Où va le monde ?

[Source : Réseau International]

Où va le monde ?

Où va le monde ?

par Paul Craig Roberts

Depuis 2016, les États-Unis ont été fourrés dans le pétrin du RussiaGate,
une imposture imaginée par le complexe militaro-sécuritaire, pour
empêcher le président Trump de normaliser ses relations avec la Russie.
Cette normalisation aurait discrédité ‘la menace russe’ qu’il a
manigancée pour assurer son budget annuel de 1000 milliards de dollars.

Le Parti démocrate, qui n’est certes pas
du tout démocratique, a favorisé cette imposture dans l’espoir de
liquider Trump pour ses propres raisons, et a entraîné avec lui la
pressetituée dans le complot.

Maintenant que le rapport Mueller a éventé les mensonges de l’establishment – qui accusait Trump d’être un traître ayant conspiré avec le président russe Poutine pour que la garce sanguinaire [photo ci-dessus] ne soit pas élue, afin de pouvoir travailler pour les Russes –, les gens ont maintenant l’esprit libre pour lancer une autre campagne sans queue ni tête. La succession de ces âneries abîme la réputation du pays.

Il est vrai que certains des démocrates les plus dingues et la pressetituée sont incapables de lâcher le RussiaGate.
Cette dernière écrit que Trump pourrait être mis en accusation pour que
dalle, sauf si les indignes démocrates reprennent plutôt le job
consistant à jeter par la fenêtre l’argent des autres. Un professeur
dérangé ou deux ont déliré que Mueller faisait partie du complot et
qu’il devrait faire l’objet d’une enquête. Sauf que toute cette
agitation met simplement en évidence que les États-Unis ont gaspillé
trois ans de leur existence.

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Pendant
ce temps, les autres pays ont poursuivi leur petit bonhomme de chemin.
Les Russes, par exemple, ont découvert le bon côté des sanctions de
l’Oncle Sam. Leur économie est devenue plus indépendante et ils se sont
tirés du pétrin de n’être réduits qu’au rôle d’exportateurs de matières
premières vers l’Occident, un pétrin dans lequel ils avaient été fourrés
par l’Oncle Sam et les économistes russes endoctrinés par ce dernier.

Les fulminations et les menaces de
l’Oncle Sam contre la Russie ont eu pour résultat l’émergence de
nouveaux armements russes contre lesquels il n’a ni protection, ni
équivalent, des armes qui rétrogradent les États-Unis au rang de
puissance militaire de second ordre.

Si on compare les choses comparables, la
Chine est désormais la plus grande économie mondiale et, tout comme
l’Iran, elle méprise de plus en plus les fanfaronnades de l’Oncle Sam.

Même le Venezuela tient tête à Washington.

Le monde en conclut que les États-Unis ne sont pas la puissance qu’ils pensent être.

Les abus de Washington, avec son dollar
comme monnaie de réserve et ses violations du droit international, ont
encouragé l’abandon du recours au dollar dans le commerce international.
Cette menace est peut-être même plus grave pour la puissance des
États-Unis, que la supériorité de leurs capacités militaires sur celles
de la Russie.

Le président Franklin D. Roosevelt fut
comblé par la Seconde Guerre mondiale, car il comprit qu’elle laisserait
la Grande-Bretagne en faillite et sans empire. Roosevelt comprit que la
guerre avantagerait les États-Unis, puisque le dollar deviendrait la
monnaie de réserve. Comme le pays dont la devise est aussi la monnaie de
réserve, peut imprimer de l’argent pour régler ses factures, le
gouvernement n’a aucune contrainte budgétaire.

Pour un pays aussi endetté que les
États-Unis, perdre cet avantage serait un coup fatal. C’est à cette
catastrophe que Washington doit faire face à cause de sa politique de
sanctions idiote et de ses violations du droit international.

Pourtant il y a une autre catastrophe.
De la même manière que l’empire romain tomba aux mains des envahisseurs
qui franchirent ses frontières, l’empire de Washington est en train de
tomber. L’Europe, joyau de l’empire, est actuellement envahie par des
millions de gens inassimilables, au point que l’Europe n’est plus
européenne. Et Trump a jusqu’ici été incapable de défendre les
frontières des États-Unis. À vrai dire, le Parti démocrate et la
pressetituée s’opposent farouchement à toute défense des frontières.
Pourquoi un gouvernement qui rechigne à défendre ses frontières,
consacre-t-il 1000 milliards de dollars par an à la défense ?

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Les sionistes néocons, qui orientent la politique étrangère des États-Unis en faveur d’Israël depuis le régime Clinton, poursuivent leur manège comme si nous vivions toujours dans un monde unipolaire. Pour quelque raison inconnue, le conseiller à la sécurité nationale du président Trump ne sait rien de la situation. Il parle comme s’il régnait sur le monde, alors que même les pathétiques vassaux européens, n’admettent pas le don du plateau du Golan syrien, fait par Trump à Israël.

Quant à l’autorité morale, après
l’Afghanistan, l’Iraq, la Libye, la Somalie, la Syrie, le Yémen,
l’Ukraine, le Honduras et maintenant le Venezuela, elle a fui
l’Occident.

Washington perd non seulement sa puissance économique et militaire, mais aussi son pouvoir de séduction [soft power],
né de sa propagande au sujet de rendre le monde plus sûr pour la
démocratie. La démocratie n’est même pas en sécurité aux États-Unis, les
démocrates et la pressetituée ayant fait de leur mieux pour la
contourner afin de renvoyer du pouvoir le président élu, chose que le
régime Trump tente précisément de faire au Venezuela.

Après le recours irresponsable à la
force de l’Oncle Sam, qui a laissé l’Occident dépouillé de toute valeur
morale, tous les mensonges et la propagande qui présentent l’Occident
comme un cadeau de Dieu pour l’humanité, ont fait choux blanc.

Le monde n’imagine plus admirer et
imiter l’Occident. Il le considère plutôt très malfaisant, comme « un
grand poulpe suceur de sang enroulé autour du monde, qui plonge avec
acharnement son bec sanglant dans tout ce qui a une odeur d’argent, »
selon les mots de Matt Taibbi

Une grande promesse a été dénoncée par
ceux à qui avaient confiance. Au gouvernement qui répond de ses actes
devant la loi et le peuple, il faut un peuple uni, et non pas le bordel
du multiculturalisme et de la politique identitaire. Du fait de la
destruction des racines ethniques autochtones de tous les pays
occidentaux, au prétexte que ce sont des ‘suprémacistes blancs’, la
civilisation occidentale ne peut plus se défendre contre les immigrants
qui n’adhèrent pas à sa culture.

La tension entre civilisation autochtone
et cultures importées se constate dans les tensions entre l’Union
européenne et la Hongrie et l’Italie. La Hongrie, qui a refusé de
prendre son quota d’immigrés non européens, risque des sanctions de
l’UE. En Italie, le gouvernement est tenu par une coalition de partis de
gauche et de droite unis contre l’immigration européenne et non
européenne. En Europe, les instances de l’UE, et les gouvernements
d’États membres, ceux de France et d’Allemagne, ont pris le parti des
immigrés contre les autochtones. En d’autres termes, les gouvernements
européens ne sont plus attachés à leurs propres cultures. Cela montre
sans ambiguïté que cette civilisation est morte.

Aux États-Unis, la désunion est telle,
que le nom du pays est lui-même abusif. Les électeurs d’Hillary
détestent les électeurs de Trump, et vice versa. La pressetituée et les
universités sont toutes unies contre les Blancs.

Les pays désunis sont fragiles. En conséquence, le monde occidental est en train de perdre sa qualité de meneur du monde.

Bien entendu, le reste du monde souffre
aussi de désunion. Sunnites et Chiites étant incapables de s’entendre,
il en résulte la faiblesse du monde musulman. Les tribus africaines ne
peuvent s’unir. L’Inde et le Pakistan restent à couteaux tirés. Il y a
de l’animosité entre Asiatiques. La Russie elle-même est une fédération.
Une province de Chine est musulmane. Mais les désunions là-bas sont
différentes de celles en Occident. Le Japon et la Chine ont des
différences, mais la population du Japon est homogène et la Chine l’est
en grande partie. Les Arabes sont des Arabes, qu’ils soient sunnites ou
chiites. La Fédération de Russie est le vestige d’un ancien empire, en
grande partie intégré, et ne résulte pas de l’immigration récente.

La conséquence de la désunion exclut
peut-être tout gouvernement de qualité. Mais la dissolution de
l’Occident dans la diversité et le multiculturalisme, signifie
assurément que la qualité de meneur de l’Occident a été perdue au profit
de l’impuissance de la désunion.

Est-ce le chaos qui nous attend ?

Original : www.paulcraigroberts.org/2019/04/03/where-is-the-world-headed-paul-craig-roberts/

Traduction Petrus Lombard




Les globalistes sacrifieront-ils le dollar pour obtenir leur « nouvel ordre mondial » ?

[Source : Le Saker Francophone]

Les globalistes sacrifieront-ils le dollar pour obtenir leur « nouvel ordre mondial » ?


Par Brandon Smith – Le 18 janvier 2019 – Source Alt-Market.com

Le commerce est un élément fondamental de la survie humaine. Personne ne peut à lui seul produire tous les biens et services nécessaires à une vie confortable, quelle que soit son attitude spartiate. À moins que votre objectif ne soit de tirer désespérément une existence de votre terrain, localement, sans aucune chance de progrès à l’avenir, vous aurez besoin d’un réseau d’autres producteurs. Pendant la plus grande partie de l’histoire de la civilisation humaine, la production a été la base de l’économie. Tous les autres éléments étaient secondaires.

À un moment donné, à mesure que le commerce se développe et prospère, une société va se mettre à la recherche d’une réserve de valeur ; quelque chose qui représente les heures de travail, les efforts et l’ingéniosité qu’une personne met dans sa journée. Quelque chose qui est universellement accepté dans les réseaux de troc, quelque chose de très prisé, de tangible, qui peut être tenu dans nos mains et qui est impossible à reproduire artificiellement. Les métaux précieux.

C’est ainsi qu’est né le concept de « l’argent », qui, en grande partie, a très bien fonctionné pendant des milliers d’années. Malheureusement, il y a des gens dans notre monde qui voient l’économie comme un outil de contrôle plutôt que comme un processus vital qui devrait être laissé à lui-même pour qu’il se développe naturellement.

L’idée de « monnaie fiduciaire », de l’argent qui n’a aucun caractère tangible et qui peut être créé sur un caprice par une source ou une autorité centrale, est plutôt nouvelle dans le grand ordre des choses. Il s’agit d’une abâtardisation du système monétaire original, beaucoup plus stable, qui existait avant qu’il ne soit ancré dans les produits de base comme le pétrole. Bien qu’elle prétende offrir une réserve de valeur plus « liquide », la vérité est que cela n’offre pas de réserve de valeur du tout.

Les fournisseurs de « monnaie fiduciaire », les banques centrales et les tenants de la globalisation, utilisent la dette sans cesse croissante comme un moyen d’alimenter cette monnaie, sans parler de la taxe cachée de l’inflation des prix. Lorsque les banquiers centraux s’emparent de la monnaie, ce n’est plus une représentation du travail ou de la valeur, mais un système d’asservissement qui écrase notre capacité à produire efficacement et à recevoir un juste rendement pour notre travail.

Il y a aujourd’hui beaucoup de gens dans le mouvement pour la liberté qui comprennent cette dynamique, mais même dans les cercles économiques alternatifs, il y en a qui ne comprennent pas le tableau global quand il s’agit des banques centrales et des mécanismes financiers. Il y a cette fausse idée que les monnaies papier sont l’élément vital de l’establishment et qu’il cherchera à protéger ces monnaies à tout prix. Cela aurait pu être vrai il y a 20 ans ou plus, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les choses changent.

Le roi de cette illusion est le dollar américain. En tant que monnaie de réserve mondiale, il est considéré par certains comme « intouchable », et pilier de la structure globaliste qui sera défendue pendant les nombreuses décennies à venir. La réalité, cependant, c’est que le dollar n’est rien de plus qu’une autre escroquerie sur papier pour les globalistes ; une farce qu’ils seront heureux de sacrifier afin de poursuivre leurs objectifs de centralisation complète du commerce global et donc de centralisation complète du contrôle de la survie humaine.

C’est-à-dire que le dollar est un tremplin pour eux, rien de plus.

Le véritable objectif des globalistes est un système économique dans lequel ils peuvent surveiller chaque transaction aussi petite soit-elle ; un système dans lequel il n’y a finalement qu’une seule monnaie, une monnaie qui peut être suivie, accordée ou supprimée à tout moment et sans préavis. Imaginez un monde dans lequel votre « réserve de valeur » est soumise à l’examen constant d’une monstruosité bureaucratique, et il n’y a aucun moyen de s’en cacher en utilisant le commerce privé comme un filet de sécurité. Imaginez un monde dans lequel vous ne pouvez pas tenir votre argent dans votre main, et l’accès à votre argent peut vous être refusé en appuyant sur un bouton si vous dépassez les bornes. C’est ce que les globalistes souhaitent vraiment.

Certains pourraient prétendre que ce genre de système existe déjà, mais ils se tromperaient eux-mêmes. Même si les monnaies fortes comme le dollar sont un cancer sur les marchés libres et la vraie production, elles offrent toujours une certaine intimité et peuvent être physiquement allouées et tenues dans votre main, ce qui les rend plus difficiles à confisquer. Les globalistes veulent prendre le contrôle total de ce cancer et le rendre pire encore.

La question se pose donc : comment envisagent-ils de passer de l’actuel système de la monnaie fiduciaire à leur économie du « nouvel ordre mondial » ?

Tout d’abord, ils s’efforceront de démolir de manière contrôlée le dollar comme monnaie de réserve globale. Ils y sont parvenus par le passé avec d’autres monnaies de réserve, comme la livre sterling, qui a été soigneusement déclassée sur une période de deux décennies juste après la Seconde guerre mondiale grâce à la vente par la France et les États-Unis de leurs bons du Trésor, ainsi qu’au retrait forcé de la livre sterling comme monnaie pétrolière. Cela a été fait pour laisser la place au dollar américain en tant que monnaie de remplacement après les accords de Bretton Woods en 1944.

Le dollar n’a pas atteint le statut de véritable réserve globale, cependant, jusqu’à ce que l’étalon-or eu été complètement abandonné par Nixon au début des années 1970, au moment où un accord a été conclu avec l’Arabie saoudite faisant du dollar une pétro-devise. Une fois que le dollar n’était plus ancré à l’or et que le marché global de l’énergie en était devenu dépendant, le sort de l’économie américaine était scellé.

Contrairement à la Grande-Bretagne et à la livre sterling, l’économie américaine est hyper-dépendante du statut de réserve globale du dollar. Alors que la Grande-Bretagne a souffert du déclin de la situation pendant des décennies après cette perte, y compris par de l’inflation et des taux d’intérêt élevés, les États-Unis connaîtront une douleur beaucoup plus aiguë. L’absence totale d’une capacité de production adéquate à l’intérieur des frontières américaines a fait de notre pays une société de consommation plutôt qu’une société de production. En d’autres termes, nous dépendons de la demande de notre monnaie en tant que réserve afin de pouvoir profiter de biens abordables provenant de sources extérieures (c’est-à-dire d’autres pays basés sur le secteur manufacturier).

Ajoutez à ce manque de capacité de production le fait que depuis dix ans, la Réserve fédérale a injecté des milliers de milliards de dollars dans les marchés financiers du monde entier. Cela signifie que des milliers de milliards de dollars sont détenus à l’étranger uniquement sur la promesse que ces dollars seront acceptés par les principaux exportateurs comme une réserve de valeur universelle. Si la confiance dans cette promesse est perdue, ces milliers de milliards de dollars pourraient revenir aux États-Unis par divers canaux [Comme l’immobilier, NdT], et le pouvoir d’achat de la monnaie s’effondrerait.

Le courant dominant américain se fait des illusions sur le fait que, même si un tel événement devait se produire, la transition pourrait se faire facilement. C’est incroyable, je sais, mais ne sous-estimez jamais la dissonance cognitive des personnes aveuglées par des préjugés.

La reconstruction d’une base de production aux États-Unis pour compenser la crise de la perte de la monnaie de réserve globale prendrait de nombreuses années, voire des décennies. Et cela dans le meilleur des cas. Avec une monnaie en chute libre et une inflation extrême des prix, le coût de la création d’une nouvelle industrie de production à grande échelle serait immense. Alors que la main-d’œuvre locale pourrait devenir bon marché (en comparaison avec l’inflation), tous les autres éléments de l’économie deviendraient très chers. [Et il manquerait des marchés à l’exportation, détenus par la Chine, l’Inde et l’UE, NdT].

Dans le pire des cas, il y aurait un effondrement complet de la société, probablement suivi d’une tentative de réaction totalitaire de la part du gouvernement. Dans ce cas, oubliez toute reprise économique financée par des fonds nationaux. Toute reprise future devrait être financée et gérée depuis l’extérieur des États-Unis. Et c’est là que nous voyons le plan globaliste prendre forme.

Les élites bancaires ont laissé entendre dans le passé qu’elles pourraient tenter de « réinitialiser » l’économie globale. Comme je l’ai mentionné dans de nombreux articles, le magazine internationaliste The Economist a parlé en 1988 de la suppression du dollar pour faire place à une monnaie globale, une monnaie qui serait introduite dans les masses en 2018. Cette introduction s’est en fait déroulée comme The Economist l’avait déclaré. Les systèmes de blockchain et de monnaie numérique, qui constituent le fondement prévu de la prochaine structure monétaire globaliste, ont fait l’objet d’une couverture sans précédent au cours des deux dernières années.  Ils font maintenant partie de la conscience publique.

Voici comment, à mon avis, le processus se déroulera

L’effondrement des marchés du crédit et du logement en 2008 a donné lieu à des mesures de relance sans précédent de la part des banques centrales, la Réserve fédérale étant en tête du peloton comme principale source d’inflation. Ce programme de renflouement et de relance via un assouplissement quantitatif a fait surgir une bulle encore plus grande, que de nombreux analystes alternatifs ont surnommé « la bulle de tout ».

La « bulle du tout » en pleine croissance n’englobe pas seulement les marchés boursiers ou immobiliers, mais aussi les marchés de l’automobile, les marchés du crédit, les marchés obligataires et le dollar lui-même. Tous ces éléments sont maintenant directement liés à la politique de la Fed. L’économie américaine n’est pas seulement dépendante des mesures de relance et des taux d’intérêt proches de zéro ; elle mourrait sans eux.

La Fed le sait bien. Le président Jerome Powell a fait allusion dans son compte rendu d’octobre 2012 à la crise qui pourrait survenir si la Fed mettait fin à ses mesures de relance, dénouait son bilan et augmentait ses taux.

Sans des mesures de relance constantes et sans cesse croissantes, la fausse économie va imploser. Nous en voyons déjà les effets alors que la Fed réduit son bilan de dix milliards de dollars par mois et relève les taux d’intérêt à leur « taux neutre d’inflation ». Les marchés de l’automobile, de l’habitation et du crédit sont en train de se retourner, et les marchés actions connaissent leur plus grande instabilité depuis le krach de 2008. Tout cela a été déclenché par le simple fait que la Fed a simplement exercé des hausses de taux progressives et des réductions de bilan.

Il est également important de noter que presque tous les rallyes boursiers américains des derniers mois ont eu lieu alors que les réductions de bilan de la Fed étaient gelées. Par exemple, au cours des deux dernières semaines et demie, les actifs de la Fed n’ont diminué que d’environ 8 milliards de dollars ; il s’agit essentiellement d’une ligne plate en terme de bilan. Cela ne devrait pas être surprenant, étant donné cette pause dans les réductions, (en tandem avec les mesures de relance pratiques de la Chine), que les actions aient atteint des sommets entre le début et la mi-janvier.

Cela dit, le resserrement de la Fed reprendra, soit par des hausses de taux, soit par des baisses d’actifs, soit par les deux en même temps. L’objectif de la Fed est de créer une crise. L’objectif de la Fed est de provoquer un crash. La Fed est un kamikaze qui se moque de ce qui arrive au système américain.

Mais qu’en est-il du dollar, en particulier ?

Les politiques de resserrement de la Fed ne se traduisent pas seulement par une crise des actions américaines ou d’autres marchés. Je vois trois principales façons de détrôner le dollar en tant que monnaie de réserve mondiale.

1) Les économies émergentes sont devenues dépendantes des liquidités de la Fed au cours des dix dernières années. Sans un accès continu à l’argent facile de la Fed, des pays comme la Chine et l’Inde commencent à chercher des alternatives au dollar comme monnaie de réserve mondiale. Contrairement à la croyance populaire selon laquelle ces pays ne pourraient « jamais » se dissocier des États-Unis, le processus a déjà commencé. Et c’est la Fed qui a en fait créé la nécessité pour les marchés émergents de rechercher d’autres sources de liquidités que le dollar.

2) La guerre commerciale de Donald Trump est un autre événement de couverture pour la perte du statut de monnaie de réserve mondiale. J’aimerais souligner que la principale raison d’être des augmentations de droits de douane était d’équilibrer le déficit commercial. Mais celui avec la Chine a fait le contraire et ne cesse de se creuser chaque mois. Cela donne à penser que des droits de douane beaucoup plus élevés sur les produits venant de Chine seraient nécessaires pour réduire le déséquilibre.

Il faut aussi comprendre que le déficit commercial avec la Chine fait depuis longtemps partie d’un accord plus large. La Chine est l’un des plus gros acheteurs de la dette américaine dans le monde et a continué à utiliser le dollar comme monnaie de réserve mondiale. Si la guerre commerciale se poursuit cette année, ce n’est qu’une question de temps avant que la Chine, qui cherche déjà des solutions de rechange au dollar à mesure que la Fed resserre ses liquidités, commence à utiliser ses avoirs en bons du trésor et en dollars comme levier contre nous.

Des accords bilatéraux entre plusieurs pays qui réduisent les besoins en dollars sont régulièrement conclus aujourd’hui. Si la Chine, le plus grand exportateur/importateur du monde, cesse d’accepter le dollar comme monnaie de réserve mondiale, ou si elle commence à accepter d’autres devises en concurrence, alors de nombreux autres pays suivront son exemple.

3) Enfin, si la guerre des mots entre Trump et la Fed devait se concrétiser dans les faits, cela pourrait être utilisé par l’establishment pour saper la confiance dans le crédit américain. Si Trump cherche à fermer complètement la Fed, les globalistes se verraient offrir une autre distraction parfaite pour la mort du dollar. Je vois maintenant les gros titres – Le « reset » pourrait alors être présenté comme un « sauvetage » de l’économie globale après les « actions destructrices des populistes » qui « ont sombré dans la destruction financière » parce qu’ils étaient aveuglés par une « obsession de la souveraineté » dans un monde qui « nécessite la centralisation pour survivre ».

Les détails du passage à une monnaie globale sont moins clairs, mais là encore, nous avons des indices de la part des globalistes. The Economist suggère que l’économie américaine devra être démantelée et que le FMI interviendrait en tant qu’arbitre des marchés des changes à travers son système de panier de DTS. Ce plan a été repris récemment par le globaliste Mohamed El-Erian dans un article intitulé « La nouvelle vie des DTS ? ». El-Erian suggère également qu’une monnaie globale aiderait à combattre la « montée du populisme ».

The Economist note que les DTS ne serviraient que de « pont » vers la nouvelle monnaie globale. Les monnaies papier existeraient encore pendant un certain temps, mais elles seraient rattachées aux taux de change des DTS. Actuellement, le dollar ne vaut qu’environ 0,71 DTS. En cas de perte du statut de réserve globale, il faut s’attendre à ce que ce taux de change baisse considérablement.

Au fur et à mesure que la crise globale s’aggravera, le FMI suggérera un « retour » à un cadre monétaire plus gérable, et ce cadre sera basé sur la technologie de la blockchain et de la crypto-monnaie que le FMI a probablement déjà développée. Le FMI fait allusion à ce résultat dans au moins deux livres blancs distincts récemment publiés qui annoncent une nouvelle ère dans laquelle la cryptographie est la prochaine étape de l’évolution du commerce global.

Selon le rythme actuel de la guerre commerciale et du resserrement des liquidités de la Fed, je prévois que la dé-dollérisation touchera le grand public d’ici 2020. Le processus de « réinitialisation » du système monétaire global prendrait probablement au moins une décennie de plus à s’achever. L’intérêt globaliste pour leurs initiatives de développement durable « Agenda 2030 » suggère un calendrier sur une décennie.

Sans grande résistance, l’introduction de la société sans numéraire sera présentée comme une réponse naturelle et même « héroïque » par les globalistes pour sauver l’humanité de « l’égoïsme » des nationalistes destructeurs. Ils se pavaneront à travers le monde comme s’ils étaient des sauveurs, plutôt que les méchants qu’ils sont vraiment.

Brandon Smith

Traduit par Hervé, relu par Cat pour le Saker Francophone




Le Monde qui nous attend

[Source de l’article traduit : Les Crises]

[Note de NM : La vision de Chris Hedges peut sembler très pessimiste, mais de nombreux éléments sont déjà présents et d’autres proches de se manifester. Cependant, rien dans la matière ne semble éternel, pas même un tel monde totalitaire. L’accouchement d’un Nouveau Monde souhaitable pour l’Humanité se fera-t-il sans douleur ?]

Le Monde qui nous attend. Par Chris Hedges

Auteur : Chris Hedges

Source : Truthdig, Chris Hedges, 28-01-2019

Mr Fish / Truthdig

Par Chris Hedges

28 janvier 2019

Les élites dirigeantes ne sont que trop conscientes du fait que les piliers du pouvoir américain sont en voie de pourrissement. Ils savent que la délocalisation de l’industrie des États-Unis et la paupérisation de plus de la moitié de la population sont irréversibles. Le « shutdown » [arrêt des activités gouvernementales] autodestructeur du gouvernement n’a été qu’une des nombreuses menaces contre l’efficacité de l’administration de l’État. La dégradation des routes, des ponts et du transport public compliquent le commerce et les communications. Grâce aux réductions massives de l’impôt sur les sociétés consenties par l’administration Trump, le déficit de l’État explose, atteignant maintenant près d’un milliard de dollars et ne pourra pas être résorbé. La captation du système financier par les spéculateurs mondiaux entraîne, tôt ou tard, un nouvel effondrement financier. Le dysfonctionnement des institutions démocratiques, qui vomissent des escrocs comme Donald Trump et considèrent comme solutions de rechange des politiciens ineptes inféodés à des multinationales comme Joe Biden et Nancy Pelosi, scelle dans la pierre une nouvelle forme d’autoritarisme. L’érosion des piliers de l’État, y compris du corps diplomatique et des agences de régulation, fait de la force armée brutale la seule réponse aux conflits extérieurs et attise des guerres interminables et stériles.

La décadence interne est tout aussi inquiétante que le pourrissement
visible. Il y a au sein de toutes les classes sociales une perte de
confiance dans le gouvernement, une frustration généralisée, un
sentiment de marasme et de traquenard, une certaine amertume face aux
promesses non tenues et aux espoirs déçus, et une telle fusion entre
réalité et fiction que les discours tant publics que politiques ne sont
plus ancrés dans la réalité. La mystique indispensable au pouvoir a été
pulvérisée d’une part par l’isolement de la nation par ses alliés
traditionnels et d’autre part par son incapacité à formuler des
politiques rationnelles et à long terme, en particulier face à la
catastrophe environnementale. « Une société devient totalitaire lorsque
sa structure devient manifestement artificielle », a écrit George
Orwell. « Ce qui veut dire quand sa classe dirigeante ne tient plus son
rôle, mais ne réussit à s’accrocher au pouvoir que par la force ou la
fraude ». Nos élites ont épuisé la fraude. Il ne leur reste que la
force.

