Coup de froid

Par Joseph Stroberg

Le climat pourrait-il avoir un lien avec certains de nos ennuis de santé, spécialement avec les rhumes et la grippe? La science matérialiste, cherchant généralement des causes immédiates et bien tangibles a conclu ces dernières années par la négative. Pour elle, des maladies telles que le rhume et la grippe ne doivent qu’aux microbes quand ce n’est pas aux quarts de crobes (mauvais jeu de mots).

Est-ce que la science a toujours raison? Ne s’est-elle jamais trompée? N’a-t-elle pas déjà, et même en de nombreuses occasions, abandonné ou transformé ses théories? N’a-t-elle pas déjà, spécialement dans le domaine de la santé, fait parfois demi-tour? Considérons seulement les exemples des matières grasses et du sucre par rapport aux maladies cardio-vasculaires, pour avoir une idée du caractère non définitif des affirmations scientifiques. Comme beaucoup de domaines et d’individus, la science évolue. Ne pas le faire implique d’ailleurs souvent la disparition ou la mort. Si un individu ou une science veut survivre, ils doivent s’adapter, évoluer en fonction des nouvelles conditions et des nouvelles données.

Pour en revenir plus spécifiquement au problème des rhumes et de la grippe, beaucoup d’êtres humains ont malheureusement constaté qu’ils tendaient à les attraper surtout en hiver ou après un coup de froid, ou encore en période de grande fatigue ou de surmenage. Est-ce que la présence de microbes serait à elle seule l’explication? Ou bien est-ce que le terrain, l’état physique (voire émotionnel) de l’individu, pourrait aussi avoir sa part de responsabilité dans l’apparition de telles maladies? Si le corps subit une période prolongée ou vive de fatigue ou de froid, peut-on s’attendre à ce que son système immunitaire, par exemple, soit aussi efficace qu’en temps normal ou clément?

Les spécialistes des épidémies parlent d’individus porteurs sains. Il s’agit d’individus porteurs des virus ou des bactéries responsables d’une maladie épidémique, mais qui n’en sont pas affectés. Par ailleurs, le corps humain contient plus de bactéries qu’il a de cellules, notamment dans le « microbiote » intestinal. Mais il en a aussi en permanence sur la peau, dans la bouche, et dans d’autres parties de son anatomie. Et il n’en est généralement pas malade. Se pourrait-il d’ailleurs que le corps porte en fait la plupart des bactéries et des virus connus, ne serait-ce qu’en nombre réduit? Si tel est le cas, il sera sans doute difficile à la science de le prouver, car si leur nombre est habituellement faible, cela serait plus difficile que de chercher une aiguille dans une botte de foin. Et il serait presque impossible de prouver le contraire, car ceci nécessiterait d’explorer macroscopiquement et méthodiquement la totalité des organes et des composants du corps.

Si le corps est naturellement porteur de presque tous les virus et de presque toutes les bactéries, ce qui fait alors la différence entre la maladie et son absence est l’état de santé et de vitalité du corps en général et du système immunitaire en particulier. Ce dernier ne serait pas alors chargé d’éliminer toute trace des microbes, mais seulement d’en modérer la quantité.

Dans la nature, lorsque l’Homme a éliminé artificiellement certains prédateurs, il a permis du même coup la prolifération excessive des espèces dont celui-ci se nourrissait. Et il a fortement contribué de cette manière à rendre la biosphère malade, de nombreuses espèces étant au bord de  l’extinction et d’autres en état de maladie chronique.

Les dégâts engendrés par l’Homme dans la nature sont comparables aux dégâts engendrés par les bactéries et par les virus dans un corps humain en mauvaise santé. L’être humain est de ce point de vue un virus de la Terre. Et de la même manière que l’Homme existait sur notre planète dans les temps préhistoriques sans l’avoir rendue malade, les bactéries et les virus peuvent coexister avec le corps humain sans le rendre malade. La maladie apparaît alors lorsqu’il existe un déséquilibre provoqué par un facteur extérieur au corps physique lui-même.

Dans le cas de la Terre, l’Homme peut être considéré comme facteur extérieur lorsqu’il fait usage de ses propres créations (en particulier les machines, l’industrie pétrochimique et l’industrie nucléaire). Par ces créations, il a rendu la planète malade en la déséquilibrant fortement.

Dans le cas de l’Homme lui-même, ses pensées et ses émotions font partie des facteurs extérieurs au corps physique lui-même, au même titre que les poisons chimiques (dont les adjuvants des vaccins), les micro-ondes pulsées (wi-fi, cellulaires…), les radiations nucléaires, les additifs alimentaires nocifs, etc.

À chacun de déterminer si cette vision des choses lui paraît réaliste ou s’il préfère s’en remettre aux théories scientifiques actuelles en la matière.