Le roi nu ou le village Potemkine comme réalité politique immédiate

[Source : telegra.ph]

Par Iurie Rosca — 7 mai 2024

Le spectacle politique d’aujourd’hui à Moscou a réveillé une nouvelle vague d’acclamations et de jubilation triomphaliste parmi les deux soutiens indispensables de tout gouvernement, aussi vénal et hideux soit-il. Je pense aux éternels profiteurs et carriéristes prêts à glorifier toute nullité en fonction, ainsi qu’aux infatigables naïfs et enthousiastes qui pratiquent de bonne foi des exercices de perception onirique de la réalité pour échapper à la réalité authentique indésirable.

La première remarque adressée en particulier aux adeptes de la religion démocratique serait la suivante. En Russie, il n’y a pas eu d’élections au sens classique et libéral du terme, mais un simulacre de mauvais goût destiné à couvrir une fraude politique et juridique d’un régime qui a décidé d’usurper le pouvoir de l’État au profit de groupes d’intérêts privés et douteux. Bien entendu, les partisans et les apologistes de ce vieux truc de l’histoire de l’usurpation de pouvoir trouveront des excuses et des justifications à n’en plus finir.

La première est le caractère providentiel, exceptionnel, indispensable et inamovible de la personnalité géante incarnée par Poutine. Excellente, c’est celle à laquelle je me suis accroché pendant un quart de siècle. La deuxième des justifications est que la Russie aurait atteint des sommets de développement sans précédent dans son histoire sous cette personne. Et la troisième explique la permanence de cette marque du Kremlin par l’« état d’urgence », la guerre en Ukraine, le danger extérieur.

J’ai donc retenu les trois circonstances offertes au public crédule avec une habileté digne de toute appréciation. Il ne pouvait en être autrement. Dans un monde d’apparences et de marketing, plus personne ne fait la différence entre l’authentique et la fiction. Et dans la « société du spectacle » (Guy Debord), ce qui compte, ce n’est pas ce que l’on est, mais seulement ce que l’on paraît, ce que l’on « vend » au consommateur de publicité.

Il serait bon de rappeler aux consommateurs des mythes politiques « fabriqués au Kremlin » que dans la Russie du dernier quart de siècle, la politique proprement dite n’existe pas. Seuls les personnages ayant reçu une autorisation spéciale du Kremlin sont autorisés à faire de la politique. Y compris au niveau de l’attitude politique exprimée en public. Et le droit de se présenter aux élections n’est réservé qu’à ceux qui acceptent le rôle ingrat de l’opposition formelle qui vise à servir de décoration dans ce spectacle politique.

Et ceux qui ont violé cette règle non écrite de la « démocratie russe » ont souvent payé de leur vie, de leur liberté ou de leur exil cette grave déviation des intérêts pécuniaires des groupes oligarchiques qui soutiennent Poutine. Je ne suis pas un partisan de la démocratie anglo-saxonne. Mais plus encore, je répugne à l’hypocrisie avec laquelle ce modèle politico-juridique est simulé dans la Russie d’aujourd’hui. Nous avons affaire à un mélange de « religion de la civilisation soviétique » et de farces électorales à l’occidentale, qui a aussi pour ingrédient la prétention de faire appel au modèle monarchique de la Russie historique. Ce concept caricatural, parodique et profondément éclectique s’inscrit parfaitement dans l’époque historique que nous vivons. La tromperie, l’astuce, la manipulation représentent la nature même du simulacre politique en tant que formule magique de la société actuelle.

Les personnes qui lient leurs espoirs au nouveau mandat présidentiel de Poutine, qu’elles soient russes ou étrangères, ont de sérieuses difficultés à utiliser leur propre mémoire comme outil d’analyse politique et d’anticipation de l’avenir. L’auteur de ces lignes a connu plusieurs situations où il a espéré que Poutine avait rompu avec le système mondialiste et que la Russie, sous sa direction, pourrait devenir un pôle alternatif à l’Occident collectif.

Tout d’abord en 2014, lorsqu’un coup d’État sanglant inspiré par les Américains a été ordonné à Kiev, et que Poutine a riposté en s’emparant de la Crimée. À l’époque, le célèbre paléoconservateur américain Patrick J. Buchanan a écrit le fameux éditorial « Vladimir Poutine, Croisé chrétien ? »1 (voir : https://www.theamericanconservative.com/vladimir-putin-christian-crusader/). Je n’étais donc pas le seul à me laisser séduire par le Kremlin il y a dix ans. Mais peu de temps après, en 2014, le Donbass est abandonné, le régime de Kiev qui a commis le coup d’État est reconnu comme un partenaire légal et de dialogue, à la suite des cycles de négociations russes de Minsk et du format Normandie. Dans le même temps, la population des deux républiques rebelles de Donetsk et de Lougansk s’est retrouvée abandonnée pendant huit ans, soumise à des attaques d’artillerie qui ont fait des milliers de morts parmi les civils.

Le deuxième espoir que le Kremlin se soit débarrassé du contrôle de la mafia mondialiste, que j’ai ouvertement exprimé il y a deux ans, est que la Russie a commencé ce qu’on appelle l’OMS [Opération militaire spéciale] en Ukraine. Et ce, bien que la campagne russe promeuve l’agenda de la fausse pandémie des années précédentes sous le diktat de l’OMS, avec l’imposition de toutes les restrictions absurdes et les injections forcées. Et ce malgré le fait que Poutine lui-même ait assumé le rôle d’agent publicitaire pour Big Pharma, en promouvant fortement la campagne de « meurtre par injection » (voir à cet égard https://www.amazon.com/Murder-Injection-Eustace-Clarence-Mullins/dp/1911417002).

Mais la dynamique des événements de ces deux dernières années m’a montré exactement où j’avais tort. Et la principale erreur a été d’ignorer la principale caractéristique du capitalisme. Je voulais dire que, contrairement à la société traditionnelle, les États sont dirigés par ceux qui ont le contrôle de l’argent, et non par ceux que la ploutocratie installe dans des fonctions politiques décoratives. Après la chute de l’URSS, la « civilisation de l’argent » a triomphé en Russie également. Et ce, bien que certains d’entre nous préfèrent appliquer la formule « Suivez l’argent » uniquement lorsqu’ils analysent de manière critique les réalités de l’Occident, préférant exempter la Russie de cette règle universellement valable.

Je ne reviendrai pas ici sur les fausses dichotomies dont j’ai parlé à plusieurs reprises. Je ne reviendrai pas non plus sur le fait que la Russie/Chine/BRICS n’est pas une alternative à l’unipolarité mondialiste, mais un modèle qui lui est parfaitement complémentaire. Et le fait que les États-Unis perdent leur rôle hégémonique ne présage toujours pas d’un avenir meilleur, ni pour l’Humanité en général, ni pour la Russie en particulier.

Et ceux qui jubilent aujourd’hui à l’occasion de la cinquième investiture de Poutine en tant que président, au nom du patriotisme ou du souverainisme russe, méritent toute la compassion et la sympathie. J’aurais de la compassion pour ceux qui le vénèrent consciemment, et de la sympathie pour ceux qui préfèrent rester sous le charme de la propagande et de leurs propres illusions.


1 À l’époque, peu de gens ont remarqué l’importance de la question contenue dans le titre du célèbre politologue américain.




Poutine entre discours et actes

[Source : chroniquesdepereslavl.blogspot.com]

Par Laurence

Z.W. m’a envoyé une vidéo1 d’une jeune Russe qui dit expressément que Poutine marche pour l’ordre mondial, et me demande ce que j’en pense. En ce qui concerne une partie de ce qu’elle raconte, il y a matière à se poser des questions, je m’en suis posé, je m’en pose. Je ne peux avoir qu’un avis personnel, basé sur mon intuition et mon observation de ce qui nous est accessible, de ce que j’ai vu, entendu ou lu. Cependant, elle me semble, par moments, exagérer et même biaiser, ce qui n’est pas bon signe, ce qui jette, à mes yeux, une ombre sur tout le reste de son discours. Ce qui est sûr, c’est que comprendre ce qui se passe vraiment ici n’est pas simple et qu’on ne peut se bercer de l’illusion que Poutine est le sauveur du monde, d’ailleurs, à part Jésus Christ sur un plan spirituel, personne n’est en mesure de jouer ce rôle.

« Ne mettez pas votre confiance dans les princes et les fils des hommes, en eux il n’est point de salut ».

Elle remarque qu’il y a un grand contraste entre ce que dit Poutine et ce qu’il fait, et c’est exact, en tous cas à l’intérieur du pays. Retour aux traditions, mais les ministères de la culture successifs ne semblent exister que pour permettre encore plus de destruction du patrimoine et financer des spectacles dégradants à l’occidentale, au détriment de la qualité et de la production nationale. Récemment, j’ai appris par Dany qu’un adolescent qui voulait changer de sexe a été retiré à sa mère qui s’y opposait par les autorités, alors qu’il existe, si j’ai bien compris, une loi interdisant les interventions médicales en ce sens. Comment se fait-il ? De même, on va lutter contre l’immigration, mais on construit à Moscou encore une mosquée géante. Poutine, dit la jeune femme, laisse péricliter les villages russes faute d’infrastructures minimales, mais installe trente villages modernes pour des Africains ; « c’est comme en France », commente la journaliste. Cependant là, je soupçonne qu’il s’agit de villages établis à l’intention des Afrikanders, qui sont massacrés en Afrique du Sud, facilement assimilables en Russie, travailleurs et entreprenants. Ce n’est pas la première fois que j’entends parler de cela, et, renseignements pris, il s’agit des Afrikanders, pour qui c’est pratiquement une question de vie ou de mort, et qui ne représentent pas un afflux de population colossal. Il n’en reste pas moins qu’on ne soutient pas vraiment la paysannerie, bien que le retour à la terre ne soit pas empêché non plus, si l’on ne demande rien à personne et qu’on va s’installer au fin fond du nord dans un village perdu, alors qu’en France, ce n’est pas garanti. Un retour aux traditions et à la souveraineté impliquerait la propagande du retour à la terre et des encouragements à ceux qui l’opèrent, ainsi qu’une mise en valeur de la culture paysanne. Il y a une complaisance judiciaire envers les criminels asiates ou caucasiens quand ils agressent des Russes, cela me semble le fait de la corruption des juges par des bandits de ces nationalités, et non forcément celui du gouvernement lui-même, mais il est bien connu que les ramifications de la pègre et de la mafia s’insinuent partout, ici comme ailleurs. La différence avec la France est que les Russes, souvent, ne se laissent pas faire, là encore, la résistance locale joue sûrement son rôle.

[NDLR Une explication d’une différence entre les actes et les paroles de Poutine pourrait s’expliquer par l’existence d’un État profond russe. Si les pays occidentaux sont en réalité dirigés par un État profond, pourquoi la Russie échapperait-elle à la tendance ? Même un dictateur doit composer avec son entourage et son administration (à supposer que Poutine en soit un).]

Autre point inquiétant, la soumission au covidocircus, aux mesures, au vaccin, beaucoup moins tyranniques et prolongées qu’en occident, cependant. La jeune femme attribue ce fait à la résistance du peuple russe, et elle n’a sans doute pas tort, je l’ai aussi pensé. Le peuple russe n’a pas bien passé le test d’obéissance que les Français ont remporté haut la main, dénonçant leurs voisins et traquant les contrevenants dans l’espace public. Des gens ont été acculés à se faire vacciner, sous peine de perdre leur travail, dans le meilleur des cas, ils ont quand même développé des covids, parfois à répétition, pour les autres conséquences, mystère. On en parle peu. La thèse d’un ami poutiniste français, c’est que le gouvernement russe ne voulait pas prendre le risque d’une opposition prématurée et déclarée au système mondialiste. Peut-être. N’empêche que c’est la principale raison que j’aurais de douter.

La numérisation. Oui, c’est vrai, cependant, il faut tenir compte du fait que les gouvernements, quels qu’ils soient, sont obligés de s’aligner sur les avancées technologiques qu’adoptent leurs concurrents, ennemis ou ennemis potentiels. Pour l’instant, cela ne prend pas le caractère coercitif et inhumain que cela prend ailleurs, mais cela peut venir, peut-être est-ce encore la résistance passive du peuple russe qui joue son rôle.

Le démolissage du service public, commencé sous Eltsine et poursuivi sous Poutine. Elle considère que les années quatre-vingt-dix n’étaient pas si horribles que cela, et que si l’on doit prendre un point de comparaison, il faudrait choisir les années soixante-dix quand tout allait super bien. Mon impression personnelle est que d’une part, les années quatre-vingt-dix étaient vraiment un désastre qui laisse un très mauvais souvenir à beaucoup. Le comptable du café, qui a la cinquantaine, me disait qu’on commençait à vivre mieux et qu’on ne voulait pas tout foutre en l’air pour les petits libéraux de Moscou. Mon voisin à la radio considère qu’on n’a « jamais mieux vécu ». Et d’autre part, les deux voyages que j’ai faits en URSS dans les années soixante-dix, qui plus est à Moscou, et pas en province ou dans les campagnes, ne m’ont vraiment pas laissé une impression de prospérité merveilleuse et de joie de vivre en dépit de tout ce que me racontent les Russes maintenant. Je n’envisageais absolument pas de quitter nos années soixante-dix pour les leurs. La fille du père Valentin, partie à Paris à la fin des années quatre-vingt-dix, disait à sa mère communiste : « Le communisme, c’est les Français qui l’ont réalisé, la médecine et l’éducation sont gratuites, tout le monde reçoit des allocations, et la vie y est plus douce que chez nous ». Quant au quotidien des campagnes, il ne semblait pas non plus très riant, je me souviens de ces files grises de paysans mal fagotés qui venaient acheter à Moscou ce qu’ils ne trouvaient pas chez eux. Ce que j’ai vu ne correspond pas au mythe…

Enfin elle évoque l’alcoolisme comme un véritable fléau, et j’observe que les choses ont beaucoup changé sur ce plan. Dans les années quatre-vingt-dix, tous mes copains étaient des alcoolos finis, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, on ne voit plus d’ivrognes écroulés partout, son affirmation est de l’exagération épique. Déjà, en 18, un ami, à Férapontovo, me disait qu’on ne voyait plus d’ivrognes et que les routes étaient meilleures. Pour les routes, à Pereslavl-Zalesski, on ne peut pas dire cela, mais disons que les routes fédérales sont en bon état.

La pauvreté, dont elle trace un tableau épouvantable, et c’est pareil, je ne dis pas que tout le monde est riche, mais je pense qu’il faut nuancer. Elle le fait en indiquant que les Russes sont souvent propriétaires de leur appartement, et ne paient pas de loyer. Et les impôts qu’ils paient dessus sont dérisoires, les charges, même si elles ont sensiblement augmenté, n’atteignent pas les sommets fantasmagoriques des charges en France, en relation avec les salaires respectifs. Il y a de très petits salaires, cependant, mon électricien m’a dit que chez mosenergo, il touchait 150 000 roubles, soit 1500 euros, il a acheté une maison à crédit. Et j’ai vu une affiche de recrutement pour des chauffeurs routiers avec une proposition de salaire de 100 000 roubles. À côté de cela, les postiers d’ici touchent 12 000 roubles, les employés du supermarché sont recrutés à 25 ou 30 000 roubles, ce qui est loin d’être royal. Mais je ne suis pas une spécialiste des chiffres et de l’économie. Personne ici, à ma connaissance, ne meurt de faim. Les magasins sont pleins, et l’histoire des appartements gelés, à moins que cela ne se produise et que je ne sois pas au courant, c’était dans les années 90.

La dépopulation. Eh bien là, je ne la crois pas beaucoup. Elle parle de quatre-vingts millions de Russes au lieu de 140 millions, et ne semble pas trop sûre elle-même de cette différence fantastique entre les chiffres réels et les chiffres officiels. Ce que j’observe, c’est que la natalité est réellement encouragée par l’attribution d’un « capital maternel » de 10 000 euros qui permet parfois d’acquérir une maison ou un appartement, avec un complément personnel, l’attribution d’appartements communaux à des familles nombreuses, comme ce fut le cas pour un de mes amis, d’aide alimentaire, aussi, la fille du père Valentin a droit à de nombreux produits gratuits. Je n’ai pas le sentiment que le gouvernement planifie l’extermination, ou disons la disparition de sa population. Il est, me semble-t-il, plutôt économe de la vie des soldats et des civils en Ukraine, Marioupol est reconstruite en un temps record. C’est vrai que la justice juvénale retire parfois les enfants aux familles nombreuses pauvres, ce qui est un scandale, la justice juvénale a été instaurée sous pression occidentale, chez nous, on les retire aux familles dissidentes, c’est probablement le but occulte de cette institution.

La démolition de l’armée. Là non plus, a priori, et sans être spécialiste, au feeling, je ne pense pas que le gouvernement actuel soit à incriminer, car l’essentiel du travail avait été fait sous Eltsine, et j’ai même entendu dire que si Poutine n’était pas intervenu plus tôt, c’est qu’il était occupé à réarmer discrètement, en tous cas, on voit aujourd’hui qu’il ne fait pas la guerre avec des moteurs de machine à laver. Depuis le début de l’affaire du Donbass, et même bien avant, je savais que l’occident ferait tout pour déclencher une guerre avec la Russie, et Poutine a reculé huit ans devant l’obstacle. Pour réarmer ? Quand l’intervention a commencé, j’ai pensé qu’il avait fait profil bas le temps de le faire et qu’il avait été drôlement astucieux… 

A ce propos, elle ne parle pas de ce qui s’est passé au Donbass dès 2014, elle prétend que les Russes et les Ukrainiens étaient bien copains, qu’ils étaient des frères, et que les gouvernements occidentaux et russe ont organisé cette guerre, sans aucune motivation de part et d’autre, faisant peur aux uns avec le désir de conquête imaginaire de la Russie, aux autres avec les dangers imaginaires de l’OTAN, et c’est là que je tique vraiment. Parce que moi, depuis des années et des années, j’ai observé l’attitude agressive et fourbe de l’OTAN envers la Russie, ses provocations permanentes, la réticence des autorités russes à entrer dans la danse et même à considérer les Occidentaux comme des ennemis, et la tolérance envers les intellectuels libéraux qui soutenaient la propagande occidentale. Elle définit l’armée russe comme complètement détruite, avec des armes rouillées, des types peu mobilisés, on dirait les discours de Van der Layen au parlement européen. Je sais qu’il y a des dysfonctionnements dans l’armée russe, que les soldats sont obligés de payer des pièces de leur équipement, mais quand même, question armements, les Russes ne semblent pas à court, ni fonctionner avec des bouts de fil de fer. Je crois que le danger otanesque est bien réel et que la plupart des Russes le comprennent bien, et tout le monde a vu comment cela se passait en Serbie. La population du Donbass, quand elle s’est mise à résister, prenait des bombes sur la gueule, et subissait des exactions affreuses. La propagande antirusse menée en Ukraine depuis la chute de l’URSS n’était pas le fait de Poutine. Et je me souviens avec horreur des commentaires ukrainiens sur les « doryphores » grillés dans la maison des syndicats à Odessa, des gâteaux en forme de bébés russes mangés dans les discothèques, des manifestants criméens accueillis à Kiev à coups de barre de fer, et autres amabilités des « frères » contre lesquels la jeunesse russe avertie qui fuyait en Géorgie ou ailleurs ne voulait pas se battre. C’était un concentré de méchanceté stupide, dans le genre de la télé française ou de certains intellectuels ou même orthodoxes de chez nous.

Elle parle du démembrement de la Russie, objectif du projet Harvard de Kissinger, et oui, c’est clair, ce projet existe, et il est ouvertement soutenu depuis longtemps par des libéraux russes, Echo Moskvy etc… En effet, si Poutine est souverainiste, comment tolère-t-il par exemple le centre Eltsine, centre de propagande pro-occidentale et antirusse situé à l’épicentre du projet, la ville d’Ekaterinbourg ? Comment l’a-t-il laissé construire, comment le laisse-t-il ouvert, en temps de guerre ? Mikhalkov, qui est un chaud partisan de Poutine, a consacré toute une émission à cet abcès purulent. D’après la jeune femme, tout ceci est le fait d’une « secte juive » (à ne pas confondre avec les juifs normaux et gentils, bien entendu) qui, depuis New York, organise tout cela, et Poutine en est membre. À moins que le métropolite Tikhon, qu’on dit son père spirituel, et le patriarche Cyrille n’en soient complices, on se demande comment il concilie tout cela avec une foi orthodoxe affichée, si on en est là, alors cela craint vraiment, tout le monde aux catacombes… Que des juifs, disons qu’une mafia juive, qu’une secte, chez nous, on dit les straussiens, soit impliquée dans la destruction de la Russie par l’Ukraine, et réciproquement, je n’en doute pas tellement, cela remonte à 1917, et même avant, et la preuve en est à mes yeux la haine écumante de la compagnie BHL, Glucksmann, Ackerman, Nuland, et autres néocons situés dans divers pays, qui elle non plus ne date pas d’hier et à propos de laquelle aucune accusation de racisme, pourtant largement justifiée, n’a jamais été proférée. Et puis la mafia juive n’est pas la seule en cause, il y a d’autres mafias, les intérêts de la famille Biden, par exemple, Blackrock, Monsanto… Maintenant, que toute l’affaire soit une symphonie à laquelle Poutine participe avec enthousiasme… ? Mais peut-être ont-ils des moyens de pression. Je ne saurais le dire. Disons que je sais pour qui se battent les Ukrainiens, qu’ils le sachent ou non : pour eux. Les Russes se battent pour la Russie et le savent, même si l’on admet que ce n’est pas forcément tout à fait le cas de leur gouvernement.

Est-ce ou n’est-ce pas le cas ? Moi, à l’intuition, je dirais que la guerre est réelle entre le gouvernement russe et les gouvernements occidentaux. Le gouvernement russe défend-il sa terre et son peuple ou bien son fief mafieux ? Peut-être les deux. Peut-être son cul d’abord et le peuple ensuite. Et puis parfois, les affaires n’empêchent pas les sentiments… En tous cas, si la moitié de ce que déclare cette jeune femme est vrai, Poutine est bien meilleur comédien que Macron. La jeune femme dit que 30 % des Russes soutiennent Poutine, en réalité. Peut-être que s’il laissait émerger des opposants sérieux, ses scores ne seraient pas les mêmes, mais je pense qu’il bénéficie d’un soutien populaire suffisamment large, surtout en ce moment, évidemment.

Pour ce qui est de la médecine, je ne la contredirai pas, c’est plutôt la cata. « En Union soviétique, tout était gratuit ». Oui, mais j’ai entendu raconter aussi des horreurs sur la médecine soviétique, et du reste, j’ai été soignée gratuitement, à Pereslavl-Zalesski, je ne faisais pas une confiance aveugle au personnel, mais c’était gratuit. Que ce soit ici ou chez nous, en effet, la privatisation de la santé publique démolit complètement la qualité des soins, mais il y a du blé à faire, et des requins à l’œuvre, pas besoin d’inviter une secte juive à la curée.

Auparavant, j’ai écouté l’interview du père Tkatchev où il recommande aux orthodoxes ukrainiens de fuir Sodome sans se retourner. Il dit que l’ethnos n’a plus le même sens qu’avant, parce que tous les ethnos ont été cassés. On avait fait l’expérience de créer l’inimitié entre deux peuples frères, les Ukrainiens et les Russes, qui appartiennent absolument au même ethnos, beaucoup plus qu’un breton et un basque ou un provençal, par exemple, avec la même culture, la même histoire et la même foi, et qu’on y était arrivé. Le peuple russe avait une grande homogénéité, il s’apparentait à une espèce de famille mystique, d’où le désarroi de Napoléon qu’on sent si bien dans Guerre et Paix, devant ce phénomène incompréhensible, le peuple qu’il pensait délivrer de la tyrannie et qui se levait contre lui comme un seul homme, et cela, un siècle seulement avant la révolution d’octobre et la guerre civile. On arrive à tout avec une rééducation qui joue sur les mauvais sentiments, comme on l’a déjà vu au XX° siècle. C’est très triste, dit-il, mais c’est comme ça. Et la Laure de Kiev ? Ses reliques profanées, ses objets saints dispersés à l’encan dans une Europe apostate et sacrilège ? Eh bien tant pis pour la Laure de Kiev, son sort démontre d’autant plus la nécessité de partir sans se retourner. Je me suis fait la même réflexion, quand je suis partie moi-même, au fond. Sans se retourner, c’est le plus difficile… Autant pour la Laure de Kiev que pour Notre-Dame, la France de mon enfance ou le monastère de Solan. Mais quand j’ai vu que Macron avait reçu Bartholomée à l’Élysée, ce fut comme la revendication du crime qui s’affichait avec insolence, sa signature affichée : en effet, il fallait partir, je n’en doute pas. Et il ne faut plus se retourner. Que la thèse de la jeune Russe soit ou non exacte. Je fais confiance au père Tkatchev. Il a vu ce qui se passait là-bas, il en vient. Il est parfois un peu raide, mais au moment du covidocircus, il n’avait pas peur d’exprimer la vérité. Il dit qu’un noir orthodoxe lui est plus proche qu’un Russe renégat, et que les gens vont désormais se regrouper par affinités spirituelles, morales, intellectuelles, éthiques. C’est ce que je ressens quand j’écoute Youssef Hindi, par exemple, et je le ressentais à Solan, où les gens sont d’origine très diverse. Et c’est probablement ce qui s’esquisse dans le mouvement des étrangers occidentaux vers la Russie et son orthodoxie. Le père Tkatchev évoque la responsabilité collective de Dostoïevski, qui nous fait assumer à tous le péché d’un seul, et qui fait du salut d’un seul le salut de tous, cette révélation qui m’a fait découvrir le christianisme, à l’âge de quinze ans. C’est de cela qu’il faut se souvenir, devant ce qui nous arrive.

Si j’étais plus jeune, je songerais à l’issue de mon roman Epitaphe. Pas pour des raisons de survivalisme, mais pour vivre debout encore quelque temps.

1 Pour voir la vidéo :
https://nouveau-monde.ca/sortir-du-schisme-mental-la-russie-vue-par-une-citoyenne-russe/




Marion Le Pen : « Je prône un traditionalisme intelligent contre des élites hostiles. »

Interview de Marion Le Pen par Tatiana Popova — 23 juillet 2013

[NDLR À comparer peut-être avec de nos jours, où Marion a retiré « Le Pen » de son nom pour intégrer un parti qui ne promeut pas le Frexit.]

[Source : english.pravda.ru]

Marion Maréchal Le Pen est la petite-fille du leader nationaliste français Jean-Marie Le Pen. Élue l’an dernier — à 22 ans — à la chambre des députés, elle a fermement défendu ses convictions et ses valeurs familiales traditionnelles au cours de la longue lutte qui a opposé le gouvernement socialiste français en difficulté au mouvement chrétien et conservateur motivé. Illustrant sa dynastie démocratique et paradoxale, elle a répondu aux questions de Tatiana Popova et de Pravda.ru.

« Mlle Le Pen, vous êtes la plus jeune députée du Parlement français. Vous avez également manifesté une forte réticence à l’égard du prétendu mariage pour tous. Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs les détails de votre position ? Et comment expliquez-vous la réaction excessive du gouvernement français ? »

« En fait, ce combat me tient à cœur et je suis d’accord avec la jeunesse de France qui s’est levée ces derniers mois pour défendre le cadre indépassable de nos valeurs et le respect des lois naturelles. Nous avons assisté à la toute-puissance d’un “nano-lobby” qui, à lui seul, avec ses quelques centaines de membres, a pu détruire l’institution du mariage comme élément de la filiation et consacrer le désir égoïste et individuel au-dessus de toute autre considération comme le bien-être de l’enfant adopté, et ce contre l’avis de nombreux psychiatres français reconnus. Je voulais aussi dénoncer les nombreuses atteintes portées par la gauche libertaire à nos libertés individuelles ; le gouvernement socialiste a sous-estimé le nombre de manifestants, et nous avons assisté à des provocations, à un usage excessif de la violence policière, et à des emprisonnements pour délit d’opinion… La démocratie française se meurt sous nos yeux par la volonté d’une élite idéologue qui oblige les Français à abandonner tout attachement à la famille ou à la nation pour mieux imposer l’utopie mondiale. Heureusement, la vigueur de ces derniers mois a montré que la conscience française n’était pas morte ! »

« La science et l’agenda transhumain continuent de défier et de rebuter toute éthique ; vous avez entendu parler des bébés Google, achetés sur Internet, conçus en Amérique, et dont les “mères” délocalisées gisent quelque part en Inde, où les produits humains peuvent être achetés et livrés. Pensez-vous qu’une conscience chrétienne ou humaniste puisse encore intervenir dans ces circonstances ? »

« La réalité est qu’aujourd’hui nous arrivons à l’apogée du nihilisme moderne dans lequel l’homme est en fin de compte une marchandise de plus. Dans ce règne du libre-échange, la conception du “progrès” est calquée sur le développement social du progrès technique. L’étrange raisonnement par analogie nous amène à considérer que les sociétés humaines, à l’instar des progrès technologiques, ne peuvent évoluer que vers plus de progrès social et donc vers toujours plus de bien. Le véritable danger de cette loi réside dans les dérives qui conduiront à l’arrivée de l’Assistance Médicale à la Procréation pour les couples lesbiens et de la Gestation pour autrui pour les hommes au nom de “l’égalité”. Le corps humain et la personnalité deviennent ainsi un produit consommable au nom du progrès et de l’égalité. Les vraies féministes devraient se rebeller contre un tel mépris des femmes ».

« Toujours pour nos lecteurs, pouvez-vous nous donner une idée de votre parcours intellectuel et même familial (votre relation avec votre grand-père, par exemple) ? Quel est votre modèle du passé, s’il y en a un ? Votre grande figure historique ? »

« Je suis issu d’une célèbre famille politique française dont la figure historique Jean-Marie Le Pen a, pendant de nombreuses années, déchaîné les passions pour défendre seul le courant national, méprisé et rejeté par nos élites au nom de la lutte contre la “haine nationaliste” et “l’extrémisme.” Ma vie personnelle m’a depuis appris l’adversité et c’est pourquoi, aujourd’hui, l’arène politique ne me fait pas peur. J’ai grandi dans l’amour de mon pays et j’assume chaque erreur et chaque réussite. Napoléon disait que de Jeanne d’Arc à Robespierre, il prenait tout le monde ! Je ne prône pas un conservatisme arrogant, mais un traditionalisme intelligent, car une nation qui oublie son passé oublie aussi ses erreurs et peut les reproduire. Ma nation a plus de 1000 ans et il serait bien de commencer à ne pas réduire son histoire à la Révolution de 1789. Il y a beaucoup de personnages historiques que je vénère, et Jeanne d’Arc est certainement l’une de mes préférées : pensez à cette guerre menée par une bergère habitée par la Providence pour sauver le pays de l’occupant anglo-saxon… »

« Il est de coutume de se plaindre de la jeune génération depuis au moins cinquante ou soixante ans. Comment voyez-vous votre génération, maintenant que le FN est à 26 % en France ? Le jeune commun est-il inculte, aliéné par la technologie, les téléphones intelligents et mentalement intoxiqué par les médias ? Ou est-il plutôt rebelle et prêt à soutenir votre mouvement vers le pouvoir en France ? »

« Les faits sont têtus. Malgré le matraquage idéologique opéré par les grands médias et l’Éducation nationale depuis des années, la jeunesse française est encore pleine de ressources. Aujourd’hui, la jeunesse est la pitoyable victime de la contre-culture et des révolutions morales de 1968 qui lui ont fait beaucoup de mal. La réalité nous rattrape chaque jour : chômage de masse, insécurité généralisée, immigration massive. Nous payons les erreurs de nos aînés et la crise économique nous a conduits à nous recentrer sur les dernières défenses naturelles que sont la famille et la communauté nationale. Le mouvement “Famille pour tous”, qui a rassemblé des millions de personnes pendant plusieurs mois, a été caractérisé par des acteurs jeunes. Nous avons vu sortir du bois, extrêmement déterminés et dotés d’une réelle conscience politique, des jeunes ne craignant ni le jugement moralisateur de nos élites, ni leur répression irrationnelle. Tout cela est très encourageant pour l’avenir et me donne beaucoup d’espoir, car avec eux, j’ai vu que nous serions capables de construire la France de demain. »

« Quels sont les facteurs qui pourraient pousser votre parti au pouvoir dans les années à venir, probablement décisives ? Êtes-vous prêts, même sans grands moyens du parti ? »

« Une des raisons de notre succès électoral est que les Français admettent maintenant que ce que nous disons depuis des années est vrai. Je dis souvent que nous avons eu raison trop tôt. Les Français ont maintenant compris que le Front National est le seul mouvement qui peut apporter des volontaires et les solutions que la situation exige ! Je pense que c’est l’effondrement des élites, fascinées par le pouvoir et l’argent, qui amène toujours plus de Français à voter pour nous. Nos adversaires ont échoué partout, sur tout, et toujours avec une réelle et brillante constance ! Mes compatriotes en ont assez de cette foire d’empoigne. Nous avons moins de moyens financiers que d’autres, mais nous faisons de la politique autrement et nous avons gardé la culture militante, ce qui fait que nous sommes aujourd’hui beaucoup plus efficaces que nos adversaires PS et UMP. »

« Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un problème surprenant en France, en Europe occidentale, dans l’ensemble de l’Occident : les élites hostiles. Les députés n’aiment pas les gens qu’ils représentent, les bureaucrates ne les servent plus, les journalistes et les grands médias les méprisent. Comment analysez-vous ce problème d’élites hostiles ? »

« J’adore votre concept d’« élite hostile » ! Cela résume très bien ce que nous vivons aujourd’hui. La population est en effet devenue la variable d’ajustement de la guerre politique pour plus de pouvoir. Le lemme des politiciens européens d’aujourd’hui est « ne pas servir le peuple mais se servir soi-même ». Ces élites se combattent et s’admirent en même temps, chacun voulant ce que l’autre possède. Nous sommes dans l’immédiateté et le désir frénétique de la satisfaction sans retenue. Les gens sont impliqués dans des questions d’affaires et pas du tout d’idéologie. Les trotskistes et maoïstes des années 1970 sont devenus les rois de la com’ et les gourous médiatiques de la mondialisation, les grands prêtres de l’économie financière. L’hostilité des élites vient du fait qu’elles ne poursuivent plus les mêmes buts et les mêmes espoirs que leurs peuples. Pire encore, ces derniers s’accrochant à leurs modes de vie, nos racines nationales deviennent un obstacle à la volonté de puissance de la mondialisation maniaque.

« Dans l’un de vos récents discours, vous avez évoqué le fait que le parti communiste voulait autrefois défendre la classe ouvrière française contre l’immigration. Pourquoi ce parti a-t-il renoncé à sa mission et comment le Front national est-il devenu le premier parti ouvrier de France ? »

« Souvenez-vous de 1979. L’affaire du “Bulldozer Vitry” a été le chant du cygne du communisme en France. Le Parti communiste français, qui avait jusqu’à présent dénoncé l’immigration de masse comme “armée de réserve du capital”, a cédé à l’attrait du pouvoir avec l’arrivée de François Mitterrand en 1981. Le PCF est aujourd’hui progressivement marginalisé pour devenir le porte-parole des “luttes”, c’est-à-dire de toutes les luttes des minorités, des sans-papiers, des sans-culottes. Le peuple a tourné le dos au PCF, mais au lieu de faire son examen de conscience, le “parti” a décidé de défendre tout ce qui n’est pas le peuple. Le Front National défend vraiment les plus vulnérables parce qu’ils sont les plus exposés à l’insécurité, au déclassement et à la folie de la mondialisation. C’est, à mon avis, la raison de notre succès auprès des masses, maintenant que le parti communiste a abandonné la faucille et le marteau ! »

« L’Europe est un projet qui a d’abord attiré, puis fait peur, quand on était enfant, et qui finit par tourner à l’aigre et au ridicule. Pouvez-vous sortir la France du piège européen ? Et à quelle condition, sinon éviter d’autres troubles intérieurs plus importants ? »

L’idée initiale était d’assurer la paix et de permettre aux nations européennes de partager leurs ressources et leur expertise. L’Union européenne et son Comité n’ont rien à voir avec l’idée fondatrice. Nous allons vers une structure fédérale alors que celle du général de Gaulle était confédérale. Certains disent que c’est la même chose. Mais non, cela n’a rien à voir ! La confédération est une union de pays indépendants ou le projet de la commission actuelle est de transférer le plus possible de compétences, de compréhension et de souveraineté à un groupe sans légitimité populaire.

« Dans le même ordre d’idée, comment maîtriser l’immigration qui est devenue non plus un problème français (que M. Le Pen a soulevé dans les années 1970) mais un problème mondial ? Quelles sont vos propositions pour concilier la liberté de circulation et la préservation des nations ? »

Avant tout, il faut sortir immédiatement de l’espace Schengen. Il faut arrêter les pompes aspirantes qui profitent à l’immigration mondiale, réserver notre modèle social à nos nationaux. Il faut cesser de faire des Français sans conditions ; le droit du sol crée des situations d’immigration insoutenables, notamment dans nos départements et territoires d’outre-mer. Il faut durcir les conditions d’attribution et de déchéance de la nationalité française. Un étranger qui arrive en France doit subvenir à ses besoins car la France avec son énorme dette n’a plus les moyens de le soigner, de le nourrir, de le loger, souvent au détriment de ses ressortissants. Et bien sûr pour cela, il faut faire respecter la loi en donnant à la police les moyens d’exercer sa mission.

« Dans la lutte contre le mondialisme et le politiquement correct, Vladimir Poutine est souvent la cible de groupes médiatiques occidentaux agressifs. Rêvez-vous comme le général de Gaulle et votre grand-père d’une Europe boréale de l’Atlantique à l’Oural et au-delà ? »

« Il est clair que nous avons beaucoup en commun et beaucoup à partager avec la Russie. Ce qui est certain, c’est que nous avons les moyens et les ressources pour offrir une alternative au mondialisme. Nos objectifs contrastent avec ceux de l’Angleterre et de l’Allemagne dans l’histoire diplomatique. L’Angleterre pousse au “grand large”, comme le disait Churchill, et l’Allemagne reste attachée à l’idée de Mittel-Europa. Ces deux points de vue sont tout à fait contraires aux intérêts de la France. D’autres pensent que nous pourrions être relégués dans ce qu’ils considèrent comme la deuxième division de l’Europe et appellent avec dédain le Club Méditerranée (France, Italie, Espagne, Grèce…). La vieille Europe est en effet très compliquée mais je suis convaincu que la France et la Russie ont un intérêt commun à se tendre la main, car elles respectent toutes deux la tradition des grandes harmonies et de la non-ingérence. »

« Quelle est votre position sur le conflit syrien et le soi-disant printemps arabe ? »

« Nous sommes dans le sillage de l’Union européenne, qui elle-même reçoit ses ordres de Washington. Nous avons renoncé à notre propre vision géostratégique. Le résultat est la montée de mouvements islamistes plus radicaux. La Libye et la Syrie sont la preuve du décalage flagrant entre l’émotion et la raison. Ni Kadhafi ni Assad ne sont de grands démocrates et je ne les défends pas, mais il faut faire de la prospective. Que nous disent les faits ? Les conflits libyen et syrien ont montré que l’éclatement d’un État fort crée les conditions d’affrontements ethniques et religieux sans fin, avec en toile de fond la montée en puissance des groupes djihadistes. Pendant ce temps, les pays de l’Union européenne continuent de pousser à l’explosion du Maghreb et du Machrek. Il s’agit là, à mon sens, d’un aveuglement idéologique coupable. Je crois sincèrement qu’à partir d’une erreur d’observation, nous sommes aujourd’hui dans l’irrationnel. »

« Vous êtes très jeune et encore célibataire dans votre parlement. Dans le contexte morose français, resterez-vous très longtemps en politique et dans quelles conditions ? »

« On ne choisit pas de faire de la politique, ce sont les électeurs qui choisissent ! Cependant, je ne suis pas de ceux qui se contentent d’être spectateurs de leur temps, alors je pense toujours à travailler d’une manière ou d’une autre pour mon pays. Il y a de nombreuses façons de faire de la politique, et je ne saurais vous dire ce que je pourrais faire après mon mandat de député. Je n’ai pas de plan de carrière, je vais donc là où ma contribution peut être la plus utile ».




Trump a vendu sa base pour injecter 95 milliards de dollars à l’Ukraine et à Israël

[Source : unz.com]

Par Mike Whitney — 21 avril 2024

« L’Amérique en dernier. L’Amérique en dernier. C’est tout ce que c’est. L’Amérique en dernier, chaque jour. »

Représentante Marjorie Taylor Greene

L’homme qui est le plus responsable du cadeau de 95 milliards de dollars à l’Ukraine et à Israël est celui-là même qui prétend s’opposer aux guerres étrangères « inutiles » de l’Amérique : Donald Trump. C’est Trump qui a consulté le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, sur le contenu du programme d’aide à l’Ukraine, tout comme c’est Trump qui a concocté l’idée d’accorder des prêts au lieu de distribuer l’aide sociale habituelle. C’est aussi Trump qui a dit :

« Je soutiens le président de la Chambre des représentants (Mike Johnson) », après quoi il a ajouté que M. Johnson faisait « un très bon travail ».

Un « bon travail » ??

Ainsi, collaborer secrètement avec les dirigeants démocrates pour faire passer un projet de loi qui « réautorise la FISA pour espionner le peuple américain sans mandat, (interdit Tik Tok), finance entièrement le DOJ de Joe Biden qui a inculpé le président Trump 91 fois, et donne à la Gestapo politique de Biden un tout nouveau bâtiment du FBI plus grand que le Pentagone », tout en ne fournissant pas un centime pour protéger la frontière sud des nuées de personnes entrant illégalement dans le pays, c’est faire du « bon travail » ?

La question que nous devrions tous nous poser est la suivante : pourquoi Trump a-t-il décidé de participer à cette escroquerie ? Il ne cesse de répéter que s’il était président, il mettrait fin à la guerre en Ukraine en un jour. S’il est sincère, pourquoi a-t-il collaboré à un projet de loi qui fera traîner la guerre pendant encore un an ou deux ? Ceci est tiré d’un message Twitter de l’analyste politique Michael Tracey :

Mission accomplie. C’est fait : Donald Trump et le House GOP viennent de réaliser l’une des escroqueries les plus épiques de l’histoire politique, Trump ayant personnellement procédé à la plus grande distribution de fonds pour l’Ukraine par l’intermédiaire de son émissaire, « MAGA Mike Johnson » (comme Trump l’appelle affectueusement). Les 61 milliards de dollars votés cet après-midi sont probablement suffisants pour soutenir la guerre de tranchées brutale et inutile pendant au moins un an ou deux. Tout cela après que les médias aient répété à l’envi que Trump et les Républicains MAGA subissaient un lavage de cerveau de la part de Poutine et qu’ils ne financeraient jamais l’Ukraine. Ce canular fondamental se poursuit, mais cette fois-ci, Trump était dans le coup (…)

Et la réponse de Luca Cabrilo :

Michael, vous avez raison à 100 %. Trump aurait pu à tout moment supprimer ce projet de loi monstrueux s’il l’avait voulu, mais il ne l’a pas fait. Il a même laissé MAGA Mike aller à la télévision et dire que lui et Trump sont « 100 % d’accord » sur le financement de l’Ukraine. Trump a baisé sa base sur ce point, il n’y a pas d’autre explication.

Michael Tracey à nouveau :

Il ne s’est pas contenté de « ne pas le supprimer », il en a personnellement facilité l’adoption.

Voici plus d’informations de la part de Tracey :

Le projet de loi, conçu après des consultations entre Mike Johnson et Trump, donne mystérieusement au président la possibilité de renoncer au prétendu « prêt » à l’Ukraine — immédiatement après les élections de novembre (…)

Et si ce n’est pas assez effronté pour vous, voici le piège : Les fonds pouvant faire l’objet d’une « remise de prêt » sont les apports budgétaires directs à l’Ukraine — c’est-à-dire l’argent qui sert à payer les salaires des fonctionnaires ukrainiens et ainsi de suite — et NON l’« aide » militaire, qui constitue la grande majorité du paquet. Ainsi, sur les 61 milliards de dollars alloués à l’Ukraine, seuls 8 milliards de dollars sont *éligibles* à une « annulation de prêt » selon les termes de ce projet de loi gargantuesque. Et même ce montant n’était qu’un faux « prêt » au départ — il n’a jamais été question de le rembourser ! Voilà donc le dernier coup de bambou de Trump/Johnson, alors que le GOP de la Chambre des représentants s’apprête à faire passer la plus grande infusion de dollars des contribuables américains à l’Ukraine, et de loin, depuis le début de la guerre. Tout cela avec la bénédiction de Trump, comme Johnson l’a clairement indiqué. Pour souligner son étroite collaboration avec Trump, Johnson a passé ces derniers jours à faire le tour de divers médias conservateurs, vantant l’inclusion du « concept de prêt » de Trump dans le projet de loi.

Tout cela n’est qu’un vaste jeu de dupes auquel Trump se prête pour améliorer ses perspectives politiques. Comment expliquer autrement sa performance dans cette triste mascarade ?

Trump sait manifestement que son retour à la Maison-Blanche nécessitera un compromis important avec les faucons de la sécurité nationale et les sionistes qui dirigent le gouvernement. Nous ne devrions donc pas être trop surpris qu’il essaie de les amadouer maintenant. Mais pour ceux qui pensaient que Trump était un franc-tireur, cela doit leur ouvrir les yeux. Ils pensaient qu’on pouvait lui faire confiance, mais il est maintenant évident qu’il n’est qu’un autre imposteur du Beltway1 qui essaie de s’attirer les faveurs de l’élite du pouvoir de Washington afin d’enfoncer son pauvre cul dans le [fauteuil du] bureau ovale. Voici plus d’informations de la part de Tracey :

Désolé d’être un « disque rayé », mais l’« éléphant dans la pièce » est ici véritablement Donald J. Trump. (…) Trump a même averti directement la députée Marjorie Taylor Greene de ne pas évincer Johnson, lors de leur conférence de presse commune à Mar-a-Lago le vendredi 12 avril dernier — juste avant que Johnson ne dévoile sa stratégie de financement de la guerre, pour laquelle il déclare fièrement avoir obtenu l’aval de Trump. Le projet de loi contient même la demande répétée de Trump de structurer le financement de l’Ukraine comme un soi-disant « prêt » ! Johnson proclame que lui et Trump sont « cent pour cent unis » sur tout cela (citation directe) (…)

Trump a utilisé son vaste capital politique en tant que triple candidat républicain à la présidence pour s’assurer que le système politique américain se mobilise en parfaite harmonie pour débloquer 100 milliards de dollars de financement pour une guerre sans fin.

Si Trump est prêt à jouer un tel rôle de duplicité pour assurer le financement des guerres perpétuelles du MIC2, alors pourquoi diable un conservateur au sang rouge voterait-il pour lui ?

L’une des rares personnes à avoir agi honorablement dans ce fiasco est la représentante Marjorie Taylor Greene, qui est manifestement l’un des rares membres du Congrès à se soucier véritablement du peuple américain. Mme Greene a prononcé un discours épique à la Chambre des représentants hier, à la suite du vote sur le programme d’aide à l’Ukraine. Naturellement, sa présentation sincère n’est apparue nulle part dans les médias vendus, c’est pourquoi j’ai transcrit l’essentiel de ce qu’elle a dit ci-dessous. Cela vaut la peine d’y consacrer du temps :

(…) Le contribuable américain a déjà envoyé 113 milliards de dollars à l’Ukraine, et une grande partie de cet argent n’est pas comptabilisée. C’est un exemple de modèle commercial malade que le gouvernement américain veut perpétuer (…) Le Congrès vote des fonds pour des guerres à l’étranger que le peuple américain ne soutient pas (…) Le peuple américain ne soutient pas un modèle économique fondé sur le sang, le meurtre et la guerre dans des pays étrangers, alors que le gouvernement ne fait rien pour sécuriser nos frontières.

Le peuple américain est endetté à hauteur de 34 000 milliards de dollars et la dette augmente de 40 milliards de dollars chaque nuit pendant que nous dormons tous. Mais rien n’est fait pour sécuriser nos frontières ou réduire notre dette. L’inflation continue d’augmenter chaque jour et les Américains peuvent à peine se permettre de payer leurs factures d’épicerie, de mettre de l’essence dans leur voiture et de payer leur loyer. De plus, les paiements hypothécaires moyens s’élèvent aujourd’hui à plus de 3 000 dollars, alors qu’ils n’étaient que de 1 700 dollars il y a trois ans. Les jeunes Américains ne pensent pas pouvoir un jour acheter une maison et pourtant, aujourd’hui, ce Congrès pense que la chose la plus importante à faire est d’envoyer 61 milliards de dollars supplémentaires pour la guerre en Ukraine que le peuple américain — à 70 % — ne soutient pas !

(…) Mais aujourd’hui, la chose la plus importante que ce corps pense que nous devrions faire n’est pas de réduire les dépenses, ou de faire baisser l’inflation, ou de sécuriser notre propre frontière qui est envahie chaque jour par des gens de plus de 160 pays différents (…) Nous avons plus de 1,8 million de « laissés-pour-compte » et nous ne savons pas qui sont ces gens… et pourtant, nous avons des gens dans ce même congrès qui « parlent fort » en disant, « Nous devons vaincre la Russie. Oh, nous devons protéger l’Ukraine ! » et pourtant, vous êtes tous réticents à protéger les citoyens américains qui paient votre salaire, qui paient pour que les lumières restent allumées et qui paient pour que le gouvernement fédéral fonctionne. Et pour quoi faire ?

Pour rien ! L’Ukraine n’est même pas membre de l’OTAN, mais tout ce que vous entendez à Washington DC, c’est « Oh, nous devons continuer à dépenser l’argent durement gagné par les contribuables américains pour continuer à assassiner des Ukrainiens afin d’anéantir toute une génération de jeunes hommes, de sorte qu’il y ait des milliers de veuves et d’orphelins sans père, et qu’il n’y ait pas assez d’hommes pour travailler dans leurs industries. » Oh, mais vous soutenez vraiment l’Ukraine (sarcasme) ! Quel genre de soutien est-ce là ? C’est répugnant !

Honte au gouvernement américain ! Honte au gouvernement américain ! Si nous voulons soutenir notre armée, alors soutenons-la. Nous devrions renforcer nos armes et nos munitions, et non les envoyer dans des pays étrangers pour tuer des étrangers.

Et si cet organe était ce qu’il prétend être, chacun d’entre nous demanderait la paix en Ukraine, la paix pour ces gens, afin qu’ils ne meurent plus. Mais on n’entend jamais personne réclamer la paix. Non, non, non. La paix est la dernière chose que veut Washington, car elle ne correspond pas à son modèle économique. Il s’agit d’un modèle commercial qui, selon eux, construit l’économie américaine et protège les emplois américains. Quel modèle commercial dégoûtant ! Nous devrions avoir un modèle commercial qui développe nos entreprises américaines et les emplois américains pour servir les intérêts américains, et notre armée et notre gouvernement devraient se soucier de protéger la sécurité nationale des États-Unis d’Amérique et des Américains qui paient leurs impôts durement gagnés pour financer tout cela.

L’Amérique en dernier. L’Amérique en dernier. C’est tout ce dont il s’agit. L’Amérique en dernier, chaque jour.

Représentante Marjorie Taylor Greene

Bravo3, Marjorie Taylor Greene. Vous parlez au nom de beaucoup d’entre nous.


1 Littéralement, le périphérique qui entoure une ville. « Inside the Beltway » ou « the Beltway » est une expression souvent utilisée pour désigner les institutions politiques et médiatiques de Washington, ainsi que les personnes et les organisations qui sont étroitement liées au gouvernement fédéral — NDT.

2 Military Industrial Complex (Complexe militaro-industriel) — NDT.

3 En français dans le texte — NDT.




L’Amérique folle à lier

[Source : kunstler.com]

Par James Howard Kunstler

« Regardez ce que tous ces patriarches blancs ont construit. Sans salaire. Pendant leur temps libre. Dans l’anonymat. »

Jordan Peterson sur « X »

Avant que les saints n’entrent en scène, les archétypes humains se pavanent sur l’avenue dans leurs costumes révélateurs. Savez-vous pourquoi les archétypes des femmes folles à lier du parti démocrate adorent « Joe Biden » ? Je vais vous le dire : parce qu’il représente parfaitement et exactement le « patriarcat » qu’elles vilipendent dans sa sénescence nettement comique. « Joe Biden » est le patriarcat handicapé, faible, incapable, impuissant et réduit à l’inanité. Il serait pitoyable si le patriarcat lui-même n’était pas aussi méprisable. C’est exactement l’image que veulent donner les femmes complètement folles.

