Extinction Rebellion, nouvelle manipulation de masse, dans quel but ?

[Source : Librairie Tropiques via Le Grand Soir]

De notre envoyé spécial :
Vincent Lenormant

À
tous ceux qui s’interrogent sur Extinction Rebellion (XR), ce «
mouvement » qui est arrivé sur le devant de la scène en moins d’un an,
et dont nous n’avons pas fini d’entendre parler.

Prenez
entre deux et quatre personnes (en fonction du monde que vous attendez)
pour accueillir les gens qui arrivent. Les gens ne doivent pas avoir le
temps de se sentir nerveux ou en insécurité. La phrase de départ
devrait ressembler à « Salut je m’appelle Jo, merci d’être venu.
Tu viens pour le problème X c’est ça ?… Super.
(laissez-les dire pourquoi ils sont venus) Super, alors voilà ce qui va se passer… pardon tu t’appelles comment ? Super. »
Note : faites en sorte qu’ils disent pourquoi ils sont venus, leur nom,
et affirmez et commentez ce qu’ils vous disent « alors cette réduction
de salaire, ça a été un coup dur, hein ? »
Ensuite parlez-leur un peu du déroulement de la soirée et conduisez-les
vers une table ou un cercle de chaises pour 7-8 personnes. Quand les
gens entre dans la pièce, remplissez les cercles les uns après les
autres. Présentez les nouveaux dans chaque cercle – comme si c’était une
fête et que vous en étiez l’hôte ! « Alors voici Jack – il vient de
Hackney lui aussi – Jack voici Joe et Tracy… » Parlez de choses qu’ils
ont en commun pour qu’ils puissent entamer une conversation. Pas de
temps pour les moments de gène : le but est qu’ils se sentent
accueillis, appréciés, et valorisés. Et hop, les voilà en train de
parler à des gens cools en petits groupes.
C’est le moment d’amener de quoi grignoter – ça leur donnera envie de
boire. Les gens aiment la nourriture. Pas seulement parce que c’est
sympa mais aussi parce que ça les met inconsciemment dans un endroit de
détente. Ça leur donne quelque chose à faire avec leur corps pour les
détendre. Le corps affecte l’esprit : ça marche comme ça. (…)

Résumé :

  •     Accueillir les gens un par un
  •     Présentations courtes
  •     Discussions en groupes de 7-8
  •     Réflexion sur de nouvelles idées et accord sur l’action collective
  •     Engagement conditionnel sur l’action collective
  •     Écrire et lire ces engagements pour consolider les actions approuvées
  •     Passer un chapeau
  •     Prendre les coordonnées de tout le monde
  •     Choisir les plus enthousiastes pour les entraîner à organiser d’autres rencontres
  •     Mettre au point un programme d’entraînement des entraîneurs : pensez croissance exponentielle !

Derrière ces idées il y a des principes basiques :
    La plupart des gens s’investissent parce qu’on les fait se sentir
accueillis et appréciés, souvent plus que pour la rationalité de la
cause en soi
    Les gens se sentent plus forts en parlant en public
    Les gens se sentent plus forts en bougeant leur corps pour faire des choses comme voter ou faire de l’exercice
    Les gens ont besoin de savoir précisément ce qu’ils ont à faire pour
transformer leurs sentiments positifs en un engagement pratique et
durable
    Tout le monde n’a que 24h dans sa journée : la croissance vient en
amenant de nouvelles personnes (entraînées et actives) à s’impliquer :
il vous faut donc recruter et avoir un programme.

C’est tout.
Bonne chance !

Le texte ci-dessus a été écrit en juillet 2016 par Roger Hallam, un des fondateurs d’Extinction Rebellion. XR n’existait pas encore, et à aucun moment il n’y est question de climat ; mais c’est le modèle proposé par XR pour organiser ses réunions. C’est un « outil » dont le but explicite est de créer de toutes pièces un mouvement populaire, une illustration parfaite de ce que les anglophones nomment Astroturfing. Ils appellent « grassroots movements » les mouvement populaires « par les racines de l’herbe » ; alors quand on veut beaucoup d’herbe rapidement, on utilise plutôt du gazon artificiel comme Astroturf TM.

