Le Canada adopte à son tour le programme de censure autoritariste

[Source : Mondialisation.ca]

Par Kurt Nimmo

Voici comment le Canada répondra au journalisme citoyen et à la
démystification de la trame narrative : en forçant les contribuables à
subventionner l’escroquerie des médias institutionnels. 

« Les organismes fédéraux publieront une liste des journaux et des sites Web jugés fiables dans le cadre d’un programme de subventions de plusieurs millions de dollars. Le ministère des Finances en a fait l’annonce hier au Comité sénatorial des finances nationales ». C’est ce que rapporte un site Web d’Ottawa, le Blacklock’s Reporter.

Le projet de loi C-97, Loi d’exécution du budget, propose un
crédit d’impôt de 15 %, jusqu’à concurrence de 75 $, aux abonnés de
sites Web exploités par « une organisation journalistique canadienne
qualifiée ». Les critères s’y rapportant ne sont pas connus. Le crédit
d’impôt devrait coûter 11 millions de dollars en 2020. Il prendra fin en
2024. 

Le projet de loi modifie aussi la Loi de l’impôt sur le revenu
afin de pouvoir offrir de lucratives subventions sur les salaires aux
organes de presse qui « se consacrent principalement à la production de
contenu de nouvelles écrites originales ». Un total de 360 millions de
dollars devrait être versé sur une période de quatre ans au moyen d’un
crédit d’impôt équivalant à 25 % des dépenses salariales des éditeurs,
soit l’équivalent d’un montant maximal de 13 750 $ par employé de la
salle de presse, avec effet rétroactif jusqu’au 1
er janvier 2019. 

Les Canadiens seront non seulement obligés de payer les salaires des
sténographes qualifiés de journalistes par le gouvernement, mais ce
dernier veut s’assurer que le citoyen moyen se garde de consulter de
« fausses informations » sur les médias sociaux.

Tiré de Global News :

Le premier ministre Justin Trudeau a affirmé que les plateformes
numériques « ne respectent pas leurs responsabilités envers leurs
usagers », lorsqu’il a pris la parole jeudi à l’occasion de la
conférence Viva Technology à Paris.

Il a dit que son gouvernement tiendrait les entreprises
responsables de la désinformation, et qu’elles devaient apporter des
améliorations majeures à leurs moyens de régler la question, sans quoi
elles s’exposent à des « conséquences financières significatives… » 

À propos des prochaines élections fédérales au Canada, il a dit
que le gouvernement prenait des mesures pour éliminer les infaux et
qu’un nouveau groupe de travail a été mis sur pied pour déceler les
menaces qui planent sur ces élections et empêcher toute interférence
étrangère. 

Le parlement de Singapour a approuvé la loi sur la protection contre les faussetés et la manipulation en ligne le 8 mai 2019.

Tiré du Activist Post :

En vertu de la loi, un ministre du gouvernement peut exiger des
administrateurs de sites Web, des fournisseurs de services Internet et
même des groupes de discussion privés de corriger ou de retirer
immédiatement les « infaux » de leurs domaines. Mais la définition de ce
qui est considéré comme faux ou trompeur est remarquablement vague. 

L’appel de Christchurch » contribue à favoriser une campagne visant à nettoyer Internet de tout contenu que le gouvernement qualifie de dangereux. 

L’Appel de Christchurch est un engagement pris par les
gouvernements et les sociétés technologiques afin d’éliminer les
contenus en ligne terroristes et extrémistes violents. Il repose sur la
conviction qu’un Internet libre, ouvert et sécurisé offre des avantages
extraordinaires à la société. Le respect de la liberté d’expression est
fondamental. Cependant,
personne n’a le droit de créer et de partager du contenu terroriste et extrémiste violent en ligne.

La définition de terroriste et d’extrémiste violent est évidemment
remarquablement vague, ce qui permet à l’État d’y inclure toute personne
ou tout groupe qu’il cherche à discréditer et à cibler pour l’éliminer. 

« Le terme extrémiste décrit une personne qui adhère à une idéologie perçue comme très éloignée des attitudes jugées acceptables par la société en général. Les
extrémistes ne sont pas tous des terroristes. Certains ont des
croyances extrémistes, mais n’ont pas recours à la violence pour les
faire valoir. Certains extrémistes maintiennent des versions extrêmes de
points de vue qui peuvent être considérés comme normaux », explique la ligue anti-diffamation.

Autrement dit, si vous déviez de la trame narrative défendue par
l’État, vous serez « perçu comme très éloigné des attitudes jugées
acceptables par la société en général » ou, comme en France, en
Allemagne et, dorénavant, en Nouvelle-Zélande et au Canada, vous serez
condamné à une amende et peut-être aussi à une peine d’emprisonnement
pour avoir commis le crime d’avoir tenu un discours non approuvé, donc
extrémiste et dangereux. 

Les médias institutionnels ont assez bien réussi à confondre le
populisme et le nationalisme avec la suprématie blanche. Ils sont
également parvenus à dépeindre les militants antiguerre de la gauche et
de la droite comme des partisans du terrorisme et des outils de
propagande volontaires ou non de Bachar al-Assad en Syrie, des mollahs
en Iran et de Vladimir Poutine en Russie, qui cherchent à nuire à la
démocratie. 

Le cancer de la censure autoritariste prend de l’ampleur après chaque
attaque terroriste douteuse. La terreur islamiste fait maintenant
concurrence au nationalisme blanc pour faire la manchette.

Toute critique de l’élite financière et de son système de Ponzi
financier est qualifiée d’antisémitisme et devient ainsi un discours de
haine qui doit être censuré et éventuellement puni. 

Kurt Nimmo

[Source originale anglaise : Another Day in the Empire]