Marcel Leroux et le Réchauffement climatique

[Source : Guerre de Classe]

Par Adrien

Marcel Leroux (1938-2008), professeur émérite de climatologie, nous expose dans ces deux articles une analyse radicalement différente de la vulgate officielle du réchauffement climatique anthropique portée par le GIEC, officine inter-étatique de falsification institutionnelle. Il convient de rappeler que toute vérité officielle est mensonge de classe par essence, que Marcel Leroux fait partie d’une longue liste de chercheurs ostracisés et que tout totem idéologique aboutit inévitablement aux mêmes conclusions culpabilisantes…



« La vérité n’est-elle pas tout simplement ce que le gouvernement ordonne, la recherche n’étant qu’un tiers superflu et importun, mais qu’il faut se garder de désavouer complètement, à cause de l’étiquette ? »

Karl Marx – Remarques à propos de la récente instruction Prussienne sur la censure -1843

« À toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes ; autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. Les individus qui composent la classe dominante ont, entre autres choses, une conscience aussi, et c’est pourquoi ils pensent. Il va de soi que, dans la mesure où ils dominent en tant que classe et déterminent une époque dans tout son champ, ils le font en tous domaines ; donc, qu’ils dominent, entre autre choses, comme penseurs aussi, comme producteurs de pensées ; bref, qu’ils règlent la production et la distribution des idées de leur temps, si bien que leurs idées sont les idées dominantes de l’époque. »

Karl Marx – L’idéologie Allemande – 1845


Marcel Leroux :

Le réchauffement climatique est un mythe !

AGRICULTURE & ENVIRONNEMENT
N° 18 – OCTOBRE 2004

Aujourd’hui, il n’est presque plus possible de participer à un
colloque consacré à l’agriculture sans que soient évoqués le
réchauffement climatique et l’effet de serre. Préoccupation majeure de
l’agriculteur, la question du climat suscite un intérêt évident car ses
aléas ont des répercussions immédiates sur les résultats des
exploitations. Marcel Leroux, professeur en climatologie à l’université
Jean Moulin de Lyon III et directeur depuis 1986 du Laboratoire de
Climatologie, Risques, Environnement (CNRS), est l’auteur du premier
livre de climatologie en français traduit en anglais, La Dynamique du
temps et du climat (éditions Dunod, 1996). Après la parution de The
Meteorology and Climate of tropical Africa, aux Editions Springer en
2001, il achève son troisième ouvrage, Global Warning, myth or reality,
qui sera disponible en décembre. Pour ce climatologue iconoclaste, qui
conteste la validité des modèles informatiques actuels, les variations
climatiques s’expliquent tout naturellement, lorsque l’on prend en
compte ce qu’il appelle les anticyclones mobiles polaires (AMP), vastes
lentilles d’air glacial de 1500 mètres d’épaisseur et de 2.000 à 3.000
km de diamètre, générées quotidiennement par les pôles et se déplaçant
vers l’équateur.

Tout le monde s’accorde à dire que la planète se réchauffe.
Qu’en pensez-vous ?

En me parlant de réchauffement, vous voulez sûrement me faire peur,
moi qui ai vécu 40 ans en Afrique ! Personnellement, je souhaite que la
terre se réchauffe. C’est d’ailleurs la position de la Russie, qui
considère qu’un réchauffement serait bénéfique. En effet, cela nous
ferait faire d’immenses économies de chauffage, et donc de matières
premières comme le pétrole. En outre, nous gagnerions de larges étendues
de terres cultivables en direction des régions subpolaires, comme cela
fut le cas dans les années 1930 à 60. A l’époque, les exploitations
agricoles du nord du Canada et de la Scandinavie s’étaient en effet
déplacées vers le nord. Dans les années 1970, lorsqu’il était plutôt à
la mode de parler du retour du petit « âge de glace », elles ont
rétrogradé vers le sud. La même chose s’est d’ailleurs produite en
Afrique subsaharienne, où les éleveurs se sont d’abord déplacés vers le
nord, puis sont redescendus vers le sud, lorsque la sécheresse a
commencé dans les années 1970. Car lors de toute période chaude, à
l’échelle paléoclimatique comme à l’échelle récente, les pluies
tropicales sont plus abondantes. Ce qui veut dire que paradoxalement, si
le réchauffement était effectif, la sécheresse cesserait dans le Sahel !
Mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Pourquoi parle-t-on alors de
réchauffement climatique ?

Pourquoi parle-t-on alors de réchauffement climatique ?

