Woodrow Wilson et la fin du monde

[Source : newkontinent.org]

Par Martin Sieff

Dans un article typiquement brillant, l’ancien diplomate du département d’État James Carden a récemment souligné la désintégration complète et l’anéantissement de la diplomatie américaine sous l’influence néfaste de l’internationalisme libéral du Nouvel Ordre Mondial.

Quelques semaines auparavant, j’avais cité l’important scoop de Seymour Hersh selon lequel le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan était vraiment si pathétiquement ignorant, stupide et incompétent qu’il croyait que la contre-offensive ukrainienne de l’été allait briser l’armée russe et déclencher la désintégration totale de la Russie — le rêve fou de toute une vie de Zbigniew Brzezinski (que j’ai bien connu) se réalisant enfin.

Jake Sullivan s’attendait déjà à ce que la Russie soit détruite — New Kontinent

M. Sullivan a même organisé la conférence grotesque de Jeddah sur la reconstruction après la guerre en Ukraine, a rapporté M. Hersh, dans l’idée qu’il mettait sur pied une deuxième conférence de paix de Versailles, comparable au rassemblement qui a redessiné en catastrophe la carte de l’Europe en 1919, comme rien ne l’avait fait depuis l’âge des ténèbres.

Sullivan, étonnamment, est censé être un avocat de haut niveau. Il a édité des revues prestigieuses à l’Université d’Oxford et à Yale. On peut donc supposer qu’il connaît le principe juridique fondamental des « fruits de l’arbre empoisonné ». Mais il ne sait manifestement pas qu’il est lui-même l’un de ces fruits succulents, mortels, vénéneux et surdimensionnés d’un tel arbre.

Il y a 104 ans, le président Woodrow Wilson s’est embarqué pour la France sur le paquebot George Washington, déterminé à présenter sa propre vision simplifiée d’une paix parfaite qui durerait éternellement et mettrait fin aux grandes guerres de l’Europe et du monde pour toujours. Il avait l’intention d’imposer une formule simple à toutes les complexités, mémoires, cultures, haines, souvenirs et querelles sans fin de la race humaine : Cela s’appelait « l’autodétermination nationale ».

L’histoire terrible, catastrophique, mais aussi très drôle de la façon dont Wilson et sa bande de jeunes intellectuels américains énergiques, enthousiastes, arrogants et ignorants, issus de trous à rats puants encore trop familiers tels que The Nation, The New Republic et les universités de Harvard et de Yale, se sont penchés sur la 11e édition de l’Encyclopedia Britannica — le Wikipédia de leur époque — lors de leur voyage d’agrément pour se transformer en génies instantanés sur les nations d’Europe est désormais bien connue.

Cependant, le faux pas typiquement maladroit de Sullivan, qui a organisé sa conférence ridicule et pesante à Djeddah et n’a ensuite rien montré, révèle que l’arbre empoisonné de Wilson laisse toujours tomber ses fruits puants, infernaux et pourrissants, ses cendres de Sodome, aussi mortelles que le plutonium, sur l’ensemble de la race humaine.

En effet, Sullivan a révélé qu’il — ainsi que le secrétaire d’État Antony Blinken, la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland et le reste de leurs porcs gadaréniens néolibéraux et néoconservateurs — reste convaincu que l’heure de l’Amérique a sonné à nouveau.

Oubliez la seconde venue de Jésus-Christ dans le christianisme, ou celle du Mahdi ou du douzième imam dans les différentes versions de l’islam. Oubliez la conception juive du Messie. Blinken, Sullivan et Nuland, véritables héritiers tant attendus de Woodrow Wilson, sont là pour achever le travail et réaliser enfin l’objectif de Wilson.

Le problème, c’est que, comme l’ont montré d’innombrables historiens et le grand Sigmund Freud dans sa biographie psychanalytique classique de Wilson, coécrite avec Bill Bullitt, diplomate américain chevronné et futur ambassadeur en Union soviétique et en France, Wilson était un fou furieux et délirant.

Loin d’apporter la paix, l’accord de Versailles de Wilson était si stupide, si arrogant, si ignorant et si mal conçu et exécuté qu’il a ouvert la voie à la montée d’Adolf Hitler et à un nouvel âge sombre de fascisme, de haine raciale enflammée et de ruine économique qui a réduit l’Europe à un charnier au cours du quart de siècle suivant.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le président Franklin Roosevelt avait occupé un poste relativement élevé dans l’administration de Wilson. Il a dirigé la marine américaine avec énergie et compétence pendant huit ans en tant que secrétaire adjoint, un poste équivalent à celui de secrétaire adjoint à la défense aujourd’hui. FDR n’a pas répété la microgestion folle de Wilson à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Très critiqués par la suite, ses accords de Yalta de 1945 avec Josef Staline ont permis à l’Europe occidentale de connaître un nouvel âge d’or inattendu de redressement et de prospérité, qui se poursuit encore aujourd’hui. Et un bloc soviétique contenu s’est finalement effondré en raison de ses propres contradictions internes, tout comme les principaux dirigeants occidentaux de l’époque, tels que George Kennan et Harry Truman, l’avaient évalué et prédit.

Cependant, le messianisme laïque fou que Wilson a injecté — plus mortel que la consommation d’héroïne — dans la politique étrangère des États-Unis et dans la « pensée » dominante américaine ou ce qui passe pour tel, n’a jamais disparu. Et nous en voyons aujourd’hui les conséquences inévitables, terribles et redoutables.

Comme l’a souligné James Carden, la diplomatie américaine n’est pas simplement inepte, elle est morte de froid. Elle est plus inerte que le célèbre perroquet mort des Monty Python. La folie bien-pensante de Wilson — reprise depuis par Hillary Clinton et ses héritiers soigneusement cultivés Blinken, Nuland et Sullivan — l’a détruite. Toute une génération de diplomates américains est désormais catastrophiquement incapable de maintenir la sécurité, le commerce sain et les accords financiers réciproques avec d’autres nations, essentiels à la prospérité et même à la survie de leur pays.

La Russie et même la Chine doivent être d’abord déstabilisées, puis démembrées et détruites. Tout cela est considéré comme essentiel à la préservation et au maintien du leadership mondial des États-Unis pour l’éternité.

Peu importe que d’innombrables nations auparavant pacifiques et relativement heureuses et stables, de l’Afghanistan à l’Ukraine, en passant par la Syrie, l’Irak, la Libye, le Yémen — et la liste est encore longue — doivent être bombardées, détruites, appauvries, réduites à l’anarchie, au désespoir et à la ruine. Tout cela doit être fait pour apaiser le dieu, l’objectif du bonheur théorique éternel pour la race humaine : Marché libre, frontières ouvertes, gouvernement minimal, dépenses militaires illimitées, direction et profit de Wall Street et de la City — à notre façon. Des élections libres partout et tout le temps ! Mais seulement lorsqu’elles produisent les résultats nécessaires, toujours ceux que « nous » approuvons et qui doivent être poursuivis de manière toujours plus frénétique, toujours plus folle.

L’intérêt personnel américain est mort. Le concept même a été détruit. Seule survit la poursuite sans fin d’un monde unique, d’une Terre plate, proclamée sans fin par le faux prophète Thomas Friedman de l’imposant New York Times.

C’est pourquoi l’effroyable sacrifice criminel du peuple ukrainien et de sa précieuse jeunesse se poursuit — au moins un demi-million de morts à ce jour, des milliers d’autres chaque jour. L’empressement à provoquer une réponse thermonucléaire de la Russie et l’anéantissement possible des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de leurs alliés en l’espace de quelques années seulement, voire de quelques mois, se poursuit. Mais rien de tout cela n’a d’importance : Car ces réalités ne sont pas autorisées à exister dans l’esprit de Biden et de Blinken, de Sullivan et de Nuland, ainsi que dans celui de leurs nombreux supporters républicains et néocons.

Comme Barry McGuire nous en a avertis en 1965, nous sommes maintenant à la veille de la destruction.

Nous le sommes vraiment.

Je vous le dis honnêtement.

Sans plaisanter.


Martin Sieff est Senior Fellow de l’Université américaine de Moscou, ancien correspondant en chef à l’étranger du Washington Times et ancien rédacteur en chef des affaires internationales de United Press International. Il a reçu trois nominations au prix Pulitzer pour ses reportages internationaux. Il est l’auteur de sept livres publiés à ce jour et a réalisé des reportages dans 70 pays et sur une douzaine de guerres.




Professeur Contreras : « Le piège de l’Agenda 2030 est dans les petits caractères »

[Source : medias-presse.info]

Le podcast espagnol Luz del Mundo — une production de l’Association catholique des propagandistes (ACdP) et de l’Institut des sciences humaines CEU Ángel Ayala — aborde cette semaine un sujet controversé : l’Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable (ODD). Il le fait avec l’aide du professeur de philosophie du droit et ancien député de Vox au Congrès Francisco J. Contreras, qui le considère comme le visage le plus visible de l’ONU agissant « en tant que gouvernement proto-mondial ». Dans une conversation avec la journaliste Ana Campos, le Professeur Contreras affirme que, même si les Objectifs de développement durable semblent à première vue incontestables, « le problème est dans les petits caractères ».

Commençons par poser la question : qu’est-ce que l’Agenda 2030 ?

Il s’agit d’un document contenant 17 objectifs de développement durable (ODD) que l’ONU a approuvé en 2015 et dans lequel elle propose aux États membres un horizon d’action, avec une période de 15 ans pour l’atteindre. Il s’agit, disons, de l’ONU agissant comme une sorte de gouvernement mondial, ou de proto-gouvernement mondial. Tous les pays ne l’ont pas signé, mais l’Espagne a bien entendu été l’un des premiers pays à le faire. Le PP et le PSOE — parce qu’en 2015 il y avait un gouvernement du Parti populaire — rivalisent dans la ferveur des « vingt-trentenaires », dans le sens où le PP prétend avoir été le gouvernement qui a signé l’agenda, mais le PSOE affirme que ce sont eux, ceux qui ont fait le plus pour le mettre en pratique.

Éradication de la pauvreté, égalité entre hommes et femmes… N’importe qui avec un demi-cerveau accepterait ces Objectifs de développement durable, non ?

C’est clair. Une vision sinistre de l’Agenda 2030 se répand, notamment dans les secteurs conservateurs, comme s’il s’agissait d’une sorte de conspiration d’élites obscures pour dominer le monde… et quand on l’ouvre et qu’on regarde les objectifs, ce ne semble vraiment pas être ça. C’est le cas, mais c’est d’une manière plus dissimulée. Mais à première vue, les objectifs — presque tous, car il y a quelques exceptions — sont incontestables. Qui serait contre l’éradication de la faim dans le monde ? Qui s’opposerait à la fourniture d’eau potable et d’un système d’assainissement à l’ensemble de la population mondiale ? Qui serait contre la construction de systèmes de santé de qualité partout, ou contre une éducation de qualité ? Je liste les Objectifs de développement durable…

Alors, où est le piège ?

D’abord, dans les petits caractères. Chacun de ces principes génériques est ensuite décomposé en sous-objectifs, en buts, et là apparaît un parti pris idéologique clairement gauchiste. Les moyens proposés par les Nations Unies pour atteindre ces objectifs que nous partageons en principe tous sont discutables. Et deuxièmement, dans le fait que les Nations Unies proposent les mêmes objectifs à tous les pays du monde, ignorant les disparités abyssales de développement matériel et moral entre les différents pays.

Existe-t-il certains objectifs qui sont contestables de façon évidente parmi ces Objectifs de développement durable ?

Oui : il y en a un qui me semble rejetable, pas seulement dans les petits caractères, mais dans sa formulation générique elle-même, à savoir l’action climatique, l’ODD numéro 13. Parler de la nécessité d’une action climatique, c’est déjà assumer toute la vision catastrophique, la version officielle, du changement climatique comme une sorte d’apocalypse qui justifie une transition énergétique accélérée et très onéreuse. Et autoritaire aussi, car cela se fait verticalement, par décret des gouvernements… mais uniquement des gouvernements occidentaux, curieusement. Il n’y a qu’en Europe, aux États-Unis et peut-être au Canada que nous prenons au sérieux cette transition très coûteuse, qui pénalise l’économie européenne et nord-américaine. Dans le reste du monde, cela ne se fait pas. L’Europe, par exemple, émet déjà moins de 9 % des émissions totales de CO2. Même si l’Europe parvenait à réduire de moitié ses émissions de dioxyde de carbone, l’impact sur les émissions mondiales totales serait à peine de 3 ou 4 % : nous ne sommes pas concernés par les effets climatiques mondiaux. Et pourtant, nous nous sommes lancés dans une transition énergétique qui entraîne des coûts immenses. Je le sais bien grâce à mon travail au Congrès : le Plan National Intégré Énergie et Climat — la stratégie énergétique du gouvernement espagnol pour les années 2020 — reconnaît la nécessité d’investir 240 milliards d’euros dans l’énergie d’ici 2030. En Allemagne, on estime que d’ici 2025, 500 milliards auront été investis dans la transition énergétique. C’est ce que nous coûte l’abandon précipité des combustibles fossiles. Et tout cela pour réduire encore davantage les émissions occidentales, déjà très faibles, parce que nous réduisons les émissions depuis des décennies. Mais ce que je veux dire, c’est que cet ODD est discutable même dans sa condition générique, car le CO2 — par exemple — n’est pas une pollution. Des études de la NASA confirment que la végétation a augmenté partout dans le monde parce que nous stockons davantage de CO2.

Ces 17 ODD comportent 169 objectifs. Y a-t-il quelque chose en commun entre eux tous ? Peut-on dire, par exemple, que l’Agenda 2030 est pro-avortement ?

Oui, même s’ils n’appellent pas l’avortement par son nom : ils le font en utilisant l’euphémisme « droits sexuels et reproductifs ». Mais l’objectif 5.6 parle de la nécessité de promouvoir la santé sexuelle et reproductive, les droits sexuels et reproductifs… Quiconque connaît le jargon et la pratique des Nations Unies sait que cet euphémisme inclut non seulement les contraceptifs, mais aussi l’avortement. Et cela a été confirmé en 2018 par le Rapporteur spécial sur le droit au développement dans des déclarations dans lesquelles il a déclaré que les lois qui restreignent ou criminalisent l’avortement constituent une menace pour la santé sexuelle et reproductive des femmes, entraînent des décès lors d’avortements clandestins, etc. On peut donc dire que l’Agenda 2030 est favorable à l’avortement.

Si, lorsque nous examinons les petits caractères, nous constatons que l’Agenda 2030 n’a pas cette bonté apparente, pourquoi l’acceptons-nous au niveau national ou européen ?

Je suppose que c’est une question de posture morale. Apparaître devant le public comme quelqu’un qui s’identifie à ce projet de progrès parrainé par l’ONU, qui semble conserver une aura morale positive… Personne n’ose s’en distancier de peur d’être identifié comme ultra, ou de se faire dire qu’il est faveur de la faim dans le monde, ou de l’analphabétisme… Bien sûr, personne n’ose se charger d’expliquer où se trouvent les pièges.

On peut dire que là où il est dit « éducation de qualité », il y a endoctrinement, que là où il est dit « frontières ouvertes », il y a invasion migratoire, que là où il est dit « égalité des sexes », il y a destruction de la famille…

C’est clair. Parmi les objectifs que nous avons qualifiés d’incontestables, on peut distinguer deux types : les objectifs qui présentent un niveau de saturation et ceux qui ne le sont pas. Par exemple, l’éradication de la faim est un objectif déjà atteint dans les pays occidentaux développés : il n’y a pas de faim en Espagne, en Suède ou au Canada. C’est ce que j’entends par niveau de saturation : à partir du moment où l’on peut dire « il n’y a plus de faim », « il y a de l’eau potable pour tout le monde ». Il existe ensuite d’autres objectifs dans lesquels il est toujours possible de faire mieux, comme une éducation ou des soins de santé de qualité. Mais à ce sujet, il convient de dire qu’il est absurde et ridicule que l’ONU vienne nous faire la leçon sur l’importance d’améliorer l’éducation ou d’améliorer les soins de santé, comme si cela ne nous était pas venu à l’esprit. En cela, les responsables de l’ONU tentent de se légitimer : Il s’agit d’un syndrome général des hommes politiques : « sans moi, une telle chose ne se ferait pas dans la société ». « Nous avons créé des emplois »… Vous mentez, vous n’avez créé aucun emploi. L’emploi est créé par les hommes d’affaires, les travailleurs indépendants, la société civile : dans tous les cas, le politique doit rester à l’écart, avec des lois sensées et non invasives qui permettent à la société de générer des richesses pour elle-même. Ce syndrome qui consiste à présenter les choses comme si tout ce qui se passe de bien dans la société était dû à la tutelle du politicien se produit également au niveau supranational, et nous avons ici l’ONU qui rappelle aux gouvernements l’importance d’une éducation de qualité, de soins de santé de qualité. Non désolé. Nous poursuivons ces objectifs depuis des décennies, voire des siècles, bien avant l’existence de l’ONU.

Et y a-t-il quelque chose à dire sur ceux qui ont un niveau de saturation ?

Il y a une distorsion liée au fait que l’ONU donne des leçons à l’Espagne, à la Suisse ou à la Finlande sur la faim ou sur l’eau potable, alors qu’il n’y a pas de faim en Espagne, en Suisse ou en Finlande. Ou sur l’égalité des sexes. Ici, nous pénétrons dans un terrain plus accidenté. Je considère qu’en Occident, l’égalité souhaitable entre les sexes est atteinte depuis longtemps. Depuis des décennies, l’égalité des droits entre les hommes et les femmes existe, même si elle commence à être érodée précisément par les lois féministes, les quotas, les lois sur la violence de genre qui impliquent une asymétrie pénale… Bien sûr, cela n’est pas atteint dans d’autres régions du monde. : en Afghanistan ou en Somalie, les femmes sont discriminées. Elles y sont opprimées. Le piège ici est que l’ONU nous traite tous de manière égale, en égalisant par le bas. L’ONU agit comme un gouvernement mondial, ou un proto-gouvernement mondial, dans un monde extrêmement hétérogène. Quoi qu’il en soit, il faudrait moduler son message en fonction du niveau de développement et adresser des messages différents à la Finlande et à la Somalie, mais non : ce qu’il fait, c’est nous traiter comme si nous étions tous des Somaliens. Mais il y a tout un secteur idéologique et politique qui se réjouit que l’ONU nous traite comme la Somalie : je fais référence au spectre wokiste, non seulement la gauche, mais aussi la droite qui avale ces choses. L’homme politique wokiste se réjouit que l’ONU, avec toute sa prétendue autorité morale, vienne dire qu’en Espagne, nous avons également un long chemin à parcourir en termes d’égalité des sexes. L’essence du wokisme, c’est précisément une forme de néo-marxisme qui remplace la lutte des classes par la lutte des sexes, des races et des orientations sexuelles. Sa thèse fondamentale est que les femmes sont opprimées et discriminées par les hommes non seulement en Somalie, mais aussi en Suisse. Homosexuels et autres minorités sexuelles seraient opprimés par les hétérosexuels. Et les races autres que les blanches seraient opprimées, discriminées par la race blanche. Cependant, la vérité est que le type d’égalité des sexes souhaitable dans une société juste — c’est-à-dire l’égalité des droits et non l’égalité des résultats — a déjà été atteint en Occident. Et je dis égalité des résultats parce que le sophisme qu’ils utilisent est celui — par exemple — de l’écart salarial : que le salaire moyen des femmes est inférieur de 5 000 euros par an à celui des hommes, donnant à tort l’impression que le même travail est rémunéré différemment. C’est un mensonge, et en Espagne, c’est illégal depuis le statut des travailleurs de 1980. Le fait est que les femmes et les hommes choisissent des emplois différents, ce qui est autre chose. Il y a peu de femmes qui étudient l’ingénierie, non pas à cause d’une conspiration sexiste des professeurs d’ingénierie pour dissuader les femmes, mais parce que les femmes n’ont pas envie d’étudier l’ingénierie. Elles ne sont pas attirées par les carrières techniques qui ont tendance à bien payer, et voici une explication à la disparité salariale. Ou bien les femmes choisissent plus souvent que les hommes le travail à temps partiel, mais — encore une fois — non pas à cause d’un complot, mais à cause de la liberté d’action, car pour beaucoup, cela vaut la peine de ralentir leur carrière professionnelle pendant quelques années afin d’être plus disponibles à leurs enfants.

L’Agenda 2030 semble dire a priori la même chose que l’Église : faim zéro, fin de la pauvreté, santé et bien-être… L’Église en a-t-elle parlé ?

Le représentant du Saint-Siège auprès des Nations Unies, Mgr Aúza, a exprimé à plusieurs reprises des réserves, ou est venu dire que l’Église est d’accord avec les objectifs génériques, mais pour autant qu’ils soient interprétés sous un certain angle, conformément à la loi naturelle, à la morale catholique, à la doctrine sociale de l’Église, etc. En d’autres termes, ils acceptent l’Agenda pour autant qu’il soit interprété dans le sens qu’ils considèrent acceptable. Par exemple, lorsqu’on parle d’égalité des sexes, les droits sexuels et reproductifs ne sont pas inclus, ce qui, nous le savons, inclut implicitement l’avortement. Mais cela me semble un peu naïf, dans le sens où l’Agenda est ce qu’il est et les objectifs sont ce qu’ils sont. Mgr Aúza parle de ce qu’il aimerait que ce soit, si l’Église pouvait réécrire l’Agenda. Bien sûr, j’écrirais les objectifs différemment, pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté et qu’aucune porte ne soit ouverte à l’avortement, à d’autres formes de famille que la famille naturelle fondée sur le mariage entre un homme et une femme, à la fécondation artificielle, à la maternité de substitution, la transsexualité… Évidemment tout ce qui touche à la bioéthique, à la famille… où il y a des contradictions entre la doctrine catholique et l’Agenda 2030, parce que c’est de cela qu’il s’agit. Est-il logique de dire : « Je soutiens l’Agenda 2030, mais il doit être interprété selon mes principes » ? Eh bien, mais ils ne l’interprètent pas de cette façon ; entre autres parce que la formulation de l’ordre du jour ne le permet pas. Alors peut-être devrions-nous avoir le courage de prendre nos distances par rapport à l’Agenda 2030. de telle sorte qu’il n’y ait aucune ambiguïté.

Certains catholiques, comme le Nonce, ont déclaré que l’Agenda 2030 ne pouvait être assumé dans aucune institution qui se déclare chrétienne. Que peut-on faire pour le combattre ?

Eh bien, ce que vous pouvez faire, c’est expliquer ce que nous expliquons dans cette conversation, mais ce sont des choses qui ne rentrent pas dans un slogan en trois mots. Il faut du temps, des nuances… mais il faut le faire, car sous couvert de ces principes de bien apparent nous contribuons à la destruction de notre société. Par exemple, à la destruction de la famille dans la mesure où elle prive les enfants d’un père et d’une mère. Ou plus encore, dans la mesure où ils poussent le taux de natalité à des extrêmes qui le mettent déjà en danger… La durabilité, concept progressiste, est ici en jeu. Mais la société cesse d’être durable dans le sens le plus dramatique et le plus immédiat, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de changement générationnel. Il n’y a pas assez d’enfants. Et l’Agenda 2030 y contribue. Eh bien, tout cela doit être expliqué pour que les gens ne se laissent pas tromper par la bonté apparente des objectifs génériques. Il faut expliquer ce qu’il y a derrière, ce qui est implicite. Mais notre société est habituée aux slogans où ne pénètrent pas les messages qui ont un minimum de complexité.




Faut-il encore croire aux viru$, à la contagion et aux pand€mi€s ?

[Source : Jérémie Mercier via santeglobale.world]

Quand on y réfléchit bien, la dérive totalitaire que nous subissons depuis quelques années est presque entièrement fondée sur la triple croyance que :

  1. les viru$ existent et qu’on peut les manipuler pour les rendre plus virulents ;
  2. les viru$ sont la cause des maladies et qu’ils se transmettent par un mécanisme de contagion ;
  3. les pandémies représentent une menace infiniment mortelle pour l’immense majorité des êtres humains vivant sur terre…

De cette triple croyance découle la légitimation de toutes les mesures les plus folles et les plus liberticides, au nom de la protection des populations, leur faisant croire qu’elles ne peuvent en aucun cas compter sur leur immunité naturelle et qu’aucun autre remède n’existe en dehors des vaccins salvateurs…

Dans ce nouveau numéro de la série « On fait quoi maintenant », Jérémie Mercier et Jean-Jacques Crèvecœur ont invité Stefano Scoglio, docteur en philosophie, naturopathe, microbiologiste et médecin homéopathe, pour répondre à cette question fondamentale : « Faut-il encore croire aux viru$, à la contagion et aux pand€mi€s ? ». Cette émission est un must pour toute personne qui veut comprendre la racine des maux que nous subissons depuis trop longtemps dans nos sociétés dites développées et civilisées.

Pour prolonger la réflexion, trois lectures vous sont recommandées :

  • – Virus Mania (éditions Marco Pietteur — Collection Résurgences), dont Stefano Scoglio est un des quatre co-auteurs ;
  • – Des tortues jusqu’en bas. Vak$in$, science et mythe (même éditeur)
  • – Pour en finir avec Pasteur (même éditeur), du docteur Éric Ancelet

[Voir aussi :
dossier Vaccins et virus]






Quand la fascination pour le simulacre américain explique le suicide européen

Par Nicolas Bonnal

L’Amérique nous hypnotise à volonté, elle nous pousse au suicide et sans forcer son talent : la dette et les usuriers des fonds de pension comme Fink, c’est elle ; le transhumain et le Reset c’est elle et ses milliardaires ; le virus et les vaccins c’est elle (Bourla veut dire « plaisanterie » — burla, en espagnol) ; la russophobie et l’extermination nucléaire en Europe, ce sera aussi elle (elle est sûre que jamais la Russie complexée ne s’en prendra à elle directement) ; les nouvelles chasses aux sorcières et le nouveau puritanisme moral, c’est elle ; les privatisations et la déglingue à la Dick, c’est toujours elle. Elle va nous exterminer et nous l’en remercions, et nous la divinisons. Elle fait penser au serpent biblique : elle amène la connaissance, une connaissance vide et creuse, et nous perdons tout au passage. Mais nous sommes contents. Comme le serpent du Livre de Jungle, elle nous hypnotise avant de nous bouffer, l’Amérique.

Je me souviens des années 90 ; il y avait encore des petites résistances en France ; et puis tout a fondu comme neige au sommeil sans qu’on y prenne garde (Chirac a adoubé Lagarde et Sarkozy). Et nous sommes devenus le pays le plus vil, le plus collabo et le plus déglingué avec fin des communistes et 1 % maximum de gaullistes (le texte de Milgram est balayé). Nous n’avons pas été punis comme le voulait Condoleeza, nous avons été séduits, conquis, pressés et stressés. Pays d’abrutis prêts à crever pour Leur Maître. Le Parrain a triomphé comme partout en Europe ; mais comme c’est ici qu’on survit…

Mais d’où vient cette fascination ? Pour le comprendre relisons Jean Baudrillard, pas le Baudrillard antiaméricain de la Fin, mais le Baudrillard tonitruant et talentueux qui dans un beau et long poème, intitulé Amérique, explique pourquoi ce serpent est décidément fascinant.

Quelques rappels ; l’Amérique c’est d’abord le pays conatif, le pays qui donne des ordres et doit être obéi (sinon on est anéanti, Allemagne, Japon, Irak, Libye, bientôt Chine et Russie, car il ne faut douter de rien, on est avec le pays qui ose toujours tout, comme Keyser Sose) :

« Tout protéger, tout détecter, tout circonscrire — société obsessionnelle. Save time. Save energy. Save money. Save our souls — société phobique. Low tar. Low energy. Low calories. Low sex. Low speed — société anorexique.
Curieusement, dans cet univers où tout est à profusion, il faut tout sauver, tout épargner. »

Cela c’est le programme gastronomique et économique, avec l’obsession médicale (Rockefeller et les vaccins) et écologique qui était là bien avant Biden (Vance Packard en parle déjà). Ce puritanisme économique est aussi mémoriel :

« Tout recenser, tout stocker, tout mémoriser. »

Tout cela c’est l’obsession de la statistique, des maths, de l’informatique, du reste. L’Amérique nous contrôle. Amazon.fr va nous imposer l’euro numérique avec l’UE sous contrôle, et Gates nous a imposé vaccin, confinement et Reset, le tout comme à la parade. Voyez notre texte sur Jack London et les milliardaires humanitaires et bienveillants qui ont progressivement détruit la planète et surtout l’humanité (ce qu’ils appellent le tikkun).

Baudrillard constate que l’Amérique contrôle tout avec ses images (l’alunissage), son cinéma, ses musiques. Elle domine notre cerveau et notre imaginaire. Aujourd’hui c’est Netflix et le format CNN qui a dévasté et reprogrammé le peu de cerveaux qui restaient (en termes de Milgram je maintiens que nous sommes 1 %, pas plus). Nous sommes ses choses et ses prisonniers, comme dans la caverne de Platon (y compris ceux qui comme nous font mine de s’imposer à elle en utilisant ses concepts et même ses outils) ou comme dans l’Invasion des profanateurs de sépulture, tous remplacés psychiquement et tous reprogrammés pour devenir ces légumes dont parla notre génial Siegel à Benayoun un jour.

Ce qu’il faut comprendre c’est que le simulacre c’est la force et la réalité, le simulacre ce n’est pas ce dont il faut se moquer comme font certains vieux distraits. Le simulacre c’est la réalité et nous sommes devenus d’illusoires ombres. Baudrillard cite Baudelaire et son culte moderne des artifices et il ajoute :

« Inutile de chercher à décinématographier le désert pour lui garder une qualité originelle, la surimpression est totale, et elle continue. Les Indiens, les mesas, les canyons, les ciels : le cinéma a tout absorbé. Et pourtant, c’est le spectacle le plus saisissant du monde. Faut-il préférer les déserts “authentiques” et les oasis profondes (p. 69) ? »

Le simulacre américain : voyez ces queues d’affamés à Moscou au début des années 90 pour entrer dans le premier McDonald’s ouvert. La malbouffe c’est l’unique vraie bouffe, pauvre José Bové.

Baudrillard ajoute :

« Les États-Unis, c’est l’utopie réalisée. »

Il va même plus loin. Pourquoi elle triomphe dans les âmes l’Amérique (Renan l’avait bien dit dans ses Souvenirs) :

« La conviction idyllique des Américains d’être le centre du monde, la puissance suprême et le modèle absolu n’est pas fausse. »

Elle conquiert même ses ennemis l’Amérique. Le Vietnam bosse pour les actionnaires américains (Gap et les textiles) et il s’arme avec son ancien bourreau (quatre millions de morts ?) pour résister contre la Chine. Peut-on résister à cette pieuvre ?

Baudrillard le nie :

« Quoi qu’il arrive, et quoi qu’on pense de l’arrogance du dollar ou des multinationales, c’est cette culture qui fascine mondialement ceux mêmes qui ont à en souffrir, et ce de par cette conviction intime et délirante d’avoir matérialisé tous leurs rêves. »

L’Amérique matérialise les rêves, c’est la magie hollywoodienne. On voit d’ailleurs que le wokisme s’impose sans coup férir en Europe et surtout en France.

« Baudrillard n’oppose pas le capital à la révolution : le capital c’est la révolution, il emporte et ravage tout. En ceci Baudrillard est marxiste : le capital, dit Marx dans le Manifeste, c’est celui qui fait tomber la Grande Muraille. On verra pour la Chine et on se rappellera que pour McCarthy comme pour d’autres conservateurs façon Mullins, Céline, Belloc ou Chesterton, les USA ont créé à la fois l’URSS et la Chine communiste. Ce pays est si puissant qu’il peut créer à volonté ses (faux) opposants. Là il a deux gros morceaux, mais faites-lui confiance. »

Donc le capital est plus rapide que nos rebelles (voyez Klein et No Logo) :

« Non seulement l’histoire ne se rattrape pas, mais il semble que l’actualité même du capital, dans cette société “capitaliste”, ne se rattrape jamais. Ce n’est pourtant pas faute, chez nous critiques marxistes, de courir après le capital, mais il a toujours une longueur d’avance (p. 79). »

Baudrillard ajoute un élément essentiel : l’Amérique est ontologiquement supérieure. Elle complexe l’Europe et l’Europe bafouée et humiliée s’en veut et veut s’exterminer. Pourquoi est-elle supérieure ? Lisons le Maître :

« L’Amérique, elle, s’est trouvée en position de rupture et de modernité radicale : c’est donc là que la modernité est originale, et nulle part ailleurs. Nous ne pouvons faire que l’imiter, sans pouvoir la défier sur son propre terrain » (p. 80)…

Et d’enfoncer le clou avec l’inévitable (que dis-je, fatidique) Hannah Arendt :

« Cette auto-indulgence non dénuée d’humour témoigne d’une société sûre de sa richesse et de sa puissance, et qui aurait en quelque sorte intériorisé la formule de Hannah Arendt selon laquelle la révolution américaine, au contraire de toutes celles d’Europe, c’est une révolution réussie (p. 86). »

Citant un texte antiaméricain de Guillaume Faye, Baudrillard établit que tout ce qu’on reproche à l’Amérique se retourne en sa faveur. On dit qu’elle est violente, criminelle, surendettée, obèse, crétine, bolchevique, féministe, raciste, antiraciste, libérale, clochardisée, fasciste, elle s’en fout : elle se nourrit de nos insultes. Ce qui l’insulte la rend plus forte. On dit depuis cinquante ans qu’elle est moribonde, déclinante, décadente, cool, dégénérée, elle s’en fout encore et nous mène à la chambre à gaz. L’Amérique n’est pas décadente, au contraire donc :

« Bien sûr tout cela est une parodie ! Si toutes ces valeurs ne supportent pas d’être parodiées, c’est qu’elles n’ont plus d’importance. Oui, la Californie (et l’Amérique avec elle) est le miroir de notre décadence, mais elle n’est pas décadente du tout, elle est d’une vitalité hyperréelle, elle a tout l’énergie du simulacre. C’est le lieu mondial de l’inauthentique » — bien sûr : c’est ça qui fait son originalité et sa puissance. Cette montée en puissance du simulacre, vous l’éprouvez ici sans effort (p. 101). »

L’Amérique a même gagné la guerre du Vietnam en faisant pleurnicher le public pour ses bidasses : qui a jamais vu un film vietnamien sur cette guerre ? Elle a même imposé son apocalypse à l’Asie, qui s’est ensuite couverte de gratte-ciel, de fastfoods, d’autoroutes, d’aéroports, de centres de recherche, d’ateliers et de camps de vacances — puis de centres de vaccination anti-covid. Elle a même pu se barrer en se marrant de l’Afghanistan (voyez l’excellent Mozinor).




Maurice Strong et la bonne volonté génocidaire des élites

[Publié initialement par Le Saker Francophone]

Par Nicolas Bonnal

BFM annonce tout content que plus d’un automobiliste sur deux ne pourra plus rouler. Un petit rappel s’impose sur fond de bonne humeur générale. Jamais l’inconscience française n’a été si extraordinaire.

Comme je l’ai expliqué déjà, le Reset est un vieux plan datant des années 70, de Soleil vert (à la fin on regarde des paysages TV avant de mourir — voyez en pensant aux vieux Sol les « scenic relaxations » tournés partout avec des drones sur YouTube).

Dans les années 70 donc les cerveaux anglo-saxons et malthusiens du dépeuplement se mettent à l’œuvre : on a Rockefeller, Kissinger (n’est-il pas devenu à cent ans une bouche inutile ?) et David Rockefeller qui accélère le tempo en créant la Trilatérale. On a aussi l’effrayant Licio Gelli et le Club de Rome qui annonce comme dans un mauvais film de SF ce qui va se passer. Rappelons toutefois que la population terrestre a doublé depuis cette époque : comme le dit Vincent Held, n’est-ce pas un effet recherché ? Pour arriver leurs fins (faims), créer une catastrophe pour résoudre la crise par une guerre et/ou une extermination massive ? C’est exactement le chemin qu’ils ont suivi en Ukraine et ailleurs. Laisser faire le pire pour pouvoir proposer la solution la pire.

C’est le reproche que fait de Gaulle dans un passage central des Mémoires de guerre à Harry Hopkins : « vous avez laissé faire… ». Le résultat ce fut Hitler.

C’est que ces disciples palladiens (voyez le film de Mark Robson La Septième victime) ne veulent construire que sur du chaos !

Reprenons notre ami William Engdahl, un des rares analystes à avoir une approche historique de nos problèmes (cf. la guerre des Anglo-saxons contre l’Allemagne après la défaite de Sedan) :

Pour comprendre le double langage de la durabilité, il faut remonter à Maurice Strong, un pétrolier canadien milliardaire et ami proche de David Rockefeller, l’homme qui a joué un rôle central dans les années 1970 pour l’idée que les émissions de CO2 dues à l’homme rendaient le monde non durable. Strong a créé le Programme des Nations unies pour l’environnement et, en 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour étudier exclusivement le CO2 d’origine humaine.

Strong, milliardaire crapuleux du pétrole et bienveillant humanitaire (nos riches sont puritains écologiquement, mais ils veulent leurs jets et leurs milliards), ne se paie pas de mots. Quel dommage qu’on ne le lise que dans nos milieux ; car c’est un officiel de l’ONU, pas un Blofeld caché dans les montagnes suisses.

Engdahl nous dit encore :

En 1992, Strong a déclaré, « Le seul espoir pour la planète n’est-il pas que les civilisations industrialisées s’effondrent ? N’est-ce pas notre responsabilité d’y parvenir ? » Au Sommet de la Terre de Rio Strong, la même année, il a ajouté : « Les modes de vie et de consommation actuels de la classe moyenne aisée — impliquant une consommation élevée de viande, l’utilisation de combustibles fossiles, d’appareils électroménagers, de climatisation et de logements de banlieue —

ne sont pas durables.

La décision de diaboliser le CO2, l’un des composés les plus essentiels à la survie de toute vie, humaine et végétale, n’est pas le fruit du hasard. Comme le dit le professeur Richard Lindzen, physicien de l’atmosphère au MIT…

Dans mon texte sur l’occident et le démon des organisations, j’ai parlé du facteur temps pour la mise en place de ces légions devenues globales de décideurs apocalyptiques. Engdahl ajoute — on est au début de la crise interminable du Covid :

La déclaration du Forum Économique Mondial de faire un grand retour en arrière [textuellement The Great Reset ou la Grande Réinitialisation] est, à tous les égards, une tentative à peine voilée de faire avancer le modèle dystopique “durable” de l’Agenda 2030, une nouvelle donne verte mondiale (global “Green New Deal”) dans le sillage des mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19. Leurs liens étroits avec les projets de la Fondation Gates, avec l’OMS et avec les Nations unies laissent penser que nous pourrions bientôt être confrontés à un monde bien plus sinistre après la fin de la pandémie de COVID-19.

Parlons du Club de Rome et de ses provocations verbales ; Rome devenue avec ce pape, son Mammon et son vaccin un des chefs-lieux de la mondialisation satanique (là aussi on ne pourra pas dire qu’on n’avait pas été prévenus depuis les années 1830 et autres) :

En 1968, David Rockefeller a fondé un groupe de réflexion néo-malthusien, The Club of Rome, avec Aurelio Peccei et Alexander King. Aurelio Peccei était un cadre supérieur de la société automobile Fiat, propriété de la puissante famille italienne Agnelli. Gianni Agnelli de Fiat était un ami intime de David Rockefeller et membre du comité consultatif international de la Chase Manhattan Bank de Rockefeller. Agnelli et David Rockefeller étaient des amis proches depuis 1957. Agnelli est devenu membre fondateur de la Commission trilatérale de David Rockefeller en 1973. Alexander King, chef du programme scientifique de l’OCDE, était également consultant auprès de l’OTAN. Ce fut le début de ce qui allait devenir le mouvement néo-malthusien “les gens polluent”.

Les gens comprenez : vous, moi, pas eux. Les vols en avion sont interdits pour la masse, pas pour l’élite (cf. la vidéo d’Idriss sur RI) ; les superyachts sont permis à Di Caprio ou Cotillard (ancienne théoricienne du complot repentie), mais les bateaux de pêche sont interdits aux pécheurs du Sri Lanka, ancien paradis devenu pays martyr depuis son tsunami trafiqué (cf. Naomi Klein).

Dès 1971, on veut mettre fin au progrès — ce qui mettra fin à la population :

En 1971, le Club de Rome a publié un rapport profondément erroné, Limits to Growth, qui prédisait la fin de la civilisation telle que nous la connaissions en raison d’une croissance démographique rapide, combinée à des ressources fixes telles que le pétrole. Le rapport a conclu que sans changements substantiels dans la consommation des ressources, “le résultat le plus probable sera un déclin assez soudain et incontrôlable de la population et de la capacité industrielle”.

Si l’homme est un virus pour l’ancien marri de la reine, il est un cancer pour le gang des industriels italiens (voyez Chesterton, il avait tout prévu dans Un nommé jeudi : les conspirations ne seraient que milliardaires et mondiales). Engdahl ajoute dans un autre texte :

En 1974, le Club de Rome a déclaré avec audace : “La Terre a un cancer et le cancer, c’est l’homme. Ensuite : ‘le monde est confronté à un ensemble sans précédent de problèmes mondiaux imbriqués, tels que la surpopulation, les pénuries alimentaires, l’épuisement des ressources non renouvelables [pétrole-nous], la dégradation de l’environnement et la mauvaise gouvernance’. Ils ont fait valoir que, une restructuration ‘horizontale’ du système mondial est nécessaire… des changements drastiques dans la strate des normes — c’est-à-dire dans le système de valeurs et les objectifs de l’homme — sont nécessaires pour résoudre les crises énergétiques, alimentaires et autres, c’est-à-dire les changements sociaux et des changements dans les attitudes individuelles sont nécessaires pour que la transition vers la croissance organique ait lieu.

C’est un peu la méthode des Shadoks tournés à la même époque remarquez : ‘quand il n’y a pas de solution c’est qu’il n’y a pas de problème’. en supprimant l’Homme (en particulier la classe moyenne européenne ou américaine) on supprime le problème ! Il nous restera les stations suisses et les yachts (cf. le film 2012).

Le rapport annonce aussi la gouvernance mondialiste qui elle est apparue avec le méphitique Empire britannique, mais aussi et surtout avec les deux guerres mondiales avec finalement les mêmes acteurs : Russie, Chine et les dominateurs de la thalassocratie palladienne anglo-saxonne.

