SAUVEZ L’ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES EN FRANCE !

08/03/2023 (2023-03-08)

Par Nicole Delépine

« Il est pour le moins surprenant que les réformateurs de 2018 aient recherché l’égalité des chances en supprimant les mathématiques alors que les révolutionnaires de 1794 l’avaient recherchée précisément à travers les mathématiques »

(Marwan Lahoud, Président de l’AX).

Alors que les épreuves de mathématiques du baccalauréat version 2023 approchent à grands pas, que les retardataires tentent de boucher leurs lacunes et leurs profs de les aider comme ils peuvent, il nous paraît important de relayer l’appel au secours de professeurs, parents, scientifiques dont les éminents chercheurs de l’école Polytechnique, dont des anciens devenus grands patrons.

Parents, grands-parents, ex-étudiants des excellentes facultés françaises dans les années 60 – 70, il nous paraît légitime dans l’intérêt de nos petits-enfants et des générations qui viennent de faire écho aux appels au secours pour sauver l’enseignement des mathématiques, appels si peu relayés par nos médias.

Citons les Échos1 :

« La communauté polytechnicienne se mobilise afin de sauver une matière fétiche de l’école, les mathématiques. La revue des anciens de l’X revient sur la révision scolaire de 2018 qui a restreint le rôle et la place de la discipline dans l’enseignement en France. Mêlant le point de vue d’une élève férue, des analyses d’anciens devenus professeurs ou chefs d’entreprise (Saint-Gobain, par exemple), le dossier contient aussi la synthèse d’une étude réalisée par le sociologue Pierre-Michel Menger.

Paradoxe : si le niveau moyen est médiocre (combien de nos concitoyens maîtrisent vraiment la règle de trois ?), l’excellence, qui se compte en particulier en médailles Fields, demeure française. Même si la production de mathématiciens est fragile et leurs carrières pas évidentes. Pour Menger, afin de ne pas faillir, une voie essentielle : “Redresser les maths au lycée !” L’idée-force du numéro est de soutenir les vocations scientifiques. Un dossier clé, ici sans aucune équation ».

(à consulter en service payant)

https://www.lajauneetlarouge.com/quelle-place-pour-les-mathematiques-en-france-aujourdhui/ 2
Par Stéphane JAFFARD (X81)

« Les mathématiques et l’École polytechnique, c’est d’abord un long mariage d’amour : les fondateurs de l’École étaient conscients de l’importance de cette discipline dans la formation des futurs officiers des armes techniques, comme l’artillerie, et ils ont voulu la doter de cours d’analyse rigoureux incluant les avancées les plus récentes. (…).

Au XIXsiècle, les cours d’analyse de l’École polytechnique, enseignés par les plus grands mathématiciens de l’époque, font référence dans l’Europe entière. Encore tout récemment, l’École a résisté avec succès aux tentatives de baisser le niveau d’exigence en mathématiques demandé aux élèves, consciente du fait qu’un haut niveau dans cette discipline sera indispensable aux ingénieurs de demain.

Nul ne sera donc étonné si, parmi les nombreux patrons qui sont intervenus au printemps dernier dans les médias pour défendre les mathématiques, une grande proportion d’entre eux étaient polytechniciens.

De quoi s’alarmaient-ils ? Tout d’abord de la disparition des mathématiques dans certaines filières du lycée (…). Mais aussi de l’appauvrissement de l’enseignement de cette discipline à tous les niveaux, avec des conséquences dramatiques pour notre économie. Éblouies par les derniers feux d’une recherche d’excellence, comme la médaille Fields d’Hugo Duminil-Copin l’été dernier, les autorités politiques se sont refusées à voir un effondrement déjà bien engagé. »

Dans La Jaune et la Rouge en ligne de septembre 2022,

« Emmanuel Royer et moi annoncions la tenue des assises des mathématiques, du 14 au 16 novembre dernier ; le but de ce colloque à l’UNESCO était de faire le point sur les nouveaux besoins de mathématiques dans les autres sciences, l’économie et la société (…) !

Exposés accessibles sur le site du colloque :https://www.assises-des-mathematiques.fr.(…)

C’est l’INSMI (Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions) du CNRS qui effectuera le portage des propositions issues des sept groupes de travail (…)

j’émets le vœu que leurs propositions ne soient pas édulcorées, mais que les décideurs politiques prennent pleinement conscience de la situation critique dans laquelle se trouvent les mathématiques en France aujourd’hui. »

APPEL DU SÉNATEUR HOUPERT POUR LA SAUVEGARDE DES MATHS EN FILIÈRE ÉCONOMIE

Notre collègue le sénateur A Houpert plaide pour le respect des heures de maths en prépa commerce ! il est radiologue et lanceur d’alerte dans la plandémie covid et récemment interdit d’exercice par le conseil de l’ordre des médecins pour avoir informé la population sur les mensonges de la doxa officielle du Covid19 et sur les dangers des injections géniques. Dans son rôle d’élu, il interpelle le ministre de l’Éducation nationale.

Question écrite n° 05574 de M. Alain Houpert (Côte-d’Or — Les Républicains)
publiée dans le JO Sénat du 02/03/2023 — page 1483

« M. Alain Houpert attire l’attention de M. le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sur l’actuel projet de réforme des classes préparatoires de la filière économique et commerciale générale (ECG) aux écoles de commerce, qui, sous couvert de renforcer l’attractivité auprès des lycéens et de leurs familles de cette filière issue de la réforme de 2021, recèle en réalité les prémisses de sa prochaine disparition.

Ce qui explique la forte mobilisation des professeurs de classes préparatoires — quatre cents d’entre eux viennent de signer une lettre ouverte explicite3— et de leurs représentants syndicaux. Alors qu’un timide retour en grâce des mathématiques est annoncé pour tenter de pallier la désaffection des lycéennes et des lycéens après la réforme du lycée, ce projet désoriente, non seulement par son contenu (avec notamment la réduction envisagée de moitié des heures de mathématiques, avec l’ouverture d’une option “mathématiques avancées” que seuls pourront proposer les grands établissements des métropoles au détriment des lycées de province, et la diversification des options de première année dont la poursuite en deuxième année pourra parfois obliger les élèves à changer de lycée), mais aussi par une volonté de mise en œuvre prématurée, la précédente réforme n’ayant fait l’objet d’aucune évaluation préalable — les premiers concours n’auront lieu qu’en avril — mai 2023 —, et sans réelle concertation en amont de son élaboration.

C’est pourquoi, pour prendre toute la mesure des effets induits — suppressions de postes de professeurs, remises en cause des enseignements pluridisciplinaires et de l’accompagnement complémentaire des élèves, fragilisation des lycées de proximité —, il lui demande de bien vouloir mettre sous moratoire ce projet, qui, s’il devait se conjuguer à la concurrence de la filière “bachelor”, porterait atteinte à la spécificité des classes préparatoires et à leur formation d’excellence, auxquelles participe pleinement la filière ECG. Il le remercie de sa réponse.

Transmise au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

En attente de réponse du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ».

Voici la lettre ouverte des professeurs de prépa4

La lettre ouverte des professeurs de CPGE ECG

« Objet : “vive inquiétude des professeurs de CPGE face à un projet de réforme de la filière ECG qui la dénature et porte atteinte à l’intérêt des étudiants”

Madame, Monsieur,

Nous, enseignants de Classes Préparatoires, souhaitons vous faire part de notre vive inquiétude au sujet du projet de réforme des CPGE ECG qui nous a été présenté le 19 janvier lors d’un Comité de Pilotage au Ministère de l’Éducation Nationale :

— annonce de la fragilisation des classes dont le taux de remplissage n’atteindrait pas 80 % de la quantité souhaitée par le Ministère s’il n’y a pas de réforme ;

— dans les classes préparatoires ECG (aux grandes écoles de commerce et de management),division par deux de l’horaire de mathématiques et informatique, alors que la réforme du lycée entraîne la formation de groupes terriblement hétérogènes mêlant des lycéens ayant suivi 1 h 30 de mathématiques en première à ceux qui ont suivi 6 heures ou 9 heures (spécialité plus maths expertes) ;

— création d’une option “mathématiques avancées”, qui ne serait pas proposée dans tous les lycées, mais pourrait l’être dans les “grandes prépas”.