Qui est Roger Hallam ?

Avant tout un professionnel du militantisme. Sa biographie est pleine de mystères : sa page wikipedia le présente comme un ancien agriculteur bio qui aurait tout perdu à la suite d’événements climatiques exceptionnels, et à partir de 2017 il aurait étudié la désobéissance civile au King’s College, prestigieuse université publique de Sa Majesté.

Il
est déjà assez étonnant d’étudier la désobéissance civile au sein d’une
université publique prestigieuse, mais si l’on se donne la peine de
quelques recherches, on voit que rien n’est exact : l’entreprise de M.
Hallam, fondée en 1999, existe toujours, il en est toujours le patron; il s’agit d’une ferme bio comme il en existe tant, avec un modèle économique qui s’appuie sur le bénévolat des jeunes écolos.

Il est au King’s College depuis 2014, et il y a sûrement fait des rencontres intéressantes. Il est en effet devenu contributeur d’Open Democracy,
la plateforme web d’Open Society. Sa première contribution date de
janvier 2015, 3 mois après sa rentrée au King’s College. Open Society,
c’est la pieuvre de George Soros, qui a accouché d’une foultitude
d’organisations, d’entreprises, de média, d’événements tous destinés à
promouvoir la « liberté » ou la « démocratie », c’est à dire
l’impérialisme US dans sa version soft. On les a vus à l’oeuvre à chaque
« révolution colorée », de la place Maïdan à la place Tahrir, où des «
mouvements spontanés » très organisés expliquaient à la foule les
techniques insurrectionnelles « non-violentes » et surtout médiatiques
qui ont permis l’arrivée au pouvoir de néo-nazis en Ukraine et des
Frères Musulmans en Tunisie et en Égypte.

Open Democracy est financé, outre Soros, par des démocrates aussi fervents que la Fondation Ford oules frères Rockefeller.

Remettons-en
une petite couche pour les « militants » d’XR qui sont toujours
dubitatifs quand on leur parle de Soros et qui dégainent très vite comme
seule réponse « c’est une fake news antisémite ». Comparez seulement les actions dont se vante l’Open Society en Ukraineavec
ce qui s’est effectivement passé. Comparez les images médiatiques du
même type que celles que vous produisez (un joyeux carnaval, la
non-violence…) et la réalité d’un coup d’état dont le bras armé était
constitué de groupes néo-nazis. Derrière chaque organisation «
non-violente » et « démocratique » créée par l’Open Society se cachaient des groupes militarisés.

Alors, qui se cache derrière vous ?

Comment se fait-il que vous bénéficiez d’une telle bienveillance de la part des autorités ?
Roger Hallam lui-même a été acquitté après avoir vandalisésa
propre université, le King’s College. Il avait tagué « divest from oil
and gas » (cessez d’investir dans le pétrole et le gaz). Il n’a pas
seulement été acquitté, l’université a déclaré annuler un investissement
de 14 millions dans les énergies fossiles et s’est engagée à la
neutralité carbone pour 2025, un des objectifs d’XR.

Si cela vous semble toujours normal, regardons à présent le profil d’une autre militante célèbre d’XR, Farhana Yamin.

Mme Yamin fait partie de la Chatham House, le pendant britannique du Council on Foreign Relations, un « think tank » financé par les plus gros industriels du monde,
et même les pétroliers : Royal Dutch Shell, Chevron, BP, ExxonMobil…
lisez bien cette liste, ils y sont tous ! Tous les pires capitalistes,
financiers, militaires, c’est la liste des pires pollueurs de la
planète.

Mme Yamin a créé Track Zero avec le soutien de la Chatham House, et que veut Track Zero ?