Je termine avec Engdahl :

Dans leur rapport de 1974, Mankind at the Turning Point, le Club de Rome a en outre soutenu :
L’interdépendance croissante entre les nations et les régions doit alors se traduire par une diminution de l’indépendance. Les nations ne peuvent être interdépendantes sans que chacune d’elles renonce à une partie de sa propre indépendance, ou du moins en reconnaisse les limites. Le moment est venu d’élaborer un plan directeur pour une croissance organique durable et un développement mondial basé sur l’allocation mondiale de toutes les ressources limitées et sur un nouveau système économique mondial. C’était la première formulation de l’Agenda 21 des Nations Unies, de l’Agenda 2030 et de la Grande Réinitialisation de Davos en 2020.

Nicolas Bonnal sur Amazon.fr




La vaccination de force est autorisée par la Loi au Québec


La loi complète (source https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/lc/S-2.2) :

Extraits :

[Note de Joseph : la seule chose efficace et humainement réalisable qui peut encore empêcher cela est une prise de conscience suffisamment massive de la fraude scientifique qu’est la théorie virale.
Voir le dossier Vaccins et virus.]




Les progrès de la médecine ?

Conférence de 2014 (mais qui reste d’actualité) du Dr François Plantey

[Source : L’Ecole à la Maison]




L’Occident Importe la Révolution Culturelle Chinoise

[Source : fr.gatestoneinstitute.org]

ParJ.B. Shurk

Traduction du texte original: The West Is Importing China’s Cultural Revolution

[Illustration : la « révolution culturelle » a déjà détruit une grande civilisation, la civilisation chinoise ; peut-être, l’Occident devrait-il réfléchir à deux fois avant d’importer une révolution culturelle à sa façon.
Photo : un groupe d’enfants lisant le « Petit livre rouge » du président Mao Zedong devant un portrait de Mao pendant la Révolution culturelle chinoise, vers 1968. (Photo par Hulton Archive/Getty Images)]

La culture chinoise traditionnelle, vieille de plusieurs milliers d’années, est structurée par de belles philosophies confucéennes, des coutumes liées à la parenté, du symbolisme artistique, des mythologies et des rituels de dévotion aux ancêtres. Pour observer l’une ou l’autre de ces anciennes coutumes, c’est à Taiwan — et non en Chine — qu’il faut se rendre. Quand les communistes ont détruit au bulldozer le riche patrimoine culturel de Chine continentale, et que la « révolution culturelle » de Mao Zedong a purgé les « quatre vieilleries » de la société chinoise — les anciennes coutumes, la culture, les habitudes et les idées —, Taïwan est devenu de facto le dernier refuge de l’une des plus anciennes grandes civilisations du monde.

Le mode de vie traditionnel de la Chine a survécu à des milliers d’années de guerre civile intermittente, d’agressions étrangères, d’épisodes de famine et de sabotage occidental. Mais quand le virus du communisme a pris pied en Chine, une génération a suffi pour anéantir la vibrante histoire de ce pays. Il y a vingt-cinq ans, plusieurs universitaires ont, dans un effort louable, tenté de mesurer les dégâts du communisme au XXe siècle avec un ouvrage intitulé Le Livre noir du communisme : Crimes, Terreur, Répression. Ce travail répertorie avec compétence comment les communistes ont systématiquement assassiné cent millions de citoyens et torturé un nombre de personnes beaucoup plus important, mais il ne fait qu’esquisser la destruction du peuple chinois par les communistes.

Si une « révolution culturelle » de ce type s’était abattue sur la civilisation occidentale, toutes les grandes idées liées à la démocratie grecque, au républicanisme romain, à la théologie judéo-chrétienne, à la raison des Lumières, à la révolution scientifique et à la préservation de la liberté individuelle auraient disparues du jour au lendemain. Aristote, Cicéron, Augustin, Thomas d’Aquin, da Vinci, Michel-Ange, Shakespeare, Locke, Jefferson et tous les autres penseurs, écrivains, artistes, inventeurs et hommes d’État ? À la poubelle ! Telle est la profondeur du génocide culturel perpétré par le communisme contre le peuple chinois sans parler des dizaines de millions de personnes massacrées et effacées de la mémoire collective.

Il est donc permis de s’étonner quand d’estimables institutions multilatérales cherchent à se nourrir de l’expérience chinoise ! L’Organisation mondiale de la santé s’est largement inspirée des techniques de verrouillage de la population chinoise pendant le COVID et a préconisé un confinement qui a affecté tous les aspects de la vie en Occident. Le fondateur du Forum économique mondial (WEF), Klaus Schwab, applaudit régulièrement l’État policier chinois pour sa capacité à « inciter » les citoyens à se plier aux règles. Les admirateurs de la Chine ferment volontiers les yeux sur les génocides ininterrompus de l’État communiste à parti unique contre les chrétiens, les Tibétains, les Ouïghours, les adeptes de Falun Gong et d’autres minorités. Mieux, ils considèrent que le totalitarisme technocratique chinois incarne un modèle pour le reste du monde.

Il est profondément perturbant de voir un destructeur de civilisations présenté comme l’avenir de la civilisation mondiale. C’est ce paradoxe qu’implique le « Great Reset » (ou « Grande Réinitialisation ») du WEF. En dépit de l’importance qu’elle accorde à la science et à la technologie, et malgré ses visions prospectives éblouissantes, la « Grande réinitialisation » s’inscrit dans les pas de la désolation culturelle chinoise. L’organisation influente de Schwab promeut la généralisation d’un système chinois où une petite élite aboie des ordres auxquels les citoyens ordinaires s’empressent d’obéir. Cette association poursuit une existence en société morne où la libre pensée est considérée comme « dangereuse » et où les dogmes de l’État sont acceptés religieusement. Dans ce projet de civilisation dépourvue de culture vivante, l’innovation humaine s’étiole et laisse le monde à la merci d’outils d’intelligence artificielle. Le « Grand Reset » est une révolution culturelle » du XXIe siècle destiné à purger l’Occident de ses « vieilles habitudes ».

Si le WEF érigeait en modèle les idéaux des Lumières, le libéralisme occidental et les normes démocratiques, ce corps d’aristocrates non élus s’épuiserait à convaincre les dirigeants chinois de l’importance fondamentale de la liberté d’expression, de la liberté de religion, de la propriété privée, de l’État de droit et du respect de la vie privée. Mais ils ne le font pas, car les loyautés du WEF vont aux mandarins du Parti communiste chinois et rares sont les partisans idéologiques de Schwab qui sont prêts à le reconnaître.

« Le régime technototalitaire que le PCC perfectionne en Chine n’est pas destiné à y être cantonné », a averti Michael Gallagher, président de la commission spéciale de la Chambre des Représentants sur le Parti communiste chinois. « Il s’agit d’un modèle qu’ils cherchent à exporter dans le monde entier ». La synchronisation entre le Parti communiste chinois et le Forum économique mondial est telle que Schwab frétille à l’idée d’aider la Chine à exporter son État policier totalitaire à travers le monde.

Certains événements ont pris une tournure ironiquement malsaine. Ainsi, au moment même où « Le Livre noir du communisme » dévoilait l’horreur des crimes contre l’humanité commis par la Chine, les politiciens américains invitaient l’État policier à parti unique à rejoindre l’Organisation mondiale du commerce et l’aidaient à devenir une puissance manufacturière. Le refus de prendre en considération les violations massives des droits de l’homme en Chine et le statut de partenaire commercial permanent accordé à ce pays par le président Bill Clinton et un Congrès bipartite se fondaient sur l’idée douteuse que la Chine finirait par ressembler à l’Amérique. « Le peuple américain soutient cet accord » a affirmé à l’époque, le représentant américain Bill Archer, « parce qu’il sait que c’est bon pour l’emploi en Amérique et bon pour les droits de l’homme et le développement de la démocratie en Chine ». Vingt-cinq ans de destructions d’emplois aux États-Unis, la persécution continue des minorités ethniques par les Chinois et le pouvoir mondial croissant du Parti communiste chinois ont rendu cette déclaration remarquablement naïve.

Donner l’absolution au totalitarisme chinois et lui tendre les clés des marchés mondiaux pour lui permettre de s’enrichir pourrait bien avoir été la plus grave erreur de politique étrangère jamais commise dans l’histoire de l’humanité. Loin d’apporter plus de prospérité aux Américains, comme l’avaient promis à l’époque le président Clinton et la secrétaire d’État Madeleine Albright, la normalisation des relations commerciales avec la Chine a dévasté la cohérence industrielle et manufacturière autrefois robuste des États-Unis, appauvri les cols bleus à travers le pays, et rendu les Américains ordinaires dépendants d’un ennemi géopolitique souvent hostile pour l’obtention des matières premières et des produits finis critiques.

La délocalisation des emplois américains à l’autre bout du monde et l’utilisation des salaires américains pour financer les importations chinoises font que la richesse est drainée hors des États-Unis pour être capitalisée par le Parti communiste chinois et son armée rugissante. La Chine continue de contourner toutes les règles ou normes internationales qui pourraient entraver l’expansion de sa puissance ou de ses résultats économiques. Elle a aussi utilisé ses routes commerciales pour introduire clandestinement du fentanyl et d’autres stupéfiants mortels aux États-Unis. Tout aussi alarmant, le PCC a également fait passer des groupes d’hommes en âge de servir « en nombre sans précédent » — avec ordre de saboter l’infrastructure américaine si les États-Unis tentaient d’empêcher la Chine de s’emparer de Taiwan. Une énorme recrudescence d’immigrants illégaux chinois ayant des liens confirmés avec l’Armée populaire de libération a conduit le représentant américain Mark Green à conclure : « il s’agit d’un effort concerté des Chinois pour déstabiliser les États-Unis, nuire à notre société et faciliter la mise en œuvre de leur version de l’ordre mondial ».

Il est avéré que la Chine manipule sa devise et vole la propriété intellectuelle d’autrui, mais le Fonds monétaire international a quasi confirmé que le yuan chinois pourrait servir au remboursement de la dette. Plutôt que de mettre en place un mécanisme qui aiderait à la « démocratisation » d’un État communiste fermé, la Chine s’est vu offrir l’économie mondiale sur un plateau ce qui a aidé à durcir son autoritarisme de fer, encouragé son agressivité régionale, élargi sa capacité à infliger des dommages aux Américains ordinaires et cimenté son poids géopolitique. Les États-Unis apportent un soutien essentiel à la barbarie du Parti communiste chinois, conclut Tony Perkins, ancien président de la Commission bipartite des États-Unis sur la liberté religieuse internationale : « La Chine est en fait plus répressive aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a deux décennies, et elle peut se le permettre, car les consommateurs américains financent leur répression. »

À Washington. DC, les politiciens et les représentants au commerce ont sans doute cru qu’ils pouvaient attraper le dragon chinois par la queue, mais, un quart de siècle plus tard, il ne fait aucun doute que la bête cracheuse de feu a été rendue plus dangereuse. La sénatrice Marsha Blackburn décrit sans fards l’aveuglement de l’administration Biden envers le mauvais comportement de la Chine et les efforts délirants de cette administration « pour apaiser une dictature qui viole en série les droits de l’homme et opprime son propre peuple ». Plus de 80 ans se sont écoulés depuis la mort du Premier ministre britannique Neville Chamberlain, et une fois de plus, l’apaisement des régimes totalitaires brutaux est à l’ordre du jour — le tout au service de cette promesse souvent insaisissable de paix mondiale.

Outre qu’ils ont détruit leur ancienne civilisation, qui sont les dirigeants de la Chine communiste aujourd’hui ? Ils sont exactement le genre d’autoritaires que l’élite de Davos dénonce quand elle vante les vertus de la « démocratie ». La Chine envoie ses espions harceler et intimider partout dans le monde les dissidents qui parlent et écrivent contre le régime communiste. Le régime a mis à prix (un million de dollars) la tête de ceux qui se sont opposés à la prise de contrôle de Hong Kong par Pékin. Si « vous représentez une menace pour le Parti communiste chinois de quelque manière que ce soit », a prévenu le représentant américain Carlos Gimenez, « vous serez persécuté, vous finirez en prison, et, si nécessaire, votre vie pourra même être en danger ».

Les nombreux partisans de la normalisation des relations commerciales avec la Chine n’ont anticipé que le meilleur et ont refusé de considérer qu’il existait un risque à renforcer davantage un acteur indigne de confiance. Un an après que Clinton ait aidé la Chine à entrer dans le club du « libre-échange », le président George W. Bush a également déclaré : « Le commerce ouvert est une force pour la liberté en Chine, une force pour la stabilité en Asie et une force pour la prospérité aux États-Unis ». Ignorant le risque qu’il y avait à nourrir une bête dangereuse, il a ajouté : « ouvrir des relations commerciales, c’est ouvrir les esprits. Nous commerçons avec la Chine parce que le commerce est une bonne politique pour notre économie, parce que le commerce est une bonne politique pour la démocratie et parce que le commerce est une bonne politique pour notre sécurité nationale. »

Tous ces objectifs étaient louables, mais les chemins de l’enfer sont généralement pavés de bonnes intentions. Si Bush avait su en 2001 que les cols bleus américains dépériraient aujourd’hui, que la Chine tuerait des dizaines de milliers d’Américains chaque année avec du fentanyl tout en volant la technologie des entreprises américaines, et que des institutions mondiales telles que l’Organisation mondiale de la santé et le Forum économique mondial feraient activement la promotion de l’État de surveillance technocratique du Parti communiste chinois, peut-être aurait-il montré moins d’empressement à renforcer la Chine au moyen d’un commerce sans entraves. Peut-être aurait-il été encouragé à se demander si la démocratie, la stabilité, la prospérité et la sécurité nationale n’étaient pas finalement à risque. Peut-être aurait-il reconnu que la Chine réussirait à exporter son autoritarisme partout dans le monde plus efficacement que les États-Unis n’exportent la liberté.

Comme l’ont attesté de nombreux spécialistes des mouvements radicaux, « une grande partie de l’activisme qui déchire actuellement la civilisation occidentale est motivée par des idées qui s’originent dans le maoïsme ». La « révolution culturelle » a déjà détruit la grande civilisation chinoise ; l’Occident devrait rejeter l’importation de sa propre révolution culturelle avant qu’il ne soit trop tard.

JB Shurk écrit sur la politique et la société, et est Distinguished Senior Fellow du Gatestone Institute.




Tyrannie humanitaire : René Guénon et la monstruosité occidentale

Par Nicolas Bonnal

La civilisation occidentale devient totalement dégoûtante aux yeux du monde et des antisystèmes. Elle déraille sur le plan spirituel, économique, écologique, culturel, sexuel. Elle est toujours plus folle et belliqueuse, humanitaire et missionnaire, arrogante et psychopathe. Problème : elle a souvent été comme ça pendant son histoire. Voyez le texte de mon ami Guyénot sur l’esprit de croisade et les réflexions de nos amis russes qui ont remplacé les nazis allemands dans l’esprit des toqués aux affaires euro-américaines.

J’avais déjà écrit un texte sur Guénon et notre civilisation hallucinatoire : dans leur histoire en effet les Occidentaux paraissent souvent sous hypnose. Ils sont hypnotisés par des mots (« science », « progrès », « droits », etc.) par le fric, l’hérésie, la luxure, puis par la mission et par la guerre.

J’ai décidé depuis de rependre le même admirable livre de René Guénon, Orient et Occident (1924) pour tenter de voir avec ce grand traditionaliste ce qui ne va pas depuis si longtemps, et ce qu’il faudrait faire.

Guénon est plus optimiste que moi : il écrivait il y a un siècle. Depuis, l’Occident et en particulier l’Amérique a conquis le monde par sa technique, son fric et sa technologie, ses images, ses virus et son informatique, ses marottes et sa porcherie. Mais comme on voit enfin se profiler une résistance sur fond d’effondrement voulu et provoqué par un consortium de milliardaires devenus fous et possédés (cf. les dibbouks du folklore juif que citait récemment Howard Kunstler dans un texte hélas incompris), et que cette résistance concerne des pays au profil traditionnel guénonien (Inde, Chine, monde arabe) je me suis dit qu’il serait bon de partager avec mes lecteurs les réflexions de Guénon sur l’anomalie occidentale qui éclate au grand jour au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Le texte va être assez long et il serait dommage de s’en lasser trop tôt.

Guénon donc (première partie d’Orient et Occident) :

« La civilisation occidentale moderne apparaît dans l’histoire comme une véritable anomalie : parmi toutes celles qui nous sont connues plus ou moins complètement, cette civilisation est la seule qui se soit développée dans un sens purement matériel, et ce développement monstrueux, dont le début coïncide avec ce qu’on est convenu d’appeler la Renaissance, a été accompagné, comme il devait l’être fatalement, d’une régression intellectuelle correspondante… »

Chez Guénon intellectuel désigne en fait le spirituel théologique, la capacité de parler sérieusement de Dieu et du monde spirituel. À l’époque cela décline déjà (mais en relisant Huizinga, on découvrirait que le quatorzième siècle n’était déjà pas très brillant). Guénon rajoute :

« Nous rappellerons seulement que Descartes a limité l’intelligence à la raison, qu’il a assigné pour unique rôle à ce qu’il croyait pouvoir appeler métaphysique de servir de fondement à la physique, et que cette physique elle-même était essentiellement destinée, dans sa pensée, à préparer la constitution des sciences appliquées, mécanique, médecine et morale, dernier terme du savoir humain tel qu’il le concevait… »

Tout cela se manifeste en Occident, ce côté de l’obscurité, et va se radicaliser avec l’utopie américaine réalisée bien décrite par Boorstyn, Baudrillard ou Watzlawick. Guénon écrit que « mentalement aussi bien que géographiquement, l’Amérique actuelle est vraiment l’“Extrême-Occident” ; et l’Europe suivra, sans aucun doute, si rien ne vient arrêter le déroulement des conséquences impliquées dans le présent état des choses. »

Ensuite le problème important que soulève Guénon est celui de civilisation élue. Cette civilisation occidentale hérétique, scientifique et technique se sent élue (ce qui explique sa violence et l’incroyable interventionnisme US) :

« Mais ce qu’il y a peut-être de plus extraordinaire, c’est la prétention de faire de cette civilisation anormale le type même de toute civilisation, de la regarder comme “la civilisation” par excellence, voire même comme la seule qui mérite ce nom. C’est aussi, comme complément de cette illusion, la croyance au “progrès”.»

Citant un excellent texte de l’historien Jacques Bainville, Guénon écrit :

« La civilisation, c’était donc le degré de développement et de perfectionnement auquel les nations européennes étaient parvenues au XIXe siècle. Ce terme, compris par tous, bien qu’il ne fût défini par personne, embrassait à la fois le progrès matériel et le progrès moral, l’un portant l’autre, l’un uni à l’autre, inséparables tous deux. »

Nous découvrons (c’est la fameuse théorie de la conspiration conspuée partout et menacée par le néo-totalitarisme ambiant) que l’on nous a menti sur tout (croisades, lune, guerres, épidémies, etc.) ; or Guénon le dit déjà très bien :

« Il faut convenir que l’histoire des idées permet de faire parfois des constatations assez surprenantes, et de réduire certaines imaginations à leur juste valeur ; elle le permettrait surtout si elle était faite et étudiée comme elle devrait l’être, si elle n’était, comme l’histoire ordinaire d’ailleurs, falsifiée par des interprétations tendancieuses, ou bornée à des travaux de simple érudition, à d’insignifiantes recherches sur des points de détail. L’histoire vraie peut être dangereuse pour certains intérêts politiques ; et on est en droit de se demander si ce n’est pas pour cette raison que certaines méthodes, en ce domaine, sont imposées officiellement à l’exclusion de toutes les autres : consciemment ou non, on écarte a priori tout ce qui permettrait de voir clair en bien des choses, et c’est ainsi que se forme l’“opinion publique”.»

Cela ressemble bien à la guerre occulte décrite par Julius Evola dans les Hommes au milieu des ruines. Nietzsche a très bien écrit à ce sujet dans sa deuxième considération actuelle sur l’Histoire : l’historien est un journaliste qui adapte au goût trivial du jour les temps anciens que l’on ne comprend pas ou plus.

On reprend sur la capacité hallucinatoire occidentale :

« Certes, “le Progrès” et “la Civilisation”, avec des majuscules, cela peut faire un excellent effet dans certaines phrases aussi creuses que déclamatoires, très propres à impressionner la foule pour qui la parole sert moins à exprimer la pensée qu’à suppléer à son absence ; à ce titre, cela joue un rôle des plus importants dans l’arsenal de formules dont les “dirigeants” contemporains se servent pour accomplir la singulière œuvre de suggestion collective sans laquelle la mentalité spécifiquement moderne ne saurait subsister bien longtemps. »

Guénon enfonce plus le clou :

« Sans doute, le pouvoir des mots s’est déjà exercé plus ou moins en d’autres temps que le nôtre ; mais ce dont on n’a pas d’exemple, c’est cette gigantesque hallucination collective par laquelle toute une partie de l’humanité en est arrivée à prendre les plus vaines chimères pour d’incontestables réalités ; et, parmi ces idoles de l’esprit moderne, celles que nous dénonçons présentement sont peut-être les plus pernicieuses de toutes. »

Puis il souligne le caractère moraliste aberrant (Nietzsche parle d’hystérie féminine chez l’Occidentale moderne dans Par-delà le bien et le mal : voyez la septième partie intitulée Nos vertus) qui progresse avec le culte du fric et du profit :

« Développement matériel et intellectualité pure sont vraiment en sens inverse ; qui s’enfonce dans l’un s’éloigne nécessairement de l’autre… »

On bascule dans le sentimentalisme guerrier (Todd en a bien parlé dans Après l’Empire quand il oppose la « femme castratrice américaine » à l’islam) puis dans le « zen emballé sous vide » (Debord) et le mysticisme de drugstore :

« En fait, matérialité et sentimentalité, bien loin de s’opposer, ne peuvent guère aller l’une sans l’autre, et toutes deux acquièrent ensemble leur développement le plus extrême ; nous en avons la preuve en Amérique, où, comme nous avons eu l’occasion de le faire remarquer dans nos études sur le théosophisme et le spiritisme, les pires extravagances “pseudo-mystiques” naissent et se répandent avec une incroyable facilité, en même temps que l’industrialisme et sa passion des “affaires” sont poussés à un degré qui confine à la folie ; quand les choses en sont là, ce n’est plus un équilibre qui s’établit entre les deux tendances, ce sont deux déséquilibres qui s’ajoutent l’un à l’autre et, au lieu de se compenser, s’aggravent mutuellement… »

Dans son livre sur l’impérialisme (livre annoté et cité par Lénine dans l’Impérialisme…), Hobson remarque « l’inconsistance » occidentale. Le caractère américain, brutal et pleurnichard, dans Apocalypse now sous la plume du savant John Milius cela donne : « on les bombardait puis on leur amenait des pansements » et même des missionnaires… Guénon sur la question :

« Ainsi, le “moralisme” de nos contemporains n’est bien que le complément nécessaire de leur matérialisme pratique : et il serait parfaitement illusoire de vouloir exalter l’un au détriment de l’autre, puisque, étant nécessairement solidaires, ils se développent tous deux simultanément et dans le même sens, qui est celui de ce qu’on est convenu d’appeler la “civilisation”.»

Guénon qui ne déteste pas Voltaire (il a bien raison, la fin « turco-musulmane » de Candide est un chef-d’œuvre d’intelligence et de vraie tolérance) ajoute :

« D’ailleurs, ce qui est encore beaucoup plus simple, ils s’empressent ordinairement d’oublier la leçon de l’expérience ; tels sont ces rêveurs incorrigibles qui, à chaque nouvelle guerre, ne manquent pas de prophétiser qu’elle sera la dernière. Au fond, la croyance au progrès indéfini n’est que la plus naïve et la plus grossière de toutes les formes de l’optimisme »

Tout cela nous rapproche d’Audiard et de celui qui ose tout (notion inspirée comme on sait tous par Saint-Thomas d’Aquin…) On sait que l’Occident a gagné sa guerre contre la Russie (vous ne le lui enlèverez pas de la tête) et déjà gagné contre la Chine. Guénon :

« Le monde moderne a proprement renversé les rapports naturels des divers ordres ; encore une fois, amoindrissement de l’ordre intellectuel (et même absence de l’intellectualité pure), exagération de l’ordre matériel et de l’ordre sentimental, tout cela se tient, et c’est tout cela qui fait de la civilisation occidentale actuelle une anomalie, pour ne pas dire une monstruosité. »

L’obsession du changement est subtilement dénoncée : on aurait pu crever en vieux blancs bien tranquilles et fainéants ; mais non, nos élites conduites par Strong ou Kissinger ont voulu nous exterminer et appellent cela un énième changement ; Philippe Muray avec qui j’en avais parlé l’avait bien compris.

« Ce que les Occidentaux appellent progrès, ce n’est pour les Orientaux que changement et instabilité ; et le besoin de changement, si caractéristique de l’époque moderne, est à leurs yeux une marque d’infériorité manifeste : celui qui est parvenu à un état d’équilibre n’éprouve plus ce besoin, de même que celui qui sait ne cherche plus. »

Puis Guénon devient presque trivial (Guénon, trivial ?!) : ce que l’Orient voudrait c’est qu’on lui foute la paix !

« Mais qu’on se rassure : rien n’est plus contraire à leur nature que la propagande, et ce sont là des soucis qui leur sont parfaitement étrangers ; sans prêcher la “liberté”, ils laissent les autres penser ce qu’ils veulent, et même ce qu’on pense d’eux leur est fort indifférent. Tout ce qu’ils demandent, au fond, c’est qu’on les laisse tranquilles ; mais c’est ce que refusent d’admettre les Occidentaux, qui sont allés les trouver chez eux, il ne faut pas l’oublier, et qui s’y sont comportés de telle façon que les hommes les plus paisibles peuvent à bon droit en être exaspérés. »

À la même époque, Bernanos comprend que l’homme égal c’est l’homme pareil (voyez mes textes sur la France — la pauvre ! — contre les robots). Guénon écrit… pareillement :

« L’‘égalité’ si chère aux Occidentaux se réduit d’ailleurs, dès qu’ils sortent de chez eux, à la seule uniformité ; le reste de ce qu’elle implique n’est pas article d’exportation et ne concerne que les rapports des Occidentaux entre eux, car ils se croient incomparablement supérieurs à tous les autres hommes, parmi lesquels ils ne font guère de distinctions… »

C’est vrai que pour l’Américain et ses mille milliards de dollars de déficit commercial tout devient article d’exportation, même la drogue qui rend zombi.

Chose amusante, l’Occidental exige qu’on l’admire :

« Les Européens ont une si haute opinion de leur science qu’ils en croient le prestige irrésistible, et ils s’imaginent que les autres peuples doivent tomber en admiration devant leurs découvertes les plus insignifiantes… »

À côté de cela notre crétin est repentant et exige d’être remplacé. Guénon explique pourquoi :

« L’orgueil, en réalité, est chose bien occidentale ; l’humilité aussi, d’ailleurs, et, si paradoxal que cela puisse sembler, il y a une solidarité assez étroite entre ces deux contraires : c’est un exemple de la dualité qui domine tout l’ordre sentimental, et dont le caractère propre des conceptions morales fournit la preuve la plus éclatante, car les notions de bien et de mal ne sauraient exister que par leur opposition même. En réalité, l’orgueil et l’humilité sont pareillement étrangers et indifférents à la sagesse orientale… »

Les complexes de la personnalité occidentale étaient résumés finalement par la formule de Victor Hugo (génie qui pouvait écrire n’importe quelle ineptie à côté de n’importe quel trait juste) : « je suis une force qui va ! » Guénon :

« Ce changement où il est enfermé et dans lequel il se complaît, dont il n’exige point qu’il le mène à un but quelconque, parce qu’il en est arrivé à l’aimer pour lui-même, c’est là, au fond, ce qu’il appelle “progrès”, comme s’il suffisait de marcher dans n’importe quelle direction pour avancer sûrement ; mais avancer vers quoi, il ne songe même pas à se le demander… »

L’Occidental c’est la « recherche » (défense de se moquer de Proust !) :

« Le goût maladif de la recherche, véritable “inquiétude mentale” sans terme et sans issue, se manifeste tout particulièrement dans la philosophie moderne, dont la plus grande partie ne représente qu’une série de problèmes tout artificiels, qui n’existent que parce qu’ils sont mal posés, qui ne naissent et ne subsistent que par des équivoques soigneusement entretenues ; problèmes insolubles à la vérité… »

Le maître souligne le péril anglo-saxon (De Maistre et Bonald l’avaient fait déjà, voyez mes textes) :

« C’est chez les peuples anglo-saxons que le “moralisme” sévit avec le maximum d’intensité, et c’est là aussi que le goût de l’action s’affirme sous les formes les plus extrêmes et les plus brutales ; ces deux choses sont donc bien liées l’une à l’autre comme nous l’avons dit. Il y a une singulière ironie dans la conception courante qui représente les Anglais comme un peuple essentiellement attaché à la tradition, et ceux qui pensent ainsi confondent tout simplement tradition avec coutume. »

À l’époque déjà la domination est fragile. Mais en cessant d’être coloniale elle est souvent devenue plus dangereuse (voyez mon texte sur Titus Burckhardt et la tradition marocaine détruite par l’État moderne marocain) : l’État moderne dénoncé par Jouvenel s’est appliqué partout et il projette partout sa meurtrière matrice totalitaire. Davos et les smart cities sont là pour nous le rappeler comme leur développement durable globalisé aux relents si génocidaires…

« Les Occidentaux, malgré la haute opinion qu’ils ont d’eux-mêmes et de leur civilisation, sentent bien que leur domination sur le reste du monde est loin d’être assurée d’une manière définitive, qu’elle peut être à la merci d’événements qu’il leur est impossible de prévoir et à plus forte raison d’empêcher. »

Guénon sera moins optimiste sur l’Orient traditionnel dans le Règne de la quantité ; et Frithjof Schuon encore beaucoup moins (cf. Burckhardt cité supra).

La folie occidentale n’est pas près de s’interrompre ; sur ce point le maître ne se trompe pas :

« Quoi qu’il en soit de ces prévisions peut-être lointaines, les Occidentaux d’aujourd’hui en sont encore à se persuader que le progrès, ou ce qu’ils appellent ainsi, peut et doit être continu et indéfini ; s’illusionnant plus que jamais sur leur propre compte, ils se sont donné à eux-mêmes la mission de faire pénétrer ce progrès partout, en l’imposant au besoin par la force aux peuples qui ont le tort, impardonnable à leurs yeux, de ne pas l’accepter avec empressement. Cette fureur de propagande, à laquelle nous avons déjà fait allusion, est fort dangereuse pour tout le monde, mais surtout pour les Occidentaux eux-mêmes, qu’elle fait craindre et détester ; l’esprit de conquête n’avait jamais été poussé aussi loin, et surtout il ne s’était jamais déguisé sous ces dehors hypocrites qui sont le propre du “moralisme” moderne. »

Guénon fait une allusion à la faiblesse ontologique de la « race » occidentale :

« En effet, les peuples européens, sans doute parce qu’ils sont formés d’éléments hétérogènes et ne constituent pas une race à proprement parler, sont ceux dont les caractères ethniques sont les moins stables et disparaissent le plus rapidement en se mêlant à d’autres races ; partout où il se produit de tels mélanges, c’est toujours l’Occidental qui est absorbé, bien loin de pouvoir absorber les autres. »

Il est confirmé par le penseur raciste Madison Grant qui voit sa presque comique « grande race » péricliter partout à la même époque.

Guénon n’évite pas la question juive, ni la russe, ni l’allemande (qui se posait encore alors !) :

« Il est profondément ridicule de prétendre opposer à l’esprit occidental la mentalité allemande ou même russe, et nous ne savons quel sens les mots peuvent avoir pour ceux qui soutiennent une telle opinion, non plus que pour ceux qui qualifient le bolchevisme d’‘asiatique’ ; en fait, l’Allemagne est au contraire un des pays où l’esprit occidental est porté à son degré le plus extrême ; et, quant aux Russes, même s’ils ont quelques traits extérieurs des Orientaux, ils en sont aussi éloignés intellectuellement qu’il est possible. Il faut ajouter que, dans l’Occident, nous comprenons aussi le judaïsme, qui n’a jamais exercé d’influence que de ce côté, et dont l’action n’a même peut-être pas été tout à fait étrangère à la formation de la mentalité moderne en général ; et, précisément, le rôle prépondérant joué dans le bolchevisme par les éléments israélites est pour les Orientaux, et surtout pour les musulmans, un grave motif de se méfier et de se tenir à l’écart ; nous ne parlons pas de quelques agitateurs du type “jeune-turc”, qui sont foncièrement antimusulmans, souvent aussi israélites d’origine, et qui n’ont pas la moindre autorité. »

On arrête ici. Malgré toutes ses tares, l’Occident a gagné, triomphé des sociétés traditionnelles et imposé son modèle de coursier nihiliste qui semble plus excitant aux foules. L’imposition mondiale de la tyrannie informatique nous montre qu’il sera quasiment impossible d’en sortir, comme je l’annonçais dans la première édition de livre sur Internet. Le contrôle de tout par le totalitarisme numérique mettra tout le monde d’accord. Sauf miracle.




Programmer le citoyen du monde : Enfance cybernétique, ESG et maoïsme d’entreprise

[Source : telegra.ph]

Notre prochain intervenant est Garry Robson, originaire d’Angleterre, mais il vit actuellement en Pologne. Il est professeur de sociologie à l’université Jagiellonian de Cracovie, en Pologne, et principal organisateur de la conférence « The Rise of the Digital Technocracy », qui se tiendra à la fin du mois de septembre, les 28 et 29. Son dernier ouvrage est « Virtually Lost: Young Americans in the Digital Technocracy ». Son discours s’intitule « Programmer le citoyen du monde : L’enfance cybernétique, la GSE et le maoïsme d’entreprise ».


Par Garry Robson

Je vous remercie.

Dans la foulée, j’aimerais revenir sur deux choses : une chose pour chacun des deux exposés que nous avons commencés. La première concerne la cybernétique, et j’aimerais que nous ayons à l’esprit l’image d’un petit enfant, d’un adolescent, enfermé dans une relation cybernétique individuelle avec son appareil [smartphone], dans une sorte de système en boucle fermée conçu pour automatiser tous les éléments de l’interaction.

Je veux donc parler de l’automatisation, de la tentative d’automatiser la compréhension, les réponses et les comportements des jeunes en tant que précurseur de l’installation d’une technocratie. Si j’étais l’une des personnes travaillant à la mise en place d’une technocratie dans cinq, dix ou quinze ans, je me concentrerais très fortement sur les jeunes aujourd’hui, et je pense que c’est ce qui est en train de se passer. Je vais donc essayer de faire le lien entre deux choses. L’une est cette tentative d’automatiser cybernétiquement les comportements des gens, des gens encore en cours de formation, [et l’autre est] ce que nous appelons — trop légèrement, je pense — l’idéologie « woke »… Je veux commencer par parler de cela, parce que maintenant, au cours des trois ou quatre dernières années, nous avons tous commencé à parler de « woke » comme s’il s’agissait simplement d’une sorte de version plus gênante de l’ancien « politiquement correct ».

Mais je dirais qu’il s’agit d’une chose beaucoup plus profonde, plus vaste et plus importante qu’il faut essayer d’appréhender. Je voudrais donc vous proposer cinq ou six définitions ou façons de penser à propos du « woke » qui me sont venues à l’esprit. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive. Mais je veux parler de ces choses parce qu’elles fourniront le type de contenu et le type de stratégies à travers lesquels une tentative d’automatisation et de cybernétisation cognitive des enfants et des jeunes est actuellement en cours.

Je vais donc réunir ces deux éléments, puis je parlerai de la physique sociale, qui est un ensemble de pratiques visant à créer un esprit de ruche et des comportements de ruche pour une entité technocratique centralisée de type Borg.

Je commencerai donc par quelques réflexions sur la façon dont nous pourrions envisager la notion de « woke » de manière multidimensionnelle. La première chose, il me semble, est la suivante… si vous voulez une « Grande Réinitialisation », qui est une déclaration révolutionnaire, et que vous voulez une réinitialisation basée sur les principes de « l’année zéro », comme dans les origines de la Révolution française ou de Pol Pot au Cambodge, vous allez vouloir effacer l’ardoise de tout ce qui lui préexiste.

Nous pouvons donc considérer ce que l’on appelle le « woke » comme une attaque destructrice, révolutionnaire, antérieure à la « Grande Réinitialisation », contre toutes les cultures et tous les modes de compréhension habituels. Cela a des conséquences évidentes dans le monde réel, comme diviser pour régner, créer une guerre raciale aux États-Unis, diviser les hommes et les femmes, briser toute idée traditionnelle conventionnelle de ce qu’est une famille, de sorte qu’elle (la « Grande Réinitialisation ») s’intègre dans la société, les enfants absorbant ce matériel par le biais de leur éducation, de leur consommation culturelle, sur une base en quelque sorte continue.

Deuxièmement, je pense que nous pouvons considérer qu’il s’agit d’une proposition de système de contrôle de la pensée via l’application d’une convergence généralisée au sein des populations sur une sorte de système pseudoéthique squelettique basé sur la répétition rituelle et incessante d’incantations. Black Lives Matter, la transphobie et tout le reste, qui apparaissent dans la vie quotidienne, pourraient incarner des choses dans l’esprit des gens comme faisant partie d’une réalité performative de la vie quotidienne d’une manière pratique sur la base de ces incantations rudimentaires, [c’est] un très vieux type de système pour former les jeunes.

Le caractère religieux ou pseudoreligieux de ces stratégies mérite évidemment réflexion. Douglas Murray appelle « woke » une nouvelle métaphysique pour notre situation actuelle, une religion sans divinité, qui s’attaque à la crise de sens qui est endémique dans le monde, en partie à cause de la tentative de nos amis, les technocrates, de priver la vie de sens ou de brouiller les pistes. Nous pouvons donc considérer qu’il s’agit d’une nouvelle métaphysique, ce qui signifie que les personnes qui y adhèrent réellement sont plutôt des croyants engagés dans un système de croyances. Il s’agit bien sûr d’une justification théologique du pouvoir mondialiste. Et je ne peux m’empêcher de remarquer qu’aux États-Unis, par exemple, et c’est peut-être le plus intéressant, de véritables congrégations chrétiennes ont été le théâtre d’une grande partie de ces activités visant à exploiter les idées de miséricorde, de compassion, pour déformer le christianisme dans une direction « woke » sur la base, encore une fois, d’une véritable croyance, et non pas d’un ensemble d’idées à la mode.

À l’extrême, je pense que nous pouvons penser, et certains d’entre nous en parlaient hier, à une rébellion métaphysique, une rébellion métaphysique vraiment sérieuse contre Dieu, évidemment, mais aussi contre toutes les formes de limites ou de limitations sociales et matérielles. Un exemple est le livre publié par Martine Rothblatt en 2011, qui explicitement comme un manifeste fait le lien entre le transsexualisme et le transhumanisme comme un voyage graduel vers l’abandon complet de l’être humain. Dans le livre, cet homme, un influenceur milliardaire du secteur de la technologie, raconte étrangement comment il ne pouvait plus vivre dans le binaire homme-femme. C’était trop restrictif pour lui, alors il est devenu une femme.

Mais une fois devenu une femme, il s’est rendu compte que ses problèmes n’étaient pas résolus parce qu’il veut maintenant être post-humain parce que même devenir une femme est trop restrictif. Il veut donc quitter la condition humaine, la condition humaine incarnée, pour se transformer en une série de processus de pensée désincarnés dans une boîte. Il ne comprend pas que cela n’arrivera pas. Ou c’est juste une idée qu’il promeut comme un stratagème de marketing peut-être. Il pourrait s’agir d’une rébellion métaphysique ou simplement d’une forme de nihilisme, d’un rejet total de tout ce que nous avons compris jusqu’à présent comme étant humain et caractéristique de l’Humanité.

Et ce rejet est désormais ancré dans la loi. Ce qui est intéressant à propos du woke, c’est que, je pense, il se construit depuis des décennies. Et si vous regardez, par exemple, les systèmes juridiques américains, mais aussi certains systèmes juridiques européens dans les États managériaux, c’est profondément ancré dans la loi, déjà très profondément ancré… et donc le sportif qui dit la mauvaise chose ou qui est annulé n’est pas woke ; il est à la fois normativement au niveau populaire, mais aussi légalement, [considéré comme] transgressant les codes de tout cela. Et bien sûr, pour finir, c’est une industrie de plusieurs milliards de dollars, à différents niveaux, imposée du haut vers le bas par la GSE (gouvernance environnementale et sociale), une émanation de la prise de contrôle des Nations unies par les ploutocrates.

Beaucoup de gens ont l’illusion que ce que nous appelons « woke » est une sorte de mouvement politique organique et spontané, mais je pense qu’il faut plutôt y voir un système imposé d’en haut, par le biais de la loi et d’un système de notation des sociétés, des entreprises et d’autres institutions, que le programme ESG est là pour mettre en œuvre. Je pense donc que c’est très loin d’être une sorte de chose spontanée qui a commencé à se produire et qui se poursuit. Et je pense que cela fait partie d’une histoire plus vaste, que nous ne pouvons pas aborder maintenant, celle du capitalisme monopolistique, du Big Money de haut niveau qui se transforme progressivement en quelque chose qui ressemble beaucoup plus au communisme… avec Larry Fink à BlackRock qui commence à ressembler à quelqu’un qui établit des plans quinquennaux pour l’économie, des choses du type économie planifiée, qui doivent être étudiées.

Et je pense qu’il vaut la peine de réfléchir à cette résurgence (de la pensée communiste) dans le cadre des stratégies maoïstes « woke » pour l’application de l’idéologie. Nous sommes de nouveau dans le monde des sessions de lutte, des rituels d’humiliation, [comme] voir les policiers à genoux lors des manifestations de Black Lives Matter. Et, surtout, la création par l’éducation d’enfants activistes qui commencent à ressembler beaucoup à la Garde rouge maoïste, retournés contre leurs parents, (dans un) rejet activiste de la culture plus ancienne, par le biais du programme d’apprentissage émotionnel et social. Ainsi, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, les pays que je connais le mieux, on constate depuis quelques années que l’ancienne approche thérapeutique, la culture vieille de 30 ans, s’est transformée en quelque chose de beaucoup plus radical. Elle ne s’est pas transformée [toute seule], elle a été orientée dans une direction beaucoup plus radicale afin de créer, dans la perspective de l’activisme social maoïste ou marxiste, des citoyens activistes. C’est aujourd’hui un objectif explicite des pédagogues dans certains lieux. C’est ainsi que le concept d’enfant activiste de la Garde rouge est institutionnalisé dans le système éducatif de certains pays occidentaux.