Les États-Unis sont comme un animal blessé qui rugit et se débat dans son agonie. La bête peut encore causer de terribles dommages, mais elle ne guérira pas. Ce sont les derniers jours d’agonie de l’Empire Américain. Le coup fatal sera porté quand le dollar ne sera plus la monnaie de réserve mondiale, processus déjà en cours. Le dollar va dégringoler, déclenchant une dépression sévère et conduisant à une exigence de retrait immédiat des forces armées à l’étranger.

Seth A. Klarman, qui dirige les fonds spéculatifs du Groupe Baupost, lequel gère environ 27 milliards de dollars, vient d’adresser à ses investisseurs une lettre de 22 pages qui donne à réfléchir. Il y fait remarquer que le ratio dette nationale/production intérieure brute de 2008 à 2017 a dépassé les 100 % et se rapproche de celui de la France, du Canada, de la Grande-Bretagne et de l’Espagne. Cette crise de la dette pourrait bien faire « germer » la prochaine crise financière, tel est son avertissement. Il dénonce la détérioration de la « cohésion sociale » dans le monde entier, et ajoute : « on ne peut pas continuer comme si de rien n’était au milieu de manifestations constantes, d’émeutes, de fermetures d’entreprises et de tensions sociales croissantes ».

« Il n’y a pas moyen de savoir quel est le seuil de la dette à ne pas
franchir, mais l’Amérique atteindra inévitablement un point d’inflexion
au-delà duquel le marché de la dette, devenu soudain sceptique,
refusera de continuer de prêter à des taux supportables », écrit-il. «
Quand une telle crise frappera, il sera probablement trop tard pour
remettre de l’ordre dans la maison ».

Les élites dirigeantes, inquiètes de l’effondrement financier
imminent, se bousculent pour renforcer des formes de contrôle juridiques
et économiques afin de contrecarrer ce qu’elles redoutent, c’est à dire
la généralisation de l’agitation sociale dont on peut voir les formes
naissantes dans les grèves des enseignants américains et dans les
manifestations des « gilets jaunes » en France.

Les élites au pouvoir reconnaissent que l’idéologie en vigueur du néolibéralisme a perdu de son crédit auprès de la sphère politique. Voilà qui oblige les élites à des alliances peu recommandables avec les néofascistes, qui aux États-Unis sont représentés par la droite Chrétienne. Ce fascisme christianisé comble rapidement le vide idéologique de Trump. Il est incarné par des personnalités telles que Mike Pence, Mike Pompeo, Brett Kavanaugh et Betsy DeVoss.

Dans sa forme la plus virulente, celle qui s’exprimera à partir du
moment où la crise économique sera déclarée, le fascisme Chrétien va
chercher à purger la société de celles et ceux qui sont qualifié.es de
déviants sociaux, notamment les immigrants, les musulmans, les artistes
et les intellectuels « humanistes laïques », les féministes, les
homosexuels, les amérindiens et les criminels – en grande partie pauvres
et de couleur – sur la foi d’une interprétation pervertie et hérétique
de la Bible. L’avortement sera illégal. La peine de mort sera requise
pour un large éventail de crimes. L’éducation sera dominée par une
vision suprémaciste blanche de l’histoire, l’endoctrinement,
l’enseignement du créationnisme ou « dessein divin ». Robert E. Lee,
Joseph McCarthy et Richard Nixon feront partie du panthéon des nouveaux
héros américains. L’État présentera la majorité blanche comme étant la
victime.

Comme toute forme de totalitarisme, ce fascisme chrétien se pare
d’une sorte de piété hypocrite, et promet un renouveau tant moral que
physique. La dégradation de la culture de masse, celle qui célèbre le
sadisme sexuel, la violence brutale et le dysfonctionnement individuel,
ses fléaux de dépendance aux opiacés, de suicide, de jeu et
d’alcoolisme, ainsi que le chaos social et le dysfonctionnement du
pouvoir, donneront de la crédibilité à la promesse des fascistes
chrétiens d’un retour à une pureté « chrétienne » .Toutes les libertés
civiles seront étouffées par le manteau de cette piété.

Inhérente à toute idéologie totalitaire se trouve une inquisition
permanente contre des groupes qui seraient clandestins et sinistres, et
qui sont tenus pour responsables du déclin du pays. Les théories du
complot, qui caractérisent déjà la vision du monde selon Trump, vont
proliférer. La rhétorique du pouvoir en place va ébranler la population,
passant de la défense de l’individualisme et des libertés personnelles à
l’appel à une soumission abjecte auprès de ceux qui se réclament de la
parole de la nation et de Dieu, du caractère sacré de la vie à la
défense de la peine de mort, de la violence policière et militaire sans
frein, de l’amour et la compassion à la peur de passer pour hérétique ou
traître. On glorifiera une hyper-masculinité grotesque. La violence
sera reconnue comme le mécanisme pour purifier du mal la société et le
Mal. On niera ou on déformera les faits. Les mensonges deviendront des
vérités. Le langage politique relèvera de la dissonance cognitive. Plus
le pays déclinera, plus la paranoïa et la folie collective se
répandront. Tous ces éléments sont déjà présents, sous diverses formes,
au sein de notre culture et de notre démocratie défaillante. Ils vont
s’affirmer à mesure que le pays périclite et que la peste totalitaire se
répand.

Comme dans tous les États en déliquescence, les oligarques en place
se retrancheront dans des enceintes fortifiées, dont un grand nombre est
déjà en préparation, où ils auront accès à des services de base, tels
que soins, éducation, eau, électricité, sécurité, services auxquels le
reste de la population n’aura pas accès. Le gouvernement central sera
réduit à sa plus simple expression – à savoir sécurité intérieure et
extérieure, et recouvrement des impôts. La vie de la plupart des
citoyens sera paralysée par une extrême pauvreté. Tous les services
essentiels autrefois assurés par l’État, qu’il s’agisse des services
publics ou des services de base de la police seront privatisés, et
auront un coût inaccessible aux personnes sans moyens. Les ordures
s’empileront dans les rues. La criminalité explosera. Le réseau
électrique et les systèmes d’alimentation en eau – décrépits, mal
entretenus et gérés par des entreprises – connaîtront de nombreux
épisodes de coupure.

Les media deviendront franchement orwelliens, débattant à l’infini
d’un avenir radieux et faisant comme si l’Amérique restait une
superpuissance. Aux vraies informations se substitueront des commérages
politiques – une déformation déjà bien avancée – tout en insistant sur
le fait que le pays est en phase de reprise économique ou sur le point
d’y entrer. Ils refuseront de s’attaquer à l’aggravation toujours
croissante des inégalités sociales, de la détérioration du milieu
politique et de l’environnement, et des débâcles militaires. Ils auront
pour rôle premier de maintenir l’illusion auprès d’un public atomisé,
rivé sur ses écrans, dont l’attention sera détournée de la déroute en
cours et ne verra dans la détresse générale qu’un malheur personnel. La
dissidence aura d’autant plus de mal à se faire entendre que les
critiques sont censurés et désignés comme responsable du déclin. Il y
aura une prolifération de groupes et de crimes haineux tacitement
autorisés et cautionnés par l’État. Les fusillades collectives seront
monnaie courante. Les plus faibles – particulièrement les enfants, les
femmes, les handicapés, les malades et les personnes âgées – seront
exploités, abandonnés ou maltraités. Les forts auront tous les pouvoirs.

Il y aura toujours moyen de se faire de l’argent. Les entreprises
vendront tout et n’importe quoi du moment qu’il y a profit – sécurité,
stocks alimentaires rares, combustibles fossiles, eau, électricité,
éducation, soins médicaux, transports – forçant les citoyens à
s’endetter de plus en plus jusqu’à ce que leurs maigres biens soient
saisis quand ils ne pourront pas rembourser. La population carcérale,
déjà la plus importante au monde, va encore augmenter, tout comme un
nombre croissant de citoyens devra porter un bracelet électronique 24
heures sur 24. Les grandes entreprises ne paieront pas d’impôt sur le
revenu, ou au mieux une taxe symbolique. Elles seront au-dessus des
lois, et pourront maltraiter et sous-payer les travailleurs tout comme
elles pourront polluer l’environnement sans contrôle ni contrainte.

A mesure que l’inégalité des revenus se creusera, les géants
financiers comme Jeff Bezos, qui pèse 140 milliards de dollars,
deviendront de de plus en plus des esclavagistes modernes. Ils
présideront des empires financiers, dont les employés appauvris vivront
dans des camping-cars et des caravanes délabrés tout en trimant 12
heures par jour dans de vastes entrepôts mal ventilés. Ces employés, qui
ne percevront que des gages de subsistance, seront constamment
enregistrés, surveillés et contrôlés par des appareils numériques. Ils
seront virés quand les conditions de travail pénalisantes auront affecté
leur santé. Pour de nombreux employés d’Amazon, le futur, c’est
maintenant.

Le travail sera une forme de servage pour tous excepté pour les
élites supérieures et les dirigeants. Jeffrey Pfeffer, dans son livre «
Dying for a Paycheck : How Modern Management Harms Employee Health and
Company Performance – and What We Can Do About It » (Mourir pour une
fiche de paie : comment la gouvernance actuelle altère la santé des
employés et les résultats de l’entreprise – et ce qu’on peut y faire),
cite un sondage dans lequel 61 % des employés déclarent que le stress au
travail les a rendus malades, et 7 % ont déclaré avoir dû être
hospitalisés en conséquence. Le stress du surmenage au travail,
écrit-il, peut causer 120 000 morts chaque année aux États-Unis. En
Chine, on estime qu’un million de personnes meurent chaque année de
surmenage.

Voilà le monde que nous préparent les élites : il s’agit de nous
dépouiller de nos libertés par la mise en place de mécanismes juridiques
et de forces de sécurité intérieure.

Nous aussi, nous devons commencer à nous préparer à cette dystopie
[Une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire
organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le
bonheur. Une dystopie peut également être considérée, entre autres,
comme une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une
contre-utopie], non seulement pour assurer notre survie, mais aussi pour
construire des mécanismes qui permettront de l’atténuer et essayer de
renverser le pouvoir totalitaire que nos élites espèrent exercer.
Alexander Hertzen, qui, il y a un siècle, expliquait à un groupe
anarchiste comment renverser le Tsar de Russie, et leur rappelait qu’il
était de leur devoir de ne pas sauver un système à l’agonie, mais de le
remplacer : « Nous pensons être les médecins, alors que nous sommes la
maladie ». Tout effort pour réformer le système américain est en fait
une capitulation. Aucun progressiste du Parti Démocrate ne va se lever,
prendre le contrôle du Parti et nous sauver. Il n’y a qu’un seul parti
au pouvoir, le parti des grandes entreprises. Il est possible qu’il
s’engage dans des guéguerres intestines et fratricides, comme il l’a
fait lors du récent shutdown du gouvernement. Il peut se chamailler
autour du pouvoir et des rapines qui l’accompagnent. Il peut s’habiller
d’un emballage de tolérance au sujet des femmes, des droits des LGBT et
de la dignité des personnes de couleur, mais il n’y a aucune divergence
sur les fondamentaux : la guerre, la sécurité intérieure, et la
domination des grandes entreprises.

Il nous faut entrer dans la désobéissance civile organisée et nous
engager dans des formes de non-coopération afin d’affaiblir le pouvoir
de ces grandes entreprises. Nous devons avoir recours, comme en France, à
une instabilité sociale généralisée et dans la durée pour contrer le
dessein de nos grands patrons. Nous devons nous libérer de notre
dépendance aux grandes entreprises afin de bâtir des communautés
solidaires indépendantes et des formes de pouvoir alternatives. Nous
serons d’autant plus libres que notre besoin des grandes entreprises
diminue. Cela sera vrai dans tous les aspects de notre vie, y compris la
production alimentaire, l’éducation, le journalisme, l’expression
artistique et le travail. La vie devra être communautaire, car personne,
à moins de faire partie de l’élite au pouvoir, n’aura les ressources
nécessaires pour survivre seul.

Plus longtemps nous prétendrons que ce monde dystopique n’est pas
près d’arriver, plus nous serons pris au dépourvu et désemparés quand il
sera là. L’objectif de l’élite au pouvoir est de divertir, de nous
effrayer et de nous rendre passifs pendant qu’ils construisent leurs
structures draconiennes d’oppression ancrées dans cette sombre réalité.
C’est à nous qu’il revient de mesurer nos pouvoirs. Le nôtre, contre le
leur. Et même si nous ne pouvons pas changer le fond des choses, nous
pouvons au moins créer des enclaves autonomes dans lesquelles nous
pourrons approcher la liberté. C’est à nous d’entretenir les braises
ardentes d’un monde basé sur l’entraide, plutôt que sur l’exploitation
réciproque. Et étant donné ce qui nous attend, c’est cela qui sera une
victoire.

Source : Truthdig, Chris Hedges, 28-01-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.




Horizon 2025 : disparition de l’argent liquide…

[Source : Le Saker Francophone]

Horizon 2025 : disparition de l’argent liquide…


… Le directeur général de la
Banque des règlements internationaux [BRI ] expose sa vision des
monnaies numériques des banques centrales


Par Steven Guinness – Le 4 avril 2019 – Source stevenguinness

Steven Guinness

Le
comportement des banquiers centraux ne fait rarement –  sinon jamais –
l’objet d’une couverture soutenue dans la presse nationale. En dehors
des principaux circuits économiques, on remarque rarement les
développements au sein d’institutions telles que le Fonds monétaire
international [FMI] et la Banque des règlements internationaux [BRI]. Au
lieu de cela, l’attention se limite au dernier cycle de théâtre
politique qui sert à dissimuler les actions et les intentions des
planificateurs mondialistes.

Alors que la colère du Brexit gagnait en intensité le mois dernier, le directeur général de la BRI, Agustin Carstens, a prononcé un discours lors de la conférence Whitaker de la Central Bank of Ireland 2019. Sous la rubrique « L’avenir de l’argent et des paiements », Carstens a exposé la vision de longue date des mondialistes, à savoir acquérir le contrôle total du système financier international en supprimant progressivement ce que le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney a appelé les « actifs corporels », c’est-à-dire l’argent physique.

Le récit sur l’avenir de l’argent est promu activement
par la BRI et le FMI depuis l’avènement du Brexit et la présidence de
Donald Trump. Voici quelques liens vers des discours prononcés à la fois
par Christine Lagarde et Agustin Carstens :

L’intention de réformer le système de paiements nationaux est au cœur de la vision d’une économie mondiale entièrement numérisée. Le Royaume-Uni utilise Real-time gross settlement (RTGS), qui facilite la majorité des paiements en Grande-Bretagne. Victoria Cleland, de la Banque d’Angleterre, a souligné à de nombreuses reprises que le « renouvellement fondamental » du système se faisait par choix plutôt que par nécessité. Cela indiquerait que RTGS fonctionne bien dans son contexte actuel, mais la BOE – ainsi que la Banque centrale européenne – a été chargée de mieux contrôler ses systèmes de paiement respectifs.

Comme Cleland l’a confirmé dans plusieurs discours, des tests sur un RTGS amélioré ont démontré que la technologie de grand livre distribué (DLT) pouvait se connecter à l’avenir. Blockchain est une forme de DLT et, par extension, il fonctionne conjointement avec des devises telles que le Bitcoin. En février 2019, Cleland a laissé entendre que son intention de finaliser la réforme du RTGS d’ici 2020 avait été repoussée à 2025 :

Nous prévoyons l'achèvement en 2025, avec un certain nombre d'états de transition pour y parvenir. Ce que nous voulons réaliser est plus ambitieux maintenant, et nous effectuons un travail passionnant en matière d’innovation et de recherche de moyens pour faire venir des participants.

L’année 2025 est potentiellement importante, comme nous le verrons plus tard.

Revenant au discours de Carstens à la Banque centrale d’Irlande, il a
expliqué à quel point les réformes du système de paiement avaient été « peu fréquentes » au fil des décennies, les modifications globales sur la nature de la monnaie étant « encore plus rares ».

Mais à présent, les tentatives pour créer de nouvelles formes
d’argent ou pour concevoir de nouvelles méthodes de paiement
apparaissent presque chaque semaine.

Les nouvelles méthodes de paiement font en partie référence à des services tels que TransferWise, qui ont été les pionniers de l’introduction de comptes sans frontières qui permettent aux personnes de conserver jusqu’à quarante devises à la fois, avec la possibilité de les convertir à tout moment. De nouveaux modes de paiement tels que celui-ci, nés de la crise financière de 2008, contournent complètement l’usage des billets de banque et des pièces de monnaie. L’argent ne peut être envoyé, reçu ou converti que par voie électronique, contrairement aux banques et aux agences de voyages qui offrent toujours de l’argent physique. TransferWise met en valeur son service avec le slogan « la sécurité de la banque, sans la banque ».

Pour ce qui est des « nouvelles formes de monnaie »,
M. Carstens explique que le système actuel de banques centrales
émettrices de billets et de banques commerciales fournissant de la
monnaie électronique doit être réformé – sous la forme de monnaies
numériques des banques centrales Central Bank Digital Currencies (CBDC).

CBDC autoriserait les particuliers et les entreprises à effectuer leurs paiements par voie électronique en utilisant de l’argent émis par la banque centrale. Ils pourraient aussi déposer de l’argent directement à la banque centrale et utiliser des cartes de débit émises par la banque centrale elle-même.

Il apparaît que deux phases de la réforme – celle des systèmes de
paiement et celle de la façon d’utiliser la monnaie – sont en cours de
réalisation simultanée.

Dans des articles précédents, j’ai expliqué comment les mondialistes utilisent invariablement la méthode des petits pas pour mettre en œuvre des changements au sein du système financier. La BRI a elle-même soulevé la question dans son dernier rapport trimestriel de 2017. Lorsqu’elles cherchent à centraliser davantage le pouvoir, les banques centrales travaillent avec discrétion. Cela peut prendre plusieurs années, voire des décennies, pour qu’un plan devienne réalité.

En ce qui concerne les CBDC, il n’est pas surprenant de voir M. Carstens parler de « banques qui choisissent de pénétrer prudemment dans un nouveau territoire » :

Le système monétaire est la colonne vertébrale du système financier. Avant d'ouvrir le patient pour une opération chirurgicale majeure nous devons comprendre toutes les conséquences de ce que nous faisons.

Oubliant les métaphores éculées, ce n’est un secret pour personne que
la seule chose qui préserve le système actuel des monnaies fiduciaires
est le niveau de confiance que vous et moi leur accordons. Mais la
confiance n’est pas une construction physique, mais plutôt une croyance.
Comme le mentionne Carstens, sur le plan économique, la confiance peut
être compromise par « des dévaluations monétaires, une
hyperinflation, des perturbations du système de paiement à grande
échelle ou des défaillances bancaires »
.

Le constat général commence à se dégager lorsque Carstens déclare que
le débat autour des CBDC n’a pas trait à la technologie utilisée, mais « en partie à la baisse potentielle de l’utilisation des espèces ». C’est un exercice de gestion de la perception [enfumage en novlangue, NdT].
Il souhaite que l’accent soit mis sur la disparition des actifs
physiques [pièces et billets] plutôt que sur la transformation du
fonctionnement de l’argent numérique. L’idée est que la disparition du cash soit perçue comme une conséquence organique plutôt que préméditée.

Deux variantes de CBDC sont citées. La première est une variante de
gros qui serait utilisée principalement pour les paiements
interbancaires. La seconde est une CBDC de détail qui serait accessible
au public :

Cela pourrait être basé sur des jetons numériques ou sur des comptes. Cela signifierait que vous et moi pourrions ouvrir des comptes bancaires directement auprès de la banque centrale.

Comme c’est souvent le cas lorsque de puissants chefs d’institutions
parlent, l’agenda sous-jacent se fraye un chemin à la vaseline :

Comme les espèces, un CBDC pourrait être et serait disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an. À première vue, peu de choses changent pour les gens, disons, s'arrêter au supermarché au retour du travail [sans passer par le distributeur]. Lui ou elle n’aurait plus l’option de payer en espèces. TOUS LES ACHATS SERONT ÉLECTRONIQUES.

C’est la confirmation que si les CBDC sont mises en place dans le
futur, cela entraînerait l’abolition de la monnaie physique. Chaque
centime que vous possédez serait stocké dans le système financier.

Cela ne s’arrête pas là :

À partir de là, des différences commencent à émerger. Un CBDC n'est pas nécessairement anonyme, comme l'argent. Et contrairement aux espèces, il pourrait payer ou recevoir des intérêts.

Parlons de chacun d’eux à tour de rôle. Pour que les mondialistes
acquièrent le plein contrôle du système financier, il faut mettre fin à
la capacité des citoyens de conserver leur argent anonymement. Les
arguments de l’épouvantail en faveur de cet événement ont déjà
été plébiscités par les médias – du financement illicite du terrorisme
au blanchiment d’argent. Des efforts concertés sont déployés pour
encourager les gens à regarder avec suspicion ceux qui préfèrent traiter
avec de l’argent liquide. En y regardant de plus près, l’objectif est
de pouvoir suivre chaque paiement, ce qui n’est actuellement pas
possible si vous choisissez de payer en espèces. Par conséquent, il est
essentiel d’éliminer la possibilité d’utiliser des billets de banque et
des pièces de monnaie.

L’utilisation des taux d’intérêt dans un système de CBDC est
également préoccupant. À l’heure actuelle, si vous détenez de l’argent
physique, il n’est pas vulnérable à une fluctuation des taux ce n’est
pas le cas de l’argent détenu sur un compte bancaire. Même dans ce cas,
il peut facilement être transféré vers un système offrant un meilleur
taux, ou peut finalement être totalement retiré en faveur
d’argent liquide entre vos mains. Avec les CBDC, vous seriez bloqué. Des
taux positifs continueraient de vous payer des intérêts. Mais qu’en
est-il si les taux deviennent négatifs dans tout le système bancaire ?
Dans ce scénario, vous devrez payer pour pouvoir conserver votre
argent dans la banque, sans aucun moyen de contrecarrer de telles
mesures.

En bref, la perte de l’anonymat et l’exposition à des taux négatifs
signifieraient une servitude envers le système bancaire. À défaut de
transférer des avoirs en métaux précieux, les citoyens n’auraient aucun
moyen d’y échapper.

Carstens poursuit en suggérant que les banques centrales pourraient
un jour offrir des comptes de dépôt, en contournant les banques
commerciales traditionnelle :

Si les dépôts bancaires sont transférés à la banque centrale, les prêts devront également être transférés. La banque centrale se chargerait des prêts.

En utilisant le scénario selon lequel les clients choisissent de
placer de l’argent dans la devise numérique d’une banque centrale ou
directement sur un compte de dépôt, M. Carstens a déclaré :

Il n’est pas exagéré d’imaginer l’émergence d’une prime, par laquelle un euro de dépôts à la banque commerciale achète moins d’un euro en monnaie numérique de la banque centrale.

Pour évaluer le discours dans son ensemble, ces éventualités
dépendent du succès de la mise en œuvre des CBDC. Pour que cela se
produise, l’argent physique doit être progressivement supprimé. Alors
que les banques centrales travaillent sur des concepts pour les CBDC,
elles ne semblent pas encore en mesure de les mettre en œuvre. Selon
Carstens, « très peu de banques centrales pensent qu’il est probable qu’elles créeront un CBDC à court et à moyen terme. » Une des raisons est que « la demande de numéraire n’a pas encore baissé de manière sensible et généralisée. »

Comme je l’ai documenté ailleurs, l’utilisation des espèces diminue
d’année en année mais reste une forme de paiement populaire. Le temps
avant d’atteindre un point d’inflexion est inconnu. Ce que nous savons,
c’est que la BRI mesure les projets à court terme des banques centrales
sur un à trois ans, le moyen terme entre un et six ans.

Six ans à partir de maintenant nous amène à 2025 – l’année que la Banque d’Angleterre vise pour mener à bien la réforme du système de paiement RTGS. En ce qui concerne la BRI, dans un discours prononcé le mois dernier par Carstens intitulé « Le nouveau rôle des banques centrales », l’institution s’attache à une nouvelle stratégie à moyen terme BRI intitulée « Innovation BRI 2025 ».

L’un des éléments de ce plan concerne la création d’un « pôle
d’innovation multidisciplinaire au sein de la BRI afin de favoriser la
collaboration dans les travaux liés à l’innovation, ainsi qu’une
nouvelle unité chargée d’analyser les politiques et d’effectuer des
recherches sur la façon dont les innovations clés et la disponibilité
accrue des données devraient impacter les politiques et façonner les
réponses des banques centrales. »

De toute évidence, ils se préparent à d’importants changements dans le système financier. La présente Initiative BRI 2025 a pour objectif de traiter toutes les « implications pertinentes de l’innovation technologique »,
telles que la technologie de grand livre distribué [Blockchain]. Les
CBDC seraient inévitablement parties prenantes de cette innovation.

Les signaux d’alarme sont là pour ce que planifient les mondialistes.
Carstens a expliqué ce qu’il souhaitait voir évoluer dans le système
financier au cours de la prochaine décennie. Mais alors que le climat
géopolitique devient de plus en plus difficile, combien d’entre nous
écoutons ?

Steven Guinness

Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone




La crise États-Unis/Iran à la lumière du Soleil Levant

[Source : Le blog de Moïra Forest]

Auteur : Gearóid Ó Colmáin

Nous
l’avons prédit depuis longtemps : les États-Unis allaient
finalement fabriquer de toute pièce une crise massive internationale
pour provoquer une guerre contre l’Iran. La série entière de
guerres qui ont découlé du 11 septembre et les révolutions
factices pendant les deux dernières décennies sont de simples
préludes à la destruction à venir de l’Iran.

Désormais,
le Japon se retrouve au centre d’une crise internationale qui
s’amplifie après que les Américains ont accusé l’Iran de l’attaque
de deux pétroliers dans le Golfe d’Oman, l’un étant propriété de
la Norvège et l’autre du Japon.

La Norvège a été un médiateur important dans les négociations entre l’Iran et l’Occident et Oslo, bien qu’étant membre de l’OTAN, poursuit souvent  des politiques étrangères indépendantes. Mais dans cet article, je veux me focaliser sur l’engagement du Japon dans cette crise. Quel rôle peut jouer le Japon dans la guerre des États-Unis contre l’Iran ?

Mike
Pompeo :  » nous avons menti – nous avons triché – nous avons
volé  » 

Le
secrétaire américain Mike Pompeo a dit à CBS News hier que les
États-Unis sont certains que l’Iran est derrière les attaques.
C’est le même homme qui a récemment admis qu’en tant que directeur
de la CIA, il a menti de façon répétée. N’importe qui avec un
minimum de connaissance dans les relations internationales sait que
la CIA est une machine à fabriquer des mensonges, qu’elle a vendu
des guerres d’agression sur une base mensongère et que son but tout
entier est de contrôler la perception des masses pour protéger son
élite de bailleurs de fonds. La CIA a toujours haï les citoyens
américains autant que leurs faux ennemis étrangers.

Mais
alors, qu’est-ce que les États-Unis sont en train de planifier
maintenant ? En premier, considérons le nouvel échiquier
géopolitique et ses « impératifs stratégiques » pour
emprunter une expression de feu Zbigniew Brzezinski. Les États-Unis
ne contrôlent plus le Moyen-Orient, ils ne contrôlent plus
l’Amérique latine. Les États-Unis ont perdu le contrôle de sa
propre économie et essayent désespérément sous la présidence
Trump de reprendre contrôle sur sa propre industrie alors que la
Chine continue d’étendre son influence à travers le monde. Le
gouvernement américain sous la présidence de Trump ne contrôle
même pas l’Amérique.

