-frontière, le super-contrôle : celle de l’homme global, l’homme remplaçable, l’homme de sable. On nous prépare le passeport sanitaire mondial de l’OMS ou le passeport numérique européen, ainsi que le passeport climatique, avec un crédit carbone. La nouvelle frontière, c’est le passeport. On nous parle aussi d’une monnaie programmable de banque centrale pour contrôler nos achats et de la reconnaissance faciale pour nous suivre à la trace. On abolit les frontières, et on nous fabrique des frontières de substitution. On apprivoise, en Europe et en France, une architecture proche de la société concentrationnaire chinoise. Seule la drogue circule librement. L’Europe est pour elle un paradis. La France est en train de devenir un narco-État. Tout cela était prévisible.

M. B. Emmanuel Macron a fait de la souveraineté une thématique centrale de sa communication, ces dernières semaines. Mais la France est-elle encore souveraine ?

P. de V. La souveraineté de la France se décompose. Aujourd’hui, certains quartiers sont des petits Kosovo français. Bientôt, on fera un édit de Nantes, c’est-à-dire un partage du territoire en dhimmitude au nom de la paix. Macron veut faire de la France le laboratoire de la diversité. Il a dit, un jour, qu’il fallait « déconstruire notre Histoire ». Il croit au bien-être cosmique et à l’illimitation marchande.

Nous voyons le monde s’effondrer et la France rouler à l’abîme. À Annecy, on tue au couteau, à Marseille, à la kalachnikov. D’où proviennent les kalachnikov ? Elles transitent, par la Bulgarie, depuis des trafics d’Ukraine, le ministre de l’Intérieur le sait bien. Qu’attend-on pour envoyer l’armée chercher les kalachnikov dans les caves ? Les points de deal sont les nouvelles frontières. Celles-là semblent intouchables. La frontière n’a pas disparu, elle s’est déplacée.

M. B. L’accord de Schengen est-il réversible ?

P. de V. Tout est réversible, à trois conditions : qu’il ne soit pas trop tard, qu’il y ait une volonté de le faire et que les Français fassent preuve de lucidité. Qui est lucide, aujourd’hui ? Qui osera sortir de Schengen ? Les LR ont eu une bonne intuition, qui était dans mon programme en 1995 où je disais qu’on ne pouvait rien faire tant que la loi française ne serait pas supérieure à la loi européenne. En effet, dans un super-État livré aux oligarchies du marché, la puissance appartient aux cours suprêmes. C’est la toge qui commande à la douane. Le fameux État de droit.

La classe politique française souffre d’un triple aveuglement. Elle ne voit pas le chassé-croisé entre la natalité qui implose et l’immigration qui explose. Ayant choisi de disparaître, on appelle à la rescousse, pour remplacer les naissances manquantes, un peuplement étranger. Le deuxième aveuglement est un choix politique : le fameux pacte de submersion migratoire de l’Europe [le pacte de Marrakech, NDLR, signé en décembre 2018] où les États sont dessaisis de leurs compétences en matière de politique migratoire au profit de la Commission de Bruxelles. Les États se verront imposer des relocalisations sous la menace d’amendes confiscatoires. On va repeupler l’Europe et la France à partir de l’Afrique. Le dernier aveuglement : vous ne pouvez pas avoir en même temps l’ouverture des frontières et l’État-providence. C’est l’un ou l’autre. Cela, seul le Danemark l’a compris.




Les Occidentaux refusent la paix en Ukraine

[Source : voltairenet.org]

Par Thierry Meyssan

Au nom de la Chine, Li Hui est venu proposer aux Occidentaux de faire la paix en Ukraine en reconnaissant leurs erreurs. Son analyse est précise et étayée. Mais les Occidentaux ne l’ont pas écouté. Ils poursuivent sans relâche le discours qu’ils ont mis au point durant la Guerre froide : ils sont démocrates, tandis que les autres, tous les autres, ne le sont pas. Ils poursuivront leur soutien à l’Ukraine, même si celle-ci n’a guère plus de soldats et a déjà perdu sur le terrain.


Vous ne connaissez pas son visage.
Li Hui est pourtant un diplomate chinois des plus importants.
C’est lui qui est venu proposer aux Occidentaux une paix en Ukraine.
Il a été reçu avec amabilité, mais personne ne l’a écouté.

La semaine dernière je rappelais, qu’en droit international, vendre des armes rend responsable de leur usage1. Par conséquent, si les Occidentaux arment l’Ukraine, ils doivent s’assurer que celle-ci ne les utilisera que pour se défendre et jamais pour attaquer le territoire russe de 2014. Faute de quoi, ils entreront, malgré eux, en guerre contre Moscou.

Effectivement, ils veillent toujours à ne pas devenir co-belligérants. Par exemple, ils ont d’abord retiré certains systèmes d’armes des avions qu’ils ont promis à l’Ukraine avant de les leur livrer. Ainsi, ceux-ci ne disposent pas de la possibilité de tirer en vol, depuis l’Ukraine, des missiles air-sol sur des cibles lointaines à l’intérieur de la Russie. Cependant, à terme, les Ukrainiens pourraient se fournir le matériel nécessaire et en équiper à nouveau leurs avions.

Le petit jeu qui consiste à armer l’Ukraine sans lui donner les moyens d’attaquer Moscou est aujourd’hui contesté par la diplomatie chinoise. Le Wall Street Journal a relaté quelques aspects de ces contacts tout en masquant le fond de la position chinoise2.

Li Hui, qui vient de visiter Kiev, Varsovie, Berlin, Paris et Bruxelles, a en effet posé les pieds dans le plat : sur la base de l’« Initiative de Sécurité Globale » et du « Plan en 12 points pour la paix en Ukraine » publiés par le ministère chinois des Affaires étrangères le 24 février, il a fait remarquer à ses interlocuteurs qui les avaient acceptés que :
La Russie a raison en droit international d’entreprendre son opération militaire spéciale contre les « nationalistes intégraux » ukrainiens. Non seulement cela n’est pas contraire à la Charte des Nations unies, mais c’est une application légitime de sa « responsabilité de protéger » les populations russophones.
La Crimée, le Donbass et la partie Est de la Novorossia ont légitimement adhéré à la Fédération de Russie par voie de référendum. Ces anciens Ukrainiens forment depuis des siècles un peuple très différent des Ukrainiens actuels.

Il a souligné que la Russie n’était pas exempte de torts :
Elle doit respecter la décision du 16 mars 2022 de la Cour internationale de Justice (c’est-à-dire le tribunal interne de l’ONU) qui lui a ordonné de « suspendre » ses opérations militaires en Ukraine, ce qu’elle a tardé à faire, mais qu’elle respecte aujourd’hui.

Il a patiemment expliqué que les Occidentaux avaient de très grands torts :
Celui d’avoir installé des dépôts d’armes et des bases militaires de l’OTAN à l’Est en violation de leur signature de la Déclaration d’Istanbul de l’OSCE (2013) ;
Celui d’avoir organisé et soutenu un coup d’État en 2014 contre les autorités légitimes de l’Ukraine ;
Celui de ne pas avoir appliqué les Accords de Minsk, signés par l’Allemagne et la France, (2014 et 2015) puis ratifiés par le Conseil de Sécurité des Nations unies ;
Celui d’avoir pris des mesures coercitives unilatérales contre la Russie en violation de la Charte des Nations unies (1947).

Ce faisant, il a remis en cause non seulement l’ensemble de la narration occidentale, mais la manière dont ses interlocuteurs pensent ce conflit.

Il leur a fait remarquer que, contrairement à ce qu’ils prétendent, les États-Unis ne souhaitent pas la victoire de l’Ukraine. Celle-ci signifierait qu’un petit pays est capable de vaincre la Russie alors que les États-Unis n’osent pas l’affronter. Ce serait leur pire humiliation.

Surtout, il est clair pour les observateurs extérieurs que l’envoi d’armes de seconde main en Ukraine n’a pas pour but de vaincre la Russie, mais de la titiller jusqu’à lui faire révéler les nouvelles armes dont elle dispose. Les Occidentaux n’ont pas sérieusement observé l’armée russe en Syrie, trop occupés qu’ils étaient à faire détruire l’État syrien par des jihadistes. Lorsqu’en 2018, le président Vladimir Poutine a déclaré maîtriser des missiles hypersoniques, des armes laser et des missiles à propulsion nucléaire3, les Occidentaux ont hurlé au bluff. Ils savent aujourd’hui qu’il disait vrai, mais ignorent les caractéristiques de ces armes et s’ils ont les moyens de les contrer.

Dans le conflit ukrainien, Moscou fait preuve d’une très grande patience. Il préfère endurer des pertes que d’abattre ses cartes. Les seules armes nouvelles qui ont été utilisées sont d’une part les systèmes de brouillage des commandes de l’OTAN (expérimentés en situation réelle en mer Noire dès 20144, à Kaliningrad, au large de la Corée5), et au Moyen-Orient6 ; et d’autre part les missiles hypersoniques Kinjal (expérimentés en conditions réelles en Ukraine depuis mars 2022). Certes, les Ukrainiens affirment en avoir abattus, mais cela ressort manifestement de la propagande la plus effrontée. Ils sont pour le moment invincibles et la Russie les produit désormais à la chaîne. Ils ont atteint des bunkers souterrains, le 9 mars, et viennent de détruire un système Patriot, le 16 mai.

Personne ne connaît avec certitude et précision les armes dont dispose la Russie. Mais chacun a conscience qu’elle est devenue beaucoup plus puissante que les États-Unis dont l’arsenal n’a globalement pas été amélioré depuis la dissolution de l’URSS.

Depuis le premier envoi d’armes occidentales en Ukraine, la Russie déplore que cela ne joue pas de rôle significatif sur le terrain, sinon provoquer encore plus de destructions et de victimes. Les Occidentaux n’écoutent pas, convaincus à l’avance que tout discours russe n’est que de la propagande. S’ils cherchaient à comprendre, ils entendraient que ce qu’ils font n’a rien à voir avec les justifications qu’ils en donnent.

Revenons à la position chinoise. Li Hui n’a, semble-t-il, jamais évoqué le président Volodymyr Zelensky que les Occidentaux ont hissé au niveau des héros. En effet, alors que la communication occidentale personnifie tous les acteurs, les Chinois s’y refusent. Ils conservent ainsi une vision plus claire des forces en jeu.

Li Hui a par ailleurs déclaré à ses interlocuteurs qu’ils n’avaient aucune raison de s’aligner sur la position des États-Unis et devaient faire preuve d’autonomie. C’est exactement ce que le président Vladimir Poutine leur avait dit, en 2007, lors de la Conférence sur la Sécurité de Munich7. M. Li s’est même risqué à leur dire que s’ils devaient se séparer économiquement de Washington, ils pouvaient se tourner vers Beijing.

Pour les Européens, ce discours raisonnable était inaudible psychologiquement. Ils n’ont pas reconnu les crimes des États-Unis du dernier quart de siècle et continuent à les dénier. En réalité, ils ne sont pas particulièrement dépendants de Washington, mais se trouvent intellectuellement sous son emprise.

Ils n’ont donc pas répondu à l’argumentaire chinois, mais ont déclaré sans surprise qu’ils ne se découpleraient pas des États-Unis, qu’ils exigeaient avant toute négociation le retrait des troupes russes d’Ukraine ; et qu’ils comptaient sur la Chine pour que le conflit ne dégénère pas en guerre nucléaire.

Ce dernier refrain atteste que les Européens n’ont toujours pas compris ni la position des Russes, ni celle des Chinois. Le président Poutine a mainte fois expliqué qu’il n’utiliserait pas en premier l’arme nucléaire stratégique. Il n’y a donc aucun risque russe de voir ce conflit dégénérer. En outre, la Chine se considère comme l’alliée militaire de la Russie en cas d’affrontement mondial, mais pas dans les conflits qui ne la concerne pas, comme celui d’Ukraine. Elle n’envoie d’ailleurs aucune arme là-bas. Cette distinction entre allié stratégique et allié tactique est une caractéristique du monde multipolaire que Moscou et Beijing s’emploient à construire. Il n’est pas non plus question pour la Russie de former une coalition derrière elle pour aller la soutenir en Ukraine.

Il n’y a de pires aveugles que ceux qui ne veulent pas voir.





Référendum volé : deux poids, deux mesures pour le « complotisme » ?

[Source : quebecnouvelles.info]

[Photo : Jacques Parizeau, indépendantiste et 26e Premier ministre du Québec]

Par Philippe Sauro-Cinq-Mars

C’était en 2020 après l’élection présidentielle américaine et la chose m’avait frappé : entre deux articles pour traiter Donald Trump de mauvais perdant et de conspirationniste pour avoir remis en question les résultats de l’élection, Normand Lester publiait un article sur son sujet de prédilection : « Les fraudes électorales lors du référendum de 1995 » ! Le journaliste ayant passé les dernières décennies à étudier cette théorie d’un référendum volé ne voyait aucune contradiction dans le fait de dire qu’après seulement quelques jours, le camp Trump ne disposait pas de preuves suffisantes pour parler de fraude. Mon but ici n’étant certainement pas de confirmer ou infirmer l’une ou l’autre de ces théories, mais simplement d’analyser en quoi notre attitude envers la remise en question des narratifs officiels a évoluée. Car avant de pouvoir prouver une fraude, il faut d’abord se laisser le droit d’être sceptique, mais en 2023, ça vous vaut instantanément d’être taxé de « complotiste ».

Le complotisme normal d’un autre temps

Replacez-vous il n’y a que quelques années ; sans qu’on ne le remarque, les théories « complotistes » étaient tout à fait normalisées, ou en tout cas, on reconnaissait d’emblée la possibilité de complots ou de conspirations aux plus hauts échelons du pouvoir. Déjà, on savait que la guerre en Irak était fondée sur un mensonge et on spéculait que Bush ne voulait que « voler le pétrole » irakien. Et ce n’était pas un mensonge innocent : cette guerre a tellement déstabilisé la région que quelques années plus tard, pratiquement l’ensemble du Moyen-Orient et du Maghreb tombait en guerre civile, avec résultat, au total, des millions de morts.

Mais ça, ce n’est qu’une « conspiration » parmi une multitude d’autres qui formaient jusqu’à récemment un univers social complètement imprégné de cet esprit de méfiance envers les élites. On peut retourner jusqu’à Kennedy : peu de gens doutent encore qu’un président américain ait été assassiné par la CIA. Je vais simplement répéter pour qu’on se comprenne bien : la majorité des gens croient que la CIA a ASSASSINÉ UN PRÉSIDENT EN FONCTION. C’est complètement « mainstream ». On s’entend que les possibles fraudes électorales de Biden, c’est de la petite bière en comparaison.

Et que dire du financement des Contras nicaraguayens par la vente de cocaïne en sol américain par la CIA pendant l’administration Reagan ? Et quid du coup d’État contre Mossadegh. En fait, on pourrait carrément remonter à la Guerre de l’Opium, aux accords de Sykes Picot ou que sais-je ! De manière générale, il était convenu que les grandes puissances et leurs services de renseignements faisaient régulièrement du sale boulot dans les coulisses.

Mais ce n’est pas seulement les sphères politiques qui étaient visées par cet esprit complotiste ; les milieux financiers et les multinationales étaient accusés, parfois encore plus sévèrement, de comploter leur domination mondiale. Particulièrement à gauche, on tenait pour acquis que les puissants formaient des monopoles et écrasaient la compétition par des tactiques déloyales. On tenait pour acquis que des armées de lobbyistes achetaient des passe-droits réglementaires en coulisse pour continuer de polluer et exploiter les gens. Contre quoi pensez-vous que les altermondialistes protestaient lors des grands sommets internationaux ? Contre une mondialisation organisée à huis clos à l’avantage des grandes corporations et de sphères politiques corrompues ! Il n’y avait pas d’ambiguïté là-dessus.

En soi, tout l’imaginaire de gauche est teinté de complotisme ; le marxisme n’est-il pas, dans sa plus simple expression, la théorie d’une caste d’élite (bourgeoisie) qui a volé les moyens de production à une caste d’exploités (le prolétariat) ?

Évidemment, au début des années 2000, on distingue ces contestations sociales du complotisme, jugé plus farfelu, par exemple les histoires d’aliens, de franc-maçons ou de complot juif mondial. La théorie du complot autour du 11 septembre est un peu à mi-chemin, à la limite d’être mainstream, mais quand même déconsidérée. N’en reste pas moins qu’à tous les niveaux, on contestait les élites et les accusait de complot : Monsanto qui accapare des droits sur le vivant, les industries automobile et pétrolière qui auraient « acheté les brevets des voitures électriques pour éteindre leur développement », l’industrie du sucre qui nous rend accros, etc.

Rappelez-vous que ces idées étaient tellement fortes qu’elles ont éventuellement mené à ces mouvements « occupy » autour de 2011, et les manifestants faisaient des blagues de guillotine devant Wall Street… Il serait tentant de penser que ça a eu un gros impact, et que les puissants ont dû réfléchir à une manière de calmer ces éruptions populaires dans les années suivantes… Mais je ne fais que spéculer, évidemment ! Je ne voudrais pas démarrer une nouvelle théorie conspirationniste !

La méfiance québécoise

Maintenant, le Québec, en tant que nation conquise, ayant connu une histoire marquée par les trahisons, de la conquête au référendum de 1995 en passant par le serment du test, le rapport Durham, l’acte d’union, le paiement de la dette du Haut-Canada, le rapatriement de la constitution et j’en passe, a développé un esprit particulièrement « complotiste » envers les élites anglaises ou fédérales.

Il n’y a pas seulement les soupçons d’un vol du référendum de 1995 qu’on puisse associer à une remise en question du narratif officiel et à un « complot » pour maintenir le Québec dans la fédération. Pensez simplement à la « nuit des longs couteaux », où Pierre Elliott-Trudeau et les ministres des autres provinces ont signé la constitution en laissant dormir René Lévesque ! Certains Québécois refusent encore aujourd’hui de reconnaître que le Québec fait partie de la constitution canadienne !

Et que dire de toutes ces commissions d’enquête des dernières décennies, sur le scandale des commandites, l’industrie de la construction, la nomination des juges, etc. Un niveau de corruption ahurissant a été dévoilé et est reconnu de tous. Et qui dit corruption dit fraude et complots. Personne n’est dupe sur le fait que l’État, le gouvernement et les milieux d’affaires sont constamment parasités par de la corruption.

Maintenant, beaucoup de Québécois pensent à raison que le Canada « post-national » de Justin Trudeau veut noyer le Québec dans une vague migratoire sans précédent ; tout dépend de la formulation, évidemment, mais même les principaux partis nationalistes le disent à mots couverts.

Personne n’oserait traiter les souverainistes de complotistes lorsqu’ils soulignent ces différentes fraudes ou conspirations pour empêcher l’indépendance et l’émancipation québécoise. Personne ne contredit réellement que de nombreuses preuves démontrent des irrégularités lors du référendum de 1995. D’ailleurs, il est commun de reconnaître qu’avec un peu de recul, l’affirmation incendiaire de Jacques Parizeau comme quoi le référendum a été perdu à cause de « l’argent et des votes ethniques » était assez légitime.

L’ère de la « post-factualité »

Mais voilà, en 2023, il semblerait que toutes les remises en question qui sont un peu trop d’actualité sont taxées de « complotisme ». On fait la guerre aux « coucous » et l’ostracisme social bat son plein.

D’abord, la montée populiste de Trump et un tout nouveau type d’activisme moqueur sur les réseaux sociaux semble avoir activé une panique dans les médias traditionnels. Si la désinformation existait déjà sur le web, la politisation radicale des contenus à partir du milieu des années 2010 et une polarisation extrême causée par le débat sur la réponse à la montée islamiste a fourni des justifications pour réglementer et censurer les contenus web.

En fait, dès le lendemain de l’élection de Trump, les médias, qui lui prédisaient une défaite cuisante, se justifient en accusant « l’ère de la post-factualité ». Au même moment, Trump réalise que le gouvernement précédent a mis sa campagne sous écoute afin de trouver quelque chose de compromettant à son sujet. C’est alors que les démocrates sortent la théorie tout à fait conspirationniste du « Russia-Gate », où on prétend que Trump aurait obtenu de l’aide de la Russie.

Carrément, on peut dire que toute cette histoire de collusion entre Trump et la Russie était précisément un rejet des résultats de l’élection de 2016. Les démocrates ont contesté cette élection pendant tout le mandat de Trump, utilisant des hashtags comme #NOTMYPRESIDENT et tentant à deux reprises de le destituer ! C’était la définition même d’une théorie du complot, il est donc curieux de voir comment la théorie d’une fraude électorale en 2020 est moins prise au sérieux, cette fois, puisque portée par les Républicains.

Quoiqu’il en soit, on voyait déjà à ce stade s’établir une nouvelle démarcation entre « l’acceptable » et le « complotisme », qui suivait étrangement des lignes partisanes en défaveur de la droite. Les médias traditionnels et une gauche étrangement enlignée avec des élites de plus en plus woke commençaient à accuser cette nouvelle droite de propager des « théories du complot » d’extrême droite. Remarquez d’ailleurs l’ironie : cette nouvelle droite répudiait définitivement le néo-libéralisme pour épouser une position plus identitaire et altermondialiste… Et la gauche, anciennement altermondialiste et opposée au néo-libéralisme accusait désormais la droite de complotisme. Ça ne s’invente pas…

Enfin, la pandémie a scellé définitivement cette ambiance de maccarthysme anti-complotiste en Occident. Le nécessité de solidarité sociale face à l’incertitude du virus, l’application de mesures d’urgence, le partage d’une situation collective intensément vécue ; tout ça a contribué à la formation d’un unanimisme intransigeant. Toute critique était désormais perçue comme une rébellion dangereuse, toute remise en question comme la propagation de théories dangereuses. Du jour au lendemain, se méfier de l’industrie pharmaceutique, des gouvernements et de leurs ententes internationales est devenu automatiquement conspirationniste.

Vous vous rappelez du lab de Wuhan ? Cette théorie était considérée comme complotiste pendant plus d’un an, et ce même si les agences de renseignements en faisaient la théorie la plus probable. Je répète : les agences de renseignement américaines, canadiennes, britanniques, australiennes et néo-zélandaises étaient tous d’accord que le virus s’était probablement échappé du laboratoire, mais parce que nos médias disaient le contraire, affirmer la même chose était proscrit. On peut parler aussi de l’efficacité des masques, du vaccin et des allégements réglementaires ayant accéléré sa production. On peut parler aussi des coûts psychologiques et économiques des mesures sanitaires, parfois extrêmement sévères. Et on peut aussi se rappeler la panique omicron, où des journaux publiaient, noir sur blanc, qu’il fallait « écœurer » les non-vaccinés et les « covidiots » pendant que le Premier ministre tentait de leur faire payer des impôts supplémentaires… Et c’est sans parler du passeport vaccinal et de l’exclusion sociale engendrée.

La ligne était désormais clairement définie : d’un côté, les gens bien qui acceptent absolument toutes les directives gouvernementales et leur narratif, et de l’autre, les « coucous » conspirationnistes qui osent « contredire la science » et qui sont un danger public à éliminer.

C’est à l’histoire d’en juger

J’ai une relation spéciale avec le conspirationnisme. Je ne pourrais nier l’existence de conspirations, puisque mon ancêtre en a fomenté une et en a payé de sa tête.

En effet, Henry Ruzé d’Effiat, dit Marquis de Cinq-Mars, était un proche du roi Louis XIII et avait développé une forte rancune contre le célèbre Cardinal Richelieu, qui agissait comme ministre du roi. Il a donc fomenté un complot avec quelques nobles et le Royaume d’Espagne afin d’assassiner Richelieu et restituer des territoires pris à l’Espagne quelques années auparavant. Une armée espagnole était aux frontières, prête à agir, mais le complot échoua et Cinq-Mars fut pendu sur la place des terreaux, à Lyon.

C’est probablement ce qui est rassurant par rapport aux conspirations : vient un temps où il n’est plus controversé de les admettre.

Dans une perspective historique, la polarisation des camps qui s’affrontent n’est plus la même, et on peut analyser la chose à tête reposée. En ce sens, même si ça demeure relativement récent, faire la lumière sur les fraudes du référendum de 1995 apparaît comme une activité plutôt apaisante en comparaison avec la toxicité des débats autour de l’élection présidentielle américaine de 2020. Disons qu’un sujet est considéré comme tout à fait acceptable, tandis que l’autre vous vaut l’opprobre public.

Mais il faudra un jour reconnaître que rien n’est tout noir ou tout blanc, et que pour remettre en question les résultats du référendum de 1995, il a d’abord fallu qu’on se permette, en tant que société, de remettre en question le narratif officiel. Et que jamais les peuples ne devraient baisser leurs gardes face à la corruption de leurs élites. Un jour, tout finit par se savoir, et l’histoire finira par trancher.




Le mensonge et la manipulation pour diviser et détruire la nation

[Source : Places d’armes]

Par le Général (2 s) Antoine MARTINEZ

Il y a deux ans, la lettre ouverte à nos gouvernants et parlementaires ou tribune dite des généraux sonnait l’alarme sur l’état de délitement de la France et sur ses conséquences. Le constat émis par cette lettre était approuvé par une large majorité de Français. Depuis ce moment, la situation n’a cessé de s’aggraver, le président de la République n’ayant même pas daigné s’exprimer sur ce constat pourtant accablant, car il refuse que le débat légitime sur des sujets vitaux pour l’avenir, voire la survie de la nation puisse se tenir.

N’oublions pas qu’après l’épisode « Gilets jaunes », avec une phase quasi insurrectionnelle en début d’année 2019, le Covid 19 a permis à nos dirigeants, par une gestion de cette crise sanitaire basée sur la peur, de soumettre les esprits, de porter atteinte aux libertés publiques ou individuelles, de monter les Français les uns contre les autres, d’interdire aux médecins de soigner, ce qui a provoqué des milliers de morts, sans compter l’utilisation du Rivotril dans les EHPADs. Ce dernier point devra d’ailleurs recevoir un jour une explication et certains devront rendre des comptes devant la Justice. Ce rappel permet de souligner la radicalité avec laquelle a été gérée cette crise par l’État avec son lot de souffrances endurées par les Français et confirme une dérive autoritaire du pouvoir exécutif qui transforme notre démocratie dite libérale en une démocratie totalitaire.

C’est dans ce contexte que l’association Place d’armes, à l’origine de la tribune dite des généraux ignorée par ses destinataires, a lancé un nouvel appel — au peuple français, cette fois-ci — et un rassemblement, comme elle l’avait fait le 26 mars 2022, devait se tenir à Paris le 13 mai. Les services de la préfecture avaient d’ailleurs félicité ses responsables pour les conditions dans lesquelles s’était déroulée cette manifestation. Mais cette année, le ministre de l’Intérieur a décidé de façon arbitraire d’interdire cette manifestation, se référant, pour se justifier, aux réactions suscitées après la manifestation tenue une semaine avant par le groupe ultranationaliste « Comité du 9 mai ». La préfecture avait pourtant justifié l’autorisation de cette manifestation du 6 mai en expliquant que « dans la mesure où cette manifestation n’avait occasionné, les années précédentes, aucun débordement ou trouble à l’ordre public, le préfet de police n’était pas fondé à prendre un arrêté d’interdiction à son encontre. » Mais, manifestement le pouvoir, aujourd’hui aux abois, préfère s’entêter dans sa radicalisation en bafouant la liberté d’expression et en classant Place d’armes dans le camp de l’extrême/ultradroite. Cette méthode despotique permet au pouvoir d’entretenir la fracture du peuple en dressant les Français les uns contre les autres.

Cela dit, la colère, contenue et accumulée depuis 2019 par les Français, s’est brutalement libérée après l’adoption de la réforme sur les retraites obtenue par l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution et perturbe sérieusement les déplacements du Président de la République ainsi que des membres du gouvernement, voire des parlementaires de la majorité présidentielle. L’inquiétude, sinon la panique, est en train de s’installer au sein du pouvoir exécutif. C’est dans ce climat de tensions que le mensonge et la manipulation sont utilisés par l’État contre Place d’armes.

En premier lieu, le pouvoir exécutif considère que tous ceux qui se réfèrent à la France, à son drapeau, à ses héros, au passé, donc à l’histoire du pays pour se projeter dans l’avenir et affirmer le droit du peuple français à sa continuité historique ne peuvent être que d’extrême-droite. Mais une nouvelle étape vient d’être franchie dans l’ignoble, en passant de l’extrême-droite à l’ultradroite, les médias serviles relayant sans gêne ce slogan ! Place d’armes, composée d’anciens militaires ayant consacré leur vie à la défense de la France et de la nation, est donc classée à l’ultradroite ! Qu’en pensent nos camarades d’active ? Ils pourraient donc être eux aussi d’ultradroite ? Et nos morts, l’ont-ils été en donnant leur vie pour la France ? Mais alors, lorsque le président de la République, lui-même, préside les cérémonies à l’Arc de Triomphe pour rendre hommage aux morts pour la France, il rend hommage à l’ultradroite ? Et nos héros comme Jeanne d’Arc, patronne secondaire de la France, qui est célébrée chaque année depuis sa canonisation et le vote par le Parlement, à l’unanimité, le 10 juillet 1920, de la fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme ? Pourquoi avoir voulu interdire cette célébration par un mouvement royaliste ? Notre ministre de l’Intérieur ne doit pas savoir que Leclerc, de Lattre de Tassigny, Honoré d’Estienne d’Orves et Roger de La Grandière, morts pour la France, Pierre de Bénouville, Michel de Camaret, et bien d’autres, tous Compagnons de la Libération, étaient royalistes ! C’est notre histoire ! C’est consternant. Honte à vous, Monsieur le ministre !

En deuxième lieu, le président de la République est censé être le garant des institutions et notamment de notre Constitution. Or, la dérive constatée depuis la conduite brutale constatée dans la gestion de la crise sanitaire s’accélère aujourd’hui et mène vers une « démocratie totalitaire » dans laquelle il faut rendre le citoyen, sinon soumis, au moins passif en l’éduquant pour qu’il pense comme il faut. Les médias, pour une grande partie d’entre eux, collaborent activement à cet objectif et remplissent leur rôle à merveille en usant de la propagande et de l’intimidation. Mais cette conception tyrannique du pouvoir bafoue notre Constitution et menace notre liberté, notre liberté de penser, notre liberté d’expression, notre liberté de manifester. Dans le cas présent, le pouvoir démontre, en outre, son cynisme, le ministre de l’Intérieur ayant notifié à dessein l’interdiction le vendredi à 16 h 45, moins de 24 heures avant, ce qui neutralisait tout recours ou référé auprès du tribunal administratif pour Place d’armes. Seule la célébration de Jeanne d’Arc a pu avoir lieu, car prévue le dimanche. Nos dirigeants n’en sortent pas grandis et le ministre de l’Intérieur — curieusement beaucoup moins actif contre les vraies menaces — s’est même ridiculisé dans cette affaire. Car son interdiction a été invalidée par le tribunal administratif pour des raisons évidentes : l’arrêté « porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester. » Et cette invalidation vaut également pour Place d’armes. Les PV infligés à ses représentants présents lors de la conférence de presse dimanche après-midi sont donc illégaux et doivent être annulés. Le désaveu est ainsi complet d’autant plus que l’interdiction d’une manifestation ne peut pas être imposée a priori comme un ordre du ministre aux préfets et la notion d’extrême-droite ou d’ultradroite utilisée est purement politique et ne tient pas juridiquement. Cette démarche du ministre de vouloir passer en force et reconnue illégale — le ministre est hors-la-loi ! — ne doit-elle pas le conduire à démissionner ? Par ailleurs, ne serait-il pas, dans ces conditions, judicieux de reconduire rapidement cette manifestation empêchée le 13 mai ?

En troisième lieu, il faut revenir sur les véritables raisons de cette volonté d’interdire notre rassemblement, avancées par le pouvoir. En effet, invoquer la manifestation du 6 mai et les réactions qu’elle a suscitées est un prétexte fallacieux et une manipulation sournoise des faits que le pouvoir ne souhaite pas mettre en avant. En réalité, l’interdiction notifiée à Place d’armes est à rapprocher de l’annonce de sa démission faite, le 11 mai, par le maire de Saint-Brévin, démission cependant prise depuis plusieurs semaines et probablement connue bien avant du préfet et donc du ministre. Car cette démission est la conséquence de la « politique d’immigration » voulue par nos dirigeants, mais qui a surtout — c’est le point capital — conduit à des réactions hostiles à l’instauration de camps de migrants dans cette commune comme dans d’autres. Et Place d’armes, ainsi que d’autres associations, est fermement opposée à cette immigration massive et de peuplement pratiquée depuis trop longtemps et qui mène le pays à sa libanisation. C’est la raison de sa mise à l’index aujourd’hui par le pouvoir qui a décrété qu’elle doit être classée à l’extrême/ultradroite. On se rappelle le choc médiatique et politique provoqué en avril 2021 par la tribune dite des généraux dont une soixantaine étaient signataires accompagnés de près de 30 000 militaires à la retraite et de 100 000 civils sympathisants. Permettre à Place d’armes de répéter l’exercice dans le climat actuel de tension et de colère des Français après l’adoption forcée de la réforme des retraites pouvait envenimer la situation. Pour le pouvoir aux abois, il n’en était pas question. Mais finalement cette interdiction suivie d’un désaveu cinglant rendu par le tribunal administratif doit nous inciter, plus que jamais, à dénoncer son action contraire aux intérêts de la nation et à s’y opposer par tous les moyens légaux. En effet, malgré tous les constats alarmistes et l’opposition d’une large majorité de Français, le pouvoir ne s’oppose pas à la submersion migratoire que subit le pays depuis plusieurs années de la part de populations de culture non seulement différente, mais hostile et met en grand péril la sécurité, la cohérence et l’unité de la nation. En réalité, cette immigration de masse injustifiée n’est-elle pas admise par un pouvoir acquis à une vision progressiste, mondialiste et immigrationniste de l’humanité visant à abattre les frontières et à détruire les nations, ambition déclarée de la Davocratie, apôtre d’un ordre nouveau privilégiant une gouvernance mondiale confiée à l’oligarchie financière ? Son flux continu et massif n’est-il pas précisément un élément essentiel pour déstabiliser/fracturer notre société dans sa cohérence interne, pour diviser les Français, pour diluer leur identité et, in fine, pour détruire la nation ? D’ailleurs, pourquoi le président de la République rejette-t-il tout projet de référendum sur l’immigration ? Son refus de consulter les Français sur un sujet aussi vital pour leur avenir n’est-il pas l’aveu de sa réticence à privilégier les intérêts de la nation face à une vision personnelle basée sur le mondialisme et le progressisme qui détruisent l’identité des peuples ? Car ce processus de déconstruction est bien engagé, plus d’une personne sur cinq et d’une naissance sur trois, en France, étant dès à présent d’origine extra-européenne. Alors, une question se pose à laquelle les Français vont devoir répondre eux-mêmes puisque nos dirigeants ne le feront pas : s’opposer à ce processus de submersion est-il légitime ou pas ? Pour qui a porté l’uniforme, ne pas répondre par l’affirmative serait, à l’évidence, trahir la nation et la patrie.

Ces observations nous conduisent à rappeler certains principes institutionnels scandaleusement bousculés impunément jusqu’à ce jour par nos dirigeants qui considèrent que le pouvoir leur permet de s’affranchir de certaines règles et notamment de décider de tout sans que le peuple ait son mot à dire, voire de décider contre le peuple. Le cas de cette immigration de masse porteuse d’une culture violente incompatible avec la nôtre — l’actualité le démontre quotidiennement, combien de morts les Français sont-ils encore prêts à supporter sans réagir — est emblématique. Le président de la République ne peut pas sur un tel sujet qui touche à l’âme de la France, à l’identité même du peuple qu’il dirige temporairement accepter de le sacrifier sur l’autel de quelque principe que ce soit. Il n’a pas le droit d’œuvrer contre le peuple, contre les intérêts de la nation, contre l’existence même de la nation. Car, en l’occurrence, c’est un génocide par substitution qui est en train de se réaliser à bas bruit. Le président de la République n’est pas élu pour laisser faire cela. Certes, il est le Chef de l’État, mais il est avant tout le fondé de pouvoir d’un souverain qui s’appelle le peuple. L’article 3 de la Constitution est très clair. Le président ne peut décider seul sur ce sujet. Il outrepasserait ses droits et manquerait à ses devoirs liés à l’unité et à la protection de la nation. Par ailleurs, l’article 5 stipule qu’il veille au respect de la Constitution et qu’il est le garant de l’intégrité du territoire. Or, cette intégrité du territoire national est violée depuis de nombreuses années par des flux réguliers de clandestins. Alors, dans ces conditions une autre question se pose : sur un plan purement juridique et constitutionnel, le président ne se place-t-il pas lui-même dans une position hautement critiquable qui se traduit par un manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de ses fonctions en ne s’opposant pas à cette submersion migratoire contraire aux intérêts de la nation ?

Le 22 mai 2023 Général (2 s) Antoine MARTINEZ




Où va la France ?

La France est bel et bien en train de rejoindre le camp des démocraties « illibérales » juge Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID, pour qui Emmanuel Macron vit dans une réalité parallèle et joue avec le feu.

Des policiers armés gardent le Conseil constitutionnel, peu avant sa décision de rejeter un référendum sur la réforme des retraites. Paris, 3 mai 2023 — © YOAN VALAT/keystone-sda.ch

Par Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID (Genève), chaire Yves Oltramare « Religion et politique dans le monde contemporain »

Où va la France ? se demande la Suisse. La mauvaise réponse serait de s’arrêter à la raillerie culturaliste des Gaulois éternels mécontents. La crise est politique. Emmanuel Macron se réclame de l’« extrême centre » qu’incarnèrent successivement, dans l’Histoire, le Directoire, le Premier et le Second Empire, et différents courants technocratiques saint-simoniens. Il est le dernier avatar en date de ce que l’historien Pierre Serna nomme le « poison français » : la propension au réformisme étatique et anti-démocratique par la voie de l’exercice caméral et centralisé du pouvoir.

Le conflit des retraites est le symptôme de l’épuisement de ce gouvernement de l’extrême centre. Depuis trente ans, les avertissements n’ont pas manqué, que les majorités successives ont balayés d’un revers de main en criant aux corporatismes, à la paresse, à l’infantilisme du peuple. Administrée de manière autoritaire et souvent grotesque, la pandémie de Covid-19 a servi de crash test auquel n’ont pas résisté les services publics dont s’enorgueillissait le pays et qui lui fournissaient, au-delà de leurs prestations, une part de ses repères.

Lire aussi : La déprime française se radicalise

Emmanuel Macron, tout à son style « jupitérien », aggrave l’aporie dans laquelle est tombée la France. Il n’a jamais rien eu de « nouveau », et sa posture d’homme « providentiel » est une figure éculée du répertoire bonapartiste. Il n’imagine pas autre chose que le modèle néolibéral dont il est le pur produit, quitte à le combiner avec une conception ringarde du roman national, quelque part entre le culte de Jeanne d’Arc et la fantaisie réactionnaire du Puy-du-Fou. Son exercice du pouvoir est celui d’un enfant immature, narcissique, arrogant, sourd à autrui, plutôt incompétent, notamment sur le plan diplomatique, dont les caprices ont force de loi au mépris de la Loi ou des réalités internationales.

Ce pourrait être drôle si ce n’était pas dangereux. L’interdiction de l’« usage de dispositifs sonores portatifs » pour éviter les casserolades des opposants, le bouclage policier des lieux où se rend le chef de l’État, le lancement de campagnes de rectification idéologique contre le « wokisme », la « théorie du genre », l’« islamo-gauchisme », l’« écoterrorisme » ou l’« ultra-gauche » sont autant de petits indices, parmi beaucoup d’autres, qui ne trompent pas le spécialiste des régimes autoritaires que je suis. La France est bel et bien en train de rejoindre le camp des démocraties « illibérales ».

Un arsenal répressif à disposition des pouvoirs suivants

D’aucuns crieront à l’exagération polémique. Je leur demande d’y regarder à deux fois en ayant à l’esprit, d’une part, l’érosion des libertés publiques, au nom de la lutte contre le terrorisme et l’immigration, depuis au moins trois décennies, d’autre part, les dangers que revêtent de ce point de vue les innovations technologiques en matière de contrôle politique et l’imminence de l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national auquel les gouvernements précédents auront fourbi un arsenal répressif rendant superflues de nouvelles lois liberticides.

Il n’est pas question, ici, de « bonnes » ou de « mauvaises » intentions de la part du chef de l’État, mais d’une logique de situation à laquelle il se prête et qu’il favorise sans nécessairement la comprendre. Macron n’est ni Poutine ni Modi. Mais il prépare l’avènement de leur clone hexagonal. Au mieux sa politique est celle de Viktor Orban : appliquer le programme de l’extrême droite pour éviter son accession au pouvoir.

Sur fond d’évidement des partis de gouvernement, un « flibustier » — pour reprendre le qualificatif de Marx à propos du futur Napoléon III — s’est emparé du butin électoral à la faveur de la sortie de route de Nicolas Sarkozy, François Hollande, Alain Juppé, François Fillon, Manuel Valls. Il a cru « astucieux », pour continuer à citer Marx, de détruire « en même temps » la gauche et la droite pour s’installer dans le confort d’un face-à-face avec Marine Le Pen. Mais Emmanuel Macron n’a été élu et réélu que grâce au concours des voix de la gauche, soucieuse de conjurer la victoire du Rassemblement national. Son programme, libéral et pro-européen, n’a jamais correspondu aux préférences idéologiques que du quart du corps électoral, hormis même la part croissante des non-inscrits et des abstentionnistes qui sape la légitimité des institutions.

Un président aveugle et méprisant

Nonobstant cette évidence, Emmanuel Macron, ignorant de par son éducation et son itinéraire professionnel les réalités du pays profond, primo-élu à la magistrature suprême sans jamais avoir exercé le moindre mandat local ou national, a entendu faire prévaloir la combinaison schmittienne d’un « État fort » et d’une « économie saine » en promulguant ses réformes néolibérales par voie d’ordonnances, en court-circuitant les corps intermédiaires et ce qu’il nomme l’« État profond » de la fonction publique, en s’en remettant à des cabinets privés de conseil ou à des conseils a-constitutionnels tels que le Conseil de défense, en réduisant la France au statut de « start-up nation » et en la gérant comme un patron méprisant ses employés, « Gaulois réfractaires ».

Une chronique : Les casseroles de Macron, un totem de plus dans la cocotte-minute

Le résultat ne se fit pas attendre. Lui qui voulait apaiser la France provoqua le plus grave mouvement social depuis Mai 68, celui des Gilets jaunes dont le spectre continue de hanter la Macronie. La main sur le cœur, Emmanuel Macron assura, au début de la pandémie de Covid-19, avoir compris que tout ne pouvait être remis aux lois du marché. À plusieurs reprises, il promit avoir changé pour désamorcer l’indignation que provoquait sa morgue. De nouvelles petites phrases assassines prouvèrent aussitôt qu’il en était incapable. Il maintint son cap néolibéral et fit alliance avec Nicolas Sarkozy en 2022 pour imposer une réforme financière de la retraite en dépit de l’opposition persistante de l’opinion et de l’ensemble des forces syndicales, non sans faire fi de leurs contre-propositions.

Face au nouveau mouvement social massif qui s’est ensuivi, Emmanuel Macron s’est enfermé dans le déni et le sarcasme. Il argue de la légitimité démocratique en répétant que la réforme figurait dans son programme et qu’elle a été adoptée selon une voie institutionnelle validée par le Conseil constitutionnel.

Une réalité parallèle

Sauf que :

  • 1) Emmanuel Macron n’a été réélu que grâce aux voix de la gauche, hostile au report de l’âge de la retraite ;
  • 2) le peuple ne lui a pas donné de majorité parlementaire lors des législatives qui ont suivi le scrutin présidentiel ;
  • 3) le projet portait sur les « principes fondamentaux de la Sécurité sociale », lesquels relèvent de la loi ordinaire, et non d’une loi de « financement de la Sécurité sociale » (article 34 de la Constitution), cavalier législatif qui a rendu possible le recours à l’article 49.3 pour imposer le texte ;
  • 4) le gouvernement s’est résigné à cette procédure parce qu’il ne disposait pas de majorité positive, mais de l’absence de majorité pour le renverser au terme d’une motion de censure ;
  • 5) le Conseil constitutionnel est composé de personnalités politiques et de hauts fonctionnaires, non de juristes, et se préoccupe moins du respect de l’État de droit que de la stabilité du système comme l’avait déjà démontré son approbation des comptes frauduleux de la campagne électorale de Jacques Chirac, en 1995 ;
  • 6) le détournement de la procédure parlementaire a suscité la désapprobation de nombre de constitutionnalistes et s’est accompagné du refus de toute négociation sociale.

Comme en 2018, Emmanuel Macron répond à la colère populaire par la violence policière. Atteintes à la liberté constitutionnelle de manifester, utilisation de techniques conflictuelles de maintien de l’ordre, usage d’un armement de catégorie militaire qui cause des blessures irréversibles telles que des éborgnages ou des mutilations ont entraîné la condamnation de la France par les organisations de défense des droits de l’homme, le Conseil de l’Europe, la Cour européenne de justice, les Nations unies.

Face à ces accusations, Emmanuel Macron s’enfonce dans une réalité parallèle et radicalise son discours politique. À peine réélu grâce aux voix de la gauche, dont celles de La France insoumise, il place celle-ci hors de l’« arc républicain » dont il s’arroge le monopole de la délimitation. Il voit la main de l’« ultragauche » dans la contestation de sa réforme. Il justifie les violences policières par la nécessité de lutter contre celles de certains manifestants.

Sauf que, à nouveau :

  • 1) le refus, récurrent depuis l’apport des suffrages de la gauche à Jacques Chirac en 2002 et le contournement parlementaire du non au référendum de 2005, de prendre en considération le vote des électeurs quand celui-ci déplaît ou provient d’une autre famille politique que la sienne discrédite la démocratie représentative, nourrit un abstentionnisme délétère et pousse à l’action directe pour faire valoir ses vues, non sans succès pour ce qui fut des Gilets jaunes et des jeunes émeutiers nationalistes corses auxquels il fut accordé ce qui avait été refusé aux syndicats et aux élus ;
  • 2) le non-respect des décisions de justice par l’État lorsque des intérêts agro-industriels sont en jeu amène les écologistes à occuper les sites des projets litigieux, au risque d’affrontements ;
  • 3) la stigmatisation d’une ultragauche dont l’importance reste à démontrer va de pair avec le silence du gouvernement à propos des voies de fait de l’ultradroite identitariste et des agriculteurs productivistes qui multiplient les agressions contre les écologistes.

« Ce n’est pas être un black bloc que de dénoncer les excès structurels de la police »

Ce n’est pas être un « amish » et vouloir retourner « à la bougie » que de s’interroger sur la 5G ou sur l’inconsistance du gouvernement quand il défend à grand renfort de grenades les méga-bassines alors que se tarissent les nappes phréatiques du pays. Ce n’est pas être un black bloc que de dénoncer les excès structurels de la police. Ce n’est pas être un gauchiste que de diagnostiquer la surexploitation croissante des travailleurs au fil de la précarisation des emplois et au nom de logiques financières, de repérer le siphonnage du bien public au profit d’intérêts privés, ou de déplorer le « pognon de dingue » distribué aux entreprises et aux contribuables les plus riches. Point besoin non plus d’être grand clerc pour comprendre que la Macronie n’aime pas les pauvres. Elle n’a plus d’autre réponse que la criminalisation des protestations. Elle souhaite maintenant dissoudre la nébuleuse des Soulèvements de la terre que parrainent l’anthropologue Philippe Descola, le philosophe Baptiste Morizot, le romancier Alain Damasio ! Quand Gérald Darmanin entend le mot culture il sort son LBD.

Dans cette fuite en avant, un pas décisif a été franchi lorsque le gouvernement s’en est pris à la Ligue des droits de l’homme. Ce faisant, la Macronie s’est de son propre chef placée en dehors de l’« arc républicain ». Cette association, née, faut-il le rappeler, de l’affaire Dreyfus, est indissociable de l’idée républicaine. Seul le régime de Pétain avait osé l’attaquer. Sur la planète, ce sont bien les Poutine et les Orban, les Erdogan et les Modi, les Kaïs Saïed ou les Xi Jinping qui tiennent de tels propos. Oui, la France bascule.




Les tireurs de ficelles de l’UE — Pourquoi chaque citoyen de l’UE se trouve aujourd’hui en guerre

[Source : Kla.tv]

L’Union européenne — et donc chaque citoyen de l’UE (!) — se trouve en guerre contre la Russie. Comment en est-on arrivé là ? Dans ce documentaire, Kla.TV se penche sur la genèse et les décideurs de l’UE — depuis les pères fondateurs jusqu’à la politique de haut niveau actuelle. Qui dirige l’Union européenne et quels sont ses véritables objectifs ?

Le projet de paix de l’UE se trouve en guerre ! C’est ce qui ressort des déclarations du représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité 2023. Il argumente que l’Ukraine ne peut pas gagner la guerre sans munitions. Borrell a déclaré : « Nous sommes en mode de guerre ». Il s’agit désormais de réagir rapidement, a-t-il ajouté.

« Nous sommes en mode de guerre » – L’UE promet d’aider l’Ukraine en matière de munitions
https://orf.at/stories/3305770

L’UE augmente son aide militaire de deux milliards d’euros
https://orf.at/stories/3297414

Un million d’obus en douze mois
Les Etats membres veulent fournir à l’Ukraine « un million de munitions d’artillerie » au total dans un délai de « douze mois ».

https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/eu-investiert-zwei-milliarden-euro-in-munition-fuer-die-ukraine-18762529.html

L’UE décide d’une mission de formation militaire pour l’Ukraine
https://www.vienna.at/militaerische-eu-ausbildungsmission-fuer-ukraine-beschlossen/7695367

L’Union européenne — et donc chaque citoyen de l’UE (!) — se trouve en guerre contre la Russie. Dans ce documentaire, Kla.TV met en lumière la genèse et les décideurs de l’UE — depuis les pères fondateurs jusqu’au haut niveau de politique actuelle. Qui dirige l’Union européenne et quels sont ses véritables objectifs ?
Pour commencer, découvrez comment l’UE est en guerre contre la Russie. Dans les chapitres suivants, nous nous pencherons sur la question de savoir comment nous en sommes arrivés là.

[Voir aussi :
Les racines nazies de l’UE et de l’OTAN]

CHAPITRE 1 – L’Union européenne se trouve en guerre

Le 10 décembre 2012, l’Union européenne a reçu le prix Nobel de la paix. Dix ans plus tard, l’UE participe à la guerre entre la Russie et l’Ukraine en livrant des milliards de dollars de matériel militaire. Au lieu d’une désescalade et d’une focalisation sur les négociations de paix, cela attise encore plus la guerre.
Jusqu’à présent l’UE a investi dans la guerre Russie-Ukraine 4,5 milliards d’euros pour l’ingérence militaire avec des armes et des équipements. La politique de guerre actuelle de l’Union européenne est ainsi habilement déguisée en politique de paix. La facilité européenne pour la paix est le nom de l’instrument de financement de la guerre de l’UE qui fournit les moyens financiers pour la participation à la guerre. Le 10 janvier 2023, l’UE et l’OTAN ont également signé à Bruxelles une future coopération stratégique.

Comme l’UE s’implique militairement dans la guerre Russie-Ukraine, l’ensemble de l’UE est déjà impliqué dans une guerre menée par un pays non membre de l’UE. Cela risque de provoquer une troisième guerre mondiale et la propagation de la guerre sur le sol européen.
De plus, l’UE est engagée dans une guerre économique avec la Russie. Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et surtout depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine en février 2022, de nombreuses sanctions ont été imposées à la Russie. Mais celles-ci touchent principalement l’Europe – et plus particulièrement la population européenne, car les sanctions font grimper les prix de l’énergie et l’inflation en Europe.

