Le climat mondial se réchauffe-t-il ?

[Source : lesalonbeige.fr]

Par Jacques Laurentie,
Ingénieur, auteur (Un autre son de cloche, et Face aux miracles – à paraitre –, édition Téqui)

Cette question est logiquement le point de départ des interrogations liées aux variations climatiques dont on nous rebat les oreilles depuis maintenant plus de 30 ans (premier rapport du GIEC en 1990), devenues l’ennemi public numéro un, soi-disant causes de tous les maux de l’humanité, et horizon de l’extinction de l’humanité !

Dans les faits, tout dépend de quoi l’on parle, et des référentiels utilisés. Voyons cela.

En l’espace de 30 ans, le discours du GIEC (organisme officiel de l’ONU en charge de l’étude de l’impact humain sur le climat, cf. chapitre 1) dont les rapports servent à orienter les politiques de tous les pays du monde a varié. Passant en 1990 (rapport AR1) d’une notion de « réchauffement global », à une notion de « dérèglement climatique » vers les années 2010, à enfin une notion « variabilité climatique » depuis 5 ans environ. Et sachez qu’avant cette période, dans les années 1970, les premières études sur le sujet donnaient des projections allant vers un refroidissement de la planète(([1] https://www.revueconflits.com/refroidissement-climatique8748-2/)). Ainsi le célèbre magazine Times fera plusieurs de ses Unes sur l’ère glaciaire qui s’annonce (numéro de janvier 1977 titré : The Big Freeze). Bref, les théories varient au gré de nombreux paramètres, dont on fait l’opinion publique…

Les projections actuellement mises en avant vont d’un scénario positif avec une augmentation +1,5 °C, à un scénario négatif à +5 °C, pour la fin du siècle. L’objectif cible de toutes les politiques étant de rester sous les +2 °C. Qui n’a pas entendu parler de cette valeur des 2 °C repris en chœur par tous les thuriféraires de la cause climato-alarmiste ? Mais au fait, savez-vous d’où vient ce chiffre qui selon certains établit une frontière terrible entre le gérable et la catastrophe ?

Contrairement à ce que l’on nous laisse croire, les 2 °C ne sont absolument pas issus d’un calcul scientifique ! Ce chiffre provient d’une discussion entre chefs d’État, lors de la COP 15 (Conference Of Parties), en 2009 à Copenhague. Pour mémoire, cette COP a été officiellement présentée comme le « sommet de la dernière chance »1. Sommes-nous tous morts depuis ? Non. Le taux de CO2 a-t-il diminué ? Non, il a même augmenté. Mais cela fait partie de la stratégie du GIEC que de maintenir une peur latente auprès des populations. Ainsi l’argument de la « dernière chance » est-il utilisé depuis les années 1990. Et en 2050, soyez certains que se tiendra à nouveau le « sommet de la dernière chance »… Mais revenons à la COP de 2009.

Pour qu’un texte soit validé lors d’une COP, il faut l’unanimité de tous les participants, soit 195 pays + l’Union Européenne (on rappellera que les engagements ainsi pris par les États ne sont pas contraignants, il sont juridiquement nuls, c’est juste une intention). Comme une unanimité est impossible, depuis de nombreuses années, les textes étudiés et votés comportent diverses mentions qui sont mises entre crochets [ ] pour signifier qu’il y a un désaccord et noter ainsi les différentes versions.

Durant les COP, des délégués gouvernementaux essayent de se mettre d’accord sur des textes, avant que le dernier jour, les chefs d’État ne viennent pour signer et faire la photo. Mais voilà qu’en 2009 à Copenhague, personne n’est d’accord sur rien ! Pour beaucoup d’analystes, cette COP est un échec. Le président Sarkozy, lors de la conférence de presse(([3] https://www.lejdd.fr/Ecologie/Climat/Copenhague-minute-par-minute-158955-3280418)), reconnaîtra que le système onusien est « à bout de souffle ». Cette COP a été tellement délétère, que pour la première fois, il n’y a pas eu de photo finale avec tous les chefs d’État…