L’Iran,
fauteur de trouble dans le monde entier ?

Donc,
revenons à Pompeo. Que dit-il maintenant ? Il dit que les États-Unis
« savent » que l’Iran est derrière les attaques dans le
Golfe Persique et que les États-Unis n’ont pas besoin d’autorisation
pour utiliser la force. C’est ce qu’il a dit dans son interview avec
CBS : les États-Unis peuvent bombarder et détruire n’importe quel
pays dans le monde si ses intérêts sont menacés ; ses intérêts
étant les intérêts de la cabale financière qui contrôle son
gouvernement et dirige sa politique. On appelle cela la cabale
d’Israël. Ce que dit Pompeo c’est que les États-Unis et Israël
sont au-dessus de la loi. Israël est sa propre loi et attaquera
n’importe qui, n’importe où, n’importe quand à n’importe quel coût.
Nous devons au moins être reconnaissants à Pompeo de rendre les
choses officielles.

Pompeo
a dit aussi : « c’est un régime qui cause beaucoup d’ennui dans
le monde entier ». Considérons maintenant cette affirmation
pendant un moment.

Est-ce
que l’Iran a attaqué les Américains le 11 septembre 2001 ? Est-ce
que l’Iran a envahi et occupé l’Afghanistan ? Est-ce que l’Iran a
envahi et occupé l’Irak ? Est-ce que l’Iran a déclenché la guerre
en Libye ? Est-ce que l’Iran a déclenché la guerre en Syrie ?
Est-ce que l’Iran a déclenché la guerre factice contre le
terrorisme ? Est-ce que l’Iran a envahi et bombardé plus de 50 pays
depuis la Deuxième Guerre Mondiale, dont la majorité étaient des
démocraties, en les remplaçant par des régimes dictatoriaux ? Non.
Alors, à quoi se réfère Pompeo ? Il se réfère aux États-Unis
d’Amérique !

Les
Japs sont de retour !

Nous
avons tous vu des films sur la Seconde Guerre Mondiale qui décrivent
les Japonais comme étant cruels, des tyrans sans coeur qui
réduisaient en esclavage les peuples d’Asie. Bien que réelle sous
bien des aspects, c’est néanmoins une vision partiale et basée sur
des préjugés au sujet des objectifs géopolitiques complexes du
Japon pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Depuis
leur défaite militaire, les Japonais ont été assujettis à la
puissance américaine. Ils n’ont que rarement sinon jamais été en
désaccord avec la politique américaine en Asie, mais ces dernières
années, la troisième puissance économique mondiale tend ses
muscles. Le Japon se remilitarise et révise son histoire, en
particulier, son rôle pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le Japon
se voit comme un libérateur de l’Asie de l’influence pernicieuse du
colonialisme britannique. Selon la vision japonaise, l’Asie a été
largement colonisée par la Grande-Bretagne et la France à cause de
la faiblesse des nations asiatiques. Le Japon se présentait comme un
défenseur de la race mongoloïde contre la dominance des Caucasiens.
Je ne cherche pas à défendre l’impérialisme japonais, mais il est
important de comprendre que tous les pays qui ont participé dans les
deux guerres mondiales ont ce qu’on peut considérer être des
raisons légitimes pour leurs actions et les nations vaincues ne
peuvent jamais écrire leur propre histoire.

Ce
nouveau rôle affirmé du Japon dans la région cause des problèmes
multiples avec la Chine.

Tant
que le Japon en reste au révisionnisme historique pour menacer la
Chine, les États-Unis ne sont pas concernés, mais permettre au
Japon de s’armer de nouveau et ne pas sanctionner la résurgence de
son nationalisme signifie qu’il y a toujours un risque que le Japon
échappe aux griffes des États-Unis.

Dans
de récents conflits, la diplomatie japonaise, de plus en plus
indépendante, est revenue au premier plan.

Pendant
la déstabilisation du Myanmar en 2017, lorsque des groupes
islamistes aidés par les oligarques de l’Arabie Saoudite et de
l’Occident, on lancé une campagne de terreur dans le nord de l’état
de Rakhine – des attaques dont les médias internationaux ont fait
porter la responsabilité aux victimes – les Japonais ont refusé de
condamner et isoler Naypyidaw. Au contraire, ils ont discrètement
rejoint la Russie et la Chine en soutenant le gouvernement birman
dans sa tentative d’éteindre la crise.

Pendant
la Seconde Guerre Mondiale, la Birmanie a été une cible stratégique
clé des tentatives de l’Empire du Japon d’expulser les Britanniques
d’Asie. Les relations du Japon avec les Birmans sont restées
cordiales, en dépit de l’hostilité américaine et européenne.

Ces
dernières années, le Japon a organisé des conférences avec des
nations africaines et n’a pas caché son ambition de rivaliser avec
les investissements chinois sur le continent.

La
visite récente de Shinzo Abe à Téhéran a été une tentative de
la part de Tokyo de faire la médiation dans le conflit entre l’Iran
et les États-Unis. Depuis la direction du Premier ministre Yukio
Hatoyama (2009 – 2010), le Japon cherche à focaliser à nouveau sa
politique loin du centrisme américain et vers de plus en plus de
liens avec les nations asiatiques. Le gouvernement de Hatoyama a fait
des gestes importants dans le but d’avoir de meilleures relations
avec la Chine. Bien que le nationalisme renaissant de Shinzo Abe a
sans aucun doute aggravé les relations avec la Chine, cela pose
aussi des problèmes pour les États-Unis parce que cela ne cible pas
seulement la Chine. 

La contradiction dans la politique étrangère japonaise a été mise en relief il y a quelques années par l’ancien ministre des Finances Shoici Nakagawa, qui était un proche de Abe. Il était profondément suspicieux envers la Chine et radicalement pro-Taïwan, mais il était autant suspicieux envers les États-Unis. Il a aussi suggéré que le Japon devait acquérir des armes nucléaires. Nakagawa était l’un des quelques officiels Japonais importants à avoir publiquement condamné les bombardements atomiques sur Nagasaki et Hiroshima par les États-Unis à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Les
États-Unis sont le seul pays à avoir utilisé des armes nucléaires
pour assassiner une population. Le lancement de bombes atomiques au
Japon a été justifié sur la base que c’était le seul moyen
d’arrêter la guerre, mais les Japonais tentaient de négocier la
paix avec les États-Unis depuis 1943 sans succès. Les États-Unis
étaient déterminés à utiliser les bombes atomiques pour montrer
aux Soviétiques qui étaient vraiment les nouveaux maîtres du
monde.

La
délocalisation de l’industrie américaine en Asie a signifié que le
Japon, bien qu’en déclin, a néanmoins gagné en stature. Avec une
base industrielle forte et une population largement homogène, le
Japon a encore le potentiel pour jouer un rôle dominant dans
l’intégration asiatique à condition qu’il maintienne de bonnes
relations avec les nations exportatrices de pétrole et de gaz.

Le
12 mars 2017, le roi saoudien Salman Ben Abdoulaziz Al Saoud a visité
Tokyo, la première visite d’un chef d’état saoudien depuis 5
décennies. Les deux pays ont signé plusieurs accords de haut niveau
qui ont ouvert l’économie saoudienne à l’investissement high-tech
japonais en échange d’accords d’exportations lucratifs vers le
Japon.

En
2017, le roi Salman d’Arabie Saoudite a visité Tokyo où le Joint
Vision 2030 a été inauguré. Alors que l’Arabie Saoudite soutient
un vaste programme de privatisation, le Japon est gagnant en devenant
un partenaire majeur dans la diversification de l’économie
saoudienne.

Bien que les Saoudiens ont été accusés d’être de possibles suspects dans l’attaque du Golfe d’Oman, les responsables sont bien plus sûrement les États-Unis et Israël. L’éminent clerc chiite irakien Moqtada Ben Sadr a visité Jeddah en Arabie Saoudite en avril 2017 où il a rencontré le prince Mohammed Ben Salman avec un projet pour améliorer les relations saoudiennes avec l’Irak et l’Iran chiites. Cela suggère que les Saoudiens cherchent probablement à apaiser les tensions avec l’Iran.

Depuis
le désastre de Fukushima en 2011, le Japon est devenu de plus en
plus précaire en matière de sécurité énergétique. Le désastre
de Fukushima a accentué la dépendance du Japon au pétrole
moyen-oriental, les forçant ainsi à plus se conformer avec les
politiques américaines envers les pays de cette région.

George
Friedman, le directeur de Stratfor, un think tank américain proche
de la CIA, croit que le Japon va finalement s’échapper du contrôle
américain et pourrait même devenir un ennemi des États-Unis. En
tant que puissance maritime majeure, le Japon est central pour le
contrôle américain sur la région du Pacifique. La nécessité du
Japon d’accroître les investissements dans les économies en
développement rentre en conflit avec l’économie de guerre
permanente des États-Unis et d’Israël. Le Japon ne veut clairement
pas d’une autre guerre majeure au Moyen-Orient, car elle pourrait
avoir un impact dévastateur sur le coût énergétique et la
sécurité.

La
culture de paix et de résistance de l’Iran

Lorsque
je filmais mon documentaire « The Culture of Resistance »
pour Press TV en 2017, j’ai visité le Musée de la Paix à Téhéran
où j’ai interviewé une femme japonaise qui s’est installée à
Téhéran après avoir expérimenté les horreurs des bombes
nucléaires américaines dans son pays. Elle s’est mariée à un
Iranien et est restée en Iran toute sa vie. Le Japon a une petite
idée de ce que sont les bombes nucléaires, les gens qui les
fabriquent, et pourquoi elles sont utilisées. Le Musée de la Paix
de Téhéran est dédié aux victimes des guerres soutenues par les
États-Unis contre l’Iran où des armes chimiques ont été
utilisées, fournies par l’Allemagne et la France avec le soutien
total des États-Unis. Les États-Unis n’hésiteraient pas à larguer
encore des bombes.

L’ancien
conseiller en sécurité nationale américaine Zbigniew Brzezinski a
dit au Comité des affaires étrangères du Sénat des États-Unis en
2007 qu’une guerre pourrait être déclenchée, « par des
provocations en Irak ou un acte terroriste attribué à l’Iran qui
plonge une Amérique isolée dans un bourbier s’étendant et
s’accentuant et finalement parcourant l’Irak, l’Afghanistan et le
Pakistan. »

Patrick Clawson a dit au Washington Institute en septembre 2012 que si l’Iran refusait de céder à la pression américaine, une opération sous faux drapeau pourrait être envisagée pour déclencher une guerre.

Personne
ne croit les mensonges de Mike Pompeo sur les attaques contre les
pétroliers, mais ce que la guerre en Irak a prouvé, c’est que les
néocons ne se préoccupent plus si le public les croit ou non. Ils
ont seulement besoin d’un article en couverture. Le gouvernement
japonais a dit ne pas être convaincu que l’Iran est derrière les
attaques contre les pétroliers. Les provocations américaines
pourraient provoquer un embrasement si la Chine et le Japon
resserrent les liens avec l’Iran. S’il y a une chose sur laquelle la
Chine, le Japon et l’Iran s’accordent, c’est que les États-Unis
n’ont pas le droit de bombarder n’importe quel pays quand cela leur
chante. Le Président Trump adore les frontières. L’armée
américaine devrait se concentrer sur la protection de ses propres
frontières et laisser le reste du monde tranquille. 

Article original :  http://www.gearoidocolmain.org/the-usiran-crisis-in-the-light-of-the-rising-sun/

Rétroliens : https://reseauinternational.net/la-crise-etats-unis-iran-a-la-lumiere-du-soleil-levant/




Plus c’est gros et plus ça passe

En de nombreuses occasions, les élites ont menti à leurs peuples pour les pousser à la guerre. Si les exemples assez récents de l’affaire des couveuses au Koweït et des armes de destruction massive en Irak (ayant respectivement servi de casus belli pour la Guerre du Golfe en 1990-1991, puis la seconde guerre contre l’Irak en 2003) peuvent être encore dans les mémoires, il existe d’autres cas passés sous le radar ou complètement oubliés, tels que celui rapporté par l’article suivant.

[Source : Jeune NATION]

Roosevelt : le Discours de la « Carte Secrète »

ROOSEVELT : LE DISCOURS DE LA « CARTE SECRÈTE »

Le Président Franklin Roosevelt était un maître dans l’art de la tromperie. En au moins une occasion, il admit sans détour être prêt à mentir pour atteindre ses objectifs. Lors d’une conversation en mai 1942 avec son proche conseiller juif, le secrétaire au Trésor Henry Morgenthau, le président fit remarquer :

« Vous savez, je suis un jongleur et je ne laisse jamais la main droite savoir ce que fait la main gauche… Je peux avoir une politique pour l’Europe et une, diamétralement opposée, pour l’Amérique du Nord et du Sud. Je peux être totalement inconsistant et, de plus, je suis tout à fait prêt à induire en erreur et à dire des mensonges si cela peut aider à gagner la guerre. » 

Roosevelt n’était ni le premier ni le dernier président à mentir au peuple. Mais rarement une figure politique majeure aura prononcé un discours à ce point truffé de mensonges aussi culottés que Franklin Roosevelt lors de son allocution du jour de la Marine le 27 octobre 1941, à Washington, DC, lors d’un grand meeting retransmis en direct sur les radios nationales.

Le président Roosevelt prononce son discours du « jour de la marine » le 27 oct. 1941 retransmis en direct à tout le pays. Cette allocution historique faisait partie de ses efforts pour promouvoir le soutien du public à la guerre contre l’Allemagne. Cette photo est tirée d’un reportage d’actualité.

Beaucoup de choses se sont passées dans les mois qui précédaient. Le 11 mars 1941, Roosevelt signait la loi de Prêt-Bail autorisant une augmentation des livraisons d’aide militaire à la Grande-Bretagne – une politique qui violait la neutralité américaine et le droit international. En avril Roosevelt envoya illégalement des troupes américaines occuper le Groenland. Le 27 mai il prétendit que les Allemands s’apprêtaient à « dominer le monde » et proclama pour les U.S.A. « un état d’urgence national illimité ». Faisant suite à l’attaque allemande en URSS en juin, l’administration Roosevelt entreprit la livraison d’aide militaire à des Soviétiques aux abois. Ces livraisons constituaient également une violation flagrante du droit international. En juillet, Roosevelt envoya illégalement des troupes occuper l’Islande. Et en septembre, Roosevelt annonça un ordre de « tir à vue » aux navires de guerre américains pour attaquer les navires allemands et italiens en haute mer.

Le président a commencé son discours du Jour de la Marine en rappelant que les sous-marins allemands avaient torpillé le destroyer américain Greer, le 4 septembre, et le destroyer Kearny, le 17 octobre. Dans un langage hautement émotionnel, il qualifia ces incidents d’actes d’agression non provoqués à l’encontre de tous les Américains. Il affirma que, bien qu’il ait cherché à éviter le conflit, les tirs avaient commencé et que « l’Histoire retiendrait qui avait tiré en premier. » Ce que Roosevelt a délibérément omis de préciser, c’est que dans chaque cas, ce sont les destroyers américains qui ont commencé à attaquer les sous-marins, lesquels ont tiré en autodéfense, uniquement en dernier recours. Malgré son ordre de « tir à vue » – qui rendait le genre d’incident qu’il condamnait si pieusement inévitable – Hitler continuait de chercher à éviter la guerre avec les États-Unis. Le dirigeant allemand avait expressément ordonné à ses sous-marins d’éviter à tout prix les accrochages avec les navires de guerre américains et de ne tirer que pour éviter d’être coulé. En dépit des efforts de Roosevelt pour amener Hitler à déclarer la guerre aux États-Unis, la majorité des Américains restaient opposés à une intervention dans le conflit européen.

Et c’est donc dans le cadre de ses efforts pour convaincre les Américains que l’Allemagne était une menace pour leur sécurité, que Roosevelt poursuivi son discours du Jour de la Marine avec une annonce sensationnelle :

« Hitler s’est souvent défendu de vouloir étendre ses conquêtes au-delà de l’Atlantique… J’ai en ma possession une carte secrète, établie en Allemagne par le gouvernement d’Hitler — par les planificateurs du nouvel ordre mondial. C’est une carte de l’Amérique du Sud et d’une partie de l’Amérique centrale telle que Hitler se propose de la réorganiser. »

Cette carte, expliqua le président, montrait l’Amérique du Sud ainsi que notre « grande artère vitale, le canal de Panama »partagée en cinq États vassaux sous domination Allemande. « Cette carte, mes amis, est la preuve que les nazis visent non seulement l’Amérique du Sud mais également les États-Unis. »

Roosevelt enchaîna en révélant qu’il avait aussi en sa possession « un autre document établi en Allemagne par le gouvernement d’Hitler. Il s’agit d’un plan détaillé pour abolir toutes les religions existantes, Catholique, Protestante, Musulmane, Hindou, Bouddhiste et Juive » qui sera imposée par l’Allemagne « à un monde soumis si Hitler gagne »

« Les biens de toutes les églises seront saisis par le Reich et ses marionnettes, » poursuivit-il, « les croix et tous les autres symboles religieux seront interdits. Le clergé sera définitivement muselé dans les camps de concentration… Àla place des églises de notre civilisation, il sera édifié une nouvelle église internationale nazie – une église dont les officiants seront envoyés par le gouvernement nazi. Àla place de la Bible, les mots du Mein Kampf seront imposés comme nouvelles écritures saintes. Et à la place des croix du Christ, il y aura deux symboles, – le svastika et l’épée. »

Roosevelt marqua l’importance de ses affirmations sensationnelles. « Il faut bien soupeser », dit-il, « ces sinistres vérités dont je vous ai parlé au sujet des plans hitlériens présents et futurs. » Tous les Américains, dit-il ensuite, « font face à un choix entre le genre de monde dans lequel nous voulons vivre et le genre de monde qu’Hitler et ses hordes voudraient nous imposer. » En conséquence, « nous avons juré de tourner la barre vers la perte de l’hitlérisme ».

Le gouvernement allemand réagit au discours par un communiqué qui rejetait catégoriquement les allégations du président. Les supposés documents secrets, disait le communiqué, « sont des faux grossiers de l’espèce la plus outrancièrement osée. » De plus disait encore le communiqué officiel : « Les allégations concernant une conquête de l’Amérique du Sud par l’Allemagne et l’élimination des églises et des religions du monde et leur remplacement par une église nationale-socialiste sont tellement loufoques et absurdes qu’il est inutile pour le gouvernement du Reich de les discuter ». Le ministre de la propagande Joseph Goebbels réagit également aux affirmations de Roosevelt par un commentaire très largement diffusé. Les « accusations absurdes » du président américain, écrit-il, sont une « gigantesque arnaque » destinée à « remonter l’opinion publique américaine. »

Voici la fameuse “carte secrète » le document cité par le président Roosevelt lors de son allocution du Jour de la Marine en octobre 1941. Il s’agissait en fait d’un faux, œuvre des agents des services de renseignements britanniques dans le cadre d’une campagne bien organisée pour encourager les Américains à soutenir la guerre.

Lors d’une conférence de presse le lendemain de l’allocution, un reporter demanda au président une copie de la « carte secrète ». Roosevelt a refusé, mais a insisté pour dire qu’elle provenait d’une « source indiscutablement fiable ».

Le fin mot de l’histoire ne fit surface que plusieurs années plus tard. La carte existe réellement, mais c’est un faux qui a été produit par les services secrets britanniques dans leur antenne technique clandestine « station M » au Canada. William Stephenson (nom de code : intrépide), chef du service de renseignements britannique en Amérique du Nord, l’a transmise au chef du service de renseignements William Donovan, qui l’a retransmise au président. 

Dans ses mémoires publiés en 1984, Ivar Bryce, agent britannique durant la guerre, revendiqua la paternité de l’idée de la « carte secrète ». L’autre « document » cité par Roosevelt, prétendant décrire l’abolition des religions par l’Allemagne, était, bien entendu, tout aussi fantaisiste que la « carte Secrète ».

En 1941, peu d’Américains pouvaient s’imaginer que leur président pouvait mentir d’un air aussi convaincu sur des questions d’une telle gravité pour la nation et pour le monde. La plupart ont tenu ces propos alarmistes pour vrais. Par son discours historique du Jour de la Marine, Franklin Roosevelt a donc réussi à atteindre son but, qui était de faire peur aux Américains pour qu’ils soutiennent ou au moins tolèrent, sa campagne pour pousser les U.S.A. à la guerre.

Mark Weber

Titre original de l’article paru en anglais sur le site IHR : Roosevelt’s ‘Secret Map’ Speech  (Traduction Francis Goumain)




Les nouvelles révélations du Pentagone sur les OVNIs : 75 ans d’opérations psychologiques de type MK Ultra

[Source : Astro Univers]

[Auteur : Matthew Ehret]

Dans mes derniers articles, je me suis retrouvé à écrire sur le thème du nouveau système émergent et de la bataille entre deux paradigmes (multipolaire vs unipolaire).

Dans le cadre de ce thème, l’importante question des opérations psychologiques, des fausses solutions et de la guerre épistémologique qui fait partie de la vie quotidienne de chacun (qu’il le sache ou non) s’est également posée. Les événements et annonces récents m’ont amené à aborder un autre aspect de la guerre psychologique à l’ère moderne.


Les OVNIs et vous

Que feriez-vous si les gouvernements américain et britannique révélaient tous deux que leurs programmes secrets sur les OVNIs déclassifieraient les documents provenant des archives nationales respectives de chaque pays ?

Et si vous découvriez que des politiciens de premier plan, comme l’ancien président de la majorité à la Chambre des représentants Harry Reid, ont alloué 22 millions de dollars des contribuables à la recherche sur les OVNIs et que l’ancien conseiller en chef d’Obama (et pédophile endémique) John Podesta a ouvertement demandé la divulgation des OVNIs à plusieurs reprises depuis 2002 ou qu’Hillary Clinton elle-même a demandé la divulgation des OVNIs lors de sa campagne présidentielle de 2015 ?

Croiriez-vous ces affirmations ou resteriez-vous sceptique ? Comment décideriez-vous quoi faire ?

Avec la déclaration publique du Pentagone du 23 juillet, selon laquelle les « véhicules qui ne sont pas de ce monde et qui n’ont pas été fabriqués sur cette Terre » ont été tenus secrets pendant des décennies, cette question est devenue extrêmement importante.

De grands leaders d’opinion comme Joe Rogan, Tucker Carlson, et même Russia Today ont promu la cause de la divulgation des extraterrestres ces dernières années et avec la dernière annonce du Pentagone, la fascination pour les petits hommes verts s’est répandue comme une traînée de poudre.

Qui joue à ce jeu ?

Au cours des dernières décennies, la recherche sur les OVNIs financée par le gouvernement a été en grande partie menée par des sous-traitants privés comme Bigelow Aerospace, fondé par le spéculateur immobilier milliardaire Robert Bigelow, qui a consacré une grande partie de sa fortune à la création d’organisations comme le National Institute for Discovery Science, qui ont toujours travaillé à titre privé avec les gouvernements et les universités. L’un des outils les plus importants de Bigelow a été le sénateur Harry Reid qui a non seulement reçu de généreux fonds de campagne du milliardaire entre 1998 et 2009, mais a également alloué des dizaines de millions de dollars de fonds de défense nationale à sa société à partir de 2007.

En 2014, la force créative qui a mené la « cause de la divulgationdes OVNIs » a pris la forme d’une étrange organisation appelée To the Stars Academy of Arts and Science, dirigée par des agents de renseignement de haut niveau et utilisant un bout de carton découpé Tom Delonge (ancien chanteur du groupe punk Blink 182). To the Stars a versé des millions de dollars dans des projets culturels/éducatifs et de lobbying menés par des livres, des films et des documentaires pour « élever la conscience mondiale » en vue d’une nouvelle ère de divulgation des OVNIs.

Comme le dit Delonge dans sa vidéo publicitaire :

« Grâce à une série de réunions, j’ai rapidement été mis en contact avec un grand groupe de responsables du gouvernement américain. De la CIA, au Département de la Défense, à Lockheed Martin Skunkworks. C’étaient les gars impliqués dans les programmes gouvernementaux secrets qui traitaient de ces sujets ».

Parmi les personnalités de l’ombre affiliées à To the Stars, on trouve un ancien directeur des opérations de la CIA, un ancien sous-secrétaire adjoint aux renseignements de la défense, un ancien directeur de l’information pour la technologie de la Maison Blanche, et un ancien chef du programme d’armes contre-biologiques de la CIA. Podesta et Bigelow’s Aerospace ont également travaillé en étroite collaboration avec l’étrange groupe de Delonge au cours des six dernières années.

Bigelow n’est pas le seul milliardaire qui a alloué ses vastes fortunes à la cause de la « vérité sur les OVNIs ».

Le projet de Rockefeller

En 1993, le Projet de Divulgation (Disclosure Project) a été créé par nul autre que le financier Laurence Rockefeller (4ème fils du fondateur de Standard Oil, John D. Rockefeller) qui avait un double objectif :

  1. Réunir toutes les plus grandes organisations de recherche sur les OVNIs en Amérique sous une seule organisation faîtière, ce qui a été rapidement accompli en un an et,
  2. Faire massivement pression sur l’administration Clinton pour qu’elle déclassifie des millions de documents, ce qui a été fait en 1994, ne révélant guère plus que des montagnes de témoignages et de correspondances anecdotiques.

Pendant l’apogée de l’Initiative de la Divulgation des OVNIs par Rockefeller, les Clinton sont restés au ranch de Laurence Rockefeller dans le Wyoming, et l’une des premières recrues de la « mission de divulgation » a été le chef de cabinet de Clinton, John Podesta. John Podesta a commencé à lancer des appels à la divulgation des OVNIs en 2002 et a continué à travailler avec des personnalités comme Bigelow et To the Stars Academy au cours des 18 années suivantes.

Un aperçu plus complet des « autres » programmes de changement de civilisation de Laurence Rockefeller dans les années 1950-1990 peut être consulté ici.

Pendant les années de la Maison Blanche, Laurence Rockefeller a recruté un biologiste spécialiste du culturisme, Stephen Greer, pour devenir le contrôleur du Projet de Divulgation, qui lui a fourni son ticket repas jusqu’à aujourd’hui. Greer a donné des milliers d’interviews pour promouvoir le récit selon lequel les projets lunaires Apollo de la NASA ont été arrêtés en 1972 simplement parce que les extraterrestres qui ont été stationnés sur la Lune pendant des éons ne voulaient pas que la vérité éclate (mais ont au moins eu la gentillesse de laisser les États-Unis conserver la technologie qu’ils avaient donnée plus tôt à Roswell dans les années 1950). Si vous croyez au récit de Greer (qui devient beaucoup plus fou, je vous le promets), alors la pensée créative humaine n’est en fait pas aussi spéciale que « les forces de l’ombre qui contrôlent le gouvernement » voulaient vous le faire croire, puisque la technologie spatiale n’existait que parce que nous volions des trucs aux Extraterrestres. Presque tous ceux qui ont été inspirés par la création universelle et le pouvoir de l’esprit humain de découvrir cette création qui a pour effet d’améliorer la vie grâce au progrès scientifique et technologique seraient facilement éliminés de cette perspective.