J’en viens maintenant à la « physique sociale ». Puisque nous pensons à cette image [l’enfant tenant un smartphone], son précurseur, comme l’ont bien établi un certain nombre d’auteurs, dont Shoshana Zuboff dans L’ère du capitalisme de surveillance, était les stratégies de Facebook pour maintenir l’attention des utilisateurs sur la base d’une technologie de jeu à l’ancienne… celle du bandit manchot de Las Vegas. Cette technologie met l’utilisateur en transe. C’est ce qu’on appelle la « zone », où l’esprit réflexif conscient est désactivé, où l’on ne pense à rien et où l’on est agréablement immergé. Vous continuez à mettre votre argent et vous ne vous en souciez pas jusqu’à ce qu’il soit épuisé. Cette zone laisse les gens très ouverts à la suggestion. Il s’agit ici de produire un état de suggestibilité. Et ma suggestion est que dans cet état de suggestibilité élevée, toutes sortes de messages peuvent être envoyés au récepteur au niveau émotionnel — au niveau, non pas de la rhétorique, mais peut-être de blocs de mots, de morceaux de musique, de choses comme ça. Il s’agit d’une forme de super-nudge1, ou neuro-nudge, et un certain Alex Pentland, du MIT, est en train d’en faire une science et une activité lucrative, car il affirme qu’il peut désormais produire et déplacer des personnes comme des essaims en se basant, comme le dit Zuboff, sur l’automatisation de leurs comportements.

Ainsi, quelque chose arrive sur votre téléphone, vous recevez une sorte de déclencheur et vous y répondez sans réfléchir. De cette manière, et sur la base de quantités infinies de données sur les écoliers et les nouvelles technologies éducatives, on espère parvenir à ce que Pentland appelle rassembler les gens sur la base de ce qu’il appelle des « universaux sociaux ».

L’une des choses qui font que tout cela fonctionne si bien est la désincarnation et l’organisme [affaibli] des enfants… nous devons sortir les enfants de la matrice, les faire entrer dans leur corps, faire les choses que les humains ont toujours faites ensemble dans leur corps avant que tout cela ne commence il y a 20 ans. Je terminerai donc là-dessus : en termes de solutions et de formation de communautés, une étape très importante, une étape fondamentale, consisterait, je pense, à réincarner les enfants et les jeunes et à les aider à se former de cette manière.



1 Le terme anglais « nudge » peut être traduit par « coupe de pouce » ou « poussée » et l’idée est donc ici celle d’une super-stimulation ou de stimulation neuronale directe.




« Je ne me tairai pas »

[Source : Anne Sono]

Ce film est une incitation à remettre en question des choses qui nous sont présentées comme des faits depuis près de quarante ans.

[Voir aussi, sur le SIDA et sur le VIH :
L’escroquerie « SIDA » doit tomber
Fauci et la grande arnaque du SIDA
Repenser le SIDA
Dr. Claus Köhnlein – Du SIDA au Covid-19 : une arnaque qui dure depuis plus de 40 ans
Le SIDA et la Renaissance de l’Hypothèse de Duesberg
Le SIDA depuis 1984 : Aucune preuve d’une nouvelle épidémie virale – même pas en Afrique
SIDA : le doute — Film documentaire RTS, ARTE France, TVE, Histoire TV. 1997
L’illusion multimilliardaire du « VIH » révélée au grand jour
Commentaires sur le VIH de Montagnier
Vous aviez raison, Président Thabo Mbeki
Articles de Stefan Lanka ou le concernant :
Réfutation de la virologie par le Dr Stefan Lanka
Stefan Lanka conduit les expériences témoins réfutant la virologie
À quel point les virus sont-ils morts ?
Go Virus Go !
Analyse structurelle des données de séquençage en virologie — Une approche élémentaire à l’aide de l’exemple du SARS-CoV-2
La fausse idée appelée virus — La rougeole à titre d’exemple
L’interprétation erronée du virus — 2e partie
La fin de la virologie : la 3e phase des expériences témoins du SARS-CoV-2]




Où habitent les « souverainistes » les plus bêtes du monde ? Ben… En France bien sûr…

Par Lucien SA Oulahbib

La diabolisation de certains souverainistes — certes les plus radicaux — par… d’autres souverainistes va bon train. Ainsi les auteurs de Riposte Laïque dont le fondateur, Pierre Cassen (catalogué « extrême droite » sur Wikipédia bien sûr) sont de plus en plus invités au compte-gouttes, quand ils ne sont pas boycottés (dernièrement par un Damien Rieu [ex identitaire, ex-RN] de R ! annulant la venue de Pierre Cassen à Rouen le 23 septembre pour une conférence, ce qui s’ajoute à la zizanie que ce sieur avait introduite l’année dernière à Callac).

Et qu’il s’agisse en effet de Radio Courtoisie, du nouveau média Tocsin, sans oublier TV Libertés, Bistro libertés, Putsch média, géopolitique profonde, Gérard Info, Juste Milieu, Omerta, etc., mais aussi bien sûr les médias plus « mainstream » (ne parlons pas des médias aux ordres dits de « grand chemin ») comme Valeurs Actuelles, le JDD, Praud et Rioufol sur C News, censés être plus à même de respecter la liberté d’expression en invitant toutes les sensibilités en particulier souverainistes, force est de constater que la mise sous plafond de verre reste totale ou presque…

Riposte Laïque infréquentable donc, au même titre que Civitas, Rivarol, etc. Pourquoi pas, la question n’étant pas de le distinguer, ici, et à tout prix des plus « tricards » du « PAF » (les lecteurs honnêtes sauront faire la différence), mais d’observer que l’amalgame n’est pas l’apanage de la Secte au pouvoir : son venin touche également les plus « incorrectibles », et cela tient sans doute à la singularité même de RL qui est né de la lutte contre les signes ostensibles imposés à l’école par les musulmans radicaux et soutenus déjà à l’époque par les défaitistes nihilistes du tiers-mondisme moribond aspirant à la disparition de toutes les frontières (nationales, laïques, aujourd’hui intimes avec l’assaut de la pédocriminalité chic sous couvert hygiéniste made in OMS d’éducation sexuelle intégrant « le choix de genre » dès la maternelle).

Quant à l’islam, en particulier dans sa version djihadiste, observons que même un Gilles Kepel vient de voir son Master à l’ENS être écarté alors qu’il n’a pourtant jamais écrit dans Riposte Laïque... On peut alors analyser la puissance inouïe désormais du courant néo-léniniste version queer et alter-djihadiste qui est si fort qu’il en vient même à sévir sous la coupe (financière) de la sphère non seulement centriste (au sens large), mais également souverainiste puisque celle-ci fait ainsi le ménage en son sein ; ce qui est aisé à vrai dire du fait qu’elle est toujours sous la coupe idéologique de certains ethnodifférentialistes et néo-gaullistes (genre Cercle Aristote) qui minorent le travail de sape de cette alliance objective entre nihilistes néo-léninistes et djihadistes, ces derniers allant même dernièrement traiter le nouveau Cadet Roussel (du PCF) de « doriotiste ». Ceci serait risible si cela ne provenait de vendus et de traîtres à la solde de la Secte SHAA, faisant le sale boulot nihiliste dans la destruction non seulement des frontières, mais de l’électricité nucléaire, de l’enseignement, des singularités féminines et masculines, des choix sexuels (puisque le queer peut aller jusqu’à intimer à un homosexuel d’être aussi autre chose un « i » ou un « a »…) d’où le début d’un refus de leur part, Gays against Groomers, bien sûr catalogué eux aussi d’extrême-droite sur Wikipédia… Au même titre que ces parents en Belgique refusant l’enseignement de la pédocriminalité chic et traités de « sectaires »…

C’est tout ceci que dénonce article après article Riposte Laïque, mais les mâles dominants de la horde souverainiste restent coi, le doigt bien aligné sur la couture de ce qui serait compatible ou pas avec un brevet éventuel de reconnaissance en « haut lieu »…

Or le seul sectarisme qui prévaut provient de toute cette fange de l’« extrême centre », absorbant LFI, non seulement salace ou orgiaque (ce qui bascule dans l’intimité, du moins si cela ne touche pas des mineurs et engage des personnes réellement consentantes), mais surtout de plus en plus bête et méchante, et ce même pas à la manière du regretté Hara Kiri (Professeur Choron, Reiser…), plutôt agressivement nihiliste façon nervis grimaçants : il suffit d’observer les rictus de l’éternel Iznogoud à la tête de LFI pour ne pas en douter…

Et pourtant, alors que la crise globale s’aggrave de façon exponentielle, et que, le sachant, la Secte SHAA de plus en plus versaillaise craque ses derniers Magnums (2772 euros pièce) au su et au vu des particules élémentaires de plus en plus soumises (mais quand les amis d’Iznogoud le dénoncent, ils oublient qu’ils se la donnent eux aussi dans les dîners fastueux des dictateurs sud-américains et arabo-musulmans), eh bien « le » camp souverainiste (qui pourrait déjà montrer dans le domaine de « l’hégémonie culturelle » qu’une réelle pluralité non seulement existe, mais EST effective) s’affaisse de plus en plus sous nos yeux en réalité ; comme s’il était incapable de grandir (définition de la névrose chez Pierre Janet) abandonnant toujours sa direction à des nostalgiques (Pétain sauveur des juifs français : ben voyons…), écartant donc ceux qui pourraient faire de l’ombre (ci-dessus), se réfugiant enfin dans des perceptions et des analyses reprenant jusqu’au vocabulaire de la Secte comme « le néo-libéralisme » dénoncé pourtant également par un… Minc ou un Attali (retournant à nouveau sa veste sur les frontières européennes), alors qu’il s’agit d’affairisme séculaire provenant d’opportunistes sectaires avides de « la lutte des places » qui pullulaient déjà à Babylone, Jérusalem, Athènes, Rome, Pékin, Versailles, Moscou, Berlin, aujourd’hui Washington, Kiev…

Mais, au lieu de parler, « librement », de tout cela, des divergences comme des convergences, cette mouvance souverainiste préfère elle aussi montrer patte « racisée » de peur de déplaire à la bien-pensance qui donne toujours le La le long de cette nouvelle Galerie des Glaces des médias à la mode (pseudo alternatifs en réalité…). Alors qu’ils seront balayés comme les autres…




Robert F. Kennedy a-t-il une chance dans les primaires démocrates US même avec l’aide de Clapton ?

Eric Clapton a aidé Robert F. Kennedy à récolter 2,2 millions de dollars lors d’une collecte de fonds à Los Angeles. Cela peut-il être suffisant quand Biden avait déjà récolté 72 millions de dollars entre avril et juillet, sachant que le financement est une arme majeure pour gagner une élection, l’autre étant le support médiatique ?

[Source : lemediaen442.fr]

[Illustration : Team Kennedy, Kennedy24.com]

Rédigé par Caden Pearson via The Epoch Times,

L’événement prestigieux qui s’est tenu dans le quartier huppé de Brentwood à Los Angeles a été un grand succès sur le plan financier, permettant de récolter un total impressionnant de 2,2 millions de dollars. De cette somme, 1 million de dollars a été spécifiquement alloué à la campagne de Robert Kennedy, tandis que les 1,2 million de dollars restants seront utilisés pour soutenir un comité d’action politique (PAC) dédié à promouvoir sa candidature à la présidence.

« Je suis profondément reconnaissant envers [Éric Clapton] d’avoir apporté son talent musical et son esprit rebelle à mon rassemblement à Los Angeles hier soir et d’avoir aidé à récolter 2,2 millions de dollars pour ma campagne. Éric chante du plus profond de la condition humaine. S’il voit en moi la possibilité d’apporter l’unité à notre pays, cela n’est possible que parce que des artistes comme lui invoquent une foi enfouie dans le pouvoir illimité de l’être humain pour surmonter tout obstacle », a déclaré Robert Kennedy dans un communiqué publié par sa campagne.

M. Kennedy, qui est le fils de l’ancien candidat assassiné à la présidentielle, le sénateur Robert F. Kennedy, a exprimé son appréciation pour le pouvoir de la musique de rassembler les gens « dans notre société divisée ».

À la fin du mois d’août, l’équipe de campagne de Kennedy a annoncé qu’Éric Clapton serait la tête d’affiche de leur événement exclusif de collecte de fonds. Les billets pour cet événement étaient disponibles à un prix compris entre 3 300 $ en tant que minimum et 6 600 $ en tant que maximum.

Spectateurs dans le quartier de Brentwood à Los Angeles.
Crédit photo : Team Kennedy, Kennedy24.com.

À l’époque, M. Clapton avait exprimé son enthousiasme pour l’événement dans un bref message vidéo, félicitant M. Kennedy pour son engagement à défendre « la vérité, l’unité, la paix et la postérité ». Il est également important de noter que tant M. Kennedy que M. Clapton ont exprimé des critiques à l’égard des mandats relatifs à la vaccination contre la COVID-19.

M. Kennedy est l’un des deux candidats démocrates en lice pour la nomination présidentielle du parti, rivalisant avec le président Joe Biden. Notons que le président Biden fait actuellement l’objet d’une enquête de destitution, mais il bénéficie du soutien du Comité national démocrate (DNC) dans sa tentative de briguer un second mandat à la Maison-Blanche.

Le candidat à la présidentielle a récemment formulé des allégations selon lesquelles le Comité national démocrate (DNC) aurait biaisé le système des primaires présidentielles afin d’entraver toute contestation significative à la campagne du président Biden.

Dans une lettre ouverte rendue publique le 13 septembre, M. Kennedy a accusé les responsables du DNC d’avoir compromis le processus démocratique en manipulant les règles des primaires pour avantager le président Biden, suggérant ainsi que ces actions ont entravé la compétition équitable au sein du parti.


À écouter : « Eric Clapton : This has gotta stop, sa chanson contre les mesures sanitaires — VOSTFR »


Selon Robert Kennedy Jr. :

« Le Comité national démocrate (DNC) et la campagne de Joe Biden se sont pratiquement fusionnés en une seule entité, tant sur le plan financier que stratégique. »

L’article 4 de la charte du DNC précise que le président du parti est chargé de préserver l’impartialité et l’équité lorsqu’il s’agit des candidats à la présidence et de leurs campagnes.

En février, le Comité national démocrate (DNC) a voté à l’unanimité en faveur d’une résolution affirmant son « soutien total et sans réserve » au président et à la vice-présidente Kamala Harris. Il est à noter que cette résolution a été adoptée avant que la campagne de M. Kennedy ne soit lancée, plusieurs mois plus tard.

En réponse aux critiques émises par M. Kennedy, le président du DNC, Jaime Harrison, a adressé une lettre à sa campagne, comme l’a rapporté le Washington Post. Dans cette lettre, M. Harrison a déclaré que les critiques étaient basées sur des « malentendus sérieux » concernant le processus de sélection des candidats.

« J’espère qu’une réunion avec notre équipe de direction de sélection des délégués empêchera de futurs cas où des électeurs recevront des informations erronées qui pourraient semer la confusion sur l’équité du processus de nomination démocrate », a écrit M. Harrison, selon le rapport.

La campagne Biden a permis de récolter plus de 72 millions de dollars entre avril et la fin du trimestre en juillet. Bien que ces chiffres soient substantiels, ils sont en deçà des montants levés par les précédents présidents américains à ce stade de leur campagne de réélection. Par exemple, en 2019, le président Donald Trump et le Comité national républicain (RNC) ont levé un total de 105 millions de dollars au deuxième trimestre, a rapporté l’Associated Press.

Le sondage réalisé par RealClearPolitics, en date du 19 septembre 2023, place M. Kennedy loin derrière avec 11,9 points pour l’investiture démocrate à la présidentielle de 2024, derrière le président Joe Biden avec 66,6 points.

Article de R. Caden Pearson via The Epoch Times, traduit par Le Média en 4-4-2.




LES SM@RT CITIES : UN PARADIS OU UN ENFER ?

[Source : Iam Mazikeen]

Les villes intelligentes sont présentées comme une solution aux défis urbains, mais elles pourraient avoir des conséquences désastreuses pour nos libertés individuelles et notre vie privée. Dans cette vidéo, nous explorons les avantages et les inconvénients des villes intelligentes et les moyens d’en tirer avantage ou au contraire de les contrer.

Plongez dans l’avenir envisagé pour les membres du C40, avec des objectifs qui vont bien au-delà des normes actuelles. Découvrez comment les données sont devenues la nouvelle richesse et comment elles pourraient être utilisées pour exercer un contrôle inédit sur nos vies.

Le site qui répertorie toutes les smart cities :
https://spring.smartcitiesconnect.org/




L’arnaque Apollo et le déclin technique

[Publication initiale : reseauinternational.net]

Par Nicolas Bonnal

Alors qu’on nous avait saoulés avec une célébration débile et digne de nos siècles hypnotiseurs (René Guénon), je trouve, sur ce sujet lunaire que j’ai plusieurs fois abordé, intelligents et tempérés les propos suivants (source Strategika51.blog) :

« Le programme Apollo a été l’un des programmes les plus ambitieux de l’histoire et a été mené de 1961 jusqu’en 1975. Il aurait permis officiellement l’envoi pour la première fois de l’histoire connue d’hommes sur la surface lunaire.

À en croire l’histoire officielle, ce programme a abouti le 21 juillet 1969 : deux hommes, Neil Armstrong et Buzz Aldrin, marchaient sur la surface lunaire, tandis qu’un autre les attendait sur un module orbital autour de la lune.

Ainsi, l’homme parvint à se poser sur la lune vingt-quatre ans après l’explosion des premières bombes atomiques marquant la fin de la seconde guerre mondiale de 1939-1945.

Ceci est ce que l’on enseigne dans toutes les écoles de la planète.

Qu’en est-il réellement ?

Exit l’aspect technique. Des questions de simple bon sens nous interpellent ici. Nonobstant la contradiction avec la flèche linéaire évolutive de l’histoire des techniques, laquelle nous a été imposée comme un dogme sacré dès le 19ème siècle, comment expliquer qu’il y a 50 ans, l’homme est parvenu à se poser sur la lune et qu’un demi-siècle plus tard, non seulement cette aventure solitaire ne s’est pas répétée, mais n’a donné lieu à aucune évolution ultérieure consécutive à ce premier pas ?

Si l’on suit la logique épistémologique positiviste, le premier pas de l’homme sur la lune aurait dû fonder un processus visant à une installation humaine plus ou moins durable sur la face claire de la lune dans le but d’une exploitation durable des ressources minières disponibles de notre satellite naturel.

Il n’en fut rien. Il n’y a jamais eu de suite à ce programme : Ni les États-Unis ni aucun autre pays sur terre ne purent envoyer des humains sur la lune, il n’y a jamais eu de base sur la lune, aucun survol habité de la lune, pas de mission habitée vers Mars et encore moins vers Vénus. La fusée Saturn fut tout juste utilisée pour mettre Skylab en orbite basse et l’ensemble de l’astronautique habitée s’est repliée en haute atmosphère terrestre ou en orbite basse. C’était la régression consacrée par le programme des navettes spatiales orbitales. La conquête spatiale était terminée. Les auteurs de science-fiction et d’anticipation ayant survécu à cette période perdirent tout espoir. »

Sauf que les auteurs de SF, presque tous agents-fonctionnaires du Deep State ou de l’US Air farce, faisaient partie de la combine (seul un génie comme Dick nous parlait de l’hypnotisation ici-bas).

On conclut :

« Cinquante ans après, les États-Unis n’ont même pas de lanceur fiable et si le retour sur la lune ou une éventuelle mission habitée sur Mars sont souvent évoqués par des politiciens US, c’est plus par populisme et par politique de prestige. Dans les faits, c’est l’impasse. »

Puis on évacue le complot, mais on écrit quand même :

« En évacuant le débat technique et en prenant nos distances avec les théories du complot, nous avons la logique. Et cette logique nous dicte que si l’homme achève un progrès dans un domaine, il entame un processus d’évolution dans ce domaine. Or, si on croit aux petit pas de Neil Armstrong, cela fait un demi-siècle que les hommes sont allés sur la lune. Un demi-siècle plus tard, les hommes ne peuvent même pas se hasarder à quitter l’orbite basse de la terre. Le progrès scientifique et technique s’est-il inversé en ce qui concerne l’espace ?

La réponse à cette question est positive dans tous les cas de figure et quels que soient les arguments présentés ou défendus. Les ordinateurs de bord d’Apollo 11 n’égalaient même pas en puissance de calcul et de traitement le vingtième de ceux du plus petit téléphone bas de gamme destiné aux populations des régions les plus défavorisées sur terre. Un demi-siècle et deux révolutions technologiques plus tard, les hommes se retrouvent dans l’incapacité d’envoyer des humains au-delà de l’orbite basse de la terre, se contentant d’exploiter commercialement ce qu’ils désignent l’espace en y envoyant des satellites et des sondes d’exploration automatiques. »

Le rédacteur anonyme souligne aussi ceci à propos de l’aviation moderne :

« Tout ceci est plus qu’aberrant et il y a bien plusieurs anguilles sous roche. Prenons le cas de l’aviation. Entre 1914 et 1964, les progrès de l’aviation furent époustouflants. En cinquante années, on est passé de petits avions en bois et papier équipés de moteurs primitifs et à très faible rendement énergétique ne dépassant pas les 170 km/h maximum à des super jets pouvant voler à des dizaines de milliers de mètres à des vitesses supersoniques jusqu’à Mach 3 dans les années 60. Comment se fait-il dès lors que l’inverse se produisit en astronautique habitée ? »

Sur ce sujet notre anonyme manifeste une petite incohérence : le Concorde englouti par qui l’on sait, nous sommes placés pour savoir qu’il n’y eut plus de réels progrès dans l’aviation civile et même militaire, et ce depuis les années soixante-soixante-dix. Notre seul progrès est celui de la réalisation de ce camp de concentration électronique mondial, auquel participe tout le monde, communauté antisystème y compris. Désolés, mais c’est l’enfer de Dante : « laissez tomber toute espérance, vous qui entrez. » Les déboires actuels de Boeing et de l’aviation américaine (737, JSF), le cataclysme énergétique (fracking, éoliennes, etc.), la crapulerie automobile devraient réveiller les plus distraits. Je lisais dans Bloomberg/Zerohedge.com que les robots ne nous tueront pas tous, et que les africains remplaceront tantôt les Chinois pour fabriquer les gadgets dont nous ricains raffolons…

On croit rêver, mais passons. Il ne reste au système que l’hypnose/simulacre : la télé en bandeau, la hausse algorithmique des marchés, l’imprécation nucléaire.

Le mensonge américain a été étayé par le silence russe, à qui Apollo fit perdre la face et la guerre froide.

Notre anonyme donc :

« Autre question. L’Union soviétique, qui fut la première puissance astronautique, ne parvint jamais à envoyer des cosmonautes au-delà de l’orbite basse. Et ce n’est pas la volonté, les programmes ou les fonds qui manquèrent à cette fin. Les Soviétiques étaient dans l’ensemble bien plus audacieux en matière de conquête spatiale que ne l’étaient les Américains et pourtant ils ne parviendront jamais à rivaliser avec les missions Apollo et garderont un très étrange silence sur le programme lunaire US. Ce silence a été hérité par la Russie pour laquelle ce sujet fait partie d’un des tabous collectifs russes.

Personnellement et cela me fait très mal de l’admettre en mon for intérieur vu mon esprit scientifique, je ne crois pas à la présentation qui en a été faite jusqu’ici des programmes Apollo. Il y a trop de contradictions et d’anomalie dans la présentation des faits et plus encore en termes de logique.

J’ai longtemps fait partie des grands enthousiastes de l’astronautique, laquelle fut comme pour beaucoup d’enfants de ma génération et de celles qui nous ont précédés, un rêve d’enfant. Ils nous ont menti pour la lune comme ils nous mentent encore à l’école sur la composition du système solaire. Peu importe le contexte (la guerre froide) ou la motivation (volonté de puissance de l’État et politique de prestige) ou encore la méthode (guerre psychologique, média-guerre, manipulation et raison d’État), un mensonge demeure un mensonge. Or, en ce cas de figure, on a menti à toute l’humanité et à des générations entières. Certes ce n’est pas la première fois dans l’histoire, mais ce précédent très dangereux explique en partie comment on en est arrivé à se faire manipuler pour adhérer à des guerres pour le profit ou à se faire arnaquer par un système économique prédateur et inhumain. »

Et d’ajouter sur la Chine (qui a pourtant tout du faux rebelle, désolé d’insister…) :

« Je n’ai pas d’opinion arrêtée sur la ceinture de Van Halen bien que j’aie épuisé toute la littérature scientifique et technique existante à ce sujet. On ne sait rien. Ce que je sais par contre et que si un espoir existe dans le domaine spatial, il viendra du côté de la Chine où le côté pragmatique l’emporte sur le prestige ou la mise en scène. Le modèle d’exploration spatiale de la Chine vise à exploiter les ressources minières et énergétiques de la lune et des astéroïdes entre Mars et Jupiter et l’on sait déjà que les Chinois ont beaucoup d’ambitions pour ces domaines à fort rendement économique. La Chine a beaucoup de projets pour la Lune dont le symbolisme est assez important dans la culture chinoise. À un certain moment, Washington avait menacé la Chine et dissuadé Pékin de faire survoler un module lunaire au-dessus des sites d’alunissage des missions Apollo sur la face visible de la lune. C’était il y a quelques années. La même menace, mais bien plus imposante avait été faite en son temps à l’Union soviétique entre 1969 et 1973. Il s’agissait de guerre thermonucléaire globale. Ce temps-là est révolu. Soit on assistera à l’ouverture des portes du ciel par la Chine, soit on périra tous sur terre ».

Explication et justification partielle ici de l’actuelle sinophobie de l’élite impotente…

Et je reprendrai Guénon sur ces mensonges hypnotiques du monde moderne :

« À cet égard, nous ne croyons pas qu’on ait jamais remarqué suffisamment l’analogie, pourtant frappante, que l’action de l’orateur, notamment, présente avec celle de l’hypnotiseur (et celle du dompteur est également du même ordre) ; nous signalons en passant ce sujet d’étude à l’attention des psychologues. Sans doute, le pouvoir des mots s’est-il déjà exercé plus ou moins en d’autres temps que le nôtre ; mais ce dont on n’a pas d’exemple, c’est cette gigantesque hallucination collective par laquelle toute une partie de l’humanité en est arrivée à prendre les plus vaines chimères pour d’incontestables réalités ; et, parmi ces idoles de l’esprit moderne, celles que nous dénonçons présentement sont peut-être les plus pernicieuses de toutes… (Orient et Occident, p. 23). »

On nous ment sur le virus, sur le vaccin, sur la Russie, sur la crise, sur tout. Alors, revenons à l’alunissage.

Insistons sur cette question. Des mauvais plaisants mettent en doute notre alunissage consacré par la télé (c’est que la télé est et surtout reste la seule preuve de tout dans cette société d’imbéciles). On se demande comment les Américains devenus impuissants partout et qui utilisent des moteurs russes en ce moment, ont pu il y a cinquante ans et sans « technologie » (défense de rire) ou presque, envoyer trente lascars sur la lune.

Comme on a peur des insultes et des menaces, on reprend alors Guénon sur cette capacité hallucinatoire du monde moderne et des amers ricains qui nous mènent en enfer :

…à ce titre, cela joue un rôle des plus importants dans l’arsenal de formules dont les « dirigeants » contemporains se servent pour accomplir la singulière œuvre de suggestion collective sans laquelle la mentalité spécifiquement moderne ne saurait subsister bien longtemps. À cet égard, nous ne croyons pas qu’on ait jamais remarqué suffisamment l’analogie, pourtant frappante, que l’action de l’orateur, notamment, présente avec celle de l’hypnotiseur (et celle du dompteur est également du même ordre) ; nous signalons en passant ce sujet d’étude à l’attention des psychologues. Sans doute, le pouvoir des mots s’est déjà exercé plus ou moins en d’autres temps que le nôtre ; mais ce dont on n’a pas d’exemple, c’est cette gigantesque hallucination collective par laquelle toute une partie de l’humanité en est arrivée à prendre les plus vaines chimères pour d’incontestables réalités ; et, parmi ces idoles de l’esprit moderne, celles que nous dénonçons présentement sont peut-être les plus pernicieuses de toutes…

Je dis bien mener en enfer. La croyance en l’alunissage c’est refuser son libre arbitre, renoncer à sa vocation spirituelle et la remplacer par l’adoration d’une technologie dévoyée, celle qui horrifiait déjà Bloy au temps maudit de l’automobile. Tocqueville nous avait prévenus sur cette menace eschatologique des temps démocratiques :

« Les princes avaient pour ainsi dire matérialisé la violence ; les républiques démocratiques de nos jours l’ont rendue tout aussi intellectuelle que la volonté humaine qu’elle veut contraindre. Sous le gouvernement absolu d’un seul, le despotisme, pour arriver à l’âme, frappait grossièrement le corps ; et l’âme, échappant à ces coups, s’élevait glorieuse au-dessus de lui ; mais dans les républiques démocratiques, ce n’est point ainsi que procède la tyrannie ; elle laisse le corps et va droit à l’âme. »

Et donc sur Unz.com, un rédacteur écrit justement sur ce problème de nos âmes et de l’hypnose :

« Si les alunissages d’Apollo ont été simulés, de sérieuses questions devraient être posées au sujet de la NASA, pour commencer. Ensuite, il serait nécessaire de réfléchir en profondeur à ce qu’il est advenu des États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale. Et au-delà, le canular lunaire est le point de départ idéal pour réfléchir sur le contrôle hypnotique que la télévision et les médias ont acquis sur notre esprit. Ce n’est pas seulement une question politique. C’est une bataille pour nos âmes. »

Il rappelle ce qu’était la NASA (le filet, en espagnol) :

« La NASA n’était pas seulement un camouflage pour les développements militaires. C’était un rêve fabriqué que de laisser les Américains regarder le ciel pendant que leur gouvernement commettait des atrocités au Vietnam. Ainsi, la NASA avait aussi des liens étroits avec l’industrie cinématographique. Son premier patron, T. Keith Glennan (1958-1961) avait une longue expérience dans la gestion de studios de cinéma à Hollywood (Wisnewski 298). »

Le rédacteur fait un lien sur Walt Disney l’ex-nazi Werner Von Braun facile à contrôler ; puis il rappelle qu’hypnotiquement la NSA nous détournait de la réalité scientifique d’alors, le défoliant et le napalm du Vietnam (deux ? Quatre millions de morts ?), sans oublier le contrôle télé, la pilule et les anxiolytiques. Il cite beaucoup l’excellent livre de l’allemand Wisnewski (c’est d’Allemagne que tout est parti, voyez Une femme sur la lune, un des grands opus méconnus de Fritz Lang censuré par les nazis) :

« Pendant la période de transition entre Johnson et Nixon, Apollo 8 aurait transporté trois astronautes dix fois autour de la lune. Puis, après deux autres missions d’essais (Apollo 9 et 10), six membres de l’équipage d’Apollo ont atterri sur la Lune de 1969 à 1972, le tout sous la présidence de Nixon. Wisnewski (130-139) fournit un parallèle spectaculaire montrant comment les nouvelles de dernière heure liées au programme Apollo ont commodément détourné l’attention du public américain des crimes de guerre au Vietnam. Apollo 11 a atterri sur la lune deux mois après que les médias eurent révélé des bombardements illégaux au Cambodge, et le programme Apollo a cessé juste après la fin officielle de l’engagement des États-Unis en Asie du Sud-Est. »

Alors, écrit Wisnewski :

« Alors que les États-Unis d’Amérique assassinaient des milliers de Vietnamiens, brûlaient un hectare après l’autre de forêts vierges et empoisonnaient la terre avec des pesticides, ils essayaient en même temps de fasciner — ou plutôt d’hypnotiser — le monde avec une conquête d’un tout autre genre. »

Dès lors l’alunissage sert comme le 11 septembre à contrôler psychiquement cette planète entière (« nous sommes tous américains »). Tout le monde tombe dans le panneau, les participants (une infime partie des cadres militaires de la NASA devait être dans le coup, et certainement bien contrôlée) et le grand public comme on dit. Il est hélas vrai que tous en redemandent :

Pour le reste du monde, le frisson culturel et technologique provoqué par l’alunissage a dû être aussi bouleversant et désarmant que le coup négatif du 11 septembre. Jusqu’à ce jour, les États-Unis tirent leur force de l’admiration sans bornes suscitée par ces alunissages. Et je maintiens toujours que cette « conquête » de la lune, ce mythe antique de l’humanité, a élevé l’Amérique au statut de nation quasi divine. Les alunissages s’inscrivent dans la stratégie psychologique globale d’auto-agrandissement du pays, associée à l’asservissement, à l’affaiblissement et à la démoralisation des autres.

La religion spatiale est, comme les grandes découvertes, un opium du peuple (voyez les épisodes de Star Trek dans cette perspective, qui parlent tous de contrôle mental) :

Les voyages spatiaux civils sont devenus une forme d’« opium pour le peuple », une promesse de rédemption apportant un avenir nouveau et meilleur pour l’univers.

Du coup les USA devinrent un objet de culte et d’adoration mondiale :

« En effet, voyager sur la lune et revenir vivant est un exploit aux proportions mythiques. C’est comme voyager dans l’Autre Monde et revenir dans le monde des vivants avec son corps physique. Cela fait des astronautes de la NASA les égaux des anciens héros surnaturels, des demi-dieux immortels, et cette qualité semi-divine se reflète sur les États-Unis dans leur ensemble. Telle était l’importance des alunissages d’Apollo : il s’agissait d’une nouvelle religion mondiale qui élevait les États-Unis au-dessus de toutes les autres nations terrestres. On a beaucoup parlé des religions institutionnelles comme moyen de contrôle mental collectif. Mais aucune croyance religieuse ne peut se comparer au débarquement sur la lune en termes d’abus cyniques de la crédulité des gens. Et aucune religion ne pouvait rivaliser, jusqu’à récemment, pour le nombre de croyants dans le monde. »

Tout cela est arrivé grâce à la télé et à la galaxie de Macluhan, « imbécile le plus consommé de son siècle » (Guy Debord) :

La leçon la plus profonde est que cela a été rendu possible par la télévision et aurait été impossible autrement. Presque personne n’y aurait cru s’il ne l’avait pas vu de ses propres yeux.

Comment peut-on croire ce qu’on a vu à la télé ? Demandez aux Roumains et à Timisoara. L’hallucination est permanente et concerne tous les théâtres d’opérations, Venezuela, printemps arabes, attentats… « Qui a pu en faire tant sans peine ira forcément plus loin » (Guy Debord).

On cite Alice :

Dans « Par-delà le miroir » de Lewis Carroll, Alice dit à la Reine Blanche qu’« on ne peut pas croire des choses impossibles », mais la Reine insiste sur le fait que c’est possible avec assez de pratique : « Quand j’avais ton âge, je le faisais toujours une demi-heure par jour. Parfois, j’ai cru jusqu’à six choses impossibles avant le petit-déjeuner. » Avec la télévision, croire en six alunissages impossibles est venu sans effort.

Et pourtant Internet est venu et on y a moins cru. Notre ami ajoute :

« En 2016, une enquête amontréque 52 % du public britannique pensait que les missions Apollo étaient truquées. Le scepticisme est plus élevé chez ceux qui étaient trop jeunes pour le voir en direct à la télévision : 73 % des 25-34 ans croient que nous n’avons pas atterri sur la lune, comparativement à 38 % de ceux de 55 ans ou plus. Ces chiffres semblent augmenter chaque année. Les incroyants britanniques n’étaient que25 %il y a dix ans. On ne sait pas combien ils sont aujourd’hui, mais un sondageréalisé en 2018par le Centre russe de recherche sur l’opinion publique a révélé que 57 % des Russes croient qu’il n’y a jamais eu d’alunissage habité. […] Le pourcentage s’élève à 69 % chez les personnes ayant fait des études supérieures : En d’autres termes, plus les gens sont instruits et plus ils sont capables de raisonner rationnellement, moins ils croient aux alunissages. »

Et de nous rappeler :

« La théorie du canular lunaire était presque inconnue avant l’arrivée d’Internet et elle a pris de l’ampleur avec le développement de YouTube, qui a permis à quiconque s’y intéressait d’examiner de près les images d’Apollo. Auparavant, les personnes qui avaient de sérieux doutes avaient peu de moyens de les partager et de rendre leur cas convaincant. L’un des pionniers a étéBill Kaysing, qui a abordé le sujet en 1976 avec son livre qu’il a publié lui-même :On n’est jamais allé sur la lune ; L’escroquerie américaine à 30 milliards de dollars. On peut le qualifier de lanceur d’alerte, puisqu’il travaillait pour Rocketdyne, la société qui a conçu et construit les fusées Apollo. »

Puis, à partir de ces films et d’autres sources, est arrivé le documentaire télévisé novateur, « Did we land on the moon? (2001) », réalisé par John Moffet pour Fox TV. À ma connaissance et à mon avis, c’est encore la meilleure introduction aux arguments des « théoriciens du canular lunaire » : Vous pouvez le regarder ici à partir de sa rediffusion en 2013 sur Channel 5.

L’article cité compte plus de six mille mots. On peut s’y référer, le contester, le compléter, le modifier (il parle du rôle de Kubrick — voyez mon livre). L’idée que je voulais reprendre est celle du vol de notre esprit et du viol de nos âmes. Mais que diable en font-ils ?

Un dernier mot : si on oublie un pauvre dieu grec détourné, en grec ancien le mot Apollo (ἀπώλεια) désigne la perte, le dommage (Matthieu, 26, 8) !

Note de Dereck Abbey

Il ne faut pas oublier de mentionner le site NASASCAM :
nasascam.atspace.co.uk
Ce site est apparu pour la première fois en 1996 (bien que sous un hôte différent) et a été le premier site Web à exposer des preuves solides de falsification dans les images dites d’Apollo Moon. Je crois que vous devriez faire référence à ce site Web bien connu.




Bertrand de Jouvenel et la démocratie totalitaire

« La souveraineté du peuple n’est donc qu’une fiction et c’est une fiction qui ne peut être à la longue que destructive des libertés individuelles. »

Par Nicolas Bonnal

Le grand chapitre de Du pouvoir reste celui sur la démocratie totalitaire. Comment se fait-il qu’en termes de tyrannie, règles, lois, guerres et conquêtes (coloniales ou autres), la démocratie puisse tout se permettre ?

Réponse : le droit de vote. Bitru1 supporte tout — la conscription surtout — depuis qu’on lui a donné le droit de vote — à commencer par la conscription et la guerre ad mortem contre les « tyrans ». Jouvenel cite Taine (voyez mes textes sur cet auteur extraordinaire) :

« Sous les menaces et les souffrances de l’invasion, observe Taine, le peuple a consenti à la conscription : Il la croyait accidentelle et temporaire. Après la victoire et la paix, son gouvernement continue à la réclamer : elle devient permanente et définitive ; après les traités de Lunéville et d’Amiens, Napoléon la maintient en France ; après les traités de Paris et de Vienne, le gouvernement prussien la maintient en Prusse. »

La gangrène française de cette conscription qui va militariser toute l’Europe (dix millions de soldats en 1914) a gagné le monde :

« De guerre en guerre, l’institution s’est aggravée : comme une contagion elle s’est propagée d’État en État ; à présent elle a gagné toute l’Europe continentale, et elle y règne avec le compagnon naturel qui toujours la précède ou la suit, avec son frère jumeau, avec le suffrage universel, chacun des deux plus ou moins produit au jour et tirant après soi l’autre, plus ou moins incomplet ou déguisé, tous les deux conducteurs ou régulateurs aveugles et formidables de l’histoire future, l’un mettant dans les mains de chaque adulte un bulletin de vote, l’autre mettant sur le dos de chaque adulte un sac de soldat… »

Taine entrevoit les charniers de Quatorze et de quarante :

« … avec quelles promesses de massacre et de banqueroute pour le XXème siècle, avec quelle exaspération des rancunes et des défiances internationales, avec quelle déperdition du travail humain, par quelle perversion des découvertes productives, par quel recul vers les formes inférieures et malsaines des vieilles sociétés militantes, par quel pas rétrograde vers les instincts égoïstes et brutaux, vers les sentiments, les mœurs et la morale de la cité antique et de la tribu barbare, nous le savons… »

Ensuite il y a un problème : en démocratie ce n’est jamais le peuple qui décide ou qui gouverne ; Jouvenel cite aussi Montesquieu à cet égard :

« Comme dans les démocraties le peuple paraît faire à peu près ce qu’il veut, on a mis la liberté dans ces sortes de gouvernements, et on a confondu le pouvoir du peuple avec la liberté du peuple. »

Il en tire vite une conclusion essentielle ; la souveraineté du peuple est une fiction.

« Cette confusion est le principe du despotisme moderne. On peut, par des institutions sagement combinées, assurer la garantie effective de chaque personne contre le Pouvoir. Mais il n’y a point d’institutions qui permettent de faire concourir chaque personne à l’exercice du Pouvoir, car le Pouvoir est commandement et tous ne peuvent commander. La souveraineté du peuple n’est donc qu’une fiction et c’est une fiction qui ne peut être à la longue que destructive des libertés individuelles. »

Jouvenel est un nostalgique subtil de la royauté traditionnelle :

« La volonté royale était connue pour celle du personnage couronné, de son favori, de son ministre : elle était par-là humaine et particulière, de plain-pied avec les autres volontés. La volonté du Pouvoir démocratique se dit générale. Elle accable chaque individu sous le poids de la totalité des individus qu’elle représente, et opprime chaque intérêt particulier au nom d’un intérêt général qui s’incarne en elle. »

En démocratie ce qui dirige, c’est l’abstraction, c’est le « tout » :

« La fiction démocratique prête aux régents l’autorité du Tout. C’est le Tout qui veut, c’est le Tout qui agit. »

La royauté protégeait les pouvoirs locaux. « Cet heureux temps n’est plus », comme dit Racine – qui n’avait pas vu Bruxelles ou Washington.

À ce sujet Jouvenel cite aussi une lettre méconnue et passionnante de Tocqueville à un familier :

« Les vieux pouvoirs locaux disparaissent sans se rajeunir ou être remplacés par rien, et partout à leur place le gouvernement central prend la direction des affaires. Toute l’Allemagne donnerait plus ou moins le même spectacle, je puis dire tout le continent. Partout on sort de la liberté du Moyen Âge, non pour entrer dans la liberté moderne mais pour retourner au despotisme antique, car la centralisation, ce n’est autre chose que l’administration de l’empire romain modernisée. »

Lettre à H. de Tocqueville dans Œuvres, t. VII, p. 322-323.

