Le monde qui marchait sur la tête est en train de remettre ses idées à l’endroit

[Source : CW environnement, Pyrène, 1001 Infos, etc.]

Texte poignant de Coline Serreau qui ne mâche pas ses mots…

Dimanche 22 mars.

Coline Serreau, réalisatrice de Trois hommes et un couffin, mais aussi de films visionnaires, écolos, humanistes et généreux comme La belle verte ou La crise.


par Coline Serreau

Le gouvernement gère l’épidémie comme il peut… mais les postures
guerrières sont souvent inefficaces en face des forces de la nature. Les
virus sont des êtres puissants, capables de modifier notre génome,
traitons-les sinon avec respect, du moins avec modestie.

Apprenons à survivre parmi eux, à s’en protéger en faisant vivre
l’espèce humaine dans des conditions sanitaires optimales qui renforcent
son immunité et lui donnent le pouvoir d’affronter sans dommage les
microbes et virus dont nous sommes de toute façon entourés massivement,
car nous vivons dans la grande soupe cosmique où tout le monde doit
avoir sa place. La guerre contre les virus sera toujours perdue, mais
l’équilibre entre nos vies et la leur peut être gagné si nous renforçons
notre système immunitaire par un mode de vie non mortifère.

Dans cette crise, ce qui est stupéfiant c’est la rapidité avec laquelle l’intelligence collective et populaire se manifeste.

En quelques jours, les Français ont établi des rites de remerciement
massivement suivis, un des plus beaux gestes politiques que la France
ait connus et qui prolonge les grèves contre la réforme des retraites et
l’action des gilets jaunes en criant haut et fort qui et quoi sont
importants dans nos vies.

Dans notre pays, ceux qui assurent les fonctions essentielles, celles
qui font tenir debout une société sont sous-payés, méprisés. Les
aides-soignantes, les infirmières et infirmiers, les médecins qui
travaillent dans les hôpitaux publics, le personnel des écoles, les
instituteurs, les professeurs, les chercheurs, touchent des salaires de
misère tandis que des jeunes crétins arrogants sont payés des millions
d’euros par mois pour mettre un ballon dans un filet.

Dans notre monde le mot paysan est une insulte, mais des gens qui se nomment “exploitants agricoles” reçoivent des centaines de milliers d’euros1 pour faire mourir notre terre, nos corps et notre environnement tandis que l’industrie chimique prospère.

Et voilà que le petit virus remet les pendules à l’heure, voilà
qu’aux fenêtres, un peuple confiné hurle son respect, son amour, sa
reconnaissance pour les vrais soldats de notre époque, ceux qui sont
prêts à donner leur vie pour sauver la nôtre alors que depuis des
décennies les gouvernements successifs se sont acharnés à démanteler nos
systèmes de santé et d’éducation, alors que les lobbies règnent en
maîtres et arrosent les politiques avec le fric de la corruption.

Nous manquons d’argent pour équiper nos hôpitaux, mais bon sang, prenons l’argent où il se trouve, que les GAFA2 payent leurs impôts, qu’ils reversent à la société au minimum la moitié de leurs revenus. Car après tout, comment l’ont-ils gagné cet argent ? Ils l’ont gagné parce qu’il y a des peuples qui forment des nations, équipées de rues, d’autoroutes, de trains, d’égouts, d’électricité, d’eau courante, d’écoles, d’hôpitaux, de stades, et j’en passe, parce que la collectivité a payé tout cela de ses deniers, et c’est grâce à toutes ces infrastructures que ces entreprises peuvent faire des profits. Donc ils doivent payer leurs impôts et rendre aux peuples ce qui leur est dû.

Il faudra probablement aussi revoir la question de la dette qui nous
ruine en enrichissant les marchés financiers. Au cours des siècles
passés les rois de France ont très régulièrement décidé d’annuler la
dette publique, de remettre les compteurs à zéro.

Je ne vois pas comment à la sortie de cette crise, quand les comptes
en banque des petites gens seront vides, quand les entreprises ne
pourront plus payer leurs employés qui ne pourront plus payer les
loyers, l’électricité, le gaz, la nourriture, comment le gouvernement
pourra continuer à gaspiller 90% de son budget à rembourser une dette
qui ne profite qu’aux banquiers.

J’espère que le peuple se lèvera et réclamera son dû, à savoir
exigera que la richesse de la France, produite par le peuple soit
redistribuée au peuple et non pas à la finance internationale. Et si les
autres pays font aussi défaut de leur dette envers nous, il faudra
relocaliser, produire de nouveau chez nous, se contenter de nos
ressources, qui sont immenses, et détricoter une partie de la
mondialisation qui n’a fait que nous appauvrir.

Et le peuple l’a si bien compris qu’il crie tous les soirs son
respect pour ceux qui soignent, pour la fonction soignante, celle des
mères, des femmes et des hommes qui font passer l’humain avant le fric.

Ne nous y trompons pas, il n’y aura pas de retour en arrière après cette crise.

Parce que malgré cette souffrance, malgré ces deuils terribles qui
frappent tant de familles, malgré ce confinement dont les plus pauvres
d’entre nous payent le plus lourd tribut, à savoir les jeunes, les
personnes âgées isolées ou confinées dans les EHPAD, les familles
nombreuses, coincés qu’ils sont en ville, souvent dans de toutes petites
surfaces, malgré tout cela, le monde qui marchait sur la tête est en
train de remettre ses idées à l’endroit.

Où sont les vraies valeurs ? Qu’est-ce qui est important dans nos vies ?

Vivre virtuellement ? Manger des produits issus d’une terre martyrisée et qui empoisonnent nos corps ?

Enrichir par notre travail ceux qui se prennent des bonus faramineux en gérant les licenciements ?

Encaisser la violence sociale de ceux qui n’ont eu de cesse
d’appauvrir le système de soin et nous donnent maintenant des leçons de
solidarité ?

Subir une médecine uniquement occupée à soigner les symptômes sans se
soucier de prévention, qui bourre les gens de médicaments qui les tuent
autant ou plus qu’ils ne les soignent ? Une médecine aux ordres des
laboratoires pharmaceutiques ?

Alors que la seule médecine valable, c’est celle qui s’occupe de
l’environnement sain des humains, qui proscrit tous les poisons, même
s’ils rapportent gros. Pourquoi croyez-vous que ce virus qui atteint les
poumons prospère si bien ? Parce que nos poumons sont malades de la
pollution et que leur faiblesse offre un magnifique garde-manger aux
virus.

En agriculture, plus on cultive intensivement sur des dizaines
d’hectares des plantes transformées génétiquement ou hybrides dans des
terres malades, plus les prédateurs, ou pestes, les attaquent et s’en
régalent, et plus il faut les arroser de pesticides pour qu’elles
survivent, c’est un cercle vicieux qui ne peut mener qu’à des
catastrophes.

Mais ne vous faites pas d’illusions, on traite les humains les plus
humbles de la même façon que les plantes et les animaux martyrisés.

Dans les grandes métropoles du monde entier, plus les gens sont
entassés, mal nourris, respirent un air vicié qui affaiblit leurs
poumons, plus les virus et autres “pestes” seront à l’aise et
attaqueront leur point faible : leur système respiratoire.

Cette épidémie, si l’on a l’intelligence d’en analyser l’origine et
la manière de la contrer par la prévention plutôt que par le seul
vaccin, pourrait faire comprendre aux politiques et surtout aux
populations que seuls une alimentation et un environnement sains
permettront de se défendre efficacement et à long terme contre les
virus.

Le confinement a aussi des conséquences mentales et sociétales
importantes pour nous tous, soudain un certain nombre de choses que nous
pensions vitales se révèlent futiles. Acheter toutes sortes d’objets,
de vêtements, est impossible et cette impossibilité devient un bonus :
d’abord en achetant moins on devient riches.

Et comme on ne perd plus de temps en transports harassants et
polluants, soudain on comprend combien ces transports nous détruisaient,
combien l’entassement nous rendait agressifs, combien la haine et la
méfiance dont on se blindait pour se préserver un vague espace vital,
nous faisait du mal.

On prend le temps de cuisiner au lieu de se gaver de junk-food, on se
parle, on s’envoie des messages qui rivalisent de créativité et
d’humour.

Le télétravail se développe à toute vitesse, il permettra plus tard à
un nombre croissant de gens de vivre et de travailler à la campagne,
les mégapoles pourront se désengorger.

Pour ce qui est de la culture, les peuples nous enseignent des leçons
magnifiques : la culture n’est ni un vecteur de vente, ni une usine à
profits, ni la propriété d’une élite qui affirme sa supériorité, la
culture est ce qui nous rassemble, nous console, nous permet de vivre et
de partager nos émotions avec les autres humains.

Quoi de pire qu’un confinement pour communiquer ? Et pourtant les
italiens chantent aux balcons, on a vu des policiers offrir des
sérénades à des villageois pour les réconforter, à Paris des rues
entières organisent des concerts du soir, des lectures de poèmes, des
manifestations de gratitude, c’est cela la vraie culture, la belle, la
grande culture dont le monde a besoin, juste des voix qui chantent pour
juguler la solitude.

C’est le contraire de la culture des officines gouvernementales qui
ne se sont jamais préoccupées d’assouvir les besoins des populations, de
leur offrir ce dont elles ont réellement besoin pour vivre, mais n’ont
eu de cesse de conforter les élites, de mépriser toute manifestation
culturelle qui plairait au bas peuple.

En ce sens, l’annulation du festival de Cannes est une super bonne nouvelle.

Après l’explosion en plein vol des Césars manipulés depuis des années
par une maffia au fonctionnement opaque et antidémocratique, après les
scandales des abus sexuels dans le cinéma, dont seulement une infime
partie a été dévoilée, le festival de Cannes va lui aussi devoir faire
des révisions déchirantes et se réinventer. Ce festival de Cannes qui
déconne, ou festival des connes complices d’un système rongé par la
phallocratie, par la corruption de l’industrie du luxe, où l’on expose
complaisamment de la chair fraîche piquée sur des échasses, pauvres
femmes porte-manteaux manipulées par les marques, humiliées, angoissées à
l’idée de ne pas assez plaire aux vieillards aux bras desquels elles
sont accrochées comme des trophées, ce festival, mais venez-y en jeans
troués et en baskets les filles, car c’est votre talent, vos qualités
d’artiste qu’il faut y célébrer et non pas faire la course à qui sera la
plus à poil, la plus pute !

Si les manifestations si généreuses, si émouvantes des peuples
confinés pouvaient avoir une influence sur le futur de la culture ce
serait un beau rêve !

Pour terminer, je voudrais adresser une parole de compassion aux
nombreux malades et à leurs proches, et leur dire que du fin fond de nos
maisons ou appartements, enfermés que nous sommes, nous ne cessons de
penser à eux et de leur souhaiter de se rétablir. Je ne suis pas
croyante, les prières m’ont toujours fait rire, mais voilà que je me
prends à prier pour que tous ces gens guérissent. Cette prière ne
remplacera jamais les soins de l’hôpital, le dévouement héroïque des
soignants et une politique sanitaire digne de ce nom, mais c’est tout ce
que je peux faire, alors je le fais, en espérant que les ondes
transporteront mon message, nos messages, d’amour et d’espoir à ceux qui
en ont besoin.

Coline Serreau


Note :
  1. Les subventions de la PAC (Politique Agricole Commune) profitent surtout aux grandes exploitations agricoles. Ainsi, à partir des années 90’ la PAC s’est progressivement alignée sur les règles de l’OMC et du commerce agricole mondial. L’accent a été mis sur la libéralisation du marché agricole et le renforcement de la compétitivité des exploitations agricoles européennes. Les systèmes des prix garantis et de régulation de marché ont été remplacés par un système de paiement direct aux agriculteurs. Les principales conséquences ont été : une orientation du secteur agricole vers les marchés d’exportation (ceux dont l’UE dispose d’un avantage comparatif), et une disparition des petites fermes au profit d’exploitations de plus en plus grandes. L’exemple de la Belgique est assez illustratif : entre 1980 et 2016, nous avons perdu 67% de nos fermes !
  2. GAFA : Cet acronyme désigne les quatre géants du Web : Google, Apple, Facebook, Amazon qui sont les grandes firmes américaines pionnières dans le marché du numérique et qui dominent ce marché.



La guerre psychologique derrière l’effondrement économique

[Source : Le Saker Francophone]

La guerre psychologique derrière l’effondrement économique

Par Brandon Smith – Le 20 décembre 2018 – Source Alt-Market.com

L’idée d’utiliser l’économie comme une arme n’est pas étrangère à la plupart des gens. En général, nous comprenons la nature du féodalisme et comment divers groupes peuvent être parqués en troupeaux dans des plantations centralisées où ils sont exploités pour leur travail. Certains y voient une conséquence du « capitalisme », d’autres une extension du « socialisme/communisme ».

Malheureusement,
beaucoup de gens pensent à tort que l’un est une solution pour
l’autre – ce qui signifie qu’ils pensent que le
capitalisme des copains est une solution à la centralisation
communiste ou que le communisme est une solution à la corruption du
capitalisme des copains. La réalité, c’est que ce n’est qu’un
autre faux paradigme.

Le
plus troublant, c’est que la majorité de l’opinion publique n’a
aucune idée de la véritable solution au problème des économies
corrompues ou totalitaires : les marchés libres.

Les
marchés libres n’ont pas existé au sein de l’économie mondiale
à grande échelle depuis au moins cent ans. L’essor de la banque
centrale a érodé tous les vestiges de la liberté de production et
de commerce. Le capitalisme des copains, qui se concentre sur le
pouvoir des entreprises et le monopole, n’a rien à voir avec le
libre marché, malgré les arguments des socialistes plutôt naïfs
qui blâment le « libre
marché »
 pour
les problèmes du monde. Si jamais vous entendez quelqu’un faire
cette affirmation, je vous suggère de lui rappeler que les
corporations et leurs avantages sont une création des gouvernements.

La
protection du statut de personne morale, la responsabilité limitée,
la taxation inéquitable de la concurrence des petites entreprises et
la législation protégeant les sociétés contre les poursuites
civiles sont toutes des mesures prises par le gouvernement. Par
conséquent, les corporations et le capitalisme des copains sont
beaucoup plus le produit de systèmes de type socialiste que des
marchés libres. Dans un véritable marché libre, dépourvu
d’ingérence et de favoritisme constants de la part du
gouvernement, les entreprises ne pourraient exister et seraient
anéanties au fil du temps par l’environnement concurrentiel. Et
sans responsabilité limitée, les magnats du monde des affaires qui
violent la primauté du droit et causent du tort à autrui seraient
passibles de poursuites personnelles et d’emprisonnement au lieu de
simplement payer une amende. Le rapport coût/bénéfice des
entreprises corrompues disparaîtrait et les entreprises corrompues
s’enliseraient.

Au cœur même de la combinaison du pouvoir des corporations et de la protection du gouvernement (ce que certains pourraient appeler la définition classique du fascisme), se trouvent les banques centrales, les institutions globalistes et les élites bancaires qui les soutiennent. Les banques centrales sont les gardiennes des différentes plantations (nations) et supervisent l’exploitation de ces sociétés et leur travail. Les grandes constructions globalistes comme le FMI ou la Banque des règlements internationaux sont les décideurs politiques des banques centrales nationales. Ils transmettent la stratégie et les banques centrales la mettent en œuvre de concert. Au sommet de la pyramide se trouvent les groupes des « tables rondes » et les banquiers internationaux eux-mêmes, qui récoltent les fruits du cycle de pillage.

Comme l’a écrit Carroll Quigley dans son livre Tragedy And Hope, spécialiste, initié globaliste et mentor de Bill Clinton :

« Les
puissances du capitalisme financier avaient un autre objectif de
grande portée, rien de moins que de créer un système mondial de
contrôle financier aux mains d’entités privées capable de
dominer le système politique de chaque pays et l’économie du
monde dans son ensemble. Ce système devait être contrôlé de
manière féodale par les banques centrales du monde entier agissant
de concert, par des accords secrets conclus lors de fréquentes
réunions et conférences privées. Le point culminant du système
devait être la Banque des règlements internationaux à Bâle, en
Suisse, une banque privée détenue et contrôlée par les banques
centrales du monde entier qui étaient elles-mêmes des sociétés
privées. Chaque banque centrale cherchait à dominer son
gouvernement par sa capacité à contrôler les prêts du Trésor, à
manipuler les devises étrangères, à influencer le niveau de
l’activité économique dans le pays et à influencer les
politiciens coopératifs par des récompenses économiques
ultérieures dans le monde des affaires. »

C’est
une notion facile à comprendre, je pense. C’est-à-dire que l’idée
d’oligarques, le 1% si vous voulez, qui contrôlent les 99%
restants par le biais d’un levier économique est quelque chose
dont la plupart des gens peuvent convenir, qu’ils s’identifient à
la droite politique ou à la gauche politique. Ils n’ont peut-être
qu’une vague idée des faits derrière cette conspiration, mais ils
l’ont vue en action dans leur vie quotidienne et ils savent qu’elle
est réelle. C’est ici que la plupart d’entre eux commencent à
perdre de vue l’ensemble de la situation….

Pour beaucoup, la conspiration est un sous produit de la recherche du profit. C’est-à-dire qu’ils ne voient pas cela comme un effort conscient et organisé, mais plutôt comme une avidité inconsciemment motivée. Cela me rappelle la réplique la plus célèbre du film « The Usual Suspects » :

« Le
plus grand tour que le diable ait jamais joué était de convaincre
le monde qu’il n’existait pas. »

Toutes les preuves nous assurent de façon écrasante que la conspiration est pleinement consciente, organisée et délibérée. Ce n’est pas un sous-produit affreux ou aléatoire de la recherche du « profit ». C’est absurde si l’on considère l’ampleur de la coordination nécessaire ou le nombre de groupes de réflexion et de conférences secrètes qui ont lieu chaque année, du Council on Foreign Relations au Tavistock institute, à la Commission trilatérale, au Brookings Institute, à Davos, au Bilderberg et à des milieux encore plus étranges comme le Bohemian Grove. Ce sont de véritables centres de pouvoir qui peuvent avoir une grande influence dans notre vie quotidienne.

Ignorer
tout cela et le réduire à une extension « naturelle » de
la cupidité, c’est poser stupidement sa tête molle et spongieuse
dans les mâchoires du mal organisé tout en prétendant ne pas
sentir l’odeur de sa gingivite.

Les
mécanismes de contrôle des globalistes sont cependant beaucoup plus
complexes que la simple exploitation des flux monétaires ou de
l’accumulation de la dette. De nombreux militants de la liberté
qui ont accepté la réalité du contrôle institutionnalisé de
l’économie refusent encore de reconnaître un autre mécanisme de
contrôle très réel – l’utilisation de l’effondrement
économique. Je ne sais pas pourquoi cette idée est prise de façon
aussi farfelue par des gens qui sont déjà versés dans les faits
derrière le globalisme. Leurs préjugés ne leur permettent tout
simplement pas de considérer l’environnement de façon objective
et de voir l’utilité de l’effondrement comme une tactique pour
obtenir plus de levier et d’influence.

Je
crois que la clé pour comprendre l’économie et le monde en
général est d’accepter la vérité que presque tout ce qui est
fait dans le monde de la politique et des finances l’est pour
manipuler la psychologie publique à certaines fins. C’est-à-dire
que le véritable champ de bataille est l’esprit humain ; tout le
reste est secondaire.

Mais
à quelles fins fais-je allusion ? Pour être plus précis, les
masses sont constamment poussées à plus de dépendance, plus de
peur, moins d’autosuffisance et moins de conscience du grand
projet. Nous sommes encouragés à boxer avec nos propres ombres, à
produire pour le système mais pas pour nous-mêmes, à lutter pour
des gains minimes dépensés au hasard pour des objectifs
insignifiants, à nous battre les uns avec les autres pour des
miettes tout en restant aveugles aux énormes parasites collés sur
notre dos, à nous associer à des causes sans intérêt menées
par des politiciens fantoches et une opposition contrôlée, à
ne rien construire nous-mêmes, à attendre toujours un héros sur un
cheval blanc qui viendra nous sauver.

Essentiellement,
nous sommes constamment distraits ou mis en garde contre notre
tendance naturelle à vouloir établir des marchés libres –
des marchés libres en terme de pensée, dans le commerce, dans
l’information, au gouvernement, etc. Les globalistes sont même
prêts à faire effondrer des systèmes économiques entiers pour
empêcher ce résultat et pour nous garder piégés dans la
centralisation. Cette prison est une prison mentale, en grande
partie. À tout moment, nous pourrions nous éloigner du modèle
totalitaire et construire nos propres systèmes de marché libre.
Mais arriver à ce point, psychologiquement, amener les gens à faire
les premiers pas, c’est la partie la plus difficile.

L’économie,
telle qu’elle est mise en œuvre par les globalistes, n’est pas
une question de profit. Il s’agit parfois de pressurer la
population pour en extraire du travail ou des biens matériels,
mais c’est un avantage secondaire. En réalité, l’économie
consiste à façonner les esprits ; elle vise à changer la
psychologie de millions de personnes. Il s’agit d’effacer la
conscience innée et la boussole morale. Il s’agit de détruire des
principes sociétaux et un patrimoine enraciné. Et parfois, il
s’agit d’effacer complètement l’histoire, de tuer la plus
grande partie d’une génération, puis d’écrire une nouvelle
histoire mieux adaptée à l’idéal globaliste, ce qui est beaucoup
plus facile quand il y a si peu de gens qui se souviennent de la
vérité pour en débattre.

Les
globalistes présentent la plupart, sinon tous les traits des
sociopathes narcissiques, qui s’organisent parfois en groupes
coopératifs tant qu’il y a une promesse de gain mutuel et une
structure de domination par le haut. Les sociopathes narcissiques
sont connus pour utiliser la crise comme un moyen de garder les gens
autour d’eux en déséquilibre et de servir leurs intérêts. Leur
but ultime est rarement le profit. Au lieu de cela, ils cherchent le
pouvoir, le pouvoir sur tous les aspects de la vie de chaque personne
qui les entoure. Un minimum de pouvoir ne suffit pas. Ils veulent un
contrôle total, et ils utiliseront tous les moyens pour l’obtenir,
y compris les menaces d’ingénierie sociale et les catastrophes
pour obtenir la conformité ou pour se présenter comme un héros ou
un « protecteur » nécessaire.

Un
sociopathe ne se contente pas de contrôler les gens par la peur ou
la violence. Il veut que ses victimes l’aiment, qu’elles le
considèrent comme un sauveur et non comme un tyran.

Pour
être bien clair, le but de la subversion économique est de briser
l’esprit humain et de le changer en quelque chose d’autre ;
quelque chose de moins humain ou, à tout le moins, de moins rebelle.
On ne peut contrôler les gens par l’endettement et les fausses
récompenses pendant si longtemps avant qu’ils ne commencent à
reculer et à se révolter. L’effondrement économique, par contre,
peut changer fondamentalement les gens par une terreur persistante et
par une tragédie. Par le traumatisme, les globalistes espèrent
faire des hommes des monstres ou des robots.

Le
système actuel n’a jamais été conçu pour durer. Notre économie
est vouée à échouer, mais peu de gens semblent se demander
pourquoi ? Ils se disent que c’est parce que la cupidité a conduit
l’élite financière à l’auto-sabotage, mais c’est un
fantasme. Ce n’est pas seulement que le système est conçu pour
échouer, mais qu’il est conçu pour échouer selon un calendrier
organisé.

Le magazine globaliste The Economist a annoncé en 1988 l’avènement d’un système monétaire mondial unique, qui serait lancé en 2018 et qui nécessiterait le déclin de l’économie américaine et du dollar pour ouvrir la porte à une remise à zéro. Ce n’est pas un hasard si nous assistons aujourd’hui au début d’un crash financier majeur au dernier trimestre de 2018. Ce crash a été provoqué à partir de 2008 par les banques centrales, d’abord par l’inflation d’une bulle historique englobant presque toutes les catégories d’actifs au moyen de mesures de relance et de taux d’intérêt proches de zéro, cette bulle est aujourd’hui crevée par ces mêmes banques centrales, qui utilisent des mesures de resserrement pour affaiblir leur économie.

Ce n’est pas non plus un hasard si les globalistes ont annoncé en 2018 leur intention de s’adapter à un système monétaire numérique utilisant la technologie de la chaîne de blocs et la crypto-monnaie. C’est-à-dire que le système monétaire mondial prévu dans The Economist est déjà en place. Ils n’attendent qu’une crise assez importante pour faire pression sur la société afin qu’elle accepte la centralisation totale à l’échelle mondiale comme solution.

Forcer
le public à adopter la centralisation à l’échelle mondiale
exigerait plusieurs mesures. Premièrement, le système actuel, qui,
comme on l’a dit, est voué à l’échec, devrait être autorisé
à s’effondrer. Deuxièmement, il faudrait blâmer quelqu’un
d’autre que les globalistes et leur idéologie du globalisme.
Troisièmement, les opposants philosophiques au globalisme
(conservateurs, nationalistes et activistes de la décentralisation)
devraient être diabolisés ou éliminés pour que les globalistes
puissent construire leur nouvel ordre mondial sans opposition.
Quatrièmement, il faudrait que la population soit suffisamment
traumatisée au point d’être psychologiquement soumise et
désespérée pour que, lorsque le nouveau système sera mis en
place, elle en soit reconnaissante, ce qui empêcherait toute
rébellion future en faisant du public un coopérateur volontaire à
son propre esclavage.

Le succès d’un tel plan n’est pas garanti. En fait, je crois que les globalistes échoueront en fin de compte dans leur entreprise, comme je l’ai souligné dans des articles précédents. Cela ne veut pas dire qu’ils ne vont pas essayer. Les militants de la liberté doivent accepter le fait que le plan des globalistes implique la destruction délibérée de notre économie actuelle. Ceux qui refusent se sentiront déconcertés par l’issue des développements financiers futurs, au lieu d’être préparés. Ils se trouveront facilement subjugués, au lieu d’être prêts à se rebeller. Et ils se demanderont pourquoi ils ne l’ont pas vu venir alors que la fin du match était si évidente.

Brandon
Smith

Traduit
par Hervé, relu par Cat pour le Saker Francophone

Voir aussi :

Le vrai fascisme : nous y sommes en plein dedans !

Deux humanités ?

Survie ?

Pourquoi le NOM nous fragilise ?




Quelques bons gros mensonges scientifiques

[Source : Le Saker Francophone]

Par Denis G. Rancourt − Le 8 juin 2010 − Source Activist Teacher

Denis Rancourt.JPG

« La majorité des politiciens, selon les preuves dont nous disposons, ne sont pas motivés par la vérité, mais par le pouvoir, et par la préservation de ce pouvoir. Pour qu’ils puissent conserver ce pouvoir, il est essentiel que les gens restent dans l’ignorance, qu’ils vivent sans connaître la vérité, y compris la vérité de leur propre vie. Nous ne sommes donc environnés que d’un étalage de mensonges, dont nous nous nourrissons. »

Harold Pinter, discours du Prix Nobel (de Littérature), 2005.

La préservation des structures hiérarchiques qui contrôlent nos vies dépend du « vaste étalage de mensonges duquel nous nous nourrissons »
de Pinter. Les institutions en place, qui nous positionnent dans la
hiérarchie, comme les écoles, les universités, les médias de masse ou
les sociétés de productions audiovisuelles, ont comme fonction
principale de créer et de préserver cet étalage. Les scientifiques de
l’establishment répondent à ces mécanismes, ainsi que tous les
intellectuels ayant pour fonction d’« interpréter » la réalité.

En fait, scientifiques et « experts » définissent
la réalité afin qu’elle se conforme avec l’étalage mental dominant, qui
mute pour s’adapter en permanence au moment. Ils inventent et
construisent également de nouvelles branches de l’étalage, afin de
souscrire aux intérêts de groupes de pouvoir spécifiques, en leur
offrant de nouvelles voies ouvertes à l’exploitation. Ces grands prêtres
sont récompensés de leurs bons et loyaux services par un statut de
classe élevé.

Le mensonge de l’argent

Les économistes en constituent un exemple des plus probants. Ce n’est
sans doute pas par accident que ce soit aux États-Unis, à la fin du XIXe siècle, que les économistes soient devenus les premiers analystes professionnels à « pénétrer par effraction »
dans une bataille visant à définir les limites de la liberté académique
des universités. À partir de ce point, le système académique allait
imposer une stricte séparation opérationnelle entre le travail d’enquête
et la théorisation, considérés comme des disciplines acceptables, et la
réforme sociale considérée comme inacceptable 1.

Tout universitaire désireux de préserver sa position comprit ce que
cela signifiait. L’effet de bord en fut que les universitaires devinrent
maîtres en l’art de cultiver une image importante de soi, malgré la
limitation mortelle de leur pertinence sociale, avec des verbiages du
genre : « La vérité est notre arme la plus puissante », « la plume est plus forte que l’épée », « une bonne idée peut changer le monde », « la raison nous sortira des ténèbres », etc.

Ainsi l’entreprise de l’économie fut-elle dévolue à masquer le
mensonge de l’argent. La pratique d’emprunts toxiques, la fixation des
prix, et les contrôles monopolistiques étaient les principales menaces à
la justice naturelle d’un marché libre, et ne constituaient que des
erreurs dans le cadre d’un système autorégulé, qui restait modérable par
l’ajustement des taux d’intérêts et par d’autres « protections ».

Pendant tout ce temps, aucune théorie économique dominante ne fit
jamais mention du fait que tout l’argent qui circule, sans exception,
est créé de toutes pièces par un système bancaire à réserve
fractionnaire, détenu par des intérêts privés obscurs et secrets, et
disposant du permis de fabriquer et de distribuer de la dette qui doit
être remboursée (avec intérêts) par l’économie réelle ; de quoi
poursuivre la concentration de la propriété et du pouvoir face à toute
économie, locale ou régionale.

Aux restants, la tâche de gagner de l’argent plutôt que simplement le
fabriquer, sans jamais en accumuler. La classe moyenne court en
permanence derrière le paiement d’un loyer ou le remboursement d’un
emprunt immobilier. L’esclavage salarial est perpétré et de plus en plus
déclassé dans les zones stables, et se voit installé, dans ses
variantes les plus vicieuses, dans tous les territoires nouvellement
conquis.

Il est tout à fait singulier que la plus grande escroquerie à l’exploitation (la création monétaire privatisée, ou dette) jamais promulguée et appliquée à la planète tout entière ne figure même pas dans les théories économiques.

Les économistes sont tellement occupés à modéliser les évolutions des
profits, des retours sur investissements, des chiffres de l’emploi, de
la valeur des marchés boursiers, et les bénéfices des
fusions-acquisitions pour les exploiteurs du milieu de l’échelle, qu’ils
ne remarquent pas leur propre évitement de ces éléments fondamentaux.
Ils modélisent le schéma de construction tout en refusant de reconnaître
que le terrain où l’édifice est bâti se situe en zone sismique, et que
les vautours planent déjà en cercle au-dessus de leurs têtes.

Et pendant ce temps, les financiers rédigent et amendent les règles à
leur gré, selon un processus qui, lui non plus, ne figure pas dans les
théories macroéconomiques. Le seul élément humain considéré par les
économistes dans leurs modèles mathématiques « prédictifs » est
le comportement du consommateur de bas niveau, en aucun cas les
manipulations en haut du système. La corruption est la norme, mais non
écrite. Les économies, les cultures, les infrastructures des nations
sont volontairement détruites pour s’attirer de nouveaux bataillons
d’esclaves, via des dettes nationales grandissantes, pour les
générations à venir ; et les économistes couvrent ces dettes en
expliquant les conséquences catastrophiques supposées qui surviendraient
si ces dettes n’étaient pas remboursées…

Des outils de gestion pour les maîtres, un rideau de fumée pour nous autres — merci les experts économistes.

La médecine : le mensonge de la santé

Qui n’a pas entendu quelque DM (Docteur en Médecine) interviewé à la
radio, émettant l’affirmation assurée que l’espérance de vie a augmenté
grâce à la médecine moderne ? Rien n’est plus éloigné de la vérité.

L’espérance de vie a augmenté dans le monde développé du fait de
l’absence historique de guerres civiles et territoriales, d’une
nourriture meilleure et plus accessible, d’une baisse des accidents (du
travail, et autres), et de meilleures conditions de vie et de travail en
général. Le seul indicateur de santé individuelle au sein d’un pays, et
d’un pays à l’autre, est le statut économique, indépendamment de
l’accès aux technologies médicales et pharmaceutiques.

