L’extrémisme ? Est-ce vraiment le RN en France ?

L’extrémisme, c’est quand les juges ne condamnent pas les violeurs et les assassins, étant ainsi complices de leurs prochains crimes.

L’extrémisme, c’est quand on tue des personnes âgées dans les EHPAD.

L’extrémisme, c’est quand on suspend des soignants sans salaire, en les laissant crever de faim avec leurs enfants.

L’extrémisme, c’est quand on oblige une population à s’injecter un produit expérimental et nocif dans le sang.

L’extrémisme, c’est quand on ne met pas en prison les pédophiles.

L’extrémisme, c’est quand on retire les droits fondamentaux à ceux qui refusent un chantage sur leur corps.

L’extrémisme, c’est quand on parle de fellation et de sodomie à des enfants à l’école.

L’extrémisme, c’est quand on éborgne des gilets jaunes qui manifestent pacifiquement parce qu’ils sont à bout.

L’extrémisme, c’est quand on laisse les agriculteurs se suicider tous les jours.

L’extrémisme, c’est quand on a voulu faire passer une loi pour mettre en prison quiconque remettait en question la « science de l’État ».

L’extrémisme, c’est quand on ne condamne pas un magistrat qui propose qu’on viole sa fille de 13 ans sur un site libertin.

L’extrémisme, c’est quand on masque des enfants toute la journée parce qu’un psychopathe (Fauci) l’a décidé, et ce en leur expliquant qu’ils tueraient « papi et mamie » s’ils refusaient ces règles folles.

L’extrémisme, c’est quand il y a une augmentation du nombre de suicides chez les enfants à cause du terrorisme d’État comme celui dont on vient de parler.

L’extrémisme, c’est quand on laisse des personnes âgées mourir seules à l’hôpital en interdisant à leurs proches de venir les voir.

L’extrémisme, c’est le totalitarisme, la pédocriminalité, l’hypersexualisation des enfants, la répression policière, la censure, le terrorisme d’État et les crimes contre l’humanité. En d’autres termes, chers amis, l’extrémisme nous l’avons vécu. Un des pires extrémismes de notre histoire.

https://x.com/AlexisPhilo/status/1807677492427174056




Élections et centrisme exterminateur

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

Il faut gouverner au centre et il faut diaboliser le reste, le rejeter dans les limbes. On en revient comme toujours aux années Giscard, ce vrai inspirateur de Macron, bien plus que l’autre initié Mitterrand.

Comme a dit un crétin à l’indéboulonnable Ruth K. : « Il y a deux partis diaboliques dans cette élection ».

Les deux satanistes qu’il faudrait exterminer — que l’on exterminerait comme des non-vaccinés dans un monde meilleur — ce sont les extrêmes, c’est-à-dire la droite et la gauche, ou pour mieux dire la vraie droite et la vraie gauche (comme disait notre ami Shamir en 2016 quand on espérait un choc entre Trump et Sanders). Ce qui est gentil, ce qui est bon, ce qui est catho-crétin-démocrate et petit vieux, libéral-social-mondial à la sauce Draghi, et UDF au bon vieux sens du terme, c’est Macron, Sunak, Biden, Leyen et tout le reste. Scholz sera remplacé par la catho CDU qui sera encore plus centriste que lui : plus de guerre, plus d’insectes, plus de contrôle numérique, plus de racisme antirusse ou chinois, plus de tout cela, et plus d’obéissance au parapluie US. Car on n’en sort pas de ce centre qui est un cercle dantesque de l’enfer métapolitique occidental. Je crois qu’on en parlait déjà aux heureux temps de la Révolution : le marais on disait. Hitler aussi était le centriste du NSDAP entre les féodaux, les nationalistes et les Strasser : on a vu où ça mène le centre. Un coup à gauche (URSS), un coup à droite (France-occident). D’ailleurs l’idole des jeunes Poutine est aussi un centriste dénoncé comme tel par Paul Craig Roberts : avec ses ronds de jambe, il nous mène rondement à la troisième guerre mondiale. Chez lui c’est German Graf qui triomphe, pas le simulacre Douguine. Et les leaders des Brics ? Des centristes aussi : Modi, Lula, les émirats, ils adorent eux aussi écouter l’ONU, les labos, les GAFAM, le FMI…

Dans le journal Haaretz présumé de gauche (en fait c’est centre-gauche comme Libé ou Le Monde, ou le Guardian UK acheté par Fink et les fonds de pension US et bien calmé depuis), on lisait ces jours-ci :

« De Farage à “l’effet Gaza” : les extrémistes de la politique sectaire décideront-ils des élections britanniques ?

Xénophobes de droite et renégats de gauche, torrents de TikToks, “guerrier intergalactique” et campagne pour un vote musulman coordonné : les candidats indépendants et marginaux à travers le Royaume-Uni espèrent attirer des électeurs éloignés de la politique dominante. Ils pourraient avoir un impact le 4 juillet… »

Le renégat de gauche on l’a compris c’est celui qui manifeste contre CE QUI NE SE PASSE PAS à Gaza (car plus on est centriste plus on est hypnotisé ou anesthésié contre toutes sortes de phénomènes, la pauvreté, la pollution à l’éolienne, le prix de la caisse électrique, le nombre de migrants, les guerres folles et innombrables de l’OTAN, les règlements de Bruxelles, etc.). Je rappelle que Biden est tout sauf de gauche. Il incarne le centre : pas de sexe, pas de religion (cf. Bergoglio), pas de nation, pas de race, pas de variété, mais un bon gros monde sous commande milliardaire et techno-US. D’ailleurs la femelle Gates le soutient pour la prochaine campagne avec les labos pharmaceutiques (remarquez, le vrai/faux rebelle Trump ne fut pas très fameux, mais c’est une autre histoire).

Répondons à Haaretz donc. Oui, depuis quand des extrémistes devraient-ils voter ? Les musulmans sont fâchés avec Sunak et les conservateurs, comment pourrait-on leur accorder le droit de vote ? Idem le génocide et l’infanticide de Gaza est une manifestation d’humanisme centriste, comme Hiroshima ou le reste, comme le confinement ou la vaccination globale obligatoire, il faut en prendre acte. La très humaniste et « national-sioniste » chaîne CNews (j’ai gardé le bandeau) avait fait venir le maire de Nice pour lui demander comment on pouvait se débarrasser des non-vaccinés (ils voulaient dire quoi : les asphyxier, les égorger, les manger ?) que ne lui demande-t-on de nous débarrasser à ce maire des non-électeurs de Macron ? Voilà où nous en sommes avec ces centristes. Ils sont le centre de la Terre. Voyez des immortels comme Bourlanges ou comme Bayrou, voyez le centriste Schwab de Davos, plus bourgeois moliéresque et technophile que jamais, le modèle de Paul Nizan : il est le centre du monde, le reste doit crever, fût-ce à l’article 16 comme les médias nous l’ont déjà appris tout guillerets, eux qui sont nourris de la graisse de contribuables-endettés et protégés par les grippeminauds milliardaires (eux sont victimes d’une cabale de jaloux ! Voyez l’émission sur YouTube !).

Martyanov nous apprenait ce matin que le centriste (car russophobe et démocrate quelque chose, chrétien, crétin ou social) Danemark imposait de facto les insectes dans nos assiettes. Car pourquoi se gêner ? Il faut se débarrasser de l’humanité diabolique comme des partis diaboliques, et rappelait, comme fait la presse, que sous la pluie le réchauffement veille et que nous contribuons par notre respiration (tiens, tiens…) au réchauffement climatique.

J’ai parlé de Nizan et je reprends mon texte :

« Après Nizan se montre visionnaire. Le bourgeois-Jules-Verne, coincé dans son avion, son building ou son condominium, voit le monde comme une émission de télé-réalité. Comme dans le sketch des Guignols qui nous montrait un Balladur effrayé de ces gens qu’il voyait des fois à la télé, et qui étaient des Français… Nizan annonce ici Debord et sa société du spectacle, il annonce aussi le monde des écrans où tout est vu à distance :

« Tout ferme bien. Les événements lui parviennent de loin, déformés, rabotés, symbolisés. Il aperçoit seulement des ombres. Il n’est pas en situation de recevoir directement les chocs du monde. Toute sa civilisation est composée d’écrans, d’amortisseurs. D’un entrecroisement de schémas intellectuels. D’un échange de signes. Il vit au milieu des reflets. Toute son économie, toute sa politique aboutissent à l’isoler. » »

Quelle vision que cet écran, soixante ans avant notre intégrale invasion par les écrans d’ordinateurs et de smartphones qui nous disent maintenant comment nous devons vivre et surtout mourir.

La campagne électorale en France risque de déboucher sur une sanglante dictature centriste : les gilets jaunes et leurs milliers de mutilés à côté ce sera une Garden party (relisez Marx et mes textes sur la Seconde République pour rire), Mais il ne faut pas en effet laisser les extrêmes s’ébattre — ni voter — ni respirer. Relisons La Fontaine alors :

« Grippeminaud leur dit : Mes enfants, approchez,
Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause.
L’un et l’autre approcha ne craignant nulle chose.
Aussitôt qu’à portée il vit les contestants,
Grippeminaud le bon apôtre
Jetant des deux côtés la griffe en même temps,
Mit les plaideurs d’accord en croquant l’un et l’autre.
Ceci ressemble fort aux débats qu’ont parfois
Les petits souverains se rapportant aux Rois
. »

Car ce centrisme de « nonagénaire génocidaire » comme je l’ai appelé (Soros, Rothschild, Gates, Bergoglio, Fink, Warren Buffett, etc.) n’a pas de plomb dans l’aile, s’il est centriste en diable avec ses petits macroncitos (comme on dit en Espagne) ou Young Leaders asexués aux affaires.

Qui a dit qu’il fallait vomir les tièdes ? Et pourquoi ? Pensez-y…

Sources :

https://www.wsj.com/articles/BL-WHB-1322

https://smoothiex12.blogspot.com/2024/06/generally-speaking.html

https://www.dedefensa.org/article/nizan-et-les-caracteres-de-notre-tyrannie-bourgeoise

http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/chabelap.htm

https://www.biblegateway.com/passage/?search=Apocalypse%203%2CApocalipsis%203&version=LSG;NVI




Covid-19 : bilan d’une surveillance massive

[Source : lejournal.cnrs.fr]

La France fait partie des pays qui ont adopté en mars 2020 les règles de confinement les plus strictes pour lutter contre la pandémie1 de Covid-19. Historien et sociologue, Nicolas Mariot s’est interrogé sur cette expérience d’obéissance de masse.

Nicolas Mariot2, vous avez coécrit avec Théo Boulakia3 un ouvrage sous forme d’enquête, L’Attestation (Anamosa, 2023), qui dresse un bilan de ce versant coercitif de l’enfermement national. Face à une même menace sanitaire, les pays n’ont pas du tout adopté les mêmes mesures de lutte contre le [supposé4] virus ?

Nicolas Mariot. Effectivement, au printemps 2020, tous les gouvernements se sont retrouvés au même moment dans la même situation : il fallait prendre 100 % des décisions avec 50 % d’informations, comme l’a dit alors le Premier ministre néerlandais. Or, les États ont adopté des politiques radicalement différentes. Pour s’en tenir à l’Europe, cinq pays du Sud — la France, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre — ont adopté les mesures parmi les plus strictes, avec attestation, soumettant toute circulation de leur population à des règles sévères, contrôlées par les forces de l’ordre. Dans le même temps, les pays nordiques comme la Suède, la Finlande, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, mais aussi la Suisse ou la Bulgarie ont adopté comme partout des mesures sanitaires (port du masque, interdiction des rassemblements, recommandation de lavage des mains, etc.), mais ont laissé les sorties totalement libres. Résultat, en France, la fréquentation des espaces verts au printemps 2020 a diminué de moitié par rapport à l’hiver, tandis qu’au Danemark, à la même période, elle a été multipliée par deux.

Des soldats patrouillent rue de Rivoli, à Paris, le 20 mars 2020. Sortir sans attestation est passible d’une amende de 135 euros.
Dmitry Kostyukov/The New York Times-REDUX-RÉA

Dans la façon de s’adresser aux populations également, le ton fut différent. Alors que le président Emmanuel Macron répète à quatre reprises, le 16 mars, dans son allocution aux Français le fameux « Nous sommes en guerre5 », contre « un ennemi sanitaire certes », mais « insaisissable et qui progresse », de son côté, le président de la République fédérale d’Allemagne Frank-Walter Steinmeier déclare que « non cette pandémie n’est pas une guerre ». Les autorités néerlandaises publient, elles, un manuel de communication sur le virus proscrivant tout langage guerrier pour préférer des messages insistant sur la dimension collective de la lutte contre le Covid.

En France, les autorités locales ont même durci les mesures nationales ?

N. M. Effectivement, par un décret du 23 mars, les préfets et les maires ont été encouragés à « utiliser la totalité de leurs pouvoirs de police » et à « adopter des mesures plus restrictives — que celles prises au niveau national — lorsque les circonstances légales l’exigent ». Et ils n’ont pas hésité à user de ce pouvoir ! Dix-sept préfectures ont instauré des couvre-feux pour les personnes, trente pour les commerces, neuf départements ayant opté pour les deux ; plus de deux cents municipalités ont également instauré leurs propres couvre-feux qui se superposaient — ou pas — à ceux des préfectures. La limitation des sorties a aussi été durcie : quatre-vingt-trois départements ont énoncé des restrictions d’accès aux lieux de nature et de détente, avec parfois une justification incongrue, comme « Le confinement, ce n’est pas les vacances ! ». Ou avec des mentions saugrenues, comme « l’interdiction d’acheter une baguette ou un seul journal à la fois », ou encore « l’interdiction de s’asseoir sur les bancs publics ». Ces différentes mesures complémentaires ont souvent conduit à rompre avec l’un des principes fondamentaux de légitimation du confinement : l’égalité de tous face aux interdits.

« Le confinement, ce n’est pas les vacances ! », ont argué certaines autorités politiques pour justifier la fermeture des espaces verts.
Alain Pitton/NurPhoto via AFP

Comment expliquer que la France ait choisi d’adopter une politique si coercitive ?

N. M. Si l’Italie a été le premier pays européen exposé au virus à prendre des mesures drastiques, les pays qui ont ensuite adopté les règles les plus strictes n’étaient pas plus à risque, du point de vue sanitaire, que les autres. La différence de réaction est clairement liée aux habitudes coercitives des gouvernements : nous montrons que plus les États européens comptent de policiers par habitant, ou plus ils ont l’habitude de s’affranchir des libertés publiques, plus ils ont enfermé leur population. À l’occasion de cette pandémie, on a donc vu ressurgir de vieilles habitudes de gestion punitive des populations. Pour la France, cette politique a sans doute aussi témoigné du manque de confiance des autorités dans la capacité des habitants à suivre la politique recommandée. Le pays sortait de la crise des « gilets jaunes » et des manifestations contre la réforme des retraites, nos gouvernants ont probablement craint une réaction hostile.

Les contrôles de police ont-ils été beaucoup plus fréquents en France qu’ailleurs ?

N. M. Nous sommes un des rares pays à avoir introduit la fameuse « attestation de sortie », présentée comme un dispositif de responsabilisation, mais vite devenue un outil de contrôle massif. Transformer chacun en gendarme de soi-même : c’est ce dispositif (emprunté aux Italiens) qui a permis de vider l’espace public. Selon l’enquête « La vie en confinement » (Vico6), que nous avons lancée dès avril 2020 et à laquelle ont participé 16 000 personnes, 28 % des gens déclarent avoir été contrôlés au moins une fois du 17 mars au 11 mai 2020, donc en 55 jours seulement !

En deux mois, 21 millions de personnes ont été contrôlées en France. Dans certains départements, il y a eu autant de contrôles que d’habitants adultes !

Le ministère de l’Intérieur a avancé pour la même période le chiffre de 21 millions de contrôles sur la France entière (pour 67 millions d’habitants), incluant des personnes qui peuvent avoir été contrôlées plusieurs fois. Dans des départements comme la Sarthe ou le Lot, police et gendarmerie ont réalisé autant de contrôles qu’il y avait d’habitants adultes. Et pour le Lot, on relève même plus de contrôles (153 000) que d’habitants âgés de 15 ans et plus (149 000) ! Mais l’important, c’est d’appréhender ce que nous avons appelé le « choc moral » du contrôle. Alors que de nombreuses enquêtes montrent qu’en temps « normal » ce sont très majoritairement les hommes, jeunes et d’aspect « étranger » dont on vérifie l’identité. Cette fois ce sont les femmes, les cadres, les personnes âgées de 30 ans et plus, quasiment jamais concernés, qui ont été très largement contrôlés.

Certains départements ont beaucoup contrôlé et peu verbalisé (le Lot), d’autres ont peu contrôlé mais beaucoup verbalisé (la-Seine Saint-Denis).
Aurélie Boissière/Éditions Anamosa

Ces contrôles ont-ils donné lieu à des verbalisations ?

N. M. Cela dépend. Dans le Lot, pour poursuivre sur cet exemple, les policiers ont quadrillé en permanence, mais peu verbalisé. En Seine-Saint-Denis, les contrôles étaient plus rares, mais 17 % ont donné lieu à des verbalisations, un des taux les plus élevés de France. De plus, les verbalisations se sont concentrées sur quatre zones : la façade méditerranéenne, le Nord et l’Île-de-France, l’Est et les départements d’outre-mer, instaurant encore une fois une inégalité de fait entre les citoyens. Au niveau européen, nous avons pu récupérer le nombre d’amendes dans quelques pays. L’Espagne est en haut du podium, avec 2 157 amendes pour 100 000 habitants, suivie de près par la France (1 630), puis l’Italie (709), les Pays-Bas arrivant en queue, avec 77 amendes pour 100 000 habitants. Tout le monde n’a donc pas vécu le même confinement, loin s’en faut.

Comment expliquer que la population ait largement obéi à ces règles très contraignantes ?
N. M.
Nous avions deux hypothèses pour expliquer que 80 % de la population ait accepté de rester enfermée à domicile : la peur du virus et la peur du gendarme. L’enquête Vico nous a montré que durant toute cette période, il n’y a jamais eu plus de 50 % des gens qui respectaient les recommandations sanitaires (mettre un masque, se laver les mains, etc.). Donc la crainte du virus ne suffit pas, à elle seule, à expliquer l’obéissance massive aux règles.

Une famille profite des espaces verts à Copenhague, au Danemark, le 3 mai 2020. Dix personnes peuvent se retrouver dans une limite de 40 m² tracée au sol.
Ida Guldbaek Arentsen/EPA/Newscom/MaxPPP

Par ailleurs, il faut mettre en avant une dimension plus horizontale de l’obéissance, celle qui a trait à la comparaison avec autrui. Le fait est que beaucoup de gens se sont préoccupés de donner l’exemple et/ou de s’assurer que leurs voisins ne disposaient pas d’un privilège, si menu soit-il. L’explosion des dénonciations durant la période (adressées aux maires, aux commissariats ou aux radios locales) est le signe de cette préoccupation fondamentale : les règles ne sont pas mises en cause dès lors que leur application semble ne pas laisser place à l’arbitraire. Enfin, il faut insister sur l’expulsion de toute présence humaine de l’espace public : bars et parcs sont fermés, plages et forêts sont interdites, l’éclairage nocturne est souvent supprimé. Toutes ces mesures ont abouti à ce que nous avons appelé un « inquiètement du dehors ». Pour les femmes notamment, il est devenu angoissant de s’aventurer dans un espace déserté, par peur d’un dehors devenu trop étrange.

Au niveau international, d’autres pays ont-ils adopté des mesures plus draconiennes ?

N. M. Nous avons tous vu des images terrifiantes de Chinois enfermés, ou violemment expulsés de leur logement. Mais il faut noter une différence notable entre la Chine et la France : dans le premier pays, c’est toujours un motif sanitaire qui préside à l’édiction de nouvelles règles. Le confinement est appliqué dans différentes provinces successivement en fonction de la propagation de l’épidémie, et différemment selon le statut « négatif », « cas contact » ou « infecté » des personnes. Il ne touche jamais tous les citoyens en même temps et de la même façon, contrairement à ce qui se passe en France.

Grâce aux données de géolocalisation de Google, rendues anonymes, les chercheurs ont pu comparer la fréquentation des espaces verts lors du confinement, entre mars et juin, par rapport à janvier 2020. L’Europe est alors clairement divisée en deux : les pays où l’on peut sortir et ceux où les habitants sont enfermés.
Aurélie Boissière/Éditions Anamosa

Finalement, si c’était à refaire, dans quel pays serait-il préférable de résider ?

N. M. Dans les pays qui ont connu un déficit de mortalité durant la période (oui, il y en a), sans imposer d’assignation à domicile. Par exemple le Japon, Taïwan, le Danemark. Inversement, nous n’irions pas au Koweït, en Équateur ni au Pérou. Mais la France n’est pas tellement plus attrayante. Et l’Espagne a été le pays qui a connu la plus grave surmortalité, 40 %, alors qu’elle est aussi le pays qui a le plus confiné ses habitants… pour déclarer finalement ce confinement inconstitutionnel, et proposer un remboursement des amendes à ses citoyens.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans cette enquête ?

N. M. J’ai été très étonné de voir qu’aucun grand média, mais également qu’aucune équipe de recherche, en France et même, sauf erreur, en Europe, ne se soit intéressé à dresser un bilan de cette période du point de vue non pas sanitaire, mais réglementaire. Il y a pourtant beaucoup de leçons à tirer de cette expérience, car nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle pandémie7. Par ailleurs, avec le recul, on constate que ce confinement, qui était accepté, car il concernait tout le monde quels que soient sa classe sociale, son âge, son niveau de revenu, son lieu de résidence, fut en fait relativement inégalitaire dans ses modalités d’application, du fait de la grande liberté laissée aux autorités locales et aux forces de l’ordre. Enfin, en tant qu’historien spécialiste de la guerre de 14-18, j’ai déjà étudié une telle expérience d’obéissance à grande échelle. Et j’ai été surpris qu’une nouvelle forme d’union sacrée justifiant suspension des libertés et gouvernement sans contrôle ait pu se répéter presque un siècle après à l’identique. ♦

À lire
L’Attestation. Une expérience d’obéissance de masse, printemps 2020, Théo Boulakia et Nicolas Mariot, Éditions Anamosa, septembre 2023, 400 p., 25 euros.

Pour aller plus loin
Retrouvez l’enquête « La vie en confinement » (Vico), ses sources, ses méthodes, mais aussi des analyses statistiques ou encore des vidéos sur https://l-attestation.github.io/

Notes




Censure France — le cauchemar d’Orwell en passe de devenir réalité

[Source : crashdebug.fr]

Si nous ne faisons rien, toutes les opinions alternatives seront bannies en France.

Signez d’urgence la pétition !


Madame, Monsieur,

Notre pays est en train de rompre avec près de 80 ans de libertés d’expression en instaurant un véritable Ministère de la Censure.

Avec sa nouvelle agence VIGINUM, l’État est en train de développer à grande vitesse une effrayante machine de censure et de surveillance des citoyens.

Si nous ne faisons rien, les analystes et médias indépendants seront bientôt totalement empêchés de VOUS informer sur les sujets sensibles.

Et vous, en tant que citoyen curieux, vous serez systématiquement fichés pour les opinions « incorrectes » que vous exprimerez sur les réseaux, y compris sous pseudonyme et pire encore, vous serez associés aux opinions de vos proches, contacts ou simplement ceux avec qui vous discutez en ligne !

Vous doutez de l’innocuité d’un vaccin ? Fiché !

Vous vous interrogez sur la corruption des grands lobbies ? Fiché !

Vous avez un avis « différent » sur les gilets jaunes, la révolte des agriculteurs ou la guerre ukrainienne ? Fiché !

Et votre vie pourra alors BASCULER.

Ceci n’est pas une exagération, et je vais vous le démontrer dans une seconde.

Je m’appelle Guy de la Fortelle, je suis analyste indépendant et cofondateur du média Tocsin, avec la journaliste Clémence Houdiakova.

Je lance aujourd’hui un appel urgent à tous ceux qui veulent défendre la liberté d’expression.

Je vous demande de signer notre grande pétition pour dire NON au Ministère de la Censure en France.

Car si vous jetez un œil à l’actualité de la liberté d’expression, vous voyez que tous les signaux sont au rouge écarlate :

  • Le 14 février dernier, l’Assemblée nationale a rétabli l’article 4 liberticide de la « loi sur les dérives sectaires » (Olivier Véran lui-même l’a reconnu en traitant le Pr Raoult de « gourou qui porte la blouse comme Raël porte la tunique » : l’objectif est bien de punir les « opinions dissidentes en médecine ») ;
  • La veille, le 13 février, le Conseil d’État a sommé l’Arcom, l’Autorité qui régule radios et télévisions en France, de mieux contrôler l’orientation idéologique de CNews — comme si c’était le rôle de l’État de décider quelles idées sont dignes d’être « vues à la TV » !
  • En ce moment, aussi, sont réunis les « états généraux de l’information » voulus par Emmanuel Macron. L’un de ses objectifs est de mettre au pas les réseaux sociaux contre les soi-disant « fake news ». Et savez-vous à qui E. Macron a confié la direction de ces états généraux ? Au secrétaire général de Reporter Sans Frontières, l’homme qui a cherché à censurer CNews !
  • Et le 17 février dernier est entré en vigueur le DSA, le Digital Service Act, une loi européenne voulue par Thierry Breton pour mieux censurer sur les réseaux sociaux, et en particulier Twitter (X), qui persiste à promouvoir la liberté d’expression sur sa plateforme.

Mais il y a encore pire.

Le plus inquiétant, c’est ce que vient daccomplir lagence d’état Viginum, bras armé du nouveau Ministère de la Censure.

Le 12 février dernier, Viginum a publié un rapport qui a permis au gouvernement de fermer immédiatement une vingtaine de chaînes d’informations sur Telegram.

Ce qui était reproché à ces chaînes, c’était de diffuser des informations pro-russes sur la guerre en Ukraine. 

Selon le rapport, ces chaînes Telegram posaient problème, car elles « présentent positivement l’invasion russe aux populations occidentales » et « dénigrent l’Ukraine et ses dirigeants, régulièrement présentés comme “corrompus”, “nazis” ou “incompétents”.

Officiellement, l’objectif est de lutter contre “l’ingérence étrangère” sur l’information.

Mais cela fait penser aux méthodes du parti communiste chinois, qui empêche ses citoyens d’accéder aux informations occidentales sur Internet.

Dans une vraie démocratie, n’est-ce pas au citoyen libre de se faire sa propre opinion, à partir de toutes les sources d’information possible ?

D’ailleurs, sur le conflit en Ukraine, qui a désinformé qui ?

  • N’est-ce pas plutôt le ministre qui disait que les sanctions allaient “mettre à genoux l’économie russe” ?
  • Ou certains généraux de plateaux TV, qui nous assuraient que l’armée russe était tellement arriérée qu’elle était obligée de récupérer des puces électroniques sur des frigo ?
  • Ou encore ceux qui garantissaient que la contre-offensive allait permettre à l’Ukraine de récupérer triomphalement la Crimée ?

Ce qui est visé par Viginum, ce n’est pas tant l’ingérence étrangère que notre accès à “un autre son de cloche” sur l’information !

La preuve : les chaînes Telegram pro-russes n’ont pas été fermées à cause du seul conflit en Ukraine. Ce qui est leur est reproché, c’est aussi de contester le “narratif officiel” sur tous les sujets.

C’est écrit noir sur blanc dans le rapport de Viginum :

“Ces chaînes publient également sur dautres thématiques proches des sphères complotistes francophones qui tendent à remettre en cause la parole politique, les médias ou encore les différentes décisions prises au sein des organisations internationales comme lOTAN, lONU ou lUE par exemple”

Donc, que ces chaînes soient ou non financées par le Kremlin est accessoire pour Viginum et le système de censure gouvernemental.

Sous prétexte de supposée “ingérence étrangère”, le pouvoir cherche manifestement à faire taire les opinions qui le dérangent.

Et pour cela, l’État français dispose désormais d’une arme redoutable à sa disposition, avec l’Agence Viginum.

Cette “arme de guerre” a été créée en 2021 par le gouvernement Emmanuel Macron, par simple décret, sans même passer par le Parlement.

La CNIL avait alors exprimé de lourdes craintes, car l’agence s’est vu octroyer le droit, via la surveillance des réseaux sociaux, d’obtenir une fiche précise de vos opinions en croisant tout ce que vous dites sur Facebook, Twitter (X), YouTube, etc., et de communiquer tout cela à d’autres services de l’État.

Vous avez “aimé” l’opinion d’un opposant au président Macron ? Viginum le sait.

Un petit pouce bleu pour soutenir le professeur Raoult ? Viginum le sait.

L’agence peut faire le compte de vos “mauvaises opinions”.

Et conduire à vous faire censurer.

Ce sera pire encore si elle vous considère comme quelqu’un de trop “influent”. Qui sait, dans ce cas-là, si vous n’aurez pas le droit à la “totale” ? (contrôle fiscal, fermeture de votre compte bancaire, poursuites judiciaires, etc..)

Viginum est un véritable cauchemar pour nos libertés.

Mais pourquoi cette agence n’a pas fait parler d’elle avant, alors qu’elle a été créée il y a deux ans ?

La raison est qu’elle était dirigée jusqu’à l’été dernier par un haut fonctionnaire apparemment intègre, Gabriel Ferriol.

Problème : il n’était pas suffisamment agressif contre certains mouvements d’idées, alors il a été viré.

C’est écrit noir sur blanc dans la Lettre A, et cela fait froid dans le dos :

“Sa relecture en profondeur des notes d’analyse produites par le service et les modifications apportées jusqu’à en dénaturer le fond — notamment en minimisant l’influence de mouvances d’extrême droite complotiste — ont progressivement créé un malaise” (Lettre A)

Maintenant qu’il est parti, nous pouvons craindre le pire, et c’est pourquoi je vous demande de signer d’urgence notre grande pétition :

JE SIGNE LA PÉTITION CONTRE LA SURVEILLANCE GÉNÉRALISÉE :

NON AU MINISTÈRE DE LA CENSURE

La censure d’une vingtaine de chaînes Telegram n’est que le début.

Avec les pouvoirs dont dispose Viginum, tout est désormais possible contre les opinions divergentes de l’idéologie dominante.

Je vous donne quelques exemples :

  • Si le mouvement des agriculteurs dégénère, on pourra dire que la déstabilisation vient de Russie ou de Chine pour mieux organiser une censure de masse ;
  • Même chose avec des informations critiques sur l’état réel de nos banques ou les risques pesant sur nos assurances vie (saviez-vous qu’en 2023, les Français avaient retiré 27 milliards de ce placement ?). Pourquoi ne pas censurer les informations sur ces sujets, dès lors que “l’intérêt national supérieur” est en jeu ?
  • Même problème avec le sujet très sensible de l’immigration : saviez-vous que l’ancien patron de Frontex, un haut fonctionnaire français passé par l’ENA, a déclaré, je cite, “La Commission européenne voit l’immigration illégale comme un projet et non pas comme un problème”. À quand la censure de ce propos sur toutes les plateformes, au motif qu’il ferait “le jeu des mouvances complotistes ou d’extrême droite” ?

“Qui veut tuer son chien l’accuse d’avoir la rage” disait l’adage.

Aujourd’hui, si vous êtes critique vis-à-vis des vaccins Covid, si vous avez un doute sur le narratif climatique, ou si vous êtes contre le wokisme à l’école, vous êtes forcément d’extrême droite ou complotiste, et donc forcément coupable de désinformation.

Je n’exagère pas. Quand France Inter demande à un Prof de Sciences-Po de définir la désinformation, voici sa réponse : 

“Vous avez de la droite identitaire, de la droite nationale-populiste, de la ‘réinformation’. Tout cela constitue un réseau : Papacito, TV Libertés, Réinformation TV, Thierry Casasnovas, Silvano Trotta, etc.”

Et puisque ces opinions sont qualifiées de “désinformation”, l’État se donne le droit de les censurer, et s’est organisé pour le faire massivement avec Viginum.

Et vous pouvez être certain que la censure ne touchera pas seulement les opinions “politiquement incorrectes”.

La censure sera utilisée, aussi, pour écarter les informations qui gênent le pouvoir en place.

Si vous ne me croyez pas, c’est écrit noir sur blanc sur le site de France Inter :

“En 2017, l’entre-deux-tours de la présidentielle est perturbé par ce qu’on appelle les ‘Macron Leaks’. Il s’agit de la fuite de dizaines de milliers de courriers électroniques du mouvement En Marche ! d’Emmanuel Macron. C’est justement pour contrer ce genre d’attaques numériques venues de l’étranger que le gouvernement français a décidé de mettre en place Viginum”*

Problème : personne n’a pu prouver que ces Macron Leaks venaient de l’étranger.

Ce qui est certain, c’est que leur contenu était très gênant pour le pouvoir, qui a donc décidé de se doter des outils pour les censurer !

C’est chose faite avec Viginum, et c’est pour cela que je vous demande d’agir maintenant.

Signez notre grande pétition, Non au Ministère de la Censure en France, et transférez-la à tous vos contacts.

Je compte sur vous : ce sont nos libertés les plus fondamentales qui sont en jeu.

Guy de la Fortelle

Co-fondateur de Tocsin

JE SIGNE LA PÉTITION CONTRE LA SURVEILLANCE GÉNÉRALISÉE :

NON AU MINISTÈRE DE LA CENSURE

Source : Tocsin-media.fr




Comment survivre en pathocratie

[Sourcce : neosante.eu]

Par Éric Le Gal

On observe depuis des années que ceux qui nous dirigent semblent frappés de traits psychologiques particuliers et pathologiques. La multiplication des comportements de type perversion narcissique, psychopathie, absence totale d’empathie et bien d’autres sont la marque de nombreux dirigeants politiques et privés.
Le problème est que quand ces personnes se retrouvent au pouvoir, elles en viennent à créer un climat de doute sur la santé mentale propre des citoyens en générant des comportements sociaux eux aussi devenus pathologiques.
Comment s’en prémunir ? Comment garder sa santé mentale quand toute la société semble proche de disjoncter ? Comment survivre en « pathocratie » ?

Depuis des années, et pas seulement depuis le « traitement » politique de la crise du coronavirus, les sociétés contemporaines sont confrontées aux aberrations des décisions de leurs dirigeants. Depuis quatre ans, la tendance semble s’être alourdie. On se souvient tous des injonctions contradictoires, des revirements brutaux et violents, de l’absurdité flagrante de certaines mesures. On se souvient aussi du traitement particulièrement violent et discriminatoire des oppositions comme les gilets jaunes ou les opposants au pass sanitaire. La plupart des citoyens confrontés à ces mauvaises décisions et comportements néfastes attribuent ces maux à l’incompétence, à l’ignorance, à la bêtise et à la corruption des politiciens. Mais le mal est probablement bien plus profond et ne pas savoir le reconnaître est notre faiblesse, nous rendant incapables de le combattre et de nous en prémunir.

Voyage en ponérologie

Une discipline malheureusement peu connue en France, la ponérologie1, développée par un collectif de psychiatres polonais durant l’occupation soviétique de leur pays, étudie les causes scientifiques des périodes d’injustice sociale et morale. C’est littéralement l’étude biologique et psychopathologique du mal.

L’idée essentielle de cette discipline est de comprendre pourquoi, alors que dans n’importe quel groupe humain à peine 0,6 % à 1 % d’individus sont marqués par des troubles graves de la personnalité, notamment la psychopathie au sens clinique du terme, il est possible que certaines sociétés et groupes humains soient dirigés par une minorité d’individus montrant des signes évidents de ces troubles. La psychopathie et les caractéropathies associées sont caractérisées par l’absence totale d’empathie, l’incapacité à éprouver du remords et plus généralement un mode de fonctionnement émotionnel complètement déviant et anormal. Un psychopathe est incapable de comprendre le mal qu’il peut faire aux autres, de distinguer ce qui est sain de ce qui est malsain et de maîtriser ses accès d’émotions perturbatrices. Au mieux, il sera capable de comprendre que socialement ses comportements sont source de problèmes, mais au lieu de chercher à se transformer, il va enfouir et cacher ses penchants derrière un masque de « normalité » appelé « masque de santé mentale » (mask of sanity).

On entre en pathocratie quand ces psychopathes, au lieu de dépenser leur énergie à faire profil bas pour se faire oublier socialement, s’engouffrent dans une brèche, comme une crise grave, et s’ouvrent une fenêtre d’opportunité leur permettant d’émerger, de laisser libre cours à leurs penchants et in fine de prendre le contrôle de toute la société afin d’exercer une influence de plus en plus grande sur celle-ci. Pour ce faire, ces 1 % de la population vont attirer à eux une catégorie d’individus (6 à 10 % de la population) qui ne sont pas à proprement parler des psychopathes, mais qui souffrent d’autres troubles de la personnalité et qui se sentent libérés du carcan du masque de santé mentale en se laissant guider par ces psychopathes. Les idéologies révolutionnaires sont particulièrement propices à ce genre de phénomènes, car l’idée révolutionnaire vise à détruire un ordre établi pour en établir un autre. Les psychopathes vont utiliser cette idéologie pour détruire la société saine afin d’établir un ordre qui correspond à leurs pathologies. L’influence de cette communauté va alors grandir jusqu’à agréger à elle des gens normaux séduits par l’idéologie prise pour prétexte par les psychopathes.

Une fois achevé le processus de prise de contrôle de la société par la minorité de psychopathes, la société s’est transformée en ce que la ponérologie nomme la pathocratie, c’est-à-dire une société où la norme devient la pathologie et où l’ensemble du corps social finit par douter de sa propre santé ce qui peut menacer à terme jusqu’à sa survie. Les individus restés sains vont alors commencer à se rendre compte qu’il y a « quelque chose qui ne va pas », « quelque chose qui ne tourne pas rond », mais sont rendus incapables de comprendre la raison profonde de ce sentiment, la déviance pathologique ayant progressivement remplacé la « normalité ». Le système est d’autant plus pervers que la minorité psychopathique a besoin des « normaux » pour continuer à faire fonctionner la société, ce dont ils sont incapables par eux-mêmes. Ces psychopathes vont alors utiliser tout un panel de subterfuges pervers dont ils ont le secret.

Perversité du système pathocratique

Le problème est que les pathocrates ne se limitent pas à un rôle de parasite social élitaire ; ils insinuent des idées et des comportements déviants qui absorbés par la société vont profondément affecter chaque individu. Les personnes saines finissent par douter d’elles-mêmes jusqu’à finir par adopter ces comportements déviants, tout en ressentant un conflit intérieur, car elles ne sont pas devenues des psychopathes pour autant. Ce conflit intérieur va les miner et contribuer à développer des névroses importantes au sein de toute la population. Les pathocrates vont ensuite s’assurer de la neutralisation des gens sains d’esprit qui pourraient mettre à jour le mensonge de la société. Ils sont montrés du doigt et désignés à la masse des névrosés comme déviants dans une inversion accusatoire dont ils ont particulièrement le secret. Dans un système pathocratique, plus un individu est talentueux et sain, plus il se retrouve marginalisé, rendant même, à l’extrême, sa survie matérielle impossible dans ce système.

En toute fin, quand la société est devenue une pathocratie achevée, elle va être confrontée à l’incapacité des psychopathes au pouvoir à gérer les équilibres et l’ordre sociaux, les conduisant à renforcer le contrôle social, jusqu’à rendre le carcan invivable, y compris pour eux-mêmes et en parallèle générer un réveil des « gens normaux » qui vont prendre progressivement conscience du mensonge et du caractère parasitaire des élites pathocratiques. Pour autant, il serait faux de croire qu’il suffirait de laisser le système pathocratique s’effondrer victime de ses contradictions intrinsèques. La nature déviante des psychopathes et leur incapacité à survivre dans une société saine vont les amener à une politique de la terre brûlée, car la conservation du pouvoir est devenue, pour eux, une question de vie ou de mort. Ils sont capables d’emmener la société avec eux dans la tombe comme dans le mythe de Samson.

La première erreur que nous commettons est que nous ne condamnons cette tendance lourde de nos élites que sur un plan moral, faute de comprendre les tenants et les aboutissants du caractère profondément pathologique de la période que nous vivons. En effet, les psychopathes sont hermétiques à la morale, n’ayant ni empathie, ni conception du sain et du malsain. La ponérologie politique nous aide à mieux appréhender, mieux comprendre et mieux nous prémunir du phénomène. Quand nous commençons à reconnaître ces modes de fonctionnement dans un groupe, nous comprenons la tendance dans laquelle nous sommes ou nous risquons d’être enfermés à terme. La meilleure défense contre les psychopathes est de les reconnaître pour ce qu’ils sont et de les mettre à distance en comprenant les mécanismes mensongers de leurs discours et déviants de leurs comportements. Il ne sert à rien de négocier ou de chercher à raisonner ou modérer un psychopathe, car il en est incapable. Au contraire, il vous instrumentalisera et vous retournera au point de vous faire douter de votre propre santé mentale. Ces mécanismes de perversion narcissique typiques sont maintenant bien connus et reconnaissables à qui s’y intéresse.

Le psychopathe se croit sain, ses victimes doutent

Ensuite il faut s’en prémunir directement. D’abord, en reprenant confiance en notre propre santé mentale. Le simple fait que vous vous posiez la question de votre santé mentale est un signe de santé mentale, selon le principe du paradoxe Catch-222. Un psychopathe se croit sain et est incapable de se poser ce genre de question. Vous êtes peut-être simplement affecté d’une névrose induite par la pathocratie ambiante et par le climat de peur qu’elle génère. Et la névrose cesse quand la cause de cette névrose est identifiée et retirée. Dans bien des cas, les burnout au travail sont la résultante d’une névrose qui a été causée par un style de management pathocratique au dernier degré. En effet, de nombreuses entreprises ont développé des organisations de type pathocratique qui promeuvent essentiellement des managers et dirigeants aux traits psychopathologiques marqués. En 2016, une étude d’une université australienne confirmait que près de 21 % des dirigeants de grandes entreprises des États-Unis faisaient preuve de tendances psychopathiques plus ou moins lourdes. Dans ce contexte, c’est toute la perversité du dirigeant psychopathe qui amène l’employé malmené à prendre sa névrose pour une psychose et à sombrer dans un épuisement nerveux total. Or, dans ce cas, il convient de reconnaître cet état de fait et le seul moyen de s’en sortir est de demander de l’aide extérieure pour pouvoir s’extraire de ce cloaque.

Méthode des 4 piliers

Le « spectacle covidesque » des quatre dernières années nous a montré aussi que les milieux de l’éducation et de la médecine ont été « infectés » par des personnes aux comportements maltraitants dignes d’une pathocratie. Il faut bien comprendre dans ces cas que ces comportements psychopathologiques peuvent finir par « infecter » des individus sains, notamment les plus fragiles et les plus jeunes. La seule solution, ici, sera de fuir et de se tourner vers des organisations et des groupes encore sains.

Ensuite, il s’agira de se construire ou de se reconstruire par la réaffirmation de notre santé mentale. Pour cela, en 2018, dans ma thèse de Master à l’INSEAD, j’ai développé une méthode, inspirée de l’enseignement du Bouddha, permettant de retrouver bonheur et liberté quand tout va au plus mal. Cette méthode recourt à quatre piliers à développer :

  • La santé fondamentale,
  • La pleine présence,
  • La sagesse des émotions et
  • L’incarnation.

La santé fondamentale consiste à reconnaître que nous sommes sains avant d’être malsains, c’est-à-dire que les voiles de la maladie et de l’ignorance qui en est la cause ne sont qu’adventices. Le ciel ennuagé n’est pas le contraire du ciel ensoleillé. Le soleil et l’espace du ciel sans entrave sont toujours là, simplement recouverts par les nuages. Même pris dans la névrose ambiante de la société moderne malade et en perdition, nous possédons en notre for intérieur la santé fondamentale. Le chemin de la maladie à la santé n’est donc qu’un retour à notre état fondamental profond. Nous possédons en nous une intelligence première fondamentale que nul ne peut nous enlever et qu’aucune circonstance ne peut nous faire perdre. Si nous n’y avons plus accès au quotidien, c’est que cette intelligence et cette santé fondamentales sont voilées par l’ignorance de notre nature et de la nature réelle du monde. Il ne tient qu’à nous d’y revenir et de nous y replonger et des moyens existent pour cela.

Le premier de ces moyens est le deuxième pilier : la pleine présence. C’est un état fondamental dans lequel l’instant présent se vit dans sa fraîcheur et sa simplicité première. La source de tous nos problèmes vient de notre hyper-complexité mentale. Nous avons perdu l’habitude de ne rien surimposer à l’expérience. Nous nous sommes perdus dans une bulle mentale qui nomme, juge, qualifie et brouille tout. Tout comme l’eau non troublée est limpide, l’esprit non obstrué est heureux. Cet état est naturel et donc universel. Nul besoin d’adhérer à quoi que ce soit, de pratiquer quoi que ce soit, de fabriquer quoi que ce soit. On peut apprendre à redécouvrir puis cultiver cet état par des pratiques contemplatives faciles à intégrer et à pratiquer.

Le deuxième de ces moyens est le troisième pilier : la sagesse des émotions. Les émotions comme les pensées font partie de notre mode d’être, elles modulent notre vie en nous émouvant et nous mouvant. Il n’est donc ici question ni de nous en débarrasser, ni de les refouler, ni de les laisser nous emporter, mais de les vivre dans la pleine présence. Si certaines émotions sont problématiques et conflictuelles, ce n’est pas en raison de leur nature, mais en raison de notre saisie cognitive de celles-ci. En apprenant progressivement à les dessaisir, nous allons nous apercevoir qu’elles sont la porte vers une sagesse dont nous n’avons même pas idée. Dans la dessaisie, nous allons les transmuter de névrose en sagesse. L’ignorance devenant sagesse, la colère va devenir acuité, la vanité va devenir générosité, la séduction va se transmuter en compassion et l’envie en activité bienfaisante, etc. C’est le miracle de la dessaisie des émotions. Par cette ouverture nous allons découvrir une relation différente à l’autre et nous allons développer empathie, compassion, compréhension et équanimité. L’autre n’est plus cause de nos émotions conflictuelles, mais devient support du développement de nos qualités et de notre sagesse, y compris dans le conflit, y compris dans le crépuscule de nos temps troublés. Nous développons alors une vision sacrée du monde. Comme disait Jacques Lusseyran : « La paix n’est pas dans le monde, mais dans le regard de paix que l’on porte sur le monde. »

Enfin, le troisième de ces moyens est l’incarnation. Elle vient de la compréhension profonde que corps et esprit ne sont pas séparés, qu’il y a une inscription corporelle de l’esprit. Il ne s’agit donc pas de développer une vision désincarnée de la réalité, mais de revenir au corps, aux sensations, aux perceptions. Les psychoses sont toujours liées à un exil de l’esprit qui n’ayant pas accès au corps, à l’incorporation de l’expérience, n’a pas accès à l’empathie et à la compassion. Sans chair de l’expérience, pas d’empathie, pas de compassion et donc pas de sagesse. Il nous faut revenir aux sens, car c’est là que se fait l’expérience du réel. On voit bien la tendance actuelle de vouloir nous exiler encore plus de la chair de l’expérience par des paradis artificiels, de la réalité virtuelle, des mondes oniriques et des univers numériques. Cette bulle de faux confort, en nous exilant encore plus, nous asservit à l’hypertrophie de notre mental sous hypnose et sous influence des propriétaires des algorithmes qui nous enferment dans la névrose d’un monde qui n’est plus le nôtre. Revenir au corps, c’est reprendre le contrôle de nos vies, de nos perceptions, de nos sensations et de nos intuitions. C’est nous libérer. Le corps souvent perçu en Occident comme la prison de l’esprit devient le véhicule de notre éveil. Quittons les rivages des rêves technologiques et retournons sur la rive du réel incarné.

La guerre des consciences

Une fois que nous nous serons ainsi recentrés, il s’agira de reprendre la parole, et de dire le réel, de dénoncer le mensonge de la pathocratie. Nos langues sont devenues mortes. Une langue morte n’est pas une langue qui n’est plus parlée, c’est bien plus une langue dont les mots n’ont plus de conséquences en actes. Une langue morte est une langue qui n’engendre plus de réaction. Quand on dit que les 1 % les plus riches se sont enrichis comme jamais depuis deux ans, quand des millions de personnes, à l’opposé, sont tombées dans la pauvreté, quand sont révélées les pratiques de corruption au plus haut niveau de l’État3 et que cela n’engendre aucune réaction, c’est que la langue est morte. Quand nos contemporains passent d’une information à l’autre, « surfent » et « swipent » l’actualité dans un état de lobotomisation évident, c’est que la langue est morte. Un logos qui n’engendre plus de praxis est un logos mort4.

« Avoir l’esprit clair : la plus haute vertu.
Et l’art de vivre : dire vrai et agir d’après la nature, en connaisseur. »

nous enjoignait Héraclite. 

Confiants dans notre santé fondamentale, ancrés dans la pleine présence, ayant développé la sagesse de nos émotions, et pleinement dans la chair du réel, nous devons reprendre la parole, dire le réel d’une manière qui dévoile le mensonge de la pathocratie et les illusions et hypnoses que subissent les névrosés du système. Dire encore et encore que les comportements psychopathiques ne peuvent être la norme d’une société équilibrée et saine. Agir selon la nature en connaisseur signifie incarner ce que voulons voir advenir pour le monde.

