Nouvelles de la reconstruction de Notre-Dame

Par Claude Gaucherand

Venu du fond de ma province passer quelques jours à Paris, je suis allé rendre visite à Notre-Dame comme je le fais chaque fois que je viens dans la capitale depuis 1959.

Comme tout un chacun, croyant ou pas, j’ai toujours considéré cette cathédrale comme le cœur de la nation pourtant devenue salle de spectacle vandalisée et entrepôt de vins pendant la révolution…

Sans doute un effet lointain des Lumières orchestré par les fratries ?

C’est bien au cœur de la nation que l’on — mais qui « on » ? — s’est attaqué en y mettant le feu dans la perspective de son écroulement.

Comme chaque fois depuis le 15 avril 2019, j’en fais le tour, ma façon d’en prendre le pouls puisque décidément le cœur continue de battre. Sur le côté nord et sur le parvis, des tableaux explicatifs illustrés de grandes photos permettent de prendre la mesure de l’énergie dépensée pour lui faire recouvrer la santé et d’appréhender la multiplicité des corps de métiers et des talents que cela nécessite.

Alors, oui pour la bonne humeur. Le peuple de France a su trouver en lui tous les hommes et toutes les femmes, tous les talents et toutes les expertises nécessaires pour mener à bien ce travail de Romain. Et ceci intervient, étrange paradoxe, dans une France où l’on voudrait — mais qui « on » ? — nous faire croire que le laïcisme est devenu une quasi-religion d’État.

Et comme Notre-Dame est un symbole dont le rayonnement passe les frontières, nul doute que des talents sont aussi venus d’ailleurs pour prêter main forte.

Réconfortant, non ?