Les oppositions contrôlées

[Source : AVATAR Media]

Le coup de gueule de Nicolas Bonnal.




Éloge des oiseaux

Traduit de l’italien par Joël Gayraud

« fantastique poème en prose de Leopardi »

Nicolas Bonnal

Par Giacomo Leopardi

Par une matinée de printemps, Amelius, philosophe solitaire, se tenait entouré de ses livres, à l’ombre de sa maison de campagne, et lisait. Touché du chant des oiseaux qui volaient à l’entour, il se mit à les écouter et à méditer, puis abandonna sa lecture. Enfin, il prit sa plume et, sur place, écrivit ce qui suit.

Les oiseaux sont, par nature, les créatures les plus joyeuses au monde. Je ne prétends pas par là qu’à les entendre ou à les voir, l’on se réjouisse toujours ; mais je veux dire que les oiseaux, en eux-mêmes, ressentent la joie et la gaieté plus que les autres animaux. Ceux-ci paraissent d’ordinaire sérieux et graves ; nombre d’entre eux se montrent même mélancoliques : chez eux la joie ne se manifeste guère, et encore les signes en sont-ils timides et fugaces. Dans la plupart de leurs jouissances et de leurs plaisirs, jamais ils ne font fête ni ne témoignent d’allégresse. Les campagnes verdoyantes, les horizons dégagés et splendides, les soleils éclatants, les cieux cristallins et doux les charmeraient-ils, ils n’en laissent jamais rien voir ; excepté les lièvres, dont Xénophon écrit qu’aux nuits de lune, surtout lorsqu’elle est pleine, ils dansent et s’ébattent ensemble, égayés par la lumière. C’est dans leurs mouvements et leur allure que les oiseaux se montrent surtout si joyeux : et ce pouvoir qu’ils ont de nous réjouir à leur spectacle tient à ce que leurs manières et leur aspect expriment une aptitude naturelle, une inclination particulière à éprouver du plaisir et de la joie ; et c’est là une apparence qui ne saurait être tenue pour vaine et trompeuse. En effet à chacun de leurs bonheurs, à chacune de leurs satisfactions, ils se prennent à chanter ; plus ce bonheur et cette satisfaction sont vifs, plus ils mettent d’ardeur et de zèle dans leur chant ; et comme ils chantent le plus clair de leur temps, ils doivent être de belle humeur et favorisés par le plaisir. S’il est certain qu’à la saison des amours ils chantent mieux, plus souvent et plus longtemps, il ne faut pas croire qu’ils ne connaissent d’autres raisons, heureuses et agréables, de chanter. Ainsi l’on voit bien qu’ils chantent davantage par temps calme et lumineux que lorsqu’il fait sombre et que l’air est agité ; et que dans la tempête ils se taisent, comme chaque fois qu’ils sont pris de frayeur. Mais celle-ci passée, ils reviennent avec leurs chants et leurs jeux. Et, de même, ils ont coutume de chanter à l’aube, dès le réveil, poussés en partie par la joie du jour nouveau, en partie par le plaisir que prend généralement tout animal à sentir ses forces restaurées par le sommeil. Ils tirent aussi une joie extrême des riantes prairies, des vallées fertiles, des eaux pures et transparentes et de la beauté du paysage. En cela il est remarquable que ce qui nous paraît gracieux et plaisant, le leur paraisse aussi, comme on peut le voir aux leurres dont on se sert dans les oiselleries pour les attirer vers les filets et vers les pièges. L’on s’en rend compte également à la situation des lieux champêtres où ils se rassemblent en plus grand nombre et chantent avec plus de constance et d’entrain. Tandis que les autres animaux, si ce n’est peut-être ceux que l’homme a domestiqués et habitués à vivre avec lui, ne sont presque jamais sensibles à l’agrément et au charme des lieux. Et il ne faut pas s’en étonner, car ils ne sont sensibles qu’à ce qui est naturel. Or, en cette matière, la majeure partie de ce que nous appelons naturel ne l’est pas, et est bien plutôt artificiel ; ainsi, les champs cultivés, les arbres et les plantes taillés et disposés avec art, les cours d’eau endigués et détournés de leur lit, n’offrent pas l’apparence que leur eût prêtée l’état de nature. Si bien que, sans parler des villes et des autres lieux où les hommes se concentrent pour vivre, l’aspect de tout pays civilisé, depuis des générations, est purement artificiel, fort différent en cela de ce qu’il serait naturellement. Certains prétendent, ce qui conforterait notre propos, que la voix des oiseaux dans nos régions est plus délicate et plus douce, et leur chant plus harmonieux que dans celles où les habitants sont rudes et sauvages ; et ils concluent que les oiseaux, même à l’état de liberté, empruntent quelque chose à la civilisation de ces hommes dont ils côtoient les demeures.

Quoi qu’il en soit, ce fut une remarquable combinaison de la nature que d’accorder aux mêmes animaux le vol et le chant, car, ainsi, ceux qui ont à divertir les autres créatures avec la voix se rencontrent d’ordinaire dans les lieux élevés, d’où celle-ci peut se répandre plus largement à l’entour et toucher un plus grand nombre d’auditeurs ; et d’autre part, l’élément destiné au son, l’air, se trouve peuplé de créatures chantantes et musiciennes. C’est vraiment un grand réconfort et un grand plaisir que procure, autant, me semble-t-il, aux animaux qu’à nous-mêmes, le chant des oiseaux. Je crois que cela tient moins à la douceur des sons, à leur variété ou à leur harmonie, qu’à cette idée de joie qu’exprime naturellement le chant, en particulier celui-là, lequel est une sorte de rire que l’oiseau émet lorsqu’il est plongé dans le bien-être et le contentement.

Ainsi, pourrait-on dire, les oiseaux partagent avec l’homme le privilège de rire, que la nature refuse aux autres animaux ; raison pour laquelle certains pensent que l’homme, qui est défini comme un animal intelligent ou raisonnable, pourrait tout aussi bien être qualifié d’animal rieur, étant donné que le rire ne le caractérise pas moins en propre que la raison. Certes, c’est merveille qu’au fond de l’homme, de toutes les créatures la plus misérable et la plus tourmentée, réside la faculté de rire, étrangère à tout autre animal. Merveilleux aussi, l’usage que nous faisons de cette faculté, puisque jetés dans la plus cruelle infortune, accablés de chagrin, écœurés de la vie, convaincus de l’inanité des biens humains, à peu près inaccessibles à la joie et privés de tout espoir, nous n’en sommes pas moins capables de rire. Bien mieux : moins ils ignorent la vanité de ces biens, et la misère de la vie, moins ils sont aptes à espérer et à jouir, et plus ces êtres singuliers se montrent susceptibles de rire. Rire dont il est à peine possible de définir et d’élucider la nature, ses ressorts profonds et ses modes, surtout pour ce qui touche à l’âme, à moins de dire qu’il est une espèce de folie qui ne dure pas, ou même d’égarement et de délire. Car les hommes, que rien ne peut réellement charmer et satisfaire, ne peuvent jamais avoir un motif pertinent et sensé de rire. Il serait même curieux de chercher pourquoi et en quelle occasion l’homme a vraisemblablement usé et pris conscience pour la première fois de ce pouvoir. Il n’est pas douteux, en effet, qu’à l’état primitif et sauvage il se montre le plus souvent sérieux, comme les autres animaux, voire d’une apparence mélancolique. Aussi pensé-je que le rire, non seulement apparut dans le monde après les larmes — ce qui ne saurait être contesté —, mais qu’un long moment se passa avant que l’on n’en fît la première expérience. En ce temps-là, la mère ne souriait pas à son enfant, et celui-ci ne reconnaissait pas, comme dit Virgile, sa mère à son sourire. Car si aujourd’hui, du moins dans les contées civilisées, les hommes commencent à rire peu après la naissance, ils le font essentiellement en vertu de l’exemple, lorsqu’ils voient rire les autres. Et je croirais volontiers que la première occasion de rire a été donnée aux hommes par l’ivresse, cet autre caractère bien propre au genre humain. L’origine de celle-ci remonte bien avant que notre espèce connaisse aucune forme de civilisation, car il n’est pas un peuple, si grossier soit-il, qui n’ait inventé quelque boisson ou tout autre moyen de s’enivrer, et n’ait accoutumé d’en user avec passion. L’on ne saurait s’en étonner, si l’on considère que les hommes, qui sont les plus malheureux des animaux, sont séduits plus qu’aucun autre par toute forme d’aliénation non douloureuse de l’esprit, d’oubli de soi-même et, pour ainsi dire, de suspension de la vie ; ce faisant, ils annulent ou estompent pour quelque temps le sentiment et la conscience de leurs maux, ce qui pour eux n’est pas le moindre des bienfaits. On sait d’autre part que les sauvages, tristes et graves en temps normal, s’abandonnent au rire lorsqu’ils sont ivres et, contre leur habitude, se mettent alors à chanter et à parler d’abondance. Mais sur ce sujet je reviendrai longuement dans une histoire du rire, que je me propose d’écrire plus tard : là, après avoir étudié sa naissance, je poursuivrai en narrant ses exploits et ses tribulations jusqu’à nos jours où il est plus en faveur que jamais, tenant dans les nations civilisées une place et un rôle si grands qu’il remplit l’office dévolu en d’autres temps à la vertu, à la justice et à l’honneur ; c’est ainsi, par exemple, qu’il intimide parfois les hommes et les détourne de mal faire. Mais, pour conclure sur le chant des oiseaux, j’ajouterai que le spectacle de la joie chez autrui, lorsqu’il n’y a pas lieu d’en être jaloux, nous réconforte et nous égaie toujours, et que par suite il faut louer la nature d’avoir pris soin que le chant des oiseaux, qui est une manifestation d’allégresse et une sorte de rire, fût chose publique ; contrairement au chant et au rire humains qui, eu égard au reste du monde, demeurent chose privée. Et c’est par une sage disposition de la nature, que la terre et l’air sont remplis d’animaux qui, de leurs cris de joie sonores et incessants, applaudissent tout le jour à l’existence universelle et incitent à l’allégresse les autres créatures, en leur délivrant le témoignage perpétuel, quoique mensonger, de la félicité des choses.

Si les oiseaux se montrent et sont effectivement plus joyeux que les autres animaux, ce n’est pas sans raison. En vérité, comme je l’ai indiquée d’emblée, ils sont, par nature, mieux disposés au plaisir et au bonheur. D’abord, ils semblent ignorer l’ennui ; ils changent de lieu à tout instant, passant d’un pays à un autre, insoucieux des distances, s’élevant d’un trait, avec une aisance stupéfiante, depuis le niveau du sol jusqu’aux régions les plus hautes de l’air. Ils ressentent au cours de l’existence une infinité d’impressions différentes ; ils se dépensent physiquement sans compter et débordent, pour ainsi dire, de vie extérieure. Les autres animaux, sitôt qu’ils ont pourvu à leurs besoins, aiment à se tenir en paix, à rester oisifs ; aucun, hormis les poissons et quelques insectes, ne se livre aux courses lointaines pour le seul plaisir. À moins qu’il ne soit chassé par la tempête, les fauves ou quelque autre calamité, l’homme primitif ne se déplace qu’à peine, excepté pour subvenir à ses besoins, ce qui ne lui coûte que peu de temps et d’efforts. Il chérit par-dessus tout le loisir et le repos, et passe nonchalamment presque tout le jour à paresser à l’intérieur de sa hutte informe, ou bien au grand air, ou encore à l’abri de quelque faille au creux des rochers. Les oiseaux, au contraire, ne tiennent jamais en place ; ils vont et viennent sans nécessité, se plaisant à voler par jeu, et s’éloignent ainsi parfois à des centaines de milles de leur séjour habituel, pour finalement revenir avant le soir, dans la même journée. Dans le court instant où ils demeurent au même endroit, ils s’agitent toujours de côté et d’autre, tournoient, ploient leur col, étirent leurs ailes, s’ébrouent et virevoltent, avec une aisance, une vivacité, une promptitude indicibles. Bref, depuis l’heure où il sort de l’œuf, jusqu’à celle de sa mort, l’oiseau, mis à part la coupure des sommeils, ne se repose jamais. De ces observations il semble possible de conclure que, si l’état naturel des autres animaux ainsi que de l’homme est le repos, celui des oiseaux est le mouvement.

À ces caractéristiques extérieures correspondent des qualités internes, propres au domaine de l’âme, lesquelles leur assurent également une plus grande aptitude au bonheur. Ils ont l’ouïe si fine, la vue si perçante et si parfaite, qu’on ne peut que difficilement s’en faire une représentation exacte. Ces facultés leur permettent de jouir tout le jour de spectacles immenses, sans cesse changeants, car de là-haut, ils découvrent d’un coup d’œil une telle étendue de terre et distinguent tant de lieux différents que même par l’esprit, l’homme ne saurait les embrasser aussi vite. On peut en déduire que c’est chez les oiseaux que l’imagination atteint son plus haut degré de vivacité et de puissance. Non point cette imagination profonde, fébrile, orageuse, qui fut celle de Dante et du Tasse, don funeste, lourd d’angoisses et de tourments perpétuels, mais une imagination riche, variée, légère, instable et enfantine, source inépuisable de pensées aimables et joyeuses, de tendres illusions, de jouissance et de plénitude, et qui est le présent le plus précieux que puisse accorder la nature à une âme vivante. Ainsi, de cette faculté, les oiseaux recueillent-ils à profusion ce qui favorise l’épanouissement de l’âme, non ce qui lui pèse et la chagrine. Et de même qu’ils abondent de vie extérieure, mais de telle sorte que cette abondance leur soit heureuse et profitable comme chez les enfants, sans jamais devenir cause de souffrance et de détresse, comme c’est le cas pour la plupart des hommes. En effet, pour l’agilité et la vivacité du corps, l’enfant et l’oiseau présentent des similitudes évidentes, qui laissent raisonnablement supposer qu’ils se ressemblent ainsi pour les qualités de l’âme. On voit que si les biens de l’enfance étaient communs aux autres âges, et si les maux qui affectent ceux-ci n’excédaient pas les misères de nos premières années, nous aurions peut-être quelque raison de supporter patiemment la vie.

À mon sens, la nature des oiseaux, sous certains aspects, dépasse en perfection celle des autres animaux. Par exemple, dans les domaines de la vue et de l’ouïe, qui, suivant l’ordre naturel des êtres animés, sont considérés comme les sens principaux, l’oiseau l’emporte très largement. De surcroît, comme on l’a déjà vu, les oiseaux, à la différence des autres créatures, sont particulièrement enclins à se mouvoir ; or le mouvement ressemble plus à la vie que le repos — on peut même dire que la vie est mouvement — et les oiseaux sont déjà nantis au plus haut degré de cette aptitude-là. En outre, la vue et l’ouïe, qui sont leurs facultés dominantes, sont les deux sens qui caractérisent le mieux les êtres vivants, car ils sont les plus mobiles, tant en eux-mêmes que pour les comportements et les émotions qu’ils induisent chez l’animal. Enfin, en tenant compte de tout ce qui vient d’être exposé, on conclura sans peine que l’oiseau est, de toutes les créatures, celle qui jouit de la plus grande richesse de vie intérieure et extérieure. Or, si la vie est plus parfaite que son contraire, du moins chez les créatures vivantes, et si une plus grande abondance de vie indique une plus grande perfection, il s’ensuit que les oiseaux sont également capables de supporter le froid et la chaleur extrêmes, et de passer de l’un à l’autre sans transition, comme on le voit aisément lorsqu’ils quittent la terre pour s’élever en un instant jusqu’aux régions les plus hautes du ciel, où règnent des températures glaciales, ou quand nombre d’entre eux migrent en quelques jours sous des climats très différents.

