L’appropriation illégitime de la fausse élite

Par Lucien SA Oulahbib

Allez voir « le monde d’après » de Laurent Firode à l’espace Saint-Michel (Paris, 19 h tous les jours, 7 euros, voir ici aussi) pour comprendre le degré de décrépitude, d’abrutissement, non-sens, régression absolue suintant de cette fausse élite s’accrochant aux lustres, murs, fondations, dorures de ces institutions françaises certes boursouflées, chancelantes et en fin de course, mais aussi œuvres tout de même au fil des ans de tout ce qu’a fait ce peuple de France depuis des siècles, ses monuments, pavés, immeubles, lieux de vies, restos, bars, toutes ces choses subliminales qui tissent une atmosphère et sa perception, son imaginaire, sa chair symbolique et tactile, tout cela est de plus en plus « viandé », faisandé par cette fausse élite qui surfe dessus, s’enveloppant avec tout en le salissant avec sa crasse, son ignorance, sa vulgarité exponentielle.

Dégoût. Exaspération aussi, de les voir encore se pavaner dans des « illusions perdues », s’empêtrer dans des explications et productions inutiles tant tout ce qui provient d’eux s’avère nul et non avenu, perte de confiance, totale.

Comment non pas les écouter encore, mais toujours les entr’apercevoir, au détour d’une image, d’une affiche, telle celle de « l’Ex-presse » parlant des « nouveaux obscurantistes » alors que ce feu-magazine en est devenu la quintessence, désormais au sein des réplicants (voir les analyses d0 FranceSoir sur ce point).

Mêmes les révélations de corruptions, gabegies, provenant d’apprentis sorciers, et désormais innombrables, ne les freinent pas, car comme disait Audiard « les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Sauf qu’ils ne sont pas cons. Il faut en finir avec cette légende urbaine…

C’est plutôt nous.