La filière ECG repose sur quatre piliers : les langues vivantes, les lettres et la philosophie, les mathématiques et les sciences humaines. Les mathématiques permettent à nos étudiants de poursuivre leurs études en comptabilité, finance, contrôle de gestion, systèmes d’information, actuariat, mais aussi dans des masters qui nécessitent de plus en plus d’algèbre, de statistiques et d’informatique, en lien avec la gestion de données massives, les questions liées à l’intelligence artificielle ou encore la logistique.

Ces poursuites d’études sont plébiscitées par beaucoup d’étudiants, et tout particulièrement par ceux dont les origines sont les plus modestes, du fait de la qualité et la sûreté des emplois qu’elles leur offrent.

Dans ce contexte, comment ne pas être sidérés de voir le Ministère proposer un projet qui entre en totale contradiction avec la volonté affichée par le gouvernement d’ériger l’enseignement des mathématiques comme cause nationale ; en contradiction également avec l’inquiétude exprimée avec force, ces derniers mois, par les grandes entreprises sur les besoins importants de compétences mathématiques pour les entreprises ?

Comment ne pas être sidérés face à un projet qui risque de creuser fortement les inégalités ?

Inégalités de genre, d’abord : la filière ECG a la particularité d’être une filière d’excellence où la parité est quasiment toujours présente. La réforme du lycée a montré à quel point les systèmes modulaires peuvent creuser les inégalités, en particulier quand ils concernent le choix par les jeunes femmes de faire ou non des mathématiques. Comment ne pas craindre que le projet de réforme n’aboutisse à plus d’inégalités au détriment des femmes ?

Inégalités territoriales, ensuite : l’option “mathématiques avancées” ne serait pas proposée dans tous les lycées, mais pourrait l’être seulement dans les “grandes prépas”, fermant ainsi peu ou prou aux élèves des “petites prépas” de province ou de banlieues l’accès aux écoles du top 5, ainsi qu’à la poursuite d’études dans les filières évoquées plus haut.

Quant à l’intention affichée de mettre un maximum d’étudiants dans les classes, ceci ne peut aboutir qu’à concentrer un peu plus l’offre de formation dans les grandes métropoles au détriment des territoires périphériques, en augmentant le prix des études et la précarité des étudiants. Comment ne pas nous interroger sur l’égalité des chances et sur la représentation géographique et sociale dans nos élites de toutes les composantes de la société ?

Nous alertons donc fortement sur les risques importants que le projet de réforme comporte, et nous contestons la méthode employée :

— réforme annoncée avant même la nécessaire évaluation de la précédente réforme de la filière, remontant à 2021, et dont la première promotion n’a même pas encore passé les concours ;

— après avoir affirmé qu’il n’y avait pas de projet de réforme, puis nié que les projets qui circulaient étaient de vraies hypothèses de travail, la dernière réunion de COPIL (Comité de Pilotage de la réforme) a montré qu’il était bien prévu, depuis le début, de fermer certaines classes et baisser massivement l’enseignement de mathématiques en Classes Préparatoires ECG.

L’enseignement de culture générale (lettres et philosophie) a lui aussi fait l’objet de menaces de diminution de son volume horaire. À travers la culture générale, c’est notamment l’acquisition de compétences fondamentales qui est en jeu : la rédaction, l’argumentation, la structuration de la pensée, la problématisation, etc.

Cette menace sur le volume horaire se double d’une autre menace : celle de transformer la culture générale en un enseignement de questions contemporaines coupées des humanités, ce qui reviendrait à une mutilation portant atteinte aux ressources les plus vives de l’esprit critique. Ce serait là un pas inadmissible vers la superficialité. Généralement, les étudiants aiment cette matière et se souviennent ensuite avec bonheur d’avoir suivi un enseignement qui permet aux cadres qu’ils sont devenus d’avoir davantage de distance réflexive sur leur action et donc de mieux dominer leurs tâches.

Nous pensons qu’à rebours du projet annoncé, des parcours différenciés et ambitieux seraient préférables à un tronc commun qui nivelle par le bas, et des spécialités faméliques qui ne permettent pas d’atteindre le niveau de compétence nécessaire pour poursuivre des doubles diplômes et des masters exigeants proposés en Écoles de Management.

Nous sommes convaincus que les CPGE ont toujours un rôle à jouer, tant pour la promotion de l’égalité des chances que pour le maintien d’un maillage fin de l’offre d’éducation dans les territoires, ainsi que pour contribuer à la puissance économique et industrielle de la France.

C’est pourquoi nous nous opposons fermement à ce projet et nous nous permettons de vous en présenter les modalités et les risques. »

EN CONCLUSION

Les autorités françaises glissent une fois de plus dans la dérive américaine bien résumée par trois mathématiciens d’origine française qui ont observé le déclin de leur passion aux USA :

« La diversité au mépris de l’excellence

En effet, dans nombre de nos grandes institutions universitaires et de recherche, y compris les Académies américaines des sciences, l’Académie américaine des arts et des sciences, la Fondation américaine des sciences et les Instituts américains de la santé, l’excellence scientifique est en train d’être supplantée par la diversité comme facteur déterminant d’éligibilité aux prix et autres distinctions. Et certaines universités, marchant dans les pas de l’université de Californie, mettent désormais en œuvre des mesures visant à évaluer les candidats aux postes de professeurs et aux promotions sur la base non seulement de la qualité de leur recherche, de leur enseignement et de leurs services, mais aussi de leur engagement vis-à-vis de politiques diversitaires.

Plusieurs institutions ont même introduit des voies d’accès à la titularisation uniquement fondées sur les activités liées à la justice sociale. Les dommages potentiels que de telles mesures peuvent causer aux normes académiques dans les STEM sont immenses.

L’histoire des sciences regorge d’exemples montrant comment l’adhésion ostentatoire à une idéologie politiquement encouragée, facilement contrefaite par des scientifiques aussi opportunistes que médiocres, peut conduire à la dévalorisation de domaines universitaires entiers.5 »

Notre amie Karen Brandin, mathématicienne alerte depuis plusieurs années sur le sort cruel réservé à cette matière dans les programmes des lycées et collèges6 7

Des machines et des profs — Nouveau Monde (nouveau-monde.ca)

« Depuis plus de dix ans, nous sommes quelques-uns à alerter régulièrement sur cette entreprise de destruction massive et l’hémorragie scientifique qui ne manquera pas d’en résulter. Mais puisque l’on est seuls, puisqu’on est fous et qu’ils sont si nombreux, et puisque surtout, l’on est pris au piège du redoutable courant des baïnes de la “désinstruction nationale”2 selon le terme de René Chiche au point d’être empêchés de lutter efficacement contre cet Enseignement de l’Ignorance parfaitement décrit par Jean-Claude Michéa3 dans un essai prophétique du même nom, le temps semblait peut-être venu finalement de suivre les recommandations des sauveteurs en pareil cas : arrêter de lutter ; se laisser dériver, quitte à échouer sur un autre rivage que celui de l’enseignement.