Les questions qu’une personne intelligente devrait maintenant se poser sont les suivantes :

  • Pourquoi une figure de proue de la dynastie des Rockefeller consacrerait-elle les dernières décennies de sa vie à la cause de la « vérité sur les OVNIs » ?
  • Laurence Rockefeller, ses employés ou ceux de la CIA se sont-ils réellement souciés du droit des gens à connaître les vérités cachées, ou le plan est-il simplement conçu pour détourner les esprits de citoyens crédules et blasés dans une cage invisible ?
  • Une telle mauvaise orientation pourrait-elle empêcher les gens de s’occuper des questions de la conversion de l’Amérique au nazisme et de l’accélération de la désintégration ?
  • Est-il possible que ces pédophiles, ces mondialistes et ces milliardaires malthusiens se soucient moins de la vérité et plus d’inciter les Américains à faire une fixation sur les extraterrestres alors que la république est détruite par l’effondrement économique et la guerre ?

La quadrature des crop circles

Une grande partie du travail du Disclosure Project a été consacrée à l’étude des agroglyphes qui ont été enregistrés pour la première fois au début des années 1970 en Grande-Bretagne, et qui ont la particularité de devenir de plus en plus bien exécutés et complexes au cours de cinq décennies. Live Science a rapporté que « les premiers véritables agroglyphes (crop circles) ne sont apparus que dans les années 1970, lorsque de simples cercles ont commencé à apparaître dans la campagne anglaise. Le nombre et la complexité des cercles ont augmenté de façon spectaculaire, atteignant un pic dans les années 1980 et 1990, lorsque des cercles de plus en plus élaborés ont été produits ».

Ma question est la suivante : si des races extraterrestres transcendantes voyageant à une vitesse supérieure à celle de la lumière ont laissé des messages codés aux États-Unis, alors pourquoi leurs compétences artistiques se seraient-elles améliorées de façon aussi spectaculaire en quelques années ? C’est juste une question.

MK Ultra et OVNIs

La plupart des gens connaissent l’opération de lavage de cerveau de masse financée par la CIA/MI6, connue sous le nom de MK Ultra, qui a été lancée en 1953Très peu de gens ont reconnu le lien entre MK Ultra et la montée du mouvement des OVNIs qui s’est développé à une vitesse fulgurante tout au long de la guerre froide.

Si les enquêtes des gouvernements américain et britannique sur les OVNIs ont commencé en 1947, dans le cadre des projets Sign (1947) et Grudge (1949), ce n’est qu’en 1950 que des services officiels financés par les contribuables ont été créés dans les deux pays pour poursuivre la « recherche sur les OVNIs ». Ces départements ont pris la forme du « Project Blue Book » américain (1952), lui-même inspiré des travaux menés par le « Flying Saucer Working Party » britannique de 1950, dirigé par Sir Henry Tizard (conseiller scientifique en chef au ministère de la défense et président du comité de politique de recherche de la défense britannique).

La journaliste Naomi Klein a déclaré dans son livre « The Shock Doctrine » que Tizard a joué un rôle de premier plan dans la création et le financement de MK Ultra lors d’une réunion de haut niveau à Montréal et un commentaire concernant Tizard dans Wikipedia le note :

« L’une des réunions les plus controversées auxquelles il a dû assister en sa qualité de président de la Commission nationale de la recherche n’est apparue que bien des années plus tard avec la déclassification des documents de la CIA, à savoir une réunion le 1er juin 1951 à l’hôtel Ritz-Carlton de Montréal au Canada, entre Tizard, Omond Solandt (président de Defence Research and Development Canada) et des représentants de la CIA pour discuter du « lavage de cerveau ».

Cette réunion du Ritz-Carleton allait jeter les bases de MK Ultra qui n’était pas seulement conçu pour traiter du lavage de cerveau, mais qui a créé le LSD, et a exploré la question de la décomposition d’un esprit humain en une ardoise vierge avec l’intention explicite de reconstruire les esprits à partir de zéro. Comme le montre éloquemment le livre de Klein, l’intention était d’utiliser ces découvertes à l’échelle nationale afin de mener une « thérapie de choc » sur les nations afin de briser les cultures et les nations de leurs mémoires et traditions historiques dans le but de les reconstruire dans le cadre d’un ordre mondial néo-libéral post-étatique (et post-vérité). Bien que MK Ultra ait été financée par les Américains, l’encadrement de cette opération a toujours été assuré par la Tavistock Clinic de Londres. Une exposition glaçante de cette clinique a été produite par Jeffrey Steinberg de l’EIR en 1993, ce qui peut vous empêcher de dormir la nuit.

Comme on peut l’imaginer, le simple fait de fournir des fonds gouvernementaux pour enquêter sur les soucoupes volantes a suffi à légitimer l’existence d’extraterrestres dans l’esprit de millions d’Européens et d’Américains pendant les années de la guerre froide. Pendant ces années sombres, la foi dans un gouvernement honnête s’est effondrée sous les guerres impériales de Corée et du Vietnam à l’étranger et la croissance du complexe militaro-industriel et du maccarthysme chez nous. Le monde des brevets secrets, des armes secrètes, de la recherche et du développement secrets qui s’est développé pendant cette période dans des installations comme la zone 51 a fait de l’observation fréquente par des civils et même des pilotes militaires non contrôlés de « vaisseaux volants non identifiés » un événement attendu.

Soucoupes volantes et zone 51

Dans son livre Area 51 Uncensored, publié en 2012, la journaliste Annie Jacobson a fourni de longs détails sur les expériences de la guerre froide, la technologie aérospatiale et les essais de bombes nucléaires qui ont eu lieu à Area 51 pendant cette période et qui se sont largement inspirés de l’expérience d’ingénierie sociale de l’émission d’urgence de H.G. Wells sur la guerre des mondes lue à haute voix en 1938La panique de masse qui a suivi la diffusion a permis de comprendre les leviers de la psychologie de masse que certains ingénieurs sociaux ont fait chavirer.

Comment expliquer les phénomènes OVNIs observés ?

Dans une interview à la radio NPR, Jacobson a déclaré,

« L’engouement pour les OVNIs a commencé à l’été 1947. Plusieurs mois plus tard, les services de renseignement du G2, qui était le corps de renseignement de l’armée à l’époque, ont passé énormément de temps et de ressources à rechercher deux anciens concepteurs aérospatiaux du Troisième Reich, Walter et Reimar Horten, qui auraient créé une soucoupe volante. »

« …des agents des services de renseignements américains se sont déployés dans toute l’Europe à la recherche des frères Horton pour savoir si, en fait, ils avaient fabriqué cette soucoupe volante ».

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les frères Horten étaient associés au scientifique autrichien Viktor Shauberger, dont les conceptions novatrices de la technologie de vol par implosion (par opposition à l’explosion) utilisaient les courants d’eau et l’électromagnétisme pour générer des machines volantes qui, selon tous les témoignages survivants, volaient plus vite que la vitesse du son. Alors qu’une grande partie de ses recherches ont été confisquées et classées par les nations victorieuses après la Seconde Guerre mondiale, Schauberger s’est vu promettre le parrainage du gouvernement américain, ce qui a incité l’inventeur à traverser l’océan où le programme Avro Arrow du Canada a recherché ses conceptions d’avions de lancement de missiles nucléaires supersoniques. Lorsqu’il a découvert que son travail ne serait utilisé qu’à des fins militaires, Schauberger a repoussé et pendant plusieurs mois, ses brevets ont été essentiellement volés, et il est retourné en Autriche pour mourir fauché et déprimé en 1958.

L’importance stratégique de l’espace

Il n’a jamais été un secret que l’ordre mondial globalisé d’après 1971, défendu par des personnalités comme Sir Henry Kissinger, David et Laurence Rockefeller et d’autres malthusiens tout au long du XXe siècle, a toujours été conçu pour s’effondrer. Avec la thérapie de choc de masse qu’un tel effondrement imposerait au monde, on croyait qu’une déconstruction des traditions abrahamiques qui ont gouverné la société occidentale pendant 2000 ans pourrait être accomplie et qu’une nouvelle société pourrait être socialement conçue à l’image du meilleur des mondes (dépeuplés) qui vivrait comme des moutons heureux pour toujours sous l’emprise d’une classe alpha héréditaire et de ses gestionnaires technocratiques.

Le seul problème que ces ingénieurs sociaux ont rencontré ces dernières années est la réémergence de véritables hommes d’État qui ne sont pas prêts à sacrifier leur peuple et leurs traditions sur l’autel d’un nouveau culte de Gaïa mondial. Ces défenseurs des meilleures traditions de l’humanité ont lancé l’alliance multipolaire et ont mené une politique de croissance à long terme et de progrès scientifique et technologique qui est brillamment incarnée par la nouvelle route de la soie et ses extensions à l’Arctique. L’aspect le plus passionnant de cette nouvelle route de la soie/Paradigme multipolaire est le saut dans l’exploration spatiale comme nouvelle frontière de l’auto-développement humain, qui n’avait pas été vue depuis l’époque du président Kennedy.

La Chine et la Russie ayant signé un pacte pour le développement conjoint de bases lunaires et les accords Artemis de la NASA appelant à une coopération internationale sur le développement et l’industrialisation des ressources lunaires et martiennes, l’ère de croissance illimitée qui a été perdue avec la psychose de masse provoquée par le LSD du changement de paradigme « vivre dans l’instant présent » de 1968 pourrait enfin être récupérée. Des programmes conçus pour mettre l’accent sur les menaces objectives réelles telles que les collisions d’astéroïdes et les nouvelles périodes glaciaires induites par le soleil sont sérieusement discutés par les dirigeants de la Russie, de la Chine et des États-Unis.

Il y a des milliards de soleils et potentiellement des milliards de galaxies, et il y a de fortes chances que de la vie existe effectivement sur de nombreuses planètes en orbite autour de certaines étoiles de notre univers créatif et en pleine croissance… et il y a aussi de fortes chances que la vie cognitive ait également émergé sur certaines de ces planètes. La meilleure façon de le savoir n’est cependant pas de rester assis chez soi pendant que le système économique mondial s’effondre sous l’effet d’une désintégration contrôlée en pensant aux théories du complot financées par Rockefeller, mais plutôt de se battre pour faire revivre le destin du système ouvert de l’humanité en commençant par un programme spatial coopératif visant à étendre la culture et l’économie humaines à la Lune et à Mars, puis à d’autres corps planétaires, suivi de missions dans l’espace lointain.

Si d’autres civilisations existent, il est peut-être de notre devoir de reprendre le flambeau laissé aux États-Unis par JFK et d’aller les retrouver.

Traduction de The Strategic Culture Foundation par Astro Univers




Au nom des environnementalistes, je m’excuse pour la peur du climat

[Source en anglais : Environmental Progress]

29 juin 2020

The author in Maranhão, Brazil, 1995
L’AUTEUR À MARANHÃO, BRÉSIL, 1995

Au nom des environnementalistes du monde entier, je voudrais m’excuser officiellement pour la peur climatique que nous avons créée au cours des 30 dernières années. Le changement climatique se produit. Ce n’est pas la fin du monde. Ce n’est même pas notre problème environnemental le plus grave.

Je peux sembler être une personne étrange en disant tout cela. Je suis activiste climatique depuis 20 ans et environnementaliste depuis 30 ans.

Mais en tant qu’expert en énergie à qui il a été demandé par le Congrès de fournir un témoignage objectif et invité par le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Évolution du Climat (GIEC) à servir de réviseur expert de son prochain rapport d’évaluation, je me sens obligé de m’excuser pour la façon dont nous, écologistes, avons induit le public en erreur.

Voici quelques faits que peu de gens connaissent :

  • Les humains ne provoquent pas une «sixième extinction de masse»;
  • L’Amazonie n’est pas «le poumon du monde»;
  • Le changement climatique n’aggrave pas les catastrophes naturelles;
  • Les incendies ont diminué de 25% dans le monde depuis 2003;
  • La quantité de terres que nous utilisons pour la viande — la plus grande utilisation des terres par l’humanité — a diminué d’une superficie presque aussi grande que l’Alaska;
  • L’accumulation de combustibles ligneux et davantage de maisons situées près des forêts, et non le changement climatique, expliquent pourquoi il y a de plus et plus de dangereux incendies en Australie et en Californie;
  • Les émissions de carbone diminuent dans la plupart des pays riches et diminuent en Grande-Bretagne, en Allemagne et en France depuis le milieu des années 1970;
  • Les Pays-Bas sont devenus riches et non pauvres tout en s’adaptant à la vie sous le niveau de la mer;
  • Nous produisons 25 % de nourriture de plus que ce dont nous avons besoin et les excédents alimentaires continueront d’augmenter à mesure que le monde se réchauffera;
  • La perte d’habitat et la mise à mort directe d’animaux sauvages sont des menaces plus importantes pour les espèces que le changement climatique;
  • Les combustibles ligneux sont bien pires pour les humains et la faune que les combustibles fossiles;
  • La prévention de futures pandémies nécessite une agriculture «moins industrielle».

Je sais que les faits ci-dessus sonneront comme du «déni du climat» pour beaucoup de gens. Mais cela montre juste la puissance de l’alarmisme climatique.

En réalité, les faits ci-dessus proviennent des meilleures études scientifiques disponibles, y compris celles menées par le GIEC ou acceptées par le GIEC, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et d’autres organismes scientifiques de premier plan.

Certaines personnes imagineront, en lisant ceci, que je suis un anti-environnementaliste de droite. Je ne le suis pas. À 17 ans, j’ai vécu au Nicaragua pour montrer ma solidarité avec la révolution socialiste sandiniste. À 23 ans, j’ai collecté des fonds pour les coopératives de femmes guatémaltèques. Au début de la vingtaine, je vivais dans la semi-Amazonie, faisant des recherches avec de petits agriculteurs qui luttaient contre l’invasion de leurs terres. À 26 ans, j’ai aidé à dénoncer les mauvaises conditions de travail dans les usines Nike en Asie.

Je suis devenu environnementaliste à 16 ans lorsque j’ai organisé une collecte de fonds pour Rainforest Action Network. À 27 ans, j’ai aidé à sauver les derniers vieux séquoias non protégés de Californie. Dans la trentaine, j’ai préconisé l’utilisation des énergies renouvelables et réussi à persuader l’administration Obama d’y investir 90 milliards de dollars. Au cours des dernières années, j’ai aidé à sauver suffisamment de centrales nucléaires de leur remplacement par des combustibles fossiles pour éviter une forte augmentation des émissions.

Mais jusqu’à l’année dernière, j’ai surtout évité de dénoncer la peur du climat. C’est en partie parce que j’étais gêné. Après tout, je suis aussi coupable d’alarmisme que n’importe quel autre environnementaliste. Pendant des années, j’ai qualifié le changement climatique de menace «existentielle» pour la civilisation humaine et l’ai qualifié de «crise».

Mais surtout, j’avais peur. Je suis resté silencieux sur la campagne de désinformation climatique parce que j’avais peur de perdre des amis et du financement. Les quelques fois où j’ai eu le courage de défendre la science du climat contre ceux qui la dénaturent, j’ai subi des conséquences dures. Et donc je me suis surtout tenu à l’écart et je n’ai pratiquement rien fait pendant que mes collègues environnementalistes terrifiaient le public.

Je suis même resté aux côtés de gens de la Maison Blanche et de nombreux médias qui ont tenté de détruire la réputation et la carrière d’un scientifique exceptionnel, d’un homme bon et d’un de mes amis, Roger Pielke, Jr., un démocrate et environnementaliste progressiste de longue date qui a témoigné en faveur d’une réglementation carbone. Pourquoi ont-ils fait ça? Parce que ses recherches prouvent que les catastrophes naturelles ne s’empirent pas.

Mais ensuite, l’année dernière, les choses sont devenues incontrôlables.

Alexandria Ocasio-Cortez a déclaré : « Le monde va se terminer dans douze ans si nous ne nous attaquons pas au changement climatique. » Le groupe environnemental le plus en vue de Grande-Bretagne a déclaré que «le changement climatique tue les enfants».

Le journaliste écologiste le plus influent du monde, Bill McKibben, a qualifié le changement climatique de «plus grand défi que l’homme ait jamais rencontré» et a déclaré qu’il «anéantirait les civilisations».

Les journalistes des médias dominants ont rapporté à plusieurs reprises que l’Amazonie était «le poumon du monde» et que la déforestation était comme une bombe nucléaire qui explosait.

En conséquence, la moitié des personnes interrogées dans le monde l’année dernière ont déclaré qu’elles pensaient que le changement climatique entraînerait l’extinction de l’humanité. Et en janvier, un enfant britannique sur cinq a déclaré aux sondeurs qu’il faisait des cauchemars sur le changement climatique.

Que vous ayez ou non des enfants, vous devez voir à quel point c’est faux. J’avoue que je suis peut-être sensible parce que j’ai une fille adolescente. Après avoir parlé de la science, elle a été rassurée. Mais ses amis sont profondément mal informés et donc, naturellement, effrayés.

J’ai donc décidé que je devais parler. Je savais qu’écrire quelques articles ne serait pas suffisant. J’avais besoin d’un livre pour présenter correctement toutes les preuves.

Et donc mes excuses formelles pour notre alarmisme viennent sous la forme de mon nouveau livre Apocalypse Never: Why Environmental Alarmism Hurts Us All [Jamais l’Apocalypse : Pourquoi l’alarmisme environnemental nous blesse tous].

Il est basé sur deux décennies de recherche et trois décennies d’activisme environnemental. Avec 400 pages, dont 100 notes de fin, Apocalypse Never couvre le changement climatique, la déforestation, les déchets plastiques, l’extinction des espèces, l’industrialisation, la viande, l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables.

Quelques faits saillants du livre :

  • Les usines et l’agriculture moderne sont les clés de la libération humaine et du progrès environnemental;
  • La chose la plus importante pour sauver l’environnement est de produire plus de nourriture, en particulier de viande, sur moins de terres;
  • La chose la plus importante pour réduire la pollution atmosphérique et les émissions de carbone est de passer du bois au charbon, puis au pétrole, puis au gaz naturel, puis à l’uranium;
  • 100 % d’énergies renouvelables nécessiterait d’augmenter la superficie utilisée pour l’énergie de 0,5 % aujourd’hui à 50 %;
  • Nous devrions vouloir que les villes, les fermes et les centrales électriques aient des densités de puissance plus élevées, et non plus faibles;
  • Le végétarisme réduit les émissions de moins de 4%;
  • Greenpeace n’a pas sauvé les baleines, mais le passage de l’huile de baleine au pétrole et à l’huile de palme l’a fait;
  • Le bœuf «fermier» nécessiterait 20 fois plus de terres et produirait 300 % d’émissions en plus;
  • Le dogmatisme de Greenpeace a aggravé la fragmentation des forêts de l’Amazonie;
  • L’approche colonialiste de la conservation des gorilles au Congo a produit un contrecoup qui pourrait avoir entraîné la mort de 250 éléphants.

Pourquoi avons-nous tous été induits en erreur?

Dans les trois derniers chapitres d’Apocalypse Never j’expose les motivations financières, politiques et idéologiques. Les groupes environnementaux ont accepté des centaines de millions de dollars provenant d’intérêts dans les combustibles fossiles. Des groupes motivés par des croyances anti-humanistes ont forcé la Banque mondiale à cesser d’essayer de mettre fin à la pauvreté, mais ont rendu celle-ci «durable». Et l’anxiété au sujet de la situation planétaire, la dépression et l’hostilité face à la civilisation moderne sont à l’origine d’une grande partie de l’alarmisme.

Une fois que vous vous rendez compte à quel point nous avons été mal informés, souvent par des personnes aux motivations manifestement peu recommandables ou malsaines, il est difficile de ne pas se sentir dupé.

Apocalypse Never fera-t-il une différence? Il y a certainement des raisons d’en douter.

Les médias ont fait des déclarations apocalyptiques sur le changement climatique depuis la fin des années 80 et ne semblent pas disposés à s’arrêter.

L’idéologie derrière l’alarme environnementale — le malthusianisme — a été démystifiée à plusieurs reprises pendant 200 ans et pourtant elle est plus puissante que jamais.

Mais il y a aussi des raisons de croire que l’alarmisme environnemental, s’il ne prend pas fin, aura une puissance culturelle décroissante.

La pandémie de coronavirus est une véritable crise qui met en perspective la «crise» climatique. Même si vous pensez que nous avons réagi de manière excessive, Covid-19 a tué près de 500 000 personnes et bouleversé les économies du monde entier.

Les institutions scientifiques, dont l’OMS et le GIEC, ont sapé leur crédibilité en raison de la politisation répétée de la science. Leur existence et leur pertinence futures dépendent de nouveaux dirigeants et de réformes sérieuses.

Les faits comptent toujours et les médias sociaux permettent à un plus large éventail de voix nouvelles et indépendantes de surpasser les journalistes environnementaux alarmistes dans les publications existantes.

Les nations reviennent ouvertement à l’intérêt personnel et s’éloignent du malthusianisme et du néolibéralisme, ce qui est bon pour le nucléaire et mauvais pour les énergies renouvelables.

La preuve est accablante que notre civilisation à haute énergie est meilleure pour les gens et la nature que la civilisation à basse énergie vers laquelle les alarmistes climatiques nous ramèneraient.

Les invitations du GIEC et du Congrès sont des signes d’une ouverture croissante à une nouvelle réflexion sur le changement climatique et l’environnement. Un autre a été la réponse des climatologues, des écologistes et des spécialistes de l’environnement à mon livre. «Apocalypse Never est un livre extrêmement important», écrit Richard Rhodes, l’auteur lauréat du prix Pulitzer de The Making of the Atomic Bomb. «Il s’agit peut-être du livre le plus important jamais écrit sur l’environnement», déclare Tom Wigley, l’un des pères de la science climatique moderne.

« Nous, écologistes, condamnons ceux qui ont des vues antithétiques d’être ignorants de la science et susceptibles de biais de confirmation », a écrit Steve McCormick, l’ancien chef de The Nature Conservancy. « Mais trop souvent, nous en sommes coupables. Shellenberger offre un «amour dur»: un défi pour les orthodoxies enracinées et les mentalités rigides et autodestructrices. Apocalypse Never propose des points de vue parfois factuels, mais bien conçus qui aideront à développer le «muscle mental» dont nous avons besoin pour envisager et concevoir un avenir non seulement plein d’espoir, mais réalisable. »

C’est tout ce que j’espérais en l’écrivant. Si vous êtes arrivé jusqu’ici, j’espère que vous conviendrez que ce n’est peut-être pas aussi étrange que cela semble qu’un écologiste de longue date, progressiste et militant pour le climat ait ressenti le besoin de dénoncer l’alarmisme.

J’espère en outre que vous accepterez mes excuses.




La « fausse alerte mondiale » COVID-19, la Campagne contre le racisme et le néolibéralisme

[Source : Mondialisation.ca]

Par Prof Michel Chossudovsky

« Les médias sont l’entité la plus puissante sur terre. Parce qu’ils contrôlent l’esprit des masses, ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de rendre les coupables innocents, et c’est ça le pouvoir… Si vous ne faites pas attention, les journaux vous feront haïr les gens qui sont opprimés, et aimer les gens qui font l’oppression ».

Malcolm X

« Pendant un brillant moment, à la fin des années 60, nous avons cru que nous pouvions changer notre pays. Nous avions identifié l’ennemi. Nous l’avons vu de près, nous avions sa mesure et nous avions bon espoir de l’emporter. L’ennemi était creux là où nous avions de la substance. Toute cette substance était détruite par la balle d’un assassin. »

William Pepper (page 15, The Plot to Kill King)


Dans toute l’Amérique, ainsi qu’en Europe occidentale, une campagne contre le racisme est en cours à la suite des événements dramatiques de Minneapolis. Nos pensées vont à George Floyd, à sa famille et à ses amis. Nous sommes solidaires des Afro-Américains qui sont la cible d’assassinats par la police et de discrimination raciale. L’histoire coloniale et contemporaine a laissé des traces. Aujourd’hui, les Afro-Américains sont également victimes du néolibéralisme qui engendre la pauvreté, l’inégalité sociale et le chômage.

La campagne contre le racisme, y compris les mouvements de protestation, ne peut être dissociée de la lutte plus large contre le néolibéralisme et les instruments soigneusement conçus d’oppression économique et sociale.

À ce stade, il y a une question importante qui doit être abordée. La pandémie de la Covid-19, qui repose sur des données manipulées et une campagne de peur, détruit la vie des gens. Il s’agit d’un acte de guerre économique et sociale contre l’humanité. Elle est menée dans le monde entier.

Les preuves les plus récentes provenant d’un rapport du ministère allemand de l’intérieur qui a fait l’objet d’une fuite confirment que le virus de la COVID-19 est une « fausse alerte ». Selon l’équipe d’experts engagée par le gouvernement allemand, la COVID-19 est de moindre importance que la grippe saisonnière 2017-2018, qui a à peine fait la une des journaux. Si le rapport reconnaît les dangers pour la santé publique, il souligne néanmoins que « Le danger n’est évidemment pas plus grand que celui de nombreux autres virus. Il n’y a aucune preuve que ce soit plus qu’une fausse alerte ».

D’autres rapports arrivent à des conclusions similaires, sans parler de la manipulation des certificats de décès.

Le blocage de l’Italie au début du mois de mars a été justifié en citant des « fausses données ». Le député Vittorio Sgarbi a déclaré au Parlement que la fermeture de 60 % de l’économie italienne a été prise sur la base d’une « estimation » de 25 000 décès dus à des coronavirus.

« Ce n’est pas vrai », a-t-il déclaré. « Selon l’Institut national de la santé, 96,3% ne sont pas morts de coronavirus, mais d’autres pathologies » a déclaré Sgarbi – ce qui signifie que seulement 925 sont morts du virus et 24.075 sont morts d’autres choses a affirmé Sgarbi, « … le virus n’était guère plus qu’une grippe. Ne mentez pas ! Dites la vérité ! »

Les mensonges sont nombreux : de nombreux scientifiques et politiciens éminents se sont exprimés. Tant en Grande-Bretagne qu’aux États-Unis, le « double comptage » a été utilisé pour gonfler le nombre de cas positifs signalés.

Le sénateur Dr Scott Jensen du Minnesota « a reçu un document de 7 pages qui lui a montré comment remplir un certificat de décès comme « diagnostic COVID-19″ même lorsqu’il n’y a pas de test de laboratoire confirmant le diagnostic ». Selon Jensen :

« En ce moment, Medicare détermine que si un patient est admis à l’hôpital pour une COVID-19, vous recevez 13 000 dollars. Si ce patient COVID-19 est placé sous respirateur, vous recevez 39 000 dollars, soit trois fois plus. Personne ne peut me dire, après 35 ans dans le monde de la médecine, que parfois ce genre de choses a un impact sur ce que nous faisons ».

Dr. Sen. Scott Jensen, de Fox Interview, c’est nous qui soulignons

Pendant ce temps, les politiciens ont menti comme un arracheur de dents, les médias ont été chargés de soutenir la campagne de peur. La vie des gens est menacée. Les mensonges et les pots-de-vin sont la force motrice. Les politiciens et les scientifiques sont cooptés.

Tout cela dans le but de justifier la « distanciation sociale » et d’imposer le fameux « verrouillage » qui confine les gens dans leur maison, souvent sans revenu, sans nourriture et sans soins médicaux. Et les gens obéissent parce qu’ils ont peur.

Mais pourquoi ces questions n’ont-elles pas été soulevées par la campagne antiraciste ?

Le confinement est « raciste ». Il sert de justification au refus du droit fondamental des gens à l’emploi. C’est de l’ingénierie sociale. L’enfermement détruit nos institutions, sape la vie familiale et les relations sociales, détruit la culture, ferme les écoles et les universités, et bien sûr il appauvrit de larges secteurs de la population mondiale.

