Kennedy s’allie à Donald Trump… Est-il récupéré par le système ou sera-t-il l’acteur d’un possible changement ?

[Source : sentadepuydt.substack.com/]

Par Senta Depuydt

Je ne peux rester sans réaction face à cette énorme nouvelle. Vous avez tous entendu que Robert Kennedy, Jr suspend sa campagne présidentielle et qu’il appellera ses partisans à voter pour Trump. Je sais que beaucoup de résistants à la tyrannie se réjouissent face à ce qu’ils considèrent être une « dream team » et se disent que « le camp du bien » va enfin pouvoir triompher. Personnellement, je reste assez réservée face aux promesses des uns et des autres.

Bien entendu, je me réjouis à la seule pensée de ne plus devoir supporter l’obscénité permanente que les pseudo-démocrates nous imposent dans leurs discours et dans leurs politiques. Leur obsession à vouloir détruire toute forme d’humanité et de morale, et à supprimer toutes nos libertés est tout bonnement insupportable.

Cela dit, je considère que Trump fait aussi partie du réseau mafieux, tout comme le parti républicain. À mes yeux, le système bipartisan et les élections présidentielles sont un théâtre dont l’objectif est d’entretenir l’illusion de la démocratie tout en suscitant des attentes messianiques. Car, tant que les gens attendent la venue des héros qui vont enfin les délivrer de leur misère — ils continuent d’accepter sagement les dérives totalitaires qu’on leur impose.

Que ce soient les républicains ou les démocrates qui siègent à la Maison-Blanche et au Capitole, dans les grandes lignes, c’est de toute façon le même réseau criminel international qui mène la danse…

Bien entendu, ce n’est pas pour autant qu’il faille baisser les bras (sinon ça ne servait à rien de venir ici-bas). Tout ce que nous entreprenons participe au réveil des consciences et c’est en réalité la seule chose qui importe pour transformer ce monde… Si je ne le pensais pas, je ne me serai pas présentée aux dernières élections en Belgique.

En attendant, l’annonce de cette alliance entre Trump et Kennedy me laisse très dubitative.

En quoi j’admire Kennedy

J’ai beaucoup d’admiration pour les efforts herculéens que « Bobby Junior » a déployés lors de sa campagne. Je sais qu’on lui a mis les bâtons dans les roues partout, tout le temps, sans exception. Dans chaque État où il a dû récolter des signatures, il s’est battu contre des « problèmes techniques », un lynchage médiatique constant, des procédures pour invalider sa candidature, etc. Et tout cela n’est rien à côté du black out médiatique total et de la censure qui lui ont été imposés, ou même les attaques répétées de sa propre famille.

Après avoir récolté plus d’un million de signatures pour avoir le droit de figurer sur les bulletins électoraux, Kennedy aura clairement démontré que le processus électoral est totalement verrouillé et qu’il est impossible de se présenter en tant que candidat indépendant. (c’est exactement le même genre de discrimination que rencontrent les « petits partis » dans nos propres élections)

En quoi il m’a déçue

Malheureusement Kennedy a fait plusieurs mauvais choix durant sa campagne. D’abord, il a manqué d’audace quant à ses positions sur la vaccination et Big Pharma. Plutôt que d’en faire son cheval de bataille, il a mis cette thématique à l’arrière-plan, préférant parler du rêve américain et tabler sur un passé nostalgique.

Par ailleurs, il a commis 2 erreurs graves : la 1re est d’avoir confié la direction de sa campagne à sa belle-fille, Amaryllis Fox, l’épouse de son fils aîné Bobby (dit « Bobby III »). On peut se demander pourquoi il a choisi de faire confiance à cette jeune femme qui n’a aucune expérience dans ce domaine et qui, de surcroît, a passé une dizaine d’années au service de la CIA. C’est un risque qu’il ne pouvait pas se permettre.

Ensuite, et là c’est bien plus grave, il a déclaré son soutien inconditionnel à Israël et à la guerre que le gouvernement Nethanyaou mène à Gaza. Après avoir proclamé pendant des mois qu’il serait le président de la paix, et qu’il se battrait pour la protection des enfants, ne pas émettre un son sur ces massacres… c’est une forme de lâcheté.