Parmi les divers sujets clivants, il y a une véritable guerre politique concernant la cible de limitation de température. Wikipédia(([4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_Copenhague_de_2009_sur_les_changements_climatiques#:~:text=Quinzi%C3%A8me%20%C3%A9dition%20du%20sommet%20annuel,%C3%A0%201%2C5%20%C2%B0C)) de rappeler : « la COP 15 a abouti au premier accord réellement mondial visant à ne pas dépasser une augmentation moyenne de 2 °C en 2050 par rapport à l’ère préindustrielle, soit 1850, et non pas à 1,5 °C comme le souhaitaient vivement les représentants des pays insulaires (AOSIS), le G77, la Chine et l’Alliance bolivarienne pour les Amériques. » Ainsi dans le document avant signature, nous trouvons plusieurs températures pour fixer la limite à ne pas dépasser qui s’étalent de +1,5°C à +4°C, en fonction des souhaits des pays. Cet écart (important puisque la variation est presque du simple au triple) de vision des choses vient du fait que la cible en matière de plafonnement de l’hypothétique augmentation de la température implique des restrictions drastiques en matière d’énergies, de production, bref de niveau de vie des pays.

Le 18 décembre 2009, les chefs d’État arrivent sur site et font le constat d’un blocage de la situation. Dès lors, soit-il faut annoncer aux médias et au monde la vérité, et dire que personne n’est d’accord sur rien, soit, on trouve quelque chose à mettre en avant pour cacher le reste. Ainsi, durant plusieurs heures, quelques chefs d’État, dont les USA, vont s’enfermer à huis clos pour trouver une solution. « Quelques », car il en reste 26 sur les 196 qui participent à la COP ! Les autres sont déjà repartis, et notamment le représentant de l’UE qui n’a donc pas participé à la discussion. Les valeurs les plus hautes sont rapidement écartées, car en termes de communication il est impossible d’arriver à un consensus sur une valeur haute, ce qui ressemblerait à un aveu d’échec et entraînerait la colère des partis écologistes qui sont craints par nombre de gouvernements occidentaux. Finalement, ce petit groupe va se mettre d’accord sur le chiffre de 2 °C. Sorte de compromis entre 1,5 °C voulu par certains, les plus intransigeants, et 4 °C demandés par les plus souples sur la question.

Dans cette salle, personne ne sait vraiment ce que cela implique, ni si c’est réaliste ou non, il n’y a aucun scientifique ni aucun conseiller, c’est de la pure politique. François Gemenne, chercheur à Science Po Paris, spécialiste en géopolitique climatique, et proche du GIEC, qualifie dans un article paru dans l’Express(([5] https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/cop-21-pourquoi-veut-on-limiter-a-2-c-le-rechauffement-climatique_1740129.html)), de « compromis politique » ce chiffre de 2°C. Nous parlons bien ici de politique, et que de politique…

Ce qui compte, c’est de trouver au moins un « truc » sur lequel on est d’accord. Ensuite, les communicants prendront le relais et tout un battage médiatique sera fait sur ce fameux 2°C comme étant issu d’une mûre réflexion. Malgré tout, la séance plénière de clôture qui suivra verra plusieurs pays (dont Tuvalu, toute l’Amérique du Sud et de nombreux pays asiatiques) finalement refuser de signer le texte(([6] https://www.lemonde.fr/le-rechauffement-climatique/article/2009/12/18/un-accord-non-contraignant-obtenu-in-extremis-a-copenhague_1282914_1270066.html)). En effet sur les 196 pays, 102 avaient explicitement demandé une limitation à +1,5°C…

La COP 15 se referme donc sur un constat de désaccord, en dépit de la mise en avant de la cible des 2°C pour tenter de sauver les apparences. Dans un article publié le 18 décembre 2009 dont le titre est « Dans la confusion, Copenhague s’achève sur un échec », Le Monde, pourtant soutient du GIEC, écrit : « Le projet d’accord a été qualifié de pire de l’histoire par le délégué soudanais Lumumba Stanislas Dia-Ping, dont le pays préside le G77, représentant 130 pays en développement. Pour le moment, il n’y a pas d’accord, a-t-il insisté, juste un projet de déclaration qui doit encore être entériné. ».