Se laisser dériver pour ne pas se noyer dans une mer de désillusions et de trahisons successives. »

Dans cet article, elle rappelle que Christophe Besse (Directeur de l’Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions — CNRS) a fait un bilan chiffré tragique concernant notamment la sous-représentation des maths pures (section 25) et rapporté l’effondrement drastique du nombre de postes qui en l’espace de dix ans a été divisé par 4,5.

N’est-ce pas la disparition des enseignants qui poussent à cette réforme de l’enseignement des mathématiques en filière économique, comme la disparition des médecins a conduit à la fermeture des services hospitaliers et à des réformes iniques du système de santé visant à remplacer les docteurs par des machines ?

« Les maths agonisent ; elles dépérissent et comment pourrait-il en être autrement lorsque en terminale, ce sont rien de moins que 9 grands thèmes qui doivent être “traités” (bâclés) en l’espace de quelques mois, l’épreuve de spécialité étant programmée mi-mars (du 20 au 22 mars 2023 plus exactement). Une aberration de plus de cette réforme en tous points absurde qui verra son funeste apogée à compter du 19 juin avec l’imposture du Grand Oral, changé en mauvais concours d’éloquence, car, à compter de cette année, les élèves n’auront plus le droit d’utiliser le tableau comme support pour leur exposé. Il ne manquerait plus qu’il y ait du contenu !8

On veut de l’artificiel. C’est pourtant facile à comprendre.

Le fait est qu’il est bien difficile de s’arranger avec la réalité, car les maths sont et resteront une discipline littéraire avant d’être numérique et surtout une discipline du temps long, même si c’est impopulaire dans une société où il faut aller vite, où tout se règle à grand coup de QCM et où il est mal vu de discuter, d’argumenter, de démontrer.

Les notions en maths ont besoin d’infuser ; elles sont besoin d’être observées dans différents milieux, différents contextes. Les objets mathématiques, bien qu’abstraits, ont besoin d’être manipulés. Quant aux erreurs, il leur faut de la place pour être commises puis réparées, car plus que tout, ce sont elles qui sont riches d’enseignement et conduisent à une compréhension complète et définitive. Ce sont elles qui nous font progresser que l’on soit prof ou élève.

Ce temps, nous l’avons bien compris, on ne veut pas nous le donner et en réalité, on ne souhaite pas nous le rendre. En dédommagement, on préfère investir dans une IA qui promet de nous en faire gagner, en l’optimisant.

Mais tutelle ou pas, le programme est tellement démesuré à défaut d’être ambitieux, que cela contraint, condamne à un enseignement dégradé et maltraitant auquel on a honte de participer ; que l’on a honte de dispenser, faute de le cautionner ».

Il est temps pour les Français de reprendre leur pays en main, en imposant aux élus de revoir leurs copies, au ministre de raisonner sur le long terme, en recentrant l’enseignement à l’école sur les bases de la connaissance : lecture, écriture, calcul mental dans les petites classes et suffisamment d’heures de français, mathématiques, philosophie et histoire géographie dans les collèges et lycées au lieu de consacrer des heures à faire la propagande de la théorie du genre et de prôner l’éducation sexuelle comme la priorité du ministère de l’Éducation nationale.

Une république égalitaire et efficace doit aussi redonner aux examens leur caractère anonyme (écrits) et exigeant. Que les militants de la journée du 8 mars pour les femmes (en les discriminant de fait…) réfléchissent aux conclusions des professeurs dans leur lettre ouverte. Cette réforme de la réforme aboutira encore à une diminution du nombre de femmes dans ces filières. Alors plutôt que de grands discours, regardons les actes !

Sinon notre pays continuera à s’enfoncer dans un tiers monde dont les pays émergents sont sortis… Les choix dépendent de nous tous.


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⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.

(22 commentaires)

  1. L’ignorance en mathématiques peut être catastrophique voire dramatique quand on en constate les conséquences pratiques. Pour illustrer, et ça tombe bien, une revue médicale à comité de lecture, The European journal of cancer va publier en avril une lettre ouverte dont je suis co-auteur. Elle fut écrite à la suite d’un constat d’erreurs techniques affligeantes que j’avais constaté dans une publication française que m’avais transmis Alain Rivoire et qui avaient pourtant été validées par le comité de lecture.

    « Lettre à l’éditeur :

    • Lettre re : Toxicités associées aux schémas chimiothérapeutiques contenant une fluoropyrimidine : une évaluation en vie réelle en France »
    • En attendant elle est disponible pendant 50 jours sous ce lien et peut être lue en français.
    • Elle porte sur 3 erreurs techniques relevées dans une publication française de 2019. Cette publication voulait évaluer le nombre de décès provoqués par un médicament anticancer, le 5-FU. Les auteurs, épidémiologistes ou professeur de biostatistique en CHU, ont fait les fautes techniques suivantes :
    • 1- Ayant observé 1 décès sur un échantillon de 513 malades traités, ils affirment que parmi tous les traités en une année en France et qui sont 150 fois plus nombreux que l’échantillon, la valeur ayant la probabilité la plus élevée serait 150 !!! Cette façon très commode de procéder revient à supposer que la variation aléatoire qui a pu se produire sur l’échantillon de 513 va se reproduire à l’identique pour les 149 autres échantillons de 513 constituant les autres malades traités. Autrement dit, pour gérer l’aléatoire, on suppose qu’il n’y en a pas !!!
    • 2- Ayant calculé l’intervalle de confiance [a b] à 95% autour de 1 ils en déduisent que l’intervalle de confiance autour de 150 sera [150a 150b] !!!!! Pourtant, tout le monde sait que quand la taille de l’échantillon croît, la fourchette (aux élections) autour de la valeur observée se resserre. En gros, si l’échantillon est multiplié par 100, la largeur de l’intervalle de confiance est seulement multipliée par 10, la racine carrée de 100.
    • 3- La borne inférieure de l’intervalle de confiance publié par les auteurs est nulle. On démontre aisément qu’elle est toujours strictement positive. Cela vient du fait que cette borne inférieure est 4,9/100000 et que le logiciel d’épidémiologie donne les résultats avec 4 décimales par défaut. Aussi, il a renvoyé 0,0000. Il appartenait aux auteurs de relancer le calculs en demandant par exemple 6 décimales à l’affichage. Ils ne l’ont pas fait car il ne savaient pas que cette borne ne pouvait pas être nulle.
    • Mais le plus grave n’est pas que les auteurs n’ont visiblement pas compris ces 3 points pourtant élémentaires. Le plus grave est que les relecteurs de l’article n’avaient pas vu ces problèmes pourtant criants. Ils ont laissé passer pour la publication dans une revue à comité de lecture. De plus, cette publication a été cité au moins une vingtaine de fois et présentée dans au moins deux congrès sans que personne ne trouve rien à redire sur ces 3 points. Une équipe suisse a même repris tels quels les résultats en les divisant par 8 car il y a 8 fois moins d’habitants en Suisse qu’en France … On croit rêver.
    • Certains critiquent l’usage les mathématiques car leur application aux questions médicales ne donnent pas toujours des résultats satisfaisants. C’est vrai et confirmé ici en l’occurence. Mais ce ne sont pas des mathématiques qui sont utilisées mais du charabia mathématique ou du galimatia comme diraient les servantes de Molière. L’ignorance sur ces questions est telle, alors qu’elles sont pourtant assez fondamentales et d’un usage intensif, que les lecteurs et commentateurs en arrivent à prendre du charabia pour de la littérature.

    Je suis mathématicien maths pures (doctorat es sciences), retraité depuis 18 ans

    1. C’est prendre le problème à l’envers.

      Le « soucis » des études, est qu’elles sont fausses « par conception » : elle ne cherchent que ce qu’elles veulent trouver. Dès lors tous les stratagèmes sont bons.