Parce ce que tout le monde accorde foi à la courbe de
température globale publiée tous lesans par l’OMM (Organisation
MétéorologiqueMondiale) et le GIEC (Groupe intergouvernemental sur
le changement climatique). Or, cette courbe n’est autre qu’une
moyenne des températures mesurées dans 7.000 stations de la
planète, traitées à l’Université d’East Anglia, à Londres, sous
la direction de Philipp Jones. L’augmentation serait de 0,6° de
1860 à nosjours, soit la différence de température qu’on
observe à l’échelle moyenne annuelle entre Nice et Marseille. Quel
extraordinaire bouleversement ! Une telle valeur, donnée avec une
fourchette de précision de plus ou moins 0,2° sur un siècle et demi,
est ridicule, car elle est de l’ordre de la précision de la mesure.
Cette courbe n’est d’ailleurs pas validée par les mesures récentes
effectuées par les capteurs de satellites qui, depuis 1978, ne
montrent au contraire aucune évolution notoire, pas plus que
les mesures issues de millions de radio-sondages. En outre, comment
parler de moyenne à l’échelle globale en mélangeant des
températures marines, continentales, urbaines et surtout des
températures de régions qui se refroidissent alors que d’autres se
réchauffent ? Par exemple, l’Arctique occidental (au nord du
Canada) se refroidit, alors que l’Arctique au nord de la mer de Norvège
se réchauffe. Que fait-donc alors vraiment l’Arctique ? On ne
peut pas du tout dire avec certitude que la terre se réchauffe.

Les modèles ne prévoient-ils pas pourtant une augmentation de la température de 2 à 6°C d’ici l’an 2100 ?

On n’a pas besoin de modèle pour faire une telle prédiction. Le chimiste suédois Svante Arrhénius (1859-1927)
avait déjà « prédit » exactement la même chose en 1903 ! Il
avait appliqué une règle de trois entre le taux de CO2 de son
époque, celui du futur et la température correspondante. C’est
exactement ce que font les modèles informatiques en insistant sur
l’effet de serre. Un modèle n’est qu’un super calculateur qui
dépend entièrement des données qu’on lui fournit et de la démarche
qu’on lui impose pour traiter ces données. Il ne faut pas
prêter aux modèles des vertus « magiques », d’autant plus
qu’ils ne donnent qu’une vision très incomplète et déformée de la
réalité météorologique. En particulier, ils ne tiennent pas
compte de la circulation générale de l’atmosphère, de son organisation
et de son mouvement. Pour ces modèles, les discontinuités, pourtant
présentes partout dans la nature, ne sont tout simplement pas prises
en considération. Les modèles utilisés pour la prédiction climatique
sont fondés sur les mêmes principes que ceux utilisés pour la prévision
météorologique. Or, ces derniers se trompent constamment : ils
n’ont pas été capables de prévoir les tempêtes de 1999, les
inondations de Nîmes ou Vaison la Romaine, la canicule de
2003 et l’été pourri de 2004. Comment pourraient-ils être fiables à
l’horizon de 2100 ? D’ailleurs, comme le rappelle
l’océanographe Robert Stevenson, ces modèles prévoyaient une
augmentation de la température de 1,5° pour l’an 2000 ; or, c’est
six fois plus que ce que l’on a observé.

Pourtant, il y a unanimité chez les climatologues pour dire que le réchauffement est une réalité …

Non, on insiste sur un prétendu consensus chez les
climatologues, alors que celui-ci n’existe pas. Ensuite, il y
a plusieurs sortes de« climatologues ». Prenons le GIEC,
présenté comme l’autorité en la matière. En réalité, il s’agit d’un
groupement intergouvernemental, c’est-à-dire que la nomination de ses
membres est politique, et ne répond pas à des critères
scientifiques. D’ailleurs, la grande majorité de ses membres ne sont
pas climatologues, à l’instar de Michel Petit, ingénieur en télécommunications, ou bien Jean Jouzel,
qui est un excellent chimiste glaciologue, mais dont les
connaissances scientifiques sur le climat sont limitées. Depuis
l’avènement de l’informatique, nombre de ceux qui s’autoproclament
« climatologues » sont en réalité des
informaticiens-modélisateurs, qui accordent de très loin la préférence à
la statistique et aux téléconnexions, sans se préoccuper des liens
physiques réels. Il existe toutefois des climatologues météorologues,
comme le spécialiste suédois de l’élévation du niveau de la mer Nils-Axel Mörner, ou encore le météorologiste canadien Madhav Khandekar,
qui en revanche se préoccupent en priorité de l’observation des
phénomènes réels et des principes physiques qui les relient.
C’est aussi, naturellement, le souci premier de notre laboratoire.
Ces derniers sont loin d’être convaincus par les résultats des modèles.
Même parmi les modélisateurs, certains, comme l’Américain Richard Lindzen,
restent très sceptiques concernant l’hypothèse du réchauffement
climatique. Le problème du GIEC, comme d’ailleurs de Météo France,
c’est que depuis les années 1980, ces organismes sont dominés
par les modélisateurs, vedettes des médias. Les climatologues
réellement soucieux de l’analyse du temps se sont d’ailleurs
regroupés en association, dont l’une particulièrement active est
intitulée « climat sceptics ».

Le rôle nocif sur le climat des gaz à effet de serre est quand même une donnée objective ?

