Les joies des véhicules électriques

[Source : Ciel Voilé]

[NDLR Vers 0:30, il ne s’agit pas d’un porte-avions, mais d’un porte-voitures.]






Le mystère Athos

Par Nicolas Bonnal

Alexandre Dumas révélé et le message d’Athos :

« — Raoul [fils d’Athos], sachez distinguer toujours le roi de la royauté ; le roi n’est qu’un homme, la royauté, c’est l’esprit de Dieu ; quand vous serez dans le doute de savoir qui vous devez servir, abandonnez l’apparence matérielle pour le principe invisible, car le principe invisible est tout. Seulement, Dieu a voulu rendre ce principe palpable en l’incarnant dans un homme… Parce que tous les gentilshommes sont frères, parce que vous êtes gentilhomme, parce que les rois de tous les pays sont les premiers entre les gentilshommes, parce que la plèbe aveugle, ingrate et bête prend toujours plaisir à abaisser ce qui lui est supérieur ; et c’est vous, vous, d’Artagnan, l’homme de la vieille seigneurie, l’homme au beau nom, l’homme à la bonne épée, qui avez contribué à livrer un roi à des marchands de bière, à des tailleurs, à des charretiers ».

Il y a des fois comme cela où il faut se prendre pour saint Paul : arrêter de donner du lait à boire au lecteur, distribuer au contraire des nourritures solides. Eh oui, compagnons, stéréos, ça veut d’abord dire dur chez nos pères1 !

La nourriture « stéréa », elle passera (comme toujours) par la littérature populaire. Elle est un réceptacle, a dit Guénon, que dégoûtait la culture de la classe moyenne.

Dans son texte du 28 novembre 2010 donc, Philippe Grasset rappelle que les Trois mousquetaires sont une institution mondiale et transcendantale, y compris en Inde et dans le film Slumdog millionnaire. On pose des questions sur ces héros les plus populaires du monde.

Alexandre Dumas le savait d’ailleurs. Écoutez-le, ce visionnaire, qui écrit dans le Vicomte (ou Dix ans plus tard) :

« C’est qu’en effet ces quatre noms, d’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, étaient vénérés par tout ce qui portait une épée, comme dans l’Antiquité étaient vénérés les noms d’Hercule, de Thésée, de Castor et de Pollux2. »

On va essayer de comprendre pourquoi.

Dans un de mes textes précédents, j’ai cité Athos reprochant à d’Artagnan de ne pas être dans le camp des rois et des gentilshommes. Philippe Grasset m’indique alors un extrait de son inépuisable Grâce de l’Histoire. Il cite ces autres lignes somptueuses de Dumas.

C’est Athos, ce mont Athos de la Tradition hyperboréenne qui parle à son fils :

« Raoul, sachez distinguer toujours le roi de la royauté ; le roi n’est qu’un homme, la royauté, c’est l’esprit de Dieu ; quand vous serez dans le doute de savoir qui vous devez servir, abandonnez l’apparence matérielle pour le principe invisible, car le principe invisible est tout. Seulement, Dieu a voulu rendre ce principe palpable en l’incarnant dans un homme3. »

Relisons les remontrances d’Athos à d’Artagnan :

– Parce que tous les gentilshommes sont frères, parce que vous êtes gentilhomme, parce que les rois de tous les pays sont les premiers entre les gentilshommes, parce que la plèbe aveugle, ingrate et bête prend toujours plaisir à abaisser ce qui lui est supérieur ; et c’est vous, vous, d’Artagnan, l’homme de la vieille seigneurie, l’homme au beau nom, l’homme à la bonne épée, qui avez contribué à livrer un roi à des marchands de bière, à des tailleurs, à des charretiers4 !

Nous sommes dans les années 1640, dans la Qualité dit PhG, peu avant la Quantité qui va débarquer avec Louis XIV, ce roi-machine dont a parlé Apostolidès.

Ce roi-machine va emmener au pouvoir la bourgeoisie. Voici ce qu’il advient « dix ans après » (pour parler comme Dumas I et PhG) à d’Artagnan, conformément aux sombres prophéties orthodoxes du Voyant Athos :

… « D’Artagnan n’avait absolument rien à faire dans ce monde brillant et léger. Après avoir suivi le roi pendant deux jours à Fontainebleau, et avoir regardé toutes les bergerades et tous les travestissements héroï-comiques de son souverain, le mousquetaire avait senti que cela ne suffisait point à remplir sa vie5. »

Lisez ces lignes incroyables maintenant :

« Ainsi étendu, ainsi abruti dans son observation transfenestrale (la télé ! La télé !), d’Artagnan n’est plus un homme de guerre, d’Artagnan n’est plus un officier du palais, c’est un bourgeois croupissant entre le dîner et le souper, entre le souper et le coucher ; un de ces braves cerveaux ossifiés qui n’ont plus de place pour une seule idée, tant la matière guette avec férocité aux portes de l’intelligence, et surveille la contrebande qui pourrait se faire en introduisant dans le crâne un symptôme de pensée6. »

Que s’est-il passé ? PhG parlait de cette noble époque :

« Il y a une telle place accordée à l’honneur et une telle désinvolture chaleureuse, et une telle fermeté désinvolte dans l’exercice de la vertu de l’honneur… »

Et d’un coup on bascule.

On bascule dans la grisaille, le bourgeois, le monde ordinaire, la royauté pas sacrée du tout, les comptes d’apothicaires qui remplacent les contes de fées. On bascule dans l’horreur et dans l’erreur étatique, totalitaire même, de la Révocation en 1685, que l’Europe protestante ne pardonnera jamais à cette monarchie. On bascule, et les mousquetaires oublient les filles et les ferrets, les beuveries, et ils deviennent lucides et réactionnaires. Ils deviennent traditionnels sans le vouloir (au moins d’Artagnan, qui est le moins intelligent avec le géant Porthos, avatar pantagruélique, titan broyé sous le rocher du monde).

Athos défend le roi d’Angleterre, et il a raison.  La France aida Cromwell (le créateur d’un Deep State moderne et surtout le fondateur de l’Oceania de 1984 en fait) à détruire une première vieille monarchie.

Voici pourquoi Athos a raison, cette fois selon Fukuyama :

« Hobbes and Locke, the founders of modern liberalism, sought to eradicate thymos from political life altogether, and to replace it with a combination of desire and reason… The bourgeois was an entirely deliberate creation of early modern thought, an effort at social engineering that sought to create social peace by changing human nature itself7. »
[« Hobbes et Locke, les fondateurs du libéralisme moderne, ont cherché à éradiquer complètement le thymos de la vie politique et à le remplacer par une combinaison de désir et de raison […]. Le bourgeois est une création entièrement délibérée du début de la pensée moderne, un effort d’ingénierie sociale qui cherche à créer la paix sociale en changeant la nature humaine elle-même. »]

D’où Molière et Furetière. Les héros vont dégager, on aura les boutiquiers et leurs femmes savantes.

Fukuyama ne sait pas tout, et il n’a pas lu Taine, qui voit aussi le danger venir, de Bonacieux à François Hollande via Danton ou le Jules Favre :

« Le bourgeois est un être de formation récente, inconnu à l’antiquité, produit des grandes monarchies bien administrées, et, parmi toutes les espèces d’hommes que la société façonne, la moins capable d’exciter quelque intérêt. Car il est exclu de toutes les idées et de toutes les passions qui sont grandes, en France du moins où il a fleuri mieux qu’ailleurs8. »

La décadence décrite par Dumas frappe aussi les soldats du roy et les aristocrates (cf. Vigny bien sûr, servitude et grandeur militaire). Voici comment d’Artagnan réveillé par Athos engueule son jeune roi :

« Sire, choisissez ! Voulez-vous des amis ou des valets ? des soldats ou des danseurs à révérences ? des grands hommes ou des polichinelles ? Voulez-vous qu’on vous serve ou voulez-vous qu’on plie ! voulez-vous qu’on vous aime ou voulez-vous qu’on ait peur de vous (8) ? »

La civilisation devient « mécanicienne » et théâtrale. La médiocrité frappe les courtisans recouverts de rubans (Alceste) et de dentelles. Le tailleur Percerin est roi du pétrole chez Dumas. Montesquieu ajoute dans sa lettre XCIX :

« Le prince imprime le caractère de son esprit à la cour, la cour à la ville, la ville aux provinces. L’âme du souverain est un moule qui donne la forme à toutes les autres. »

Et La Fontaine avant lui, dans ses Obsèques de la Lionne :

« Peuple caméléon, peuple singe du maître ;
On dirait qu’un esprit anime mille corps ;
C’est bien là que les gens sont de simples ressorts. »

Tout cela pour dire que nos aînés avaient bon œil.

Dumas décrit aussi la mélancolie spleenienne (Alceste encore) de ce monde moderne qui va avec cet amas de Bourgeois, de faux chrétiens, de rois décapités.

« … tout paraît noir, tout paraît amer, tout fait douter de Dieu, en parlant par la bouche même de Dieu9. »

Mais comme on verra en note 14, cette noire mélancolie se retrouve chez nos héros préférés de la Bhagavad-Gîtâ.

Ce n’est pas une consolation.

Et Aramis qui n’aime pas Louis XIV (et il a raison selon nous) ajoute :

« Le roi a souffert, il a de la rancune, il se vengera. Ce sera un mauvais roi. Je ne dis pas qu’il versera le sang comme Louis XI ou Charles IX, car il n’a pas à venger d’injures mortelles, mais il dévorera l’argent et la subsistance de ses sujets, parce qu’il a subi des injures d’intérêt et d’argent10. »

Ce roi c’est moi, c’est l’État tentaculaire d’aujourd’hui qui va tout voler. C’est le Minotaure. Lisez Jouvenel, Fénelon, sa lettre, celle de Saint-Simon, ou bien Vauban. C’est ce géant hobbesien qui bouffe littéralement les richesses de tout un royaume. Le XVIIe siècle est d’abord le siècle de Poucet avec les ogres aux trousses. Trois millions de Français en moins !

Retournons à la nourriture solide. D’un point de vue initiatique et traditionnel, voilà ce qui s’est passé, expliqué par Guénon :

« La Renaissance et la Réforme marquèrent une nouvelle phase critique, et enfin, d’après ce que semble indiquer Saint-Yves, la rupture complète aurait coïncidé avec les traités de Westphalie qui, en 1648, terminèrent la guerre de Trente Ans. Or il est remarquable que plusieurs auteurs aient affirmé précisément que, peu après la guerre de Trente Ans, les vrais Rose-Croix ont quitté l’Europe pour se retirer en Asie11. »

Il y a conscience de la rupture dans ce cycle magistral de cinq mille pages. On passe au milieu du Grand Siècle de Corneille à Molière, de l’épopée à la banalité. On est dans une ère et un territoire désacralisés. La princesse de Clèves, hommage discret au XVIe siècle, a reflété déjà cette prise de conscience, cette Sehnsucht…

Et Edmund Burke a superbement écrit peu après (car cent trente ans ici, c’est peu après) :

« But the age of chivalry is gone. That of sophisters, economists; and calculators has succeeded; and the glory of Europe is extinguished forever. Never, never more shall we behold that generous loyalty to rank and sex, that proud submission, that dignified obedience, that subordination of the heart which kept alive, even in servitude itself, the spirit of an exalted freedom12. »
[« Mais l’âge de la chevalerie est révolu. Celui des sophistes, des économistes et des calculateurs a succédé, et la gloire de l’Europe s’est éteinte à jamais. Jamais, jamais plus nous ne verrons cette généreuse loyauté envers le rang et le sexe, cette fière soumission, cette digne obéissance, cette subordination du cœur qui maintenait vivant, même dans la servitude, l’esprit d’une liberté exaltée. »]

C’est cette obéissance aveugle ou paresseuse à cet État glacé qui caractérise l’humanité déchue ; et Tocqueville n’a rien répété d’autre.

On cite encore Guénon :

« La date précise de cette rupture est marquée, dans l’histoire extérieure de l’Europe, par la conclusion des traités de Westphalie, qui mirent fin à ce qui subsistait encore de la “Chrétienté” médiévale pour y substituer une organisation purement “politique”, au sens moderne et profane de ce mot13. »

On redonne le relais à Philippe Grasset qui se surpasse pour nous expliquer pourquoi les Fils du Ramayana et de la Bhaghavad Gîtâ14 déifient Dumas devant leur télé :

« Il y a une telle place accordée à l’honneur et une telle désinvolture chaleureuse, et une telle fermeté désinvolte dans l’exercice de la vertu de l’honneur, il y a un tel sens constant de la tragédie qu’est le destin du monde (et l’honneur est là pour en apprécier mieux les vertus), et une telle légèreté pour aborder les contraintes de la tragédie ainsi sans jamais laisser son caractère y céder par l’abaissement de l’émotion, que cette époque-là nous paraît, à nous gens de la modernité, d’un autre univers, d’une autre âme littéralement, — l’époque de la qualité qui ignore la quantité, l’époque du caractère individuel qui n’acquiert ses vertus que dans le sens d’une collectivité marquée par l’honneur, dans le sens de l’art de vivre qui est celui du héros, qui est l’art de vivre la tragédie du monde15. »

Les mousquetaires sont nos 47 ronin.

Quant à Milady, on y revient sous peu, car elle travaille pour la CIA16.

Notes

1 Hébreux, 5, 12.

2 Le vicomte de B., Chapitre CCLIV – La grotte.

3 Vingt ans après, chapitre XXIV.

4 Vingt ans après, chapitre LXI, Les gentilshommes.

5 Le vicomte de B., Chapitre CXL — Malaga.

6 Ibid.

7 End of History, chapter XVII, The Rise and Fall of Thumos.

8 La Fontaine et ses Fables, Deuxième partie, 4.

9 Bragelonne, IV, Chapitre CCIII.

10 Ibid., chapitre CCXXXIX – Les promesses.

11 Le Roi du Monde, chapitre VIII.

12 Burke, Reflections, p.63.

13 Aperçus sur l’initiation, chapitre XXXVIII.

14 Citons-la, cette Gîtâ si proche avec ses Kshatryas de Dumas et de l’acédie mousquetaire : « Car je ne vois pas ce qui pourrait chasser la tristesse qui consume mes sens, eussé je sur terre un vaste royaume sans ennemis et l’empire même des Dieux. » (II, 8)

15 « Contre-civilisation » et résistance, chapitre 24, Cinquième Partie

16 Les Trois mousquetaires, chapitres L-LVIII.




La disparition des révolutions en démocratie

Tocqueville et la disparition des révolutions en démocratie. Mais… « Dans les sociétés démocratiques, il n’y a guère que de petites minorités qui désirent les révolutions ; mais les minorités peuvent quelquefois les faire. »

Par Nicolas Bonnal

Les européens réagissent peu, se font bouffer par le mondialisme, le Reset et la guerre américaine, mais ils ne bougent pas ou bien faiblement, quand ils se croient concernés directement par la ploutocratie mondialiste devenue folle. Voyons pourquoi.

Toujours Tocqueville, immarcescible génie, pour nous expliquer pourquoi nous ne révoltons pas en démocratie ; en fait, comme l’ont compris Cournot ou Henri de Man (cf. nos textes) il n’y avait plus rien contre quoi se révolter après la première révolution. Le reste établit l’affreux système parlementaire et renforça le pouvoir étatique pour établir ce que Jouvenel nomme la démocratie totalitaire (voir notre texte aussi) ; car nous pataugeons dans ce marais de la Fin de l’Histoire (notion comprise par Fukuyama, mais pas par ses lecteurs) depuis deux siècles maintenant.

Dans un long texte de la Démocratie (sept pages), Tocqueville écrit sur cette égalité moderne si peu prolifique en révolutions :

« Cela est-il en effet ? l’égalité des conditions porte-t-elle les hommes d’une manière habituelle et permanente vers les révolutions ? contient-elle quelque principe perturbateur qui empêche la société de s’asseoir et dispose les citoyens à renouveler sans cesse leurs lois, leurs doctrines et leurs mœurs ? Je ne le crois point. Le sujet est important ; je prie le lecteur de me bien suivre. »

Les hommes dans le monde moderne ne sont pas égaux, mais pareils a dit Bernanos dans sa France contre les robots. Et ils aspirent à une paix sociale entropique. Tocqueville :

« Entre ces deux extrémités des sociétés démocratiques, se trouve une multitude innombrable d’hommes presque pareils, qui, sans être précisément ni riches ni pauvres, possèdent assez de biens pour désirer l’ordre, et n’en ont pas assez pour exciter l’envie. Ceux-là sont naturellement ennemis des mouvements violents ; leur immobilité maintient en repos tout ce qui se trouve au-dessus et au-dessous d’eux, et assure le corps social dans son assiette. Ce n’est pas que ceux-là mêmes soient satisfaits de leur fortune présente, ni qu’ils ressentent de l’horreur naturelle pour une révolution dont ils partageraient les dépouilles sans en éprouver les maux ; ils désirent au contraire, avec une ardeur sans égale, de s’enrichir ; mais l’embarras est de savoir sur qui prendre. Le même état social qui leur suggère sans cesse des désirs, renferme ces désirs dans des limites nécessaires. Il donne aux hommes plus de liberté de changer et moins d’intérêt au changement. »

Les désirs sont renfermés et aboutissent à la consommation, pas à la révolution (Drumont le verra finement suivi par Bernanos dans sa Grande Peur) :

« Non seulement les hommes des démocraties ne désirent pas naturellement les révolutions, mais ils les craignent. Il n’y a pas de révolution qui ne menace plus ou moins la propriété acquise. La plupart de ceux qui habitent les pays démocratiques sont propriétaires ; ils n’ont pas seulement des propriétés, ils vivent dans la condition où les hommes attachent à leur propriété le plus de prix. Ainsi, dans les sociétés démocratiques, la majorité des citoyens ne voit pas clairement ce qu’elle pourrait gagner à une révolution, et elle sent à chaque instant, et de mille manières, ce qu’elle pourrait y perdre. »

Seuls les riches bougent : voyez notre livre sur les grands écrivains et la théorie de la conspiration. Gustave Le Rouge, Chesterton (le nommé jeudi, livre-phare du vingtième siècle, au niveau d’Orwell ou de Tolkien) ou Jack London ont vu ce que les détenteurs de richesses mobilières déclencheraient, révolution « russe », orange ou autre. Tocqueville écrit :

« Dans les sociétés démocratiques, il n’y a guère que de petites minorités qui désirent les révolutions ; mais les minorités peuvent quelquefois les faire. »

Un peu d’argent, un peu de pollution mentale et le tour est joué comme on sait : campagne vaccinale, Grand Reset, altération éducative et sexuelle…

Chacun cherche donc à s’enrichir petitement :

« Les peuples sont donc moins disposés aux révolutions à mesure que, chez eux, les biens mobiliers se multiplient et se diversifient, et que le nombre de ceux qui les possèdent, devient plus grand. Quelle que soit d’ailleurs la profession qu’embrassent les hommes, et le genre de biens dont ils jouissent, un trait leur est commun à tous. Nul n’est pleinement satisfait de sa fortune présente, et tous s’efforcent chaque jour, par mille moyens divers, de l’augmenter. »

La révolution ? On a mieux à faire :

« Considérez chacun d’entre eux à une époque quelconque de sa vie, et vous le verrez préoccupé de quelques plans nouveaux dont l’objet est d’accroître son aisance ; ne lui parlez pas des intérêts et des droits du genre humain ; cette petite entreprise domestique absorbe pour le moment toutes ses pensées, et lui fait souhaiter de remettre les agitations publiques à un autre temps. »

Comme les Américains qu’ils ont pris pour modèles (pour Maurice Joly ce sont les juifs que nous avons pris pour modèles — voyez aussi mon texte en lien), les hommes modernes moyens n’ont pas d’objectif révolutionnaire :

« Cela ne les empêche pas seulement de faire des révolutions, mais les détourne de le vouloir. Les violentes passions politiques ont peu de prise sur des hommes qui ont ainsi attaché toute leur âme à la poursuite du bien-être. L’ardeur qu’ils mettent aux petites affaires les calme sur les grandes. Il s’élève, il est vrai, de temps à autre, dans les sociétés démocratiques, des citoyens entreprenants et ambitieux, dont les immenses désirs ne peuvent se satisfaire en suivant la route commune. Ceux-ci aiment les révolutions et les appellent ; mais ils ont grand ’peine à les faire naître, si des événements extraordinaires ne viennent à leur aide. »

Certes il y a — il y aurait — de temps en temps un « Hardi novateur » ; mais l’inertie reste la plus forte :

« Ils ne le combattent point avec énergie, ils lui applaudissent même quelquefois, mais ils ne le suivent point. À sa fougue, ils opposent en secret leur inertie ; à ses instincts révolutionnaires, leurs intérêts conservateurs ; leurs goûts casaniers à ses passions aventureuses ; leur bon sens aux écarts de son génie ; à sa poésie, leur prose. Il les soulève un moment avec mille efforts, et bientôt ils lui échappent, et comme entraînés par leur propre poids, ils retombent. Il s’épuise à vouloir animer cette foule indifférente et distraite, et il se voit enfin réduit à l’impuissance, non qu’il soit vaincu, mais parce qu’il est seul. »

De toute manière le novateur est condamné :

« À mesure que les hommes se ressemblent davantage, le dogme de l’égalité des intelligences s’insinue peu à peu dans leurs croyances, et il devient plus difficile à un novateur, quel qu’il soit, d’acquérir et d’exercer un grand pouvoir sur l’esprit d’un peuple. Dans de pareilles sociétés, les soudaines révolutions intellectuelles sont donc rares ; car, si l’on jette les yeux sur l’histoire du monde, l’on voit que c’est bien moins la force d’un raisonnement que l’autorité d’un nom qui a produit les grandes et rapides mutations des opinions humaines. »

La masse deviendra donc pétrifiée et inerte (Drumont en parle très bien) :

« Quand je vois la propriété devenir si mobile, et l’amour de la propriété si inquiet et si ardent, je ne puis m’empêcher de craindre que les hommes n’arrivent à ce point, de regarder toute théorie nouvelle comme un péril, toute innovation comme un trouble fâcheux ; tout progrès social comme un premier pas vers une révolution, et qu’ils refusent entièrement de se mouvoir de peur qu’on les entraîne. Je tremble, je le confesse, qu’ils ne se laissent enfin si bien posséder par un lâche amour des jouissances présentes, que l’intérêt de leur propre avenir et de celui de leurs descendants disparaisse, et qu’ils aiment mieux suivre mollement le cours de leur destinée, que de faire au besoin un soudain et énergique effort pour le redresser. »

Mais complétons. Dans un autre chapitre essentiel et méconnu, Tocqueville dénonce les méfaits de la toute-puissance classe industrielle (les banquiers en fait) ; et cela donne :

« Ainsi, à mesure que la masse de la nation tourne à la démocratie, la classe particulière qui s’occupe d’industrie devient plus aristocratique. »

Il voit que cette classe appauvrit et abrutit la masse :

« Mais l’aristocratie manufacturière de nos jours, après avoir appauvri et abruti les hommes dont elle se sert, les livre en temps de crise à la charité publique pour les nourrir. Ceci résulte naturellement de ce qui précède. Entre l’ouvrier et le maître, les rapports sont fréquents, mais il n’y a pas d’association véritable. Je pense, qu’à tout prendre, l’aristocratie manufacturière que nous voyons s’élever sous nos yeux, est une des plus dures qui aient paru sur la terre ; mais elle est en même temps une des plus restreintes et des moins dangereuses. »

Et elle réintroduira une grande inégalité sur la terre :

« Toutefois, c’est de ce côté que les amis de la démocratie doivent sans cesse tourner avec inquiétude leurs regards ; car, si jamais l’inégalité permanente des conditions et l’aristocratie pénètrent de nouveau dans le monde, on peut prédire qu’elles y entreront par cette porte. »

On y est avec la caste milliardaire qui gère le dépeuplement.




Une scientifique de haut niveau spécialiste du climat admet que la « crise climatique » est un canular

[Source : slaynews.com]

Par Frank Bergman

L’une des climatologues les plus respectées au monde a fait voler en éclats le discours des écologistes selon lequel la Terre est confrontée à une « crise » due au « réchauffement climatique ».

Judith Curry est une climatologue qui a publié plus de 140 ouvrages et articles scientifiques.

Mme Curry, qui a été présidente de l’École des sciences de la terre et de l’atmosphère de l’Institut de technologie de Géorgie, a également admis qu’elle avait elle-même diffusé une propagande mensongère sur le « changement climatique ».

Comme Slay News l’a précédemment rapporté, Mme Curry a récemment avoué avoir fabriqué ses études concluant que le « changement climatique » est à l’origine d’ouragans plus fréquents et plus violents dans le monde entier.

Depuis des années, Mme Curry est l’une des principales voix à avertir que la Terre est confrontée à une « situation d’urgence » due à un prétendu « changement climatique d’origine humaine ».

Ses travaux ont souvent été cités par ceux qui prônent l’alarmisme climatique.

Mme Curry a expliqué qu’elle était devenue la coqueluche des médias libéraux après avoir publié une étude qui semblait montrer une augmentation spectaculaire de l’intensité des ouragans.

« Nous avons constaté que le pourcentage d’ouragans de catégorie 4 et 5 avait doublé », explique Mme Curry.

L’étude a été publiée à l’époque de l’ouragan Katrina.

« Les médias s’en sont emparés et les alarmistes climatiques se sont alors rendu compte que c’était la bonne façon de procéder. »

« Lier les phénomènes météorologiques extrêmes au réchauffement climatique ! »

Les ouragans « plus intenses » signalés dans ses conclusions ont rapidement alimenté les alarmistes.

Cependant, lorsque ses travaux ont été reconnus dans le monde entier après avoir été liés au « changement climatique », Mme Curry admet qu’elle a apprécié le fait d’être dans le collimateur des écologistes.

« J’ai été adopté par les groupes de défense de l’environnement et les alarmistes et j’ai été traité comme une rock star », raconte Curry.

« On m’a fait voyager partout pour rencontrer des hommes politiques. »

Mais certains chercheurs ont alors mis en évidence des lacunes dans ses recherches en soulignant les années où le nombre d’ouragans était faible.

« En bonne scientifique, j’ai enquêté », explique Mme Curry.

« Il s’agit en partie de données erronées », admet-elle.

« Il s’agit en partie de la variabilité naturelle du climat. »

Mme Curry explique qu’elle a décidé de s’exprimer après que ses propres travaux ont été exposés.

Sa propre expérience lui a fait prendre conscience de l’existence d’une « industrie du changement climatique » destinée à récompenser l’alarmisme.

« Les origines remontent au programme environnemental des Nations unies. programme environnemental des Nations unies », explique Mme Curry.

« Certains fonctionnaires des Nations unies étaient motivés par l’anticapitalisme », a-t-elle révélé.

« Ils détestaient les compagnies pétrolières et se sont emparés de la question du changement climatique pour faire avancer leurs politiques », explique Mme Curry.

En 1988, les Nations unies ont créé le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

« Le GIEC n’était pas censé se concentrer sur les avantages du réchauffement », explique M. Curry.

« Le mandat du GIEC était de rechercher les changements climatiques dangereux causés par l’homme. »

« Les agences nationales de financement ont alors alloué tous les fonds […] en supposant qu’il y avait des impacts dangereux. »

Les chercheurs ont rapidement compris que pour obtenir des financements, il fallait faire des déclarations alarmistes sur le « changement climatique d’origine humaine ».

C’est ainsi que l’on obtient un « consensus fabriqué ».

Dans un nouvel entretien avec le commentateur John Stossel, Mme Curry a exposé plus en détail le récit mondialiste de la « crise climatique », qui vise à mettre en place les objectifs « Net Zero » de l’ONU et du Forum économique mondial (WEF) avant 2030.

La vidéo commence par des déclarations alarmistes de la démocrate radicale Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY) et de l’activiste du « réchauffement climatique » Greta Thunberg, qui affirment toutes deux, sans preuve, que « les gens meurent ! »

Parmi la propagande, on trouve également l’affirmation selon laquelle la Terre a jusqu’à 2030 pour éviter une « catastrophe climatique ».

Mme Curry a également parlé du Climategate, qui a révélé que de soi-disant scientifiques du climat dissimulaient des informations, faussaient les résultats d’études et intimidaient les rédacteurs en chef.

Les extrémistes, y compris ceux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, ont décidé de mener une guerre contre les compagnies pétrolières et le capitalisme, et ont fait passer la « charrue politique » avant les « bœufs(([1] Dans un sens non péjoratif, issu de l’expression « mettre la charrue avant les bœufs ». En anglais, le terme « horse » (cheval) est utilisé. NDT)) scientifiques », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Curry, les résultats erronés des études proviennent en grande partie de la partialité des financements.

Elle explique que les scientifiques qui examinent ces questions de manière neutre ne peuvent pas être financés et qu’ils finissent par être qualifiés de « négationnistes du climat ».

Selon Mme Curry, c’est probablement à cause de ces problèmes que la communauté scientifique a commencé à pratiquer la « culture de l’annulation ».

Aujourd’hui, les arguments relatifs au changement climatique sont utilisés pour ignorer les vrais problèmes qui doivent être abordés.

Elle note que des problèmes réels tels que la pauvreté, le mode de vie, la mauvaise gouvernance, la mauvaise utilisation des sols, la mauvaise planification urbaine et bien d’autres encore sont simplement mis sur le compte du « changement climatique ».

Mme Curry n’est pas la première scientifique de renom à se manifester récemment.

Comme Slay News l’a rapporté en août, plus de 1 600 scientifiques du monde entier ont uni leurs forces en signant une déclaration affirmant que les allégations d’« urgence climatique » menaçant la Terre sont un canular.

Ce groupe massif de scientifiques, qui comprend deux lauréats du prix Nobel, a signé la Déclaration mondiale sur le climat (WCD).

Cette déclaration rejette l’existence d’une « crise climatique » et insiste sur le fait que le dioxyde de carbone est bénéfique pour la Terre.

