Le mont Saint-Michel traverse l’Histoire de France

[Source : bvoltaire.fr]

Par Florent de Prévaux

À partir du 10 septembre prochain, le Centre des monuments nationaux et l’Établissement public du Mont-Saint-Michel vont organiser une série d’événements culturels pour célébrer le millénaire du Mont-Saint-Michel, ce joyau architectural de notre patrimoine historique. Et il est vrai que le Mont, au-delà de sa longévité exceptionnelle, est une référence reconnue : à la fois sur la liste des monuments nationaux et du patrimoine mondial de l’UNESCO, dans la liste des dix sites les plus fréquentés du pays, le petit îlot et sa vénérable abbaye symbolisent largement l’Histoire de France et l’ensemble de ses vicissitudes. Depuis les débuts de la dynastie des Plantagenêts aux attentats terroristes contemporains en passant par la guerre de Cent Ans, la Révolution française et les deux guerres mondiales, le Mont et son abbaye ont survécu à tous les malheurs de la France.

Si la construction de l’abbaye commence dans un style roman en 1023, elle n’est achevée qu’en 1080. Seule une partie survit actuellement, dont quatre travées de la nef et deux transepts. Dès cette époque, les abbés bénédictins sont élus par les moines et relèvent du duc de Normandie et de l’évêque d’Avranches, même s’ils n’auront de cesse d’affermir leur autonomie. Ces abbés développeront l’influence et les activités du Mont, tant sur le plan économique que spirituel, et poursuivront les constructions. Des crises politiques traverseront l’histoire du lieu, comme en 1149 lorsque l’élection de l’abbé Geoffroy se fera sans consultation d’Henri II Plantagenêt comme c’était de coutume, ce qui provoquera une intervention armée de celui-ci. À l’inverse, en 1158, Henri II, roi d’Angleterre, et Louis VII, roi de France, se rendent au Mont et se réconcilient durablement après une longue brouille, sous les bons offices de l’abbé Robert de Torigny. Ce dernier sera d’ailleurs l’artisan d’une des plus grandes périodes de prospérité du Mont, tant pour l’essor des pèlerinages, des constructions ou l’entretien de la bibliothèque. En 1170, ce même abbé servira à nouveau de médiateur, cette fois-ci entre Henri II et le pape Alexandre III, suite à l’assassinat de Thomas Becket, archevêque de Canterbury, par Henri II.

Le Mont connaîtra de nombreux changements, notamment architecturaux comme en 1228, avec la construction de la Merveilleuse, une vaste fortification entre 1425 et 1441, ou encore l’établissement d’un atelier monétaire en 1420. Il subira moult épreuves : des incendies en 1350, 1374, 1433, 1434… (le dernier en 1834), la désaffection des pèlerins aux XVe et XVIIe siècles, mais surtout les assauts d’ennemis, tel, en 1204, celui de Guy de Thouars, vassal de Philippe Auguste, plusieurs assauts anglais repoussés entre 1423 et 1434 ou différentes tentatives d’infiltration des protestants en 1577, 1589, 1591, 1592 et 1594. Il verra aussi passer la plupart des grands souverains de France : Saint Louis en 1256, Philippe IV le Bel en 1311, Charles VI en 1394, Louis XI en 1462, 1472 et 1473, François Ier en 1518 et 1532. Louis XI contribuera aussi fortement à la renommée du Mont avec la création de l’ordre de Saint-Michel. Mais le XVIe siècle sonnera le glas de la période faste, avec la désignation de l’abbé par le roi et non plus par les moines à partir de 1523 (donnant lieu à un grand abandon de l’abbaye) et la dernière visite d’un souverain, Charles IX, en 1561.

Au XVIIe siècle, le Mont voit l’arrivée des moines de la congrégation de Saint-Maur (une douzaine), l’écrasement de la révolte des Nu-pieds (révolte paysanne antifiscale) en 1638-1639 et le passage des premiers prisonniers sous Louis XIV, comme François de Chavigny ou le pamphlétaire Dubourg qui y mourra. Déjà, la vieille abbaye se voit attribuer d’autres usages et son déclin continuer, tant pour les finances que pour la fréquentation.

En 1788, à la veille de la Révolution, le dernier abbé commendataire est nommé par Louis XVI — tout un symbole. Avec la dérive totalitaire de la Révolution, le Mont accueille des centaines de prêtres réfractaires prisonniers — suprême ironie. C’est en 1811, sous le Premier Empire, qu’il devient prison d’État, recevant jusqu’à 800 prisonniers. En 1817, sous la Restauration, une réglementation est établie. Ce sont alors essentiellement des « droit commun » ainsi que quelques opposants politiques (républicains et bonapartistes) qui y sont détenus. Après 1830 s’y ajoutent les royalistes légitimistes.

Sous le Second Empire, sur décision de Napoléon III, l’abbaye retrouve sa vocation originelle : dès 1860, les moines sont autorisés à revenir et, en 1863, le statut de prison est supprimé. L’année précédente, l’empereur classe le Mont comme monument historique. Le lieu va retrouver sa vocation première de lieu de pèlerinage, mais aussi devenir un haut lieu de tourisme dès les années 1870 sous la République des ducs. Le 3 juillet 1877, sous l’épiscopat de Monseigneur Abel Anastase Germain, est célébré le couronnement de la statue de saint Michel en présence d’un cardinal, de huit évêques, d’un millier de prêtres et d’une foule immense. C’est dans la deuxième moitié du XXe siècle que le petit îlot devient un lieu touristique à la réputation mondiale après avoir traversé sans encombre le chaos des deux guerres mondiales. Ainsi, cette modeste commune de 27 habitants (recensement de 2020) aura traversé les aléas d’une longue Histoire de France pour devenir l’un des dix monuments les plus visités du pays, avec environ deux millions et demi de visiteurs par an.




BRICS : vers un ordre mondial juste

[Source : mid.ru]

Article de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie pour le magazine sud-africain « Ubuntu », 21 août 2023

Par Sergueï Lavrov

À la veille du sommet des Brics, j’aimerais partager avec nos chers lecteurs mes réflexions sur les perspectives de coopération dans le cadre de ce groupe dans le contexte géopolitique actuel.

Le monde d’aujourd’hui connaît des changements tectoniques. La possibilité de domination d’un pays ou même d’un petit groupe d’États disparaît. Le modèle de développement international fondé sur l’exploitation des ressources de la majorité mondiale au profit du bien-être du « milliard d’or » est désespérément dépassé. Il ne reflète pas les aspirations du monde entier.

[Voir aussi :
Poutine et « Le milliard doré »]

Un ordre mondial multipolaire plus juste est en train de naître sous nos yeux. De nouveaux centres de croissance économique et de prise de décision politique d’importance mondiale en Eurasie, dans la région Asie-Pacifique, au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine sont guidés avant tout par leurs propres intérêts et placent la souveraineté nationale au centre de leurs préoccupations, et c’est dans cet esprit qu’elles réalisent des progrès impressionnants dans des domaines divers et variés.

Les tentatives de l’Occident collectif d’inverser cette tendance pour préserver sa propre hégémonie ont un effet complètement contraire. La communauté mondiale en a assez du chantage et de la pression de la part des élites occidentales et de leurs pratiques coloniales et racistes. C’est pourquoi, par exemple, non seulement la Russie, mais aussi un certain nombre d’autres pays réduisent constamment leur dépendance au dollar américain, passant à des systèmes de paiement alternatifs et à des règlements en monnaies nationales. Dans ce contexte, les paroles sages de Nelson Mandela me viennent à l’esprit : « Lorsque l’eau commence à bouillir, il est absurde d’arrêter de la chauffer. » Et c’est effectivement le cas.

La Russie, État de nature civilisatrice et première puissance eurasienne et euro-pacifique, continue ses efforts de démocratisation de la vie internationale et de formation d’une architecture de relations interétatiques fondée sur les valeurs d’une sécurité égale et indivisible, de la diversité culturelle et civilisationnelle, et offrant des chances égales de développement à tous les membres de la communauté mondiale, sans exception. L’architecture des relations interétatiques serait fondée sur les valeurs d’une sécurité égale et indivisible, de la diversité culturelle et civilisationnelle et offrirait des chances égales de développement à tous les membres de la communauté mondiale, sans exception. Comme l’a souligné le Président Vladimir Poutine dans son discours à l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie le 21 février 2023 : « Dans le monde moderne, il ne devrait pas y avoir de répartition entre les soi-disant “pays civilisés” et tous les autres… Il devrait y avoir un partenariat honnête qui, en principe, refuse toute exclusivité, en particulier l’exclusivité agressive. » À notre avis, tout cela est conforme à la philosophie de l’Ubuntu, qui promeut la cohésion entre les nations et les peuples.

Dans ce contexte, la Russie s’est toujours prononcée en faveur du renforcement de la position du continent africain dans l’ordre mondial multipolaire. Nous poursuivrons notre soutien à nos amis africains dans leurs efforts pour jouer un rôle de plus en plus important dans la résolution des problèmes fondamentaux de notre époque. Cela s’applique aussi pleinement au processus de réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, dans le cadre duquel, selon notre conviction profonde, les intérêts légitimes des pays en développement, y compris l’Afrique, doivent être garantis avant tout.

La diplomatie multilatérale ne reste pas à l’écart des tendances mondiales. Les activités d’une association telle que les Brics symbolisent une véritable multipolarité et sont un exemple de communication interétatique honnête. Au sein de cette association, des États ayant des systèmes politiques différents, des plateformes de valeurs distinctes et des politiques étrangères indépendantes coopèrent avec succès dans divers domaines. Je pense qu’il n’est pas exagéré de constater que les Brics sont une sorte de « grille » de coopération au-dessus des lignes traditionnelles Nord-Sud et Ouest-Est.

Effectivement, nous avons des choses à présenter à notre public. Grâce à des efforts conjoints, les Brics sont parvenus à créer une culture du dialogue fondée sur les principes de l’égalité, du respect du choix de notre propre voie de développement et de la prise en compte des intérêts de chacun. Cela nous aide à trouver un terrain d’entente et des « solutions », même sur les problèmes les plus complexes.

La place et l’importance des Brics aujourd’hui et leur potentiel d’influence sur la formation de l’agenda mondial sont déterminés par des facteurs objectifs. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La population des pays des Brics représente plus de 40 % de la population mondiale et leur territoire représente plus d’un quart de la masse continentale de la planète. Selon les prévisions des experts, en 2023, le groupe des Brics représentera environ 31,5 % du PIB mondial (en termes de parité de pouvoir d’achat), tandis que la part du G7 a chuté à 30 % sur cet indicateur.

Aujourd’hui, le partenariat stratégique des Brics prend de l’ampleur. L’association elle-même propose au monde des initiatives créatives et tournées vers l’avenir, visant à atteindre les objectifs de développement durable, à garantir la sécurité alimentaire et énergétique, la croissance saine de l’économie mondiale, la résolution des conflits et la lutte contre le changement climatique, y compris à travers le prisme d’une transition énergétique juste.

Un système étendu de mécanismes a été créé pour réaliser ces objectifs. La stratégie de partenariat économique jusqu’en 2025 est en cours de mise en œuvre et définit les points de référence de la coopération à moyen terme. La plateforme de recherche énergétique des Brics, lancée à l’initiative de la Russie, fonctionne. Le Centre des Brics pour la recherche et le développement de vaccins a été lancé pour promouvoir des réponses efficaces aux défis posés au bien-être épidémique de nos pays. Des initiatives sur l’élimination des « refuges » pour les personnes corrompues et les actifs criminels, sur le commerce et l’investissement dans le but d’un développement durable, et sur le renforcement de la coopération dans le domaine des chaînes d’approvisionnement, ont été approuvées. La stratégie des Brics en matière de sécurité alimentaire a été adoptée.

Parmi les priorités inconditionnelles figurent le renforcement du potentiel de la Nouvelle banque de développement et du Fonds de réserve de change des Brics, l’amélioration des mécanismes de paiement et le renforcement du rôle des monnaies nationales dans les règlements mutuels. Il est prévu que ces aspects fassent l’objet d’une attention particulière lors du sommet des Brics à Johannesburg.

Nous ne cherchons pas à remplacer les mécanismes multilatéraux existants, et encore moins à devenir un nouvel « hégémon collectif ». Au contraire, les membres des Brics ont toujours privilégié la création de conditions favorables au développement de tous les États, ce qui exclut la logique de bloc de la guerre froide et des jeux géopolitiques à somme nulle. Les Brics s’efforcent de proposer des solutions inclusives fondées sur une approche collective.

Dans ce contexte, nous nous efforçons constamment de développer la coopération entre l’association et les pays de la majorité mondiale. En particulier, le renforcement de la coopération avec les pays africains est devenu l’une des priorités de la présidence sud-africaine. Nous partageons entièrement cette approche. Nous sommes prêts à contribuer à la croissance économique du continent et à y renforcer la sécurité, y compris ses composantes alimentaires et énergétiques. Les résultats du deuxième sommet Russie-Afrique qui s’est tenu les 27 et 28 juillet 2023 à Saint-Pétersbourg en sont la preuve irréfutable.

Dans ce contexte, il est naturel que notre association compte de nombreuses personnes partageant les mêmes idées dans le monde entier. Les Brics sont considérés comme une force positive qui serait susceptible de renforcer la solidarité des pays du Sud et de l’Est et de devenir l’un des piliers d’un nouvel ordre mondial polycentrique plus équitable.

Les Brics sont prêts à répondre à cette demande. C’est pourquoi nous avons lancé le processus d’élargissement. Il est symbolique qu’il ait pris un tel rythme l’année de la présidence de l’Afrique du Sud, un pays qui a été admis au sein des Brics à la suite d’une décision politique consensuelle.

Je suis persuadé que le 15e sommet qui marquera son anniversaire deviendra un nouveau jalon dans nos relations de partenariat stratégique et définira les priorités majeures pour les années à venir. Nous apprécions vivement les efforts de la présidence sud-africaine dans ce contexte, notamment l’intensification des activités visant à améliorer l’ensemble des mécanismes de fonctionnement de l’association et à approfondir le dialogue avec d’autres pays.




Climatocovid août 2023 : vont-ils oser l’irréparable ?…

Par Lucien SA Oulahbib

Pour l’instant il s’agit juste de prévenir en cas de « symptôme » ou si l’on est « fragile », sauf que ce dernier terme est préconisé par l’idéologie dominante ambiante et que les cons osent tout (c’est précisément comme cela qu’on les reconnaît). Ils seraient bien capables de l’imposer aux gueux des wagons à bestiaux entre deux pelotages, trois mauvais regards, un viol et un égorgement : peanuts niveau statistique, classés faits divers, sinon on jette le sort « extrême-droite » récupératrice, cela se fait…

Le degré zéro de la jugeote, mais cela passe, ils sont si malins, si têtus, deux formes d’intelligence fièrement affichées, emmitouflées dans un pack climatocovidiste dernier cri. On ne parle plus de « beau temps », d’été, mais de « canicule » dès que 30° est dépassé, en attendant les restrictions à venir pour la conjurer. Mais oui, l’idée d’agir sur l’univers lui-même était déjà dans certaines têtes brûlées. Aussi, haro sur la viande et les voitures puisque le parc automobile basculant dans tout électrique reste du domaine de la dystopie…

Et puis, imaginez un instant un monde avec de moins en moins de CO2, donc de moins en moins de plantes marines et terrestres, donc de moins en moins d’oxygène, et aussi des terres plus arides, le cheptel de plus en plus famélique. Cela tombe bien, puisqu’il est question de le supprimer, remplacé par des insectes et de la viande cybernétique. L’oxygène se vendra à terme dans les supermarchés uniquement végans. Les gueux un jour en quémanderaient même à terme quelques bouteilles, et de plus en plus à prix d’or, sauf s’ils ont « bien » voté, comme au Venezuela, les copains de LFI. Les nantis s’en fournissent, eux, gratuitement puisqu’ils les produisent…

Un univers de fiction (style Soleil vert) improbable, diriez-vous… Mais est-ce si sûr ? Qui aurait cru il y a dix ans qu’en 2023 il serait question de s’injecter un produit inconnu pour se protéger d’un virus parmi des milliards et de se museler aussi de peur d’échanger des microbes, hystérie hypocondriaque de narcisses égotistes envoûtant des millions de gens comme les dictateurs du siècle denier savaient si bien le faire…

Rien n’arrête des sociopathes : sauf en les démasquant.




Virgil Gheorgiu — La 25ème heure et la prophétie de notre annihilation technologique

[Publié initialement sur lecourrierdesstrateges.fr]

Par Nicolas Bonnal

« Ce qu’une machine fait, nous le perdons. »

(Star Trek, film Insurrection)

Les machines nous tiennent, nous réduisent, nous contrôlent et vont nous annihiler.

Nous y sommes, car nous avons devant nous une conspiration avec des moyens techniques et financiers formidables, une conspiration formée exclusivement de victimes et de bourreaux volontaires. On a vu les bras croisés le cauchemar s’asseoir depuis la mondialisation des années 90 et la lutte contre le terrorisme, puis progresser cette année à une vitesse prodigieuse, cauchemar que rien n’interrompt en pleine apostasie catholique romaine. La dégoûtante involution du Vatican s’est faite dans la totale indifférence du troupeau de nos bourgeois cathos, et on comprend ce qui pouvait motiver Drumont, Bloy ou Bernanos contre une telle engeance de bien-pensants. Un pour cent ou un pour mille de résistants ? Le reste s’est assis masqué et a applaudi.

Cassandre et Laocoon

La situation est pire que sous le nazisme ou le communisme, car à cette époque elle était localisée. Il y a des Thomas Mann, il y a des Soljenitsyne pour témoigner, pour tonner contre, comme dit Flaubert. Là, la situation techno-nazie de Schwab et consorts est et sera globale. La crise du virus a déclenché une solution totalitaire planétaire et des expédients ubiquitaires et démentiels. Certes c’est surtout l’occident la cible, et cette vieille race blanche toujours plus gâteuse, que je mettais en garde il y a dix (Lettre ouverte) ou trente ans (La Nuit du lemming). Mais c’est le propre des Cassandre de n’être jamais crus ou des Laocoon d’être étouffés par les serpents. Lisez dans Virgile l’entrée du cheval dans la cité de Troie pour comprendre. Après la mort de Laocoon le peuple troyen enjoué abat les murs et laisse entrer la machine pleine de guerriers. Allez, un peu de latin :

« Diuidimus muros et moenia pandimus urbis ».
(Nous ouvrons les murs et nous abattons les fortifications de la ville)

Nous sommes donc à la veille d’une gigantesque extermination et d’un total arraisonnement. Et tout cela se passe facilement et posément, devant les yeux des victimes consentantes ou indifférentes que nous sommes. Nous payons ici l’addition de la technique et de notre soumission. De Chateaubriand à Heidegger elle a été rappelée par tous les penseurs (voyez ici mes chroniques). C’est cette dépendance monotone qui nous rend incapables de nous défendre contre les jobards de l’économie et de l’administration qui aujourd’hui veulent faire de leur troupeau humain le bifteck de Soleil vert ou les esclaves en laisse électronique. Et le troupeau est volontaire, enthousiaste comme disait Céline avant juin 40.

Chateaubriand dans ses Mémoires :

« Au milieu de cela, remarquez une contradiction phénoménale : l’état matériel s’améliore, le progrès intellectuel s’accroît, et les nations au lieu de profiter s’amoindrissent : d’où vient cette contradiction ?

C’est que nous avons perdu dans l’ordre moral. En tout temps il y a eu des crimes ; mais ils n’étaient point commis de sang-froid, comme ils le sont de nos jours, en raison de la perte du sentiment religieux. À cette heure ils ne révoltent plus, ils paraissent une conséquence de la marche du temps ; si on les jugeait autrefois d’une manière différente, c’est qu’on n’était pas encore, ainsi qu’on l’ose affirmer, assez avancé dans la connaissance de l’homme ; on les analyse actuellement ; on les éprouve au creuset, afin de voir ce qu’on peut en tirer d’utile, comme la chimie trouve des ingrédients dans les voiries ».

Voilà pourquoi les parlements et les administrations ne seront arrêtés par rien. Le troupeau renâclera peut-être trois minutes, mais il se soumettra comme les autres fois sauf qu’ici ce sera global et simultané. Quant aux minorités rebelles (1 % tout au plus) le moins que l’on puisse dire c’est qu’elles ne sont pas très agissantes… Elles cliquent.

La Vingt-Cinquième Heure

Dans la vingt-cinquième heure, Virgil Gheorghiu dénonce avec son personnage Trajan notre déchéance liée au progrès, au confort, à la technique, à la bureaucratie, ce qu’on voudra. Et cela donne :

« Nous apprenons les lois et la manière de parler de nos esclaves pour mieux les diriger. Et ainsi, peu à peu, sans même nous rendre compte, nous renonçons à nos qualités humaines, à nos lois propres. Nous nous déshumanisons, nous adoptons le style de vie de nos esclaves techniques… »

Cela explique pourquoi l’homme moderne fils des droits constitués et pas gagnés se laisse liquider partout si commodément.

« L’homme moderne sait que lui-même et ses semblables sont des éléments qu’on peut remplacer ».

Celui qui ne veut pas de leur ordre nouveau sera liquidé ou marginalisé (pas de restau, de magasin, de transport, d’eau, d’électricité). Georghiu, futur prêtre orthodoxe, le dit :

«Ceux qui ne respectent pas les lois de la machine, promue au rang des lois sociales, sont punis. L’être humain qui vit en minorité devient, le temps aidant, une minorité prolétaire ».

L’humain déshumanisé, Gheorghiu l’appelle le citoyen technique :

« Les esclaves techniques gagneront la guerre. Ils s’émanciperont et viendront les citoyens techniques de notre société. Et nous, les êtres humains, nous deviendrons les prolétaires d’une société organisée selon les besoins et la culture de la majorité des citoyens, c’est-à-dire des citoyens techniques ».

Et comme Chateaubriand Gheorghiu rappelle :

« Dans la société contemporaine, le sacrifice humain n’est même plus digne d’être mentionné. Il est banal. Et la vie humaine n’a de valeur qu’en tant que source d’énergie ».

Et de conclure moins lugubre que visionnaire :

« Nous périrons donc enchaînés par les esclaves techniques. Mon roman sera le livre de cet épilogue… Il s’appellera la vingt-cinquième heure. Le moment où toute tentative de sauvetage devient inutile. Même la venue d’un messie ne résoudrait rien. Ce n’est pas la dernière heure : c’est une heure après la dernière heure. Le temps précis de la société occidentale. C’est l’heure actuelle, l’heure exacte ».

Le bolchevique et le troupeau des Troyens euphoriques

Je dis moins lugubre que visionnaire, car il est temps de voir et de dire que tout cela est au final scientifique et juste, comme disait l’orthodoxe Vladimir Volkoff. Volkoff disait que le bolchévique c’est celui qui en veut plus, idéaliste, progressiste, banquier central, militaire ou agent secret ou même journaliste. Le troupeau c’est celui qui n’y croit pas ou ricane et de toute manière se soumet. C’est celui qui en veut moins. C’est le troupeau des Troyens euphoriques.




« VACCINS » Covid-19 : Des milliers de handicapés et de morts

Erreurs, ou mensonges ?
Vous avez refusé d’entendre, ou même de vérifier ce que nous disons depuis 3 ans !
La lâcheté et la soumission ne sont-elles pas en partie responsables d’une hécatombe de plus en plus visible ?

« Un peuple qui se met à genoux est davantage responsable de la tyrannie que le tyran lui-même »

La Boétie

Par Jean-Pierre JOSEPH
Avocat au Barreau de Grenoble,
Doyen de l’Ordre
auteur de « Vaccins on nous aurait menti ? » (Testez éd. — 6° éd. 2021)

Depuis 2021, des centaines de jeunes sportifs de haut niveau s’effondrent en pleine action. De nombreuses publications en font état. Du jamais vu, tellement ils sont nombreux.

Depuis 2021, des acteurs, chanteurs, musiciens du monde occidental, sont terrassés, soit par un arrêt cardiaque, soit par un AVC, soit encore par un cancer, dit « turbo cancer » dont l’évolution est rapide et foudroyante, et dont la particularité est que la chimiothérapie se révèle inefficace. Du jamais vu, tellement ils sont nombreux.

Nous avons presque tous dans notre entourage, des personnes qui apparemment étaient en bonne santé, et qui sont décédées brutalement. Leur nombre interpelle.

Tous ces gens avaient 2 points communs :

  • – le même type de symptômes ;
  • – une ou plusieurs injections du « vaccin » anti-Covid. Malgré le fait que la cause soit de plus en plus évidente, le discours officiel continue de nier totalement la responsabilité de ces injections. Même les médecins à qui les familles des victimes posent la question, répondent avec une détermination hystérique que « ce n’est pas le vaccin… ». Mais lequel d’entre eux prend la peine de vérifier ? Leur soumission, ainsi que la soumission révoltante des grands médias qui se taisent, alors que même les chiffres officiels de la pharmacovigilance montrent que ces « vaccins » ont fait en seulement quelques mois, au moins 20 fois plus de victimes qu’en 50 ans de surveillance de tous les autres vaccins, n’est-elle pas synonyme de complicité ?

En 1999, dans « Les radis de la colère » (Ed. Louise Courteau), j’indiquais que pour construire la mondialisation, les hauts financiers mondiaux « conseillant » les gouvernements devaient suggérer de :

a) supprimer les indépendants : les agriculteurs ne représentent plus que 3 % de la population, alors qu’en 1950 la France était un pays agricole, les liquidations des commerçants et artisans se comptent par milliers, les professions libérales glissent de plus en plus vers le salariat. Objectif : une population de salariés de la grande distribution et de chômeurs.

b) créer une dépendance par la santé, parfois à vie, en promotionnant une médecine symptomatique et non préventive, rendant la population passive dans l’attente du remède miracle.

« … Un peuple en mauvaise santé rapporte gros, et ne se révolte pas. »

À la suite de la publication de cet ouvrage, j’ai été qualifié de « secte » (à moi tout seul).

Pourtant ce que je prédisaiss’est révélé exact !

Dès l’annonce de la 2e vague, nous avons dit « Il y en aura une 3e, puis une 4e, et même une cinquième, et vous verrez que le but de ce cirque est la sortie d’un vaccin… »

Nous avons alors été qualifiés de « complotistes », car « … Il faut des années pour mettre au point un vaccin…. » nous avaient toujours affirmé les grands pontes de la Santé Publique.

Pourtant cela s’est révélé exact !

Dès l’annonce de la vaccination, nous avons dit « 2 doses ? Il y en en aura une 3e, puis une 4e, etc. »

Nous avons alors été qualifiés de « complotistes » ;

Pourtant cela s’est révélé exact !

Dès l’annonce du port du masque obligatoire, nous avons indiqué que cette mascarade ne protégeait pas les populations, mais entretenait la peur, par le fait qu’en voyant toute la journée des visages masqués, l’on repensait sans arrêt au virus. D’ailleurs le masque n’a pas empêché la 2e, 3e, 4e vague, etc.

Nous avons alors été qualifiés de « complotistes » ;

Pourtant cela s’est révélé exact !

Dès l’annonce de la vaccination obligatoire pour les soignants, nous leur avons dit « Patience, le temps travaille pour vous. Il arrivera un jour où il y aura tellement de victimes qu’ils ne pourront plus le cacher… »

Comment pouvions-nous en être aussi sûrs ?

Pour un esprit logique non terrorisé, les contradictions et les incohérences ne pouvaient avoir qu’une seule explication : nous vivions une opération préméditée, dans le cadre de laquelle les « erreurs » étaient en fait des actes volontaires.

Ainsi, quand un automobiliste qui a renversé et tué un piéton plaide l’homicide involontaire, on le croit, sauf si l’on apprend qu’il était stationné depuis des heures à 50 mètres du lieu de « l’accident », et que le piéton était l’amant de sa femme…

Nous sommes dans le même cas de figure : N.B. Il faut rappeler que les connaissances scientifiques disponibles ne sont pas limitées aux connaissances des seuls membres du Conseil Scientifique, ou de la H.A.S., d’autant plus que l’on sait aujourd’hui que les membres du Conseil scientifique étaient essentiellement des médecins non spécialistes de virologie, à l’exception du Pr RAOULT, l’un des virologues les plus réputés au monde, qui a quitté ce Conseil dès la 1re séance, étant en désaccord avec les décisions. Les mesures prises étaient loin d’avoir l’approbation de l’ensemble du corps médical. Malheureusement, les Français ont été trompés par le fait que les médias ne donnaient la parole qu’à ceux qui étaient d’accord avec une sorte de pensée unique.

Or, il apparaît que :

I — DES FAITS (et non pas des théories) QUI INTERPELLENT :

1— Avant même l’arrivée du virus en France, 15 000 lits d’hôpitaux avaient été progressivement supprimés,

2— Avant même l’arrivée du virus en France, toutes les thérapeutiques existantes et reconnues efficaces dans le monde entier étaient interdites en France sous des prétextes fallacieux : l’interdiction la plus caricaturale fut celle de l’hydroxychloroquine, médicament connu et utilisé depuis 70 ans, et classé en janvier 2020 parmi les substances vénéneuses, par un arrêté ministériel.

Parmi les thérapeutiques efficaces, l’on peut également citer :

  • – la vitamine C en perfusion et à haute dose : des milliers de publications du monde entier, depuis des années, vantaient les résultats de cette méthode sur les infections virales. Aux USA, le Pr MARIK, indiquait que dans son service, l’intégralité des patients hospitalisés avec le diagnostic de Covid 19 avaient été guéris par cette méthode associée à un antibiotique.
  • – l’artemisia annua, utilisée en Afrique et à Madagascar,
  • – l’Ivermectine.

Ce ne sont là que des exemples, et il est consternant d’apprendre que les médecins qui prescrivaient l’une de ces thérapeutiques (et qui avaient d’excellents résultats) étaient poursuivis devant le Conseil de l’Ordre !

Résultat logique : les malades devaient attendre l’aggravation de leur état pour être hospitalisés, alors que s’ils avaient été soignés tout de suite, ils auraient presque tous guéri.

3— Dès l’arrivée officielle du virus en France, l’on nous disait que le masque et le confinement seraient inutiles. Mais 15 jours plus tard, le discours avait complètement changé !

Or, nos scientifiques savaient très bien que n’importe quel virus passe au travers des masques, car les petits trous microscopiques nous permettant respirer (mal), sont au moins 40 fois plus gros que le virus. Les masques ont été conçus pour filtrer les bactéries, bien plus grosses que le virus. D’ailleurs c’était écrit sur les 1res boîtes de masques : « Ne protège pas du virus… »

En outre, un chercheur de l’équipe du Pr RAOULT avait découvert que le virus ne pouvait se répliquer qu’en présence de bactéries. L’humidité provoquée par la respiration multipliait les bactéries restant accrochées au masque. Ainsi le fait de le porter est exactement ce qu’il fallait faire pour que le virus se multiplie !

4— Les tests PCR ont identifié 80 % de faux positifs, à cause du procédé qui identifiait n’importe quelle bribe de virus, y compris un virus ancien.

5— Le nombre des décès dus au Covid 19 a été énormément surévalué.

L’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (A.T.I.H.), site officiel gouvernemental, a publié le rapport de l’année 2020, laissant apparaître que :

« … Au cours de l’année 2020, 218 000 patients ont été hospitalisés pour prise en charge de la Covid-19. Les patients Covid représentent 2 % de l’ensemble des patients hospitalisés au cours de l’année 2020… Parmi l’ensemble des décès hospitaliers survenus au cours de l’année 2020, 11 % ont concerné des patients Covid… »

Ainsi, l’on a terrorisé la France entière, en faisant croire que les hôpitaux étaient surchargés à cause du Covid 19, alors que la panique de 2020 était due à une mauvaise organisation des hôpitaux, et aussi au fait que même les accidentés de la route qui décédaient de leurs blessures, s’ils avaient été testés positif entre temps, étaient déclarés « morts du Covid »

M. Pierre CHAILLOT, statisticien indique, dans son livre « Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels », seuls 38 hôpitaux étaient au départ habilités à recevoir des malades « covid » sur plus d’un millier d’établissements hospitaliers. Et l’on n’a surtout pas fait appel aux cliniques privées. Cherchez « l’erreur »…

6— Les produits qualifiés de « vaccins » n’empêchent ni de contracter la maladie ni de la transmettre.

Pour la 1re fois, dans l’histoire des épidémies, les produits qualifiés de « vaccins », selon les fabricants, ne confèrent une immunité que pendant 3 ou 4 mois, ce qui a pour conséquence l’injection d’une 3e, puis une 4e, et pourquoi pas une 5e dose, etc., et ceci pour de nombreuses années !

Alors qu’au moment de leur mise conditionnelle sur le marché, les fabricants des vaccins Pfizer et Moderna avaient affirmé que leurs produits étaient efficaces à 95 % et l’autorisation de mise sur le marché leur avait été accordée sur leur seule déclaration selon laquelle leurs « vaccins », trouvés en un temps record, et encore en phase d’essai clinique, étaient à la fois efficaces et sûrs.

Or il n’en était rien !

En effet, le 10 octobre 2022, lors d’un échange entre les eurodéputés et les représentants des laboratoires pharmaceutiques, un député néerlandais a interpellé Mme Janine Small cadre supérieure chez Pfizer (dont le PDG M. Bourla n’avait pas cru bon de se déplacer) pour savoir si, l’efficacité du vaccin contre la Covid fabriqué par ce laboratoire, pour réduire la transmission, avait été testée avant sa mise sur le marché.

Mme Small a répondu par la négative.

Ainsi Pfizer indiquait ne pas savoir si grâce à son « vaccin », le virus se transmettait ou pas.

Pourtant tout au long de la campagne vaccinale on n’a cessé de dire à la population française que se faire vacciner était la seule façon de se protéger et de protéger les autres.

On a vu partout le slogan : « tous vaccinés, tous protégés ».

Ainsi, on a imposé à certains personnels de se vacciner contre la covid 19 pour qu’ils ne transmettent pas la maladie, alors qu’il est démontré que les « vaccins » n’empêchent pas la contamination.

Les fabricants, tout comme de nombreux médias, véritables carpettes, ont alors indiqué que les « vaccins » protégeaient des formes graves, et empêchait de transmettre les formes graves. Quel mensonge !!

De nombreux « vaccinés » se sont retrouvés aux urgences, ou au cimetière…

7— le nombre d’effets indésirables est colossal !

Dès le début de la campagne de vaccination, le nombre de déclarations d’effets indésirables a été alarmant ! Et très curieusement, l’Agence Nationale de sécurité du médicament (A.N.S.M.), site officiel gouvernemental, qui publiait presque chaque mois, un rapport concernant les effets indésirables, a cessé très vite de publier le nombre de décès. Le dernier rapport faisait état de 1 200 décès.

Aujourd’hui, l’on constate un nombre inquiétant de myocardites, arrêts cardiaques, AVC, cancers dits « turbo-cancers », embolies pulmonaires, femmes n’ayant plus de règles, fausses couches, etc.

Le dernier rapport de l’A.N.S.M. du 11 mai 2023 indique que sur 156 711 100 injections, 193 571 cas d’effets indésirables ont été déclarés, soit 1 déclaration sur 809 injections.

Ces chiffres sont incroyables. (une proportion 1 236 fois plus élevée que pour le vaccin contre la grippe pour lequel on remarque 1 déclaration sur 1 000 000 d’injections !)

Vu que l’A.N.S.M. est un site officiel, il va être difficile pour nos dirigeants, nos élus, ainsi que pour nos journalistes, de dire qu’ils ne le savaient pas.