Il n’y a rien de moins objectif qu’une telle affirmation ! Mettre
l’accent sur les gaz à effet de serre donne une vision très
simpliste du climat, alors que d’autres facteurs sont beaucoup
plus importants ; en particulier, ceux qui déterminent la
dynamique de l’atmosphère, les transferts méridiens d’air et d’énergie,
et pour faire simple, les transferts d’air froid et d’air chaud. Chacun
est capable d’observer que la température est fonction de ces
brusques changements, et qu’elle n’évolue pas de façon linéaire.
L’important, c’est d’abord de savoir pourquoi et comment des masses
d’air froid se forment et se déplacent ; pourquoi elles remplacent ou
sont remplacées par de l’air chaud – autrement dit de préciser le
mécanisme de la machine atmosphérique. Le temps dépend au jour
le jour de ces changements de masses d’air ; en revanche, sur le
long terme, la variation dépend de l’activité solaire (tâche,
magnétisme, éruption et vent solaires), des projections
volcaniques, de la turbidité de l’air, des paramètres
astronomiques, etc… Comment voulez-vous que leur responsabilité dans
le climat puisse être mise en évidence dans des modèles qui ne
prennent tout simplement pas en compte l’ensemble de ces paramètres ?
L’effet de serre est donc totalement marginal, sinon même
insignifiant, d’autant plus que le principal effet de serre
n’est pas réalisé par le CO2 ou le CH4, mais par la vapeur
d’eau. Or, même la part réelle de la vapeur d’eau dans l’effet de serre
n’est pas considérée à sa juste valeur dans les modèles.

Qu’observe-t-on alors à l’échelle globale ?

On n’observe rien, car il n’y a pas de « climat global ». En
revanche, on connaît parfaitement l’évolution des climats régionaux qui
suivent des évolutions fort dissemblables. D’ailleurs, il est
très révélateur de constater que, de l’aveu même du GIEC, leurs
modèles sont incapables de restituer ces variations régionales !
Dans son deuxième rapport de 1996, le GIEC écrit : « Les valeurs
régionales des températures pourraient être sensiblement différentes de
la moyenne globale, mais il n’est pas encore possible de déterminer avec
précision ces fluctuations. » Cela signifie que les modèles du
GIEC seraient capables de donner une valeur moyenne sans
connaître les valeurs régionales qui permettent d’établir précisément
cette moyenne ! Ce n’est pas très sérieux !

Dans l’Atlantique Nord, on observe un refroidissement de la
façade ouest (Canada, Etats-Unis à l’est des Rocheuses), alors
que l’Europe occidentale se réchauffe, notamment la Scandinavie.
L’Europe centrale, elle, se refroidit, comme la Méditerranée
orientale, ou comme la Chine. Ces différences de comportement
résultent de la dynamique aérologique. Cela dépend en effet des
trajectoires des anti-cyclones mobiles polaires (AMP). Ceux-ci sont de
vastes lentilles d’air glacial de 1500 km de rayon, générées
quotidiennement par les pôles. Ces lentilles glissent au ras du sol,
sous les couches d’air chaud plus légères, contournant les reliefs
pour se diriger vers l’équateur. Sur leurs faces avant, elles
provoquent le retour vers leur pôle respectif de l’air réchauffé sous
les tropiques. Les AMP représentent l’exemple même de discontinuité
que les modèles informatiques refusent d’incorporer. En outre,
ils pointent du doigt le comportement particulier et l’importance des
régions polaires qui, contrairement aux prédictions des modèles,
ne se réchauffent pas, mais au contraire se refroidissent.

Vous voulez dire qu’il n’y a pas de fonte des calottes glaciaires ?

C’est un fait inconstestable ! Cependant, évitons de généraliser
: dans le détail, la glace de mer fond au nord de la mer de Norvège ou
dans la région des Aléoutiennes dans le Pacifique nord, où
arrivent de l’eau marine et de l’air chauds. En revanche, la
banquise ne varie pas au Nord du Canada. Comme l’écrit
correctement M. Postel-Vinay, rédacteur de la revue La Recherche, «le
gros de la calotte antarctique n’a pas fondu depuis sa formation,
voici 60 millions d’années.» L’observation satellitale montre même
qu’au cours de la période 1979-1999, qui est celle de la plus forte
hausse supposée de la température, la surface de la banquise a
globalement augmenté autour du continent antarctique. Au Groenland,
certaines régions fondent, notamment sur les pourtours, mais la
masse de glace augmente au centre de l’île, comme la masse de
la plupart des glaciers scandinaves. Le refroidissement des pôles
a atteint 4 à 5°C pendant la période 1940-90 – c’est-à-dire plus de la
moitié, mais en négatif, de la valeur prévue pour 2100 ! C’est le
démenti le plus flagrant apporté aux prévisions des modèles. Il est
d’ailleurs surprenant que ceux-ci aient pu concevoir un tel
réchauffement alors qu’il n’y a aucune raison physique qui puisse
le justifier ! Est-ce seulement pour faire peur aux gens avec une
prétendue montée des eaux qui en résulterait ?

