« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » : le Pape ne peut pas se mêler de politique

Par Lucien SA Oulahbib

Lorsque Jésus énonce cela (Luc 20:22-25) il signifie semble-t-il que doivent se distinguer les affaires humaines et divines, car l’humain a été fait libre de se donner la forme politique qui lui sied à un moment donné ; aussi lorsque le Pape actuel indique que « les migrants ne viennent pas pour envahir, mais pour demander l’hospitalité », il outrepasse cette parole du Christ puisqu’il ne s’agit pas d’hospitalité au sens de présence provisoire, mais d’installation durable sachant qu’ils sont enregistrés non pas comme réfugiés économiques (une crise de cet ordre peut être transitoire), mais politiques et sociétaux comme les briefent ces ONG nihilistes du néoléninisme et du christianisme dévoyé à la solde du sansfrontièrisme affairiste global.

Ce Pape, hygiéniste en diable par ailleurs avec son injonction pro-injectable au lieu de partir toute affaire cessante en direction de cette partie de l’Arménie, berceau de l’Église, en butte à l’invasion turco-musulmane, vient faire la leçon en France, semblable au fond à tous ces papes d’antan qui se prétendaient plus royalistes que le roi alors qu’ils n’ont pas à se mêler de politique, en particulier intérieure, des États souverains.

Mais il est vrai que l’UE n’est pas un État souverain, non pas seulement juridiquement, mais géopolitiquement du fait de sa dépendance à l’affairisme global drainé par les firmes transnationales (FTN) calculant les individus en autant de particules élémentaires à programmer ou la forme historique qu’a pris la volonté de puissance (ou « droit de nature » chez Hobbes) lorsqu’elle ne rencontre plus aucune limite, aucune « loi de nature » (la Raison chez Hobbes et Locke) lui intimant de maîtriser son « ivresse » ce que précisément la religion, puis l’État seraient censés faire au lieu d’être à son service les autres contre-pouvoirs ayant disparu également…