Enfin, comme Anacréon, qui désirait se changer en miroir pour être sans cesse contemplé par celle qu’il aimait, ou en tunique pour la vêtir, en baume pour oindre son corps, en eau pour la baigner, en bandelette pour être serré sur son sein, en perle pour être suspendu à son cou, ou en soulier pour qu’au moins elle le pressât de son pied, de même, moi, je voudrais un moment me transformer en oiseau pour connaître le contentement et la joie qu’ils éprouvent à vivre.


Leopardi, Giacomo (1798-1837) Ecrivain italien. Il est plus célèbre comme poète pour un mince recueil d’une quarantaine de Poésies lyriques (Canti) et pour une burlesque Batrachomyomachie, que pour son œuvre en prose, bien plus considérable : neuf volumes de journal (Zibaldone), 101 Pensées dont plus d’une évoque Pascal, sans la foi, et 27 Operette morali, où le lecteur s’étonne de trouver un tout autre homme que « le sombre amant de la mort » auquel s’adressait Musset dans Après une lecture. Certaines sont dialoguées avec une saveur digne de La Bruyère. Ecrire a certainement été pour Leopardi une revanche prise sur ses misères physiques, sentimentales et même pécuniaires. Sa vie et son œuvre sont une poignante leçon de courage intellectuel et moral.




Gouverner, ce n’est pas faire croire

[Source : @atelierdelalanguefrancaise]

Découvrez la prestation de Pierre Faury, étudiant à HEC Paris et Grand vainqueur du prix du public sur la scène du Grand Théâtre de Provence pour la Grande finale d’éloquence 2023.




L’ONU met le turbo pour diriger le monde « en cas d’urgence »

Catastrophes et géopolitique — La gestion du séisme au Maroc interpelle

[Source : sentadepuydt.substack.com]

Par Senta Depuydt

Un gouvernement mondial de crise

Au printemps 2023, l’Organisation des Nations unies a publié une série de 11 « notes d’orientation » autour de « Notre Programme Commun » (our common agenda). L’idée étant de définir les points clés sur lesquels il faut « mettre le turbo » pour atteindre l’agenda 2030, car cela ne progresserait pas assez vite. L’ONU cite l’urgence à prévenir les « grandes menaces sur l’humanité », à savoir la santé et le climat et estime qu’il faut refonder le contrat social pour favoriser l’égalité de tous et « retrouver de la confiance ».

En deux mots, il s’agit donc d’instaurer un organe de gouvernance mondiale de crise, mais dont le rôle serait permanent. Cette refonte passe aussi par une redéfinition des droits humains, avec notamment l’accès à internet qui devra être garanti pour tous. Dans le document de résumé, le premier objectif mentionné reste, sans surprise, la vaccination mondiale contre la Covid 19. Le second est une refonte du contrat social, par une « amélioration » de la gouvernance. Il s’agit donc de changer les mécanismes politiques et décisionnels. Le troisième objectif est de lutter contre l’infodémie (autrement dit d’instaurer un ministère de la propagande). Le 4e est de mettre en place toute une série de nouveaux « indicateurs » pour mieux gérer la planète (sans quoi la technocratie ne peut fonctionner). Le dernier objectif se concentre sur la mise en place du numérique, la gestion financière et monétaire et la gestion de l’espace extraplanétaire (qui contrôle les satellites, contrôlera peut-être le monde).

En arrière-plan, il y a bien entendu tout l’agenda de la société du numérique, de l’identification par les données biométriques, l’intelligence artificielle et la « surveillance » de tout ce qui bouge sur la planète pour « prévoir et répondre » aux catastrophes annoncées.

Les « chocs mondiaux complexes »

Au chapitre des « vocables fourre-tout », l’on avait brièvement eu droit au terme de « syndémie » suggérant des épidémies qui sont assorties de catastrophes « en cascade ». Apparemment ce vocable a du mal à passer. Voilà que débarque à présent la notion de chocs mondiaux complexes. Selon les documents évoqués ci-dessus, les Nations unies comptent prendre en charge la gestion internationale de certains « chocs mondiaux », soudains — mais ô combien attendus — mission pour laquelle elles souhaitent s’ériger en organe directeur permanent.

Quelles sont les situations d’urgence que les Nations unies pensent devoir gérer ?

Le document d’orientation n° 3 sur les chocs complexes propose une liste à la page 5.

Une situation d’urgence pourrait être déclarée à propos du climat (inutile d’insister sur ce sujet omniprésent), d’une catastrophe naturelle, d’une perturbation de l’internet ou du réseau électrique, mais aussi d’un événement « Cygne noir » ou d’un événement majeur dans l’espace. (L’on pourrait imaginer l’invasion imminente d’extra-terrestres — est-ce la raison pour laquelle on « ouvre soudainement » les dossiers OVNIS — ou une chute d’astéroïdes ?)

Quant aux « black swans » ou « cygnes noirs », il s’agit à nouveau d’un concept totalement flou et improbable. Celui-ci se réfère aux théories du statisticien Nassim Nicolas Taleb qui les décrit comme des événements dont la survenance est fort improbable, mais qui ont des répercussions d’une portée considérable et exceptionnelle. Il cite pour exemple la 1re mondiale (déclenchée par l’assassinat à Sarajevo), la chute de l’URSS ou les attentats du 11 septembre ! Cette énumération en dit plus long sur sa méconnaissance de l’histoire, des facteurs socio-économiques et culturels qui y contribuent et des phénomènes des faux drapeaux, que sur une quelconque « probabilité » improbable qui bouleverserait la planète.

Autorité permanente, centralisée

Toujours selon la note de l’ONU :

L’organisation constate qu’il n’existe pas d’agence unique pour rassembler les parties prenantes en cas de chocs mondiaux complexes. Les Nations unies sont la seule organisation capable de jouer ce rôle.

Elle propose donc que l’Assemblée générale donne au Secrétaire général et au système des Nations unies l’autorité permanente de convoquer et de rendre opérationnelle automatiquement une plateforme d’urgence dans le cas d’un futur choc mondial complexe d’une échelle, d’une gravité et d’une portée suffisantes.

L’utilisation des termes « autorité permanente » et « opérationnaliser automatiquement » est claire : en bref cela signifie que le Secrétaire général des Nations unies aura déjà reçu l’autorité des membres de l’ONU et qu’il pourra l’utiliser à sa guise. L’expression « opérationnaliser automatiquement » suggère qu’aucune autre concertation ne serait nécessaire pour que l’ONU puisse utiliser ses superpouvoirs d’urgence. Le Secrétaire général des Nations unies pourrait ainsi déclarer une situation d’urgence sur base de sa seule autorité, et les Nations unies prendraient alors automatiquement les choses en main, indiquant aux pays ce qu’ils doivent ou ne doivent pas faire.

La gestion des urgences est d’abord locale

À la base, l’idée d’une crise qui affecte tout le monde en même temps est déjà bancale. L’on a vu avec la pandémie que le Covid (quelle qu’en soit l’origine précise) n’a par exemple guère touché l’Afrique, alors que l’on prédisait la mort de la moitié de la population. Ensuite, la gestion des catastrophes est avant tout locale. Les secours locaux et nationaux traitent le problème immédiatement, lorsqu’une situation d’urgence se produit. Le plus important est effet d’avoir une connaissance « de terrain » de la situation et la plupart du temps une bonne partie de l’aide efficace et intelligente vient de volontaires qui se trouvent sur place. Ils connaissent l’endroit, la langue, les ressources, l’état des lieux, les dangers de la nature et sont motivés pour déployer les ressources maximales afin résoudre le problème au plus vite.

Par ailleurs, les Nations unies et les « pays solidaires » arrivent souvent avec du personnel ou des méthodes et du matériel inadéquats et — l’expérience l’a assez démontré — toute une série d’objectifs secondaires (de mainmise sur les ressources locales).

Enfin, des recommandations internationales, comme celles qui ont été déployées par l’OMS durant la pandémie, ont eu des répercussions catastrophiques sur des populations locales, au-delà de l’inefficacité des mesures, du seul point de vue sanitaire. Pour prendre un exemple de répercussions locales : en Afrique, les restrictions sur les déplacements ont entravé l’approvisionnement en nourriture et aggravé la famine et la pauvreté dans de nombreuses régions. Il ne fallait pas être un devin pour l’anticiper ! En outre, la fermeture des écoles préconisée par l’OMS en raison de la crise Covid a provoqué la déscolarisation de nombreux jeunes, et en particulier des millions de filles que l’on a ensuite mariées de force. L’on sait pourtant que ce continent n’a pas été affecté par la maladie…

Catastrophes et géopolitique, l’exemple du Maroc

Le séisme qui est survenu ces derniers jours au Maroc illustre parfaitement à quel point « la gestion de crise et l’aide humanitaire » sont au cœur des stratégies géopolitiques. Le Maroc a en effet refusé que la France, la Belgique, l’Algérie et les États-Unis volent au secours des sinistrés. En revanche, le pays a finalement accepté l’offre d’aide de quatre pays : l’Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et l’Arabie saoudite.

La France était pourtant prête à voler au secours du Maroc et avait déjà dégagé un budget de 5 millions d’aide.

Un article édifiant publié par 7 sur 7 en témoigne de l’importance des enjeux politiques liés à cette situation :

En mars dernier, quand Emmanuel Macron avait décrit ses « relations amicales » avec le roi Mohamed VI, le gouvernement s’était empressé de démentir, affirmant qu’elles n’étaient, au contraire, « ni amicales ni bonnes, pas plus entre les deux gouvernements qu’entre le Palais Royal et l’Élysée », rappelle-t-il. Le Maroc reproche notamment la position française sur le statut du Sahara-Occidental, territoire désertique du sud du pays qui revendique son indépendance depuis des décennies (sous l’influence de l’Algérie). Le roi du Maroc était en outre à Paris au moment de la catastrophe, mais l’entretien privé avec Emmanuel Macron n’aurait pas permis d’apaiser la situation.
(Note : cette information soulève évidemment la question de l’utilisation potentielle de l’arme climatique comme moyen de pression. Si rien ne le prouve, il est nécessaire de l’envisager dans un tel contexte)
.

Selon la géographe Sylvie Brunel, professeure à la Sorbonne et spécialiste de l’Afrique, interrogée par Le Figaro, le roi Mohamed VI veut tout simplement « garder la main sur son pays ».

Elle évoque également les ambitions géopolitiques des pays disposés à fournir de l’aide, comme ce fut le cas lors des interventions américaines en Haïti ou en Indonésie : « Les structures humanitaires sont un cheval de Troie pour s’installer, prendre des contacts, montrer qui sont les bienfaiteurs. Rabat refuse d’être un vaste champ d’opérations humanitaires dont il n’aura plus la maîtrise », conclut-elle.

À noter que c’est justement le Maroc et Israël qui été nommés conjointement l’année dernière pour « faciliter » la réunion de haut niveau sur la préparation et la réponse aux pandémies qui aura lieu la semaine prochaine au siège de l’ONU à New York. (Cette nomination intervient dans le cadre de la reconnaissance de l’autorité marocaine sur le Sahara occidental, qui a eu comme contrepartie la reconnaissance de l’État d’Israël par le Maroc, officialisée au mois de juillet.)

Une déclaration politique est attendue à l’issue de cette réunion, qui pourrait bien formaliser un peu plus la volonté de l’organisation internationale de s’ériger en gouvernement mondial de crise. Des événements à suivre avec attention…




Mise à mort volontaire de la classe moyenne en France ou comment faire disparaître un pays à petit feu

[Source : russiepolitics]

[Illustration : Photo Archives AFP]

Par Karine Bechet-Golovko

La paupérisation de la France se porte à merveille, la classe moyenne est mise à mort, tout est mis en œuvre pour affaiblir la société et tourner la page de l’histoire d’un pays. La classe moyenne, colonne vertébrale de la France, n’a plus ni le temps ni la force de se poser des questions : elle doit tenter de survivre. Les associations tirent l’alarme, les chiffres de l’inflation s’envolent, les gens restreignent leur nourriture et leur chauffage. Nous devenons un pays à l’abandon. Ne pensez pas que cela soit un hasard ou une erreur, c’est le fruit des politiques néolibérales antinationales menées depuis des années en toute connaissance de cause afin de permettre l’avènement de la globalisation. Et cela concerne tous les pays développés d’Europe.

Des données socio-économiques particulièrement inquiétantes viennent d’être publiées. Tout d’abord en ce qui concerne l’inflation : en un an, elle ne cesse d’augmenter, que ce soit avec l’alimentaire ou l’énergie. Voici les données UFC Que Choisir entre août 2022 et août 2023 :

Selon Le Point, se nourrir a coûté 25 % plus cher entre janvier 2022 et janvier 2023. Je cite :

« les prix de l’alimentaire ont considérablement augmenté depuis janvier 2022, à tel point que se nourrir coûte désormais 25 % plus cher aux consommateurs. En conséquence, un tiers des ménages sont contraints de limiter leurs “dépenses en nourriture et autres produits alimentaires essentiels”.

Sur un an, par rapport à août 2022, l’Insee constate que les produits frais se sont renchéris de 9,1 % (contre 10,6 % en juillet). Les autres produits alimentaires coûtent 11,5 % plus cher qu’en août 2022 (+ 13 % sur un an en juillet). »

Quand vous devez choisir entre la viande et le chauffage, vous devenez plus facilement végan et écolo largué. C’est mieux socialement que de dire que l’on n’a pas les moyens d’acheter de la viande et de chauffer son appartement. Un discours de compensation vous est fourni pour garder la tête relevée, ensuite vous vous y accrochez pour ne pas perdre totalement la face, en tout cas pour gagner quelques minutes d’oxygène.

L’inflation s’accompagne ainsi d’une paupérisation de la population, qui dépasse largement le seul cas français. Ce sur quoi, le Secours populaire lance l’alarme — dans le vide politique :

« Près de trois Européens sur dix déclarent se trouver dans une situation précaire, ce qui les amène à renoncer à certains besoins,comme manger à leur faimou chauffer leur logement, alerte un baromètre du Secours populaire publié mercredi. Dans le détail, 49 % des Grecs se disent concernés, contre 22 % des Français et 18 % des Allemands. »

Travailler n’est plus une garantie contre la pauvreté et les inégalités se renforcent : tout va vers une mise à mort de la classe moyenne. Je cite :

« Un premier chiffre donne l’ampleur de la crise des inégalités en France : le pays compterait plus de 4,8 millions de pauvres, gagnant moins de 940 euros mensuels (soit 50 % du salaire médian). Près de 8 % de la population française vivrait donc sous ce seuil de pauvreté, et ce, pour les données 2020, soit avant la crise sanitaire et la crise de l’inflation qui a durement frappé les ménages les moins aisés.