En revanche, ce qui est sûr, c’est que comme les pôles se
refroidissent, la puissance et la fréquence des AMP augmentent, les
contrastes de températures s’élèvent, les confrontations entre
l’air froid et l’air chaud sont plus vigoureuses et le temps
devient de plus en plus violent et de plus en plus contrasté
dans nos latitudes. Il devient aussi toujours plus irrégulier, avec des
périodes étendues de froid puis de chaud, des pluies abondantes
et des sécheresses. Des records de chaleur comme de fraîcheur
sont d’ailleurs constamment dépassés. Par exemple, le Canada a
subi la pire tempête de verglas de son histoire en 1998, et la
Mongolie a connu deux hivers successifs tellement rigoureux que
l’Etat a dû faire appel à l’aide internationale. Il serait donc
plus judicieux de tenir compte de cette évolution réelle, plutôt que
d’un hypothétique scénario à l’horizon 2100, pour assurer, par
exemple, une meilleure gestion de l’eau, notamment dans le domaine
agricole. La France n’est pas plus épargnée qu’une autre région
du monde. Nous avons déjà eu des chutes de neige sur la forêt
méditerranéenne, en 2002. La canicule de l’été 2003 est encore un
autre exemple, bien qu’elle ait été présentée comme la preuve
du réchauffement climatique par M. Besson, Président de Météo France.
Cette erreur de jugement est à la base de la mise en place du plan
anti canicule pourl’été 2004, canicule qui n’a bien sûr pas eu lieu.
J’avais pourtant adressé, en août 2003, une note rectificative aux
principaux médias écrits et audiovisuels pour expliquer les causes
de la canicule. Il s’agissait tout simplement d’une hausse de
pression, elle-même conséquence d’une augmentation de fréquence des
AMP, visibles sur les images satellitales, mais dont les
modélisateurs ne veulent pas entendre parler !

Un article paru dans le
quotidien Le Monde du 18 septembre explique que la violence du
cyclone Ivan constitue précisément une preuve du réchauffement
climatique.

C’est très ironique car Ivan a connu des prédécesseurs plus
redoutables que lui, comme Hugo, ou Andrews. En outre, le GIEC,
dans les années 1990, prétendait que les modèles sont incapables
de prévoir l’évolution de la cyclogenèse, qui ne montre
aucune tendance à la hausse sur l’Atlantique Nord depuis un
siècle. Les modèles annonçaient alors que le réchauffement allait nous
apporter une plus grande clémence climatique : « Les tempêtes aux
latitudes moyennes (…) résultent de l’écart de température entre
le pôle et l’équateur (…). Comme cet écart s’affaiblira avec
le réchauffement (…), les tempêtes aux latitudes moyennes seront plus
faibles », écrivait le GIEC en 1990. Mais aujourd’hui,
puisque le temps n’est pas conforme aux prévisions, le même GIEC
oublie ses propres dires et récupère la violence – plus médiatique –
du temps, en annonçant qu’il est précisément dû au réchauffement.

Comment expliquez-vous une telle désinformation sur ce sujet ?

Prédire le temps a toujours été une passion. Or, prédire que
rien d’alarmant ne va se produire n’est pas très intéressant. Au début
du XXe siècle, les prédictions alarmistes étaient déjà très à la
mode. Cependant, elles n’ont jamais réussi à s’imposer, car tous
les faits les contredisaient. C’est seulement à partir des
années 1985 que sont réapparus, lorsque la climatologie a été
monopolisée par les informaticiens, les scénarios les plus
catastrophistes. Oubliant tout simplement la météorologie, les
modélistes ont appliqué des calculs en vérité extrêmement
simplistes dans des modèles super sophistiqués pour imposer leurs
concepts. Mais les hypothèses sur le réchauffement climatique n’ont
jamais été vérifiées par l’observation, pas plus au début du XXe siècle
qu’au début du XXIe. La fameuse courbe du GIEC n’est qu’un
artefact, constamment démenti par les mesures et les observations
satellitaires. En réalité, le problème dit du climat est en permanence
confondu avec celui de la pollution, deux domaines pourtant bien
séparés, qui ne seront bien traités l’un et l’autre que
lorsqu’ils seront dissociés. Il sert également de prétexte pour
imposer une restriction à l’activité humaine, considérée à tort
comme à l’origine du réchauffement climatique. La connexion
d’intérêt qui s’est établie entre certains laboratoires, plusieurs
institutions internationales et certains hommes politiques, a
imposé la notion de réchauffement global. Suivre aveuglément les «
recommandations pour décideurs » du GIEC fait passer à côté des
phénomènes réels, dépenser vainement des sommes colossales pour des
réunions par définition inutiles, et n’autorise pas des mesures de
prévention efficaces contre les véritables aléas climatiques que
nous allons connaître. A quoi sert de préparer l’économie d’un pays à
un réchauffement, alors que tous ses thermomètres signalent un
refroidissement ? Finalement, le réchauffement climatique revêt de
plus en plus un caractère de manipulation, qui ressemble
vraiment à une imposture « scientifique », et dont les premières
victimes sont les climatologues qui ne perçoivent de financements
que lorsque leurs travaux vont dans le sens du GIEC.