Gaza, l’angle mort de Robert Kennedy, junior

Je reconnais que la presse l’a traité d’antisémite durant 3 années, en raison de ses positions contre la vaccination, et je sais qu’aux États-Unis, il est impossible de faire de la politique sans cette allégeance. Mais, si c’est pour se soumettre aux volontés des Rothschild et des Rockefeller qui tirent les ficelles de ces gouvernements, à quoi bon vouloir lutter contre l’État profond ?

Accessoirement, je m’interroge aussi sur le choix de Nicole Shanahan en tant que vice-présidente. Elle a certes une personnalité courageuse et un engagement sincère pour la santé des enfants et l’environnement, mais elle reste tout de même une technocrate convaincue. À titre d’exemple : l’ex-épouse de Sergei Brin, co-fondateur de Google, n’avait pas hésité à envisager des solutions transhumanistes telles que les implants cérébraux de type Neuralink d’Elon Musk pour traiter les cas d’autisme non verbal.

Pour quelqu’un qui souhaite lutter contre l’état profond, la CIA et la société de contrôle et s’opposer à la guerre et au transhumanisme, tout cela fait beaucoup de concessions, là où il n’aurait pas fallu céder d’un pouce…

La valse avec Trump

En 2016, Trump avait annoncé une commission sur la sûreté des vaccins présidée par Kennedy. À peine arrivé à la Maison-Blanche, Bill Gates lui a fait comprendre qu’il n’en serait rien, et le projet qui avait déterminé le vote de nombreux électeurs est mort dans l’œuf.

Trump a ensuite été l’artisan de la PREP ACT qui a autorisé la prise de contrôle du pays par des responsables des politiques sanitaires en cas de pandémie. Il a donné son entière approbation à l’Opération Warp Speed où les militaires ont fabriqué les vaccins les plus inefficaces et les plus dangereux de l’histoire. Et il a promu ces injections Covid comme « un miracle », sans jamais changer d’avis.

Kennedy l’a critiqué pour cela durant toute sa campagne. Il a souligné le fait que Trump s’était entouré des pires « créatures du marais » durant son mandat et qu’il s’apprêtait à recommencer, notamment avec la possible nomination du patron de JP Morgan ou du patron Blackrock comme secrétaire au trésor. Quant au choix de JD Vance, comme vice-président, il indique l’arrivée de Peter Thiel (ancien fondateur de PayPal et CEO de Palantir la société qui développe les programmes de surveillance numérique de la CIA) à la Maison-Blanche.

Tout cela changerait-il avec l’arrivée de Kennedy ? On n’a rien entendu à ce propos depuis l’annonce de leur alliance.

Bien sûr, Trump va confier à Bobby Junior un poste d’importance dans son administration, dans un domaine où ce dernier compte mener des réformes drastiques, par exemple à la tête du département de la santé, de la justice ou de la CIA.

D’accord, mais c’est facile à promettre. Qu’adviendra-t-il si le Congrès refuse d’entériner cette proposition ? Qui dit que Kennedy ne sera pas relégué à la direction de l’une ou l’autre commission sans véritable poids ? Par ailleurs, rien ne garantit que leur entente dure longtemps.

Une note d’espoir

Maintenant, sachant que Kennedy est tout de même quelqu’un qui est animé de bonnes intentions (même s’il est mal conseillé et qu’il fait des concessions), il vaut sans doute mieux un gouvernement Trump qui inclut Kennedy, qu’un gouvernement Trump sans Kennedy, et rien n’est pire qu’une victoire de Kamala Harris.

Car, il y a au moins un point fondamental qu’il faut reconnaître à Trump : ce n’est pas un va-t’en guerre, contrairement aux démocrates. Et là, dans le contexte actuel, si une victoire de Trump diminue le risque d’une 3e guerre mondiale, on pourra peut-être remercier Bobby Kennedy d’avoir fait ce choix…

Alors, sans attendre grand-chose, je leur souhaite sincèrement de donner le meilleur d’eux-mêmes…


Pour mémoire, l’article d’Icaros pour Essentiel News et le discours de Kennedy (doublé en VF)

L’annonce a été faite dans un discours ce vendredi, lors duquel RFK Jr. a annoncé son soutien au candidat républicain.