C’est là que vient le temps de l’action. Ce ne sera ni une action visant à contrer le monde pathocratique, ni une action visant à le réformer. En effet, un bouddhiste vous dira toujours qu’on ne réforme pas le samsara, on le quitte ! Il faut ici s’appliquer à un non-agir dans ce monde, c’est-à-dire ne donner aucune énergie aux pathocrates, que ce soit une énergie de collaboration ou une énergie de lutte. Le système pathologique ne doit plus passer par soi. La pathocratie soviétique s’est bien plus effondrée du fait du « cause toujours, tu m’intéresses » des citoyens qui ont fini par faire dérailler le système, que d’une résistance organisée.

Pendant ce temps-là, comme ces végétaux que l’on nomme « mauvaises herbes », mais qui sont en fait les plantes les plus vivaces et les plus résilientes qui soient, nous devons chercher les interstices du système, les failles où nous pouvons nous installer et agir, où nous pouvons créer des îlots de santé mentale et de liberté. Les mauvaises herbes font le malheur du jardinier trop scrupuleux, car il n’y met jamais fin ; elles reviennent toujours même après un coup de désherbant toxique. Rechercher ces failles, ces anfractuosités où nous pouvons nous installer et appliquer toute notre énergie à y recréer la vraie vie.

Certains m’ont reproché récemment d’avoir employé le mot « guerre », mais je revendique ce mot au sens d’une guerre spirituelle que nous devons mener contre la guerre cognitive qui nous est faite depuis des décennies. À l’image de Guésar de Ling, roi mythique de l’Himalaya qui affronte des démons pour établir un royaume d’Éveil, nous devons affronter les démons de l’époque par un combat intérieur immense. Ce n’est pas une guerre d’affrontement direct, ni même une guerre visant au renversement de l’ennemi, mais une guerre de l’intelligence et des consciences. Renverser son ennemi n’est pas une victoire souhaitable, car il pourra toujours se relever. L’exemple flagrant est celui du nazisme : on a cru naïvement l’avoir terrassé en 1945 dans un bunker à Berlin, et le voilà qui revient sous une forme transmutée et encore plus dangereuse, car disposant de moyens hors du commun. La victoire souhaitable est celle de l’annulation totale de l’idéologie qui mène l’ennemi par la démonstration de son impossibilité ontologique. En démontrant que le contrôle total des humains et le transhumanisme sont impossibles à réaliser pour des raisons multiples trop longues à expliquer ici, nous ruinerons alors la pathocratie et en y survivant, nous nous y serons sublimés.

[Voir aussi :

Pathocratie ou Ucratie?

Comment empêcher les psychopathes et les narcissiques d’accéder aux postes de pouvoir ?

https://medium.com/lean-design/pathocratie-ou-ucratie-887480bc9400

« Dans le monde actuel, il n’est pas rare de voir des personnes qui présentent des traits de personnalité toxiques, tels que la psychopathie, le narcissisme ou le machiavélisme, occuper des positions de pouvoir et d’influence. Ces personnes sont souvent attirées par le pouvoir et cherchent à le conserver à tout prix, quitte à manipuler, mentir, trahir ou nuire aux autres.

Ce phénomène, appelé pathocratie, est l’un des principaux obstacles à la mise en place d’une gouvernance démocratique, éthique et humaniste. »

]

Notes

1 Composé du grec ancien πονηρός, ponērós (« mauvais, méchant ») et du suffixe — logie. Lire à ce sujet : La ponérologie politique : Étude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques d’Andrew M. Lobaczewski

2 Le paradoxe Catch-22 est lié à une question posée aux pilotes de l’armée de l’air américaine dans la Seconde Guerre mondiale. Quand un pilote réclamait le retrait des combats en affirmant qu’il souffrait de désordres mentaux, on le renvoyait au combat sous le prétexte qu’une personne réellement folle ne peut pas se rendre compte de sa propre folie…

3 De nombreuses autres informations que les règles des plateformes m’empêchent de nommer ici au risque d’être censuré, sont peut-être encore plus graves et n’engendrent pourtant aucune réaction de masse…

4 Lire à ce sujet La fin du courage de Cynthia Fleury




Le totalitarisme informatique qui vient

[Source : qg.media]

Par Laurent Mucchielli

Qu’est-ce que l’informatisation, le numérique et l’Intelligence Artificielle (IA) font à nos vies sociales et individuelles ? Qu’est-ce qu’ils font à nos sociétés, nos façons de vivre ensemble (ou pas), et finalement à nos démocraties ? Entretien avec Christopher Pollmann, professeur de droit public à l’Université de Lorraine et directeur du séminaire « Accumulations et accélérations » à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris. Il vient de publier Le totalitarisme informatique aux éditions Le bord de l’eau.

1) Bonjour Christopher, pouvez-vous nous présenter votre parcours universitaire, nous dire pourquoi vous vous intéressez à ces questions, et nous dire aussi si vous avez des liens d’intérêts quelconques en jeu dans ce débat ?

Après des études de droit dans une Faculté pluridisciplinaire à Hambourg et à la Faculté de droit de Montpellier, j’ai fait une thèse de droit public sous la direction de Michel Miaille, un professeur à la fois charismatique, à la démarche transdisciplinaire et aux compétences méthodologiques exceptionnelles. C’est ce travail d’exploration et de conceptualisation, bien plus que les études antérieures, qui m’a formé et donné envie de faire de la recherche et d’enseigner. Au cours de ces années de thèse, à partir de 1987, j’ai commencé à me familiariser avec l’informatique, à l’apprendre et à la critiquer dans la pratique, sans jamais avoir suivi la moindre formation. Par ailleurs, je ne suis pas affecté par des liens ou des conflits d’intérêts.

2) Vous insistez sur le fait que l’on doit continuer à parler d’« informatique » et non de « numérique », car tout cela reste du codage informatique, donc de la pensée binaire (on code 0 ou 1), comme la binarité du courant électrique. C’est oui ou c’est non, je like ou je ne like pas. C’est bien ça ?

Tout à fait : comme le mathématicien et philosophe Oliver Rey l’a montré, les 0 et 1 du langage informatique ne sont pas des numéros ou des chiffres, mais des signes d’un code1. On pourrait les remplacer par A et B ou ¤ et . La substitution terminologique d’informatique par numérique (et par son équivalent anglais digital dans le monde anglophone) semble témoigner de la disponibilité des sociétés contemporaines à se laisser berner. C’est un penchant aux conséquences bien plus graves face à d’autres mensonges soutenant l’informatisation du monde, notamment le discours omniprésent d’une intelligence artificielle (IA) et d’un apprentissage des machines et logiciels (nous y reviendrons)2.

3) Vous écrivez : « les machines électriques n’émettent pas de signes, mais des signaux. Le signal est un message codé dont la signification est définie à l’avance, de façon conventionnelle ou unilatérale ». Vous donnez en exemple le fait que l’on n’écrit parfois plus qu’avec des émoticônes. Et vous comparez « la marche informatisée de la société humaine » avec « l’autorégulation instinctive des insectes sociaux ». Qu’est-ce que l’informatisation fait à nos échanges et à notre réflexion ?

C’est difficile à résumer en quelques lignes ! Elle tend à transformer la pensée et le ressenti individuels ainsi que les interactions et la vie sociales en des opérations purement fonctionnelles, instinctives ou machiniques. Se crée ainsi, comme le disait Hannah Arendt, « un monde de réflexes conditionnés, de marionnettes ne présentant pas la moindre trace de spontanéité. » Mais comme les êtres humains ne sont ni des animaux, ni des machines, cette transformation, cette automatisation ne pourra qu’échouer : à partir d’un certain seuil d’expulsions de la vivacité individuelle et collective, les besoins psychiques, insatisfaits par le fonctionnalisme et l’utilitarisme ambiants, donneront lieu à des explosions de violence, des effondrements dépressifs, des morts subites à grande échelle, comme l’a anticipé l’écrivain Jaime Semprun3. On peut le dire plus rapidement : l’informatisation, c’est la plus grande vague de rationalisations qu’ait connue l’humanité. Or, comme Max Weber l’a bien pressenti, « toute rationalisation radicale engendre, avec la nécessité d’un destin, des irrationalités ».

4) Le téléphone portable est l’un des principaux objet et symbole de cette vie informatisée. On est relié instantanément à tout mais on est seul en réalité. Comment cette évolution technologique s’articule-t-elle sur l’évolution de nos modes de vie ?

À merveille ! La puissance et l’attractivité diabolique du smartphone résident précisément dans sa correspondance parfaite à notre société individualisée. Il s’agit d’un véritable prodige sans précédent dans l’histoire humaine : un outil et intermédiaire universels, condensant « l’ensemble de nos affections sociales à travers un seul objet technique, constamment appendu à notre corps », comme l’explique le professeur de littérature et médias Yves Citton. Il matérialise la promesse de la Modernité d’ériger l’individu (plus précisément l’être humain qui se transforme en individu) en maître de sa vie et de son destin : grâce à lui, nous dit le socio-anthropologue Nicolas Nova, « l’individu est devenu “entrepreneur de sa vie” ». Assouvissant momentanément notre désir d’omnipotence, il nous ramène aussitôt à l’impuissance face à l’immense bureaucratie que sont Internet et le monde informatisé. De la même façon que dans la cité marchande mondialisée, l’individu ne survit que quelques jours en cas de flux d’approvisionnement ralentis ou de propagation de pathogènes au contraire accélérée. Dans votre question, apparaît d’ailleurs une discrète référence à Seuls ensemble, ouvrage clef de la célèbre psychologue du MIT Sherry Turkle sur un paradoxe majeur de notre temps, précédé d’ailleurs de quelques années d’un livre resté confidentiel de Miguel Benasayag et Angélique del Rey4.

5) L’informatique, c’est aussi l’accélération, voire l’instantanéité des échanges d’informations. Vous prolongez ici les analyses de Hartmut Rosa, n’est-ce pas ?

Tout à fait, et le paradoxe évoqué à l’instant se manifeste à nouveau : que tout devrait aller plus vite pour que moi, j’aie plus de temps, est une maxime bien sûr intenable à l’échelle collective. En outre, comme je l’explique dans l’ouvrage, il est vrai que pour rédiger ce texte, l’informatique accélère mes démarches et me facilite grandement la vie. Obnubilé par cette optimisation de mon labeur, je ne vois pas que mes amis, collègues, rivaux se perfectionnent tout autant. Au final, on aura tous écrit et publié plus et plus vite, mais cela ressemblera à un jeu à somme nulle : l’avancée de chacun est compensée ou annulée par celle des autres ! La logique de l’accélération est donc profondément mortifère.

6) L’informatique c’est aussi l’arrivée de l’IA et des algorithmes, qui produisent l’automatisation. En quoi cela affecte le droit et la justice ? Et l’éducation à l’école ? Au final, est-on un meilleur professionnel ou un meilleur apprenant grâce à l’informatique ?

Concernant l’automatisation du droit et de la justice, on est dans la prospective. Mon hypothèse, c’est qu’il s’agit d’une rationalisation susceptible de générer, une nouvelle fois, des irrationalités, des effets pervers. Tout d’abord, on se retrouve, encore une fois, devant une sorte de jeu à somme nulle : on espère pouvoir faire plus avec moins pour pallier le manque de moyens de la justice. On oublie qu’en facilitant les procès, les conflits sont susceptibles de se multiplier. Ensuite, l’informatisation sabote le droit en tant qu’« empire du tiers », pour reprendre le titre du dernier ouvrage de François Ost5. Car organiser la résolution des litiges comme une régulation technique par le langage univoque des algorithmes amoindrirait l’interprétation juridique, au cœur de l’activité du juriste, et le rôle du juge présidant la délibération contradictoire. Cela diminuerait également la confiance, le consentement et l’engagement des parties dans un procès ainsi que l’imperfection du droit et l’imprévisibilité des décisions de justice qui sont des conditions de leur fonctionnement. Enfin, elle signifierait une rigidification du droit et de la justice au détriment de leur ouverture et souplesse, car en s’appuyant sur les « données massives » (big data), on arrimerait le présent et l’avenir au passé.

Quant à l’éducation, la catastrophe est déjà avérée. Sans parler de la multiplication des violences induites par les réseaux (a)sociaux, on doit rappeler que l’apprentissage est un processus complexe inscrit dans la durée qui allie l’acquisition de gestes corporels, le développement cérébral, l’évolution cognitive et la maturation sociale. L’apprentissage sur des écrans perturbe ce processus, notamment en réduisant la motricité et les interactions sociales.

7) Au départ, Internet était porteur de tous les idéaux démocratiques. La déception semble immense ici aussi. Cela concerne les libertés, mais aussi l’évolution des inégalités sociales. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Jusqu’il y a quelques années, Internet était effectivement vu comme facteur d’émancipation et de démocratisation : « L’Internet va aplanir les organisations, mondialiser la société, décentraliser l’autorité et favoriser l’harmonie entre les êtres humains », disait Nicholas Negroponte, célèbre informaticien au MIT. Toutefois, « le web n’est pas émancipation, mais mobilisation », comme l’explique le philosophe Maurizio Ferraris et l’illustrent les révolutions arabes et les Gilets jaunes. L’aplanissement est un leurre : « le monde numérique n’est pas horizontal mais bien hiérarchisé »6. S’il y a une certaine horizontalisation, elle n’est qu’apparente, car autorisée et sous-tendue par un système plus centralisé, plus opaque, plus surveillé et plus incontestable, au détriment notamment des libertés individuelles et collectives. L’horizontalité des échanges entre les utilisateurs est largement neutralisée par la verticalité du pouvoir des opérateurs. Ce clivage se trouve déjà dans le mécanisme marchand dont Internet perfectionne la logique : le marché est cet espace-temps où se rencontrent et échangent des acteurs supposés égaux, isolés les uns des autres. Contrairement à la légende néolibérale, c’est une instance publique qui présuppose, comme la résolution des litiges, le tiers et donc la puissance publique. C’est la raison pour laquelle l’extension des marchés et plus largement l’individualisation des sociétés vont de pair avec l’augmentation du pouvoir étatique7. Pour l’instant, le tiers qui encadre l’informatique et surtout Internet réside chez des acteurs privés surpuissants ce qui donne lieu à une verticalité soustraite à toute délibération démocratique.

Sans doute s’est-on laissé tromper par la centralité des écrans avec leurs images qui dissimulent le fait que l’informatique est un dispositif plus sémantique que visuel. C’est avant tout un univers de textes — 100 millions de lignes de code dans une voiture automatique, nous dit Guillaume Pitron — impliquant une énorme bureaucratisation, au sens étymologique d’un pouvoir du bureau et de l’écrit. Ce monde textuel héberge un surcroît d’abstraction et de technicité, difficiles à maîtriser pour les non-initiés qui se trouvent essentiellement chez les couches populaires. Contrairement aux discours publicitaires, « les outils numériques se révèlent être des techniques profondément inégalitaires […]. En effet, à leur inégalité de répartition […] s’ajoute le fait qu’elles présupposent, pour être utilisées de façon performante, la mobilisation de compétences communicationnelles elles-mêmes inégalement distribuées en fonction […] du capital culturel des usagers », nous dit le chercheur en informatique Bernard Miège, précisant une intuition formulée par Alain Minc et Simon Nora dès 1978.

8) L’informatique décuple les systèmes de surveillance des individus. C’est le règne du panoptique. Où en sommes-nous en matière de surveillance électronique ?

Pour répondre, j’avoue qu’il faudrait encore pousser plus loin recherches et réflexions. Dans l’immédiat, disons que d’un côté, l’informatique et la surveillance électronique perfectionnent le panoptique inventé par Jeremy Bentham et conceptualisé par Michel Foucault. De l’autre, à la différence du panoptique classique et du « télécran », combinaison de téléviseur et de caméra de surveillance dans 1984 de George Orwell, il ne s’agit plus de percevoir des personnes, mais de traiter des données. Le sociologue Zygmunt Bauman estime que nous assistons à « [l]a fin du panoptique [qui] augure la fin de l’ère de l’engagement mutuel : [notamment] entre les superviseurs et les supervisés ». En effet, le contrôle du bon fonctionnement du système et de la population est également envisageable de façon décentralisée dans le cadre d’une « surveillance diffuse » (Clémence Codron). Chacun est alors appelé à adopter une posture d’autodiscipline et à veiller simultanément sur son entourage, car « l’informatique crée les conditions d’une autosurveillance généralisée » (Jacques Attali).

Quelle que soit la forme que prendra la surveillance, celle-ci passe(ra) par l’exploration — statistique et algorithmique — de données, débouchant sur une possible « gouvernance par les données » (le politiste Félix Tréguer) que la juriste Antoinette Rouvroy appelle la « gouvernementalité algorithmique ». Celle-ci opérerait à travers une régulation anticipative plutôt qu’une réglementation des conduites, s’adressant aux individus par voie d’alertes suscitant des réflexes, plutôt qu’en s’appuyant sur leur compréhension.

Par ailleurs, si cette problématique mérite notre vigilance, focaliser le débat public autour de l’informatique sur la surveillance masque le fait que dans la société informatisée, l’assujettissement des individus massifiés tend à s’effectuer avec leur complicité. Comme le dit le philosophe allemand Byung-Chul Han dans son formidable petit essai Infocratie (que nous n’avons pas pu utiliser pour notre ouvrage) : « La domination se parachève au moment où liberté et surveillance reviennent au même »8.

9) Vous écrivez : « de par son haut degré d’abstraction, l’informatique paraît aux antipodes de la violence physique. En réalité, son potentiel hypnotique bloque le développement des enfants et contribue à la désocialisation et bien souvent à la désinhibition des adultes, devenant alors disponibles aux violences les plus graves ». Pouvez-vous nous expliquer en quoi?

On a l’impression que l’organisation capitaliste de la société engendre la pression, voire la nécessité de rationaliser et donc d’optimiser tous les aspects et composantes du monde. L’informatique approfondit cette tendance. Cela implique la réduction progressive de l’être humain à son seul fonctionnement, biologique et social, au détriment de ses dimensions affective, spirituelle et culturelle. Or, celles-ci correspondent à des besoins impératifs et ne peuvent donc être supprimées. Par conséquent, en en faisant abstraction, en voulant assimiler l’humain à une machine, la rationalisation les pousse à se manifester de façon plus ou moins durcie et rigidifiée, voire « fondamentaliste » et perverse. Elle fait ainsi le lit d’une vaste panoplie de violences.

En même temps, la communication par écran interposé amoindrit le contrôle social que les individus exercent entre eux et sur eux-mêmes. En découle l’affranchissement des conduites individuelles et des comportements de foule, une levée des garde-fous susceptible de nous pousser vers des accès de folie. On assisterait ainsi à une nouvelle étape de la désinhibition qui, pour le philosophe Peter Sloterdijk, caractérise le monde occidental (et en explique le triomphe planétaire) depuis le XVe siècle.

10) L’informatique est censée nous simplifier et nous faciliter la vie. Mais le monde est-il plus sûr grâce à l’informatique ? La cybercriminalité se développe partout, de même que le piratage et les demandes de rançons.

Il n’est guère contestable que dans un premier temps et à condition de disposer des ressources techniques et culturelles, l’informatique simplifie et facilite certains aspects du quotidien, même s’il faut tout de suite nuancer en montrant que les dysfonctionnements des machines et des applications sont systématiques et liés à la nature concurrentielle et structurellement instable du cadre capitaliste. En revanche, à plus long terme, la complexification incessante du système risque de paralyser l’existence individuelle et la vie sociale.

Quant à la sécurité, l’informatisation du monde tendra à le rendre toujours plus incertain, précaire et hasardeux. La raison fondamentale est bien expliquée par B.-Ch. Han : « Parce qu’elle est une communication sans communauté, la communication numérique détruit la politique de l’écoute » et « perd de plus en plus la dimension de l’autre » ; s’instaure ainsi « une société de la méfiance » et « nous [y] perdons la confiance fondamentale »9. D’autant que l’informatique favorise une « crise de la vérité » : à travers un « nouveau nihilisme […], [l]a distinction entre la vérité et le mensonge elle-même est désactivée »10. Or, on peut supposer que la seule façon d’assurer une sécurité durable réside dans la confiance mutuelle…

11) À ce propos, que faut-il penser du vote électronique selon vous ?

De nombreuses études internationales suggèrent que cette modalité de votation souffre de deux défauts difficiles à supprimer : elle est facilement manipulable et elle peut s’avérer très compliquée ou être vécue comme telle. Il n’est d’ailleurs pas sûr que la facilité technique favorise la démocratie qui semble avant tout une affaire d’engagement, voire de luttes collectives…

12) Nous devenons une masse indifférenciée, une « société-troupeau » (Tocqueville parlait déjà des « nations réduites à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux » délivrés du « trouble de pensée »). Vous vous inspirez fondamentalement des réflexions de Hannah Arendt sur le totalitarisme. Arendt écrit : « Le totalitarisme ne tend pas vers un règne despotique sur les hommes, mais vers un système dans lequel les hommes sont superflus. Le pouvoir total ne peut être achevé et préservé que dans un monde de réflexes conditionnés, de marionnettes ne présentant pas la moindre trace de spontanéité ». Est-ce cela qui nous attend ?

C’est en tout cas ce que l’on peut craindre en l’absence d’un sursaut collectif ! L’informatisation tend en effet à nous rendre superflus, dans un premier temps notre subjectivité et notre spontanéité, notamment en externalisant de nombreuses facultés et activités humaines. Comme le dit, parmi d’autres, l’essayiste Pacôme Thiellement, « le danger représenté par l’intelligence artificielle n’est pas que des machines puissent commencer à penser comme nous. Le danger, c’est que nous puissions nous mettre à penser comme elles. » Et ce danger est camouflé par le mensonge terminologique évoqué au début.

13) Dans la continuité de votre article d’août 2020 sur votre blog, en quoi la crise du Covid a-t-elle illustré voire accéléré ces inquiétantes évolutions ?

Jusque-là, je n’ai guère exploré l’incidence de la crise sanitaire sur l’informatisation du monde, au-delà des constats faciles d’un allongement des temps d’écrans, d’une centralisation des pouvoirs, d’un conditionnement autoritaire et scientiste des populations. Pour aller plus loin, je dirais que dans de nombreux domaines, cette crise et notamment les confinements ont lourdement favorisé une vie sociale atomisée, « sans contact » physique11. Cela a intensifié la logique de la société de consommation dont Z. Bauman explique le fondement et la logique individuels : « Contrairement à la production, la consommation est une activité solitaire [en effet, d]es efforts productifs requièrent de la coopération » alors que la « consommation [constitue] une suite de sensations qui ne peuvent être éprouvées — vécues — que subjectivement »12. Depuis les confinements, cette orientation consommatoire s’est étendue de deux façons imbriquées. D’un côté, elle a gagné, au-delà du traditionnel achat de marchandises, de nouveaux terrains, tels que l’apprentissage et le travail en ligne, les apéros, fêtes et conférences virtuels, etc. qui ont été — au moins partiellement — dépouillés de leur dimension collective. De l’autre, les achats habituels, les retraits de documents administratifs, etc. ont été privés des contacts physiques par la commande à distance.

Si la pandémie témoigne de la vulnérabilité d’une humanité progressivement transformée en monoculture à l’échelle du globe (comme je l’explique dans mon livre), les activités en ligne et plus largement l’informatique, censées soulager les personnes enfermées chez elles, contribuent grandement à accentuer la mondialisation, l’homogénéisation et l’unification planétaires des sociétés, pourtant l’une des causes de la genèse et de la diffusion accélérée de pathogènes. Faut-il y voir une ironie tragique ?

Notes

1 Les références complètes des recherches mentionnées figurent dans mon ouvrage.

2 Voir à ce sujet Anne Alombert, « Panser la bêtise artificielle. Organologie et pharmacologie des automates computationnels », Appareil 2023, 26 (en ligne).

3 Cf. Jaime Semprun, L’abîme se repeuple, Encyclopédie des nuisances, 1997, p. 83.

4 Miguel Benasayag et Angélique del Rey, Plus jamais seul. Le phénomène du portable, Bayard, 2006.

5 François Ost, Le droit ou l’empire du tiers, Dalloz, 2021.

6 Katharina Pistor, Le code du capital. Comment la loi crée la richesse capitaliste et les inégalités, Seuil 2023, p. 280.

7 Christopher Pollmann, « De l’État-propriétaire à l’État-gérant », Droit et société n° 69/70, 2008, p. 553 à 561 (558 et suivantes).

8 Byung-Chul Han, Infocratie. Numérique et crise de la démocratie, PUF, 2024, p. 13.

9 Byung-Chul Han, Infocratie, op. cit., respectivement p. 61 et 92.

10 Ibid., p. 79 et suivantes, 82.

11 V. Marc Dugain & Christophe Labbé, L’homme sans contact, L’Observatoire, 2022, que nous n’avons pas pu utiliser, contrairement à l’ouvrage précédent et très riche des mêmes auteurs.

12 Zygmunt Bauman, Liquid Modernity, Polity Press, Cambridge/UK, 2000, p. 165 et 97 (notre trad.).




L’armée peut-elle stopper la folie de Macron ?

[Source : GÉOPOLITIQUE PROFONDE]

Dans un contexte de tensions accrues tant sur le plan national qu’international, le général André Coustou, figure respectée de l’armée française à la retraite, prend la parole pour évaluer l’état actuel de la France sous la présidence de Emmanuel Macron. Alors que le monde a les yeux rivés sur des conflits tels que la guerre en Ukraine, impliquant des acteurs majeurs comme la Russie et l’OTAN, la situation interne en France soulève des questions cruciales sur la légitimité et la direction de son gouvernement.

Pourquoi un général à la retraite décide-t-il de s’exprimer maintenant ?

Cela reflète une inquiétude profonde concernant les ordres donnés à l’armée pendant les manifestations des Gilets Jaunes, où il a été rapporté que les soldats avaient reçu l’ordre de protéger des bâtiments clés tel que l’Élysée, en utilisant la force si nécessaire. Ces actions posent la question de l’utilisation de l’armée dans le maintien de l’ordre public et des droits civils en France.

Le régime de Macron est-il encore légitime ?

Emmanuel Macron fait face à se vives critiques sur la gestion des crises, notamment sa réponse aux attentats et au terrorisme, ainsi que sa politique étrangère avec des pays comme la Chine et Israël.

La position de la France dans la géopolitique mondiale, notamment sa relation avec les États-Unis sous la présidence de Joe Biden, et son rôle dans la guerre Ukraine-Russie, est également mise en lumière. La diplomatie française, sous la houlette de Macron, oscille entre coopération et confrontation, notamment en ce qui concerne les discussions sur l’OTAN et ses interactions avec des leaders tels que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.

La question brûlante que qui se doit d’être posée est de savoir si la France se trouve à une période pré-révolutionnaire. Les actions militaires internes, combinées à une politique de plus en plus contestée, pourraient-elles mener à un changement radical ?

Le témoignage du général Coustou nous invite à une réflexion urgente sur la situation actuelle de la France. Entre gestion interne de la sécurité et rôle sur la scène internationale, il est impératif que les citoyens et les dirigeants reconsidèrent les stratégies adoptées pour naviguer dans ce paysage complexe et interconnecté. Est-il temps pour un renouveau politique ?

Les mois à venir pourraient bien déterminer le cours de l’histoire française moderne.




Les résultats des prochaines élections européennes ont été truqués

Le salut est dans le Frexit.
Voter RN ou Reconquête, c’est voter UE !

En juin prochain auront lieu les prochaines élections européennes si d’ici là le monde n’a pas basculé dans le chaos suite à une décision des USA et de leur armée otanienne.

C’est avec émotion que je vous annonce ne plus être complotiste, je suis devenu médium et je vous annonce que les résultats seront faussés.

À quoi bon voter ?

Cette question est légitime en ce qui concerne les élections nationales. Il est évident que le mode de scrutin à deux tours mis en place par De Gaule et sans proportionnelle ne permet pas l’émergence d’une véritable opposition. L’objet était de mettre en œuvre une forme de monarchie républicaine.

Dans ce contexte il est quasi impossible pour un inconnu d’être élu député. Il faut la puissance d’un parti autorisé qui a le droit d’être médiatisé. Quant à Président de la République, c’est totalement IMPOSSIBLE.

Celles et ceux qui sont élus ne le sont uniquement parce qu’ils sont garants d’une absence totale de changement. Quand bien même le voudraient-ils, les traités européens empêchent toute marge de manœuvre.

En revanche il n’en est pas de même concernant les élections européennes où la proportionnelle est de mise.

Un vote « utile » pour des élections européennes ?

Les autres scrutins en France sont à deux tours et à la majorité. Celui qui obtient 50,0000001 % des voix remporte le pactole. Dans ce cas le « vote utile » peut avoir sa place :

« Je vais voter pour machin que je n’aime pas trop au premier tour, car mon candidat favori n’a pas la moindre chance de passer au second tour et je ne veux surtout pas que l’autre enculé gagne. »

Cet argument n’est plus valable pour les élections européennes qui sont à un tour et à la proportionnelle.

Pour les Européennes le seuil électoral est de 5 % ce qui signifie qu’une liste qui obtient à minima 5 % des voix aura à minima un député européen !

Alors oui un vote utile peut (et doit) exister, mais uniquement en favorisant une liste souverainiste plus à même de franchir la barre des 5 % !

Sondages et prospectives

Tous1 donnent environ les mêmes chiffres :

La somme des intentions de vote des partis de cette liste donne plus de 90 % des voix.

Pourquoi me suis-je borné à n’additionner que ces partis alors qu’il y en a d’autres ?

Pour la simple raison que tous affirment leur vassalité à l’égard de l’Union européenne et de son dictateur en chef, Mme Von Der Leyen.

Même les partis comme le Rassemblement National ou Reconquête ne prônent plus la sortie de l’Europe, de l’espace Schengen, de l’Euro, de la CEDH ni de l’OMS ou de l’OTAN. Ils nous parlent désormais de « réformer l’Europe de l’intérieur ». Nous avons bien vu le résultat en Italie avec Meloni qui s’est mise à genoux.

Ils ne parlent même plus d’interroger les Français par référendum sur la sortie de l’UE !

La stratégie du RN est devenue limpide, ils veulent parvenir sur la plus haute marche du podium et ceci n’est autorisé dans notre belle démocratie que si vous vous soumettez aux maîtres du monde partisans du Grand Reset.

Autant il était possible de jouer sur les ambiguïtés lors des précédentes élections européennes en disant que les électeurs qui votaient pour le RN étaient opposés à cette UE, autant ce n’est plus d’actualité, le parti étant devenu UE compatible.

Voter RN, Reconquête ou les autres partis des 90 % du sondage ce n’est pas voter utile, c’est comme voter Macron !

Il n’y a strictement rien de « vote utile » à donner sa voix au RN ou à Reconquête qui ne sont pas ou plus des partis souverainistes.

RN :

Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National, a déclaré2 le 10 mars 2024 :

« Le Rassemblement national “ne défend pas le Frexit”. »

En ceci il a confirmé les propos du 29 février 2024 de Jordan Bardella3, tête de liste aux européennes et Président du Rassemblement National :

« Nous ne sommes pas pour le Frexit ni public ni caché. »

Voter Rassemblement National, c’est donc voter pour l’UE !

Reconquête4 :

« Pourquoi pas de Frexit, en huit points. »

Il est intéressant de lire leurs arguments qui sont les mêmes que les autres, « nous allons tous crever si l’on quitte l’UE. ». Dire que j’y croyais il y a quelques années.

Vous comprenez bien pourquoi je n’ai pas attribué les intentions de vote pour le RN ou pour Reconquête au Frexit, mais aux partis pro-UE !

LFI :

Tant que j’y suis citons LFI qui sont les champions du monde de l’hypocrisie et de la tromperie.

Ceux-ci parlent d’une 6e république, d’une nouvelle constitution plus démocratique tout en ne prônant pas le Frexit, condition pourtant indispensable pour retrouver une indépendance.

« Jean-Luc Mélenchon n’est pas sur la ligne du “Frexit”, mais ne renie pas complètement cette hypothèse. »

Ben tiens…

EELV5 :

« En tant qu’écologistes, nous défendons l’Europe par conviction de cœur et d’esprit. Parce que nous savons ce que l’idéal européen a apporté et l’espoir qu’il peut encore représenter aujourd’hui, mais aussi parce que nous mesurons, face aux défis économiques, sociaux, environnementaux et démocratiques de notre époque, au besoin de construire des règles qui permettront de lutter contre les inégalités et de répondre à l’urgence climatique, à quel point l’échelon européen est nécessaire et incontournable. »

Toujours aussi merveilleux d’entendre les plus grands dictateurs nous parler de démocratie.

PCF6:

« S’agirait-il alors de prôner une simple “désobéissance” ou un “Frexit” ? Nous ne partageons pas non plus ces discours qui n’ouvrent aucune perspective pour les peuples. »

Je vous fais grâce des autres comme le PS, LR ou Renaissance dont la vassalité vis-à-vis de l’UE n’est plus à démontrer.

En fait si l’on regarde le programme de tous ces partis, il y a deux camps qui se dessinent :

  • Les pro-UE telle qu’elle est et qui veulent accélérer la dictature.
  • Les supposés anti-UE qui font de la diarrhée verbale, des vendeurs de vent, des vendeurs d’illusion, des menteurs qui prônent une « nouvelle UE réformée de l’intérieur » alors que les institutions ne le permettent pas. Notez qu’ils nous la promettent depuis plus de 20 ans.

Houston, nous avons un problème7

Comment est-il possible que plus de 90 % des personnes qui s’apprêteraient à voter soutiennent encore cette Europe ?

Retour vers le futur :

En 2005 les Français se sont vus demander par référendum s’ils voulaient d’une Constitution européenne, s’ils voulaient abandonner une partie supplémentaire de leur souveraineté au bénéfice de l’Union.

À cette époque 54,68 % des Français s’étaient prononcés pour le « non ». Je suis d’autant plus libre d’en parler que j’avais voté « oui », pensant que cette constitution allait apporter plus de démocratie dans cette technocratie libérale européenne.

Pour autant la situation à l’époque n’était pas aussi catastrophique qu’aujourd’hui. Il était encore possible de parler ou de faire un peu rêver d’une Europe de « prospérité économique », de « libertés » et de « paix » sans éclater de rire, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Notons que l’argument le plus fort était celui de la paix, grâce à l’Europe il n’y aurait plus de guerre et patati et patata.

Que nous disent les sondages actuels ?

On nous annonce sans froncement de sourcils que les votes pro-politique-européenne seront de 90 % tandis qu’il y aura au maximum 10 % de votes souverainistes !

De qui se moque-t-on ?

Pourriez-vous me dire où sont celles et ceux qui ont voté contre la Constitution européenne en 2005 ?

2005, 54 % de contre, 2024, 90 % de pour ?!

De plus en 2019, lors des précédentes élections européennes, le Rassemblement National avait fait 23 % des voix. Et en 2016 le discours du RN était tout autre8 :

« Marine Le Pen exulte et réclame un “Frexit”. »

« La présidente du Front national va faire du “Brexit” un argument électoral pour la présidentielle de 2017. »

Aujourd’hui le RN est à 100 % contre le Frexit, la soupe est trop bonne pour cracher dedans.

Est-ce à dire que ces 23 % d’électeurs qui approuvaient la sortie de l’UE sont désormais pro-UE au regard des sondages ?

Forte dégradation de la situation et du rêve européen

Nous avons :

  • Une Europe qui a imposé (liste non exhaustive) la dictature sanitaire, les masques, les confinements, le passe sanitaire, une extorsion de consentement pour une injection plus létale que salvatrice et aux effets secondaires interdits de médias. Pour une injection a été approuvée sous les SEULES données fournies par les laboratoires avec des contrats conclus à coup de SMS par une personne non mandatée pour cela et pour lesquels même les députés européens n’ont pas accès !
  • Une UE qui a détruit totalement l’économie à la fois par des traités de libre-échange sans la moindre contrepartie de pays aux normes sanitaires et sociales à des années-lumière des nôtres. De lois dites « écologiques » dont le seul objet est la destruction du tissu industriel européen, la destruction de l’agriculture et donc de notre indépendance. Sans compter la destruction de notre savoir-faire en matière de nucléaire alors même que les pseudo-écolo nous bassinent avec le fameux CO2 qui serait « mortel ». Sans compter toutes les normes désormais rétroactives (qui ne s’appliquent pas uniquement au neuf, mais aussi à l’ancien) sur l’isolation des habitations, les véhicules interdits de rouler alors que fonctionnant parfaitement et j’en passe. Normes qui peuvent être ajoutées au chapitre dictature.
  • Une UE qui finance la guerre à coups de milliards sortis d’un chapeau alors que dans le même temps le gouvernement français connaît un déficit abyssal qui devrait être comblé en supprimant des prestations sociales ou en augmentant des impôts. Europe qui n’emploie plus jamais le mot « paix », qui prône la défaite de la Russie et qui n’hésite même pas à brandir la menace nucléaire. Ces gens n’appellent plus qu’à la mort et à la misère. Ukraine, Palestine, etc., le seul mot d’ordre est « guerre totale » contre le « mal », quitte à envoyer nos enfants à l’abattoir.
  • Une UE qui détruit nos traditions, nos valeurs, nos religions, nos racines et surtout la famille. Qui cherche à nous faire croire qu’il n’y a rien qui nous cimente hormis notre consommation de biens. Une UE qui veut nous imposer le Wokisme, l’identité de genre, l’avortement à neuf mois de grossesse, l’apprentissage de la sexualité et de la masturbation dès la maternelle, la pédophilie avec le droit d’un enfant à consentir une relation sexuelle avec un adulte, l’euthanasie le meurtre pour tous les inutiles, vieux, malades, fous, pauvres… Un monstre, un psychopathe sans âme qui ne prône que l’individualisme et la réussite personnelle.

La dictature en marche, un avenir des plus sombres

Riez les normies lorsque j’écris que :

  • Les gueux devront présenter un QR-code pour sortir et rentrer dans leur quartier.
  • Ils n’auront plus le droit de posséder un véhicule ou si cher pour être « propre » qu’ils ne pourront plus se l’acheter et devront prendre des transports en commun.
  • Avec l’identité numérique et l’Euro numérique, ils pourront dépenser leur argent uniquement en fonction de « critères écologiques » ou de leur « emprunte carbone ».
  • Ils auront le droit de partir en vacances une fois par an, mais dans un rayon compatible avec leur crédit social et leur statut vaccinal.

Ricanez donc quand j’écris que seuls les riches, ceux qui posséderont des voitures « propres » et qui pourront racheter aux gueux du crédit carbone, pourront sauver la planète en partant en vacances en avion quand bon leur semble.

Que d’affirmations aussi gratuites que ridicules ?!

L’horrible réalité des faits

Je ne vous en voudrais pas de glousser à foison, néanmoins permettez-moi de vous rappeler les faits suivants :

S’il y a 20 ans je vous avais annoncé que dans l’avenir :

  • Tu pourras être assigné à résidence sans condamnation ni procès alors que tu es en pleine santé pour protéger la population d’un prétendu « virus ».
  • Tu auras l’obligation d’injecter 11 « vaccins » dès les premiers mois de la vie de ton enfant sans quoi il ne pourra pas fréquenter les collectivités « pour leur santé et pour protéger les plus fragiles ».
  • Des médias internationaux seront fermés du jour au lendemain « pour te protéger de la désinformation » et la censure sera activée sur les médias sociaux. Thierry Breton commissaire européen rédigera le DSA (Digital Services Act) dont l’objectif sera de lutter contre la « Haine, manipulation, désinformation, contrefaçons… Ces dérives touchent de plus en plus de contenus en ligne9 », bref ni plus ni moins que de la censure.
  • Tu n’auras plus le droit d’utiliser ta voiture, même en parfait état de fonctionnement, dans les grandes villes (et ailleurs) pour « protéger la planète ». L’objectif sera l’interdiction de vente de voitures thermiques en Europe dès 2035 alors que l’ensemble des pays non occidentaux verront leur parc de voiture à pétrole exploser. Le plus merveilleux est que ta voiture « propre » achetée pour jeter ton ancien véhicule tueur de planète sera à son tour interdite de circulation cinq ans plus tard au profit d’une autre encore plus propre qui elle-même subira le même sort quelques années plus tard.
  • Tu n’auras plus le droit de louer ton bien, même en informant le locataire, si c’est une « passoire thermique » puis tu n’auras plus le droit de le vendre ou de l’acheter pour « protéger la planète ». Seuls les grands groupes disposeront des ressources financières et des aides de l’Europe afin de faire disparaître un maximum de propriétaires individuels.
  • Toute dissidence, toute opinion contraire à la doxa te verra dénigré et exclu des médias mainstream.
  • Tu n’auras plus le droit de faire l’école à la maison pour tes enfants sans accord de l’administration et justifier les raisons pour « éviter les dérives sectaires ». En revanche tu devras accepter qu’on leur apprenne la masturbation et la possibilité de changer de genre.
  • Tu n’auras plus le droit de faire un feu de cheminée dans un foyer ouvert pour « sauver la planète du réchauffement climatique ». ni de brûler tes déchets verts, même les jours de pluie. Les chaudières à fioul ou à gaz devront être interdites.
  • Tu n’auras pas le droit d’aller au restaurant sans présenter un QR code prouvant ton statut vaccinal pour « protéger la population d’un virus ».
  • Tu devras présenter un QR code pour rentrer chez toi ou pour accéder à un quartier (épreuve JO) pour « empêcher un attentat » tandis que les autorités utiliseront la reconnaissance faciale pour ta sécurité.
  • Tu pourras être dénoncé et condamné si dans un cadre privé tu tiens des propos non autorisés10.

Et je ne vous parle pas de toutes les taxes inventées, citons la merveilleuse taxe d’archéologie préventive qui doit être payée pour des travaux de construction quand bien même il n’y aurait strictement aucun vestige dans votre sous-sol.

Étant donné que 100 % des affirmations précédentes se sont révélées exactes, qu’elles ne relèvent que du fait et non du complotisme, pourriez-vous prendre le risque d’affirmer que mes prospectives dictatoriales sont délirantes ?

Demandez-vous pourquoi l’UE et les États membres veulent tant de l’euro numérique sinon pour y associer un crédit social.

Dans ce contexte épouvantable, vous voudriez me faire croire que les gentils Français qui en leur temps avaient voté contre la Constitution européenne seraient devenus pro-européens alors que la situation empire chaque jour sous tous les fronts ?

Pensez-vous que les anti-constitution d’hier sont devenus débiles au point de croire que leurs malheurs sont liés à Poutine ou au « réchauffement climatique » ?

De qui se moque-t-on ?

Le Frexit11 ou la mort !

Je suis un partisan d’une UE des peuples et démocratique. Mais j’ai conscience que le machin mis en œuvre est exactement le contraire.

Force est de constater que cette Europe est pour l’instant mortifère et il n’y a de solution que de reprendre une souveraineté nationale.

Il n’est désormais plus possible de nous faire le coup d’une France isolée et pauvre face à une Europe forte et riche.

L’UE est morte, notre industrie est morte, les libertés sont mortes, la paix est morte, il ne reste qu’un champ de ruines. Quand la planète et surtout l’Asie parlent, (non pas parlent, mais agissent), de développement, de croissance, cette UE impose diminution des émissions carbone, diminution des consommations d’énergie, diminution de la production, diminution du nombre d’agriculteurs, diminution de la production de viande, etc. bref un modèle 100 % incompatible avec le monde économique.

Une économie qui ne serait basée que sur le tertiaire sans la moindre production relève de l’escroquerie.

Nous dire que seuls nous serions dans une situation catastrophique devrait faire rire quiconque a la moindre notion d’économie et regarde la réalité.

Voter pour un des partis qui font les 90 % du sondage c’est voter pour du vent,
pour du mensonge, pour de la tromperie et pour de la dictature.

De Lutte Ouvrière à Reconquête en passant par Renaissance, quel que soit celui qui arriverait au pouvoir aurait la même politique économique, migratoire, guerrière, dictatoriale et sociétale que les autres.

TOUT se décide au niveau de l’UE !

Les maîtres du monde n’en ont rien à faire de qui gagne ces élections parmi ceux-ci, au point qu’ils n’hésitent pas à arroser des partis de tout bord, car ils sont gagnants quoi qu’il arrive.

En revanche ils craignent le Frexit. Vous en avez la preuve absolue dans les médias qu’ils contrôlent : aucun invité pro-Frexit ; aucun débat pour ou contre le Frexit. Le silence total ou juste quelques phrases pour expliquer qu’il mènerait au chaos économique et à la dictature (fou rire dans la salle).

L’épouvantail du Frexit ne fonctionne plus

Si en son temps le Frexit passait pour une idée aussi délirante que mortelle, il ne faut pas oublier que le Brexit est passé par là. Et même si les médias ne manquent de nous rappeler que les Anglais vivent en enfer depuis, le fait est que le pays ne semble pas jonché de cadavres et de miséreux dans la rue et sans logement.

C’est bien ici que nous voyons que le « à quoi bon voter » s’effondre tel un château de cartes.

J’entends bien que le Frexit n’est pas une solution nécessaire ET suffisante, mais uniquement une solution nécessaire.

D’autant plus nécessaire que le projet des mondialistes est d’ajouter de nouveaux pays membres afin de rendre l’Europe de plus en plus ingouvernable d’un point de vue démocratique et de plus en plus administrée dictatorialement.

Entre le néant de l’UE et l’inconnu du Frexit, mon choix est fait.

À tous les résistants qui lisent ce texte, je dis que le Frexit ne relève pas de l’utopie, nous ne sommes pas plus cons et plus lâches que les rosbifs, si eux l’ont fait nous le pouvons aussi.

Et il y a bien une chose pour laquelle je suis certain est que l’abstention n’est pas de nature à cheminer vers le Frexit alors que le vote pour une liste pro-Frexit est une condition nécessaire (mais non suffisante) pour mettre en place les modalités.

Croyez bien que nos dictateurs ne proposeront jamais de mettre au référendum la question du Frexit si un fort mouvement populaire et politique ne s’impose pas.

Une opposition à l’UE de plus en plus marquée ?

Vous faites quoi des millions de Gilets jaunes, des millions de Français vent debout durant des semaines contre le passe sanitaire ou des agriculteurs qui ont bien compris que l’UE avait pour objectif de les tuer !

Sans compter qu’il y aurait environ 10 millions ou plus d’adultes qui ont refusé l’injection expérimentale.

Pouvez-vous imaginer qu’ils voteraient pour cette UE, pour un prochain abonnement à des injections létales successives ?

Toute cette opposition, partie émergée de l’iceberg se saurait être représentée par ces partis crédités de 90 % des voix !

Où sont passés les 54 % du référendum ?

Nous sommes dans une situation dans laquelle le nombre de Français opposés, déçus, ou trahis par cette UE n’a pu qu’exploser depuis les élections de 2005 et le coup d’État anti-démocratique.

L’IA me dit que 95 % des Français en âge de voter seraient inscrits sur les listes électorales et que cela représenterait début 2024 ce qui correspond à 49,4 millions d’électeurs adultes.

Il serait raisonnable de penser que nous sommes largement plus de 30 % pour ne pas dire plus de 50 % comme pour le référendum, à vouloir dire STOP !

L’occasion d’exister

D’aucuns diraient « à quoi bon voter » pourtant ils étaient 70 % à avoir mis leur bulletin dans les urnes en 2005.

L’adage « qui ne dit mot consent » est une réalité. Je ne vois pas en quoi les maîtres du monde seraient attristés par leur non-participation.

Je vous rappelle que les chiffres finaux sont donnés en fonction du pourcentage d’exprimés et que les absentions ne sont pas comptabilisées. Un vrai décompte dans une démocratie devrait permettre de laisser des chaises vides auquel cas il pourrait devenir intéressant de voir une assemblée avec 40 députés au lieu de 800. Mais ce n’est pas le cas ! Quand bien même l’abstention serait de 80 % (ce qui ne saurait exister) la somme des voix des présentés à l’élection serait quand même de 100 % !

En revanche si nous votons pour une liste souverainiste pro-Frexit, si cette liste obtient à minima 5 % et quand bien même le gars tête de liste serait un traître, nous n’en avons que faire !

Pourquoi ? Pour la simple raison qu’il sera possible de nous compter, nous serons des millions à avoir dit « NON ».

Il n’y a rien d’antinomique à voter lors d’élections européennes pour dire non à cette Europe.

C’est l’unique façon d’exister. Je vous rappelle que les journalistes mainstream, pardon les propagandistes mainstream, ne sont que des putes sans la moindre conscience et que si le camp des souverainistes se met à exister électoralement alors il existera dans les médias.

Pour revenir aux sondages.

Ne nous trompons pas, il est plus que probable que les sondages deviendront la « réalité » de l’élection.

Prenons une hypothèse pessimiste et même illogique au regard du rejet de l’institution européenne auprès de nombreux français.

Ignorons qu’ils soient de plus en plus nombreux à comprendre qu’un Président ou un Député français ne sont que des pions sans le moindre pouvoir et que les lois se décident (à minima) à Bruxelles.

Le taux de participation en 2005 était d’environ 69 %

Le taux de participation pour la dernière élection européenne était d’environ 51 %. Soit 8 % de plus qu’en 2014, cela laissant entendre que les Français semblent comprendre que seules ces élections peuvent peser.