Et si la pandémie est une « fausse alerte » (rapport officiel de l’Allemagne), rien ne justifie la fermeture de l’économie.

La campagne antiraciste et le verrouillage des frontières

Le verrouillage dès le départ est utilisé comme un moyen de déstabiliser l’économie américaine et de créer un chômage massif. Pourquoi alors la campagne « contre le racisme » soutient-elle fermement le verrouillage ?

Cette campagne contre le racisme n’est pas un mouvement de protestation contre les élites financières qui font pression sur les gouvernements pour retarder le plus longtemps possible la réouverture de l’économie nationale.

Le Big Money contrôle les politiciens. Ils contrôlent les médias qui mènent la campagne de la peur. Ils sont également les créanciers de l’État, qui sont en train de concocter un paquet de prêts de plusieurs milliers de milliards de dollars pour les gouvernements endettés. Leur intention est de déréglementer le marché du travail et de ramasser les morceaux des entreprises en faillite.

Les protestations et les émeutes servent leurs intérêts. Les élites financières ne sont pas la cible du mouvement de protestation. Bien au contraire : leurs fondations milliardaires d’élite soutiennent de nombreuses ONG progressistes qui mènent la campagne contre le racisme, tout en se prononçant du bout des lèvres en faveur du Parti démocrate, qui est fermement opposé à la réouverture de l’économie étasunienne :

La campagne #WhatMatters2020 du BLM vise à maximiser l’impact du mouvement BLM en galvanisant les partisans et alliés du BLM dans les sondages de l’élection présidentielle américaine de 2020 afin de construire un pouvoir collectif et de s’assurer que les candidats sont tenus responsables des questions qui ont un impact systématique et disproportionné sur les communautés noires et mal desservies à travers le pays.

Le programme #WhatMatters2020 du BLM se concentrera sur les questions concernant l’injustice raciale, la brutalité policière, la réforme de la justice pénale, l’immigration noire, l’injustice économique, les LGBTQIA+ et les droits de l’homme, l’injustice environnementale, l’accès aux soins de santé, l’accès à une éducation de qualité, et le droit de vote et sa suppression.

Cette initiative inspirera et motivera les gens à se demander, ainsi qu’à leurs candidats, si vous abordez vraiment la question « Quelle importance en 2020 ?

« Qu’est-ce qui compte en 2020? »

Ce que BlackLivesMatter n’aborde pas, c’est que les Afro-Américains sont les victimes de la campagne de peur de la pandémie COVID-19, ce qui, dans la pratique, contribue aux divisions sociales ainsi qu’au racisme.

Il s’agit d’une escroquerie : L’enfermement crée du chômage, ce qui affecte les communautés afro-américaines à travers les États-Unis. C’est un instrument d’ »injustice économique ». C’est le néolibéralisme.

Le « dommage collatéral » économique et social de COVID-19 est le chômage de masse, la pauvreté, la mort et le désespoir. Il émane de l’establishment financier.

Soutenir le verrouillage qui crée de la pauvreté et perturbe l’activité économique dans le monde entier a de facto des connotations racistes. Pourquoi ? Parce qu’il détruit la vie des gens.

Les dommages causés par un « verrouillage économique mondial » dépassent de loin les effets du virus de la corona sur la santé.

L’objectif des élites financières, des fondations milliardaires et des philanthropes est la concentration des richesses, la faillite de l’économie réelle, le chômage de masse, l’inégalité sociale et le racisme.

Si vous êtes contre le racisme, la fin de l’enfermement, la réouverture de l’économie nationale et le rétablissement de l’emploi devraient être une priorité absolue.

Pour le dire sans détour : Il n’y a pas de mouvement de protestation de masse contre le confinement COVID-19. Les mensonges sont acceptés tels quels.

L’OMS est financée par la Fondation Gates et Big Pharma, les politiciens du monde entier sont cooptés et soudoyés. Mais en même temps, les organisations caritatives et les fondations milliardaires (dont Soros, la Fondation Ford, Rockefeller et autres) financent les ONG antiracistes « progressistes », qui agissent comme une « opposition contrôlée ».

La dissidence fabriquée et le financement de la dissidence est également une entreprise de plusieurs milliards de dollars. « Les mécanismes de « fabrication de la dissidence » nécessitent un environnement manipulateur, un processus de tordage de bras et une subtile cooptation des individus au sein des organisations progressistes ».

Et ces ONG ont décidé d’ignorer le fait que les Afro-Américains sont les victimes du néolibéralisme et du verrouillage de l’économie américaine.

Et ce verrouillage fait partie intégrante de la plate-forme électorale du Parti démocrate pour 2020, qui est un programme raciste néolibéral pro-guerre imposé par Wall Street, les grandes sociétés pharmaceutiques, le complexe militaro-industriel, etc.

Vous ne pouvez pas relancer une bataille contre l’Empire et demander ensuite à l’Empire de financer vos mouvements de protestation.

« Tout ce que la Fondation [Ford] a fait peut être considéré comme « rendre le monde sûr pour le capitalisme » , réduire les tensions sociales en aidant à réconforter les affligés, fournir des soupapes de sécurité pour les coléreux et améliorer le fonctionnement du gouvernement »

McGeorge Bundy, ancien conseiller à la sécurité nationale et président de la Fondation Ford, (1966-1979)

Le BLM ne « met » en aucun cas en danger le capitalisme mondial :

« … Black Lives Matter est de plus en plus inondé d’argent liquide, récoltant des promesses de plus de 100 millions de dollars de la part de fondations libérales [2016]… [y compris] la Fondation Ford et Borealis Philanthropy … Ce financement s’ajoute aux 33 millions de dollars du principal donateur du Parti démocrate, George Soros, ainsi qu’aux subventions du Center for American Progress. » [dirigé par John Podesta Jr., le chef de cabinet de la Maison Blanche d’Obama]

Un véritable mouvement de base

Ce dont nous avons besoin, c’est d’un véritable mouvement de base, à travers le pays, au niveau national et international, indépendant du financement des entreprises. La crise du Coronavirus est un acte de guerre contre l’humanité. Nous devons tendre la main à tous ceux qui sont victimes de la crise du coronavirus. La légitimité de la pandémie COVID-19 dépend de la peur, de la désinformation et de la soumission à une autorité supérieure.

Briser le mensonge signifie briser un projet criminel de destruction mondiale, dans lequel la recherche du profit est la force prépondérante.

Ce qu’il faut, c’est développer un large réseau de base indépendant à tous les niveaux de la société, dans les zones urbaines, les villes et les villages, les lieux de travail, les paroisses. Les organisations de travailleurs et d’agriculteurs, les associations professionnelles, les associations d’entreprises, les écoles, les syndicats d’étudiants, les associations d’anciens combattants, les groupes religieux seraient appelés à intégrer ce mouvement. La pandémie COVID-19 est basée sur un mensonge. Le consensus doit être rompu.

Michel Chossudovsky

Article original en anglais :

COVID-19, Neoliberalism and the Campaign against Racism

Traduit par Maya pour Mondialisation

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Prof Michel Chossudovsky, Mondialisation.ca, 2020




Royaume-Uni et Coronexit, le défi de Boris Johnson

[Source : Media-Presse.Info]

par Francesca de Villasmundo

A
rebours des décisions prises par de nombreux pays occidentaux, le
Royaume-Uni, sous la gouvernance de Boris Johnson, a pris un tout autre
chemin. La stratégie anti-coronavirus annoncée par le premier ministre
britannique, source de nombreuses polémiques, s’appuie sur les études de
deux scientifiques britanniques,  Sir Patrick Vallance et Chris Whitty,  qui visent à retarder le pic de contagion pour créer une immunité collective pour la majorité de Britanniques.

« Sur le front du Coronavirus, écrit La Nouva Bussola Quotidiana, la nouvelle est venue de Londres et a déjà suscité de nombreuses réactions controversées. Depuis des jours, nous nous demandons pourquoi le gouvernement de Sa Majesté n’a pris aucune des mesures restrictives qui sont imposées à travers l’Europe, l’Italie étant le chef de file du « modèle chinois » consistant à fermer tout ce qui pourrait être fermé. Partout en Grande-Bretagne, les écoles et les universités sont ouvertes et la vie se déroule selon des habitudes normales. Le championnat de football s’est poursuivi avec des stades bondés, comme nous l’avons vu cette semaine à Liverpool et à Glasgow, et seulement à partir du week-end prochain les portes des stades resteront fermées. 

Quelqu’un a parlé de folie ou d’inconscience, mais vendredi Boris Johnson, qui a reconnu que le pays était confronté à une grave urgence sanitaire, a révélé que son gouvernement avait une stratégie totalement différente pour faire face au défi de l’épidémie.

Johnson a suivi les conseils de deux experts, qu’il a appelés pour le conseiller, deux personnalités importantes de la santé britannique : Sir Patrick Vallance et le professeur Chris Whitty. Le premier est depuis 2018 le conseiller scientifique en chef du gouvernement. Il a dirigé pendant des années le secteur de la recherche de la plus grande société pharmaceutique britannique, GlaxoSmithKline. Le deuxième est le professeur Chris Whitty, médecin-chef du gouvernement britannique, épidémiologiste et expert en santé publique.

Ces deux scientifiques sont donc à la tête de la stratégie britannique, une stratégie qui fait déjà beaucoup débat. Quels sont ses points? Vallance et Whitty ont déclaré qu’ils étaient bien conscients que de nombreux pays prenaient des mesures sévères pour réprimer la propagation du coronavirus, y compris la fermeture des écoles, la fin des réunions de masse et de sévères restrictions de voyage, tandis que le Royaume-Uni a adopté un contrôle relativement modeste. Cependant, le système de restrictions pour les deux professeurs britanniques n’est pas le seul modèle possible, et il pourrait même s’avérer être un boomerang.

Les simulations informatiques effectuées par les experts indiquent que le Royaume-Uni est aux premiers stades de son épidémie, qui devrait augmenter rapidement en quatre semaines et culminer entre 10 et 14 semaines. Sir Patrick et le professeur Whitty ont déclaré qu’il était trop tôt pour imposer de sévères restrictions à ce stade. Ces restrictions pourraient durer plusieurs mois et provoquer la «fatigue d’isolement», les personnes quittant la maison au moment où l’épidémie est à son apogée. Les personnes âgées sont particulièrement à risque de développer des symptômes graves. Mais beaucoup d’entre elles sont déjà isolées. Les exclure de leur communauté à ce stade, alors que les risques sont encore relativement faibles, leur créerait des difficultés inutiles.

Les deux super experts ont également déconseillé la suspension des réunions de masse. Encore une fois, leurs modèles informatiques indiquent que cela serait moins efficace et plus perturbateur que les mesures qu’ils ont recommandées : se laver les mains et demander aux gens de s’auto-isoler s’ils présentent des symptômes de la maladie. Ces mesures, si elles sont correctement mises en œuvre, pourraient réduire le pic de cas de 20%, explique Sir Patrick.      

« Les gens sont beaucoup plus susceptibles d’attraper le virus d’un membre de la famille ou d’un ami quelque part dans un petit espace plutôt que dans un grand espace, comme un stade de sport », a-t-il dit. Et il en va de même pour les fermetures d’écoles. La fermeture des écoles pour Vallance et Whitty est efficace pour contrôler les épidémies graves de grippe, mais le Covid-19 semble affecter moins les enfants. Cela semble être confirmé par les résultats italiens, où la fermeture des écoles – comme cela a été révélé épidémiologiquement – a entraîné une diminution drastique des cas de grippe saisonnière. Pour les Britanniques, cependant, il y a un autre risque : les enfants de l’école confinés à la maison pourraient transmettre le Covid 19 – auquel ils semblent nettement plus résistants – à leurs parents et grands-parents.

La stratégie britannique est donc de retarder le début du pic de la maladie jusqu’aux mois d’été, diluant pour ainsi dire le nombre de cas. Les efforts pour l’éliminer trop rapidement risquent de faire revenir l’épidémie, peut-être au cours de l’hiver à venir, une fois les mesures extrêmes levées. Sir Vallance a expliqué qu’il faut essayer d’« étaler » le cours de l’épidémie, et non pas l’éliminer complètement en peu de temps. « Ce que nous ne voulons pas, c’est que tout le monde le prenne en peu de temps en obstruant les services de santé », a-t-il dit, mais en même temps, puisque la grande majorité des gens présentent la maladie sous une forme non grave et guérissent « en retardant les mesures restrictives nous construisons une sorte d’immunité collective afin que davantage de personnes soient immunisées contre le virus et que les infections soient réduites tout en protégeant les personnes les plus vulnérables ». Si l’on supprime quelque chose de manière très, très radicale, lorsque l’on assouplit les mesures, il y a un effet de rebond et ce rebond intervient au mauvais moment, a insisté Vallance.

L’immunité collective est un concept qui est devenu assez connu à la suite des débats sur les vaccinations : si un pourcentage suffisamment élevé d’une population a développé des défenses immunitaires, par vaccination ou grâce à l’immunité naturelle acquise en ayant eu la maladie, la circulation du virus est bien moindre et cela permet à cette partie de la population immunisée de protéger même celle qui ne l’est pas. Le pourcentage de personnes immunisées qu’il faudrait atteindre pour avoir une immunité efficace du troupeau est de 60%.

Il est important de souligner que si un scientifique comme Sir Vallance, qui dirige le secteur de la recherche et du développement d’un géant de la vaccination comme GlaxoSmithKline depuis des années, se concentre sur la vaccination naturelle, et non sur un vaccin hypothétique, cela signifie que la plupart des spéculations qui sont faites sur d’éventuels vaccins qui seront bientôt disponibles n’ont aucune consistance. Vallance a averti que le Covid-19 est susceptible de devenir un virus annuel, une infection saisonnière annuelle. Le bloquer sera impossible, au moins pendant une certaine période de temps, et il nous faut nous donc apprendre à vivre avec, et pour cette raison, cela n’a pas de sens de vivre dans un état d’urgence continue, et cela n’a aucun sens de fermer les activités économiques, productives, sociales et éducatives.

Une fois de plus, l’Angleterre témoigne de son proverbial « Restez calme et continuez ». Une ligne de réalisme, illustrée par le Premier ministre Johnson qui n’a pas voulu pour autant tromper les Britanniques : « De nombreuses familles perdront leurs proches », a-t-il déclaré. Un choix de clarté qui a rappelé celui de Winston Churchill qui avait promis « du sang, de la sueur et des larmes » pour gagner. La guerre contre l’épidémie ne sera pas courte. Aucune rhétorique telle « nous reviendrons bientôt aux embrassades » donc, mais une vision qui fait face à la réalité d’aujourd’hui dans une perspective future.

Cependant, certains pensent que cette stratégie dans son pragmatisme ne prend pas en compte les pertes qu’elle peut coûter. Pertes de personnes fragiles, âgées, immunodéprimées, qui pourraient être très élevées en raison de la propagation contrôlée de l’infection. Dommages collatéraux pour obtenir l’immunité du troupeau et la protection contre de futurs nouveaux foyers possibles. Nous verrons qui a raison. » 

Francesca de Villasmundo




Champs électromagnétiques : douze façons de se protéger

[Source : La maison du 21e siècle]

Le 12 décembre dernier, l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) a
fait l’histoire. Cet organisme à but non lucratif, qui représente plus
de 60 000 médecins, a donné son appui au projet de loi HA6358, The Cell Phone Right To Know Act
(Loi sur le droit à l’information au sujet du téléphone cellulaire)
déposé par le congressiste démocrate Dennis Kucinich. L’AAP est ainsi
devenue le premier corps médical américain d’importance à affirmer : «
Il est essentiel que toutes les nouvelles normes pour les téléphones
cellulaires et les autres appareils sans fil soient basés sur la
protection des populations les plus jeunes et les plus vulnérables afin
de s’assurer de leur sécurité tout au long de leur vie. »

Bien que
le Congrès à dominance républicaine ait laissé ce projet de loi mourir
au feuilleton, l’appui de l’AAP reflète néanmoins l’opinion médicale
grandissante à l’effet que les normes d’exposition pour les champs
électromagnétiques (CEM) de radiofréquences (RF)
émis par les appareils sans fil devraient être réexaminés pour tenir
compte de leurs effets non thermiques, comme le cancer. Selon l’AAP, les
élus américains devraient également imposer l’application d’étiquettes
d’avertissement sur les téléphones cellulaires afin d’indiquer la
quantité de radiation qu’ils émettent, en plus de financer un programme
national de recherche sur leurs conséquences pour la santé,
particulièrement chez les enfants et les femmes enceintes. « Les
nouveaux standards, écrivait le président le l’AAP Dr Thomas K. McInerny
au représentant Kucinich, vont permettre aux parents de mieux
comprendre les dangers potentiels de l’exposition à l’énergie des
radiofréquences et ainsi de protéger leurs enfants ».

La lettre de McInerny
ajoute de la crédibilité au nombre croissant d’études qui indiquent que
notre exposition croissante aux RF est un problème de santé publique
majeur. Elle constitue un contrepoids puissant aux attaques de l’industrie envers
la crédibilité de ces études et de leurs auteurs. Jusqu’à tout
récemment, les gouvernements ne tendaient pas à pécher par excès de
prudence en la matière. Pour leur part, la vaste majorité des médecins
se tiennent encore à l’écart du dossier des CEM, qu’ils connaissent peu,
se bornant à dire que les résultats des études sont contradictoires et
non concluants. Ce qu’ils ignorent, c’est que 70 % des études
scientifiques indépendantes ont démontré que l’exposition à de faibles
doses de RF peut effectivement présenter des risques à long ou moyen
terme pour la santé, notamment les cancers cérébraux, alors. C’est ce
qu’a découvert Henry Lai, professeur de bioingénierie à l’Université de Washington.
Le plus intéressant, c’est qu’il a remarqué que les deux-tiers des
études financées par l’industrie ont conclu que les RF étaient sans
danger ou même qu’elles auraient un effet protecteur!

Santé Canada minimise les risques
Les consommateurs sont souvent confondus par l’information
contradictoire qui circule au sujet de l’innocuité ou des risques des
CEM générés par différentes sources : les champs électriques (CE) et
magnétiques (CM) de fréquence extrêmement basse (60 Hz)
en provenance des lignes électriques ainsi que du filage et des
appareils domestiques; et le rayonnement de radiofréquences/micro-ondes
telles que les fréquences extrêmement élevées (300 megahertz à 3
gigahertz) utilisées par les satellites, les antennes de télévision, de
radio et de cellulaire, les téléphones sans-fil et cellulaires, les
émetteurs-récepteurs portatifs (walkie-talkies), les moniteurs pour bébé, les connexions internet sans fil (Wi-Fi) et autres technologies sans-fil.

Pour Santé Canada,
« il n’est pas nécessaire de chercher à vous protéger de l’exposition
quotidienne aux champs électriques et magnétiques de fréquence
extrêmement basse. Il n’y a aucune preuve concluante montrant que
l’exposition aux niveaux trouvés dans les maisons et les écoles du
Canada, y compris en bordure des corridors des lignes électriques, a un
effet nocif. »

Pourtant, en 2007, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirmait que « l’usage d’approches de précaution est justifié »
en matière de CEM de 60 Hz. C’est qu’en 2001, le Centre international
de recherche sur le cancer (CIRC) avait classé ce type de champs
magnétiques comme « peut-être cancérogènes » (groupe 2B) en raison du risque accru de leucémie chez les enfants surexposés. « Cette classification, affirme l’OMS
auquel le CIRC est rattaché, était basée sur des analyses groupées
d’études épidémiologiques démontrant un phénomène régulier de
multiplication par deux du nombre de leucémies infantiles associées à
une exposition moyenne à un champ magnétique du réseau dans les
habitations supérieur à 0,3-0,4 µT » (microteslas, équivalent à 3-4
milligauss).

Plus prudent face aux radiofréquences
Par
contre, en matière de micro-ondes et autres radiofréquences, Santé
Canada est plus proactif. C’est qu’en mai 2011, ce fut au tour de ces hautes fréquences d’être classées « peut-être cancérogènes » par le CIRC. Ceci
« sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du
cerveau, associé à l’utilisation du téléphone sans fil… Cette
possibilité a des implications potentielles dans le domaine de la santé
publique, notamment pour les utilisateurs de téléphones portables, leur
nombre étant en constante augmentation, surtout parmi les jeunes adultes
et les enfants. » C’est ce risque potentiel important qui a incité
Santé Canada à rappeler « aux usagers du cellulaire qu’ils peuvent
prendre des mesures pratiques pour réduire leur exposition aux RF, des
façons suivantes :

De plus en plus de jeunes sont opérés pour une tumeur au cerveau. Photo : next-up.org
  • en limitant la durée des appels sur le cellulaire;
  • en optant pour un appareil « mains libres »;
  • en remplaçant les appels sur le cellulaire par des textos.

Santé
Canada encourage les parents de prendre ces mesures afin de réduire
l’exposition de leurs enfants aux RF émises par les cellulaires, puisque
les enfants sont généralement plus sensibles à divers agents
environnementaux. »

Par ailleurs, le Ministère ajoute que « les
précautions prises pour limiter l’exposition à l’énergie RF émise par
les stations de base sont inutiles, car les niveaux d’exposition sont
normalement bien inférieurs à ceux précisés dans des normes d’exposition
axées sur la santé. » De même, en matière de Wi-Fi, Santé Canada
affirme « qu’aucune mesure de précaution n’est nécessaire, car les
niveaux d’exposition à l’énergie RF provenant de la technologie Wi-Fi
sont généralement bien inférieurs aux limites de sécurité canadiennes et
internationales ».

Or ces mêmes limites de sécurité sont désuètes
et mettent la santé publique en danger, selon des milliers de médecins
et autres scientifiques dont le Dr David O. Carpenter, professeur de
santé publique à l’Université d’Albany (New York). Il fait ainsi écho à
l’appel de l’Académie américaine de pédiatrie en faveur de l’adoption de
limites d’exposition plus sévères. « Il y a maintenant beaucoup plus de
preuves de risques à la santé pour des milliards de personnes à travers
le monde, affirme le Dr Carpenter, co-éditeur du fameux rapport BioInitiative de 2007 et de sa récente mise à jour en 2012. Le statu quo n’est pas acceptable à la lumière de l’évidence du préjudice. »

Le
risque à la santé dépend de la dose reçue, explique Santé Canada : «
Contrairement au téléphone cellulaire où l’émetteur se trouve à
proximité de la tête, de sorte qu’une grande partie de l’énergie RF
absorbée se dépose dans une région très localisée, l’énergie RF des
appareils Wi-Fi est habituellement transmise à une distance beaucoup
plus grande du corps. Cela entraîne des niveaux moyens d’absorption
d’énergie RF très faibles dans toutes les parties du corps, tout comme
l’exposition aux signaux de radiodiffusion AM/FM. »

Affirmation trompeuse, commente Katharina Gustavs, une consultante en biologie du bâtiment établie en Colombie-Brittanique : « Un coup d’œil rapide au Guide d’informations importantes du produit iPad WiFi + 3G
d’Apple révèle que son débit d’absorption spécifique maximal (DAS dans
le crâne) est de 1,19 watts par kilo pour la fréquence 2,4 gigahertz et
de 1,18 W/kg pour le réseau 1800/1900 mégahertz, ce qui est typique des
valeurs de DAS des téléphones portables. » Et dans une classe d’école,
les émissions des routeurs Wi-Fi sont des centaines de fois plus élevées
que celles des routeurs domestiques, fait remarquer l’Académie américaine de médecine environnementale.

Beaucoup d’électrosensibles doivent porter des vêtements qui les blindent contre les radiofréquences et certains déménagent même dans des cavernes.

L’électrosensibilité
Le groupe de travail BioInitiative est composé de 29 experts indépendants
qui ont passé en revue 1 800 études publiées depuis 2007 sur le rapport
entre les CEM et la santé. Ils affirment que la prépondérance de la
preuve indique que les expositions très en deçà des standards de
sécurité publique peuvent augmenter le risque de nombreuses maladies et
conditions, du cancer du cerveau et de la leucémie aux maladies cardiaques et neurologiques, en passant par l’infertilité, l’autisme et l’électrosensibilité,
en particulier chez les utilisateurs fréquents d’appareils sans-fil.
Par exemple, les standards sont de 1000 à 10 000 fois plus élevés que
les niveaux maintenant communément rapportés comme déclencheurs d’effets
biologiques, d’après le groupe BioInitiative dont fait partie
l’ingénieur électrique Yury Grigoriev, président du Comité national russe sur la protection des radiations non ionisantes.

La
médecine moderne est encore à débattre des origines des symptômes
d’électrosensibilité tels que les maux de tête, l’insomnie, les troubles
cutanés et les acouphènes (bourdonnements d’oreilles). L’Organisation
mondiale de la santé croit qu’il n’est pas prouvé que ces symptômes sont causés par l’exposition aux champs électromagnétiques
et n’exclut pas la possibilité qu’ils soient d’origine psychosomatique.
Quelques études, la plupart financées par l’industrie, en sont venues à
cette conclusion.

Mais d’autres études, par exemple celles du chirurgien cardiaque Dr William J. Rea, du Texas, de l’écotoxicologue Magda Havas Ph.D., professeure agrégée à l’université de Trent en Ontario, et du biophysicien Andrew Marino Ph.D.,
professeur de neurologie, de chirurgie orthopédique ainsi que de
biologie cellulaire et d’anatomie à l’Université de Louisiane, ont
conclu que les champs électromagnétiques sont effectivement des
déclencheurs de symptômes d’électrosensibilité.

Dr Roy Fox

« L’électrosensibilité n’est pas une phobie », nous a affirmé en entrevue le gastroentérologue Roy Fox,
professeur de gériatrie et expert en médecine environnementale à
l’Université de Dalhousie à Halifax, Nouvelle-Écosse. « Quand le système
nerveux est dans un état d’excitation élevée, en réaction à
l’environnement, on interprète cela comme de l’anxiété, relate le Dr
Fox, qui est directeur médical du Service de soins intégrés des maladies chroniques,
un centre financé par des fonds publics qui se spécialise dans le
traitement des patients souffrant des conditions chroniques complexes
telles que le syndrome de fatigue chronique et les sensibilités
environnementales. Mais lorsque vous tombez malades et que tout ce à
quoi vous êtes exposés aggrave votre condition, vous devez réduire vos
expositions environnementales de façon à ce que le corps puisse
récupérer. Nous enseignons à nos patients comment réduire les
expositions chimiques et électromagnétiques et alors leur état de santé
s’améliore. »

Certains médecins québécois sont conscients des
effets biologiques des CEM. « L’une de mes patientes souffrait de
rosacée sévère, la peau de son visage brûlait et pelait sans aucune
amélioration avec les médicaments ou les crèmes que je prescrivais,
raconte la dermatologue montréalaise June Irwin, qui pratique à
Pointe-Claire. Finalement, elle a découvert que c’est parce qu’elle
lisait beaucoup de livres sur une tablette iPad en ligne via le Wi-Fi,
et à cause de la crème à base de cortisone qu’elle utilisait.
Finalement, cinq ou six jours après avoir cessé d’utiliser le iPad, sa
condition cutanée s’est améliorée de 90 %. »

Le rapport BioInitiative conclut sans équivoque : « Un usage vigoureux du principe de précaution
et des avertissements clairs de santé publique sont nécessaires dans
l’immédiat pour prévenir une épidémie mondiale de tumeurs du cerveau due
à l’usage des appareils sans-fil. » En fait, l’épidémie a peut-être
déjà commencé, selon le London Daily Mail
du 24 avril 2012 : le taux des tumeurs du lobe temporal et frontal a
grimpé de 50 % (de 2 à 3 personnes par 100 000) entre 1999 et 2009,
selon l’Office britannique des statistiques nationales. De plus, « les
données de l’Université Segalen de Bordeaux démontrent une augmentation
annuelle de 1 à 2 % du cancer du cerveau chez les enfants ».