C’est en fait pire que cela : la médecine porte en fait des impacts
négatifs sur la santé. Les erreurs médicales (sans compter les décès non
attribués à l’administration d’un « traitement » dans les
règles) constituent le troisième vecteur de décès aux USA, après les
troubles cardiaques et les cancers, et l’écart est très important entre
cette sous-estimation très conservatrice des décès par erreurs médicales
et la quatrième cause de décès2.
La médecine n’ayant que peu de moyens de régler les problèmes
cardiaques et les cancers, et la médecine n’ayant qu’un impact positif
statistiquement marginal dans le domaine des interventions traumatiques,
nous en concluons que la santé publique se trouverait améliorée si tous
les docteurs en médecine s’évaporaient purement et simplement. Et
pensez une minute au temps perdu et au stress que les gens malades
s’épargneraient…

L’hôpital constitue l’un des endroits les plus dangereux de notre
société. On compte parmi les erreurs médicales les mauvais diagnostics,
les erreurs de prescriptions, les prescriptions de médicaments qui ne
devraient pas être combinés entre eux, les interventions non
nécessaires, et les traitements mal administrés, dont chimiothérapies,
traitements par radiations, et opérations réparatrices.

Le mensonge s’étend jusqu’au mythe selon lequel les docteurs en
médecine sont proches de comprendre le corps humain. Et ce mensonge bien
gardé nous encourage à faire confiance aux docteurs, ce qui ouvre la
porte à un filon fort juteux pour la big pharma.

La première chose que les volontaires de Médecins sans frontière (MSF) doivent faire pour apporter une aide significative aux zones sinistrées est d’« oublier leur formation médicale » et d’aller travailler sur les tâches prioritaires : l’eau, la nourriture, les abris, et la prévention de propagation des épidémies ; pas la vaccination, ni les opérations, ou les prescriptions médicales… La santé publique résulte de la sûreté, de la stabilité, de la justice sociale, et du pouvoir d’achat économique, pas d’unités d’IRM (Imagerie par résonance magnétique) ou de prescriptions de traitements.

Ces têtes de nœud appliquent de manière routinière des « traitements recommandés »
et prescrivent des médicaments dangereux pour tout : pour les niveaux
de tensions élevés dus à un mode de vie sédentaire et à une mauvaise
nutrition, pour l’apathie à l’école, pour l’anxiété à se trouver dans un
lieu public, pour les fonctions érectiles postadolescence, pour les
troubles du sommeil non conventionnels, et pour tous les effets
secondaires des propres drogues qu’ils prescrivent.

Dans un renversement de la logique professionnelle mais non moins
remarquable, les docteurs prescrivent des drogues pour supprimer des
symptômes qui sont des indicateurs de risques, au lieu de s’occuper des
causes de ces risques : ils ne font qu’agresser le corps encore plus.

Les effets que la médecine a eu et continue d’avoir sur nous sont
incroyables : il s’agit simplement d’une manière de plus de nous garder à
l’état de stupidité (l’ignorance de notre propre corps) et
artificiellement dépendants de la hiérarchie de contrôle. Les gens
économiquement défavorisés ne meurent pas d’un manque de « soins »
médicaux — ils meurent des contraintes qui pèsent sur leurs vies et des
dettes résultant directement de leur pauvreté. Combien de docteurs en
médecine ont formulé cette vérité évidente à la radio?

LES MENSONGES DES SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT

L’exploitation par extraction de ressources, par expropriation
territoriale, et par la création et la préservation d’esclaves salariés
dévastent les populations indigènes et l’environnement sur des échelles
continentales. Il est donc vital de couvrir ces crimes sous un voile
d’analyses d’experts et sous une diversion de politiques de
développement. Une classe importante d’intellectuels rend ici service,
en la matière des scientifiques et consultants en environnement.

Les scientifiques en environnement travaillent naïvement ou en
connaissance de cause main dans la main avec les charlatans de la
finance et du monde de l’entreprise, les médias dominants, les
politiciens, les bureaucrates d’état et internationaux, pour masquer les
vrais problème et pour générer des opportunités de profits aux élites
au pouvoir. Voici des exemples notables de cas spécifiques.

Le fréon et la couche d’Ozone

Connaissez-vous quelqu’un qui a été tué par le trou dans la couche d’ozone ?

Le protocole de Montréal de 1987, interdisant les chlorofluorocarbones (CFC), est considéré
comme un cas d’école, voyant la science, conjuguée à une gouvernance
responsable, amènent à un traité emblématique protégeant la Terre et
tous ses habitants. N’est-ce pas merveilleux ?

Au moment où le brevet de DuPont [Une entreprise géante de chimie, NdT]
sur le Fréon (TM), le réfrigérant CFC le plus usité au monde, allait
expirer, les médias dominants s’emparèrent d’observations et
d’hypothèses scientifiques impénétrables quant à la concentration de
l’ozone dans les hautes couches de l’atmosphère, aux abords des pôles.

Il s’ensuivit une mobilisation internationale pour criminaliser les
CFC ; et DuPont développa et breveta un réfrigérant de remplacement, qui
fut promptement homologué.

Un prix Nobel de chimie fut attribué en 1995 à une preuve en
laboratoire que les CFC peuvent appauvrir l’ozone dans des conditions
atmosphériques simulées. En 2007, il fut démontré que ces travaux
avaient pu être fortement biaisés par une surestimation du taux
d’épuisement d’un ordre de grandeur, ce qui invalidait le mécanisme
proposé d’épuisement de la couche d’ozone par les CFC 3.
Sans parler du fait que les expériences en laboratoires sont très
différentes des hautes couches de l’atmosphère… L’attribution du prix
Nobel serait-elle biaisée par les médias et les pressions d’intérêts
particuliers ?

Mais c’est encore mieux que cela. Il s’avère que le réfrigérant de
remplacement de DuPont est, sans grande surprise, moins inerte que ne
l’était le Fréon. Il s’ensuit qu’il corrode les composants du cycle de
réfrigération beaucoup plus rapidement. Les anciens frigidaires et
congélateurs avaient une durée de vie pratiquement illimitée, et voilà
qu’à présent ils sont bons à jeter en huit ans environ. La conséquence
en a été un empilement dans des proportions inédites d’appareils
électroménagers en fin de vie dans les sites de décharges en Amérique du
Nord ; encouragés par la propagande verte vantant des consommations
électriques ultraefficaces des nouveaux appareils, testés à porte fermée
(vous avez bien lu, ces modélisations supposent que l’on n’ouvre jamais
la porte du frigo, pour consommer moins et obtenir la note « A+++ »).

En outre, on nous a frénétiquement exhortés à éviter le soleil,
l’index des UV maintient entières notre peur du cancer et notre
dépendance à l’establishment médical, et une nouvelle industrie de
blocage du soleil, comparable à une ligue de protection des vampires »,
a été créée. Et, bien sûr, les chimistes universitaires sont à la
recherche de la molécule de blocage du soleil parfaite, qui pourra être
brevetée par la big pharma. Et dès que le brevet sera posé, ma
prédiction est que nous verrons des interviews dans les médias, avec des
experts en cancer de la peau…

Les pluies acides et la forêt boréale

Dans les années 1970, c’étaient les pluies acides. Des milliers de
scientifiques du monde entier (comprendre : de l’hémisphère nord)
étudiaient ce « problème des plus urgents pour la planète ».
La forêt boréale constitue le plus grand écosystème terrestre, et on
signalait que ses millions de lacs mouraient du fait des pluies acides
qui tombaient du ciel.

Les centrales à charbon laissaient s’échapper des sulfures dans
l’atmosphère, rendant la pluie acide. Il fut postulé que les pluies
acides rendaient les sols et les lacs acides dans la forêt boréale, mais
cette acidification fut en pratique impossible à détecter. Des lacs
sauvages, au cœur des parcs nationaux, devaient faire l’objet d’études
pour essayer de détecter une acidification statistiquement
significative.

Pendant ce temps, les lacs et leurs bassins versants étaient en cours
de destruction du fait de l’industrie des maisons de campagne, de
l’agriculture, de l’exploitation forestière, de l’extraction minière, de
la surpêche et du tourisme. Aucune de ces destructions, locales ou
régionales, ne fit jamais l’objet de la moindre étude ni de la moindre
médiatisation. Au lieu de cela, les scientifiques pointèrent leur regard
vers de lointaines centrales à charbon, vers la distribution
atmosphérique, et postulèrent que des réactions chimiques se
produisaient au sein des gouttes de pluie. Une étude découvrit que la
reproduction en aquarium d’une espèce de poissons se montrait très
sensible à l’acidité (pH). On écrivit de longs traités sur l’équilibre
des charges des cations et sur leur transport, et l’attention fut
détournée du terrain, vers un problème aseptisé de chimie atmosphérique,
résultant de l’industrialisation et du progrès, mais pas d’exploitants
identifiables.

Pour ce qui me concerne, physicien et praticien des sciences de la
terre, devenu scientifique de l’environnement, j’ai moi-même lu
pratiquement chaque article scientifique écrit au sujet des pluies
acides ; je n’y ai pas trouvé un seul exemple de démonstration d’un
impact négatif sur les lacs ou sur les forêts du aux pluies acides. À
mon avis, en opposition des affirmations répétées des auteurs
scientifiques, la recherche sur les pluies acides démontre que les
pluies acides ne peuvent pas constituer la source du problème.

Ce modèle de blanchiment des exploiteurs, coordonné par les élites,
allait se répéter à une échelle encore plus importante quelques
décennies plus tard, avec le réchauffement climatique mondial.

Le réchauffement climatique : une menace pour l’humanité

En 2005 et 2006, plusieurs années avant que le scandale du Climategate de novembre 2009 n’explose la bulle médiatique qui maintenait l’opinion publique dans l’acceptation des crédits de carbone, du système de plafonnement, et du filon financier associé, chiffré en milliers de milliards de dollars, qui peut encore fonctionner, j’exposai le scandale de la cooptation au réchauffement planétaire dans un article qu’Alexander Cockburn, décrivit dans The Nation comme « l’une des meilleures études sur la fabrication du mythe de l’effet de serre, du point de vue de la gauche » 4 5 6.

Mon étude amena David F. Noble à explorer la question, et à écrire The Corporate Climate Coup [« Le coup d’État climatique des multinationales », NdT],
pour exposer la manière dont les médias s’emparèrent du sujet par suite
de la compréhension par le secteur de la finance du potentiel
gigantesque de bénéfices que le passage au vert pouvait constituer7.

Les paragraphes d’introduction de Global Warming: Truth or Dare? sont reproduits ici 4.:

J’avance également qu’il existe de fortes motivations
sociétales, institutionnelles, et psychologiques, derrière la
construction puis le maintien du mythe d’une grande menace de
réchauffement planétaire (le mythe du réchauffement climatique, pour
faire court). Je décris ces motivations s’agissant des travaux de la
profession scientifique, ainsi que du réseau des multinationales, de la
finance mondiale, et de ses ombres gouvernementales.

J’affirme que la force la plus destructrice de la planète, et de
loin, réside dans les financiers menés par le pouvoir, et les sociétés
mues par la recherche du profit, ainsi que leurs cartels soutenus par la
puissance militaire ; et que le mythe du réchauffement planétaire
constitue une fausse piste qui contribue à cacher cette vérité. À mon
avis, les activistes qui, quelles que soient leurs justifications,
entretiennent le mythe du réchauffement planétaire, ont été mis sous
contrôle, ou à tout le moins, se sont fait neutraliser.

D’autres extraits suivent 4.:

Les scientifiques en environnement et les agences
gouvernementales sont financés pour étudier et examiner des problèmes
qui ne menacent pas les intérêts corporatifs ni financiers. Il n’est
donc pas surprenant qu’ils s’en prennent à la dévastation à l’échelle
d’un continent, due à l’extraction des ressources, par la lorgnette du
CO2. Le principal inconvénient de cette stratégie et qu’on ne prend pas
le contrôle d’un monstre affamé en lui demandant de chier moins que ce
qu’il avale.

Le réchauffement climatique constitue un problème strictement dans
l’imaginaire de la classe moyenne du monde développé. Personne d’autre
ne s’en préoccupe. Les travailleurs des usines, exploités dans le Tiers
Monde se fichent du réchauffement climatique. Les enfants irakiens ayant
subi des mutations génétiques du fait de l’uranium appauvri qui y a été
répandu par les guerres étasuniennes se fichent du réchauffement
climatique. Les populations indigènes dévastées ne sont pas non plus
concernées par le réchauffement climatique, sauf peut-être comme
représentation de la seule solidarité à laquelle nous pourrions
souscrire.

Ce n’est pas un sujet de limitation des ressources. [« Les montants
dépensés pour l’alimentation des animaux de compagnie aux USA et en
Europe chaque année équivalent aux montants nécessaires pour apporter
une nourriture et des soins médicaux de base à l’ensemble des
populations du Tiers Monde, et encore resterait-il une assez coquette
somme à dépenser. » (rapport de développement de l’ONU, 1999)]. C’est un
sujet d’exploitation, d’oppression, de racisme, de pouvoir, et
d’avidité. La justice économique, humaine, et animale amène d’elle-même
une pérennité économique qui est elle-même toujours fondée sur des
pratiques renouvelables. La reconnaissance des droits élémentaires des
populations indigènes modère automatiquement l’extraction de ressources
et préserve les habitats naturels. Empêcher les guerres et les
interventions impérialistes tarit automatiquement l’exploitation à
l’échelle des nations. Un vrai contrôle démocratique de la politique
monétaire permet très largement de supprimer l’extorsion basée sur la
dette. Etc.

Et il y a une critique approfondie de la science qui sert à nourrir une tendance à grand bruit, et un aveuglement intéressé 4.. Le Climategate ne fait que confirmer ce qui devrait sauter aux yeux de tout scientifique en exercice : cette science constitue une mafia quand elle ne se résume pas à une pilule soporifique.

[Développement récent (mars 2011) : déconstruction tranchante du récit de la science climatique dominante – ICI.]

Conclusion

Cela continue sans s’arrêter. Que reste-t-il, qui n’est pas mensonge ?

Considérez l’escroquerie récente au H1N1 — un autre cas d’école. Le
cirque se poursuit et fait dans le grotesque : des gels antiseptiques à
chaque porte en un clin d’œil, des lycéens se shootant en buvant
l’alcool des gels, obsolescence de la souche virale avant que le vaccin —
pré-payé — ne puisse même être produit, efficacité non prouvée, aucune
exigence que l’efficacité en soit garantie, des garanties du
gouvernement aux fabricants contre les poursuites lancées par les
clients, dans les universités, des agents de sécurité enseignant aux
étudiant la bonne manière de tousser, etc.

De la folie pure. Quelque chose a-t-il déclenché notre réflexe de stupidité génétiquement enraciné de pays développé ? Cela s’inscrit-il dans notre marche vers le fascisme8 ?

En voici encore un échantillon. Les éducateurs promeuvent le mensonge selon lequel nous apprenons parce que nous recevons un enseignement. Le mensonge de l’éducation est franchement dénoncé par les éducateurs radicaux9 10.

Les professeurs d’université conçoivent des programmes comme si les étudiants apprenaient effectivement chaque élément qui y est professé, alors qu’en réalité les étudiants n’apprennent pas les éléments qui y sont professés : chacun n’apprend que ce qu’il apprend. On pourrait chambouler complètement l’ordre dans lequel les cours sont donnés, et l’on ne verrait pas de différence notable quant à ce que les étudiants en retiennent. Les étudiants produisent des absurdités et les professeurs n’en sont pas gênés. L’obéissance et l’endoctrinement sont les vrais composantes de tout le processus, et la seule compétence réellement exigée est de faire semblant. Les étudiants le savent, et ceux qui l’ignorent ne savent pas ce qu’ils savent, et ne se connaissent pas eux-mêmes. 8.9.10..

Choisissez n’importe quelle opinion d’expert ou n’importe quel paradigme dominant : ils sont les constituants d’un racket.

Nous n’acceptons pas la vérité, parce que la vérité est brutale.

Denis G. Rancourt était professeur titulaire à 
temps plein de l’Université d’Ottawa au Canada. Il suivit une formation 
de physicien et pratiqua la physique, les sciences de la terre, et la 
science de l’environnement, domaines en lesquels il fut financé par une 
agence nationale et dirigea un laboratoire reconnu à l’international. Il
 a publié plus de cent articles dans des journaux scientifiques de 
premier plan. Il a développé des cours d’activisme populaire et a 
constitué un critique franc de l’administration universitaire. Il est un
 défenseur des droits des Palestiniens. Il a été mis à la porte en 2009 
par un président qui est un défenseur inconditionnel de la politique 
israélienne. [Voir www.academicfreedom.ca]
Note du Saker Francophone

Il a aussi publié une longue étude sur les tenants et les aboutissants de la globalisation.

Traduit par Vincent, relu par Olivier pour le Saker Francophone

Notes

  1. « No Ivory Tower – book » écrit par Ellen W. Schrecker
  2. Interview radiophonique du Dr. Barbara Starfield: CHUO 89.1 FM, Ottawa; 21 janvier 2010
  3. Nature 449, 382-383 (2007)
  4. « Global Warming: Truth or Dare? – essay » par Denis G. Rancourt
  5. « Questioning Climate Politics – Denis Rancourt says the ‘global warming myth’ is part of the problem »; April 11, 2007, interview par The Dominion
  6. Climate Guy blog
  7. « The Corporate Climate Coup – essay » par David F. Noble
  8. “Canadian Education as an Impetus towards Fascism – essay” par Denis G. Rancourt
  9. « Pedagogy of the Oppressed – book » par Paulo Freire
  10. “The Ignorant Schoolmaster – book” par Jacques Rancière



1968-2018 : la descente aux enfers !

[Source : Les moutons enragés]

1968-2018 : la descente aux enfers !

Auteur : Claude Janvier

La crise sociale des Gilets Jaunes permet d’analyser ce qui s’est réellement passé depuis un peu plus de 50 ans. Les quelques miettes de droits acquis sont de plus en plus enfouies sous une dictature policière mondialiste. 

Les manifestations des Gilets Jaunes réprimées violemment depuis le début, illustrent mes propos ci-dessus. Pour preuve : au moins 10 morts sur des sites occupés par les Gilets Jaunes, 12 yeux crevés, 3 mains arrachés. En tout, 2891 blessés.

Au-delà des exagérations journalistiques qui rabâchent sans cesse que les Gilets Jaunes sont violents, il n’en est rien. Les quelques casseurs infiltrés n’entrent pas dans ce débat, ainsi que les quelques débordements. Si les 200 000 manifestants dans les rues lors de l’acte IV avaient été vraiment violents, le coup d’état aurait déjà eu lieu et l’armée serait depuis sur le pied de guerre. C’est peut-être pour ça que Macron vient d’accorder une prime exceptionnelle aux généraux. Armée bien payée, sécurité renforcée et soulèvement annihilé .  *1

Castaner et quelques procureurs ont beau aboyer que la France est dans un climat insurrectionnel, il n’en est rien. Mais il faut bien justifier l’emploi des armes de guerre, des chars remplis de poudre incapacitante et des milices plus ou moins privées. Excellente excuse aussi pour dédouaner les violences policières de plus en plus nombreuses. Le permis de mutiler et de tuer est open.

Revenons à la descente aux enfers depuis 68. En fait, la dégringolade commence bien avant, au moment où les plans mondialistes ont été mis en place. Impossible dans un court billet de tout exposer, mais dans les grandes lignes, on peut élaborer une synthèse.

À l’ouest la main mise américaine en Europe commence en 1917. Coïncidence ou pas, la révolution bolchevique démarre la même année.

24 octobre 1945, création de l’ONU. Grande base de la mondialisation. L’ONU est là pour garantir la paix dans le monde. Vu le nombre de conflits depuis sa création, elle a échoué. Mais elle permet d’étendre et de dicter la loi des pays industrialisés vers le reste du monde.

Création de l’OMS 7 avril 1948. Sous couvert d’actions humanitaires, pas mal de scandales. Les vaccins en sont un exemple *2 et *3 (Roselyne Bachelot et le H1N1)

Parallèlement, l’AAP (Association Américaine de Psychiatrie, fondée en 1844), explose en budget et en expérimentation diabolique depuis 1945.

Extrait de Wikipédia :  » La lobotomie connaît son essor après la Seconde Guerre mondiale, notamment avec l’invention américaine de Walter Freeman : le pic à glace. On estime que quelque 100 000 patients furent lobotomisés dans le monde entre 1945 et 1954 dont la moitié aux États-Unis. Freeman parcourt les États-Unis dans les années 1950 dans un autocar équipé pour pratiquer des lobotomies « en série », enfonçant ce pic à glace dans le lobe orbitaire des patients après avoir soulevé la paupière (lobotomie trans-orbitale), moyennant parfois une anesthésie locale. Cette pratique, le plus souvent combinée à des électrochocs, a alors un grand succès (grand mouvement de « l’hygiène mentale ») et on estime que Freeman à lui seul lobotomisa quelque 2 500 patients (ou 4 000 patients selon l’article « Lobotomie »).

On cauchemarde. Comment peut-on faire confiance encore aujourd’hui à une pseudo-science qui continue à pratiquer des électrochocs ? Pardon, le terme est plus chic aujourd’hui : l’électrochoc est devenu sismothérapie. Une petite sismo ma chère ? Un électro chic ?

Et pourtant, la psychiatrie et la psychologie ont envahi notre quotidien. Pire que la gangrène. Si vous cherchez qui est responsable du déclin culturel de notre civilisation, vous avez une partie majeure de la réponse. D’œuvres d’art hideuses achetées à prix d’or par nos institutions en passant par le groupe « musical » invité par Macron le 21 juin dernier à l’Elysée conforteront cette déduction. *4 (Jamais entendu quelque chose d’aussi nul et de mauvais goût. Un spectacle dégradé, autorisé, et voulu par le maître des lieux)

Le ministère de l’Éducation nationale n’est pas en reste. Il est totalement anéanti par les Psychs. Pour preuve, le niveau catastrophique des élèves aujourd’hui. Le niveau d’éducation est complètement à la ramasse. Pas étonnant que bon nombre de jeunes soient paumés et incapables de travailler correctement.

En résumé, nous avons la main mise américaine et européenne sur le monde entier. La grande finance internationale (Rothschild, Rockefeller, Morgan Sachs, Georges Soros, Bill Gates), les géants de la chimie (Monsanto, Syngenta), les géants agro-alimentaires (Nestlé, Associated British Foods PLC, Coca-Cola, Danone, Général Mills), les laboratoires pharmaceutiques (Bayer, Hoechst), les ventes d’armes (Palmarès dans l’ordre : USA, Russie, France, Allemagne et Chine), les pétroliers (ExxonMobil, BP, Total), les services secrets et une immigration massive incontrôlée et déstabilisante. (Une immigration bien faite est nécessaire. Pas le pacte de Marrakech que Macron vient de signer *5)

Revenons aux évènements de 1968 :
Les prémices du mouvement de contestation ont effectivement eu lieu le 22 mars 1968, à l’issue d’une assemblée générale emmenée par Daniel Cohn-Bendit à la faculté de Nanterre. (Bien rangé et riche le lascar. Mais pas blanc-bleu).
Ces événements, enclenchés par une révolte de la jeunesse étudiante à Paris, puis gagnant le monde ouvrier  par le biais des syndicats sur une grande partie du territoire, constituent le deuxième plus important mouvement social de l’histoire de France du XXe siècle. (le plus important mouvement social étant celui de 1936)

À l’aube du 21eme siècle le mouvement social des Gilets Jaunes dépasse le mouvement de mai 68. Aura-t-il gain de cause ? Je l’espère.

Paradoxalement, la crise de mai-juin 1968 survient au terme d’une décennie de prospérité inégalée. Sur le plan économique, c’est l’apogée des « Trente Glorieuses », avec un taux de croissance stable de l’ordre de 5  %.

Chiffres de 1968 :
– nombreuses fermetures d’usines dans le textile, la mécanique, la métallurgie
– entre 470 000 et 500 000 demandeurs d’emploi
– cinq millions de personnes sous le seuil de pauvreté
– deux millions de personnes perçoivent des salaires de l’ordre de 400 ou 500 francs par mois.
– Bidonvilles à Nanterre

Chiffres de 2018 :
– Les bidonvilles n’existent plus, mais les SDFs s’entassent sous les ponts. 14,628 millions de personnes touchées par la crise du logement selon la fondation Abbé Pierre *6
– la plupart des usines importantes ont fermé et ou sont délocalisés.
– 3,718 millions de demandeurs d’emploi
– 8,8 millions de pauvres

Pourtant, 68 a débouché sur une augmentation de 35 % du SMIG à 600 francs par mois et de 10 % d’augmentation des salaires. (entre autres)

Cherchez l’erreur. Incompétence des gouvernements depuis 68 ? Incontestablement car la situation s’est considérablement dégradée.

Un vernis social bobo inventé depuis Mitterrand a donné l’impression que le SMICARD était plus heureux. Il n’en est rien.

Les bobos ont brouillé les pistes en changeant les appellations et en nous assommant de taxes indirectes. Ils ont donné l’impression de prendre en considération la France d’en bas. Ça fait plus chic d’appeler sa femme de ménage une technicienne de surface. L’éboueur a eu droit à son terme ronflant : un agent de propreté urbaine et caissière des supermarchés est devenu hôtesse de caisse … Tout ce cirque est à vomir, car la paye et les conditions de travail ont peu évolué. Nombreux CDDs et cadences infernales dans les grandes surfaces….

La loi de 1973, dite « loi Rothschild », du nom de la banque dont était issu l’ancien président de la République, Georges Pompidou, a bien enfoncé le clou. Depuis l’État, passe par le système des banques privées  pour financer son endettement et surtout il n’est plus maître de sa monnaie. Mais au fait Emmanuel Macron, est lui aussi, issu de la banque Rothschild… Voyez-vous le lien ?

Dégringolade masquée mais réelle depuis 68. La mondialisation voulue par une poignée de milliardaires sordides et criminels est de plus en plus omniprésente.

En 1995, l’OMC a vu le jour. Inconnue du grand public, l’Organisation Mondiale du Commerce a été créée dans le but d’étendre l’hégémonie économique des USA en Europe. [Note du Nouveau Monde : l’ancêtre de l’OMC était le GATT, créé en 1947 et entré en vigueur en 1948]. Le TAFTA (Traité Transatlantique) est toujours dans les tuyaux. Le CETA est déjà en vigueur et c’est un désastre, sauf pour les USA of course. *7

Les mondialistes ont avancé leurs pions soigneusement. La seule inconnue reste le facteur humain. Ils ne pouvaient pas prévoir que les gueux se réveilleraient. Le pion Macron va sauter ou alors la situation va se durcir encore plus. Nous avons déjà un état policier, avec tout juste le droit de s’exprimer. (pour combien de temps encore ?)

Bruxelles à la botte des USA est un rouleau compresseur. Aidé du Gladio de l’OTAN *8, de l’Eurogendfor *9, et des milices privées (Benalla and cie) , les heures les plus sombres de l’histoire risquent de nous envahir de nouveau. D’ailleurs, Edouard Philippe annonce un durcissement de la répression. *10

Face à cette dictature mondiale, un seul adage à appliquer pour nous et nos générations futures :
« Pire que les bruits de bottes, le silence des pantoufles ».

Claude Janvier

*1 http://www.fawkes-news.com/2019/01/le-gouvernement-octroie-une-prime.html

*2 https://www.alterinfo.net/L-OMS-avance-en-secret-pour-mener-a-bien-son-projet-de-vaccination-obligatoire-et-son-programme-demographique_a34965.html

*3 https://www.jp-petit.org/Presse/curseur/enquete_sur_OMS.htm

*4 https://www.youtube.com/watch?v=r8TxKhqY2vM

*5 https://fr.sputniknews.com/international/201812191039364411-pacte-marrakech-information-cachee/

*6 https://www.francebleu.fr/infos/societe/le-nombre-de-sdf-augmente-de-50-en-10-ans-denonce-la-fondation-abbe-pierre-1485854307

*7 https://www.huffingtonpost.fr/jose-bove/nationalisme-ceta-canada_a_21714673/

*8 http://www.alterinfo.net/Reseau-terroriste-de-l-OTAN-La-liaison-djihadistes-et-une-operation-Gladio-2-0-se-confirme_a109934.html

*9 https://lesobservateurs.ch/2014/11/21/arriva-eurogendfor-gestapo-al-soldo-dei-burocrati-di-bruxelles-prove-di-dittatura-ue/

*10 http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/gilets-jaunes-philippe-au-20h-de-tf1-pour-des-annonces-dordre-public-face-aux-violences/ar-BBRV9Xz?li=BBoJIji&ocid=hpdhp




Éviter la venue de l’ère glaciaire

[Source : Le Saker Francophone]


Par Dmitry Orlov – Le 28 novembre – Source Club Orlov

La
plupart des gens aiment la prévisibilité dans leur vie. Certains aiment
un peu d’excitation et de folie, mais même là, ils ont tendance à
préférer que le résultat soit prévisible ; finalement, ils veulent
rentrer à la maison et retourner au travail plutôt que de se retrouver
coincés sur une île déserte ou mangés par un ours blanc. Les désirs de
prévisibilité du public créent un marché de niche pour les gens qui font
des prédictions. Curieusement, peu importe que les prédictions soient
exactes ou non. La météo est chaotique, et donc pas particulièrement
prévisible au-delà de quelques jours, mais les gens aiment se plaindre,
et les prévisions météorologiques leur donnent de quoi se plaindre. Les
marchés boursiers sont également chaotiques, mais il y a des analystes
pour tous les goûts, de très haussier à très baissier.

Les phénomènes cycliques sont les plus faciles à prévoir avec précision.
L’industrie de la prédiction a commencé il y a des milliers d’années,
lorsque les prêtres et les chamans ont commencé à regarder les étoiles
et les planètes et à aligner des cailloux pour les représenter. Ils ont
utilisé l’information obtenue par l’observation des étoiles pour prédire
avec précision les meilleurs moments pour planter des cultures ou aller
pêcher. Les gens ont été dûment impressionnés par de tels exploits et
ont pensé qu’il s’agissait d’une sorte de magie. Parfois, ils sont
restés impressionnés pendant des milliers d’années. Dans l’Égypte
ancienne, par exemple, ils croyaient que le Nil n’inonderait et
n’irriguerait pas leurs champs à moins que le Pharaon n’accomplisse ses
rituels et ne s’accouple avec sa sœur pour produire le prochain Pharaon.
C’est ce qu’on appelle la « pensée magique » et, d’une
certaine manière, elle continue encore aujourd’hui. Aux États-Unis, par
exemple, les gens croient que si le président de la Réserve fédérale
continue d’accomplir ses rituels, leur pays ne sera pas en défaut de
paiement sur sa dette et que l’argent circulera à jamais.

Les phénomènes parfaitement cycliques sont très faciles à prédire si
vous savez quoi chercher mais, à part les phénomènes célestes, il n’y en
a pas beaucoup. Les phénomènes semi-cycliques sont beaucoup plus
fréquents ; pour ces derniers, les cycles sont apparents mais il y a
aussi beaucoup de variabilité et de chaos. Ici aussi il est possible de
faire des prédictions précises, sauf en ce qui concerne le calendrier.
Par exemple, il y a plus d’une décennie, j’avais courageusement prédit
que l’empire américain s’effondrerait à un moment donné (parce que tous
les empires finissent par s’effondrer – sans exception !), mais j’ai
hésité à faire des prédictions quant au moment de son effondrement. J’ai
suivi sa progression vers l’effondrement depuis, avec de bons
résultats. À ce stade, je suis tenté de me mettre dans une situation
délicate et de prédire que si tout va bien (pour moi), je serai encore
en vie lorsque cet effondrement se produira réellement. Quand ce sera le
cas, je serai sans doute insupportablement suffisant pendant une courte
période de temps, mais je devrai ensuite prédire d’autres choses parce
que les prédictions ne sont intéressantes que si elles concernent
l’avenir, alors que les prédictions concernant le passé sont totalement
sans intérêts.

C’est pareil pour les prédictions sur l’avenir lointain. Les
astrophysiciens prédisent que dans un milliard d’années, ou plus, notre
soleil va gonfler au-delà de l’orbite terrestre et nous brûler. C’est,
bien sûr, sans importance pour nous, puisque des espèces de mammifères
comme la nôtre disparaissent après quelques millions d’années. Nos
espèces en particulier ont tendance à courir un risque d’extinction
beaucoup plus élevé chaque fois qu’il y a une période glaciaire. Pendant
ces périodes, de petits groupes de personnes vêtues de fourrure
s’assoient dans des grottes humides (où il fait plus chaud), brûlent des
os pour se tenir au chaud et rongent des carcasses. Les périodes
glaciaires se produisent assez régulièrement, durent des dizaines de
milliers d’années et, durant cette période, les populations humaines se
réduisent à presque rien. D’après les preuves historiques, nous pouvons
bravement prédire qu’une autre ère glaciaire approche à grands pas et
qu’elle pourrait commencer n’importe quel siècle à partir de maintenant.
Puisque cette prédiction particulière sur l’avenir n’est pas non plus
excitante, essayons de faire des prédictions sur le passé.