Les célèbres 2°C ont donc été décidés sur un « coin de table », par quelques chefs d’État, indépendamment de toute réalité ! Il « s’agit de communication et pas de science. D’ailleurs, si ce chiffre était issu d’un véritable calcul scientifique, il est très peu probable qu’il n’ait aucune décimale… Le point final de cette affaire aura lieu lors de la COP 21 (qui s’est tenue à Paris), où, sous la pression des États-Unis représentés par Obama, la limitation à + 2°C pour l’année 2100 sera sanctuarisée(([7] https://www.letemps.ch/monde/cop21-etatsunis-ont-pese-negociations)). Un moyen comme un autre de montrer des signes de bonnes volontés aux écologistes et aux populations qui sont maintenues sous une chape de peur.

Ce point étant précisé, regardons ce qu’il en est de la variation de la température.

Tout d’abord, il faut savoir que le GIEC utilise une notion de TMAG (Température Moyenne Annuelle Globale) quand il parle d’une augmentation de température. Et ce point pose déjà problème à de nombreux scientifiques. En effet, une température moyenne de la Terre ne veut strictement rien dire. C’est un raccourci qui a été fait pour les résumés à destination des politiques. Il n’y a pas et il ne peut pas y avoir de température moyenne pour toute la Terre. C’est comme si je vous donnais la température à Sydney qui se trouve dans l’hémisphère sud, alors que vous habitez Paris, en estimant que c’est plus ou moins la même chose ! D’autre part, autant sur les continents nous disposons de nombreuses stations météorologiques qui font des relevés précis de la température, autant sur les Océans et les mers seules quelques bouées embarquent des appareils de mesure, et nous en avons une vision très parcellaire, car il est impossible de mailler les océans de centaines de milliers de bouées. Or, la partie liquide de notre planète représente 70 % de sa surface. Donc, sur 70 % de la surface de la Terre nous ne disposons pas de relevés avec un maillage suffisant. Pour être tout à fait complet, il existe aussi des relevés des températures via les satellites, mais là encore, en ce qui concerne les Océans, les mesures s’effectuent en quelques points. En conclusion, la TMAG est une notion purement théorique et qui s’appuie sur un modèle très approximatif concernant la plus grande surface effective de la planète.

Néanmoins, cette valeur de la TMAG est communément utilisée pour globaliser des calculs, et s’agissant d’un concept simple (une seule valeur) elle se prête aisément à une diffusion médiatique. Dès lors, cette Température Moyenne est très souvent mise en avant.

Pour répondre concrètement à la question de la variation de température actuelle, interrogeons le Hadley Center(([8] https://www.metoffice.gov.uk/weather/climate/met-office-hadley-centre/index)), qui est un organisme scientifique anglais, spécialiste du climat, référencé par l’ONU et le GIEC (toujours pas de données complotistes ici…), et qui donne des séries de relevés planétaires depuis l’année 1850. Cet organisme est parmi ceux faisant le plus autorité en la matière. Il publie régulièrement un indice TMAG, constitué de la mesure de température des océans (appelé HadSST) et des surfaces émergées (appelé CRUTEM), qui, grâce à une formule mathématique, qui va pondérer les deux valeurs en fonction de plusieurs critères(([9] Le Hadley Center effectuer un maillage de la planète par carrés de 5° de côté (latitude et longitude) auxquels il affecte une mesure de température si possible, sinon une estimation en fonction des zones attenantes.)), permet de sortir cette fameuse Température Moyenne Globale. Qui comme déjà dit, n’est qu’indicielle.

Fin 2020(([10] https://crudata.uea.ac.uk/cru/data/temperature/)), le Hadley Center, indique que la variation de température moyenne est de + 1,15°C.

Ce chiffre est le référentiel admis par le GIEC, mais aussi par les laboratoires scientifiques qui sont en désaccord avec les orientations du GIEC. On notera que d’autres organismes donnent eux une variation de +0,6°C globale (notamment Météo France(([11] http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/le-rechauffement-observe-a-l-echelle-du-globe-et-en-france)) ). Ceci nous démontre la difficulté en la matière pour établir des chiffres à un tel volume de données. En conclusion, la température moyenne de la Terre a augmenté d’une valeur comprise entre + 0,6°C et + 1,15°C.

D’une façon générale, la valeur communément admise est de +1°C d’élévation de la TMAG.