La fable du réchauffement climatique

La Nouvelle Revue d’Histoire n°31, Juillet/août 2007

Publié par La Nouvelle Revue d’Histoire n°31, Juillet/août 2007, pp.
15-18 le 26/9/2007 (Paru dans le dernier numéro de la revue NRH) :
L’exploitation excessive de la nature ou encore les nuisances
provoquées par la société industrielle et l’économie de
gaspillage sont des réalités évidentes. Certains de leurs effets
sont visibles, d’autres moins. En marge de ces réalités
préoccupantes naissent cependant des modes ou des phobies
qui s’apparentent à des mystifications. L’une d’entre elles est
la question du “réchauffement global” de la planète, tarte à la crème
d’habiles charlatans qui rapportent gros, misant sur la crédulité et la
peur du public. Pour en savoir plus, nous avons interrogé Marcel
Leroux, professeur émérite de climatologie, ancien directeur du
LCRE (Laboratoire de climatologie, risques, environnement) du
CNRS, membre de l’American Meteorological Society et de la Société
météorologique de France.

NRH : Le propre du climat est
de changer. Or, il existe un discours actuel qui prétend que les
changements actuels vont dans le sens d’un réchauffement
inéluctable de la planète. L’étude du passé permet-elle de confirmer
cette interprétation?

Marcel Leroux : Non, car, à l’échelle
paléoclimatique, les bouleversements ont été beaucoup plus
importants que ceux que l’on nous annonce. Ainsi, en Afrique,
lors du DMG (dernier maximum glaciaire), c’est-à-dire entre 18 000 et
15 000 par rapport à nos jours, les températures moyennes étaient
inférieures de 5°C à celles que nous connaissons aujourd’hui et
le désert s’étendait considérablement vers le sud, tandis que la
forêt avait quasiment disparu.Au contraire, lors de l’OCH (optimum
climatique holocène), entre 9000 et 6000 par rapport à nos jours, les
températures étaient supérieures de 2°C à celles d’aujourd’hui et la
forêt dépassait très largement son étendue actuelle. Quant au Sahara, il
recevait des pluies relativement abondantes, d’origine à la fois
méditerranéenne et tropicale. Parsemé de lacs et de marécages, il était
parcouru par des éleveurs, comme l’attestent les nombreux dessins
rupestres.

NRH : Après avoir perdu la
longue mémoire paléoclimatique, ne perdons-nous pas également notre
mémoire immédiate en matière climatique ?

ML : Aujourd’hui, la mémoire est très sélective, car
on omet de rappeler l’automnale fraîcheur du surprenant mois d’août
2006, et on s’empresse d’oublier l’hiver 2005-2006 qui a battu des
records de froid ou de chutes de neige, ou bien encore l’hiver 2000,
lorsque la Sibérie a enregistré ses plus basses températures et que
la Mongolie a fait appel à l’aide internationale. Sans parler
de l’Afrique qui, au cours des années soixante, bénéficia d’une
pluviométrie supérieure à la normale. Elle avait fait remonter la zone
sahélienne vers le nord, avec recul du désert. Á la même époque, en
Eurasie du Nord et au Canada, la forêt boréale et l’exploitation
agricole gagnaient vers le nord. Puis, à partir de 1972, renversement de
tendance, la pluviométrie a dramatiquement décru, et le Sahel a
progressivement glissé une nouvelle fois vers le sud.

NRH : Les hommes doivent-ils avoir peur du réchauffement annoncé par certains ” experts” ?

ML : Historiquement, nous pouvons constater que
les périodes chaudes ont toujours été des périodes fastes,
comme par exemple au début de notre ère lors des années
triomphantes de la République romaine et de l’Empire. Lors de l’épopée
des Vikings vers le Groenland et l’Amérique du Nord, entre 1150 et
1300, un optimum climatique régnait sur l’Europe centrale et
occidentale, déplaçant les cultures et en particulier celle de la vigne
de 4 à 5 degrés de latitude vers le nord. Le ” doux douzième (gentle
twelfth century) représente dans la tradition écossaise un “âge d’or”
avec ses hivers doux et ses étés secs. Ensuite, après une chute de
températures, s’est produit le retour d’une période “chaude” connue
par les spécialistes sous le nom d’optimum climatique médiéval
(OCM) qui a notamment favorisé les grands voyages de découvertes. Par
opposition, les épisodes froids ont été considérés comme des “périodes
sombres” (dark ages), comme celle qui, après 1410, a coupé les
relations avec le Groenland ou celle du “petit âge de glace”
entre 1600 et 1850, qui a atteint sa plus grande rigueur vers
1708-1709 dénommée par Réaumur “l’année du grand hiver”, période au
cours de laquelle les glaciers alpins ont atteint une grande extension,
comme en témoignent en 1789 les Cahiers de doléances des
paysans chamoniards dont les prairies étaient envahies par la glace. Il
est donc ridicule de la part des médias de prétendre que la chaleur est
synonyme de calamité, en particulier à des gens qui, au cours de
l’hiver, ne pensent qu’à l’été, rêvant pour leur retraite de
résider dans le Midi ou en Espagne, voire au Maroc,
c’est-à-dire au soleil ! De cette façon, ” l’invraisemblable
douceur ” du mois de décembre 2006 et la facture de chauffage
allégée ont pu être présentées par les médias comme des catastrophes !