Cette déclaration va directement à l’encontre du discours alarmiste populaire qui prétend que l’homme détruit la planète avec sa production de carbone.

Ce point de vue est également partagé par le célèbre écologiste Patrick Moore, cofondateur de Greenpeace.

Comme Slay News l’a rapporté en début de semaine, Patrick Moore avertit également le public que le discours antidioxyde de carbone est une escroquerie.

Patrick Moore, écologiste et militant environnemental depuis plus de 50 ans, avertit le public que « l’alarmisme climatique […] est faux à 100 % ».

Dans un nouvel entretien avec l’animateur de podcast Dan Proft, Moore prévient que l’ensemble du discours sur la « crise climatique » est un canular.

Il souligne comment, ces dernières années, les défenseurs de l’écologie ont utilisé les changements météorologiques pour suggérer que la planète était en train d’être détruite par le réchauffement climatique.

« L’autre jour, ils ont dit que c’était l’année la plus chaude de l’histoire de la Terre, et ce n’est pas le cas », a déclaré Moore à Proft sur le podcast « Counterculture ».

« C’est un mensonge, un point c’est tout. »

L’alarmisme climatique — la « catastrophe climatique » — est faux à 100 % », a déclaré M. Moore.

« Nous ne vivons pas une crise climatique. »

M. Moore a déclaré à M. Proft qu’il ne se passait rien de vraiment radical en ce qui concerne le climat.

Il a ajouté qu’il était essentiel de « rechercher la vérité » et de « faire le tri entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas ».

Les gouvernements et leurs médias complices prétendent qu’il existe une « crise climatique » dans le monde entier, afin de se conformer aux objectifs écologiques du Forum économique mondial (FEM), des Nations unies, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres organisations mondialistes non élues.

Pour atteindre ces objectifs, il est généralement prévu de réduire la qualité de vie de la plupart des citoyens tout en augmentant les impôts pour « sauver la planète ».

Pendant ce temps, la poignée d’élites puissantes qui promeuvent l’agenda vert continueront à se déplacer en jet privé et à manger de la viande parce qu’ils font « partie de la solution ».




Le Nobel qui tombe à pic

[Source : lesmoutonsenrages.fr]

Par Sylvain Devaux

C’est une surprise (?), le Nobel de médecine a récompensé ses auteurs seulement quelques années après cette réalisation. En effet, ce prix a l’habitude d’être décerné de bien longues années après une découverte, mais cette fois, il n’aura pas fallu attendre bien longtemps. Dans un article de Libération, c’est le professeur Jean-Daniel Lelièvre qui s’exprime et revient sur ce que le journal qualifie « d’avancée ». Pour lui, cette accélération est une bonne surprise et il dit :

« … il y a eu des débats sans fin sur le vaccin anti-covid, avec des polémiques souvent déplacées, le sujet est clos par le Nobel. C’est un très bon vaccin, en plus d’être une magnifique façon de mettre au point une nouvelle conception de vaccin ».

[Note de Joseph :
il se trouve que comme par hasard, les divers prix Nobel sont décernés à des individus qui par leurs écrits, leurs travaux ou leurs actions ont été chaque fois bien utiles au Système qui se fait dorénavant appeler Nouvel Ordre Mondial. L’attribution du prix Nobel a notamment de nombreuses fois permis de faire passer des théories ou des idées fallacieuses pour des vérités incontestables. A contrario, un individu qui remet réellement en question cet ordre établi et son système de croyances a-t-il la moindre chance de se voir ainsi décoré ou récompensé ?]

Inutile d’en rajouter, en effet, ce professeur est un convaincu de la première heure qui est, semble-t-il, loin d’être sans conflits d’intérêts. Évidemment ces affirmations sont absolument grotesques au regard de l’inefficacité avérée de ces vaccins qui n’en sont pas réellement. C’est aussi nier les effets secondaires tant à court terme qu’à plus long terme que nous découvrons aujourd’hui. Des effets indésirables, parfois graves, pour une protection très aléatoire en particulier chez les populations jeunes et en bonne santé.

Mais ce qui est intéressant, c’est cette tentative tout aussi grotesque de vouloir ‘clore le débat’ par un prix Nobel. De débat il n’y eut point, toute tentative sur cette question s’étant traduite au mieux par une fin de non-recevoir, au pire par des poursuites judiciaires accompagnées d’un cortège de termes peu élogieux. Alors évidemment cette accélération, qui ressemble plus à une précipitation, tombe à pic alors que débute la nouvelle campagne de vaccination. Il y a en effet quelques stocks à écouler…

Sylvain Devaux

À propos de Sylvain Devaux

Universitaire de formation (Géographie et histoire), responsable d’archives après une carrière dans le tourisme, mais aussi correspondant de presse et ancien rédacteur en chef de la Robolution (Insolentiae).




Une approche eschatologique biblique pour comprendre le transhumanisme

[Source : telegra.ph]

Par Alex Thomson

S’il est un adjectif qui décrit la modernité occidentale en quelques mots, je dirais que c’est l’adjectif « autosuffisant ». Lorsque l’Internationale a été chantée pour la première fois par les insurgés communistes parisiens de 1848, ils chantaient avec défi qu’aucun Dieu, aucun roi et aucun empereur ne viendrait les sauver ; ils le feraient eux-mêmes, merci beaucoup. Frank Sinatra, qui a adapté la chanson française Comme d’habitude en anglais, « I did it my way » (je l’ai fait à ma façon), une chanson remarquablement populaire lors des enterrements dans plusieurs pays occidentaux, incarne une conviction équivalente dans le royaume pseudoconservateur anglophone.

Cette autosuffisance est un enthousiasme nouveau dans l’histoire de l’homme. Même dans la culture la plus autarcique que j’ai étudiée en profondeur — le monde des anciens Nordiques ou Vikings, que j’ai rencontré à Cambridge — il n’y avait pas ou peu d’idée qu’un homme prospère, aussi païen et colonisateur soit-il, devait chercher à résoudre les questions de son existence et de son but entièrement seul et sans aide. Il y avait des divinités et la sagesse des ancêtres et des proches pour cela, et ne pas profiter de leurs conseils était considéré comme de la folie pure, voire de l’impiété.

L’attitude de la modernité occidentale que j’ai esquissée est connue des penseurs allemands sous le nom de Gottesvergessenheit [L’oubli de Dieu]. Un de mes amis luthériens, qui est un excellent scientifique, écrit ce qui suit à propos de la volonté de s’émanciper de notre Créateur : Ursprung dieser Haltung ist eine tiefe, reuelose und sich selbst bejahende Gottesvergessenheit des modernen agnostischen Menschen — « Cette attitude prend son essor dans l’oubli profond, impitoyable et autoaffirmé de Dieu chez l’homme agnostique moderne. » Dans la tradition orthodoxe orientale également, le dicton « les hommes ont oublié Dieu » est bien connu. Les Psaumes parlent même de nations entières qui oublient Dieu et qui sont précipitées en enfer avec les méchants. La prochaine fois que vous vous surprendrez à dire que votre pays est en train de sombrer, vous souhaiterez peut-être tenir compte de ce contexte scriptural. Et si ce n’est pas votre nation elle-même qui est méchante — beaucoup de patriotes rejetteraient cette affirmation — alors la méchanceté évidente de notre lieu et de notre époque ne provient-elle pas d’une source extérieure ?

La volonté de trouver par nous-mêmes le sens de la vie et la hiérarchie des valeurs, au sens biblique et historique du terme, est le résultat direct des ruses et des manipulations d’une entité intelligente et malveillante extérieure à l’humanité : l’ennemi des âmes connu sous le nom de « diable ». Dans le Nouveau Testament grec, il est souvent appelé ho diabolos : l’accusateur des frères, un avocat dans la cour de justice surnaturelle qui lance des accusations fondées à notre conscience — que nous qui savons faire le bien sommes entraînés à faire le mal, que les hommes sont si tordus qu’ils ne peuvent plus se redresser. Dans l’Ancien Testament hébraïque, ce personnage est appelé ha-satan, l’adversaire, celui qui se met en travers de notre route, qui bloque notre chemin ou (pour s’exprimer de manière plus conforme à la modernité occidentale) notre progrès.

Le problème est que nous avons pris cette figure qui se dresse entre nous et le progrès, ou (si vous préférez) l’illumination, et que nous en avons fait notre guide vers le progrès : notre illuminateur. N’avons-nous donc pas acquis un « obscurcisseur » au lieu d’un « éclaircisseur » dans la figure de Lucifer, le porteur de lumière rebelle ? La religion de notre Occident moderne — et en tant que visiteur de longue date de l’Orient orthodoxe, je dois constater avec tristesse qu’elle est en train de devenir rapidement la religion de cette sphère culturelle également — est celle du scientisme. Suivez la science. Les experts disent…

Toute tentative honnête de remonter à la source de ce scientisme dans l’histoire intellectuelle de la première modernité (et je dis bien intellectuelle, et non spirituelle ou culturelle) ne peut que conclure que ses pères obscurs n’affirmaient pas l’univers et la place de l’homme ou de leur propre place dans l’univers. Non, ils étaient nihilistes : leur credo n’était pas Tout, ni encore Quelque chose, ni même N’importe quoi, mais Rien. Désireux de renverser le millénaire de tradition chrétienne à part entière dont ils avaient hérité, les hommes d’Europe, au nord comme au sud, à l’est comme à l’ouest, lui ont substitué ce que les prophètes juifs appelaient « des citernes brisées qui ne retiennent pas l’eau ». Ces citernes fissurées sont, hélas, les nôtres. Elles fuient depuis que nous avons tendu l’oreille à la suggestion sibilante du serpent : « Faites-le à votre façon ! »

Bien entendu, les leaders d’opinion contemporains et leurs acolytes au sein de la population ne se considèrent pas comme des têtes vides. Au contraire, ils qualifient leur production culturelle d’audacieuse, de téméraire, de spontanée ou d’originale, et leurs modèles de pensée d’intrépides, d’autonomes, de révolutionnaires ou d’inédits. N’avez-vous jamais remarqué que ces termes, dans le contexte d’un tel usage, sont d’élégants synonymes de « rebelle » ou de « défiant » ? À qui s’adresse-t-on collectivement ? De toute évidence, nos consciences sont piquées par un acte d’insurrection si nous continuons à choisir de tels adjectifs pour qualifier nos efforts sociétaux, que ce soit en Union soviétique ou dans un pays occidental.

Le cauchemar d’aujourd’hui, celui qui nous a réunis dans ce forum, est le résultat direct de notre péché. Nous avons rejeté notre Créateur — nous sommes les Gottesvergesser [les Oubliés de Dieu] — et il nous a livrés à notre autodétermination. Et qui sommes-nous pour nous plaindre de l’injustice apparente du jugement, nous qui avons créé des tribunaux à La Haye pour accorder aux nouvelles nations leur autodétermination et des tribunaux dans chaque district pour dire à nos enfants qu’ils sont des mineurs matures (la contradiction dans les termes serait stupéfiante, si ce n’était l’analphabétisme renouvelé de nos contemporains, qui ne la remarquent pas) : des enfants qui possèdent le droit de s’identifier, dont les aînés leur ont enseigné par l’exemple à y aspirer ?

L’autodétermination de l’homme déchu est une fausse promesse. On l’a vendu à nos ancêtres comme le paradis sur terre, et il y a eu dans tous nos pays des écrivains qui l’ont expressément appelé ainsi ; mais la vérité se trouve même dans Huis clos : L’enfer, c’est les autres. Nous sommes ici aujourd’hui pour déplorer l’extrémisme du mal métaphysique : qu’il ne connaisse pas de limites, qu’il n’y ait plus de frein ni d’équilibre dans ce qui passe pour notre civilisation. Cela n’a-t-il rien à voir avec le retrait de l’autorité de Dieu sur nous et en nous ?

La technocratie et le transhumanisme sont le résultat logique de notre chute dans l’immanence sans soulagement. Le repli sur soi de l’homme ne lui a apporté que chagrin et déception, qu’il s’agisse du cours de l’histoire soviétique ou de la course à la transition de nos enfants sur la base de sentiments éphémères. Pour sortir de ce tourbillon nombriliste, nous ne pouvons pas trouver nos propres solutions, car elles proviendraient de la même source viciée que le problème. La solution se trouve en Celui qui est à la fois immanent et transcendant.

Je préfère Jésus aux applaudissements des hommes,

Je préfère être fidèle à sa chère cause ;

Je préfère Jésus à la célébrité mondiale,

Je préfère être fidèle à son saint nom.

Alexander C. Thomson est un chroniqueur britannique, consultant en traduction biblique, interprète indépendant, activiste chrétien, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.






L’orwellienne « communauté mondiale de destin partagé » du régime chinois

[Source : epochtimes.fr]

[Illustration : Host Photo Agency/Ria Novosti via Getty Images]

Par Stu Cvrk

Ce n’est un secret pour personne que, depuis son accession en 2012 au poste de secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping a formulé des initiatives toujours plus mégalomanes visant à élever la Chine au-dessus de toutes les autres nations du monde. Notamment, l’initiative Ceinture et Route, souvent qualifiée de « nouvelle route de la soie », l’initiative pour la sécurité mondiale, l’initiative pour le développement mondial et l’initiative pour la civilisation mondiale. Ces initiatives sont un élément de la guerre psychologique permanente menée dans le but d’instaurer un nouvel ordre mondial dominé par l’État-parti chinois. Les activités associées à chacun de ces immenses plans sont à la fois réelles et néfastes.

Les déclarations de Xi Jinping, dont les médias d’État chinois se font les chantres, font périodiquement référence à ces initiatives. Par exemple, il a récemment réitéré sa vision d’une « communauté mondiale de destin partagé ». Qu’est-ce que tout cela signifie ? Examinons le sujet.

Le China Daily se fait le perroquet de Xi Jinping

En 2022 en présentant les intentions suggérées de ces initiatives, le média d’État chinois China Daily a propagé l’idée lénifiante que « la coopération en matière de développement économique, financier, d’infrastructures et de renforcement des capacités, ainsi que la coopération en matière d’investissement sont des composantes importantes des plateformes établies par la Chine comme cadres de coopération avec divers forums et programmes régionaux — tels que le Forum sur la coopération sino-africaine, le Forum de coopération sino-arabe et le Plan de coopération entre la Chine et la communauté des États latino-américains et caribéens ».

Les communistes chinois semblent adorer le mot « coopération » (ce mot a été utilisé six fois dans la citation ci-dessus !) mais, en réalité, pour toutes ces belles paroles de Xi Jinping et de ses sténographes des médias chinois, les définitions communistes diffèrent grandement de la compréhension commune. La compréhension habituelle de coopération est « travailler ou agir ensemble pour un but ou un bénéfice commun ». Cependant, la définition du PCC signifie « coopérer selon nos conditions » (按我们的条件合作) : nous vous piégerons par la dette afin d’obtenir le contrôle de vos ressources naturelles et de vos infrastructures, la sécurité mondiale s’inclinera devant le leadership chinois, le développement international sera assorti de conditions chinoises inextricables et la civilisation mondiale se conformera au modèle autoritaire dirigé par Pékin.

En avril 2023, le China Daily a répété la déclaration de Xi Jinping concernant le prétendu « engagement de la Chine en faveur du développement pacifique » dans des régions non spécifiées du monde, par le biais d’un concept non défini « d’action mondiale commune ». Les Ouïghours et les Tibétains savent par expérience directe ce que les chefs communistes de Pékin entendent par « développement pacifique ». Pour eux, le « développement pacifique » s’est fait sous la menace des baïonnettes de l’Armée populaire de libération chinoise et des camps de rééducation (concentration), alors que le régime chinois continue toujours de commettre un génocide sur ces minorités ethniques.

Les Philippins apprennent également ce que Xi Jinping entend par « développement pacifique » alors que la marine et les garde-côtes chinois continuent d’accroître la zone mise sous le contrôle de Pékin en mer de Chine méridionale.

Comme l’a récemment rapporté le New York Times, « la Chine revendique 90 % de la mer de Chine méridionale, dont une partie se trouve à des milliers de kilomètres du continent et dans les eaux entourant le Viêt Nam, la Malaisie, le Brunei, l’Indonésie et les Philippines ». Les Chinois ont sommairement placé une barrière flottante près du récif de Scarborough pour empêcher les bateaux de pêche philippins d’accéder à une zone où ils ont des droits de pêche légaux.

Le New York Times a également rapporté que « Manille a été empêchée [par la marine chinoise] d’explorer pleinement les gisements de pétrole et de gaz dans la zone que le tribunal international de La Haye a jugée en 2016 comme faisant partie de la zone économique exclusive des Philippines ». Cela fait suite à des années de construction par la Chine d’installations militaires sur des îles contestées de la mer de Chine méridionale.

Apparemment, les communistes chinois croient que « la force fait le droit » et poursuivent leurs objectifs stratégiques à moins qu’une force opposée suffisante soit appliquée. Le 25 septembre, les Philippines ont supprimé la barrière flottante du côté sud-est du récif de Scarborough.

Le navire de la marine philippine Sierra Madre avec des marines envoyés pour faire valoir les revendications territoriales de Manille sur le deuxième récif Thomas dans les îles Spratly, dans la mer de Chine méridionale contestée, le 23 avril 2023.
(Ted Aljibe/AFP via Getty Images)

Qu’est-ce que cela veut dire le « destin partagé » ?

Xi Jinping a présenté la vision d’une « communauté mondiale de destin partagé » dans son discours à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou en 2013. Depuis lors, il en a fait périodiquement référence, notamment en utilisant ce terme de « novlangue de Xi » lors de l’ouverture du 20e Congrès du PCC à l’automne dernier. Le terme lui-même est un charabia vide de sens, car, en tant qu’habitants de la Terre, tous les êtres humains partagent un destin commun par le simple fait d’exister.

Le 26 septembre, le bureau d’information du Conseil d’État chinois a publié un livre blanc intitulé Communauté mondiale de destin partagé : les propositions et les actions de la Chine qui explique en détail ce que les communistes entendent par là. Cette publication a été accompagnée des habituels communiqués de presse des médias d’État, dont cette déclaration de Xinhua : « La vision s’aligne sur les tendances mondiales dominantes, résonne avec l’appel à la coopération internationale et contribue à un ordre mondial plus juste et plus équitable. »

La stratégie du régime consiste à étendre les diverses initiatives de Xi Jinping pour créer des blocs économiques dirigés par la Chine parmi les pays en développement, conformément au concept d’une « communauté mondiale avec un destin partagé ». En élargissant son influence économique dans les pays du Sud et ailleurs par le biais des initiatives de « Ceinture et la Route », « pour le développement mondial » et autres, la Chine est bien avancée pour influencer les politiques favorables au PCC par les pays membres des organisations internationales — telles que l’Assemblée générale des Nations unies, l’Organisation mondiale du commerce, le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale. Sans parler des organisations dominées par la Chine, telles que l’Organisation de coopération de Shanghai ou la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures.

Un bon exemple de la nature insidieuse de l’influence du régime chinois dans les organisations internationales est la création, en 2020, du forum de l’ONU appelé « Groupe des amis de l’initiative pour le développement mondial ». Selon le Financial Times, ce forum compte déjà 70 membres et a tenu sa première « réunion au niveau ministériel ». L’objectif de la Chine est très probablement d’obtenir l’approbation de l’Assemblée générale des Nations unies pour ce groupe.

La vision chinoise du « destin partagé » est comme un cornet de glace qui se fait lécher lui-même. En déchiffrant la déclaration de Xinhua ci-dessus, les « tendances mondiales dominantes » sont favorisées par les diverses initiatives de Pékin et sont en grande partie achetées et payées par ses excédents commerciaux que la Chine a avec d’autres pays.

Les « appels à la coopération internationale » lancés par Pékin ces derniers mois peuvent avoir des compréhensions différentes. Les responsables chinois appellent régulièrement à la coopération internationale pour résoudre les questions litigieuses, mais ne semblent jamais adhérer aux décisions prises par les organismes internationaux qui vont à l’encontre de leurs objectifs. L’incident du récif de Scarborough est un bon exemple de Pékin ignorant la décision de la Cour d’arbitrage international de La Haye. La véritable vague d’appels à la coopération internationale a été lancée par les voisins de la Chine, alarmés par la belligérance manifestée par les forces armées chinoises en mer de Chine méridionale, dans le détroit de Taïwan, le long de la ligne de contrôle entre l’Inde et la Chine, et ailleurs. C’est cela la « tendance mondiale dominante qui résonne avec l’appel à la coopération internationale », et non ce que prétend la Xinhua.

L’expression « un ordre mondial plus juste et plus équitable » ne s’applique apparemment pas aux minorités en Chine, comme peuvent en témoigner les Tibétains, les Ouïghours, les pratiquants de Falun Gong et d’autres innombrables personnes persécutées. Qui, dans son bon sens, pourrait se réjouir d’un monde dominé par le PCC qui rend une « justice » arbitraire sans aucune considération pour la vraie justice, l’équité et ce qui est moralement juste ?

Réflexions finales

Comme d’habitude, les déclarations publiques de Pékin ne sont pas à prendre au pied de la lettre. Tout ce qu’elles présentent comme bénéfique pour les autres masque en fait les efforts de l’État-parti visant à prendre le contrôle et à atteindre une position hégémonique dans le monde selon ses propres termes, et non dans le cadre d’une coopération amicale avec d’autres nations.

En ce qui concerne les déclarations grandioses de Xi Jinping par rapport à ses visions (cauchemars ?) telles que la « communauté mondiale de destin partagé », que l’acheteur s’en méfie !




L’Empire militaire de Microsoft

[Source : Money Radar]

Par Money Radar

Mais où s’arrêtera Bill Gates ?

Jusqu’où ira-t-il comme ça, et surtout, qu’est-ce qu’il veut exactement ?

Dans les années 80, il a commencé par prendre le contrôle du secteur informatique, via les ordinateurs domestiques équipés de son système d’exploitation et de ses applications, qui font partie du paysage aujourd’hui.

La décennie suivante grâce à sa fortune, on l’a vu s’intéresser à l’agriculture, en Afrique par l’intermédiaire de sa fondation caritative, la plus grosse du monde, et aux États-Unis, où il achète des milliers d’hectares de terres cultivables.

Au début des années 2000, il a mis la main sur la santé de l’humanité entière, toujours avec sa fondation qui finance la moitié des besoins de l’OMS.

Technicien, fermier, médecin, voilà maintenant que Bill s’imagine en chef d’un empire militaire.

Peu d’entre nous savent qu’il ambitionne aussi de changer le visage de la guerre moderne, ce qui explique pourquoi ces 30 dernières années, Microsoft a joué un rôle majeur dans l’évolution des technologies militaires, jusqu’à devenir un fournisseur-clé et un pivot de la stratégie de défense américaine.

En réalité, Bill Gates et Microsoft courtisent le US Department of Defense, le fameux Dod, depuis un bon bout de temps.

Bill croit en plein de choses, pour lui la technologie peut résoudre tous les problèmes, mais on le connaît, l’animal, il ne fait pas que des bons choix, et en matière d’équipement militaire, il a souvent pêché par excès d’orgueil ; il fait ça tout le temps.

Ça aurait pu être drôle si sa confiance aveugle n’avait pas mis des vies et la sécurité nationale américaine, ou celle d’autres pays en danger à plusieurs reprises.

Et non, l’ascension de Microsoft au sein de l’état-major de la première armée du monde ne s’est pas faite que de succès et d’avancées au gré de soutiens politiques divers, il y a eu aussi pas mal d’incidents.

Aujourd’hui, je vais vous raconter comment Microsoft est passé de programmeur de systèmes d’exploitation pour machines grand public à carte maîtresse de l’armée américaine, et pourquoi le Pentagone en est aujourd’hui devenu complètement dépendant.






Les manifestations pour le climat sont-elles vraiment utiles pour la planète ?

[Source : quebecnouvelles.info]

[Illustration : PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN PHILIPPE HUGHES]

Par Anthony Tremblay

Le climat est l’un des grands sujets de notre époque. Non seulement dans les médias et les politiques gouvernementales, mais aussi dans la « rue » par la société civile. Pourtant, lorsque nous regardons l’activisme qui lutte contre le « réchauffement climatique », nous ne pouvons que rouler des yeux. Notamment car tout ce beau monde veut du changement, mais que personne ne veut changer. Et des solutions existent face à un « problème » sous contrôle.

Bill Gates, que l’on ne peut pas accuser « d’inertie » sur la question, a affirmé récemment que le « réchauffement » ne sera pas aussi dramatique qu’anticipé. Que la terre et l’humanité vont s’en sortir. Un homme, qui a accès aux meilleurs vulgarisateurs et experts du monde entier, vient de dire une vérité que beaucoup de jeunes gens refusent d’entendre. À écouter les manifestants des marches pour le climat dans le monde entier, c’est comme si l’humanité avançait inexorablement à sa perte.

Ces manifestants demandent des mesures coercitives aux gouvernements. L’humanité court un grave danger selon eux. Pourtant, rien n’est dit parmi eux sur la recherche scientifique effrénée pour réduire le carbone dans l’industrie pétrolière, et que le charbon est peu à peu remplacé par du gaz naturel. Ni sur le fait que d’autres chercheurs se penchent sur la fusion nucléaire ou encore même sur l’utilisation des algues pour produire des carburants. Non, l’humanité ne court pas à sa perte.

Les gouvernements imposent constamment de nouvelles taxes sur l’essence et font augmenter les factures de tout le monde. Incluant celles de nos manifestants pour le climat. Par contre, aucun d’entre eux n’aura la volonté d’annuler son stage de yoga au Nicaragua qui nécessite de prendre l’avion. Comme Pénélope McQuade qui parle énormément de la honte de prendre l’avion, alors qu’elle doit prendre l’avion six fois par année pour des destinations lointaines comme la Polynésie. Il y a un meme qui montre une assemblée avec un orateur. Celui-ci demande : voulez-vous du changement? Tout le monde lève la main. Et après, il demande : voulez-vous changer? Là, plus personne ne lève la main.

C’est exactement le symptôme de notre époque. Énormément de ces manifestants consomment comme les jeunes non politisés de leur âge. C’est-à-dire se faire livrer du Uber Eats au lieu de cuisiner. Acheter des vêtements de qualité médiocre qui ne seront portés que quelques fois sur Shein. Mais aussi voyager, comme beaucoup aimeraient le faire. Il y a quelque chose de triste dans cette jeunesse québécoise qui se dit « child free » au nom du climat, mais qui achètent des objets inutiles qui ne font que produire plus de pollution en Chine ou au Bangladesh.

Le nihilisme n’a jamais rien donné de bon dans l’histoire. Jamais nos ancêtres ne se sont dit : nous cessons de faire des enfants, car les temps sont trop durs! S’ils avaient pensé comme ça, nous ne serions pas là aujourd’hui dans la société la plus prospère de toute l’histoire de l’humanité. L’humanité continuera de vouloir se développer et prospérer. La Chine, l’Inde, l’Afrique demandent leur part du gâteau. C’est normal. Nous serions comme eux dans leur situation. Et c’est à nous de faire plus d’efforts alors que nous sommes les seuls à en faire?

La décroissance est quelque chose d’impensable dans notre société qui a goûté au confort moderne. Par contre, il est vrai que l’on peut faire des choses. Comme justement d’améliorer l’efficacité de l’industrie pétrolière. Développer le nucléaire. Ce n’est pas dans le cynisme que l’on produira quelque chose pour les générations futures. Personne n’est prêt à réduire son niveau de vie de façon notable pour un problème qui de toute façon ne met pas l’humanité en péril. Donc aussi bien se mettre au travail et trouver des solutions sans constamment nous endetter.




Ils ont choisi de quitter la ville pour vivre en forêt

[Source : Nexus]

Depuis trois ans, on constate une accélération du nombre de personnes ayant choisi une autre façon de vivre. C’est le cas de Jonathan Attias et de Caroline Perez. Lui travaillait dans une grosse société de production télévisuelle, elle travaillait dans le luxe à Paris. Il y a plusieurs années, lassés par les « mauvaises nouvelles », la crise financière depuis 2008, la pandémie mondiale de Covid, l’excès de confort et de production que la société génère, ils ont décidé de quitter d’abandonner le modèle que la société impose et la ville, pour vivre comme ils l’entendent, dans la forêt. Ils sont à l’origine du mouvement de la Désobéissance fertile, qui préconise un retour à la nature.

◆ « Sortir du système pour vivre libre en forêt »

Agrader, régénérer, revivifier. Lorsqu’il est question de préservation de la nature, d’actions mises en place par l’homme visant à respecter l’environnement que la terre a donné aux générations depuis la Création, ces mots apparaissent de plus en plus fréquemment dans le langage courant. « Agrader, nous dit Jonathan Attias, est l’opposé de dégrader. »

◆ Marcher pieds nus, se reconnecter avec la terre

Caroline, 37 ans, et Jonathan, 36 ans, vivent au cœur de la Haute-Vienne, dans une yourte, avec leurs deux filles, Mina et Lia. Bientôt, ils devraient loger dans une « maison en pétales », un concept de maison inventé par Yves Desarzens. Dans ce documentaire de 22 minutes réalisé par Armel Joubert des Ouches, journaliste reporter au pôle vidéo du magazine Nexus, on découvre la manière choisie par des familles de vivre autrement. Le choix de Léa par exemple : elle travaillait comme réalisatrice dans une société de production audiovisuelle à Paris, elle vit maintenant au cœur de la forêt, dans une maison en bois. Pour réaliser pleinement ses rêves, Jonathan Attias a travaillé avec Yves Desarzens, bâtisseur et musicien. Ensemble, ils sont en train de construire une maison qui aura la particularité de se monter et de se démonter facilement.

