L’État « régalien » se régale du Lien devenu Rien

Par Lucien Samir Oulahbib(([1] Dernier recueil paru))


Cette algèbre (ou grammaire de la mathésis symbolique) n’est pas fortuite : l’État dit « régalien » en France, mais aussi dans le Monde dit « civilisé » n’est plus. Conseil d’État, Conseil Constitutionnel… tout s’effondre du moins derrière les façades Potemkine de « démocratie, État de droit » toujours présentes en trompe-l’œil. À la place émerge le Rien qui se régale du Lien (sociopolitique et socioculturel) ou le nihilisme antirationnel dont « iel » (se) régale : la junte sectaire globale qui à l’instar des totalitarismes précédents s’approprie l’État, le Bien Commun, celui des droits naturels, et l’Intérêt Général (ou la Volonté Générale), leur actualisation concrète, en vue de pirater/hacker l’héritage biologique de l’Humanité (son immunité naturelle) après l’avoir fait via une imposition forcenée et un lavage de cerveau permanent au niveau social et culturel.

La nouvelle loi en gestation visant à durcir l’idée même de « passe » cherche par exemple (comme l’indique bien Enzo L.) à empêcher les personnes déjà naturellement guéries d’échapper à l’injection alors qu’auparavant elles le pouvaient — ce qui était d’ailleurs une anomalie et l’on pouvait se demander quand ils allaient l’éliminer (c’est donc chose faite) — puisqu’il s’agit bien de remplacer l’immunité naturelle par l’immunité artificielle. Ainsi, ils rendent alors les humains « immunodépendants » comme peuvent l’être les paysans dépossédés de leurs semences naturelles et donc tributaires de Big-Agro aux côtés de Big Pharma et Big Tech, le tout régenté par Big Secte qui fonctionne de plus en plus en Junte racialiste (au sens métaphysique) puisqu’agrémentant ses membres par une cooptation basée sur une couleur idéologique très stricte : le Vert lgbtisé(+).

Celui-ci peut être cependant blanc à l’extérieur (pour l’instant du moins), mais uniquement arc-en-ciel à l’intérieur, par contre, avec donc à la clé les manipulations génétiques, génitales, hormonales et aussi humorales (prise assidue de pilules contrôlant les humeurs par exemple lors de ruptures affectives, pour « remonter » le moral, la libido, l’estime de soi), enfin culturelles, le tout formant ainsi le néonazisme qui cependant efface le passé par étouffement symbolique au lieu de le brûler brutalement comme au temps du nazisme, du léninisme, de l’absolutisme « classique »…

C’est en effet une euthanasie douce, ou la neutralisation/éviscération de l’Histoire des Nations (corps, esprits, tissu social indépendant de la bourgeoisie réelle : habitant les bourgs). Toute cette population est émiettée, injectée de produits immunodépendants et également financiers via des « prêts » abstraitement remboursables, le tout à coup d’injections multiformes ; ni vu ni connu, à bas bruit, comme l’on dégonfle une baudruche ou sculpture contemporaine, le tout secrètement.

Comme aussi lorsque l’on débranche les affiliations historiques culturelles sentimentales (effacement récent — 1er janvier 2022 — du drapeau français sous l’Arc de Triomphe au profit du seul drapeau européen alors que la présidence tournante de l’UE donnée pour six mois à la France ne le justifiait pas). Ce qui montre bien, à nouveau, la supériorité tactique du technicisme affairiste néonazi sur le nazisme classique en ce sens où cela se voit moins. Tout est très feutré, aseptisé, cela glisse comme sur la moquette ouatée des grands hôtels dépersonnalisés ou celle de la pornographie au sens baudrillardien des grandes rencontres mondiales pour lesquelles les drapeaux nationaux claquent certes, mais inutilement, rétrécis seulement à leur étoffe matérielle, la magie symbolique (cette mathésis…) s’étant évaporée.