NRH : Vous soutenez que si
le désert du Sahara “avance”, ce n’est pas pour les raisons
habituellement invoquées. Mais si un réchauffement climatique
durable se produisait, ne serait-il pas à craindre en Afrique
où l’on nous prédit des catastrophes terrifiantes dues à
l’élévation des températures ?

ML : L’histoire nous montre que toutes les
périodes “chaudes” ont été en Afrique des périodes pluvieuses,
notamment le Moyen-Âge qui a permis la prospérité (entre 1200 et 1500)
des grands empires sahélo-soudaniens. Quant à la diminution actuelle de
la pluie au sud du Sahara, c’est tout le contraire d’un scénario de
“réchauffement”, ce qui apporte un démenti flagrant à ce que prétend le
GIEC (Groupement intergouvernemental pour l’étude du climat). Il faut en
effet souligner que sous les tropiques les précipitations
tombent majoritairement en saison chaude. Si un
réchauffement devait réellement se produire, il se traduirait par une
amélioration pluviométrique, or ce n’est pas le cas actuellement. Le
glissement actuel vers le Sud de la zone sahélienne, donc du
Sahara, est de l’ordre de 200 à 300 km et le phénomène, qui a
débuté dans les années 1970, s’inscrit comme au DMG, entre
18000 et 15000 avant nos jours, lorsque le Sahara s’était déplacé de
1000 km vers le sud, non pas dans un contexte de réchauffement des pôles
mais au contraire dans un schéma d’accentuation du refroidissement des
pôles, ce qui contredit encore une fois le scénario infondé
du GIEC, des écologistes et des médias.

NRH : Sur quoi repose alors ce que vous qualifiez de “myhe du réchauffement global” planétaire ?

ML : En 1988, les États-Unis vécurent dramatiquement
une sécheresse accompagnée de vents de poussière, qui évoquaient les
années 1930, celles du dust-bowl, illustré par John Steinbeck dans Les
Raisins de la colère. En juin 1988, J. Hansen (de la Nasa)
présenta devant le Congrès une courbe sur laquelle il ajouta, à des
moyennes annuelles, une moyenne établie sur les cinq derniers mois, ce
qui eut pour effet de faire grimper artificiellement la courbe thermique
des États-Unis. Ce procédé malhonnête déclencha alors la ” panique
climatique ” déjà préparée de longue date par les mouvements
écologistes, ce qui conduisit en 1989 à la création du GIEC. Á partir de
cette date, le nombre de prétendus climatologues, le plus souvent
auto-proclamés ou désignés par les gouvernements, augmenta d’une façon
vertigineuse. Le climat devint l’affaire des organisations écologistes,
de journalistes dits scientifiques, des médias et des politiques. Dans
le même temps, tout fut hypersimplifié par des délégués désignés par les
gouvernements et dénommés “experts” (donc des politiques ou des
scientifiques politisés) qui établissent, comme à Paris en février 2007,
le ” Résumé pour Décideurs” (Summary for Policymakers). C’est à
l’occasion de ces réunions que sont orchestrés, avec
force simplifications et marchandages, voire mensonges éhontés,
les “coups” médiatiques destinés à impressionner l’opinion. De
cette façon, en 1995, avait été introduite, hors débat
scientifique, la formule, toujours non prouvée, de ” la responsabilité
de l’homme dans le changement climatique”. On est alors très loin du
climat lui-même ! Mais c’est de cette façon que les
politiques et les médias surenchérissent dans la catastrophisme
du réchauffement…avec la même assurance et la même vigueur que
dans les années 1970 lorsqu’ils annonçaient le retour d’un ” nouvel âge
de glace” !

NRH : Venons-en, si vous le
voulez bien, à l’effet de serre. Doit-on croire les “experts” et les
médias quand ils soutiennent que le CO2 est le facteur “unique” du
changement climatique et de tous les phénomènes météorologiques ?