C’est donc en connaissance de cause que les responsables de la Santé Publique ont menti, en indiquant que les « vaccins » nous protégeaient efficacement et induisaient très peu d’effets indésirables, alors que parallèlement, déjà courant septembre 2021, une proposition de résolution était déposée au Parlement Européen pour la « … création d’un fonds Européen d’indemnisation des victimes des vaccins contre la Covid-19 »

Cette proposition indique notamment :

« Considérant que l’Agence européenne du médicament répertorie déjà environ un million de cas d’effets indésirables suite à l’injection de vaccins contre la Covid-19… »

N.B. Il est à noter que d’après de nombreux scientifiques, et l’ANSM elle-même, les données de pharmacovigilance ne représentent en général que 5 à 10 % en moyenne des cas réels et que des essais cliniques sont normalement arrêtés immédiatement si des décès sont constatés. (Un exemple parmi d’autres  : en juillet 2020, la Food and Drug Administration [FDA] américaine a stoppé les essais cliniques de la société Cellectis pour le produit UCARTCS1 pour seulement un décès)

Le professeur Peter A. McCullough, cardiologue, vice-chef de médecine interne à la Baylor University Medical Center à Dallas au Texas ainsi que professeur principal en médecine interne à l’Université A & M du Texas Health Sciences Center, a précisé dans une interview que :

« La limite pour arrêter un programme de vaccin est 25 à 50 morts. Grippe porcine, 1976, 26 décès, ils ont arrêté ».

De nombreux médecins (pas ceux que l’on invitait sur les plateaux qui, comme par hasard, croulaient sous les liens d’intérêts) prononçaient en public le terme de « génocide » ou encore « hécatombe ».

Il est un fait indéniable : Les courbes de mortalité, surtout chez les jeunes ont monté de manière inquiétante, dans tous les pays, depuis que l’on vaccine en masse.

Pierre CHAILLOT, dans son ouvrage : « Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels », indique qu’il n’y a pas en France, d’accès aux données sur les morts dus à la vaccination, lesquelles montreraient, comme c’est le cas en Angleterre, que les vaccinés meurent plus que les non-vaccinés par classe d’âge.

Un article publié le 20 novembre 2021 dans la revue The Lancet indique qu’une étude allemande a démontré que les personnes vaccinées ont plus de probabilité d’être de nouveau infectées du Covid-19 que les non-vaccinés. Elles sont aussi une source de transmission du SARS-CoV2.

II— UNE LISTE IMPRESSIONNANTE D’ANOMALIES :

En outre, nous avons assisté à de nombreuses anomalies. Quelques exemples :

– Fin 2020, les masques étaient devenus obligatoires, même en plein air, ce qui est scientifiquement aberrant, alors que :

– dès le 1er jour du 1er confinement, Jérôme SALOMON, Directeur Général de la Santé, sur BFM TV, déclare :

« … Je vois énormément de masques dans la rue, des personnes qui n’ont aucune raison d’en porter et d’être exposés à des malades (…) ne portez pas de masques… »

– Sur le site officiel de l’OMS, courant mai 2020, on peut lire :

« … Si vous êtes en bonne santé, vous ne devez utiliser un masque que si vous vous occupez d’une personne présumée infectée par le Covid 19 (…) Il n’existe aucune preuve que le port du masque par des personnes en bonne santé puisse empêcher d’être infectée par des virus respiratoires… »

– Quelle que soit la composition du masque (en papier, en tissu, etc.) il était accepté. L’essentiel était de cacher son visage.

– Les enfants ne risquaient rien, mais il fallait quand même porter le masque à partir de 11 ans. Avec quelle hystérie, les chefs d’établissements ont veillé au respect de cette directive inutile et créatrice de stress, de mauvaise respiration, de pathologies respiratoires, etc. ! On dit que le niveau intellectuel des élèves a baissé. Mais il semblerait que celui de beaucoup d’enseignants aussi, car les rares résistants (qui d’ailleurs ne sont pas tombés malades) ont été dénoncés par leurs collègues, véritables collabos soumis comme des carpettes.

– Tous les soirs, on égrenait des chiffres en utilisant un vocabulaire stupide : ainsi les porteurs sains sont devenus « malades asymptomatiques ». Jusqu’à cette époque, la définition d’un malade était quelqu’un qui présente des symptômes… Il fallait faire croire que tout être testé positif était malade. Comme on a testé 80 % de faux positifs, on a donc identifié 80 % de faux « malades asymptomatiques ».

– Les masques s’enlevaient au restaurant pour manger, dès que l’on se levait, il fallait le remettre, comme si le virus planait à 1,50 mètre du sol…

– Les heures du couvre-feu changeaient, comme si le virus avait des horaires d’activité variable ;

– Pendant le 1er confinement, seules les activités essentielles étaient autorisées. Mais pourquoi a-t-on installé, parfois même la nuit, des milliers d’antennes 5G ? En quoi cela constituait-il des activités essentielles ?

– Les soignants non vaccinés étaient suspendus. Mais les vaccinés, même malades, avec le diagnostic Covid (donc contagieux par définition) venaient travailler, s’ils n’étaient pas trop malades, alors que la quasi-totalité des suspendus n’étaient pas malades et demandaient leur réintégration, en vain.

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, les contrats qui avaient été signés avec la Commission Européenne, prévoyaient :

– une exclusion de responsabilité des laboratoires, en cas d’effets indésirables,

– une clause indiquant clairement que les parties au contrat indiquent que l’efficacité et les effets indésirables à long terme ne sont pas connus !

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, un vaccin a été réalisé en quelques mois, et mis sur le marché encore en période d’essai clinique.

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, on n’avait pas le droit de savoir quelle était la composition des produits : « Secret de fabrication »

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, le « vaccin » ne protégeait (soi-disant) que pendant quelques mois. Il faudrait donc une 3e dose, puis une 4e. On parle déjà de la 5e…

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, le « vaccin » n’empêchait pas de contracter la maladie, de développer des formes graves et d’en mourir.

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, le « vaccin » n’empêchait pas de contaminer les autres,

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, les médecins qui vaccinaient contre le Covid-19, percevaient de la CPAM des honoraires plus élevés. Dans les vaccinodromes, ils pouvaient percevoir environ 1 000 € par jour. Il est donc facile de comprendre pourquoi aujourd’hui, de nombreux médecins, devant un grave problème consécutif à un vaccin, hurlent hystériquement que « ça ne peut pas venir du vaccin ».

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, un certain nombre de personnes injectées depuis quelques heures étaient l’objet de phénomène d’aimantation : à l’endroit de l’injection, elles pouvaient faire tenir des pièces de monnaie, des cuillères, etc. Ce phénomène s’estompait au bout de quelques jours.

Un de mes confrères a donc fait faire un constat d’huissier, et à sa grande surprise, l’huissier constatait également que lorsqu’il s’approchait de la personne fraîchement vaccinée, un code s’affichait sur son téléphone portable, et disparaissait s’il s’éloignait de la personne.

Qu’y avait-il donc dans ces produits dont l’entière composition n’était pas connue ?

Un groupe de juristes de plusieurs pays ont alors fait analyser les fioles par plusieurs laboratoires, en Espagne, en Suisse, aux U.SA.

Tous ont trouvé la présence de nanoparticules d’oxyde de graphène, dans des quantités inquiétantes. Quelle peut être l’utilité de ce métal dans les injections ? L’oxyde de graphène est connu des électroniciens : c’est l’un des meilleurs conducteurs des ondes électromagnétiques actuellement connus. Il est extrêmement toxique. Mais, s’il n’a pas handicapé, ou tué la personne injectée, il s’élimine en 4 à 6 mois. Tiens donc ! les certificats de rétablissement, étaient valables 6 mois au début, puis 4 mois ! quelle coïncidence !

À moins qu’on ne nous donne une autre explication concernant la présence massive de ce métal toxique dans les injections, l’on ne voit pas quelle pourrait en être l’utilité, si ce n’est que de connecter l’être humain. On comprend alors mieux pourquoi on s’est dépêché d’installer des antennes 5G en 2020.

On comprend mieux pourquoi il fallait une 3e dose, puis une 4e, etc.

L’objectif n’aurait il pas été 2 injections par an à vie ?

Ainsi, outre la protéine Spike et ses dégâts à long terme sur l’organisme, le graphène ajoutait une couche.

III— DES SCIENTIFIQUES DE RENOMMÉE INTERNATIONALE CONFIRMENT CE QUE NOUS DISIONS DEPUIS 3 ANS

Dans une vidéo récente, le Dr David MARTIN nous donne une explication claire : (https://crowdbunker.com/v/AwaWDwgmxh



)

N.B. David MARTIN est ancien professeur adjoint à l’École de médecine de l’Université de Virginie, PDG fondateur de M∙CAM Inc. leader international de la gestion des risques financiers basée sur la propriété intellectuelle.

Porte-parole de la responsabilité mondiale en matière de propriété intellectuelle et de la réforme de la qualité, le Dr Martin a travaillé en étroite collaboration avec le Congrès des États-Unis et de nombreux organismes de réglementation du commerce et de la finance aux États-Unis, en Europe et en Asie, pour défendre et déployer une infrastructure visant à soutenir la dépendance croissante aux droits de propriété.

Il a été membre fondateur de l’Institut japonais pour la science et la technologie des interfaces. Il a fondé et occupé le poste de directeur exécutif du Charlottesville Venture Group. Il a été membre du conseil d’administration du Research Institute for Small and Emerging Business (Washington DC), de l’Academy for Augmenting Grassroots Technological Innovations (Inde), de l’IST (Japon), de la Chambre de commerce régionale de Charlottesville (Virginie).

Ce médecin indique :

« … Il ne s’agit pas d’un vaccin, mais d’un ARNm encapsulé dans une enveloppe de graisse qui est livrée à une cellule.

Il s’agit d’un dispositif médical conçu pour amener la cellule humaine à devenir un créateur d’agents pathogènes… 

Rappelez-vous que 80 % des personnes soi-disant exposées au SARS CoV 2 ne présentent aucun symptôme.

80 % des personnes qui se font injecter cette substance subissent un événement clinique indésirable.

On vous injecte une substance chimique pour induire une maladie et non pour induire une réponse immunitaire contre la transmission.

Rien de tout ça ne vous empêchera de transmettre quoi que ce soit. Il s’agit de vous rendre malade et que vos propres cellules soit la chose qui vous rende malade.

Donc cela va déclencher une réponse auto-immune, et cela peut directement causer la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer, car c’est ce que l’expression de cette enveloppe pathogène, cela peut provoquer un cancer accéléré.

C’est le résultat de l’expression de ce morceau de virus, ce seul incident, c’est connu depuis des décennies.

On injecte directement la maladie… »

Le 9 mai 2023, le même médecin est venu s’exprimer au Parlement Européen. Il révèle des faits extrêmement graves :

(https://crowdbunker.com/v/X8Lo4AoAZH#:~:text=L



)

« Tous les commentaires que j’ai faits sont basés sur des documents publiés.

En 1966, le 1er COV modèle de coronavirus, a été utilisé dans le cadre d’une expérience biologique transatlantique de manipulation humaine…

Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il s’agit là d’un événement préparé depuis longtemps…

En 1967, nous [NDLR : Les USA] avons réalisé les premiers essais d’inoculation de Coronavirus modifiés à des êtres humains. N’est-ce pas incroyable ? Il y a 56 ans !

En 1975,76 et 77, nous [NDLR : Les USA] avons commencé à chercher comment modifier le coronavirus en l’introduisant dans différents animaux, les porcs et les chiens.

Et sans surprise, en 1990, nous avons découvert que le coronavirus en tant qu’agent infectieux était un problème industriel pour principalement deux industries : les industries du chien et du porc ont constaté que le coronavirus provoquait des problèmes gastro-intestinaux.

C’est sur cette base que Pfizer a déposé le brevet du 1er vaccin à base de protéine de pointe (Spike) déposé en 1990, opération Warp Speed (Vitesse grand V)…

N’est-ce pas fascinant que l’on nous ait dit que la protéine de pointe était une nouveauté et que nous venions de découvrir que c’était là le problème ?

En fait, nous n’avons pas découvert le problème maintenant, nous l’avons découvert en 1990 et nous avons déposé le 1er brevet sur les vaccins en 1990 contre la protéine de pointe du coronavirus…

Et, en 1990, ils ont découvert qu’il y avait un problème avec les vaccins. Ils ne fonctionnaient pas. Savez-vous pourquoi ils ne fonctionnaient pas ? Il s’avère que le Coronavirus est un modèle très malléable qui se transforme, change et mute au fil du temps.

Et toutes les publications sur le vaccin contre le Coronavirus, de 1990 à 2018, absolument chaque publication a conclu que le Coronavirus échappe à la stimulation vaccinale, parce qu’il se modifie et mute trop rapidement pour que les vaccins soient efficaces. Et depuis 1990 jusqu’à 2018, c’est la science qui a été publiée. C’est ce que l’on appelle, suivre la science.

Suivre la science, c’est leur propre mise en accusation de leurs propres programmes qui disaient que ça ne marchait pas. Et il existe des milliers de publications à ce sujet, pas quelques centaines, et qui ne sont pas payées par des sociétés pharmaceutiques.

Il s’agit de publications, issues de recherches scientifiques indépendantes qui montrent sans équivoque, y compris les efforts de modification des chimères, réalisées par Ralph Baric à l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill, toutes montrent que les vaccins ne sont pas efficaces contre le Coronavirus. C’est la science qui le dit. Et cette science n’a jamais été contestée.

Cependant, une évolution intéressante s’est produite en 2002. Cette date est très importante. En effet, en 2002, l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill a breveté, je cite “Un clone infectieux de Coronavirus dont la réplication est défectueuse”. Écoutez ces mots : “Infectieux à réplication défectueuse”. Que signifie cette phrase ?

Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas familiers avec ce langage, permettez-moi de vous le décrypter. Le terme infectieux à réplication défectueuse signifie qu’il s’agit d’une arme. Il s’agit d’une arme destinée à cibler un individu sans causer de dommages collatéraux à d’autres individus. C’est la signification du terme infectieux à réplication défectueuse. Et ce brevet a été déposé en 2002 sur la base de travaux financés par le NIAID de Anthony FAUCI de 1999 à 2202.

Ces travaux brevetés en Caroline du Nord à Chapell Hill ont mystérieusement précédé d’un an le SRAS1.0…

Je ne suggère rien, je vous dis que ce sont les faits. Nous avons fabriqué le SRAS. Le SRAS n’est pas un phénomène naturel. Le phénomène naturel s’appelle le rhume. Il s’agit d’une maladie de type grippale. Il s’agit de la gastro-entérite, c’est le coronavirus naturel. Le SRAS est le résultat d’une recherche menée par des humains qui ont utilisé un modèle de système de vie pour s’attaquer à des êtres humains et ils l’ont breveté en 2002 et en 2003, surprise de taille, le CDC a breveté le coronavirus humain, en violation une fois de plus, des traités et des lois sur les armes biologiques et chimiques en vigueur aux États-Unis…

Lorsque le CDC a déposé le brevet en avril 2003, sur le modèle de coronavirus du SRAS isolé chez l’homme, qu’ont-ils fait ? Ils ont téléchargé une séquence en provenance de Chine et ont déposé un brevet sur cette séquence aux États-Unis.

Tous ceux qui connaissent les traités sur les armes biologiques et chimiques savent qu’il s’agit d’une violation. C’est un crime. Il ne s’agit pas d’une erreur innocente… »

« Vous pouvez vous demander : Le Coronavirus était-il prêt à émerger chez l’homme ? C’était le WIV1 : Wuhan Institut Of Virology Virus 1 prêt à émerger chez l’homme en 2016 dans le cadre des travaux de l’Académie Nationale des Sciences. Si bien qu’arrivant à 2017 et 2018, la phrase suivante est entrée dans le langage courant de la communauté : « Il va y avoir une libération accidentelle ou intentionnelle d’un pathogène respiratoire »

Le terme « libération accidentelle ou intentionnelle d’un agent pathogène respiratoire » a été utilisé 4 fois en avril 2019, 7 mois avant le soi-disant patient numéro 1.

4 demandes de brevets de Moderna ont été modifiées pour inclure l’expression « Libération accidentelle ou intentionnelle d’un agent respiratoire pathogène » afin de justifier la fabrication d’un vaccin pour une chose qui n’existait pas.

C’est en septembre 2019 que le monde a été informé que nous allions avoir une libération accidentelle ou intentionnelle d’un agent respiratoire pathogène de sorte qu’en septembre 2020, il y aurait une acceptation mondiale d’un vaccin universel. Ce sont leurs mots juste devant vous à l’écran. L’objectif était d’amener le monde à accepter un modèle de vaccin universel et d’utiliser le Coronavirus pour y parvenir. Lisons ceci :

« En attendant qu’une crise des maladies infectieuses soit réellement présente et au seuil d’urgence qui est souvent largement ignorée pour maintenir la base de financement au — delà de la crise », ils ont déclarés “Nous devons mieux faire comprendre au public la nécessité de contre-mesures médicales, tel qu’un vaccin universel contre la grippe ou le coronavirus. Les médias sont un moteur essentiel et l’économie suivra le battage médiatique. Nous devons utiliser ce battage médiatique à notre avantage pour nous attaquer au vrai problème. Les investisseurs réagiront s’ils voient un bénéfice à la fin du processus. »

Il s’agit donc d’un terrorisme domestique prémédité, déclaré dans les écrits de l’Académie Nationale des Sciences en 2015. Il s’agit d’un acte de guerre biologique et chimique perpétré contre la race humaine et il a été admis par écrit qu’il s’agissait d’un holdup financier et d’une fraude financière. Je rappelle « Les investisseurs suivront s’ils voient un profit à la fin du processus. »

Quels médias ont publié son intervention ?

b) Alexandra Henrion-Caude, généticienne, ancienne directrice de recherche au CNRS, au cours du Printemps 2023, déclare au Parlement Européen :

« Quel est le consensus, en tout cas, il ne peut pas être scientifique. S’il y a consensus scientifique, c’est de l’obscurantisme, car le consensus chez nous est la preuve d’un refus de progrès et de nouvelles découvertes.

On m’oppose le succès en me disant “oui, mais des milliards d’individus ont été injectés.” Ça c’est un succès business, ça c’est un succès administratif d’avoir forcé des pays à injecter des populations. Ça, c’est un succès de manipulation des populations à prendre un produit dont ils ne savent rien.

Mais en tout cas, ils n’ont pas réussi à traiter le mal qu’ils voulaient traiter.

Si jamais les médecins ne sont pas capables de monter au créneau en disant :

On nous a menti, on nous a fait injecter un produit qu’on nous a dit qu’on maîtrisait et qu’on connaissait depuis longtemps.

C’est faux,

On nous a menti, on nous a dit que l’ARN messager se dégradait tout de suite.

C’est faux.

On nous a menti. On nous a dit que l’ARN messager allait rester dans le muscle.

C’est faux.

On nous a dit qu’on allait injecter que 2 fois ces doses.

C’est faux.

On nous a dit qu’ils étaient sûrs et efficaces,

C’est faux. Ils ne sont ni sûrs ni efficaces.

On nous a dit que la phase 3 était terminée.

C’est faux.

Donc ces médecins ont le droit et l’obligation déontologique, de dire : on nous a menti sur ces injections à ARN messager.

Donc on sait que les suivantes, ça sera la même chose. En 2030 ils prévoient toute une batterie d’ARN messager pour tout un tas de maladies, qu’elles soient infectieuses ou pas infectieuses… »

IV— ON NOUS AURAIT MENTI ? MAIS POURQUOI ?

Le fait d’affirmer que nos dirigeants nous ont menti, n’est pas une théorie : dès le départ, ils ont été largement informés par les chiffres officiels, et par des centaines de médecins qui les interpellaient. C’est donc une évidence.

On peut donc se demander quelles sont les raisons.

Nous préférons que le lecteur déduise par lui-même la réponse à ces questions. Donc, nous n’avancerons aucune théorie, mais nous rappellerons des faits qui, mis bout à bout, amèneront (peut-être) à de logiques déductions :

1er fait : Le rôle d’un multimilliardaire

Lors de la conférence TED 2010, Bill Gates indique espérer réduire la population mondiale ‘avec de bons résultats sur les nouveaux vaccins’.

Dans le numéro de juin 2011, le magazine britannique The Sovereign Independant, affichant une photo de Bill Gates, cite une de ses déclarations faites à l’issue d’une conférence : LA DÉPOPULATION GRÂCE À LA VACCINATION FORCÉE : LA SOLUTION AU CARBONE ZÉRO… Le monde compte aujourd’hui 6,8 milliards de personnes. Ceci va nous conduire à environ 9 milliards. Si nous faisons un bon travail concernant les nouveaux vaccins, les soins de santé, le contrôle des naissances, nous pouvons aboutir à une baisse de 10 à 15 %…

Courant 2017, après que Bill Gates ait versé des subventions importantes à l’OMS (organisme créé par la famille Rockefeller) la faisant ainsi devenir progressivement, une organisation privée, Tedros Adhanom Ghebreyesus est nommé à sa tête.

Ce personnage fut membre du bureau politique du Tigray People Liberation Front (TPLF), une organisation inscrite dans la liste des organisations terroristes du U.S. Homeland Security. Il fut ministre de la Santé en Éthiopie de 2005 à 2012, et est membre du Conseil d’administration de l’alliance pour la vaccination (GAVI) qui œuvre au profit de l’industrie pharmaceutique pour imposer la multivaccination avec des puces RFID à la terre entière.

Bill Gates est l’un des principaux promoteurs des campagnes de vaccinations dans le monde. Multimilliardaire, il aurait versé des subventions à de nombreux dirigeants politiques dans le monde, ainsi qu’à l’OMS.

Le 21 septembre 2018, la société Microsoft Technology Licensing (fondée par Bill Gates) dépose aux USA un brevet intitulé CRYPTOCURRENCY SYSTEM USING BODY ACTIVITY DATA. Ce brevet ne sera publié que courant mars 2020 (WO2020/060606A1).

Il concerne des nanoparticules qui auraient la faculté, lorsqu’elles sont introduites dans le corps humain par des injections, d’être identifiées et localisées par n’importe quel ordinateur.

Courant 2018, la Banque mondiale WITS (World Integrated Trade Solution) publie sur son site, des millions de commandes émanant de nombreux pays, pour lesquelles on lit’ : COVID-19 Diagnostic-Test instruments and apparatus’.

Dès que cette information a filtré, la mention « Covid-19 » a été effacée, et devant l’indignation sur les réseaux sociaux, la WITS a déclaré que cette appellation avait été une coïncidence…

À l’automne 2019, a lieu aux USA, sous la présidence du milliardaire, fondateur de la société Microsoft Technology Licensing, et finançant une grande partie du budget de l’OMS, une simulation d’une pandémie qui serait due à un coronavirus, sur la base d’un roman écrit en 1981 : « The eyes of darkness ». Cette simulation portait le nom de « Event201 ».

Lors de la conférence ID2020 Sommet 2019, Bill Gates fait la promotion du vaccin contenant le « marqueur » à nano-puce électronique, destiné à « marquer » et à contrôler 7 milliards d’humains. (mais il ne fait pas vacciner ses enfants).

Les premiers cas de Covid 19 seraient apparus au marché de Wuhan, à 180 m. du laboratoire inauguré par M. CAZENEUVE, 1er ministre français de l’époque.

Les faits suivants ne sont que des rappels de ce que nous venons d’expliquer, et la liste n’est pas exhaustive :

-2e fait : suppression progressive de 15 000 lits d’hôpitauxet « oubli » de faire appel aux cliniques privées (alors que beaucoup d’entre elles l’avaient proposé)

-3e fait : interdiction de toutes thérapeutiques avant l’arrivée du virus.

-4e fait : masques d’abord officiellement inutiles, puis brusquement obligatoires, confinement de la population = entretien de la panique

-5e fait : gonflement des chiffres.

-6e fait : vocabulaire angoissant sur les médias(« malades asymptomatiques »).

-7e fait : vaccins mis sur le marché en période d’essai clinique, à la suite de contrats aux clauses étranges.

8e fait : Déni total de l’inefficacité et de la toxicité des « vaccins ».

9e fait : Poursuites disciplinaires contre les médecins dénonçant toutes ces anomalies.

10e fait : Parole donnée sur les grands médias quasi-exclusivement aux médecins, qui ne remettaient rien (ou presque) en question et qui (comme par hasard) faisaient l’objet d’importants liens d’intérêts avec les laboratoires, à l’exclusion de ceux qui n’avaient rien à vendre, donc aucun intérêt à mentir.

11e fait : Installation de milliers d’antennes 5G, à une période où seules les activités essentielles étaient autorisées.

12e fait : Présence de nano particules d’un métal réagissant aux ondes.

La juxtaposition de ces faits est suffisante pour que le lecteur comprenne.

Avec plusieurs juristes et avocats, nous avons déposé des plaintes pour empoisonnement et tentative d’empoisonnement dans plusieurs départements français. Nous avons également déposé une plainte contre le Président de l’Ordre National des médecins pour avoir appuyé les directives gouvernementales, et donc empêché de soigner, ce qui a provoqué des états graves et des décès.

Nous avons défendu de nombreux soignants suspendus.

Il est malheureusement fort possible que nous subissions à l’avenir de nouvelles tentatives d’injections. Quel virus anodin sera-t-il brusquement classé dangereux ?

V — POURQUOI LA PLUPART D’ENTRE NOUS ONT-ILS ACCEPTÉ CELA SANS RÉSERVE ?

Début 2020, M. Olivier VERAN déclarait que le confinement était ce qui risquait de faire flamber une épidémie. Plusieurs ministres nous disaient à la même époque que les masques étaient inutiles en plein air.

On connaît la suite.

L’on peut s’interroger sur l’absence de réaction populaire, devant les mesures liberticides, contraires à ce qui avait été affirmé auparavant, contraires aux conventions internationales que la France avait signées auparavant.

Il y a 2 raisons à cela :

1— Le vaccin, depuis des décennies, est une véritable religion en France : ainsi les produits retirés des médicaments, des cosmétiques ou même des jeux pour les enfants, à cause de leur toxicité (l’aluminium) ne l’ont pas été des vaccins. Lorsque l’on pose la question, il nous est répondu « Oui, mais c’est un vaccin… » Nous sommes bien dans la religion, avec une extraordinaire particularité : Pour la gauche, la vaccination est un acquis social. Il est donc impensable de la remettre en question. Cette religion entraîne une logique sacrificielle, dans laquelle « … On sauve des vies » (soi-disant). Tant pis pour ceux qui sont morts pour (peut-être) en sauver d’autres.

La gauche, dans ce domaine, se trouve dans une incroyable contradiction : D’un côté, elle dénonce le pouvoir de l’argent sur l’économie, la médecine, la presse, etc., et paradoxalement, elle gobe inconditionnellement ce que disent les autorités et les médias, en fustigeant hystériquement quiconque oserait contredire des « certitudes », estimant qu’il n’est pas possible que l’on nous mente. Critiquant les religions, elle se retrouve… dans une véritable religion composée de postulats, dogmes, certitudes, qu’il est hors de question de vérifier. Même les militants de la France Insoumise, ont été totalement soumis, certains d’entre eux proposant même l’obligation vaccinale pour tous, se comportant comme de véritables « Kapos »…

2— Au procès de Nuremberg, le Gruppenführer SS KALTENBRUNNER, à la question « Comment avez-vous pu faire accepter cela à la population ? » a répondu : « On peut faire accepter n’importe quoi à une population qui a peur »

Ainsi, devant :

  • – la privation de la liberté d’aller et venir résultant du confinement,
  • – l’interdiction d’avoir le droit de respirer normalement (le masque),
  • – la discrimination dans les bars et restaurants n’acceptant pas ceux qui ne possédaient pas le pass vaccinal,
  • – l’obligation vaccinale pour les soignants,

Très peu ont réagi. Même les syndicats, ce qui est incroyable. Cette soumission n’est-elle pas en partie responsable de ces milliers de personnes, malades à vie, ou décédées ?

Cette soumission ne serait-elle pas synonyme de complicité ?

Comment réagirons-nous si cela recommence ?




Les États-Unis en passe de devenir le pays des morts-vivants

[Source : RI]

C’est la faillite morale des partis de l’establishment qui leur assure ce destin ou pire encore.

Regardez bien :

Oui, la souffrance humaine est omniprésente. Des souffrances humaines inutiles, faut-il ajouter. Les images sont éloquentes, n’est-ce pas ? Il suffit de regarder autour de soi. Ce spectacle est désormais la norme dans presque TOUTES les grandes villes des États-Unis. La question qui se pose est évidente : Comment l’un des pays les plus riches — peut-être le plus riche — de toute l’histoire de l’humanité peut-il en arriver là ? Demandez aux presstitués pourquoi vous ne voyez pas ce genre de misère au Nicaragua, à Cuba, au Venezuela ou en Chine, ou encore en Russie ou en Iran, les nations qu’ils obsèdent. Ou en Russie ou en Iran — des nations qu’ils dénigrent de manière obsessionnelle. Quelle est la maladie ? Quel est le virus commun qui infecte l’Occident et ceux qu’il domine ?

La réponse — la preuve — nous regarde droit dans les yeux.

Regardez à nouveau la vidéo ci-dessus. Il s’agit de la Californie du démocrate Gavin Newsom. La Californie est un État très riche. Que s’est-il passé ? Pour faire simple : un échec colossal en matière de leadership. Mais attendez. Newsom n’a PAS créé cette catastrophe. Il ne fait que la perpétuer. Il ne fait que suivre les traces de nombreuses générations de politiciens capitalistes — chaque génération étant manifestement aussi corrompue, opportuniste et criminelle que la précédente. Car le système capitaliste n’a qu’une seule direction historique, une direction irrévocable. Ancré dans l’égoïsme, alourdi par la pensée à court terme et criblé d’individualisme, il s’achemine inexorablement vers l’implosion et l’effondrement en raison de ses propres contradictions.

Voulez-vous qu’il apporte cela dans votre quartier aussi ? La situation est claire.

Ne soutenez pas les démocrates. Ni les républicains. Ils sont tous deux corrompus. Irrémédiablement dépravés, en fait. Ce sont des partis qui, de manière bipartisane, ont planifié il n’y a pas si longtemps l’anéantissement nucléaire de nations entières, des centaines de millions de morts en quelques minutes et la contamination mortelle d’une planète entière(([1] Voir «Unsung Heroes of Los Alamos : Rethinking Manhattan Project Spies and the Cold War», par exemple.)). Ce sont des agents sans vergogne d’une ploutocratie maléfique. Ils ne sont pas le remède. Ils sont la maladie. La maladie capitaliste. Peu de fléaux sont pires que celui-là.

Autre vidéo choquante :

Source : Greanville Post




Le mystère de Fatima, un siècle après

[Source : Historique TV]

Le 13 mai 1917, à Fatima, un petit village rural du Portugal, trois enfants témoignent d’une apparition de la Vierge Marie qui aurait délivré un message contenant trois prophéties sur l’avenir de l’humanité.






USA : cette guerre civile judiciaire qui en cache une autre

[Source : vududroit.com]

Par Régis de Castelnau

Quiconque s’intéresse aux États-Unis ne peut qu’être surpris par le niveau de dégradation qui atteint la première puissance mondiale. Il y a d’abord ces incroyables vidéos prises dans les rues des grandes villes où s’affiche le phénomène massif des « homeless » qui voit des milliers de sans-abri installés dans les rues et les ravages de la drogue sur ces populations. Il y a aussi ces nouvelles formes de violence que sont les attaques de magasins où spectacle incroyable, des groupes venant littéralement les piller sans que quiconque, personnel ou forces de l’ordre n’essayent de s’y opposer. Et bien sûr la violence endémique à base d’usage d’armes à feu qui semble incontestablement exploser. Avec le spectacle de l’immigration incontrôlable aux frontières.

Il y a bien sûr la situation politique avec un parti démocrate installé dans l’état profond et fermement décidé à ne céder en aucun cas le pouvoir. Un opposant emblématique sorte de cocktail Molotov politique aussi fermement décidé à retourner à la Maison-Blanche. Le consensus qui permettait à cette démocratie de fonctionner cahin-caha n’existe plus et certains observateurs avisés se posent sérieusement la question de savoir si le scrutin présidentiel de 2024 pourra bien se tenir. Nous avons dit dans ces colonnes que le risque d’une dislocation des USA ne pouvait être écarté de façon désinvolte. Surtout que cette crise a pris une tournure particulière avec un affrontement judiciaire qui met à bas un des piliers sur lequel reposait le pays depuis sa création. La légitimité de l’appareil judiciaire qu’il soit fédéral ou local n’est plus reconnue, chaque camp espérant faire mordre la poussière à son adversaire par juge interposé. Les démocrates qui contrôlent le ministère fédéral de la Justice en sont les principaux coupables. Ils multiplient les procédures contre Donald Trump et refusent obstinément de poursuivre la famille Biden, pourtant organisée à l’évidence comme un système mafieux.

Il est malheureusement impossible d’avoir une image de cette dégradation dans la presse française, dont un des éléments forts de l’abaissement drastique est ce que l’on peut qualifier de « provincialisation ». La couverture de ce qui se passe à l’étranger est minimale, utilisant exclusivement l’AFP devenu un fournisseur de politiquement correct. Les médias ont renoncé aux « correspondants permanents » à l’étranger au profit « d’experts » autoproclamés, entretenant en général des rapports appointés avec des organismes chargés de promouvoir un récit conforme aux intérêts de ceux qui les financent. L’effondrement éducatif n’a rien arrangé avec des journalistes français déjà ignorants de l’histoire méconnaissant également la géographie.

Trump face à la guerre judiciaire

Le traitement de ce qui se passe aux États-Unis en fournit l’illustration caricaturale. La seule chose qui intéresse la presse mainstream se sont les péripéties des feuilletons judiciaires que l’État fédéral démocrate déclenche contre Donald Trump. Comme les fabricants d’opinion publique français ont repris à leur compte la névrose anti-Trump de l’establishment démocrate américain, l’analphabétisme juridique massif des médias français confronté à la méconnaissance des mécanismes judiciaires les États-Unis nourrit une catastrophe informative majeure.

Pour tenter de connaître la situation des États-Unis au regard des maux qui l’assaillent dans les domaines de la pauvreté massive, de l’immigration incontrôlée, d’une montée vertigineuse de l’insécurité, de la consommation des drogues, de la guerre civile culturelle, du wokisme délirant, de la corruption massive du complexe militaro-industriel, c’est sur les réseaux sociaux qu’il faut se rendre. En France on ne va vous parler, de façon complètement déformée d’ailleurs, que des ennuis judiciaires de Donald Trump.

Dernier épisode du feuilleton, les poursuites lancées contre l’ancien président et une partie de son entourage, notamment les avocats qui l’avaient assisté dans les procédures judiciaires post-scrutin présidentiel de 2020.

Un procureur de l’État de Géorgie a donc décidé des poursuites criminelles contre ceux qui avaient contesté la régularité des opérations électorales du scrutin du 7 novembre 2000. La lecture de l’acte d’accusation disponible sur les réseaux ne peut que provoquer une stupéfaction que ne vont pas tempérer les différences importantes entre les systèmes français et américains.

En matière d’expression du suffrage universel dans un système de démocratie représentative il y a évidemment des points communs. Une pratique professionnelle et universitaire importante de cette matière permet à l’auteur de ces lignes de rappeler quelques principes qui devraient être communs aux démocraties.

L’importance de la sincérité du scrutin

Il faut revenir encore une fois à Max Weber qui en a défini la dimension politique du concept de légitimité. Qui se rapporte évidemment à la notion de reconnaissance sociale, mais c’est également juridiquement que se définit la légitimité. Même si dans une démocratie, le pouvoir (Macht) réside dans la domination (Herrschaft) rationnelle et légale, la légitimité vient d’abord du respect de la loi.