La politique étrangère et la politique de sécurité actuelle de l’UE montre en outre clairement que les pays de l’UE se soumettent aux directives de la direction de l’UE ! Et ce, bien que toutes les décisions importantes au niveau de l’UE – comme dans le cas des livraisons d’armes et des sanctions – soient soumises au principe de l’unanimité, ce qui donne de facto un droit de veto à chaque Etat. Si un seul pays vote contre, la participation à la guerre n’aurait pas lieu.
Des pays comme la Hongrie et l’Autriche, qui ne participent pas aux livraisons militaires, les rendent cependant possibles en utilisant la possibilité d’une « abstention constructive ». Tout en s’abstenant lors du vote, ils n’utilisent pas leur droit de veto en votant NON à la participation à la guerre.
Pourquoi ce droit de veto n’est-il pas utilisé et pourquoi même un pays neutre comme l’Autriche ne vote-t-il pas « non », empêchant ainsi la participation à la guerre ?
Pour répondre à cette question, il faut comprendre comment l’UE fonctionne et comment elle est construite.

CHAPITRE 2 – L’adhésion à l’UE entraîne l’abandon de la souveraineté des États nationaux

Les débuts de l’UE remontent aux années 1950. Le 9 mai 1950, Robert Schumann, à l’époque ministre français des Affaires étrangères, a présenté l’idée de soumettre la production franco-allemande de charbon et d’acier à une autorité commune. C’est entré dans l’histoire sous le nom de « plan Schumann » et a conduit à la fondation de la Communauté européenne du charbon et de l’acier en avril 1951. C’est pourquoi l’UE célèbre chaque année la Journée de l’Europe le 9 mai. Aujourd’hui, l’UE est une association de 27 États européens, comptant au total 450 millions d’habitants.
Au fil du temps, l’UE s’est transformée en une union politique qui a acquis une influence croissante et une position de pouvoir politique sur les États membres.

En 1957, les traités de Rome ont créé la Communauté économique européenne entre regroupant la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la République fédérale d’Allemagne. En 1987, la Communauté, jusqu’alors axée sur la coopération économique, s’est transformée en une union politique. Par le traité de Maastricht en 1992, une politique étrangère et de sécurité commune a été ajoutée. Dans les traités de réforme qui ont suivi, le dernier en date étant le traité de Lisbonne de 2009, les compétences politiques supranationales de l’UE ont été constamment renforcées et les gouvernements nationaux ont été privés de leurs pouvoirs.

Pas à pas, les compétences supranationales de l’UE ont été renforcées par plusieurs traités réformateurs, le dernier en date étant le traité de Lisbonne de 2009. Il en résulte qu’aujourd’hui, environ 90% de la législation dans les États membres de l’UE concerne la mise en œuvre de lois européennes. Cela représente une énorme restriction de la souveraineté nationale d’un État membre de l’UE et montre son énorme influence sur la législation. La condition préalable à l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne était la ratification par les 27 États membres de l’UE.
Mais qu’en est-il lorsque la ratification n’est pas acceptée par la population d’un pays ? Comment l’UE gère-t-elle les votes non souhaités ?

Après le rejet du traité de Lisbonne par la population irlandaise lors d’un référendum en 2008, un nouveau vote a été organisé sans plus attendre. Le peuple irlandais a finalement approuvé le traité lors d’un second référendum en 2009, bien qu’il n’ait pas fait l’unanimité.
Dans ce contexte, il est également frappant de constater que le gouvernement de l’UE agit très durement contre ses propres pays membres lorsque ceux-ci adoptent des lois ou des réformes qui « ne plaisent pas » à la Commission européenne. En voici quelques exemples :

26.10.2022 | L’UE menace la Pologne au sujet des milliards promis
https://www.welt.de/politik/ausland/plus241801703/Rechtsstaats-Streit-Jetzt-zieht-die-EU-den-Milliarden-Hammer-gegen-Polen

13.12.2022 | L’UE retire 6,3 milliards d’euros à la Hongrie
https://www.derstandard.at/story/2000141751408/eu-entzieht-ungarn-6-3-milliarden-euro

29.9.2022 | La Commission européenne lance plusieurs procédures contre l’Allemagne
https://rp-online.de/politik/eu/eu-kommission-startet-mehrere-verfahren-gegen-deutschland_aid-77578415

Le fait que la souveraineté de tous les États-nations doit être de plus en plus transférée à une instance supérieure – en l’occurrence à l’UE – n’est probablement pas un hasard.
Une déclaration de Georges Berthoin, qui fut directeur de cabinet de Jean Monnet, l’un des pères fondateurs de l’UE, laisse deviner ce qui se cache derrière :
Berthoin a déclaré dans une interview en 2010 :

« Ce qui a été réalisé en Europe sera un jour applicable au niveau d’un gouvernement mondial. C’est précisément le grand défi du 21e siècle. Un exemple frappant est le discours que George Bush senior a prononcé en 1990 devant l’Assemblée générale des Nations unies alors qu’il était président en exercice des États-Unis d’Amérique. Il y déclara qu’il espérait la création d’un nouvel ordre mondial. »

Dans les lignes qui suivent, nous allons à présent citer nommément les tireurs de ficelles et les architectes de ce « nouvel ordre mondial » en rapport avec l’Union européenne.

CHAPITRE 3 – Les pères fondateurs de l’UE

Outre Robert Schumann, les hommes d’État Richard Coudenhove-Kalergi, Jean Monnet, Paul-Henri Spaak, Walter Hallstein et Józef Retinger comptent parmi les pères fondateurs les plus importants de l’UE.

Les pères fondateurs de l’UE – leurs objectifs, leurs financiers et leurs commanditaires

  1. Richard Coudenhove-Kalergi [1894 – 1972]
    Après la Première Guerre mondiale, plusieurs tentatives ont été faites pour réunir les nations européennes sous un seul État. L’une d’entre elles est l’Union paneuropéenne, fondée en 1922 par l’Autrichien Richard Coudenhove-Kalergi.
    Le baron Louis Rothschild a soutenu le mouvement paneuropéen et a mis Coudenhove-Kalergi en contact avec le banquier hambourgeois Max Warburg. Celui-ci fit un don de 60 000 marks-or pour stimuler le mouvement.
    En 1946, le Premier ministre britannique et franc-maçon Winston Churchill a prononcé à Zurich un discours écrit par Coudenhove-Kalergi. Dans ce discours, il appelait à la création des « États-Unis d’Europe ».
    En 1948, un congrès du « Mouvement européen » s’est finalement tenu à La Haye sous la présidence de Churchill, ce qui a conduit plus tard à la création du Conseil de l’Europe de Strasbourg.
    Coudenhove-Kalergi était lui-même franc-maçon et a fondé en 1947 la super-loge (ur-lodge) maçonnique PAN-EUROPE. La loge de recherche maçonnique ‘Quatuor Coronati’ a admis sans ambages dans son annuaire 1995 sur le ‘Mouvement Paneuropéen’ que Coudenhove-Kalergi avait mis en place son organisation politique – dans le monde entier – à l’aide de la structure des loges de la franc-maçonnerie. Parmi les soutiens connus figuraient des francs-maçons comme Otto von Habsburg, Hjalmar Schacht, Ludwig Nathaniel Rothschild, Konrad Adenauer, Felix Warburg et Jean Monnet.
  2. Jean Monnet [1888-1979] et Robert Schumann [1886-1963].
    Le franc-maçon Jean Monnet a rédigé la déclaration historique par laquelle Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères, a présenté le 9 mai 1950 la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier. En 1958, Robert Schuman a été élu premier président du Parlement européen nouvellement créé à Strasbourg, qui a remplacé l’Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l’acier.
    Jean Monnet, quant à lui, a été le premier président de la Communauté européenne du charbon et de l’acier de 1952 à 1955. Georges Berthoin était à cette époque son directeur de cabinet. En 1973, Berthoin a également été l’un des fondateurs de la Commission trilatérale, une organisation créée par David Rockefeller et Henry Kissinger dans le cadre d’un gouvernement fantôme mondial. En 1975, Berthoin est devenu président européen de la Commission Trilatérale.
  3. Józef Retinger [1888 – 1960]
    Le franc-maçon polonais Józef Retinger fut, après la Seconde Guerre mondiale, l’un des architectes décisifs du Mouvement européen. La première pierre fut posée lors du Congrès européen de 1948 à La Haye. Sous la présidence de Winston Churchill, 700 délégués y ont participé. Le congrès a été présidé entre autres par Józef Retinger. Lors d’une réunion ultérieure, on a préparé la création du Conseil de l’Europe et l’union économique européenne a été décidée. Józef Retinger a été secrétaire général du Mouvement européen de 1948 à 1950. Il était également considéré comme le cofondateur des conférences informelles Bilderberg de 1952 à 1954, initiées par David Rockefeller. Il a ensuite été secrétaire permanent du groupe Bilderberg jusqu’à sa mort en 1960.
    Depuis 1954, la conférence Bilderberg est une réunion exclusive de dirigeants mondiaux. Elle a lieu une fois par an à huis clos, complètement fermée au public et à l’abri de regards indiscrets. Des participants jusqu’alors peu connus se retrouvent souvent à des postes élevés peu après leur visite chez les Bilderberg.
    A la base de la Communauté économique européenne figurent les traités de Rome de 1957. L’historien britannique Richard Aldrich a révélé qu’ils avaient vu le jour lors de la réunion Bilderberg en 1956.
  4. Paul-Henri Spaak [1899 – 1972].
    Le Premier ministre belge Paul-Henri Spaak a été président du Mouvement européen de 1950 à 1955 et a joué un rôle décisif dans la mise en place des institutions qui sont devenues l’Union européenne.
    Spaak rencontrait régulièrement Jean Monnet, Robert Schuman, Walter Hallstein et Konrad Adenauer dans la maison privée de Jean Monnet pour discuter de la mise en œuvre et du lancement de l’UE. Walter Lippmann, cofondateur du CFR, Council on Foreign Relations, en français « Conseil des relations étrangères » – financé par la famille Rockefeller, y était également régulièrement invité.
  5. Walter Hallstein [1901 – 1982]
    Le juriste et homme politique allemand Walter Hallstein a largement contribué à la rédaction du traité de la « Communauté économique européenne » (CEE), entré en vigueur le 1er janvier 1958. Hallstein fut le premier président de la Commission de la CEE de 1958 à 1967, puis le président du Mouvement européen international jusqu’en 1974.
    Dans ce contexte il faut noter qu’Hallstein a participé à la conférence Bilderberg en 1958.
    Les pères fondateurs montrent que l’UE a été mise en place et financée par la franc-maçonnerie internationale et par de puissantes personnes qui tirent les ficelles. L’objectif : l’établissement d’un gouvernement mondial, comme l’a clairement exprimé le chef de cabinet de Jean Monnet.

Les faits suivants donnent un aperçu supplémentaire du financement des initiatives européennes et des pères fondateurs :
En 1948, Coudenhove-Kalergi a fondé à New York le Comité américain pour une Europe unie. Le financement provenait entre autres des fondations Ford et Rockefeller. Le directeur général de ce comité fut l’ancien chef des services secrets William Joseph Donovan, son adjoint le directeur de la CIA Allen Welsh Dulles. Donovan était également membre de la Fondation Rockefeller. Allen Dulles a également siégé de 1927 à 1969 au conseil d’administration du CFR, financé par la famille Rockefeller, et était considéré comme l’un des francs-maçons les plus influents de son époque.

Le Comité américain pour une Europe unie s’est révélé être un bailleur de fonds important du mouvement européen dans son ensemble jusque dans les années 1960. Il a été utilisé comme un moyen discret d’acheminer des fonds de la CIA vers des organisations européennes, dont le Conseil de l’Europe et la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Au milieu des années 1950, ce comité recevait environ 1 million de dollars par an de la CIA. Des documents gouvernementaux américains déclassifiés en 2000 ont également révélé que les dirigeants du Mouvement européen – Józef Retinger, Robert Schuman et Paul-Henri Spaak – recevaient également des fonds de la CIA.

Jusqu’ici, la famille Rockefeller, et en particulier le descendant de la famille, David Rockefeller, se révèle être le puissant cerveau derrière les pères fondateurs et derrière le financement de l’UE. David Rockefeller, décédé en 2017, était un banquier américain qui, à partir de 1949, a fait partie du conseil d’administration, puis a été directeur du CFR, qui tire les ficelles comme une sorte de gouvernement de l’ombre en Amérique. C’est à partir du CFR que, sous la grande influence de David Rockefeller, la conférence Bilderberg et la Commission trilatérale, entre autres, ont été stratégiquement préparées et lancées parallèlement à l’Union européenne. La naissance de l’UE a été essentiellement financée par Donovan et Dulles, ses hommes de confiance, avec l’aide de la CIA.

L’Union européenne se révèle-t-elle aujourd’hui être le jouet de ces puissants acteurs et de leurs relais ? Qu’en est-il de la direction actuelle de l’UE ?

CHAPITRE 4 – Les présidents de la Commission européenne depuis 1999

Il est à noter que les présidents de la Commission européenne ne sont pas directement élus par la population – mais nommés par le Conseil européen et ensuite élus par le Parlement européen.

  1. Romano Prodi [Président de la Commission européenne de 1999 à 2004].
    Romano Prodi était jusqu’en 2019 membre du ECFR – c’est-à-dire du Conseil européen pour les relations étrangères. Ce dernier a été créé et financé principalement par George Soros en 2007 en tant que branche européenne du Council on Foreign Relations. L’ancienne conseillère politique de Prodi, Alba Lamberti, est devenue la directrice adjointe du ECFR. Prodi a participé aux réunions de Bilderberg à partir de 1980 et a même fait partie du comité directeur du groupe Bilderberg par la suite.
  2. Jose Manuel Barroso [Président de la Commission européenne 2004 – 2014].
    Barroso fait partie du groupe Bilderberg depuis 1994 et fait désormais partie du comité directeur de Bilderberg.
  3. Jean-Claude Juncker [Président de la Commission européenne 2014 – 2019].
    En 2019, le quotidien hongrois « Magyar Idök » a fait un rapport détaillé sur les contacts continus et intensifs entre George Soros ou des représentants de ses organisations et des politiciens européens de premier plan. Soros a rencontré officiellement Juncker ou des membres de sa Commission plus de 20 fois depuis le début du mandat de Jean-Claude Juncker.
    La déclaration de Juncker en 1999 explique clairement la procédure à suivre pour un nouvel ordre mondial : « Nous décidons quelque chose, puis nous le mettons dans l’espace et nous attendons un certain temps pour voir ce qui se passe. S’il n’y a pas de grands cris et pas de révoltes, parce que la plupart des gens ne comprennent pas ce qui a été décidé, alors nous continuons – pas à pas, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de retour en arrière possible. »
    C’est là que l’on voit apparaître un autre cerveau qui dirige les décideurs de l’UE. George Soros agit également au sein du CFR. Son empreinte est visible dans le renversement du gouvernement ukrainien, le coup d’État de l’Euromaïdan, entre 2013 et 2014. Soros lui-même a déclaré en 2014 dans une interview à CNN « qu’il avait joué un rôle important dans les événements en Ukraine avec sa Fondation Soros ». Mais il existe aussi des indices concrets selon lesquels Soros a participé à toutes les « révolutions de couleur » – c’est-à-dire aux renversements de gouvernement – de ces 15 dernières années.
  4. Ursula von der Leyen [présidente de la Commission européenne depuis 2019].
    Avant de devenir commissaire européenne, Ursula von der Leyen a officiellement participé à quatre conférences Bilderberg. Elle est considérée comme le premier point de contact de David M. Rubenstein en Europe. Rubenstein est président du CFR et membre de la Commission trilatérale fondée par David Rockefeller et Henry Kissinger.

De nombreux politiciens européens, représentants de gouvernements et personnes clés des principaux pays de l’UE doivent être cités dans le même panier que les présidents de la Commission européenne. Ils sont également membres du groupe Bilderberg, du ECFR ou de la Commission Trilatérale. En voici quelques exemples :

France

Le président de la République française, Emmanuel Macron, a participé à la conférence Bilderberg de 2014. Son conseiller de longue date, Alexandre Adam, et sa conseillère pour les affaires européennes, Garance Pineau, sont membres du ECFR.

Italie

Mario Draghi a été Premier ministre italien jusqu’en octobre 2022. Il a participé à la conférence Bilderberg en 1994, 1995, 2002, 2003, 2004 et 2007. Il est également membre du Group of Thirty – un club privé d’acteurs financiers de premier plan créé par la Fondation Rockefeller.
Giorgia Meloni est la Première ministre italienne depuis octobre 2022. En février 2021, elle a rejoint l’Institut Aspen, un think tank international dont le siège se trouve à Washington D.C. Cet institut est financé entre autres par la famille Rockefeller.

Autriche

Sebastian Kurz a été chancelier fédéral de l’Autriche jusqu’en 2021 et a été membre du ECFR de George Soros pendant cette période. L’actuelle ministre fédérale de l’Europe et de la Constitution, Karoline Edtstadler, est également membre du ECFR. L’actuel chancelier fédéral Karl Nehammer et le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg rencontrent régulièrement George Soros ou son fils Alexander Soros. Presque tous les chanceliers autrichiens depuis 1970 ont participé à des conférences Bilderberg.

Allemagne

Le chancelier allemand Olaf Scholz a participé à la conférence Bilderberg de 2010 et Jörg Kukies est considéré comme l’un de ses principaux conseillers. Il est secrétaire d’État à la chancellerie fédérale et a participé à la conférence Bilderberg de 2022. Les deux secrétaires d’État parlementaires du cabinet d’Olaf Scholz, Niels Annen et Franziska Brantner, sont membres du ECFR.

Ici aussi, on voit clairement comment les dirigeants actuels de l’UE sont mis en place à partir des Bilderberg, du CFR ou de sa branche européenne ECFR. Il en résulte logiquement qu’ils sont également dirigés par ces organes et qu’ils mettent en œuvre leurs objectifs dans leur politique, notamment la création d’un gouvernement mondial unique – et cela passe largement inaperçu auprès de la population.
James Warburg, membre du CFR le 17 février 1950 :

« Nous aurons un gouvernement mondial, que vous le vouliez ou non, soit par soumission, soit par accord. »

Conclusion

Depuis ses débuts, l’UE est financée et dirigée par de puissants tireurs de ficelles qui ont conspiré pour former un gouvernement mondial unique. Ceux-ci ont pas à pas sapé la souveraineté des pays de l’UE et imposé jusqu’ici l’agenda du gouvernement mondial unique contre la volonté de la population. L’UE s’est elle-même transformée en un centre de contrôle de ces stratèges mondiaux, qui dicte à tous les Etats membres jusqu’à la législation nationale.

Ce dont beaucoup ne sont pas encore vraiment conscients, c’est qu’à l’heure actuelle, l’ensemble de l’UE, et donc chaque citoyen européen (!), est en guerre contre la Russie.
Comment une telle chose a-t-elle été possible sans que le grand public ne s’en rende compte ?

David Rockefeller, le fondateur de la conférence Bilderberg, a déclaré en 1991 :

« Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au Time Magazine et à d’autres grandes publications dont les rédacteurs en chef ont participé à nos réunions dans le passé et ont respecté l’engagement de confidentialité pendant près de 40 ans. […] Il n’aurait jamais été possible pour nous d’élaborer un plan pour le monde si nous avions été sous les feux de la rampe pendant ces années. Mais le monde est sur une voie complexe et préparée vers un gouvernement mondial. »

En d’autres termes, Rockefeller est très reconnaissant envers les médias grand public, car ceux-ci ont caché les plans à l’opinion publique mondiale pendant des décennies et ont couvert les activités des stratèges mondiaux. Cela inclut également les médias dominants en Europe !
Ce n’est que de cette manière qu’il a été possible, pendant des décennies, de mettre en place pas à pas un gouvernement mondial depuis l’arrière-plan, d’infiltrer les gouvernements des pays membres de l’UE et, finalement, de déguiser même la participation actuelle à la guerre en projet de paix.

Mais il n’est pas encore trop tard !

La population doit connaître et surveiller ces tireurs de ficelles et leurs alliés dans les États-nations, de même que leur plan de mise en œuvre d’un gouvernement mondial et surveillés. C’est le seul moyen pour que la population sans méfiance ne soit plus soumise à ce diktat, mais qu’elle ait le dessus sur ces cerveaux et leurs relais ainsi que sur leurs projets.

Diffusez cette émission au contenu explosif aussi largement que vous le pouvez, s’il vous plaît !

de mw.

Sources / Liens :

Dokumentarfilm Bilderberger – Das geheime Zentrum der Macht, von Andreas von Rètyi und Guido Grandt, 2009




Les racines nazies de l’UE et de l’OTAN

Adolf Heusinger : Chef des opérations de l’état-major de la Wehrmacht (l’armée du IIIᵉ Reich à partir du 21 mai 1935 et jusqu’à sa dissolution officielle en août 1946) – Président du Comité militaire de l’OTAN, 1961-1964.

Hans Speidel : Chef d’état-major du groupe d’armées «V» de Rommel. (officier dont la carrière se déroule dans l’armée de terre allemande au service des régimes politiques qui se succèdent alors : Empire allemand, république de Weimar, Troisième Reich. – 1957-1963, commandant de l’OTAN en Europe centrale.

Johann Steinhof : As de la Luftwaffe (armée de l’air) sur le front de l’Est Militaire allemand, as de la Seconde Guerre mondiale. Il est considéré par beaucoup comme un des plus efficaces chefs de la Luftwaffe, – 1971-1974, président du Comité militaire de l’OTAN.

Johann von Kleimanseg : Officier d’état-major général au sein du haut commandement dela Wehrmacht – 1967-1968 Commandant de l’OTAN en Europe centrale.

Ernst Ferber : Inspecteur du haut commandement de la Wehrmacht. – 1973-1975: Commandant de l’OTAN en Europe centrale.

Karl Schnell : Officier d’état-major général dans le corps de chars de la Wehrmacht – 1975-1977 : commandant de l’OTAN en Europe centrale.

Franz-Josef Schultze : Officier de la Luftwaffe, croix de chevalier. – 1977-1979 : Commandant de l’OTAN en Europe centrale.

Ferdinand von Saenger und Etterlin : Adjudant du haut commandement de la Wehrmacht 1979-1983 Commandant de l’OTAN en Europe centrale.


https://www.chasse-aux-livres.fr/prix/9076332673/les-racines-nazies-de-l-union-europeenne-de-bruxelles-paul-anthony-taylor?query=Isbn%20978.90.76332.67.3

[Source : Lucien Pons]

Par Serge FOURNIER

Sur L’UNION EUROPÉENNE DE BRUXELLES

1— Ce que vous aviez toujours voulu savoir, mais que personne n’osait vous dire !

Et donc sans grande surprise, les architectes principaux de l’Union Européenne de Bruxelles furent recrutés parmi les technocrates qui avaient déjà conçu les projets d’une Europe d’après guerre placée sous le contrôle de la coalition des nazis et du Cartel IG Farben et ses successeurs, Bayer, BASF et HOECHST.

En 1950, après avoir menti aux alliés concernant son passé de nazi, Hallstein devint conseiller du chancelier d’Allemagne de l’Ouest, Adenauer, et le principal coordinateur de sa politique étrangère. En raison de sa vaste expérience précédente concernant la planification d’une Europe placée sous la domination du Cartel et des nazis, il devint l’architecte principal de l’UE de Bruxelles.

Le 25 mars 1957, Hallstein fut l’un des 12 signataires du traité de Rome. Le document fondateur de l’UE de Bruxelles. En 1958, il fut nommé premier président de la Commission Européenne, un poste qu’il avait détenu pendant une décennie entière.

Nous les peuples de l’Europe, devons réaliser que la fondation de la Cour Européenne de justice, l’organe le plus élevé de L’UE de Bruxelles, aujourd’hui a été élaborée et est entrée en vigueur via des acteurs de la coalition des nazis et du Cartel, y compris par des membres affiliés au parti nazi. Les héritiers des architectes d’Auschwitz sont devenus les promoteurs principaux de « l’Union Européenne de Bruxelles ». Angela Merkel en 1992, et en 2009. Son mentor, Helmut Kohl, présenta la jeune Merkel comme étant « sa fille ».

Sarkozy et Merkel sont devenus les exécutants politique de la loi d’habilitation de Lisbonne ainsi que la tentative suivante du Cartel du pétrole et des médicaments pour conquérir et contrôler L’Europe, et à partir de là, le reste du monde.

2— Les Racines nazies de l’Union Européenne de Bruxelles

Depuis que leurs deux tentatives précédentes de conquête mondiale, les première et deuxième guerres mondiales avaient échoué, les acteurs du Cartel savaient que la seule façon dont une troisième tentative pourrait réussir, consisterait à ce que son implication dans les deux tentatives précédentes puisse être fondamentalement éliminée de la mémoire de l’humanité. Sinon, comment expliquez-vous que plus de soixante mille pages provenant du tribunal de Nuremberg contre le Cartel d’IG Farben aient été dissimulées pendant plus de six décennies dans les archives internationales ?

Alors que les acteurs militaires et politiques du Cartel durant la Seconde Guerre mondiale furent reconnus comme responsables de la mort et de la destruction qu’ils avaient causées, leurs maîtres économiques poursuivirent leurs efforts inlassables afin d’atteindre leur objectif ultime. Dans ce but, ils financèrent tout simplement la montée d’une nouvelle génération d’acteurs politiques dans les pays principaux.

Helmut Kohl, un ancien employé de chez BASF, fut promu afin de devenir chancelier d’Allemagne, un poste qu’il détint pendant 16 ans.

Pendant cette période, il dépensa des milliards de dollars provenant de l’argent des contribuables afin de financer la Construction de L’UE de Bruxelles. Angela Merkel, sa protégée politique, détient ce poste aujourd’hui. En parallèle en France, les héritiers des architectes d’Auschwitz amenèrent Nicolas Sarkozy au pouvoir. Après le rejet de l’UE de Bruxelles par les populations de France et des Pays-Bas en 2005, ces deux exécutants politiques du Cartel forcèrent les dirigeants du reste de l’Europe à signer la « loi d’habilitation » de Lisbonne.

3— Les populations de l’Europe. Ont-elles abandonné volontairement des siècles de démocratie ?

Pour le Cartel du pétrole et des médicaments, « l’UE de Bruxelles » est simplement une base de manœuvre à partir de laquelle il projette de conquérir le monde en utilisant la force politique, économique, et si cela s’avère nécessaire la force militaire. À cette fin, le Cartel est actuellement en train d’essayer d’exporter le concept antidémocratique de « l’UE de Bruxelles » vers d’autres régions du monde. L’Union africaine (ua) est déjà modelée d’après l’UE de Bruxelles avec, y compris, une « Commission de l’UA » !

Les acteurs politiques du Cartel, de façon trompeuse, font étalage de « l’UE de Bruxelles » comme un modèle de démocratie et de paix pour le 21e siècle. En partant de la simple portée de cette campagne de promotion mondiale, les populations du monde pourraient avoir l’impression que « l’UE de Bruxelles » fut approuvée par les peuples d’Europe au cours d’une élection démocratique, et que son corps politique reflète leur volonté.

Mais rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Les faits réels jettent une lumière révélatrice sur la nature fondamentalement antidémocratique de l’UE de Bruxelles-ce qui constitue un signe d’avertissement pour le monde : le seul pays où les citoyens furent autorisés à voter concernant le « traité de Lisbonne » la loi d’habilitation pour l’UE de Bruxelles fut l’Irlande, dont la population constitue moins de 1 % de la population totale de l’Europe. Et même ce vote fut le résultat d’un mépris pour la démocratie : en juin 2008, les citoyens d’Irlande avaient rejeté le concept de l’UE de Bruxelles par un non retentissant. Mais les acteurs politiques du Cartel à Bruxelles décidèrent d’ignorer ce vote. Ils soudoyèrent le gouvernement irlandais, afin qu’il tienne un second référendum et qu’il force le vote du oui, avec une quantité d’argent phénoménale canalisée depuis les acteurs du Cartel vers Dublin.

Plus de 99 % des populations d’Europe, qui comptent plus de 500 millions de personnes ont été privés du droit démocratique de voter par référendum concernant le traité de Lisbonne.

4— La planète est au bord d’une dictature globale, et de la troisième guerre mondiale.

L’histoire nous montre qu’il y a eu deux conditions préalables aux tentatives de conquête mondiale menées par le Cartel :

a— l’établissement d’une dictature dans le territoire à partir duquel cette conquête mondiale est lancée. Le traité de Lisbonne fournit la base juridique pour ceci.

b— la planification systématique d’actions militaires, comprenant une nouvelle guerre mondiale. La constitution d’une armée européenne, l’lorsqu’elle est combinée à des menaces ouvertes effectuées par les principaux acteurs politiques du Cartel afin d’utiliser des armes nucléaires, est une étape indubitable vers ceci.

Ainsi, le parallèle historique de la saisie du pouvoir par le Cartel du pétrole et des médicaments via L’UE de Bruxelles, est la prise de pouvoir du gouvernement allemand par les mêmes groupes d’intérêt il y a 75 ans. L’année 1933 est le parallèle de l’année 2009, où le Cartel du pétrole et des médicaments imposa sa « loi d’habilitation ».

L’année 1934 est le parallèle de l’année 2010, où la dictature montrera son véritable visage en soumettant les secteurs importants à sa domination. Le projet soutenu par Sarkozy et de Hollande pour un contrôle central de l’économie européenne n’est que le début.

À la lumière de ces faits, les populations d’Europe et du monde doivent réagir. Le succès de leurs efforts dépendra des conditions préalables suivantes :

c— la bonne analyse politique. Ce livre a été écrit pour la fournir.

d— La dissémination efficace de ces informations aux populations du monde.

e— L’organisation d’un mouvement de personnes qui se sont engagées à protéger la démocratie et la paix en Europe et dans le reste du monde.

Ce livre relate une histoire que de nombreux lecteurs pourraient dire que si l’information de portée historique capitale documentée ici était vraie, ils en auraient certainement entendu parler auparavant. Conscients de cela, nous en tant qu’auteurs, considérons qu’il est de notre responsabilité d’encourager nos lecteurs non seulement à lire ce livre, mais aussi de les encourager à visiter et étudier la source des documents.


1— Quelques extraits de ce livre

La plupart de ces documents pourraient avoir été obtenus par quiconque étant intéressé par le fait d’apprendre la vérité concernant les origines de « l’Union européenne de Bruxelles » et les rôles de ses « pères fondateurs » autodésignés. Le fait que le « discours de conquête » d’Hallstein était inconnu jusqu’à la publication de ce livre est tout simplement inexcusable.

Cette omission essentielle vous dit, à vous lecteurs, que soit vos dirigeants politiques ne sont pas informés sur Hallstein et les sombres racines de « l’Union Européenne de Bruxelles » liées à IG Farben ou, s’ils étaient au courant, qu’ils n’ont pas osé vous informer de ces faits.

Suite à la publication de ce livre, les dirigeants politiques de l’Europe ne peuvent plus se cacher derrière l’excuse qu’ils ne « savaient pas ». À présent, il dépendra de vous, lecteur, de confronter vos représentants politiques, grands et petits, aux faits historiques.

Nous devons tirer les leçons des erreurs du passé, éviter que l’histoire se répète, et aider à construire une nouvelle Europe démocratique.

Ce livre constitue également une occasion unique pour tous les politiciens et partis politiques qui ont été leurrés afin de soutenir l’UE de Bruxelles sans en connaître le fond ou sans en comprendre le véritable but. Ceci inclut les 27 chefs d’État qui ont signé le « traité de Lisbonne », et dont la majorité n’a pas compris que leurs signatures constituaient une « loi d’habilitation » ou « loi des pleins pouvoirs » pour que le Cartel et ses acteurs prennent le contrôle de l’Europe. Ces politiciens de ces partis politiques ont à présent la chance de faire demi-tour et de révoquer publiquement leur appui à un modèle européen qui a été construit sur des décennies de mensonges et de tromperies.

2— La démocratie se transforme en dictature. La façon dont l’Union Européenne est contrôlée par les intérêts industriels

L’UE de Bruxelles se présente au monde comme un brillant exemple de démocratie du 21e siècle. En réalité, cependant, rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité.

Dans une démocratie véritable, tout le pouvoir appartient au peuple. Le principe de séparation des pouvoirs entre les trois niveaux du gouvernement exécutif législatif et judiciaire établit, vérifie et équilibre afin de protéger contre les excès. Ce principe a été universellement accepté après que l’humanité se soit battue pendant des milliers d’années en faveur de cette valeur. En revanche, l’UE de Bruxelles ne possède pas ce principe fondamental de « séparation des pouvoirs ». De plus, les populations de l’Europe n’exercent de contrôle ni sur le pouvoir exécutif ni sur le processus législatif. Pire : le parlement qu’elles élisent ne possède pas, lui non plus, les moyens de contrôler efficacement ces branches du pouvoir.

Afin de cacher cette impuissance, l’article 225 surnommé « l’article feuille de vigne » fut inséré dans le « traité de Lisbonne. » Cette clause offre une possibilité pour le parlement européen « demande à la Commission de soumettre une proposition » pour la législation. La Commission, bien sûr, peut simplement refuser de le faire.

Œuvrant en dehors des principes démocratiques élémentaires, l’UE de Bruxelles par définition est une dictature. Le pouvoir que le peuple possédait afin de choisir son gouvernement a été transféré à des intérêts industriels.

3— La façon dont le Cartel essaie de contrôler l’Europe

L’UE de Bruxelles se présente à la face du monde comme une démocratie parlementaire, avec le Parlement européen qui joue un rôle décisif. Cependant, les décisions exécutives et l’élaboration de toutes les lois sont effectuées par la Commission européenne et son personnel de bureaucratie. Des carriéristes et bien payés élaborent les lois européennes au nom des intérêts industriels. En revanche, les 754 membres du Parlement européen se composent de politiciens provenant des 27 pays et qui ne possèdent aucun pouvoir de contrôle sur cette armée de bureaucrates. Le Parlement n’est à peine plus qu’une vitrine, dont le but est de présenter l’UE de Bruxelles aux peuples de l’Europe sous le masque d’une démocratie parlementaire.

4— Hallstein et le Projet « Terre brûlée »

Comment Hallstein a-t-il pu, avec son passé ténébreux lié à l’histoire des nazis et du Cartel, devenir l’architecte en chef de l’UE de Bruxelles, et le premier président de la Commission européenne ? La réponse à cette question est étonnamment simple : d’abord Hallstein, dans l’Allemagne d’après guerre, a dû s’assurer que ses nombreuses publications et présentations en tant que croisé de la conquête européenne des nazis et du Cartel, étaient détruites.

La page suivante reprend une impression provenant de la bibliothèque nationale allemande après avoir utilisé, pour une recherche, les mots-clés « Walter Hallstein » cette bibliothèque qui est la bibliothèque en ligne la plus complète de toute l’Allemagne énumère les publications suivantes rédigées par celui-ci.

De façon étonnante, en 1933 et 1945, durant le régime de terreur de la coalition des nazis et du Cartel, on ne peut trouver qu’une seule publication rédigée par Hallstein. Cette liste ridiculement courte d’une publication en 12 (!) ans mérite une explication en particulier si l’on tient compte du fait que, durant cette période, Hallstein était le doyen de la faculté de droit de deux grandes universités allemandes.

5— Il n’y a qu’une explication à ce fait

Hallstein et ses complices du Cartel ont essayé de s’assurer qu’aucun de ses discours et publications en tant que défenseur de la coalition des nazis du Cartel et de sa prise de pouvoir de l’Europe, n’aient survécu. Cette politique de la terre brûlée constituait une condition préalable pour l’ascension politique d’Hallstein, afin qu’il devienne le père fondateur de l’UE de Bruxelles.

6— Dévoiler un demi-siècle de tromperie

Si le rôle capital du Cartel qui se trouve derrière la Première et la Seconde Guerre mondiale avait été dénoncé par le passé, ces intérêts industriels n’auraient jamais eu la chance de lancer une autre tentative de conquête de l’Europe et du monde.

En tant que telle, la dissimulation du passé criminel du Cartel fut une condition préalable pour la construction de son « UE de Bruxelles. »

Dans les pages précédentes de ce livre, nous avons dévoilé la stratégie perfide du Cartel. La page suivante résume les faits essentiels : alors que les acteurs politiques et militaires du Cartel étaient condamnés à Nuremberg, ses acteurs juridiques et économiques étaient chargés de préparer et de mettre en application la troisième tentative de conquête européenne et mondiale du Cartel.

7— Le projet principal de la coalition de nazis et du Cartel : un plan directeur pour mener à l’Union européenne de Bruxelles

En 1957 à peine 18 ans après son « discours de conquête », Haslltein incorpora ce « principe de Leadership » dans les « traités de Rome », les documents fondateurs de l’Union européenne de Bruxelles.

La « Commission européenne » des bureaucrates engagés au nom du Cartel devint le nouveau « Leadership » dictatorial de l’État (du Cartel européen), et possédant un pouvoir inconditionnel et définitif dans toutes les décisions s’apparentant à l’architecture de cette communauté (européenne).

En 2009, 27 dirigeants politiques européens adoptèrent la « loi d’habilitation de Lisbonne », complétant ainsi les projets de conquête d’Hallstein. 70 après son discours en 1939 et faisant avancer la troisième tentative de conquête européenne du Cartel.

8— La tradition des symboles

En tant que récompenses pour avoir complété les missions du Cartel durant son premier mandat de 5 ans comme chef du poli-bureau, les acteurs du Cartel commandèrent, pour le « nouveau roi de l’Europe », un « château » approprié et un « personnel royal » se composant de plusieurs milliers de bureaucrates serviles.

La construction du bâtiment du Berlaymont qui, encore aujourd’hui, reste le quartier général de la « Commission européenne », commença en 1963 et marqua le début du second mandat de 5 ans d’Hallstein en tant que son chef.

Lorsque l’on regarde les plans de son futur château, Hallstein doit avoir été fou de joie : la forme du quartier général de la « Commission européenne » ressemble de façon frappante à l’emblème situé sur le badge qu’il porta avec fierté pendant de nombreuses années, et seulement deux décennies auparavant.

9— Les traités de l’Union européenne

Les tentatives du Cartel du pétrole et des médicaments visant à consolider son pouvoir politique sur l’Europe.

Dans l’arène politique, les années 1990 ainsi que la première décennie du 21e siècle virent le Cartel du Pétrole et des médicaments prendre des mesures de plus en plus ambitieuses afin de consolider son pouvoir politique sur l’Europe. Le but ultime étant la création d’un poli-bureau mondial afin de protéger le Cartel de la menace provenant des médecines naturelles, et afin d’assurer un monopole mondial de ce Cartel avec des médicaments brevetés. Les principales étapes de ce mouvement impliquèrent la signature du traité de Maastricht, en 1992 ; traité d’Amsterdam, en 1997 ; traité de Nice, en 2001 ; et du traité de Lisbonne, qui entra en vigueur en décembre 2009.

Il devrait être souligné que, pour chacun de ces traités, on ne donna aucune possibilité à la grande majorité des peuples d’Europe de rejeter les décisions de leurs gouvernements, décisions visant à supprimer les droits et libertés de ces peuples via les traités en question. Si l’Union européenne de Bruxelles était une véritable démocratie, bien sûr, tous les citoyens européens auraient d’abord eu le droit d’exprimer leur volonté par des référendums publics et, selon toute vraisemblance, ces traités n’auraient jamais été signés.

10— UN MONDE POUR LE PEUPLE ET PAR LES PEUPLES

Puisqu’il est évident que les représentants politiques d’un continent entier, l’Europe, ont échoué à protéger la démocratie, nous, les peuples du monde, devons prendre conscience de nos responsabilités et agir. Ce dont nous avons besoin à présent, c’est d’un mouvement mondial qui protégera les habitants de cette planète, aujourd’hui et à l’avenir, d’être sacrifiés sur l’autel des intérêts du Cartel du pétrole et des médicaments. L’essence même de ce mouvement consiste à protéger la santé et la vie de millions de personnes ; par conséquent, ce sera un « mouvement de vie ».

Ce livre fournit l’analyse historique expliquant la nécessité et l’urgence d’un tel mouvement. Les leçons d’histoire documentées dans ce livre mettront fin aux décennies de tromperies qui ont constitué la base du règne du Cartel du pétrole et des médicaments jusqu’à présent.

Ce livre montre que les efforts désespérés, effectués par le Cartel afin de consolider l’UE de Bruxelles et afin d’étendre son influence autour du globe, ne relèvent pas du hasard. Ils reflètent la peur des défenseurs du statu quo, peur selon laquelle ils pourraient perdre le contrôle politique et économique de notre planète. Des formes alternatives d’énergie menacent de mettre fin à la « tyrannie du pétrole ». De façon similaire, des approches efficaces de santé naturelle sont sur le point de mettre fin à la dépendance de l’humanité aux médicaments brevetés, chimiques et toxiques.

Les parties prenantes du statu quo ont pris conscience qu’elles ne peuvent plus préserver leurs intérêts économiques en démocratie. La seule façon dont leurs marchés — qui pèsent des milliards de dollars et qui comportent des technologies largement obsolètes — peuvent se maintenir consiste à avoir recours à des formes totalitaires de gouvernement. Donc, les tentatives du Cartel visant à prendre le pouvoir en Europe et dans le monde, comme cela est documenté dans ce livre, ne sont pas un signe de force, mais de désespoir.

FOURNIER Serge

Nota :

Les auteurs de ce livre sont : Paul Anthony Taylor, Aleksandra Niedzwiecki, Matthias Rath et August Kowalczyk.

Pour acheter ce livre intitulé « Les racines nazies de l’Union européenne » :

DR. Rath EDUCATION SERVICES B.V
Postbus 656 NL 6400 AR HEERLEN PAYS-BAS.

Ce livre est au prix de 12 euros, 80 plus 4 euros de frais de port.

  • Pour commander par fax : 0031-457-111-229.
  • Par téléphone : 0031-457-111-225.
  • e-mail : info@rath-eduserv.com

Ce livre parle de la Première et Deuxième Guerre mondiale, des camps de concentration et de la construction de l’Union européenne. 


[Source : memoiresdeguerre.com]

Opération Paperclip

L’opération Paperclip (originellement appelée « Opération Overcast ») fut menée à la fin de la Seconde Guerre mondiale par l’état-major de l’armée des États-Unis afin d’exfiltrer et de recruter près de 1 500 scientifiques allemands issus du complexe militaro-industriel de l’Allemagne nazie pour lutter contre l’URSS et récupérer les armes secrètes du Troisième Reich. Ces scientifiques effectuèrent des recherches dans divers domaines, notamment sur les armes chimiques (Zyklon B), sur l’usage des psychotropes, sur la conquête spatiale, sur les missiles balistiques et sur les armes à longue portée (bombes volantes V1 et V2).

Loin de les affecter à des postes subalternes, le département de la Défense des États-Unis leur confia la direction d’une part de ses programmes de recherches. Ils furent affectés aux bases de White Sands, dans le Nouveau-Mexique, et à Fort Bliss, au Texas. Grâce en partie à l’aide de ces scientifiques, l’avancée technologique des États-Unis fut considérable pendant la guerre froide. Elle est arrêtée en 1957, lorsque l’Allemagne de l’Ouest proteste auprès du gouvernement des États-Unis qui la dépouille de ses compétences scientifiques. L’opération Paperclip est rendue publique en 1973. 

Préambule

Avec l’entrée en guerre des États-Unis, est créé un camp d’internement à Fort Hunt près d’Alexandria en Virginie en 1942 pour interroger les prisonniers de guerre allemands ayant des connaissances techniques et scientifiques sur le complexe militaro-industriel allemand et ses systèmes d’armes perfectionnés tels les officiers de U-Boot, officiers de l’Afrika Korps ou scientifiques. Près de 3 400 détenus sont ainsi passés par Fort Hunt entre 1942 et 1946 ; 600 interrogateurs avaient pour mission de leur soutirer des informations, en particulier sur les avancées technologiques du Reich. Une partie de ceux-ci rejoindra la Joint Intelligence Objectives Agency chargée de l’opération Paperclip. En juillet 1945, un mémorandum confidentiel de l’état-major américain recommande que « ces esprits talentueux et rares, à la productivité intellectuelle hors du commun, soient placés à notre service », prédisant une « guerre totale » contre l’URSS d’ici 1952, anticipant donc la future confrontation entre les deux grands vainqueurs de la guerre. Une dizaine de scientifiques, jugés lors du procès des savants au sein des procès de Nuremberg, voient ainsi leurs peines atténuées, malgré leur évidente responsabilité dans certains crimes (à l’image de Theodor Benzinger). 

Des « rockets men » sont chargés d’aller récupérer, sur leurs confidences, leurs matériel, plans, machines et formules encore enfouis dans leurs laboratoires en Allemagne, et de les expédier aux États-Unis. Plusieurs oppositions se sont exprimées au nom du respect de la démocratie et de l’éthique, notamment du New York Times, de l’ancienne Première dame Eleanor Roosevelt, du scientifique Albert Einstein ou encore du docteur Léopold Alexander, un médecin juif d’origine autrichienne exilé aux États-Unis en 1933. La société américaine ignore toutefois ces opérations jusqu’à leur révélation dans les années 1970. Le président Harry Truman, mis tardivement dans la confidence, décide de médiatiser uniquement leurs inventions « utiles » dans la vie quotidienne : « la stérilisation des jus de fruits et du beurre, les collants féminins qui ne glissent plus, les thermomètres auriculaires », etc. Outre les avancées considérables que ces savants ont apportées à l’armée américaine en ce qui concerne son programme balistique, ceux-ci ont également mis au point des combinaisons anti-G pour les pilotes de chasse (à l’origine de cette découverte, le scientifique Sigmund Rascher avait immergé des déportés du camp de Dachau, nus dans de l’eau glaciale afin de tester leur résistance). 

Quelques scientifiques et responsables allemands

Photo des membres de l’équipe de Werner Von Braun à Fort Bliss en 1946.

Opérations parallèles à l’Est, en Europe, en Argentine

L’Union soviétique chercha aussi à récupérer le savoir des spécialistes allemands (surtout pour les moteurs d’avions et de fusées) encore présents sur le territoire qu’elle occupait. Ce fut le Département 7 (opérations scientifiques) qui fut chargé de l’opération. Tout d’abord, les personnels furent regroupés et purent continuer leurs recherches. Au bout d’un certain temps, ils furent tous emmenés avec leurs familles dans le cadre d’un déménagement surprise dans plusieurs villes d’Union soviétique où tout avait été préparé pour les recevoir. L’opération Alsos permit l’exploitation d’une installations atomiques allemandes, du savoir intellectuel associé, des ressources matérielles et du personnel scientifique au profit du projet de bombe atomique soviétique. 

Ils furent cependant renvoyés en République démocratique allemande à partir de 1952, lorsque les spécialistes russes qui les entouraient eurent rattrapé leur retard technologique. Le Royaume-Uni et la France menèrent des opérations similaires avec des moyens plus limités pour récupérer le savoir technologique de l’Allemagne. Par exemple, plusieurs installations d’essais aéronautiques furent démontées en Allemagne et reconstruites en France (dont, par exemple, la soufflerie S1MA de Modane, encore unique au monde). En Normandie à Vernon (Eure), au Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques créé en 1946, une soixantaine de techniciens et ingénieurs allemands issus de la base militaire de Peenemünde, installés avec femmes et enfants dans une cité provisoire, le Buschdorf, travaillèrent à la mise au point des premiers moteurs à réaction de la chasse française (SNECMA Atar), du premier Airbus et des premières fusées françaises. 

De même, le premier hélicoptère construit dans l’usine devenue plus tard Eurocopter à Marignane, le SNCASE SE.3000, était une évolution d’un modèle récupéré en Allemagne, le Focke-Achgelis Fa 223 Drachen. L’Argentine fut aussi dans la course et ses services secrets proposèrent à partir de 1944 à des ingénieurs allemands comme Kurt Tank, le concepteur du Focke-Wulf Fw 190, de travailler dans son industrie aéronautique. Quand le président Juan Perón perdit le pouvoir en 1955, l’équipe des anciens de Focke-Wulf se dispersa, beaucoup partant aux États-Unis ou en Inde. Tardifs, ces départs pour les États-Unis seraient les premiers signes du phénomène de la fuite des cerveaux. 




L’Union européenne, c’est la guerre, il faut en sortir via le Frexit !

Par Gérard Delépine

Lors de sa création, l’Union Européenne promettait aux peuples naïfs de chasser la guerre de notre continent, de protéger notre économie des concurrences étrangères, d’assurer notre prospérité, et de conforter nos libertés et nos démocraties.

Les cinquante dernières années montrent que ces promesses n’étaient qu’un leurre.

L’UE a poussé à la guerre contre nos amis serbes

La scission de la Yougoslavie a été le premier défi que l’UE a été incapable de résoudre équitablement. La France a été poussée par l’UE et l’OTAN à bombarder le peuple serbe, peuple ami que nous avions mené à l’indépendance en 1918 et qui ne nous menaçait d’aucune manière. Lors des bombardements de Bucarest, ses habitants ont eu le mérite de ne pas détruire le monument « à la France » érigé sur la colline de la forteresse de Bucarest, mais seulement de le recouvrir d’un drap noir. Plus de 100 de nos soldats sont morts1 dans une guerre à laquelle nous n’avions aucune raison de participer et qui a abouti à la création d’un état (le Kosovo) où la corruption, et les mafias règnent en maîtres2 sans que l’UE parvienne à améliorer les choses3. Aurions-nous participé à cette guerre qui ne nous concernait pas et dont le bilan final est désastreux si nous n’avions pas été membre de l’UE et de l’OTAN ?

L’UE c’est l’escalade vers une guerre contre la Russie

Le conflit Ukraine-Russie actuel ne devrait pas nous concerner. L’Ukraine n’est pas notre alliée et ne l’a jamais été : en 1941, les dirigeants de l’Ukraine collaboraient avec les nazis pour exterminer les juifs4 puis en 1943 et 1944 les Polonais5. Les meurtriers d’alors sont aujourd’hui toujours honorés par les dirigeants ukrainiens actuels qui ont donné les noms de Stepan Bandera et Roman Shukhevych à des rues6 7 et érigé des statues pour les glorifier8 comme l’attestent ces photographies publiées par Wikimedia Commons !

Et de nombreux Ukrainiens célèbrent encore la création de la division waffen SS ukrainienne9 !

Les dirigeants ukrainiens sont les derniers du monde à oser honorer des criminels nazis. Les aider représente une injure à la mémoire des Français résistants et juifs, assassinés par les nazis. À l’opposé, la Russie a été notre alliée durant les deux guerres mondiales, ce qui lui a coûté plusieurs dizaines de millions de morts. Elle défend les valeurs traditionnelles occidentales foulées au pied par les dirigeants de l’UE contre l’avis des peuples.

L’Ukraine n’est pas plus démocrate ni vertueuse que la Russie

Les dirigeants ukrainiens actuels n’incarnent pas la démocratie comme le prétend l’UE, à moins de qualifier « démocrates » des dirigeants qui refusent le respect des référendums et font tirer sur leurs citoyens russophones qui demandent le respect de leur langue natale et l’autonomie.

L’Ukraine est le pays de tous les trafics10 11. Elle autorise la rémunération des mères porteuses et a fait une percée sur ce marché mondial estimé à près de 5 milliards d’euros avec, en cinq ans, plus de 4000 naissances pour autrui (dont 90 % pour des étrangers). Marché que dénoncent tant le médiateur pour les droits de l’enfant en Ukraine12 que René Frydman père français de la fécondation in vitro. Dans son rapport de 2021, Transparency International a classé l’Ukraine au 122e rang mondial, sur 180, en matière de corruption. Plus de 13 milliards de dollars ont été détournés sur l’alimentation des soldats13. Tout récemment la CIA a présenté à Zelensky une liste de 35 généraux et hauts représentants du gouvernement ukrainien, liste prouvant le détournement de 400 millions de dollars sur l’aide accordée.

Comme le précise Alexandra Goujon : « Si l’Ukraine espère un jour devenir État membre de l’UE et continuer à toucher des subventions, notamment pour la reconstitution du pays après la guerre, elle doit donner des gages en matière de corruption et d’État de droit ». On en est très loin et pourtant la chef autodéclarée de l’UE accorde des privilèges à ce pays réservés aux membres.