Imaginons que ce taux demeure inchangé et que le différentiel de 18 % d’abstentionnistes par rapport au référendum de 2005 ne soit que des électeurs opposés à cette UE.

Supposons que les contre d’hier soient les contre d’aujourd’hui alors 18 % abstentionnistes + 10 % de souverainistes (selon le sondage), ne donnerait que 28 % contre l’UE.

Où sont passés les 55 % de contre de 2005, où ont disparu les 27 % (55-28) qui manquent ?

Ceci est une preuve du mensonge, laisser entendre que les partis qui veulent rester dans l’UE vont faire 90 % des voix aux élections alors qu’ils n’étaient que 45 % lors du référendum de 2005 relève de la république bananière.

Si les sondages actuels sont convertis en voix alors nous saurons que les élections ont été truquées comme en 2017.

Réveillons-nous, réveillons-les !

Il est d’autant plus difficile de truquer une élection que le nombre de votes à manipuler est important.

Le sujet n’est pas de savoir si les députés qui s’affirment souverainistes vont nous trahir ou pas.

En premier lieu parce que c’est leur faire un procès d’intention et qu’en deuxième lieu ce qui compte ce n’est pas ce qu’ils vont faire, mais le nombre d’électeurs qu’ils représentent.

En ne votant pas, nous ne sommes rien, nous n’existons pas dans les statistiques.

Ne pas voter pour une liste ostensiblement pro-Frexit
c’est laisser le tapis rouge aux mondialistes et à la dictature mondiale.

Il me semble difficile par la suite de se plaindre de la situation et je ne vois pas ce qu’il y aurait de formidable d’aller se saouler jours après jours dans un bar en hurlant « monde de merde, tous des pourritures, il n’y a rien à faire, nous sommes foutus quoique nous fassions ».

Même le français le plus ignorant nourri exclusivement à la bile des médias voit bien la guerre, la dégradation de l’économie, des valeurs et des libertés. Il suffirait de pas grand-chose pour qu’il comprenne (voyez les paysans) que l’UE est notre arrêt de mort.

Les médias censurent le sujet du Frexit, ils vont même jusqu’à dire que les Français sont majoritairement contre pour s’assurer que vous n’iriez pas dans la mauvaise direction.

Informez le peuple et il votera pour le Frexit à n’en point douter.

Voter pour une liste ouvertement pro-Frexit (Philippot, Asselineau, Lalanne, etc. à voir quel est le vote utile parmi celles et ceux qui font la promotion du Frexit) c’est planter une graine dont la forêt contraindra nos dirigeants à provoquer un référendum.

Au pire cela les contraindra à reconnaître que « l’UE est une dictature sur le modèle de la Corée du Nord », ce qui serait préférable à l’escroquerie actuelle laissant croire que nous sommes en démocratie sous censure et violation de nos libertés fondamentales.

Il serait quand même lamentable que la somme des listes pro-Frexit ne fasse que 5 % des voix alors même qu’ils sont plus de 30 %.

Merci.

Alain Tortosa12
28 mars 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240328-le-frexit-ou-la-mort.pdf





Troupes au sol ? Le vrai projet de Macron

Par Pierre Le Vigan

Possible envoi de troupes au sol en Ukraine. On a parlé d’un nouveau délire. D’une incohérence : des « troupes au sol » mais toujours pas de co-belligérance. D’un « en même temps » ingérable. Et si Macron devait être pris au sérieux ? Et s’il avait un projet à long terme ? Énoncé peut-être trop tôt. Comme un « ballon d’essai ». Mais un vrai projet. Pas bon pour nous. Pas bon du tout. Enquête sur ce que Macron projette.

Troupes au sol ? Le vrai projet de Macron

La déclaration selon laquelle Macron « n’excluait pas l’envoi de troupes (françaises) au sol en Ukraine » (29 février 2024) a fait du bruit. On a parlé de coup de folie, ou au mieux de l’envie de « faire l’intéressant ». La dernière hypothèse n’est pas tout à fait fausse, car Macron reste l’acteur de théâtre qu’il aurait aimé être et qu’il a été à son tout petit niveau. Reste qu’il ne parle pas comme un particulier. Il est chef d’État, ou du peu qu’il en reste. Avec l’inconvénient majeur d’engager le destin de notre peuple. D’où la nécessité de ne pas en rester à l’ironie, certes très roborative, d’une équipe comme celle de Mozinor dans sa talentueuse parodie « Trouposol ».

Que veut Macron ? Tout d’abord faire oublier sa prodigieuse impopularité en politique intérieure. Sa venue au Salon de l’Agriculture a failli ressembler aux pires moments (pour lui) de la crise des Gilets jaunes. En faisant monter la dramatisation et la peur en politique étrangère, Macron fait oublier à quel point toute sa politique — et sa personne même — est l’objet de détestation dans le peuple français.

Le deuxième objectif de la déclaration de Macron doit être pris au premier degré. Il porte réellement sur la politique étrangère. Rappel du contexte. Dans le conflit Russie-Ukraine, il est désormais évident que l’Ukraine ne peut gagner. Qu’est-ce que cela veut dire ? Elle ne récupérera pas les territoires perdus, encore moins la Crimée, et si la guerre dure, elle perdra d’autres territoires (Odessa ?) — ce qu’elle aurait évité en négociant en 2022, ce que précisément les EUA l’ont dissuadé de faire, les Américains étant prêts à soutenir l’Ukraine jusqu’au dernier Ukrainien.

Or, cet échec de l’Ukraine est avant tout un échec de l’OTAN. Cette alliance, Macron l’avait déjà déclarée « en état de mort cérébrale » (8 novembre 2019). Certains avaient cru voir un néo-gaullisme dans cette déclaration. Ce n’était pas le cas une seconde. C’était la préparation à une prise de relais. Que peut l’OTAN aujourd’hui ? Retarder, voire empêcher la paix entre la Russie et l’Ukraine. C’est ce qu’a fait l’OTAN, c’est-à-dire Washington et ses laquais, depuis 2022, et c’est le seul vrai succès qu’a remporté l’OTAN. Faire durer la guerre et isoler durablement l’Europe de la Russie, ce dont l’Europe souffre plus que la Russie. Tel était le but.

Il s’agit donc de reprendre le travail de l’OTAN mais en l’européanisant. Tel est le projet de Macron. Telle est la mission qui lui est confiée. Pourquoi ? Parce que tel est l’intérêt du Capital international. Or le Capital international est très lié aux intérêts américains. Macron est l’homme du Capital. Il est actuellement en charge de la SFIC : Section Française de l’Internationale du Capital (la maison mère de la SFIO : Section Française de l’Internationale de l’Oligarchie). Macron est donc d’abord, inévitablement, l’agent du capital américain, la fraction dominante du capital mondial, forme économique de l’Occident collectif avec ses pseudopodes tels les fondations mondialistes, l’État d’Israël 1 et d’autres. Parce que c’est lui, le capitalisme américain, qui domine le capitalisme mondial. Et que quand la périphérie est fichue, il faut la sacrifier et sauver le noyau.

C’est pourquoi, après avoir détruit l’industrie française à la suite de Hollande, Macron veut détruire ce qu’il reste d’industrie en Europe, et donc l’industrie allemande. C’est en cours : le gaz américain est pour les Allemands six fois plus cher que le gaz russe. Conséquence : leur industrie n’est plus compétitive. Et donc, l’industrie allemande quitte l’Europe et s’installe aux EUA. C’est pourquoi Macron ne s’est aucunement opposé à la politique de l’UE des « sanctions » contre la Russie, qui étaient avant tout des auto-sanctions contre l’Europe.

N’imaginons pas un instant que Macron soit inintelligent. Il savait ce qu’il faisait. Sa mission ? Sauver le capitalisme. Enrayer la baisse des taux de profits. Et donc sauver d’abord le capitalisme américain. En ce sens, Macron fait le « job ». Que l’Europe soit vidée de ses dernières industries (9 % du PIB en France correspond à l’industrie, il ne reste donc plus grand-chose à liquider), qu’elle soit pillée par les EUA, tel est l’intérêt du capitalisme international. Tel est donc l’objectif de Macron puisqu’il est un de ses fondés de pouvoir et son « délégué France ». Si des miettes avaient été disponibles pour le capitalisme national français, Macron n’était pas fondamentalement contre, mais ce n’est malheureusement plus possible. « No soucy » comme on dit dans les bureaux des « managers ». On sacrifie la France. Et l’Europe.

C’est pour cela que Macron veut un néo-OTAN. Pour créer de la tension, faire taire les oppositions en politique intérieure, préparer les esprits à une éventuelle guerre, si cela devient un jour l’intérêt des Américains. Tel est le sens du propos de Macron sur l’éventualité d’envoi de troupes françaises (et européennes) au sol, mais aussi sur l’éventuelle européanisation de notre force de frappe, idée agitée depuis des années (Marc Finaud et Grégoire Mallard, « L’européanisation de la dissuasion française : une idée dangereuse vouée à l’échec », La Tribune, 18 février 2020).

Après avoir fait mourir les Ukrainiens pour les intérêts américains, à savoir couper les ponts entre la Russie et l’Europe, l’idée macronienne (et anticipant peut-être sur les projets trumpistes) d’un néo-OTAN européanisé serait de faire tuer les Européens pour accélérer leur propre déclin et leur servitude face à une Amérique requinquée. Rappelons que, du point de vue américain, ce qui était « épatant » dans la IIe guerre mondiale, c’est que l’Allemagne et la Russie se massacraient mutuellement.

Autre avantage, mineur, mais non négligeable, de la déclaration de Macron : créer un « patriotisme » français anti-russe et faire apparaître le RN comme pro-russe, tout ce qui n’est pas pro-guerre étant supposé pro-russe. D’où la déclaration de Gabriel Attal : « Le RN soutient davantage la Russie que l’Ukraine. » (5 mars 2024). Tout parti qui ne s’aligne pas sur les positions bellicistes de Macron est dit pro-russe. Et plus que LFI, c’est le RN qui est visé, ceci en vue des élections européennes du printemps 2024, mais plus encore en vue des élections présidentielles. Car si le RN n’a cessé de se normaliser et de donner des gages aux atlantistes, au grand capital, et même à l’UE, ce n’est pas (ou pas encore) le premier choix de l’oligarchie.

Mais le débat excède très largement la petite politique. C’est l’avenir de nos peuples européens qui est en jeu. Maîtrise de l’immigration, réindustrialisation et économie auto-centrée, relance de la natalité des autochtones : ce sont là des impératifs vitaux pour les peuples d’Europe. En 1945, Staline avait eu ce mot : « Les nazis passent, l’Allemagne demeure. » Encore avait-il fallu chasser les nazis. Dans un contexte évidemment très différent, quand les Européens se débarrasseront des divers micro-Macron et autres agents de l’Internationale du Capital, l’Europe pourra revivre.

PLV

Pierre Le Vigan est urbaniste et essayiste. Il est l’auteur de plus de vingt livres. Derniers en date : Le coma français (éditions Perspectives libres), Clausewitz, père de la théorie de la guerre moderne (même éditeur) ? Avez-vous compris les philosophes. Introduction à la pensée de 42 philosophes (la barque d’or), Comprendre les philosophes (Dualpha), La planète des philosophes (Dualpha).

labarquedor@gmail.com

https://cerclearistote.fr/produit/le-coma-francais-par-pierre-le-vigan/

https://cerclearistote.fr/produit/clausewitz-pere-de-la-theorie-de-la-guerre-moderne-par-pierre-le-vigan/


1 On remarquera que cet État est fondé sur le même principe que les EUA : la colonisation-expropriation-expulsion-voire des mesures plus définitives, là des Indiens, ici des Palestiniens. Et on n’oubliera pas que certains Israéliens refusent de participer à cette infamie, sauvant l’honneur, et peut-être l’avenir.




Châtelet et le devenir-gibier de la jeunesse en France

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

Dans les années soixante, rappelle Thomas Frank, on a imposé le slogan Think Young, pour célébrer la marchandise et la non-culture nouvelles à base de pub et de communication, une « culture d’usurpateur », disait Guy Debord, qui veut faire oublier comment elle est arrivée au pouvoir. On chassa les anciens et la tradition pour imposer le jeunisme consumériste à base de gilet James Dean, de rébellion creuse, de chewing-gum Hollywood et de coca-cola ; cela marcha comme sur des roulettes.

Cinquante plus tard, on a une jeunesse de dystopie, à 90 % ruinée par l’immobilier, par les études, promue à des petits boulots disqualifiés, à des exils ingrats, à un nomadisme cheap et à un abrutissement technologique festif.

Malgré cela les jeunes valent mieux que leurs aînés et votent, rappellent Todd ou Guilluy, contre le système, en France comme en Angleterre. Mais la jeunesse est remplacée et divisée. En outre elle n’a plus aucun outil culturel pour affronter le système. Depuis la fin des années 1970, on ne lit plus — ou mal…

Celui qui a le mieux décrit cette involution est le mathématicien Gilles Châtelet, vers la fin des années 1990 quand Paris achève sa grande transformation, pour parler comme Polanyi. Paris est promue capitale des fêtes, de services et de la vie chère, bourrée de gadgets, de culture néo et de « tantouzes de première ».

Dans Vivre et penser comme des porcs, ouvrage polémique, enflammé et philosophique, Châtelet commence par une description festive :

« Un dimanche soir de novembre 1979… Personne ne voulait manquer la “soirée rouge et or”. Tout ce qui avait compté, ou prétendait encore compter, avait promis de venir : brillants universitaires ralliés à la nuit, anciens et futurs ministres, mondains professionnels, jeunes condottieri de la mode, prédateurs et chasseurs de tête. »

Je le dis et je le répète, lisez le livre de ma condisciple Bacqué sur Richard Descoings. « Richie » dénonce la collusion entre élites et fêtes, fric et multiculturalisme, appétits sans fin et humanitarisme creux. L’axe DSK-Macron-Benalla est déjà là, avec cette « nuit porte-jarretelles » qui n’en finit pas — et rappelle l’apocalypse joyeuse de Broch ou le festif de la Cacanie de Musil (j’en reparlerai). On vit, dit Châtelet, dans une société d’entendidos, de renards qui se comprennent à demi-mot en forniquant, pendant que les couillons continuent de voter pour la gauche ou la droite, et les vieux politiciens soi-disant responsables.

Châtelet comprend que les jeunes seront maltraités (en 1999, disait le Figaro il fallait gagner 90 000 franc mensuels pour mieux vivre à Londres qu’à Paris). Alors à quoi sert ce cirque romain et inhumain ?

« La commande sociale de l’ordre cyber-mercantile est simple : comme les grandes villes d’autrefois, qui montraient un solide appétit pour les pauvres, il se montre très friand de tout ce cyber-bétail de “jeunes à baladeur nomades et libres dans leur tête”, un peu râleurs mais au fond malléables, facilement segmentables en tranches d’âge et en générations, et donc gibier sociologique idéal pour les modes. »

Les gadgets technologiques n’auront en rien aidé :

« La crétinisation postmoderne par la communication remplace avantageusement la caporalisation perpétrée par les conservatismes d’autrefois, décrits par Ernest Renan. »

Ceci dit si les jeunes ont voté pour le Brexit, contre Clinton, pour Donald ou Bernie, pour Mélenchon ou pour Le Pen, c’est que ces outils ambivalents ont quelque part desservi le système… Le jeune échappe à la télé et se nourrit de programmes subversifs sur les réseaux… Raison pourquoi le système veut imposer le programme, comme à la télévision…

Châtelet commente l’increvable Attali dans un de ses meilleurs chapitres :

« Pour les Turbo-Bécassines et cyber-Gédéon de deuxième génération, l’ordre cyber-mercantile pourrait se montrer fort appétissant : en scrutant l’horizon des grandes tendances, Attali croit discerner une multitude de jeunes cavaliers chargés d’objets-nomades de plus en plus “intelligents”. »

Tout le livre de Châtelet tourne autour de la dénonciation de la satanée pensée britannique (pour moi le pire reste le trop méconnu Bentham) :

« Il n’est pas difficile de voir que ces jeunes à baladeur, prédictibles et stockables, ne sont que la forme festive et transurbaine des créatures de l’état de nature de Hobbes, réclamant donc un monde de souveraineté à la hauteur de leur mobilité et de leur convoitise exaspérée par les objets-nomades. »

Oui, la vie postmoderne est devenue « solitary, poor, nasty, brutish, and short », comme dit Hobbes. Car les attentats festifs aident à l’écourter cette vie.

Mais au-dessus de cette plèbe cheap et technophile règnent « les cavaliers-nomades de la surclasse »… Comme Christophe Guilluy, Châtelet souligne l’antiracisme tartuffe de cette surclasse à la romaine (revoyez les Fellini, Dolce Vita et le Satiricon). Et d’ajouter :

« On peut accorder une chose à cette surclasse : elle n’est pas “raciste” et même friande d’exotisme. Elle adore visiter ces précieux réservoirs de sauvagerie que sont les peuples-marchés pourvoyeurs de gladiateurs-boxeurs et de nubiens à plume. »

La bourgeoisie néo préfère les migrants aux compatriotes. Comme dit encore Guilluy, elle a besoin d’ouvriers du bâtiment et de serveurs de restau — sans oublier de footeux…

Le système n’aime pas les gilets jaunes mais il adore la racaille et les émeutiers. Châtelet écrit :

« On peut parier que les émeutes n’inquiéteront pas plus la surclasse qu’elles n’inquiètent M. le juge Richard Ponzer, pour qui la ville de New York illustre la possibilité pour des communautés situées aux deux extrêmes de l’éventail des revenus de cohabiter et de coopérer dans des conditions qui ne sont pas parfaitement harmonieuses et certainement pas placides. »

Car un pauvre de votre origine peut devenir plus dangereux, communiste. Il l’a montré dans le passé. Il faut donc le remplacer.

Les émeutes font bouger, donc c’est du tout bon :

« Toute révolte ne sera qu’un “remous” inaudible par les marchés, aussi inoffensif et pathétique que les règlements de comptes entre jeunes mâles d’un troupeau de bovidés. »

Visionnaire, Châtelet annonce la réaction populaire de la France larguée :

« Car il reste encore aujourd’hui quelques braises de lucidité populaire ; le malaxage en peuple-marché et en cyber-bétail réversible n’a pas encore triomphé !…Demain, naturellement, les “populistes ringards” risquent d’aboyer — sinon de mordre — encore plus fort. »

Quant à la jeunesse, à moins d’être milliardaire, on sait ce qui l’attend, entre le Bataclan, Orlando, le RER en panne, la chambre de bonne à mille euros et les frais d’inscription à dix -vingt mille l’année :

« Comment battre de vitesse l’atomisation et sa prolifération d’unités de détresse réduite à leurs baskets, leur deux kilos de cervelle et leur baladeur ? »

Et Gilles Châtelet de conclure justement sur une référence mythologique :

« Prométhée n’est pas le dieu adoré par les saltimbanques de l’anarcho-mercantilisme. C’est devant Hermès — Hermès, Hermès l’esclave de Zeus —, et surtout devant Plutos l’argent-roi, qu’ils se vautrent, sans aucune pudeur. »

On espère que la jeunesse finira par comprendre. Elle a commencé, malgré son inculture politique et philosophique institutionnalisée par la dégénérescence de nos programmes éducatifs (tout pour le fric ou pour l’ouvert), et cela n’est pas bon sur le système qui repose comme on sait sur les retraités (80 h de BFM par semaine), le bobo ahuri qui accepte euphorique sa progressive prolétarisation, et les cathos zombie évoqués par Emmanuel Todd.

Sources principales

  • Gilles Châtelet — Vivre et penser comme des porcs (Gallimard)
  • Hobbes — Léviathan
  • Raphaelle Bacqué — Richie (Grasset)
  • Nicolas Bonnal — Lettre ouverte à la droite fille de joie (Michel de Maule) ; la décadence romaine (Amazon.fr)



Chronique d’une descente aux enfers annoncée

[Source : place-armes.fr]

Par le Général Antoine MARTINEZ

Devant l’évolution funeste de notre pays dans tous les domaines qui s’accélère élection après élection et plonge dorénavant les Français dans la souffrance et la désespérance, la question qui se pose aujourd’hui n’est plus de savoir si la rupture du lien entre les dirigeants politiques et le peuple peut se produire — c’est manifestement déjà fait — mais si ce dernier pourra longtemps accepter sa descente aux enfers. Car il est impensable en démocratie de refuser indéfiniment, comme c’est le cas depuis notamment la fin de l’année 2018, d’entendre ce que dit le peuple souverain ignoré, méprisé et malmené. On ne gouverne pas ainsi, en effet, impunément contre lui. Alors, comment en est-on arrivé là ? Comment la classe politique peut-elle dans sa grande majorité cautionner de voir sombrer notre pays un peu plus chaque jour ?

Dans un premier temps, il est important de rappeler comment notre Constitution qui représente le socle de notre démocratie est bafouée et instrumentalisée depuis longtemps du fait de la conception très personnelle de l’exercice du pouvoir que se font les présidents de la République successifs. Les dernières modifications de la Constitution sont probablement, au moins en partie, à l’origine de cette dérive. En effet, depuis l’instauration du quinquennat, le dévoiement de l’esprit, voire de la lettre de notre Constitution dans son application par le président de la République, censé pourtant être le garant des institutions, s’est imposé par étapes successives. Ce dernier, en décidant d’être en permanence à la manœuvre dans tous les domaines et occuper ainsi l’espace médiatique, a oublié le rôle qui est le sien. De ce fait, le président ne préside plus avec la hauteur de vue qui convient, mais gouverne ce qui est le rôle du Premier ministre qui détermine et conduit la politique de la nation en dirigeant l’action du gouvernement selon les articles 20 et 21 de la Constitution. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs, dans cette conception très particulière de l’exercice du pouvoir, le Premier ministre, n’étant plus qu’un exécutant, ne peut logiquement être considéré comme un fusible en cas de crise. Le véritable Premier ministre et seul responsable, c’est désormais le président. M. Sarkozy l’avait bien compris ainsi en maintenant son Premier ministre pendant tout son mandat. Sur ce point, il était cohérent. En revanche, cette cohérence assumée ne caractérise certainement pas ses deux successeurs, M. Hollande ayant nommé trois Premiers ministres et M. Macron deux, au cours de son premier mandat, et deux après deux ans de son second mandat, ce qui permet d’éventuelles autres nominations avant 2027. Cette absence de cohérence avec leur conception de l’exercice du pouvoir révèle, en fait, le refus d’assumer personnellement leurs responsabilités lors de la survenance de crises qu’ils ont eux-mêmes créées. Dans ces circonstances et particulièrement aujourd’hui, le changement de Premier ministre, simple paravent protecteur, n’est qu’une supercherie dont le but n’est que de relancer le président affaibli et contesté et d’occuper l’espace médiatique pour occulter les vrais problèmes. Cette transgression de l’esprit de notre Constitution est dangereuse, car elle engendre d’autres dérives. S’étant emparé des attributions du Premier ministre, le président de la République se comporte comme tel, c’est-à-dire comme chef de la majorité parlementaire et non plus comme président de tous les Français.

Dans un deuxième temps, il faut insister sur les conséquences de ces dérives de l’exercice d’un pouvoir trop personnel sans lien avec les aspirations du peuple qui conduisent progressivement le pays vers des drames.

En 2005 par exemple, les Français ont rejeté par référendum le projet de traité constitutionnel sur l’Europe à près de 55 %. Les Néerlandais en faisaient de même à plus de 60 %. Pourtant, trois ans plus tard, M. Sarkozy décidait de ratifier par la voie parlementaire le traité de Lisbonne qui reprenait l’essentiel du texte rejeté par le peuple français ! Moralement et juridiquement cette faute est condamnable et impardonnable. Comment qualifier cette atteinte à la volonté du peuple souverain sinon de forfaiture ? Quant aux parlementaires, censés être les représentants du peuple et qui se sont prêtés à cette mascarade, ne se sont-ils pas déshonorés ? Dans une vraie démocratie, cette offense infligée à nos institutions et au droit du fait du simple bon vouloir du prince ne doit pas se produire. Malheureusement, les conséquences d’une telle forfaiture deviennent, une quinzaine d’années après, insupportables avec une submersion migratoire non combattue et le terrorisme islamiste qui en découle, une révolte du monde paysan, une guerre en Ukraine et la crise énergétique provoquée par les sanctions sur la Russie avec une Union européenne (UE) devenue despotique et corrompue. Le résultat est accablant !

De son côté, M. Hollande, « président normal », a également manqué aux devoirs les plus élémentaires attachés à sa fonction avec en particulier son renoncement et le non-respect de son devoir de discrétion révélés par ses confessions accordées à deux journalistes du journal Le Monde qui ont publié, en octobre 2016, un ouvrage qui a suscité une immense polémique. S’agissant de l’immigration, après avoir avancé qu’on ne pouvait « continuer à avoir des migrants qui arrivent sans contrôle et qu’il y a trop d’arrivées, d’immigration qui ne devrait pas être là », il évoque lui-même la sécession des territoires. « Comment éviter la partition ? Car c’est quand même cela qui est en train de se produire, la partition. » Mais qu’a-t-il entrepris pour enrayer cette évolution mortifère et prévisible depuis des années pour l’avenir de la nation puisqu’il en était conscient ? Rien ! Par ailleurs, il a également dévoilé dans ses confessions aux deux journalistes non habilités des dossiers classés secret-défense sur notamment des opérations aériennes projetées sur la Syrie et sur des assassinats ciblés dans ce pays. Cette infraction est normalement punie de 7 ans de prison et 100 000 € d’amende (art. 413-10 du Code pénal). Mais le président bénéficie dans l’exercice de sa fonction d’une immunité judiciaire totale ! Une proposition de destitution avait été signée par 79 parlementaires, mais rejetée par le bureau de l’Assemblée nationale. Les drames successifs (Charlie Hebdo, Hypercasher, Bataclan, Nice…), sans oublier l’invasion migratoire de l’Europe déclenchée par l’État islamique à l’été 2015 et qui se poursuit aujourd’hui, n’ont en rien modifié le renoncement du président d’affronter les réalités malgré l’évidence de la menace exercée sur l’unité et la sécurité de la nation par cette immigration hostile à notre pays. Les conséquences sont aujourd’hui catastrophiques. Le résultat est désastreux !

Quant à M. Macron, le la était donné avant même son élection lors d’un déplacement en Algérie avec sa déclaration infamante accusant la France de crime contre l’humanité en évoquant la colonisation. Il ignore, en réalité, qu’en débarquant sur les côtes nord-africaines en 1830, la France a mis fin à l’esclavagisme, ce crime contre l’humanité pratiqué depuis plus de trois siècles par les barbaresques mahométans de la régence turque d’Alger. Il renchérissait peu après en affirmant qu’il n’existe pas de culture française. Chacun se souvient, ensuite, des conditions de son élection en 2017 acquise après un hold-up démocratique fomenté par des officines liées au pouvoir et épaulées par certains médias pour priver de sa victoire le candidat de la droite donné gagnant. Cela dit, ses sept ans de présidence témoignent d’une volonté froide d’exercer le pouvoir de manière autoritaire sans tenir compte des aspirations du peuple qu’il n’aime pas et pour ne servir qu’un programme européiste qui sacrifie les intérêts de la France et du peuple français et qui s’inscrit dans un projet davocratique prônant un ordre mondial nouveau. Lorsqu’on est attaché au principe que l’État doit viser le bien commun et rechercher continuellement l’intérêt de la nation, on ne peut pas comprendre cette volonté affichée de diviser pour mieux réaliser des objectifs peu conformes avec l’intérêt et les aspirations des Français. La méthode cynique et machiavélique utilisée pour obtenir la promulgation de la loi sur l’immigration n’est-elle pas révélatrice d’un exercice pervers du pouvoir ? On feint de passer un accord avec la droite qu’on piège en acceptant ses amendements, on force sa majorité à voter la loi pour qu’elle soit adoptée pour mieux la détruire ensuite en saisissant le Conseil constitutionnel. Le président peut ainsi poursuivre son projet immigrationniste funeste d’autant plus que l’appel à ne pas signer le Pacte de Marrakech (2018) et celui lancé dans la lettre à nos gouvernants présentée comme la tribune des généraux (2021) ont été totalement ignorés. Que dire, par ailleurs, des décisions prises dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie qui aurait pu être évité et que l’Europe n’a aucun intérêt à alimenter ? En 1962, en pleine guerre froide, la crise des fusées de Cuba déployées par l’ex-URSS provoqua un risque de guerre nucléaire, car il s’agissait d’une question existentielle évidente pour les Etats-Unis, soutenus fort justement par la France. L’ex-URSS céda. Avec l’Ukraine, le problème posé aujourd’hui est le même : il s’agit d’une question existentielle non moins évidente, cette fois pour la Russie, et la France n’a choisi ni la voie de la raison ni celle de ses propres intérêts. « Être prêts à agir, défendre et appuyer l’Ukraine, peu importe ce qui se passera », est-ce bien raisonnable et les Français sont-ils prêts à mourir pour Kiev ? C’est peu probable. En tout cas, les conséquences économiques pour les peuples européens sont désastreuses. Par ailleurs, pourquoi le Parlement n’est-il pas consulté depuis le début de ce conflit sur les livraisons d’armes et surtout sur l’accord de sécurité récemment signé avec l’Ukraine qui lie la France et engage ses finances pour dix ans ? N’est-ce pas, parmi les différentes dérives évoquées, l’exemple même d’une violation de notre Constitution ? Enfin, il ne faut pas oublier le deux poids, deux mesures utilisé dans l’emploi de la violence légitime de l’État selon le principe ignoble du fort au faible et du faible au fort. La différence de traitement des Gilets jaunes et des émeutes ethniques de juin 2023 en est l’illustration. Il ne faut pas oublier non plus le Benallagate ni la gestion criminelle de la crise sanitaire (covid) construite sur une stratégie de la peur, sans oublier le McKinseygate qui a mis en évidence l’intrusion d’agences privées étrangères au cœur même du fonctionnement de l’État avec la mise en danger des intérêts fondamentaux de la nation. Le pays sombre un peu plus chaque jour. Le résultat est tragique !

Alors, dans un troisième temps, on le constate, les conséquences des dérives et des décisions contraires aux intérêts de la France et des Français évoquées ne font qu’aggraver la situation et ne peuvent que mener le pays au naufrage par des dirigeants qui, maniant indifféremment, selon le besoin, l’abus de pouvoir ou le renoncement, veulent surtout dessaisir le peuple de sa souveraineté pour l’exercer à sa place et ainsi mieux la déléguer à l’UE. Cela dit, non seulement cette UE ne protège pas les intérêts des peuples européens, mais elle les trahit pour participer à la construction d’un ordre mondial nouveau dirigé par l’oligarchie financière peu soucieuse du sort des peuples, dans une optique purement économique et visant logiquement la destruction des nations peu compatibles avec cette vision d’un monde nouveau sans frontières. Dans cette perspective, avoir accepté de signer le Pacte de Marrakech, en 2018, a permis à l’UE d’établir en cohérence avec ce dernier son propre pacte migratoire qu’elle veut imposer aux Européens sans leur consentement. Ces quatre derniers quinquennats auront donc progressivement conduit, par l’exercice d’un pouvoir personnel de plus en plus coupé du peuple et de ses aspirations contraires au projet de la Davocratie, au déclassement, au délitement de la France et à la mise en danger des Français. Ce désastre incontestable sur tous les plans trouve en grande partie sa source dans les ravages — au mieux ignorés, au pire acceptés par idéologie immigrationniste, par des dirigeants politiques irresponsables dans les deux cas — d’une immigration de peuplement subie depuis plus de quatre décennies et complétée, depuis 2015, par une invasion migratoire organisée auxquelles s’ajoute aujourd’hui le risque d’entraînement dans une guerre qui n’est pas celle de la France. L’instauration du quinquennat, en laissant s’établir un régime « présidentiel », a donné au Chef de l’État les clés de la toute-puissance exercée aujourd’hui en marginalisant le gouvernement et le Parlement, ce dernier n’exerçant plus vraiment son rôle de contrôle de l’exécutif, l’Assemblée nationale étant devenue une chambre d’enregistrement, et en ignorant totalement le peuple. De plus, on l’a constaté dernièrement, une fois de plus, le « gouvernement des juges » a défait la loi votée par les parlementaires et s’est opposé ainsi, lui aussi, comme le président de la République, à la volonté exprimée par le peuple par l’intermédiaire de ses représentants dans un domaine qui le concerne directement, car il touche à l’âme même de la France, à son identité et à son droit légitime à la continuité historique. Dans ce domaine précis, est-il dans les attributions du président de décider seul contre la volonté du peuple souverain en l’empêchant de s’exprimer ? En tout cas, il n’a pas été élu pour cela. Au contraire, un chef d’État doit défendre son peuple et non pas accepter, voire participer à son effacement progressif. C’est le devoir de tout responsable politique d’oser le lui dire. Le général de Gaulle aurait-il permis une telle invasion par des populations de culture incompatible et hostile à la nôtre ? Aurait-il interdit au peuple français de résister à une invasion qui se traduit en réalité, aujourd’hui, par une véritable colonisation ? Que deviendrait d’ailleurs dans ces circonstances notre outil militaire avec des effectifs qui refuseraient, pour une partie d’entre eux, d’être loyaux à la France en cas de guerre ? C’est, en fait, de la survie de la nation qu’il s’agit ! Alors, où en sera la France en 2027, au terme du présent quinquennat ?

Dans ce contexte alarmant et angoissant, les Français sont sérieusement affectés par le déclassement et le délitement de la France. Ils sont notamment meurtris et tourmentés par d’une part, la colonisation de notre pays qui constitue LE sujet majeur, car existentiel par nature et que le pouvoir politique ne pourra pas éviter très longtemps, d’autre part par le risque d’entraînement dans une guerre en Ukraine qui n’est pas la nôtre, enfin par le risque d’une atteinte à la liberté d’expression par des mesures illibérales édictées par l’UE ou par nos gouvernants pour étouffer les voix discordantes, car conscients de la révolte qui gronde. La souffrance et la colère manifestées violemment par les agriculteurs à l’ouverture du salon de l’agriculture témoignent de cette révolte qui monte. S’agissant de la colonisation de notre pays, la situation de Mayotte préfigure celle que pourrait connaître la France si nos dirigeants ne prennent pas sérieusement et rapidement la mesure de la menace. La suppression du droit du sol, contrairement à la préconisation du gouvernement, ne doit pas être territorialisée avec ce seul département d’outre-mer, mais instaurée et appliquée sur tout le territoire national. Il faut redonner la parole au peuple et un référendum dans ce sens devrait être organisé pour lui permettre de s’exprimer clairement, première étape pour engager une reprise en main de son destin confisqué, le référendum permettant d’empêcher l’action du « gouvernement des juges ». Aux Français de se manifester résolument et massivement pour l’obtenir. Quant au risque d’entraînement de la France dans la guerre, le silence de la grande majorité des parlementaires est assourdissant alors que les décisions successives prises par l’exécutif depuis le début et couronnées par l’accord de sécurité signé pour dix ans avec l’Ukraine pourraient nous entraîner dans un engrenage incontrôlable. Il faut cependant saluer et soutenir l’initiative du sénateur Alain Houpert et du député Nicolas Dupont-Aignan qui ont saisi en référé le Conseil d’État sur la foi de l’article 53 de notre Constitution pour que le Parlement, qui doit prendre ses responsabilités, ratifie ou pas l’accord de sécurité signé. Rappelons que dans cette guerre par procuration qui aurait pu être évitée, la Russie est une puissance nucléaire de premier plan et qu’il s’agit pour elle dans ce conflit d’une question existentielle. Elle ne peut donc pas perdre cette guerre. C’est une simple question de bon sens. Alors, sommes-nous prêts à déclencher l’apocalypse ?

Dans cette descente aux enfers annoncée, devant le cavalier seul du pouvoir négligeant le Parlement et ignorant totalement les aspirations des citoyens, le sursaut ne pourra donc venir que du peuple lui-même et de personne d’autre. Il peut, en effet, reprendre en main son destin s’il refuse d’accepter de plonger dans la résignation et le désespoir. « La plus haute forme de l’espérance est le désespoir surmonté. » (Georges Bernanos)

Le 25 février 2024 Général (2 s) Antoine MARTINEZ

Place d’armes vous invite à envoyer une lettre au président, au palais de l’Élysée, 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris (l’affranchissement du courrier n’est pas nécessaire), pour exiger un référendum sur la suppression du droit du sol et une initiative de la France pour la mise en œuvre de négociations de paix pour le conflit Ukraine-Russie.




L’enjeu de notre intégrité morale

[Source : dondevamos via PG]

Le mouvement de la Résistance apparu grâce à l’opération psychologique du Covid est devenu de facto la nouvelle opposition-exutoire dont avaient justement besoin nos oligarques pour remplacer celle des partis et médias en perte d’audience. Et ce point est crucial pour comprendre ce qui se joue.

Cet article est écrit avec Émilie Mugabo, passée elle aussi par le journalisme et les tentatives d’éveil des consciences.

[Voir aussi :
Acceptons-nous de devenir des objets connectés ?]


Par Émilie Mugabo

L’avancement de l’agenda 2030 et du plan transhumaniste associé a franchi un cap indirect, mais hélas réel et palpable dans les rangs de la dissidence où le sujet numéro 1 est devenu celui de l’infiltration et des manœuvres destinées à neutraliser les mouvements de contestation. On peut s’en désoler ou choisir de l’ignorer et continuer à résister tant qu’il est possible de le faire, à grands coups d’autocensure.

Y voir clair dans le brouillard organisé

Mais le déni ne nous emmènera pas bien loin tant sont désormais manifestes la débauche de moyens humains, techniques et financiers, comme l’anticipation de la caste très en amont pour empêcher le peuple de s’emparer du pouvoir : la démocratie est plus que jamais un tabou absolu dans nos ploutocraties en fin de course, persuadées qu’elles sont de n’être plus qu’à un pas du contrôle absolu des masses.

Et pourquoi n’y croiraient-elles pas alors que leurs plans fonctionnent depuis si longtemps ? Combien de révolutions confisquées, de pseudo-victoires des peuples ou bien d’un pays contre l’autre, d’un parti contre l’autre ou d’une religion contre une autre ? Toutes ces sucettes amères offertes en récompense à une humanité immature, ravie qu’on la rassure et la protège des méchants. « C’est fini, nous avons gagné »…

Vraiment ? Est-ce vraiment déjà arrivé ?

Avant qu’on nous la refasse encore à l’envers, regardons avec un peu de lucidité les échecs passés et où pourrait bien nous mener à nouveau cette propension à minimiser « le plan dans le plan » et à suivre les leaders au parfum nostalgique d’antan.

Sans remonter bien loin, on se gardera par exemple d’occulter combien des personnages bien connus comme François Mitterrand, Roland Dumas, Nicolas Sarkozy, Bolloré, Charles Pasqua, Lafargue, Martin Bouygues ou encore Attali ont œuvré à la fabrique de l’opposition en France autant qu’en Françafrique tout en travaillant dans le même temps aux intérêts des vendeurs d’armes, de la haute finance et du puissant cartel de la pétrochimie qui lui-même enfanta Big Pharma.

Est-ce que le degré de complicités, de peur, de corruptions, de pressions et d’omerta nécessaire aux pillages, coups d’État arrangés, détournements et abus sociaux fomentés diffère tant que cela de celui qui a été nécessaire pour le plan Covid, contrôle, nanos et 5G qui se déroule aujourd’hui ?

Cette même caste dont l’impunité n’est plus à démontrer puisque les condamnations des uns et des autres comme celles de leurs agents, hommes et femmes de main et de petite vertu n’ont en rien empêché qu’ils continuent à nuire, parader sur les plateaux télé, au Festival de Cannes ou au sommet du CAC40. Et aucun d’eux n’a à s’en faire pour ses fins de mois, sa retraite ou sa jolie maison.

Les liens entre les trois volets de l’affaire Elf et celle des disparues de l’Yonne et des affaires Alègre & Epstein sont à cet égard représentatifs tant ils sont étroits quand on creuse. Mais là n’est pas le sujet du jour, même s’il importe vraiment de garder ces éléments à l’esprit.

Les seuls qui s’étonneront d’ailleurs de ces constats sont ceux qui minimisent encore l’usage systématique et systémique des réseaux satanistes pédophiles et proxénètes qu’ils orchestrent ou supervisent eux-mêmes pour s’assurer de la soumission des uns et des autres. Et bien sûr de leur perversion morale et inclinaison à soutenir des législations toujours plus décadentes et avilissantes.

Sachant qu’appartenir à la franc-maçonnerie et avoir juré d’en respecter les secrets suffit dans bien des cas à s’assurer le soutien ou le silence des complices intermédiaires, qu’ils soient députés, journalistes, médecins ou avocats. Alexandre Lebreton a très bien exposé les punitions diverses auxquelles sont soumis ceux qui trahissent leur fraternité. Inutile de vous dire qu’ils ne font pas long feu, sont expulsés du jeu ou ne coulent pas une retraite tranquille et confortable.

Aussi ne devrait-on plus s’étonner de voir aussi collaborer ceux qui n’ont pas atteint un grade, un poste à responsabilités ou un mandat politique suffisamment élevé pour qu’on les coince par un « dossier » rempli de photos ou vidéos sombrement compromettantes et une justice inféodée.

Il serait donc évidemment aussi niais que dangereux de penser que ces mêmes réseaux occultes et politiques ne sont pas aujourd’hui encore actifs et même plus que jamais impliqués dans la dissidence et le bon déroulement du plan qui atteint justement un point de non-retour historiquement déterminant : le contrôle total des populations par la technologie et l’annihilation d’une part intolérable d’entre nous et du Vivant. C’est en cours. C’est maintenant.

Et beaucoup parmi nous réalisent progressivement le rôle et le poids de la France dans ce plan global et ancien, même s’ils ignorent encore les racines occultes du pourquoi.

On a vu comment le mouvement des agriculteurs a été personnifié, réduit à une figure, à une fédération, pour être renvoyé au silence après deux ou trois annonces déconnectées. Comment les black blocs passent là où les Gilets Jaunes ne passent pas. Comment ces trois dernières décennies, les révoltes ont également été contenues en médicalisant la souffrance sociale des individus via des prescriptions massives et exponentielles de neuroleptiques, d’anxiolytiques et surtout d’antidépresseurs qu’on retrouve opportunément dans l’eau du robinet. « Vous avez été licencié, vous êtes ruiné, votre épouse vous a quitté et vous vous sentez très mal ? Voilà un traitement qui devrait vous aider, mais vous n’arriverez à rien en refusant d’aller regarder votre enfance et les vrais problèmes à la racine de votre mal-être actuel »…

Nous avons vu aussi comment les citoyens en général sont bannis des plateaux et de l’espace médiatique, surtout s’ils sont militants ou s’ils portent des revendications. Et combien de marionnettes et d’idiots utiles dans les mouvements politiques, les médias, les associations qui ont pignon sur rue ?

Pourquoi le seul discours qui a droit de cité en France est-il soit un éloge de la micronie, soit un discours aseptisé, une vague opinion sans intérêt ? Parce que le régime autoritaire choisit ses opposants.

Mais peut-il pour autant se dispenser d’offrir à la part la plus radicale du peuple un mouvement de dissidence voué à nous contenir et servir d’exutoire ? Bien sûr que non et c’est même le point le plus sensible et stratégique à régler pour eux. Toute parodie de démocratie a besoin d’une « vraie » opposition, à l’image des soupapes de sécurité de nos cocottes-minute. Or que constatons-nous ?

Le mouvement de la Résistance apparu grâce à l’opération psychologique du Covid est devenu de facto la nouvelle opposition-exutoire dont avaient justement besoin nos oligarques pour remplacer celle des partis et médias en perte d’audience, alors que jamais les Français n’ont été aussi mécontents et attaqués. Et ce point est crucial pour comprendre ce qui se joue.

Dans le même temps et pour illustrer ce propos, le Front national créé en son temps pour y rediriger et contenir les contestataires, ne remplit quasiment plus cette fonction-là et devient plutôt peu à peu l’alternative qu’on pourrait nous imposer à Macron par la grâce et magie des urnes. Mais comme les partis d’extrême-gauche, il fait désormais partie d’un jeu politique considéré comme pipé et uniformisé, par une partie toujours plus grande de la population.

De même, le désaveu des Français pour les journaux et autres grands médias dominants est avéré et leur impact dans l’opinion n’a donc de cesse de diminuer.

Cela n’a d’ailleurs rien d’anecdotique de rajouter ici le soin plus que suspect qu’apportent de nombreux agents du New Age à promouvoir, bien mis en avant par YouTube, la défiance envers les médias au profit des personnalités de la Résistance elles-mêmes soutenues par les GAFAM qui ne les censurent ponctuellement que pour mieux crédibiliser leur statut de grand dissident, mais les soutiennent activement et massivement.

Le moment du point de bascule

Pas besoin d’être de grands visionnaires pour comprendre que le monde de domination par le fric qu’on connaît depuis plus de 2000 ans et des générations de guildes de marchands du temple touche à sa fin.

Plusieurs facteurs empêchent ce système de continuer : on peut mentionner la raréfaction de certaines ressources minérales, la prise de conscience planétaire du système d’exploitation de l’humain par les capitalistes et tous ses corollaires tels que les guerres, la désespérance et le déchaînement des pulsions, les famines avérées et celles agitées en épée de Damoclès via les menaces de pénurie, les campagnes d’injections expérimentales massives, mais aussi l’éveil des consciences et la hausse des taux vibratoires qui en résulte, l’activité solaire et les chambardements telluriques, climatiques et géomagnétiques, etc.

Sans parler de ces prophéties autoréalisatrices et au fatalisme induit, via la circulation de l’information ou encore le caractère absolument incohérent, déspiritualisé et amoral du monde dans lequel nous vivons. Et de celui dans lequel on voudrait nous propulser en niant jusqu’à l’existence de nos âmes.

La population doit rester suffisamment léthargique, fataliste, divisée et abêtie pour se laisser faire. Tous les leviers requis sont pensés, actionnés, tels l’addiction aux écrans à grand renfort de neurosciences, champs de fréquences pulsées pour nous faire sécréter béatement de la dopamine, et des contenus vidéo, animés et films stratégiques, anticipant la réalité désirée et pervertissant les psychés en plus de permettre un profilage de chacun selon ce qu’il regardera. Et surtout, la morale et les valeurs sont retournées et inversées méthodiquement. Autant de signaux alertant d’une fin de civilisation imminente bien plus que d’une dystopie à la sauce du N.O.M..

Longtemps les artisans de ce plan multiséculaire ont avancé masqués, mais nous relevons tous que l’agenda se précipite et que le choix a été fait de passer à une méthode ouvertement autoritaire.

Nous sommes arrivés à un point de bascule parce que le mouvement est planétaire : de la Bolivie au Sri Lanka, d’Afrique du Sud en Finlande, les gens savent que le monde va de mal en pis et ils savent que cela arrive parce qu’une petite clique tient l’économie mondiale et fait tout ce qu’elle veut. Elle s’incarne dans les injonctions du forum de Davos, de la Commission européenne, de l’OTAN, de l’ONU, de l’UNESCO, de l’OMS et de ces fondations « philanthropiques » qui ressassent leur doxa jusqu’à l’écœurement et par tous les canaux possibles, « éducation » nationale comprise.

Avec pour point commun d’être systématiquement aux mains d’une même caste se cooptant et veillant à la loyauté et fidélité idéologique de tous ceux qui en pilotent et exécutent ces programmes aussi eugénistes que racistes. En effet, ils ne cachent même plus leur propension à considérer inférieure la quasi-totalité des humains, traités avec mépris de « race des homo sapiens » tous juste bons à être implantés, torturés ou téléguidés, comme avant eux les chimpanzés. Cette idéologie s’est appelée nazisme, néo-libéralisme, wokisme, transhumanisme… et nombreux sont désormais ceux qui parlent carrément de satanisme.

Le refus de ce monde, de ce système, est de plus en plus viscéral, notamment en France — ou ce qu’il en reste. Mais il n’est pas encore radical, loin de là.

Comment s’assurer une opposition bien sage

Ceux qui contrôlent le narratif veulent aussi contrôler le contre-narratif. Considérons le public français en deux catégories : les activistes et les non-activistes.

Dans les activistes, il y a ceux qui sont politisés et ceux qui ne le sont pas. Et dans les non-activistes, il y a encore deux groupes :

  • Ceux qui ne s’informent pas du tout ou mal, ne recherchent pas d’information au-delà des grands médias officiels.
  • Ceux qui cherchent des informations complémentaires pour mieux comprendre le système, et qui pourraient éventuellement passer du côté des activistes.

On peut difficilement évaluer les proportions de chaque groupe et encore moins se fier aux baromètres d’opinion bidonnés pour démoraliser les contestataires. Les Français n’étant pas tant des « veaux » que cela, admettons que les non-activistes qui ne s’informent pas ou mal représentent environ la moitié de la population. Heureusement pour nous, il n’y a besoin que de quelques pour cent pour faire basculer la situation, pour peu que l’effort soit assez coordonné et réfléchi sur la durée.

Il est facile d’anesthésier ceux qui considèrent que la propagande est de l’information. Quant aux activistes non politisés, ils peuvent toujours militer pour les baleines ou pour sauver leur usine, cela ne changera rien et n’a aucun impact sur le bon fonctionnement du capitalisme.