Des niveaux plus sûrs
C’est pourquoi le groupe de travail BioInitiative recommande
de limiter à 1 milligauss (mG) – ou 0,1 microtesla sur l’échelle
métrique – l’exposition moyenne sur 24 heures aux champs magnétiques de
60 Hz afin de protéger les enfants et les femmes enceintes. Santé Canada
adhère à la limite internationale de 1 000 mG qui ne considère que les
effets aigus et non les effets à long terme comme le cancer. En plus de
la leucémie, ces champs magnétiques sont aussi soupçonnés de causer des
maladies neurologiques ainsi que les cancers du cerveau et du sein. Ceci
notamment en stoppant la production par la glande pinéale de l’hormone
du sommeil, la mélatonine, un antioxydant très puissant qui freine la
croissance des tumeurs.

Aucune limite d’exposition internationale
n’a été établie pour les champs électriques (CÉ) de très basses
fréquences, car on les a peu étudiés. mais la surexposition a aussi été
reliée à des effets sur la santé, comme un risque accru de leucémie chez les enfants et les travailleurs de l’électricité, d’infections (aussi causées par l’électricité statique), les mutations, etc. Pour sa part, l’Institut de bau-biologie et d’écologie recommande de limiter à 1 volt par mètre l’exposition chronique aux Cé de 60 Hz.

Pour
le sans-fil, le groupe BioInitiative recommande une limite de 0,1
microwatt par centimètre carré ou 0,614 volt par mètre pour l’exposition
cumulative sur 24 heures aux radiofréquences pulsées à l’extérieur, ce
qui équivaut à une exposition à l’intérieur aussi basse que 0,01
microwatt par centimètre carré. Pour obtenir ce niveau d’exposition
cumulative, il faut éviter les équipements sans-fil autant que possible,
surtout la nuit quand le corps a besoin de reposer et de se régénérer.
Ainsi, le parlement européen recommande de réduire l’exposition aux CEM à des niveaux aussi bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre par des mesures simples et abordables, comme l’ont recommandé plusieurs pays. Par exemple, la Grande-Bretagne, l’Autriche et l’Allemagne
ont recommandé d’utiliser les connexions internet filaires au lieu du
Wi-Fi, de limiter aux urgences seulement l’usage du téléphone cellulaire
par les adolescents et d’interdire son usage aux enfants.

Magda Havas et le Dr Roy Fox seront conférenciers lors de la foire Projet ÉCOSPHÈRE Montréal, le 25 mai 2013 sur l’esplanade du Parc olympique. Peterborough.

Nous avons donc demandé à l’experte canadienne Magda Havas de nous décrire les mesures pratiques de protection à mettre en priorité. Cette professeure agrégée d’études environnementales enseigne et effectue des recherches sur les effets biologiques des contaminants environnementaux depuis plus de vingt ans à l’Université Trent, à

1. Mesurez
Commencez par mesurer les CEM d’extrêmement basse fréquence (60 Hz).
Les champs magnétiques sont créés par le courant durant la consommation.
Puisque leur niveau varie selon la quantité de courant électrique –
exprimé en ampères – qui circule dans les appareils, plus vous
économisez l’énergie, moins vous êtes exposés. Pour mesurer les pointes
d’émission de ces champs, mettez le chauffage électrique et les
principaux appareils en marche. Quant aux champs électriques, leur
intensité dépend de la tension, exprimée en voltage.

« D’abord,
dit Magda Havas, vous devez identifier à quoi vous êtes exposés à la
maison, particulièrement dans la chambre à coucher et les pièces où vous
passez le plus de temps, ainsi qu’au travail et à l’école. Pour ce
faire, vous devez soit engager un spécialiste en investigation des CEM
ou acheter un appareil pour mesurer les CEM. »

Le professeur Havas mentionne, par exemple, le populaire lecteur Tri-Field disponible
sur internet pour environ 200 $. « C’est un bon outil et je n’irais pas
beaucoup plus bas que ce montant. Par contre, il est modérément
efficace pour les champs magnétiques de très basse fréquence et pas
assez sensible pour la plupart des champs électriques de très basse
fréquence ni les radiofréquences auxquels vous serez exposés. » Pour des
appareils plus précis, il faudra visiter les sites des spécialistes
comme 3E, Essentia et Safe Living Technologies.

En
particulier, il faudra dépister les quatre sources de champs
magnétiques de 60 Hz très fortement soupçonnés de pouvoir causer la
leucémie infantile : les lignes à haute tension qui transportent le
courant produit dans les centrales, les lignes de distribution aérienne
et souterraine dans votre quartier et les transformateurs qui réduisent
sa tension. « Avec ces champs, dit Magda Havas, il n’y a pas grand chose
d’autre à faire que de déménager votre chambre à coucher le plus loin
possible. » Les lignes de transmission ou de distribution situées entre 7,6 et 15 mètres (25-50 pi) des
maisons émettent les champs les plus puissants. Par contre, l’incidence
de leucémie augmente jusqu’à 300 mètres des lignes de transmission les
plus puissantes (735 kilovolts), possiblement parce qu’elles attirent
les polluants atmosphériques en ionisant l’air Et n’oubliez pas de
mesurer les champs magnétiques sur le siège où vous installez votre
bébé. Certaines voitures (qu’elle soient à essence, hybrides ou électriques) affichent des niveaux très élevés.

2. Corrigez les erreurs de câblage
À moins que des lignes électriques soient très proches de votre maison,
les sources de champs magnétiques résidentiels les plus élevés sont
typiquement l’entrée électrique (dont il faut typiquement s’éloigner à
au moins 2 ou 3 m), les erreurs de câblage (non respect du Code de
l’électricité) ainsi que la mise à la terre de la boîte électrique sur
les tuyaux de plomberie en métal, conducteurs de ces champs. « Tout
électricien peut détecter et corriger les erreurs de câblage », dit le
Dr Havas. Si la mise à la terre est le problème, elle peut être
transférée à des tiges de métal enfouies dans le sol. Une section de la
plomberie en métal doit ensuite être remplacée par un tuyau de plastique
pour empêcher les champs magnétiques provenant de l’aqueduc de pénétrer
dans la maison par l’entrée d’eau.

mumetal.com

3. Tenez-vous à l’écart
Les champs magnétiques pénètrent la plupart des matériaux et les blinder coûte très cher. Le Metal est
un alliage utilisé comme blindage par diverses industries. Il est utile
pour des petites surfaces comme sous un siège de motocyclette, dont
l’exposition prolongée aux champs magnétiques émis par sa batterie est
soupçonnée de contribuer au cancer de la prostate.
Le fabricant MuShield Company, du New Hampshire, n’a pas voulu nous
citer de prix au téléphone car le produit est fabriqué sur mesure. Le
matériel comme tel est cinq fois plus dispendieux que l’acier.

Comme
le blindage des CM est coûteux, la meilleure solution pour réduire
votre exposition est d’éviter de passer beaucoup de temps près des
sources. La puissance des CM diminue en proportion inverse au carré de
la distance. Elle tombe généralement à zéro à une distance de quelque cm
à 2 m (6 pi) des sources intérieures majeures, comme l’entrée
électrique, et à 1 m (3 pi) des petits appareils (sur une table de nuit,
par exemple, vaut mieux utiliser un réveil-matin à pile que branché
dans le mur).

« Si les champs magnétiques sont élevés au milieu
d’une pièce, vous avez peut-être des erreurs de câblage », dit Magda
Havas. Cela peut par exemple être dû à du vieux câblage électrique sur
boutons et tubes, installé dans les bâtiments jusque dans les années
1930. Ils génèrent des champs élevés tout comme la plomberie de métal
car les deux sont des conducteurs simples : à l’inverse, quand le
courant circule dans des directions opposées dans des conducteurs en
paires parallèles ou en torsades, les deux champs qu’ils émettent
s’annulent mutuellement.

Rappelons que les champs magnétiques
traversent les matériaux de construction. Il faut donc éviter de placer
votre lit ou poste de travail près des sources majeures, comme le
câblage de 240 volts du système de chauffage, le panneau électrique
principal ou des fluorescents installés dans les murs, plafonds ou
planchers. Il est généralement suffisant de s’écarter de 2  m de ces
sources. « Le panneau électrique devrait être situé sur le mur opposé au
lit, explique Magda Havas. Dans certains cas, une distance de 3 ou 4
pieds [1 à 1,3 m] peut faire une grande différence. »

Certains
appareils électriques émettent des CM plus élevés que d’autres, tels les
cuisinières, fours à micro-ondes, aspirateurs, anciens écrans
cathodiques d’ordinateur et de télévision, séchoirs à cheveux et rasoirs
électriques. « Le temps consacré au rasage est assez limité et le corps
n’est pas exposé en totalité, dit-elle. Mais si vous réagissez déjà aux
CM, vous éviterez de préférence le rasoir électrique. »

4. Vérifier les courants telluriques
Les champs extérieurs peuvent entrer chez vous d’une autre manière
insoupçonnée : par des courants souterrains. C’est que les compagnies
d’électricité utilisent le sol pour renvoyer une bonne partie du courant
aux postes de transformation. « Peu d’experts savent comment mesurer
ces courants, dit Magda Havas. Cela nécessite de l’équipement
sophistiqué, comme un oscilloscope qui mesure les hautes fréquences
entre deux tiges de métal. Une autre méthode est la mesure sur la
plomberie en métal, qui est souvent reliée à la mise à la terre, ou sur
un évier de métal. » Pour en savoir davantage, consulter em3e.com et ecoledelaterre.

Câble armé de type BX.
bx-seatekco.com

5. Blindez-vous des champs électriques
Puis qu’ils sont créés par la tension qui est toujours aux alentours de
110 à 120 volts ou de 220 ou 240 volts, les champs électriques (CÉ)
résidentiels sont d’intensité stable qui chute radicalement à un ou deux
mètres des appareils et fils domestiques. Alors qu’ils sont plus élevés
en Europe où l’on utilise toujours la tension de 220/240 volts, les CÉ
peuvent aussi causer des ennuis en Amérique du Nord, affirme Dr Havas.
« À moins que vous n’ayez un problème de câblage, les niveaux devraient
être bas au milieu de la pièce. »

On élimine les CÉ émis par les
appareils et fils domestiques en les débranchant. Pour les câbles
circulant dans les murs, plafonds et planchers, c’est plus compliqué. On
peut mettre le circuit hors tension au panneau électrique, mais ce
n’est pas très pratique. Heureusement, ces champs peuvent être
facilement blindés par du métal. On peut par exemple les capturer et les
éliminer à l’aide d’une moustiquaire métallique mise à la terre. Les
câbles commerciaux (de type BX) sont dits armés car ils sont enrobés de
métal bloqueur de champs électriques. Ils constituent la meilleure
solution pour les personnes électrosensibles, comme les enfants. Si vous
rénovez, vous pourriez envisager de remplacer les vieux câbles non
blindés par du câble armé là où vous passez le plus de temps, soit
autour de votre lit et de votre poste de travail.

Commutateur de demande automatique.
Photo : slt.co

6. Installez un commutateur de demande automatique Une autre façon d’éliminer les champs électriques est d’installer un commutateur de demande automatique.
 Celui-ci met le câblage d’un circuit hors tension quand le dernier
appareil branché dans ce circuit est éteint. Il permet par exemple de
dormir dans un environnement exempt de CEM de 60 Hz par exemple en
éteignant la dernière lampe dans une chambre (à condition de ne pas
avoir de radio-réveil ou autre appareil en fonction). Le corps pourra
ainsi récupérer en maximisant sa production de mélatonine,
puissante hormone anti-cancer dont la sécrétion nocturne par la glande
pinéale est réduite ou carrément stoppée par l’exposition aux CEM et à
la lumière. Le commutateur de demande est d’autant plus utile que
la plupart des lampes n’ont pas de mise à la terre, ce qui explique
pourquoi elles génèrent beaucoup de CÉ, explique Magda Havas.

Un
commutateur de demande coûte 270$ et est installé par un électricien
dans le panneau électrique principal. Si les pièces à l’étage en-dessous
ou adjacentes à votre lit se trouvent sur des circuits différents, vous
devrez en installer un pour ces zones également.

Magda Havas
ajoute qu’on devrait éviter autant que possible d’avoir du métal dans et
autour du lit. « C’est très important car les ressorts et lits de métal
agissent comme des antenne qui captent et irradient les hautes
fréquences. » Le lit idéal est fait d’un cadre de bois supportant un matelas de latex naturel.

Elle
conseille aussi de vérifier que la tête de votre lit ne se trouve pas
contre un mur qui abrite du câblage électrique, surtout celui de 240
volts pour le chauffage. Assurez-vous que vous ne positionnez pas votre
lit au-dessus d’un luminaire sur le plafond en-dessous, qu’il n’y a pas
d’horloge électrique à moins de deux mètres et ne dormez pas sur un lit
d’eau (il contient un élément chauffant) ou avec une couverture
électrique. À tout le moins, il est primordial de les débrancher une
fois que le lit est chaud pour éliminer les CEM, mais il subsiste le
problème du métal qui capte et irradie les RF.

7. Mettez votre corps et vos appareils à la terre 
La mise à la terre est essentielle pour éliminer les CÉ et
l’accumulation de charges d’électricité statique. L’architecte et
scientifique de l’environnement britannique Isaac Jamieson
explique : « Les courants électriques de 50/60 Hz peuvent augmenter la
concentration locale de contaminants aériens (incluant les pathogènes)
et leur dépôt sur les surfaces avoisinantes et dans les poumons. » Selon
ce chercheur, les infections sont plus fréquentes dans les hôpitaux et
autres édifices où trois conditions sont réunies : en présence
d’appareils émettant des CÉ, quand l’humidité relative de l’air chute
sous 30 % et en présence de métaux et de matériaux synthétiques
accumulant les charges électriques.

Dans son article Building health : the need for electromagnetic hygiene, il recommande également l’usage de générateurs d’ions bipolaires (positifs et négatifs de petit diamètre) satisfaisant aux  exigences sanitaires et épidémiologiques russes SanPin,
de matériaux naturels (les édifices de béton et de métal bloquent les
‘’régimes électriques verticaux naturels’’ bénéfiques au système
immunitaire) ainsi que la mise à la terre des humains et des objets
conducteurs pour aider à neutraliser la charge excessive et les dépôts
de contaminants.

Tapis de mise à la terre vendu par earthing.com

Les scientifiques du Earthing Institute, basé en Californie, ont produit une douzaine d’articles publiés dans des revues scientifiques
et qui indiquent que la mise à la terre des personnes peut réduire
l’inflammation chronique qui conduit à de nombreux malaises et maladies.
« Il est très important d’effectuer une mise à la terre de votre corps,
estime Magda Havas. Une des raisons pour lesquelles les gens
développent une électrosensibilité est que le corps exposé à
l’électricité accumule une charge, par exemple au contact du clavier
d’ordinateur. Dans l’industrie, on recommande aux travailleurs de se
tenir, à la maison, pieds nus sur une feuille de métal pendant environ 2
à 5 minutes dans le but de drainer cet excès d’électrons. »

Encore
plus efficace, selon les recherches du Earthing Institute, serait de
travailler avec vos pieds sur un tapis de mise à la terre ou de dormir
dans les draps de coton à fin maillage d’argent, tous deux reliés à la
terre par le filage approprié. En plus de drainer les charges
électriques excessives, la mise à la terre du corps lui permet de
recevoir du sol les électrons libres anti-inflammatoires. La méthode
idéale et naturelle de se mettre à la terre est de marcher nu-pieds dans
la rosée du matin ou dans la mer, puisque le sel et les autres minéraux
combinés à l’humidité aident à acheminer ces électrons libres par la
plante de vos pieds. « Le sel d’Epsom rend l’eau du bain plus
conductrice et aide aussi à décharger les électrons en excès », explique
Mme Havas.

Jusqu’à quel point les tapis de mise à la terre
sont-ils bénéfiques pour la santé humaine? « Certaines personnes ont vu
une amélioration très importante de leur santé et d’autres sont devenues
plus malades. Cela dépend où il est branché », relate le professeur
Havas. En effet, les équipements (vendus par exemple par earthing.com)
sont reliés à la terre soit en étant branchés dans la mise à la terre
d’une prise électrique murale ou directement à l’extérieur dans le sol.

Avant
de ce faire, il faut s’assurer qu’aucun courant ne circule dans la
prise de terre murale ou le sol extérieur, pour éviter tout risque
d’électrocution ou de contact avec des micro-courants
subtils mais fortement soupçonnés d’être cancérogènes, notamment par
les chercheurs en électricité de l’Electric Power Research Institute.
 «
Votre prise de terre peut conduire du courant si le fil n’a pas été
installé correctement ou si vous vivez près d’un poste électrique ou
d’une usine utilisant le sol pour renvoyer les courants dans le réseau
électrique, explique Magda Havas. Je recommande habituellement de les
brancher à l’extérieur mais vous devez d’abord vous assurer que vous
n’avez pas de problèmes de courants souterrains. Vous devez quasiment
tester le sol au hasard, durant le jour ou la nuit. Utilisez un
multimètre pour vous assurer que le sol est sécuritaire. Le multimètre
devrait afficher zéro ou pas davantage que 0,1 volt. »

Par contre, l’épidémiologiste américain Sam Milham,
un pionnier des effets sur la santé des CEM, émet une sérieuse mise en
garde. « La majeure partie de l’électricité distribuée en Amérique du
Nord est maintenant renvoyée aux postes électriques par le sol.
Quiconque utilise un tapis de mise à la terre (MALT) risque de se
retrouver connecté au courant neutre principal – de retour de courant –
d’une centrale. Avec une MALT propre sur le plan électrique, je serais
heureux d’utiliser ces tapis, mais je suis très réticent à relier mon
corps au courant neutre de retour d’une centrale. »

Tapis ADR vendu par essentia.ca

Une autre option plus sécuritaire est le tapis ADR
(Advanced Dielectric Radiation Trap), qui a remporté neuf prix
internationaux d’invention. Ce tapis non métallique ne requiert pas de
mise à la terre et protège des champs électriques, statiques et de basse
fréquence (principalement 1 Hz à 100 kHz). Il les capture dans de l’eau
encapsulée dans une matrice de polymère. On peut le placer sur un siège
ou sous un matelas. Il est particulièrement bénéfique la nuit quand le
corps effectue la majorité de ses réparations génétiques. De différentes
grandeurs, il coûte de 32 $ à 224 $ et est vendu notamment par le
fournisseur Essentia, d’Ottawa.

Pour
vous protéger ainsi que vos appareils de la foudre, vous devriez aussi
faire vérifier votre système électrique pour vous assurer que la
résistance de sa MALT principale est sous les 500 ohms et idéalement
inférieure à 100 ohms. Mais pour neutraliser les champs électriques et
les courants souterrains, sa résistance ne devrait pas être de plus de
50 ohms, recommande l’électricien et expert des CEM français Claude Bossard dans son livre Guide de l’électricité biocompatible, publié aux Éditions Des Dessins et des Mots.

8. Réduisez l’interférence
Outre les CEM de 60 Hz, Magda Havas insiste sur la réduction des
micro-ondes et autres radiofréquences (RF) utilisées pour les
équipements sans-fil et les antennes. « Je pense que les hautes
fréquences sont potentiellement beaucoup plus dommageables » que celles
de 60 Hz, dit-elle.

Les hautes fréquences transitoires (HFT),
forme d’interférence électrique de RF communément appelée électricité
sale, tuerait bien des gens et des animaux, selon le médecin Sam Milham
qui les qualifient de « cancérogènes universels ». C’est qu’il les a
reliés à des incidences très élevées de différents cancers
(peau, utérus et thyroïde) chez des enseignants californiens fortement
exposés à ces HFT. Pour sa part, Magda Havas a aussi découvert que les
HFT affectent les taux de sucre de
façon significative ainsi que la qualité de vie des personnes aux
prises avec des désordres neurologiques comme la sclérose en plaque.

L’électricité
« sale » circule dans le sol à l’extérieur ainsi que dans le câblage
résidentiel. Ces hautes fréquences transitoires sont principalement
mesurées en kilohertz et parasitent le courant porteur de 60 Hz. Ces
décharges de hautes fréquences pulsées sont créées par la consommation
de courant non linéaire des équipements électroniques dotés d’une
alimentation électrique à découpage d’impulsions (switch-mode power supply), ainsi que par des branches d’arbres qui touchent aux lignes électriques.

L’éclairage fluorescent ainsi que les rhéostats des moteurs électroniques et les gradateurs de lumière (dimmers)
sont des sources typiques de HFT. « Certaines ampoules DEL [diodes
électroluminescentes] sont terribles et génèrent de très hauts niveaux
d’électricité sale, cela dépend de leur mode de fabrication. Même chose
avec les halogènes », dit Havas.

9. Filtrez l’électricité « sale »
Il
est impossible d’éliminer complètement les sources d’électricité sale
car le câblage domestique transporte les HFT générées par les commerces
et les usines avoisinants et distribuée à travers le réseau électrique.
Il est donc souhaitable de la filtrer, à l’instar des manufacturiers qui
éliminent l’interférence dans les télévisions et autres équipements
électroniques.

Le filtre Stetzer réduit les hautes fréquences transitoires, mesurées ici par un GS Microsurge meter.

«
Nous recommandons que les gouvernements appliquent des règlements sur
les interférences, mais jusqu’à ce que cela soit fait, il existe des
filtres que vous pouvez installer dans votre maison, dit Magda Havas.
Les seuls que j’ai testés sont les filtres Graham-Stetzer. Je m’attendais à ce qu’ils n’aient aucun effet. Or j’ai été très étonnée de constater qu’ils améliorent la santé des enseignants et le comportement des étudiantsdans
une étude que j’ai effectuée. J’étais convaincue qu’il y avait erreur!
Je ne pouvais croire que le simple fait de les brancher dans les prises
murales puisse être d’une aide quelconque, mais j’ai découvert qu’ils
réduisaient les spasmes chez environ le tiers des 30 patients affectés
de sclérose en plaque que j’ai étudiés. Ils ont même réduit les
symptômes de l’électrosensibilité.

Rayonance magnétique prise avant et après l’usage prolongé de filtres Graham-Stetzer par une personne atteinte de sclérose en plaques.

« Je suis maintenant totalement convaincue que l’électricité sale est
nuisible, ajoute professeur Havas. Des scanographies par imagerie de
résonance magnétique ont démontré que les personnes atteintes de
sclérose en plaque vivant dans des maisons où les CEM et spécialement
l’électricité sale ont été réduits ont obtenu une diminution majeure de
leurs symptômes sur une période de 7 ans. Malheureusement, ce ne sont
pas toutes les victimes de sclérose en plaque qui ont été aidées par la
filtration de l’électricité sale. »

Les filtres Graham-Stetzer
sont en fait des condensateurs qui éliminent les fréquences situées
entre 4 et 100 kHz. Magda Havas explique : « La recherche effectuée en
Russie ainsi que par le Dr Milham et moi-même sur des fermes a démontré
que lorsque l’on filtre les fréquences de 10 kHz, les vaches produisent
davantage de lait dans les 24 heures. »

Ces filtres coûtent 40$
chacun et une résidence peut en nécessiter jusqu’à une douzaine. Ils
sont vendus au Canada notamment par Pure Power Solutions, avec le GS Microsurge Meter
requis pour mesurer les niveaux de HFT. Même si elle fait une grande
promotion de ces produits, Dr Havas se défend d’être en conflit
d’intérêts avec leur manufacturier Dave Stetzer de la compagnie Stetzer Electric
basée au Wisconsin. « Stetzer ne m’a jamais fait de faveurs et n’a
jamais supporté ma recherche; et je ne vends pas de ses produits. »

Havas
ajoute que si vous réglez vos problèmes de câblage, vous abaisserez les
champs magnétiques de très basse fréquence mais nous ne vous pourrez
pas éliminer l’électricité sale générée par les appareils électroniques.
« Mais vous devez absolument corriger les erreurs de câblage d’abord
car si vous branchez un filtre dans un circuit défectueux, il peut
générer des champs magnétiques élevés à travers ce circuit qui distribue
l’électricité dans une ou plusieurs pièces. Notez également que si vous
installez un commutateur de demande automatique sur un circuit, vous
n’avez pas besoin d’y installer un filtre Graham-Stetzer puisque le
commutateur va éliminer l’électricité sale en coupant le courant lorsque
tous les appareils sont fermés. De plus le commutateur de demande ne
fonctionnerait avec un filtre Graham-Stetzer car celui-ci ne peut être
désactivé sans être débranché. »

Les onduleurs, qui convertissent
en courant alternatif (AC) le courant continu (CC ou DC en anglais pour
Direct Current) produit par les panneaux solaires et les éoliennes, sont
une autre source de HFT qui devrait être filtrée selon le professeur
Havas. Si possible, utiliser des équipements de 12 volts et des lumières
et éclairages qui peuvent fonctionner avec le CC, lequel produit peu
d’électrosmog.

Mise en garde importante : l’usage inapproprié des
filtres condensateurs risque de causer des incendies dus à la résonance
harmonique, écrit le biologiste du bâtiment Sal La Duca du New Jersey
sur son site EMF Relief
: « En règle générale l’installation d’un filtre condensateur n’est PAS
recommandée sans une évaluation approfondie du système électrique afin
d’identifier et éliminer toute erreur de câblage; elle n’est pas
recommandée si le courant du neutre emprunte des voies divergentes comme
dans une maison où l’approvisionnement électrique est à une extrémité
et où l’entrée d’eau est à l’autre extrémité; et elle n’est pas
recommandée s’il existe d’autres options pouvant éliminer le problème
(par exemple enlever les rhéostats, remplacer les fluorescents compacts
ou autres avec des ampoules incandescentes, réduire la quantité
d’appareils électroniques, etc.). »

Magda Havas commente : « Les
filtres Stetzer peuvent souvent être évités si vous corrigez les erreurs
de câblage et n’utilisez pas d’équipements électroniques dotés
d’alimentation à découpage qui génèrent de l’électricité sale [ce qui
est rare dans nos maisons modernes]. Les filtres génèrent également un
champ magnétique mais seulement à une distance de 2 pieds » (60 cm).

10. Évitez ou modérez votre usage d’appareils sans-fil
La meilleure chose à faire pour réduire votre exposition aux
radiofréquences, selon Magda Havas, est de remplacer vos équipements
sans-fil par la technologie filaire. Les sources de RF sont innombrables
: antennes de cellulaires et de rediffusion, dont celles situées sur
les toits d’édifices, les téléphones sans-fil et cellulaires, le Wi-Fi,
les moniteurs pour bébé, les jeux sans-fil, les imprimantes, etc. « Le
gouvernement est ridiculement permissif», déplore Magda Havas.

Après un récent témoignage dans un procès tenu à Montréal, celle-ci a rapporté que Santé Canada a admis
que la ligne directrice de son Code de sécurité 6 pour l’exposition aux
RF ne tient compte que des effets aigus résultant de l’échauffement des
tissus humains. Les impacts à long terme tels que le cancer du cerveau,
les problèmes de fertilité ou les maladies neurologiques et cardiaques
ne sont pas pris en considération. Les tests effectués pour établir le
Débit d’absorption spécifique (DAS) des RF en provenance des téléphones
cellulaires sont réalisés avec une tête en plexiglas, en simulant un
homme de 91 kilos (200 lbs), d’une taille de 1 m 80 (6 pi), pour 6
minutes d’utilisation.