Ce constat est d’autant plus alarmant qu’à l’autre bout de l’échelle, les 1 % les plus riches, soit plus de 600 000 personnes, gagnent près de 7200 euros par mois après impôts. L’écart est donc immense, puisque les 1 % les plus riches gagnent en France près de 8 fois plus que pratiquement 5 millions de pauvres. »

Le problème n’est pas que les riches soient riches, mais qu’il y ait de plus en plus de pauvres et que la base de la société, qui est constituée par la classe moyenne, est la première touchée. Il serait naïf de penser qu’il s’agit d’une erreur politique. Non, il s’agit justement d’une politique.

La classe moyenne est celle qui est réputée la plus conservatrice. Elle est attachée à son bien, à sa ville, à son mode de vie. Elle fait des enfants, elle a une famille, l’image parfaite de la petite bourgeoisie de sous-préfecture, celle qui a survécu à toutes les révolutions. Elle est désormais anachronique. La politique fiscale est orientée contre la petite possession immobilière, la nouvelle famille acceptée est homosexuelle, la religion chrétienne est presque une accointance à l’extrémisme. La nouvelle norme sociale — pas d’enfants, exister juste pour soi, pour son plaisir. Même le plaisir de voyager, comme on l’a vu peut-être très limité et que le fanatisme écolo envisage une limitation du nombre de voyages par personne dans le temps. Mais le discours fantasmagorique est posé :

« À 27 et 28 ans, Taylor et Justin ont trouvé le rythme de vie qui leur convient : faire l’amour souvent, voyager autant que possible et surtout ne pas avoir d’enfants. Un mode de vie résolument dans l’air du temps qui pourrait bien devenir la norme dans quelques années. »

Désormais, la classe moyenne n’a plus le temps de se poser des questions, elle doit survivre. Elle peut être exaspérée par l’immigration de masse qui a envahi les pavillons de banlieue, par les cultes divers et variés devant déstructurer le tissu social et tuer le « vivre ensemble », elle est au bord du gouffre : les impôts toujours plus forts, les prix qui ne cessent d’augmenter, les PMI PME qui périclitent à la pelle, aucune perspective réelle pour leurs enfants — quand ils peuvent sortir intellectuellement vivants de l’école, des fins de mois de plus en plus proches, des vacances de plus en plus courtes. Quand la société est ainsi placée en état de choc, elle est manipulable — mais explosive. L’on voit donc une radicalisation de la politique sécuritaire — devant faire tenir un régime autoritaire soft.

Tous les acquis de l’après-guerre ont été détricotés volontairement avec les politiques néolibérales, il ne reste rien du service public à la française ni de l’hôpital, ni de l’école, ni de l’Université, ni des administrations civiles. Mais les Français et leurs voisins ont d’autres priorités, sans oublier l’immigration de masse, qui permet de remplir le pays par des gens… qui en général se moquent éperdument de ce pays, dont ils partagent à peine la langue et certainement pas la culture. Sans classe moyenne, c’est le nerf même du pays qui est enlevé. Désormais, elle est mise en état de survie, pour ne pas déranger.




Comment la caste organise la pénurie d’énergies fossiles

[Source : echelledejacob]

Au fond, l’essentiel de notre époque, de la géopolitique, des relations internationales, des conflits ouverts ou non, s’explique par les questions d’énergies, mâtinées de psychologie sociale expérimentale mobilisée par les gouvernements pour « tenir » leur peuple. Le COVID et sa gestion autoritaire mondialisée a servi à la dernière. La transition énergétique au pas de course que l’Accord de Paris nous impose s’explique par les premières, mais se sert de la seconde. En ce moment même, l’Agence Internationale de l’Énergie (IEA) mène une belle opération de psychologie sociale (les fameux « nudges ») pour faciliter cette fameuse transition énergétique, qui va consister à appauvrir des milliards de citoyens ordinaires à travers le monde pour enrichir quelques « profiteurs de guerre ». Un article du Financial Times de ce jour permet d’identifier l’un des mécanismes de cette opération qui passera notamment par l’organisation de pénuries dans les énergies fossiles, pour justifier la transition climatique.

Toute information sur l’énergie venue d’organisation publique ou para-publique peut désormais être considérée comme un « nudge » [littéralement « coup de pouce »] soigneusement calculé pour pousser dans le sens d’une accélération de la transition énergétique, le motto de la caste bien décidée à enrichir ses copains sous le prétexte faisandé de sauver la planète.

On en veut pour preuve un article mis en avant par le très sérieux Financial Times aujourd’hui, intitulé :

Pour les non-anglicistes, petite traduction : « Le monde est au “début de la fin” de l’ère de l’énergie fossile, dit l’AIE ». Et en sous-titre, le journal précise que le « pic de demande » devrait être dépassé avant 2030.

Il faut bien retenir l’idée du « pic de demande » qui se confond assez facilement avec le fameux « peak oil », le pic de production, longtemps craint dans les esprits élitaires.

De façon assez amusante, un article des Échos de juin 2023 annonçait pour sa part :

Comme c’est bizarre, le Financial Times et les Échos se relaient, à trois mois d’intervalles, pour diffuser la même information, le même nudge, avec le « chiffre de jour » — le « peak oil » arrivera avant 2030.

Bien entendu, cette information joue délibérément sur l’ambiguïté entre « peak of production » et « peak of demand ». Les lecteurs distraits comprennent que nous commencerons à manquer de pétrole avant 2030… donc qu’il faut accélérer la transition énergétique, parce que tout va mal. En réalité, c’est l’inverse qui se produit : la baisse de la demande précède la baisse de la production. Et la baisse de la consommation n’a rien à voir avec la disponibilité de l’énergie. Elle résulte d’un choix.

Comment on fabrique des pénuries

Dans cet ensemble, ce qu’il faut comprendre, c’est l’utilité politique et « nudgienne » de l’information donnée par l’Agence Internationale de l’Énergie. On l’identifie dans cette phrase du Financial Times :

Birol said that large new fossil fuel projects ran the risk of becoming so-called stranded assets, while acknowledging that some investment in oil and gas supplies would be needed to account for declines at existing fields.

Financial Times

Autrement dit, l’Agence Internationale de l’Énergie reconnaît que des efforts de recherche et des investissements dans l’exploration sont indispensables pour éviter les pénuries de pétrole, mais elle met en garde contre la dévalorisation des actifs financiers dans ce domaine. On ne peut pas être plus clair : le choix qui est fait est d’organiser de plus en plus vite une baisse de la production, donc une hausse des prix et une pénurie grandissante, pour accélérer la transition énergétique et ses immenses profits, notamment dans la fabrication de voitures électriques chinoises.

Stratégiquement, donc, l’Agence Internationale de l’Énergie pousse à la roue pour accélérer une transition dont elle sait parfaitement qu’elle suscite des réticences populistes. Le fait que les journaux détenus par la caste se relaient pour diffuser les mêmes nudges sur le sujet, produits par les mêmes émetteurs, est, en soi, un signal. L’offensive géopolitique mondialisée est à l’œuvre.

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/09/12/comment-la-caste-organise-la-penurie-denergies-fossiles/




Rappel : Gladio

[Source : @LaPiluleRouge]

Le rôle crucial joué par la CIA dans la manipulation des affaires politiques de l’Europe d’après-guerre par le biais du Gladio.

Les maîtres de cérémonie

Au cours des 40 dernières années, des équipes d’agents secrets ont bombardé et assassiné des dizaines de civils innocents afin de garder le contrôle de l’Europe pour leurs maîtres politiques. Développé à partir des « stay behind » — les nazis qui sont restés dans les territoires occupés à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour résister à la menace communiste — ce réseau secret est passé du statut de défenseur de la sécurité de l’État à celui d’attaquant de l’ordre politique établi. Ce n’est que depuis que l’existence du Gladio a été reconnue en 1990 que l’impact de son rôle obscur dans l’Europe d’après-guerre est apparu.



Les marionnettistes

En août 1980, une bombe a explosé dans la gare de Bologne, en Italie. Les Brigades rouges, une organisation terroriste d’extrême gauche, ont été immédiatement désignées comme responsables des 86 morts et des nombreux blessés parmi les civils. Mais les Brigades rouges — qui opéraient à l’instar de l’organisation Baader Meinhof en Allemagne et d’Action Directe en France — étaient depuis longtemps infiltrées par des agents de droite travaillant pour l’État. Ces agents n’avaient qu’un seul objectif : provoquer une telle série d’atrocités que les civils soient terrifiés au point de plaider pour une plus grande sécurité de l’État, même si cela signifiait une perte de liberté personnelle.



La piétaille

En 1978, à Rome, le Premier ministre italien, Aldo Moro, est enlevé et son garde du corps est tué. Les balles trouvées sur les lieux étaient d’un type réservé aux forces spéciales italiennes et, selon les aveux d’un agent secret, les services secrets avaient été avertis de l’enlèvement. Timewatch examine la vérité derrière cet enlèvement et l’assassinat ultérieur de Moro, qui était favorable à l’inclusion du parti communiste italien dans un gouvernement national. Cet épisode reconstitue également une série de meurtres sanglants et inexpliqués survenus quelques années auparavant en Belgique, lorsque des hommes armés masqués ont assassiné des personnes faisant leurs courses dans des supermarchés. Certains des membres de Gladio responsables parlent aujourd’hui de ces meurtres apparemment sans intérêt.






Bill Gates soutient le plan de la Banque mondiale en vue d’un contrôle mondial numérique

[Source : MPI]

Par Pierre-Alain Depauw 

Le commentateur britannique des cryptomonnaies, Guy Turner, a averti cet été qu’un système monétaire mondial lié à l’identité allait arriver en Occident — ​​en grande partie en secret.

Dans deux vidéos diffusées en juillet et août, Turner — le co-fondateur de Coin Bureau, une société de cryptomonnaie basée à Dubaï — explique comment une initiative à peine médiatisée soutenue par Bill Gates ouvre la voie à une monnaie numérique mondialisée, liée à un marché chinois.

Dans son analyse de l’impact des nouveaux systèmes de paiement numérique, Turner déclare :

« Vous ne posséderez rien et serez heureux parce que tout ce que vous possédez sera sur un réseau contrôlé par la Banque centrale, où le gouvernement pourra désactiver votre propriété à tout moment. »

« Présenté, comme si souvent, par Bill Gates »

Alors qu’une nouvelle monnaie numérique de la Réserve fédérale américaine appelée FedCoin était lancée (et immédiatement piratée), Turner a révélé dans sa première analyse qu’un programme de la Banque mondiale soutenu par la Fondation Bill et Melinda Gates était en cours.

Son objectif est l’abolition des paiements en espèces et par carte dans le cadre d’un projet connu sous le nom de FASTT.

FASTT – qui signifie « Transactions sans friction, abordables, sûres et opportunes » — est géré par le Groupe de développement des systèmes de paiement (PDSG) de la Banque mondiale, dont le propre site Web décrit l’un de leurs principaux objectifs comme une « réunion mondiale » autour de « la création, la conservation et la diffusion » de connaissances sur les systèmes de paiement mondiaux.

Turner prévient que ce système FASTT, qui est mis en œuvre presque à l’insu du public, constitue le fondement d’une monnaie numérique mondiale centralisée — elle-même un tremplin vers l’identification numérique et un système de crédit social de portée mondiale.

Le co-fondateur de Coin Bureau concède allègrement que sa deuxième présentation — sur l’avenir de la mondialisation numérique — ressemble à une théorie du complot paranoïaque.

« Une identification numérique pour tout ? Des villes intelligentes qui suivent vos déplacements ? Des monnaies numériques de banque centrale pour toutes les transactions ? Des restrictions sur les espèces ? Partager vos informations sur les réseaux sociaux pour créer un compte bancaire ? » a-t-il ironisé.

« Tout cela ressemble à une théorie du complot, pourriez-vous dire. »

« Eh bien, c’est la réalité sur le terrain au Nigeria aujourd’hui, et demain ce sera également une réalité dans votre pays. »

Turner dit que même si de tels projets sont bien avancés, « la première étape pour faire quoi que ce soit » pour les arrêter est « d’être informé ».

Ses deux vidéos s’appuient sur des informations appartenant au domaine public et dont, selon lui, une « conclusion logique » peut être tirée.

« L’objectif final est le contrôle… pour influencer la façon dont nous vivons nos vies, la façon dont nous dépensons et où nous dépensons », dit-il.

Alors, qui joue à ce jeu et que peut-on y faire ?

Turner affirme que les organismes internationaux privés et publics comme le WEF [Forum Économique Mondial] et l’ONU travaillent ensemble pour promouvoir ce système numérique de contrôle financier, qui peut facilement s’associer à une identification numérique pour former un État de surveillance permanent et automatisé.

Il fait référence au fait que la Banque mondiale, dont le système de paiement FASTT est parrainé par la Fondation Gates, existe pour accorder des prêts au développement. Il cherche à abolir les espèces et les cartes et à coordonner une monnaie et une identité numériques mondiales. Ces changements sont susceptibles d’être contrôlés par une idéologie « woke ».

Dans sa vidéo du 19 juillet, Turner déclare : « La Banque mondiale impose des conditions à ses prêts ». Ces conditions sont liées aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies — qui font partie de leur Agenda 2030. Ces objectifs, identiques à bien des égards aux scores ESG promus par le Forum Économique Mondial, pénalisent l’utilisation de combustibles fossiles et récompensent la promotion des LGBTQ et des initiatives similaires de « diversité ».

Selon Turner, ces mesures peuvent « piéger les pays en développement dans la pauvreté » en pénalisant l’utilisation d’une énergie disponible et bon marché.

BlackRock a admis dans ses Perspectives 2023 que la mise en œuvre agressive de ces politiques a mis fin à la période de prospérité en Occident connue sous le nom de Grande Modération.

Scott Shepard, du Centre national américain de recherche sur les politiques publiques, a déclaré que le rapport de BlackRock montrait comment ces systèmes de notation inspirés de l’ONU et du Forum Économique Mondial avaient renvoyé « une nouvelle ère de sclérose économique » à l’Occident, remplaçant sa compétence institutionnelle par l’instabilité due à la promotion d’une approche basée sur les personnes, sur la « discrimination fondée sur l’équité », et non sur le talent.

Contrôle numérique

Turner montre comment le système financier mondial lie déjà son agenda social et environnemental à l’accès à — ou à la restriction — de la masse monétaire.

Il s’agit d’un modèle évident pour le comportement futur dans un système où tout l’argent est sous le contrôle d’un système mondial numérisé.

Il montre comment de nouveaux produits financiers sont introduits d’une manière qui laisse le public mal informé de ce qui arrive à sa liberté financière et personnelle.

La première étape est un système de paiement destiné à coordonner les opérations bancaires numériques transfrontalières. C’est FASTT.

La seconde est l’introduction des CBDC — Central Bank Digital Currencies. Ces monnaies sont numériques comme le Bitcoin, mais contrairement au Bitcoin, elles sont sous le contrôle total d’une banque centrale gouvernementale.

Le remplacement des transactions en espèces et par carte par une monnaie numérique est une transition nécessaire pour permettre un système d’identification numérique mondial. Cependant, Turner prévient également que même si les gouvernements poursuivent leurs efforts en faveur des CBDC, le projet de paiement FASTT produira un résultat identique.

« La combinaison de différentes opérations de paiement — ​​telles que le paiement rapide, les codes QR, pourrait atteindre bon nombre des mêmes objectifs (que les CBDC) », dit-il, montrant que FASTT, et son remplacement des espèces et des cartes par des codes QR, n’est qu’un autre moyen pour aboutir à un système de monnaie numérique contrôlé à l’échelle mondiale.