La vraie menace [pour les élites] est donc dans deux groupes : les activistes politisés, et les non-activistes qui cherchent à comprendre ce qu’il se passe. Et qui, grâce à l’épisode délirant du Covid, sont de plus en plus nombreux à progressivement passer « dans l’opposition ».

Du moins le croient-ils, car aujourd’hui, c’est bien le problème : il n’y a pas d’opposition. Aucun mouvement fort et redoutable. Uni. Ceux qui pourraient la construire sont isolés et ciblés. De même pour ceux qui voudraient tenter de fédérer les groupes existants. Ces réseaux et cellules communiquent peu entre eux et la défiance règne. Une opposition structurée et véritable n’émergera pas non plus derrière un leader charismatique dont beaucoup se méfieront automatiquement et à raison. Elle doit donc s’agréger autour d’un objectif simple, précis et efficace.

Même si ce n’est pas pour demain, cette agrégation qui se ferait automatiquement en temps normal est précisément ce que doivent éviter nos autocrates qui n’ont les pleins pouvoirs que pour gaver les capitalistes de la caste, en dérouler le plan et réprimer toute contestation non voulue. Mais attention : il leur faut maintenir une opposition-exutoire, dernier reliquat de démocratie qui permet de prétendre que la parole est libre.

La méthode à déployer comprend 2 axes :

  1. Invisibiliser et si possible anéantir les oppositions les plus gênantes et les plus subversives. On va lancer des campagnes de calomnie, empêcher de parler, créer des « doubles » (des individus qu’on met en orbite pour tenir presque le même discours, mais sans attaquer le système ou dont le discours sera facile à discréditer, ou le même projet lancé en parallèle, en version « soft »). On peut aussi associer sans leur accord certains opposants à des actions, des courants ou communautés complices et promouvant des fadaises grossières ou des façons d’agir rédhibitoires pour qu’ils perdent leur crédibilité.
  2. Faire monter une opposition molle. Comme l’a dit Lénine « le meilleur moyen de contrôler l’opposition est de la diriger nous-mêmes ». On rend donc visible un meneur, un groupe en le créant, en le finançant, en lui donnant des tribunes, ou même par des articles de presse à charge, mais pas très corrosifs, dans lesquels on reste sur des considérations superficielles. On n’attaquera pas les financements ni les non-dits, par exemple.

L’opposition molle peut être créée de toutes pièces : on finance et on met en place des groupes et des sites Internet qui seront centrés sur un seul combat, anecdotique, ou qui seront inopérants parce qu’ils sont centrés sur un personnage, alimentés par des informations plus ou moins vérifiées, ou en guerre permanente avec d’autres groupes. Elle peut aussi être entretenue par l’infiltration de groupes déjà existants, ou en retournant leurs leaders d’une façon ou d’une autre.

Le point essentiel est que la visibilité de cette opposition surpasse et écrase celle des dissidents les plus gênants, pour capter tout nouveau Français résolu à modifier sa façon de s’informer et se fiant par conditionnement à ceux qui paraissent le plus suivis dans la Résistance. C’est ici que les algorithmes, trolls et sociétés proposant de doper les vues et abonnements jouent un rôle aussi important que parfaitement déloyal.

L’opposition molle contribue alors à faire écran de fumée pour que l’opinion publique n’accède pas aux informations pertinentes et pour qu’elle ne s’organise pas contre le système. Elle va permettre plusieurs choses :

  • Concentrer l’attention sur des leaders plus ou moins charismatiques qui prétendent avoir les solutions, et ainsi démobiliser les gens qui pourraient se prendre en main et collaborer.
  • Polariser le débat, le faire tourner en rond, l’amener vers des oppositions binaires au lieu d’agir de manière itérative, ce qui éloigne les gens de ces combats, réduits à des guerres intestines stériles, et qui nasse l’opinion publique dans de petits groupes militants, souvent cloisonnés, dans des combats de niche et débats sans propositions qui ne changeront rien sur le fond. Et c’est bien ce que nous vivons.
  • Distiller du faux dans le vrai, comme une sorte de poison qui permettra de jeter le bébé avec l’eau du bain, c’est-à-dire de décrédibiliser tout le sujet, tout le combat.
  • Constituer le réservoir dans lequel la caste pourrait se servir demain pour nous brandir nos nouveaux sauveurs, conseillers et dirigeants, si elle choisit stratégiquement de simuler sa défaite « complète » et laisser penser aux populations qu’enfin elles ont gagné et que « Pfizer et les politiques corrompus, c’est enfin terminé ». Sauf que le changement serait une illusion, un simple report des lois les plus décriées comme l’éducation à la sexualité. Et les technologies de contrôle et d’asservissement mental ne seraient jamais remises en question puisque cette opposition molle n’y voit généralement aucun problème ni même une réalité. La justice rendue serait juste une parodie de Nuremberg 2.0. Et les héros de l’opposition molle promus serviraient seulement de nouvelles façades à un plan continuant à fabriquer tous les prétextes et événements imaginables pour nous emmener malgré tout vers l’agenda prévu.

Et maintenant ?

Où en est-on en France ? Si on observe attentivement ce qu’il se passe dans la « Résistance », on peut sans trop de risques prédire une inflation exponentielle d’oppositions bidons sur des sujets clés comme le sida des vaccinés, les aliens, les réseaux pédocriminels et satanistes, les élections ou la maladie X pour orienter l’opinion publique vers les changements désirés tout en lui donnant l’illusion que la vérité émerge et est enfin prise en compte.

Et pour beaucoup il s’agira bien de vérités nouvelles.

Ces sujets passeront en boucle dans les médias « alternatifs » dont certains sont quasiment des « mainstream » de l’opposition de salon, avec des dissidents mous qui se légitiment et se congratulent les uns les autres comme le fait la caste parisienne médiatique, liée par les mêmes secrets et compromissions à la sauce Epstein.

Vous aurez de plus en plus de mal à trouver, même du côté alternatif, des sources d’informations vraiment utiles, qui vont vraiment au fond des choses et dénoncent les processus en cours.

Au final, il pourrait ne plus rester dans l’espace public que des oppositions « autorisées » pour reprendre l’expression d’Ariane Bilheran. On mettra en scène des combats de personnages, des clivages inutiles, et ceux qui attaquent le système seront mis sous une pression toujours plus forte pour essayer de les isoler ou même de les pousser dans la clandestinité. Il y a déjà des intrusions dans les domiciles, les ordinateurs, les voitures, avec des problèmes mécaniques à répétition, par exemple : il est certain que tout cela va s’aggraver, comme les attaques administratives et clôtures de comptes bancaires.

En parallèle, le traçage des oppositions et des groupes de discussion va augmenter en puissance, ainsi que la diffusion de messages plus personnalisés créés par intelligence artificielle et diffusés en masse et de façon ciblée comme s’en vante l’OTAN, mandatée hors de tout cadre légal pour gérer la désinformation dans l’UE [cf. article]. On doit aussi prendre en compte l’usage des neurosciences, de l’hypnose et des armes psychotroniques qui permettent de manipuler les pensées, l’état et le comportement de groupes ou des individus.

Dans ce brouhaha, il sera de plus en plus difficile d’accéder aux sources réellement pertinentes, celles qui permettent vraiment d’aller au fond des choses. Identifier les faux opposants et sujets biaisés va donc devenir un sport olympique et impliquera de se poser quelques questions :

  • Essayer d’identifier leurs motivations : l’ego, l’argent, la haine, la vengeance et le pouvoir sont de très mauvaises motivations pour mener des combats.
  • Repérer les éléments d’alerte et de vigilance accrue comme l’implication passée dans des scandales politico-financiers, dans de grandes organisations et firmes internationales, dans de grands médias parisiens, la franc-maçonnerie, la « communauté » et la défense de ses intérêts, la filière catho-sataniste, le Q et le New Age de la CIA, les confréries d’université et de pensionnat, les renseignements, ou encore le fait d’avoir exercé à des postes impliquant une cooptation maçonnique et les mesures et entraves préventives qui vont toujours avec.
  • Se demander qui leur donne de l’écho ? Qui les soutient financièrement ? De quoi vivent-ils ? Examiner les heures auxquelles tombent les vues et les commentaires sous les vidéos et à quel rythme pour les diffusions sur YouTube. Comparer avec d’autres plateformes plus alternatives où ils ont également des chaînes.
  • Estimer si leur temps de parole a été utile. Leur discours permet-il de comprendre les processus en cours ? Se souvient-on des propos tenus en fin d’émission ou n’en garde-t-on qu’un sentiment agréable, mais totalement flou ? Leur arrive-t-il de mentir ostensiblement ou valider de fausses nouvelles avérées ? Citent-ils des noms et des faits précis ou veillent-ils à rester très vagues ? Citent-ils leurs sources ? Prennent-ils des risques réels ?

Mais plus que tout et afin de traverser non seulement ces temps, mais les faire changer : à quoi disons-nous non ? Et allons-nous encore et longtemps collectivement valoriser ceux qui ont choisi de dire oui à ce qui a amené la dépravation et tyrannie de nos sociétés ? Oui à l’argent facile, aux intrigues et manipulations politiques, au sexe sur commande, aux drogues, à la luxure, au profit aux dépens d’autrui, aux arrangements entre puissants, à la gloire par cooptation et aux postes et possessions pour briller en société ?

Se rend-on compte qu’aujourd’hui encore, la plupart d’entre nous (y compris résistants) accordent bien plus d’attention et de valeur à des gens qui ont dit « oui » à ce système perverti et joué des rôles importants dans le déroulement du plan qui nous mène où nous en sommes aujourd’hui ? N’y a-t-il pas quelque chose de profondément malade dans cette façon spontanée de se fier d’abord aux propos de ceux qui ont été des « références », « sommités », des « vus à la télé » ou encore « parmi les puissants » ?

En quoi avoir besoin de se rassurer par les titres et le CV est-il foncièrement plus judicieux que penser non seulement par soi-même, mais aussi en explorant d’autres façons d’être et revisitant nos jugements sur ce qu’est une personne de valeur ?

N’est-ce pas également une façon inconsciente de se déculpabiliser pour les oui qu’on a dits soi-même et la façon dont on a vécu du système et participé via nos impôts, nos emplois, notre laisser-faire, nos achats et nos modes de vie ? Répartir sa honte cachée entre gens ayant failli comme nous, voire bien davantage que nous ? Des gens qu’on nous a donnés à envier voire jalouser, érigés en modèles de nos sociétés et de ce qu’est une vie vraiment « réussie » ? Et en persistant à garder les mêmes codes, faire perdurer cette illusion « que nous étions tous des gens bien » et que « les responsables, c’est eux » ?

Les gens qui ont dit oui, ne serait-il pas temps qu’a minima, on s’en défie ? Ne pas les rejeter, car heureusement que chacun de nous peut changer et on vit aussi pour le voir. Et ne pas non plus arrêter ses jugements, car on pourra être surpris par des personnes démontrant plus tardivement qu’elles sont bel et bien fiables et couillues. C’est quand l’étau se resserre le plus que les gens se révèlent le mieux. Face au danger, nous sommes nus.

Mais doit-on pour autant en faire ses guides ou ses alliés alors qu’ils ont déjà failli et souvent jamais démontré qu’ils ont radicalement évolué et compris ce pour quoi ils s’étaient prostitués ? Le démontrer par ce qu’ils dégagent et non par de grandes phrases. Nous sommes déjà si nombreux à ne plus croire aux mots et chercher seulement la lumière et l’authenticité. Voilà un vrai critère de sélection pour qui sait le voir sans être abusé. Il sera même déterminant.

Alors qui et quoi glorifions-nous encore individuellement ? N’avons-nous pas déjà assez échoué collectivement pour choisir cette fois d’autres référentiels, d’autres voies et approches ? Avoir rejeté le système doit-il encore valoir cette étiquette sociale d’êtres « qui ne sont personne », comme ces jeunes partis sur les routes, ceux qui ont rejeté leurs « réseaux », jeté leurs diplômes ou postes « enviables » ou encore ces vieux marginaux, poètes sans le sou, ou amoureux du Vivant ayant renoncé à tout pour embrasser enfin le Tout ?

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Leurs stratagèmes d’opposition molle ne fonctionnent que parce que nous sommes collectivement malades. Et nous sommes encore à guérir si nous courons après les gens les plus en vue et glorifions toujours les mêmes profils, les mêmes trajectoires, les mêmes déviances et addictions au pouvoir et aux miettes que trop furètent encore, truffe au sol, pour les ramasser. Un peu de hauteur et de dignité, bordel !

Et de moralité. Il est des « non » qui doivent enfin devenir la règle. L’évidence. La finalité.

Le meilleur des radars pour savoir à qui se fier et s’allier. Notre moralité et notre intégrité sont devenues la seule voie sur laquelle avancer, évoluer, nous fédérer. Sans mensonges ni compromissions. En se regardant tel qu’on est. En assumant tout ce qu’on a fait et fera. Parce qu’on a vraiment de quoi faire.




L’agriculteur Sébastien Béraud balance tout

[Source : UPRTV]

François Asselineau a reçu Sébastien Béraud, un des artisans de la révolte des agriculteurs. Cet éleveur cultivateur de Haute-Loire s’est fait remarquer sur CNEWS en affirmant que la seule et unique solution pour résoudre la crise agricole française est de sortir de l’Union européenne. Ce qui a semé un vent de panique sur le plateau et lui a valu d’être immédiatement coupé et ridiculisé.

L’entretien sur UPRTV entre Sébastien Béraud et François Asselineau, empreint de sincérité et de bon sens, permet de comprendre la façon dont les différents gouvernements français, liés par l’appartenance de la France à l’Union européenne, ont mis l’ensemble des agriculteurs sur des rails conduisant tout droit à la mort de leurs exploitations.

François Asselineau et Sébastien Béraud ont constaté leur convergence de vues sur la nécessité absolue de sortir de l’Union européenne et de l’OTAN.

Ils ont également souligné la duplicité des faux opposants qui détournent la colère des agriculteurs sans avoir le courage de proposer le Frexit.

Sébastien Béraud a ainsi évoqué Éric Zemmour, qu’il avait invité pour faire plaisir à sa mère âgée. L’ex-chroniqueur de CNEWS, après avoir promis monts et merveilles à notre invité, qu’il avait chargé de travailler sur le volet agricole de son programme présidentiel, l’a tout bonnement planté là une fois l’opération de communication terminée.

C’est également vrai du Rassemblement national, qui à l’image de Julien Odoul, reconnaît en coulisse que l’Union européenne est une folie, mais qui s’interdit de le dire devant micros et caméras.

Sébastien Béraud et François Asselineau se sont accordés sur le fait que Marion Maréchal et Jordan Bardella, qui refusent l’un et l’autre la sortie de l’UE et soutiennent l’action de l’OTAN contre la Russie, sont également à classer dans la catégorie des faux opposants

Enfin, les deux hommes ont conclu sur l’impérieuse nécessité d’un réveil des Français pour sortir la France de la spirale infernale qui la mène à la ruine.




Lettre à un ami paysan : ils veulent vous voler vos terres !

[Source : ripostelaique.com]

Par Yves Maillard

Cher ami,

Me permettrez-vous de vous dire ce que je pense des manifestations paysannes actuellement en cours ?

Si oui, voici ce qu’il en est, pour moi.

L’enjeu de ces mouvements, ce n’est pas, et de loin, ce qu’on en dit, à savoir quelques revendications, pour parfaitement légitimes qu’elles soient, portant sur le prix du gazole, la complexité administrative excessive, la concurrence déloyale avec les producteurs étrangers, etc., mais la survie, je dis bien la survie du monde agricole français, naturellement français. 

Une armée de prédateurs financiers étrangers, essentiellement anglo-saxons (on les appellera ici les PFAS), celle-là même qui, créancière de l’État français à hauteur des montants colossaux que l’on sait, lui dicte la politique qu’il doit suivre, à travers ses hommes liges tels Macron et son clone Attal, a entrepris de détruire méthodiquement la classe paysanne française en l’asphyxiant économiquement par des règlements iniques et inapplicables. Toutes les difficultés à vivre du monde agricole actuel, alors que notre pays est en paix depuis quatre-vingts ans, qu’il est prospère comme il ne l’a jamais été, que l’agriculture est la première richesse française, sont purement artificielles, voulues, organisées, cyniquement organisées. Ces prédateurs impitoyables prévoient de racheter leurs terres aux paysans français, toutes leurs terres, à vil prix, et de constituer de vastes domaines, de mille hectares ou plus, en substitution aux domaines actuels tournant autour de la centaine d’hectares, détenus par des Français. Ce sera la fin de la paysannerie française. C’est ce qui est prévu, et en route.

Ce mouvement de concentration entre des mains étrangères, facilité par un gouvernement corrompu qui a été mis en place pour cela, a déjà commencé (y compris ici, en Charente, voir en particulier le vignoble du Cognaçais, mais pas seulement). Rien ne l’arrêtera si le peuple français ne se lève pas, pas seulement le monde paysan. 

Rappelons, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire à propos de la guerre en Ukraine, que les sommes énormes mises sur la table par ces PFAS pour corrompre et tout acheter sur la planète, dont maintenant les terres agricoles françaises, ne sont pas des fonds provenant du travail de leurs concitoyens, comme le sont les réserves monétaires chinoises, japonaises ou indiennes, mais produits par la planche à billets américaine qui émet à tout-va, sans contrepartie, ses dollars en quantité phénoménale, et dont le cours est artificiellement maintenu par sa puissance militaire écrasante et agissante. En d’autres termes, cette appropriation est parfaitement illégitime. C’est du vol, de la piraterie.

À propos de l’Ukraine, dont on vient de parler, où les Américains ont mis en place en 2014 un gouvernement qui leur est totalement inféodé, les PFAS y ont acquis depuis cette date 30 % des terres du pays, ces fameux « tchernozioms » parmi les meilleures terres agricoles au monde, terres acquises avec des « dollars de papier ». C’est le sort qui attend la France agricole si on ne réagit pas.

Il est évident que la guerre que Poutine mène sur ce territoire, est, aussi, une guerre pour empêcher/limiter ces acquisitions pirates par les PFAS. On peut être certain que les terres repassées sous souveraineté russe ne redeviendront jamais la propriété de Monsanto, Cargill et autres Black Rock. Si la population russe approuve Poutine à 80 %, c’est bien évidemment, aussi, pour ça.

C’est pourquoi, malheureusement, je pense que les négociations qui finiront par avoir lieu entre les représentations paysannes et le gouvernement n’ont strictement aucune chance d’aboutir, ce dernier n’étant que le bras armé de ceux qui organisent la destruction du modèle paysan français, tant économique qu’anthropologique. Ce gouvernement est le premier ennemi du monde paysan.

Le monde paysan français, s’il veut survivre, se débarrasser de l’emprise de ces prédateurs conquérants, de cette nouvelle forme de colonisation par l’argent artificiel, doit s’appuyer sur les forces politiques du pays encore à même de soutenir ce combat, d’abord pour être conscient de sa nécessité. 

Attention aux mauvaises réactions à prévoir de la part du pouvoir quand les manifestations vont commencer à peser sur la vie du pays. Attisé par les PFAS, comme au temps des Gilets jaunes, il aura recours à la violence, la brutalité. Attention à préserver votre matériel. L’agriculteur qui perdra son tracteur dans la bagarre, qu’il ne pourra pas remplacer, aura perdu vraisemblablement aussi tout son outil de travail. Les PFAS auront gagné. Et ce ne sont pas les bourgeois parisiens égoïstes et pour beaucoup dégénérés qui viendront à leur secours.

Prenez donc bien garde à vous.

Bien amicalement,

Yves Maillard




6 étapes pour mater un mouvement social

[Source : apprendre-preparer-survivre.com]

Par Antoine

Salut Camarade,

En France, les politiques sont devenus maîtres dans l’art de dompter, puis tuer les mouvements sociaux.

D’un côté, une colère juste et spontanée.
De l’autre, une réponse vicieuse et soigneusement étudiée.

Il y a malheureusement de grandes chances que le mouvement des agriculteurs finisse comme tous les autres…

Par des mesurettes vides de sens et une colère refoulée.

Dans cet email, on fait le point sur la situation avec une analyse froide et analytique.

Voici les 6 étapes que suivent presque systématiquement les mouvements sociaux en France.

Étape 1 : Des taxes au plus haut et toujours plus de normes

Sous la pression des lobbies industriels, pour remplir les caisses de l’État ou pour plaire à une partie de leur électorat…

… Des pans entiers de l’économie sont noyés sous les taxes et étranglés par des normes toujours plus restrictives.

Pour les taxes, nous sommes les champions en Europe…

Pour les normes, les agriculteurs ont par exemple 14 réglementations différentes uniquement sur la gestion des haies de leurs champs…

Au bout d’un moment, une corporation se retrouve au pied du mur et dit STOP !

Aujourd’hui, ce sont les agriculteurs, mais ça aurait pu être les enseignants, les marins, le personnel soignant, les taxis…

Le mouvement débute par des revendications sur les réseaux sociaux et quelques lignes dans les journaux locaux.

C’est la première étape.

Étape 2 : Manifestations/blocages et censure des politiques

Face au silence des politiques, les premières actions s’organisent.

Des manifestations, si le mouvement est organisé par les syndicats, ou des blocages de ronds-points, s’il est spontané.

À ce moment-là, les politiques misent tout sur l’essoufflement du mouvement.

Ils ignorent soigneusement les manifestants et organisent une censure médiatique dans les journaux et à la télé.

C’est ce qu’ont vécu les agriculteurs pendant les premières semaines.

La presse, qui vit des subventions publiques, est possédée par les grandes fortunes et rongée par les connivences avec les politiques.

La censure médiatique est rapide et efficace.

Sans possibilité de se faire entendre et de mobiliser la population, la majorité des mouvements abandonnent à cette étape.

Grâce aux réseaux sociaux, les agriculteurs ont habilement contourné cette censure médiatique.

Étape 3 : Le mouvement prend de l’ampleur, le gouvernement attend le dérapage

Si malgré tout, le mouvement prend de l’ampleur, le gouvernement change de stratégie et passe à la troisième étape.

Les journaux ont l’autorisation de couvrir le mouvement et des personnalités politiques vont à la rencontre des manifestants.

C’est l’occasion de faire de belles images avec des ministres en costume sur mesure et des vaches en arrière-plan.

Évidemment, c’est uniquement pour la communication, ce que veulent vraiment les politiques, c’est un dérapage.

Des dégradations de biens privés, des blessés, des incendies, un accident…

Il faut décrédibiliser le mouvement et lui faire perdre le soutien populaire.

C’est un piège dans lequel tombent très souvent les manifestants.

Pour le gouvernement c’est du pain bénit, il leur suffit ensuite de présenter les manifestants comme des casseurs avec lesquels il est impossible de discuter.

Avec le mouvement des agriculteurs, les dégradations, ce n’est pas ce qui manque…

Mais contrairement à ce qu’espérait le gouvernement, les actions ont été plutôt mesurées et très ciblées (bâtiments administratifs, vins étrangers, camions de transport contenant des produits étrangers…).

Résultat, l’opinion publique s’est rangée derrière les agriculteurs.

Ils ont dû passer à la 4e étape.

Étape 4 : Le gouvernement corrompt les syndicats et les leaders

À ce stade, le meilleur moyen de tuer le mouvement, c’est de corrompre ses leaders.

En payant les syndicats qui agissent avant tout pour leur intérêt personnel.

Ou en manipulant une personnalité médiatique apparue pendant les premières étapes du mouvement.

La FNSEA (principal syndicat agricole) a refusé de se faire acheter, c’est donc vers la deuxième solution que le gouvernement s’est tourné.

Ils ont propulsé Jérôme Bayle, leader de la cause, et l’ont soigneusement courtisé.

Fausses promesses, flatteries, menaces, pots-de-vin… Impossible de savoir ce qui s’est dit.

Mais quelques jours plus tard, Gabriel Attal annonce quelques mesurettes et comme convenu, Jérôme Bayle trahit les agriculteurs.

C’est à cette étape que se terminent la majorité des mouvements sociaux, vendus par leurs syndicats ou trahis par leurs leaders.

Mais cette fois-ci, c’est loupé pour le gouvernement…

Les agriculteurs ne se laissent pas avoir !

Ils durcissent le mouvement et marchent sur Paris.

Étape 5 : Répression et retournement de l’opinion publique

Si l’étape 4 n’a pas fonctionné, le gouvernement change sa stratégie.

Il réprime le mouvement, les CRS entrent en jeu et chargent.

L’objectif caché est de pousser les manifestants à la violence.

Après des années à souffrir et des semaines à manifester pacifiquement pour ne rien obtenir, les agriculteurs ne seront pas difficiles à énerver…

Dans les prochaines semaines, le gouvernement espère voir des rues ravagées, des biens privés dégradés (voitures, commerces, maison…), des manifestants et des policiers tabassés… Voire pire !

Le manifestant, jusque-là sympathique, devient alors un dangereux agresseur.

Effrayé par la violence,le Français moyen prend peur et préfère comme d’habitude sa sécurité à sa liberté.

Résultat, l’opinion publique se désolidarise et le mouvement des agriculteurs se retrouve dans une impasse.

Le gouvernement propose de nouvelles mesurettes pour faire bonne figure, les derniers syndicats et leaders n’ont plus le choix, ils cèdent et appellent à la fin du mouvement.

Les manifestants rentrent chez eux sans rien avoir gagné et certains avec un œil en moins…

C’est à cette étape que le mouvement des Gilets jaunes s’est terminé.

J’ai malheureusement peu d’espoir que les agriculteurs arrivent à esquiver ce piège vicieux et passent à l’étape suivante.

Étape 6 : Des décisions rapides et concrètes ou une révolution ?

Si malgré…
… le temps, les semaines ou les mois de mobilisation ;
… la corruption des principaux syndicats et leaders ;
… la répression policière et les tentations de radicalisation,
le mouvement reste solide et l’opinion publique soudée derrière lui, le gouvernement n’a plus que deux options :

  1. Céder et prendre des mesures rapides et concrètes pour régler le problème à la source, mais c’est perdre la face.
  2. Persévérer et pousser encore plus loin la répression, mais c’est risquer une révolution.

Connaissant l’ego démesuré et la déconnexion du locataire de l’Élysée, difficile de faire un pronostic…

L’avenir nous dira à quelle étape s’arrêtera le mouvement des agriculteurs.

La dangereuse boule de neige de la colère

Quand un mouvement social comme celui des Gilets jaunes se termine, tout le monde rentre chez soi et la vie reprend son cours.

Les rues sont nettoyées et les vitrines réparées.

Mais la colère est toujours là.

À chaque nouveau mouvement social, elle prend de l’ampleur.

Comme une boule de neige qui grossit en dévalant une pente.

Jusqu’au moment où la colère devient trop forte et que la boule de neige explose.

Je viens de créer une newsletter spéciale pour ceux d’entre vous qui veulent apprendre à se préparer et survivre à des troubles sociaux de grande ampleur.

Par contre je te préviens, ce n’est pas pour tout le monde.

Mais si ça t’intéresse, clique ici pour la rejoindre.

Prépare-toi !

Antoine,

Apprendre Préparer (Sur) vivre




Agriculteurs en colère : une colère pour rien ?

[Source : h16free.com via RI]

Par H16

La scénographie est efficace, les cascades réglées au millimètre, la musique et les effets sonores parfaitement synchronisés avec les gesticulations : tout y est, le mouvement paysan peut passer sur BFMTV, et les caméras peuvent suivre le frétillant nouveau Premier ministre résoudre avec brio sa première crise.

Tout a pourtant commencé d’une façon qu’on pourrait qualifier sans rire de bio d’organique : des agriculteurs, ployant sous le poids des normes, des contraintes et des obligations légales que leurs exploitations subissent, finissent par protester contre la fiscalisation des carburants qui fait s’évaporer les maigres marges qu’ils parvenaient à conserver jusqu’à présent.

Plusieurs semaines s’écoulent pendant lesquelles on peut observer deux phénomènes intéressants : d’une part, le mouvement gagne progressivement en ampleur en partant du sud-ouest de la France, aidé en cela par les réseaux sociaux ; d’autre part, les médias se montrent fort timides, relatant de façon vague et discrète les actions de blocage en cours. Plaisante bizarrerie : aucune action de maintien de l’ordre n’a lieu et les agriculteurs échappent jusqu’alors aux tirs de LBD et autres charges de CRS.

Et puis, rapidement, en l’espace de quelques jours, tout se met en place : le gouvernement, soudain sorti de sa léthargie, semble s’intéresser aux revendications agricoles ; rapidement, une tête élue par personne — Jérôme Bayle — semble apparaître pour fédérer les meneurs de ces troubles paysans qui agitent le pays ; les syndicats fleurissent aux micros commodément tendus par toutes les chaînes d’information continue ; des députés, des politiciens, des ministres harpent sur la nécessité vitale des fiers agriculteurs pour maintenir nos beaux paysages, nos belles traditions, nos bons produits et nos belles ressources vivrières. Et alors que les blocages se multiplient, que certaines actions paysannes se font plus violentes, les CRS ne rentrent toujours pas dans la danse.

Des négociations sont courtoisement entamées. Les paysans ne céderont pas, expliquent-ils : il y a trop de contraintes délirantes ; l’écologie, ça va bien deux minutes, mais le déluge normatif que les Gaïatollah ont provoqué les empêche de travailler et de gagner décemment leur vie ; la transition écologique se traduit littéralement par des faillites et des suicides et ce qui a été observé en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne s’observe aussi en France…

Pourtant directement responsables de la situation en ayant pourri toutes les administrations, toutes les politiques avec leurs idées catastrophiques, les écolos se défaussent partout où ils le peuvent : « nous ne sommes pas au pouvoir, nous n’avons rien fait et nous sommes pour la Nature et avec les agriculteurs » (ceux-là mêmes qu’ils accusent pourtant de ruiner la terre, l’environnement et la santé des gens).

Et alors que la tension monte, qu’on craint même le pire lorsqu’un triplet d’OQTF vient blesser un agriculteur, tuer sa femme et sa fille sur un barrage d’autoroute, les négociations avancent et, à la faveur d’un vendredi bien troussé et d’un Premier ministre en tournée communicationnelle entre un tracteur et une balle de foin, voilà que déboule un accord et que, bientôt, les agriculteurs et le gouvernement se féliciteront enfin d’une paix retrouvée.

Ah, que voilà belle victoire pour le nouveau et jeune Premier ministre qui, ainsi, montre d’évidentes capacités à gérer les conflits sociaux et les résoudre prestement ! Ah, que voilà belle victoire pour Jérôme Bayle, l’agriculteur qui s’est ainsi mis en avant et qui va pouvoir repartir, fier d’avoir contribué à l’amélioration des conditions de vie de ses collègues !

Et tant pis si, finalement, les autres agriculteurs comprennent vite que tout ceci est un théâtre grotesque, que les mesurettes ainsi « gagnées » ne sont que des bricolages marginaux qui ne résoudront rien aux problèmes profonds de l’agriculture française…

En réalité, tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire très mal.

Le déclassement de l’agriculture française était garanti tant le délire normatif français perfuse dans toutes les administrations, toutes les politiques, toutes les lois mises en place ; la concurrence avec les autres pays européens, déjà peu égale, est féroce, mais elle tourne au tragique avec le reste du monde qui n’a cure des boulets législatifs que la France (et la France seule) s’attache aux pieds. S’y ajoutent les délires maintenant hystériques d’écologie destructrice (« farm to fork », l’ARENH — véritable honte énergétique, taxes à gogos, etc.) qui transforment des questions épineuses en véritables obus à sous-munitions.

Il est évidemment hors de question d’abaisser nos contraintes pour les aligner avec nos voisins. Logiquement, le gouvernement, comprenant très bien que les agriculteurs ont la faveur de l’opinion publique — comme du reste au début des manifestations de boulangers, de marins-pêcheurs, des Gilets Jaunes, des Bonnets Rouges, etc. — déploie donc les mêmes procédés et les mêmes artifices pour dégonfler le conflit.

D’une part, en utilisant une figure emblématique du mouvement, il se dégotte une voix et un visage avec lequel faire semblant de négocier. Une personne seule est facile à acheter, à faire plier, à amadouer ou persuader.

D’autre part, on essoufflera le mouvement par infiltration de syndicats et de militants aux revendications de plus en plus lunaires, tout en accroissant progressivement la violence et les destructions arbitraires (préférablement débiles) de biens privés. Il est ainsi aisé de retourner l’opinion publique, et de caricaturer les demandes en les réduisant à réclamer encore plus de subventions pour eux-mêmes et de taxes pour les autres.

Le gauchisme le plus crasse est venu à bout de tous les mouvements populaires récents, celui-ci a donc très peu de chance d’y échapper.

Il va bien sûr de soi que ce ne sont pas les petits aménagements, les subventions et les chèques tracteur (ou je ne sais quelle idée du même acabit) qui résoudront les problèmes des agriculteurs : la régulation délirante, la suradministration et la paperasserie continueront de croître ; l’appauvrissement continuera donc des petits exploitants, explicitement voulus par le pouvoir afin de concentrer le secteur agricole dans les mains de quelques gros industriels bien en cour. Rien ne devra remettre en cause la connivence entre Big Farm et le pouvoir en place.

Dès lors, il est fort peu probable qu’il sortira quelque chose de positif de ce mouvement : les paysans vont rapidement se retrouver coincés entre des messages de plus en plus confus et collectivistes, voire marxistes, une opinion publique défavorable et un gouvernement qui aura beau jeu, alors, de se montrer ferme avec ce qui apparaîtra comme des débordements déraisonnables.

On pourrait imaginer les paysans, parvenant à se débarrasser de leurs syndicats pourris jusqu’à l’os et de la racaille gauchiste qui va gangrener leurs rangs. On pourrait les imaginer qui comprennent que leur ennemi n’est ni le peuple, ni les distributeurs ou les industriels, mais l’État qui ponctionne, régule et taxe partout et ne sert plus à rien. On pourrait les imaginer se retourner contre les vrais responsables de leur situation (administrations, élus, gouvernement), et leur imposer ce retour à la raison par l’usage de la force, qui seule fonctionne contre les psychopathes, les pervers et les corrompus. Mais on avouera que ça demande un effort d’imagination vraiment très fort.

C’est pour cela que ce pays est foutu.




Tout absolutisme finit mal !

Par Henri ROURE

Nul n’ignore que la Vème République se veut en réalité une monarchie à temps, initialement cependant équilibrée et démocratique. Elle demandait des présidents, élus par le peuple, le même sentiment de devoir envers lui et envers la France qui habitait naturellement nos monarques. Ses premiers présidents se sont investis dans ce principe. Ces chefs de notre État incarnaient la Nation. Mais les trois derniers présidents qui viennent de se succéder, manquant sans doute de l’intelligence historique, moralement vulnérables et alimentant un ego hors de celui pleinement justifié de la Nation, ont accepté, ou suscité, des dérives de la Constitution. Cette Loi fondamentale est pourtant censée organiser l’État et protéger le peuple. Elle a été lentement avilie et surtout détournée par toutes sortes de biais vers un pouvoir présidentiel quasi exclusif, libérant des ambitions et des intérêts qui ne sont plus nécessairement ceux du peuple et de la France. Elle n’est plus la norme suprême, dès lors qu’elle a été subordonnée au Droit européen et incorpore toutes sortes d’articles relevant habituellement de nos codes. Les représentants du peuple sont condamnés techniquement au silence. Ces évolutions négatives, sa pratique déviante ou sa mise en œuvre détournée de son esprit originel, ont gonflé les pouvoirs du Président et bien évidemment aussi ceux d’une organisation internationale envahissante dénommée Union Européenne. Si bien qu’aujourd’hui règne un président absolu pouvant s’affranchir du Parlement et s’appuyer sur des organismes non élus, comités et conseils de toutes sortes, auxquels sont associés des représentants convertis des professions, notamment agricoles, pour — non pas justifier — mais confirmer ses prétentions et désirs personnels. Il approuve de fait ce qui se passe à Bruxelles, alors qu’il lui suffirait d’opposer un veto aux directives de l’UE pour que le monstre rentre dans son antre. Louis XIV était certes un roi absolu, mais il avait une haute idée de la France, ayant été éduqué pour l’incarner. Si ces derniers présidents avaient porté l’amour du pays dans le cœur et gardé sa grandeur comme phare de leur politique, les citoyens n’auraient vu, sans nul doute, que peu à contester et la France aurait conservé sa dimension et son rôle dans le monde.

Les changements profonds imposés au peuple vont dans l’irrationnel de la supranationalité par le pourrissement organisé de nos racines et la condamnation de notre culture et de nos valeurs. Ainsi l’un de ces présidents nous a inféodés volontairement aux États-Unis en ralliant l’OTAN. L’actuel, ambitionnant — paraît-il — un destin continental, parle anglais à l’étranger et bavarde en français à n’en plus finir quand il s’agit de tromper le peuple sur ce qu’il pense et qu’il murmure en anglais à ses partenaires de même allégeance. Entre ces deux présidents, nous trouvons celui qui, à un moment, s’est gonflé d’orgueil et s’est senti français, lorsque notre Armée lui a offert le « plus beau jour de sa vie ». Il est pourtant le plus décrié et n’a rien fait pour arrêter ces dérives.

Délibérément, donc, le président actuel, élu par le non-vote des Français, partage ce qui n’est plus que la gestion de la France avec la Commission bruxelloise et les grands commis de l’internationalisme occidental. Cette politique lui convient. Elle est bien évidemment définie par l’État profond washingtonien, inspirant le collège davosien, les financiers de la City londonienne, les penseurs de Bilderberg et de la Trilatérale.

Il ne la conteste donc pas dans l’espoir probablement d’en être un jour une éminence, alors qu’il détient le pouvoir qui le lui permettrait. En vérité il en est un des petits maîtres.

Le Droit n’est que le résultat d’un rapport de forces. Quand le rapport de forces change, le Droit change. Il n’est pas une constante ou un ensemble de textes intangibles. Un accord ne convenant plus doit être dénoncé. L’histoire foisonne de renversements d’alliances, de ruptures et de mésententes après des promesses de fidélités éternelles. Tout est question d’intérêt et de volonté…

Le pouvoir étant entre ses mains, il n’y a donc qu’un responsable de l’état actuel de notre pays, du malheur de nos agriculteurs, de nos classes moyennes, de l’affaiblissement de nos Armées, et du délabrement de la structure économique, financière, sécuritaire et sociale du pays.

Cette situation délirante pour un peuple aussi politique que le nôtre ne peut durer. Les dérives internationalistes d’un seul, soutenu par quelques comparses, nous entraînent dans des guerres qui ne sont pas les nôtres, nous impliquent dans un système économique et monétaire qui ne nous correspond pas, nous détruisent en tant que Nation, agressent notre identité, ravagent notre morale chrétienne et malmènent notre peuple.

« Bruxelles » n’existe que parce que « Paris » le veut bien. Autrement dit, l’UE dans ses désolantes aberrations, n’existe que parce que la France, en son gouvernement, le veut bien. Poursuivant le syllogisme, elle n’existe que parce celui qui s’est arrogé un pouvoir absolu, lentement confisqué aux Français dans la suite de ses immédiats prédécesseurs, le veut bien. Ce que n’ont pas osé exiger les « Gilets jaunes » et ce que doivent exiger nos agriculteurs dans leur légitime colère, c’est la fin de l’absolutisme et de la délégation de tout un pan de notre souveraineté à une organisation qui n’importe que parce qu’une ploutocratie française accordée à une ploutocratie étrangère, le veut bien. Mais, ainsi que le disait Einstein, demander à ceux qui ont créé le problème de le régler est le comble de l’imbécillité. Conclusion ?

Nos compatriotes agriculteurs, qui plus que quiconque savent ce qu’est la France pour être en communion avec la glaise nourricière de la Nation, ne peuvent continuer leur lutte avec un espoir de succès qu’en se tournant contre les véritables responsables du sentiment de déréliction de notre pays. Contre ceux qui préfèrent engager les blindés de la Gendarmerie face à eux, face aux Français plutôt que dans les banlieues sécessionnistes et islamisées ou défendre nos frontières.

Paysans, ils portent bien ce nom. Ils sont la France dans sa diversité de terres et de climats, de métropole et d’outre-mer et la France est avec eux. Leur combat est aussi le nôtre.

Henri ROURE




Le jambon de Matignon : message aux agriculteurs

[Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]

Pour nous coordonner et soutenir les points de blocage SI ET SEULEMENT SI les agriculteurs le souhaitent après avoir pris contact, veuillez écrire sur : logistique@comitedesalutdupeuple.fr




« Les raisins de la colère »

Paysans levez-vous, vous êtes nos racines et notre dignité !

Trop c’est trop, les agriculteurs de toute l’Europe disent « stop » !

Je sais bien qu’ils vont nous « emmerder1 » pour aller au travail. Je sais bien, disons que j’espère, qu’ils vont bientôt nous priver d’essence et vider les rayons des supermarchés. Mais ce n’est pas de notre colère dont ils ont besoin, mais de notre soutien.

Oui nos fins de mois, et pour certains nos débuts, sont difficiles, mais que dire de ces forçats qui travaillent plus de 90 heures par semaine pour aucun salaire !

Je ne sais pas s’ils sont notre dernier espoir ou notre seul espoir, mais nous devons être à leur côté et les aider en fonction de nos maigres possibilités.

La genèse du crime

Le capitalisme, les théories comme celles de Riccardo2 et les avantages comparatifs prônent la spécialisation et l’économie d’échelle.

Il est évident que le boulanger qui va planter du blé, fabriquer son four, avoir sa propre forêt pour le bois, le récolter, faire de la farine, faire son propre levain, pétrir son pain, le faire cuire et puis le vendre va être moins productif que celui qui se contente d’acheter un mix industriel, ajouter de l’eau, pétrir, faire cuire le pain dans un four électrique et le vendre.

Dans un monde capitaliste, il est dit que l’on doit croître ou crever et dans notre monde ultralibéral c’est encore pire.

Alors quel est le mode opératoire le plus simple pour détruire un petit agriculteur ?

Développons d’abord le comment :

La méthode est assez simple.

  • Augmenter les coûts de production : Matières premières, carburant, eau, électricité, taxes, charges sociales, impôts, réglementations, etc.
  • Diminuer les prix de vente.
  • Diminuer les rendements par exemple en interdisant certains pesticides. Ce qui est une bonne chose sur le papier, mais une concurrence totalement déloyale dès lors que les produits importés n’ont pas ces contraintes.
  • Diminuer ou supprimer les droits de douane sur les produits importés.

Dans ces conditions l’agriculteur n’a d’autre choix que d’agrandir son exploitation pour parvenir à une économie d’échelle et accroître son chiffre d’affaires.

Le pourquoi :

Ici aussi c’est assez simple.

  • Diminuer le nombre d’exploitations et donc le nombre de travailleurs indépendants.
  • Augmenter les profits, attention pas pour les petits exploitants, mais uniquement les grandes fermes.
  • Détruire la biodiversité. « L’idéal » serait une seule espèce de pommes de terre transgéniques sur la Planète.
  • Détruire l’indépendance et l’autosuffisance du pays.
  • Détruire l’indépendance de l’agriculteur pour en faire un esclave.
  • Détruire la ruralité, les petits villages, bref ce qui fait un pays.

Esclaves d’un système

Si le salarié est un esclave qui ne peut ni démissionner ni revendiquer, la faute au chômage et aux crédits pour payer sa maison ou sa voiture, il doit en être de même de l’agriculteur.

Dans l’ancienne France, l’enfant qui venait au monde dans le monde rural avait un capital à sa naissance. C’était un propriétaire terrien « raciné » et l’employé avait souvent un petit jardin pour cultiver ses fruits et légumes. Les agriculteurs possédaient de la terre et donc un capital. C’est une des raisons pour lesquelles les maîtres du monde ont tout fait pour en diminuer le nombre.

L’ouvrier ne possède RIEN, ni terre, ni racines.

Ces terriens avec des parcelles à taille humaine vivaient de leur travail, jamais riches, mais jamais pauvres, et pouvaient transmettre. La production était locale et les clients l’étaient aussi, vente à la ferme, vente à la coopérative gérée uniquement par les producteurs, vente sur les marchés alentour.

C’est alors que s’est refermé le piège de l’économie d’échelle imposée par l’économie de marché.

Pour s’agrandir, augmenter sa production et baisser ses coûts, il faut :

  • Acheter des terrains.
  • Acheter du matériel (tracteurs, etc.).
  • Embaucher de la main-d’œuvre.
  • Écouler sa production.

Et oui, non seulement il va vous falloir vous endetter à coup de crédits, mais aussi trouver des acheteurs. Il n’est plus possible de vendre la totalité de sa récolte par les moyens traditionnels.

Vous allez donc devenir esclave, mais largement plus qu’un salarié.

Le salarié a durant la durée de son contrat la garantie que sa perte de liberté sera compensée par une somme d’argent.

Pour l’agriculteur il n’en est rien, son maître sera le géant industriel, le groupement d’achat d’un supermarché qui lui « achète » sa production.

Soit il accepte les conditions de son « propriétaire », soit il crève. De toutes les façons il n’a pas le choix, ne pouvant écouler lui-même sa production et devant couvrir ses dettes, il est totalement coincé.

S’il crève, s’il est ruiné, s’il se suicide « qu’est-ce qu’on en a à foutre », une exploitation achètera ses terres pour une poignée de pain pour s’agrandir encore et encore.

Le plus « drôle » est que l’ultra-capitalisme a fait des denrées alimentaires un marché boursier avec une offre et une demande. Vos tomates seront en concurrence directe avec le producteur de Bogota. C’est dire que vous ne pouvez même pas espérer écouler votre production en cherchant un nouvel acheteur qui vous prendra vos produits soit au cours du jour, soit à un prix moyen renégocié tous les ans afin de limiter la fluctuation de vos entrées d’argent. Vous êtes totalement COIN-CÉ.

Diversification ?

Cela me fait penser au buraliste qui ne pouvant plus vivre de la vente de cigarettes s’est mis à faire bureau de poste, jeux d’argents, journaux, point relais, vente de pain et sans doute bientôt mécanicien automobile ou couturier.

Voilà donc que ces fermiers se font avoir en mettant des éoliennes sur leur terrain ou en couvrant leurs hangars de panneaux photovoltaïques à coup de crédits. Sans compter ceux qui utilisent désormais leurs terres pour faire pousser du panneau solaire.

Nous avons aussi le gîte à la ferme. J’entends que certains agriculteurs peuvent avoir du plaisir à faire connaître leur mode de vie, mais ce n’est plus l’objet lorsque cela devient un moyen de survie.

Un fermier devrait pouvoir vivre décemment de sa production, point final !

Mourir ou mourir ?

Le choix est donc limité pour le propriétaire d’une petite parcelle, disons d’une parcelle à taille humaine :

  • il crève du fait de l’augmentation des coûts de production qu’il ne peut pas répercuter, car il est en concurrence avec les produits importés de pays avec peu de normes et à la main-d’œuvre bon marché ou de l’entente entre les différents acteurs de la filière ;

ou

  • il crève parce qu’il fait le pari de l’endettement et de la vente de sa production à un esclavagiste. Esclavagiste qui le pressera jusqu’à la dernière goutte.

Les données sont impitoyables :

IA :

« En 1960, la France comptait 7,1 millions d’agriculteurs, soit 20 % de la population active. En 2020, ce nombre est tombé à 400 000, soit moins de 2 % de la population active. En 1960, la surface moyenne d’une exploitation agricole était de 15 hectares. En 2022, elle est de 100 hectares. »

Je ne connais pas d’exemples dans lequel celui qui produit s’enrichit. C’est comme le chercheur d’or à qui l’on achète ses pépites 100 fois moins cher et à qui l’on vend l’eau, la nourriture et les pelles une fortune.

Si la situation est telle qu’elle est, cela ne relève pas du hasard, mais d’une volonté de destruction.

IA :

« En 1960, la France était un exportateur net de produits alimentaires. Les exportations de produits alimentaires représentaient 10 % du PIB, tandis que les importations représentaient 5 % du PIB. Le solde de la balance commerciale des produits alimentaires était donc positif, à hauteur de 5 milliards de francs.

En 2022, la France est devenue un importateur net de produits alimentaires. Les exportations de produits alimentaires représentent désormais 7 % du PIB, tandis que les importations représentent 12 % du PIB. »

C’est simple, 5 % de PIB d’exportation nette en 1960 et l’inverse en 2022, 5 % de PIB d’importation nette. Et ils voudraient intégrer l’Ukraine à l’UE avec son blé 2 fois moins cher issu d’une agriculture intensive bourrée de pesticides ? Sans compter que 30 % des terres agricoles en Ukraine seraient dans les mains d’investisseurs étrangers versus 1 % en France.

L’argument dit « écologique »

Ne croyez pas que les vendus à Bruxelles aux ordres des maîtres du monde amateurs de Grand Reset vont nous dire que leurs lois ont pour but de détruire l’économie, nous appauvrir, supprimer toute indépendance, détruire nos racines et nous réduire en esclavage.

C’est ici que l’invention du prétendu réchauffement climatique causé par l’homme prend toute sa dimension.