Un type de prédiction sur le passé est actuellement considéré comme
très excitant. Cette prédiction est faite sur la base de modèles
climatiques : des programmes informatiques qui simulent le climat de la
Terre à partir de théories scientifiques sur le fonctionnement du climat
et de divers types de preuves indirectes comme les cernes des arbres et
les carottes de glace et de sédiment. Ils sont considérés comme plus
fiables que, disons, les feuilles de thé ou les entrailles de chèvre
parce qu’ils sont rétro-validés : leurs prédictions sur l’avenir sont
supposées être exactes en raison de l’exactitude de leurs prédictions
sur le passé. Ils sont modifiés jusqu’à ce qu’ils correspondent aux
données historiques en truquant divers paramètres. Puis, sur la base
d’un gigantesque acte de foi, ils sont supposés être capables de voir
dans l’avenir. Cette imputation repose sur l’hypothèse rarement discutée
que le climat est prévisible plutôt que chaotique.

Le climat semble plutôt chaotique, du moins à court terme (siècles et
millénaires). Il y a eu un épisode de refroidissement qui a coïncidé
avec l’effondrement de l’Empire romain d’Occident. Puis il y a eu un
épisode de réchauffement au cours duquel les tribus slaves ont proliféré
dans toute l’Europe de l’Est et ont cultivé la terre jusqu’au cercle
polaire arctique. Au cours de cette même période, la population de
nomades pastoraux de toute la steppe eurasienne a explosé. Finalement,
elle s’est organisée autour des Mongols dirigés par Gengis Khan et a
créé un empire qui, à un moment donné, comprenait la majeure partie de
l’Eurasie, y compris la Chine, la Russie, l’Inde et la Perse, et
l’Europe orientale jusqu’aux portes de Vienne. S’ensuivit une vague de
froid au cours de laquelle l’Empire mongol s’effondra. L’information sur
ce qui s’est exactement passé est incomplète parce que les données
fiables sont rares et les explications des raisons pour lesquelles ces
changements climatiques se sont produits quand ils se sont produits sont
encore plus incomplètes. En matière de climatologie, le passé est un
peu obscur, mais l’avenir est aussi radieux que possible.

Tout cela est très intéressant, mais il y a un point essentiel à
faire valoir : les prévisions basées sur des modèles climatiques n’ont
pas été validées par l’observation. Bien sûr, elles peuvent être
rétro-validés par rapport aux données historiques, mais ce n’est qu’une
ruse scientifique. Si vous voulez faire rire un courtier en valeurs
mobilières, dites-lui que vous avez un programme informatique qui prédit
avec précision le cours des actions de la semaine dernière. Il faudra
attendre quelques siècles pour savoir si les prédictions faites à partir
des modèles climatiques auront été exactes. Entre-temps, un peu de
scepticisme à l’égard de ces prédictions semble tout à fait justifié.
Les prédictions qui n’ont pas été validées par une observation
subséquente ne peuvent pas être considérées comme de la « science établie »
– par définition. Elles sont purement théoriques. Jusqu’à présent, nous
avons environ une alerte de 1ºC par rapport à ce qui est supposé être « la température moyenne mondiale préindustrielle »
qui n’a jamais été mesuré directement. Ce niveau d’avertissement est
plus que subjectif. Pendant le maximum thermique paléocène-éocène, il y a
environ 55,5 millions d’années, les températures moyennes mondiales
auraient été jusqu’à 14ºC plus chaudes qu’aujourd’hui.

Comme la science ne connaît pas encore l’ampleur de l’augmentation
future de la température mondiale (faute de temps pour faire les
observations nécessaires à la validation de la théorie), nous devons
supposer qu’il ne s’agit pas d’une science mais d’une secte
scientifique. En fait, le degré d’émotivité dont fait preuve
actuellement le thermomètre à l’égard de ce qu’il a à dire est tout à
fait inhabituel pour quiconque participe à une entreprise scientifique,
quelle qu’elle soit, et indique plutôt une quelconque expérience
religieuse. Il y a aussi un aspect politique désagréable à cette
rhétorique en surchauffe concernant le réchauffement de la planète : les
pays développés, qui ont déjà dilapidé leurs ressources en combustibles
fossiles et ne sont donc plus en développement, peuvent être soupçonnés
d’utiliser la moralisation basée sur la science climatique pour
contrecarrer les efforts des pays en développement pour combler leur
retard et même dépasser les pays développés. Mais cela ne marche pas, ce
qui peut expliquer l’hystérie inexplicable provoquée par une hausse de
1ºC de la température moyenne mondiale.

Puisque c’est le cas, il est justifié de s’engager dans une
méta-théorie : former des théories politiques et sociologiques sur les
théories du climat. Particulièrement intéressants sont celles que nous
pouvons tester. Une hypothèse particulière est que les théories
climatiques qui prédisent le réchauffement climatique sont plus
susceptibles d’être populaires que celles qui ne prédisent rien de
particulièrement dramatique ou ne prédisent rien du tout, et que les
théories qui prédisent un réchauffement climatique vraiment dramatique
seront probablement encore plus populaires. Nous pouvons vérifier ces
prédictions à l’aide de tests AB, qui sont largement utilisés dans la
publicité. Supposons que vous dirigiez une agence de publicité et que
vous ayez un concepteur qui veut ajouter des lignes sinueuses à une
publicité et un directeur de compte qui déteste les lignes sinueuses.
Vous pouvez résoudre ce dilemme en publiant des annonces avec des lignes
sinueuses (A), et d’autres sans (B), sur différents marchés aux publics
similaires pour déterminer laquelle fonctionne le mieux en fonction de
ses effets sur les ventes.

Je crois que ces tests AB des théories climatiques montreront définitivement que les gens préféreront les théories qui prédisent avec confiance le réchauffement climatique et les calamités associées plutôt que celles qui prédisent plus ou moins un statu quo ou ne prédisent rien en particulier. Mais de tels tests ne sont peut-être même pas nécessaires. Dans les années 1970, la théorie du climat prévoyait que la prochaine période glaciaire pourrait commencer n’importe quand à partir de maintenant, mais cette théorie a été abandonnée il y a quelque temps. Cela n’a tout simplement pas retenu l’attention du public de la même façon que le réchauffement de la planète. L’Age de Glace est l’histoire pour enfant d’un écureuil obsédé par les glands nommé Scrat, alors que le réchauffement climatique est un genre adulte et héroïque qui inclut Mad Max et Waterworld. Les périodes glaciaires interminables sont difficiles à vendre ; personne ne veut vraiment passer des heures à regarder des gens poilus vêtus de fourrure essayer de tuer des animaux avec des bâtons pointus, puis se blottir autour d’un feu en rongeant des os.

Les climatologues ont clairement compris que le réchauffement de la
planète est porteur et que l’ère glaciaire ne l’est pas, et ils se sont
comportés en conséquence. On peut facilement observer des gens utiliser
des termes tels que « opinion scientifique » et « consensus scientifique » sur le réchauffement de la planète, et certains qualifient même d’« écrasantes »
les preuves d’un changement climatique catastrophique. Notez,
cependant, que en science, le terme opinion n’a aucune consistance. La
mode scientifique non plus. Ce qui fait de la science une science, c’est
l’utilisation de la méthode scientifique. Les scientifiques élaborent
des théories, utilisent ces théories pour faire des prédictions,
conçoivent des expériences pour tester ces prédictions, mènent les
expériences et observent les résultats. Si les résultats correspondent
aux prédictions, la théorie demeure ; sinon, elle est rejetée, peu
importe à quel point elle s’est avérée à la mode. En ce qui concerne le
changement climatique, l’expérience n’a pas encore été menée (puisque
cela prendra au moins quelques siècles), nous n’avons donc que de la
théorie et quelques prévisions à la mode mais non testées.

Néanmoins, beaucoup de gens à l’heure actuelle sont très émotifs au
sujet des prévisions du réchauffement de la planète qui sont basées sur
des modèles climatiques informatiques non testés. Certains préconisent
de prendre des mesures draconiennes pour tenter d’y mettre un terme,
notamment en réduisant les émissions de dioxyde de carbone. Pourtant,
les gens préconisent depuis des décennies de prendre de telles mesures,
sans grands résultats. Mais il y a de bonnes nouvelles pour eux : les
ressources en combustibles fossiles faciles d’accès s’amenuisent
rapidement, et bien que les réserves globales d’hydrocarbures fossiles
soient, à toutes fins pratiques, illimitées, les quantités qui peuvent
encore être produites de manière rentable sont elles plutôt limitées ; à
savoir, l’extraction de pétrole et de gaz de schistes aux États-Unis a
été un gaspillage net d’argent. La plupart des pays ont déjà dépassé
leur pic en tant que producteurs de combustibles fossiles. C’est une
bonne nouvelle si vous voyez le réchauffement climatique comme un
problème et une mauvaise nouvelle si vous le voyez comme la solution à
un problème encore plus grand, qui est son contraire : le
refroidissement global, suivi par le gel global.

A l’échelle des décennies et des siècles, le climat semble plutôt
chaotique, mais si vous faites un zoom arrière à l’échelle des
millénaires et plus loin dans le temps, un modèle semi-cyclique devient
évident. Il y a des indications que les cycles sont liés aux
fluctuations du rayonnement solaire et de l’orbite de la Terre, mais ce
qui est intéressant, ce n’est pas ce qui donne naissance à ce modèle,
mais ce qu’il signifie pour le climat futur. Étant donné toute
l’attention accordée au réchauffement de la planète, vous serez
peut-être surpris d’apprendre que la Terre est actuellement en période
glaciaire – et l’a été au cours des 2,6 millions d’années passées.
L’Antarctique est recouvert d’une moyenne de 2000m de glace ; c’est
pareil pour le Groenland. Le permafrost couvre 22,8 millions de km2 de
l’hémisphère Nord, soit environ 23 000 milliards de dollars de terres
agricoles (aux prix moyens américains actuels) qui ne peuvent être
exploitées parce qu’il fait trop froid. Soit dit en passant, c’est aussi
la valeur de la dette fédérale américaine.

Dans le graphique ci-dessous, les périodes interglaciaires sont
indiquées en vert. Notez qu’elles ont été plutôt courtes par rapport aux
périodes glaciaires, et que notre période actuelle est beaucoup plus
longue que toutes les autres.

La Terre n’a pas toujours été aussi froide. La période « récente »
la plus chaude se situe entre -60 et -100 millions d’années, alors que
les températures moyennes mondiales étaient de 10ºC plus chaudes, qu’il y
avait très peu de glace sur la surface du globe, que le Sahara était
luxuriant et boisé et que les alligators folâtraient dans l’Arctique. Si
les humains avaient existé à l’époque, ils se seraient amusés à chasser
les dinosaures jusqu’en Arctique. Depuis, les températures mondiales
n’ont cessé de chuter, avec une séquence de longues périodes glaciaires
interrompues par des périodes plus chaudes beaucoup plus courtes. La
vague de chaleur actuelle, qui dure depuis 10 à 12 000 ans, est
anormalement longue, et une nouvelle ère glaciaire nous attend d’ici un
siècle. Cette nouvelle devrait être plutôt alarmante pour les millions
de personnes qui vivent dans des endroits qui finiront par être gelés en
permanence et éventuellement écrasés par l’avancée des glaciers.

Heureusement, il y a quelque chose que nous pouvons faire pour
repousser le prochain âge d’au moins un demi-million d’années : brûler
plus de combustibles fossiles. Selon certains calculs, la quantité de
combustibles fossiles brûlés à ce jour est loin d’être suffisante ; pour
obtenir l’effet désiré, il faudrait tripler cette quantité. Dans le
graphique ci-dessous, la ligne rouge supérieure sinueuse modélise
l’effet du triplement du dioxyde de carbone atmosphérique par rapport à
ses niveaux actuels, et prédit courageusement que cela permettra
d’éviter l’ère glaciaire pendant au moins un demi-million d’années, ce
qui pourrait être assez long pour que les humains disparaissent comme
c’est le lot de tous les mammifères.

La seule source d’énergie fossile suffisamment abondante est le charbon. En tant que source d’émissions de dioxyde de carbone, le charbon est très puissant, étant trois fois plus efficace par unité d’énergie que le gaz naturel. Malheureusement, il n’y a peut-être plus assez de charbon accessible et la plupart des réserves de charbon restantes sont de qualité plutôt médiocre : une grande partie de l’anthracite de la meilleure qualité, comme le charbon gallois, a déjà été extraite, et ce qui reste est du lignite de qualité bien inférieure qui n’est pas aussi dense en énergie. Si l’on ne trouve pas assez de charbon pour éviter la prochaine période glaciaire, il peut s’avérer nécessaire de libérer autant de méthane que possible. Il existe d’abondantes quantités de méthane sous forme de clathrates océaniques, ou de glace de méthane, à de grandes profondeurs, et elles pourraient être libérées, peut-être en faisant tomber périodiquement de petites charges nucléaires en profondeur sur les dépôts de clathrate plus importants. Le méthane est un gaz à effet de serre très puissant – 30 fois plus efficace que le dioxyde de carbone – mais il ne dure pas aussi longtemps dans l’atmosphère, de sorte qu’il faudrait répéter périodiquement cette procédure d’atomisation des océans.

Certains craignent que les émissions de gaz à effet de serre ne
provoquent un réchauffement climatique galopant et ne rendent la Terre
aussi chaude et sans vie que Vénus. Un peu de physique et de
mathématiques de secondaire contribuerait grandement à dissiper ce mythe
ridicule. La distance du Soleil à Vénus est de 108 millions de km
tandis que du Soleil à la Terre, elle est de 149 millions de km.
L’intensité du rayonnement solaire varie en fonction du carré inverse de
la distance et de l’intensité du rayonnement solaire.

149-2 / 108-2 ≅ 2

Ainsi, Vénus tire deux fois plus d’énergie du soleil que la Terre.
Pendant ce temps, la température moyenne de la Terre est de 14,9ºC
(58,85ºF) alors que sur Vénus, elle est de 462ºC (863,6ºF). Par rapport à
la température de l’espace, qui est de 2,73º Kelvin, la Terre est à
285,32ºK, Vénus est à 722,42ºK et 725/288 ≅ 2.5.
Ainsi, Vénus est 25% plus chaude qu’elle ne devrait l’être du seul fait
du rayonnement solaire, et si la Terre avait une atmosphère vénusienne,
elle serait peut-être aussi chaude que 356,65ºK ou 83,5ºC (182,3ºF).
Mais nous ne devrions pas être trop prompts à conclure que c’est dû à
l’effet de serre vénusien parce que les spécificités de Vénus sont assez
différentes.

D’une part, Vénus tourne lentement : Le jour vénusien dure 2802
heures, ce qui signifie que le côté jour cuit au soleil pendant très,
très longtemps et devrait être beaucoup plus chaud que le côté nuit.
Pourtant, ce n’est pas le cas : les deux côtés sont à la même
température, et les pôles sont aussi chauds que l’équateur. D’autre
part, Vénus est beaucoup plus volcaniquement active, avec des champs de
lave géants, plus de volcans que toute autre planète du système solaire
et, très probablement, de fréquentes éruptions volcaniques. Enfin, Vénus
est protégée en permanence du soleil par une épaisse couverture
nuageuse qui réfléchit la majeure partie de la lumière du soleil.

Ainsi, l’effet de serre peut être un facteur mineur contribuant au
climat de serre chaude vénusien, mais la vraie raison pour laquelle il
fait si chaud n’est pas due à la lumière du soleil (dont la plupart est
réfléchie directement dans l’espace) mais parce que c’est une boule de
roche en fusion. Il n’y a donc aucune raison de passer en
hyperventilation avec l’idée que les émissions de gaz à effet de serre
pourraient transformer la Terre en une autre Vénus. Les gens qui ont
fait des calculs beaucoup plus détaillés sur cette question ont conclu
qu’aucune quantité d’émissions de gaz à effet de serre ne forcera le
climat de la Terre au-delà de ce qui a été atteint pendant le maximum
thermique paléocène-éocène, pendant lequel les alligators et les
hippopotames pataugeaient dans l’Arctique, où le Groenland était
entièrement vert et où l’Antarctique était peut-être couvert de forêts.

Même si cela devait se produire, cela ne signifierait pas nécessairement la fin de la vie sur Terre. Malgré les températures ridicules à la surface de Vénus, les sondes soviétiques Venera ont repéré d’étranges créatures à trois pattes traînant à sa surface, laissant des traces de pas dans la poussière. D’autres créatures vénusiennes ont été enregistrées émergeant de sous la terre vénusienne, avant de se ré-enfouir. D’autres créatures ne bougeaient pas, mais avaient une taille constante et une forme oblongue caractéristique suggérant une tête et une queue, la queue arborant un motif en chevron. De toute évidence, d’autres recherches sont nécessaires pour savoir de quoi il s’agit, mais les preuves intrigantes recueillies par ces sondes rendent Vénus plutôt intéressante – plus que les deserts de Mars, gelés en permanence et relativement sans air. Étant donné que ni Mars ni Vénus ne conviennent le moins du monde à l’habitation humaine, une telle exploration n’a eu aucun mérite pratique, même si la technologie unique qu’elle a forcée les scientifiques et les ingénieurs à développer pourrait avoir des applications importantes ici sur Terre.

Le plan de brûler tous les combustibles fossiles que nous pouvons
obtenir pour éviter pendant un demi-million d’années que la Terre ne
sombre dans une autre ère glaciaire pourrait être raisonnable, sauf en
cas de doute tenace. Si l’on examine les records de température pendant
le dernier demi-million d’années, on constate que les courtes périodes
chaudes interglaciaires ont toutes tendance à se terminer assez
soudainement, et il semble plausible de penser que l’apparition d’une
ère glaciaire est spécifiquement déclenchée par une hausse des
températures de la planète. Voici comment cela pourrait se produire.

La substance la plus importante sur Terre, et qui influence à peu
près tout, est l’eau. L’évaporation et la concentration de vapeur d’eau
dans l’atmosphère augmentent à mesure que la température augmente,
doublant à peu près pour chaque augmentation de 10ºC (20ºF) de la
température. Au fur et à mesure que le globe se réchauffe, même de
quelques degrés seulement, la concentration de vapeur d’eau dans
l’atmosphère augmente considérablement. Cela peut durer un certain
temps, le temps devenant de plus en plus chaud et humide. Mais ensuite,
une éruption volcanique, un astéroïde ou une guerre nucléaire mettent
beaucoup d’aérosols fins dans la stratosphère, et de là, ils circulent
sur toute la planète, transportés par le jet-stream. Les aérosols
fournissent des points de nucléation autour desquels la vapeur d’eau se
condense, formant une couverture nuageuse épaisse et ininterrompue qui
peut persister pendant une longue période de temps. Cette couverture
nuageuse réfléchit suffisamment le rayonnement solaire pour refroidir
considérablement la surface de la planète – suffisamment pour que la
neige et la glace persistent toute l’année sur une partie importante de
la surface, continuant à réfléchir la lumière solaire même après la
dissipation des nuages. Au cours des décennies et des siècles suivants,
le manteau neigeux s’accumule et finit par former des glaciers sur une
grande partie de l’hémisphère nord.

Si c’est ce qui se produit chaque fois qu’un épisode de réchauffement
de la planète a fini par provoquer l’ère glaciaire suivante, alors
brûler tous les combustibles fossiles que nous pouvons trouver, les
clathrates océaniques nucléaires ou tout autre produit que nous
pourrions mettre au point pour éviter la prochaine ère glaciaire ne
fonctionnera pas. Il serait très utile que les climatologues dépassent
leur obsession médiatique du réchauffement climatique et se penchent sur
cette question. En l’état actuel des choses, le réchauffement de la
planète devient un peu difficile à vendre, de sorte que les
climatologues voudront peut-être se diversifier et se préparer à prendre
un autre train de mesures avant que l’argent des subventions ne cesse
de circuler. Les Chinois construisent plus de centrales au charbon que
l’ensemble de l’UE n’en a actuellement, alors que le réchauffement
climatique est maudit. Et n’essayez même pas de dire aux bonnes gens de
Verkhoyansk, Yakoutie, Russie (1122 habitants), où il fait actuellement
-52ºC (-61ºF), qu’ils devraient arrêter de brûler autant de charbon
parce que la planète entière devient trop chaude pour le goût personnel
de certaines personnes.

L’évitement d’une ère glaciaire semble être une merveilleuse nouvelle
priorité. Les climatologues pourront encore faire peur à tout le monde –
assez pour que l’argent des subventions continue d’affluer – en plus,
ils seront populaires auprès de tous ceux qui frissonnent de froid et
qui trouvent leur message actuel sur le réchauffement climatique peu
convaincant. Bien sûr, ce n’est qu’une prédiction basée sur ma théorie
personnelle, donc ils devraient d’abord essayer le test AB.

Dmitry Orlov

Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone




Marcel Leroux et le Réchauffement climatique

[Source : Guerre de Classe]

Par Adrien

Marcel Leroux (1938-2008), professeur émérite de climatologie, nous expose dans ces deux articles une analyse radicalement différente de la vulgate officielle du réchauffement climatique anthropique portée par le GIEC, officine inter-étatique de falsification institutionnelle. Il convient de rappeler que toute vérité officielle est mensonge de classe par essence, que Marcel Leroux fait partie d’une longue liste de chercheurs ostracisés et que tout totem idéologique aboutit inévitablement aux mêmes conclusions culpabilisantes…



« La vérité n’est-elle pas tout simplement ce que le gouvernement ordonne, la recherche n’étant qu’un tiers superflu et importun, mais qu’il faut se garder de désavouer complètement, à cause de l’étiquette ? »

Karl Marx – Remarques à propos de la récente instruction Prussienne sur la censure -1843

« À toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes ; autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. Les individus qui composent la classe dominante ont, entre autres choses, une conscience aussi, et c’est pourquoi ils pensent. Il va de soi que, dans la mesure où ils dominent en tant que classe et déterminent une époque dans tout son champ, ils le font en tous domaines ; donc, qu’ils dominent, entre autre choses, comme penseurs aussi, comme producteurs de pensées ; bref, qu’ils règlent la production et la distribution des idées de leur temps, si bien que leurs idées sont les idées dominantes de l’époque. »

Karl Marx – L’idéologie Allemande – 1845


Marcel Leroux :

Le réchauffement climatique est un mythe !

AGRICULTURE & ENVIRONNEMENT
N° 18 – OCTOBRE 2004

Aujourd’hui, il n’est presque plus possible de participer à un
colloque consacré à l’agriculture sans que soient évoqués le
réchauffement climatique et l’effet de serre. Préoccupation majeure de
l’agriculteur, la question du climat suscite un intérêt évident car ses
aléas ont des répercussions immédiates sur les résultats des
exploitations. Marcel Leroux, professeur en climatologie à l’université
Jean Moulin de Lyon III et directeur depuis 1986 du Laboratoire de
Climatologie, Risques, Environnement (CNRS), est l’auteur du premier
livre de climatologie en français traduit en anglais, La Dynamique du
temps et du climat (éditions Dunod, 1996). Après la parution de The
Meteorology and Climate of tropical Africa, aux Editions Springer en
2001, il achève son troisième ouvrage, Global Warning, myth or reality,
qui sera disponible en décembre. Pour ce climatologue iconoclaste, qui
conteste la validité des modèles informatiques actuels, les variations
climatiques s’expliquent tout naturellement, lorsque l’on prend en
compte ce qu’il appelle les anticyclones mobiles polaires (AMP), vastes
lentilles d’air glacial de 1500 mètres d’épaisseur et de 2.000 à 3.000
km de diamètre, générées quotidiennement par les pôles et se déplaçant
vers l’équateur.

Tout le monde s’accorde à dire que la planète se réchauffe.
Qu’en pensez-vous ?

En me parlant de réchauffement, vous voulez sûrement me faire peur,
moi qui ai vécu 40 ans en Afrique ! Personnellement, je souhaite que la
terre se réchauffe. C’est d’ailleurs la position de la Russie, qui
considère qu’un réchauffement serait bénéfique. En effet, cela nous
ferait faire d’immenses économies de chauffage, et donc de matières
premières comme le pétrole. En outre, nous gagnerions de larges étendues
de terres cultivables en direction des régions subpolaires, comme cela
fut le cas dans les années 1930 à 60. A l’époque, les exploitations
agricoles du nord du Canada et de la Scandinavie s’étaient en effet
déplacées vers le nord. Dans les années 1970, lorsqu’il était plutôt à
la mode de parler du retour du petit « âge de glace », elles ont
rétrogradé vers le sud. La même chose s’est d’ailleurs produite en
Afrique subsaharienne, où les éleveurs se sont d’abord déplacés vers le
nord, puis sont redescendus vers le sud, lorsque la sécheresse a
commencé dans les années 1970. Car lors de toute période chaude, à
l’échelle paléoclimatique comme à l’échelle récente, les pluies
tropicales sont plus abondantes. Ce qui veut dire que paradoxalement, si
le réchauffement était effectif, la sécheresse cesserait dans le Sahel !
Mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Pourquoi parle-t-on alors de
réchauffement climatique ?

Pourquoi parle-t-on alors de réchauffement climatique ?

Parce ce que tout le monde accorde foi à la courbe de
température globale publiée tous lesans par l’OMM (Organisation
MétéorologiqueMondiale) et le GIEC (Groupe intergouvernemental sur
le changement climatique). Or, cette courbe n’est autre qu’une
moyenne des températures mesurées dans 7.000 stations de la
planète, traitées à l’Université d’East Anglia, à Londres, sous
la direction de Philipp Jones. L’augmentation serait de 0,6° de
1860 à nosjours, soit la différence de température qu’on
observe à l’échelle moyenne annuelle entre Nice et Marseille. Quel
extraordinaire bouleversement ! Une telle valeur, donnée avec une
fourchette de précision de plus ou moins 0,2° sur un siècle et demi,
est ridicule, car elle est de l’ordre de la précision de la mesure.
Cette courbe n’est d’ailleurs pas validée par les mesures récentes
effectuées par les capteurs de satellites qui, depuis 1978, ne
montrent au contraire aucune évolution notoire, pas plus que
les mesures issues de millions de radio-sondages. En outre, comment
parler de moyenne à l’échelle globale en mélangeant des
températures marines, continentales, urbaines et surtout des
températures de régions qui se refroidissent alors que d’autres se
réchauffent ? Par exemple, l’Arctique occidental (au nord du
Canada) se refroidit, alors que l’Arctique au nord de la mer de Norvège
se réchauffe. Que fait-donc alors vraiment l’Arctique ? On ne
peut pas du tout dire avec certitude que la terre se réchauffe.

Les modèles ne prévoient-ils pas pourtant une augmentation de la température de 2 à 6°C d’ici l’an 2100 ?

On n’a pas besoin de modèle pour faire une telle prédiction. Le chimiste suédois Svante Arrhénius (1859-1927)
avait déjà « prédit » exactement la même chose en 1903 ! Il
avait appliqué une règle de trois entre le taux de CO2 de son
époque, celui du futur et la température correspondante. C’est
exactement ce que font les modèles informatiques en insistant sur
l’effet de serre. Un modèle n’est qu’un super calculateur qui
dépend entièrement des données qu’on lui fournit et de la démarche
qu’on lui impose pour traiter ces données. Il ne faut pas
prêter aux modèles des vertus « magiques », d’autant plus
qu’ils ne donnent qu’une vision très incomplète et déformée de la
réalité météorologique. En particulier, ils ne tiennent pas
compte de la circulation générale de l’atmosphère, de son organisation
et de son mouvement. Pour ces modèles, les discontinuités, pourtant
présentes partout dans la nature, ne sont tout simplement pas prises
en considération. Les modèles utilisés pour la prédiction climatique
sont fondés sur les mêmes principes que ceux utilisés pour la prévision
météorologique. Or, ces derniers se trompent constamment : ils
n’ont pas été capables de prévoir les tempêtes de 1999, les
inondations de Nîmes ou Vaison la Romaine, la canicule de
2003 et l’été pourri de 2004. Comment pourraient-ils être fiables à
l’horizon de 2100 ? D’ailleurs, comme le rappelle
l’océanographe Robert Stevenson, ces modèles prévoyaient une
augmentation de la température de 1,5° pour l’an 2000 ; or, c’est
six fois plus que ce que l’on a observé.

Pourtant, il y a unanimité chez les climatologues pour dire que le réchauffement est une réalité …

Non, on insiste sur un prétendu consensus chez les
climatologues, alors que celui-ci n’existe pas. Ensuite, il y
a plusieurs sortes de« climatologues ». Prenons le GIEC,
présenté comme l’autorité en la matière. En réalité, il s’agit d’un
groupement intergouvernemental, c’est-à-dire que la nomination de ses
membres est politique, et ne répond pas à des critères
scientifiques. D’ailleurs, la grande majorité de ses membres ne sont
pas climatologues, à l’instar de Michel Petit, ingénieur en télécommunications, ou bien Jean Jouzel,
qui est un excellent chimiste glaciologue, mais dont les
connaissances scientifiques sur le climat sont limitées. Depuis
l’avènement de l’informatique, nombre de ceux qui s’autoproclament
« climatologues » sont en réalité des
informaticiens-modélisateurs, qui accordent de très loin la préférence à
la statistique et aux téléconnexions, sans se préoccuper des liens
physiques réels. Il existe toutefois des climatologues météorologues,
comme le spécialiste suédois de l’élévation du niveau de la mer Nils-Axel Mörner, ou encore le météorologiste canadien Madhav Khandekar,
qui en revanche se préoccupent en priorité de l’observation des
phénomènes réels et des principes physiques qui les relient.
C’est aussi, naturellement, le souci premier de notre laboratoire.
Ces derniers sont loin d’être convaincus par les résultats des modèles.
Même parmi les modélisateurs, certains, comme l’Américain Richard Lindzen,
restent très sceptiques concernant l’hypothèse du réchauffement
climatique. Le problème du GIEC, comme d’ailleurs de Météo France,
c’est que depuis les années 1980, ces organismes sont dominés
par les modélisateurs, vedettes des médias. Les climatologues
réellement soucieux de l’analyse du temps se sont d’ailleurs
regroupés en association, dont l’une particulièrement active est
intitulée « climat sceptics ».

Le rôle nocif sur le climat des gaz à effet de serre est quand même une donnée objective ?

Il n’y a rien de moins objectif qu’une telle affirmation ! Mettre
l’accent sur les gaz à effet de serre donne une vision très
simpliste du climat, alors que d’autres facteurs sont beaucoup
plus importants ; en particulier, ceux qui déterminent la
dynamique de l’atmosphère, les transferts méridiens d’air et d’énergie,
et pour faire simple, les transferts d’air froid et d’air chaud. Chacun
est capable d’observer que la température est fonction de ces
brusques changements, et qu’elle n’évolue pas de façon linéaire.
L’important, c’est d’abord de savoir pourquoi et comment des masses
d’air froid se forment et se déplacent ; pourquoi elles remplacent ou
sont remplacées par de l’air chaud – autrement dit de préciser le
mécanisme de la machine atmosphérique. Le temps dépend au jour
le jour de ces changements de masses d’air ; en revanche, sur le
long terme, la variation dépend de l’activité solaire (tâche,
magnétisme, éruption et vent solaires), des projections
volcaniques, de la turbidité de l’air, des paramètres
astronomiques, etc… Comment voulez-vous que leur responsabilité dans
le climat puisse être mise en évidence dans des modèles qui ne
prennent tout simplement pas en compte l’ensemble de ces paramètres ?
L’effet de serre est donc totalement marginal, sinon même
insignifiant, d’autant plus que le principal effet de serre
n’est pas réalisé par le CO2 ou le CH4, mais par la vapeur
d’eau. Or, même la part réelle de la vapeur d’eau dans l’effet de serre
n’est pas considérée à sa juste valeur dans les modèles.

Qu’observe-t-on alors à l’échelle globale ?

On n’observe rien, car il n’y a pas de « climat global ». En
revanche, on connaît parfaitement l’évolution des climats régionaux qui
suivent des évolutions fort dissemblables. D’ailleurs, il est
très révélateur de constater que, de l’aveu même du GIEC, leurs
modèles sont incapables de restituer ces variations régionales !
Dans son deuxième rapport de 1996, le GIEC écrit : « Les valeurs
régionales des températures pourraient être sensiblement différentes de
la moyenne globale, mais il n’est pas encore possible de déterminer avec
précision ces fluctuations. » Cela signifie que les modèles du
GIEC seraient capables de donner une valeur moyenne sans
connaître les valeurs régionales qui permettent d’établir précisément
cette moyenne ! Ce n’est pas très sérieux !