Nous n’avons vraiment aucune raison valable pour prendre part à ce conflit

Lors du conflit Géorgie-Russie, la neutralité française lui a permis de jouer le rôle d’intermédiaire de paix et facilité un armistice salvateur.

Au lieu de rester neutre et de faciliter la paix comme nous devrions le faire,nous encourageons les Ukrainiens à se faire massacrer pour une cause perdue d’avance. En dehors des médias propagandistes, qui peut croire qu’un petit pays sans industrie lourde puisse vaincre un pays industrialisé aguerri, à la population trois fois plus nombreuse et qui dispose de l’arme nucléaire ? Livrer des armes n’aboutit qu’à faire couler inutilement le sang ukrainien et ruiner les pays de l’UE.

Dans ce conflit les seuls gagnants sont les industriels américains dont particulièrement les pétroliers. Les sanctions imposées par la Commission Européenne ont abouti à la perte des milliards que nous avions investis en Russie et des marchés qu’elle nous offrait. Elles nous obligent à acheter notre énergie à des prix exorbitants, responsables d’une inflation sans précédent récent, de la faillite de nombreuses petites et moyennes entreprises, d’innombrables suppressions d’emploi et d’un appauvrissement sévère de notre population. Sans compter que l’achat et le transport du gaz de schiste américain aggravent les pollutions que nous prétendons combattre. Les sanctions de l’UE ne punissent que les Européens et affaiblissent gravement nos industries, tandis que l’économie russe est finalement épargnée.

Les mesures antirusses de l’UE nous ruinent et nous mettent en danger de guerre nucléaire. Livrer des armes dans ce conflit lointain sans intérêt pour notre nation nous rend cobelligérant et nous entraîne dans une spirale susceptible d’aboutir à une guerre nucléaire. Est-ce là l’intérêt de la France ?

Si l’UE et l’OTAN veulent la guerre, qu’ils la fassent sans la France, si les autres peuples l’autorisent ce qui est loin d’être la réalité, comme le démontrent les manifestations antiguerre qui se multiplient de l’Italie à la Pologne ! Sortons de l’UE via Frexit ! Sortons du commandement intégré de l’OTAN !

SILVANO TROTTA OFFICIEL

Comme tous les soirs en Allemagne, dans presque TOUTES les villes, malgré le Carnaval (très important là-bas comme ici en Alsace) des manifestations ont lieu contre la guerre, contre l’OTAN, contre les US ! Dans le silence des médias mensongers. Ici Ronneburg ville de 3445 habitants !







« Complotisme » et « écoterrorisme » : deux enfumages de la technocratie dirigeante

[Source : piecesetmaindoeuvre.com]

[Illustration : Des activistes de Sea Shepherd abordent un baleinier japonais, en février 2012. (Sipa)]

« Complotistes » (alias « conspirationnistes »), et « écoterroristes » figurent parmi les pires méchants de l’heure, en compagnie des « populistes », des « radicalisés », et de toute la séquelle des « phobes » — des « transphobes » aux « islamophobes »1.

Vous pouvez vérifier sur Gougueule : « Complotisme », 16 pages de références.

« Écoterrorisme », également 16 pages (« Afin d’afficher les résultats les plus pertinents, nous avons omis quelques entrées qui sont très similaires aux 157 entrées actuelles »). 16 pages,157 entrées, à multiplier par des dizaines de livres et des milliers d’unités de bruit médiatique.

« Un mensonge répété mille fois se transforme en vérité »

(punchline attribuée à Joseph Goebbels, le communicant d’Hitler).

Le renouveau de cette « menace complotiste » (après le 11 septembre, l’assassinat de Kennedy, etc.), est évidemment concomitant de l’épidémie de Covid-19, quand partout dans le monde de simples Terriens (et même des scientifiques), s’avisèrent :

  • de discuter l’explication officielle de l’origine du virus (chauve-souris + pangolin + marché populaire de Wuhan) ;
  • de critiquer les mesures dictatoriales prises pour le combattre (conseil de défense, assignation de populations à résidence, interdiction de soins des médecins généralistes, obligation vaccinale, etc.) ;
  • voire, de dénoncer l’emballement techno-totalitaire qui s’engouffrait dans l’occasion (télétravail, télé-enseignement, QR-codes…).

Les curieux peuvent lire Le règne machinal (la crise sanitaire et au-delà)2, une enquête qui a dit sur le vif ce qu’il y avait à dire là-dessus, à telle enseigne que paraissent avec plus ou moins de retard des hommages plus ou moins appuyés, du copiage littéral au pastiche sournois. Ainsi va le ruissellement des idées.

Que toute critique véridique de la technocratie dirigeante soit disqualifiée comme « complotiste » par ses agents (Rudy Reichstadt, Tristan Mendès-France, Antoine Bristielle), et ses agences (« les décodeurs » du Monde, « le vrai du faux » de France-info, Conspiracy Watch) ; que ces idéologues à gages et à subventions s’obsèdent de sectes délirantes et/ou judéophobes afin de dissimuler et de discréditer la critique radicale, voilà un lieu commun par lequel nous sommes passés en 2007 dans « L’invention de la “théorie du complot” », premier chapitre de Terreur et Possession. Enquête sur la police des populations à l’ère technologique3. Livre toujours en librairie.
Chapitre toujours en ligne.
Avec la citation culte de Michel Destot, alors ingénieur-maire de Grenoble :

« Faire croire que l’on imposerait un “nanomonde” totalitaire à la population sans débat préalable relève non seulement de la propagande mensongère, mais aussi d’une forme de paranoïa politique bien connue, qui s’appuie sur la théorie du complot, la haine des élites, des élus, des responsables4. »

Le peu de débats qu’il y eut sur l’avènement de ce nanomonde, ou monde-machine, c’est celui que nous avons imposé par nos enquêtes et nos actions depuis l’automne 2000, avec des brûlots tels que Le Laboratoire grenoblois (mars 2002)5, ou Nanotechnologies/Maxiservitude (janvier 2003)6 — d’abord diffusés en tracts et toujours en ligne. Ces brûlots ont servi de texte aux quelques actions menées avec l’aide rechignée et sporadique de quelques jeunes gens qui nous trouvaient bien catastrophistes, ou citoyennistes, ou… etc. Bref, bien rétifs aux diktats du milieu ; mais surtout trop (re) connus pour ce tas de mots par nous édifié et jeté à la face du technogratin, dans toutes les réunions officielles et publiques où nous intervenions, seuls contre la salle. Tu te souviens, Pimprenelle ?

Nous n’avons cessé que lorsque nos esclandres sont devenus une routine attendue et excitante pour les spectateurs qui se poussaient du coude (– Y’a PMO, il va se passer quelque chose !), cependant que nos anarchistes et révolutionnaires de camarades se tassaient et se taisaient dans leurs fauteuils. S’ils nous avaient accompagnés, bien sûr.

Quant aux effets concrets et conclusions de ce débat — ou des opérations de communication qui en furent le contrefeu et la contrefaçon officielle — chacun peut voir par lui-même, vingt ans après, si le progrès du monde-machine en fut retardé d’un instant7. Cependant que les candidats à la cogestion « citoyenne » et « alternative » d’Internet, du nucléaire et de la technopolice (de l’organisation technologique de la cité), continuent de réclamer sempiternellement à l’État ce qu’ils n’ont jamais été capables d’imposer : un vrai débat.

Mais que pourrait être ce « vrai débat » sinon un référendum posé en termes clairs (« Êtes-vous pour ou contre le développement d’une industrie nucléaire ? » — ou de « l’organisation informatique de la société ? », ou de « l’organisation scientifique du monde ? ») — et précédé d’une campagne à égalité de moyens entre opposants et partisans.

Où l’on verrait peut-être « la population » répondre par un oui franc et massif à un projet de « nanomonde totalitaire », conforme aux objectifs, aux intérêts et aux plans de la technocratie dirigeante, qui n’a jamais eu besoin de « comploter » pour les imposer, mais seulement de faire des commissions, des programmes, des budgets et des lois, au vu et au su de tous ceux qui se donnaient la peine de lire les rapports officiels ou les comptes-rendus du Monde. La « théorie du complot », c’est — une fois pour toutes — celle que les idéologues policiers de la technocratie ont inventée, afin d’en accuser la critique radicale, écologiste et anti-industrielle.

Nous voici donc, nous Pièces et main d’œuvre, et tous ceux qui partagent nos idées issues de l’enquête critique8, désignés comme « complotistes », et par suite comme « écoterroristes » potentiels par ceux qui détiennent le monopole légal de la parole autorisée et du « faux sans réplique » (oui, Debord. Commentaires sur la société du spectacle, 1988). Le monopole légal des fake news pour reprendre leur vocabulaire. Car le mauvais n’est pas la confection et la propagation de faussetés, mais l’usurpation en la matière des prérogatives du sociologue Gérald Bronner ou des spécialistes de l’Association française pour l’information scientifique (Afis)9.

Si le « complotiste » pense mal, l’« écoterroriste » agit mal. A fortiori s’ils sont réunis dans la même personne qui, s’étant persuadée de la nuisance radicale du smartphone, s’en va incendier une antenne de téléphonie mobile.

Ce n’est pas non plus d’aujourd’hui qu’un ministre de l’intérieur et son chœur de haut-parleurs éructent à tous les échos cette accusation d’« écoterrorisme » contre des manifestants décidés à occuper le site d’une future centrale nucléaire (Malville, 31 juillet 1977), ou d’un futur pillage d’eau. Ici, l’accusation s’inverse d’elle-même et joue comme un aveu. On ne voit guère de pires « écoterroristes » que ceux qui assèchent la terre et y répandent la radioactivité.

Il est donc logique que dans le monde réellement renversé, les machinistes fassent pendre les briseurs de machines, comme en Angleterre lors du mouvement luddite (1811-1812)10 ; que les nucléaristes dénoncent les écosaboteurs Françoise d’Eaubonne et Gérard Hof, après l’attentat contre la centrale de Fessenheim, le 3 mai 197511 ; que les technologistes et les industrialistes invectivent les membres du Gang de la clé à molette (Edward Abbey, 1975)12, tous ces adeptes de l’action directe et de la légitime défense qui firent sauter tant de machines et de locaux dans le sillage du mouvement antinucléaire13 ; avant que les activistes d’Earth First, aux États-Unis, ne passent à leur tour à l’écosabotage (1980), suscitant la traque et de grandiloquentes alarmes du FBI.

C’est de quoi nous avons traité en janvier 2009 dans À la recherche du nouvel ennemi14, quand huit ans après la World War on Terrorism, « les attentats à l’anthrax » commis par un scientifique de Fort Detrick et les alertes au « bioterrorisme », en France même, on vit l’écrivassier Jean-Christophe Rufin (Le Parfum d’Adam), et la journaliste du Monde Isabelle Mandraud, construire la figure de « l’écoterroriste » à l’aide de « récits bien documentés15 ».

C’est que « les ingénieurs de la survie » comme dit Charbonneau (Le feu vert, 1980), les technocrates du Green New Deal et de « la transition écologiste », ne peuvent tolérer d’opposition effective au redéveloppement du nucléaire, ni au rationnement des « ressources ». Chacun le sait depuis la mort de Rémi Fraisse à Sivens (26 octobre 2014), sinon depuis celle de Vital Michalon à Malville (31 juillet 1977) sous un déluge de 3000 grenades OF. Tout le monde le sait sauf les chefs, les organisateurs, toujours avides de puissance et d’exhibition. De défier l’État et son armée sur son terrain, en manœuvrant leur contre-armée sous la direction de leur contre-État, au moyen de leurs derniers joujoux de contre-technologie numérique (smartphones et messageries cryptées). Faut que ça saigne. Rien de tel qu’un martyr pour susciter l’union sacrée autour de ceux qui l’ont envoyé « au casse-pipe », comme il se dit autour de Sainte-Soline. Et d’autant mieux si le martyr était volontaire et « savait ce qu’il faisait ». La puissance et la gloire de l’Organisation, sa mainmise sur le mouvement écologiste, exigent des sacrifices humains. Mais il est vrai que ces « écologistes » — là ne sont pas « technophobes », ni anti-industriels. Ils veulent juste une autre machine.

« Eh bien, oui, je le répète à la face du monde ; toute “organisation” ne profite et ne profitera jamais qu’aux organisateurs ! Voilà ce que je veux “conter” encore avant de mourir. Tous ceux qui veulent faire de l’homme la bête d’un troupeau, sont ses assassins. »

Panaït Istrati, Vers l’autre flamme16

Pièces et main d’œuvre
Grenopolis, le 12 avril 2023







Gouvernement des chats au pays des souris

Par Gérard Le Maître

Discours de Tommy Douglas en 1944 au Canada accompagné d’un dessin animé. Né en Écosse, Thomas Clement Douglas (1904-1986) a été Premier ministre socialiste de la Saskatchewan de 1944 à 1961.
L’histoire est extrêmement drôle et peut s’adapter à la situation actuelle ou passée.

[Source : matrix9437]

Un air de déjà vu, déjà vécu… drôlement ressemblant avec la politique contemporaine…

Les dernières élections en France ont vu des records d’abstention, Les Français ont compris le vieil adage, ce qui ne change rien au résultat.

En conclusion : les Français ne vont plus voter ; d’ailleurs, pourquoi aller voter ??






APPEL AU PEUPLE DE FRANCE

​[Source : place-armes.fr]

Il y a environ 2 ans, la lettre, dite des généraux, avait été largement diffusée et signée par de très nombreux militaires et civils. J’avais bien entendu fait partie des signataires.

En résumé cette lettre avait pour but d’alerter le pouvoir, les élus, et le peuple sur le déclin de la France.

Aujourd’hui ce déclin s’est malheureusement beaucoup accentué, et l’association « place d’Armes » diffuse une autre lettre que j’ai signée et que je vous transmets, pour information et éventuellement pour signature et participation à sa diffusion.

Colonel AMIOT Jacques

P.S.

Sur votre agenda, notez la date du 13 mai, date de la marche de la fierté française.


Par Jean-Pierre Fabre-Bernadac

Il y a deux ans, je terminais la lettre aux gouvernants, dite « Lettre des Généraux », par ces mots : « Si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société… et demain, la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant… ».

Aujourd’hui, la situation de notre cher pays se résume en un mot : DESASTREUSE

Nous avions le meilleur système de santé du monde, le meilleur modèle d’énergie, la meilleure école, une armée admirée à l’international, une industrie compétitive et une agriculture performante… Mais tout ce qui touchait à l’excellence n’est plus que décombre. Notre pays s’est transformé en une zone mondialisée qui s’appauvrit chaque jour davantage. Alors, la question se pose : comment a-t-on pu tomber aussi bas aussi vite ? Qui est responsable et pourquoi rien n’a été entrepris pour redresser ce pays et protéger sa population ? Seule réponse : l’État.

Françaises, Français, il est temps de demander des comptes aux gouvernants qui depuis plus de trente ans, n’ont pas respecté leurs mandats. Ils n’ont endigué ni l’insécurité, ni l’immigration incontrôlée, et ont aggravé la précarité des plus démunis. MM Sarkozy, Hollande et surtout Macron sont les exemples de Présidents ayant déprécié la fonction politique suprême :

  • Nicolas Sarkozy bafoue la victoire du NON au référendum sur la constitution européenne de 2005 en faisant adopter le traité de Lisbonne grâce à la tenue du congrès du Parlement.
  • François Hollande restreint notre énergie nucléaire pour complaire aux lubies écologistes posant les bases des problèmes énergétiques actuels.
  • Emmanuel Macron sans hésiter fait tirer à balles de défense sur les « gilets jaunes » venus manifester pour le maintien de leur niveau de vie et l’élaboration d’initiatives citoyennes. Au Qatar et en Afrique il a un comportement indigne de la fonction présidentielle. Enfin en s’acharnant à faire passer un projet de loi inique, contre le monde du travail, il prend le risque de susciter un climat de violences sociales incontrôlées. 

En conséquence de tous ces échecs, de ces trahisons et de ces mensonges, la France n’est plus considérée comme une grande Nation. Notre pays, subordonné aux institutions européennes s’efface devant l’impérialisme américain, l‘irrédentisme russe et la puissance économique allemande. Il peut, demain avec le conflit Ukrainien courir vers la guerre sans l’accord de notre peuple.

Nous, anciens militaires, ne pouvons cautionner, comme la majorité de nos compatriotes, une telle dérive contraire à notre éthique.

NON, la France des clochers et des cités séculaires n’a pas dit son dernier mot ! Rien n’est inéluctable, tout n’est pas perdu.

C’est pourquoi, nous, les Aînés, affirmons et écrivons ce que d’autres, dans leurs milieux respectifs : militaires, salariés, enseignants, exploitants agricoles, artisans, industriels magistrats, fonctionnaires… ne peuvent ou n’osent pas exprimer.

Français cessez de croire les mensonges des gouvernants et des médias qui leur sont inféodés. Soutenez en actes ceux qui ne transigent pas, qui ne mentent pas et qui ne se parjurent pas.

Aujourd’hui, face à la contestation légitime, l’Etat Macronien jette en pâture les forces de l’ordre et ce dans un seul but : se repositionner en sauveur d’une situation de pourrissement dont il est l’instigateur.

Ne vous laissez pas berner ! … La France a besoin de vous : Réagissez ! Rejoignez la résistance !

Gens de cette terre, le sang de nos Pères n’a pas été versé pour le profit d’une caste oligarchique.

Levons nous ! Renouons sans apriori avec l’Union Sacrée !

SAUVONS LA FRANCE et LES FRANÇAIS car, comme l’écrivait Georges ORWEL :

« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ».

Jean-Pierre Fabre-Bernadac
Président de Place d’Armes

Personnalités cosignataires (par ordre alphabétique)

  • • SAR le prince Charles de Bourbon-Parme
  • • Henri Bec, magistrat en retraite
  • • André Coustou, général (2S)
  • • Tony Cursio, figure historique des Gilets Jaunes
  • • Dominique Delawarde, général (2S)
  • • Mohamed Djaffour, adjudant (ER), ancien combattant et président de l’Association « Générations Harkis »
  • • Claude Dupont, commissaire divisionnaire honoraire de la Police nationale
  • • Charles Gave, chef d’entreprise
  • • Roland Hureaux, haut fonctionnaire
  • • Dominique de Lorgeril, contre-Amiral (2S)
  • • Dominique Matagrin, magistrat honoraire et ancien président de l’AMP (Association professionnelle des Magistrats)
  • • Daniel Péré, colonel (ER) et président des OPEX de France
  • • Emmanuel de Richoufftz, général de Division (2S)
  • • Olivier Tournafond, professeur des Universités
  • • Philippe de Veuille, avocat au barreau de Paris

JE SIGNE






Retraites : « Madame la Ministre, rendez les armes ! »

[Source : assemblee-nationale.fr]

Par FABIEN ROUSSEL, Député du Nord (20ème circonscription)

Publié le 21 mars 2023

Madame la Première ministre, je m’adresse à vous avec une extrême gravité alors même que le pays vous signifie que votre coup de force sur la retraite à 64 ans est non seulement inadmissible, mais dangereux.

Quand le peuple rejette aussi massivement votre réforme, quand toutes les organisations syndicales font front commun, quand le Parlement est piétiné, c’est la France, la République, que vous abîmez. Non seulement vous plongez le pays dans une crise profonde, mais vous faites maintenant le choix de la matraque, de la répression syndicale et des réquisitions pour faire taire la contestation.

Je vous le dis solennellement : face au chaos provoqué par vos choix, nous ne répondrons pas par le chaos. Nous appelons au respect du peuple et de la démocratie sociale (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR-NUPES et sur quelques bancs du groupe SOC), au respect des organisations syndicales, avec qui vous ne dialoguez plus depuis le 10 janvier !

Nous appelons aussi au respect du Parlement : 160 députés, issus de cinq groupes, ont déposé cet après-midi un recours devant le Conseil constitutionnel. (M. Inaki Echaniz et Mme Christine Arrighi applaudissent.) Ainsi, 252 parlementaires, issus de neuf groupes du Sénat et de l’Assemblée nationale, ont déposé une demande de référendum d’initiative partagée (RIP), un dispositif inscrit dans notre Constitution. Nous direz-vous aussi que cette démarche est illégitime ? Ces seuls recours devraient vous conduire à ne pas promulguer la loi. Respectez-les, respectez-nous !

Respectez aussi ces millions de salariés qui continuent de faire grève pacifiquement et qui manifesteront jeudi prochain, le 23 mars. J’appelle les Français à faire de cette journée la plus puissante des journées de mobilisation de notre pays. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR-NUPES et SOC. — M. François Cormier-Bouligeon s’exclame.)

Madame la Première ministre, rendez les armes ! Nous voulons la paix civile. Retirez votre réforme des retraites ! Les Français ont besoin de retrouver la confiance dans leur démocratie et dans leur République.

(Applaudissements sur les bancs des groupes GDR-NUPES, SOC et Écolo-NUPES.)

Mme la présidente

La parole est à M. le ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion.

Avant de revenir sur la réforme des retraites, je tiens à souligner deux points de votre intervention, monsieur Roussel.

Tout d’abord, le Gouvernement a fait le choix d’une répression « par la matraque », dites-vous. Nous ne pouvons accepter l’utilisation d’une telle expression ! (Exclamations sur les bancs des groupes LFI-NUPES, Écolo-NUPES et GDR-NUPES.)

Cette précision me donne l’occasion de souligner le soutien du Gouvernement aux forces de police qui assurent et ramènent l’ordre dans les rues de Paris comme dans celles des autres villes de France. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe RE.) Sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et des outre-mer, elles protègent les bâtiments publics et les élus. Leur travail doit aussi être salué parce que le maintien de l’ordre permet de garantir nos libertés, parmi lesquelles la liberté d’expression.

Vous dites, ensuite, que le Parlement a été piétiné, ce que je ne peux pas non plus accepter. Comment pouvez-vous affirmer cela alors qu’il y a eu 175 heures de débat sur le projet de loi et que le seul moment où le Parlement n’a pas pu délibérer a été celui où les groupes de gauche de l’Assemblée nationale (Exclamations sur plusieurs bancs des groupes LFI-NUPES, Écolo-NUPES et GDR-NUPES) ont organisé une obstruction systématique pour l’empêcher de débattre ? Ils ont ainsi privé les députés de l’essence même de leur fonction : le pouvoir du vote.

Enfin, vous nous appelez à la responsabilité, mais notre responsabilité est précisément de mener la réforme, et de la mener maintenant. Notre système de retraite est en déficit, vous le savez. Faire une pause, attendre, reporter ? (Mêmes mouvements.)

Malheureusement, un déficit ne cesse pas de se creuser si on recule devant une réforme. Or les défis sont ensuite plus difficiles à relever encore.

Être responsable, c’est garantir l’avenir de notre système par répartition et de notre système de solidarité. Tel est notre choix. Il est l’honneur de la majorité. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes RE et Dem.)




Quand la « sauce » ne prend pas !
Vers une dictature « parfaite » ?
Quelle alternative à une révolution pacifique ?

Par Alain Tortosa

Pourquoi la dictature semble si forte, si peu ébranlée par nos années de lutte ?

Le système est parfaitement verrouillé.

  • Point d’espoir côté syndicats
    Ils sont corrompus jusqu’à la moelle et sont financés par le pouvoir. Ceux-ci n’ont pas bougé le petit doigt depuis le début de la dictature sanitaire.
    Rappelons qu’ils étaient totalement absents lors du mouvement des gilets jaunes.
    Nous les voyons faire du cirque contre la réforme des retraites afin de nous faire croire qu’ils existent et sont là pour les travailleurs.
    Défiler dans la rue, mais ne surtout pas prôner de grève générale de plus de 24 heures !
  • Point d’espoir côté politiciens en place
    Ils se reproduisent uniquement entre eux et ne veulent surtout pas voir la moindre réforme aboutir.
    La soupe est trop bonne, il faudrait être fou pour ouvrir sa gueule et prendre des risques.
    Nous en avons eu la preuve pour les politiques sanitaires votées par quasi tous les parlementaires à quelques exceptions près.
    Nous constatons la prétendue opposition actuelle avec une Nupes (officiellement de gauche) qui a permis à Macron de gagner les élections et qui refuse de voter les motions de censure du RN pour ne pas « se salir les mains ».
    Le meilleur moyen pour que rien ne change ! Des mots oui, mais surtout pas des actes.
    Nous avons bien vu quel sort était réservé à celles et ceux qui sont libres comme Martine Wonner, dénigrement, menaces, interdiction d’exercer, mise au placard médiatique et destruction de « carrière ».
    Sans le soutien d’un parti, aucune chance de dépasser le stade de maire d’une petite commune.
  • Point d’espoir côté élections
    Même en l’absence de fraude, seul un candidat adoubé par le système a une chance de remporter des élections nationales.
    Il faudrait qu’un résistant infiltre le monde du pouvoir, fasse semblant d’adhérer à leurs « valeurs » pendant des années puis, une fois élu, dévoile son vrai visage et procède à de vraies réformes.
    Dans les faits c’est généralement l’inverse qui se produit. Un candidat fait semblant d’être de notre côté et se dévoile une fois élu comme collabo.
    La 5e république est ainsi faite, donner les pleins pouvoirs à un seul homme élu au mieux avec 20 % des voix.
    Les élections et le parlement sont uniquement là pour décorer et donner l’illusion d’un peuple pouvant décider de l’avenir du pays.
    Si tel était le cas, les institutions seraient réformées et on nous demanderait notre avis comme, par exemple, la participation active de la France au conflit de l’OTAN contre la Russie.
  • Point d’espoir côté institutions comme le Conseil d’État ou le Conseil constitutionnel
    Ils sont censés être les gardiens de la démocratie, mais comme ceux-ci ne sont pas élus, mais nommés, ce n’est qu’un jeu de chaises musicales.
    De l’entre-soi qui se protège, se congratule et se récompense.
    Le système est désormais à ce point pourri que plus vous avez de casseroles (et donc de moyens de pression sur vous) et plus vous pourrez grimper les marches du pouvoir.
    Ce n’est plus un gouvernement et des députés, c’est Sodome et Gomorrhe.
  • Point d’espoir côté médias
    Ils ont été de tout temps pieds et poings liés, mais j’ai le sentiment que nous vivons un âge d’or.
    La totalité des médias mainstream appartiennent à trois ou quatre milliardaires qui arrosent les candidats lors des élections. L’oligarchie est au pouvoir et certainement pas les politiques.
    Politiques qui arrosent à leur tour les médias avec l’argent public, ceci afin de les museler au cas où folie leur prendrait de dire la vérité. Musellement d’autant plus efficace que les lecteurs ont disparu depuis bien longtemps et qu’ils ne vivent que grâce aux subventions ou à la générosité de gentils mécènes comme la fondation Bill Gates qui « n’attend rien » en retour comme de bien entendu.
    Ajouté à cela que la sélection des journalistes se fait plus par la plastique que par l’éthique.
    Ils sont formés, pardon, formatés comme il se doit et on leur met dans le crâne qu’ils sont des demi-dieux et le 4e pouvoir !
    Ceci afin qu’ils soient totalement inconscients d’être de vulgaires passeurs de plats relayant uniquement des dépêches AFP.
    Tout vrai journaliste terminant au chômage après une campagne de dénigrement.
    Après 3 ans de dictature sanitaire, un an de propagande sur la guerre des USA contre la Russie et des années de propagandes sur le « réchauffement climatique », le discours est EXACTEMENT le même !
  • Point d’espoir côté AFP
    D’une part parce que le Chef d’État choisit (plus ou moins directement) qui sera à la tête de l’Agence France Presse.
    Et d’autre part parce que l’État est le plus grand contributeur à son fonctionnement.
    L’AFP n’est donc que la voix de son maître et les médias reprennent uniquement les dépêches de cette même AFP sans enquêter.
    Elle est aujourd’hui la Pravda d’hier.
  • Point d’espoir côté réseaux sociaux
    Le système est merveilleusement verrouillé par les algorithmes qui grâce à notre historique de navigation, nos « j’aime » et nos commentaires, arrivent à cerner parfaitement notre profil.
    La censure que nous subissons n’est qu’un jeu pour nous distraire, nous renforcer dans notre indignation et nous détourner de la vraie censure que sont les algorithmes.
    Nos messages, nos vidéos ne sont vus QUE par nos partisans et JAMAIS par des personnes qui lisent Le Monde ou Libé.
    Elle est d’autant plus folklorique qu’elle ne nous empêche en rien d’accéder à l’information.
    Pour celles et ceux qui ont un compte Netflix avec plusieurs utilisateurs, naviguez sur un autre utilisateur et vous verrez que les propositions, les tendances, les « plus vus », n’ont strictement rien à voir avec votre profil.
    Les YouTube, Facebook, Twitter et autres nous présentent NOTRE monde et certainement pas LE monde.
    Et sur Telegram ou Whatsapp, c’est encore pire, car il faut être volontairement inscrit sur un groupe pour pouvoir accéder à l’information. Bien entendu Google participe activement au travail de désinformation en n’indexant que les pages politiquement correctes.
    Enfin des « croyants en mission pour la Sainte Ampoule » ou des trolls sont payés pour nous énerver et nous occuper afin de nous donner l’illusion que nous avons un public hétéroclite.
    Les réseaux sociaux sont donc uniquement un entre-soi qui ne pourra JAMAIS contaminer les bien pensants pour lesquels ils ne relayent que des informations mainstream.
    Ce texte aura une petite visibilité chez les complotistes et strictement aucune chez les autres.
  • Point d’espoir grâce aux vérificateurs de l’information
    Nous avons pu voir qu’un fidèle lecteur de la presse média ou des chaînes mainstream ne croisera jamais une information contraire à la doxa aussi bien en les regardant qu’en allant sur les réseaux sociaux.
    Pour autant le pouvoir en place fait tout pour les protéger de la « désinformation ».
    Il fait volontairement fuiter certains sujets afin de bien formater le lecteur et le dissuader de s’informer ailleurs.
    C’est un travail relativement délicat, car plus on parle d’un sujet et plus il devient médiatique.
    Tout questionnement devient de fait une parole « complotiste » et généralement antisémite et d’extrême droite. L’auteur jadis scientifique respecté sera devenu sénile ou disjoncté et ses pairs ne manqueront pas d’insister sur sa nouvelle « folie ».
    « Toute » la communauté scientifique le mettra aux bans et le lecteur sera dédouané du devoir de s’informer, risquant d’être contaminé par la mauvaise foi et la perversion machiavélique du déviant.
    Ainsi le risque de bascule est fort limité.
    Leur rôle est aussi de nous énerver afin de nous occuper.
  • Point d’espoir côté manifestations dans la rue
    Je mettrais un bémol, mais les manifestations anti-passe sanitaire n’ont pas permis d’aboutir à son retrait, ni même à son amendement.
    Le fidèle lecteur ou spectateur des mainstreams pouvait croire qu’il n’y avait aucune manifestation en France ou qu’il n’y avait pas foule.
    Pourtant des millions de Français, dont moi-même, se sont retrouvés dans la rue chaque samedi pendant des semaines.
    Personnellement je pense que le gouvernement nous a comptés et qu’il n’a pas rendu la vaccination obligatoire pour tout le monde en voyant que ce groupe serait difficilement contraint. Nous ne saurons jamais si c’est une demi-victoire ou un délire de ma part.
    Il faut quand même avoir l’honnêteté de reconnaître que la dictature sanitaire a continué son petit bonhomme de chemin sans opposition factuelle.

Pour résumer, force est de constater que :

  • Ni les politiques.
  • Ni l’AFP.
  • Ni les médias
  • Ni les scientifiques.
  • Ni les preuves, les études.
  • Ni les institutions.
  • Ni les syndicats.
  • Ni les élections.
  • Ni les réseaux sociaux.
  • Ni les médias alternatifs.
  • Ni les ouvrages papier, écrits, vidéos, interview.
  • Ni les manifestations dans la rue.
  • Ni les quelques rares moments de vérité dans les médias mainstream.
  • Etc.

N’ont été et ne sont de nature à faire reculer la dictature !

La dictature ne faiblit pas, bien au contraire

Il serait naïf (et dangereux) de croire que la suppression du passe vaccinal et autres interdictions seraient le fruit de nos « victoires ». Tout n’est que stratégie.

Les 3 sujets principaux de dictature sont actuellement le Covid, la guerre en Ukraine et le « réchauffement climatique ».

Covid

  • Concernant le Covid, avez-vous entendu les autorités nous dire que :
  • Le Covid n’était pas bien méchant.
  • Les masques et les confinements étaient inutiles.
  • Il existait des traitements efficaces peu onéreux.
  • Il n’y a pas eu de surmortalité chez les moins de 65 ans et que la surmortalité des autres est essentiellement le fruit des mesures interdisant les soins.
  • Les tests PCR sont une arnaque pour fabriquer une fausse pandémie.
  • La décision de suspendre les soignants et ne pas les réintégrer est purement politique et non sanitaire.
  • Les prétendus vaccins sont à la fois inefficaces et dangereux.
  • Le ministère de la Santé, l’ANSM, les ARS, l’ordre des médecins et j’en passe ont et mentent encore.

Rien de tout ceci. Bien au contraire des millions de doses sont encore commandées. On parle d’intégrer le « vaccin » Covid dans le « vaccin » contre la grippe, voir même dans les 11 « vaccins » obligatoires.

Et le VRP des labos a annoncé une campagne massive d’injection de Gardasil, vaccin prétendument prévu pour lutter contre les cancers du col de l’utérus par un prétendu papillomavirus alors qu’il est de notoriété publique que celui-ci est inefficace, dangereux et que le taux d’indice des cancers a augmenté parallèlement à son utilisation. Sans parler du traité sur les pandémies de l’OMS qui instaurerait un État mondial, policier et médical. Ce n’est pas ce que j’appellerais un recul de la dictature.

Ukraine

  • Concernant la guerre en Ukraine, avez-vous entendu les autorités nous dire que :
  • Les accords de Minsk étaient une ruse pour tromper la Russie et permettre à l’Ukraine, pardon à l’OTAN, de s’armer.
  • Des membres du gouvernement et du parlement ukrainien sont des nazis.
  • Zelensky est un pantin toxicomane mis en place par un coup d’État de la CIA.
  • Les milliards de dollars d’aide ne vont pas à l’Ukraine, mais aux marchands d’armes.
  • Les USA ont saboté Nord Stream 1 et 2.
  • Les prétendues sanctions contre la Russie ont pour unique objet de détruire l’économie européenne.
  • Etc.

Ici encore pas la moindre trace de changement de la doxa. La propagande et le mensonge sont la règle.

« Réchauffement climatique »

Concernant le réchauffement climatique, avez-vous entendu les autorités nous dire que :

  • Le changement climatique est naturel comme en l’an mille.
  • S’il y a réchauffement, c’est une bonne nouvelle pour la vie sur Terre.
  • Le CO2 est gentil et en faire un bouc émissaire permet de ne pas se pencher sur les vrais pollueurs et l’industrie chimique.
  • La transition écologique est une vaste arnaque, une chimère qui déplace la pollution, détruit notre économie et nous rend encore plus dépendants de l’étranger.
  • La fin de la voiture thermique en 2035 serait une catastrophe économique et qu’elle n’est absolument pas viable d’un point de vue technique et infrastructures.
  • Etc.

Toute parole « déviante » est immédiatement mise au ban de la société. La propagande et le mensonge ne font que croître au fil des mois. Le passe vaccinal sera bien vite remplacé par le passe carbone avec l’approbation du peuple soucieux de « sauver la planète ».

Bref même s’il existe quelques victoires individuelles (réelles) ici ou là, le fait est que les libertés ne font que diminuer, faisant passer la France de la 33e place, pas reluisante en 2019, à la 42e place en 2022.

La dictature avance tranquillement inexorablement
et notre action est donc pour l’instant un échec.

Il n’existe plus de justice française, plus de justice européenne et plus de justice internationale. La mensonge et la tricherie sont au pouvoir.

Le nombre d’éveillés ?

Vous pourriez justement me rétorquer que le nombre de personnes qui ouvrent les yeux ne fait que croître, notamment grâce aux effets secondaires des injections expérimentales.

Oui, mais ici aussi, permettez-moi de mettre un bémol. Si selon Santé Publique France, 80 % des Français auraient reçu au moins une dose (nous savons que c’est faux, mais là n’est pas l’objet de mon propos). Ils annoncent 8,5 % pour le rappel Omicron.

Soyons raisonnables, il n’est pas possible d’affirmer que plus de 70 % des Français auraient ouvert les yeux. Je vous rappelle qu’en mars 2021, lorsque les médias ont commencé à parler de passe sanitaire, le taux de vaccination était de 10 % de la population. Rien ne dit, j’aurais plutôt tendance à écrire, tout dit que si un passe sanitaire était à nouveau obligatoire pour lutter contre « le lumbago de la grenouille », les Français retourneraient en masse au piquatorium pour pouvoir continuer à aller au restaurant.

Soit ; Il y a quand même de plus en plus d’éveillés, mais ceux-ci font partie de la masse, la masse qui accepte, la masse qui obéit, la masse qui met un masque, la masse qui jette sa voiture pour en acheter une neuve, car l’ancienne n’a plus le droit de circuler.

Cette masse de suiveurs n’a jamais fait et ne fera jamais de révolutions.

Elle se contente d’être dans la norme. Et comme le pouvoir décisionnel n’est pas dans cette population, leur réveil ne pourra avoir un effet qu’à la marge !

Ne vous méprenez pas !

Même si j’affirme que nos actions n’ont pas été de nature à faire reculer la dictature de façon significative, ni même la faire reculer tout court. Nous pouvons même dire qu’elle avance à grands pas dans différents domaines.

Je n’affirme pourtant en rien que nos luttes n’ont servi à rien. Je peux même affirmer que sans elles, nous nous serions probablement effondrés par le poids de l’horreur.

Nos luttes ont permis de :

  • Ne pas nous sentir seuls à penser ainsi.
  • Découvrir des personnes formidables.
  • Accroître nos connaissances comme jamais.
  • Apporter la preuve que nous sommes le contraire de complotistes ou de fous.
  • Nous permettre d’élaborer des stratégies pour être impactés au minimum par la dictature.
  • Préparer l’avenir si le totalitarisme se mettait à vaciller.

Oui, mais alors que faire pour déstabiliser et contrecarrer la dictature ?

J’espère que la lumière viendra des USA pays qui est à l’origine de tant d’horreurs, mais où les juges ont une indépendance et un pouvoir. Le fait est que les vérités (pas toutes) finissent par sortir aux USA à la différence de la France.

Elle peut aussi venir de la Russie avec un Poutine qui dit défendre nos valeurs et qui ne sera pas lâché par les chinois qui veulent tout sauf une victoire des US. Je me reconnais largement plus dans son discours que dans celui des démocrates inclusifs qui me font penser à Sodome et Gomorrhe. Mais compter là-dessus pour sauver notre peau serait probablement fort déraisonnable.

Quelle solution ou quelles solutions ?

Le nombre de résistants, oui, mais pas uniquement. Les révolutions ne sont pas faites par la masse. Il n’en existe pas qui débutent avec le concours de 50 % du peuple.

Si l’on se réfère à Mai 68 (mon objet n’est pas de discuter du pourquoi ou de celles et ceux qui tiraient les ficelles), on constate que le mouvement a démarré avec environ 10 % des salariés en grève. Nous résistants sommes largement suffisamment nombreux.

L’unité !

Et c’est bien pour cela que le gouvernement ne cesse de nous diviser pour mieux régner. À vrai dire nous n’avons pas besoin d’eux pour nous déchirer, nous le faisons déjà très bien.
Les députés dits d’opposition nous montrent l’exemple de ce que nous ne devons pas faire.

Nous sommes français, il est donc logique que nous ne soyons pas d’accord.

Pour autant nous pourrions enfin nous accorder sur le fait
que la première des choses est de nous débarrasser
de ce gouvernement et de ce Président larbin autoritaire.

Lorsque nous en serons débarrassés pacifiquement, lorsque nous aurons changé de République, lorsque nous aurons introduit de la démocratie dans nos institutions par exemple par le RIC1. Mais surtout lorsque nous aurons rendu leur indépendance aux médias ET éduqué le peuple à la démocratie…

Nous aurons alors toute liberté de nous déchirer, mais dans un cadre réellement démocratique. Mais en attendant :

C’est soit l’union, soit la victoire des forces du mal.

Paralysie ?

Le blocage du pays est de nature à faire bouger les choses. Ici encore, même si cela a mal fini, le mouvement des gilets jaunes a vraiment fait peur à l’État profond de même que le Convoi de la Liberté au Canada.

Je n’imagine d’autres voies pacifiques pour provoquer le changement que de bloquer la machine.

Au risque de me répéter, toutes nos actions passées nous ont permis de nous protéger plus ou moins, mais ne dérangent en rien la dictature qui avance inéluctablement.

Merci
Alain Tortosa2 2 mars 2023
https://7milliards.fr/tortosa20230302-dictature-parfaite-revolutio




Un avocat révèle les projets de pouvoir de l’OMS

[Source : kla.tv]

L’avocat Philipp Kruse explique, dans une conférence, comment procède l’OMS, financée par des fonds privés et basée à Genève. Celle-ci publie ce qu’on appelle le « Règlement sanitaire international ». Il y est stipulé que « les mesures sanitaires ne sont autorisées que dans le respect des droits de l’homme en vigueur, de la dignité et des libertés fondamentales des personnes. » Or, on s’efforce aujourd’hui de supprimer cette formulation.

[NDLR La vidéo n’est que partielle par rapport à la transcription qui suit]

[Voir aussi :
OMS et Nouvel Ordre Mondial]

« L’OMS et la Suisse — quelle suite ? » C’est sous ce titre qu’une manifestation organisée par Urs Hans de « Public Eye on Science » a eu lieu le 13 janvier 2023 à Turbenthal dans le canton de Zurich. Dans la première conférence, Astrid Stuckelberger, ancienne collaboratrice de l’OMS, a présenté les principales questions fondamentales relatives à la pandémie dite de « Covid ». Ensuite, l’avocat zurichois Philipp Kruse a résumé les événements depuis 2020. Il a remis en question les mesures relevées depuis le début de leur déclaration, par exemple : sur quelles bases la pandémie s’appuie-t-elle ? Quels ont été les effets des mesures prises ?

Kruse se penche ensuite sur l’OMS, une organisation privée dont le siège est à Genève. Celle-ci publie ce qu’on appelle le « Règlement sanitaire international », auquel la plupart des États se sont conformés. Dans sa version actuelle, les mesures ne sont par exemple autorisées que dans le respect des droits de l’homme en vigueur, de la dignité et des libertés fondamentales des personnes. Or il est aujourd’hui envisagé de supprimer, entre autres, cette formulation.

Qu’est-ce qui se cache derrière ces propositions d’amendement ?

Quelles en seraient les conséquences ?

Découvrez dans l’exposé suivant l’analyse de l’expert juridique Philipp Kruse.

Exposé : Philipp Kruse

Bonsoir à tous. Cher Urs, merci beaucoup pour l’invitation, pour l’excellente organisation et merci à tous d’être non seulement venus, mais d’être encore là. Il est déjà 22 h 14, le vendredi 13 janvier 2023.

Urs, tu as dit que je me serais réveillé lorsque Kennedy était venu en Suisse en novembre 2021. C’était bien sûr beaucoup plus tôt, bien avant. Ma première action a eu lieu le 18 juin 2020. Je me suis rendu au Parlement, alors encore improvisé — son installation Expo à Berne — et j’ai remis physiquement aux parlementaires la lettre que je leur avais envoyée en deux exemplaires, également par e-mail. Elle avait été cosignée par des scientifiques et un avocat, mon collègue Heinz Raschein. Ensemble, nous y avions déjà expliqué au Parlement qu’il n’y avait absolument aucune cause, aucune raison à une épidémie. Qu’il n’y avait pas de menace, qu’il était urgent de revenir à la situation normale et que toutes les mesures étaient plus nuisibles que bénéfiques et devaient donc immédiatement être annulées. C’était le 18 juin 2020, j’avais essayé de joindre chaque parlementaire pour que cela arrive vraiment, et depuis, je n’ai plus abandonné.

L’idée, j’aimerais faire écho à ce qu’Astrid Stuckelberger vient d’exposer de manière fort remarquable. Merci beaucoup, je peux vraiment souligner tout ce que tu as dit.

Je suis heureux qu’Astrid ait dit si clairement à quel point il est important qu’il y ait des preuves d’une menace et que quelqu’un fasse une véritable analyse des risques. La particularité des menaces est qu’elles doivent toujours être réanalysées et vérifiées à nouveau. C’est d’ailleurs ce qui est écrit à deux endroits dans la loi sur les épidémies : réexaminer régulièrement la situation. C’est pourtant une évidence. Mais ici, cela n’a jamais été fait. C’était d’ailleurs la principale exigence de cette lettre du 18 juin, et elle l’est restée jusqu’à aujourd’hui. La caractéristique essentielle d’un État de droit démocratique est qu’il se compose de trois pouvoirs, afin que ces pouvoirs puissent se contrôler mutuellement et qu’ils puissent réparer des erreurs le cas échéant. C’était l’idée de base de Montesquieu, qui, après la Révolution française, a été mise en œuvre dans toute l’Europe. Une telle révision des questions les plus importantes n’a pas eu lieu depuis janvier 2020 jusqu’à aujourd’hui. Quelles sont les questions les plus importantes ? Astrid Stuckelberger les a toutes très bien énumérées, à savoir : sommes-nous réellement menacés par un virus ? Où se trouve ce virus ? Existe-t-il une chaîne de causalités qui créent une maladie et quelle est la gravité de cette maladie qu’elle provoque ?

Je renvoie ici, pour balayer cela d’un trait, à l’intervention spectaculaire, mais tout aussi scandaleuse, du conseiller fédéral Ignazio Cassis le 7 janvier 2021 dans Arena (émission de la télévision suisse), où on lui avait demandé : « Est-il possible que les gens soient simplement tous considérés comme hospitalisés pour Covid-19, même si les causes sont différentes ? » Et il a dit textuellement — et nous avons toujours bien intégré tout cela dans nos cahiers de doléances, avec un lien YouTube, parce qu’un jour ou l’autre, il faut bien que les choses soient mises sur la table, — il a dit en substance : « Oui, regardez, si quelqu’un a un accident de moto, qu’il est emmené à l’hôpital et qu’il y meurt, et qu’on fait ensuite un test PCR, et que ce test est positif, alors c’est un mort du Covid » !

Ensuite, Sandro Protz lui a encore posé la question, très attentivement, et correctement : « Oui, mais dites-moi, M. Cassis, ce n’est pas un peu bizarre : pourquoi peut-on alors le déclarer comme mort du Covid ? » « Oui, c’est parce que l’OMS le demande ». Et ça, c’est un scandale !

Et c’est sous ce régime que nous vivons encore aujourd’hui, trois ans après ! C’est une insulte à l’esprit humain, c’est une violation de la Constitution, c’est une déraison sans pareille et ce n’est toujours pas terminé à ce jour ! Nous avons toujours le même concept de base, à savoir que nous mesurons cette « menace » exclusivement avec le test PCR. Du point de vue de l’OMS, c’est toujours le seul « étalon-or » acceptable. Et les médecins, comme l’a bien dit Astrid, ils restent tous sur la touche. Ce n’est pas possible, cela fait trois ans que nous devons avaler ça, c’est un scandale d’importance historique. C’est pourquoi nous continuerons tous, nous tous, à faire ce que nous faisons ici, jusqu’à ce que ce scandale soit éradiqué en profondeur. Et c’est pourquoi nous allons par exemple signer le référendum contre la prolongation de la loi Covid-19. Nous tous, parce que cette loi Covid-19 est basée sur la fiction du sacro-saint test PCR. Nous ne l’acceptons pas, c’est dégoûtant !

Allez, on y va, c’est parti ! De quoi s’agit-il ? Je voudrais tout d’abord évoquer brièvement la motivation de base à l’aide d’un cas exemplaire, et pourquoi il est vraiment important de ne pas penser maintenant que nous pourrons revenir à la normalité.

Il s’agit de l’OMS — un poids lourd (!) — et j’essaie de situer le tout. Je tiens compte de l’heure tardive, 22 h 20, et de la complexité des choses. Je veux simplement souligner quelques points, actuellement parmi les plus importants. Car, il y a peu de temps, l’OMS a publié des changements qu’elle propose concrètement pour les prescriptions sanitaires internationales. Je voudrais en parler, comme Astrid tout à l’heure, bien sûr ; quelles sont les prochaines étapes qui en découleront ? Que pouvons-nous faire, que devrions-nous faire ?

Alors, commençons brièvement, jusqu’ici, nous sommes au courant. L’avantage, quand on fait du droit fiscal, ce que j’ai fait pendant environ 20 ans, on a affaire à une matière qui se caractérise par le fait qu’en fin de compte, l’État vous prend toujours quelque chose. Cela signifie qu’il s’agit d’une sorte d’administration d’intervention. Et justement, le droit fiscal — il n’y a guère une autre matière réglée de manière aussi précise en Suisse — contient tous les principes de base que l’on peut également appliquer à la période de l’intervention administrative Covid. C’est pourquoi j’ai tout de suite posé le système de coordonnées du droit fiscal sur le système de coordonnées de l’administration d’intervention Covid et j’ai remarqué que cela ne pouvait pas du tout fonctionner. Ceci est une remarque pour tous ceux qui travaillent également dans le domaine du droit fiscal. Faites-le pour voir, placez-y votre réseau de coordonnées de la vie quotidienne et vous remarquerez où ça ne marche pas.

Très brièvement les cas. J’ai engagé environ 20, 22 procédures judiciaires ordinaires contre les mesures — non pas parce que je suis opposé aux mesures par principe, mais parce que je suis opposé aux méthodes erronées, aux méthodes d’investigation erronées. Je voudrais que les tribunaux soient enfin convaincus que la méthode d’enquête, la méthode d’analyse de la menace virale est erronée.

Nous avons fait un premier grand pas – arrêt du Tribunal fédéral de novembre 2021, c’est l’affaire 2C_228/2021, et là, le Tribunal fédéral a dit, un peu agacé, en considérant 5.2 : les plaignants amènent tellement d’évidences – ils n’auraient pas eu besoin de le faire – parce que les plaignants veulent dire que le test PCR n’est pas valable. Le Tribunal fédéral a encore dit : il est tout de même notoire (noté officiellement par le tribunal) que le test PCR n’est pas approprié pour prouver une maladie. C’était en novembre 2021. Combien de journaux, croyez-vous, ont rapporté cette affaire depuis ? Pas un seul des médias d’État ! Pas un seul ! Ce n’était pas dans le NZZ. Pourtant j’ai donné deux interviews à la NZZ et j’ai dit à plusieurs reprises : « Parlez de ce cas, c’est important. Vous pourrez ainsi apaiser la peur des gens. » Non. Ensuite, nous avons également présenté ce cas au Parlement, en répétant sans cesse : « Chers parlementaires, veuillez en prendre connaissance. Le Tribunal fédéral s’est beaucoup investi dans cette affaire et a fait un travail très sérieux. » Cela n’a pas non plus intéressé les parlementaires, de sorte qu’à ce jour, nous avons toujours la méthode PCR comme base pour la loi Covid-19.

Ensuite, la plainte pénale a été mentionnée — nous avons fait une petite conférence de presse le 14 novembre. Quelle en sera la suite ? Bien sûr, nous ne voulons pas simplement jeter la balle dans l’eau, mais nous poursuivons cela avec la plus grande vigueur. Vous savez que ces substances ARNmessager ont été autorisées pour une durée limitée de deux ans. Nous avons donc dit : nous ne laisserons pas à Swissmedic le soin d’évaluer l’évidence de ces deux années et de nous dire à la fin, dans la procédure pénale ; oui, mais il y a eu une étude en novembre, décembre 2022, où l’efficacité est quand même apparue, ou la sécurité est finalement apparue. Non, donc nous disons : avec nos scientifiques, avec nos collaborateurs — mais avec le soutien de très nombreux experts dans le monde entier — nous nous sommes penchés sur toutes les études, sur toutes les preuves de toute la période d’autorisation ; et nous allons les remettre intégralement au ministère public — c’est-à-dire notre rapport actualisé sur les preuves, pour qu’il n’y ait vraiment plus d’excuses possibles. Et où on pourrait dire, oui, mais il y a là encore une petite étude factice qui prouve la sécurité. Et ça, nous allons le faire avec beaucoup d’insistance.