La réponse à la question qui forme le titre de cet article est donc oui. Nous faisons bien face à une variation positive de la température qui est d’environ +1°C de 1850 à 2020, soit en 170 ans. Wikipédia (organisme politiquement correct) de relater une période un peu moins longue mais proche : « Depuis 1880, la température moyenne à la surface de la Terre s’est réchauffée de 1 °C(([12] https://fr.wikipedia.org/wiki/Rechauffement_climatiqueelevation_recente_des_temperatures_atmospheriques_moyennes))», dans sa page sur le réchauffement climatique.

Cette valeur est donc celle retenue et validée par les Etats, elle a un caractère officiel.

Se posent alors deux questions :

A) Tout d’abord, quel est le référentiel de cette augmentation, autrement dit, +1°C par rapport à quoi ?

Le GIEC retient comme point de départ l’année 1850, soit le début de l’industrialisation. C’est là un choix qui est critiquable, car sur une plus grande période, ou sur une autre période, la valeur de la variation serait différente, voire négative… Mais, rappelez-vous que le rôle du GIEC (cf. chapitre 1) n’est pas d’étudier le climat au sens large du terme, mais l’influence de l’Homme sur le climat. Dès lors, l’analyse commence à une période où l’activité industrielle humaine devient de plus en plus forte et où, de facto, quelle que soit la variation climatique mesurée par la suite, la corrélation avec l’activité humaine devient un postulat alors facile à imposer… Tout ce qui arrive depuis 1850 (révolution industrielle), pas seulement le climat, est nécessairement de la faute de l’Homme. C’est du moins la lecture imposée par les mouvements écologistes intermondialistes.

Maintenant, prenons un autre angle de vue : La NASA a publié un graphique (https://data.les-crises.fr/images/1300-climat/1340-rechauffement-global/planete-temperature-moyenne-2.jpg) qui représente la variation de température moyenne de la Terre depuis 1880 à 2012 en prenant comme référentiel la période 1950-1980 soit le début de la variation. Si vous regardez ce graphique (qui est tout ce qui a de plus officiel), vous voyez une amplitude qui va de -0,4°C à +0,6°C, soit une variation de +0,2°C. Ce calcul qui relève de mesures produites par un organisme adoubé par l’ONU, donne donc un chiffre différent… Preuve que la mesure d’une variation dépend avant tout du référentiel retenu…

Idem si vous comparez la variation de température à fin 2020 avec la température moyenne en Europe du Nord au XIIe siècle, eh bien vous trouveriez qu’il n’y a aucune variation, voire même en fonction de la date une variation de -2°C, oui, négative… (cf. point B ci-dessous et l’Optimum médiéval). Et, pourquoi ne pas analyser la variation depuis le début du XXIe siècle, période où des pays comme la Chine et l’Inde connaissent une progression importante et donc une production de Gaz à effet de serre massif ? Dans ce cas, la variation de TMAG de 2000 à 2020 n’est plus que de + 0,3°C. Vous souhaitez regarder une autre période ? : De 1880 à 1930, la variation est là de… 0°C !

Enfin, si on prend un très grand référentiel (graphique ci-dessous des relevés en Antarctique), soit une période de 400 000 ans, on se rend compte que la planète a connu des périodes glaciaires d’environ 100 000 ans, et des périodes plus chaudes d’environ 15 000 ans. Si nous prenons comme référentiel la dernière période chaude, de façon à voir si nous sommes dans un cadre « normal », entre la période glaciaire de Riss et celle de Würm, alors que nos ancêtres étaient déjà sur la Terre, la température moyenne est estimée à +19°C (contre 15°C normalement), soit une variation de + 4°C environ. Par rapport à cette période, nous faisons donc actuellement face à une variation de… -3°C.

B) La seconde question est de savoir si ce chiffre de +1°C mérite notre affolement ? Doit-on considérer que notre « maison brûle » comme l’avait dit Jacques Chirac, alors président, lors du IVe Sommet de la Terre en septembre 2002 ?

Ce qu’il faut savoir, c’est que depuis son origine, le climat de la Terre est en perpétuel mouvement, même si les conditions extrêmes d’il y a quelques millions d’années n’ont plus cours. Mais, sur les 200 000 dernières années, nous avons connu de fortes variations entre des périodes glaciaires et des périodes plus chaudes. Nous pourrions donc estimer que la variation actuellement enregistrée n’a rien d’anormal. Cependant, les tenants de la thèse climato-catastrophique balaient cela du revers de la main, expliquant que ce qui est catastrophique ici, c’est la vitesse à laquelle cette progression se réalise (+1°C depuis 1850).

