Les deux témoins

Par Joseph Stroberg

Dans l’Apocalypse de Jean, deux témoins apparaissent à la sixième trompette.

« Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours. Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Si quelqu’un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis ; et si quelqu’un veut leur faire du mal, il faut qu’il soit tué de cette manière. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie ; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu’ils le voudront.
Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra, et les tuera »

(Apocalypse 11.3-7)

Si nous nous trouvons effectivement à l’époque correspondant à ce qui est présenté symboliquement pour la sixième trompette, comme de nombreux indices semblent le confirmer, alors l’hypothèse suivante paraît possible, à condition bien sûr de ne pas s’en tenir à une interprétation trop littérale ni trop mystique de l’extrait ci-dessus : les deux témoins sont Poutine et Trump. Ces derniers ne sont bien sûr pas revêtus de sacs, mais ont un accoutrement simple, étant donnée leur position. De plus, compte tenu du contexte de l’époque de la rédaction de la prophétie, des sacs (de toile) peuvent très bien désigner tout simplement des pantalons, forme de vêtement alors totalement inconnue. En tant qu’oliviers, ils recherchent plutôt la paix que la Guerre. C’est particulièrement vrai pour Poutine. Trump le souhaite aussi, mais se heurte à l’hostilité d’une grande partie des élites et du complexe militaro-industriel états-unien, ce qui fait que ses démarches en ce sens sont presque systématiquement contrées par des membres de son administration ou de son gouvernement dans les jours ou même les heures suivantes. Il annonce par exemple le retrait de Syrie, et les soldats américains commencent en effet par déserter les bases établies dans ce pays et à partir en Irak, mais quelques jours après, ils reviennent en force avec du matériel lourd.

En tant que chandeliers, les deux témoins doivent diffuser une forme ou une autre de lumière et en l’occurrence celle de la foi chrétienne. Poutine et Trump sont tous les deux croyants et attachés aux valeurs traditionnelles. Cela ne les empêche pas d’avoir leurs imperfections, comme tous les êtres humains. Il paraît plus important ici de regarder la direction qu’ils suivent, et leurs plus grandes intentions affichées. Les deux cherchent à améliorer la condition de vie et morale de leur propre peuple et, conséquemment en tant que puissantes nations, celle du reste de la population mondiale. Trump veut redonner aux États-Unis sa grandeur, notamment son autonomie. Il veut « assécher le marais », arrêter la corruption politique, faire cesser le chaos provoqué par l’immigration incontrôlée, fournir du travail pour tous, etc. Il a déjà obtenu certains résultats positifs, en dépit des nombreux obstacles placés sur la route pour le faire tomber et d’une forte hostilité médiatique (voir aussi À propos de Trump). Poutine a déjà agi dans un sens voisin, malgré de plus faibles moyens économiques au départ. Il a en particulier annulé le désastre de l’ère Eltsine. Par-dessus tout et malgré la farce mensongère et calamiteuse du Russiagate, ces deux dirigeants veulent travailler ensemble sans qu’il y en ait un à dicter sa politique à l’autre, mais en respect mutuel. Trump est Jacksonnien et non-interventionniste. S’il n’y avait que lui à décider, les armées américaines seraient déjà toutes rentrées au pays. Poutine a développé une armée moderne et efficace, essentiellement défensive, mais aussi fortement dissuasive. Il souhaite un monde multipolaire où le respect des souverainetés nationales serait de mise.

Par leur puissance militaire, les États-Unis et la Russie ont incontestablement le pouvoir de répandre le sang (notamment humain) sur les eaux et de frapper la terre de diverses plaies (armes nucléaires, biologiques et bactériologiques, au besoin). Poutine et Trump, en tant que présidents et chefs de leurs armées respectives, héritent alors d’un tel pouvoir. Il leur suffit en quelque sorte d’appuyer pour cela sur un bouton rouge (même si dans la pratique, c’est probablement un peu plus compliqué). Trump est le témoin pour l’Occident, et Poutine celui pour l’Orient. Disposent-ils pour autant du pouvoir de fermer le ciel et de faire cesser la pluie ? Si l’on se base sur les capacités de centres technologiques tels que HAARP et sur l’existence d’un texte de l’Union européenne interdisant l’usage d’armes climatiques, il semble bien que Trump et Poutine disposent de telles armes et puissent ainsi modifier le climat. Il reste une dimension non abordée, celle du pouvoir de prophétiser, et ce dont ces deux hommes politiques pourraient témoigner.

Poutine et Trump peuvent témoigner de leur foi et de ce que cela leur aura permis de réaliser en dépit des multiples et puissants obstacles qu’ils ont chacun rencontrés. Les deux ont dû faire face non seulement à l’inertie de leurs administrations, mais aussi à une opposition riche et puissante qui travaille à l’achèvement d’un Nouvel Ordre Mondial non multipolaire, mais au contraire fortement centralisé et hiérarchisée (sous l’apparence trompeuse de décentralisation par grands blocs [similaires à l’Union Européenne], régions et fusions de communes. Ce NOM représente ce que pourrait être un Antéchrist et Antichrist en tant que système. Trump et surtout Poutine ont de nombreuses fois averti, d’une certaine manière prophétisé, des conséquences négatives d’un tel Ordre pour les peuples et l’Humanité, celles-ci incluant une éventuelle guerre mondiale nucléaire. Ils combattent tous les deux cet Antéchrist et si le point de vue présenté ici se révèle plutôt juste, alors ils devraient finalement échouer dans leur tentative et le Nouvel Ordre Mondial se verra au contraire achevé au cours des prochaines années ou des prochaines décennies. Les durées mentionnées dans l’Apocalypse ne sont assez probablement pas à prendre en compte au pied de la lettre, mais plutôt comme indicateurs symboliques ou numérologiques, voire comme des codes qu’il resterait à décrypter.

Un élément insolite pourrait conforter l’hypothèse présentée ici : Trump a pris ses fonctions comme 45e président des États-Unis exactement 70 ans, 7 mois et 7 jours après sa naissance [voir Coïncidences concernant Trump et Israël]. Le 7 est un élément numérique clé du texte de l’Apocalypse. Et Trump, c’est aussi, d’une certaine manière, une trompette. Tout est possible a priori, mais rien n’est certain tant que ce n’est pas suffisamment démontré dans les faits. Peut-être que Trump et Poutine sont les deux témoins de l’Apocalypse, ou peut-être pas. L’avenir le dira. L’essentiel est sans doute de conserver l’esprit et le cœur ouverts pour mieux se préparer à toutes les éventualités.