Dans l’Atlantique Nord, on observe un refroidissement de la
façade ouest (Canada, Etats-Unis à l’est des Rocheuses), alors
que l’Europe occidentale se réchauffe, notamment la Scandinavie.
L’Europe centrale, elle, se refroidit, comme la Méditerranée
orientale, ou comme la Chine. Ces différences de comportement
résultent de la dynamique aérologique. Cela dépend en effet des
trajectoires des anti-cyclones mobiles polaires (AMP). Ceux-ci sont de
vastes lentilles d’air glacial de 1500 km de rayon, générées
quotidiennement par les pôles. Ces lentilles glissent au ras du sol,
sous les couches d’air chaud plus légères, contournant les reliefs
pour se diriger vers l’équateur. Sur leurs faces avant, elles
provoquent le retour vers leur pôle respectif de l’air réchauffé sous
les tropiques. Les AMP représentent l’exemple même de discontinuité
que les modèles informatiques refusent d’incorporer. En outre,
ils pointent du doigt le comportement particulier et l’importance des
régions polaires qui, contrairement aux prédictions des modèles,
ne se réchauffent pas, mais au contraire se refroidissent.

Vous voulez dire qu’il n’y a pas de fonte des calottes glaciaires ?

C’est un fait inconstestable ! Cependant, évitons de généraliser
: dans le détail, la glace de mer fond au nord de la mer de Norvège ou
dans la région des Aléoutiennes dans le Pacifique nord, où
arrivent de l’eau marine et de l’air chauds. En revanche, la
banquise ne varie pas au Nord du Canada. Comme l’écrit
correctement M. Postel-Vinay, rédacteur de la revue La Recherche, «le
gros de la calotte antarctique n’a pas fondu depuis sa formation,
voici 60 millions d’années.» L’observation satellitale montre même
qu’au cours de la période 1979-1999, qui est celle de la plus forte
hausse supposée de la température, la surface de la banquise a
globalement augmenté autour du continent antarctique. Au Groenland,
certaines régions fondent, notamment sur les pourtours, mais la
masse de glace augmente au centre de l’île, comme la masse de
la plupart des glaciers scandinaves. Le refroidissement des pôles
a atteint 4 à 5°C pendant la période 1940-90 – c’est-à-dire plus de la
moitié, mais en négatif, de la valeur prévue pour 2100 ! C’est le
démenti le plus flagrant apporté aux prévisions des modèles. Il est
d’ailleurs surprenant que ceux-ci aient pu concevoir un tel
réchauffement alors qu’il n’y a aucune raison physique qui puisse
le justifier ! Est-ce seulement pour faire peur aux gens avec une
prétendue montée des eaux qui en résulterait ?

En revanche, ce qui est sûr, c’est que comme les pôles se
refroidissent, la puissance et la fréquence des AMP augmentent, les
contrastes de températures s’élèvent, les confrontations entre
l’air froid et l’air chaud sont plus vigoureuses et le temps
devient de plus en plus violent et de plus en plus contrasté
dans nos latitudes. Il devient aussi toujours plus irrégulier, avec des
périodes étendues de froid puis de chaud, des pluies abondantes
et des sécheresses. Des records de chaleur comme de fraîcheur
sont d’ailleurs constamment dépassés. Par exemple, le Canada a
subi la pire tempête de verglas de son histoire en 1998, et la
Mongolie a connu deux hivers successifs tellement rigoureux que
l’Etat a dû faire appel à l’aide internationale. Il serait donc
plus judicieux de tenir compte de cette évolution réelle, plutôt que
d’un hypothétique scénario à l’horizon 2100, pour assurer, par
exemple, une meilleure gestion de l’eau, notamment dans le domaine
agricole. La France n’est pas plus épargnée qu’une autre région
du monde. Nous avons déjà eu des chutes de neige sur la forêt
méditerranéenne, en 2002. La canicule de l’été 2003 est encore un
autre exemple, bien qu’elle ait été présentée comme la preuve
du réchauffement climatique par M. Besson, Président de Météo France.
Cette erreur de jugement est à la base de la mise en place du plan
anti canicule pourl’été 2004, canicule qui n’a bien sûr pas eu lieu.
J’avais pourtant adressé, en août 2003, une note rectificative aux
principaux médias écrits et audiovisuels pour expliquer les causes
de la canicule. Il s’agissait tout simplement d’une hausse de
pression, elle-même conséquence d’une augmentation de fréquence des
AMP, visibles sur les images satellitales, mais dont les
modélisateurs ne veulent pas entendre parler !

Un article paru dans le
quotidien Le Monde du 18 septembre explique que la violence du
cyclone Ivan constitue précisément une preuve du réchauffement
climatique.

C’est très ironique car Ivan a connu des prédécesseurs plus
redoutables que lui, comme Hugo, ou Andrews. En outre, le GIEC,
dans les années 1990, prétendait que les modèles sont incapables
de prévoir l’évolution de la cyclogenèse, qui ne montre
aucune tendance à la hausse sur l’Atlantique Nord depuis un
siècle. Les modèles annonçaient alors que le réchauffement allait nous
apporter une plus grande clémence climatique : « Les tempêtes aux
latitudes moyennes (…) résultent de l’écart de température entre
le pôle et l’équateur (…). Comme cet écart s’affaiblira avec
le réchauffement (…), les tempêtes aux latitudes moyennes seront plus
faibles », écrivait le GIEC en 1990. Mais aujourd’hui,
puisque le temps n’est pas conforme aux prévisions, le même GIEC
oublie ses propres dires et récupère la violence – plus médiatique –
du temps, en annonçant qu’il est précisément dû au réchauffement.

Comment expliquez-vous une telle désinformation sur ce sujet ?

Prédire le temps a toujours été une passion. Or, prédire que
rien d’alarmant ne va se produire n’est pas très intéressant. Au début
du XXe siècle, les prédictions alarmistes étaient déjà très à la
mode. Cependant, elles n’ont jamais réussi à s’imposer, car tous
les faits les contredisaient. C’est seulement à partir des
années 1985 que sont réapparus, lorsque la climatologie a été
monopolisée par les informaticiens, les scénarios les plus
catastrophistes. Oubliant tout simplement la météorologie, les
modélistes ont appliqué des calculs en vérité extrêmement
simplistes dans des modèles super sophistiqués pour imposer leurs
concepts. Mais les hypothèses sur le réchauffement climatique n’ont
jamais été vérifiées par l’observation, pas plus au début du XXe siècle
qu’au début du XXIe. La fameuse courbe du GIEC n’est qu’un
artefact, constamment démenti par les mesures et les observations
satellitaires. En réalité, le problème dit du climat est en permanence
confondu avec celui de la pollution, deux domaines pourtant bien
séparés, qui ne seront bien traités l’un et l’autre que
lorsqu’ils seront dissociés. Il sert également de prétexte pour
imposer une restriction à l’activité humaine, considérée à tort
comme à l’origine du réchauffement climatique. La connexion
d’intérêt qui s’est établie entre certains laboratoires, plusieurs
institutions internationales et certains hommes politiques, a
imposé la notion de réchauffement global. Suivre aveuglément les «
recommandations pour décideurs » du GIEC fait passer à côté des
phénomènes réels, dépenser vainement des sommes colossales pour des
réunions par définition inutiles, et n’autorise pas des mesures de
prévention efficaces contre les véritables aléas climatiques que
nous allons connaître. A quoi sert de préparer l’économie d’un pays à
un réchauffement, alors que tous ses thermomètres signalent un
refroidissement ? Finalement, le réchauffement climatique revêt de
plus en plus un caractère de manipulation, qui ressemble
vraiment à une imposture « scientifique », et dont les premières
victimes sont les climatologues qui ne perçoivent de financements
que lorsque leurs travaux vont dans le sens du GIEC.


La fable du réchauffement climatique

La Nouvelle Revue d’Histoire n°31, Juillet/août 2007

Publié par La Nouvelle Revue d’Histoire n°31, Juillet/août 2007, pp.
15-18 le 26/9/2007 (Paru dans le dernier numéro de la revue NRH) :
L’exploitation excessive de la nature ou encore les nuisances
provoquées par la société industrielle et l’économie de
gaspillage sont des réalités évidentes. Certains de leurs effets
sont visibles, d’autres moins. En marge de ces réalités
préoccupantes naissent cependant des modes ou des phobies
qui s’apparentent à des mystifications. L’une d’entre elles est
la question du “réchauffement global” de la planète, tarte à la crème
d’habiles charlatans qui rapportent gros, misant sur la crédulité et la
peur du public. Pour en savoir plus, nous avons interrogé Marcel
Leroux, professeur émérite de climatologie, ancien directeur du
LCRE (Laboratoire de climatologie, risques, environnement) du
CNRS, membre de l’American Meteorological Society et de la Société
météorologique de France.

NRH : Le propre du climat est
de changer. Or, il existe un discours actuel qui prétend que les
changements actuels vont dans le sens d’un réchauffement
inéluctable de la planète. L’étude du passé permet-elle de confirmer
cette interprétation?

Marcel Leroux : Non, car, à l’échelle
paléoclimatique, les bouleversements ont été beaucoup plus
importants que ceux que l’on nous annonce. Ainsi, en Afrique,
lors du DMG (dernier maximum glaciaire), c’est-à-dire entre 18 000 et
15 000 par rapport à nos jours, les températures moyennes étaient
inférieures de 5°C à celles que nous connaissons aujourd’hui et
le désert s’étendait considérablement vers le sud, tandis que la
forêt avait quasiment disparu.Au contraire, lors de l’OCH (optimum
climatique holocène), entre 9000 et 6000 par rapport à nos jours, les
températures étaient supérieures de 2°C à celles d’aujourd’hui et la
forêt dépassait très largement son étendue actuelle. Quant au Sahara, il
recevait des pluies relativement abondantes, d’origine à la fois
méditerranéenne et tropicale. Parsemé de lacs et de marécages, il était
parcouru par des éleveurs, comme l’attestent les nombreux dessins
rupestres.

NRH : Après avoir perdu la
longue mémoire paléoclimatique, ne perdons-nous pas également notre
mémoire immédiate en matière climatique ?

ML : Aujourd’hui, la mémoire est très sélective, car
on omet de rappeler l’automnale fraîcheur du surprenant mois d’août
2006, et on s’empresse d’oublier l’hiver 2005-2006 qui a battu des
records de froid ou de chutes de neige, ou bien encore l’hiver 2000,
lorsque la Sibérie a enregistré ses plus basses températures et que
la Mongolie a fait appel à l’aide internationale. Sans parler
de l’Afrique qui, au cours des années soixante, bénéficia d’une
pluviométrie supérieure à la normale. Elle avait fait remonter la zone
sahélienne vers le nord, avec recul du désert. Á la même époque, en
Eurasie du Nord et au Canada, la forêt boréale et l’exploitation
agricole gagnaient vers le nord. Puis, à partir de 1972, renversement de
tendance, la pluviométrie a dramatiquement décru, et le Sahel a
progressivement glissé une nouvelle fois vers le sud.

NRH : Les hommes doivent-ils avoir peur du réchauffement annoncé par certains ” experts” ?

ML : Historiquement, nous pouvons constater que
les périodes chaudes ont toujours été des périodes fastes,
comme par exemple au début de notre ère lors des années
triomphantes de la République romaine et de l’Empire. Lors de l’épopée
des Vikings vers le Groenland et l’Amérique du Nord, entre 1150 et
1300, un optimum climatique régnait sur l’Europe centrale et
occidentale, déplaçant les cultures et en particulier celle de la vigne
de 4 à 5 degrés de latitude vers le nord. Le ” doux douzième (gentle
twelfth century) représente dans la tradition écossaise un “âge d’or”
avec ses hivers doux et ses étés secs. Ensuite, après une chute de
températures, s’est produit le retour d’une période “chaude” connue
par les spécialistes sous le nom d’optimum climatique médiéval
(OCM) qui a notamment favorisé les grands voyages de découvertes. Par
opposition, les épisodes froids ont été considérés comme des “périodes
sombres” (dark ages), comme celle qui, après 1410, a coupé les
relations avec le Groenland ou celle du “petit âge de glace”
entre 1600 et 1850, qui a atteint sa plus grande rigueur vers
1708-1709 dénommée par Réaumur “l’année du grand hiver”, période au
cours de laquelle les glaciers alpins ont atteint une grande extension,
comme en témoignent en 1789 les Cahiers de doléances des
paysans chamoniards dont les prairies étaient envahies par la glace. Il
est donc ridicule de la part des médias de prétendre que la chaleur est
synonyme de calamité, en particulier à des gens qui, au cours de
l’hiver, ne pensent qu’à l’été, rêvant pour leur retraite de
résider dans le Midi ou en Espagne, voire au Maroc,
c’est-à-dire au soleil ! De cette façon, ” l’invraisemblable
douceur ” du mois de décembre 2006 et la facture de chauffage
allégée ont pu être présentées par les médias comme des catastrophes !

NRH : Vous soutenez que si
le désert du Sahara “avance”, ce n’est pas pour les raisons
habituellement invoquées. Mais si un réchauffement climatique
durable se produisait, ne serait-il pas à craindre en Afrique
où l’on nous prédit des catastrophes terrifiantes dues à
l’élévation des températures ?

ML : L’histoire nous montre que toutes les
périodes “chaudes” ont été en Afrique des périodes pluvieuses,
notamment le Moyen-Âge qui a permis la prospérité (entre 1200 et 1500)
des grands empires sahélo-soudaniens. Quant à la diminution actuelle de
la pluie au sud du Sahara, c’est tout le contraire d’un scénario de
“réchauffement”, ce qui apporte un démenti flagrant à ce que prétend le
GIEC (Groupement intergouvernemental pour l’étude du climat). Il faut en
effet souligner que sous les tropiques les précipitations
tombent majoritairement en saison chaude. Si un
réchauffement devait réellement se produire, il se traduirait par une
amélioration pluviométrique, or ce n’est pas le cas actuellement. Le
glissement actuel vers le Sud de la zone sahélienne, donc du
Sahara, est de l’ordre de 200 à 300 km et le phénomène, qui a
débuté dans les années 1970, s’inscrit comme au DMG, entre
18000 et 15000 avant nos jours, lorsque le Sahara s’était déplacé de
1000 km vers le sud, non pas dans un contexte de réchauffement des pôles
mais au contraire dans un schéma d’accentuation du refroidissement des
pôles, ce qui contredit encore une fois le scénario infondé
du GIEC, des écologistes et des médias.

NRH : Sur quoi repose alors ce que vous qualifiez de “myhe du réchauffement global” planétaire ?

ML : En 1988, les États-Unis vécurent dramatiquement
une sécheresse accompagnée de vents de poussière, qui évoquaient les
années 1930, celles du dust-bowl, illustré par John Steinbeck dans Les
Raisins de la colère. En juin 1988, J. Hansen (de la Nasa)
présenta devant le Congrès une courbe sur laquelle il ajouta, à des
moyennes annuelles, une moyenne établie sur les cinq derniers mois, ce
qui eut pour effet de faire grimper artificiellement la courbe thermique
des États-Unis. Ce procédé malhonnête déclencha alors la ” panique
climatique ” déjà préparée de longue date par les mouvements
écologistes, ce qui conduisit en 1989 à la création du GIEC. Á partir de
cette date, le nombre de prétendus climatologues, le plus souvent
auto-proclamés ou désignés par les gouvernements, augmenta d’une façon
vertigineuse. Le climat devint l’affaire des organisations écologistes,
de journalistes dits scientifiques, des médias et des politiques. Dans
le même temps, tout fut hypersimplifié par des délégués désignés par les
gouvernements et dénommés “experts” (donc des politiques ou des
scientifiques politisés) qui établissent, comme à Paris en février 2007,
le ” Résumé pour Décideurs” (Summary for Policymakers). C’est à
l’occasion de ces réunions que sont orchestrés, avec
force simplifications et marchandages, voire mensonges éhontés,
les “coups” médiatiques destinés à impressionner l’opinion. De
cette façon, en 1995, avait été introduite, hors débat
scientifique, la formule, toujours non prouvée, de ” la responsabilité
de l’homme dans le changement climatique”. On est alors très loin du
climat lui-même ! Mais c’est de cette façon que les
politiques et les médias surenchérissent dans la catastrophisme
du réchauffement…avec la même assurance et la même vigueur que
dans les années 1970 lorsqu’ils annonçaient le retour d’un ” nouvel âge
de glace” !

NRH : Venons-en, si vous le
voulez bien, à l’effet de serre. Doit-on croire les “experts” et les
médias quand ils soutiennent que le CO2 est le facteur “unique” du
changement climatique et de tous les phénomènes météorologiques ?

ML : Pour 95%, l’effet de serre est dû à la
vapeur d’eau. Le dioxyde de carbone, ou CO2 , ne représente,
quant à lui, que 3,62% de l’effet de serre, soit 26 fois moins que la
vapeur d’eau. La vapeur d’eau étant à presque 100% d’origine
naturelle, comme la majeure partie des autres gaz émissifs ( CO2
et CH4 ou méthane), l’effet de serre est donc essentiellement
un phénomène naturel. Seule une faible proportion (effet de
serre dit anthropique) peut être attribuée aux activités humaines
et cela pour une valeur totale de 0,28% de l’effet de serre
total, dont 0,12% pour le seul CO2 , c’est-à-dire une proportion
insignifiante, voire tout à fait négligeable.Il est donc stupide de
prétendre que les taux actuels n’ont jamais été aussi élevés depuis…650
000 ans selon la dernière affabulation. D’autant plus que les
études paléoclimatiques n’ont révélé aucune relation entre le
CO2 et la température ! En résumé, aucune relation
causale, physiquement fondée, prouvée et quantifiée, n’a été
établie entre l’évolution de la température (hausse, mais aussi
baisse) et la variation de l’effet de serre par le CO2. A fortiori,
aucune relation n’est démontrée entre les activités humaines et
le climat : l’homme n’est en aucune façon responsable du
changement climatique.

NRH : Pardonnez cette question brutale : la terre se réchauffe-t-elle, oui ou non ?

ML : La température moyenne dite “globale” a
augmenté de 0,74° au cours de la période 1906-2005 (GIEC, 2007).
Mais, surtout, les données d’observation montrent que des
régions se réchauffent tandis que d’autres se refroidissent. Certaines
régions se sont ainsi refroidies comme l’Artique occidental et le
Groenland, tandis que d’autres se sont réchauffées comme la mer
de Norvège et ses pourtours, à l’échelle annuelle de ±1°C et en hiver
de l’ordre de ±2°C, au cours de la période 1954-2003. L’espace
Pacifique nord connaît une évolution comparable avec un
refroidissement sur la Sibérie orientale, particulièrement en
hiver, et un fort réchauffement sur l’Alaska et le détroit de
Béring. Il est donc absolument inexact de prétendre que la
planète se réchauffe. Le “changement climatique” n’est pas synonyme de
“réchauffement global” car il n’existe pas de “climat global”. De
plus, et comme je viens de vous le dire, l’évolution du
climat ne dépend en aucune façon du CO2, et l’homme n’est en aucun
cas responsable de ce dernier, sauf dans le cadre limité des villes.

NRH : Que répondre à ceux qui annoncent de fortes menaces sur l’Artique et sur l’Antarctique ?

ML : On mélange tout : climat, pollution, écologie
et écologisme, développement durable, scoops médiatiques, propagande
et faits réels, souvent déformés d’ailleurs, politique et
intérêts économiques (avoués et inavoués). Ainsi les
incohérences, les affirmations gratuites, les impossibilités
physiques et les mensonges éhontés sont multiples.

NRH : Pourtant, le ” Groenland fond ” et l’Antartique se disloque.

ML : C’est vrai que la glace fond dans les basses
couches, sur les pourtours du Groenland baignés par l’air chaud venu du
sud. Mais, en 1816 et 1817, par exemple, on avait pu atteindre le Pôle
en longeant les côtes groenlandaises. En revanche, le satellite
prouve que la partie sommitale du Groenland se refroidit et s’élève
de 6 cm par an en raison des chutes de neige abondantes. Quant à
l’Antartique, il est particulièrement stable et bénéficie même d’un gain
de masse glaciaire dans sa partie orientale. La péninsule antarctique
constitue une exception bien connue des climatologues. En raison de sa
latitude et de la proximité des Andes qui canalisent vigoureusement vers
le sud le flux cyclonique chaud et humide (M.Leroux, 2005), les
dépressions australes connaissent ici une évolution remarquable.
Elles sont de plus en plus creusées, tandis que leur
trajectoire est de plus en plus méridionale, et la température
de l’air est croissante (A. Pommier, 2006). Ainsi, comme dans le
voisinage de la mer de Norvège (ou encore dans la région
Alaska-détroit de Béring), le réchauffement de la péninsule
antarctique, faussement attribué par le GIEC à l’effet de serre, est
commandé par une intensification vers le Pôle de la circulation d’air
chaud et humide de lointaine origine tropicale.

NRH : Comment expliquez-vous alors les changements que l’on observe en Europe ?

ML : Afin de répondre à votre question de façon à
être compris par des non-spécialistes, disons que dans l’espace de
l’Atlantique Nord, tandis que l’Artique occidental se refroidit
et que les anticyclones qui quittent le Pôle sont plus
puissants, les remontées d’air cyclonique associé aux dépressions
transportent davantage d’air chaud et humide d’origine
subtropicale, voire tropicale, vers la mer de Norvège et
au-delà. En conséquence, la température s’élève et les
précipitations (neigeuses en altitude, sur le Groenland et la
Scandinavie) augmentent. Tandis que la pression baisse, la
tempêtuosité s’accroît, avec des dépressions plus nombreuses
atteignant des latitudes plus septentrionals (A. Pommier, 2005). Comme
l’Europe occidentale est située sur la trajectoire ees remontées
cycloniques du sud, elle bénéficie aussi d’un réchauffement, voire
localement d’un excès de pluie.

Il faut bien voir que sur l’Atlantique, l’agglutination
anticyclonique (AA), couramment appelée anticyclone des Açores,
est plus puissante et plus étendue vers le sud et c’est
pourquoi le Sahel atlantique et notamment l’archipel du Cap-Vert,
subit une sécheresse plus prononcée que sur le continent
voisin. La Méditerranée qui prolonge cet espace atlantique est plus
froide et donc plus sèche sur son bassin oriental (comme sur l’Europe
centrale), tandis que la pression de surface est également croissante.
C’est en particulier cette hausse de pression, et non le CO2,
qui est responsable dans nos régions à la fois de longues
séquences sans pluie (ou sans neige en montagne) lorsque la
situation reste longtemps anticyclonique, ou des périodes de chaleur,
voire de canicule comme en août 2003.

NRH : Mais pourtant, comme on le dit souvent, ” les glaciers disparaissent…”

ML : Pourquoi ne pas dire qu’ils ont été plus
réduits encore dans les Alpes au Moyen Âgen et que la longueur
aujourd’hui observable de leur langue glaciaire dépend de leur
alimentation en neige antérieure à la période actuelle ? C’est d’autant
plus vrai à l’altitude des neiges du Kilimandjaro, autre exemple hyper
médiatisé, proche de 6000 mètres, où ce n’est pas la
température (ici inférieure à 0°C) qui a varié mais, comme
ailleurs, les conditions de la pluviosité (M.Leroux, 1983,2001).

NRH : On dit également que les cyclones vont être de plus en plus nombreux et de plus en plus violents.

ML : Les spécialistes de météorologie tropicale
ne sont pas de cet avis, mais ils ne sont pas écoutés… Ils
affirment même qu’aucune tendance à la hausse n’est observée.
Quant au colloque sur les cyclones tropicaux tenu au Costa
Rica sous l’égide de l’OMM (Organisation météorologique
mondiale) en décembre 2006, il a même conclu que ” aucun cyclone ne peut
être directement attribué au changement climatique”. Chris Landsea,
spécialiste incontesté des cyclones, a préféré démissionner du GIEC pour
” ne pas contribuer à un processus motivé par des objectifs préconçus
et scientifiquement non fondés “. Mais les dégâts provoqués par les
cyclones offrent de si ” belles images” aux revues et aux
journaux télévisés… L’exemple de “Katrina” est exploité sans vergogne,
alors que la rupture des digues de La Nouvelle-Orléans était une
catastrophe annoncée depuis déjà fort longtemps…

NRH : Dans le registre catastrophique, certains médias prétendent même que le Gulf Stream va s’arrêter…

ML : Il faudrait pour cela que le vent, qui est le
moteur des courants marins superficiels, cesse de souffler,
c’est-à-dire que toute la circulation aérienne comme océanique
soit bloquée, ce qui est naturellement invraisemblable ! On dit
aussi que ” la mer monte”…mais aucune courbe ne le prouve,
sauf pour quelques hypothétiques centimètres (12 cm en 140
ans), et aucune terre n’a encore disparu. Les prédictions,
souvent de caractère “hollywoodien”, sont issues de modèles
climatiques dont l’efficacité est fortement discutée. En premier
lieu, et c’est le comble pour des modèles numériques, par les
mathématiciens eux-mêmes qui jugent que “les modèles employés
sont à ce point sommaires, grossiers, empiriques, fallacieux que les
conclusions qui en sont tirées sont dépourvues de toute valeur
prédictive” (B. Beauzamy 2006).

NRH : Quel est l’avenir de la climatologie dans l’actuel politiquement correct climatique ?

ML : Au lieu de tirer des plans très hypothétiques
sur la comète 2100, la climatologie, dans une impasse conceptuelle
depuis une cinquantaine d’années, devrait plutôt chercher à
contribuer efficacement à déterminer les mesures idoines de
prévention et d’adaptation au climat du futur proche. Car le
changement climatique -c’est le propre du climat d’évoluer constamment-
est bien réel, mais antinomique du scénario ” chaud ” qui nous est
actuellement imposé, comme le prouve la hausse continue de la pression
atmosphérique au-dessus de nombreuses régions dont la France. Ce
changement du climat n’est pas celui qui est prédit par le
GIEC. Mais les théoriciens et les modélisateurs se soucient peu
de l’observation des phénomènes réels. Ce sont les raisons et
les mécanismes de ce changement permanent qu’il convient à
la climatologie de définir sérieusement. Dans le même temps, les
autres disciplines, desservies par le mélange des genres et qui n’ont
pas besoin de l’illusoire épouvantail climatique, pourront
elles-mêmes se consacrer efficacement à la lutte contre la pollution
ou s’investir dans le développement durable.


Voir aussi :




Permaculture vs agriculture industrielle : le sens des priorités

[Source de l’article suivant : le blog de Denis la Plume]

Le progrès technologique est décidément prodigieux : avec une moissonneuse-batteuse, un seul homme peut couvrir à lui seul des hectares de terrain, avec un avion il peut répandre des pesticides à volonté.

Lorsqu’on regarde la productivité par heure travaillée dans l’agriculture, la technologie fait des miracles :

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 181108-lca-agriculture.jpg.

C’est là tout le danger de ne raisonner que sur des chiffres et des statistiques détachées de la réalité : Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

La véritable question à se poser est la suivante : parmi toutes les statistiques, dans l’éventail complet des possibilités, que faut-il privilégier, où doit-on mettre les priorités ? Si la première priorité que l’on retient est effectivement la productivité par heure/humain travaillée alors, aucune hésitation, il est indispensable de faire avancer la technologie encore davantage, au point même où des robots pourraient eux-mêmes faire les semis, l’arrosage, l’épandage de pesticides, fongicides, engrais, et la récolte voire même les transformations et emballages des produits. Tout cela pour plus de profits financiers pour les propriétaires terriens puisque plus un seul être humain ne serait nécessaire pour dégager des bénéfices d’une parcelle de terrain.

Pendant ce temps, en gardant un esprit ouvert, alerte et à l’affût de toutes les données qui peuvent nous aider à prendre des décisions, on peut constater que :

  • l’utilisation massive de pesticides provoque de multiples effets secondaires, dont l’empoisonnement des humains et de la faune (on pense aux abeilles mais c’est tout l’écosystème qui est touché, dont on sait pourtant qu’il est formé de boucles de rétroactions et de cycles de consommation par les chaînes alimentaires), la contamination des sols et de l’eau des sous-sols qui se répand dans tout l’environnement y compris dans vos verres et dans vos assiettes,
  • la culture industrielle oblige à la monoculture, pari très risqué lorsqu’un unique parasite détruit un type de culture comme ce fut le cas en Irlande avec la pomme de terre, d’autant plus que, en éliminant les arbres sur les surfaces cultivées, le sol et la végétation sont exposés à l’asséchement puisque non protégés des rayons du soleil et du vent, obligeant l’agriculteur à gaspiller de l’eau pour tenter de garder de l’humidité dans son champ,
  • le choix de la monoculture pousse à l’usage de pesticides car la plante cultivée, privée d’un environnement naturel, ne bénéficie d’aucune aide de son environnement pour résister à des attaques et doit donc être protégée artificiellement,
  • le labour combiné à la chimie appauvrit considérablement les sols, éliminant toute vie en son sein et en profondeur (disparition massive des vers de terre), de laquelle dépend pourtant tout ce qui peut pousser en surface,
  • l’agriculture industrielle est très consommatrice d’énergie (pétrole principalement) et accessoirement de ressources (métal, caoutchouc, etc.) alors que nous savons que nous utilisons déjà les ressources de la planète de manière irraisonnée et non durable dans le temps,
  • la population mondiale augmente,
  • les surfaces cultivables sur l’ensemble du globe sont quasiment toutes déjà utilisées et tendent même à diminuer dans certaines régions, remplacées par du béton, nous avons donc intérêt à tirer parti au maximum de chaque mètre carré pour produire de la nourriture afin de nourrir tout le monde,
  • les rendements au mètre carré obtenus en permaculture dépassent de très loin ceux de la monoculture industrielle, l’inconvénient étant que la permaculture nécessite l’intervention humaine constante et ne peut être mécanisée ou industrialisée, chaque lopin de terre ayant ses propres particularités,
  • par ailleurs, la permaculture utilise très peu de ressources si ce n’est de la matière grise et de l’huile de coude, toutes deux proportionnelles au nombre de bouches à nourrir,
  • les humains sont remplacés partout et dans tous les domaines par des machines, conduisant à un chômage qui ne peut qu’augmenter de manière irréversible dans les décennies à venir, provoquant par ailleurs une crise existentielle puisque l’humain devient inutile, sans compter que, dans le système économique et social actuel, cela le conduit à mourir de faim ou à être « entretenu » par des systèmes palliatifs de charité, on a connu avenir plus glorieux…

Ces constats énoncés, il semble évident que nous devons arrêter l’agriculture industrielle et basculer au plus tôt vers la permaculture partout, avec pour résultats quasi immédiats :

  • quantité de nourriture produite à l’hectare bien supérieure,
  • suppression du chômage, reconnexion des humains avec la nature et leur environnement,
  • utilisation raisonnée des ressources (eau, pétrole, etc.),
  • revigoration des sols, de la flore et de la faune, restaurant les cycles naturels et augmentant les rendements encore davantage.

L’unique inconvénient étant le manque à gagner de l’industrie des pesticides et des machines, provoquant sans aucun doute un ralentissement de la Sacro-Sainte Croissance. Est-ce bien grave ? Ça l’est sans aucun doute pour le système de la monnaie-dette qui nous étrangle aujourd’hui, mais en changeant de système monétaire, c’est au contraire un véritable salut.

Restons tout de même conscients que l’un des principaux défis de la permaculture est qu’il n’y a pas un manuel universel pour procéder. Une fois acquises un certain nombre de grandes lignes, elle requiert une formation solide dans de nombreux domaines (chimie, botanique, physique, etc.), tâtonnements, expérimentations, en fonction du type de terrain et de la topologie, du climat, des ressources disponibles en eau… c’est exactement à cela que l’humain excelle et qui sera très difficilement automatisable. Dans un premier temps, on peut envisager que l’intelligence artificielle, par l’accumulation de retours d’expériences, pourra permettre d’aider l’humain à faire des choix. Mais il est encore loin, le jour où des robots suffisamment multifonctionnels comme ceux de la série Humans nous remplaceront dans des champs en permaculture. Ce jour-là, peut-être pourrons-nous alors définitivement nous reposer sur nos lauriers, et enfin faire de notre vie exactement ce qui nous chante. À condition bien sûr que nous ayons d’ici là repris la pleine souveraineté sur la monnaie et la prise des décisions collectives.