      C’est bien de se ‘pignoler’ sur des erreurs « techniques » et laisser passer tout le reste : les gens qui sont écartés de l’étude, les coïncidences qui n’ont rien à voir….

      De plus, ces études sur de grands panels ne servent qu’à montrer des utilités marginales. Pas besoin de grandes études pour un truc qui marche.

      1. La collecte des données est une chose, le dépouillement de ces données en est une autre. Il ne faudrait pas confondre les deux. C’est comme aux élections auxquelles je n’ai pas été élu. Mais, s’il avait plu, les jeunes parents ne seraient pas allé à la plage, ils auraient voté pour moi et j’aurais été élu !
        Sur cette affaire du 5-FU (contre le cancer) il y a très certainement eu un problème dans la collecte des données puisque l’EMA, l’Agence européenne du médicament, avait publié le 13 mars 2019 une estimation réalisée par l’Agence française du médicament et qui estimait le nombre de décès annuel en France par 5-FU à 2%. Une contre-étude va être aussitôt lancée, financée par le ministère, enregistrée le 16 aout 2019 par la revue qui la revue qui la publiera, le nombre de décès étant estimé à 0,2%. Il a été estimée à partir d’un décès sur 513 cas traités en 2014 dans la région Centre Val de Loire.
        On peut s’interroger sur le travail des auteurs qui, en 2019, vont chercher les données de 2014 sur une seule région. Il n’y en avait pas de plus récentes et comment l’ANSM avait elle fait pour trouver 10 fois plus. S’il y a des manoeuvres étranges et volontaires, c’est là qu’il faudrait aller les chercher.

        Par contre, les 3 erreurs techniques commises ne sont pas volontaires de la part des auteurs. Comme me l’avait écrit l’un d’entre eux, professeur de biostatistiques, il avait fait une extrapolation pour calculer l’intervalle de confiance sur une population 150 fois plus grande que l’échantillon et ce en toute candeur. De même pour la borne inférieure nulle.

        Ce n’est pas parce que les données ne sont pas correctement collectées que l’on pourrait négliger la façon dont elles sont traitées. J’ai souvent rencontré ce genre d’opposition au travail que je fais sur ces questions. « Puisque les données sont contestables, peu importe comment elles sont traitées !!! » Mais si elles étaient mieux collectées, elles seraient traitées de la même façon. J’ai constaté que c’étaient ceux qui se sentaient incompétents sur ces questions de mathématiques pures qui expriment cette fâcheuse tendance. « Je n’y comprends rien donc ça ne sert à rien ! »

        L’épidémiologie et la biostatistique sont maintenant représentées à l’académie des sciences (je dis bien des sciences). Il n’est pas acceptable que des disciplines qui se considèrent comme des sciences puissent faire de telles erreurs. D’ailleurs, comme je l’ai écrit, les relecteurs de la revue n’avaient pas vu ces erreurs de même que ceux qui ont repris les résultats ou ont cité cette étude. Preuve que les 3 erreurs très grossières que j’ai pointées ne sont pas le seul fait d’auteurs qui auraient mal appris leurs leçons mais sont systémiques. Comme ceux qui ont la capacité de les voir tout en se donnant la peine de les rechercher dans des publications médicales sont très rares, j’ai le devoir de les faire connaitre. Que des auteurs qui s’affichent scientifiques produisent du charabia mathématique n’est pas acceptable, les conséquences en sont trop graves.

        1. Puisque l’on veut aller plus loin dans la chose.

          Cette « discussion », sur ce point particulier, implique que l’on puisse prouver que ces études « prospectives » ont un quelconque intérêt. Depuis des siècles la « vraie » médecine (celle qui soigne pour de vrai) se fonde sur l’observation. Toutes manipulations consistant à faire croire que les mathématiques vont résoudre des problèmes médicaux sont une supercherie. Et toutes les « grandes » études « prospectives » double mon cul, multi centrique, gnagnagna … n’ont créé que des scandales sanitaires. Parce que les maths n’étaient qu’un prétexte à faire accepter le produit final défaillent par nature.

          Pas besoin d’avoir une thèse en mathématique pure pour comprendre qu’on ne peut pas extrapoler à plus grand. Ainsi faire un test sur 100 personnes ne donne AUCUNE indication sur ce qui se passera sur 100 000. Un élève de collège un peu « éveillé » le comprend aisément. C’est pour cela que la bonne pratique en recherche n’est pas tant la taille de l’échantillon que la _répétition_ de l’expérience jusqu’à ce que les « moyennes » convergent.

          Je ne crois pas aux formules toutes faites tombées d’un chapeau : elles servent à sélectionner des étudiants mais n’ont pas de « démonstration » dans la vie réelle.

          Le fond du problème est bien la tentative par des (bio-)statisticiens, de faire croire que des calculs « précis et justes » vont rendre l’expérience significative. Elle sera seulement juste « techniquement », mais restera fausse conceptuellement.

          Sur un plan plus vaste, la sélection par les maths (héritée de la reconstruction après WWII) est une aberration dans une société dite »humaine ». La moindre discussion sur le net avec des « ingénieurs » fait exploser en plein visage la supercherie : des gens ayant l’impression d’avoir des études « scientifiques » alors que la grande majorité sont justes assez forts pour choisir la bonne formule à utiliser pour avoir bon à l’exercice, ce manque de « science » qu’ils compensent par un égo sur-dimensionné.

          Regardez pendant cette crise du covid l’attitude de ces « singes demi-savants » : défendre des trucs qu’un élève de primaire n’arrive pas à croire tellement c’est fantasque. Qu’il y ait des gens excellents ne fait aucun doute, mais cela ne fait pas disparaitre du paysage la horde de crétins qui se croient instruits. Cette horde de crétins instruits a bien été formée dans des écoles supérieures, souvent après un concours, et par des professeurs. Le « massacre » des maths en collège et lycée y est pour peu de choses. mes 2 cts.

          On ne construit pas une société avec des maths, on construit juste des ponts.

          Ce que vous voyez pour les maths se passe dans toutes les matières : regarder le niveau d’anglais des terminales, le niveau d’orthographes en L1, les connaissances historiques (hors propagande gouvernementale), même la biologie est devenu un terrain de propagande. Et je ne parle pas de l’incapacité à former une réflexion (et je vous arrête tout de suite, ce ne sont pas les maths qui y forment, mais la philo).

          1. Mais Herve_02, nous pourrions être d’accord. Ce n’est pas moi qui utilise les maths en médecine ou du moins croient s’en servir et utilisent (inconsciemment) le prestige et la rigueur de la discipline pour faire accepter ce qui est inacceptable. Inacceptable, et c’est là où nous divergeons, non pas parce que les données collectées ne sont généralement pas exhaustives ou biaisées mais parce qu’il existe des erreurs techniques monumentales dans l’analyse des données collectées. Il devient ainsi possible de contester les résultats annoncés par les auteurs d’une façon totalement objective (à 100% si je puis dire) alors que la contestation portant sur la non représentativité de l’échantillon sera toujours discutable quand elle est discutée.

            La contestation des résultats par la non représentativité des données d’une publication existe depuis qu’il existe des publications dites scientifiques sur ces questions. Je suis sur la question depuis les années 70 et j’ai été contraint de constater que toutes ces contestations ainsi fondées ont toutes fait chou blanc. Echec total et on a encore pu l’observer récemment. C’est ainsi.