Vous demandez-vous pourquoi les femmes « progressistes » (c’est-à-dire les folles à lier) de la classe d’élite semblent si peu préoccupées par le nombre ostensible de viols commis par les « nouveaux arrivants », comme on dit aujourd’hui des frontaliers illégaux, qui sont, pour un pourcentage écrasant, des « hommes en âge de servir dans l’armée » ? Parce que, ayant transformé les rangs des hommes américains en eunuques, elles se réjouissent de l’arrivée d’un grand nombre d’hommes sauvages et lubriques sur la scène, tant que — après les exploits imaginaires de viol du corps — ils peuvent être dominés et domestiqués et transformés en autant de nettoyeurs de piscine et de serveurs à qui l’on peut donner des ordres.

Bien entendu, une grande partie de ce psychodrame archétypal ne se joue que dans l’esprit de femmes complètement folles ; par souci de bienséance, il n’est jamais mis en scène. Les fantasmes obscurs et honteux sont plutôt déplacés sur Donald Trump, l’archétype du « Big Daddy » qui a si insolemment échappé aux ciseaux de castration d’Hillary Clinton — avec l’aide de l’archirappeur russe « Poutine » — et qui continue, comme Jason Voorhees, le tueur psychique de la série d’horreur Vendredi 13 (Qu’est-ce que c’est1, mesdames ?), à s’en prendre aux femmes folles à lier.

La preuve que M. Trump est un violeur a finalement été formellement déclarée dans le procès en diffamation d’E. Jean Carroll. Elle est certifiée, voyez-vous, même si le procès lui-même n’était qu’un simulacre de performance. Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’un groupe de personnages, y compris le juge, Lewis Kaplan, qui soient suffisamment dérangés et dégénérés pour réaliser la performance.

Le procureur général de l’État de New York, Letitia James, a ensuite tenté de castrer financièrement M. Trump grâce à une affaire civile habilement concoctée qui a transformé, comme par magie, une transaction immobilière normale en une fraude sans victime (quoi ?), incitant le juge Arthur Engoron, semblable au Nain Tracassin, à déclarer une amende sans précédent de 354 millions de dollars, destinée à permettre la confiscation et la vente forcée des immeubles de M. Trump.

Cela n’a pas encore tout à fait fonctionné, et pourrait ne jamais fonctionner, étant donné la façon dont les cours d’appel jusqu’au SCOTUS pourraient considérer les poursuites malveillantes basées sur la promesse de campagne répétée de Mme James de… mettre quelque chose sur le dos de Trump. Les « progressistes » complètement fous ont réussi à ne pas remarquer à quel point cette affaire était incompatible avec les précédents juridiques américains — parce qu’ils détenaient tous les leviers du pouvoir dans l’État de New York : le gouvernorat, le corps législatif et le bureau du procureur général, et que leur pouvoir de faire ce qu’ils voulaient était tout ce qui comptait.

Pour l’instant, le juge Juan Merchan préside l’affaire bidon du procureur de Manhattan, Alvin Bragg, concernant 34 délits d’écriture (pour lesquels la prescription est dépassée), transformés en crimes commis dans l’intention d’enfreindre une loi électorale fédérale (non précisée). Aux dernières nouvelles, les tribunaux de comté ne sont pas compétents en matière de droit fédéral, et plus particulièrement de droit fédéral non spécifié, ce qui revient à dire qu’il n’y a pas de droit du tout. La question que personne n’a posée ou à laquelle personne n’a répondu est la suivante : quelle est la faille dans notre système de jurisprudence qui permet à une affaire aussi insensée et absurde de se dérouler de manière aussi préjudiciable ? Je ne peux que supposer que c’est ce qui arrive lorsque l’éthique et les codes moraux sont brutalement éliminés de la culture plus large dont le droit n’est qu’une partie.

L’Homo sapiens est ainsi fait que les codes moraux dérivent généralement de la supervision des pères dans l’éducation des jeunes humains et, plus tard, lorsque les enfants deviennent des adultes, ces codes sont archétypiquement reproduits et appliqués par les hommes dans la matrice sociale plus large. Pourquoi ? Parce que cela exige un sens aigu des limites. Les limites sont l’essence même du « patriarcat ». Si vous retirez les hommes de la scène, ou si vous les castrez politiquement, vous êtes sûr de vous retrouver avec un problème pour distinguer le bien du mal. Il semblerait que nous soyons aujourd’hui soumis à la domination de femmes ayant des problèmes de limites et qui, pour une raison ou une autre, se sont rebellées contre leur père et ne s’en sont jamais remises. C’est une ironie particulière — jusqu’à présent inexpliquée par les hiérophantes de la théorie sociale — que plus le père était riche et avait du succès, plus il était détesté pour cela par sa progéniture féminine.

Le résultat de tout cela est le parti démocrate de notre époque, dirigé par des femmes complètement folles, effrayées par le sexe et ses conséquences (les bébés), paradoxalement soumises à des impulsions biologiques et incapables de trouver des partenaires convenables parmi les hommes qu’elles ont transformés en eunuques d’une sorte ou d’une autre ; pleines de ressentiment à l’égard des emplois de gestion ennuyeux qui ont remplacé les « emplois » anathématisés de la maternité ; remplies de rage et de fantasmes de vengeance qui, en raison de leurs problèmes de limites, se sont maintenant étendus à la volonté de détruire notre pays. C’est une vision peu engageante de ce qui nous est arrivé, mais elle est là, comme autant de viande sur la table.


1 En français dans le texte — NDT




Comment Hollywood a volé aux Russes leur victoire sur l’Allemagne nazie

[Source : ripostelaique.com]

Par Jacques Guillemain

Le général Delawarde nous livre un lien extrêmement enrichissant que je vous invite à lire, tant il révèle la puissance de la propagande exercée sur les esprits, quand l’information diffusée est à sens unique.

https://www.les-crises.fr/la-fabrique-du-cretin-defaite-nazis

Dans nos démocraties européennes, que l’on dit à la pointe des libertés, des valeurs humanistes et des droits de l’homme, nous sommes en fait soumis à un lavage de cerveau permanent, nos maîtres à penser tirant les ficelles de cette manipulation des esprits depuis les États-Unis, avec toute la puissance de leurs moyens illimités. La production d’Hollywood, avec d’innombrables films de guerre qui ont suivi la défaite allemande, a été essentielle dans ce matraquage à la gloire de l’Amérique.

Qui n’a pas applaudi à la grandiose fresque cinématographique « Le Jour le plus long », où les plus grands acteurs de l’époque ont fait du débarquement allié le tournant de la guerre conduisant à l’effondrement du IIIe Reich ? Il est évident qu’en pleine guerre froide, les Russes n’ont pas bénéficié d’une telle puissance de feu pour contrer la déferlante hollywoodienne.

N’importe quel citoyen français connaît les plus grands acteurs américains. Mais quel Américain connaît les acteurs européens ? Aucun. Preuve que la propagande à sens unique a largement atteint son but.

Or, sans le front russe, où Hitler a englouti 80 % de son armée et laissé 3,2 millions de soldats sur le terrain, aucun débarquement allié sur les côtes normandes n’aurait eu la moindre chance de succès.

À la veille des cérémonies commémoratives des 80 ans du débarquement allié, auxquelles Poutine ne sera pas invité, le bilan des sondages de l’IFOP depuis 1945 est très instructif et montre combien nos élites falsifient l’Histoire au gré de leurs intérêts.

Sondage IFOP entre 1945 et 2015, sur la même question :

« Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne en 1945 ? »

  • Réponse de 1945 

    • URSS 57 %
    • États-Unis 20 %
    • Royaume-Uni 12 %

  • Réponse de 2015

    • États-Unis 54 %
    • URSS 23 %
    • Royaume-Uni 18 %

En quelques décennies, le résultat s’est totalement inversé. Les sondés de 1945, qui connaissaient la vérité, ont été remplacés par des citoyens victimes d’un lavage de cerveau dévastateur. Et ce, dans toutes les couches sociales y compris les plus « cultivées ». Même les Allemands sont convaincus d’avoir été vaincus par les Américains !

Quand aux pertes militaires durant la Seconde Guerre mondiale en Europe, il se passe de commentaires. On est à 1 contre 60.

C’est pour cette raison que l’acharnement des Occidentaux et surtout des Anglo-Saxons à vouloir affaiblir la Russie pour mieux la dépecer de ses richesses est la pire infamie de ce siècle. Quant à nous, Français, nous devons bien davantage aux Russes qu’aux Américains. Et par son comportement aussi odieux qu’irresponsable envers Poutine, Macron prouve une fois de plus qu’il est un nain politique et que les habits de la magistrature suprême sont bien trop grands pour lui. En sept ans, cet ignare a tout raté par manque de maturité, de culture et de bon sens.




Israël est aux prises avec son « moment Suez »

[Source : lesakerfrancophone.fr]

[Illustration : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec des soldats nouvellement incorporés. Israël, 16 avril 2024]

Par M. K. Bhadrakumar – Le 18 avril 2024 — Source Indian punchline

L’initiative diplomatique des États-Unis visant à publier une déclaration commune condamnant l’Iran pour son « attaque contre l’État d’Israël » s’est soldée par un fiasco, car elle n’a pratiquement pas trouvé preneur en dehors du bloc des nations occidentales.

C’est un coup dur pour l’amour-propre américain. Le coup le plus dur est que la Turquie, une importante puissance de l’OTAN et de l’Asie occidentale, que le président Biden courtise personnellement ces derniers temps, a refusé de signer la déclaration commune. 

Les huit transfuges de la majorité mondiale qui se sont pliés au diktat américain sont deux francs-tireurs d’Amérique latine et de la région eurasienne, la Corée du Sud et trois pays insulaires du Pacifique.

L’ensemble de l’Afrique, de l’Asie occidentale, de l’Asie centrale, de l’Asie du Sud et de la région de l’ANASE ont refusé de s’associer à l’initiative américaine ! Bien entendu, aucun pays musulman n’a voulu signer cette déclaration commune.

Cela raconte l’histoire humiliante de l’isolement des États-Unis à l’ONU. La communauté internationale comprend parfaitement l’hypocrisie et le fameux double langage qui caractérisent la diplomatie américaine. Dans le monde multipolaire qui se dessine, cette prise de conscience se traduira inévitablement par la propension de la majorité mondiale à faire du tri.

L’essentiel est que l’Iran n’a pas attaqué Israël. L’Iran a au contraire riposté à une attaque flagrante d’Israël contre sa souveraineté, en violation du droit international et de la Charte des Nations unies, ce qui équivaut à un acte de guerre.

Plus important encore, les représailles de l’Iran se sont limitées aux cibles militaires israéliennes impliquées dans l’attaque de Damas le 1er avril et visaient manifestement à démontrer sa capacité de dissuasion à l’avenir afin de décourager Israël de poursuivre l’escalade — tout en veillant à éviter les pertes civiles.

Téhéran a rendu publique la raison d’être de son action contre Israël et en a informé les puissances mondiales bien à l’avance, y compris, ironiquement, l’administration Biden, en sachant pertinemment que les États-Unis alerteraient Israël.

Par conséquent, l’explication la plus charitable que l’on puisse donner à cette démarche idiote de l’administration Biden pour susciter une condamnation internationale de l’Iran est que le président Biden est en mauvaise position pour sa campagne électorale aux États-Unis et qu’il n’est nulle part pour voir l’Iran percer l’aura d’invincibilité de l’État juif, ancrée dans les prouesses militaires américaines.

La grande question est de savoir comment le Premier ministre Benjamin Netanyahu considérera l’initiative de Biden et, plus important encore, la tentative désespérée des États-Unis de bloquer la demande d’un État palestinien au Conseil de sécurité de l’ONU sans opposer leur veto. En fait, ignorant la déclaration commune publiée à New York, il a proclamé depuis Tel-Aviv qu’Israël avait son propre esprit et qu’il prendrait ses propres décisions dans son intérêt, quels que soient les conseils de ses alliés ou de ses amis. Il s’agit d’une pique à peine déguisée, alors même que les représentants des nations chrétiennes d’Europe se sont rendus en Israël ces derniers jours pour appuyer les tentatives américaines d’apaiser Netanyahou.

Apparemment, Netanyahou a affirmé, en présence du ministre britannique des affaires étrangères David Cameron et de la ministre allemande des affaires étrangères Annalena Baerbock à Tel Aviv, qu’Israël grimperait effectivement l’échelle de l’escalade — en montrant le majeur aux deux hommes politiques en visite qui, d’un autre côté, se pliaient en quatre pour montrer leur solidarité avec Israël alors qu’il est confronté à l’heure de vérité. Qu’est-ce qui se cache derrière une telle audace téméraire de la part de Netanyahou ?

Il est clair que Netanyahou, combattant expérimenté dans la jungle sombre et vicieuse de la politique israélienne, danse sur plusieurs airs. Tout d’abord, il s’adresse à la galerie intérieure pour apaiser les sentiments faucons de l’opinion publique, en particulier les ultra-nationalistes de sa coalition.

Cameron et Baerbock auraient tous deux exhorté Netanyahou à faire preuve de retenue, en l’avertissant que toute nouvelle hostilité directe contre l’Iran pourrait déclencher une guerre régionale. Mais les deux dignitaires en visite ont aussi reconnu publiquement le droit d’Israël à prendre ses propres décisions. Pour sa part, Netanyahou a également expliqué que toute riposte israélienne à la riposte de Téhéran du 13 avril serait exécutée « d’une manière à la fois intelligente et sévère, et qui contribue le moins possible à l’escalade de ce conflit ».

Jouer avec les mots est facile pour le vétéran de la politique britannique, mais ce qui rend les paroles de Cameron poignantes, c’est que la Grande-Bretagne doit également réaliser qu’il pourrait bien s’agir du « moment Suez » d’Israël dans la politique de l’Asie de l’Ouest.

En 1956, lors de la crise dite de Suez, lorsque le Royaume-Uni, la France et Israël ont envahi l’Égypte pour prendre le contrôle du canal de Suez, Washington, consterné par le fait que des opérations militaires avaient commencé à son insu, a fait pression sur le Fonds monétaire international pour qu’il refuse toute aide financière à la Grande-Bretagne, ce qui a contraint Londres à accepter à contrecœur un cessez-le-feu proposé par les Nations unies et à se retirer.

En fait, les historiens ont estimé par la suite que la mésaventure britannique, qui consistait à se battre au-dessus de son poids, n’avait fait que souligner le déclin du Royaume-Uni et le confirmer dans son statut de puissance mondiale de second rang.

Bien sûr, Biden n’est pas Dwight Eisenhower. Mais le voyage de Cameron en Asie occidentale à ce moment précis de l’histoire ravive la mémoire. Et son avertissement ne sonnera pas creux aux oreilles de Netanyahou.

Quoi qu’il en soit, le Times of Israel a rapporté plus tôt dans la journée, citant la télévision israélienne, que « Netanyahou a mis de côté les plans de représailles préparés à l’avance contre les tirs de barrage de l’Iran du week-en », après s’être entretenu avec Biden. La chaîne publique Kan a cité une source haut placée : « La réponse ne sera plus celle qui était prévue, les sensibilités diplomatiques l’ont emporté. Il y aura une réponse, mais il semble qu’elle sera différente de ce qui était prévu ». La télévision a noté que ce commentaire indiquait probablement une réponse israélienne plus faible que celle qui avait été approuvée.

Le cœur du problème est que Téhéran a envoyé un message fort selon lequel il dispose d’une formidable capacité stratégique en réserve pour attaquer directement Israël. En réalité, la propagande occidentale/israélienne selon laquelle presque tous les projectiles tirés sur Israël ont été interceptés et « qu’il y a eu peu de dégâts », bla, bla, n’est pas pertinente.

Les décideurs israéliens sont des réalistes à la tête dure qui savent que leur pays n’est pas en mesure d’affronter l’Iran seul — à moins que Biden n’ordonne l’intervention directe des États-Unis dans la guerre qui s’ensuivrait. C’est vraiment le « moment Suez » d’Israël.

Israël a absolument besoin d’une nouvelle réflexion pour éteindre les « anneaux de feu » allumés par feu le général iranien Qassem Soleimani, qui se rapprochent de lui et qui sont endémiques à la nouvelle ère des guerres hybrides. L’Ukraine est sur le point d’apprendre cette leçon amère, mais trop tard.

Ce n’est pas une coïncidence si le président iranien Ebrahim Raisi a appelé hier le président russe Vladimir Poutine pour lui faire savoir, selon le communiqué du Kremlin, que les « actions de Téhéran avaient été forcées et limitées ». Dans le même temps, il a souligné que Téhéran n’était pas intéressé par une nouvelle escalade des tensions.

Le communiqué souligne :

« Le conflit israélo-palestinien non résolu est à l’origine des développements actuels au Moyen-Orient. Les présidents ont confirmé la position de principe de la Russie et de l’Iran en faveur d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, de l’atténuation de la grave situation humanitaire et de la création des conditions d’un règlement politique et diplomatique de la crise ».

C’est là que se trouvent les germes d’une nouvelle pensée, à condition qu’il y ait des preneurs parmi les dirigeants israéliens. La Russie peut être utile, si l’on en croit les signaux émis par Moscou ces derniers jours.

En bref, l’appel de Raisi à Poutine, mercredi, faisait suite à une conversation téléphonique entre le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov et le ministre iranien Hossein Amir-Abdollahian (à l’initiative de la partie iranienne) le dimanche précédent, qui avait elle-même été précédée, la veille, par une discussion téléphonique entre le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolay Patrushev et le chef du Conseil de sécurité nationale israélien Tzachi Hanegbi.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a depuis lors attiré l’attention sur ces échanges « constructifs » en cours sur les tensions accrues dans la situation en Asie occidentale.

M. K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




La Russie et l’Agenda 2030

Agenda 2030, Russie et forum de DAVOS, Poutine Young leader (?), technoautoritaire ! Alexandre Frussien, chef d’entreprise français qui vit en Russie, vous dit tout !

https://www.ruspatriation.com




L’Amérique n’a pas de plan B pour l’Ukraine, si ce n’est plus de guerre

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par David P. Goldman – Le 25 mars 2024 — Source Asia Times

Le week-end dernier, quelques dizaines d’anciens membres du cabinet, d’officiers supérieurs, d’universitaires et d’analystes de groupes de réflexion se sont réunis pour évaluer la situation militaire mondiale.

Je peux vous dire que je n’ai pas ressenti une telle peur depuis l’automne 1983, lorsque j’étais chercheur contractuel junior et que je faisais des petits boulots pour Norman A. Bailey, alors assistant spécial du président, au Conseil de sécurité nationale. C’était l’apogée de la guerre froide et l’exercice militaire trop réaliste Able Archer 83 avait failli déclencher une guerre nucléaire.

Aujourd’hui, l’establishment de la politique étrangère américaine a mis en jeu sa crédibilité en humiliant la Russie en repoussant les frontières de l’OTAN à quelques centaines de kilomètres de Moscou, tout en cherchant à écraser l’économie moscovite par des sanctions.

Ils ont tiré toutes les ficelles qu’ils avaient auprès des gouvernements européens, mobilisant leur légion de journalistes, de think tankers et de politiciens rémunérés pour promouvoir la guerre ukrainienne par procuration, dans l’intention de dégrader les forces armées russes et, en fin de compte, de forcer un changement de régime en Russie.

Le message des participants les plus éminents — d’anciens membres de cabinets ministériels ayant des portefeuilles de défense et de sécurité nationale — est que l’OTAN est toujours déterminée à gagner, à n’importe quel prix. « La question est de savoir si la Russie peut générer des réserves stratégiques », a déclaré un participant. « Son corps d’officiers n’est plus qu’à 50 % de ses effectifs et elle ne dispose pas d’un grand nombre de sous-officiers ».

« Les Russes subissent des pertes massives de 25 000 à 30 000 hommes par mois », a ajouté un ancien fonctionnaire. « Ils ne peuvent pas maintenir leur volonté de se battre sur le champ de bataille. Les Russes sont proches du point de rupture. Pourront-ils maintenir leur volonté nationale ? Pas si l’on en croit l’élection truquée [de Vladimir Poutine ce mois-ci]. Leur économie est réellement vulnérable. Nous devons redoubler les sanctions et l’interdiction financière des approvisionnements en direction de la Russie. Les Russes ont une image de puissance de type Potemkine ».

Tout ce qui précède est manifestement faux et le participant en question le sait bien. L’idée que la Russie subit 25 000 à 30 000 pertes par mois est ridicule. L’artillerie représente environ 70 % des pertes dans les deux camps et, selon toutes les estimations, la Russie tire cinq ou dix fois plus d’obus que l’Ukraine. La Russie a soigneusement évité les assauts frontaux afin de préserver ses effectifs.

Le fait le plus important concernant la réélection de Poutine est que 88 % des Russes ont voté, un taux de participation bien plus élevé que dans n’importe quelle démocratie occidentale. Les Russes n’ont peut-être pas eu le choix du candidat, mais ils ont eu le choix de voter ou non. Cette participation massive est cohérente avec le taux d’approbation de 85 % de Poutine, selon le sondage indépendant Levada.

Taux d’approbation ou de désapprobation de Poutine selon le sondage Levada. Source : Statista : Statista

Au lieu de s’effondrer, la Russie est devenue le point central d’une réorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales et de leur financement, et son économie croît, au lieu de diminuer de moitié, comme l’avait promis le président Biden en mars 2022.

L’Ukraine manque de soldats et n’arrive pas à se mettre d’accord sur une nouvelle loi de conscription. Un éminent historien militaire a déclaré :

« Partout où vous allez en Ukraine, vous voyez des jeunes hommes qui traînent et qui ne portent pas l’uniforme ! L’Ukraine refuse de s’engager à fond ».

La Russie produit entre quatre et sept fois plus d’obus d’artillerie que l’Ukraine. Les défenses aériennes de l’Ukraine sont épuisées, car ses vieux missiles antiaériens de l’ère soviétique ont été tirés et les stocks de missiles Patriot de l’OTAN s’amenuisent.

La Russie dispose d’une réserve inépuisable de grosses bombes de l’ère soviétique équipées de systèmes de guidage bon marché, tirées avec précision sur des cibles ukrainiennes à partir d’avions russes se trouvant à 60 miles (96,5 kilomètres) de distance. Avec une population cinq fois supérieure à celle de l’Ukraine, la Russie est en train de gagner la guerre d’usure.

Lors de cette réunion du week-end, un autre participant a dénoncé le chancelier allemand Olaf Scholz et d’autres dirigeants européens pour s’être trop préoccupés du « seuil nucléaire », c’est-à-dire du point d’escalade à partir duquel la Russie pourrait utiliser des armes nucléaires. Il a demandé à l’Allemagne de fournir à l’Ukraine son missile de croisière à longue portée Taurus, d’une portée de 1 000 kilomètres et doté d’une ogive à deux étages capables de détruire des infrastructures majeures.

Le mois dernier, des officiers supérieurs de l’armée de l’air allemande ont discuté de l’utilisation de 20 missiles Taurus pour détruire le pont de Kertch reliant la Crimée au continent russe, dans une conversation enregistrée secrètement et publiée par les médias russes. Cette conversation a également révélé la présence de centaines de Britanniques et d’autres membres du personnel de l’OTAN sur le terrain en Ukraine.

Porter la guerre sur le territoire de la Russie et détruire les principales infrastructures est une façon de transformer la guerre par procuration avec l’Ukraine en une guerre européenne générale. Une autre façon est de déployer des soldats de l’OTAN en Ukraine, sujet que le président français Emmanuel Macron a abordé (mais qu’il n’a certainement pas l’intention de faire).

Fait remarquable, pas un mot n’a été dit sur une éventuelle solution négociée au conflit. Toute issue négociée à ce stade accorderait à la Russie les oblasts de l’Ukraine orientale qu’elle a annexés et lui donnerait probablement une zone tampon s’étendant jusqu’à la rive orientale du Dniepr, suivie d’une normalisation des relations économiques avec l’Europe de l’Ouest.

La Russie en sortirait triomphante et les atouts américains en Europe occidentale seraient dégradés. L’impact sur la position mondiale de l’Amérique serait dévastateur : Comme l’ont fait remarquer plusieurs participants, Taïwan observe attentivement ce qu’il advient des proxys américains.

Les règles de la réunion m’empêchent d’en dire plus, mais je suis libre de rapporter ce que j’ai dit à l’assemblée : les sanctions contre la Russie ont échoué lamentablement parce que la Russie avait accès à des quantités illimitées d’importations chinoises (ainsi qu’indiennes et autres), à la fois directement et par le biais d’une foule d’intermédiaires, y compris la Turquie et les anciennes républiques soviétiques.

Mais la résistance économique de la Russie face à des sanctions supposées dévastatrices n’est que le reflet d’une grande transformation du commerce mondial. Les exportations de la Chine vers le Sud ont doublé au cours des trois dernières années et la Chine exporte désormais davantage vers le Sud que vers les marchés développés. Le succès sans précédent des exportations chinoises s’explique par l’automatisation rapide de l’industrie chinoise, qui installe aujourd’hui plus de robots industriels par an que le reste du monde réuni.

J’ai ajouté que la nouvelle domination de la Chine sur le marché mondial de l’automobile en est la preuve, mais qu’elle a également des implications militaires cruciales. La Chine affirme qu’elle dispose d’usines automatisées capables de fabriquer 1 000 missiles de croisière par jour, ce qui n’est pas impossible si l’on considère qu’elle peut fabriquer 1 000 véhicules électriques par jour ou des milliers de stations de base 5G.

L’implication est que la Chine peut produire l’équivalent du stock américain de 4 000 missiles de croisière en une semaine alors que les entreprises de défense américaines mettent des années à les assembler à la main.

Personne n’a contesté les données que j’ai présentées. Et personne n’a cru que la Russie subissait 25 000 pertes par mois. Les faits n’étaient pas en cause : les dignitaires rassemblés, un échantillon représentatif des dirigeants intellectuels et exécutifs de la politique étrangère, ne pouvaient tout simplement pas imaginer un monde dans lequel l’Amérique ne donnerait plus d’ordres.

Ils sont habitués à diriger les choses et ils sont prêts à parier le monde entier pour conserver leur position.

David P. Goldman

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Élections européennes en France, pour quel connard pro-Frexit vais-je voter ?

Par Alain Tortosa

1

Je suis conscient qu’il est très mal vu de produire des « ondes négatives », mais je n’en ai que faire.

Dans le mur !

Les derniers sondages donnent 93 % des votes pour une liste pro-européenne. Et j’imagine que seule une petite partie des 7 % restants concerne un candidat pro Frexit.

Je rappelle aux normies et autres zombis qui viennent de sortir de 10 ans de coma
que les listes Rassemblement National, Reconquête ou LFI sont officiellement anti-Frexit et donc pro-UE.

Des sondages « vrais »

Je ne nie pas une dose de manipulation dont l’objectif est de décourager et d’indiquer aux moutons pour qui voter, mais la fraude ne peut représenter 50 % de l’électorat.

Je veux bien être généreux et leur accorder 10 % à 15 % de tricherie, mais pas plus.

Les listes pro-européennes feront donc au moins 85 % des voix lors des prochaines élections alors même que Macron avait déclaré à la BBC lors du Brexit que les français voteraient probablement pour le Frexit.

Quand bien même l’abstention demeure sans doute plus importante chez les « anti » que chez les « pro », le fait est que de très nombreux anti-Européens vont voter pour une liste pro-Europe.

Cela me dépasse, mais il est factuel que des milliers de personnes qui sont conscientes des maux apportés par cette Europe dictatoriale vont voter pour un parti pro-européen !

Le plus délirant est que certains pourraient croire qu’en votant RN ou Reconquête, la situation évoluera positivement, à ce stade cela relève de la psychiatrie ou d’une profonde méconnaissance.

La « résistance »

Tableau pour le moins pitoyable s’il en est même si le maître mot est officiellement « unité ».

  • Les abstentionnistes : Cette catégorie de résistants est protéiforme.

    • * Les abstentionnistes militants.
      Ceux-ci sont extraordinaires, ils vivent dans une illusion (mes émotions me soufflent « délire »).
      Ne pas voter serait une forme d’expression et leur foi leur laisserait croire que si cette abstention montait à 80 % cela entraînerait un bouleversement politique. Imaginer un tel score serait illusoire, c’est comme imaginer qu’ils étaient autant à être résistants durant la 2e Guerre mondiale. Ils « l’étaient », oui, mais après la fin de la guerre. L’idée serait que l’on puisse affirmer que celles et ceux qui sont au pouvoir perdraient leur légitimité et que les médias aux ordres iraient dans ce sens. Ridicule au plus grand point. Depuis quand les gouvernants en auraient quelque chose à foutre du peuple. Quand bien même, il leur suffirait de supprimer le suffrage universel ou de rendre le vote obligatoire. Moins les résistants votent et plus les moutons sont représentés et plus les maîtres du monde peuvent sélectionner le gagnant d’une élection. C’est chouette de se penser militant en ne votant pas, mais c’est comme ne plus voter par dépit.
      * Les abstentionnistes « révolutionnaires ».
      Un pas de plus est franchi dans l’utopie. Ces adeptes construisent le monde de demain bien souvent sur du papier. Leur objectif est le changement non par les urnes, mais par la révolution. Ici encore ce serait trop simple si cette mouvance était uniforme, deux grandes familles totalement opposées la composent :
      a) Les révolutionnaires « à l’ancienne ». Coup d’état, force, têtes plantées dans des pics, etc.
      b) Les idéalistes qui construisent un monde de demain basé sur l’amour et des fleurs qui feraient reculer des chars. Soit ils croient qu’un élan humaniste fera tomber les ténèbres, soit ils imaginent que la dictature leur permettra de se forger des îlots de paradis. Naïf s’il en est.
      * Les abstentionnistes désespérés.
      Je pourrais pencher de leur côté les soirs de lucidité. « à quoi bon, c’est foutu, le mal est partout, les moutons veulent souffrir en captivité, il n’y a plus d’espoir ».
      Derrière ce « tous pourris », il y a la croyance en l’impossibilité de changer quoi que ce soit. Dans leur monde ceux qui se disent résistants avec une visibilité ou une aura sont de l’opposition contrôlée. Les Trump, les Poutine et à une échelle plus franco-française, les Asselineau et autres Philippot ne sont que des leurres qui travaillent pour l’Ordre mondial. Ces abstentionnistes se voient souvent comme des purs, mais n’iront jamais brandir un drapeau en disant « suivez mon panache blanc ». Je reconnais humblement ne pas avoir ce courage. Comme leurs valeurs et leur honnêteté les empêchent de rejoindre le camp des enculés afin « d’en profiter avant la fin du monde », ils sont condamnés à vivoter, se débrouiller, système D dans ce monde pourri avec comme seule alternative de fréquenter assidûment le comptoir d’un bar, « monde de merde ! ». Je me reconnais en eux d’autant plus que mon sentiment de totale inutilité ne fait que croître.
      * Les abstentionnistes du « je m’en branle ».
      Je ne crois pas qu’il y en ait vraiment parmi les résistants même si cela peut s’entendre. Il est difficile de faire semblant dès lors que l’on a ouvert la boîte de Pandore. Ce monde est pire que ce que l’on avait imaginé dans nos cauchemars et il devient compliqué pour ne pas dire impossible de faire semblant, de faire comme si. Peut-être est-il possible de se mentir à soi-même, mais agir mois après mois, année après année comme si le monde ne tournait pas trop mal et que l’apocalypse n’était pas au coin de la rue me semble impossible. Je ne dis pas que ce ne serait pas reposant d’être un normie qui vit sa petite (très petite ?) vie au jour le jour, métro, boulot, dodo, vacances, gigot avec belle-maman le dimanche. Mais dès lors que l’on sait que nous sommes dans une dictature qui va s’amplifier au-delà de l’imaginable, dès lors que l’on sait que l’objectif des maîtres du monde est notre obéissance et notre annihilation, il me semble bien illusoire d’imaginer faire semblant bien longtemps. Tôt ou tard le conscient sera rattrapé par sa conscience ou la dictature qui va le balayer.

  • Les votants pro-Frexit : En face des abstentionnistes nous avons donc les votants, pas forcément de gaieté de cœur, mais au moins pour ne pas vivre avec le regret du « si j’avais, si nous avions… peut-être que ». Je ne reviendrai pas sur les anti-UE, anti-dictature, antiguerre qui votent consciemment pour un candidat pro-UE, cela relève de la psychiatrie. En l’occurrence l’opposition contrôlée n’est pas un mythe. Il n’y a pas de parti d’opposition à l’Assemblée nationale. À maintes reprises les députés avaient la possibilité de faire chuter le gouvernement par une motion de censure et ils ne l’ont pas fait, preuve de leur allégeance à l’UE et à la dictature. Les partis qui ne prônent pas le Frexit sont soit membres de la majorité, soit membres de l’opposition contrôlée, cela ne se discute même pas.

Un argument s’oppose à la mouvance abstentionniste, je ne vois pas en quoi en votant nous ferions le jeu de la dictature.
Vous imaginez qu’ils se disent « eux ils sont bien soumis ils votent »
ou qu’ils disent « eux ils sont bien cons, ils pensent résister en nous laissant un boulevard ».

Pourquoi voter Frexit ?

Rester dans l’Union européenne c’est poursuivre le chemin vers plus de dictature et peut-être même la mort dans une guerre voulue par l’OTAN. Une France dans l’UE ne peut décider de RIEN !

Le Brexit est une réalité alors le Frexit n’est pas une utopie. Parler en son temps de Brexit était délirant et imaginer qu’il se concrétise encore plus.

Le Frexit est une condition nécessaire. Si à un croisement une route mène vers la mort et l’autre vers l’inconnu, il n’y a AUCUNE question à se poser, on prend l’inconnu, même si elle menait aussi à la mort.

Ce n’est qu’une étape, il faut quitter quasi toutes les organisations dictatoriales qui nous privent de notre liberté de choix. L’OTAN, l’OMS, les traités de libre-échange, la CEDH et j’en passe.

La Suisse a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour inaction dans la lutte contre le réchauffement climatique !

Nous sommes à un point de notre histoire où une instance prévue pour la défense des droits
de l’Homme condamne un pays pour ne pas avoir imposé suffisamment de dictature !

« Le Frexit ou la mort. »

Je suis abonné à un nombre incalculable de groupes Telegram et qu’est-ce que je constate ?

  • Il y a peu de publications des candidats des listes pro-Frexit sur les différents canaux.
  • Certaines listes me sont même totalement inconnues.

Pour quel connard pro-Frexit vais-je donc voter ?

    J’écris sciemment connard pour la simple raison que les candidats ne font pas liste commune.
    Chacun prône l’union, chacun demande aux autres de le rejoindre et chacun le concrétise si peu.
    Il y a ceux qui se disent prêts à abandonner leur première place « preuve de leur non-narcissisme ».
    Bien entendu quand on les interroge, l’absence d’union est toujours le fait de l’autre « moi je veux bien, mais c’est lui qui veut pas, je ne peux pas lui imposer ».
    Personnellement je n’en ai strictement rien à foutre si machin dit ceci, s’il est pour ou anti cela, le seul point commun qui m’importe est qu’ils soient tous pro-Frexit !
    Quand la France aura retrouvé son indépendance, sa monnaie, ses frontières, son armée, sa justice, sa politique de santé, d’éducation, etc. alors libre à ces candidats de s’entre-déchirer sur la place publique.
    Je ne sais donc pas quel connard choisir, connard pour lequel je vais voter sans état d’âme, alors même que j’aurais plaisir à l’insulter.
    Avec leur ego mal placé, nous aurons largement moins de députés pro-Frexit, de couverture médiatique et cela me met en rogne. Je vais devoir choisir et cela m’est insupportable, mais putain, faites alliance !

    Merci.

    Alain Tortosa2
    10 avril 2024.
    https://7milliards.fr/tortosa20240410-pour-quel-connard-voter.pdf





    Comment Tartarin postmoderne fit disparaître la Suisse

    [Publication initiale : dedefensa.org]

    Par Nicolas Bonnal

    Les Étasuniens aiment rayer de la carte les pays hostiles, mais il y a d’autres méthodes qu’Hiroshima pour faire disparaître l’humanité (étudiez d’un autre œil la guerre du Pacifique — le bien nommé) ! C’est le sujet de ce papier inspiré par un de nos maîtres les moins estimés, Alphonse Daudet.

    Les milliards de touristes dont je fais partie ont surconsommé ce monde et la pauvre Terre depuis cent ans et quelques. L’addition est d’autant plus lourde que nous ne créons plus de civilisations, nous assassinons celles qui resteraient tout en profanant celles qui ont disparu.

    Évoquons le deuxième Tartarin, celui qui se passe dans les Alpes, quand la révolution industrielle, les voyages organisés Cook et la première massification eurent déjà réifié la haute montagne. Gautier a parlé savamment de cette unification du monde dans le chapitre grenadin de son voyage en Espagne :

    « Quand tout sera pareil, les voyages deviendront complètement inutiles, et c’est précisément alors, heureuse coïncidence, que les chemins de fer seront en pleine activité. À quoi bon aller voir loin, à raison de dix lieues à l’heure, des rues de la Paix éclairées au gaz et garnies de bourgeois confortables ? Nous croyons que tels n’ont pas été les desseins de Dieu, qui a modelé chaque pays d’une façon différente, lui a donné des végétaux particuliers, et l’a peuplé de races spéciales dissemblables de conformation, de teint et de langage. C’est mal comprendre le sens de la création que de vouloir imposer la même livrée aux hommes de tous les climats, et c’est une des mille erreurs de la civilisation européenne… »

    Mais voici Daudet qui annonce avec Rimbaud illuminé tous nos Euro Disney, tous nos Disneyworld et toute la guerre du faux qui fit le bonheur d’Umberto Eco.

    « La Suisse, à l’heure qu’il est, vé ! monsieur Tartarin, n’est plus qu’un vaste Kursaal, ouvert de juin en septembre, un casino panoramique, où l’on vient se distraire des quatre parties du monde et qu’exploite une compagnie richissime à centaines de millions de milliasses, qui a son siège à Genève et à Londres. Il en fallait de l’argent, figurez-vous bien, pour affermer, peigner et pomponner tout ce territoire, lacs, forêts, montagnes et cascades, entretenir un peuple d’employés, de comparses, et sur les plus hautes cimes installer des hôtels mirobolants, avec gaz, télégraphes, téléphones !…

    – C’est pourtant vrai, songe tout haut Tartarin qui se rappelle le Rigi.

    – Si c’est vrai !… Mais vous n’avez rien vu… Avancez un peu dans le pays, vous ne trouverez pas un coin qui ne soit truqué, machin comme les dessous de l’Opéra ; des cascades éclairées à giorno, des tourniquets à l’entrée des glaciers, et, pour les ascensions, des tas de chemins de fer hydrauliques ou funiculaires. Toutefois, la Compagnie, songeant à sa clientèle d’Anglais et d’Américains grimpeurs, garde à quelques Alpes fameuses, la Jungfrau, le Moine, le Finsteraarhorn, leur apparence dangereuse et farouche, bien qu’en réalité, il n’y ait pas plus de risques là qu’ailleurs. »

    Alphonse Daudet ajoute avec sa drôlerie coutumière (comme on dit) qu’il faut créer du risque pour le touriste qui paie. C’est comme pour le réchauffement, le Brexit, Trump, la grande menace populiste ou bien Poutine ! Faire croire que quelque chose se produit dans un monde où tout est mort sauf l’argent, et ce tourisme qui le fait tant bouger !

    « – Mais, l’année dernière encore, l’accident du Wetterhorn, ces deux guides ensevelis avec leurs voyageurs !…

    – Il faut bien, té, pardi !… pour amorcer les alpinistes… Une montagne où l’on ne s’est pas un peu cassé la tête, les Anglais n’y viennent plus… Le Wetterhorn périclitait depuis quelque temps ; avec ce petit fait-divers, les recettes ont remonté tout de suite.

    – Alors, les deux guides ? …

    – Ils se portent aussi bien que les voyageurs ; on les a seulement fait disparaître, entretenus à l’étranger pendant six mois… Une réclame qui coûte cher, mais la Compagnie est assez riche pour s’offrir cela. »

    C’est ainsi que le tourisme a remonté la pente sur la côte d’usure après un bref accident de camion !

    Daudet dénonce ensuite le décor de théâtre. À l’Alhambra où je passe souvent, tout a été remplacé, préfabriqué ou falsifié, c’est comme pour la réplique de la grotte de Lascaux où j’entendis jadis parler espéranto…

    Puisque tout se ressemble, on déguise, on maquille et c’est le folklore de l’époque qui se met en branle. D’abord en Provence, en Italie, ensuite à Hawaii ou aux Canaries (je vous dis pas le folklore là-bas !).

    « Bé ! Oui. Quand vous voyagez dans la Suisse allemande, des fois vous apercevez à des hauteurs vertigineuses un pasteur prêchant en plein air, debout sur une roche ou dans une chaire rustique en tronc d’arbre. Quelques bergers, fromagers, à la main leurs bonnets de cuir, des femmes coiffées et costumées selon le canton, se groupent autour avec des poses pittoresques ; et le paysage est joli, des pâturages verts ou frais moissonnés, des cascades jusqu’à la route et des troupeaux aux lourdes cloches sonnant à tous les degrés de la montagne. Tout ça, vé ! C’est du décor, de la figuration. »

    « Seulement, il n’y a que les employés de la Compagnie, guides, pasteurs, courriers, hôteliers qui soient dans le secret, et leur intérêt est de ne pas l’ébruiter de peur d’effaroucher la clientèle. »

    C’est comme dans notre Mort à Venise où l’on ne dit rien du choléra !

    Je vous laisse savourer ce livre qui vous amusera avec les espions russes, comme si Tartarin préfigurait leur James Bond sur un mode inspecteur Clouseau — qui doit d’ailleurs beaucoup à Marcel Achard. Et n’oubliez pas de relire Maître Cornille qui décrit sur un ton moins badin le passage du moulin (ou de l’abbaye ou du château) de l’ère réelle à l’ère virtuelle, touristique.

    Et comme nous citons Rimbaud et les « horreurs économiques » évoquées par ce roi Arthur :

    « La même magie bourgeoise à tous les points où la malle nous déposera ! »

    Car Vuitton incarne aussi son époque !




    La Russie demande aux Nations Unies de se préparer à une « reddition inconditionnelle » de l’Ukraine

    [Source : numidia-liberum]

    Par Sorcha Faal

    Un nouveau rapport très instructif du Conseil de sécurité (CS) circulant aujourd’hui au Kremlin note pour la première fois que le président Poutine a révélé :

    « Les frappes sur les installations énergétiques en Ukraine font partie du processus de démilitarisation ».

    Il a ensuite observé à propos du soi-disant sommet de paix en Ukraine que les puissances coloniales socialistes occidentales tiendront en Suisse les 15 et 16 juin, ce qui exclut la Russie :

    « Ils pensent que nous n’avons rien à faire là-bas, et en même temps ils disent que rien ne peut être résolu sans nous… Et comme nous n’y allons pas, c’est devenu une sorte d’absurdité… Ils disent que nous refusons de négocier… Nous ne sommes pas invités, mais ils disent que nous refusons ».

    Conformément aux dispositions de l’article 51 de la Charte des Nations Unies sur la légitime défense, que la Russie a invoquées le 24 février 2022 pour lancer « l’opération spéciale de dénazification » pour la libération et la démilitarisation de l’Ukraine, note ce rapport, l’ambassadeur représentant permanent de la Russie aux Nations Unies, Vasily Nebenzy, a notifié hier au Conseil de sécurité des Nations Unies :

    « Voici comment cela se passera dans l’histoire : un régime inhumain et misanthrope de terroristes et de nazis qui ont trahi les intérêts de leur peuple et l’ont sacrifié pour l’argent et l’aumône de l’Occident. Zelensky et son entourage… Dans ces conditions, les tentatives du chef du régime de Kiev de promouvoir ses “formules” et de convoquer des “sommets” ne provoquent que la perplexité… Bientôt, le seul sujet de toutes les réunions internationales sur L’Ukraine sera la capitulation inconditionnelle du régime de Kiev… Mon conseil est que tout le monde devrait s’y préparer à l’avance. »

    Toujours conformément aux dispositions de l’article 51, ce rapport continue, Vasily Nebenzya a informé le Conseil de sécurité des Nations Unies :

    « Quant aux frappes de précision massives contre les installations pétrolières et énergétiques ukrainiennes, elles sont une réponse aux tentatives du régime de Kiev pour endommager les infrastructures pétrolières, gazières et énergétiques russes… La frappe a atteint son objectif, en perturbant le travail des entreprises de l’industrie militaire ukrainienne et le transfert des réserves vers les zones de combat… Elle a également entravé l’approvisionnement en carburant de l’armée ukrainienne… Comme dans tous les cas précédents, la population civile n’a pas été visée par l’armée russe, même si le régime de Zelensky et ses sponsors occidentaux tentent de prouver le contraire ».

    Le Kiev Post a ensuite révélé :

    « La plus grande centrale thermique du pays qui fournit de l’électricité à trois régions a perdu 100 pour cent de sa capacité de production, a déclaré la société le 11 avril, à la suite d’une attaque aérienne russe nocturne… “L’ampleur des destructions est terrifiante”, a déclaré le président de Centrenergo, Andriy Hota, à BBC News.
    « La plus grande compagnie privée d’électricité d’Ukraine, DTEK, a déclaré que deux de ses centrales électriques avaient été gravement endommagées… La société a ajouté qu’elle avait déjà perdu 80 pour cent de sa capacité de production à la suite des attaques russes entre le 22 mars et 29 mars ».

    Ce rapport indique aussi :

    « Le dernier bombardement intense de la Russie sur l’Ukraine a conduit le Parlement européen à prendre la décision sans précédent de retarder l’approbation du budget du Conseil jusqu’à ce que les dirigeants de l’UE adhèrent pleinement à l’approbation de systèmes de défense aérienne Patriot supplémentaires pour l’Ukraine ».

    Les analystes militaires ont évalué de manière factuelle que tous les systèmes de défense aérienne Patriot dans le monde ne peuvent pas défendre l’Ukraine, en particulier parce que les forces militaires russes ont anéanti des cibles énergétiques ukrainiennes à l’aide de leur dernier missile X-69, qui vole à une altitude de seulement 20 mètres (65 pieds), contournant la surface, ce qui le rend invulnérable aux systèmes de défense aérienne.

    Bien que les puissances coloniales socialistes occidentales continuent de rager contre l’échec de leur guerre par procuration contre la Russie en utilisant l’État fantoche corrompu, l’Ukraine, l’ambassadeur Vasily Nebenzya a également révélé hier au Conseil de sécurité des Nations Unies :

    Ce qui gêne également les propagandistes occidentaux, ce sont les opinions des Ukrainiens ordinaires, qu’ils partagent sur les réseaux sociaux, exhortant leurs compatriotes à craindre non pas les frappes de précision russes, mais les conséquences du fonctionnement des systèmes de défense aérienne ukrainiens déployés dans les zones résidentielles en violation des normes du DIH (Droit International Humanitaire).

    Étant donné que l’Ukraine dispose de moins de systèmes de défense aérienne, il y a également eu moins d’incidents dus à leur utilisation. Les citoyens ukrainiens ordinaires l’ont également remarqué.

    Par ailleurs, l’armée ukrainienne a commencé à se plaindre ouvertement du fait que les habitants de Kharkov, Odessa, Nikolaev, Dnepropetrovsk et d’autres villes et régions d’Ukraine ont commencé à partager activement avec l’armée russe les coordonnées des dépôts d’armes de l’UAF et la localisation des réserves militaires, ce qui clairement démontre la véritable attitude de la population civile à l’égard de ce qui se passe.

    Les Ukrainiens ordinaires réalisent désormais plus clairement qui est leur véritable ennemi et qui représente une menace réelle et non imaginaire pour leur vie.

    Nous pouvons les comprendre, car ils s’inquiètent de choses que nos collègues occidentaux n’ont pas évoquées aujourd’hui.

    Par exemple, ils n’ont pas dit un mot sur les violations des droits des hommes ukrainiens en âge de conscription lors de leur mobilisation forcée. C’est aujourd’hui un véritable fléau pour les familles ukrainiennes. De plus en plus de preuves sont publiées sur Internet selon lesquelles les commissions militaires maltraitent les hommes ukrainiens.

    En violation de toutes les normes et lois, ils les capturent dans les rues comme s’ils étaient des criminels recherchés et les envoient directement au front sans aucune formation particulière, où la seule façon de survivre est de se rendre aux troupes russes.

    Cette dernière étape n’est cependant pas si simple, en raison des escouades composées de nationalistes qui tentent d’éviter le combat direct avec les troupes russes, préférant tirer dans le dos de leurs compatriotes.

    Dans le même temps, ceux qui ont de l’argent et des relations, comme les députés et les fonctionnaires, échappent eux-mêmes à la conscription et emmènent leurs proches en âge de conscription à l’étranger.

    Dans la région de Vinnitsa, l’entrée des hommes en âge de conscription a été interdite dans les zones frontalières de la Moldavie afin de les empêcher de fuir.

    Comme le montre un reportage vidéo publié récemment par la Deutsche Welle allemande, dans de nombreux villages ukrainiens, il n’y a tout simplement plus personne à enrôler. Dans le village de Luzanovka, dans la région de Tcherkassy, qui compte 400 habitants, environ 50 hommes ont été enrôlés. Le chef du conseil local se plaint de n’avoir personne pour creuser les tombes.

    Et cela se produit dans toute l’Ukraine, sur fond de réticence flagrante de l’écrasante majorité des Ukrainiens à se battre pour les intérêts géopolitiques occidentaux.

    Comme l’a admis l’autre jour le président de l’Institut international de sociologie de Kiev, seuls 8 % des hommes interrogés sont prêts à rejoindre volontairement les forces armées ukrainiennes. Le régime de Kiev y voit à juste titre une menace mortelle pour son pouvoir et c’est pourquoi il « serre la vis » par tous les moyens possibles.

    Ainsi, au début du mois, l’âge de conscription des Ukrainiens a été abaissé de 27 à 25 ans et, à en juger par les progrès des troupes ukrainiennes au front, il pourrait bientôt atteindre 17-18 ans.

    Dans son moment d’agonie, Hitler avait compté sur la « Hitlerjugend » pour la défense de Berlin. Le régime angoissant de Zelensky est prêt à faire de même pour sacrifier non seulement les hommes ukrainiens, mais aussi les femmes.

    La loi sur la mobilisation, qui est sur le point d’être adoptée, transformera complètement les Ukrainiens en serfs dont la vie sera à la disposition de Zelensky et de sa clique. Mais les Occidentaux préfèrent garder le silence sur ce sujet. De même qu’ils n’admettent jamais qu’ils préparaient depuis de nombreuses années l’Ukraine à une guerre avec la Russie sous le couvert des accords de Minsk ; et comment ils n’ont pas permis aux Ukrainiens de faire la paix avec la Russie.

    Bien entendu, personne n’a dit aujourd’hui que la situation des droits de l’homme en Ukraine continuait de se détériorer rapidement. Aucun des sponsors occidentaux n’ose critiquer le chef du régime de Kiev, qui a usurpé le pouvoir, annulé les élections et jeté en prison tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec sa dictature.

    Pendant ce temps, le néonazisme est de plus en plus ouvertement encouragé en Ukraine, où les complices des nazis sont glorifiés ; des sentiments nationalistes et racistes sont cultivés au sein de la population.

    Les persécutions à grande échelle contre l’Église orthodoxe ukrainienne canonique (UOC) se poursuivent. Le régime de Kiev s’efforce de créer une image de l’UOC et de ses ministres comme des « collaborateurs de l’ennemi » et encourage la saisie illégale d’églises. Tout ce qui est russe — langue, culture, éducation, médias — est automatiquement soumis à annulation.