Dès le début de la Révolution on va tout balayer. Jouvenel cite l’effarant et sinistre Sieyès, le malin génie de la France moderne (avec quelques dizaines d’autres…) :

« La France ne doit point être un assemblage de petites nations qui se gouverneraient séparément en démocraties, elle n’est point une collection d’États ; elle est un tout unique, composé de parties intégrantes ; ces parties ne doivent point avoir séparément une existence complète parce qu’elles ne sont point des touts simplement unis, mais des parties formant un seul tout. Cette différence est grande, elle nous intéresse essentiellement. Tout est perdu si nous nous permettons de considérer les Municipalités qui s’établissent, ou les Districts ou les Provinces, comme autant de républiques unies seulement sous les rapports de force et de protection commune. »

La chasse aux centrifuges (la Vendée…) commence et la démocratie génocidaire sait s’illustrer :

« Tout pouvoir fait nécessairement la guerre aux tendances centrifuges. Mais la conduite du Pouvoir démocratique offre des particularités remarquables. Il se présente comme venant libérer l’homme des contraintes que faisait peser sur lui l’ancien Pouvoir, issu plus ou moins directement de la conquête. Pourtant la Convention guillotine les fédéralistes, le Parlement d’Angleterre écrase, sous des répressions qui sont parmi les plus sanglantes de l’Histoire, le séparatisme national irlandais, le Gouvernement de Washington déchaîne une guerre telle que l’Europe n’en avait pas encore vu pour étouffer les tentatives des États du Sud de s’organiser en corps séparé. Faut-il citer encore l’action de la République espagnole en 1934 contre la volonté d’indépendance catalane ? »

Voilà pour la cruauté démocratique. Ensuite, il y a le fait que le peuple n’a pas le pouvoir et que certains n’auraient pas dû attendre la réélection de Macron pour le savoir :

« Loin que le peuple soit seul auteur des lois, il ne lui est même pas permis de se prononcer sur les plus générales, qui affectent le plus profondément son existence. Quoiqu’il existe un mode de consultation populaire, le référendum, qui a fait ses preuves en Suisse, le Pouvoir démocratique n’a garde d’y recourir. »

On fait la chasse au local et au particulier (cf. le social-corporatisme de Minc) :

« Le vocable même d’intérêt particulier est alors devenu et demeuré une manière d’injure, évolution du langage qui reflète, pour peu qu’on y réfléchisse, la perpétuelle mobilisation de l’opinion sociale contre les fractions constituantes de la communauté. »

Comme chez Platon (voyez mes textes sur Bloom et Platon), l’avilissement démocratique débouche souvent sur un avènement de la tyrannie :

« L’Autorité n’est plus alors qu’un enjeu, elle perd toute stabilité, toute considération. Le caractère de ceux qui l’exercent va sans cesse s’abaissant jusqu’à ce qu’enfin le Palais du Commandement ait un occupant qui décide de ne point s’en laisser chasser : c’est le tyran. »

Et puis il y a un problème : la démocratie a une élite de gens très occupés par les fonctions et les commissions et cette élite méprise le peuple « pas assez éclairé » depuis toujours ; cette fois Jouvenel cite Kant :

« Le philosophe rangeait parmi les passifs “tous ceux qui pour la conservation de leur existence, leur nourriture ou leur protection, dépendent d’un autre particulier”, c’est-à-dire qu’il aurait refusé le droit de vote à tout le personnel salarié d’une usine. Ce n’est pas, chez d’autres penseurs, l’indépendance mais le loisir qui est le critère des droits civiques. Et ici l’on sent l’influence d’Aristote : c’est le loisir de réfléchir aux affaires publiques qui fait le citoyen, point de loisir point de citoyen. On trouve chez Sieyès et même chez Rousseau comme un regret honteux des facilités que l’esclavage antique donnait à l’homme libre pour former une opinion éclairée. »

Les parlements dégénèrent très vite (cf. l’actuel, drivé par Mélenchon et Le Pen, qui est presque comique dans sa volonté — on pense au deus otiosus d’Eliade — de ne rien foutre) :

« L’avilissement de l’électeur et l’abaissement de l’élu ne sont encore qu’accidentels. Ils vont progressivement devenir systématiques. Des syndicats d’intérêts et d’ambitions se formeront qui, regardant l’assemblée comme une simple attributrice du Pouvoir et le peuple comme un simple remplisseur de l’assemblée, s’ingénieront à capter les suffrages pour investir des députés dociles qui rapporteront à leurs maîtres l’enjeu de toute l’opération ; le commandement de la Société. »

Jouvenel découvre comme Cochin Ostrogorski qui a très bien décrit la « machine » administrative et politique. Et cela donne quelque chose de déplorable la machine :

« C’étaient de grands esprits, les Rousseau, les Jefferson. Les techniciens de la machine n’ont pas de si hautes prétentions ; mais ils connaissent l’homme réel, qui veut de la chaleur, de la camaraderie, de l’esprit d’équipe, et qui est capable pour son clan de nobles sacrifices. Fondée sur une psychologie empirique, la machine réduit au néant et au ridicule les prétentions de la philosophie politique. »

Toujours aussi implacable Jouvenel ajoute :

« Loin d’éveiller la capacité citoyenne chez ceux qui ne la possèdent pas encore, on l’éteint chez ceux qui l’ont acquise. »

Les partis établissent leur tyrannie (voyez nos textes sur Roberto Michels) et Jouvenel établit un parallèle entre démocratie et discipline militaire en citant cette fois Baudelaire :

« Pour étouffer la curiosité que peut inspirer un orateur éminent du bord adverse, pour combattre l’envie de s’instruire par la connaissance d’arguments différents, pour anéantir cette gentillesse naturelle qui prédispose l’homme en faveur de son prochain, on fait vibrer la corde du loyalisme. C’est trahison de lire le journal de l’ennemi, de se rendre à ses réunions sinon pour couvrir sa voix et ensuite le réfuter d’après un canevas passe-partout. Car la bataille politique est une véritable guerre. Baudelaire s’étonnait déjà d’y trouver un langage militaire : “L’avant-garde de la démocratie”, “à la pointe du combat républicain”, et autres. Le poète avait raison. On a transformé les électeurs en soldats, en “militants”. C’est que leurs meneurs sont des conquérants du Pouvoir. »

La politique n’attire donc que les nuls et les soumis — ou les roués :

« La machine a commencé d’écarter les intelligences et les caractères. Maintenant ils s’écartent d’eux-mêmes. Le ton et l’allure de l’assemblée vont s’abaissant. Elle perd toute considération. La puissance effective quitte d’ailleurs l’assemblée à mesure que les partis gagnent en consistance et en discipline. Si l’un d’eux dispose d’assez de sièges pour dominer l’assemblée, elle n’est plus qu’une chambre d’enregistrement de ses décisions. Dans ces conditions aucun gouvernement n’est possible que celui voulu par le parti, que celui du parti. »

Le résultat c’est (par exemple) la tyrannie de Macron et de son parti :

« Ainsi la pratique des partis a fait passer la Souveraineté du Parlement à la Machine victorieuse et les élections ne sont plus qu’un plébiscite par lequel tout un peuple se remet entre les mains d’une équipe. »

Magnifique conclusion : « Les citoyens acceptent cette tyrannie et ne la haïssent que trop tard. »

On se consolera avec cette dernière observation :

« Mais on remarque que là même où la poussée du Pouvoir ne les dépossède point, les citoyens se déchargent eux-mêmes. »

Sources :

Bertrand de Jouvenel – Du pouvoir (éditions Pluriel)

Nicolas Bonnal — Chroniques sur la fin de l’Histoire ; petits écrits libertariens (Amazon.fr)

Hyppolite Taine – Les origines de la France contemporaine (Archive.org)


1 Bitru est un personnage de fiction créé par Albert Paraz, un citoyen français moyen en butte aux vexations de la société et du monde du travail.




Neuralink recrute ses premiers cobayes

[Source : France-Soir]

[Illustration : Elon Musk lors d’une conférence de presse à Boca Chica Village, au Texas, le 10 février 2022.
 AFP/Archives – JIM WATSON]

Neuralink a reçu l’autorisation de lancer ses premiers essais cliniques sur l’Homme. Malgré tous les débats auxquels ce projet de « cerveau-ordinateur » peut donner naissance, l’entreprise de neurotechnologie d’Elon Musk a officiellement lancé le recrutement de ses premiers cobayes le 19 septembre dernier.

Pour rappel, l’objectif de Neuralink est de mettre au point des implants cérébraux connectés aux machines afin de permettre l’utilisation d’outils numériques par la pensée. Sur le papier, il s’agirait d’aider essentiellement des personnes atteintes de maladies graves que l’on n’arrive pas à soigner (Parkinson, Alzheimer, paraplégie…) « Les interfaces de cerveau-ordinateur ont le potentiel de changer des vies pour le meilleur », peut-on lire sur le site de l’entreprise.

Depuis 2018, Neuralink mène ses tests sur cochons, singes et rats ; cela créait déjà de nombreuses controverses. Et pour cause ! D’après Reuters, quelque 1 500 animaux seraient morts à cause de chirurgies précipitées.

Malgré tout, c’est au tour de l’Homme de faire avancer la science ! Mardi 19 septembre, Neuralink a publié son annonce de recrutement pour l’étude PRIME (Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface). Ces premières expériences visent à « évaluer la sécurité de notre implant (N1) et de notre robot chirurgical (R1) et à évaluer la fonctionnalité initiale de notre interface cerveau-ordinateur pour permettre aux personnes paralysées de contrôler des dispositifs externes par la pensée ».

Les volontaires devraient être (très) suivis pendant plus de cinq ans, à raison de deux sessions d’une heure par semaine et quelques visites médicales en plus. Il n’y a rien à gagner, et voici les critères de recrutements :

  • Résider aux États-Unis ;
  • Avoir 18 ans ou 22 ans (selon l’âge de la majorité dans l’État) ;
  • Être atteint de conditions médicales spécifiques : quadriplégie, paraplégie, sclérose latérale amyotrophique (la maladie de Charcot), perte de vision, perte d’audition, incapacité à parler et/ou amputation majeure d’un membre…

À l’inverse, il y a aussi des critères excluants :

  • Avoir des appareils implantés, comme un pacemaker ;
  • Avoir déjà eu des crises d’épilepsie ;
  • Devoir subir une ou plusieurs IRM ;
  • Être sous traitement pour des troubles musculo-squelettiques.



Une solution religieuse contre le Nouvel Ordre Mondial ?

[Source : arktos.com]

Iurie Roșca explore l’escalade des problèmes mondiaux de notre époque, en proposant un prisme religieux pour critiquer la montée du transhumanisme et d’autres phénomènes modernes.

Par Iurie Rosca

Toute la dynamique des événements internationaux de ces dernières décennies porte la marque indubitable de Satan. Le processus radicalement anti-humain — le mondialisme — ne peut être compris dans toute sa profondeur et sa complexité que dans une perspective religieuse.

Le dernier assaut des forces lucifériennes contre l’Humanité a atteint une ampleur sans précédent pour deux raisons principales.

Premièrement, le bannissement de Dieu de la conscience collective des masses a triomphé (le fait que certains d’entre nous fréquentent encore des lieux de culte ne nous épargne pas l’infiltration dévastatrice d’une vision profondément matérialiste dans nos esprits, nous plongeant dans un état de schizophrénie).

Deuxièmement, la puissance de la technoscience, convoquée par les forces infernales de « scientifiques » sous influence démonique, permet l’exercice d’un contrôle total sur la population mondiale par un tout petit groupe d’individus.

L’action subversive du serpent biblique contre l’Humanité n’a pas cessé depuis la tentation d’Eve au Paradis jusqu’à nos jours. En Occident, elle s’est manifestée par la Réforme, la Renaissance, le siècle des Lumières et la Révolution française. L’intrusion dans la modernité a déclenché une ligne continue de dégradation humaine. Le scientisme, la technolâtrie, le progressisme, le transformisme et l’anthropocentrisme ne sont que quelques noms de cette maladie mentale fatale.

Et si les hommes ont cru pouvoir remodeler sans limites l’Humanité, la nature et la société, nous avons atteint le stade ultime de la transformation diabolique du monde. Elle se manifeste par la destruction ultime de l’harmonie et de l’équilibre du monde. L’attaque contre l’Humanité, menée avec une force dévastatrice, prend des formes telles que la dissolution de la famille, l’anéantissement de la maternité, le meurtre rituel des enfants à naître, le féminisme, la théorie du genre, la légalisation de la sodomie, la pédocriminalité et la sexualisation des enfants.

La concaténation des processus conduisant à la déshumanisation du monde et à l’assassinat des masses abruties par la télévision, l’Internet et la culture de masse inclut nécessairement le mythe de la vaccination et le mythe du climatisme.

Les messagers du monde infernal, rassemblés dans des organisations occultes ou visibles, prêchent la fin de l’homme normal par la fusion d’éléments biologiques et techniques dans le corps humain. L’homme augmenté, imprégné de nanoparticules et de puces, est la « nouvelle normalité » vers laquelle nous poussent les satanistes. Gestion de la perception, contrôle du comportement, contrôle de la mémoire, numérisation complète de la société et de l’homme, telle est déjà la réalité cauchemardesque vers laquelle nous sommes poussés.

L’accélération vertigineuse de la fin de l’Humanité a adopté deux noms complémentaires, présentés comme des réalisations supérieures devant ouvrir une ère de bonheur universel : technocratie et transhumanisme.

La vitesse à laquelle se déploie l’agenda maléfique des mondialistes est si rapide, et les conséquences de ces actions si catastrophiques, que l’instauration du Nouvel Ordre Mondial devient une réalité quotidienne.

L’impasse dans laquelle se trouve l’Humanité face à ces dangers mortels est due à l’aveuglement spirituel généré par les cercles maçonniques, d’abord en Europe occidentale et aujourd’hui dans le monde entier, qui est atteint par la maladie mortelle de l’occidentalisation.

Si nous restons attachés au paradigme matérialiste, qui provoque l’autosuffisance humaine sans se référer à Dieu comme créateur du monde et à Satan comme destructeur, notre combat pour la survie est voué à l’échec.

Des activistes politiques, des militants des droits civiques, des auteurs de livres, des chercheurs honnêtes et des journalistes indépendants tentent de former une résistance contre ce tsunami mondialiste en critiquant le système de l’intérieur, sans se rendre compte de la futilité de leurs propres efforts. La matrice dans laquelle nous avons été plongés au cours des cent dernières années n’était que la phase préparatoire de l’attaque finale contre l’Humanité, qui se déroule avec une force volcanique. Nous pourrions appeler ce piège intellectuel « matérialisme » ou « libéralisme », et nous n’aurions pas tort.

Mais le terme approprié pour désigner l’état actuel du monde est « impiété ». Le diable a réussi à saper subtilement la vision religieuse du monde. Aujourd’hui, les gens considèrent leur incrédulité comme une question de choix personnel. Ils jouent le rôle dévalorisant d’objets de manipulation par des forces qui dépassent leur propre intellect, qui sont de nature spirituelle, et sont loin de pouvoir voir à travers elles.

D’où l’échec de l’analyse des leaders intellectuels, aussi sophistiqués et érudits soient-ils, qui tentent d’appréhender les réalités d’aujourd’hui et, surtout, de proposer des solutions pour éviter une fin fatale à l’Humanité. Nos exercices intellectuels puérils pour restaurer l’État de droit, la souveraineté populaire, la démocratie, les droits de l’homme, etc. amusent particulièrement le diable. Il a réussi à détourner notre attention en nous faisant croire à notre propre autonomie.

Si nous restons attachés au paradigme matérialiste, qui provoque l’autosuffisance humaine sans se référer à Dieu comme créateur du monde et à Satan comme destructeur, notre combat pour la survie est voué à l’échec. Ce n’est ni par la culture, ni par la science, ni par les méthodes de combat politique de l’État libéral que nous pourrons nous sauver de la sinistre catastrophe qui s’abat sur nous à une vitesse croissante.

La chance de survie du monde face à cette agression d’une puissance destructrice énorme ne réside pas seulement dans la lutte pour les réformes, dans le courage civil et dans la dénonciation des plans des élites mondialistes.

La force dévastatrice de cette agression ne réside pas seulement dans la concentration des ressources économiques, politiques, technologiques et militaires, qui leur permet de dominer complètement le monde. Il s’agit d’un pacte avec le diable. En d’autres termes, nos forces sont inégales. Ils se sont alliés à l’esprit des ténèbres et nous restons seuls, c’est-à-dire des proies faciles pour eux.

Par conséquent, pour avoir une chance de survie puis de victoire, nous avons aussi besoin d’une alliance qui nous rende plus forts face aux ennemis de l’Humanité. Et cette alliance ne peut être qu’une alliance avec Dieu. Seul le créateur du monde et des hommes est plus fort que sa création, le premier révolutionnaire, qui est Lucifer.

Notre Dieu, notre Sauveur, le Dieu tout-puissant nous attend. Il nous regarde avec pitié, comme des enfants orphelins laissés sans défense face à une meute de loups.

La guerre totale qui est actuellement menée contre l’Humanité n’est pas l’œuvre de « psychopathes », comme voudraient le faire croire certains dissidents du camp des altermondialistes. Ces cercles occultes ne sont pas autonomes. Ils ont fait leur choix, ils ont choisi leur maître. À nous de choisir. Avant qu’il ne soit trop tard. S’il n’est pas déjà trop tard.

Le Christ nous attend. Viendrons-nous à lui, ou est-il déjà en route vers nous ?




Comment on tue le système éducatif français — avec Jean-Paul Brighelli

[Source : Front Populaire]

Ça ne coûte rien de le rappeler : l’école est en crise. Pour l’essayiste (et ancien enseignant) Jean-Paul Brighelli, le système éducatif actuel est conçu pour enrayer l’ascenseur social. Dans son livre L’école à deux vitesses (éd. de l’Archipel), il dénonce une Éducation nationale qui a abandonné l’exigence pour tous au profit de l’élitisme de la minorité… et de la prolétarisation de la majorité.




Médias numériques — « Perte de la réalité »

[Source : schweizer-standpunkt.ch via arretsurinfo.ch]

Joachim Bauer met en garde contre les conséquences psychiques de la numérisation

Le médecin et psychothérapeute allemand Joachim Bauer se penche sur l’influence des médias numériques dans sa dernière publication intitulée « Perte de la réalité. Comment l’IA et le monde virtuel nous envahissent et menacent l’humanité » [« Realitätsverlust. Wie KI und virtuelle Welt von uns Besitz ergreifen und die Menschlichkeit bedrohen»] (Heyne, 2023). Sa thèse principale : les mondes virtuels et les médias sociaux permettent, voire encouragent, l’évasion hors du monde réel. L’humanité et donc la société dans son ensemble en souffrent.

Avec cette publication, l’auteur s’inscrit dans la lignée d’un nombre croissant de spécialistes qui mettent en garde contre les conséquences psychiques et sociales désormais visibles d’une consommation médiatique irréfléchie.

Depuis la diffusion des smartphones connectés à Internet dans les années 2010, les habitudes de vie de nombreuses personnes, en particulier des jeunes, ont fortement changé. De nombreux jeunes passent une grande partie de leur vie devant des appareils électroniques. Joachim Bauer explique :

« Selon une étude menée par l’Hôpital universitaire de Hambourg (UKE) en collaboration avec la Deutsche Angestellten Krankenkasse (DAK), 89 % des enfants et adolescents âgés de 10 à 17 ans vivant en Allemagne utilisent régulièrement un compte de médias sociaux, 74 % le font quotidiennement.

Selon cette étude, plus de 1,2 million d’enfants et d’adolescents en Allemagne passent plus de quatre heures par jour sur les médias sociaux. Ainsi, plus de 23 % de cette classe d’âge remplit les critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une utilisation dite risquée ou pathologique des réseaux sociaux.

Ces utilisateurs intensifs ne sont que la pointe de l’iceberg : si l’on considère la part de ceux qui ne passent “que” trois heures ou plus par jour sur les réseaux sociaux les jours ouvrables, cela représente 40 %, soit plus de 2,1 millions, de tous les enfants et adolescents âgés de 10 à 17 ans (le dimanche et les jours fériés, ce chiffre atteint 54 %). »

(Bauer, p. 73)

Bauer reconnaît que ces chiffres « reflètent plutôt la limite inférieure de la réalité ».

Ce temps manque aux adolescents pour développer leur personnalité dans les échanges interpersonnels directs, comme par exemple dans les associations.

Mais « à quoi » les enfants et les jeunes consacrent-ils exactement leur temps ? Bauer répond : « Les réseaux sociaux sont des plates-formes d’évaluation mutuelle permanente et impitoyable. » (p. 76) Il évoque dans ce contexte l’augmentation des dépressions, des sentiments de solitude et une forte perte de l’estime de soi. Bauer se penche en détail sur les jeux vidéo. Il aborde de manière détaillée la consommation des jeux dits de combat ou violents. Il souligne notamment que même les plateformes dites « familiales » invitent les enfants et les adolescents à torturer, à tuer ou à pratiquer le sexe en groupe. (p. 95)

Les conséquences négatives que l’on peut constater aujourd’hui, comme les troubles graves de la personnalité, l’obésité, les tendances suicidaires, etc. ne sont toutefois pas suffisamment perçues et discutées par le public. Il est frappant de constater que cet état de silence perdure, bien que les experts mettent en garde depuis longtemps.

Les réactions aux dommages consécutifs sont remarquablement faibles

Les mesures législatives découlant des conséquences négatives graves déjà connues de l’utilisation excessive des médias — on devrait plutôt parler d’abus — sont très timides. (Qui veut freiner le « progrès » numérique ?) Outre les règles de consommation médiatique telles que « 3-6-9-12 », elles-mêmes discutables, les parents et les pédagogues ne reçoivent guère d’aide. — Au contraire, dès l’école maternelle, on remet d’office des tablettes aux enfants. Bauer se réfère à son expérience avec les autorités compétentes qui, sans tenir compte des expériences des praticiens, publient des recommandations officielles tout à fait contraires.

S’agit-il d’une situation similaire à celle de l’industrie du tabac dans les années 50 et 60, lorsque celle-ci a réussi à minimiser les conséquences du tabagisme sur la santé (cancers, etc.) auprès du public à l’aide d’expertises « scientifiques » douteuses et de campagnes de relations publiques, et à exercer une influence décisive sur les autorités et les services officiels ? Les conséquences ont été des millions de cancers, de jambes de fumeurs, d’infarctus du myocarde, etc.

Fuite dans le monde numérique

On ne peut certainement pas reprocher à Joachim Bauer d’être technophobe, mais il met en garde contre les dangers de la numérisation :

« Si nous les utilisons comme des outils au lieu de nous laisser transformer en leurs instruments, les produits numériques peuvent enrichir notre vie. Mais nous sommes sur le point de franchir le point de basculement. Les offres numériques ont commencé à prendre possession de notre vie. Sans que nous nous en rendions compte, elles nous prennent doucement par la main et remplacent la réalité analogique, interpersonnelle, par leurs canaux de communication numériques et leurs espaces de “jouissance”. Le changement arrive comme une aide : on nous aide à marcher jusqu’à ce que nous ne puissions plus marcher. On nous aide à penser jusqu’à ce que nous ne puissions plus penser ».

Bauer constate que de plus en plus de personnes, au lieu de s’occuper de la réalité existante et de l’améliorer, sont occupées à élever leur sentiment de vie dans des mondes virtuels par le biais de jeux vidéo, de contacts sur les réseaux sociaux ou dans de nouveaux métavers.

« Métavers », voilà la nouvelle mine d’or des grandes sociétés numériques. Il est en train de se développer.

« Il offre aux “utilisateurs” un espace de vie virtuel jour et nuit en temps réel, dans lequel ils peuvent entrer à l’aide d’un ordinateur équipé en conséquence et de lunettes spéciales coûtant entre 400 et 1800 euros. »

(p. 99)

Aujourd’hui déjà, de grands groupes se font concurrence pour attirer les futurs clients. Dans ces environnements, les utilisateurs peuvent se créer une nouvelle identité, une nouvelle apparence, une nouvelle existence. Ils y participent avec leur « atavar ».

Des cabinets d’avocats renommés ouvrent aujourd’hui déjà des bureaux virtuels dans ces mondes fictifs, moyennant de grosses sommes d’argent, car des perspectives de profit les attirent. Car là aussi, on a besoin d’avocats. Cette fuite dans les mondes numériques a des conséquences pour notre monde et pour notre avenir.

Pour une saine estime de soi, il faut de réels contacts humains

D’un point de vue psychologique et individuel, une fuite dans le monde numérique ne peut pas réussir. Les médias numériques ne peuvent pas satisfaire le désir d’améliorer durablement l’estime de soi, car ils distancient l’« utilisateur » de son prochain et le privent ainsi de la possibilité de construire une véritable estime de soi par des contacts humains directs. Comme dans le cas d’une toxicomanie, le « consommateur » a toujours besoin de nouveaux « succès » et s’enfonce ainsi de plus en plus dans un monde numérique, sans devenir réellement plus satisfait.

Appliquée à l’ensemble de la société, cette fuite en masse vers des mondes fictifs de la numérisation a de graves conséquences sur les problèmes réels. Qui les résout ? Qui a encore le temps de s’en occuper ? Qui a encore appris à résoudre les problèmes en commun ?

Le « transhumanisme », l’idéologie du monde numérique

Parallèlement à cette évolution alarmante — loin du monde réel, présenté comme sombre et dangereux, vers un métavers numérique —, il se forme un courant de pensée, sous le terme de « transhumanisme », visant à légitimer le monde numérique comme un autre monde « réel », à côté de la réalité. En bref, la biologie humaine et la technique doivent fusionner. On ne pense toutefois pas ici à une prothèse de jambe, mais à une copie numérique du cerveau humain qui serait ensuite « téléchargée » pour l’« éternité ».

Ces conceptions sont irréalistes et inhumaines. Elles reposent sur une conception obsolète et réductrice de l’homme et du monde. L’homme devient une créature infantile, une créature nécessitant des prothèses électroniques pour être considérée comme une personne à part entière. Les conséquences de cette idéologie sont en fin de compte discriminatoires, l’homme est dépossédé de ses droits. Elles conduisent à une fuite totale du monde réel vers un « nuage numérique ».

Les êtres humains ont besoin de véritables contacts sociaux

Bauer s’intéresse à l’humanisme, non pas compris comme un slogan, mais comme une approche scientifique adaptée à la vie humaine. En s’appuyant sur ses propres décennies de recherche dans le domaine de l’adaptation génétique et de la psychologie, il démontre que les êtres humains, en tant qu’êtres dans et issus de la nature, ont impérativement besoin de contacts sociaux et ne peuvent se développer et se réaliser conformément à leur nature biologique et évolutive que si c’est le cas.

Un revirement s’impose d’urgence

Joachim Bauer a réussi à mettre des mots sur le malaise largement répandu face à une « numérisation » croissante de notre quotidien et à nommer les problèmes réels qui y sont liés.

Outre les implications pour chaque personne, il souligne les conséquences sérieuses pour l’ensemble de la société. Il met en garde contre l’ignorance des conséquences et appelle à un revirement. Grâce à l’ampleur et à la profondeur de son analyse de la face cachée de la numérisation, Joachim Bauer apporte une contribution essentielle à la résolution des problèmes actuels.

Joachim Bauer. Realitätsverlust. Wie KI und virtuelle Welt von uns Besitz ergreifen und die Menschlichkeit bedrohen. Heyne-Verlag, Munich 2023

Dr Joachim Bauer, professeur (ém.), est médecin, neuroscientifique, psychothérapeute et auteur de nombreux ouvrages spécialisés. Il est spécialiste en médecine interne et en psychiatrie et est également habilité à enseigner dans ces deux disciplines. Joachim Bauer est non seulement psychothérapeute formé à la psychothérapie psychodynamique, mais également thérapeute comportemental.

(Traduction « Point de vue Suisse »)




René Guénon et notre civilisation hallucinatoire

Par Nicolas Bonnal

Il est évident que nous vivons sous hypnose : abrutissement médiatique/pédagogique, journaux, actus en bandeaux, « tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire. » Mais cette hypnose est ancienne et explique aussi bien l’ère d’un Cromwell que celle d’un Robespierre ou d’un Luther-Calvin. L’occident est malade depuis plus longtemps que la télé… O Gutenberg…

Je redécouvre des pages extraordinaires de Guénon en relisant Orient et Occident. Il y dénonce le caractère fictif de la notion de civilisation ; puis son caractère hallucinatoire à notre civilisation ; enfin son racisme et son intolérance permanents (sus aux jaunes ou aux musulmans, dont les pays — voyez le classement des pays par meurtre sur Wikipédia — sont les moins violents au monde). Problème : cette anti-civilisation dont les conservateurs se repaissent, est la fois destructrice et suicidaire. Exemple : on détruit des dizaines de pays ou des styles de vie pour se faire plus vite remplacer physiquement (puisque métaphysiquement nous sommes déjà zombis)…

Voyons Guénon :

« La vie des mots n’est pas indépendante de la vie des idées. Le mot de civilisation, dont nos ancêtres se passaient fort bien, peut-être parce qu’ils avaient la chose, s’est répandu au XIXe siècle sous l’influence d’idées nouvelles… Ainsi, ces deux idées de “civilisation” et de “progrès”, qui sont fort étroitement associées, ne datent l’une et l’autre que de la seconde moitié du XVIIIe siècle, c’est-à-dire de l’époque qui, entre autres choses, vit naître aussi le matérialisme ; et elles furent surtout propagées et popularisées par les rêveurs socialistes du début du XIXe siècle. »

Guénon pense comme le Valéry de Regards (1) que l’histoire est une science truquée servant des agendas :

« L’histoire vraie peut être dangereuse pour certains intérêts politiques ; et on est en droit de se demander si ce n’est pas pour cette raison que certaines méthodes, en ce domaine, sont imposées officiellement à l’exclusion de toutes les autres : consciemment ou non, on écarte a priori tout ce qui permettrait de voir clair en bien des choses, et c’est ainsi que se forme l’“opinion publique”. »

Puis il fait le procès de nos grands mots (comme disait Céline : le latin, le latinisant en particulier estconifié par les mots), les mots à majuscule du monde moderne :

« … si l’on veut prendre les mêmes mots dans un sens absolu, ils ne correspondent plus à aucune réalité, et c’est justement alors qu’ils représentent ces idées nouvelles qui n’ont cours que moins de deux siècles, et dans le seul Occident. Certes, “le Progrès” et “la Civilisation”, avec des majuscules, cela peut faire un excellent effet dans certaines phrases aussi creuses que déclamatoires, très propres à impressionner la foule pour qui la parole sert moins à exprimer la pensée qu’à suppléer à son absence ; à ce titre, cela joue un rôle des plus importants dans l’arsenal de formules dont les “dirigeants” contemporains se servent pour accomplir la singulière œuvre de suggestion collective sans laquelle la mentalité spécifiquement moderne ne saurait subsister bien longtemps. »

Il a évoqué la suggestion comme Gustave Le Bon. Il va même parler d’hypnose, notre René Guénon !

« À cet égard, nous ne croyons pas qu’on ait jamais remarqué suffisamment l’analogie, pourtant frappante, que l’action de l’orateur, notamment, présente avec celle de l’hypnotiseur (et celle du dompteur est également du même ordre) ; nous signalons en passant ce sujet d’études à l’attention des psychologues. Sans doute, le pouvoir des mots s’est déjà exercé plus ou moins en d’autres temps que le nôtre ; mais ce dont on n’a pas d’exemple, c’est cette gigantesque hallucination collective par laquelle toute une partie de l’humanité en est arrivée à prendre les plus vaines chimères pour d’incontestables réalités ; et, parmi ces idoles de l’esprit moderne, celles que nous dénonçons présentement sont peut-être les plus pernicieuses de toutes. »

À l’époque moderne, le mot devient une idole. TS Eliot en parle aussi dans un poème célèbre, les chorus :

Words that have taken the place of thoughts and feelings…
[Des mots qui ont pris la place des pensées et des sentiments…]

La science ne nous sauve en rien, bien au contraire. Autre nom à majuscule, elle sert aussi notre mise en hypnose (pour René Guénon, aucun mot à particule n’a de sens sérieux, et il est important de le noter) :

« La civilisation occidentale moderne a, entre autres prétentions, celle d’être éminemment “scientifique” ; il serait bon de préciser un peu comment on entend ce mot, mais c’est ce qu’on ne fait pas d’ordinaire, car il est du nombre de ceux auxquels nos contemporains semblent attacher une sorte de pouvoir mystérieux, indépendamment de leur sens. La “Science”, avec une majuscule, comme le “Progrès” et la “Civilisation”, comme le “Droit”, la “Justice” et la “Liberté”, est encore une de ces entités qu’il faut mieux ne pas chercher à définir, et qui risquent de perdre tout leur prestige dès qu’on les examine d’un peu trop près. »

Le mot est une suggestion (repensez à la psychologie des foules de Le Bon) :

« Toutes les soi-disant “conquêtes” dont le monde moderne est si fier se réduisent ainsi à de grands mots derrière lesquels il n’y a rien ou pas grand-chose : suggestion collective, avons-nous dit, illusion qui, pour être partagée par tant d’individus et pour se maintenir comme elle le fait, ne saurait être spontanée ; peut-être essaierons-nous quelque jour d’éclaircir un peu ce côté de la question. »

Et le vocable reste imprécis, s’il est idolâtré :

« … nous constatons seulement que l’Occident actuel croit aux idées que nous venons de dire, si tant est que l’on puisse appeler cela des idées, de quelque façon que cette croyance lui soit venue. Ce ne sont pas vraiment des idées, car beaucoup de ceux qui prononcent ces mots avec le plus de conviction n’ont dans la pensée rien de bien net qui y corresponde ; au fond, il n’y a là, dans la plupart des cas, que l’expression, on pourrait même dire la personnification, d’aspirations sentimentales plus ou moins vagues. Ce sont de véritables idoles, les divinités d’une sorte de “religion laïque” qui n’est pas nettement définie, sans doute, et qui ne peut pas l’être, mais qui n’en a pas moins une existence très réelle : ce n’est pas de la religion au sens propre du mot, mais c’est ce qui prétend s’y substituer, et qui mériterait mieux d’être appelé “contre-religion”. »

L’hystérie occidentale, européenne ou américaine, est violente et permanente (en ce moment russophobie, Afghanistan, Syrie, Irak, Venezuela, Libye, etc.). Elle repose sur le sentimentalisme ou sur l’humanitarisme :

« De toutes les superstitions prêchées par ceux-là mêmes qui font profession de déclamer à tout propos contre la “superstition”, celle de la “science” et de la “raison” est la seule qui ne semble pas, à première vue, reposer sur une base sentimentale ; mais il y a parfois un rationalisme qui n’est que du sentimentalisme déguisé, comme ne le prouve que trop la passion qu’y apportent ses partisans, la haine dont ils témoignent contre tout ce qui contrarie leurs tendances ou dépasse leur compréhension. »

 Le mot haine est important ici, qui reflète cette instabilité ontologique, et qui au nom de l’humanisme justifie toutes les sanctions et toutes les violences guerrières. Guénon ajoute sur l’islamophobie :

« … ceux qui sont incapables de distinguer entre les différents domaines croiraient faussement à une concurrence sur le terrain religieux ; et il y a certainement, dans la masse occidentale (où nous comprenons la plupart des pseudo-intellectuels), beaucoup plus de haine à l’égard de tout ce qui est islamique qu’en ce qui concerne le reste de l’Orient. »

Et sur la haine antichinoise :

« Ceux mêmes d’entre les Orientaux qui passent pour être le plus fermés à tout ce qui est étranger, les Chinois, par exemple, verraient sans répugnance des Européens venir individuellement s’établir chez eux pour y faire du commerce, s’ils ne savaient trop bien, pour en avoir fait la triste expérience, à quoi ils s’exposent en les laissant faire, et quels empiétements sont bientôt la conséquence de ce qui, au début, semblait le plus inoffensif. Les Chinois sont le peuple le plus profondément pacifique qui existe… »

Sur le péril jaune alors mis à la mode par Guillaume II :

« … rien ne saurait être plus ridicule que la chimérique terreur du “péril jaune”, inventé jadis par Guillaume II, qui le symbolisa même dans un de ces tableaux à prétentions mystiques qu’il se plaisait à peindre pour occuper ses loisirs ; il faut toute l’ignorance de la plupart des Occidentaux, et leur incapacité à concevoir combien les autres hommes sont différents d’eux, pour en arriver à s’imaginer le peuple chinois se levant en armes pour marcher à la conquête de l’Europe… »

Guénon annonce même dans la deuxième partie de son livre le « grand remplacement » de la population occidentale ignoré par les hypnotisés et plastronné par les terrorisés :

« … les peuples européens, sans doute parce qu’ils sont formés d’éléments hétérogènes et ne constituent pas une race à proprement parler, sont ceux dont les caractères ethniques sont les moins stables et disparaissent le plus rapidement en se mêlant à d’autres races ; partout où il se produit de tels mélanges, c’est toujours l’Occidental qui est absorbé, bien loin de pouvoir absorber les autres. »

À la même époque de nombreux écrivains (Chesterton, Yeats, Céline, Madison Grant ou Scott Fitzgerald en Amérique) pressentent/constatent aussi le déclin quantitatif de la population en occident. Guénon semble par contre avoir surestimé la résilience orientale au smartphone et au béton, à la télé et au shopping-center [centre commercial]… Sans oublier Hollywood, le tabac et le chewing-gum. Mais on ne se refera pas.

Concluons : notre bel et increvable occident est toujours aussi belliqueux, destructeur et autoritaire ; mais il est en même temps humanitaire, pleurnichard, écolo, mal dans sa peau, torturé, suicidaire, niant histoire, racines, polarité sexuelle… De ce point de vue on est bien dans une répugnante continuité de puissance hallucinée fonctionnant sous hypnose (relisez la Galaxie Gutenberg qui explique comment l’imprimerie nous aura altérés), et Guénon l’aura rappelé avec une sévère maîtrise…

Notes :

(1) paul Valéry :

« L’Histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré. Ses propriétés sont bien connues. Il fait rêver, il enivre les peuples, leur engendre de faux souvenirs, exagère leurs réflexes, entretient leurs vieilles plaies, les tourmente dans leur repos, les conduit au délire des grandeurs ou à celui de la persécution, et rend les nations amères, superbes, insupportables et vaines… L’Histoire justifie ce que l’on veut. Elle n’enseigne rigoureusement rien, car elle contient tout, et donne des exemples de tout. »

Sources 

René Guénon, Orient et occident, classiques.uqac.ca, pp.20-35




Nos oligarchies expliquées aux moins nuls

Par Nicolas Bonnal

Les partis et les oligarchies dénoncés par Pareto et Michels.

On parle d’oligarchies en France, en Amérique et en France. Voyons de quoi il retourne, car cette notion est vieille comme la lune.

Dans son livre sur les partis politiques (sixième partie, chapitre deux), le légendaire Robert Michels reprend (et n’établit pas), à partir des théoriciens Mosca et de Taine, sa thèse sur la loi d’airain des oligarchies. Et cela donne, dans l’édition de 1914 :

« Gaetano Mosca proclame qu’un ordre social n’est pas possible sans une “classe politique”, c’est-à-dire sans une classe politiquement dominante, une classe de minorité. »

Michels indique aussi, sur la démocratie et son aristocratie parlementaire ou intellectuelle :

« La démocratie se complaît à donner aux questions importantes une solution autoritaire. Elle est assoiffée à la fois de splendeur et de pouvoir. Lorsque les citoyens eurent conquis la liberté, ils mirent toute leur ambition à posséder une aristocratie ».

Il sent la menace bolchévique et stalinienne trente ans avant qu’elle n’apparaisse. Il suffit pour lui de lire Marx (un autre qui le voit bien à cette époque est notre Gustave Le Bon) :

« Marx prétend qu’entre la destruction de la société capitaliste et l’établissement de la société communiste, il y aura une période de transition révolutionnaire, période économique, à laquelle correspondra une période de transition politique et “pendant laquelle l’État ne pourra être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat” ; ou, pour employer une expression moins euphémique, nous assisterons alors à la dictature des chefs qui auront eu l’astuce et la force d’arracher aux mains de la société bourgeoise mourante, au nom du socialisme, le sceptre de la domination. »

On aurait donc une oligarchie vieille maison (Blum) et une autre de déraison, celle des communistes. Mais la démocratie parlementaire occidentale a tendance aussi à servir la minorité des possédants. Seul Bakounine le reconnaissait — et Michels le rappelle :

« Bakounine était l’adversaire de toute participation de la classe ouvrière aux élections. II était en effet convaincu que dans une société où le peuple est dominé, sous le rapport économique, par une majorité possédante, le plus libre des systèmes électoraux ne peut être qu’une vaine illusion. “Qui dit pouvoir, dit domination, et toute domination présume l’existence d’une masse dominée”. »

Bakounine énonce dès 1871 : ce peuple (le Français) n’est plus révolutionnaire du tout. Il redoutait aussi les marxistes.

Michels fait au moins une bonne prédiction sur le socialisme autoritaire façon soviétique : « Le socialisme fera naufrage pour n’avoir pas aperçu l’importance que présente pour notre espèce le problème de la liberté… »

Loin de promouvoir le fascisme comme le prétendent les gazetiers, Michels analyse son siècle. Sur l’Italie il écrit :

« Buonarotti dit que “La république idéale de Mazzini ne différait de la monarchie qu’en ce qu’elle comportait une dignité en moins et une charge élective en plus”. »

Michels subodore aussi un présent perpétuel puisqu’il cite le fameux Théophraste, contemporain d’Aristote et auteur des caractères qui inspirèrent ceux de La Bruyère. Sur les partis socialistes, les plus traîtres qui soient, et où que ce soit, il note cette évidence éternelle :

« Mais il existe un autre danger encore : la direction du parti socialiste peut tomber entre les mains d’hommes dont les tendances pratiques sont en opposition avec le programme ouvrier. Il en résultera que le mouvement ouvrier sera mis au service d’intérêts diamétralement opposés à ceux du prolétariat ».

Plus philosophique, ce point de vue qui montre que, comme Bruxelles ou le Deep State, toute bureaucratie échappe à son mandat et devient entropique et dangereuse :

« Le parti, en tant que formation extérieure, mécanisme, machine, ne s’identifie pas nécessairement avec l’ensemble des membres inscrits, et encore moins avec la classe. Devenant une fin en soi, se donnant des buts et des intérêts propres, il se sépare peu à peu de la classe qu’il représente.

