Impossible de « les » prendre encore au sérieux

18/08/2022 (2022-08-16)

Par Lucien SA Oulahbib

À force de mentir, de triturer les mots et les faits relatés, de ne pas agir tout en faisant semblant, de menacer, corrompre, tuer socialement, bref, à force de se comporter en criminel en actes, il est désormais vain de les entendre sérieusement lorsqu’ils perquisitionnent Trump sous prétexte de « sécurité nationale » ou relatent une « contre-offensive » kiévienne à la façon d’une série Netflix, parlent de sécurité intérieure sans désigner l’ennemi, de social multiforme sans aller à la racine du néo-sous-développement français, de santé, mais privilégiant Big Pharma et son artillerie lourde bas de gamme, oubliant l’enseignement fait à la va-vite ou inutile, etc.. Rien ne va plus donc, mais rien n’a jamais été en fait. Et cela se voit bien plus maintenant comme les nez de Cyrano et de Pinocchio ; et comme la marée des mensonges descend, le souverain (le Peuple) se découvre nu.

D’où cette défiance, qui était déjà là en réalité, mais qui se fait de plus en plus pressante quoiqu’à bas bruit, avec les taux d’abstention record, la baisse abyssale des ventes de journaux et revues, la dégringolade du film français, du livre, hormis ceux qui parlent des vraies questions (mais sont méprisés par les prothèses ignares et ignobles de la Secte), tels Bac Nord ou les écrits dénonçant la fausse écologie, le racket de l’électricité et de diverses taxes déjà indiquées par le fameux sketch des Rap-tout version Inconnus.

Comment est-il alors possible de les entendre encore sans rire dès les premières secondes lorsqu’ils parlent de sujets dits cruciaux, mais qu’ils sont incapables de traiter tant ils n’ont ni les outils ni la volonté pour le faire ? Ils gèrent seulement leur retour sur investissement communicationnel en faisant en sorte que de plus en plus leur intervention dans le réel institutionnel soit construite comme un scénario de série TV (avec teaser et saisons) alors qu’auparavant c’était l’inverse ; ou la collusion, la simultanéité quasi synchrone entre la Carte de plus en plus solide et le Territoire de plus en plus abandonné aux surmulots des enclaves arrachées au Corps national. Et il suffit de se déplacer, de consommer, de payer, sur et par « elle », via le casque virtuel et les écouteurs Bluetooth.

Où est le Réel ? La situation est devenue si virtuelle que l’on ne s’en rend même plus compte.

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