ML : Pour 95%, l’effet de serre est dû à la
vapeur d’eau. Le dioxyde de carbone, ou CO2 , ne représente,
quant à lui, que 3,62% de l’effet de serre, soit 26 fois moins que la
vapeur d’eau. La vapeur d’eau étant à presque 100% d’origine
naturelle, comme la majeure partie des autres gaz émissifs ( CO2
et CH4 ou méthane), l’effet de serre est donc essentiellement
un phénomène naturel. Seule une faible proportion (effet de
serre dit anthropique) peut être attribuée aux activités humaines
et cela pour une valeur totale de 0,28% de l’effet de serre
total, dont 0,12% pour le seul CO2 , c’est-à-dire une proportion
insignifiante, voire tout à fait négligeable.Il est donc stupide de
prétendre que les taux actuels n’ont jamais été aussi élevés depuis…650
000 ans selon la dernière affabulation. D’autant plus que les
études paléoclimatiques n’ont révélé aucune relation entre le
CO2 et la température ! En résumé, aucune relation
causale, physiquement fondée, prouvée et quantifiée, n’a été
établie entre l’évolution de la température (hausse, mais aussi
baisse) et la variation de l’effet de serre par le CO2. A fortiori,
aucune relation n’est démontrée entre les activités humaines et
le climat : l’homme n’est en aucune façon responsable du
changement climatique.

NRH : Pardonnez cette question brutale : la terre se réchauffe-t-elle, oui ou non ?

ML : La température moyenne dite “globale” a
augmenté de 0,74° au cours de la période 1906-2005 (GIEC, 2007).
Mais, surtout, les données d’observation montrent que des
régions se réchauffent tandis que d’autres se refroidissent. Certaines
régions se sont ainsi refroidies comme l’Artique occidental et le
Groenland, tandis que d’autres se sont réchauffées comme la mer
de Norvège et ses pourtours, à l’échelle annuelle de ±1°C et en hiver
de l’ordre de ±2°C, au cours de la période 1954-2003. L’espace
Pacifique nord connaît une évolution comparable avec un
refroidissement sur la Sibérie orientale, particulièrement en
hiver, et un fort réchauffement sur l’Alaska et le détroit de
Béring. Il est donc absolument inexact de prétendre que la
planète se réchauffe. Le “changement climatique” n’est pas synonyme de
“réchauffement global” car il n’existe pas de “climat global”. De
plus, et comme je viens de vous le dire, l’évolution du
climat ne dépend en aucune façon du CO2, et l’homme n’est en aucun
cas responsable de ce dernier, sauf dans le cadre limité des villes.

NRH : Que répondre à ceux qui annoncent de fortes menaces sur l’Artique et sur l’Antarctique ?

ML : On mélange tout : climat, pollution, écologie
et écologisme, développement durable, scoops médiatiques, propagande
et faits réels, souvent déformés d’ailleurs, politique et
intérêts économiques (avoués et inavoués). Ainsi les
incohérences, les affirmations gratuites, les impossibilités
physiques et les mensonges éhontés sont multiples.

NRH : Pourtant, le ” Groenland fond ” et l’Antartique se disloque.

ML : C’est vrai que la glace fond dans les basses
couches, sur les pourtours du Groenland baignés par l’air chaud venu du
sud. Mais, en 1816 et 1817, par exemple, on avait pu atteindre le Pôle
en longeant les côtes groenlandaises. En revanche, le satellite
prouve que la partie sommitale du Groenland se refroidit et s’élève
de 6 cm par an en raison des chutes de neige abondantes. Quant à
l’Antartique, il est particulièrement stable et bénéficie même d’un gain
de masse glaciaire dans sa partie orientale. La péninsule antarctique
constitue une exception bien connue des climatologues. En raison de sa
latitude et de la proximité des Andes qui canalisent vigoureusement vers
le sud le flux cyclonique chaud et humide (M.Leroux, 2005), les
dépressions australes connaissent ici une évolution remarquable.
Elles sont de plus en plus creusées, tandis que leur
trajectoire est de plus en plus méridionale, et la température
de l’air est croissante (A. Pommier, 2006). Ainsi, comme dans le
voisinage de la mer de Norvège (ou encore dans la région
Alaska-détroit de Béring), le réchauffement de la péninsule
antarctique, faussement attribué par le GIEC à l’effet de serre, est
commandé par une intensification vers le Pôle de la circulation d’air
chaud et humide de lointaine origine tropicale.

NRH : Comment expliquez-vous alors les changements que l’on observe en Europe ?

ML : Afin de répondre à votre question de façon à
être compris par des non-spécialistes, disons que dans l’espace de
l’Atlantique Nord, tandis que l’Artique occidental se refroidit
et que les anticyclones qui quittent le Pôle sont plus
puissants, les remontées d’air cyclonique associé aux dépressions
transportent davantage d’air chaud et humide d’origine
subtropicale, voire tropicale, vers la mer de Norvège et
au-delà. En conséquence, la température s’élève et les
précipitations (neigeuses en altitude, sur le Groenland et la
Scandinavie) augmentent. Tandis que la pression baisse, la
tempêtuosité s’accroît, avec des dépressions plus nombreuses
atteignant des latitudes plus septentrionals (A. Pommier, 2005). Comme
l’Europe occidentale est située sur la trajectoire ees remontées
cycloniques du sud, elle bénéficie aussi d’un réchauffement, voire
localement d’un excès de pluie.