Bitcoin – Un moyen d’évasion ?

Turner a préconisé le Bitcoin comme moyen de sécuriser votre argent et de vous libérer d’un système émergent de monnaie numérique mondiale et de contrôle d’identité.

Tout en présentant Bitcoin comme une « couverture » contre un système qui, selon lui, est déjà en place, il soutient également que la compréhension du public est essentielle pour empêcher le déploiement de systèmes de monnaie numérique mondialisés liés à l’identité et au « crédit social ».

Il a déjà évoqué les liens entre les nouveaux systèmes de paiement bancaire, les monnaies numériques des banques centrales et les objectifs des Nations Unies et du Forum économique mondial. Comme Turner l’a déclaré à Kitco News en octobre 2022 :

« La Grande Réinitialisation concerne en grande partie la façon dont le “capitalisme des parties prenantes” peut s’enraciner… et une grande partie concerne le contrôle et la surveillance. »

Il mentionne que les cryptomonnaies décentralisées comme le Bitcoin sont considérées comme une menace pour les monnaies numériques mondiales en projet, dont les objectifs contredisent la liberté de son système anonyme et ouvert.

Des rapports ont paru affirmant que les cryptomonnaies échappant au contrôle du gouvernement pourraient « provoquer l’échec de la Grande Réinitialisation ».

Turner a poursuivi son entretien avec Kitco avec un avertissement.

« C’est là que les CBDC entrent en jeu. L’idée de pouvoir voir ce que les gens dépensent, quand ils dépensent, pour quoi ils le dépensent, et même de fixer des limites à ces choses, en est l’un des aspects les plus effrayants. . »

Pourquoi est-ce si effrayant ?

Eh bien, selon Turner, une monnaie numérique et un système d’identification mondialisés pourraient être liés à votre comportement en ligne et hors ligne.

« Disons que vous dépassez votre quota annuel de carbone… Alors vous ne pouvez pas faire ceci, vous ne pouvez pas faire cela. Mais vous pouvez le faire si vous achetez simplement plus de crédits carbone. Il s’agit de soutirer de l’argent aux gens ordinaires. »

En plus d’« extraire de l’argent », un tel système permet également un « crédit social » à la chinoise, dans lequel chacun peut voir ses libertés personnelles, sans parler de l’accès à son argent, restreints en raison de son activité sur les réseaux sociaux ou parce qu’il s’est engagé avec des personnes jugées « indésirables » par l’État.

Crédit Social Chinois

Selon NHI Global Partners, une société de recrutement mondiale, les termes du système chinois de crédit social sont « … intentionnellement larges et vagues… permettant une flexibilité politique maximale »

NHI rapporte que le système de crédit social est basé sur la promotion de la « confiance », qui comprend des informations sur le comportement juridique, financier et social. Les individus et les entreprises sont notés en conséquence. Le système comprend diverses listes noires et sanctions, avec des « punitions et récompenses » attribuées par un réseau automatisé qui est constamment affiné.

Comme le dit NHI :

« L’état final final du système est un enregistrement unifié pour les personnes, les entreprises et le gouvernement, qui peut être surveillé en temps réel. »

Guy Turner, ainsi que de nombreuses autres personnes et groupes tels que l’Institut économique libertaire Mises, affirme que l’architecture de ce système de contrôle total est en train d’être préparée en Occident en ce moment.

Malgré l’effort bien financé derrière ce projet mondialiste, Turner reste convaincu qu’un public bien informé agira pour empêcher que cette dystopie ne se réalise.

« Il suffit de maintenir le rythme et nous gagnerons la course »




France – Un infirmier urgentiste s’interroge sur l’avenir donné aux enfants

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Le lanceur d’alerte américain qui a révélé la recrudescence de la myocardite dans l’armée après l’introduction du vaccin contre le COVID rend son rapport public

[Source : infotrad.fr]

Article original datant du 27/08/23 par Epoch Times :
Whistleblower Who Disclosed Myocarditis Spike in Military After COVID Vaccine Rollout Goes Public

Un militaire qui, au début de l’année, a dénoncé et divulgué des données provenant d’une base de données médicales du Pentagone et montrant un pic du taux de myocardite dans l’armée en 2021, après le lancement des vaccins contre le COVID-19, rend son témoignage public.

Le dénonciateur est le lieutenant Ted Macie, officier du corps médical de la marine. Il a également révélé de nouvelles données montrant une augmentation substantielle des accidents, des agressions, des automutilations et des tentatives de suicide dans l’armée en 2021, par rapport à la moyenne de 2016 à 2021.

Ces données font état d’une augmentation de 147 % des cas d’automutilation intentionnelle chez les militaires et d’une augmentation de 828 % des blessures causées par des agressions.

Le lieutenant Macie a déclaré à l’Epoch Times qu’il avait commencé à « surveiller » une base de données médicale de la défense lorsqu’un autre dénonciateur l’a alerté sur une augmentation des incidents liés à la santé au cours de l’hiver 2021/2022.

La base de données épidémiologiques médicales de la défense (DMED) contient tous les diagnostics — enregistrés à l’aide des codes de la classification internationale des maladies (CIM) — lorsqu’un membre actif du service est examiné sur la base ou en dehors de celle-ci par un prestataire militaire ou civil. La base de données ne contient aucune information permettant d’identifier personnellement les militaires.

En janvier, le lieutenant Macie et son épouse se sont rendus à Washington avec un rapport sur les données qu’il a recueillies auprès de la DMED.


Elle montre que les diagnostics de myocardite, une forme d’inflammation cardiaque, ont fait un bond de 130,5 % en 2021 par rapport à la moyenne des années 2016 à 2020. La myocardite est une maladie grave qui peut entraîner la mort.

Les quatre vaccins contre le COVID-19 autorisés aux États-Unis peuvent provoquer une myocardite, selon les autorités américaines. Le COVID-19 peut également provoquer une myocardite, mais certains experts estiment que les données à ce sujet sont plus faibles.

Le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a rendu ces vaccins obligatoires en 2021, une obligation qui est restée en vigueur jusqu’à ce que le Congrès impose son retrait à la fin de l’année 2022.

Les données ont également montré une augmentation des diagnostics d’embolie pulmonaire (41,2 %), de caillots sanguins dans les poumons, de dysfonctionnement ovarien (38,2 %) et de « complications et descriptions mal définies de maladies cardiaques » (37,7 %).

Données DMED

Le lieutenant Macie a téléchargé les données près d’un an après que le Pentagone a déclaré avoir résolu un problème de corruption des données du DMED.

En 2022, d’autres dénonciateurs militaires ont fait état de pics choquants dans les taux de maladie après l’introduction du vaccin contre le COVID-19. Mais le Pentagone a répondu que ces chiffres n’étaient pas corrects parce que certains diagnostics des années 2016 à 2020 n’avaient pas été comptabilisés, un problème dû à des données « corrompues ».

Après que le Pentagone a déclaré que le problème avait été corrigé, le lieutenant Macie et d’autres personnes — dont le lieutenant Mark Bashaw, officier de médecine préventive de l’armée de terre, le lieutenant de marine Billy Mosley, le lieutenant-colonel Theresa Long, chirurgien de l’armée de terre, et le major Samuel Sigoloff, médecin de l’armée de terre — ont remarqué qu’il y avait encore des signes inquiétants d’augmentation des diagnostics, tels que la myocardite et l’embolie pulmonaire.

Depuis que la nouvelle s’est répandue que le lieutenant Macie était le seul membre actif de son commandement à ne pas avoir reçu le vaccin contre le COVID-19 et qu’il poursuivait activement le secrétaire à la défense, le lieutenant Macie a déclaré que les gens ont commencé à venir le voir en toute confiance pour lui faire part d’effets secondaires indésirables, dont ils étaient convaincus qu’elles étaient « dues à l’injection ». « Ces blessures personnelles anecdotiques, mais convaincantes, ont été une source de motivation pour mettre les choses sur la bonne voie.

Le sénateur Ron Johnson ℹ️ (Républicain-Wisconsin) s’exprime lors d’une interview
pour American Thought Leaders à Washington le 15 mai 2023.

Après avoir vérifié le rapport du lieutenant Macie auprès de la sous-commission d’enquête du Sénat, le sénateur Ron Johnson principal membre républicain de cette commission, a envoyé une lettre (Fichier PDF) à M. Austin en mars, demandant au Pentagone de confirmer les données du lieutenant Macie.

Le lieutenant Macie se doutait que le Pentagone ne répondrait pas, compte tenu de son expérience des demandes antérieures faites au sein du département et restées sans suite.

« Au cas où nos soupçons seraient fondés, j’ai gardé des données supplémentaires à révéler dès que celles que nous avions apportées [à Washington] auraient été confirmées, ou après avoir été ignorées pendant un certain temps », a-t-il déclaré.

À ma grande surprise”, a déclaré le lieutenant Macie, le Pentagone a confirmé, dans une réponse datée de juillet (Fichier PDF) à la lettre de M. Johnson, que ses données étaient exactes.

Dans la réponse du Pentagone, Gilbert Cisneros Jr, sous-secrétaire à la défense pour le personnel et la préparation, a présenté des données sur le taux de cas pour 100 000 années-personnes, une manière de mesurer le risque sur une certaine période. Pour la quasi-totalité des affections pour lesquelles le nombre de cas a augmenté en 2021, le taux de nouveaux cas était plus élevé chez les militaires ayant déjà été infectés par le virus du COVID-19 que chez ceux qui avaient déjà été vaccinés contre ce virus.

« Cela suggère qu’il est plus probable que ce soit l’infection [COVID-19] et non la vaccination contre le COVID-19 qui en soit la cause », a déclaré M. Cisneros.

Le lieutenant Macie a déclaré qu’il avait l’intention de faire remonter les données supplémentaires qu’il avait conservées « à ma hiérarchie dans le but de trouver une solution et une validation pour les militaires victimes d’effets secondaires, mais je ne retiens pas mon souffle ».

Le lieutenant Macie a également apporté ces nouvelles données au bureau du représentant Matt Gaetz (Républicaine-Floride), dans l’espoir d’attirer l’attention de la commission des forces armées de la Chambre des représentants, à laquelle M. Gaetz siège. Le lieutenant Macie ne sait pas ce que M. Gaetz et son équipe vont faire, mais le bureau du législateur a reconnu en juin qu’ils allaient jeter un coup d’œil. L’Epoch Times a contacté le bureau de M. Gaetz pour un commentaire.

Un membre des forces armées américaines se prépare à recevoir
le vaccin COVID-19 à Fort Knox (Kentucky), le 9 septembre 2021.

Augmentation des accidents et des automutilations

Selon ses recherches, les incidents liés à la santé en 2021 ont considérablement augmenté par rapport à la moyenne quinquennale de 2016 à 2020. “Comme on pouvait s’y attendre, les lésions internes telles que la myocardite (130 %), les acouphènes (42 %) et l’infarctus cérébral (43,5 %) sont en hausse.

Mais c’est la femme de Macie qui s’est montrée curieuse, posant des questions sur d’autres types de problèmes de santé.

« Qu’en est-il des morbidités dues à des causes externes, comme les brûlures, les accidents, les lésions auto-infligées et les blessures qui ne devraient pas être associées à l’injection contre le COVID ?

Grâce aux nouvelles données qu’il a découvertes, les incidents suivants ont connu en 2021 des augmentations supérieures à la moyenne quinquennale : exposition aux forces de la nature (773 %), accidents de transport maritime (7 400 %), véhicules de transport terrestre (526 %), tentatives de suicide (33 %), agressions (828 %), glissades, trébuchements, chutes (471 %) et automutilations intentionnelles (147 %).

Certains d’entre eux ont non seulement augmenté en 2021, mais ont continué à augmenter en 2022. L’Epoch Times a consulté des captures d’écran de ces données provenant de la DMED.

Historiquement, si le Pentagone remarquait une tendance dans certains domaines tels que les abus et les suicides, le département organisait un stand-down de sécurité — une formation et un examen obligatoires à l’échelle de l’armée où tous les commandements exigent une participation à 100 %’.

Que feront les officiers généraux de haut rang, le chirurgien général, l’agence de santé de la défense et les chefs d’état-major lorsqu’ils apprendront que les codes CIM et les blessures liés à ces incidents sont en augmentation ?

Nous verrons bientôt si les personnes qui prétendent que le militaire est leur priorité absolue le démontrent réellement par leurs actions’, a-t-il ajouté.

Selon le lieutenant Macie, il y a plusieurs possibilités concernant les nouvelles données collectées.

Si les données sont correctes et confirmées par [le Pentagone], il faut aller plus loin qu’une simple mise en veille. Il faut s’attaquer immédiatement aux problèmes croissants tels que l’automutilation, les tentatives de suicide, les accidents et les agressions, et pas seulement au gâchis des blessures [dues aux vaccins]’.

Il a noté que le Pentagone pourrait, pour la deuxième fois, répondre que les données sont incorrectes, même si le ministère a déclaré précédemment qu’il avait résolu les problèmes de corruption des données dans le système afin d’éviter de nouvelles erreurs. Mais une telle réponse soulèverait encore plus de questions quant à l’intégrité de la base de données et à l’existence d’une dissimulation, a-t-il prévu.

Le lieutenant Macie espère que le Congrès fera pression sur le Pentagone pour obtenir des réponses concernant ces nouvelles données.

Mais si les législateurs n’y parviennent pas, ‘le peuple doit intervenir pour demander des comptes à notre gouvernement’.

Le lieutenant Macie a souligné que ses opinions ne reflètent pas celles du ministère de la défense ou du ministère de la marine. Le Pentagone n’a pas répondu aux demandes d’explication de l’Epoch Times concernant l’augmentation des morbidités dues à des causes externes.

Zachary Stieber a contribué à ce rapport.




Les tireurs de ficelles derrière le 11 septembre

[Source : Kla.tv]

Ce documentaire révèle sur le 11 septembre des faits jusqu’ici inconnus, mais remarquables. Il fournit des indices montrant que des cercles de personnes étaient au courant en amont de l’événement. Outre des informations de fond indispensables sur la Commission du 11 septembre, des imbrications et des machinations incroyables du gouvernement américain de l’époque sont mises à la lumière. Vous découvrirez également ce qu’il en est du prétendu coupable, Oussama ben Laden.



Transcription

Le 11 septembre 2001, les événements autour du World Trade Center à New York et du Pentagone ont bouleversé la population mondiale. Un événement qui continue de marquer le monde. Ce jour, également appelé Nine Eleven, a entraîné de nombreuses guerres et a permis aux gouvernements du monde entier d’étendre massivement le contrôle de leur propre population.

Selon le récit officiel du gouvernement américain et des médias mainstream, 19 terroristes ont détourné quatre avions le matin du 11 septembre. Deux avions se sont écrasés sur les tours jumelles du World Trade Center à New York, qui se sont effondrées peu de temps après. Un troisième avion s’est écrasé sur le Pentagone, le siège du ministère américain de la Défense. Un quatrième avion s’est écrasé près de Pittsburgh. Les attentats ont coûté la vie à 2 989 personnes. Immédiatement après les attentats, le gouvernement américain et les médias ont présenté Oussama ben Laden et l’organisation terroriste Al-Qaïda comme les auteurs des attentats.