Dans un système de démocratie représentative, où l’on peut gouverner avec une majorité très étroite, la légitimité politique d’occuper un mandat limité dans le temps pour appliquer son programme, nécessite d’abord une arrivée au pouvoir légale et régulière par un scrutin, dont la « sincérité » ne peut être mise en doute. Ce principe de sincérité est fondamental et c’est la raison pour laquelle les formalités électorales doivent être faire l’objet d’une organisation juridique minutieuse, qui peut être contrôlée a posteriori par le juge. Qui pourra en prononcer l’annulation. Sur la base de l’existence d’une « altération de sa sincérité ». Pour cela, il faut s’adresser à des avocats, à des juristes, des experts, rassembler des preuves et soutenir sa cause devant les juridictions compétentes à l’occasion d’un débat contradictoire. Par expérience, on sait que c’est un travail d’équipe qui peut demander beaucoup d’investissement.

 Pour le praticien français, la lecture de l’acte d’accusation est vertigineuse. On citera quelques chefs d’inculpation qui montre l’ampleur de l’offensive : sollicitation de violation de serment par un officier public, fausses déclarations et écrits, se faire passer pour un officier public, complot en vue de commettre l’usurpation d’identité d’un officier public, tentative criminelle d’influencer des témoins, Influencer les témoins, complot en vue de commettre une fraude électorale, complot en vue de commettre un vol informatique, complot en vue de frauder l’État. Complotisme à tous les étages, mais nul doute que la fine équipe embauchée par Marlène Schiappa va rester silencieuse. En fait, l’ensemble des infractions reprochées à Donald Trump et à ses équipes et notamment ses avocats sont ce qu’ils ont mis en œuvre pour les procédures visant à faire annuler le scrutin dans l’État de Géorgie. On rappelle que ce ne sont pas les citoyens américains qui élisent le président, mais les États qui le désignent par l’intermédiaire de leurs grands électeurs. Gagner un État même avec un très faible écart rapporte en général la totalité des grands électeurs. Rappelons aussi que Donald Trump n’a perdu l’élection de 2020 que pour 30 000 voix qui lui ont manqué dans les fameux « swings states ». Tout comme Hillary Clinton avait perdu celle de 2016 alors qu’elle avait 3 millions de voix d’avance sur l’ensemble du territoire.

Complot en bande organisée ?

Alors qu’en est-il de ce complot reproché à l’ancien président et à ses avocats ? D’avoir violé la fameuse loi RICO normalement destinée à lutter contre le crime organisé. Il existe en droit pénal français une infraction voisine qui sanctionne les délits commis « en bande organisée ». Le raisonnement du procureur de Géorgie est donc le suivant : son point de départ est que Donald Trump a monté une « bande » en violation de la loi Rico dans le but de faire annuler le scrutin de Géorgie. Dès lors que ce « complot » définit le cadre de la poursuite, tous les actes commis, et en particulier les procédures judiciaires sont considérées comme des crimes ! Le caractère criminel se déduit de la qualification de « bande organisée ». Mais dites donc pour avoir conduit à de multiples reprises devant les juridictions administratives des procédures visant à des annulations de scrutin, selon ce raisonnement je serais un criminel endurci ?

Alors aux États-Unis bien évidemment les observateurs objectifs constatent pour commencer la violation du premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d’expression. Ou en relevant l’absurdité de certaines incriminations comme celle par exemple de « complot en vue de commettre une fraude électorale ». Dans une conversation avec des responsables géorgiens au moment des polémiques sur le décompte, Donald Trump aurait dit : « Je veux juste trouver 11 780 voix, soit une de plus que nous n’en avons parce que nous avons gagné l’État ». Pour le procureur militant démocrate, dans le cadre du complot trumpiste, cela prouve une tentative de fraude ! Le problème est beaucoup plus simple. Donald Trump a perdu l’état de Géorgie, avec tous les grands électeurs donnés à Joe Biden, par un peu moins de 12 000 voix. À l’évidence il voulait dire c’est qu’il fallait que le nouveau décompte qu’il réclamait lui permette de passer en tête. On va rappeler qu’en droit français pour prononcer une annulation, le juge s’il constate l’existence d’irrégularités doit justifier qu’elles ont été de nature à « altérer la sincérité du scrutin ». Le faible écart est donc une condition indispensable pour entrer en voie d’annulation.

Mais aux États-Unis, ces évidences n’intéressent plus personne. Le consensus politique sur lequel reposait le fonctionnement de la démocratie américaine est anéanti. La haine des démocrates, mais aussi de quelques républicains pour Donald Trump est sans limites, au point que selon une étude, 12 % soit 30 millions, d’Américains considèrent que la violence serait légitime pour s’opposer à son éventuel retour. La multiplication de ces procédures judiciaires parallèlement au refus obstiné du ministère fédéral de la Justice et du FBI de poursuivre la famille Biden, pour une corruption avérée et documentée, nourrit une exaspération réciproque sur fond de dégradation massive de la situation sociale. Le tout dans un contexte de guerre mondiale hybride qui voit le monde échapper à l’hégémon.

Enkystée dans sa servilité, la France quant à elle, relaie scrupuleusement le récit démocrate américain, que ce soit sur Trump, l’Ukraine ou l’Afrique, tout en se passionnant pour des polémiques sur des paroles de chansons.

Le chemin de la sortie de l’Histoire commence à ressembler à un toboggan.




Poésie : Laurence Guillon contre « les dévoués valets des Ténèbres »

Par Nicolas Bonnal

Ce texte sur des vers rimés promis à de rares Happy Few (l’expression n’est pas de Stendhal, mais de Shakespeare comme toujours) s’adresse aux fans de Laurence Guillon, qui offre l’originalité d’un blog double — de combat et de lutte contre les ténèbres du mondialisme ; et de survie et résurrection intérieure, résurrection qui se passe dans le cadre qui lui convenait de notre Russie orthodoxe et profonde. Le cas est assez exceptionnel : on pense à cette autrichienne ministre persécutée (Karin K.) depuis, qui est aussi polymathe, et que Poutine avait salué le jour de son mariage. Laurence poétesse est aussi traductrice, jardinière, musicienne, chanteuse et peintre — elle m’a offert un très beau tableau solaire qui orne mon deuxième appartement de travail dans mon bled andalou. Je ne peux malheureusement pas dire que l’Espagne pourtant moins esquintée que leur hexagone ait gardé les vertus que Laurence trouve en Russie profonde, à cent bornes de Moscou ? Mais Laurence est tout sauf une illuminée, cette aventurière voit les choses telles qu’elles sont, c’est une mystique avec un regard réaliste et parfois justement profane. Le mystique trop rêveur a vite fait de se faire bouffer — esprit compris — par les Temps qui courent.

Soyons réalistes donc. J’ai demandé ses poèmes à Laurence par curiosité et aussi ai-je ajouté parce qu’ils sont trop chers. Ancien poète amateur moi-même j’ai bradé les miens (écrits depuis trente-cinq ans quand même) à trois euros sur Amazon. Et j’ai des couillons de lecteurs qui tentent de revendre mon recueil à deux euros. La poésie est un risque à courir (on se fait traiter de mirlitons par les amateurs de destruction massive) par les temps qui courent, puisqu’il n’y a plus de lecteurs — ou peu s’en faut. Le mieux est de lui virer à Laurence une somme sur un compte français et de recevoir le PDF. Ou carrément et courageusement (achetez le couscous et les bougies avant) de commander le livre, si mon texte le justifie !
J’ai aimé le ton et les sujets guerriers des textes, et j’ai pensé au grandiose peintre Desvallières, l’ami flamboyant de Léon Bloy, génie méconnu, mystique et expressionniste, père de toute une tribu, et qui s’engagea sous les drapeaux à 53 ans pour défendre sa patrie, dans cette guerre où les derniers nobles français moururent. Après on n’eut plus que des électeurs et des consommateurs.
Laurence écrit dans son très grand poème l’Arche, toute consciente des enjeux apocalyptiques actuels :

« Le monde s’ouvre en deux, comme un crâne brisé,
Coulent les ténèbres, avec le sang versé,
Où se noient emmêlés les bêtes et les gens,
Trop peu de coupables et beaucoup d’innocents. »

Je trouve malheureusement qu’il y a bien moins d’innocents que jadis, qu’il s’agisse de guerre américaine, de vaccins, de credo climatique ou autre. Avant le paysan sacrifié par Napoléon ou Gambetta n’était pas informé, maintenant son héritier présumé aime se désinformer, fût-ce au risque de se faire écharper, affamer et ruiner. Le troupeau est enthousiaste comme dit Céline avant la giclée de Quarante. Il aime le mensonge, il aime le chiqué.
Refusons alors leur sabbat (climat vaccin guerre totale) :

« Les voilà tous dansant sur nos tombes futures.
Et l’unique chose dont je puis être sûre,
C’est qu’à leur bal maudit, je n’irai pas valser
Sans doute je mourrai, mais sans avoir chanté
Les louanges du diable et de ses diablotins
Qu’encensent bégayant tous ces tristes pantins. »

C’est tout ce qu’on peut faire en effet : refuser de chanter avec ce pape (lui ou un autre) le diable et ses sacrements.
Laurence visionnaire écrit ensuite dans son Écho secret des massacres :

« Voilà qu’arrive l’impossible…
Ces cohortes épouvantées
Devant le fracas des armées,
Et ces nuages invisibles,

Depuis ces villes écharpées,
Sont pleins des présences terribles
Que vous nous avez déchaînées,
Dévoués valets des ténèbres,

Malfaiteurs puissants et célèbres,
Aux âmes déjà remplacées
Par ceux qui vous les ont volées. »

Ce grand remplacement des âmes est en effet grandiose ; je cite toujours le film de Don Siegel l’Invasion des profanateurs de sépultures. Nous voulions montrer que les gens devenaient des légumes, disait ce maître du réalisme brutal et de Clint Eastwood. On est au milieu des années cinquante : la télé bouffe tout, l’autoroute (voyez aussi Stanley Donen) aussi, et bientôt le monde cybernétique qui inspirera à Debord des lignes superbes.
Le combat du système technétronique pour reprendre un terme célèbre passe par une censure de la terre, une interdiction de tous les éléments : terre, air, soleil, eau. L’écologiste informaticien rêve d’une terre brûlée (cf. Hawaii) et d’un homme affalé effaré (cf. Rousseau Sandrine). En effet le diable veut nous priver de la nature pas seulement de la vie (voyez et écoutez Harari sur les Territoires occupés).
Laurence écrit dans Joyeux Noël :

« C’est la terre qu’ils n’aiment pas,
Et qu’ils nous ont privée de voix,
Et puis le ciel bleu par-dessus,
Qui leur blesse par trop la vue.

Ils n’aiment pas la vie qui sourd
Des moindres failles du béton,
Tout ce qui brûle avec passion
Et sanctifie le fil des jours. »

C’est le sujet de mon libre sur la Destruction de la France au cinéma, France bétonnée et remplacée dans les années soixante par un gouvernement soi-disant souverainiste. Voyez Mélodie en sous-sol (ô Gabin à Sarcelles ville nouvelle…), Alphaville de Godard ou Play Time de Tati pour comprendre.
Laurence ajoute :

« Ils sont laids, froids, méchants et bas
Mais on n’entend plus que leurs voix,
Leurs mille voix dans le désert
De nos pays prêts à la guerre. »

Les techno-démocraties sont toujours en guerre depuis des siècles, mais ces guerres sentent la mort, elles ne témoignent jamais d’un excès de vie. De pures guerres d’attrition, celle de Quatorze et de Quarante, des guerres voulues par la bulle financière « anglo-saxonne » (ouaf), comme celle d’Ukraine. Une élite aux vues reptiliennes ou extraterrestres dirait-on.

Dans Cassandre (lisez le chant II de l’Enéide mon Dieu), Laurence écrit superbement :

« La bêtise aux cent mille bouches,
Le grand tohu-bohu du diable,
S’en va remplir ses desseins louches
En rameutant la foule instable,

Chien noir de cet affreux berger,
Glapissant à tous les échos,
Elle pousse à courir nos troupeaux
Sur les chemins qu’il a tracés.

Et comme il y va volontiers,
Le grand troupeau des imbéciles,
À l’abattoir sans barguigner,
Se pressant pour doubler la file. »

Le troupeau des imbéciles a été fabriqué artificiellement par la culture et l’art moderne (lisez Jacques Barzun, qui en parle bien, un autre exilé lui aussi) ; mon ami Paucard avait excellemment titré : la crétinisation par la culture — et par la télé, et par les médias, et par l’immobilier, et par l’économie, et par les vacances, et par la politique (mais quel futur gentil candidat de droite fera enfin la guerre à la Russie, merde ?).
C’est Alain Soral qui disait l’autre jour que la France ne pourrait être sauvée que par un miracle : que c’est juste !
Car la France est tombée plus bas que la plupart des pays, même d’Europe. Et comme je l’ai montré, ce n’est pas parce qu’elle est une victime ; c’est parce qu’elle l’a voulu. C’est le coq hérétique, ou comme dit Van Helsing dans le Dracula de Coppola la concubine de Satan, et depuis longtemps.
Très beau poème aux teintes géographiques : Aigues-mortes, Saintes-Maries. Laurence pense à Saint Louis tandis que l’emplâtre revote Macron :

« Aigues-Mortes, Saintes-Maries,
Aux quatre vents bien élargies,
Reviendra-t-il jamais le saint roi d’autrefois
Dans sa robe de lys, sur son blanc palefroi ?

Aigues-Mortes, Saintes-Maries,
Verrons-nous demain déferler,
Sur vos ruines de sel blanchies,
De sombres foules d’étrangers,

De conquérants et de bandits,
De bateleurs et d’usuriers,
Qui vendront vos fils au marché
Sous l’amer soleil du midi ? »

Quand on est Français sincère et lucide on a de quoi désespérer — j’en sais quelque chose. Laurence écrit sans hésiter dans la Fin du jour :

« Je meurs sans descendance et j’en rends grâce à Dieu,
Sur l’autel de Moloch, je n’étendrai personne.
Pas de fille soumise au plaisir des messieurs,
Pas de garçon brisé par le canon qui tonne. »

Sur l’imbécillité cosmique qui frappe ce peuple depuis longtemps (revoir Drumont, Céline ou Bernanos) Laurence écrit un texte admirable, l’abîme :

« L’abîme s’élargit et le tumulte croît
Sur la terre entière, le grand tohu-bohu…
Mais la France ébahie ne le voit toujours pas
Et n’entend pas les voix de ses anges perdus.

Elle ne comprend pas que déjà tout finit,
Qu’en bradant son honneur aux bandits de rencontre,
Elle dut en concevoir tous ces horribles fruits
Qui, mûris à présent, vont et partout se montrent.

Étrangers à la terre et bien trop loin du ciel,
Nous voici pourrissants dans cet entre-deux,
Sans idées, sans patrie, sans famille et sans Dieu,
Mollusques accrochés au néant démentiel. »

Mollusques accrochés au néant démentiel : je parlais Desvallières, on dirait du Goya. Il faudrait être Tarkovski pour filmer un texte comme celui-là. J’aime Voir les textes, pas les lire.
Pour se raccrocher, on a les animaux (je repense toujours à Leopardi et à ses oiseaux) ; dans Hommage notre poétesse écrit :

« Mon gentil petit chien, vas-tu me pardonner
De recueillir si tôt ce chien qui te ressemble ?
Malgré tout, je le sais, dedans l’éternité,
Nous nous retrouverons à jamais tous ensemble.
Et tu ne seras plus, là-bas, aussi jaloux,
Car d’amour jaillissant nous ne manquerons point. »

L’amitié des animaux est un don divin comme on sait (elle peut aussi devenir un don pour crétins, tout étant parodié en nos temps retournés) ; alors Laurence ajoute :

« Et toi, pendant neuf ans, mon joli petit chien,
Tu fus le gai soleil des instants quotidiens,
Gracieux comme un lutin.
Je t’ai porté là-bas, dans notre monastère,
Je t’ai bercé longtemps dans le vent de l’été,
Qui croyait avec toi pouvoir encore jouer,
Puis j’ai dû te coucher, souple et doux, dans la terre
Pour la première fois, j’ai dû t’abandonner. »

Parfois Laurence sur son blog écrit des phrases fulgurantes sur son paysage russe, et surtout sur le ciel. Je ne me suis jamais risqué à décrire le ciel moi (trop peur qu’il me tombe sur la tête !) ; mais dans l’Arc-en-ciel elle écrit :

« De tous ces plats d’argent renversés sur les champs,
Coule le lait de la lumière qui s’étale,
Et dans les blancs remous de cette gloire pâle,
De scintillants oiseaux montent tourbillonnants.

Au loin, l’ourlet bleui des collines dormantes
Borde de noirs labours et des vignes crispées,
Les nuées soulevées basculent, chancelantes,
De lourdes draperies au nord-ouest épanchées.

Et sous leurs plis violets s’esquisse l’arc-en-ciel… »

C’est très beau, innocent, et cela me mène à mon poème préféré, que je ne commenterai pas :

Pressentiment

« Il est des jours d’été pleins d’automne secret,
Comme au sein d’un beau fruit l’obscur noyau repose.
Leur lumière est plus douce et leur vent est plus frais,
Je ne sais quel mystère imprègne toutes choses.

Sur le ciel trop brûlant passe un voile doré
Qui donne à la nature un fond glorieux d’icône,
Les arbres s’illuminent et les prés desséchés
Font au nimbe solaire un drap de paille jaune.

Et mon cœur s’éclairant, pareil au verre frêle
De la lampe allumée, couvant la jeune flamme,
Laisse monter sereine à timide coups d’ailes,
La lente adoration qui embrase mon âme. »

On a ici un bel héritage de cette culture française qui n’existe pas. Mais pas de commentaires !

Dans Sainte Rencontre, Laurence écrit sur les astres et la Croix :

« Le vieillard Siméon prit le petit enfant,
Qui portait les étoiles dedans son corps langé,
Et vit dans ce moment jusqu’au fond le passé
Qui monte vers demain sous le flot des instants.

La grande croix du temps qui perce nos destins,
Irradiant nos larmes d’une lumière sans fin,
Instrument de supplice qui jette sur nos vies
L’éclat écartelé qui les réconcilie.

Verticale des siècles dans la mer éternelle,
Astre des jours plongé sous l’écume actuelle,
Qui tremble à la surface de l’océan profond
De l’antique existence au centre des éons. »

Ici on se promène dans le cosmos et à travers le temps.

Dans Croquis sinon Laurence renonce à nos alexandrins et affronte un mètre brutal :

« Ruissellement
Roucoulements
Tout petit chant
Intermittent
File une abeille.
Le grand azur bascule à l’orée des murailles,
Lisses, lents déplacements, très hauts lacis
Des martinets précis.
Le soleil assis sur le toit,
Rêve et balance ses pieds d’or.
L’ombre bleue le boude à l’écart,
Sous les loques lourdes de la pierraille,
Fuyant l’effroyable et douce lumière… »

On arrive à l’acédie, thème qui me préoccupe depuis toujours ; j’en ai parlé dans mon Graal et dans mon livre sur Cassien. Les moines les premiers ont vécu cette épreuve qui frappe aussi des chevaliers dont Galehot :

« Mon cœur est sourd
Comme le plomb,
Étanche et lourd
Et sans passion.
Lampe sans feu,
Miroir sans tain
Des vieux chagrins,
Vide de Dieu.
Pourquoi Seigneur
Me laisser choir
Dans ce trou noir
Et sans lueur ? »

Il y a un ton saturnien (le plomb) qui évoque Verlaine bien sûr et le titre même du recueil de Laurence : A l’ombre de Mars. Les planètes et leurs métaux, une belle alchimie…
Dans Vieil ami on a un ton hugolien, quand la nature parle (cf. Stella : « un vent frais m’éveilla, je sortis de mon rêve… ») :

« Le vent frais me caresse et sa chanson me suit,
De l’orée de mes jours à leur issue prochaine,
Mon plus fidèle amant me chante la rengaine
Dont jamais ne fut las mon cœur par trop meurtri.

J’écoute autour de moi son verbiage indistinct,
Ses cent chuchotements et ses multiples ailes,
Dans les remous d’azur du glorieux matin
Qui célèbre toujours son enfance éternelle.

Je passerai bientôt, mais son mouvement bleu
Et sa folle oraison ne prendront jamais fin.
Je laisserai sur terre à ses jeux incertains
La trace de mes pas et mes derniers adieux. »

Quel beau chuchotement éolien tout de même. J’ai toujours sinon pensé que trois quatrains aussi c’est mieux que deux quatrains et deux tercets.

Un dernier texte, le Lac final alors que la patrie trahie s’en est allée :

« Et je me souviendrai, devant l’espace ouvert,
De la mer vivante et douce, des rivages
Où j’allais tout enfant cherchant des coquillages
Dans la tiédeur salée, dans les parfums amers.

Large mer des larmes, ma douce France enfuie
Je m’écarte de toi comme on quitte un tombeau,
Sur nos tendres années implacablement clos,
Gisant silencieux en notre terre trahie. »

SOURCES

Laurence Guillon, à l’ombre de Mars.

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J’ai la Haine

Par Jacques Amiot

Le précepte du pardon m’a été enseigné dès ma jeunesse : éducation familiale, religieuse et même scolaire ; car à l’époque, il y avait à l’école primaire laïque des cours de morale et d’instruction civique, alors que maintenant on enseigne la sexualité, la théorie du genre !…

Dans ma vie professionnelle et extra-professionnelle, j’ai eu des conflits, des querelles qui, au fil des années, se sont estompées, puis ont disparu. À l’occasion de mes activités bénévoles au sein d’associations, j’ai même collaboré avec des personnes avec lesquelles j’avais eu de sérieux différends.

J’en ai beaucoup voulu à plusieurs de nos dirigeants en raison de leur politique, de leurs décisions… Et puis, le temps faisant son œuvre, ma colère et mon irritation ont été progressivement oubliées.

Tout a changé ces dernières années, quand j’ai compris que les erreurs, les mauvaises décisions… de notre actuel président, étaient volontaires. Le personnage m’avait déjà fortement indisposé quand, avant son élection, il avait déclaré en février 2017 en Algérie, que la colonisation était un crime contre l’humanité.

Les circonstances de son élection ont également renforcé ma méfiance à son égard. Elle a été très largement soutenue par les médias et truquée par la justice, qui a éliminé bien opportunément monsieur Fillon et refusé, bien qu’alertée, de s’intéresser aux déclarations de revenus de monsieur Macron et au financement de sa campagne.

C’est à cette époque que j’ai vraiment commencé à m’intéresser aux dangers des mondialistes et compris que, le principal obstacle à l’instauration d’une gouvernance mondiale, était les nations souveraines qu’ils devaient donc tenter d’éliminer. Dans ce domaine, j’ai beaucoup appris par des messages reçus d’internautes, et surtout par des lectures comme La super classe mondiale contre les peuples de Michel Geoffroy.

J’ai rapidement acquis la conviction que monsieur Macron a été propulsé à la tête de la France, avec pour mission de la détruire.

Je ne vais pas revenir sur tout ce que j’ai écrit sur le mondialisme, mais simplement faire un petit rappel sur la pseudo pandémie Covid-19 montée de toutes pièces, afin de faire peur aux populations pour les soumettre et leur faire accepter un « vaccin » dangereux.

La France a été en première ligne dans cette démarche. Dès le mois de janvier 2020, madame Buzin a classé l’Hydroxychloroquine comme produit dangereux ; à ma grande surprise. Deux mois après monsieur Véran a interdit aux médecins généralistes l’utilisation des soins précoces ; j’ai alors compris qu’il se tramait quelque chose.

La suite, on la connaît, c’était l’obligation vaccinale qui était recherchée, par l’inoculation de produits très dangereux qui vont créer une forte chute de la natalité. Cela s’inscrit dans le projet mondialiste de réduire drastiquement la population mondiale. Malgré leurs efforts, le gouvernement, les médias aux ordres, de trop nombreux médecins, ne pourront plus cacher encore longtemps le désastre sanitaire en cours.

Il m’étonnerait beaucoup que monsieur Macron soit vacciné, car je pense qu’il était au courant du danger de la vaccination.

On sait que cette « pandémie » a été peu létale. Le pourcentage de décès au plan mondial est de l’ordre d’une grippe. Il aurait été encore plus faible si des pays, comme la France, n’avaient pas interdit l’utilisation des soins précoces.

Certaines populations, comme celle de notre pays, ont vécu un cauchemar pendant plus de deux ans : confinements, couvre-feux, port du masque… Beaucoup de jeunes ont perdu les meilleurs moments de leur vie (sorties entre copains…).

Un climat de morosité, d’angoisse s’est instauré et la situation actuelle ne permet pas de s’en libérer ; bien au contraire.

On sait par ailleurs que dans toute cette période, les grandes sociétés, notamment pharmaceutiques, se sont considérablement enrichies. Il en est de même des oligarques, et de certains politiques augmentant ainsi leur capacité de corruption, déjà considérable.

Il serait surprenant que monsieur Macron n’en ait pas profité, par l’intermédiaire de sociétés comme Mac Kinsey. Cet enrichissement s’est fait au détriment des particuliers, des petites et moyennes entreprises, des commerces…

Il est incontestable, personne ne peut le nier, même si le déclin date de plusieurs décennies, que la situation de la France s’est considérablement dégradée dans tous les domaines depuis 2017 (sécurité, immigration, justice, économie, pouvoir d’achat des Français, dette, industrie, énergie notamment nucléaire, santé, éducation, diplomatie, crédibilité)… La liste est trop longue pour que je puisse l’énumérer dans sa totalité. Le responsable est forcément le chef de l’État.

Il n’y a que deux solutions : soit le chef de l’État est totalement incompétent et s’est entouré de collaborateurs tout aussi incompétents, soit cette décomposition de la France est voulue.

Je suis certain que monsieur Macron n’est pas incompétent. Au contraire, il a fait preuve de grandes capacités pour berner une grande partie des Français, il ment avec habilité et un incroyable aplomb… Je ne retiens donc pas la première hypothèse. C’est à l’évidence la deuxième qui explique les graves problèmes de notre pays, au point de se poser des questions sur son avenir.

Il n’y a pas que la France qui soit visée par les mondialistes ; toutes les nations souveraines le sont. Mais, comme on peut le constater, le mondialisme n’a de prise que sur l’occident, et c’est surtout les nations européennes qui risquent de perdre leur souveraineté avec de graves ennuis pour leur population.

Jean-Michel Jacquemin-Raffestin a écrit un livre particulièrement documenté sur la pandémie Covid-19. Il l’a intitulé : Ne leur pardonnez pas ! ils savent très bien ce qu’ils font.

Pour moi, il est clair qu’ils savent très bien ce qu’ils font et, de ce fait, je ne peux pas leur pardonner. Ce n’est pourtant pas dans mon caractère, mais, j’éprouve de la haine pour les mondialistes et notamment pour monsieur Macron. J’espère qu’ils seront sévèrement sanctionnés par la justice ; quand elle ne sera plus corrompue.

Jacques Amiot — août 2023




Pour aider les Verts à mesurer leurs Certitudes !

Voilà ce que l’on pouvait lire dans un journal anglais, le Ampshire Advertiser from Southampton, le 17 juillet… 1852 !

[NDLR En réalité, l’origine de l’article, recopié par plusieurs journaux de l’époque, comme l’indique
https://skeptics.stackexchange.com/questions/44011/did-the-the-hampshire-advertiser-publish-an-article-about-many-droughts-in-eur semble être un article antérieur du Galignani’s Messenger sauvegardé ici.

Voir aussi :

https://www.climato-realistes.fr/emmanuel-garnier-500-annees-de-secheresses-et-de-canicules-en-ile-de-france/

]

En 1132 en Alsace, les sources se tarirent et les ruisseaux s’asséchèrent. Le Rhin pouvait être traversé à pied.

En 1152, la chaleur était si intense que l’on pouvait faire cuire des œufs dans le sable.

En 1160, à la bataille de Bela (en Hongrie), un grand nombre de soldats moururent en raison de la chaleur excessive.

En 1276 et 1277, en France, la récolte d’avoine et de seigle fut totalement détruite par la chaleur.

En 1303 et 1304, la Seine, la Loire, le Rhin et le Danube pouvaient être traversés à pied.

En 1393 et 1394 un grand nombre d’animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur.

En 1440, la chaleur fut excessive.

En 1538, 1539, 1540 et 1541, les rivières européennes étaient littéralement asséchées.

En 1556, il y eut une sécheresse généralisée dans toute l’Europe.

En 1615 et 1616, la canicule s’abattit sur la France, l’Italie et les Pays-Bas.

En 1646, il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs.

En 1676 des canicules à nouveau.

Les mêmes événements se reproduisirent au XVIIIe siècle.

En 1718, il n’y eut aucune pluie entre les mois d’avril et octobre. Les récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres fermés à Paris par ordre du Préfet de police en raison des températures excessives. Le thermomètre enregistra 36 degrés Réaumur (45 degrés C) à Paris. Dans les jardins de la banlieue arrosés les arbres fruitiers fleurirent deux fois pendant la saison.

En 1723 et 1724, les températures étaient extrêmes.

En 1746 l’été fut particulièrement chaud et sec et les récoltes furent littéralement calcinées. Pendant plusieurs mois il n’y eut aucune pluie.

En 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788, les chaleurs estivales furent excessives.

En 1811, l’année de la comète, l’été fut très chaud et le vin très bon y compris à Suresnes.

En 1818, les théâtres parisiens restèrent fermés pendant un mois en raison des chaleurs excessives, la chaleur avait atteint 35 degrés C.

En 1830, alors que des combats avaient lieu, le thermomètre afficha des températures de 36 degrés C les 27, 28 et 29 juillet.

En 1832, lors de l’insurrection du 6 juin, le thermomètre releva une température de 35 degrés.

En 1835, la Seine était presque à sec.

En 1850, au mois de juin, au cours de la seconde épidémie de choléra de l’année le thermomètre afficha 34 degrés ».


Il s’agit bien là d’un extrait de journal de 1852 et non pas de je ne sais quel site complotiste.

Ceux qui font remarquer qu’à une époque où il n’y avait pas encore le moindre soupçon de début de révolution industrielle (avec son CO2, gaz vital, que l’on nous présente pourtant comme un polluant), il y avait déjà eu de très nombreuses vagues de chaleurs extrêmes ainsi que des sécheresses catastrophiques, entraînant des centaines de milliers de morts…

Je ne comprends plus rien au sujet de la relation CO2/températures qu’on nous assène pourtant comme étant un dogme indiscutable, et vous ?

C’est vrai que nous vivons une très forte et inhabituelle canicule, mais à l’évidence il n’y a rien de nouveau sous le soleil !

PS Amusez-vous à taper « sécheresse 1718 » sur Google [ou sur Bing qui censure moins] et vous en saurez beaucoup plus.

À moins que vous ne vouliez rester sur la certitude que la canicule actuelle est un phénomène exceptionnel qui n’a encore jamais eu d’antécédents, car provoqué par l’activité humaine.




Paul Virilio et l’ère de la dissuasion globale

Par Nicolas Bonnal — Septembre 2019 — Source nicolasbonnal.wordpress.com

Jamais nous n’avons tant eu l’impression que notre planète, comme dit Hamlet (ou plus exactement Rosencrantz) est devenue une prison, prison dotée d’une foule de geôles, d’interdits, de flics de la pensée. La France est un camp de concentration médiatique, culturel et politique dont on ne s’échappe que par l’exode virtuel, ce qui est une faible consolation, puisque les responsabilités de l’aliénation sont imputables à cette même omniprésente et addictive technologie. Nous prétendons retourner contre l’ennemi les armes qu’il utilise pour nous emprisonner. Comme si nous n’avions pas compris Tolkien et la menace protéiforme et polyfacétique de son anneau…

Un des plus brillants penseurs de notre époque aura été l’urbaniste et théologien Paul Virilio qui dans un langage particulièrement inspiré a expliqué cet anéantissement de l’espace par la dromocratie (la dictature de la vitesse). Virilio évoque les grands bonds de cette vitesse depuis la renaissance ou l’épouvantable Napoléon, mais René Guénon parlait déjà d’Abel, de Caïn, et du temps dévoré par l’espace ; puis de l’espace dévoré à son tour.

Dans un passionnant entretien avec Jean-Luc Evard, Virilio nous éclaire :

Ce qui est en cause dans le progrès, c’est une accélération sans décélération, c’est-à-dire une hubris, une démesure.

On relira Eschyle sur ce point (car on oublie que pour Eschyle le fou dans Prométhée n’est pas le titan enchaîné, mais le néo-dieu usurpateur Zeus). Et on continue sur notre incarcération du monde :

À côté de la pollution des substances (dont traite l’écologie « verte »), il y a une pollution des distances : le progrès réduit à rien l’étendue du monde. Il y a là une perte insupportable, qui sera bien plus rapide que la pollution des substances. Et qui aura des conséquences autrement plus drastiques que celles relevées par Foucault à la suite du grand enfermement — la réalisation du grand enfermement, de l’incarcération du monde, dans un monde réduit par l’accélération des transports et des transmissions. Pour moi, l’écologie grise remet en cause la grandeur nature.

Et Virilio d’indiquer :

Projetons-nous en imagination deux générations devant nous : vivre sur terre sera insupportable, de par le phénomène d’incarcération dans un espace réduit à rien.

Quant à la « fin » (de la géographie, ou de l’histoire), il s’y agit de la finitude — non d’un terminal.

Virilio nous met en garde contre la farce scientifique (l’expression est de moi), qui, bâtie sur le mensonge éhonté de la conquête spatiale, nous fit miroiter d’autres mondes :

Face à ces phénomènes d’incarcération, d’enfermement, on est en train de chercher un outre-monde (des terraformations, par géo-ingénierie). Les astrophysiciens sont déjà en train de nous préparer une autre Terre promise. En Europe, il y a déjà des gens qui vivent enfermés dans des containers pour expérimenter les voyages vers Mars, la vie en exil aux limites de l’extrême. Toutes ces choses-là sont des signes pathologiques de l’exil à venir, ou de l’exode. Derrière l’écologie et la préservation de l’environnement, pour beaucoup de scientifiques, c’est déjà fichu. On est déjà en train d’anticiper une outre-Terre.

Lisez et relisez les lignes de Guénon sur cette capacité hallucinatoire du monde moderne. Puis pensez à ces jeunes du métro ou du train, logés dans six mètres carrés, et qui passent leur espace/temps sur les centimètres carrés des écrans lumineux de leur smartphone… puis pensez aux enfants de trois ans déjà hypnotisés et aliénés par une techno-addiction qui les rendra obèses, asexués, déracinés, humainement invertébrés et politiquement esclaves. Le système, et ses élites devenues folles ou simplement achetées, exulte.

On sait que notre monde moderne s’est bâti sur les grandes découvertes et les colonies. Virilio observe que le virtuel repose sur les mêmes préceptes et illusions :

Autre exemple de cette recolonisation, de cette quête d’une terre promise, ce sont les cyber-continents, l’espace virtuel.

Le sixième continent est une colonie virtuelle.

On nous dit que les gens s’y amusent, que c’est pour leur bien, pour la communication. En réalité, l’aventure coloniale recommence. Aussi bien chez ceux qui recherchent d’autres planètes que chez ceux qui peuplent l’outre — monde du sixième (cyber) continent qui vient supplanter — je dis bien : supplanter — les cinq autres, ceux de la géologie et de la géographie. L’idée de la colonie est très importante.

