Le 15 février 2011, Hillary Clinton, alors secrétaire d’État, déclara « qu’Internet est devenu l’espace public du XXIe siècle » et que « les manifestations en Égypte et en Iran, alimentées par Facebook, Twitter et YouTube, reflétaient la puissance des technologies de connexion en tant qu’accélérateurs du changement politique, social et économique ». Elle annonça également le déblocage de 25 millions de dollars « pour soutenir des projets ou la création d’outils qui agissent en faveur de la liberté d’expression en ligne », et l’ouverture de comptes Twitter en chinois, russe et hindi, après ceux en persan et en arabe. Ces déclarations tonitruantes représentaient l’apogée d’une politique menée tambour battant mêlant les médias sociaux avec l’exportation de la démocratie « made in USA ». Les relations entre le département d’État américain et Google ont été tellement bien tressées que le fameux moteur de recherche a été qualifié d’« arme de la diplomatie américaine »
Twitter, le petit oiseau bleu qui gazouille faux