Dans un parti, les intérêts des masses organisées qui le composent sont loin de coïncider avec ceux de la bureaucratie qui le personnifie. »

Sur cette notion de machine, étudier et réétudier Cochin et Ostrogorski. On comprend après que l’État finisse par servir la minorité qui le tient et en joue :

« Conformément à cette conception, le gouvernement ou, si l’on préfère, l’État ne saurait être autre chose que l’organisation d’une minorité. Et cette minorité impose au reste de la société l’“ordre juridique”, lequel apparaît comme une justification, une légalisation de l’exploitation à laquelle elle soumet la masse des ilotes, au lieu d’être l’émanation de la représentation de la majorité. »

C’est que l’ilote se contente de peu : manger, boire, regarder la télé, deux semaines de vacances…

Après cette loi d’airain, les conséquences et les inégalités qui vont avec :

« … il surgit toujours et nécessairement, au sein des masses, une nouvelle minorité organisée qui s’élève au rang d’une classe dirigeante. Éternellement mineure, la majorité des hommes se verrait ainsi obligée, voire prédestinée par la triste fatalité de l’histoire, à subir la domination d’une petite minorité issue de ses flancs et à servir de piédestal à la grandeur d’une oligarchie ».

Plus grave, et plus amusante aussi, cette observation :

« Il n’existe aucune contradiction essentielle entre la doctrine d’après laquelle l’histoire ne serait qu’une continuelle lutte de classes, et cette autre d’après laquelle les luttes de classes aboutiraient toujours à la création de nouvelles oligarchies se fusionnant avec les anciennes. »

Et de conclure en souriant, sur le ton du vieil Aristophane :

« On est tenté de qualifier ce processus de tragi-comédie, attendu que les masses, après avoir accompli des efforts titaniques, se contentent de substituer un patron à un autre. »

Une parenthèse personnelle : le brave député, le chef d’entreprise aisé, le bon ministre insulté du coin n’est pas un oligarque. Un oligarque est une tête pesante et pensante qui conspire pour contrôler et étendre ses réseaux sur le monde. Et personne n’a mieux défini les oligarques de la présente mondialisation que Frédéric Bernays, qui écrivait en 1928, longtemps avant les Brzezinski, Soros et autres Bilderbergs :

« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. »

Bernays ajoutait froidement :

« C’est là une conséquence logique de l’organisation de notre société démocratique. Cette forme de coopération du plus grand nombre est une nécessité pour que nous puissions vivre ensemble au sein d’une société au fonctionnement bien huilé… nos chefs invisibles nous gouvernent en vertu de leur autorité naturelle, de leur capacité à formuler les idées dont nous avons besoin, de la position qu’ils occupent dans la structure sociale. Peu importe comment nous réagissons individuellement à cette situation puisque dans la vie quotidienne, que l’on pense à la politique ou aux affaires, à notre comportement social ou à nos valeurs morales, de fait nous sommes dominés par ce nombre relativement restreint de gens — une infime fraction des cent vingt millions d’habitants du pays — en mesure de comprendre les processus mentaux et les modèles sociaux des masses. Ce sont eux qui tirent les ficelles : ils contrôlent l’opinion publique, exploitent les vieilles forces sociales existantes, inventent d’autres façons de relier le monde et de le guider. »

Bernays ajoute que le président US devient un dieu :

« On reproche également à la propagande d’avoir fait du président des États-Unis un personnage à ce point considérable qu’il apparaît comme une vivante incarnation du héros, pour ne pas dire de la divinité, à qui l’on rend un culte ».

Pas besoin de fascistes avec des démocrates comme ça. On rappelle avec Onfray que Bernays inspirait Goebbels et que son oncle Sigmund Freud envoyait ses livres dédicacés à Benito Mussolini.

Sources

Robert Michels – Les Partis Politiques — Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties, Flammarion, 1914 (archive.org)

Edward Bernays — Propagande (introduction)

Nicolas Bonnal — Nev le bureaucrate ; chroniques sur la fin de l’histoire (Kindle_Amazon)




Le parc éolien projeté à Abzac

Par John Hunter

Pour ceux qui débarquent, le maire et le conseil municipal en ont jeté les bases le 15 Juin 2017. 2018 reunion avec les promoteurs. 2019 érections des mâts de mesure du vent. 2020 probablement l’enquête publique avec rencontre du commissaire… soyez nombreux à y participer ! Puis décision préfectorale.

Chardat, les Broues, Marcillac où se termine la suite de 6 éoliennes seront peut-être impactés.

Les éoliennes émettent des fréquences pulsées de l’ordre de 250 000 par jour. (Alain Belime). Les champs électromagnétiques ont des effets thermiques (réchauffement) et non thermiques, biologiques sur le vivant. Végétaux, animaux, humains.

On fait appel à un biochimiste, le Professeur Pall qui est venu à Marseille il y a peu pour expliquer ce que les fréquences font aux cellules. Ceci est traduit d’un forum de 2019. Il se fait tirer les moustaches par quelques confrères. Si vous lisez jusqu’au bout vous allez comprendre ce qui peut arriver à Abzac, Chardat, les Broues, Marcillac, Bel-Air, etc.

Pr Pall :

Je suis d’accord que la toxicologie n’est pas un modèle approprié parce qu’il y a d’une part plusieurs douzaines d’actions toxicologiques qui rendent le modèle trop complexe. Les champs électromagnétiques sont plus simples. Leur seule cible sur le vivant c’est le senseur de voltage des canaux ion. Ces canaux sont réglés sur un voltage et spécialement les canaux de calcium. Les canaux calciques. Les champs électromagnétiques (CEM) arrivent sur ces canaux chez les humains, les animaux et les plantes. La raison pour laquelle c’est leur cible, c’est que ces canaux calciques sont des millions de fois plus sensibles que les autres groupes dans les cellules. Problème réglé. C’est le moment de bouger vers les conséquences biologiques nombreuses de ce mécanisme d’action.

Martin Blank (un biochimiste) :

Je vous envoie le résumé d’une étude qui montre l’interaction des CEM avec des groupes particuliers dans l’ADN pour initier la synthèse des protéines du stress. (le commencement de la réponse de la cellule au stress.) On s’attend à ce que les CEM interagissent avec d’autres composants cellulaires, mais c’est la réponse naturelle de la cellule et elle est plus sensible aux CEM qu’aux effets thermiques. (Il y a deux effets des CEM : l’effet thermique, la température monte ou bien sans température, c’est l’effet non thermique. À ce moment, action sur la cellule.)

Les CEM de basse fréquence provoquent une réponse accrue du gène HSP70 qui est la réponse de la cellule au stress. Il y a de nombreux mécanismes parallèles dans la réaction biochimique déclenchée par les CEM et un choc thermique, mais aussi des différences frappantes. Les deux réactions signifient la fusion du facteur de choc thermique HSF1 à un élément thermique de choc HSE.

Darius Leszcynski :

je suis d’accord avec Blank quand il dit que la réponse au stress chez la cellule est activée par les CEM et son commentaire : « on s’attend à ce que les CEM interagissent avec beaucoup de composants des cellules ». Il y a peut-être beaucoup de cibles pour les CEM.

Je ne partage pas les vues de Martin Pall quand il dit que les canaux calciques sont la cible des CEM. Où est sa preuve ? Il se comporte comme un étudiant qui a trouvé du nouveau et pense que tout gravite autour. J’attendais de lui une opinion scientifique plus équilibrée, car il est à la retraite et pas : « problème réglé ». Il n’a pas fait de recherche sur les CEM. Pas de recherche sur les canaux calciques. Ce qui m’horripile chez lui c’est que ce professeur continue de balancer ses vues aux autres scientifiques. Il était en Finlande pour deux conférences la semaine dernière à se poser en expert devant des politiciens. Ses canaux calciques sont faciles à démolir. Il y a plusieurs mécanismes potentiels et ils sont plausibles. La recherche a besoin de les valider et de prouver qu’ils s’exécutent dans le corps humain et pas au fin fond de ses éprouvettes dans son labo.

Pr Pall répond :

Ce Monsieur semble avoir oublié que la Science n’est pas une affaire d’opinion, mais une question de preuve. Il était présent dans la salle en Finlande, mais ne m’a posé aucune question. Les autres scientifiques présents étaient d’accord que les CEM agissent sur les canaux calciques à voltage dépendant. Il y a 26 études différentes qui montrent que les bloqueurs des canaux calciques sont des agents zélés qui bloquent l’accès des CEM aux canaux calciques ou bien diminuent ses effets. Ceci a été mesuré ! Il y a 5 espèces d’agents bloqueurs. Chacun agit dans sa sphère et avec des attributs structurels différents. Les CEM activent les canaux calciques et ils réagissent en bloquant les CEM. Les canaux calciques et d’autres canaux ont des senseurs qui marchent avec un voltage. Ils sont dans les membranes du plasma des cellules. Ils sont basés dans leur habitat et ont des propriétés structurelles. Ils obéissent aux lois de la Physique et sont très sensibles à leur activation par les CEM. Les preuves sont dans les journaux scientifiques. L’exposition aux ondes millimétriques pulsées produit presque instantanément un accroissement du calcium intercellulaire, ce qui étaye mes vues. Ces canaux calciques ont un rôle universel dans la conversion des effets électriques en changements chimiques dans les cellules. Ce sont le lieu des réponses biologiques aux CEM. Des milliers d’études mettent en évidence le flux de calcium ou le calcium envoyant un signal après exposition aux fréquences millimétriques. Il y a un vaste assortiment de réponses aux CEM et ondes millimétriques. Elles peuvent être expliquées par l’activation des canaux calciques et l’afflux immédiat du calcium. Cela donne l’oxydation par le stress, les ruptures d’ADN dans les filaments simples ou doubles et d’autres réponses génotoxiques qui incluent l’oxoguanine 8, la nitroguanine 8, le cancer, les effets cardiaques comme la bradycardie, la tachycardie, l’arythmie qui peut causer une mort cardiaque instantanée. Puis les effets neuropsychiatriques, l’infertilité male et femelle, la baisse de la mélatonine. Les plantes et les animaux ont leurs canaux calciques. La Science est une question de preuve. Il faut examiner une théorie sous différentes facettes et jamais d’un seul côté.

Henry Lai répond :

D’accord pour ces canaux calciques, mais ce n’est pas la seule réponse aux mécanismes des CEM sur le vivant. L’idée que les CEM activent les canaux calciques est vieille, mais ils ne sont pas bien connus.

Les canaux calciques sont activés quand le potentiel de la membrane change de polarité. Ce qui signifie que le changement qui déclenche l’effet a une direction dans l’espace. La partie extérieure de la membrane devient moins positive et la cellule en question doit être alignée et avec une certaine orientation par rapport à la détection des CEM. Ceci arrive in vitro, mais pas in vivo dans une situation d’exposition où un animal ou un homme se meut dans le champ. Comment ces CEM oscillatoires affectent-elles les canaux calciques ? La séquence temporelle quand le changement intervient et dans un champ de courant alternatif est probablement trop rapide pour que les canaux la détectent. C’est bon pour les champs électriques et particulièrement les fréquences radio. Les fréquences radio exercent leur effet par leur modulation de basse fréquence et non par la fréquence du transporteur. (cf. l’étude de Ross Adey sur l’afflux de calcium.) Si c’était vrai, on penserait que la fréquence radio modulée serait plus puissante qu’une onde continue de la même fréquence et du même potentiel.

En 1992 Liburdy a publié une étude ingénieuse au point de vue de la conception expérimentale et du concept. Les CEM induisaient du courant électrique et non magnétique dans les canaux calciques. On utilisait des fréquences très basses sous les 10Mz et/ou une grande intensité. Dans d’autres études, on avait utilisé des champs assez forts, de 1 à 10 microteslas.

Comment les résultats des canaux calciques expliquent-ils les effets épidémiologiques du risque accru de cancer de 0.4uT ?

Comment expliquer l’intensité de la puissance et la fréquence zéro par l’affirmation que les CEM affectent les canaux calciques ?

C’est curieux que la plupart des effets rapportés aient été sur la forme L des canaux calciques. Mais il y a des rapports qui montrent que les CEM et leurs fréquences gênaient les canaux calciques T et la fréquence n’a pas d’effet sur les canaux calciques N. Mais la fréquence radio les activait. Si le changement de polarité dans la membrane est la cause, alors peut-on déduire la même chose de toutes les formes de canaux ?

Et comment la résonnance Cyclotron s’adapte-t-elle à cette affaire-là ? On rapporte que la résonance Cyclotron du calcium et des CEM est active. Il faut se tourner vers des recherches avec des fréquences plus petites. 7 Hz.

En général ce n’est pas bon de donner une conclusion définitive dans les questions scientifiques. Einstein a dit : « Qui peut être sûr d’appréhender la nature correctement ? ».

Darius Lszczynski répond :

Henry Lai a bien expliqué le problème des déclarations tonitruantes. Ne jamais sauter sur des conclusions prématurées comme le fait Pr Pall.

Denis Henshaw répond :

Il y a eu une explosion de recherches dans la réception magnétique des animaux et leur navigation dans les champs magnétiques terrestres et stables. Des sensibilités exquises aux changements des champs magnétiques terrestres ont été mises en lumière pour des proportions aussi infimes que 10mTesla ou 50mT. C’est l’orientation de l’animal, sa navigation et les effets sur le seuil de la douleur. Pour la réception magnétique animale, deux interactions des champs magnétiques ont été discutées.

  1. Les particules magnétiques dans le corps.
  2. La faculté des champs magnétiques d’altérer la réaction chimique des cheminements en opérant sur les états vibratoires d’une paire de radicaux. Ceci prend place dans les molécules de protéine cryptochrome de l’œil. Cela fonctionne comme un corps magnétique chez les oiseaux et autres espèces. La question des canaux fait partie du processus de réception magnétique en aval et/ou des actions des RPM (Révolutions par minute).

Dimitri Panagopoulos répond à Pall :

J’ai attaché ma thèse de 2000 pour le mécanisme biophysique et j’approuve celle de Pall.

Les canaux calciques sont électrosensibles et se ferment à l’arrivée des CEM. Les autres effets comme les hormones du stress et le dommage sur l’ADN sont secondaires. La Physique nous enseigne que les champs de basse fréquence et les champs pulsés sont plus actifs en biologie. Les CEM faits par l’homme ont une polarité en contraste avec les CEM naturels. Ils provoquent des oscillations parallèles forcées dans toutes les molécules chargées des tissus biologiques spécialement chez les ions mobiles.
[les nausées des victimes éoliennes s’expliquent ainsi]

Le mouvement polarisé combiné, en parallèle et en phase de plusieurs ions proches des senseurs de voltage d’un canal électrosensible exerce une force démultipliée qui cause la fermeture ou l’ouverture du canal. Ceci altère les concentrations physiologiques des ions dans les cellules, ce qui déclenche les effets secondaires décrits par Pall. La fonction cellulaire est perturbée. Ces mécanismes biophysiques sont les seuls vérifiés par des tests et des mesures sur ordinateur.

Conclusion du Pr Pall :

Les CEM agissent grandement sinon exclusivement sur les canaux calciques à voltage dépendant en les activant. D Leczynski n’a pas de preuve à me montrer. C’est de la rhétorique et il ne s’appuie sur aucun document. Dans 26 différentes études, les bloqueurs bloquent les canaux calciques. 5 bloqueurs existent. D Leczynski ne dit pas qu’un autre mécanisme entre en jeu. Où est la preuve ?

Quand on présente des données scientifiques, on doit les examiner sérieusement. Ce Monsieur dit qu’il n’y a pas d’activation des canaux calciques à voltage dépendant et que rien ne prouve que cette activation ait lieu dans le corps humain. Un scientifique payé par le lobby qui l’emploie ? Oui, nous avons ce processus dans les cultures en labo et les animaux de laboratoire. Mais pour une raison que j’ignore, il soutient que les cellules en question, dans le corps humain, vont se comporter différemment ? Il dit que la Science en Amérique perd des millions de dollars quand elle étudie les effets des processus physiologiques et pathophysiologiques des cellules en culture et dans les expériences de labo. Dit-il que sa propre culture de cellules ne convient pas quand il est question du corps humain ?

La téléphonie mobile cause du changement dans les gènes et l’expression de la protéine dans les cellules endothéliales et la réponse semble dépendre du génome et du protéome.

Nous avons examiné in vitro la réponse de la cellule à la radiation mobile avec un signal GSM de 900 MHz en utilisant deux variantes de la cellule humaine endothéliale : EAhy926 et EAhy926V1.

L’expression du changement de gène fut examinée dans trois expérimentations en utilisant cADN et un assemblage d’expressions. Des études qui démontrent le stress oxydatif et aussi les effets thérapeutiques. Ces effets-ci apparaissent via des accroissements dépendants du calcium/calmoduline, d’oxyde nitrique NO et par conséquent d’aucun autre signal. Environ 7000 papiers ont paru sur la thérapie en réponse à des expositions millimétriques contrôlées. Cela n’existerait pas ou bien est-ce un mécanisme différent qui opère ?

Mon article a reçu un prix de la recherche médicale globale en 2013 et on m’a cité 28 fois.

Martin Blank a soulevé le problème des réponses au stress après exposition aux CEM. Cela suggère-t-il qu’il y a beaucoup d’autres cibles pour les CEM dans le corps humain ?

On sait depuis longtemps que de hauts niveaux de calcium intracellulaire CA2+ peuvent affecter la transcription des gènes (leur recombinaison). Ceci active le choc thermique et d’autres protéines contrôlées par le facteur de transcription. L’activation in vitro du facteur de transcription, sous le choc thermique, lie l’ADN par le calcium et les conditions biochimiques qui affectent la conformation de la protéine.

La complexité des interactions des CEM, jusqu’à 10/12 Hz, avec les ions, les atomes et les molécules des systèmes biologiques a donné naissance à des mécanismes bien établis en biophysique. Ceci est applicable à des séquences temporelles, à des échelles de distance très étendues et à des fréquences, des amplitudes et des ondes de forme en même temps. Cet article se concentre sur les principes physiques qui guident les estimations quantitatives des mécanismes applicables à des niveaux égaux ou inférieurs aux champs magnétiques endogènes du corps humain. Ce qui concerne le développement, la guérison des plaies, l’excitation des muscles et le système nerveux ; en général la bioelectricité, de 1 à10/12 volts/m avec accent sur des conditions où des hausses de température sont significatives <<1K.

Les expériences et la théorie démontrent une des modulations possibles des membranes-écrans pour les fréquences < ou = 10 MHz, mais rien à de plus hautes fréquences. Même si les niveaux de signaux quelque peu inférieurs au bruit du système peuvent être détectés. Le ratio entre le signal et le bruit substantiellement moins que 0,1 ne peut pas être dépassé par la coopérativité, la moyenne du signal, la détection cohérente ou par des systèmes dynamiques non linéaires. Les systèmes sensoriels et des effets possibles sur la magnétite biologique suggèrent des paradigmes pour la sensibilité extrême à de basses fréquences, mais il n’y a pas de fréquence radio connue analogue.

Au niveau moléculaire, les modes vibratoires sont si amoindris par les molécules d’eau que l’excitation des modes moléculaires sous un infrarouge extrême est inhibée. Deux mécanismes de fréquence radio peuvent affecter peut-être la matière biologique sous des conditions communes d’exposition. Pour les fréquences en dessous de 150 MHz, il se produit des variations dans le taux. Des réactions chimiques peuvent être introduites par des paires de radicaux et à toutes les fréquences. Un réchauffement diélectrique et résistant peut élever la température et accroître l’entropie du système biologique affecté.

Sheppard et coll. démontrent assez bien que la plupart des structures chargées de la cellule ne sont pas sensibles à ces champs faibles pour produire des effets biologiques substantiels. Nous savons bien qu’il y a des milliers d’études qui montrent des effets de cette nature, donc sa base est bancale. Les senseurs à voltage des canaux calciques et aussi d’autres canaux avec des voltages dépendants sont sensés être très sensibles à des CEM de faible intensité. Cette sensibilité se décline sur plusieurs niveaux de magnitude, beaucoup plus que les membranes sans plasma. Ceci repose sur la Physique. Quand on soutient qu’il y a de nombreuses cibles des CEM, on doit avoir au minimum des cibles identifiées. Et le prouver. Et quand les changements de cible peuvent produire des effets biologiques. Pour les mammifères ce sont ces CCVI.

Merci à Dimitri Panagopoulos et au Dr Berlyav pour leurs commentaires et l’info qu’ils partagent pour des études qui me précèdent. Mr Panagopoulos a publié des études modélisées sur les canaux ions à voltage dépendant et il suggérait d’autres cibles. Dr Berlyav a démontré p 57-58 de son article que les membranes plasma étaient impliquées comme cibles et les canaux ions. Il cite la recherche de Kaiser et coll. depuis 20 ans qui fait l’hypothèse que CA2+ en oscillation peut être produit par les expositions aux CEM. Chacun de ces papiers pointe vers l’activation des CCVI et fournit un marchepied vers ma théorie. La prescience de W. R Adey est encore plus en évidence quand il écrit que la preuve de ce qu’il avance réside dans les récepteurs de la membrane de la cellule. Un site où les interactions cellulaires avec les basses fréquences et les ondes millimétriques sont actives. C’est valable pour les transmetteurs nerveux, les hormones, l’expression des enzymes qui règlent la croissance et les composants chimiques qui promeuvent le cancer. Dans ces études il n’y a pas d’effet thermique qui participe au processus. Londres, 16-17 mai 2002.

Ailleurs Adey a fait le tour des changements dans les flux de calcium et la signalisation pour répondre aux expositions de CEM. Nous sommes à l’aube de la découverte du mécanisme des CCVI en 2012 et c’est tragique qu’on ait pris la mesure de cette découverte que depuis deux ans.

Documents de référence et annexes (en anglais)

[Voir aussi le dossier
5G et ondes pulsées
et accessoirement les dossiers
Implants numériques
et
Vaccins et virus]




Le guerrier spirituel — Briser l’emprise envoûtante de l’intelligence artificielle

[Source : telegra.ph]

Par Julian Rose

Bonjour à tous,

Je suis honoré d’être invité à prendre la parole lors de cette très importante conférence internationale du Forum de Chisinau.

Son thème est très bien choisi et extrêmement prémonitoire. Je pense qu’il faut maintenant rassembler tous ceux qui sont déterminés à vaincre nos oppresseurs en élaborant une stratégie pragmatique, fondée sur l’action, pour aller de l’avant. Unissons-nous donc pour tenter d’y parvenir. Le titre de mon intervention d’aujourd’hui au forum est le suivant :

« Le guerrier spirituel. Briser l’emprise envoûtante de l’intelligence artificielle ».

Si l’on veut combattre les démons, et c’est bien ce à quoi nous sommes confrontés selon moi, il faut s’entraîner à devenir un guerrier spirituel. Et j’ai de plus en plus le sentiment que, malgré tout ce que l’on dit sur la « guerre », « c’est une guerre spirituelle » est l’évaluation la plus juste. La grande majorité de la population (dans le monde occidental) souffre d’une forme de psychose. Si l’on analyse cette situation, on s’aperçoit que l’influence omniprésente du pouvoir techno-industriel joue un rôle important en poussant les êtres humains à devenir des êtres « non-humains ».

La vie se numérise — et les gens aussi ! Ils sont sous le charme de l’hypnose de masse — et il ne s’agit pas seulement de l’effet secondaire d’être cloné sur son téléphone portable (je n’en ai pas) ; il s’agit d’un processus délibéré d’endoctrinement dans un monde où Dieu doit être remplacé par une intelligence artificielle. L’agenda transhumain.

Klaus Schwab, directeur du Forum économique mondial, nous dit qu’en adoptant son New Deal vert — et celui du roi Charles — et la quatrième révolution industrielle, « nous ne posséderons rien et nous serons heureux ».

Pendant longtemps, cette déclaration a figuré en bonne place sur le site web du FÉM [Forum Économique Mondial].

Ce qui est extraordinaire, c’est que des milliers, voire des millions de personnes, l’ont lue et n’ont pas semblé s’en émouvoir ! Se faire dire directement que l’on va se faire plumer et l’accepter sans broncher est un signe certain d’hypnose.

Ensuite, le professeur Yuval Noah Harari — conseiller en chef de Schwab — nous dit que l’ère numérique de l’intelligence artificielle va signifier que l’on sera connecté à un volume presque infini d’« informations ». Ainsi, dans une « ville intelligente », on sera connecté à « l’Internet de tout » — une grille électromagnétique invisible de 5G — et le cerveau ne sera plus le sien, mais appartiendra aux programmateurs du programme qui sera introduit dans le néocortex.

Harari dit à ce sujet « Nous ferons mieux que Dieu » — et des millions de personnes le suivent, les yeux écarquillés et la bouche ouverte.

Ce que je décris est réel — et pour lui donner ses lettres de noblesse, il s’agit d’une « anti-vie ». Nous pouvons retracer l’une des grandes lignes de cette ère de tromperie anti-vie en examinant le phénomène du téléphone cellulaire sans fil CEM [basé sur les Champs Électromagnétiques] — dont le joyau de la couronne est le téléphone intelligent — et les tours de téléphonie cellulaire qui ont envahi les toits des villes et, de plus en plus, nos paysages ruraux autrefois vierges.

La tour et le mât de téléphonie mobile qui coiffent le temple de la prouesse techno-industrielle sont des pièces d’acier laides et trapues qui sont l’expression même de la domination. La vaste infrastructure mondiale formée par ces structures d’acier saturniennes est porteuse d’une soupe de toxicité amplifiée par les CEM.

C’est ce « réseau » qui sert de passerelle vers le monde de la réalité virtuelle de ceux qui en dépendent pour leurs « signaux ». Des signaux qui ont une sorte de domination abstraite et une tendance prononcée à altérer le sang et à brouiller le cerveau.

La majorité des messages qui passent par cette passerelle concernent la façon de progresser dans le « système ».

Comment aller d’un point A à un point B plus rapidement ; les nouvelles plus rapidement ; les rapports financiers plus rapidement ; les relations avec la famille et les amis plus rapidement ; tout plus rapidement.

Être branché en permanence sur ce carrefour hyper électromagnétique de la vie est censé être le seul moyen de « rester en contact », de participer à la matrice mentale, de faire partie du « programme ».

Mais il y a vingt ans déjà, j’ai décidé de couper les ponts avec ce programme. L’abandon du téléphone portable s’est avéré être un acte de libération, bientôt suivi par l’éviction de la télévision.

Big Brother a été relégué au second plan et j’ai vu qu’il existait encore une vie qui m’appartenait, à condition toutefois de donner la priorité à ses valeurs avec une solide dose de détermination à être fidèle à ce qui est « réel » dans la vie.

C’est peut-être la raison pour laquelle je vois si clairement comment ceux qui continuent à participer au « programme » courent aveuglément vers une falaise abrupte et intransigeante, et comment leurs exigences voraces à l’égard de l’environnement naturel sapent de plus en plus sa résilience naturelle.

Je vois quelque chose de particulièrement choquant : cette course frénétique vers la falaise et la grande consommation de ressources finies qu’elle implique n’ont d’autre but que d’exercer une fascination quasi démoniaque pour des jouets de distraction toujours plus raffinés. Une distraction qui nous éloigne du véritable pouls de la vie.

Pourtant, cette machine à suicide techno-industrielle est animée par des humains qui ne semblent pas reconnaître que leur mission commune est programmée pour s’achever dans l’effondrement.

Au contraire, ils semblent penser qu’en augmentant l’efficacité et la vitesse des moyens de transport, ils parviendront à satisfaire leur propre besoin d’arriver là où ils se dirigent. La question de savoir où et de quoi il s’agit n’est tout simplement jamais posée.

Cependant, les dieux psychotiques du « progrès » insensible qui ont conçu le programme y ont intégré une série d’« événements » qui atteignent une certaine conclusion dans ce qu’ils appellent le Transhumain. Un état robotique où le cerveau est connecté et contrôlé par ordinateur pour ceux qui peuvent payer pour cela.

Payer pour avoir le droit d’être déshumanisé et privé du besoin — et même de la capacité — de penser. Libéré de toute émotion et de tout lien avec son Créateur.

Les étapes qui mènent à ce sombre point d’annulation de l’humanité sont décrites dans le credo du FÉM, connu sous le nom de « Grande Réinitialisation ». Une « réinitialisation » de l’humain au non-humain.

Voici quelques-unes des étapes qui jalonnent la route de la Grande Réinitialisation vers le transhumain :

  • L’arrêt des aliments cultivés dans le sol et la fabrication d’aliments synthétiques produits en laboratoire (au moins six d’entre eux sont déjà en production).
  • La fin de l’agriculture telle que nous la connaissons et le déplacement des agriculteurs et des habitants de la campagne superflus vers des « villes intelligentes » contrôlées par la 5G et la 6G et soumises à une surveillance totale.
  • Des paysages ruraux et agricoles réaménagés pour accueillir des projets de « rembobinage » et un accès clôturé à des « sites de loisirs » désignés pour ceux qui ont les moyens d’y accéder.
  • La fin des billets de banque et des pièces de monnaie, remplacés par une monnaie numérique contrôlée par l’État et dont la disponibilité dépendra du « crédit social » de chacun, à l’instar de la Chine.
  • La confiscation des actifs et de la propriété privée, avec la possibilité d’en « louer » certains aspects à l’État-entreprise qui en devient le nouveau propriétaire.
  • Des systèmes de transport guidés 5G « autonomes » fonctionnant entre les grandes villes.
  • Une surveillance à 100 % par satellite et « l’Internet de tout », ainsi que l’utilisation abusive d’algorithmes pour détecter dans les communications tout signe de résistance.
  • La répression de la véritable spiritualité en faveur d’une « religion mondiale unique ».
  • Le brouillage délibéré de la délimitation sexuelle « homme/femme » et le déclin de la reproduction sexuelle normale.
  • Le nombre de spermatozoïdes est encore réduit en raison des aliments synthétiques OGM dévitaminés, des vaccinations et de la pollution de l’air et de l’eau — contrôle de la population.
  • Des « villes de 15 minutes » imposées comme centres de contrôle des autorités locales.
  • Des bébés génétiquement modifiés par le clonage en laboratoire de séquences d’ADN et de tissus cellulaires.
  • La suppression de certains mots du langage courant, en particulier les mots poétiques et spirituels.
  • L’art véritable réduit à un pseudo-art en tant qu’expression de la volonté de l’État, y compris les rituels du côté obscur.
  • La « santé médicale » est considérée comme le domaine exclusif de Big Pharma, la médecine naturelle étant proscrite.
  • Un contrôle accru des médias et du gouvernement sur la diffusion de l’information publique.

Il y a bien d’autres choses encore. Mais cela suffit à montrer la composition de base des stations sur le chemin du « transhumanisme ». Le point d’arrivée est prévu vers 2035.

Derrière cette destruction en règle des libertés humaines durement acquises se cache un vaste exercice mondial de propagande et d’endoctrinement qui existe déjà depuis plus de vingt ans et qui s’articule autour du désormais tristement célèbre « Zéro carbone d’ici 2045 » ou « Net Zero » dans le jargon des journalistes (Orwell).

Lorsque ceux qui sont encore capables de s’interroger sur la nécessité de ces impositions mortelles le font, la réponse est toujours la même : « Sauver le monde du réchauffement climatique ».

Cette méthode de lavage de cerveau, initialement conçue au Club de Rome en 1972, est la clé de tout le « programme ». Tant qu’un nombre suffisant de personnes y adhèrent suffisamment longtemps, l’exercice d’esclavage sera irréversible. Si l’on se base sur le taux d’éveil actuel, la découverte que le réchauffement climatique anthropique est un mégamensonge sera probablement neutralisée par les impositions déjà en place pour empêcher un soulèvement.

Le dieu techno-industriel aura alors atteint son but. Comme le booster de la fusée qui met la capsule en orbite, il aura conduit la majorité de l’humanité au bord du gouffre, dans un état d’esclavage abject à sa culture de commodité hypnotique, avant d’imploser sur lui-même et d’emporter avec lui une grande partie de l’humanité et de la diversité de la nature qui entretient la vie.

MAIS, tout cela peut être évité. Il n’est pas nécessaire que cela se produise. Cela n’arrivera pas. Nos vies ne dépendent pas de l’adoption, aujourd’hui, de la technologie intelligente de demain. Nous ne nous laisserons plus séduire par la « commodité » une fois que nous aurons compris qu’elle nous mène à l’autodestruction, n’est-ce pas ?

Nous conserverons suffisamment de volonté pour nous débarrasser de cette dépendance aux distractions inhibitrices de la vie que sont les technologies de l’information et de l’intelligence artificielle, qui constituent la route de l’Armageddon contrôlée par l’esprit.

La seule façon de reconnaître à quel point le piège qui nous a été tendu est diabolique — et que nous nous sommes tendu à nous-mêmes — est d’avoir une prise sur notre sens du but profond de cette vie. Nous devons prendre l’engagement irrévocable d’écouter l’appel de notre âme et d’y répondre. Le vrai moi. Et de retirer ce vrai moi de toute association avec la machine à hacher du métavers.

Que personne en possession d’une âme ne se laisse jamais transformer en un produit sous-humain du mastodonte techno-industriel. Il faut s’en tenir à ce qui est solide, à ce qui est réel, et abandonner le monde virtuel contrefait qui piège ceux qui ne se fatiguent pas et transforme des esprits autrefois sains en victimes d’une ruée aveugle vers une terre numérique dystopique et sans avenir.

Mais il reste une question cruciale sans réponse : comment vaincre cette secte anti-vie qui tient notre monde sous son emprise et s’efforce de voler nos âmes ?

Comme je l’ai suggéré au début, « si l’on veut combattre les démons, il faut s’entraîner à devenir un guerrier spirituel ».

De quel type d’entraînement s’agit-il ?

  • Le premier élément doit être de vaincre la peur et de cultiver le courage. Et le meilleur entraînement pour cela est de se retourner et de faire face à son ennemi, en étant armé d’un acte de foi en ses pouvoirs divins.
  • Le deuxième élément est d’affronter ses propres démons en les mettant en lumière, en reconnaissant leurs caractéristiques particulières et en observant comment ils bloquent notre capacité à développer la force d’âme nécessaire à un guerrier spirituel.
  • Le troisième élément consiste à s’efforcer de « pratiquer ce que l’on prêche », c’est-à-dire de montrer l’exemple. Dans ce que l’on appelle le « mouvement pour la vérité », nombreux sont ceux qui échouent devant cet obstacle. — Ils finissent par devenir des hypocrites — et des exemples dégradés de ce que la vérité signifie réellement.
  • Le quatrième élément consiste à se fixer pour objectif d’unifier ceux qui font preuve de la force d’âme nécessaire pour rejoindre l’armée, mais qui restent à l’extérieur au lieu d’unir leurs énergies afin d’accumuler le pouvoir essentiel pour vaincre les sombres oppresseurs de l’humanité.

Ces quatre exemples suffisent à former une base à partir de laquelle nous pourrons aller plus loin.

Comme nous sommes confrontés à des démons (sous forme humaine) et à des psychotiques incapables de travailler avec de vrais sentiments (psychopathes), nous n’avons pas d’autre choix que d’utiliser tous les moyens à notre disposition pour reprendre le contrôle de notre planète, en utilisant à la fois des formes d’attaque de haut en bas et de bas en haut.

Je vois des dizaines de milliers d’affiches « votre planète a besoin de vous » — dans la tradition de la campagne de recrutement de Lord Kitchener en 1914 — placardées bien en vue dans les espaces publics, annonçant des réunions de « l’armée de la nouvelle résistance » dans divers hôtels de ville et lieux privés.

« Nous recrutons pour reprendre possession de notre monde. Rien de moins » pourrait être le slogan.

Ces rassemblements doivent être dirigés par des individus courageux en possession d’un plan directeur commun convenu à l’avance pour reprendre le contrôle de nos destinées.

Des êtres capables d’inspirer et de diriger. Des êtres qui terminent leur formation pour devenir des guerriers spirituels et qui travaillent en étroite collaboration afin de diriger correctement « l’armée de la nouvelle résistance » dans sa tâche de gagner la bataille pour débarrasser notre planète des entités démoniaques, anti-vie, humaines et non humaines qui ne reculeront devant rien pour s’emparer de nos âmes.

Avancer — et commencer à s’organiser — le temps est venu, l’endroit est là, celui qui doit agir, c’est moi !

Julian Rose est un pionnier de l’agriculture biologique au Royaume-Uni, un écrivain et un activiste international. Son récent livre « Overcoming the Robotic Mind » [Vaincre l’esprit robotique] est un puissant appel à résister à l’agenda transhumain. Visitez le site web de Julian à l’adresse www.julianrose.info 


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Résidence fermée

[Source : nice-provence.info]

Par Michel Lebon

Les Français se barricadent. Quand les frontières tombent et ne protègent plus, quand la police baisse les bras, les habitants se confinent entre des murs d’enceinte. Le Vivre-Ensemble est une chimère.

Témoignage de Gersende B.

Tous les matins, je vais faire une heure de marche sportive pour démarrer la journée. En ce moment, je suis à Uzès, encore pour quelques jours et en faisant mon grand tour matinal de la ville, bien en dehors du centre historique, j’ai remarqué la prolifération de « gated communities »(([1]Cette expression nous vient d’Outre-Atlantique où ce mode d’habitat est très répandu.« Gated communities» est souvent traduit par quartier résidentiel fermé. Une résidence fermée se présente sous la forme d’un regroupement de demeures, entouré par un mur ou un grillage et disposant d’équipements de protection — vidéosurveillance, gardiennage — qui l’isolent du tissu urbain environnant. Notre illustration à la une est la maquette d’un projet immobilier Kaufman&Broad à Six-Fours-les-Plages.)). J’en ai dénombré une bonne dizaine, ce qui est beaucoup pour une petite ville de 8 000 habitants. Et il y en a encore au moins deux autres en projet.
Je m’interroge.

Pourquoi aller s’enfermer dans ce genre de complexes quand l’insécurité ne le justifie absolument pas. Uzès est très tranquille. Ce ne sont pas les très riches qui vont se cloîtrer là-dedans, ils ont des grandes propriétés dissimulées dans des parcs de plusieurs hectares ou des hôtels particuliers dans le centre historique. C’est plutôt la classe moyenne supérieure qui prise ce genre de prison choisie, calquée sur le modèle de la banlieue proprette à l’américaine. Je parle de prison parce que tu ne peux pas y inviter qui tu veux à l’improviste, tes enfants n’ont pas le droit d’y jouer dehors parce que ce sont des nuisances sonores, tu ne peux même pas repeindre tes volets de la couleur que tu veux ou planter un arbuste dans ton jardin car contraire au règlement intérieur. On me dit que les « gated communities » prolifèrent aussi sur la Côte d’Azur(([2] La ville de Marseille est pionnière en la matière. En 2015 elle comptait déjà 1 500 résidences fermées.)) ou dans le Luberon voisin.

On assiste donc aussi dans les petites villes et les villages à la même sécession de la bourgeoisie aisée que l’on observe déjà dans les grands centres urbains, où la bourgeoisie s’accapare les centres-ville en reléguant les pauvres et les petites classes moyennes en voie de paupérisation accélérée de plus en plus loin. Phénomène qui va s’aggraver en ville avec les mesures climatiques prévues d’interdiction des voitures et la déshérence des transports en commun.

On avance de plus en plus vers une dystopie cyberpunk avec des ghettos riches ultra sécurisés à coup de drones, de caméras, voire de passes biométriques (le dispositif de sécurité des JO à Paris en sera l’expérimentation avant sa généralisation à tous les grands centres urbains), isolés de marges de plus en plus paupérisées, où l’on survivra de petits trafics et de débrouille, avec des écoles de merde et des hôpitaux en ruine et où de temps en temps, on enverra la police réprimer très durement des émeutes de la faim…

Les résidences fermées fleurissent en France, comme dans le reste de ce monde que la « mondialisation heureuse » ne protège pas.

Déjà en 2007, la résistance s’organisait

Les copropriétés qui ne peuvent pas de transformer en Résidence fermée, se dotent de portails avec digicode et caméras de contrôle.

Gated communities aux États-Unis, condominio au Brésil. Même en Chine pour les plus riches des communistes… C’est une tendance générale mondiale et la France est juste en retard sur ce phénomène général de repli communautaire. Mais grâce à Macron, nous rattrapons notre retard.

De « belles » images sont visibles sur le site de National Geographic.

Beaucoup de films d’anticipation traitent de ce sujet : une communauté d’ultra riches qui vivent en vase clos. Tout autour, c’est un bidonville géant. Postes de cerbères, vigiles à berger allemand, barrières, murs d’enceinte surveillés par vidéo. Les miradors se font discrets, mais ils sont souvent là. Il ne manque qu’un no man’s land avec mines et pièges à loups. À l’intérieur : club house, tennis, piscine, golf, aire de jeux, souvent une supérette, un cabinet médical, un kiosque, un héliport pour les plus belles résidences. Tout pour vivre entre soi en autarcie.

À chaque fois qu’on nous serine avec le « Vivre-Ensemble », une nouvelle résidence fermée sort de terre.

Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés.




2020, la fin d’une civilisation… Ou la fin d’une espèce ?

[Source : Profession Gendarme]

Par John-Erich Nielsen

2020 n’est pas l’année d’une crise sanitaire exceptionnelle. 2020 n’est pas non plus un accident. Cette mise à l’arrêt brutale du monde, que la novlangue a décidé d’appeler « confinement », vient en réalité de beaucoup plus loin…

Car ce que l’Histoire retiendra de 2020, c’est qu’il ne s’est rien passé d’autre qu’une domestication des populations. Étymologiquement, domestiquer signifie « lier à la maison ». Or c’est bien ce qu’il s’est produit. Puis cette domestication fut rapidement suivie par un marquage sous la contrainte. En 2020, c’est donc l’immense majorité des êtres humains qui se sont vus traités comme du bétail : domestiqués, muselés, puis marqués de force. Et ce de façon planifiée. Oui, de façon étonnamment coordonnée.

Cependant, si vous estimez que cette mise à l’arrêt de la planète n’est que la conséquence de décisions « sanitaires » malheureuses, alors n’allez pas plus loin dans la lecture de cet article. Cela signifierait que vous n’êtes pas encore suffisamment documenté. Nous ne pourrions pas nous comprendre.