C’est que la colonie nous enferme :

Pour l’instant, la globalisation est un phénomène d’endo-colonisation. Et le colonisateur, c’est la vitesse, engendrée par le progrès de la technique (transports, transmissions, etc.). C’est le pouvoir de la vitesse, qui nous enferme, nous conditionne. C’est en ce sens que c’est une musicologie, un envoûtement.

Roland Barthes remarque du reste dans ses Mythologies si peu lues que les héros soi-disant aventuriers de Jules Verne aiment vivre enfermés dans des machines ou des décors de théâtre.

Virilio rappelle qu’enfant il vécut mal la guerre entre les occupants et les alliés :

Les Allemands dans la rue et les amis qui nous bombardaient. Eh bien j’ai de nouveau le sentiment d’être occupé. La mondialisation nous occupe, elle nous enferme. D’où mon intérêt pour le Mur de l’Atlantique (sur lequel j’ai travaillé dix ans). La clôture. La forclusion du monde.

Il rappelle l’illusion de la mobilité qui est une mobilité formelle et factice (aéroports, queues, embouteillages, salles d’attente, avions, trains, bagnoles) :

Qui sont les sédentaires ? Ceux qui ne quittent jamais leur siège d’avion, d’automobile, ceux qui sont partout chez eux, grâce au téléphone portable. Qui sont les nomades ? Ceux qui ne sont nulle part chez eux sauf sur les trottoirs, sous les tentes des sans-abri. C’est pourquoi je dis : « Ne me parlez pas de la périphérie. »

Oui, le nomade au sens actuel n’est pas le milliardaire d’Attali qui s’y connaît en bible comme Bocuse en Panzani. Le nomade c’est le pauvre hère sous une tente.

Et basculons. Le procès du transport moderne devient le procès des camps d’extermination :

On va là vers une révolution de l’emport, pas du transport, de l’emport, je veux dire : la quantité déplacée. Il y a là quelque chose qui a été vécu dans la déportation et l’extermination nazie. Il ne faut jamais oublier — et là je suis d’accord avec R. Hillberg — que la déportation est plus importante que l’extermination. C’est la déportation qui a mené à l’extermination. Le mouvement de déplacement de population a été l’origine de l’extermination.

Et de conclure sur cette question épineuse (jusqu’où peut-on incriminer notre usage de la technique ?) :

Là encore, quand on met l’accent sur les camps et que par ailleurs on demande à la Deutsche Bahn de faire son mea culpa, on a raison. Sur la photo la plus connue du camp d’Auschwitz, on voit les rails et le portail. Il faut la regarder en sens inverse : les rails sont plus importants, sans les rails, il n’y aurait pas eu Auschwitz.

Une belle réponse de chrétien, inspiré par notre Thérèse de Lisieux, serait la pauvreté :

Je me sens franciscain : la pauvreté, « Dame Pauvreté », cela nous ramène à la théologie de la pauvreté. À la théologie de la vitesse.

À la théologie de la pauvreté de la vitesse. Quelle est la pauvreté de la décélération par rapport à la richesse de l’accélération ? C’est une des grandes questions de l’humilité chrétienne.

Thérèse : « L’humilité c’est la vérité. ». Phrase théologique, bien sûr, mais aussi scientifique (et que les scientifiques n’ont pas comprise).

On peut toujours rêver chrétiennement, surtout avec un Vatican comme ça. Mais on sait que « le destin du spectacle n’est pas de finir en despotisme éclairé (Debord). »

Virilio établit une définition importante sur les charlatans (Debord toujours) postmodernes que sont devenus les savants et autres experts en réchauffements, soucoupes, nanotechnologies, racismes :

Jean-Luc Evard. Quelle différence fais-tu entre scientifiques et technoscientifiques ?

Paul Virilio. Comme disait un scientifique récemment : « Nous appliquons au monde que nous ne connaissons pas la physique que nous connaissons. » Là, de fait, on est devant l’illusionnisme scientifique.

Et puis vient la cerise sur le gâteau. Le système nous fait peur, le système nous persécute, le système nous dissuade. C’est la fin des grandes évasions de nos jeunesses. Virilio rappelle la mésaventure du cinéaste Éric Rohmer…

Je considère qu’après la dissuasion militaire (Est-Ouest), qui a duré une quarantaine d’années, nous sommes entrés, avec la mondialisation, dans l’ère d’une dissuasion civile, c’est-à-dire globale. D’où les interdits si nombreux qui se multiplient aujourd’hui (exemples : un des acteurs de La Cage aux folles déclarant qu’aujourd’hui on ne pourrait plus tourner ce film ; ou mon ami Éric Rohmer à qui son film, L’Astrée, a valu un procès, un président de conseil régional l’attaquant pour avoir déclaré que L’Astrée — le film — n’a pu être tourné sur les lieux du récit, engloutis par l’urbanisation, tu te rends compte ?). Donc je suis très sensible au fait que nous sommes des Dissuadés.

C’est bien en effet la prison sans barreaux dont nous a déjà parlé Aldous Huxley ; elle est en voie non plus de réalisation mais d’achèvement. Et cette expression de dissuadés a du génie et ô combien de justesse : nous sommes en effet dissuadés d’agir, puisque c’est la prison ; de parler, puisque c’est les amendes ; de penser, puisque c’est inutile ; et de vivre, puisque cela pollue.




Entre communisme et christianisme

Extraits de « Retouches à mon retour de l’URSS » d’André Gide et des « Universaux » de Léon Daudet, commentés aujourd’hui…

Par Lucien SA Oulahbib


Citons d’abord le premier texte datant de 1937 (aux éditions Gallimard, pp 57-62) en un extrait assez significatif, semble-t-il, lorsque Gide relate son voyage comme invité :

« (…) tout, là-bas, me fut offert. Oui, tout : depuis le voyage lui-même jusqu’aux paquets de cigarettes. Et chaque fois que je sortais mon portefeuille pour régler une note de restaurant ou d’hôtel, pour payer une facture, acheter des timbres, un journal, le sourire exquis et le geste autoritaire de notre guide m’arrêtait : “Vous plaisantez ! Vous êtes notre hôte, et vos cinq compagnons avec vous.” Certes, je n’eus à me plaindre de rien, durant tout le cours de mon voyage en U.R.S.S., et de toutes les explications malignes que l’on inventa pour invalider mes critiques, celle qui tendit à les faire passer pour l’expression d’une insatisfaction personnelle est bien la plus absurde.

Jamais encore je n’avais voyagé dans des conditions si fastueuses. En wagon spécial ou dans les meilleures autos, toujours les meilleures chambres dans les meilleurs hôtels, la chair la plus abondante et la mieux choisie. (…). Mais ces faveurs mêmes rappelaient sans cesse des privilèges, des différences, où je pensais trouver l’égalité. (…) j’étais venu pour admirer un nouveau monde, et l’on m’offrait, afin de me séduire, toutes les prérogatives que j’abominais dans l’ancien.

— Vous n’y entendez rien, me dit un excellent marxiste. Le communisme ne s’oppose qu’à l’exploitation de l’homme par l’homme ; combien de fois faudra-t-il vous le répéter ? Et ceci obtenu, vous pourrez être aussi riche qu’un Alexis Tolstoï ou qu’un chanteur de grand opéra, du moment que vous aurez acquis votre fortune par votre travail personnel. Dans votre mépris et votre haine de l’argent, de la possession, je vois une regrettable survivance de vos premières idées chrétiennes.

— Il se peut.

— Et convenez qu’elles n’ont rien à voir avec le marxisme.

— Hélas !…

(…)

Et voyez ce qui se passe en URSS : cette nouvelle bourgeoisie qui se forme a tous les défauts de la nôtre. Elle n’est pas plus tôt sortie de la misère qu’elle méprise les miséreux. Avide de tous les biens dont elle fut si longtemps privée, elle sait comment il faut s’y prendre pour les acquérir et pour les garder. “Sont-ce vraiment ces gens qui ont fait la Révolution ? Non, ce sont ceux qui en profitent”, écrivais-je dans mon Retour de l’URSS. Ils peuvent bien être inscrits au parti ; ils n’ont plus rien de communiste dans le cœur. »

À ces extraits, j’ajouterai avant de les commenter celui-ci de Léon Daudet, dans Les Universaux (Grasset, 1935, p.82) écrit deux ans plus tôt :

« (…) Le venin de la jalousie, quand il monte en grade, devient contagieux et collectif, s’appelle l’envie. Dans cette transformation, sa virulence persiste. Associée à l’exaspération de l’esprit de justice, il donne la révolution, laquelle est épidémique et contagieuse, à la façon d’une maladie infectieuse. Plus la Révolution est violente et déchaînée, plus le fuseau de justice diminue jusqu’à disparaître complètement. Mais, une fois maîtresse du pouvoir, par la faiblesse et la défense, plus que par la vigueur de l’attaque, la Révolution, du fait que l’envie est satisfaite par la spoliation et l’expropriation, ne sait plus que faire de sa victoire et s’exténue. On dit vulgairement qu’elle s’embourgeoise. »

Ainsi André Gide pensait que le communisme léniniste venait accomplir un certain christianisme plus tourné vers le dolorisme (car l’on oublie les paraboles du Semeur et des Talents qu’aime bien citer Charles Gave), alors qu’il s’agit d’une lutte des places et non des classes comme l’a aussi montré Claude Lefort dans son retour à lui sur le communisme (La Complication, 1999, Fayard) lorsqu’il indique en prenant les termes de Daudet que les jaloux s’affûtaient avec « envie » afin non pas de faire comme un Tolstoï suivant l’exemple de ce « marxiste » interlocuteur de Gide (plus haut), mais de s’y substituer… sans le talent… comme cela se voit à profusion, encombrant en plus chaque rentrée littéraire de livres aussi inutiles les uns que les autres, tout en clouant au pilori (en faisant même la chasse) ceux qui ont eux encore quelque chose à dire…

C’est l’un des premiers axes : il s’agit d’imiter les anciennes élites, mais sans leur classe et leur élégance (enviées cependant), leurs résidus servant plutôt de faire-valoir par leurs manières, avant de les supprimer comme c’est en train de s’accomplir aujourd’hui. On jette aux oubliettes la « vieille » France (cataloguée de « moisie ») avec toute sa gouaille, sa hauteur de vues, son passé glorieux, ses inventions, ses écrivains, ses musiciens, ses poètes, ses philosophes, ses mathématiciens, ses physiciens, sa tâche spirituelle d’être la Gardienne de ce qu’a fondé Pierre (même si celui-ci renie le Christ trois fois comme le soulignait Arnaud). Tout cela doit être écarté pour certains (surtout si se trouve proposée de la soupe au cochon, et pourtant « ils » n’obligeaient même pas à la manger), alors qu’en Russie, comme il est dit plus haut, il s’agissait moins de renier le désir de posséder que de le partager (suivant le principe des deux gauches de Françoise Sagan : celle qui veut que tout le monde marche à pied ou en vélo et celle qui veut que tout le monde roule en Rolls, la première aura gagné), du moins en théorie bien sûr, car en pratique « fais ce que je te dis… », le tout au nom de « la Terre »… désormais.

Aussi Gide voulait aller plus loin. Pour lui, le communisme, le « vrai », a été trahi, celui sans doute d’un égalitarisme fantasmé que l’on voit cependant être exécuté aujourd’hui en France, non seulement en supprimant peu à peu la classe moyenne au profit d’un assistanat-chèque-bouclier, mais aussi en élargissant le droit d’égalité à toute l’Humanité invitée (mais sans le dire) à en bénéficier à raison de 400 000 et pourquoi pas un million annuel (rendez-vous dans dix ans chantait Patrick Bruel…). Le tout même pas dans un cadre politique fort qui soucieux de peser bientôt cent millions d’habitants (et en attendant que la courbe démographique autochtone se redresse — par une vraie politique familiale et une aide aux femmes qui avortent par défaut) poserait en condition sine qua non, comme désormais au Danemark, l’assimilation. Non, nous avons plutôt affaire à un non-cadre, un cadre nihiliste donc, dans lequel en absence de centre (théorisée par Blanchot maître de Bataille, Derrida Deleuze Foucault, Lyotard…) tout est de plus en plus permis, y compris la sédition, de fait. Et comme cela se voit de plus en plus, si vous contestez cela et proposez des solutions de redressement, vous êtes alors traité d’extrême droite agitée envers tous ceux qui refusent la disparition de la France, son rétrécissement en « étoile », morceau du drapeau de l’UE, à l’instar des États-Unis d’Amérique…

Il y a aussi plus encore dans le texte de Gide et qui explique bien pourquoi l’impôt progressif a été préféré (et alourdi façon Piketty) à l’impôt proportionnel (ce dernier permet d’ailleurs à la Russie qui l’a adopté de prospérer un peu mieux ces temps-ci) : le fait que l’envie se soit substituée à la jalousie pour reprendre à nouveau les termes de Daudet. La création de « profit » est, par essence, diabolisée en France, ce qui implique de la taxer à la source (cela s’appelle les impôts de production) avant même que quelque chose soit produit. Ajoutez à cela les charges sociales — que d’aucuns appellent cotisations, sauf que cela n’enlève en rien qu’elles ponctionnent la caisse courante (alors qu’il y a bien d’autres moyens que de se contenter d’une Sécu qui en plus va de plus en plus mal et coûte de plus en plus cher) — et vous avez l’idée qu’il faut exiger tout de suite des compensations au fait d’entreprendre et donc de pouvoir prospérer. Ceci fait que cette idée sous-jacente aux propos de Gide se trouve même amplifiée aujourd’hui dans la Nupes ou le fait de rester pauvre non pas par conviction (la pauvreté se distinguant de la misère qui, elle, n’est pas un choix, même si elle a des explications individuelles tout de même : qui ne fait rien n’a rien, voir encore une fois les Paraboles du Semeur et des Talents), mais par obligation, comme l’exige désormais ce nouveau « vrai » communisme qu’est l’écologisme et ses « urgences » intersectionnelles (réservées aux « gueux » bien sûr…).

Il y a donc là quelque chose de vicié, de vicieux, voire de pervers au sens de tordu : le fait de vouloir être, sans en demander la permission, devient de plus en plus suspect. « Penser par soi-même » EST désormais d’extrême droite. Pis encore : le fait qu’un immigré, un fils ou une fille d’immigré, veuillent adopter volontairement un prénom chrétien, veuille s’assimiler, apparaît lui aussi suspect, puisque la culture dans laquelle il veut s’insérer a été cataloguée par les nihilistes (de gaute, de droiche et « alter ») comme étant mauvaise, aliénante, oppressive, « impie » (tel rappeur djihadiste parlant stalinien en désignant des « social-traîtres » à propos de Rachel Khan…), alors que tout ce qui n’est pas cette culture reste paré de toutes les vertus (orientalisme). Cachez ce sein que je ne saurais voir : les crimes des conquêtes musulmanes, non, cela n’a jamais existé, ou c’est du passé. Alors que le courant actuel voulant dynamiter encore plus la culture occidentale fait le contraire, en ressassant par exemple sans cesse que l’écart actuel entre la Corée du Sud et l’Algérie serait dû à « la » colonisation française, alors qu’elles étaient au même point en 1962, oubliant aussi que les générations nouvelles n’ont pas à réécrire l’Histoire, car à ce compte il faudra aussi le faire pour chaque contrée en Afrique, Asie et Amérique, et ce bien avant la suprématie de l’homme « blanc »…

L’élite au pouvoir, qui s’est transformée au fur et à mesure en Secte, a donc tout intérêt à parler d’urgence et d’injustice afin de justifier sa présence à la tête des organismes censés les conjurer, alors qu’ils les aggravent en réalité. D’où le mode de production d’assistanat généralisé, le statut de handicapé comme étant Le stade suprême de la prise en charge au sens désormais total, cybernétique, du terme : les injonctions et les injections comme ses deux mamelles transgenres si l’on ose dire (en hommage à l’auteure d’Harry Potter vilipendée menacée de mort…).




Édouard Drumont, et la montée du grand impérialisme américain

Par Nicolas Bonnal

On a déjà étudié Mgr Delassus et sa conjuration antichrétienne — et son étude sur l’américanisme qui montre que l’Amérique est sans doute une matrice et une république (une république ou un royaume comme celui d’Oz ?) antéchristique qui repose sur quatre piliers : le militarisme messianique d’essence biblique ; le matérialisme effroyable ; la subversion morale totale qui défie et renverse aujourd’hui toutes les civilisations (LGBTQ, BLM, Cancel culture, Green Deal, etc.). Quatrième pilier enfin : pire qu’Hiroshima, l’arme absolue semble être cette bombe informatique dont l’admirable et déjà oublié Paul Virilio (dernier penseur français d’importance) a parlé. L’éditeur de Virilio, Galilée, a d’ailleurs repris un de mes textes sur cet esprit fondamental.

Dans le tome deuxième de sa Conjuration Mgr Delassus cite Drumont (Drumont c’est comme Céline : on oublie ses propos sur les juifs et on se concentre sur le reste) sur la naissance de l’impérialisme gnostique des USA qui volent impunément — en arguant d’un attentat attribué à Ben Laden, pardon au gouvernement espagnol d’alors — Cuba et les Philippines pour faire de l’une un bordel (puis un paradis de sanctions communistes…) et de l’autre une colonie pénitentiaire (300 000 morts tout de même, voyez mon texte sur fr.sputniknews.com basé sur des historiens libertariens) puis capitaliste ad vitam (voyez le sort des ouvrières philippines dans film The Bourne Legacy avec Jeremy Renner par exemple).

L’étonnant et fondamental Monseigneur Delassus donc, le dernier très grand esprit du dévasté depuis clergé catholique (voir aussi Mgr Gaume bien sûr) :

« M. Edouard Drumont faisait tout récemment ces observations : “Ce dont il faut bien se pénétrer, c’est que les États-Unis d’aujourd’hui ne ressemblent plus du tout aux États-Unis d’il y a seulement vingt ans.”

“II y a eu, surtout depuis la guerre avec l’Espagne, une transformation radicale des mœurs, des idées et des sentiments de ce pays. Les États-Unis étaient naguère une grande démocratie laborieuse et pacifique ; ils sont devenus peu à peu une démocratie militaire, orgueilleuse de sa force, avide d’agrandissements et de conquêtes ; il n’y a peut-être pas dans le monde entier d’impérialisme plus ambitieux, plus résolu et plus tenace que l’impérialisme américain. Chez ce peuple, qui eût haussé les épaules autrefois si on lui eût parlé de la possibilité d’une guerre avec une puissance quelconque, il n’est question actuellement que de dissentiments, de conflits et d’aventures.” »

On verra ou reverra à ce propos l’admirable Le Lion et le Vent de John Milius, avec Sean Connery, qui illustrait bien cette fièvre définitive d’impérialisme qui prendra fin (prochaine) avec le monde.

Drumont ajoute (je ne sais d’où sort ce texte — sans doute est-ce un article de son journal) :

« Remarquez également combien l’action diplomatique des États-Unis est différente de ce qu’elle était jadis. Au lieu de se borner à maintenir l’intangibilité de la doctrine de Monroe, la grande République a la prétention maintenant de jouer partout son rôle de puissance mondiale. Elle ne veut pas que nous intervenions dans les affaires américaines, mais elle intervient à chaque instant et à tout propos dans nos affaires d’Europe. On n’a pas oublié le mauvais goût et le sans-gêne avec lesquels Roosevelt, il y a deux ou trois ans, voulut s’immiscer dans les affaires intérieures de la Roumanie, à propos des Juifs. Il est vrai que les États-Unis sont en voie de devenir une puissance juive, puisque dans une seule ville, comme New-York, il y a près d’un million d’Hébreux ! Ajoutez à cela la fermentation continue de toutes ces races juxtaposées, mais non fusionnées, qui bouillonnent perpétuellement sur ce vaste territoire, comme en une immense cuve : la question chinoise, la question japonaise, la question nègre, presque aussi aiguë aujourd’hui qu’elle l’était à la veille de la guerre de Sécession. Tout cela fait ressembler la République américaine à un volcan gigantesque qui lance déjà des jets de fumée et des bouffées de lave, en attendant l’éruption qui ne peut manquer d’éclater tôt ou tard… »

Comme la république impérialiste des Romains qui unifia et détruisit les cultures antiques (Oswald Spengler en parle bien), l’empire détruit et unifie tout ; Delassus ajoute :

« C’est en Amérique surtout qu’a pris corps le projet de l’établissement d’une religion humanitaire, devant se substituer aux religions existantes. Depuis longtemps on y travaille à abaisser les barrières dogmatiques et à unifier les confessions de façon à favoriser les voies à l’humanitarisme. »

La liquidation du catholicisme romain par l’agent Bergoglio est une belle illustration. Et à propos de cette fusion des intérêts juifs et américains, Delassus (qui cite beaucoup, et comme il a raison) cite l’historien Henry Bargy :

Il croit pouvoir poser ces deux assertions :

« La République des États-Unis est, dans la pensée des Juifs d’Amérique, la Jérusalem future ».

« L’Américain croit sa nation venue de Dieu ».

Et il ajoute :

« Dans cette confiance patriotique des Américains, les Juifs ont reconnu la leur. Leur orgueil national est venu s’appuyer sur celui de leurs nouveaux compatriotes. Les uns comme les autres attendent de leur race le salut de la terre (1). »

Avec des messies comme ça qui tiennent l’informatique, la presse et les billets de banque, nous sommes mal partis. Delassus annonce même le Grand Reset, simple application des idéaux socialistes et maçonniques. Mais découvrez son œuvre admirable.

PS Je découvre en terminant ce texte que Google devient inutilisable.

M. Bargy, dans son livre : La Religion dans la société aux États-Unis dit :

« La République des États-Unis est, dans la pensée des Juifs d’Amérique, la Jérusalem future. »

Les Sources principales citées :




Virage otanien à 180 degrés

Par François Asselineau

En agent docile de l’État profond des USA, Libération relaie la presse démocrate US, avec les quelques jours de délai habituels. Il reprend donc la nouvelle ligne réaliste fixée par le Washington Post, en expliquant doctement à ses lecteurs naïfs le contraire exact de ce qu’il leur a raconté, pendant des mois, sur la contre-offensive ukrainienne prétendument victorieuse et sur l’effondrement prétendument inéluctable de la Russie. Il donne la parole au pseudo-« expert » Michel Goya, qui procède lui aussi à un virage à 180° sans présenter la moindre excuse, et qui explique maintenant toute honte bue que :

« 𝑫’𝒖𝒏 𝒑𝒐𝒊𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒗𝒖𝒆 𝒔𝒕𝒓𝒊𝒄𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒎𝒊𝒍𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆, 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒓𝒊𝒕𝒆̀𝒓𝒆𝒔 𝒅’𝒆́𝒗𝒂𝒍𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆-𝒐𝒇𝒇𝒆𝒏𝒔𝒊𝒗𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍’𝒊𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒕𝒓𝒆̀𝒔 𝒎𝒂𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔. »

l’Ukraine doit arrêter car «𝒖𝒏𝒆 𝒐𝒑𝒆́𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒐𝒇𝒇𝒆𝒏𝒔𝒊𝒗𝒆, 𝒄̧𝒂 𝒅𝒖𝒓𝒆 𝒕𝒓𝒐𝒊𝒔 𝒐𝒖 𝒒𝒖𝒂𝒕𝒓𝒆 𝒎𝒐𝒊𝒔 𝒂𝒖 𝒎𝒂𝒙𝒊𝒎𝒖𝒎». Or ce délai est largement écoulé sans aucun autre résultat significatif qu’une hécatombe de morts côté ukrainien, face aux champs de mines et aux lignes de tranchées russes infranchissables.

Pour faire passer la pilule à ses lecteurs et ne pas reconnaître encore que l’Ukraine — mais aussi les États-Unis+Pays de l’UE+OTAN — sont battus par la Russie, le pseudo-« expert » raconte qu’il faut que l’Ukraine arrête et « 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒐𝒓𝒊𝒔𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒑𝒓𝒆́𝒑𝒂𝒓𝒆𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒗𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒐𝒇𝒇𝒆𝒏𝒔𝒊𝒗𝒆 ». Mais il n’explique pas par quel miracle celle-ci pourrait mieux réussir que la désastreuse contre-offensive actuelle, alors que :

⚠️

l’armée ukrainienne est exsangue (on parle de 500.000 morts côté ukrainien) ;

⚠️

les opinions publiques des pays de l’OTAN s’opposent de plus en plus ouvertement à la poursuite de ce conflit délirant et ruineux, et à l’envoi d’armes et de milliards de dollars au régime néo-nazi de Kiev.

🚨

CONCLUSION
Lentement mais sûrement, la stratégie de jeu de go, patiente et intelligente, de Poutine est en train de triompher des États-Unis, de l’UE et de l’OTAN. La très récente visite du ministre chinois de la Défense montre que Pékin ne s’y trompe pas. Le Telegraph vient d’ailleurs de confirmer que la Chine apporte un soutien logistique sérieux à la Russie, en lui fournissant des hélicoptères, des drones, des dispositifs de visée optique et des métaux nécessaires à la fabrication d’équipements de défense. https://i24news.tv/fr/actu/conflit-en-ukraine/1692438206-guerre-en-ukraine-la-chine-fournit-a-la-russie-des-helicopteres-et-des-drones-selon-le-telegraphon… Autrement dit, le thème de la « Russie isolée » n’était qu’un bobard de plus de la propagande euro-atlantiste. — Si j’avais été élu à la place de Macron :

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j’aurais très judicieusement fait sortir la France de l’UE et de l’OTAN, comme annoncé dans mon programme depuis 16 ans.

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je n’aurais bien sûr jamais lancé la France dans cette aventure militaire qui risque d’entraîner la désintégration de tout le camp occidental.

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j’aurais refusé toute sanction contre la Russie. Résultats ?

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la France aurait une économie plus prospère, avec une énergie restée bon marché et nos positions industrielles et commerciales préservées en Russie.

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l’image de la France dans l’ensemble du monde serait infiniment plus respectée qu’aujourd’hui et notre influence serait puissamment renforcée.

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l’avenir de la France et de nos enfants serait solidement assuré car nous appartiendrions au camp des vainqueurs du XXIe siècle.




Nouvelles révélations covidiennes

[Source : Cercle Aristote]

« Le vaccin rend fou. »

Pierre Jovanovic (vidéo à 1:38:20)






Le bel été de Poutine

[Source : RL]

Par Jacques Guillemain

Le Tsar est persuadé que la résolution des Occidentaux sera moins forte que la sienne. Et il a raison. Rien ne s’est passé comme prévu, du côté de l’OTAN.

Je reprends ce titre de Philippe Gélie dans le Figaro, car il illustre parfaitement la réalité du moment. Et si nous voulons résumer la situation en quelques mots, voici le bilan.

1. La contre-offensive a totalement échoué et la troisième armée otano-ukrainienne est quasiment détruite, après s’être fracassée sur les fortifications de Sourovikine, totalement infranchissables.

Marc Legrand, dont les chiffres sont similaires à ceux du ministère russe de la Défense, annonce50 370 tués au 75e jour de la contre-attaque, dont 900 tués et 1060 blessés pour la seule journée d’hier.

Les 200 km2 repris par les Ukrainiens sur les 100 000 km2 perdus, Crimée incluse, sont insignifiants, puisque les Russes avancent partout, notamment sur Kupiansk et dans la région de Kharkov.

Kiev a perdu 400 000 tués et autant de blessés en 18 mois. Une hécatombe voulue par l’OTAN, totalement responsable de cette tragédie et de ce bain de sang par procuration.

Car n’oublions pas l’essentiel, à 180° du discours otanien :

  • – C’est la CIA qui a renversé en 2014 le pouvoir pro-russe en place à Kiev
  • – C’est Kiev qui a mené pendant huit ans une guerre sans merci contre les populations russes du Donbass, faisant 15 000 victimes
  • – C’est Washington qui a refusé de répondre aux multiples demandes de Poutine sur les garanties de sécurité en Europe, la dernière tentative de paix russe datant de décembre 2021
  • – Ce sont la France et l’Allemagne qui ont sabordé les accords de Minsk et trompé sciemment Moscou pour mieux armer l’Ukraine
  • – Ce sont les Anglo-Saxons qui ont interdit à Zelensky de négocier dès les premiers jours de la guerre, puis en mars 2022, lui promettant des armes et la victoire finale
  • – C’est l’Ukraine qui envisageait une offensive majeure contre le Donbass, dès mars 2022
  • – C’est à la demande des régions séparatistes que Moscou est venue secourir les populations du Donbass, persécutées depuis huit ans avec l’aval des Occidentaux, qui refusaient d’appliquer les accords de Minsk, lesquels auraient évité la guerre.

En résumé, il n’y a qu’un seul agresseur responsable de cette boucherie : l’OTAN, qui a préparé cette guerre depuis 2014 avec le soutien de tous les valets de Biden.

2. Les sanctions économiques, qui devaient mettre Moscou à genoux en trois mois et semer la révolte en Russie, ont totalement échoué. La cote de Poutine est au plus haut et il devrait être réélu dans sept mois avec un score à l’africaine, sans besoin de tricher comme Biden.

La croissance économique russe est supérieure à celle de l’UE, le chômage est à son plus bas historique, l’industrie représente 32 % du PIB contre 10 % en France et l’agriculture connaît une production record. Pétrole, gaz et matières premières ont trouvé d’autres débouchés que l’UE, qui risque de connaître un hiver catastrophique en se privant de l’énergie russe.

Signalons à Bruno Le Maire, notre lumière de Bercy, que la dette russe représente 13 % du PIB contre 115 % en France. Quand on est nul en maths, on ne tient pas les cordons de la bourse. Ce génie de la finance nous a mis 700 milliards de dettes supplémentaires sur le dos.

Chaque Russe, bébés compris, est endetté de 1500 euros. Mais chaque Français est endetté de 45 000 euros. Y a pas photo !

On est loin de la débandade militaire et de la débâcle économique promises par les idiots d’Occidentaux, suffisamment stupides pour ignorer à la fois la puissance de l’armée russe et la solidité de l’économie, peu financiarisée, mais qui s’appuie sur une puissante industrie, une forte agriculture et un trésor de matières premières inestimable, représentant 20 % des richesses minières mondiales. Tout le contraire de la France, qui ne fabrique et ne produit plus grand-chose, mais a tout misé sur les services. Elle n’a dorénavant ni pétrole ni idées.

Les industries d’armement russes tournent à plein régime, alors que les stocks occidentaux sont épuisés. Comme en 1942-43, les usines se sont adaptées aux besoins. La Russie, en manque munitions dès mars 2022, c’est encore un conte de fées dont les médias occidentaux raffolent. Chaque jour, un illuminé nous sort une nouvelle fable encore plus grotesque que la précédente.

Poutine malade et mourant, ou bien les jeunes soldats russes appelant leur mère en pleurant, l’armement russe obsolète datant de l’ère soviétique, resteront dans les annales. Les ingénieurs de l’armement russes sont visiblement les meilleurs du moment. La panoplie des armes russes du futur est impressionnante.

3. La population russe ressent peu la guerre au quotidien. La vie suit son cours normalement. Rues, commerces, restaurants et bars ont l’apparence d’un pays en paix. Il n’y a pas eu des vagues de mobilisation comme en Ukraine. Et si la guerre fait malheureusement des victimes, des veuves et des orphelins, il y a beaucoup moins de soldats tués dans le camp russe qu’en Ukraine.

Les drones qui tentent de frapper Moscou ne perturbent pas la population qui vit avec et affiche son flegme habituel. D’ailleurs ces drones font surtout des blessés légers. « Il n’y a pas de peur sur la ville ».

Les stations balnéaires sont pleines à craquer, les Russes passant leurs vacances chez eux.

Bref, la vie estivale se poursuit sans l’angoisse de la guerre, pour la majorité des Russes qui n’ont pas un proche sur le front.

Côté Kremlin, on se prépare à une guerre longue, bien loin des plans initiaux de février 2022.

Poutine, qui espérait régler la question du Donbass en quelques semaines comme en Crimée, n’avait pas prévu une telle réaction obstinée de l’OTAN. De leur côté, les Occidentaux n’avaient jamais imaginé que la Russie afficherait une telle capacité de résistance aux sanctions économiques et ferait face à l’aide militaire colossale fournie à Kiev. Le résultat est une guerre qui s’éternise en saignant le peuple ukrainien, victime des fous furieux du Pentagone qui refusent la défaite et ses terribles conséquences pour l’Occident.

Face à cette obstination, Poutine veut porter les effectifs de son armée à 1,5 million d’hommes d’ici 2026 et augmente la limite de la conscription à 30 ans au lieu de 27. Dans la tête des Russes, un affrontement avec l’OTAN décadent reste une possibilité, avec une Amérique belliqueuse et dominatrice, incapable de vivre en paix.

Dans un éclair de lucidité, Nicolas Sarkozy, qui a commis la faute impardonnable de réintégrer le commandement de l’OTAN, vient de déclarer que l’Ukraine doit rester neutre, en ne rejoignant ni l’UE, ni l’OTAN. Quant aux frontières de l’Ukraine, il faut oublier tout retour à celles de 2014. Il n’y aura pas de retour en arrière pour Poutine.

Les russophobes ont oublié les leçons de l’histoire. Les Russes ont vaincu les deux plus puissantes armées de leur temps, la Grande Armée de Napoléon et la Wehrmacht de Hitler. Deux aventures militaires qui se sont terminées avec l’armée russe à Paris, puis à Berlin.

Soyons assurés que la détermination de Poutine et du peuple russe ne faiblira pas.




Silvio Gesell et la monnaie fondante

[Extraits et arrangement de https://www.lecho.be/opinions/analyse/bruno-colmant-le-futur-euro-digital-pourrait-ressembler-a-une-monnaie-fondante/10383775.html]

Pour Bruno Colmant, nous ne sommes guère éloignés aujourd’hui du concept de « monnaie fondante » inventé par Silvio Gesell en 1916. Et l’on pourrait s’en rapprocher davantage avec l’euro digital.

Dans son livre « La Monnaie fondante — La plus stupéfiante des révolutions financières »1, Bruno Colmant, professeur à l’ULB et l’UCL et membre de l’Académie Royale de Belgique, a décidé de « ressusciter » un économiste qu’il qualifie de « génial, d’autodidacte, de hétérodoxe et d’anarchiste ». Celui-ci, c’est Silvio Gesell (1862-1930), un Belgo-allemand né à Saint-Vith, qui a imaginé en 1916 la théorie de la « monnaie fondante ». En donnant une date de péremption à la monnaie et en la dépréciant à intervalles fixes, on force la circulation de cette monnaie et son utilisation dans l’économie.

C’est donc une monnaie qui fond ou rouille dans la poche si elle n’est pas utilisée. Un peu comme ces écochèques qui arrivent à expiration à une certaine date, ce qui vous force à les dépenser et faire ainsi tourner le commerce (quand on n’oublie pas de les utiliser !).

Nous ne sommes guère éloignés aujourd’hui de ce concept de monnaie fondante puisque l’épargne européenne n’est plus rémunérée alors qu’elle est rongée par l’inflation. C’est comme si Gesell avait préfiguré en 1916 les taux d’intérêt négatifs que nous connaissons aujourd’hui.

Colmant reconnaît que cette théorie a ses limites : elle ne fonctionne qu’en économie fermée. Elle suppose aussi que la monnaie soit l’unique vecteur de paiement et de thésaurisation ce qui exclut d’autres biens comme l’or.

Mais le principe de la monnaie fondante pourrait revenir en force avec les futures monnaies digitales qui seront émises par les banques centrales (central bank digital currencies ou CBDC). Elle ne fondrait pas nécessairement à un rythme uniforme, mais différencié selon son utilisation ou affectation finale. Elle pourrait par exemple être plus rapide pour des achats de biens et services nocifs (tabac, alcool…), mais serait plus légère, voire nulle pour des biens et services destinés à contribuer à l’intérêt général. Il s’agirait ainsi d’une monnaie qui se rapprocherait du crédit social chinois (où l’on attribue une note aux individus en fonction de leur comportement [social ou écologique, par exemple] et où l’on octroie ainsi des récompenses ou des sanctions).