👉Documentaire réalisé en Haute-Vienne :

👉 Lire notre dossier « Vive les petites villes autonomes » dans notre numéro 148 (sept.-oct. 2023) :




Saint-Exupéry contre la vie ordinaire

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

Écrivain rarement relu, car incompris et saccagé à l’école, Antoine de Saint-Exupéry nous donnait pourtant une bonne vision du monde moderne dans Terre des Hommes. Et cela donne :

« Conduits par le même chauffeur taciturne, un matin de pluie. Je regardais autour de moi : des points lumineux luisaient dans l’ombre, des cigarettes ponctuaient des méditations. Humbles méditations d’employés vieillis. À combien d’entre nous ces compagnons avaient-ils servi de dernier cortège ? »

Ici en Espagne, j’entends toujours ébaubi la nullité de nos retraités français sur le paseo maritime. Ils ne parlent que de leur santé, du médecin, des remboursements, de leur immobilier, et de machin qui est à Sydney ou à Harvard. Le grand remplacement a déjà eu lieu, il a été spirituel et moral, je ne crois pas une seconde à un quelconque redressement, et cela donne la médiocrité déjà décrite au dix-neuvième siècle (voyez aussi les analyses de notre ami Mircea Marghescu sur Dostoïevski, synthétisées récemment par Philippe Grasset). Cela donne sous la plume de Saint-Ex : 

« Je surprenais aussi les confidences que l’on échangeait à voix basse. Elles portaient sur les maladies, l’argent, les tristes soucis domestiques. Elles montraient les murs de la prison terne dans laquelle ces hommes s’étaient enfermés. Et, brusquement, m’apparut le visage de la destinée. »

Ensuite notre aède du petit prince se défoule. Et ce n’est pas à raconter aux enfants ni aux élèves :

« Vieux bureaucrate, mon camarade ici présent, nul jamais ne t’a fait évader et tu n’en es point responsable. Tu as construit ta paix à force d’aveugler de ciment, comme le font les termites, toutes les échappées vers la lumière. Tu t’es roulé en boule dans ta sécurité bourgeoise, tes routines, les rites étouffants de ta vie provinciale, tu as élevé cet humble rempart contre les vents et les marées et les étoiles. Tu ne veux point t’inquiéter des grands problèmes, tu as eu bien assez de mal à oublier ta condition d’homme. Tu n’es point l’habitant d’une planète errante, tu ne te poses point de questions sans réponse : tu es un petit bourgeois de Toulouse. Nul ne t’a saisi par les épaules quand il était temps encore. Maintenant, la glaise dont tu es formé a séché, et s’est durcie, et nul en toi ne saurait désormais réveiller le musicien endormi ou le poète, ou l’astronome qui peut-être t’habitait d’abord. »

Le successeur peut toujours devenir disc-jockey (trois fils de mes amis d’enfance sont disc-jockeys !), avocat d’affaires ou faire des jeux de mots.

L’aviation faisait alors rêver… Chantre d’une certaine modernité, notre auteur voit vite l’impasse technique — même l’aviation des pionniers dégénère :

« Je ne me plains plus des rafales de pluie. La magie du métier m’ouvre un monde où j’affronterai, avant deux heures, les dragons noirs et les crêtes couronnées d’une chevelure d’éclairs bleus, où, la nuit venue, délivré, je lirai mon chemin dans les astres. »

Après la prose poétique, la crue réalité. Le ciel de l’idéal héroïque devient usine ou laboratoire :

« Ainsi se déroulait notre baptême professionnel, et nous commencions de voyager. Ces voyages, le plus souvent, étaient sans histoire. Nous descendions en paix, comme des plongeurs de métier, dans les profondeurs de notre domaine. Il est aujourd’hui bien exploré. Le pilote, le mécanicien et le radio ne tentent plus une aventure, mais s’enferment dans un laboratoire. Ils obéissent à des jeux d’aiguilles, et non plus au déroulement de paysages. Au-dehors, les montagnes sont immergées dans les ténèbres, mais ce ne sont plus des montagnes. Ce sont d’invisibles puissances dont il faut calculer l’approche. Le radio, sagement, sous la lampe, note des chiffres, le mécanicien pointe la carte, et le pilote corrige sa route si les montagnes ont dérivé, si les sommets qu’il désirait doubler à gauche se sont déployés en face de lui dans le silence et le secret de préparatifs militaires. »

C’est déjà l’aviation de la Seconde Guerre mondiale qui marquera la fin absolue de l’histoire. Voyez le légendaire début du film de Wyler Nos plus belles années. Depuis le progrès piétine, mais comme tout est terminé… On perd ses jours dans le smartphone…

Vient la fameuse parabole du Mozart assassiné. On va lire plutôt le passage peu sage et oublié de ce sympathique maître qui se prend ici pour Céline. Il évoque comme on sait des ouvriers polonais :

« Les voitures de première étaient vides… Tout un peuple enfoncé dans les mauvais songes et qui regagnait sa misère. De grosses têtes rasées roulaient sur le bois des banquettes. Hommes, femmes, enfants, tous se retournaient de droite à gauche, comme attaqués par tous ces bruits, toutes ces secousses qui les menaçaient dans leur oubli. Ils n’avaient point trouvé l’hospitalité d’un bon sommeil.

Et voici qu’ils me semblaient avoir à demi perdu qualité humaine, ballottés d’un bout de l’Europe à l’autre par les courants économiques, arrachés à la petite maison du Nord, au minuscule jardin, aux trois pots de géranium que j’avais remarqués autrefois à la fenêtre des mineurs polonais. Ils n’avaient rassemblé que les ustensiles de cuisine, les couvertures et les rideaux, dans des paquets mal ficelés et crevés de hernies. Mais tout ce qu’ils avaient caressé ou charmé, tout ce qu’ils avaient réussi à apprivoiser en quatre ou cinq années de séjour en France, le chat, le chien et le géranium, ils avaient dû les sacrifier et ils n’emportaient avec eux que ces batteries de cuisine. »

L’évocation devient dure :

« Un enfant tétait une mère si lasse qu’elle paraissait endormie. La vie se transmettait dans l’absurde et le désordre de ce voyage. Je regardai le père. Un crâne pesant et nu comme une pierre. Un corps plié dans l’inconfortable sommeil, emprisonné dans les vêtements de travail, fait de bosses et de creux. L’homme était pareil à un tas de glaise. »

Et l’évocation devient même terrible (le monde moderne dégoûte tout le monde sauf les porcs, comme dirait Gilles Chatelet) :

« Et l’autre qui n’est plus aujourd’hui qu’une machine à piocher ou à cogner, éprouvait ainsi dans son cœur l’angoisse délicieuse. Le mystère, c’est qu’ils soient devenus ces paquets de glaise. Dans quel moule terrible ont-ils passé, marqués par lui comme par une machine à emboutir ? Un animal vieilli conserve sa grâce. Pourquoi cette belle argile humaine est-elle abîmée ? »

Une envolée verbale sur ce remugle humain :

« Et je poursuivis mon voyage parmi ce peuple dont le sommeil était trouble comme un mauvais lieu. Il flottait un bruit vague fait de ronflements rauques, de plaintes obscures, du raclement des godillots de ceux qui, brisés d’un côté, essayaient l’autre. Et toujours en sourdine cet intarissable accompagnement de galets retournés par la mer. »

Puis Mozart arrive :

« Quand il naît par mutation dans les jardins une rose nouvelle, voilà tous les jardiniers qui s’émeuvent. On isole la rose, on cultive la rose, on la favorise. Mais il n’est point de jardinier pour les hommes. Mozart enfant sera marqué comme les autres par la machine à emboutir. Mozart fera ses plus hautes joies de musique pourrie, dans la puanteur des cafés concerts. Mozart est condamné. »

Saint-Ex envoie dinguer la charité, soulignant plutôt l’anesthésie :

« Je me disais : ces gens ne souffrent guère de leur sort. Et ce n’est point la charité ici qui me tourmente. Il ne s’agit point de s’attendrir sur une plaie éternellement rouverte. Ceux qui la portent ne la sentent pas. C’est quelque chose comme l’espèce humaine et non l’individu qui est blessé ici, qui est lésé. »

Retour à Céline, au voyage en banlieue :

« Je ne comprends plus ces populations des trains de banlieue, ces hommes qui se croient des hommes, et qui cependant sont réduits, par une pression qu’ils ne sentent pas, comme les fourmis, à l’usage qui en est fait. De quoi remplissent-ils, quand ils sont libres, leurs absurdes petits dimanches ? »

Enfin cette évocation de la chanson en Russie, qui m’a enchanté enfant :

« Une fois, en Russie, j’ai entendu jouer du Mozart dans une usine. Je l’ai écrit. J’ai reçu deux cents lettres d’injures. Je n’en veux pas à ceux qui préfèrent le beuglant. Ils ne connaissent point d’autre chant. J’en veux au tenancier du beuglant. Je n’aime pas que l’on abîme les hommes. »

Qu’ils ont décidément raison d’être russophobes !

Sources 

Antoine de Saint-Exupéry — Terre des hommes

Nicolas Bonnal — Céline, la colère et les mots (Avatar, Amazon.fr)




« L’ACCORD CÉRÉALIER ». LES SOMMETS DU CYNISME

Par Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne ; ancien directeur de l’MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Écoles de Commerce de Paris)

Si dans l’antiquité le terme « cynisme » était directement associé à l’école philosophique grecque d’Antisthène qui prônait des valeurs telles que l’humilité, la vertu et la sagesse — soit parfaitement saines — notre époque n’a rien retenu du passé et a transformé ce noble terme qu’en mépris profond et qu’en absence de morale.

Le mépris et l’immoralité, jumelés à une profonde hypocrisie, devenus des normes dans le monde politique actuel — on les retrouve pleinement aujourd’hui dans le cadre de l’une des plus importantes machinations de la dernière décennie organisée par les décideurs du monde occidental : « l’Initiative pour le transport sécuritaire des céréales et des aliments à partir des ports ukrainiens », plus communément connue comme « l’Initiative céréalière de la mer Noire » ou « l’Accord céréalier ».

Afin de comprendre la réalité et d’avoir une vision claire de « l’Accord céréalier » en question, voyons les éléments, d’une part, visibles et largement diffusés auprès de l’opinion publique mondiale et, d’autre part, ceux soigneusement dissimulés, car en totale opposition avec la partie visible de l’iceberg : le rôle réel des céréales ukrainiennes et russes sur la scène internationale ; les véritables répercussions préméditées des sanctions occidentales antirusses vis-à-vis du marché mondial des céréales, légumineuses et engrais agricoles ; les réels rapports ukraino-occidentaux dans le cadre de « l’Accord céréalier » et le rôle-clé sous-jacent des grands groupes occidentaux. 

Le rappel des faits

Dès le déclenchement de « l’opération militaire spéciale » russe en Ukraine (terme emprunté par les Russes aux Américains qui l’utilisent depuis des décennies), le 24 février 2022, les côtes ukrainiennes de la mer Noire sont devenues la zone des hostilités, empêchant ainsi le bon déroulement des exportations par voie maritime des denrées alimentaires ukrainiennes. Craignant le débarquement des Russes, l’Ukraine a miné ses eaux côtières, rendant ainsi la circulation maritime impossible.

Le monde occidental américanocentrique s’est immédiatement « révolté », accusant la Fédération de Russie de vouloir provoquer la famine à l’échelle mondiale, en prenant en otage les pays les plus pauvres, vu que l’Ukraine est considérée comme l’un des principaux exportateurs de céréales au monde. Charles Michel, le président du Conseil européen, a parfaitement résumé la position occidentale dans sa déclaration datant de début juin 2022 : « La Russie est la seule responsable de cette crise alimentaire ! ».

En ne négligeant pas le rôle de l’Ukraine vis-à-vis du marché céréalier mondial, dont le pays a, notamment, été le principal fournisseur de blé au Liban, à hauteur de 80 %, et afin d’assurer la continuation des exportations des denrées alimentaires ukrainiennes, le 22 juillet 2022, la Russie a pris des engagements vis-à-vis de l’ouverture et de la sécurisation d’un couloir maritime dans la mer Noire, ouvert pour l’Ukraine sous le contrôle conjoint de la Turquie et de l’ONU qui devaient assurer sa non utilisation par l’Ukraine à des fins militaires.

Un an après, le 18 juillet 2023, la Russie a stoppé sa participation dans « l’Initiative céréalière de la mer Noire » d’une manière unilatérale et les exportations céréalières ukrainiennes via la mer Noire ont pris fin.

L’indignation du monde occidental

Le jour même, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne a condamné la décision de Moscou :

« Je condamne fermement la décision cynique de la Russie de mettre fin à l’initiative céréalière de la mer Noire, malgré les efforts des Nations unies et de la Turquie. L’UE s’efforce de garantir la sécurité alimentaire des populations vulnérables de la planète ».

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield s’indigne : « La Russie joue à des jeux politiques […] et prend l’humanité en otage » et condamne « acte de cruauté ». De son côté, Jake Sullivan, conseiller du président Joe Biden, déclare : « La Russie a tourné le dos à la fourniture aux pays du Sud, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie la nourriture indispensable à des prix abordables ». Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken qualifie d’immoral le retrait de la Russie de l’initiative de la mer Noire. À son avis, tous les pays du monde devraient voir que la Russie est « responsable du refus de nourriture aux personnes qui en ont désespérément besoin dans le monde entier ».

Le porte-parole de Rishi Sunak, Premier ministre britannique, annonce : « si la Russie ne renouvelle pas l’accord, elle privera des millions de personnes d’un accès vital aux céréales ». Hanke Bruins Slot, Ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, condamne à son tour : « Utiliser la nourriture comme arme (contre les pays pauvres) » est « immoral ». La porte-parole adjointe du gouvernement allemand, Christiane Hoffmann a appelé Moscou à « ne pas faire supporter les conséquences de ce conflit par les plus pauvres de la planète ».

Le président français, Emmanuel Macron, déclare que Poutine a commis « une énorme erreur » et que « nous voyons très clairement que la Russie a décidé (…) d’affamer des pays déjà en difficulté (…) la Russie doit cesser son chantage sur la sécurité alimentaire mondiale ».

Le portugais Antonio Guterres, Patron actuel de l’ONU, annonce de son côté : « Des centaines de millions de personnes font face à la faim. Ils vont en payer le prix ».

Guère besoin de rajouter d’autres citations pleines de nobles motivations et d’indignations venues du fond des âmes révoltées des responsables politiques occidentaux : la liste est très longue et parfaitement unanime dans sa condamnation de « la barbarie de la Russie qui a décidé d’affamer la planète ».

Après avoir contemplé en détail les déclarations de ceux qui se déclarent faire partie du « camp du bien face au mal », voyons en détail la réalité. La réalité qui est à l’opposé des déclarations et qui démontre sans équivoque que l’intégralité des indignations évoquées n’est qu’une forme de dégénérescence morale et de cynisme jumelés à une profonde hypocrisie.

Les termes de « l’Accord céréalier »

En parlant de « l’Accord céréalier », de quoi s’agit-il exactement ? Cet accord était le produit d’une négociation quadripartite sur les exportations de céréales et autres produits agricoles ukrainiens depuis les trois ports de la mer Noire : d’Odessa, de Tchernomorsk et de Ioujniy. Négociation, suivie d’une signature du document en deux volets, le 22 juillet 2022, d’une part, par la Russie, la Turquie et les représentants de l’ONU et, d’autre part, par l’Ukraine, la Turquie et l’ONU.

Comme mentionné auparavant, la Russie s’est engagée à ouvrir un couloir maritime sécurisé permettant le passage des navires marchands entre lesdits ports ukrainiens et le détroit du Bosphore en Turquie. De l’autre côté, les représentants de l’ONU, de la Turquie et de la Russie s’engagent à inspecter les navires transportant des céréales et à garantir qu’ils ne transportent pas de munitions ni d’armes à destination de l’Ukraine.

Cela étant, les éléments énumérés ne sont que la première partie de l’accord signé. Il existe également, en contrepartie, le deuxième volet de l’accord : « le Protocole d’accord entre la Fédération de Russie et le Secrétariat de l’ONU sur la promotion des produits alimentaires et des engrais russes sur les marchés mondiaux » — un mémorandum signé pour une durée de 3 ans entre la Russie et l’ONU qui prévoit l’engagement de l’ONU dans le processus de suppression des entraves mises en place par l’Occident collectif vis-à-vis des exportations de produits alimentaires, dont les céréales, et les engrais russes.

Cette seconde partie de l’accord concerne donc les intérêts russes et est constituée de 5 exigences de Moscou qui ont reçu une approbation tacite de principe des parties directement concernées, mais non-signataires durant la négociation qui a eu lieu.

Quelles sont ces exigences ?

  1. La reconnexion de la banque russe Rosselkhozbank au SWIFT.
  2. Le déblocage des avoirs et des comptes tenus à l’étranger des entreprises russes liées à la production et au transport de produits alimentaires et d’engrais.
  3. La suppression des restrictions vis-à-vis de l’exportation vers la Russie des machines agricoles et pièces détachées.
  4. La restauration et la remise en service du pipeline d’ammoniac Togliatti-Odessa.
  5. La levée des restrictions sur l’assurance et la réassurance des navires marchands russes, ainsi que la levée de l’interdiction de leur accès aux ports maritimes.

La condition sine qua non de la poursuite de la réalisation de l’accord par le signataire russe était l’exécution de l’intégralité de ces points : non seulement ceux de la première partie qui est en faveur de l’Ukraine, lui apportant des revenus directement investis dans la guerre contre la Russie, mais également de la seconde partie qui est au bénéfice de Moscou.

La signification des exigences russes

Voyons les détails des cinq exigences russes et, surtout, leur réelle signification.

1. La reconnexion de la banque russe Rosselkhozbank au SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) signifierait la levée, au moins partielle, des sanctions contre la banque russe Rosselkhozbank — la banque clé dans le cadre des transactions financières au niveau des exportations russes du secteur agroalimentaire.

En privant l’intégralité des banques russes de l’accès au SWIFT, c’est bien d’une manière délibérée que l’Occident collectif a mis en place, de ce fait, des restrictions qui privaient automatiquement une partie du monde des céréales et engrais agricoles de la production russe et dont plusieurs dizaines de millions de personnes sur la planète en dépendent directement. Les transactions interbancaires rendues impossibles — ce sont les paiements aux Russes et donc les achats par les intéressés qui sont devenus impossibles.

2. Le blocage des avoirs et des comptes tenus à l’étranger des entreprises russes liées à la production et au transport des produits alimentaires et des engrais agricoles était une mesure non seulement pour empêcher les transactions d’achat et vente de céréales et de fertilisants russes, ainsi que leur transport vers les pays-acheteurs, mais également pour mettre une grave entrave au développement futur du secteur agraire et à la production des engrais en Russie : les fonds importants confiés par les entreprises russes des secteurs concernés à des banques occidentales ont été spoliés.

En cas de réussite de cette initiative, le résultat direct espéré par le camp « atlantiste » devait être néfaste pour le secteur agraire et l’industrie des engrais russes, soit une importante récession des secteurs en question et une réduction considérable de la production et donc des exportations à l’avenir. Le fait que les pays-acheteurs traditionnels qui en dépendent directement serait mis dans une grave pénurie non pas ponctuelle pour les années de guerre, mais à très long terme, n’a pas été considéré par les décideurs occidentaux digne d’attention.

3. Pendant les trois dernières décennies, la Fédération de Russie était un grand acheteur de machines et d’équipements agricoles de fabrication occidentale. Ainsi, une réelle dépendance vis-à-vis des pièces détachées nécessaires au bon fonctionnement des appareils occidentaux acquis a été instaurée.

L’objectif direct du blocage des ventes des pièces de rechange est la mise maximale hors état de service des machines et du matériel agricole vendus aux Russes et, ainsi, la diminution maximale des récoltes russes avec les conséquences ultimes néfastes déjà mentionnées.

Il s’est avéré factuel pour les acteurs économiques du monde non occidental : il est devenu dangereux de travailler avec les entreprises occidentales au risque de connaître de graves problèmes vis-à-vis des chantages économiques et commerciaux orchestrés en permanence par des élites « atlantistes » qui détruisent, par la même occasion, la réputation des acteurs économiques occidentaux qui ont, par le passé, été considérés comme fiables. La Fédération de Russie, comme le reste du monde, tire les conclusions et prend ses dispositions pour l’avenir. Depuis plus d’un an, les Russes ont enclenché le processus de substitution du matériel « toxique » (de même que pour d’autres secteurs, dont aéronautique). Néanmoins, étant pris au piège, il s’est avéré nécessaire de forcer l’adversaire à faire des concessions pour minimiser les retombées négatives sur le secteur agricole. La suppression des restrictions vis-à-vis de l’exportation vers la Russie des machines agricoles et, surtout, des pièces détachées était donc incluse dans les exigences russes dans le cadre de « l’Accord céréalier ».

4. En ce qui concerne le pipeline d’ammoniac Togliatti-Odessa (Russie-Ukraine). Dès le début de l’opération militaire russe, le transit d’ammoniac via ce pipeline stratégique d’une longueur totale de 2417 km, construit de 1975 à 1981 — le plus long pipeline d’ammoniac au monde — a été stoppé par l’initiative ukrainienne.

Le 16 septembre 2022, le président ukrainien Vladimir Zelensky a posé ses conditions de rétablissement de l’acheminement d’ammoniac russe : un échange de prisonniers selon la formule « tous contre tous ». Malgré le plus important échange de prisonniers de guerre dans le conflit en cours qui a suivi, le 22 septembre 2022 (Kiev a reçu 215 de ses combattants, dont les membres des bataillons ultranationalistes et néonazis) — la reprise du transport d’ammoniac via le pipeline n’a jamais eu lieu. La déclaration du président Zelensky précédant l’échange de prisonniers était, tout simplement, mensongère.

Huit mois plus tard, le 5 juin 2023, les forces armées ukrainiennes ont fait exploser plusieurs sections du pipeline se situant dans la région de Kharkov. Selon les spécialistes, les réparations des dégâts causés à l’infrastructure prendront de 30 à 90 jours, sous condition de la sécurisation de la zone des travaux. Ainsi, Kiev a pris ses dispositions pour la non-remise en service immédiat en cas d’une obligation de l’engagement politique future dans ce sens.

Quelle est l’importance de ce pipeline ? L’importance de cette infrastructure est d’ordre stratégique pour le marché international des fertilisants et ne peut être sous-estimée en tant qu’outil de la lutte contre la faim à l’échelle mondiale. Avec sa capacité de transport allant jusqu’à 2,52 millions de tonnes d’ammoniac par an, les engrais agricoles produits avec sont en mesure de faire pousser des cultures en quantité suffisante pour nourrir près de 45 millions de personnes par an, sans le recours à des importations alimentaires.

Si avant l’explosion du pipeline, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a fait des déclarations sur l’importance de sa préservation et de la continuation de son fonctionnement — depuis son sabotage l’ONU reste silencieuse au sujet de sa restauration. Ce silence pourrait paraître étonnant, mais il ne l’est pas : tout au long des dernières années il a été démontré à maintes reprises que les fonctions clés dans l’administration de l’Organisation des Nations Unies sont occupées par des personnes soumises à la volonté du camp occidental américanocentrique, dont Antonio Guterres lui-même fait partie.

5. La dernière exigence russe est la levée des restrictions sur l’assurance et la réassurance des navires marchands russes, ainsi que la levée de l’interdiction de leur accès aux ports maritimes soumis aux sanctions.

Il faut rappeler que ce n’est pas une simple possession de navires marchands qui permet de réaliser le transport maritime de marchandises (cargos), mais toute une série d’éléments clés interdépendants, dont l’assurance maritime. Et, d’une manière traditionnelle, ce sont les entreprises occidentales qui dominent ce marché (dont le montant global du marché mondial a atteint 35,8 milliards USD en termes de primes d’assurances en 2022). De même que pour les banques russes qui ont été privées de l’accès au SWIFT, les navires marchands sous pavillon russe ont vu s’interdire les assurances, dont ils bénéficiaient auparavant, ce qui est une grave entrave directe à l’exportation des céréales et engrais agricoles russes.

Malheureusement pour l’initiative morbide des décideurs de l’Occident américanocentrique, la Russie contourne très efficacement les sanctions illégales selon le droit international, en utilisant ce que les Occidentaux appellent la flotte « grey » et « dark » (création d’entreprises internationales du secteur maritime hors Russie, principalement au Panama, Libéria et Îles Marshall ; l’acquisition de navires sous anonymat…). 

En ce qui concerne la levée de l’interdiction de l’accès des navires russes aux ports maritimes occidentaux, ce n’est pas vraiment le rétablissement du commerce russo-occidental que vise la Russie dans ses exigences, mais le déblocage et le départ des navires russes illégalement immobilisés depuis plus d’un an dans les ports occidentaux.

L’arrêt de l’accord

Dès le jour de sa signature, le 22 juillet 2022, au jour de son arrêt à la suite de la non-reconduction, le 18 juillet 2023, « l’Accord céréalier » a été exécuté par la Fédération de Russie à la hauteur de 100 % de ses engagements.

Du côté du camp occidental, strictement aucun des 5 points de la seconde partie de l’accord n’a été respecté. Le refus, du premier au dernier jour du fonctionnement de l’accord, à exécuter sa « part du marché » pour laquelle il a donné, néanmoins, son consentement de principe au moment de la négociation qui a précédé la signature du 22 juillet 2022 — sans quoi cet accord n’aurait jamais eu lieu — ce refus ne peut être considéré comme un hasard ou une force majeure, mais bien comme une action calculée et préméditée : le temps à disposition des occidentaux était suffisant pour exécuter ne serait-ce que partiellement les termes de l’accord, au moins pour donner une apparence de bonne volonté.

De même que pour l’engagement vis-à-vis du non-élargissement de l’OTAN vers les frontières russes, le modus operandi de ses membres est toujours identique : « nous n’avons rien signé et ratifié, alors, nous n’avons rien à exécuter ». Les fondements mêmes de la jurisprudence qui stipulent qu’un accord tacite, non écrit, a autant de valeur en soi qu’un contrat écrit et que les contrats sont rédigés uniquement en vue des éventuels litiges à traiter auprès des juges — ces fondements sont totalement méprisés.

Initialement, la durée de l’accord a été fixée à 120 jours avec la possibilité de prolongation. À l’expiration de la validité du premier trimestre de l’accord et malgré l’absence totale du moindre résultat positif de la supposée action de la direction de l’ONU auprès des « atlantistes » au niveau des restrictions mentionnées dans le cadre de ce dernier, Moscou a fait un geste de bonne volonté et a validé son renouvellement en prenant en compte que l’Ukraine a fourni des garanties écrites de ne plus utiliser le couloir humanitaire et les ports ukrainiens utilisés pour l’exportation de céréales pour mener des opérations militaires contre la Russie — ce qui était le cas durant les premiers mois de la réalisation de l’accord.

Les renouvellements ont eu lieu quatre fois d’affilée durant 2022-23, bien que la participation de Moscou dans l’accord ait coûté près d’un milliard de dollars en manque à gagner aux producteurs agricoles russes : en raison de l’existence de « l’initiative céréalière de la mer Noire », les prix des céréales russes ont baissé, la différence variait entre 10 et 20 dollars par tonne de blé.

Ce n’est qu’en constatant que la partie adverse n’avait strictement aucune intention de prendre ses responsabilités et que l’accord, en soi, n’était qu’une machination mensongère de plus, afin de gagner du temps — exactement avec le même scénario qui a eu lieu en 2015 dans le cadre de « l’Accord de Minsk » qui devait instaurer une paix durable en Ukraine, mais qui n’était qu’une tromperie ukraino-occidentale — Moscou a mis fin à sa participation.

Lors de la rencontre à Sotchi avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 4 septembre 2023, Vladimir Poutine a déclaré : « C’est souvent avec nos partenaires occidentaux que cela se passe ainsi, ils nous ont trompés, ils n’ont rien fait ! ». Le président russe a également souligné que l’accord céréalier « n’a nullement amélioré la situation alimentaire internationale », car ce dernier a été totalement perverti par le signataire ukrainien et son mentor occidental. Cela étant, il a reconfirmé :

« Nous ne sommes pas contre cet accord, nous sommes prêts à y revenir immédiatement, dès que les promesses qui ont été faites à la Russie seront réalisées ».

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré (dans une interview à Radio France Internationale (RFI) que Washington avait résolu les questions de la Russie concernant l’accord céréalier : « Concernant les indications spécifiques sur les problèmes potentiels tels que les banques, le transport maritime, etc. — nous avons tout fait pour garantir que ces problèmes soient résolus ». Ceci est une déclaration parfaitement mensongère.

Auparavant, le 4 août 2023, le directeur du Bureau de coordination des sanctions du Département d’État des États-Unis, James O’Brien, a déclaré que « Moscou a présenté un certain nombre de revendications qui sont toutes liées au fait que diverses institutions russes ne reçoivent pas de services de la part du secteur privé ». Quel est l’objectif d’une telle missive ? Il est clair : par cette déclaration il a sous attendu, qu’en fait, ce sont les problèmes entre l’état russe et les structures occidentales privées ; donc, son bureau et le camp qu’il représente n’y sont pour rien si le secteur privé prend de telles initiatives antirusses. Nul besoin de commenter une telle communication adressée à l’opinion internationale.

Aucune pirouette de la propagande ne peut cacher une réalité mathématiquement simple : dans les circonstances du monde actuel, faire stopper les exportations du blé russe mènera d’une manière directe et inévitable à des famines dans plusieurs pays du monde. Supposer que cette évidence ait totalement échappé aux auteurs desdites sanctions serait une preuve d’une grande légèreté.

Le niveau des exportations ukrainiennes de céréales durant la guerre

Afin de démontrer que la Russie exécute mal ses obligations prises dans le cadre de « l’Initiative céréalière de la mer Noire » et continue à créer des entraves à des exportations ukrainiennes, Kiev a accusé Moscou de retarder artificiellement les vérifications en Turquie des navires en transit via le couloir « céréalier ».