            Alors je propose autre chose : avant de se demander si le résultat d’un vote dans mon village serait applicable à la France il faudrait d’abord se demander comment mon village à réellement voté. Si le dépouillement est réalisé n’importe comment sous le seul prétexte qu’il y a eu beaucoup d’abstentions on arrivera à rien de valable.

            Si dans une étude épidémiologique les auteurs utilisent que 2×2=37 et qu’on ne juge pas utile de soulever l’erreur sous prétexte que l’échantillon est biaisé et trop faible on arrivera à rien. En octobre 2017 j’avais présenté une communication sur ces questions au congrès Adelf-Sfsp d’Amiens devant 120 épidémiologistes. Le modérateur avait le visage complètement défait d’avoir découvert la réalité de l situation, eux qui disent que l’épidémiologie est une science et que « les épidémiologistes, comme les autres scientifiques …. »

            Adelf : association des épidémiologistes de langue française
            Sfsp : société française de santé publique

            Heureusement que les autres scientifiques ne font pas tous comme eux ! Du moins pas encore, mais avec la destruction de l’enseignement des mathématiques, d’autres disciplines vont évoluer dans le même sens.

            Il faut donc aussi avoir une stratégie pour avancer et faire avancer l’épidémiologie. La stratégie de l’échantillon biaisé a fait long feu. C’est malheureusement très clair. Une autre est possible.

            Quand vous écrivez : « Le fond du problème est bien la tentative par des (bio-)statisticiens, de faire croire que des calculs « précis et justes » vont rendre l’expérience significative. Elle sera seulement juste « techniquement », mais restera fausse conceptuellement. » Mais justement c’est bien ce que je démontre, que leurs calculs « précis et justes » sont complètement faux pour des raisons techniques. Quand un prof de biostatistique d’un CHU transforme un intervalle de confiance [a b] sur un échantillon en [150a 150b] pour une population 150 fois plus grande, ne me dites pas qu’il fait des calculs « précis et justes ». C’est complètement faux et ridicule mais il forme des étudiants en médecine. En écrivant cela pour critiquer mon propos vous validez ce que je démontre comme étant faux « techniquement » et d’utilisation dangereuse. Un tel calcul est conceptuellement et mathématiquement faux.

            Ayant observé un décès sur 513 malades traités, les auteurs, professeur de biostatistique en tête, affirment que 150 serait le nombre de décès le plus probable sur 150 fois plus de malades. C’est complètement faux ! On ne peut pas fabriquer des « valeurs observées » que l’on n’a pas observées !!! C’est exactement ce que vous dites d’ailleurs et c’est ce que je dis et que nous avons écrit dans la lettre ouverte au European Journal of Cancer. Nous sommes donc d’accord mais vous prenez les caricatures que certains font des mathématiques comme étant les mathématiques et vous déformez voire même inversez mon propos pour pouvoir le critiquer. Ce n’est pas acceptable.

            1. Non, vous ne comprenez pas.

              Vous professez que l’on peut se battre contre la mauvaise science en demandant plus de rigueurs mathématiques. Arguant qu’aucun des combats (sur l’échantillon) n’a jamais été gagné. Je vous ferais remarquer qu’aucun combat sur les méthodes non plus. La preuve, depuis votre présentation en 2017 qu’est-ce qui a changé ? De mon point de vue, il est plus simple de montrer que les études et la vraie vie ne correspondent jamais (un enfant peut l’observer) que de batailler sur des intervalles de confiance, des écarts type, des loi de poisson ou autre risque de première espèce. Vous vous retrouverez à pinailler avec des spécialistes et personne ne comprendra alors que montrer simplement les morts de la vraie vie me semble plus simple. Un mort est un mort.

              Baigné dans les math depuis toujours, vous voyez tout à son aune. MAIS les maths ne s’appliquent pas vraiment en vie réelle hors de leurs domaines. Parce que les hypothèses de départ ne sont pas vérifiées.

              Oui 2 + 2 font 4, mais si une poule pond un œuf chaque jour, il est impossible d’affirmer que 4 poules en pondent 4. Alors pour masquer notre ignorance, on invente l’intervalle de confiance. Les 4 poules vont pondre entre 0 et 4 œufs par jour… en moyenne. Mais même cela ne nous dit pas si la semaine 34 nous aurons nos 28 œufs dont nous avons besoin. En clair, pas besoin d’une thèse en math pour le deviner, un enfant de 3 ans ayant des poules le sait bien. D’ailleurs, les anciens, sans mathématiques ni statistiques, savaient qu’une bonne pondeuse pond 300 œufs par an. Pas d’intervalle de confiance, juste à la louche 300 œufs (peut être 280 ou 310). La question qui se pose alors : doit-on faire une véritable étude scientifique mathématiquement juste pour déterminer si c’est 280 ou 310 ? La seule étude qui serait « justifiable » pourrait servir à un acteur économique afin qu’il rentabilise au mieux son « cheptel »… au détriment de l’animal. (comme pour le vaxXxin covid)*

              On le voit en médecine, on le voit aussi en économie : on trouve ce que l’on a envie de chercher.. et la vie réelle remet l’église au centre du village, en tuant des gens.

              Dans cette crise Michel de lorgeril a fustigé les « travaux » de raoult parce qu’ils n’étaient pas, selon lui, techniquement irréprochables. IL a fait le choix de laisser crever les gens sans soins parce que pas de certitude certaines. C’est l’écueil de votre discours, faire croire que la rigueur mathématique va sauver des gens. Trouver 1 mort sur 513 malades ne veut rien dire du tout. Il faudrait prendre 50 groupes de 500 malades (différents) et vérifier pour chacun de ses groupes combien il y a de morts. L’erreur n’est pas de dire sur 150 fois plus je vais en avoir 150 fois plus. L’erreur est de se dire que 1 mort sur 513 malades est représentatif de la mortalité. Ce 1 ne veut rien dire du tout. Il aurait pu mourir 15 jours après la fin de l’étude ou 7 personnes sont peut-être mortes 3 semaines après la fin de l’étude. Ou que ces 500 malades n’étaient pas du tout représentatifs car… suivi d’une certaine manière… ou que cela ne tient pas compte des malades qui s’ignorent (pas diagnostiqués)…

              Je comprends tout à fait que des raisonnements faux amènent forcément à des résultats faux et que votre « rigueur » vous fait vous battre pour. De MON point de vue, c’est un combat_inutile_ par concept. La seule chose qu’il pourrait amener, serait de faire croire que si on améliore la « technique » alors les résultats seront justes. MAIS la seule chose que cela amènera, c’est que la fausseté des résultats sera juste. Comme on dit à l’hôpital, mieux vaut mourir grâce une science juste que survivre à cause d’une science fausse… sauf pour le patient.

              Ainsi, de mon point de vue, il faut extirper les mathématiques des endroits ou elles n’ont rien à y faire, plutôt que de les faire dominer en tant que reine. qu’elles construisent des ponts et qu’elles laissent les gens construire leurs vies 🙂

              Les études bio-statistiques prospectives sont par concept foireuses. Car elles sont tellement « scientifiques » qu’elles écartent la réalité car elle ne serait pas « scientifique ».

              ps : Ce dont le monde a besoin aujourd’hui, ce n’est pas des gestionnaires de tableur excel (aux formules mathématiques irréprochables ) mais des gouvernants humains qui regardent les individus comme des humains et non comme des éléments d’un échantillon.

              *Pour le vaxXxin, il n’y avait pas besoin d’étude pour savoir que cela ne marcherait pas : AUCUN vaxXxin n’a jamais été trouvé contre les coronas virus (ils tuaient les animaux) et AUCUN protocole de thérapie par arnM n’a fonctionné (ils ont plus tués que soignés). DONC il était impossible de trouver un vaxXxin arnM qui fonctionne, plus encore contre un corona virus. La seule méthode pour le faire accepter était de faire une graaaannnnde étude avec un groupe contrôle… en 3 mois et de rendre des résultats « statistiquement juste ».