Robert Kennedy Jr. (RFK Jr.) vient d’annoncer la suspension de sa campagne dans la course à l’investiture présidentielle américaine, et son soutien à Donald Trump dans les États où l’enjeu est le plus grand.

Dans un discours très attendu dont la teneur principale avait été annoncée à l’avance, Kennedy a déclaré les choses suivantes :

  • Le parti démocrate américain est devenu le parti de la guerre, de la censure, de « Big Pharma », « Big Tech », et « Big Agriculture ». Le parti a également abandonné la démocratie en annulant les primaires pour masquer le déclin cognitif du président Joe Biden. Ce sont les raisons pour lesquelles il l’a quitté.
  • Le parti démocrate américain rappelle la Russie de Poutine, car son parti contrôle la presse et empêche ses adversaires de se présenter aux élections.
  • Il est sûr qu’il aurait gagné les élections si le système avait été ouvert et honnête, sans manipulation ou propagande, comme il l’a été pour son père et son oncle.
  • S’il reste en lice, les sondages montrent que cela favoriserait le parti démocrate, avec lequel il est en désaccord sur les éléments les plus fondamentaux.
  • Il n’abandonne pas sa campagne totalement ; il la suspend simplement. Son nom reste sur les bulletins dans la plupart des États. Dans la dizaine d’États où il risque de péjorer les chances de Donald Trump, il retire son nom des bulletins.
  • La guerre en Ukraine est une autre raison principale pour laquelle il soutient Donald Trump, qui n’est pas un néoconservateur et un va-t-en-guerre contrairement aux représentants du parti démocrate.
  • Il a eu des discussions et des rencontres avec Donald Trump et son équipe concernant les maladies chroniques et la santé, au sujet desquelles une coopération future est possible.
  • Il a essayé d’avoir des discussions similaires avec Kamala Harris et son équipe, mais ils ont refusé même de l’entendre, encore moins de le rencontrer.
  • Le défi des maladies chroniques est parmi les plus graves auxquels le pays est confronté, et les États-Unis sont le plus mauvais élève au monde en la matière. En coopération avec Donald Trump s’il emporte l’investiture, il pense pouvoir pallier ce problème.

La décision de soutenir Donald Trump peut surprendre, dans la mesure où Kennedy s’est opposé dès le début aux injections Covid, alors que Trump est le père de l’opération Warp Speed qui en a facilité et accéléré le développement, la fabrication et la distribution ; un bilan dont il s’est d’ailleurs félicité plusieurs fois.

RFK Jr. avait de surcroît accusé Donald Trump d’avoir trahi ses partisans, notamment à cause des personnalités qu’il avait choisies dans son gouvernement. Trump quant à lui avait déclaré que Kennedy était le candidat « le plus radicalement à gauche » de la course à la présidentielle.

Pourtant, et malgré ces différends, les deux candidats se retrouvent à de nombreux égards :

  • Ils ont tous les deux soutenu Hillary Clinton en 2008, et sont tous les deux des anciens membres déçus du parti démocrate.
  • Ils sont tous les deux des « outsiders », décriés par les médias institutionnels subventionnés, et traités de complotistes.
  • Ils ont tous les deux dénoncé des tentatives du parti démocrate de les délégitimer et de saboter leur participation à la présidentielle.
  • Ils dénoncent tous les deux la politique américaine en Ukraine, l’homogénéité cognitive des médias de masse, et la censure des réseaux sociaux.
  • Ils considèrent tous les deux que le parti démocrate représente un danger pour la démocratie.
  • Ils soutiennent tous les deux l’occupation au Proche-Orient et n’ont jamais dénoncé les massacres qui s’y déroulent.

Finalement, et d’un point de vue symbolique, une autre circonstance les rapproche : Kennedy a déclaré qu’il avait trouvé le « courage de Trump inspirant » dans le contexte de la tentative d’assassinat qu’il aurait subie. On sait en effet que l’assassinat de son père et de son oncle a profondément marqué RFK Jr., qui en tient la CIA pour responsable.

En tout état de cause, l’avenir proche dira dans quelle mesure ce nouveau soutien à Donald Trump favorisera sa campagne, et si, en cas de victoire et comme il l’a laissé entendre, il impliquera Kennedy dans son gouvernement.