Disparition de l’esprit objectif (la science)

Par Lucien SA Oulahbib

Lorsque la possibilité de douter est soupçonnée de « conspirationnisme », l’esprit objectif perd cette méthode même qui le fonde et se transforme alors en propagande habillée en « science » (comme naguère à Berlin et à Moscou) ou comment réitérer des lapalissades à foison jusqu’à ce qu’elles fassent « consensus ». C’est « notre » Réel officiel.

Les exemples pullulent : dernier communiqué de la dite « académie de médecine » parlant de « faute » au lieu de science (malgré quelques maigres chiffres — non sourcés — jetés en pâture) jusqu’à ce sénateur servile dit « républicain français » remplaçant le terme « passe sanitaire » par « certificat de déplacement » (néo-passeport soviétique) en passant par ce président fantoche prétendu « ukrainien » (il aurait sinon accepté les accords d’Istanbul en mars dernier malgré le refus anglo-américain), oligarque de plus en plus fortuné et de plus en plus tyrannique (sommant sans doute sa procureure, limogée, de fournir rapidement des preuves tronquées sur Boutcha) ; sans oublier le refus d’admettre que cette injection tant vantée s’est avérée devenir tout autre chose qu’un « vaccin », car celui-ci n’a pas besoin de quatre doses annuelles aux effets secondaires par ailleurs de plus en plus incalculables, et ce au sens littéral. Ces derniers s’effilochent ainsi en micro-infirmités pérennes, telles que ces difficultés à marcher, à souffler, donc à courir et faire du sport, cycles menstruels perturbés, résurgence de diverses maladies, corps et esprit détraqués somme toute. Mais les causes réelles sont niées. Tout un ensemble aboutissant donc à cet hallali qui somme les individus exclusivement d’origine occidentale de changer de sexe, de refuser la différence homme/femme (qui n’est pas seulement anatomique), de mépriser enfin leur couleur de peau puisqu’elle est blanche, leur culture aussi (honnir le ballet, dernier en date), toutes ces cerises sur le gâteau du nihilisme devenu désormais ordinaire.

Tous ces exemples montrent bel et bien que « nous » avons basculé (à nouveau) dans l’émasculation mentale amorcée par les totalitarismes du siècle dernier, s’officialisant ensuite dans son pendant physique qui en est toujours le prolongement obligé : extinction progressive des libertés, asphyxie de leur expression, mais rendues invisibles par des élections non représentatives (très fort taux d’abstention) et des débats édulcorés avec menaces physiques mortelles sur ces quelques rares esprits encore « libres » qui sont invités en trompe-l’œil, rares spécimens d’espèces intellectuelles en voie de disparition pour masquer leur disparition également quantitative.

L’esclavage politique commence donc ainsi : empêcher mentalement les individus et les groupes de voir le réel (tel le « fait » que le roi soit nu par exemple), ce qui les paralyse et les effondre en amas indifférencié d’excitations multiformes qui de temps à autre montent crescendo puis s’affaissent, un peu comme ces injections C19 qui excitent à la surface puis s’estompent amenuisant ainsi toutes les défenses qu’elles soient immunitaire et mentales. Celles-ci effondrées, leur support corporel suit, s’effiloche, soit en maladies communes, soit en maladies « auto-immunes », psychisme compris, que la prise de drogues y compris légales et de plus en plus en hausse exacerbe plutôt, le tout dans le silence des camisoles de force langagières et médiatiques mises de plus en plus souvent (in) volontairement. La muselière en est la pointe immergée, et dont le « retour » est aujourd’hui réclamé avec insistance par les kapos de circonstance comme signes affichés d’obédience.