Aujourd’hui, quelque chose de tout à fait nouveau : pour la première fois, une plainte a été déposée par du personnel navigant contre le licenciement, parce qu’une hôtesse de l’air a refusé obstinément de se faire vacciner et a été licenciée pour cette raison. Nous apporterons également un soutien très fort à cette affaire. Une compagnie aérienne qui, à l’heure actuelle, n’engage ses collaborateurs que s’ils sont vaccinés contre le Covid-19 devrait se voir retirer la croix suisse de son aileron arrière.

[beaucoup d’applaudissements]

J’en viens au cas type. Nous voyons une jeune femme en bonne santé, 28 ans, footballeuse professionnelle, qui profite de sa vie, indépendante, autonome — elle prend en octobre 2021, sous la pression de la Swiss Football League, un vaccin Johnson & Johnson, une simple injection. À partir de là, collapsus immédiat, fatigue permanente, ne peut plus exercer son métier de footballeuse et son autre métier, cinquante consultations en un an. Cela peut se résumer en un mot très simple : les médecins ont dit : « Nous ne pouvons pas dire ce que c’est, mais nous pouvons exclure une chose : cela n’a aucun rapport avec la vaccination. Voyez avec un psychiatre ! » – oui, c’est ce qu’on lui a dit : « Voyez ça avec un psychiatre. »

La jeune femme, quand elle est venue nous voir, suicidaire, dans un hôpital psychiatrique. Quel est le schéma derrière tout cela ? Le schéma est le suivant : nous avons des personnes en bonne santé, des personnes saines qui ne sont pas menacées par le Covid, et elles sont mal informées et subissent des pressions pour qu’elles acceptent une substance qui leur fait du mal, qui leur cause des dommages à long terme. Ensuite, ils vont voir des médecins et leur expliquent la situation, mais les médecins ne leur apportent aucune aide. Une aide consisterait à rechercher toutes les causes possibles sans préjuger des résultats et à ne pas exclure d’emblée une cause bien précise. Non-assistance à personne en danger. Enfin, la non-assistance à personne en danger aggrave encore la situation des personnes concernées. C’est là que s’applique une grande partie du droit. Je résume très brièvement, mais nous avons la violation d’une série de normes impératives de protection de l’individu, issues du droit pénal : je l’ai dit, non-assistance à personne en danger ; du droit civil : atteinte à la personnalité (CO 28) — avec droit à des dommages et intérêts (CO 41) et, bien entendu, du droit constitutionnel et du droit international qui s’appliquent également ici, car nous savons depuis l’introduction du Code de Nuremberg que personne ne peut être amené à se faire injecter quoi que ce soit sans son consentement volontaire et sans une base d’information correcte. Et le tout sur une longue période.

Eh bien, le problème concerne l’ensemble de la population et la question est — beaucoup disent : « Euh, Philipp, détends-toi, c’est fini, va au “Sprüngli”, bois un chocolat chaud — ça fait des miracles. »

À ceux-là, je réponds : « Pas de fin en vue ». L’OMS continue d’entretenir la pandémie. Nous sommes toujours officiellement en Public Health Emergency of International Concern. (Urgence de santé publique de portée internationale.)

L’OMS a toujours pour objectif de vacciner 70 % de la population. Pire encore : l’OMS a déclaré cette technologie de ces substances vaccinales — nous savons qu’il ne s’agit pas de substances vaccinales — comme la norme, la technologie standard pour tous les vaccins contre la grippe et de nombreux autres vaccins — comme la norme, l’étalon-or ! Et, comme nous le savons aussi, le G20 a proclamé : Carnet de vaccination digital et carte d’identité digitale. Cela signifie qu’il faut le promouvoir. Et cela signifie qu’au lieu que l’OMS s’arrête et dise : stop, regardons l’effet, regardons les effets secondaires, faisons le point sur les dommages. Elle dit : non, nous faisons le contraire. Nous accélérons et voulons envoyer encore plus de substances vaccinales.

Tout cela a un caractère expérimental — pourquoi ? Nous avons affaire à une nouvelle technologie de traitement. L’effet exact de cette injection d’ARNm n’est pas connu, on ne sait toujours pas exactement quelle quantité de protéines spike est produite dans le corps, sur quelle durée cette substance active est produite et avec quelle qualité. En bon français il s’agit du plus grand aveuglement qu’on puisse imaginer. Diverses normes n’ont pas été respectées et il n’existe pas d’études contrôlées à long terme pour un grand groupe de personnes, mais en revanche, un nombre extraordinairement élevé d’indices de dommages et les personnes concernées n’ont pas été correctement informées de tout cela.

Oui, c’est tout à fait une tentative, une expérimentation humaine, et c’est interdit par le code de Nuremberg et par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Là il est dit… (C’est un pacte de l’ONU, qui est donc valable pour pratiquement tous les pays du monde…) Il y est écrit, première phrase : « Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ». Et comme exemple d’application de la torture, il est écrit : « En particulier, nul ne peut être soumis à des expériences médicales ou scientifiques sans son libre consentement » — et cela inclut l’information complète et correcte. C’est ce que l’OMS pousse à faire, contrairement à cette disposition précisément.

Il est également important de noter que « cette disposition s’applique, précisément selon ce même pacte international, même pendant les pandémies ». C’est explicitement écrit là. Très remarquable. Je vais un peu plus vite, car j’ai déjà mentionné que l’ARNm doit rester le grand succès étalon en tant que technologie de base et plate-forme. Va tout de suite plus loin. Et Tedros — lui, comme toujours — dit : « C’est tellement bien qu’au moins 70 % devraient être inoculés ». Et c’est le point de départ.

La question se pose maintenant, après trois ans, qu’il faut poser à l’OMS : « Monsieur Tedros, Monsieur Tedros, dites-moi pourquoi il ne vous est pas encore venu à l’esprit, jusqu’à aujourd’hui, de vous faire vraiment une idée des conséquences, du rapport bénéfice/risque de ces substances ? Était-ce même nécessaire d’introduire ces substances ? Quelle est la validité de votre test PCR de gestion des risques ? Dans quelle mesure avez-vous respecté les méthodes traditionnelles d’analyse des risques de l’OMS, telles qu’Astrid Stuckelberger les a présentées tout à l’heure et qu’elle a elle-même enseignées par le passé ? Pourquoi vous en écartez-vous à ce point ? » Et cette dynamique incroyable de l’OMS d’utiliser cette technologie ARNm, c’est l’une des raisons pour lesquelles nous mettons un accent très, très fort sur cette plainte pénale et que nous allons continuer à mettre les gaz ici. Ensuite… [grands applaudissements], ce n’est pas grave si personne ne peut lire ça (sur le web), c’est tellement important qu’on peut le résumer très simplement. Il s’agit de l’article 1 de la Constitution de l’OMS. Et si nous nous rendons compte maintenant de ce qui s’est passé au cours des trois dernières années. Combien de souffrances ont été causées sous le titre de « santé » ? Et si on lit ensuite ce que l’OMS s’est elle-même fixé comme objectif, en 1948, dans sa propre constitution, à l’article 1, on ne peut que secouer la tête et dire : « Un instant, vous ne lisez donc pas votre propre constitution ? » À savoir, il y est bien écrit à l’article 1 : « L’objectif de l’Organisation mondiale de la santé doit être d’atteindre le niveau de santé le plus élevé possible pour tous les êtres humains… » Et ensuite, ils définissent même la santé en disant : « La santé, c’est un état de complet bien-être physique, mental et social, et pas seulement l’absence de maladie ou de handicap. » Donc avec cet objectif, il aurait fallu, comme un… comment dire, comme un « Häftlimacher » dit-on en Suisse, c’est-à-dire comme un comptable, dès le premier jour du lancement de la vaccination, former des groupes d’expérimentation dans tous les pays et au premier signe de problème, il aurait fallu arrêter tout ça. Et c’est pareil pour toutes les mesures, c’est pareil pour le confinement, c’est pareil pour les tests, bien sûr. Et en se contentant d’avancer droit comme un char d’assaut en ce qui concerne ses mesures et ses méthodes, l’OMS montre qu’elle ne se préoccupe pas de la santé. Elle se préoccupe d’autres choses, mais pas de la santé, oui.

Bon, je vais accélérer un peu, je vais sauter quelques feuilles.

Il est important de savoir qu’il existe des cadres juridiques incroyablement importants que l’OMS et tous les États membres doivent continuer à respecter. Tout à fait éminent : la Charte des Nations unies. Le principe de la souveraineté et de l’autodétermination des peuples y est ancré. Les droits fondamentaux y sont inscrits aux articles 1 et 2.

On peut y lire par exemple : « Nous, peuples des Nations Unies, sommes fermement résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre… à réaffirmer dans toutes les nations notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personnalité humaine, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes, grands et petits… »

Et très important l’article 1 — je le répète simplement encore une fois — l’égalité des droits et l’autodétermination de tous les peuples. Il n’est pas contenu dans le programme de l’ONU de mettre les peuples sous un joug, sous une direction dictatoriale. Ce n’est pas contenu dans ce programme.

Ensuite, les droits fondamentaux — je passe sur ce point — font partie du cadre juridique. Et j’ai déjà mentionné le « Pacte international de l’ONU relatif aux droits civils et humains ».

Il est important de le savoir si on considère brièvement les modifications proposées qui n’ont été rendues publiques que récemment (mais elles avaient déjà été publiées fin novembre, début décembre). Je traduis très brièvement : l’article 1 dit — il s’agit ici du règlement sanitaire international — il y était écrit jusqu’à présent que les recommandations n’avaient pas de caractère obligatoire. Les États n’étaient pas obligés de suivre ces recommandations.

Attendez, quelqu’un qui réfléchit à cela me dira : « Mais Monsieur Kruse, que s’est-il passé au cours des trois dernières années ? Si l’OMS disait quelque chose, nous le mettions en pratique. » Exactement ! Jusqu’à présent, nous avions déjà la pensée que les propositions de mesures, les recommandations étaient contraignantes et étaient comme des ordres.

C’est pourquoi un comité de juristes… quelques juristes et moi-même avons créé un comité, nous avons fait cela, afin de pouvoir offrir au Parlement — je le dis de manière un peu désinvolte — « un cours de rattrapage en droit constitutionnel ». Nous avons dit au Parlement : « Regardez, ce ne sont que des recommandations. Vous n’êtes pas obligés de les mettre en pratique. Ce ne sont pas des ordres, ils ne sont pas juridiquement contraignants. » Mais on l’a fait quand même, et pour qu’on ne puisse pas s’y opposer verbalement plus tard, on dit maintenant : toutes les recommandations doivent rester contraignantes à l’avenir ! Le « non contraignant » a été supprimé.

Et voici l’article qui a fait parler de lui au début de cette année. L’article 3 de ce règlement sanitaire, il bat tous les records. Jusqu’à présent, il y était écrit que, lors de la mise en œuvre de ces dispositions sanitaires, les États devaient respecter la dignité humaine, les droits de l’homme et les libertés fondamentales des personnes. Tel était le texte jusqu’à présent — et il doit être supprimé ! Et on peut à nouveau objecter comme un auditeur critique attentif : « Mais Monsieur Kruse, ils ont déjà été piétinés jusqu’à présent, les droits de l’homme. » C’est exact, ils ont été piétinés. Là encore, nous avons dit : « Mais voilà, Parlement, regardez, vous n’avez pas le droit de le faire. Dans le Règlement sanitaire international, les droits de l’homme sont protégés ! » – cela n’a intéressé personne non plus. Les parlementaires ne lisent pas les papiers qui font plus d’une page et qui ne contiennent pas d’images. C’est comme ça !

N’ayez pas peur, je ne suis pas un politicien, je suis un citoyen. Mais je me permets une chose, après ces trois ans. Je suis déçu par nos parlementaires — à quelques exceptions près, je nomme ici Pirmin Schwander pour représenter les bonnes exceptions — je suis déçu par nos autres représentants du peuple. À l’heure actuelle, il n’y a absolument plus aucune raison de penser que le test PCR puisse mesurer quoi que ce soit d’utile en rapport avec l’épidémie et il n’y a absolument aucune raison de penser que les mesures prises aient apporté quoi que ce soit de positif.

Il n’y a absolument aucune raison d’adopter cette loi Covid-19. Je suis énormément déçu par les parlementaires. [Applaudissements]

Et je pense que c’est excellent, excellent qu’il y ait plusieurs citoyens de chez nous qui se soient dit : « J’en ai assez, nous en avons tous assez, ça ne peut pas continuer comme ça » et qu’ils vont se présenter aux élections et nous devons les soutenir afin d’occuper le plus de sièges parlementaires possible.

Et je voudrais le dire plus clairement, le plus grand risque pour la Suisse vient de notre Parlement ! Voilà, je me suis un peu défoulé…

Quelqu’un du public : je dis « bibliquement criminel »

Kruse : Bibliquement criminel, oui c’est vrai, je suis d’accord, opinion personnelle, mais c’est ainsi.

Selon ces propositions d’amendement, les États doivent être contraints de signaler à l’OMS dans les 48 heures toute mutation virale susceptible de se transformer en épidémie (aussi de manière bibliquement criminelle, d’ailleurs).

Dans une telle situation de pression psychologique, quelle sera la décision de Monsieur Berset ? « Je préfère attendre encore un peu, jusqu’à ce que j’aie plus de preuves » ou va-t-il dire : « 48 heures, et hop, délai expiré, maintenant ! »

Il est écrit : l’État a 48 heures pour évaluer cela, puis 24 heures après cette évaluation, il faut le signaler à l’OMS. Rien que ça, c’est déjà criminel, car nous savons tous très bien que pour pouvoir évaluer le risque d’une éventuelle évolution pandémique, il faut du temps. Il faut étudier, il faut regarder de près, certainement pas en premier lieu appeler Tedros [Ghebreyesus] tout de suite.

Ensuite, ce que je trouve le plus grave, le plus menaçant et qui doit être le plus clair dans notre esprit à tous, c’est ce bouton d’alarme d’urgence de la pandémie. Le terme technique : Public Health Emergency of International Concern (urgence de santé publique de portée internationale). C’est très facile de s’en souvenir, car le sigle PHEIC donne « Fake ».

Donc, on peut s’en souvenir facilement : « Fake », c’est-à-dire faux. Tedros, en vertu de l’article 6 de ce règlement sanitaire international, pouvait jusqu’à présent déclarer ce « fake ». Et ce qui est remarquable maintenant, c’est que les possibilités, les conditions, le champ d’application pour déclarer un tel fake ont été élargis, et il ne s’agit pas seulement de pandémies réelles, mais aussi de développements qui pourraient potentiellement, potentiellement mettre en danger la santé publique. Il peut décider seul : L’État c’est moi. Il peut consulter le Comité d’urgence, mais — comme ça s’est déjà produit en juillet de l’année dernière — il peut mettre en minorité son Comité d’urgence, ses conseillers. Il peut décider seul si le monde entier se trouve dans cet état légal de pandémie. Cela signifie qu’il peut supprimer d’un coup le règne du droit et de l’ordre constitutionnel fondamental et passer aux règles d’urgence, c’est-à-dire à un état de droit où l’exécutif est aux commandes, en s’appuyant sur les directives de l’OMS — j’y reviendrai. C’est prévu, et il y a une annexe très importante avec un arbre de décision selon lequel — en théorie du moins — l’OMS devrait procéder pour déterminer : y a-t-il une pandémie ? Oui ou non ? On peut y jeter un coup d’œil. L’OMS y a ajouté d’autres exemples d’application. On y lit en effet — et c’est également nouveau — qu’est-ce qui doit conduire à une telle pandémie : « Cluster(s) of other severe infections in which human to human transmission cannot be ruled out. » Ouf ! Donc, si on ne peut pas exclure qu’une transmission humaine puisse se produire à partir de ces cas d’infections. Maintenant, trouvez un scientifique qui se tienne devant Tedros et qui dise : « Je peux exclure cela. » Non, ce n’est pas du tout possible. Ce sont des termes alibi, c’est — bibliquement criminel — quel est le mot-clé ? Exactement ! Disons que je ne dois pas le dire de façon aussi pathétique. Mais je voudrais souligner ici que nous pouvons, par l’intermédiaire d’un seul homme qui n’est pas contrôlé, qui ne peut être arrêté par personne, qui n’a de compte à rendre à personne, mettre le monde entier en état de pandémie sous un prétexte complètement futile. Et je me demande ce qu’il faut de plus pour qu’une telle chose se retrouve en première page du Neue Züricher Zeitung, du Tagesanzeiger et du Blick en même temps ? Que leur faut-il de plus ?

Oui, là aussi, je double un peu la mise. Je suis sans voix parce que partout dans les bureaux de direction, il y a des gens qui sont allés à la même école que moi. Ils ont eu les mêmes professeurs, ils ont lu les mêmes livres, et ils sont maintenant incapables d’additionner un et un. Je suis indigné ! Heureusement, je peux toujours canaliser l’énergie de mon indignation dans des écrits juridiques. Ça a un effet thérapeutique.

Et bon ça pourrait continuer indéfiniment, il est bientôt onze heures — il n’y a pas de bouton Stop. Il n’y a pas de bouton Stop pour la pandémie. Nous sommes maintenant — oui, toujours (selon le statut officiel) toujours en pandémie. Il faut y penser. Et ces possibilités de pandémie sont maintenant encore élargies, elles doivent être élargies. Et c’est littéralement la dernière chose qu’on doit attendre de l’OMS après trois ans de cette expérience, de toute cette expérience Covid, en tant qu’entité raisonnable et responsable. Or c’est tout le contraire. Cela signifie que si cela entre en vigueur, et c’est déjà le cas de facto, il faut parler d’un monopole de fait de l’OMS. De facto, et ce, contrairement aux règles de base qui ont été intégrées par l’ONU dans les principales chartes de l’ONU après la Seconde Guerre mondiale. Et l’idée initiale — on s’en est beaucoup éloigné. Et le résultat, c’est quoi ? Le résultat est que l’organisation la plus puissante du monde — je sais qu’il y a des gens qui sont derrière, il y a le FEM et il y a d’autres organisations — mais appelons-la l’une des organisations les plus importantes et les plus puissantes du monde — peut, sans aucune difficulté, sans aucune possibilité de vérification, sans mécanisme d’arrêt, appuyer sur un simple bouton et s’autoriser à déclencher tout le jeu de cette pandémie, avec toutes les conséquences économiques que ça implique, à savoir des conséquences économiques mauvaises et terribles pour nous, mais des conséquences économiques très positives pour l’industrie pharmaceutique, pour l’industrie de l’informatique, pour mettre tout cela en route — en appuyant sur un simple bouton !

Et cela — vous pouvez emporter cette image chez vous aujourd’hui — il faut y mettre fin. Il faut enfoncer un coin dans ce cercle vicieux, en s’appuyant sur nos Constitutions, sur le droit à l’autodétermination des personnes et sur le droit à l’autodétermination des peuples selon l’ONU. [Applaudissements]

Car ce que nous voyons aujourd’hui — depuis des années déjà — c’est que l’Organisation mondiale de la santé s’est éloignée de sa bonne idée de base initiale — une idée de base noble et fondamentale — pour devenir une entreprise de marketing globale pour Big Pharma, Big IT, et ne se soucie absolument plus de la santé et du bien-être des gens. Et oui, je dois le dire, l’OMS est, sinon un pilote, du moins un complice de l’un des plus grands crimes contre l’humanité depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est ainsi qu’il faut classer l’OMS. Juste pour que nous puissions voir cela à la bonne échelle.

Et nous voyons une rupture fondamentale avec les propres bases constitutionnelles de l’OMS, où, en principe, la gestion des grippes et des pandémies reste l’exception. Cela doit devenir la règle et les droits fondamentaux ne seront plus valables — c’est ce que j’ai dit. Et ce qui devrait tous nous inquiéter, et nous allons maintenant arrêter tout le sarcasme. Cela devrait vraiment nous inquiéter et nous concerner en tant qu’êtres humains, quelle que soit notre couleur politique, quelle que soit notre condition. Il ne peut être dans l’intérêt de personne d’avoir une situation d’urgence factuelle et éternelle et des inconnus à la barre qui peuvent déterminer combien de temps cette situation d’urgence durera et avec quelles mesures nous devrons compter et finalement vivre. Ce n’est pas possible. Et vraiment, le seul point positif de ces propositions d’amendement, à mon avis, c’est qu’on peut l’expliquer très simplement à toute personne un tant soit peu intelligente, il y a donc une chance que même les parlementaires suisses puissent le comprendre.

Je continue un peu, parce que je voudrais aussi montrer très brièvement les zones de conflit concernant le droit constitutionnel suisse, où nous l’avons vu particulièrement clairement. J’ai mentionné que le 18 juin 2020, j’ai été prié très poliment — j’ai mis un costume exprès — de me présenter devant le Palais fédéral — pardon, devant le bâtiment provisoire du Parlement à Berne – BEA, terrain EXPO — et justement devant le Parlement, j’ai écrit : S’il vous plaît, vérifiez, assumez votre obligation constitutionnelle de surveillance — c’est écrit dans l’art. 169, art. 170 de la Constitution fédérale. Et, comme je l’ai également dit, nous n’avons cessé de le souligner en tant que comité de juristes : s’il vous plaît, procédez à cette révision, à cette révision attendue depuis longtemps. Et nous avons reçu une réponse, il y a un an à peu près. Le 21 février 2021, la Commission de gestion du Conseil national nous a écrit une lettre. Elle contenait les lignes suivantes : tant que la pandémie de l’OMS se poursuit, il n’est pas possible de procéder à une vérification finale des mesures. C’est la preuve que sur ordre de l’OMS — en appuyant sur ce bouton — sur le bouton fake — par cette pression simple et bon marché, notre démocratie parlementaire avec les mécanismes de séparation des pouvoirs qui y sont ancrés de manière tout à fait centrale — je n’ai maintenant montré que l’exemple le plus important — notre démocratie peut être désactivée — en appuyant sur un bouton. C’est l’un des points. J’ai peut-être déjà suffisamment mentionné les autres points au début, à savoir les tribunaux.

Jusqu’à présent, jusqu’à aujourd’hui, aucun tribunal ne s’est vraiment penché sur le fond, sur une révision efficace. Donc les tribunaux n’ont pas procédé à un examen, le Parlement n’a pas procédé à un examen, et le Conseil fédéral n’a pas non plus procédé à une adaptation de ses méthodes — des erreurs. Et cela veut dire que parce que tout vient de l’OMS, nous devons à l’avenir nous familiariser avec une disposition pénale du Code pénal. Il y est en effet écrit : quiconque se livre à un acte visant à troubler ou à modifier de manière illicite l’ordre constitutionnel de la Confédération ou des cantons est passible d’une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d’une peine pécuniaire.

Donc, bien sûr, ce n’est pas depuis hier matin que nous ne sommes pas impliqués dans toute cette affaire, c’est-à-dire depuis toutes ces procédures judiciaires, et nous avons des preuves qui s’accumulent à peu près aussi haut. Et je voudrais simplement mettre en garde par ce biais ceux qui, à Genève, pensent qu’ils doivent continuer à faire avancer ces développements. Car même si, formellement, il y a une immunité, le peuple est en général intelligent et le remarque — il remarque ce qui se joue ici. Et le peuple remarquera — à grande échelle — que notre ordre constitutionnel suisse est saboté — depuis Genève ! Et c’est l’un des titres pour lesquels nous pouvons clairement nous défendre en Suisse, ou que nous pouvons citer comme critère pour donner quelques indications aux représentants juridiques à Berne. J’ai délibérément choisi d’être un peu général, car il y a là un besoin d’agir et une grande possibilité d’action.

Oui, je m’arrête là. Nous sommes arrivés à 11 heures exactement, et je voudrais conclure en exprimant ma grande inquiétude que nous en soyons arrivés là. Mais je suis convaincu que grâce à ce formidable travail d’information qui s’étend maintenant lentement grâce au travail de très, très nombreuses personnes qui, depuis deux ans, ou même trois ans, veillent inlassablement, sans relâche, à ce que les personnes de toute la Suisse comprennent ce qui se joue, et surtout grâce à cette approche ouverte, disons non camouflée, de l’OMS — ils font tout cela ouvertement — je suis confiant que, en lien aussi avec les dommages de plus en plus manifestes causés par les vaccins, la balance penchera lentement de notre côté. Il est très important que nous ne perdions pas courage et que nous assumions nos tâches de citoyens responsables, que nous nous informions, que nous informions les autres et que nous soyons conscients d’une chose : la démocratie part de la base. Les politiciens à Berne doivent faire ce dont nous, les gens de la base, avons besoin, ce que nous souhaitons et ce que nous leur demandons de faire. Et nous devons travailler dans ce sens. [Applaudissements]

Et il y a un article qui correspond à ça — l’article 6 de la Constitution fédérale — qui souligne notre propre responsabilité en tant qu’êtres humains, en tant que citoyens de ce grand pays, et qui nous dit : N’attendons pas que ceux d’en haut nous envoient des cadeaux à la maison, mais prenons notre destin en main — ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous — demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays et pour notre peuple… C’est l’approche décisive — nous le faisons pour nous. Et nous allons continuer. Je vous remercie tous très chaleureusement pour votre longue persévérance et votre grande patience. Astrid a déjà présenté de très nombreuses et très bonnes propositions, dont certaines que j’aurais également présentées. C’est pourquoi je peux ici remercier Astrid de tout cœur — vous remercier de tout cœur pour votre attention — et je vais maintenant terminer mon exposé. Je vous souhaite à tous un bon retour chez vous !




Vladimir Poutine – La Russie suspend sa participation au traité START

[Source : donbass-insider.com]

Lors de son discours devant l’assemblée fédérale russe, le Président Vladimir Poutine a fait de nombreuses annonces concernant l’opération militaire spéciale en Ukraine, la situation économique, le développement des nouvelles régions de la fédération de Russie, et a annoncé que Moscou suspend sa participation au traité START, entre autre à cause de la participation de l’OTAN aux attaques ukrainiennes contre les bases aériennes stratégiques russes. Voici la traduction complète en français de son discours. Les mises en gras sont de moi, pour souligner les passages qui me semblent les plus importants.

Christelle Néant


Chers députés de l’Assemblée fédérale – sénateurs, députés de la Douma d’État !

Chers citoyens de la Russie !

Je prononce ce discours à un moment difficile pour notre pays – nous le savons tous très bien – un moment de changements cardinaux et irréversibles dans le monde et d’événements historiques majeurs qui détermineront l’avenir de notre pays et de notre peuple, à un moment où chacun d’entre nous a une énorme responsabilité.

Il y a un an, la décision a été prise de lancer une opération militaire spéciale pour protéger les habitants de nos terres historiques, pour assurer la sécurité de notre pays et pour éliminer la menace que représente le régime néo-nazi qui a émergé en Ukraine après le coup d’État de 2014. Et étape par étape, avec prudence et constance, nous allons relever les défis auxquels nous sommes confrontés.

Depuis 2014, le Donbass s’est battu, a défendu son droit de vivre sur sa propre terre, de parler sa langue maternelle, s’est battu et ne s’est pas rendu dans des conditions de blocus et de bombardements constants, de haine non dissimulée de la part du régime de Kiev, a cru et attendu que la Russie vienne à la rescousse.

Pendant ce temps – et vous le savez bien – nous avons fait tout ce qui était possible, vraiment tout ce qui était possible, pour résoudre ce problème de manière pacifique, nous avons patiemment négocié une issue pacifique à ce conflit très difficile.

Mais un scénario complètement différent se préparait dans notre dos. Les promesses des dirigeants occidentaux, leurs assurances quant à la recherche de la paix dans le Donbass, se sont avérées, comme nous pouvons le constater aujourd’hui, être un faux, un mensonge cruel. Ils n’ont fait que gagner du temps, se livrant à de nombreuses tergiversations, fermant les yeux sur les meurtres politiques, la répression des personnes indésirables par le régime de Kiev, l’intimidation des croyants, et encourageant de plus en plus les néo-nazis ukrainiens à commettre des actes terroristes dans le Donbass. Les officiers des bataillons nationalistes ont été formés dans des académies et écoles occidentales et approvisionnés en armes.

Et je voudrais souligner que même avant le début de l’opération militaire spéciale, Kiev négociait avec l’Occident des livraisons de systèmes de défense anti-aérienne, d’avions de combat et d’autres équipements lourds à l’Ukraine. Nous nous souvenons également des efforts du régime de Kiev pour acquérir des armes nucléaires, et nous en avons parlé publiquement.

Les États-Unis et l’OTAN déployaient rapidement des bases militaires et des laboratoires biologiques secrets près des frontières de notre pays ; en manœuvre, ils se familiarisaient avec le théâtre des futures hostilités et préparaient le régime de Kiev, l’Ukraine asservie, à une guerre majeure.

Et aujourd’hui, ils l’admettent – ils l’admettent publiquement, ouvertement, sans honte. C’est comme s’ils étaient fiers, se délectant de leur perfidie, qualifiant les accords de Minsk et le format Normandie de spectacle diplomatique, de bluff. Il s’avère que pendant tout le temps où le Donbass brûlait, où le sang était versé, où la Russie cherchait sincèrement – je tiens à le souligner – une solution pacifique, ils jouaient avec la vie des gens, jouant, en fait, comme on dit dans les hautes sphères, avec des cartes pipées.

Cette méthode dégoûtante de tromperie a été essayée de nombreuses fois auparavant. C’est la même manière éhontée et fourbe avec laquelle ils se sont comportés lorsqu’ils ont détruit la Yougoslavie, l’Irak, la Libye, la Syrie. Ils ne pourront jamais se laver de cette honte. Les concepts d’honneur, de confiance, de décence ne sont pas pour eux.

Au fil des siècles de colonialisme, de diktat et d’hégémonie, ils ont pris l’habitude de tout se permettre, l’habitude de ne pas se soucier du reste du monde. Il s’avère qu’ils traitent les peuples de leurs propres pays avec le même dédain et la même attitude hautaine, se prenant pour Dieu – après tout, ils les ont aussi cyniquement trompés ou dupés avec des fables sur la recherche de la paix, sur l’adhésion aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Donbass. En effet, les élites occidentales sont devenues le symbole du mensonge total et sans scrupules.

Nous défendons fermement non seulement nos intérêts, mais aussi notre position selon laquelle, dans le monde d’aujourd’hui, il ne devrait pas y avoir de division entre les pays dits civilisés et tous les autres, qu’il faut un partenariat honnête qui rejette en principe toute exclusion, à plus forte raison une exclusion agressive.

Nous étions ouverts et sincèrement prêts à un dialogue constructif avec l’Occident, nous avons dit et insisté sur le fait que l’Europe et le monde entier avaient besoin d’un système de sécurité indivisible et égal pour tous les États, et pendant de nombreuses années, nous avons proposé à nos partenaires de discuter ensemble de cette idée et de travailler à sa mise en œuvre. Mais la réponse que nous avons reçue a été soit incohérente, soit hypocrite. Voilà pour ce qui est des mots. Mais il y a aussi eu des actions concrètes : l’expansion de l’OTAN jusqu’à nos frontières, l’installation de nouveaux sites de défense antimissile en Europe et en Asie – un parapluie qu’ils ont décidé de mettre en place pour se protéger de nous – le déploiement de contingents militaires, et pas seulement près des frontières de la Russie.

Je tiens à souligner – en fait, tout le monde le sait très bien – qu’aucun pays au monde ne possède autant de bases militaires à l’étranger que les États-Unis d’Amérique. Il y a des centaines – je tiens à le souligner – des centaines de bases dans le monde entier, sur toute la planète, il suffit de regarder une carte.

Le monde entier les a vus se retirer d’accords fondamentaux sur les armements, notamment le traité sur les missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée, déchirant unilatéralement des accords fondamentaux qui maintiennent la paix dans le monde. Ils l’ont fait pour une raison – ils ne font rien pour rien, comme vous le savez.

Enfin, en décembre 2021, nous avons officiellement envoyé des projets de traités sur les garanties de sécurité aux États-Unis et à l’OTAN. Mais sur toutes les positions de principe essentielles pour nous, nous avons reçu, en fait, un refus direct. À ce moment-là, il est finalement devenu clair que le feu vert pour la mise en œuvre de plans agressifs avait été donné et qu’ils n’allaient pas s’arrêter.

La menace grandissait de jour en jour. Les informations qui nous parvenaient ne laissaient aucun doute sur le fait qu’en février 2022, tout était prêt pour une nouvelle action punitive sanglante dans le Donbass, contre laquelle, je le rappelle, le régime de Kiev avait lancé de l’artillerie, des chars et des avions en 2014.

Nous nous souvenons tous très bien des images des frappes aériennes sur Donetsk, des frappes aériennes non seulement sur cette ville mais aussi sur d’autres villes. En 2015, ils ont à nouveau tenté une attaque directe sur le Donbass, tout en poursuivant le blocus, les bombardements et la terreur contre les civils. Tout cela, je vous le rappelle, était totalement contraire aux documents et résolutions adoptés par le Conseil de sécurité de l’ONU, totalement – tout le monde a fait semblant qu’il ne se passait rien.

Je veux le répéter : ce sont eux qui ont commencé la guerre, et nous avons utilisé la force et utiliserons la force pour y mettre fin.

Ceux qui planifiaient une nouvelle attaque sur Donetsk, sur le Donbass, sur Lougansk, ont clairement compris que la prochaine cible était de frapper la Crimée et Sébastopol, et nous le savions et le comprenions. Et maintenant, des plans d’une telle portée sont également évoqués ouvertement à Kiev – révélés, dévoilés, ce que nous savions déjà très bien.

Nous protégeons la vie des gens, notre propre maison. Et l’objectif de l’Occident est le pouvoir illimité. Il a déjà dépensé plus de 150 milliards de dollars pour soutenir et armer le régime de Kiev. À titre de comparaison, selon les données de l’Organisation de coopération et de développement économiques, les pays du G7 ont alloué environ 60 milliards de dollars pour l’aide aux pays les plus pauvres du monde en 2020-2021. C’est clair, n’est-ce pas ? Pour la guerre, 150, mais 60 pour les pays les plus pauvres, qui sont censés être toujours pris en charge, sous certaines exigences d’obéissance de la part des pays qui reçoivent l’argent. Et où sont passés tous les discours sur la réduction de la pauvreté, le développement durable, l’environnement ? Où est passé tout cela ? Où est parti tout cela ? Dans le même temps, le flux d’argent pour la guerre ne diminue pas. Aucun argent n’est épargné pour encourager les troubles et les coups d’État dans d’autres pays, encore une fois, partout dans le monde.

Lors d’une récente conférence à Munich, des accusations sans fin ont été portées contre la Russie. L’impression était que cela n’était fait que pour faire oublier ce que le dénommé Occident a fait au cours des dernières décennies. Mais ce sont eux qui ont « fait sortir le génie de la bouteille », qui ont plongé des régions entières dans le chaos.

Les experts américains eux-mêmes estiment qu’à la suite des guerres – je tiens à attirer l’attention sur ce point : ce n’est pas nous qui avons avancé ces chiffres, ce sont les Américains eux-mêmes qui les donnent – les guerres que les États-Unis ont déclenchées après 2001 ont tué près de 900 000 personnes, plus de 38 millions sont devenues des réfugiés. Ils veulent juste effacer tout cela de la mémoire de l’humanité et faire comme si cela n’était jamais arrivé. Mais personne dans le monde n’a oublié, ni n’oubliera.

Aucun d’entre eux ne compte les pertes humaines et les tragédies, car ce qui est en jeu, bien sûr, ce sont des billions, des billions de dollars ; la possibilité de continuer à voler tout le monde ; sous couvert de paroles sur la démocratie et les libertés, d’imposer des valeurs néolibérales et totalitaires par nature ; étiqueter des pays et des peuples entiers, insulter publiquement leurs dirigeants ; réprimer la dissidence dans leur propre pays ; créer une image d’ennemi pour détourner l’attention des gens des scandales de corruption – nous voyons tout cela à la télévision – des problèmes et contradictions économiques, sociaux, interethniques intérieurs croissants.

Permettez-moi de vous rappeler que dans les années 1930, l’Occident a en fait ouvert la voie à l’arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne. Et aujourd’hui, ils ont commencé à faire de l’Ukraine une « anti-Russie ». Ce projet n’est pas vraiment nouveau. Les personnes qui connaissent un tant soit peu l’histoire savent très bien que ce projet a été lancé au XIXe siècle et qu’il a été développé dans l’Empire austro-hongrois, en Pologne et dans d’autres pays dans un seul but : arracher à notre pays ces territoires historiques, que l’on appelle aujourd’hui l’Ukraine. Tel est cet objectif. Il n’y a rien de nouveau, aucune nouveauté, tout se répète.

L’Occident a poussé la mise en œuvre de ce projet aujourd’hui en soutenant le coup d’État de 2014. Après tout, le coup d’État était sanglant, anti-étatique, anti-constitutionnel – mais ils ont fait comme si rien ne s’était passé, comme si cela devait être fait, ils ont même indiqué combien d’argent avait été dépensé pour cela. La russophobie et un nationalisme extrêmement agressif ont été placés dans le socle idéologique.

Récemment, l’une des brigades des forces armées ukrainiennes – ce qui est honteux pour nous, mais pas pour eux – a reçu le nom d’Edelweiss, comme la division hitlérienne, qui a participé à la déportation de Juifs, à l’exécution de prisonniers de guerre, à des opérations punitives contre des partisans en Yougoslavie, en Italie, en Tchécoslovaquie et en GrèceLes forces armées et la garde nationale ukrainiennes apprécient particulièrement les chevrons des divisions SS Das Reich, Totenkopf, SS Galicie et d’autres unités SS, qui ont également du sang sur les mains. Les véhicules blindés ukrainiens portent l’insigne de la Wehrmacht de l’Allemagne nazie.

Les néo-nazis [ukrainiens] ne cachent pas de qui ils pensent être les héritiers. Il est surprenant que personne au pouvoir en Occident ne le remarque. Pourquoi ? Parce qu’ils s’en moquent, si vous me pardonnez cette expression de mauvais goût. Ils ne se soucient pas de savoir sur qui parier dans la lutte contre nous, contre la Russie. L’essentiel est de se battre contre nous, contre notre pays et donc tout le monde peut être utilisé. Et nous l’avons vu – des terroristes, des néo-nazis, même le diable peuvent être utilisés, Dieu nous en garde, tant qu’ils font ce qu’ils veulent et servent d’armes contre la Russie.

Le projet « anti-Russie » fait essentiellement partie d’une politique revancharde à l’égard de notre pays, visant à créer des foyers d’instabilité et de conflit tout près de nos frontières. Que ce soit à l’époque, dans les années 1930, ou aujourd’hui, l’idée est la même : diriger l’agression vers l’Est, déclencher une guerre en Europe et éliminer les concurrents grâce à des tiers.

Nous ne sommes pas en guerre contre le peuple ukrainien, je l’ai déjà dit à de nombreuses reprises. Le peuple ukrainien lui-même est devenu l’otage du régime de Kiev et de ses maîtres occidentaux, qui ont en fait occupé ce pays politiquement, militairement et économiquement, détruit l’industrie ukrainienne pendant des décennies et pillé ses ressources naturelles. Le résultat logique a été la dégradation sociale, une énorme augmentation de la pauvreté et des inégalités. Et dans de telles conditions, il est bien sûr facile de trouver de la main-d’œuvre pour des opérations militaires. Personne n’a pensé aux gens, ils ont été préparés pour le massacre, et au final, ils ont été transformés en matériel consommable. C’est triste, c’est effrayant d’en parler, mais c’est un fait.

La responsabilité de la genèse du conflit ukrainien, de son escalade et du nombre croissant de victimes incombe entièrement aux élites occidentales et, bien sûr, au régime actuel de Kiev, auquel le peuple ukrainien est essentiellement étranger. Le régime ukrainien actuel ne sert pas ses intérêts nationaux, mais les intérêts de pays tiers.

L’Occident utilise l’Ukraine à la fois comme un bélier contre la Russie et comme un terrain d’entraînement. Je ne m’attarderai pas sur les tentatives de l’Occident de renverser le cours des hostilités, sur ses plans d’augmentation des fournitures militaires – tout le monde le sait bien. Mais une chose devrait être claire pour tous : plus les systèmes occidentaux à longue portée arriveront en Ukraine, plus nous serons contraints de repousser la menace loin de nos frontières. C’est tout à fait naturel.

Les élites occidentales ne font pas mystère de leur objectif : infliger – comme elles le disent, c’est un discours direct – « une défaite stratégique à la Russie ». Qu’est-ce que cela signifie ? Pour nous, qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie en finir une fois pour toutes avec nous, c’est-à-dire qu’ils ont l’intention de transformer un conflit local en une phase de confrontation globale. C’est ainsi que nous comprenons tout et nous réagirons en conséquence, car dans ce cas, il s’agit en fait de l’existence même de notre pays.

Mais ils ne peuvent pas non plus ne pas se rendre compte qu’il est impossible de vaincre la Russie sur le champ de bataille, aussi lancent-ils des attaques informationnelles de plus en plus agressives contre nous. Ils visent, bien sûr, les jeunes, les jeunes générations. Et là encore, ils mentent constamment, déforment les faits historiques et ne cessent d’attaquer notre culture, l’Église orthodoxe russe et les autres organisations religieuses traditionnelles de notre pays.

Regardez ce qu’ils font à leurs propres peuples : la destruction de la famille, de l’identité culturelle et nationale, la perversion, l’abus des enfants, jusqu’à la pédophilie, sont érigés en norme, en norme de vie, et les ecclésiastiques, les prêtres sont forcés de bénir les mariages homosexuels. Peut importe, qu’ils fassent ce qu’ils veulent. Qu’est-ce que je veux dire ici ? Les adultes ont le droit de vivre comme ils le souhaitent, c’est ainsi que nous l’avons fait en Russie et que nous le ferons toujours : personne ne s’immisce dans leur vie privée et nous ne le ferons pas.

Mais je voudrais leur dire : mais regardez, excusez-moi, les écritures, les livres principaux de toutes les autres religions du monde. Elles disent tout, y compris que la famille est l’union d’un homme et d’une femme, mais même ces textes sacrés sont aujourd’hui remis en question. On a appris que l’Église anglicane, par exemple, envisage – pour l’instant seulement – d’étudier l’idée d’un dieu non genré. Que dire ? Dieu pardonne leur, « ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Des millions de personnes en Occident réalisent qu’elles sont conduites vers une véritable catastrophe spirituelle. Les élites, pour parler franchement, sont tout simplement en train de devenir folles, et il ne semble pas y avoir de remède. Mais c’est leur problème, comme je l’ai dit, et nous avons l’obligation de protéger nos enfants et nous le ferons : protéger nos enfants de la dégradation et de la dégénérescence.

Il est évident que l’Occident tentera de saper et de diviser notre société, de parier sur des traîtres nationaux qui, en permanence – je tiens à le souligner – portent le même poison, à savoir le mépris de leur propre patrie et le désir de gagner de l’argent en vendant ce poison à ceux qui sont prêts à le payer. Cela a toujours été le cas.

Ceux qui ont pris la voie de la trahison directe en commettant des actes terroristes et d’autres crimes contre la sécurité de notre société et l’intégrité territoriale du pays seront tenus légalement responsables. Mais nous ne serons jamais comme le régime de Kiev et les élites occidentales, qui sont et ont été engagés dans des « chasses aux sorcières », nous ne réglerons pas nos comptes avec ceux qui ont quitté la Mère Patrie. Que cela reste sur leur conscience, qu’ils vivent avec – ils doivent vivre avec. L’essentiel est que le peuple, les citoyens de Russie, aient porté sur eux un jugement moral.

Je suis fier – je pense que nous sommes tous fiers – que notre peuple multiethnique, la majorité absolue des citoyens, ait adopté une position de principe sur l’opération militaire spéciale, qu’il ait compris le sens des actions que nous entreprenions, qu’il ait soutenu nos actions pour protéger le Donbass. Par-dessus tout, ce soutien a démontré un réel patriotisme, un sentiment qui est historiquement inhérent à notre peuple. Il est bouleversant dans sa dignité, dans la conscience profonde du destin inséparable de chacun – j’insiste – de chaque personne avec le destin de la Patrie.

Chers amis, je voudrais remercier tout le monde, tout le peuple de Russie pour son courage et sa détermination, dire merci à nos héros, soldats et officiers de l’armée et de la marine, de la Garde Nationale Russe, des services secrets et de toutes les agences de sécurité, les combattants des troupes de Donetsk et de Lougansk, les volontaires, les patriotes qui combattent dans les rangs de la réserve de l’armée de combat BARS.

Je tiens à m’excuser : je suis désolé de ne pas pouvoir nommer tout le monde pendant le discours d’aujourd’hui. Vous savez, lorsque je préparais ce discours, j’ai écrit une longue, longue liste de ces unités héroïques, puis je l’ai retirée du discours d’aujourd’hui parce que, comme je l’ai dit, il est impossible de nommer tout le monde, et j’avais juste peur d’offenser ceux que je ne nommerais pas.

Un grand merci aux parents, aux épouses et aux familles de nos défenseurs, aux médecins et aux auxiliaires médicaux, aux infirmières qui sauvent les blessés, aux cheminots et aux chauffeurs qui approvisionnent le front, aux maçons qui construisent les fortifications et restaurent les maisons, les routes et les installations civiles, aux ouvriers et aux ingénieurs des usines de défense qui travaillent désormais pratiquement 24 heures sur 24, en plusieurs équipes, aux ouvriers agricoles qui assurent de manière fiable la sécurité alimentaire du pays.

Je remercie les enseignants qui s’occupent véritablement des jeunes générations russes, en particulier ceux qui travaillent dans les conditions les plus difficiles, essentiellement sur le front ; les personnalités culturelles qui se rendent dans la zone de guerre, dans les hôpitaux pour soutenir les soldats et les officiers ; les volontaires qui aident la ligne de front et les civils ; les journalistes, surtout, bien sûr, les correspondants de guerre qui prennent des risques sur le front pour dire la vérité au monde entier ; les pasteurs des religions traditionnelles russes, les prêtres militaires dont les sages paroles soutiennent et inspirent ; les fonctionnaires et entrepreneurs-tous ceux qui accomplissent leur devoir professionnel, civil et simplement humain.

Un mot spécial pour les habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, des oblasts de Zaporojié et de Kherson. Vous-mêmes, chers amis, vous avez déterminé votre avenir lors de référendums, vous avez fait un choix ferme malgré les menaces et la terreur des néo-nazis, dans des conditions où les hostilités étaient très proches mais où rien n’était et n’est plus fort que votre détermination à être avec la Russie, avec votre Patrie.

(Applaudissements)

Je tiens à souligner qu’il s’agit de la réaction de l’auditoire aux habitants des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, de Zaporojié et de Kherson. Encore une fois, un grand merci à eux tous.

Nous avons déjà commencé et nous continuerons à mettre en place un programme à grande échelle pour la restauration et le développement socio-économique de ces nouvelles entités constitutives. Cela inclut la relance des entreprises et des emplois, les ports de la mer d’Azov, qui est redevenue une mer intérieure de la Russie, et la construction de nouvelles routes modernes, comme nous l’avons fait en Crimée, qui dispose désormais d’une liaison terrestre fiable avec l’ensemble de la Russie. Nous allons assurément mettre en œuvre tous ces plans grâce à nos efforts conjoints.

Aujourd’hui, les régions du pays apportent un soutien direct aux villes, districts et communes des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, et des régions de Zaporojié et de Kherson, et le font sincèrement, comme de véritables frères et sœurs. Maintenant que nous sommes de nouveau ensemble, nous sommes devenus encore plus forts et nous ferons tout pour ramener la paix tant attendue sur notre terre, pour assurer la sécurité de notre peuple. C’est pour cela, pour nos ancêtres, pour l’avenir de nos enfants et petits-enfants, pour la restauration de la justice historique, pour la réunification de notre peuple, que nos héros se battent aujourd’hui.

Chers amis, je vous demande d’honorer la mémoire de nos compagnons d’armes qui ont donné leur vie pour la Russie, les civils, les personnes âgées, les femmes et les enfants qui sont morts sous le feu des néo-nazis et des unités de répression.

(Minute de silence)

Merci.

Nous comprenons tous, et je comprends combien c’est insupportable pour les épouses, les fils et les filles des soldats tombés au combat et leurs parents, qui ont élevé de dignes défenseurs de la patrie – comme la Jeune Garde de Krasnodon, comme les garçons et les filles qui, pendant la Grande Guerre patriotique, ont combattu le nazisme et défendu le Donbass. Toute la Russie se souvient encore aujourd’hui de leur courage, de leur ténacité, de leur grande force d’âme et de leur sacrifice.

Notre devoir est de soutenir les familles qui ont perdu des parents, des êtres chers, de les aider à élever leurs enfants et à leur donner une éducation et une profession. La famille de chaque participant à l’opération militaire spéciale doit bénéficier d’une attention, de soins et d’un respect constants. Leurs besoins doivent être pris en compte immédiatement, sans aucune formalité administrative.

Je propose la création d’un fonds d’État spécial. Il aura pour mission de fournir une assistance ciblée et personnelle aux familles des soldats tombés au combat et aux vétérans de l’opération militaire spéciale. Il coordonnera la fourniture d’un soutien social, médical et psychologique, résoudra les problèmes de traitement en sanatorium et de rééducation, et apportera une aide en matière d’éducation, de sport, d’emploi, de création d’entreprise, de développement professionnel et d’acquisition d’une nouvelle profession. Une autre tâche importante de ce fonds consiste à organiser des soins de longue durée à domicile et à fournir des prothèses de haute technologie à tous ceux qui en ont besoin.

Je demande au gouvernement, ainsi qu’à la Commission du Conseil d’État sur la politique sociale et aux régions, de résoudre tous les problèmes d’organisation dans les meilleurs délais.

Le travail du fonds d’État doit être transparent et la procédure d’assistance doit être simple, basée sur le principe du « guichet unique », sans bureaucratie ni paperasserie. Chaque famille, j’insiste, chaque famille d’une personne décédée, chaque ancien combattant devrait se voir attribuer un travailleur social personnel, un coordinateur, qui s’occupera des questions qui se posent en temps réel lors de la correspondance personnelle. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que cette année, les structures du fonds devraient être déployées dans toutes les régions de la Fédération de Russie.

Nous avons déjà mis en place des mesures pour soutenir les anciens combattants de la Grande Guerre patriotique, les vétérans des opérations de combat et les participants aux conflits locaux. Je pense qu’à l’avenir, le fonds d’État que j’ai mentionné pourrait également s’occuper de ces questions importantes. Nous devons travailler sur ce point, et je demande au gouvernement de le faire.

Permettez-moi d’insister : la création d’un fonds spécial n’exonère pas les autres structures et niveaux de gouvernement de leur responsabilité. J’attends de tous les départements fédéraux, régions et municipalités qu’ils continuent à accorder la plus grande attention aux anciens combattants, aux militaires et à leurs familles. À cet égard, je tiens à remercier les responsables des entités constitutives de la fédération, les maires des villes et les responsables régionaux qui rencontrent régulièrement les gens, y compris en se rendant sur la ligne de contact, et soutiennent leurs compatriotes.

Qu’est-ce que je veux souligner en particulier ? Aujourd’hui, les militaires de carrière, les mobilisés et les volontaires supportent ensemble les difficultés du front – il s’agit d’approvisionnement et d’équipement, d’allocations pécuniaires et d’indemnités d’assurance liées aux blessures, de soins médicaux. Cependant, les recours que les gouverneurs et moi-même recevons – ils me rendent également compte – auprès du parquet militaire et du médiateur des droits de l’homme montrent que toutes ces questions n’ont pas été résolues. Il est nécessaire de traiter chaque cas individuellement.

