Cthulhu et la Révolution française
Par Constantin von Hoffmeister
Source : https://arktos.com/2023/07/17/cthulhu-and-the-french-revolution/
Constantin von Hoffmeister évoque le lien étrange entre la Révolution française et le Culte de Cthulhu, ses effets malveillants sur l’Europe traditionnelle et le retour imminent du Grand Ancien.
Alors que l’aiguille de la grande horloge du temps balayait le crépuscule du dix-huitième siècle, un spectacle de transformation monstrueuse surgit des ténèbres de l’Ancien Monde, qui allait déchirer les voiles fragiles de l’ordre et de la civilisation. Ce fut la naissance d’une hideuse monstruosité appelée Révolution française, un événement d’une horreur et d’un impact si profonds que les vestiges de l’Europe traditionnelle — imprégnés du puissant héritage de la noblesse, de la foi et de la chevalerie — seraient à jamais balayés par son effrayant ressac.
Cette tempête, qui a secoué le monde, n’était pas due à une simple ambition politique ou à un mécontentement économique ; il s’agissait d’une manifestation effroyable d’un culte trop terrible pour être vu, un culte né dans l’ombre de temps oubliés et de légendes interdites : le Culte de Cthulhu.
L’influence désastreuse de ce culte — dont les origines effrayantes remontent aux époques les plus reculées avant l’humanité — sur la Révolution française est restée largement occultée sous la couverture de l’histoire. Ses doctrines antinaturelles se sont pourtant révélées être un terreau fertile pour le tumulte qui allait ébranler l’Europe.
Des profondeurs sordides des catacombes parisiennes émergent des murmures de « Liberté, Égalité, Fraternité ». Mais ce ne sont que des échos du chant le plus ancien de la secte : « Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn » (« Dans sa maison de R’lyeh, Cthulhu mort attend en rêvant »). Tous deux, par essence, contenaient la même terrible promesse : l’effondrement de l’ordre ancien, l’effacement des anciennes croyances et l’ascension d’un nouveau monde, indicible et terrifiant.
C’est là, dans le labyrinthe obscur des bas-fonds parisiens, que le Culte de Cthulhu a nourri les philosophies d’hommes comme Robespierre et Marat, dont l’esprit a été piégé par les enchantements immémoriaux du Grand Ancien. Avec ses doctrines d’égalité et de fraternité, l’influence malveillante du culte s’est infiltrée dans le tissu de la Révolution, l’orientant vers le chaos et la destruction.
La folie a porté ses fruits dans le règne de la Terreur, une période qui fait écho aux grandes perturbations de l’ordre cosmique lorsque le Grand Ancien s’insurgeait contre son emprisonnement. La guillotine, symbole de ce règne, n’était pas seulement un instrument de mort, mais un autel à Cthulhu, chaque tête coupée étant un hommage macabre à la faim inextinguible de la grande bête.
De plus, la destruction de l’Église, rempart traditionnel contre l’empiétement des divinités païennes, symbolise la victoire de Cthulhu sur le tissu spirituel de l’Europe. Le culte de la Raison, la nouvelle « religion » de la Révolution, n’était qu’une parodie perverse et humaniste du véritable culte que le Culte de Cthulhu propageait dans ces nuits cryptiques au clair de lune dans les catacombes. L’extermination des anciens vestiges de la foi a ouvert la voie au règne indescriptible de l’abomination extraterrestre.
La Révolution française, qui a embrasé l’Europe, a laissé dans son sillage les restes calcinés de siècles de tradition. L’Europe d’autrefois, terre de rois et de chevaliers, de foi et d’honneur, de villages paisibles et de vastes cathédrales, n’existait plus. À sa place, un nouveau monde est né, un monde défini par les idées révolutionnaires de l’égalité et de la laïcité.
Pourtant, ce monde était né des murmures du Grand Ancien, et donc, même au milieu de sa constitution apparemment rationnelle, il portait la marque de l’autre monde, du non-euclidien, du lovecraftien. Au fond de lui, c’était un monde fait à l’image du Vieux, un monde qui ne regardait plus le ciel pour obtenir des conseils divins, mais qui regardait dans l’abîme, attendant toujours, redoutant toujours, anticipant le jour où Cthulhu se lèverait à nouveau.