« …des banquiers et des industriels qui, réduisent le monde entier à l’esclavage. » – Louis McFadden

[Source : Aphadolie]

Citation : « …des banquiers et des industriels qui, réduisent le monde entier à l’esclavage. » – Louis McFadden

Publié par Aphadolie

Louis Thomas McFadden - 2
Louis Thomas McFadden (25.07.1876 – 01.10.1936), Représentant des États-Unis

Le parlementaire républicain, Louis McFadden, président de la House Banking Committee, a déclaré au Congrès en 1929:

« La crise n’est pas accidentelle. C’est un évènement préparé soigneusement. Les banquiers internationaux essaient de pousser les gens au désespoir afin de pouvoir dominer tout le monde. ».

En 1934, il a dit au Congrès :

« Les Banques de Reserve Federales ne sont pas des agences gouvernementales. Ce sont des monopoles de crédit qui, pour leur propre avantage des bulles dépouillent. Ils sont formés par les Banques Centrales européennes. Dans ce groupe louche de pirates financiers, il y a des gens qui, pour un seul dollar, égorgerait un homme. »

Et puis il ajouta :

« Ils essaient de cacher leur pouvoir, mais la vérité est que la F.E.D a usurpé le gouvernement. On a mis sur pied un système planétaire. Un super-Etat contrôlé par des banquiers et des industriels qui, pour leur plaisir, réduisent le monde entier à l’esclavage. »

Et pour conclure, McFadden déclara :

« Les banquiers privés internationaux peuvent, grâce à ce système, déterminer soi-disant « légalement » le taux du dollar et par conséquent faire accroitre ou au contraire écrouler l’économie. C’est exactement ce qu’il s’est passé en 1907 et en 1929 aux Etats-Unis et en 1920 en Allemagne. Les Banques Fédérales fixent le nombre de billet à imprimer, une décision qui, en fait, devrait être un ressort de l’Etat. La F.E.D fabrique de l’argent à partir de rien, absolument à partir de rien du tout. »

Après deux attentats échoués contre McFadden, il a finalement été empoisonné, le 1octobre 1936. Deux ans avant sa mort, il déclara encore :

« La dépression n’était pas un accident. C’était un évènement soigneusement planifié… Les banquiers internationaux pour qu’ils puissent s’ériger comme Maîtres de tous. »

McFadden avait bien compris les manipulations d’une poignée de banquiers. Le 6 février 1929, huit mois avant le crash, Montagu Norman, gouverneur de la Bank of England, a rencontré le ministre américain des Finances, Andrew Mellon. Norman était l’homme de confiance de J.P. Morgan.
Immédiatement après cette imminente visite à Washington, la Banque
Fédérale a resserré sa politique monétaire libérale en août 1929 et elle
a augmenté le taux d’intérêt jusqu’à 6%. La bulle financière
d’expansion et d’infiltration monétaire qui avait durée sept ans, était
en train d’éclater. On a entendu alors, de la bouche de Montagu Norman
lui-même, qu’il « avait l’hégémonie du monde en main. » et que « l’hégémonie
de monde des Finances doit avoir la suprématie sur tout le monde,
partout, comme seul mécanisme de contrôle supranational.
 ». Après le crash, le 24 octobre 1929, le Wall Street Journal, en parlant du banquier anglais, le désignait comme « le dictateur de l’argent en Europe. »

Extrait : « Les Traverses du pouvoir, Les révolutions et les réseaux secrets depuis 1776 » de Jean-Jules van Rooyen


Louis Thomas McFadden - 1
Louis Thomas McFadden (25.07.1876 – 01.10.1936), Représentant des États-Unis

Biographie succincte de Louis Thomas McFadden 

McFadden est né à Granville Center, en Pennsylvanie. Il étudia au
Warner’s Commercial College d’ Elmira de New York. En 1882, il fut
engagé par la First National Bank of Canton en Pennsylvanie. En 1899, il
fut choisi comme caissier et devint président de la banque le 11
janvier 1916 jusqu’en 1925.

De 1906 à 1907, il fut le trésorier de la Pennsylvania Bankers’
Association, et son président en 1914 et 1915. En 1914, il fut nommé
comme administrateur de l’université d’État de Pennsylvanie par les
sociétés agricoles de l’État de Pennsylvanie.

En 1914, McFadden fut élu Représentant républicain du 64e Congrès. Il
le resta pendant les neuf Congrès suivant. Il servit comme Président du
United States House Committee on Banking and Currency du 66e Congrès au
71e, soit de 1920 à 1931.

Pacifiste, McFadden était critique de l’engagement militaire des États-Unis dans la Première Guerre mondiale. Il considérait que l’Angleterre avait su manipuler la diplomatie américaine, notamment par le biais du Colonel House.

Le 25 février 1927, le président Coolidge approuve le McFadden Act. L’initiateur principal de la loi était le Comptroller of the Currency Henry M. Dawes et avait été présenté au Congrès par Louis Thomas McFadden le 11 février 1924. Le McFadden Act avait pour objectif de favoriser
la compétition entre les banques nationales en interdisant
spécifiquement la création de filiales bancaires inter-étatiques.
Cette loi a été depuis amendée, notamment par le Riegle-Neal Act.

McFadden est célèbre pour ses critiques de la Réserve fédérale, qu’il considérait comme contraire aux intérêts du peuple américain. Le 10 juin 1932, McFadden fit un
discours de 25 minutes devant la Chambre des représentants, durant
lequel il accusa la Réserve fédérale d’avoir délibérément provoqué la
Grande Dépression.

En 1932, McFadden initia une procédure d’impeachment(([1] L’impeachment est une procédure américaine, qui signifie « mise en accusation », permettant au pouvoir législatif de destituer un haut fonctionnaire.)) contre le président Herbert Hoover, et introduisit devant la Chambre une résolution accusant de conspiration le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale.

En 1933, McFadden introduisit la résolution no 158 de la Chambre, initiant une procédure d’impeachment contre le Secrétaire du Trésor,
deux assistants du secrétaire du Trésor, le Conseil des gouverneurs de
la Réserve fédérale et des directeurs et fonctionnaires de ses douze banques régionales.

McFadden a été la cible de plusieurs tentatives de meurtres.
On lui tira deux fois dessus à Washington, D.C. alors qu’il descendait
d’un taxi devant l’un des hôtels de la capitale, les deux balles
s’encastrèrent dans le taxi. Il survécut à un violent malaise lors d’un
banquet politique à Washington, D.C. grâce à la présence d’un médecin
qui lui fournit un traitement d’urgence. Ce médecin annonça ultérieurement qu’il s’agissait d’un empoisonnement.

En 1936, la mort soudaine de McFadden est attribuée à une crise cardiaque, lors d’une visite à New York; l’hypothèse d’un empoisonnement a rapidement été émise. Il est enterré dans le East Canton Cemetery de Canton en Pennsylvanie.

Louis Thomas McFadden - 3
Louis Thomas McFadden (25.07.1876 – 01.10.1936), Représentant des États-Unis

Citations – Extrait de son célèbre discours du 10 juin 1932 devant la Chambre des représentants

« Monsieur le Président, nous avons dans ce pays une des
institutions les plus corrompues qui ait jamais existé dans le monde. Je
fais référence au Conseil de la Réserve Fédérale et aux banques de la
Réserve Fédérale. Le Conseil de la Réserve Fédérale, un conseil
gouvernemental, a fraudé le gouvernement des États-Unis d’assez de
monnaie pour payer la dette nationale. Les déprédations et les iniquités
du Conseil de la Réserve Fédérale et des banques de la Réserve Fédérale
agissant ensemble ont coûté à ce pays assez de monnaie pour payer
plusieurs fois la dette nationale. Cette institution diabolique a
appauvri et ruiné le peuple des États-Unis; s’est elle-même mise en
banqueroute, et a pratiquement mis en banqueroute notre Gouvernement.
Elle a fait ceci grâce aux défauts de la loi sous laquelle elle opère,
grâce à la mauvaise administration de cette loi par le Conseil de la
Réserve Fédérale et grâce aux pratiques de corruption des vautours qui
la contrôlent.

Ce qu’il faut ici est un retour à la Constitution des États-Unis.
Il nous faut un divorce complet de la Banque et l’État. La vieille
lutte qui fut menée ici à l’époque de Jackson doit être à nouveau menée…
L’Acte de la Réserve Fédérale doit être abrogé et les Banques de la
Réserve Fédérale, ayant violé leurs chartes, doivent être immédiatement
liquidées. D’infidèles fonctionnaires du Gouvernement qui ont violé
leurs serments doivent être mis en accusation et amenés au tribunal. À
moins que nous le fassions, je prédis que le peuple américain, outragé,
volé, pillé, insulté et trahi comme il l’est dans son propre pays, se
mettra en colère et enverra ici un Président qui expulsera du temple les
manipulateurs de la monnaie.
 »

« Mr. Chairman, we have in this country one of the most corrupt
institutions the world has ever known. I refer to the Federal Reserve
Board and the Federal reserve banks. The Federal Reserve Board, a
Government board, has cheated the Government of the United States out of
enough money to pay the national debt. The depredations and the
iniquities of the Federal Reserve Board and the Federal reserve banks
acting together have cost this country enough money to pay the national
debt several times over. This evil institution has impoverished and
ruined the people of the United States; has bankrupted itself, and has
practically bankrupted our Government. It has done this through defects
of the law under which it operates, through the maladministration of
that law by the Federal Reserve Board and through the corrupt practices
of the moneyed vultures who control it.

What is needed here is a return to the Constitution of the United
States. We need to have a complete divorce of Bank and State. The old
struggle that was fought out here in Jackson’s day must be fought over
again…The Federal Reserve Act should be repealed and the Federal Reserve
Banks, having violated their charters, should be liquidated
immediately. Faithless Government officers who have violated their oaths
of office should be impeached and brought to trial. Unless this is done
by us, I predict that the American people, outraged, robbed, pillaged,
insulted, and betrayed as they are in their own land, will rise in their
wrath and send a President here who will sweep the money changers out
of the temple.
 »


Réserve fédérale
Réserve fédérale

Les Traverses du pouvoir

Biographie succincte de l’auteur du livre « Les Traverses du pouvoir, Les révolutions et les réseaux secrets depuis 1776 » 

Jean-Jules van Rooyen, a terminé sa carrière militaire en 1990. Les 8 dernières années, il a travaillé aux Plans de l’Etat-Major de la Marine Royale et au cabinet militaire du ministre de la Défense (5 ans). Pendant cette période, il a écrit le Plan Stratégique de la marine et un Plan général de défense du Flanc Nord pour l’Otan.

En 1997, il a découvert qu’il a été le seul responsable non-franc-maçon à l’État-Major de la marine.

De 1995 à 2007, il a été secrétaire/vice-président de EuroDéfense Pays-Bas, un lobby pan-européen pour la Défense européenne.

Ces expériences étaient le début d’une avalanche de renseignements et d’un parcours de 12 ans de recherches approfondies sur le monde occulte et ses nombreux réseaux. Sans ces richesses historiques, uniques au monde, la publication de « Les Traverses du pouvoir, Les révolutions et les réseaux secrets depuis 1776 », n’aurait jamais vu le jour.


Source :

Fr : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Thomas_McFadden

En : https://en.wikipedia.org/wiki/Louis_Thomas_McFadden

Note :




Le réseau 5G utilise les mêmes ondes EMF que le «système de contrôle de foule» du Pentagone

Par Jonathan – octobre 7, 2018 Exoportail

Le
déploiement mondial de la 5G est en marche, et nous pourrions bientôt
voir de nouvelles petites tours de téléphonie cellulaire à proximité de
toutes les écoles, dans toutes les rues résidentielles, dispersées dans
l’environnement naturel et un peu partout. Mais la sécurité de cette
technologie est sérieusement remise en question, et il y a une bataille
acharnée pour arrêter la mise en œuvre de la 5G financée par les
contribuables : 

Des villes américaines bloquent la mise en service de la 5G sur les accusations que cela cause le cancer

Le nouveau réseau cellulaire utilise des ondes radiofréquence millimétriques à haute bande passante pour transmettre des données à tout appareil situé à portée de vue.

«Les
réseaux cellulaires et Wi-Fi d’aujourd’hui utilisent les micro-ondes –
un type de rayonnement électromagnétique qui utilise des fréquences
allant jusqu’à 6 gigahertz (GHz) pour transmettre sans fil de la voix ou
des données. Toutefois, les applications 5G nécessiteront le déverrouillage de nouvelles bandes de fréquences dans les gammes de fréquences supérieures à 6 GHz à 100 GHz et au-delà,
en utilisant des ondes submillimétriques et millimétriques – pour
permettre la transmission de débits de données très élevés dans le même
laps de temps que les déploiements précédents de rayonnement micro-ondes
.» [Source]
«L’une
des façons dont la technologie 5G permettra d’atteindre cet objectif
est d’exploiter de nouvelles bandes inutilisées dans la partie
supérieure du spectre radioélectrique. Ces bandes hautes sont connues
sous le nom d’ondes millimétriques (ondes millimétriques) et ont
récemment été ouvertes à l’octroi de licences par les organismes de
réglementation. Ils n’ont pratiquement pas été touchés par le public,
car l’équipement nécessaire pour les utiliser efficacement était
généralement coûteux et inaccessible
.» [Source]

Parmi les nombreux problèmes potentiels liés à l’exposition aux ondes radio 5G, il y a les problèmes cutanés, ce qui est intéressant quand on sait que cette technologie est déjà utilisée dans l’armée pour le contrôle des foules.

«Ce genre de technologie, qui se trouve dans bon nombre de nos maisons, interagit avec la peau et les yeux des humains. Ce résultat choquant a été rendu public par le biais d’études de recherche israéliennes qui ont été présentées lors d’une conférence internationale sur le sujet l’année dernière. Vous trouverez ci-dessous une conférence du Dr Ben-Ishai du Département de physique de l’Université hébraïque. Il explique comment les glandes sudoripares humaines agissent comme des antennes hélicoïdales lorsqu’elles sont exposées à ces longueurs d’ondes qui sont produites par les appareils qui utilisent la technologie 5G.» [Source]

L’armée américaine a mis au point un système d’armes non létales de contrôle des foules appelé Active Denial System (ADS). Il utilise des ondes radiofréquence millimétriques dans la gamme des 95GHz pour pénétrer la couche supérieure de 1/64 de pouce de la peau sur l’individu ciblé, produisant instantanément une sensation de chaleur insupportable qui fait fuir l’individu.

Cette
technologie devient omniprésente dans les plus grandes armées du monde,
ce qui montre à quel point cette énergie radiofréquence peut être
réellement efficace pour causer du tort aux humains et à tout le reste.

«Les agences de défense des États-Unis, de la Russie et de la Chine ont mis au point des armes qui s’appuient sur la capacité de cette technologie électromagnétique à créer des sensations de brûlure sur la peau, pour contrôler la foule. Les ondes sont des ondes millimétriques, également utilisées par l’armée américaine dans les canons de dispersion de la foule appelés Active Denial Systems.» [Source]

Conclusion : 

La
lutte pour la 5G s’intensifie au niveau communautaire, et la prise de
conscience de cette question importante se répand rapidement. Pour en
savoir plus sur la 5G, regardez le documentaire «Take Back Your Power»
(Reprenez votre pouvoir), mettant en vedette Tom Wheeler, ancien
président du conseil d’administration de FAC et lobbyiste d’entreprise,
qui prononce un discours plutôt intimidant et présomptueux pour louer
cette nouvelle technologie. La lutte pour la 5G s’intensifie au niveau
des collectivités, cependant, et le moment est venu de s’élever contre
elle.

Le documentaire «Take Back Your Power» : https://exoportail.com/documentaire-excellent-sur-les-compteurs-intelligents-take-back-your-power/

Source : https://www.wakingtimes.com/2018/10/05/5g-network-uses-same-emf-waves-as-pentagon-crowd-control-system/

Traduction + Ajouts : ExoPortail




La philosophie des anciens pour sauver l’Europe des griffes de la Finance ?

[Source : Oumma]

par Anice Lajnef

La
sainte loi de la finance, qui repose sur la notion d’intérêts
bancaires, creuse de plus en plus les inégalités entre les États
européens du Sud et du Nord. Pour comprendre ce phénomène, un petit saut
dans l’Histoire s’impose : faut-il nous réapproprier les idées
philosophiques de nos anciens sur la monnaie et l’usure, celles
d’Aristote, de Saint-Augustin, ou de Thomas d’Aquin ?

Le
XIIe siècle marque le début de l’ère capitaliste, avec la libération de
l’usure dans les affaires commerciales. Thomas d’Aquin se lève alors
contre le poison de l’usure. Il reprendra et approfondira la pensée
philosophique sur la monnaie d’Aristote et de Saint-Augustin.

De
nos jours, la notion d’usure a dévié de son sens originel : elle désigne
un taux d’intérêt exorbitant. Pour comprendre la suite, nous garderons
le sens originel : faire de l’argent à partir de l’argent. L’usure
commence au premier centime d’intérêt perçu.

La pensée de Thomas
d’Aquin repose sur l’idée que la monnaie doit être une “juste mesure” :
la monnaie doit être un moyen (qui permet les échanges), et non une fin
en soi (qui mesure la richesse). La thésaurisation qui consiste à
emmagasiner la monnaie tel l’oncle Picsou, devrait être pénalisée, car
elle prive l’économie du pays de sa monnaie, du sang qui l’irrigue.Publicité

Nous
sommes loin de cette conception du rôle de la monnaie. À titre
d’exemple, depuis la transformation de l’ISF en IFI, une montagne de
cash dans un compte en banque n’est plus taxée, au grand bonheur de ceux
qui emmagasinent les richesses.

Mais la pensée la plus profonde
de ce formidable philosophe reste sur l’usure bancaire. Il fut un
contemporain de la libération des activités d’usure dans les affaires
commerciales du Moyen-âge, qui est à mes yeux la racine du mal
capitaliste.

Selon Thomas d’Aquin, il est un bien commun qui ne
peut être commercialisé : le Temps. Cette denrée, tout comme l’air qu’on
respire, est considérée comme un bien commun à l’humanité, et ne peut
être accaparée par une élite pour en faire commerce.

Or la finance
moderne repose principalement sur les calculs actuariels : la
commercialisation du Temps est au cœur de la finance et de notre système
bancaire.Concrètement, quand une banque vous fait un crédit, elle crée
de la monnaie à partir de rien, puis vous là prête sur la base de votre
capacité de remboursement future.Publicité

En
réalité, la banque a le pouvoir de ramener à aujourd’hui vos entrées
d’argent futures. En échange de ce tour de passe-passe, elle demande une
rétribution qui dépend de la durée du prêt et de votre précarité : les
intérêts bancaires.

Plus la durée de la dette est longue et plus
votre précarité est grande, et plus l’appétit de votre banque sera
grand. Rappelez-vous que jusqu’à là, la banque vous prête de l’argent
qu’elle n’a pas. Elle vous fait juste une avance sur votre travail futur
grâce à une écriture sur ces comptes.

C’est exactement cette
commercialisation du Temps qui est dénoncée par le philosophe Thomas
d’Aquin. Et c’est exactement cette commercialisation du temps qui est la
base de la finance, et qui est acceptée par tous les économistes
modernes.

Cette commercialisation du Temps n’est pas sans
incidence sur les travailleurs : avec des taux d’intérêts bas (2%), et
une durée d’emprunt assez longue (20 ans), la banque vous extrait plus
de 20% de vos revenus futurs. Pour vous donner de l’argent qu’elle ne
possède même pas !Publicité

Rien
ne peut justifier cette accaparement des richesses des travailleurs, et
encore moins un simple jeu d’écriture comptable. Cette domination
bancaire est un des maux qui gangrène notre économie, et qui au fil du
temps et des générations, accentue les inégalités de richesse et le
malaise social.

Il faut prendre le temps nécessaire pour
comprendre et dénoncer cette entourloupe qui se produit de nos jours.
Celle-ci se produit avec le consentement de la plupart de nos dirigeants
politiques, nos économistes, nos universitaires, nos philosophes, nos
penseurs, nos syndicalistes, nos hommes de gauche et de droite !

Personne
ne remet en cause la notion d’intérêts bancaires. Encore moins quand
ces intérêts créent des murs entre les États : la toute puissante
finance décide en ce moment de rétribuer l’Allemagne de 0,28% quand
celle-ci emprunte sur les marchés financiers sur 10 ans; cette même
finance décide d’extirper 2,16% à l’Italie sur la même opération.

Par
itérations, les richesses se concentrent sur l’Allemagne au détriment
de l’Italie, la Grèce, l’Espagne et bientôt la France. Plus le Temps
avance, et plus les inégalités entre Européens se creusent.

Ne
laissons pas la logique bancaire créer des sentiments nationalistes
dangereux pour la paix entre les peuples. Il est urgent de revisiter et
de nous réapproprier les idées philosophiques de nos anciens sur la
monnaie et l’usure : Aristote, Saint-Augustin, Thomas d’Aquin…
Nul besoin d’être économiste pour le faire.

Anice Lajnef




Serge Petitdemange: La Dette publique (française) N’existe pas!

Publié par infoveritas – Mai 20, 2019 0 1379

Serge Petidemange nous explique comment l’argent est créé virtuellement. En nous diffusant des extraits de vidéos explicatives. Et il conclu que la Dette publique (française) n’existe pas. Elle sera effacée par son mouvement “Renaissance française” précise t-il. L’argent réelle re-créé servira au peuple, notamment aux écoles, hopitaux… et à la diffusion de l’énergie libre!

Beaucoup de françaises et de français ne semblent pas encore conscients de leur condition d’esclavage dans leur beau pays, même s’ils considèrent simplement qu’ils payent « un peu trop » de taxes et d’impôts. La situation est en réalité beaucoup plus grave et ne doit plus être acceptée si l’on souhaite vraiment vivre dans un monde de justice et d’égalité. Serge Petitdemange fait le tour de la question « économique » de notre pays, de notre monde. Il vaut mieux rester assis.

https://youtu.be/a_jqT9Xe4dw



La Russie et l’Europe face à la décadence des valeurs

[Source : Polemia]

[Par Yvan Blot]

La Russie et l’Europe face à la décadence des valeurs

Le problème des valeurs

Les valeurs ne sont pas une connaissance. Le vrai, le bien et le beau sont des objectifs pour l’action. Leur origine n’est pas la création par un petit père des peuples, ou par une commission interministérielle mais elle est immémoriale.   L’Europe et la Russie partagent des valeurs communes parce qu’elles sont issues de la même civilisation, issue de la Grèce et de Rome, transfigurées par le christianisme. Refuser que l’Europe soit « un club chrétien », comme l’ont dit plusieurs politiciens comme Jacques Delors ou le premier ministre turc Erdogan, revient à nier l’identité historique de l’Europe.

Les valeurs montrent leur importance sociale à travers leurs fruits. Le meurtre ou la malhonnêteté ne sont pas généralisables. La société s’effondrerait. L’honnêteté ou le respect de la vie sont généralisable. Le fait d’avoir des enfants aussi. C’est le signe qu’on est en présence de valeurs authentiques.

Le problème des valeurs est qu’elles ne sont pas issues de la raison comme l’ont montré des philosophes comme Hume ou le prix Nobel Hayek. Elles se situent entre l’instinct et la raison. Le 18esiècle européen avec son culte de la raison et son éloge de la libération de la nature, donc des instincts, a été une catastrophe pour les valeurs. La raison, cette « crapule » comme disait Dostoïevski, a servi à justifier les instincts. Or les hommes ont une vie instinctive chaotique à la différence des animaux. L’homme a par nature besoin des disciplines de la culture, de la civilisation, comme l’a écrit l’anthropologue Arnold Gehlen. Du 18e siècle à nos jours, on a assisté en Occident à la destruction des valeurs traditionnelles issues du christianisme et du monde gréco-romain. Quatre faux prophètes ont joué un rôle majeur : Voltaire, Rousseau, Marx et Freud. Au 20e siècle, les idéologies scientistes totalitaires ont provoqué des meurtres de masse au nom de la raison.

Plus récemment, la révolution culturelle des années soixante, partie des universités américaines, a affaibli nos valeurs de façon décisive avec des slogans tels qu’« il est interdit d’interdire » ou qu’« il n’existe pas d’hommes et de femmes mais des choix subjectifs d’orientation sexuelle ».

Le fait est que le nombre de crimes et de délits en France resté stable autour de 1, 5 millions d’actes entre 1946 et 1968  a monté depuis lors au chiffre de 4,5 millions. Le record des prisonniers est détenu de loin par les Etats-Unis d’Amérique où le nombre de meurtre par habitant est quatre fois celui de la France. Face à cette situation, les gouvernements n’ont guère réagi sauf celui de la Russie.

Si l’on reprend les quatre causes d’Aristote matérielle, formelle, motrice et finale, on a quatre groupes de valeurs culturelles qui sont le socle de la civilisation et de la société, on a les valeurs comme normes obligatoires incarnées par l’Etat et le droit, on a les valeurs familiales qui s’étendent aussi à l’économie et enfin les valeurs spirituelles incarnées par les religions. Dans quelle situation sommes-nous par rapport à ces quatre groupes de valeurs ? L’utilitarisme américain qui réduit l’homme à une matière première de l’économie remet en cause beaucoup de nos valeurs traditionnelles.

Les valeurs culturelles et morales

L’Europe et la Russie ont dans ce domaine un héritage majeur, celui de l’Empire romain et des anciens Grecs. Il s’agissait de la « paidéia » (παιδεία), l’éducation de l’homme afin qu’il devienne « beau et compétent » de corps et d’âme (καλὸς κἀγαθός). D’où la recherche de l’excellence morale par l’exemple des grands hommes de l’histoire. Cette éducation humaniste, qui était aussi bien catholique que laïque en France, a été reniée. On cherche à former des techniciens et des commerciaux sans culture générale et non des citoyens autonomes. L’homme doit devenir un simple rouage de la machine économique comme l’a montré le philosophe Heidegger. On assiste à un effondrement de la culture générale et de la lecture. En même temps, le sens moral s’affaiblit, à commencer chez les élites car « c’est toujours par la tête que commence à pourrir le poisson ».

Au nom des droits de l’homme, on sape la morale traditionnelle car on ignore la nature véritable de l’homme. Celui-ci a trois cerveaux, reptilien pour commander les instincts, mammifères pour l’affectivité (mesocortex) et intellectuel et calculateur (neocortex). En Occident, le cerveau affectif qui commande le sens moral n’est pas favorisé : il est considéré comme réactionnaire ! La morale est réactionnaire ! Seuls sont promus le cerveau reptilien (les instincts) et le cerveau calculateur (intelligence) mis au service du reptilien. Cela donne des personnalités au comportement déréglé comme un ancien directeur du FMI. Plus gravement, cette dégénérescence a produit aussi les criminels comme Hitler ou Pol Pot ! La raison au service de l’agression reptilienne, c’est la barbarie !

Il faut réaffirmer l’importance de la morale, notamment civique, laquelle n’est pas fondée sur la raison mais sur des traditions que l’on acquiert avec l’éducation du cœur, comme l’a toujours affirmé le christianisme. C’est essentiel pour l’Europe comme pour la Russie. Nous partageons l’idéal de la personne qui recherche l’excellence, idéal issu des anciens Grecs, de l’empire romain et du christianisme.

L’offensive contre les valeurs familiales

A partir de mai 1968  pour la France, les valeurs familiales se sont effondrées. Le mot d’ordre de mai 68  était « jouir sans entraves » comme disait l’actuel député européen Daniel Cohn Bendit accusé aujourd’hui de pédophilie. Depuis les années soixante dix, un courant venu des Etats-Unis, la théorie du genre, affirme que le sexe est une orientation choisie. Le but est de casser le monopole du mariage normal, hétérosexuel. Depuis les mêmes années, la natalité s’effondre dramatiquement en Europe. L’Europe ne se reproduit plus et sa démographie ne se maintient en quantité que par l’immigration du tiers monde. Le tissu social se déchire par les échecs familiaux et par l’immigration de masses déracinées. La France favorise la gay pride, autorise le mariage gay et réduit les allocations familiales. Par contre, la Russie créé pendant ce temps une prime de 7700 euros à la naissance à partir du deuxième enfant, et crée une fête officielle de l’amour de la fidélité et du mariage avec remises de décoration.

Une idéologie venue des Etats-Unis affirme le choix de vie « childfree » (libre d’enfants) opposé à « childless » sans enfants par fatalité. Avec une telle idéologie, l’Europe contaminée est en danger de mort démographiquement. Ce  fut le cas de la Russie après la chute de l’URSS  mais le redressement s’affirme depuis trois ans environ.

Il faut aussi lier les valeurs familiales et celles de la propriété et de l’entreprise. Dans le passé, la famille était la base de l’économie. Le système fiscal français démantèle la propriété et empêche les travailleurs d’accéder à la fortune par le travail. On sait grâce aux exemples allemand et suisse que les entreprises familiales sont souvent les plus efficaces et les plus rentables.  Or on est dans une économie de « managers » de gérants qui cherchent le profit à court terme pour des actionnaires dispersés. L’Etat est aussi court termiste dans sa gestion et s’endette de façon irresponsable, droite et gauche confondues. Une société sans valeurs familiales est aussi une société tournée vers le court terme, qui se moque de ce qu’elle laissera aux générations futures. Là encore, l’Europe pourrait s’inspirer de la récente politique familiale russe et la Russie avec son faible endettement est un bon contre-exemple par ailleurs.

La crise des valeurs nationales.

Le socialiste Jaurès disait : « les pauvres n’ont que la patrie comme richesse » : on cherche aujourd’hui à leur enlever cette valeur. La patrie repose sur un certain désintéressement des hommes : mourir pour la patrie fut un idéal de la Rome antique à nos jours. La marginalisation des vocations de sacrifice, celle du soldat et celle du prêtre n’arrange rien. La classe politique est gangrenée par l’obsession de l’enrichissement personnel. La patrie est vue comme un obstacle à la création de l’homme nouveau utilitariste et sans racines.

En outre en France surtout, on a cherché à dissocier le patriotisme de l’héritage chrétien, ce qui est contraire à tout ce que nous apprend l’histoire. L’Eglise dans beaucoup de pays d’Europe a contribué à sauver la patrie lorsque celle-ci notamment était occupée par l’étranger.

La patrie, du point de vue des institutions politiques, est inséparable de la démocratie. Or en Europe à la notable exception de la Suisse, on vit plus en oligarchie qu’en démocratie. Ce n’est pas nouveau. De Gaulle dénonçait déjà cette dérive. Il faut rétablir une vraie démocratie,  au niveau national comme de l’Union européenne, organisation oligarchique caricaturale, et ré enseigner le patriotisme aux jeunes pour retisser un lien social qui se défait.

La marginalisation des valeurs spirituelles

L’Europe comme la Russie sont issues d’une même civilisation issue de l’Empire romain et du christianisme. Le christianisme est unique en ce qu’il est une religion de l’incarnation, du Dieu fait homme pour que l’homme puisse être divinisé comme l’ont dit Saint Athanase en Orient et saint Irénée en Occident. Le christianisme met donc l’accent sur le respect de la personne humaine que l’on ne peut séparer des devoirs moraux.

Cet équilibre est rompu avec l’idéologie des droits de l’homme où les devoirs sont absents. Dostoïevski, cité par le patriarche russe Cyrillel II  a montré que la liberté sans sens des devoirs moraux peut aboutir à des catastrophes humaines. De même l’égalité sans charité débouche sur l’envie, la jalousie et le meurtre comme les révolutions l’ont montré. Quant à la fraternité, sans justice, elle débouche sur la constitution de mafias, qui sont des fraternelles mais réservées aux mafieux  au détriment des autres.

L’égalité en droit des différentes religions n’est pas en cause. Mais il n’y a rien de choquant à reconnaître le rôle du christianisme dans notre histoire commune et à en tirer des conséquences pratiques. Comme l’a dit l’ancien président Sarkozy, un prêtre peut être plus efficace pour redonner du sens moral et retisser le tissu social que la police ou l’assistance sociale. Il en appelait à une laïcité positive, non anti-religieuse.

Là encore, la Russie tente une expérience intéressante qu’il ne faut pas ignorer de collaboration entre l’Etat et l’Eglise. La destruction du rôle public des Eglises a mené au totalitarisme, à un Etat sans contrepoids moral ; il ne faut pas l’oublier.

Redressement culturel et démocratie authentique

Qui pousse en Occident à l’effondrement des valeurs traditionnelles ? Ce n’est certes pas le peuple mais plutôt les élites profitant de leur pouvoir oligarchique, médiatique, financier, juridique et en définitive politique sur la société. Si on faisait un référendum sur le mariage gay, on aurait sans doute des résultats différents du vote de l’Assemblée Nationale.