Toutefois, les accusations ukrainiennes se heurtent à des statistiques tout à fait étonnantes : durant l’année de guerre 2022/23 (du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023) l’Ukraine a exporté 48,99 millions de tonnes de céréales et de légumineuses, dont 16,836 millions de tonnes de blé, 2,704 millions de tonnes d’orge, 18 000 tonnes de seigle et 29,128 millions de tonnes de maïs. Soit, un volume qui est supérieur même à celui exporté avant la guerre (!). 

Au cours de l’année précédente, incluant pratiquement 8 mois avant la guerre (du 1er juillet 2021 au 29 juin 2022), l’Ukraine a exporté 48,355 millions de tonnes de céréales et de légumineuses, dont 18,72 millions de tonnes de blé, 5,747 millions de tonnes d’orge, 161 500 tonnes de seigle et 23,409 millions de maïs. Soit, moins de 635 000 tonnes que l’année suivante.

Ces chiffres ne sont guère une spéculation ou les calculs russes, mais sont les données officielles du ministère de la Politique Agraire et de l’Alimentation de l’Ukraine.

Cela étant, selon les prévisions de l’Organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) de juin 2023, la production mondiale de céréales en 2023 devrait s’établir à hauteur de 2819 millions de tonnes, dont dans les 783 millions de tonne pour le blé. En ce qui concerne la consommation de céréales, elle est prévue à hauteur de 2805 pour la même période. Soit, les 48,68 millions de tonnes de céréales exportées par l’Ukraine ne sont qu’une quantité négligeable et ne couvrent que 1,7 % du besoin mondial. Le rôle de l’Ukraine présenté par le camp occidental en tant qu’épicentre de la solution contre la famine dans le monde n’est pas juste très exagéré, mais, tout simplement, mensonger.

En ce qui concerne les quantités des céréales toujours bloquées dans les ports ukrainiens à la suite des hostilités russo-ukrainiens — on parle de volumes qui sont inférieurs à 1 % du chiffre d’affaires céréalier sur le marché international.

Les « détournements » des céréales ukrainiennes

Après avoir vu le détail des quantités des exportations ukrainiennes et entendu les vives déclarations de l’indignation du monde occidental précédent l’entrée et suivant la sortie de la Russie de « l’Accord céréalier », il est tout à fait étonnant de faire un constat des faits qui sont vérifiés et confirmés : la quasi-intégralité des exportations céréalières ukrainiennes a été totalement détournée des destinations qui ont été proclamées dans le cadre de l’accord.

Les slogans de la propagande « otanienne » sur la mise en danger du monde alimentaire par la Russie se sont avérés strictement à l’opposé de la réalité.

Quelle est cette réalité ?

Sur les 48,9 millions de tonnes de céréales et de légumineuses exportées par l’Ukraine durant l’année 2022/23, 32,9 millions de tonnes ont été transportées via le couloir maritime sécurisé par les Russes.

Selon les données officielles de l’ONU, ce ne sont guère les pays les plus pauvres qui ont été les destinataires de l’Ukraine, mais bien l’Union Européenne qui a été le principal bénéficiaire de l’initiative sur les céréales et se sont bien les pays européens qui ont absorbé 38 % des exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, sans parler des quantités acheminées, parallèlement, par voie terrestre. En tout, 81 % des céréales ont « atterri » dans les pays riches et ceux aux revenus intermédiaires supérieurs.

Seulement 19 % des céréales sur le total exporté ont été acheminées par les Ukrainiens vers les pays pauvres et dont uniquement -3 % vers les plus démunis se situant au bord de la famine (principalement vers le Bangladesh).

Au niveau du blé, la Roumanie a racheté 15,8 % (contre 0,5 % en 2021/22), tandis que l’Espagne : 14 % (contre 0,8 % en 2021/22). La Pologne, tant mécontente des importations européennes des denrées alimentaires ukrainiennes, fait, en même temps, également partie du TOP-5 de ces acheteurs directs européens (et non pas des prétendus transitaires).

Dans le TOP-20 des consommateurs de céréales ukrainiennes exportées sous le drapeau de l’initiative qui était censée sauver le monde de la famine, entrent également et l’Italie et les Pays-Bas et le Portugal et la Belgique et l’Allemagne et la France.

L’Association italienne des producteurs agricoles Coldiretti a déclaré que l’annulation par les Russes de « l’Accord céréalier » pourrait « secouer les marchés mondiaux » et « menacer la stabilité politique dans les régions aux prises avec des problèmes de sécurité alimentaire ». Il est tout à fait regrettable qu’elle ait « oublié » de mentionner que dans le cadre de la réalisation de l’accord en question, l’Italie s’est fait livrer au passage, l’air de rien, 2 millions de tonnes de céréales ukrainiennes, soit plus de 2 fois le volume que l’ensemble des pays les plus pauvres — l’Éthiopie, le Yémen, l’Afghanistan, le Soudan et la Somalie n’ont reçu : 922 092 tonnes pour eux cinq.

La Turquie — pays transitaire de l’intégralité des céréales ukrainiennes via « l’Accord céréalier » — a gardé au passage 20 % de blé (contre 10 % avant la guerre, en 2021/22) et 23 % des exportations ukrainiennes d’orge.

Vu les quantités relativement modestes de céréales exportées par l’Ukraine (1,7 % de la consommation mondiale en 2023/24) et, surtout, vu les réels principaux destinataires de leurs céréales sous couverture de l’accord — l’existence de l’initiative en question et même l’intégralité des exportations alimentaires de l’Ukraine ne sont nullement critiques pour la sécurité alimentaire des pays les plus pauvres. Le renouvellement des exportations ukrainiennes via la mer Noire ne peut être considéré que comme un mécanisme supplémentaire, mais nullement stratégique, encore moins vital.

Les faits chiffrés ont une fâcheuse tendance à être têtus et il est tout à fait intéressant et instructif de constater que, de facto, selon le camp américano-européen, les pays qui se situent au bord de la famine ne sont guère le Soudan, le Yémen, l’Afghanistan, la Somalie, l’Éthiopie ou encore le Nigéria, mais la quasi-intégralité des pays membres de l’OTAN. Il ne nous reste qu’à compatir avec les pauvres enfants espagnols et roumains qui, vraisemblablement, doivent ignorer s’ils survivront ou mourront de faim demain et qui doivent envier le sort heureux des enfants du Sud-Soudan et du nord du Nigéria.

Difficile de comprendre la logique des hauts responsables (si on peut les qualifier ainsi) politiques occidentaux qui ont fait, d’un côté, un effort sans précèdent pour se déclarer être défenseurs des intérêts alimentaires des pays les plus pauvres, pour accuser la Russie d’y planifier une grande famine et, de l’autre côté, permettre le détournement de la quasi-intégralité des exportations ukrainiennes sous l’égide de l’accord signé vers les consommateurs, dont les Occidentaux eux-mêmes, qui n’ont strictement rien à voir avec ceux mis sur le devant de la scène pour faire pression sur Moscou. Les peuples africains n’ont été qu’un outil périssable dans le cadre du stratagème élaboré.

Vu l’ampleur spectaculaire du détournement, ainsi que la présence des contrôles poussés des navires partant des ports ukrainiens tant par les Russes que par les représentants de l’ONU, il est inconcevable de supposer que les leaders « atlantistes » aient cru pouvoir dissimuler leurs méfaits à long terme.

Ne pouvant pas admettre qu’il s’agit d’un simple manque de capacités intellectuelles menant vers l’incapacité d’anticipation (car nous parlons de la quasi-intégralité des leaders politiques du monde occidental et de leurs équipes respectives, ainsi que du pouvoir ukrainien actuellement en place), les nobles déclarations précédant la signature de « l’Accord céréalier » et la réalité de la réalisation ukraino-occidentale qui a suivi ne peuvent être que la preuve de la présence chez les décideurs en question d’une forme aiguë de cynisme, d’hypocrisie et, tout simplement, de dégénérescence morale.

La supercherie sur le transit céréalier via l’EU

Le 24 mai 2022, le Conseil européen a adopté « un règlement permettant la libéralisation temporaire des échanges et d’autres concessions commerciales en ce qui concerne certains produits ukrainiens. Le règlement prévoit que, pendant un an, les droits à l’importation sur toutes les exportations ukrainiennes vers l’Union européenne ne seront pas dus ». Soit, l’abolition des droits et taxes douaniers. Le 6 juin 2023, le règlement a été prolongé d’un an, au 5 juin 2024.

Cette décision concernait les produits agricoles, les produits agricoles transformés, les fruits, les légumes et les produits industriels. En sachant que sur l’intégralité des exportations ukrainiennes plus de la moitié est traditionnellement destinée à l’Union Européenne et que la structure de l’export du pays est composée à 44,36 % de la production agroalimentaire (données 2022) — ce sont bien les céréales, en premier lieu, qui ont été visées par ce nouveau dispositif douanier.

Il est important de noter qu’une telle mesure s’avère être, d’une part, particulièrement préjudiciable vis-à-vis des agriculteurs intraeuropéens, mais d’autre part, très bénéfique vis-à-vis des négociants céréaliers. Néanmoins, si à son adoption personne dans l’UE n’a formulé aucune réelle objection, ceci était dû au fait que les responsables politiques de l’union ont souligné et affirmé, qu’en ce qui concerne les céréales de l’Ukraine, elles ne sont destinées qu’au transit par la voie terrestre vers les pays pauvres, en plus de celle du couloir maritime ouvert par les Russes dans le cadre de « l’Accord céréalier », et nullement à la commercialisation interne à l’UE.

Dès le début de cette initiative, il était déjà évident que ces déclarations étaient parfaitement mensongères. Car de telles mesures n’avaient aucun sens, si la production agricole ukrainienne était réellement destinée au transit et non pas à la consommation intracommunautaire.

Une évidence juridique : le transit constitue un régime douanier particulier qui exempte les marchandises en transit du paiement des droits et taxes sur le territoire du transit. Le transit « externe » de l’Union concerne la circulation de marchandises non -Union sur le territoire douanier de l’Union européenne (TDU), sous le code douanier « T1 ». Les produits en transit via un territoire donné ne peuvent nullement influencer les prix du produit en question à l’intérieur dudit territoire.

Soit, pour faire acheminer les céréales ukrainiennes vers les pays se situant au bord de la famine, l’adoption du règlement du 24 mai 2022 et sa prolongation n’ont seulement pas eu le moindre sens, mais ont créé l’effet directement opposé.

Pour qu’un produit soit en mesure d’influencer les prix sur un marché donné — TDU, dans notre cas — d’une manière obligatoire il doit passer, d’une part, la procédure douanière de la « mise en libre pratique », l’autorisant à circuler librement sur le territoire de l’UE (une marchandise tierce mise en libre pratique acquiert les mêmes droits qu’une marchandise produite sur le sol de l’UE), et, d’autre part, la procédure douanière de la « mise à la consommation » qui lui permet d’être commercialisée et à disposition des consommateurs.

Ce sont bien ces contraintes douanières qui ont été abolies par le Conseil européen, afin que les céréales ukrainiennes soient non pas transitées, mais bien commercialisées sur le territoire de l’UE. Cette abolition a constitué le dumping direct tant au niveau des quantités qu’au niveau du prix des céréales importées. À noter que le règlement adopté en mai 2022 abolissait également d’une manière perspicace la perception de droits antidumping sur les importations originaires d’Ukraine.

La préméditation des décisionnaires européens est flagrante. Et la prolongation qui a eu lieu, le 6 juin 2023, est la preuve directe que les responsables de l’Union Européenne ont l’intention de reproduire, vis-à-vis des futures récoltes ukrainiennes de 2024, le même scénario qui a eu lieu en 2023 : les « détourner » et les consommer, une fois de plus, au lieu de les faire transiter vers les pays dans le besoin critique.

Soit, non seulement les bateaux transportant les céréales ukrainiennes dans le cadre de l’initiative de la mer Noire ont été « détournés » vers l’Europe, mais même la voie terrestre propice a été ouverte, afin de maximiser la « spoliation » des récoltes de l’Ukraine.


Les « 5 fantastiques » ou les armes de destruction massive du néolibéralisme

En énumérant les parties prenantes dans « l’Accord céréalier », j’ai décrit en détail le camp « atlantiste » américanocentrique, ce qui peut laisser croire qu’il ne s’agit exclusivement que des décideurs politiques occidentaux et de leurs exécutants. Pourtant, c’est loin d’être le cas. Les élites politiques sont bien les signataires des décisions prises, mais ne sont nullement leurs seuls instigateurs et, encore moins, leurs principaux bénéficiaires.

Qui sont, alors, les réels instigateurs et les principaux bénéficiaires de « l’Initiative pour le transport sécuritaire des céréales et des aliments à partir des ports ukrainiens » ?

Jusqu’à la suspension par la Russie de sa participation, l’existence même de cette initiative sous couverture humanitaire n’a servi, quasi intégralement, qu’aux intérêts de ceux qui fournissent un effort considérable pour rester le plus discret possible : des géants américains et européens négociants de l’agro-industrie, et des financiers qui les épaulent. Les élites politiques du camp américanocentrique ne sont que les outils et les exécutants, dont le rôle était de créer via les mass-medias contrôlés par les dotations étatiques (exemple : l’Agence France Presse est financée par l’État à hauteur de plus de 100 millions d’euros par an, soit un tiers de son chiffre d’affaires) le prétendu rôle de l’Ukraine en tant que « sauveuse de l’humanité d’une grande famine » — ce qui a permis la mise en place dudit arrangement.

Depuis des décennies, les géants de l’agro-industrie font du lobbying via leurs agents de pression politique auprès des institutions internationales telles que la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International pour y faire dominer la politique néolibérale d’ouverture des marchés et mettre les pays pauvres et ceux en voie de développement dans l’obligation de s’ouvrir de plus en plus aux marchés internationaux. Au niveau national, le protectionnisme étatique est combattu, les aides aux exploitations agricoles locales s’anéantissent et la dépendance vis-à-vis des monopoles multinationaux de l’agroalimentaire s’accroît.

La production mondiale de céréales depuis les 20 dernières années est, hormis quelques années, en croissance constante et, comme mentionné auparavant, devrait atteindre 2819 millions de tonnes en 2023, ce qui est un niveau record, après le record qui a déjà eu lieu l’année précédente.

Malgré cette production au niveau sans précédent, les prix mondiaux des denrées alimentaires ont vu une croissance de 33,6 % et ont atteint leur niveau le plus haut depuis 1990, au moins — l’année de la création par l’ONU du registre de contrôle des prix alimentaires.

La crise du marché alimentaire ne date nullement du début de l’opération militaire russe en février 2022. Bien auparavant, en 2015, selon l’ONU et le Programme Alimentaire Mondiale (WFP), déjà près de 670 millions de personnes dans le monde souffraient de faim chronique. En 2021, à cause des perturbations supplémentaires sur le marché alimentaire mondial dues à la pandémie du Covid, ce chiffre est passé à 828 millions de personnes.

Depuis le pic spéculatif des prix en mars 2022, le coût des céréales sur les marchés mondiaux est en baisse significative, ce qui est grandement dû à la réussite de la Russie qui continue à alimenter le marché mondial par des céréales, malgré les importants efforts des élites politiques « otaniennes » pour l’en empêcher.

Néanmoins, il faut souligner que si même au début de 2023 les prix des céréales et oléagineux sont revenus à leur niveau de la fin 2021, en cette période avant le déclenchement de la guerre en Ukraine les prix mondiaux des denrées alimentaires de base étaient déjà très élevés et ont vu leur augmentation à hauteur de 28 % en moyenne, dont 31,3 % pour le blé et 44,1 % pour le maïs par rapport à l’année précédente.

Soit, la propagande occidentale accusant la Russie et son opération militaire d’être la cause de la crise alimentaire que le monde connaît est purement fantaisiste : le problème du marché des céréales est structurel, non pas conjoncturel, et dépasse grandement la période des hostilités sur le territoire de l’Ukraine.

Selon l’ONU-même et le Conseil International des Céréales (CIC) américain, en période du 07.2021 au 06.2022, la production mondiale de céréales a augmenté de 5 millions de tonnes, tandis que les volumes commercialisés ont augmenté de 3 millions de tonnes par rapport à la période précédente. Quatre mois après le début de la guerre en Ukraine, la disponibilité globale de blé — la production plus les stocks disponibles dans le monde — a été excédentaire de près de 275 millions de tonnes par rapport à la demande globale. Nous ne disposons pas encore des chiffres précis, mais les estimations démontrent qu’en période du 07.2022 au 06.2023, la disponibilité mondiale a également été excédentaire par rapport à la demande.

Vu cette réalité, la question se pose : quelle est, alors, la cause de la flambée des prix, notamment du blé, qui va, tout simplement, à l’encontre de la logique régissant les marchés et qui met des millions de personnes dans le monde au bord de la famine ?

La réponse se situe principalement au niveau seulement de cinq entreprises, les plus grands négociants céréaliers, qui contrôlent pour eux cinq dans les 90 % du marché mondial non seulement du blé, mais de l’intégralité des céréales commercialisées dans le monde : Cargill, ADM, Bunge, Louis Dreyfus et Glencore.

Quelle est l’origine de ces sociétés et quel est leur chiffre d’affaires dans ces temps si difficiles que vit l’humanité ?

La multinationale Cargill est une société américaine, la plus grande entreprise privée des États-Unis, dont le chiffre d’affaires pour l’exercice 2021/22 est de 165 milliards de dollars américains — le record absolu depuis les 157 ans de son existence — avec une croissance de 23 % du CA par rapport à l’année précédente et dont le bénéfice net atteint 6,68 milliards USD (+35 %). Pour l’exercice 2022/23, le CA a augmenté de 7 % de plus et atteint un nouveau record : 177 milliards USD.

La multinationale Archer-Daniels-Midland (ADM) est également américaine et a réalisé le CA de 101,85 milliards de dollars pour la même période, avec une croissance de 19,47 % du CA. En même temps, elle enregistre une croissance record de 60 % de bénéfice net qui atteint 4,34 milliards USD.

La multinationale Bunge est, une fois de plus, américaine, dont le CA atteint 67,25 milliards USD pour l’année 2022 (avant sa fusion avec le géant canadien Viterra).

Le groupe Louis Dreyfus est franco-suisse avec le CA de 2022 à hauteur de 59,9 milliards de dollars, soit une croissance de 21 %. Et ceci malgré les volumes de ventes à -1,3 % par rapport à l’année précédente. Le bénéfice net est de 1,006 milliard USD contre 697 millions USD en 2021, grandement grâce à la guerre en Ukraine : on vend moins et on gagne plus.

Et le groupe Glencore, un anglo-suisse, dont le CA de l’année de guerre 2022 est de 256 milliards de dollars pour toutes ses activités confondues, soit une croissance de 26 % par rapport à l’année précédente. Avec ceci, ce groupe contrôlant, entre autres, dans les 10 % du marché mondial des céréales, a fait 17,3 milliards USD de bénéfice net, soit une modeste croissance de 248 %.

Le marché céréalier est très volatil, car il dépend d’un grand nombre de variables dont les principales sont l’offre et la demande ; la météo, dont les récoltes en dépendent ; la situation géopolitique des principaux pays producteurs ; le fret transport et le prix de l’énergie. Chacun des facteurs clés énumérés, hormis la météo, est parfaitement manipulable et les cinq géants, dont les bénéfices faramineux des dernières années n’ont aucune corrélation avec la dynamique réelle de l’offre et de la demande, sont passés maîtres absolus en la matière. Leurs bénéfices historiques sont dus, en grande partie, à l’augmentation spectaculaire de leurs marges.

Ces cinq négociants disposent d’un monopole absolu sur le marché céréalier mondial. Monopole qui s’appuie sur plusieurs éléments clés, dont les principaux sont, d’une part, leurs capacités sans égal au niveau du stockage (ils détiennent la majeure partie des stocks mondiaux de céréales) et de transport (les 5 groupes contrôlent le transport des 9/10 des céréales produites dans le monde) ; d’autre part, sur le lobbying auprès des centres de décisions politiques du camp occidental.

Les paroles de Fernand Braudel pour qui le capitalisme est la limitation de la transparence et l’établissement des monopoles qui ne peuvent être atteints qu’avec la complicité directe de l’État, trouvent leur reflet direct dans les activités de ces géants.

En tandem avec les « 5 fantastiques » céréaliers, les marchés à terme des céréales ont été particulièrement actifs dans les premiers mois de la guerre. Dix des plus grands fonds spéculatifs mondiaux ont fait près de 2 milliards USD de bénéfices nets en capitalisant sur la montée des prix des céréales en cette période. Sous la pression des lobbies, ni les régulateurs américains ni les régulateurs européens n’ont fait aucune opposition à ces manipulations financières qui, à elles seules, ont grandement participé à la spéculation et la montée des prix de l’alimentaire.

La sécurité alimentaire est composée de plusieurs facteurs stratégiques, dont la stabilité de l’accès à la nourriture, la stabilité de la disponibilité suffisante et la stabilité de la qualité des nutriments. Et c’est bien la souveraineté alimentaire, définie durant le Sommet mondial de l’alimentation de 1996 en tant que « droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables, et le droit des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires » qui est le garant d’une véritable sécurité alimentaire. La souveraineté alimentaire mondiale qui est combattue depuis des décennies avec un succès indéniable par les principaux bénéficiaires et instigateurs du modèle économique néolibéral.

Les géants occidentaux de l’agro-industrie et l’Ukraine

En ce qui concerne l’Ukraine, une partie considérable des volumes exportés de céréales proviennent des terres agricoles appartenant non pas aux Ukrainiens, mais… bien à des géants occidentaux de l’agro-industrie. En mars 2020, sous l’influence des lobbies occidentaux auprès du FMI, l’Ukraine a adopté la loi autorisant à racheter les terres agricoles par des entreprises étrangères, ce qui était interdit auparavant. Ceci était la condition du FMI — l’organisation contrôlée par les « atlantistes » — pour que l’Ukraine accède à la nouvelle ligne de crédit du Fond.

Depuis ce méfait désastreux accompli par les élites politiques actuelles ukrainiennes contre les intérêts nationaux de l’Ukraine, seulement en 3 ans suivant son adoption, près de 40 % des terres cultivables du pays sont devenues la propriété d’acteurs économiques étrangers.

La prise de contrôle de l’agriculture ukrainienne, principalement par des puissances occidentales, était d’autant plus facile, que si les prix à l’achat d’un hectare de terre arable en Union Européenne varient en moyenne de 4 à 70 000 USD, le même hectare en Ukraine leur revenait seulement à 1-2.500 dollars, en sachant que la qualité générale de la terre cultivable ukrainienne est sensiblement meilleure que celle européenne.

Aujourd’hui, plus de 52 % des terres cultivables ukrainiennes, soit 17 millions d’hectares, appartiennent seulement à 3 entreprises : les Américains Cargill et DuPont et l’allemand Bayer (dont les terres en Ukraine ont été acquises par l’américain Monsanto, société acquise, ensuite, par l’allemand). Et ils ne sont pas les seuls nouveaux propriétaires étrangers heureux des sols ukrainiens : toute une série d’autres géants de second rang sont également présents dans le pays. La classe politique actuellement installée à Kiev a fait le nécessaire pour qu’à moyen/long terme la quasi-intégralité des terres arables du pays n’appartiennent plus aux Ukrainiens.

Durant les premiers mois de la guerre en Ukraine, les élites politiques de l’Occident collectif ont fait le nécessaire pour créer des couloirs « humanitaires », dont celui sous « l’accord céréalier de la mer Noire », pour faire sortir les « marchandises » bloquées et appartenant à leurs grands compatriotes qui, par la suite, ont disposé de leurs biens de la manière détaillée précédemment. Il n’est donc nullement étonnant de constater que les exportations des denrées alimentaires exécutées par le pouvoir ukrainien se réalisent sur un fond qui peut laisser perplexe qu’un spectateur ignorant : la probabilité très élevée que l’Ukraine elle-même connaisse une pénurie alimentaire déjà d’ici la fin de l’année en cours.

L’EU et la prohibition des céréales ukrainiennes

Si l’ouverture totale du marché européen a été tout à fait bénéfique à de grands groupes-négociants en céréales et à de hauts fonctionnaires européens qui les représentent d’une manière évidente, cela n’a pas été le cas des agriculteurs des pays producteurs de céréales frontaliers de l’Ukraine.

L’intégralité de ces pays membres de l’UE, avec la Pologne en tête, a tout simplement fait interdire l’entrée des céréales ukrainiennes sur leurs territoires respectifs. L’embargo a été en vigueur du 2 mai au 30 juin 2023 et, malgré l’opposition et les menaces des sanctions de la part de la direction de l’UE, la Pologne le fait reconduire depuis le 15 septembre dernier.

De leur côté, les élites politiques occidentales ont proliféré des mensonges via l’appareil de propagande des mainstreams médias, qui ne peuvent être qualifiés que de grossiers, en stipulant que les céréales en question ne font que transiter via le territoire polonais à destination des pays les plus démunis ; que ce type d’initiatives radicales de la part de la Pologne sont infondées et que la chute des prix des céréales, notamment en Pologne, n’est due qu’à l’accumulation des stocks temporaires des céréales ukrainiennes sur leur sol, faute de logistique pour les faire suivre vers les peuples au bord de la famine. Le fait que les céréales entrent sur le territoire de l’Union Européenne non pas sous le statut du transit douanier permettant l’exemption des droits et taxes, mais bien sous le statut d’importation directe permettant la mise en libre circulation et la consommation du produit en UE est mis sous le tapis.

Déjà, sous les restrictions qui ont eu lieu en mai-juin 2022, le président ukrainien, V. Zelensky, connaissant parfaitement la réalité : les exportations de céréales ukrainiennes ne sont nullement prévues pour les pays les plus pauvres, mais, en grande partie, bien pour le marché interne de l’UE — il s’est mis en colère et a qualifié d’« absolument inacceptable » que la Commission européenne se soit pliée aux exigences des cinq pays de l’Europe de l’Est et a confirmé que les quatre produits en provenance d’Ukraine : le blé, le maïs, le tournesol et le colza — ne peuvent être ni stockés, ni commercialisés sur le territoire de l’EU, mais doivent uniquement transiter par le territoire des pays en question.

Le cynisme chronique de la classe dirigeante « atlantiste » ne lui permet pas de se soucier de la moindre crédibilité de leurs déclarations aux yeux de la communauté internationale non occidentale qui les observe. Elle est parfaitement informée de la situation et ne prend plus la peine de la cacher. Selon la déclaration du Commissaire européen en charge de l’Agriculture, le Polonais Janusz Wojciechowski, aux membres du Parlement européen lors d’une audition de la commission de l’agriculture, seuls 2-3 % des céréales ukrainiennes entrées dans l’UE la quittent vers des pays hors Union, dont l’Afrique. La raison qu’il a évoquée est le coût de transit trop élevé, ce qui rend une telle initiative « économiquement non viable ». De ce fait, la quasi-intégralité des céréales ukrainiennes reste sur le marché européen.

Aujourd’hui, malgré les menaces de sanctions déclarées par les hauts fonctionnaires européens, ni la Pologne, ni la Hongrie, ni la Slovaquie n’ont l’intention de réouvrir leurs frontières aux céréales ukrainiennes pour leur transit vers les pays hors de l’EU – ce qui, logiquement, devait être une excellente alternative à la suppression par les Russes, le 18 juillet 2023, du couloir maritime sécurisé de la mer Noire. Une telle réouverture de frontières n’aura pas lieu, car ils sont parfaitement au courant : le prétendu « transit » via l’UE vers les populations au bord de la famine n’est qu’une grande supercherie organisée par leur propre camp, mais dont les trois pays en question se sont retrouvés en position de victimes collatérales et en paient les frais.

Il est à noter, entre parenthèses, que la domination quantitative du secteur agraire ukrainien vis-à-vis de l’agriculture des pays de l’Est de l’Europe est une raison, entre autres, pour laquelle il est exclu que l’Ukraine entre un jour au sein de l’Union Européenne, ce qui procurerait, notamment à des denrées alimentaires ukrainiennes, l’accès libre et permanent au territoire douanier commun de l’Union européenne (TDU) et aboutirait à l’anéantissement direct et assuré du secteur agraire de plusieurs pays membres de l’EU. Les déclarations du contraire par les responsables européens sont purement démagogiques et ne sont qu’un outil de motivation pour Kiev et de pression sur Moscou.


Les réserves céréalières

En parlant de la famine dans le monde, il est important de souligner : la production agricole et les réserves alimentaires mondiales sont tout à fait suffisantes pour assurer aisément son éradication.

Le rôle de la Russie et de l’Ukraine dans le cadre de l’approvisionnement des pays pauvres en denrées alimentaires est devenu de premier plan nullement à cause des quantités qu’ils exportent — ils restent relativement modestes par rapport à la production mondiale globale — mais bien à cause de la politique égocentrique des puissances économiques, notamment en matière de gestion de leurs stocks céréaliers.

La plupart des stocks mondiaux de céréales sont détenus par des grands groupes privés, comme déjà mentionné, ce qui leur permet d’orchestrer des bulles spéculatives sur les marchés mondiaux : les blocages des stocks créent des pénuries artificielles qui font remonter les cours. L’effet qui est, financièrement, très productif, surtout jumelé à des entraves artificielles à la souveraineté alimentaire mises en place par ses mêmes monopoles contre tant de pays.

Toutefois, en dehors des stocks céréaliers « privés », il existe également toute une gamme de stocks gérés par les pouvoirs publics et dont un grand nombre d’états en dispose :

« les stocks stratégiques » qui font partie du système de défense nationale et, souvent, sont couverts par le secret-défense ;

« les stocks de réserve » qui rééquilibrent les ratios consommation/disponibilité lors des chutes de la production et/ou des importations ;

« les stocks régulateurs » qui encadrent les variations des prix et « les stocks d’intervention » constitués des rachats par l’état de céréales à un prix minimum garanti auprès des producteurs locaux, afin de protéger leurs revenus contre les baisses des prix du marché.