    Après que la conseillère militaire en chef de l’Ukraine, Oksana Grigorieva, ait proclamé de manière démoniaque :

    « Le gouvernement ukrainien devrait abandonner sa mentalité de la vieille école et mettre en œuvre une véritable égalité dans ses forces armées… Notre constitution stipule qu’il est du devoir de chaque Ukrainien de protéger sa patrie, donc il est tout à fait normal que les femmes servent aussi ».

    De son côté, le New York Times révèle :

    « Les quelque un million d’hommes qui servent dans l’armée ukrainienne sont battus et épuisés… De nombreux soldats sont en service depuis deux ans. ..Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées ou gravement blessées… De nouvelles recrues sont désespérément nécessaires… Mais l’Ukraine se heurte à une contrainte démographique critique qui se profile depuis longtemps : elle compte très peu d’hommes jeunes… En bonne santé les hommes de moins de 30 ans, l’épine dorsale de la plupart des armées, font partie de la plus petite génération de l’histoire moderne de l’Ukraine »

    Une révélation qui s’est jointe au commandant suprême des forces alliées en Europe, le général de l’armée américaine Christopher Cavoli, informant hier les législateurs américains :

    « La Russie est en train de reconstituer ses forces militaires plus rapidement que nos estimations initiales ne le suggéraient… Au cours de l’année écoulée, l’effectif des troupes de première ligne est passé de 360 000 à 470 000… L’armée est en fait désormais plus nombreuse — de 15 pour cent — qu’elle ne l’était lors de son invasion ».

    Parallèlement, le ministère russe de la Défense observe : « Les Ukrainiens étant peu disposés à se porter volontaires pour la folle cause de Zelensky, Kiev a mis à jour ses règles de mobilisation pour recruter de la chair à canon ». Un des hauts responsables ukrainiens a déclaré aux journalistes à propos de du plan comique du président ukrainien Vladimir Zelensky pour une nouvelle contre-offensive :

    « Je vous rappelle que la mise en œuvre du précédent plan de contre-offensive en 2023, que le commandant en chef Zelensky a délicatement qualifié d’“infructueux”, a entraîné des morts et des blessés graves de plus de 166 000 membres des forces armées ukrainiennes, ainsi que la perte de 789 chars, 2 400 autres véhicules blindés et 132 avions ».

    Sur le plan économique, l’article économique américain qui vient de paraître

    « Dans la dernière humiliation pour l’administrateur Biden, le pétrole russe se négocie PARTOUT au-dessus du prix imposé par le G7 » a également révélé : « Le pétrole russe se négocie bien au-delà du prix plafond du Groupe des Sept, censé priver Moscou des revenus de sa guerre en Ukraine, ce qui suggère un non-respect important de cette mesure, que toute personne disposant d’un demi-cerveau ne devrait pas respecter, ce qui, bien sûr, exclut pratiquement tous les bureaucrates “démocrates” qui ont mis en œuvre cette sanction idiote qui n’a fait qu’enrichir les milliardaires »

    À cela s’ajoute la nouvelle :

    « La Banque mondiale a révisé ses perspectives de croissance du PIB russe en 2024-2025 à la hausse ».

    Après que Bloomberg a rapporté hier, citant des responsables anonymes : « Les États-Unis sont à court d’options pour aider l’Ukraine au-delà de l’espoir que le Congrès adopte finalement un programme d’aide de 60 milliards de dollars avant que la ligne de front ne commence à s’effondrer sous la pression russe », conclut ce rapport, Axios a révélé :

    « Les démocrates sont engagés dans une vaste opération visant à persuader les progressistes en retard de signer une pétition de décharge pour forcer le vote du projet de loi d’aide au Sénat sur l’Ukraine, Israël et Taiwan… Mais plus d’une douzaine de progressistes pro-palestiniens ont refusé de signer en protestation contre l’assistance militaire à Israël dans le projet de loi du Sénat »

    Et c’était une révélation à laquelle s’est joint le New York Times de gauche publiant la lettre ouverte « Les calculs sur l’Ukraine ne s’additionnent pas » écrite par le plus haut législateur conservateur du Parti républicain, le sénateur des États-Unis. J.D. Vance, dans lequel il a observé :

    Le président Biden veut faire croire au monde que le plus grand obstacle auquel l’Ukraine est confrontée sont les républicains et notre manque d’engagement envers la communauté mondiale. C’est faux.

    Le défi de l’Ukraine n’est pas le Parti républicain ; ce sont les mathématiques.

    L’Ukraine a besoin de plus de soldats qu’elle ne peut en déployer, même avec des politiques de conscription draconiennes. Et il lui faut plus de matériel que ce que les États-Unis peuvent lui fournir. Cette réalité doit éclairer toute politique future en Ukraine, depuis l’aide supplémentaire du Congrès jusqu’à l’orientation diplomatique fixée par le président.

    La question la plus fondamentale : de combien l’Ukraine a-t-elle besoin et quelle quantité pouvons-nous réellement lui fournir ?

    M. Biden suggère qu’un supplément de 60 milliards de dollars fera la différence entre la victoire et la défaite dans une guerre majeure entre la Russie et l’Ukraine. C’est également faux. 60 milliards de dollars, c’est une fraction de ce qu’il faudrait pour inverser la tendance en faveur de l’Ukraine. Mais ce n’est pas seulement une question d’argent. Fondamentalement, nous n’avons pas la capacité de fabriquer la quantité d’armes dont l’Ukraine a besoin pour gagner la guerre.

    Considérez notre capacité à produire des obus d’artillerie de 155 millimètres. L’année dernière, le ministre ukrainien de la Défense de l’époque a estimé que ses besoins de base en obus étaient supérieurs à quatre millions par an, mais a déclaré qu’il pourrait en tirer jusqu’à sept millions si autant d’obus étaient disponibles. Depuis le début du conflit, les États-Unis ont déployé de grands efforts pour accroître la production d’obus de 155 millimètres. Nous avons à peu près doublé notre capacité et pouvons désormais en produire 360 000 par an, soit moins d’un dixième de ce dont l’Ukraine déclare avoir besoin. L’objectif de l’administration est de porter ce montant à 1,2 million — soit 30 % de ce qui est nécessaire — d’ici la fin 2025. Cela coûterait cher aux contribuables américains tout en produisant un résultat désagréable et familier : l’échec à l’étranger.

    Cette semaine encore, le plus haut commandant militaire américain en Europe a affirmé qu’en l’absence d’une assistance supplémentaire en matière de sécurité, la Russie pourrait bientôt avoir un avantage d’artillerie de 10 contre 1 sur l’Ukraine. Ce qui n’a pas fait la une des journaux, c’est que l’avantage actuel de la Russie est d’au moins 5 contre 1, même après tout l’argent que nous avons investi dans le conflit. Aucun de ces ratios ne conduit vraisemblablement à la victoire ukrainienne.

    Les partisans de l’aide américaine à l’Ukraine ont fait valoir que notre approche a été une aubaine pour notre propre économie, en créant des emplois ici dans les usines qui fabriquent des armes. Mais nos intérêts en matière de sécurité nationale peuvent être — et sont souvent — distincts de nos intérêts économiques.

    L’idée selon laquelle nous devrions prolonger une guerre sanglante et horrible parce qu’elle a été bénéfique pour les affaires américaines est grotesque. Nous pouvons et devons reconstruire notre base industrielle sans expédier ses produits dans un conflit étranger.

    L’histoire est la même lorsque l’on regarde d’autres munitions. Prenez le système de missiles Patriot, notre première arme de défense aérienne. C’est d’une telle importance dans cette guerre que le ministre ukrainien des Affaires étrangères les a expressément exigés. En effet, rien qu’en mars, la Russie aurait lancé plus de 3 000 bombes aériennes guidées, 600 drones et 400 missiles sur l’Ukraine. Pour parer ces attaques, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et d’autres ont indiqué avoir besoin de milliers d’intercepteurs Patriot chaque année. Le problème est le suivant : les États-Unis n’en fabriquent que 550 chaque année. Si nous adoptons le programme d’aide supplémentaire actuellement examiné au Congrès, nous pourrions potentiellement augmenter la production annuelle à 650 unités, mais cela représente encore moins d’un tiers de ce dont l’Ukraine a besoin.

    Ces armes ne sont pas seulement nécessaires à l’Ukraine. Si la Chine devait jeter son dévolu sur Taïwan, le système de missiles Patriot serait essentiel à sa défense. En fait, les États-Unis ont promis d’envoyer à Taiwan des missiles Patriot d’une valeur de près de 900 millions de dollars, mais la livraison de ces armes et d’autres ressources essentielles a été sérieusement retardée, en partie à cause des pénuries causées par la guerre.

    Si cela semble mauvais, la situation de la main-d’œuvre en Ukraine est encore pire. Voici les bases : la Russie compte près de quatre fois la population de l’Ukraine. L’Ukraine a besoin de plus d’un demi-million de nouvelles recrues, mais des centaines de milliers d’hommes en âge de combattre ont déjà fui le pays. Le soldat ukrainien moyen a environ 43 ans et de nombreux soldats ont déjà servi deux ans au front avec peu ou pas d’occasions d’arrêter le combat. Après deux ans de conflit, il reste dans certains villages presque plus d’hommes. L’armée ukrainienne a recouru à la contrainte pour servir les hommes et les femmes ont organisé des manifestations pour exiger le retour de leurs maris et de leurs pères après de longues années de service au front. Ce journal a rapporté un cas dans lequel l’armée ukrainienne a tenté d’enrôler un homme atteint d’un handicap mental diagnostiqué.

    Beaucoup à Washington semblent penser que des centaines de milliers de jeunes Ukrainiens sont partis à la guerre avec une chanson dans le cœur et sont heureux de qualifier toute pensée contraire de propagande russe. Mais les principaux journaux des deux côtés de l’Atlantique rapportent que la situation sur le terrain en Ukraine est sombre.

    La Maison-Blanche a répété à maintes reprises qu’elle ne pouvait pas négocier avec le président russe Vladimir Poutine. Ceci est absurde.

    L’administration Biden n’a aucun plan viable permettant aux Ukrainiens de gagner cette guerre.

    Plus tôt les Américains seront confrontés à cette vérité, plus tôt nous pourrons réparer ce gâchis et négocier la paix.

    12 avril 2024


    !function(r,u,m,b,l,e){r._Rumble=b,r[b]||(r[b]=function(){(r[b]._=r[b]._||[]).push(arguments);if(r[b]._.length==1){l=u.createElement(m),e=u.getElementsByTagName(m)[0],l.async=1,l.src="https://rumble.com/embedJS/u4"+(arguments[1].video?'.'+arguments[1].video:'')+"/?url="+encodeURIComponent(location.href)+"&args="+encodeURIComponent(JSON.stringify([].slice.apply(arguments))),e.parentNode.insertBefore(l,e)}})}(window, document, "script", "Rumble");

    Rumble("play", {"video":"v4mf9s6","div":"rumble_v4mf9s6"});


    !function(r,u,m,b,l,e){r._Rumble=b,r[b]||(r[b]=function(){(r[b]._=r[b]._||[]).push(arguments);if(r[b]._.length==1){l=u.createElement(m),e=u.getElementsByTagName(m)[0],l.async=1,l.src="https://rumble.com/embedJS/u4"+(arguments[1].video?'.'+arguments[1].video:'')+"/?url="+encodeURIComponent(location.href)+"&args="+encodeURIComponent(JSON.stringify([].slice.apply(arguments))),e.parentNode.insertBefore(l,e)}})}(window, document, "script", "Rumble");

    Rumble("play", {"video":"v4m9yxc","div":"rumble_v4m9yxc"});

    https://www.whatdoesitmean.com/index4581.htm


    La Russie prépare la « capitulation inconditionnelle » du régime de Kiev

    Par Moon of Alabama — Le 12 avril 2024

    Lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies qui s’est tenue hier, Vasily Nebenzya, représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, a déclaré :

    « C’est ainsi qu’il entrera dans l’histoire — comme un régime inhumain et haineux de terroristes et de nazis qui ont trahi les intérêts de leur peuple et les ont sacrifiés pour l’argent de l’Occident et pour Zelenski et son cercle le plus proche.
    Dans ces conditions, les tentatives du chef du régime de Kiev de promouvoir sa formule et de convoquer des sommets de soutien au régime de Kiev ne font que semer la confusion.

    Très bientôt, le seul sujet des réunions internationales sur l’Ukraine sera la capitulation inconditionnelle du régime de Kiev.

    Je vous conseille à tous de vous y préparer ».




    L’armée peut-elle stopper la folie de Macron ?

    [Source : GÉOPOLITIQUE PROFONDE]

    Dans un contexte de tensions accrues tant sur le plan national qu’international, le général André Coustou, figure respectée de l’armée française à la retraite, prend la parole pour évaluer l’état actuel de la France sous la présidence de Emmanuel Macron. Alors que le monde a les yeux rivés sur des conflits tels que la guerre en Ukraine, impliquant des acteurs majeurs comme la Russie et l’OTAN, la situation interne en France soulève des questions cruciales sur la légitimité et la direction de son gouvernement.

    Pourquoi un général à la retraite décide-t-il de s’exprimer maintenant ?

    Cela reflète une inquiétude profonde concernant les ordres donnés à l’armée pendant les manifestations des Gilets Jaunes, où il a été rapporté que les soldats avaient reçu l’ordre de protéger des bâtiments clés tel que l’Élysée, en utilisant la force si nécessaire. Ces actions posent la question de l’utilisation de l’armée dans le maintien de l’ordre public et des droits civils en France.

    Le régime de Macron est-il encore légitime ?

    Emmanuel Macron fait face à se vives critiques sur la gestion des crises, notamment sa réponse aux attentats et au terrorisme, ainsi que sa politique étrangère avec des pays comme la Chine et Israël.

    La position de la France dans la géopolitique mondiale, notamment sa relation avec les États-Unis sous la présidence de Joe Biden, et son rôle dans la guerre Ukraine-Russie, est également mise en lumière. La diplomatie française, sous la houlette de Macron, oscille entre coopération et confrontation, notamment en ce qui concerne les discussions sur l’OTAN et ses interactions avec des leaders tels que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.

    La question brûlante que qui se doit d’être posée est de savoir si la France se trouve à une période pré-révolutionnaire. Les actions militaires internes, combinées à une politique de plus en plus contestée, pourraient-elles mener à un changement radical ?

    Le témoignage du général Coustou nous invite à une réflexion urgente sur la situation actuelle de la France. Entre gestion interne de la sécurité et rôle sur la scène internationale, il est impératif que les citoyens et les dirigeants reconsidèrent les stratégies adoptées pour naviguer dans ce paysage complexe et interconnecté. Est-il temps pour un renouveau politique ?

    Les mois à venir pourraient bien déterminer le cours de l’histoire française moderne.




    La Moldavie au bord de la guerre ou la neutralité impossible

    [Source : telegra.ph]

    Par Iurie Rosca

    L’évolution du front ukrainien laisse entrevoir la perspective imminente d’un effondrement de la ligne de défense ukrainienne et d’une offensive décisive de l’armée russe. L’une des cibles stratégiques de la Russie est le port d’Odessa. Et en cas d’opération réussie, les Russes déclarent officiellement que leur prochaine cible est la région séparatiste de l’est de la Moldavie limitrophe d’Odessa, la Transnistrie. Les Russes y maintiennent illégalement un contingent militaire, prétendant être des gardiens de la paix et protéger la population russophone ou même les citoyens russes, ces derniers recevant en masse des passeports d’État russes. La Transnistrie est un « conflit gelé » qui risque de dégeler au profit de la Fédération de Russie et au détriment de la République de Moldavie. Mais qu’est-ce que cela change sur le « grand échiquier » de la troisième guerre mondiale ? Pas pour le reste du monde, mais pour mon pays, c’est une question vitale.

    L’OTAN a sa propre stratégie pour un tel scénario. Pousser la République de Moldavie et la Roumanie à entrer en guerre contre la Russie en tant qu’État de l’OTAN voisin de mon pays, avec lequel nous partageons la même histoire, la même culture et la même langue. La Pologne est également prête à entrer en Ukraine avec ses troupes dans le cadre du même plan visant à contrer l’offensive russe.

    Nous notons d’emblée que la République de Moldavie est un pays neutre en vertu de ses règles constitutionnelles et que le stationnement de troupes militaires étrangères sur son territoire national est interdit. Cependant, la force de la loi a été contrée par la loi de la force cette fois-ci également. Depuis plus de trois décennies, Moscou impose son rôle de « pacificateur » et de médiateur dans un conflit territorial dans lequel elle est elle-même impliquée.

    Il est notoire que la République de Moldavie est dirigée par un réseau de ce que nous appelons des ONG-crates, des enfants de George Soros et des mercenaires américains. Ces individus ont été contraints par leurs protecteurs occidentaux de violer le statut de pays neutre de la Moldavie et de développer une rhétorique agressive à l’encontre de Moscou, voire de fournir un soutien politique et logistique au régime criminel de Kiev. Et pendant les deux années de guerre par procuration en Ukraine, les patriotes moldaves ont exigé que les autorités cessent de s’engager dans le conflit et respectent le statut de neutralité de notre pays, qui exige l’équité et l’impartialité dans de tels conflits armés. Nous n’avons pas été entendus. De plus, on nous a dit, non sans raison, que c’est la Russie qui est la première à violer la neutralité de mon pays par sa présence militaire illégale sur notre territoire national. Certes, l’OTAN et les Américains sont en Roumanie, et les Russes n’ont aucune raison de se retirer de Transnistrie. Les raisons stratégiques l’emportent sur les normes constitutionnelles d’un petit État vulnérable comme la République de Moldavie.

    À l’heure actuelle, les citoyens de la République de Moldavie en âge de servir dans l’armée reçoivent des convocations pour se présenter aux commissariats militaires afin de participer à certains cantonnements, et des exercices militaires se déroulent sur notre territoire ce mois-ci avec la participation d’Américains, de Roumains et de Moldaves. Tout cela suscite à juste titre l’indignation des citoyens. L’auteur de ces lignes a lancé un appel public aux jeunes en âge de servir dans l’armée, suggérant que la rébellion sur les réseaux sociaux est insuffisante. Les gens doivent sortir en masse pour manifester pacifiquement dans le centre de la capitale et exiger l’une des deux choses suivantes : soit les dirigeants du pays respectent la neutralité de l’État, soit ils démissionnent. Un autre commentaire a suivi, dans lequel j’ai rappelé à quel moment un patriote ne peut pas ne pas faire la guerre. À savoir, lorsque l’unité territoriale et l’indépendance du pays sont menacées. D’où vient ce danger ? Malheureusement, de la Russie. Ce risque n’est pas encore devenu un fait accompli, mais il peut le devenir à tout moment. Que doit donc faire un Moldave ? Doit-il accueillir l’armée russe avec des fleurs ou se défendre ? Pour un patriote occidental, de tels dilemmes ne se posent pas, mais pour nous, Moldaves, ils se posent.

    Bien sûr, nous ne pouvons pas exclure qu’un scénario tragique pour mon pays puisse encore être évité. D’autant plus que l’on parle beaucoup d’une partition de l’Ukraine entre les Russes et les Occidentaux. Et les responsables de Moscou ne cessent de répéter qu’ils sont prêts à s’asseoir à la table des négociations à tout moment et apparemment sans conditions préalables. Quel pourrait être le facteur qui amènerait la Russie à renoncer à une offensive sur Odessa et à annexer implicitement la Transnistrie et peut-être même toute la République de Moldavie ? Ce facteur pourrait même avoir un nom propre. Par exemple, Roman Abramovitch, l’oligarque londonien qui a toujours une porte ouverte sur le Kremlin. Qui vise-t-il ? La City de Londres, les services secrets britanniques, l’oligarchie mondialiste, l' »État profond », autant d’euphémismes pour désigner les centres de pouvoir qui l’ont engagé en tant qu’envoyé spécial auprès de Poutine. J’ai régulièrement observé ses visites inopinées au Kremlin, qui aboutissaient invariablement à d’étranges concessions de la part de Moscou. Je l’ai également remarqué lors de TOUTES les négociations russo-ukrainiennes de ces dernières années, sauf qu’il n’a jamais été précisé lequel des deux représente ce personnage. La réponse est qu’il représente une tierce partie qui, tout au long de l’histoire moderne, a toujours provoqué des guerres et en a toujours tiré profit.

    Envoyé spécial de la ville de Londres auprès de Poutine
    et éternel pacificateur Roman Abramovitch

    Un facteur important qui pourrait tempérer l’élan militaire de la Russie pourrait être la Chine, qui n’a pas renoncé à son plan en 12 points pour pacifier la guerre en Ukraine.

    Et pour les optimistes qui excluent une telle perspective, je ne mentionnerai que les retraits étranges et inattendus des Russes de Kiev, des régions de Kharkov et de Herson, les échanges de prisonniers non provoqués et défavorables du côté russe, le respect des tabous garantissant la sécurité personnelle de Zelenski et des autres membres de la clique de Kiev, etc. Dans ces conditions, un patriote moldave en arrive à la conclusion paradoxale que l’esprit trop conciliant, voire capitulard, de Poutine pourrait être à l’avantage de la République de Moldavie.

    Les relations de la Moldavie avec la Russie sont encore compliquées par l’atteinte permanente et méthodique à l’unité territoriale du pays en stimulant le conflit entre les autorités centrales de l’État et celles de la région appelée unité administrative-territoriale gagaouze. Il s’agit d’une région du sud du pays peuplée majoritairement d’une ethnie turque de religion chrétienne orthodoxe, qui manifeste traditionnellement un attachement excessif à la Russie et, implicitement, un manque de loyauté à l’égard de la République de Moldavie. Ce soft power à la russe nuit gravement à la stabilité interne. Et Moscou est toujours prêt à mettre de l’huile sur le feu pour dynamiter mon pays de l’intérieur. La Russie ne reconnaît pas nos relations de partenariat. Nous sommes trop petits. On nous propose donc soit la vassalité, soit, si nous n’obtempérons pas, la désintégration territoriale.

    Pour l’auteur de ces lignes, il n’y a rien de plus détestable que la politique de l’Occident collectif. Mais si l’on tient compte du fait que, malgré les conflits majeurs qui se profilent à l’horizon entre l’Occident et la Russie, les deux parties font preuve de la même obéissance aveugle à la verticale mondialiste, l’équation se complique. Seuls les enthousiastes incurables, les aveugles et les naïfs peuvent ignorer la réalité frappante que l’Occident collectif et la Russie exécutent docilement et en parfaite harmonie TOUTES les stratégies de la Grande Réinitialisation.

    Dans le processus de suppression de la souveraineté de TOUS les pays du monde sous la baguette de l’ONU, lorsque la politique génocidaire et liberticide de l’OMS est suivie par les deux parties, un grave dilemme se pose dans le cas de la République de Moldavie. L’Occident, contrairement à la Russie, ne s’attaque pas à l’unité territoriale de mon pays, préférant la colonisation économique et civilisationnelle, qui conduit de toute façon au « Meilleur des mondes », le paradis numérique dystopique et transhumaniste. Mais si des stratégies telles que l’Agenda 2030 de l’ONU pour le développement durable ou le Traité sur les pandémies sont plus difficiles à comprendre pour la grande majorité de la population, les agressions militaires extérieures sont plus faciles à percevoir. En d’autres termes, la guerre non militaire des centres de pouvoir occidentaux passe presque inaperçue aux yeux du public, contrairement à la guerre « dure » et chaude de la Russie en Ukraine, avec une extension possible à mon pays.

    Je sais que de tels articles ne peuvent changer la vision cyclopéenne et mondiale des maîtres du commentaire géopolitique en Occident qui sont dans le camp anti-mondialiste. Pour eux, la Russie de Poutine reste un espoir et une alternative. Je n’ai pas à m’en plaindre. Le droit à l’erreur fait en quelque sorte partie des droits fondamentaux de l’Homme. J’ai simplement essayé d’esquisser dans ces lignes la tragédie d’un peuple frontalier, dévasté par les contradictions de deux types d’impérialisme (occidental et russe).


    N’hésitez pas à me contacter et à envoyer vos opinions et suggestions à cette adresse électronique :
    chisinauforum2024@protonmail.com




    Sortir du schisme mental : la Russie vue par une citoyenne russe

    [Source : Jeanne Traduction et twitter.com]

    Le but de cet interview n’est en aucun cas de dresser le même tableau du gouvernement russe que les médias mainstreams. Vladimir Poutine n’est pas responsable de tous les maux du monde et ceux que nous avons à craindre se situent en premier lieu sur notre sol français. Ces dernières années, nous avons assisté à la chute progressive de l’Occident et à l’exposition de l’étendue de sa corruption, qui semble n’avoir aucune limite. L’OTAN, organe impérialiste par excellence, n’a cessé de croître depuis sa création, allant de provocation en provocation, de plus en plus à l’est, pour finir par s’illustrer à Maïdan en 2014.

    Cependant, reconnaître la responsabilité de l’OTAN et la corruption des pays occidentaux n’implique pas forcément que ceux à qui ils s’opposent aient des intérêts radicalement différents, ni ne servent sincèrement les intérêts de leur population. Face à l’agonie du dollar, dont nous pouvons qu’honnêtement nous réjouir, ainsi qu’à la mise en péril du NOM unipolaire, nous est proposé un NOM multipolaire dirigé par les BRICS, le R étant celui de la Russie. Comme nous pouvons le voir dans la vidéo du WEF, les USA ne sont plus la superpuissance dominante du monde, une poignée de pays domineront.

    Cela sonne comme un déclin programmé, ou tout du moins accepté. Compte tenu des accointances de la Russie et du WEF, ainsi que son alignement sur certaines politiques occidentales douteuses, il est capital de s’interroger sur cette alternative qui nous est présentée. Les BRICS et plus particulièrement la Russie de Vladimir Poutine, sont-ils vraiment diamétralement opposés au déferlement totalitaire que nous vivons en occident ? La société artificielle rêvée par le WEF et les principaux banquiers du monde ne séduit-elle pas également ces autres pays ?

    C’est ce que nous allons tenter d’explorer avec Anna Lebedeva, citoyenne et résistante russe.

    👉 Retrouvez le canal d’Anna ici : https://t.me/anna_libre_ru




    La troisième guerre mondiale est désormais inévitable — voici pourquoi elle ne peut être évitée

    [Source : alt-market.us]

    Par Brandon Smith

    Si vous avez l’impression que les mondialistes sont en train de pousser très fort pour la Troisième Guerre mondiale, vous n’êtes pas le seul. Au cours des derniers mois, de nombreux responsables européens et américains ont fait allusion à la possibilité d’un nouveau projet militaire, l’UE a parlé ouvertement de l’envoi de troupes sur le terrain en Ukraine, les responsables de l’OTAN ont déclaré sans équivoque qu’ils n’accepteraient PAS de perdre l’Ukraine face aux Russes et le Kremlin a averti une fois de plus que les armes nucléaires étaient sur la table si les troupes occidentales entraient en guerre. Le gouvernement américain a récemment affirmé que l’Ukraine rejoindrait l’OTAN, une ligne rouge pour la Russie.

    Et puis il y a Israël et Gaza. J’ai lancé un avertissement il y a plusieurs mois dans mon article intitulé « C’est un piège ! La vague de répercussions de la “dernière guerre” au Moyen-Orient », que la guerre à Gaza se transformerait en un conflit sur plusieurs fronts qui inclurait probablement l’Iran. J’ai également prévenu qu’Israël aurait tout intérêt à ce que l’Iran entre en guerre, car cela obligerait les États-Unis à s’impliquer directement. Certes, l’Iran s’est déjà engagé dans des attaques par procuration contre Israël par l’intermédiaire du Liban, mais l’attaque d’Israël contre l’« ambassade » ou le poste diplomatique iranien en Syrie garantit fondamentalement que l’Iran s’engagera désormais directement dans des frappes contre des cibles israéliennes.

    En d’autres termes, à l’instar de la Première Guerre mondiale, la situation est aggravée par les élites politiques en dépit du fait que le grand public occidental est de plus en plus opposé à une participation au conflit. Les mondialistes on l’intention de nous envoyer à la guerre, que nous le voulions ou non. Toutes les décisions qu’ils ont prises jusqu’à présent rendent impossible une résolution pacifique.

    Un salut, peut-être nouveau dans toute l’histoire de la géopolitique, est que le public est beaucoup plus éveillé et conscient du fait qu’il n’est pas nécessairement de son « devoir » d’aller aveuglément se battre lorsque son gouvernement l’appelle à le faire. Les médias sociaux ont également permis aux gens d’exprimer largement leurs préoccupations concernant la guerre, alors que dans le passé, les objecteurs se sentaient isolés.

    Une grande partie de la génération Z n’est pas équipée mentalement ou physiquement pour aller à la guerre, ce qui explique que plus de 70 % des recrues militaires potentielles soient rejetées avant même d’arriver au camp d’entraînement. Ce sont souvent les mêmes jeunes qui affichent des drapeaux ukrainiens sur leurs profils de médias sociaux et qui se jettent tête baissée dans la rhétorique anti-russe, mais maintenant qu’ils sont confrontés à la possibilité de devoir se sacrifier pour l’Ukraine, ils sont en colère et terrifiés.

    Cependant, il existe également un large contingent d’hommes compétents (et pour la plupart conservateurs) ayant un passé et des aptitudes au combat qui ne veulent toujours pas avoir affaire à l’Ukraine. La raison en est simple : ils pensent que les gouvernements occidentaux d’extrême gauche et les mondialistes veulent les utiliser comme chair à canon pour se débarrasser d’eux. Une fois qu’ils seront épuisés par la guerre, il ne restera plus personne pour s’opposer à la mainmise de la gauche sur le pays.

    Pour la plupart d’entre nous en Amérique, l’Ukraine n’a pas d’importance et nous sommes fatigués des guerres au Moyen-Orient. Que ce soit la gauche ou la droite, nous n’avons aucun intérêt à nous battre pour eux. Mais cela n’aura pas beaucoup d’importance, du moins en ce qui concerne la prévention d’une guerre mondiale.

    La peur européenne

    La guerre avec la Russie dépendra davantage de l’implication de l’Europe que de celle des États-Unis. Alors que les États-Unis ont été de loin le principal fournisseur d’armements à l’Ukraine, l’objectif ultime est, selon moi, d’intégrer des troupes européennes sur le front ukrainien, ce qui constituerait une déclaration automatique de guerre mondiale.

    La mobilisation des troupes européennes repose sur la propagande de la « théorie des dominos ». Nous en avons entendu parler ici en Amérique, mais pas au même niveau que la population de l’UE. Les gouvernements affirment que l’objectif de la Russie est de faire de l’Ukraine une voie d’accès pour envahir le reste de l’Europe. Il s’agit de la même affirmation que celle utilisée pour justifier la guerre américaine au Viêt Nam : « Si nous laissons un pays tomber aux mains de l’ennemi, tous les pays environnants tomberont également.

    Les dirigeants de l’Ukraine et de l’OTAN suggèrent que la guerre doit se poursuivre en Ukraine afin de la contenir. Il n’y a eu aucune discussion sérieuse sur la diplomatie, ce qui est tout à fait étrange compte tenu des enjeux. Une proposition de paix aurait dû être abordée dès le début de la guerre et des efforts constants auraient dû être déployés pour parvenir à un accord. Au lieu de cela, les pourparlers de paix, même limités, ont été contrecarrés avant même d’avoir véritablement commencé.

    Un projet militaire en Europe a beaucoup plus de chances de réussir, étant donné la nature socialiste de la population et le fait que seul un pourcentage infime de civils est armé pour se défendre. Même avec un mouvement de protestation publique, je ne doute pas que les gouvernements de l’UE seront en mesure d’obtenir une force suffisamment importante pour l’envoyer en Ukraine et intensifier la guerre.

    D’après les faits, il est clair que des troupes de l’OTAN ont déjà été déployées en Ukraine et qu’elles s’y trouvent depuis un certain temps. Comme je l’ai indiqué dans des articles précédents, les stratégies utilisées lors de la première contre-attaque ukrainienne étaient bien trop avancées pour que les troupes et les dirigeants ukrainiens puissent les mettre en œuvre sans aide. Les tactiques anti-armure en particulier étaient très familières, similaires dans leur exécution aux tactiques utilisées par les forces spéciales américaines et britanniques. Comme on pouvait s’y attendre, dès que le nombre de mercenaires étrangers recrutés a baissé, l’Ukraine a perdu son élan.

    Les Russes sont probablement bien conscients de cette situation, mais tant que de petits groupes de soldats peuvent être envoyés sous le couvert de forces mercenaires, ils ne peuvent pas faire grand-chose. C’est le déploiement ouvert de bataillons de l’OTAN qui suscite le plus d’inquiétude.

    L’histoire des dominos ne repose sur aucun fondement. Depuis le début du conflit, la Russie n’a jamais indiqué qu’elle avait l’intention d’envahir l’UE. En fait, Poutine affirme depuis longtemps que la guerre en Ukraine vise à protéger les séparatistes de la région du Donbas des représailles ukrainiennes et à empêcher la poursuite de l’escalade de l’armement de l’OTAN.

    Abstraction faite de mes soupçons sur les liens entre Poutine et les mondialistes, si l’on considère la guerre du point de vue d’une simple analyse coûts/bénéfices, la Russie n’a vraiment rien à gagner en menaçant l’Europe.

    Il y a ensuite le problème de la logistique. Si la Russie est censée se débattre en Ukraine, comment pourrait-elle avoir les moyens de se battre sur un front élargi contre la puissance militaire combinée de l’Europe et des États-Unis ? Le seul résultat final serait une guerre nucléaire, que les deux parties perdraient. Mais si l’on examine la situation objectivement, il existe un groupe de personnes qui ont beaucoup à gagner…

    Les attaques contre l’intérieur de la Russie s’accélèrent

    Les attaques de moindre envergure contre les fournitures russes et les civils se sont multipliées au cours du mois dernier. L’attentat terroriste de Moscou (que les services secrets américains attribuent à ISIS) a causé la mort d’au moins 130 personnes et les attaques de drones menacent les dépôts de pétrole ainsi que d’autres ressources. Dans le grand schéma de la guerre, ces attaques sont sans conséquence, mais elles conduiront sans aucun doute à un bombardement intensif des villes ukrainiennes et à la mise hors service de l’infrastructure ukrainienne. L’électricité, l’eau et d’autres services publics seront détruits et une crise des ressources s’ensuivra.

    Par rapport à l’invasion américaine de l’Irak, la Russie a réussi à limiter le nombre de victimes civiles en Ukraine. Mais chaque nouvelle attaque sur le sol russe déclenche des représailles plus importantes de la part de la Russie. Et c’est peut-être là l’objectif : amener les Russes à détruire un plus grand centre de population ukrainien, donnant ainsi à l’OTAN une excuse pour envoyer des troupes dans la région.

    L’Iran et l’impératif pétrolier

    Au Moyen-Orient, le principal moteur de l’engagement international est le pétrole. Nous le savons tous. Mais l’accès au pétrole n’est pas l’objectif final de la guerre à Gaza, juste un mécanisme permettant d’impliquer les États-Unis.

    Je répète ici que je me moque de savoir quel camp a commencé le combat ou jusqu’où le conflit est censé remonter dans l’Histoire. Cela n’a rien à voir. Ce que je sais, c’est que le Hamas a commencé cette guerre particulière en tuant des civils en Israël et qu’il ne faut pas commencer une guerre si l’on n’est pas prêt à en accepter les conséquences. Cela dit, je trouve suspect que les mesures défensives d’Israël aient été à ce point inutiles qu’elles aient ignoré l’incursion du Hamas jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

    Quoi qu’il en soit, la conflagration ne manquera pas d’amener d’autres éléments militaires plus importants. L’Iran va entrer dans la mêlée, c’est inévitable. Cela pourrait d’abord se produire sous la forme d’une guerre économique, et le détroit d’Ormuz est la cible la plus probable. L’arrêt de 30 % du trafic pétrolier mondial serait désastreux pour l’Occident. L’entrée de l’Amérique est donc également garantie.

    Le facteur inflation, les élections américaines et les avantages pour les mondialistes

    Joe Biden s’efforce depuis trois ans de manipuler les prix du pétrole à la baisse en déversant des réserves stratégiques sur le marché. En maintenant artificiellement les prix du pétrole à la baisse, il maintient les prix de l’énergie à la baisse, et en maintenant les prix de l’énergie à la baisse, il réduit la croissance de l’inflation.

    Les attaques ukrainiennes contre les dépôts pétroliers russes ont contribué à faire grimper les prix de l’essence au cours du mois dernier, précisément parce que les pays occidentaux continuent d’acheter du pétrole russe par des voies détournées. On ne peut pas couper l’un des plus grands fournisseurs d’énergie au monde sans que cela ait des répercussions considérables sur les prix à la pompe. Ces attaques révèlent à quel point le marché pétrolier est sensible à la moindre menace pesant sur l’approvisionnement.

    Tout conflit majeur au Moyen-Orient scellera l’affaire et les prix de l’essence exploseront. L’inflation ne sonnera pas seulement le glas de la présidence de Biden (en supposant que les élections présidentielles aient encore de l’importance), elle sonnera le glas des gauchistes et des mondialistes dans leur ensemble À MOINS qu’ils ne puissent retarder une calamité économique plus importante jusqu’à ce qu’ils aient un bouc émissaire, ou jusqu’à ce qu’ils puissent déclencher une guerre massive.

    Ce bouc émissaire sera soit Trump et les conservateurs, soit la Russie et les BRICS (ou les deux). Si Trump remplace Biden en 2025, le krach sera rapide et assuré et il sera imputé aux mouvements conservateurs. Si Biden reste en place, le krach sera plus lent, mais frappera quand même fort après qu’il aura été imputé aux guerres qui s’intensifient.

    Il y a aussi le scénario selon lequel les mondialistes s’assurent d’une guerre AVANT que les élections n’aient lieu. Peut-être dans l’intention d’empêcher ou de retarder le vote. Peut-être dans le but de créer un chaos suffisant pour que le vote puisse être truqué, ou donner l’impression qu’il a été truqué, ce qui déclencherait des troubles civils. Peut-être avec l’intention de déclarer la loi martiale.

    Il est évident que c’est là que les mondialistes trouvent leur compte, soit en empêchant les conservateurs de prendre le pouvoir, soit en les entraînant dans une calamité mondiale dont ils finiront par être tenus pour responsables. Gardez à l’esprit que toute opposition conservatrice/indépendante à l’establishment mondialiste peut désormais être accusée de “collusion avec la Russie”.

    Quelle est la valeur de tout cela ? Il s’agit d’une stratégie ancestrale pour diaboliser les combattants de la liberté : si le public les considère comme des concitoyens qui luttent pour leurs droits, ils peuvent être traités comme des héros. En revanche, s’ils sont dépeints comme des assaillants étrangers et des terroristes cherchant à déstabiliser la société, le public les considère comme des méchants. C’est un autre avantage qui explique pourquoi les mondialistes semblent si déterminés à créer une guerre mondiale.

    Je pense que la raison pour laquelle l’establishment insiste tant sur la Troisième Guerre mondiale est en partie due aux élections à venir, mais aussi à l’échec de leur programme covid. Les confinements et le système de passeport vaccinal étaient leur grand jeu pour créer un environnement autoritaire permanent avec la capacité d’écraser les groupes conservateurs qui refusaient de se soumettre. Et, quelle que soit la manière dont on tranche le problème, ils n’ont pas obtenu ce qu’ils voulaient. La guerre mondiale est le plan B naturel.

    Il est important de comprendre que chaque crise créée par les mondialistes a pour but de détruire les esprits libres. La véritable cible n’est pas la Russie ou l’Iran ; ils sont périphériques. Ces événements sont conçus pour créer un environnement propice à la tyrannie, ils servent de couverture à l’effondrement économique programmé et ils servent de couverture à la VRAIE guerre, celle contre les personnes qui défendent encore la liberté.

    On peut dire que la troisième guerre mondiale a déjà commencé, du moins en termes économiques. Je doute aussi fortement que la finalité des mondialistes soit un échange nucléaire mondial ; pourquoi passer des décennies à construire un réseau de contrôle massif pour tout vaporiser en quelques secondes ? Je pense que le danger d’une guerre cinétique monte en flèche et que les citoyens américains et européens seront directement touchés. Il faudra un mouvement de résistance important pour changer la voie que nous sommes forcés de suivre, et les choses vont empirer avant de s’améliorer.




    La France sous influence

    [Source : Réseau International]

    Entretien du général (2S) Dominique Delawarde avec Rivarol

    Par Dominique Delawarde

    R/ Avant de débuter cet entretien sur l’actualité, je voulais revenir sur l’affaire du « Qui ? » de 2021. Comment avez-vous vécu cet épisode médiatique et quelles sont les leçons que vous en avez tirées ?

    La « comédie » du QUI ayant été très mal interprétée par ceux qu’il faut bien appeler mes adversaires sur le plateau de Cnews, s’est finalement retournée contre eux. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils m’ont donné une notoriété que je n’avais pas, notoriété qui a franchi les frontières et qui me permet aujourd’hui de disposer d’une large audience et d’un large réseau dans plusieurs pays, tant à droite qu’à gauche ou au centre des échiquiers politiques. Par ailleurs, la réaction excessive du chef de plateau sonnait comme un aveu. Ma vérité n’a même pas eu le temps d’être dite qu’elle était déjà reconnue comme telle par l’animateur et ses acolytes, médusés par tant de hâte. J’avais manifestement appuyé, sans le savoir, là où ça fait mal, alors que le sujet abordé par Posternack n’était pas du tout prévu au programme.

    Au total, cela m’a rappelé que les interviews organisés par les médias mainstream peuvent se transformer rapidement en piège à con parfaitement organisé. Chacun se souvient des fameuses émissions de Michel Polac Droit de réponse, qui étaient autant de pièges à cons soigneusement élaborés, toujours joués à 4 ou 5 contre une personnalité à détruire. La chance a voulu que le plan qui me visait ait été très mal joué et se soit retourné contre ses auteurs/acteurs. De nombreuses parodies de la scène ont été diffusées sur internet, et dans plusieurs pays, au détriment de mes adversaires du moment.1

    La synchronisation de l’action entre le plateau de Cnews, un procureur sayan, la LICRA et SOS racisme, quelques journaux complices était si parfaite qu’elle confirmait l’opération préméditée visant à me décrédibiliser. Tout cela était cousu de fils blancs. L’affaire n’a évidemment eu aucune suite, parce qu’elle ne pouvait tout simplement pas en avoir, mais elle a fait le Buzz et la mafia présente sur le plateau a réussi à m’empêcher de parler pour délivrer le message qui devait être le mien ce jour-là. Tout cela a renforcé ma détermination à informer mes concitoyens sur QUI contrôle aujourd’hui le bras de nos politiques et de nos médias, ce qui commence à se voir et à se savoir, particulièrement dans le contexte du conflit israélo-palestinien.2

    R/ Près de deux ans après le début du conflit en Ukraine, quelle est, pour vous, l’origine réelle de cette guerre ?

    Pour moi, les premières racines de cette guerre remontent à l’effondrement de l’Union soviétique. Les néoconservateurs états-uniens, ont immédiatement réalisé qu’une fenêtre d’opportunité s’ouvrait pour modifier durablement l’équilibre géopolitique mondial en leur faveur et éviter le retour d’un challenger susceptible de contester l’hégémonie mondiale acquise par les USA.3 Rappelons, pour mémoire, que l’idéologie néoconservatrice s’est développée dans un cercle sioniste new-yorkais sous la férule de deux sayanim, liés à l’AIPAC (America Israël Public Affairs Committee), Kristol et Podoretz, à la fin des années 60. Les USA étaient alors sous la Présidence de Lyndon Baynes Johnson, lui-même clairement sayan, ainsi qu’en témoignent ses multiples actions très favorables à Israël, et bien sûr son ascendance maternelle.4

    Réalisant que les USA étaient le principal et indéfectible soutien d’Israël. Les pères sionistes US du néoconservatisme souhaitaient évidemment pérenniser l’hégémonie mondiale de leur protecteur et s’efforcer de tirer les ficelles de la politique étrangère de cet hégémon au profit d’Israël, ce qu’ils font d’ailleurs toujours aujourd’hui. Relire à cet égard le best-seller mondial de John Mearsheimer : Le lobby pro-Israël et la politique étrangère américaine.5

    Au cours de la décennie 1991-2000, leur coup de maître, parfaitement réussi, a été le démembrement de l’ex-Yougoslavie en y créant de toute pièce les conditions d’une guerre civile par le biais de mesures économiques.

    Puis, profitant de la faiblesse de la Russie, les néocons ont poussé leurs pions, leurs bases et leurs fusées vers l’Est entre 1999 et 2014 par une succession ininterrompue d’opérations de changement de régime, et de 5 vagues d’extension à l’est de l’OTAN. En 2014, le coup d’État de Maïdan devait être la première phase d’une prise de contrôle de l’Ukraine avant d’entreprendre de nouvelles opérations de déstabilisation aux frontières de la Russie (Biélorussie, Kazakhstan, Arménie-Azerbaïdjan).

    Il est clair et établi que l’objectif ultime des néoconservateurs US était un démembrement de la Russie sur le modèle yougoslave pour en contrôler directement ou indirectement les ressources.

    En 2014, la réaction immédiate des Russes avec l’annexion très rapide de la Crimée et le soutien aux républiques autoproclamées du Donbass a surpris les Occidentaux qui ont entrepris un premier cycle de sanctions économiques anti-russes contre-productives.

    L’arnaque occidentale des accords de Minsk qui ne visaient qu’à gagner du temps pour préparer l’Ukraine à la guerre, selon l’aveu même de Angela Merkel et de François Hollande est venu aggraver la défiance russe envers l’occident otanien.

    En février 2022, la menace d’une opération militaire par le régime de Kiev contre le Donbass se précisant a conduit les Russes à reconnaître les deux républiques autoproclamées et à répondre à leur demande d’assistance en déclenchant l’opération spéciale. Rappelons que les Russes avaient tracé des lignes rouges en décembre 2021 et demandé des négociations sur la sécurité à l’est de l’Europe, demandes que l’OTAN a traitées par le mépris, accélérant ainsi la marche vers l’action militaire.

    Dans cette triste affaire, l’occident a parfaitement appliqué la Doctrine de Pompéo :

    « Nous avons menti, triché, volé, c’est comme si nous avions reçu des cours de formation pour apprendre à le faire ».

    R/ Quels enseignements stratégiques tirez-vous de ce conflit ?

    Je tire aujourd’hui trois enseignements majeurs de ce conflit. Le premier, très surprenant, tient à l’énormité des erreurs d’appréciation commises par les états-majors politiques et militaires occidentaux qui ont, bien qu’ils s’en défendent, provoqué ce conflit. Il y a eu une très forte sous-estimation des forces armées et de la résilience économique russes, mais aussi de la solidité des alliances tissées par Poutine depuis le bombardement de Belgrade, et une surestimation des forces armées et de la résilience économique du camp otano-kiévien.

    Lorsque la stratégie se fonde sur des erreurs d’appréciation d’une telle énormité, elle est forcément perdante.

    Le deuxième enseignement qui peut aussi expliquer le premier et qui est tout aussi surprenant est le jusqu’au-boutisme quasi suicidaire des néoconservateurs des USA et de l’UE dans l’erreur. Condescendants, dominateurs et sûrs d’eux-mêmes, ces gens vont jusqu’à perdre leur lucidité et n’admettront jamais qu’ils se sont trompés. Tenaces, aveuglés par la rage de perdre, bardés de certitudes quant à la supériorité de leur camp, ils perdent leurs capacités d’analyse et de raisonnement, se déconnectent de la réalité et vivent dans l’espoir d’un miraculeux retournement de situation qui viendrait leur donner la victoire. C’est ce qu’on pourrait appeler l’esprit « Massada » qui imprègne les élites sionistes et néoconservatrices.

    Lorsque la stratégie refuse d’évoluer rapidement pour tenir compte des réalités objectives défavorables, elle est forcément perdante.

    Le troisième enseignement, bien connu des militaires, est que, pour gagner les batailles, la concentration des efforts est toujours nécessaire et décisive. Comment les néocons, décidément beaucoup trop sûrs d’eux-mêmes, pouvaient-ils espérer l’emporter en dispersant leurs efforts sur trois fronts simultanément : l’Europe de l’Est (Russie-Ukraine), l’Asie de l’Est (Chine-Taïwan), l’Asie de l’Ouest (Iran-Palestine) ?

    Lorsque la stratégie adoptée s’accompagne d’une dispersion des efforts, elle a toutes les chances d’être perdante.

    R/ Comment évaluez-vous la force de l’armée russe ? Pensez-vous que Moscou soit capable d’atteindre ses objectifs militaires ?

    Pour moi, l’armée russe est aujourd’hui, la meilleure du monde. Pourquoi ? Parce qu’elle s’est préparée depuis plus de 20 ans (après l’humiliation du bombardement de Belgrade) à une confrontation jugée inéluctable, alors même que l’occident otanien, trop sûr de lui, désarmait. Après deux ans de guerre, elle est incontestablement la plus entraînée au combat de haute intensité moderne avec une utilisation massive des nouvelles technologies (drones, guerre électronique) et des feux massifs terrestres et aériens. Elle est bien équipée. Elle tire chaque jour des enseignements et améliore ses équipements en fonction de l’expérience acquise sur le terrain. Son complexe militaro-industriel fonctionne 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Il suffit largement pour alimenter un combat de haute intensité contre l’OTAN et produit, à lui tout seul, davantage que l’ensemble des 32 pays de l’OTAN.

    L’armée russe dispose également d’une avance technologique décisive dans certains secteurs : notamment sur l’hypersonique, mais pas que… Elle a la meilleure défense antiaérienne du monde. Elle agit à proximité de ses frontières, ce qui facilite la logistique.

    Le soldat russe agit pour une cause en laquelle il croit, à juste titre. Celle de la sécurité nationale de son pays face à un occident fourbe et sans parole. Il est non seulement entraîné, mais motivé.

    Tout cela est à comparer avec le triste constat de l’état de l’OTAN, devenue, au fil du temps et des désarmements successifs pour engranger les dividendes de la paix, un conglomérat d’Armées nationales bonsaï en état de décomposition avancée.

    Moscou atteindra ses objectifs militaires lorsqu’il le voudra. Mais il n’a pas intérêt à en terminer trop vite. C’est sur l’opportunité qu’offre cette guerre d’Ukraine que s’accélère la construction de la multipolarité. C’est sur cette guerre d’Ukraine que se construit l’affaiblissement économique en cours de l’Union européenne qui devrait être durable et qui va rebattre les cartes de la hiérarchie des puissances en Europe. C’est sur cette guerre d’Ukraine et sur les sanctions occidentales illégales et boomerangs que se justifie la stratégie de dédollarisation qui devrait venir à bout de l’hégémonie US. C’est sur cette guerre d’Ukraine que se fonde, par obligation, le réveil d’une économie russe plus autarcique, plus autonome et plus souveraine.

    Arrêter trop tôt, alors que le temps joue en faveur de la Russie, avec une UE et des USA qui s’autodétruisent chaque jour un peu plus ne serait pas une bonne opération pour la Russie, si l’on veut bien prendre du recul et réfléchir… L’armée russe n’est pas le moins du monde en difficulté. Elle est maîtresse des horloges. Elle pourra accélérer lorsqu’elle le décidera, attaquer à partir de, et dans de nouvelles directions, créer de nouveaux fronts en Ukraine, alors même qu’elle se renforce chaque jour et que son adversaire otano-kiévien s’affaiblit. Elle choisira le moment favorable pour tirer le meilleur parti géopolitique de sa victoire.

    R/ La contre-offensive ukrainienne n’a pas permis à Kiev de bousculer les lignes de défense russe. L’armée ukrainienne, malgré l’aide massive de l’OTAN, vous semble-t-elle en mauvaise posture ?

    Elle l’est assurément et le sera plus encore lorsque Vladimir Poutine décidera d’en finir. Si l’ouest de l’Ukraine, peuplée d’irréductibles bandéristes n’intéresse évidemment pas le Président russe, on peut imaginer qu’Odessa, Kherson, Kharkov et peut être même Kiev tomberont dans l’escarcelle russe. Le reste de l’Ukraine sera transformé en un État croupion, enclavé, dysfonctionnel, comme le dit très justement le plus célèbre des géopoliticiens US, John Mearsheimer. Peut-être même l’Ukraine finira-t-elle démembrée.