« Au travers de nos banques commerciales, demain, il sera possible d’ouvrir un compte, en nos noms individuels, auprès de la BCE dans la zone euro. Il est question d’une première limite de 3 000 euros par déposant, mais il est évident qu’un jour, tous nos dépôts seront ouverts à Francfort. »

Et comme un euro déposé auprès de la BCE ne pourra pas coexister très longtemps avec des euros « moins sûrs » déposés auprès d’une banque commerciale, dont le risque de faillite n’est jamais nul, la monnaie tangible disparaîtra.

1 La Monnaie fondante — La plus stupéfiante des révolutions financières, par Bruno Colmant (préface de Koen Geens). Éditions Renaissance du Livre, 160 pages, 18 euros. »




Pesticides : l’État français condamné pour « carence fautive »

[Source : reporterre.net]

L’État a été condamné le 29 juin par la justice à réparer le « préjudice écologique » engendré par les pesticides qu’il peine à réduire.

Les pesticides qui contaminent les eaux et les sols constituent un « préjudice écologique » et l’incapacité de l’État français à les réduire est une « carence fautive ». Voici la conclusion du tribunal administratif de Paris, rendue publique le 29 juin, dans l’affaire « Justice pour le vivant ».

En janvier 2022, cinq ONG — Pollinis, Notre Affaire à tous, Biodiversité sous nos pieds, Anper-Tos et l’Aspas — avaient déposé un recours contre l’État pour son inaction face à l’effondrement de la biodiversité.

Elles faisaient remarquer que les populations d’insectes volants ont diminué de plus de 75 % en près de trente ans, ou que 41 % des amphibiens sont menacés d’extinction. Parmi les principaux coupables : les pesticides, qui empoisonnent les êtres vivants, les sols, les cours d’eau, etc. Or c’est à l’État français de valider et de maintenir sur le marché ces produits néfastes. Les cinq ONG espéraient donc, par ce recours, que la justice reconnaisse la responsabilité de l’État.

Restaurer et protéger les eaux souterraines

Le tribunal administratif de Paris n’est pas allé jusque-là. Le 29 juin, les juges ont bien reconnu l’existence « d’un préjudice écologique résultant de la contamination généralisée, diffuse, chronique et durable des eaux et des sols par les substances actives de produits phytopharmaceutiques, du déclin de la biodiversité et de la biomasse et de l’atteinte aux bénéfices tirés par l’Homme de l’environnement ».

Les juges ont toutefois estimé que « l’État ne peut être regardé comme responsable du préjudice écologique invoqué par les associations requérantes » — tout en reconnaissant que ses « insuffisances » en matière d’évaluation des risques et d’autorisation de mise sur le marché des pesticides étaient une « carence fautive ».

Le tribunal ordonne donc à l’État de prendre « toutes les mesures utiles » pour réparer ce préjudice écologique d’ici le 30 juin 2024. Plus précisément, les juges demandent de rétablir le rythme de diminution de l’utilisation des pesticides prévu par les plans Écophyto — objectifs que le gouvernement s’est lui-même fixés. Ils appellent aussi à des mesures « de nature à restaurer et protéger les eaux souterraines contre les incidences des produits phytopharmaceutiques ».

Ainsi, le tribunal n’a retenu que deux fautes : le non-respect des objectifs en matière de réduction de l’usage des pesticides, et le non-respect de l’obligation de protection des eaux souterraines. Les autres griefs invoqués par les associations requérantes (mauvaises procédures d’évaluation et d’autorisation de mise sur le marché des pesticides, absence de procédure de suivi et de surveillance des effets de ces produits, défaut d’indépendance de l’Anses, l’agence nationale qui autorise ces produits…) ont été écartés.

Condamnations multiples

Les cinq associations ont annoncé dès l’annonce du délibéré qu’elles comptaient faire appel devant la cour administrative d’appel de Paris, pour que la justice ordonne à l’État — comme cela avait été recommandé par la rapporteuse publique, lors de l’audience du 1er juin — de revoir les méthodologies d’évaluation des risques des pesticides. Les cinq ONG réitèrent leur appel : elles demandent cette révision, la réévaluation de la dangerosité des près de 3 000 produits phytopharmaceutiques homologués en France, le retrait du marché des substances problématiques, et de s’assurer que de nouvelles substances toxiques pour le vivant n’y fassent pas leur entrée.

Elles se réjouissent toutefois de cette décision.

« La justice a tranché : après des décennies d’inaction, l’État est enfin reconnu coupable de l’effondrement de la biodiversité par son incapacité à mettre en œuvre une évaluation des risques des pesticides réellement protectrice du vivant, ont-elles réagi dans un communiqué. Mais c’est aussi sa capacité à agir et la possibilité de renverser cette situation dramatique que cette décision met en lumière. Les solutions pour inverser la tendance existent, il faut les mettre en place de toute urgence. »

L’État versera à chacune de ces ONG la somme symbolique de 1 euro, « en réparation de leur préjudice moral », et leur remboursera les frais de justice. Lors du procès du 1er juin, aucun représentant du gouvernement ne s’était déplacé. Les arguments en faveur de l’État avaient ainsi été présentés par l’un des principaux lobbies des pesticides, le syndicat professionnel Phytéis.

Cette décision de justice s’ajoute à d’autres : l’État a déjà été condamné à plusieurs reprises pour son inaction climatique (« L’Affaire du siècle » et « l’affaire Grande-Synthe ») et pour sa mauvaise gestion de la pollution de l’air.




Bannie de son œuvre par les wokistes

[Source : bvoltaire.fr]

Bannie de son œuvre ! J. K. Rowling, martyre de la grande purge wokiste

Par Marie Delarue pour Boulevard Voltaire

C’est la nouvelle « culturelle » du jour : le musée de la Culture pop de Seattle, qui consacre une exposition à Harry Potter, a décidé d’en bannir l’auteur, J. K. Rowling, supprimant dorénavant toute mention de son nom dans ses murs. Désormais, lady Rowling sera désignée par la périphrase « Vous-Savez-Qui »… Histoire de l’assimiler au méchant de ses romans, l’affreux Voldemort.

Honnêtement, on se fout du musée de la Culture pop de Seattle, ville de cette côte ouest des États-Unis envahie — comme San Francisco, Portland ou, plus haut, Vancouver — de toxicos défoncés au crack, OxyContin et autres opioïdes. Seattle, la ville des géants Microsoft, Amazon et Starbucks qui ont tous trois conquis la planète… Rien de surprenant à ce que le musée de la Culture pop local contribue à l’universel pourrissement des esprits.

Mais le sort fait à un écrivain de statut mondial a de quoi surprendre. Depuis que le wokisme lui est tombé dessus, nous avons relaté ici les épisodes du martyre de J. K. Rowling. Son péché originel est, rappelons-le, d’avoir osé sous-entendre que « les personnes qui ont leurs règles » — référence à un article du site Devex du 6 juin 2020 — sont tout simplement des femmes. Ce crime de transphobie depuis dénoncé sans relâche lui vaut de nombreuses menaces de viol et de mort, puis l’interdiction de paraître dans tout événement, émission ou reportage consacrés à la saga Harry Potter. Il permet même de l’évincer des fêtes du 20e anniversaire de l’apparition de son héros.

J. K. Rowling est même dénigrée par les jeunes acteurs connus grâce à la saga : on a vu Daniel Radcliffe, LE Harry Potter du cinéma, tweeter des excuses en son nom, affirmant : « Les femmes transgenres sont des femmes. »

Chris Moore, le directeur de l’exposition Harry Potter au musée de la Culture pop de Seattle, lui-même trans, faut-il le préciser, accuse donc J. K. Rowling de propos « extrêmement haineux et controversés ». Il écrit : « Nous aimerions bien suivre la théorie d’Internet selon laquelle ces livres ont été écrits sans auteur, mais cette personne est un peu trop bruyante avec ses opinions haineuses et discriminantes pour que nous puissions l’ignorer. Oui, nous parlons de J. K. Rowling, et non, nous ne voulons pas lui faire de publicité. Donc, c’est la dernière fois que vous verrez son nom dans ce post. Nous l’appellerons désormais Vous-Savez-Qui parce qu’ils ont des caractères assez proches. »

Le crime de transphobie risquant sans doute de paraître insuffisant au commun des mortels, Chris Moore en a listé d’autres : « soutien à des créateurs antisémites, les stéréotypes raciaux qu’elle a utilisés lors de la création de personnages, d’un monde des sorciers incroyablement blanc, et le manque de représentation LGBTQIA+ ».

On pourrait glisser sur ce tissu d’âneries, se contentant d’observer que la bêtise hargneuse nous permet au moins d’avoir une idée de l’infini. On pourrait tenter de se rassurer ou, du moins, essayer : les contempteurs de l’écrivain sont ultra-minoritaires et leur vacarme s’éteindra, faute de porte-voix.

Pas sûr, hélas. On en veut pour preuve une anecdote rapportée, jeudi soir, sur CNews par le grand reporter Régis Le Sommier. Elle remonte aux années 1990. Cela se passait, disait-il, à l’université UCLA, en Californie. Dans ce laboratoire du terrorisme féministe, une armée de harpies réclamait que soit interdite l’étude de Moby Dick, le roman d’Herman Melville, au motif que, dans cette histoire — comme dans la réalité ! —, les équipages de baleiniers n’étaient constitués que d’hommes. Moby Dick est paru en 1851, son auteur est mort en 1891. Un siècle plus tard, il se voyait donc frappé d’infamie.

La grande purge lancée alors par une poignée d’hystériques s’est, depuis, répandue dans tout l’Occident, entraînant la mise au ban de dizaines d’auteurs, acteurs, comédiens, politiques, on en passe et de plus anonymes.

Le wokisme n’est qu’un terrorisme de plus, avec tous les corollaires qu’on leur connaît.




Comprendre la coopération parasitaire entre les mondialistes et les gauchistes

[Source : alt-market.us]

Par Brandon Smith

Je dois admettre que dans mes efforts pour analyser et disséquer les idéologies et les programmes d’extrême gauche et des mondialistes, j’en suis arrivé à un point où je suis tout aussi fasciné qu’horrifié. Considérez un instant le récit progressiste « intersectionnel » que nous appelons souvent « woke » : ce n’est pas un mouvement militant parce qu’ils ont déjà des droits égaux devant la loi ; c’est en partie un mouvement politique, mais ses objectifs vont bien au-delà de mettre des candidats au gouvernement — une grande partie du gouvernement est déjà de leur côté. Ils prétendent s’opposer au « capitalisme » et au pouvoir des entreprises, mais leur mouvement est principalement financé par les élites financières mêmes qu’ils disent mépriser.

Non, ce mouvement est quelque chose de différent : c’est un système de croyances aveugles et l’invasion d’un culte qui se vénère lui-même, qui vénère le pouvoir et, comme moyen d’arriver à ses fins, cherche à saper la vérité autant que possible. Nous assistons à l’avènement de l’histoire, à la naissance d’une monstrueuse religion du relativisme moral.

Pour comprendre la gauche politique et ses tactiques, il faut comprendre sa relation avec les mondialistes. Les groupes woke sont une création du régime corporatiste/mondialiste. Pendant des décennies, des groupes de réflexion comme la Fondation Ford et la Fondation Rockefeller ont préparé les universités à produire un approvisionnement constant de membres de la secte, tous endoctrinés dans un récit soigneusement élaboré qui s’accroche au socialisme et utilise le statut de victime comme monnaie d’échange.

Ils abhorrent la méritocratie et ont des illusions d’équité. Ils exigent une utopie impossible qui garantisse des résultats égaux. Ils voient l’autosuffisance comme une criminalité, une tentative d’échapper à la surveillance collective. Et ils sont plus que disposés à rationaliser la malhonnêteté, la désinformation, la déconstruction, le chaos et le meurtre comme moyen d’obtenir ce qu’ils veulent.

Comme je l’ai noté dans le passé, il est difficile de combattre un mouvement sans morale et sans honte. Si votre but est de les convaincre d’arrêter ce qu’ils font en utilisant la logique, les données, le bon sens et les appels à la conscience, vous échouerez. Ils ne se soucient d’aucune de ces choses. L’obsession des gauchistes pour le pouvoir est absolue — c’est tout ce dont ils parlent. C’est la racine de chacun de leurs arguments.

Cela dit, leur conception du pouvoir est plutôt limitée et enfantine.

Pour les woke, le pouvoir est dans l’effacement de la culture, le pouvoir est dans la foule, le pouvoir se trouve dans les manifestations de destruction et de contrôle collectifs. Ils se demandent : « Que pouvons-nous prendre aux autres et comment pouvons-nous susciter la peur ? » Ils pensent que plus ils peuvent prendre, plus ils ont de pouvoir.

Les mondialistes considèrent le pouvoir de la même manière que les gauchistes, mais ils développent le manifeste en se posant la question suivante : « Comment pouvons-nous convaincre les autres de nous donner le contrôle de leur plein gré ? »

Les idiots utiles woke voient le pouvoir comme quelque chose qui doit être volé par l’intimidation ou la force. Les mondialistes voient le pouvoir comme quelque chose qui leur est conféré par des idiots utiles. Afin d’obtenir ce pouvoir, les mondialistes dépensent la grande majorité de leur énergie et de leur richesse dans la fabrication du consentement. Il ne leur suffit pas de contrôler la population, il faut lui faire croire que leur oligarchie est SON IDÉE. De cette façon, elle n’essaie jamais de se défendre.

Alors que des militants woke courent partout comme des singes avec des allumettes essayant de brûler le monde, les mondialistes regardent les militants et disent : « Comment puis-je faire en sorte que ces singes brûlent les choses que je veux qu’ils brûlent ? »

La fabrication du consentement de la moitié de la population d’une nation nécessite un appareil de désinformation massif. Je doute que la plupart des gauchistes réalisent même que toute leur philosophie a été financée et fabriquée par des intérêts commerciaux. Et si vous les éduquez sur le fait qu’ils sont maintenant alliés avec les mêmes vampires d’entreprise ultra-riches qu’ils disent détester, vous découvrirez bientôt que cela ne les dérange pas. Ils accepteront volontiers le contrat du diable parce qu’ils y voient un moyen de « gagner ». De cette façon, les gauchistes politiques et les mondialistes sont indissociablement liés.

C’est pourquoi je ne prends plus très au sérieux les arguments sur le « faux paradigme gauche/droite ». Bien sûr, il y a encore des néoconservateurs dans le Parti républicain qui prétendent être conservateurs alors qu’ils sont en réalité mondialistes et gauchistes. Ce n’est pas le propos. Le fait est que des millions et des millions de personnes ordinaires de gauche ont délibérément choisi de se ranger du côté des mondialistes et ont spécifiquement ciblé la culture conservatrice et patriote pour la détruire.

Ils sont l’ennemi, tout autant que les globalistes sont l’ennemi. Sans la foule de gauche, les mondialistes n’ont aucun pouvoir. Il est temps d’accepter cette réalité au lieu de retomber sur le même vieil argument paresseux : « Mais les deux côtés sont le problème… » Non, un seul côté est le problème. Il a toujours été le problème, quel que soit le masque politique qu’il porte.

Si vous regardez la pyramide de bas en haut, il n’y a plus de « faux paradigme gauche/droite ». Il y a un TRÈS VRAI paradigme gauche/droite. La division est une réalité. Les lignes ont été tracées par l’establishment ; soit vous êtes avec eux, soit vous êtes contre eux. Il n’y a pas de solution intermédiaire.

[NDT Le « faux paradigme gauche/droite » peut néanmoins se trouver dans la politique courante et l’alternance entre partis politiques qui se présentent d’un bord ou de l’autre, mais pratiquent en réalité une politique commune ou interchangeable visant au contrôle total d’une société collectiviste par le grand capital. Les mondialistes y représentent la Reine de la Ruche ou de la Fourmillière, alors que les militants gauchistes en sont les soldats et la masse populaire les ouvrières.]

Dans le film « Le Cabinet du Dr Caligari », un membre de l’élite de la société transforme un homme en monstre par hypnose, l’envoyant arpenter la campagne pour tuer des gens que l’élite veut écarter de son chemin. Les mondialistes ont également utilisé le mesmérisme pour invoquer leur propre monstre de gauche chaque fois qu’ils ont besoin de faire un sale boulot. Il y a deux piliers clés qu’ils veulent que les gauchistes démolissent : la perception qu’ont les gens de la liberté et la perception qu’ont les gens des faits objectifs.

Par exemple, regardez la récente « crise » covid et la réponse draconienne que la majorité des gauchistes ont soutenue. Regardez également les récits hystériques sur le changement climatique et les appels à des restrictions sur le carbone qui conduiraient inévitablement à un dépeuplement massif ; une fois de plus largement soutenus par la gauche politique.

Les deux programmes reposent sur la notion de menace existentielle qui oblige les gens à sacrifier leurs libertés au niveau microéconomique. Pourtant, les mesures sanitaires suggèrent que nous devons sauver la population de la mort, tandis que celles contre le changement climatique suggèrent que nous devons tuer la majeure partie de la population pour protéger l’environnement. Cela n’a de sens que si vous comprenez que la diminution de la liberté est le point ultime. Les mesures sanitaires n’ont jamais eu pour but de sauver des vies et celles pour le climat n’ont rien à voir avec la sauvegarde de la planète.

En ce qui concerne les perceptions des faits objectifs, il suffit de regarder le mouvement transgenre pour voir que les fondements mêmes de la vérité sont assiégés. Si la biologie est subjective, si l’identité est subjective, si les détails génétiques que nous utilisons pour définir et catégoriser notre espèce sont des « constructions sociales » plutôt que des faits, alors presque toutes les vérités peuvent être visées. Je pense que cette tentative de faire de la vérité biologique une question de prérogative est faite dans l’intention de rendre la vérité morale mutable.

Si la civilisation est convaincue d’accepter la mutilation chirurgicale/chimique et la stérilisation de notre jeunesse, si nous pouvons être convaincus d’accepter la sexualisation des enfants dès le plus jeune âge, alors nous pouvons facilement être convaincus d’accepter à peu près n’importe quoi d’autre. Pédophilie ? Esclavage ? Meurtre ? Tout cela au nom de l’hédonisme se faisant passer pour la liberté.

Par extension, l’abandon des vérités universelles conduira invariablement à la remise en cause de la liberté elle-même. Qu’est-ce que la liberté ? S’agit-il d’une préoccupation légitime pour l’avenir ? Après tout, nous « vivons en société » et, selon les gauchistes, tout ce que nous faisons « affecte les autres ». Par conséquent, la liberté peut être dangereuse ; elle peut blesser ou contrarier les autres. Elle pourrait ruiner la planète. Mieux vaut donc s’en débarrasser complètement pour le bien de la collectivité…

C’est une dichotomie éternelle : sans vérité, il ne peut y avoir de liberté ; sans liberté, il ne peut y avoir de vérité. Du côté obscur de cette médaille se trouve la dichotomie mondialiste/gauchiste : sans les mondialistes, il n’y a pas de foule de gauche ; sans la foule de gauche, les mondialistes seront effacés.

Les mondialistes cherchent à subjuguer le monde et, pour ce faire, ils doivent saper les principes fondamentaux de l’interaction et de la compréhension humaines. Ils se sont alliés à la gauche politique afin de plonger la population dans le chaos, en gardant les gens distraits et déséquilibrés pendant que les pouvoirs en place enroulent leurs tentacules autour de chaque dernier vestige de la liberté privée.

Notre plus grand espoir est que les citoyens adoptent une attitude hostile et refusent de faire des compromis supplémentaires. Nous devons commencer à appeler les laissés-pour-compte politiques pour ce qu’ils sont vraiment : la main de fer de la cabale mondialiste. Il n’y a plus de tolérance à avoir à l’égard de la déconstruction, plus de laxisme à l’égard des saboteurs. Si un groupe subversif essaie de démolir le tissu moral qui rend l’Occident fonctionnel et libre, s’il souhaite éradiquer l’héritage que nos fondateurs se sont battus pour établir, alors nous devons faire comme les fondateurs et éliminer la menace.




Robert F. Kennedy — L’idiot utile du lobby israélien

[Source : Arrêt sur info]

Par Chris Hedges

[Illustration : réfugiés palestiniens au Liban, 1948. (Photo ONU)]

S’opposer à Israël a un coût politique que peu de gens, y compris Robert F. Kennedy Jr, sont prêts à payer. Mais si vous le faites, vous vous distinguerez comme quelqu’un qui fait passer les principes avant l’opportunisme.

Le long cauchemar de l’oppression des Palestiniens n’est pas une question mineure. Il s’agit d’une question en noir et blanc, celle d’un État colonial, soutenu par des milliards de dollars américains, qui impose à la population autochtone de Palestine une occupation militaire, un régime apartheid, une violence horrible. C’est le tout puissant contre le tout impuissant.

Israël utilise son armement moderne contre une population captive qui n’a ni armée, ni marine, ni armée de l’air, ni unités militaires mécanisées, ni commandement et contrôle, ni artillerie lourde, tout en prétendant que ses actes intermittents de massacre à grande échelle relèvent du domaine de la guerre.

Les roquettes grossières tirées sur Israël par le Hamas et d’autres organisations de résistance palestinienne — un crime de guerre parce qu’elles visent des civils — ne sont en rien comparables aux bombes Mark-84 de 2 000 livres, dites « bunker-buster », qui ont un « rayon d’action » de plus de 32 mètres et qui « créent une onde de pression supersonique lorsqu’elles explosent », larguées par Israël sur des quartiers palestiniens surpeuplés, aux milliers de Palestiniens tués et blessés et à la destruction ciblée des infrastructures de base, y compris les réseaux électriques et les stations d’épuration des eaux.

Les Palestiniens de Gaza vivent dans une prison à ciel ouvert qui est l’un des endroits les plus densément peuplés de la planète. Ils sont privés de passeports et de documents de voyage.

La malnutrition est endémique dans les territoires occupés. Selon un rapport de la Banque mondiale datant de 2022, « une forte proportion » de la population palestinienne est « déficiente en vitamines A, D et E, qui jouent un rôle clé dans la vision, la santé des os et la fonction immunitaire ». Le rapport note également que plus de 50 % des personnes âgées de 6 à 23 ans à Gaza et plus de la moitié des femmes enceintes sont anémiques et que « plus d’un quart des femmes enceintes et plus d’un quart des enfants âgés de 6 à 23 mois [en Cisjordanie] sont anémiques ».

Quatre-vingt-huit pour cent des enfants de Gaza souffrent de dépression, suite à 15 ans de blocus israélien, selon un rapport de Save the Children datant de 2022, et plus de 51 % des enfants ont été diagnostiqués comme souffrant de stress post-traumatique suite à la troisième grande guerre de Gaza en 2014. Seuls 4,3 % de l’eau de Gaza sont considérés comme propres à la consommation humaine. Les Palestiniens de Gaza sont entassés dans des taudis insalubres et surpeuplés. Ils manquent souvent de soins médicaux de base. Le taux de chômage est l’un des plus élevés au monde (46,6 %).

L’objectif du sionisme, avant même la création d’Israël, a été de chasser les Palestiniens de leur terre et de réduire ceux qui restent à une lutte pour la subsistance, comme le note l’historien israélien Ilan Pappe :

« Le 10 mars 1948, un groupe de onze hommes, des dirigeants sionistes chevronnés et de jeunes officiers militaires juifs, mettent la dernière main à un plan de nettoyage ethnique de la Palestine. Le soir même, des ordres militaires sont envoyés aux unités sur le terrain pour préparer l’expulsion systématique des Palestiniens de vastes régions du pays.

Les ordres sont accompagnés d’une description détaillée des méthodes à utiliser pour expulser la population par la force : intimidation à grande échelle, siège et bombardement des villages et des centres de population, incendie des maisons, des propriétés et des biens, expulsion des résidents, démolition des maisons et, enfin, pose de mines dans les décombres afin d’empêcher le retour des habitants expulsés. Chaque unité a reçu sa propre liste de villages et de quartiers à cibler conformément au plan d’ensemble. Sous le nom de code Plan D (Dalet en hébreu)…

Une fois le plan finalisé, il a fallu six mois pour mener à bien la mission. À la fin de celle-ci, plus de la moitié de la population indigène de Palestine, soit plus de 750 000 personnes, avait été déracinée, 531 villages avaient été détruits et 11 quartiers urbains avaient été vidés de leurs habitants ».

Il est difficile d’ignorer ces faits politiques et historiques, que j’ai rapportés en tant qu’arabophone pendant sept ans, dont quatre en tant que chef du bureau du Moyen-Orient pour le New York Times. Même à distance.

J’ai vu des soldats israéliens se moquer de garçons en arabe dans les haut-parleurs de leur jeep blindée dans le camp de réfugiés de Khan Younis, à Gaza. Les garçons, âgés d’une dizaine d’années, ont ensuite jeté des pierres sur un véhicule israélien. Les soldats ont ouvert le feu, tuant certains d’entre eux et en blessant d’autres. Dans le lexique israélien, cela se traduit par des enfants pris entre deux feux.

J’étais à Gaza lorsque des avions d’attaque F-16 ont largué des bombes à fragmentation en fer de 1 000 livres sur des quartiers densément peuplés. J’ai vu les cadavres des victimes, y compris des enfants, alignés en rangs serrés. Il s’agissait d’une frappe chirurgicale sur une usine de fabrication de bombes.

J’ai vu Israël démolir des maisons et des immeubles pour créer des zones tampons entre les Palestiniens et les troupes israéliennes. J’ai interviewé des familles démunies qui campaient dans les décombres de leurs maisons. Les destructions se transforment en démolitions de maisons de terroristes.

J’ai visité les restes d’écoles, de cliniques médicales et de mosquées bombardées. J’ai entendu Israël prétendre que des roquettes ou des tirs de mortier errants de la part des Palestiniens étaient à l’origine de ces morts et d’autres, ou que les endroits attaqués servaient de dépôts d’armes ou de sites de lancement.

À l’instar de tous les autres journalistes que je connais et qui ont travaillé à Gaza, je n’ai jamais vu la moindre preuve que le Hamas utilise des civils comme « boucliers humains ». Paradoxalement, il existe des preuves que l’armée israélienne utilise des Palestiniens comme boucliers humains, ce que la Haute Cour d’Israël a jugé illégal en 2005.

L’utilisation par Israël du gros mensonge (Große Lüge) relève d’une logique pervertie. Le gros mensonge alimente les deux réactions qu’Israël cherche à susciter : le racisme chez ses partisans et la terreur chez ses victimes.

Il y a un prix politique élevé à payer pour défier Israël, dont l’ingérence manifeste dans le processus politique américain fait des protestations les plus tièdes contre la politique israélienne un vœu de mort politique. Les Palestiniens sont pauvres, oubliés et seuls. C’est pourquoi la défiance à l’égard du traitement infligé par Israël aux Palestiniens est la question centrale à laquelle est confronté tout homme politique qui prétend s’exprimer au nom des personnes vulnérables et marginalisées.

S’opposer à Israël a un coût politique que peu de gens, y compris Robert F. Kennedy Jr, sont prêts à payer. Mais si vous tenez bon, vous vous distinguez comme quelqu’un qui place les principes avant l’opportunisme, qui est prêt à se battre pour les misérables de la terre et, si nécessaire, à sacrifier son avenir politique pour conserver son intégrité. Kennedy échoue à ce test crucial de courage politique et moral.

Robert F. Kennedy Jr. lors d’un événement à Phoenix en 2017. (Gage Skidmore, Flickr, CC BY-SA 2.0)

Au lieu de cela, Kennedy régurgite tous les mensonges, tous les clichés racistes, toutes les déformations de l’histoire et tous les commentaires dégradants sur le retard du peuple palestinien colportés par les éléments les plus rétrogrades et d’extrême droite de la société israélienne. Il colporte le mythe de ce que Pappe appelle l’« Israël imaginaire ».

Cela suffit à le discréditer en tant que candidat progressiste. Il remet en question son jugement et sa sincérité. Cela fait de lui un autre membre du Parti démocrate qui danse sur l’air macabre joué par le gouvernement israélien.

Kennedy s’est engagé à défendre moralement Israël, ce qui équivaut à défendre moralement l’Afrique du Sud de l’apartheid. Il répète, presque mot pour mot, les points de discussion du manuel de propagande israélienne élaboré par le sondeur et stratège politique républicain Frank Luntz. L’étude de 112 pages, portant la mention « ne pas distribuer ou publier », qui a été divulguée à Newsweek, a été commandée par le Projet Israël. Elle a été rédigée au lendemain de l’opération « Plomb durci » de décembre 2008 et janvier 2009, au cours de laquelle 1 387 Palestiniens et neuf Israéliens ont été tués.

Ce document stratégique est le schéma directeur de la manière dont les politiciens et les lobbyistes israéliens vendent Israël. Il met en évidence l’écart considérable entre ce que les politiciens israéliens disent et ce qu’ils savent être la vérité. Il est conçu pour dire au monde extérieur, en particulier aux Américains, ce qu’ils veulent entendre. Le rapport est une lecture obligatoire pour quiconque tente de faire face à la machine de propagande israélienne.

Le document, par exemple, suggère de dire au monde extérieur qu’Israël « a le droit d’avoir des frontières défendables », mais conseille aux Israéliens de refuser de définir ce que devraient être ces frontières. Il conseille aux politiciens israéliens de justifier le refus d’Israël d’accueillir 750 000 Palestiniens et leurs descendants, qui ont été expulsés de leur pays pendant la guerre de 1948, leur interdisant de revenir chez eux, alors même que le droit au retour est garanti par le droit international, en qualifiant ce droit de « revendication ».

La Commission recommande aux Palestiniens, qui ont été expulsés de leur pays pendant la guerre de 1948, de rentrer chez eux, bien que le droit au retour soit garanti par le droit international, en qualifiant ce droit de « revendication ».

Elle recommande également de soutenir que les Palestiniens cherchent à effectuer des migrations massives pour s’emparer de terres à l’intérieur d’Israël. Il suggère de mentionner les centaines de milliers de réfugiés juifs d’Irak, de Syrie et d’Égypte, qui ont fui l’antisémitisme et la violence dans le monde arabe après la création de l’État juif. Le document recommande de dire que ces réfugiés ont également « laissé des biens derrière eux », justifiant ainsi le pogrom israélien par le pogrom des États arabes après 1948. Il recommande d’imputer la pauvreté des Palestiniens aux « nations arabes » qui n’ont pas offert « une vie meilleure aux Palestiniens ».

Ce qui est le plus cynique dans ce rapport, c’est la tactique consistant à exprimer une fausse sympathie pour les Palestiniens, qui sont rendus responsables de leur propre oppression.

« Montrez de l’empathie pour les DEUX camps »,peut-on lire dans le document. « L’objectif de la communication pro-israélienne n’est pas simplement de faire en sorte que les personnes qui aiment déjà Israël se sentent bien dans leur décision. L’objectif est de gagner de nouveaux cœurs et de nouveaux esprits pour Israël sans perdre le soutien qu’il a déjà ». Il est dit que cette tactique « désarmera » le public.

Je doute que Kennedy ait lu ou entendu parler du rapport de Luntz. Mais il a été nourri à la cuillère de ses arguments et les recrache naïvement. Israël ne veut que la paix.

Israël ne pratique pas la torture. Israël n’est pas un État d’apartheid. Israël accorde aux Arabes israéliens des droits politiques et civiques qu’ils n’ont pas dans d’autres régions du Moyen-Orient. Les Palestiniens ne sont pas délibérément pris pour cible par les forces de défense israéliennes (FDI). Israël respecte les libertés civiles, les droits des femmes et du mariage. Israël possède « le meilleur système judiciaire du monde ».

Kennedy fait d’autres affirmations, comme sa déclaration bizarre selon laquelle l’Autorité palestinienne paie des Palestiniens pour tuer des Juifs n’importe où dans le monde, ainsi que des falsifications de l’histoire élémentaire du Moyen-Orient, qui sont tellement absurdes que je vais les ignorer. Mais j’énumère ci-dessous des exemples tirés des volumes de preuves qui font imploser les points de discussion inspirés par Luntz que Kennedy répète au nom du lobby israélien, bien qu’aucune preuve ne puisse probablement percer son attachement intéressé à l’« Israël fantaisiste ».

Apartheid

Un garçon palestinien et un soldat israélien devant la barrière israélienne en Cisjordanie, août 2004.
(Justin McIntosh, Wikimedia Commons, CC BY 2.0)

Le rapport 2017 de l’ONU : « Les pratiques israéliennes à l’égard du peuple palestinien et la question de l’apartheid » conclut qu’Israël a mis en place un régime d’apartheid qui domine le peuple palestinien dans son ensemble. » Depuis 1967, les Palestiniens en tant que peuple ont vécu dans ce que le rapport appelle quatre « domaines », dans lesquels les fragments de la population palestinienne sont ostensiblement traités différemment, mais partagent en commun l’oppression raciale qui résulte du régime d’apartheid.

Ces domaines sont les suivants :

1— Le droit civil, avec des restrictions spéciales, régissant les Palestiniens qui vivent en tant que citoyens d’Israël ;

2— Le droit de résidence permanente régissant les Palestiniens vivant dans la ville de Jérusalem ;

3— Le droit militaire régissant les Palestiniens, y compris ceux des camps de réfugiés, vivant depuis 1967 dans des conditions d’occupation belligérante en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ;

4— Politique visant à empêcher le retour des Palestiniens, qu’ils soient réfugiés ou exilés, vivant en dehors du territoire sous le contrôle d’Israël.

Le 19 juillet 2018, la Knesset israélienne a voté « l’approbation de la loi fondamentale de l’État-nation juif, consacrant constitutionnellement la suprématie juive et l’identité de l’État d’Israël en tant qu’État-nation du peuple juif », a expliqué le groupe de défense des libertés civiles Adalah, basé à Haïfa. Il s’agit de la loi suprême d’Israël « capable d’annuler toute législation ordinaire ».

En 2021, le groupe israélien de défense des droits de l’homme B’Tselem a publié un rapport intitulé « Un régime de suprématie juive du Jourdain à la mer Méditerranée : c’est l’apartheid ».

Le rapport se lit comme suit :

« Dans toute la zone comprise entre la mer Méditerranée et le Jourdain, le régime israélien met en œuvre des lois, des pratiques et une violence d’État destinées à consolider la suprématie d’un groupe — les Juifs — sur un autre — les Palestiniens. Une méthode essentielle pour atteindre cet objectif consiste à aménager l’espace différemment pour chaque groupe.

Les citoyens juifs vivent comme si toute la région était un espace unique (à l’exclusion de la bande de Gaza).

La ligne verte ne signifie pratiquement rien pour eux : qu’ils vivent à l’ouest de cette ligne, sur le territoire souverain d’Israël, ou à l’est, dans des colonies non officiellement annexées à Israël, n’a aucune incidence sur leurs droits ou leur statut.

En revanche, l’endroit où vivent les Palestiniens est crucial. Le régime israélien a divisé la région en plusieurs unités qu’il définit et gouverne différemment, accordant aux Palestiniens des droits différents dans chacune d’elles. Cette division ne concerne que les Palestiniens… Israël accorde aux Palestiniens un ensemble de droits différents dans chacune de ces unités — tous inférieurs aux droits accordés aux citoyens juifs. »

« Depuis 1948, poursuit le rapport, Israël a pris plus de 90 % des terres situées sur son territoire souverain et a construit des centaines de communautés juives, mais pas une seule pour les Palestiniens (à l’exception de plusieurs communautés construites pour concentrer la population bédouine, après les avoir dépossédés de la plupart de leurs droits de propriété) », lit-on dans le rapport.

