Retour à la nature

Par Joseph Stroberg

Une portion croissante des domaines de la construction et de l’agriculture prend conscience de la nécessité du respect de la nature. Parler d’environnement est déjà un début, même si ce concept peut aussi bien évoquer un environnement artificiel très éloigné des conditions naturelles.

Il sera plutôt ici question de nature que d’environnement, et notamment de toutes les initiatives qui favorisent une régénération de la nature plutôt que l’entretien d’un statu quo propice à aggraver la situation planétaire par épuisement des ressources et généralisation des pollutions.

Le mode de vie moderne basé sur la consommation et sur la croissance économique a largement démontré son impact destructeur sur la vie planétaire. Pour un avenir sain sur tous les plans, l’Humanité devra probablement effectuer un virage radical et chacun devra accepter de diminuer une part non négligeable du confort matériel au profit d’un retour vers la vie rurale.

Les connaissances et expérimentations modernes en matière agricole (avec notamment la permaculture), d’urbanisation et de construction tendent à démontrer que même avec la population humaine actuelle nous pourrions construire un avenir beaucoup plus harmonisé avec la nature au point de la guérir totalement des maux actuels. À cette fin, les grandes villes gagneront à être progressivement démantelées et abandonnées et la race humaine devra se fondre dans la nature en ordre dispersé.

On a découvert récemment que la vie végétale s’associant naturellement à des champignons microscopiques et à des bactéries pouvait s’installer sur les terrains les plus incultes, que l’utilisation de composts provenant à la fois de feuilles mortes, de brindilles et de déchets végétaux divers permettait de régénérer les sols et qu’il n’était nullement nécessaire (et au contraire néfaste) de retourner ces derniers. Avec une telle base et un partage équitable des terrains (qui appartiennent à la planète et non à l’Homme), chaque famille ou chaque petite communauté pourrait devenir autonome sur le plan alimentaire, en presque tout lieu non couvert de glace.