Ce qui caractérise l’Europe d’aujourd’hui est une coupure croissante entre les élites acquises à la nouvelle idéologie pseudo religieuse des droits de l’homme et le peuple attaché aux valeurs traditionnelles de la famille, de la morale classique et de la patrie.

Ce fossé, par contre, existe moins, semble-t-il en Russie où le président et le gouvernement reflètent bien la volonté populaire, quitte à être critiqués par quelques oligarchies occidentalisées. C’est pourquoi je pense, contrairement à une idée reçue, que la Russie d’aujourd’hui est sans doute plus démocratique que la plupart des Etats européens car la démocratie, c’est d’abord le fait de gouverner selon les souhaits du peuple. En Occident, les pouvoirs sont manipulés par des groupes de pression minoritaires. Ils négligent la volonté du peuple et la preuve en est qu’ils ont peur des référendums.

La démocratie russe est jeune mais est-ce un défaut ? Une démocratie trop vieille peut être devenue vicieuse et décadente, et perdre ses vertus démocratiques d’origine pour sombrer dans l’oligarchie. La Russie est donc peut-être plus démocratique car plus proches des valeurs du peuple que nos oligarchies occidentales dont de puissants réseaux d’influence souhaitent changer notre civilisation, la déraciner, créer de toutes pièces une morale nouvelle et un homme nouveau sans le soutien du peuple. Démocrates d’Europe et de Russie ont en tous cas un même héritage culturel à défendre et à fructifier face à ces réseaux.

Face au déclin des valeurs, déclin surtout importé d’Amérique depuis les années soixante, il appartient donc à l’Europe et à la Russie de faire front commun pour défendre les valeurs de la nation, de la démocratie, de la culture classique avec son héritage chrétien. Comme disait De Gaulle, il faut s’appuyer sur les peuples d’Europe de ‘Atlantique à l’Oural, ou plutôt à Vladivostok. Il a écrit dans les Mémoires de guerre : «  Les régimes, nous savons ce que c’est, sont des choses qui passent. Mais les peuples ne passent pas ». J’ajouterai qu’il en est de même de leurs valeurs éternelles car elles sont inscrites dans la nature humaine et dans la transcendance ».

Yvan Blot
(Institut de la démocratie et de la coopération, 10 juin 2013)

Source :
Metapo Info
http://metapoinfos.hautetfort.com




« L’oligarchie au pouvoir » de Yvan Blot

[Source : Polémia]

[Présentation de Henri Dubost]

« L’oligarchie au pouvoir » de Yvan Blot

Sous une apparence de démocratie, le pouvoir réel est en fait oligarchique, c’est-à-dire dans les mains d’un petit groupe d’individus. Ce pouvoir vacille : les pôles de résistance de la société civile s’affirment de jour en jour. En dernier ressort, seule la démocratie directe pourra délivrer les Français de l’oligarchie. Telle est la triple thèse d’Yvan Blot dans cet ouvrage roboratif que nous fait découvrir Henri Dubost avec beaucoup d’élégance.

Défiance du peuple, défiance envers le peuple

Si, selon Aristote, l’aristocratie (gouvernement des meilleurs pour le bien commun) dérive nécessairement en oligarchie (gouvernement de quelques-uns pour leur bien personnel), force est de constater que la démocratie (idéalement « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », selon la formule d’Abraham Lincoln) est paradoxalement également sujette aux mêmes dérives oligarchiques. En France, mais aussi dans de nombreux pays occidentaux, on constate une méfiance croissante du peuple à l’encontre du système politique et des instruments de contrôle de l’opinion publique, médias et instituts de sondages. Il y a dix ans, les Français accordaient la note de 4,7 sur 10 à leur système politique ; elle n’est plus que de 3,7 sur 10 dans l’enquête de Bréchon et Tchernia de 2009, relève Yvan Blot. Si 73% des Français ont une image positive de l’armée et de la police, en revanche le parlement, bien qu’élu, ne recueille que 45% de bonnes opinions et les politiques ,18% ! Quant aux médias, 68% de nos concitoyens les considèrent comme « peu ou pas indépendants ». Des scores obtenus, il faut le remarquer, avant la nauséabonde saga Strauss-Kahn, le scandale Karachi ou encore les révélations des pléthoriques mises en examen tant dans les rangs du PS que de l’UMP. Le parfum de pourriture avancée qui flotte sur le monde politico-médiatique ne peut que déssiller chaque jour un peu plus les Français sur les prétendues vertus du Système…

Les représentants élus par le peuple ne contrôlent pas le gouvernement

Les candidats qui se présentent devant les électeurs sont désignés à l’avance par les partis, et sont donc choisis pour leur parfaite docilité. Ainsi, souligne Yvan Blot, « ceux qui pourraient contrôler sérieusement le gouvernement (la majorité) ne le souhaitent pas (par discipline de parti), alors que ceux qui voudraient contrôler le gouvernement (l’opposition) ne le peuvent pas, parce qu’ils sont minoritaires ». Certes, « des membres de la classe politique peuvent perdre les élections, mais ils sont remplacés par des équivalents dont la politique n’est jamais très différente de celle de leurs prédécesseurs ». En France, d’aucuns appellent ce système l’UMPS… D’autre part, « le pouvoir législatif est largement dans les mains de l’exécutif qui a l’initiative réelle des lois et qui les fait rédiger dans les ministères. Beaucoup de députés et sénateurs investissent peu sur ce travail de juristes qui parfois les dépasse et qui est peu compatible avec le travail électoral de terrain pour se faire réélire. Ils se bornent alors à signer les rapports préparés pour eux par les fonctionnaires des assemblées ». Un deuxième plafond de verre vers le ciel serein de la démocratie est ainsi constitué par l’administration (la technostructure), caste de hauts fonctionnaires non élus mais qui, de fait, concentrent entre leurs mains la réalité du pouvoir, ceci en parfaite adéquation avec l’idée d’Auguste Comte selon laquelle la souveraineté des experts doit remplacer la souveraineté du peuple. Il faut adjoindre à ce constat le fait que près des trois quarts des lois votées par les parlementaires ne sont que des implémentations dans le droit français de directives de Bruxelles. Pour Yvan Blot, sous le nom de démocratie dite représentative, nous vivons donc sous la coupe réglée des oligarchies : l’administration civile (les technocrates), les médias (qu’Yvan Blot nomme joliment les « prescripteurs d’opinion »), les dirigeants de syndicat, les groupes de pression culturels et cultuels, etc., qui forment des réseaux en interaction puissante, laissant le citoyen totalement désarmé.

Le Gestell

Yvan Blot fonde son analyse de l’oligarchie en référence constante au Gestell heideggerien, qu’on peut définir comme une vision du monde exclusivement matérialiste, utilitariste, techniciste. L’homme idéal selon le Gestell n’a pas de racines (ni famille, ni race, ni nation, ni culture, ni spiritualité, ni religion), n’a pas de passé (un culte mémoriel totalement virtualisé et instrumentalisé dans le sens d’une repentance mortifère lui en tient lieu), n’a pas d’idéal (pur producteur/consommateur interchangeable), n’a pas de personnalité (en lieu et place, un ego hypertrophié par la publicité). Nietzsche en a prophétisé l’avènement dans son Zarathoustra, sous le nom de dernier homme. Technique, masse, argent et ego sont les quatre idoles du Gestell dont le masque le plus pernicieux est l’égalitarisme : « Pas de berger, un seul troupeau ! », disait Nietzsche. « Tout historien sait qu’avant la guerre, il y avait bien plus de liberté de parole en France, souligne Yvan Blot. Il suffit par exemple de lire les débats à l’assemblée nationale avant guerre et maintenant. Les discours sont devenus de plus en plus techniques, convenus et plats ». Constat également alarmant sur l’extension du domaine de la barbarie : depuis 1968, soit en quelque 35 années, le nombre de crimes et délits est passé en France de 1,5 million à 4,5 millions… Quant à l’art contemporain (qu’il serait plus adéquat d’appeler art financier), il est la manifestation la plus écœurante de la transformation d’un monde classique, enraciné, en un im-monde postmoderniste, cosmopolite. Dans son ouvrage Le Siècle juif, Yuri Slezkine oppose d’ailleurs le monde mercurien des nomades et de l’astuce (la diaspora) au monde apollinien des guerriers et du sens de l’honneur militaire. « Obscurcissement du monde, fuite des dieux, destruction de la terre, grégarisation de l’homme, suspicion haineuse envers tout ce qui est créateur et libre », tel est le bilan du Gestell selon Heidegger.

Les justifications idéologiques de l’oligarchie

Selon Yvan Blot, le Gestell repose sur quatre piliers idéologiques : le progrès, l‘égalitarisme, le droit-de-l’hommisme, la gouvernance démocratique. Ces masques, qui se veulent séducteurs envers le peuple, mais qui constituent en fait de véritables poisons totalitaires, sont autant d’autojustifications du Gestell. Yvan Blot rappelle fort opportunément que Staline parlait volontiers de droits de l’homme et que l’URSS a voté la Charte universelle des droits de l’homme de 1948, alors même que le régime bolchevique menait une politique intérieure fondée sur une effroyable terreur. « Derrière le progrès, il y a l’utilitarisme du Gestell qui détruit les racines, fait de l’homme une matière première privée de patrie. Derrière l’égalité, il y a la destruction des libertés, l’oppression, et la diffusion d’un esprit de haine qui déchire le tissu social. Derrière les droits de l’homme, il y a la volonté de légitimer tous les caprices de l’ego, quitte à menacer l’ordre public et l’Etat de droit lui-même. Derrière la gouvernance démocratique, il y a l’oligarchie et la volonté d’empêcher le peuple de participer vraiment au débat public, sous prétexte d’étouffer le « populisme » », observe Yvan Blot. Ces oripeaux idéologiques duGestell se retrouvent d’ailleurs aussi bien à gauche qu’à « droite » : il existe une « droite » mondialiste, utilitariste, politiquement correcte, hostile à la famille et à la nation qui, comme la gauche, est totalement à la botte du Gestell.

« Là où règne le péril, croît également ce qui sauve ! »

Mais selon Yvan Blot, le Gestell, en tant qu’il nie l’essence de l’homme, ne peut que s’effondrer. La préférence pour l’immédiat, la déresponsabilisation des individus, la réification de l’humain et de la vie, le choix systématique de l’hédonisme et de l’esthétisme contre l’éthique, aboutissent à un effondrement civilisationnel, ainsi que l’ont montré Hans Herman Hoppe dans son ouvrage Democracy,the God that failed, et Jean-François Mattéi dans La barbarie intérieure. Entre autres dans le domaine de la démographie, la dictature du Gestell aura en Europe des conséquences catastrophiques dans les vingt prochaines années, souligne Yvan Blot, ceci en accord avec le démographe Yves-Marie Laulan pour lequel « la démographie scande l’histoire ». L’éviction des Serbes du Kosovo, qui nous rappelle d’ailleurs que l’histoire est tragique, est l’illustration la plus récente de ce principe. Pour Yvan Blot, un des contrepoisons au Gestell est l’ « autonomie de la pensée existentielle ». En termes plus triviaux : on ne peut mentir tout le temps à tout le monde… Yvan Blot prend entre autres l’exemple politiquement incorrect de l’immigration. Le bombardement systématique du slogan « L’immigration est une chance pour la France », avec statistiques et études enchanteresses à l’appui, après avoir pendant trente ans sidéré les foules et empêché toute prise de conscience du phénomène de substitution de population, finira par être perçu comme un insupportable mensonge par ceux-là mêmes qu’il était censé normaliser. Tout comme les citoyens de l’URSS ont fini par constater, malgré l’omniprésence de la propagande du régime, le gouffre béant entre l’idéologie et le réel. Pour Yvan Blot, cette Aléthéia (dévoilement en grec) « ne dépend pas de la volonté des hommes mais de changements internes à l’être du destin (ce que les Grecs appelaient Moira) ». Incontestablement, entre autres avec Internet, la parole s’est libérée, dans le peuple en général et parmi les jeunes tout particulièrement. L’Aléthéia semble donc irréversible. Ce qui est vrai des victimes de l’insécurité et de l’immigration l’est aussi de celles de la spoliation fiscale et patrimoniale. Yvan Blot insiste également sur ceux qu’ils nomment les « héros », les éveilleurs de peuples qui savent cultiver les vertus guerrières et le désintéressement, ainsi que sur le rôle du catholicisme, mais un catholicisme qui aurait naturellement retrouvé sa dimension combattante. Celui par exemple du pape saint Pie V dont les appels à la lutte contre l’islam aboutirent à la magnifique victoire de Lépante sur le Turc en 1571. Et Yvan Blot fait également sien le profond aphorisme du poète Hölderling : « Là où règne le péril, croît également ce qui sauve ! »

Les contrepoisons politiques : enracinement national et démocratie directe

« Vouloir séparer les notions idées de nation et de démocratie est un leurre » affirme Yvan Blot, remarquant avec Heidegger qu’il s’agit de mettre l’identité (qui rassemble) avant l’égalité (qui disperse). Lorsque les Athéniens se réunissaient sur l’agora pour décider de la chose commune, ils le faisaient au nom de leur famille et de leur lignée, non pas simples expressions de contrats comme le voudrait le Gestell, mais liens transcendants entre individus. Seule l’appartenance nationale est garante d’une cohésion sans laquelle il ne saurait y avoir de démocratie. Or « il n’y a pas de nation sans volonté politique de ses citoyens d’en faire partie ». D‘où le puissant levier de cohésion nationale qu’est la démocratie directe, laquelle est fondée sur deux outils essentiels : le référendum veto et l’initiative populaire. Le premier consiste à permettre au peuple d’annuler une loi votée par le parlement. La seconde est une pétition pour soumettre à référendum un projet de loi voulu par les citoyens signataires sur un sujet que le gouvernement ou le parlement ignorent ou ont peur d’aborder. En Suisse, une initiative populaire a abouti à un référendum anti-minarets, largement remporté par son initiateur, l’Union démocratique du centre, premier parti de la Confédération, et de très loin, en nombre d’électeurs. Les adversaires de la démocratie directe allèguent la non-maturité ou le manque d’ « expertise » des citoyens. Or des études universitaires très poussées, tant en Suisse qu’aux Etats-Unis, ont montré que les décisions du peuple, quand on consent à lui donner directement la parole, sont toujours modérées et raisonnables.

« En France, conclut Yvan Blot, il faudra sans doute une crise grave pour que l’oligarchie politique se résolve à introduire la démocratie directe ». Au vu des derniers événements, entre autre crises de l’euro et crise de l’endettement des Etats, nous n’en sommes plus très loin…

Henri Dubost 
7/11/2011

Yvan Blot, L’oligarchie au pouvoir, Editions Economica, 2011, 144 pages

Yvan Blot, ancien élève de l’ENA, docteur ès-sciences économiques, ancien député du Pas-de-Calais et ancien député européen. Créateur de l’association « Agir pour la démocratie directe » qui demande que l’on applique l’intégralité des articles 6 et 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui autorise le peuple à voter directement par référendums les lois et les impôts.




Vive l’« intelligence » artificielle. Plus de 2000 morts en Australie à cause de la robotisation

[Source : Le Saker Francophone]

Vive l’« intelligence » artificielle. Plus de 2000 morts en Australie à cause de la robotisation


Et
un chinois cloué par le robot de son usine


Par SputnikNews –
Le 18 février 2019

On
estime à 2030 le nombre d’Australiens bénéficiant d’une forme
d’aide sociale ou autre qui sont morts après l’envoi de lettres
de menaces par le bureau gouvernemental chargée de payer ces aides,
lettres envoyées le plus souvent par erreur les avertissant que
leurs aides seront annulées.

Au
moins 2 030 bénéficiaires des services sociaux de base de
Centrelink, en Australie, sont décédés au cours d’une période
de deux ans après le lancement d’un programme d’automatisation
visant à corriger des écarts dans les données sur l’aide
sociale.

Selon
les rapports, après que Canberra a automatisé une grande partie de
ses services sociaux, des centaines de milliers de bénéficiaires –
en particulier ceux qui sont considérés comme psychologiquement « à
risque »
 –
ont reçu par erreur des lettres, entre juillet 2016 et octobre 2018,
exigeant de nouvelles preuves d’admissibilité aux aides sociales,
entraînant le décès de plus de 2030 personnes, selon Abc.net.au.

Le
programme Centrelink de Canberra fournit une aide sociale et de
nombreux autres services, y compris des soins de santé aux
retraités, aux Australiens autochtones, aux anciens combattants, aux
étudiants et aux familles avec de jeunes enfants, entre autres
groupes sociaux. Selon les données les plus récentes, on estime que
5,1 millions de personnes dépendent de l’un ou l’autre de ces
services.

Selon
des observateurs médicaux et gouvernementaux, les lettres générées
par la machine menacent d’interrompre le paiement, un événement
suffisamment grave pour que de nombreux bénéficiaires risquent de
se suicider.

« En
raison du fonctionnement actuel du système, les gens ne se sentent
pas en confiance ou ne se sentent pas en sécurité ou ne font pas
confiance à la personne à qui ils rendent compte pour signaler
qu’ils se sentent vulnérables ou qu’ils pourraient avoir une
mauvaise santé mentale à l’heure actuelle »
,
a déclaré la sénatrice Rachel Siewert, membre du Parti vert, citée
par Abc.net.au.

Siewert
a souligné les éléments de preuve recueillis dans le cadre d’une
enquête du Sénat qui révèlent que les avis de créances reçus
par des personnes à risque –  en particulier celles qui
sont reçues par erreur – peuvent entraîner une dépression
profonde et des pensées suicidaires.

Le
programme robotisé de Centrelink, conçu à l’origine pour
rationaliser un programme d’aide gouvernementale de grande
envergure, a plutôt eu pour effet d’imposer au bénéficiaire le
fardeau de la preuve pour les avis d’annulation émis par erreur,
car, selon les rapports, le service à la clientèle est de plus en
plus automatisé.

« Les
gens racontent se sentir stressés et anxieux avec ce système, se
sentir humiliés et être déprimés »
,
fait remarquer Siewert, ajoutant que l’utilisation d’une
interface machine « a
fait sonner une alarme en moi »
,
en raison de « la
proportion élevée de personnes vulnérables
.
Cela
devrait sonner aussi l’alarme pour le gouvernement afin qu’il
lance une enquête »
,
a-t-elle ajouté.

Le
programme Centrelink de Canberra, fait dans le but d’économiser de
l’argent, a commencé en juillet 2016 à utiliser une plate-forme
logicielle non identifiée pour faire correspondre les prestations
d’aide sociale des bénéficiaires à leurs dossiers fiscaux.

Au
fur et à mesure que le programme de la dette robotisée a été mis
en œuvre, les 20 000 lettres standard envoyées chaque année sont
devenues 20 000 lettres par semaine, qui ont souvent accablé les
bénéficiaires de demandes de renseignements supplémentaires et,
dans de nombreux cas, de données factuelles erronées.

« Robodebt
a émis des milliers d’avis de créances par erreur à l’intention
de parents, de personnes handicapées, d’étudiants et de personnes
à la recherche d’un emploi rémunéré, ce qui a eu pour effet
d’ensevelir des gens sous des dettes qu’ils ne doivent pas ou des
dettes supérieures à leurs obligations »
,
déclare le Dr Cassandra Goldie, directrice du Australian Council of
Social Service (ACOSS), cité par Abc.net.au.

« Il
s’agit d’un abus dévastateur de pouvoir de la part du
gouvernement qui a causé de graves préjudices, en particulier parmi
les personnes les plus vulnérables de notre communauté »
,
dit Mme Goldie.

Dans
de nombreux cas, ces demandes inutilement agressives de la part
d’agences de recouvrement de créances embauchées par Centrelink
auraient contribué aux suicides des bénéficiaires.

« Les
personnes souffrant de dépression grave ne gèrent pas la pression
financière »
,
déclare la mère d’une victime, qui a ajouté que dans les lettres
de recouvrement envoyées à son fils, les chiffres de la dette émise
par les robots « n’avaient
aucun sens »
,
cité par Abc.net.au.

Fin
de l’article

Et
dans le même sens :

En
chine, un robot enfonce ses clous dans un ouvrier.

Par Sputniknews –
Le 15 décembre 2018

Un
Chinois de 49 ans a été transporté d’urgence à l’hôpital
après un terrible accident dans la province du Hunan, selon un
rapport du People’s
Daily Online
.
Un
ouvrier d’usine chinois a été percé à plusieurs reprises par
des pointes de métal d’un demi-pouce (1,5 cm) de large et de 10
pouces (30 cm) de long après qu’un bras robotique lui soit tombé
dessus, a rapporté People’s
Daily Online
.
Six des tiges ont atteint son épaule droite et sa poitrine, tandis
que quatre autres ont percé d’autres parties du corps, selon un
hôpital chinois qui a traité l’ouvrier.

Il
a immédiatement été transporté d’urgence à l’hôpital, et
les médecins ont dit que l’une des pointes avait manqué une
artère de 0,04 pouce (0,1 cm). L’accident s’est produit mardi
dernier alors que l’homme travaillait de nuit.

« Ils [les clous] étaient relativement grands et il n’y avait donc aucun moyen d’insérer le patient dans l’appareil à rayons X, car les clous eux-mêmes auraient pu interférer avec les rayons X », a déclaré Wu Panfeng, professeur associé de microchirurgie de la main.

Il
est dans un état stable et est capable de bouger à nouveau son bras
droit, bien qu’il ait besoin de traitement et de physiothérapie
pour récupérer complètement.

Traduit
par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone




Un camouflet de douze millions

[Source : Michel Onfray]

UN CAMOUFLET DE DOUZE MILLIONS

Le
Grand Débat de Macron, qui a duré six mois, a coûté 12 millions
d’euros. Il avait été précédé par une annonce pour une fois tenue: ce
débat aura lieu, avait-il été dit, mais le cap ne changera pas. Pour une
fois qu’un président de la République honore sa parole, saluons son
honnêteté. Ce prétendu débat avec des interlocuteurs choisis et triés
sur le volet par les préfectures a bien eu lieu; il a généré des
dizaines d’heures de monologues que les chaines d’informations ont
diffusé et commenté avec gourmandise, idem avec les quotidiens et les
magazines qui s’en sont repu; aucune instance de régulation genre
Conseil Supérieur de l’Audiovisuel n’a imaginé une seule seconde que ce
temps de parole devrait entrer dans le décompte du temps alloué aux
partis lors de la campagne pour les élections européennes. Ce président
qui avait stigmatisé les présidence bavardes de ses prédécesseurs est en
train de les enfoncer comme jamais.

Tout ce barnum qui a éloigné
le président de la République de son bureau de travail pendant de
longues semaines a eu lieu et, après deux longues heures d’un
interminable monologue narcissique présenté comme une conférence de
presse à même de faire un bilan de ces six mois, nous en avons désormais
bien la certitude: rien ne va changer, la direction est la bonne, il
faut continuer dans ce sens, et même accélérer le rythme. Le principe
étant que, si l’Europe (mot tabou pendant ces deux heures: normal, c’est
le mot du seul enjeu véritable…) déçoit c’est parce qu’il n’y a pas
assez d’Europe, dès lors il faut plus d’Europe encore. C’est aussi malin
qu’un cancérologue qui dirait à son patient souffrant de sa maladie
qu’il lui faudrait plus de cancer encore pour aller mieux…

J’ai
annoncé la chose et je l’ai écrite plusieurs fois, c’était facile de
savoir que les choses se passeraient ainsi. Tout le monde peut désormais
le savoir: le Grand (sic) Débat était une affaire d’enfumage pour
calmer ceux des gilets-jaunes qui ont cru à cette opération de
communication. Je le répète: dans le cadre étroit de l’Etat
maastrichtien, Macron n’a pas d’autre choix que de maintenir le cap. Il
le maintient. Junker peut lui envoyer des roses rouges.

Cette
conférence de presse, c’était en fait le chef de la France d’en haut qui
parlait aux domestiques de la France d’en haut pour leur dire que cette
même France d’en haut n’avait rien à craindre: le cap maastrichtien
allait être maintenu. Les gilets_jaunes disent-ils depuis des semaines
que pareille direction conduit aux vortex marins? Leur cas est vite
expédié par le jeune homme: « ce ne sera pas une réponse aux
gilets-jaunes, mais à tous les Français » -ce qui donne, traduit dans la
langue qui pourrait être celle de la meuf Ndiaye propulsée porte parole
du gouvernement, probablement pour son style fleuri  et son art de la
synthèse: « Virez moi ces gueux, je n’ai rien à dire à ces connards,
passons aux choses sérieuses. » Le plus honnête eut été de s’exprimer
ainsi.

En effet, dès les premières minutes, les gilets-jaunes
ont été habillés par le président de la République avec ses crachats
habituels: homophobes, racistes, antisémites, complotistes, etc. Les
médias ont abondamment délayé ces vomissures depuis une demie année, on
connaît désormais très bien ces insultes qui passent pour un
argumentaire -c’est ainsi que cet homme à la pensée complexe se repose
de trop penser et de penser trop haut.

Moins de cinq minutes
après le début de cette sotie -la sotie est une « farce satirique et
allégorique du Moyen Âge, jouée par des acteurs en costume de bouffon »- ,
les gilets-jaunes pouvaient éteindre leur télévision, cette soirée ne
serait pas la leur. Pendant des semaines ils ont demandé un orage
civique; Macron leur a offert une rosée médiatique et ce fut un pissat
de colibri.

« Nous sommes avant tout les enfants des Lumières »,
a-t-il asséné, probablement après avoir pompé dans le Lagarde &
Michard -lui ou la Meuf. A l’écouter, rien n’était moins sûr… Tout dans
son intervention était brumeux et fumeux, fuligineux et vaporeux, en un
mot: ennuyeux. Rien de la drôlerie ironique de Voltaire, rien de la
profonde légèreté de Diderot, rien de la radicalité de Rousseau, rien de
la pensée élégante de Montesquieu, rien de l’espièglerie de La Mettrie,
rien de la profonde humanité d’Helvétius, rien de la puissance de
d’Holbach. De Lumières, il n’y en eut point, juste une veilleuse de nuit
au pied du lit. Un colibri vous dis-je. Lui qui, après avoir professé
jadis que la culture française n’existait pas, a changé de bord, et ça
n’est pas la première fois, en parlant de « cet art un peu particulier
d’être français ». Pour le coup, ce soir-là comme tant d’autres, il n’a
pas été un bien grand Français!

Il se peut qu’armé de cette
loupiotte il n’ait pas vu grand chose pendant son marathon dans la
France rurale. Mais il fit bonne figure et eut toutefois un air inspiré,
comme madame Trogneux le lui a probablement appris en jouant « Les
Fourberies de Scapin » au lycée des jésuites d’Amiens, un air profond,
comme il est dit dans les didascalies des pièces de théâtre du genre:
« Ici on aura l’air grave. » Après avoir ménagé un silence pendant lequel
il devait compter mentalement les secondes « une, deux, trois -il a
repris la parole et confessé ces propos d’un converti : il a vu
« l’épaisseur de la vie des gens ». Tudieu! Le bougre est devenu président
de la République alors qu’il ignorait tout de l’épaisseur de la vie des
gens! Quel talent ce Scapin qui a eu besoin d’un tour de France à douze
millions d’euros pour apprendre ce qu’il aurait dû savoir depuis bien
plus longtemps que ça -disons: juste après son stage de l’ENA…

Après
la conversion de Claudel derrière un pilier de Notre-Dame, il faut
désormais compter avec la conversion de Macron aux pieds d’un pommier de
Bourguignotte en Normandie! Il a vu « la France profonde » comme l’auteur
du « Partage de minuit » avait vu dieu. Même si cette apparition parait
plus modeste, elle mérite d’être marquée d’une pierre blanche. Gageons
qu’il en sortira une purification existentielle -c’est du moins ce qui a
été annoncé par l’impétrant.

Mais, dans ce tour de France par un
seul enfant, Emmanuel Macron n’a pas vu de gilets-jaunes. S’il ne les a
pas vus, il ne les a pas entendus non plus -il n’entend que les propos
racistes, les propos homophobes, les propos antisémites, etc, que lui
rapportent, au choix, le philosophe Castaner, ou le ministre de
l’Intérieur BHL, sinon le comédien Luc Ferry ou le penseur François
Berléand. Mais ce peut-être aussi Alain Sloterdijk ou Peter Badiou, je
ne sais plus, les ennemis des gilets-jaunes ne manquent pas…

Macron
n’entend pas les gilets-jaunes, mais il leur répond quand même: vous
vouliez le référendum d’initiative citoyenne? Vous ne l’aurez pas bandes
de paltoquets! A la place, (il y a des mois que j’annonce que la chose
sera ainsi notifiée…), vous aurez l’élargissement du référendum
d’initiative partagée. Quèsaco? Un référendum par lequel on demande aux
parlementaires, dont les gilets-jaunes veulent faire l’économie, qu’ils
en envisagent la pertinence, la validité, la justesse, l’opportunité,
puis de décider, ou pas, de l’examiner au parlement, avant de le jeter à
la poubelle! Le tout est de savoir s’il sera envoyé à la déchetterie
avant ou après l’examen au parlement. Avec ce genre de dispositif, pas
de crainte: aucun sujet de société ne sera confié aux gueux, seuls leurs
représentants pourront continuer à les trahir. Peine de mort,
avortement, contraception, immigration: laissez tout ça aux gens sérieux
bande de crétins. 

Vous vouliez la démocratie directe? Vous ne
l’aurez pas bande de foutriquets! Et Macron de flatter les élus dans le
sens du poil en leur disant qu’une nouvelle décentralisation leur
donnerait plus de pouvoir. On a vu il y a peu que le chef de l’Etat a
décidé de faire servir des petits déjeuners à un euro dans les écoles de
certaines communes tout en laissant aux maires le soin de payer la plus
grosse part, après qu’il leur ait supprimé les rentrées d’argent comme
les taxes d’habitation. Voilà le genre de pouvoir qu’on va donner aux
élus qui vont s’amuser en campagne à trouver de l’argent pour payer les
réformes décidées à Paris par Macron, le tout avec une caisse qu’il a
pris soin de vider au préalable! Vous en vouliez de la démocratie
directe? En voilà…

Vous vouliez la reconnaissance du vote blanc?
Vous ne l’aurez pas bande de freluquets! Voter c’est élire monsieur
Machin ou madame Bidule pour agir en votre nom et place, pas « monsieur
Blanc » a dit le président de la République qui a dû pour ce bon mot
récolter le jus de cervelle d’une cinquantaine d’énarques mis à la tâche
pendant six mois pour obtenir ce seul petit effet.

Vous vouliez
le vote obligatoire? Vous ne l’aurez pas bandes de demeurés! Pour la
bonne et simple raison que c’est impossible de faire payer une amende à
ceux qui ne se déplaceraient pas, qui seraient si nombreux, et qui
trouveraient ainsi une occasion facile de passer pour des rebelles.

Vous
vouliez la retraite à soixante ans? Vous ne l’aurez pas bande
d’attardés! Ce fut un sommet de rouerie politicienne, de sophistique et
de rhétorique où il fut dit par Macron qu’il ne toucherait pas aux 35
heures ni à l’âge légal du départ à la retraite, mais, mais, mais: que
ceux qui s’évertueraient à partir à soixante ans tout de même n’auraient
pas une retraite pleine, c’est-à-dire n’auraient quasi rien. A quoi il a
ajouté qu’il faudrait travailler plus pour gagner plus, le tout à
négocier par branche dans les entreprises. Ce qui donnait immédiatement
cette contre-vérité dans un bandeau passant de BFMTV: « Emmanuel Macron
ne veut pas revenir sur les 35 heures, ni sur l’âge légal du départ à la
retraite »- pour être juste, une suite aurait du préciser: « mais vous
travaillerez quand même plus longtemps ». Des millions de français sont
au chômage, mais la solution pour lutter contre c’est de faire
travailler plus longtemps ceux qui travaillent affirme le Président:
« c’est du bon sens » a-t-il même dit! Il me semble que le bons sens
serait de partager le travail pour alléger ceux qui en ont trop et
souffrent de maladies professionnelles, en même temps que de pourvoir
ceux qui n’en ont pas et souffrent de leur inexistence sociale.

Vous
vouliez restaurer l’impôt sur la fortune? Vous ne l’aurez pas bande de
gougnafiers! Cet impôt fait fuir les riches et appauvrit le pays! « On a
besoin de riches, sinon qui exploitera les pauvres », aurait presque pu
dire le président de la République s’il avait décidé de nous livrer le
fond de sa pensée ce soir-là. Que dit d’autre sa foireuse théorie du
ruissellement?

