Les accords de Paris sur le climat ont une base fausse

[https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/climate-change/paris-agreement/]

Par Terry Oldberg

[Mise à jour : révision du premier paragraphe]

Sur la base des axiomes de la théorie des probabilités1, le professeur de statistique mathématique C. Wang avertit que si un modèle d’un système physique argumente que 1 est la valeur de la mesure d’un évènement certain même si 1 n’est pas cette valeur, alors il s’agit tout simplement d’un détournement des statistiques. Cela vaut pour les modèles climatiques. Si l’on adopte la position des accords de Paris basés sur de tels modèles, on tombe ainsi dans un mauvais traitement des statistiques.

Une conséquence de ce mauvais traitement est de créer l’illusion que les conséquences conditionnelles des événements du futur pour le climat terrestre peuvent être régulées en déroulant des séquences des modèles de climat faits par l’IPCC (Internatjonal Panel of Climate Change — le GIEC en français) interprété par les Nations Unies.

Dans son mémoire « SPINNING THE CLIMATE: AN ANATOMY OF THE INTERGOVERNMENTAL PANEL ON CLIMATE CHANGE »2, le regretté Vincent Gray, PhD en chimie de l’université de Cambridge, expert et vérificateur depuis plusieurs années des manuscrits pour le UNIPCC — les successifs Climate assessment reports (les Rapports et études sur le climat) —, réfute la proposition que les conséquences sous condition des événements du futur pour le système du climat terrestre puissent être réglées, en observant ce qui suit :

Le premier jet du rapport de 1995 possédait le chapitre 5 : Validation des modèles de climat comme dans le premier rapport. J’ai signalé que c’était faux puisqu’aucun modèle de climat n’a été validé et ils n’ont jamais essayé de le faire. Donc ils ont changé le mot Validation pour Évaluation pas moins de 50 fois et cela n’a plus bougé depuis.

Et Gray continue : Depuis le rapport de 1995, l’IPCC fait des projections, mais pas des prédictions. Ils reconnaissent de ce fait que leurs modèles ne s’appliquent pas du tout pour la prédiction. Comme tout est évalué, mais non validé, il ne peut jamais y avoir des modèles préférés ou des scénarios. Ils ne peuvent choisir entre eux.

D’après le témoignage de Gray, on peut conclure que le modèle de climat IPCC fait des projections plutôt que des prédictions et est évalué plutôt que validé. Ce sont des prédictions qui ont été validées et non des projections qui ont été évaluées qu’il faut avoir pour la régulation des conséquences conditionnelles des événements du futur pour le système climatique terrestre. En l’absence des prédictions validées, les conséquences conditionnelles des événements du futur pour le système du climat terrestre ne peuvent pas être régulées.

Dans l’article revu par des pairs, « Les violations de la mesure de l’unité »3, Ron Christensen et Tom Reichert, deux de mes amis, prouvent que la mesure de l’unité n’est pas nécessairement satisfaite par l’argument qu’elle est faite par un modèle d’un système physique [comme les modèles proposés par le GIEC pour le climat].

[NDLR Autrement dit, ce n’est notamment pas parce qu’un modèle prévoit un résultat comme certain d’arriver selon sa modélisation qu’il arrivera en réalité.]

Il y a trois façons pour falsifier la mesure de l’unité dans l’argument d’un modèle du système physique. Il suffit de ne pas respecter au moins l’un des trois axiomes d’Aristote suivants4 :

  • 1)- Le principe d’identité affirme la permanence et la cohérence de l’être (A est A),
    ce qui correspond à A = A en mathématiques.
  • 2)- Le principe de non-contradiction pose que deux propositions incompatibles (A et non-A) ne peuvent pas être vraies en même temps. « Il est impossible, écrit Aristote, que deux jugements opposés soient vrais de la même chose en même temps » (Métaphysique). Par exemple, un homme ne peut pas être à la fois barbu et glabre.
    En mathématiques, on ne peut pas avoir à la fois A et non-A (le contraire de A).
  • 3)- Le principe du tiers exclu. Elle signifie qu’une proposition est soit vraie, soit fausse : un homme est soit barbu, soit glabre. [Un homme ne peut pas être un mélange de barbu et de glabre ou la moyenne du barbu et du glabre.]
    En mathématiques, il n’y a pas une moyenne ou un intermédiaire entre A et non-A, une proposition donnée ne peut pas être à la fois vraie et fausse.

Les accords de Paris sont le résultat de la confusion qui consiste à croire que les trois lois d’Aristote sont nécessairement satisfaites par l’argument déployé par un modèle climatique du GIEC.
En réalité, ces trois lois sont falsifiées par cet argument. Donc la position des théoriciens des accords de Paris est indéfendable. Peu de gens le savent. Une des barrières à la compréhension est que peu de personnes sont familières de la notion mathématique de la mesure d’un échantillon ou de la mesure d’un événement ou du fait que la mesure d’un événement n’est pas nécessairement une probabilité, parce que « la mesure de l’unité » n’est pas nécessairement satisfaite par l’argument fait par un modèle du système physique. C’est le cas par exemple des modèles du GIEC. Cette ignorance des concepts mathématiques élémentaires conduit rapidement les Occidentaux à leur perte.

[NDLR Un modèle du GIEC prétend notamment représenter la réalité et donc satisfaire au principe d’identité d’Aristote, alors que la carte n’est pas le territoire, le mot n’est pas la chose qu’il représente, le modèle n’est pas ce qu’il modélise.]