              1. « Je vous ferais remarquer qu’aucun combat sur les méthodes non plus. »
                Cf. le cas de la théorie virale avec ses méthodes qui n’ont rien de scientifique.

              2. C’est pour cela que je professe de mettre l’observation au pinacle de la réalité scientifique médicale. (*)

                Parce que je radote, mais il suffirait pour un partisan que le virus n’existent pas et que le sida non plus de s’injecter du sang d’une personne faussement diagnostiquée comme sida déclaré, plusieurs fois, pour nous montrer qu’il ne tombe pas malade : simple a faire non ?

                Pour être plus précis. Dire que ce que l’on appelle « virus » comme pathogène d’une infection n’a pas été « isolé » à la mode de l’un ou de l’autre ne peut en _aucun cas_ montrer qu’il n’existe pas cette maladie qui peut se transmettre. On peut discuter des causes, il reste que les conséquences sont là.

                (*) Ainsi la « théorie » statistique de pierre chaillot comme qui le « covid » serait juste du au froid (manipulation des données pour être plus « scientifiquement juste » se heurte à la réalité : nous l’avons attrapé en juillet (pas le mois le plus froid de l’année.)

              3. “Deadly Deception” (L’Escroquerie du SIDA): http://www.sidasante.com/critique/escro.htm
                Son auteur, le Dr Robert E. Willner s’est fait inoculer le sang d’un séropositif hémophile.
                Quand on lui a demandé pourquoi, il a répondu :
                « Parce que je ne peux pas supporter plus longtemps de voir la profession que j’aime être utilisée faussement pour commettre des crimes sous la bannière HIV/SIDA de Gallo. Je me suis juré que si nécessaire, je répéterai ce processus de m’injecter le sang d’une personne séropositive dans chaque grande ville du monde jusqu’à ce que ce génocide [de l’AZT] s’arrête. »
                Cependant, compte tenu de la forte probabilité que le sang de personnes décrites comme atteintes du SIDA soit contaminé par des drogues et d’autres poisons, j’éviterai de me faire inoculer cela. Tomber malade suite à une telle injection ne prouverait aucunement la présence de virus.

              4. Pour ce qui est de l’effet du froid, l’expérience accumulée par nos ancêtres nous recommandait d’éviter les coups de froid. Et par expérience personnelle, j’ai pu constater que chaque fois que j’ai éprouvé pendant trop longtemps (environ 30 minutes pouvait suffire) une sensation de froid, même en plein été (ceci notamment en Californie par 40 degrés ambiants, mais pendant un trajet automobile avec air climatisé vers 20 ou 25 degrés), j’ai systématiquement attrapé un rhume éventuellement accompagné de fièvre ou de mal de gorge, alors que strictement personne dans l’entourage n’avait la même chose, ni avant, ni pendant, ni après. Autrement dit, personne ne me l’a communiqué par contagion et je n’ai contaminé personne.

              5. Voila l’exemple même de ce que je dénonce : écarter la réalité car elle ne correspond pas à la théorie. Comme en plein été on attrape les trucs qui dépendent du froid… il suffit de dire que l’on attrape froid en plein été. CQFD. Pas besoin d’expériences, d’isolation suivant machin, de double aveugle randomisé… il suffit de juste dire. la « rigueure » à géométrie variable.

                Alors pour le rhume, je suis 100% d’accord avec vous. Maintenant, faites vous injecter quelques seringues de sang contaminés de diverses personnes et revenez discuter après.

                Tant que vous ne le ferez pas, j’aurais du mal à vous écouter dans votre « combat »

              6. Vous ne lisez pas ce que j’écris (et ce n’est pas la première fois). L’expérience d’un froid relatif au niveau de la sensation physique est pratiquement aussi importante que celle d’un froid absolu. Une vingtaine de degrés de différence peut suffire à provoquer un coup de froid, même en partant de 40 degrés. Au moins, je l’ai malheureusement expérimenté et constaté systématiquement. Si l’hiver dans l’hémisphère nord est facilement propice à la sensation de froid, il n’a pas l’exclusivité. L’avantage du Québec est que l’on y apprend à se couvrir adéquatement, spécialement en hiver, et cela fait donc maintenant plus de cinq ans que je n’ai pas eu le moindre rhume ni mal de gorge.

              7. En passant, vous semblez oublier que les virus sont censés se propager de manière naturelle (et donc sans recours à des injections de sang ou de quoi que ce soit d’autre).

  2. Cette discussion m’offre l’opportunité de poursuivre, moins pour répondre à des intervenants que d’écrire pour ceux qui nous lisent. D’abord un exemple pédagogique :

    « Kevin, rappelle nous le principe de la règle de trois : 3 choux coutent 3€, combien coutent 10 choux? « Facile M’sieur, 10 € ! » « Kevin, les 10 choux que j’ai là coutent 13€ car j’ai 7 choux verts à 1€ et 3 choux rouges à 2€. » « Les maths ça sert à rien, ça donne jamais le bon résultat ! » « Kevin, les maths ne disent pas que ça fait 10€, elles disent que SI tous les choux sont au même prix, alors ça fait 10€. Mais si ce n’est pas le cas, alors elles disent de faire une partition judicieuse comme le faisait la grand mère qui vendait ses choux au marché il n’y a pas si longtemps, avec juste son certificat d’étude. »

    En 2005 sera publié une expertise Inserm sur le BCG. Lévy Bruhl, épidémiologiste à l’InVS va y évaluer l’efficacité du BCG sur les enfants en vaccination généralisée en France en partant d’une efficacité théorique de 50%. Voici le calcul avec 300 carottes qui pourraient pourrir et pour lesquelles il existe un traitement ayant 50% d’efficacité. J’en traite 240 dont la moitié, soit 120 ne sera pas protégée de la pourriture. Avec les 60 non traitées, cela fera 180 carottes non protégées sur les 300. A terme je trouve 60 carottes pourries soit une sur 180. J’applique alors la règle de trois aux 300 carottes : si je n’en avais traité aucune, 1/3 d’entre elles aurait pourri soit 100 contre 60 avec le traitement. J’en déduis qu’il a protégé 40 carottes.
    En réalité, les 240 carottes traitées étaient stockées au grenier en milieu sec, aucune n’avait pourri. Par contre, les 60 autres étaient à la cave en milieu humide, toutes avaient pourri.

    C’est le raisonnement de Lévy Bruhl pour la tuberculose avec les enfants peu exposés et vaccinés contre les enfants très exposés mais non vaccinés car moins accessibles et de plus contaminés très tôt par au moins l’un des parents, ce qui contre-indique formellement le BCG (test tuberculinique >0). Que valait la modélisation de Lévy Bruhl ? Rien du tout ! Pourtant elle sera utilisée pour promouvoir une nouvelle politique de vaccination BCG. Cette modélisation sera présentée à l’audition publique sur la levée de l’obligation du BCG pour les enfants, les 13-14 novembre 2006 dans les locaux de la CNAM. J’y ai assisté. Elle sera présentée à l’Assemblée nationale en réponse à une question écrite d’un député, pour valoriser la valeur du BCG en tant que vaccin contre la tuberculose.