Sauf que cet argument ne tient pas vraiment. En effet, +1°C en 170 ans n’a rien d’extraordinaire, et nous avons connu mieux, ou pire selon les points de vue, dans notre histoire. C’est ce que l’on appelle en science des événements hyperthermiques.

Vers l’an 900 à l’an 1350 environ, la planète va connaître un réchauffement(([13] http://www.climateaudit.info/pdf/others/lamb.ppp.1965.pdf Étude établie en 1964 par H. Lamb, paléologue)) que les historiens appellent « Optimum médiéval ». Sur cette période d’environ 450 ans, les températures vont augmenter en moyenne de + 2 °C, avec localement dans l’hémisphère Nord, +4 °C, par rapport à la moyenne standardisée à 15 °C. Ces mesures sont données par le professeur Lamb, paléontologue, de l’Office Météorologique d’Angleterre (http://www.climateaudit.info/pdf/others/lamb.ppp.1965.pdf). Et ce réchauffement a été constaté pour toute la Terre, car des mesures similaires ont été faites dans les sédiments du lac Nakatsuna au Japon, mais aussi en Antarctique, ou encore dans la baie de Chesapeake aux USA. On notera que cette période de réchauffement a été une période faste sur le plan économique et le développement de la population, surtout en Europe. A cette époque nous avons trace de vignes bien au-delà des zones actuelles (plus au Nord), et nous savons que par exemple les glaciers des Pyrénées étaient beaucoup moins étendus qu’actuellement. La variation a été de +2 °C à +4 °C (en fonction des zones et des périodes), avant de décroître. Cette décroissance a donné lieu à ce que les historiens appellent le « petit âge glaciaire » qui va s’étendre du XVe au milieu du XIXe siècle, correspondant à une faible activité solaire. Nous savons, par exemple, que la Seine est restée gelée durant 56 jours, du 26 novembre 1787 au 20 janvier 1788 ! Difficile de prétendre que ces changements climatiques extrêmes sont le fait de l’activité humaine, encore moins qu’ils ont provoqué la fin de l’humanité…

Avant cela, vers -250 à -400 av. J.-C., un autre pic de chaleur est enregistré, appelé « l’Optimum romain », une période où il y avait des vignes en Angleterre, en Belgique ou encore au Danemark. Bien que les estimations soient difficiles à calculer avec précision, nombre de spécialistes estiment que l’Optimum romain a été plus chaud que l’Optimum médiéval. Il faisait alors bon vivre à Rome, mais aussi à Athènes, selon les écrits du philosophe grec Théophraste décédé en l’an -287, et qui nous a laissé diverses chroniques sur son siècle. Il en ressort une estimation officielle d’une variation de la température moyenne autour du bassin méditerranéen de 16,4 °C à 22,7 °C avec une valeur moyenne de 19,5 °C, sur une période de 150 ans (étude publiée dans Nature en date du 26 juin 2020(([14] https://www.nature.com/articles/s41598-020-67281-2?utm_source=CCNet+Newsletter&utm_campaign=30ad7c5ce1-EMAIL_CAMPAIGN_2020_07_24_03_53_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_fe4b2f45ef-30ad7c5ce1-36415357&mc_cid=30ad7c5ce1&mc_eid=b9fdc60fd9)) ).

Il y a donc 2 000 ans, la Terre a connu un réchauffement dont la moyenne est estimée à 19,5°C, soit +4,5°C par rapport à la moyenne standard de 15°C. Ces 4,5°C étant une moyenne, cela implique que sur certaines zones la variation de température est plus élevée avec un maximum estimé à +9,2°C de variation positive…. Grâce à ce réchauffement, le célèbre Hannibal traversa les Alpes avec ses éléphants en 218 avant JC pour attaquer Rome, ce qui lui serait impossible à notre époque !