    Quant à l’avenir politique de Zelensky, étrangement classé numéro 1 au palmarès confessionnel mondial 2022 du Jerusalem Post, et personnalité de l’année 2022 par le Times, chacun peut aisément imaginer ce qu’il sera… lorsque ses bons alliés occidentaux le laisseront tomber.

    R/ La guerre est aussi économique au niveau planétaire. Assiste-t-on à la naissance d’un monde multipolaire dans ce domaine ?

    La naissance du monde multipolaire est incontestable. Non seulement l’économie des BRICS-10 a déjà largement dépassé l’économie du G7 et celle de l’OTAN, mais le rythme de croissance annuel, difficilement réversible, est aujourd’hui de deux à trois fois supérieur pour les BRICS-10. Autrement dit la bascule du centre de gravité économique mondial a déjà eu lieu et le fossé va continuer de se creuser en faveur des BRICS-10 sous le double effet du différentiel de croissance et d’un nouvel élargissement dès octobre 2024.

    Rappelons que le G7 comptait 16 % de la population et 52 % de l’économie mondiale en 1975 lors de sa création et qu’il ne compte plus aujourd’hui que 9 % de sa population et moins de 30 % de son économie.

    En 2024, les 10 pays BRICS comptentdéjà 37,3 % du PIB/PPA de la planète, contre 29,9 % aux pays du G7. Lorsqu’on sait que la seule comparaison pertinente des budgets de défense et de la capacité de résilience des États se fait en parité de pouvoir d’achat, il devrait y avoir là, pour les 7 pays les plus endettés du monde (G7), matière à s’interroger.

    En 2024, les 10 pays BRICS détiennent déjà 44,4 % des gisements de pétrole contre 2,9 % au G7.

    Et cela sans compter, évidemment, les pays « amis des BRICS » et de la Russie producteurs de pétrole (Venezuela, Algérie pour ne citer qu’eux.)

    Les 10 pays BRICS contrôlent 38,3 % de la production industrielle mondiale contre 30,5 % au G7 ; 48,7 % de la production de blé et 54,7 % du Riz contre 18,1 % et 2,6 % au G7.

    Les 10 pays BRICS produisent 79,2 % de l’Aluminium mondial et 30,7 % de l’Or contre 1,3 % et 12,2 % pour le G7.

    Non seulement le nouveau monde multipolaire est bien là, mais il est déjà très puissant et le deviendra toujours plus parce qu’il est appelé à s’étendre et à s’organiser bien davantage et que les différentiels de croissance et de ressources seront désormais toujours plus en sa faveur.

    Évolution comparée des PIB/PPA des BRICS 10, des USA et de l’UE en milliards de $/Parité de pouvoir d’achat (source FMI)

    R/ Comment jugez-vous les propos bellicistes d’Emmanuel Macron envers la Russie ? Pourquoi cette posture martiale du président de la République ?

    Après la déconfiture vécue par le Président français lors de l’ouverture du Championnat du monde de Rugby et celle du Salon de l’Agriculture ; et pour occulter les événements de Gaza et la position insoutenable de l’exécutif français à ce sujet, monsieur Macron estime probablement qu’il faut créer une diversion médiatique. Il a un besoin irrépressible et pathologique d’exister et de passer à autre chose.

    Quoi de mieux que d’enchaîner des buzz politiques et médiatiques ? On a eu le buzz de l’Arme nucléaire mise à disposition de l’UE, voici dernièrement celui d’un envoi éventuel et qui serait assumé de troupes de l’OTAN en Ukraine ou celui du droit des femmes à l’avortement inscrit dans la Constitution, ou encore la « panthéonisation » de Manouchian. Le président occupe le terrain médiatique. On parle de lui. Il est content de lui. Pour lui c’est l’essentiel, pour ne pas dire existentiel.

    Cette posture martiale sur l’Ukraine ne convainc personne, tant elle est ridicule. Elle n’a aucun sens lorsqu’on sait que l’OTAN est nue. Elle est pathétique et fait plutôt sourire, ou pitié. Rares sont ceux qui applaudissent, nombreux sont ceux qui le plaignent. Mais bon, nous ne sommes pas le seul pays à être dirigé par un grand malade. Après tout, les USA le sont aussi…

    R/ Quel est l’état de l’armée française ? Serions-nous capables de rentrer dans un conflit de haute intensité en Europe ?

    Après plus de 30 ans de désinvestissement et de lois de programmation militaire toujours remises en cause avant terme et de budgets de défense rarement exécutés jusqu’au dernier euro, l’état de nos Armées n’est pas bon du tout. La France dispose aujourd’hui de Forces Armées Bonsaï qui croulent sous les problèmes.

    Elle a des problèmes de recrutement, donc d’effectif, de taux de sélection et par conséquent de qualité des personnels. Les candidats ne se bousculent pas pour entrer dans les Armées. Elle dispose de matériels, parfois modernes et sophistiqués, mais difficiles à maintenir (manque de budget, manque de pièces détachées, manque de main-d’œuvre qualifiée…) Une large partie du parc des matériels majeurs est ancien, voire très ancien. Les taux de disponibilité technique opérationnelle ne sont pas très bons si l’on en croit les rapports parlementaires des dernières années. Le coût unitaire des matériels majeurs a explosé et a contraint les Armées à en limiter drastiquement le nombre et à reporter trop souvent leur mise en service pour des raisons budgétaires.

    Alors que le conflit en Ukraine a évolué vers une guerre de tranchées « moderne » de type 1re guerre mondiale, nécessitant des effectifs d’infanterie importants, l’armée française n’a quasiment plus d’Infanterie. Au début de la guerre de 1914, dans un pays qui comptait 40 millions d’habitants, l’infanterie française alignait 1080 bataillons d’infanterie à 1000 hommes soit plus d’un million d’hommes. Aujourd’hui, elle en a moins de 18 pour une population de 68 millions d’habitants. Une partie de ces régiments est déjà déployée hors d’Europe. Elle ne peut donc compter que sur quelques milliers de fantassins pour un éventuel engagement en Ukraine. (dix à douze mille au mieux).

    On me rétorquera : oui, mais en coalition, avec l’Europe, l’Europe, l’Europe, on doit pouvoir faire nombre ? Foutaises ! Toutes les Armées européennes sont aujourd’hui des armées Bonsaï dont les effectifs sont inférieurs aux nôtres. Sans aucun doute, notre armée Bonsaï est la moins pire de toutes. Chacune de ces armées nationales compte sur sa voisine pour faire le boulot…

    La conscription ayant été abandonnée il y a plus d’une génération, il n’y a quasiment pas de réserve mobilisable… Quant aux munitions disponibles, je n’en parle pas. On retomberait sur les fameux quatre jours, connus de tous et nos très faibles stocks ont déjà été très largement entamés par nos dons à l’Ukraine et n’ont pas encore été renouvelés.

    Certains de mes camarades pensent qu’il n’est pas vraiment nécessaire d’en avoir plus parce que nous arriverions ainsi très vite au seuil nucléaire et que nos armes et nos vecteurs, non testés depuis 30 ans, seraient toujours efficaces et dissuasifs. Il s’agit là d’un pari très risqué. En cas d’échange nucléaire, même si l’on parle souvent du pouvoir égalisateur de l’atome, l’avantage va quand même au nombre de têtes nucléaires, à la qualité, à la vélocité et à la flexibilité des vecteurs, à la qualité de la défense et du bouclier antimissile et à la profondeur stratégique du territoire.

    Aujourd’hui, dans tous ces domaines, ni la France, ni l’UE, ni l’OTAN ne font le poids face à la Russie qui dispose de 6000 têtes nucléaires, de vecteurs de conception récente, plus véloces, plus « flexibles » et moins vulnérables que les nôtres, d’une défense antimissile supérieure et surtout d’une immense profondeur stratégique. Rappelons pour mémoire que les fameux LGM-30G Minuteman III de l’US Air Force sont les seuls vecteurs terrestres de l’arsenal nucléaire états-unien. Mis en service en 1970, ces missiles stratégiques US ont donc plus de cinquante ans d’âge et doivent être remplacés dans la décennie à venir en raison de leur obsolescence. Le résultat d’un éventuel échange nucléaire serait donc probablement très « douloureux » et dévastateur pour l’occident otanien.

    En conclusion, oui, la France est capable aujourd’hui d’entrer dans un conflit de haute intensité sur la base de l’incommensurable bêtise d’une gouvernance de poètes, soutenue par des médias biberonnés à l’idéologie néoconservatrice et atlantiste, incapables de prendre du recul et de raisonner.

    Évidemment, la sortie du conflit serait rapide et beaucoup moins glorieuse qu’espérée par le stratège de l’Élysée. C’est bien ce qui rend ridicule ses rodomontades.

    Rebâtir des Forces Armées plus puissantes ? Il faudrait pour cela une population « volontaire » et plus de dix ans d’investissement, d’efforts et d’entraînement. Une belle Loi de programmation militaire, dont on sait déjà, par expérience, qu’elle n’ira pas à son terme et ne sera pas respectée (comme toutes les autres) ne suffira pas à redresser les choses. Les moyens financiers d’un pays dont l’économie s’effondre et dont la dette explose ne permettront pas de s’offrir les budgets dont les militaires rêvent parfois. Rappelons que le simple intérêt annuel de la dette française est déjà très largement supérieur au budget de la Défense et que cette situation est en voie d’aggravation rapide.

    Ce que la France devra payer demain pour l’intérêt de sa dette qui explose, avec des taux d’intérêt qui vont, eux aussi, exploser, sera forcément déduit des investissements du pays, et la Défense française en fera évidemment les frais.

    R/ Existe-t-il des voix dissidentes dans les rangs de la « Grande Muette » ? Quelle est l’opinion de la grande majorité des soldats français sur la politique internationale et nationale ?

    Il n’existe pas de voix dissidentes ouvertes dans les rangs des Armées d’active parce que la hiérarchie, à juste titre, ne le tolérerait pas. En revanche, il existe des voix dissidentes dans l’active qui se sont exprimées sous anonymat dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles, lors de l’épisode dit de la Tribune des généraux. Mais il existe surtout des voix dissidentes nombreuses et fortes chez les militaires de tous grades en retraite qui ont connu la guerre froide.6

    Il y a bien sûr aussi un parti plus conformiste, biberonné à l’atlantisme, qui se satisfait de la propagande grossière des médias mainstream. On le voit régulièrement s’exprimer sur les plateaux télé et nous débiter ses prophéties trop souvent contredites par les réalités du terrain ou de l’économie.

    Il est difficile de mesurer l’opinion des militaires d’active en matière de politique étrangère et de politique intérieure sauf au travers des votes dans les villes de garnison. D’une manière générale, je ne crois pas me tromper en disant que les plus jeunes recrues qui agissent au quotidien, le nez dans le guidon, sont indifférentes à tout discours politique. Les gradés, eux, sont généralement conscients de la déliquescence du pays et votent en conséquence.

    En dehors de quelques courtisans carriéristes, et encore, le président de la République, chef des armées, n’est ni aimé, ni estimé, ni respecté par une majorité des militaires d’active et encore moins par les retraités de l’Armée. Pour le charisme, on est loin de Bonaparte au pont d’Arcole… ou de Napoléon à Austerlitz. Cela laisse très mal augurer du résultat de l’aventurisme militaire « déclaratoire » macronien…

    R/ Autre zone de conflit, le Proche-Orient. Vous avez participé à un voyage d’observation international en Syrie. Quel regard portez-vous sur la renaissance de cette nation martyre ?

    Observons que le chaos syrien, comme le chaos israélo-palestinien, comme le chaos ukrainien ont tous les mêmes racines et les mêmes responsables : les néoconservateurs mondialistes et sionistes Israélo-US-UE. Il suffit de lire quotidiennement la presse israélienne pour se convaincre de l’implication directe et profonde d’Israël dans ces trois conflits.

    La situation en Syrie est encore loin d’un retour à la normale, puisque ce pays est toujours bombardé quasi quotidiennement par Israël, seul pays au monde qui puisse bombarder ses voisins en toute impunité, depuis sa création, grâce à la protection du veto US à l’ONU. Les bouchers de Tel-Aviv poursuivent inlassablement leur œuvre de destruction de la Syrie. Si le président Bachar El Assad n’avait pas eu le soutien d’une forte majorité de son peuple, il y a belle lurette qu’il aurait été renversé.

    Ce qui me frappe dans l’observation de ce peuple martyr, c’est sa résilience très comparable à celle des Palestiniens. Mais les narratifs mensongers dont la presse mainstream occidentale, sous influence sioniste, nous inondent quotidiennement se poursuivent. Heureusement, les populations du monde entier commencent à ouvrir les yeux. Nos médias et nos journalistes n’en sortiront pas grandis.

    La Syrie qui a retrouvé sa place au sein de la Ligue Arabe et qui est aujourd’hui soutenue par l’Iran, la Russie, mais aussi par la Chine, va incontestablement connaître des jours meilleurs.

    La capacité de nuisance des bouchers de Tel-Aviv aura forcément une limite. Espérons, pour eux, qu’il n’y aura pas un jour un gros retour de bâton, de la dimension de ceux que l’histoire a déjà connus…

    R/ Que vous inspire l’épuration ethnique menée par Israël dans la bande de Gaza ?

    Du dégoût ! Un immense dégoût ! Et même de la rage…

    Dégoût que l’actuelle gouvernance nazie d’Israël puisse exercer un tel pouvoir de nuisance à la face du monde et d’un occident moralisateur sans la moindre réaction forte et efficace de l’ONU et de la communauté internationale. L’occident otanien y a perdu son âme et la crédibilité qui lui restait dans le monde.

    Dégoût de la gouvernance US, sionisée jusqu’à la moelle, qui soutient et participe même directement en fournissant les bombes, au massacre des populations civiles palestiniennes et qui a trop longtemps bloqué toute initiative de paix au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Dégoût des gouvernances européenne et française, et des médias et journalistes aux ordres, eux aussi, sionisés jusqu’à la moelle, qui suivent la politique étrangère US, inspirée par Tel-Aviv, sans se poser la moindre question et qui préfèrent pleurer abondamment la mort naturelle (selon le chef des renseignements ukrainiens Boudanov)7 du délinquant Navalny que s’apitoyer sur la mort de plus de 32 000 civils palestiniens dont 80 % de femmes et d’enfants et sur le sort des 75 000 blessés répertoriés à ce jour.

    R/ Comment voyez-vous l’avenir de notre pays dans les années décisives qui s’annoncent ?

    Notre pays va connaître de grandes difficultés dans les toutes prochaines années. L’immensité de la dette qui n’en finit pas d’exploser sous la présidence Macron deviendra insupportable avec la hausse des taux d’intérêt liée au déclassement probable, en avril prochain, de la note de la France par les agences de notation.

    Avec un déficit budgétaire programmé à 145 milliards d’euros pour l’année 2024, mais qui pourrait être bien pire et tangenter, voire dépasser le record absolu de l’année 2023, c’est une amputation de tous les programmes d’investissement pour l’avenir qu’il faudra réaliser dans les années à venir si la France veut éviter la faillite.

    Par ailleurs notre pays aura fini de perdre, sous la présidence Macron et en raison de son arrogance, l’influence et les relations amicales qu’il avait encore en Afrique.

    Au Proche et au Moyen-Orient, la France aura perdu toutes ses chances de pouvoir encore influencer les événements en soutenant ouvertement, cyniquement et inconditionnellement une gouvernance Netanyahou génocidaire.

    La France est un Titanic qui s’ignore. Les citoyens français, passagers de ce navire en grande difficulté, pour ne pas dire en perdition, sont en trop large part anesthésiés par des médias complices du mondialisme et du macronisme. Ils continuent de chanter alors que le bateau coule, tant qu’ils ont encore « du pain et des jeux ».

    On peut s’efforcer de leur ouvrir les yeux pour rétablir notre souveraineté et sortir de l’orbite délétère de l’OTAN et de l’UE, mais après tout l’électeur est maître du jeu. Il a toujours les dirigeants qu’il mérite.

    On notera que la réalité du pouvoir en France est aujourd’hui clairement détenue par le petit gang de milliardaires qui contrôlent non seulement les médias mainstream, mais aussi les organismes dits de « fast checking » en charge, moyennant subventions, de décrédibiliser toute opinion dissidente en distribuant des anathèmes.

    La caricature de ce genre d’officine est le site dit « Conspiracy Watch ». Créé par un jeune sayan quarantenaire, ambitieux, (encore un)8 très engagé au service du sionisme israélien et du mondialisme néoconservateur états-unien9, au point de choisir un nom anglo-saxon pour son site. Rémunéré par la Fondation pour la mémoire de la Shoah pour son travail, soutenu par Bernard-Henri Lévy, largement subventionné par l’État français10 pour promouvoir la seule vérité officielle en décrédibilisant la moindre dissidence, ce site décerne des diplômes de complotistes à tous ceux qui ne pensent pas comme le courant mainstream et les milliardaires mondialistes qui le contrôlent.

    Le seul avantage de ce site est qu’il affiche clairement ses allégeances qui crèvent les yeux. Rudy Reichstadt a trouvé le bon filon et les bons maîtres, mais il pousse le bouchon tellement loin qu’il en perd toute crédibilité. Du haut de ses quarante ans, ce jeune homme qui n’avait pas 20 ans en l’an 2000 et ne connaît, in fine, pas grand-chose à la vie et à l’histoire qu’il n’a pas vécue, se permet de s’attaquer à des gens autrement mieux « câblés » et titrés que lui.

    Alain Juillet, Caroline Galactéros, Éric Dénecé, Jacque Hogard, Henry Roure, Anne Laure Bonnel, Pierre Emmanuel Thomann, Thierry Mariani, mais aussi le journal Valeurs actuelles, TV libertés, et France Soir évidemment sont, entre autres, ses cibles de prédilection.

    S’il devait y avoir « un changement de régime » en France dans les années qui viennent, soit pacifique, soit de nature révolutionnaire, il est clair que le nettoyage des écuries d’Augias devrait être entrepris, tant au plan politique qu’au plan médiatique et que l’avenir professionnel du sayan Rudy Reichstadt serait alors évidemment compromis… Mais ce serait une autre histoire…

    R : Quelle est votre analyse sur la récente action terroriste de Moscou.

    Il faut être prudent avant de désigner clairement un responsable dans cette affaire. Toutefois Vladimir Poutine qui est mieux renseigné que moi semble écarter la revendication ISIS, pensant qu’il ne s’agit que d’un paravent pour protéger les véritables commanditaires qui seraient liés au camp otano-kiévien. Il faut donc se poser les bonnes questions et tenter d’y répondre.

    À qui profite une telle opération, menée à un tel moment ? Poutine vient juste d’être réélu triomphalement pour 6 ans quelques jours plus tôt. Toute opération de déstabilisation de sa personne et du peuple russe à ce moment précis profite clairement au camp otano-kiévien, bien davantage qu’à ISIS.

    Il faut d’ailleurs rappeler qu’ISIS a été et reste un outil instrumentalisé par un duo fusionnel CIA-Mossad et parfois par le trio CIA-Mossad-MI6. En clair, une revendication avérée de l’action par ISIS ne nous révélerait pas forcément le vrai commanditaire.

    Y a-t-il dans le mode opératoire des indices qui préciseraient ou excluraient telle ou telle piste ? La réponse est oui.

    Les terroristes arrêtés fuyaient vers l’Ukraine où un chemin et des moyens d’exfiltration avaient été préparés. L’Ukraine n’est pas un pays dans lequel ISIS a pignon sur rue. Il y avait donc au moins des complicités ukrainiennes et très probablement le feu vert des sponsors de l’Ukraine, pour une action de cette ampleur.

    Les terroristes ont stoppé leur action pour fuir sans vraiment terminer le travail. Ce n’est pas dans les habitudes d’ISIS dont les combattants ne craignent pas la mort et se battent jusqu’au bout.

    Lors de leur interrogatoire à chaud, les terroristes n’évoquent jamais de motivations idéologiques, mais l’argent, ce qui désigne la piste du mercenariat plus que celle d’ISIS.

    La précipitation et la coordination des médias occidentaux pour écarter la piste otano-kiévienne en chargeant ISIS me semblent hautement suspectes.

    Le détail de toutes les autres fautes d’exécution de l’opération qui écartent la piste ISIS est donné dans un article très clair de Andrew Korybko qui met en cause le GUR ukrainien.11

    Mon intime conviction dans cette affaire est que le trio CIA-MOSSAD-MI6 et le GUR ukrainien, qui ne reculent devant rien, ne sont probablement pas totalement étrangers à cet acte terroriste.

    Dominique Delawarde




    L’indigence intellectuelle des propagandistes politico-médiatiques

    Par Claude Janvier

    Plus « l’élite politico-médiatique » est corrompue, dépravée et pervertie, plus la société s’écroule et plus la majorité de la population s’enfonce dans une indifférence malsaine. Le chaos est proportionnel à l’absence d’éthique et de justice. Masquée par un vernis social où fleurent bon les concepts de « liberté infinie », du « chacun fait ce qui lui plaît » et surtout « de ne pas se mêler de la politique », la France n’est plus que l’ombre d’elle-même.

    L’État de droit n’existe plus depuis au moins quatre décennies. L’exécutif, le législatif et le judiciaire, autrefois indépendant, sont devenus, au fil des ans, un fondu inconsistant, ouvrant la voie à des gouvernements successifs totalement hors-sol et en roue libre.

    Les médias, censés être le quatrième pouvoir qui, dans des temps très anciens remettaient en place, de temps à autre, une élite s’écartant du droit chemin, sont devenus partie intégrante du fondu inconsistant de la pseudo-démocratie appelée France. Achetés et noyautés par les milliardaires du CAC 40, rares sont celles qui dénoncent encore ce qui mérite de l’être.

    Notre pays détient deux tristes records. Celui d’être le deuxième pays au monde, juste derrière les USA, consommant le plus de contenu pédocriminel en ligne1, et aussi, d’avoir obtenu en 2024, la deuxième place au monde de vente d’armes.2

    Bruno Le Maire réclame 10 milliards d’économies à cause d’un budget pour 2024 — voté par un 49-3 —, dont les prévisions de croissance étaient à côté de la plaque. Pour combler ce trou et aider le président ukrainien, l’écrivain-ministre lorgne sur les économies des Français avec le lancement d’un produit d’épargne européen. En clair, planquez vos économies, car le pillage pourrait arriver plus vite que vous ne le supposez.3

    Du côté de Bruxelles, le docte parlement est dans les choux ! 16 milliards d’euros d’aide à l’Ukraine se seraient volatilisés. Certainement pas perdu pour tout le monde.4

    Les médias propagandistes nous serinent, nuit et jour, que l’économie russe ne va pas bien, mais que notre économie roule parfaitement. Avec une inflation des produits alimentaires entre 15 et 20 %,5 une hausse constante de l’énergie et les envolées des taxes diverses et variées, la France est en stagflation. Pas de quoi se réjouir !

    Les médias usent et abusent des réseaux sociaux. Ils aimeraient bien avoir le monopole total de la « toile » mais heureusement, pour l’instant, ce n’est pas le cas. Les patrons des GAFAM censurent à tour de bras, mais malgré cela, les véritables informations circulent.

    Depuis qu’Elon Musk a racheté Twitter pour le rebaptiser X, la censure s’est atténuée. En revanche, les propagandes ineptes et débridées submergent presque quotidiennement ce réseau. LCI occupe, sans conteste, le poste « envié ? » de chef d’escadrille du programme « essorage » de la matière grise française.

    Une pseudo-analyste de la chaîne, passionaria de l’Ukraine, Alla Poedie, sévit sur X quotidiennement. Impossible de relever entièrement sa logorrhée, tant elle est prolifique. Entre ses appels à la guerre sans fin et ses appels à la haine des Russes, qu’elle assimile à des cafards, elle n’arrête jamais. Il faut bien qu’elle justifie son salaire confortable de propagandiste de première classe.6 7

    Voici quelques extraits « savoureux » relevés sur X il y a peu, de la part de pseudo-experts, de « journalistes », de politiciens, etc. Ils prêteraient à rire si les sujets n’étaient pas aussi graves !

    • 21 mai 2023 : Bernard-Henri Lévy, notre grand reporter de guerre en studio : « Et si la stratégie de Zelensky et Zaloujny à Balhmout était : sortir de la ville pour mieux la reprendre… Autrement dit le Cheval de Troie à l’envers ? »
    • 23 juin 2023. LCI : général Michel Yakovleff, officier français, ancien vice-chef d’état-major du GQG de l’OTAN : « Le régime de Poutine est en état de décomposition ». Visionnaire, le général…
    • 1er janvier 2024 : Nicolas Tenzer, géopolitologue, professeur à Sciences Po : « Si nous livrons beaucoup plus d’armes à l’Ukraine, elle va pouvoir non seulement résister à l’agression, mais gagner la guerre. ». Encore un va-t-en-guerre de salon !
    • 20 mars 2024 : LCI. Jean-Noël Barrot. Ministre délégué chargé de l’Europe. @jnbarrot. « En 5 ans, le #CETA s’est révélé gagnant pour l’agriculture, l’industrie et l’emploi. Cet accord avec le Canada est bénéfique pour tous. Le rejeter aujourd’hui au Sénat, c’est renoncer à toute ambition commerciale pour la France. »

    Quel énorme mensonge ! La signature des traités CETA et Mercosur fait entrer sur le territoire européen et français des denrées alimentaires produites selon des normes bien moins strictes, voire tout simplement interdites aux agriculteurs hexagonaux : utilisation d’antibiotiques comme activateurs de croissance, variétés issues de la transgenèse, farines animales, recours à certaines molécules chimiques… Ces accords contribuent ainsi à déverser sur le marché français et européen des matières premières agricoles moins chères, et produites dans des conditions peu soucieuses de l’environnement.

    – 20 mars 2024 : @stephanphoto64. « Frapper Moscou directement au portefeuille est a priori une stratégie payante, d’autant que les finances du Kremlin montrent des signes de fatigue, un “Waterloo financier”, et Poutine commence à assécher les trésors de la nation pour continuer à financer son invasion de l’Ukraine. » Et une déclaration lunaire de plus, une !

    – 20 mars 2024 : Liberté pour l’Ukraine. Site qui m’a bloqué sur X, suite à mon envoi de preuves sur le massacre depuis 2014 au Donbass par les « bons gouvernements ukrainiens ». – Environ 20 000 morts — . Pas de débat, puisque le blocage a été instantané…

    – 26 mars 2024 Florilège d’extraits de vidéo sur LCI : savoureux. Franchement, écoutez, vous ne serez pas déçu !8

    – 26 mars 2024 : Alexis Prokopiev @aprokopiev : « Rappelons que les salariés de Russia Today ne sont pas journalistes, mais des communicants au service du Kremlin, complices des crimes du régime de Poutine propageant la haine contre les Ukrainiens, les Européens et les opposants russes. » Insultant le sieur Prokopiev, bien protégé derrière son clavier.

    – 26 mars 2024 : sur LCI. Sébastien Lecornu. Ministre des armées. @SebLecornu : « On est en train de reconquérir la filière poudre… » En direct de la poudrerie Eurenco à Bergerac en Dordogne. Cocasse et ambigu… La filière poudre… Laquelle ?

    – 26 mars 2024 : sur LCI. Clément Lainier. @CLainier : « L’Ukraine est un pays de paix, qui ne souhaite agresser personne, et qui souhaite seulement vivre. Vivre libre et comme elle l’entend chez elle. Elle est peuplée de gens merveilleux, accueillants, fraternels. Mais elle est martyrisée. Justice doit être faite pour elle. ». Dieu que c’est beau… Ce que le sieur Lainier oublie est que, depuis 2014, la population du Donbass est bombardée tous les jours (20 000 morts environ), que des bataillons aux relents néonazis ont pignon sur rue et que le héros national ukrainien, Stepan Bandera, collaborait avec le troisième Reich.

    – 28 mars 2024 : sur LCI. Valérie Hayer @ValerieHayer : « La résistance dont fait preuve l’Ukraine depuis 2014 est admirable. J’ai tenu à rappeler au président Zelensky notre soutien indéfectible. Un soutien qui sera aussi intense que nécessaire pour mettre fin à l’invasion russe, aussitôt que possible. Slava Ukraini ». La lobbyiste « Macroniste » aurait-elle oublié ce qui est écrit ci-dessus. Souffrirait-elle déjà de la maladie d’Alzheimer ? À fuir aux futures élections européennes.

    – 28 mars 2024 : sur LCI. Olivia Grégoire. Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation. Impressionnant titre. Dommage que cela ne suive pas… @oliviagregoire : « Notre dette, c’est une dette de protection : la moitié pour protéger notre économie et nos emplois pendant le Covid. 100 milliards pour protéger les Français face à la flambée des prix de l’énergie. Je le dis aux oppositions : qu’est-ce que l’on n’aurait pas dû faire ? » Sans blague ! Une « dette de protection… » Impossible d’imaginer qu’une ministre puisse débiter une telle absurdité. Et pourtant !

    – 29 mars 2024 : sur LCI. Nathalie Loiseau @NathalieLoiseau : « L’Ukraine a besoin de nous et nous avons besoin de l’Ukraine. Nous avons besoin que l’Ukraine gagne la guerre pour pouvoir rester en paix avec nous-mêmes. ». Sans commentaires. Vous connaissez l’oiseau !

    – 31 mars 2024 : sur X. Marion Van Renterghem. « Grand reporter ». Vu l’avalanche de haine qu’elle déverse tous les jours sur la Russie et vu, aussi, son empressement à soutenir l’OTAN, je lui avais envoyé via X, de temps à autre, un rappel concernant les guerres incessantes « made in USA » depuis 200 ans à travers le monde. Elle n’a pas apprécié, et a bloqué mon accès à ses publications. Encore une qui a peur de la vérité et de débattre. Cette réaction puérile prouve bien que les médias mainstream n’invitent presque jamais ceux qui étudient réellement les sujets.

    Si vous ajoutez à ce florilège glané sur X les journaux télévisés, les radios et la presse internet, vous pouvez vous rendre compte de l’ampleur des dégâts.

    La machine de guerre propagandiste tourne à plein régime. La lobotomisation des esprits dépasse le mur du son.

    Face à ce rouleau compresseur, informez-vous auprès des médias libres et indépendants, d’écrivains, d’enquêteurs et de vrais journalistes d’investigation. Le reste n’est que fatras indigeste.

    Claude Janvier. Écrivain, essayiste et chroniqueur de l’émission hebdomadaire « Libres Paroles » sur TV ADP. Intervenant régulier sur RT France et des médias libres et indépendants. Son dernier livre : « Les Démasqués, Qui dirige réellement le monde ? » KA Éditions https://kaeditions.com/product/les-demasques-qui-dirige-reellement-le-monde/

    Notes :




    Les résultats des prochaines élections européennes ont été truqués

    Le salut est dans le Frexit.
    Voter RN ou Reconquête, c’est voter UE !

    En juin prochain auront lieu les prochaines élections européennes si d’ici là le monde n’a pas basculé dans le chaos suite à une décision des USA et de leur armée otanienne.

    C’est avec émotion que je vous annonce ne plus être complotiste, je suis devenu médium et je vous annonce que les résultats seront faussés.

    À quoi bon voter ?

    Cette question est légitime en ce qui concerne les élections nationales. Il est évident que le mode de scrutin à deux tours mis en place par De Gaule et sans proportionnelle ne permet pas l’émergence d’une véritable opposition. L’objet était de mettre en œuvre une forme de monarchie républicaine.

    Dans ce contexte il est quasi impossible pour un inconnu d’être élu député. Il faut la puissance d’un parti autorisé qui a le droit d’être médiatisé. Quant à Président de la République, c’est totalement IMPOSSIBLE.

    Celles et ceux qui sont élus ne le sont uniquement parce qu’ils sont garants d’une absence totale de changement. Quand bien même le voudraient-ils, les traités européens empêchent toute marge de manœuvre.

    En revanche il n’en est pas de même concernant les élections européennes où la proportionnelle est de mise.

    Un vote « utile » pour des élections européennes ?

    Les autres scrutins en France sont à deux tours et à la majorité. Celui qui obtient 50,0000001 % des voix remporte le pactole. Dans ce cas le « vote utile » peut avoir sa place :

    « Je vais voter pour machin que je n’aime pas trop au premier tour, car mon candidat favori n’a pas la moindre chance de passer au second tour et je ne veux surtout pas que l’autre enculé gagne. »

    Cet argument n’est plus valable pour les élections européennes qui sont à un tour et à la proportionnelle.

    Pour les Européennes le seuil électoral est de 5 % ce qui signifie qu’une liste qui obtient à minima 5 % des voix aura à minima un député européen !

    Alors oui un vote utile peut (et doit) exister, mais uniquement en favorisant une liste souverainiste plus à même de franchir la barre des 5 % !

    Sondages et prospectives

    Tous1 donnent environ les mêmes chiffres :

    La somme des intentions de vote des partis de cette liste donne plus de 90 % des voix.

    Pourquoi me suis-je borné à n’additionner que ces partis alors qu’il y en a d’autres ?

    Pour la simple raison que tous affirment leur vassalité à l’égard de l’Union européenne et de son dictateur en chef, Mme Von Der Leyen.

    Même les partis comme le Rassemblement National ou Reconquête ne prônent plus la sortie de l’Europe, de l’espace Schengen, de l’Euro, de la CEDH ni de l’OMS ou de l’OTAN. Ils nous parlent désormais de « réformer l’Europe de l’intérieur ». Nous avons bien vu le résultat en Italie avec Meloni qui s’est mise à genoux.

    Ils ne parlent même plus d’interroger les Français par référendum sur la sortie de l’UE !

    La stratégie du RN est devenue limpide, ils veulent parvenir sur la plus haute marche du podium et ceci n’est autorisé dans notre belle démocratie que si vous vous soumettez aux maîtres du monde partisans du Grand Reset.

    Autant il était possible de jouer sur les ambiguïtés lors des précédentes élections européennes en disant que les électeurs qui votaient pour le RN étaient opposés à cette UE, autant ce n’est plus d’actualité, le parti étant devenu UE compatible.

    Voter RN, Reconquête ou les autres partis des 90 % du sondage ce n’est pas voter utile, c’est comme voter Macron !

    Il n’y a strictement rien de « vote utile » à donner sa voix au RN ou à Reconquête qui ne sont pas ou plus des partis souverainistes.

    RN :

    Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National, a déclaré2 le 10 mars 2024 :

    « Le Rassemblement national “ne défend pas le Frexit”. »

    En ceci il a confirmé les propos du 29 février 2024 de Jordan Bardella3, tête de liste aux européennes et Président du Rassemblement National :

    « Nous ne sommes pas pour le Frexit ni public ni caché. »

    Voter Rassemblement National, c’est donc voter pour l’UE !

    Reconquête4 :

    « Pourquoi pas de Frexit, en huit points. »

    Il est intéressant de lire leurs arguments qui sont les mêmes que les autres, « nous allons tous crever si l’on quitte l’UE. ». Dire que j’y croyais il y a quelques années.

    Vous comprenez bien pourquoi je n’ai pas attribué les intentions de vote pour le RN ou pour Reconquête au Frexit, mais aux partis pro-UE !

    LFI :

    Tant que j’y suis citons LFI qui sont les champions du monde de l’hypocrisie et de la tromperie.

    Ceux-ci parlent d’une 6e république, d’une nouvelle constitution plus démocratique tout en ne prônant pas le Frexit, condition pourtant indispensable pour retrouver une indépendance.

    « Jean-Luc Mélenchon n’est pas sur la ligne du “Frexit”, mais ne renie pas complètement cette hypothèse. »

    Ben tiens…

    EELV5 :

    « En tant qu’écologistes, nous défendons l’Europe par conviction de cœur et d’esprit. Parce que nous savons ce que l’idéal européen a apporté et l’espoir qu’il peut encore représenter aujourd’hui, mais aussi parce que nous mesurons, face aux défis économiques, sociaux, environnementaux et démocratiques de notre époque, au besoin de construire des règles qui permettront de lutter contre les inégalités et de répondre à l’urgence climatique, à quel point l’échelon européen est nécessaire et incontournable. »

    Toujours aussi merveilleux d’entendre les plus grands dictateurs nous parler de démocratie.

    PCF6:

    « S’agirait-il alors de prôner une simple “désobéissance” ou un “Frexit” ? Nous ne partageons pas non plus ces discours qui n’ouvrent aucune perspective pour les peuples. »

    Je vous fais grâce des autres comme le PS, LR ou Renaissance dont la vassalité vis-à-vis de l’UE n’est plus à démontrer.

    En fait si l’on regarde le programme de tous ces partis, il y a deux camps qui se dessinent :

    • Les pro-UE telle qu’elle est et qui veulent accélérer la dictature.
    • Les supposés anti-UE qui font de la diarrhée verbale, des vendeurs de vent, des vendeurs d’illusion, des menteurs qui prônent une « nouvelle UE réformée de l’intérieur » alors que les institutions ne le permettent pas. Notez qu’ils nous la promettent depuis plus de 20 ans.

    Houston, nous avons un problème7

    Comment est-il possible que plus de 90 % des personnes qui s’apprêteraient à voter soutiennent encore cette Europe ?

    Retour vers le futur :

    En 2005 les Français se sont vus demander par référendum s’ils voulaient d’une Constitution européenne, s’ils voulaient abandonner une partie supplémentaire de leur souveraineté au bénéfice de l’Union.

    À cette époque 54,68 % des Français s’étaient prononcés pour le « non ». Je suis d’autant plus libre d’en parler que j’avais voté « oui », pensant que cette constitution allait apporter plus de démocratie dans cette technocratie libérale européenne.

    Pour autant la situation à l’époque n’était pas aussi catastrophique qu’aujourd’hui. Il était encore possible de parler ou de faire un peu rêver d’une Europe de « prospérité économique », de « libertés » et de « paix » sans éclater de rire, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

    Notons que l’argument le plus fort était celui de la paix, grâce à l’Europe il n’y aurait plus de guerre et patati et patata.

    Que nous disent les sondages actuels ?

    On nous annonce sans froncement de sourcils que les votes pro-politique-européenne seront de 90 % tandis qu’il y aura au maximum 10 % de votes souverainistes !

    De qui se moque-t-on ?

    Pourriez-vous me dire où sont celles et ceux qui ont voté contre la Constitution européenne en 2005 ?

    2005, 54 % de contre, 2024, 90 % de pour ?!

    De plus en 2019, lors des précédentes élections européennes, le Rassemblement National avait fait 23 % des voix. Et en 2016 le discours du RN était tout autre8 :

    « Marine Le Pen exulte et réclame un “Frexit”. »

    « La présidente du Front national va faire du “Brexit” un argument électoral pour la présidentielle de 2017. »

    Aujourd’hui le RN est à 100 % contre le Frexit, la soupe est trop bonne pour cracher dedans.

    Est-ce à dire que ces 23 % d’électeurs qui approuvaient la sortie de l’UE sont désormais pro-UE au regard des sondages ?

    Forte dégradation de la situation et du rêve européen

    Nous avons :

    • Une Europe qui a imposé (liste non exhaustive) la dictature sanitaire, les masques, les confinements, le passe sanitaire, une extorsion de consentement pour une injection plus létale que salvatrice et aux effets secondaires interdits de médias. Pour une injection a été approuvée sous les SEULES données fournies par les laboratoires avec des contrats conclus à coup de SMS par une personne non mandatée pour cela et pour lesquels même les députés européens n’ont pas accès !
    • Une UE qui a détruit totalement l’économie à la fois par des traités de libre-échange sans la moindre contrepartie de pays aux normes sanitaires et sociales à des années-lumière des nôtres. De lois dites « écologiques » dont le seul objet est la destruction du tissu industriel européen, la destruction de l’agriculture et donc de notre indépendance. Sans compter la destruction de notre savoir-faire en matière de nucléaire alors même que les pseudo-écolo nous bassinent avec le fameux CO2 qui serait « mortel ». Sans compter toutes les normes désormais rétroactives (qui ne s’appliquent pas uniquement au neuf, mais aussi à l’ancien) sur l’isolation des habitations, les véhicules interdits de rouler alors que fonctionnant parfaitement et j’en passe. Normes qui peuvent être ajoutées au chapitre dictature.
    • Une UE qui finance la guerre à coups de milliards sortis d’un chapeau alors que dans le même temps le gouvernement français connaît un déficit abyssal qui devrait être comblé en supprimant des prestations sociales ou en augmentant des impôts. Europe qui n’emploie plus jamais le mot « paix », qui prône la défaite de la Russie et qui n’hésite même pas à brandir la menace nucléaire. Ces gens n’appellent plus qu’à la mort et à la misère. Ukraine, Palestine, etc., le seul mot d’ordre est « guerre totale » contre le « mal », quitte à envoyer nos enfants à l’abattoir.
    • Une UE qui détruit nos traditions, nos valeurs, nos religions, nos racines et surtout la famille. Qui cherche à nous faire croire qu’il n’y a rien qui nous cimente hormis notre consommation de biens. Une UE qui veut nous imposer le Wokisme, l’identité de genre, l’avortement à neuf mois de grossesse, l’apprentissage de la sexualité et de la masturbation dès la maternelle, la pédophilie avec le droit d’un enfant à consentir une relation sexuelle avec un adulte, l’euthanasie le meurtre pour tous les inutiles, vieux, malades, fous, pauvres… Un monstre, un psychopathe sans âme qui ne prône que l’individualisme et la réussite personnelle.

    La dictature en marche, un avenir des plus sombres

    Riez les normies lorsque j’écris que :

    • Les gueux devront présenter un QR-code pour sortir et rentrer dans leur quartier.
    • Ils n’auront plus le droit de posséder un véhicule ou si cher pour être « propre » qu’ils ne pourront plus se l’acheter et devront prendre des transports en commun.
    • Avec l’identité numérique et l’Euro numérique, ils pourront dépenser leur argent uniquement en fonction de « critères écologiques » ou de leur « emprunte carbone ».
    • Ils auront le droit de partir en vacances une fois par an, mais dans un rayon compatible avec leur crédit social et leur statut vaccinal.

    Ricanez donc quand j’écris que seuls les riches, ceux qui posséderont des voitures « propres » et qui pourront racheter aux gueux du crédit carbone, pourront sauver la planète en partant en vacances en avion quand bon leur semble.

    Que d’affirmations aussi gratuites que ridicules ?!

    L’horrible réalité des faits

    Je ne vous en voudrais pas de glousser à foison, néanmoins permettez-moi de vous rappeler les faits suivants :

    S’il y a 20 ans je vous avais annoncé que dans l’avenir :

    • Tu pourras être assigné à résidence sans condamnation ni procès alors que tu es en pleine santé pour protéger la population d’un prétendu « virus ».
    • Tu auras l’obligation d’injecter 11 « vaccins » dès les premiers mois de la vie de ton enfant sans quoi il ne pourra pas fréquenter les collectivités « pour leur santé et pour protéger les plus fragiles ».
    • Des médias internationaux seront fermés du jour au lendemain « pour te protéger de la désinformation » et la censure sera activée sur les médias sociaux. Thierry Breton commissaire européen rédigera le DSA (Digital Services Act) dont l’objectif sera de lutter contre la « Haine, manipulation, désinformation, contrefaçons… Ces dérives touchent de plus en plus de contenus en ligne9 », bref ni plus ni moins que de la censure.
    • Tu n’auras plus le droit d’utiliser ta voiture, même en parfait état de fonctionnement, dans les grandes villes (et ailleurs) pour « protéger la planète ». L’objectif sera l’interdiction de vente de voitures thermiques en Europe dès 2035 alors que l’ensemble des pays non occidentaux verront leur parc de voiture à pétrole exploser. Le plus merveilleux est que ta voiture « propre » achetée pour jeter ton ancien véhicule tueur de planète sera à son tour interdite de circulation cinq ans plus tard au profit d’une autre encore plus propre qui elle-même subira le même sort quelques années plus tard.
    • Tu n’auras plus le droit de louer ton bien, même en informant le locataire, si c’est une « passoire thermique » puis tu n’auras plus le droit de le vendre ou de l’acheter pour « protéger la planète ». Seuls les grands groupes disposeront des ressources financières et des aides de l’Europe afin de faire disparaître un maximum de propriétaires individuels.
    • Toute dissidence, toute opinion contraire à la doxa te verra dénigré et exclu des médias mainstream.
    • Tu n’auras plus le droit de faire l’école à la maison pour tes enfants sans accord de l’administration et justifier les raisons pour « éviter les dérives sectaires ». En revanche tu devras accepter qu’on leur apprenne la masturbation et la possibilité de changer de genre.
    • Tu n’auras plus le droit de faire un feu de cheminée dans un foyer ouvert pour « sauver la planète du réchauffement climatique ». ni de brûler tes déchets verts, même les jours de pluie. Les chaudières à fioul ou à gaz devront être interdites.
    • Tu n’auras pas le droit d’aller au restaurant sans présenter un QR code prouvant ton statut vaccinal pour « protéger la population d’un virus ».
    • Tu devras présenter un QR code pour rentrer chez toi ou pour accéder à un quartier (épreuve JO) pour « empêcher un attentat » tandis que les autorités utiliseront la reconnaissance faciale pour ta sécurité.
    • Tu pourras être dénoncé et condamné si dans un cadre privé tu tiens des propos non autorisés10.

    Et je ne vous parle pas de toutes les taxes inventées, citons la merveilleuse taxe d’archéologie préventive qui doit être payée pour des travaux de construction quand bien même il n’y aurait strictement aucun vestige dans votre sous-sol.

    Étant donné que 100 % des affirmations précédentes se sont révélées exactes, qu’elles ne relèvent que du fait et non du complotisme, pourriez-vous prendre le risque d’affirmer que mes prospectives dictatoriales sont délirantes ?

    Demandez-vous pourquoi l’UE et les États membres veulent tant de l’euro numérique sinon pour y associer un crédit social.

    Dans ce contexte épouvantable, vous voudriez me faire croire que les gentils Français qui en leur temps avaient voté contre la Constitution européenne seraient devenus pro-européens alors que la situation empire chaque jour sous tous les fronts ?

    Pensez-vous que les anti-constitution d’hier sont devenus débiles au point de croire que leurs malheurs sont liés à Poutine ou au « réchauffement climatique » ?

    De qui se moque-t-on ?

    Le Frexit11 ou la mort !

    Je suis un partisan d’une UE des peuples et démocratique. Mais j’ai conscience que le machin mis en œuvre est exactement le contraire.

    Force est de constater que cette Europe est pour l’instant mortifère et il n’y a de solution que de reprendre une souveraineté nationale.

    Il n’est désormais plus possible de nous faire le coup d’une France isolée et pauvre face à une Europe forte et riche.

    L’UE est morte, notre industrie est morte, les libertés sont mortes, la paix est morte, il ne reste qu’un champ de ruines. Quand la planète et surtout l’Asie parlent, (non pas parlent, mais agissent), de développement, de croissance, cette UE impose diminution des émissions carbone, diminution des consommations d’énergie, diminution de la production, diminution du nombre d’agriculteurs, diminution de la production de viande, etc. bref un modèle 100 % incompatible avec le monde économique.

    Une économie qui ne serait basée que sur le tertiaire sans la moindre production relève de l’escroquerie.

    Nous dire que seuls nous serions dans une situation catastrophique devrait faire rire quiconque a la moindre notion d’économie et regarde la réalité.

    Voter pour un des partis qui font les 90 % du sondage c’est voter pour du vent,
    pour du mensonge, pour de la tromperie et pour de la dictature.

    De Lutte Ouvrière à Reconquête en passant par Renaissance, quel que soit celui qui arriverait au pouvoir aurait la même politique économique, migratoire, guerrière, dictatoriale et sociétale que les autres.

    TOUT se décide au niveau de l’UE !

    Les maîtres du monde n’en ont rien à faire de qui gagne ces élections parmi ceux-ci, au point qu’ils n’hésitent pas à arroser des partis de tout bord, car ils sont gagnants quoi qu’il arrive.

    En revanche ils craignent le Frexit. Vous en avez la preuve absolue dans les médias qu’ils contrôlent : aucun invité pro-Frexit ; aucun débat pour ou contre le Frexit. Le silence total ou juste quelques phrases pour expliquer qu’il mènerait au chaos économique et à la dictature (fou rire dans la salle).

    L’épouvantail du Frexit ne fonctionne plus

    Si en son temps le Frexit passait pour une idée aussi délirante que mortelle, il ne faut pas oublier que le Brexit est passé par là. Et même si les médias ne manquent de nous rappeler que les Anglais vivent en enfer depuis, le fait est que le pays ne semble pas jonché de cadavres et de miséreux dans la rue et sans logement.

    C’est bien ici que nous voyons que le « à quoi bon voter » s’effondre tel un château de cartes.

    J’entends bien que le Frexit n’est pas une solution nécessaire ET suffisante, mais uniquement une solution nécessaire.

    D’autant plus nécessaire que le projet des mondialistes est d’ajouter de nouveaux pays membres afin de rendre l’Europe de plus en plus ingouvernable d’un point de vue démocratique et de plus en plus administrée dictatorialement.

    Entre le néant de l’UE et l’inconnu du Frexit, mon choix est fait.

    À tous les résistants qui lisent ce texte, je dis que le Frexit ne relève pas de l’utopie, nous ne sommes pas plus cons et plus lâches que les rosbifs, si eux l’ont fait nous le pouvons aussi.

    Et il y a bien une chose pour laquelle je suis certain est que l’abstention n’est pas de nature à cheminer vers le Frexit alors que le vote pour une liste pro-Frexit est une condition nécessaire (mais non suffisante) pour mettre en place les modalités.

    Croyez bien que nos dictateurs ne proposeront jamais de mettre au référendum la question du Frexit si un fort mouvement populaire et politique ne s’impose pas.

    Une opposition à l’UE de plus en plus marquée ?

    Vous faites quoi des millions de Gilets jaunes, des millions de Français vent debout durant des semaines contre le passe sanitaire ou des agriculteurs qui ont bien compris que l’UE avait pour objectif de les tuer !

    Sans compter qu’il y aurait environ 10 millions ou plus d’adultes qui ont refusé l’injection expérimentale.

    Pouvez-vous imaginer qu’ils voteraient pour cette UE, pour un prochain abonnement à des injections létales successives ?

    Toute cette opposition, partie émergée de l’iceberg se saurait être représentée par ces partis crédités de 90 % des voix !

    Où sont passés les 54 % du référendum ?

    Nous sommes dans une situation dans laquelle le nombre de Français opposés, déçus, ou trahis par cette UE n’a pu qu’exploser depuis les élections de 2005 et le coup d’État anti-démocratique.

    L’IA me dit que 95 % des Français en âge de voter seraient inscrits sur les listes électorales et que cela représenterait début 2024 ce qui correspond à 49,4 millions d’électeurs adultes.

    Il serait raisonnable de penser que nous sommes largement plus de 30 % pour ne pas dire plus de 50 % comme pour le référendum, à vouloir dire STOP !

    L’occasion d’exister

    D’aucuns diraient « à quoi bon voter » pourtant ils étaient 70 % à avoir mis leur bulletin dans les urnes en 2005.

    L’adage « qui ne dit mot consent » est une réalité. Je ne vois pas en quoi les maîtres du monde seraient attristés par leur non-participation.

    Je vous rappelle que les chiffres finaux sont donnés en fonction du pourcentage d’exprimés et que les absentions ne sont pas comptabilisées. Un vrai décompte dans une démocratie devrait permettre de laisser des chaises vides auquel cas il pourrait devenir intéressant de voir une assemblée avec 40 députés au lieu de 800. Mais ce n’est pas le cas ! Quand bien même l’abstention serait de 80 % (ce qui ne saurait exister) la somme des voix des présentés à l’élection serait quand même de 100 % !

    En revanche si nous votons pour une liste souverainiste pro-Frexit, si cette liste obtient à minima 5 % et quand bien même le gars tête de liste serait un traître, nous n’en avons que faire !

    Pourquoi ? Pour la simple raison qu’il sera possible de nous compter, nous serons des millions à avoir dit « NON ».

    Il n’y a rien d’antinomique à voter lors d’élections européennes pour dire non à cette Europe.

    C’est l’unique façon d’exister. Je vous rappelle que les journalistes mainstream, pardon les propagandistes mainstream, ne sont que des putes sans la moindre conscience et que si le camp des souverainistes se met à exister électoralement alors il existera dans les médias.