    A l’assemblée générale de la SFSP du 8 juin 2007, organisatrice de cette audition publique, le président de la commission d’audition, Jean Louis San Marco, parlera « du très beau modèle mathématique de Lévy Bruhl » alors qu’il ne vaut rien du tout pour ne pas dire qu’il est ridicule! Je vais alors intervenir, depuis le salle, pour dire ce qui n’allait pas dans cette modélisation. Renée Pomarède, au premier rang, se retournera vers moi pour dire « il me semblait qu’il y avait quelque chose car son estimation du nombre de cas évités par le BCG me paraissait trop importante ». Elle était médecin inspecteur de santé publique et, à l’époque, membre du CTV. Comme elle n’avait pas vu d’où venait le problème, elle s’était écrasée.

    Je pourrais donner bien d’autres détails sur cette affaire. Retenons seulement qu’une modélisation présentée comme mathématique mais qui est totalement inadaptée fut à l’origine d’une politique de santé publique qui n’était sûrement pas la meilleure possible. Ce fut cette modélisation, laissant croire que le BCG permettait d’éviter un grand nombre de tuberculose chez l’enfant, qui justifia de recommander la vaccination systématique à la naissance (même en principe non obligatoire) de tous les enfants naissant en Ile de France ou en Guadeloupe. Nombre de médecins, gardant les pieds sur terre, ne la pratiquèrent pas.

    MORALITE : si on veut utiliser des mathématiques pour contribuer à évaluer une situation et ses paramètres, il faut le faire correctement, en respectant les conditions de validité et non en alignant des calculs non justifiés. Les maths commencent seulement quand on tient compte des conditions de validité des calculs.
    Je ne dis pas qu’il faut utiliser des maths pour faire de la médecine, je dis seulement que si on en utilise il faut le faire correctement et non pas n’importe comment. Je ne cherche nullement à faire la promotion des maths en médecine mais si la médecine dite de santé publique veut les utiliser et juge avoir besoin de le faire, qu’elle en apprenne d’abord les règles fondamentales et ça commence par la règle de trois.

    J’espère que cette fois ci ce sera clair …

    1. Je suis d’accord avec vous, mais avec un petit bémol. Il n’y a AUCUN moyen d’utiliser la mathématique en santé publique. Même si elle était utilisée correctement, elle ne pourrait pas fournir des résultats utilisables. Toutes contorsions intellectuelle pour contrer cet axiome est une arnaque. La seule chose qui est acceptable es l’observation. Par exemple, pendant la crise du covid soigner les gens en sauvait plus que de ne pas les soigner. Par exemple les traitements alzheimer raccourcissent l’espérance de vie. Par exemple le dépistage du cancer du sein en population générale mutile plus qu’elle ne sauve des vies.

      De la même manière que pour les choux, il faudrait _démontrer_ _avant toutes choses_ que TOUS les humains vont réagir de la même manière. Dès lors vous pouvez appliquer le plus « scientifiquement » possible vos formules sur les tirages avec ou sans remises, comme chaque humain est différent de l’autre,(alors que 2 boules sont parfaitement identique (hormis la couleur)), les « lois » qui régissent les tirages de boules ne fonctionnent pas avec les humains. Sinon votre démonstration sur les choux est fausse.

      Ainsi si on a une équiprobabilité de tirer une boule plutôt qu’une autre, il reste à démontrer _scientifiquement_ (pas par des statistiques, mais par de la biologie) qu’il y a 100% de chance qu’une molécule ait exactement (100%) le même effet sur 2 personnes différentes. Tant que cela n’est pas fait vous faites des moyennes sur des choux de variétés différentes.

      Et vous pouvez mettre le plus de rigueur possible, faire des moyennes entre des choux et de carottes ne fait in fine qu’une soupe même pas mangeable.

    2. Pour le faire en résumé… si on a besoin de bio-stats pour montrer un truc c’est que ce truc ne marche pas.

      1. Il ne faudrait pas se méprendre sur le rôle de l’analyse statistique de données qui n’est pas de démontrer mais d’orienter les recherches afin d’écarter des voies sans issue et de choisir une direction de recherche qui pourrait s’avérer féconde.
        Le test qui consiste fondamentalement à comparer un objet observé à un modèle théorique est en fait une propriété spontanée de notre cerveau. Le chat est un modèle théorique. Quand je dis « c’est un chat » j’ai comparé un objet observé avec le modèle théorique du chat et j’ai trouvé suffisamment de correspondances pour déclarer que c’est un chat, qu’il soit angora, persan ou autres …
        De même pour le cuivre, le courage, l’audace et la témérité. Observant un comportement, je dis que cette homme n’est pas courageux mais téméraire. Il a fallu pour cela assimiler les modèles théoriques correspondants et c’est ce que les enseignants de français nous faisaient faire à l’école, au collège et au lycée. Nous apprenions, nous forgions des modèles théoriques sans lesquels il serait impossible de vivre. Nous faisons de tests qualitatifs des centaines de fois par jour. Notre cerveau est excellent pour cela.

        Quand nous sommes confrontés à des données numériques nous sommes tentés d’en faire autant : « mon village a-t’il voté comme la France prise pour modèle théorique. Que faisons-nous pour cela ? Nous comparons des pourcentages pour en décider. Tout le monde fait cela les soirs d’élections, les journalistes, les politiques et les téléspectateurs et le lendemain dans les journaux. Tout le monde le fait, vous compris sans doute !

        Mais il y a un hic qui est la loi des grands nombres que tout le monde connait d’une certaine façon : quand la taille de l’échantillon croît les instituts de sondage peuvent affiner les pourcentages de voix obtenus par les différents candidats. Tout le monde constate cela, personne ne s’en étonne. Pourtant, les pourcentages ont pour effet de gommer les tailles des échantillons : 5/10=50% tout comme 50000/100000 mais en analyse statistique ce n’est pas du tout la même chose ! Il faut alors en tenir compte et pour cela faire des modélisations par des lois de probabilités pour pouvoir effectuer des calculs dont la validité dépendra de l’adéquation entre la modélisation et la réalité.

        Tout cela est fastidieux et chacun préfèrerait s’en affranchir pour traiter les données numériques à la manière des données qualitatives pour lesquelles notre cerveau est excellent. Cette tentation est très forte et cela se comprend et j’ai pu la constater maintes fois. J’ai enseigné pendant 20 ans les tests statistiques à des étudiants de SVT. J’ai pu avoir une certaine expérience de ce phénomène. Je ne m’attendais pas à le retrouver à ce point parmi les experts de santé publique, compte tenu des immenses responsabilités qu’ils ont et de la formation qu’en principe ils ont reçu. J’ai pou constater que l’épidémiologie et la bio-statistique ont inventé des théorèmes de mathématiques qui sont faux et qu’ils les appliquent aux données médicales en toute candeur, ces théorèmes faux étant pratiquement implantés dans les logiciels d’épidémiologie.

        C’est évidemment très grave et, quand on en prend conscience on a le devoir de le dénoncer. Mais je suis un peu seul sur ces questions. Cependant, un autre mathématicien, Vincent Pavan, a étudié les calculs de Ferguson, l’épidémiologiste anglais à l’origine du confinement. Il a découvert qu’il utilisait des équations avec des unités différentes pour les 2 membres de l’équation. C’est comme si, disait Vincent Pavan, vous aviez des vitesses d’un côté et des kilomètres de l’autre !!! Ce ne sont pas des calculs mathématiques qui ont « justifié » le confinement mais du charabia mathématique.

        De même pour la logique. En mars 2021 le ministre de la santé a pu faire cette magnifique démonstration devant les parlementaires, députés et sénateurs : « les chats ont des griffes; les chats sont des mammifères comme les humains donc les humains ont des griffes ! »
        Bien sûr ce ne fut pas sous cette forme mais sous la suivante qui est identique du point de vue logique : « la vaccins avant ceux du covid ne provoquaient pas d’effets indésirables au delà de 2 mois ; les injections covid sont des vaccins, donc ils ne provoquent pas d’effets indésirables au delà de 2 mois ! » Faut le faire !!!