Comme vous le voyez, les variations de températures et de climat font partie des cycles de notre planète. Rien que sur les 3 500 dernières années, les paléontologues identifient 4 Optimums : Minoen, Romain, Médiéval et Actuel. En l’état actuel des choses, une variation de +1°C sur 170 ans n’a rien d’extraordinaire ni d’alarmant, si on la compare aux Optimums précédents (+4,5°C pour l’Optimum romain).

Nonobstant ces faits indiscutables, la communication faite autour de ce +1°C prend une dimension millénariste de fin du monde, nous expliquant que nous faisons face par exemple à des canicules mortelles jamais vues. En 2003, la canicule a fait 19 000 morts en France, soit 0,03% de la population. Bien entendu tout cela était la faute à l’Humanité polluante et au CO2. Sauf que la canicule (mesurée et notifiée…) la plus meurtrière en France a été celle de 1911(([15] https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-07-12/ete-1911-la-canicule-oubliee-la-plus-meurtriere-en-france-73ff3a43-ef07-4453-abf5-1cd1a4c89a6a)) qui a duré 70 jours (du 11 juillet au 13 septembre), avec des journées à plus de 40°C, un record absolu, et qui a fait 49 000 morts, soit rapporté à la population d’alors 0,13%, quatre fois plus qu’en 2003 ! Et pourtant en 1911, même les climato-alarmistes ne peuvent accuser les Gaz à effet de serre anthropiques…

Bref, ce +1°C dit qu’il n’y a pas d’urgence climatique !

« La deuxième raison de chercher des économies du côté du climat est qu’il n’y a pas vraiment d’urgence environnementale. Lire : climatique, puisque le souci du climat a évincé celui de l’environnement, notamment en France, où il n’y a plus un ministre de l’Environnement depuis longtemps, mais plusieurs ministres de la Transition écologique. La lutte contre le “dérèglement climatique” (comme s’il y avait un règlement climatique) est devenue une religion : avec ses pontifes, ses dogmes, ses catéchismes, ses conciles, ses zélotes, ses interdictions, ses prescriptions, ses proscriptions, ses taxes, ses subventions — et ses profiteurs. »(([16] https://www.climato-realistes.fr/le-climat-comme-gisement-deconomies/)) Ce texte est écrit par un spécialiste de l’environnement, non-complotiste puisqu’à un haut poste d’une administration officielle. Il s’agit de M. Rémy Prud’homme, ex- Directeur-Adjoint de la Direction de l’Environnement de l’OCDE.

Autre fait marquant à connaître, mais pas des moindres, la TMAG est restée stable de 1995 à 2010. Cette stabilité a été confirmée par le Climatic Resarch Unit(([17] https://www.dailymail.co.uk/news/article-1250872/Climategate-U-turn-Astonishment-scientist-centre-global-warming-email-row-admits-data-organised.html)) (CRU), et finalement reconnue par le GIEC(([18] https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/la-pause-du-rechauffement-climatique-toucherait-a-sa-fin-504882.html)). Oui vous avez bien lu, il n’y a eu aucun réchauffement mesuré de 1995 à l’année 2010 ! Ce qui n’a pas empêché les médias et le GIEC durant cette période de 15 ans, de continuer à parler de réchauffement et à souvent diffuser de fausses valeurs, sous couvert de « projection potentielle ». La réponse du GIEC, qui dans son rapport de 1990 n’avait absolument pas prévu cela, tient en une phrase, un mantra : « il s’agit d’une pause ponctuelle, mais ensuite, cela va être pire… ». Posez-vous la question de savoir pourquoi vous venez de découvrir cette information, qui n’est pas complotiste puisque reconnue par le GIEC, pourquoi durant 15 ans vous avez continué à n’entendre que des discours catastrophiques… ?

Reste que pour les climato-alarmistes ce +1°C peut être un « domino » qui va amener bien pire, et c’est là-dessus que jouent certains organismes pour entretenir la peur avec des projections purement mathématiques et théoriques.

À ceci près qu’en fait nous constatons que c’est tout le système solaire qui se réchauffe. Le magazine scientifique Futura science titre en 2020(([19] https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmologie-univers-aussi-rechauffe-84155/)): « L’Univers aussi se réchauffe », et introduit son article par : « Alors que le rayonnement fossile ne cesse de se refroidir depuis le Big Bang, la matière baryonique formant les halos des amas de galaxies ne cesse de se réchauffer selon un groupe de cosmologistes ayant analysé des observations faites notamment avec le satellite Planck ».