Et encore une chose : le service dans la zone de l’opération militaire spéciale – tout le monde le comprend très bien – est associé à un énorme stress physique et psychologique, à des risques quotidiens pour la santé et la vie. C’est pourquoi je crois qu’il est nécessaire d’établir un congé régulier d’au moins 14 jours et au moins une fois tous les six mois pour les soldats mobilisés et pour tout le personnel militaire, pour tous les participants à l’opération militaire spéciale, y compris les volontaires, sans tenir compte du temps de voyage, afin que chaque soldat ait la possibilité de rendre visite à sa famille, d’être près de ses parents et de ses proches.

Chers collègues !

Comme vous le savez, le plan de construction et de développement des forces de défense pour 2021-2025 a été approuvé par décret présidentiel. Les travaux sont en cours pour le mettre en œuvre, et nous procédons aux ajustements nécessaires. Et je tiens à souligner que nos nouvelles mesures pour renforcer l’armée de terre et la marine, ainsi que le développement continu et futur des forces armées devraient certainement être fondées sur l’expérience de combat réelle acquise au cours de l’opération militaire spéciale. C’est extrêmement important pour nous, et même absolument indispensable.

Aujourd’hui, par exemple, le niveau d’équipement des forces de dissuasion nucléaire de la Russie avec les systèmes les plus récents est supérieur à 91 %, 91,3 %. Et maintenant, je le répète, en tenant compte de l’expérience acquise, nous devons atteindre le même niveau de qualité élevé dans toutes les composantes des forces armées.

Les officiers et sergents qui ont prouvé qu’ils étaient des commandants compétents, modernes et déterminés – ils sont très nombreux – seront promus à des postes plus élevés, envoyés dans des universités et académies militaires et serviront de réserve de personnel puissante pour les forces armées. Et bien sûr, ils doivent être sollicités à tous les niveaux du gouvernement. Je veux simplement attirer l’attention de mes collègues sur ce point. C’est très important. Les gens doivent comprendre que leur contribution à la défense de la Patrie est appréciée par la Patrie.

Nous introduirons activement les technologies les plus avancées qui amélioreront le potentiel qualitatif de l’armée et de la marine. Nous disposons de tels développements et échantillons d’armes et d’équipements dans tous les domaines. Beaucoup d’entre eux sont considérablement supérieurs à leurs analogues étrangers. Notre tâche consiste maintenant à lancer leur production en série. Ce travail est en cours, et son rythme augmente constamment sur notre propre – je tiens à le souligner – base scientifique et industrielle russe, grâce à la participation active des petites et moyennes entreprises de haute technologie à l’exécution des commandes de défense de l’État.

Aujourd’hui, nos usines, nos bureaux d’études et nos équipes de recherche emploient à la fois des spécialistes expérimentés et un nombre croissant de jeunes gens, talentueux, qualifiés et déterminés à faire une percée, fidèles à la tradition des armuriers russes – tout faire pour la victoire.

Nous allons certainement renforcer les garanties pour la main-d’œuvre. Cela vaut également pour les salaires et la sécurité sociale. Je propose de lancer un programme spécial de logements locatifs préférentiels pour les employés du complexe militaro-industriel. Le prix des loyers sera nettement inférieur à celui du marché, car une partie importante des frais de logement sera prise en charge par l’État.

Nous avons bien sûr discuté de cette question avec le gouvernement. Je vous charge de mettre au point tous les détails de ce programme et de commencer sans tarder à construire ces logements locatifs, en premier lieu, bien sûr, dans les villes – nos importants centres de défense, d’industrie et de recherche.

Chers collègues !

Comme je l’ai déjà dit, l’Occident a déployé contre nous un front non seulement militaire, informationnel, mais aussi économique. Mais cela n’a rien donné et ne donnera rien nulle part. De plus, les initiateurs des sanctions se punissent eux-mêmes : ils ont provoqué des hausses de prix, des pertes d’emplois, des fermetures d’entreprises et une crise énergétique dans leur propre pays, et ils disent à leurs citoyens – nous les entendons – que les Russes sont responsables de tout.

Quels moyens ont été utilisés contre nous dans cette attaque de sanctions ? Ils ont tenté de rompre les liens économiques avec les entreprises russes, de couper le système financier des canaux de communication afin d’écraser notre économie, de nous priver de l’accès aux marchés d’exportation afin de frapper nos revenus. Cela inclut le vol – il n’y a pas d’autre façon de le dire – de nos réserves de devises étrangères, les tentatives d’effondrement du rouble et la provocation d’une inflation dévastatrice.

Encore une fois, les sanctions anti-russes ne sont qu’un moyen pour atteindre un but. Et le but, comme le déclarent les dirigeants occidentaux eux-mêmes – citation directe – est de « faire souffrir nos citoyens ». « Les faire souffrir » – quels humanistes. Ils veulent faire souffrir le peuple et ainsi déstabiliser notre société de l’intérieur.

Mais leurs prévisions ne se sont pas concrétisées – l’économie et le système de gouvernance russes se sont révélés bien plus solides que ne le pensait l’Occident. Grâce au travail conjoint du gouvernement, du Parlement, de la Banque de Russie, des entités constitutives de la Fédération et, bien sûr, des milieux d’affaires et des syndicats, nous avons assuré la pérennité de la situation économique, protégé les citoyens, sauvé des emplois, évité les pénuries sur le marché, y compris pour les biens essentiels, soutenu le système financier et les entrepreneurs qui investissent dans le développement de leurs entreprises, et donc dans le développement du pays.

Ainsi, dès le mois de mars dernier, un ensemble de mesures a été lancé pour soutenir les entreprises et l’économie pour un montant total d’environ un billion de roubles. Je tiens à le préciser : il ne s’agit pas d’une politique d’émission de monnaie, non, non, tout dans notre pays se fait sur une base solide de marché.

En 2022, le produit intérieur brut a baissé. Mikhaïl Vladimirovitch a appelé et a dit : « Je voudrais que vous nous en parliez ». Hier, je pense que cette information a été publiée, et correctement, à temps, comme il se doit, tout est conforme au plan.

On nous avait prédit, rappelez-vous, un ralentissement économique de 20 à 25 %, 10 %. Tout récemment, nous avons dit 2,9 % – j’ai dit 2,9 %. Un peu plus tard, 2,5 %. Le produit intérieur brut en 2022 a baissé de 2,1 % – ce sont les données les plus récentes. Dans le même temps, permettez-moi de vous rappeler qu’en février et mars de l’année dernière, comme je l’ai dit, ils prédisaient l’effondrement de notre économie.

Les entreprises russes ont reconstruit la logistique et renforcé les liens avec des partenaires responsables et prévisibles – et ils sont nombreux, la majorité dans le monde.

Je tiens à souligner que la part du rouble russe dans nos règlements internationaux a doublé par rapport à décembre 2021, atteignant un tiers, et avec les monnaies des pays amis, elle est déjà supérieure à la moitié.

Nous continuerons à travailler avec nos partenaires pour former un système stable et sûr de règlements internationaux, indépendant du dollar et des autres monnaies de réserve occidentales, qui perdront inévitablement leur caractère universel sous ces politiques des élites occidentales, des gouvernants occidentaux. Ils font tout cela de leurs propres mains.

Vous savez qu’il existe une expression courante : des armes au lieu du beurre. La défense du pays est bien sûr la priorité la plus importante, mais en résolvant les tâches stratégiques dans ce domaine, nous ne devons pas répéter les erreurs du passé, nous ne devons pas détruire notre propre économie. Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour assurer la sécurité et créer les conditions d’un développement régulier du pays. C’est dans cette logique que nous agissons et que nous continuerons à le faire.

Par exemple, de nombreux secteurs fondamentaux, je tiens à le souligner, civils de l’économie nationale, non seulement n’ont pas réduit leur production l’année dernière, mais l’ont même sensiblement augmentée. Pour la première fois dans l’histoire moderne de notre pays, le volume des logements mis en service a dépassé les 100 millions de mètres carrés.

Quant à notre production agricole, elle a affiché l’an dernier des taux de croissance à deux chiffres. Merci beaucoup, révérence aux producteurs agricoles. Les agriculteurs russes ont fait une récolte record : plus de 150 millions de tonnes de céréales, dont plus de 100 millions de tonnes de blé. D’ici la fin de l’année agricole, c’est-à-dire d’ici le 30 juin 2023, nous serons en mesure de porter le volume total des exportations de céréales à 55-60 millions de tonnes.

Même il y a 10-15 ans, cela semblait être un conte de fées, un plan absolument irréaliste. Si vous vous souvenez – et certains ici s’en souviennent sûrement, l’ancien vice-premier ministre et ministre de l’agriculture ici présent – il n’y a pas si longtemps, nous récoltions 60 millions au total – d’une année sur l’autre, et aujourd’hui, 55 à 60 seront un potentiel d’exportation uniquement. Je suis convaincu que nous avons toutes les chances de réaliser une percée similaire dans d’autres domaines.

Le marché du travail n’a pas connu d’effondrement ; au contraire, nous avons obtenu une réduction du chômage dans le contexte actuel. Aujourd’hui – dans une situation aussi difficile de tous côtés – notre marché du travail est plus favorable qu’il ne l’était auparavant. Rappelez-vous, avant la pandémie, notre taux de chômage était de 4,7 %, mais maintenant il est de 3,7 %, je crois. Mikhaïl Vladmirovitch, combien ? 3,7 % ? 3,7 % est un niveau historiquement bas.

Encore une fois, l’économie russe a surmonté les risques – elle les a surmontés. Oui, nombre de ces risques étaient impossibles à prévoir à l’avance, nous avons dû réagir littéralement à la volée, au fur et à mesure que les problèmes surgissaient. Tant au niveau du gouvernement que des entreprises, les décisions ont été prises aussi rapidement que possible. Je note que l’initiative privée et les petites et moyennes entreprises ont joué un rôle énorme à cet égard. Nous avons évité une réglementation administrative excessive et une économie déséquilibrée en faveur de l’État.

Qu’est-ce qui est encore important ? Le ralentissement économique de l’année dernière n’a été enregistré qu’au deuxième trimestre – déjà aux troisième et quatrième trimestres, il y a eu une croissance, une reprise. En fait, nous sommes entrés dans un nouveau cycle de croissance économique. Selon les experts, son modèle et sa structure deviennent qualitativement différents. De nouveaux marchés mondiaux prometteurs, dont la région Asie-Pacifique, notre propre marché intérieur, notre base de ressources scientifiques, technologiques et humaines sont mis en avant : il ne s’agit pas de fournir des matières premières à l’étranger, mais de produire des biens à haute valeur ajoutée. Cela nous permet de libérer l’énorme potentiel de la Russie dans toutes les sphères et tous les domaines.

Une forte augmentation de la demande intérieure est prévue dès cette année. Je suis convaincu que nos entreprises profiteront de cette occasion pour augmenter leur production, fabriquer les produits les plus populaires et occuper les créneaux devenus vacants ou en voie de l’être après le départ des entreprises occidentales.

Aujourd’hui, nous avons une vue d’ensemble, nous comprenons les problèmes structurels que nous devons résoudre en matière de logistique, de technologie, de finances et de ressources humaines. Nous avons beaucoup parlé, constamment, de la nécessité de changer la structure de notre économie ces dernières années, et maintenant ces changements sont une nécessité vitale, et cela change la situation, et dans ce cas pour le mieux. Nous savons ce qu’il faut faire pour assurer le développement progressif et régulier de la Russie, un développement souverain et indépendant, malgré toutes les pressions et menaces extérieures, avec une garantie fiable de la sécurité et des intérêts de l’État.

Je tiens à souligner que le but de notre travail n’est pas de nous adapter aux conditions actuelles. L’objectif stratégique est d’amener notre économie vers de nouvelles frontières. Tout change aujourd’hui, et très, très vite. C’est une période de défis, mais aussi d’opportunités – c’est vraiment le cas aujourd’hui, et notre avenir dépend de la manière dont nous les mettons en œuvre. Nous devons supprimer – je tiens à le souligner – toutes les contradictions interservices, les formalités, les rancunes, les malentendus et autres absurdités. Tout est pour la cause, tout est pour le résultat – c’est à cela que tout doit tendre.

Le démarrage réussi d’entreprises russes, de petites entreprises familiales, est déjà une victoire. L’ouverture d’usines modernes et de kilomètres de nouvelles routes est une victoire. Une nouvelle école ou un nouveau jardin d’enfants, c’est une victoire. Les découvertes scientifiques et la technologie – cela, bien sûr, c’est aussi une victoire. Ce qui compte, c’est la contribution de chacun au succès global.

Sur quels domaines le travail de partenariat entre l’État, les régions et les entreprises nationales devrait-il se concentrer ?

Premièrement. Nous allons développer des relations économiques extérieures prometteuses et construire de nouveaux corridors logistiques. Nous avons déjà décidé de prolonger l’autoroute Moscou-Kazan jusqu’à Ekaterinbourg, Tcheliabinsk et Tioumen, et à l’avenir jusqu’à Irkoutsk et Vladivostok, avec un accès au Kazakhstan, à la Mongolie et à la Chine, ce qui élargira également de manière significative nos relations économiques avec les marchés d’Asie du Sud-Est.

Nous développerons les ports de la mer Noire et de la mer d’Azov. Nous accorderons une attention particulière au corridor international nord-sud. Dès cette année, les navires ayant un tirant d’eau d’au moins 4,5 mètres pourront emprunter le canal Volga-Caspienne. Cela ouvrira de nouvelles voies pour la coopération commerciale avec l’Inde, l’Iran, le Pakistan et les pays du Moyen-Orient. Nous continuerons à développer ce corridor.

Nos plans prévoient la modernisation accélérée de la direction orientale des chemins de fer, du Transsibérien et de la ligne principale Baïkal-Amour, ainsi que l’augmentation de la capacité de la route maritime du Nord. Il s’agit non seulement d’un trafic de marchandises supplémentaire, mais aussi de la base pour résoudre les tâches nationales de développement de la Sibérie, de l’Arctique et de l’Extrême-Orient.

Les infrastructures régionales, le développement des infrastructures, notamment les communications, les télécommunications et le réseau routier, recevront une forte impulsion. D’ici l’année prochaine, en 2024, au moins 85 % des routes des plus grandes agglomérations du pays, ainsi que plus de la moitié des routes régionales et intercommunales, seront mises aux normes. Je suis convaincu que nous y parviendrons.

Nous allons également poursuivre le programme de gazéification gratuite. Il a déjà été décidé de l’étendre aux équipements sociaux : jardins d’enfants et écoles, cliniques, hôpitaux, postes médicaux et obstétriques. Et pour les citoyens, ce programme fonctionnera désormais de manière permanente : ils pourront toujours demander à être raccordés au réseau de distribution de gaz.

Dès cette année, un vaste programme de construction et de réparation de logements et de systèmes de services publics sera lancé. Il est prévu d’investir au moins 4,5 billions de roubles dans ce domaine sur dix ans. Nous savons combien cela est important pour les citoyens et combien ce domaine est négligé – nous devons travailler, et nous le ferons. Il est important que le programme démarre tout de suite sur les chapeaux de roue, c’est pourquoi je demande au gouvernement de lui assurer un financement stable.

Deuxièmement. Nous devons développer considérablement les capacités technologiques de l’économie russe et assurer la croissance de l’industrie nationale.

Un outil d’hypothèque industrielle a été lancé. Désormais, un prêt à taux réduit peut être contracté non seulement pour acheter des installations de production, mais aussi pour les construire ou les moderniser. Le montant d’un tel prêt a été discuté à de nombreuses reprises et on a voulu l’augmenter, un montant décent comme première étape est très bien : le montant d’un tel prêt est jusqu’à 500 millions de roubles. Il est accordé à un taux de trois ou cinq pour cent pour une durée maximale de sept ans. Je pense que c’est un très bon programme et qu’il faut en profiter.

Depuis cette année, un nouveau régime pour les pôles industriels est également en place, avec une charge fiscale et administrative réduite pour les entreprises résidentes, et la demande pour leurs produits innovants qui arrivent tout juste sur le marché est soutenue par des commandes à long terme et des subventions de l’État.

Selon les estimations, ces mesures devraient permettre de réaliser des projets très demandés d’une valeur de plus de dix mille milliards de roubles d’ici à 2030, avec des investissements prévus d’environ deux mille milliards de roubles dès cette année. Veuillez noter qu’il ne s’agit pas de simples prévisions, mais de jalons clairement établis.

C’est pourquoi je demande au gouvernement d’accélérer autant que possible le lancement de ces projets, de donner un coup de pouce aux entreprises, d’offrir des mesures de soutien systémiques, y compris des incitations fiscales. Je sais que le bloc financier n’aime pas accorder des avantages, et je partage partiellement cette position : le système fiscal doit être holistique, sans niches, sans exemptions – mais une approche créative est nécessaire dans ce cas.

Par exemple, à partir de cette année, les entreprises russes peuvent réduire leurs paiements d’impôts sur les bénéfices si elles achètent des solutions informatiques nationales avancées et des produits utilisant l’intelligence artificielle. De plus, ces coûts sont pris en compte avec un coefficient plus élevé, une fois et demie les coûts réels. En d’autres termes, pour chaque rouble investi par l’entreprise dans l’achat de produits tels que ceux que je viens de mentionner, il y a une déduction fiscale d’un rouble et demi.

Je propose d’étendre cette exonération fiscale à l’achat d’équipements russes de haute technologie en général. Je demande au gouvernement de faire des propositions sur la liste de ces équipements par industrie dans laquelle ils sont utilisés et sur la procédure d’octroi de l’exonération. C’est une bonne solution qui permettra de revitaliser l’économie.

Troisièmement. La question la plus importante du programme de croissance économique est celle des nouvelles sources de financement des investissements, nous en parlons aussi beaucoup.

Grâce à une balance des paiements solide, la Russie n’a pas besoin d’emprunter à l’étranger, de faire des courbettes, de mendier de l’argent et d’avoir ensuite un long dialogue sur ce qu’il faut rendre, combien et à quelles conditions. Les banques nationales travaillent de manière régulière et durable et disposent d’une solide marge de sécurité.

En 2022, le volume des prêts bancaires au secteur des entreprises a augmenté, vous comprenez, augmenté. Il y avait beaucoup de craintes à ce sujet, mais la croissance a été enregistrée et elle a augmenté de 14 %, ce qui est plus qu’en 2021, sans aucune opération militaire. En 2021, elle était de 11,7 %, et maintenant elle est de 14 %. Le portefeuille hypothécaire a également augmenté de 20,4 %. La croissance est en marche.

Le secteur bancaire dans son ensemble a fait des bénéfices l’année dernière. Certes, ce n’était pas aussi important que les années précédentes, mais c’était correct : un bénéfice de 203 milliards de roubles. C’est également un indicateur de la durabilité du secteur financier russe.

Selon les estimations, dès le deuxième trimestre de cette année, l’inflation en Russie sera proche du niveau cible de 4 %. Permettez-moi de vous rappeler que dans certains pays de l’UE, l’inflation est déjà de 12, 17, 20 %, dans notre pays elle est de 4, voire 5 % – la Banque centrale et le ministère des Finances sont en train de faire le tri entre eux, mais elle sera proche du niveau cible. Compte tenu de la dynamique positive de ce paramètre et d’autres paramètres macroéconomiques, des conditions objectives se forment pour réduire les taux de prêt à long terme dans l’économie, ce qui signifie que le crédit pour le secteur réel devrait devenir plus accessible.

Partout dans le monde, l’épargne à long terme des citoyens constitue une source importante de ressources d’investissement, et nous devons également stimuler son afflux dans la sphère des investissements. Je demande au gouvernement d’accélérer la présentation des projets de loi à la Douma d’État afin de lancer un programme d’État pertinent dès le mois d’avril de cette année.

Il est important de créer des conditions supplémentaires pour que les citoyens puissent investir de l’argent et gagner de l’argent chez eux, dans le pays. En même temps, il est nécessaire de garantir la sécurité des investissements des citoyens dans l’épargne retraite volontaire. Il devrait y avoir le même mécanisme que dans le système d’assurance des dépôts bancaires. Je vous rappelle que ces dépôts jusqu’à 1,4 million de roubles sont assurés par l’État et leur rendement est garanti. Je suggère de doubler ce montant pour l’épargne-retraite volontaire – jusqu’à 2,8 millions de roubles. Nous devons également protéger les investissements des citoyens dans d’autres instruments de placement à long terme, notamment contre la faillite éventuelle des intermédiaires financiers.

Des solutions distinctes sont nécessaires pour attirer les capitaux vers les entreprises à forte croissance et de haute technologie. Pour celles-ci, il y aura un soutien aux offres sur le marché boursier national, y compris des incitations fiscales pour les entreprises et les acheteurs de ces actions.

L’élément le plus important de la souveraineté économique est la liberté d’entreprise. Je le répète : ce sont les entreprises privées qui, face aux tentatives extérieures de contenir la Russie, ont prouvé qu’elles savaient s’adapter à une conjoncture en mutation rapide et assurer la croissance économique dans un environnement difficile. Par conséquent, toute initiative commerciale visant à bénéficier au pays doit être soutenue.

À cet égard, je pense qu’il est bon de réexaminer la question de la révision d’un certain nombre de normes de droit pénal en rapport avec les infractions dites économiques. Bien sûr, l’État doit contrôler ce qui se passe dans cette sphère, nous ne pouvons pas permettre la permissivité ici, mais il ne faut pas aller trop loin. Il est nécessaire d’avancer plus activement vers la décriminalisation que j’ai mentionnée. Je suis convaincu que le gouvernement, en collaboration avec le Parlement, les forces de l’ordre et les associations d’entreprises, mèneront ce travail de manière cohérente et approfondie.

Dans le même temps, je demande au gouvernement, en contact étroit avec le Parlement, de proposer des mesures supplémentaires pour accélérer le processus de déoffshorisation de l’économie. Les entreprises, principalement dans les secteurs et industries clés, doivent opérer dans la juridiction russe – c’est le principe de base.

Et à ce propos, chers collègues, une petite digression philosophique. Que souhaiterai-je dire séparément ?

Nous nous souvenons des problèmes et des déséquilibres auxquels la défunte économie soviétique a été confrontée. Ainsi, après l’effondrement de l’Union soviétique, de son système planifié, dans le chaos des années 90, le pays a commencé à créer une économie basée sur les relations de marché, la propriété privée – en général, tout cela était juste. Dans une large mesure, les pays occidentaux ont servi d’exemple ici – comme vous le savez, ils avaient une dizaine de conseillers – et il semblait suffisant de copier leurs modèles. Il est vrai qu’ils se disputaient encore entre eux, je m’en souviens : les Européens se disputaient avec les Américains sur la manière de développer l’économie russe.

Que s’est-il passé en conséquence ? Notre économie nationale s’est largement orientée vers l’Occident, principalement comme source de matières premières. Il y a eu différentes nuances, bien sûr, mais dans l’ensemble, comme source de matières premières. Les raisons en sont également claires : le nouveau business russe émergent était, naturellement, comme toutes les entreprises de tous les autres pays, principalement axé sur la réalisation de profits, et il était rapide et facile de le faire. Et qu’est-ce que cela a apporté ? La vente de ces ressources : pétrole, gaz, métaux, bois.

Peu de gens y pensaient, ou alors il n’y avait pas cette possibilité d’investir à long terme, donc d’autres secteurs plus sophistiqués de l’économie étaient sous-développés. Et pour briser cette tendance négative – tout le monde l’a parfaitement vu, dans tous les gouvernements – il nous a fallu des années, un ajustement du système fiscal et des investissements publics à grande échelle.

Nous avons obtenu des changements réels et visibles ici. Oui, il y a un résultat, mais encore une fois, nous devons tenir compte de la situation dans laquelle nos affaires, en particulier les grandes entreprises, se sont développées. Les technologies sont à l’Ouest, les sources financières moins chères et les marchés rentables sont à l’Ouest, et naturellement, les capitaux ont commencé à y affluer également. Malheureusement, au lieu de développer la production, d’acheter des équipements et des technologies, et de créer de nouveaux emplois ici en Russie, l’argent a été dépensé dans des propriétés, des yachts et des biens immobiliers de luxe à l’étranger.

Oui, puis ils ont commencé à investir, bien sûr, dans le développement également, mais au début, tout allait là dans un large flux, dans une large mesure à ces fins – pour la consommation. Et là où il y a de la richesse, il y a, bien sûr, des enfants, leur éducation, leur vie, leur avenir. Et il était très difficile, presque impossible pour l’État de surveiller, d’empêcher ce développement – nous vivions dans un paradigme de marché libre.

Les événements récents ont démontré de manière convaincante que l’image de l’Occident en tant que havre de paix et refuge pour les capitaux s’est révélée être un mythe, un faux. Et ceux qui ne l’ont pas compris à temps, qui ne considéraient la Russie que comme une source de revenus et prévoyaient de vivre principalement à l’étranger, ont beaucoup perdu : ils y ont tout simplement été dévalisés, même leurs fonds légitimement gagnés leur ont été retirés.

Un jour, pour plaisanter – beaucoup d’entre vous s’en souviennent peut-être – en m’adressant à des hommes d’affaires russes, j’ai dit : vous en aurez assez d’avaler la poussière, de courir les tribunaux et les bureaux des fonctionnaires occidentaux pour sauver votre argent. Et c’est exactement ce qui s’est passé.

Vous savez, j’ajouterai maintenant une chose très importante – simple, mais très importante : aucun des citoyens ordinaires du pays, croyez-moi, n’a eu pitié de ceux qui ont perdu leur argent dans des banques étrangères, n’a eu pitié de ceux qui ont perdu leurs yachts, leurs palais à l’étranger, etc. et dans leurs conversations de cuisine, les gens se sont probablement souvenus des privatisations des années 90, lorsque les entreprises créées par le pays tout entier ont été vendues pour une bouchée de pain, et du luxe spectaculaire et démonstratif des soi-disant nouvelles élites.

Quoi d’autre est fondamentalement important ? Au cours de toutes les années qui ont suivi l’effondrement de l’Union soviétique, l’Occident n’a pas renoncé à ses tentatives de détruire les États post-soviétiques et, surtout, d’en finir avec la Russie en tant que plus grande partie survivante de notre espace étatique historique. Ils ont encouragé et lâché sur nous des terroristes internationaux, provoqué des conflits régionaux le long de nos frontières, ignoré nos intérêts et utilisé la dissuasion et la répression économiques.

Et le grand patronat russe – pour lequel je dis tout cela – est responsable du fonctionnement d’entreprises stratégiques, de milliers de sociétés, et détermine la situation sociale et économique de nombreuses régions, ce qui signifie que la situation où les dirigeants et les propriétaires de ces entreprises se retrouvent dépendants de gouvernements qui mènent des politiques inamicales envers la Russie, est une grande menace pour nous, un danger – un danger pour notre pays. Une telle situation ne peut être tolérée.

Oui, chacun a le choix : certains voudront finir leurs jours dans un manoir saisi avec des comptes bloqués, tenteront de trouver une place, semble-t-il, dans une capitale occidentale attrayante ou dans une station balnéaire, dans un autre endroit chaud à l’étranger – c’est le droit de toute personne, nous n’empiétons même pas là-dessus. Mais il est temps de comprendre que pour l’Occident, ces personnes ont été et resteront des étrangers de seconde zone avec lesquels on peut faire n’importe quoi, et que l’argent, les relations et les titres achetés de comtes, de pairs et de maires ne les aideront pas du tout. Ils doivent comprendre qu’ils sont des gens de deuxième catégorie là-bas.

Mais il existe un autre choix : être avec sa patrie, travailler pour ses compatriotes, non seulement pour ouvrir de nouvelles entreprises, mais aussi pour changer la vie autour de soi – dans ses villes, dans ses villages, dans son pays. Et nous avons beaucoup de ces entrepreneurs, de ces véritables combattants des affaires – ce sont eux qui conduiront l’avenir des affaires nationales. Chacun doit comprendre que les sources de la prospérité et de l’avenir ne doivent se trouver qu’ici, dans son pays natal, en Russie.

Et alors nous créerons vraiment une économie forte, autosuffisante, qui ne se ferme pas au monde, mais utilise tous ses avantages compétitifs. Le capital russe, l’argent qui est généré ici, doit travailler pour le pays, pour son développement national. Aujourd’hui, nous avons d’énormes perspectives dans le développement des infrastructures, de l’industrie manufacturière, du tourisme intérieur et de nombreux autres secteurs.

Je veux que ceux qui ont été confrontés aux habitudes de loup de l’Occident m’entendent : essayer de courir partout la main tendue, de ramper, de mendier votre argent, est inutile et, surtout, ne sert à rien, surtout maintenant que vous savez parfaitement à qui vous avez affaire. Maintenant, il ne sert à rien de s’accrocher au passé, en essayant de faire un procès pour de l’argent. Vous devez reconstruire votre vie et votre travail, d’autant plus que vous êtes des personnes fortes – je m’adresse aux représentants de nos entreprises, je connais beaucoup d’entre eux personnellement et depuis de nombreuses années – qui ont traversé une étape difficile de leur vie.

Lancez de nouveaux projets, gagnez de l’argent, investissez en Russie, investissez dans les entreprises et les emplois, aidez les écoles et les universités, la science et les soins de santé, la culture et les sports. C’est ainsi que vous multiplierez votre capital, que vous gagnerez la reconnaissance et la gratitude des gens pour une génération à venir, et que l’État et la société vous soutiendront assurément.

Considérons que c’est notre conseil aux entreprises pour travailler dans la bonne direction.

Chers collègues !

La Russie est un pays ouvert et en même temps une civilisation unique. Il n’y a aucune prétention à l’exclusivité et à la suprématie dans cette affirmation, mais cette civilisation est la nôtre – c’est l’essentiel. Elle nous a été transmise par nos ancêtres et nous devons la préserver pour nos descendants et la transmettre.

Nous développerons la coopération avec nos amis, avec tous ceux qui sont prêts à travailler ensemble, nous nous appuierons sur les meilleurs d’entre eux, mais surtout nous compterons sur notre propre potentiel, sur l’énergie créatrice de la société russe, sur nos propres traditions et valeurs.

Et je voudrais ici parler du caractère de notre peuple : il s’est toujours distingué par sa générosité, sa grandeur d’âme, sa miséricorde et sa compassion, et la Russie en tant que pays reflète pleinement ces traits en elle-même. Nous savons être amis, tenir parole, ne jamais laisser tomber personne et toujours soutenir quiconque se trouve dans une situation difficile, et n’hésitons jamais à venir en aide à ceux qui sont en difficulté.

Tout le monde se souvient comment, pendant la pandémie, nous avons été les premiers, en fait, à fournir un soutien à certains pays européens, dont l’Italie et d’autres pays, pendant les semaines les plus difficiles de l’épidémie de COVID. N’oublions pas non plus comment nous sommes venus en aide aux victimes du tremblement de terre en Syrie, en Turquie.

C’est le peuple de Russie qui est le fondement de la souveraineté du pays et la source du pouvoir. Les droits et les libertés de nos citoyens sont inviolables, ils sont garantis par la Constitution, et malgré les défis et les menaces extérieures, nous ne reculerons pas devant eux.

À cet égard, je tiens à souligner que les élections locales et régionales de septembre prochain et l’élection présidentielle de 2024 se dérouleront dans le strict respect de la loi et de toutes les procédures démocratiques et constitutionnelles.

Les élections sont toujours des méthodes différentes pour résoudre les problèmes sociaux et économiques. Dans le même temps, les principales forces politiques sont consolidées et unies sur la chose la plus importante et fondamentale pour nous tous, à savoir la sécurité et le bien-être du peuple, la souveraineté et les intérêts nationaux.

Je voudrais vous remercier pour cette position responsable et ferme et vous rappeler les paroles du patriote et homme d’État Piotr Arkadiévitch Stolypine – elles ont été prononcées à la Douma d’État il y a plus de cent ans, mais elles sont parfaitement en phase avec notre époque. Il a dit : « Pour défendre la Russie, nous devons tous nous unir, coordonner nos efforts, nos devoirs et nos droits afin de défendre un droit historique suprême – le droit de la Russie à être forte. »

Parmi les volontaires qui se trouvent actuellement en première ligne, on trouve des membres de la Douma d’État et des parlements régionaux, des représentants des autorités exécutives à différents niveaux, des municipalités, des villes, des districts et des localités rurales. Tous les partis parlementaires et les principales associations publiques participent à la collecte de matériel humanitaire et aident la ligne de front.

Merci encore une fois – merci pour une telle attitude patriotique.

Les collectivités locales, qui constituent le niveau d’autorité publique le plus proche de la population, jouent un rôle énorme dans le renforcement de la société civile et la résolution des problèmes quotidiens. La confiance dans l’État dans son ensemble, le bien-être social des citoyens et leur confiance dans le développement réussi du pays tout entier dépendent largement de leur travail.

Je demande à l’Administration présidentielle, en collaboration avec le Gouvernement, de présenter des propositions sur la création d’instruments de soutien direct aux meilleures équipes de gestion, aux pratiques des grandes, moyennes et petites municipalités.

Le libre développement de la société passe par la volonté d’assumer des responsabilités pour soi-même, ses proches et son pays. Ces qualités commencent dès l’enfance, au sein de la famille. Et bien sûr, le système éducatif et la culture nationale sont essentiels pour renforcer nos valeurs communes et notre identité nationale.

En utilisant les ressources du Fonds de subventions présidentielles, du Fonds d’initiatives culturelles, de l’Institut de développement de l’Internet et d’autres outils, l’État soutiendra toutes les formes de recherche créative – art contemporain et traditionnel, réalisme et avant-garde, classiques et innovation. Il ne s’agit pas de genres et de tendances. La culture est appelée à servir le bien, la beauté et l’harmonie, à réfléchir aux questions parfois très compliquées et contradictoires de la vie et, surtout, à ne pas détruire la société mais à éveiller les meilleures qualités humaines.

Le développement du secteur culturel sera une priorité pour la relance de la vie pacifique dans le Donbass et la Novorussie. Des centaines d’institutions culturelles devront être restaurées, réparées et équipées ici, y compris les collections et les bâtiments des musées, des choses qui donnent aux gens la possibilité de sentir l’interconnexion du passé et du présent, de faire le lien avec l’avenir, de sentir qu’ils appartiennent à l’unique espace culturel, historique et éducatif de la grande Russie séculaire.

Avec la participation d’enseignants, de scientifiques et d’experts, nous devons sérieusement améliorer la qualité des cours scolaires et universitaires en sciences humaines – histoire, sciences sociales, littérature et géographie, avant tout – afin que les jeunes puissent apprendre le plus possible sur la Russie, son grand passé, notre culture et nos traditions.

Nous avons une jeune génération très brillante et talentueuse qui est prête à travailler pour le bien du pays dans les domaines de la science, de la culture, de la sphère sociale, des affaires et de l’administration publique. C’est pour ces personnes que le concours « Leaders de la Russie », ainsi que le concours « Leaders de la Renaissance » qui se déroule actuellement dans les nouvelles entités constitutives de la Fédération, ouvrent de nouveaux horizons de développement professionnel.

Je tiens à souligner qu’un certain nombre de lauréats et de finalistes de ces projets se sont portés volontaires dans des unités de combat ; beaucoup travaillent aujourd’hui dans les territoires libérés, contribuant à rétablir une vie économique et sociale, tout en agissant de manière professionnelle, avec détermination et courage.

En général, rien ne peut remplacer l’école des opérations de combat. Les gens en sortent différents et sont prêts à donner leur vie pour la patrie, quel que soit l’endroit où ils travaillent.

Je voudrais souligner que ceux qui sont nés et ont grandi dans le Donbass et la Novorussie, qui se sont battus pour ces régions, seront le principal soutien, devraient être le principal pilier dans le travail global de développement de ces régions. Je veux me tourner vers eux et leur dire : la Russie compte sur vous.

Compte tenu des tâches de grande envergure auxquelles le pays est confronté, nous devons sérieusement actualiser notre approche du système de formation du personnel et notre politique scientifique et technologique.

Lors du récent Conseil « Science et éducation », nous avons parlé de la nécessité de fixer des priorités claires, de concentrer les ressources sur l’obtention de résultats scientifiques spécifiques et fondamentalement importants, principalement dans les domaines où nous disposons de bonnes bases et qui sont essentiels pour la vie du pays, notamment les transports, l’énergie, les services publics, la médecine, l’agriculture et l’industrie.

Les nouvelles technologies sont presque toujours basées sur la recherche fondamentale, la recherche fondamentale une fois faite, et dans ce domaine, ainsi que dans la culture – je tiens à le souligner – nous devons donner aux scientifiques, aux chercheurs, plus de liberté pour la créativité. Nous ne pouvons pas tous les forcer à entrer dans le « lit de Procuste » [tentative de réduire les gens à un seul modèle, une seule façon de penser ou d’agir – ndlr] des résultats de demain. La science fondamentale vit selon ses propres lois.

Et j’ajouterais que le fait de fixer et de résoudre des tâches ambitieuses est une puissante incitation pour les jeunes à se lancer dans la science, une occasion de prouver que vous êtes un leader, que vous êtes les meilleurs au monde. Et nos équipes scientifiques ont de quoi être fières.

En décembre dernier, j’ai rencontré de jeunes chercheurs. L’une des questions qu’ils ont posées concernait le logement. C’est une question banale, mais importante. Nous disposons déjà de programmes de logement pour les jeunes scientifiques. L’année dernière, un milliard de roubles supplémentaires ont été alloués à cette fin. Je charge le gouvernement de trouver des réserves pour étendre ce programme.

Ces dernières années, le prestige et la réputation de l’enseignement professionnel secondaire ont considérablement augmenté. La demande de diplômés des écoles et collèges techniques est énorme, colossale. Voyez-vous, si notre taux de chômage est tombé à un niveau historiquement bas de 3,7 %, cela signifie que les gens travaillent et que nous avons besoin de nouveau personnel.

Je pense que nous devrions développer de manière significative le projet de professionnalisation, dans lequel des pôles d’éducation et de production sont créés, la base de formation est mise à jour et les entreprises et les employeurs, en contact étroit avec les collèges et les écoles techniques, élaborent des programmes éducatifs basés sur les besoins de l’économie. Et, bien sûr, il est très important d’avoir des mentors ayant l’expérience d’une production réelle et complexe.

La tâche est concrète : au cours des cinq prochaines années, former environ un million de travailleurs qualifiés pour les secteurs de l’électronique, de la robotique, de la construction de machines, de la métallurgie, de l’industrie pharmaceutique, de l’agriculture et du complexe militaro-industriel, de la construction, des transports, du nucléaire et d’autres secteurs clés pour la sécurité, la souveraineté et la compétitivité de la Russie.

Enfin, une question très importante concerne notre système d’enseignement supérieur. Là aussi, des changements significatifs sont nécessaires, compte tenu des nouveaux besoins en spécialistes dans l’économie, les secteurs sociaux et toutes les sphères de notre vie. Nous avons besoin d’une synthèse du meilleur du système éducatif soviétique et de l’expérience des dernières décennies.

Il est donc proposé ce qui suit.

Premièrement, il s’agit de revenir à la formation de base traditionnelle des spécialistes de l’enseignement supérieur dans notre pays. La durée des études pourrait aller de quatre à six ans. Même au sein d’une même spécialité et d’une même université, des programmes avec des durées de formation différentes peuvent être proposés, en fonction de la profession spécifique, de l’industrie et de la demande du marché du travail.

Deuxièmement, si la profession exige une formation supplémentaire, une spécialisation poussée, le jeune pourra poursuivre sa formation dans un programme de maîtrise ou de stage.

Troisièmement, les études de troisième cycle deviendront un niveau distinct de l’enseignement professionnel, dans le but de former du personnel pour des activités scientifiques et d’enseignement.

Je tiens à souligner que la transition vers le nouveau système doit se faire en douceur. Le gouvernement, en collaboration avec les parlementaires, devra apporter de nombreuses modifications à la législation sur l’éducation, le marché du travail, etc. Tout doit être pensé et élaboré dans les moindres détails. Les jeunes, nos citoyens doivent avoir de nouvelles opportunités pour une éducation de qualité, un emploi et une croissance professionnelle. Je le répète : des opportunités, pas des problèmes.

Et je tiens à souligner que les étudiants qui étudient actuellement pourront poursuivre leur formation dans les programmes actuels. Et le niveau de formation et les diplômes d’enseignement supérieur des citoyens qui ont déjà terminé les programmes actuels de licence, de spécialisation ou de maîtrise ne sont pas soumis à révision. Ils ne doivent pas perdre leurs droits. Je demande au Front populaire panrusse de prendre sous son contrôle spécial toutes les questions relatives aux changements dans l’enseignement supérieur.

Cette année a été déclarée Année de l’enseignant et du mentor en Russie. Les enseignants sont directement impliqués dans la construction de l’avenir du pays, et il est important de rehausser le prestige de l’enseignement auprès du public, afin que les parents parlent davantage à leurs enfants de leur appréciation des enseignants, et que les enseignants parlent davantage de leur respect et de leur amour pour les parents. N’oublions jamais cela.

Je me concentrerai séparément sur le soutien aux enfants et aux familles russes.

J’aimerais souligner que ce que l’on appelle le budget des enfants, ou le montant des dépenses budgétaires destinées à soutenir les familles, a connu une croissance fulgurante en Russie ces dernières années. Il s’agit de la section du principal document financier du pays, le budget, la loi budgétaire, qui connaît la croissance la plus rapide. Je tiens à remercier les parlementaires et le gouvernement pour cette compréhension unifiée et consolidée de nos priorités nationales.

À partir du 1er février, le capital maternité en Russie a de nouveau été indexé, comme nous l’avons dit, sur le taux d’inflation réel de l’année précédente, c’est-à-dire de 11,9 %. Les citoyens russes qui résident dans les nouvelles entités constitutives de la fédération ont désormais également droit à cette mesure de soutien. Je propose de fournir le capital maternité dans les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk et dans les régions de Zaporojié et de Kherson aux familles qui ont eu des enfants depuis 2007, c’est-à-dire depuis que le programme a été introduit dans toute la Russie. Je vous rappelle que nous avons pris la même décision en temps voulu pour les habitants de Crimée et de Sébastopol.

Nous continuerons à mettre en œuvre des programmes de grande envergure visant à améliorer le bien-être des familles russes.

Je tiens à souligner que le gouvernement et les entités constitutives de la Fédération se sont donné pour mission spécifique d’assurer une croissance tangible et mesurable des salaires réels en Russie.

Un indicateur important, un point de référence ici, est le salaire minimum, comme nous le savons bien. L’année dernière, il a été augmenté deux fois, de près de 20 % au total.

Nous continuerons à augmenter le salaire minimum à un rythme plus rapide que l’inflation et la croissance des salaires. Depuis le début de cette année, le salaire minimum a été indexé de 6,3 %.

Le 1er janvier prochain, en plus de l’augmentation prévue, je propose une autre augmentation de 10 % supplémentaires. Ainsi, le salaire minimum augmentera de 18,5 % pour atteindre 19 242 roubles.

Passons maintenant à l’ajustement du système fiscal dans l’intérêt des familles russes : depuis l’année dernière, les familles ayant deux enfants ou plus sont exemptées du paiement de l’impôt sur la vente de logements si elles décident d’acheter un nouvel appartement ou une nouvelle maison plus grande.

Nous devons utiliser plus activement ces outils – qui ont fait leurs preuves – afin que les familles disposent de plus d’argent dans leur budget et qu’elles puissent résoudre leurs problèmes les plus importants et les plus urgents.

Je propose d’augmenter la déduction fiscale sociale pour l’éducation des enfants de 50 000 roubles actuellement à 110 000 roubles par an, et pour leur auto-éducation, leur traitement et l’achat de médicaments – de 120 000 à 150 000 roubles. L’État remboursera aux citoyens 13 % de ces montants accrus à partir de l’impôt sur le revenu qu’ils ont payé.

Et, bien sûr, il est nécessaire non seulement d’augmenter le montant de la déduction, mais aussi d’en augmenter la demande, afin que la déduction puisse être assurée de manière proactive, rapide et à distance, sans être contraignante pour les citoyens.

En outre : le bien-être et la qualité de vie des familles russes, et donc la situation démographique, dépendent directement de l’état des choses dans la sphère sociale.

Je sais que de nombreuses entités constitutives de la Fédération sont prêtes à accélérer sensiblement la rénovation des infrastructures sociales, des équipements culturels et sportifs, la réinstallation des logements d’urgence et le développement global des zones rurales. Cette attitude sera assurément soutenue.

Nous utilisons ici le mécanisme suivant : les régions pourront recevoir et utiliser les fonds pour les projets nationaux qui sont réservés dans le budget fédéral pour 2024 par le biais de prêts du Trésor sans intérêt dès maintenant – ils seront automatiquement remboursés en avril de l’année prochaine. C’est un bon outil.

Nous garderons cette question sous un contrôle opérationnel constant et je demande à la Commission de l’économie et des finances du Conseil d’État de s’impliquer dans ce travail.

Dans le même temps, nous ne devons pas nous précipiter pour courir après les volumes, surtout au détriment de la qualité des installations construites. Les ressources financières supplémentaires doivent être utilisées avec une grande efficience et efficacité.

C’est particulièrement important pour la modernisation des soins de santé primaires, un programme à grande échelle que nous avons lancé en 2021. Je demande au gouvernement et aux dirigeants régionaux de ne pas oublier que le critère principal – je l’ai dit à plusieurs reprises – n’est pas les chiffres dans les rapports, mais les changements concrets, visibles, tangibles dans la disponibilité et la qualité des soins médicaux.

Je charge également le gouvernement d’adapter le cadre réglementaire pour l’acquisition d’ambulances dotées d’un ensemble d’équipements de diagnostic. Elles permettent d’effectuer des contrôles médicaux et des examens préventifs directement dans les entreprises, les écoles, les institutions et dans les communautés éloignées.

Nous avons lancé un grand programme de rénovation des écoles. D’ici la fin de l’année, près de 3 500 bâtiments scolaires au total auront été rénovés. Je tiens à souligner que la plupart d’entre eux se trouvent dans des zones rurales et que nous l’avons fait exprès. Cette année, ces travaux sont également menés dans les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que dans les régions de Kherson et de Zaporojié. C’est significatif et visible, les gens voient vraiment ce qui se passe. C’est une très bonne chose.

À partir de 2025, les fonds fédéraux destinés à la rénovation des maternelles, des écoles, des collèges techniques et des lycées seront alloués aux régions de manière régulière et systématique afin d’éviter les situations où les bâtiments sont totalement négligés.

Ensuite : nous nous sommes fixé un objectif significatif : construire plus de 1 300 nouvelles écoles entre 2019 et 2024. 850 d’entre elles ont déjà été ouvertes. 400 autres devraient être mis en service cette année. Je demande aux régions de s’en tenir à ces plans. Le montant du financement fédéral pour ce programme, de 2019 à 2024, est de près de 490 milliards de roubles. Nous ne réduisons pas ces dépenses, nous les maintiendrons toutes.

Cette année, nous avons augmenté le volume des prêts budgétaires pour les infrastructures. Nous allouons 250 milliards de roubles supplémentaires – je tiens à le souligner : pas comme nous l’avions prévu auparavant, mais 250 milliards de roubles supplémentaires pour le développement des transports, des services publics et d’autres infrastructures dans les régions.

J’ordonne au gouvernement d’allouer 50 milliards de roubles supplémentaires en plus de ces fonds – ils seront utilisés cette année pour renouveler les transports publics dans les entités constitutives de la Fédération, en utilisant des technologies modernes. Je demande qu’une attention particulière soit accordée aux petites villes et aux zones rurales.

Nous avons déjà décidé de prolonger jusqu’en 2030 le projet « Air pur », qui vise à améliorer la situation environnementale dans les grands centres industriels. J’aimerais attirer l’attention des entreprises industrielles ainsi que des autorités régionales et locales sur le fait que la tâche de réduire de manière significative les émissions nocives est toujours à l’ordre du jour.

Je dois ajouter que nous avons bien avancé dans la réforme du secteur de la gestion des déchets. Nous renforçons nos capacités de recyclage et de tri afin d’évoluer vers une économie à cycle fermé. La priorité est de poursuivre l’élimination des anciennes décharges et des sites dangereux où s’accumulent les déchets. Je demande au gouvernement, en collaboration avec les régions, de préparer dès maintenant une liste des déchets dangereux accumulés qui seront éliminés après l’achèvement du programme actuel.

Nous poursuivrons également la réhabilitation de masses d’eau uniques, notamment le Baïkal et la Volga, et à moyen terme, nous étendrons ces travaux à des rivières telles que le Don, la Kama, l’Irtych, l’Oural, le Terek, le Volkhov et la Neva, ainsi que le lac Ilmen. Nous ne devons pas oublier nos petites et moyennes rivières. J’attire l’attention de tous les niveaux de gouvernement sur ce point.

Un projet de loi sur le développement du tourisme dans les zones naturelles spécialement protégées a également été préparé selon les instructions données précédemment. Nous en avons récemment discuté avec nos collègues du gouvernement. Il devrait définir clairement ce qui peut et ne peut pas être construit et, en général, les principes de l’industrie de l’écotourisme. C’est une question très importante pour notre pays. Je demande à la Douma d’État d’accélérer l’examen de ce projet de loi.

Maintenant, quelques mots encore sur ce qui se passe autour de nous.

Chers collègues, je voudrais aborder un autre sujet.

Au début du mois de février de cette année, l’OTAN a fait une déclaration dans laquelle elle demandait de facto à la Russie de se conformer à nouveau au traité sur la réduction des armes stratégiques, notamment en autorisant les inspections de nos installations de défense nucléaire. Mais je ne sais même pas comment appeler cela. C’est un théâtre de l’absurde.

Nous savons que l’Occident a été directement impliqué dans les tentatives du régime de Kiev de frapper nos bases aériennes stratégiques. Les drones utilisés à cette fin ont été équipés et mis à niveau avec l’aide de spécialistes de l’OTAN. Et maintenant, ils veulent aussi inspecter nos installations de défense ? Dans les conditions actuelles de la confrontation, cela ressemble à une absurdité pure et simple.

Toutefois, et je tiens à le souligner, cet accord ne nous permet pas d’effectuer de véritables inspections. Nos demandes répétées d’inspection de certains sites restent sans réponse ou sont rejetées pour des raisons formelles, et nous ne sommes pas en mesure de vérifier quoi que ce soit de l’autre côté.

Je tiens à le souligner : les États-Unis et l’OTAN disent explicitement que leur objectif est d’infliger une défaite stratégique à la RussieEt après cela, ils vont faire le tour de nos installations de défense, y compris les plus récentes, comme si de rien n’était ? Il y a une semaine, j’ai signé, par exemple, un décret sur la mise en service des nouveaux complexes stratégiques terrestres. Vont-ils aussi mettre leur nez là-dedans ? Et ils pensent que nous allons simplement les laisser entrer ?

En publiant sa déclaration collective, l’OTAN a effectivement fait une offre pour devenir partie au traité de réduction des armes stratégiques. Nous sommes d’accord avec cela. En outre, nous pensons que cela aurait dû être fait depuis longtemps, parce que l’OTAN, permettez-moi de vous le rappeler, compte plus d’une puissance nucléaire, les États-Unis, mais aussi la Grande-Bretagne et la France ont également des arsenaux nucléaires, ils s’améliorent et se développent et ils sont également dirigés contre nous, ils sont également dirigés contre la Russie. Les dernières déclarations de leurs dirigeants ne font que le confirmer – écoutez.

Nous ne pouvons et ne devons tout simplement pas l’ignorer, surtout aujourd’hui, pas plus que nous ne pouvons ignorer le fait que le premier traité de réduction des armes stratégiques a été initialement conclu par l’Union soviétique et les États-Unis en 1991 dans une situation fondamentalement différente : une situation dans laquelle il y avait moins de tension et plus de confiance mutuelle. Par la suite, nos relations ont atteint un niveau tel que la Russie et les États-Unis ont déclaré qu’ils ne se considéraient plus comme des adversaires. Fait remarquable, les choses allaient très bien.

Le traité de 2010 en vigueur contient des dispositions cruciales sur l’indivisibilité de la sécurité, sur le lien direct entre les armes stratégiques offensives et défensives. Tout cela est oublié depuis longtemps, les États-Unis se sont retirés du traité ABM, comme nous le savons, et tout cela appartient au passé. Nos relations, très importantes, se sont détériorées, et c’est tout à mettre au crédit des États-Unis.