En cas d’une crise alimentaire majeure dans les pays les plus vulnérables, le partage partiel des stocks disponibles dans les pays développés et en voie de développement n’est qu’une question de volonté politique.

Il est parfaitement compréhensible que peu de pays soient en mesure d’ouvrir leurs réserves de céréales d’une manière unilatérale pour contrer les famines dans des pays tiers — le partage des stocks céréaliers nationaux reste une solution extrême. Toutefois, ce qui est difficilement réalisable pour un état en particulier — tout à fait faisable au sein d’une action conjointe participative à la résolution de crise des pays membres de l’ONU, surtout ceux aux revenus supérieurs. Et ceci est sans aucun sacrifice réel vis-à-vis du bien-être des populations des pays participant à l’effort humanitaire, vu les quantités considérables de stocks céréaliers à leur disposition et l’apport nécessaire proportionnellement négligeable, car partagé par l’ensemble d’une telle coalition.

Certes, il existe également ce qu’on appelle « les stocks d’urgence » constitués au niveau national et international pour répondre, justement, à des situations de crise alimentaire de diverses natures dans le cadre d’actions humanitaires. Néanmoins, la pratique démontre que de telles initiatives ne sont nullement suffisantes en termes de quantités. De même, notamment, pour la réserve alimentaire régionale d’Afrique de l’Ouest qui a été créée en tant que complément sécuritaire à des stocks dits de proximité et des stocks nationaux de sécurité alimentaire : elle est insuffisante.

Cela étant, pas un seul sur les dizaines de responsables politiques des pays occidentaux, officiellement tant soucieux du sort des peuples africains en danger de famine, n’a jamais prononcé un seul mot dans le sens du sacrifice d’une infime partie des réserves nationales des céréales de chacun des pays du bloc occidental en le destinant à l’Afrique en cas d’apparition d’un extrême besoin — ce qui est le cas aujourd’hui — afin d’éradiquer le danger d’une nouvelle famine sur le continent. Dès qu’on évoque un hypothétique manque de pain et/ou sa hausse du prix sur les étalages dans les boulangeries du monde occidental, même la mort imminente de faim de dizaines de milliers de personnes dans un monde qui n’est pas le leur, ce n’est pas un argument suffisant aux yeux de la classe dirigeante américanocentrique, car cela ferait un mauvais effet sur leur carrière politique.

Non seulement aucune solution n’a été mise en place, ni même soulevée en tant que possibilité, mais c’est l’action qui se situe à l’opposé de celle évoquée qui a été planifiée, mise en place et réalisée, comme précédemment détaillée : sous couvert des accords humanitaires sur les exportations des céréales ukrainiennes vers les pays les plus pauvres, les hauts responsables européens ont organisé d’une manière la plus cynique le « détournement » des exportations des céréales ukrainiennes vers l’Union Européenne.

Les exportations céréalières russes

Malgré les entraves illégales hors du commun mises en place par les « atlantistes » vis-à-vis des exportations des céréales et des engrais russes, afin de créer une pénurie alimentaire auprès des pays pauvres et pouvoir y accuser la Fédération de Russie, cette dernière a réussi en cette année de 2023, de même que l’année précédente, à préserver son statut de leader mondial des exportations de céréales et à poursuivre sa contribution d’une manière significative pour assurer la sécurité alimentaire mondiale.

À elle seule, la Russie assure aujourd’hui près d’un quart des exportations mondiales de blé, soit 46 millions de tonnes rien qu’en 2022/23, contre des 30 millions de tonnes exportées dans la même période par les États-Unis, le Canada, l’Australie, la France et l’Ukraine réunis et dont les 3 premiers sont traditionnellement les principaux exportateurs de blé derrière la Russie.

En 2022 la Russie a récolté 157,7 millions de tonnes de céréales, dont 104,2 millions de tonnes de blé. Dans l’année agricole 2021/22 (1er juillet 2021 – 30 juin 2022), le pays a exporté 38,1 millions de tonnes de céréales, dont 30,7 millions de tonnes de blé. En 2023, selon les prévisions, la récolte des céréales en Russie devrait atteindre 140 millions de tonnes, dont 90 millions de tonnes de blé. Dans l’année agricole 2022/23 (1er juillet 2022 – 30 juin 2023), la Russie a exporté 60 millions de tonnes de céréales. Depuis le début de la nouvelle année agricole, le 1er juillet 2023, en deux mois la Russie a déjà exporté 13 millions de tonnes de céréales.

Parallèlement à des exportations déjà réalisées, la Russie détient des stocks céréaliers considérables et ne demande qu’à les ouvrir et en faire bénéficier le marché mondial en volume qui, de fait, fera baisser les prix artificiellement maintenus à la barre haute par les négociants céréaliers occidentaux et les décideurs occidentaux qui les cautionnent.

L’Occident collectif américanocentrique accuse la Russie d’utiliser la faim comme arme de guerre. Pourtant, les faits indiquent une réalité tout à fait éloignée de leur propagande : en créant d’une manière délibérée et calculée de considérables entraves à l’exportation des produits agricoles russes, le bloc « atlantique » est bien l’auteur de l’utilisation sans le moindre scrupule de la faim comme arme de guerre contre la Russie. Car, avec 60 millions de tonnes de céréales exportées dans l’année agricole de 2022/2023, c’est bien la Fédération de Russie qui est le plus grand exportateur de céréales au monde — et nullement l’Ukraine, dont le volume d’exportation est plus modeste.

Pour les pays de l’OTAN, comme ceci est démontré à plusieurs reprises dans l’histoire contemporaine, cela n’a aucune importance si des populations périssent de faim du moment que cela diminue les revenus de l’adversaire qui peuvent, dans le cas présent, contribuer à l’effort de guerre contre leurs intérêts sur le territoire ukrainien. La volonté de causer des dommages à l’économie russe prédomine très largement la volonté discutable de soustraire le continent noir d’une éventuelle nouvelle famine.

En ce qui concerne la Russie, parallèlement à des exportations classiques, en cette année de crise elle a déjà fait envoyer ou enverra dans l’avenir immédiat et d’une manière gracieuse 200 000 tonnes de blé vers la Somalie, la RCA, le Burkina Faso, le Zimbabwe, le Mali et l’Érythrée, ainsi que 166 000 tonnes d’engrais vers le Sri Lanka, le Nigeria, le Kenya, au Zimbabwe et au Malawi.

En outre, un projet est en cours d’élaboration avec la Turquie et le Qatar pour livrer 1 million de tonnes de céréales russes à la Turquie pour y être transformées et envoyées aux pays les plus pauvres non seulement d’une manière absolument gratuite, mais également avec la prise en charge du transport par la Russie.

Une telle initiative n’a nullement lieu « pour plaire » — la Russie n’a guère besoin de cela, car elle dispose déjà d’acquis historiques considérables sur le continent africain et ne les perdrait pas si une telle contribution n’avait pas lieu. L’action initiée n’est qu’une profonde compréhension d’une urgence absolue vis-à-vis des pays bénéficiaires qui encourent un réel danger de famine et qui ne peuvent s’en soustraire sans une aide extérieure immédiate. Il est regrettable de constater que tant de pays disposant de moyens financiers bien supérieurs à ceux des Russes n’ont aucune intention de suivre l’exemple.

Il est à souligner qu’en prenant en considération les quantités réelles produites et exportées, ce n’est nullement la privation du marché mondial de céréales ukrainiennes, mais bien davantage la privation des céréales et engrais agricoles russes qui est un véritable danger de famine pour les pays les plus démunis. Les sanctions unilatérales illégales contre les entreprises russes engagées dans la production et l’exportation de produits agricoles et d’engrais, le détournement vers les pays occidentaux d’une bonne partie des exportations de céréales ukrainiennes dans le cadre de « l’Accord céréalier » couplé à l’absence de l’idée même du partage d’une infime partie des stocks céréaliers occidentaux, afin de compenser le déficit au niveau des exportations russes et ukrainiennes, sont une action parfaitement réfléchie et orchestrée par les administrateurs du « camp du bien » qui sont tout à fait conscients de possibles terribles conséquences de leurs initiatives. Les conséquences qui sont, à leurs yeux, visiblement, pas assez d’importance pour être prises en considération.

Ce cas de figure permet de ne pas rejeter la supposition grave et, en même temps, parfaitement légitime : le camp « atlantiste » ne verrait pas du mauvais œil si une nouvelle famine qu’ils prédisent si perspicacement se déclenchait sur le continent africain et, ainsi, pourrait être incriminée à Moscou dans le cadre de la propagande « céréalière » menée contre les Russes depuis la première partie de 2022.

De même, il faut faire preuve d’une importante myopie analytique pour envisager que le pouvoir actuellement installé à Kiev, étant l’un des acteurs majeurs dans l’affaire en question, n’ait pas été, dès le début, parfaitement au courant des réels objectifs de la mise en place de « l’Initiative céréalière de la mer Noire » et des réels destinataires et bénéficiaires de leurs propres exportations.

Les engrais agricoles

En parlant de céréales, il est également important de ne pas passer sous silence le problème des engrais agricoles. Depuis des années nous constatons une pénurie importante de fertilisant sur le marché international. Plusieurs facteurs ont créé cette pénurie, dont les hausses des prix de l’énergie et les restrictions par l’état chinois des exportations d’engrais. Un aspect grave de la conjoncture actuelle du secteur agricole au niveau mondial est à noter : la limitation de l’offre a mené vers l’augmentation des prix des fertilisants qui est sensiblement plus élevée que celle des produits agricoles. Ceci amène les agriculteurs à minimiser l’utilisation d’engrais ce qui mènera, de facto, à la récession de la production agricole mondiale.

Si le manque ponctuel de céréales pour des populations démunies est toujours un danger nutritionnel immédiat et à moyen terme, le manque d’engrais agricoles est une bombe à retardement. Une bombe qui est aussi néfaste, voire davantage, que l’absence des denrées alimentaires. Car, privées de fertilisants, les exploitations agricoles locales sont souvent dans l’incapacité d’avoir un rendement de leurs terrains qui soit suffisant pour ne pas faire tomber les populations internes dans une dépendance quasi totale des importations alimentaires.

Et c’est bien dans cette conjoncture que les leaders du monde occidental ont pris la décision d’instaurer de graves entraves aux exportations de fertilisants russes, dont le pays est l’un des principaux exportateurs au monde. De même que pour les céréales, si cette initiative malveillante et néfaste vis-à-vis de l’agriculture des pays pauvres ne prend pas fin, le pire est encore devant nous.

Post-scriptum

Les représentants du pouvoir occidental, auteurs des méfaits énumérés dans ces pages, et leurs peuples respectifs, qu’ils sont censés représenter, ne sont nullement un bloc parfaitement uni et homogène vis-à-vis du modèle prédateur qui est le modus operandi classique de l’Occident néolibéral, dissimulé derrière des apparences herbivores.

Les peuples occidentaux sont profondément divisés en trois principaux camps : celui des formatés et hypnotisés par la propagande d’état mené avec une grande cadence via l’appareil des mass medias contrôlés par les injections permanentes des fonds publics dans leur fonctionnement, celui des indifférents et celui des révoltés et indignés par la politique carnivore menée en leur nom contre le reste de l’humanité. 

Les échecs répétés des derniers temps des élites politiques et leurs justifications de plus en plus maladroites laissent un espoir du renforcement significatif du camp des révoltés, ce qui pourrait mener, à terme, au refondement de l’échiquier politique occidental et à l’instauration d’un monde plus juste, dont ce dernier prendra, enfin, part.




NIOUZES D’AILLEURS…

[Source : lachute]

Par Patrick REYMOND

D’abord, noblesse oblige, d’Ukraine. Le total des pertes ukrainiennes atteindrait le million de morts.

Il ne reste, après la grande débandade, que 23 millions de personnes en Ukraine. Les femmes nées sous Staline sont notablement plus nombreuses que celles de 16-25 ans.

Sur les 23 millions de personnes, 10 millions ont plus de 60 ans, les combattants ont 40 ans de moyenne d’âge, et sont donc nés avant la chute de l’URSS, et si l’âge est si avancé, c’est simplement que, depuis 2000, la natalité s’est tellement effondrée que les jeunes n’y existent simplement plus.

Les plus dynamiques sont partis, et visiblement n’ont aucune envie de revenir. À l’indépendance, la population était de 52 millions d’habitants, et avait bon moral. Avec son héritage industriel soviétique, très plantureux, l’Ukraine pensait s’en sortir très bien. Il n’en reste rien. Ils n’avaient pas compris qu’ils paieraient les fournitures russes, non dans leur monnaie, le rouble, mais en dollars, non au prix amical et doux de l’URSS, mais au prix fort du marché mondial.

Il ne reste rien, non plus, de l’armée et des soldats formés de 2014 à 2022, tous sont morts ou invalides.

Dans l’ouest collectif, il ne reste que la finance, le reste a été réduit à la portion congrue. L’empire prélève le tribut sur le reste du monde, par l’intermédiaire de ses monnaies, beaucoup pour le dollar, un peu pour les larbins euros et Yen. Le cours forcé de ces monnaies, imposé par la force, est du pillage, sans plus.

Les Américains font flamber leurs cartes de crédit. Hédonisme ? Pour certains, les plus riches, SDF (Sans Difficultés Financières), pour les autres, 90 % de la population, la carte sert à payer les dépenses courantes, trop élevées pour les salaires. Donc, 10 % suffisent pour donner l’illusion que tout redémarre, et l’économie de services, dans certains secteurs, est uniquement animée par ces 10 %.

Hollywood et l’industrie automobile étaient en grève. Effondrement des deux piliers des USA, en perte de vitesse. Les travailleurs de l’automobile voulaient 36 % d’augmentations sur 5 ans, les firmes proposent 20. C’est dire le recul des salaires réels.

Pour Medvedev, l’OTAN s’est transformée en bloc fasciste, plus grand que l’axe hitlérien.

Comme l’a dit un internaute, le futur : « Pauvreté, Islam, gouvernement autoritaire, inégalités sociales extrêmes. Pas de problème pour nos dirigeants, ils sont persuadés qu’ils resteront dans la classe supérieure ».




Elles tournent, les éoliennes !

Par Claude Brasseur

Elles tournent, comme s’il y avait du vent, trop lentement pour pouvoir donner de l’énergie, mais elles tournent et impressionnent les passants.

La moitié du temps où les éoliennes tournent, elles ne produisent pas d’électricité. Il y a juste assez de vent pour faire tourner les pales. Cette rotation des pales suffit pourtant pour faire croire à leur utilité…

Mathématicien, spécialisé en physique nucléaire, m’intéressant à l’énergie depuis plus de 30 ans, j’ai créé un centre de recherche en technologies peu coûteuses à l’université de Lubumbashi (RDC), ai construit des éoliennes utiles et n’aime pas qu’on se moque de mes concitoyens. Je n’aime pas qu’on leur prenne de l’argent pour remplir les poches de fabricants et de commerçants… j’aimerais qu’on offre un courant propre, sans aucun danger, éternellement renouvelable et donc réellement vert, peu coûteux en prime.

Ce courant absolument vert… les centrales nucléaires de 4génération le fournissent déjà dans quelques pays et des Verts finlandais l’exigent. La Belgique — à Mol — est à la pointe du progrès dans ce domaine aussi passionnant qu’utile et je n’arrive pas à comprendre pourquoi ces centrales ne sont pas construites ici, pendant que les anciennes — celles appelées de 2e et 3génération — continuent à fournir leur énergie peu coûteuse et créant nettement moins de risques pour notre santé que les autres sources d’énergie connues. On nous assomme des dangers du nucléaire. J’ai même lu un livre « précisant » tous les risques liés au nucléaire… comme si notre planète n’était pas entièrement radioactive en certains endroits — comme le Massif Central — nettement plus que d’autres.

Le Massif central est plus radioactif que Fukushima après la destruction de sa centrale nucléaire. Bien sûr, Greenpeace a envoyé des « témoins » encagoulés pour mesurer la radioactivité à Fukushima peu après le tsunami… Vous a-t-on fait savoir qu’elle était semblable à celle, naturelle, de la Belgique ?

Un livre donne des précisions en matière de dangers liés aux différentes sources d’énergie : Nucléaire, les vérités cachées de Fabien Bouglé. Cet auteur n’est pas spécialisé en physique nucléaire, mais il s’est renseigné de manière admirable et je ne puis que conseiller son livre.

Et je tiens à préciser que nos anciennes centrales nucléaires sont encore assez jeunes — aux USA elles peuvent vivre et travailler 80 ans — pour pouvoir ajouter des centrales de 4génération.

Il suffit à nos hommes politiques d’observer que tous nos voisins — sauf l’Allemagne — ont commandé des centrales nucléaires…

La ruine n’est pas la seule calamité liée à l’installation d’éoliennes ! Ces engins hyper coûteux sont aussi hyper polluants au moment de leur fabrication — par l’emploi de matériaux demandant des procédés d’extraction salissants et… radioactifs — et j’aimerais vraiment que tout le monde lise Fabien Bouglé — il écrit pour un public de bonne volonté, non spécialisé — et réfléchisse à cette vérité éternelle : l’argent, la richesse, demande « toujours plus » et se moque des humains.




Macron vend la France par la dette

[Source : bvoltaire.fr]

Par Éric Letty

Rassurez-vous, Français, tout va bien dans la meilleure Macronie. « Tout en continuant de baisser la fiscalité, l’État investit dans l’avenir : la transition écologique, nos services publics et notre souveraineté nationale », affirme un sous-titre de l’exposé des motifs du projet de loi de finances (PLF) pour 2024. Moyennant quoi, ledit PLF prévoit un besoin de financement de quelque 300 milliards d’euros et, pour y répondre, le gouvernement va lancer 285 milliards d’euros d’emprunts, qui s’ajouteront aux 3 000 milliards de dette publique enregistrés à la fin du deuxième trimestre 2023 (3 046,9 milliards d’euros, selon l’INSEE). Au troisième trimestre 2017, juste après l’entrée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, la dette des administrations publiques s’élevait à 2 218,4 milliards d’euros. Autrement dit, en moins de sept ans, l’ancien associé gérant de la banque Rothschild aura accru l’endettement de la France de plus de 1 000 milliards d’euros.

Or, l’État paye à ses créanciers des intérêts, qui deviennent de plus en plus importants lorsque les taux augmentent, comme aujourd’hui. Cette charge de la dette s’élève, dans le PLF 2024, à 52,2 milliards d’euros. On donnera une idée de son importance en précisant qu’elle est supérieure aux budgets consacrés à la Défense (47,2 milliards d’euros), à la Recherche et l’Enseignement supérieur (31,6 milliards) et cinq fois plus importante que le budget de la Justice (10,1 milliards) ! Or, en raison de la hausse des taux d’intérêt, il est prévu que ces intérêts de la dette augmentent rapidement, jusqu’à atteindre 61 milliards d’euros en 2026.

Cet endettement public a d’énormes conséquences sur la souveraineté nationale, puisqu’il nous met à la merci d’un relèvement des taux d’emprunt par les banquiers et financiers internationaux — en somme, nos créanciers. Une augmentation brutale des taux aurait évidemment des répercussions douloureuses sur l’économie nationale et le niveau de vie des Français. En 2022, la question des conséquences économiques d’une victoire de Marine Le Pen au deuxième tour avait été posée dans la presse économique ; et l’on peut se demander, en effet, qu’elle aurait été la marge de manœuvre de la présidente du Rassemblement national si elle avait été soumise à un chantage à la remontée des taux.

On reproche parfois au Premier ministre italien Giorgia Meloni d’avoir renoncé à appliquer une partie de son programme. Mais les critiques savent-ils que l’Italie a connu la plus forte inflation de la zone euro, atteignant 8,7 % en 2022 ? La dette publique italienne atteignait 150 % du PIB, à la fin de l’année 2021, et les taux d’intérêt avaient commencé à grimper avant même la victoire électorale de la présidente de Fratelli d’Italia…

L’objection qui consiste à dire qu’il suffirait de faire défaut et de refuser de rembourser la dette n’est pas réaliste. On ne se met pas en faillite sans conséquences, comme le constatent les Argentins, qui doivent faire face à une inflation de 115 % sur un an. Depuis des décennies, la France vit sous perfusion. Sans crédits, alors que l’État se complaît dans le déficit budgétaire depuis la présidence de Giscard d’Estaing, avec quoi payer aujourd’hui les traitements des fonctionnaires, les pensions des retraités, les allocations des chômeurs, la paix sociale dans les banlieues ? Il ne suffit pas à un captif de souhaiter se libérer de ses liens pour retrouver sa liberté.

L’énorme poids de la dette menace gravement l’indépendance et la souveraineté nationales et a une forte incidence sur la vie démocratique, expression théorique de la souveraineté du peuple — et paravent commode pour nos gouvernants. En effet, plus la dette grossit, plus la possibilité d’un changement de paradigme politique et économique diminue. De ce point de vue, l’endettement fait le jeu d’Emmanuel Macron, dont le gouvernement continue à dépenser un « pognon de dingue », soutiré aux contribuables sous forme d’impôts présents ou à venir — sans parler de la flambée de l’inflation qui en résultera.

Pour l’instant, Macron joue sur du velours et sait que l’importance même de la dette française le protège. « Too big to fail » : trop gros pour faire faillite ; une faillite française présenterait de gros inconvénients aussi pour le système économique mondialisé, dans lequel le Président français est bien intégré. Mais les Français le paieront cher dans les prochaines années.




La marelle nourricière pour apprendre la permaculture aux enfants en s’amusant

[Source : autonomiealimentaire.info]

France – Aigues-Mortes (avril 2016). François Rouillay et Sabine Becker ont créé ce jeu de la marelle nourricière pour apprendre aux enfants, tout en s’amusant, comment créer du sol de haute vitalité, à partir de déchets organiques, sur le béton d’une terrasse.

Un petit potager a ainsi été réalisé en ville sur du béton. Il a été très productif pendant toute la durée de l’expérience qui s’est déroulée sur 3 ans.

Tutoriel

Présentation des étapes de réalisation par les enfants


Le jeu de la marelle en cultivant des patates from La marche du sol on Vimeo.

État de la marelle au bout de 100 jours,
avant la récolte des pommes de terre


État de la marelle nourricière au bout de 100 jours from La marche du sol on Vimeo.




Le complexe américain de Napoléon

[Source : lesakerfrancophone.fr]

[Illustration : « Nous allons gagner ! L’aigle sera triomphant ! Nous ne nous rendrons jamais, jamais ! »]

Par Dmitry Orlov – Le 15 Septembre 2023 — Source Club Orlov

La profession psychiatrique préfère ignorer la possibilité d’une folie collective et se concentrer sur les troubles individuels, en dépit d’une masse de preuves historiques montrant que des sociétés et des nations entières ont été saisies par des troubles mentaux d’une sorte ou d’une autre. Quoi qu’il en soit, le complexe de Napoléon, ainsi nommé en l’honneur de Napoléon Bonaparte, qui était beaucoup trop petit pour un dirigeant national de son époque et aussi incroyablement méchant et imbu de sa personne pour compenser, n’est en aucun cas un diagnostic médical reconnu.

Il s’agit d’un certain état mental ou d’un ensemble de traits de caractère qui affectent les hommes de petite taille, les poussant à être excessivement agressifs et à s’affirmer, à porter des chaussures à semelles compensées pour paraître un peu plus grands et à s’irriter d’être traités de « petit », de « petit homme », de « mordeur de genoux » et d’autres épithètes dévalorisantes de ce genre.

Voici une description assez générique du complexe de Napoléon faite par un psychologue :

  • Les hommes souffrant du complexe de Napoléon peuvent être excessivement agressifs et manifester des comportements indûment dominateurs en société. En outre, ces hommes ont du mal à accepter des défaites occasionnelles.
  • Les personnes atteintes du syndrome peuvent dépasser toutes les limites pour obtenir ce qu’elles veulent, même si c’est moralement ou éthiquement incorrect. Ces personnes peuvent même commettre des crimes pour gagner ou posséder ce qu’elles désirent.
  • Elles se concentrent davantage sur le travail des autres que sur le leur. Par conséquent, ces personnes se complaisent tellement dans le travail des autres qu’elles oublient ou négligent complètement le leur.
  • Outre leur nature agressive, ces personnes gardent toujours un œil sur leurs concurrents, car elles ne veulent pas être inférieures à qui que ce soit. Elles pensent que le succès se définit par le fait qu’elles sont meilleures que toutes les personnes qu’elles connaissent.
  • Le syndrome de Napoléon est particulièrement néfaste, car les hommes qui en sont atteints se réjouissent lorsque les autres échouent autour d’eux. Au contraire, ils deviennent tristes lorsque d’autres réussissent quelque chose.
  • Dans les relations, le complexe de Napoléon entraîne souvent un mal sans précédent, car les hommes qui en souffrent considèrent les personnes qui les entourent comme leurs adversaires.

C’est le cas de certains hommes qui sont naturellement petits depuis toujours. Mais imaginez maintenant ce que doit ressentir un homme de grande taille s’il se rend soudain compte qu’il devient de plus en plus petit ! La sensation de rétrécir rapidement, comme le général Decker dans le film de Tim Burton « Mars Attacks! », est à faire pâlir de cauchemar. Ce doit être une expérience vraiment terrifiante — suffisamment pour qu’un homme se précipite, au lieu de marcher, chez le psychiatre le plus proche pour obtenir des pilules magiques. Heureusement, de tels incidents semblent confinés au sous-genre de la comédie d’horreur de science-fiction et n’ont pas été attestés dans les annales de la science médicale.

Ce qui arrive, et ce n’est pas si rare, c’est que des nations entières rétrécissent, parfois en termes de taille géographique et de population, mais toujours en termes de stature géopolitique et de puissance économique. Les empires sont particulièrement susceptibles de se réduire soudainement : les empires espagnol, russe, ottoman et britannique se sont tous effondrés en l’espace d’une décennie à peine. Dans chaque cas, il s’agissait d’une expérience très traumatisante pour leurs sociétés, dont le rétablissement psychologique a parfois pris plusieurs décennies.

Ce à quoi le monde assiste aujourd’hui, c’est au rétrécissement rapide des États-Unis et de leurs divers États vassaux en Europe et ailleurs. Ses dirigeants semblent être en permanence en colère et se déchaînent dans toutes les directions. Pendant ce temps, il s’autodétruit activement à tous les niveaux :

  • Ses politiques de sanctions perturbent son économie et sapent son secteur financier. Il a fait tout son possible pour saper le statut de monnaie de réserve du dollar américain, le rendant toxique et risqué à détenir pour une grande partie du monde. Entre-temps, son appétit pour la dette s’est accru à un point tel que les seuls intérêts de la dette nationale absorberont une part importante du budget.
  • Son militarisme débridé est en fait en train de le désarmer en envoyant ses stocks d’armes en Ukraine, où ils sont détruits. Contrairement au secteur civil, où il emploie des talents étrangers, son secteur de la défense manque cruellement de cerveaux nationaux.
  • Il s’autodétruit politiquement, les deux partis du duopole politique tentant de détruire simultanément leurs deux principaux candidats à la présidence, sapant du même coup le peu de foi qui subsistait encore dans l’intégrité des systèmes judiciaire et électoral.
  • Sa diplomatie a dégénéré en un one-man-show où les États-Unis crient leurs exigences à une planète peu réceptive, où son président insulte des dirigeants nationaux respectés et où il a rompu tant de promesses et d’accords qu’aucune nation, agissant rationnellement et de son plein gré, ne devrait jamais vouloir conclure de nouveaux accords ou traités avec lui.
  • Nombre de ses familles, si ce n’est la plupart, ont été minées par le féminisme et par des politiques sociales qui font du mariage et de la fondation d’une famille un choix irrationnel pour les hommes. Cela dure depuis si longtemps que plusieurs générations d’hommes et de femmes, ayant grandi sans père et avec des mères qui ont élevé l’égoïsme au rang de vertu, n’ont plus aucune idée de ce que signifie être une famille. Beaucoup d’entre eux ne veulent même plus avoir d’enfants. En effet, si le contrat intergénérationnel disparaît, les enfants deviennent des accidents. C’est la voie de l’extinction biologique.
  • Pratiquement toutes ses institutions ont été minées par des politiques discriminatoires à l’égard des hommes blancs compétents, à la recherche du fantôme de la diversité, avec pour résultat des secteurs public et privé marqués par l’uniformité de l’incompétence. Étant donné qu’une telle nation est incapable de mener des activités productives, l’accent a été mis sur la consommation — à crédit — sans aucun plan pour rembourser les pays qui produisent les produits qu’elle consomme. Inutile de dire que cela ne se terminera pas bien.
  • En particulier, ses universités, autrefois excellentes, ont été minées par des politiques qui favorisent les enfants des riches, d’une part, et les membres de diverses classes de victimes, d’autre part, ainsi que par une préoccupation des plus malsaines pour la perversion sexuelle, masquée par le terme inventé de « genre ». Alors que des institutions, autrefois illustres, comme Harvard jugent bon d’enseigner un cours sur le « sexe anal » et que des instituteurs sont renvoyés pour avoir utilisé des pronoms personnels de manière politiquement incorrecte, l’éducation est bel et bien morte.
  • Son économie est terriblement déséquilibrée, très fortement orientée vers les services et la consommation au détriment des produits et de la production. Signe révélateur de ce déséquilibre, l’industrie manufacturière a récemment connu une forte baisse, mais pas la consommation d’énergie. Dans une économie saine, l’industrie est le principal consommateur d’énergie ; dans une économie malade, c’est la consommation et les services.
  • En dépit de tout cela, le secteur financier reste très important, mais seulement à la manière des pustules enflammées qui tendent à devenir importantes juste avant d’éclater, entraînant parfois une septicémie et la mort. Tout le monde le voit venir, et c’est pourquoi des dizaines de nations se précipitent pour rejoindre l’organisation des BRICS, dont le principal savoir-faire organisationnel consiste à éviter les monnaies toxiques, telles que le dollar américain et l’euro, dans la conduite du commerce international. Mais qu’en est-il des pays qui ne pourront jamais être admis au sein des BRICS parce que leur monnaie nationale est toxique ? Eh bien, quand tout le reste échoue, il y a toujours la mort !