    Pour revenir aux sondages.

    Ne nous trompons pas, il est plus que probable que les sondages deviendront la « réalité » de l’élection.

    Prenons une hypothèse pessimiste et même illogique au regard du rejet de l’institution européenne auprès de nombreux français.

    Ignorons qu’ils soient de plus en plus nombreux à comprendre qu’un Président ou un Député français ne sont que des pions sans le moindre pouvoir et que les lois se décident (à minima) à Bruxelles.

    Le taux de participation en 2005 était d’environ 69 %

    Le taux de participation pour la dernière élection européenne était d’environ 51 %. Soit 8 % de plus qu’en 2014, cela laissant entendre que les Français semblent comprendre que seules ces élections peuvent peser.

    Imaginons que ce taux demeure inchangé et que le différentiel de 18 % d’abstentionnistes par rapport au référendum de 2005 ne soit que des électeurs opposés à cette UE.

    Supposons que les contre d’hier soient les contre d’aujourd’hui alors 18 % abstentionnistes + 10 % de souverainistes (selon le sondage), ne donnerait que 28 % contre l’UE.

    Où sont passés les 55 % de contre de 2005, où ont disparu les 27 % (55-28) qui manquent ?

    Ceci est une preuve du mensonge, laisser entendre que les partis qui veulent rester dans l’UE vont faire 90 % des voix aux élections alors qu’ils n’étaient que 45 % lors du référendum de 2005 relève de la république bananière.

    Si les sondages actuels sont convertis en voix alors nous saurons que les élections ont été truquées comme en 2017.

    Réveillons-nous, réveillons-les !

    Il est d’autant plus difficile de truquer une élection que le nombre de votes à manipuler est important.

    Le sujet n’est pas de savoir si les députés qui s’affirment souverainistes vont nous trahir ou pas.

    En premier lieu parce que c’est leur faire un procès d’intention et qu’en deuxième lieu ce qui compte ce n’est pas ce qu’ils vont faire, mais le nombre d’électeurs qu’ils représentent.

    En ne votant pas, nous ne sommes rien, nous n’existons pas dans les statistiques.

    Ne pas voter pour une liste ostensiblement pro-Frexit
    c’est laisser le tapis rouge aux mondialistes et à la dictature mondiale.

    Il me semble difficile par la suite de se plaindre de la situation et je ne vois pas ce qu’il y aurait de formidable d’aller se saouler jours après jours dans un bar en hurlant « monde de merde, tous des pourritures, il n’y a rien à faire, nous sommes foutus quoique nous fassions ».

    Même le français le plus ignorant nourri exclusivement à la bile des médias voit bien la guerre, la dégradation de l’économie, des valeurs et des libertés. Il suffirait de pas grand-chose pour qu’il comprenne (voyez les paysans) que l’UE est notre arrêt de mort.

    Les médias censurent le sujet du Frexit, ils vont même jusqu’à dire que les Français sont majoritairement contre pour s’assurer que vous n’iriez pas dans la mauvaise direction.

    Informez le peuple et il votera pour le Frexit à n’en point douter.

    Voter pour une liste ouvertement pro-Frexit (Philippot, Asselineau, Lalanne, etc. à voir quel est le vote utile parmi celles et ceux qui font la promotion du Frexit) c’est planter une graine dont la forêt contraindra nos dirigeants à provoquer un référendum.

    Au pire cela les contraindra à reconnaître que « l’UE est une dictature sur le modèle de la Corée du Nord », ce qui serait préférable à l’escroquerie actuelle laissant croire que nous sommes en démocratie sous censure et violation de nos libertés fondamentales.

    Il serait quand même lamentable que la somme des listes pro-Frexit ne fasse que 5 % des voix alors même qu’ils sont plus de 30 %.

    Merci.

    Alain Tortosa12
    28 mars 2024
    https://7milliards.fr/tortosa20240328-le-frexit-ou-la-mort.pdf





    L’Union Européenne contre le reste du monde

    [Source : h16free.com]

    Par Hashtable

    De la même façon que s’asseoir sur un tabouret suppose d’avoir peut-être besoin, un jour, de se relever, le fait d’être en France suppose d’avoir peut-être besoin, un jour, d’envoyer des troupes armées en Ukraine afin de combattre la Russie. Mais si, c’est évident voyons.

    Pour les autres Européens, cette évidence est encore assez peu claire. Néanmoins peut-on lire différents discours de soutien plus ou moins tièdes à l’Ukraine en pleine guerre avec la Russie : les Allemands par exemple promettent des armes (mais pas n’importe lesquelles, l’opération Taurus À Gogo ayant été un peu éventée).

    Les autres chancelleries sont plus discrètes (ou font fuiter moins d’information, au choix), ce qui rend plus étonnante encore la visite américaine de Viktor Orban, l’actuel premier ministre hongrois, à Donald Trump en Floride.

    Sans surprise, cette rencontre a assez rapidement soulevé de nombreuses critiques de la part des médias et d’un certain nombre de dirigeants occidentaux, à commencer par Joe Biden, l’actuel jeton de présence à la présidence américaine, qui voit dans Orban un dictateur en puissance et ce d’autant plus que le dirigeant hongrois a jusqu’à présent refusé toute aide à l’Ukraine et régulièrement appelé à un cessez-le-feu avec la Russie (quel salaud !).

    Toutefois, cette information — bien qu’en soi peu surprenante — est révélatrice d’un problème plus profond pour l’Union Européenne : en effet, les derniers sondages et la dynamique électorale américaine actuelle ne laissent à l’instant présent qu’assez peu de doutes quant aux possibilités que Donald Trump redevienne président des États-Unis à la fin de cette année.

    Or, de façon assez gênante diplomatiquement parlant, celui qui est activement en train d’entretenir Trump sur l’état géopolitique du Vieux Continent n’est nul autre que la personne officiellement la plus détestée dans la nomenklatura bruxelloise et chez une partie des dirigeants européens eux-mêmes.

    Certes, il n’est pas nouveau que les relations entre le milliardaire américain et le Premier ministre hongrois ont toujours été bonnes : le premier mandat de Donald Trump à la Maison-Blanche avait vu d’excellentes relations entre les deux pays, et le fait que l’entente entre ces deux conservateurs continue des années après, pour éventuellement se projeter sur les quatre prochaines années ne devrait pas surprendre non plus.

    Néanmoins, nous ne sommes plus en 2016.

    Depuis, l’Union européenne s’est retrouvée confrontée à un Vladimir Poutine et une Russie qui la considèrent désormais comme son adversaire de plus en plus direct. Dans ce cadre, la situation particulière de la Hongrie joue comme une épine dans le pied des dirigeants européens, d’autant plus qu’en janvier, fuitait une note interne qui détaillait un plan démontrant la volonté de certains bureaucrates de saboter l’économie hongroise si l’État membre continuait de mettre son veto pour l’envoi d’aide à l’Ukraine.

    Depuis, la Hongrie a laissé tomber ses menaces de veto et le paquet législatif couvrant ces aides ukrainiennes a finalement été mis en place. La visite d’Orban chez Trump en Floride est peut-être une façon pour le gouvernement hongrois de montrer qu’il garde cependant toute son autonomie vis-à-vis de Bruxelles. En tout cas, nul doute que cette rencontre ne va pas améliorer l’appréciation de l’Union européenne par Donald Trump, et ce d’autant plus que cette même Union est désormais empêtrée dans une guerre en Ukraine que les États-Unis se montrent de plus en plus réticents à subventionner, à armer ou à supporter sans limites.

    Dès lors, avec une probable élection de Trump en novembre de cette année, il n’est pas impossible que les dirigeants européens se retrouvent en sandwich entre une Amérique qui leur sera assez peu favorable pour le dire charitablement, et une Europe de l’Est progressivement plus hostile. Le pompon est atteint lorsqu’on se rappelle que la présidence tournante de l’Union européenne échoit d’ailleurs à partir de juin de cette année à… la Hongrie.

    Dans ce cadre, il apparaît que l’espèce de guerre plus ou moins officielle de l’establishment européen contre ce qu’il appelle le populisme est en train de se retourner de plus en plus vivement contre lui. Les Agendas assez déconnectés des peuples et de leurs contraintes quotidiennes provoquent déjà d’importants mouvements de fond sociaux dont les révoltes agricoles ne sont que les parties les plus visibles.

    En pratique, l’incapacité grandissante de ces dirigeants à produire des politiques opérationnelles qui pourraient satisfaire d’autres groupes sociaux que les urbains des centres-ville, se ressent désormais tant au niveau national qu’international. Le modèle européen n’attire plus, comme le démontre par exemple la perte d’influence massive et rapide des pays européens en Afrique (pour le plus grand bonheur des Russes, des Chinois, des pays du Golfe et des Américains).

    La majeure partie de la défense armée européenne étant dans la plupart des pays assurée par les États-Unis, on comprend la panique de nos dirigeants européens : un retour de Trump au pouvoir signifierait une remise en question profonde du fonctionnement de l’OTAN, de la façon dont les Américains entendront participer à cette alliance avec de profonds remaniements dans les coûts et les opportunités qu’elle offre actuellement.

    Malheureusement, tout montre que l’Union européenne s’y prépare assez mal : si de nombreux discours parlent d’une défense européenne plus ou moins intégrée, il apparaît néanmoins de grandes différences de perceptions entre les États membres sur ce qu’elle doit être et de son financement. Pour le moment, elle ressemble plus a un vœu pieux qu’autre chose.

    Sur un continent ayant déjà un taux d’imposition très élevé, subissant une crise énergétique essentiellement liée à une forte dépendance des matières premières extra-européennes (d’abord vis-à-vis des Russes, puis maintenant des Américains), on doit s’interroger sur la capacité de l’Union à s’organiser et à parvenir à une autonomie stratégique à l’échelle continentale.

    À mesure que semble se dessiner un abandon du globalisme, est-ce même souhaitable ?




    Londres 2024 : George Orwell l’avait pensé, le Brexit l’a fait

    L’arnaque du « Brexit » sans rupture avec l’OTAN — Dystopie bankstériste

    La dystopie du Brexit : l’arnaque du siècle racontée par un brillant esprit et voyageur, Lionel Labosse. Londres hors de l’Europe est devenue le cauchemar orwellien prévisible sauce Rothschild. À transmettre aux couillons du Frexit qui veulent imiter le vil escroc Farage (qui travaillait pour un milliardaire du porno). Attention : il n’y a plus d’échappatoire possible. Et rappel : 30 livres le Fish and chips avec de la bière. Pour le reste, cauchemar numérique et soumission globale de la populace. Lionel écrit : « J’ajoute un élément de compréhension à mon article sur le pouvoir de la banque : “La richesse de la famille Rothschild est cinq fois plus élevée que celle des 8 plus grands milliardaires du monde combinés… le Royaume-Uni est à l’instar de la Chine et de la Palestine, un laboratoire privilégié de toutes les roueries du totalitarisme dystopique.” »

    Nicolas Bonnal

    [Source : altersexualite.com via PG]

    Par Lionel Labosse — samedi 16 mars 2024

    Après 5 ans de pause forcée depuis 2019, je suis retourné dans ma capitale favorite, Londres. Je m’attendais naïvement à admirer une capitale européenne enfin libérée par le Brexit du carcan mondialiste et rendue à la démocratie. Je suis tombé de haut. Comme le disait récemment un commentateur dont j’ai oublié le nom, et le média sur lequel il s’exprimait, le Brexit n’était pas chez ses promoteurs une volonté de fuir l’UE, mais de s’inféoder davantage à l’État profond étasunien. Je dirais même plus, aux banquiers qui ont toujours régné sur la City, cet État dans l’État. Je vais dans cet article d’abord rendre compte de mes observations & découvertes lors de ce 7e séjour à Londres, puis expliquer dans une seconde partie en quoi le Brexit a été selon moi une arnaque au bénéfice des bankstéristes, non pas pour nous dissuader du Frexit, mais pour nous avertir qu’un Frexit sans libération de la domination des États-Unis, et donc d’Israël, dont les États-Unis sont le « proxy » selon le mot du Gal Delawarde, serait un coup d’épée dans l’eau.

    Choses vues à Londres post-Brexit

    Le voyage commence dès la gare. J’ai pris des billets Eurostar à un tarif correct, et vu la faible différence de prix j’ai opté pour « Standard premier ». Mon objectif était la tranquillité et le confort ; mais j’ai été surpris de découvrir que nous avions un petit déjeuner ou un repas offert, que j’ai pris en photo à l’aller et au retour. Il y a, me semble-t-il, moins de trains dans la journée, et au retour, par le dernier train (départ de Londres à 20 h 2), le wagon « Standard premier » était vide à 90 %, ce qui m’a étonné. Je ne sais pas si c’est la saison (février) ou le Brexit, mais j’ai eu l’impression par divers signes que le tourisme a baissé. Les trains moins nombreux ou vides, la pancarte « vacancies » sur plusieurs hôtels, la baisse des tarifs des hôtels alors que tout le reste a augmenté, l’absence de file d’attente à la Tour de Londres, que j’avais renoncé à visiter pour cette raison lors de mes précédents séjours, voilà des signes objectifs, à nuancer bien sûr par la saisonnalité. J’ai pris un des hôtels de la rue Argyle, juste en face de la gare, avec vue sur la gare et un lit plus large et le même style de chambre et d’hôtel familial que je prends d’habitude, pour pas trop cher ; j’ai même eu l’impression que les prix avaient baissé, mais peut-être est-ce parce que les vacances de février sont la période la moins fréquentée.

    Avant d’en passer aux critiques, je dois commencer par montrer ce qui saute aux yeux à Londres au premier coup d’œil quand on vient de Paris. Contrairement à ce que tente de nous faire croire la presse des milliardaires en France, le Brexit n’a pas entamé d’un iota la prospérité britannique, du moins pas plus que les autres économies d’Europe de l’Ouest n’ont été laminées par la politique criminelle des coronazis, hommes de main des banksters. Voici d’abord ma vidéo de comparaison entre Londres et la ville d’Annie Dingo, au ton ironique (mais qui n’aborde pas les points plus complexes qui constitueront la 2e partie de l’article) :

    Je n’étais pas très éveillé à ces questions avant le covidisme, et si vous lisez mon article sur Londres vous pourrez consacrer que j’ai toujours apprécié les manifestations altersexuelles, du moment que cela stimulait l’esprit critique sans chercher à imposer un mode de vie. Ce qui me semble avoir changé, c’est qu’on est passé de provocations salutaires à un raz de marrée wokiste, omniprésent, dont j’ai constaté ou photographié des quantités d’avatars. Par exemple, la statue actuellement visible sur le fameux « 4e socle » de Trafalgar Square, nommée « Antelope » représente un militant panafricaniste, John Chilembwe, aux prises avec un méchant blanc. L’artiste a eu l’idée vraiment géniale, pour montrer la grandeur du gentil noir et la petitesse du méchant blanc, de faire en sorte que la statue du bon noir soit deux fois plus haute que celle du méchant blanc, et qu’il porte un chapeau, ce qui était interdit. Ça, c’est de l’art ! Allez, une grosse subvention… Et cet étalage wokiste a une fonction très claire, en soutien au fascisme des gouvernements occidentaux : effacer la mémoire de Julian Assange qui à ce même endroit proclamait en 2011 une vérité tellement salutaire, et qui, 13 ans plus tard, meurt à petit feu en prison en Angleterre, avec l’assentiment de la quasi-totalité des journaputes du monde occidental.

    J’ai fait un tour dans les grands musées que je visite à chaque séjour, National Gallery, British Museum, Victoria & Albert Museum, et les deux Tate. Au V&A, on entre comme dans un moulin, par les deux entrées, sans le moindre contrôle de quoi que ce soit. Dans les autres, on jette vaguement un œil sur votre sac. En revanche, au British Museum, un directeur bien abruti a fait installer à grands frais une tente avec plusieurs préposés au coup de torche dans vos sacs, qui ne sert qu’à nous faire perdre du temps. Je l’ai prise en photo. Il est donc clair que les terroristes ont des goûts très éclairés en art. Dans tous les cas l’entrée reste gratuite, sauf pour les expositions, mais on est appelé à faire une « donation », et là, l’argent liquide est exceptionnellement autorisé (photo). Cette tente idiote n’existait pas à mon précédent passage, et de fait elle m’a dissuadé, car la bêtise m’énerve, et j’ai attendu l’avant-dernier jour pour une visite éclair. Mais le pire que j’aie eu c’est lors du spectacle Mrs Doubtfire. Là, c’était coup de torche et question insidieuse sur ce que j’avais dans mon sac. Quand on comprend que le prix élevé du billet rémunère aussi des métiers inutiles plutôt que seulement les pros du spectacle, c’est désagréable.

    National Gallery

    Bref, j’ai fait un tour à la National Gallery, où j’ai revu certaines de mes œuvres préférées. L’aile nord étant en travaux, les œuvres ont été redéployées et beaucoup sont rangées, mais le principal était là. Je n’ai pas été saisi par le wokisme dans ce musée. Dans ma salle préférée, j’ai remarqué que Le Christ contemplé par l’âme chrétienne de Vélasquez et Saint Jean à Patmos du même, dont j’avais admiré la juxtaposition, sont actuellement séparés par un petit Greco. Quelle drôle d’idée ! J’ai retrouvé les deux petites crucifixions que j’avais déjà repérées. J’ai admiré à nouveau Bacchanale devant un terme (1633) de Nicolas Poussin, dont j’ai photographié un détail, pour rappeler à certains orthosexuels de la résistance que ce ne sont pas les mondialistes actuels qui ont inventé un certain libertinage, qui semblait certes moins satanique à l’époque de Louis XIII que celui de nos pervers !

    Bacchanale devant un terme (1633), Nicolas Poussin (1594–1665).
    © National Gallery/Lionel Labosse

    J’ai aussi photographié les morceaux de la version anglaise de L’Exécution de Maximilien (1869), d’Édouard Manet, et Baigneurs à la Grenouillère (1869), de Claude Monet, dont je connaissais mieux une variante intitulée La Grenouillère figurant dans le manuel scolaire que j’utilisais jadis pour les Secondes. Un Canaletto a attiré mon attention : The feast day of Saint Roch (1735), qui présente une mise en abyme de tableaux exposés sans doute à l’extérieur de l’église en question pour cette fête. J’ai photographié la Vieille femme grotesque de Quentin Metsys, que j’ai imaginé être un portrait flatteur de notre Première guenon Chibritte ! J’ai photographié un tableau de Piero di Cosimo, Bataille entre les Centaures et les Lapithes (1500-15), et un détail de ce tableau saisissant. La France est à l’honneur de ce grand musée, comme d’ailleurs de tout Londres. Une petite expo (accès gratuit) était consacrée au peintre français Jean-Étienne Liotard, et à son Déjeuner de la famille Lavergne, dont une version peinte était pour la première fois exposée à côté d’une version en pastel. Magnifique ! J’ai aussi photographié un Service à thé (1781). En 2019, c’était aussi un peintre français du XVIIIe, Louis-Léopold Boilly, qui était honoré de la même façon. C’est un peu normal, car la France est le grand pays européen le plus proche ; mais comme disait Emmacruel Nécron « Il n’y a pas une culture française » ! J’ai enfin passé un long moment devant le célébrissime Pluie, Vapeur et Vitesse de Joseph Mallord William Turner (dont je parle dans cet article), pour essayer d’apercevoir le détail du lièvre qui détale devant le train. J’ai pris des photos, mais je les ai supprimées, parce que c’est vraiment une tache indistincte, qu’on finit par entrevoir, mais je crois que le type fumait un peu la moquette. On voit mieux sur la photo proposée par le musée. C’est une tache marron clair sur beige foncé, sur la diagonale entre l’avant du train et le bord inférieur droit du tableau, à peu près aux trois cinquièmes, côté cadre…

    La Tour de Londres

    Le lendemain j’ai visité la Tour de Londres, monument que j’avais laissé de côté volontairement pour une prochaine visite, surtout parce que lors de mes dernières tentatives, la file d’attente était dissuasive. Cette fois-ci, j’ai fait 5 minutes de queue pour acheter le billet (sur place, même si on vous incite à le faire en ligne). C’est très intéressant et très long à visiter. J’ai remarqué que sur les 8 langues proposées par les nombreux panneaux explicatifs (ce qui rend la visite très agréable sans vous obliger à prendre un audioguide ou un truc en ligne), le français est la première langue. Peut-être à cause de Guillaume le Conquérant, le Normand qui fut roi d’Angleterre et construisit la Tour blanche, qui constitue le donjon de l’ensemble, au XIe siècle. Cela donne l’impression qu’on aurait conservé à Paris les vestiges de l’enceinte carolingienne du XIe siècle, et le palais romain qui occupa le site de l’actuel palais de Justice ! Vous pouvez admirer les corbeaux apprivoisés aux ailes rognées, que l’on perpétue selon une légende qui veut que leur disparition sonnerait le glas de la monarchie. La Tour blanche abrite un musée des armes et armures.

    Outils de travail du bourreau de la Tour blanche, à Londres.
    © Lionel Labosse

    J’y ai photographié un bel objet qui m’a inspiré une pensée émue pour Jean-Brichel et son mari, à qui l’on peut souhaiter un destin digne d’Anne Boleyn. On conserve aussi une trace de la ménagerie royale, ancêtre du zoo, mais où les animaux devaient avoir des conditions de vie pas terribles. Les animaux servirent de cadeaux diplomatiques dès le XIIIe siècle, et la ménagerie fut ouverte au public au XVIIIe siècle jusqu’en 1835. J’ai photographié le billet pour garder trace du prix parce que, à part les hôtels, Londres est devenue hors de prix. 33,6 £, soit 40 € (voir infra) !

    Victoria & Albert Museum

    J’ai fait un tour, même deux, à ce musée, couplés à mes visites au Royal Albert Hall. Je l’avais déjà visité, seul, mais aussi avec mes parents, en 2012, je crois (1er voyage d’une série avec mes parents). D’ailleurs les larmes me sont venues aux yeux en voyant un monsieur plus jeune que moi avec un plus vieux, deux gouttes d’eau, comme mon père et moi au même endroit naguère. Donc, on y entre comme dans un moulin, car les terroristes ont annoncé qu’ils ne feraient pas d’attaque à cet endroit. J’ai photographié quelques sculptures. Albert Einstein par Jacob Epstein en 1933 est un must, non loin de Crouching Youth (1934), de Winifred Turner. J’ai apprécié aussi Le Pr Raoult châtiant Véran & Attal avec une mâchoire d’âne (1749), par Vincenzo Foggini.

    J’ai apprécié le restaurant du musée où pour une somme raisonnable comparée aux prix en ville, on peut se régaler de plats cuisinés. J’ai aussi apprécié leurs W.C. customisés, tous décorés aux couleurs du musée, avec des œuvres différentes dans chaque cabine reproduites en carrelage. Dans l’aile Sud, on a une succession de salles consacrées à « The Rise of France » (l’essor de la France). J’envisage un exercice scolaire : transposer ce panneau en 2024 ! J’ai photographié un instrument bizarre qui s’appelle crénequin ou cranequin, qui sert au cranequinier à remonter la corde de l’arbalète. En peinture, j’ai apprécié Seed tile, de John Frederick Herring (1854-56), qui représente, je pense, les semailles par des procédés mécaniques et une traction hippomobile dans une exploitation très riche. Les lecteurs de M&mnoux savent que rien qu’un cheval dans la campagne du XIXe siècle, c’était déjà une rare richesse pour un paysan ; et là vous en avez 12 dans la scène !

    Je suis tombé sur une photographie de la construction de l’Opéra de Paris (Garnier) entre 1864 et 1867, par Louis-Émile Durandelle, de l’atelier Delmaet & Durandelle (Delmaet étant mort en 1862). Reportage fascinant qui montre les ouvriers travailler sans protections. Aujourd’hui, on tombe dans l’excès contraire, même si le bâtiment reste un domaine où les accidents du travail sont nombreux. C’est aussi un des nombreux exemples de cette fascination de Londres pour Paris, qui à cette époque, étaient rivales. J’ai aussi admiré une série de chronophotographies d’Eadweard Muybridge, évoqué dans cet article. Dans une salle était projeté un film de performance de trois créatures trans, avec un concept woke comme quoi ces personnes seraient victimes de l’Intelligence artificielle qui leur ferait subir je ne sais quelle torture sans doute « dignedézeurléplusombrdenotristoir ». Il s’agit de The Zizi Show de Jake Elwes. Ah bon, je suppose que la performance était subventionnée par M. Sam Altman, PDG de Chat GPT et n° 1 au classement 2023 des personnalités juives les plus influentes du Jerusalem post, pour montrer à quel point son automate est respectueux des droits des animaux humains palestiniens, euh non, pardon, des personnes trans ! Au moment où je suis passé, un groupe de 4 femmes trans regardaient la vidéo, oh pas des trans du show-biz, mais des trans de la rue comme j’ai pu en connaître. Elles ne manifestaient aucune réaction face à ce spectacle ridicule qui les instrumentalise. J’aurais bien aimé leur demander leur avis, mais mon manque de maîtrise élémentaire de la langue de Boy George aurait pu me faire commettre un impair. Ma meilleure trouvaille de cette nouvelle visite est une crucifixion, détail d’un retable en bois du XVIe siècle.

    Détail d’un retable (1527-33) attribué à Giovanni Angelo & Tiburzio del Mainok, Victoria & Albert Museum.
    © Lionel Labosse

    Zoo de Londres

    Je n’avais jamais visité ce zoo, qui est pourtant « le plus ancien zoo scientifique du monde » selon Wikipédia. On peut y admirer des mosaïques, et l’ancien « Penguin Pool », un vestige typique du style international dû à Berthold Lubetkin, heureusement abandonné pour « Penguin Beach », vaste espace peu spectaculaire, mais sans doute plus agréable pour nos amis pingouins ! Côté arts, j’y ai aussi photographié une couple de bousiers aux prises avec leur boule de bouse, statue de Wendy Taylor, photo que je dédie à nos amis « fact-shakers », Rudy et Julien notamment ! Le zoo a la particularité de permettre une immersion dans le monde animal, avec par exemple le pavillon des papillons, que l’on peut admirer sans barrière, avec une écloserie à chenilles et une vitrine de cocons. Tous ces pavillons sont protégés par des sas censés empêcher les animaux de sortir. On peut donc admirer des singes, des oiseaux, des fourmis et des araignées (là, beaucoup de gens restent dehors !) Dans le pavillon des oiseaux, on observe de près le Goura de Victoria, ou « Victoria crowned pigeon » pour les intimes. Le pigeon anglais vous a quand même une autre allure que le mougeon français ! C’est devant ce « Blackburn Pavillon » que j’ai filmé l’horloge aux oiseaux, magnifique réalisation manufacturée sans doute commandée par informatique, mais qui nous rappelle ce que l’artisanat peut encore nous proposer de merveilles. Le spectacle dure 1’30 et se répète toutes les 30 minutes.

    La cage des tigres m’a scotché, il y en avait carrément 4 exemplaires, et on pouvait les voir s’amuser avec des boules de polystyrène ou se taquiner. Les lions étaient plus hiératiques, un mâle et une femelle dans un 300 m2 avenue Foch ! Chez les gorilles, c’était extraordinaire, car dans les jours précédents il y avait eu deux naissances, et l’on pouvait entrevoir l’une des mères en train d’allaiter. Une autre femelle s’employait à montrer clairement qu’elle n’était pas une Chibritte ! (photo). L’autre édifice surprenant du zoo est le « Snowdon Aviary » (ouvert en 1965), immense volière qui semble flotter dans l’air grâce à des prouesses de l’architecte Cedric Price et de l’ingénieur Frank Newby. Actuellement elle abrite des singes, mais c’est du gâchis pour un tel espace, il y en avait un paquet qui s’épouillaient dans un coin. On devrait y mettre le gouvernement Macron et la guenon ! Il y a aussi des attractions sympathiques pour les enfants, démonstrations d’oiseaux, etc. Il manque certaines stars des grands zoos, puisqu’on n’a qu’un seul des « big five », ni ours polaire ou bipolaire… mais c’est un grand zoo et un must. Je n’ai pas fait la queue pour rentrer, sans acheter de billet en ligne.

    Tate Britain & Tate Modern

    J’ai fait un tour rapide à la Tate Britain. Je voulais revoir la sculpture en albâtre de Jacob Epstein Jacob et l’ange, qui n’en finit pas de m’émouvoir. Hélas, ma statue préférée a disparu de l’exposition permanente, même si elle est toujours sur le site. L’employée à qui j’ai posé la question dans mon anglais niveau 5e n’a pas pu m’en dire plus ; elle ne sait pas. On ne pouvait pourtant pas ne pas la voir ! Mais il faut laisser la place à l’art woke ! Sinon, j’ai revu sans surprise mes autres œuvres favorites dont j’ai déjà parlé dans l’article ci-dessus. J’ai remarqué et photographié une peinture qui ne m’avait pas encore frappé : Bronze Ballet (1940) d’Edward Wadsworth, qui représente le port du Havre pendant la Seconde Guerre, avec des hélices qui semblent danser.
    Côté Tate Modern, c’est comme à Beaubourg, l’exposition est régulièrement renouvelée de fond en comble. J’ai remarqué une toile de grand format d’André Fougeron, Civilisation atlantique (1953), peinture dénonçant le colonialisme avec un engagement communiste du peintre. Pour le reste, 90 % de la collection permanente que je connaissais est rentrée dans les cartons, au profit d’innombrables œuvres wokistes… mais pas de Premier dame de France au service 3 pièces ; et bien entendu pas une seule œuvre consacrée à la Palestine, à l’Ukraine, au covidisme, à rien qui nous importe. Eh oui, l’art officiel vit de subventions, meurt de liberté ! Là aussi, je n’ai pas revu une des œuvres phares de ce musée, la Femme qui pleure de Picasso. Est-elle visible dans un autre pays pendant ce temps ? Au fait, il paraît que Salvador Dali aurait peint une Amanda-bite conservée dans un coffre des Rothschild !

    Royal academy of arts

    Je suis passé à la Royal Academy of Arts où lors de mon précédent séjour j’avais apprécié l’exposition « The Renaissance nude ». Dans la cour, énième œuvre wokiste, mais d’une grande qualité technique : The First Supper, de Tavares Strachan (né en 1979 aux Bahamas). Du talent, bien sûr, mais est-ce le seul thème intéressant en 2024 ? Panem & circenses ! J’ai payé plein pot pour voir une exposition en réalité minuscule (2 salles !) intitulée « Impressionists on Paper ». Magnifique ! J’ai admiré In the Cab (1880-83), de Giuseppe de Nittis et un dessin de Van Gogh (ci-dessous) sur les fortifications de Paris. Il y avait aussi un de ses dessins d’académie, peu caractéristique de son style. Un dessin préparatoire de Georges Seurat pour la Baignade à Asnières, laquelle est un des fleurons de la National Gallery.

    Les Fortifications de Paris, Vincent Van Gogh, dessin, 1887.
    © WikiArt

    British museum

    J’ai fait un tour rapide au British museum. La file d’attente m’avait dissuadé. Lors de mes précédentes visites on rentrait comme dans un moulin. Ils ont installé une grande tente sur le côté, enfin j’en ai parlé ci-dessus. Tout cela ne sert qu’à gaspiller du fric (alors que l’entrée reste gratuite). À l’intérieur il n’y avait pas tant de monde, donc pourquoi créer ce goulot d’étranglement qui fait perdre énormément de temps ? J’ai remarqué une scène modelée représentant un étranglement rituel en Inde, appelée « Thugee », datée 1857 (voir l’article Thug). Cela ressemble au fameux coup du père François, macron qui vous embobine aves ses lois sociétales à la con, pendant que les députés traîtres de la fausse opposition vous étranglent et vous font les poches. J’ai photographié à nouveau des plats romains en argent du 3e siècle avec svastikas, mais j’en avais déjà parlé lors de mes précédents voyages. J’ai aussi remarqué une « Reducing machine », 1824, France, qui ressemble à celle-ci.

    « Thugee » (1857), British museum.
    © Lionel Labosse

    Autres balades

    Je suis retourné à Greenwich, où j’ai visité le Musée maritime (gratuit). Photos de figures de proue et d’un triskèle, marque de baptême d’un navire. Je voulais parcourir « The Line », un chemin agrémenté de sculptures, mais je me suis planté entre les différentes stations nommées « Greenwich » quelque chose, et je n’avais plus le temps. J’ai parcouru à nouveau le souterrain sous la Tamise, signalé par deux dômes d’entrée. Il est théoriquement interdit d’y rouler à vélo, mais de nombreux livreurs Uber le parcourent. Je me suis d’ailleurs trouvé coincé dans l’ascenseur à la sortie, avec des livreurs qui semblent y être habitués, obligés de se fader l’escalier pour remonter avec leur vélo électrique de 30 kg ! J’aurais dû commencer par le nord, où « The Line » part de la tour Orbit ou « ArcelorMittal Orbit », une structure entre la sculpture et la construction (voir ma vidéo au début de cet article). Les Rosbif ont eu cette idée tardivement pour les JO de 2012, mais cela reste un monument emblématique de Londres, avec « le plus grand toboggan du monde ». Elle se situe juste en face de l’Aquatics Centre construit par Zaha Hadid, qui reste à Stratford (au nord-est de Londres, accessible en zone 2-3 du métro) un site intra-muros majeur. Je montre dans ma vidéo que ce site olympique excentré est un quartier résidentiel correct, où l’on se promène en toute quiétude, à comparer avec l’immonde cloaque dans mon quartier à Paris où les cloportes qui dirigent cette ville ont foutu le « Adidas Arena », seul site olympique pérenne construit sur Paris intra-muros. La comparaison nous donne une honte éternelle.

    Dans le quartier de South Kensington, où se situe le musée V&A, le lycée français, l’ambassade de France (avec le torchon européen à côté du drapeau national, comme l’ambassade d’Italie, alors que l’ambassade d’Irak arbore le drapeau palestinien [photos]), bref un des nombreux quartiers riches de la ville, comme je cherchais un banc pour manger mon sandouiche, je me suis rendu compte qu’il n’y en a pas, et que les jolis squares du quartier sont tous privés (photo). Eh oui, les riches n’aiment pas que les pauvres s’installent chez eux… S’ils viennent à Paris pour les JO ils vont faire une crise cardiaque ! Mais « le Brexit a entraîné le pays au fond du gouffre » ! À Hyde Park j’ai admiré d’énormes camélias en fleurs, ce qui m’a inspiré l’envie d’en acheter un petit pour mon balcon. Toujours les canards à St Jame’s Park, où j’ai raté la relève de la garde. Comment cette ville peut-elle rester aussi belle alors qu’ils ont fait de Paris une poubelle ?

    Manifestation pro-palestinienne, Londres, 17 février 2024.
    © Lionel Labosse

    Un matin, j’avais perdu mon bonnet. Londres étant la seule ville au monde où j’eusse déjà perdu un bonnet (acheté au Pérou et que j’adorais), j’ai cru à un complot judeo-maçonnique, d’autant que juste avant de le perdre, j’avais pris un selfie avec une affiche pro-palestinienne, vêtu dudit bonnet, pour une association. Je suis retourné au Royal Albert hall où il était envisageable que je l’eusse perdu lors du spectacle Alegria. Et c’est là que je suis tombé sur une manifestation pro-palestinienne, dont j’avais vu des préliminaires partout en ville depuis le matin. Pas de complot judeo-maçonnique donc, sauf que j’ai tapé trois fois « pro-palestinienne », 4 même, sur mon smartphone, et il refuse de l’enregistrer et de me le proposer… là il y a complot, non ? Bref, vous verrez dans ma vidéo que c’était une manifestation énorme, avec des méchants musulmans au couteau entre les dents (et même des gens normaux !), et que tout se passait bien, dans le plus grand calme, sans que des nervis juifs d’extrême droite ou des blackblocks n’agressent les manifestants, et pas la queue d’un flic à l’horizon. Notre tyran devrait passer un coup de fil à Rishi Sunak pour lui apprendre comment on s’y prend pour rendre impossible le droit à manifester.

    Devant le parlement, il y avait quelques femmes « militantes » sans doute bien payées par les milliardaires, avec des panneaux pour évoquer les otages (propagande pour le génocide en fait, soyons clair), là aussi sans problème. Je leur ai dit ma façon de penser dans mon anglais niveau 5e… « Just stop genocide ». Enfin, cela n’intéressait personne, et il y avait mille fois plus de monde à la manif pour Gaza, mais au moins tout se passait dans le calme. Sur Parliament Square, j’ai photographié la statue de Millicent Fawcett la suffragette, dont je dédie le slogan aux complotistes. « Courage calls to courage everywhere » (« Le courage appelle le courage partout »). La statue a été installée en 2018, et je ne l’avais pas encore vue.

    Millicent Fawcett (1847-1929) « Courage calls to courage everywhere ».
    © Lionel Labosse

    Londres est aussi réputé pour l’art de rue. Dans le quartier de Shoreditch, j’ai photographié un lettrage immense « I don’t like this anymore », et auprès du Zoo, « Art Lovers », une peinture murale de l’artiste Bambi qui a droit à une notice Wikipédia.

    « Art Lovers », peinture de Bambi, Londres, Regent’s Park.
    © Bambi/Lionel Labosse

    J’ai fait ce petit film au ton quelque peu ironique (voir au début de l’article) pour comparer Londres et Paris. J’ai filmé dans le désordre et monté dans l’ordre. Quand j’ai filmé les deux séquences de Paris, il pleuvait et donc je n’ai pas eu droit à la foule de zombies à laquelle je m’attendais, et puis il semble que les édiles, qui nous importent des « migrants » par milliers pour alimenter la mafia, fassent plus ou moins le ménage, parce que si nous on peut supporter ça, les touristes des JO méritent qu’on glisse un peu cette poussière sous le tapis… Le problème est que le tas de poussière est désormais dix fois plus grand que le tapis. Vous constaterez la différence entre les deux gares, du Nord et Saint-Pancras, enfin leur environnement surtout, car en tant que telle je n’ai rien contre l’architecture de la Gare du Nord, sauf que le touriste londonien qui débarque comprend tout de suite que Paris est une ville du Tiers-Monde. J’ai filmé aussi une concession Ferrari dans le quartier de Green Park. J’étais passé devant 3 Ferrari garées dans la rue. J’ai compris quand je suis tombé sur le nid juste à côté. 500 m plus loin c’est Porsche, etc. Dans le magnifique square d’où j’ai filmé, pas une tente de migrant, pas un clodo, pas un drogué… Mais le Brexit a provoqué la faillite du pays ! Le seul truc que j’ai trouvé casse-couilles dans la ville (mis à part le gros dossier par lequel je terminerai l’article), ce sont les innombrables tuk-tuk qui proposent leurs services dans les quartiers touristiques, avec la musique à fond pour attirer le pigeon. Et dans le métro, vous avez aussi des messages sonores insupportables, mais d’un seul type (je ne me souviens plus, mais disons la sécurité), et pas la propagande sur les « coups de chaud » en janvier, le « harcèlement sexuel » comme on les subit à Paris. Sinon, j’ai photographié un nouveau modèle de bus londonien à deux étages. À cause du Brexit, ils en sont réduits à avoir des planchers en parquet, et des sièges en velours rouge, alors que nous les Parigots on a du plastoc. Vive Annie Dingo !

    Au royaume de la comédie musicale

    Mrs Doubtfire

    L’un des grands attraits de Londres est la quantité de spectacles de grande qualité qu’on peut y voir. J’y ai mes habitudes en comédies musicales. J’essaie de choisir des spectacles que j’ai une chance de comprendre. Cette année, j’ai choisi Mrs Doubtfire, adaptation du film lui-même adapté du roman jeunesse Quand papa était femme de ménage, d’Anne Fine (1987). Magnifique spectacle, comme toutes les comédies musicales de Londres. Je l’ai déjà dit dans mon précédent article sur Londres, mais il faut insister. Dans cette ville existe une industrie particulière, prospère, spécifiquement consacrée à ce type de spectacles. Chaque soir, dans chacune de ces salles qui sont toutes des chefs-d’œuvre d’architecture (voyez ma photo de la sortie du spectacle à la salle de Shaftesbury), des centaines de personnes viennent en famille et se ruinent pour assister à un spectacle vivant. Pour ce spectacle, j’ai compté 22 comédiens sur scène, sans oublier les musiciens et tous les employés (moins les fouilleurs de sacs, totalement inutiles & nuisibles au plaisir). Tous ces gens contribuent à la prospérité de Londres. La distribution inclut, comme beaucoup, 3 enfants, sans doute doublés ou triplés pour respecter la loi. Ces enfants apprennent le métier et perpétueront la tradition. N’en déplaise à Elon Musk, il faut souhaiter que malgré la fameuse « Intelligence » artificielle, rien ne remplace le plaisir d’assister à des performances d’êtres humains qui se défoncent pour produire ces spectacles vivants.

    En ce qui concerne la pièce, la situation est complexe. J’avais signalé un défaut du livre édité en 1987 et soumis à la Clause 28 de sinistre mémoire. Mais la situation s’est retournée comme une crêpe depuis lors, et maintenant, ce n’est plus l’État qui persécute les altersexuels, mais les faux LGBT à la Soros qui cassent les couilles à tout le monde. Alors au lieu de développer quelques scènes amusantes, mais subtiles et non provocatrices où le personnage serait titillé par son changement de sexe, les scénaristes ont introduit artificiellement une dose insupportable de wokisme à tous les étages. Le protagoniste a un frère gay caricatural qui lui procure le travestissement. Là, je suis d’accord, c’est plus plausible que dans le roman, et c’est sans doute à cause de la Clause 28 que l’auteure avait inventé que le frère était prothésiste, OK. Mais pourquoi coller subitement un enfant à ce couple gay, avec une tirade wokiste sur les enfants qui ont tous des familles différentes, bla, bla, bla ? Message avec lequel je suis d’accord en principe bien sûr, mais là ça fait trop, c’est téléphoné, c’est comme du placement de produit idéologique.

    Ce délire n’empêche pas que la pièce m’ait profondément ému parce que le socle reste présent, et le socle, c’est un père désespéré parce qu’on l’empêche de voir ses enfants suite à un divorce, et prêt à tout pour les retrouver. Le travestissement a un sens non pas militant à la mords-moi-le-nœud, mais dans le fait que, prenant le rôle d’une femme, il se rend compte qu’en tant qu’homme il a mal agi et n’a pas été capable de comprendre sa femme. Le motif reste dans la pièce, mais c’est gâché par le collage de l’indigeste propagande LGBT wokiste qui noie le message sous le catéchisme de cette nouvelle religion hégémonique.

    Moulin Rouge

    J’étais très attiré par ce spectacle, adapté non pas d’Offenbach ou du film de Jean Renoir ou même de John Huston, mais basé sur le film musical éponyme de Baz Luhrmann (2001), que je n’ai pas vu, mais qui se trouve sur la liste du BO pour le thème Paris, ville capitale ?. Si j’ai été époustouflé par les qualités techniques et musicales du spectacle, du niveau inégalable de la scène londonienne (et new-yorkaise en l’occurrence), la trame m’a laissé indifférent. Le Paris de la pièce est une ville de carton-pâte, chromo suranné maintenu en coma artificiel pour exciter la rémanence du souvenir d’une ville attirante. Cela se passe à Montmartre, avec un scénario calqué sur La Dame aux camélias. Un élément de décor montre des toits en zinc typiques de Paris, et c’est tout, ou plutôt, le reste du décor montre un éléphant parce que la pièce mise en abyme se passe en Inde, Inde de carton-pâte itou. La musique est un medley de succès anglo-saxons enchaînés à grande vitesse, sans aucun rapport avec Paris. Il y a, je crois, un bref extrait d’une chanson de Piaf. Et puis évidemment, comme pour la pièce précédente, un personnage bien gay comme il faut, en dehors de toute vraisemblance. Cerise sur le gâteau, le personnage de Toulouse-Lautrec est interprété par un comédien noir. Le message est-il « Désolés, nous n’avons pas trouvé de comédien handicapé, donc on a embauché un noir, c’est une sorte de handicap » ? En tout cas cela ridiculise encore plus le scénario. Donc j’ai passé un bon moment devant un bon spectacle avec des performances d’artistes qui font le show, mais gâché par le placage idéologique et une vision caricaturale de Paris.

    Alegria, Cirque du Soleil

    J’ai été bouleversé par le spectacle Alegria du Cirque du Soleil au Royal Albert Hall. C’est la 2e fois que je vois un spectacle dans cette salle ; mais la première fois c’était un concert classique. Cela faisait longtemps que j’avais envie de voir le Cirque du Soleil, eh bien je n’ai pas été déçu. Rien de woke ici, car c’est la reprise d’un vieux spectacle, et il n’y a pas encore de loi pour introduire de façon forcée du wokisme dans les vieux spectacles. Le Cirque du Soleil, fondé au Québec en 1984, est maintenant une multinationale du spectacle, américano-chinoise, qui joue simultanément dans le monde entier de nombreux spectacles plus ou moins anciens. Alegria date de 1994. Vous avez sur scène un nombre invraisemblable de circassiens des catégories les plus nobles (trapézistes, jongleurs, acrobates, clowns), plus de nombreux musiciens & chanteurs. Les places sont donc chères, mais on en a pour son argent. J’ai été époustouflé et ému aux larmes par tous ces numéros d’artistes de cirque qui donnent la preuve que l’homme peut effectuer des prouesses par la maîtrise de son propre corps que l’« Intelligence artificielle » ne pourra pas atteindre. Des milliers d’heures d’entraînement quotidien pour accomplir ces prouesses à couper le souffle. Cela me rappelle le spectacle et le livre du Cirque Gruss. Il ne manque que les animaux. Tous les numéros sont extrêmement spectaculaires, les numéros de clown sont moins ma tasse de thé, mais les enfants dans la salle étaient ravis. Dans l’équipe actuelle au Royal Albert hall, la chanteuse est française, Sarah Manesse, voix magnifique. J’ai regretté de n’avoir pas pris une meilleure place pour mieux voir. Au diable l’avarice quand on est face à tant de talent. Voici une vidéo d’une version ancienne du spectacle, pour vous en donner une idée.

    La dystopie du Brexit : l’arnaque du siècle

    Après ces considérations touristiques, il faut maintenant aborder le sujet qui fâche. Je m’étais rendu à Londres la fleur au fusil, car malgré mon ironie, vous avez compris que je suis un chaud partisan du Brexit, modèle pour moi du Frexit que j’appelle de mes vœux. Il est possible qu’on n’en ait même pas besoin, car si les Allemands votent le Dexit avant nous, l’UE éclatera d’un seul coup. Mais j’ai vite déchanté. Le Brexit est une arnaque au profit de « la Banque », et c’est ce que je voudrais expliquer ici.
    J’ai fait un bref article à part qui synthétique plusieurs documents à propos du pouvoir de « la banque », qui selon l’éphémère Premier ministre britannique Liz Truss, est plus puissante que les dirigeants élus. David de Rothschild est le plus puissant des banquiers de la City et de Paris, et Alain Minc a dit que macron était une « pute » pour Rothschild. Cependant un fait nous rend l’espoir, la victoire inattendue de George Galloway, élu député à Rochdale lors d’élections législatives partielles le 28 février 2024.

    Mise en place en douceur
    de la « ville de 15 minutes », à Londres.
    © Lionel Labosse

    J’avais remarqué comme tout complotiste qui se respecte, que le Royaume-Uni est à l’instar de la Chine et de la Palestine, un laboratoire privilégié de toutes les roueries du totalitarisme dystopique. Les « villes de 15 minutes », qui sont selon la presse des milliardaires qui nous pillent, une « théorie du complot », sont mises en place avec le procédé d’ingénierie sociale du « Nudge ». Et cela, comme à Paris, a commencé avec le remplacement subreptice des grandes cartes de la ville entière qui permettent de se situer dans l’espace, par d’affriolantes cartes partielles avec un cercle (qui n’est pas « de craie caucasienne », mais quand même diabolique) : « 5/15 minutes walk »). Inutile de chercher à savoir ce qu’il y a au-delà du jardin du curé, comme dans « Le vilain petit canard » d’Andersen. Il est un fait que les jeunes sont habitués à ne plus voir de cartes et à se repérer non pas en regardant en l’air, mais en baissant la tête vers un écran hypnotiseur. Récemment, j’ai affiché des cartes Michelin de Paris et de l’Île-de-France dans ma classe. Les étudiants s’y précipitent comme une volée de moineaux, ils sont heureux de pouvoir montrer où ils habitent. Eh oui, les fascistes ont fait supprimer dans les salles et dans les rues presque toutes les cartes globales pour habituer subrepticement les gens à la « ville de 15 minutes », avec seulement des plans de quartier. Alors quand ces jeunes voient une carte qui leur permet d’appréhender un territoire, ils ont une révélation !

    En même temps, comme dirait l’employé de Rothschild, qu’ils wokisent l’esclavage du passé, les Londoniens affichent fièrement leurs chaînes d’esclaves modernes des banquiers, les mêmes qui tirèrent profit de l’esclavage d’hier… Les commerçants proclament haut & fort leur fierté d’être « cashless » (sans espèces). Et je l’ai vérifié, c’est encore pire qu’en Islande et en Norvège, c’est-à-dire que l’on paie partout, même pour trois fois rien, avec sa carte ou, si l’on est moderne, avec son smartphone. De nombreux endroits, y compris les plus inattendus, sont « cashless », comme par exemple des baraques à frites. La plupart des supermarchés conservent quelques caisses automatiques à pièces, voire parfois un caissier (en fait un employé polyvalent) qui peut vous prendre des espèces. En revanche pour les dons facultatifs dans les musées gratuits, alors là le cash est accepté, dans des urnes gratuites !

    « We’re cashless ». Restaurant, Londres.
    © Lionel Labosse

    Petite anecdote annexe : j’avais conservé quelques billets de 20 £ de mon précédent séjour, mais quand j’ai voulu en utiliser pour acheter ma dose de cocaïne, mon dealer habituel (fournisseur officiel de Rishi Sunak, qui accepte encore le cash) m’a dit qu’ils n’étaient plus valables. J’ai dû aller les échanger à la Banque d’Angleterre, métro Bank, au cœur du Léviathan. Après fouille des sacs et interrogatoire, je suis dirigé vers un luxueux bureau, où une dizaine d’employés attendaient derrière des vitres. J’étais le seul, donc je me dirige vers un guichet, et on m’échange très aimablement mes biftons pour des plus petits et moins smarts, mais échangeables contre de la bonne poudre péruvienne. En sortant j’ai voulu photographier une magnifique mosaïque au sol représentant un caducée, mais dix flics m’ont plaqué au sol, menotté, violé… euh non, ça, c’était mon cauchemar de la nuit suivante ! Bref, on ne peut même pas prendre une photo, en tout cas c’était une expérience ! Je me suis donné beaucoup de mal pour en retrouver une image sur Internet, dans une vidéo sur le site de la banque elle-même, à la 32e minute. Ces mosaïques sont l’œuvre de Boris Anrep, un méchant russe. On devrait les détruire !

    À part l’hôtel, comme je l’ai dit plus haut, j’ai remarqué une inflation terrible des prix. Pour vous donner un ordre d’idée, un simple fish & chips et une bière, sur les quais près de la Tate Modern quand même, 27 livres (photo), à multiplier par 1,25 à peu près. C’est du délire ! Dans le fameux Rock & Sole Plaice d’Endell Street censé faire le meilleur fish & chips ever in the world, j’ai payé 32 £, et il faut savoir que les prix affichés sont augmentés d’un service de 12,5 % (voir ma photo de la note). Pour être honnête, à Greenwich, dans un pub pas du tout miteux et juste à côté du métro, j’ai payé dans les 12 £ pour la même chose, taxes incluses. J’avais repéré lors de ma précédente escapade un fast-food japonais, « Wasabi », où je m’étais régalé de bons plats chauds. Eh bien les prix ont pris l’ascenseur, et les quantités ont fondu, de sorte que pour quelque chose comme 8 £ (alors que j’avais noté dans mon article précédent des prix dans les 5 ou 6), j’ai mangé un truc qui ne m’a ni plu ni rassasié. Je n’y suis pas retourné, mais j’ai vu qu’ils vendent dorénavant les mêmes plats dans les supermarchés, ce qui a dû modifier la stratégie marketing. Le bon plan que je puis vous donner, c’est des menus combinés dans les supérettes, où la réduction est significative ; mais parfois il faut avoir une carte de fidélité… Je voyage seul ; bien entendu pour une famille, avec des enfants affamés et fatigués, autant se couper les veines !