Ce sont eux qui, après l’effondrement de l’Union soviétique, ont entrepris de réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale, de construire un monde à l’américaine où il n’y a qu’un seul maître, un seul seigneur. Pour ce faire, ils ont commencé à détruire de manière flagrante tous les fondements de l’ordre mondial de l’après-guerre afin de nier l’héritage de Yalta et de Potsdam. Étape par étape, ils ont commencé à réviser l’ordre mondial établi, démantelé les systèmes de sécurité et de contrôle des armements et planifié et mis en œuvre une série de guerres dans le monde entier.

Et tous, je le répète, dans un seul but : briser l’architecture des relations internationales créée après la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas une figure de style – c’est ainsi que les choses fonctionnent dans la pratique, dans la vie : après l’effondrement de l’URSS, ils veulent fixer leur domination mondiale pour toujours, sans tenir compte des intérêts de la Russie moderne ni de ceux des autres pays.

Bien sûr, la situation dans le monde après 1945 a changé. De nouveaux centres de développement et d’influence se sont formés et se développent rapidement. Il s’agit d’un processus naturel et objectif qui ne peut être ignoré. Cependant, il est inacceptable que les États-Unis aient commencé à remodeler l’ordre mondial à leur convenance, exclusivement dans leur propre intérêt égoïste.

Aujourd’hui, ils envoient des signaux par l’intermédiaire des représentants de l’OTAN, ils nous posent en fait un ultimatum : vous, la Russie, faites tout ce que vous avez accepté, y compris le traité START, sans condition, et nous nous comporterons comme bon nous sembleIls affirment qu’il n’y a aucun lien entre la question du traité START et, disons, le conflit en Ukraine et d’autres actions hostiles de l’Occident contre notre pays, et il n’y a aucune déclaration retentissante selon laquelle ils veulent nous infliger une défaite stratégique. C’est soit le comble de l’hypocrisie et du cynisme, soit le comble de la stupidité, mais on ne peut pas les traiter d’idiots – ce ne sont pas des gens stupides après tout. Ils veulent nous vaincre stratégiquement et ils veulent pénétrer dans nos installations nucléaires.

À cet égard, je suis obligé d’annoncer aujourd’hui que la Russie suspend sa participation au traité de réduction des armes stratégiques (START). Je le répète, elle ne se retire pas du Traité, non, elle suspend sa participation. Mais avant de reprendre la discussion sur cette question, nous devons comprendre par nous-mêmes ce que revendiquent des pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord comme la France et le Royaume-Uni et comment nous tiendrons compte de leurs arsenaux stratégiques, c’est-à-dire de la capacité de frappe globale de l’alliance.

Ils ont maintenant, par leur déclaration, essentiellement fait une offre de participation à ce processus. Dieu merci, allons, cela ne nous dérange pas. Il n’est pas nécessaire d’essayer de mentir à nouveau à tout le monde, de jouer le rôle de défenseurs de la paix et de la détente. Nous connaissons toutes les bases : nous savons que la garantie expire pour certains types d’ogives nucléaires américaines. Nous savons pertinemment qu’à cet égard, certaines personnes à Washington pensent à d’éventuels essais de leurs armes nucléaires, en tenant compte du fait que les États-Unis développent de nouveaux types d’ogives nucléaires. De telles informations existent.

Dans cette situation, le ministère russe de la Défense et Rosatom doivent s’assurer qu’ils sont prêts à tester les armes nucléaires russes. Bien sûr, nous ne serons pas les premiers à le faire, mais si les États-Unis effectuent un test, nous le ferons aussi. Personne ne devrait avoir d’illusions dangereuses quant à la possibilité de détruire la parité stratégique mondiale.

Chers collègues ! Chers citoyens de Russie !

Aujourd’hui, nous voyageons ensemble sur un chemin difficile et plein de défis, et nous surmonterons toutes les difficultés ensemble. Il ne pourrait en être autrement, car nous avons été élevés à l’exemple de nos illustres ancêtres et nous avons le devoir d’être dignes de leur héritage, qui a été transmis de génération en génération. Nous n’allons de l’avant que grâce à notre dévouement à la patrie, à notre volonté et à notre unité.

Cette unité s’est littéralement manifestée dès les premiers jours de l’opération militaire spéciale : des centaines de volontaires, représentants de tous les peuples de notre pays, se sont présentés aux bureaux d’enregistrement et d’enrôlement militaires et ont décidé de se tenir aux côtés des défenseurs du Donbass et de lutter pour leur terre natale, pour la patrie, pour la vérité et la justice. Des soldats de toutes les régions de notre patrie multiethnique se battent côte à côte sur la ligne de front. Leurs prières sont dans différentes langues, mais elles sont toutes pour la victoire, pour leurs compagnons d’armes, pour la Patrie.

(Applaudissements)

Leur dur labeur en temps de guerre, leurs exploits résonnent fortement dans toute la Russie. Les gens soutiennent nos combattants, ils ne veulent pas, ne peuvent pas rester à l’écart. Le front passe maintenant par le cœur de millions de nos concitoyens, ils envoient des médicaments, du matériel de communication, des moyens de transport, des vêtements chauds, des filets de camouflage, etc. aux lignes de front – tout ce qui contribue à maintenir nos hommes en vie.

Je sais combien les lettres des enfants et des écoliers réchauffent les soldats. Ils les emportent avec eux au combat comme leurs biens les plus chers, car la sincérité et la pureté des souhaits des enfants les touchent jusqu’aux larmes, et les soldats deviennent plus conscients de ce pour quoi ils se battent et de qui ils protègent.

L’attention avec laquelle les volontaires entourent les soldats et leurs familles, ainsi que les civils, est également très importante pour eux. Depuis le début de l’opération spéciale, ils ont agi avec courage et détermination : sous le feu et les bombardements, ils ont sorti des enfants, des personnes âgées et tous ceux qui étaient dans le besoin des caves, ils ont livré de la nourriture, de l’eau et des vêtements aux points chauds et le font encore aujourd’hui ; ils ont mis en place des centres d’aide humanitaire pour les réfugiés, aidé dans les hôpitaux de campagne et sur la ligne de contact, risquant eux-mêmes leur vie pour sauver et continuer de sauver les autres.

L’initiative du Front populaire « Tout pour la victoire ! » a permis à elle seule de récolter plus de cinq milliards de roubles. Ce flux de dons se poursuit en permanence. La contribution de chacun est tout aussi importante : les grandes entreprises comme les entrepreneurs – mais il est particulièrement émouvant et inspirant de voir des personnes aux revenus modestes faire don d’une partie de leurs économies, de leurs salaires et de leurs retraites. Une telle unité pour aider nos soldats, les civils dans la zone de guerre et les réfugiés en vaut la peine.

Merci pour ce soutien sincère, cette unité et cette entraide. Ils ne peuvent être surestimés.

La Russie relèvera tous les défis, car nous sommes tous un seul pays, un grand peuple uni. Nous sommes sûrs de nous, nous sommes sûrs de nos forces. La vérité est de notre côté.

(Applaudissements)

Merci.

Vladimir Poutine

Traduction par Christelle Néant pour Donbass Insider




La défaite de l’Ukraine se précise

Par Thierry Meyssan

C’est un secret de polichinelle : le gouvernement de Kiev est en train de perdre militairement face à l’armée russe. Celle-ci avance sans se presser et construit la défense des régions qui ont rejoint Moscou par référendum. Mais cette réalité inexorable en cache d’autres. Par exemple, le fait que la Turquie, toujours membre de l’OTAN, soutient la Russie et lui fournit des pièces détachées pour son armée. Non seulement l’Alliance atlantique perd, mais elle se fissure.

L’avenir de l’Ukraine se précise. Les combats opposent d’un côté le gouvernement de Kiev qui refuse d’honorer sa signature des Accords de Minsk et de l’autre, la Russie qui entend faire respecter la résolution 2202 du Conseil de sécurité, entérinant lesdits Accords. D’un côté, un État qui refuse le Droit international et est soutenu par les Occidentaux, de l’autre un autre État qui refuse les règles occidentales et est soutenu par la Chine et la Turquie.

Comment le président Volodymyr Zelensky, élu pour appliquer les Accords de Minsk, a-t-il pu se transformer en « nationaliste intégral »(([1] « Qui sont les nationalistes intégraux ukrainiens ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 novembre 2022.)), prendre le parti de fanatiques, héritiers des pires criminels du XX° siècle ? C’est un mystère. L’hypothèse la plus probable est financière, M. Zelensky étant connu depuis la publication des Paradise Papers pour ses comptes off-shore et ses propriétés en Angleterre et en Italie. Au demeurant, Volodymyr Zelensky n’a pas grand rapport avec ses « nationalistes intégraux ». C’est un couard. Au début de la guerre, il est resté plusieurs semaines, planqué dans un bunker, probablement hors de Kiev. Il n’est sorti qu’après que le Premier ministre israélien, Nafatali Bennett l’ait assuré que le président Vladimir Poutine lui avait promis qu’il ne tuerait pas le président ukrainien(([2] « Bennett : Putin assured me at Moscow meeting he wouldn’t kill Zelensky », The Times of Israël, February 5, 2023.)). Depuis, il fait le matamore par vidéo dans tous les sommets politiques et festivals artistiques occidentaux.

Comment la Turquie, alliée des Occidentaux au sein de l’OTAN, s’est-elle impliquée du côté russe ? C’est plus facile à comprendre pour ceux qui ont suivi les tentatives d’assassinat du président Recep Tayyip Erdoğan par la CIA. Au départ Erdoğan était un voyou de rue. Puis, il s’est investi dans une milice islamique qui l’a conduit à se rapprocher aussi bien des insurgés afghans que des jihadistes russes d’Itchkérie, ce n’est qu’après ce parcours qu’il est entré en politique, au sens classique du terme. Durant sa période de soutien aux groupes musulmans anti-russes, il était un agent de la CIA. Comme beaucoup, lorsqu’il est parvenu au pouvoir, il a considéré les choses différemment. Il s’est progressivement détaché de Langley et a voulu servir son peuple. Cependant son évolution personnelle s’est déroulée alors que son propre pays changeait plusieurs fois de stratégie. La Turquie n’a toujours pas digéré la chute de l’Empire ottoman. Elle s’est essayée à plusieurs stratégies successivement. Depuis 1987, elle est candidate à l’Union européenne. En 2009, avec Ahmet Davutoğlu, elle a pensé rétablir son influence ottomane. De fil en aiguille, elle a imaginé réunir cet objectif national et le parcours personnel de son président pour devenir la patrie des Frères musulmans et rétablir le Califat, abrogé par Mustafa Kemal Atatürk en 1924. Mais la chute de l’Émirat islamique l’oblige à abandonner ce projet. La Turquie se tourne alors vers les peuples turcophones, elle hésite à englober les Ouïghours et finalement choisit les peuples ethniquement turcs. Quoi qu’il en soit, dans cette quête, elle n’a plus besoin ni des Européens, ni des États-Unis, mais de la Russie et de la Chine. Après sa victoire contre l’Arménie, elle crée l’« Organisation des États turcs » (le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Turquie et l’Ouzbékistan. En outre, la Hongrie et le Turkménistan y ont le statut d’observateur).

Aujourd’hui, selon le Wall Street Journal, 15 sociétés turques exportent chaque mois pour 18,5 millions de dollars de matériels achetés aux États-Unis vers une dizaine de sociétés russes faisant l’objet de mesures coercitives unilatérales illégales US (présentées comme des « sanctions » par la propagande atlantiste)(([3] « Russia’s Ukraine War Effort Fueled by Turkish Exports », Jared Malsin, Wall Street Journal, February 3, 2023.)). Le sous-secrétaire US au Trésor chargé du Terrorisme et du Renseignement financier, Brian Nelson, s’est rendu en vain à Ankara pour contraindre la Turquie de respecter les règles occidentales. Ankara continue à soutenir secrètement l’armée russe.

Lorsque l’émissaire états-unien a fait remarquer que la Turquie était sur la mauvaise pente en se plaçant du côté du vaincu russe, ses interlocuteurs lui ont présenté les vrais chiffres de la guerre en Ukraine, établis par le Mossad et publiés par Hürseda Haber(([4] « İddia : MOSSAD’a göre Ukrayna ve Rusya kayıpları », 25 Ocak 2023.)). Sur le terrain, le rapport de forces est de 1 à 8 au bénéfice de la Russie. Il y a 18 480 morts côté russe, contre 157 000 côté ukrainien. Comme dans le conte d’Andersen, le roi était nu.

La Turquie bloque aujourd’hui l’adhésion de la Suède à l’OTAN. Ce faisant, elle bloque aussi celle de la Finlande qui avait été présentée dans le même dossier. Si l’on admet les informations du Wall Street Journal, il ne s’agit pas d’un hasard. Certes Ankara avait obtenu l’engagement de ces deux pays à extrader les chefs du PKK et du mouvement de Fethullah Gülen ; engagement qu’ils n’ont pas tenu. Mais il ne pouvait pas en être autrement dans la mesure où, depuis l’emprisonnement de son chef, Abdullah Öcallan, le PKK est devenu un outil de la CIA et qu’il se bat aujourd’hui sous les ordres de l’OTAN, lui qui jadis était allié des Soviétiques(([5] « Général Başbuğ : les USA dirigent le PKK depuis l’emprisonnement d’Öcallan », Réseau Voltaire, 13 mars 2018.)). Quant à Fethullah Gülen, il vit aux États-Unis sous la protection de la CIA. Il a joué un rôle central dans la tentative d’assassinat du président turc, le 15 juillet 2016, et dans celle de coup d’État qui suivit.

La Turquie soutient donc aujourd’hui la Russie au même titre que la Chine : elle lui fournit des pièces détachées pour son industrie de Défense et n’hésite pas à lui réexpédier du matériel de fabrication états-unienne. Mais alors que la Croatie et la Hongrie, autres membres de l’OTAN, n’hésitent pas à dire publiquement que le soutien de l’Alliance à l’Ukraine est une stupidité, sans pour autant la quitter, Ankara feint d’être pleinement atlantiste.

Le tremblement de terre qui vient de secouer la Turquie et la Syrie n’a pas les caractéristiques des tremblements observés jusqu’ici, partout dans le monde. Le fait qu’une dizaine d’ambassadeurs occidentaux aient quitté Ankara dans les cinq jours précédant le séisme et que, dans la même période, leurs pays aient émis des conseils de ne pas se rendre en Turquie semble indiquer que les Occidentaux savaient à l’avance ce qui allait avoir lieu. Les États-Unis disposent de moyens techniques pour provoquer des tremblements de terre. Ils s’étaient engagés, en 1976, à ne jamais y recourir. La sénatrice roumaine Diana Ivanovici Șoșoacă affirme qu’ils ont violé leur signature de la « Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles » et ont provoqué ce séisme(([6] « Selon la sénatrice Diana Ivanovici Șoșoacă, les USA ont provoqué le séisme en Turquie et en Syrie », Réseau Voltaire, 13 février 2023.)). Le président Recep Tayyip Erdoğan a demandé à ses services de Renseignement (MİT) d’étudier ce qui n’est aujourd’hui qu’une hypothèse. Dans le cas d’une réponse positive, il faudrait admettre que Washington, conscient qu’il n’est plus ni la première puissance économique mondiale ni la première puissance militaire mondiale, détruit ses alliés avant de mourir.

[Voir :
Selon la sénatrice Diana Ivanovici Șoșoacă au Parlement roumain,
la Turquie a été victime d’une arme sismique]

Contrairement aux messages dont l’Occident est abreuvé, non seulement sur le terrain, l’Ukraine perd, mais l’OTAN est remise en cause de l’intérieur par au moins trois de ses membres.

Dans ces conditions, comment expliquer que les États-Unis continuent à envoyer des armes sur le champ de bataille et à exiger de leurs alliés qu’ils en envoient en masse ? Force est de constater qu’une majorité de ces armes ne sont pas modernes, mais datent de la Guerre Froide et sont généralement soviétiques. Inutile de gâcher des armements des années 2000 sachant qu’ils seront détruits parce que la Russie dispose d’armes plus modernes que celles de l’Occident. Par ailleurs, il peut être intéressant pour diverses armées de tester des armes de dernière génération dans un combat de haute intensité. Dans ce cas, les Occidentaux n’envoient que quelques spécimens de ces armes et surtout pas plus.

En outre, si les unités « nationalistes intégrales » ukrainiennes reçoivent des armes occidentales, les conscrits n’en ont pas. Le différentiel, probablement les deux tiers, est conservé en Albanie et au Kosovo ou envoyé au Sahel. Il y a trois mois, le président nigérian, Muhammadu Buhari, au sommet de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) a dénoncé l’arrivée de ces armes dans les mains de l’État islamique(([7] « Muhammadu Buhari met en garde contre le flux d’armes de la guerre russo-ukrainienne en Afrique », Actu Niger, 30 novembre 2022.)). Devant les exclamations de surprise et d’indignation des parlementaires US, le Pentagone a créé une commission chargée d’effectuer un suivi des livraisons. Elle n’a, à aucun moment, rendu compte de ses activités et des détournements qu’elle aurait constatés.

Il y a deux semaines, l’inspecteur général du Pentagone s’est rendu en Ukraine, officiellement pour faire toute la lumière sur ces détournements. Dans un article précédent, j’ai montré qu’il était surtout venu là-bas pour effacer avec succès les traces des affaires de Hunter Biden(([8] « L’affaire Hunter Biden / Ihor Kolomoïsky », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 février 2023.)). Le ministre de la Défense ukrainien, Oleksiy Reznikov, avait annoncé qu’il allait démissionner instamment avec plusieurs membres de son administration. Il n’en est toujours rien.

Autre question : pourquoi l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, copropriétaires des gazoducs Nord Stream ne protestent pas après le sabotage dont ils ont été victimes, le 26 septembre 2022 ? Et pourquoi ils ne réagissent pas aux révélations de Seymour Hersch sur la responsabilité états-uno-norvégienne ? (([9] « Comment l’Amérique a détruit Nord Stream », par Seymour M. Hersh, Réseau Voltaire, 11 février 2023.))?

[Voir :
Comment les États-Unis ont détruit le gazoduc Nord Stream]

Certes, le porte-parole des nationalistes d’Alternative pour l’Allemagne a demandé la création d’une commission d’enquête au Bundestag sur ce sabotage, mais la grande majorité des responsables politiques de ces trois pays se font discrets : leur pire ennemi est leur allié !

Au contraire, ils se sont flattés de recevoir le président Volodymyr Zelensky à Bruxelles. Mais celui-ci s’était préalablement rendu à Washington et à Londres, les deux capitales qui comptent, avant de venir s’adresser à celles qui paient.





Plus de deux millions de Français ont manifesté dans la rue contre cette réforme imposée par Bruxelles : aidons-les en signant la pétition

Par Nicole Delépine

[Source de l’illustration : ici]

Près d’un million ont déjà signé cette pétition contre la réforme des retraites

Diffusons-la largement : plus le nombre de signataires sera élevé plus il sera difficile de ne pas tenir compte de l’opposition des Français à ce nouvel ukase de Bruxelles :

https://www.change.org/p/retraites-non-%C3%A0-cette-r%C3%A9forme-injuste-et-brutale-reformesdesretraites

« Le gouvernement a annoncé le report de l’âge de la retraite à 64 ans avec un allongement accéléré de la durée de cotisation.

Cette mesure est injustifiée : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) l’indique clairement, le système de retraites n’est pas en danger. Il n’y a aucune urgence financière

Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs, et plus particulièrement ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.

Ce projet gouvernemental n’a rien d’une nécessité économique, c’est le choix de l’injustice et de la régression sociale.

Renforcer notre système de retraites nécessite en revanche des mesures de progrès et de partage des richesses.

D’autres solutions sont possibles ! Je soutiens la mobilisation intersyndicale et je m’oppose à cette réforme : « je signe la pétition »

Vos données ne feront l’objet d’aucune collecte, ni d’aucun traitement de notre part.

La demande de don faisant suite à la signature de cette pétition n’émane pas des organisations syndicales, mais de la plateforme change.org sur laquelle est hébergée celle-ci. »

VIERZON

Soulignons que les comparaisons avec d’autres pays n’ont qu’un sens très relatif, car depuis le management à l’américaine et l’alignement de nos politiques derrière l’UE les conditions de travail sont devenues insupportables en 30 ans. D’ailleurs les Suédois qui ont reculé l’âge de la retraire conseillent fortement à E Macron de ne pas suivre leur exemple1.

Pourquoi ne pas tenir compte de l’avis des millions de personnes descendus dans la rue crier leur désarroi face à la politique globale, les retraites, mais aussi contre le cinéma covid qui a cassé les Français et les petites entreprises et évidemment la position guerrière du président sans consultation ni de la population par référendum, ni nos représentants élus au parlement.

Quant aux médias hypocrites ou corrompus qui prétendent que seul le parlement aurait le droit de s’exprimer, cet argument est caduc devant le navrant spectacle des députés évoquant les discussions de cour d’école maternelle telles que : « je ne voterai pas ta motion de censure parce qu’elle vient du RN alors que la mienne (identique) ne peut pas être soumise »

Et les récentes élections partielles où les disputes partisanes entre RN et NUPES ont permis la réélection d’une députée macroniste favorable à la guerre montrent bien qu’il n’y a pas grand-chose à attendre des partis politiques actuels, qui restent dans leur petit monde de disputes enfantines, alors qu’une guerre nucléaire nous menace.

L’énorme majorité des Français l’ont compris d’où ces cortèges immenses dans toutes les villes petites ou grandes contre cette réforme bruxelloise et demain espérons-le contre la guerre qui risquerait d’effacer une grande partie du monde et l’Europe aux premières loges avec les politiques guerrières des gouvernements allemand et français contre l’avis majoritaire de leurs peuples.

LES FRANÇAIS SE RÉVEILLENT ENFIN

AIDONS-LES PAR TOUS LES MOYENS EN FONCTION DE NOS POSSIBILITÉS : manifestations, tracts, informations sous toutes ses formes, directes, humaines ou via réseaux faute de mieux

Et les jeunes sortent de la léthargie de la crise covid et comprennent l’enjeu des réformes de Bruxelles accumulées :

Quel bonheur d’entendre cette lycéenne calme et déterminée faire le lien entre tous ces moyens détournés du gouvernement pour finir de détruire la société civilisée dont nous profitions, même si depuis des décennies la destruction de nos services publics s’est accélérée insidieusement dans le silence des médias et des peuples.

Nous étions endormis globalement dans le confort du quotidien (quoique relatif pour certains) doublé de la trahison des partis qui suffisait à éteindre les incendies locaux (fermeture de maternité, etc.. 2

DES CENTAINES DE MANIFESTATIONS TROUVENT ÉCHO SUR TWITTER ET AUTRES RÉSEAUX SOCIAUX

La colère monte, la loi retraites doit être retirée, les injections géniques inefficaces et mortifères stoppées et le combat pour la Paix s’intensifier avant la catastrophe.





L’ordre mondial a déjà basculé en 2022

[Source : voltairenet.org]

Par Thierry Meyssan

C’est une constante de l’Histoire : les changements sont rares, mais soudains. Ceux qui en font les frais sont généralement les derniers à les voir venir. Ils ne les perçoivent que trop tard. Contrairement à l’image statique qui règne en Occident, les relations internationales ont été bouleversées en 2022, principalement au détriment des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France, souvent au profit de la Chine et de la Russie. Les yeux rivés sur l’Ukraine, les Occidentaux ne perçoivent pas la redistribution des cartes.

Il est rare que les relations internationales soient bouleversées comme elles l’ont été en 2022. Et ce n’est pas fini. Le processus qui a débuté ne s’arrêtera pas, même si des événements viennent le perturber et éventuellement l’interrompre quelques années. La domination de l’Occident, c’est-à-dire à la fois des États-Unis et des anciennes puissances coloniales européennes (principalement le Royaume-Uni, la France et l’Espagne) et asiatique (le Japon), touche à sa fin. Plus personne n’obéit à un chef, y compris les États qui restent vassaux de Washington. Chacun commence désormais à penser par lui-même. Nous ne sommes pas encore dans le monde multipolaire que la Russie et la Chine tentent de faire émerger, mais nous le voyons se construire.

Tout a commencé avec l’opération militaire russe pour faire appliquer la résolution 2202 du Conseil de Sécurité et protéger la population ukrainienne dans son ensemble de son gouvernement « nationaliste intégral ». Certes, cet événement n’est pas du tout celui qui est perçu aux États-Unis, dans l’Union européenne, en Australie et au Japon. Les Occidentaux sont persuadés que la Russie a envahi l’Ukraine pour en changer les frontières par la force. Pourtant ce n’est ni ce qu’a annoncé le président Vladimir Poutine, ni ce que l’armée russe a fait, ni la manière dont les événements se sont déroulés.

Laissons de côté la question de savoir qui a tort et qui a raison. Tout dépend de savoir si l’on a conscience de la guerre civile qui déchirait l’Ukraine depuis la déposition de son président démocratiquement élu, Viktor Ianoukovytch, en 2014. Les Occidentaux oubliant les 20 000 morts de cette guerre ne peuvent pas envisager que les Russes ont voulu stopper ce massacre. Comme ils ignorent les accords de Minsk, dont pourtant l’Allemagne et la France s’étaient portées garantes aux côtés de la Russie, ils ne peuvent envisager que la Russie ait mis en pratique la « responsabilité de protéger » que les Nations unies ont proclamé en 2005.

Pourtant l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel(([1] « Hatten Sie gedacht, ich komme mit Pferdeschwanz ?« , Tina Hildebrandt und Giovanni di Lorenzo, Die Zeit, 7. Dezember 2022.)) et l’ancien président français François Hollande(([2] « Hollande : ‘There will only be a way out of the conflict when Russia fails on the ground’ », Theo Prouvost, The Kyiv Independant, December 28, 2022.)) ont tous deux publiquement affirmé qu’ils avaient signé les Accords de Minsk, non pas pour mettre fin à la guerre civile, mais au contraire pour gagner du temps et armer l’Ukraine. Ces deux personnalités se félicitent d’avoir piégé la Russie tout en l’accusant de porter seule la responsabilité de la guerre actuelle. Il n’est pas surprenant que ces deux anciens gouvernants s’enorgueillissent de leur duplicité devant leurs opinions publiques, toutefois leurs propos entendus dans d’autres régions du monde sonnent différemment. Pour la majorité de l’Humanité, les Occidentaux se montrent sous leur vrai jour : ils tentent toujours de diviser le reste du monde et de piéger ceux qui veulent être indépendants ; ils parlent de paix, mais fomentent des guerres.

Il est faux d’imaginer que le plus fort veut toujours imposer sa volonté aux autres. Cette attitude occidentale n’est que rarement partagée par les autres humains. La coopération a fait ses preuves bien plus que l’exploitation et les révolutions qu’elle suscite. C’est le message que les Chinois ont tenté de propager en évoquant des relations « gagnant-gagnant ». Il ne s’agissait pas pour eux de parler de relations commerciales équitables, mais de faire référence à la manière dont gouvernaient les empereurs de Chine : lorsqu’un empereur promulguait un décret, il devait veiller a être suivi par les gouverneurs de chaque province, y compris par ceux qui n’étaient pas concernés par cette décision. Il montrait à ces derniers qu’il ne les avaient pas oubliés en leur offrant à chacun un présent.

En dix mois, le reste du monde, c’est-à-dire son écrasante majorité, a ouvert les yeux. Si, le 13 octobre, ils étaient 143 États à suivre la narration occidentale et à condamner l’« agression » russe(([3] « Ukraine : UN General Assembly demands Russia reverse course on ‘attempted illegal annexation’ », UN News, October 13, 2022.)), ils ne seraient plus majoritaires à l’Assemblée générale des Nations unies à voter ainsi aujourd’hui. Le vote, le 30 décembre, d’une résolution demandant au tribunal interne de l’Onu, la Cour internationale de Justice, de déclarer l’occupation des Territoires palestiniens par Israël d’« occupation » en est la preuve. L’Assemblée générale ne se résigne plus devant le désordre occidental du monde.

11 États africains, jusque là dans l’orbite de la France, ont fait appel à l’armée russe ou à une société militaire privée russe pour assurer leur sécurité. Ils ne croient plus dans la sincérité de la France et des États-Unis. D’autres encore sont conscients que la protection occidentale contre les jihadistes va de pair avec le soutien occulte des Occidentaux aux jihadistes. Ils s’inquiètent publiquement du transfert massif d’armes destinées à l’Ukraine vers les jihadistes du Sahel ou vers Boko Haram(([4] « Buhari : les armes utilisées en Ukraine pénètrent dans les pays du bassin du lac Tchad », Tass, Alwihda Info, 8 Décembre 2022. « Le Sahel menacé par le djihadisme : une nouvelle Syrie », Leslie Varenne, Mondafrique, 15 décembre 2022.)) au point que le département US de la Défense a désigné une mission de suivi pour vérifier ce que deviennent les armes destinées à l’Ukraine ; une manière comme une autre pour enterrer le problème et prévenir une immixtion du Congrès dans ces sombres manigances.

Au Moyen-Orient, la Turquie, membre de l’Otan, joue un jeu subtil à mi-chemin entre son allié US et son partenaire russe. Ankara a compris depuis longtemps qu’il n’intégrerait jamais l’Union européenne et, plus récemment, qu’il n’était pas plus attendu pour restaurer son empire sur les Arabes. Il se tourne donc vers les États européens (comme les Bulgares, les Hongrois et les Kosovars) et asiatiques (comme l’Azerbaïdjan, le Turkménistan, l’Ouzbekistan, le Kazakhstan et le Kirgizistan) de culture turque (et non pas de langue turque comme les Ouigours chinois). Du coup, Ankara se réconcilie avec Damas et se prépare à quitter l’Ouest pour l’Est.

L’arrivée de la Chine dans le Golfe, à l’occasion du sommet de Riyad, a renversé la table dans cette région du monde. Les États arabes ont vu que Beijing était raisonnable, qu’il les aidait à faire la paix avec leurs voisins perses. Pourtant l’Iran est un allié millénaire de la Chine, mais celle-ci le défend sans lui laisser passer ses excès. Ils ont mesuré la différence avec les Occidentaux qui, au contraire, n’ont eu de cesse depuis 1979 de les diviser et de les opposer.

L’Inde et l’Iran mettent les bouchées doubles avec la Russie pour édifier un couloir de transport qui leur permette d’échanger malgré la guerre économique occidentale (présentée en Occident comme des « sanctions », bien que celles-ci soient illégales en Droit international). Déjà Mumbai est relié au Sud de la Russie et bientôt à Moscou et à Saint-Petersbourg. Cela rend la Russie et la Chine complémentaires. Beijing construit en Eurasie des routes de l’Est à l’Ouest, Moscou selon les longitudes.

La Chine, pour qui cette guerre est une catastrophe qui perturbe ses plans de construction des routes de la soie, n’a jamais adhéré à la narration occidentale. Elle est une ancienne victime de la Russie qui, au XIX° siècle, a participé à l’occupation de Tianjin et de Wuhan (Hankou), mais elle sait que les Occidentaux feront tout pour les exploiter toutes les deux. Elle se remémore son occupation passée pour avoir conscience que son destin est lié à celui de la Russie. Elle ne comprend pas grand chose aux affaires ukrainiennes, mais sait que sa vision de l’organisation des relations internationales ne pourra voir le jour que si la Russie triomphe. Elle n’a donc aucune envie de se battre aux côtés de la Russie, mais interviendra si celle-ci est menacée.

Cette réorientation du monde est très visible dans les institutions gouvernementales. Les Occidentaux ont humilié la Russie au Conseil de l’Europe jusqu’à ce que Moscou le quitte. À leur grande surprise, la Russie ne s’en tient pas là. Elle quitte un à un tous les accords conclus au sein du Conseil de l’Europe, dans toutes sortes de domaines, du Sport à la Culture. Les Occidentaux réalisent soudain qu’ils se sont privés d’un partenaire généreux et cultivé.

Elle devrait se poursuivre dans toutes les autres organisations intergouvernementales, à commencer par les Nations unies. C’est une vieille histoire des relations occidentalo-russes qui remonte à l’exclusion de Moscou de la Société des Nations, en 1939. À l’époque, les Soviétiques inquiets d’une possible attaque nazie contre Léningrad (Saint-Petersbourg) demandèrent à la Finlande de pouvoir louer le port d’Hanko, cependant les négociations trainant en longueur, ils envahirent la Finlande, non pas pour l’annexer, mais pour placer leur marine à Hanko. Ce précédent est enseigné aujourd’hui comme un exemple de l’impérialisme russe alors que le président finlandais Urho Kekkonen a lui-même reconnu que l’attitude des Soviétiques était « compréhensible ».

Revenons aux Nations unies. Exclure la Russie ne pourrait être possible qu’après avoir fait adopter une réforme de la Charte par l’Assemblée générale. C’était possible en octobre, mais plus aujourd’hui. Ce projet s’accompagne d’une réinterprétation de l’histoire et de la nature de l’Onu.

On assure qu’adhérer à l’Organisation interdit la guerre. C’est une absurdité. Adhérer à l’Onu oblige à « maintenir la paix et la sécurité internationales », mais les hommes étant ce qu’ils sont, autorise à faire usage de la force dans certaines conditions. Parfois même, cette autorisation devient une obligation en vertu de la « responsabilité de protéger ». C’est très exactement ce que fait la Russie pour les populations du Donbass et de la Novorussia. Notez bien que Moscou n’est pas aveugle et a fait marche arrière en ce qui concerne la rive droite (partie Nord) de la ville de Kershon. L’état-major russe s’est replié derrière une frontière naturelle, le fleuve Dniepr, considérant impossible de défendre l’autre partie de la ville face aux armées occidentales et ceci alors que la population de l’ensemble de la ville avait demandé par référendum son adhésion à la Fédération de Russie. Il n’y a jamais eu de défaite russe à Kershon, mais cela n’empêche pas les Occidentaux de parler de sa « reconquête » par le régime Zelensky.

Surtout, on obscurcit le fonctionnement de l’Onu en remettant en question le directoire du Conseil de Sécurité. Lorsque l’Organisation a été fondée, il s’agissait de reconnaître l’égalité entre chaque État au sein de l’Assemblée générale et de donner aux grandes puissances de l’époque la capacité de prévenir des conflits au sein du Conseil de Sécurité. Celui-ci n’est pas le lieu de la démocratie, mais du consensus : aucune décision ne peut y être prise sans l’accord de chacun de ses cinq membres permanents. On feint de s’étonner de ne pas pouvoir y condamner la Russie, mais s’est-on étonné de ne pas y avoir condamné les États-Unis, le Royaume-Uni et parfois la France pour leurs guerres illégales au Kosovo, en Afghanistan, en Iraq et en Libye ? Sans droit de veto, l’Onu deviendra une assemblée absolument inefficace. Pourtant cette idée fait son chemin en Occident.

Au demeurant, il serait absurde de penser que la Chine, première puissance commerciale du monde, restera dans une Onu dont la Russie, première puissance militaire mondiale, aurait été exclue. Beijing ne jouera pas la caution à une opération contre son allié, tant il est persuadé que sa mort sera le prélude de la sienne. C’est pourquoi les Russes et les Chinois préparent d’autres institutions qu’ils ne manifesteront que si l’Onu est dénaturée, si elle se transforme en une assemblée monochrome et perd ainsi sa capacité de prévenir des conflits.

Nous percevons que la seule issue possible est que les Occidentaux acceptent de n’être que ce qu’ils sont. Mais, pour le moment, ils n’en sont pas capables. Ils déforment la réalité en espèrent maintenir leurs siècles d’hégémonie. Ce jeu est terminé à la fois parce qu’ils sont fatigués et surtout parce que le reste du monde s’est transformé.





Heurs et malheurs de la France (Partie 1)

Par Bernard Thoorens

En 50 ans la France est passée du 2e au 7e rang de l’économie mondiale. L’influence française dans les affaires du monde, autrefois majeure, est aujourd’hui insignifiante. Le niveau de vie de la population s’est fortement dégradé. La France compte aujourd’hui 12 millions de pauvres, sous le seuil de pauvreté officiel (INSEE) de 1102 €. 1.5 millions de seniors vivent dans la précarité, pas encore retraités mais rejetés du marché du travail. 4 millions de personnes sont mal logées, 300 000 sans domicile.

Comment peut-on imaginer que depuis une cinquantaine d’années, les présidents successifs, qui tous nous présentaient des programmes de mandature prometteurs, n’ont réussi qu’à détériorer la situation de la France et à appauvrir les Français, à dégrader leurs conditions de vie ?

En égrenant les questions du « s’il était président », on se rend bien compte que pour traiter la majorité des problèmes que nous subissons, il suffirait de revenir à la situation antérieure.

Mais du même coup, ce constat pose la question de l’intention. Pourquoi, dans ce pays clamant les Liberté, Égalité, Fraternité, a-t-on pris des mesures privilégiant les riches et appauvrissant les classes moyennes et les pauvres ? S’il s’agissait d’améliorer nos conditions de vie, pourquoi nos dirigeants ont-ils persévéré à les dégrader ? Pourquoi, de droite comme de gauche ont-ils mené cette politique désastreuse pendant des décennies ?

À ces questions, on ne peut pas concevoir autre chose qu’une politique délibérée, menée au détriment des Français. Les mensonges et les manipulations de ces dernières années l’ont bien montré.

Il suffit de se rappeler certains discours présidentiels pour comprendre leur but : ce sont des politiciens élitistes, acquis aux thèses mondialistes, qui ne rêvent que de Nouvel Ordre Mondial et ne s’en cachent pas. Et l’on voit bien qu’avec l’Europe, même si celle-ci a été à l’origine de certaines avancées, la France a perdu une grande partie de sa souveraineté.

S’il était président…

« Il » est une personne quelconque, désignée, à la manière de la démocratie athénienne, pour diriger le pays. Douée de bon sens, d’empathie pour autrui, d’amour de la France et préoccupée du bien commun, elle n’aurait « fait » ni l’ENA ni aucune grande école où l’on apprend l’orgueil : être les meilleurs, réussir dans la vie, faire partie de l’élite. Elle serait détachée des honneurs et de l’argent qui corrompent. Ces seuls critères suffiraient à la désigner président(e).

  • Il rendrait à la France sa souveraineté en la faisant sortir de l’Union Européenne. Nos contributions à l’UE ont dépassé de très loin les bénéfices que nous en avons tirés, en particulier le développement économique (faiblesse des investissements, désindustrialisation, coût de l’énergie) et la paix ; nous nous trouvons embarqués dans un conflit que nous n’avons pas voulu, qui risque fort de nous mener à une guerre de haute intensité.
  • Il reconstruirait des relations internationales justes. Fini la Françafrique qui dure encore aujourd’hui, les accords multilatéraux en notre défaveur, les leçons de morale aux dirigeants étrangers, les accords avec les pays finançant le terrorisme.
  • Il ferait sortir la France de l’OTAN. S’abriter sous le parapluie d’une organisation américano-internationale qui mène une guerre contre la Russie par Ukraine interposée est dangereux. Surtout nous avons acquis notre indépendance stratégique grâce à la dissuasion nucléaire et cet argument se suffit à lui-même.
  • Il fixerait l’ensemble des mandats à 5 ans, non renouvelables afin de déprofessionnaliser la vie politique, assortis d’une procédure de destitution et rendus inamovibles par une inscription de ces règles dans la constitution.
  • Il ramènerait le train de vie de l’État à un niveau minimal et le soumettrait au vote parlementaire.
  • Il rendrait la vie publique irréprochable en supprimant les conflits d’intérêts, le pantouflage, le conseil par des organismes étrangers, les revolving doors, le clientélisme.
  • Il instituerait le Référendum d’Initiative Citoyenne.
  • Il relancerait le réacteur nucléaire de quatrième génération Astrid permettant de fermer le cycle de l’atome et d’éviter le stockage profond des déchets.
  • Il reconstruirait la Santé publique avec les hôpitaux, les Ehpads, la médecine de ville.
  • Il abolirait la financiarisation de l’hôpital. Le critère décisif est la santé du patient, pas le coût de journée.
  • Il rendrait la Sécurité sociale plus juste en revenant à une gestion paritaire, en assurant le financement des régimes spéciaux exclusivement par les bénéficiaires des régimes spéciaux, en lui permettant d’engager des poursuites en cas de fraude.
  • Il reconstruirait l’École publique en recentrant l’éducation sur les apprentissages de base et la citoyenneté. L’école prépare à mener sa vie d’adulte, elle doit apporter à chacun une profondeur de réflexion, une culture, une autonomie, une maturité physique, psychique et spirituelle.
  • Il reconstruirait la recherche publique. La recherche dont les bénéfices profitent aux Français ne doit pas être soumise à des intérêts privés.
  • Il rendrait sa liberté à l’École libre. Le choix d’élever ses enfants dans la religion doit être respecté.
  • Il reconstruirait une société civile morale et saine.
  • Il favoriserait l’égalité des sexes.
  • Il fixerait les droits et les devoirs des immigrés.
  • Il reconstruirait une Justice efficace, indépendante en supprimant le ministère de la Justice (séparation des pouvoirs), en la dotant des moyens nécessaires à sa mission.
  • Il rendrait aux représentants de la nation leur pouvoir législatif, supprimerait l’article 49.3 et supprimerait l’influence des lobbys.
  • Il renationaliserait les autoroutes, l’électricité, le gaz, l’eau, l’armement qui sont des biens publics et non et non soumis à des intérêts privés.
  • Il supprimerait l’utilisation des pesticides, favoriserait la culture bio non intensive et la biodiversité (agriculture, forêt, milieu aquatique).
  • Il reconstruirait l’industrialisation de la France. La qualité, l’innovation, l’autonomie ne peuvent pas être obtenues par de la sous-traitance low cost et en bradant notre savoir-faire.
  • Il rendrait la TVA variable en fonction de la valeur ajoutée des produits, de la nourriture, des équipements, des consommables. Ex. : légumes bio et locaux à 0 %, sodas à 80 %, produits ultra transformés à 100 %.
  • Il favoriserait la réduction de consommation d’énergie dans les transports, l’habitat et l’industrie.
  • Il restaurerait les critères essentiels de qualité des produits, de durabilité, de réemploi.
  • Il rendrait les transports collectifs de proximité gratuits (trajets pour se rendre au travail).
  • Il simplifierait le millefeuille administratif, générateur de lourdeurs et de gaspillage.
  • Il conduirait la décentralisation à son terme pour un rééquilibrage des territoires.
  • Il rendrait les médias indépendants des intérêts tant privés que publics pour une information transparente et libre d’accès.
  • Il fixerait une fiscalité juste (impôt sur le revenu pour tous, droits de succession supprimés pour les petites successions).
  • Il favoriserait l’accès au logement pour tous, en particulier au logement individuel et il supprimerait la spéculation immobilière.
  • Il lutterait réellement contre les trafics (humain, armes, drogue, animaux, organes, enfants).
  • Il proposerait un moratoire sur les sujets polémiques (éoliennes, bassines, urbanisation, 5G), commanderait les études scientifiques indépendantes nécessaires, les rendrait publiques et soumettrait les décisions au législateur.
  • Il réglerait par la concertation les nombreux problèmes relatifs au déploiement des thèmes cités ci-dessus.

En un mot il rendrait à la France sa grandeur et aux Français leur fierté.




Les mensonges professionnels : un outil d’auto-génocide de l’individu et de l’Humanité

Par Patriarcat Catholique Byzantin


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« Le diable est un menteur et un meurtrier ».

(Jn 8, 44)

« Et ce n’est pas étonnant ! Car Satan lui-même se transforme en ange de lumière. Il n’est donc pas étonnant que ses ministres se transforment eux aussi en ministres de justice, dont la fin sera conforme à leurs œuvres ! »

(2Cor 11:14-15)

Leur fin sera en enfer !

« Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ».

(Ap 22:15)

À qui sert Internet, Google, les réseaux sociaux et les médias de masse ? À l’Esprit de vérité, ou à l’esprit du mensonge ?

Les créateurs des médias sociaux disent que publier la vérité est ennuyeux pour les gens. Les gens veulent entendre des mensonges. Ils ont admis publiquement que c’est la raison pour laquelle le rapport entre la vérité et le mensonge dans les médias est de 1 contre 6. Cependant, ceux qui ont reçu le mensonge comme étant le leur, le considèrent comme la vérité et ne veulent pas admettre qu’ils ont été trompés. De plus, ils diffusent même ce mensonge comme étant la vérité. Les grands médias d’aujourd’hui, et en particulier Internet, sont contrôlés par ceux qui servent l’esprit de mensonge et de mort. L’ensemble du système antichrétien actuel est construit sur un mensonge. L’Écriture prévient :

« Le malin viendra avec la puissance de Satan… Il usera de toute espèce de tromperie diabolique pour tromper ceux qui sont sur la voie de la perdition, parce qu’ils refusent d’aimer et d’accepter la vérité qui les sauverait. Et c’est pourquoi Dieu les livrera à la puissance de la tromperie, et ils croiront au mensonge ».

(2Th 2:9-11)

Cet avertissement s’applique également à l’Église catholique actuelle, qui n’aime ni ne sert la vérité. Au contraire, elle promeut et aime les hérésies et les mensonges grossiers, comme nous le voyons avec l’actuel pseudo-pape François et ses adhérents corrompus dans la hiérarchie qui est concentrée au Vatican et en Allemagne.

Une loi spéciale agit sur l’homme : même s’il a été trompé mille fois, il continuera à croire aux mensonges. En revanche, il doutera toujours de la vérité, et s’il est obligé de souffrir pour elle, il s’en offusquera et la rejettera. Pourquoi ? Parce qu’il est préoccupé par son propre ego, qui est la source du mal. Le cœur du premier homme a été infecté spirituellement par le père du mensonge (cf. Jn 8, 44), le serpent infernal (Gn 3, 13). La personne qui est sous l’influence de l’ego ne veut pas que la Vérité incarnée la délivre du mensonge et lui accorde la vie éternelle. Elle ne veut même pas admettre que le mensonge avec lequel elle s’est unie lui fait du mal non seulement à elle, mais aussi aux autres. L’homme est fortement enclin au mensonge et à l’auto-illusion. Il défendra jusqu’à la mort ceux qui le flattent et le trompent, et haïra ceux qui lui disent la vérité.

Comment est-il possible qu’il y ait des lois aujourd’hui selon lesquelles des enfants peuvent être volés à n’importe quelle famille ? Jusqu’à tout récemment, si un enfant était volé à ses parents, une recherche mondiale était lancée immédiatement. Si le criminel était retrouvé, il recevait la punition la plus grave. De plus, comment est-il possible que l’on ne puisse pas dire, à partir des textes des nouvelles lois, qu’ils ont intégré le crime programmé ? Même les meilleurs avocats ne sont pas en mesure de le détecter, et diront très honnêtement : « C’est une excellente loi ». En fait, cette loi possède un programme de criminalité codé.

L’ancien président de la République tchèque, V. Klaus, a refusé de signer cette loi dotée du titre manipulateur « sur la protection sociale et juridique des enfants », que l’ONU a tenté d’imposer pendant trois ans. Les médias l’ont présenté comme un cynique qui ne se souciait pas des enfants, ni même des orphelins. Mais il protégeait en fait les enfants. Il savait très bien ce que contenait cette loi insidieuse, c’est pourquoi il s’y est opposé à plusieurs reprises. Mais il était impuissant contre la campagne médiatique. La loi a finalement été appliquée. Quel système insidieux de mensonges ! Si un avocat avertit ouvertement contre les abus de la loi, ces abus ne sont toujours pas stoppés et cet avocat sera soumis à une persécution. L’un après l’autre, les États adopteront ensuite la loi malveillante. Comment peut-il être possible qu’un véritable mot d’avertissement contre le crime n’ait pas de force ? La question du vol des enfants n’est-elle pas la chose la plus sensible ?

La nouvelle législation internationale, avec ses conventions, ses résolutions et ses recommandations, défend fanatiquement les privilèges pour toutes les orientations sexuelles possibles. Ceux-ci incluent désormais non seulement les homosexuels, mais aussi les pédophiles, les transsexuels, les zoophiles, les sadomasochistes et les meurtriers sexuels. Une de ces personnes ayant cette soi-disant orientation sexuelle innée a tranché la gorge de plus de cinquante femmes. Néanmoins, ces personnes déviantes sont toujours considérées comme des victimes innocentes et lésées. Cette fausse opinion publique a été créée exprès. Celui qui les appelle par leur nom propre sera puni en tant que « -phobe » criminel. La loi permet désormais à une personne d’être poursuivie pour de simples soupçons selon lesquels elle pense de manière critique par rapport à un sodomite, une personne transsexuelle ou « Q » (queer). Sous ces pseudo-juges, l’accusé n’a plus le droit à la présomption d’innocence. Il peut être puni sous le titre d’homophobie ou de personne qui déteste les queers, et risque jusqu’à trois ans de prison. La législation actuelle privilégie l’immoralité et promeut officiellement les crimes commis contre les enfants ! Et ces mensonges législatifs sont mis en œuvre sous les concepts positifs des « droits des enfants » ou de « l’intérêt supérieur de l’enfant ». Il s’agit, en fait, d’une injustice cynique et du meilleur intérêt à détruire l’enfant ! Ces pseudo-lois révèlent à quel point un mensonge peut être suggestif. Cette soi-disant législation internationale n’est pas fondée sur la vérité ou la justice, mais sur les mensonges et la promotion les plus grossiers de crimes entraînant le génocide de l’humanité : la réduction de la population à un soi-disant milliard idéal d’individus.

Aujourd’hui, le mensonge absurde et stupide appelé idéologie du genre est extrêmement rampant. Les enfants dans les écoles et les jardins d’enfants sont obligés de penser qu’ils ne sont pas un garçon ou une fille, mais qu’ils peuvent choisir qui ils veulent être. Ensuite, ils sont obligés de croire qu’ils ne sont certainement pas qui ils sont. L’enfant subit un traumatisme psychologique et est constamment opprimé par l’idée d’être confronté à un processus de mutilation, se terminant par une chirurgie de changement de sexe.

Cette folie est soutenue par le pseudo-pape François. Il a exhorté de manière suggestive les parents irlandais à ne pas dire à leurs enfants la vérité selon laquelle on leur avait menti à l’école. Quelles atrocités sont alors officiellement perpétrées sur les enfants mineurs à cause de ce mensonge maléfique ! Par exemple, une fillette de 15 ans a subi cette opération contre la volonté de ses parents. Immédiatement après la chirurgie, l’esprit de mensonges semblait s’écarter d’elle et elle s’est retrouvée victime d’une tragédie de la vie. Cette fille a fini par se suicider. Les États-Unis ont adopté ces jours-ci une loi stupide et sadique sur le soi-disant droit des enfants à changer le sexe dès l’âge de douze ans ! De plus, les écoles subissent une pression psychologique afin de promouvoir le transsexualisme. Le fruit de cette loi sera un crime de masse commis contre les enfants, et le suicide de la nation. Le président russe a déclaré à propos des architectes du N.O.M., qui font la promotion de cette atrocité, qu’ils sont devenus complètement fous et que ce satanisme est programmé.

Les États individuels sont obligés d’adopter une idéologie du genre suicidaire sous la pression de sanctions économiques ou autres. Un certain président en Afrique a déclaré : Nous sommes prêts à manger de l’herbe, mais nous n’accepterons pas de compromis concernant cette condition suicidaire. Malheureusement, peu de présidents ont un tel bon sens ou un tel courage pour défendre la vérité et la vie. Et si l’un d’eux le possède, les médias de masse commenceront le lavage de cerveau avec des mensonges suggestifs, et la majorité trompeuse de la société finira par se retourner contre leur libérateur. C’est ce qui s’est produit, par exemple, avec le Premier ministre Fico en Slovaquie, lorsqu’il a ouvertement déclaré que la Slovaquie n’adopterait jamais la convention d’Istanbul, qui légalise l’idéologie du genre et le vol d’enfants liés à la création de ce que l’on appelle le GREVIO. Ils ont organisé un coup d’État contre lui, ont choisi une victime sacrée et, en deux soirées, l’ont forcé à démissionner avec l’aide de la jeunesse organisée et trompée. Le mensonge a donc prévalu, et celui qui souhaitait le bien-être des jeunes fut hué par ces jeunes manipulés comme s’il était un criminel.