La mort est certainement un traitement efficace pour le complexe de Napoléon, comme elle l’est pour tous les autres complexes, syndromes et troubles. Après avoir cherché une thérapie efficace pour le complexe de Napoléon, je n’ai découvert aucun candidat valable. La thérapie d’humiliation semble assez utile pour atténuer ses effets sur la société environnante, mais elle a aussi tendance à conduire à la dépression et au suicide. La thérapie d’humiliation a certainement été efficace pour Napoléon Bonaparte, telle qu’elle a été administrée par la Russie. Les Russes n’ont manifestement pas perdu la recette de cette pilule amère et sont prêts à l’administrer à quiconque franchit l’une de leurs lignes rouges invisibles. Il est clairement préférable d’être amical envers la Russie que d’être mort, mais la mort peut être évitée si la thérapie d’humiliation est efficace.

Pour les États-Unis, la défaite retentissante dans leur guerre par procuration contre la Russie dans l’ancienne Ukraine, qui est actuellement en cours, pourrait certainement faire partie d’une thérapie d’humiliation efficace, mais seulement pour ceux qui ont été attentifs, et leur nombre est assez faible. Combien d’Américains se sont sentis personnellement humiliés par le spectacle de la retraite précipitée et désordonnée des États-Unis d’Afghanistan ? Trop peu, semble-t-il, puisqu’ils ont immédiatement sauté sur la prochaine escapade vouée à l’échec dans l’ancienne Ukraine. Pour ceux qui se trouvent dans les couloirs du pouvoir à Washington, aucune humiliation ne semble suffisante. En fait, ils semblent s’en délecter !

Ni les Américains, ni leurs vassaux européens ne semblent le moins du monde perturbés ou pensifs devant le spectacle de leurs dirigeants nationaux s’humiliant sans cesse sur la scène mondiale. Pour être humilié, il faut avoir honte ; mais si la honte, tout comme l’intelligence, l’intégrité, les principes, l’honnêteté et d’autres vertus, a disparu ? Il reste alors la mort, la dernière forme de traitement avec un taux de réussite de 100 % : le patient a disparu, il est présumé guéri.

Au milieu de tout cela, il y a une lueur d’espoir : certains jeunes, courageux et talentueux hommes américains semblent avoir découvert un moyen de sortir de ce tourbillon de corruption et de décadence : ils épousent des femmes en dehors de l’Occident — non pas pour les faire venir en tant que « mariées par correspondance », mais pour émigrer et obtenir la citoyenneté étrangère par le biais du mariage en tant que « passport bros » (frères de passeport). Cette évolution a mis en colère les féministes américaines, et les « passport bros » trouvent sans aucun doute leur rage très agréable. Se marier pour partir à l’étranger est une bonne stratégie pour eux, mais elle est terrible pour la société qu’ils laissent derrière eux, car aucune société n’a pu éviter l’effondrement après le départ de ses jeunes hommes.




France — Le gouvernement veut-il interdire l’usage de l’eau de pluie dans les habitations et potagers ?

[Source : Nexus]

Par Estelle Brattesani

Le décret du 29 août 2023 « relatif aux usages et aux conditions d’utilisation des eaux de pluie et des eaux usées traitées » a été source de polémique. La manière dont il a été rédigé laisse à penser que les eaux de pluie ne seront pas autorisées dans nos habitations ni pour arroser nos jardins. Le gouvernement s’en défend.

◆ Des propos clairs et affolants de prime abord

Le 24 septembre 2023, Pierre L’écoleau et Benjamin Vialan étaient tous deux les invités d’une émission proposée par le média L’ArchiPelle qui met en lumière les experts et initiatives en lien avec l’autonomie et la résilience. Ils y ont évoqué leur inquiétude vis-à-vis du décret du 29 août 2023. Ce dernier, dédié à l’utilisation des eaux non domestiques, contient deux articles pour le moins déconcertants.

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048007367

Alors que ce texte de loi concerne l’usage des eaux usées traitées et les eaux pluviales, les articles R. 211-126 et 127 indiquent que l’utilisation de ces eaux « n’est pas possible » dans « les locaux à usage d’habitation », ni pour « l’arrosage des espaces verts des bâtiments ». Des propos qui ont engendré plusieurs contenus alarmants sur les réseaux.

◆ Un démenti gouvernemental

Le journal 20 Minutes a voulu en savoir plus et rapporte que selon un avocat en droit de l’environnement et le ministère de la Transition écologique, « le problème semble venir, à la base, d’une volonté de clarification juridique qui n’a visiblement pas fonctionné » et que « le décret a été interprété de manière erronée ». Plus précisément, maître Marius Combe leur a expliqué que « le nouvel article R. 211-123 du Code de l’environnement issu de ce décret ne réglemente “que” les usages de l’eau de pluie et des eaux usées traitées non domestiques. Et c’est à partir de celui-là qu’il faut comprendre le reste du texte. Pour cette raison, “il est tout à fait logique que les articles R. 211-126 et R. 211-127 excluent certains usages, dans la mesure où ceux-ci sont régis par d’autres dispositions, le plus souvent issues du Code de la santé publique”. »

Le ministère a quant à lui été très clair : « Les usages domestiques des eaux de pluie sont exclus du champ d’application du décret, dit autrement, le décret ne s’applique pas aux usages domestiques. […] Il ne s’agit pas d’une erreur d’écriture, mais bien d’un souhait exprimé lors de nos échanges avec le Conseil d’État de clarifier au maximum le champ d’application des différents décrets qui porte sur des types d’eau et/ou usages différents.

L’utilisation des eaux de pluie pour les usages domestiques, comme l’arrosage des potagers, est à ce jour encadrée par l’arrêté du 21 août 2008. Mais un nouveau décret sera dédié à ces usages dans les mois qui viennent.

Des précautions à prendre ?

Pierre L’écoleau, malgré ces précisions, a maintenu la pétition qu’il a lancée en ligne, afin que, premièrement, ce décret soit rectifié. Il semblerait en effet plus clair de reformuler les passages qui posent problème, d’en supprimer certains ou de préciser que ce décret ne concerne absolument pas les eaux domestiques et qu’un autre leur sera consacré.

Il demande en second lieu que, si le prochain texte relatif aux usages domestiques devait abroger l’arrêté du 21 août 2008, certains de ses axes relatifs aux eaux domestiques soient modifiés en concertation avec les représentants des professionnels et des usagers. Et enfin, qu’il soit accordé aux représentants des professionnels et des usagers un droit de regard sur ce prochain texteet qu’une table ronde interministérielle soit organisée avant sa publication.

Étant donné le nombre d’initiatives institutionnelles organisées pour préserver l’eau, il serait très étonnant que l’eau de pluie soit interdite à l’avenir pour les usages domestiques, comme l’habitation ou le potager. Mais quand on voit à quel rythme l’eau vient à manquer et est privatisée, mieux vaut sûrement être prudents dès aujourd’hui et s’assurer de la justesse et la précision de toutes les tournures réglementaires pouvant porter à conséquence…

Article par Estelle Brattesani

(Image par Steve Buissinne de Pixabay)

👉 Lire notre dossier du numéro 142 (sept.-oct. 2022) en vente en ligne :




Le culte des médecines (chapitre 9) le début de la fin

[Source : Quantum Leap Traduction]






La crise de notre temps : le matérialisme profond et la perte d’identité

[Source : telegra.ph]

Par Dr Kingsley L. Dennis

La crise de notre époque est due au fait que nos sociétés ne tiennent pas compte de la finalité humaine et du sens profond de l’existence humaine. Des voies obscures émergeront et se développeront toujours là où la lumière vacille sans but ni intention. Le monde d’aujourd’hui est de plus en plus fragmenté. La situation mondiale actuelle déclenche un effondrement du corps — individuel, social et psychologique. L’esprit social collectif est lui aussi traumatisé, et le corps manifeste cette maladie ou ce malaise. Nos sociétés modernes fondées sur l’économie étaient déjà en train de s’effondrer lorsque le « bioagent » est venu accélérer le processus. Nous subissons maintenant l’impact non seulement des forces entourant le bioagent, mais aussi d’un info-virus et d’un psycho-virus. Notre corps et notre esprit social s’effondrent moralement et spirituellement. Nous marchons sans guide dans un nouveau paysage d’anxiété. Nous sommes aveuglés par ce que j’appelle « l’effet torero », c’est-à-dire que le torero garde le taureau aveuglé et fixé par la cape. Le taureau se tortille, tourne et court, mais sa vision est toujours réduite à la cape qui est toujours placée juste devant son nez. De même, les gens vivent leur vie aveuglés par une cape qu’ils ne comprennent jamais. Nous sommes cajolés et contraints de courir après la cape, et à cause de cela, notre vision est rétrécie et nous sommes incapables d’avoir une vue d’ensemble. Les gens se battent entre eux pour des miettes de la cape. Pourtant, nous ne voyons pas ceux qui tiennent les capes, ceux qui sont déguisés en toreros. Nos sociétés, nos cultures et notre humanité même sont en train d’être recodées. Nous sommes en train d’être recodés biologiquement, socialement et psychologiquement. La dimension biologique et psychologique s’est agrégée au détriment de notre vie intérieure, la vie de l’esprit.

Et cette crise actuelle se développe sur la base d’une poussée vers un matérialisme plus profond, car le matérialisme est le fondement du développement d’une focalisation externe — à l’extérieur — loin du moi intérieur. Le matérialisme nous dit que ce que nous pouvons voir est tout ce qu’il y a : et ce que nous pouvons voir est programmé, manipulé et orchestré de manière à ce que nous voyions une image particulière — la narration consensuelle dominante. Et si nous acceptons cette réalité consensuelle, alors nous basons toutes nos croyances, nos opinions, nos réalités, nos compréhensions, sur ce récit consensuel, ce que nous pouvons appeler l’échiquier. Et une fois qu’une personne croit en l’échiquier, tout ce qui est placé dessus (les luttes politiques, les rivalités nationales, la guerre, les finances, et bien d’autres choses encore) peut être habilement conçu pour se dérouler selon des agendas spécifiques préétablis — et c’est cela le JEU. La vie sur cette planète fait partie d’un JEU spécifique. Ce que j’aime dire, c’est que les Démons sont en train de perdre, mais qu’ils n’ont pas encore perdu. Et les Anges gagnent, mais ils n’ont pas encore gagné. C’est pourquoi nous assistons aujourd’hui à ces luttes qui apportent beaucoup de chaos dans le monde, car elles se manifestent par des événements physiques sur l’échiquier matériel. Et ces événements se déroulent également à travers des polarités techniques. Ces polarités extrêmes sont les suivantes : Nous contre Eux ; Ouest contre Est ; Gauche contre Droite ; Libéraux contre Conservateurs, etc. Ce sont toutes des constructions artificielles qui renforcent un paradigme matériel dans lequel les gens vivent séparés les uns des autres. Même lorsque ces polarités sont remplacées par de soi-disant multipolarités, comme lors de la réorganisation de l’échiquier géopolitique, il s’agit toujours de faux arrangements au niveau de la surface et d’oppositions superficielles.

Et parce que notre attention est extériorisée sur les prétendues polarités, nous sommes distraits de ce qui se passe réellement. C’est ce que j’appelle le « tour du magicien » : le public est distrait par le magicien qui sort le lapin blanc du chapeau, tout en étant inconscient ou ignorant de ce qui se passe réellement dans l’autre main du magicien. Si les gens continuent à se laisser distraire par la toxicité du monde extérieur — son cirque médiatique, ses absurdités en matière de divertissement, sa propagande dirigée et ses querelles géopolitiques — alors la réalité consensuelle est continuellement imprimée et validée par ces intrants que les gens réinjectent dans le système. La seule chose à faire est de s’extraire de ces énergies polarisantes et de recalibrer nos alignements et nos allégeances. Les forces anti-humaines, ou anti-développement, tentent de contrôler et de gérer la pensée humaine et les récits culturels par le biais d’un matérialisme aride, tel que la poussée du transhumanisme et de la technocratie. Ces forces arides utilisent ces programmes pour contraindre et contenir la pensée humaine en la limitant au domaine physique. C’est-à-dire en propageant une vision du monde fondée sur la négation et le déni, qui ne reconnaît aucune conscience spirituelle ni aucune inspiration authentique venant d’au-delà du domaine matériel. Les forces inférieures visent à « surmatérialiser » le matérialisme. Elles ont l’intention d’approfondir l’enchevêtrement de la matière physique et de créer des formes matérielles artificielles qui n’auraient pas vu le jour dans le cours naturel de l’évolution humaine. Ces forces tentent désespérément de bloquer le renouvellement de la culture humaine en l’orientant vers une forme de techno-utopie qui est en fait une prison matérielle pour la liberté cognitive et spirituelle de l’homme.

Un écosystème d’automatisation affectera non seulement le comportement humain, mais aussi notre état cognitif. L’homme inconscient peut, par degrés, se transformer en robosapien, dont les comportements et la perception cognitive sont limités à un niveau très bas. Une telle personne ne sera, en fait, guère plus qu’un rouage de la machine. Et la machine sera bien huilée par des infrastructures régulées par l’IA. Ces forces techno-matérielles visent à presser l’être humain d’une manière qui augmente son emprisonnement dans des contraintes physiques et numériques tout en encourageant les niveaux les plus bas de comportement humain (ou automatisé). Le matérialisme profond devient finalement une voie d’entropie et de déclin qui mène à des modes de vie mécaniques et artificiels qui finissent par entraîner la stagnation de l’être humain. Plus une personne est soumise aux pouvoirs de ce monde, aux lois établies dans cette matérialité, moins elle peut agir à partir d’un lieu intérieur de volonté personnelle et spirituelle. Un être humain ne peut plus vraiment devenir son moi essentiel s’il est entièrement investi dans une réalité consensuelle qui répugne aux vérités métaphysiques. Comme l’a dit le Christ, « mon royaume n’est pas de ce monde » (Jean 18:36). Bien qu’il ne soit pas de ce monde, il doit fonctionner dans ce monde. Notre point d’interaction — participation et action — se situe dans ce monde, mais notre fondement ne provient pas de ce monde. Et c’est cette combinaison, cette fusion, qui crée la force d’être dans ce monde et de ne pas être affaibli par lui. Le programme de la technocratie vise également la désintégration des valeurs métaphysiques et l’accélération de la décadence morale dans nos sociétés. Cependant, rappelons-nous que la plus grande tyrannie apparaît toujours au premier plan avant sa plus grande chute — la visibilité apporte avec elle l’énergie du désespoir.

Nous devons reconnaître que le moyen le plus rapide de s’éveiller est de devenir la cause de l’éveil de quelqu’un d’autre. En aidant et en servant nos semblables, nous nous aidons nous-mêmes. De nombreuses personnes sont déjà éveillées ou sur le point de s’éveiller — elles ne le savent tout simplement pas encore. Cela semble contradictoire ? Combien de fois avons-nous su que quelque chose était la bonne chose à faire et pourtant nous ne l’avons pas fait ? De même, tant de personnes ressentent instinctivement le besoin intérieur et perçoivent l’absurdité des événements mondiaux, mais choisissent de ne pas agir sur la base de cette connaissance intérieure. Le XXIe siècle est une époque de transformation, où nous devrons affronter nos ombres et y faire face. Sans cette reconnaissance et ce nettoyage, nous serons dominés par les forces de la stagnation. Plus tard, lorsque cette catharsis ou « purification » aura été réalisée, nous pourrons collectivement passer à un stade de transmutation où le négatif sera transformé en forces constructives. L’esprit de notre époque est donc celui de la transmutation et de la transformation. Et tant que les forces contraires ne sont pas transmutées, il n’y a pas de transformation réelle ou durable.

En tant qu’espèce collective, l’humanité ne peut plus rester à ce bas niveau de conscience perceptive — ce n’est tout simplement pas viable à long terme. Si cet état de polarisation se poursuit, il est probable que l’avenir de l’humanité se scinde et que tout le monde ne suive pas le même chemin à l’avenir. Ce que nous choisissons aujourd’hui deviendra la réalité que nous vivrons plus tard. Il est temps de devenir des adultes dans un monde infantile, un monde qui est jusqu’à présent basé sur les énergies négatives du pouvoir et de la cupidité, mais qui est en fin de compte un monde stérile et vide. S’il existe une lutte contre l’âme humaine, nous en sommes peut-être les témoins à l’heure actuelle. Nous ferions bien de nous rappeler que chaque personne possède ce trésor spécial qui ne pourra jamais lui être enlevé. Il s’agit du véritable lien éternel. L’époque actuelle est propice à l’épanouissement de l’âme et de l’esprit humain.

Kingsley L. Dennis, PhD, est écrivain, chercheur et éditeur à plein temps. Il est l’auteur de plus de vingt livres, dont Hijacking Reality, Healing the Wounded Mind, The Phoenix Generation, New Consciousness for a New World, The Struggle for Your Mind, After the Car et le célèbre Dawn of the Akashic Age (avec Ervin Laszlo). Son œuvre a été traduite en huit langues. Il vit actuellement au Royaume-Uni.

Site Internet : https://kingsleydennis.com/






Qui a tué l’été indien ?…

[Illustration : ©SNEHIT PHOTO / AdobeStock]

Par Lucien SA Oulahbib

Ah ! La belle arrière-saison disait-on, l’été indien, l’idée du prolongement de toutes ces belles journées le plus longtemps possible, le rire des enfants s’amusant dans les parcs et jardins, le fait de dire tout simplement « ah ! Quelle belle journée ! » et non comme aujourd’hui « encore une journée chaude », ajoutant l’injection du « jamais enregistrée » (ce qui est faux en plus, sans remonter à Hannibal et ses éléphants, au Xe siècle au Goéland…) ânonnée par de tristes sires qui aussitôt la sentence dite vont aller se bronzer à la piscine extérieure du SPA, ou dans leur piscine et autre jacuzzi, sans oublier le rush du W.E pour partir vite vite dès vendredi après-midi (retour lundi ou mardi. Vive la liaison en distanciel si nécessaire), souvent en avion privé vers les plages de la Côte, du Maroc, le top étant de coupler l’escapade pour certains avec un colloque, une rencontre sur « l’avenir de la planète », la « canicule » bien sûr…

Hypocrisie à tous les étages, donc, sur un coulis de canulars, caviar pour les uns, insectes pour les autres, et BFM n’est même plus dans les clous lorsqu’il prône la substitution des enfants par des animaux de compagnie alors que ceux-ci sont eux aussi, et depuis longtemps, dans le collimateur – certains prônent même de s’en débarrasser, car produisant « trop-de-gaz-à-effet-de-serre », et puis ne font-ils pas concurrence avec ce qui vient de plus en plus sur le marché en petits ou grands robots (sexy) comme dans À l’aube du sixième jour ?

Ah ! L’été indien, lorsque la teinte des feuilles peu à peu se transforme en cet orange et rouge embrasé mollement ou parfois vivement secouées par une brise agréable dans laquelle perce parfois quelques accents de fraîcheur, rappelant aussi que ce répit ne va pas durer. Encore un instant Dame Nature !…

Aujourd’hui, nous avons affaire à de si grossiers personnages (malgré leur silhouette famélique à force de sauna et de jeûne forcé) incultes et sectaires (ils ont tous signé « la Charte ») et avides, ah oui ! Que ne ferait-on pas pour toucher ses milliers et quelques euros mensuels ?… Le tout pour vendre de la m… enrobée, enrôlée, ânonnée sans sourciller, mais avec ce sourire aussi flamboyant que ces feuilles d’automne doré, les chatoyant dans le secret des villas cossues aussitôt la boîte à mensonges refermée




Ne faites pas d’enfants près d’une éolienne !

Par Claude Brasseur

Aux USA, Eric Y. Zou1, Docteur en économie de la santé, observe une nette augmentation des plaintes pour insomnie auprès des services d’aide et aussi des suicides dès l’installation d’éoliennes. En Belgique, le Docteur Leproult (ULB) mesure la mortalité par manque de sommeil. Enfants et personnes âgées sont plus concernés que les adultes par les éoliennes…

Eric Zou a comparé des centaines de territoires de 25 km de diamètre avec éoliennes à des centaines de territoires de même dimension sans éoliennes. Il serait impossible de trouver pareil échantillon dans un petit pays comme la Belgique et ce travail est donc d’un très grand intérêt.

Eric Zou a constaté près de 5 % d’augmentation des suicides de jeunes dès la mise en service des éoliennes et ceci malgré les énormes distances. Imaginez l’effet des éoliennes en Belgique où la population, même celle des villes, vit en moyenne dix fois plus près des éoliennes… il y en a partout !

Connaissant cette recherche, on peut comprendre pourquoi un infirmier de home du 3âge me disait en 2010 : « Depuis que nous avons des éoliennes à 1 km, les vieux meurent comme des mouches ! » La méfiance était de mise pour un scientifique et l’idée d’une vérification est venue, vérification objective, bien entendu, pas des témoignages. Elle avait été faite e. a. sur des porcs en Pologne. Nous ne sommes pas des porcs…

L’évaluation peut se faire de manière très simple et très peu onéreuse : pour autant que ce soit l’autorité qui le demande, les maisons du 3âge peuvent facilement fournir le nombre de lits pour séjour permanent dont elles disposent et le nombre de nouveaux résidents, et ceci pour chaque année. On peut faire cette demande à un maximum de maisons du 3âge de Belgique et séparer celles qui sont plus proches d’éoliennes des autres. La mortalité des personnes âgées a de très nombreuses causes et l’ensemble des causes donne un certain « âge moyen de décès ». On peut vérifier s’il y a une différence entre les maisons « proches d’éoliennes » et les maisons « éloignées d’éoliennes ». S’il y a une différence, elle est nécessairement due aux éoliennes et le renouvellement des résidents s’accélère alors près des éoliennes.

Mes propositions de vérification sont restées lettre morte depuis 4 ans : mathématicien et statisticien, je fais sans doute peur à ceux qui craignent des résultats comme ceux obtenus par Eric Zou… en pire puisque la Belgique entière est soumise aux effets des éoliennes beaucoup plus proches qu’aux USA. C’est à peine moins grave en France qu’en Belgique…

Et si les résultats sont ceux qu’on doit craindre, auront-ils un effet sur les décideurs ? N’oublions pas que les cigarettiers ont enregistré les effets cancérigènes du tabac pendant 70 ans… aucune étude de tiers n’a été prise en compte avant la « trahison » d’un de leurs chimistes ! Il est maintenant interdit de fumer dans les lieux publics, on tente de convaincre les femmes enceintes de ne plus fumer, mais la cigarette se vend toujours, se fume de plus en plus tôt « grâce » aux produits chimiques ajoutés librement (!) pour accélérer l’assuétude.
On peut décider de ne pas fumer, on ne peut pas éviter les nuisances éoliennes ! Les enfants sont menacés, pas seulement les personnes âgées, et malgré cela on peut craindre des réactions comme celle qui a fait évincer le Premier Ministre australien Abbot. Il avait osé demander une recherche objective concernant les nuisances éoliennes, ces nuisances avaient été recensées suite à des témoignages subjectifs. Les études objectives sur des animaux n’avaient manifestement pas convaincu…

Grâce au travail d’Eric Zou, on sait objectivement que les éoliennes tuent, rapidement et aussi lentement, et on ne peut qu’espérer un minimum de sens des responsabilités chez nos responsables.

1 Eric Zou : Wind Turbine Syndrome : The Impact of Wind Farms on Suicide. Department of Economics. University of Illinois at Urbana — Champaign.




Un rassemblement secret parrainé par Bill Gates en 2009 en vue de réduire la population mondiale

[Source : lesmoutonsenrages.fr]

Par le professeur Michel Chossudovsky pour Recherche mondiale, 1er octobre 2023

La dépopulation mondiale fait-elle partie de la « grande réinitialisation » du milliardaire ?

Depuis plus de dix ans, des réunions sont organisées par des milliardaires qualifiés de philanthropes pour réduire la taille de la population mondiale, avec comme point culminant la crise du Covid de 2020-2022.

Les développements récents suggèrent que le « dépeuplement » fait partie intégrante des soi-disant mandats Covid, y compris les politiques de confinement et le « vaccin » à ARNm. 

Retour en 2009. Selon le Wall Street Journal : « Les milliardaires tentent de réduire la population mondiale ».

En mai 2009, les philanthropes milliardaires se sont réunis à huis clos au domicile du président de l’Université Rockefeller à Manhattan.

Ce rassemblement secret était parrainé par Bill Gates. Ils se faisaient appeler « The Good Club ». 

Parmi les participants figuraient feu David Rockefeller, Warren Buffett, George Soros, Michael Bloomberg, Ted Turner, Oprah Winfrey et bien d’autres. 

En mai 2009, le WSJ ainsi que le Sunday Times ont rapporté : (John Harlow, Los Angeles) que

« Certains des plus grands milliardaires américains se sont rencontrés secrètement pour réfléchir à la manière dont leur richesse pourrait être utilisée pour ralentir la croissance de la population mondiale et accélérer les progrès en matière de santé et d’éducation. »

L’accent n’était pas mis sur la croissance démographique (c’est-à-dire Planned Parenthood), mais sur le « dépeuplement », c’est-à-dire. la réduction de la taille absolue de la population mondiale.

Pour lire l’article complet du WSJ, cliquez ici.

Selon le rapport du Sunday Times :

Les philanthropes qui ont participé à un sommet organisé à l’initiative de Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft, ont discuté d’unir leurs forces pour surmonter les obstacles politiques et religieux au changement.

Stacy Palmer, rédactrice en chef du Chronicle of Philanthropy, a déclaré que le sommet était sans précédent. « Nous ne l’avons appris que plus tard, par hasard. Normalement, ces gens sont heureux de parler de bonnes causes, mais là c’est différent — ​​peut-être parce qu’ils ne veulent pas être perçus comme une cabale mondiale », a-t-il déclaré.

Un autre invité a déclaré qu’il n’y avait « rien d’aussi grossier qu’un vote », mais un consensus s’est dégagé selon lequel ils soutiendraient une stratégie dans laquelle la croissance démographique serait abordée comme une menace environnementale, sociale et industrielle potentiellement désastreuse.

« C’est quelque chose de tellement cauchemardesque que tout le monde dans ce groupe a convenu qu’il fallait des réponses à grande échelle », a déclaré l’invité. …

Pourquoi tout ce secret ? « Ils voulaient parler de riches à riches sans craindre que leurs propos ne finissent dans les journaux, les décrivant comme un gouvernement mondial alternatif », a-t-il déclaré.

(Sunday Times)

Réduire la population mondiale

Les reportages des médias sur la réunion secrète du 5 mai 2009 se sont concentrés sur l’engagement du « Good Club » à « ralentir » la croissance de la population mondiale.

« Réduire la population mondiale » (le titre du WSJ) va au-delà du Planned Parenthood qui consiste à « réduire la croissance de la population mondiale ». Il s’agit d’un « dépeuplement », c’est-à-dire d’une réduction de la taille absolue de la population mondiale, ce qui nécessite à terme une réduction du taux de natalité (ce qui impliquerait une baisse de la fécondité) couplée à une augmentation significative du taux de mortalité.

Réunion secrète : au plus fort de la pandémie de grippe H1N1

Le 25 avril 2009, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dirigée par Margaret Chan, a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC). Et quelques semaines plus tard, le « Good Club » s’est réuni à New York au plus fort de la pandémie de grippe porcine H1N1, ce qui s’est avéré être une arnaque.

Il convient également de noter qu’au tout début de la crise du H1N1, en avril 2009, le professeur Neil Ferguson de l’Imperial College de Londres conseillait Bill Gates et l’OMS : « 40 pour cent des habitants du Royaume-Uni pourraient être infectés [par le H1N1] d’ici 2009. les six prochains mois si le pays était frappé par une pandémie. »

Sonne familier ? C’est le même Neil Ferguson (généreusement soutenu par la Fondation Gates) qui a conçu le modèle de verrouillage du coronavirus (lancé le 11 mars 2020). On le rappelle, ce modèle mathématique de mars 2020 était basé sur des « prédictions » de 600 000 décès au Royaume-Uni.  

Et maintenant (été-automne 2021), un troisième « modèle mathématique » faisant autorité par le même « scientifique » (Ferguson) a été formulé pour justifier une « quatrième vague de confinement ». 

Sauver des vies pour parvenir au « dépeuplement »

Une « réduction » absolue de la population mondiale a-t-elle été envisagée lors de cette réunion secrète de mai 2009 ? 

Quelques mois plus tard, Bill Gates, dans sa présentation TED (février 2010) concernant la vaccination, a confirmé ce qui suit :

« Et si nous faisons un très bon travail en matière de nouveaux vaccins, de soins de santé et de services de santé reproductive, nous pourrions réduire cette [population mondiale] de 10 ou 15 pour cent ».

Selon la déclaration de Gates, cela représenterait une réduction absolue de la population mondiale (2010) de l’ordre de 680 millions à 1,02 milliard.

(Voir la citation sur la vidéo à partir du 21/04. Voir également la capture d’écran de la transcription de la citation)

Voir la vidéo

« Le bon club » d’hier et d’aujourd’hui

Le même groupe de milliardaires qui s’est réuni en mai 2009 dans un lieu secret à l’Université Rockefeller à Manhattan a été activement impliqué dès le début de la crise de Covid dans la conception des politiques de confinement appliquées dans le monde entier, y compris le vaccin à ARNm et la « Grande Réinitialisation » du WEF.

Le vaccin à ARNm n’est pas un projet d’un organisme intergouvernemental des Nations Unies (OMS) au nom des États membres de l’ONU : c’est une initiative privée. Les élites milliardaires qui financent et appliquent le Covid Vaccine Project Worldwide sont des eugénistes engagés dans la dépopulation.