En effet, pour les planificateurs ainsi que pour les exécutants de cette opération mortifère absolument inédite par son ampleur, l’objectif consistait bel et bien à domestiquer, puis à marquer un cheptel humain dans le but d’en prendre le contrôle. En raison de la nature ignominieuse de cette manœuvre soigneusement préparée et, malheureusement, réussie, 2020 doit donc être considérée d’un point de vue historique comme la date de fin d’une civilisation.

Qui sont les ploutocrates délirants qui sont à l’origine de cette domestication de l’humanité à leur profit ?

Germaniste de formation, je suis en mesure d’affirmer que si l’Allemagne a perdu la guerre, ce sont pourtant les nazis qui l’ont gagnée ! En effet, dès 1945, nombre d’entre eux ont été exfiltrés, puis réactivés par les services américains. Par la suite, ces nazis « virginisés » sont parvenus à infiltrer les organes de décision dont ils étaient devenus membres. Parmi les plus emblématiques, citons Kurt Waldheim, secrétaire général des Nations unies, Walter Hallstein, premier président de la commission des communautés européennes, Wernher von Braun, directeur du centre de vol spatial de la Nasa, et, plus près de nous, le désormais tristement célèbre Klaus Schwab, promoteur du funeste Great Reset, dont le père fut un intime de Hitler… Leur surprenante ascension s’est trouvée facilitée par le fait que bon nombre des oligarques qui avaient financé, et donc soutenu, le régime nazi, étaient par ailleurs les mêmes qui finançaient depuis bien longtemps la vie politique américaine. L’idéologie eugéniste, que tous avaient en commun, a donc fini par se répandre comme un cancer à travers tous les rouages décisionnels de l’Occident, notamment aux USA.

Ainsi, ces rejetons du nazisme sont parvenus à noyauter l’ensemble des leviers du pouvoir. La « secte davossite » de Klaus Schwab en constitue l’un des emblèmes les plus remarquables. Cette dernière est devenue si puissante, si sûre d’elle-même, qu’elle ne prend même plus la peine de dissimuler ses projets les plus terrifiants : dépopulation, transhumanisme, contrôle numérique des individus, mise sous tutelle des chefs d’État, etc. Aujourd’hui ses adeptes n’hésitent plus à détailler, sous le nez de populations apathiques, les méfaits qu’ils s’apprêtent à leur infliger. Sous cet aspect, ces pervers ressemblent fort aux tortionnaires nazis qui, sourire aux lèvres, expliquaient à leurs victimes le « raffinement » des sévices qu’ils allaient leur faire subir. Ces nouveaux pervers ressemblent aussi beaucoup aux organisateurs du ghetto de Varsovie qui, pour emmurer, marquer, puis décimer des centaines de milliers de personnes, commencèrent par invoquer des motifs d’ordre… sanitaire ! Ainsi, le ghetto fut tout d’abord nommé « zone d’isolement » ou « zone de contagion ». Cela ne vous rappelle rien ? Les rejetons du nazisme n’ont rien changé à leurs « bonnes vieilles » méthodes. Ils se sont contentés de les moderniser, de les raffiner à grands coups d’ingénierie sociale, puis de les globaliser. Toutefois, sur le fond, rien n’a réellement changé.

Depuis 2020, vous avez donc bel et bien été domestiqué, muselé puis marqué. L’instauration prochaine d’une pseudo-monnaie « numérique » viendra parachever ce travail préparatoire. D’ici peu, vos moindres faits et gestes seront suivis, contrôlés, validés ou interdits, par une matrice globale qui fera de vous un vulgaire « poulet de Loué », tout juste autorisé à évoluer en plein air.

Par conséquent, si ce que nous avions coutume d’appeler des « pays » n’est plus en réalité que de simples élevages de poulets de batterie…

… Un instant : « poulets de batterie » ? Le terme vous paraît-il exagéré ? Eh bien, lorsqu’un individu n’a plus aucun appétit pour la Liberté, qu’il ne se bat plus pour elle, confondant ainsi légitime défense et violence (c’est tout le sens de la phrase du célèbre discours du « Dictateur » de Chaplin : « Et tant que les hommes mourront, la liberté ne pourra périr. ») et que son instinct de survie est si dégradé qu’il accepte de se soumettre volontairement, lui et sa progéniture, à des injections aux effets inconnus, un tel individu peut-il être encore qualifié d’« humain » ? Ouvrez-lui la porte de sa cage, que se passera-t-il ? Rien ! Tant qu’il y a du grain à picorer, qu’il fait chaud, et qu’il règne une petite musique d’ambiance, le poulet ne bouge pas ! Rien ne se passe… Et après ça, vous vous étonnerez encore qu’aucune rébellion ne survienne ? Mais pourquoi vous étonnez-vous encore ? N’avez-vous jamais assisté à la moindre révolte dans un élevage de poulets ?…

… Donc, si ce que nous appelions « nations », « pays » ou « démocraties » n’est déjà plus que des hologrammes transformés de facto en élevages de poulets de batterie, que croyez-vous qu’il s’y passera bientôt ? Évidemment, il s’y passera ce qu’il se passe toujours dans un élevage : les corps seront utilisés, QRcodés, puis la chair consommée. Au profit des éleveurs, bien sûr. Les élevages n’ont jamais eu d’autre finalité que celle-là. Pourquoi voulez-vous qu’il s’y passe autre chose ? À ce propos, vous êtes-vous demandé quel objectif étrange poursuivaient toutes ces nouvelles lois qui, surgissant un peu partout à travers le monde, visent à « assouplir » (?) les conditions de l’avortement, celles de l’euthanasie passive, l’utilisation des organes, la vente ou la location de tout ou partie des corps ? Que croyez-vous qu’il se passe DÉJÀ ? Car cela se passe sous vos yeux, ici et maintenant. C’est peut-être vous qui ne voulez pas le voir…

Pendant ce temps, de l’autre côté de la clôture — celui des organisateurs de cette dystopie totalitaire —, on se prépare donc un avenir d’éleveurs de poulets. Quelle ironie ! Tout ça pour ça ?… Ces oligarques multimilliardaires n’auraient-ils donc pour seule ambition que de devenir des éleveurs ?… Eh bien, pourquoi pas ? Car on ne devient jamais que ce que l’on est : à l’origine, Heinrich Himmler, planificateur de la « solution finale », n’était-il pas lui-même un éleveur de poulets raté ? Ainsi, la boucle est bouclée… Le seul progrès réalisé par ses héritiers ? Avoir optimisé le système ! Oui, en effet, tout ça pour ça…

Dans cette perspective, on peut alors envisager que l’auteur d’anticipation le plus visionnaire ne soit finalement ni Orwell ni Huxley, mais bien Pierre Boulle. L’écrivain français partage avec Orwell cette particularité de s’être dressé physiquement contre le totalitarisme : Orwell combattit en Espagne où il fut gravement blessé, tandis que Pierre Boulle, résistant, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité à Saïgon. Il en tirera l’une de ses œuvres les plus marquantes « Le pont de la rivière Kwai ». Mais c’est surtout son ouvrage « La planète des singes », popularisé par l’adaptation cinématographique de 1968, qui semble le plus en phase avec ce qu’est devenue notre réalité depuis 2020 : une poignée de gorilles oligarques, épaulés par des chimpanzés politico-médiatiques soumis, ainsi que par quelques orangs-outans gardiens d’une doxa scientiste, ont réduit en esclavage ce qu’il subsiste de bipèdes humanoïdes apeurés et acculturés. Ce bétail à deux pattes ne leur sert plus qu’à satisfaire leurs loisirs simiesques, quand ce ne sont pas les expérimentations foireuses des orangs-outangs. Et vous, lecteurs de cet article, n’avez-vous pas la sensation d’être dans la peau de George Taylor, le personnage joué par Charlton Heston, qui découvre, sidéré — comme vous l’êtes depuis 2020 — que la Liberté, symbole de la civilisation, se trouve à jamais enfouie dans le sable ? Si le personnage du film commence par tomber à genoux devant la statue, souvenez-vous qu’il finit par se relever et que, pour fuir cette dystopie effroyable, il n’hésite pas à prendre le chemin de l’exil. D’ailleurs, l’histoire ne dit pas si George Taylor ne rencontre finalement pas d’autres rebelles au cœur de ce qui lui semblait, au départ, un désert. Qui sait si d’autres humains n’en reviendront pas avec lui ?…

Alors, 2020 fin de la civilisation ? Ou plutôt, fin d’une civilisation ?

A minima, 2020 marque la fin des sociétés de type pyramidal que, depuis les origines, l’Homme a toujours constituées. Sur les bases d’un groupe-socle (tribu, Tiers-État, ou bien peuple), les arêtes de la pyramide sont toujours mises en forme par le narratif d’un chamane, d’un clergé, ou dorénavant d’une presse-aux-ordres, à destination d’un réceptacle final que l’on nommera chef, roi, président, empereur, oligarchie. Au fil du temps, ces pyramides sociétales se sont développées en agressant, puis en absorbant, leurs voisines et rivales. Elles ont ainsi évolué vers des groupes, tribus, villages, régions, pays, empires, etc., aux dimensions toujours plus importantes. Jusqu’à ce qu’il n’en subsiste plus que quelques-unes aujourd’hui, au sein de ce qu’il convient d’appeler un « village mondial ». Bientôt, au terme d’un affrontement ultime qui a déjà commencé, il n’en restera plus qu’une. Qui, à son tour, s’effondrera sur elle-même puisque, parvenue à l’apogée de son expansion comme un fruit trop mûr, elle n’aura plus aucune rivale à vampiriser pour se régénérer. Pour tenir le plus longtemps possible, elle n’aura alors plus d’autre option que de s’autoconsumer. Or, c’est précisément ce à quoi se livre déjà l’Occident, et même la Chine, en agressant leur propre population pour la déposséder.

Ensuite, si l’on veut bien considérer ce processus d’un point de vue hégélien, et donc postuler que l’Histoire a un sens, nous assisterions actuellement à l’affrontement terminal entre un modèle Thèse d’origine — celui des sociétés de type holiste où l’intérêt du groupe prime celui de l’individu (Chine, Inde, Russie) — et un modèle Antithèse plus récent, apanage et innovation des sociétés de l’Occident, où l’intérêt de l’individu « primait » celui du groupe (conjugué à l’imparfait depuis 2020). En Ukraine, à Taïwan, en Syrie ou ailleurs, on distingue aisément les lignes de rupture entre ces nouvelles plaques tectoniques. Le combat final fait rage. Il est partout en cours. C’est un combat à la vie, à la mort. Mais il n’en sortira ni vaincu ni vainqueur.

Car même si l’ultime pyramide finissait par absorber l’énergie de toutes les autres, peu importe celle qui prendrait le dessus : la dernière s’effondrerait sur elle-même. Et ce fort logiquement si l’on respecte la perspective hégélienne : en effet, de cette opposition entre sociétés Thèse et Antithèse devrait émerger… une Synthèse.

Alors, quelle sera cette Synthèse ? Quelle forme revêtira une société de ce type ?

Un premier élément de réponse nous est apporté par les points communs que partagent sociétés holiste et individualiste. Outre leur structure pyramidale classique, elles sont principalement composées d’« hommes-enfants ». Des homo pueri qui, comme tout individu mineur, ont besoin d’une figure d’autorité, une sorte de « prothèse patriarcale », qui se présente sous la forme d’un chef, président, Duce, Führer, empereur ou bien Dieu, qui ne sont tous que le prolongement de leurs fantasmes ou de leur propre « volonté de puissance » dans un vocabulaire nietzschéen. Des figures patriarcales qu’eux-mêmes ne seront jamais, mais dont ils attendent tout (protection, punition, récompense) puisqu’ils les imaginent supérieures à eux-mêmes. En outre, ces « prothèses patriarcales » revêtent un aspect très pratique puisque, d’une part, elles leur dictent leurs actes, ce qui les dispense de réfléchir ou de décider par eux-mêmes et, d’autre part, elles servent aussi à les déculpabiliser s’ils se trompent, puisqu’ils ne seront jamais ceux qui décident. Bref, l’infantilisation érigée en système… Au final, les sociétés pyramidales ne sont qu’un fruit amer engendré par un homo pueri qui, jamais, ne devient adulte.

En conséquence, on peut affirmer qu’à travers les âges, les leaders qui se sont succédé n’ont jamais été que des usurpateurs, des écrans de fumée, des mirages, des miroirs de la vanité d’autrui. Ces individus cyniques acceptent d’être le réceptacle du fantasme d’individus en situation de minorité afin d’en user à leur profit, poursuivant ainsi leur propre quête de puissance. Dans ces conditions, il n’est donc pas illogique que des personnalités de plus en plus perverses parviennent au sommet de pyramides aux dimensions toujours plus bouffies. Plus la Bête est grosse, plus le monstre qu’elle nourrit devient terrifiant. Tous ces « chefs », choisis ou autoproclamés, ne sont que des clowns tristes jouant de la crédulité des enfants qui les applaudissent. Tyran ou soumis, clown ou spectateur, ils sont les deux faces indissociables d’une même pièce. Il n’existe pas de chef « vertueux », pas plus qu’il n’existe de « victime » parmi les soumis. Ils sont les deux faces interchangeables d’une même pièce… Il n’existe donc pas non plus de sauveur providentiel, aucun Messie. Et c’est précisément cette illusion funeste qui se dégonfle sous nos yeux. En effet, les clowns voient bien que leur public d’enfants est en train de déserter la salle, lassé de leurs mauvais tours (taux d’abstention record lors des élections). Bientôt, les rois seront nus. Tous. Définitivement. D’où leur fureur…

L’écrivain William Golding, dans son œuvre magistrale Sa Majesté des mouches, nous avait déjà alertés sur ce qu’il advient d’une société livrée à des enfants : la civilisation disparaît, les plus fragiles sont anéantis, et tous finissent dans les griffes de Belzébuth, le nom hébreu de « Sa Majesté des mouches ».

Si l’on accepte cette perspective, alors il ne sert à rien de vouloir récupérer la barre de ce Titanic civilisationnel. Pour quoi faire ? Pour aller où, si ce n’est dans les mêmes abysses ? Car le pouvoir n’est plus à reprendre, il est à créer.

L’Homme de la Synthèse qui émergera au terme de cet affrontement réunira en lui ces deux dimensions : il sera à la fois l’Homme-Nous, mais aussi l’Homme-Je. Simultanément. Il aura conscience de cette dualité devenue complémentarité. Il l’incarnera. Il la portera. Il en sera habité. Cet homo adultus n’aura plus besoin de « prothèse patriarcale ». Il aura fait le deuil de l’enfance. Son destin lui appartiendra. Il saura qu’il n’existe aucune figure incarnée pour lui dicter ses actes, ses pensées, ou pour le déculpabiliser s’il se trompe. Ce confort de l’enfance sera révolu. Ce prix de la lucidité, il l’acceptera.

La conséquence première de cette évolution sera l’émergence quasi mécanique de sociétés qui ne seront plus pyramidales. Probablement s’agira-t-il de structures de type « banc de poissons » ou bien « nuée d’oiseaux ». Qui les dirigera ? Mais à la fois tous, et personne. À tour de rôle, chacun sera en mesure d’assurer le leadership nécessaire. À l’image d’un vol d’oiseaux migrateurs, tous disposeront d’une même boussole. Ils seront aptes à prendre le relais à n’importe quel moment, puisque tous connaîtront le cap. Ils ne chercheront plus non plus à conserver la tête du vol, conscients que leur propre affaiblissement entraînerait celui des autres. Ils seront à la fois le Nous et le Je.

Dans cette optique, les Gilets Jaunes, dans leur refus obstiné de désigner un chef, auront probablement constitué les prémices de ce mouvement de fond. En novembre 2018, s’ils reculent devant l’Élysée alors qu’ils n’ont plus qu’à en pousser la porte pour déposséder un roitelet de son sceptre, c’est aussi probablement qu’ils ont l’intuition que cette prise de pouvoir n’est qu’illusion. Que le pouvoir n’est finalement pas là. Que le pouvoir n’est pas à reprendre, mais à créer… En 2018, le talon d’Achille de ce mouvement inédit était certainement de ne pas avoir conscience de ce qu’il représentait véritablement. Les Gilets Jaunes ne savaient pas encore QUI ils étaient fondamentalement. Ils n’avaient aucune idée des valeurs collectives dont ils étaient porteurs.

C’est pourquoi l’heure est venue de NOMMER cet avenir. « I have a dream », proclama Martin Luther King. Il avait raison. Par son discours et cette formule fameuse, il verbalisa son projet pour le faire advenir. Car tant qu’un avenir ne s’incarne pas dans le Verbe, alors il ne peut se concrétiser… Pour homo adultus, l’Homme de la Synthèse, il est donc urgent de se nommer par et pour lui-même. Par le Verbe, il lui faut affirmer sa double identité d’Homme-Nous et d’Homme-Je. Homo pueri s’efface. Homo adultus prend la place. Une nouvelle « espèce » émerge, mais il lui reste encore à prendre conscience d’elle-même.

Pensez-vous que cette vision soit outrancière ?

Pourtant n’est-ce pas une nouvelle faille du Rift, cognitive celle-là, qui, en 2020, s’est ouverte en plein cœur de l’humanité ? Ce choc a fracturé nos familles, nos amis, notre couple parfois. Nous avons pensé : « Pourquoi lui, pourquoi pas elle, pourquoi moi ? Pourquoi ne voient-ils pas ce que je vois ? » Or cette faille est irréversible. Ceux qui ont VU, ceux qui sont sortis de la caverne de Platon, n’y retourneront jamais. Oui, cette fracture ne se refermera pas. Elle nous a scindés en deux groupes irréconciliables. C’est un fait. Il en est ainsi.

Toutefois, même si cet Homme de la Synthèse est mature, il se trouve aussi désemparé qu’un George Taylor condamné à l’exil dans le désert. Aussi désemparé qu’une abeille quittant sa ruche parce qu’elle sait la reine malade, qu’elle sait aussi que le miel produit l’empoisonne, et que, dorénavant, c’est tout l’essaim qui se meurt. L’abeille hébétée sait qu’elle ne réintégrera jamais la ruche. L’Homme de la Synthèse sait, lui aussi, qu’il n’y aura plus jamais de pyramides. Toutes sont vouées à s’effondrer.

Thèse et Antithèse s’annulent. Il n’y aura pas de vainqueur. Homo pueri s’en va. Désormais, son successeur doit créer les conditions propices à son avenir. À lui de rendre concrets les projets dont il est le vecteur. Mais comme les abeilles quittant la ruche, il doit se souvenir que n’importe quelle larve consommant de la gelée peut, elle aussi, devenir reine. Potentiellement, elles en ont toutes l’étoffe. Comme l’abeille, l’Homme de la Synthèse doit réaliser que chacun de nous est, par essence, indépassable. Chacun de nous est un horizon en soi. Chacun de nous est sacré. Chacun de nous contient une parcelle du divin. Tous, nous sommes l’expression de cet univers qui prend conscience de lui-même. Unis, nous en serons le prolongement.

Aujourd’hui, le plus urgent n’est donc pas de définir des moyens de lutte ou de résistance, mais bien de commencer par verbaliser correctement QUI nous sommes. De cette prise de conscience fondatrice découleront non seulement les structures qui nous sont adaptées, mais aussi de facto les modes d’action pertinents pour les bâtir.

Les Gilets Jaunes ont ouvert la voie. Un chemin a été défriché.

Ensuite ? Quel sera notre objectif ?

Précisément : faut-il fixer un objectif ? Ce qui compte, n’est-ce pas le chemin ? Ce qui compte, n’est-ce pas plus la quête que le point d’arrivée ?

Et si… Et si nous étions déjà arrivés ?

John-Erich Nielsen

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50 législateurs américains réintroduisent le « CBDC Anti-Surveillance State Act » pour protéger le « mode de vie américain »

[Source : expose-news.com]

Par Patricia Harrity

Cinquante législateurs américains ont réintroduit le CBDC Anti-Surveillance State Act pour interdire à la Réserve fédérale d’émettre une monnaie numérique de banque centrale de détail tout en protégeant l’innovation et tout développement futur d’une véritable monnaie numérique. Cette loi est en opposition directe avec les mondialistes et l’agenda du FÉM [Forum Économique Mondial] qui cherche à asservir et à supprimer toutes les libertés personnelles et la vie privée avec des scores de crédit et une surveillance de type CCP [Parti communiste chinois] .

Le membre du Congrès américain Tom Emmer (R-MN), qui milite depuis longtemps pour que tout dollar numérique émis par la Fed (monnaie numérique de banque centrale) reste ouvert, sans permission et privé, a annoncé mardi qu’il avait réintroduit, avec 49 autres législateurs, le CBDC Anti-Surveillance State Act « pour mettre un terme aux efforts des bureaucrates non élus de Washington DC visant à émettre une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) qui démantèle le droit des Américains à la vie privée financière ».

« Si elle n’est pas ouverte, sans autorisation et privée — comme l’argent liquide — une CBDC n’est rien d’autre qu’un outil de surveillance de type PCC qui peut être utilisé pour opprimer le mode de vie américain », affirme le député, « le président Biden est prêt à compromettre le droit du peuple américain à la confidentialité financière pour une CBDC de type surveillance. Je ne crois pas qu’il faille compromettre les droits des Américains », a-t-il ajouté.

Le pouvoir des CBDC

Dans de nombreux pays occidentaux, dont l’Angleterre, les États-Unis et l’Australie, les banques continuent de faire pression pour que les monnaies numériques des banques centrales deviennent la seule monnaie, car elles prévoient d’éliminer complètement l’utilisation de l’argent liquide avant la fin de 2024. Les particuliers peuvent faire valoir qu’ils utilisent déjà principalement des services bancaires numériques et des cartes de débit ou de crédit.

Cependant, nous avons été témoins du gel des comptes bancaires de manifestants en 2022 par le Premier ministre canadien Justin Trudeau, simplement parce qu’ils s’opposaient aux restrictions tyranniques de la pandémie, et des centaines de comptes bancaires personnels ont été gelés en vertu de pouvoirs spéciaux.

Le 17 février, la Vice-Première ministre Chrystia Freeland a déclaré lors d’une conférence de presse que les finances les institutions ont commencé à geler les comptes et à annuler les cartes de crédit conformément à la La Loi sur les mesures d’urgence, que le Premier ministre Justin Trudeau a invoquée plus tôt cette semaine-là.
Source

Bien que les banques aient déjà le pouvoir de fermer votre compte si elles le jugent nécessaire, un petit nombre de personnes sont déjà confrontées à cette situation, leur seul délit étant d’acheter des bitcoins ou de se demander pourquoi les banques ont besoin de savoir ce que nous faisons avec notre argent ou de remettre en question les règles de plus en plus strictes des banques concernant l’ouverture d’un compte chez elles, imaginez ce qui va se passer avec les CBDC comme seule monnaie légale, déclare Brad Bleckwehl, auteur de From the gutter up (Du caniveau vers le haut).

Il poursuit :

« Si vous pensez que les carrières, les contrats et les comptes de personnes célèbres annulés pour avoir dit ou fait quelque chose d’offensant n’ont rien à voir avec vous… pensez à la façon dont la culture PC [Parti communiste] devient de plus en plus stricte, et à la façon dont nos gouvernements occidentaux sont devenus autoritaires au cours des dernières années. »

« Ils essaient littéralement de faire passer des lois sur la désinformation et la censure afin de pouvoir contrôler légalement ce dont nous sommes autorisés à parler. Si l’on ajoute à la perte de la liberté d’expression la possibilité de nous exclure financièrement en gelant les CBDC, nous nous dirigeons vers une période très sombre pour la société. Il ne s’agira pas seulement de ce qui est actuellement considéré comme socialement acceptable ou non, il s’agira d’un comportement forcé, d’une façon de penser forcée. Regardez comment ils nous ont intimidés avec les vaxx covid ». (Source)

La nouvelle de ce retour en arrière contre le contrôle autoritaire de nos finances est énorme.

Mise à jour et réintroduction de la CBDC Anti-Surveillance State Act

Le député Emmer a publié sur la plateforme de médias sociaux X :

« Aujourd’hui, avec 49 de mes collègues républicains, j’ai réintroduit le CBDC Anti Surveillance State Act ».

(Source)

« Si elle n’était pas conçue pour imiter l’argent liquide, une monnaie numérique gouvernementale démantèlerait le droit des Américains à la vie privée financière et enhardirait l’État administratif. Je ne ferai pas que cela arrive. »

Emmer avait déjà annoncé en février 2023 qu’il avait présenté à la Chambre des représentants le Central Bank Digital Currency (CBDC) Anti-Surveillance State Act. Le whip(([1] Rôle particulier en tant que député)) de la majorité récemment élu a tweeté :

« Aujourd’hui, j’ai présenté le CBDC Anti-Surveillance State Act pour mettre fin aux efforts des bureaucrates non élus à Washington DC, de dépouiller les Américains de leur droit à la vie privée financière. »

Il a expliqué que le projet de loi « fait trois choses » en modifiant la loi sur la Réserve Fédérale. :

« Premièrement, il “interdit à la Fed d’émettre une CBDC directement à quiconque”, écrit le législateur. Deuxièmement, il “interdit à la Fed d’utiliser une CBDC pour mettre en œuvre la politique monétaire et contrôler l’économie” et troisièmement, il “exige que les projets de CBDC de la Fed soient transparents pour le Congrès et le peuple américain”. »

Il a noté que « l’Amérique reste un leader technologique non pas parce que nous forçons les innovations à adopter nos valeurs sous la contrainte réglementaire, mais parce que nous permettons à la technologie qui porte ces valeurs au cœur de s’épanouir », a souligné le député Emmer :

« Toute version numérique du dollar doit respecter les valeurs américaines de respect de la vie privée, de souveraineté individuelle et de compétitivité du marché libre. Le contraire ouvrirait la porte au développement d’un dangereux outil de surveillance ».

(Source)

UN PROJET DE LOI
Modifier la Loi sur la Réserve fédérale pour empêcher les banques de la Réserve Fédérale d’offrir certains produits ou services directement à un particulier, pour interdire l’utilisation de monnaie numérique de banques centrales pour la politique monétaire et pour d’autres fins.
1 Qu’il soit promulgué par le Sénat et la Chambre des Représentants
2 des États-Unis d’Amérique réunis en Congrès
,
3 SECTION 1. TITRE COURT.
4 Cette loi peut être citée comme la « CBDC Anti-Surveil-
5 lance State Act ».

Le projet de loi actualisé

« Mon projet de loi actualisé interdit à la Fed d’émettre une CBDC de détail tout en protégeant l’innovation et tout développement futur d’une véritable monnaie numérique », a précisé M. Emmer. « Ce projet de loi met un frein aux bureaucrates non élus et garantit que la politique américaine en matière de monnaie numérique respecte nos valeurs américaines de respect de la vie privée, de souveraineté individuelle et de compétitivité du marché libre. »

M. Emmer, whip de la majorité, a présenté pour la première fois ce projet de loi en janvier 2022, afin de répondre aux préoccupations des banques centrales concernant les monnaies numériques. Le projet de loi est maintenant coparrainé par les collègues républicains d’Emmer, notamment les représentants French Hill (R-AR), Warren Davidson (R-OH), Byron Donalds (R-FL), Pete Sessions (R-TX), Young Kim (R-CA), William Timmons (R-SC), Ralph Norman (R-SC), Barry Loudermilk (R-GA), Bryan Steil (R-WI), Scott Fitzgerald (R-WI), Mike Flood (R-NE), Bill Posey (R-FL), Mike Lawler (R-NY), Andy Ogles (R-TN) et Ann Wagner (R-MO).

Le député Emmer a souligné : « L’administration a été claire : le président Biden est prêt à compromettre le droit du peuple américain à la confidentialité financière au profit d’une CBDC de type surveillance. Je ne crois pas qu’il faille compromettre les droits des Américains ».

« Conclusion : Si elle n’est pas ouverte, sans permission et privée — comme l’argent liquide — une CBDC n’est rien d’autre qu’un outil de surveillance de type CCP qui peut être utilisé pour opprimer le mode de vie américain », a conclu le législateur.

La commission des services financiers de la Chambre des représentants examinera son projet de loi ce mois-ci.




Japon — Le Pr Fukushima appelle les médias à informer le peuple sur la toxicité des vaccins

[Voir aussi :
https://www.francesoir.fr/societe-sante/japon-mortalite-covid-professeur-masanori-fukushima-plainte]




L’exploitation d’êtres humains pour alimenter l’IA

[Source : basta. media]

[Illustration : Image libre de droit CC BY-SA 2.0 Hillary via Flickr]

Ces petites mains humaines, précaires et exploitées qui rendent IA et robots plus intelligents [performants]

Par Emma Bougerol

Le développement de l’IA se fait sur le dos d’une main-d’œuvre sous-payée, chargée de tâches répétitives pour entraîner les machines. Venus du monde entier, les récits de ces « microtravailleurs » racontent cette nouvelle précarité digitale.

Helena est étudiante à Pretoria, la capitale administrative de l’Afrique du Sud. Au début du mois de juillet, un geste un peu trop brusque lui fait renverser sa tasse de thé sur son ordinateur. Son outil d’apprentissage est irréparable. Elle doit en racheter un, mais n’a pas d’argent. Alors, sur son téléphone, elle cherche « un emploi en ligne qui ne lui prendra pas trop de temps », pour qu’elle puisse continuer de se concentrer sur son travail scolaire. Là, un sigle apparaît sur son écran : UHRS.

UHRS, pour « Universal Human Relevance System » (Système universel de pertinence humaine), est le nom d’une plateforme créée par Microsoft pour entraîner des intelligences artificielles (IA). Helena a choisi cette plateforme parmi d’autres, qui proposent toutes ce que l’on appelle du « micro-travail ». Dans une étude issue du groupe de recherche DiPLab(([1] Clément Le Ludec, Elinor Wahal, Antonio A. Casilli, Paola Tubaro, « Quel statut pour les petits doigts de l’intelligence artificielle ? Présent et perspectives du microtravail en France »Les mondes du travail, 2020.)), des chercheurs donnent une définition de ces tâches, définies comme « micro », car elles naissent de « la fragmentation des activités courtes, standardisées et simples, qui peuvent être réalisées en ligne et que des plateformes numériques spécialisées externalisent à des prestataires tiers, dénommés microtravailleurs ».

La plus connue de ces plateformes spécialisées est celle d’Amazon, Mechanical Turk — nommée en référence à ce faux automate du 18e siècle, présenté comme un automate joueur d’échecs, qui était en fait un homme déguisé en machine. Derrière l’image d’une machine à la puissance de calcul phénoménal et autonome, l’intelligence artificielle dépend en grande partie de « petites mains » bien humaines, lesquelles classent, génèrent et fournissent des milliers d’informations essentielles au bon fonctionnement de l’IA. À se demander qui est devenu le robot de qui…

Quelques centaines d’euros par mois

Le microtravail consiste en des activités répétitives, payées quelques dollars ou centimes de dollars, comme de l’annotation d’images, la transcription de sons ou l’évaluation de contenus. Il s’agit par exemple de classer des captures d’écran de vidéos « et décider si elles sont acceptables, gores ou nuisibles », raconte un travailleur du clic. Parfois, ils prêtent leur voix pour lire un texte, ou prennent des photos d’eux ou de ce qui les entoure pour alimenter l’intelligence robotisée — tout dépend des demandes des clients de ces plateformes, qui ont différents besoins pour entraîner leurs « machines ».

Les chercheurs Paola Tubaro, Antonio A. Casilli et Marion Coville, dans un article universitaire, divisent ces tâches en trois parties : « Les activités de microtravail (…) ne remplissent pas seulement une, mais un continuum de fonctions cruciales, réparties en trois pôles que nous appelons, respectivement, “préparation de l’IA”, “vérification de l’IA” et “personnification de l’IA”. »

Certaines plateformes de travail du clic sont spécialisées dans l’IA, d’autres le proposent comme une activité parmi d’autres. Souvent, leur rôle est de fournir aux entreprises des « bras virtuels » pour entraîner leur IA. Dans ce cas, on parle aussi de « crowdsourcing », où l’on externalise une partie des tâches à une masse de travailleurs anonymes et interchangeables.

La facilité apparente du job et la promesse de pouvoir travailler quand elle le voulait ont séduit Helena. « L’idée de gagner de l’argent m’enthousiasme, car j’ai vu d’autres personnes annoncer qu’elles pouvaient gagner des sommes importantes sur la plateforme, comme 400 dollars américains [par mois], complète Helena. Comme je suis nouvelle, j’essaie encore de me familiariser avec les ficelles du métier. »

Sur son téléphone, l’étudiante sud-africaine télécharge une application de microtravail. Très vite, elle rencontre des difficultés : « J’ai commencé il y a trois jours, témoigne-t-elle au milieu du mois de juillet. Mais, pour être très honnête, je suis complètement perdue. » Elle doit passer différents tests pour se « qualifier » et ainsi accéder aux tâches rémunérées. La jeune femme y passe plusieurs heures. Tout cela, sans aucune rémunération.

Pour espérer accéder à des clics rémunérés à peine quelques centimes, les travailleurs doivent s’entraîner puis passer un test. Chaque évaluation varie selon la nature du travail demandé. Si par exemple la tâche est de classer des aliments selon s’ils constituent ou non les ingrédients de telle recette (voir l’exemple ci-dessous), le test de qualification est similaire à la tâche à effectuer ensuite. À la différence que ce test ne sera pas payé.

Les mécanismes de validation sont souvent opaques. Sur les espaces de discussion entre travailleurs, certains s’arrachent les cheveux à essayer de comprendre les exigences : faut-il faire au plus vite, ou attendre quelques secondes avant de cliquer ? Pourquoi, malgré une grande précision des réponses, leur travail a-t-il été invalidé ? Difficile de trouver une réponse, puisque chaque client de la plateforme de microtravail décide de ses critères — et certains sont plus sévères que d’autres, soulignent les travailleurs du clic interrogés.

Une étude menée en France par les chercheurs du DiPLab montre que le revenu moyen des travailleurs du clic est d’une vingtaine d’euros par mois. « Le très grand nombre “d’occasionnels” fait baisser la moyenne à environ 21 € par mois, précisent les chercheurs, alors que parmi les “très actifs”, certaines personnes arrivent à gagner jusqu’à 1500-2000 € par mois en microtravaillant à temps plein, ou presque ». L’étude précise que 22 % des personnes françaises interrogées vivent sous le seuil de pauvreté, et que la majorité sont des femmes.

Les personnes interviewées pour cet article, dont aucune n’est française, témoignent gagner quelques centaines dollars lors d’un « bon » mois. Saif est pakistanais, il travaille depuis plusieurs années sur ces plateformes de microtravail. Il raconte aider des gens à gagner un peu d’argent via cette activité : « Les taux de change du dollar sont plus élevés dans mon pays : 1 dollar US équivaut à 280 roupies en monnaie locale. Ainsi, même 150-200 et parfois 300 dollars leur suffisent. »

Quelques jours après son inscription, Helena n’arrive toujours pas à dégager de l’argent : « J’ai été qualifiée pour deux tâches, mais dès que j’ai été qualifiée, elles ont été supprimées de l’application, ce qui m’a un peu découragée. » Elle a rejoint un groupe Facebook de travailleurs du clic, œuvrant principalement pour UHRS, qui dépend de Microsoft et est accessible via des plateformes tierces, comme Appen ou Clickworker. Sur le fil de discussion, tous les jours, des dizaines de messages de microtravailleurs du monde entier traduisent les difficultés de leur activité.

Tâches « fastidieuses », charge mentale et perte de revenus

Ces travailleurs du clic utilisent leur téléphone ou leur ordinateur. Pour certains, c’est un complément de salaire, pour d’autres, c’est leur unique source de revenus. « C’était censé être une activité complémentaire, se rappelle Onah, Nigérian de 25 ans. Parce qu’il n’y a pas toujours des choses à faire. »

Mais, après une fracture et un arrêt de travail de plusieurs jours, le jeune homme s’est retrouvé à passer ses journées sur son téléphone. « Je travaille huit heures par jour, raconte-t-il. Si c’est une bonne journée, je peux gagner jusqu’à 10 dollars… Mon job habituel ne me paye pas autant ! » Quand il sera remis, il envisage de continuer le microtravail en parallèle de son emploi d’inspecteur contrôle qualité dans une usine.

Exemples de missions dites « hit apps ».
S’ils sont assez rapides et qu’ils passent les qualifications, les travailleurs du clic peuvent participer à des tâches rémunérées quelques centimes de dollars.

Malgré l’apparente facilité des tâches, elles sont définies par nombre des travailleurs du clic comme « fastidieuses ». Elles sont répétitives, avec des « consignes très (trop) souvent succinctes », décrivent les chercheurs du DiPLab. Cela entraîne chez les travailleurs une « perte de temps » et une « charge cognitive », puisque le respect des consignes conditionne leur paiement. Chaque clic est évalué, chronométré, et les raisons du refus d’une rémunération sont parfois opaques.

« On dirait qu’UHRS voulait me bannir aujourd’hui, se désespère une travailleuse sur un groupe Facebook. J’ai été temporairement suspendue sur les cinq “hit apps” [pour “human intelligence task”, nom donné aux tâches identiques pour un même client] sur lesquelles j’ai travaillé, malgré un taux d’exactitude de plus de 85 % et une vitesse prudente. » Certains commentaires avancent des explications : « C’est plus risqué de travailler les week-ends », écrit un membre. « Les consignes ne sont pas assez claires et elles cachent certains détails afin d’éliminer le plus possible de personnes », nous témoigne Ebuka, un autre jeune Nigérian, très actif sur ce fil Facebook. Sur ce groupe, les publications de personnes qui ont vu leur compte suspendu du jour au lendemain sans explications sont quotidiennes.

« Parfois, je reste éveillé jusqu’à 5 heures du matin »

Tsiri habite à Madagascar. « Je travaille dans un service de contrôle, raconte-t-il. Je gagne moyennement par rapport au pays, un peu en dessous d’un salaire de cadre supérieur. » Alors, il y a un an et demi, il s’est tourné vers le microtravail pour gagner un peu plus d’argent et réaliser des projets personnels.

« Mais ça s’est détérioré en termes de gains depuis quelque temps », concède-t-il. Il n’arrive pas à se qualifier pour beaucoup de tâches, et parvient surtout à faire de « l’évaluation des moteurs de recherche et de l’évaluation des résultats de recherche sur des vidéos ». Malgré son expérience, il reste toujours sur ce fil : « Le plus difficile, c’est de ne pas se faire bloquer. »

En plus de l’accès aux tâches, les travailleurs du clic sont en concurrence les uns avec les autres. Pour une même tâche affichée à, par exemple, « 100 hits » payés 0,05 $ l’unité, la répartition se joue « au clic le plus rapide », raconte Ebuka, à Lagos (Nigeria). Il passe ses journées les yeux rivés sur l’écran pour être sûr de ne pas louper une seule tâche. « Parfois, je reste éveillé jusqu’à 5 heures du matin, raconte le jeune homme. Quand il y a de l’électricité, je travaille depuis mon ordinateur. Mais une fois qu’il est éteint, je passe sur mon téléphone. » Sa première semaine de travail, il a gagné 21 dollars. « Ce qui est en dessous de mes attentes, souligne-t-il. Mais le salaire minimum dans le pays est inférieur à 50 dollars. »

Il ajoute, agacé : « La valeur de notre monnaie ne cesse de se déprécier, mais le salaire n’augmente pas. Ce n’est pas que je ne voulais pas d’un job normal, mais il y a 5 ans un dollar valait 400 nairas [la monnaie nigériane], et il en vaut aujourd’hui 900. » Il souhaite désormais partir étudier au Canada, mais sa demande de visa lui a été refusée à plusieurs reprises. Alors, il continue de passer ses journées devant l’écran pour quelques clics, et à mettre de l’argent de côté. Il raconte parfois passer 20 heures par jour devant son écran. « Quand je sens qu’il n’y aura plus rien, je vais me coucher. »

Il est difficile pour ces travailleurs du clic de savoir à l’avance les revenus qu’ils percevront. Sur les forums de discussion en ligne, beaucoup demandent pourquoi ils n’ont plus de tâches accessibles. Ebuka répond souvent à ces postes par un laconique « cela dépend d’où tu vis… ». Certains montrent des relevés d’une semaine à zéro dollar, faute de trouver des tâches.

« Une polarisation entre les travailleurs très et peu qualifiés »

Tâches proposées par Clickworker.
Sur la page d’accueil de l’application de la plateforme, plusieurs offres pour monnayer son image ou celle de ses enfants pour quelques euros.

Pour quelques dollars, on peut aussi vendre des photos de son visage ou de ses documents d’identité. Dans un article d’Algorithm Watch, la chercheuse Paola Tubaro explique que, malgré des craintes pour la protection de leurs données personnelles, « certains travailleurs qui se retrouvent à effectuer ces tâches sont les plus pauvres, qui ne peuvent se permettre de refuser une mission payée 5 dollars ».

Dans le domaine de l’IA et du « machine learning » (« apprentissage automatique » en français) qui permet à ces intelligences virtuelles de se perfectionner, les inégalités sont criantes. Dans ce secteur, apparaît « une polarisation entre les travailleurs très et peu qualifiés », écrivent les chercheurs dans Big data & society. Des milliers de petites mains permettent aux géants de la Silicon Valley de s’enrichir, mais elles sont largement invisibilisées. Seuls, sans statut ni lieu de travail, répartis sur les cinq continents et parmi les plus précaires, ces travailleurs ne parviennent pas à faire valoir leurs droits face à des multinationales lointaines.

Les seuls lieux où ces travailleurs et travailleuses du clic se retrouvent sont virtuels. Ce sont des groupes Facebook ou Telegram, comme ceux dont font partie Helena, Ebuka, Onah, Tsiri et d’autres. Ils sont Nigérians, Pakistanais, Sud-Africains, Malgaches…

En anglais, ils y échangent conseils et complaintes. Parfois, certains proposent même d’aider à passer des tests. « Ceux d’entre vous qui (…) doivent passer un test vocal comme l’anglais, l’espagnol, l’allemand, le français, etc. Je peux passer ce test pour vous si vous avez besoin de ces langues », propose par exemple un utilisateur bangladais. Dessous, un internaute kenyan commente simplement : « Tu es fantastique mon frère. »

Emma Bougerol




Crimée et châtiment : Dostoïevski et la russophobie éternelle

Par Nicolas Bonnal

Certaines et certains croient que la Russie est impopulaire du fait de l’acharnement américain. Rien n’est plus faux : l’Europe a toujours voulu plus ou moins la guerre (France, Allemagne, Autriche, Angleterre), ou victime à l’Est de l’Empire russe ou du communisme, et cela ne s’efface pas comme ça.