1. Cette version officielle du gouvernement américain et des médias mainstream résiste-t-elle à un examen minutieux ?

De nombreux faits, avis d’experts, enquêtes et témoignages oculaires ébranlent très fortement la crédibilité de la version officielle du gouvernement.

Effondrement des tours jumelles par démolition contrôlée ?

De nombreux résultats d’enquête et d’autres facteurs indiquent que l’explosion a été contrôlée. Par exemple, une équipe internationale de chercheurs dirigée par un chimiste, le Dr Niels Harrit de l’université de Copenhague, a trouvé, au cours d’une étude scientifique, de grandes quantités de nanothermite, un explosif, dans les décombres des tours jumelles. Dans un article scientifique sur leurs recherches, les chercheurs concluent que les deux avions détournés n’ont pas provoqué les effondrements, mais que des explosifs ont été placés à l’avance dans les bâtiments.

Témoignage du Dr Niels Harrit

« Nous avons trouvé de la nanothermite dans les débris. […] Elle peut faire exploser des choses et elle peut faire fondre des choses. Ces deux attributs ont probablement été utilisés, d’après ce que je vois. Du métal en fusion s’écoule de la tour sud quelques minutes avant l’effondrement. »

Le concierge du World Trade Center William Rodriguez a fait cette déclaration frappante :

« La première explosion s’est produite au sous-sol B2. Il y avait six sous-sols dans le bâtiment. Avant même que l’avion ne frappe le bâtiment. […] J’étais là, j’ai sauvé des gens que j’ai aussi présentés à la Commission du 11 septembre, c’est la commission qui a été créée pour enquêter sur tout ça. Mais ils n’ont pas été entendus une seule fois. […] J’ai été concierge pendant 20 ans et le 11 septembre, j’avais l’unique passe-partout. »

Les pompiers et les centaines de témoins oculaires qui ont fait état de dynamitages et d’explosions n’ont pas été pris en compte dans le rapport officiel du gouvernement.

« Quand je suis arrivé dans le hall, on a entendu comme des coups de feu, puis il y a eu trois énormes explosions. »

« Quand nous sommes entrés dans le hall, il était complètement détruit. Je pense qu’une bombe a explosé avant même que l’avion ne s’écrase sur le bâtiment. »

« Sur le chemin du 8e étage, il y a eu une énorme explosion qui nous a fait reculer. »

« Nous étions dans la cage d’escalier avec notre matériel. Et là, il y a eu une énorme explosion. »

Dans la version officielle du gouvernement, le fait que le béton des tours jumelles ait été pulvérisé (!) par l’effondrement reste inexpliqué.

Témoignage de Peter Ketcham

« Regardez les débris qui sont restés. Ce ne sont pas de gros morceaux d’acier ou de gros morceaux de béton. Ce sont de fines particules. »

Témoins oculaires

« Où sont passés tous les débris ? Le béton a été pulvérisé. J’étais ici mardi et c’était comme si j’étais sur une planète étrangère. […] Le béton était tout simplement pulvérisé. […] Nous avons ici des immeubles de bureaux de 210 étages. On ne trouve pas de bureau ici, on ne trouve pas de chaise, pas de téléphone, pas d’ordinateur. Le plus gros morceau de téléphone que j’ai trouvé était la moitié du clavier — il faisait à peu près cette taille. Le bâtiment s’est effondré en poussière. »

Ground Zero désigne le site du World Trade Center détruit lors des attentats terroristes du 11 septembre 2001. Ce terme est utilisé dans le langage militaire pour désigner le lieu d’explosion en surface d’une bombe atomique ou d’un missile.

WTC 7

Le World Trade Center 7 ne se trouvait pas directement sur Ground Zero, mais au nord, à l’extérieur du site.

Très peu de gens savent que ce gratte-ciel s’est également effondré le 11 septembre, bien qu’il n’ait été touché par aucun avion. Il s’est effondré verticalement, comme il est d’usage lors d’une démolition.

Le « National Institute of Standards and Technology », en abrégé NIST, financé par le gouvernement américain, a mené l’enquête officielle sur l’effondrement du WTC 7.

Le rapport du NIST a étayé la version officielle du gouvernement : selon lui, le WTC 7 a pris feu et s’est effondré en raison de la chute de débris des tours jumelles.

L’historien suisse Daniele Ganser s’exprime à ce sujet : « Comment un bâtiment avec 81 colonnes en acier peut-il s’effondrer en chute libre à cause d’un incendie ? Car lors d’une chute libre, les 81 colonnes en acier doivent disparaître à la même seconde. […] Jusqu’à présent, dans l’histoire, jamais, vraiment jamais, un bâtiment ne s’est effondré à cause d’un incendie, un bâtiment à ossature d’acier. »

En 2019, une étude indépendante sur le WTC 7 a été publiée aux États-Unis. Elle a été présentée par l’Université d’Alaska Fairbanks. La principale conclusion de cette étude est que le feu n’a pas causé l’effondrement du WTC 7 le 11 septembre

Le Dr Daniele Ganser s’est exprimé comme suit sur les résultats de cette étude : « Elle dit que les 81 colonnes d’acier ont dû perdre leur stabilité à la même seconde. Et c’est en fait une autre façon de parler de dynamitage. »

En 2017, Peter Ketcham, employé de longue date du NIST, a accusé l’institut d’avoir falsifié le rapport d’enquête en faveur de la version gouvernementale :

« Le rôle du NIST, si je comprends bien, était d’enquêter sur les effondrements des trois tours du Word Trade Center. Et par là, je veux dire déterminer pourquoi les tours 1, 2 et 7 se sont effondrées. […] En très peu de temps, j’ai compris que l’étude du NIST sur les effondrements du World Trade Center n’était pas une étude sérieuse et réelle. […] J’avais toujours cru que les recherches du NIST étaient des plus sérieuses. Maintenant, voir ce qu’ils avaient fait de l’étude et du rapport sur le World Trade Center m’a décontenancé. […] J’ai tout de suite compris qu’il y avait des preuves accablantes que les trois tours, 1, 2 et 7, s’étaient effondrées suite à des dynamitages contrôlés. […] J’ai vu que le dynamitage contrôlé n’avait pas du tout été étudié comme la cause la plus évidente. En fait, cela a été traité en une ou deux phrases dans le rapport. »

Couverture médiatique du jour du 11 septembre

La BBC a diffusé en direct un reportage sur l’effondrement du WTC 7 alors que le bâtiment était encore debout. En réalité, l’effondrement de la tour n’a eu lieu que vingt minutes plus tard. Outre la chaîne de télévision britannique, CNN avait également annoncé trop tôt l’effondrement. Ce fait indique que certains médias étaient pré-informés.

2. Compte tenu de ces faits, qui plaident en faveur d’une démolition contrôlée, les questions suivantes se posent inévitablement :

Qui est le propriétaire du World Trade Center ?

Qui était responsable de la sécurité de ce complexe de bâtiments ?

Existe-t-il des preuves que les gens étaient au courant à l’avance de ces événements ?

Construction du World Trade Center à New York

À la fin des années 1950, le banquier et stratège global David Rockefeller s’est engagé pour la construction du World Trade Center. En 1958, Rockefeller a fondé la Downtown-Lower Manhattan Association et en a pris la présidence. Son frère Nelson Rockefeller, qui était à l’époque gouverneur de New York, l’a beaucoup aidé dans cette entreprise. C’est pour cette raison que les tabloïds new-yorkais ont appelé les tours jumelles « Nelson » et « David ».

David Rockefeller, décédé en 2017, a siégé dès 1949 au conseil d’administration du Conseil des relations extérieures, qu’il a ensuite dirigé. Derrière ce groupe de réflexion se cache un tel pouvoir que le magazine d’information DER SPIEGEL écrivait déjà en 1975 qu’il s’agissait de « l’institution privée la plus influente d’Amérique et du monde occidental ». Jusqu’à aujourd’hui, le CFR, c’est-à-dire le Conseil des relations extérieures, tire les ficelles comme une sorte de gouvernement de l’ombre. C’est depuis ce centre stratégique que l’administration américaine est dirigée dans le but de faire avancer le gouvernement mondial — également appelé Nouvel Ordre Mondial — visé par David Rockefeller et le CFR.

Le CFR a été fondé en 1921 par des banquiers connus comme John D. Rockefeller Junior, le père de David et Nelson Rockefeller, et est depuis lors financé en grande partie par la famille Rockefeller.

Une première piste sur les commanditaires du 11 septembre est fournie par le témoignage remarquable du réalisateur américain primé Aaron Russo en 2009, peu avant sa mort :

« J’avais un ami, Nick Rockefeller. […] Lorsque je me suis présenté au poste de gouverneur du Nevada, il m’a contacté par l’intermédiaire d’une avocate et nous sommes devenus amis. […] C’est lui qui m’avait dit — onze mois avant le 11 septembre — qu’il y aurait un événement. Il ne m’a jamais dit ce que serait cet événement. Mais cet événement devait être suivi d’une invasion de l’Afghanistan par l’Amérique pour construire des pipelines depuis la mer Caspienne. Nous envahirions l’Irak pour prendre les champs de pétrole et établir des bases militaires au Moyen-Orient — pour faire de tout cela une partie du Nouvel Ordre Mondial. […] Je me souviens qu’il m’a dit que nous verrions des soldats chercher des personnes dans les grottes d’Afghanistan et du Pakistan. Il y aura cette guerre contre le terrorisme, dans laquelle il n’y a pas de véritable ennemi. Tout cela ne sera qu’une gigantesque escroquerie ; un prétexte pour le gouvernement pour contrôler le peuple américain. […] Toute la guerre contre le terrorisme est une escroquerie, une farce. […] L’objectif final que ces gens ont en tête est la création d’un gouvernement mondial — dirigé par l’industrie bancaire, par les banquiers. […] L’agenda est de créer un gouvernement mondial et d’implanter une puce RFID dans chaque citoyen. Tout l’argent ne doit plus se trouver que dans ces puces. Il n’y aura plus d’argent liquide. Et Rockefeller m’a dit lui-même qu’ils voulaient y arriver. »

[Voir :
Aaron Russo (RIP) — Ce que Rockefeller lui a révélé — Interview complète]

Comment Nick Rockefeller était-il au courant du 11 septembre et des plans de guerre qui ont suivi ? Nick Rockefeller, qu’on voit ici avec Aaron Russo, est également membre du CFR.

Qui était responsable de la sécurité du World Trade Center ?

La sécurité de ce complexe de bâtiments a été confiée à l’entreprise Stratesec de 1993 jusqu’aux événements du 11 septembre. Il s’est avéré par la suite que Marvin Bush, le frère du président américain de l’époque George W. Bush, a fait partie du conseil d’administration de cette entreprise de 1993 à 2000.

Qui est le propriétaire du World Trade Center ?

Dans les années 1980, le milliardaire Larry Silverstein a loué un terrain en face du complexe du World Trade Center et y a construit la tour WTC 7, inaugurée en 1987.

Silverstein a également signé un contrat de location pour 99 ans pour les deux tours jumelles du World Trade Center six semaines avant le 11 septembre 2001.

Parallèlement, il a souscrit une assurance qui s’appliquait également en cas d’attentats terroristes. Finalement, il a profité du 11 septembre puisqu’il a reçu 1,1 milliard de dollars supplémentaires en plus de la somme d’assurance convenue de 3,5 milliards de dollars.

Comment cela s’est-il passé ? Silverstein a réclamé deux fois à l’assurance la somme d’assurance convenue, car les tours jumelles avaient été détruites par deux avions — donc, selon Silverstein, par deux événements indépendants. La somme qu’il a reçue de l’assurance a pu être utilisée pour la construction du nouveau World Trade Center.

La société d’investissement américaine Blackstone-Group est un partenaire d’affaires de Larry Silverstein. Elle a pris en charge l’hypothèque du WTC 7 l’année précédant les attentats. Le Blackstone-Group a été fondé par Peter George Peterson et Stephan Allen Schwarzman. Peterson était non seulement le président exécutif du Blackstone Group au moment du 11 septembre, mais aussi le président du CFR. Schwarzman est également membre du CFR.

Larry Silverstein est également un grand ami de David Rubenstein, l’actuel président du CFR. On voit ici David Rubenstein lors d’une conférence en ligne avec Silverstein :

« C’est un grand honneur pour moi d’avoir mon ami Larry ici. »

Le nouveau WTC 7 a été inauguré en 2006. Silverstein a fait construire sur le parvis du nouveau bâtiment un parc appelé « Silverstein Park ». Ce parc est une représentation de l’œil qui voit tout — le même symbolisme que l’on retrouve sur le billet de dollar américain au sommet de la pyramide. Elle symbolise l’établissement d’un Nouvel Ordre Mondial sous la domination de Lucifer.

En 2021, à la demande de Larry Silverstein, une œuvre d’art composée de plusieurs pyramides a été installée dans « l’œil » du Silverstein Family Park. Il s’agit également d’une allusion au Nouvel Ordre Mondial auquel aspirent ces cercles.

Le fait suivant laisse supposer que Larry Silverstein avait lui aussi une connaissance préalable des projets liés au 11 septembre :

Dans les interviews, il a toujours déclaré qu’il passait habituellement ses matinées à prendre son petit-déjeuner dans la tour nord du World Trade Center et à rencontrer les nouveaux locataires du bâtiment. Et précisément le matin du 11 septembre 2001, il se trouvait à l’extérieur du World Trade Center.

3. La Commission officielle sur le 11 septembre a enquêté de 2002 à 2004 sur les causes et les arrière-plans du 11 septembre.

Quel est le degré d’indépendance et de fiabilité de cette Commission du 11 septembre ? Y a-t-il des liens entre la Commission du 11 septembre et les cercles de personnes mentionnés ?

En raison de l’énorme pression exercée par le public, le gouvernement américain s’est vu contraint de mener une enquête sur le 11 septembre en 2002. La Commission du 11 septembre qui a été créée par la suite a toujours souligné l’indépendance de son enquête.

Le président américain George W. Bush a d’abord refusé son accord pour une commission indépendante. En novembre 2002, la Maison-Blanche a finalement donné son accord, mais en prétextant que Bush lui-même désignerait le président de la commission. Bush a alors nommé l’ancien ministre des Affaires étrangères Henry Kissinger à la présidence de la commission. Ce dernier était l’un des amis les plus proches de David Rockefeller jusqu’à la mort de celui-ci et est considéré comme l’un des principaux stratèges mondiaux en ce qui concerne la mise en place d’un nouvel ordre mondial. Kissinger est également membre du CFR et a fait partie de son conseil d’administration de 1977 à 1981.

Kissinger a dû démissionner après peu de temps de la présidence de la Commission du 11 septembre, car il ne voulait pas rendre publics les noms des clients de sa société de conseil aux entreprises. Il a également été accusé par les familles des victimes du 11 septembre d’entretenir des liens financiers et politiques avec l’Arabie saoudite, notamment avec la famille ben Laden.

Thomas Kean a alors été nommé nouveau président par le président Bush. Lee Hamilton est devenu le vice-président. Thomas Kean et Lee Hamilton sont tous deux membres du CFR.

La Commission du 11 septembre se chargeait principalement des auditions publiques des témoins et faisait des déclarations sur le déroulement de l’enquête. Le travail concret, à savoir la demande, la collecte et l’évaluation des documents pertinents ainsi que la rédaction du rapport final, incombait à une équipe de 78 personnes. Celle-ci était dirigée par Philip Zelikow, il en était le directeur exécutif. Zelikow a écrit l’histoire officielle du 11 septembre. Et comme on pouvait s’y attendre, Philip Zelikow est lui aussi membre du CFR.