Mais là n’est pas l’objet de ce texte donc :

  • Supposons qu’il y ait un réchauffement climatique sur l’ensemble du globe.
  • Supposons qu’il soit amené à durer.
  • Supposons qu’il soit mauvais pour la planète et ses habitants.
  • Supposons qu’il soit dû à l’activité humaine.
  • Supposons qu’il soit dû à l’augmentation du CO2, 0,04 % de l’atmosphère3, sachant que moins de 5 % des émissions de CO2 sont d’origine humaine.
  • Supposons que l’Europe et la France puissent apporter leur pierre à l’édifice (les émissions de CO2 en Europe baissent de quelques pour cent tandis qu’elles augmentent dans le reste du monde et explosent en Asie).

Vous voyez je suis bon prince.

Enfin imaginez l’hypothèse que vous êtes décideur au niveau de l’UE et que vous n’êtes ni totalement stupide, ni totalement corrompu. Je m’excuse auprès de mes fidèles lecteurs qui ne peuvent que rire en lisant ceci, mais « même pas peur ! ».

Que pensez-vous qu’il advienne si vous imposez des règles « environnementales » visant à réduire les émissions de CO2 de la production agricole de l’UE ?

À moins que vous n’imaginiez que nous allons diminuer notre consommation de nourriture, à moins de vouloir nous éliminer, autre hypothèse complotiste, cela ne va en rien réduire la consommation de produits agricoles.

Il ne faut donc pas être un génie pour savoir que cela va augmenter les coûts de production et donc favoriser les produits importés non soumis à ces contraintes et de plus, sans droits de douane.

D’un point de vue « climatique », qui pourrait imaginer qu’un kilogramme de tomates provenant de Chine, cultivées en n’ayant rien à foutre de l’écologie et devant voyager des milliers de kilomètres en bateau, ou mieux en avion, pourraient avoir une emprunte carbone moindre qu’une production française ?

Seul un écolo bobo parisien nourri au lait de Sandrine Rousseau pourrait gober un truc aussi illogique.

De fait les mesures dites « écologiques » (et les autres) imposées aux agriculteurs pour « réduire les émissions de CO2 » n’ont qu’un seul objectif, les tuer, ce qui fonctionne parfaitement.

L’escroquerie des aides :

Les gouvernements mettent en place des « aides » pour compenser les pertes des agriculteurs.

Il est pour le moins « merveilleux » de constater que des fermiers sont payés pour ne pas produire, laisser en jachère, alors même que notre balance agricole est déficitaire.

L’excuse du soutien du prix a peu de sens lorsque l’on sait que les cours des produits agricoles sont mondiaux.

Dans la réalité les États n’offrent pas la moindre aide. C’est uniquement des vases communicants (via les impôts et les taxes) qui passent d’une main à une autre. Au final cette « aide » se traduit par une perte de pouvoir d’achat des ménages qui sont encore plus ponctionnés.

Nous avons vécu un exemple frappant de la pourriture de ce système avec « l’aide à la pompe » dont ont « bénéficié » les Français pendant quelques mois.

En premier lieu, je voudrais rappeler que le prix à la pompe devrait être autour de 50 centimes le litre sans les taxes et les marges délirantes des producteurs et importateurs.

Le principe de l’escroquerie de « l’aide » était simple :

  • Le cours du pétrole augmente artificiellement du fait d’annonces d’embargos contre la Russie.
  • Le coût de production ainsi que les réserves disponibles demeurent les mêmes. L’Europe achète du pétrole russe via l’Inde et l’Arabie Saoudite.
  • Total le producteur, pour ne citer que lui, augmente donc le prix de vente de son pétrole brut et augmente donc quoi ? Ses marges !
  • Total le raffineur achète le pétrole plus cher à Total le producteur, le carburant raffiné est donc plus « cher » à produire.
  • Total le distributeur répercute l’augmentation sur le prix hors taxes (à ce stade ce n’est que de la marge supplémentaire pour Total).
  • Le gouvernement encaisse plus de taxes étant donné qu’une partie des taxes est fixe et l’autre est un pourcentage du prix HT, qui lui même a augmenté.

Dans un monde juste nous dirions à Total et à tous les profiteurs :

« Allez vous faire foutre, vous ne profiterez pas de la guerre en Ukraine pour augmenter encore plus vos marges sur le dos des ménages français ».

Mais là « que nenni » (en fait ce n’est pas tout à fait vrai Total s’est engagé à ne pas vendre le carburant à plus de 2 euros, ce qui a fait dire « bravo Total » alors même qu’il se contentait de limiter l’augmentation honteuse de sa marge).

Dans sa grande « générosité », le gouvernement décide de mettre en place ce qu’il appelle une « remise », c’est-à-dire une diminution de quelques centimes sur les taxes dont une grande partie est compensée par l’augmentation du prix HT et donc par l’augmentation du montant des taxes perçues par le gouvernement.

Résultat des courses, l’industriel a pu s’en mettre plein les poches et la « ristourne » a été financée par les impôts, les taxes et la dette, bref par l’ensemble des Français.

Mais comme Total n’en est pas à une escroquerie légale prêt, il va vous dire qu’il ne fait que quelques centimes de bénéfices par litre. Prix de vente du pétrole brut + prix du raffinage + prix transport + quelques centimes = prix de vente HT pour le client. Oubliant d’inclure la marge délirante engrangée pour la production de pétrole brut, la marge du raffinage et la marge du transport.

Ce pas une aide, mais du blanchiment d’augmentation de la marge de l’industriel.

Il en est de même pour les agriculteurs, toutes les aides sont financées par la solidarité nationale et permettent de ne pas toucher à la marge des différents acteurs de la filière !

Accepter de payer sa nourriture plus cher ?!

C’est la phrase que nous entendons régulièrement et les débats sans fin sur les médias mainstream.

Cette tromperie a un triple objet :

  • Vous désolidariser des paysans parce que vous avez déjà du mal à payer votre nourriture du fait de l’inflation artificielle (en réalité l’augmentation des marges).
  • Vous culpabiliser, « c’est de votre faute s’ils crèvent », car vous refusez de payer la nourriture à son « juste prix » imaginaire.
  • Vous détourner des vrais coupables que sont les industriels et les intermédiaires avec la complicité des politiques.

Il faut savoir que de nos jours les prix de vente sont totalement déconnectés du coût de production.

Regardez le prix de l’électricité qui a augmenté en France de plus de 40 % en un an, il me semble, alors même que les coûts de production n’ont pas ou peu bougé.

On nous fait croire que les agriculteurs pourraient enfin vivre dignement si leurs produits étaient achetés en fonction de leur prix de revient. C’est totalement ridicule pour 2 raisons :

  • Si vous augmentez les prix d’achat alors cela va augmenter les prix de vente et les produits ne se vendront plus du tout ou moins bien avec un report sur les produits d’importation.
  • Si les produits se vendent encore alors cela aura un effet inflationniste4 sur les matières et les salaires qui fait que le prix des matières premières et les charges de l’agriculteur vont augmenter. Il devra donc encore augmenter ses prix de vente, bref un cercle infernal sans fin.

Est-ce que les agriculteurs ont bénéficié de l’inflation depuis le début de la guerre de l’OTAN contre la Russie, bien sûr que non !

Dans les faits l’augmentation des prix ne bénéficie pas ou peu aux producteurs, mais aux vendeurs et intermédiaires. Les industriels, les distributeurs, les supermarchés ont augmenté le montant de leurs bénéfices quand bien même le pourcentage de leur marge restait identique.

Exemple : J’achète des poires au producteur à 1 euro le kilo, je fais une marge de 40 %, soit 40 centimes par kilo, je les vends 1,40 euro le kilo.

J’augmente de 10 % mon producteur qui vendra ses poires à 1,10 euro le kilo, je garde une marge de 40 %, soit 44 centimes et je vends le kilo à 1,54 €. L’agriculteur a gagné 10 centimes de plus par kilo et j’ai dépensé 14 centimes de plus pour mon kilo de poires en faisant mes courses. Et encore je suis dans la version bisounours de l’histoire, car des intermédiaires, grossistes et vendeurs en ont profité pour augmenter leur marge et faire passer cela sur le dos de l’augmentation des prix et de la guerre. Vive l’ultralibéralisme !

La solution ne passe pas par une augmentation des prix pour le consommateur

La méthode n’est pas uniquement d’augmenter le prix de vente des agriculteurs, mais de diminuer les marges honteuses des intermédiaires.

Si vous augmentez le prix des poires payées au producteur de 12 % et que vous diminuez la marge de l’ensemble des intermédiaires de 15 % alors le prix de vente au consommateur sera exactement le même !

Vous pourriez me dire, mais c’est dégueulasse, les intermédiaires et le vendeur n’auraient plus que 25 % de marge au lieu de 40 %.

(Petite précision vous entendrez ici et là que la marge de la grande distribution est de 1 à 2 %. Entendez par là que c’est ce qu’il leur reste en ayant couvert toutes les dépenses, achats, salaires, loyers, amortissements, etc. IA : « Le groupe Carrefour a dégagé un bénéfice net de 1,35 milliard d’euros en 2022, en hausse. Le chiffre d’affaires du groupe a lui augmenté de 8,5 %, à 90 milliards d’euros. En pourcentage du chiffre d’affaires, le bénéfice net du groupe Carrefour s’est donc établi à 1,5 % en 2022, contre 1,2 % en 2021 ». Ceci pour dire qu’il ne faut pas confondre la marge brute faite sur un kilogramme de poires avec le bénéfice.)

Imaginons que le prix de un euro le kg du départ couvre les coûts du paysan (version optimiste) comme si c’était un prix d’achat, bref qu’il margeait à zéro et ne gagnait RIEN. Dans ce cas de figure, les 12 % d’augmentation seraient de la marge permettant de dégager un revenu pour l’agriculteur.

Et vous trouveriez « juste » que les intermédiaires qui n’ajoutent strictement aucune valeur au produit, aucune transformation, touchent plus de 25 % de marge tandis que le producteur n’en aurait que 12 % ?

Si nous basculions dans un monde plus juste, 18 % de marge pour le producteur, 18 % de marge pour les intermédiaires, nous nous retrouverions à un kilogramme de poires au détail de 1,39 € pour le consommateur, soit 1 centime de moins pour celui-ci et 18 centimes de plus pour le producteur !

Ce n’est donc pas en donnant des « aides » aux agriculteurs ou à qui que ce soit que l’on va augmenter leur pouvoir d’achat, mais en limitant la marge des escrocs intermédiaires !

Les mêmes règles pour tout le monde

Ce n’est évidemment pas l’avis du premier cercle, mais si nous voulons participer à un Monopoly mondial les règles doivent être les mêmes pour tout le monde.

  • Si le pesticide X est interdit en France alors il est interdit d’importer un produit d’un pays qui a le droit de l’utiliser.
  • Si la main-d’œuvre dans le pays d’importation est le fruit du travail d’enfants ou d’esclaves alors les droits de douane doivent compenser cette partie-là. Il suffirait de définir un salaire minima de seuil de dignité selon le coût de la vie dans le pays d’origine et de taxer la différence. Exemple, salaire pratiqué dans le pays 3 euros de l’heure, seuil de dignité 5 euros de l’heure, droits de douane 15 % (c’est pour l’exemple, il faudrait faire des calculs).

Au lieu de niveler par le bas qui est la règle d’or de l’ultralibéralisme qui convertit nos économies occidentales en économies du tiers monde, cela inciterait les pays en question à augmenter le niveau de vie de leurs ressortissants étant donné qu’ils ne gagneraient rien à les exploiter du fait des droits de douane.

(Je vous rappelle que le coût de la main-d’œuvre sur un iPhone est indécent.

IA :

«  le coût de la main-d’œuvre représente environ 13,60 dollars sur le prix de vente d’un iPhone 14 Pro Max, qui est de 1 099 dollars aux États-Unis. Il n’est pas dit que la fabrication aux États-Unis coûterait plus cher à Apple. En effet, si la fabrication aux États-Unis permet à Apple de booster ses ventes, cela pourrait compenser l’augmentation des coûts de production. En outre, la fabrication aux États-Unis créerait de l’emploi aux États-Unis. Cela pourrait être bénéfique pour l’économie américaine, car cela créerait des revenus et des taxes. Enfin, la fabrication aux États-Unis pourrait être bonne pour le commerce extérieur américain. En effet, cela permettrait à Apple de réduire sa dépendance à la Chine, qui est un pays important pour le commerce extérieur américain. »)

Ici encore je pourrais entendre que les consommateurs seraient les grands perdants et devraient payer plus cher ! Mais non, c’est un mythe répandu par les industriels et les politiques corrompus, c’est toujours une question de marge, d’offre et de demande. Si des producteurs brésiliens veulent vendre leurs tomates en Europe, ils n’auront qu’à diminuer leurs marges. Notons qu’ils ne pourront pas baisser encore plus le prix d’achat auprès du producteur local, car cela entraînerait automatiquement une augmentation des droits de douane.

Mythe : On a besoin des agriculteurs !

Oui on en a besoin pour sauvegarder notre civilisation, notre terroir, notre diversité, le bien vivre, le bien manger, bref pour sauvegarder la France, mais pour les mondialistes ils ne servent plus à rien.

L’industrialisation et la robotisation de la production font que les agriculteurs [mais aussi bientôt tous les autres humains] ne servent plus à rien.

Il est désormais possible de produire de la merde industrielle pour des milliards d’individus sans agriculteur et même sans terre [avec le hors sol]. Quand vous dites que l’on en a besoin, vous ne raisonnez pas en pourriture ultralibérale sans conscience.

Si demain il n’y avait plus un seul agriculteur en France, cela n’empêcherait pas d’avoir les rayons des supermarchés garnis.

La faute à qui ?

À mince, j’ai encore écrit « qui », mille excuses !

C’est toujours la même histoire, en premier lieu les coupables sont tous les politiques français qui ont vendu, pardon, bradé la France. Tous ces destructeurs coupables de haute trahison ont abandonné la France et ses valeurs, pensez au scandale de la vente d’Alstom et de sa perte de souveraineté énergétique.

Ensuite il y a bien entendu l’Europe. Mais l’Europe ce n’est pas une personne morale ou juste une Hyène qui la dirige. Si ce monstre sans conscience a ce pouvoir, c’est bien qu’on le lui a donné. S’il y a bien haute trahison par les politiques de chacun des États membres il y a bien sûr haute trahison des instances européennes et de ses représentants comme les députés européens. Ces personnes ne sont pas élues pour tuer le peuple et ses intérêts, mais pour le représenter.

Un dictateur ne prend pas le pouvoir, on le lui donne.

Ceci tout en n’oubliant pas que ces traîtres européens ne sont que les pions des traîtres mondialistes dont l’objet n’est pas l’établissement d’une démocratie, mais d’une dictature mondiale qui enlève toute souveraineté aux différents pays. L’Europe en est une illustration parfaite, les élus et gouvernements français n’étant plus que des pantins, des administrateurs chargés d’appliquer les politiques européennes.

Si vous continuez à voter pour tel ou tel en France dont le programme ne serait pas le Frexit, vous vous bercez d’illusions. Rien de ce qu’il promettra ne pourra être fait sans l’accord de Bruxelles aussi bien d’un point de vue économique que sociétal.

Dindons de la farce ?

La question est de savoir si les agriculteurs qui manifestent dans toute l’Europe vont être naïfs et stupides au point de croire les gouvernants et les responsables syndicaux [vendus au pouvoir].

Vont-ils une fois de plus être stupides pour penser que les miettes d’aides que l’on va leur promettre leur permettront de vivre dans la dignité et dans la durée alors même qu’ils n’auront qu’un statut de mendiant ?

Vont-ils être naïfs au point de croire que les dirigeants européens vont mettre en place un protectionnisme de bon sens alors qu’ils font l’inverse depuis des dizaines d’années ?

Vont-ils croire que soudainement l’objectif ne sera plus leur mort, mais leur renaissance ?

Les chiffres font mal, 20 % de la population active en 1960, 1,8 % en 2020.

L’agriculteur sera bientôt un souvenir, on ira en voir quelques-uns en vacances comme on va au zoo pour voir une espèce en voie de disparition.

Avenir ?

Que l’on arrête de me répéter que ces agriculteurs ne sont que des pions manipulés, que l’on arrête de me dire qu’ils vont se faire massacrer par des polices fascistes sur ordre du dictateur. Que les oiseaux de mauvais augure me fassent une proposition concrète autre que « c’est foutu ».

Je ne suis pas pour autant né de la dernière pluie.

Il est étrange de constater que le gouvernement les laisse faire ce qu’ils veulent, les forces de l’ordre semblent plus à leur côté que l’inverse. Ils peuvent bloquer des axes routiers, déverser du fumier, brûler des biens publics, détruire totalement le macadam d’un supermarché, piller et détruire de la nourriture importée, et ce sans le moindre problème. D’autant plus étrange si l’on pense à la violence subie par les gilets jaunes pour autant pacifiques. Je ne saurais trouver d’explications convaincantes à cet instant. La répression sera-t-elle proportionnelle au laxisme apparent des autorités ? Est-ce une mise en scène dans laquelle les agriculteurs sont manipulés ?

Quoiqu’il en soit, la souffrance de la base est une réalité et je prie pour qu’ils se trouvent à ce point au bout du rouleau, au bord de la faillite ou du suicide pour qu’ils ne tombent pas dans le piège que va leur tendre le gouvernement avec la complicité active de la FNSEA.

Qu’ils exigent le droit à leur dignité, non pas le droit d’être riche comme les pourritures qui nous gouvernent, mais juste vivre honnêtement et modestement de leur travail.

Je prie pour qu’ils ne se prostituent pas pour des miettes, je prie pour que tous les Européens trompés relèvent la tête pour dire « moi aussi j’ai droit à la dignité, moi aussi j’ai droit de vivre de mon travail » et je serais avec eux pour les soutenir.

Agriculteurs unissez-vous :

  • Relevez la tête !
  • Bloquez tout jusqu’à obtenir votre dû et votre dignité !
  • Donnez vos invendus ou les marchandises confisquées sans les détruire !
  • Arrêtez de payer les intérêts de vos crédits qui s’apparentent à de l’abus de confiance et de l’abus de faiblesse !
  • Unissez-vous et appelez les autres professions comme les pécheurs, les transporteurs, etc. à vous rejoindre !
  • N’oubliez jamais où se trouvent les responsables et que vous devez faire tomber les lois européennes qui vous, qui nous, détruisent.

Je veux croire en ce mouvement paysan, je veux croire à cet appel de la terre, à cette révolte de nos racines, à ce cri de notre mère nourricière5.

Ces pourritures ne sont rien. Nous sommes le peuple, nous sommes la force si nous nous levons pour dire « STOP nous avons droit à la dignité ».

Merci

Alain Tortosa6
26 janvier 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240126-agriculteurs-sauvez-nous.pdf


1 Vocabulaire emprunté au Président Macron.

2 « 7 milliards d’esclaves et demain ? » https://7milliards.fr

3 https://7milliards.fr/tortosa20230713-rechauffement-climatique-nuls.pdf

4 Tous ceux qui utilisent les produits agricoles devront augmenter leurs prix de vente. Certains salariés arriveront à avoir une augmentation de salaire pour compenser l’inflation. Le coût du travail va augmenter du fait de l’augmentation des salaires. Il peut même y avoir une incidence sur le chômage du fait de l’augmentation du coût du travail, mais aussi de la baisse de consommation liée à la perte de pouvoir d’achat et donc une augmentation des charges qui pèsent sur le travail. Sans compter une augmentation des produits importés du fait de l’augmentation des prix des produits locaux, etc., etc.

5 Comme j’étais en paix en regardant le convoi de la liberté au Canada

6 « Stop état urgence » https://t.me/+cNljt4jKWeVW0I1o
« Docus qui dérangent » https://t.me/+Vb2slUv5Lk9hZmZk
« On a marché sur le Nevada » https://t.me/+DeE9Htev6K8yMzM0
7 milliards d’esclaves et demain ? Https://7milliards.fr




La colère des agriculteurs : un cocktail explosif

[Source : blogrioufol.com]

Par Ivan Rioufol

Attention ! Cocktail explosif. La colère des agriculteurs français, longtemps contenue, porte en elle les composants d’une possible déflagration sociale. En effet, la révolte qui se lève ne met pas seulement en cause la technocratie européenne, productrice de normes irréalistes qui exaspèrent aussi les agriculteurs allemands, belges, hollandais, espagnols, etc. Cette jacquerie, lancée initialement en Occitanie, est aussi la révolte existentielle d’une France rurale et enracinée qui est en passe de disparaître, menacée par le grand effacement mondialiste. Or cette possible dilution d’un mode de vie dépasse la réalité du monde agricole, qui ne compte plus que 416 000 exploitations, soit moins de 3 % de la population. Cette France oubliée, héritière de traditions historiques et familiales, parle aux Français gagnés par le sentiment de dépossession de leur nation et de leur destin. La France agricole est le symbole de cette France populaire qui n’intéresse pas les « élites » urbaines et déracinées. Celles-ci n’ont d’yeux que pour les « quartiers populaires » promus pour faire la France de demain. En cela, la montée en puissance de la contestation agricole ressemble à ce que fut l’insurrection des Gilets jaunes. D’autant que la pression de la fiscalité verte, qui avait été le déclencheur du mouvement, revient à la charge. Ce lundi, sur Europe 1, Priscat Thévenot, porte-parole du gouvernement, a parlé d’une « colère légitime ». Mais c’est notamment la politique d’Emmanuel Macron qui est mise en accusation.

L’européisme du chef de l’État l’oblige à cautionner la politique de l’Union européenne qui, au nom de la transition écologique, maltraite le monde agricole et ce qu’il représente comme société ancrée dans le concret. Depuis le Pacte vert (2019), l’UE a voté une quinzaine de textes qui imposent de nouvelles contraintes. Comme l’explique Christiane Lambert, l’ancienne patronne de la FNSEA : « La Commission européenne n’écoute pas les agriculteurs » (La Tribune, 21 janvier). La décision des technocrates de Bruxelles de suspendre les droits de douane sur les importations de céréales venues d’Ukraine a accentué la concurrence déloyale. En France, les producteurs ont déjà à supporter, outre des normes supplémentaires, la suppression des avantages fiscaux pour le gazole non routier (GNR), utilisé notamment pour les tracteurs. Le rétablissement de la taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité (TICFE) s’ajoute à la liste, concernant tous les consommateurs. Après une hausse de 31 % du tarif de l’électricité l’an dernier, Bruno Le Maire vient d’annoncer 9, 8 % d’augmentation, en pointant la responsabilité de Poutine dans sa guerre contre l’Ukraine. En réalité, ces hausses sont dues à une politique énergétique erratique qui a ralenti le programme nucléaire, et à d’absurdes accords tarifaires européens (ARENDH) qui lient la France au nom de son adhésion sans faille à l’UE. Le monde réel n’a pas fini de faire trembler le Pouvoir.





Le Premier Ministre français, bébé éprouvette de l’oligarchie

[Source : nice-provence.info]

Par Georges Gourdin

Le nouveau Premier ministre du gouvernement français comble tous les espoirs de l’oligarchie qui l’a propulsé à son poste :
• il est issu de la grande bourgeoisie bobo,
• il est jeune et sans expérience,
• il est homosexuel, et donc…
• il est adoubé par les Young Global Leaders et le Forum Économique Mondial,

Il est issu de la grande bourgeoisie bobo

Gabriel Attal naît en 1989 grâce à la PMA (Assistance Médicale à la Procréation) dans un milieu très branché. Il se dit favorable à la GPA (Gestation Pour Autrui), mais la GPA… éthique, qu’on se le dise.
Le jeune bobo parigot ne connaît de la France que Paris, et encore : les 6e et 7e arrondissements :

Ça tombe bien puisque Sciences Po appartient à son périmètre scolaire. C’est là qu’il obtient en 2013 un master 2 en affaires publiques. En Même Temps, il étudie le droit à l’université Panthéon-Assas pendant trois ans, c’est toujours dans le même secteur scolaire. Hélas, en trois ans, il ne parvient pas à obtenir sa licence. Trop difficile !

Il est jeune et sans expérience

Gabriel Attal entre très tôt dans la carrière. À 17 ans, il milite au Parti Socialiste, comme il se doit dans son milieu. Il ne faut pas perdre de temps non plus.
À 23 ans, avec l’appui de Benjamin Griveaux le Grivois, il entre au cabinet de Marisol Touraine, ministre de la Santé. Il y restera jusqu’en 2017. La trajectoire est bien tracée.
Ses guides l’invitent, en 2016, à suivre Macron En Marche. Il a 27 ans. Parachuté dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine (Boulogne-Billancourt), il est élu dans la vague macroniste.
Puis s’enchaînent les postes ministériels :
• porte-parole de LREM,
• secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse,
• secrétaire d’État auprès du Premier ministre,
• porte-parole du gouvernement,
• ministre délégué chargé des Comptes publics,
• ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, et maintenant — vite ! vite ! —

« Quo non ascendet ? » « Jusqu’où ne montera-t-il pas ? »
Devise de Nicolas Fouquet (1615−1680)
qui termina sa vie au cachot.

• Premier ministre.
Y restera-t‑il aussi longtemps que dans tous ses postes précédents ? À savoir quelques mois !
Que connaît le nouveau Premier ministre de la France qui travaille, et se lève tôt pour aller bosser en diesel, la clope au bec selon l’expression de son ancien ami ?1

Il est homosexuel

Pendant plusieurs années, Gabriel Attal n’a pas souhaité dévoiler son homosexualité, préférant préserver sa vie privée. Mais en octobre 2018, alors qu’il est désigné secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, son ami de l’École alsacienne, Juan Branco, qui a défendu Piotr Pavlenski dans l’affaire Benjamin Griveaux, révèle sur Twitter l’homosexualité d’Attal.
L’ancien pote de collège du Premier ministre, qui était bien parti pour faire carrière également2, balance et assure qu’Attal aurait bénéficié d’une « promotion canapé » grâce à sa relation avec Stéphane Séjourné.

Il est adoubé par les Young Global Leaders et le Forum Économique Mondial

C’est sûr qu’avec un tel parcours Gabriel Attal a très vite été détecté par l’oligarchie qui a trouvé là un parfait homme de paille : il remplit en effet toutes les cases.

La prochaine étape, c’est de virtualiser nos dirigeants

Pourquoi en effet s’appesantir avec une personne en chair et en os, qui va vieillir ? Déjà notre Premier ministre guette — nous dit-on — ses premiers cheveux blancs. Un Premier ministre hologrammé, cela arrangerait bien la clique qui tire les ficelles.

On y vient.


1 Selon l’expression de Benjamin Griveaux, ancien secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, à propos des Gilets Jaunes qu’il a qualifiés de « fumeurs de clopes qui roulent au diesel » [source].

2 Lire dans nos colonnes : Juan Branco nous cache quelque chose du 24 avril 2019




La vie sans passeport (sanitaire ou autre) avant 1914

[Publication initiale : Le Saker Francophone]

[Illustration : Stephan Zweig et Georges Bernanos]

Par Nicolas Bonnal

Zweig et Bernanos : la vie sans passeport (sanitaire ou autre) avant 1914

Le cataclysme totalitaire qui nous tombe dessus a des précédents dans notre Europe si démocratique et lumineuse qui aura inventé toutes les monstruosités du monde moderne. À l’heure où le pass sanitaire est imposé à tous, où les comptes des non-vaccinés, et leur téléphone, et leur eau, et leur électricité sont en passe d’être coupés, il est bon de le rappeler.

On va reprendre deux de nos écrivains favoris qui sont frères d’âme : le « juif libéral » et pacifiste Stephan Zweig, ami de Romain Rolland, et le catholique monarchiste Georges Bernanos qui il y a un siècle dénonçaient la montée de l’étatisme totalitaire en Occident. Les deux grands esprits à cette époque remarquent l’émergence de deux contraintes : le passeport et le visa… Nos lecteurs pourront retrouver aussi nos écrits sur Chesterton et son détestable voyage en Amérique dans les années vingt. Contrôle et obsession anticommuniste au programme.

On commence par Zweig et son fastueux Monde d’hier (le plus grand livre du monde selon nous sur le vingtième siècle, ce siècle tué en 1914 et partiellement survivant dans les années vingt) :

La chute de l’Autriche a produit un changement dans ma vie privée que j’ai d’abord considéré tout insignifiant et purement formel : j’ai perdu mon passeport autrichien et j’ai dû demander aux autorités britanniques un document de substitution, un passeport apatride. Dans mes rêves cosmopolites, j’avais souvent imaginé dans mon cœur combien splendide et conforme à mes sentiments serait de vivre sans État, de n’être obligé à aucun pays, et, par conséquent, appartiennent à tous sans distinction. Mais encore une fois, j’ai dû reconnaître à quel point le fantasme humain et dans quelle mesure nous ne comprenons pas les sensations les plus importantes jusqu’à ce que les ayons vécues nous-mêmes.

Ce que nous allons vivre avec la dictature sanitaire de Macron-Schwab-Leyen nous allons bientôt le comprendre. Zweig poursuit :

Tout consulat ou officier de police autrichien avait le droit ou l’obligation de me le prolonger en tant que citoyen à part entière. Au lieu de cela, le document pour étranger que les Anglais m’ont donné, j’ai dû le demander. C’était une faveur, mais une faveur qu’ils pouvaient retirer à tout moment. Du jour au lendemain, il avait descendu un échelon de plus. Hier, il était encore un invité étranger et, en quelque sorte, un gentleman qui avait des revenus internationaux et payé ses impôts, et aujourd’hui j’étais devenu un émigré, un « réfugié ».

Préparez-vous, non-vaccinés, à ce statut de réfugié sur votre sol ; on est à 45 % de vaccinés, attendez 51 puis 60 % ; et arrêtez de dire que les chiffres sont truqués, de toute manière ils s’en moquent.

Zweig décrit l’entrée dans un monde pré-totalitaire en 1919 :

En effet : rien ne démontre peut-être de façon plus palpable la terrible chute que le monde de la Première Guerre mondiale a connu comme limitation de la liberté de mouvement de l’homme et la réduction de son droit à la liberté. Avant 1914, la Terre appartenait à tout le monde. Tout le monde allait où il voulait et y restait aussi longtemps qu’il le voulait. Il n’y avait pas de permis ou autorisations ; Je m’amuse de la surprise des jeunes chaque fois que je leur dis qu’avant 1914 j’ai voyagé en Inde et en Amérique sans passeport et je n’en avais jamais vu de ma vie.

L’auteur d’Amok décrit ensuite ce monde d’avant la guerre mondiale éternelle voulue par les banquiers mondialistes :

Là les gens montaient et descendaient des trains et des bateaux sans demander ou être invités, ils n’avaient pas à remplir un seul des cent papiers qui sont requis aujourd’hui. Il n’y avait pas de sauf-conduits ou les visas ou l’un de ces tracas ; les mêmes frontières qu’aujourd’hui les douanes, la police et les gendarmes se sont transformés en fil de fer barbelé, à cause de la méfiance pathologique de tous vis-à-vis de tous, ils ne représentaient que des lignes symboliques qui croisaient la même nonchalance que le méridien de Greenwich.

La laisse électronique et même psychologique (désolé, il y a ou aura 80 ou 90 % de volontaires extatiques) a perfectionné cette horreur. Zweig poursuit en n’oubliant pas les vaccins, conséquence du militarisme, des guerres, et aussi cause partielle du génocide planifié et faussement nommé grippe espagnole :

Toutes les humiliations qui avaient été autrefois inventées uniquement pour les criminels, ils étaient maintenant infligés à tous les voyageurs, avant et pendant le voyage. L’un devait être représenté de droite et de gauche, visage et profil, coupé ses cheveux pour qu’on puisse voir ses oreilles, laisser ses empreintes digitales, d’abord celles du pouce, puis ceux de tous les autres doigts. De plus, il fallait présenter des certificats de toutes sortes : de santé, de vaccination et de bonne conduite, lettres de recommandation, invitations et adresses de parents, garanties morales et économiques, remplir des formulaires et signer trois ou quatre exemplaires, et si un seul de cette pile de papiers manquait, tout était perdu. Cela ressemblait à des bagatelles, mais…

Bernanos va utiliser le même mot : bagatelle. C’est le même en allemand. Zweig évoque ensuite notre avilissement qui en découle surnaturellement :

Nous, les jeunes, avions rêvé d’un siècle de liberté, de l’âge futur du cosmopolitisme. Quelle part de notre production, de notre création et de notre pensée s’est perdue à cause de ces singeries improductives qui avilissent en même temps l’âme ?

C’est dans le chapitre l’Agonie de la paix.

Voyons Bernanos, réfugié au Brésil comme Zweig, de six ans son cadet, et qui défendit la liberté comme personne, ce qui le rend peu lisible par les temps qui courent. Il fait les mêmes observations avec les mêmes mots que Zweig sur cette volonté médicale et donc pathologique de tout contrôler et de tout vérifier :

Ce que vos ancêtres appelaient des libertés, vous l’appelez déjà des désordres, des fantaisies. « Pas de fantaisies ! disent les gens d’affaires et les fonctionnaires également soucieux d’aller vite, le règlement est le règlement, nous n’avons pas de temps à perdre pour des originaux qui prétendent ne pas faire comme tout le monde… », comme ne pas se vacciner, par exemple.

Après Bernanos évoque le passeport :

Cela va vite, en effet, cher lecteur, cela va très vite. J’ai vécu à une époque où la formalité du passeport semblait abolie à jamais. N’importe quel honnête homme, pour se rendre d’Europe en Amérique, n’avait que la peine d’aller payer son passage à la Compagnie Transatlantique. Il pouvait faire le tour du monde avec une simple carte de visite dans son portefeuille.

Oui, cela sonne un peu rustique et bucolique au temps des commissaires politiques et sanitaires, pas vrai ? Puis on parle des empreintes digitales, autre bagatelle :

Les philosophes du XVIIIe siècle protestaient avec indignation contre l’impôt sur le sel — la gabelle — qui leur paraissait immoral, le sel étant un don de la Nature au genre humain. Il y a vingt ans, le petit bourgeois français refusait de laisser prendre ses empreintes digitales, formalité jusqu’alors réservée aux forçats. Oh ! oui, je sais, vous vous dites que ce sont là des bagatelles. Mais en protestant contre ces bagatelles le petit bourgeois engageait sans le savoir un héritage immense, toute une civilisation dont l’évanouissement progressif a passé presque inaperçu, parce que l’État moderne, le Moloch technique, en posant solidement les bases de sa future tyrannie, restait fidèle à l’ancien vocabulaire libéral, couvrait ou justifiait du vocabulaire libéral ses innombrables usurpations.

Après on arrive au siècle des intellectuels qui comme les BHL ou Onfray vont tout justifier :

Au petit bourgeois français refusant de laisser prendre ses empreintes digitales, l’intellectuel de profession, le parasite intellectuel, toujours complice du pouvoir, même quand il paraît le combattre, ripostait avec dédain que ce préjugé contre la Science risquait de mettre obstacle à une admirable réforme des méthodes d’identification, qu’on ne pouvait sacrifier le Progrès à la crainte ridicule de se salir les doigts.

Et là comme Zweig, esprit peu religieux s’il en fut, Bernanos évoque l’avilissement de nos âmes :

Erreur profonde ! Ce n’était pas ses doigts que le petit bourgeois français, l’immortel La Brige de Courteline, craignait de salir, c’était sa dignité, c’était son âme.

Depuis ces temps nous n’avons fait que descendre. On va voir maintenant qui est prêt à payer pour la liberté.

Nicolas Bonnal

Sources

  • Bernanos – la France contre les robots (PDF sur le web)
  • Zweig – Le monde d’hier (LDP)
  • Nicolas Bonnal – Guénon, Bernanos et les gilets jaunes



3 ans de combat. Et après ?

[Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]

Par Alexandre Juving-Brunet

Je vous livrerai une rétrospective des trois dernières années de combat mené depuis le choc du Covid-19 et jusqu’à la Foncière Financière Libre, en passant par les manifestations, blocages de péages, pétitions, campagnes présidentielle puis législative, Franc Libre, emprisonnement, coups bas et tordus, les belles rencontres comme les grandes déceptions. L’heure est au bilan chers amis pour aborder la prochaine étape ou plutôt…la prochaine grande Epreuve collective.

« Nous sommes piégés dans un narratif, nous sommes piégés dans un bocal dont on ne peut pas sortir (…) Nous sommes tous des poissons rouges dans un bocal. Ce bocal, il va falloir le percer ou le renverser. Ce bocal, c’est la République. Il a été créé exprès pour vous maintenir en fait avec une illusion de liberté, une illusion de bonheur matériel et une illusion de paix. »

Alexandre Juving-Brunet (vers 50 min dans la vidéo ci-dessous)

[NDLR Alexandre semble faire un lapsus à quelques reprises en désignant par « provax » les Français à ses côtés dans la résistance contre le Nouvel Ordre Mondial, alors que dans la pratique, ils sont plutôt antivax ou qualifiés ainsi.]

Mise à jour :

Vous souhaitez que Justice soit faite ? Alors allez la chercher.




La place de l’Europe dans un monde multipolaire : éléments pour une pensée populiste révolutionnaire

[Source : arcaluinoe.info]

Par Alexander Michael Marcovics

L’émergence d’un monde multipolaire est une révolution géopolitique. Il ne marque pas seulement un changement de paradigme par rapport à la courte période unipolaire établie par les États-Unis après 1991, mais aussi la fin de l’hégémonie occidentale. Le processus de multipolarité en cours est en faveur des différentes civilisations et contre le projet libéral de mondialisation. Alors que la mondialisation tente d’unifier le monde sous un seul système politique, une seule idéologie et une seule civilisation, la multipolarité proclame la diversité des différents systèmes politiques, des différentes idéologies et des différentes civilisations.

La multipolarité et le moment populiste

La question se pose donc : quelle est la place de l’Europe dans ce monde multipolaire ? La position actuelle de l’Europe est dans l’orbite des États-Unis. Après 70 ans d’atlantisme, l’Europe semble incapable d’exprimer ses propres intérêts géopolitiques. Mais comme le disait Hölderlin : « Mais là où il y a du danger, les puissances salvatrices grandissent aussi ». Le moment populiste a donné naissance à des mouvements comme les Gilets jaunes et à des partis qui, dans toute l’Europe, ont déclaré la guerre aux élites libérales. Mais même les mouvements et partis populistes n’ont pas de stratégie conséquente contre le mondialisme et le libéralisme. Les attaques des mondialistes sont dirigées contre le cœur de la civilisation européenne. Le christianisme et ses églises sont profanés, les peuples sont dissous dans les « eaux glacées du calcul égoïste » (comme l’a dit Karl Marx), la famille est défiée en tant qu’instrument d’oppression et les différents sexes [les deux sexes] sont attaqués parce qu’ils représentent le patriarcat dans l’idée de la parité hommes-femmes, alors que le transhumanisme est même prêt à abolir l’humain lui-même afin de libérer l’individu. Pour résumer ce danger, le libéralisme attaque sur plusieurs fronts. Mais les populistes ne décident de se battre que sur quelques-uns d’entre eux, notamment parce qu’ils ne comprennent pas l’importance de ces batailles. Jusqu’à présent, ils ne remettent en cause que certains aspects de l’hégémonie libérale et ne saisissent pas l’ensemble du tableau qu’ils forment. Ils appellent à la fin des migrations de masse, mais ne remettent pas en cause l’OTAN qui détruit les patries des peuples du monde entier. Ils restent silencieux sur le problème du capitalisme qui détruit leur propre culture et leur religion chrétienne, alors qu’ils crient « N’islamisez pas notre américanisation ! »

Les deux pères fondateurs de la pensée révolutionnaire populiste : Gramsci et Schmitt

Tous ces aspects de l’actuelle guerre intellectuelle qui fait rage à l’intérieur de l’Occident nous montrent la gravité apocalyptique du moment historique que nous vivons. Il est donc plus important que jamais de prendre les armes et de choisir un lieu. Dans le cas de l’Europe, nous pouvons choisir entre les élites actuelles et leur fin de l’histoire ou la cause des peuples et la poursuite de l’histoire. Ce qui manque actuellement aux populistes de toute l’Europe, c’est une théorie révolutionnaire. Mais où peuvent-ils la trouver ? Il faut d’abord regarder du côté de l’entre-deux-guerres, où l’on trouve l’intellectuel communiste Antonio Gramsci et le révolutionnaire conservateur allemand Carl Schmitt. Dans la pensée de Gramsci, nous pouvons trouver sa théorie de l’hégémonie afin de mieux comprendre le fonctionnement du régime libéral actuel. Si nous adaptons correctement les idées d’Antonio Gramsci, nous nous rendons compte que nous pouvons trouver l’idéologie libérale non seulement dans des phénomènes tels que l’immigration de masse et la détérioration de la sécurité intérieure, ou l’économie capitaliste, mais aussi dans l’unipolarité géopolitique et en particulier dans l’espace culturel. Par conséquent, la résistance à l’hégémonie libérale sur l’Europe doit être futile si elle n’est dirigée que contre un seul aspect de cette hégémonie. Si le populisme n’est dirigé que contre un ou deux aspects de l’hégémonie, il doit nécessairement devenir un autre exemple de « modernisation défensive » et échouera à long terme, comme l’a déclaré la théoricienne politique Chantal Mouffe. L’émergence du populisme signifie que le politique est revenu en Europe et que nous, Européens, pouvons choisir entre différents projets hégémoniques. Le libéralisme n’est qu’une possibilité — un populisme révolutionnaire orienté autour des principes de la Quatrième théorie politique en est une autre. Telles sont les conditions intellectuelles préalables à une Europe souveraine dans un monde multipolaire.

Le pouvoir terrestre, Katehon Europa et l’État-nation

Dans le domaine de la géopolitique, les populistes doivent redécouvrir l’opposition de Carl Schmitt entre la terre et la mer. Il y met en évidence le lien entre la puissance maritime et les idées progressistes, tandis qu’il souligne le lien entre la puissance terrestre et le conservatisme. Comme Alain de Benoist l’a formulé en se référant à Zygmunt Baumann, la puissance maritime tente de tout transformer en un état liquide, c’est-à-dire qu’elle « liquide » les capitaux et les migrants afin de les laisser couler comme la mer. Pour résister à la mondialisation, l’Europe doit devenir une « Katehon Europa », selon l’expression de Carl Schmitt, un grand espace européen uni, afin de pouvoir s’opposer à l’Antéchrist. À bien des égards, cela signifie que l’Europe doit revenir à ses racines géopolitiques. Elle doit d’abord reconnaître que l’État-nation, enfant de la modernité, a) n’est plus en mesure d’exercer sa souveraineté et b) n’est pas un protecteur du peuple, mais un agent des intérêts bourgeois.

Le sujet de la pensée populiste : le peuple

Pour développer une pensée populiste révolutionnaire, il est nécessaire de mettre l’accent sur le sujet du populisme, le peuple. Contrairement à la nation, le peuple n’est pas une communauté artificielle, mais un organisme historique. Il n’est pas constitué d’individus isolés, mais de personnes qui trouvent leur place au sein de la communauté. Alors que les nations ne connaissent qu’une humanité politiquement accentuée au-dessus d’elles et trouvent leur aboutissement logique dans l’État mondial, les différents peuples sont des pensées de Dieu, comme l’a conclu Herder. Au-dessus des peuples, nous ne trouvons que les civilisations, composées de différents peuples partageant la même religion, la même histoire et le même espace commun. Chaque peuple en soi est condamné à être liquidé par l’Occident, mais unis en tant que civilisation, ils peuvent résister à la tempête.

La multipolarité et la répartition du cœur de l’Europe

Il est donc impératif qu’une civilisation européenne unie forme un empire commun au sens traditionaliste afin de garantir la paix au niveau national et de défendre sa souveraineté face à l’assaut mondialiste. En outre, l’essor des civilisations russo-eurasienne, chinoise et irano-chiite a prouvé ce qu’Alexandre Douguine appelle le « heartland » distribué. Il n’y a pas qu’un seul foyer, comme l’envisageait Hartfold Mackinder, mais plusieurs. En tant qu’Européens, nous avons l’un d’entre eux, notre centre européen spécifique. Cela signifie que nous devons laisser derrière nous le « fardeau de l’homme blanc », le messianisme libéral des droits de l’homme, la (post-)modernité, le progrès et les Lumières. Nous devons accepter la xénophobie. Ce n’est qu’en abandonnant notre arrogance et nos superstitions que nous pourrons prendre place parmi les civilisations égales et revenir à notre héritage chrétien traditionnel. Si les populistes en Europe apprennent de ces leçons, en laissant de côté les différences entre la gauche et la droite et en formulant un programme révolutionnaire dirigé contre la mondialisation et le libéralisme dans toutes ses dimensions, ils peuvent gagner. La multipolarité dans sa dimension intellectuelle et géopolitique est la clé pour redonner à l’Europe son propre destin. Mais comme dans toute lutte de libération, ce sont les Européens eux-mêmes qui doivent faire le premier pas pour sortir de l’hégémonie occidentale.

La fin du césarisme : La réflexion et l’autocritique, clés de la multipolarité européenne

Une théorie révolutionnaire permet non seulement aux populistes de toute l’Europe de faire la différence entre l’ami, l’ennemi et l’ennemi principal, mais aussi de créer une stratégie leur permettant de libérer l’Europe du libéralisme. Une théorie sophistiquée permet également l’autocritique et met fin au césarisme inconsidéré au sein des mouvements et des partis populistes. Les exemples tragiques de gouvernements populistes échouant à cause du césarisme, comme en Italie et en Autriche, appartiendraient au passé.

Multipolarité : Les civilisations unies contre le mondialisme

Comme nous pouvons le constater, la multipolarité offre de grandes chances de lutter contre les forces de la mondialisation et de mettre un terme à leur progression. Nous en avons été témoins sur les champs de bataille en Syrie, où la Russie et l’Iran ont empêché la chute du président Bachar-al Assad et la montée en puissance d’ISIS. Au Venezuela, la Russie et la Chine ont réussi à aider le président Maduro à résister à la déstabilisation et au changement de régime orchestrés par les États-Unis. Si nous voyons ce potentiel d’un front anti-impérialiste composé de différentes civilisations unies contre la mondialisation, il serait logique que l’Europe le rejoigne également à long terme. Il est donc impératif que l’Europe laisse derrière elle l’Occident et forme un pôle qui lui soit propre dans l’ordre mondial multipolaire à venir.

Alexander Michael Marcovics

Alexander Markovics BA, *1991, est secrétaire général de l’Institut Suworow, un groupe de réflexion qui s’intéresse à la géopolitique et aux idées de la nouvelle droite/théorie politique européenne à Vienne, en Autriche.






Retour de Russie

Grand voyageur, peintre, grand mystique, orthodoxe pointu, mais aussi polémiste coupant, Louis nous réécrit enfin sur le cadavre froncé (pas français, ouf) :

Nicolas Bonnal

Par Louis

Les aléas de la vie et la morosité désespérante, et je ne parle pas du climat (sic!), m’ont éloigné de la toile et de toute l’inanité contemporaine.

Rien de nouveau sous le sommeil…

Je poursuis le séminaire de Saint-Pétersbourg en ligne (resic) et reviens de Russie où j’étais deux semaines pour une expo et l’anniversaire d’un copain non loin de la frontière ukrainienne.

Il y a deux orthodoxes « schismatiques » (encore que leur position soit très compréhensible) qui ont un canal YouTube de très bonne qualité (Tradition orthodoxe) où ils répondent un peu à tout le monde pour exister… l’un des deux est vraiment très fort.

Ma foi du côté de l’orthodoxie il y a de l’espoir, ce n’est pas rien…

Comme d’habitude si je redoute ou appréhende dans quel état je vais retrouver la Russie, je ne suis jamais vraiment déçu, et au final je m’y sens comme dans un poisson dans l’eau. Il y a de l’espoir de ce côté-ci de l’Europe, c’est fragile, certes, mais ça tient.

De ce côté-ci du continent entropiéen(([1] NDLR Jeu de mots entre européen et entropie)), la fronce(([2] La France)) est invivable et les froncés(([3] Les Français)) sont lamentables. Plus que jamais, il faudrait laisser les morts enterrer leurs morts.

Le peu de froncés de souche que je puis côtoyer à l’insu de mon plein gré, comme disait un célèbre maillot à pois(([4] Propos attribués par les Gignols de l’info au coureur cycliste Richard Virenque.
https://www.lopinion.fr/international/richard-virenque-une-popularite-a-linsu-des-guignols)), ne m’est même plus un sujet d’ulcère tellement c’est pathétique, et cela ne me met donc plus en rage comme jadis. On se fait à tout, et ils l’ont bien compris, ceux qui ont le pognon. Je vis dans ce pays sans y vivre. Je ne partage plus rien avec mes concitoyens, même ceux que l’on pourrait qualifier comme étant dans nos rangs sont incorrigibles et sans avenir… Ils ne pensent qu’à se bourrer la gueule avec des vins et gnoles de « producteurs » dont ils font la réclame sur Instagram en parlant fronglet(([5] franglais)) et en jouant les rebelles de Netflix en costume cravate comme les « punky bledards » de la série. Pourquoi pas ? me direz-vous. En effet c’est un suicide sans doute plus agréable qu’un autre, mais cela demeure être un suicide. Dont acte.

Schwab est trop bon et il s’est trompé. Certes l’on ne possède plus rien, mais l’on n’est pas plus ou moins heureux pour autant. C’est même au-delà de ce type de sensation. Depuis longtemps, il n’est plus question de bonheur.

On ne danse pas sous le volcan, l’on ne vit pas le jour présent et l’on n’a même pas l’idée de partager une dernière tablée comme les habitants condamnés par la peste dans Nosferatu…

Ou comme sur les ronds-points de Gilles et John(([6] Jeu de mots sur les Gilets Jaunes.)).