    Le Brexit est une arnaque. En fait la Banque (comprenez David de Rothschild, le propriétaire de macron) impose sa dictature dystopique. Paiement quasi obligatoire en carte ou par smartphone, et caméras de flicage omniprésentes. J’ai renoncé à nager dans la magnifique piscine olympique de Zaha Hadid, dont j’ai fait l’éloge dans ma petite vidéo. Il faut s’enregistrer en ligne, m’a dit la brave « caissière ». Bienvenue chez George Orwell. C’est terrifiant. J’ai essayé d’expliquer mon ressenti à cette dame assez âgée. Elle a eu l’air de comprendre & compatir. Eh oui, sous couvert de « Brexit », David de Rothschild et ses copains milliardaires ont affermi la dictature de la City, qui constitue une enclave autogérée dans Londres. On ne peut plus faire un pas sans non seulement être tracé comme des objets manufacturés, mais aussi sans payer la moindre dépense, même 1 £, en numérique. On a donc dû passer depuis le Brexit, de 60 % de paiement en carte, à 90 %. Il suffit de multiplier le pourcentage des banques, donc du propriétaire de macron.

    Et s’il n’y avait que ça ! Il faut ajouter tous les frais annexes : location du terminal de paiement, frais bancaires, etc. Et ne croyez pas que le paiement en cash soit la panacée, car pour les commerces, le fond de caisse en rouleaux est facturé, mais surtout si par esprit rebelle, vous faites un retrait dans un distributeur, le jackpot est encore pire. J’ai relevé pour mémoire : pour 100 £ retiré, on m’a compté 123,33 €, soit bien plus que le taux normal (ce serait plutôt 117 €), et en même temps pour reprendre le mantra du teckel de Rothschild, la banque ajoute une taxe de retrait (le nonos du petit teckel caché dans la machine) de 5,57 %, soit 6,38 €. Donc, au lieu de me coûter 117, 27, mes 100 £ m’ont coûté 129,71. 12,44 % de frais pour la banque. Bon, je veux bien qu’il faille payer le distributeur et les employés qui vont nourrir le teckel caché dedans, mais c’est quand même bien payé, surtout qu’en principe, l’argent que vous avez sur votre compte rapporte déjà à votre banque puisqu’elle le prête, donc on pourrait considérer l’usage des distributeurs comme un prêté pour un rendu… En ce qui concerne les paiements par carte, mon relevé de compte m’a appris que les frais sont de 2,8 % à peu près. Quand on rechigne à donner un pourboire à une ouvreuse dans un théâtre pour une place à 100 €, sachons que le pourboire qu’on donne aux Rothschilds est de 2,8 €. J’ajoute un élément de compréhension à mon article sur le pouvoir de la banque : « La richesse de la famille Rothschild est cinq fois plus élevée que celle des 8 plus grands milliardaires du monde combinés ».

    J’ai encore été témoin d’une scène à la station de métro dans mon quartier ce jour : une pauvre dame qui baragouine le français, réclame ses tickets. L’employé lui explique qu’elle s’est fait couillonner par « la banque » (je vous la fais courte) : elle voulait juste un ticket, elle a eu une jolie carte à 2 € plus 2 tickets chargés sur la carte à je ne sais plus combien, soit le double. Elle proteste : elle possédait déjà une carte, mais là elle voulait juste un ticket. Si elle veut se faire rembourser, ce n’est pas au guichet, mais il faut écrire à telle adresse mentionnée sur la facturette (et encore, elle a eu la présence d’esprit de cliquer sur « oui, je suis une mauvaise citoyenne qui veut la mort de la planète et ne fait pas confiance aux banques, j’exige d’imprimer le ticket »). Oui, bien sûr, pour réclamer 2 € la pauvre dame va demander à un voisin de lui rédiger une belle lettre, acheter une enveloppe, un timbre, etc. ! Et c’est tous les jours que l’on constate ce genre d’arnaques qui s’additionnent. Cela a commencé il y a longtemps, quand « pour nous faciliter la vie », les autorisations de prélèvement direct des prestataires sur nos comptes en banque se sont multipliés, sans que l’on ait à donner notre accord, que ce soit pour un abonnement Vélib, la location d’une voiture, tout et n’importe quoi. Une fois donné votre accord pour une prestation, le prestataire peut modifier le prix ou prélever un complément sans autorisation sous n’importe quel prétexte. C’est tellement « pratique » ! Sauf que s’il faut réclamer, c’est un parcours du combattant entre David et Goliath ! L’autre jour, l’employée de la piscine m’explique son mécontentement sur l’arnaque des JO : elle ne travaillera que quelques jours en juillet avant d’aller chez elle en Serbie. Mais pour ces quelques jours, elle devrait payer une carte de transport au tarif délirant que l’État fasciste a annoncé pour les JO. Je lui ai suggéré la solution, mais elle y avait déjà songé, et la moitié de ses collègues : arrêt de travail. On va bien s’amuser, mais s’il faut en passer par là pour que les gens comprennent le Hold-up de la banque contre nous le peuple ! Hold-up, c’est le titre du film de Pierre Barnérias auquel j’ai consacré ce récit. De quoi s’agit-il d’autre que de dénoncer un Hold-up ? Avec ce « Brexit » déloyal, Londres nous met en garde.

    Le milieu gay à l’avant-garde du fascisme bankstériste

    Maintenant que les enfants sont couchés, j’en termine par ce bref addendum pro domo (attention, jeu de mots !) sur mon expérience traumatisante dans ce qu’il reste du milieu gay londonien. Si l’un des trolls ou des gros abrutis homophobes à 1 neurone qui s’avachit la bedaine devant son ordi en parcourant cet article quand il sera repris par Profession gendarme arrive jusque-là, combien de vomissures et de délations dignes de la Kommandantur va me valoir ce paragraphe ? Je cite d’avance les grands auteurs à destination de ces trolls :

    « Pendant la collaboration, la tendance à la calomnie et à la délation était d’autant plus exacerbée que le courage des collaborateurs, d’autant plus zélés qu’ils étaient anonymes, était protégé par la collusion entre Vichy & la Gestapo. »

    Extrait de Madame Ghislaine Pétain, vie & œuvre d’une Première dame méconnue, par Jakomar de Bragmardo, traduit du swahili par Bernard-Henry Lévy, Gallimard, 1993).

    Bref, voici ce que j’ai constaté en after. Je rappelle que je suis un peu à la diète question fleurette, rapport à mon grand âge, mais que ce n’est pas parce qu’on est au régime qu’on ne peut pas regarder ce qu’il y a à manger. Bref, les soirs où je n’étais pas au spectacle, j’ai remis les pieds dans mes traces de ce qu’il reste des saunas et autres lieux de rencontre dans lesquels ledit grand-âge ne me fait pas refouler. Par rapport à l’hécatombe constatée en 2019, il n’y a rien eu de pire en ce qui concerne les 4 établissements où j’ai mis le pied. Sauf que la revue papier que j’avais l’habitude de prendre à la librairie « Gay’s the word » n’existe plus. Obligation d’utiliser son smartphone, pour que Rothschild et Bill Gates sachent tout de moi. Je serai bref : à une exception près, les tenanciers de ces établissements censés être des lieux récréatifs participent de tout cœur à la brutalisation à l’œuvre dans la dystopie à grande échelle que nous subissons depuis le National-covidisme. Voici, du plus léger au pire :
    Augmentation des tarifs, désormais les plus chers saunas du monde (enfin dans ma modeste expérience). En plus de cela dans un établissement dont jadis j’adorais l’ambiance, au lieu d’avoir dix pour cent des cabines privées, ils sont passés à 95 %, dont ils ne louent en réalité que 5 % moyennant un surplus qui s’ajoute au tarif déjà explosé, et du coup l’établissement est dans un état de désolation qui le met aux antipodes de ce qu’était censé être ce type d’endroit. Dans un autre, après des travaux, ils ont séparé l’établissement en deux, sauna d’un côté et salle de sport de l’autre, de sorte que l’endroit est riquiqui et stressant ; il est impossible de s’isoler.

    « Cashless » dans deux établissements sur 4. Dans l’un des deux autres, comme je payais en espèces, on a exigé un document d’identité ou une carte bancaire en dépôt, sans doute pour que je ne vole pas la clé du vestiaire ! Et les deux types, un jeune et un vieux de l’âge d’avoir connu le sida avant les traitements, ont protégé leur main avec une serviette avant de me prendre ledit document des mains. Ils ne portaient pas la muselière, mais harcelaient un employé chargé du nettoiement, qui passait et repassait comme un dément partout dans l’établissement pourtant petit, pour désinfecter les sols. Inutile de dire que j’ai passé un fort mauvais moment. Des tarés, rendus fous par le National-covidisme, et à qui personne n’a dit que la guerre est finie.

    Dans un seul de ces établissements, pour la première fois au monde dans un commerce, j’ai dû subir une photographie par caméra. Là on est vraiment dans le fascisme banquier ultime, et je ne vois pas comment ces collabos peuvent encore grimper d’un échelon dans la brutalisation bankstériste. À l’intérieur du même établissement, il y a des caméras dans les couloirs, alors que les gens y sont souvent en petite tenue voire à poil. Que font ces enculés de ces images ? Comment les gays londoniens ne se sont pas révoltés ? La réponse va de soi : toutes les associations soi-disant LGBT sont en réalité financées par Soros et ses copains bankstéristes. Et pour les naïfs, ce qui se cache au bout du « tout smartphone » et de l’euro numérique, c’est la réduction en esclavage de l’homme occidental, qui est en cours d’expérimentation en Ukraine, malgré les minables dénégations de la presse fasciste : votre smartphone et votre compte seront bloqués si vous n’êtes pas un bon citoyen, par exemple si vous ne vous faites pas vaxiner (ça, c’était pour tester le taux d’obéissance du mougeon) ou si vous ne vous présentez pas au bureau de recrutement pour vous faire sacrifier sur l’autel, je veux dire le front ukrainien. C’est ce que veulent tous les Rothschilds et leurs nombreux teckels. Que ceux qui se sont fait injecter sous la menace ne se vexent pas, mais se révoltent contre les fascistes qui les ont manipulés. Ce sont ces bankstéristes qui veulent notre mort, et leur arme est le smartphone, l’euro et l’identité numérique.

    « Rendez-vous au bureau de recrutement de l’armée au plus vite. Votre compte sera réactivé, et vous serez mort sous 48 h. Veillez à désigner un héritier, sinon le solde de votre compte sera versé aux œuvres sociales de la banque ».

    Cerise sur le gâteau, et je ne l’aurais pas réalisé si je n’avais pas enfin visité la Tower of London et ses geôles : les cabines où quand on a trouvé chaussure à son pied on peut se mettre à l’abri et lire en chœur les œuvres complètes de Dominique Strauss-Kahn, sont de dimension réduite, soit trop basses, soit trop étroites pour qu’on puisse s’y allonger ou y rester debout, et souvent les deux. Il s’agit là d’une torture physique digne des in pace de l’Inquisition ou des cages exposées dans ladite salle des tortures de la Tour de Londres.

    Bref, même si à Paris j’avais constaté sous la dictature que les gays du milieu, bien qu’ils soient souvent de mon âge et aient connu l’époque Act-Up où l’on s’opposait au pouvoir quand on était gay, étaient complètement acquis à la dictature covidiste, ce qui m’avait profondément écœuré, à Londres c’est dix fois pire, ils sont vraiment aux avant-postes du totalitarisme, ce sont les influenceurs du monde de George Orwell. Cela fait mal quand on fait (à son corps défendant en ce qui me concerne) un chouia partie d’une prétendue « communauté », de constater que les leaders se comportent en kapos de camps de concentration. Je fais un parallèle avec la situation des juifs, qui est exactement la même. 80 % des juifs, que ce soit en Israël ou dans la diaspora, se sont faits les auxiliaires d’un nazisme juif génocidaire. Une « amie » juive, pourtant « de gauche » et même anticovidiste (il est rare d’avoir les deux ensemble), m’a dit qu’elle allait se « radicaliser », alors qu’elle prétend haïr Netanyahu. Je ne puis plus être son ami. Eh bien chez les gays c’est pareil, maintenant que le système les a choisis comme auxiliaires et chouchous de la dictature, 80 % de ces crétins se comportent en kapos. Comment cela a-t-il pu advenir d’après vous ? Il suffit de se mettre un instant du côté des milliardaires. Combien cela coûte-t-il d’après vous d’acheter l’opinion d’un groupe d’influence ?

    Subventionner de façon claire ou occulte les 5 médias, les 5 associations, les 5 influenceurs les plus écoutés du groupe, sans compter de plus modestes oboles versées aux petites associations de quartier. Le premier qui se rebellera ou émettra le moindre doute verra aussitôt se déchaîner contre lui « des trolls indiscrets, qui, sans connaissance de cause, crieront en public contre eux, qui les accableront d’injures, et les damneront hautement de leur autorité privée ». (Voir ma parodie de Dom Juan). C’est ce qui se passe avec la trouducusphère pourtant débusquée par le scandale du Fonds Marianne, mais qui continue à sévir, je veux parler notamment de la bande de l’ignoble Rudy Reichstadt, qui opère sous la direction et le financement de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, dirigée par David de Rothschild, employeur de Choupinet, et sous couvert de « lutte contre le séparatisme », nous explique que sur la bite à Chibritte, circulez y a rien à voir. Le montage est digne d’un malfrat de banlieue, mais le mot « Shoah » que ces escrocs ont mis dessus fonctionne à la façon des gousses d’ail contre les vampires !

    Attention, que les homophobes et antisémites ne se réjouissent pas, car quand je dis à la louche 80 %, eh bien c’est la même proportion que dans la population neutre. La seule chose c’est qu’on aurait pu espérer que des gens qui font plus ou moins partie d’un groupe, sinon d’une communauté, qui a plus ou moins subi un phénomène de bouc émissaire, soient un peu plus alertés sur la frontière entre humanité & fascisme. Eh bien non, pas du tout. Enfin je ne découvre rien, sauf que la conclusion est effrayante et constitue un avertissement salutaire :
    Le « Brexit » est un leurre. Ce qu’il faut, c’est sortir de la mainmise de la banque et des milliardaires, donc pas de « Frexit » ou de « Dexit » sans sortie de l’OTAN, et dissolution de tous les groupes d’influence de type Bilderberg, Trilatérale, WEF, etc. Je crains que la méthode Poutine ne soit la seule susceptible de nous sauver : une balle dans la tête de chaque oligarque, et basta. Donc pour l’instant je tiens ma ligne : il faut voter, surtout aux élections européennes, et si possible voter pour une liste qui soit ignorée par les médias aux mains des bankstéristes, et non une liste de vendus comme le RN qui soit présentée du matin au soir comme un « danger », alors qu’on sait bien que ce parti est dorénavant un parti collaborationniste. Attention, je parle d’une élection à un seul tour. Il est bien évident que si l’on avait à nouveau à choisir dans un 2e tour entre la peste RN et le choléra macron, je choisirais le parti qui n’a pas encore été au pouvoir, parce qu’on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise non plus. La politique relève parfois du shalom géant. Pardon, du slalom !

    Pour l’instant, je suis affligé du spectacle désolant que nous proposent Asselineau & Philippot. Ces deux messieurs semblent n’avoir pas de pires ennemis que l’autre. Ils sont en train de nous expliquer l’un et l’autre que Poutine & Zelensky doivent négocier, alors qu’eux-mêmes sont incapables de discuter avec un alter ego dont ils partagent 95 % des idées. La politique c’est le compromis. Micron a bien embauché des types qui avaient craché sur lui quelques mois avant. Comment comptent-ils gouverner la France s’ils venaient à être élus ? Un gouvernement UPR sans aucun Patriote, ou vice-versa ? Alors avec qui ? Des membres des différents partis sionistes ? Avec l’amuseur Lassalle ? Avec LFI, parti covidiste & climatiste ? Bref, c’est rageant, mais il faut voter, alors la proposition récente de Dieudonné/Lalanne me semble pour l’instant une bonne alternative, surtout qu’ils ont fait un appel du pied aux deux ennemis jurés et qu’ils sont pro-frexit. Espérons que le nœud gordien se dénoue dans les semaines qui viennent.

    Je termine par un document de première importance à écouter et partager, sans grand rapport avec ce qui précède, sauf que cela concerne aussi la dictature actuelle, qui tue les gens et compte organiser son impunité : le député Andrew Bridgen mène un débat sur la surmortalité, le 16 janvier 2024, à Westminster Hall. C’est un combat solitaire, mais un mois après, l’élection surprise de George Galloway constitue peut-être un espoir que ces combats ne soient pas si vains que ça.




    Quelqu’un m’a dit…

    Par Alain Tortosa

    • Que lâcher une bombe atomique sur le Japon avait sauvé des vies alors que les USA l’avaient déjà rasé avec des bombes conventionnelles et qu’il préparait sa reddition avant même ces atrocités.
    • Qu’un tueur fou isolé avait tué JFK d’une balle capable de faire des virages à 90 degrés et qu’incriminer la CIA, le Président Johnson ou le Mossad relevait du délire.
    • Qu’aller sur la Lune à la fin des années 60 était de la routine alors même que ce n’est plus possible avec la technologie de 2024.
    • Que le 11 septembre 2001 deux (2) avions avaient réussi à faire s’effondrer trois (3) tours.
    • Que Colin Powell avait pénétré dans l’ONU en 2003 avec une fiole en verre non protégée contenant de l’anthrax au risque de tuer tous les participants à la réunion. Qu’une jeune femme oubliant de dire qu’elle était la fille de l’ambassadeur du Koweït avait assisté à la barbarie des soldats irakiens sortant des bébés de leur couveuse pour les jeter dans la rue.
    • Que Macron avait été réélu en 2017 alors qu’une erreur informatique avait attribué à Marine Le Pen 14 millions de voix avant de la faire retomber à 11,2 millions quelques minutes plus tard.
    • Que Trump était un fou dangereux, malhonnête et paranoïaque affirmant que le vote électronique aurait permis de voler les élections alors que chacun sait qu’il est infaillible.
    • Que Poutine n’avait pas hésité à utiliser le vote électronique pour truquer les élections en 2024.
    • Que le Covid était une maladie tellement mortelle qu’il fallait porter un masque sur lequel il était inscrit « ne protège pas des virus ». Et que l’OMS obligeait à déclarer Covid un mort du cancer.
    • Que jamais un passe serait nécessaire pour aller au resto ou permettre aux enfants de faire du sport.
    • Qu’un vaccin miraculeux existait, qu’il empêcherait la contamination et nous sauverait.
    • Que ce vaccin n’avait aucun effet secondaire ou tellement exceptionnel qu’il était recommandé de le prescrire aux femmes enceintes et aux enfants non concernés par cette maladie.
    • Que la France était une démocratie… où le Président peut assigner à résidence toute la population sans vote de l’assemblée, quand toutes les lois peuvent passer avec un 49.3, quand pour se présenter il faut 500 signatures de grands électeurs et la puissance d’un parti pour avoir sa chance.
    • Que la France était une démocratie alors que les Français s’étaient prononcés majoritairement contre la Constitution européenne puis un gouvernement piétina le choix des électeurs.
    • Que les sanctions contre la Russie qui ont ruiné l’économie française et européenne, entraîné une explosion du prix de l’énergie, allaient porter leur fruit alors que nous voyons l’inverse.
    • Que Poutine était fou au point de tirer sur la centrale nucléaire qu’il contrôlait, saborder ses gazoducs et bombarder son seul pont lui permettant de rejoindre la Crimée depuis la Russie.
    • Que l’Ukraine allait gagner contre la Russie dotée de l’arme atomique et de missiles hypersoniques inarrêtables, quand nul n’a jamais pu, comme Napoléon ou Hitler.
    • Qu’il y avait un nombre de genres infinis, qu’un enfant de 6 ans avait le droit moral (et légal selon les pays, sans demander l’accord des parents) de débuter sa transition, qu’il était suffisamment mûr pour cela tandis qu’il ne l’était pas pour décider de manger une glace juste avant l’heure du repas.
    • Que le réchauffement climatique allait nous tuer, que le CO2 était mortel et source d’anéantissement tout en étant 20 fois supérieur du temps des dinosaures et qu’il verdissait la planète.
    • Que les USA étaient les gentils alors qu’ils ont tué des millions de civils dans différents conflits, tandis que Poutine le barbare mériterait d’être traduit en justice pour crime contre l’humanité lorsque 10 civils sont tués lors d’un bombardement en Ukraine.
    • Que l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution était une grande victoire pour les femmes et l’Humanité, qu’il était menacé (234 000 avortements pour 725 000 naissances en France, dans un pays ou le taux de fécondité s’effondre).
    • Que le Brexit a sonné la mort du Royaume-Uni et que le Frexit sonnerait la mort de la France.
    • Que l’Europe est source de liberté (cf. lois Covid, environnementales, censure, etc.), source de richesse (cf. effondrement économie, tarif énergie) et source de paix (cf. guerre en Ukraine).
    • Que l’euthanasie pour des vieux, des pauvres, des malades mentaux ou des enfants dépressifs relevait de l’humanisme.
    • Que lorsque les températures étaient au-dessus des normales c’était la preuve du réchauffement climatique et lorsqu’elles étaient en dessous ce n’était qu’un phénomène météorologique.
    • Que l’État islamique a répandu la mort en Russie, que Poutine a laissé faire alors que les Américains en guerre contre la Russie avaient eu la gentillesse de le prévenir. Que nous savons que l’Ukraine n’y est pour rien et qu’il est totalement logique que les islamistes veuillent s’en prendre à la Russie qui vient d’être accusée d’être aux côtés du Hamas (musulmans) dans la bande de Gaza.

    On m’a dit tellement d’autres choses et on m’en dira tellement d’autres. Le plus merveilleux est que je crois encore toutes ces affirmations, sans les questionner ni les relier.

    Comment pourrais-je en douter, 100 % des médias et des politiques disent la même chose !

    Merci

    Alain Tortosa1

    26 mars 2024 https://7milliards.fr/tortosa20240326-quelqu-un-m-a-dit.pdf





    Poutine et Cipolla face à la stupidité occidentale

    Par Nicolas Bonnal

    On va donc refaire la guerre.

    « Il ne manque pas un bouton de guêtre », disait l’auguste maréchal Le Bœuf en 1870, six mois avant de rendre glorieusement le fort de Metz avec l’illustre Bazaine, un autre maréchal de France…

    Flaubert écrit alors dans sa correspondance :

    « Ce peuple mérite peut-être d’être châtié, et j’ai peur qu’il le soit. »

    Nous sommes arrivés à un tel point dans la catastrophe française et sommes dirigés par de tels idiots que nous ne savons pas si cette nation-machin ruinée et surendettée survivra dans trois ans. Il est vrai qu’une partie des idiots aux affaires veut aussi nous faire disparaître pour obéir au conclave ploutocrate de Davos. Et comme une grande partie de la population est d’accord (télé-addiction, antiracisme, féminisme rousseauiste-sic, humanitarisme BHL, Grand Reset, russophobie, écologie, bellicisme ultra, chasse au pauvre et au carbone ou maintenant aux arbres, demandez le motif), pourquoi se gêneraient-ils ?

    Depuis deux ans l’ennemi réduit sans y toucher l’OTAN à de la bouillie de chat ; il l’a fait avec 6 % du budget militaire US (60 milliards contre 1100) et avec un sixième de ses propres troupes, les mêmes qui doivent se faire exterminer par deux ou vingt mille (qui sait alors ?) zouaves français ; en même temps l’Europe avance vers le Grand Reset involontaire (enfin, presque) à coups de pénurie et de passe énergétique, voire de confiscation des comptes bancaires. L’Ukraine entêtée (découvrez le livre de ma femme sur le patriotisme ukrainien qui a toujours été virulent et sous-estimé, surtout par les Russes) va continuer ses opérations. Biden et Blinken seront contents sauf qu’ils peuvent aussi sauter électoralement, ayant fait doubler ou tripler le prix de l’essence dans le premier pays motorisé du monde automobile. On ne parlera pas de l’immobilier et des loyers (3000 dollars mensuels comme prix de base à Miami, 1200 dollars pour un 5 m 2 à New York, voyez le Daily Mail…).

    Mais continuons, comme dirait Sartre avec son trio imbécile aux enfers. La France est désindustrialisée et connaît un déficit commercial mensuel de cent milliards… de francs ; l’Allemagne des débiles sociaux-écolo-démocrates connaît ses premiers déficits commerciaux qui vont durer et s’amplifier ; les USA de Biden sont à plus de mille milliards de déficit commercial par an (34 000 milliards de dette ; mais la bourse monte)…

    La Russie est excédentaire de 300 milliards d’euros chaque année, devenue grâce aux sanctions la quatrième (elle dépasse le Japon cette année ou la prochaine) puissance économique et la deuxième puissance commerciale du monde (première puissance militaire elle l’était déjà sauf pour les distraits, les néo-Gamelin et autres colonels Goya-Yoda-yoga…).

    Mais ne passons pas à côté du grand mystère : l’abrutissement occidental.

    J’ai écrit de nombreux textes sur la stupidité. Elle me paraît une marque occidentale dans la mesure où elle est industrialisée depuis l’imprimerie faustienne (voyez Guénon, Barzun, McLuhan, Lévi-Strauss, etc.) : le patriotisme fut une caractéristique de cette stupidité qui est toujours hystérique et violente. Céline en parle très bien de cette « religion drapeautique qui remplaça promptement la première » (c’est dans le Voyage) mais aussi Marshall McLuhan qui étudiant Pope et la Dunciade dénonce le développement industriel du conditionnement psy à cause de l’imprimerie — à qui on doit les sanglantes et interminables guerres de religion ; Flaubert a tonné contre les idées reçues plus tard, et Ortega Y Gasset a dénoncé lui ces terrasses pleines, ces salles de cinéma pleines (Hermann Hesse aussi dans le pauvre Loup des steppes), ces cafés pleins, ces réunions politiques pleines de fascistes, de communistes, de socialistes, de libéraux et maintenant d’européistes et autres mondialistes convaincus. L’Occidental est composé de deux classes : la classe qui prône « l’ineptie qui se fait respecter partout » (Debord) et la classe de « l’imbécillité qui croit que tout est clair » (Debord encore) parce qu’elle l’a vu et cru à la télé ou dans les journaux. McLuhan a été définitif : la rage occidentale vient toujours de l’imprimé.

    On est industriellement sous hypnose depuis Gutenberg.

    En face il y a la Russie et la Chine et les Brics plus adultes. L’Occident est-il fondamentalement stupide ? Entre révolutions, nationalisme, socialisme, colonisation, décolonisation, Grand Reset et écologie, est-il fondamentalement un continent d’imbéciles, ces imbéciles dit Bernanos dont la colère menace le monde ? Ouvrez vos journaux, écoutez BHL et BFM pour vous en rendre compte.

    Le sujet est vaste ; je vais rappeler l’époustouflant professeur italien (souvent des imbéciles, ces professeurs, relisez Molière et son Bourgeois gentilhomme en ce sens) Cipolla et ses cinq lois de la stupidité. Je les donne en annexe mais je rappelle la principale pour moi :

    « elle crée des problèmes à un groupe de personnes sans en tirer le moindre bénéfice. »

    Cela me paraît résumer notre classe politique actuelle efféminée, gnostique, idéaliste, pleurnicharde, écologiste, humanitaire, ignare et demeurée — mais sélectionnée en ce sens par les tireurs de ficelles façon Fink (BlackRock) ou Klaus Schwab. Car l’occident reste avec sa « culture du carnage » helléno-hébraïque le lieu des tireurs de ficelles. Mais on n’en dira pas plus de peur de passer pour un complotiste (chaque curieux qui DEMANDE OU DONNE UNE EXPLICATION devient un complotiste. Toute explication devient ontologiquement complotiste).

    Rappelons donc ces lois de Cipolla sur la stupidité :

    « Une personne stupide est une personne qui crée des problèmes à une autre personne ou à un groupe de personnes sans en tirer elle-même le moindre bénéfice. »

    Carlo Cipolla avait établi 5 lois immuables de la stupidité :

    Loi 1 : Toujours et inévitablement nous sous-estimons le nombre d’individus stupides en « liberté ».

    Peu importe le nombre d’idiots que vous imaginez autour de vous, vous sous-estimez invariablement le total. Pourquoi ? Parce que vous partez du principe faux que certaines personnes sont intelligentes en fonction de leur travail, de leur niveau d’éducation, de leur apparence, de leur réussite… Ce n’est pas le cas.

    Loi 2 : La probabilité qu’une personne soit stupide est indépendante des autres caractéristiques de cette personne.

    La stupidité est une variable constante dans toutes les populations. Toutes les catégories qu’on peut imaginer — de genre, ethnique, religieuse, de nationalité, de niveau d’éducation, de revenus — possèdent un pourcentage fixe de personnes stupides. Il y a des professeurs d’université stupides. Il y a des gens stupides au Forum de Davos, à l’ONU et dans toutes les nations de la terre. Combien y en a-t-il ? Personne ne sait. Voir la Loi 1.

    Loi 3 : Une personne stupide est une personne qui crée des problèmes à une autre personne ou à un groupe de personnes sans en tirer soi-même le moindre bénéfice.

    Mais les stupides sont eux constants. C’est pour cela qu’ils sont si dangereux.

    « Les personnes stupides sont dangereuses et créent des dommages avant tout parce que les gens raisonnables ont du mal à imaginer et à comprendre des comportements aberrants. Une personne intelligente peut comprendre la logique d’un voyou. Une rationalité détestable, mais une rationalité… Vous pouvez l’imaginer et vous défendre… Avec une personne stupide, c’est absolument impossible. Une personne stupide va vous harceler sans aucune raison, pour aucun avantage, sans aucun plan et aucune stratégie… Vous n’avez aucune façon rationnelle de savoir quand, où, comment et pourquoi une créature stupide va attaquer. Quand vous êtes confronté à un individu stupide, vous êtes complètement à sa merci… ».

    Loi 4 : les personnes non stupides sous-estiment toujours les dégâts que peuvent faire les individus stupides. Elles oublient en permanence que conclure un marché ou s’associer avec des personnes stupides est une erreur très coûteuse.

    Nous sous-estimons le stupide à nos risques et périls.

    Loi 5 : Une personne stupide est la plus dangereuse des personnes.

    Elle est plus dangereuse qu’un voyou, car nous ne pouvons rien faire ou presque contre la stupidité. La différence entre les sociétés qui s’effondrent sous le poids de leurs citoyens stupides et celles qui surmontent cette difficulté tient à une chose : leur capacité à produire des citoyens se comportant de façon intelligente dans l’intérêt de tous.

    Si dans la population non stupide, la proportion de voyous et de personnes agissant à l’encontre de leurs propres intérêts est trop importante : « le pays devient alors un enfer », conclut Marco Cipolla.

    Le début de la phase finale de la stupidité postmoderne date des années soixante (on y reviendra) : on a d’un coup la révolution sexuelle (qui accouche de l’avortement puis de la tyrannie LGBTQ), l’antiracisme, le féminisme, l’écologie, le bellicisme humanitaire façon BHL qui rejoint l’apocalypse sauce néo-cons, on a la fin des valeurs, Vatican II, mai 68, les villes nouvelles, l’immigration de remplacement, le binôme télé-bagnole (voir la mère maquerelle d’Audiard), on a le grand effondrement à la romaine (revoir Fellini, Kubrick, Tati, Godard, etc.), et la désindustrialisation aussi, tout cela aboutissant à l’actuelle catastrophe. Enfin on a la tyrannie informatique (Hal 9000 dans 2001).

    La stupidité est mortelle.

    Sources :

    http://www.cefro.pro/media/02/02/1435522111.pdf

    Tetyana Bonnal — la poésie patriotique ukrainienne (Amazon.fr)

    Nicolas Bonnal — la destruction de la France au cinéma (Amazon.fr)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Le_B%C5%93uf

    https://www.dedefensa.org/article/rene-guenon-et-notre-civilisation-hallucinatoire

    https://www.dedefensa.org/article/levi-strauss-et-la-civilisation-cannibale

    https://www.dedefensa.org/article/maxime-du-camp-et-le-declin-francais-en-1870




    La politique par d’autres moyens : Poutine et Clausewitz

    [Source : euro-synergies via numidia-liberum]

    À la seule exception possible du grand Sun Tzu et de son « Art de la guerre », aucun théoricien militaire n’a eu un impact philosophique aussi durable que le général prussien Carl Philipp Gottfried von Clausewitz. Clausewitz, qui a participé aux guerres napoléoniennes, s’est consacré dans les dernières années de sa vie à l’ouvrage qui allait devenir son œuvre emblématique : un tome dense intitulé simplement Vom Kriege — Sur la guerre. Ce livre est une méditation sur la stratégie militaire et le phénomène sociopolitique de la guerre, fortement liée à une réflexion philosophique. Bien que « De la guerre » ait eu un impact durable et indélébile sur l’étude de l’art militaire, le livre lui-même est parfois difficile à lire, ce qui s’explique par le fait que Clausewitz n’a jamais pu l’achever, ce qui est une grande tragédie. Il mourut en 1831, à l’âge de 51 ans, avec son manuscrit en désordre, et c’est à sa femme qu’il revint d’essayer d’organiser et de publier ses textes.

    Clausewitz est surtout célèbre pour ses aphorismes — « Tout est très simple dans la guerre, mais le plus simple est difficile » — et son vocabulaire de la guerre, qui comprend des termes tels que « friction » et « culmination ». Cependant, parmi tous ses passages éminemment citables, l’un d’entre eux est peut-être le plus célèbre : son affirmation selon laquelle « la guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens ».

    C’est sur cette affirmation que je souhaite me concentrer pour l’instant, mais avant cela, il peut être utile de lire l’intégralité du passage de Clausewitz sur le sujet :

    « La guerre est la simple continuation de la politique par d’autres moyens. On voit donc que la guerre n’est pas seulement un acte politique, mais aussi un véritable instrument politique, une continuation du commerce politique, une réalisation de celui-ci par d’autres moyens. Au-delà de ce qui est strictement propre à la guerre, il s’agit simplement de la nature particulière des moyens qu’elle utilise. Que les tendances et les vues de la politique ne soient pas incompatibles avec ces moyens, l’Art de la Guerre en général et le Commandant dans chaque cas particulier peuvent l’exiger, et cette revendication n’est d’ailleurs pas insignifiante. Mais quelle que soit la force de la réaction sur les vues politiques dans les cas particuliers, elle doit toujours être considérée comme une simple modification de ces vues ; car les vues politiques sont l’objet, la guerre est le moyen, et le moyen doit toujours inclure l’objet dans notre conception » (De la guerre, volume 1, chapitre 1, section 24).

    Une fois le style dense de Clausewitz éliminé, l’affirmation est relativement simple : la guerre est toujours faite en référence à un objectif politique plus large, et elle existe sur l’ensemble de l’échiquier politique. La politique se retrouve à chaque point de l’axe : la guerre est déclenchée en réponse à une nécessité politique, elle est maintenue et poursuivie en tant qu’acte de volonté politique et, en fin de compte, elle espère atteindre des objectifs politiques. La guerre ne peut être séparée de la politique ; en effet, c’est l’aspect politique qui en fait une guerre. Nous pouvons même aller plus loin et dire que la guerre, en l’absence de superstructure politique, cesse d’être une guerre et devient une violence brute et animale. C’est la dimension politique qui rend la guerre reconnaissable et différente des autres formes de violence.

    Considérez la guerre de la Russie en Ukraine en ces termes.

    Poutine le bureaucrate

    Il arrive souvent que les plus grands hommes du monde soient mal compris en leur temps : le pouvoir enveloppe et déforme le grand homme. C’était certainement le cas de Staline et de Mao, et c’est également le cas de Vladimir Poutine et de Xi Jinping. Poutine, en particulier, est perçu en Occident comme un démagogue hitlérien qui gouverne par la terreur extrajudiciaire et le militarisme. Il n’y a rien de plus faux.

    Presque tous les aspects de la caricature occidentale de Poutine sont profondément erronés, bien que ce récent profil de Sean McMeekin s’en rapproche beaucoup plus que la plupart des autres. Tout d’abord, Poutine n’est pas un démagogue, il n’est pas charismatique par nature et, bien qu’il ait amélioré ses compétences politiques au fil du temps et qu’il soit capable de prononcer des discours puissants lorsque cela est nécessaire, il n’est pas un adepte des podiums. Contrairement à Donald Trump, Barack Obama ou même Adolf Hitler, Poutine n’est tout simplement pas un adepte des foules par nature. En Russie même, son image est celle d’un serviteur politique de carrière plutôt terne mais sensé, plutôt que celle d’un populiste charismatique. Sa popularité durable en Russie est bien plus liée à la stabilisation de l’économie et du système de retraite russes qu’aux photos de lui montant à cheval torse nu.

    Il fait confiance au plan, même lorsque celui-ci est lent et ennuyeux.

    En outre, contrairement à l’idée qu’il exerce une autorité extra-légale illimitée, Poutine est plutôt un adepte du procéduralisme. La structure de gouvernement de la Russie autorise expressément une présidence très forte (c’était une nécessité absolue après l’effondrement total de l’État au début des années 1990), mais dans le cadre de ces paramètres, Poutine n’est pas perçu comme une personnalité particulièrement encline à prendre des décisions radicales ou explosives. Les critiques occidentaux peuvent prétendre qu’il n’y a pas d’État de droit en Russie, mais au moins Poutine gouverne-t-il par la loi, les mécanismes et procédures bureaucratiques constituant la superstructure au sein de laquelle il opère.

    Guerre expéditionnaire

    De toutes les affirmations fantasmagoriques qui ont été faites au sujet de la guerre russo-ukrainienne, peu sont aussi difficiles à croire que l’affirmation selon laquelle la Russie avait l’intention de conquérir l’Ukraine avec moins de 200 000 hommes. En effet, une vérité centrale de la guerre que les observateurs doivent absolument comprendre est le fait que l’armée russe est en infériorité numérique depuis le premier jour, en dépit du fait que la Russie dispose d’un énorme avantage démographique par rapport à l’Ukraine elle-même. Sur le papier, la Russie a engagé une force expéditionnaire de moins de 200 000 hommes, même si, bien sûr, ce total n’a pas été en première ligne dans les combats actifs ces derniers temps.

    Le déploiement de la force légère est lié au modèle de service assez unique de la Russie, qui a combiné des « soldats sous contrat », le noyau professionnel de l’armée, avec un appui de réservistes généré par une vague de recrutement annuelle. En conséquence, la Russie dispose d’un modèle militaire à deux niveaux, avec une force professionnelle prête à l’emploi de classe mondiale et un vaste réservoir de cadres de réserve dans lequel puiser, complété par des forces auxiliaires telles que les BARS (volontaires), les Tchétchènes et la milice LNR-DNR.

    Les fils de la nation — porteurs de la vitalité et des nerfs de l’État

    Ce modèle de service mixte à deux niveaux reflète, d’une certaine manière, la schizophrénie géostratégique qui a frappé la Russie post-soviétique. La Russie est un pays immense, dont les engagements en matière de sécurité sont potentiellement colossaux et couvrent l’ensemble du continent, et qui a hérité d’un lourd héritage soviétique. Aucun pays n’a jamais démontré une capacité de mobilisation en temps de guerre d’une ampleur comparable à celle de l’URSS. Le passage d’un système de mobilisation soviétique à une force de préparation plus petite, plus agile et plus professionnelle a fait partie intégrante du régime d’austérité néolibéral de la Russie pendant la majeure partie des années Poutine.

    Il est important de comprendre que la mobilisation militaire, en tant que telle, est également une forme de mobilisation politique. La force contractuelle prête à l’emploi nécessitait un niveau assez faible de consensus politique et d’acceptation par la majeure partie de la population russe. Cette force contractuelle russe peut encore accomplir beaucoup, militairement parlant : elle peut détruire des installations militaires ukrainiennes, faire des ravages avec l’artillerie, se frayer un chemin dans les agglomérations urbaines du Donbas et détruire une grande partie du potentiel de guerre indigène de l’Ukraine. Cependant, elle ne peut pas mener une guerre continentale de plusieurs années contre un ennemi qui est au moins quatre fois plus nombreux qu’elle, et qui se maintient grâce à des renseignements, un commandement et un contrôle, et du matériel qui est hors de sa portée immédiate, en particulier si les règles d’engagement l’empêchent de frapper les artères vitales de l’ennemi.

    Il faut déployer davantage de forces. La Russie doit transcender l’armée d’austérité néolibérale. Elle a la capacité matérielle de mobiliser les forces nécessaires : elle dispose de plusieurs millions de réservistes, d’énormes stocks d’équipements et d’une capacité de production locale soutenue par les ressources naturelles et le potentiel de production du bloc eurasien qui a resserré les rangs autour d’elle. Mais n’oubliez pas que la mobilisation militaire est aussi une mobilisation politique.

    Si l’Union soviétique a pu mobiliser des dizaines de millions de jeunes pour affaiblir, submerger et finalement anéantir l’armée de terre allemande, c’est parce qu’elle disposait de deux puissants instruments politiques. Le premier était le pouvoir impressionnant et étendu du parti communiste, avec ses organes omniprésents. Le second était la vérité : les envahisseurs allemands étaient venus avec des intentions génocidaires (Hitler a pensé à un moment donné que la Sibérie pourrait devenir une réserve slave pour les survivants, qui pourrait être bombardée périodiquement pour leur rappeler qui était le chef).

    Poutine ne dispose pas d’un organe coercitif aussi puissant que le parti communiste, qui disposait d’une puissance matérielle stupéfiante et d’une idéologie convaincante qui promettait d’ouvrir une voie accélérée vers une modernité non capitaliste. En fait, aucun pays ne dispose aujourd’hui d’un appareil politique comparable à cette splendide machine communiste, à l’exception peut-être de la Chine et de la Corée du Nord. Par conséquent, en l’absence d’un levier direct pour créer une mobilisation politique et donc militaire, la Russie doit trouver une voie alternative pour créer un consensus politique en vue de mener une forme supérieure de guerre.

    C’est désormais chose faite, grâce à la russophobie occidentale et au penchant de l’Ukraine pour la violence. Une transformation subtile mais profonde du corps sociopolitique russe est en cours.

    La construction d’un consensus

    Dès le départ, Poutine et son entourage ont conçu la guerre russo-ukrainienne en termes existentiels. Toutefois, il est peu probable que la plupart des Russes l’aient compris. Au contraire, ils ont probablement vu la guerre de la même manière que les Américains ont vu les guerres en Irak et en Afghanistan : comme des entreprises militaires justifiées qui n’étaient toutefois qu’une simple tâche technocratique pour des militaires professionnels, et non une question de vie ou de mort pour la nation. Je doute fort qu’un Américain ait jamais cru que le sort de la nation dépendait de la guerre en Afghanistan (les Américains n’ont pas mené de guerre existentielle depuis 1865) et, à en juger par la crise du recrutement qui affecte l’armée américaine, personne ne semble percevoir une véritable menace existentielle étrangère.

    Ce qui s’est passé dans les mois qui ont suivi le 24 février est tout à fait remarquable. La guerre existentielle pour la nation russe a été incarnée et réalisée pour les citoyens russes. Les sanctions et la propagande anti-russe diabolisant l’ensemble de la nation comme des « orcs » ont rallié à la guerre même des Russes initialement sceptiques, et la cote de popularité de Poutine a grimpé en flèche. L’hypothèse centrale de l’Occident, selon laquelle les Russes se retourneraient contre le gouvernement, a été renversée. Des vidéos montrant la torture de prisonniers de guerre russes par des Ukrainiens en colère, des soldats ukrainiens appelant des mères russes pour se moquer d’elles et leur annoncer la mort de leurs enfants, des enfants russes tués par des bombardements à Donetsk, ont servi à valider l’affirmation implicite de Poutine selon laquelle l’Ukraine est un État possédé par un démon qui doit être exorcisé à l’aide d’explosifs puissants. Au milieu de tout cela, utilement, du point de vue d’Alexandre Douguine et de ses néophytes, les « Blue Checks » pseudo-intellectuels américains ont publiquement bavé sur la perspective de « décoloniser et démilitariser » la Russie, ce qui implique clairement le démembrement de l’État russe et la partition de son territoire. Le gouvernement ukrainien (dans des tweets désormais effacés) a affirmé publiquement que les Russes sont enclins à la barbarie parce qu’ils sont une race mixte avec du sang asiatique mélangé.

    Simultanément, Poutine a progressé vers son projet d’annexion formelle de l’ancienne partie orientale de l’Ukraine, et y est finalement parvenu. Cela a également transformé juridiquement la guerre en une lutte existentielle. Les nouvelles avancées ukrainiennes dans l’est constituent désormais, aux yeux de l’État russe, un assaut contre le territoire russe souverain et une tentative de détruire l’intégrité de l’État russe. De récents sondages montrent qu’une large majorité de Russes soutient la défense de ces nouveaux territoires à tout prix.

    Tous les domaines sont désormais alignés. Dès le départ, Poutine et consorts ont conçu cette guerre comme une lutte existentielle pour la Russie, afin de chasser un État fantoche anti-russe de ses portes et de vaincre une incursion hostile dans l’espace de la civilisation russe. L’opinion publique est de plus en plus d’accord avec cela (les sondages montrent que la méfiance des Russes à l’égard de l’OTAN et des « valeurs occidentales » est montée en flèche), et le cadre juridique post-annexion le reconnaît également. Les domaines idéologique, politique et juridique sont désormais unis dans l’idée que la Russie lutte pour sa propre existence en Ukraine. L’unification des dimensions techniques, idéologiques, politiques et juridiques a été décrite il y a quelques instants par le chef du parti communiste russe, Guennadi Ziouganov :

    « Ensuite, le président a signé des décrets sur l’admission des régions de la RPD, de la RPL, de Zaporozhye et de Kherson au sein de la Russie. Les ponts sont brûlés. Ce qui était clair d’un point de vue moral et étatique est devenu un fait juridique : il y a un ennemi sur notre territoire, qui tue et mutile les citoyens de la Russie. Le pays exige les mesures les plus décisives pour protéger ses compatriotes. Le temps n’attend pas ».

    Un consensus politique a été atteint pour une plus grande mobilisation et une plus grande intensité. Il ne reste plus qu’à mettre en œuvre ce consensus dans le monde matériel du poing et de la botte, de la balle et de l’obus, du sang et du fer.

    Une brève histoire de la génération des forces militaires

    L’une des particularités de l’histoire européenne est de montrer à quel point les Romains étaient en avance sur leur temps dans le domaine de la mobilisation militaire. Rome a conquis le monde en grande partie parce qu’elle disposait d’une capacité de mobilisation exceptionnelle, générant pendant des siècles des niveaux élevés de participation militaire de masse de la part de la population masculine d’Italie. César a mené plus de 60 000 hommes à la bataille d’Alésia lorsqu’il a conquis la Gaule, une génération de force qui ne sera pas égalée pendant des siècles dans le monde post-romain.

    Après la chute de l’Empire romain d’Occident, la capacité de l’État en Europe s’est rapidement détériorée. En France et en Allemagne, l’autorité royale décline tandis que l’aristocratie et les autorités urbaines montent en puissance. Malgré le stéréotype de la monarchie despotique, le pouvoir politique au Moyen Âge était très fragmenté et la taxation et la mobilisation étaient très localisées. La capacité romaine à mobiliser de grandes armées contrôlées et financées de manière centralisée a été perdue, et la guerre est devenue le domaine d’une classe combattante limitée : la petite noblesse ou les chevaliers.

    En conséquence, les armées européennes médiévales étaient étonnamment petites. Lors des batailles décisives entre l’Angleterre et la France, comme Agincourt et Crécy, les armées anglaises comptaient moins de 10 000 hommes et les armées françaises pas plus de 30 000. La bataille d’Hastings, qui a marqué l’histoire mondiale et scellé la conquête normande de la Grande-Bretagne, a opposé deux armées de moins de 10 000 hommes. La bataille de Grunwald, au cours de laquelle une coalition polono-lituanienne a vaincu les chevaliers teutoniques, a été l’une des plus grandes batailles de l’Europe médiévale et a encore opposé deux armées totalisant au maximum 30 000 hommes.

    Les pouvoirs de mobilisation et les capacités des États européens étaient étonnamment faibles à cette époque par rapport à d’autres États dans le monde. Les armées chinoises comptaient généralement quelques centaines de milliers d’hommes et les Mongols, même avec une bureaucratie nettement moins sophistiquée, pouvaient aligner 80 000 hommes.

    La situation a commencé à changer radicalement lorsque l’intensification de la concurrence militaire — en particulier la sauvage guerre de Trente Ans — a contraint les États européens à amorcer enfin une évolution vers une capacité étatique centralisée. Le modèle de mobilisation militaire est finalement passé du système des serviteurs, dans lequel une petite classe militaire autofinancée assurait le service militaire, à l’État militaire fiscal, dans lequel les armées étaient formées, financées, dirigées et soutenues par les systèmes fiscaux et bureaucratiques des gouvernements centralisés.

    Au début de la période moderne, les modèles de service militaire ont acquis un mélange unique de conscription, de service professionnel et de système de serviteurs. L’aristocratie a continué à assurer le service militaire dans le corps d’officiers naissant, tandis que la conscription et le service militaire étaient utilisés pour remplir les rangs. Il convient toutefois de noter que les conscrits étaient astreints à de très longues périodes de service. Cela reflétait les besoins politiques de la monarchie à l’époque de l’absolutisme. L’armée n’était pas un forum de participation politique populaire au régime : c’était un instrument permettant au régime de se défendre à la fois contre les ennemis étrangers et les jacqueries paysannes. Les conscrits n’étaient donc pas réincorporés dans la société. Il était nécessaire de faire de l’armée une classe sociale distincte, avec une certaine distance par rapport à la population générale : il s’agissait d’une institution militaire professionnelle qui servait de rempart interne au régime.

    La montée en puissance des régimes nationalistes et des politiques de masse a permis aux armées de prendre de l’ampleur. Les gouvernements de la fin du XIXe siècle avaient désormais moins à craindre de leur propre population que les monarchies absolues du passé ; cela a changé la nature du service militaire et a finalement ramené l’Europe au système des Romains des millénaires passés. Le service militaire était désormais une forme de participation politique de masse, permettant aux conscrits d’être appelés, formés et réintégrés dans la société, le système des cadres de réserve qui a caractérisé les armées pendant les deux guerres mondiales.

    En résumé, le cycle des systèmes de mobilisation militaire en Europe reflète le système politique. Les armées étaient très petites à l’époque où l’engagement politique des masses envers le régime était faible, voire inexistant. Rome a déployé de grandes armées parce qu’il y avait une acceptation politique significative et une identité cohésive sous la forme de la citoyenneté romaine. Cela a permis à Rome de susciter une forte participation militaire, même à l’époque républicaine où l’État romain était très petit et la bureaucratie peu développée. L’Europe médiévale avait une autorité politique fragmentée et un sens extrêmement faible de l’identité politique cohésive, et par conséquent ses armées étaient étonnamment petites. Les armées ont recommencé à grossir à mesure que le sentiment d’identité nationale et de participation augmentait, et ce n’est pas une coïncidence si la plus grande guerre de l’histoire, la guerre entre les nazis et les Soviétiques, s’est déroulée entre deux régimes dont les idéologies totalisantes ont généré un niveau extrêmement élevé de participation politique.

    Cela nous amène à aujourd’hui. Au XXIe siècle, avec son interconnexion et la disponibilité écrasante de l’information et de la désinformation, le processus de génération d’une participation politique et donc militaire de masse est beaucoup plus nuancé. Aucun pays n’a de vision utopique totalisante, et il est indéniable que le sentiment de cohésion nationale est nettement moins fort aujourd’hui qu’il ne l’était il y a cent ans.