«
Track 0 est une organisation indépendante (!) à but non-lucratif qui
sert de plateforme pour soutenir ceux qui transitent vers un futur
propre, juste et lumineux pour les futures générations du monde entier,
en accord avec les objectifs de l’Accord de Paris. Nous nous adressons
aux dirigeants et nous fournissons de la recherche stratégique, des
formations, des conseils, de l’aide pour la communication aux
gouvernements, entreprises, investisseurs, philanthropes, communautés et
organisations de la société civile.

La
mission de Track 0, c’est de traduire l’Accord de Paris sur la limite
du réchauffement à 2ºC/1.5ºC en marches à suivre et en manières de
calculer les émissions afin d’élaborer des solutions transformatives que
tout le monde peut mettre en œuvre. (…) Atteindre la neutralité carbone
est possible et démontrable par la science. Cet objectif est reconnu
par l’Accord de Paris, qui exige que tout le monde travaille
collectivement à décarboniser l’économie globale en cherchant à
atteindre un pic d’émissions le plus vite possible afin d’équilibrer les
émissions globales dans la deuxième partie du siècle. Les scientifiques
s’accordent à dire qu’il faut pour cela réduire à zéro les émissions
liées aux énergies fossiles le plus vite possible, à partir de
maintenant. »

Chers « rebelles » d’XR. Ne vous inquiétez plus !
Les gens les plus puissants de la planète travaillent activement à la
sauver. Vous pouvez rentrer chez vous, tout est sous contrôle. Votre
seul utilité, c’est de promouvoir « d’en bas » des politiques décidées
depuis longtemps « en haut ».

Longtemps comment ?

Juin 1992 pour commencer.

À cette date, 120 chefs d’état réunis à Rio au Sommet de la Terre se sont mis d’accord sur une feuille de route, le fameux Agenda 21.
Cet Agenda 21 occupe beaucoup les fonctionnaires des collectivités
territoriales, qui doivent s’efforcer de maquiller en « développement
durable » des politiques au service des industriels. Si vous lisez cet
agenda, vous serez surpris de voir un programme écologiste radical, vous
auriez presque envie de voter pour. C’est justement l’occasion de
comparer les buts fixés il y a 30 ans à la réalité. Que s’est-il
réellement passé ? Développement des monopoles, accroissement des
inégalités, désertification des campagnes, mort des services publics,
fuite en avant technologique… et relocalisation des industries et des
déchets dans les pays pauvres, sans oublier une suite ininterrompue de
guerres atroces, source majeure de pollution environnementale (ce qui
n’intéresse pas beaucoup les écolos d’opérette). Les plus gros
capitalistes qui financent la Chatham House ont prospéré, et c’est peu
dire.

Cette feuille de route a été actualisée en septembre 2015, avant les Accords de Paris, sous le nom Agenda 2030.
En plus du développement durable et des questions écologiques, d’autres
thèmes sont abordés : la réduction des inégalités, l’égalité des sexes,
l’éducation, la santé… Les Accords de Paris ont ensuite fixé le fameux
objectif de réduction du réchauffement, sans aucune contrainte sur les
entreprises, sans remettre en cause les traités de libre-échange, en
oubliant les émissions de gaz à effet de serre de l’aviation et du
transport maritime international, et sans mentionner les termes «
énergies fossiles », « pétrole » ou « charbon », l’Arabie Saoudite s’y
étant opposée.

Alors que penser de tout cela ?

Faites-vous confiance aux gouvernements et aux industriels pour sauver le monde ?

Non,
dites-vous, et c’est pour ça que vous êtes chez XR. Et pourtant, XR,
Greta Thunberg et les autres avatars de la « lutte pour le climat » ne
font rien d’autre que leur demander d’appliquer les accords signés, et
de poursuivre l’oeuvre du grand bienfaiteur Laurent Fabius, président de
la COP21.

