La Russie de Poutine comme écran orwellien du bouc émissaire parfait

Par Lucien SA Oulahbib

Prenez cette maternité censée être le symbole même de la « cruauté poutinienne » : il s’agirait d’une simulation mise en scène par le régiment Azov. C’est à croire que ces néo-nazis copient les djihadistes du Hamas (nazislamistes) lorsque ces derniers font exprès de tirer au sein d’écoles (souvent de l’ONU) ou d’hôpitaux, puis de partir après coup pour échapper à la balistique israélienne qui parfois peut se tromper. Mais là ce n’est même pas le cas : le bâtiment était désaffecté et utilisé « autrement »…

Prenez ce livre de Françoise Thom (2018) intitulé « Comprendre le poutinisme » dans lequel est décrit, mais uniquement à charge, et ce en long et en large, comment, au fond, un État — ce « monstre froid » disait Nietzsch — se met en place en exacerbant parfois jusqu’à l’extrême ses sédiments de puissance d’autorité et de compétences (ceci ne veut cependant pas dire qu’il faille tout relativiser) et indiquer ainsi que sa construction actuelle en Russie aurait tout autant son équivalence en Suisse ou au Luxembourg (mais cela ne veut pas dire non plus qu’il faille pousser le curseur uniquement et systématiquement vers l’extrême lorsqu’il s’agit de la Russie en oubliant la part d’ombre de nombre d’États ayant eu une longue histoire ou sortant d’un effondrement civilisationnel).

Il suffit d’observer par exemple comment le complexe militaro-industriel de la Secte Globale HSA se déploie dans la dimension manip biologique, et ce tout autant en Chine maoïste qu’en Ukraine (plus de trente labos répertoriés) pour saisir que la dichotomie actuelle entre méchants et gentils et, plus généralement, que cette substitution de l’analyse politique par le seul jugement moral (théorisé du côté français par BHL naguère dans son Testament de Dieu) s’avère non seulement logiquement erronée, mais rationnellement dangereuse. En effet, les logiques géopolitiques sont bien plus complexes que ce qui se voit en apparence. Ceci ne veut cependant pas dire qu’il faille rationnellement les résumer à « la loi du plus fort » ; d’où divers tribunaux internationaux jugeant et condamnant cet aspect lorsque les « lois » de la guerre sont violées (car il existe un droit de la guerre).

Seulement, cette recherche du raisonnable s’avère plus difficile à dire qu’à faire, surtout lorsque n’est pas vraiment prise en compte l’analyse historique (y compris celle de la criminologie d’ailleurs) qui montre que lorsque l’on intervient dans un premier temps diplomatiquement, puis militairement en amont de manière préventive, cela peut empêcher le pire. Si la France n’avait pas évacué la Ruhr et laissée filer la Saxe et la Rhénanie, restant sourde aux exigences morales communistes par exemple, il n’est pas sûr qu’Hitler aurait eu les coudées aussi franches pour se réarmer avec le bouquet final de 38… Si les USA avaient réellement aidé la France en 1954 en Indochine son enlisement au Vietnam dix ans plus tard aurait-il eu lieu ? Si la CIA n’avait pas aidé à renverser Mossadegh en Iran en 1953 l’animosité anti-occidentale aurait-elle créé 25 ans plus tard le coup de force khomeyniste ?… Ne parlons pas de l’Algérie lorsqu’en 1947 les élections au Second Collège (pourtant de nature consultatif) furent truquées par l’administration maximaliste en place, affaiblissant les autochtones francophones, renforçant les fondamentalistes, puis les nasséristes du FLN (ceux-ci éliminant par la suite les deux autres forces), y aurait-il eu 1954, puis l’incompréhension gaullienne de 1958 et l’erreur tragique des partisans de l’Algérie Française pensant qu’il fallait d’abord conquérir Paris alors qu’il aurait suffi de tenir Alger et par là autonomiser de fait cette contrée ?… 

Passons… L’univers des « si » s’avère infini…

Aujourd’hui en tout cas ce qui se passe dans le Donbass depuis huit ans est non seulement perçu uniquement dans sa dimension expansionniste poutinienne, mais également dans sa dimension russe en général, comme si chaque Russe était ethniquement coupable (jusqu’au chat et au dernier sportif handicapé en passant par les cantatrices et les chefs d’orchestre) ou la caractéristique même du racisme nazi.

A contrario les exactions du régime actuel tenant Kiev sont tues (quid du massacre d’Odessa ? Sans parler du reste déjà décrit…). Pire, elles sont au bout du compte encouragées, de fait, par toute cette propagande belliqueuse de la Secte HSA dominant l’Occident, et ce jusqu’à Facebook autorisant désormais et littéralement les diatribes haineuses façon orwellienne, tout en amoindrissant une telle escalade ou l’envenimant selon que l’on s’adresse à la presse française ou anglaise comme l’a fait le président Macron en campagne électorale permanente sans le dire.

De qui se moque-t-on ?… Et comme cela commence à tourner en eau de boudin, ne voilà-t-il pas que la bande-annonce concernant la saison 6 de la crise sanitaire vient d’être lancée par Véran, l’OMS, la Chine… Histoire de bien noyer le poisson et que Macron soit enfin élu dès le premier tour