En mars 2004, le journaliste Jim Mann a révélé que Zelikow avait plaidé pour le renversement de Saddam Hussein et qu’il avait rédigé en septembre 2002 le document stratégique par lequel Bush a légitimé la guerre en Irak en 2003. Zelikow a toujours été accusé d’utiliser la Commission du 11 septembre pour justifier la guerre en Irak.

Le Dr Heiko Schöning, écrivain et médecin, a décrit le travail de la Commission du 11 septembre dans son livre « Game Over » de la manière suivante :

« Pour tous ceux qui ont conservé un peu de bon sens, il suffit de prendre connaissance d’une seule audition parlementaire. […] celle du lundi 26 janvier 2004. Le directeur exécutif de la commission d’enquête gouvernementale sur le 11 septembre, le Dr Philip Zelikow, et son assistante Susan Ginsburg […] ont montré un passeport prétendument retrouvé, presque intact, d’un […] pirate de l’air qui aurait percuté une tour du World Trade Center à New York. Pourquoi “prétendument” ? Parce que physiquement c’est impossible ! » !

En 2011, le journaliste Paul Craig Roberts est arrivé à la conclusion suivante : « La commission n’a pas convoqué de témoins importants et n’a entendu que des témoins qui confirmaient le point de vue du gouvernement, afin d’occulter politiquement et de manière contrôlée les événements réels. »

La réaction de George W. Bush est également frappante. L’interrogatoire de sa conseillère à la sécurité Condoleezza Rice par la commission du 11 septembre a eu lieu le 8 avril 2004. Cependant, Bush ne l’a autorisée à témoigner qu’à la condition que la commission ne l’interrogerait pas, lui ou le vice-président Dick Cheney, publiquement, et l’interrogerait sans prêter serment et sans enregistrement. L’audition du président Bush et de son vice-président Dick Cheney sur le 11 septembre s’est finalement déroulée à huis clos et sans prestation de serment.

George W. Bush a également longtemps refusé de déclassifier les rapports des services de renseignement qu’il avait reçus dans les semaines précédant les incidents du 11 septembre. En novembre 2003, un compromis a été trouvé. La Maison-Blanche n’a autorisé que les deux commissaires Philip Zelikow et Jamie Gorelick à consulter les rapports des services secrets que Bush avait reçus. Outre Zelikow, Jamie Gorelick est également membre du CFR — qui s’en étonnera ?

Le sénateur Max Cleland s’est fermement opposé à cette censure de l’accès aux dossiers et a donc annoncé en décembre 2003 qu’il quittait la commission. Il a été remplacé par Bob Kerry, également membre du CFR.

Outre la Commission du 11 septembre, la CIA et le FBI ont enquêté sur les causes du 11 septembre.

Au moment du 11 septembre, la CIA était dirigée par George Tenet. Il a clairement indiqué qu’il existait des tabous pour les recherches dans certains domaines. George Tenet est également membre du CFR.

Mueller a été directeur du FBI de 2001 à 2013. Il a été nommé à ce poste par le président George W. Bush. Robert Mueller est également très proche du CFR. On le voit ici lors d’une réunion du CFR.

4. Le 11 septembre a été le déclencheur de la « guerre contre le terrorisme ».

Ce n’est qu’après avoir suscité la peur du terrorisme parmi la population américaine et le monde occidental que les actions militaires menées par les États-Unis ont été acceptées.

Le 20 septembre 2001, le président américain Bush a annoncé dans un discours la « guerre contre le terrorisme » :

« Notre guerre contre le terrorisme commence avec Al-Qaïda, mais elle ne s’arrêtera pas là. […] Les Américains ne doivent pas se préparer à une bataille, mais à une campagne de longue durée comme nous n’en avons jamais connue jusqu’à présent. »

Moins de quatre semaines après le 11 septembre, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont lancé des opérations militaires en Afghanistan. Plusieurs villes ont été attaquées par les airs. 240 000 morts et 5,5 millions de personnes en fuite, tel est le cruel bilan après 20 ans de guerre en Afghanistan.

En 2003 a eu lieu l’attaque contre l’Irak. Le président américain Bush a accusé l’Irak de soutenir des terroristes et de posséder des armes de destruction massive. Cette justification de la guerre en Irak, contraire au droit international, s’est avérée par la suite être un mensonge. L’étude américaine « La guerre en Irak 2003 et les victimes humaines évitables » évalue, dans une faible estimation, que la guerre en Irak a coûté la vie à environ un demi-million de personnes. Pendant la guerre en Irak, les États-Unis ont utilisé mille tonnes de munitions à l’uranium. Les malformations chez les enfants ont augmenté de manière dramatique.

Le président américain Barack Obama a poursuivi la « guerre contre le terrorisme » pendant toute la durée de son mandat.

En 2011, les États-Unis et les pays européens ont bombardé la Libye pendant huit mois sans interruption, dévastant des régions entières. Avec la Libye, c’est le pays avec la meilleure infrastructure sociale et le revenu par habitant le plus élevé d’Afrique qui a été détruit et pillé. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées pendant la guerre, et plusieurs milliers d’autres sont mortes au cours des dix années de guerre civile qui ont suivi.

Le bilan dramatique de la guerre en Syrie : plus de 600 000 personnes ont perdu la vie, dont 55 000 enfants selon les estimations. Jusqu’à 12 millions de Syriens ont perdu leur foyer.

Une étude de l’Institut Watson de l’Université Brown datant de 2023 montre clairement que depuis le 11 septembre les guerres américaines ont coûté la vie à 4,5 millions de personnes.

Les guerres en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, au Yémen, en Libye, en Somalie et en Syrie ont en outre déclenché en 2015 un mouvement massif de réfugiés qui se poursuit encore actuellement.

En outre, le 11 septembre a entraîné l’adoption de nouvelles lois de surveillance et de contrôle de la population dans le monde entier.

5. Après le 11 septembre, le cabinet gouvernemental de George W. Bush a mené cette « guerre contre le terrorisme » qui a fait des millions de morts.

Les faits permettent d’établir des liens non seulement entre le CFR et la Commission du 11 septembre, mais également entre le CFR et l’administration Bush.

L’équipe gouvernementale rapprochée du président américain George W. Bush a formé l’administration responsable de la guerre contre la terreur. Elle se composait comme suit :

Président : George W. Bush, vice-président : Dick Cheney, secrétaire d’État, Colin Powell, secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, secrétaire adjoint à la Défense et conseiller politique du Président Bush, Paul Wolfowitz ainsi que la Conseillère à la sécurité nationale, Condoleezza Rice.

Parmi ces personnes, quatre étaient membres du CFR à l’époque de leur mandat :

Dick Cheney, Colin Powell, Paul Wolfowitz et Condoleezza Rice.

Grâce à des révélations comme celles du franc-maçon italien de haut grade Gioele Magaldi, on sait que presque toute l’équipe gouvernementale était au même moment initiée à la franc-maçonnerie. Les membres de la super-loge Hathor Pentalpha sont George W. Bush, Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz et Condoleezza Rice. Le président américain suivant, Barack Obama, qui a continué à promouvoir la guerre contre la terreur, est également membre de la super-loge Maat, tout comme l’actuel président américain Joe Biden ainsi que Bill et Hillary Clinton. Ces super-loges, au sein desquelles la franc-maçonnerie de haut niveau est organisée, poursuivent également la mise en place d’un « gouvernement mondial unique ».

Le chef terroriste Oussama ben Laden a été présenté comme le principal instigateur des attentats du 11 septembre 2001.

Gioele Magaldi a révélé qu’Oussama ben Laden est également un franc-maçon de haut grade et un membre de la super-loge maçonnique « Hathor Pentalpha » — avec presque tous les politiciens du gouvernement américain au moment du 11 septembre. Ben Laden a été Salim fondée en 1968 par David Rockefeller, Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski. Outre Oussama ben Laden, George Bush père, Dick Cheney, Condoleezza Rice et Nelson Rockefeller font ou ont fait partie de cette loge secrète. L’actuel président du CFR, David Rubenstein, et le président à long terme du CFR, Richard Haass, font également partie de la super-loge « Three Eyes ».

Dans ce contexte, on comprend mieux le lien entre la famille Bush et la famille ben Laden :

Le père d’Oussama ben Laden s’est hissé au premier rang des entrepreneurs de construction et des multimillionnaires dans le royaume d’Arabie saoudite à partir des années 1950 avec son entreprise Saudi Binladin Group. Salim ben Laden, le demi-frère aîné d’Oussama ben Laden, a dirigé l’entreprise familiale de 1972 jusqu’à sa mort. En tant qu’investisseur, il était étroitement lié à George Bush senior par le biais d’entreprises telles que le Carlyle Group. Avec le fils de ce dernier, George W. Bush, il a fondé en 1978 la société pétrolière Arbusto Energy au Texas.

Dans les jours qui ont suivi le 11 septembre, le trafic aérien a été interdit aux États-Unis. Toutefois, selon des documents internes du gouvernement, le FBI a permis à des proches du chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, et à d’autres Saoudiens de quitter rapidement les États-Unis le 13 septembre 2001. La Maison-Blanche, sous la présidence de George W. Bush, a donné l’autorisation de faire sortir du pays six jets privés et deux douzaines d’avions de ligne. Les documents qui ont révélé cela ont dû être publiés en 2015, car le groupe de défense des droits civils « Judicial Watch » avait intenté avec succès une action en justice pour les obtenir.

Mais qu’en est-il des messages vidéo de menace d’Oussama ben Laden, diffusés en continu par les médias grand public ? Selon les révélations de Magaldi, ben Laden agissait selon un scénario préétabli.

Même le vérificateur de faits de la radio SWR3 a dû admettre qu’il existe des doutes légitimes sur la version officielle concernant la responsabilité d’Oussama ben Laden :

« Selon la version officielle, 19 terroristes, pour la plupart saoudiens, auraient détourné les avions et provoqué leur crash. […] Le commanditaire aurait été Oussama ben Laden, le chef d’Al-Qaïda. […].

Mais il n’y a pas de preuve irréfutable ! […] Le juge administratif fédéral allemand Dieter Deiseroth a souligné qu’aucun tribunal indépendant n’a jamais pu vérifier les preuves présentées par les services de renseignement sur la culpabilité de ben Laden. »

La mort d’Oussama ben Laden est également très étrange et soulève des questions. Officiellement, le gouvernement américain l’a déclaré mort. Selon cette déclaration, ben Laden a été abattu par l’US Navy. Toutefois aucune photo du corps du « terroriste le plus recherché au monde » n’a été prise. Selon les informations officielles, le corps a été jeté à la mer. Il n’y a toutefois aucune preuve de cela.

Conclusion

Lorsqu’on cherche à identifier les véritables responsables, commanditaires et acteurs du 11 septembre, on tombe toujours sur le même groupe de personnes. Après un examen plus approfondi de la commission officielle du 11 septembre et du gouvernement américain en place lors du 11 septembre, le nom de David Rockefeller et du Conseil des relations extérieures qu’il a longtemps dirigé ressortent très fortement. Même dans le cas d’Oussama ben Laden, présenté au monde entier comme l’auteur principal du 11 septembre, les liens avec ces personnes et ces points de contact sont très visibles.

Afin de ne transmettre que la version officielle aux générations suivantes et d’effacer la trace des cercles de personnes présentés dans cette émission, rien n’a été laissé au hasard par les personnes à la tête de ces réseaux.

En 2014, un mémorial et un musée ont été inaugurés sur le site du World Trade Center.

Le 9/11 Museum raconte l’histoire du 11 septembre et est, selon ses propres déclarations, la plus importante institution consacrée à l’étude de cet attentat.

David Rockefeller était membre d’honneur du jury qui a choisi l’architecture du mémorial du World Trade Center. Il était également membre du conseil d’administration de la World Trade Center Memorial Foundation, qui a été chargée de la construction et du financement du mémorial et du musée du 11 septembre. Au total, David Rockefeller a contribué à hauteur de 15 millions de dollars à cette institution. Outre Rockefeller, on trouve également Peter George Peterson au conseil d’administration de cette fondation. Peterson a été président du CFR de 1985 à 2007, c’est-à-dire à l’époque où se sont déroulés les événements du 11 septembre.

Les faits et les liens mis en évidence dans cette émission doivent être examinés de toute urgence par un tribunal indépendant. En particulier, les liens avec le CFR ainsi qu’avec la famille Rockefeller et les crimes de guerre déclenchés par le 11 septembre, qui ont fait des millions de victimes, exigent une enquête et une sanction juste imposée par un tribunal indépendant. Les véritables raisons du 11 septembre seront observées par la population, tout comme le projet d’établir un gouvernement mondial. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible d’empêcher ces manipulateurs de continuer à soumettre les peuples sans méfiance et que les gens pourront à l’avenir reconnaître à temps leurs plans sournois et les stopper.

Diffusez donc cette émission au contenu explosif au plus grand nombre possible de personnes de votre entourage.

Note importante

Kla.TV tient à préciser que les personnes, les contextes et les interdépendances cités dans cette émission n’ont pas pour but d’inciter le téléspectateur à porter un jugement antisémite.

Même si les personnes mentionnées dans cette émission prétendent être juives, chaque spectateur doit garder à l’esprit que dans de nombreux cas, ce n’est pas le cas.

En effet, on constate souvent la chose suivante après une enquête plus approfondie : Les personnes qui se retrouvent sous les projecteurs grâce à un travail de dévoilement et d’information se font volontiers passer pour des juifs afin de stigmatiser immédiatement leurs détracteurs comme antisémites et de bénéficier elles-mêmes d’une protection particulière sous le couvert du judaïsme.

Le fait que, dans de nombreux cas, on n’a pas du tout affaire à de vrais Juifs, mais à une idéologie luciférienne est expliqué en détail dans les émissions en allemand « Contre le racisme et la conspiration » (voir : www.kla.tv/23509) et « Le secret des obélisques » (voir : www.kla.tv/14340). Comme le dit aussi la Bible en Apocalypse 2.9 :

« … ceux qui se disent juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan ».

de mw.

Sources/Liens :




Alexandre Douguine : « Le satanisme revient à faire primer la matière sur l’esprit »

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

Le philosophe et activiste social Alexandre Douguine : « Le satanisme revient à faire primer la matière sur l’esprit »

Par Peter Vlasov

Source : https://portal-kultura.ru/articles/person/353369-filosof-i-obshchestvennyy-deyatel-aleksandr-dugin-satanizm-kak-postanovka-materii-nad-dukhom/?fbclid=IwAR0IPSMg2_uFgCncmYhIUACL_pR2bMU3hwPBAyu6T-YmW_HVmobcT-G0RAA

Ce texte a été publié dans le numéro 8 de la version imprimée du journal « Kultura » du 31 août 2023 dans le cadre du thème du numéro « Qu’est-ce qui ne va pas avec l’Occident ? »

Notre interlocuteur est le philosophe, politologue et sociologue russe Alexandre Gelievitch Douguine, professeur à l’Université d’État Lomonossov de Moscou.

— Alexandre Douguine, nous entendons de plus en plus souvent les dirigeants du pays définir la civilisation occidentale moderne par le mot « satanisme ». Qu’entendez-vous par là, quel est votre avis ?