Un qui avait tout compris est Dostoïevski.

Et voici ce qu’il écrit dans son Journal (année 1873), que l’on peut lire en bon français (traduction ancienne) sur Wikisource.org :

« On sait que notre peuple est assez ingénieux, mais qu’il manque de génie propre ; qu’il est très beau ; qu’il vit dans des cabanes de bois nommées isbas, mais que son développement intellectuel est retardé par les paralysantes gelées hivernales. On n’ignore pas que la Russie encaserne une armée très nombreuse, mais on se figure que le soldat russe, simple mécanisme perfectionné, bois et ressort, ne pense pas, ne sent pas, ce qui explique son involontaire bravoure dans le combat ; que cet automate sans indépendance est à tous les points de vues à cent piques au-dessous du troupier français. »

Et puis on arrive au choc de 1878, avec l’Angleterre et l’Autriche à propos de la sainte Turquie que l’Occident veut toujours protéger de la sainte Russie. En 1849 déjà, l’Angleterre veut nous — car la République obéit toujours à Albion — entraîner dans une folle guerre contre l’Autriche et la Russie, pour protéger le Turc. Cela donne, dans les beaux Souvenirs de Tocqueville :

« Le gouvernement anglais, ainsi chauffé, prit aussitôt son parti. Cette fois il n’hésitait point, car il s’agissait, comme il le disait lui-même, non seulement du sultan, mais de l’influence de l’Angleterre dans le monde…
Les Anglais nous conviaient à agir comme eux ; mais notre position ne ressemblait guère à la leur… En défendant les armes à la main la Turquie, l’Angleterre risquait sa flotte et nous notre existence. »

Comme toujours les Anglo-saxons risquent moins. Donc ils poussent…

La crise chronique de cette russophobie donne la guerre de Crimée — déjà… Puis, en 1878, les Anglais chauffent une nouvelle fois le monde libre contre la sainte Russie — toujours pour protéger la Turquie ottomane qui massacre les chrétiens orthodoxes.

Et cela donne, sous la plume du maître :

« Nous voici, de nouveau, menacés d’un choc avec l’Europe. Ce n’est pas encore la guerre. On est, pour l’instant, bien peu disposé — ou plutôt disons que la Russie est bien peu disposée à la guerre. C’est toujours cette sempiternelle question d’Orient qui revient à l’horizon. Une fois de plus l’Europe regarde la Russie avec méfiance. Mais pourquoi essayerions-nous de faire la chasse à la confiance, en Europe ? Quand — à quelle époque — l’Europe nous a-t-elle épargné les soupçons ? Peut-elle seulement ne pas douter de nous et penser à nous sans un sentiment hostile ? »

Dostoïevski remarque que l’on reproche à la Russie d’être trop révolutionnaire. Or on est bien d’accord : aujourd’hui, tous les révolutionnaires en France et en Europe sont russophiles. Les autres veulent comme Hitler l’invasion et la destruction de la Russie.

Dostoïevski donc :

« J’ai dit qu’on ne nous aime pas en Europe, nous autres, les Russes, et c’est un fait que personne ne désirera nier. On nous accuse surtout d’être des “libéraux” terribles et même des révolutionnaires. On a cru constater que nos sympathies allaient plutôt aux “démolisseurs” qu’aux conservateurs européens. C’est pour cela qu’on nous considère là-bas plutôt ironiquement, non sans une pointe de haine. On ne peut comprendre que nous nous posions en destructeurs de l’État social de nos voisins. »

Puis, comme s’il voyait venir nos hooligans, l’auteur de Crime et châtiment ajoute — avec la pointe d’humour qu’on lui connaît — ou plutôt qu’on ne lui connaît pas, car on ne le lit pas :

« On nous refuse positivement le droit de désapprouver ce qui se passe en Europe parce qu’on nous regarde comme étrangers à la civilisation européenne. Ce qu’on voit en nous, c’est une bande de barbares égarée en Europe, toujours heureuse quand il y quelque chose à démantibuler pour le plaisir de démantibuler, une horde de Huns toujours désireuse d’envahir la vieille Rome. »

La Rome anglo-américaine, et sa colonie européenne, n’a en tout cas pas changé et chasse toujours le barbare.




La Russie doit combler le fossé en matière de marquage de bétail !

Seul Moscou peut empêcher la domination de Washington sur l’ensemble du spectre du marquage

[Source : edwardslavsquat.substack.com]

Par Edward Slavsquat

[Illustration, en légende : Meuh !]

Pour vaincre le mondialisme, Moscou adopte à contrecœur, mais de manière responsable, l’agenda mondialiste.

Il n’y a aucun moyen d’arrêter le « progrès » technologique promu par Davos, le G20, le FMI, la Banque mondiale, l’ONU et l’OMS. C’est pourquoi Moscou doit collaborer étroitement avec toutes ces organisations mondialistes afin de maintenir la parité mondialiste avec l’Occident collectif, faute de quoi la Russie ne sera pas en mesure de se protéger des mondialistes. Pensez-y.

Nous sommes tous dans le même bateau, et même si le bateau coule et que Moscou perce à contrecœur des trous dans la coque du bateau, cela ne signifie pas nécessairement que le gouvernement russe est d’accord avec l’agenda du naufrage. Au contraire.

Vous venez de lire un résumé de l’essai de 5 000 mots de Lucien Cerise expliquant pourquoi Moscou est prudemment et intelligemment en phase quasi parfaite avec la Grande Réinitialisation : parce que Moscou résiste en fait à la Grande Réinitialisation.

[Voir :
La Russie et le Great Reset selon Lucien Cerise]

Je ne connais pas M. Cerise, mais j’ai appris qu’il s’agissait d’un écrivain et d’un intellectuel français respecté. Bien que nous évoluions dans des sphères médiatiques différentes, l’essai de M. Cerise mérite une brève réponse pour les raisons suivantes :

1. « La Russie est obligée d’adopter des politiques anti-humaines pour contrer l’agenda anti-humain » est devenu le cri de ralliement d’un nombre croissant d’experts très sérieux sur Internet. Par exemple : « Le rouble numérique est bon, tandis que les autres CBDC sont mauvais » est l’affirmation la plus tendance de 2023. Par coïncidence, Cerise fait exactement la même affirmation dans son essai qui donne à réfléchir.

2. Je n’ai aucun problème avec les personnes qui ont des opinions différentes des miennes, et je n’ai aucune rancune envers Monsieur Cerise, mais il y a certaines — comment dire — « affirmations légèrement trompeuses » dans son essai qui doivent être signalées (et, dans un monde idéal, corrigées).

3. Dans son essai, Cerise reproche gentiment à votre humble correspondant moscovite d’utiliser un ordinateur (ce qui est très mondialiste) pour critiquer l’obsession du gouvernement russe pour les armes à feu et les étiquettes à bétail (ce qui met fin au mondialisme). C’est une observation astucieuse et irréfutable, mais je dois quand même défendre mon honneur de blogueur. Le blog-décorum l’exige.

4. Je suis reconnaissant d’avoir de nombreux lecteurs dans le monde francophone, et parfois mes articles de blog sont même traduits en français, c’est donc ma petite façon de contribuer au dialogue francophone sur la Russie. Peut-être que quelqu’un pourrait traduire ce billet en français et le partager avec ses amis francophones ? Ce serait formidable. [NDLR C’est fait.]

Plongeons dans le vif du sujet.

L’importance de la parité entre les caillots et les aiguilles

Pourquoi Cerise a-t-il écrit une dissertation de 5 000 mots ? Dans ses propres mots :

L’objet de cet article est d’analyser cette illusion d’optique intellectuelle qui place sur le même plan le concepteur de l’agenda et ceux qui sont obligés de suivre l’agenda au niveau technique, et qui sont donc obligés de l’appliquer également, au moins partiellement, pour être en capacité de le contester, et avec le risque permanent d’en être finalement exclu et d’être alors dominé par l’adversaire

Moscou combat le feu par le feu, et tous les pompiers s’accordent à dire que c’est la meilleure façon d’éteindre un incendie. Cerise explique :

Pour être efficace sur un champ de bataille, il faut partager avec l’ennemi le même champ de bataille, voire partager les mêmes armes, afin de lutter au moins à armes égales. […]

Croire qu’il serait possible de gagner un conflit sans jamais aller sur le même terrain que l’ennemi apparaît comme une vue de l’esprit purement théorique, dont le principal effet consiste à déserter théoriquement, puis physiquement, le champ de bataille et à offrir la victoire à l’ennemi.

Cela semble très pragmatique, raisonnable et digne de Sun Tzu, sauf que… Qu’est-ce que la Russie gagne à imiter l’auto-immolation de ses prétendus ennemis ?
J’ai posé cette question il y a plus d’un an dans un article détaillé sur le penchant de Moscou pour les politiques inspirées de Davos, qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui, même si le FÉM a coupé tous ses liens officiels avec la Russie il y a plus d’un an :

L’argument selon lequel Moscou reflète à contrecœur l’Occident dans le cadre d’une course aux armements technocratiques alimentée par la menace biologique soulève une toute autre série de questions. La Russie peut-elle exploiter de manière responsable des technologies dont les gouvernements occidentaux ont abusé et détourné l’usage ? Si un test PCR n’est pas adapté à l’objectif poursuivi en Occident, ce même test peut-il protéger la Russie des menaces biologiques dans le cadre de son programme de bouclier sanitaire ? L’adoption mondiale des CBDC constitue-t-elle une atteinte à la liberté financière aux États-Unis, mais une mesure nécessaire pour garantir la souveraineté économique de la Russie ?

Voilà le genre de questions que nous devrions nous poser alors que notre monde de plus en plus chaotique se fragmente en blocs apparemment irréconciliables.

Le gouvernement russe procède-t-il au marquage du bétail scolaire afin de pouvoir combattre l’ennemi « à armes égales » ? La Russie « abandonnerait-elle le champ de bataille » si elle cessait d’utiliser des tests PCR (qui ne permettent pas de diagnostiquer une maladie) et des injections génétiques dangereuses à peine testées (développées en partenariat avec AstraZeneca) pour préserver la « santé publique » ? Et pourquoi la Russie développe-t-elle maintenant des « conserves » à l’ARNm pour de futures campagnes vaccinales ? Parce que sinon Moscou « offrirait la victoire à l’ennemi » ?

Source : TASS

Toute l’argumentation de Cerise repose sur l’idée que la Russie serait laissée pour compte — ou pire, complètement détruite — si elle n’adoptait pas les « mêmes armes » que l’Occident occupé par les mondialistes. Mais les « armes mondialistes » que Moscou adopte à contrecœur sont complètement débiles et n’apportent rien de bénéfique à la Russie, alors à quoi bon ?

La thèse de Cerise n’aurait de sens que si l’OMS développait un condensateur de flux qui permettrait à la Fondation Bill & Melinda Gates de voyager dans le temps ou si le FMI préparait un élixir magique pour ramener Audrey Hepburn d’entre les morts. Si tel était le cas, alors oui : pour des raisons géostratégiques, Moscou devrait acquérir Audrey Hepburn dès que possible. Mais ce n’est pas le cas, et il ne s’agit pas des « armes » qui, selon Cerise, sont une question de vie ou de mort pour l’État russe.

Les « armes » que Moscou a été forcée d’adopter — contre sa volonté — comprennent, sans s’y limiter : les étiquettes à bétail, les ODD [Objectifs de développement durable], les injections de coagulation1, les CBDC, la grille de surveillance totale, les tests PCR, les passeports génétiques et toutes sortes d’autres « armes » amusantes qui sont utilisées en toute impunité pour porter atteinte à la dignité humaine élémentaire dans le monde entier. Admirés dans leur totalité, ces outils ont le potentiel de créer un goulag numérique mondial contrôlé par des algorithmes, dans lequel les détenus sont terrorisés par d’incessants théâtres de biosécurité et d’autres fausses menaces imminentes.

Pourquoi le gouvernement russe aurait-il besoin de telles armes ? En quoi contribuent-elles à la prétendue lutte existentielle de Moscou contre l’Occident ? En quoi ces outils d’autodestruction sont-ils utiles au peuple russe ?

L’essai de 5 000 mots de Cerise n’explique jamais pourquoi la Russie ne peut pas simplement… ne pas faire ces choses dégoûtantes. C’est un concept tellement simple, en fait.

Pourquoi ne pas laisser vos « ennemis » s’injecter, s’étiqueter et se terroriser pendant que vous mangez tranquillement des tacos ? C’est le vrai jeu de Sun Tzu, me semble-t-il.

Section suivante.

Laissez tranquille le rouble numérique !

Comme je l’ai mentionné précédemment, Cerise aime le rouble numérique et pense que vous devriez l’aimer aussi.
Selon ses propres termes :

L’Occident livre une guerre d’extermination aux Russes, sur le principe hitlérien de la « guerre totale », et les Russes le comprennent bien ainsi. La création d’un système de transactions financières numériques alternatif à SWIFT et la création de la monnaie nationale numérique idoine est donc une question de survie économique, donc de survie tout court, pour la Russie.

Le lancement du rouble numérique en août 2023 avant le dollar numérique vise à occuper la place de monnaie numérique de référence avant la concurrence — pour essayer d’occuper le centre de l’échiquier — et aura pour effet collatéral, à moyen terme, de dédollariser partiellement le monde dans le champ des transactions numériques. C’est la course aux armements aussi dans le domaine de la guerre économique, et si vous ne jouez pas le jeu tel qu’il est imposé par les nouvelles technologies, vous laissez l’ennemi gagner.

La Russie dispose déjà d’une alternative à SWIFT : Mir, qui est utilisé pour payer les employés de l’État et délivrer des prestations sociales et des pensions. Les cartes Mir sont actuellement acceptées dans au moins neuf pays. Pourquoi ne pas étendre Mir ?

Pourquoi la Russie devrait-elle adopter un jeton numérique centralisé, programmable et traçable, entièrement contrôlé par la Banque de Russie ? Quel est l’intérêt d’une démarche aussi radicale et risquée, d’autant plus que le gouvernement russe est déjà en mesure de contourner SWIFT ?

Cerise a écrit un essai de 5 000 mots, mais pour une raison quelconque, il ne répond pas à cette question.

Au lieu de cela, il défend son admiration pour le rouble numérique en citant un portail d’information francophone sur les cryptomonnaies, Coin Academy, qui a rapporté que la Banque de Russie déployait le rouble numérique « comme moyen de paiement entre les pays pour contourner les sanctions ».

Coin Academy est « spécialisé dans les monnaies numériques », et il est intéressant de noter qu’un site web aussi prestigieux et bien informé a déclaré que le rouble numérique avait été mis au point pour contourner les sanctions. Oh, sauf que : Coin Academy cite un article publié par Kommersant (un journal russe normal) qui ne fait que relayer le contenu d’une présentation de la Banque de Russie.

Le rouble numérique de la Banque de Russie, c’est cool ! Source : Banque de Russie.

Peut-être que Cerise devrait examiner les 10 millions d’articles, de pétitions, de messages Telegram, de commentaires vidéo, de messages VK, etc. sur le rouble numérique, rédigés par des Russes en Russie qui ne travaillent pas pour la Banque de Russie (ou les médias d’État) ?

J’ai publié une dizaine d’articles soulignant ce que les Russes patriotes de l’intérieur disent du jeton numérique centralisé, programmable et traçable d’Elvira Nabiullina. Mais qui est le plus fiable ? Les Russes patriotes qui vivent en Russie, ou un site français de pièges à clics sur les cryptomonnaies qui cite Kommersant, qui cite la Banque de Russie ? La vie est pleine de choix difficiles.

À propos, Kommersant a également écrit ceci à propos du rouble numérique :

La question de savoir si la population sera prête à accepter une transparence totale de ses transactions reste ouverte. Tout le monde n’appréciera pas que ses paiements cessent d’être anonymes et confidentiels, pense Timur Aitov [chef du centre « Numérisation des technologies financières » du Fonds de développement de l’économie numérique]. De plus, il ne s’agit pas nécessairement d’opérations ou de transactions illégales. […]
« Théoriquement, la transition vers les jetons peut garantir un anonymat élevé des paiements, mais on peut douter que ce soit le cas, surtout en ce qui concerne les petites transactions — la Banque centrale voudra tout savoir sur ce qui s’est passé avec les jetons avant l’échange entre deux détenteurs de jetons “numériques” », a déclaré l’expert.

Mais la Coin Academy de France m’a dit que le rouble numérique de la Banque de Russie était bon (Source : Banque de Russie).

Même les médias russes normaux le comprennent. (source : Kommersant)

Voici quelques autres observations sur le rouble numérique, tirées de sources russes :

  • 26 juillet 2023 : « [Cette semaine] Poutine a également signé la loi sur le rouble numérique, engageant la Fédération de Russie sur la voie tracée par les satanistes mondiaux du FMI et de la Banque mondiale… » [Katyusha.org, conservateur/patriotique/chrétien orthodoxe/pro-Poutine alt media].
  • 12 juillet 2023 : « [Le rouble numérique] pourrait être utilisé pour limiter vos achats, vos déplacements, votre liberté. Si vous rêvez d’un “camp de concentration numérique”… Un tel danger existe théoriquement. » [Eduard Kolozhvari, professeur associé au département des marchés financiers et des institutions financières de l’université d’État d’économie et de gestion de Novossibirsk].
  • 27 mars 2023 : « Votre compte numérique sera situé à la Banque centrale, et toutes les informations sur les mouvements de votre argent y seront fusionnées. Vos ressources y seront contrôlées et, bien sûr, en premier lieu, votre argent servira à couvrir les dettes des oligarques, de l’État et, enfin et surtout, de vous ! » [Député de la Douma Nikolay Arefiev]
  • 25 janvier 2023 : « [Un] projet mondialiste visant à introduire une “monnaie numérique” standardisée dans le monde entier a été lancé sur le sol russe. Ce projet est géré par les banques centrales de tous les pays du monde — dans le cadre de la structure supranationale du Consensus de Washington, en pleine conformité avec les plans des principaux actionnaires de la Fed, ainsi que des contrôleurs du FMI et de la Banque mondiale (dont les sièges sont aux États-Unis). » [La Commission publique pour la protection de la famille, un groupe d’activistes chrétiens conservateurs et orthodoxes.]

Il y a même une mise à jour amusante et passionnante sur le rouble numérique que j’aimerais partager avec vous.

En avril, la Banque de Russie a publié une FAQ sur son jeton numérique, qui comprenait une section visant à démystifier les « mythes sur le rouble numérique ». L’un de ces mythes terribles et blessants était que « les roubles numériques ne peuvent être dépensés que pour une liste limitée de biens ». C’est absurde. Vous pourrez toujours dépenser vos roubles numériques comme bon vous semble !

Mais le 5 septembre, Interfax a rapporté que l’idée de « colorer » les roubles numériques (les marquer pour qu’ils ne puissent être utilisés qu’à des fins spécifiques) était une possibilité réelle et qu’elle serait étudiée par la Banque de Russie. Oui, vraiment :

La question du marquage et du suivi des roubles numériques sera examinée à des stades ultérieurs de sa mise en œuvre, a déclaré le vice-président de la Banque centrale de la Fédération de Russie, Alexey Zabotkin.

« Cette possibilité sera envisagée à un stade ultérieur de la promotion du rouble numérique », a déclaré M. Zabotkin aux journalistes en marge d’un forum sur la finance numérique organisé par l’ACRA.

« Les restrictions sur l’utilisation de l’argent réduisent sa liquidité. Des restrictions importantes sur ce que vous pouvez dépenser pour une unité d’argent particulière rendent cet argent moins précieux par rapport à l’argent que vous pouvez dépenser pour n’importe quoi, donc la question de ce type de fonctionnalité doit être examinée avec soin. Théoriquement, une telle opportunité est réellement disponible », a déclaré le vice-président de la Banque centrale.

Il était impossible de le prévoir.

Cela n’a pas traîné. (source/source)

Je tape ce billet devant un ordinateur situé dans une ville à 25 km de Moscou. Le rouble numérique n’est pas encore en circulation (des tests à petite échelle sont effectués dans le cadre d’un programme pilote), mais d’après ce que je peux voir, les Russes survivent, ce qui est impossible puisque Cerise nous a assuré que la survie de la Russie dépendait du rouble numérique. Je ne suis pas sorti aujourd’hui (j’ai tapé ce billet), mais j’ai vérifié hier, et il n’y avait pas de gangs de Russes affamés errant dans les rues à la recherche de chats sauvages ou d’autres en-cas savoureux.

Cerise nous dit que sans le rouble numérique, les Russes « laisseront l’ennemi gagner » et seront même probablement exterminés à la manière d’Hitler. Mais est-ce vrai ? Non. Mais je vous promets de vous tenir au courant si la situation évolue.

Je pense que nous avons terminé.

Moscou partagera les joies de l’IA avec tout le monde

Cerise nous assure également que la Russie exploitera l’IA de manière responsable et humaine — contrairement à l’Occident satanique, qui utilisera l’IA pour rendre votre enfant gay.
Il rappelle les propos tenus par Vladimir Poutine en 2017 :

L’intelligence artificielle représente l’avenir non seulement de la Russie, mais de toute l’humanité. Elle amène des opportunités colossales et des menaces imprévisibles aujourd’hui. Celui qui deviendra le leader dans ce domaine sera le maître du monde. Et il est fortement indésirable que quelqu’un obtienne un monopole dans ce domaine. Donc, si nous sommes les leaders dans ce domaine, nous partagerons ces technologies avec le monde entier.

C’est très gentil de la part du président russe, mais il y a une vérité qui dérange : La Russie n’est pas le leader dans le domaine de l’IA. Mais Moscou excelle dans la coopération fructueuse en matière d’IA avec d’autres nations et dans l’utilisation de cette technologie pour rendre le monde meilleur.

Par exemple, en février 2022, Interfax a rapporté que le PDG de la Sberbank, Herman Gref, allait déployer une technologie d’IA chinoise pour s’assurer que les caméras de vidéosurveillance puissent identifier les Russes masqués :

Selon M. Gref, la Sberbank a informé le gouvernement que la banque avait des développements dans le domaine de l’intelligence artificielle et un système de reconnaissance faciale.

« Nous développons également une technologie de reconnaissance faciale pour les masques. Nous avons essayé de comprendre ce que faisaient nos collègues chinois ; nous avons fait de même, nous avons essayé de trouver nos propres solutions », a déclaré M. Gref.

Plus récemment, cette même technologie de détection de l’homosexualité a été utilisée pour repérer les conscrits retardataires :

Source : TASS

Honnêtement, comment peut-on douter que le gouvernement russe utilise l’algorithme à mauvais escient, alors que Herman Gref et d’autres patriotes russes dirigent le développement de l’IA dans le pays ?
Ce blog a fait des observations pertinentes sur ce sujet en juillet dernier :

Votre correspondant est un véritable pragmatique et un réaliste endurci : Comment peut-on s’attendre à ce que la Russie ne développe pas l’IA ? Comme ce blog l’a déjà souligné, rien n’arrête la technologie, à moins d’être amish ou de vivre dans le Japon du XVIe siècle, lorsque les chefs de guerre du pays ont brièvement interdit aux paysans d’utiliser des armes à feu parce qu’ils tuaient trop de nobles samouraïs. Vous ne vivez pas dans le Japon du XVIe siècle.

Le problème, c’est qu’on ne peut en aucun cas faire confiance à Herman Gref, et le fait que Poutine l’ait apparemment anobli en tant que baron russe de l’IA est légèrement inquiétant.

Cerise n’est évidemment pas d’accord. Comme il l’affirme (en faisant référence à Poutine et à la haute administration russe) : « Certains acteurs politiques, plus avisés que d’autres, anticipent la catastrophe possible et tentent d’encadrer la technoscience pour qu’elle reste au service des intérêts humains et nationaux. » Si vous le dites.

La Russie est très investie dans l’informatique

Cerise nous informe également que l’une des « armes » que la Russie a réutilisées pour lutter contre les mondialistes sont les ordinateurs et les objets liés à l’informatique :

Deux ennemis mortels peuvent partager le même champ de bataille et les mêmes armes, donc se ressembler presque parfaitement, et rester des ennemis mortels. La guerre est aujourd’hui en grande partie informatique, il ne faut donc pas s’étonner que la Russie et les autres pays des BRICS investissent également ce domaine, condition sine qua non s’ils veulent soutenir le rapport de forces avec les Occidentaux dans ce domaine. 

On ne lutte pas contre l’OTAN avec des arcs et des flèches. Pourquoi ? Parce que l’OTAN n’attaque pas avec des arcs et des flèches. Cette alliance militaire et son complexe militaro-industriel imposent le choix des armes de leur guerre hybride au niveau mondial, d’autant plus facilement que c’est la technologie qui écrit l’histoire universelle, et que tout le monde est obligé de s’adapter à son rythme, celui de la découverte scientifique, ne serait-ce que pour rester compétitif et soutenir les rapports de forces à armes égales sur la scène internationale, et ne serait-ce que pour contester l’agenda de l’OTAN.

Cool, sauf que la Russie est très en retard dans le développement des logiciels, du matériel et de l’électronique qui l’aideraient à atteindre la « souveraineté technologique » et à lutter contre les mondialistes. Tout le monde le sait.

Source : CNEWS.ru
Source : Lenta.ru

Il faut reconnaître que des progrès ont été accomplis pour rendre le secteur informatique russe plus indépendant. Mais je me dois de poser la question suivante : pourquoi les injections de coagulation2 et les codes QR étaient-ils une priorité en 2021, et non « le développement de logiciels nationaux qui réduiraient considérablement la dépendance technologique de Moscou à l’égard de ses ennemis » ? Quelles sont les priorités ici ? Ou est-il impoli de poser la question ?

La bonne nouvelle est que Moscou se retire de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Organisation mondiale du commerce.

La Russie se prépare à quitter l’OMS

Voici quelques nouvelles explosives, qui changent la donne, citées par Cerise pour prouver, au-delà de tout doute raisonnable, que Moscou est en train de couper au karaté ses liens avec les mondialistes :

En étant expulsée des soi-disant organisations internationales [le Forum Économique Mondial], la Russie prévoit de prendre les devants et de recréer son propre espace d’indépendance et de relations internationales alternatives en s’extrayant complètement du système contrôlé par l’Occident.
Pyotr Tolstoy, vice-président du parlement russe, la Douma, a publié un communiqué de presse explosif le 18 mai 2022 qui donne un accès aux coulisses de l’État profond russe et à ses projets de souveraineté à long terme.

Cerise copie ensuite une déclaration de Tolstoï selon laquelle les commissions de la Douma ont été chargées par le président de la Douma d’État, Viatcheslav Volodine, « d’étudier l’opportunité de la présence de la Russie au sein de l’OMC, de l’OMS et du FMI, étant donné que ces organisations ont déjà enfreint toutes leurs propres règles à l’égard de notre pays ».

Cela fait 488 jours que Tolstoï a fait ces commentaires. Que s’est-il passé depuis le 18 mai 2022 ? Rien. Pire que rien, en fait, car le ministère russe de la Santé a immédiatement réprimandé la Douma d’État, déclarant que « la coopération avec l’OMS est efficace et mutuellement bénéfique ». Puis Sergei Lavrov a téléphoné au Dr Tedros et a réaffirmé « le soutien de la Russie au rôle central de l’OMS ».

En mars de cette année, le ministère russe des Affaires étrangères a expliqué que Moscou « était obligée de se conformer aux règles de l’OMC, et que le fait de s’en retirer nous priverait d’un certain nombre d’avantages liés à la protection du marché commun de l’Union contre les importations sensibles pour notre économie ». Mais… Cerise… a dit…

J’ai écrit un article entier sur les raisons pour lesquelles ce commentaire de Tolstoï, vieux de plus d’un an, est en fait un rappel douloureux de l’engouement du gouvernement russe pour les clubs mondialistes. Vous devriez le lire.

Au fait, pourquoi Cerise ne mentionne-t-elle pas que presque toutes les déclarations communes signées par Moscou (qu’il s’agisse d’une déclaration du G20, d’une déclaration des BRICS ou simplement d’une salade de mots rédigée avec l’aide de Pékin) comprennent un passage louant les rôles vitaux de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Organisation mondiale du commerce et du Fonds monétaire international ? Cela semble être une information pertinente.

Ou peut-être que les lecteurs de Cerise seraient intéressés de savoir que le représentant de Moscou à la récente Assemblée mondiale de la santé a noté « [le] rôle [de l’OMS] dans le renforcement de la santé de la population mondiale » et a exprimé l’espoir que l’OMS et « ses États membres soient en mesure de développer et d’atteindre leurs objectifs, principalement les ODD [Objectifs de développement durable] » ? Encore une fois, peut-être plus pertinent qu’une déclaration vieille de 488 jours ?

Disons simplement que la citation de Tolstoï « manque de contexte » et que Cerise ne donne pas à ses lecteurs « toute l’histoire » en citant un commentaire vieux de 488 jours sans tenter d’expliquer ce qui s’est passé depuis. Disons-le simplement.

Si vous lisez entre les lignes, Cerise comprend clairement qu’il induit ses lecteurs en erreur puisqu’il fait suivre la citation de Tolstoï de cette phrase curieusement formulée : « L’État profond russe commence lentement, trop lentement — en raison du temps administratif et de l’inertie institutionnelle — à se rebeller contre toutes les menaces qui pèsent sur sa souveraineté. »

Euh, non. Le gouvernement russe a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’avait pas l’intention de se retirer de l’OMS, de l’OMC ou même du FMI. Il serait bon que Cerise mette à jour son article pour refléter cette réalité indéniable.

Et maintenant, il est temps de faire quelque chose de très spécial.

Vous utilisez aussi des armes mondialistes, espèce d’hypocrite !

Cela vient au début de l’essai de Cerise, mais j’ai gardé le meilleur pour la fin :

Est-il vrai qu’aucun État ne peut résister au mondialisme et que tous les pays suivent son agenda ? C’est ce que pensent également d’autres commentateurs de la situation, tels que Pierre Hillard, Nicolas Bonnal ou Edward Slavsquat (Riley Waggaman), qui passent beaucoup de temps à nous expliquer que la Russie fait partie, elle aussi, du Great Reset et du « Nouvel Ordre mondial ».

De fait, nous sommes tous dans le même monde, et contraints de nous battre sur le même champ de bataille et avec les mêmes armes que l’ennemi, y compris les auteurs cités, qui font un usage intensif de l’informatique, eux aussi, et ont déjà mis le doigt dans l’engrenage qui conduit au Great Reset et au « Nouvel Ordre mondial ». 

Oui, mais écoutez-moi : Il pourrait y avoir une différence entre le fait de contraindre des personnes à s’injecter une substance génétique non prouvée et le fait d’utiliser un ordinateur pour bloguer et participer à des tournois d’échecs en ligne ? Je ne veux pas simplifier à l’extrême cette question très complexe, mais il me semble que ces deux activités ne sont pas du tout les mêmes ?

Cependant, je reconnais mon rôle dans l’avènement de la Grande Réinitialisation en écoutant des fugues de Bach sur YouTube, et je vous demande de me pardonner.

Une dernière observation, et j’ai fini de taper [sur le clavier] pour aujourd’hui.

« Nous sommes tous dans le même bateau, qui finira peut-être comme le Titanic ».

À la moitié de son essai de 5 000 mots, Cerise fait une déclaration très profonde :

Du point de vue de la compétition techno-scientifique, nous sommes tous dans le même bateau, qui finira peut-être comme le Titanic, ce qui ne veut pas dire que nous soyons tous d’accord et unifiés par un agenda commun.

Je suis d’accord. Maintenant, je me sens mieux.

1 En anglais « clot-shots ». L’auteur surnomme ainsi les vaccins qui produisent des thromboses par coagulation du sang.

2 Idem




Solution à la crise migratoire en Europe ?

[Illustration : Sauvetage de migrants par les garde-côtes italiens, le 15 septembre à Lampedusa. Un épisode parmi tant d’autres…
Photo © Cecilia Fabiano/LaPresse/Shutter/SIPA]

[Source : valeursactuelles.com]

Jean Messiha : Crise migratoire à Lampedusa, la solution du blocus naval

TRIBUNE. Le seul mode de blocus naval possible tant sur le plan militaire qu’humain est un blocus aux limites des eaux territoriales des deux pays de départ que sont la Tunisie et la Libye, explique Jean Messiha, président de l’Institut Vivre Français.

Par Jean Messiha

Une origine étymologique lointaine attribue le nom de Lampedusa à une espèce d’huître très présente sur son littoral. Loin d’être aussi hermétiquement fermée que le crustacé dont elle porte le nom, cette île italienne est aujourd’hui en proie à une invasion de migrants venus par la mer. Depuis le 11 septembre 2023, plusieurs dizaines de bateaux ont ainsi déversé pas moins de 11 000 personnes en provenance d’Afrique du Nord.

Au total, ce sont plus de 127 000 migrants qui ont débarqué sur les côtes italiennes depuis le début de l’année, soit le double par rapport au nombre de migrants arrivés à la même période en 2022.

Cet afflux massif et continu de migrants, pour la plupart subsahariens, maghrébins et masculins (on est loin de la « parité » si chère aux gaucho — « progressistes ») relance inévitablement, et pour la énième fois, le lancinant débat sur la politique migratoire. Qui plus est, dans un contexte où les peuples européens disent massivement non à tout accueil de migrants supplémentaires, comme en attestent les sondages qui se succède depuis des années.

Les termes du débat public autour de la migration ne sont toutefois pas satisfaisants, tant s’en faut. Les gaucho — « progressistes » ont une position qui consiste à dire « on ne peut rien faire et donc la seule solution est de ventiler les migrants sur toute l’Europe ». Ce discours est repris par le président de la République française, Emmanuel Macron, dont la politique migratoire se résume à une « relocalisation » des migrants dans les territoires français qui n’en ont pas actuellement, à savoir principalement la France rurale ainsi que dans les villes petites et moyennes. Ne parlons pas de la Nupes pour qui l’invasion migratoire n’est pas un problème, mais un projet susceptible d’accélérer l’objectif de créolisation de la France cher à Jean-Luc Mélenchon. Autant dire son grand remplacement.

De l’autre côté du spectre politique, le camp national déclare ne vouloir accueillir aucun migrant sur le sol européen. L’ambition est louable, mais pèche par manque de précision opérationnelle. Pas de migrants, très bien, mais comment, concrètement les empêcher d’arriver sur les côtes européennes ?

Contre l’immigration, il faut arraisonner les bateaux à la limite des eaux territoriales du pays de départ

Le mode opératoire pour réduire drastiquement l’afflux d’une immigration supplémentaire est pourtant assez simple : il faut un blocus naval.

Un blocus naval ? Fort bien. Mais comment exactement ? Le seul mode de blocus naval possible tant sur le plan militaire qu’humain est un blocus aux limites des eaux territoriales des deux pays de départ que sont la Tunisie et la Libye, et ce, pour plusieurs raisons.

Si on laisse les embarcations — et en particulier les plus petites — progresser jusqu’à la limite des eaux territoriales italiennes, la distance pour retourner à la côte de départ, la Tunisie ou la Libye est bien trop importante (plus d’une centaine de kilomètres) et donc beaucoup trop risquée. Aucune marine militaire n’acceptera de refouler les bateaux dans ces conditions, en prenant le risque inconsidéré d’être mise au banc des accusés en cas de naufrage meurtrier.

En revanche, en arraisonnant les bateaux à la limite des eaux territoriales du pays de départ, soit 12 milles marins (22 kilomètres) au large, le risque du refoulement est beaucoup plus faible et les marines nationales européennes pourront, de surcroît, appeler les garde-côtes tunisiens ou libyens.

Les objections peuvent facilement être levées

À cette stratégie, six objections peuvent être opposées, toutes pouvant être facilement levées.

« Comment allez-vous empêcher les bateaux de quitter les eaux territoriales tunisiennes ou libyennes ? En leur tirant dessus ? » Bien sûr que non ! Et d’ailleurs nul besoin d’arriver à cette extrémité pour atteindre le but recherché. Il suffit de regarder du côté de la Grèce. Que font les garde-côtes grecs ? Ils refoulent les bateaux vers la Turquie avec très peu de casse. Toutefois, si passeurs et/ou migrants se rebellent contre l’arraisonnement, il faut faire parler les armes non létales de maintien de l’ordre, comme on le ferait pour calmer des émeutiers n’importe où.

« Les bateaux risquent de se saborder pour forcer les navires de guerre à les prendre en charge. » Dans cette éventualité, pas de problème : les migrants seront secourus. Mais ils resteront sur place jusqu’à ce que les garde-côtes libyens et/ou tunisiens arrivent, et cela aussi longtemps que nécessaire.

« Les bateaux risquent de refuser de faire demi-tour ! » Même réponse. Ils seront immobilisés jusqu’à l’arrivée des garde-côtes tunisiens ou libyens. En attendant, ils seront bien entendu fournis en eau et nourriture.

« Et si les garde-côtes tunisiens ou libyens ne viennent pas ? » Dans ce cas devront déferler les sanctions diplomatiques et éventuellement économiques massives de l’Union européenne sur les pays récalcitrants.

« Mais de quel droit peut-on arraisonner un bateau alors qu’il a atteint les eaux internationales ? » C’est très simple : la suspicion de trafic d’êtres humains, comme le prévoient le droit international et le droit de la mer.

« Cela va coûter un pognon de dingue aux pays de l’Union et à l’Union ! » Certes, mais au total, cela nous coûtera bien moins cher que ce que nous coûte l’immigration illégale, tous frais confondus (accueil, logement, soins, insécurité, etc.).

Un tel blocus naval doit faire l’objet d’une très large publicité dans toute l’Afrique pour que les candidats au départ qui, loin d’être aussi misérables qu’on le prétend, réfléchissent à deux fois avant de s’engager dans une odyssée coûteuse, dangereuse et, finalement, sans espoir. C’est comme ça que l’Australie a réussi sa stratégie dite du « no way ».

La marine italienne pourrait contrôler le front de 500 kilomètres

Dans ce contexte, il est particulièrement irritant d’entendre Georgia Meloni appeler l’Europe au secours en guise de seule réponse à la submersion migratoire de son pays. D’autant qu’elle a tout de même été élue pour, sinon la stopper, du moins la juguler de manière significative.

Certes, l’Europe doit aider l’Italie à refouler les dizaines de milliers de migrants qui tentent d’atteindre ses côtes. Mais cela n’exclut certainement pas le fait que l’Italie pourrait déjà commencer à s’occuper de cette invasion avec ses propres moyens.

La marine italienne est la deuxième de l’Union, derrière la France, mais devant l’Allemagne. De surcroît, la marine italienne n’est pas éparpillée entre la mer du Nord, la Manche, l’Atlantique, la Méditerranée, la mer des Caraïbes, l’océan Indien et le Pacifique comme la marine française. Son aire de projection principale sinon unique, c’est la Méditerranée.

Avec une marine nationale forte de 91 navires (sans compter les garde-côtes), six sous- marins et 75 aéronefs, le tout servi par 18 000 hommes, l’Italie a donc très largement les capacités de bloquer les bateaux qui partent de Tunisie et de l’ouest de la Libye. C’est un front maritime d’environ 500 kilomètres à surveiller. C’est gérable et largement faisable.

Cette position de Georgia Meloni qui se résume à dire : « je ne bouge pas tant qu’on ne vient pas m’aider » est donc tout bonnement absurde et frôle la trahison de la majorité des électeurs italiens qui l’ont largement élue afin qu’elle prenne le taureau de l’invasion migratoire par les cornes.

Les Polonais n’ont pas attendu l’aide européenne pour fermer leur frontière

Il est vrai qu’au moins dans l’absolu, Georgia Meloni pourrait commencer « à se bouger » sans attendre l’aide de personne et surtout pas celle de l’Europe dont le but n’est pas de freiner l’immigration, mais de la répartir. D’ailleurs, qu’ont fait les Polonais quand, à l’été 2022, la Biélorussie a organisé une énorme vague migratoire de Moyen-Orientaux vers les frontières de son voisin ? Le président polonais Andrzej Duda ne s’est pas croisé les bras en disant : « ou bien l’Europe vient m’aider ou je les laisse passer ! » C’est tout le contraire. En réponse, la Pologne de Duda s’est massivement mobilisée pour résister en fermant hermétiquement ses frontières aux non-résidents, y compris aux travailleurs humanitaires et aux médias. Des milliers de militaires et de policiers y ont été déployés et une muraille métallique a été érigée, équipée d’installations électroniques. Le Parlement polonais a même approuvé une loi autorisant les refoulements des migrants. Les ONG ont hurlé, la justice internationale a gesticulé. Mais la Pologne a tenu bon et très peu de migrants sont parvenus à entrer sur son territoire. Qu’attend donc Mme Meloni pour suivre hardiment cet exemple ?

Nos amis italiens prétendent que leur frontière maritime est également la frontière de l’Europe. En conséquence de quoi, il faudrait que ce soit l’Europe qui la défende. Mais ont-ils seulement lu le traité de Schengen avant de le signer ? Car celui-ci stipule que, bien qu’en effet la frontière maritime italienne soit aussi celle de l’Europe, c’est bien à l’Italie d’assurer sa protection !

Peu attractive en matière sociale pour la grande majorité des dizaines de milliers de migrants arrivant sur les côtes européennes, l’Italie n’est donc plus qu’un passage vers les autres pays de l’Union.

Mais si la réalité était plus complexe qu’il n’y paraît ? Et si derrière son apparente inertie et sa déconcertante impuissance, Georgia Meloni était en fait en train de prendre l’Union et les gaucho — « progressistes » à leur propre piège ? Et si Georgia Meloni ne faisait en réalité que louvoyer pour poursuivre son agenda anti-immigrationniste par d’autres moyens ?

Une souricière sournoisement mise en place par les gaucho — « progressistes »

Pour mieux comprendre cette thèse, il convient tout d’abord de planter le décor politique. La présidente du Conseil italienne élue en 2022 s’est trouvée rapidement prise dans une souricière. Souricière sournoisement mise en place par les gaucho — « progressistes » qui sont aux commandes tant de l’Union européenne que de ses deux principales puissances que sont l’Allemagne et la France. En effet, d’un côté von der Leyen, Macron et consorts mettent le pistolet sur la tempe de l’Italie, la sommant de respecter les traités immigrationnistes européens avec des menaces à peine voilées de sanctions (un peu le même stratagème qu’avec la Grèce en 2012, mais en plus discret, l’Italie étant un plus gros morceau que son voisin hellénistique). De l’autre, l’Italie, membre de la zone euro (ce qui n’est pas le cas de la Pologne…) ne se sentant pas les reins économiques et financiers suffisamment solides, refuse pour l’instant le bras de fer et se soumet au diktat de Bruxelles en laissant débarquer les migrants par dizaines de milliers.