Il y aurait de quoi dire.

Pas étonnant que le seul métier qui ait de l’avenir c’est d’avoir un blogue sur Instagram. Ça ne pèse [pourtant] pas lourd un instant-gramme.

Macron a achevé définitivement la France et les Français : plus d’envie de vivre, d’exister ; plus d’identité ni de culture ; plus de foi ni d’espérance.

J’écoute cependant régulièrement deux trois choses passables sur YouTube et Odyssée où je vous ai retrouvé avec Gilbert Dawed.

Merci cher Nicolas. Enfin ! on respire à pleins poumons et les deux parts du cerveau sont enfin stimulées. Ça change de Gave et de Rougeyron.

D’ailleurs, j’aimerais savoir ce que vous pensez de ce dernier. Comme vous comme pour moi, le gaullisme ne semble pas vous enthousiasmer plus que cela.

Vous avez l’art et la manière de prendre de la hauteur et de penser sans « réfléchir », sans refléter.

Le cinéma est effectivement un révélateur, comme le produit photographique qui permet de faire apparaître ce qui n’était jusqu’alors qu’en négatif.

Il demeure les Écritures et les Saint-Pères. Il n’y a que l’éternité de solide, décidément. Une époque comme celle-ci devrait quand même suggérer quelques vocations, quelques saintetés, quelques sacrifices gratuits, mais au contraire jamais l’esprit (l’Esprit ?!) n’aura été si peu sollicité.

Dieu jadis était accusé de tous les mots et autres maux. Aujourd’hui il ne reste que les religions.

Dieu demeura pourtant après que Nietzsche eut déclaré sa mort. Aujourd’hui il a été totalement évacué en oxydant(([7] Jeu de mots sur Occident)). Le règne de Satan a déjà commencé. Celui-ci est en train de « ré-créer » l’humanité sans image et sans ressemblance divine. L’Homme était certes déchu, mais rien n’était perdu. Désormais, depuis qu’il a rejeté Dieu, l’Homme se recompose à l’image de son singe. Il change de genre, de sexe, pour devenir semblable aux anges déchus qui n’ont pas de genre, comme on devrait le savoir. Mais en oxydant, on préfère se moquer des Byzantins qui en discutaient encore quand les ottomans pénétraient la cité, la nouvelle Rome. Ils avaient pourtant tout compris. Jusqu’au bout ils auront été orthodoxes.

Les hommes ont tué Dieu, et non contents de cela, ils nient désormais sa paternité. Comme ces abrutis qui demandent à ce qu’on les raye des registres de baptême.

L’histoire de l’Humanité devient un palimpseste où l’Alliance de Dieu et des hommes est effacée et remplacée à vau-l’eau par des possédés cyniques qui délient ce qui avait été pourtant lié.

Car c’est bien la liberté plus que le bonheur qui est la clef de l’existence. Sans liberté, c’est de l’élevage tout au plus. Et la liberté ne doit pas être séparée du libre arbitre, cette faculté de retrouver sa propre polarité dans un environnement devenu hostile et brouillé, pour retrouver magnétiquement, telle une boussole spirituelle, le chemin vers le Créateur, Son Fils et le Paraclet.

Portez-vous bien, comme disaient les Latins, et les hommages à Tetyana !

Louis





Pourquoi les Français n’ont plus de patrie

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

Les Gilets jaunes ont marqué une résurrection populaire et patriotique. Cette résurrection s’est faite au détriment d’un État autoritaire, dépensier et déconsidéré, et de ses hauts fonctionnaires, énarques alliés aux banquiers, ceux que Bernanos nommait les grands citoyens.

J’ai déjà évoqué La France contre les robots ou La Grande-peur des bien-pensants, si indispensable pour comprendre la disparition de la chrétienté puis du christianisme en France en particulier (et qu’on ne vienne pas contredire Bloy ou Bernanos…). Mais Bernanos perçoit la disparition de la France en tant que patrie, patrie dévorée par le monstre étatique. L’État moderne, « le plus froid des monstres froids », a tout bouffé en effet : patries, familles, races, peuples, culture, folklore, création, absolument tout, même les sexes. Tolstoï soulignait que l’enseignement de l’art à l’école était le moyen le meilleur d’en venir à bout. L’État crée le processus de dé-civilisation dont a parlé brillamment Hans Hoppe. Et il est inutile de parler d’État profond quand on voit ce qui se passe depuis des années ou même des siècles. De même il n’y a pas d’État-nation. L’État détruit la nation dans chaque pays européen par exemple et puis naturellement comme un monstrueux organisme il s’agrège au monstre totalitaire européen, puis au mondialiste.

Bernanos écrit ses Enfants humiliés au moment de 39-40, et lui qui a sagement jugé la guerre de quatorze, comprend cette fois que la France est victime d’un mal irréparable : l’étatisme, que voyaient surgir Poe, Tocqueville, Balzac ou bien Sorel, un autre chrétien nommé Chesterton (qui a vu aussi la verrue féministe apparaître). C’est ce que j’appelle la Fin de l’histoire, et c’est pourquoi nos gilets jaunes sont une énième resucée de vaine révolte contre l’étatisme ronflant et triomphant qui nous ruinera et nous remplacera dans sa chute retentissante (à moins qu’on ne préfère la guerre nucléaire contre la Russie pour faire plaisir aux militaires et aux hauts fonctionnaires).

Bernanos :

« Les Français n’ont plus de patrie depuis qu’ils s’en font une idée claire et distincte, tirée de “Histoire, c’est-à-dire de l’ensemble des conjectures d’un certain nombre d’archivistes ou d’illuminés que s’efforcent d’accorder entre eux les spécialistes des manuels. »

J’ai étudié Kleist il y a peu. Ce dernier écrit dans ses Marionnettes :

« Je dis que je savais fort bien quels désordres produit la conscience dans la grâce naturelle de l’homme. Un jeune homme de ma connaissance avait, par une simple remarque, perdu pour ainsi dire sous mes yeux son innocence et jamais, dans la suite, n’en avait retrouvé le paradis, malgré tous les efforts imaginables. »

L’innocence est remplacée par la science infuse du fonctionnaire étatique, et l’histoire devient récit officiel, pas aventure vécue.

Bernanos :

« Ils observent leurs trésors avec les yeux de l’État, ils les apprécient selon la morale particulière aux conservateurs des musées… »

Les Français n’ont plus de patrie… cela veut dire que les Français ne sont plus auteurs, ils sont spectateurs — sauf quand on les envoie se faire massacrer pour rien, en 1871 comme en 1914 et en 1940. La patrie n’est plus vécue (sauf par les gilets jaunes), mais récitée — et on change les récits : le Français devient raciste, antisémite, sexiste, fasciste à travers les âges.

Bernanos :

« On a substitué au sentiment de la patrie la notion juridique de l’État. Aucun homme de bon sens ne saurait traiter l’État en camarade. On a volé aux Français sinon la Patrie, du moins l’image qu’ils en avaient dans le cœur. »

Or le peuple a plus besoin que la bourgeoisie de la patrie. Bernanos écrit à ce sujet :

« On a volé leur patrie aux Français, on la leur a littéralement arrachée des mains, et si ce fait semble continuer à passer presque inaperçu des bourgeois, c’est qu’ils ont moins besoin que les bonnes gens d’une expérience concrète de la patrie, leur sensibilité est faite aux abstractions. »

Rappelons Taine sur ce bourgeois qui nous donne Pompidou, Chirac, Giscard, Hollande, le Macron (je reconnais en Mitterrand ou en de Gaulle un génie patriote, quelles que soient leurs bévues) :

« Le bourgeois est un être de formation récente, inconnu à l’antiquité, produit des grandes monarchies bien administrées, et, parmi toutes les espèces d’hommes que la société façonne, la moins capable d’exciter quelque intérêt. Car il est exclu de toutes les idées et de toutes les passions qui sont grandes, en France du moins où il a fleuri mieux qu’ailleurs. »

C’est dans son livre sur La Fontaine…

Bernanos persiste et signe dans son procès contre l’État moderne. C’est un voleur :

« On a volé leur patrie aux Français, je veux dire qu’on la leur a rendue méconnaissable. Elle n’évoque même plus pour eux l’idée d’honneur ou de justice — car l’État ne connaît ni honneur ni justice — elle a la face austère du Devoir, du Devoir absolu, de la Summa Lex, impitoyable aux pécheurs. »

Du coup :

« La France ne ressemble plus aux Français, elle n’a ni leurs vertus, ni leurs vices, ni aucun de ces défauts qui leur sont plus chers que leurs vices ou leurs vertus, elle ne parle même pas leur langage, elle ne dit rien, elle est l’idole muette d’un peuple bavard. L’État s’est substitué à la Patrie comme l’administration cléricale se serait substituée, depuis longtemps — si Dieu n’y mettait ordre — à la moribonde Chrétienté. »

Après il tape sur le maudit seizième siècle et sur les hellénistes et latinistes, un peu comme Guénon :

« Et les courtiers de ce troc, les légistes crasseux de la Renaissance, barbouillés de grec et de latin, ont mené l’opération avec toute la clairvoyance de la haine. Car ils haïssaient l’ancienne France, ils dédaignaient son idiome, ils méprisaient ses mœurs, ses arts, sa foi, ils l’eussent donnée tout entière pour la moindre des républiques transalpines — la France moderne a été faite par des gens qui tenaient l’ancienne en mépris ».

Il voyait bien le problème de notre classe dirigeante dont Macron n’est que le énième et superfétatoire avatar :

« Je dis que la classe dirigeante a perdu peu à peu le sens de l’orientation française, ce qui est tout de même bien fâcheux pour une classe qui se prétend dirigeante. »

Bernanos ne se faisait guère d’illusions :

« Je n’ai pas peur de la solitude dans l’espace, mais j’ai bien peur de l’exil dans le temps. »

Je suis bien d’accord, moi qui ne suis pas de mèche avec ces temps méprisables.

Sources

  • Bernanos – Les enfants humiliés
  • Taine – La Fontaine et ses fables
  • Deux textes sur Bernanos



LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Chef des Armées,

Le dimanche 14 mai 2017, vous avez prêté serment devant Monsieur Laurent FABIUS, ancien Premier ministre de la France et actuel Président du Conseil Constitutionnel, de veiller au respect de la Constitution du 4 octobre 1958 en vigueur.

Son titre premier : « DE LA SOUVERAINETÉ » est très clair :

« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »

(Article 3).

Le titre II qui s’ensuit, s’intitule : « LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE » :

« Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État.
Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. »

(Article 5).

« Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. »

(Article 55).


Cette lettre ouverte vous est respectueusement adressée par un ancien avocat de la Direction Générale des Douanes spécialisé en Droit International Public et par un Officier Général (2S) de l’Armée de Terre. Tous deux ont prêté serment de servir la France avec dignité et loyauté.

Elle vous touchera donc forcément. Y rester sourd vous rendrait parjure.

Cette lettre sera sans doute validée par tous nos concitoyens profondément attachés à leur patrie, en hommage envers ceux qui sont tombés pour la défendre.

Ces citoyens entendent promouvoir la Justice et la Dignité sans lesquelles il n’est pas de Liberté, d’Égalité ni de Fraternité.

En vous croyant seul aux commandes, en vous soumettant, à titre personnel, à l’influence de puissances ennemies des Français, lesquels vous ont confié leur destinée, vous commettriez le crime de trahison.

En effet, la souveraineté nationale n’appartient qu’au peuple ; il vous est interdit de vous l’attribuer.

Force est de constater que depuis que le Général de GAULLE a quitté le pouvoir le 28 avril 1969 à minuit dix et dans la malheureuse continuité de vos prédécesseurs à l’Élysée, la France n’a cessé de se vassaliser à son puissant protecteur d’Outre-Atlantique et/ou de se soumettre à une autorité européenne « supranationale » sous influences qui nous a conduits à une situation gravissime, voire mortelle que vous semblez ignorer.

Que sont devenus les projets mirifiques initialement promis aux populations ?

En 2018-2019, les Gilets Jaunes n’ont reçu en retour de leurs légitimes inquiétudes exprimées dans la rue, que des brutalités dont les blessés les plus graves ne sont scandaleusement toujours pas indemnisés.

Le 21 avril 2021, des milliers de militaires appelèrent votre attention sur le délitement de la France par la « Lettre à nos gouvernants » que vous avez royalement méprisée. Vous ordonnâtes même que plusieurs de ces lanceurs d’alerte soient poursuivis, menacés et pire pour certains sanctionnés ! Pourtant ils n’avaient fait que leur devoir de soldats et de patriotes.

Le 11 novembre 2023 au Trocadéro, la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789 s’est retrouvée en fondement juridique plus qu’abscons d’une interdiction préfectorale formelle d’honorer ceux qui ont versé leur sang pour nous permettre de vivre dans une France libérée. Trop, c’est trop !

Pour une large majorité de la population et ceux qui vécurent ces trois événements, votre comportement en tant que Chef des Armées a été et reste encore incompréhensible.

Maintenir la France en vassale de puissants alliés qui vacillent au plan diplomatique, est-ce de votre part un choix de naïve prudence ou un plan extérieur de faux amis pour nous enfoncer dans un piège mortel ? La question se pose et ne le devrait pas. Vous êtes le chef de l’État français et la France mérite une clarification sur ce point crucial !

Le brillant banquier que vous fûtes sera traître aux yeux de ceux que vous avez le devoir de servir, si vous ne virez pas de bord sans délai, pour un nouveau cap salvateur, vous permettant, nous permettant de nous émanciper de la soumission à des naufrageurs, lesquels vous égarent d’évidence après vous avoir promu…

Au-delà du terrible constat de l’état de la France et de son désarroi, dont votre popularité est la première victime, nombreux sont aujourd’hui les lanceurs d’alerte de tous ordres et leurs facilitateurs qui dénoncent le chaos à venir.

Leur statut est reconnu par le Droit européen et désormais par la Loi n° 2022-401 du 21 mars 2022.

Aussi et dans l’intérêt de tous, y compris du Gouvernement et du Parlement, il nous apparait qu’une solution politique, juridique et diplomatique que nous venons ici vous proposer, est en mesure de conjurer le mauvais sort d’un naufrage imminent.

Pour cela, s’impose d’urgence le retour à un véritable État de droit, avec d’abord et sans tergiversation, une Justice retrouvant immédiatement ses lettres de noblesse et une belle image. C’est d’évidence la condition première pour assainir et mettre fin à cette ambiance « délétère » qui plombe notre pays et dont les premiers à en devoir payer le prix sont les « damnés de la France », nos compatriotes en position cumulative injuste et anormale de victimes et d’accusés de cette chienlit.

Ils sont devenus trop nombreux en métropole comme en Outre-mer.

Dès lors et paradoxalement, l’ambiance internationale explosive dont vous ne pouvez plus douter que la France ne puisse en être impactée et pire bientôt ciblée, vous offre, nous offre en réalité, une opportunité salvatrice et ingénieuse, pourvu que vous profitiez de ce changement géopolitique mondial profond, dont l’accélération est perceptible par les guerres en Ukraine, au Proche-Orient et par les troubles en Arménie et dans nos anciennes colonies d’Afrique. Sans parler du risque majeur d’embrasement militaire au Kosovo, au statut juridique douteux.

Le monde bipolaire a vécu ; des missiles hypersoniques nous menacent désormais et la Diplomatie tricolore peut et doit impérativement redevenir audible et crédible sur la scène internationale.

La France bénéficie toujours et encore d’un fort potentiel d’intérêts et d’empathie dans de nombreuses régions du Monde auxquelles l’Histoire et la Langue nous lient et dont les peuples attendent encore beaucoup du Pays de la déclaration des droits de l’homme.

L’objectif est que la France, nos diplomates et nos armées redeviennent admirables et exemplaires aux yeux et au sein de toute la Communauté internationale.

Pour atteindre cet idéal, il vous incombe d’abord d’éradiquer et proscrire de tous les actes officiels et, surtout, de faire effacer tout de suite du site du Quai d’Orsay la page vantant avec fierté une « attitude singulière et ambivalente envers l’ONU », dès lors ravalée au rang du passé et de l’abstrus. Cette page inepte doit être tournée sans délai et sans regret. Par vous.

Alors seulement nous serons en mesure de retrouver la confiance et l’admiration de tous ceux qui n’attendent qu’un geste fort et clair de la France et des Français.

Dans le droit fil de cette proposition d’éclaircissement général, de ce virage historique profond possible, notre diplomatie redeviendra erga omnes indépendante et souveraine au sein de l’ONU comme de l’Union Européenne ou de l’OTAN. Les majorités sont en effet en train de basculer et de s’inverser.

Vous pouvez ainsi accompagner ces métamorphoses au lieu de les subir et éviter à la France de manquer le train de l’Histoire.

LA SOLUTION PROPOSÉE

Par deux fois, Paris fut au centre de la Diplomatie mondiale.

D’abord, avec le Traité de Paris du 20 novembre 1815 (il y a tout juste 208 ans aujourd’hui) lors du Congrès de Vienne.

Ensuite, avec le Traité de Paris du 10 février 1947, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, entre l’Italie et les autres pays victorieux.

Dans l’intervalle, la France fut condamnée le 7 juin 1932 par la Cour Permanente de Justice Internationale (CPJI) de La Haye, pour non-respect du Droit International…

Dans ce triple cadre politique, juridique et diplomatique précis, il nous est possible de démontrer notre capacité inattendue à réussir — in extremis — une opération de décolonisation pour une fois exemplaire.

Les deux traités de Paris sont territoriaux et multilatéraux. Combinés, ils contiennent tous les ingrédients permettant à la France de se mettre en stricte conformité avec le Droit International ET la Charte de l’ONU.

Il faut admettre enfin que le statut juridique de la Savoie historique (Départements 73 et 74) et de l’ancien Comté de Nice (Département 06) est, en toute hypothèse, problématique pour la France, au regard de l’art. 44 du Traité de Paris du 10 février 1947 et qu’il est indispensable de normaliser cette situation juridique en accord avec l’arrêt de règlement rendu le 7 juin 1932 par la CPJI devenue l’organe juridictionnel incontournable de l’ONU.

Cela ne justifie en rien l’indépendance de la Savoie et/ou de Nice, la question est hors sujet ici.

Un règlement pacifique de cette affaire d’États recevra l’approbation unanime ou presque des 193 États membres de l’ONU.

Vous tenez donc là, et la France avec vous, une opportunité jupitérienne.

La première conséquence sera de pouvoir prendre l’initiative d’organiser, à Paris :

Une Grande Conférence Internationale pour la Paix, la Sécurité et les frontières en Europe

Elle vous grandirait aux yeux du monde et des Français, tout en prenant en compte l’intérêt de toutes les populations concernées et de toutes les diplomaties invitées.

En prime, un vaste mouvement de rapprochement entre tous les États participants démontrera de façon spectaculaire la capacité irréfragable de la France à réinscrire résolument sa Diplomatie dans un Droit international respecté et clairement distinct du système de Lois internationales américaines extraterritoriales…

Et pourquoi pas ? Une initiative permettant la TRANSITION : notamment celle de l’Organisation des Nations Unies avec sa vieille Charte de 1945 vers une Organisation des Peuples Unis dans la fraternité du combat contre les grands malheurs et pour les grandes causes.

Le préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 prévient :

  • L’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements. »

  • Ignorerez-vous cette ultime alerte ?

  • Oublierez-vous votre mission sacrée ?

  • Mépriserez-vous une Solution ?

Puissent la lucidité, le discernement, le courage et surtout la volonté de SERVIR vous guider afin que survive la France et se rallume ce Phare de l’humanité qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.




« Émeutes » du Capitole : l’incroyable manipulation éclate !

[Source : FLORIAN PHILIPPOT]




Dossier : Peut-on guérir le monde du fléau du complotisme ?

La pire pandémie qu’ait connue l’Humanité et qui pourrait conduire à l’extinction.

Guide de survie à l’usage des citoyens normaux1.

2

Par Alain Tortosa

Mise en garde

De nombreuses thèses complotistes sont détaillées dans ce texte à la fois pour les combattre et les ridiculiser.
Si vous êtes comploti-sensible ou que certains membres de votre famille le sont, merci de ne pas prendre de risque en lisant ce qui suit.

Préambule

Les médias nous alertent à propos de guerres, de réchauffement climatique, de virus et d’autres fléaux qui nous menacent au quotidien.
Il est évident que ces sujets sont gravissimes et si ne nous prenons pas toutes les mesures de bon sens que les complotistes nomment « dangereuses, inefficaces et liberticides », cela pourrait sonner le glas de l’Humanité.

Les ruisseaux font les fleuves, c’est du même ordre de ne pas faire fuir les grandes fortunes en défiscalisant leurs bénéfices afin que nous puissions être un maximum à bénéficier du ruissellement. Alors, essayons tous de mettre une pierre à l’édifice.

Ces dangers, réels cités précédemment, ne sont rien à côté d’un mal sournois qui nous ronge de l’intérieur, le « complotisme ». Au risque de choquer, l’immonde Poutine, pardon l’immonde Hamas, n’est rien !

Il n’est que justice que l’on donne un prix Nobel à celles et ceux qui ont participé à la mise au point des vaccins ARNm aujourd’hui réputés pour leur efficacité et leur innocuité totalement inédite. Quel fou pourrait émettre une critique à ce sujet, tout à l’honneur et l’indépendance du comité Nobel.
C’est bien beau de récompenser une technique d’avenir qui permettra de sauver des milliards de vies en la généralisant à l’ensemble des vaccins classiques (formidables, mais dépassés par la course incessante des mutations virales).
Mais à quoi bon promouvoir de tels progrès si le monde bascule dans le complotisme et détruit la réputation de ces formidables injections.

« Si le complotisme gagne, plus personne n’acceptera de s’injecter des vaccins ou de se chauffer à 17 °C pour sauver la planète et se débarrasser de Poutine ! »

Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs et l’on doit s’attaquer en priorité au Mal Absolu, le complotisme !

Ce fléau est pire que la crise des opioïdes qui a provoqué plusieurs centaines de milliers de morts aux USA.
Un fléau qui nous touche tous !

Nous pouvons faire semblant, ignorer la chose, mais je ne connais pas une famille, pas une communauté, pas une entreprise, sans un membre infecté par cette gangrène.
Nous ne pouvons plus faire semblant, chaque minute qui passe apporte de nouveaux contaminés !

Qui sont ces sous-hommes ?

Des êtres abjects, des aigris analphabètes en quête de sens qui ont raté leur vie à la différence des fact-checker qui sont au service de la Vérité et de la communauté.

(Je profite de l’occasion pour les féliciter de la journée #NoTwitterDay3 pour lutter contre la désinformation et le Mal véhiculé par Elon Musk sur X.
Hélas ! les complotistes ont décidé d’occuper le terrain notamment en faisant la promotion de #RudyKissMyAss4 qui fait plus de 137 000 posts à l’écriture de ces lignes versus 35 000 pour le #NoTwitterDay.)

Même si nous savons que ces malades sont principalement des gueux sans éducation, hélas ! tous les milieux sont touchés.
C’est d’autant plus déstabilisant alors que les populations issues de milieux aisés sont plus intelligentes et éduquées que les classes populaires, type « gilets jaunes ».

Deux mots pourraient qualifier ces déviants en dehors de « folie » :

  • Paranoïa.
  • Narcissisme.

Pour le premier ils ne voient que manigances, tromperies, corruptions et même satanisme.
Tout n’est que mensonge et on ne peut rien croire qui viendrait de la bouche des autorités ou des médias officiels.

Quant au second, il est évident qu’ils ont une haute opinion d’eux-mêmes. « Les gens normaux (les “normies” comme ils les appellent) sont des cons, des moutons, des lâches, des décérébrés, des manipulés » alors que eux ont compris, eux savent et eux détiennent la vérité, une vérité de malades mentaux.

Raison pour laquelle ils sont si dangereux, car totalement inconscients de leur folie.

Ils demeurent les champions de l’inversion accusatoire en reprochant aux personnes saines ce qu’ils sont eux-mêmes.

C’est extrêmement déstabilisant pour un citoyen lambda, bon et naïf au bon sens du terme.
Bon citoyen qui est conscient de l’évidente dangerosité du Covid, de l’évidente efficacité des vaccins, de l’évidente innocuité des injections, de l’évident réchauffement climatique causé par les émissions de CO2 humaines, de l’évidente écologie des énergies renouvelables ou de l’évidente criminalité de Poutine ou du Hamas pour ne citer que ces exemples.

Les personnes normales, éduquées, honnêtes ont appris à réfléchir et ont bien compris certaines réalités scientifiques indiscutables :

  • Le masque ne protège pas soi-même, mais les autres.
  • La distanciation, les gestes barrières, le fait de ne pas fréquenter les rayons livres ou jouet, de manger assis, etc. limite les contaminations.
  • Un porteur asymptomatique dont les traces virales sont au fond de l’écouvillon peut excréter le virus sans tousser ni moucher et ainsi contaminer son voisin ou une famille entière.
  • Les sanctions contre la Russie vont étouffer son économie.
  • Il est indispensable de se vacciner pour protéger les autres quand bien même le vaccin n’empêcherait pas la contamination et que son efficacité ne dépasse pas les quelques semaines.
  • En jetant notre vieille voiture bien qu’elle fonctionne parfaitement et en achetant une voiture neuve, on participe au sauvetage de la planète.
  • Nous avons la chance de vivre en démocratie.

Je me vois désolé de rappeler ces banalités. Pour autant on trouve des gens éduqués qui basculent dans la folie criminelle et critiquent ces faits scientifiques qui font consensus auprès de tous les spécialistes qui ont gardé leur raison.

Personne n’est à l’abri, ne parlons pas de Cnews connu pour ses dérives multiples, mais LCI élève exemplaire, prononçait il y a encore quelques jours les mots « bande de gaza, prison à ciel ouvert, mettre les palestiniens au régime sans les faire mourir de faim, juste au-dessus du seuil de malnutrition ».
Preuve en est que la Mal Complotiste peut surgir de partout quand on l’attend le moins.

Les porteurs asymptomatiques

Les malades déclarés sont facilement repérables grâce à leurs déclarations délirantes et paranoïaques. Il est donc relativement facile de s’en protéger avec des gestes barrières.

Il existe, hélas, des complotistes qui s’ignorent, des porteurs asymptomatiques.

Ceux-ci sont les plus dangereux, car non seulement ils sont inconscients de leur contagiosité, mais ils peuvent nous contaminer à notre insu en profitant d’un instant de faiblesse et en abusant d’un capital sympathie.

« Un seul contact avec un malade peut suffire pour nous contaminer et décimer des familles entières. »

Ne riez pas, le sujet est dramatique !
J’ai assisté il y a quelques jours à la destruction d’une famille, abonnée à Libé et pratiquant tous les jours le journal de 20 h de BFM.
Une famille moderne constituée d’un père de couleur et d’un autre père avec des enfants issus de mariages antérieurs ou de GPA, bref une famille amenée à devenir on ne peut plus banale dans un monde de tolérance et d’inclusivité.

Rendez-vous compte qu’il a suffi que leur voisin trans (donc au-dessus de tout soupçon) leur dise, sur le pas du palier, « Quel été pourri ! » pour que le ver pénètre leur esprit.
Des gens normaux (appelés fidèles par les complotistes) qui ont toujours porté le masque, respecté les distanciations, vaccinés de la première heure, qui ont signalé tous les voisins qui écoutaient de la musique les fenêtres ouvertes après le couvre-feu… sont tombés comme des mouches !
Une famille décimée, porteuse d’avenir à la veille où le petit de 5 ans allait annoncer sa transition de genre lors d’une petite fête improvisée à l’école !

Reconnaissez que le phénomène est plus grave que rater les travaux pratiques sur la sexualité.

Je présente mes excuses à celles et ceux qui sont choqués par ma dernière phrase. Je ne mets nullement en doute la nécessité d’apprendre la sexualité dès 3 ans, je sais bien que c’est vital pour le développement et l’équilibre psychologique des plus petits. Ces siècles d’obscurantisme et de christianisme ont fait des dégâts inimaginables. Un enfant a des droits tout comme un adulte avec lequel il peut avoir des rapports sexuels du moment qu’il est consenti et que l’enfant ne subit aucune pression, autorité ou chantage. L’amour n’a rien à voir avec l’âge, le sexe ou les orientations sexuelles et ce n’est pas notre Président qui me contredirait.
« Quand il était avocat, Dupond-Moretti a pu plaider que l’inceste d’un homme avec l’une de ses filles était un exemple d’inceste heureux5. »

Je ne suis pas taré au point de nier ces réalités scientifiques sur le développement, néanmoins j’affirme que le complotisme est beaucoup plus grave, c’est tout. S’ils prennent le pouvoir, alors adieu tous ces idéaux !

Il est donc vital d’apprendre à reconnaître un porteur asymptomatique.
Celui est capable de dire :

  • Plaisanter sur Jean-Michel ou Michael6.
  • « Mais quel été pourri ! »
  • « Je ne comprends pas pourquoi quand Poutine tue une poignée de civils en Ukraine lors d’un bombardement c’est un crime contre l’Humanité et quand des milliers de civils, hommes femmes et enfants sont tués en Palestine aussi lors de bombardements, c’est de la légitime défense et un bien triste dommage collatéral ».
  • « J’ai déjà 5 doses, je vais bien, pourquoi ferais-je un nouveau rappel ? »
  • « Mon voisin a été malade comme un chien après sa deuxième dose et en plus il a attrapé ensuite le Covid. »
  • « Tu as vu, la femme de Zelensky7, ce héros qui nous protège de l’horreur, a acheté pour 1 million de dollars de bijoux chez Cartier lors du passage à l’ONU de son mari réclamant des fonds pour l’Ukraine (en octobre 2023). »
  • « Ah quel con ce Poutine, il fait péter son propre gazoduc et pense même pas à le couper ! »
  • « C’est bizarre toutes ces célébrités et tous ces hommes politiques qui achètent ou se font encore construire des villas de rêve au bord de l’eau alors qu’il y a le réchauffement climatique et une montée inexorable des mers à court terme.8 »
  • « Tu connais toi des personnes jeunes et en bonne santé qui sont mortes du Covid ? »
  • « Je me suis inscrit sur un groupe Telegram. »

Toutes ces phrases sont des portes dérobées qui peuvent mener au complotisme.

Nous devons détecter, signaler et isoler les porteurs asymptomatiques.

Toute personne positive au test qcm-c (c comme complotisme) devra être identifiée et devrait porter un signe distinctif afin de protéger les honnêtes gens.
Le test QCM-C comprendrait une vingtaine de questions dont voici un large extrait.

« Êtes-vous plus ou moins d’accord avec les phrases suivantes : »

« Le masque protège les autres, mais pas soi-même, c’est pour cela que tout le monde doit le porter. »
« Les non-vaccinés menacent les vaccinés même si le vaccin est efficace. »
« Alors que le CO2 représente 0,04 % de l’air, que la France représente 1 % des émissions mondiales de carbone, leur diminution de 50 % aiderait la planète. »
« Jeter une vieille voiture fonctionnelle et la remplacer par une voiture neuve électrique protège la planète. »
« Nous ne sommes pas encore en capacité de retourner sur la Lune parce que le savoir de 1960 a été perdu et que les ingénieurs sont à la retraite ou décédés. »
« Lorsqu’il fait trop chaud en été, c’est la preuve du réchauffement climatique alors que lorsqu’il fait froid c’est un phénomène météorologique qui n’a rien à voir avec le climat. »
« Le 11 septembre, deux avions ont percuté chacun un tour et trois tours sont tombées, car un projectile a frappé une troisième tour qui a pris feu et qui est donc tombée. »
« La Terre est plate. »
« Les radars automatiques sauvent des vies. »
« Les sanctions contre la Russie sont efficaces. »
« Tous les vaccins passés, présents et futurs sont sûrs et efficaces sinon ils ne seraient pas commercialisés. »
« Le sport, la sieste, la douche, le rhume, tondre sa pelouse, regarder la télé, prendre l’avion, manger une glace, avaler de l’Humex,… peut provoquer des myocardites. »
« En 1990, des soldats irakiens sont entrés avec leurs armes dans la maternité de l’hôpital de Koweït City. Ils ont arraché les bébés des couveuses, les ont emportés et les ont laissés mourir sur le sol froid9. »
« Poutine a saboté son propre gazoduc qui lui a coûté des milliards, oubliant qu’il pouvait fermer le robinet pour exercer un chantage, juste pour faire accuser les Américains. »
« Les vaccins ne peuvent PAS provoquer de myocardites, une malchance sur dix millions. »
« Poutine est le seul responsable de la guerre en Ukraine. »
« Les Palestiniens et les pays arabes sont les seuls responsables du conflit israélo-palestinien. »
« La monnaie numérique permettra la fin des fraudes et des crimes. »

En cas de positivité, il est indispensable d’isoler le malade, mais aussi son entourage à qui l’on fera passer le test.
Tout complotiste asymptomatique doit être placé à l’isolement puis refaire un 2e test 15 jours plus tard.

Notez qu’au-delà de deux erreurs, les enquêteurs du Ministère de la Santé (de la « Vérité » comme ils disent) seront dépêchés sur place afin de jauger des mesures à prendre comme la mise en quarantaine de l’immeuble ou du quartier.
Le gouvernement réfléchirait à un projet de loi qui permettrait l’affiche des noms, adresses et photos des complotistes sur des panneaux publicitaires 4 x 3 mètres, mais il est à craindre que les citoyens ne soient pas encore suffisamment mûrs ou conscients du fléau pour y adhérer (les Chinois ont franchi le pas, eux).

Le déni :

Le déni est quelque chose de terrible dans les maladies psychiatriques et le complotisme n’échappe pas à la règle.
Nous avons d’un côté ceux qui s’assument, qui sont joyeux, fiers, révolutionnaires et j’en passe…
Mais nous avons aussi les complotistes qui se mentent à eux-mêmes.
Je ne suis pas dans la tête de ces malades qui s’ignorent, mais j’imagine qu’il leur est indispensable, non pas de mentir aux autres, mais à eux-mêmes.

« Tout comme l’alcoolique ou le toxicomane qui se dit utiliser des drogues récréatives, le complotiste dans le déni refuse d’assumer l’horrible vérité. »

Eux seuls arrivent à se convaincre plus ou moins de leurs mensonges.
Ni les honnêtes gens ni les complotistes assumés ne se font d’illusion sur la réalité complotiste de ces personnes qui ne s’assument pas.

Ils ont presque un côté sympathique avec leurs :

« Bonjour, avant de prendre la parole je voudrais dire que je ne suis pas antivax. »

ou

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne suis pas complotiste. »

ou

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne suis pas pro Poutine. »

ou

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne suis pas platiste. »

ou

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne suis pas climatosceptique. »

ou

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne suis pas pro-palestinien. »

La suite de leur discours n’est pourtant que mensonges, blasphèmes et complotisme !

Je ne citerai aucun nom, mais en écrivant ceci je ne peux m’empêcher de penser à un certain avocat dont la notoriété ne suffisait plus et qui a cherché à illuminer sa triste vie en basculant du côté obscur.

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne fais que du droit et que je ne suis pas complotiste. »

Ce triste sire ne trompe que lui…

Il est fou d’imaginer tous ces complotistes fiers de ne pas avoir porté de masque ou aidé d’autres à ne pas le porter, contourné les confinements, les passe-sanitaires et j’en passe.
Quand j’y pense, je suis glacé d’effroi en pensant à toutes les pauvres victimes qui ne se sont pas injecté le vaccin (aussi nommé « Sainte Ampoule » par les complotistes) à cause de ces dangereux criminels qui se prennent pour des Don Quichotte.

Les complotistes dans le déni sont quand même plus faciles à repérer et donc à s’en protéger que les complotistes asymptomatiques, mais ils demeurent extrêmement difficiles à soigner.
Ils ne pourront pas entreprendre un travail sur eux-mêmes sans ouvrir les yeux.
Il est donc de notre devoir de citoyens bienveillants de les forcer à voir leur réalité.

Dépendance

« Le complotisme est une drogue dure pire que l’héroïne. »

Autant je connais des personnes qui ont pu sortir de la toxicomanie, autant je n’en connais aucune qui soit revenue de leur déviance.

Vous imaginez une réunion des complotistes anonymes ?

  • « Bonjour, je m’appelle Marcel, cela fait deux jours que je ne me suis pas connecté sur le compte de Silvano Trotta. »

« Bravo Marcel ! »

  • « Bonjour, moi c’est Henri, cela fait une semaine que je ne regarde que BFM. »

« Bravo Henri ! »

  • « Bonjour, moi c’est Julien, je regarde tous les jours Météo Climat. »

« Bravo Julien ! »

  • « Bonjour, moi c’est Charles-Henri, j’ai arrêté le caviar russe depuis 3 semaines. »

« Bravo Charles-Henri ! »

  • « Bonjour, moi c’est Alfred, hier j’ai regardé TV Liberté »

« Hou, c’est pas bien ! »

Non tout ceci relève de l’optimisme pour ne pas dire de l’utopie.
Non seulement les complotistes sont addictes, mais ils ne cherchent absolument pas à en sortir, bien au contraire.

Nous l’avons vu avec les asymptomatiques, il est possible de tomber dans la drogue sans s’en rendre compte.
Une seule fois suffit !

Cette addiction ne fait que croître, le complotiste va passer sans fin d’une théorie du complot à une autre au fur et à mesure de ses « recherches », de ses délires devrions-nous dire.
Aucun sujet ne sera épargné et il prendra toute nouvelle actualité diffusée dans les médias mainstream pour un nouveau complot.
Il n’en aura jamais assez et sera à l’affût de toute nouvelle information (vérifiée) qu’il pourra rejeter.

Symptômes

Il serait bon d’expliciter un peu plus les conséquences de cette terrible maladie extrêmement contagieuse.

« À l’instar de la toxicomanie, le sujet n’est pas conscient de sa dépendance croissante et de sa perte de contact avec la réalité.
Plus la maladie progresse et plus le malade se croit sain et en bonne santé.
Il pense que la masse des gens normaux est folle et manipulée par de prétendues puissances occultes. »

La paranoïa ne fait que croître. Il en vient à imaginer qu’une poignée d’élites contrôlerait le monde avec des visées sataniques.
Dans son univers, le meurtre, les réseaux pédophiles, la traite des humains, les rituels de sacrifices humains ne relèvent pas du folklore ou de la fiction hollywoodienne, mais d’une réalité « objective ». Non, non, je ne plaisante pas !
Il pense que toutes les sphères de la société sont gangrenées et que 100 % des journaux mainstream sont corrompus et financés par ces mêmes élites.
Pour lui, comme aurait dit Coluche, la seule chose qui est vraie dans le journal, c’est la date !

Pavlov. Au même titre qu’un boxeur se lève immédiatement dès qu’il entend la cloche de reprise, le complotiste branche immédiatement ses circuits neuronaux déviants dès la moindre information.

« Une attaque terroriste dans une école ? ».
« C’est sûrement une attaque sous faux drapeau menée par le gouvernement ou des officines mondialistes ! »

C’est une maladie neurodégénérative qui nourrit
des symptômes psychiatriques de plus en plus aigus.

Jusqu’à la folie

Il n’existe quasi aucun sujet pour lequel le malade demeure un tant soit peu les pieds sur terre.

Plus le temps passe et plus le complotiste défend des thèses de plus en plus délirantes.

En voici une liste non exhaustive.

Pour eux tout ceci relève du mensonge et du complot :
(Je mets en note quelques références utilisées par les complotistes pour nourrir leur délire.)

  • 11 septembre : 2 avions qui volent à des vitesses impossibles selon le constructeur et qui font effondrer 3 tours à la vitesse de la démolition contrôlée. Tour 710.
  • L’assassinat de JFK par un malade isolé11.
  • L’homme sur la lune avec une technologie perdue depuis12.
  • Poutine qui saborde son gazoduc réduisant à néant ses possibilités de chantage13.
  • Le Covid une maladie où il faut subir des tests ou porter des masques pour connaître son existence.
  • La fiole d’anthrax14 ou les bébés15 tués dans leur couveuse pour justifier la guerre en Irak.
  • Le réchauffement climatique qui touche toutes les planètes du système solaire16 tandis qu’il a fait 60 °C cet été en Espagne17.
  • Le vaccin Pfizer qui n’a aucun effet secondaire18, le Vidal19 se trompe en reconnaissant qu’il peut tuer tandis que Pfizer20 ne connaît pas les effets secondaires lors de sa commercialisation.
  • La température de la lune a augmenté du fait des missions lunaires21.
  • Le fait qu’il n’a jamais fait aussi chaud depuis 100 000 ans22 soit bien avant l’invention du thermomètre.
  • Un vaccin protecteur, fait dont Pfizer lui-même n’est pas informé23, qui n’empêche pas la transmission, mais qui néanmoins protège les autres tout en faisant des non-vaccinés des assassins potentiels.
  • « Des femmes, des enfants ont eu la tête coupée. La mort est partout » lors de l’attaque du Hamas24.
  • Le vaccin HPV25 qui a permis d’éradiquer le cancer du col de l’utérus en Australie alors que le nombre de cas de cancers ne fait que croître depuis la vaccination massive.
  • Nous vivons dans une dictature mondiale, la démocratie n’étant qu’une illusion.
  • Etc.

Rien n’y échappe pas même Israël où ces fous de complotistes s’étonnent que l’on accuse Poutine de crime de guerre26 lorsque 5 civils (Ukrainiens je précise) sont tués par un missile tandis que Netanyahou est dans la légitime défense27 lorsque des centaines d’enfants palestiniens périssent, simples dommages collatéraux.

Ils vont même jusqu’à s’étonner de l’absence de condamnation des USA pour crime contre l’Humanité ayant tué des centaines de milliers de civils irakiens28.
C’est vous dire la folie de ces complotistes.

Il va de soi que nos gouvernants pensent à la planète en cherchant à limiter le CO2 même si c’est uniquement dans les pays occidentaux, la production de CO2 ne faisant qu’augmenter dans le monde29 et en continuant à autoriser en parallèle l’usage du Glyphosate, car sa dangerosité n’est pas prouvée.

En quoi cette maladie est si dramatique, ne pourrions-nous pas les ignorer ?

J’imagine que vous rigolez là !
Le chaos provoqué par la contamination totale de la planète serait pire que les 7 plaies d’Égypte.

Si les complotistes gagnaient, le monde ne serait que pur chaos !

Je précise que je ne fais que relayer les délires complotistes.

Imaginez un monde :

  • Qui ferait des lois pour interdire et combattre l’optimisation ou évasion fiscale30 qui se monte à 1000 milliards d’euros en 2022. à titre de comparaison la fraude aux prestations sociales31 en France serait de 6 à 8 milliards.
  • Qui condamnerait l’industrie pharmaceutique pour ses mensonges, ses corruptions et pour ses morts.
  • Qui mettrait en œuvre le référendum d’initiative citoyenne.
  • Qui permettrait aux peuples et aux États de décider de leur destin.
  • Qui prônerait le droit à l’eau, à l’énergie, à la nourriture et une répartition honnête des richesses tout en permettant la réussite personnelle basée sur autre chose que l’esclavagisme d’autrui.
  • Qui ferait la promotion de la famille avec un papa une maman et des enfants sans pour autant condamner les exceptions. Et dans lequel l’hétérosexualité se voudrait la norme et l’homosexualité confinée à la sphère privée.
  • Qui lutterait contre la corruption et les lobbies.
  • Qui interdirait toute censure, toutes lois mémorielles et ouvrirait les débats sur les médias nationaux.
  • Qui ne chercherait pas à les réduire en esclavage au bénéfice d’une infime minorité.
  • Où l’on prônerait le couple, le mariage, la fidélité ou l’abstinence et non la débauche, les clubs échangistes (ouverts durant le confinement) ou la pornographie à tous les étages.
  • Qui mettrait fin à la faim dans le monde pour un coût ridicule de 30 milliards par an durant 10 ans, la famine étant la volonté des gouvernants.
  • Qui soutiendrait une politique nataliste et apporterait une aide psychologique et/ou économique, sociale, aux femmes qui désirent avorter tout en leur montrant la réalité de l’acte, les conséquences psychologiques et le développement du fœtus au fil des semaines.
  • Qui prônerait des valeurs simples, la relation à la nature, le partage, l’entraide et non uniquement la réussite individuelle.
  • Où l’euthanasie des vieux, des malades, des fous, des pauvres, des toxicomanes serait interdite et remplacée par une aide et une solidarité aux personnes en souffrance.
  • Où les libertés et les droits de l’homme seraient au centre.
  • Qui mettrait à mal les lobbies d’armement.
  • Qui interdirait les lobbies LGBT, la transition de genre pour les mineurs.
  • Qui mettrait en œuvre des processus démocratiques et de destituions d’élus qui ont trahi.
  • Où l’éducation sexuelle pour les enfants de moins de 15 ans serait bannie des programmes scolaires.
  • Qui ne donnerait pas une valeur différente à des enfants palestiniens, israéliens, ukrainiens, russes, et j’en passe…
  • Où l’on affirmerait qu’il n’existe que deux genres, les hommes et les femmes sans faire de l’exceptionnel une norme.
  • Qui ne gouvernerait pas les citoyens par la peur, le mensonge, le chantage et la manipulation.
  • Qui lutterait activement contre la sexualisation des enfants, la pédophilie, ses réseaux et le trafic d’êtres humains.
  • Qui ferait revenir une science honnête sur le climat, les médicaments et les virus.
  • Qui éradiquerait le satanisme et prônerait l’amour. Qui prônerait la diversité en termes d’information et rendrait les médias indépendants.
  • Qui offrirait une prime à celles et ceux qui gardent leurs objets, leurs véhicules plus de 10 ans et qui le répareraient dans un esprit de décroissance.
  • Qui condamnerait tout personnage politique dont le patrimoine aurait explosé durant son mandat.

etc.

J’espère que vous avez pu lire tout ceci sans être écœuré par autant de folie et d’obscurantisme.

En voulez-vous encore ou avez-vous compris que cette vision d’enfer pourrait devenir réalité si le complotisme gagnait la population générale ?
Tout ceci prouve qu’il est Vital pour l’avenir de l’Humanité d’anéantir cette déviance et poursuivre vers le chemin d’une gouvernance mondiale protégée par les grands de ce monde (« les puissances d’argent » diraient les complotistes).

Contagion, protection

On ne le redira jamais assez, les complotistes sont extrêmement dangereux et il faut s’en protéger.
Il faut les tenir à distance le plus possible et d’autant plus qu’il existe les porteurs asymptomatiques qui ravagent des familles entières.

Il vous faut mettre en œuvre des gestes barrières.

Il ne faut jamais discuter avec un déviant, mais le rejeter et en faire un paria.

Vous devez couper les ponts, les rayer de votre vie, de vos contacts,
de vos listes sur les réseaux sociaux, il n’y a pas d’autres solutions !

Oubliez qu’hier vous étiez amis, oubliez que vous pouviez discuter de tout, oubliez qu’il est de votre sang, soyez conscient que la personne que vous appréciez ou que même vous aimiez n’existe plus. Seul son corps subsiste, mais son cerveau a subi des dommages irréparables. Si vous en doutez encore remémorez-vous ses théories délirantes.

Lors des vagues les autorités sanitaires bienveillantes nous disaient avec raison et sagesse de faire deux tables au réveillon de Noël et faire manger papi et mamie dans la cuisine pour les protéger du Fléau.
C’était aussi humaniste et généreux que de ne pas rendre visite à nos anciens dans les EHPAD au risque de les tuer.
Ne regrettez rien, le personnel médical a été exemplaire en ne leur donnant aucun traitement qui se serait avéré plus dangereux et qui leur a permis de partir dans la paix et la sérénité.
Quand la fin approchait, l’amour d’un médecin ou d’une infirmière était présent leur injectant du Rivotril pour qu’ils partent sans souffrances.
Je ne nie pas que ces protocoles ont sauvé des millions de vie de par le monde au nom de l’amour, mais une fois de plus nous n’étions pas focalisés sur le principal ennemi.
C’est un peu comme le gouvernement qui cherche à limiter les vitesses sur autoroute alors que plus de 95 % des accidents mortels se produisent sur le réseau secondaire.

Point pour le moins intéressant et désarmant :

« Plus la maladie complotiste progresse et moins elle est contagieuse. »

Cela s’explique aisément, car plus le temps passe et plus le malade adhère à des théories de plus en plus délirantes. Si au début ils vous expliquent que le virus n’est pas bien dangereux ou que les masques ne servent à rien, les complots sont de plus en plus grandioses.

Il est donc plus facile de se faire contaminer sur des thèses qui ne semblent pas folles que lorsqu’ils vous expliquent qu’une élite pédophile vole des enfants pour ensuite les tuer et boire leur sang dans des rituels sataniques pour ensuite vendre leurs organes32.
Quelle personne un peu censée pour gober un truc aussi délirant ?
Non, aucune personne avec les pieds sur terre ne peut prêter foi à de telles allégations qui ne reposent sur rien, ce qui prouve que le risque de contamination est bien moindre chez ceux qui sont proches de la psychose.

À la porte de la folie, lorsqu’ils en sont à vous expliquer que la terre est plate et que les amphibiens ont pris le pouvoir, leur contagiosité disparaît totalement, ils demeurent alors plus pittoresques que dangereux.
À ce stade il est à nouveau possible de les fréquenter et les inviter à « un dîner de cons33 » dans lequel ils pourront déblatérer toutes ces théories pour la plus grande distraction du public.