    Poutine n’aurait tout simplement pas pu procéder à une mobilisation à grande échelle au début de la guerre. Il ne disposait ni d’un mécanisme de coercition ni d’une menace manifeste pour susciter un soutien politique massif. Peu de Russes auraient cru qu’une menace existentielle se cachait dans l’ombre : il fallait le leur montrer, et l’Occident n’a pas déçu. De même, peu de Russes auraient probablement soutenu la destruction de l’infrastructure urbaine et des services publics de l’Ukraine dans les premiers jours de la guerre. Mais aujourd’hui, la seule critique de Poutine à l’intérieur de la Russie est du côté de la poursuite de l’escalade. Le problème avec Poutine, du point de vue russe, est qu’il n’est pas allé assez loin. En d’autres termes, la politique de masse a déjà devancé le gouvernement, ce qui rend la mobilisation et l’escalade politiquement insignifiantes. Par-dessus tout, nous devons nous rappeler que la maxime de Clausewitz reste vraie. La situation militaire n’est qu’un sous-ensemble de la situation politique, et la mobilisation militaire est aussi une mobilisation politique, une manifestation de la participation politique de la société à l’État.

    Le temps et l’espace

    Alors que la phase offensive ukrainienne avançait dans le nord de Lougansk et qu’après des semaines passées à se taper la tête contre un mur à Kherson, des avancées territoriales avaient été réalisées, Poutine a déclaré qu’il était nécessaire de procéder à des examens médicaux des enfants dans les provinces nouvellement admises et de reconstruire les cours d’école. Que se passait-il ? Était-il totalement détaché des événements sur le front ?

    Il n’y a en réalité que deux façons d’interpréter ce qui s’est passé. La première est celle de l’Occident : l’armée russe est vaincue, épuisée et chassée du champ de bataille. Poutine est dérangé, ses commandants sont incompétents et la seule carte qu’il reste à la Russie à jouer est de jeter des conscrits ivres et non entraînés dans le hachoir à viande.

    L’autre interprétation est celle que j’ai défendue, à savoir que la Russie se préparait à une escalade et s’est engagée dans un échange calculé dans lequel elle a cédé de l’espace en échange de temps et de pertes ukrainiennes. La Russie a continué à se retirer lorsque ses positions étaient compromises sur le plan opérationnel ou lorsqu’elle était confrontée à un nombre écrasant d’Ukrainiens, mais elle fait très attention à tirer sa force d’un danger opérationnel. À Lyman, où l’Ukraine menaçait d’encercler la garnison, la Russie a engagé des réserves mobiles pour débloquer le village et assurer le retrait de la garnison. L’« encerclement » de l’Ukraine s’est évaporé et le ministère ukrainien de l’Intérieur a été bizarrement contraint de tweeter (puis de supprimer) des vidéos de véhicules civils détruits comme « preuve » que les forces russes avaient été anéanties.

    Un calme inquiétant émane du Kremlin. Le décalage entre le stoïcisme du Kremlin et la détérioration du front est frappant. Peut-être que Poutine et l’ensemble de l’état-major russe étaient vraiment incompétents, peut-être que les réservistes russes n’étaient qu’une bande d’ivrognes. Peut-être n’y avait-il pas de plan du tout.

    Ou peut-être que les fils de la Russie répondraient une fois de plus à l’appel de la patrie, comme ils l’ont fait en 1709, en 1812 et en 1941.

    Alors que les loups rôdent à nouveau à la porte, le vieil ours se lève à nouveau pour combattre.

    Quoi que l’on pense de lui ou de son projet politique, il est indéniable que Vladimir Poutine se distingue parmi les dirigeants actuels par un attribut qui, s’il était évident il y a cinquante ans, est aujourd’hui perçu comme une rareté politique : il a un plan et un projet pour sa nation. Nous pourrions débattre ici de la question de savoir si ce plan est souhaitable ou non, ou si c’est celui que nous voulons pour le reste des nations existantes. Mais nous n’aborderons pas cette question, principalement parce qu’elle n’intéresse pas Poutine, puisque son plan ne concerne, de son point de vue, que la Fédération de Russie. Pour la réalisation éventuelle de ce plan, Poutine dispose, entre autres moyens et ressources, de pas moins de 6000 têtes nucléaires, ce qui constitue, au moins dans un premier temps, un argument dialectique à prendre en compte.

    Cela ne signifie pas que le président russe ignore que ces plans et programmes ne sont pas du goût de ses « partenaires occidentaux », ni qu’ils sont susceptibles de générer des frictions politiques de toutes parts, y compris avec des balles et des fusils. L’Ukraine et ces deux années de mort et de destruction, d’utilisation de la politique par d’autres moyens finalement, en sont un bon exemple.

    En parcourant très brièvement les archives des journaux, vous découvrirez de nombreux moments et allusions du président dans lesquels il fait preuve de cette caractéristique. En d’autres termes, où il nous montre ses mauvaises intentions en voulant structurer la planification stratégique nationale en dehors des intérêts occidentaux. En d’autres termes, sans demander la permission à qui que ce soit. La dernière de ses très médiatiques présentations « hors normes », ou de ce qui est « ordonné au reste », est la récente interview qu’il a accordée à l’animateur vedette de la FOX, Tucker Carlson. Poutine s’y est illustré dans ce qui est peut-être le phénomène médiatique de l’année.

    Parmi les nombreuses choses que Poutine a dites, l’une d’entre elles a particulièrement retenu notre attention. Il s’agit de la mention des diverses occasions où il a tenté de négocier avec l’Occident des mesures visant à la détente entre les blocs, sans obtenir de réponses favorables de la part de ses homologues à aucune de ces occasions. À cet égard, il a mentionné les entretiens avec les anciens présidents Clinton et Bush (père et fils), auxquels il a proposé des mesures concrètes, y compris l’éventuelle entrée de la Russie dans l’OTAN, recevant, dans un premier temps, des réponses positives de la part de ses interlocuteurs, pour voir ces intentions contrariées peu de temps après.

    Ces faits mettent en lumière deux questions très importantes qui éclairent la politique réelle et les mécanismes objectifs qui régissent l’ordre politique international en ce qui concerne les grandes puissances. Premièrement, la puissance hégémonique n’est pas gouvernée par son peuple, représenté en la personne de son président voté et élu ; elle n’est qu’une pièce de plus (importante peut-être, mais pas essentielle) dans un réseau de mécanismes de gouvernance qui transcendent la gouvernance collective tant vantée des démocraties libérales.

    D’autre part, ce que nous avons tous cru être la lutte de la démocratie et de la liberté contre la barbarie dictatoriale communiste, cliché favori des cultivateurs d’idéologie et de propagande pendant la guerre froide, cachait une vérité bien différente. En ce sens, ce qu’il convient de dire avec le temps et les faits, c’est qu’une fois le communisme vaincu et « l’histoire terminée » selon Fukuyama, quelle serait la raison politique de maintenir la belligérance avec la Russie ?

    En ce sens, certains pourraient faire valoir, et ils n’auraient pas tort, qu’il était nécessaire de maintenir la machine de guerre américaine en état de marche, une source fondamentale de revenus pour le soi-disant complexe militaro-industriel américain, et pour cela, un ennemi visible et crédible sera toujours nécessaire pour justifier le détournement de milliards de dollars des contribuables américains vers les coffres de Boeing, Raytheon, Lockheed Martin et compagnie. Une autre raison, peut-être, est que la bureaucratie américaine avait tissé une toile d’agences gouvernementales pour servir la « cause de la liberté » contre le communisme, qui ont soudainement perdu leur raison d’être et, avec elle, les emplois de leurs travailleurs, dont beaucoup sont liés à des politiciens, qui ne laisseraient guère le fantôme soviétique s’éteindre, même s’il y avait beaucoup de gâteau à partager avec les républiques démembrées et leurs ressources, une fois qu’elles rejoindraient le concert des « nations libres ». Ou ce qui, en clair, pourrait se traduire par le concert des satellites de la puissance américaine et de ses acolytes européens.

    Même si tout cela est sans doute vrai, il nous semble qu’il y a une autre raison à prendre en compte, qui échappe à la dynamique même des choses palpables, comptabilisables et vendables. Il s’agit de la subtile question culturelle, idéologique dans une certaine mesure, souvent négligée par ceux qui recherchent des éléments structurels (politiques et économiques) pour expliquer les conflits géopolitiques.

    Dans ce contexte, Huntington n’avait peut-être pas tort de suggérer un possible choc des civilisations, remettant ainsi en question la « théorie de la fin (de l’histoire) » de Fukuyama. En évitant de simplifier l’histoire à une simple dialectique des perspectives, il est clair qu’une analyse objective et matérialiste ne peut ignorer la présence d’éléments idéologiques et culturels dans les interactions entre les empires, les États et les classes sociales, étant donné que les preuves de leur impact sont accablantes. La confrontation entre l’Ouest et l’Est, la nouvelle Russie s’identifiant à ce dernier en raison de son propre choix et de l’attitude obstinée et stupide de ses adversaires, ne peut s’expliquer uniquement par une concurrence féroce pour les ressources ; il existe également des causes idéologiques liées à des alternatives civilisationnelles qui méritent notre attention. Par « civilisationnel », nous entendons un projet de société politique, de nation et de culture associé à l’existence dans le temps d’un État, qui peut être développé en termes de projets, de plans et de programmes futurs. C’est ce que Gustavo Bueno appelle les « plaques continentales ».

    Ces projets doivent nécessairement prendre en compte les multiples dialectiques existant entre les différents groupes qui composent la société politique. Cet aspect est crucial et mérite une révision profonde, car il n’est pas possible de construire un projet civilisateur sans tenir compte des différentes idéologies en conflit permanent au sein d’une société, ni en ignorant les origines de ces mêmes idées et projets nationaux, en essayant d’imposer une alternative unique qui corresponde aux besoins ou aux désirs de la classe dirigeante du présent.

    Même si, à long terme, l’idéologie dominante peut être la plus commode pour les élites hégémoniques d’une société, d’une classe ou d’un groupe social, même si elle se croit au-dessus de tous les autres, si elle est sage, elle doit toujours reconnaître et comprendre les caractéristiques de ses alternatives au sein de l’État, sous peine de perdre tout contact avec les autres réalités politiques existantes, de mettre en péril la continuité et la stabilité de l’État dans le temps, et donc de s’attaquer imprudemment à elle-même.

    Dans ce contexte, que cela nous plaise ou non, la Russie a son propre projet civilisationnel, qui est clairement distinct du projet occidental, qui n’est rien d’autre qu’une extension du projet civilisationnel anglo-américain. Ce dernier, avec sa forte influence culturelle, stimulée par le protestantisme et le libéralisme en tant que forces motrices, conduit ce que l’on pourrait appeler l’« entéléchie démocratisante » ou la « destinée manifeste » américaine, poussant le cours actuel des événements. De même, l’Occident a sa propre perspective sur la société, la politique et la culture en relation avec l’État. Bien sûr, et elle se manifeste sous la forme de la mondialisation, qui vise essentiellement à imposer et à maintenir la domination anglo-saxonne sur l’ensemble de la planète. Mais il reste à savoir si ce projet est souhaitable ou même réalisable, compte tenu de la dialectique matérielle entre États et empires dans le contexte actuel.

    C’est là que se trouve le nœud du problème, de beaucoup de problèmes. L’Occident a un projet civilisationnel, oui, mais le problème est qu’il est de moins en moins acceptable pour de nombreuses nations politiques à travers le monde. Pire encore, des alternatives à ce projet occidental ont commencé à émerger, et la Russie est l’une d’entre elles. Il s’agit là d’une question très sérieuse, car elle touche au cœur même du récit de la victoire libérale sur le communisme pendant la guerre froide. Si tel est le cas, la guerre froide elle-même n’était rien d’autre que la manifestation des conflits entre deux projets civilisationnels distincts, qui se sont heurtés sur de nombreux points fondamentaux, non sans manquer totalement d’éléments concordants.

    Dans cette bataille, qui n’est pas unique en son genre, l’Occident a utilisé avec précision l’une de ses armes les plus puissantes, surpassant en capacité de destruction tous les arsenaux nucléaires existants. Cette arme, perfectionnée au fil des siècles, a remporté de nombreux triomphes sur des alternatives civilisationnelles auparavant dominantes. Il s’agit de la propagande, un outil véritablement distinctif et caractéristique du pouvoir anglo-saxon. Il s’agit d’une lutte tenace pour le contrôle du récit social, des logiques d’analyse et des idées dominantes du présent. En bref, le contrôle de ce que l’on appelle communément « la vérité ». Un exemple classique de son efficacité est l’Espagne, premier cas dans l’histoire où l’artillerie idéologique anglo-saxonne a été déployée dans toute sa puissance.

    Toutefois, après des siècles d’utilisation et d’abus de ces mécanismes de diffusion et peut-être de domination idéologique/discursive du récit anglo-saxon, l’environnement médiatique contemporain présente, bien que de manière embryonnaire, des signes notables d’usure. L’interview de Carlson et son impact médiatique quantitatif et qualitatif en sont un bon exemple. Bien que l’interview ait apporté quelques nouvelles informations à ceux qui ne sont pas versés dans la question du conflit de guerre en cours, il est vrai que le phénomène lui-même a été l’interview elle-même et sa popularité. En d’autres termes, la volonté de milliards de personnes d’écouter l’autre camp, non seulement pour savoir ce qu’il pense, mais peut-être aussi pour découvrir s’il existe des alternatives à leur propre point de vue.

    Le battage médiatique des plateformes de propagande anglo-américaines et de leurs terminaux européens, les hégémoniques en l’occurrence, a montré précisément le danger réel que les véritables classes dirigeantes voyaient dans ce phénomène. Et ce n’est pas tant ce que Poutine allait dire et si ce serait nouveau ou négatif pour l’Occident, mais le fait qu’il allait soulever, exposer, exposer le fait indéniable qu’il est possible de dire quelque chose de différent du discours hégémonique mondialiste. C’est cela qui est vraiment dangereux, parce que les idéologies s’imposent sous forme de dialectique ou, en d’autres termes, il ne suffit pas de dire que nous sommes les bons, ceux qui sont du bon côté de l’histoire, mais nous devons définir clairement qui sont les méchants, nos ennemis, nos opposés irréconciliables, et établir qu’en dehors de cette dualité, il n’y a rien d’autre. Une idéologie réussit lorsqu’elle parvient à faire en sorte que rien n’échappe au schéma analytique qu’elle a établi, du moins rien de ce qui compte vraiment. Par conséquent, ses lacunes apparaissent lorsque les faits concrets de la réalité dialectique irréductible et obstinée ne peuvent pas être intégrés dans ce cadre binaire.

    Au fur et à mesure que la réalité devient plus complexe, même les personnes les mieux endoctrinées par le mondialisme officiel commencent à remettre en question, du moins en partie, ces structures d’analyse. L’interview de Poutine par Tucker Carlson a peut-être fait la lumière sur cette question. Le cœur du problème ne réside pas dans la Russie, Poutine, la Chine ou leurs intentions de défier le statu quo occidental. Le défi lancé à l’Occident, à l’« Anglo-Saxonie » et à ses vassaux, dirons-nous, réside plutôt dans le fait que son projet civilisationnel montre des signes de faiblesse interne. En d’autres termes, le déclin est évident, non seulement pour ses ennemis, mais aussi pour ceux qui, en son sein, doivent le valider par leurs croyances, leurs espoirs et leurs actions.

    Les causes de ce déclin sont nombreuses et variées, mais l’une d’entre elles est certainement liée à l’incapacité de la classe hégémonique, celle qui, selon Marx, hégémonise l’idéologie dominante, à éprouver de l’empathie pour les besoins et les perspectives des autres groupes et classes au sein des États considérés comme occidentaux, voire à les comprendre. Les milliers de tracteurs qui traversent aujourd’hui l’Europe pour se rendre dans les principales capitales n’en sont qu’un exemple parmi tant d’autres. Le fait que ce soient ces classes qui dominent le discours accepté sur cette « plateforme continentale » rend le récit « officiel » de plus en plus inefficace pour expliquer les réalités auxquelles sont confrontés les multiples groupes sociaux qui, à leur grand regret, partagent le même espace de vie que les élites globocratiques occidentales. C’est cela, et non la prétendue malice de Poutine, qui témoigne véritablement de la fragilité et du déclin de l’Occident. Face à de telles faiblesses, l’histoire s’est montrée impitoyable. Il suffit d’interroger les empires déchus du passé, y compris l’Espagne, pour mieux le comprendre.

    Source :
    https://geoestrategia.es/noticia/42449/geoestrategia/politica-por-otros-medios:-putin-y-clausewitz.html
    jeudi, 21 mars 2024




    Ukraine : comment, depuis 2014, la CIA a formé et équipé les agents de Kiev

    [Illustration : Le sceau de la Central Intelligence Agency (CIA), dans le hall du siège de l’agence à Langley, en Virginie, le 14 août 2008.]

    [Source : francais.rt.com]

    Une enquête du New York Times a levé le voile sur la collaboration, post-Maïdan, entre la CIA et les services ukrainiens. Un soutien qui, au-delà d’un réseau de bases « secrètes » établi à la frontière russe, a également permis aux Ukrainiens de mener des opérations clandestines en Russie avant l’éclatement du conflit.

    « Un secret jalousement gardé depuis une décennie » ébruité ? Dans une enquête basée sur « 200 entretiens », publiée le 26 février, le New York Times (NYT) vient mettre plus en lumière la coopération de longue date entre la CIA et le renseignement ukrainien, notamment comment Langley aurait « supporté un réseau de bases d’espionnage » au cours des huit dernières années et qui « comprend 12 lieux secrets le long de la frontière russe ».

    La CIA a également, « vers 2016 », souligne le quotidien, « commencé à former un commando d’élite ukrainien, connu sous le nom d’Unité 2245 ». L’agence américaine « a également aidé à former une nouvelle génération d’espions ukrainiens qui ont opéré en Russie, en Europe, à Cuba et dans d’autres endroits où les Russes sont très présents », toujours selon le NYT.

    Collaboration qui, selon la même source, aurait débuté dès le 24 février 2014, soit au lendemain du coup d’État pro-occidental de Maïdan. Au bout de dix ans, « cela a transformé l’Ukraine […] en l’un des partenaires de renseignement les plus importants de Washington contre le Kremlin aujourd’hui », stipule le média américain.

    Des Ukrainiens « impatients » face aux « lignes rouges » de Washington

    Si jusqu’à l’éclatement du conflit en février 2022, la CIA n’aurait pas aidé les Ukrainiens à commettre des assassinats dans le Donbass ainsi qu’en Russie, les éléments qu’elle a formés ne s’en sont pas privés. Les Ukrainiens se seraient en effet, selon le NYT, montrés « impatients » face aux « lignes rouges » américaines « qu’ils considéraient comme une prudence excessive »

    Le média américain revient notamment sur l’assassinat en octobre 2016 d’Arséni Pavlov, dit « Motorola », colonel du bataillon Sparta. Opération ukrainienne qui aurait provoqué la colère de « certains conseillers » de Barack Obama, relate le quotidien, avant d’ajouter : « L’élection présidentielle opposant Donald Trump à Hillary Clinton était dans trois semaines — et les assassinats se sont poursuivis. »

    En février 2017, ce fut au tour de Mikhaïl Tolstykh, alias « Givi », commandant du bataillon Somalia, d’être tué par les services ukrainiens. En réponse, les Russes auraient fait exploser la voiture du chef de l’unité 2245, Maksim Shapoval, au mois de juin suivant, alors qu’il « se rendait à Kiev pour rencontrer des officiers de la CIA », toujours selon le NYT. « À la veillée funéraire du colonel, l’ambassadrice américaine en Ukraine, Marie Yovanovitch, se tenait en deuil aux côtés du chef de station de la CIA », relate-t-il.

    Des assassinats considérés comme gênants par la Maison-Blanche

    Le quotidien américain revient également sur un épisode auquel a pris part l’actuel chef du renseignement militaire ukrainien, le général Kirill Boudanov, « étoile montante de l’Unité 2245 » que la CIA « avait formé ». Sans préciser de date précise, ce dernier aurait ainsi mené « des commandos » en Crimée en 2016 afin de « placer des explosifs » sur un aérodrome de la péninsule où étaient stationnés des « hélicoptères d’attaque » russes. La mission fut un échec, et des soldats russes furent tués. Cet événement aurait provoqué la « colère » de Vladimir Poutine, assure le New York Times. « Il ne fait aucun doute que nous ne laisserons pas passer ces choses », avait alors assuré le président russe. 

    Une description qui semble faire directement référence à une série d’événements survenus début août 2016, au cours desquels un agent du Service fédéral de sécurité (FSB) et un soldat russe avaient été tués. Le FSB avait notamment indiqué que le groupe avait en sa possession une vingtaine d’engins artisanaux, équivalents à plus de 40 kilos de TNT. Des affirmations russes reléguées dans la catégorie « allégations » par une partie de la presse occidentale, reprenant les démentis ukrainiens et qualifiant les propos de Vladimir Poutine de « belliqueux ».

    Un fiasco ukrainien qui avait également agacé côté américain, selon le New York Times, notamment Joe Biden, le « défenseur de l’aide à l’Ukraine ». « Cela pose un problème gigantesque », se serait emporté le vice-président de Barack Obama auprès du président ukrainien Petro Porochenko, arguant du fait qu’il serait dorénavant beaucoup plus difficile pour lui de présenter des arguments aux États-Unis.

    Des conseillers de Barack Obama auraient alors voulu mettre fin au programme de la CIA en Ukraine. Le patron de l’agence les aurait toutefois « persuadés que cela serait contre-productif » relate le NYT, « étant donné que cette relation commençait à produire des renseignements sur les Russes alors que la CIA enquêtait sur l’ingérence russe dans les élections » américaines.

    Un réseau qui a poursuivi son développement sous l’ère Trump

    Auprès de son homologue ukrainien, le général Kondratiuk, le directeur de la CIA, John Brennan, aurait alors réitéré les fameuses « lignes rouges » de Washington. Un rappel à l’ordre qui, selon le New York Times, aurait « bouleversé » l’officier ukrainien. « La réaction de Washington a coûté son poste au général Kondratiuk. Mais l’Ukraine n’a pas reculé », précise le média.

    Les États-Unis, non plus, n’ont pas reculé, à en croire le récit du quotidien new-yorkais. Si l’élection de Donald Trump en novembre 2016 « a mis les Ukrainiens et leurs partenaires de la CIA sur les nerfs », l’implication des États-Unis en Ukraine n’aurait eu de cesse de se renforcer. « Quoi que dise et fasse » Donald Trump, « son administration est souvent allée dans la direction opposée », souligne le New York Times, qui évoque une multiplication par dix des effectifs d’une des bases du renseignement ukrainien à la frontière russe. « Empêcher la Russie d’interférer dans les futures élections américaines était une priorité absolue de la CIA au cours de cette période », a encore ajouté le quotidien.

    Une présence américaine qui perdura malgré le lancement de l’offensive russe en février 2022, date à partir de laquelle les « lignes rouges » de Washington furent levées. « La Maison-Blanche de Biden a autorisé les agences d’espionnage à fournir un soutien en matière de renseignement aux opérations meurtrières contre les forces russes sur le sol ukrainien », souligne le média américain. Celui-ci relate également que des agents américains qui « ne voulaient pas abandonner leurs partenaires » ukrainiens seraient restés « dans un complexe hôtelier dans l’ouest » du pays, où ils rencontraient « leurs contacts ukrainiens pour leur transmettre des informations ».

    Ces révélations, concernant dix années d’investissements américains dans la reprise en main des services ukrainiens, surviennent alors que l’aide militaire américaine demeure bloquée au Congrès des États-Unis.

    En octobre 2023, une enquête du Washington Post avait déjà révélé la participation active des États-Unis dans la modernisation des agences de renseignements ukrainiennes (SBU et GUR) et la montée en puissance des commandos ukrainiens formés aux opérations clandestines.


    [Voir aussi :

    Yougoslavie 24 mars 1999 : la guerre fondatrice de la nouvelle Otan

    Par Manlio Dinucci

    L’agression illégale de l’Otan contre la Serbie, il y a exactement 25 ans, a été le premier pas vers la transformation de l’Otan. D’une alliance visant, non pas à protéger d’une éventuelle attaque de l’URSS, mais à « Garder l’Union soviétique à l’extérieur, les Américains à l’intérieur et les Allemands sous tutelle », selon les mots de son premier secrétaire général, Lord Hastings Lionel Ismay, elle est devenue une organisation visant à détruire la Fédération de Russie.

    https://www.voltairenet.org/article220615.html

    ]




    Poutine pas suffisamment proactif pour prévenir une guerre nucléaire ?

    Dmitry Trenin réalise tardivement que Poutine n’a pas été suffisamment proactif pour prévenir une guerre nucléaire

    Par Paul Craig Roberts

    « Il est temps pour la Russie de faire un rappel nucléaire à l’Occident.

    Washington mène une guerre par procuration dans le but d’infliger une “défaite stratégique” à Moscou et une réponse plus dure est nécessaire. »

    https://www.rt.com/russia/594811-dmitry-trenin-nuclear-arsenal/

    Je trouve extraordinaire que Poutine ait perdu l’occasion de montrer à cet idiot d’Occident les conséquences de son ignorance des préoccupations russes et de sa froideur insultante à l’égard des pressions du Kremlin en faveur d’un accord de sécurité mutuelle qui mettrait un frein à l’agenda de guerre des néoconservateurs américains.

    L’intervention de Poutine en Ukraine aurait dû être décisive. La guerre aurait dû être terminée en une semaine, Zelensky et tout son gouvernement auraient été pendus comme criminels de guerre, Kharkiv, Odessa et tout le territoire à l’est du fleuve Dniepr auraient été réintégrés à la Russie.

    L’Ukraine occidentale aurait dû être occupée et un mur construit, isolant le territoire de l’Europe et empêchant toute entrée non supervisée par la Russie.

    La rapidité et l’exhaustivité de la conquête auraient jeté l’effroi dans l’OTAN et à Washington. Si l’on s’en prend à la Russie, c’est la conséquence. Si Poutine avait agi de manière appropriée, le monde serait sur la voie d’une existence pacifique.

    Si Poutine avait agi comme il l’aurait dû, il n’y aurait aucune raison pour que Dmitry Trenin essaie de trouver un moyen de restaurer le respect de l’Occident pour la capacité militaire de la Russie.

    C’est parce que Poutine n’a pas su mener une guerre comme il se doit que nous sommes sur la voie de l’Armageddon.

    Seul Poutine peut nous sortir de cette situation. Il peut se rendre à l’Occident ou lui montrer les conséquences de sa stupidité.

    Tôt ou tard, Poutine devra comprendre que les mots ne comptent pas, seuls les actes comptent.




    Les guerres non militaires et l’attaque terroriste à Moscou

    Par Iurie Rosca — 24 mars 2024

    Le monstrueux attentat terroriste du 22 mars, qui a eu lieu dans un centre de loisirs de la capitale russe portant un nom qui montre que le pays se plie à la tendance générale de la mondialisation par le biais de la langue anglaise — Crocus City Hall — est l’événement le plus commenté de ces derniers jours. Politiciens et analystes de tous bords cherchent les auteurs de cet acte de guerre asymétrique/hybride, tentent d’en estimer les conséquences et se positionnent, comme on pouvait s’y attendre, en admirateurs et défenseurs de Poutine ou en ennemis irréconciliables. Mais je voudrais aborder ce sujet sous un angle différent. C’est-à-dire sous l’angle de la subversion méthodique exercée depuis au moins un siècle, qui vise à dissoudre toute forme d’identité collective à travers l’ingénierie sociale dite des « musiques actuelles » et, plus largement, de la culture de masse.

    Il suffit de rappeler le rôle très particulier qu’a joué le Tavistock Institute of Human Relations dans le développement de ces stratégies de contrôle mental et comportemental. Nous laissons ici de côté l’art moderne dans son ensemble, des arts visuels à l’architecture, en passant par le théâtre et le cinéma, pour ne faire que quelques remarques sur l’anti-musique moderne. Son rôle néfaste est difficile à surestimer.

    Jazz, blues, rock and roll, hard rock, heavy métal, hip-hop ou rap, etc., etc. ne sont que quelques variations de ce bruit plus ou moins rythmé et traumatisant qui s’est répandu dans le monde entier comme une peste mortelle qui dissout toute tradition, anéantit toute religion, dynamite tout code moral et pulvérise toute culture construite au cours de millénaires de civilisation humaine. Cette arme de masse a pénétré profondément partout dans le monde grâce aux technologies modernes. C’est la « culture de masse » qui tue la culture populaire et la culture classique. Elle fait partie du plan général d’uniformisation/homogénéisation de toutes les collectivités humaines, représentant une immense force de domination psychologique et de contrôle des esprits.

    La société du spectacle — politique, culturelle ou sportive — n’est plus capable de regarder en arrière pour voir dans quel piège elle est tombée, ni même de regretter sa propre dissolution dans le creuset de la mondialisation. C’est pourquoi tous ceux qui rejoignent le camp altermondialiste doivent prendre leurs distances avec la culture de masse et lutter pour un retour à la tradition. Mais l’homme d’aujourd’hui ne peut plus comprendre OÙ, QUAND et COMMENT s’est produite la fracture historique qui a fait dévier l’humanité de son cours naturel.

    Le Nouvel Ordre Mondial est à l’offensive dans le monde entier en imposant non seulement un seul modèle sociopolitique universel (république, démocratie, souveraineté populaire), un seul modèle économique universel (libéral-capitaliste), mais aussi un seul modèle de loisirs (une absurdité dans la société traditionnelle !), de tourisme, de sport et de divertissement.

    Un gouvernement mondial nécessite la mise en place d’un État mondial, d’une économie mondiale, d’un système financier mondial (CBDC), de polices mondiales, d’une armée mondiale, d’un système de santé mondial (OMS). Mais pour que tout cela s’impose plus facilement, les masses doivent être précultivées selon une recette unique de crétinisation collective à travers ce que l’on croit être la musique moderne, qui est en fait l’antithèse de l’euphonie, de l’harmonie et de la beauté.

    L’esthétique de la laideur a triomphé partout. Ce phénomène caractéristique de la « société de masse » s’accompagne de la dépravation morale, de la promiscuité, de la rupture des relations entre les générations et constitue le narcotique le plus efficace pour anesthésier toute aspiration supérieure, toute élévation intellectuelle, tout élan patriotique et toute trace de conscience religieuse. Au cours des dernières décennies, le rythme et l’ampleur de la stratégie de crétinisation de masse « Sex, Drugs, Rock & Roll » ont connu un succès encore plus grand. En plus de l’électricité (condition minimale pour la diffusion de la culture de masse), de la radio et de la télévision, l’Internet a fait son apparition.

    Ce poison mortel qui transforme les foules en troupeaux de sous-hommes a touché la Russie de manière aussi catastrophique que le reste du monde. Et les « élites politiques » ne sont pas plus élevées que le commun des mortels. Et la guerre totale et irréconciliable entre l’Occident collectif et la Russie n’a guère contribué à désintoxiquer ce pays du poison de la culture de masse provenant de l’Occident.

    Alors, où a eu lieu l’attaque terroriste dans la soirée du 22 mars ? Dans un centre de loisirs qui n’a rien à voir avec la langue et la culture russes : Crocus City Hall. En fait, toute la culture de masse à l’échelle mondiale se déverse à travers une langue anglaise de substitution qui est devenue la langue de la mondialisation.

    Le groupe de rock « russe » PIKNIK

    Qu’est-ce qui a poussé des milliers de Russes à se rassembler dans cette salle de concert moscovite en cette soirée fatidique ? Le groupe de rock russe populaire Piknik. Or, on sait depuis au moins un demi-siècle que ce genre de musique présumée est d’inspiration satanique. Et il ne s’agit pas d’une figure de style ou d’une exagération, mais d’une réalité avouée par les stars mêmes de cette pratique démoniaque, qui ont admis leur pacte avec le diable en échange de la popularité et de la richesse. Que viennent faire de telles pratiques de diabolisation de masse dans un pays qui prétend s’opposer à l’Occident dégradé, perverti et malfaisant ? Et l’association des mots « rock russe » ne sonne-t-elle pas comme un oxymore, une contradiction dans les termes, une absurdité logique ? Il suffit de jeter un coup d’œil sur quelques photos de ce groupe de producteurs hypnotiques, en transe, ivres de son, stridents, et des textures qu’ils beuglent depuis la scène, pour comprendre le degré d’élévation culturelle et d’élégance esthétique que dégagent ces monstres macabres vêtus de noir, avec des lunettes de soleil pour cacher leurs yeux inhumains.

    SHAMAN, le favori de Poutine, symbole de la dégénérescence culturelle

    Rappelons que des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour ce concert ainsi que pour faire du shopping dans le même complexe de loisirs le vendredi de la première semaine de carême ou de la résurrection du Sauveur du monde Jésus-Christ. Il s’agit d’une période durant laquelle tout chrétien orthodoxe s’abstient de toute fête et de tout divertissement, se concentrant sur la prière, l’humilité et la lecture de livres religieux. Chaque soir de la première semaine de cette période de l’année liturgique, les services divins sont célébrés avec une sobriété et une signification particulières. Les personnes présentes lors de la soirée fatidique du vendredi 22 mars ont préféré aller au concert et faire du shopping, et non à l’église.

    Je comprends parfaitement qu’une telle approche puisse profondément choquer les personnes qui croient davantage en la religion des droits de l’homme et de la liberté illimitée qu’en Dieu. Je n’ai pas non plus l’intention de faire l’apologie d’une croyance religieuse. Je souhaite simplement faire remarquer que la Russie a perdu la guerre religieuse, spirituelle et culturelle en capitulant devant la culture de masse occidentale. Les stratégies de guerre non militaires des mondialistes se sont avérées plus efficaces que les stratégies militaires sur le champ de bataille en Ukraine.

    Le duo patriotique Poutine — SHAMAN

    Pour illustrer à quel point la culture de masse a affecté la Russie, il suffit de rappeler le duo embarrassant formé par le président russe Vladimir Poutine et la pop star dont le nom a été intentionnellement translittéré en anglais : SHAMAN. Cela s’est passé dans la soirée du 22 septembre 2022 sur la Place Rouge, lorsque le Kremlin a déclaré l’inclusion officielle dans son État russe de quatre régions ukrainiennes : Donetsk, Kherson, Luhansk et Zaporizhzhia. Laissons de côté le fait que la Russie n’a pas encore réussi à prendre le contrôle de ces territoires. Et convenons que même si les deux chanteurs chantaient l’hymne russe, cette association n’accrédite pas la prétention de représenter une civilisation alternative à l’Occident décadent.

    Mais ce qui est tout aussi surprenant, c’est que pendant les deux années d’existence de l’OMS [Opération Militaire Spéciale], en Russie les spectacles avec des monstres de la culture de masse, les événements culturels, les animations dans les boîtes de nuit et les discothèques n’ont jamais cessé un seul jour. S’il ne s’agit pas simplement d’une ignorance de la guerre non militaire, la seule explication est que les dirigeants russes tolèrent ces divertissements continus pour maintenir les masses dans un état de léthargie qui, autrement, pourrait réveiller politiquement la jeunesse de ce pays.

    D’ailleurs, même l’événement tragique du 22 mars n’a pas modifié l’agenda culturel en Russie. La chaîne patriotique Telegram « Katjusha » publie en ce moment même les informations suivantes :

    Aliona Shvets, une star de la culture de masse « russe »

    « La dégradation n’a pas de limites ! Le pays est en deuil après un attentat terroriste qui a fait plus de cent morts, l’ennemi bombarde Belgorod et Sébastopol, les chrétiens orthodoxes font un grand jeûne, et à Rostov on prépare un concert de la propagandiste de la pédérastie Alena Shvets. Cette dernière avoue également son amour pour l’“Ukraine”. Spécialement pour les autorités de la région de Rostov : le mouvement des pervers sexuels est reconnu comme extrémiste en Russie ».




    Stanley Kubrick est mort assassiné ?!

    [Source : reseauinternational.net]

    Proposé et traduit par Bertrand Hédouin

    Ci-après, vous trouverez la traduction d’une séquence de 10 minutes de l’émission « PostSkriptum » parue samedi dernier, le 16 mars, présentée tous les samedis sur la chaîne russe TV Centre par Alekseï Pouchkov.

    Nous revenons à la mort du très fameux réalisateur Stanley Kubrick (qui s’est notamment fait connaître avec son très célèbre « Orange mécanique » sorti en 1971) et au « mystère » qui l’entoure. C’est incroyable comme en ce début du XXIe siècle, les « mystères » s’éclipsent au profit de la réalité.

    À côté de cela, l’émission présente également d’autres « mystères » qu’il n’est pas très intéressant de traduire, comme l’interrogation sur le véritable sexe originel du mari de Macron, sur l’affaire du suicide de John Barnett, ancien chef ingénieur chez Boeing qui commençait à révéler les manques de la société aux principes de sécurité des matériels.

    Enfin, l’émission montre de nouveau Vladimir Poutine lorsqu’il indique que le « bal des vampires »1, qu’on le veuille ou non, est aujourd’hui, devant nous, en train de se terminer.

    En même temps que la fin du bal, nous vivons la fin des faux « mystères », la fin d’une fable civilisationnelle, la fin d’une histoire (et non pas de l’histoire comme l’avait rêvée le saugrenu Francis Fukuyama avec sa « Fin de l’Histoire et le Dernier Homme » publié en 1992).

    Alekseï Pouchkov présentant « Postskriptum »
    (© forum.rusbeseda.org)

    En remarque, alors que l’Occident a atteint le sommet de la désinformation, de l’information bullshit2, woke, insultante pour chacun d’entre nous si l’on se donne un peu la peine de penser3, la Russie continue à sa manière de mener la guerre de l’information au sommet en dévoilant au public des événements et des faits de l’histoire concrets et réels montrant la « fable » et le caractère purement mythologique, voire schizophrénique, des peuples élus et du monde unipolaire.

    Il semble que dorénavant, les analyses historiques et de l’actualité concernant notre « civilisation » vont commencer à fuser, notamment en provenance de certaines sources très crédibles russes. Cela doit nous aider à nous comprendre, à nous connaître, peut-être même à changer certains pans de notre mentalité en mal d’apprendre.

    Ce retour sur le fameux réalisateur et photographe Stanley Kubrick nous confirme le paysage et enterre encore un peu plus le mensonge et l’insulte faits à l’humanité, prodigués par le « rêve américain », l’avant-scène d’un Occident néo-antique omnipotent, divin, universel.

    Alexeï Pouchkov est né en 1954. Il est sénateur de la Fédération de Russie, président de la Commission du Conseil de la Fédération sur la politique médiatique et la coopération avec les « médias de grands chemins » (depuis 2016).

    De 2012 à 2016, il est à la tête de la délégation russe à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Il est notamment docteur en histoire, politologue et professeur à l’institut MGIMO (équivalent de Sciences Po pendant les années fastes de l’école — jusqu’au début des années 1990 avant qu’elle ne sombre dans la vanité insufflée par des mammifères bipèdes tels que Nicolas Tenzer qui se dit toujours philosophe politique, essayiste, enseignant universitaire et haut fonctionnaire français alors qu’il n’est, de toute évidence, qu’un agent des mondialistes américains).

    Le passage de la vidéo originale en russe concerne : [46:53 – 56:00].

    Bertrand Hédouin


    Par Alekseï Pouchkov

    Il y a 25 ans, le 7 mars 1999 exactement, disparaissait subitement le fameux réalisateur américain Stanley Kubrick. Il avait alors 70 ans et n’avait pas de problèmes de santé particuliers. La raison officielle de sa mort a été une crise cardiaque survenue pendant son sommeil.

    À ce moment, le réalisateur venait tout juste de terminer le montage de sa célèbre pellicule « Eyes Wide Shut »4 (« Les yeux grand fermés » sorti en 1999 – NdT).

    Séquence de « Les yeux grand fermés » de Stanley Kubrick
    (© dzen.ru)

    La mort subite de Kubrick a donné lieu à différentes interprétations, des plus romancées aux plus officielles. Au fil du temps, des témoignages apparaissent qui remettent en cause le caractère naturel de la mort du réalisateur.

    Mais en quoi donc Kubrick pouvait gêner les puissants de notre monde ?

    Alexandre Markov a enquêté sur la mort étonnante du réalisateur américain.


    Stanley Kubrick est mort le 7 mars 1999 dans son manoir de Childwidebury au nord de Londres. Pour beaucoup, sa mort a été un choc. La version officielle indiquait qu’elle était survenue à la suite d’une crise cardiaque.

    Cette explication était loin de satisfaire tout le monde. En effet, Kubrick est mort seulement quelques jours après avoir montré son nouveau film, « Les yeux grand fermés », à un comité restreint.

    Les rôles principaux étaient joués par Tom Cruise et Nicole Kidman.

    Le film a été tourné dans la plus grande discrétion de telle sorte que la presse ne pouvait savoir de quoi le film parlait.

    En fait, Kubrick montrait la dépravation de la haute société américaine. Dans le film, les orgies maçonniques occupent la place centrale.

    (Alekseï Komogortsev, écrivain russe, expert du think tank « le Club d’Izborsk »)

    « Il est remarquable que les scènes les plus intrigantes de la mystérieuse orgie aient été filmées à la campagne dans la vieille propriété des Rothschild sur les lieux des Mentmore Towers5 dans le Buckinghamshire en Angleterre.

    Nous savons qu’après le visionnage du film, les représentants de la société de distribution cinématographique Warner Bros. ont exigé de Kubrick qu’il procède à certaines coupes du film. Il lui fallait couper 24 minutes ».

    Dans son film, Kubrick dévoilait ce qui ne pouvait l’être au public. Aux dires du réalisateur, faire disparaître le film pour qu’il ne soit pas regardé ou bien détruire les bandes était une affaire compliquée.

    Il a certainement été plus simple de supprimer Kubrick lui-même en invoquant une mort naturelle et de ne faire sortir le film que dans sa version « allégée ».

    Nous savons très bien que les services spéciaux utilisent à leur convenance des produits qui imitent la mort par crise cardiaque et qui ne laissent aucune trace derrière eux.

    Une fois le réalisateur disparu, la sortie de « Les yeux grand fermés » fut encore repoussée de quatre mois. On invoquait le fait qu’il y avait trop de scènes érotiques. Mais les raisons étaient vraisemblablement tout autres.

    (Alekseï Komogortsev)

    « Ce qu’il y avait sur ces cadres, nous ne pouvons encore réellement le savoir aujourd’hui. Selon certains témoignages, nous pouvons supposer qu’il s’agissait de certains rituels, de certaines activités que mènent aujourd’hui des sociétés secrètes en Occident.

    Dans son film, il pouvait y avoir certaines indications concernant des personnes tout à fait concrètes, des organisations précises.

    En tous les cas, le film a créé le scandale. Mais que savons-nous au juste des noms apparaissant sur l’écran dans la version originale du film ? »

    Si l’on se réfère à la récente révélation des agissements de Jeffrey Epstein qui fournissait aux puissants de notre monde des jeunes filles et des jeunes garçons pour commettre des actes sexuels pour ensuite les faire chanter, on peut effectivement penser que Kubrick pouvait faire allusion à des personnalités connues.

    Epstein était a priori préférable en pancarte plutôt que réel
    (© bangkokbook.ru)

    En juillet 2002, Nicole Kidman a donné une interview à un hebdomadaire américain dans laquelle elle indiquait que Stanley Kubrick n’avait pas rejoint le monde de l’au-delà de sa propre initiative.

    Encore deux heures avant de mourir (au regard des expertises médicales officielles), il l’avait appelée. Il était alors très agité, avait demandé de ne pas venir chez lui et avait lancé la phrase suivante :

    « On va tous être empoisonnés, et si rapidement que l’on n’aura même pas le temps de souffler ».

    Mais il existe encore une autre version expliquant en quoi Kubrick pouvait indisposer les puissants de notre monde.

    En 1971, il a quitté les États-Unis pour se rendre en Angleterre. Quelques années auparavant, il avait tourné le film « 2001, l’Odyssée de l’espace » qui est encore aujourd’hui considéré dans le monde comme le meilleur film fantastique de tous les temps.6

    Cadre du tournage du film « 2001, l’Odyssée dans l’espace »
    de Stanley Kubrick

    Les épisodes les plus fameux montrent des astronautes américains sur la Lune. Le film est sorti en 1968. Un an plus tard, il y a eu la mission Apollo 11.7

    « Les partisans de la “théorie du complot lunaire” considèrent indissociables deux événements : le vol et l’alunissage d’un vaisseau Apollo et le tournage du film “2001, l’Odyssée de l’espace”. »

    Il semblerait que Stanley Kubrick ait eu carte blanche pour réaliser son film.

    « Dépense autant que tu voudras. Le plus important, fais en sorte que le tournage imaginé sur la Lune soit le plus réaliste possible. Et finis-le relativement rapidement, car ce n’est qu’un début, un entraînement.

    Ta mission consiste à ce que la nation n’ait pas honte après l’affront que nous a fait la Russie ».8

    Youri Gagarine (© tr.pinterest.ru)

    C’est précisément pour cela que Stanley Kubrick a travaillé quatre ans sur « 2001, l’Odyssée de l’espace », et n’a pas tout fait à la va-vite à la manière hollywoodienne.

    Mais que s’est-il donc réellement passé ?

    Kubrick dirigeait certainement le studio d’enregistrement en suivant notamment Neil Armstrong quand il sortait de la capsule et descendait le petit escalier menant à la surface grise de la soi-disant Lune. Il exigeait toutes les fois de rejouer la scène en double afin que ce soit joué le plus naturellement possible.

    (Leonid Konovalov, auteur du livre « Quand les États-Unis reconnaîtront-ils ne jamais avoir été sur la Lune ? »)

    « Je pense que plus personne ne doute du fait que l’atterrissage sur la Lune était issu du tournage du film de Kubrick en studio. Mais ici, il convient d’être plus précis. Il ne pouvait filmer idéalement le panorama en son entier. C’est pourquoi il a mis au point une technique qui créait l’illusion d’absence de pesanteur, qui créait l’impression de montagnes dans le fond. Il a mis au point la technique de la projection du fond, pour que sur un écran de 30 mètres, une diapositive montre des montagnes en fond avec le pavillon et l’astronaute en premier plan, c’est-à-dire un mannequin qui pourra rester longtemps debout immobile, afin que le spectateur ressente un espace unique, pour éviter qu’il ne différencie l’arrière-plan de l’avant-plan où se trouvait le pavillon ».

    Si tout s’est réellement passé ainsi, pourquoi s’est-il engagé dans une telle aventure ? Par sentiment patriotique ou bien parce qu’il pensait qu’après la réussite d’une telle mission, on lui permettrait tout ? Il pourrait dorénavant filmer ce qu’il souhaitait sans plus se soucier des questions financières ?

    En acceptant de participer au projet, Kubrick devait savoir qu’il détiendrait un secret d’une importance politique capitale. Il devait savoir que les services spéciaux feraient attention à ce qu’il ne le révèle à quiconque, volontairement ou non, et qu’ils essayeraient de le faire taire.

    Quoi qu’il en soit, les « partisans de la théorie du complot lunaire » affirment que Kubrick avait décidé de révéler ce secret.

    Il est probable qu’il ait eu besoin de se repentir, qu’il ne pouvait le garder pour lui. Il avait décidé de s’en repentir en se confessant ouvertement dans un film.

    Il a quitté les États-Unis pour retourner en Angleterre où il entreprit finalement de tourner le film « Shining : l’enfant lumière » en 1980 d’après le roman de Stephen King écrit en 1977.

    Il s’agit d’un film d’horreur mais, à y regarder de plus près, on peut voir que « Shining » (« L’éclat » ou « Le rayonnement » en français) renvoie à plusieurs reprises à la mission Apollo 11.

    (Leonid Konovalov)

    « Un petit garçon joue sur un tapis qui représente des motifs hexagonaux rappelant la surface des terrains de lancements de fusées du Cap Canaveral en Floride. Puis il rassemble des jouets, se lève et l’on peut voir alors une fusée représentée sur son pull avec l’inscription Apollo 11.

    Passage dans “Shining” (© flytothesky.ru)

    Ensuite, il parcourt le couloir sur son petit tracteur et s’arrête au niveau de la chambre numéro 327. C’est la référence à la distance de 327 miles séparant la Terre de la Lune. Quand bien même Stephen King parlait dans son livre de la pièce 317.

    Kubrick avait ainsi modifié certains symboles du roman afin que le spectateur comprenne que le film portait absolument sur autre chose ».

    Dans un des épisodes du film, on peut voir le livre sur lequel travaillait le héros principal du film joué par Jack Nicholson. Sur la pile de feuilles, une même phrase est inscrite à de nombreuses reprises. Elle commence en anglais par les mots : « All work » (« Tout le travail »). En anglais, l’écriture de All, un « A » majuscule et deux « l » minuscules côte à côté, « All » renvoie à Apollo 11.

    Que voulait donc montrer Kubrick par ces allusions ?

    Certains spécialistes de la question affirment que, avec ces allusions, Stanley Kubrick voulait montrer qu’il savait réellement ce qu’il en était de la mission des États-Unis sur la Lune.

    Il n’est pas très étonnant que la mise à l’écran de son livre n’ait pas plu à Steven Spielberg. Certainement du fait que Kubrick utilisait le contenu original de son livre pour montrer à ceux qui le souhaitaient et qui pouvaient le comprendre que le sujet était tout à fait autre que celui d’un film d’horreur.

    Selon le journal The Sun, après avoir su ce que Kubrick filmait réellement, des collaborateurs de l’Agence de la Sécurité nationale (NSA)9 des États-Unis ont tenté alors une première fois de le supprimer.

    En 1979, un agent aurait offert un cadeau à Nicholson, une bouteille de whisky, afin qu’il la remette à Kubrick. Évidemment, il ne lui a pas dit qu’un produit poussant au suicide avait été mélangé à l’alcool.

    « Heu… hups… à la dé… mo… hups… cratie… hups ! »
    (© elika.spb.ru)

    Si cela est vrai, alors cette tentative aura échoué, sachant que le sac contenant la bouteille s’est finalement fait voler à l’aéroport de Heathrow à Londres.

    Que s’est-il donc passé alors vingt après ?

    Une nouvelle tentative de le supprimer aura été heureuse ou bien est-ce que Stanley Kubrick, comme les conclusions officielles l’affirment, est réellement mort d’un arrêt cardiaque ? Mais alors, quels sont les secrets qu’il aura emportés avec lui sans avoir eu le temps de les dévoiler ?

    De toute évidence, personne ne le saura jamais ?


    1 « Le bal des vampires » : film de Roman Polanski de 1966 (« The Fairless Vampire Killers, or Pardon Me, But Your Teeth Are in My Neck »).

    2 Harry Frankfurt, « De l’art de dire des conneries », 2006.

    3 En 2024, il est très probable d’avoir à lier la pensée à des coups de marteau ou autres ustensiles.

    4 D’après « la nouvelle rêvée » d’Arthur Schnitzler.

    5 Résidence secondaire du banquier Mayer Amschel de Rothschild construite au XIXe siècle.

    6 La profondeur des films de Stanley Kubrick peut être dépassée par le génie de Andreï Tarkovski (1932-1986), réalisateur, scénariste et écrivain russe soviétique, notamment avec son film « Stalker » sorti en 1979.

    7 Apollo 11 est une mission du programme spatial américain Apollo au cours de laquelle, pour la première fois, des hommes (Armstrong, Collins, Aldrin) se seraient posés et auraient marché sur la Lune, le lundi 21 juillet 1969.

    8 Pour rappel, le premier être humain à avoir effectivement effectué un vol dans l’espace est le Soviétique russe Youri Gagarine au cours de la mission Vostok 1 le 14 avril 1961 dans le cadre du programme spatial soviétique.

    9 NSA : National Security Agency.




    Poutine : « nous identifierons et punirons tous ceux qui soutiennent les terroristes »

    Chers citoyens russes !

    Je vous écris à propos d’un acte terroriste sanglant et barbare, dont les victimes ont été des dizaines de personnes pacifiques et innocentes – nos compatriotes, parmi lesquels des enfants, des adolescents et des femmes. Les médecins se battent désormais pour la vie des victimes, celles qui se trouvent dans un état grave. Je suis sûr qu’ils feront tout ce qui est possible, voire impossible, pour préserver la vie et la santé de tous les blessés. Des mots particuliers de gratitude aux ambulanciers, aux soldats des forces spéciales, aux pompiers, aux sauveteurs qui ont tout fait pour sauver la vie des gens, les sortir du feu, de l’épicentre du feu et de la fumée et éviter des pertes encore plus importantes.