La source originale de cet article est Global Research

Copyright ©Prof Michel ChossudovskyGlobal Research, 2023

Publié pour la première fois le 29 septembre 2021




Un adieu à la virologie

[Source : https://drsambailey.com/wp-content/uploads/2023/09/A-FAREWELL-TO-VIROLOGY-Expert-Edition-English.pdf]

Par le Dr Mark Bailey

Sommaire

Résumé
PREMIÈRE PARTIE

  • SARS-CoV-2 introuvable
  • Dr Siouxsie Wiles, l’acolyte de la virologie en matière d’isolement
  • L’importance de l’isolement
  • Qu’est-ce que la virologie ?
  • L’absence de contrôles en virologie signifie qu’il ne s’agit pas d’une recherche scientifique
  • Maltraitance animale et études sur les « anticorps »
  • Le paradoxe de la quantité de virus
DEUXIÈME PARTIE

  • Fan Wu et coll. Deus ex Machina
  • Des tortues sur toute la ligne
  • Les affirmations du CDC sur le SRAS-CoV-2
  • Les révélations de Peng Zhou et coll.
  • Une nouvelle tromperie de Wuhan ?
  • L’amorce d’une pandémie de PCR par le professeur Stephen Bustin
TROISIÈME PARTIE

  • Le « petit chien de montagne » — Naïveté ou éclairage au gaz ?
  • La distraction de la « fuite de laboratoire »
  • La virologie et la société fermée
  • Séquençage métagénomique — Le dernier soupir de la virologie ?
  • Pourquoi remettre en question l’existence d’un virus pendant une guerre ?
POSTSCRIPT

  • À propos de l’auteur

Copyright © 2022 Mark Bailey
drsambailey.com/a-farewell-to-virology-expert-edition/

Résumé

La virologie a inventé le modèle du virus, mais n’a jamais réussi à satisfaire à ses propres exigences. On prétend que les virus provoquent des maladies après s’être transmis entre des hôtes tels que l’homme, mais les preuves scientifiques de ces affirmations font défaut. L’un des plus grands échecs de la virologie a été l’incapacité d’obtenir des particules virales directement à partir des tissus des organismes dits atteints de maladies « virales ». Afin d’obscurcir cet état de fait, les virologues ont eu recours à la création de leurs propres méthodes pseudo-scientifiques pour remplacer la méthode scientifique de longue date, ainsi qu’à la modification du sens des mots dans le dictionnaire afin d’étayer leurs pratiques anti-scientifiques. Par exemple, un isolat « isolé » ne nécessite pas [pour les virologues] l’existence physique des particules pour obtenir le statut d’« isolat ».

Une particule virale doit remplir des propriétés physiques et biologiques définies, notamment être un parasite intracellulaire capable de se répliquer et de provoquer une maladie chez un hôte tel que l’homme. Cependant, les « virus » tels que le SRAS-CoV-2 ne sont rien d’autre que des constructions fantômes, qui n’existent que dans l’imagination et les simulations informatiques. Dans ce paradigme, les cas de maladies inventées comme le COVID-19 ne sont rien d’autre que la détection de séquences génétiques et de protéines sélectionnées censées être « virales ». L’existence d’un virus n’est pas nécessaire dans cette boucle de raisonnement circulaire et des « pandémies » entières peuvent donc être construites sur la base de créations numériques et faussement soutenues par des réactions moléculaires in vitro (« en éprouvette »). Cet essai comporte trois parties.

La première partie retrace l’histoire de la virologie et l’incapacité des virologues à suivre la méthode scientifique. Les nombreuses et vastes affirmations des virologues peuvent toutes être démontrées comme étant erronées pour les raisons suivantes : (a) l’absence de preuves directes et (b) l’invalidation des « preuves » indirectes en raison de la nature incontrôlée des expériences [c’est-à-dire l’absence de contre-expériences ou expériences de contrôle]. Les exemples fournis couvrent tous les principaux aspects de la fraude virologique, y compris le prétendu isolement, les effets cytopathiques, la génomique, les anticorps et les études de pathogénicité animale.

La deuxième partie examine la fraude utilisée pour propager la « pandémie » de COVID-19. Une analyse de la méthodologie utilisée par les inventeurs originaux, Fan Wu et coll., montre comment le SARS-CoV-2 fictif a été « créé » par des méthodes anti-scientifiques et des tours de passe-passe linguistiques. Cela fait partie d’une tromperie permanente où l’on prétend que les virus existent en les calquant sur des modèles de « virus » antérieurs. Si l’on prend l’exemple du SRAS-CoV-2, la piste des modèles génomiques de « coronavirus » remontant aux années 1980 révèle qu’il n’a jamais été démontré qu’aucune de ces séquences génétiques ne provenait de l’intérieur d’une particule virale — les arbres phylogénétiques sont des fantaisies. L’application erronée de la réaction en chaîne de la polymérase [PCR] a propagé cet aspect de la fraude virologique et créé les « cas » permettant de maintenir l’illusion d’une pandémie.

La troisième partie analyse la manière dont certains participants clés, les institutions « sanitaires » et les médias grand public entretiennent l’illusion du virus par le contrôle de l’information et des récits qui reprennent les affirmations de la virologie. Par le plus grand des hasards, la fraude virologique se retrouve aujourd’hui au cœur de la fraude COVID-19. À partir de là, cependant, elle peut être évaluée de manière critique par des personnes extérieures à la virologie et le paradigme pseudo-scientifique que la virologie a construit autour d’elle-même peut enfin être démantelé et mis au rancart. L’objectif de cet essai est de réfuter les différentes affirmations selon lesquelles les virus pathogènes existent et provoquent des maladies. Le SARS-CoV-2 a été utilisé comme principal exemple, mais les principes s’appliquent à tous les prétendus virus. Ce qui suit aborde la littérature souvent obscure de la virologie dans ses propres termes, ce qui, il faut le dire, peut rendre certaines parties de cet essai un peu lourdes à lire. Cependant, nous espérons que cette contribution comblera une lacune pour le lecteur qui recherche une compréhension plus technique de l’hypothèse du virus, car elle cherche à exposer le fondement même des prétendues pandémies et des pratiques médicales frauduleuses. La menace que représente la virologie pour l’humanité ne cesse de croître. Il est donc temps de dire adieu à ces pratiques pseudo-scientifiques destructrices et de nous libérer de nos peurs inutiles.

[Voir aussi :

L’homme et la science moderne ont-ils évolué depuis le Moyen-Âge ?

La théorie virale relève-t-elle de la science ou de la Foi ?

Du temps de l’inquisition, la « Vérité » avec son grand « V », donc incontestable, était uniquement basée sur la Foi et sur des dogmes.
Disons-le franchement, c’était quand même beaucoup plus pratique et bien moins source de controverses.

Le consensus était l’unique voie (ou voix), et quiconque s’en éloignait risquait de terminer brûlé comme hérétique.

Il ne saurait y avoir de « Vérité » avec un grand « V » en science. La vérité relevant uniquement du dogme ou de la foi, qu’elle soit religieuse ou pas.
Une vérité scientifique ne peut exister qu’à la condition qu’elle puisse être fausse (ou réfutée).

À l’inverse, une fausse « science » n’aura jamais tort et toutes les expériences prétendument « scientifiques » n’auront pour seul objet que de confirmer le dogme.
C’est notamment ce qui se vérifie depuis la crise du Covid ou le changement climatique.

Les folies de Peter McCullough

Le Dr Peter McCullough est un héros pour de nombreux membres de la communauté de la liberté médicale et a été l’une des voix les plus importantes dans la lutte contre les vaccins COVID.

Cependant, le Dr Mark Bailey et le Dr Kevin Corbett, vétéran de la lutte contre les virus, commentent et réfutent en détail les affirmations du Dr McCullough relatives aux « virus ». Il s’agit d’une question vitale, car ces affirmations maintiennent les gens dans le piège non seulement de l’illusion virale, mais aussi du paradigme allopathique au sens large.

(Vidéo 1 h 5)


Dossier
Vaccins et virus

]




Le cas de Shenaya menacée d’expulsion que même un Zemmour défend

[Illustration : Shenaya, 18 ans et lycéenne à Bordeaux.  © France 3 Aquitaine – Maïté Koda]

Par Lucien SA Oulahbib

Il n’est guère étonnant de constater que les services administratifs actuels qui délivrent ou pas l’autorisation de séjour en France sont tenus par des ennemis de la République française, comme l’indique non seulement l’affaire de cette jeune lycéenne, Shenaya, que Zemmour défend, à juste titre, mais aussi beaucoup d’autres, tel ce jeune musicien kabyle amoureux de la culture française attendant quatre ans une autorisation alors que d’autres, ne parlant pas français et ayant une longue barbe pacifiste, l’avaient, eux, depuis bien longtemps. Pis, les ONG approchées lui disaient qu’elles ne pouvaient rien puisqu’il « parlait français » (et n’avait pas de « barbe »…), comprenne qui pourra…

Ou plutôt si, et comme l’indiquent nombre de « X-nautes », il existe bel et bien, de fait, une discrimination négativiste filtrant positivement de potentiels soutiens au couple » MM » (Macron-Mélenchon — le second soutenant le premier au nom d’un nihilisme, celui de la destruction des frontières intérieures et extérieures, faisant même des leçons d’anti-xénophobie primaire), alors que, d’une part, la question de l’immigration est de plus en plus une donnée mondiale qui ne peut être traitée qu’au niveau onusien, et que, d’autre part, il n’y a aucune raison d’être de plus en plus la roue de secours d’États faillis ou n’ayant jamais émergé parce qu’ils ont justement suivi l’idéologie tiers-mondiste néo-léniniste que Mélenchon, ce Castro raté, est l’un des derniers à suivre tant elle a été mortifère. Même les BRICS++ s’en sont éloignés : pourquoi ?… Aucun « universitaire » actuel ne vous le dira — ils préfèrent empêcher Kepel de professer ou de salir la réputation de tel ou telle en les traitant des noms infamants habituels…

Il n’est donc pas étonnant de constater que pullulent nombre de leurs punaises propagandistes, ou les précieuses ridicules d’une Milice nouvelle mouture s’infiltrant partout, y compris dans les maternelles, pour promulguer cette destruction nihiliste et son mensonge obscurantiste, le tout au service du djihadisme chic et de la Secte Globale scientiste hygiéniste et affairiste concoctant, à défaut d’une loi sur l’injection obligatoire (seule objection d’un Mélenchon dans cette histoire), celle sur l’injonction à fondement eschatologique de ne plus offenser la nouvelle religion réchauffiste établissant, elle, des corrélations entre chaleur climat et CO2, mais les refusant entre insécurité gabegie migratoire (ci-dessus), djihadisme, injections et effets secondaires, etc., etc., etc.

Lyssenko le retour ?… Pis, car à l’époque il y avait du « débat ». Aujourd’hui, celui n’existe plus ou à peine, déjà sur le « service » dit « public » — les employés payés par nos impôts s’en sont même approprié le terme, le privatisant de fait en signant une « charte » interdisant d’inviter ceux allant à l’encontre de leur religion réchauffiste, ce qui est bien là cette quadrature du cercle tant recherchée par « O’Brien » dans « 1984 » lorsque 2 +2 DOIVENT faire 5… :

« (…) O’Brien présenta à Winston le dos de sa main gauche levée. Le pouce était caché, les quatre doigts étendus.

— Combien est-ce que je vous montre de doigts, Winston ?

– Quatre.

Le mot se termina par un halètement de douleur. L’aiguille du cadran était montée à cinquante-cinq. La sueur jaillie de son corps avait recouvert Winston tout entier. L’air lui déchirait les poumons et ressortait en gémissements profonds qu’il ne pouvait arrêter, même en serrant les dents. O’Brien le surveillait, quatre doigts levés. Il ramena le levier en arrière. Cette fois, la souffrance ne s’apaisa que légèrement.

— Combien de doigts, Winston ?

— Quatre.

L’aiguille monta à soixante.

— Combien de doigts, Winston ?

— Quatre ! Quatre ! Que puis-je dire d’autre ? Quatre !

L’aiguille avait dû monter encore, il ne la regardait pas. Le visage lourd et sévère et les quatre doigts emplissaient le champ de sa vision. Les doigts étaient dressés devant ses yeux comme des piliers énormes, indistincts, qui semblaient vibrer. Mais il y en avait indubitablement quatre.

— Combien de doigts, Winston ?

— Cinq ! Cinq ! Cinq !

— Non, Winston, c’est inutile. Vous mentez. Vous pensez encore qu’il y en a quatre. Combien de doigts, s’il vous plaît ?

— Quatre ! Cinq ! Quatre ! Tout ce que vous voudrez. Mais arrêtez cela ! Arrêtez cette douleur !

Il fut soudain assis, le bras d’O’Brien autour de ses épaules. Il avait peut-être perdu connaissance quelques secondes. Les liens qui le retenaient couché s’étaient détachés. Il avait très froid, il frissonnait sans pouvoir s’arrêter, ses dents claquaient, des larmes lui roulaient sur les joues. Il s’accrocha un moment à O’Brien comme un enfant, étrangement réconforté par le bras lourd autour de ses épaules. Il avait l’impression qu’O’Brien était son protecteur, que la souffrance était quelque chose qui venait de quelque autre source extérieure et que c’était O’Brien qui l’en sauverait.

— Vous êtes un étudiant lent d’esprit, Winston, dit O’Brien gentiment.

— Comment puis-je l’empêcher ? dit-il en pleurnichant. Comment puis-je m’empêcher de voir ce qui est devant mes yeux ? Deux et deux font quatre.

— Parfois, Winston. Parfois ils font cinq. Parfois ils font trois. Parfois ils font tout à la fois. Il faut essayer plus fort. Il n’est pas facile de devenir sensé.

Il étendit Winston sur le lit. L’étreinte se resserra autour de ses membres, mais la vague de souffrance s’était retirée et le tremblement s’était arrêté, le laissant seulement faible et glacé.

O’Brien fit un signe de la tête à l’homme en veste blanche qui était restée immobile pendant qu’il agissait.

L’homme à la veste blanche se baissa et regarda de près les yeux de Winston, lui prit le pouls, appuya l’oreille contre sa poitrine, tapota çà et là, puis fit un signe d’assentiment à O’Brien.

— Encore, dit O’Brien.

La douleur envahit le corps de Winston. L’aiguille devait être à soixante-dix, soixante-quinze. Il avait, cette fois, fermé les yeux. Il savait que les doigts étaient toujours là et qu’il y en avait toujours quatre. Tout ce qui importait, c’était de rester en vie jusqu’à la fin de l’accès. Il ne savait plus s’il pleurait ou non. La souffrance diminua. Il ouvrit les yeux. O’Brien avait tiré le levier en arrière.

— Quatre. Je suppose qu’il y en a quatre. Je verrais cinq si je pouvais. J’essaie de voir cinq.

— Qu’est-ce que vous désirez ? Me persuader que vous voyez cinq, ou les voir réellement ?

— Les voir réellement.

— Encore, dit O’Brien.

L’aiguille était peut-être à quatre-vingts, quatre-vingt-dix. Winston ne pouvait se rappeler que par intermittences pourquoi il souffrait. Derrière ses paupières serrées, une forêt de doigts semblaient se mouvoir dans une sorte de danse, entrer et sortir entrelacés, disparaître l’un derrière l’autre, réapparaître encore. Il essayait de les compter, il ne se souvenait pas pourquoi. Il savait seulement qu’il était impossible de les compter, à cause d’une mystérieuse identité entre quatre et cinq. La souffrance s’éteignit une fois de plus. Quand il ouvrit les yeux, ce fut pour constater qu’il voyait encore la même chose. D’innombrables doigts, comme des arbres mobiles, dévalaient à droite et à gauche, se croisant et se recroisant. Il referma les yeux.

— Je montre combien de doigts, Winston ?

— Je ne sais. Je ne sais. Vous me tuerez si vous faites encore cela. Quatre, cinq, six, en toute honnêteté, je ne sais pas.

— Mieux, dit O’Brien.

Une aiguille adroitement introduite glissa dans son bras. Presque instantanément, une chaleur apaisante et délicieuse se répandit en lui. La souffrance était déjà à moitié oubliée. Il ouvrit les yeux et regarda O’Brien avec reconnaissance. À la vue du visage ridé et lourd, si laid et si intelligent, son cœur sembla se fondre. S’il avait pu bouger, il aurait tendu le bras et posé la main sur le bras de O’Brien. Jamais il ne l’avait aimé si profondément qu’à ce moment, et ce n’était pas seulement parce qu’il avait fait cesser la douleur. L’ancien sentiment, qu’au fond peu importait qu’O’Brien fût un ami ou un ennemi, était revenu. O’Brien était quelqu’un avec qui on pouvait causer. Peut-être ne désirait-on pas tellement être aimé qu’être compris. O’Brien l’avait torturé jusqu’aux limites de la folie et, dans peu de temps, certainement, l’enverrait à la mort. Cela ne changeait rien. Dans un sens, cela pénétrait plus profondément que l’amitié. Ils étaient des intimes. D’une façon ou d’une autre, bien que les mots réels ne seraient peut-être jamais prononcés, il y avait un lieu où ils pourraient se rencontrer et parler. Les yeux d’O’Brien, baissés vers lui, avaient une expression qui faisait penser qu’il avait la même idée. Quand il se mit à parler, ce fut sur le ton aisé d’une conversation.

— Savez-vous où vous êtes, Winston ?

— Je ne sais pas. Je peux deviner. Au ministère de l’Amour. (…) »

https://www.librairal.org/wiki/George_Orwell:1984_-_Troisi%C3%A8me_Partie_-_Chapitre_II




Ukraine : Le Premier ministre Trudeau a-t-il adhéré à l’idéologie nazie ?

Le Parti libéral soutient-il le parti néonazi ukrainien Svoboda ?

Par Hindustan Times, Sky News et Prof Michel Chossudovsky

Cet article se divise en trois parties :

1. La Chambre des communes du Canada ovationne un homme présenté comme un « héros de guerre » ukrainien, dont on découvrira plus tard qu’il a servi dans la 14e division nazie Waffen Grenadier de la SS. Hindustan Times

2. Trudeau invité à démissionner, Sky News

3. Trudeau soutient-il le parti néonazi ukrainien Svoboda ? Global Research


Première partie
Zelensky s’adresse à la Chambre des communes du Canada
« La surveillance. Embarras majeur »

Dans un grand embarras pour Ottawa, les législateurs canadiens ont ovationné un homme présenté comme un héros de guerre après le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Chambre des communes, pour se rendre compte plus tard qu’il avait servi dans une unité nazie pendant la Seconde Guerre mondiale ». (Hindustan Times)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre canadien Justin Trudeau reconnaissent Yaroslav Hunka, qui était présent à la Chambre des communes sur la colline du Parlement à Ottawa, le vendredi 22 septembre 2023. (AP)

Le président de la Chambre des communes du Canada s’est excusé dimanche d’avoir reconnu Yaroslav Hunka, âgé de 98 ans, comme un « héros ukrainien » devant le Parlement canadien.

M. Hunka a servi pendant la Seconde Guerre mondiale en tant que membre de la 14e division Waffen Grenadier de la SS, selon un groupe juif de défense des droits de l’homme qui a exigé des excuses.

« Dans les remarques que j’ai faites après le discours du président de l’Ukraine, j’ai reconnu une personne dans la tribune. J’ai par la suite pris connaissance d’informations supplémentaires qui me font regretter ma décision de l’avoir fait », a déclaré Anthony Rota dans un communiqué.

M. Rota a assumé la responsabilité de ce qui a été qualifié d’oubli, qualifiant l’initiative d’« initiative entièrement personnelle ».

« L’initiative était entièrement la mienne, l’individu en question étant de ma circonscription et ayant été porté à mon attention », a-t-il ajouté, présentant ses « plus sincères excuses » aux communautés juives.

Yaroslav Hunka, à droite, attend l’arrivée du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Chambre des communes à Ottawa, Ontario, le vendredi 22 septembre 2023. (AP)

Après le discours de M. Zelensky à la Chambre des communes, M. Rota a salué M. Hunka, qui était assis dans la tribune, en le félicitant d’avoir lutté pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes. Hunka a reçu deux ovations de la part des personnes présentes.

« En cette période de montée de l’antisémitisme et de déformation de l’Holocauste, il est incroyablement troublant de voir le Parlement canadien se lever pour applaudir un individu qui était membre d’une unité de la Waffen-SS, une branche militaire nazie responsable du meurtre de juifs et d’autres personnes », ont déclaré les Amis du Centre Simon Wiesenthal dans un communiqué, tout en exigeant des excuses plus tôt dans la journée de dimanche.

« Une explication doit être fournie sur la façon dont cet individu est entré dans les couloirs sacrés du Parlement canadien et a reçu la reconnaissance du président de la Chambre et une ovation debout », a ajouté le groupe.

Hindustan Times, 25 septembre 2023


Partie II
Sky News: “Trudeau exhorté à démissionner”

Le reportage deSky News (com.au) montre que le Premier ministre Trudeau était parfaitement au courant du fait que Yaroslav Hunka était membre de la Waffen SS au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Il ne s’agit pas d’un oubli. Trudeau a rencontré Hunka personnellement avant l’événement.

Anthony Rota ne savait visiblement pas qui était Yaroslav Hunka. Et en tant que président de la Chambre, le gouvernement libéral lui a demandé d’appeler à une ovation.

Tout cela avait été soigneusement planifié.

Qui aurait dû présenter des excuses à la communauté juive ? Anthony Rota ou le Premier ministre Trudeau ?

Mais il y a plus qu’il y paraît :

« M. Hunka a été applaudi pour s’être battu contre l’Armée rouge soviétique avec la “première division ukrainienne”, ainsi que la 14e division Waffen Grenadier de la SS (“Galicia”), une unité de collaborateurs nazis en grande partie ukrainienne, a été rebaptisée en mars 1945, alors que l’Allemagne était sur le point de perdre la guerre.

Suite à l’incorporation dans l’armée ukrainienne d’unités ouvertement néonazies comme les bataillons Azov et Aidar, l’incident souligne la façon dont la guerre est utilisée pour réécrire l’histoire et réhabiliter les collaborateurs fascistes tout en dépeignant l’Union soviétique comme l’agresseur de la Seconde Guerre mondiale ».

(Morningstar Online)

Ni le gouvernement libéral du Canada ni l’opposition n’ont abordé cette question. Pourquoi ? (Commentaires ci-dessus de Michel Chossudovsky)

[Voir aussi :
La députée européenne Christine Anderson appelle Trudeau à démissionner]

Rapport de Sky News


Troisième partie
Trudeau appuie-t-il le parti néonazi ukrainien Svoboda ?

La question du « héros ukrainien de la 14e division Waffen SS Yaroslav Hunka » a ouvert une boîte de Pandore.

Par une ironie amère, le président Zelensky, qui est d’origine juive russe, a embrassé le néonazisme. Il a pleinement approuvé (avec Trudeau et Freeland) l’ovation en faveur de Yaroslav Hunka. (Voir l’image dans la partie I ci-dessus)

Selon le chef de l’opposition :

« Trudeau a personnellement rencontré et honoré le vétéran de la 14e division de grenadiers Waffen de la SS (une division nazie).

Les libéraux ont ensuite fait en sorte que cet ancien combattant nazi soit reconnu sur le parquet de la Chambre des communes ».

(Pierre Poilievre, chef de l’opposition)

Le chef de l’opposition Pierre Poilievre pose la question. Le député Trudeau a-t-il adhéré à l’idéologie nazie ?

Dès le début de l’année 2016, le gouvernement libéral de M. Trudeau a soutenu les éléments néonazis du régime de Kiev, notamment le Bataillon Azov et le parti néonazi Svoboda.

Svoboda et le « Secteur droit » (Pravy Sektor) ont été activement impliqués dans le massacre de l’EuroMaidan en 2014, ce qui a été largement documenté.

Les fondateurs du parti ukrainien Svoboda sont Oleh Tyahnybok et Andrij Parubiy. Ces deux personnes ont joué un rôle clé dans le façonnement du régime de Kiev pour le compte de leurs parrains des États-Unis et de l’OTAN.

Le vice-président et président de la Verkhovna Rada (Parlement ukrainien, 2016-2019), Andriy Parubiy, a été reçu pour la première fois par Trudeau à la Chambre des communes en février 2016.

M. Parubiy a également rencontré des membres du cabinet de M. Trudeau, dont la vice-première ministre Chrystia Freeland, qui décrit l’Ukraine comme une « démocratie dynamique ».

23 février 2016, Parubiy, deuxième à partir de la gauche, rencontre le Premier ministre Trudeau
Facebook de Chrystia Freeland, mai 2019

Parubiy est-il un « bon gars » ? Demandez au Premier ministre Trudeau

Parubiy décrit Adolf Hitler comme un véritable défenseur de la démocratie :

Le présentateur [Parubiy] a déclaré à l’émission de discussion Freedom of Speech sur la chaîne ukrainienne ICTV (vidéo, cliquer pour voir, en ukrainien) qu’il avait « étudié scientifiquement » la démocratie et a averti son public « de ne pas oublier les contributions du Führer [Hitler] au développement de la démocratie ».

« Le plus grand homme à avoir pratiqué la démocratie directe a été Adolf Hitler dans les années 1930 », a-t-il déclaré.

Le fondateur du parti social-national, aujourd’hui connu sous le nom de Svoboda, a ajouté qu’il était « nécessaire d’introduire la démocratie directe en Ukraine, avec Hitler comme porte-flambeau ». (ICTV Channel cité dans le rapport britannique Britain’s Morningstar du 5 septembre 2018, soulignement ajouté).

À quelques exceptions près, cette déclaration controversée n’a pas été reprise par la presse occidentale. Mensonges par omission.

Pourquoi ? Parce que le régime de Kiev (y compris ses forces armées et sa garde nationale) est intégré par des éléments nazis qui ont été soutenus par des accords bilatéraux avec le Canada et les États-Unis.

Les gouvernements occidentaux ont déroulé le tapis rouge à Parubiy. Il est décrit comme un politicien de droite plutôt que comme un néonazi déclaré.

Embarras ou déni ? Le Congrès américain, le Parlement canadien, le Parlement britannique et le Parlement européen ont invité et félicité Andriy Parubiy.

Michel Chossudovsky, Global Research, 27 septembre 2023

Article original en anglais : Ukraine: Has P.M. Trudeau Succumbed to Nazi Ideology?, le 27 septembre 2023.
Traduction : Mondialisation.ca




Le nombre de personnes arrêtées à la suite d’erreurs de reconnaissance faciale augmente

[Source : anguillesousroche.com]

Le déploiement de la technologie de reconnaissance faciale par les forces de l’ordre fait l’objet d’un nouvel examen, car un homme innocent, mal identifié puis incarcéré à cause de cette technologie, a intenté un procès.

Cet événement souligne les tensions en constante évolution entre les progrès de la technologie et la protection de la vie privée, ainsi que les implications pour les libertés civiles et la liberté d’expression.

Randal Quran Reid, un homme de 29 ans plus connu sous son deuxième prénom, Quran, se rendait en voiture chez sa mère après Thanksgiving lorsque la police l’a arrêté sur une autoroute de Géorgie. À son grand dam, Quran a appris qu’il était suspecté de crimes en Louisiane, un État qu’il n’avait jamais visité, rapporte l’agence AP.

Cette mésaventure, qui a duré plusieurs jours, n’est pas propre à Quran. Au moins quatre autres personnes, dont une femme enceinte de huit mois accusée à tort d’avoir volé une voiture, ont intenté des actions en justice contre les forces de l’ordre pour avoir été identifiées et arrêtées à tort grâce à cette technologie controversée. Malgré les avantages potentiels de la reconnaissance faciale pour résoudre des affaires criminelles, retrouver des personnes disparues et identifier des victimes de la traite des êtres humains, ses détracteurs affirment qu’elle pose de graves problèmes en matière de libertés civiles et de respect de la vie privée. Parmi tous les arguments avancés contre cette technologie, les allégations de préjugés raciaux sont au premier plan.

Conçue pour faire correspondre des images de surveillance avec des profils potentiels issus de bases de données gouvernementales ou de médias sociaux, la reconnaissance faciale peut cependant souvent donner lieu à des faux positifs. Dans un affidavit demandant un mandat d’arrêt contre Quran, le détective a utilisé la vidéo de surveillance et la parole d’une « source crédible » non identifiée pour identifier le suspect. Les soupçons abondent quant à l’ambiguïté de cette « source crédible », qui serait en fait le système défectueux de reconnaissance faciale, notamment non mentionné dans l’affidavit.

L’avocat de M. Quran, Sam Starks, a mis en doute la crédibilité de la source présumée du détective et affirme que le fait que le détective ait cherché à obtenir un mandat d’arrêt sans preuves corroborantes supplémentaires révèle l’utilisation abusive de cette technologie et la confiance excessive qu’elle suscite.

À la suite de l’arrestation injustifiée de M. Quran, des rappels ont été adressés aux forces de police sur l’importance de compléter les preuves lorsque l’on utilise la reconnaissance faciale pour obtenir un mandat d’arrêt.

Source : Reclaim The Net — Traduit par Anguille sous roche




Bibliothèques scolaires d’Ontario : tous les livres publiés en 2008 ou avant seront détruits

[Source : echelledejacob]

[Illustration :
Reina Takata, élève de 10e année, a pris cette photo des étagères de la bibliothèque de son école secondaire de Mississauga lors de sa première semaine de rentrée scolaire cet automne. Reina Takata et d’autres s’inquiètent de l’approche apparemment incohérente du nouveau processus d’élimination des livres fondé sur l’équité mis en place par le conseil scolaire du district de Peel au printemps dernier. (Reina Takata).
Source]

Un phénomène étrange est en train de se passer au Canada, où des livres disparaissent dans les écoles publiques et les bibliothèques [scolaires].

CBC Investigates a publié un rapport sur le sujet, expliquant que tous les livres publiés en 2008 ou avant sont détruits, parce qu’ils ne respectent pas le nouveau processus « fondé sur l’équité » du régime Trudeau, concernant les documents publics.