Par ailleurs, notez que la plupart mais pas
tous les contrôles à distance de téléviseurs émettent des ondes
infrarouges plutôt que des RF. « Ils dégagent de la chaleur durant une
fraction de seconde, ce n’est pas un gros problème », explique Havas.

airtube_3e
Les écouteurs Air Tube transportent le son dans l’air comme un stéthoscope.

11. Minimisez et blindez les RF
À
défaut d’utiliser un téléphone filé, Magda Havas fait les
recommandations suivantes pour réduire votre exposition au rayonnement
d’un cellulaire : « La meilleure chose à faire est d’utiliser le mode
haut-parleur et de ne pas tenir l’appareil dans votre main. Je ne
recommande pas les écouteurs à fil car ils agissent comme des antennes
et irradient tout le long de votre corps. De plus, ils sont de mauvaise
qualité et brisent facilement. Le deuxième choix est l’écouteur Airtube
qui transmet le son dans l’air à travers un tube de caoutchouc. Quand
votre téléphone n’est pas en usage, le mode avion l’éteint et réduit les
émissions de RF au plus bas niveau accessible sans enlever la batterie
(chose souvent impossible). Autrement, un téléphone cellulaire
communique constamment avec les antennes environnantes. Ne le mettez
jamais dans votre poche, dans votre ceinture ou votre soutien-gorge. On
aurait trouvé davantage de tumeurs du sein chez les femmes qui le
rangent à cet endroit. »

La compagnie Less EMF vend divers appareils et matériaux similaires pour réduire son exposition, dont le film SKIN-BLOK pour les cellulaires.
Plusieurs autres matériaux bloquent efficacement les RF émises par vos
voisins et les antennes locales. Magda Havas fait aussi affaire avec le
fournisseur Safe Living Technologies, de Guelph en Ontario, et qui collabore avec la firme québécoise 3E.
Sa peinture Yshield, qui doit être mise à la terre, capte et élimine
bien les RF. On recommande d’appliquer trois couches pour une protection
efficace si vous êtes entouré de beaucoup de radiations. Vous choisirez
peut-être de l’utiliser seulement dans votre chambre à coucher car elle
est dispendieuse : 79 $ le litre ou 340 $ pour 5 litres. « Comme il
faut laisser les ondes s’échapper, vous ne devez pas peinturer tous les
murs, plafonds et planchers, explique Magda Havas. Par exemple, vous
pourriez peindre deux murs latéraux si vos voisins utilisateurs de Wi-Fi
sont situés à gauche et à droite de votre logement. »

Plusieurs personnes électrosensibles utilisent une solution simple pour se protéger durant la nuit : un voile de lit baldaquin
fabriqué à la main avec un tissu à maillage d’argent. Il coûte entre
972 $ et 1 775 $ selon les caractéristiques de blindage des RF. Ajoutez
152 $ à 218 $ pour un tapis de lit baldaquin. « Dans ce cas-ci, vous
devez couvrir le dessus, le dessous et tous les côtés du lit, précise
Magda Havas. Certains ne jurent que par ce produit et d’autres ne
peuvent le supporter, souvent en raison d’une mauvaise installation. »

Elle
ajoute que certains pare-vapeur d’aluminium réfléchissent efficacement
les sources extérieures de RF telles que les compteurs intelligents : «
Il faut les mettre à la terre. Mais ce n’est pas très recommandable car
si vous déménagez et que le prochain résidant utilise beaucoup
d’appareils sans-fil, il cuira littéralement chez lui car les matériaux
vont réfléchir les ondes qui rebondiront partout. Le papier mural en
aluminium peut avoir le même effet [tout comme la peinture] mais au
moins on peut l’enlever. Le vitrage de fenêtre à basse émissivité [Low-E
en anglais], qui réfléchit la chaleur radiante, constitue également un
bouclier efficace contre les radiofréquences. Si vous construisez ou
rénovez, je recommande le triple vitrage avec une ou deux couches Low-E.
La pellicule plastique à faible émissivité fabriquée par 3M et autres
manufacturiers, qui est transparente et ressemble au cellophane, peut
également être appliquée aux vitrages existants pour bloquer les RF. »

Plusieurs
personnes ont vu leurs symptômes d’électrosensibilité diminuer après
avoir recouvert leur compteur à radiofréquences d’environ 4 couches de
papier d’aluminium. Mais le biologiste du bâtiment Sal La Duca, qui est
un ancien opérateur de centrale nucléaire, croit que cette solution est
risquée : « L’aluminium est très conducteur. Si on le place à
l’intérieur d’un champ de courant alternatif [de 60 Hz ou de
radiofréquence], il développera ses propres voltages de courant et agira
comme une antenne secondaire. » De plus, il dit que sa mise à la terre
est impossible à réaliser car elle devrait être le quart de la longueur
d’onde de la fréquence que vous souhaitez bloquer.

La Duca
recommande donc d’utiliser un panneau de ciment ou du béton : « Enlevez
temporairement le compteur et son boîtier, installez une planche de
ciment – comme celles utilisées comme support pour les tuiles de bain –
sur l’attache du boîtier, et remettez en place le boîtier et le
compteur. Le ciment et le béton sont partiellement conducteurs et n’ont
pas besoin de mise à la terre; ils réduiront considérablement le signal
de radiofréquence. Si ni le compteur ni le boîtier ne peuvent être
enlevés, le panneau de ciment peut être installé de l’autre côté du mur,
mais la distance additionnelle entre le panneau et le compteur
rétrécira la zone de moindre intensité. Les solutions simples sont
largement inefficaces pour diverses raisons. »

Autre problème avec
les compteurs intelligents : ils génèrent des HFT parfois très
nuisibles, ce qui nous ramène à la question de la filtration déjà
mentionnée. C’est la raison pour laquelle plusieurs choisissent l’option
de retrait offerte par Hydro-Québec : un compteur non-émetteur
radiofréquence, à condition de payer 17$ par mois à vie, pour couvrir
les coûts de lecture humaine du compteur.

Qu’en est-il des puces
censées protéger leurs utilisateurs en harmonisant les ondes? « Je ne
les ai pas testées et elles ne changent rien au rayonnement. Cependant,
je connais des médecins qui les ont testées et cela ferait une
différence pour certaines personnes. » La naturopathe Claire Gagnon de Distribution Bioénergie, qui vend la plaquette de neutralisation Geobiotel,
précise que ce genre de produit ne bloque pas les ondes mais les rend
biocompatibles avec le corps. Il existe également des produits de
blindage utiles pour bloquer les ondes, tel le Lifewave qu’on colle à l’arrière d’un cellulaire.
« Le défaut de sa qualité, explique Mme Gagnon, c’est qu’il réduit la
qualité de la réception. Toutefois, il laisse passer une partie des
ondes car sinon vous ne pourriez pas recevoir d’appels. »

Par
ailleurs, depuis le début des années 1990, de nombreuses personnes dans
le monde ont bénéficié de la protection des dispositifs de protection
suisses EMF Bioshield inventés par l’ingénieur Jacques Surbeck. Lire à
ce sujet notre dossier Une bulle protectrice pour les électrohypersensibles.
Il en est de même pour les formes harmonisantes conçues par
l’architecte égyptien Ibrahim Karim, inventeur de la biogéométrie. Lire
notre dossier La biogéométrie, science des formes harmonisantes. Enfin, pour découvrir le Bio Harmoniseur Nanos inventé par l’infirmière américaine Rhoda Alale qui a également aidé beaucoup de gens, lire notre dossier  Comment se protéger des compteurs intelligents (réservé pour nos abonnés).

12. Désintoxiquez-vous
Finalement, un nombre croissant d’experts en CEM affirment que
l’électrosensibilité peut être déclenchée par les implants de métal et
l’empoisonnement aux métaux lourds. Le mercure dentaire peut même être libéré par les ondes émises par les cellulaires et les rayonances magnétiques, selon une étude iranienne publiée en 2008. « Le syndrome des amalgames dentaires est une cause majeure d’électrosensibilité, selon l’Australien Don Maisch Ph.D..
On a émis l’hypothèse que les amalgames de mercure agiraient comme des
micro-antennes ; quand l’utilisateur est assis devant un écran
cathodique, il se produit des altérations de courant électrique dans la
bouche (électrogalvanisme) qui peuvent nuire à la santé. On a démontré
que l’électrogalvanisme accélère la libération du mercure des amalgames.
»

Le mercure est non seulement émis par les cheminées industrielles mais aussi par les amalgames dentaires.

«
Les amalgames dentaires à base de mercure [à 50%] peuvent créer des
courants électrolytiques entre les obturations contenant différentes
mixtures de métaux ou entre les obturations et les tissus environnants,
explique le physicien britannique Cyril W. Smith, ex-conférencier sénior
à l’Université de Salford. On a vu des patients avec des taches noires
sur le palais causées par la migration du mercure. Les contacts
d’amalgame à tissus pourraient détecter des fréquences environnementales
telles que des transmissions radio, tout comme les postes à galène
(poste à cristal). On a même signalé le cas d’un dentiste qui a entendu
de la musique dans la bouche d’un patient! Les fréquences dues à la
toxicité du mercure et celles d’un téléphone mobile causent
malheureusement un stress à la branche parasympathique du système
nerveux autonome. »

C’est pourquoi Magda Havas dit qu’il est
prioritaire de simultanément réduire votre exposition aux CEM tout en
améliorant votre résistance corporelle. « Vous devez renforcer votre
système immunitaire en comblant vos besoins spécifiques. La
détoxification est également essentielle; il faut se débarrasser des
amalgames dentaires, de la nourriture toxique et des expositions au
travail. Tout comme les pesticides, les radiofréquences sont
neurotoxiques. »

Un mot de prudence : pour éviter d’être exposé
aux dangereuses vapeurs de mercure durant l’enlèvement des amalgames,
choisissez un dentiste ‘’biologique’’ formé et certifié par l’Académie internationale de médecine et toxicologie dentaire (IAOMT), recommande le médecin américain Joseph Mercola qui a subi de graves dommages rénaux aux mains d’un dentiste conventionnel.

L’IAOMT, qui fut présidée par le dentiste québécois Pierre Larose
en 2007-2008, explique sur son site web : « Les vapeurs de mercure se
dégagent continuellement des amalgames dentaires et s’accumulent dans le
corps avec le temps. Plusieurs études ont démontré que le mercure est
l’élément non-radioactif le plus toxique sur terre et qu’il peut causer
des effets physiques mesurables tels que les troubles d’apprentissage.
Les dentistes ne doivent enlever les amalgames dentaires qu’avec un
système de succion efficace, pour capturer les particules d’amalgames et
les vapeurs de mercure, tout en fournissant au patient et au personnel
une source d’air libre de mercure. »

« Les agents de chélation, le
sauna et les lavements du côlon sont efficaces pour la détoxification,
mais il faut aller en douceur, avec l’aide d’un professionnel de la
santé, pour minimiser les risques », insiste Magda Havas. Sur son site emfacts.com,
Don Maisch cite la psychiatre suédoise Ulrika Åberg : « Durant ma
pratique avec les patients sensibles à l’amalgame et électrosensibles,
j’ai rencontré environ 1200 patients et l’électrosensibilité était la
plainte principale de 300 à 400 d’entre eux. Environ 50 % de mes
patients se sentent mieux et plus résistants avec des injections de
vitamine B12 – le mercure perturbe le transport de la vitamine B12 du
sang vers le liquide céphalo-rachidien. Les patients électrosensibles
qui sont aussi sensibles à la lumière ou l’ont déjà été, peuvent faire
bon usage de PABA, acide para-aminobenzoïque. Durant la dernière année,
j’ai compris l’importance des infections cachées et des métaux
dissimulés dans les dents et les mâchoires pour la santé générale des
patients de cette catégorie. Traiter ces infections et enlever ces
métaux serait nécessaire à la guérison de ces personnes. »

Pour sa
part, la dentiste suédoise Karin Öckert a découvert que parmi 42
patients électrosensibles qui avaient fait enlever leurs amalgames, «
40% ont complètement récupéré, 24 % se sont améliorés, 26 % n’ont vu
aucun changement et 10 % sont pires qu’avant ». D’où l’importance de
faire affaire avec un dentiste « biologique » expérimenté.

Pour en savoir davantage
http://www.magdahavas.com/
http://www.earthinginstitute.net/
http://www.emfacts.com/

http://www.em3e.com
http://www.emfrelief.com/
http://www.essentia.ca/
http://www.getpurepower.ca/
http://iaomt.org http://sammilham.com/
http://slt.co/
http://stetzerelectric.com/

Les cellulaires qui émettent le moins de micro-ondes

Protocole révisé de détoxification de l’exposition au mercure

Électricité sale : Électrification et maladies de civilisation




Ça s’est passé en 1948

En 1948, ont eu lieu en particulier les événements suivants [Sources : L’internaute, Wikipédia] :

Wiener pose les bases de la cybernétique
Le
mathématicien Norbert Wiener publie en 1948 un ouvrage retentissant
intitulé, « Cybernétique, ou le contrôle et la communication dans
l’animal et la machine ». Il y définit pour la première fois la
cybernétique comme une science des mécanismes de communication et de
contrôle chez les êtres vivants, les machines et les systèmes organisés.
C’est la mesure de l’information fournie par une série de messages. Ce
livre connaît un grand succès dès sa publication. Il sera considéré
comme la référence en matière de cybernétique.
Le GATT [ancêtre de l’OMC] entre en vigueur
Le General Agreement on Tariffs and Trade (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) entre en vigueur. Signé le 30 octobre 1947 par vingt-trois pays, il a pour objectif la relance du commerce mondial par l’abaissement et l’harmonisation des barrières douanières tarifaires et quantitatives. Par la suite, le GATT fera l’objet de plusieurs négociations multilatérales, communément appelées « rounds », alors que ses membres seront de plus en plus nombreux. Les principaux cycles de négociations, comme le Kennedy Round ou le Tokyo Round, auront pour conséquence l’abaissement radical des droits de douane. Un autre, primordiale, l’Uruguay Round, portera sur les domaines de l’agriculture et des services et, au terme des discussions, aboutira à la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Assassinat de Gandhi
Le « père de la nation indienne » est assassiné de trois balles par l’extrémiste indoue Nathuram Godse lors d’une prière publique. Godse reproche à Gandhi d’être trop favorable à la cause des indiens musulmans. Durant 78 ans, Mohandas Karamchand Gandhi, dit le Mahatma Gandhi (Mahatma signifiant «Grande Âme»), aura professé la non-violence radicale, « l’ahimsa » et la résistance passive contre l’occupant britannique. Gandhi avait choisi de faire entendre sa voix par le jeûne politique jusqu’à obtenir satisfaction de ses revendications. Deux millions d’Indiens assisteront à ses funérailles.
Signature du Traité de Bruxelles
Les représentants du Benelux, de la Grande-Bretagne et de la France signent le traité de Bruxelles qui institue l’UEO (Union de l’Europe occidentale). Il s’agit d’un pacte régional d’assistance militaire et économique valable sur une période de 50 ans auquel d’autres pays peuvent se rallier. A la demande de la France, l’Allemagne est désignée comme adversaire potentiel dans la partie du traité concernant la défense commune. Les instances militaires du traité de Bruxelles seront incorporées à celles de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en décembre 1950.
Création de l’OECE [ancêtre de l’OCDE]
Afin de répartir les aides financières proposées par le plan Marshall pour faciliter la reconstruction européenne, des organismes administratifs communs sont mis en place. Ainsi, l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) est créée et chargée de dépenser équitablement les crédits entre les différents Etats d’Europe occidentale. Son but consiste aussi à renforcer les relations économiques entre ses dix-sept membres ainsi que de libéraliser les échanges commerciaux et monétaires. Mais à la fin des années 1950, l’OECE sera fragilisée par les désaccords entre les membres de la CEE et les Etats favorables à une zone de libre-échange. En 1961, l’OECE laissera place à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Congrès européen à la Haye
Sous l’impulsion du Comité international de coordination des Mouvements pour l’unité européenne, près de 800 délégués de toutes les tendances politiques européennes se réunissent à la Haye. Quelques représentants du Canada et des Etats-Unis sont également présents. C’est Winston Churchill qui est chargé de présider le congrès. En septembre 1946, lors d’un discours à Zurich, ce dernier avait déjà montré son intérêt pour une éventuelle création des « Etats-Unis d’Europe ». Ainsi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’idée d’une unité européenne revient au premier plan et se renforce dans les esprits. Le but du congrès est de mettre en place une union européenne économique, politique, culturelle et monétaire. De cette réunion naîtra le Mouvement européen et le Conseil de l’Europe.
La naissance de l’Etat d’Israël
Le jour même où s’achève le mandat britannique sur la Palestine, le président Chaïm Weizmann proclame l’Etat d’Israël. L’ancien Etat d’Israël avait disparu en 70 après Jésus Christ, lorsque Jérusalem avait été détruite par les romains. L’ONU décide d’officialiser la création d’Israël en divisant l’ancienne Palestine en deux Etats, l’un arabe, l’autre juif. Le monde arabo-musulman rejettera le compromis et attaquera aussitôt Israël.
Début du blocus de Berlin
En riposte à la décision des Alliés de violer les accords de Postdam en fusionnant les zones d’occupation américaine, anglaise et française et en instaurant le Deutschemark, Staline décide d’établir un blocus autour de Berlin. Face à ce blocage, les occidentaux ne mettront que deux jours pour trouver une solution qui évite la guerre et dont l’efficacité, tant factuelle que symbolique, est garantie : il mettent en place un blocus aérien pour ravitailler la ville. Mais, désormais, la rupture entre les deux blocs, et par conséquent entre les deux Allemagnes, semble entérinée. Même si le blocus dure moins d’un an, Berlin-Ouest revêt son statut d’enclave pour plus de quarante ans.
Déclaration universelle des droits de l’homme
L’ONU adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme. Inspirée par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, ce texte a été essentiellement rédigé par René Cassin et John Peters Humphrey. Il énonce les droits fondamentaux de tous les individus, notamment celui de l’égalité à la naissance. La valeur de ce texte est avant tout symbolique, aucune institution n’étant en mesure de le faire appliquer.
Orwell achève l’écriture de son roman « 1984 »
1984 est publié l’année suivante (en 1949).
Création du Conseil œcuménique des Églises
Le Conseil œcuménique des Églises est une organisation non gouvernementale à intérêt social et à caractère confessionnel, fondée en 1948, qui se veut une « communauté fraternelle d’Églises qui confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures et s’efforcent de répondre ensemble à leur commune vocation pour la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit ». L’objectif du COE est l’harmonie entre les chrétiens au travers de réalisations concrètes communes. Il n’a pas vocation à devenir une « super-Église ». Son siège est situé à Genève en Suisse.
Genèse de l’OTAN
L’OTAN a été signée en 1949, mais ses prémisses remontent à l’année précédente

Est-ce une simple coïncidence si la plupart de ces événements peuvent avoir un rapport avec le Nouvel Ordre Mondial, comme précurseurs, comme briques constitutives ou comme annonciateurs?
Pour rappel, le Nouvel Ordre Mondial (ou NOM, en abrégé) implique :

  • un gouvernement mondial unique (précurseur : ONU);
  • une monnaie internationale unique (précurseur : pétrodollar);
  • un système judiciaire international (précurseurs : Cour Internationale de Justice et Cour Pénale Internationales);
  • un système économique unique (précurseur : OMC);
  • un système de santé unique (précurseur : OMS);
  • une religion mondiale unique (précurseurs : COE, New Age, et Humanisme issu de la Franc-maçonnerie);
  • une armée mondiale (précurseurs : Casques bleus de l’ONU et OTAN);
  • une police mondiale (précurseur : Interpol);
  • un système éducatif unique (précurseurs : systèmes scolaires de la plupart des pays occidentaux, qui obéissent approximativement aux mêmes règles, et accessoirement Hollywood et Internet);
  • un identifiant individuel unique (précurseurs : passeports et cartes d’identité);
  • etc.?

Notons également que 1948 a été marquée par la Première Guerre Israëlo-Arabe et peut être considérée comme prélude de la Résistance au Nouvel Ordre Mondial.




Un ancien officier de la marine devenu inventeur a mis-au-point une nouvelle batterie de voiture électrique qui peu parcourir 2,500 km sans recharger.

Imaginez la satisfaction de conduire votre voiture électrique respectueuse de l’environnement sur une distance de 2 500 km sans avoir à vous arrêter pour recharger la batterie – une distance quatre fois plus grande que celle du meilleur modèle le plus cher actuellement sur la route.

Sous le capot se trouve un nouveau type de batterie révolutionnaire qui, contrairement à ceux utilisés dans les voitures électriques classiques, peut également alimenter des bus, des camions énormes et même des avions. De plus, il est beaucoup plus simple et moins coûteux à fabriquer que les batteries actuellement utilisées par des millions de véhicules électriques dans le monde – et contrairement à ces batteries, elles peuvent facilement être recyclées.

Cela pourrait ressembler à un fantasme de science-fiction. Mais ce n’est pas. Vendredi dernier, l’inventeur de la batterie, l’ingénieur britannique et ancien officier de la Royal Navy, Trevor Jackson, a signé un contrat de plusieurs millions de livres sterling pour le début de la fabrication de l’appareil à grande échelle au Royaume-Uni.

Trevor Jackson, 58 ans, ingénieur inventeur de batteries, originaire de Tavistock (Devon), 58 ans, a signé un contrat de plusieurs millions de livres sterling pour commencer à fabriquer l’appareil à grande échelle au Royaume-Uni.
Trevor Jackson, 58 ans, ingénieur inventeur de batteries, originaire de Tavistock (Devon), 58 ans, a signé un contrat de plusieurs millions de livres sterling pour commencer à fabriquer l’appareil à grande échelle au Royaume-Uni.

Austin Electric, une société d’ingénierie basée à Essex, qui détient désormais les droits d’utilisation de l’ancien logo de Austin Motor Company, commencera à en intégrer des milliers dans des véhicules électriques l’année prochaine. Selon le directeur général d’Austin, Danny Corcoran, la nouvelle technologie est un «changeur de jeu».

«Cela peut aider à déclencher la prochaine révolution industrielle. Les avantages par rapport aux batteries de véhicules électriques traditionnels sont énormes », a-t-il déclaré.

Peu auront entendu parler de l’extraordinaire invention de Jackson. La raison, dit-il, est que, depuis que lui et sa société Metalectrique Ltd ont mis au point un prototype il y a dix ans, il s’est heurté à une opposition déterminée de la part de l’industrie automobile.

Il a toutes les raisons de ne pas céder le terrain à un concurrent qui pourrait, avec le temps, rendre sa technologie obsolète. Les sceptiques de l’industrie automobile affirment que la technologie de Trevor n’a pas été prouvée et que ses avantages sont exagérés.

Mais une évaluation indépendante réalisée par l’agence gouvernementale UK Trade and Investment en 2017 a révélé qu’il s’agissait d’une «batterie très attrayante» basée sur une technologie «bien établie» et qu’elle produisait beaucoup plus d’énergie par kilogramme que les types de véhicules électriques standard.

Changeur de jeu: la pile à combustible aluminium-air stocke beaucoup plus d'énergie qu'une batterie conventionnelle
La pile à combustible aluminium-air stocke beaucoup plus d’énergie qu’une batterie conventionnelle 

Il y a deux ans, les constructeurs automobiles ont fait pression sur le Foreign Office pour l’interdire d’une conférence prestigieuse devant l’ambassade britannique à Paris, à l’intention des entreprises et des gouvernements européens. offre pour l’exclure a échoué. Maintenant, avec la signature de l’accord avec Austin, il semble qu’il soit enfin sur la voie du succès.

Il a également obtenu une subvention de 108 000 £ pour la poursuite des recherches de l’Advanced Propulsion Center, partenaire du département des entreprises, de l’innovation et des compétences. Sa technologie a été validée par deux universités françaises.

Il a déclaré: «La bataille a été dure, mais je fais enfin des progrès. De tout point de vue logique, c’est la voie à suivre.

Jackson a commencé à travailler sur de nouvelles façons d’alimenter les véhicules électriques après une brillante carrière d’ingénieur. Il a travaillé pour Rolls-Royce à Derby, où il a participé à la conception de réacteurs nucléaires, puis à une commission dans la Royal Navy, où il a été lieutenant à bord de sous-marins nucléaires, gérant et entretenant leurs réacteurs.

Avant de créer sa propre entreprise en 1999, il travaillait pour BAE Systems, où il a commencé à rechercher des moyens alternatifs et verts d’alimenter les véhicules. À ce moment-là, lui et sa partenaire, Kathryn, étaient mariés. Le couple a huit enfants âgés de 11 à 27 ans et vit à Tavistock, aux abords de Dartmoor, dans le Devon.

En 2001, il a commencé à étudier le potentiel d’une technologie mise au point dans les années 1960. Les scientifiques avaient découvert qu’en plongeant l’aluminium dans une solution chimique appelée électrolyte, ils pouvaient déclencher une réaction entre le métal et l’air afin de produire de l’électricité. A cette époque, la méthode était inutile pour les batteries commerciales car l’électrolyte était extrêmement toxique et caustique.

Après des années d’expérimentation dans son atelier du village de Callington, en Cornouailles, l’initiative européenne de Jackson a été de mettre au point une nouvelle formule d’électrolyte qui ne soit ni toxique ni caustique.

“Je l’ai bu en le prouvant aux investisseurs, je peux donc attester de l’innocuité”, déclare Jackson. Un autre problème avec la version des années 1960 était qu’elle ne fonctionnait qu’en aluminium totalement pur, ce qui coûte très cher.

Mais l’électrolyte de Jackson fonctionne avec beaucoup de métal de pureté inférieure, y compris les canettes de boissons recyclées. La formule, qui est top secret, est la clé de son appareil.

Techniquement, il devrait être décrit comme une pile à combustible, pas une batterie. Quoi qu’il en soit, il est si léger et puissant qu’il pourrait maintenant révolutionner les transports à faible émission de carbone, car ils fournissent une quantité d’énergie considérable.

Jackson m’a fait une démonstration. Il coupa le dessus d’une canette de Coca-Cola, la vida, la remplit d’électrolyte et y coupa des électrodes, alimentant ainsi une petite hélice. “L’énergie qui en résulte fera tourner l’hélice pendant un mois”, a-t-il déclaré. “Vous pouvez voir ce que cette technologie pourrait faire dans un véhicule si vous la redimensionnez.” À la suite de l’accord passé la semaine dernière avec Austin, c’est exactement ce qui va se passer. Trois projets immédiats sont sur le point d’entrer en production.

Le premier consiste à fabriquer pour le marché asiatique des “tuk-tuks” – les taxis à trois roues utilisés par le duc et la duchesse de Cambridge la semaine du 14 octobre 2019 lors de leur visite royale au Pakistan. La seconde consiste à fabriquer des vélos électriques, qui seront moins chers et dureront beaucoup plus longtemps que ceux des concurrents.

Enfin et surtout, la société produira des kits permettant de convertir les voitures à essence et diesel ordinaires en véhicules hybrides, en les équipant de cellules aluminium-air et de moteurs électriques sur les roues arrière.

Un conducteur pourra choisir de faire fonctionner la voiture au mazout ou à l’électricité. Selon M. Jackson, chaque conversion coûtera environ 3 500 £ et sera disponible au début de l’année prochaine. Ceci, ajoute-t-il, sera le tremplin vers un véhicule électrique à propulsion électrique alimenté par des piles à combustible air-aluminium. L’industrie automobile a déjà investi massivement dans un type de batterie très différent, le lithium-ion.