    Je ne peux ignorer l’aide des citoyens ordinaires qui, dans les premières minutes qui ont suivi la tragédie, ne sont pas restés indifférents et, avec les médecins et les agents de sécurité, ont prodigué les premiers soins et transporté les victimes dans les hôpitaux.

    Nous apporterons l’assistance nécessaire à toutes les familles dont la vie a été affectée par un terrible malheur, aux blessés J’exprime mes profondes et sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu un être cher. Le pays tout entier, tout notre peuple, pleure avec vous. Je déclare le 24 mars jour de deuil national.

    À Moscou et dans sa région, ainsi que dans toutes les régions du pays, des mesures antiterroristes et anti-sabotage supplémentaires ont été introduites. L’essentiel est désormais d’empêcher ceux qui sont à l’origine de ce bain de sang de commettre un nouveau crime.

    Quant à l’enquête sur ce crime et aux résultats des actions d’enquête opérationnelles, on peut actuellement dire ce qui suit. Les quatre auteurs directs de l’attaque terroriste, tous ceux qui ont tiré et tué des personnes, ont été retrouvés et détenus. Ils ont tenté de se cacher et se sont dirigés vers l’Ukraine, où, selon des données préliminaires, une fenêtre leur était ouverte du côté ukrainien pour franchir la frontière de l’État. Au total, 11 personnes ont été arrêtées. Le Service fédéral de sécurité de Russie et d’autres organismes chargés de l’application des lois s’efforcent d’identifier et de découvrir l’ensemble de la base complice des terroristes : ceux qui leur ont fourni le transport, tracé les voies d’évacuation de la scène du crime, préparé des caches, des caches d’armes et de munitions.

    Je le répète : les organismes d’enquête et d’application de la loi feront tout pour établir tous les détails du crime. Mais il est déjà évident que nous sommes confrontés non seulement à une attaque terroriste soigneusement et cyniquement planifiée, mais à un massacre préparé et organisé de personnes pacifiques et sans défense. Les criminels ont décidé calmement et délibérément de tuer, de tirer à bout portant sur nos citoyens, nos enfants. Tout comme les nazis ont commis autrefois des massacres dans les territoires occupés, ils ont décidé de mettre en scène une exécution spectaculaire, un acte d’intimidation sanglant.

    Tous les auteurs, organisateurs et clients de ce crime subiront une punition juste et inévitable. Quels qu’ils soient, quel que soit celui qui les guide. Je le répète : nous identifierons et punirons tous ceux qui se tiennent derrière les terroristes, qui ont préparé cette atrocité, cette attaque contre la Russie, contre notre peuple.

    Nous savons quelle est la menace du terrorisme. Ici, nous comptons sur l’interaction avec tous les États qui partagent sincèrement notre douleur et sont prêts à unir réellement leurs forces dans la lutte contre l’ennemi commun, le terrorisme international, sous toutes ses manifestations.

    Les terroristes, les meurtriers et les non-humains [voir Poutine aux élites occidentales : « Le bal des vampires est terminé »] qui n’ont pas et ne peuvent pas avoir de nationalité sont confrontés à un sort peu enviable : le châtiment et l’oubli. Ils n’ont pas d’avenir. Notre devoir commun désormais, à nos camarades du front, à tous les citoyens du pays, est d’être ensemble en une seule formation. Je crois qu’il en sera ainsi, car personne ni rien ne pourra ébranler notre unité et notre volonté, notre détermination et notre courage, la force du peuple russe uni. Personne ne pourra semer des graines empoisonnées de discorde, de panique et de discorde dans notre société multiethnique.

    La Russie a traversé à plusieurs reprises des épreuves difficiles, parfois insupportables, mais est devenue encore plus forte. Il en sera ainsi désormais.

    https://lemediaen442.fr/traduction-du-discours-de-poutine-personne-ne-pourra-semer-des-graines-empoisonnees-de-discorde-dans-notre-societe-multiethnique/




    L’acte terroriste à Moscou, un cadeau électoral pour Poutine

    [Illustration : Photo: Sergei Vedyashkin Agence de presse de Moscou via Associated Press]

    Par Iurie Rosca — 22 mars 2024

    L’horrible acte terroriste perpétré ce soir dans la capitale russe, Moscou, a ébranlé le monde entier. Seuls les fous de Kiev jubilent. Il fallait s’y attendre. Les assassinats des journalistes Daria Douguine et Vladlen Tatarsky, les bombardements incessants des régions limitrophes de l’Ukraine, qui font quotidiennement des victimes civiles, les attaques de drones sur un certain nombre d’usines stratégiques, d’aéroports, etc., mais aussi sur le Kremlin, n’ont cependant pas conduit à des mesures adaptées à un état de guerre. Selon les autorités russes, il n’y a pas d’Opération Militaire Spéciale [OMS] en Ukraine, qui est une opération de type policier de durée et de portée limitées.

    Pour des raisons difficilement compréhensibles et justifiables, le Kremlin a préféré imposer deux réalités parallèles. L’une sur le front, avec toutes les horreurs de la guerre, et l’autre à l’intérieur de la Russie. Les gens ont continué à vivre comme en temps de paix, à aller au concert, en vacances, à faire du shopping, etc. Les bars et les boîtes de nuit sont remplis de jeunes gens passionnés par la culture de masse, les événements sportifs se déroulent en grande pompe et attirent les foules. Le spectacle doit continuer.

    Il est difficile de ne pas remarquer la terrible dissonance cognitive qui marque la vie quotidienne en Russie d’une manière très étrange. Mais le comble du cynisme et de l’hypocrisie des dirigeants pendant les deux années de guerre était les spectacles politiques, accompagnés de musique, de feux d’artifice et de danses des partisans de l’inamovible et toujours jeune sauveur du pays, Poutine.

    Souvenez-vous de certains spectacles très étranges dans le contexte de la Russie en pleine guerre. Par exemple, l’admission des quatre régions de Donetsk, Lougansk, Zaporozhye et Kherson dans l’État russe, alors que des affrontements militaires avaient lieu sur leur territoire et qu’aucune des quatre régions n’était entièrement sous contrôle russe. Quelle atmosphère festive à Moscou ! Rassemblement et concert sur la Place Rouge, stars du show-biz russe, discours enflammé de Poutine. N’oublions pas que toute cette histoire s’est accompagnée de l’organisation de référendums dans les régions bombardées en permanence par les troupes ukrainiennes.

    Les occasions de se divertir et de s’amuser avec pour toile de fond les grandes réalisations des dirigeants de l’État ne manquent pas. Bien entendu, le point culminant de ce barrage ininterrompu de spectacles politiques a été la récente campagne électorale présidentielle elle-même. D’ailleurs, toutes les apparences légales ont été respectées. Le report d’une élection, quelle qu’elle soit, n’étant pas spécifique à la guerre, le Kremlin, fidèle défenseur des valeurs démocratiques et de l’État de droit, ne pouvait se permettre le luxe d’une gestion abusive ou antidémocratique du pays.

    Mais la liesse généralisée, ou au moins simulée avec succès est immédiatement suivie d’une immense tragédie. Qui en est responsable ? Bien sûr, les terroristes, le régime de Kiev et l’OTAN. Mais où est la vision stratégique des dirigeants de ce pays ? Pourquoi, après tant d’actes terroristes ayant entraîné des pertes humaines, tous les rassemblements publics impliquant un grand nombre de personnes n’ont-ils pas été annulés ? Pourquoi n’a-t-on pas imposé d’autres mesures qui sont naturelles pour un pays en guerre ?

    Ne nous demandons pas pourquoi il y a eu des pertes humaines colossales sur le front et des résultats discutables du point de vue des intérêts russes. Ne nous étonnons pas non plus que l’économie russe n’ait pas été entièrement mobilisée pour se subordonner aux intérêts de la victoire sur le front. Il en va de même pour la raison pour laquelle il n’y a pas de mobilisation générale pour mener l’OMS à une conclusion rapide et fructueuse. Est-ce dans la tradition militaire russe ? Non. Mais la civilisation de l’argent, la mammoncratie, a pénétré profondément la société russe, en particulier au niveau de l’élite dirigeante.

    Poutine et son équipe, même s’ils se présentent comme des hommes d’État guidés par les intérêts nationaux suprêmes, sont plus susceptibles d’être en proie à une mentalité de marchands. Ils ont réussi à maintenir le pays à flot pendant deux décennies. Mais en période de crise majeure, de guerre avec l’Occident collectif, la pénurie de gestionnaires de crise est devenue frappante. Il en va de même pour la dépendance des dirigeants à l’égard des grands oligarques qui exercent une influence colossale sur le pouvoir politique.

    Certains analystes plus suspicieux pourraient suggérer que l’acte terroriste du 22 mars à Moscou est en fait une opération sous faux drapeau. L’objectif d’une telle opération serait similaire à celui de l’Inside Job du 11 septembre, à savoir supprimer définitivement toutes les libertés civiles, mettre en place une surveillance généralisée et instaurer un État policier. Mais que cette action criminelle ait ou non un lien avec le pouvoir réel à Moscou, elle entraînera des changements majeurs.

    La troisième guerre mondiale, qui, selon de nombreux analystes, a commencé il y a deux ans avec l’intervention militaire russe en Ukraine, entre dans une nouvelle phase. Beaucoup plus dangereuse, voire fatale pour l’Humanité. Les véritables maîtres du jeu international ont besoin de la guerre, du terrorisme, de la dévastation économique et du désastre social. Ce n’est qu’ainsi qu’un chaos généralisé à l’échelle de continents entiers pourra être atteint, aboutissant à l’instauration du Nouvel Ordre International.

    Le spectacle macabre prend des dimensions de plus en plus effrayantes. Attachez vos ceintures et retirez vos lunettes roses. L’élection de Poutine pour un nouveau mandat à la tête de l’État pourrait être une victoire à la Pyrrhus, non seulement pour lui et son équipe, mais aussi pour l’ensemble de l’Humanité.




    Ce n’est pas la Russie qui gagne la guerre

    [Source : reseauinternational.net]

    Par Philippe Cuttat

    Ce qui suit, nous le disons depuis longtemps, se confirme.

    Sous l’angle macro géostratégique, derrière l’apparence des choses, ce n’est pas la Russie qui « gagne » la guerre mais les États-Unis : au final, c’est leur plus grand ennemi de toujours, l’Europe — et en particulier la France — qui est en train d’être laminée.

    Les États-Unis ont, en effet, toujours tout fait pour éviter tout nouvel « effet Traité de Rapallo (1922) », à savoir éviter un rapprochement de la haute technologie et du savoir-faire de l’Europe de l’Ouest avec les richesses naturelles infinies de la Russie, le tout formant un bloc invincible de Vladivostok à Brest.

    [En 1922, par le Traité de Rapallo, c’était l’Allemagne de Weimar, alors interdite d’armée et d’industrie, qui s’était ainsi rapprochée de la Russie bolchevique ; Russie qui a mis ses ressources et ses structures industrielles à la disposition de l’Allemagne. Voir en fin d’article]

    Les États-Unis se servent maintenant indirectement de la Russie pour continuer leur travail d’éradication de leurs principaux concurrents européens… La destruction du Nord Steam fut à ce titre emblématique.1

    En clair, comme les EU sont en train de perdre de leur superbe, et comme tout Hégémon (« puissance qui dirige sans partage »), ils martyrisent leurs alliés ; là, en fin de course pour eux, ils entraînent avec eux dans le gouffre principalement l’Allemagne et la France.

    [Youssef HINDI le démontre parfaitement dans son dernier livre « La guerre des États-Unis contre l’Europe », 2023]

    *

    Et cette guerre en Ukraine est un moyen supplémentaire qui va dans ce sens.

    Quand on a les grilles de lectures, on sait depuis longtemps que JAMAIS il n’y aura de guerre directe entre les EU et la Russie.

    Entre les États-Unis et l’Union soviétique, il n’y a en effet aucune réelle conflictualité commerciale : la Russie est loin derrière l’Europe ; et surtout, loin de la France de la haute technologie nucléaire et électronique ; la France culturelle, linguistique, diplomatique,… ; surtout, la France souveraine des années 1970 alors 4ème puissance mondiale avec qui commençaient l’Irak, l’Iran, le Liban, la Syrie, l’Afrique… C’est cette France là, si brillante, qui doit disparaître.

    Les guerres des États-Unis au Moyen-Orient à partir de 1973 n’ont eu de cesse que de casser ces marchés et donc ces pays qui ne juraient que par la France.

    L’Union européenne était/est le bombardier américain2chargé de réduire France et Allemagne à néant ; de réduire à néant la souveraineté nucléaire française (via les filières écologistes : les verts, les Corine LEPAGE, etc.), la souveraineté monétaire, industrielle, agricole, culturelle et militaire.

    De Gaulle, anti-Union européenne, le savait parfaitement : il connaissait la fourberie de la fine équipe « États-Unis/Israël » depuis des lustres.

    Pour étayer tout ceci, nous rappelons régulièrement :

    1. les propos du vice-amiral Sanguinetti dans la revue In these Times en1980 :

    (…) quand je servais dans le temps, des officiers américains m’avaient tenu un raisonnement qui m’avait frappé ; ils m’avaient dit amicalement :

    « tu vois, je pense qu’un jour nous serons obligés, nous américains d’envisager la destruction de l’Europe et d’abord, de la France parce que vous êtes de très loin notre principal concurrent économique » (…)

    2. Dans le même esprit, le 4 février 2022 — donc, à quelques jours de l’opération spéciale du 24 février 2022 —, George Friedman, le fondateur du centre d’analyse stratégique Straffor :

    « (…) Pour les États-Unis, la peur primordiale, c’est l’alliance du capital allemand, de la technologie allemande, combinés aux ressources naturelles russes et à la main-d’œuvre russe : c’est la seule combinaison qui a effrayé les États-Unis pendant plus d’un siècle :

    (…) Dans cette stratégie, l’Europe est un simple pion, rien qu’un outil, dont Friedman parle avec un infini mépris.

    L’arme utilisée sera la déstabilisation : en Ukraine, c’est ce que nous avons déjà fait en Afghanistan.

    Abandonnons toute ambition d’instaurer la démocratie ; une fois que nous aurons déstabilisé le pays, nous aurons fait notre travail… (…) »

    Cela vaut la peine d’écouter Friedman. Et d’observer son sourire froid, ou son rictus, lorsqu’il expose le programme.

    « Pourquoi la guerre en Ukraine : l’Allemagne et la Russie sont ensemble la seule puissance qui peut menacer les États-Unis »

    https://french.almanar.com.lb/2446545

    Conclusions

    1. Comme toujours, aller au-delà des apparences et du « spectacle » que politiques et médias nous présentent ;

    2. L’alternative qui se présente aujourd’hui : soit le nouvel ordre mondial (OTAN, États-Unis, UE, World Economic Forum,…) peut arriver au sommet de sa puissance par le chaos, soit il est obligé de renoncer à son pouvoir et à sa logique de pouvoir par la prédation ; ce qui appellera forcément un changement de paradigme : un monde multipolaire — Poutine, Xi, Trump — avec des nations plus souveraines.

    [Quoique : le crédit social et le transhumanisme guettent des 2 côtés]

    Ce sera la gouvernance globale ou la révolte des nations, c’est-à-dire, la révolte des nations pilotées par ces trois nations maîtresses, et aussi le retour à une économie réelle non parasitaire sortie de la privation financière de ce faux dollar.

    *

    L’Initiative des Trois Mers (3SI) ou « Initiative Baltique-Adriatique-mer Noire », est une association de « niveau présidentiel » regroupant 12 pays d’Europe centrale et du Sud-Est.

    Résumé de l’article :

    1. Couper l’Europe centrale en 2 ;

    2. Empêcher ainsi le passage du gaz russe ;

    3. Faire de l’Ukraine une zone de stockage du gaz liquéfié (GNL) américain acheminé depuis l’Adriatique, la mer Noire et la Baltique ;

    4. Relier donc les côtes de la Baltique, de l’Adriatique et de la mer Noire en un seul réseau (une infrastructure de transport de gaz est déjà en cours de construction) ;

    5. Mettre l’Europe de l’Ouest à genoux qui se retrouvera sans gaz russe et totalement dépendante des coûteuses importations de gaz liquéfié en provenance des États-Unis ;

    6. Création d’une « OTAN orientale » indépendante de l’Europe de l’ouest, instrument docile de la guerre avec la Russie.

    L’arrêt total de Nord Stream 1 & 2 était considéré comme « idéal », onze jours avant que le sabotage ait lieu ! (15 septembre — 26 septembre)

    « Lundi soir 26 septembre, Radek Sikorski, ancien ministre polonais des Affaires étrangères, avait remercié les USA pour le sabotage de Nordstream 1 et Nordstream 2 ».

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/09/30/radek-sikorki-a-efface-le-tweet-ou-il-remerciait-les-usa-davoir-sabote-les-gazoducs

    10 minutes après l’explosion, sms de l’Angleterre aux États-Unis :

    La Première ministre britannique s’est faite piégée : « It’s done! »

    https://www.tiktok.com/@since.789/video/71730496489517

    « It’s done » : Liz Truss a-t-elle confirmé l’explosion de North Stream par un SMS envoyé à Washington ? »

    https://www.msn.com/liz-truss-a-t-elle-confirmé-lexplosion-de-north-stream-par-un-sms-envoyé-a-washington

    On notera qu’en se livrant à une rapide revue de presse sur le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 & 2, véritable tournant de la guerre : les médias officiels en sont encore à se demander si c’est un sabotage ou un accident.

    Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur.

    *
    Le traité de Rapallo — Archétype dialectique de la géo-politique marchande

    https://www.youtube.com/watch?v=4uzhNbc7Zz8 — mai 2022 — extraits :

    « (…) La guerre de 14-18, est quelque chose de gigantesque qui reprend tous les mensonges et toutes les saloperies de ce que fait l’Angleterre, la perfide Albion. On dit la “perfide Albion” parce qu’il y a un invariant historique depuis la guerre de cent ans : l’Angleterre mène des guerres dans la dialectique de la valeur d’échange totalitaire absolument réalisée. Les autres puissances ne sont pas dans la valeur d’échange totalement réalisée.

    Donc, tous les mensonges que l’on a là, se structurent et s’organisent. À la fin de cette guerre, on a le président Wilson qui représente la SDN qui représente l’ordre moral : les américains font toujours la guerre pour la morale, pour l’occultation, pour la mystification, pour la dénaturation.

    Qui sait que l’armée américaine a, entre 1895 et 1905, exterminé 1,5 millions de philippins civils ?

    [les Philippines 1880-1905. Dans le cadre de toute une série d’opérations militaires, industrielles et totalitaires, les ÉtatsUnis, grande “démocratie” de la valeur d’échange, vont exterminer pratiquement 3 millions de philippins. QUI CONNAÎT CE GÉNOCIDE ?! Chiffre certain : 1,4 million entre 1899 et 1905 — http://lagazetteducitoyen.over-blog.com/2018/05/ungenocide-oublie-3-millions-de-philippins-massacres-par-les-americains-au-debut-du-xxeme-siecle]

    L’armée américaine ment et massacre, mais par essence : c’est son substrat. Toute l’histoire américaine est une histoire de spoliations, d’exterminations et de mensonges : la structure mentale du pentagone est judéoprotestante, vétérotestamentaire.

    Ce qui se met en marche au traité de Versailles, c’est le mensonge et la manipulation : l’Angleterre a toujours voulu écraser l’Eutrope. L’Angleterre, colonisée par les États-Unis, vient en 1917 pour écraser l’Europe. Le traité de Versailles, c’est la grande décomposition du mensonge universel.

    On va créer une Tchécoslovaquie dans laquelle il y a les Sudètes. Les Sudètes sont un territoire qui est lié à l’empire austro-hongrois.

    En 14-18, les américains ont un double objectif : écraser l’Allemagne et exploser l’Empire austro-hongrois pour qu’au cœur de l’Europe, il n’y ait pas une puissance européenne potentielle qui pourrait à un moment donné s’allier avec les français et les italiens pour créer justement cette première puissance absolue.

    La question de Rapallo aujourd’hui du point de vue de la géopolitique de la valeur d’échange est la suivante : quelle est la première puissance mondiale ? C’est l’Europe unifiée à la Russie.

    Donc déjà dans la guerre de cent ans, dans la guerre de sept ans, on avait la division de l’Europe.

    Au Traité de Versailles, on dépèce l’Allemagne, la Poméranie et la Silésie, le couloir de dantzig : ce sont des territoires qui sont germanisés depuis plusieurs siècles. On va les attribuer à la Pologne ; et puis les Sudètes, on va les attribuer à la Tchécoslovaquie, alors que c’est un territoire qui est à 99,5 % allemand : il faut foutre le bordel au cœur de l’Eutrope pour que l’Eutrope se tiraille, se cristallise en oppositions, en tensions et en incapacité stratégique d’accéder à une compréhension mondiale de son destin.

    Donc, le traité de Versailles, c’est le bordel en Europe ; et c’est surtout la vassalisation de l’Eutrope.

    La première guerre mondiale n’est pas une guerre de nationalismes ; ce n’est pas le nationalisme allemand contre le nationalisme anglais. Ça, ce sont des drapeaux et des guirlandes ; des panoplies, des costumes. Le fond de l’affaire, c’est que l’ordre capitaliste mondial, dans la saturation mondiale des marchés en 1914, est obligé, compte tenu de la baisse du taux de profit et compte tenu justement de cette saturation incroyable de redéfinir un ordre. Après la guerre, ce seront les accords de Gênes.

    Alors, il le définit par le repartage militaires des marchés. [Le commerce, c’est la guerre commerciale ; la guerre commerciale, c’est la guerre militaire ; et au bout de la guerre militaire, on repartage militairement les marchés.]

    L’enjeu du Traité de Rapallo

    Il y a les réparations du Traité de Versailles et l’écrasement de l’Allemagne. Et de l’autre côté, il y a la Russie bolchévique capitaliste d’état qui est épuisée par une guerre civile qui a tout détruit. Donc, naturellement, pour faire face à l’impérialisme américain, l’ordre allemand et l’ordre russes se retrouvent : “on a certainement des choses à jouer pour essayer effectivement de se sortir de cette domination américaine qui nous écrase donc sortir de cette domination américaine qui nous écrase”.

    [La Russie est beaucoup moins écrasée que l’Allemagne : le bolchévisme, le capitalisme d’État trotskiste et le capitalisme d’État stalinien sont déjà ravitaillés de manière massive par les banques américaines mais de manière à être aussi sous la dépendance des banques américaines].

    Le traité de Versailles interdit à l’Allemagne tout ce qui est accepté pour les autres

    Quand Hitler occupe quand Hitler réoccupe la rive gauche du Rhin on lui reproche de violer le traité de Versailles. Mais il y avait une articulation générale dans le Traité : le désarmement de l’Allemagne préfigure le désarmement général. Donc, Hitler n’a pas réoccuper la Rhénanie et réarmer par hasard : il a pris à partie l’ordre wilsonien et la SDN en disant : “bon, on est désarmé, on n’a pas le droit de réoccuper la rive gauche du Rhin : c’était le préambule d’un désarmement général ; mais vous, vous avez toujours pas opéré le commencement du commencement du désarmement général ; donc puisque vous, vous ne respectez pas et la lettre et l’esprit de ce qui découle du traité de Versailles : 1, je réarme et 2, je réoccupe la rive gauche du Rhin”. Ça, c’est après l’arrivée d’Hitler au pouvoir.

    Mais déjà bien avant, la Reichswehr démocratique (littéralement “défense du Reich”, était l’armée de la république de Weimar, de 1919 à 1935), qui avait massacré Rosa Luxembourg (Commune de Berlin) grâce à la gauche du capital et le parti bolchevique qui avait massacré la Commune de Cronstadt, s’étaient mis d’accord sur le fait que l’espace russe va permettre à la technologie allemande de développer, dans cet espace russe, ce que le traité de Versailles lui interdit de développer sur son propre espace. Donc, les allemands et les russes renoncent aux réparations de guerre et mettent en marche des accords spécifiques de correspondance sur toutes les matières essentielles : le pétrole le coton, les phosphates, le bois, le caoutchouc…

    La clause la plus importante est la clause militaire. En effet, même si le cheminement idéologique de Versailles a interdit à l’Allemagne toutes ses productions, le savoir mental de ses productions dans l’appareil bureaucratique de la technostructure est là. Donc, on va déplacer des techniciens : puisqu’ils n’ont pas le droit de le faire à Berlin à Nuremberg, à Munich ou à Cologne, on les envoie à Rostov ou à Kharkov. Donc, l’armée allemande va développer ses compétences en matière d’artillerie d’aviation de chars dans un partenariat avec l’armée soviétique.

    Il se crée quelque chose en avril 1922, suite au traité de Versailles, qui vise à permettre le surgissement d’une puissance européenne qui, par delà le traité de Versailles, qui, par delà le dictat de l’Angleterre et par delà le dictat de l’Amérique, pourrait produire une puissance de premier plan.

    C’est une longue histoire qui nous ramène à Henri VIII, à Elisabeth, au grand conflit de la guerre de sept ans, aux guerres napoléoniennes… : le traité de Rapallo, en domination réelle, est la résurgence d’un archétype dialectique des profondeurs qui positionne ce qu’est la géopolitique des antinomies qui traverse le territoire de la valeur d’échange. »





    Billet postélectoral russe : poussée hystérique dans les pays de l’Axe atlantiste

    [Source : russiepolitics]

    [Illustration : photo faite par la Garde Russe des soldats de plomb offerts par eux à Macron]

    Par Karine Bechet-Golovko

    La réaction politico-médiatique à la réélection de Vladimir Poutine en Occident dépasse souvent le niveau de l’acceptable et démontre une attitude hargneuse, souvent hystérique, voire infantile, en tout cas très loin des traditions politiques et diplomatiques, qui firent la gloire l’Europe. Mais c’était avant. Quand l’Europe était un sujet politique et les pays européens des acteurs géopolitiques, quand nous étions souverains et que nous défendions nos intérêts. C’était avant le totalitarisme de la globalisation. Désormais, le comportement politique des Européens est descendu dans le caniveau. Et nos élites se font traiter à la hauteur de leur mérite, entraînant nos pays dans la chute.

    Alors que les États-Unis réagissent assez froidement et professionnellement face à la réélection de Poutine, on a l’impression que le reste du monde atlantiste a perdu le sens des réalités. Il est vrai que les États-Unis sont le centre de ce monde et en ce sens sont obligés de préserver au niveau national les règles politiques classiques, c’est d’ailleurs ce qui rend possible une élection de Trump.

    Ainsi, hier lors de la conférence de presse de la Maison-Blanche, le conseiller en sécurité du Président américain, Jake Sullivan répondait à la question sur les conséquences de la réélection de Poutine : tout en rejetant a priori d’envisager l’existence d’un véritable soutien de la population russe envers le président Poutine, car cela remettrait dangereusement en cause le laïus atlantiste, il prend acte des résultats.

    « Jake, avez-vous une réaction à la victoire du président russe Poutine ? Il sera président jusqu’en 2030. Acceptez-vous le résultat et sa victoire ?

    M. SULLIVAN : Eh bien, premièrement, rien dans le résultat des élections n’était imprévisible, parce que Poutine avait fermé l’espace politique, avait enfermé les opposants politiques. Certains de ses opposants politiques sont décédés tragiquement. Il n’y avait donc rien de libre ou d’équitable dans cette élection, et le résultat était prédéterminé.
    Deuxièmement, la réalité est que le président Poutine est le président de la Russie. Nous avons dû faire face à cette réalité tout au long de la guerre en Ukraine, au cours des autres agressions entreprises par la Russie, au cours des autres mesures contraires aux intérêts nationaux des États-Unis, que nous avons vues de la part de ce président et de la Fédération de Russie sous sa présidence. Et nous continuerons à faire face à cette réalité. »

    Il serait amusant de leur demander de commenter les files d’attente des Russes à l’étranger pour aller voter dans les consulats… Ils sont également sous la pression du pouvoir ?

    Il serait également intéressant de connaître le degré de « démocratie » des entraves à la liberté du vote, commises par les pays de l’Axe atlantiste. Ainsi, à Riga, les Russes allant voter se sont vu contrôler leurs documents d’identités, confisqués les documents lettons et 14 personnes ont été déportées. Les autorités américaines ont obstrué l’accès au Consulat russe de Washington et favorisé des perturbations par des activistes pour dissuader les gens de voter, l’ambassadeur russe a d’ailleurs envoyé une note officielle de protestation à ce sujet.

    Ou encore, que dire des DOS attaques menées contre le système électoral russe :

    Il est également amusant de voir critiquer l’absence de transparence à ces élections… tout en interdisant aux observateurs « indépendants » des pays de l’Axe d’aller justement surveiller le déroulement du scrutin en toute indépendance. Ainsi peut-on lire dans France Info :

    « L’élu Les Républicains est membre d’une association baptisée “France Expatriation Russie”. Il a été convié par le pouvoir russe, alors que les observateurs indépendants ont été interdits de se rendre en Russie. »

    Et comme dans tout bon système autoritaire, il a été suspendu de ses fonctions. Comment sinon pourrait-on répéter ad nauseam la prière atlantiste des élections truquées ? Ah, oui, à cause de la mort de Navalny… Le grand héros globaliste… En tout cas, les contradicteurs de la Russie ont du mal. Du mal à trouver de véritables figures pouvant porter leurs intérêts pour détruire la Russie de l’intérieur. Du mal à assumer un véritable combat politique, puisqu’ils se retranchent derrière de plus en plus de barrières d’interdits. Leur hystérie a du mal à cacher leur faiblesse intérieure.

    Les Allemands ne font pas mieux et dans un mouvement de panique, le ministère des Affaires étrangères allemand annonce qu’il n’indiquera plus la fonction de Vladimir Poutine dans les documents. Na ! Et re-Na, d’abord ! Est-ce que ça changera quelque chose ? Rien. Cela contribue simplement à la perte de renommée des pays européens. Peut-être faudra-t-il toucher le fond pour remonter. Espérons que le fond est proche, car la descente devient vertigineuse.

    Et l’hystérie se porte à merveille sur le service public français de l’audiovisuel, sans aucune réaction des autorités de surveillance, qui préféraient se battre contre RT ou Sputnik, afin de détruire tout discours alternatif, et qui préfèrent aujourd’hui s’attaquer à CNews, pourtant bien aligné, que de sanctionner les appels au meurtre. Sur le fond, l’on appréciera la réécriture de l’histoire : Saddam et Kadhafi n’ont pas du tout, mais absolument pas, été écartés et liquidés par les Atlantistes, mais non, c’est uniquement le résultat naturel de la volonté populaire. Amen !

    Les médias préfèrent donner la parole à Zelensky, qui s’inquiète de la durée du mandat de Poutine sans lui demander de justifier l’annulation de toutes les élections nationales en Ukraine. Aurait-il peur d’être trop largement rejeté par la population, pour que la manipulation des élections sous l’égide des organismes internationaux ne permette pas de compenser ce désaveu populaire massif ? Remarquez, de ce point de vue, Zelensky est un véritable président atlantiste — il gouverne contre l’intérêt de son pays et malgré la volonté de son peuple.

    Cette propagande primaire est déversée sur toutes les ondes. Comment prendre au sérieux une telle faiblesse politique ? Ce n’est plus possible. Et la Russie l’a fait savoir : la Garde nationale russe a déposé à l’Ambassade de France en Russie un petit cadeau pour Macron : des soldats de plomb et un petit camion, avec une lettre explicative.

    Je cite :

    « Nous espérons qu’après avoir joué avec des soldats et des véhicules militaires, vous en finirez enfin avec votre complexe Napoléon », ironise la lettre d’accompagnement. « Le sort de sa prétendue grande armée est connu non seulement des Français, mais aussi de la communauté mondiale tout entière. Nous aimerions pouvoir penser que la génération moderne de soldats et d’officiers français n’aura pas à réapprendre une leçon aussi amère par votre volonté. », poursuit-elle.

    Voilà ce qui reste de la grandeur de la France au milieu du second mandat de Macron. Mais faisons-lui confiance, il peut encore faire pire.

    [Voir aussi :
    Billet du vendredi : Macron – Ankou, le meurtrier-fossoyeur de la France
    https://russiepolitics.blogspot.com/2024/03/billet-du-vendredi-macron-ankou-le.html]




    L’OTAN cherche-t-elle à attirer la Russie dans la 3e guerre mondiale ?

    [Source : numidia-liberum]

    Comment les puissances de l’OTAN utilisent le modèle britannique de la Première Guerre mondiale pour attirer la Russie dans la troisième grande guerre mondiale

    Par Leo Hohmann | 16 mars 2024

    Utilisant la duplicité, la tromperie et des alliances secrètes, le cercle restreint des plus hautes élites du Royaume-Uni, dirigé par Nathaniel Rothschild, le roi Édouard VII et Lord Alfred Milner, ont acculé le Kaiser allemand et ont intentionnellement incité les Allemands à les blâmer pour avoir déclenché la Première Guerre mondiale, alors qu’en fait ce sont les Britanniques qui ont provoqué les Allemands au point que la guerre était devenue la seule option.

    Il y a plusieurs semaines, des généraux allemands ont été surpris en train d’élaborer une stratégie sur la façon de bombarder le principal pont russe vers la Crimée[1]. Il s’agirait d’un acte d’agression auquel le président russe Vladimir Poutine a répondu qu’il entraînerait certainement une réponse militaire sévère de la part de la Russie, pouvant même inclure une frappe nucléaire contre Berlin.

    Et cela a conduit les responsables allemands à admettre que leur armée n’est malheureusement pas préparée à affronter la Russie. Si les généraux et les hommes politiques allemands veulent réellement provoquer une guerre avec la Russie, ils feraient mieux de freiner leurs ambitions belliqueuses et d’attendre que leurs militaires rejoignent la rhétorique politique venant de Berlin.

    Un article du 14 mars de John Cody sur Remix News montre que l’armée allemande manque de personnel, d’équipement et d’infrastructure pour mener une guerre majeure, quelle qu’elle soit, sans parler contre une superpuissance militaire dotée de l’arme nucléaire comme la Russie[2].

    « L’armée et le gouvernement allemands dressent un tableau si sombre des forces armées que certains des hommes politiques les plus puissants du pays appellent désormais à rétablir le service militaire obligatoire », écrit Cody.

    Oui, un brouillon militaire.

    Une vidéo produite par Remix News détaille le témoignage d’Eva Högl, commissaire parlementaire allemande chargée des forces armées, qui a fourni des détails catastrophiques sur l’état de l’armée allemande. Il est choquant par sa franchise concernant l’état actuel des forces armées allemandes.

    Elle trouve « vraiment impressionnant » que l’Allemagne ait vidé ses stocks de défense militaire en les cédant à l’Ukraine pour les gaspiller dans une guerre perdue avec la Russie. Cela ressemble à un aveu de trahison au grand jour.

    Mais attendez. Il y a mieux.

    L’Allemagne sait qu’elle est incapable d’affronter la Russie et c’est pourquoi elle négocie un accord secret avec les dirigeants insensés de deux autres pays européens, la France et la Pologne, dans le but même d’envoyer des troupes en Ukraine indépendamment de l’OTAN, même cela semble impossible sans l’accord de leurs suzerains judéo-anglo-saxons basés à Washington et de Londres.

    Une organisation appelée Triangle de Weimar composée de la France, de l’Allemagne et de la Pologne — existe depuis 1991, lors de la chute de l’Union soviétique.

    L’objectif déclaré du Triangle de Weimar était d’aider la Pologne à sortir du régime communiste. Il est étrange qu’il existe toujours, mais il a peut-être trouvé un nouvel objectif : déclencher une Troisième Guerre mondiale avec la Russie.

    Selon Wikipédia, « le Triangle de Weimar existe principalement sous la forme de réunions au sommet entre les dirigeants des trois pays et leurs ministres des Affaires étrangères. La collaboration entre les États membres comprend des contacts interparlementaires, une coopération militaire, scientifique et culturelle. Le dernier sommet des dirigeants a eu lieu à Paris le 12 juin 2023. »

    Il n’y a eu presque aucune couverture médiatique à ce sujet, mais Reuters a rapporté hier, le 13 mars, que les trois nations du Triangle de Weimar se sont réunies ce vendredi 15 mars pour des « pourparlers organisés à la hâte » sur la manière d’avancer dans l’aide à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Cette réunion a peut-être abouti à un accord secret pour renforcer leur personnel militaire en utilisant la conscription et d’autres moyens dans le but d’insérer à terme une combinaison de troupes françaises, allemandes et/ou polonaises sur le champ de bataille ukrainien contre la Russie.

    La Russie a gagné la première phase de cette guerre et les pays de l’OTAN doivent faire preuve de créativité s’ils veulent poursuivre le combat. Et il ne fait absolument aucun doute qu’ils veulent poursuivre la guerre contre la Russie. Pourquoi ? Parce que la Russie, plus encore que la Chine, est le point central de la coalition des pays des BRICS qui remettent en question l’ordre économique mondial dirigé par les États-Unis et lié au pétrodollar et à leur suprématie militaire.[3]

    Tous les experts militaires que j’ai écoutés au cours des deux dernières années semblent ne pas comprendre les raisons économiques qui expliquent pourquoi la guerre s’étendra au-delà de la Russie et de l’Ukraine. Il n’a jamais été question de la Russie et de l’Ukraine. Il s’agissait de défis et de réalités changeantes liées à l’ordre économique mondial.

    Les analystes militaires ont parlé de la victoire ou de la perte de la guerre par l’Ukraine ou la Russie, mais rares sont ceux, voire aucun, qui ont vraiment sérieusement envisagé la possibilité d’un troisième résultat : ni l’Ukraine ni la Russie ne « gagneront » cette guerre parce que la vraie guerre n’est pas entre l’Ukraine et la Russie. C’est une guerre entre l’OTAN et ses alliés et la Russie et ses alliés. L’Ukraine n’est qu’un intermédiaire et elle est sur le point d’être contrainte de quitter le champ de bataille en boitant. Si un nouvel afflux de troupes ne vient pas de quelque part, la guerre est terminée et la Russie gagne. Mais ce sont les raisons économiques évoquées ci-dessus et d’autres raisons liées au modèle social décadent de l’Occident[4] qui est en contradiction avec la culture plus conservatrice de la Russie, l’OTAN ne permettra pas que cela se produise.

    Prenons par exemple le « mari » des États-Unis du secrétaire aux Transports Pete Buttigieg, à la tête d’un groupe d’enfants dans un « serment d’allégeance à l’arc-en-ciel ». Cela ne serait jamais bienvenu ni autorisé en Russie.

    Donc, si l’OTAN peut trouver un moyen d’insérer des troupes en Ukraine maintenant que l’Ukraine a perdu la guerre, et le faire sous les auspices d’une « séparation de l’OTAN », alors attendez-vous à ce qu’elle fasse exactement cela.

    La question est : Poutine acceptera-t-il la fausse excuse selon laquelle l’OTAN n’a rien à voir avec le fait qu’il a maintenant des troupes polonaises, allemandes et françaises pour combattre dans son arrière-cour ? Lorsque des troupes françaises, allemandes et polonaises arriveront en Ukraine, jouera-t-il le jeu et dira-t-il qu’il s’agit d’un effort distinct et pas vraiment de l’OTAN, même si les trois pays sont membres de l’OTAN ? Non, je ne sais pas. Mais c’est exactement ce que veut l’OTAN. Il espère inciter Poutine à envahir un pays de l’OTAN.

    Le mensonge fonctionnera à peu près comme ceci : les troupes françaises, allemandes et polonaises combattant en Ukraine ne le font pas dans le cadre de l’OTAN, mais si Poutine répond à cette provocation en lançant des attaques directes sur des villes ou des infrastructures en France, en Allemagne ou en Pologne, alors il aurait « attaqué » un pays de l’OTAN et l’ensemble de l’OTAN a désormais le prétexte légal d’envahir la Russie.

    Je sais que cela semble fou, mais regardez qui est à la tête de ces pays de l’OTAN. Ce sont tous des fous et des marionnettes du Forum économique mondial, des Nations Unies, de la famille royale britannique et des agences de renseignement de Washington et de Londres.[5]

    Même si la France, l’Allemagne et la Pologne combattaient les soldats russes en Ukraine sous le couvert du « Triangle de Weimar », il est indéniable qu’elles sont également membres de l’OTAN et que le mécanisme défensif de l’OTAN serait déclenché si Poutine ripostait contre l’un de ces trois pays. Ensuite, vous avez une véritable Troisième Guerre mondiale, qui est apparemment exactement ce que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’OTAN cherchent à déclencher. Mais avant de pouvoir lancer une Troisième Guerre mondiale contre la Russie, ils doivent se positionner en « victime » en incitant la Russie à attaquer l’un de ses membres de l’OTAN. Les médias occidentaux seront pleinement d’accord avec cette grossière ruse et intensifieront leur guerre de propagande contre la Russie, qualifiant ce pays et son dirigeant d’« agresseur ». Ils continueront à proférer un grand mensonge selon lequel Poutine voudrait « rétablir le vieil empire soviétique ». Même s’ils n’en ont aucune preuve, ils considéreront cela comme une fatalité. Ils le disent donc ça doit être vrai.

    L’histoire se répète-t-elle ?

    C’est là que le Triangle de Weimar entre en jeu dans mon scénario hypothétique, qui, je pense, est un scénario très plausible à surveiller au cours des six à 12 prochains mois. Il faudra probablement environ un an aux pays du Triangle de Weimar pour renforcer leurs capacités militaires grâce à la conscription forcée et à la conversion à une économie de guerre.

    Cela ressemble à une traîtrise parce que c’en est une. Et ce n’est pas sans précédent. Si vous doutez que les puissances occidentales soient capables d’une telle trahison, je vous recommande l’excellent livre, Hidden History : The Secret Origins of the First World War, by Gerry Docherty and Jim Macgregor. {Histoire cachée : les origines secrètes de la Première Guerre mondiale, par Gerry Docherty et Jim Macgregor.}

    Selon la thèse du livre, le cercle restreint des plus hautes élites du Royaume-Uni, dirigé par Nathaniel Rothschild, le roi Édouard VII et Lord Alfred Milner, a eu recours à la duplicité, à la tromperie, à une campagne de propagande et à des alliances secrètes pour pousser l’empereur allemand dans ses derniers retranchements et tendre intentionnellement un piège à la guerre. Les élites secrètes ont utilisé la presse britannique achetée et payée [par les juifs] pour attiser la haine contre les Allemands, puis plus tard pour les blâmer pour le déclenchement de la Première Guerre mondiale, alors qu’en fait ce sont les Britanniques qui ont provoqué toute la conflagration. Les guerres commencent lorsque de puissantes élites financières [très majoritairement juives] suppriment toutes les options de paix.

    En Grande-Bretagne, les dirigeants des partis conservateurs et libéraux craignaient que l’Allemagne ne soit en pleine ascension et sur le point de dépasser la Grande-Bretagne en termes de production économique et de puissance militaire. Il fallait les arrêter, mais d’une manière qui montrait que le Royaume-Uni et ses alliés ressemblent aux victimes d’une Allemagne agressive, alors qu’en réalité l’Allemagne n’avait aucun désir de guerre, elle voulait juste développer son économie.

    Aujourd’hui encore, tous les étudiants occidentaux apprennent que l’Allemagne a déclenché la Première Guerre mondiale. Lorsqu’il s’agit de guerre, le vainqueur écrit l’histoire. Et dans ce cas-ci, il s’agit d’une fausse histoire, qui est désormais sur le point de se répéter.

    La Troisième Guerre mondiale semble prendre forme de manière très similaire à la Première Guerre mondiale, sauf qu’au lieu que les Allemands soient l’objet de l’obsession de l’Occident, ce sont cette fois les Russes et, par extension, les Chinois. Ces deux nations et leur leadership dans le développement de la coalition des nations BRICS constituent une menace pour les États-Unis et leur domination économique mondiale. Il faut donc les traiter et les traiter durement. Vous pouvez déjà voir la construction narrative dans les médias occidentaux. Si vous insérez « La Troisième Guerre mondiale commence en Ukraine » dans votre moteur de recherche préféré, vous trouverez de nombreux articles sur la manière dont « la Russie veut déclencher la Troisième Guerre mondiale ».

    Gardez à l’esprit que nous parlons du même groupe de personnes qui promeuvent ce récit et qui ont imposé des injections toxiques et génétiquement modifiées sur leurs propres armées et leurs propres populations civiles. Leurs consciences ont été brûlées et ils sont sur le point de tomber de la plus grande manière. Oui, leur chute arrive. La fierté précède la chute, et vous pouvez voir à quel point la fierté conduit l’Occident à croire qu’il peut vaincre la Russie dans une guerre, ce qui est un exploit impossible. Si l’OTAN et la Russie s’affrontent, il n’y aura pas de gagnant. Les nations qui confient leur leadership (France, Canada, Ukraine, GB, USA…) aux fiottes et aux transgenres n’ont aucun avenir en tant que superpuissance et aucune capacité à gagner une guerre contre la Russie ou la Chine. Et pourtant, c’est ce même leadership sexuellement déviant qui cherche à provoquer la guerre avec la Russie et la Chine. Tout ce que je peux dire, c’est bonne chance.


    Source

    NOTES de H. Genséric

    [1] Le spectacle clownesque de la profondeur stratégique germano-américaine

    [2] La fiotte continue de jouer les matamores.

    Ce vendredi 15 mars, Emmanuel Macron était aux côtés de Donald Tusk (Pologne) et d’Olaf Scholz (Allemagne) pour le sommet de Berlin. Dans l’avion du retour, il s’est confié aux journalistes du Parisien. 

    « Ne rien exclure ». C’est le message martelé par Emmanuel Macron depuis ses déclarations polémiques des dernières semaines sur l’envoi de troupes française ou européenne sur le sol ukrainien. [Le professeur Trouposol s’adresse à la nation. « Pour votre sécurité vous aurez la guerre ! ».]

    C’est aussi l’idée qu’il a répété à son retour du sommet de Berlin:

    « Peut-être qu’à un moment donné — je ne le souhaite pas, n’en prendrai pas l’initiative —, il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu’elles soient, pour contrer les forces russes, a-t-il indiqué. La force de la France, c’est que nous pouvons le faire. » 

    « Notre devoir est de se préparer à tous les scénarios, a poursuivi la cheffe de l’État. Ce serait une erreur, une faute, de ne pas le faire. Je suis d’ailleurs persuadée que dans certains de ces scénarios, chacun, qui le peut avec son modèle, prendrait ses responsabilités. » 

    Alors que les Russes viennent d’élire leur Président avec 88 % des voix, Emmanuel (le) Macron estime que Vladimir Poutine « entretient un discours de la peur ». 

    « Il ne faut pas se laisser intimider, nous n’avons pas face à nous une grande puissance, assure le Président français. La Russie est une puissance moyenne dotée de l’arme nucléaire, mais dont le PIB est très inférieur à celui des Européens, inférieur à celui de l’Allemagne, de la France. » 

    Cette dernière affirmation est fausse. En effet, dans « Les “experts” occidentaux voulaient détruire l’économie russe, ils ont échoué », nous avons vu que :

    Le PIB réel de la Russie est assez comparable à celui de l’Allemagne (l’un des dix pays les plus développés économiquement au monde) : 4,81 billions de dollars pour la Russie contre 4,85 billions de dollars pour l’Allemagne en 2021.

    Mais même des calculs aussi sophistiqués ne reflètent pas la situation réelle. En temps de crise, la production de biens physiques passe avant tout, et l’économie russe est non seulement plus forte que l’économie allemande, mais plus de deux fois plus forte que celle de la France. Ajoutez à cela le rôle clé de la Russie dans l’approvisionnement du monde en énergie, en ressources naturelles vitales et en nourriture (sans parler de son impact sur la sécurité mondiale) et nous n’avons pas besoin des conclusions des analystes les plus intelligents du monde pour comprendre la place réelle de la Russie dans le monde.

    [3] Les « experts » occidentaux voulaient détruire l’économie russe, ils ont échoué

    En l’an 2 000, le PIB des 5 pays qui allaient créer les BRICS comptait pour 18,1 % du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat (PPA). Aujourd’hui, la part de ces 5 pays est montée à 32,1 % du PIB mondial et le FMI prévoit que cette part va continuer d’augmenter, parce que la croissance des BRICS tirée par la Chine et l’Inde est beaucoup plus forte que celle des pays occidentaux.

    PAYS BRICS PIB/PPA 2023
    en milliards de $ PPA
    PRÉVISION
    FMI 2028
    1 CHINE 33 010 44 030
    2 INDE 13 030 19 310
    3 RUSSIE 4 990 5 750
    4 BRÉSIL 4 020 4 860
    5 AFRIQUE DU SUD 990 1 180
    TOTAL BRICS 56 040 – 32,1%
    PIB mondial 
    75 130 – 33,6 %
    PIB mondial
    PIB MONDIAL 174 470 milliards
    de $ PPA
    223 270 milliards
    de $ PPA

    [4] La décadence morale de l’Occident : le cannibalisme normalisé ?
    –  Transgenre. L’incapacité à distinguer les faits des souhaits
    –  Le bal des vampires est terminé

    [5] La Banque d’Angleterre est une conspiration criminelle




    Poutine aux élites occidentales : « Le bal des vampires est terminé »

    [Source : rt.com]

    [Illustration : Le président russe Vladimir Poutine assiste à un entretien avec le directeur général du groupe de médias internationaux Rossiya Segodnya, Dmitry Kiselev, au Kremlin à Moscou, Russie. ©Sputnik/Gavriil Grigorov]

    L’exploitation des autres nations par ce que l’on appelle le « milliard doré » touche à sa fin, a déclaré le président russe.

    L’époque où les élites occidentales pouvaient exploiter d’autres nations et d’autres peuples à travers le monde touche à sa fin, a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans une interview exclusive publiée mercredi par Rossiya 1 et RIA Novosti.

    Le président a déclaré qu’au cours des derniers siècles, le « milliard doré » s’est habitué à pouvoir « se remplir le ventre de chair humaine et les poches d’argent » en parasitant d’autres peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

    « Mais ils doivent comprendre que le bal des vampires touche à sa fin », a déclaré M. Poutine.

    Il a ajouté que les citoyens des régions susmentionnées, qui ont été continuellement exploitées par l’Occident au cours des 500 dernières années, ont commencé à associer la lutte de la Russie pour sa souveraineté à « leurs propres aspirations à la souveraineté et au développement indépendant ».

    Dans le même temps, M. Poutine a fait remarquer que les élites occidentales souhaitaient ardemment « geler la situation actuelle » et préserver « l’état injuste des affaires internationales ».

    Auparavant, dans le discours qu’il a prononcé le mois dernier devant l’Assemblée fédérale de Russie, M. Poutine a déclaré que l’Occident, avec ses « habitudes coloniales » consistant à « allumer des conflits nationaux dans le monde entier », a l’intention de faire tout ce qui est en son pouvoir pour freiner le développement de la Russie et la transformer, comme il l’a fait pour l’Ukraine, en un État défaillant en voie d’extinction.

    « À la place de la Russie, ils veulent un espace dépendant, dépérissant, mourant, où ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent », a-t-il déclaré.

    Le président est revenu sur ces propos dans l’interview de mercredi, affirmant que de nombreuses élites occidentales, qui ont été « aveuglées par leur russophobie », ont été « ravies » lorsqu’elles ont pu pousser la Russie au point où elle a dû lancer son offensive militaire en Ukraine pour mettre fin à la guerre déclenchée par l’Occident en 2014.

    « Ils étaient même heureux, je pense, parce qu’ils croyaient qu’ils allaient maintenant nous achever en utilisant un barrage de sanctions, ayant pratiquement déclaré une guerre de sanctions contre nous, et avec l’aide d’armes occidentales aux mains des nationalistes ukrainiens », a déclaré Poutine, suggérant que cet état d’esprit était à l’origine des appels occidentaux à « infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille ».

    Aujourd’hui, l’Occident semble avoir compris que vaincre la Russie de cette manière est non seulement improbable, mais impossible en raison de l’unité de son peuple, des bases fondamentales et de la stabilité de son économie, ainsi que du potentiel croissant de son armée, a déclaré le président.

    « Ceux qui sont plus intelligents sont maintenant arrivés à la conclusion qu’il est nécessaire de changer de stratégie vis-à-vis de la Russie », a supposé M. Poutine.