Il faut bien voir que sur l’Atlantique, l’agglutination
anticyclonique (AA), couramment appelée anticyclone des Açores,
est plus puissante et plus étendue vers le sud et c’est
pourquoi le Sahel atlantique et notamment l’archipel du Cap-Vert,
subit une sécheresse plus prononcée que sur le continent
voisin. La Méditerranée qui prolonge cet espace atlantique est plus
froide et donc plus sèche sur son bassin oriental (comme sur l’Europe
centrale), tandis que la pression de surface est également croissante.
C’est en particulier cette hausse de pression, et non le CO2,
qui est responsable dans nos régions à la fois de longues
séquences sans pluie (ou sans neige en montagne) lorsque la
situation reste longtemps anticyclonique, ou des périodes de chaleur,
voire de canicule comme en août 2003.

NRH : Mais pourtant, comme on le dit souvent, ” les glaciers disparaissent…”

ML : Pourquoi ne pas dire qu’ils ont été plus
réduits encore dans les Alpes au Moyen Âgen et que la longueur
aujourd’hui observable de leur langue glaciaire dépend de leur
alimentation en neige antérieure à la période actuelle ? C’est d’autant
plus vrai à l’altitude des neiges du Kilimandjaro, autre exemple hyper
médiatisé, proche de 6000 mètres, où ce n’est pas la
température (ici inférieure à 0°C) qui a varié mais, comme
ailleurs, les conditions de la pluviosité (M.Leroux, 1983,2001).

NRH : On dit également que les cyclones vont être de plus en plus nombreux et de plus en plus violents.

ML : Les spécialistes de météorologie tropicale
ne sont pas de cet avis, mais ils ne sont pas écoutés… Ils
affirment même qu’aucune tendance à la hausse n’est observée.
Quant au colloque sur les cyclones tropicaux tenu au Costa
Rica sous l’égide de l’OMM (Organisation météorologique
mondiale) en décembre 2006, il a même conclu que ” aucun cyclone ne peut
être directement attribué au changement climatique”. Chris Landsea,
spécialiste incontesté des cyclones, a préféré démissionner du GIEC pour
” ne pas contribuer à un processus motivé par des objectifs préconçus
et scientifiquement non fondés “. Mais les dégâts provoqués par les
cyclones offrent de si ” belles images” aux revues et aux
journaux télévisés… L’exemple de “Katrina” est exploité sans vergogne,
alors que la rupture des digues de La Nouvelle-Orléans était une
catastrophe annoncée depuis déjà fort longtemps…

NRH : Dans le registre catastrophique, certains médias prétendent même que le Gulf Stream va s’arrêter…

ML : Il faudrait pour cela que le vent, qui est le
moteur des courants marins superficiels, cesse de souffler,
c’est-à-dire que toute la circulation aérienne comme océanique
soit bloquée, ce qui est naturellement invraisemblable ! On dit
aussi que ” la mer monte”…mais aucune courbe ne le prouve,
sauf pour quelques hypothétiques centimètres (12 cm en 140
ans), et aucune terre n’a encore disparu. Les prédictions,
souvent de caractère “hollywoodien”, sont issues de modèles
climatiques dont l’efficacité est fortement discutée. En premier
lieu, et c’est le comble pour des modèles numériques, par les
mathématiciens eux-mêmes qui jugent que “les modèles employés
sont à ce point sommaires, grossiers, empiriques, fallacieux que les
conclusions qui en sont tirées sont dépourvues de toute valeur
prédictive” (B. Beauzamy 2006).

NRH : Quel est l’avenir de la climatologie dans l’actuel politiquement correct climatique ?

ML : Au lieu de tirer des plans très hypothétiques
sur la comète 2100, la climatologie, dans une impasse conceptuelle
depuis une cinquantaine d’années, devrait plutôt chercher à
contribuer efficacement à déterminer les mesures idoines de
prévention et d’adaptation au climat du futur proche. Car le
changement climatique -c’est le propre du climat d’évoluer constamment-
est bien réel, mais antinomique du scénario ” chaud ” qui nous est
actuellement imposé, comme le prouve la hausse continue de la pression
atmosphérique au-dessus de nombreuses régions dont la France. Ce
changement du climat n’est pas celui qui est prédit par le
GIEC. Mais les théoriciens et les modélisateurs se soucient peu
de l’observation des phénomènes réels. Ce sont les raisons et
les mécanismes de ce changement permanent qu’il convient à
la climatologie de définir sérieusement. Dans le même temps, les
autres disciplines, desservies par le mélange des genres et qui n’ont
pas besoin de l’illusoire épouvantail climatique, pourront
elles-mêmes se consacrer efficacement à la lutte contre la pollution
ou s’investir dans le développement durable.


Voir aussi :