Pour résumer, le complotiste demeure largement plus dangereux que le virus et d’autant plus durant les phases asymptomatiques.
C’est donc eux qu’il aurait fallu et qu’il faut parquer pour protéger les honnêtes gens !

Si au moins mon texte permettait de ne sauver qu’une seule personne de cette gangrène, je pourrais me dire « c’est au moins une vie de sauvée ».

Ce qu’il ne faut jamais faire

Le problème est que lorsque l’on dit la triste vérité, il n’est pas rare de ne pas être pris au sérieux.
Certains se croient plus malins que les autres et pensent qu’ils vont pouvoir raisonner le malade, lui faire entendre raison.

« Il est intelligent, il ne pourra pas résister à des arguments imparables de Vérité et sera bien obligé de revenir les pieds sur terre et reconnaître ses erreurs si je lui ouvre les yeux ! »

Gardez-vous de cet objectif quand bien même il est d’une grande noblesse, vous allez vous faire balayer par la mauvaise foi, la folie et le fanatisme du complotiste.

Et vous voilà parti avec votre bâton de pèlerin pour tenter de raisonner le forcené…

Vous aurez beau lui dire :

« Mais tu n’es pas un spécialiste, tu n’es pas médecin, biologiste, climatologue, économiste », etc. que rien n’y fera.

Avec son bon sens, toute personne censée (appelée « normie » ou « mouton » par les complotistes) aura adhéré à toutes ces Vérités scientifiques, car elle sait bien qu’elle n’a pas les compétences pour juger de la véracité des choses, mais aussi, et surtout que :

Les autorités politiques et scientifiques sont là pour notre bien à de rares exceptions.

Et c’est là que nous voyons à quel point les médias, les scientifiques de plateaux et les politiques sont indispensables pour nous expliquer la vérité.
Qui dans son coin aurait pu soupçonner que le Covid était une maladie extrêmement contagieuse et mortelle sans leur apport et leurs explications sur l’indispensable test PCR.

Et les complotistes de rajouter :

« Merci à vous tous sans qui nous n’aurions jamais su que cette maladie existait
et que nous aurions pris pour une simple grippe,
maladie dont nous ne connaissons aucune personne jeune
et en bonne santé qui en serait morte hormis celles étiquetées Covid
quand bien même elles sont mortes d’un cancer. »

Il est vain de tenter de leur assener des arguments de bon sens pourtant tellement plus crédibles que les délires complotistes :

  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que même si les mailles du masque sont 100 fois plus grandes qu’un virus, il les bloque en grande partie ! »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que le masque est là pour protéger ceux qui sont autour, mais pas son porteur ! »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que le confinement est efficace (et les complotistes de préciser que c’est comme attendre que le virus soit rentré dans le village puis enfermer tous les habitants, y compris ceux qui ne sont pas malades). »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que plus les effets secondaires du vaccin sont importants et plus il est efficace34. »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que le virus a ses heures, ses lieux, ses debout ou assis, ses plages, ses chemins en montagne, ses rayons livres dans les supermarchés et j’en passe. »
  • « Mais veux-tu entendre que la paranoïa suscitée par les punaises de lit est un coup des Russes35. »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre qu’il n’existe pas de trafics d’enfants et de réseaux pédophiles au profit de personnes haut placées. »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que les sanctions contre la Russie, l’embargo sur le pétrole qui fond exploser les cours du brut ne profite pas à l’économie russe. »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que la vaccination et le passe sanitaire sont la seule solution et que les non-vaccinés mettent en danger les vaccinés protégés par leur vaccin efficace ! »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que la légitime récupération des terres palestiniennes par les israéliens, de la prison à ciel ouvert depuis des dizaines d’années, l’absence totale d’espoir, le financement du Hamas par Israël ne justifie en rien les attaques du Hamas. »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que le CO2 va nous tuer quand bien même il était 20 fois plus important du temps des dinosaures et ne représente que 0,04 % de la composition de l’atmosphère ! »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que la guerre civile dans le Donbass depuis 2014 et les populations civiles bombardées n’explique et ne justifie en rien l’agression de Poutine ! »

Je pourrais multiplier par cent tous ces exemples, mais vous comprendrez que c’est peine perdue.
Vous savez quand un gars en est à mettre en doute sur le fait que :

  • « Deux avions peuvent faire tomber trois tours, la faute à pas de chance. » ou que :
  • « Les Russes ont saboté leur propre gazoduc en oubliant qu’ils pouvaient utiliser un robinet pour fermer le gaz, uniquement pour faire accuser les USA. »

On peut dire que c’est foutu, rien ne rentrera dans leur tête !

Non seulement vous perdez votre temps, mais vous prenez un risque énorme, celui de devenir à votre tour porteur asymptomatique.
Qu’est-ce qui vous dit que quelques heures, jours ou semaines plus tard vous n’allez pas glisser à votre voisin :

« C’est quand même bizarre que le gouvernement ait interdit aux médecins de soigner, conseillé aux malades de rester chez eux et de n’appeler les urgences qu’à l’article de la mort36. »

ou

« Tu savais que l’industrie pharmaceutique était la plus corrompue, corruptrice et condamnée, Pfizer, 2,3 milliards de dollars d’amendes37 en 2009 ? ».

Et voilà, c’est ainsi que l’on propage le complotisme avec des petites phrases qui sur le coup peuvent sembler innocentes.

Même les plus grands, les plus forts, les plus iconiques peuvent basculer dans la folie.
Greta Thunberg, l’idole de toute une génération, toujours présente pour sauver la planète, ne pas condamner Davos et ses centaines de déplacements aériens, a publié une tribune contre Israël et pour la Palestine38.
Les autorités scientifiques et politiques israéliennes veillent sur nous et viennent à juste titre et avec bienveillance de retirer Sainte Greta des manuels scolaires39 pour apologie du terrorisme avec son appel immonde à la protection des populations civiles en Palestine.
Alors, ne croyez pas que vous, misérable pion, soyez plus fort et plus à même de résister.

La seule action positive que vous puissiez faire après l’avoir rayée de votre vie est de la délation. Faire circuler au maximum l’information afin de protéger un maximum d’innocents qui pourraient être contaminés par ce monstre !

Traitements, pronostic et guérison ?

L’épidémie est inquiétante, car on ne voit pas comment s’en sortir.
N’espérez pas entendre un ancien complotiste vous dire :

« J’ai été vraiment stupide, j’aurais dû m’injecter ce vaccin contre le Covid
que j’appelais poison ou médicament expérimental,
si vous saviez à quel point je regrette aujourd’hui ! »

Ceci est d’autant plus « fou » que l’on croise régulièrement des personnes, pourtant saines d’esprit, des vaccinés plusieurs doses qui affirment regretter la vaccination ??!!

À l’heure où j’écris ces lignes, seules 2 % des personnes éligibles au rappel l’auraient fait (la « Sainte Ampoule » pour les complotistes).
Un monde dans lequel le Ministre de la Santé40 rappelait encore récemment des vérités triviales comme « On a un vaccin qui est plus efficace que celui de l’an dernier, il n’y a pas d’effets secondaires41 ».
Comment pourrait-on mettre en doute les paroles d’un ministre, qui plus est, ancien directeur de l’Agence Régionale de Santé d’île de France ?

Pourtant les faits sont là et la Science avance tous les jours vers le chemin de la vérité.
Le vaccin Covid nous a apporté d’immenses progrès dans tous les domaines de la médecine.
Alors que nous l’ignorions ou n’y prêtions pas suffisamment attention, nous avons découvert que tous les sports, toutes les activités humaines, tous les médicaments, toutes les pathologies même prétendues bénignes comme le rhume pouvaient provoquer des myocardites et des crises cardiaques.

Ceci n’aurait pas été rendu possible sans l’avènement de ces vaccins révolutionnaires à base d’ARNm efficaces et sans effet secondaire, comme l’a rappelé le Ministre.

Est-ce à dire que les complotistes auraient gagné ?

Rassurez-vous il n’en est rien. Le peuple, dans son infinie sagesse, a remplacé son soutien au vaccin Covid par son soutien à la cause climatique puis son soutien à l’Ukraine et aujourd’hui son soutien à Israël, et ce avant de rebasculer vers une nouvelle cause.
Oui, mais… Le phénomène de contagion demeure pour autant réel.

Alors existe-t-il des traitements pour guérir ?

C’est là le fond du problème. Un des principaux symptômes de la maladie est la paranoïa.
N’espérez donc pas leur faire suivre une thérapie ou prendre le moindre médicament qu’ils interpréteraient immédiatement pour une menace.

Tout ce qui pourrait être pris pour de la manipulation ou un danger ne ferait que nourrir leurs délires et théories conspirationnistes.

Les manipuler pour leur faire croire que la molécule pour les guérir serait une graine guatémaltèque marinée dans de la pisse de lama ?
Je n’y crois pas et d’autant moins qu’il n’existe pas de médicaments contre ce type de folie.

Les chemtrails ? Toute personne censée sait bien que cela n’existe pas et leur utilisation toucherait l’ensemble de la population saine d’esprit.

Il resterait les centres de rééducation, de reprogrammation comme savaient si bien le faire certains régimes totalitaires.
Mais il faudrait qu’ils acceptent de s’y rendre en masse et la contrainte risquerait de les rendre violents. Forcer quelques individus passe encore, mais des centaines de milliers c’est une autre paire de manches. Sans compter que si vous les mettez ensemble cela ne fera qu’accroître leur folie et leurs croyances dans les théories les plus folles.

Plus le temps passe, plus les symptômes s’aggravent. Si au début ils peuvent affirmer que « le Covid est une simple petite grippe », plus le temps passe et plus cela empire.
Ils passent facilement du « vaccin ARNm expérimental dangereux » à « tous les vaccins sont des poisons qui n’ont jamais été évalués et qui n’ont jamais sauvé la moindre personne ».

Ces individus n’étant pas traitables, une communication rationnelle étant impossible, le pronostic est sans appel, ils deviennent fous !

À ce stade tout n’est que mensonge dans leur monde et les plus atteints en sont à nous expliquer que la Terre est plate ou que l’élite mondiale est dirigée par des reptiles extra-terrestres.

Sans traitements, que faire ?

Dès lors qu’il est impossible de les raisonner ou de les soigner, que faire ?

Les fact-checker font un travail formidable, mais ils se révèlent contre-productifs.
Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu.
Et même s’ils font un travail extraordinaire de vérification des faits en interrogeant des spécialistes qui se contentent d’affirmer avec justesse que telle ou telle théorie complotiste est fausse, cela peut faire germer des idées délirantes chez des esprits faibles.

Nous faisons face à une question aussi vieille que le monde qui interroge tous les merveilleux journalistes de notre planète.
Il est évident qu’aucun ne cherche le scoop pour le scoop et prend du recul avant de transmettre une information.

Devons-nous parler des complotistes, devons-nous informer les braves gens
de leur existence ou pas, au risque de créer des vocations ?

  • Ne pas en parler c’est laisser les gens normaux (« normies ») sans défense qui peuvent se faire happer au détour d’une conversation, pardon d’une manipulation abjecte d’un complotiste.
  • En parler c’est leur faire de la publicité et faire germer des idées délirantes dans des cerveaux faibles, la majorité des complotistes étant plutôt des crétins analphabètes et influençables.

Reste alors la censure qui est une arme à double tranchant. Le problème est qu’elle nourrit le complotisme.
Les complotistes ont beau jeu de dire :

« Si vous avez la preuve que ce que vous dites est vrai, pourquoi refusez-vous le débat,
censurer est bien la preuve de votre absence d’argument et nous avons raison. »

Les réseaux sociaux

Des personnes très bien prônent le contrôle de la liberté d’expression et l’interdiction des réseaux sociaux.

L’idée d’interdire pour défendre les libertés et la démocratie est sans aucun doute positive.

Les esprits faibles qui croisent des théories délirantes peuvent être facilement embrigadés.
C’est bien pour cela que nous devons façonner (« formater » selon les complotistes) les cerveaux des plus jeunes le plus tôt possible afin qu’ils ne se risquent pas de se poser les mauvaises questions.
Nous ne le dirons jamais assez :

« Poser des questions sur les vérités triviales relève de la déviance et sont les signes d’une maladie. »

Quand allez-vous comprendre que dès lors que tous les médias mainstream, tous les scientifiques qui ont accès à ces médias, tous les politiques qui ont accès à ces médias, mais aussi l’OMS ou le GIEC disent TOUS la même chose c’est que c’est la Vérité et qu’il ne saurait exister de complot mondial hormis dans votre tête de malade ?

« Si tout le monde le dit, c’est que c’est vrai, et se poser la question relève de la psychiatrie. »

Mais alors, si ces médias sociaux, Facebook, YouTube, X sont si dangereux pourquoi ne pas délivrer d’autorisation à ceux qui sont pour la démocratie basée sur l’interdit et censurer les autres ?
Poser cette question relève de la méconnaissance de ces outils.
Ces médias vivent de la publicité et sont donc conçus pour vous apporter ce que vous désirez. Devant les milliards de publications, il n’est pas possible de tout vous afficher.

Les algorithmes sont là pour vous cerner, vous connaître, noter vos favoris, noter vos commentaires, ce qui leur permet de créer votre profil.

Alors même s’il existe des outils pour déréférencer certaines chaînes, ce n’est même pas utile42.

Ces réseaux sociaux montrent des publications complotistes aux complotistes
et des publications honnêtes aux honnêtes gens.
Le public est acquis !

En clair les complotistes se publient entre eux, c’est un entre-soi, leur pouvoir de nuisance est négligeable pour ne pas dire quasiment nul.
Plus ils seront à se faire plaisir entre eux sur les réseaux sociaux, plus ils y passeront de temps et moins ils répandront leur folie.

« Les réseaux sociaux sont ni plus ni moins qu’une prison à ciel ouvert,
un centre de détention pour idées complotistes.
Il est donc vital de les maintenir dans une illusion de liberté.
Les attaques médiatiques régulières ne servant qu’à les manipuler

et leur faire croire que c’est un espace de liberté qui menace les bonnes gens
et les illusionner dans une prétendue perversion ou dangerosité de leurs actions.
Les parquer dans ces réseaux sociaux permet de les contenir, les compter, les contrôler.

Bref, un piège à cons dans lequel ils se complaisent
et dont ils ne doivent sortir sur aucun prétexte. »

La loi au service de la lutte contre le complotisme

La censure a montré ses limites dans la lutte contre ce fléau.
L’arsenal juridique doit être mis à jour pour nous protéger du complotisme, il en va de la survie du monde libre et de la démocratie.
La loi doit être non pas au service de chaque individu, mais au service du « grand tout », du « plan » et de la lutte contre la désinformation.

La liberté d’expression doit être exclusivement réservée aux sujets autorisés
par les autorités bienveillantes, sujets qui ne relèvent pas de la Vérité.
Non, tout ne se discute pas !

« Nous devons interdire au nom de la liberté ! »

En France nous avons la chance et l’intelligence d’avoir une loi mémorielle qui protège de l’antisémitisme et empêche de questionner sur la Shoah !
Encore heureux, me direz-vous, et ce n’est certainement pas moi qui vous dirais le contraire.

Imaginez que l’on puisse mettre en doute, interroger, questionner sur cette pire horreur qu’ait connue l’histoire du monde ? Il évidemment sain, logique et moral que les antisémites soient condamnés et qu’ils ne puissent s’exprimer librement.

Il faudrait donc étendre cette loi à tous les sujets qui font consensus et relèvent de la Vérité.
Cela permettrait d’identifier les sujets non discutables qui ne peuvent se revendiquer de la liberté d’expression.

Nous pourrions pénaliser et condamner tous les sujets
qui sont de l’ordre du « Blasphème Scientifique » !

D’aucuns naïfs imaginent que ce type de loi pourrait être contre-productif et ne comprennent pas pourquoi certains sujets ne peuvent être discutés.
Ils nous rétorquent :

« Nous avons évidemment toutes les preuves nécessaires pour prouver l’existence de la Shoah. Les données, les faits, les chiffres, le nombre de morts, les rendements des chambres à gaz, le nombre de survivants ne mentent pas. Nous disposons de tous les éléments matériels objectifs pour démontrer la réalité des faits, alors pourquoi ne pas autoriser le débat contradictoire ? »

Quand bien même nous disposons de toutes les preuves pour faire s’effondrer toutes les théories complotistes, le débat est impossible avec ces menteurs paranoïaques.
Encore une fois je vous rappelle que leur donner une tribune ne peut que répandre leur folie.

Débattre c’est nourrir le complotisme, la Vérité ne se discute pas !

Alors quelles sont les idées qui devraient être pénalisées ? La réponse est simple : TOUTES les pensées déviantes et théories complotistes sans exception !

Il devrait être interdit de remettre en cause ou questionner :

  • L’efficacité et l’innocuité de tous les vaccins passés, présents et futurs.
  • La théorie virale.
  • L’homme sur la lune.
  • Le 11 septembre.
  • L’existence du SIDA.
  • L’avortement qui, rappelons-le, ne tue pas un être humain en formation.
  • Le nombre de genres et les théories pardon les réalités scientifiques LGBT.
  • Le réchauffement climatique.
  • L’assassinat de JFK.
  • Le massacre de Srebrenica.
  • Le sabotage de Nordstream.
  • L’efficacité et l’innocuité des masques.
  • L’existence de réseaux pédophiles et de trafic d’êtres humains.
  • L’immigration.
  • Le sexe de naissance de certaines personnalités françaises ou américaines.
  • Les capacités cognitives du Président Biden.
  • L’apprentissage de la sexualité dès 3 ans.
  • Les chemtrails.
  • L’unique culpabilité de Poutine indépendamment du coup d’État américain de la révolution orange43 en 2014.
  • Les campagnes massives de dépistage du cancer du sein comme octobre rose créée par la division pharmaceutique d’Imperial Chemical Industries44.
  • L’origine de l’incendie de Notre-Dame.
  • L’unique culpabilité du Hamas45 financé par Israël
  • La sortie de l’Europe.
  • L’efficacité du gouvernement.
  • Etc.

Pour se faire :

Un comité des sages indépendants et objectifs nommés par le gouvernement
avec l’approbation des députés se réunirait tous les mois
afin de mettre à jour la liste des Vérités scientifiques.

Aucun déviant ne serait admis à participer aux débats qui se tiendraient à huis clos et sans retranscription pour des raisons évidentes de sécurité.

Il est certain que nous serions amenés à construire de nombreuses prisons, mais cela créerait de l’emploi.
Les centaines de milliers de complotistes français réfléchiraient à deux fois avant de répandre de fausses informations et le monde serait tellement plus libre.

Les éliminer ?

Il faut être un idéaliste pour formuler une telle solution. Hélas ! notre monde est devenu trop laxiste et faible pour agir de la sorte.
C’est comme pour le terrorisme, c’est uniquement en faisant des lois liberticides qui supprimeraient les droits de l’homme pour notre bien que nous pourrions en venir à bout : « œil pour œil et dent pour dent ».
C’est pourtant bien séduisant, mais cela risquerait d’être impopulaire auprès d’un peuple bon et naïf.
Le danger serait aussi la création de martyres. Telle l’hydre, chaque tête coupée pourrait en faire repousser deux.

Il existe d’autres solutions mises en œuvre dont l’efficacité n’est pas discutable.

  • La campagne de dénigrement quand bien même vous seriez un spécialiste reconnu par le passé, voir prix Nobel, « il a pété les plombs ».
  • On pourrait aussi leur retirer leurs enfants afin de les protéger de la folie de leurs parents.
  • L’accusation d’antisémitisme, ce qu’ils sont tous, bien sûr.
  • L’accusation d’agression sexuelle ou de viol, même si cela ne débouche pas sur une information judiciaire. C’est toujours efficace pour détruire une réputation, ça marche toujours.
  • Les ridiculiser en les mettant au même niveau que les platistes ou les Reptiliens.
  • Les faire passer pour fous, ce qu’ils sont, leur faire passer des expertises psychiatriques, et si possible les interner et les mettre à l’isolement.
  • Tenter de les rendre encore plus fous, donc plus inoffensifs grâce aux trolls qui les convaincraient de théories encore plus délirantes que le bon peuple ne pourrait pas gober et qui permettraient de les disqualifier sans violence. C’est une option intéressante, car nous avons vu que plus ils s’approchent de la folie et moins ils sont contagieux. Dès lors qu’il est impossible de les guérir, accélérer leur maladie, les abreuver de théories les plus loufoques les unes que les autres peut les faire passer pour le fou du village et sauver des vies. Notons que cette immersion totale peut provoquer un électrochoc chez celles et ceux qui ont encore un semblant de neurones et ainsi les faire revenir les pieds sur terre. « Comment ai-je pu délirer autant, le gouvernement et l’industrie pharmaceutique œuvrent pour le bien du public, c’est un fait connu. »

Prévention ?

Inutile de rappeler à tout un chacun que :

Poser des questions ne relève pas de la curiosité scientifique ou intellectuelle, mais de l’abject.

Raison pour laquelle il est indispensable de formater d’éduquer dès le plus jeune âge.
Mettre l’accent sur les disciplines importantes comme l’obéissance ou l’éducation sexuelle.
Mais surtout les ouvrir sur la réalité des multiples dangers du monde (chômage, immigration, retraites, épidémies, terrorisme, changement climatique, guerres, fin du pétrole, danger du nucléaire, transition écologique, montée des eaux, OVNI et j’en passe…).
Plus ils seront informés et moins ils auront l’idée de remettre en doute les vérités officielles.
Des médias complémentaires, soit, mais qui énoncent tous les mêmes vérités afin de ne pas entraîner de confusion dans les esprits.
Un système électoral qui empêche les dissidents de pouvoir être élus et même de se présenter afin que le pire ne se produise pas.
Marteler que nous vivons en démocratie et que les dictatures c’est horrible, mais surtout ailleurs !
Marteler qu’il n’existe pas d’autres systèmes que l’ultralibéralisme qui autorise l’ascenseur social et permet aux classes moyennes d’exister grâce à la théorie du ruissellement.

Et surtout rabâcher cette Vérité.

« Les gouvernements occidentaux démocratiques sont bons et au service du peuple. »

Ces futurs adultes pourront plus facilement résister aux théories complotistes.

Souffrance des gens normaux

Cette maladie entraîne des souffrances et du malheur de part et d’autre.
Pour autant les gens normaux ne l’ont pas mérité. Oui il est vital de couper les ponts avec un proche complotiste, oui il est vital d’en faire un paria, un intouchable, un non-être !

Vous croyez que c’est facile dans une famille de répondre lorsqu’on lui demande des nouvelles d’un fils, d’une mère, d’une sœur ?! Imaginez la honte ressentie. Alors on botte en touche, on élude la question, on ment sur cette horrible réalité.

Et puis merde, pourquoi devrions-nous nous sentir coupables de leur exclusion du monde des gens normaux, on ne leur a rien imposé, c’est eux qui ont fait ce choix délirant, c’est leur décision, leur « liberté » de malades. C’est comme les habitants du Donbass ou les Palestiniens qui sont tués chaque jour, ils n’avaient qu’à se débarrasser de Poutine ou du Hamas en temps et en heure.
Il en est de même de toutes les guerres justes menées par les Américains depuis des décennies et les centaines de milliers de morts civils, ce n’est pas de notre faute si ces gens-là n’avaient pas les bons gouvernants. Ils veulent la paix, alors qu’ils chassent leurs dirigeants sinon ils en paieront le prix !

Alors le complotiste qui souffrirait ou se sentirait seul, qui ne pouvait plus aller au restaurant parce qu’il n’était pas vacciné, dont l’enfant ne pouvait plus faire du sport, qui ne peut plus prendre sa voiture en ville parce qu’il refuse de participer à la sauvegarde de la planète avec une voiture électrique ou qui a perdu son emploi, ce n’est pas mon problème, mais uniquement le sien !
Et si demain il est assigné à résidence et interdit de travail lors de la prochaine pandémie mortelle parce qu’il refuse de se faire injecter le vaccin (« Sainte Ampoule » pour les complotistes) sûr et efficace ou qu’il est assigné à résidence parce qu’il a dépassé son quota carbone avec sa vieille bagnole et son chauffage au fuel, c’est son problème, son choix, sa décision !
Je ne vois pas en quoi je serais responsable de son incarcération à domicile ou dans un camp si celui-ci ne respecte pas les règles du vivre ensemble et de la société démocratique.

Michel Onfray46 est sans doute un de ceux qui résument si bien la notion de droit.

« J’ai fait savoir effectivement que j’étais pour le pass sanitaire en disant, mais vous avez bien sûr le droit de contaminer les gens ; il y a aucun problème. Vous pouvez aussi quand vous avez le SIDA d’avoir des rapports sexuels avec des gens non protégés, c’est un droit, allez-y à estimer qu’effectivement c’est une jeune fille qui vous plaît, vous avez le droit de la violer, mais cette façon de concevoir que le droit de nuire est un droit me sidère. »

Je veux bien être un bon chrétien, mais le complotiste doit assumer ses choix délirants et arrête de débloquer avec ses « droits de l’homme ».

L’égoïsme du complotiste

Le complotiste n’est qu’égoïsme, il ne pense qu’à sa gueule. Il n’en a rien à faire de semer la mort sur son passage en refusant le masque, les gestes barrières ou la vaccination du salut.
Pire que ça, on peut l’entendre se vanter de n’avoir jamais porté ce masque qu’il nomme « muselière ».
Mais quel débile qui n’a toujours pas compris qu’il ne doit sa vie sauve qu’à tous les honnêtes gens qui justement ont porté le masque, respecté les gestes barrières, les confinements et se sont vaccinés cinq ou six fois avec cette injection sûre et efficace !

Et aujourd’hui ces mêmes crétins criminels parlent de paix en Ukraine ou en Israël. Ils voudraient que l’on cesse immédiatement les combats et que l’on négocie avec les terroristes.

Ah ! elle est belle leur morale qui consiste à faire gagner les monstres.
S’il faut raser le Donbass ou la Palestine, voire même la Russie ou l’ensemble des pays du Moyen-Orient pour obtenir une paix durable, alors faisons-le, parce que ce n’est que justice.
Le camp du bien gagnera et au diable les millions de corps de (jeunes) soldats, hommes, femmes ou enfants déchiquetés pour la victoire de la démocratie et de la paix !

Ils ne sont pas moins égoïstes avec le changement climatique. Ces fous nous mènent à la destruction, au chaos et à la mort. Ils ne pensent qu’à leur petit confort immédiat, leur petite voiture diesel, leur passoire thermique, leur pouvoir d’achat, à sauver leur emploi dans une industrie mortifère et à manger de la viande tous les 15 jours quand ils en ont encore les moyens !
Ces crétins nous agressent avec leurs théories délirantes de changement climatique « naturel » lié à l’activité solaire, ou de quantité infinitésimale de CO2 émis par la France, d’éoliennes qui polluent et de batteries électriques dont la production génère mort47, misère et pollution dans les pays pauvres.

Je ne vois pas comment nous pourrions avoir de l’empathie pour ces personnes dont les projets vont vers l’Armageddon.

La souffrance du complotiste

Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre.

  • Il pense à nous lui quand il nous fait honte ?
  • Il pense à nous quand des amis voient qu’il est dans notre liste Facebook ?
  • Il pense à nous en nous contaminant avec des virus mortels ?
  • Il pense à nous quand il nous met en danger, prône la paix avec des dictateurs ou refuse de sauver la planète du réchauffement climatique ?
  • Il pense à nous en gardant sa vieille bagnole et en mangeant du steak ?

Je me suis promis d’être le plus exhaustif possible et je vais donc tenter de me placer dans la tête de ces minables malades mentaux. Après tout, il est important de connaître son ennemi.

Nous pensions le complotiste comme une sorte de psychopathe dénué d’émotions,
des études semblent prouver le contraire.

Il était pourtant logique de penser qu’il n’en a pas, ce que les médias nous ont expliqué jour après jour depuis des mois. Comment penser le contraire quand on voit que ces fous provoquent drames et désolations avec leurs comportements au ban de la société ?

Pour faire simple, ils refusent systématiquement tout ce qui est bon pour le pays et les citoyens. Ils ont généralement plusieurs angles d’attaques délirants :

  • La mesure est « inefficace ».
  • La mesure est « contre-productive et dangereuse ».
  • Les effets secondaires sont « pires que l’inaction ».
  • La mesure est une « atteinte aux droits de l’homme et aux libertés individuelles ».

Toujours le même disque : Masques, confinements, passe sanitaire, vaccination, sanctions économiques contre la Russie, guerres, blocus de la Palestine, énergies renouvelables, voitures électriques, etc.. Tout y passe dans leur logique biaisée.

Alors oui ils souffrent à des degrés divers.

Rappelons que :

  • Ils croient dur comme fer détenir la vérité.
  • Ils croient que les honnêtes gens sont manipulés et victimes d’une gouvernance mondiale qui ne cherche pas leur bonheur, mais à les réduire en esclavage.
  • Ils croient que toutes les mesures qui font consensus sont mauvaises et dangereuses.
  • Ils croient que l’augmentation des myocardites, des décès chez les moins de 60 ans, des fausses couches et de la baisse de natalité (qui sont statistiquement réels selon les chiffres officiels) est due au vaccin. Pourtant vous et moi savons que la cause en est le changement climatique et le stress induit notamment par l’immonde Poutine.

Ces fous sont persuadés que les gens normaux (« normies ») sont manipulés
tels les membres d’une secte et qu’ils n’ont plus accès à la réalité et à la réflexion.

D’autant plus risible venant de personnes qui pensent que nous ne sommes jamais allés sur la lune ou que le 11 septembre est un coup monté, une attaque sous faux drapeau.

Leur souffrance vient :

  • De leur échec.
  • De leur incapacité à « ouvrir les yeux » des bons citoyens.
  • De leur privation du droit de discuter pour convaincre.
  • De leur impossibilité de pouvoir délivrer leurs messages délirants dans des médias de grande écoute.
  • De la « volonté » des masses de rien savoir.
  • Bref de leur sentiment de totale impuissance.

Souffrance d’autant plus profonde alors qu’eux « savent » que :

« L’impuissance du complotiste, son impossibilité de communiquer avec ses proches
qui refusent tout dialogue et s’injectent des “poisons” potentiellement mortels
est du domaine de l’infernal. »

Ces parias ont beau essayer de faire comme les gens normaux qui condamnent les complotistes et dire « ils l’ont bien cherché » ; ce n’est que maigre consolation.

Le plus atroce est cette privation du droit à expliquer, à communiquer.
Ils sentent bien à quel point ceux qu’ils nomment les « normies » refusent tout dialogue, « surtout, ne me dis rien ! »

Cette attitude qui protège les gens biens de la contamination complotiste ne fait que renforcer leurs croyances.

« Si tu refuses la communication, c’est bien que tu as peur de mes propos,
c’est bien que tu sens que tu pourrais être touché par mes arguments,
c’est bien la preuve que j’ai raison et que tu n’as aucun argument contre. »
« Une Vérité qui ne peut être discutée relève du mensonge ! » 

C’est donc cette impuissance au quotidien qui ronge le complotiste, qui lui fait penser « à quoi bon, ceci ne sert à rien » et qui se tord de douleur en cherchant un moyen de sortir du cauchemar de la « dictature mondiale ».

Quel avenir pour l’Humanité ?

Vaste débat, quid des forces du bien, donc des USA, des politiques, des banques, de l’industrie pharmaceutique, des industries militaires occidentales, des politiques, des lobbies, de l’OMS, des médecins affiliés, des médias mainstream, des philanthropes, des mouvements LGBT, des démocrates, des gauchistes anticléricaux, des Greta Thunberg, ah non, elle vient de basculer du côté obscur, vont gagner cette guerre contre le Mal ?

Vision positive avec la victoire du bon sens et de la Vérité indiscutable :

Une écrasante majorité du peuple accepte et demande des augmentations de sécurité, donc des diminutions de liberté.
Port du masque, confinement, passe sanitaire, vaccin obligatoire, guerre en Ukraine, sanctions contre la Russie, changement climatique, soutien inconditionnel à Israël, passe carbone et j’en passe.
Quand nous voyons son adhésion à toutes ces mesures, quand on voir son absence de critiques et de questionnement, quand on voit qu’il accepte de payer 2 euros le litre carburant (moins de 1 euro aux USA48), on ne peut que se réjouir et dire que le complotisme n’est pas près de gagner.

Vision négative et victoire du complotisme

Le nombre de personnes qui se sont fait injecter le rappel, qui disent « plus jamais de vaccin Covid », le nombre qui commencent à douter de l’honnêteté ou du charisme de Zelensky, qui pensent qu’on se fout de leur gueule sur le réchauffement climatique, qui refusent que les populations civiles palestiniennes soient éliminées, alors on ne peut que s’inquiéter et se dire que le complotisme gagne du terrain.
Sans compter, comme je l’ai maintes fois écrit, on ne verra jamais un complotiste regretter de ne pas s’être fait vacciner tandis que tous les jours de nouvelles personnes basculent.

Mathématiquement le nombre de complotistes ne fera que croître,
la question qui se pose c’est « à quel rythme ? »

Selon un sondage récent49, donc évidemment mis en doute par les complotistes, 60 % des Français ont du mal à savoir si l’information véhiculée par les médias est vraie ou fausse !
Médias moribonds qui ne survivent qu’à coup de milliards de subventions et quand on sait que c’est le payeur qui dirige l’information, nous pouvons imaginer que cela n’est pas près de s’arranger.
De fait et en toute logique, les citoyens seront de plus en plus enclins à chercher l’information sur des médias « alternatifs » et qui n’adhèrent pas à la Vérité consensuelle.

Alors les bons citoyens vont-ils majoritairement continuer à ne se poser aucune question, à accepter les diminutions de liberté et de pouvoir d’achat, à obéir, à voter pour les partis autorisés qui ne feront aucune réforme structurelle ?
Vaste question !

Merci

Alain Tortosa50

27 octobre 2023 https://7milliards.fr/tortosa20231027-en-finir-avec-le-complotisme.pdf





Le nouvel ordre mondial et ses bourreaux volontaires

[Publié initialement sur RI]

Par Nicolas Bonnal

La notion « d’élites hostiles » de Kevin Macdonald s’adapte aux temps apocalyptiques que nous vivons. Elle représente quelques milliers de personnes par pays, un million tout au plus dans le monde ; et ces « élites » (fric plus convictions hérétiques, au sens de Chesterton) détraquées pour tout un tas de raisons nous veulent vraiment du mal, fonctionnaires internationaux, experts, ONG, milliardaires… Et rappelons-nous que les politiques d’extermination totalitaire ne se mettent jamais tout de suite en place : on attend en général quinze ans (Hitler, Mao, Staline) pour les mettre en place, car on a formé les bourreaux volontaires et les victimes. Nous sommes en l’an I de coronavirus. Attendez l’an quinze pour voir ce qui restera de vous.

Du point de vue socio-économique, grâce aux progrès techniques, tout pouvait bien se passer et, comme je l’ai montré dans mon texte sur le Reset qui se termine, rien ne ressemble en 2020 aux apocalyptiques opus hollywoodiens des années 70 qui promouvaient les délires du club de Rome, de la Trilatérale, des écolos. Même la technologie pourrait être utilisée pour aider l’homme au lieu de le supprimer. Cependant, comme on ne cesse de le montrer ici et ailleurs, nos Blofeld-Schwab, nos techno-nazis ou nos oligarques humanitaires veulent leur dystopie, ils veulent leur tyrannie numérique, leur crash mondial, ils veulent leur sabotage énergétique, ils veulent la misère des jeunes ou des nations, et ils veulent imposer une mixture de terreur et de survie dont la France « orange psychiatrique » de Alex Macron donne un avant-goût, ou pour mieux dire un avant-dégoût, au reste de l’Europe mécréante. Cet anéantissement de la nature humaine rappelle les meilleures heures du bolchevisme et du nazisme, mais elle se fait cette fois aux ordres de la démocratie-marché-TINA dont on a déjà montré avec Debord ou Zinoviev le caractère néototalitaire. C’est la chute de l’URSS toujours qui a précipité notre sort de condamnés à mort…

J’en arrive à mon titre alors : combien de bourreaux volontaires auront-ils à leurs bottes pour servir leur dessein de dépopulation et d’extermination de la santé, des libertés et des économies ? Combien ? Un million, ce qui ne serait pas assez, cinq millions ou vingt millions par pays de taille moyenne comme la France ou l’Allemagne ? On vient de voir que les soignants des EHPAD ne veulent pas du vaccin : mais accepteront-ils de voir leurs patients nonagénaires mourir sous leurs yeux des effets du vaccin Gates ou Pfizer ? Et qui les vaccinera eux ? Faudra-t-il les menacer de mort, de faim, d’expulsion, de sanctions, pour les pousser à se vacciner ? Et combien de bourreaux volontaires (pensez aux rafles de la guerre, aux gardiens de camps) le feront ? Jusqu’où peut aller une âme qui se damne, qui s’achète, ou qui joue de paresse simplement…

On aura donc (je laisse de côté les élites, car il s’agit de compter la masse des collabos cette fois) :

  • Les enthousiastes. Ils sont plus nombreux qu’on ne le croit : les antisystèmes vivent dans le monde parallèle du clic où tout le monde s’approuve en réseau, et ils ne se rendent pas compte que beaucoup de gens sont passés du côté obscur, comme dit mon ami Olivier Demeulenaere. On a les cadres, les politiciens, les administratifs sélectionnés, les féministes, les LGBTQ, les antiracistes (qui vont se régaler avec Biden et Kamala), les antichrétiens (qui ont pris le pouvoir au Vatican, voyez leur soutien officiel à Davos ou la crèche de Noël aliénigène), les personnels politiques délirants qui ont pris le pouvoir à peu près partout en Europe, même quand le vieux nom d’un parti est préservé pour tromper le consommateur-électeur ivrogne. Le rôle des universités américaines et de l’enseignement anglo-saxon encore… Dès les années soixante-dix, on pouvait se rendre compte que la menace venait d’Amérique, pas du bloc communiste.
  • Les fonctionnaires : leur pouvoir est renforcé par le virus et ils seront choyés jusqu’au bout comme dans tous les régimes staliniens et pétainistes. On a ici ou là un flic ou gendarme qui se rebelle, mais les autres ? Faut bien gagner sa vie et obéir. Faut mériter sa retraite. Mais à quel prix ? La dureté des fonctionnaires municipaux parisiens m’a été rappelée par Lucien Cerise récemment. On me confirme la tragique médiocrité caporaliste du corps enseignant. Mais qui en doutait encore ? Parmi les fonctionnaires on a les militaires. Le pouvoir mondialiste a doublé les traitements des généraux en France depuis dix ans, et on se doute que les primes et les retraites seront à la fête. La militarisation se fera aux dépens d’une épuration qui mettra les plus vils aux commandes. Voir le sort des gilets jaunes.
  • Les forcés. Prenons plusieurs exemples. Il y a longtemps que les journalistes ont été remplacés par les putes, comme dit Alain Soral. On est passé en mode accéléré sous les hyper-présidents Sarkozy-Hollande, première mouture du pouvoir mondialiste ultime. On voit que la même recette de bâton et carotte s’applique aux médecins ; la médecine libérale disparaît au profit d’une médecine soviétisée qui a recours à l’hôpital psychiatrique maintenant pour éloigner le contrevenant. De la même manière, restauration et petits commerces (dont le sort est tragique depuis la protéiforme, incomprise, prophétique révolte poujadiste des années cinquante) sont forcés de disparaître pour être remplacés par le millier de supermarchés technétroniques décrits par Vincent Held dans le livre qu’il m’a demandé de préfacer l’an prochain, si Dieu nous prête vie.
  • Les peureux. Ils sont hypnotisés par la peur du virus, des pandémies, de tout. Un lâche peut tout faire. La télévision en a fabriqué des millions avec ses chaînes de News et ses actus en bandeaux.
  • Les passifs enfin, dont le rebelle liquide fait aisément partie. Imaginez-vous que soixante personnes seulement s’étaient rassemblées pour demander la libération du professeur Fourtillan… Le reste clique.

Terminons. J’ai beaucoup parlé dans mon livre-recueil sur la servitude volontaire (PDF gratuit, à quatre euros — prix coûtant — sur Amazon.fr) de notre soumission et de notre acédie. Je voulais évoquer un problème finalement plus brûlant. Combien de bourreaux volontaires seront prêts à se damner pour tourmenter leurs frères et obéir à Klaus Schwab et à sa clique ?

Bibliographie :

Bonnal – Si quelques résistants… ; Littérature et conspiration (Amazon.fr, Dualpha)




Le déséquilibre des pouvoirs en France

[Source : breizh-info.com]

49.3, 47-1, 40… contre-pouvoir en danger. Philippe Quéré : « l’usage de cet article 49.3 est éminemment politique » (Interview)

Qu’en est-il aujourd’hui de la division, de l’équilibre et du contrôle des pouvoirs entre le gouvernement et l’Assemblée nationale ? Sommes-nous condamnés à déléguer nos voix à des députés bridés par un pouvoir exécutif à tendance hégémonique ? Les articles 49-3, 47.1, 40… de la Constitution, que le gouvernement utilise pour bâillonner le Parlement, sont-ils les signes du funeste compte à rebours de notre démocratie ?

Dans un livre captivant et pédagogique, intitulé 49.3, 47-1, 40… contre-pouvoir en danger (Max Milo), Philippe Quéré partage son expérience de collaborateur parlementaire à l’Assemblée nationale. Depuis seize ans, dans l’opposition ou dans la majorité, à la présidence d’une commission ou d’un groupe parlementaire, il a été particulièrement frappé par la faiblesse de cette institution face à un pouvoir exécutif qui impose de plus en plus ses lois et son agenda.

Pour faire vivre le contre-pouvoir de l’Assemblée, l’auteur en appelle aux citoyens. Après nous avoir fait découvrir le fonctionnement du Parlement, ses règles et ses procédures, il propose un « Règlement citoyen » à l’usage de tous. Il donne ainsi les clefs d’une participation citoyenne au travail parlementaire pour que l’Assemblée nationale devienne, enfin, la Maison du peuple.

Après avoir été collaborateur parlementaire de Dominique Raimbourg, de 2007 à 2017, Philippe Quéré occupe la même fonction auprès de Boris Vallaud depuis 2017. Il a écrit de nombreux articles consacrés aux questions institutionnelles et parlementaires, publiés notamment dans Le Monde, Libération, Ouest-France et à la Fondation Jean-Jaurès.

Nous l’avons interrogé pour en savoir plus sur l’ouvrage.

Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Philippe Quéré : Après des études de philosophie à Nantes, j’ai travaillé dans l’enseignement, la coopération internationale, ainsi que le développement de relations entre l’enseignement supérieur universitaire et le monde de l’entreprise. C’est donc sans préparation particulière que les hasards de la vie m’ont conduit à travailler depuis plus de quinze ans maintenant comme assistant parlementaire de députés.

Breizh-info.com : Pensez-vous que la dynamique entre l’exécutif et l’Assemblée nationale s’est détériorée ces dernières années ? Si oui, comment ?

Philippe Quéré : Les institutions de la Vème République ne dessinent pas un équilibre parfait entre les pouvoirs exécutifs et législatifs. Mais dans un même cadre institutionnel, des pratiques différentes sont possibles et de nombreux autres éléments peuvent avoir une influence importante sur cet équilibre fragile. Ainsi la conception d’une présidence dite « jupitérienne » par le président de la République ne peut qu’affaiblir le Parlement. Cela peut venir aussi d’équilibre au sein du pouvoir exécutif. On se souviendra que la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla par exemple, avait pointé du doigt la pratique inédite de mise en place de conseillers communs à l’Élysée et à Matignon au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Cette pratique était apparue aux sénateurs comme une anomalie, d’autant que le Premier ministre est responsable devant l’Assemblée nationale (qui peut le censurer), ce que n’est pas le Président de la République. Renforcer la Présidence face au Premier ministre revient à affaiblir encore plus le Parlement.

Un autre point peut être regardé, à savoir la « sociologie » des députés. Nous assistons de toute évidence à une période de très grande faiblesse des partis politiques traditionnels, à droite comme à gauche. Souvenons-nous que Nicolas Sarkozy, qui avait été surnommé l’hyper président, avait malgré lui face à lui des députés de sa propre majorité qui étaient capables de lui tenir tête. Non pas en s’en faisant des opposants, mais en imposant un certain respect des prérogatives du Parlement. Avec l’émergence depuis 2017 de « mouvements politiques », centrés sur une figure unique, le lien de dépendance entre les députés et le Président de la République a été renforcé. Si de plus, comme cela avait été théorisé et organisé par le mouvement En Marche en 2017, le choix est fait de faire élire des personnes sans aucune expérience politique, sans aucune expérience des institutions, ce renouveau qui peut paraître bienvenue, est « en même temps » une source de fragilité voir de faiblesse pour l’institution, qui a besoin de députés aguerris, capables de tenir tête à l’exécutif, pour faire vivre les pouvoirs du Parlement.

Breizh-info.com : Vous parlez d’une « faiblesse » de l’Assemblée nationale face à l’exécutif. Pouvez-vous citer des exemples concrets de cette faiblesse ?

Philippe Quéré : Il y a d’abord les faiblesses organisées par notre Constitution et le cadre normatif. L’essentiel de l’ordre du jour du Parlement est à la main du gouvernement, qui décide donc des textes qui y seront travaillés. Le temps de travail du Parlement est aussi à la main du Gouvernement qui peut choisir d’avoir recours à des procédures accélérées. De leur côté, les députés ont cette l’outil essentiel des amendements pour re travailler les textes proposés par le Gouvernement, mais sans compter sur un temps très limité, ce droit d’amendement est lui-même très encadré par notre Constitution, avec notamment l’article 40 qui interdit aux amendements parlementaires d’avoir le moindre impact budgétaire. Et la liste pourrait être allongée.

Breizh-info.com : La situation en France est-elle comparable avec d’autres démocraties similaires ?

Philippe Quéré : Le régime de la Vème République est assez atypique. D’autant qu’il a beaucoup évolué depuis 1958. Sur le papier, le Parlement est censé voter la loi, contrôler le gouvernement et évaluer les politiques publiques. Mais nous voyons une initiative législative à la main quasi exclusive du gouvernement et une capacité de contrôle du parlement assez faible.

Il y aurait aussi à dire du côté des moyens humains et financiers du Parlement au regard de ceux du Gouvernement. Dans cet « équilibre des pouvoirs », le parlement, combien de divisions ? Nous ne sommes de toute évidence pas dans un régime présidentiel à l’américaine, mais nos institutions n’ont pas grand-chose à voir avec les régimes parlementaires que l’on trouve dans beaucoup de pays européens.

Breizh-info.com : Pouvez-vous expliquer en quoi les articles 49-3, 47.1, et 40 de la Constitution française peuvent être perçus comme des instruments de réduction du pouvoir législatif ?

Philippe Quéré : L’article 49.3 est peut-être le plus symptomatique de ces articles qui déséquilibrent nos institutions. En y ayant recours, le gouvernement peut faire « comme si » l’Assemblée nationale avait voté un texte, alors qu’il n’en n’est rien. Seul le vote d’une motion de censure contre le gouvernement peut alors contre-balancer cela. Ce qui suppose qu’une majorité de députés la votent. Ceci n’est arrivé qu’une fois depuis 1958.

L’article 47-1 a connu un petit moment de notoriété lors de la dernière réforme des retraites, car le gouvernement a fait le choix d’utiliser une loi de modification du budget de la sécurité sociale pour porter sa réforme. Choix qui a été contesté par beaucoup de députés et de juristes, aucune réforme des retraites n’ayant jamais été précédemment portée par un tel type de loi. Mais le Conseil Constitutionnel a validé cette pratique inédite. Or l’article 47-1 concerne précisément les textes financiers et leur applique des règles d’examen spécifiques, avec notamment un temps maximum d’examen. De plus, alors que le gouvernement ne peut recourir à l’article 49.3 que sur un seul projet de loi par session, il peut par contre y avoir recours autant de fois qu’il le veut sur les textes budgétaires.

L’article 40, quant à lui, comme nous l’avons déjà indiqué précédemment, vient fortement encadrer la capacité des députés à amender, c’est-à-dire réécrire, les projets de loi du gouvernement. En effet, cet article rend quasiment impossible pour les députés que leurs amendements aient la moindre implication budgétaire. Faire la loi sans pouvoir modifier les équilibres budgétaires limite fortement le champ des interventions possibles des députés.

Breizh-info.com : Y a-t-il des cas où l’utilisation de ces articles pourrait être justifiée selon vous ?

Philippe Quéré : De fait l’article 47-1 trouve à s’appliquer automatiquement sur les textes financiers. Ce qui a pu prêter à discussion récemment c’est le choix du gouvernement d’avoir recours à un tel texte pour sa réforme des retraites, qui s’est de ce fait trouvée encadrée par les règles strictes de cet article.

S’agissant de l’article 40, là aussi, son application est quasiment automatique. Si une majorité considérait qu’ils sont problématiques, il conviendrait alors d’en proposer la modification à l’occasion d’une réforme constitutionnelle.

S’agissant de l’article 49.3, lui est à disposition du gouvernement. C’est donc un choix fait par celui-ci de l’utiliser ou non. Donc, en plus de savoir s’il conviendrait de le modifier dans sa rédaction (ce qui a déjà été fait dans de précédentes réformes de la constitution), ou de le supprimer complètement, la question de son utilisation est effectivement posée.