— Le président a déclaré que l’Occident était une « civilisation satanique » dans le discours qu’il a prononcé lors de l’admission de nouveaux sujets au sein de la Fédération de Russie. Nous devrions prendre cela au sérieux et essayer de comprendre ce qui se cache derrière cette formulation, d’autant plus qu’elle a été répétée par la suite par de nombreuses personnalités politiques et publiques de haut rang. Il me semble qu’il s’agit d’une déclaration très sérieuse et profonde.

Après le début de l’Opération militaire spéciale, nous avons commencé à nous rendre compte de plus en plus clairement que quelque chose ne tournait pas rond en Occident. La civilisation occidentale moderne s’est soit égarée, soit détournée de la voie qu’elle suivait lorsque nous l’avons acceptée, accueillie, imitée, soit, ce qui est encore plus probable, quelque chose ne va pas depuis longtemps. Une civilisation que nous admirons, à laquelle nous cherchons à nous intégrer, dont nous partageons les valeurs et les règles et que nous embrassons de toute notre âme, ne peut-elle pas se révéler soudainement satanique ? Parallèlement à cela, nous voyons la question des valeurs se poser à différents niveaux dans notre État. Nous commençons à le répéter : nous défendons nos valeurs. Il y a un an, le Président a adopté un décret sur la défense des valeurs traditionnelles, parmi lesquelles la supériorité de l’esprit sur la matière. C’est une chose absolument étonnante ! Les valeurs traditionnelles de la Russie sont reconnues comme étant, si vous voulez, l’idéalisme, la religiosité, la domination de l’esprit. Et bien sûr, si nous commençons à nous considérer — pas encore avec confiance, mais de plus en plus — comme des porteurs de valeurs traditionnelles, c’est précisément face à ces valeurs traditionnelles, que nous découvrons tout juste en nous-mêmes que nous commençons tout juste à comprendre, à appréhender et à défendre, face à ces valeurs, bien sûr, les valeurs occidentales ressemblent à du satanisme pur et simple. Elles sont tout le contraire des nôtres. Elles reposent sur l’idée que la matière est primordiale par rapport à l’esprit, que l’homme n’est qu’un être biosocial qui est un reflet cognitif du monde extérieur. L’Occident perçoit l’homme comme un animal évolué, qui a atteint son stade final pour passer l’initiative à une espèce posthumaine, aux constructions transhumanistes, aux cyborgs, à l’intelligence artificielle. Et la préparation, l’échauffement, c’est la politique du genre, où l’on change de sexe au gré de ses envies — voire de ses caprices — et bientôt d’espèce, où l’on choisit d’appartenir au sexe homme, à une catégorie de machines ou à une espèce animale, ce qui fait déjà l’objet de discussions sérieuses au plus haut niveau des personnalités occidentales.

Ayant découvert que l’Occident est monstrueux et se sépare sous nos yeux de l’espèce humaine, la Russie s’en est éloignée. Un problème local, le conflit avec l’Ukraine, nous a soudain conduits à des conclusions fondamentales : l’Occident fait fausse route, il entraîne l’humanité dans l’abîme et nous devons l’affronter. C’est la nouvelle la plus importante, quelque chose d’absolument incroyable, car auparavant nous nous étions modestement limités à la lutte pour la souveraineté.

Et c’est ici que le concept de « satanisme » acquiert pour la première fois une signification très sérieuse. Il ne s’agit pas seulement d’un mouvement occulte marginal, le satanisme existe en Occident, il y a l’Église de Satan d’Anton LaVey, il y a même le satanisme direct de l’écrivain ultra-capitaliste Ayn Rand (Alice Rosenbaum) — qui était d’ailleurs populaire parmi les oligarques et les libéraux russes dans les années quatre-vingt-dix. Mais il s’agit dans l’ensemble de phénomènes marginaux, de sectes occultes et de productions théâtrales. Par « le satanisme de la civilisation occidentale », Poutine entendait quelque chose d’autre, de beaucoup plus profond. Le satanisme, c’est la primauté de la matière sur l’esprit, le relativisme postmoderne, c’est-à-dire la relativité de toutes les valeurs, y compris celles de l’être humain et de l’esprit. Et c’est la voie que l’Occident a empruntée, non pas hier, mais il y a environ 500 ans, avec le début du New Age.

Qui est Satan ? Il n’y a pas de Satan quand il n’y a pas de Dieu, pas de foi, pas de religion. Ce terme reste dans le vide, si pour nous les termes « Dieu », « foi », « éternité », « immortalité », « résurrection des morts », « jugement dernier », « salut de l’âme »… sont tout aussi vides. Si nous suivons l’image scientifique occidentale moderne du monde, il est bien sûr ridicule de parler de satanisme, car il n’y a ni Dieu, ni diable, ni foi, ni âme immortelle, ni vie post-mortelle, mais seulement un flottement d’unités biologiques, d’atomes, qui se collent les uns aux autres, se séparent, puis disparaissent dans l’abîme de l’espace noir et mort. C’est à peu près cette image du monde qui s’est imposée en Occident il y a 500 ans, et que l’on appelle généralement « l’image scientifique du monde ». Elle s’est accompagnée d’une déchristianisation progressive et complète de la culture occidentale. Ainsi, Satan en tant que phénomène a disparu de la « représentation scientifique du monde » en même temps que Dieu. Lorsque nous affirmons sérieusement que la civilisation occidentale est satanique, nous attirons l’attention sur le fait qu’il s’agit d’une conclusion hâtive, incorrecte, prématurée et, en fait, profondément erronée. C’est à tort que l’on s’est éloigné de la tradition, de l’esprit, de Dieu, de la religion, et c’est là que l’âge moderne de l’Europe occidentale a commencé. Nous l’avons perçue sans esprit critique dès le XVIIIe siècle, lorsque nous avons été emportés par les Lumières européennes. Mais jusqu’en 1917, nous avons maintenu d’une certaine manière le caractère religieux de notre société. Puis nous avons plongé dans l’abîme du matérialisme, et après l’effondrement de l’URSS, nous sommes descendus encore plus profondément dans cet abîme — dans un matérialisme capitaliste libéral encore plus débridé et flagrant. Et finalement, nous nous sommes retrouvés à la périphérie de la civilisation satanique occidentale, en tant que sa province.

En d’autres termes, le concept de Satan prend aujourd’hui, dans le cadre de la guerre contre l’Occident, une tout autre signification dans notre société que le concept de Dieu. S’il y a Dieu, s’il y a la foi et l’Église, la Tradition et les valeurs traditionnelles, cela signifie qu’il y a aussi l’antithèse de Dieu, celui qui s’est rebellé contre Dieu. C’est alors que l’histoire de l’Occident, l’histoire du soi-disant progrès, l’époque de la modernité des 500 dernières années s’ouvre sous un jour complètement nouveau. Il s’avère que l’Occident a rejeté Dieu, a dit : il n’y a ni Dieu ni diable, et le diable, comme après un certain temps, a objecté : il n’y a pas de Dieu, mais c’est moi, parce que c’est moi qui vous ai dit qu’il n’y avait pas de Dieu.

— Ce que vous appelez le satanisme peut-il être considéré comme une construction idéologique, ou s’agit-il simplement d’un principe de négation, de destruction ?

— Nous ne devrions pas commencer par le satanisme, mais par Satan, par la figure que l’on appelle par ce nom, si nous sommes des croyants, c’est pour nous un fait ontologique. Pour les non-croyants, le satanisme n’a pas de sens.

Qui est Satan, qui est Lucifer ? C’est un ange, c’est-à-dire l’esprit céleste éternel. C’est la première création suprême de Dieu qui s’est rebellée contre Dieu. C’est l’origine de toutes les attaques contre Dieu, du matérialisme, de l’athéisme, de toutes les notions selon lesquelles des personnes sans Dieu peuvent construire un monde meilleur. Nous retrouvons ce principe dans l’humanisme, dans le développement de la science moderne et dans la doctrine sociale du progrès. Satan n’est pas seulement la destruction ou l’entropie, mais une volonté consciente de détruire. C’est la rébellion, la destruction de l’unité au nom du triomphe de la multiplicité. Ce n’est pas seulement un affaiblissement de l’ordre divin, c’est la volonté de le briser. Quand le corps est affaibli, c’est une chose, mais quand il y a une force, comme le cancer ou une autre maladie naturelle, qui pousse le corps à la décomposition, c’en est une autre. Satan est l’esprit, la volonté de se décomposer, pas seulement la décomposition elle-même, qui est déjà une conséquence. En un sens, il s’agit d’une croyance, d’une religion, d’une anti-église. C’est l’« église noire » qui s’incarne dans la culture occidentale moderne, la science, l’éducation, la politique. Nous voyons ici non seulement la décadence, mais aussi le refus de construire l’ordre, la hiérarchie, d’élever les principes de la science, de l’esprit, de la pensée, de la culture à l’unité la plus élevée, comme dans la civilisation traditionnelle, au début de la hiérarchie — parce que la hiérarchie terrestre imite le rang angélique. À ce refus de faire le bien s’ajoute la volonté de faire quelque chose de directement opposé, de faire le mal. Quand on regarde les Ukrainiens, Biden, Soros, Macron, on voit une volonté de destruction active, agressive. Le satanisme présuppose nécessairement une stratégie consciente et une impulsion volontaire qui génère un mouvement puissant des masses humaines. Les masses peuvent détruire la culture traditionnelle par leur stupidité, leur passivité, leur inertie — c’est la propriété de la masse en tant que telle, mais quelqu’un pousse cette masse dans une direction destructrice, quelqu’un la dirige, l’oriente. C’est là qu’apparaît le principe du sujet opposé à Dieu (ainsi qu’à l’homme dans son sens le plus élevé). On le retrouve dans toutes les religions : il s’agit de cette volonté consciente du sujet de construire une civilisation anti-Dieu, inversée. Il ne s’agit pas seulement de détruire l’existant, mais de créer quelque chose de dégoûtant, de pervers, comme les femmes LGBT barbues de l’Occident.

— Y a-t-il là une image de l’avenir ?

— René Guénon, philosophe, partisan d’une société spirituelle traditionnelle, l’a appelée la Grande Parodie. C’est à cela que conduit la civilisation satanique. Si, au premier stade du matérialisme, il s’agissait de nier toute spiritualité, c’est-à-dire d’affirmer qu’il n’y a pas d’esprit, mais seulement la matière, l’homme, le monde terrestre, progressivement, au fur et à mesure que cette Grande Parodie prend forme, un nouveau projet émerge : non seulement le rejet de l’Église, mais la construction d’une anti-Église, non seulement l’oubli de l’esprit, mais la création d’une nouvelle spiritualité, inversée. Nous commençons par la destruction de l’église, nous comparons tout à la terre, il ne reste que l’homme, mais après cela, nous commençons à construire un temple souterrain vers le bas, dans la direction opposée, nous faisons un trou dans la matière. L’écrivain français Raymond Abellio a écrit un roman intitulé « La fosse de Babylone », qui traite de la construction de la civilisation dans le sens souterrain. Cette hiérarchie inversée, ce pouvoir inversé, cette spiritualité inversée, voilà ce qu’est le satanisme occidental.

— On a l’impression que même les vices sont inversés. Je ne comprends absolument pas comment une personne peut être séduite par de telles choses, par les déviations qui fascinent aujourd’hui l’Occident…..

— Contrairement aux vertus, les vices changent, les vertus sont immuables et les vices progressent toujours. Pour une personne progressiste, la débauche de l’« ancien régime » cesse à un moment donné d’exciter, d’affecter. Lorsqu’une personne s’arrête à un certain niveau de vice, qu’elle se fige, cela ne ressemble plus à un vice. Le vice est une décomposition progressive, et la décomposition n’a pas de limites, on ne peut pas se décomposer jusqu’à un certain point et se reposer là. Un homme a besoin de quelque chose qui le saisisse et l’entraîne de plus en plus bas, la décomposition doit aller de plus en plus loin. L’histoire même de la dépravation occidentale est une histoire de progrès. À chaque étape, de nouveaux vices sont découverts, la perversion elle-même devient la norme. Par exemple, aujourd’hui, l’homosexualité en Occident est reconnue comme la norme, ce n’est plus un vice, il faut donc aller plus loin, vers la pédophilie, l’inceste, le cannibalisme, le changement de sexe…. Tout cela est poussé par la législation. Le législateur occidental s’empresse de reconnaître la décomposition, de légaliser ce qui hier encore était interdit et immoral…. Michel Foucault l’a écrit : la décomposition est le dépassement de la loi, la transgression. Or il n’y a plus de loi, plus de vertu, plus de frontière en Occident, et par conséquent, il n’y a plus de vice après sa légalisation. Si nous considérons le vice comme une convention sociale, alors il n’y a pas de vice du tout. Il n’y a qu’un « élargissement de l’expérience », une « libération des préjugés » — comme la honte, la conscience, la moralité, la vertu, l’innocence, la retenue. Lorsque quelque chose n’est plus considéré comme un vice ou un crime, cela devient inintéressant, sans attrait, alors il faut passer à autre chose — changer vingt fois de sexe, se confondre avec les animaux, aboyer, marcher à quatre pattes, exiger que les enfants qui se prennent pour des chats soient nourris sur un plateau par les instituteurs à l’école. La décomposition n’a pas de limites, dès que la décomposition est légalisée, elle cesse d’être attrayante, il faut de nouvelles formes. Le Marquis de Sade, l’un des hérauts de la « civilisation satanique » occidentale, disait que la chose la plus importante dans le vice est l’innovation.

— Cette passion pour la décadence et l’autodestruction est-elle en nous depuis le début ?

— Si nous considérons la situation sans Satan, il n’y a qu’un homme et une aspiration à la déification de l’homme, dans ce cas, le refus de l’homme de faire un effort et d’aller vers le haut, vers le salut de l’âme, le paradis et l’immortalité pourrait être attribué à des causes naturelles, à l’inertie, à la matière, au corps. Elles poussent l’homme à ne pas garder son image de Dieu, à la disperser dans des objets matériels, dans de basses attractions. Mais ce n’est pas du satanisme, c’est une simple déchéance humaine. Le satanisme commence lorsque le processus de décomposition est associé à une volonté, à un projet, à un esprit, parce que les esprits déchus, selon le christianisme, ne sont pas simplement matériels (les esprits ne sont pas matériels), ils sont spirituels, intelligents, ils ont une volonté et un esprit. Un démon est un sujet. Par conséquent, le satanisme doit être strictement compris comme une stratégie de décomposition, la volonté de décomposition, l’élévation de la décomposition en une idéologie, en un programme, en un projet. Il ne s’agit pas d’un simple instinct animal. Cette volonté, qui vient des profondeurs de l’ontologie, qui vient du mental, de l’esprit, est imposée, comme le disent les ascètes orthodoxes, par des prilogies et des ajouts.

— Nous disons : c’est du satanisme, et pourtant nous continuons à exister dans le système que l’Occident a créé. Quelle est la probabilité d’une nouvelle confrontation mondiale avec l’Occident, comme à l’époque de l’URSS ?