Qui manipule la jeune génération ? Les médias sociaux, en particulier. Les jeunes reçoivent de ceux-ci des fragments d’information et ne peuvent plus penser par eux-mêmes. Ils acceptent tout simplement, passivement, et deviennent les victimes de mensonges programmés de façon systématique. Ils vivent une vie plus irréelle que réelle.

Le soi-disant traité de Lisbonne est une moquerie grandiose de la vérité, de la justice et de la moralité. La vérité a été échangée contre des mensonges et la justice a été échangée contre l’injustice. Lorsque l’Irlande a rejeté le traité de Lisbonne au cours d’un référendum, elle fut contrainte de procéder à un deuxième référendum.

Chaque mot de la loi doit être défini avec précision afin d’en éviter une mauvaise utilisation. Cependant, la législation supranationale a commencé à utiliser des termes ambigus qui ont ouvert la porte aux mensonges et aux crimes professionnels. L’ancien président de la République tchèque, V. Klaus, a déclaré : « Vous ne découvrirez ce qu’était réellement cette loi-ci ou cette loi-là, qu’au moment où vous vous retrouverez devant un tribunal ».En d’autres termes, vous ne pouvez pas le dire d’après le libellé de la loi elle-même.

Il y a environ 20 ans, des organisations supranationales telles que l’ONU, l’OMS, l’UE et le Conseil de l’Europe, ont commencé à exiger que la législation des États individuels soit soumise à de soi-disant résolutions, recommandations et conventions. Un préambule fut ajouté aux lois des États, déclarant que la pseudo-législation internationale était prioritaire. En pratique, il s’agit d’une fraude colossale et des crimes judiciaires les plus grossiers.

Ces pseudo-lois utilisent intentionnellement trop de mots, de sorte que la grande quantité de texte rend ces lois peu claires. Les députés n’ont souvent même pas le temps de les lire avant de les voter. Personne ne sait alors ce qu’il approuve. En fait, ce sont des fraudes mortelles. Les députés votaient parfois chaque jour dix amendements de loi différents.

Une autre forme de manipulation trompeuse se produisit, par exemple, dans le cas de la Convention d’Istanbul qui, avec l’utilisation de formulations trompeuses sur la lutte contre l’abus des femmes, a secrètement légalisé une idéologie de genre ainsi que le mécanisme GREVIO destiné à voler les enfants à leurs parents. Les représentants de l’État ont dû voter à ce sujet en même temps que sur une série de lois sur les pêcheries, donc personne n’avait anticipé un tel mensonge et telle une manipulation.

Environ 60 à 100 enfants, volés à leurs familles, se suicident chaque année en Norvège. Néanmoins, ce mécanisme criminel continue de courir et la couverture médiatique de ces crimes contre les enfants est interdite sous peine de sanctions. Lorsque la police tenta de pénétrer dans une maison en Finlande afin de voler des enfants à une famille, le père tua les enfants et se suicida de désespoir afin d’échapper à la tyrannie de la justice pour mineurs. L’éducation favorise la démoralisation des jeunes de façon systématique. Un certain nombre d’écoles en Angleterre ont été soumises à une expérience criminelle au cours de laquelle le transsexualisme a été fortement imposé aux enfants. En conséquence, environ 98 % des enfants avaient des pensées suicidaires, et certains ont même tenté de se suicider.

Les soins de santé ont été exploités à l’échelle mondiale afin d’introduire une vaccination expérimentale à travers des mensonges professionnels.

Pourquoi Dieu a-t-il permis à tout cela de se produire ? La Bible donne la réponse : les gens n’ont pas aimé la vérité. Ils veulent être trompés. Mais derrière le mensonge, il y a l’esprit des mensonges et de mort, Satan. Les gens ont abandonné Dieu ; ils ont abandonné les lois de Dieu et introduit des pseudo-lois de genre. Le Seigneur annonce par le prophète :

« La Terre est souillée sous ses habitants, car ils ont transgressé les lois (de Dieu), changé l’ordonnance (de Dieu), brisé l’alliance éternelle. Par conséquent, la malédiction a dévoré la terre et ceux qui y habitent sont désolés. Par conséquent, les habitants de la Terre sont brûlés et peu d’hommes sont laissés ».

(Isa 24 : 5-6)

Dieu a averti à plusieurs reprises les gens par les prophètes, les menaçant de punition. Si la nation se repentait, la punition était évitée. Aujourd’hui, l’humanité ouvre la voie à son propre auto-génocide à la suite de l’abandon de Dieu et du rejet de Ses lois. Les paroles de Jésus-Christ s’appliquent ici :

« À moins que vous ne vous repentiez, vous périrez tous ! »

(Lk 13:3)

Que tout le monde se repente donc dans sa vie personnelle. La base pour ceci est l’autocritique et une réserve de temps pour la prière. Il s’agit de la communication verticale avec Dieu. Dieu donnera de la lumière et de la force à ses guerriers dans la vraie prière. Si l’humanité reste passive, les mensonges professionnels la détruiront. Derrière les mensonges, il y a le père des mensonges — Satan — et ses serviteurs, les architectes du Nouvel Ordre Mondial. Il est à présent grand temps de commencer à se battre pour la vérité ! Par où commencer ? Commencez à lutter contre vous-même, en vous-même ! Ensuite, vous pourrez démasquer les mensonges professionnels dans le monde et surmonter l’esprit des mensonges et de mort.

+ Élie
Patriarche du Patriarcat Catholique Byzantin

+ Méthode OSBMR + Timothée OSBMR
Évêques secrétaires

Le 17 décembre 2022




« Présence » de l’Algérie au Forum africain tenu à Dakhla occupée : Karim Amellal serait l’instigateur de l’escroquerie diplomatique

[Source : algerie54.dz]

Par Mehdi Messaoudi

Dans un récent article publié par Algérie 54 en date du 7 décembre 2022, intitulé « L’Algérie victime d’une escroquerie diplomatique à Dakhla occupée », nous avons attiré l’attention des pouvoirs publics sur l’usurpation de qualité d’un prétendu représentant de l’Algérie à une rencontre tenue à Dakhla, ville sahraouie occupée par le Maroc, qualifié par ce dernier de « reconnaissance » algérienne du « plan d’autonomie du Maroc sur les territoires sahraouis » rejeté par la RASD et la communauté internationale favorables à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du Peuple sahraoui.

Comme nous l’avons déjà souligné l’escroc diplomatique « représentant » de l’Algérie au Forum Africain de l’intelligence économique n’est autre que le fantoche du Makhzen Kader Abderrahim, chercheur à l’IRIS, spécialiste du Maghreb et maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur de Géopolitique de l’Algérie. Et paradoxalement, un féroce hostile à la politique algérienne qui représenta le pays qu’il n’a jamais épargné d’hostilités et de haine, comme l’attestent ses sorties propagandistes sur les plateaux de France24 et TV5.

Sur ce registre, il est important de souligner que l’instigateur de cette opération destinée à ternir l’image de l’Algérie n’est autre que le ministre délégué de la Méditerranée, nommé par le président français Emmanuel Macron, en l’occurrence Karim Amellal

Karim Amellal, sous-produit du CRIF

Karim Amellal, le protégé d’Emmanuel Macron et de la journaliste activiste Meriem Amellal-Lalmas, de France 24 et anciennement de I24, s’est fait connaître par sa participation active à la loi Avia, destinée à mettre hors circuit tout média ou site opposé à la politique française et israélienne.

Karim Amellal, fondateur du site Chouf Chouf, hostile à l’Algérie, est l’un des anciens journalistes propagandistes macroniens, ayant travaillé pour la promulgation de la loi Avia, portant le nom de son initiatrice, accompagnée dans son élaboration par Gil Taieb, vice-président du CRIF, promoteur du sionisme en France. Selon Gil Taieb du CRIF, Karim Amellal, Laetitia Avia et lui-même avaient remis le mois de septembre de l’année 2018 à l’ancien premier ministre français Édouard Philippe le rapport sur la haine contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet.

Le naufragé projet UMP de Sarkozy, ressuscité par Macron via son supplétif Amellal

L’Union Pour la Méditerranée, lancée en grande pompe en juillet 2008, par l’ancien président français Nicolas Sarkozy, dans la foulée du processus de Barcelone 1995, destinée à intégrer Israël dans un mécanisme de normalisation avec ce régime, a signé sa mort avec l’invasion de la Libye en 2011, l’assassinat de son leader Mouammar El Gueddafi, et l’agression sur la Syrie dans le cadre du plan d’exportation de la démocratie et du Regime Change. Il a fallu attendre quelques années encore avec l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir à l’Élysée, pour relancer le projet, mais d’une manière différente, via les créneaux culturel, sportif et de l’économie des connaissances en particulier les Startups. L’adoption de la loi Avia puis la loi sur le séparatisme ouvrirent la voie à l’intronisation de Karim Amellal pour piloter le projet via les pays opposés à toute normalisation avec Israël en particulier l’Algérie, sous l’impulsion du puissant CRIF.

D’ailleurs ce n’est pas un hasard, si Karim Amellal est invité en décembre 2020 par la Confédération Algérienne du Patronat Citoyen dirigée par Sami Agli. (https://algerie54.dz/2020/12/19/ongiste/)
Dans le même sillage, il faut souligner l’activisme implicite de Karim Amellal, lors de la tenue des derniers Jeux Méditerranéens d’Oran, soutenu par des supplétifs néocolonisés locaux, et à l’occasion de la dernière visite du président français Emmanuel Macron à Oran avec les tentatives inespérées de promouvoir la culture des LGBT, via le musée dédié à Yves-Saint-Laurent symbole de la colonisation française de l’Algérie.

Quel rôle joue l’ambassadeur Gouyette ?

Faisant l’objet d’une pétition des internautes en décembre 2020, l’ambassadeur de France à Alger François Gouyette coordonnerait avec Amellal la mise en œuvre de certaines actions « suspectes » à l’adresse de la jeunesse algérienne à des objectifs inavoués. Les visites récurrentes du diplomate français à l’intérieur du pays, à l’instar de sa dernière visite effectuée à l’université Mouloud Maameri à Tizi Ouzou, ouvrent la voie à toutes les spéculations.

Il convient de rappeler que le diplomate français avait joué un rôle très actif en Libye lors de l’invasion de l’OTAN en 2011 et l’assassinat de Mouammar El Gueddafi.

Amellal, à la solde de l’organisation terroriste du MAK

Le protégé du président français Emmanuel Macron n’a jamais caché son soutien pour l’organisation terroriste du MAK et son maître chanteur Ferhat M’henni, comme nous l’avons déjà souligné dans un article publié en août 2022

Il convient de rappeler que suite à l’inscription de l’organisation du MAK comme organisation, terroriste, suite à son implication dans les incendies criminels ayant ravagé plusieurs wilayas du pays dans le cadre du complot mené contre l’Algérie, Karim Amellal n’a pas tardé à s’attaquer publiquement aux autorités algériennes.

Durant cette période le site électronique « Seven info » citant des sources concordantes, révélait que l’ambassadeur de France à Alger, en l’occurrence François Gouyette, aurait actionné ses réseaux pour permettre à l’activiste Karim Amellal de passer à l’antenne de la radio nationale, si ce n’était l’intervention de certains patriotes qui veillaient au grain.

https://algerie54.dz/2022/12/10/diplomatie-escroquerie-2/

M.M




Message pour les covidistes, climato-apocalistes et autres adorateurs de Macron

Soyez égoïstes, rendez-vous votre liberté d’expression !

Par Alain Tortosa

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Vous les terrorisés du Covid, de Poutine ou du changement climatique êtes de toute évidence terrorisés par nous les complotistes, climato-sceptiques, pro Trump ou pro-Poutine.

Si il y a bien un truc dont je ne doute pas, c’est de vos certitudes.

Vous êtes dans la Vérité dans tellement de domaines !

  • Le Covid est ou était largement plus mortel que les infections hivernales habituelles.
  • Il n’y avait pas et il n’y a toujours pas de traitements.
  • Les confinements sont efficaces.
  • Les masques protègent et sont inoffensifs y compris pour les enfants.
  • Il existe un vaccin efficace inoffensif.
  • Il y a un réchauffement climatique dramatique causé par l’homme.
  • Le Coupable (va savoir pourquoi) est le CO2.
  • L’avenir n’est qu’aux énergies (que vous appelez) renouvelables comme l’éolien ou le photovoltaïque.
  • Il faut mettre définitivement fin au pétrole et utiliser des voitures électriques, pardon, des vélos électriques.
  • Il est possible de remplacer le parc automobile par des électriques sans refaire tout le réseau de distribution ni construire des dizaines de centrales nucléaires.
  • Poutine est le Méchant alors que l’acteur Zelensky, Biden, l’Otan ou Van Der machine sont les Gentils.
  • Les sanctions contre les russes sont efficaces et Poutine est foutu.
  • Le prix à payer pour sauver la démocratie est une inflation délirante ou se chauffer à 19°c
  • Etc.
  • Mais surtout :

Vous savez qu’il n’y a pas d’alternatives aux solutions proposées imposées !

Vous avez la chance de ne pas être comme moi, vous ne voyez que Vérité et bon sens dans les domaines cités précédemment.

Hélas, il existe des fous, des mauvais Français (comme moi) qui pensent (qui croient « penser ») exactement le contraire.

J’imagine, l’ayant vécu, que vous êtes totalement désorientés par notre bêtise, notre égoïsme et bien entendu notre extrémisme et antisémitisme2.

Vous pourriez vous en foutre, nous parquer comme lors de la mise en œuvre du passe vaccinal, mais vous savez parce que vous ne doutez pas que :

Nous sommes DANGEREUX pour votre santé, votre sécurité, et même votre survie concernant le réchauffement climatique !

J’ai regardé hier le clip de Marjorie Greene3, candidate républicaine aux USA, une vision apocalyptique pour vous.

Je ne prétends pas être totalement en accord avec elle, mais le seul fait que vous soyez terrorisés et haineux ne peut que la rendre sympathique à mes yeux.

Elle est pour :

  • La liberté de posséder une arme.
  • Contre les mandats de masque ou de vaccin.
  • Contre les mesures pour lutter contre le réchauffement climatique.
  • Contre l’aide à l’Ukraine.

Je pourrais aussi vous parler de Kari Lake :

  • Contre le vote électronique.
  • Pour obliger les journalistes à redevenir journalistes.
  • Et contre toutes ces mesures de bon sens, à vos yeux, et dictatoriales, aux miens.

Rien qu’en lisant ces lignes vous ne pouvez que paniquer.

Et c’est bien ce qui arrive dans le camp démocrate qui fait tout pour que Kari Lake ne soit pas élue en Arizona.

Il n’y a rien d’anormal que le dépouillement ne soit par encore terminé plusieurs jours après les votes alors qu’il a fallu moins de 24 heures en Floride, qui est largement plus peuplée…

Pour ce qui est de Marjorie, c’est raté, elle vient d’être réélue à la chambre des représentants pour un deuxième mandat !

Mais je m’égare mes amis, terme que j’use à escient, car vous ne me voyez certainement pas comme tel.

Je, nous, sommes des dangers.

Vous nous le prouvez depuis des années, mais c’est tellement plus vrai depuis la crise Covid.

Les complotistes sont passés du stade d’illuminés au stade de criminels.

Pour vous le terme « criminel » n’est pas une façon de parler mais une réalité factuelle.

À se demander comment vous pouvez être encore vivants avec des tels débiles autour de vous.

Nous avons essayé de vous tuer, telle est votre vérité (et nous essayons encore toujours selon la même vérité) :

  • En ne mettant jamais de masque !
  • En continuant à voir des amis, les serrer dans nos bras, les embrasser en pleine épidémie.
  • En participant à des manifestations monstres dont vous n’avez pas entendu parler, les médias préférant vous protéger en les cachant sous silence ou en minimisant l’horreur.
  • En ne faisant pas de tests PCR, en ne nous isolant pas et en continuant à vivre, même malades.
  • En prenant les médicaments interdits.
  • En refusant de nous injecter.
  • Etc.

Malgré vos doubles masques qui vous protègent, malgré vos distanciations qui vous protègent, vos passes qui vous protègent, vos cinq injections efficaces qui vous protègent (du premier vaccin au monde qu’il faut refaire tous les 3 mois).

Malgré tout ceci, nous aurions pu réussir à vous tuer et vous n’êtes pas encore totalement sortis d’affaire !

Sans compter Poutine.

Si les décisions étaient prises par référendum il est probable qu’il n’y eu plus la moindre sanction contre lui et que l’acteur ukrainien mis en place par les USA ne reçoive plus un centime de notre part…

Et je ne vous parle pas de la fin du monde climatique :

Alors même que les émissions de CO2 de la France ne représentent que 0,9% des émissions mondiales4.

Alors même que vous faites tout pour qu’elles augmentent en voulant fermer les centrales nucléaires.

Vous risquez de mourir, ou nous allons peut être tuer vos enfants, du fait de notre irresponsabilité qui provoque et amplifie le changement climatique.

Je suis à moi seul un vrai cauchemar en roulant avec une voiture au pétrole de plus de 30 ans dont la consommation vous ferait vomir vos céréales bio équitables importées en avion du Chili !

Ne m’en tenez pas rigueur, je suis inconsciemment jaloux de votre voiture électrique neuve, de votre vélo électrique tout aussi neuf et de vos voyages tous les 6 mois en Martinique dont vous compensez le CO2 en achetant des arbres en Indonésie.

Mais il y a un point encore plus grave !

Vous savez que l’intelligence est rare et que la connerie est contagieuse.

Le monde étant juste par nature, qui pourrait en douter, il est légitime que vous ayez hérité de l’intelligence et mes amis ou moi-même de la bêtise.

Il n’y a donc qu’une solution pour survivre, intelligente comme il se doit :

Censurer au maximum la liberté de parole !

Pour ce faire vous excellez de plus en plus :

  • Contrôle des médias mainstream.
  • Censure à tout va sur les réseaux sociaux.
  • Fermeture de médias criminels comme RT.
  • Campagnes de dénigrement.
  • Mise au ban de la société avec interdiction d’exercer pour servir d’exemple.
  • Faire bien peur à ceux qui auraient l’idée de vouloir l’ouvrir (journalistes, médecins, avocats, politiciens, scientifiques et j’en passe).

Et le petit dernier qui est fort prometteur :

Faire de toute controverse une dérive sectaire qui (vous l’espérez) débouchera sur la psychiatrisation de la parole.

Ceci n’est que logique, car seul un fou pourrait raisonner (j’avais écrit « résonner » dans un premier temps) autrement que vous.

Erreur stratégique s’il en est !

Sur le papier votre méthode peut sembler parfaite, intelligence oblige, mais présente quelques failles majeures.

Le fait est que le contrôle de l’information et de sa diffusion a ses limites.

Plus les médias censurent, plus les réseaux sociaux font de même et plus il y a de solutions alternatives qui s’offrent aux déviants que nous sommes.

Et comme internet est un formidable outil de diffusion de votre vérité mais aussi de contrôle des populations, il va être difficile de le couper purement et simplement.

N’importe qui peut installer un VPN sur son téléphone ou son ordinateur en 5 minutes et regarder RT France si bon lui semble.

Empêcher les candidats complotistes de parvenir au pouvoir a aussi ses limites et même truquer les élections a ses limites.

Peut-être que les amis de Trump vont récupérer la Chambre et le Sénat malgré les efforts démesurés pour les empêcher et le rouleau compresseur médiatique.

Alors à moins de basculer dans une vraie dictature « officielle » et non masquée comme aujourd’hui, vous n’êtes pas à l’abri de mauvaises surprises en vous réveillant un beau matin.

Il n’est pas délirant de penser que les idiots que nous sommes parvenions à accéder au pouvoir.

Saleté de démocratie !

Que deviendriez-vous, vous les intelligents qui comprenez tout ?

Si d’aventure nous vous faisions subir ce que VOUS nous faites subir depuis des années.

Rappelez vous du message de cette candidate républicaine au poste de gouverneur Kari Lake5 qui a déclaré aux journalistes « je vais être votre pire cauchemar ! ».

Cela vous tente-t-il vraiment que nous vous fassions vivre la même censure que vous nous imposez ?

Êtes-vous réjouis à l’idée d’être privés de médias qui pourraient encore débiter vos « vérités » ?

Aimeriez-vous être diffamés, placardisés, privés de votre emploi ?

Si vous êtes bien les intelligents que vous prétendez être, ne voyez-vous pas qu’il serait raisonnable d’envisager la défaite avec peur d’un retour de bâton d’une ampleur comparable à celui que vous nous imposez jours après jours ?

Et bien, vous voulez que je vous dise ?

Je crains que vous ne confondiez narcissisme et intelligence !

Car si vous aviez cette intelligence que vous prétendez avoir, vous prendriez en compte ce facteur risque.

J’ai écrit il y a plusieurs mois un texte affirmant vous aviez tué la vaccination6 pour des dizaines d’années si ce n’est pour toujours.

Pensez-vous que l’on puisse qualifier « d’intelligent » le chantage que vous avez fait subir à chaque français et ce au regard de l’affirmation mensongère d’efficacité du produit ?

Méthode d’autant plus stupide si vous croyez aux vaccins classiques.

Ici encore vous pouvez demeurer dans le déni et dans l’orgueil en affirmant que j’écris n’importe quoi, ce qui serait logique étant donné mon appartenance à la race des crétins.

Mais regardez comment vos vaccins contre le Covid ne font plus recette alors même que vous continuez à essayer de les fourguer !

Je connais de nombreuses personnes qui regrettent leur injection et qui ne feront jamais de rappel !

Êtes-vous en capacité de trouver ne serait-ce qu’un seul individu qui a refusé de se faire injecter la substance expérimentale et qui aujourd’hui regretterait de ne pas l’avoir fait ?

Si vous êtes suffisamment malhonnête, vous pourrez me trouver un menteur, un corrompu ou un acteur prêt à l’affirmer face caméra mais une vraie personne qui était convaincue que c’était prendre un risque inutile ? Jamais !

Le fait est que le nombre de personnes qui gobent votre narratif ne fait que diminuer preuve en est que votre « Vérité » recule et que nos « Mensonges » se répandent !

Ah pas suffisamment à mon goût, je veux bien le concéder.

Mais que ce soit sur le Covid, Poutine ou le réchauffement climatique et demain l’attaque des zombies, vous avez fait le plein de celles et ceux prêt à gober votre Vérité.

Jours après jours vous perdez des troupes et nous en gagnons, c’est inexorable.

Alors je sais que vous ne le ferez pas parce que vous êtes intelligent et que je ne le suis pas…

Mais si vous voulez sauver VOTRE liberté de parole, si vous voulez échapper à la suppression de vos ordres (avocats, médecins, …), si vous voulez échapper au chômage ou la prison, je vous invite à mettre fin à la censure et nous autoriser à NOUS exprimer comme nous vous autoriserons demain à continuer à vous exprimer.

Rendez-nous les droits de l’homme maintenant et cessez de vouloir vous suicider !

Merci

Alain Tortosa7, limité intellectuellement mais borné.

11 novembre 2022
https://7milliards.fr/tortosa20221111-liberez-la-liberte-expression-pour-vous.pdf





L’Antidote à la Tyrannie est la Liberté, pas la Démocratie ou le Gouvernement International

[Source : fr.gatestoneinstitute.org]

(Source de l’image : iStock)

Traduction du texte original: The Antidote to Tyranny is Liberty, Not Democracy or International Government

Le langage politique manipule le débat politique. En se définissant comme « pro-vie », les anti-avortement opèrent une manipulation sémantique qui fige les partisans de l’avortement en « pro-mort ». En se proclamant « pro-choix », les partisans de l’avortement placent leurs opposants dans le camp des « anti-choix ». Qui veut être « pro-mort » ou « anti-choix » ? Telle est la nature de la politique. Les mots sont des armes : habilement maniés, ils façonnent nos esprits pour le combat.

Quand les dirigeants occidentaux parlent beaucoup de démocratie et oublient les droits individuels, quand ils vantent les vertus des institutions internationales et diabolisent le nationalisme comme xénophobe et dangereux, il faut se rendre à l’évidence : la souveraineté nationale et les droits naturels inviolables sont la cible d’attaques directes dans tout l’Occident.

Très fréquemment, les politiciens européens et américains opposent les nations « démocratiques » à celles qui sont « autoritaires » : les premières sont la bonté même tandis que les secondes menaceraient l’existence même de la planète. Pourtant, après plus de deux ans de masques et de vaccins obligatoires après des mois de limitation des déplacements en raison du COVID-19, toutes mesures imposées aux populations occidentales par un exécutif ou un appareil administratif unilatéral – sans recours au législatif ou à un référendum public – il est difficile d’affirmer que les nations dites démocratiques sont débarrassées de leurs impulsions autoritaires.

Lorsque les présidents et les premiers ministres invoquent « l’état d’urgence » pour élaborer et appliquer leurs propres lois, les citoyens ne doivent pas se montrer surpris de la réserve inépuisable d' »urgences » dont ces dirigeants disposent en vue d’autres actions unilatérales. En cas de doute, il suffit de se reporter à la répression musclée des « Convois de la Liberté » (Freedom Convoy) au Canada : le Premier ministre canadien Justin Trudeau a confisqué les comptes bancaires de tous les camionneurs qui manifestaient pacifiquement contre l’obligation vaccinale. Certains ont même été arrêtés sans égard pour le respect des procédures légales ou le droit à la liberté d’expression. L’« état d’urgence » proclamée par Trudeau a primé sur les droits personnels des citoyens canadiens.

La démocratie ne garantit pas qu’une société fonctionne de manière noble et juste. Dans une démocratie de cent citoyens qui fonctionne correctement, cinquante et un d’entre eux peuvent priver les quarante-neuf autres de leur droit de propriété, de leur liberté et même de leur vie. Si un membre de la minorité se retrouve esclave de l’État ou condamné à mort simplement parce que la majorité en a décidé ainsi, il ne chantera pas les louanges de la démocratie alors que son cou est serré dans un nœud coulant.

Les principes du fédéralisme (les pouvoirs du gouvernement souverain sont divisés entre une autorité centrale et ses parties constituantes locales) et de la séparation des pouvoirs (les fonctions judiciaires, législatives et exécutives du gouvernement sont réparties entre des branches distinctes et indépendantes) constituent des freins solides à la concentration de pouvoir et aux abus qui en découlent.

Cependant, dans les pays occidentaux, ce sont les droits naturels qui existent indépendamment et au-dessus de l’autorité constitutionnelle qui protègent le mieux contre l’injustice d’un gouvernement (démocratique ou non). Ces droits naturels – inviolables si l’on en croit la Déclaration d’Indépendance des États-Unis – protègent la liberté d’expression. Nul gouvernement ne peut censurer tel discours qui lui déplait. Si la propriété privée avait été considérée comme un droit inhérent à chaque individu, Trudeau n’aurait pu s’en prendre si facilement aux comptes bancaires des manifestants au nom d’une situation qu’il avait lui-même déclarée « urgente ». Quand les droits naturels individuels sont considérés comme des « cadeaux » du gouvernement, ils disparaissent rapidement chaque fois que ce gouvernement le juge opportun.

Il est de plus en plus courant de voir les droits individuels attaqués en raison de leur caractère « égoïste » ou parce que contraires au « bien commun ». Si les chefs de gouvernement convainquent les citoyens que les droits personnels n’existent pas, ou qu’ils ne devraient pas exister, alors des gouvernements autoritaires représentant diverses nuances de communisme ou de fascisme ne manqueront pas de toquer à la porte.

L’Etat de droit n’empêche pas la tyrannie quand ce qui est injuste a été adopté de manière démocratique. Si une minorité électorale est vulnérable aux caprices de la majorité, alors un gouvernement démocratique apparaîtra à cette minorité comme extrêmement autoritaire. Et si votre vie, votre liberté ou vos biens sont en jeu, vous pourriez très bien préférer le jugement d’un dictateur bienveillant aux exigences d’une foule vengeresse, mais « démocratique ».

Le contraire de la tyrannie n’est pas la démocratie, mais la liberté et les droits individuels. Comment s’étonner que les dirigeants occidentaux rendent hommage à la démocratie et très peu aux libertés individuelles ? La civilisation occidentale devrait se souvenir que de dures batailles ont été menées en faveur de la liberté d’expression, de la liberté de religion et du libre arbitre. Tout avancement de la liberté humaine devrait être célébré comme un triomphe de la raison et de la rationalité sur les systèmes de pouvoir féodaux et leurs contrôles autoritaires. Toute société « libre » se distingue des régimes autoritaires par une protection sans faille des droits de l’homme qu’elle considère comme inviolables et qui existent indépendamment de la loi statutaire. Pourtant, la liberté et les droits individuels sont rarement mentionnés. Les dirigeants politiques chérissent plutôt les « vertus » de la démocratie et rien d’autre. Ce tour de passe-passe linguistique prive les citoyens occidentaux de leur patrimoine le plus précieux.

La rhétorique vaudou utilisée par les dirigeants politiques occidentaux pour remplacer la « liberté individuelle » par de vagues notions de « démocratie », a fait émerger une sorcellerie similaire pour remplacer la souveraineté nationale par des formes internationales de gouvernement. L’Union européenne, les Nations Unies et l’Organisation mondiale de la santé sont des structures institutionnelles créées pour affaiblir le vote individuel des citoyens d’une nation en cédant des pouvoirs nationaux autrefois souverains à des non-citoyens.

N’est-il pas étrange que les dirigeants occidentaux vantent la démocratie contre l’autoritarisme au moment même où ils diminuent le pouvoir de leurs électeurs au profit d’institutions étrangères ? Les nations « démocratiques » ne devraient-elles pas décider de leur propre destin ? Les nations qui transfèrent leur autorité à l’UE, l’ONU ou l’OMS, peuvent-elles toujours affirmer qu’elles jouissent de gouvernements démocratiques ?

« Nationalisme » est devenu un mot désobligeant, comme si tout ce qui est fait dans l’intérêt d’une nation en particulier était intrinsèquement suspect. Les citoyens qui expriment leur patriotisme en s’affirmant fiers de leur culture et de leur histoire nationale sont aujourd’hui réprimandés comme des culs terreux ou les adhérents d’une secte. Les mouvements politiques qui défendent l’autodétermination nationale (comme la coalition MAGA du président Trump aux États-Unis et le Brexit au Royaume-Uni) sont tournés en dérision, considérés comme « fascistes » ou « néo-nazis ». Même au sortir d’élections démocratiques, les vainqueurs sont néanmoins qualifiés de  » menaces  » pour la démocratie.

Pourquoi des gouvernements internationaux plus grands et plus larges seraient-ils plus vertueux et moins corrompus que leurs homologues nationaux ? Lorsque la République romaine est devenue l’Empire romain, ses institutions internationales sont-elles devenues intrinsèquement plus fiables ? Lorsque le Saint Empire romain a uni une grande partie de l’Europe, ses empereurs ont-ils semblé moins autoritaires ? Et si le parti nazi d’Hitler avait réussi à conquérir toute l’Europe, son « Union européenne » aurait-elle été plus légitime que les gouvernements nationaux de Pologne, de Belgique ou de France ?

Il est aussi absurde de magnifier les institutions internationales au détriment des gouvernements nationaux, que de faire l’éloge de la démocratie sans tenir compte des libertés et des droits individuels. Il est plus facile de garder à l’œil un politicien local que d’exiger des comptes d’un fonctionnaire éloigné à Washington. DC, New York, Bruxelles ou Genève. Pourtant, les organismes internationaux jouissent aujourd’hui d’un immense respect, alors que les organismes nationaux sont traités avec mépris. C’est comme si la souveraineté nationale avait été démolie parce qu’on ne peut pas faire confiance aux votes des nations démocratiques pour servir les intérêts internationaux. Quand les dirigeants occidentaux reprennent les éléments de langage du Forum économique mondial, ils ne prennent pas leurs ordres de marche auprès de leurs électeurs. S’en remettre à des organisations non élues, non transparentes et non responsables semble une façon plutôt étrange de lutter contre l’autoritarisme.

Lorsque les populations nationales se voient refuser l’autodétermination et que les libertés individuelles sont considérées comme des privilèges et non comme des droits, la tyrannie n’est jamais loin. Des manipulations de langage ne changeront pas cette puissante vérité. Elles retarderont les règlements de compte politiques, mais ils n’en seront que plus explosifs le jour où ils auront lieu.

JB Shurk écrit sur la politique et la société.




Jordan Bardella et le redressement de la France ou la quadrature du cercle…

Par Lucien SA Oulahbib

Sa jeunesse et sa verve sur un ton clair et un bel aloi propulsent certainement toute une dynamique de fraîcheur à un parti qui aurait pu être au pouvoir depuis longtemps s’il n’y avait pas (eu) tant d’atermoiements stratégiques et de nuits des longs couteaux (élimination de Mégret et de Marion) l’un voulant arrondir les angles rhétoriques tout en élargissant le spectre idéologique, mais ce sur des bases plus ethno-différentialistes que républicaines et bonapartistes (Le Pen père et Mégret se sont d’ailleurs rencontrés dernièrement, ou la paix des braves ?…), la seconde cherchant à maintenir, semble-t-il, l’idée d’État plutôt garant des libertés que formateur exclusif de celles-ci, tout en renouant avec les thèmes de la campagne de 2002 quant à la protection démographique par exemple…

Le premier, Mégret, défendant au fond le legs du De Gaulle maurassien refusant de faire à terme de Colombey la ville des « deux mosquées » d’où son malheureux « je vous ai compris » de 58 (car il n’est pas dit que les « masses » dites « algériennes » voulaient du joug FLN nassériste, relire Jacques Soustelle partisan d’un Empire fédéral, ici p. 136 et suivantes) la seconde, Marion désormais Maréchal, défendant plutôt celui d’Ordre Nouveau de Madelin, Longuet, Devedjian, ou cette intransigeance anticommuniste qui n’a rien à voir avec le fascisme et l’anarchisme antisémite (ni Drumont ni Proudhon exit La vieille Taupe) ni non plus avec le nazisme ou national-socialisme reprochant « seulement » au bolchevisme sa direction juive tout en s’inventant des racines « aryennes » puisque celles des anciens germains et des dieux vikings ne semblaient pas les satisfaire ; Jean-Marie Le Pen oscillait, semble-t-il, entre germanité franque et celtitude royaliste (Maurras étant anti-germain cependant d’où la présence de nombre de royalistes à Londres alors que les communistes faisaient allégeance au Reich jusqu’en 41) tant il semblait avoir été bercé par un germanisme culturel et sa musique militaire cherchant d’hypothétiques racines communes entre Celtes et Francs qui sont certes des germains, mais christianisés et romanisés depuis Clovis, et un anticommunisme anti-tiers-mondiste mondialisant (pointant à l’horizon) rompant cependant à la fois avec l’atlantisme et l’antisémitisme de la Vieille Taupe,… Le Pen acceptant cependant la greffe avec Ordre Nouveau plus anticommuniste et surtout anti-gauchiste qu’anti-atlantiste, Assas faisant (mal) contrepoids à Nanterre Jussieu et Censier….

Bardella, dans son discours d’intronisation, en a effleuré l’historique en ergotant rapidement sur les « éclaireurs » et les « bâtisseurs » semblant les opposer alors que les uns ne vont pas sans les autres, les corps d’armée en branle avançant sur la route éclairée précisément par l’avant-garde ; sans oublier cependant l’arrière-garde, c’est-à-dire autrefois Roland de Roncevaux (hélas trahi) et l’on entend encore le son de son cor (songeant à Angélique aussi sans doute, mais elle préféra le Sarrasin/Amazigh Médor…) tout autant que s’entendent, pour ceux qui ont la fibre, les sons de la voix revancharde de l’évêque Cauchon condamnant la Jeanne et qui, aujourd’hui, aurait condamné Raoult ou Perronne (ses clones pullulant partout en censeurs « anti-complotistes ») ; il n’empêche, et Bardella ne devrait pas l’oublier, que le premier « parti » de France restent sans coup férir les « abstentionnistes », la majorité en réalité, et les « bâtisseurs » auraient pourtant bien besoin d’elle….

Sauf que… l’on chercherait, en vain, et hors des généralités sur le « souverainisme », ce qui permettrait dans ce discours du trône de séduire ces déçus du suffrage dit « universel ». Le maire de Perpignan voulait d’ailleurs aller encore plus loin dans le gnangnan ronflant du « parti de gouvernement », il n’a pas été écouté, mais le contenu programmatique de son vainqueur n’est pas probant pour autant s’il s’agit de « rassembler » réellement « le peuple de France » (rien sur les soignants suspendus, si peu sur la destruction du nucléaire et de l’agriculture alors que la France était autrefois exportatrice d’électricité et de denrées…).

Prenons un seul point qui pourrait faire bouger cette « majorité silencieuse » d’abstentionnistes, qui fut à l’origine du « gaucho-lepénisme » et qui aura précisément émergé dans sa lancinante acuité avec ce vrai-faux clash parlementaire du « qu’ils retournent en Afrique » d’il y a quelques jours, avidement lu évidemment (faute de mieux) par l’alliance anti-France (Nupes-Renaissance-LR) comme propos « raciste », confondant oral et écrit, le « il » de l’orateur (noir de la Nupes) et le « ils » du bateau ivre d’espoir voguant sur la mer de larmes d’abandonnés ballottés entre la mère patrie qui ne peut les nourrir et les aimer (tant l’argent est détourné par leur mafia au pouvoir) et une « communauté internationale » introuvable cachant son inexistence par la surenchère hyper-communiste de la lumpen-intelligentsia gauchiste devenue aujourd’hui dans le vide spirituel ambiant ce nouvel étendard de l’affairisme scientiste, hygiéniste, apatride. Or, ce point nodal, crucial, civilisationnel, etc., etc. est là et bien là depuis des lustres, mais personne ne veut vraiment s’y atteler dans toute sa cruelle réalité…

Cette faille fractale en effet au lieu d’être faussement colmatée par le « ni-ni » du surplace oscillant entre immobilisme et pourrissement à l’instar de ces points de fixation aux portes de Paris et sous les ponts bidonvilles des grandes villes devrait être élargie afin d’y enfoncer avec force le fer rouge de la colère en gilet jaune au lieu de la laisser errer dans les mains moites des révolutionnaires en peau de lapin, qu’ils s’appellent « insoumis », « black blocs » ou « ethno-identitaires » (soutenant, tous, « la » cause palestinienne contre le peuple « déicide » ou « cupide ») bondissant de démagogie en misérabilisme du « clochard » global alors qu’un Mélenchon soutient une UE ouverte à tous les vents trahissant de fait la trame ontologique de la nation française dépassant depuis son émergence la seule notion de « race » comme l’indiquait Bainville à la suite de Renan et aussi de Barrès (ayant vu dans les tranchées de 14 couler le sang juif — Hitler l’avait vu aussi, mais n’en eut cure se contentant cependant d’admettre quelques exceptions dans les dénaturalisations, du moins jusqu’en 38) ; d’où le fait, pour en revenir à la France, et dans une optique nationale républicaine (au sens grec) en prise avec les défis d’aujourd’hui de se demander s’il ne faudrait pas maintenir malgré tout le droit du sol, issu du XVIe siècle, et ce parce qu’il nous faut au vu, déjà, de l’implosion démographique une France de cent millions d’habitants.

Mais on peut aussi refuser ce chantage démographique à la Merkel (voir en infra le point 2). On peut en effet plaider que l’on n’a pas besoin d’une immigration pour retrouver une puissance de feu retrouvée au sein bien sûr d’une école d’une industrie une agriculture forte (nucléaire, agriculture, jeux vidéo…) pour contrebalancer une Allemagne faisant le pari contraire, car désireuse à nouveau de prendre le grand large avec ses pays satellites ; ce qui implique cependant pour elle un élagage sérieux de ce point empoisonnant (et connu depuis les Grecs entre Citoyens et Métèques) qui pourrait être possible entre une immigration désireuse réellement d’intégrer le giron allemand puis de s’y assimiler et ceux qui le refusent nécessitant alors leur départ, sauf qu’en Allemagne les forces écolo-défaitistes pro globaliste ne veulent pas trancher, tout comme en France.

Ce qui implique en fait deux possibilités à la fois contradictoires et dialectiques (au sens de pouvoir être dépassées au sens d’un aufhebung) qu’un Bardella devrait sérieusement étudier s’il veut devenir le leader d’un parti national de « gouvernement » et non plus seulement « d’opposition » (à sa majesté c’est-à-dire mollassonne).

  • 1) dans le camp du « oui », du moins dans celui de l’immigration dite « choisie » et non pas sans-frontiéristes (ce qui exclue la Nupes et Renaissance), les obtentions de droits de séjour pourraient être même accélérées au lieu de traîner sur des années (sans attendre la démagogie d’un Darmanin) si et seulement si les demandeurs réguliers étaient en mesure de travailler sur le champ dans les métiers dits « en tension » (aides ménagères, nettoyage, agriculture saisonnière, logistique — routiers… —, restauration, gardiennage, mais aussi informatique enseignement et santé), ou dans ceux qu’ils maîtrisent déjà ; tout en sachant cependant que si au bout de cinq ans la nationalité française n’est pas demandée le retour aux frontières serait exigé. Car on ne peut plus se permettre de rester en France dans la mentalité du « bled » propulsant des « codes » antinomiques avec ceux forgés en France, en Europe ou acquis civilisationnels synthétisés en « art de vivre », par des décennies de luttes culturelles et d’affinements spirituels.

    Cela permettrait d’ailleurs de répondre à deux objections :

    • a) vu l’état actuel du marché du travail (inadéquation entre offre et demande non pourvues en permanence. Un exemple : l’Occitanie) et sa protection sociale très coûteuse (voir plus loin) autant permettre à ceux qui acceptent ce « compromis historique » d’avoir des papiers rapidement ;
    • b) aucune condamnation ne doit être cependant comptabilisée lors de ce laps de temps.

  • 2) À l’opposé, dans le camp du « non » qui envisage donc une immigration zéro, il lui faut dans ce cas penser à la manière de répondre aux demandes des métiers dits « sous tension », et ce déjà en sachant qu’ils devraient être bien mieux rémunérés afin d’éviter justement d’avoir recours à une telle immigration. Sauf que cela impliquerait au préalable que l’on revoit la question, non seulement des impôts de production, mais aussi — en particulier pour les artisans — du poids des cotisations sociales afin que la réduction des coûts d’un côté puisse permettre d’augmenter le salaire net de l’autre et donc de rendre plus attrayant le métier couplé à une formation afin que l’ascenseur social puisse permettre une élévation statutaire permanente au lieu de rester smicards à vie comme le désirent au fond la Nupes et Renaissance. Un fonds commun de solidarité des professions concernées pourrait par ailleurs voir le jour afin de prendre en charge le différentiel de cotisations sociales entre petites moyennes et grandes entreprises, mais ceci cependant ne peut être que partiel, car quand bien même il y aurait un tel « bouclier », ces cotisations devraient être assises de façon durable sur une assiette financière bien plus large que les seules cotisations par répartition ou sur l’impôt hyper progressif généralisé (une CSG en hausse permanente, même mieux répartie comme le propose Piketty de la Nupes) du moins si l’on veut comprimer le poids des cotisations pour augmenter le salaire net, sans pour autant augmenter les impôts ni le prix de vente ni diminuer la qualité des services sociaux….

Comment faire ?… Car penser taxer les « super profits » et ratiboiser les « riches » (ou les exterminer) ne serait qu’un fusil à deux coups comme on l’a vu naguère en Russie, aujourd’hui au Venezuela, Mozambique (avec l’explosion des mafias), et ce surtout si l’implosion de la structure économique liée à une globalisation affairiste, et la transformation bureaucratique des racines politiques et sociales (empilement des strates décisionnels, surplace étatique) ne permettent pas à la base de rendre les conditions préalables du redressement plus pérennes…

C’est d’ailleurs là le malheur de la Cotisation sociale à la française qui s’avère être bien plus chère que la moyenne, car entre payer par exemple trois cents à sept cents euros par mois selon la ventilation moyenne des salaires, ce qui est le système actuel, et allouer à l’opposé une somme bien moindre à la même couverture sociale, mais « nourrie » quotidiennement par des intérêts actionnariaux, et ce sans dégradation de la qualité de prestation, il y a bien là une nette différence effective. Et celle-ci, contrairement aux légendes urbaines, n’implique pas que l’on soit moins bien « couvert » en Suisse, voire aux USA, même si l’on travaille plus longtemps, car les fameuses « franchises » que l’on critique afin d’expliquer à l’opposé que cela ne coûte « rien » lorsque l’on va à l’hôpital en France, cette comparaison oublie que ce « rien » coûte des centaines d’euros par mois sans parler de l’impôt pris à la « source ». De plus ces « franchises » si décriées (hors mutuelles d’entreprise) sont en réalité bien plus soutenables lorsque l’on a moins de soixante ans puisque les passages à l’hôpital sont plus rares (sauf aujourd’hui avec l’augmentation de la mort subite de l’adulte).

En fait, et toujours dans le cadre de cette hypothèse qui suppose une immigration zéro impliquant que l’on paye bien mieux les métiers à « tension », mais que, dans ce cas, l’on ventilerait autrement les coûts de revient en matière de cotisations sociales, il s’avère que la réponse pauvrement comptable des faux libéraux au Pouvoir ne va même pas dans cette direction d’une « privatisation » participative en fait via des fonds de pension à la française (intégrant un fonds commun de garantie pour les soins lourds par exemple). En effet, l’équipe au Pouvoir ne fait que réduire les dépenses d’investissement de santé du quotidien, tout en dépensant dans des achats affairistes comme ceux liés à la vraie-fausse injection anti-Covid19, ou alors en privatisant, mais de façon restreinte au bénéfice de quelques groupes étrangers « amis » (puisque les fonds de pension français n’existent pas). On fait par exemple des gorges chaudes sur le méchant BlackRock tout en refusant d’asseoir les cotisations sociales sur une capitalisation à large échelle, alors que la gestion de fonds de pension à la française — qu’un Charles Gave et un Olivier Delamarche se feraient forts de faire fonctionner à merveille — permettrait d’élargir l’assiette et donc de réduire les coûts d’un côté tout en augmentant le salaire net de l’autre, du moins s’il n’y avait pas à gauche comme à droite (extrêmes compris) une incompréhension totale du rôle positif de la capitalisation pour l’actionnariat populaire comme d’ailleurs pour celui du salaire complet (avec un filet de sécurité pour les plus démunis).

Certes, s’il n’y avait pas autant de gabegie au sein d’une situation internationale de plus en plus délétère scandée par la stagflation et la guerre d’usure contre « l’autre monde » composé de tous ceux, aussi disparates et ennemis soient-ils, qui refusent le diktat de l’Empire du faux (universel dévoyé, science manipulée, solidarité confisquée), la France pourrait avoir plus de marge de manœuvre, quitte même à combiner les deux opposés au sens de promouvoir d’abord un moratoire sur l’immigration, validé par référendum, le temps de remettre les compteurs de la nation à zéro, de mettre à niveau tous les secteurs défaillants pour ensuite opérer à une immigration « choisie » s’il y a lieu…

En fait, si l’on n’opère ni l’un ni l’autre, ni complète ouverture, les sans papiers le restant des années sans être reconduits, ou l’immobilisme délétère, sans pour autant s’attaquer aux racines du mal, à savoir le coût trop important des cotisations sociales qui grève le salaire net, décourageant l’emploi (en particulier dans les métiers difficiles), cela veut dire qu’il existe en sourdine la volonté de faire rentrer massivement une immigration non contrôlée, mais proviendrait bien moins d’une demande économique que politique. Car l’on peut fort bien réformer l’assiette des cotisations, voire opérer une politique « gaullienne » de la chaise vide dans l’UE (au-delà de savoir s’il faut la quitter ou pas, un « Frexit » prendrait plusieurs années de toute façon), voire au sein de l’OMC (de l’OMS aussi, de l’ONU enfin…) afin de peser sur les dumpings sociaux, hors de l’UE, mais aussi en son sein (jeu inégal de l’Allemagne avec la Pologne et les pays baltes, refus des deux premiers pays d’acheter français en matière d’armements et de nucléaire, la Hongrie préférant s’équiper en Russie…)

Au fond, l’on voit bien que vis-à-vis de l’immigration s’opère plutôt une politique à la fois politicienne électoraliste et idéologique en se servant d’elle non plus comme armée de réserve économique, puisque la législation empêche d’employer des personnes sans papiers, mais plutôt force de frappe idéologique et culturelle pour pousser à la fragmentation accélérée des acquis civilisationnels, quitte à ce que cette armée de réserve soit elle-même plus tard démantelée à moins qu’elle ne se révolte, manipulée par d’autres forces hostiles à ce que désire la Secte au pouvoir…

En tout cas, si Bardella veut redresser le pays il faudra qu’il séduise ces abstentionnistes qui ne sont à l’évidence guère enthousiasmés par les solutions pour l’instant sur la table… Le débat sur l’immigration révéle l’état délétère de tout le système politique, économique, intellectuel, spirituel du pays plutôt qu’être sa cause première…




Bombe sale en Ukraine ?

Bombe sale, destruction du barrage de Kakhovka : Les jeux dangereux de l’Ukraine

[Source : Donbass Insider]

Par Christelle Néant

Depuis plusieurs jours la menace de l’utilisation d’une bombe sale ou de la destruction du barrage de Kakhovka par l’Ukraine provoque une montée des tensions extrêmement dangereuse. À force de laisser Kiev faire tout ce qu’elle veut, même les pires crimes de guerre et actes terroristes, l’Occident encourage l’Ukraine à continuer à jouer avec le feu, au risque de provoquer un désastre qui dépasserait les frontières du pays.

Le 23 octobre 2022, le ministre russe de la Défense s’est entretenu par téléphone avec les ministres de la Défense des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de la Turquie. Sergueï Choïgou a abordé la situation en Ukraine, et a surtout fait part des inquiétudes de la Russie sur d’éventuelles provocations de l’Ukraine avec l’utilisation d’une bombe sale (bombe conventionnelle entourée de matériaux radioactifs qui seront dispersés lors de l’explosion).

Le lendemain, le chef des troupes de protection contre les risques NRBC (Nucléaires Radiologiques Biologiques et Chimiques) russes, le lieutenant général Igor Kirillov, a tenu une conférence de presse sur le risque d’une provocation de l’Ukraine à l’aide d’une bombe sale. Le but étant d’essayer d’isoler Moscou sur la scène internationale en faisant passer la Russie pour un état terroriste ayant eu recours à l’arme nucléaire contre un pays qui n’en est pas doté.

Mais à mon sens ce n’est pas le seul but recherché tant par Kiev, que par Londres, Washington, ou même Bruxelles. Une provocation à la bombe sale permettrait à l’Ukraine de sécuriser le soutien occidental en matière d’armes et d’argent, en renforçant la propagande anti-russe présente en Occident, et en servant de diversion aux tensions sociales croissantes qui deviennent problématiques en Europe.

La hausse monstrueuse des factures d’énergie suite aux sanctions contre la Russie et au sabotage de Nord Stream devient un problème important pour les gouvernements européens qui font face désormais à des manifestations contre le renchérissement des tarifs de l’énergie et contre le soutien à l’Ukraine (les gens comprenant que les deux sont liés). Et Kiev comprend parfaitement qu’à un moment les gouvernements occidentaux devront faire face à un choix : essayer d’apaiser les tensions sociales en réduisant ou arrêtant même l’aide militaire et financière à l’Ukraine, ou risquer de faire face à des troubles internes graves qui pourraient provoquer un chaos incontrôlable voire la chute des gouvernements responsables (ce qui aboutirait à la même conséquence que le choix n° 1).

