Rudolph Steiner avait prévu en 1917 un vaccin qui priverait l’Homme de son âme

Extraits de LA CHUTE DES ESPRITS DES TÉNÈBRES de Rudolph Steiner

Autrefois, au concile de Constantinople, l’esprit a été éliminé, on a institué un dogme : l’homme n’est fait que d’une âme et d’un corps, parler d’esprit est une hérésie. On aspirera sous une autre forme à éliminer l’âme, la vie de l’âme. Et le temps viendra, dans un avenir peut-être pas très lointain, où lors d’un Congrès comme celui qui s’est tenu en 1912, on verra se développer encore tout autre chose, où de tout autres tendances feront leur apparition, où l’on dira : parler d’esprit et d’âme, c’est pathologique ; seuls sont bien portants les gens qui ne parlent jamais que du corps. On considérera comme un symptôme pathologique le fait qu’un être humain se développe de façon telle qu’il en vienne à penser qu’il existe un esprit ou une âme. Ces gens seront des malades, et l’on trouvera, soyez-en sûrs, le remède qui agira sur ce mal. Dans le passé, on a éliminé l’esprit. On éliminera l’âme au moyen d’un médicament. En partant d’une « saine vue des choses », on trouvera un vaccin grâce auquel l’organisme sera traité dès la prime jeunesse autant que possible, si possible dès la naissance même, afin que ce corps n’en vienne pas à penser qu’il existe une âme et un esprit. — Les deux courants, les deux conceptions du monde s’opposeront radicalement. L’une réfléchira à la manière d’élaborer des concepts et des représentations qui soient à la mesure de la réalité véritable, de la réalité d’âme et d’esprit. Les autres, les successeurs des actuels matérialistes, chercheront le vaccin qui rendra les corps « sains », c’est-à-dire constitués de telle façon qu’ils ne parleront plus de ces sottises que sont l’âme et l’esprit, mais, parce qu’ils seront « sains », des forces mécaniques et chimiques qui, à partir de la nébuleuse cosmique, ont constitué les planètes et le soleil. On obtiendra ce résultat en manipulant les corps. On confiera aux médecins matérialistes le soin de débarrasser l’humanité des âmes. Oui, ceux qui croient qu’on peut prévoir l’avenir à l’aide d’idées qui jouent avec la réalité, sont bien dans l’erreur. Il faut regarder l’avenir en utilisant des concepts pensés avec sérieux, bien fondés, profonds. La Science spirituelle n’est pas un jeu, elle n’est pas seulement une théorie. Elle est, en face de l’évolution, un devoir à remplir.

(pages 104 et 105)

Je vous ai expliqué que les esprits des ténèbres souffleront à leurs hôtes, aux hommes qu’ils habiteront, de découvrir un vaccin qui puisse dès la prime jeunesse, par la voie du corps, extirper la tendance à la spiritualité. On vaccine aujourd’hui contre telle ou telle maladie : à l’avenir, on vaccinera les enfants à l’aide d’un produit que l’on peut très bien composer, et qui empêchera les enfants de développer en eux les « folies » de la vie spirituelle – « folie » dans la perspective matérialiste, bien entendu.

(page 255)

Je le disais tout à l’heure, ce sont là d’innocents débuts littéraires. Mais tout cela vise à trouver pour finir le moyen de vacciner les corps afin que ne s’y développe pas la tendance aux idées spirituelles, et que leur vie durant les hommes ne croient qu’à l’existence de la matière que perçoivent les sens. Tout comme on vaccine contre la phtisie, on vaccinera contre la tendance à la spiritualité. Ceci à titre d’indication parmi beaucoup de choses qui apparaîtront dans un proche avenir et au-delà dans ce domaine, afin que la confusion se crée dans les forces qui, grâce à la victoire des esprits de la lumière, veulent descendre des mondes spirituels sur la terre. Pour cela, il faut naturellement que les conceptions du monde, la manière de voir des hommes soient gagnées par la confusion, que leurs concepts, leurs représentations soient faussées. C’est là une situation grave vis-à-vis de laquelle on doit être très vigilant. Car il fait partie des arrière-plans les plus importants derrière les événements qui se préparent actuellement. Je choisis à dessein mes mots avec précision. Je dis : « qui se préparent » et j’ai bien conscience que lorsque quelqu’un parle de préparation après que s’est accompli ce qui a eu lieu au cours des trois dernières années, il prononce un mot important. Car celui qui voit les choses en profondeur sait qu’il s’agit en effet de préparation. Seul un esprit superficiel peut croire que demain ou après-demain, ce qui n’est pas une guerre au sens d’autrefois sera terminé par une paix, comme les guerres l’étaient autrefois. Seul celui qui juge superficiellement des événements peut le croire. Sans doute beaucoup le croiront-ils quand extérieurement se produira quelque chose qui approchera ce que l’on s’imagine ; et l’on ne réfléchira pas à tout ce qui sommeille sous la surface.

(pages 255 et 256)