Lettre ouverte à Éric Zemmour

Christine Deviers-Joncour : « Vous souvenez-vous de cette époque, début 2000, où nous devisions sur un banc devant l’Église et la fontaine de la place Saint-Sulpice à Paris ? Nous avions le même éditeur, les Editions du Rocher. Je me battais à l’époque pour rétablir mon honneur et ma dignité, et le fusible que j’étais dans la plus énorme affaire de corruption politique tentait de sauver sa peau en dénonçant leurs turpitudes ! Je fus une des premières à oser dire des vérités sur la classe politique et les coups étaient terribles en retour ! Vous n’étiez alors qu’un jeune journaliste désargenté… qui ramait ! Je vous faisais confiance, car vous m’aviez un soir soutenue sur un plateau TV d’invités politiques et vous aviez pris ma défense… Rare à l’époque, car sonnait l’hallali de toutes parts contre le fusible désigné que j’étais. Puis quelques années plus tard sur un plateau TV dans “On n’est pas couchés”, vous m’avez, avec des mots de serpent, laminée… sans doute pour démontrer à quel point vous êtes fidèle à vos convictions. Ruquier lui-même à la fin est venu vers moi étonné et s’est excusé que vous ne soyez même pas venu me serrer la main. Avec un “ami” comme vous, on n’a plus besoin d’ennemis… Quel changement radical ! »