Sauf erreur de ma part, il ne me semble pas que ce réchauffement soit d’origine humaine ! La totalité de l’énergie calorifique de notre système solaire est produite par le Soleil, qui, dû à ses cycles et variations, réchauffe tout ce qui se trouve dans son champ gravitationnel dont la Terre. Dit autrement, le réchauffement terrestre de +1°C est naturel, et rentre dans le cadre des variations climatiques qui font partie des cycles de l’univers. Toutes les planètes de notre système sont concernées… Ce postulat implique également qu’il est très probable qu’après une période de réchauffement, le système solaire et donc la Terre connaîtront une période de refroidissement (diminution de l’activité solaire selon les cycles connus vers 2040 – 2050(([20] une publication de La Royal Astronomical Society (juillet 2015) indique que le 26e cycle du soleil (2030-2040) marquera une réduction de l’activité solaire de 60% réunissant ainsi les conditions d’un nouveau “minimum de Maunder” (refroidissement).
http://solarscience.msfc.nasa.gov/SunspotCycle.shtml)) ) comme c’est le cas depuis… 3 milliards d’années.

Il est important de comprendre qu’en matière de projection de l’état du climat il est très difficile, voire impossible de faire des calculs fiables (équations chaotiques), nous ne disposons pas de la technologie pour cela. Les projections à 50 ou 100 ans proposées par le GIEC sont dénoncées comme fantaisistes par une bonne partie de la communauté scientifique, pour la simple et bonne raison que notre civilisation est pour le moment strictement incapable de projeter des données climatiques fiables au-delà de quelques semaines.

Ainsi en 2017, une équipe formée de plusieurs experts sous la direction du laboratoire de météorologie dynamique de l’Université Pierre et Marie Curie et du CNRS indiquait explicitement que le « réglage » des modèles utilisés par le GIEC était non documenté, opaque, subjectif, et le plus souvent biaisé pour atteindre les propriétés souhaitées(([21] https://journals.ametsoc.org/view/journals/bams/98/3/bams-d-15-00135.1.xml)). Il s’agit bien là d’une publication officielle d’un laboratoire du CNRS.

Enfin, tout récemment, au mois de mai 2022, le support scientifique le plus réputé et pourtant favorable au GIEC, Nature a publié un article (Reconnaître le problème du modèle chaud) signé par le GISS (Goddard Institute for Space Studies de la NASA), organisme certifié par l’ONU et le GIEC, où il est fait part du fait qu’il existe bien un problème avec les modèles de projection du climat(([22] https://media.nature.com/original/magazine-assets/d41586-022-01192-2/d41586-022-01192-2.pdf)). On peut y lire : « Le modèle qui consiste à prendre en compte la moyenne des résultats de tous les modèles pour prévoir l’avenir thermique de la planète n’est plus valable. Il est recommandé d’exclure les modèles qui chauffent trop pour ne conserver que ceux qui donnent des résultats probables ou d’effectuer des pondérations statistiques pour réduire l’impact des surchauffeurs. » En Français : pour la première fois, des experts proches du GIEC reconnaissent que les modèles mathématiques de projection du climat « chauffent trop », dit autrement, donnent des résultats fantaisistes à la hausse. Pour mémoire, cela fait plus de 20 ans que de très nombreux scientifiques, mis à l’index, pointent du doigt ce problème qui est en fait au cœur de tout, à commencer par Benoît Rittaud (mathématicien français, spécialiste des équations chaotiques et président de l’association des climato— réalistes).

En conclusion, oui la Terre est dans un cycle de réchauffement. Oui, la probabilité que cette variation soit naturelle est très élevée. Non, cela n’est pas anormal. Non, 1°C en 170 ans n’établit pas un record. Oui, les autres planètes se réchauffent aussi. Oui il est très probable qu’un refroidissement interviendra dans quelques décennies, et non en l’état de nos connaissances personne n’est en mesure de prévoir l’évolution sur les 30 ou 50 ans à venir.


  1. [2] https://www.lejdd.fr/Ecologie/Climat/Actualite/Le-sommet-de-la-derniere-chance-155799 []