De plus, aux États-Unis, les élections de mi-mandat approchent et le bilan est mauvais pour Joe Biden, dont l’état de santé se dégrade à vue d’œil (après avoir serré des mains à des gens invisibles, il s’endort et bafouille des phrases sans queue ni tête lors de ses interviews). Résultat les républicains ont une chance de gagner ces élections (les derniers sondages leur donnent une légère avance sur les démocrates), changeant ainsi l’équilibre politique du pays. Or certains parmi les républicains veulent réduire l’aide apportée à l’Ukraine.

Si on regarde tout cela, il devient évident que les autorités ukrainiennes doivent faire quelque chose de spectaculaire pour détourner l’attention des populations occidentales des conséquences du soutien de leurs pays à l’Ukraine et justifier le maintien voire l’augmentation de l’aide financière et militaire apportée à Kiev.

Pour cela, l’Ukraine a deux possibilités. Première option : détruire le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, provoquant ainsi l’inondation d’une partie importante de Kherson et des localités environnantes, et coupant ainsi les troupes russes de leurs renforts, pour tenter de récupérer la ville et obtenir ainsi une victoire militaire éclatante qu’elle pourra utiliser médiatiquement pour obtenir plus d’armes et plus d’argent. Conscientes du risque que l’armée ukrainienne applique ce plan, les autorités russes ont appelé les civils de Kherson à évacuer la ville pour éviter des victimes en cas d’inondation, et ont commencé à vider le réservoir pour réduire les dégâts potentiels.

Et pour ceux qui penseraient qu’un tel plan semble délirant, et que les autorités ukrainiennes n’iraient pas jusque là, voici une capture d’écran de deux posts de la chaîne Telegram de la 35e brigade des FAU (forces armées ukrainiennes).

Traduction : « Le déluge de Noé arrive » (Скоро будет Ноев потоп) puis « Apprenez à nager » (Учитесь плавать). Je pense qu’il est difficile de faire plus clair comme message. Surtout que dans le même temps, les bombardements de la centrale hydroélectrique de Kakhovka par l’armée ukrainienne se poursuivent.

Le 24 octobre, l’armée ukrainienne a ainsi tiré 19 missiles américains Himars sur la centrale hydroélectrique de Kakhovka. Heureusement 16 ont été interceptées et les trois restants n’ont pas infligé de dommages critiques à la centrale hydroélectrique. Mais il est clair que l’armée ukrainienne va continuer ces bombardements jusqu’à obtenir le résultat voulu, tout comme elle continue de bombarder et de tenter de reprendre le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijia.

Ce qui nous amène à la deuxième option que Kiev pourrait utiliser à son avantage : utiliser une bombe sale pour accuser la Russie d’avoir utilisé l’arme nucléaire contre l’Ukraine. Si ce plan semble encore plus fou que le premier, il ne faut pas l’exclure sous prétexte de son apparente folie. Car si l’utilisation d’une bombe sale par l’Ukraine provoquerait immanquablement des morts ou une pollution d’une partie de son territoire, ce ne sont pas des paramètres bloquants pour les autorités ukrainiennes. Je rappelle qu’en 2020, un député ukrainien avait d’ailleurs proposé d’utiliser des bombes sales contre la Russie et la Hongrie.

Autre rappel, en avril 2022, l’Ukraine a bombardé Kramatorsk qui est sous son contrôle, alors que les civils évacuaient la ville par le train, provoquant un vrai bain de sang. L’armée ukrainienne a bombardé le 11 août 2022 une brasserie de Donetsk provoquant une fuite d’ammoniac, sans se soucier une seconde des conséquences pour les civils ou l’environnement.

Depuis des mois, l’armée ukrainienne bombarde les zones résidentielles des villes du Donbass avec des missiles contenant des mines « Pétale » qui ont déjà fait un mort et 80 blessés parmi les civils, dont trois enfants. Sans parler des attentats terroristes à répétition qui ont fait de nombreuses victimes parmi des civils innocents (le dernier en date à Kherson a tué un passant).

Enfin, en huit mois de conflit, l’armée ukrainienne a bombardé 29 fois, et attaqué 10 fois avec des drones la centrale nucléaire de Zaporijia, qui est sous contrôle russe, sans jamais se soucier des conséquences catastrophiques que de telles attaques pourraient avoir, y compris pour les civils et les territoires qui sont sous contrôle ukrainien !

Ces quelques exemples non exhaustifs montrent de manière indiscutable, que l’Ukraine ne recule devant aucune méthode, même les plus sales, ou les plus inhumaines, si cela sert ses intérêts. Dès lors les informations transmises par le ministère russe de la Défense ont de quoi inquiéter.

« Selon les informations disponibles, deux organisations ukrainiennes ont reçu l’ordre direct de créer une bombe sale. Les travaux en sont à leur phase finale. En outre, nous disposons d’informations sur des contacts entre le bureau du président ukrainien et des représentants du Royaume-Uni concernant la réception éventuelle de technologies permettant de créer des armes nucléaires », a ainsi déclaré le lieutenant général Igor Kirillov.

Il faut se rappeler que l’Ukraine a tout ce qu’il faut à sa disposition pour créer une bombe sale, entre les trois centrales nucléaires toujours actives et qui sont sous son contrôle à Rovno, Khmelnitski et Youjnooukraïnsk (dont les piscines de stockage contiennent jusqu’à 1500 tonnes d’uranium enrichi), et l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl (où se trouvent plus de 22 000 assemblages de combustible nucléaire). L’Ukraine dispose aussi de plus de 50 000 m³ de déchets radioactifs, et d’une société d’extraction et de traitement, qui extrait jusqu’à 1000 tonnes de minerai d’uranium par an de plusieurs mines situées en région de Kirovograd.

Sur le plan scientifique, l’Institut de physique et de technologie de Kharkov a été impliqué dans le programme nucléaire de l’URSS, et plusieurs systèmes d’essai, dont les systèmes thermonucléaires Ouragan, y fonctionnent toujours. De plus, l’Institut de recherche nucléaire de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine, à Kiev, possède un réacteur BBP-M, qui est utilisé pour des recherches impliquant l’emploi de matériaux radioactifs de haute activité. C’est ce deuxième institut, qui serait impliqué avec la société d’extraction et de traitement de l’Est, dans le projet de bombe sale de Kiev, d’après la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

D’après le ministère russe de la Défense, l’Ukraine prévoit de faire passer l’utilisation de sa bombe sale pour l’explosion d’une ogive nucléaire russe de faible puissance contenant de l’uranium hautement enrichi dans sa charge. Le but étant que la présence d’isotopes radioactifs dans l’air soit enregistrée par les capteurs du système de surveillance international installé en Europe, et d’accuser la Russie d’utiliser des armes nucléaires tactiques contre l’Ukraine.

Pour l’instant, les pays occidentaux contactés hier par le ministre russe de la Défense jouent les aveugles, faisant semblant de ne pas voir les agissements de l’Ukraine, tout comme ils ne « voient » pas les bombardements de l’armée ukrainienne contre les civils du Donbass depuis huit ans. Sauf que là leur pseudo cécité pourrait avoir des conséquences d’un tout autre niveau.

Résultat, le 24 octobre 2022 le chef d’état-major des forces armées russes et premier vice-ministre de la Défense, Valery Gerassimov, a eu des entretiens téléphoniques avec le chef d’état-major de la défense britannique, l’amiral Antony Radakin, concernant l’utilisation éventuelle par l’Ukraine d’une bombe sale. La Russie a aussi déclarer vouloir soulever cette question à l’ONU.

Il reste à espérer que ces démarches pousseront l’Ukraine à renoncer à sa provocation (comme d’autres dénonciations de futures provocations ont pu empêcher bon nombre de ces dernières dans le Donbass en huit ans de guerre), et que l’Occident comprendra qu’il s’agit là d’une ligne rouge infranchissable dont la violation pourrait avoir des conséquences terribles pour lui-même.

Christelle Néant


Bataille d’Ukraine : Pourquoi les États-Unis et leurs satellites ont-ils besoin d’agiter la menace nucléaire contre la Russie ?

[Source : russiepolitics]

Par Karine Bechet-Golovko

La facilité avec laquelle les médias français (à l’unisson), reprenant le discours atlantiste, envisagent une frappe nucléaire à Kherson est non seulement malsaine, mais inquiétante. Cette rhétorique, propagée sous couvert des propos de l’ambassadeur d’Ukraine en France, cache mal cette provocation nucléaire atlantiste, dont la Russie s’inquiète et qui pourrait avoir des conséquences significatives, non seulement pour la suite du conflit, mais en ce qui concerne les relations internationales pour une longue période à venir. Car si les relations entre les pays atlantistes et la Russie sont déjà au plus mal, nous atteindrions alors un point de non-retour. Pour les générations à venir.

Difficile de trouver ces derniers jours un média français, qui ne soulève pas avec tout le sérieux de circonstance la question du recours à l’arme nucléaire par la Russie à Kherson. Kherson, où l’armée russe a arrêté toutes les offensives de l’armée atlantico-ukrainienne ces derniers temps, lui causant des pertes significatives et en hommes et en armements. Kherson, que la Russie a intégré dans son territoire national. 

Quel serait alors l’intérêt pour l’armée russe de recourir à l’arme nucléaire sur son propre territoire, sur sa propre population ? Aucun, en revanche provoquer une explosion nucléaire à Kherson, qui serait ensuite imputée à la Russie entrerait parfaitement dans l’intérêt du clan atlantiste : la Russie deviendrait un État criminel pour avoir utilisé l’arme nucléaire (puisque son utilisation n’est manifestement légitime que pour les États-Unis, qui ne portent aucune responsabilité pour ce crime) ; la Russie perdrait des alliés, déjà peu courageux, sur la scène internationale ; un grand show politico-médiatique serait lancé, à côté duquel le crash du Boeing de la Malaysia Airlines dans le Donbass, ayant conduit à l’arrêt net de l’avancée de l’armée du Donbass, serait un conte pour les enfants ; et ainsi, en fin de compte, les États-Unis tenteraient, de surcroît avant les élections intermédiaires, de réduire à néant les efforts de la Russie pour renverser la situation, qui commencent par ailleurs à porter leurs fruits (les référendums d’intégration, les bombardements de sites stratégiques et énergétiques en Ukraine, le renfort d’hommes, etc.). 

Le but de cette provocation nucléaire pour le clan atlantiste serait de produire un choc, psychologique et politique, d’une telle intensité, qu’il remanierait et brouillerait totalement les cartes concernant la Bataille d’Ukraine.

C’est bien dans cette logique, que la Russie prévient des dangers de la tentation de l’utilisation d’une bombe sale par l’armée atlantico-ukrainienne à Kherson — ou ailleurs. Sans même parler du désastre humain et écologique suite à la contamination pour une longue période, cela sonnerait également l’entrée dans une très longue période glaciaire entre les Atlantistes et la Russie. Ces derniers 5 jours, de nombreux coups de téléphone ont eu lieu entre le ministre russe de la Défense et son homologue américain, puis avec la France, la Grande-Bretagne et la Turquie. Le Chef de l’état-major russe a lui aussi, hier, passé la journée au téléphone avec ses homologues russes. La diplomatie est également entrée dans la danse, pour tenter de faire revenir tout ce petit monde à la raison. Voici un rapide résumé de la situation présentée hier après-midi sur le site d’information Tass

En ce qui concerne les déclarations du ministère russe de la Défense :

« Le ministère russe de la Défense a mis ses forces et ses moyens en état d’alerte pour agir “dans des conditions de contamination radioactive”, car il dispose d’information concernant la volonté de Kiev d’utiliser une “bombe sale”. (…) Le ministère de la Défense dispose d’informations, selon lesquelles Kiev envisage de faire exploser une “bombe sale” en Ukraine pour intimider les résidents locaux et accuser Moscou d’utiliser des armes nucléaires tactiques. Le plan de la partie ukrainienne, selon le ministère, est de faire passer l’explosion d’une “bombe sale” comme le “fonctionnement anormal d’une arme nucléaire russe de faible puissance”. Selon le ministère, deux organisations ukrainiennes ont des “instructions précises” pour créer ces armes et leurs travaux “sont au stade final”.

De plus, comme l’a dit Kirillov, le ministère de la Défense dispose d’informations sur les contacts de l’Office du Président de l’Ukraine avec des représentants de la Grande-Bretagne « sur la question de l’obtention éventuelle d’une technologie pour créer des armes nucléaires ». L’Ukraine, a souligné le général, possède des matières premières pour la « bombe sale » dans ses centrales nucléaires, y compris Tchernobyl, et des entreprises minières, ainsi que la base scientifique nécessaire à Kiev et Kharkov. »

En ce qui concerne le ministère russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a fait plusieurs déclarations :

« Les informations sur la préparation d’une « bombe sale » par Kiev ont été revérifiées, et ce n’est pas une vaine accusation de Moscou, a souligné Lavrov. Selon lui, la Russie a l’intention de soulever cette question à l’ONU.

Le ministre des Affaires étrangères a également assuré que la partie russe disposait d’informations sur des organisations ukrainiennes spécifiques impliquées dans la « bombe sale ». Il ne les a pas nommées.

Les déclarations publiques de méfiance de l’Occident à l’égard des avertissements russes ne signifient pas que les informations de Moscou sont prises à la légère dans les discussions internes, a déclaré le ministre. » 

En effet, tous les pays atlantistes, en chœur et bien disciplinés, ont immédiatement déclaré n’être au courant de rien et les États-Unis, avec la France et la Grande-Bretagne se sont fendus d’une déclaration commune ne laissant aucun doute, quant à leur intention d’aller jusqu’au bout :

« Personne ne serait dupe » si Moscou prenait prétexte de l’emploi par Kiev d’une « bombe sale » évoqué par le gouvernement russe, affirment Paris, Londres et Washington dans une déclaration conjointe. Dans ce texte, les trois ministres des Affaires étrangères « rejettent les allégations, à l’évidence fausses, de la Russie selon lesquelles l’Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire. Personne ne serait dupe d’une tentative d’utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade ».

La Russie s’est adressée à l’ONU, demandant une réunion du Conseil de sécurité sur cette question pour aujourd’hui, mardi 25 octobre. Selon Nebenzia, le représentant de la Russie à l’ONU, l’utilisation d’une bombe sale serait considérée par la Russie comme un acte de terrorisme nucléaire.

L’escalade du conflit continue son cours, puisqu’il ne peut être question de concession, comme le reconnaissent les États-Unis eux-mêmes — c’est l’existence de leur monde, qui est en jeu. 




Le discours non censuré de Sergueï Lavrov du 22/09/2022 au Conseil de sécurité de l’ONU

[Source : kla.tv]

Transcription du discours

Très chère Madame la Présidente !

Excellences, chers collègues !

Si j’ai bien compris, la réunion d’aujourd’hui a été motivée par le souhait de certaines délégations d’aborder la question de l’impunité en Ukraine. Je pense que cela tombe à point nommé. Ce terme reflète exactement ce qui se passe dans ce pays depuis 2014. Les forces nationales radicales, ouvertement russophobes et néonazies, sont arrivées au pouvoir à l’époque par un coup d’État armé, avec le soutien direct des pays occidentaux. Immédiatement après, ils se sont engagés sur la voie de l’anarchie et du mépris total des droits de l’homme et des libertés fondamentales : le droit à la vie, le droit à la liberté d’expression, le droit d’accès à l’information, le droit à la liberté de conscience et le droit d’utiliser sa propre langue maternelle.

Les crimes du Maïdan en février 2014 restent impunis. Les auteurs de la tragédie monstrueuse du 2 mai 2014 à Odessa, au cours de laquelle une cinquantaine de personnes ont été brûlées vives et tuées dans la maison des syndicats de la ville, n’ont pas été retrouvés ni punis. Sur cette liste de crimes impunis figurent également les assassinats politiques d’Alexandre Busina, de Pavel Cheremet et d’autres personnalités publiques et journalistes. Malgré cela, on tente aujourd’hui de nous imposer un tout autre récit sur l’agression russe comme cause profonde de tous les problèmes.

Ce faisant, on ignore le fait que l’armée ukrainienne et les milices des formations nationalistes tuent et assassinent impunément les habitants du Donbass depuis plus de huit ans, uniquement parce qu’ils ont refusé de reconnaître les résultats du coup d’État criminel, sanglant et anticonstitutionnel de Kiev et ont décidé de défendre leurs droits garantis par la Constitution ukrainienne, y compris le droit d’utiliser librement leur langue maternelle russe.

Rappelez-vous comment le Premier ministre de l’époque, Iatseniouk, a déclaré en 2015 que des « sous-hommes » vivaient dans le Donbass. L’actuel président Zelensky n’est pas en reste. Lors d’une interview en septembre 2021, alors qu’on lui demandait ce qu’il pensait des habitants du Donbass, il a répondu qu’il y avait des hommes et qu’il y avait des « créatures », des « sujets ». C’est une caractéristique constante du régime ukrainien, tant sous Porochenko que sous Zelensky.

Ils ont déclaré terroristes tous ceux qui ne sont pas d’accord avec les résultats du coup d’État. Depuis huit ans, le régime de Kiev mène une « opération militaire » contre la population civile. En Ukraine, on assiste depuis de nombreuses années à une mobilisation totale de toute la population adulte, y compris des femmes, pour les enrôler dans les rangs des bataillons nationalistes et des forces armées ukrainiennes.

Alors que le gouvernement de Kiev affirme hypocritement être attaché aux accords de Minsk, il a ouvertement et impunément saboté leur mise en œuvre. Un blocus financier, des transports et de l’énergie a été imposé au Donbass. Les habitants de la région ont été privés de prestations sociales, de pensions, de salaires, de services bancaires, de communication, d’éducation et de soins de santé. Ils ont été privés de leurs droits civils fondamentaux, y compris ceux qui sont garantis par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966.

À un moment donné, Zelensky s’est lassé de faire semblant et a déclaré que le « paquet de mesures de Minsk » n’était nécessaire que pour maintenir les sanctions imposées à la Russie. Son prédécesseur et co-auteur des accords de Minsk, Petro Porochenko, était encore plus ouvert. Il y a quelques mois, il a déclaré publiquement et fièrement que ni lui ni personne en Ukraine n’appliquerait cet accord qu’il avait signé. Il n’était nécessaire que pour gagner du temps afin d’obtenir des armes de la part des pays occidentaux pour la guerre avec la Fédération de Russie. Le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, Danilov, a tenu les mêmes propos.

Le régime de Kiev doit sa propre impunité à ses curateurs occidentaux, en premier lieu l’Allemagne et la France, et bien sûr les Etats-Unis. Au lieu d’exiger des dirigeants de Kiev qu’ils mettent en œuvre les accords de Minsk, Berlin et Paris ont cyniquement fermé les yeux sur les menaces ouvertes de Kiev de résoudre le « problème du Donbass » par la force, le fameux plan B.

Ces dernières années, le régime de Kiev a mené une vaste attaque frontale contre la langue russe. Il a violé en toute impunité les droits des populations russes et russophones d’Ukraine. Des « lois linguistiques » scandaleuses ont été adoptées :

« Sur l’éducation » (2017), « Sur la garantie du fonctionnement de la langue ukrainienne comme langue d’État » (2019), « Sur l’enseignement secondaire général » (2020) et « Sur les peuples autochtones d’Ukraine » (2021). Ils visent tous à évincer la langue russe, voire à l’interdire totalement.

Dans le même temps, des lois encourageant la théorie et la pratique du nazisme ont été adoptées. Kiev a ignoré les timides recommandations de la Commission de Venise du Conseil de l’Europe, du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et du Haut-Commissaire de l’OSCE pour les minorités nationales visant à corriger la loi sur les langues. De leur côté, ces structures multilatérales n’ont pas trouvé le courage – peut-être ne leur a-t-on tout simplement pas permis – d’inciter le gouvernement ukrainien à respecter ses obligations internationales en matière de droits de l’homme.

Le ministère ukrainien de l’éducation a supprimé la langue et la littérature russes du programme scolaire. Comme dans l’Allemagne nazie, les livres en russe sont interdits et détruits, et les monuments dédiés aux écrivains russes sont détruits.

Avec le soutien de l’État, une idéologie d’intolérance nationale est imposée aux Russes de souche. Aujourd’hui, les fonctionnaires du pays ne cachent plus leur identité nationale-socialiste et appellent ouvertement et impunément au meurtre de personnes russes.

En voici quelques exemples. L’ambassadeur ukrainien au Kazakhstan, Vrublevsky, qui se trouve actuellement à Kiev, s’est exprimé comme suit lors d’une interview le 22 août dernier : « Nous essayons de tuer le plus possible d’entre eux (les Russes). Plus nous tuerons de Russes maintenant, moins nos enfants devront en tuer. C’est tout. »

Quelqu’un y a-t-il prêté attention ? Le maire de Dniepr, Filatov, s’est exprimé dans le même sens au printemps dernier : « Le temps de la colère froide est arrivé. Nous avons maintenant le plein droit moral de tuer ces bêtes dans le monde entier, en toute sérénité et avec une intelligence absolument intacte, et ce sans limite de temps et en plus grande quantité que possible. » Le 13 septembre dernier, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, Danilov, a déclaré : « Dans les colonies où les forces ukrainiennes pénètrent, les habitants seront ukrainisés sans tenir compte de leur opinion. Cela ne concernera pas seulement les Russes, mais aussi les représentants d’autres nationalités. Si vous voulez en plus apprendre d’autres langues, le roumain, le polonais ou l’hébreu, allez-y, mais pas aux frais de notre Etat, à vos frais. »

Dois-je encore mentionner que toutes ces frasques russophobes sont restées absolument impunies ? Il ne s’agit pas seulement de russophobie. Il a parlé de représentants d’autres ethnies vivant en Ukraine.

Le point culminant a été l’interview de Zelensky du 5 août 2021, dans laquelle il a conseillé à tous ceux qui se sentent russes de partir en Russie pour le bien de leurs enfants et petits-enfants.

J’ai l’impression que la décision des habitants de certaines régions d’Ukraine qui organisent à présent des référendums est la réponse à ses souhaits.

Sous couvert de lutte contre « l’agression russe » et le « séparatisme », la persécution des dissidents en Ukraine s’intensifie. En mars dernier, 11 partis politiques ont été interdits sous prétexte de leurs « liens avec la Russie ». Les principales chaînes de télévision d’opposition en langue russe ne peuvent plus diffuser depuis longtemps. Les sites web dont le gouvernement ne veut plus sont bloqués. Les journalistes sont persécutés s’ils tentent d’exprimer une opinion différente du narratif officiel. La célèbre militante ukrainienne Elena Berezhnaya, qui s’est exprimée à plusieurs reprises devant les Nations-Unies et l’OSCE sur la montée du néonazisme en Ukraine, est détenue dans les prisons du SBU.

Nous n’avons aucun doute sur le fait que l’Ukraine s’est définitivement transformée en un État nazi totalitaire, où les normes du droit international humanitaire sont impunément bafouées. Il n’est pas étonnant que les forces armées ukrainiennes et les bataillons nationalistes aient recours à des tactiques terroristes et utilisent les civils comme boucliers humains.

Dans ce contexte, l’attitude des états qui introduisent des armes et des équipements militaires en Ukraine et qui forment les forces armées ukrainiennes est particulièrement cynique. L’objectif est évident, ils ne le cachent pas, ils le déclarent : prolonger les hostilités aussi longtemps que possible, malgré les pertes et les destructions, afin de saigner la Russie et de l’affaiblir. Ce comportement est une implication directe des pays occidentaux dans le conflit ukrainien, ce qui fait d’eux un parti. En attisant délibérément ce conflit, « l’Occident collectif » reste également impuni. Bien sûr, ils ne se puniraient pas eux-mêmes.

Nous ne nous faisons aucune illusion sur le fait qu’aujourd’hui, les forces armées russes et les milices de la DNR et de la LNR ne font pas seulement face aux formations néonazies du régime de Kiev, mais aussi à la machine de guerre de l’Occident « communautaire ». Grâce à des systèmes modernes, stratégiques, des avions, des bateaux, des satellites et des drones, l’OTAN fournit des renseignements en temps réel aux forces armées et déclare que la Russie doit être vaincue sur le champ de bataille – comme le déclarent directement les autorités de l’UE – et qu’en guise de punition elle doit être privée de toute souveraineté. Ce n’est plus du racisme latent mais du racisme ouvert.

Dans le cadre des tirs massifs sur les colonies dans le Donbass, Zelensky se réjouit de l’efficacité des armes occidentales. Voici ce qu’il dit : « On a enfin le sentiment que l’artillerie occidentale, les armes que nous avons reçues de nos partenaires, sont très efficaces. La précision est à la hauteur de ce qu’elle doit être », a déclaré cyniquement le dirigeant de cette entité étatique. Pourtant, aucun objectif militaire ou stratégique n’a été touché dans les colonies bombardées. C’est la population civile du Donbass qui souffre.

Depuis la fin du mois de juillet dernier, les forces armées ukrainiennes larguent à distance des mines antipersonnel interdites au-dessus du centre de Donetsk et de sa banlieue. Leur utilisation viole grossièrement la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel de 1997 que l’Ukraine a ratifiée en 2005, ainsi que le Deuxième Protocole de la Convention de Genève sur les armes conventionnelles qui interdit les mines qui n’ont pas un mécanisme d’autodestruction.

Ces atrocités ont été rendues possibles et restent impunies parce que les États-Unis et leurs alliés, avec la complicité des institutions internationales des droits de l’homme, couvrent systématiquement les crimes du régime de Kiev depuis huit ans et fondent leur politique à l’égard de M. Zelensky sur le principe américain bien connu : « Of course, he is a son of a bitch, but he is our son of a bitch ».

La vérité inconfortable qui assombrit la belle image de l’Ukraine en tant que victime de l’agression russe est soigneusement passée sous silence et ouvertement évacuée. Même l’organisation occidentale de défense des droits de l’homme Amnesty International, qui ne peut guère être soupçonnée de sympathie envers la Russie, a été vivement critiquée et stigmatisée comme agent du Kremlin, simplement parce qu’elle a confirmé dans son rapport les faits connus selon lesquels Kiev installe des positions de combat et des artilleries lourdes dans des zones résidentielles.

Le bombardement criminel de la centrale nucléaire de Zaporijjia par des combattants du régime de Kiev, qui fait courir le risque d’une catastrophe nucléaire, reste impuni, et ce, bien que des collaborateurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) soient en permanence présents sur le site depuis le 1er septembre dernier et que la partie responsable du tir soit facilement identifiable.

Je rappelle que la visite de l’AIEA à la centrale nucléaire a été arbitrairement retardée, car tous les détails avaient déjà été coordonnés le 3 juin dernier. Par conséquent, la mission aurait pu s’y rendre sans être dérangée. Une situation inappropriée s’est par la suite produite lorsque le département de la sécurité du secrétariat de l’ONU a refusé d’autoriser l’itinéraire convenu par la Russie et l’Agence. Il a ensuite prétendu que l’AIEA déterminerait elle-même la planification de la mission. Ce plan peu scrupuleux a retardé de trois mois la visite de la mission de l’Organisation à la centrale nucléaire.

Le sort des soldats russes tombés aux mains des nationalistes ukrainiens suscite de vives inquiétudes. Il existe de nombreuses preuves qu’ils ont été maltraités au mépris du droit humanitaire international, et qu’il y a eu des exécutions sommaires. Je suis sûr que ceux qui s’intéressent aux véritables événements en Ukraine ont vu des vidéos sur le massacre des prisonniers de guerre russes jetés à terre, les mains attachées dans le dos, et tués d’une balle dans la tête par les nazis ukrainiens. Est-ce qu’un des pays représentés ici s’est exprimé sur ce crime ?

Nous disposons de nombreuses preuves de ces actes et d’autres actes criminels commis régulièrement par le régime de Kiev depuis 2014. Les forces de l’ordre russes, en collaboration avec leurs homologues de la DNR et de la LNR, relèvent les faits de ces crimes et enquêtent soigneusement sur ceux-ci. Plus de 220 personnes impliquées ont été identifiées, dont des représentants du haut commandement des forces armées ukrainiennes et des commandants d’unités militaires qui ont tiré sur des civils. Des citoyens du Royaume-Uni, du Canada, des États-Unis et des Pays-Bas font l’objet d’une enquête pour avoir mené des activités de mercenaires et des actes criminels en Ukraine. Je peux vous assurer que tous les responsables, quelle que soit leur nationalité, seront tenus pour responsables.

Je tiens à souligner une nouvelle fois les points suivants. Fin mars dernier, à Istanbul, les négociateurs russes et ukrainiens avaient pratiquement accepté les propositions de Kiev pour parvenir à un accord, mais la tragédie de Boutcha s’est produite quelques jours plus tard. Personne n’a douté qu’il s’agissait là d’une mise en scène. Immédiatement après, nos collègues occidentaux ont attisé l’hystérie et mis en place de nouvelles sanctions contre la Fédération russe, en nous accusant de tuer des civils. Une fois l’effet de propagande atteint, plus personne ne s’est souvenu de Boutcha. Sauf nous. En présence du secrétaire général, des honorables ministres, je lance un nouvel appel : De grâce, faites en sorte que le gouvernement ukrainien publie simplement les noms des personnes dont les corps ont été montrés à Boutcha. Cela fait des mois que je le demande. Personne n’écoute et personne ne veut réagir.

Monsieur le Secrétaire général !

Veuillez au moins faire usage de votre autorité, je vous en prie. Je pense qu’il sera utile à tous de clarifier cet épisode.

Nous avons remarqué l’activité accrue de la justice internationale concernant l’Ukraine. Certains « efforts » sont annoncés pour enquêter sur les crimes commis en Ukraine et attribués à l’armée russe. Tout cela est voulu. Nous le voyons très bien.

Ni le coup d’État sanglant à Kiev en 2014, ni la tragédie d’Odessa le 2 mai 2014, ni les bombardements de villes pacifiques du Donbass, ni le bombardement de Lougansk le 2 juin 2014, ni bien d’autres faits n’ont entraîné la moindre réaction visible de la part de la Cour pénale internationale. Plus de 3 000 demandes pour des crimes commis contre des habitants du Donbass ont été transmises à la Cour. Aucune réaction n’a été enregistrée. Manifestement, la direction de cet « organe judiciaire » a désormais reçu l’ordre « d’en haut » de déclencher une tempête d’indignation. Nous n’avons pas confiance en cette commission. Nous avons attendu en vain pendant huit longues années que la lutte contre l’impunité commence en Ukraine. Nous n’attendons plus de justice de cette institution et d’une série d’autres institutions internationales. Le temps de l’attente est terminé.

Tout ce que j’ai dit confirme une fois de plus que la décision de lancer une opération militaire était inévitable. Nous en avons parlé plus d’une fois. Nous avons présenté de nombreuses preuves montrant comment l’Ukraine s’est préparée à jouer le rôle de « l’anti-Russie » en tant que tremplin pour créer et mettre en œuvre des menaces pour la sécurité russe. Je peux vous assurer que nous ne permettrons pas que cela se produise.

Sources / Liens :

https://www.mid.ru/ru/foreign_policy/news/1830851/
Im UNO-Sicherheitsrat prallen zwei Welten aufeinander
https://www.srf.ch/news/international/ukraine-und-russland-im-uno-sicherheitsrat-prallen-zwei-welten-aufeinander
https://www.anti-spiegel.ru/2022/was-westliche-medien-ueber-lawrows-rede-im-uno-sicherheitsrat-verschweigen/




Sortir de l’Europe, une question de vie ou de mort pour la France

[Source : breizh-info.com]

Alain Falento (Sortir de l’Europe) : « Les États-Unis ont dessiné l’Union européenne selon leurs besoins » [Interview]

Sortir de l’Europe, une question de vie ou de mort. Tel est le titre d’un livre, édité aux éditions Riposte Laïque (à commander ici) et écrit par Alain Falento.

Pour l’auteur, cela ne fait aucun doute, l’Union Européenne et ses institutions se sont construites sans les peuples qui composent notre continent.

« Pendant 40 ans, la construction européenne s’est déroulée sans nous ; depuis la ratification du traité de Maastricht, elle se fait malgré nous. L’euro ne constitue absolument pas une sécurité pour la France et les Français, au contraire. L’Allemagne vampirise l’Europe. La guerre menée contre la Russie, sous l’égide de l’OTAN, va d’abord frapper les peuples européens, et accélérer l’inévitable krach financier. Les instances européennes mettent délibérément nos vies en danger. La monnaie numérique que l’Union européenne rêve de mettre en place dissimule une ultime spoliation des citoyens. Après le passe sanitaire, ils rêvent de mettre en place le passe climatique, pour aller vers un contrôle social à la Chinoise de la population. Si nous ne prenons pas collectivement conscience de l’état critique de la situation, en sortant de l’Union européenne et de l’euro, nous allons entériner la disparition d’un pays vieux de 1500 ans. Il est encore possible d’éviter cette catastrophe, mais le temps nous est compté. Question de vie ou de mort. »

Un livre qui appelle nécessairement à un débat. Un débat saisi au vol par notre rédacteur en chef, qui a posé quelques questions à Alain Falento.

Breizh-info.com : Pouvez-vous, tout d’abord, vous présenter à nos lecteurs ?

Alain Falento : J’ai 48 ans, j’ai exercé les fonctions de gestionnaire de fonds dans une grande banque française, de consultant en investissement pour des groupes étrangers, et de chef d’entreprise dans des domaines variés. Je m’intéresse depuis longtemps au concept de souveraineté dans tous ses aspects, et particulièrement sous l’angle économique et financier.

Breizh-info.com : Vous expliquez dans votre nouvel ouvrage que « la construction européenne s’est faite sans nous », mais qui est le « nous » ? En quoi le peuple français est-il plus impliqué dans la construction de la société française que de la société européenne ?

Alain Falento : Entre le plan Schuman de 1950, et le traité de Maastricht de 1992, pas une seule fois le peuple français n’a été consulté sur la question de la construction européenne. Pire encore, Monnet et Schuman ont même avoué fièrement que, dès le début, les détails du plan avaient été volontairement cachés aux membres du gouvernement français afin d’éviter toute forme de contestation. Cela en dit long sur la vision qu’avaient ces gens de la démocratie.

La dernière fois que nos dirigeants ont daigné nous consulter, c’était en 2005 sur le projet de traité constitutionnel européen, et le référendum s’était soldé par un « Non ». Malgré cela, les autocrates européens sont passés outre, et ont malgré tout poursuivi la construction européenne comme ils l’entendaient. Il ne me semble donc pas illégitime de considérer que cette Union européenne s’est faite sans nous, le peuple, jusqu’au Traité de Maastricht de 1992, et même malgré nous depuis 2005.

La comparaison que vous faites entre l’implication du peuple français dans la construction européenne et dans l’évolution de la société française est très intéressante. En ce qui concerne la société française, vous avez toujours le loisir de voter pour qui vous voulez tous les 5 ans, alors que les autocrates européens sont purement et simplement nommés, et échappent à la sanction du suffrage universel.

Cependant, ces deux problématiques ne sont pas indépendantes ; comme nous l’évoquerons sans doute un peu plus loin dans l’entretien, l’évolution de la société française dépend en réalité complètement de la Commission européenne depuis la ratification du traité de Maastricht.

Par exemple, ce que nos dirigeants appellent pudiquement « la mutation démographique » de la France, à savoir l’invasion migratoire, n’est plus du ressort de l’État français depuis qu’il s’est volontairement dessaisi de cette prérogative en ratifiant le traité de Maastricht en 1992. Le peuple français n’a tout simplement plus son mot à dire en la matière.

Breizh-info.com : Il y a chez les souverainistes français l’argumentation continue évoquant la perte de souveraineté au profit de l’Union Européenne. Mais la République française n’est-elle pas la maman, le moteur, avec l’Allemagne, de la philosophie de l’UE ? Finalement, ne sont-ce pas tous les autres pays qui constituent l’UE qui sont les victimes, non pas de l’UE, mais de la France et de l’Allemagne ?

Alain Falento : Il ne faut pas s’imaginer que la construction européenne est d’origine européenne. Cela fait partie des mythes fondateurs, un continent qui aurait collectivement pris conscience de la nécessité de la construction d’une entité supranationale afin de garantir une paix éternelle et une prospérité insolente. La vérité est, hélas, différente. L’Allemagne et la France n’avaient tout simplement pas leur mot à dire à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis opéraient sur l’Europe occidentale un contrôle économique, militaire et idéologique total, et ils ont dessiné l’Union européenne selon leurs besoins. Ils nous ont même imposé leur mythologie avec les Pères Fondateurs et la notion d’États-Unis d’Europe !

Le Général de Gaulle n’a jamais cru dans les structures supranationales, et il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour en limiter le développement. Hélas, ceux qui lui ont succédé se sont tout simplement vautrés dans l’idéologie européiste.

La construction européenne, telle qu’elle s’est faite jusqu’à maintenant, a eu pour unique objectif de servir les intérêts de l’Allemagne, qui est parvenue à imposer ses vues à des dirigeants français indigents. Il faut l’admettre, depuis Pompidou, nous n’avons élu que des traîtres à la tête de notre pays, boursouflés d’ambition européenne, et peu intéressés par la défense des intérêts de ceux qui les ont pourtant amenés au pouvoir. Les trois derniers (Sarkozy, Hollande et Macron) se sont même complu dans une servilité totale vis-à-vis de l’Allemagne.

Quant aux autres membres de l’Union européenne, hors membres fondateurs, ils ont tous pleuré et supplié pour en faire partie. Les pays du Sud et les derniers entrants (pays de l’ex bloc communiste) ont grassement profité des fonds européens pour sortir du sous-développement. Ils doivent à l’Union européenne, et donc en grande partie à la France, de bénéficier aujourd’hui d’infrastructures modernes. Les pays, dits du Club de Visegrad (Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie), pour nous remercier, se liguent en un groupe de pression afin de maximiser le montant de leurs subsides européens. La seule vraie victime de l’Union européenne, c’est bien la France ! Nous payons plus de 20 % du budget européen, et nous ne récoltons que désindustrialisation, trahison, immigration et concurrence déloyale de la part de nos pseudo partenaires européens.

Breizh-info.com : Vous évoquez la mise en place à venir d’un pass climatique. Mais les autorités françaises n’ont pas attendu l’UE pour tout verrouiller dans le pays. Là encore, l’UE semble avoir le dos large non ?

Alain Falento : Il convient de bien comprendre qu’aucun passe vaccinal, climatique ou énergétique ne peut voir le jour en France si la Commission européenne n’en est pas à l’origine. C’est écrit noir sur blanc dans les traités, toute régulation de la circulation des personnes au sein de l’espace Schengen est du ressort exclusif de l’Union Européenne, excepté pour une très courte durée, et dans le cadre de mesures d’urgence. Par contre, je vous concède bien volontiers que, lorsqu’il s’agit de prendre des mesures liberticides, les dirigeants et fonctionnaires français font preuve d’un zèle malsain.

Depuis la ratification du traité de Maastricht, nous avons de notre plein gré accepté de ne plus être un État à part entière. Nous ne possédons plus aucun des attributs d’un État souverain (battre monnaie, voter les lois, rendre la justice, décider de la paix et de la guerre, décider qui se trouve sur le territoire et qui obtient la nationalité).

Plus aucune décision d’importance ne se prend au niveau national. Le seul pouvoir de décision qui reste à l’exécutif réside dans la mise en place de petites brimades envers la population (vitesse réduite sur les routes, zones à faible émission, éborgnement et mutilation de gilets jaunes).

L’Assemblée nationale n’est qu’une chambre d’enregistrement des directives européennes, rien de plus. Soit les lois qui y sont votées correspondent au cadre fixé par l’Union européenne, soit elles sont retoquées directement par le Conseil d’État, la Cour de Justice de l’Union européenne ou la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Quant au gouvernement, il n’a absolument aucune marge de manœuvre. Même le budget de l’État est validé au niveau européen.

Vous avez d’ailleurs certainement remarqué que les présidents français se déplacent systématiquement dans les sommets internationaux, flanqués par un ou plusieurs représentants de la Commission européenne. C’est un symbole très fort de notre perte totale de souveraineté économique et de notre mise sous tutelle en matière de politique de défense.

À mon sens, c’est cette désertion du pouvoir des instances nationales qui explique la baisse de qualité du personnel politique ; le pouvoir ne se trouve plus là. Des gens d’une médiocrité effrayante qui, il y a 30 ans, n’auraient jamais pu caresser le moindre espoir de devenir député, se retrouvent aujourd’hui à mener les débats à l’Assemblée nationale. Là où l’on débattait il y a quelques décennies de l’abolition de la peine de mort, ou du droit à l’avortement, on discute maintenant du symbole machiste du barbecue…

Breizh-info.com : Vous dites que l’euro ne constitue pas une sécurité pour les Français. Techniquement, à quoi amènerait un retour au franc ?

Alain Falento : Il faut être sacrément de mauvaise foi pour continuer de soutenir que l’euro constitue une sécurité pour les Français. D’ailleurs, même les thuriféraires de l’euro ne s’aventurent même plus à l’affirmer. Il y a 20 ans, on nous garantissait que l’euro allait être une source de prospérité et de stabilité qui ferait jeu égal avec le dollar américain, le yen et le yuan. À peine huit ans après sa création, la zone euro était déjà au bord de l’explosion, et ne doit sa survie qu’à l’intervention des Américains. Les pays du Sud et la France se sont endettés au-delà de toute limite à cause d’une devise qui ne correspond pas à leurs besoins. Plus personne n’ose affirmer que l’euro est une devise appropriée pour la France ; on se contente de nous menacer en nous expliquant que la sortie est impossible, car trop compliquée et que notre sortie de l’euro entraînerait sa disparition et celle de l’Union européenne.

Nous acceptons donc sans broncher un renversement de la charge de la preuve. Ce qui était un outil de prospérité est devenu un but en soi, et on tente de nous faire accepter des raisonnements qui défient les lois de la logique élémentaire, consistant à dire qu’il faut sauver l’euro pour sauver l’UE, car sans l’UE il n’y aura plus d’euro.

Si vous observez la santé économique des membres de l’Union européenne, vous remarquerez que ceux qui ont conservé leur devise nationale (Suède, Danemark, Royaume-Uni) n’ont absolument pas changé d’avis, bien au contraire. Même les derniers entrants, comme les pays de l’Est (Pologne, Rep. Tchèque, Hongrie) ne manifestent plus la volonté de faire partie de la zone euro, bien que théoriquement, cela fasse partie des traités.

Quant à l’impossibilité d’un retour au franc, je rappellerai simplement que nous sommes bien passés du franc à l’euro. Pour quelle raison l’inverse ne serait-il pas possible. L’argument d’irréversibilité ne vise qu’à nous faire peur. En 1991, l’URSS s’est effondrée, donnant naissance à plus de 15 nouveaux pays qui ont tous une monnaie nationale et une banque centrale. L’Islande a environ 300 mille habitants, mais possède sa banque centrale et sa monnaie. La Tchécoslovaquie s’est scindée en deux parties, la République tchèque, qui a sa propre devise, et la Slovaquie qui est dans la zone euro. Le Royaume-Uni, pays d’une taille comparable au nôtre tant en termes de population que de PIB, n’a jamais abandonné sa devise nationale. Alors pourquoi diable ce qui est vrai pour les autres ne le serait pas pour nous ?

Ceux qui tentent désespérément de nous convaincre qu’une sortie de l’euro est impossible utilisent un argument économique et un argument juridique. Le premier nous menace d’une inflation épouvantable en cas de retour au franc. Mais l’inflation, nous l’avons déjà, car l’euro ne nous protège en rien. Cette période d’inflation que nous vivons actuellement n’est que très partiellement due à la situation en Ukraine ; elle est surtout la conséquence d’une baisse de l’euro. Si l’euro s’effondre face au dollar, générant la majeure partie de l’inflation, c’est avant tout parce que l’euro n’est plus une devise qui inspire confiance au niveau mondial, et c’est un euphémisme de le formuler ainsi.

Le deuxième argument justifiant d’une impossibilité de sortir de l’euro, utilise le fait que notre dette gigantesque est libellée en euros, et que par conséquent elle doit être réglée en euros. Je ne sais pas s’il faut rire ou pleurer d’un argument comme celui-là, quand on sait qu’avant l’avènement de l’euro, notre dette était libellée en franc, et que visiblement il n’y a pas eu de problèmes pour la convertir en euros.

Il existe une loi internationale, dite « Lex Monetae », qui stipule qu’un état a le droit de rembourser sa dette dans sa monnaie nationale, si cette dette dépend de son droit national. Environ 95% de la dette française étant de droit français, elle pourra donc être remboursable en francs. De plus, nous serions en droit d’en fixer nous-mêmes la parité vis-à-vis de l’euro. L’économiste Jacques Sapir a depuis longtemps traité de ce sujet.

De plus, comme je l’explique dans mon livre, l’euro n’est pas une monnaie unique, mais une monnaie commune. Techniquement c’est très différent, car la vérité c’est qu’il n’y a pas un euro, mais 19 euros différents, dont on force les cours de change à parité. Sortir de l’euro est techniquement bien plus facile qu’on ne le pense, et ce d’autant plus que nous avons conservé notre Banque Nationale (la Banque de France), à l’instar des 18 autres pays de la zone euro. En réalité, c’est comme si l’euro avait dés le départ était construit pour disparaître, contrairement à tout ce qui est dit par nos dirigeants.

La question qu’il convient de se poser n’est pas ce qu’il se passerait en cas de retour au franc, mais plutôt ce qui va nous arriver si nous restons dans l’euro. Personnellement, entre la certitude de se crasher dans un mur à pleine vitesse, et sauter en marche malgré les blessures éventuelles, je préfère de loin la deuxième solution.

Certains pays seront de toute façon contraints de sortir de la zone euro. L’Italie et même la France ne pourront pas tenir face à la hausse des taux qui a été amorcée par la BCE. Il est préférable de décider nous-mêmes de la date de sortie que d’en être éjectés de force.

De plus, il est un scénario que peu de gens veulent considérer, mais qui nous plongerait dans une crise extrêmement grave : la sortie volontaire de l’Allemagne de l’euro. Cette éventualité est à considérer plus que jamais. Ce pays n’hésitera pas un instant à franchir le pas si cela est nécessaire au maintien de sa suprématie économique.

Breizh-info.com : Si demain, la France quitte l’Union Européenne, cette dernière meurt de facto. Mais eu égard à la tiers-mondialisation du pays à l’heure actuelle, comment entendez-vous pouvoir rivaliser avec d’énormes blocs comme les USA, la Chine, la Russie, l’Inde, sans alliance continentale ?

Alain Falento : Vous avez entièrement raison, l’Union européenne ne survivrait pas à un départ de la France. Et alors ? Nous devons crever la gueule ouverte, accepter une immigration insupportable et un chômage de masse pour sauver une structure qui était supposée nous offrir sécurité et prospérité pour l’éternité, mais n’a tenu aucune de ses promesses ? Il ne faut pas confondre la fin et les moyens. Comme toute structure nuisible, l’Union européenne doit disparaître.

L’argument de la taille est le plus utilisé par les européistes ; comme par hasard, la France aurait exactement la taille non optimale pour être souveraine. Ce n’est vraiment pas de chance.

L’argument de la taille, pour justifier l’existence de l’Union européenne, ne tient pas. Il existe une multitude d’états souverains (Suisse, Corée du Sud, Royaume-Uni) qui sont plus petits que nous ou de taille comparable, et qui parviennent à défendre leurs intérêts face aux grandes puissances démographiques et économiques. Pour quelle raison n’en serions-nous pas également capables ? sommes-nous plus médiocres qu’eux ? De plus, il ne faut pas confondre sortie de l’Union européenne et fin de la coopération avec les autres États européens. De par notre position géographique, notre démographie et notre PIB, nous sommes incontournables. Nos principaux voisins signeront bien évidemment avec nous des accords de coopérations bilatéraux, comme il en a toujours été, bien avant le Traité de Maastricht. Il n’est tout simplement plus acceptable que des fonctionnaires européens signent des accords internationaux en notre nom, contre nos intérêts fondamentaux, sans que nous ne puissions rien faire.

Si vous vous plongez dans la lecture des traités européens, vous y constaterez qu’il n’y est aucunement question de nous protéger contre qui que ce soit. L’Union européenne, du point de vue économique, n’est que l’institutionnalisation d’une guerre économique totale entre les états membres, à travers la sacro-sainte concurrence libre et non faussée, et la libre circulation des personnes et des capitaux. Ainsi, nos portes sont grandes ouvertes aux prédateurs du monde entier, qui s’emparent de toutes nos entreprises et infrastructures stratégiques, conquièrent nos marchés, sans que l’Union européenne ne demande aucune réciprocité.

Dans le domaine agricole, par exemple, l’UE n’a jamais défendu les intérêts de nos agriculteurs. Bien au contraire, l’UE n’a de cesse que de signer des accords de libre-échange avec des puissances agricoles qui ne sont pas soumis aux mêmes normes que nous. Si nous restons au sein de cette structure supranationale, d’ici quelques décennies, il n’y aura tout simplement plus d’agriculteurs en France.

Breizh-info.com : dernière question, provocante sans doute. Le souverainisme n’est-il pas finalement un vieux conservatisme dépassé qui par ailleurs, n’a pas montré dans le passé récent qu’il était garant de la sécurité des peuples, cf. les deux guerres civiles en Europe au 20e siècle ? À l’heure où l’homme blanc est menacé de devenir une minorité y compris sur sa propre terre, le souverainisme ne doit-il pas être dépassé par d’autres politiques, d’autres priorités ?

Alain Falento : Il ne faut pas confondre le souverainisme et le conservatisme. Le souverainisme, au sens littéral du terme, n’est que la doctrine qui soutient la structure nationale par opposition aux instances supranationales. Le souverainisme peut donc faire montre de conservatisme, ou non, selon les besoins.

La question cruciale que vous posez est la suivante : l’échelon national est-il le plus pertinent pour préserver la paix et répondre au défi démographique que nous pose l’Afrique ? Il est légitime de se poser la question, mais le principe de réalité s’impose. L’Union européenne est une fiction. J’ai vécu dans de nombreux pays européens, et je dois avouer que je ne sais pas ce qu’est un citoyen européen. Il n’y a pas plus de peuple européen que de licornes.

Quant à la paix dont notre pays a bénéficié depuis près de 80 ans, il le doit plus à son armée et à sa bombe atomique qu’à l’Union européenne. Quand le gaz et l’énergie viendront à manquer, que le chômage et l’inflation feront des ravages, nous verrons bien ce qu’il restera de cette utopie supranationale européenne.

Une autre option consisterait à considérer que, si l’échelon supranational n’est pas le plus pertinent pour répondre aux problèmes de sécurité qui se posent à nous, alors l’échelon régional l’est peut-être. Certains pensent même que c’est à l’échelle locale qu’il faut se désarrimer de l’État central. Je pense personnellement que la dernière stratégie est la plus pertinente, comme mesure d’urgence. Toutes les stratégies de type « sécessioniste » doivent cependant se faire dans la discrétion, car vous avez beau décider de vous déconnecter de l’État central, ce dernier ne va malheureusement pas accepter de se déconnecter de vous.

En effet, nous vivons dans un monde dans lequel règne l’ordre westphalien. Que nous le voulions ou non, la seule structure qui soit reconnue internationalement, c’est celle de la nation. Vous pouvez vous sentir Breton, Corse ou Catalan, vous ne disposez cependant que de la nationalité française, qui est la seule qui sera reconnue en France comme à l’étranger. On peut le déplorer, mais il en est ainsi et cela ne va probablement pas changer de sitôt.

Il faut être raisonnable ; souverainistes ou régionalistes, nous avons tous un problème commun : l’immigration de masse et notre disparition programmée. Il ne sert à rien de discuter des impôts, des taxes et des retraites si nous sommes balayés par des nuées d’immigrants venus d’Afrique, la plupart musulmans de surcroît. Si nous ne réagissons pas, il ne restera rien de notre pays et de nos régions. Il faut s’opposer à leur installation par tous les moyens possibles. C’est ça la priorité. Le reste pourra se discuter plus tard.

Une chose est cependant certaine : l’Union européenne est profondément immigrationniste, et nous lui avons transféré toutes les compétences en matière de politique migratoire. Il est donc plus qu’urgent de nous extraire de cette structure au plus vite, si nous ne voulons pas être minoritaires dans notre pays dans 30 ans.

Propos recueillis par YV

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