Souvenons nous de ce moment fort en relisant cet article baveux du Monde en décembre 2015:

«
A 69 ans, Laurent Fabius a achevé un marathon entamé voilà deux ans
pour tenter de convaincre un à un les 195 pays membre de la
Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de
dépasser leurs divergences et leurs propres intérêts. ‟Oui, j’ai été
très ému, a t-il confié au Journal du dimanche. Voir l’ensemble d’une
salle se lever pour célébrer un succès que le monde attendait depuis si
longtemps, c’est un moment très fort.” (…) les hommages ont été
unanimes pour saluer la maîtrise de l’homme, sa dextérité dans les
négociations, son sens de l’écoute et l’organisation millimétrique de la
COP. ‟Laurent, tu as fait un travail extraordinaire”, l’a remercié John
Kerry, le secrétaire d’Etat américain. ‟C’est la diplomatie la plus
habile que j’ai vue depuis plus de deux décennies que j’assiste à ces
réunions”, a expliqué quant à lui Al Gore, l’ex-vice-président
américain. L’Afrique a salué la ‟transparence” des Français, sans
‟arrogance ni prétention”. La presse internationale en fait ‟le cerveau”
de cette ‟task force” diplomatique. »

XR
a été créé il y a moins d’un an au Royaume-Uni, et à présent des «
actions » labellisées XR se déroulent dans de nombreuses capitales du
monde entier. XR France affirme compter 8000 adhérents, chiffre en forte
progression ces dernières semaines. Contrairement aux autres antennes
internationales du mouvement, notamment britanniques et étasuniennes,
les militants français n’ont pas accepté Climate Emergency Fund (CEF),
initié par Aileen Getty, la fameuse philanthrope dont la famille a fait
fortune dans le pétrole. Voilà qui rassure les membres d’XR France sur
leur « indépendance », mais ça ne les inquiète pas de porter les
couleurs d’une organisation dont toutes les autres antennes ont accepté
ce fond. De plus, il est tout à fait possible qu’XR France en bénéficie
malgré tout, si par exemple ils reçoivent une aide quelconque en
provenance d’XR UK.

L’organisation d’XR se veut horizontale est démocratique, mais en fait tout est fait pour centraliser les informations. Leur structure,
pleine de promesses mais terriblement opaque, ressemble à celle des
organisations pseudo-anarchistes, où on laisse la base s’organiser mais
où les postes-clé (questions internationales, médias) sont verrouillés.

Bien entendu, l’organisation est à moitié secrète : il y a des niveaux de confiance,
et les membres peuvent rapidement accéder au statut d’ « activistes »,
mais pour accéder au statut d’ « organisateurs », il leur faudra être
coopté :

« La plupart des rebelles resteront joyeusement activistes et contribueront à assurer l’impact de notre mouvement en s’impliquant in real life à ce niveau. (…) Pour accéder au niveau organisateur, l’activiste doit :

  • s’investir localement pendant un minimum de deux mois ou
  • être proposé·e par 2 rebelles organisateurs de son groupe régional pour le statut d’organisateur »

Tant
pis pour la démocratie… et ajoutons encore qu’XR utilise Google pour
noter les procès verbaux de toutes ses réunions, et Signal pour ses
communications internes (une application absolument pas sécurisée)

L’insurrection

Sur
la place du Châtelet comme au centre commercial Italie 2 (propriété
d’un groupe britannique, au passage), les flics laissent faire et les
médias bourgeois comme le Monde, Libérationou le Parisienfont des articles qui sont de véritables publicités pour XR.

À
Italie 2, les « peace keepers », c’est à dire la police interne d’XR a
dû faire beaucoup d’efforts pour contrôler les autonomes et autres
Gilets Jaunes qui croyaient vraiment qu’il s’agissait d’une occupation contre
le pouvoir. Les membres d’XR comptaient partir se coucher sur les coups
de minuit, ils furent contraints de prolonger l’aventure jusqu’à 4h,
avant de déserter les lieux sous le regard attendri de la police.
Pendant leur journée festive, ils auront pu entendre au moins deux
discours de « militants révolutionnaires » de Hong Kong, où se déroule
une nouvelle révolution colorée sous les auspices de l’Open Society.

Ces fameux démocrates qui défilent avec le drapeau étasunien et ont été planter un drapeau britannique au parlement.