      2. Excusez moi Herve_02 mais vos exemples sont complètement biaisés. Il s’agit par exemple de voir si la vaccination hépatite B peut provoquer des scléroses en plaques. Or cette maladie peut exister indépendamment de cette vaccination. Elle existait avant l’apparition de cette vaccination. Il peut donc y avoir des coïncidences. De plus tous les vaccinés HB ne font pas des scléroses en plaques.

        C’est là où c’est votre truc qui ne marche pas …

        1. C’est exactement la même chose d’ailleurs pour les supposés virus « pathogènes » par rapport aux maladies supposément virales. Aucun lien de causalité n’a pu être établi. D’où l’invention de concepts illusoires tels que les « malades asymptomatiques », les « virus dormants », etc. pour continuer à s’accrocher à une théorie qui aurait dû être abandonnée il y a environ 70 ans. Mais Big Pharma qui contrôle la formation des médecins à l’université aurait trop à perdre. S’il est reconnu un jour de manière suffisamment large que les maladies sont essentiellement le résultat d’un déséquilibre organique et que celui-ci provient de déficiences (en nutriments alimentaires, électromagnétiques, émotionnels, mentaux, psychiques, ou spirituels) ou d’excès de ces mêmes nutriments (qui deviennent alors toxiques), il en sera fini de Big Pharma et de la médecine allopathique basée sur la distribution de drogues et de vaccins. La notion de virus pathogènes et de méchantes bactéries (quand ces dernières sont pourtant dans notre corps plus nombreuses que nos cellules) provient d’une vision matérialiste de la vie. Dans une perspective spirituelle ou essentialiste, les bactéries participent à la vie harmonieuse des organismes vivants et y servent de transformateurs chimiques spécifiques, ceci pour l’assimilation de nutriments d’une part, et pour l’élimination de déchets d’autre part. Dans un nouveau paradigme, la notion même de système immunitaire disparaît et est remplacée par celle de système de nettoyage et de rééquilibrage, ou encore système de purification et de réharmonisation qui sont bien plus compatibles avec l’idée de création cosmique intelligente et harmonieuse.

  3. Une observation sur l’observation …
    « C’est pour cela que je professe de mettre l’observation au pinacle de la réalité scientifique médicale. » dit Herve_02.
    Mais où s’arrête l’observation ? A ce que j’ai appris à observer !!!
    Un jour j’ai fait une promenade dans la nature avec un prof de SVT passionné de botanique. Ce fut très intéressant. Il voyait dans les buissons une foule de choses que je ne voyais pas. Il a vu, par exemple, une phytolacca americana alors que ne connaissais que le produit homéopathique en granules. Il disait que les élèves étaient passionnés quand il sortait avec eux pour leur montrer ce qu’on pouvait trouver dans la nature. C’est vrai, ce fut passionnant. Je reconnais que je suis nul pour observer ces choses. Bien sûr il vantait les mérites de l’observation contrairement aux maths qui n’apprendraient pas à observer. J’avais aussi entendu cela de la part d’un prof de biologie à l’université où j’enseignais.

    Mais il existe une foule d’autres observations possibles et que nous ne verrons que si notre regard a été éduqué pour les voir. Par exemple pour revenir aux maths qui sont l’objet de l’article que nous commentons, transformer de façon judicieuse une expression algébrique. Cela demande aussi d’observer.

    Un autre exemple pris dans une étude épidémiologique, américaine je dis plutôt publication car il n’y a en fait aucune étude des données publiées, celle de Langer Gould en octobre 2014. L’objectif affiché est d’étudier le lien éventuel entre des vaccinations et l’apparitions d’atteintes démyélinisantes centrales dont des scléroses en plaques. Un tableau affiche 301 cas apparus au cours des 3 années qui suivent la dernière vaccinations reçue. Chacun va penser, ou devrait penser, que ça fait 100 cas en moyenne par année. Sur la ligne juste au dessus on peut lire qu’il y en a eu 195 au cours de la première année et donc seulement 106 au cours des 2 années suivantes cumulées. Cela fait un signal extrêmement fort que personne n’a vu !!! Ni les auteurs ni les commentateurs « autorisés » tel notre président du comité technique des vaccinations qui avait largement commenté cette publication ni les commentateurs contestataires des vaccinations. Apparemment, personne n’avait été capable d’observer ce fait pourtant très aisé à voir.

    Fin septembre 2008 avait éclaté en France une affaire qui va faire grand bruit : une publication de Marc Tardieu sur les enfants vaccinés hépatite B annonçait un signal statistique en faveur d’un lien avec la sclérose en plaques : les 19 cas de SEP apparus plus de 3 ans après avoir été vaccinés Engerix B étaient significativement plus nombreux que les 11 cas apparus au cours des 3 premières années. De plus ces enfants étaient ceux qui étaient « observants au calendrier vaccinal » c’est à dire ceux qui avaient reçu 4 DTP, 1 BCG et 2 ROR avant l’âge de 2 ans.

    Le président du CTV Daniel Floret va monter au créneau pour annoncer dans une conférence de presse du jeudi 25 septembre 2008 qu’il va réunir son comité le dimanche qui suit !!! Oui, le dimanche !!!!!!! La commission nationale de pharmacovigilance se réunira aussi en urgence le lendemain pour publier son rapport le lendemain mardi alors que son délai habituel est de 8 jours … BREF, c’est panique à bord, il FAUT à tout prix casser ce signal !

    Sur la ligne juste au dessus de la ligne du tableau 4 de la publication donnant ce signal on voit qu’en testant sur les 3 premières années au lieu de « au delà de 3 ans », il n’y a pas de différence significative entre 11 et 19 !!!!!!!!!!!!!! INCROYABLE !!!!!!!!!!

    Aucun des experts réunis en extrême urgence pour étudier cette publication avec pour mission de casser ce signal n’avait vu cette contradiction, aussi incroyable que cela puisse paraitre. Notre future académicienne de l’Académie des Sciences Dominique Costagliola qui s’était aussi exprimé publiquement sur ce signal n’a pas vu non plus, pas plus que les commentateurs critiques de la vaccinations hépatite B par rapport à la sclérose en plaques. PERSONNE N’A VU !!!!!!!

    Mais d’où vient cette contradiction ? Elle vient des logiciels d’épidémiologie qui gardent dans les calculs les cas et témoins non vaccinés Engerix B et pour lesquels le délai entre une vaccination qui n’a pas été pratiquée et l’apparition de la maladie n’est pas défini. Ainsi ils sont utilisés comme non exposés quel que soit le délai. Ce sont eux qui créent ce signal qui en réalité n’existe pas, du moins sur le délai choisi de 3 ans.

    Personne n’avait été capable d’observer cela qui a provoqué une polémique publique pour le moins gratinée, empêchant Daniel Floret de dormir ! Les médecins savent observer les malades, faire la distinction entre une rougeole et une varicelle mais, même épidémiologistes, ils se montrent incapables de voir la contradiction entre 2 lignes qui pourtant se suivent. Encore moins sans doute, d’en analyser la cause.

    C’étaient des observations sur l’observation …

  4. Calcul mental.
    Si on considère qu’un humain occupe une surface au sol d’un mètre carré et qu’il y a dix milliards d’humains sur terre, quel est en kilomètre la longueur du coté du carré recevant tous les humains ?

    1. Réponse : un carré de 100 kilomètres de coté accueille tous les humains…
      Et ainsi,
      a fable de la surpopulation s’effondre tout comme celle du manque de terres cultivables ou de mers vides de poissons…

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