De Harry Potter à The Hunger Games, en passant par Roll of Thunder, Hear My Cry, ne sont plus autorisés dans les écoles publiques et les bibliothèques canadiennes, parce qu’elles ne respectent pas les normes anti-blanches imposées au Canada.

« Cette année, je suis entrée dans la bibliothèque de mon école et il y a des rangées et des rangées d’étagères vides, avec plus aucun livre », a déclaré Reina Takata, une élève de 10e année, qui dit que la bibliothèque publique de son école secondaire à Mississauga, en Ontario, qu’elle fréquente souvent au déjeuner, est dépourvue de la plupart des livres qui y figuraient.

Alors qu’il était encore à l’école primaire d’Erindale, Takata a également remarqué que des livres disparaissaient progressivement. Aujourd’hui, en tant qu’élève du secondaire, elle remarque de plus en plus ce phénomène, estimant que plus de 50 % des livres de la bibliothèque de son école ont désormais disparu.

(Nota : La plateforme vidéo YouTube, propriété de Google, fait sa part pour « brûler des livres », en exigeant désormais que toutes les chaînes qui partageant des informations médicales soient soumises à un processus de « certification » spécial, approuvé par le complexe industriel de censure.)

Tous les livres publiés avant 2008 sont désormais ILLÉGAUX dans les institutions publiques canadiennes, y compris les écoles et les bibliothèques, dans certaines provinces.

Au printemps dernier, Takata raconte que le personnel de son école a informé tous les élèves que « si les étagères semblent de plus en plus vides, c’est parce que nous devons retirer tous les livres publiés avant 2008 ».

En s’adressant à CBC Toronto Takata et d’autres élèves, parents et membres de la communauté du Peel District School Board (PDSB), ont révélé qu’une approche étrange était adoptée en ce qui concerne le nouveau processus de nettoyage des livres, qui repose maintenant sur l’« équité » en cours dans leur région.

Au printemps dernier, une directive provinciale du ministre de l’Éducation a commencé à obliger les ensembles scolaires publics et les bibliothèques à supprimer tous les livres publiés en 2008 et avant, parce qu’ils ne sont pas considérés comme « inclusifs ».

Avant que CBC ne rende public tout cela, elle a contacté le bureau du ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Lecce, mais n’a reçu aucun commentaire de sa part, ni de son ministère. Leece a cependant publié une déclaration générale indiquant qu’il avait demandé au PDSB de cesser de détruire tous les livres publiés avant 2008.

« L’Ontario s’engage à faire en sorte que l’ajout de nouveaux livres reflète mieux la riche diversité de nos communautés », a déclaré Leece. « Il est offensant, illogique et contre-intuitif de retirer des livres des années passées qui informent les étudiants sur l’histoire du Canada, l’antisémitisme ou des classiques littéraires célèbres. »

Pour être clair, cela ne signifie pas que l’autodafé des livres prendra fin. Cela signifie simplement que détruire arbitrairement tous les livres publiés avant 2008 ne sera plus la norme.

« Je pense que les auteurs qui ont écrit sur les camps d’internement japonais vont être effacés et que tous les événements qui se sont déroulés historiquement pour les Canadiens d’origine japonaise vont être supprimés », a commenté Takata, qui est japonais. « Cela m’inquiète beaucoup. »

Une autre préoccupation majeure est la façon dont les autorités canadiennes définissent arbitrairement des choses comme « inclusives », étant donné qu’il n’y a rien d’inclusif, du point de vue d’une personne blanche, à interdire tous les documents de lecture européens et caucasiens simplement parce qu’ils ne se concentrent pas sur des questions et des cultures non blanches.

« Qui est l’arbitre du matériel adéquat à mettre dans la bibliothèque, et qui est l’arbitre de ce qui doit être censuré dans nos bibliothèques ? Ce n’est pas clair », a déclaré Tom Ellard, un parent du PSDB et fondateur d’un groupe appelé Libraries Not Landfills.

« Ce n’est pas clair pour les enseignants qui nous ont fourni ce matériel, et ce n’est pas clair pour moi en tant que parent ou en tant que contribuable. »

Source




Les gens des années 50 et 60 moins stupides que leurs descendants ?

[Source : Nicolas Bonnal]

Par Laurence Guillon

Votre analyse rejoint celle de Slobodan dans le dernier Antipresse et cette triste constatation vous met tous deux en verve. Quand j’étais adolescente, et m’étonnais de la stupidité ambiante. Les gens intelligents de ma famille me disaient que cela avait toujours été comme ça, et avec l’âge, je me suis rendu compte que non, ou plutôt j’ai trouvé la confirmation de ce que je savais déjà, que la stupidité était la conséquence de la modernité, que plus on était moderne et plus on était con.

De fait, les gens des années 50 et 60 me paraissent infiniment moins stupides que leurs descendants. Je ne savais même pas, à l’époque, que l’on pouvait atteindre de tels abîmes de connerie, ce qui prouve que l’on avait au moins raison sur un point, à ce moment-là, dans le tissu de bêtise dont on m’abreuvait : on n’arrête pas le Progrès. Pas plus que la charge d’un rhinocéros. 

Dans les années 50 et 60, il y avait encore de sages paysans, de dignes artisans, des lecteurs avertis, des amateurs de bonne chanson et de musique classique, et même des profs de gauche qui ne persécutaient pas leurs élèves de droite. Ce n’était pas encore l’enfer total. C’est seulement dans les années 70 que j’ai commencé à voir la France se transformer en bande dessinée de Lauzier et en Brésil sans la samba.




Guerre orwellienne et Grand Reset

[Publication initiale : lecourrierdesstrateges.fr]

Par Nicolas Bonnal

Certains se demandent ce que font les Russes, d’autres se demandent s’ils perdent. Les plus enflammés crient au génie échiquéen et judoka et traitent d’agent de l’OTAN ceux qui ne sont pas d’accord. Parfois il y en a qui réfléchissent.

Le Général Delawarde pose les vraies questions

Le général Delawarde a écrit un texte intéressant où il pose les vraies questions.

« Dès le début de l’opération en Ukraine, j’ai commencé à me poser de nombreuses questions sur ses buts, ses objectifs et son résultat final. Les actions de notre armée et de nos autorités ont clairement indiqué que la Russie ne s’efforçait pas d’achever rapidement l’opération.

Voyez comme c’est étrange :

— Retrait volontaire des troupes près de Kiev ;

— Refus de la prise d’initiative ;

— Arrêt des opérations offensives et passage en défensif ;

— Négociations délibérément dénuées de sens ;

— Étranges échanges de prisonniers ;

— Frappes quasi exclusivement contre des cibles militaires ;

— Refus catégorique d’endommager les infrastructures stratégiques “civiles” ;

— Référendums organisés à la hâte ;

— Refus d’attaquer les QG et centres de décision ennemis. »

Rasoir d’Ockham aidant, la réponse vient vite :

« Évidemment, l’option la plus simple est de considérer que les autorités (russes) sont des imbéciles. Bien sûr qu’elles sont capables de mener une guerre normale. Pourquoi ne le font-elles pas ? »

Mais le général fait une juste et audacieuse observation :

« De longues réflexions m’ont amené à la conclusion suivante :
Si l’on considère que l’opération n’est qu’une des étapes de la lutte contre l’Occident, il s’avère que la Russie n’a vraiment pas besoin d’une victoire rapide et décisive en Ukraine. L’armée est inutile trop en avant. Une défaite rapide et complète de l’Ukraine ne changera rien pour nous en termes géopolitiques. Nous aurons de nouveaux territoires et de nouvelles populations, mais l’alignement géopolitique mondial restera le même.
 »

On fabriquerait donc à Moscou par conséquent une guerre qui dure :

« L’objectif semble être complètement différent : forcer l’Occident à jeter autant de ressources financières et militaires que possible dans le brasier. Dans la partie d’échecs, une pièce est sacrifiée afin d’attirer un adversaire dans un piège dont il ne pourra plus sortir. Et si nous gardons cet objectif à l’esprit, il devient clair pourquoi les États-Unis ont fait sauter nos gazoducs : sans eux, l’importance des gazoducs ukrainiens augmente considérablement. Il s’agit d’une tentative d’engager davantage les Européens dans le conflit. »

La cible de cette guerre est donc l’Occident qui va passer un hiver très dur, y compris en Amérique. On oublie dans la Résistance que pour l’empire aucune population n’importe, pas plus l’américaine que l’européenne : une lectrice de retour d’Atlanta me raconte qu’une omelette vaut là-bas quinze euros, idem une bouteille de vin, idem un paquet de cigarettes. Un petit repas dans un boui-boui vaut 80 euros. En Californie le gallon vaut huit dollars : l’essence est à plus de deux euros le litre dans un État grand comme la France, où tout se fait en bagnole. Biden n’a rien à faire de sa population qui reste de toute manière pour lui et ses marionnettistes de Wall Street trop blanche et trop rebelle.

Mais restons-en à cette idée d’une guerre qui dure et qui affaiblit tout le monde : les Russes ont du gaz mais pas de voitures. Les ventes de voitures ont chuté en moyenne depuis avril de 60 à 80 %. L’effondrement du niveau de vie sera qualitatif, si la faible baisse quantitative du PNB le masque.

Orwell et Thomas Mann meilleurs interprètes de la guerre en cours

Pour moi qui suis toujours dans les livres et les films, cette guerre entre Eurasie et Océanie qui dure et qui nous ruine nous le peuple offre de fâcheux relents orwelliens. Car 1984 reste notre Apocalypse sinon notre livre d’Enoch.

On cite le mage sur cette vraie-fausse guerre qui dure (1984, p. 244, je donne le lien en français) :

« La guerre donc, si nous la jugeons sur le modèle des guerres antérieures, est une simple imposture. Elle ressemble aux batailles entre certains ruminants dont les cornes sont plantées à un angle tel qu’ils sont incapables de se blesser l’un l’autre. »

La guerre a changé de cible : on tue son camp, pas l’autre. Orwell :

« Mais, bien qu’irréelle, elle n’est pas sans signification. Elle dévore le surplus des produits de consommation et elle aide à préserver l’atmosphère mentale spéciale dont a besoin une société hiérarchisée. Ainsi qu’on le verra, la guerre est une affaire purement intérieure. Anciennement, les groupes dirigeants de tous les pays, bien qu’il leur fût possible de reconnaître leur intérêt commun et, par conséquent, de limiter les dégâts de la guerre, luttaient réellement les uns contre les autres, et celui qui était victorieux pillait toujours le vaincu. De nos jours, ils ne luttent pas du tout les uns contre les autres. La guerre est engagée par chaque groupe dirigeant contre ses propres sujets et l’objet de la guerre n’est pas de faire ou d’empêcher des conquêtes de territoires, mais de maintenir intacte la structure de la société. »

C’est la vieille andouille De Closets qui se félicitait du rôle retrouvé de l’État avec la crise du Covid. Ce rôle se renforce pour Bruxelles et pour Paris avec la guerre contre la Russie qui permet d’accélérer le Reset et l’autoritarisme. Les deux premières guerres mondiales ont établi le mondialisme, celle-ci va numériser le troupeau et liquider « la vieille race blanche » dont j’ai parlé en 2009 (voir lien) pour établir le Reset voulu par les gnostiques de Davos, lieu de la Montagne magique de Thomas Mann, relisez ce livre étincelant et programmatique et incompris, où tous les personnages sont des malades et des moribonds entourés de médecins inefficaces.

Sur ce sujet on découvrira mon émission sur la Guerre et le Grand Reset. Je me suis désintéressé des opérations dès le début (et comme j’ai eu raison ! Et comme j’ai eu raison !) en soulignant que la guerre amenait le Reset alors que le vaccin ou le virus demeuraient trop dénués de victimes (cf. Léon Bloy à propos de l’incendie du Bazar de la Charité : « le petit nombre des victimes tempérait ma joie »). 

« Le slogan du Parti : la Guerre, c’est la Paix ». 

Orwell poursuit sur ce mot :

« Le mot “guerre”, lui-même, est devenu erroné. Il serait probablement plus exact de dire qu’en devenant continue, la guerre a cessé d’exister. La pression particulière qu’elle a exercée sur les êtres humains entre l’âge néolithique et le début du vingtième siècle a disparu et a été remplacée par quelque chose de tout à fait différent. L’effet aurait été exactement le même si les trois super-États, au lieu de se battre l’un contre l’autre, s’entendaient pour vivre dans une paix perpétuelle, chacun inviolé à l’intérieur de ses frontières. Dans ce cas, en effet, chacun serait encore un univers clos, libéré à jamais de l’influence assoupissante du danger extérieur. Une paix qui serait vraiment permanente serait exactement comme une guerre permanente. Cela, bien que la majorité des membres du Parti ne le comprenne que dans un sens superficiel, est la signification profonde du slogan du Parti : La guerre, c’est la Paix. »

Cette guerre sera perpétuelle. Elle concerne en effet des super-États — qu’on ne nommera pas — tous  fascinés par le contrôle numérique du troupeau (les données sur l’Inde sont également terrifiantes) et qui ne sont pas pressés d’en terminer. C’est une guerre que nos dirigeants livrent contre nous, avec la collaboration de la population : le football, la bière et le jeu (1984, p. 87) contrôlent le troupeau. Nietzsche le disait : il faut maltraiter le petit peuple. Sinon l’appétit lui vient en mangeant.

Sources :

https://inventin.lautre.net/livres/Orwell-1984.pdf

https://www.mollat.com/livres/579219/nicolas-bonnal-mal-a-droite-lettre-ouverte-a-la-vieille-race-blanche-et-a-la-droite-fille-de-joie

https://www.zerohedge.com/geopolitical/these-are-worlds-most-surveilled-cities

http://www.thule-italia.net/sitofrancese/Libri/Nietzsche.pdf

https://www.ebooksgratuits.com/pdf/mann_la_montagne_magique_1.pdf

https://lilianeheldkhawam.com/2022/08/18/la-russie-a-lheure-du-grand-reset-entre-ambitions-mondiales-et-effondrement-interieur/comment-page-1/




« Sans queue ni tête »…

Par Lucien SA Oulahbib

Comme un film sans scénario (cent scénarios ou mille), sans queue ni tête (cent queues cent têtes), vous devez devenir un monstre (queer), une hydre ou Méduse comme modèle ou encore le chiendent avec sa touffe de racines (rhizome) en guise de tête, mais sans autre centre (cent autres centres) que sa prolifération façon herbes « folles », chacune est sa « racine », mais juste en surface sans autre but qu’elle-même. Telle est de plus en plus la trame, semble-t-il, de ce qui est devenu un hôpital psychiatrique à ciel clos, sans psychiatres ni remèdes autres que ceux produits par les « Big » formant Secte, pas seulement Caste, car celle-ci n’a pas d’idéologie alors que la Secte si : tout le monde peut y entrer, mais personne ne peut en sortir (hotel California des Eagles).

La queue devient de plus en plus mal vue (dans tous les sens du terme). Il n’y a pas, par exemple, d’appauvrissement des Français, clame BLM (ou alors vous êtes pour la Russie ou complotiste) à propos des queues qui s’allongent pourtant bien devant les associations d’aide aux démunis et appellent elles-mêmes à l’aide pour certaines. De même que deux « queues » au prix d’une, mais sans « cri du vagin » — remplacé lui par une queue retournée — DOIVENT être admises comme mère ou père ou les deux ou rien  : ne plus en effet appeler maman « maman » ni papa « papa » (un ancien nouveau mot d’ordre de la folie ambiante), ce qui fait que l’on peut être condamné désormais pour mettre en doute les conséquences d’une absence de mère ou de père… Sans parler des 234 300 avortements de 2022… alors que la démographie décline… et que des solutions moins « violentes envers les femmes », clame Aliette Espieux, se font de plus en plus jour, comme les soutiens financiers et psychologiques… Mais ce serait d’extrême droite et seulement y « penser » fera de vous un salop, y compris au RN et à R !…

De même « penser sur le climat sera déjà désobéir », comme le concoctent divers « députés » avec les démentis d’usage. N’oublions pas que lorsque l’on veut tuer son chien il est de bon ton de dire qu’il a la rage, et que là aussi (du moins sur l’alarmisme climatique) le RN et R ! emboîtent le pas à cette sorte de « melonisation » des esprits qu’un Philippe Herlin voudrait combattre aux élections européennes en faisant de la lutte contre le totalitarisme alarmiste et hygiéniste (nécessairement affairiste) son axe central.

Il y a certes d’autres axes, en particulier celui du nihilisme sansfrontièriste qui touche jusqu’aux frontières de l’intime. Mais pourquoi les opposer s’il est possible de les articuler adroitement, ne serait-ce qu’en évitant d’absoudre les responsabilités onusiennes, otaniennes, union-européennes dans les crises multiformes actuelles, qu’elles soient migratoires, énergétiques, géopolitiques, démographiques ou civilisationnelles, imposant de force cette politique « sans queue ni tête » au sens de plus en plus littéral : sans érection d’une politique souveraine pensée suffisamment pour nous sortir non plus de l’ornière, mais des décombres dans lesquelles de plus en plus de (jeunes) zombis déambulent (opiacés et drogues en nette augmentation) entourés il est vrai par tout un « art », une « littérature », un « cinéma » prônant l’auto-destruction, l’euthanasie non plus du rentier (celui-ci se porte bien merci), mais de la jeunesse ainsi meurtrie, assassinée, violée, déculturée, sous-informée, au crâne bourré, vidé, « dilaté »…




Les origines occultistes de la franc-maçonnerie

[Source : Culture Populaire]

[Illustration : Élie ressuscite le fils de la veuve de Sareptade Louis Hersent]

Jean-Claude Lozac’hmeur, auteur de Fils de la Veuve et Les origines occultistes de la Franc-Maçonnerie, historien et professeur émérite (Université de Rennes) était notre invité le 11 décembre dernier pour apporter nous expliquer la finalité de la franc-maçonnerie à travers son secret auquel de nombreux mythes font référence.

  • 00:00 — Présentation
  • 03:20 — Sommaire
  • 06:50 — L’énigme maçonnique : Le fils de la veuve
  • 10:50 — Les obédiences maçonniques
  • 12:45 — L’action de la franc-maçonnerie
  • 15:45 — Attentat de Sarajevo
  • 19:50 — Les mythes et rites d’initiation dans la franc-maçonnerie
  • 24:10 — Le mythe du fils de la veuve dans le monde
  • 28:30 — Variante 1 : Chine
  • 31:50 — Variante 2 : Les jumeaux
  • 36:50 — Variante 3 : Le mythe des tri-jumeaux
  • 41:05 — Synthèse : La Gnose
  • 47:30 — Les preuves
  • 47:50 — Le texte zoroastrien
  • 49:45 — Graffiti blasphématoire et exécution du dieu mauvais
  • 57:00 — Citations
  • 59:05 — Documents iconographiques
  • 1:05:10 — La signature mystérieuse
  • 1:07:20 — Conclusion
  • 1:12:25 — Le projet de la franc-maçonnerie
[Vidéo de 2017]

[Source : mollat.com]

L’étude des différentes composantes de la franc-maçonnerie apporte des informations concernant le projet d’avenir de celle-ci : le retour de l’Âge d’or. Ses sources d’inspiration seraient : les rites du Compagnonnage, le culte d’Osiris, la détestation du Dieu du Décalogue et de l’Incarnation, auxquelles s’ajoutent l’alchimie, la Rose-Croix et la Kabbale. Cette civilisation divinisera l’homme.

Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ? D’où vient-elle ? Quel est son secret ? Quels sont ses objectifs ? Telles sont les questions auxquelles il est répondu dans cet ouvrage. Après avoir dans un précédent livre démontré que le culte des « Fils de la Veuve » est la forme moderne d’une antique religion à mystères opposant un « Dieu Civilisateur » à un « Dieu Tyrannique » identifié au Dieu de la Bible, l’auteur conduit dans ces pages sa recherche à son terme. En effet, si, comme tout l’indique, les Initiés travaillent au retour de l’Âge d’Or, il importe de savoir ce que sera la société dont ils préparent l’avènement. C’est ici que l’étude systématique des différentes composantes de la Franc-Maçonnerie apporte de précieuses informations.

Les rites du Compagnonnage, le culte d’Osiris et celui de Mithra, dévoilent l’essence même de ce monde à venir, à savoir sa haine inexpiable à l’encontre du Dieu du Décalogue et de l’Incarnation. L’Alchimie, la Rose-Croix et la Kabbale complètent le tableau. Totalitaire et résolument prométhéenne, cette civilisation aura pour objectif la divinisation de l’Homme par le développement des sciences et des techniques. Dans cet univers globalisé d’où famille et patrie auront disparu, on pratiquera l’eugénisme et l’euthanasie. L’individu, libéré des règles de la morale, pourra s’adonner aux passions les plus viles. Quant aux religions, elles auront été unifiées au sein d’une « Église Universelle » ayant pour loi la « religion de Noé » chère aux kabbalistes.

Au sommet de cet univers pyramidal et rationalisé, un surhomme jouissant de tous les pouvoirs (« le Soleil » de Campanella) imposera sa loi à la terre entière.




Observations libertariennes sur le profil eunuque de notre tyrannie

[Publication initiale : lecourrierdesstrateges.fr]

Par Nicolas Bonnal

On s’étonne de la montée d’une nouvelle révolution sexuelle qui accompagne la montée du totalitarisme en Occident (Philippe Simonnot a étudié dans le Rose et le brun le lien entre nazisme et doxa LGBTQ). Ce totalitarisme n’est pas vraiment puritain ; il est obsédé sexuel et il pousse jusqu’à l’abjection sa tendance sadique et perverse. Contrairement à ce que d’autres aussi pensent, la cible n’est pas le mâle blanc (le troupeau de requins médico-administratifs élimine épouses et petits enfants — en leur broyant la tête) mais la famille, entité potentiellement naturelle et reproductrice. Il s’agit donc de détruire les trois, la femme, l’enfant, l’homme, d’où l’effondrement de la natalité depuis le couplet covid-vaccin. Comme disait Chesterton dans Orthodoxie la famille est le seul État qui crée et aime ses citoyens, elle est donc cible privilégiée, État à détruire selon les puissances de ce monde.

C’est la famille qui est visée !

La Cible est enfantine ? La philosophe Ariane Bilheran rappelle à ce sujet :

« L’école n’accomplit plus sa mission, et chaque jour le niveau dégringole dans les égouts, laissant des générations à l’abandon, et des professeurs pieds et poings liés avec le sentiment qu’ils ne parviennent pas à accomplir leur mission, tout simplement parce que, si ces bases fondamentales ne sont pas acquises (au lieu de cela, je rappelle que l’OMS préconise d’enseigner “les relations sexuelles” avec pénétration » à l’âge de 6 ans — mention ajoutée dans la version en espagnol “con penetración”, “avec pénétration”, je renvoie à mon livre L’imposture des droits sexuels), rien ne pourra s’inscrire ensuite du côté des apprentissages intellectuels. »

L’obsession pédophile est officialisée à l’école, rappelle Ariane :

« Enfin, j’imagine que lorsque l’enfant subira les cours sur les “droits sexuels”, avec l’enseignant “partenaire” (dont je rappelle qu’il s’agit d’un “éducateur sexuel” habilité par le ministère de la Santé, et non pas d’un professeur de l’éducation nationale normalement constitué, cf. mon livre L’imposture des droits sexuels), le masque sera bien pratique pour le faire taire et le conditionner encore plus à se taire… »

Je vous laisse découvrir les trente pages (gratuites) de ce travail admirable et généreux. Et j’en viens à mon affirmation : l’affirmation d’un pouvoir de type eunuque au niveau occidental.

Ces eunuques qui nous gouvernent

Les hommes politiques n’ont plus de famille ou d’enfants, et on dirait que c’est pour cela qu’ils ont été choisis, de Merkel à Macron, et du Luxembourg à l’Irlande. La première ministresse finlandaise se vante d’avoir été éduquée par un couple de même sexe (il y a encore des sexes alors ?). C’est même pour cela qu’elle a été choisie (car on n’élit plus personne, on maintient au pouvoir).

Enfin, établissons une constatation ; ces personnalités sont autoritaires et adorent commander, surveiller, sanctionner. Leur pouvoir s’est étendu avec l’informatique et le coronavirus leur a permis d’établir leur dictature. Je pense souvent à Hal 9000 et à sa voix asexuée dans 2001, et j’ai établi un lien dans mon livre sur Kubrick entre l’ordinateur et l’hermaphrodite. L’ordinateur désexualise l’humanité, alors on en profite. Chesterton a vu que l’Amérique était déjà une nursery en arrivant aux USA et que le citoyen du futur serait considéré comme un enfant. D’où la rage mondiale et mondialiste quand la Clinton ne fut pas élue… La révolte des « déplorables » fut jugée inqualifiable et la tyrannie virale a permis de le châtier (piquer) comme il se devait.

Relire Balazs et Maffesoli

Cette réalité du pouvoir eunuque m’est apparue en lisant Michel Maffesoli qui citait le chercheur hongrois Balazs. Pourquoi ? Parce que ces auteurs ont découvert (Balasz) et rappelé (Maffesoli) que les eunuques ont déjà gouverné le monde, avec leur gant de velours et leur main de fer. C’était dans l’Empire chinois de la décadence.

Je cite Maffesoli qui va se faire attraper par la police :

« Dans son livre La bureaucratie céleste, l’historien de la Chine antique, Étienne Balazs, souligne la prédominance des eunuques dans l’organisation de l’Empire. Ne pouvant procréer ils élaborent une conception du monde dans laquelle un ordre abstrait et totalement désincarné prédomine. L’élément essentiel étant la surveillance généralisée. »

Puis il applique à notre triste époque :

« En utilisant, d’une manière métaphorique cet exemple historique, on peut souligner que la mascarade en cours est promue par la “bureaucratie céleste” contemporaine dont l’ambition est stricto sensu d’engendrer une société aseptisée dans laquelle tout serait, censément, sous contrôle. Et en reprenant la robuste expression de Joseph de Maistre,c’est toute “la canaille mondaine”qui sans coup férir s’emploie non pas à faire des enfants, mais à infantiliser la société : il faut en effet noter que pas un parti politique n’a osé s’élever contre le port du masque généralisé. »

En surgit un ordre puritain basé sur la technologie, donc éminemment anglo-saxon :

« Ce qui montre bien, endogamie oblige, que c’est la classe politique en son ensemble, aidée par des médias aux ordres et soutenue par des “experts” soumis, qui est génératrice d’un spectacle lisse et sans aspérités. Mais l’hystérie hygiéniste, le terrorisme sanitaire, ne sont pas sans danger. Car c’est lorsqu’on ne sait pas affronter le mal que celui-ci se venge en devenant en son sens strict pervers : per via, il prend les voies détournées s’offrant à lui. »

Je ne partage pas la suite du texte qui évoque une réaction soi-disant un peu bestiale ; je suis plus pessimiste que cela. Comme l’a dit Paul Virilio peu avant de mourir, nous vivons dans une société de dissuadés.

Je cite maintenant Étienne Balazs, qui a mieux souligné que Marcel Granet ou René Guénon les périls de cette société chinoise de l’époque baroque, apparemment sage et traditionnelle :

« Cette élite improductive tire sa force de sa fonction socialement nécessaire et indispensable, de coordonner, surveiller, diriger, encadrer le travail productif des autres. »

Et en effet cette élite eunuque s’occupe de tout, se mêle de tout et gère tout, un peu comme l’État bonapartiste décrié par Marx dans son fastueux 18 Brumaire.

Taricat, un commentateur de Balazs, écrit sur la stérilisation de la société par cette élite eunuque qui fait tant penser à nos eurocrates :

« Mais c’est surtout par une répression plus subtile que cette classe dominante se reproduisait. Détenant le monopole de l’éducation, elle avait mis en place un régime d’enseignement et d’examens qui sélectionnait le recrutement des fonctionnaires ; cooptation, recommandations, examens permettaient la reproduction d’une élite intellectuelle présentant une uniformité de pensée tout à fait propice à la cohésion de l’appareil administratif. »

Cette classe, comme la mondialiste ou l’énarchie qui nous dirige, hait le petit capitalisme qui survivrait (services, hôtels, restauration, etc.), les petits entrepreneurs, les travailleurs autonomes :

« Outre cette raison, la principale entrave au développement capitaliste fut la mainmise totalitaire de l’État qui paralysait toute initiative privée, n’accordant le droit à l’investissement qu’à ses propres fonctionnaires (et uniquement pour l’investissement foncier). Nous voudrions ajouter à cette argumentation que te monopole d’exploitation de la main-d’œuvre étant constamment détenu, par l’État, il n’y avait pas de travailleurs libres sur le marché, condition impérative, comme l’a montré Marx, du développement capitaliste. »

Elle a donc détruit la Chine et permis son invasion et son pillage par un Occident toujours aussi inconscient de ses crimes et de sa bêtise.

Voilà où nous en sommes : et je rappellerai la fin de 2001 quand l’ordinateur hermaphrodite extermine l’équipage qu’il juge impropre à mener la mission (voyez mon livre sur Kubrick). On en revient aussi à Matrix et à cet objectif sinistre de liquider ce vieux virus qu’est l’homme.




5 échecs spectaculaires de la théorie des germes

[Source : @TheAmir]

Le manque de preuves scientifiques rattrape ceux qui s’accrochent à la théorie des germes et à l’existence des virus. Nous voyons maintenant certains promoteurs des « pathogènes » s’emporter plutôt que d’être prêts à discuter de la longue histoire des expériences ratées. Combien de temps encore pourront-ils maintenir cette façade auprès de leur public ?

La « théorie des germes » est une appellation frauduleuse, car il s’agit d’une hypothèse réfutée plutôt que d’une théorie scientifique. Dans cette vidéo, nous examinons cinq des arguments utilisés par les partisans de la théorie des germes… et nous expliquons pourquoi ils ont tous échoué de manière spectaculaire.

Samantha Bailey

[À partir de 1:50]



Références