Cette apparente impéritie de Georgia Meloni permet ensuite aux gaucho — « progressistes » de dauber sur « l’échec de l’extrême droite à résoudre le problème migratoire ». D’une pierre deux coups donc : maintenir intact l’immigrationisme tout en dézinguant et décrédibilisant le camp national en Italie et ailleurs.

Cela étant, si l’on se place du strict point de vue italien, Georgia Meloni est-elle si perdante que cela ? Pas sûr. Meloni a, en effet, très astucieusement pris il y a quelques semaines des mesures pour réduire la voilure de l’État providence italien. Elle a par exemple décidé de supprimer l’équivalent italien de notre RSA, pour le remplacer par un dispositif nettement moins avantageux, provoquant l’ire des partis de gauche. Certes, les migrants ne sont pas éligibles au RSA italien. Il n’empêche que cette mesure, en apparence modeste, envoie tout de même un message fort aux candidats à l’entrée illégale en Italie, là où la France continue d’attirer avec un modèle social ouvert aux quatre vents.

Une pure tactique pour ménager la chèvre européenne et le chou du programme de Georgia Meloni

Peu attractive en matière sociale pour la grande majorité des dizaines de milliers de migrants arrivant sur les côtes européennes, l’Italie n’est donc plus qu’un passage vers les autres pays de l’Union, à commencer par la France, pays qui reste encore le plus généreux d’Europe en matière sociale. L’Italie est donc d’autant plus volontiers laxiste sur l’immigration que son patronat prend la minorité de migrants qui l’intéresse en raison de la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs, et que des légions d’ONG organisent la transhumance des autres vers les frontières nord avec la France, la Suisse et l’Autriche où ils tentent inlassablement de passer et finissent forcément par y parvenir.

La victoire de Georgia Meloni avait suscité une immense vague d’espoir pour tous ceux qui, en Europe, attendent l’arrivée d’un gouvernement national qui mettrait fin à la folie migratoire. Pour l’Italie, on peut se demander si Meloni ne fait pas aux Italiens le coup de Sarkozy aux Français au nom du « pragmatisme ».

En attendant et quand bien même son attentisme serait pure tactique pour ménager la chèvre européenne et le chou de son programme, l’expérience Meloni prend vraiment à contrepied le camp national français qui doit maintenant expliquer pourquoi et comment il tiendra réellement ses promesses de campagne en matière migratoire et donner de sérieux gages préélectoraux pour montrer qu’il ne capitulera pas in fine face au mur d’un pseudoréalisme économique et juridique…




Alexandra Henrion-Caude sera-t-elle un jour la porte-drapeau des « vaccinations » à ARNm ?

Par Jacques-Yves

Ce texte se concentre essentiellement sur plusieurs interventions de AHC [Alexandra Henrion-Caude] dans des conférences, dont « Re-check, comment se préparer à la prochaine pandémie ? », des 11 et 12 février 2023 que vous pouvez visionner grâce au lien en bas de page1.
À noter que le texte pourrait s’appliquer à de nombreux médecins ou scientifiques résistants qui remettent en question la doctrine, mais seulement à la marge. Sont-ils au service de la science et en quête de vérité, sont-ils involontairement utilisés par des forces obscures, font-ils involontairement le jeu des psychopathes ? Mais le but de ce texte n’est pas de répondre à la question « Est-ce un membre de l’opposition contrôlée ? ». Il ne s’agit pas non plus de jauger la sincérité de cette scientifique.

AHC a publié un livre « Les Apprentis Sorciers2 ». Attention, tous les droits sont versés aux soignants suspendus.
Son partenaire étant multimillionnaire, cela permet à certains de dire que le geste n’est pas un sacrifice, mais une envie de reconnaissance..

« … aucun de prêt de loin d’une quelconque façon je ne déclare je déclare que je n’ai aucun conflit d’intérêts3 » 

Cela pose un premier problème. Même s’il est possible ou réel qu’elle n’ait aucun conflit d’intérêts ACTUEL, il y en a eu dans son passé. AHC ne cache pas avoir travaillé à l’INSERM et bien sûr en étroite collaboration avec l’industrie pharmaceutique. Il est impossible d’atteindre ce niveau de responsabilité sans être adoubé par le système. Puisqu’on parle ici de son passé, il n’est pas question de procès d’intention.

Cependant, l’expression « de loin » pose problème. Difficile de dire « de loin » lorsque votre conjoint travaille en étroite collaboration avec l’industrie pharmaceutique. J’invite les lecteurs à faire leurs propres recherches en ligne pour en savoir plus.

Ceci étant dit, fions-nous à ses déclarations.

Une « pandémie » ?

AHC prononce le mot « pandémie » quinze fois dans l’intervention et ne remet pas en cause le discours de la doxa. « Pandémie » qui selon elle a débuté non pas en mars 2020, mais mars 20194. Rappelons également que la conférence s’appelle « re-check comment se préparer à la prochaine pandémie ».

Ses affirmations sont en totale contradiction avec le réseau de médecins généralistes Sentinelles5 qui n’ont jamais pu voir le Covid atteindre le seuil épidémique. On pourrait également citer les travaux de Pierre Chaillot et son livre « Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels : mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge6 » publié aux éditions l’Artilleur, dont les données permettent d’affirmer qu’il n’y a eu qu’une épidémie de tests PCR.

Précisons que Pierre Chaillot a également renoncé à tous ses droits7.

Un « virus » ?

AHC parle beaucoup du virus et de son origine et notamment de « bio-crime8 ». Le Sars-cov2 existerait, on aurait son génome, on aurait la preuve de son origine non naturelle. En cela son discours ne s’écarte que peu ou pas de celui de la doxa qui affirme qu’il existe de méchants virus qui se propagent et tuent. Si l’on regarde les études, vous pourrez constater que ce Sars-cov2 n’a jamais été identifié, « vu », tout comme le virus du Sida.

Quelle est la position de AHC par rapport au port du masque ?

« VOUS portez le masque ? Cela NOUS regarde9 ! »

« Devons-nous porter un masque en permanence ? »

« Quand est-ce que ça peut être intéressant de mettre un masque ? Vous vous sentez malade. C’est une espèce de rappel pour vous ou pour dire aux gens : attention signal, je me sens un peu faiblard autrement. ou ça peut être intéressant dans les cantines : vous préparez des repas, vous ne savez pas où vous en êtes de votre infection ou pas »

Le masque ne serait donc pas inutile même si vous êtes asymptomatique. D’un côté, AHC critique les tests PCR sur une population asymptomatique et reconnaît pourtant la notion de porteur asymptomatique.

« Ma plus grande préoccupation sur le masque est écologique. »

« Et puis évidemment il y a nos propres poumons. On inhale en permanence des petites fibres. Est-ce que ça va pas être une espèce de petite couche de silice qui progressivement va amputer notre capacité respiratoire de sa capacité totale ? »

AHC ne mentionne pas dans cette intervention les produits chimiques contenus et inhalés.

« Le deuxième niveau, comment voulez-vous que ces générations de bébés et d’enfants et de jeunes construisent leur capacité de comprendre une finesse d’expression qui permet aux êtres humains de savoir si la personne sans qu’elle parle est contente ou pas contente allait s’énerver ou pas s’énerver et tout cela c’est des heures et des heures et des heures d’observations ; si vous empêchez cette fluidité de communication entre les êtres humains quel monde sommes-nous en train de construire ?

Et le dernier niveau sur lequel j’aimerais alerter sur les masques c’est tous ces parents qui mettent un masque avec leurs enfants, j’ai un dégoût profond du masque dans sa capacité extraordinaire à retenir beaucoup de notre humidité beaucoup de bactéries qui font un bouillon de culture au bout de votre nez et vous prenez des petits bébés dans les bras avec ce bouillon de culture et vous laissez vos petits-enfants jouer d’ailleurs avec vos masques parce qu’ils essayent tout le temps de baisser le masque donc ce bouillon de culture, me semble-t-il, est un danger pour ces petits bébés qui ont leur système immunitaire en cours d’élaboration. Si vous avez le masque restez à distance de vos enfants enlevez votre masque prenez vos enfants. »

« Il se trouve que j’ai fait des travaux, une jolie étude sur l’hypoxie. C’est à dire effectivement d’être en manque d’oxygène. Et je peux vous dire que le défaut d’oxygène sur des cellules fait un remaniement complet du circuit de toutes les informations génétiques. Donc ça n’est pas une bonne idée sur un corps en développement que de lui faire manquer d’oxygène10. »

« Le fait que vous deviez porter un masque, ce masque pour tous voulait dire que vous étiez un danger les uns pour les autres. »

Elle nous confirme que le masque présente des dangers, notamment pour les enfants.
Le masque pour tous, tout le temps serait une atteinte aux libertés et au vivre ensemble.
D’un autre côté, AHC ne semble pas nier qu’ils peuvent être efficaces pour protéger contre les infections.
Son utilisation ne doit donc pas être totalement interdite, mais limitée selon les circonstances.

PCR

AHC insiste sur le fait que la PCR n’est pas un outil de diagnostic11 comme le répétait son inventeur.
Ceci est d’autant plus intéressant que les symptômes seuls ne permettent pas de diagnostiquer une infection au Sars-cov2 si l’on se réfère aux études publiées. Il n’existe pas de symptômes spécifiques au Covid que l’on ne retrouverait pas dans d’autres maladies.

À noter que le décodage du génome du Sars-cov2 passe également par le recours à la PCR.
Elle précise qu’on peut détecter l’ARNm lors d’une simple prise de sang sans faire de PCR dans le nez. Cependant, nous ne connaissons pas la méthode de détection de cet ARNm dans le sang et si cela implique un test PCR… la réponse la plus probable serait positive12.
Le test PCR ne serait pas un outil de diagnostic dans le nez, mais dans les selles ?!

ARNm

« l’ARN outil l’ARN, vous allez le voir avec des mauvais yeux. moi ça fait 15 ans que je travaille sur l’ARN et j’aimerais pas que vous le regardiez avec des mauvais yeux parce que l’ARN est véritablement un outil remarquable13 »

L’ARNm représente toute la vie scientifique de AHC. Tout transparaît par les pores de sa peau pour nous montrer à quel point elle aime son ARNm.

Vaccin Anti-Covid à ARNm

Le seul point sur lequel AHC est en violent désaccord avec la doxa peut se résumer ainsi :

« Ce produit est dangereux et il tue, il faut donc arrêter immédiatement la vaccination ». « Tous les vaccins ont ciblé un variant éteint ».

À noter qu’il y a peu de scientifiques et de médecins qui osent affirmer publiquement sa dangerosité même s’ils n’hésitent pas à le dire en voix off.

AHC rappelle que la commercialisation habituelle d’un vaccin nécessite trois phases et qu’avant le Covid, « jamais un vaccin à ARNm n’avait dépassé la phase 2 », ce qui permet de déduire qu’ils étaient inefficaces et/ou dangereux.

« Ces vaccins n’ont jamais été vérifiés quant à leur cancérogénicité ou à leur génotoxicité. »

Toutes ces alarmes sont à son honneur.

Qu’est-ce qui est dangereux dans ce vaccin ?

« Je pensais qu’une partie des troubles indésirables étaient probablement dus au fait que nous, nous, on nous faisait produire une protéine toxique qui est cette protéine Spike et effectivement14 »

Que nous dit AHC dans cette conférence ? Que ce virus existe, qu’il possède une protéine Spike et que ce n’est pas seulement le virus qui est dangereux, mais aussi cette Spike. En cela, elle est sur la même longueur d’onde que de nombreux résistants comme le docteur Louis Fouché.
Faire produire le vaccin Spike est donc une aberration, un non-sens.
Ce n’est donc pas la technologie du vaccin à ARNm qui serait dangereuse, MAIS le fait que la Spike soit produite dans tout le corps.

Antivax ?

Sauf erreur de ma part, AHC n’a jamais dit qu’elle était antivax ni provax d’ailleurs.
Les grands médias la présentent comme antivax alors qu’elle est opposée au vaccin anticovid.
Elle a également pris position contre le vaccin HPV censé protéger contre le cancer du col de l’utérus.
Et même si elle ne le dit pas, on peut dire que Mme AHC est une « provax des anciens vaccins ».

La composition du vaccin est-elle dangereuse ?

« Il me semble qu’il y a 4 niveaux de causalité dans ces effets indésirables, le premier dû aux ingrédients qui nous sont injectés. Évidemment je veux parler des nanoparticules lipidiques qui sont toxiques, cela peut être l’ARN messager, cela peut aussi être des contaminations dont je ne sais pas quels sont dans tous les lots, sinon je m’exprimerais15. »

AHC ne semble pas remettre en cause les adjuvants et encore moins l’existence possible du graphène. Dans un entretien commun Kairos Presse16 avec Anne Marie Yim, docteur en chimie organique, on sent à quel point elle est mal à l’aise face à tout ce qui pourrait être malveillant. Rappelons que le Dr Yim soutient que ce « vaccin » contiendrait du graphène, mais ne semblerait contenir aucune trace de produits organiques comme de l’ARNm.

Pass sanitaire et libertés

« (mesures) inédites parce que vous avez eu un déni de vos libertés que j’appelle vitales. Les libertés pour tous. Par exemple aller et venir. Par exemple être soigné et aussi avoir un refus d’acte médical. C’est-à-dire l’acte médical étant la vaccination. Si en étiez en droit de le refuser en théorie. Ça, ça a été aussi un déni de liberté. Déni de liberté d’étudier dans des conditions compatibles à l’apprentissage. Inédit par le délit de liberté de travailler, de prescrire et puis d’acheter… faire du sport, se cultiver, se restaurer, se divertir. Les traumatismes que nous avons eu à vivre les uns et les autres. Et si nous avons pas eu à les vivre personnellement, ce qui est pourtant mon cas, nous avons eu nos voisins qui les ont vécus… Il y a une profonde inégalité à toute ségrégation… Le fait que vous deviez porter un masque, ce masque pour tous voulait dire que vous étiez un danger les uns pour les autres. Nous avons eu des injections qui ont été déconnectées de toute éthique du consentement éclairé. »

Ni méchants ni coupables ?

Dans cette même interview le Dr Yin affirme que cette pandémie n’en est pas une, mais « une opération militaire ». Elle prononce les mots de « Fauci », « NIH », « gain de fonction », « Pasteur Lille », « Wuhan », « Soros », « Bill Gates » et ajoute que « on voit toujours les mêmes ».

Cela semble tellement inaudible pour AHC qui, riant jaune, affirme que certains pourraient prendre ces propos pour du complot. Elle ne peut pas laisser cela être dit sans affirmer ses pensées.

« Mon positionnement sur tous ces sujets, dès lors que ça dépasse mon sujet de compétence, je ne m’exprime pas voilà, c’est-à-dire qu’en fait cela ne veut pas dire que je ne suis pas capable de compiler des informations et me dire tiens c’est étonnant, en revanche de dérouler un plan, ça j’ai toujours du mal parce que d’abord je vais vous dire une chose, la raison fondamentale pour laquelle je ne pourrais pas, c’est qu’en fait ça ne m’aide pas à vivre. J’ai besoin de vivre et j’ai besoin de bien vivre et pour bien vivre je ne peux pas vivre dans une idée que comme tu disais tout à l’heure, y’a Soros, y’a machin, en fait c’est très manichéen et ça revient exactement au traitement que je déteste actuellement où on dit en gros y’a des gentils d’un côté et des méchants de l’autre. Moi, ma conception du monde que je me fais, c’est qu’il y a des êtres humains qui sont très imparfaits et qui ont tous des défauts et j’en fais partie et à partir de là il faut voir un petit peu qu’elle est la responsabilité sociale, sociétale que vont avoir les individus qui font du mal. »

« Je trouve ce jeu [chercher la vérité sur les responsables qui tirent les ficelles ou les condamner ne serait-ce que moralement] très malsain, car c’est encore faire du lynchage, c’est de dire alors y’a untel il est gentil, il est méchant, et cetera, c’est mettre des étiquettes donc c’est vrai que vous me trouverez jamais dans ce jeu-là parce que ça ne me philosophiquement, ça m’est [mot non compris] »

Il n’est pas acceptable que les maîtres du monde aient sciemment inventé cette histoire ou que l’objectif principal de l’industrie pharmaceutique soit de gagner de l’argent aux dépens des populations.
Elle refuse l’existence même du Mal, ce qui revient à dire qu’elle ne veut pas connaître ni vivre dans le monde réel.
Nous sommes donc à l’opposé d’une démarche scientifique et de la quête d’une vérité scientifique, aussi fragile soit-elle !

Hommage à Fauci !

Cet humanisme se vérifie lors de la conférence re-check où AHC dit à propos de Fauci :

« … voir que à chaque fois ces gens ne mourraient pas de virus, mais mourrait d’infection bactérienne et il (Fauci ?) suggère ainsi dans sa conclusion que cela veut dire qu’il faut un traitement précoce et agressif qui comprend des antibiotiques et un soin intensif et un passage aux soins intensifs si nécessaire. Voilà, nous avions donc, nous avons donc la route tracée pour toute nouvelle pandémie et qui a été tracée par monsieur Fauci. vous voyez, moi, mon approche : toujours prendre ce qu’il y a de bon chez les gens. Il y a toujours quelque chose de bon à prendre chez les gens. Merci monsieur Fauci17. »

Tout d’abord on voit bien qu’il ne s’agit pas d’humour, mais d’un véritable hommage, il suffit d’écouter l’extrait pour s’en convaincre.

Fauci qui :

  • a menti sur tout ;
  • a amplifié les dangers du Covid ;
  • se moquait de tout traitement préventif et notamment de l’Ivermectine dénigrée comme remède vétérinaire ;
  • a martelé l’absence totale de traitement ;
  • ne jure que par le « vaccin sûr et efficace » ;
  • a imposé des mandats de distanciation et de masque, etc.

Elle rend ainsi hommage à une personne factuellement meurtrière, soulignant qu’il est un humain « avec ses qualités et ses défauts ».

Hommage à Colin Powell

L’hommage à Fauci n’est pas un incident isolé.

Revenons en octobre 2001 pour le décès Colin Powell18 et citons là sur Twitter.

« HOMMAGE @ColinPowellCCNY

Chairman of the @EF_Fellows, c’est de lui que j’avais reçu mon Prix. Derrière la figure marquante, c’est un homme chaleureux, simple, bref, humain, que j’avais rencontré.

J’adresse mes condoléances à sa famille et au peuple américain. »

Voici ce que nous dit Ouest-France19 au sujet de Powell :

« Mort de Colin Powell. Ce jour de 2003 où il a menti à l’ONU et justifié la guerre en Irak

… En 2003, Colin Powell, secrétaire d’État américain, affirme alors à l’ONU que l’Irak détient des armes de destruction massive. S’appuyant sur de faux renseignements, il justifie le début d’une décennie de guerre.

Pour justifier une guerre en Irak, Colin Powell monte à la tribune de l’ONU en 2003 et expose, pendant plus d’une heure, les menaces que représente le pays. Il parle d’armes de destruction massive et formule un mensonge qui changera le cours de l’histoire. En plein discours, Colin Powell brandit une (fausse bien évidemment) fiole d’anthrax, une maladie infectieuse très grave, affirmant que l’Irak développe la substance comme arme de guerre. »

En 2021 Paris Match publiait un article20 dans lequel [on peut lire] :

« Par la suite, Colin Powell avait évoqué ses regrets ; non pas pour les malheurs engendrés, mais pour sa réputation. “C’est une tâche parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des États-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan”. Fin 2004, notre reporter Régis Le Sommier avait rencontré Colin Powell pour évoquer ce bilan, alors que le secrétaire d’État s’apprêtait à quitter le gouvernement Bush. En français dans le texte, Colin Powell avait assuré : “Je ne regrette rien”. »

Pour rappel selon Le Point21 :

« Les 500 000 morts de la guerre en Irak. Une revue scientifique a établi la liste des victimes de la guerre de 2003 à 2011. Un bilan dantesque auquel s’ajoutent jour après jour de nouveaux morts. »

Alors devons-nous préciser que Himmler était un bon père de famille aimant22 ou devrions-nous nous abstenir de ce type de déclarations ?

Prochaine pandémie

Elle ne remet absolument pas en cause l’existence ou la dangerosité de cette « pandémie » et nous explique la marche à suivre pour la prochaine : des traitements précoces (préventifs et généralisés à l’ensemble de la population ?) seront « indispensables ».

Absence de questionnement ou remise en cause du dogme viral chez ces résistants

De nombreux scientifiques de la résistance ne remettent absolument pas en cause les dogmes de la théorie virale, de la contamination, de la contagion, des pandémies et encore moins l’efficacité et la sécurité des vaccins dits « classiques » qui « sauvent des vies ».

Il y a quelques problèmes ici et là avec des adjuvants comme l’aluminium, mais ne doutons pas que si la pression populaire devient trop forte, ceux-ci seront remplacés par d’autres, probablement plus dangereux, comme le graphène.

De nombreux médecins ou biologistes résistants, qu’il est inutile de citer, sont prisonniers de leurs logiciels. Aussi prisonniers que les médecins et les journalistes sur plateaux qui vantent les injections anticovid. Leur demander de réviser complètement leurs convictions scientifiques, une vie de travail consacrée à une chimère, un mensonge, une tromperie, reviendrait à leur demander d’imaginer et de décrire une couleur qui n’existe pas dans le spectre visible. Ne jamais remettre en cause la notion de virus, de transmission, de contagion, l’efficacité des masques23 même en salle d’opération, etc. Ni bien sûr les vaccins dont l’efficacité n’a jamais été prouvée par des études en aveugle avec un groupe témoin. Une manne financière directe, un outil pour contrôler les gens par la peur et les rendre malades à vie.

Rares sont ceux qui possèdent cette force de caractère, cette curiosité, ce sens critique et cette intelligence, d’autant plus que dire une vérité qui dérange entraîne la colère des médias et de ses pairs. La majorité ne peut apporter que des modifications marginales à son logiciel. Leur intelligence est aussi entravée qu’un ChatGPT contraint de rester compatible avec sa base de données.

Certains comme le docteur D… (je ne citerai pas son nom, il a assez de problèmes avec l’ordre de Vichy, le pauvre) évoluent plus vite et plus loin. Il dénonce la dangerosité de tous les vaccins, remettant en cause la vaccination obligatoire en France, ce qui ne manquera pas de lui attirer de nouveaux ennuis.
Que dire du docteur Soulier dont la mort reste un mystère ?

AHC reste dans la doxa précédant le Covid avec ses « mauvais virus » et ses « bons vieux vaccins classiques » et ne devrait pas manquer de se remettre sur les rails dès que la campagne de vaccination à ARNm sera officiellement suspendue.

AHC, future ambassadrice bienveillante de la vaccination à ARNm ?

Cette question peut paraître bizarre ou stupide. Nous ne doutons pas que sa démarche actuelle vise à sauver des vies en alertant sur les dangers des effets secondaires de ces « vaccins » expérimentaux. Mais ne pensez pas que la fin des vaccins contre le Covid signifierait la fin de la poule aux œufs d’or ARNm.

Imaginons que l’industrie et les politiciens soient obligés de reconnaître que ces injections non seulement ne sauvent pas, mais qu’elles tuent également.

AHC se dit violemment opposé aux injections d’ARNm actuelles et futures.

Mais des personnalités comme elles ne nous expliqueront-elles pas que la dangerosité de ces vaccins venait principalement du fait qu’on leur demandait de coder une protéine dangereuse, Spike ?
Ces scientifiques pourraient remplacer les capsules lipidiques et tout produit problématique par une substance réputée moins dangereuse.

Il faudrait probablement attendre quelques années, en mettant ces « vaccins à ARNm » dans des oubliettes, jusqu’à ce que les choses se calment. Il suffira alors de faire semblant de faire plus de tests, de sortir quelques études bien ciblées et les « vaccins » à ARNm reviendront avec la bénédiction des scientifiques de la résistance qui les combattent aujourd’hui ainsi que l’approbation des moutons.

Bilan

Je conclurai en disant qu’AHC est un pur produit du système et qu’elle souffre de voir tant de dommages causés aux humains, mais aussi à son ARNm bien-aimé. Elle est (ou semble vraiment) sincère dans sa mission de protéger les innocents des ravages de ces injections expérimentales.

Elle est également une fervente défenseuse des libertés individuelles et du consentement éclairé.

D’un autre côté, elle est également prisonnière de son « extrémisme » exigeant que tout être humain soit bon par nature, ce qui la conduit à refuser de voir une horrible vérité et à blanchir ou excuser les monstres.

Last but not least, sa formation, son formatage, l’investissement de toute une vie scientifique font qu’elle ne peut pas (ou ne veut pas ?) remettre en question les dogmes qui la font rester pour l’essentiel dans la doxa. Au grand malheur des cobayes humains que nous sommes depuis des décennies.

Contrairement à tous ces « scientifiques », « médecins », naïfs, débiles, abasourdis, corrompus ou lâches, AHC est restée sur ses valeurs et son savoir d’avant l’année 2020.
C’est à la fois tout à son honneur, mais aussi à mettre à son passif, car elle ne semble pas avoir évolué ni appris de cette crise. Comme s’il y avait un avant et un après, mais que l’avant n’était pas aussi mensonger et corrompu que l’après.

Ces résistants coincés avant 2020, sont-ils bons pour la cause ?

C’est probablement la question la plus difficile. Un peu comme si l’on interrogeait la résistance pendant la 2e Guerre mondiale : « a-t-elle fait plus de bien que de mal ? »

La réponse à court terme est certainement oui en permettant aux naïfs d’ouvrir les yeux sur les privations de liberté, la dangerosité de ces injections expérimentales, ces obligations de masques ou ces interdictions de soins. AHC a probablement sauvé des vies et gagné des batailles, par exemple grâce à son intervention au parlement luxembourgeois. Il y a fort à parier que certaines personnes ne se sont pas injecté cette substance expérimentale grâce à son combat et on peut aussi parler de son combat aux côtés des soignants suspendus24. C’est évidemment tout à son honneur.

Mais qu’en est-il à long terme ? Si, comme beaucoup de médecins et de scientifiques, nous avons la preuve que ni la théorie virale ni les contagions n’ont jamais été prouvées. Si nous avons la preuve que le masque est totalement inefficace dans la population générale et qu’il y a des doutes raisonnables probablement aussi au bloc opératoire. Et si nous avons la preuve de l’inefficacité et de la dangerosité de TOUS les vaccins conventionnels existants, la réponse est alors plus difficile.

Indépendamment de toute intention, AHC maintient et conforte de nombreuses personnes dans une escroquerie criminelle qui dure depuis des décennies et qui risque de se perpétuer si des scientifiques de renom ne se lèvent pas pour arrêter le massacre. Nourrir ce mensonge n’est pas ce que nous pouvons appeler « faire le bien ».

Jacques-Yves





L’institut national du cancer (INCa) désinforme pour faire vendre le Gardasil prétendument anticancer

Par le Dr Gérard Delépine

Dans une brochure récente distribuée dans les collèges en cette rentrée 2023 « une vaccination sûre et efficace pour protéger mon enfant contre les cancers HPV » l’institut du cancer (INCA)1 2 fait une promotion mensongère du Gardasil pour appuyer la campagne de vaccination du gouvernement dont elle est le porte-parole et qui la finance.3

Voici ici des faits avérés qui démentent ses affirmations.

Le Gardasil n’a pas démontré d’efficacité contre les cancers prétendument et nouvellement dénommés HPV

L’affirmation de l’INCA « il est efficace » est volontairement trompeuse en suggérant une efficacité anticancer qui reste un espoir peu vraisemblable. À ce jour, le vaccin n’a montré qu’une efficacité réelle à court terme contre l’infection par les souches de HPV qu’il contientet les verrues génitales, mais n’a jamais démontré qu’il pourrait prévenir le moindre cancer, ce qui est d’ailleurs précisé dans la notice du vaccin.

Sur l’Australie, l’INCa ment en affirmant « l’efficacité de la vaccination contre les HPV est observée dans les pays où le nombre de jeunes adultes vaccinés est important, comme en Australie (réduction des cancers) ».

Pour le vérifier, il suffit de consulter le site de l’agence sanitaire australienne. https://www.aihw.gov.au/reports/cancer/cancer-data-in-australia/contents/cancer-incidence-by-age-visualisation, qui précise le nombre total de cancers et leur taux standardisé (Australian Standardised Rate ou ASR4). Sur l’ensemble de la population :

« En 2006, le nombre de nouveaux cancers invasifs du col de l’utérus était de 726 nouveaux cas avec un ASR de 6,8. En 2011, il y a eu 801 nouveaux cas au total, avec un ASR de 6,9. En 2019 on a enregistré 945 nouveaux cas au total, avec un ASR de 7,2. ».

Sur l’ensemble de la population australienne, l’augmentation d’ASR (taux standardisé atteint 4 % (6,9 vs 7,2) entre la date de début des vaccinations scolaires et 2019 (dernier taux confirmé).

Surtout, dans le groupe des Australiennes les plus vaccinées (les 25-34 ans), le risque de cancer invasif a augmenté de 15 % depuis la campagne de vaccination scolaire (de 7,9 en 2006 à 9,1 en 2019) comme le montre cette courbe officielle :

Aussi l’affirmation de l’INCa « Dans ce pays, le succès de la campagne de vaccination, associé au dépistage, ouvre la perspective d’une éradication du cancer du col de l’utérus d’ici une quinzaine d’années » nie les faits avérés publiés par l’agence officielle AIHW. Elle ne repose que sur une modélisation biaisée par des hypothèses fausses et prêterait à sourire, si elle ne mettait pas en danger ceux qui, y croyant, se feraient vacciner.

L’augmentation du risque de cancer après Gardasil est également constatée en Grande-Bretagne, mais l’INCa ne le mentionne pas.

Au Royaume-Uni, les faits sont comparables. Les données publiées par l’agence officielle Cancer Research UK (CRUK) démentent totalement la propagande marchande de la disparition du cancer du col de l’utérus grâce au vaccin. Elles constatent l’échec actuel de la vaccination en précisant :

« Au cours de la dernière décennie, au Royaume uni (entre 2006-2008 et 2016-2018 les taux d’incidence du cancer de l’utérus chez les femmes sont restés stables ».

Depuis les campagnes de vaccination l’incidence ne diminue plus et se stabilise autour de 9,7/100 000 comme en 2016 – 2018, dernière période illustrée sur la courbe suivante que chacun peut retrouver sur le site de CRUK.5

Cette stabilité globale masque l’augmentation dans les groupes les plus vaccinés grâce à la diminution franche chez les femmes les plus âgées, non vaccinées. Les Anglaises de plus de 50 ans ont en effet bénéficié d’une diminution d’incidence atteignant 33 % chez les plus de 80 ans. À l’opposé, le groupe des 20-34 ans, le plus vacciné en 2021, souffre d’une augmentation d’incidence de 19 % des cancers invasifs passée de 16/100 000 en 2007 à 19/100 000 en 2016 – 2018, dernière période publiée en mars 2023. 6

Lorsque l’INCa affirme à propos de la Suède : « Une étude récente des cancers survenus chez les femmes âgées de 10 à 30 ans a permis de mettre en évidence un risque de cancer invasif du col de l’utérus inférieur chez les jeunes femmes ayant reçu à minima une dose de vaccin quadrivalent contre les HPV », il paraît ignorer que les femmes de moins de 25 ans ne font qu’exceptionnellement des cancers et que ce groupe est peu donc représentatif des cancers invasifs. Notons de plus que l’incidence dans ce groupe d’âge (vacciné à près de 90 %) n’a récemment diminué qu’après une hausse spectaculaire (+120 % en 2017 par rapport à 2008) et que malgré cette baisse, elle reste 15 % au-dessus du taux prévaccinal (2,8 vs 2,4).

Lorsque l’INCa poursuit par : « Une méta-analyse récente des programmes de vaccination des filles a montré une réduction de 51 % [42 %-58 %] des lésions précancéreuses du col de l’utérus chez les filles âgées de 15 à 19 ans et une réduction de 31 % [16 %-43 %] chez les femmes âgées de 20 à 24 ans. », il ne précise pas que les lésions auxquelles il fait référence ne sont que des dysplasies bénignes (anomalies non cancéreuses réactionnelles aux infections) qui disparaissent spontanément dans plus de 90 % des cas et rien ne prouve que les 10 % restants précéderont (lien causal non établi) des cancers vingt ans plus tard et de toute façon très exceptionnellement (moins de 0,000 09 cas). Infections et dysplasies ne sont pas des cancers !

Le registre des cancers suédois publie dans Nordcan l’augmentation d’incidence standardisée des cancers invasifs du col qu’il observe depuis le Gardasil.

Pourquoi cet échec du Gardasil contre le cancer ?

17 ans après sa mise sur le marché, ce vaccin n’a toujours pas démontré qu’il pourrait prévenir le moindre cancer. Cela n’est pas étonnant pour de multiples raisons.

La très grande majorité des cancers ne sont pas dus à une cause unique, mais sont multifactoriels. Les cancers prétendument « du HPV » n’échappent pas à cette règle.

Avant la mise sur le marché du Gardasil, tous les articles recherchant les origines du cancer du col de l’utérus mettaient en évidence de très nombreux facteurs statistiquement liés à sa survenue dont : la précocité des rapports sexuels, leur grande fréquence, le nombre élevé de partenaires, les infections vaginales à bactéries, chlamydiae et virus dont l’herpès et les HPV, le tabagisme, le Sida, la prise prolongée de contraceptifs, le nombre d’enfants supérieur à 4… Depuis la mise sur le marché du Gardasil les articles sur le sujet ne font que répéter le crédo de Big Pharma « les HPV sont les seuls responsables » sans en apporter de preuve scientifique réelle.

Pourquoi vouloir vacciner une classe d’âge de garçons ?

Chez les hommes, le cancer de l’anus s’observe dans plus de 95 % des cas chez les homosexuels adeptes de la sodomie passive et surtout s’ils souffrent du Sida. Les HPV infectent de la même manière homo et hétéro sexuel, mais ces derniers ne souffrent pas de cancer anal. Lorsqu’on n’est ni homosexuel passif ni malade du Sida, le risque de cancer anal est infime, même si on est porteur de HPV.

Mais l’INCa voudrait nous faire croire que les HPV sont les seuls responsables de ce cancer chez les hommes pour justifier la vaccination de tous les garçons !

Le Gardasil ne protège pas contre les cancers du canal anal

Les exemples de l’Australie, de la Grande-Bretagne, de Suède et des USA suggèrent l’inefficacité des vaccins anti-HPV contre le cancer anal, car depuis 17 ans, malgré le très fort taux de vaccination chez les filles, leur risque de cancer anal a augmenté 3 à 4 fois plus vite que celle des garçons très peu vaccinés.

En Australie, le registre du cancer montre une augmentation de 40 % d’incidence du cancer anal depuis la vaccination Gardasil des filles (passée de 0,5/100 000 en 2006 à 0,7/100 000 en 2020).

En Grande-Bretagne, la consultation du registre du cancer montre que depuis la vaccination scolaire l’incidence du cancer anal a beaucoup plus augmenté chez les femmes (plus 50 %) que chez les hommes non vaccinés (10 %). Cancer Research UK précise ainsi :

« Au cours de la dernière décennie, les taux d’incidence du cancer anal chez les femmes ont augmenté de plus de la moitié (53 %) et les taux chez les hommes ont augmenté d’environ un septième (13 %). »

En Suède, la vaccination des filles ne les a pas non plus protégées des cancers de l’anus (+50 %) :

Aux USA, la vaccination par Gardasil a été popularisée dès 2008, mais depuis cette date l’incidence des cancers anaux a augmenté plus que dans les précédentes décennies comme le précise le Surveillance and End Results Program (SEER) du National Cancer Institute7 :

« Les taux ajustés selon l’âge pour les nouveaux cas de cancer anal ont augmenté en moyenne de 2,2 % chaque année de 2010 à 2019. Les taux de mortalité ajustés en fonction de l’âge ont augmenté en moyenne de 3,9 % par an entre 2011 et 2020. »

Dans tous les pays pionniers du Gardasil scolaire, celui-ci s’est révélé inefficace ou contre-productif contre le cancer anal !

On peut donc craindre que ce vaccin anti-HPV favorise paradoxalement l’éclosion d’un cancer anal, comme il favorise l’apparition plus précoce et fréquente d’un cancer du col utérin !

Quant aux cancers ORL prétendument liés aux HPV, il faut rappeler que le plus spectaculaire défenseur de cette hypothèse, l’acteur américain Michael Douglas, a reconnu que ce qu’il avait présenté comme son « cancer ORL du HPV secondaire au cunnilingus » était en réalité un cancer de la langue dû à son alcoolisme et son tabagisme anciens.

Comment la suppression d’un seul cofacteur éventuellement causal pourrait-elle permettre de prévenir un cancer ?

Le vaccin ne contient actuellement que 9 souches, alors qu’environ 200 souches de HPV touchant l’homme sont connues et au moins 20 statistiquement associées aux cancers ciblés. La suppression des souches du vaccin crée une niche écologique pour les autres souches, susceptibles de favoriser le cancer.

De plus, rien ne permet de penser que l’efficacité antivirale acquise à 11 ans durera les 20 ou 50 ans nécessaire pour couvrir la période à risque de cancers. En effet, actuellement la durée prouvée d’efficacité du Gardasil contre le virus ne dépasse pas 8 ans et en dehors du vaccin contre la fièvre jaune, très peu de vaccins confèrent une immunité efficace à vie.

Enfin, la publicité mensongère répétant partout que le Gardasil pourrait prévenir le cancer du col peut donner un faux sentiment de sécurité aux jeunes filles vaccinées, les incitant à ne plus se faire dépister comme cela a déjà été observé dans certains pays.

L’INCa ment encore en niant la possibilité de complications du Gardasil

Des accidents post vaccination graves ont été constatés dans de nombreux pays

En France, le calvaire de Marie-Océane8 9 a mis en évidence les risques neurologiques de ces vaccins. Le lien de causalité a été reconnu par les experts et une indemnisation accordée par les juges, retoquée en appel. L’affaire est en cassation.

L’ANSM précisait dans son rapport de 2015 sur la toxicité du Gardasil10 :

« En France, après consultation du centre régional de pharmacovigilance en charge du suivi national de la vaccination HPV, 14 cas ont été notifiés depuis la commercialisation des vaccins anti-HPV, parmi lesquels 5 cas semblent imputables à la vaccination (3 par Gardasil® et 2 par Cervarix®) » et conclue « La présente étude est la première étude pharmaco épidémiologique à suggérer une augmentation du risque de syndrome de Guillain-Barré associé à la vaccination anti-HPV »11

La notice de l’Agence Européenne du médicament12 mentionne comme complications neurologiques possibles : Encéphalomyélite aiguë disséminée*, Sensation de vertige*, syndrome de Guillain-Barré*, syncope parfois accompagnée de mouvements tonico-cloniques* sans donner d’évaluation statistique du risque.

Les complications post Gardasil ont été rapportées dans de nombreux autres pays (Danemark, Bolivie, Japon, Irlande) où elles ont motivé des manifestations de parents que personne ne peut pourtant qualifier d’antivax, puisqu’ils ont fait vacciner leurs enfants en étant persuadés de bien faire et qu’ils le regrettent après la survenue des complications et des procès aux USA13 14 15.

En août 2022, une commission judiciaire américaine a rendu une ordonnance validant plus de 31 actions en justice intentées contre Merck pour des complications graves survenues après injection de son vaccin Gardasil 16 17 et les premières audiences devaient se tenir en avril 2023, mais reportées.. 

Les poursuites montrent que le géant pharmaceutique a accéléré le processus d’approbation de Gardasil par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et a mené des essais cliniques trompeurs pour masquer les effets secondaires graves et pour exagérer l’efficacité du vaccin. 

L’argument de Merck selon lequel la tenue des procès augmenterait l’hésitation à se faire vacciner et provoquerait un afflux de plaintes « infondées » pour complications dues aux vaccins, n’a pas convaincu la commission.

« La consolidation de tous les cas de blessures liées au Gardasil aux États-Unis dans une seule salle d’audience signifie que chaque enfant et chaque adulte victime du vaccin Gardasil peuvent maintenant plaider leur cause devant un seul juge fédéral ».

L’INCa ment par omission en ne précisant pas que les cancers avec HPV rares et de bon pronostic ne constituent pas une priorité de santé publique.

L’INCa ment par omission en ne précisant pas le coût exorbitant de ce vaccin (plus de 120 euros la dose dont la fabrication revient à moins d’un euro). De même il fait croire qu’il ne coûte rien, car « prise en charge à 65 % par votre caisse d’assurance maladie. Le reste est généralement remboursé par les complémentaires (mutuelle…). La vaccination peut être gratuite dans certains centres de vaccination, municipaux ou départementaux » alors que la vaccination d’une classe d’âge nécessiterait chaque année plus de 200 millions d’euros de nos impôts et charges sociales qui seraient tellement plus utiles pour le sauvetage des hôpitaux.

Pour éviter les cancers avec HPV, rappelons les conduites qui ont démontré leur efficacité

1°) Utiliser des préservatifs pour prévenir les infections sexuellement transmissibles dont le Sida premier facteur de survenue et de mortalité du cancer du col comme du cancer anal. Éviter les autres conduites statistiquement liées à la survenue du cancer : ne pas fumer, ne pas commencer sa vie sexuelle trop tôt, ne pas multiplier les partenaires sexuels.

2°) Pour prévenir le cancer invasif du col de l’utérus, les femmes doivent se faire dépister par le test cytologique de Papanicolaou tous les 3 ans à partir de 25 ans ; (ce dépistage a fait diminuer l’incidence du cancer invasif du col de 30 % à 66 % dans tous les pays qui l’ont généralisé). Ne pas y ajouter la recherche du HPV (qui rapporte plus 60 € versus 20 pour le simple frottis et ne sera que source de confusion et de multiplications de gestes inutiles de contrôle, etc.)18.

3°) Pour prévenir le cancer de l’anus éviter de se faire sodomiser, et faire traiter précocement les condylomes anaux afin d’arrêter leur progression locale, la contamination du ou des partenaires et leur transformation dysplasique. (Les hommes hétérosexuels n’ont qu’un risque infime de souffrir de ce cancer).

[Voir aussi :
https://docteur.nicoledelepine.fr/le-frottis-du-col-uterin-doit-il-saccompagner-dune-recherche-systematique-de-hpv/
et
https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/papillomavirus-non-le-vaccin-contre-le-hpv-n-est-pas-vraiment-sur]