Également présentes dans des appareils tels que les ordinateurs et les téléphones portables, les batteries lithium-ion sont rechargeables. Presque tous les véhicules électriques sur la route les utilisent. Mais ils ont de gros inconvénients. En plus du lithium, ils contiennent des substances rares et toxiques telles que le cobalt. Ils peuvent exploser ou prendre feu, comme en témoignent les nombreux incidents qui ont contraint Samsung à rappeler des dizaines de milliers de téléphones Galaxy Note 7 en 2016.

Avec le chargement répété, les modèles de la taille d’une voiture finissent par être épuisés. Les recycler pour récupérer le cobalt et le lithium est extrêmement coûteux – environ cinq fois plus que le coût de leur élimination et de tout recommencer à zéro.

L’aluminium, en revanche, est le métal le plus abondant de la planète. La plupart des usines qui le raffinent à partir de minerai ou de déchets recyclés sont alimentées par des énergies vertes et renouvelables, telles que des barrages hydroélectriques.

Et une fois qu’une pile à combustible en aluminium-air est épuisée, elle peut être recyclée à très bas coût. Selon Jackson, le coût du recyclage signifie que les coûts de fonctionnement d’une voiture à air-aluminium s’élèveraient à 7 p / km. Le coût de l’essence d’un petit hayon revient à environ 12 pence par mille. Plus important encore, les batteries lithium-ion sont lourdes.

Des tests accrédités ont montré que, pile à combustible, la pile à combustible de Jackson produit neuf fois plus d’énergie que le lithium-ion: neuf fois plus de kilowattheures d’électricité par kilogramme. Le constructeur de voitures électriques de luxe Tesla a déclaré que son modèle S avait une autonomie de 370 km. Jackson dit que si vous conduisiez la même voiture avec une cellule aluminium-air qui pesait le même poids que la batterie lithium-ion, la autonomie serait de 2 700 km. Les cellules aluminium-air prennent également moins de place.

Jackson affirme que si la Tesla était équipée d’une pile à combustible aluminium-air de la même taille que sa batterie actuelle, elle pourrait fonctionner sans escale sur 1 500 milles (2,500 km) – presque assez pour aller de Land’s End à John O’Groats et inversement. . Une famille britannique moyenne – dont la voiture parcourra 7 900 km par an – n’aurait besoin de changer de pile à combustible que quelques fois par an.

Les scientifiques appellent le rapport poids-énergie «densité d’énergie». Selon Jackson, étant donné que les piles à combustible aluminium-air ont une densité beaucoup plus grande que les batteries au lithium-ion, elles pourraient être utilisées dans les bus ou les gros camions. Si ces véhicules étaient alimentés au lithium-ion, leur poids serait trop lourd, la batterie pesant tout autant que le fret.

Il dit: “Vous pouvez facilement empiler de nombreuses cellules dans ce type de véhicule. Après tout, se débarrasser de leurs réservoirs de carburant diesel vous donnera beaucoup d’espace.” Jackson ajoute que les cellules aluminium-air pourraient également être utilisées dans les avions. «Nous sommes en discussion avec deux avionneurs. Ça ne va pas convenir aux jets. Mais cela fonctionnerait dans les avions à hélices et conviendrait aux vols de passagers et de fret à courte distance. ‘

Pendant ce temps, le coût brut d’une nouvelle cellule aluminium-air est beaucoup plus bas.

Selon Jackson, la batterie coûte environ 30 000 £ dans une Tesla. Une pile à combustible en aluminium-air qui permettrait de faire fonctionner la même voiture plus longtemps ne coûterait que 5 000 £.

Les conducteurs dont les voitures dépendent du lithium-ion doivent charger leurs batteries sur le secteur quand ils sont épuisés – un processus qui prend beaucoup de temps, souvent du jour au lendemain. Mais lorsqu’une cellule aluminium-air s’épuise, le conducteur la remplace simplement par une nouvelle.

Au lieu d’un vaste réseau de points de recharge, il suffit d’échanger des cellules, tout comme les clients échangent déjà des bouteilles de propane.

Selon Michael Jackson, l’échange d’une batterie prend environ 90 secondes.

Corcoran et lui affirment qu’ils sont en «discussions avancées» avec deux grandes chaînes de supermarchés pour fournir cette installation.

“Tout le monde sait que si nous voulons vraiment atteindre l’objectif du zéro objectif d’émissions de gaz à effet de serre fixé par le gouvernement d’ici 2050, le problème le plus difficile est celui des transports”, a déclaré Jackson. «Nous n’allons tout simplement pas faire cela avec le lithium-ion. En dehors de toute autre chose, ce n’est pas utile pour les camions, qui brûlent de grandes quantités de combustibles fossiles.

“Je sais que nous luttons contre des intérêts féroces, mais les avantages technologiques et environnementaux de l’aluminium-air sont énormes – et la Grande-Bretagne a une chance de devenir le leader mondial dans ce domaine.”

Corcoran ajoute: “Si vous voulez faire quelque chose pour l’environnement, vous pouvez le faire. Vous pouvez le faire maintenant, avec ce produit. “

Source: https://www.dailymail.co.uk/news/article-7592485/Father-eight-invents-electric-car-battery-drivers-1-500-miles-without-charging-it.html?ito=amp_twitter_share-top




La guerre de la 5G – L’homme vs la technologie

[Source : Dr. Mercola Fr via Sott]



En bref

  • La 5G fonctionne principalement avec des bandes d’ondes
    millimétriques, dont on sait qu’elles provoquent des sensations de
    brûlure douloureuses. Elles sont également associées à des troubles
    oculaires et cardiaques, à l’affaiblissement du système immunitaire, à
    des dommages génétiques ainsi qu’à des problèmes de fertilité
  • La FCC reconnait qu’aucune étude n’a été effectuée ni financée par
    l’agence ou par l’industrie des télécommunications, s’agissant de la
    sécurité de la 5G, et qu’aucune n’est programmée
  • La FCC a été ‘piégée’ par l’industrie des télécommunications, qui a
    perfectionné les stratégies de désinformation employées avant elle par
    l’industrie du tabac

Dr. Mercola

L’exposition aux champs électromagnétiques (EMF) et aux rayonnements
radiofréquences (RF) représente dans notre monde moderne un danger de
plus en plus important pour la santé.

Le site internet ‘Cellular Phone Task Force’ (« Groupe d’étude sur
les téléphones portables ») possède une longue liste de gouvernements et
d’organisations qui ont émis des mises en garde ou interdit différents
types de technologies sans fil, dans différentes circonstances, depuis
1993.

Les nombreuses préoccupations soulevées par la 5G en matière de santé



(Vidéo en anglais)

Le magazine Fortune rapporte que Sunil Rajgopal, analyste de Wall
Street, a récemment signalé que les préoccupations de plus en plus
nombreuses en matière de santé risquaient de retarder l’implantation de
la 5G.

Certains pays ont déjà pris des mesures pour ralentir le déploiement
de la 5G en raison des risques qu’elle présente pour la santé, souligne
Sunil Rajgopal. La question est : peut-on la stopper ?

Les essais de 5G ont récemment été interrompus à Bruxelles, en
Belgique, et la Suisse a retardé le déploiement de sa 5G afin de créer
un système qui permette de contrôler les rayonnements.

La ville de Syracuse, dans l’état de New York, essaye également de
mettre en place des mesures de protection, et a « négocié le droit de
réaliser des inspections de sécurité des antennes 5G sur demande », afin
d’apaiser les inquiétudes de la population.

Quel niveau d’EMF l’Homme peut-il supporter ?

L’exposition aux EMF, à de nombreuses fréquences ayant des effets biologiques, telles que celles qu’utilisent les téléphones portables et les Wifi, a été multipliée par environ 1 quintillon en cent ans.

Malheureusement, l’exposition aux EMF est aujourd’hui si généralisée
qu’il est devenu pratiquement impossible de réaliser des études
démographiques contrôlées, car plus aucune population n’échappe
totalement aux rayonnements ni à leurs effets.

Du fait qu’il n’existe plus de groupe de contrôle, il est aujourd’hui très difficile de déterminer leurs effets réels.

Ceci étant dit, une étude d’exposition contrôlée a été réalisée,
révélant que les rayonnements ne sont pas aussi inoffensifs que le
pensent les gens, et de loin.

Au début du 20ème siècle, les États-Unis présentaient deux types de
population : la population rurale, et la population urbaine. Les régions
urbaines étaient généralement reliées aux réseaux électriques, tandis
que les zones rurales ne l’ont été qu’à partir des années 1950.

Les problèmes de santé liés à l’exposition à la 5G

Les préoccupations supplémentaires que font naître la 5G sont liées
aux ondes millimétriques (MMW). On sait que cette largeur de bande, qui
se situe essentiellement entre 30 gigahertz (GHz) et 300 GHz, peut
traverser la peau de l’Homme sur une profondeur allant jusqu’à 2
millimètres, provoquant une sensation de brûlure.

C’est précisément pour cette raison que les MMW ont été choisies
comme agent de lutte antiémeute (Active Denial System) par le
département américain de la défense. Les MMW sont également utilisées
dans les scanners corporels que l’on trouve dans les aéroports.

La recherche a montré que les canaux sudorifères présents dans la
peau agissent comme des récepteurs, ou des antennes, pour les
rayonnements de la 5G, et font ainsi pénétrer les rayonnements dans
l’organisme en provoquant une élévation de la température. Ceci explique
en partie l’effet douloureux.

Les MMW sont également associées à :

  • Des problèmes oculaires chez le rat, tels que l’opacité du
    cristallin, associée au développement de la cataracte, et à des dommages
    oculaires chez le lapin
  • Chez le rat, des effets sur la variabilité de la fréquence
    cardiaque, un indicateur de stress, et des modifications du rythme
    cardiaque (arythmie) chez la grenouille
  • Des douleurs
  • L’affaiblissement du système immunitaire
  • Une diminution de la croissance et à l’augmentation de la résistance des bactéries aux antibiotiques

Comprendre les mécanismes nuisibles des EMF

Ainsi qu’il est expliqué dans mon interview de 2017 du Dr. Martin Pall, professeur émérite de biochimie et de sciences médicales à l’université d’état de Washington, le principal danger des EMF en général est qu’elles provoquent un stress oxydatif excessif qui entraine un dysfonctionnement des mitochondries.

Selon Martin Pall, les CCVD sont 7,2 millions de fois plus sensibles
aux rayonnements micro-ondes que les particules chargées présentes à
l’intérieur et à l’extérieur de nos cellules, ce qui signifie que les
standards de sécurité pour cette exposition sont 7,2 millions de fois
trop élevés.

Les rayonnements micro-ondes basse fréquence ouvrent vos CCVD,
permettant un apport anormal d’ions calcium dans les cellules, ce qui
active l’oxyde nitrique (NO) et le superoxyde, qui réagissent presque
instantanément pour former du péroxynitrite.

Ceci entraîne la fabrication de radicaux libres carbonates, des
espèces réactives de l’oxygène parmi les plus nocives connues, dont on
pense qu’elles sont à l’origine de nombreuses maladies chroniques
actuelles.

Votre organisme est capable de réparer ces dommages grâce à une
famille de 17 enzymes différentes, que l’on appelle les poly
(ADP-ribose) polymérases (PARP).

Cependant, si les PARP fonctionnent bien, elles ont besoin de NAD+
comme carburant, et lorsqu’elles en manquent, elles cessent de réparer
votre ADN.

Le cancer n’est pas le principal danger que font courir les EMF

La tension électrique dans notre organisme joue un rôle important au
regard de la santé et des maladies. L’électricité produite par votre
corps permet à vos cellules de communiquer et d’exécuter les fonctions
biologiques de base qui sont nécessaires à votre survie.

Toutefois, votre organisme est conçu pour fonctionner à des niveaux et à des fréquences très spécifiques.

Il semble logique que le fait d’être entouré d’EMF d’origine humaine,
qui sont 1 quintillion de fois plus élevées que les EMF naturelles de
la Terre, puisse interférer avec la capacité de votre ADN à recevoir et à
transmettre des signaux biologiques.

Le risque de cancer du cerveau est probablement réel

Si les maladies cardiovasculaires, la démence et l’infertilité
surpassent le risque de cancer du cerveau, ce risque existe bien, et
pourrait être bien plus préoccupant que ce que nous imaginons pour les
jeunes enfants, qui grandissent en étant entourés de technologies sans
fil.

Le fait est que nous ne saurons que dans dix ou vingt ans, lorsque
les jeunes enfants d’aujourd’hui auront grandi, si leur exposition in
utéro et l’utilisation précoce de téléphones portables augmente
l’incidence du cancer du cerveau.

De plus en plus de recherches suggèrent que les rayonnements émis par
les téléphones portables influent certainement sur ce risque, et il est
difficile d’ignorer les nombreux rapports anecdotiques convaincants qui
existent à ce propos.

La FCC est la proie d’intérêts, et n’est pas une agence fiable

Le Dr. Davis souligne également un autre problème crucial, le fait
que la FCC a été ‘piégée’ par l’industrie des télécommunications, qui a
perfectionné les stratégies de désinformation employées avant elle par
l’industrie du tabac.

La 5G compromet les prévisions météorologiques

Fait intéressant, en dehors de ses répercussions potentielles sur la
santé, un réseau 5G mondial compromettrait également notre capacité à
établir des prévisions météorologiques ce qui, en plus de faire courir
des risques aux populations civiles, mettrait en péril les forces
navales.

Selon un article paru récemment dans la revue ‘Nature’, une
couverture étendue de la 5G empêcherait les satellites de détecter les
variations de vapeur d’eau, qui permettent aux météorologues de prévoir
les changements de météo et les orages.

Informez-vous à propos des dangers de la 5G pour la santé, et protégez votre famille de ses effets nocifs

J’écris actuellement un livre sur les dangers des EMF, qui sera une
source d’information complète sur les technologies actuelles.

En attendant, pour en savoir plus à propos de la 5G et vous aider à
informer votre entourage, vous pouvez télécharger une fiche
d’information de deux pages sur la 5G, sur le site de l’Environmental
Health Trust.

Vous trouverez également sur ce site une longue liste d’études
scientifiques publiées qui démontrent l’existence de sources
d’inquiétudes.

Pour réduire votre exposition aux EMF, consultez les conseils ci-dessous et appliquez-les au mieux, dans la mesure du possible.

Mesures de protection pour la nuit
Utilisez des filtres Stetzer ou Greenwave pour
éliminer les surtensions transitoires de votre réseau électrique, et
utilisez un appareil de mesure pour vérifier qu’elles se situent dans
les limites de sécurité.
Utilisez un réveil à pile, idéalement non lumineux.
J’utilise personnellement un réveil parlant, comme en utilisent les
malvoyants.
Envisagez de placer le lit de votre bébé dans votre
chambre au lieu d’utiliser un moniteur de surveillance. Vous pouvez
également choisir d’utiliser un moniteur câblé.
Si vous devez utiliser la Wifi, éteignez-là lorsque
vous ne l’utilisez pas, en particulier la nuit. L’idéal est de câbler
l’ensemble de votre maison pour pouvoir vous passer de la Wifi. Il est
important de comprendre que si vous avez un routeur Wifi, cela revient à
avoir une antenne relais dans votre maison. L’idéal est d’éliminer la
Wifi et d’utiliser une simple connexion câblée Ethernet.

Si vous avez absolument besoin d’un routeur, vous pouvez le placer
dans une housse de protection anti-rayonnements lorsque vous ne
l’utilisez pas. Vous trouverez des accessoires de protection en ligne,
mais vous pouvez en fabriquer vous-même avec du tissu de la marque Swiss
Shield.
Si votre ordinateur portable n’est pas équipé d’un port Ethernet,
un adaptateur Ethernet USB vous permettra de vous connecter à internet
via une connexion câblée.

Pour bénéficier d’une protection renforcée, vous
pouvez peindre les murs et le plafond de votre chambre avec une peinture
spéciale qui bloque les RF provenant de sources extérieures, telles que
les antennes relais, les compteurs intelligents et les antennes radio
et télé.
Les fenêtres peuvent être protégées par un écran ou un film
anti-ondes métallisé. Pour votre lit, vous pouvez opter pour un ciel de
lit de protection anti-ondes.
Méthodes pour réduire l’exposition superflue aux EMF dans la journée
Pour réduire votre exposition aux EMF dans la
journée, vous pouvez utiliser des filtres Stetzer pour réduire la
production d’électricité sale ou d’interférences électromagnétiques.
Vous pouvez également les emporter au travail ou lors de vos
déplacements.
Il s’agit sans doute de la meilleure méthode qui soit pour réduire
les dommages provoqués par l’exposition aux EMF, dont la plupart sont
générés par des fréquences que ces filtres parviennent à bloquer.
Utilisez un câble Ethernet pour connecter votre
ordinateur à internet, et veillez à placer votre ordinateur portable en
mode avion. Évitez également les claviers, boules de commande, souris,
systèmes de jeux, imprimantes et téléphones fixes sans fils. Optez pour
les versions filaires.
Évitez de porter votre téléphone portable sur vous à
moins qu’il ne soit en mode avion, et ne le laissez pas dans votre
chambre lorsque vous dormez, sauf également s’il est en mode avion. Les
téléphones portables peuvent émettre des signaux même lorsqu’ils sont en
mode avion, et c’est pourquoi je place le mien dans un sac de Faraday.
Ils sont vraiment très abordables et ne coûtent que 10 dollars les
deux. Je les ai testés et ils sont vraiment très efficaces pour bloquer
les rayonnements.
Lorsque vous utilisez votre téléphone portable,
servez-vous de la fonction haut-parleur et tenez-le au moins à 90 cm de
vous. Essayez de réduire au maximum le temps que vous passez au
téléphone.
J’utilise le mien généralement moins de 30 minutes par mois, et
principalement lorsque je suis en déplacement. Utilisez plutôt des
logiciels de VoIP qui permettent de téléphoner en vous connectant à
internet via un câble ou, mieux encore, utilisez un téléphone fixe.
Mesures de protection générales pour la maison
Si vous utilisez encore un four à micro-ondes, je
vous recommande de le remplacer par un four à convection vapeur, qui
réchauffera vos plats tout aussi rapidement, mais de façon bien plus
sûre.
Évitez d’utiliser des dispositifs « intelligents »
et des thermostats qui fonctionnent avec une signalisation sans fil.
Cela comprend toutes les nouvelles télévisions « intelligentes » (ou «
smart TV »).
Elles sont qualifiées d’intelligentes car elles émettent un signal
Wifi, et contrairement à ce que vous pouvez faire avec votre ordinateur,
il n’est pas possible d’éteindre ce signal. Envisagez d’utiliser un
grand écran d’ordinateur comme télévision, qui n’émet pas de signal
Wifi.
Remplacez les ampoules LFC par des ampoules à
incandescence. L’idéal est d’éliminer toutes les lampes fluorescentes de
votre maison. Elles émettent non seulement une lumière malsaine, mais
elles vous transmettent surtout du courant électrique lorsque vous vous
en approchez.
Les rhéostats sont une autre source d’électricité
sale, il vaut donc mieux installer des interrupteurs classiques on/off
que des rhéostats.
Refusez l’installation de compteurs intelligents
dans la mesure du possible, ou placez une protection sur les compteurs
intelligents déjà en place : il a été démontré que certaines protections
réduisent les rayonnements de 98 à 99 %.

[Voir aussi :




Premier procès en Grande-Bretagne contre le 5G – Et le peuple a gagné

[Source : Stop Mensonges]

Mark Steele, un militant 5G, a souligné
les dangers d’un déploiement 5G secret par le conseil municipal de
Gateshead où les résidents se plaignent de l’augmentation des maladies
et du cancer dans la zone touchée.

Il y a suffisamment de preuves pour
conclure que les nouveaux réseaux 5G intelligents sur le dessus des
nouveaux lampadaires à LED émettent des fréquences de rayonnement de
classe 1 et devraient être traités comme un danger pour le public.

Le Conseil Gateshead a réfuté par
ignorance des preuves claires et a créé de fausses allégations sur des
messages de médias sociaux et des dépliants imprimés affirmant que Mark
Steele répand Pseudo Science et que les réseaux ne sont pas dangereux ou
5G :

« Soyez assuré qu’il n’y a aucun fondement scientifique ou preuve crédible pour ces histoires alarmantes sur les lampadaires qui causent le cancer et d’autres maladies. »

Ils ont abusé des pouvoirs de la police pour bâillonner Mark Steele et hier, il a laissé un homme libre et le conseil municipal de Gateshead pour débourser 11 000 £ de l’argent des contribuables pour couvrir les frais de justice, ce qui équivaut à une triste ignorance.

Au tribunal, aucun des fonctionnaires du Conseil n’a pu expliquer ce qu’est le 5G et leur expert gouvernemental de premier plan a refusé d’assister à l’audience de la Cour. En conclusion, le juge a refusé de bâillonner Mark en déclarant :

« Le public a le droit de savoir. »



VEUILLEZ UTILISER LE MODÈLE DE DEMANDE D’ACCÈS À L’INFORMATION POUR CONTESTER LÉGALEMENT VOTRE CONSEIL MUNICIPAL AU SUJET DE 5G ET DES VILLES INTELLIGENTES : Smombiegate.org

La question secrète du déploiement de la
5G à Gateshead est maintenant officiellement d’intérêt public et sera
traitée comme une affaire marquante pour que d’autres personnes
commencent à utiliser la décision de la Cour pour contester leurs
conseils.

Nous savons que Surrey, Westminster et Luton ont tous ces réseaux de champs électromagnétiques micro-ondes toxiques installés sur leurs nouveaux lampadaires à LED. Nous savons maintenant que même si ces réseaux sont actuellement 2G, 3G ou 4G, ils peuvent être activés 5G en ajustant une « lentille » qui « focalise » la fréquence.

Le juge a déclaré que Mark Steele était
un expert et un ingénieur crédible sur les technologies EMF et GSM, ce
qui prouve que le Conseil de Gateshead est responsable de corruption,
induit le public en erreur, rend les gens malades et tente de
discréditer Mark Steele et tous les autres tels que Smombie Gate qui se
bat pour le déploiement des 5G.

Les conseils se débattent en ce moment,
plus de 50% sont presque en faillite parce que plus de la moitié de
leurs ressources sont consacrées à l’augmentation de l’aide sociale aux
adultes, donc toute proposition de fournisseur avec la promesse d’une augmentation des revenus est irrésistible.

SM : la création du manque d’abondance est à tous les niveaux, PROBLEME, RÉACTION, SOLUTION… le bon vieux modèle satanique…
[Note NM : de la « dialectique hégélienne »]
On appauvrit d’abord les municipalités pour qu’elles soient enclin a accepter l’inacceptable.
Si le problème n’avait pas été créé avant, jamais ces maires n’accepteraient l’appât du gain au détriment de la santé publique. Pareil pour les éoliennes qui sont une calamité écologique et financières à long terme… en plus d’être moches…

Les entreprises de Smart City
s’adressent aux conseils municipaux avec des présentations futuristes
étonnantes détaillant la première étape, qui est d’installer
l’infrastructure 5G, c’est-à-dire les lampadaires sur les rues et les
autoroutes.

Les avantages seront une surveillance policière 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, qui permet de voir à travers les murs,
des panneaux de signalisation intelligents, la diffusion en direct de 4
ko en déplacement, des véhicules et des transports publics sans
conducteur, la réalité virtuelle mobile, la réalité augmentée mobile et
une connexion rapide au nouvel implant cérébral d’Elon Musk, le
Neuralink, qui donne aux gens accès Internet à leur esprit.

Note SM : encore plus d’enfer-me-nent dans le monde cybernétique, une « sous-réalité » dans la « sous-réalité/matrice » du monde des objets séparés expérimentés en 3eme densité.

Toutes ces caractéristiques sont un rêve
mouillé pour les conseils municipaux qui seront les premiers à devenir
des comtés intelligents parce qu’ils seront en mesure d’augmenter les
taxes et que l’économie locale prospérera en théorie.

Note SM : Pure folie… « Père, Pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ».

En réalité, les preuves scientifiques
s’accumulent à travers la planète que les CEM, RF, 3G, 4G, 5G, WiFI et
WiGIG causent le cancer, tuent les abeilles, chassent la faune sauvage
et diminuent la qualité de vie des populations.

Georgia Guidestones – le plan d’extermination des humains gravé dans la pierre.

Tout cela parce que les grandes
entreprises disent que c’est bon pour les gens et qu’elles continuent de
nous induire en erreur sur les dangers d’une utilisation continue à
proximité et sur la peau, sans parler de ce qu’est réellement la 5G, qui
est une arme efficace sur le champ de bataille.

Nous savons que Gateshead n’est pas le
seul conseil qui induit le public en erreur au sujet du déploiement de
la 5G et cela semble durer depuis quelques années.

Luton, Surrey et Westminster sont les
prochains ainsi que tous les conseils qui ont installé ces tableaux qui
sont installés par des entreprises particulières (nous vous laisserons
faire votre propre travail sur la façon dont vous pensez que ces
entreprises sont !)

Qui paie pour ces déploiements 5G ? Qui a
donné son consentement au nom du peuple ? Qui a fait des recherches
pour prouver la sécurité de la nouvelle infrastructure ?

Comme d’habitude, ces questions
importantes sont dénigrées par les médias et les bénéficiaires des
grandes entreprises. Mais ils verront bientôt notre colère, comme nous
le voyons maintenant dans cette décision.

Tout
l’enfer va se déchaîner en Grande-Bretagne et nous allons leur livrer
bataille. Nous ne serons pas réduits au silence et vous n’empoisonnerez
pas volontairement notre corps et celui de nos familles avec des
radiations de classe 1 – NOUS NE CONSENTONS PAS.

Note SM : Le premier consentement tacite pour manipuler le Libre Arbitre de l’humanité est « l’Acte de Naissance » un contrat de droit maritime qui fait de vous des marchandises soumis à la loi du commerce (Maritime).

Toute la fraude part de là concernant la 3D. Pour le reste cela part du mensonge de l’égo. Et les 2 se rejoignent dans l’Acte de naissance, créant l’illusion d’un objet mortel bien défini (individualisé).

Êtes vous relatif ? Ou Absolu ?

Mark Steele de https://www.saveusnow.org.uk en a fait une grande partie de sa vie. Ce sont des gens comme Mark et vous tous qui s’impliquent qui font une différence dans nos vies.

N’hésitez pas à passer le mot et à
prendre contact avec nous si vous souhaitez obtenir des conseils sur la
façon d’aborder votre Conseil. Nous allons produire un kit de modèles
simple que vous pourrez envoyer à vos conseils très bientôt.

Les 6 liens ci-dessous sont une preuve
suffisante pour convaincre quiconque de ce qui se passe autour de nous
sans notre consentement.

1. Voir la preuve vidéo des signaux 5G toxiques de Gateshead :



2. 18 nouvelles études scientifiques à CE LIEN.

3. Cartographie 3D utilisant le WIFI et le 5G sur CE LIEN.

4. Plans de déploiement de Midlands 5G à CE LIEN.

5. Fuite d’une présentation d’entreprise sur les dangers des pylônes 5G, « Dans les pays où les limites des CEM sont nettement inférieures aux limites scientifiques internationales de l’ICNIRP, le déploiement des réseaux 5G sera un problème majeur » : ICI.

6. Elon Musk’s « 5G Umbrella » qui est prévu pour l’atmosphère terrestre sans notre consentement : ICI.

Sources et références :
Smombiegate.org;
YouTube.com
et vu sur http://humansarefree.com/2018/10/britains-first-court-case-against-5g.html


[Voir aussi :