On se souviendra par exemple que lors du précédent quinquennat, le Premier ministre Édouard Philippe y avait eu recours bien que disposant alors d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, là encore sur un projet de réforme des retraites. L’argument pour justifier son utilisation avait été de considérer que les débats de l’Assemblée n’allaient pas assez vite.

Nous voyons donc que l’usage de cet article 49.3 est éminemment politique. Il appartient donc à chacune et chacun de se faire une idée de la justification de cet usage.

Breizh-info.com : Comment les citoyens ordinaires peuvent-ils s’engager plus efficacement dans le processus législatif selon votre vision ? N’est-il pas temps d’instaurer une démocratie directe en France, à la Suisse, pour remettre le pouvoir au peuple et non plus ni aux élus (souvent par une minorité) ni à un régime présidentiel ?

Philippe Quéré : En réalité, l’Assemblée nationale est déjà une institution ouverte. Alors que le Gouvernement travaille essentiellement avec ses administrations, dans une opacité presque totale, les députés travaillent au quotidien avec les Françaises et les Français. C’est vrai de leur travail sur leur circonscription, où ils vont rencontrer des personnes les sollicitant à leur permanence et les rencontrant lors d’innombrables évènements publics. C’est vrai lorsqu’ils sont à Paris pour le travail législatif où là ils vont auditionner en grand nombre les associations, syndicats, professionnels, usagers, experts, etc. dans les domaines sur lesquels ils travaillent les uns et les autres. Et les travaux de l’Assemblée nationale sont publics. En allant sur le site de celle-ci vous trouverez les comptes-rendus des travaux des commissions comme de séance.

Tout l’enjeu pour chaque citoyenne et chaque citoyen qui voudrait contribuer plus directement et personnellement aux travaux parlementaires est de s’y repérer. Afin d’identifier les travaux sur lesquels intervenir et les quelques interlocuteurs à cibler de manière privilégiée. À l’Assemblée nationale comme dans toute organisation est organisée une division du travail.

C’est ce que propose notamment le livre en faisant découvrir la procédure et l’organisation des travaux, afin de donner les clefs à chacune et chacun pour entrer à l’Assemblée.

Ça, c’est pour faire avec l’existant. Vous posez aussi la question d’évolutions de notre régime politique. Je ne sais pas si nous pouvons dire que la Suisse est un régime de démocratie directe. Il est évident que des consultations des citoyennes et citoyens sont beaucoup plus fréquentes, mais il y a tout de même un régime représentatif avec des élus, un parlement, etc.

Une des convictions auxquelles ces quelques années de travail à l’Assemblé nationale m’ont conduit est que nous pourrions assez facilement renforcer une alliance nouvelle entre les citoyens et leurs députés, ceci pour à la fois renforcer le parlement face au pouvoir exécutif et renforcer la vitalité de notre démocratie. Le mouvement des gilets jaunes a par exemple mis en avant l’idée d’un RIC (Référendum d’initiative Citoyenne). Je parlais précédemment de l’initiative gouvernementale qui était bien plus forte que l’initiative parlementaire dans la procédure législative. Il serait heureux, je pense, de faire converger une initiative citoyenne avec celle des députés. Alors oui, cela peut viser des référendums, pour lesquels au passage il existe une procédure de RIP (Référendum d’Initiative Partagée), trop lourde et complexe qu’il conviendrait de simplifiée. Mais les référendums, quoi qu’il arrive, resteront des outils exceptionnels pour faire la loi.

Par contre afin de permettre à chacune et chacun de pouvoir intervenir sur les sujets qui le concerne le plus directement, et afin de pouvoir entrer dans le fonctionnement quotidien du Parlement, l’initiative citoyenne me semblerait à développer autour d’un droit d’amendement citoyen, d’un droit de propositions de loi citoyennes, ainsi que de droit de questions citoyennes, pour aller sur la fonction de contrôle du Parlement.

Des expérimentations ont déjà eu lieu à l’initiative de quelques députés. Ces procédures pourraient facilement être instituées.

Breizh-info.com : Quels sont les changements législatifs ou institutionnels que vous souhaiteriez voir pour équilibrer la relation entre le pouvoir exécutif et l’Assemblée ?

Philippe Quéré : En plus de cette initiative citoyenne dont nous venons de parler et qui pourrait contribuer à ce nouvel équilibre entre l’exécutif et le législatif, sans entrer ici dans des discussions sans fin sur une réforme constitutionnelle complète (qui viendra peut-être), nous pourrions beaucoup changer les choses avec des modifications qui peuvent sembler presque de détail.

Nous avons vu l’impact du temps législatif, à la main du gouvernement. Nous aurions pu parler des pouvoirs donnés aux oppositions notamment pour des travaux de contrôle, qui sont aussi limités, alors que parfois les majorités s’autolimitent dans l’exercice de ces prérogatives, car cela peut entrer en contradiction avec leur soutien politique au gouvernement. Des questions aussi essentielles ne supposent pas de modifications de la constitution. Des réformes du Règlement de l’Assemblée pourraient suffire à améliorer considérablement les choses. En attendant une réforme constitutionnelle…

Breizh-info.com : Comment les partis politiques et les médias peuvent-ils, selon vous, contribuer à un meilleur équilibre des pouvoirs ? Doivent-ils s’effacer au profit des citoyens ?

Philippe Quéré : S’agissant des partis politiques, il me semble que deux questions importantes se posent. D’une part, leur représentativité. La France n’a jamais été un pays de partis de masse, avec peut-être l’exception pendant une période du Parti communiste. Mais encore, c’est à relativiser lorsque l’on compare avec d’autres pays européens. Mais aujourd’hui, nos partis politiques en sont globalement réduits à être des groupuscules. Par ailleurs, ceux-ci doivent contribuer à former des femmes et des hommes qui pourront exercer un mandat, certes pour soutenir l’orientation politique de leur famille politique, mais avec le souci aussi, presque égal, de défendre l’institution dans laquelle ils auront à siéger. Je reviens sur ce point.

Pour que nous ayons un Parlement qui contrôle le gouvernement, nous avons besoin de députés qui font usage de leurs pouvoirs de contrôle. Cela suppose que des députés d’un groupe majoritaire, certes, soutiennent la politique de « leur » gouvernement, mais soient aussi capables d’être très exigeants avec lui, aient le tempérament pour contrôler celui-ci, lui poser les questions qui fâches, et non de fausses questions qui sont autant de perches tendues pour de l’autosatisfaction comme nous le voyons trop souvent, majorité après majorité, dans les questions au gouvernement.

Propos recueillis par YV.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine




Leçons libertariennes : la Chine taoïste et le refus du libertarisme

[Publication initiale : lecourrierdesstrateges.fr]

Par Nicolas Bonnal

La machinerie bureaucratique atteint son maximum aussi bien en Occident qu’ailleurs.

Les élites sont rejetées ou carrément craintes maintenant en Occident, et la grande élection de Trump avait marqué ce moment, comme le reconnaissait Nassim Nicholas Taleb. Ce penchant anarchiste — ou libertaire-libertarien — est très marqué dans notre vague mondiale de contestation antitout et je lui trouve sinon une origine, du moins un beau précédent — en Chine ancienne. Pays du nombre et de la récurrente organisation totalitaire et massifiée (lisez Bela Balazs), la Chine a été aussi, dans une lointaine antiquité, le pays du rejet de cette organisation.

Il y a vingt-cinq siècles donc, les gilets/périls jaunes existent en Chine et rejettent, avec les penseurs taoïstes, la hiérarchie, l’empereur, la bureaucratie, l’armée et les fameux « lettrés » alors incarnés par Confucius. On se référera ici surtout à Tchouang-Tseu.

Et comme René Guénon, cet immense et si traditionnel auteur n’en veut pas au peuple :

« Petits mais respectables sont les êtres qui remplissent le monde. Humble mais nécessaire est le peuple. »

J’ai cité Guénon, et ce n’est pas pour rien. Un bref rappel de sa vieille crise du monde moderne :

« Au VIe siècle avant l’ère chrétienne, il se produisit, quelle qu’en ait été la cause, des changements considérables chez presque tous les peuples ; ces changements présentèrent d’ailleurs des caractères différents suivant les pays. Dans certains cas, ce fut une réadaptation de la tradition à des conditions autres que celles qui avaient existé antérieurement, réadaptation qui s’accomplit en un sens rigoureusement orthodoxe ; c’est ce qui eut lieu notamment en Chine, où la doctrine, primitivement constituée en un ensemble unique, fut alors divisée en deux parties nettement distinctes : le Taoïsme, réservé à une élite, et comprenant la métaphysique pure et les sciences traditionnelles d’ordre proprement spéculatif ; le Confucianisme, commun à tous sans distinction, et ayant pour domaine les applications pratiques et principalement sociales. »

Guénon a ici légèrement tort : car la pensée taoïste, puisqu’elle va au Principe, se moque de la Tradition, des rites, de la musique, et elle humilie Confucius au service de ses maîtres et des cruels guerriers. Mais il ajoute :

« Dans l’Inde, on vit naître alors le Bouddhisme, qui, quel qu’ait été d’ailleurs son caractère originel, devait aboutir, au contraire, tout au moins dans certaines de ses branches, à une révolte contre l’esprit traditionnel, allant jusqu’à la négation de toute autorité, jusqu’à une véritable anarchie, au sens étymologique d’“absence de principe”, dans l’ordre intellectuel et dans l’ordre social. »

Cela s’applique parfaitement à la pensée anarchiste-taoïste de cette époque.

Je rappelle pourquoi pour Guénon cette époque est importante :

« En nous rapprochant de l’Occident,… le VIe siècle fut le point de départ de la civilisation dite “classique”, la seule à laquelle les modernes reconnaissent le caractère “historique”, et tout ce qui précède est assez mal connu pour être traité de “légendaire”, bien que les découvertes archéologiques récentes ne permettent plus de douter que, du moins, il y eut là une civilisation très réelle ; et nous avons quelques raisons de penser que cette première civilisation hellénique fut beaucoup plus intéressante intellectuellement que celle qui la suivit, et que leurs rapports ne sont pas sans offrir quelque analogie avec ceux qui existent entre l’Europe du moyen âge et l’Europe moderne. »

Mais on en revient au manège antiélitiste et antitraditionnel (au sens de sclérotique et de hiérarchique, c’est un rejet aussi de toute taxinomie) de notre taoïste Tchouang-Tseu. Pour lui les sages (ou intellectuels, ou politiciens, on dirait maintenant « experts ») ont gâché le monde et ils sont « des emballeurs de brigands » :

« Le vulgaire ferme, avec des liens solides et de fortes serrures, ses sacs et ses coffres, de peur que les petits voleurs n’y introduisent les mains.

Cela fait, il se croit et on le trouve sage. Survient un grand voleur, qui emporte sacs et coffres avec leurs liens et leurs serrures, très content qu’on lui ait si bien fait ses paquets. Et il se trouve que la sagesse de ces vulgaires avait consisté à préparer au voleur son butin.

Il en va de même en matière de gouvernement et d’administration. Ceux qu’on appelle communément les Sages ne sont que les emballeurs des brigands à venir. »

Ces lettrés sont critiqués, car ils se mettent souvent au service des autorités :

« Les plus renommés d’entre les Sages historiques ont ainsi travaillé pour de grands voleurs, jusqu’au sacrifice de leur vie. Loung-fang fut décapité, Pi-kan fut éventré, Tch’ang-houng fut écartelé, Tzeu su périt dans les eaux.

Le comble, c’est que les brigands de profession appliquèrent aussi à leur manière les principes des Sages. »

Dans le même esprit, Lao Tsé a écrit (§ 57, traduction Stanislas Julien) :

« Plus le roi multiplie les prohibitions et les défenses, et plus le peuple s’appauvrit ; Plus le peuple a d’instruments de lucre, et plus le royaume se trouble ; Plus le peuple a d’adresse et d’habileté, et plus l’on voit fabriquer d’objets bizarres ; Plus les lois se manifestent, et plus les voleurs s’accroissent. »

Et Tchouang-Tseu :

« Oui, l’apparition des Sages cause l’apparition des brigands, et la disparition des Sages cause la disparition des brigands. Sages et brigands, ces deux termes sont corrélatifs, l’un appelle l’autre, comme torrent et inondation, remblai et fossé. »

Et d’enfoncer nûment son clou :

« Je le répète, si la race des Sages venait à s’éteindre, les brigands disparaîtraient ; ce serait, en ce monde, la paix parfaite, sans querelles.

C’est parce que la race des Sages ne s’éteint pas qu’il y a toujours des brigands. Plus on emploiera de Sages à gouverner l’État, plus les brigands se multiplieront. »

Tchouang-Tseu recommande même les us et manières des… casseurs, « la civilisation étant une conspiration » (John Buchan) qui fait déchoir les hommes et par là le monde. Il est important de détruire la musique rituelle et, avec elle, instruments et outils :

« Détruisez radicalement toutes les institutions artificielles des Sages, et le peuple retrouvera son bon sens naturel. Abolissez la gamme des tons, brisez les instruments de musique, bouchez les oreilles des musiciens, et les hommes retrouveront l’ouïe naturelle. Abolissez l’échelle des couleurs et les lois de la peinture, crevez les yeux des peintres, et les hommes retrouveront la vue naturelle. Prohibez le pistolet et le cordeau, le compas et l’équerre ; cassez les doigts des menuisiers, et les hommes retrouveront les procédés naturels… »

Comme Hésiode ou Ovide, Tchouang-Tseu célèbre l’âge d’or, la Tradition primordiale, l’In Illo Tempore de Mircea Eliade. On cite Ovide (Métamorphoses, I, 94-107) :

« Les pins abattus sur les montagnes n’étaient pas encore descendus sur l’océan pour visiter des plages inconnues. Les mortels ne connaissaient d’autres rivages que ceux qui les avaient vus naître. Les cités n’étaient défendues ni par des fossés profonds ni par des remparts. »

Ovide poursuit :

« La terre, sans être sollicitée par le fer, ouvrait son sein, et, fertile sans culture, produisait tout d’elle-même. L’homme, satisfait des aliments que la nature lui offrait sans effort, cueillait les fruits de l’arbousier et du cornouiller, la fraise des montagnes, la mûre sauvage qui croît sur la ronce épineuse, et le gland qui tombait de l’arbre de Jupiter. C’était alors le règne d’un printemps éternel. »

Et on reprend Tchouang-Tseu :

« Ils trouvaient bonne leur grossière nourriture, bons aussi leurs simples vêtements. Ils étaient heureux avec leurs mœurs primitives et paisibles dans leurs pauvres habitations. Le besoin d’avoir des relations avec autrui ne les tourmentait pas. Ils mouraient de vieillesse avant d’avoir fait visite à la principauté voisine, qu’ils avaient vue de loin toute leur vie, dont ils avaient entendu chaque jour les coqs et les chiens. En ces temps-là, à cause de ces mœurs-là, la paix et l’ordre étaient absolus. »

Le développement intellectuel, administratif et bureaucratique est cause de la décadence. Tchouang-Tseu :

« L’invention de la sophistique, traîtresse et venimeuse, avec ses théories sur la substance et les accidents, avec ses arguties sur l’identité et la différence, a troublé la simplicité du vulgaire. »

Et de taper sur les sophistes comme un bon Socrate :

« Oui, l’amour de la science, des inventions et des innovations est responsable de tous les maux de ce monde. Préoccupés d’apprendre ce qu’ils ne savent pas (la vaine science des sophistes), les hommes désapprennent ce qu’ils savent (les vérités naturelles de bon sens).

Préoccupés de critiquer les opinions des autres, ils ferment les yeux sur leurs propres erreurs. »

Le désordre moral rejaillit sur la nature :

« De là un désordre moral, qui se répercute au ciel sur le Soleil et la Lune, en terre sur les monts et les fleuves, dans l’espace médian sur les quatre saisons, et jusque sur les insectes qui grouillent et pullulent à contretemps (sauterelles, etc.). Tous les êtres sont en train de perdre la propriété de leur nature. C’est l’amour de la science qui a causé ce désordre. »

Shakespeare fait dire comme on sait à Titania à la fin de son fameux monologue (il ne s’agit pas du tout de faire de la littérature comparée, mais d’établir des correspondances traditionnelles) :

« Le printemps, l’été, le fertile automne, l’hiver chagrin, échangent leur livrée ordinaire ; et le monde étonné ne peut plus les distinguer par leurs productions. Toute cette série de maux provient de nos débats et de nos dissensions ; c’est nous qui en sommes les auteurs et la source… »

Mais on en revient à l’étonnante modernité de Tchouang-Tseu, à sa rage anti-verbeuse :

 « Depuis dix-huit siècles, on s’est habitué à faire fi de la simplicité naturelle, à faire cas de la fourberie rituelle ; ou s’est habitué à préférer une politique verbeuse et fallacieuse au non-agir franc et loyal. Ce sont les bavards (sages, politiciens, rhéteurs), qui ont mis le désordre dans le monde. »

La sophistication est alors telle que notre penseur dénonce un gouvernement mathématique :

« Tout le monde voulut devenir savant pour parvenir, et le peuple s’épuisa en vains efforts. C’est alors que fut inventé le système de gouvernement mathématique.

L’empire fut équarri avec la hache et la scie. Peine de mort pour tout ce qui déviait de la ligne droite. Le marteau et le ciseau furent appliqués aux mœurs. »

C’est la révolte contre la méga-machine de Lewis Mumford, qui lui analysait l’Égypte. Mais restons-en là ! alors arrive une révolte façon Gilets Jaunes :

« Le résultat fut un bouleversement, un écroulement général. C’est que le législateur avait eu le tort de violenter le cœur humain. Le peuple s’en prit aux Sages et aux princes. Les Sages durent se cacher dans les cavernes des montagnes, et les princes ne furent plus en sûreté dans leurs temples de famille. »

La rage de Tchouang-Tseu devient donc destructrice :

 « Il a raison, l’adage qui dit : exterminez la sagesse, détruisez la science, et l’empire reviendra à l’ordre spontanément. »

Et de finir sur cette étonnante question rhétorique :

« Qui trouble l’empire, qui violente la nature, qui empêche l’action du ciel et de la terre ? qui inquiète les animaux, trouble le sommeil des oiseaux, nuit jusqu’aux plantes et aux insectes ? qui, si ce n’est les politiciens, avec leurs systèmes pour gouverner les hommes ? ! »

Le secret serait de laisser le monde tel quel (le rêve libertarien de Rothbard) :

« Il faut laisser le monde aller son train, et ne pas prétendre le gouverner. Autrement les natures viciées n’agiront plus naturellement (mais artificiellement, légalement, rituellement, etc.). Quand toutes les natures, étant saines, se tiennent et agissent dans leur sphère propre, alors le monde est gouverné, naturellement et de lui-même ; pas n’est besoin d’intervenir. »

Sources

  • Ovide – Métamorphoses, I, traduction Villenave (ebooksgratuits.com)
  • Shakespeare — le songe d’une nuit d’été, II, 2 (ebooksgratuits.com)
  • Zhuang Zi — Œuvres
  • René Guénon – La crise du monde moderne, pp. 21-23 (classiques.uqac.ca)
  • Tao Te King — Lao Tsé — Livre de la Voie et de la Vertu
  • Balazs – La bureaucratie céleste



La sécession culturelle des monstrueuses élites occidentales

Christopher Lasch et la sécession culturelle des monstrueuses élites occidentales

Par Nicolas Bonnal

Un peuple contre son élite américanisée-friquée-bobo. La situation française est exemplaire, caricaturale. Le pays de la monarchie absolue est devenu celui de la dictature branchée absolue. D’où ces révoltes contre les Marie-Antoinette de la création… On se référera pour illustrer ce que je dis à l’incroyable livre de Raphaëlle Bacqué (une de mes anciennes condisciples à sciences-po) sur le Richard Descoings un temps idolâtré. Il explique la rupture entre un peuple et ses élites.

Le célèbre écrivain de SF William Gibson distingue dans son Neuromancien les élites (qui ont accès aux riches banques de données) et la masse des hommes zombis qu’il nomme la viande. Gibson voit son pays développer une dystopie. La viande on le voit sous nos yeux, c’est la race honnie et méprisable des Gilets Jaunes — et les élites, bobos ou autres, sont cet agglomérat de technocrates, de fils de riches, d’énarques, de féministes et de bureaucrates mondialisés qui défont la France à la vitesse du vent. Et ce sont ces élites françaises qui, comme les Clinton en Amérique, se rebellent en mutant, notamment à partir de Paris et des grosses villes moyennes. Elles se croient au-dessus du lot. Dans son admirable étude sur la révolte des élites, Christopher Lasch écrivait :

« Naguère c’était la révolte des masses qui était considérée comme la menace contre l’ordre social… De nos jours, la menace semble provenir de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie. »

Et pourquoi cette révolte ? Un rappel sur les manipulateurs de symboles chargés de l’altération de la réalité depuis l’avènement de l’informatisation.

Dans le livre du premier secrétaire d’État au travail de Bill Clinton Robert Reich (injustement nommé en Amérique The Work of Nations, titré en français, chez Dunod, la Mondialisation), on voit apparaître une race post-bourgeoise créée par la mondialisation, la technologie, le cosmopolitisme massifié, l’exotisme réifié, le « zen emballé sous vide » (Debord), une race éthérée qui vit dans ses condominiums avec ses gadgets et ses fantasmes humanitaires, une race gnostique qui veut refaire son monde ou l’annihiler tant il l’énerve AVEC SA VIANDE ET SES ODEURS. Macron en est le porte-étendard. Il est donc logique que le pauvre Mr président (c’est Le Pen qui le disait l’autre jour à Marie d’Herbais) soit devenu le bouc émissaire de toutes nos misères en remplacement du grand nazi de service. Macron a commis en outre l’erreur de prendre comme PM un émule de Juppé, barbu bobo qui aura causé les mêmes dégâts ineptes qu’en novembre 1995.

Le peuple s’est levé en France quand il a compris que c’est lui qu’on visait, pas les immigrés reconvertis en migrants de foire, rappeurs tendance, danseuses du ventre, communauté brimée et promu au rang d’adjudant par les miliciens de la mondialisation forcenée et forcée.

Lasch ajoute :

« Le nationalisme se trouve attaqué par les défenseurs des particularismes ethniques et sociaux et par les soutiens de l’internationalisation de tout, depuis les poids et mesures jusqu’à l’internationalisation artistique… »

Lasch trouve que le livre de Reich, que j’ai commenté ici, est trop favorable aux élites symboliques, aux « manipulateurs de symboles. » Mais (en français tout au moins), Reich parlait des excès de ces manipulateurs de symboles. Et il y a peu, en rappelant l’existence de ce livre essentiel (Nizan pour la première partie du siècle, dernier, Reich pour la deuxième), j’écrivais dans Dedefensa.org : 

« Il reste que je préfère maintenant la notion de néo-clergé à celle d’oligarchie. Car la domination se veut morale et spirituelle.

Cette élite virtuelle (plus ou moins bien évoquée dans le film Élysée avec Jodie Foster) n’a plus aucune attache avec son pays et ses racines. Elle a été mondialisée, comme le disait Jean-Pierre Chevènement, elle a été convaincue que l’État-nation est “une monstruosité” et elle se moque de son cheap ex-concitoyen voué aux gémonies et diabolisé comme populiste, bon à être jeté dans les poubelles de l’histoire. Le remplacement de population, elle s’en accommode mieux que les autres puisque les populations elle n’est pas pour les côtoyer, mais pour les exploiter. Cette classe bobo-techno est transhumaine sans le savoir… Elle marche plus vite que ses robots. »

Avec les végans, les bouddhistes, féministes, antiracistes et autres puristes qui nous gouvernent, nous avons intérêt à changer de trottoir. On est les koulaks des années trente de service, ceux qui furent exterminés-remplacés en temps et en heure. Lasch :

« Les masses n’ont pas perdu tout intérêt pour la révolution ; on peut arguer que leurs instincts politiques sont plus conservateurs que ceux de porte-parole désignés ou de leurs libérateurs potentiels. »

Et de même que Hitler (j’avais recensé tout cela aussi suivant mon maître libertarien Butler) avait limité la vitesse, interdit de fumer, enfermé dans les camps les harceleurs sexuels, de même que Goering avait protégé les espèces animales sauvages, de même le bobo dénoncé par Lasch ou par Philippe Muray en France (voyez mon texte) ne renonce à rien :

« Ils ont entrepris une croisade pour aseptiser la société américaine : il s’agit de créer un environnement sans fumeurs de tout censurer, depuis la pornographie jusqu’aux discours de haine… »

Cette caste bizarre ne supporte plus le naturel, écrit Lasch. De même :

« Elle a peu le sens d’une gratitude ancestrale ou d’une obligation d’être au niveau des responsabilités héritées du passé. Elle se pense comme une élite qui s’est faite toute seule et qui doit ses privilèges à ses efforts. »

Si des pays comme les USA ou la France sont de plus en plus laids et défigurés, à part trois zones friquées (Neuilly-Beaubourg-Passy ou Biarritz-Chamonix-Luberon), n’en cherchez pas la cause :

« Elles sont sorties de la vie commune, elles ne voient plus l’intérêt de payer pour des services publics qu’elles n’utilisent plus. »

Et Macron est arrivé ici comme la cerise que le gâteau, goutte d’or si j’ose dire qui a fait déborder la vase avec une arrogance, une haine trop visible et audible pour la viande que nous sommes et qui doit disparaître dare-dare. Lasch :

« Lorsqu’ils se trouvent confrontés à de l’opposition devant leurs initiatives, ils révèlent la haine venimeuse qui se cache sous le masque de la bienveillance bourgeoise. La moindre opposition fait oublier aux humanitaristes les vertus généreuses qu’ils prétendent défendre. Ils deviennent irritables, pharisiens, intolérants. Dans le feu de la controverse, ils jugent impossible de dissimuler leur mépris pour ceux qui refusent de voir la lumière… ceux qui ne sont pas dans le coup, pour parler le langage du prêt-à-penser politique »…

Grâce à l’internet-qu’il-faut-censurer les Français ont pu comparer et comprendre qu’il n’y a pas de débat, il n’y a qu’un tribunal d’insultes de Fouquier-Tinville ou de Vychinski, dont BHL reste le plus caricatural et utile (pour nous) pantin. Lasch : « Il n’est plus nécessaire de débattre avec l’adversaire sur le terrain des idées. Une fois que l’on a décrété qu’il est raciste, fasciste, homophobe, sexiste, il est déclaré suspect, inapte au débat. » Écrit en 1994…

On se souvient des images ignominieuses de l’autre avec sa cour de phénomènes de foire. Lasch :

« Le multiculturalisme leur convient parfaitement, car il évoque pour eux l’image d’un bazar universel où l’on peut jouir indéfiniment de l’exotisme… Leur vision est celle d’un touriste, ce qui a peu de chances d’encourager un amour passionné de la démocratie. »

Le reste de la population qui croit encore (même « confusément » comme mon chien préféré Ran-Tan-Plan) à la famille, au salaire, à la patrie (travail famille partis !) est décrété déplorable ! Nous n’avons plus droit qu’à de la haine de ces élites interchangeables politiquement et qui restent malgré tout épatées par notre résistance et le comportement génial et imprévisible du Donald, tancé récemment par qui l’on sait.

Et comme on sait que je ne vois rien de neuf dans notre bien vieux monde moderne, j’incite mes lecteurs à relire en anglais le début d’Emma de Jane Austen, quand cette auteure totalement (mais alors totalement) incomprise dénonce les nouvelles méthodes libérales d’enseignement…

Sources

Christopher Lasch – La révolte des élites (Flammarion)

Raphaëlle Bacqué — Richie (Grasset)

Robert Reich – La mondialisation (Dunod)

http://www.dedefensa.org/article/davos-et-la-montee-sinistre-des-manipulateurs-de-symboles

http://www.dedefensa.org/article/ortega-y-gasset-et-la-montee-eschatologique-de-la-stupidite

http://www.bvoltaire.fr/hitler-les-origines-du-politiquement-correct/

http://www.dedefensa.org/forum/philippe-muray-face-au-desert-des-barbares

http://www.bvoltaire.fr/richard-descoings-et-nos-gaies-elites-dejantees/

Jane Austen — Emma (ebooksgratuits.com) : Mrs. Goddard was the mistress of a School — not of a seminary, or an establishment, or any thing which professed, in long sentences of refined nonsense, to combine liberal acquirements with elegant morality upon new principles and new systems — and where young ladies for enormous pay might be screwed out of health and…

Nota : le passage n’est pas traduit en français. On n’est pas de la théorie de la conspiration, bien plutôt de celle de la constatation, et c’est comme ça !




2020, la fin d’une civilisation… Ou la fin d’une espèce ?

[Source : Profession Gendarme]

Par John-Erich Nielsen

2020 n’est pas l’année d’une crise sanitaire exceptionnelle. 2020 n’est pas non plus un accident. Cette mise à l’arrêt brutale du monde, que la novlangue a décidé d’appeler « confinement », vient en réalité de beaucoup plus loin…

Car ce que l’Histoire retiendra de 2020, c’est qu’il ne s’est rien passé d’autre qu’une domestication des populations. Étymologiquement, domestiquer signifie « lier à la maison ». Or c’est bien ce qu’il s’est produit. Puis cette domestication fut rapidement suivie par un marquage sous la contrainte. En 2020, c’est donc l’immense majorité des êtres humains qui se sont vus traités comme du bétail : domestiqués, muselés, puis marqués de force. Et ce de façon planifiée. Oui, de façon étonnamment coordonnée.

Cependant, si vous estimez que cette mise à l’arrêt de la planète n’est que la conséquence de décisions « sanitaires » malheureuses, alors n’allez pas plus loin dans la lecture de cet article. Cela signifierait que vous n’êtes pas encore suffisamment documenté. Nous ne pourrions pas nous comprendre.

En effet, pour les planificateurs ainsi que pour les exécutants de cette opération mortifère absolument inédite par son ampleur, l’objectif consistait bel et bien à domestiquer, puis à marquer un cheptel humain dans le but d’en prendre le contrôle. En raison de la nature ignominieuse de cette manœuvre soigneusement préparée et, malheureusement, réussie, 2020 doit donc être considérée d’un point de vue historique comme la date de fin d’une civilisation.

Qui sont les ploutocrates délirants qui sont à l’origine de cette domestication de l’humanité à leur profit ?

Germaniste de formation, je suis en mesure d’affirmer que si l’Allemagne a perdu la guerre, ce sont pourtant les nazis qui l’ont gagnée ! En effet, dès 1945, nombre d’entre eux ont été exfiltrés, puis réactivés par les services américains. Par la suite, ces nazis « virginisés » sont parvenus à infiltrer les organes de décision dont ils étaient devenus membres. Parmi les plus emblématiques, citons Kurt Waldheim, secrétaire général des Nations unies, Walter Hallstein, premier président de la commission des communautés européennes, Wernher von Braun, directeur du centre de vol spatial de la Nasa, et, plus près de nous, le désormais tristement célèbre Klaus Schwab, promoteur du funeste Great Reset, dont le père fut un intime de Hitler… Leur surprenante ascension s’est trouvée facilitée par le fait que bon nombre des oligarques qui avaient financé, et donc soutenu, le régime nazi, étaient par ailleurs les mêmes qui finançaient depuis bien longtemps la vie politique américaine. L’idéologie eugéniste, que tous avaient en commun, a donc fini par se répandre comme un cancer à travers tous les rouages décisionnels de l’Occident, notamment aux USA.

Ainsi, ces rejetons du nazisme sont parvenus à noyauter l’ensemble des leviers du pouvoir. La « secte davossite » de Klaus Schwab en constitue l’un des emblèmes les plus remarquables. Cette dernière est devenue si puissante, si sûre d’elle-même, qu’elle ne prend même plus la peine de dissimuler ses projets les plus terrifiants : dépopulation, transhumanisme, contrôle numérique des individus, mise sous tutelle des chefs d’État, etc. Aujourd’hui ses adeptes n’hésitent plus à détailler, sous le nez de populations apathiques, les méfaits qu’ils s’apprêtent à leur infliger. Sous cet aspect, ces pervers ressemblent fort aux tortionnaires nazis qui, sourire aux lèvres, expliquaient à leurs victimes le « raffinement » des sévices qu’ils allaient leur faire subir. Ces nouveaux pervers ressemblent aussi beaucoup aux organisateurs du ghetto de Varsovie qui, pour emmurer, marquer, puis décimer des centaines de milliers de personnes, commencèrent par invoquer des motifs d’ordre… sanitaire ! Ainsi, le ghetto fut tout d’abord nommé « zone d’isolement » ou « zone de contagion ». Cela ne vous rappelle rien ? Les rejetons du nazisme n’ont rien changé à leurs « bonnes vieilles » méthodes. Ils se sont contentés de les moderniser, de les raffiner à grands coups d’ingénierie sociale, puis de les globaliser. Toutefois, sur le fond, rien n’a réellement changé.

Depuis 2020, vous avez donc bel et bien été domestiqué, muselé puis marqué. L’instauration prochaine d’une pseudo-monnaie « numérique » viendra parachever ce travail préparatoire. D’ici peu, vos moindres faits et gestes seront suivis, contrôlés, validés ou interdits, par une matrice globale qui fera de vous un vulgaire « poulet de Loué », tout juste autorisé à évoluer en plein air.

Par conséquent, si ce que nous avions coutume d’appeler des « pays » n’est plus en réalité que de simples élevages de poulets de batterie…

… Un instant : « poulets de batterie » ? Le terme vous paraît-il exagéré ? Eh bien, lorsqu’un individu n’a plus aucun appétit pour la Liberté, qu’il ne se bat plus pour elle, confondant ainsi légitime défense et violence (c’est tout le sens de la phrase du célèbre discours du « Dictateur » de Chaplin : « Et tant que les hommes mourront, la liberté ne pourra périr. ») et que son instinct de survie est si dégradé qu’il accepte de se soumettre volontairement, lui et sa progéniture, à des injections aux effets inconnus, un tel individu peut-il être encore qualifié d’« humain » ? Ouvrez-lui la porte de sa cage, que se passera-t-il ? Rien ! Tant qu’il y a du grain à picorer, qu’il fait chaud, et qu’il règne une petite musique d’ambiance, le poulet ne bouge pas ! Rien ne se passe… Et après ça, vous vous étonnerez encore qu’aucune rébellion ne survienne ? Mais pourquoi vous étonnez-vous encore ? N’avez-vous jamais assisté à la moindre révolte dans un élevage de poulets ?…

… Donc, si ce que nous appelions « nations », « pays » ou « démocraties » n’est déjà plus que des hologrammes transformés de facto en élevages de poulets de batterie, que croyez-vous qu’il s’y passera bientôt ? Évidemment, il s’y passera ce qu’il se passe toujours dans un élevage : les corps seront utilisés, QRcodés, puis la chair consommée. Au profit des éleveurs, bien sûr. Les élevages n’ont jamais eu d’autre finalité que celle-là. Pourquoi voulez-vous qu’il s’y passe autre chose ? À ce propos, vous êtes-vous demandé quel objectif étrange poursuivaient toutes ces nouvelles lois qui, surgissant un peu partout à travers le monde, visent à « assouplir » (?) les conditions de l’avortement, celles de l’euthanasie passive, l’utilisation des organes, la vente ou la location de tout ou partie des corps ? Que croyez-vous qu’il se passe DÉJÀ ? Car cela se passe sous vos yeux, ici et maintenant. C’est peut-être vous qui ne voulez pas le voir…

Pendant ce temps, de l’autre côté de la clôture — celui des organisateurs de cette dystopie totalitaire —, on se prépare donc un avenir d’éleveurs de poulets. Quelle ironie ! Tout ça pour ça ?… Ces oligarques multimilliardaires n’auraient-ils donc pour seule ambition que de devenir des éleveurs ?… Eh bien, pourquoi pas ? Car on ne devient jamais que ce que l’on est : à l’origine, Heinrich Himmler, planificateur de la « solution finale », n’était-il pas lui-même un éleveur de poulets raté ? Ainsi, la boucle est bouclée… Le seul progrès réalisé par ses héritiers ? Avoir optimisé le système ! Oui, en effet, tout ça pour ça…

Dans cette perspective, on peut alors envisager que l’auteur d’anticipation le plus visionnaire ne soit finalement ni Orwell ni Huxley, mais bien Pierre Boulle. L’écrivain français partage avec Orwell cette particularité de s’être dressé physiquement contre le totalitarisme : Orwell combattit en Espagne où il fut gravement blessé, tandis que Pierre Boulle, résistant, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité à Saïgon. Il en tirera l’une de ses œuvres les plus marquantes « Le pont de la rivière Kwai ». Mais c’est surtout son ouvrage « La planète des singes », popularisé par l’adaptation cinématographique de 1968, qui semble le plus en phase avec ce qu’est devenue notre réalité depuis 2020 : une poignée de gorilles oligarques, épaulés par des chimpanzés politico-médiatiques soumis, ainsi que par quelques orangs-outans gardiens d’une doxa scientiste, ont réduit en esclavage ce qu’il subsiste de bipèdes humanoïdes apeurés et acculturés. Ce bétail à deux pattes ne leur sert plus qu’à satisfaire leurs loisirs simiesques, quand ce ne sont pas les expérimentations foireuses des orangs-outangs. Et vous, lecteurs de cet article, n’avez-vous pas la sensation d’être dans la peau de George Taylor, le personnage joué par Charlton Heston, qui découvre, sidéré — comme vous l’êtes depuis 2020 — que la Liberté, symbole de la civilisation, se trouve à jamais enfouie dans le sable ? Si le personnage du film commence par tomber à genoux devant la statue, souvenez-vous qu’il finit par se relever et que, pour fuir cette dystopie effroyable, il n’hésite pas à prendre le chemin de l’exil. D’ailleurs, l’histoire ne dit pas si George Taylor ne rencontre finalement pas d’autres rebelles au cœur de ce qui lui semblait, au départ, un désert. Qui sait si d’autres humains n’en reviendront pas avec lui ?…

Alors, 2020 fin de la civilisation ? Ou plutôt, fin d’une civilisation ?

A minima, 2020 marque la fin des sociétés de type pyramidal que, depuis les origines, l’Homme a toujours constituées. Sur les bases d’un groupe-socle (tribu, Tiers-État, ou bien peuple), les arêtes de la pyramide sont toujours mises en forme par le narratif d’un chamane, d’un clergé, ou dorénavant d’une presse-aux-ordres, à destination d’un réceptacle final que l’on nommera chef, roi, président, empereur, oligarchie. Au fil du temps, ces pyramides sociétales se sont développées en agressant, puis en absorbant, leurs voisines et rivales. Elles ont ainsi évolué vers des groupes, tribus, villages, régions, pays, empires, etc., aux dimensions toujours plus importantes. Jusqu’à ce qu’il n’en subsiste plus que quelques-unes aujourd’hui, au sein de ce qu’il convient d’appeler un « village mondial ». Bientôt, au terme d’un affrontement ultime qui a déjà commencé, il n’en restera plus qu’une. Qui, à son tour, s’effondrera sur elle-même puisque, parvenue à l’apogée de son expansion comme un fruit trop mûr, elle n’aura plus aucune rivale à vampiriser pour se régénérer. Pour tenir le plus longtemps possible, elle n’aura alors plus d’autre option que de s’autoconsumer. Or, c’est précisément ce à quoi se livre déjà l’Occident, et même la Chine, en agressant leur propre population pour la déposséder.

Ensuite, si l’on veut bien considérer ce processus d’un point de vue hégélien, et donc postuler que l’Histoire a un sens, nous assisterions actuellement à l’affrontement terminal entre un modèle Thèse d’origine — celui des sociétés de type holiste où l’intérêt du groupe prime celui de l’individu (Chine, Inde, Russie) — et un modèle Antithèse plus récent, apanage et innovation des sociétés de l’Occident, où l’intérêt de l’individu « primait » celui du groupe (conjugué à l’imparfait depuis 2020). En Ukraine, à Taïwan, en Syrie ou ailleurs, on distingue aisément les lignes de rupture entre ces nouvelles plaques tectoniques. Le combat final fait rage. Il est partout en cours. C’est un combat à la vie, à la mort. Mais il n’en sortira ni vaincu ni vainqueur.

Car même si l’ultime pyramide finissait par absorber l’énergie de toutes les autres, peu importe celle qui prendrait le dessus : la dernière s’effondrerait sur elle-même. Et ce fort logiquement si l’on respecte la perspective hégélienne : en effet, de cette opposition entre sociétés Thèse et Antithèse devrait émerger… une Synthèse.

Alors, quelle sera cette Synthèse ? Quelle forme revêtira une société de ce type ?

Un premier élément de réponse nous est apporté par les points communs que partagent sociétés holiste et individualiste. Outre leur structure pyramidale classique, elles sont principalement composées d’« hommes-enfants ». Des homo pueri qui, comme tout individu mineur, ont besoin d’une figure d’autorité, une sorte de « prothèse patriarcale », qui se présente sous la forme d’un chef, président, Duce, Führer, empereur ou bien Dieu, qui ne sont tous que le prolongement de leurs fantasmes ou de leur propre « volonté de puissance » dans un vocabulaire nietzschéen. Des figures patriarcales qu’eux-mêmes ne seront jamais, mais dont ils attendent tout (protection, punition, récompense) puisqu’ils les imaginent supérieures à eux-mêmes. En outre, ces « prothèses patriarcales » revêtent un aspect très pratique puisque, d’une part, elles leur dictent leurs actes, ce qui les dispense de réfléchir ou de décider par eux-mêmes et, d’autre part, elles servent aussi à les déculpabiliser s’ils se trompent, puisqu’ils ne seront jamais ceux qui décident. Bref, l’infantilisation érigée en système… Au final, les sociétés pyramidales ne sont qu’un fruit amer engendré par un homo pueri qui, jamais, ne devient adulte.

En conséquence, on peut affirmer qu’à travers les âges, les leaders qui se sont succédé n’ont jamais été que des usurpateurs, des écrans de fumée, des mirages, des miroirs de la vanité d’autrui. Ces individus cyniques acceptent d’être le réceptacle du fantasme d’individus en situation de minorité afin d’en user à leur profit, poursuivant ainsi leur propre quête de puissance. Dans ces conditions, il n’est donc pas illogique que des personnalités de plus en plus perverses parviennent au sommet de pyramides aux dimensions toujours plus bouffies. Plus la Bête est grosse, plus le monstre qu’elle nourrit devient terrifiant. Tous ces « chefs », choisis ou autoproclamés, ne sont que des clowns tristes jouant de la crédulité des enfants qui les applaudissent. Tyran ou soumis, clown ou spectateur, ils sont les deux faces indissociables d’une même pièce. Il n’existe pas de chef « vertueux », pas plus qu’il n’existe de « victime » parmi les soumis. Ils sont les deux faces interchangeables d’une même pièce… Il n’existe donc pas non plus de sauveur providentiel, aucun Messie. Et c’est précisément cette illusion funeste qui se dégonfle sous nos yeux. En effet, les clowns voient bien que leur public d’enfants est en train de déserter la salle, lassé de leurs mauvais tours (taux d’abstention record lors des élections). Bientôt, les rois seront nus. Tous. Définitivement. D’où leur fureur…

L’écrivain William Golding, dans son œuvre magistrale Sa Majesté des mouches, nous avait déjà alertés sur ce qu’il advient d’une société livrée à des enfants : la civilisation disparaît, les plus fragiles sont anéantis, et tous finissent dans les griffes de Belzébuth, le nom hébreu de « Sa Majesté des mouches ».

Si l’on accepte cette perspective, alors il ne sert à rien de vouloir récupérer la barre de ce Titanic civilisationnel. Pour quoi faire ? Pour aller où, si ce n’est dans les mêmes abysses ? Car le pouvoir n’est plus à reprendre, il est à créer.

L’Homme de la Synthèse qui émergera au terme de cet affrontement réunira en lui ces deux dimensions : il sera à la fois l’Homme-Nous, mais aussi l’Homme-Je. Simultanément. Il aura conscience de cette dualité devenue complémentarité. Il l’incarnera. Il la portera. Il en sera habité. Cet homo adultus n’aura plus besoin de « prothèse patriarcale ». Il aura fait le deuil de l’enfance. Son destin lui appartiendra. Il saura qu’il n’existe aucune figure incarnée pour lui dicter ses actes, ses pensées, ou pour le déculpabiliser s’il se trompe. Ce confort de l’enfance sera révolu. Ce prix de la lucidité, il l’acceptera.

La conséquence première de cette évolution sera l’émergence quasi mécanique de sociétés qui ne seront plus pyramidales. Probablement s’agira-t-il de structures de type « banc de poissons » ou bien « nuée d’oiseaux ». Qui les dirigera ? Mais à la fois tous, et personne. À tour de rôle, chacun sera en mesure d’assurer le leadership nécessaire. À l’image d’un vol d’oiseaux migrateurs, tous disposeront d’une même boussole. Ils seront aptes à prendre le relais à n’importe quel moment, puisque tous connaîtront le cap. Ils ne chercheront plus non plus à conserver la tête du vol, conscients que leur propre affaiblissement entraînerait celui des autres. Ils seront à la fois le Nous et le Je.

Dans cette optique, les Gilets Jaunes, dans leur refus obstiné de désigner un chef, auront probablement constitué les prémices de ce mouvement de fond. En novembre 2018, s’ils reculent devant l’Élysée alors qu’ils n’ont plus qu’à en pousser la porte pour déposséder un roitelet de son sceptre, c’est aussi probablement qu’ils ont l’intuition que cette prise de pouvoir n’est qu’illusion. Que le pouvoir n’est finalement pas là. Que le pouvoir n’est pas à reprendre, mais à créer… En 2018, le talon d’Achille de ce mouvement inédit était certainement de ne pas avoir conscience de ce qu’il représentait véritablement. Les Gilets Jaunes ne savaient pas encore QUI ils étaient fondamentalement. Ils n’avaient aucune idée des valeurs collectives dont ils étaient porteurs.

C’est pourquoi l’heure est venue de NOMMER cet avenir. « I have a dream », proclama Martin Luther King. Il avait raison. Par son discours et cette formule fameuse, il verbalisa son projet pour le faire advenir. Car tant qu’un avenir ne s’incarne pas dans le Verbe, alors il ne peut se concrétiser… Pour homo adultus, l’Homme de la Synthèse, il est donc urgent de se nommer par et pour lui-même. Par le Verbe, il lui faut affirmer sa double identité d’Homme-Nous et d’Homme-Je. Homo pueri s’efface. Homo adultus prend la place. Une nouvelle « espèce » émerge, mais il lui reste encore à prendre conscience d’elle-même.

Pensez-vous que cette vision soit outrancière ?

Pourtant n’est-ce pas une nouvelle faille du Rift, cognitive celle-là, qui, en 2020, s’est ouverte en plein cœur de l’humanité ? Ce choc a fracturé nos familles, nos amis, notre couple parfois. Nous avons pensé : « Pourquoi lui, pourquoi pas elle, pourquoi moi ? Pourquoi ne voient-ils pas ce que je vois ? » Or cette faille est irréversible. Ceux qui ont VU, ceux qui sont sortis de la caverne de Platon, n’y retourneront jamais. Oui, cette fracture ne se refermera pas. Elle nous a scindés en deux groupes irréconciliables. C’est un fait. Il en est ainsi.

Toutefois, même si cet Homme de la Synthèse est mature, il se trouve aussi désemparé qu’un George Taylor condamné à l’exil dans le désert. Aussi désemparé qu’une abeille quittant sa ruche parce qu’elle sait la reine malade, qu’elle sait aussi que le miel produit l’empoisonne, et que, dorénavant, c’est tout l’essaim qui se meurt. L’abeille hébétée sait qu’elle ne réintégrera jamais la ruche. L’Homme de la Synthèse sait, lui aussi, qu’il n’y aura plus jamais de pyramides. Toutes sont vouées à s’effondrer.

Thèse et Antithèse s’annulent. Il n’y aura pas de vainqueur. Homo pueri s’en va. Désormais, son successeur doit créer les conditions propices à son avenir. À lui de rendre concrets les projets dont il est le vecteur. Mais comme les abeilles quittant la ruche, il doit se souvenir que n’importe quelle larve consommant de la gelée peut, elle aussi, devenir reine. Potentiellement, elles en ont toutes l’étoffe. Comme l’abeille, l’Homme de la Synthèse doit réaliser que chacun de nous est, par essence, indépassable. Chacun de nous est un horizon en soi. Chacun de nous est sacré. Chacun de nous contient une parcelle du divin. Tous, nous sommes l’expression de cet univers qui prend conscience de lui-même. Unis, nous en serons le prolongement.

Aujourd’hui, le plus urgent n’est donc pas de définir des moyens de lutte ou de résistance, mais bien de commencer par verbaliser correctement QUI nous sommes. De cette prise de conscience fondatrice découleront non seulement les structures qui nous sont adaptées, mais aussi de facto les modes d’action pertinents pour les bâtir.

Les Gilets Jaunes ont ouvert la voie. Un chemin a été défriché.

Ensuite ? Quel sera notre objectif ?

Précisément : faut-il fixer un objectif ? Ce qui compte, n’est-ce pas le chemin ? Ce qui compte, n’est-ce pas plus la quête que le point d’arrivée ?

Et si… Et si nous étions déjà arrivés ?

John-Erich Nielsen

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