Les forces militaires israéliennes arrivent pour démolir la communauté palestinienne
de Khirbet Ein Karzaliyah le 8 janvier 2014.
(B’Tselem, Wikimedia Commons, CC BY 4.0)

« Depuis 1967, Israël a également mis en œuvre cette politique dans les territoires occupés, dépossédant les Palestiniens de plus de 2 000 km2 sous divers prétextes. En violation du droit international, il a construit plus de 280 colonies en Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) pour plus de 600 000 citoyens juifs. Il a conçu un système de planification distinct pour les Palestiniens, destiné principalement à empêcher la construction et le développement, et n’a pas établi une seule nouvelle communauté palestinienne. »

[« Tant qu’il n’y aura qu’une seule entité politique appelée Israël dans ce territoire situé à l’ouest du Jourdain, elle sera soit non juive, soit non démocratique. Si ce bloc de millions de Palestiniens ne peut pas voter, ce sera un État d’apartheid », a déclaré l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak en 2010.

Trois ans plus tôt, l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert avait déclaré : « Si le jour où la solution à deux États s’effondre, nous sommes confrontés à une lutte de type sud-africain pour l’égalité des droits de vote (également pour les Palestiniens dans les territoires), alors, dès que cela se produira, l’État d’Israël sera fini ».

Un ancien ambassadeur d’Israël en Afrique du Sud, Alon Liel, a été encore plus direct. « Dans la situation actuelle, tant qu’un État palestinien n’est pas créé, nous sommes en fait un seul État. Cet État commun, dans l’espoir que le statu quo soit temporaire, est un État d’apartheid »].

Cibler les civils

Tanzaniens à Dar es-Salaam protestant contre le bombardement de Gaza par Israël en 2008-2009.
(Muhammad Mahdi Karim, Wikimedia Commons, GFDL).

Contrairement aux affirmations de Kennedy selon lesquelles « la politique de l’armée israélienne est de toujours attaquer uniquement des cibles militaires », le ciblage délibéré de civils et d’infrastructures civiles par l’armée israélienne et d’autres branches de l’appareil de sécurité israélien a été largement documenté par des organisations israéliennes et internationales.

Le rapport Goldstone de 2010, qui compte plus de 500 pages, a enquêté sur l’attaque aérienne et terrestre israélienne de 22 jours contre Gaza, qui s’est déroulée du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies et le Parlement européen ont approuvé le rapport.

Selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme, l’attaque israélienne a fait 1 434 morts, dont 960 civils. Plus de 6 000 maisons ont été détruites ou endommagées, laissant derrière elles quelque 3 milliards de dollars de dégâts dans l’une des régions les plus pauvres de la planète. Trois civils israéliens ont été tués par des roquettes tirées sur Israël pendant l’assaut.

Les principales conclusions du rapport sont les suivantes :

– « De nombreux cas d’attaques meurtrières israéliennes contre des civils et des biens civils étaient intentionnels, notamment dans le but de répandre la terreur, que les forces israéliennes ont utilisé des civils palestiniens comme boucliers humains et que ces tactiques n’avaient pas d’objectif militaire justifiable.

— Les forces israéliennes ont délibérément tué, torturé et infligé d’autres traitements inhumains à des civils et ont délibérément causé d’importantes destructions de biens, en dehors de toute nécessité militaire, sans raison et de manière illégale.

— Israël a violé son obligation de respecter le droit de la population de Gaza à un niveau de vie suffisant, y compris l’accès à une nourriture, une eau et un logement adéquats. »

Le 14 juin de cette année, B’Tselem a rapporté que « de hauts responsables israéliens » sont « pénalement responsables d’avoir sciemment » ordonné des frappes aériennes qui « devaient blesser des civils, y compris des enfants, dans la bande de Gaza ».

Contrairement au mythe propagé par Kennedy, les rapports et les enquêtes, tant de l’ONU que des groupes de défense des droits, nationaux et internationaux, couvrent systématiquement les violations suspectées ou connues des militants palestiniens lorsqu’ils enquêtent sur des crimes de guerre présumés. Comme le note B’Tselem dans le même rapport de 2019, au total, quatre Israéliens ont été tués et 123 blessés.

Le mois dernier, l’experte de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, l’avocate internationale et universitaire italienne Francesca Albanese, a présenté son rapport au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. La lecture de ce rapport est très sombre.

« La privation de liberté est un élément central de l’occupation israélienne depuis le début. Entre 1967 et 2006, Israël a incarcéré plus de 800 000 Palestiniens dans le territoire occupé. Bien qu’elle ait connu un pic lors des soulèvements palestiniens, l’incarcération est devenue une réalité quotidienne. Plus de 100 000 Palestiniens ont été détenus pendant la première Intifada (1987-1993), 70 000 pendant la deuxième Intifada (2000-2006) et plus de 6 000 pendant l’ ‘Intifada de l’unité’(2021).

Environ 7 000 Palestiniens, dont 882 enfants, ont été arrêtés en 2022. Actuellement, près de 5 000 Palestiniens, dont 155 enfants, sont détenus par Israël, dont 1 014 sans inculpation ni jugement. »

Torture

Environ 1 200 plaintes « alléguant des violences lors des interrogatoires du Shin Bet [l’Agence de sécurité israélienne] » ont été déposées entre 2001 et 2019, selon le Comité public contre la torture en Israël.

« Aucune inculpation n’a été prononcée », rapporte le comité. « C’est une nouvelle illustration de l’impunité systémique totale dont jouissent les interrogateurs du Shin Bet. »

Les méthodes coercitives comprennent le harcèlement sexuel et l’humiliation, les coups, les positions de stress imposées pendant des heures et les interrogatoires qui ont duré jusqu’à 19 heures, ainsi que les menaces de violence à l’encontre des membres de la famille.

« Ils ont dit qu’ils tueraient ma femme et mes enfants. Ils ont dit qu’ils annuleraient les autorisations de traitement médical de ma mère et de ma sœur », a déclaré un survivant en 2016. « Je ne pouvais pas dormir parce que même lorsque j’étais dans ma cellule, ils me réveillaient toutes les 15 minutes… Je ne pouvais pas faire la différence entre le jour et la nuit… Je crie encore dans mon sommeil », a déclaré un autre survivant en 2017.

L’ancien rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, a exprimé « sa plus grande inquiétude » après un arrêt rendu en décembre 2017 par la Cour suprême d’Israël exemptant les agents de sécurité d’une enquête criminelle malgré leur utilisation incontestée de « techniques de pression » coercitives contre un détenu palestinien, Assad Abu Gosh. Il a qualifié cet arrêt de « permis de torturer ».

M. Abu Gosh “aurait été soumis à de mauvais traitements, notamment des passages à tabac, des coups contre les murs, des flexions du corps et des doigts, des ligatures dans des positions douloureuses, des privations de sommeil, ainsi que des menaces, des insultes et des humiliations”. Les examens médicaux confirment que M. Abu Gosh souffre de diverses lésions neurologiques résultant des tortures qu’il a subies ».

Libertés civiles

Graffiti « Gazez les Arabes ! » à Hébron, 2008.
(Magne Hagesæter, Wikimedia Commons, CC BY 3.0)

Lors des élections de novembre 2022 en Israël, une coalition d’extrême droite théocratique, nationaliste et ouvertement raciste a pris le pouvoir. Itamar Ben-Gvir, du parti ultranationaliste Otzma Yehudit, « Puissance juive », est ministre de la sécurité nationale. Otzma Yehudit est composé d’anciens membres du parti Kach du rabbin Meir Kahane, qui s’est vu interdire de se présenter à la Knesset en 1988 pour avoir épousé une « idéologie de type nazi » qui prônait notamment le nettoyage ethnique de tous les citoyens palestiniens d’Israël, ainsi que de tous les Palestiniens vivant sous l’occupation militaire israélienne.

Sa nomination, ainsi que celle d’autres idéologues d’extrême droite, dont Bezalel Smotrich, le ministre des Finances, met un terme aux vieilles rengaines utilisées par les sionistes libéraux pour défendre Israël, à savoir qu’il est la seule démocratie du Moyen-Orient, qu’il recherche un règlement pacifique avec les Palestiniens dans le cadre d’une solution à deux États, que l’extrémisme et le racisme n’ont pas leur place dans la société israélienne et qu’Israël doit imposer des formes draconiennes de contrôle aux Palestiniens afin de prévenir le terrorisme.

Le nouveau gouvernement de coalition serait en train de préparer une législation qui permettrait de disqualifier presque tous les membres palestiniens/arabes de la Knesset pour siéger au parlement israélien, et d’interdire à leurs partis de se présenter aux élections. Les récentes « réformes » judiciaires réduisent à néant l’indépendance et le contrôle des tribunaux israéliens. Le gouvernement a également proposé de fermer Kan, le réseau de radiodiffusion public, bien que cette proposition ait été modifiée pour corriger ses « défauts ». M. Smotrich, qui s’oppose aux droits des LGBTQ et se qualifie lui-même d’’homophobe fasciste », a déclaré mardi qu’il gèlerait tous les fonds destinés aux communautés palestiniennes d’Israël et à Jérusalem-Est.

Israël a promulgué une série de lois visant à restreindre les libertés publiques, à qualifier de terrorisme toutes les formes de résistance palestinienne et à qualifier d’antisémites les partisans des droits des Palestiniens, même s’ils sont juifs. La modification de l’une des principales lois israéliennes sur l’apartheid, la « loi sur les comités de village » de 2010, accorde aux quartiers comptant jusqu’à 700 ménages le droit de refuser l’installation de personnes afin de « préserver le tissu » de la communauté. Israël a plus de 65 lois qui sont utilisées pour discriminer directement ou indirectement les citoyens palestiniens d’Israël et ceux des territoires occupés.

La loi israélienne sur la citoyenneté et l’entrée en Israël empêche les citoyens palestiniens d’Israël d’épouser des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza.

Les mariages interreligieux sont également interdits en Israël.

Comme l’explique Jacob N. Simon, qui a été président de la Jewish Legal Society au Michigan State University College of Law :

« La combinaison des exigences liées à la lignée sanguine pour être considéré comme juif par le tribunal rabbinique orthodoxe et la restriction du mariage exigeant des cérémonies religieuses montre une intention de maintenir la pureté de la race. Au fond, cela n’est pas différent du désir d’avoir des Aryens au sang pur dans l’Allemagne nazie ou des Blancs au sang pur dans le sud des États-Unis de l’époque Jim Crow ».

Ceux qui soutiennent ces lois discriminatoires et embrassent l’apartheid israélien sont aveuglés par l’ignorance volontaire, le racisme ou le cynisme. Leur objectif est de déshumaniser les Palestiniens, de défendre un chauvinisme juif intolérant et d’inciter les naïfs et les crédules à justifier l’injustifiable. Kennedy, dépourvu d’une boussole morale et d’un système de croyances ancré dans des faits vérifiables, n’a pas seulement laissé tomber les Palestiniens, il nous a laissés tomber.

Chris Hedges, 15 août 2023

Chris Hedges est un journaliste lauréat du prix Pulitzer qui a été correspondant à l’étranger pendant 15 ans pour le New York Times, où il a été chef du bureau du Moyen-Orient et chef du bureau des Balkans. Auparavant, il a travaillé à l’étranger pour The Dallas Morning News, The Christian Science Monitor et NPR.

Source : Scheerpost.com

Traduit par Arrêt sur info




Maui : les satanistes retournent le couteau dans la plaie

[Source : henrymakow.com via Nicolas Bonnal]

« Si la population est heureuse qu’on lui crache dessus, qu’on se moque d’elle, qu’on lui mente, qu’on l’empoisonne et qu’on l’assassine, il n’y a pas grand-chose que moi ou quelqu’un d’autre puisse faire pour elle. »

Par Mike Stone

On m’a demandé de commenter les « feux de forêt » de Maui.

Oui, ils sont le résultat d’armes à énergie dirigée (DEW), tout comme les incendies de Californie.

[Traduction automatique de https://henrymakow.com/mansions.png par Yandex,
suffisante pour comprendre le sens du texte initialement en anglais.
Plutôt que « Complètement Bien », lire cependant plutôt ici
« Complètement épargné » ou encore « Aucun dommage ».]

Oui, ces armes ont ciblé des habitations spécifiques, tout en évitant soigneusement les autres.

Oui, ils ont entraîné la mort délibérée d’un nombre incalculable de personnes, principalement des enfants.

Oui, les écoles ont été volontairement fermées, obligeant les enfants à rester chez eux où ils ont été brûlés vifs.

Oui, les auteurs de ces incendies ont immédiatement tenté d’acquérir les terres et les propriétés brûlées pour quelques centimes d’euros.

Il faudrait plus de 100 heures pour expliquer en détail tout ce qui précède d’une manière compréhensible pour le commun des mortels qui n’a jamais entendu parler d’armes à énergie dirigée. Si je pensais qu’une telle entreprise contribuait à éduquer un grand nombre de personnes, je le ferais.

C’est pourtant ce que j’ai fait avec le récent canular du virus, en passant d’innombrables heures à compiler des faits, des preuves et des témoignages montrant que tout cela n’était qu’une fraude et un canular. Presque toutes les personnes encore en vie croient encore que le virus était réel. Nombre d’entre elles ont même collaboré avec l’ennemi en continuant à soutenir les personnes, les institutions et les entreprises qui poussaient le plus fort le canular. Dans mon quartier, des crétins décérébrés portent encore des masques.

J’ai fait la même chose, dans une moindre mesure, pour le 11 septembre, en citant des noms et en montrant non seulement qui avait fait le coup, mais aussi comment et pourquoi. Et que s’est-il passé ? Aujourd’hui, presque tout le monde croit encore au conte de fées d’Oussama ben Laden.

Non seulement cela, mais dans le monde de la recherche et du journalisme d’investigation, je ne suis qu’un petit point sur l’écran radar. D’autres font des recherches et des travaux bien plus importants que moi, mais très peu de gens les écoutent.

Si la population en général est heureuse qu’on lui crache dessus, qu’on se moque d’elle, qu’on lui mente, qu’on l’empoisonne et qu’on l’assassine, il n’y a pas grand-chose que moi ou quelqu’un d’autre puisse faire pour elle.

L’AMÉRIQUE S’EFFONDRE

Il y a quelques semaines à peine, nous évoquions l’effondrement de l’empire américain.

La situation à Maui n’est qu’un signe supplémentaire de cet effondrement. Lorsque les auteurs de ces crimes peuvent s’en tirer avec ce type de massacre — et que le troupeau de moutons humains les suit… —, ils peuvent tromper le monde entier. Lorsqu’ils parviendront à faire croire au monde entier qu’un virus inexistant est en train de les tuer — et que les masses à la cervelle en bouillie les suivront, jusqu’à leur propre empoisonnement et leur propre mort — alors le pays sera fini, fichu, terminé.

Bien sûr, il y aura Trump en 2024, mais que pourra-t-il accomplir si la grande majorité des Américains sont si stupides qu’on leur lave le cerveau pour leur faire croire n’importe quoi ? Ils demandent à Trump de les sauver, le fustigeant à chaque occasion pour ne pas en faire assez, alors qu’eux-mêmes refusent de lever le petit doigt et de se battre :

« Nous, boycotter les compagnies aériennes ? Arrêter de regarder de la pornographie ? Annuler notre télévision par câble ? C’est une blague ! ».

Et qui peut dire que les auteurs de l’élection volée de 2020 ne lanceront pas leurs armes à énergie dirigées sur nous tous s’ils pensent qu’ils sont en train de tomber ? Ils volent des élections et assassinent des innocents sans craindre d’être arrêtés ou poursuivis. Leur orgueil est tel qu’ils croient probablement pouvoir anéantir toute la population et s’en tirer à bon compte. Et si l’on se base sur le niveau d’intelligence de l’individu moyen, c’est bien possible.

N’oubliez pas qu’il s’agit des descendants physiques et spirituels de ceux qui ont bombardé Dresde, Tokyo, Hiroshima et Nagasaki (le 9 août, le même jour que l’attaque de Maui), qui ont brûlé des enfants vivants à Waco, au Texas, et qui ont ramené l’Irak à l’âge de pierre. Ils sont obsédés par les holocaustes, particulièrement s’ils sont enflammés.

SAUVEZ-VOUS !

À ce stade, c’est chacun pour soi. À moins qu’un dictateur comme Trump n’arrive au pouvoir en 2024 et ne redresse la situation, les choses vont empirer avant de s’améliorer.




Poutine et « Le milliard doré »

[Source : brunobertez.com]

Par Bruno Bertez

Vladimir Poutine a participé à la session plénière du forum Strong Ideas for the New Times, organisé par l’organisation autonome à but non lucratif Agency for Strategic Initiatives to Promote New Projects.

Le Forum des idées fortes pour un temps nouveau vise à mettre en œuvre des idées qui peuvent apporter une contribution significative à la réalisation des objectifs de développement national de la Russie jusqu’en 2030. La campagne de candidature pour la collecte de propositions s’est terminée le 20 mai, le nombre de participants a dépassé 311 000 personnes de toutes les régions du pays.

Au cours de la session plénière, la directrice générale de l’ASI, Svetlana Chupsheva, la directrice de l’ASI Young Professionals, le représentant spécial du président pour le développement numérique et technologique Dmitry Peskov et le président de la société d’État VEB.RF, le président du conseil d’experts de l’ASI, Igor Shuvalov, ont présenté à Vladimir Poutine les projets qui ont reçu la note la plus élevée possible de la part des experts.


[Ce forum avec la participation de Poutine est évoqué aussi sur le site russe
https://www.kommersant.ru/doc/5470822 dont une traduction automatique est fournie ci-dessous :

Dans le texte provenant du site de Bruno Berthez, les propos de Poutine sont présentés ici en citation sur fond bleu clair et le passage important évoquant le « milliard doré » est surligné en jaune.

Le « milliard doré » est une expression inventée par Anatoli Tsikounov (écrivant sous le pseudonyme A. Kouzmitch) dans son livre de 1990 The Plot of World Government: Russia and the Golden Billion  pour décrire la population occidentale composée d’environ un milliard d’invididus et cherchant à capturer les ressources mondiales (dont celles de la Russie) au détriment du reste du monde.]


Svetlana Chupsheva :

Cher Vladimir Vladimirovitch !

Chers amis!

Aujourd’hui, nous sommes réunis pour le deuxième forum Strong Ideas for the New Times. Nous l’avons chaque année : au nom du président de la Fédération de Russie, nous le tenons régulièrement.

Je voudrais dire, Monsieur le Président, qu’il y a aujourd’hui 200 personnes dans la salle — 200 dirigeants — représentant la quasi-totalité de notre pays, toutes les régions. Mais ce n’est qu’une petite fraction de ces personnes actives, citoyens, entrepreneurs de notre pays qui sont prêts et désireux de participer au développement de leurs villes, régions et de notre pays.

19 000 idées sont venues de 85 régions de la Fédération de Russie. 300 000 participants sur la plateforme crowd, où chacun a eu l’opportunité de présenter son idée, son projet.

Par conséquent, je pense qu’il y aura aujourd’hui une discussion intéressante, Vladimir Vladimirovitch. Mais avant de passer à cela, je voudrais vous demander de faire un discours de bienvenue à nos participants.

Vladimir Poutine :

Chers amis !

Tout d’abord, je veux dire que je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui.

En votre personne, je souhaite la bienvenue et remercie tous ceux qui ont soumis leurs propositions au forum Idées fortes pour un temps nouveau, exprime ma gratitude à l’équipe de l’Agence d’initiatives stratégiques pour l’avoir organisé et note le travail de nos régions, qui a permis mettre en pratique des idées précises présentées lors du premier forum, fin 2020.

Il est évident que le mécanisme de recherche, de sélection et de soutien des projets et initiatives civiles proposé par l’ASI est de plus en plus demandé et pertinent. Svetlana [Chupsheva] et moi étions juste en train de marcher ici, de parler, et elle a dit que, malheureusement, un mécanisme aussi large et efficace pour des sélections appropriées au niveau de l’État n’a pas encore été créé. Mais ce que fait ASI est déjà bien. Nous allons pratiquer cela et étendre cette pratique.

Un tel mécanisme est pleinement conforme aux tâches de notre développement interne et de notre époque, où les transformations véritablement révolutionnaires prennent de plus en plus d’ampleur, gagnent en force. Ces changements grandioses sont, bien sûr, irréversibles. Et tant au niveau national qu’au niveau mondial, les fondements et les principes d’un ordre mondial harmonieux, plus équitable, socialement orienté et sûr sont en cours d’élaboration — une alternative à l’ordre mondial existant ou, pourrait-on dire, à l’ordre mondial unipolaire qui existait auparavant, qui par sa nature, bien sûr, devient un frein au développement de la civilisation.

Le modèle de domination totale du soi-disant milliard doré est injuste. Eh bien, pourquoi ce « milliard doré » de toute la population de la planète devrait-il dominer tout le monde, imposer ses propres règles de conduite basées sur l’illusion de l’exclusivité ? Il divise les peuples en première et deuxième année, et est donc intrinsèquement raciste et néocolonial, et l’idéologie mondialiste, soi-disant libérale, qui la sous-tend acquiert de plus en plus les caractéristiques du totalitarisme, freinant la recherche créative, la création historique libre.

On a l’impression que l’Occident ne peut tout simplement pas offrir au monde son propre modèle d’avenir. Oui, bien sûr, ce n’est pas un hasard si ce « milliard doré » est devenu « doré », a beaucoup accompli, mais a pris ses positions non seulement grâce à certaines idées mises en œuvre — dans une large mesure, il a pris ses positions en raison du vol d’autres peuples d’Asie et d’Afrique. Mais comment — c’était ainsi : l’Inde a été tellement volée. Par conséquent, même aujourd’hui, les élites de ce « milliard doré » ont terriblement peur que d’autres centres de développement mondial puissent présenter leurs propres options de développement.

Mais peu importe à quel point les élites occidentales et supranationales s’efforcent de préserver l’ordre des choses existant, une nouvelle ère arrive, une nouvelle étape dans l’histoire du monde. Et seuls les États véritablement souverains peuvent assurer une dynamique de croissance élevée, devenir un exemple pour les autres dans les normes et la qualité de vie des personnes, dans la protection des valeurs traditionnelles et des idéaux humanistes élevés, des modèles de développement dans lesquels une personne ne devient pas un moyen, mais le but le plus élevé.

La souveraineté, c’est la liberté de développement national, et donc de chacun individuellement : la viabilité technologique, culturelle, intellectuelle, éducative de l’État, c’est ça. Et, bien sûr, l’élément le plus important de la souveraineté est une société civile responsable, active et nationalement orientée.

Je suis convaincu que pour être forts, indépendants et compétitifs, nous devons améliorer, rendre plus équitables et ouvrir les mécanismes permettant aux citoyens de participer à la vie du pays, y compris les mécanismes de la démocratie, de la démocratie directe, de la participation populaire à la résolution les problèmes les plus importants pour la société et les citoyens.

Ne comptant que sur le potentiel créatif de notre peuple, avec vous et avec des gens comme vous qui ne sont pas là aujourd’hui, avez-vous dit aujourd’hui combien de milliers ont participé ?

S. Chupscheva :

19 000.

Vladimir Poutine :

19 000 ont participé à l’ensemble du forum. Mais en nous appuyant uniquement sur un potentiel aussi puissant, nous pouvons obtenir les résultats dont nous avons besoin.

Je considère votre forum comme l’une des principales plateformes pour un dialogue ouvert et significatif. De plus, l’Agence pour les initiatives stratégiques a toujours uni des personnes d’un type particulier – pensantes, actives, déterminées, prêtes à apporter une contribution significative au développement de la Russie, afin que notre pays soit prospère, prospère, confortable pour la réalisation de soi et le peuple des vies.

Je suis sûr qu’en tant que professionnels, vous êtes prêts à suggérer quoi et comment faire mieux dans le domaine de la technologie, de l’éducation, de la santé, pour le travail de nos entreprises, scientifiques, ingénieurs, etc. Vous avez des idées significatives qui ont déjà été élaborées dans la pratique. Et nous devons travailler ensemble pour leur donner vie. Quelque chose a déjà été fait — j’espère que nous en reparlerons. Mais les idées proposées à nouveau doivent également être mises en œuvre.

Bien sûr, aujourd’hui, nous ne pouvons discuter que de certaines de vos idées et de vos projets. Mais je dirai tout de suite : toutes les propositions constructives et judicieuses seront certainement soutenues. Pour ce faire, il est nécessaire d’utiliser pleinement le mécanisme de mise en œuvre de projets socialement significatifs des citoyens du pays, qui est en cours de création par le gouvernement, Vnesheconombank — Igor Ivanovich [Shuvalov] le confirmera maintenant — par l’Agence pour la stratégie Des initiatives avec la participation active de nos régions.

Je tiens à souligner qu’il faut non seulement organiser la formation des équipes, mais aussi leur allouer les financements nécessaires. Il est d’une importance cruciale de créer le plus tôt possible une base juridique dans des domaines spécifiques dans un mode pilote et expérimental, de mettre au point dans la pratique toutes les nuances de l’introduction à l’avance de bonnes idées audacieuses, parfois même non standard, afin qu’elles devenir la base de changements systémiques dans tout le pays.

C’est cette logique qui a permis de lancer des projets vraiment utiles qui ont été présentés lors de votre premier forum en novembre 2020. Je ne donnerai qu’un exemple précis : grâce à l’initiative exprimée lors du dernier forum, l’exploitation pilote de navires marins autonomes a commencé, ce qui constituera une étape importante pour le développement de véhicules sans pilote en Russie, l’utilisation de la navigation par satellite et les développements dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Avant-hier, nous avons discuté en détail avec des collègues du Conseil pour le développement stratégique et les projets nationaux de la création de conditions pour la création et la mise en œuvre de ces technologies avancées et nécessaires. Je suis sûr que vous avez également des idées révolutionnaires qui seront mises en œuvre. Discutons-en aujourd’hui.

Je parlerai surtout des projets publics et sociaux visant à sauver notre peuple, au développement démographique et, bien sûr, à éduquer, en règle générale, disent-ils — la jeunesse, mais je pense qu’une personne doit être éduquée toute sa vie, et éduquée sur la base des nouvelles connaissances devrait être toute une vie. Donc l’éducation, à mon avis, a un contenu beaucoup plus large que la seule éducation des jeunes.

Je veux que mes collègues du Gouvernement et les gouverneurs m’entendent maintenant : des initiatives aussi sincères, souvent promues même par de petits groupes de passionnés, ont certainement besoin du soutien intéressé et de poids des équipes dirigeantes en région, sur le terrain, car l’expérience acquise dans une région particulière, précieuse, utile pour tout le pays. Bien sûr, si l’expérience elle-même est précieuse dans sa mise en œuvre, si c’est une expérience de travail efficace, elle apporte des résultats concrets pour la région et pour le pays.

À cet égard, permettez-moi de vous rappeler qu’au dernier forum, des représentants du mouvement de recherche de la région de Novgorod ont fait part de leur désir de venir dans les écoles. Une initiative très intéressante. Après tout, vous savez, tout ce qui est ingénieux est simple. Les gars viennent dans les écoles, racontent l’histoire de la région, utilisent les exemples de leurs compatriotes, utilisent des exemples d’héroïsme — c’est beaucoup plus intéressant, c’est beaucoup plus efficace que de rester assis à un bureau d’école et de remettre à plus tard un manuel, même bien préparés par des spécialistes, des historiens et des enseignants. Un tel contact vivant avec l’histoire, surtout s’il est présenté avec compétence, beauté et créativité, fait bien sûr une impression beaucoup plus forte et laisse une marque sur la vie d’une personne pour la vie.

Permettez-moi de souligner que pour avancer vers l’avenir, vous et moi devons nous souvenir de notre grand et glorieux passé, compter sur nos traditions et nos valeurs et être fiers de nos réalisations. Et, je le répète, il est impératif d’aller de l’avant, bien sûr. Il est impossible — c’est absolument inacceptable — de se reposer uniquement sur nos lauriers et de ne regarder que dans le passé et de se réjouir de ce qui a été fait par nos prédécesseurs — nos pères, nos grands-pères, nos grands-mères, etc. Pas ! Bien sûr, en s’appuyant sur toute cette richesse, en s’appuyant sur cette expérience colossale, en s’appuyant sur ces réalisations de notre peuple, de nos peuples — notre avantage réside dans le fait que nous sommes un pays multinational et multiconfessionnel — alors, bien sûr, nous devons regarder devant, avancer seulement.

En ce sens, il est symbolique que le forum se tienne dans un lieu unique, ici même — je pense que vous vous êtes tous réjouis en pénétrant dans ces locaux — au GES-2, où notre histoire, les succès de l’école nationale d’ingénieurs et les technologies sont combinées, à l’aide desquelles un espace inhabituel, certainement créatif, a été créé, reflétant l’esprit de la nouvelle ère moderne.

Une telle atmosphère, j’en suis sûr, constituera un bon vecteur pour notre discussion, nous lancera dans la recherche d’approches créatives et non standard pour résoudre les problèmes auxquels notre pays est confronté.

Merci beaucoup pour votre attention.

Svetlana Chupsheva :

Vladimir Vladimirovitch, merci beaucoup pour cet appel et l’inspiration que vous partagez avec nous.

Nous avons tous écouté votre discours au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, et les 100 porteurs d’idées qui ont été présentés ont également participé à ce forum et ont eu l’occasion d’y prendre la parole, de parler de leurs projets, de les présenter à des dirigeants d’entreprises, des ministres, et partenaires potentiels. Et je tiens à dire que beaucoup ont déjà trouvé des investisseurs et des sponsors potentiels pour mettre en œuvre leurs décisions.

Vladimir Vladimirovitch, pourquoi est-ce que je me souviens de votre discours au Forum économique de Saint-Pétersbourg — parce que vous nous avez exposé à tous les principes de base du développement à long terme de notre pays. Et 19 000 idées et projets que nous avons collectés sur la plateforme de foule leur correspondent parfaitement. C’est l’ouverture, c’est la souveraineté économique et technologique, ce sont des projets liés à la justice sociale, c’est tout ce qui concerne les libertés entrepreneuriales.

Aujourd’hui, seules 11 personnes prendront la parole et partageront simplement leurs projets, mais ces projets sont à la base de l’orientation de ces principes et initiatives stratégiques.

Il est très important que, grâce à vous, nous parvenions vraiment à créer une plateforme permanente panrusse où chaque habitant de notre pays — un entrepreneur attentionné, un scientifique, un ingénieur, un jeune homme, un enseignant, un médecin — puisse partager son idée, son projet. Et surtout, ce ne sera pas seulement une idée dirigée quelque part dans le vide, mais nous sommes en mesure de construire, avec les régions, avec les institutions de développement, avec le gouvernement de la Fédération de Russie, l’administration présidentielle, un mécanisme permanent, lorsque nous, recevant des commentaires, écoutant la demande de la communauté, de nos résidents et citoyens, nous transformons ces projets, projets de leadership, en initiatives véritablement stratégiques, vastes et significatives, y compris que, Vladimir Vladimirovitch, vous présentez ensuite comme des programmes d’État, d’État projets.

Je veux parler de la façon dont ce travail a été effectué. 19 000 idées travaillées par plus de 2 000 experts sur cette plateforme. Des collègues ont donné des conseils, ont agi en tant que mentors pour chaque initiateur de projet d’initiatives, et grâce à un retour d’information constant, de nombreux projets ont grandi, trouvé des personnes partageant les mêmes idées et ont reçu un soutien. Au cours de ces quelques mois, nous avons également organisé des présentations, des performances et des discussions en face à face de toutes les initiatives et projets dans nos lieux Boiling Points, avec les gouverneurs, avec les clubs d’initiatives stratégiques.

Le comité d’organisation de notre forum était dirigé par l’assistant présidentiel Maxim Stanislavovich Oreshkin, qui s’est également personnellement immergé dans tous les sujets et a personnellement rencontré certains participants, et fournit également déjà un soutien à travers divers outils pour ces projets et initiatives. Igor Ivanovich Shuvalov, qui est le président du conseil d’experts de l’Agence pour les initiatives stratégiques, qui a également sélectionné plusieurs têtes parmi ces milliers de projets. C’est le meilleur expert — les meilleurs projets, selon les experts. Il s’agit du premier partenariat — où ces initiatives et projets ont déjà des partenaires potentiels, qu’il s’agisse d’entreprises, d’entreprises ou encore de régions. Au sommet du peuple et au sommet de l’Agence d’initiatives stratégiques.

Des dizaines de projets que l’Agence est également prête à prendre en charge et à prendre en compte s’inscrivent déjà dans des initiatives stratégiques qui vous seront présentées, Vladimir Vladimirovitch, lors du prochain Conseil de Surveillance [ASI] pour approbation.

Nous avons divisé tous les projets qui seront présentés aujourd’hui en trois volets. La première piste concerne la souveraineté technologique. La deuxième voie est la justice sociale, le partenariat social. Et la troisième piste, c’est tout ce qui concerne les libertés entrepreneuriales, tout ce qui concerne l’économie de la confiance. Nous allons simplement illustrer à travers des projets comment nous avançons. Et déjà à l’automne, nous vous présenterons des propositions de système pouvant être utilisées par vous et le gouvernement.

Je donne la parole à Dmitry Nikolaevich Peskov, directeur de l’ASI, représentant spécial du président pour la numérisation, qui présentera juste l’assemblage technologique.

Dmitry Peskov :

Monsieur Poutine, bonjour !




Après la mort

[Source : covidhub.ch]

À entendre les « maîtres à penser » du transhumanisme tels que Yuval Noah Harari ou Laurent Alexandre, pour qui les humains sont des « ordinateurs piratables » que l’on va pouvoir décoder et contrôler, il est bon de rappeler les observations qui mettent en échec la vision ultra-matérialiste de l’être humain et de sa finitude.

Les témoignages recueillis d’expériences de mort imminente offrent des preuves incontestables du fait que la conscience peut se délocaliser et que l’on ne peut tout expliquer par la seule « science du cerveau ». Loin d’être rares, ces phénomènes concerneraient 15 à 20 % des personnes qui frôlent la mort, soit plusieurs dizaines de millions de personnes de par le monde.

Ils constituent un matériau précieux, à plus d’un titre. Tout d’abord, il y a les questions existentielles que se pose chaque être humain : qu’est-ce qu’il y a après la vie ? La mort est-elle une fin ou seulement un passage ? Pouvons-nous communiquer avec les défunts ou d’autres formes de conscience ? La conscience pourrait-elle se réincarner ?

[Voir aussi :
La vie, la mort
et la réincarnation
dans la tradition juive
]

Manifestement, la plupart des témoins déclarent que leur expérience de mort imminente a été transformatrice, et ce de manière radicale et positive. Pour certains, le retour a même été accompagné des dons ou de nouveaux types de perceptions.

En tous cas, ces phénomènes obligent à repenser la nature de l’être humain et les notions que nous avons du temps et de l’espace.

En guise d’introduction, cet entretien publié il y a quelques semaines offre déjà un bon aperçu des connaissances et des pistes de réflexion actuelles :

« Mort voici ta défaite ! » de Jean-Jacques Charbonier et Philippe Bobola (2023)

Un entretien tout récent qui parcourt la question avec rigueur, intelligence et humour. Le Dr Jean-Jacques Charbonier et Philippe Bobola, physicien, chimiste, anthropologue et psychanalyste, échangent leurs points de vue sur les expériences de mort imminente (EMI). Sont-elles un délire du cerveau ou un accès à une autre réalité ? Prises au sérieux, elles nous invitent à reconsidérer notre modélisation du temps et de l’espace.