Et ce néonazisme, issu de la fusion entre la technostructure et l’affairisme du nihilisme global (les individus sont des cibles, des particules aux fréquences modulables selon qu’on les chauffe à coup de com et de séries) a bien appris des erreurs passées en passant par cette chloroformisation du Monde ambiant que lui a apporté clefs en main le néo-léninisme avide de biens réels (une Fourest, un Plenel, un Patrick Cohen, un Mélenchon, par exemple comme échantillons chimiquement purs du Mal manifeste).

Cette chimie politique de ce qui s’appelait autrefois « la gauche » avait déjà acquis cette supériorité de dissolution négative des chairs dans l’acide symbolique de l’effacement culturel et désormais génétique (les Nettoyeurs ou Cleaners dans les séries policières hard core) sous la version « classique » de Lénine-Trotski puis Staline, puisqu’officiellement le Parti (de l’Émancipation elle-même) luttait au nom de l’Humanité alors que le nazisme classique luttait seulement au nom d’une Race Supérieure. Ceci était en plus tactiquement bien trop brutalement énoncé (d’où les coalitions victorieuses à son encontre), alors que ces choses là, visant à l’ivresse divine (dantesque) de la domination pure, doivent être soigneusement cachées, avouées seulement dans le secret, ou le « retour des masques » (cher à Foucault) minaudant en haut de la société pyramidale (pour la paix et l’égalité) alors que le Sommet devient si éloigné qu’il en devient invisible pour le commun des mortels, numérisés eux et de plus en plus jusqu’à la moelle.

Dans ces conditions, celui de la mort de l’État, ce cœur de la Nation dont le Peuple est la Chair (cerveau compris : d’où le fameux Conflit des Organes — cœur et raison — plutôt que celui des seules « facultés » comme le pensait Kant…) il convient de bien se préparer : non plus se dire que l’on va vers la Guerre Civile, mais que l’on y est ; d’un type nouveau cependant puisqu’il ne s’agit plus d’une division fratricide, mais séparatiste : l’élite autoproclamée s’est transformée en secte (pas seulement en caste), car ce n’est pas seulement l’argent ni la puissance qui l’intéresse dans la notion de Pouvoir, mais aussi, et surtout, le Prestige : ainsi donner une légion d’honneur à Agnès Buzin EST l’exemple type de cette transformation du Régalien en régaler les Rien ; non pas les « sans dents », mais les « encore plus » de Vide.

Aussi, comme nous sommes dans une guerre civile, celle de cette Secte néonazie contre la Nation, l’appel du Collectif des Maires résistants n’en prend que plus de relief, ce qui peut déboucher vers une nouvelle Convention visant non pas à détruire les acquis (comme le veut le passéiste Mélenchon), mais à les renforcer déjà au niveau parlementaire par la proportionnelle majoritaire à un tour qui sera contrebalancée grâce au maintien du pouvoir présidentiel de la dissoudre, mais avec obligation d’avoir recours systématiquement au référendum lorsque des principes fondamentaux sont touchés, comme par exemple modifier le code de la Santé publique sans passer par un vote organique du Parlement (Assemblée et Sénat) ce qui reste une hérésie constitutionnelle et qui pourtant va être débattu tout le long de ce mois de janvier 2022 en France.

Certes, l’on sait que la crise sanitaire n’est qu’un prétexte pour instaurer le PaSS bio-numérique visant à fabriquer de l’humanité nouvelle matière première, en réalité traditionnelle : « il n’y a de richesses que d’hommes » disait Jean Bodin. Il ne croyait pas si bien dire… Mais sans doute pas dans le sens de ce techno-scientisme autocentré qui au nom de l’hygiénisme généralisé veut nous imposer sa férule putride, semblable à celle de la Force Obscure aujourd’hui incarnée par ces nouveaux Frères Karamazov sans autre foi ni loi que la démesure et la déraison.