Retour sur le débat Onfray-Zemmour/Ferrari

Par Lucien SA Oulahbib


Maintenant que Zemmour est en passe, selon un sondage, d’aller au second tour de la Présidentielle française, il est sûr que tous ses propos comptent de plus en plus, y compris hors de ce débat, par exemple aussi chez Ferrari sur Europe lorsque Zemmour est très clair sur les manips biologistes criminelles en effet des LGBTQ+++ (anti-homosexuel en réalité), la PMA sans père (handicapant l’enfant), etc.

Par contre, s’agissant d’autres thèmes développés dans le dialogue avec Onfray, plusieurs choses coincent, comme l’affaire des prénoms. Zemmour pourrait au moins préciser que le retour à la loi sur ceux-ci n’impliquerait pas un changement immédiat, y compris pour les personnes en ayant déjà un d’origine non occidentale, car cela inquiète inutilement et empêche que des personnes issues de l’immigration et faisant le même constat que lui se rallient. Tout en admettant cependant, mais sur la base du volontariat, que ces mêmes personnes en prennent tout de même un en second ou troisième prénom, certains qui seraient prêts à voter Zemmour s’abstiendraient au second tour sur cette question qui est aussi intime, ne serait-ce que cette « maman » de Sedan, « Nadia » (prénom slave signifiant « espérance »), qui intervenait à l’encontre de Clémentine Autain. Et il est dommage que Zemmour n’ait pas relevé ce point de taille, ni le fait que le monsieur Loyal l’ait présenté comme « musulmane », comme si étant originaire d’Afrique du Nord on l’était quasi génétiquement… Or chaque « détail » compte…

Ce qui coince aussi c’est de rester toujours sur cette ligne défensive exemptant Vichy de sa politique antijuive à la « française », du genre on les vire comme au Moyen-âge des affaires publiques, mais on ne les tue pas à la façon germanique made in Hitler ; d’où le fait d’ailleurs que les maurrassiens étaient à Londres tandis que les staliniens fuyaient à Moscou, comme Thorez (Breton à NY). Ce qu’oublie aussi Zemmour et a fortiori Onfray qui dans un anti-américanisme primaire forcené en vient à nier la demande même de Staline, à savoir créer un second front à l’Ouest pour soulager le front russe !

Et on marche d’autant plus sur la tête que sans le soutien indéfectible de Roosevelt à Staline (qui avait décapité son armée à plusieurs reprises, les tyrans ayant toujours peur d’être renversés) celui-ci se serait effondré militairement en 43. Et c’est Roosevelt qui a empêché Patton de prendre à revers les nazis par l’Italie (il avait le soutien de Churchill) afin d’empêcher que l’armée léniniste vienne à s’emparer des pays d’Europe centrale. Ne racontons donc pas de salades, please !!! Suivant ici un de Gaulle fallacieux qui certes refusait de donner sa place à Giraud, mais ne comprenait pas qu’il n’avait pas la main, il se vengea ensuite en 58 en donnant ladite « Algérie » au complexe arabo-anglo-saxon (alliance subjective des USA avec les Saoud et quelque peu objective avec les nassériens et les baasistes passés cependant sous le joug soviétique). Alors que lesdits « musulmans » de l’époque en « Algérie », et bien avant (en 45-47 par exemple), étaient pour une « Algérie plurielle réelle », à l’encontre des ségrégationnistes post-vichystes dominants chez les colons et qui avaient bourrés les urnes du second collège en 47 pour empêcher que les autochtones francophones puissent peser, ce qui aurait permis qu’ils aient plus de poids contre les coranistes du MNA de Hadj (le préféré de l’orientaliste Benjamin Stora) et les nassériens du FLN comme on l’a vu d’ailleurs en 58.

Si l’on veut faire de l’histoire en la matière, lisez d’abord mon livre Le monde arabe existe-t-il, histoire paradoxale des Berbères, autrement nous ne sommes pas au même niveau…

Idem quant au débat sur l’islam. On hallucine à entendre Onfray mettre en équivalence la violence coranique et celle de Jésus chassant les marchands du Temple, alors que jusqu’à preuve du contraire il ne les a pas tués ! Ce qu’aurait fait immanquablement Mahomet lorsqu’il extermina de sa main les vaincus juifs d’au moins deux tribus… Notons cependant qu’Onfray admet donc l’existence réelle de Jésus, ce qu’il s’évertue à nier pour des raisons « athéologiques » qui le rapprochent par un certain biais des néoléninistes comme Bataille, père spirituel des déconstructionnistes actuels… D’où son extrême fragilité théorique, même si sur le transhumanisme il peut dire des choses non quelconques, invalidées cependant par son soutien indéfectible à l’actuelle stratégie scientiste hygiéniste actuelle de la Secte affairiste globaliste et lgbtiste au pouvoir.

Il est d’ailleurs décevant que tous deux en fait n’aient rien dit sur cette quasi-dictature sectaire qui risque de faire gagner Macron au second tour tant il joue sur les peurs et veut apparaître comme celui qui a sauvé la vie de millions de français, ce qui est le contraire bien entendu, car cette volonté d’empêcher les médecins de prescrire en particulier des traitements précoces en a tué des dizaines de milliers comme le dit Perronne et d’autres, qui sont, eux, des spécialistes, compétents, en la matière.

Enfin, si en effet cette causerie a été de bon aloi, il n’en reste pas moins que nous sommes encore dans l’immobilisme des tranchées (façon les Sentiers de la gloire ?), une stratégie de la défensive dans laquelle il n’y a rien à gagner alors qu’il s’agit d’être offensif dans tous les domaines. De l’audace, toujours de l’audace disait Patton, reprenant le mot de Danton à Valmy (Danton qui en effet s’est laissé tuer par plus « méchant » que lui, un moment très intéressant de ce débat), mais gageons que les jours, semaines et mois à venir vont venir décanter les choses tant une dynamique incontestable visant au renouveau français vient de s’installer fermement dans le paysage politique national européen et mondial autour de cette candidature zemmourienne (et non zemmouriste, espérons-le) au sens d’ouvrir enfin les vraies questions au sein d’un vrai Débat (Polemos) et non pas seulement des causeries au coin du feu (même sacré…).