Des témoignages

« J’ai pris la décision de revenir sur terre pour témoigner »,
interview de Marie-Antoinette Micheli.

À la veille d’un accident de cheval qui la plongera dans le coma et la rendra hémiplégique et amnésique, Marie-Antoinette, âgée de 11 ans, entend une voix prémonitoire qui lui demande son accord pour ce changement de vie abrupt. Des années plus tard, après un parcours de guérison semé d’obstacles et couronné d’un succès professionnel et personnel, elle témoigne enfin de son expérience de mort imminente et des phénomènes inexpliqués qui l’ont ensuite accompagnée durant plusieurs années.

Re (vivre) mon expérience de mort imminente en Irak,
de Nathalie Sudman.

En mission en Irak pour le gouvernement américain, Nathalie Sudman est heurtée par l’explosion d’une bombe. En une fraction de seconde, sa conscience se retrouve hors de son corps. Elle se trouve alors entourée d’une multitude d’êtres célestes avec lesquels elle organise la suite de sa vie, lorsqu’elle se réveillera « en morceaux ». Scientifique et artiste, Sudman partage des perceptions et des réflexions particulièrement subtiles sur la vie et la mort, issues de cette expérience d’un état de conscience élargi. Une femme remarquable à écouter dans une interview brève en français avec Lilou Macé et dans une ancienne interview plus complète en anglais.

Des enquêtes

« Faux Départ, Enquête sur les Expériences de Mort Imminente »
 de Sonia Barkallah (2010)

Sonia Barkallah a été l’une des premières à réaliser un documentaire sur les EMI en donnant la parole tant à des témoins qu’à des scientifiques. Médecins, neurologues, psychologues, certains ayant conduit une étude, d’autres ayant vécu eux-mêmes une expérience de mort imminente, leurs observations les ont menés à formuler de nouvelles hypothèses quant à la conscience. Plutôt que d’être localisée dans le cerveau, serait-elle par exemple « autour de nous », comme une antenne radio émettrice et réceptrice ? La réalisatrice a complété ses recherches par un livre « Et si cela vous arrivait ? » et l’organisation de deux colloques internationaux.

Et si la mort n’existait pas ?
de Valérie Seguin (2018)

Un documentaire plus récent qui réunit un beau panel d’intervenants et qui aborde aussi les sujets tels que le contacts avec les défunts ou les visions philosophiques et spirituelles de la mort. Avec les « experts » de la question des EMI tels que Raymond Moody, Jean-Jacques Charbonier ou Olivier Chambon, ou Mario Beauregard, mais aussi Philippe Guillemant, Trinh Xuan Thuan, Thierry Janssen ou Didier Van Cauwelaert.

Des recherches

Nouvelles frontières concernant les études de la vie après la mort

Le Dr Raymond Moody (mars 2020), psychiatre, philosophe, auteur, principal intervenant du documentaire « Afterlife », le pionnier des recherches sur les EMI (NDE en anglais) fait l’état de ses recherches lors du forum Deuil et Conscience à Liège.

Vécus Subjectifs de Contact avec un Défunt (VSCD) et Expériences de Mort Imminente 
interview du psychiatre Christophe Fauré (2022)

Le psychiatre Christophe Fauré publie un nouveau livre de recherches sur les phénomènes extraordinaires qui peuvent survenir à la mort d’un proche. Son expertise démontre que tous ces signes ne relèvent plus du domaine de la croyance, mais de la science.

L’Institut Suisse des Sciences Noétiques étudie les états de conscience modifiés, parmi lesquels les expériences de décorporation de la conscience lors d’expériences de mort imminente, fournissent les témoignages les plus solides et les plus intrigants. Outre les témoignages et informations publiés sur le site et dans divers médias, la fondation propose diverses activités de soutien, conférences et de réunions à ses membres.

Les buts de l’Institut Suisse des Sciences Noétiques sont : Fournir des prestations d’assistance aux personnes ayant vécu une expérience en lien avec un état modifié de conscience « non-ordinaire », développer un programme de recherche scientifique prenant en compte leurs composantes psychologiques.

Se préparer à la mort

Et si la mort n’était qu’un passage : Comment s’y préparer ?
de Valérie Seguin (2019)

Sur une narration de Véronique Jannot, cette deuxième partie aborde la question de la préparation à la mort, ainsi que celle du deuil, à partir des enseignements issus des expériences de mort imminente.

La source de toutes les peurs ne vient-elle pas de la présence de la mort qui est en chacun d’entre nous ? Comment faire pour aller au-delà ?

La mort de ce que nous croyons être
Darpan (2015)

Et si l’on affrontait déjà la mort durant notre vie ? Pour Darpan, la mort est sans cesse présente en nous, mais elle est en même temps une force de vie d’une puissance inouïe. Est-il possible de surmonter la peur de la mort, de la traverser et de renaître à soi ? Il n’est pas nécessaire de vivre une expérience de mort imminente pour se confronter à la question de la mort et transformer sa vie.

La vie après la mort, au cinéma

Thanatos, l’ultime passage
de Pierre Barnérias (2019)

Première enquête cinématographique sur l’au-delà : pendant 2 ans le journaliste Pierre Barnérias est parti à la rencontre de celles et ceux qui disent avoir vécu l’expérience de la mort, ces témoins qui se sont réveillés à la morgue ou de leur coma et ont été déclarés morts par la médecine. Revenus de l’autre rive, ils décrivent cette expérience « indéfinissable ». Beaucoup de belles rencontres dans ce film-enquête qui traite le sujet avec profondeur.

Orphée (1950) et Le testament d’Orphée (1959) de Jean Cocteau

À la recherche de sa bien-aimée Eurydice, ravie par la mort, Orphée descend aux enfers… Inspirés par le mythe grec, ces deux classiques du cinéma de la Nouvelle vague, sont des films insolites où les idées concernant la vie de l’ici et de l’au-delà prennent corps et s’enchaînent dans un subtil mouvement poétique.

PS : I love you, de Richard Gravenese (2008)

Qui mieux que le défunt lui-même peut nous aider à tourner la page ? Fous amoureux l’un de l’autre, Holly et Jerry sont séparés par la mort de ce dernier. Alors que la dépression submerge Holly, celle-ci commence à recevoir des lettres posthumes de Jerry qui l’aide à surmonter son deuil. Une touche d’humour et de tendresse dans ce film qui parle de ce qui nous relie au-delà de la mort.

Cloud Atlas, 2013, des Wachowski (2020)

À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces-temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié.

15 ans après Matrix, cette fiction des Wachowski donne un nouveau grain à moudre aux spectateurs. Elle illustre en quelque sorte les questions d’intrication du temps et de l’espace abordées dans l’entretien « Face à la mort » entre Philippe Bobola et Jean-Jacques Charbonier.

À lire

La vie après la vie : ils sont revenus de l’au-delà
du Dr Raymond Moody

Le best-seller d’un expert de renommée mondiale sur la question des EMI et auteur d’une dizaine d’ouvrages sur la mort. La vie après la vie décrit les images du moment de la mort, expérimentée par des milliers de personnes en état de mort clinique. Un regard sur un espace de lumière, de paix et de beauté qui semble nous attendre.

La preuve du paradis, voyage d’un neurochirurgien dans l’après-vie
du Dr Eben Alexander

Alors que son corps était dans le coma, son esprit a voyagé au-delà de ce monde, où il a rencontré et parlé avec la source divine de l’Univers… Avant d’entreprendre ce voyage, il ne parvenait pas à concilier ses connaissances scientifiques avec la moindre croyance en un paradis, Dieu ou l’âme. Aujourd’hui, le Dr Alexander croit que la santé absolue ne peut être atteinte qu’en réalisant que Dieu et l’âme sont bien réels et que la mort n’est pas la fin de l’existence, mais seulement une transition.

Les contemplations
de Victor Hugo

Les Contemplations sont le « livre d’un mort », déclare l’auteur dans sa préface. De fait, ce vaste recueil poétique, paru en 1856, se lit comme une traversée. Traversée de la vie, du « berceau » au « cercueil », lequel ouvre sur le mystère de l’homme et de l’univers.

Cinq méditations sur la mort, autrement dit sur la vie
de François Cheng (2013)

Au soir de sa vie, le poète livre ses réflexions et invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort.




Dans le cadre d’un « changement radical », Soros va mettre fin à « la plupart des opérations de l’UE »

[Source : zerohedge.com]

L’Open Society Foundations de George Sorors, désormais contrôlée par son fils Alexander, va cesser la plupart de ses activités dans l’Union européenne.

Cette décision, qui intervient après que des ONG financées par la fondation ont transporté des migrants vers l’Europe pendant plus d’une décennie (mission accomplie ?), fait suite à l’annonce par la fondation familiale de 25 milliards de dollars d’une réduction des effectifs d’au moins 40 % à la suite de l’ascension d’Alexander.

Selon une lettre (vue par Bloomberg) envoyée aux bénéficiaires de subventions en Hongrie, invoquant un « changement radical d’orientation stratégique », l’OSF affirme que son nouveau modèle opérationnel nécessitera « une restructuration supplémentaire significative » et « la fermeture de tous les programmes régionaux et mondiaux ».

Dans le message, qui cite une autre note envoyée au personnel du siège berlinois de l’OSF, on peut lire :

« En fin de compte, la nouvelle orientation stratégique approuvée prévoit le retrait et la cessation d’une grande partie de notre travail actuel au sein de l’Union européenne, en déplaçant notre attention et l’allocation de nos ressources vers d’autres parties du monde »

« L’OSF mettra fin en grande partie à son financement au sein de l’Union européenne, et tout financement ultérieur sera extrêmement limité », peut-on lire, sans plus de précisions, si ce n’est que l’organisation se réoriente parce que « les institutions et les gouvernements de l’UE allouaient déjà des ressources importantes aux droits de l’homme, à la liberté et au pluralisme » à l’intérieur de l’Union.

Et bien sûr, Bloomberg chante les louanges d’OSF :

Dans l’UE, l’OSF a financé un large éventail de programmes philanthropiques dans les anciens pays communistes de l’Est incluant la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Roumanie, la République tchèque, la Bulgarie et d’autres pays. Il s’agit notamment d’initiatives visant à renforcer la démocratie, à promouvoir les droits de l’homme et à réduire la pauvreté et la discrimination dont est victime la minorité rom.

Elle finance également des projets dans des pays européens non membres de l’UE, telsceux des Balkans et, plus loin, en Asie centrale.

L’organisation a établi son siège européen à Budapest jusqu’en 2018, date à laquelle elle a déménagé à Berlin à la suite d’une campagne de plusieurs années menée contre Soros et les valeurs libérales de l’OSF par le gouvernement nationaliste du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Elle possède également des bureaux à Barcelone, à Bruxelles et en Belgique.

Au cours des trois dernières décennies, l’OSF a consacré plus de 19 milliards de dollars à divers projets, dont 209 millions de dollars en 2021 pour des projets en Europe et en Asie centrale




Face au sentiment d’impunité, la question du retour de la peine de mort doit être posée…

Par Lucien SA Oulahbib

Le côté démagogue de son abolition a toujours sauté aux yeux malgré la culpabilisation faisant obligatoirement du délinquant/criminel la victime de la victime parce que déjà ce n’est pas faire « confiance dans la justice de son pays » pour croire qu’elle serait prise systématiquement comme sanction ultime (et même à l’époque, il n’y en avait guère qu’une à deux par an tout au plus). Ensuite ce serait poursuivre l’incompréhension de cette sanction que même Rousseau approuvait parce qu’elle signifie le Pacte Social lui-même, qui, rompu, demande réparation y compris pour le coupable qui ainsi « paye sa dette » soulage son âme au lieu de seulement essuyer sa conscience avec quelques années-remords qui peuvent soigner le corps, mais ne répare pas son esprit si la sanction n’est pas comprise comme « fait moral » dit Durkheim

La main de la Justice ne doit pas trembler. Elle fera reculer les apprentis assassins formés à l’école de la « République » et même légitimés par elle et ses affidés lorsqu’il est par exemple raconté que le « colonisé » peut, doit tuer son maître comme les bonnes de Genet leur maîtresse, Genet qui fascinait Sartre théorisant la « liberté » de l’assassin, qu’il soit tueur du PDG de Renault, ou d’un policier, d’un boucher, d’un bijoutier, ou de pharmaciennes, des dancings plastiqués à Alger détruisant toute une jeunesse ayant cru au « je vous ai compris » de de Gaulle avant d’être égorgée et de continuer à l’être dans la France d’aujourd’hui. Et, dans une digression rapide, en rester aux tortures lors de la « bataille d’Alger » et surtout aux enfumages de Bugeaud n’aide d’autant pas à la compréhension qu’il s’agissait moins à l’époque de tuer que de débusquer, brûler les bases arrières (comme en Vendée…), traquer les poseurs de bombes d’un côté, s’emparer des « smalas », assécher leur environnement de l’autre côté ; n’oublions pas qu’Abdel-Kader a accepté de se rendre à Bugeaud, ce qu’il n’aurait pas fait s’il avait jugé les procédés de combats injustes ; n’oublions pas qu’il a fini au Liban à défendre les chrétiens contre les fanatiques djihadistes de l’époque tandis que son petit-fils écrivit un livre mémorable pour expliquer l’apport d’Israëll, démontrant que rien n’est écrit d’avance, qu’il n’y a pas de fatalité…

Aujourd’hui le moindre malotru bousculant dans le métro, s’invitant dans un anniversaire, massacrant pour un regard soutenu ou une cigarette sait qu’il ne risque rien, que la violence paye, surtout lorsqu’elle est gratuite, surtout lorsque l’on se sent plus « fort », la justice étant de son côté parce qu’en a priori il aura été décidé que la sanction aggrave les choses, alors qu’au contraire elle répare…

Mais dans un pays où la criminologie n’est même pas considérée comme une science à part entière, au lieu d’être dépendante du droit et de la sociologie, comment ne pas admettre que ce malotru instinctivement affirme qu’il est le maître des horloges et des apparences, le redoublant avec ses rodéos et ses attaques contre les femmes légèrement vêtues assimilées à des salopes que lui pardonneront les féministes petites-bourgeoises préconisant l’élargissement des trottoirs ou la destruction du « mâle », au nom de la lutte contre le « patriarcat » oublie que l’islam, aussi, défend celui-ci, et pourtant elles iront en inviter les représentants les plus rétrogrades à leur université d’été…

Mais il est exact que le plus impuni reste encore la pédocriminalité en col blanc qui s’auto-absout ou quasiment à l’instar de ce criminel ayant proposé sa fille à violer (mais la Cour de Cassation a cassé cette relaxe « partielle ») sans parler des réseaux de trafics d’enfants, de l’esclavage revenu à la mode, les tabous étant franchis, jusqu’au retour des Comprachicos qui mettaient des enfants dans des tonneaux afin qu’ils deviennent des nains racontait Hugo dans l’Homme qui rit, une pratique qui revient à la mode avec les dérives de certains queer chics et leurs « bloqueurs de puberté »…

Le retour de la peine de mort comme sanction ultime serait cette épée de Damoclès que d’aucuns trouvent vaine, alors qu’ils n’en savent rien parce qu’ils n’ont pas vu ou négligent la signification réparatrice de la peine, y compris « capitale », au lieu de s’occuper seulement à la personnalisation de cette dernière ; comme si le fait d’avoir eu une enfance malheureuse engrangeait le passage sans raison à la logique de la pulsion alors que celle-ci reste confondue avec l’impulsion qui elle se sait consciente lorsqu’elle agit. La mise en équivalence des deux termes est une erreur majeure (comme l’expliquait Pierre Janet), ce qui fait que les classements (toujours actuels) en « irresponsabilité » vont bien trop vite en besogne, évacuant le fait que si l’on était en état pulsionnel (ou par exemple ne pas avoir conscience que son bras remue) le fait même d’agresser serait impossible, tant les gestes s’embrouilleraient, passeraient vite en catatonie ou en catalepsie…

Comme le disait Raymond Boudon, l’échec des sciences sociales et humaines est tel que tout est à refonder, mais il y a de bonnes bases pour faire table rase à partir du moment où l’on ne casse ni la table ni le bâton du pouvoir comme le conseillent pourtant les nihilistes néoléninistes aujourd’hui encore aux commandes et qui pour les garder accusent tout autre qu’eux « d’extrême-droite », mot valise, mot miroir dans lequel ils se contemplent, ravis, mais sans le dire… Il faut à nouveau soumettre cette question au référendum, et dire que ce serait aller dans le sens « populiste » oublie que des juges sont là pour peser le pour et le contre, encore faut-il qu’ils aient le courage de renoncer à l’idéologie et de choisir plutôt le camp de « l’égalité devant la loi. »..




Macron et la Covid : curiosités numériques




Révolution culturelle aux USA : comment la gauche radicale a tout conquis

[Source : causeur.fr]

Christopher Rufo est chercheur au Manhattan Institute for Policy Research. Son nouveau livre décortique au scalpel les théories radicales développées dans les années 1960 et 1970 qui ont progressivement capturé les institutions américaines. L’analyse de Michèle Tribalat [Démographe].


Par Michèle Tribalat

Marcuse, le prophète

Christopher Rufo consacre de longs développements aux précurseurs des théoriciens critiques d’aujourd’hui. Pour Herbert Marcuse, la précondition à la révolution était la démolition de la culture, de l’économie et de la société existante. Sa théorie eut un succès immédiat à la fin des années 1960 des deux côtés de l’Océan. S’il fut parfois chahuté, ce fut par de jeunes militants nourris de sa philosophie et impatients d’en découdre. La Nouvelle Gauche, à travers toutes sortes de groupements (Weather Underground Organization, Black Liberation Army), se lança dans une guérilla, espérant ainsi soulever les masses opprimées. Pendant 15 mois en 1969-70, la police enregistra 4330 attentats à la bombe et 43 morts. C’est Nixon qui siffla la fin de la partie.

Constatant la défaite de cette stratégie violente, Marcuse conseilla aux militants de se retirer dans les universités et de pratiquer la stratégie formulée par Rudi Dutschke : « une longue marche à l’intérieur des institutions ». À l’université, pour s’emparer des moyens de production du savoir, il fallait former des étudiants qui deviendraient les cadres potentiels d’un nouveau mouvement révolutionnaire, lequel s’étendrait, par contagion, à la société toute entière. Le manifeste Prairie Fire de Bernardine Dohrn, Bill Ayers et Jeff Jones, paru en 1974, s’il fut un peu le chant du cygne des Weathermen, allait devenir le dictionnaire de la vie intellectuelle américaine et l’état d’esprit de Marcuse allait s’incruster et dominer sur les campus. Ajoutons, au triomphe posthume de Marcuse, le rôle joué par Erica Sherover-Marcuse, sa troisième épouse, qui fut une figure centrale du maquillage stratégique de la théorie critique en DEI (Diversité, Équité, Inclusion), « équivalent d’un bulldozer moral ». Aux oppressions cataloguées dans la théorie critique, DEI offrait le remède. De 1987 à 2012, Le nombre d’employés de l’administration des collèges et universités s’accrut de 500 000 et, en 2015, il était proche du million. Dans l’université californienne, devenue le « royaume d’un parti unique », le secteur DEI comprend 400 employés pour un budget annuel de 35 millions. Le rêve de Marcuse s’y est accompli. L’université y est devenue la première institution révolutionnaire. Une révolution quasiment invisible, réalisée d’en haut et formulée dans le vocabulaire des sciences sociales, allait s’étendre aux médias. La capture du New York Times, qui s’était autrefois moqué de Marcuse et de ses adeptes, fut un moment décisif. Les autres grands journaux de gauche suivirent. Vint ensuite la conquête des rouages de l’État qui s’opéra sans grande difficulté. Les programmes DEI ont constitué une manne pour les militants de gauche et sont devenus la culture dominante des organismes publics. La dernière conquête fut celle des grandes entreprises. Autrefois des cibles, elles sont devenues le véhicule des théories critiques. Les programmes DEI financent les organisations militantes, mais sont, pour les patrons, une police d’assurance. Lors des émeutes qui ont suivi la mort de George Floyd, cinquante grandes entreprises s’engagèrent ainsi à verser 50 milliards de dollars en faveur de l’équité raciale. Elles auraient autrefois payé les syndicats. Aujourd’hui, elles paient les organisations militantes engagées sur les questions raciales en espérant les amadouer.

À lire aussi : Médine sur Rachel Khan : pas d’islamo-gauchisme sans antisémitisme

D’Angela Davis aux Black Studies

Angela Davis, disciple de Marcuse, représentait l’union de l’intelligentsia blanche et du ghetto noir. Elle était favorable à l’action violente, si nécessaire, et, pour elle, le vrai combat contre le racisme ne pouvait commencer que lorsque serait détruit tout le système. Angela Davis ajouta à son parcours universitaire brillant aux États-Unis une formation à l’Institut de recherche sociale de Francfort, berceau des théories critiques. De retour aux États-Unis, elle prépara sa thèse sur Kant tout en donnant des cours. Communiste déclarée, son contrat de professeur assistant ne sera pas renouvelé en 1970. Elle fut membre du groupe qui participa à la prise d’otages dans le Palais de justice visant la libération des Soledad Brothers, prisonniers à San Quentin, et qui se termina par la mort de trois preneurs d’otages et du juge. Elle fut arrêtée, puis conduite à la prison pour femmes de New York où elle fut acclamée comme une star. Lors de son procès, Angela Davis réussit à mettre la société américaine au banc des accusés et à convaincre les jurés qu’elle en était victime. Elle fut déclarée innocente sous les acclamations de la salle. Davis devint ainsi une star internationale, accueillie comme telle dans les régimes communistes, de Cuba à Moscou en passant par Berlin-Est. Elle aimait se décrire comme une néo-esclave dans un pays dérivant vers le fascisme, à l’image de l’Allemagne avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Dans la même veine, la rhétorique du Parti des Black Panthers (BPP), qui avait popularisé le slogan « Kill the pigs » (pigs pour policiers), avait déchaîné une vague de violences qui s’acheva dans une zizanie, à l’intérieur du mouvement, inspirée par les infiltrations du FBI. Au lieu d’entraîner les quartiers noirs dans la révolte, les actions violentes y déclenchèrent la réprobation lorsque des policiers noirs furent tués. La révolution se termina par une attrition ne laissant subsister qu’une poignée de militants marchant à la cocaïne et dévalisant des magasins et des banques. Si Angela Davis les soutint jusqu’au bout en les présentant comme des combattants de la liberté, elle avait perdu de son influence. Elle ne réunit, avec son colistier Gus Hall, que 45 000 voix aux élections présidentielles de 1980, pour le parti communiste.

Angela Davis se réfugia à l’université et son combat changea de nature. Professeur et conférencière à l’UCLA, elle fit preuve d’un grand talent pour obtenir le soutien d’institutions qu’elle combattait. Son programme radical — faire de l’identité raciale et sexuelle le fondement de l’action politique — est devenu celui des sciences humaines. C’est un groupe de lesbiennes noires militantes, s’inspirant des travaux de Davis — Combahee River Collective — qui employa, pour la première fois, l’expression « identity politics » (politiques d’identité). Angela Davis et ses disciples ne demandaient plus la libération des prisonniers, mais l’abolition du système tout entier.

Ce mouvement, visant à connecter l’idéologie Black Panther au pouvoir administratif, essaima rapidement au-delà de San Francisco. Au milieu des années 1970, on dénombrait 500 programmes de Black Studies dans les universités américaines. Aujourd’hui, 91 % des universités publiques ont un programme de Black Studies.

Black Lives Matter (BLM) renoue avec la révolution

La grande victoire de BLM a été de s’assurer le soutien d’institutions prestigieuses. BLM n’a rien inventé sur le fond, mais sur le langage et la présentation. BLM chercha ainsi à se concilier les élites afin de les mobiliser sur les questions raciales et sexuelles. Les enquêtes du Pew Research Center retracent l’évolution anachronique des perceptions de la question noire à gauche. En 2017, 76 % des Américains proches des Démocrates disaient que le racisme était un gros problème aux États-Unis contre 32 % en 2009. La mort de George Floyd aux mains d’un policier en 2020 déclencha une révolution culturelle, en marche depuis des décennies, et qui suivait à la lettre les propos d’Angela Davis à ses étudiants à l’UCLA : « Effacez le passé, démolissez le présent et contrôlez l’avenir ».

À lire aussi : La police n’est pas à plaindre

Des chaînes de magasins ont commencé à afficher des banderoles en faveur de BLM. Avec un parfum soviétique, les médias américains ont présenté BLM comme une marche vers la libération, les exactions et les crimes n’étant, comme le clamaient les militants dans les années 1960, qu’une réaction à l’oppression. Seattle fut sans doute la ville qui exhiba la plus grande complaisance à l’égard des débordements violents et des prises de pouvoir locales, notamment dans la zone autonome CHAZ (Capitol Hill Autonomous Zone). Dans la CHAZ, les factions les plus armées et agressives devinrent la police de facto, avec un taux d’homicide 50 fois supérieur à celui de Chicago et dont toutes les victimes étaient noires, jusqu’à ce que la CHAZ soit reprise par la police du centre-ville.

Pédagogie critique : la révolution éducative

Le livre fondateur de la pédagogie critique est celui du Brésilien Paulo Freire. Il fut traduit en anglais en 1970 aux États-Unis où Freire avait trouvé refuge. Avec plus d’un million de copies vendues, c’est le 3e livre le plus cité dans les sciences sociales. Sur la fin de sa vie, il collectionna les hommages et 27 doctorats honorifiques dans le monde.

D’après Paulo Freire, fidèle jusqu’au bout aux régimes communistes, la révolution doit commencer dans la salle de classe et se terminer dans la rue. En 1974, il qualifia la révolution culturelle chinoise de « solution la plus géniale du siècle » et c’est en Guinée-Bissau qu’il alla, à l’invitation du président Luis Cabral, l’expérimenter. Ce fut un fiasco. Après trois ans d’application de son programme auprès de 26 000 adultes, aucun n’en sortit alphabétisé. Ce qui n’empêcha pas la réactivation de son projet… aux États-Unis, pays qui, pour lui, incarnait le summum de l’oppression. Il y rencontra notamment Henry Giroux avec lequel il coédita une série de Critical Studies in Éducation. Ils comptaient, eux aussi, sur la capture des universités pour que les théories critiques ruissellent jusque dans les salles de classe. Et c’est ainsi qu’en 40 ans les théoriciens critiques réussirent à dominer le champ éducatif et introduisirent les idées et les concepts qui formatent aujourd’hui les discours sur la justice sociale. Des milliers d’écoles publiques forment ainsi des enfants à voir le monde à travers le prisme de la pédagogie critique. On prétend mettre à mal la domination de la culture chrétienne blanche, par exemple, en apprenant aux enfants des chants indigènes, y compris les chants des Aztèques qui pratiquèrent le sacrifice humain et le cannibalisme. En Californie, la pédagogie critique est devenue obligatoire. Il s’agit de décoloniser l’éducation (y compris les mathématiques dites occidentales) par un transfert de pouvoir des parents vers une classe bureaucratique, tout en offrant un débouché aux universitaires théoriciens critiques. De 1970 à 2010, dans les écoles publiques californiennes, le nombre d’élèves a augmenté de 9 % quand celui du personnel, dont la moitié n’enseigne pas, progressait de 130 %.

Les pédagogues critiques prônent une pédagogie différentiée à l’égard des oppresseurs et des opprimés. Aux « oppresseurs » est dédiée une pédagogie de la « blanchité » qui est censée les convaincre qu’ils sont « infectés » par « l’ignorance blanche », la « complicité blanche », le « privilège blanc », le « déni blanc » et la suprématie blanche ». Les Blancs doivent donc confesser leur racisme et subir un traitement de choc pour se purger. Ces pédagogues critiques voient dans la manipulation de l’identité raciale le moyen de faire advenir la révolution attendue à gauche : reformater la psychologie de l’enfant pour le conduire à militer et participer à la reconstruction d’un ordre social favorable à l’opprimé. Par exemple, en maternelle, on va montrer aux enfants une vidéo dans laquelle des enfants noirs morts leur parleraient, de leur tombe, et les mettraient en garde contre la police capable de les tuer à tout moment. En fin de lycée, les enfants ont exploré tous les secteurs de la domination du régime de blanchité. On encourage les élèves à imaginer un système de justice traditionnel africain qui se préoccuperait non de punir, mais de réparer, privilégierait les valeurs collectives sur les droits individuels, interdirait la propriété privée. Une sorte de communisme primitif qui aurait existé avant tout contact avec les Européens. Cette pédagogie critique ne semble pas avoir eu de meilleurs résultats qu’en Guinée-Bissau. Elle a capitalisé sur les théories de Paulo Freire en y mêlant une politique raciale manipulant la culpabilité, la honte, l’envie, la fierté pour induire les enfants dans un activisme identitaire. Même les enseignants d’anglais seconde langue pour immigrants doivent apprendre à ces derniers, qu’« aux États-Unis, le racisme est omniprésent comme l’air qu’on respire » et qu’il faut relativiser la victoire de la mobilisation des Noirs des années 1960. Cette pédagogie critique joue avec le feu. On a des enseignants et des administrateurs qui condamnent les enfants qu’ils sont censés éduquer à une vision du monde si pessimiste que le seul recours possible semble être la violence. Les institutions de Portland se sont ainsi enferrées dans le paradoxe d’un État dont le système éducatif concourt à sa propre destruction. Elles ont façonné le caractère éruptif de la jeunesse sans être sûres de pouvoir en supporter les conséquences.

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Du pessimisme radical de Derrick Bell à l’intersectionnalité

Derrick Bell est l’un de ceux qui plantèrent le décor des politiques raciales de notre temps. Il fut, en 1971, le premier professeur noir recruté à la faculté de droit de Harvard. Dans les années 1980, il abandonna son travail académique pour des fictions horrifiques sur le sort des Noirs et devint la star de l’intelligentsia blanche. Pour lui, la condition des Noirs était pire que durant l’esclavage. Les émules de Derrick Bell participèrent activement à la capture des institutions, laquelle était complète dix ans après la mort de ce dernier en 2011. Leur idéologie est devenue l’idéologie par défaut des universités, du gouvernement fédéral, des écoles publiques et des départements de ressources humaines des entreprises. Derrick Bell, lui aussi, pensait que la réforme ne viendrait pas d’un processus démocratique, mais d’un remodelage des mœurs des élites. Il fut rejoint par des collègues dans ce qu’on appela les « critical legal studies ». Son activisme finit par lasser l’administration et, après deux ans de congé sans solde, il fut congédié de Harvard. D’après Thomas Sowell, Bell fut un des premiers à souffrir de l’Affirmative Action. Conscient d’avoir été recruté à Harvard parce que noir, Bell n’avait que deux options : vivre dans l’ombre de juristes plus accomplis ou se lancer dans un militantisme racial déchaîné. Un petit groupe des disciples de Bell firent des perceptions du maître un programme de recherche et d’action, la Théorie critique de la race (TCR), qui a changé le visage de la société américaine.

Le concept de TCR fut élaboré, lors d’une réunion de Derrick Bell et de ses disciples dans un ancien couvent — St Benedict — du Wisconsin, pendant l’été 1989 et dont Kimberlé Crenshaw fut l’une des organisatrices. De nombreuses publications suivirent. Un élément central de la TCR est une reconceptualisation de la vérité dans la ligne des postmodernistes. En rabaissant la rationalité à une forme de colonialisme académique dominé par les normes blanches et dont l’universalisme prétendu n’est qu’une forme de domination des minorités raciales. D’où la nécessité de redistribuer le pouvoir en faveur des minorités. Un autre élément central de la TCR est l’intersectionnalité (terme inventé par Crenshaw) qui étend la vision marxiste à une multiplicité d’oppressions hiérarchisées. L’oppresseur ultime est le mâle blanc non handicapé hétérosexuel, et la victime par excellence, la femme noire, qui devient une source d’autorité. La TCR appelle à l’action. Il faut ébranler l’hégémonie blanche par la subversion des institutions de l’intérieur et la création une contre-hégémonie dans la structure du pouvoir. Une fois le programme de la TCR connu, il reçut des critiques argumentées, mais qui restèrent sans effet, tout en détruisant la réputation de leurs auteurs, notamment celle des auteurs noirs traités d’esclaves copiant leurs maîtres blancs.

DEI ou la perversion du langage

À l’université, les méthodes des promoteurs de la TCR (vendettas, dénonciations…) leur permirent de gagner un statut dans les établissements d’élite. La tête de pont fut les facultés de droit. Puis, la TCR devenant un prérequis pour avancer sa carrière, elle conquit discipline après discipline. Le tout sous l’appellation DEI, apparemment moins provocante que TCR, mais qui reste une perversion du langage. Ainsi, diversité signifie l’inversion de la hiérarchie. L’équité recherche l’égalité réelle entre groupes. Quant à l’inclusion, elle prend un sens opposé à son sens réel, soit la régulation du discours et du comportement pour protéger le bien-être subjectif de la coalition intersectionnelle. Les programmes DEI ont été imposés dans tous les organes du gouvernement fédéral, tout en faisant la fortune de quelques consultants spécialisés. Que veulent-ils ? Pour y répondre, Christopher Rufo recommande de retourner aux tout premiers textes de la TCR qui proposent une révision globale du système de gouvernance américain en trois points :

1) abandonner la notion d’égalité indifférente à la couleur. Le 14e amendement ayant échoué à accomplir une égalité raciale substantielle, il faut l’étendre pour y inclure des droits économiques, ce qui suppose un système d’affirmative action, de quotas raciaux, de réparations et de droits fondés sur les groupes et non plus les individus ;

2) redistribuer la richesse en fonction de la race, y compris les propriétés privées confisquées puis redistribuées selon une répartition raciale ;

3) ce nouveau système fondé sur le droit des groupes serait appliqué grâce à une régulation du discours jugé haineux. Pour cela, il faudrait drastiquement restreindre le 1er amendement. Le sens des 1er et 14e amendements et les protections de la propriété privée seraient détruits. Une forme de tyrannie contrôlerait, à la soviétique, la distribution des ressources matérielles, les comportements et les discours. Le tout serait supervisé, selon Ibram Kendi, par un Department of Antiracisme (DOA), composé d’experts aux pouvoirs quasi illimités, une sorte de 4e branche du pouvoir, n’ayant pas de comptes à rendre aux électeurs.

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La stratégie contre-révolutionnaire que propose Christopher Rufo

La grande vulnérabilité de la révolution culturelle américaine réside dans le fait qu’elle vit sous perfusion de financements publics. La tâche la plus urgente pour ses adversaires est d’exposer la nature de l’idéologie, la manière dont elle opère et monter un plan pour riposter et l’abolir par un processus démocratique. Ils doivent camper sur la brèche creusée entre les abstractions utopiques de la révolution culturelle et ses échecs concrets, élaborer une stratégie visant à libérer les institutions de son influence et protéger le citoyen ordinaire de valeurs imposées d’en haut. Il leur faut soumettre le régime actuel à des tests simples : les conditions de vie se sont-elles améliorées ou détériorées ? Les villes sont-elles plus sûres ? Les enfants savent-ils lire ?…

Au lieu de libérer le militant noir de son complexe d’infériorité et de son désespoir, la révolution raciale l’a enfoncé dans cet état psychologique. Les théories critiques, comme idéologie dominante, risquent de conduire les États-Unis dans un cercle vicieux d’échec, de cynisme et de désespoir. Les théoriciens critiques qui revendiquent la représentation des opprimés ne sont en fait qu’une classe bureaucratique entièrement protégée des contraintes du secteur privé. « Ils pensent être les intellectuels organiques à la Gramsci alors qu’ils ne sont que des tigres de papier ». Ils devront finir par se confronter à des questions difficiles. Qu’ont-ils à offrir aux opprimés ?