Place
du Châtelet, la police protège quelques centaines de jeunes qui dansent
et font la fête. La rupture est consommée entre eux et les vieux Gilets
Jaunes, moches, pauvres, qui depuis presque un an se font massacrer par
la police et trainer dans la boue par les médias. En mettant en avant
la « non-violence », XR renforce l’étiquette médiatique de « violence »
des Gilets Jaunes. On entend régulièrement comme argument : « ce que les
Gilets n’ont pas réussi à faire par la violence, nous allons l’obtenir
par la non-violence ». « Si la police n’intervient pas, c’est parce que
nous sommes non-violents, nous. »

XR
France a donc peut-être enfin réussi à faire ce que médias et
politiques échouent à faire depuis un an : tuer les Gilets Jaunes. La
tactique n’est pas nouvelle non plus, les marches pour le climat étant
systématiquement organisées en concurrence avec les manifestations des
Gilets Jaunes. Voilà l’action positive d’XR France, du point de vue de
nos gouvernants. « Quoi de mieux pour ringardiser et décrédibiliser ces
sales Gilets Jaunes antisémites et pollueurs que le spectacle de cette
belle jeunesse non-violente qui danse pour nous faire mettre en œuvre
les politiques que nous avons déjà décidées ? ».

Cela
n’empêche pas, bien sûr, les membres d’XR de répéter le mantra de «
convergence des luttes » de manière totalement incantatoire.

Conseils aux « rebelles »

Chers
membres d’XR, prenez le temps de faire un pas de côté. Êtes-vous
vraiment des « rebelles » ? Devient-on rebelle en adhérant à une
organisation mondiale, en donnant son nom, son adresse mail et son
numéro de téléphone pour participer à des « actions » ? En apprenant des
méthodes et des procédures toutes faites, à appliquer sans se poser de
questions ?

Chers membre d’XR, vos revendications sont déjà mises en œuvre. Le Royaume-Uni a déjà déclaré l’ « état d’urgence climatique » , une assemblée de citoyens a déjà été tirée au sort pour «accélérerla transition écologique » .

Chers
membres d’XR, vous rendez-vous compte que les médias ont préparé vos
émotions, votre peur de fin du monde, et qu’XR ne fait que moissonner
cette angoisse ? Que vous êtes pour nombre d’entre vous dans un état
d’extrême fragilité psychologique ?

Chers
membres d’XR, prenez le temps de vous regarder en face. Vous êtes
majoritairement issus de la classe moyenne, vous êtes souvent des
petit-bourgeois, croyez-vous que votre classe peut être révolutionnaire ?

Chers
membres d’XR, prenez le temps d’un regard vers le mouvement des Gilets
Jaunes. Vous venez d’assister, depuis un an, au plus grand mouvement
populaire que la France ait connu depuis bien longtemps, et vous avez vu
comment le pouvoir a tout fait pour l’étouffer. Avez-vous senti
l’intensité de la répression, le vrai visage fasciste du pouvoir
dévoilé, la servilité des médias, leurs mensonges ? Vous rendez-vous
compte de la différence de traitement que vous recevez ?

 Chers
membres d’XR, être rebelle, c’est soutenir cette lutte, se solidariser
avec le prolétariat contre le pouvoir. Lutter contre le capitalisme,
c’est lutter contre le pouvoir. Et c’est beaucoup plus dangereux,
effectivement, que de danser sur un pont habillé en clown, applaudi par
les médias bourgeois et protégé par la police.

Il
est plus que probable que votre organisation ne serve qu’à légitimer
des politiques déjà décidées au niveau mondial, et ces politiques ne
feront que renforcer le capitalisme. C’est nous, le peuple, qui allons
payer la facture du climat. Le pouvoir n’a qu’un objectif : le contrôle.
Le pouvoir mondialisé cherche à rationaliser tous les échanges, faire
l’inventaire de toutes les ressources pour les marchandiser, et
contrôler les populations.

Si
on compare le phénomène XR aux précédentes œuvres de l’Open Society
dans le monde, il y a de quoi craindre que derrière les clowns, d’autres
forces se tiennent prêtes.

Chers rebelles, soyez attentifs.