Effets de la censure

Par Joseph Stroberg

La censure est une
atteinte à la libre circulation de la connaissance, d’une
information ou d’une opinion exprimée sous une forme ou une autre
(écrite, verbale, visuelle…). Elle représente un blocage de la
transmission d’énergies mentales entre individus. Elle peut donc
être responsable de dommages autant pour l’émetteur que pour ceux
qui ne peuvent plus ainsi recevoir la connaissance, l’information
ou l’opinion émise.

Chez l’émetteur
qui tente de diffuser une connaissance, une information ou une
opinion, la censure peut provoquer de la frustration, de la colère
ou d’autres émotions négatives. À long terme, elle peut
engendrer des problèmes de santé si la réaction sensible n’est
pas sublimée ou transcendée par le pardon envers les censeurs ou
par l’acceptation de la condition limitante (qui peut être perçue
constructivement comme un défi à relever).

De l’autre côté,
ceux qui auraient pu ou dû recevoir l’information n’en tirent
évidemment pas le bénéfice attendu. Dans des cas extrêmes, la
censure peut les mettre en danger ou accroître leur vulnérabilité.
C’est particulièrement le cas s’ils ne sont pas justement
informés par exemple de l’arrivée d’un tsunami ou d’une
tempête tropicale.

Sur un plan plus
occulte ou plus profond, comme chaque fois qu’une énergie ne peut
pas s’écouler librement, la nature ou l’esprit va chercher un
moyen de contournement. Et plus l’information bloquée est vitale,
plus grande sera la volonté appliquée pour la diffuser malgré tout
par un autre moyen. Par analogie, si on place une digue pour
détourner le cours d’une rivière, celle-ci va trouver un autre
chemin. Si on la bloque avec un barrage, elle va s’accumuler encore
et encore jusqu’à parvenir à le briser (dans la pratique, les
barrages hydrauliques ne bloquent pas totalement le courant. La
partie qu’on laisse s’écouler est celle qui est récupérée
pour en transformer l’énergie en électricité).

Les censeurs peuvent également être tentés de détourner un flux d’information ou de connaissance pour en récupérer l’énergie à leur profit et pour leurs propres objectifs. Mais l’émetteur aussi bien que les receveurs peuvent le percevoir et délivrer de nouvelles informations en conséquence.

Cependant, une
connaissance ne peut être bloquée, étouffée, détournée ou
dénaturée que de manière limitée dans le temps et dans l’espace.
La nature ou l’esprit de l’Homme lui permettront toujours de
découvrir de nouveaux moyens de la transmettre, et ceci de manière
de plus en plus juste et appropriée.

Au pire, une censure
implacable maintenue sur une durée importante et sur un vaste espace
(tel que la planète entière) pourrait même forcer l’espèce
humaine à développer ses facultés télépathiques pour l’instant
inconscientes ou embryonnaires. Quoi qu’il en soit, la censure
amène une nouvelle prise de conscience et de nouvelles capacités
collectives et individuelles. Et elle finit par se retourner contre
ses auteurs dont la nature véritable est alors révélée.