Les professeurs de Harvard, Columbia et UCLA ne sont pas des guerriers. Ils ne menacent pas le système, ils en dépendent. Si le ressentiment est utile pour obtenir le pouvoir, il ne l’est pas pour l’exercer utilement. Ce qui laisse un espace pour affronter la révolution sur son terrain avec une force au moins égale et la vaincre politiquement. La contre-révolution doit commencer par redonner du sens aux souhaits basiques des Américains. Elle doit être une force positive visant à restaurer ce qui a été démoli. Pour y parvenir, il lui faut faire le siège des institutions qui ont perdu la confiance du public. Son but n’est pas de contrôler l’appareil bureaucratique, mais de le briser. Pour réussir, les architectes de la contre-révolution doivent développer un nouveau vocabulaire politique capable de percer le récit racialiste bureaucratique. Pour ce faire, il leur faut puiser dans le réservoir du sentiment populaire afin de recueillir un soutien massif et construire ainsi des politiques qui coupent tout lien entre les idéologies critiques et le pouvoir administratif. La contre-révolution doit armer la population d’un ensemble de valeurs, exprimé dans un langage qui dépasse les euphémismes idéologiques actuels, et restaurer un sens de l’histoire plus sain qui inspire au lieu de faire honte. Le conflit le plus profond n’est pas un conflit de classes, de races ou d’identités, mais une opposition entre les institutions d’élite et le citoyen ordinaire. La contre-révolution doit éclairer ce dernier sur le nihilisme qui menace de l’ensevelir et contribuer à restaurer le rôle de l’exécutif, du législatif et du judiciaire au détriment de l’ingénierie sociale qui sévit aujourd’hui.

Christopher F. Rufo, America’s Cultural Revolution: How the Radical Left Conquered Everything (Broadside Books, 2023), 352 pp, 29,28€

Source : Le blog de Michèle Tribalat



Le château de cartes de l’économie chinoise s’effondre

[Source : epochtimes.fr]

[Illustration :
Immeubles résidentiels et appartements à Guangzhou, dans la province chinoise du Guangdong (sud-est), en avril 2023. (Ludovic Marin/AFP via Getty Images – Contrastes modifiés)]

Par Fan Yu

Nous avons prédit à maintes reprises dans cette publication l’effondrement économique imminent de la Chine. Mais à aucun moment les tourbillons économiques n’ont été aussi nombreux qu’aujourd’hui à causer des ravages en Chine. Le « coup de pied au cul » donné par Pékin pendant une décennie pourrait enfin atteindre ses limites.

Lors de la réunion du Politburo du mois dernier, les dirigeants du Parti communiste chinois (PCC) ont qualifié l’économie du pays de « tortueuse ». Une description aussi inquiétante venant de l’équipe dirigeante du PCC est extrêmement rare. La situation sur le terrain pourrait être bien plus grave.

Revenons au début de l’année 2023, lorsque la plupart des publications grand public et des experts économiques prédisaient un rebond économique après la levée par le PCC des restrictions liées au Covid qui duraient depuis des années.

Or, c’est tout le contraire qui s’est produit.

Les consommateurs ne dépensent pas. En fait, la Chine est confrontée au problème inverse de celui des États-Unis : la déflation. Les statistiques officielles du mois de juillet indiquent que les prix à la consommation ont baissé de 0,3 % par rapport à l’année précédente, après avoir stagné pendant plusieurs mois.

La déflation se traduit par une pénurie de la demande dans l’économie.

Et l’on peut constater que cela se joue sur plusieurs fronts.

Les exportations chinoises vers le reste du monde ont chuté de 14,5% en juillet, soit le taux le plus élevé depuis le début de l’année 2020. Cette tendance se confirme depuis un an, malgré une augmentation qui a duré deux mois au début de l’année. L’érosion des liens commerciaux entre la Chine, les États-Unis et l’Europe traduit une sorte de remise à zéro, compte tenu des tensions politiques et du résultat d’une relocalisation de la production par les fabricants depuis 2020. Les exportations vers les États-Unis ont chuté de 23,1% en juillet.

La chute des exportations a coïncidé avec un déclin de l’activité industrielle, qui s’est contractée pour le quatrième mois consécutif. Dans le même temps, les importations du pays ont également chuté de 12,4% le mois dernier, entraînées par une forte baisse du pétrole brut (20,8%). Les importations de circuits intégrés, sans surprise, ont également baissé de manière significative. Ce dernier point traduit la faiblesse de la demande intérieure chinoise, ce que le chef du régime du PCC, Xi Jinping, n’a cessé de répéter depuis des années.

La demande économique fait défaut partout où on regarde.

Selon la Banque populaire de Chine, le volume des nouveaux prêts est tombé en juillet à son niveau mensuel le plus bas depuis 2009 – il y a plus de dix ans -, un autre point qui confirme la présence du spectre de la déflation dans l’économie. Ce résultat est obtenu en dépit d’une nouvelle réduction des taux d’intérêt par la banque centrale promulguée en juin pour stimuler les prêts.

L’énorme secteur immobilier du pays, qui a longtemps été un moteur de croissance et a représenté jusqu’à 30% de son PIB, est à nouveau en perte de vitesse.

Cette fois-ci, le promoteur immobilier Country Garden a manqué deux paiements d’intérêts sur des obligations, selon des informations recueillies en Chine continentale. Bien qu’il dispose techniquement de 30 jours pour effectuer les paiements avant d’être considéré comme en défaut de paiement, les problèmes de liquidités de Country Garden constituent une évolution inquiétante qui fait suite à l’effondrement d’Evergrande il y a deux ans. Country Garden a été l’un des cinq premiers promoteurs immobiliers chinois selon plusieurs critères.

Au cours des deux dernières décennies, la Chine a couru après la croissance à tout prix, engendrant des dettes irrécouvrables, des projets d’infrastructure non rentables, des appartements et des propriétés immobilières commerciales vides, et une offre excédentaire dans de nombreux secteurs comme l’acier et l’industrie manufacturière, qu’elle a utilisée pour inonder le monde de produits bon marché.

Le plan prévoyait que la classe moyenne chinoise en plein essor, la stature mondiale grandissante, la croissance démographique continue et la demande intérieure finiraient par s’ajouter à ce qui avait déjà été construit. C’est ce que les dirigeants du PCC ont fait savoir ces dernières années.

Mais le décalage qui existe entre les dirigeants du PCC et la réalité du terrain ne pourrait être plus grand. Le pays est confronté à d’énormes problèmes de chômage. Le chômage urbain des jeunes âgés de 16 à 24 ans a atteint le taux record de 21% en juin, selon les données officielles. Ce taux est trois fois plus élevé que celui des États-Unis. La situation réelle du chômage pourrait être encore pire, puisqu’un universitaire chinois cité par Caixin, un magazine économique du continent, affirme qu’environ 46% des jeunes Chinois ne sont pas scolarisés ou sont au chômage.

Le secteur privé, y compris les petites et moyennes entreprises dirigées par des entrepreneurs, a été réduit à sa plus simple expression. La doctrine de « prospérité commune » adoptée par le président Xi en 2021 a freiné la croissance du secteur privé. Certaines des plus grandes entreprises technologiques chinoises, telles qu’Alibaba et Tencent, ont reçu l’ordre de se conformer avant tout aux exigences du parti, au détriment de l’innovation.

Et la légendaire classe moyenne ? Leur richesse, principalement immobilière, est sur le point de disparaître.

Aucun des rêves envisagés par les dirigeants du PCC ne s’est concrétisé. Et nous arrivons à un moment où la façade économique est sur le point de s’effondrer.




Les BRICS confirment officiellement qu’ils ne veulent pas se dédollariser et qu’ils ne sont pas anti-occidentaux

[Source : lesakerfrancophone.fr]

[Image: Twitter @China2ASEAN]

Par Andrew Korybko

Le mois dernier, les médias alternatifs étaient sous le choc après que la banque des BRICS a confirmé qu’elle se conformait aux sanctions occidentales. Aujourd’hui, la communauté des médias alternatifs (CMA) vient de recevoir deux nouvelles bombes après que d’autres hauts fonctionnaires ont confirmé que les BRICS ne voulaient pas se dédollariser et qu’ils n’étaient pas anti-occidentaux. Le ministre sud-africain des Finances, Enoch Godongwana, a déclaré à Reuters, au début du mois, dans une interview que le groupe se concentrait sur l’expansion de l’utilisation des monnaies nationales plutôt que sur la dédollarisation.

Ce média a également cité dans le même article Leslie Maasdorp, directeur financier de la New Development Bank (NDB, communément appelée la banque des BRICS), qui a déclaré :

« La monnaie de fonctionnement de la banque est le dollar pour une raison très spécifique : c’est en dollars américains que se trouvent les plus grandes réserves de liquidités… On ne peut pas sortir de l’univers du dollar et opérer dans un univers parallèle ».

La confirmation officielle que les BRICS ne veulent pas se dédollariser a conduit directement à la clarification suivante sur le fait qu’ils ne sont pas anti-occidentaux.

L’ambassadeur sud-africain auprès des BRICS, Anil Sooklal, a corrigé les fausses perceptions concernant le rôle mondial de l’organisation dans une interview accordée à Bloomberg il y a quelques jours, où il a déclaré :

« Il y a un récit malheureux qui se développe selon lequel les BRICS sont anti-occidentaux, que les BRICS ont été créés pour concurrencer le G7 ou le Nord global, et c’est faux. Ce que nous cherchons, c’est à faire avancer l’agenda du Sud et à construire une architecture mondiale plus inclusive, plus représentative, plus juste et plus équitable ».

En rapport avec cet objectif, il a également confirmé ce que Godongwana et Maasdorp avaient dit plus tôt dans le mois, à savoir que les BRICS ne souhaitent pas se dédollariser. Selon M. Sooklal :

« le commerce des monnaies locales est fermement à l’ordre du jour (mais) il n’y a pas de dédollarisation à l’ordre du jour des BRICS. Les BRICS n’appellent pas à la dédollarisation. Le dollar continuera d’être une monnaie mondiale majeure — c’est une réalité. »

Ces révélations sur les BRICS peuvent, à juste titre, submerger un lecteur de la CMA.

Après tout, nombre d’entre eux ont été trompés par des influenceurs de premier plan qui leur ont fait croire que ce groupe complotait pour porter un coup fatal au dollar par haine de l’Occident, mais rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité après ce que des responsables de premier plan ont révélé au cours des trois dernières semaines. La présidente de la banque des BRICS, Dilma Rousseff, a confirmé qu’elle se conformait aux sanctions antirusses de l’Occident ; Godongwana, Maasdorp et Sooklal ont confirmé qu’ils ne voulaient pas dédollariser ; et ce dernier a également confirmé le groupe n’était pas antioccidental.

Les BRICS peuvent encore « faire avancer l’agenda du Sud global et construire une architecture mondiale plus inclusive, représentative, juste et équitable », exactement comme Sooklal a précisé que c’était son intention, malgré les faits « politiquement gênants » qui viennent d’être partagés, mais ce sera à un rythme graduel, et non pas accéléré. C’est là que réside le nœud des perceptions erronées à son sujet, que la Russie a cherché à corriger au début du mois après avoir finalement réalisé que ses intérêts en matière de puissance douce étaient menacés par les attentes irréalistes de ses partisans.

Une masse critique la CMA a fini par être convaincue que les BRICS étaient quelque chose qu’ils n’étaient pas, grâce à une combinaison d’influenceurs bien intentionnés, mais naïfs qui ont fait passer leurs souhaits à ce sujet et d’autres qui ont fait de même de manière malveillante pour avoir de l’influence, promouvoir leur idéologie et/ou se faire de l’argent. Parallèlement, certains rivaux des médias grand public de ce camp ont fait peur aux BRICS dans le but inavoué de galvaniser les Occidentaux contre eux, ce qui a également conféré une fausse crédibilité aux revendications populistes de la CMA.

Dans l’ensemble, il est facile, avec le recul, de comprendre pourquoi tant de gens sont tombés dans le piège du faux récit selon lequel les BRICS complotent pour porter un coup fatal au dollar par haine de l’Occident, et c’est pourquoi les responsables de l’organisation ont décidé de mettre les choses au clair ces dernières semaines, avant le prochain sommet. Ils ne veulent pas que les attentes irréalistes de leurs partisans conduisent à une profonde déception qui les rendrait à leur tour sensibles à des suggestions hostiles, et ils ne veulent pas non plus que l’Occident réagisse de manière excessive.

Le premier résultat potentiel qui aurait pu se produire si les clarifications susmentionnées n’avaient pas été apportées est que cela risquait de remplir ses partisans d’un tel désespoir qu’ils pourraient soit devenir apathiques à l’égard des BRICS, soit même se retourner contre eux après avoir eu le sentiment d’avoir été dupés. En ce qui concerne le second point, certains Occidentaux auraient pu intensifier leurs campagnes de pression contre les BRICS et leurs partenaires, notamment par le biais du chantage, de l’ingérence politique et des menaces de sanctions, dans le but de stopper le bloc dans son élan.

Après avoir démystifié la désinformation dont leur organisation a fait l’objet de la part de la CMA et des médias grand public, chacun poursuivant des objectifs diamétralement opposés, mais s’appuyant de manière suspecte sur des récits pratiquement identiques, les responsables des BRICS sont désormais plus confiants dans le fait que ces scénarios catastrophes peuvent être évités. Ce rappel à la réalité dégrise leurs partisans et les prépare à s’attendre à une transition prolongée vers la multipolarité, tout en réduisant les chances que l’Occident réagisse de manière excessive aux objectifs de leur groupe.

Pour développer la dernière observation, les événements des dix-huit derniers mois, depuis le début de l’opération spéciale russe, ont convaincu l’Occident que la transition systémique mondiale vers la multipolarité est irréversible, ce qui explique pourquoi il est désormais disposé à envisager des réformes de ses modèles hégémoniques. Le chancelier allemand Olaf Scholz, l’ancienne directrice pour l’Europe et la Russie au Conseil national de sécurité des États-Unis Fiona Hill et le président des affaires mondiales de Goldman Sachs Jared Cohen l’ont tous suggéré, le même jour, à la mi-mai.

Ils estiment que l’Occident doit s’engager avec le Sud sur un pied d’égalité, ce qui nécessite de réduire certaines de ses pratiques d’exploitation les plus flagrantes afin de ne pas perdre davantage de cœurs et d’esprits au profit de l’Entente sinorusse. À cette fin, ils sont positivement enclins à accepter des changements graduels du système financier mondial tels que ceux que les responsables des BRICS ont confirmé avoir à l’esprit, mais ils répondront résolument à tout développement révolutionnaire qui risquerait d’accélérer radicalement cette transition.

En d’autres termes, les BRICS veulent « jouer la carte de la sécurité » parce que tous leurs membres, à l’exception de la Russie, entretiennent des relations d’interdépendance économique et financière complexes avec l’Occident, qui ne devrait pas réagir de manière excessive à leurs réformes au coup par coup puisque leurs propres décideurs politiques les considèrent désormais comme inévitables. Parmi ces quatre membres, deux écoles de pensée prédominent, représentées par la Chine et l’Inde, dont les différences de vision respectives ont été expliquées en détail ici.

En bref, la Chine souhaite accélérer l’internationalisation du yuan et intégrer les BRICS dans l’initiative « Nouvelles routes de la soie », tandis que l’Inde veut donner la priorité aux monnaies nationales et maintenir les BRICS officiellement séparés de la Route de la soie. Tous deux s’accordent à dire que les changements apportés au système financier mondial doivent être progressifs, afin d’éviter de provoquer une réaction excessive mutuellement préjudiciable de la part de l’Occident, avec lequel tous ces pays, à l’exception de la Russie, entretiennent des relations d’interdépendance complexes.

Chacun a le droit d’avoir sa propre opinion sur cette réalité qui vient d’être décrite, mais les faits qui ont été partagés tout au long de cette analyse à l’appui des observations associées ne peuvent être niés. Les personnes influentes au sein de la CMA qui continuent de propager l’idée selon laquelle les BRICS complotent pour porter un coup fatal au dollar par haine de l’Occident sont malhonnêtes. Ceux qui, parmi leur public, sont désormais mieux informés devraient poliment redresser les faits sous leurs posts pour éviter que les autres ne soient induits en erreur.

Andrew Korybko

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Déclassée, l’armée française chute au 9e rang mondial

[Source : RL]

Par Jacques Guillemain

Décidément, Macron est le roi du déclassement. Après notre recul au 7e rang mondial en termes de PIB, c’est sur le plan militaire que la France recule de deux places.

Selon le classement 2023 du Global Fire Power, l’armée française perd deux places et chute au 9e rang en puissance de feu. C’est le résultat de la politique de Macron, qui fait passer les intérêts américains et ukrainiens avant la sécurité des Français. Comme si notre armée, déjà squelettique et épuisée après 10 ans d’engagement au Sahel, avait les moyens de se séparer de son artillerie et de ses missiles. C’est criminel, compte tenu de l’état déplorable de nos finances et de la pauvreté du budget Défense, totalement inadapté aux besoins.

https://www.globalfirepower.com/countries-listing.php

Avec un indice de 0,071 2, l’armée américaine est talonnée par les armées russe (0,071 4) et chinoise (0,072 2). La France arrive loin derrière, devancée également par l’Inde, le Royaume-Uni, la Corée du Sud, le Pakistan, le Japon, mais devant l’Italie (10e) et la Turquie (11e). Pas de quoi pavoiser, à l’heure où le monde renoue tragiquement avec la guerre de haute intensité, par la faute des fous furieux du monde occidental, incapable de vivre en paix.

Face au délabrement de nos forces, difficile d’imaginer que l’armée française est celle qui totalise le plus de batailles et le plus de victoires de toute l’histoire de l’humanité.

Quel effondrement depuis la fin de la guerre froide et l’irresponsable « récolte des dividendes de la paix » ! Depuis son existence, notre planète Terre n’a jamais connu une seule seconde de paix. Et alors que toutes les nations se réarment à grands pas, Macron nous désarme.

« Selon le rapport annuel sur les dépenses militaires publié, lundi 25 avril 2022, par l’International Peace Research Institute de Stockholm (Sipri), en 2021, les dépenses militaires ont pour la première fois dépassé 2 000 milliards de dollars dans le monde pour atteindre 2 113 milliards de dollars, en progression de 0,7 % en terme réel par rapport à 2020, dont la moitié pour les membres de l’OTAN. Les cinq pays les plus dépensiers par ordre décroissant (États-Unis, Chine, Inde, Royaume-Uni et Russie) représentent 62 % du total, avec une domination américaine écrasante. »

Avec seulement 100 000 soldats d’active dans l’armée de terre, dont 25 000 mobilisables rapidement, avec 200 Rafale et 200 chars Leclerc, qui sont loin d’être tous opérationnels, on voit mal comment la France pourrait défendre ses frontières dans un conflit de haute intensité. En quelques jours, toutes nos unités manqueraient de munitions.

Ce serait mai-juin 1940 en pire. En quelques jours, l’affaire serait réglée. Quant à se reposer sur la dissuasion nucléaire, rien ne prouve que ce soit le parapluie infaillible. Cela reste un coup de poker.

« Alors qu’on avait 1 350 chars de bataille en 1991, on en a 220 aujourd’hui. On avait 700 avions en 1991, et aujourd’hui moins de 250. » Et les budgets de la Défense qui représentaient 4 % du PIB à la fin de la guerre froide sont descendus à 1 % sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Tandis que l’armée a réduit ses effectifs de 30 % depuis les années 90.

Dans le même temps, la France serait passée à côté d’évolutions technologiques notables. On a raté le virage des drones. », regrette l’ancien député François Cornut-Gentille. « Ça n’intéressait ni l’armée ni les industriels. On a cru que c’était des joujoux alors que ça change la physionomie du champ de bataille ».

Notre unique porte-avions, alors que nous possédons le deuxième domaine maritime du monde et sommes présents sur tous les océans, illustre à lui seul la grande misère de l’armée française. Le fleuron de la Royale est opérationnel à mi-temps !

Pendant ce temps, Poutine reconstruisait son armée et la dotait des meilleurs armements, inégalés à ce jour par les armées occidentales.

Nous devrions tripler nos effectifs et nos matériels pour remettre notre armée conventionnelle à niveau. La nouvelle LPM 2024-2030 prévoit 413 milliards pour les armées. C’est insuffisant compte tenu du retard accumulé en trente ans. D’autant plus que l’inflation risque d’effacer les gains.

Le pire est que certains analystes se permettaient d’affirmer que « l’armée russe est dans un état de délabrement absolument effrayant »(([1] https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-l-armee-russe-est-dans-un-etat-de-delabrement-absolument-effrayant-estime-un-specialiste_5389744.html)) et que les sanctions économiques vont saigner le pays et faire plier Poutine. Sidérant !

Mais 18 mois plus tard, c’est toujours cette armée de va-nu-pieds qui occupe 80 000 km2 du territoire ukrainien. Et la muraille érigée par Sourovikine est aussi infranchissable que la Grande Muraille de Chine.

Au 74e jour de la contre-offensive, Kiev totalise 49 470 soldats tués. Hier, ce sont 720 soldats ukrainiens qui ont été tués et 890 qui ont été blessés. Chaque jour apporte son lot de tragédie.

Quand l’OTAN sera décidée, l’hécatombe cessera. Mais la décision appartient malheureusement au camp des fous furieux, incapables d’accepter leur défaite, malgré les 400 000 morts ukrainiens. L’Occident est vraiment tombé sur la tête.




Des vestiges archéologiques détruits en Bretagne pour permettre la construction d’un magasin

[Source : abp.bzh]

L’incompréhension règne en Bretagne : KOUN BREIZH appelle au soulèvement des pierres et à la marche Gwenn ha Du le 19 août, 14 h à Carnac

Communiqué de presse de Koun Breizh

Par Yvon OLLIVIER

Les errements de la Mairie de Carnac et des services de l’État dans l’affaire de la délivrance d’un permis de construire d’un Mr Bricolage, en un lieu comportant des vestiges archéologiques, ne peuvent plus être ignorés de personne. Ces vestiges signalés par la DRAC, l’INRAP et figurant dans le périmètre du projet de classement UNESCO, avaient donné lieu à un arrêté prescriptif de fouilles préalables toujours en vigueur au moment de la délivrance du permis.

L’incompréhension règne en Bretagne et ailleurs sur les raisons de ce fiasco, mais plus encore peut-être sur l’absence de réaction des principales autorités concernées, comme si, toutes mêlées de près ou de loin à ce désastre, elles se serraient les coudes.

Les médias semblent être passés à autre chose. Pressée par nos associations patrimoniales d’ouvrir une enquête administrative sur ce dysfonctionnement majeur, Mme la ministre de la Culture n’a pas daigné répondre.

Les explications de M. le maire de Carnac « cela arrive dix fois par an »« nous n’avons pas détruit la Joconde quand même » nous inquiètent en ce qu’elles témoignent d’une banalisation de ces atteintes à notre patrimoine.

Les services de l’État n’ont jamais témoigné d’une quelconque volonté de remise en ordre de la réglementation.

Même la « Région Bretagne » n’a jamais exprimé une quelconque inquiétude quant à la situation de notre patrimoine archéologique à Carnac.

Une fois de plus, c’est au peuple breton de se manifester pour que ces Menhirs ne tombent pas dans l’oubli, que les pouvoirs publics prennent enfin leur responsabilité et que, jamais plus, nous n’ayons à connaître une telle destruction de vestiges.

L’association KOUN BREIZH, qui a obtenu l’ouverture d’une enquête pénale pour faire toute la lumière sur cette affaire, est fière de participer au collectif « le Soulèvement des pierres »,

car il faut que les pierres s’expriment, qu’elles crient justice aujourd’hui pour être entendues.

L’affaire des Menhirs de Carnac illustre le peu de considération que les Pouvoirs publics accordent à la sauvegarde du patrimoine breton dans ses composantes, archéologiques, monumentales, culturelles et linguistiques.

Nous sommes des citoyens de second rang

Nos langues sont des langues de second rang

Notre patrimoine historique est un patrimoine de second rang.

Pas plus tard que cet été, M. le préfet de la « région des Pays de la Loire » vient de signer la destruction du manoir du XVe siècle ayant appartenu au secrétaire du duc de Bretagne, pour construire une supérette à Bouvron.

Nos vestiges archéologiques ne méritent qu’une considération très limitée, sauf bien sûr lorsqu’ils peuvent être source de revenus.

Car le respect de l’héritage de nos aïeux et de ce qui est essentiel à l’humain a laissé place au « pognon ».

L’association KOUN BREIZH appelle tous ceux qui le peuvent à se déplacer le 19 août, 14 h à Carnac pour que les pierres se soulèvent, obtiennent justice et la protection qu’elles méritent.

L’association KOUN BREIZH réitère sa demande à Mme la ministre de la Culture d’ouvrir enfin l’enquête administrative qui s’impose, afin de modifier la réglementation dans le sens d’une véritable protection.

L’association KOUN BREIZH demande à nouveau à la « Région Bretagne » de sortir de son silence pour exiger l’octroi de la pleine compétence patrimoniale. C’est aux Bretonnes et aux Bretons qu’il revient de prendre en charge la sauvegarde de leur patrimoine et culture.

Pour Koun Breizh




La mise en examen de Trump revient à criminaliser toute dissidence politique

[Source : fr.gatestoneinstitute.org]

Par Daniel Greenfield

Traduction du texte original : The Trump Indictment Criminalizes Political Dissent

[Illustration :
L’acte d’accusation dressé le 6 janvier par l’avocat spécial (special counsel) Jack Smith, un ami de toujours des démocrates, aboutit à criminaliser la moindre contestation électorale. Ou plutôt celles qui visent les démocrates. Sans parler de la criminalisation de toute dissidence politique. Smith a empilé divers articles de loi pour bâtir une infrastructure accusatoire qui peut être utilisée pour interdire partis et activités politiques, à l’instar de la Chine communiste ou de la Russie. Photo : Smith quelques minutes avant de tenir une conférence de presse le 1er août 2023 à Washington, DC.
(Photo de Drew Angerer/Getty Images)]

Les mises en examen en série et les enquêtes subies par l’ancien président Donald Trump ont pour but de truquer la prochaine élection présidentielle de 2024. Mais la dernière mise en examen est unique en son genre, car elle vise à truquer les conséquences mêmes de cette élection.

Jusqu’au 6 janvier, toutes les mises en examen infligées à l’ancien président des États-Unis pilonnaient divers fondements juridiques, convertissaient certains délits en crimes ou affirmaient qu’un délai de prescription n’avait qu’une valeur indicative. Mais l’acte d’accusation du 6 janvier dressé par l’avocat spécial démocrate Jack Smith va plus loin : il criminalise la contestation de résultats électoraux, ou au moins des contestations d’élections contre des démocrates, et par la même occasion, toute dissidence politique.

La mise en accusation du 6 janvier soutient par exemple que les contestations électorales émises par Donald Trump ont représenté un délit. Cette accusation a ceci de particulier qu’elle est conçue pour intimider tout républicain qui aurait l’idée saugrenue de contester le résultat de l’élection présidentielle de 2024.

Non contents de mettre en examen le candidat qui est en tête de la primaire du Grand Old Party (GOP, surnom du parti républicain) dans le but de truquer les élections, les démocrates criminalisent toute opposition politique avant et après les prochaines élections.

L’acte d’accusation ressemble d’ailleurs à un éditorial du Washington Post. Il affirme que Trump était « déterminé à rester au pouvoir » et qu’il « a prétendu qu’il y avait eu fraude » afin de « créer une atmosphère nationale intense de méfiance et de colère, et éroder la confiance du public dans l’administration chargée d’organiser l’élection ».

S’il est illégal de prétendre qu’une élection présidentielle a été volée, alors où est passé l’acte d’accusation contre Al Gore ? Aucun démocrate n’a jamais été traîné en justice pour avoir prétendu que George W. Bush avait été élu à l’aide de bulletins de vote frauduleux, pour avoir contesté deux fois l’élection au Congrès, ou pour avoir répandu des mensonges et lancé des enquêtes destinées à prouver que l’élection de Trump avait été fabriquée par les Russes, ni qu’ils avaient agi afin de « créer une atmosphère nationale intense de méfiance et de colère ».

Quand les démocrates « répandent des mensonges » sur une élection, ils obtiennent des contrats d’édition mirobolants et une présence en soirée sur MSNBC ; parfois, comme Al Gore, ils reçoivent un Oscar et un prix Nobel de la paix.

Contester des élections est une pratique traditionnelle vieille de deux siècles. La première remonte à l’élection présidentielle de 1800. Les nations libres avec des élections régulières ne craignent pas les contestations électorales et les démocrates ont dépensé des fortunes en contestations électorales. Biden a ainsi dépensé 20 millions de dollars en frais de justice dans plus de 60 contestations postélectorales en 2020.

Smith, un ami de toujours des démocrates n’est pas allé mettre Biden ou Marc Elias en examen. Non, il accuse Trump de délits inventés de toutes pièces : « obstruction et l’entrave à la procédure du Congrès du 6 janvier », « complot contre le droit de vote » et complot pour « entrave » à la « fonction légale du gouvernement fédéral de recueillir les résultats de l’élection présidentielle, de compter les votes et de les certifier »…, pour ne citer qu’eux.

Considérer que toute contestation publique d’un résultat électoral équivaut à une tentative de « fraude » contre le gouvernement des États-Unis transforme l’article 371 du Titre 18 du Code des États-Unis en bombe à retardement contre un large éventail de dissidences politiques. Estimer que le lobbying ou toute autre forme de défense de groupe équivaut à une subornation de témoins érige l’article 1512 du Code 18 des États-Unis en arme contre quiconque essaie d’influencer une fonction gouvernementale. Influencer une fonction gouvernementale est l’essence même de la politique. Enfin, brandir l’article 241 du Code 18 des États-Unis — conçu à l’origine pour combattre le KKK — contre Trump et quiconque tente de vérifier les résultats électoraux légitimes fait de la fraude électorale un droit civil.

Au-delà de cette utilisation abusive de la loi fédérale pour criminaliser un opposant politique, la mise en examen telle qu’elle a été conçue par Smith ouvre la voie à une répression de l’opposition politique qui ne se terminera pas avec Trump ou avec l’élection présidentielle de 2024. Smith a empilé divers pans du droit pour construire une infrastructure de lutte contre la criminalité qui peut avoir pour résultat d’interdire d’activité la plupart des partis politiques tout comme cela se passe en Chine communiste et en Russie.

Cette situation totalitaire était à l’état d’esquisse dans le Russiagate, mais elle s’épanouit dans l’acte d’accusation de Smith. La mise en examen de Trump n’est pas simplement inconstitutionnelle, elle va plus loin en ce qu’elle a entrepris de remplacer un système politique ouvert en un État de surveillance paranoïaque qui abuse des lois existantes pour cibler et emprisonner sélectivement les opposants politiques au nom de la protection de la « démocratie ».

Et c’est ce qui est vraiment en jeu ici.

L’acte d’accusation du 6 janvier est structuré par un discours qui clame que la démocratie en danger. Il est certes possible d’accuser l’ancien président de « mensonges déstabilisants sur la fraude électorale » et d’affirmer que ces mensonges « ciblent une fonction fondamentale du gouvernement fédéral », mais on peine à voir en quoi la remise en question des fonctions fédérales doit être considérée comme un délit. Si le lobbying des élus des États et la recherche d’électeurs suppléants sont un crime, alors tous les présidents avant 1900 auraient dû être emprisonnés. Sans parler des personnalités politiques en herbe comme Alexander Hamilton. Chaque fois que les démocrates perdent une élection, ils s’en prennent au collège électoral et tentent de l’éliminer en utilisant des mesures globales comme le Pacte interétatique du vote populaire national (National Popular Vote Interstate Compact, NPVIC).

Le NPVIC est un accord conclu entre un groupe d’États américains et le District de Columbia pour attribuer tous leurs votes électoraux au candidat présidentiel qui remporte le vote populaire global dans les 50 États et le District de Columbia. Le NPVIC et les États membres doivent-ils être traités comme un complot criminel contre une « fonction fondamentale du gouvernement fédéral » ? L’acte d’accusation de Smith crée à cet égard un précédent.

À plusieurs reprises, l’acte de mise en examen accuse Trump et ses partisans de « fraude » parce qu’ils s’en sont pris à ce qui, pour les démocrates, est une évidence à savoir que Biden est sorti vainqueur de l’élection : contester cette évidence est devenu un délit. Pour fonder ses allégations de fraude, Smith utilise la rhétorique de son propre parti et des expressions telles que « allégations de fraude sans fondement », « enquêtes électorales fictives » et « fausses allégations de fraude électorale ». Toutes formulations qui incarnent les opinions partisanes du procureur plutôt que la loi.

L’acte d’accusation pose une seule question : est-il illégal d’être en désaccord avec les démocrates ? Si c’est le cas, ainsi qu’il transparaît dans l’acte d’accusation de Smith, alors toutes les oppositions politiques sont également illégales.

Les démocrates et leurs médias affirment que l’acte d’accusation est apolitique, mais en réalité, il est le produit d’un parti pris politique. Cet acte d’accusation n’a de sens qu’en tant qu’il est un outil politique démocrate ; pour ce qui est de sa relation à un système juridique indépendant, il est sans aucune pertinence.

Dans la vision démocrate du monde, Trump a fait de « fausses déclarations » à propos d’une élection qu’il a perdue. Mais, comme beaucoup de choses en politique, il s’agit d’une opinion et pas d’un fait.

Il est possible d’inculper des gens pour ce qu’ils font, mais pas pour ce qu’ils croient. Néanmoins, Smith martèle de manière obsessionnelle que Trump croyait ceci ou cela, parce que sans cela, il n’y a pas de délit. Et s’il n’y a pas de délit sans croyance, alors il n’y a jamais eu de délit.

Smith affirme que Trump a sciemment fait de « fausses allégations » parce que, entre autres, le secrétaire d’État du Nevada a publié un document intitulé « Faits contre mythes ». Selon l’acte d’accusation, il ne serait pas possible que le président des États-Unis et le secrétaire d’État du Nevada soient en désaccord, et il est illégal que le premier ne se plie pas à l’autorité du second.

Les démocrates qui ont rejeté les conclusions de la secrétaire d’État de Floride Katherine Harris en 2000 n’ont pas été jugés pour l’avoir dénoncée, menacée et parodiée. La question n’est pas celle des positions relatives, mais celle de la politique relative des républicains et des démocrates.

Les démocrates ont passé les deux dernières générations à criminaliser toute dissidence politique. Les militants écologistes exigent que les compagnies pétrolières et gazières soient accusées de fraude parce qu’elles « nient » le réchauffement climatique. Les services de police font l’objet d’enquêtes sur les droits civils lorsqu’ils contestent les allégations de racisme systémique. La mise en examen du 6 janvier fait partie d’un programme totalitaire qui rejette l’idée de dissidence politique et la centralité du débat au sein du forum des idées dans notre système.

Cet acte d’accusation ne menace pas seulement un ancien président ; il met en cause la Déclaration des droits.

Si l’acte d’accusation de Smith du 6 janvier aboutit, la liberté meurt et la dissidence devient illégale. Tout conflit avec les gauchistes n’entraînera pas seulement un risque de chômage ou à des disputes sur les réseaux sociaux, mais peut amener à des arrestations, à des procès et des peines de prison. Ce qui est en jeu ici est la survie de l’Amérique.

Daniel Greenfield est Shillman Journalism Fellow au David Horowitz Freedom Center. Cet article a déjà été publié dans Front Page Magazine.