Tout ceci est hélas bien connu, voire désormais banal, du moins par les esprits qui savent ne pas confondre ce mauvais universel que tentent de vendre encore les élites occidentales en perdition définitive (malgré quelques îlots ici et là) et l’esprit objectif du « bon » universel qui a toujours associé recherche de l’exact et sens de son utilisation ou le concept de vérité confirmée s’associant à celle de vérité révélée (les Dix Commandements) qui ne concerne pas seulement l’Orient proche comme il a été vu depuis maintenant 2000 ans (une paille néanmoins dans l’Histoire, a fortiori humaine : peut-être faut-il encore quelques centaines sinon des milliers d’années pour que non pas le déclin comme le pense Spengler, mais le zénith de sa forme aboutisse enfin, au-delà des creux, tel celui dans lequel nous nous trouvons depuis l’échec de la Renaissance : réduction de l’esprit objectif en subjectivité maquillée en science) ?…

En tout cas, cette Première Révélation (celle de Moïse et non pas d’Abraham : pour preuve les dix commandements ne lui ont pas été confiés) accessible à tous, s’est trouvée confirmée non certes dans son historicité stricte (la date du Déluge passé et à venir n’est pas spécifiée), mais dans cette nécessité en apparence contradictoire du Défi que le Créateur aura lancé à sa Créature : ne pas prendre le Fruit de la Connaissance du Bien et du Mal alors qu’Adam a pourtant été laissé libre de désigner comme il l’entend les animaux (Gen, 2, 19) ce qui est évidemment d’autant plus étrange qu’Adam a été fait à Son Image… D’où l’Idée que ce Fruit devait être mangé sous peine de les ravaler tous deux à n’être que des animaux comme les autres (ce que la pseudo-Modernité actuelle tente de faire…). La seconde preuve est la venue de Jésus apportant la Bonne Nouvelle sur la rémission de ce péché dit originel et spécifiant surtout que l’accès à cette connaissance n’a plus besoin de passer ni par la seule possession du Fruit ni par la seule attente de la mort terrestre.

Observons en passant et pour la petite histoire que ce Geste, radical, d’Eve et d’Adam aurait été bien sûr blâmé par les Académies d’aujourd’hui, stipulant que la teneur « objective » de ce Fruit ne serait pas « scientifiquement » vérifiée (nouveau terme pour casher ou halal) ; en conséquence les deux auteurs de cet Acte pourtant fondateur auraient non pas été seulement bannis, mais sacrifiés, dans cette sorte de surenchère poussant certains humains à se croire supérieurs au Créateur jusqu’à les tuer carrément, et ce en son nom bien sûr, comble de l’hypocrisie (ou comment de nos jours condamner les soignants non injectés pourtant négatifs et faire travailler les positifs, mais sanctifiés par l’Injonction). Ceci est bien là LE blasphème ultime, certes partagé par nombre de ses partisans, mais spécialement aujourd’hui par tous ces extrémistes scientistes et religieux qui, à la différence des juifs et des chrétiens (du moins dans leur majorité et hors institutions), refusent de reconnaître leur exubérance avec leur visage d’innocence, même s’il est vrai les descendants de ces derniers (juifs et chrétiens) vont dans l’excès inverse en se blâmant de tous les maux qui arrivent sur Terre jusqu’au moindre virus agressif et coup de chaleur intempestif.

Comme si l’Histoire devait être toujours fabriquée par les plus forts. Ainsi certains de leurs défroqués ou prétendus « athées » vont même jusqu’à la réécrire dans la tombe des hommes et femmes de naguère en sacralisant plus qu’il ne faut leur indifférenciation sexuée (s’expliquant génétiquement et non pas culturellement) dernier avatar s’il en est de ce nouvel impérialisme théopolitique, « stade suprême » du néo-léninisme qui veut emmener tout le monde dans sa perdition inexorable, continuant ainsi, mais à leur façon (celle de l’extension négativiste) la « lutte finale » de ceux qui l’ont précédé vers de plus en plus de lendemains qui déchantent, faute de pouvoir non pas retrouver Eden, mais d’en édifier un de raisonnable.