Vous vouliez un système de retraite solidaire
socialisé? Vous ne l’aurez pas bandes d’argoulets! Bien au contraire,
vous allez vous la payer avec un système de points, par capitalisation.
Si vous n’en avez pas les moyens, vous n’en aurez pas, c’est tout
simple. C’est une version en marche du fameux « salaud de pauvres! ».

Vous
vouliez la proportionnelle intégrale? Vous ne l’aurez pas bande de
tarés! Vous en aurez un peu, suffisamment, mais pas trop, assez pour
vous leurrer, mais pas trop pour nous empêcher de vous gruger. La chose
est voulue par le président de la République et, comme il faut bien
paraître gaullien de temps en temps, en vertu du principe que le
président préside et que le gouvernement gouverne -Macron confie en
passant qu’il a relu Michel Debré, quelle conscience professionnelle!-,
le Premier ministre verra pour l’intendance… Les ciseaux du ministre de
l’Intérieur reprendront du service et les circonscriptions seront
taillées pour bien partager le gâteau entre maastrichtiens de droite et
maastrichtiens de gauche. 

Vous vouliez une Constituante? Vous ne
l’aurez pas bande de paumés! En lieu et place d’une autre assemblée, on
garde la même et on la dégraisse un peu en réduisant le nombre d’élus.
De combien demandera une journaliste? Le chef évacuera la question de
l’impertinente en disant que sa valetaille gouvernementale verrait ces
choses-là plus tard et en son temps.

Vous vouliez la fin de
l’ENA? Vous ne l’aurez pas bande de décérébrés! Mais, on annonce quand
même que vous l’aurez pour mieux la maintenir: en gros, on garde les
locaux, on garde le personnel, donc les enseignants, dès lors je vois
mal dès lors comment ils pourraient y enseigner autre chose et autrement
que ce qui s’y trouve déjà enseigné, mais l’ENA changera de nom parce
qu’on va la refonder!  Abracadabra…

Pour le reste des
revendications des gilets-jaunes, il n’en fut pas du tout question!
Rappelons en quelques unes: loger les SDF; modifier l’impôt; y
assujettir les GAFA; augmenter le SMIC; mener une politique en faveur
des petits commerces en ville ou dans les bourgs; supprimer les taxes
sur les carburants; interdire les délocalisations pour protéger
l’industrie française; en finir avec le travail détaché; lisser les
systèmes de sécurité sociale; limiter le nombre des contrats à durée
déterminée et augmenter le nombre des contrats à durée indéterminée;
activer une réelle politique d’intégration des immigrés; mettre fin aux
politiques d’austérité indexées sur le remboursement de la dette;
limiter le salaire maximum; encadrer les prix des loyers; interdire la
vente des biens nationaux; accorder des moyens à la police, à la
gendarmerie, à l’armée, à la justice;  payer ou récupérer les heures
supplémentaires effectuées par les forces de l’ordre;  réinstaurer un
prix public convenable du gaz et de l’électricité; maintenir les
services publics en activité; couper les indemnités présidentielles à
vie – toutes choses auxquelles je souscris. Le silence du chef de l’Etat
sur ces questions dit tout: vous n’aurez rien!

Quand fut venu le
temps des questions, alors qu’on lui demandait si cette conférence de
presse annonçait un nouvel acte dans sa politique, il a vrillé de la
bouche, frisé des yeux, on a bien vu qu’il a retenu son une idée parce
probablement trop provocatrice; il s’est contenté de récuser le mot
-qu’il utilisera quand même plus tard…-, avant de dire qu’il était
préempté par les gilets-jaunes dans leur « gymnastique »- coup de pied de
l’âne…

Ensuite, dernière allusion aux gilets-jaunes, il fit
savoir qu’ils pouvaient bien continuer à brandir des pancartes
« longtemps » et que ça ne l’émouvait pas -on avait bien compris…

Puis,
conclusion dans la conclusion, la métaphore de la cathédrale détruite
et à rebâtir fut convoquée. La Meuf a dû  trouver que rameuter
l’incendie,  c’était bon pour l’image. Pour un peu, Macron nous aurait
dit que, via Notre-Dame de Paris, la vierge Marie elle-même irait voter
pour sa liste aux prochaines élections européennes. Son staff n’a pas
osé aller jusque là, mais il s’en est fallu de peu…

Ce fut donc
un très grand discours de campagne pour un candidat qui aspire à devenir
président de la République. Mais il faudrait peut-être que quelqu’un
dise à ce jeune homme -la Meuf peut-être?- que, président de la
République, il l’est déjà depuis deux ans et qu’il serait temps qu’il
s’en aperçoive. Le temps est passé du verbe, des mots, des paroles, de
la rhétorique, de la logorrhée, de la verbigération. Six mois de
monologues avec les moyens pharaoniques de la République pour un coût de
12 millions d’euros, c’est un camouflet pour les gilets-jaunes qui aura
décidément coûté bien cher. Or, les camouflets restent rarement sans
réponses. Leçon élémentaire d’éthologie. 

Michel Onfray




La force de l’existence

[Source : Carnets d’un promeneur]

Les temps sont difficiles pour les patriotes actifs des
deux côtés de l’Atlantique. En effet, le rouleau compresseur des
diverses chartes onusiennes et la pression des grandes multinationales
font en sorte que les prérogatives des états nationaux se réduisent,
chaque jour, en peau de chagrin. Il y a péril en la demeure et c’est le
cas de le dire.

Par Patrice-Hans Perrier

L’historien Dominique Venner s’épanche longuement dans son essai, intitulé « Un samouraï d’Occident »,
sur les causes du déclin de l’Europe et de la civilisation
helléno-chrétienne. D’après lui, l’inéluctable déclin de notre
civilisation serait dû, d’entrée de jeu, à la perte de ce qui
constituait la substantifique moelle de notre éthos collectif. La
charpente de nos mœurs et de nos valeurs spirituelles aurait été
endommagée par une sorte de suicide collectif : un phénomène s’appuyant,
non seulement sur l’hubris débridée de nos élites, mais tout autant sur
l’effondrement d’une sagesse populaire qui puisait à une tradition
plurimillénaire. Nous aurions perdu les bornes qui contenaient les
menaces qui s’appesantissent sur nos sociétés déboussolées au moment de
composer ces quelques lignes.

La perte des repères de la nature

Reprenant les préceptes exposés dans L’Homme et la technique,
d’Oswald Spengler, l’historien Venner fustige la fuite en avant d’une
technicité automotrice, laissée à elle-même sans contrepartie humaine.
Ainsi, selon Spengler, « la pensée faustienne commence à ressentir la
nausée des machines ». Prenant appui sur les observations du grand
philosophe Martin Heidegger,
Dominique Venner dénonce cette « métaphysique de l’illimité » qui
repousse toujours plus loin les bornes de la technique, mais aussi de
l’éthique. Le délire techniciste qui déferle sur notre époque aura
contribué à faire sauter les digues des antiques préceptes qui guidaient
nos sociétés depuis la nuit des temps.

Les anciens nous auraient légué, toujours selon Venner, « … l’idée de
« cosmos », l’idée que l’univers n’est pas un chaos, mais qu’il est au
contraire soumis à l’ordre et à l’harmonie ». Et, de résumer la pensée
principielle d’Homère qui pose les préceptes d’une vie bonne : « la nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon
». L’hubris de nos dirigeants, la décadence des mœurs et l’univers
concentrationnaire de nos cités délabrées seraient les conséquences de
l’effritement de l’antique sagesse. De la perte des bornes qui fondaient
nos rapports en société et la culture comme lit de la mémoire de la
cité. Les digues de la sagesse ayant été rompues, nous errons à travers
nos cités dévastées tels des ilotes privés d’un droit de cité qui n’est
plus qu’une chimère en l’espèce.

La métaphysique de l’illimité

Dominique Venner n’est pas le seul à dénoncer cette « métaphysique de
l’illimité » qui prend appui sur l’idée que l’homme serait, à l’instar
des dieux, un démiurge capable de manipuler les propriétés de la nature.
Charles Taylor, ancien professeur de philosophie à l’Université McGill de Montréal, dans un petit essai intitulé Grandeur et misère de la modernité,
remet en cause cette « culture contemporaine de l’authenticité » qui
dériverait d’un idéalisme pathologique. Ce dernier estime que nos élites
s’enferment, de plus en plus, dans un véritable onanisme intellectuel
et spirituel. Ainsi, la quête de « l’authenticité » procéderait d’un
idéalisme qui s’enferme dans ses présupposés, refusant toute forme de
dialogue au final. Tout cela le pousse à affirmer que « les modes les
plus égocentriques et « narcissiques » de la culture contemporaine sont
manifestement intenables ».

Et, c’est par un extraordinaire effet de retournement que les
occidentaux nés après la Seconde Guerre mondiale se sont comportés telle
une génération spontanée, faignant d’ignorer le legs de leurs
prédécesseurs. Combattant les effets délétères d’une révolution
industrielle métamorphosée en nécrose financière, les adeptes de la
contre-culture ont fini par se réfugier dans une sorte de prostration
mortifère. Les épigones de ce que certains nomment le « marxisme
culturel » ont accaparé le temps de parole sur les ondes, sur Internet
et partout sur la place publique des débats d’idées. De fait, il n’y a
plus de débats possibles puisque l’hubris de ces nouvelles élites
autoproclamées fait en sorte de transformer leurs contradicteurs en
opposants politiques, voire en délinquants.

Les idiots utiles du grand capital apatride

L’idéalisme des pionniers de la contre-culture s’est transformé en
fanatisme militant, capable de neutraliser toute forme de contestation
au nom de la pureté de son combat apologétique. Manifestement incapables
d’identifier le substratum de leurs luttes politiques, les nouveaux
épigones de cette gauche de pacotille livrent une lutte sans merci à
tous ceux qui osent s’opposer à la volonté de puissance des « forces du
progrès » et de « l’esprit des lumières ». Sans même réaliser l’ironie
de la chose, ces nouveaux guerriers de la rectitude politique mettent
l’essentiel de leurs énergies au service des forces du grand capital
apatride.

On assiste à un arraisonnement de la contestation qui, l’instant d’un
retournement symbolique, s’est métamorphosé en police de la raison
d’État. Parce que la nouvelle raison d’État se pare des vertus des «
droits de l’homme », de la « protection de l’environnement » ou des «
miracles du progrès » pour que rien ne puisse se mettre en travers de sa
marche inexorable. Tout doit aller plus vite, sans que l’on puisse se
poser de question, afin que les sédiments de l’ancienne morale, des
antiques traditions de nos aïeux ou de nos repères identitaires soient
emportés par les flots d’un changement de paradigme qui ne se nomme pas.
Véritable ventriloque, ce grand vent de changement souffle sur les
fondations d’une cité prétendument concentrationnaire, tout cela en
ayant la prétention de vouloir libérer l’humanité de ses chaînes. Voilà
la supercherie en l’état des lieux.

Une génération spontanée coupée de ses racines

Charles Taylor pose un regard d’une grande acuité sur ce « nouveau
conformisme » des générations de l’après-guerre. Cette génération
spontanée, refusant d’assumer sa dette envers les ancêtres, s’imagine
dans la peau d’un démiurge mû par une force automotrice. Rien ne doit
entraver sa volonté de puissance, déguisée en désir de libération.
Chacun se croit « original », unique en son genre et libre d’agir à sa
guise dans un contexte où les forces du marché ont remplacé les antiques
lois de la cité. Taylor se met dans la peau des nouveaux protagonistes
de la contre-culture actuelle : « non seulement je ne dois pas modeler
ma vie sur les exigences du conformisme extérieur, mais je ne peux même
pas trouver de modèle de vie à l’extérieur. Je ne peux le trouver qu’en
moi ».

Véritable égocentrisme morbide, cet individualisme forcené se travestit à la manière d’un caméléon qui capte l’air du temps afin de se donner de la contenance et d’être en mesure de tromper ses adversaires. Parce que cette quête factice d’authenticité n’est qu’une parure qui cache l’appât du gain et la soif de reconnaissance de cette génération spontanée incapable d’arrimer ses désirs au socle de l’antique sagesse populaire. Conservateur lucide, tel un Jean-Claude Michéa, Charles Taylor n’hésite pas à faire référence aux intuitions géniales d’un Karl Marx mal compris en fin de compte. Les forces du marché, prises d’un emballement que rien ne semble capable d’arrêter actuellement, emportent toutes les digues, les bornes, qui fondaient nos cités pérennes.

Le capitalisme sauvage annonce la société liquide

Écoutons Charles Taylor : « On a parlé d’une perte de résonance, de
profondeur, ou de richesse dans l’environnement humain. Il y a près de
cent cinquante ans, Marx faisait observer dans le Manifeste du parti communiste
que le développement capitaliste avait pour conséquence « de dissoudre
dans l’air tout ce qui est solide » : cela veut dire que les objets
solides, durables et souvent significatifs qui nous servaient par le
passé, sont mis de côté au profit des marchandises de pacotille et des
objets jetables dont nous nous entourons maintenant. Albert Borgman
parle du « paradigme de l’instrument », par lequel nous nous retirons
de plus en plus d’une relation complexe à l’égard de notre environnement
et exigeons plutôt des produits conçus pour un usage limité ».

Et, nous pourrions poursuivre le raisonnement de Taylor en observant
les effets négatifs de cette « raison instrumentale » qui se déploie à
travers le nouveau militantisme des zélotes de l’intégrisme
libéral-libertaire. Rien ne doit entraver la liberté des marchés puisque
tout s’équivaut dans l’espace libertaire du « chacun pour soi ». Le
multiculturalisme, véritable doctrine d’état déployée au sein des
anciennes colonies du Dominion britannique, représente une matrice
anti-citoyenne qui favorise l’érection d’une multitude de ghettos
ethno-confessionnels, sortes de nations artificielles qui minent la paix
sociale de l’intérieur.

Les patriotes cloués au pilori

La cité, qui fondait sa légitimité sur la mémoire des ancêtres et la
Geste du Héros, est détricotée au gré d’une sorte de guerre civile
larvée mettant en scène la lutte de tous contre tous. Tributaire de la
logique de marché, cette guerre civile en devenir prend une ampleur
difficile à contenir puisque les héritiers du génos, ou legs
des pères fondateurs sont privés du « droit de cité ». Ainsi, les
protagonistes d’un conservatisme qui se réclame de la mémoire
collective, du respect d’un patrimoine national ou d’une tradition
immémoriale sont-ils accusés de faire corps avec un vil fascisme, sorte
de maladie de l’âme qui contaminerait tous ceux qui refusent de se
conformer au libéralisme ambiant.

Du haut de leurs chaires universitaires et médiatiques, les censeurs
de la rectitude politique, déguisés en intellectuels, lancent des fatwas contre les patriotes qui récusent la nouvelle doxa et refusent d’adopter la nouvelle Magna Carta
mondialiste. De puissants réseaux d’« influenceurs » se déploient sur
Internet et ailleurs afin de stigmatiser, diffamer et menacer les
quelques téméraires qui osent sortir des clous et poussent le culot
jusqu’à remettre en question les canons de l’heure. In fine, les milices
antifas et d’autres escadrons punitifs vont se mettre en marche afin de
repérer et d’agresser les contrevenants. C’est l’annihilation qui est
visée en fin de compte : pour que la pureté de la pensée unique soit
préservée. Comble de la folie humaine, cette nouvelle inquisition
libérale-libertaire ne réalise pas que ses propres procédés pourraient
bien être utilisés contre elle-même. Parce que la « main invisible du
marché » finira, tôt ou tard, par liquider ses idiots utiles. La «
marche du progrès » va ainsi : nulle mémoire ne saurait être tolérée
dans le cadre du process de la marchandise, véritable Léviathan qui se
mord la queue.

Un lien instructif :




Inversion

[Source : jbl1960blog ]
Auteur : Zénon

Inversion

Ou la nécessité de relire 1984, le Prince et l’Art de la guerre

« Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus. », déclarait notre Jupiter fraîchement élu le 27 juillet 2017. Le téléspectateur ou lecteur normalement constitué pouvait interpréter ces propos comme une promesse d’offrir un toit aux plus démunis. C’est du moins ce que nous suggère en la circonstance notre bon vieux sens commun. Ce dernier, malheureusement, se trouve le plus souvent inapte à saisir l’intention profonde sous la permanente ambiguïté verbale d’un psychopathe. Car cet engagement pouvait tout aussi bien annoncer, sans ambages, la déportation pure et simple des sans-abris, sans que le bon peuple y voie malice… Vous trouverez peut-être ce contrepied délirant ou paranoïaque. Il illustre néanmoins à merveille la double-pensée si caractéristique du discours présidentiel.

Dire une chose et son contraire à chaque phrase permet auprès de l’interlocuteur d’à la longue jusqu’à annihiler le fait dont il est question. Tels sont à peu près la seule politique et le seul équilibre possibles au monarque pour se maintenir en poste. Au pinacle d’un paradigme Orwellien où nous nous sommes lentement mais sûrement enfoncés, et dans lequel on casse des gueules et mutile au nom de la paix civile, on déclare des guerres en celui des droits de l’Homme, on censure au prétexte d’assainir la démocratie, on rackette les peuples sous couvert d’une dette illégitime et l’on garantit l’impunité aux plus hauts-gradés des gangsters d’État.

De façon générale, nous avons affaire à un système si corrompu qu’il favorise, tous corps de métiers confondus, les plus voraces dans cette course effrénée au profit. Garante en théorie d’une égalité républicaine devant la loi, la magistrature se fait à présent la simple courroie de transmission d’un exécutif lui-même aux ordres du Kapital. Nous observons un système dans lequel – depuis tant de générations que cela semble naturel – les plus salopards s’en sortent le mieux tandis que les humbles subissent perpétuellement leur joug.

Rien de nouveau sous le soleil, certes. Si ce n’est que depuis un peu plus d’une décennie, le niveau de corruptibilité requis pour compter parmi les classes dirigeantes s’est vu graduellement grimper. L’accès à l’emploi se raréfiant parallèlement pour ceux d’en bas, le seuil minimal d’individualisme et d’esprit de compétition nécessaire à simplement s’intégrer au système s’est également relevé. Seuls les plus rentables – c’est-à-dire les plus obéissants à cette logique – demeurent en place. Les autres sont abandonnés à leur sort.

En somme, il s’agit ni plus ni moins d’une sélection naturelle par le bas d’un point de vue spirituel. Un exemple frappant à cet égard est celui des policiers et gendarmes devant les consignes aberrantes qui leur sont données. Les plus zélés d’entre eux sont récompensés de titres honorifiques ou de quelque prime au rabais, tandis que ceux refusant d’obéir à des ordres iniques se trouvent l’un après l’autre acculés au suicide… Dans le royaume d’inversion où nous vivons, les meilleurs quittent la table de jeu et les pires prospèrent. Nous nous demandons, parfois depuis l’enfance, la raison de cet état de fait. Eh bien, elle réside principalement dans ce que les individus bons et candides ne présagent que trop rarement des desseins de ceux rompus à l’exercice de truander.

Nous sommes fin 2014. Le sérieux et influent Peterson Institute de Washington publie un rapport préconisant, pour une meilleure administration du pillage spéculatif de la zone « France », des modifications constitutionnelles en vue de limiter les pouvoirs du président de la république, voire à supprimer complètement la fonction élyséenne. La proposition, incongrue auprès d’un peuple majoritairement attaché à la constitution de 1958, passe à l’époque relativement inaperçue. Mais certains exécutants du programme néoconservateur pour l’Europe ont quant à eux bien reçu le message. Ils disposent alors de deux ans et demi pour façonner le candidat mandchou idéal.

Le jeune et fringuant ministre de l’économie d’à l’époque se distingue par l’audace avec laquelle il s’attache à démanteler le code du travail tout en bradant outre-Atlantique les fleurons de notre industrie. Nanti du soutien de milliardaires et magnats de la presse à l’instar de Xavier Niel ou Patrick Drahi, des banques Rothschild et Morgan Stanley, de la French American Foundation et des réseaux Obama-Clinton, le poulain de la finance et ses commanditaires réussissent le hold-up du siècle. En faisant opportunément écarter d’autres candidats potentiels, ils réitèrent le coup de 2002 du front républicain contre l’extrémisme, et parviennent ainsi à placer à l’Élysée la personnalité la plus ouvertement hostile aux Français.

Volontiers arrogant, cynique, injurieux envers le pays et ses habitants, Macron incarne à la perfection tout le mépris de classe, toute la déconnexion des « élites » cosmopolites avec la réalité vécue des couches populaires. Les saillies toujours plus irrévérencieuses, les images parfois plus sordides encore s’accumulent au rythme effréné des voyages de notre présipède autour du monde. Celui-ci semble même goûter un certain plaisir à ces petites provocations à distance.

Survient d’abord durant l’été 2018 l’affaire Benalla, lors de laquelle la classe médiatique, auparavant acquise à sa cause, se retourne soudainement contre le petit monarque pour dénoncer une dérive autoritaire de l’exécutif. Tout en s’obstinant à ne rien répondre aux faits qui lui sont reprochés, le chef de l’État invite alors « tous ceux qui chercheraient un responsable », comme on s’en souvient, à « venir le chercher ».

Nous connaissons la suite : au bout d’un an et demi de règne, à force d’attaques en tous genres à l’égard d’un peuple déjà exsangue, la coupe de colère déborde et la rue, depuis maintenant douze semaines, réclame à juste titre sa démission.

Dès le démarrage de la « crise » des gilets jaunes, expression légitime d’une population aspirant à la dignité, l’auteur du livre-programme prophétiquement intitulé en 2016 « Révolution » aurait pu jouer la carte de l’apaisement. Mais a au contraire obstinément préféré attiser la colère et la division du pays. Non seulement il n’a jusqu’ici rien cédé aux revendications de centaines de milliers de manifestants mobilisés chaque semaine, mais a choisi d’y répondre à grands renforts de gaz, grenades, flashballs, canons à eau et autres blindés paramilitaires.

Une démonstration de force si absurdement disproportionnée ne pouvait avoir pour but que de radicaliser des citoyens jusque-là pacifiques. Il ne faut ici pas être dupe quant à la supposée incompétence des décideurs qui nous gouvernent. C’est en toute connaissance de cause qu’ils alimentent une révolte participant, in fine, à la réalisation de leur plan.

Nous devons ici ouvrir une parenthèse au sujet du contexte économique mondial. Les plus hautes places financières de la planète savent inéluctable la disparition du dollar. Ils se préparent à en amortir au maximum les effets en l’échelonnant dans la durée. Car les économies, y compris celles des BRICS, sont trop inter-reliées pour ne pas souffrir d’une correction brutale du billet vert sur les marchés. En cette situation de pré-explosion de la « bulle de tout », les gouvernements se préparent soit, s’ils le peuvent, à se prémunir au maximum des dommages collatéraux, soit à siphonner ce qui leur est à portée avant d’abandonner le navire. Rappelons que la banque Rothschild, toujours aux premières loges des mauvais coups, a revendu tous ses actifs au mois de novembre dernier…

L’objectif des puissances financières semble donc ici de temporiser. De faire le « maître des horloges » jouer la montre, et liquider ce qui reste de rentable en France jusqu’à ce que les effets de la future crise se fassent sentir. Lorsque ce moment sera venu et que le courroux populaire atteindra son comble, le marquis poudré aura, bien avant l’échéance de son mandat, parfaitement rempli son cahier des charges. Il ne lui restera plus qu’à se laisser symboliquement guillotiner lors du dernier acte, et à poursuivre son carriérisme européen tandis que le peuple français, enorgueilli d’avoir recouvré sa souveraineté par le biais d’un vote ou autre, devra se dépatouiller des conséquences du prochain krach.

Pour pessimiste que paraisse ce scénario, il ne présente qu’une des façons dont les gros bonnets peuvent envisager de tirer leurs marrons du feu. Cela ne signifie nullement que tout soit écrit, ni qu’une sortie de cette situation par le bas soit inéluctable. Les plus grandes forces des gilets jaunes ont été jusqu’à présent l’horizontalité du mouvement et son incroyable capacité à innover. Son devenir devra, pour se voir couronné de succès, imaginer et prendre en compte les pires stratagèmes possibles de la part des puissances financières afin de les devancer.

La surenchère délibérée de violence et de répression gouvernementale nous donne un indice de la direction voulue par l’exécutif. Attiser toujours davantage les tensions dans la rue leur permet de légitimer, du moins médiatiquement, le déploiement d’un arsenal juridico-policier de plus en plus large – que les « régimes autoritaires » du monde entier regardent en se gaussant. Les politiciens valsent, mais les lois restent. Il n’est d’aucune utilité au mouvement d’offrir au prochain héritier (ou héritière) du trône, sous quelque forme que celui-ci prendra, un attirail répressif digne des régimes les plus totalitaires de l’Histoire.

Nous voici rendus à un point où il est nécessaire d’inverser le rapport de force. D’agir et de frapper au cœur du système, où aucune compagnie de CRS ne saurait intervenir… La solidarité née dans les manifs et sur les ronds-points ne s’éteindra pas dans le cœur de ceux qui l’ont vécue. Ces collectifs d’entraide demeureront bien après que les actuelles structures aient fini de voler en éclats. L’initiative d’une grève générale illimitée est une excellente évolution à soutenir. Pour ceux dans l’impossibilité de supporter cet effort, la grève du zèle ou la désobéissance civile, sous quelque occasion que celle-ci se présente, sont des initiatives pertinentes. Afin d’être la plus efficace possible, cette grève devrait s’accompagner d’un arrêt à durée indéterminée de toute consommation superflue. Mais la meilleure alliée du mouvement dans le temps sera sans doute sa capacité d’entraide, et son ouverture à l’autre, condition de sa permanente inventivité.

Pour que cette lutte soit véritablement victorieuse, il ne faudra pas se contenter de quelques concessions pécuniaires qui nous seront reprises demain. Ni de l’obtention du référendum d’initiative citoyenne s’il venait à nous être accordé… Il ne faudra pas non plus s’écrier « victoire ! » le jour où le bouc-émissaire des Rothschild sera sacrifié, sauf à nous trouver alors véritablement libérés de l’emprise financière globale, ce qui exigerait davantage qu’un simple jeu de chaises musicales.

Jusqu’il y a peu, les élites devaient leur pouvoir à un haut niveau d’instruction ainsi qu’à l’exclusivité de certaines connaissances du passé. Elles le doivent à présent au labourage médiatique, au bourrage d’urnes et au big-data. Rien qui devrait représenter un horizon indépassable à notre imagination. Jacques Attali l’a lui-même reconnu : internet a remis en cause la traditionnelle verticalité de l’accession au savoir, et par là-même, menace les fondements de l’ordre établi. Nous devons en conséquence utiliser l’instrument de sorte à dégager les marionnettistes et non seulement leur pantin actuel.

Les monnaies locales et circuits de trocs sont d’excellentes alternatives au système économique mortifère que nous alimentons malgré nous. Affaiblir l’ennemi par où il engraisse est une tactique n’offrant prise à aucune répression. S’apprendre les uns les autres à jouer aux échecs ou à pratiquer l’aïkido peut sembler loufoque, mais ne peut être que bénéfique à l’état d’esprit nécessaire pour mener à bien cette lutte en cours. La connaissance plus largement répandue d’ouvrages de stratégie des 16ème et 18ème siècles encore étudiés de nos jours par la CIA, l’apprentissage des enseignements hermétiques, ou de la programmation neurolinguistique, seraient dans la durée de précieux outils en vue d’anticiper les actions ennemies.

Quelle que soit l’issue de ce mouvement, celui-ci amènera chacun à se déterminer face à un pouvoir en train de dévoiler son vrai visage. L’éveil des consciences auquel nous assistons ne connaîtra pas de retour en arrière. Cette bataille décisive nous place devant la nécessité d’appréhender le mal pour être capables en toute conscience de faire le bien. Il faut nous munir de toutes les ressources morales, physiques et spirituelles, de toutes nos capacités de résilience et d’adaptation afin de renverser contre nos élites criminelles ce piège infernal qui nous est tendu.

Zénon (5 février 2019)




L’imposture des gilets jaunes ?

Pour appréhender le plus complètement ou le plus précisément possible la réalité d’une situation ou d’un événement, il est utile et même nécessaire d’utiliser différents points de vue (voir aussi Pensée multiple).

Le cas des gilets jaunes est pour l’instant principalement traité selon deux points de vue relativement opposés : celui du gouvernement et des médias dominants qui y voient surtout un désordre social ; et celui de médias alternatifs qui y voient plutôt une possibilité de faire tomber le gouvernement (sans que cela change le moins du monde le Système – voir aussi Masse critique).

L’article suivant présente un point de vue différent, tiré du site Le Grand Réveil. Même les farouchement antireligieux ou anti-catholiques pourraient gagner à examiner sans a priori négatif ou hostile certains des arguments présentés.


26 NOVEMBRE 2018
Auteur : Louis d’Alencourt

L’imposture des gilets jaunes

« Leur dieu c’est leur ventre« … il est temps de démystifier le mouvement dit des gilets jaunes et de démontrer que celui-ci n’est ni spontané, ni apolitique, ni sans leaders, ni sans arrière-pensées, mais qu’au contraire celui-ci porte la marque, les méthodes, la dialectique et la signature de l’ultra-gauche. Que la population dans sa majorité soit incapable de s’en rendre compte est une chose ; que des mouvements de droite, y compris catholiques « bien pensants » le soutiennent en est une autre, très regrettable. Ils porteront une lourde responsabilité en cautionnant ce qui n’est qu’une énième tentative de révolution (le vieux rêve communiste) à base de revendications démagogiques pour citoyens naïfs et décérébrés, afin de maintenir leur paradis terrestre jusqu’au bout : « leur dieu c’est leur ventre » (Philippiens 4:19) sera le fil conducteur de cet article.

Décortiquons tout cela en commençant par le début. Il est important de bien identifier les étapes afin de comprendre ce à quoi nous aboutissons aujourd’hui.

 

La société gangrénée par la pensée marxiste

Il y a un demi-siècle, un auteur voyait dans le marxisme matérialiste et athée « une création maçonnique et judaïque vouée à la destruction de la civilisation chrétienne« . En effet, « l’athéisme n’est pas une idéologie ayant pour seul principe la négation de Dieu, mais une conception procédant d’abord d’un antinomisme eschatologique caractérisé par un combat contre Dieu au profit d’un autre dieu« . Cet autre Dieu, on l’a vu, c’est notre ventre, c’est à dire la recherche d’un paradis sur terre et non au ciel.
Le marxisme est un système de pensée où, « par la lutte dialectique, l’homme se fait soi-même sans soumission à Dieu. » En fait, ce système de pensée consiste à considérer les éléments naturels et la science, non pas à partir de l’observation des lois naturelles, mais en les redéfinissant selon ses propres critères utilitaristes et idéologiques. Marx a appelé cela le « matérialisme historique ».
C’est donc un système de pensée redoutable car « il se construit sans aucune référence à la création qui nous entoure, sans lien avec la Vérité révélée c’est à dire en fin de compte, sans Dieu. »

C’est ainsi qu’ils supplantent l’esprit chrétien, par une nouvelle mentalité basé sur le progrès qui est le nouveau nom du matérialisme athée marxiste, celui-ci se décomposant en progrès technique (la civilisation des machines), progrès scientifique (refaçonnage de l’homme par la génétique), progrès social (collectivisme, renommé socialisme), progrès moral (de l’avortement au mariage homosexuel), progrès politique (démocratie et « valeurs » républicaines), progrès matériel (société de consommation basée sur l’argent-roi) et bien entendu progrès religieux (suprématie de la religion des droits de l’homme sur toutes les autres).
D’ailleurs, la gauche ne s’en cache pas, elle s’est toujours présentée comme les forces du progrès.

Tout ceci participe d’une même conception de la vie et d’une même ligne de pensée qui prend sa source dans la synagogue de Satan.
Bernard Lazare écrivit : « Marx, descendant d’une lignée de rabbins, hérita de toute la force logique de ses ancêtres, il fut un talmudiste lucide et clair… il appliqua ses qualités natives d’exégète à la critique de l’économie politique. Il fut animé de ce vieux matérialisme hébraïque qui rêva perpétuellement d’un paradis réalisé sur la terre. »
Cela explique beaucoup de choses, et la raison pour laquelle le matérialisme athée érigé en religion supplante avec efficacité l’esprit chrétien : il promet un bonheur sur terre et non au Ciel.

Je ne sais pas si les lecteurs de ces lignes comprennent bien l’importance de ces propos, car il s’agit là de l’émergence d’un système de pensée qui est devenu majoritaire en grande partie grâce à l’activisme gauchiste et à la complicité des médias.
Un système de pensée… cela veut dire qu’on a empoisonné les têtes, que les principes de raisonnement sont faussés, que les bases à partir desquelles nous réfléchissons prennent leur source dans une mentalité et un mode de vie d’inspiration marxiste et matérialiste. Pour quasiment toute la population. Et ce à grande échelle depuis au moins la fin de la seconde guerre mondiale.
Dans un tel contexte, il n’est donc pas étonnant que la population soutienne le mouvement des gilets jaunes. Les têtes sont gangrénées jusqu’à la moelle.

Dans un article paru dans le Monde du 12 juillet 1988, Henri Weber « a expliqué que Mai 68 avait été une grande poussée à trois dimensions : « démocratique et libertaire », « hédoniste » contre l’ordre moral et la rationalité capitaliste, enfin « romantique et messianique. »
Le 29 avril 2008, toujours le Monde, publiait un article dans lequel Jean-Claude Milner expliquait que « d’une révolution l’autre, derrière la terreur absolue que Lénine et ses sicaires institue le 11 août 1918, aux enragés de Mai 68, se trouvait le même rêve messianique de domination, de tabula-rasa«  (…) « Finalement, ce que le communisme avait entrepris, le libéralisme ultra est en passe de l’accomplir : destruction des nations, de l’Etat, de tous les corps intermédiaires, villages, entreprises, familles, dissolution des mœurs, de toutes les valeurs fondatrices et ordonnatrices du monde, bref ces gens espèrent et imaginent régner sur le chaos. »

Révolution française – Commune de Paris – Révolution russe de 1917 suivie par la terreur rouge de Lénine (un peu vite oubliée celle-là) – révolution de Mai 68 – et aujourd’hui les gilets jaunes… nous sommes dans la même mouvance, la même idéologie, et les mêmes type d’acteurs, qui s’adaptent aux situations.

Pourquoi le mur de Berlin était-il mûr pour s’effondrer en 1989 ? Parce que le communisme avait mué ; il n’avait plus besoin de prendre le pouvoir par la force (la fameuse révolution) puisqu’il avait réussi sa permutation dans les esprits. A partir du moment où l’idéologie du matérialisme athée est devenue dominante dans les populations et dans le système politique et économique, il n’est plus nécessaire d’avoir à l’imposer par la force.

Ceci explique aussi le malaise politique actuel ; les gens ont tendance à dire, avec raison, que la droite et la gauche c’est pareil. Effectivement, les deux font du socialisme, et en fin de compte très peu de choses les sépare, à savoir une dose plus ou moins forte de libéralisme économique. C’est bien peu. Tout simplement parce que la société est marxisée dans son ensemble. Plus elle avance, et plus elle l’est naturellement, spontanément. Merci l’Education Nationale, aux mains des communistes depuis 1945.

 

La mutation de l’extrême-gauche

Cette acquisition de la pensée marxiste par une majorité de la population, et l’obligation institutionnelle imposée par Bruxelles aux gouvernements, quels qu’ils soient, de pratiquer une politique socialiste, ont forcé les mouvements de gauche à modifier leur tactique pour ne pas se fondre dans la population et perdre leur identité.
On les a vu évoluer, envahir certains secteurs comme l’écologie, où les programmes et les revendications sont dignes du communisme collectiviste le plus totalitaire et le plus progressiste, changer de nom (l’extrême-gauche s’appelle aujourd’hui la France insoumise), et même aborder de nouveaux secteurs, comme le véganisme.
Le mouvement végan est typique de cette évolution de la mentalité marxiste où l’on retrouve la même idéologie (haine des pratiques de « l’ancien monde ») et les mêmes méthodes : imposer leurs idées par la force et la violence.
Je notais dans une revue professionnelle ces propos récents de Jean-Paul Bigard, président de Culture viande : « Tous les acteurs des filières viandes, soit des dizaines de milliers de salariés des entreprises agro-alimentaires et de tous les réseaux de distribution… tous disent non au terrorisme intellectuel et de terrain qui se développe aujourd’hui. »
Intéressant cette notion de terrorisme intellectuel : on est typiquement dans la mentalité et les méthodes de l’ultra-gauche.

Même changement de tactique dans les syndicats.
Les évolutions de la société ont rendues obsolète la traditionnelle lutte des classes sur laquelle se basait leur argumentaire pour réclamer de la « justice sociale », formule typique de la dialectique d’ultra-gauche.
Comme pour les végans, et puisque la mentalité de la population s’est marxisée, la nouvelle technique consiste à faire croire que désormais les décisions viennent du personnel et non des syndiqués. On appelle cela « la base ».
Les syndiqués officiels font semblant d’être débordés par une base qui vote ou décide d’actions plus radicales que celles proposées. En réalité, cette « base » est composée des mêmes hommes qu’avant, c’est à dire du vivier d’extrême-gauche, syndiqués ou non mais tous potes et surtout tous nourris de la même idéologie.
Donc, dans de nombreux conflits sociaux ces dernières années, on a pu assister à un débordement des syndicats par « la base », en réalité c’est exactement la même chose, mais les rôles sont répartis différemment. Il n’y a même plus besoin de syndiquer les personnes, ça fait même encore plus vrai ; de toute façon ils ont tous été ÉDUQUÉS et FORMÉS dans le même moule, et c’est toujours le même petit noyau d’activistes qui entraîne les autres.

Voilà le secret des gilets jaunes.

 

Comment lancer un mouvement dit « spontané » ?

Il s’agit d’une technique bien connue sous le nom de réseaux dormants.
Je pense que les révolutions arabes de 2011 ont été actionnées selon le même principe. N’oublions pas que l’islamo-gauchisme existe : dans tous ces pays existait un certain nombre d’activistes de gauche qui ont servi de vecteurs et d’entraîneurs afin de former une révolte encadrée par l’extrême-gauche mais présentée comme populaire.

La technique est exactement la même pour les gilets jaunes, et les canaux aussi : les réseaux sociaux.
Quelques activistes bien placés et déterminés ont lancé un mot d’ordre décidé dans des officines occultes aux membres d’une puissance insoupçonnée.
Ils ont pour ordre d’agir et de se présenter ,c’est très important, comme des citoyens ordinaires et non en tant que membres de réseaux trotskystes ou d’ultra-gauche. Ils entretiennent tous un carnet d’adresses constitué de membres actifs, équipés, formés, entraînés comme eux à la subversion, la manipulation des masses et la guérilla urbaine, mais aussi d’ancien membres, de sympathisants, de retraités, de connaissances croisées à la fête de l’Huma ou ailleurs, et même de voisins et amis identifiés pour leurs sympathies gauchistes.
Le message semble donc en apparence spontané et apolitique ; et surtout il se présente comme tel. Seulement, les lanceurs de cette alerte sont coordonnés et dispatchés sur tout le territoire. Leur appel fait boule de neige, il s’auto-alimente ensuite tout seul, chacun relayant le message à son propre réseau.
Le premier cercle qui a initié le mouvement et l’a répandu a tout de suite levé l’oreille car ils ont reconnu un discours qu’ils connaissent bien, propice à la révolte, la révolution, la promesse du « grand soir » tant rêvé, toujours repoussé.
Surtout que cette fois-ci il y a une nouveauté : la raison de la révolte est tellement démagogique que, quelles que soient les actions entreprises, ils sont sûrs d’avoir l’opinion publique pour eux.
Et de rallier un certain nombre de naïfs qui grossiront les rangs tout en donnant une légitimité au mouvement et une couleur apolitique, ce qui les arrange puisqu’ils avancent masqués.

Rappelons que la rhétorique de Lénine en son temps était exactement la même. C’est celle de tous les révolutionnaires.
Elle est toujours basée sur deux points :
– Une promesse de bien-être au peuple (le fameux rêve du paradis sur terre via la religion du matérialisme vue tout à l’heure) ;
– la dénonciation des autorités, quelles qu’elles soient : hier le Tsar, le Roi ou la noblesse, aujourd’hui la corruption des élites ou du moins leur incompétence, ou les deux. Que ce soit Sarkozy, Hollande ou les socialistes embourgeoisés actuels ne change rien : le communisme dénonce toujours l’autorité en place par définition, tant que ce n’est pas lui qui occupe les postes.
Comme d’habitude aussi, la solution envisagée est bien entendu le départ des gouvernants, mais sans jamais dire ce qu’ils prévoient à la place. Ca, c’est la surprise prévue après l’euphorie.

On a parlé tout à l’heure de Mai 68 ; il y a ici une résurgence des mêmes thèmes, surtout la promesse de changement sur fond de dénonciation des élites au pouvoir.
On a oublié un peu vite qu’ils avaient déjà tenté un coup de force en mai dernier, pour le cinquantenaire de cette révolution, avec les mêmes méthodes de paravent : un mouvement censé être spontané, asyndical, apolitique et sans leaders. Bref du déjà vu. Mais tout le monde avait constaté, déjà, qu’il s’agissait d’un rassemblement de gauchistes entrainant à leur suite, il est vrai, leur lot d’idiots utiles.
En réalité, le gilet jaune nuit gravement à la société.

 

Charlie, ou le test de la manipulation à grande échelle
Rappelons à toutes fins utiles qu’ils avaient déjà fait début 2015 un test à grande échelle de manipulation de masse. Ce fut l’affaire Charlie Hebdo, où l’on a fait descendre dans la rue 4 millions de personnes en France pour rendre hommage à l’ultra-gauche, à un des pires titres de presse qui ait jamais existé au monde et à la disparition duquel tout homme sain ne pouvait qu’applaudir… sans pour autant approuver les méthodes employées.
Même des catholiques y sont allés de leur petite larme… il n’y a aucune larme à verser lorsque des suppôts de Satan reçoivent le juste salaire de leurs blasphèmes à répétition.
Ce jour là, ces jours-là, 47 chefs d’états, un peuple entier et même le monde entier ont communié à un des plus gros mensonges que la terre ait jamais portée : que la liberté de la presse et d’expression avaient été menacées par cet « attentat ». En réalité, il n’y avait aucune menace pour personne. Les règlements de compte ne sont des menaces que pour ceux qui se comportent mal ou n’ont pas la conscience tranquille. Ce jour-là l’imposture intellectuelle et morale fut mondiale et totale.
A partir du moment où la grande majorité de la population avale ces bobards, elle est mûre pour les suivants, les gilets jaunes n’en étant qu’un de plus.

 

Les manipulateurs et les manipulés

Revenons à nos gilets jaunes. Dès le début du mouvement, on pouvait identifier les véritables commanditaires de cette coordination (les manipulateurs), tout simplement parce que d’emblée, leurs méthodes furent celles de l’ultra-gauche.
Sauf que, comme on l’a dit, la population ayant acquis des réflexes marxistes d’une part, et s’étant habituée à leurs exactions d’autre part via les mouvements sociaux et autres grèves à répétition, plus grand monde n’est capable de se rendre compte que ce type de méthodes porte la signature d’une toute petite catégorie de personnes : l’ultra-gauche.

La force de cette catégorie est d’être déterminés, entraînés, motivés, formés, financés, organisés, solidaires, et mus par le même lien idéologique, celui de rechercher le chaos car, selon eux, ce dernier est un moyen légitime de réaliser la révolution et donc d’apporter aux populations ce fameux paradis qu’elles s’entêtent à ne pas vouloir.
Ainsi, sur tout le territoire, on va retrouver une constance de méthodes parce que, je le répète, ce sont les mêmes types de personnes, sorties du même vivier d’activistes d’ultra-gauche, qui sont aux commandes et qui mènent les troupes (les manipulés).

Ces méthodes sont :

1) Mener des actions de chaos social : blocage des routes, de dépôts de carburants, de centres commerciaux, de bâtiments administratifs etc, afin de pénaliser non pas les gouvernants, mais le petit peuple, celui dont ils sont censés défendre les intérêts. Seule la dialectique marxiste peut justifier que nuire à son prochain va lui rendre service. C’est d’une perversité absolue que l’on ne trouve qu’à gauche.

2) Prolonger le mouvement. Grande surprise au matin du 18 novembre : l’appel à continuer le mouvement d’une façon presque mécanique. C’est typique des syndicats et mouvements d’ultra-gauche. Il peut arriver qu’un mouvement de protestation soit neutre politiquement ; par contre, le faire perdurer est une preuve directe que celui-ci était d’emblée noyauté par l’ultra-gauche, donc en réalité organisé par lui. De plus, la quasi-unanimité constatée sur le plan national prouve qu’il y a bel et bien coordination.

3) La dialectique employée est typique de la rhétorique marxiste si souvent entendue dans la bouche de syndicalistes, notamment quand il s’agit de justifier la reconduction du mouvement. J’ai entendu exactement les mêmes constructions argumentaires propres à l’extrême-gauche.

4) La présence de leaders : de plus, ceci a permis de découvrir qu’il existait des « représentants » et même des leaders du mouvement ; on a aussi finalement découvert certains initiateurs. Il y a donc manifestement une coordination qui ne dit pas son nom mais qui existe bel et bien. Il est très probable que pour maintenir le flou, les véritables leaders ne se montrent pas encore, mais une chose est sûre : leurs hommes tiennent le terrain.
Pour le moment, ils envoient sur les plateaux télé quelques idiots utiles, choisis parmi le vivier de manipulés naïfs qui les suivent : entretenir l’illusion est primordial.

5) La violence : celle-ci est une caractéristique de la gauche. Avant même les prétendus casseurs des Champs-Elysées du 24 novembre, ou les événements à la Réunion, il y avait eu de nombreux incidents durant toute la semaine. Les blocages et autres barrages ont montré leur détermination et leur absence totale d’humanité : il n’y a que chez les enragés d’ultra-gauche que l’on retrouve de tels comportements. Morts, blessés, saccages, violences régulières, pression et intimidation des populations, et bien entendu omniprésence du feu : ces gens-là aiment brûler. C’est un signe de violence. Pour le moment ils brûlent des palettes, en attendant mieux. Beaucoup sont des forcenés nostalgiques de la Commune de Paris ou de la Révolution française. D’ailleurs ils avaient installé à Paris le 24 une guillotine devant le Louvre. C’est signé, on voit bien qu’ils sont les héritiers des révolutionnaires d’hier, et qu’instituer la Terreur fait partie de leur univers.
Seule la gauche et les idées de gauche génèrent autant de violence. Et cela veut dire que sur le terrain , ceux qui dominent appartiennent à l’ultra-gauche, et entraînent les autres.

Car il est vrai qu’à côté de cela, les manipulés sont légion. C’est facile de surfer sur un « ras-le-bol » abstrait et la baisse du pouvoir d’achat. C’est de la démagogie du niveau de première année de cours de marketing.
Beaucoup de naïfs vont mordre à l’hameçon et donner au mouvement une sorte de légitimité populaire derrière laquelle il va pouvoir s’abriter et surtout se masquer.
C’est pourquoi je déplore la participation aux gilets jaunes d’organisations de droite, patriotiques ou catholiques (comme Civitas) qui n’ont pas compris la manipulation dont la population faisait l’objet.

Les manipulés ne sont pas à la tête du mouvement ; ils le suivent. Et les porte-paroles choisis le sont pour leurs idées marxistes.

On a d’ailleurs deux preuves de la tendance gauchiste du mouvement :

1) Le tournant violent des manifestations. Les médias et le gouvernement mentent, il n’y a pas besoin d’ajouter des casseurs aux manifestants. Les gauchistes sont naturellement violents, contestataires, anarchistes, et cherchent le chaos qui représente pour eux une solution. N’oublions jamais que la mentalité révolutionnaire est une graine de violence.
Barricades, motos brûlées, chantiers investis et détruits, agressions de journalistes à Toulouse et à Béziers : non les forcenés ne sont pas des casseurs, c’est le visage habituel de l’ultra-gauche.

2) La complaisance des leaders de gauche à leur égard.
Comment se fait-il que dès le 18 novembre, Jean-Luc Mélenchon déclarait dans un meeting à Epinay-sur-Seine que le mouvement des gilets jaunes était « un événement social et politique considérable », et une source d’inspiration pour le mode opératoire de la révolution, louant avec emphase les vertus de l’auto-organisation ?
Croyez-vous que le leader de l’extrême-gauche louerait ainsi un mouvement de droite, ou un mouvement populaire qui soit apolitique ? Non, en réalité, il a reconnu dans les gilets jaunes toutes les caractéristiques de l’ultra-gauche, et il nous explique en substance leur nouvelle façon de procéder. « C’est à ce prix-là, avec ces méthodes-là, que nous changerons de fond en comble le pays » a-t-il affirmé.
Dimanche 25, je lis dans la presse : « On va vers la révolution » Voici les mots d’un coordinateur du mouvement à Bordeaux alors que 100.000 personnes ont manifesté partout en France hier« .

Je crois que c’est clair : ils ont lancé une action qui porte leur signature, qu’ils reconnaissent immédiatement et encouragent. Les mots trahissent leurs pensées et montrent le vrai visage d’un mouvement qui n’aurait pas de leader… en apparence.

Comment, dans ces conditions, un catholique ou un homme de droite sincère peut-il s’associer à ce mouvement ?
Pour ses revendications ? Etudions-les d’un peu plus près.

 

Les revendications : de la démagogie à l’utopie

Ce n’est un secret pour personne : la principale revendication concerne le pouvoir d’achat, l’autre étant, on l’a vu, la dénonciation de l’incompétence ou de l’inefficacité des autorités.
L’élément déclencheur fut l’augmentation du prix du gazole.
Voilà la triste réalité : des revendications hautement démagogiques qui ne peuvent recevoir qu’un bon accueil dans la population. Même les habitants de l’Etat le moins taxé au monde seraient d’accord avec de telles propositions.

Approfondissons quelques instants. Dénoncent-ils la société de consommation, la politique socialiste des Etats, les choix imposés par l’Union Européenne, la monnaie unique, la marchandisation de la société, le mondialisme, l’argent-roi ?
Non, ils en dénoncent les conséquences : hausse de la fiscalité, inflation, insécurité sociale
Mais à quoi sert de s’en prendre aux conséquences si on ne remonte pas aux causes ?

D’autre part, qui a réfléchi une minute aux problématiques de gestion d’un état socialiste comme la France ?
Savent-ils que notre pays est en déficit budgétaire depuis 40 ans, que celui-ci est limité à 3% du PIB, et que nous sommes au taquet depuis des années ?
Ce qui veut dire que toute baisse de revenus doit être compensée soit par une baisse des dépenses, soit par une hausse de la fiscalité. Comme il n’est pas question de réduire les dépenses, socialisme oblige, et qu’on ne peut recourir indéfiniment à la dette à cause des 3%, toute baisse de rentrée doit être compensée par la hausse d’une autre rentrée.
Or quels sont les deux postes à la fois les plus pratiques et les plus rentables ? La TVA et l’automobile.
La TVA parce que l’Etat touche sur tout ce qui s’achète et se vend ; l’automobile parce que plus personne ne peut s’en passer, et que c’est une véritable vache à lait quasiment inépuisable.
Effleurons en quelques mots le cynisme de l’Etat.
Durant des années, il a poussé les citoyens à investir dans le diesel, paré alors de toutes les vertus. Les constructeurs français sont d’ailleurs devenus de vrais champions dans la mise au point de moteurs diesels. Maintenant que tout le monde est équipé, le piège se referme : le diesel est dénoncé par le mythe du réchauffement climatique et permet de justifier des augmentations fiscales. Franchement c’est génial.
Il faut savoir que cette affaire de réchauffement climatique est la plus belle idée de business de ces vingt dernières années, un business international de très grande envergure.
Il tourne dans le sens du vent, par exemple pour servir les politiques fiscales.

Je puis déjà vous dire ce qui se passera dans dix ans. Hier le diesel, aujourd’hui l’électricité. Les Etats poussent fortement les populations vers les véhicules électriques. Encore dix ou quinze ans, et on aura atteint le renouvellement du parc requis. Sortiront alors des cartons des projets qui existent déjà. En effet, l’inconvénient de l’électrique réside dans les batteries, c’est une énorme bombe à retardement, car leur recyclage posera un très gros problème. Par conséquent, les mêmes qui hier vantaient les avantages du véhicule électrique vous diront demain que vous avez entre les mains un véhicule ultra polluant et ultra dangereux pour la planète.
Pour faire passer encore mieux la pilule, je leur suggère de demander au GIEC, par exemple, d’accuser un des composants entrant dans la fabrication des batteries, d’être extrêmement nocif pour l’environnement. Ainsi, la politique fiscale en faveur des véhicules électriques s’inversera, toujours justifiée bien entendu, et sera à terme une excellente source de revenus. Une vache à lait inépuisable, on vous dit.

Résumons. Dénoncer les conséquences sans s’attaquer aux causes ne mène à rien. On se fait plaisir à court terme, mais les véritables problèmes demeurent et le déficit continue à se creuser ; pire, on fragilise encore plus l’édifice.
Ce sont des arguments purement démagogiques dignes d’une période électorale. De plus, on vient de le voir, Bercy aurait plutôt des coups d’avance pour « sécuriser » ses prochaines rentrées.

De plus, les gens sont naïfs ; si jamais ce mouvement parvenait à faire tomber le pouvoir en place, qui le remplacerait ? Les activistes d’ultra-gauche, qui tomberaient alors le masque.
Ce n’est pas le peuple qui fait les révolutions, ce sont les groupes organisés, structurés et déterminés pour cela. C’est toujours une oligarchie qui prend le pouvoir, parce qu’elle est organisée et composée de troupes aux tâches distinctes et complémentaires.
Ils n’ont pas besoin d’être nombreux, ils ont besoin d’être déterminés et violents. Et démagos, du moins dans un premier temps. Le peuple suivra.
Les rouges lui montreront ensuite comment ils dirigent les affaires : comme ils l’ont toujours fait, par la Terreur. Mais officiellement, ils viennent nous libérer : toujours le même discours.
Incroyable que la droite et les mouvements cathos ne voient pas ces évidences.

 

Des revendications dignes des enfants de la bête

Mais finalement, le fond de la question n’est pas là.
Ces revendications nous montrent à quel point la bassesse humaine peut aller.
Défendre le pouvoir d’achat est d’un incroyable égoïsme, une attitude purement égocentrique.
Il n’y a aucune notion de bien commun là-dedans. Seulement la volonté de préserver ses petits intérêts, de profiter le mieux possible de son petit confort, de prolonger le plus possible les avantages de Babylone et de son argent-roi, cet argent devenu si indispensable à cette génération qu’elle en devient folle.
Bref ces revendications n’ont pas d’autre but que de préserver et même pérenniser la société marxiste du matérialisme athée triomphant.

Ceux qui manifestent avec les gilets jaunes, qui acceptent de nuire aux autres, bafouant les règles les plus élémentaires de la charité, tout ça pour gagner quelques minables petits euros, qui partagent leurs opinions et approuvent leur mouvement, tous ceux-là rejoignent les ennemis du Christ.
Reprenons la citation de saint Paul dans sa totalité :
« Il y en a beaucoup qui se conduisent en ennemis de la Croix du Christ. Ceux-là, leur destin c’est la mort, car leur dieu c’est leur ventre. Ils se font gloire de ce qui les couvre de honte ; ils n’ont de goût que pour les choses de la terre. »(Philippiens 4:19)

 

Conclusion

Non, les communistes n’ont jamais défendu les pauvres et les faibles. Ils s’en servent comme prétexte pour prendre le pouvoir, et les transforment ensuite en esclaves ou en chair à canon.

Les babyloniens ont peur, ils en ont « ras le bol » dit-on. Ils ont surtout peur de perdre leurs avantages matériels et leur fric.
Ils ont bien compris que la société de consommation mène la planète à la destruction mais ils ne veulent pas remettre en cause un système aussi confortable ; ils aimeraient profiter du système sans en avoir les inconvénients qu’en sont les conséquences, et qu’on mette au pouvoir des personnes qui y parviennent.

Alors les néo-communistes leurs apportent la solution sur un plateau. La révolte est pour eux une marche assurée vers le pouvoir, c’est pourquoi ils poussent la population à la révolution. Ce n’est pas le paradis qu’elle y gagnera, mais la terreur rouge.
Il y a cent ans, le 11 août 1918, dans le silence assourdissant des alliés, Lénine instituait la terreur absolue. Les gilets jaunes sont ses descendants, ils se réclament de la même idéologie, celle qui inspira aussi les révolutionnaires de 1793 et ceux de la Commune de Paris.
On les a vu samedi à l’œuvre, et ce n’est que le début.

Tout simplement parce que ce qui se passe ressemble étrangement aux « prédictions » du grand pontife luciférien Albert Pike :

« Le 15 août 1871, Pike disait à Mazzini qu’après la Troisième Guerre Mondiale, ceux qui aspirent à dominer le monde sans conteste provoqueront le plus grand cataclysme social que le monde ait jamais connu. Nous citons ses propres termes empruntés à la lettre cataloguée au British Museum Library à Londres :
« Nous lâcherons les Nihilistes et les Athées et nous provoqueront un formidable cataclysme social qui, dans toute son horreur, montrera clairement aux nations les effets d’un athéisme absolu, origine de la sauvagerie et du plus sanglant chambardement. Puis tous les citoyens, obligés de se défendre eux-mêmes contre la minorité révolutionnaire mondiale, extermineront les démolisseurs de la civilisation, et les masses déçues par la chrétienté dont les esprit déistes seront à partir de ce moment sans boussole, à la recherche d’un idéal, sans savoir vers quoi tourner son adoration, recevront la vraie lumière grâce à la manifestation universelle de la pure doctrine de Lucifer, enfin révélée aux yeux de tous, manifestation qui suivra la destruction de la chrétienté et de l’athéisme, simultanément soumis et exterminés en même temps. »

La troisième guerre mondiale fut celle de la conquête de la planète par le communisme et le marxisme, d’abord par la force, ensuite par la ruse, parce que, nous ne le rappellerons jamais assez, cette idéologique est celle du bonheur matériel, du règne du matérialisme triomphant grâce au progrès matériel et technique, qui se traduit autant par un système de pensée que par un mode de vie. Or cette conquête est faite, cette troisième guerre mondiale est achevée. Dieu est parti.

Et ces gilets jaunes, comme nous l’avons démontré, ressemblent bien à ces nihilistes et ces athées chargés de provoquer le cataclysme social dont ils seront les première victimes. Car le cynisme du démon étant sans bornes, il est clairement établi que l’issue de ce cataclysme sera la destruction simultanée (l’auto-destruction ?) des athées et des chrétiens, et la révélation (à ceux qui restent ?) de la véritable nature de Lucifer.

Seulement Albert Pike a omis un petit détail, que nous rappelle saint Paul : « Et cessez de murmurer, comme ces révoltés qui furent victimes de l’ange exterminateur. » (1Corinthiens 10:10)

Il croit qu’il parviendra à bout de la chrétienté, c’est pourquoi ses héritiers lancent aujourd’hui ce fameux projet de cataclysme social. Mais la chrétienté ne peut pas mourir.
C’est pourquoi, en ces instants où l’on croira tout perdu, l’ange exterminateur descendra pour châtier Babylone et préparer la séparation des boucs et des brebis, du bon grain et de l’ivraie.
Nous ne devons en aucun cas nous associer à ces fils de perdition que sont les gilets jaunes et consorts, rester à l’écart, sortir de Babylone, et prier pour ces pauvres âmes égarées.
Il va falloir très vite choisir son camp. Car la dernière heure est toute proche maintenant.

 

Pour télécharger le fichier pdf de l’article, cliquez sur ce lien : L’imposture des gilets jaunes

Illustration : on attend le cataclysme social de Pike, ce sera l’ange exterminateur qui viendra.




L’armée française accuse Macron de « trahison »

Un
groupe de hauts généraux militaires français a accusé Emmanuel Macron
d’avoir commis une « trahison » en signant le pacte migratoire de l’ONU.

Le pacte, qui a été signé par 164 nations lundi, dont la France,
autorise une migration illimitée et qualifie la critique des migrations
de masse de « discours de haine ».
Une lettre écrite par le général Antoine Martinez et signée par dix
autres généraux, un amiral et un colonel, ainsi que l’ancien ministre
français de la Défense Charles Millon, avertit Macron que cette décision
prive la France de plus de souveraineté et fournit une raison
supplémentaire pour « un peuple déjà meurtri » de « se révolter ».

La lettre accuse Macron d’être « coupable d’un déni de démocratie ou
d’une trahison contre la Nation » pour avoir signé le pacte sans le
soumettre au peuple.
« L’Etat français prend du retard dans la prise de conscience de
l’impossibilité d’intégrer trop de personnes, outre des cultures
totalement différentes, qui se sont regroupées au cours des quarante
dernières années dans des zones qui ne sont plus soumises aux lois de la
République, « affirme la lettre, ajoutant que l’immigration massive
efface les « repères de civilisation » de la France.

Selon l’eurodéputée britannique Janice Atkinson, le pacte de l’ONU
conduirait à inonder l’Europe de 59 millions de nouveaux migrants au
cours des six prochaines années.

Mettant en garde contre le fait que le plan conduirait les pays
européens à voir leur « culture et leur identité écrasées », M. Atkinson
a également souligné que le pacte pourrait conduire à des lois sur le
discours de haine qui rendent illégal l’utilisation du terme « migrants
illégaux », en le remplaçant par « migrants irréguliers ».

« Il sera illégal de ne pas utiliser le langage qui leur est prescrit »,
a averti M. Atkinson, ajoutant que les citoyens européens pourraient «
dire adieu à leur démocratie et à leur mode de vie » si le pacte est mis
en œuvre.

Le taux d’approbation du président Macron a chuté à 18 % au milieu d’une
vague d’émeutes de protestation contre un certain nombre de questions,
notamment les taxes sur les carburants et l’immigration massive.

Lisez la lettre complète des généraux français ci-dessous.

Monsieur le Président,

Vous êtes sur le point de signer les 10 et 11 décembre le « Global
Compact on Safe, Orderly and Regular Migration », qui établit un
véritable droit à la migration. Elle peut s’imposer à notre législation
nationale par le biais de traités préexistants ou du principe de
responsabilité commune énoncé dans ce pacte.

Il nous semble que la seule souveraineté qui restera à la France
consistera à fixer librement la manière dont les objectifs du pacte
devront être réalisés. On ne peut renoncer à cette nouvelle partie de la
souveraineté nationale sans un débat public alors que 80% de la
population française considère qu’il est nécessaire d’arrêter ou de
réguler drastiquement l’immigration. En décidant seul de signer ce
pacte, vous ajouteriez une raison supplémentaire de révolte à la colère
d’un peuple déjà meurtri. Vous seriez coupable de déni de démocratie ou
de trahison contre la nation.

De plus, les finances de notre pays sont asséchées et notre dette
augmente. Vous ne pouvez pas prendre le risque d’un appel coûteux à la
migration aérienne sans d’abord démontrer que vous n’aurez pas à
recourir à des taxes supplémentaires pour atteindre les objectifs du
pacte. D’autre part, vous devez pouvoir, en termes de sécurité, limiter
les conséquences liées à l’arrivée de populations extra-européennes.
Enfin, vous ne pouvez ignorer que l’essence même de la politique est
d’assurer la sécurité à l’extérieur et l’harmonie à l’intérieur.
Cependant, cette concordance ne peut être obtenue que si elle maintient
une certaine cohérence interne de la société seule capable de permettre
de vouloir faire ensemble, ce qui devient de plus en plus problématique
aujourd’hui.

En effet, l’Etat français prend du retard dans la prise de conscience de
l’impossibilité d’intégrer trop de personnes, outre des cultures
totalement différentes, qui se sont regroupées au cours des quarante
dernières années dans des domaines qui ne sont plus soumis aux lois de
la République.

Vous ne pouvez pas décider seul d’effacer nos repères civilisationnels et de nous priver de notre patrie charnelle.

Nous vous demandons donc de différer la signature de ce pacte et
d’appeler par référendum les Français à voter sur ce document. Vous êtes
responsable de vos actes devant les Français. Votre élection n’est pas
un blanc-seing.

Nous soutenons l’initiative du Général MARTINEZ contre la signature de
ce pacte qui doit être adopté par les Etats membres de l’ONU lors de la
Conférence intergouvernementale de Marrakech.

Général Antoine MARTINEZ

Charles MILLON – Ancien Ministre de la Défense

Général Marc BERTUCCHI

Général Philippe CHATENOUD

Général André COUSTOU

Général Roland DUBOIS

Général Daniel GROSMAIRE

Général Christian HOUDET

Général Michel ISSAVERDENS

L’amiral Patrick MARTIN

Général Christian PIQUEMAL

Général Daniel SCHAEFFER

Général Didier TAUZIN

Colonel Jean Louis CHANAS

Traduit par Dr.Mo7oG
Source : NEWSPUNCH
via Gâchette