— En fait, nous sommes déjà dans un état de guerre des civilisations, où notre ennemi — la civilisation de l’Occident — est appelé par son vrai nom. C’est une civilisation satanique, combattant Dieu, anti-Dieu, anti-humaine. Nous l’avons désignée, mais la question se pose : s’ils sont une « civilisation satanique », qui sommes-nous ? Il s’avère que notre seule voie est d’être une civilisation traditionnelle, religieuse, réunissant les confessions traditionnelles, mais alors nous devons être différents. Fondamentalement, nous devons repenser notre état intérieur. Ce qu’ils sont, nous l’avons déjà exprimé, et ce que nous sommes, nous ne l’avons pas encore réalisé.

Nous sommes déjà en guerre contre Satan, mais nous ne savons pas encore au nom de qui. Nous n’avons pas beaucoup de choix, ce choix nous est suggéré par nos ancêtres, nos grands écrivains, philosophes, penseurs, anciens, ce choix nous est suggéré par notre culture : nous sommes la Sainte Russie, nous sommes un peuple qui porte Dieu. Nous pouvons, bien sûr, tomber — Blok a vu la Russie tomber. Blok appelait la Russie « l’âme du monde », mais il croyait pieusement que nous, Russes, en tant qu’âme du monde, étions tombés pour nous élever. Nous ne réalisons pas encore pleinement qui nous sommes, ce que nous sommes appelés à faire, ce pour quoi nous nous battons, ce pour quoi nous donnons notre sang et notre vie dans cette lutte. Nous venons à peine de commencer à mener cette guerre, non seulement à la mener, mais surtout à la réaliser. Et maintenant, cette guerre est passée d’un massacre physique à une confrontation métaphysique de civilisations. Ce qu’il nous reste à faire, c’est un effort fondamental pour oublier enfin la culture de la décadence des 40 dernières années.

Je me souviens de la culture de la décadence de la dernière décennie de l’ère soviétique. Une décadence totale, une dégénérescence totale. Et sans surprise, cela a été suivi par les hallucinations monstrueuses des années 90 décrépies. Après être allés jusqu’au bout, jusqu’au fond des années 90 — il me semble que l’histoire russe ne nous a jamais menés plus bas — nous avons commencé à émerger de cette ère cauchemardesque de dictature libérale avec Poutine. Non pas d’un gouffre localisé, mais d’un pic mortel, du nadir de l’histoire russe, du point le plus bas et le plus noir. Face à ce point le plus bas, nous savons ce qu’est Satan, non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur. Il s’agit des maudites années 90, lorsque l’Occident est venu ici, chez nous, lorsque nous avons été achetés pour du bling-bling, humiliés, piétinés, violés et obligés d’applaudir.

— Vous ne pensez donc pas que nous allons, d’une manière ou d’une autre, faire la paix avec l’Occident, faire des compromis ?

— Satan, voyant que quelqu’un l’a défié, ne nous laissera pas revenir à des solutions tièdes. Il va maintenant exiger que nous renoncions enfin à Dieu, ce que nous n’avons pas fait même dans les pires périodes d’athéisme et d’impiété. C’est un mystère, nous ne pouvons pas l’expliquer rationnellement, mais nous sommes restés un peuple porteur de Dieu même à l’époque soviétique — en dépit de l’athéisme, du matérialisme, du progressisme, de la « vision scientifique du monde », de toutes les formes de dégénérescence de l’Occident….. Cette fois-ci, si nous faisons marche arrière, l’esprit russe n’aura plus de trous secrets. Il n’y a donc qu’une seule perspective : gagner ou ne rien gagner. Comme l’a dit le président : si nous ne gagnons pas, personne ne gagnera.

Nous avons des alliés — d’autres sociétés traditionnelles, elles ne sont pas comme nous, mais elles sont traditionnelles, elles sont aussi en opposition avec l’Occident, peut-être pourrons-nous gagner le monde multipolaire avec elles dans l’union des traditions et des civilisations. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous pourrons avoir une conversation plus équilibrée avec l’Occident, lui expliquer notre position — pourquoi nous ne voulons pas suivre son chemin vers l’abîme.

Peut-être le conflit passera-t-il à une phase brûlante et, qui sait, aboutira-t-il à la mort de la civilisation humaine. Nous sommes à l’aube d’une transformation si fondamentale et décisive que nous ne pouvons pas nous permettre de planifier à long terme. Tout se joue maintenant : le sort de l’humanité, de l’homme, d’Adam en tant que tel. Le destin de l’existence, et nous sommes concernés. Si nous gagnons, le monde sera complètement différent, si nous ne gagnons pas, il n’y aura pas de monde. Sans les Russes, c’est impossible.




Le socialisme aime tant les pauvres qu’il les fabrique

[Source : contrepoints.org]

[Illustration : (LOIC VENANCE / AFP)]

Par Simone Wapler

Les hausses de prix — conséquences de la politique monétaire inflationniste des deux dernières décennies — font basculer rapidement toujours plus de monde dans la précarité.

Le Secours populaire et Ipsos ont sorti une étude abondamment commentée, en même temps que l’association Les Restos du Cœur faisait part de ses difficultés financières.

Les points saillants de l’enquête Secours populaire IPSOS :

  • 53 % des Français déclarent ne pas pouvoir épargner.
  • 45 % déclarent avoir du mal à assumer leurs dépenses courantes, chiffre en hausse de 6 % par rapport à l’année dernière.
  • 18 % vivent à découvert.

Tous ces chiffres sont en hausse.

Par ailleurs, ils sont 60 % à déclarer que la hausse des prix a fait baisser leur pouvoir d’achat (40 % sont donc probablement des esprits purs qui se télétransportent, ne se nourrissent pas, ne s’éclairent pas, et ne se chauffent pas).

X- Tweet du journal Le Parisien sur ce sujet :

Dans un billet bien troussé sur la polémique relative au don de la famille Arnault aux Restos du Cœur, le blogueur Charles Sannat met en regard deux autres statistiques prises sur le site viepublique.fr :

  1. À la date de l’enquête (mi-2022), 87 % des répondants possédaient un smartphone. Chez les plus jeunes, 18 à 25 ans, c’est 98 %.
  2. La durée moyenne de temps passé sur un écran s’élève à 32 heures par semaine.

Trente-deux heures, presque une semaine de travail à temps plein.

Pourquoi cette statistique est-elle importante ?

En 2014, Julien Damon, ancien président de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, décrivait :

« Aujourd’hui, le pauvre est jeune, vient d’une famille monoparentale, demeure en zone urbaine et ne parvient pas à s’insérer sur le marché du travail ».

Le jeune possède un smartphone, et il est souvent au chômage. Il a le temps de surfer sur des publicités qui sèment la confusion entre besoins et envies.

Lutte contre la pauvreté ou l’inégalité : ce n’est pas la même chose

Les statistiques ont cela de merveilleux qu’elles concernent tout le monde, mais que personne ne s’y reconnaît.

Niveau de vie, pouvoir d’achat, revenu par habitant sont des notions en apparence simples, mais en réalité complexes. Une fois passé du nécessaire à la survie, chaque individu ne consomme pas les mêmes choses, n’a pas les mêmes besoins en fonction de son âge, du climat auquel il est soumis, etc.

L’INSEE considère qu’un foyer est pauvre si son revenu est inférieur à 50 % du revenu médian. Pour Eurostat, ce niveau se situe à 60 %.

La pauvreté telle que la mesure l’INSEE (ou Eurostat) est en réalité une mesure d’inégalité, entachée d’idéologie.

Petit exercice arithmétique pour prouver ce point.

Supposons que le Bar des Amis compte cinq habitués qui gagnent respectivement 50, 60, 80, 120 et 150 euros.

Le salaire médian est donc 80 euros (deux personnes ont plus, et deux personnes ont moins), et le salaire moyen est de 92 euros. Selon l’INSEE, aucun pauvre ne fréquente le Bar des Amis. Un beau jour, Bernard Arnault — qui gagne 10 000 euros — pousse la porte de notre paisible bistro et se retrouve inclus dans les statistiques du Bar des Amis. Le revenu médian du Bar des Amis va légèrement remonter pour se caler sur 100 euros (intermédiaire en 80 et 120 euros) et non plus sur 80 euros. L’irruption de Bernard Arnault a créé un pauvre. C’est proprement scandaleux, s’étoufferont les suppôts de la Nupes ! Inversement, le départ de Bernard Arnault fera disparaître ce pauvre éphémère.

Un pauvre est, sans aucun doute statistique, quelqu’un qui ne peut atteindre l’indépendance financière. Dans nos sociétés modernes, cet état est adouci par la redistribution, mais être dépendant de subsides étatiques ou de la charité, c’est toujours être dépendant. D’où la frustration des « sans-dents » comme les désignait avec compassion un président socialiste.

La lutte contre les inégalités engendre la pauvreté

Quelques chiffres et ratios clés de la fabrique de pauvres :

  • La France consacre 31,6 % de son PIB aux dépenses sociales, premier rang parmi les 34 pays de l’OCDE (source Statista)
  • 82,8 % d’une classe d’âge obtient son baccalauréat, contre 35 % il y a quarante ans (source INSEE). Mais le chômage des jeunes de moins de 25 ans atteint 32 % (source viepublique.fr)
  • Les entreprises subissent des prélèvements record par rapport à leurs résultats comptables comparés aux autres pays de l’OCDE.
  • Entre 1990 et 2012, le nombre d’agents publics a augmenté de 26,2 %, tandis que l’augmentation de la population n’était que de 12,5 %. La France compte 5,67 millions d’agents publics (source viepublique.fr) dont la masse salariale représente 22 % du budget de l’État, et 13,5 % du PIB, un des niveaux les plus élevés des pays développés.
  • Les chômeurs s’ajoutant aux retraités et aux assistés, à peine 40 % des Français produisent par leur travail les ressources qui font vivre l’ensemble de la population.
  • La dette publique dépasse 3000 milliards d’euros, suite à une politique de déficits chroniques appliquée depuis plus de 50 ans.
  • Les déficits commerciaux s’enchaînent depuis vingt ans.

Un pays qui consomme plus que ce qu’il produit s’appauvrit.

Plus d’exclus, plus de pauvres, mais toujours plus d’impôts, de taxes, de charges, de dettes… censés justement lutter contre les inégalités, faire régner la « justice sociale ». Et si c’était politiquement planifié ?

Il est de l’intérêt des politiciens de créer la dépendance

L’influence d’un homme politique est proportionnelle à la masse d’argent qu’il distribue. Plus de nécessiteux, c’est davantage de dépendance à la redistribution, et davantage de voix faciles à conquérir. Si rien ne change, c’est que l’ordre établi satisfait ceux qui nous gouvernent.

La fabrique de pauvres est donc voulue et assumée par la classe politique, quel que soit le bord dont elle se réclame. Il y a des socialistes de gauche et des socialistes de droite, mais toujours des socialistes.

Lorsque l’environnement économique international était particulièrement porteur, la France aurait pu corriger le tir et mener une véritable politique de pouvoir d’achat.

Mais les gouvernements de l’époque ont préféré importer encore plus de pauvres et taxer plus.

« La France ne peut accueillir toute la misère du monde », indiquait Michel Rocard en 1989 avant de se reprendre et de préciser : « La France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre sa part ».




La face cachée des BRICS – Le Nouvel Ordre Mondial

[Source : MoneyRadar]

Quand on dirige une puissance émergente, l’été ne rime pas forcément avec farniente, mais comme tout le monde, on aime voyager, revoir des vieux copains, se réunir autour d’un bon apéro, et refaire le monde entre la poire et le dessert.

Alors quand une occasion se présente, on ne la laisse pas passer, et justement, le sommet des BRICS vient de s’achever à Johannesburg.

Cyril Ramaphosa, l’hôte de cette 15e édition a rassemblé le noyau dur du club des 5 couleurs : le ministre Narendra Modi, le président brésilien Lula, Sergueï Lavrov pour la Russie, et la star montante internationale Xi Jinping, et pour assurer l’ambiance, il a pris soin d’inviter les représentants d’une soixantaine d’autres pays, dont la France !

Ah, attendez… Pardon, on me dit dans l’oreillette que la France a bien demandé à participer, mais le président sud-africain Ramaphosa a dit non.

Mmmmm… Faites comme si vous n’aviez rien vu et passons.

En l’absence d’Emmanuel Macron, toute cette joyeuse bande a discuté, discouru, et échangé pendant trois jours.

Au programme, plans de guerre contre les privilèges du dollar, réforme de la gouvernance mondiale, accueil des nouveaux arrivants, et d’autres questions pratiques, comme les modalités d’adhésion au club, avec au final, que des bonnes nouvelles !

Évidemment, depuis le temps qu’on vous en parle, vous imaginez bien qu’on a suivi tout ça avec beaucoup d’attention, et il est temps de faire notre rapport :

00:00 Introduction
2:14 Le sommet
3:52 La guerre au dollar
7:01 Les nouveaux arrivants
10:31 Et après ?
12:37 Récap




Qui a maudit les Kennedy ?

Par Hervé — Source le Saker Francophone

Laurent Guyénot nous a proposé déjà plusieurs articles dont certains sont déjà en lien avec la famille Kennedy et d’autres en lien avec le site Unz Review dont il est un des auteurs les plus populaires. Ron Unz est aussi bien connu de nos lecteurs pour son implacable American Pravda.

Pour ceux qui suivent Laurent Guyénot sur notre site ou sur Unz Review, ce livre sera sans doute le moyen de consolider leurs connaissances en une seule lecture. Pour les autres, c’est un voyage qui vous attend, dans l’Amérique des années d’après guerre jusqu’à la présidence Johnson et la guerre du Vietnam.

Kennedy n’est pas que le nom de John Fitzgerald, JFK, mais aussi celui de son frère, de son fils, de son père, de sa femme ou encore jusqu’à nous de son neveu. C’est cette histoire que ce livre raconte et vous aurez l’occasion de prolonger cette lecture avec nos traductions récentes sur le rôle de Roosevelt dans l’entrée en guerre des USA après Pearl Harbour.

L’auteur a organisé son livre en chapitres, chacun concernant un des acteurs clés du plus célèbre des assassinats, ce jour fatal du 22 novembre 1963 à Dallas. Il y a les politiciens comme Johnson ou Ben Gourion, les agents comme Angleton pour la CIA, les auteurs directs comme Ruby et Oswald et la famille bien sûr.

Sur le modèle du 11 septembre, à chaque étape ou chaque affaire, on trouve ces personnages interlopes qui semblent se trouver là pour que les choses se passent « bien ». Comment croire à de simples coïncidences quand elles sont répétées encore et encore ?

La famille Kennedy aura traversé peut-être bien malgré elle la montée en puissance de l’Empire américain et aura représenté l’exemple le plus charismatique des nombreuses tentatives de garder le contrôle de cet hégémon dans des limites raisonnables.

Ce livre après bien d’autres démontre que l’on peut lire l’histoire précise post-WWII en source quasi ouverte et que les acteurs étatiques ou para-étatiques en sont conscients à divers degrés et n’en pensent certainement pas moins. À quel moment tous ces dossiers vont-ils resurgir menaçant de balayer l’édifice médiatique patiemment construit pour enterrer les crimes de l’Empire ?

Questions

Le Saker Francophone : Pourquoi le nom de Kennedy fascine-t-il encore ?

Laurent Guyénot : Plusieurs raisons se combinent. La première est bien sûr cette prétendue « malédiction » des Kennedy, avec surtout deux frères assassinés dans des circonstances mystérieuses, mais aussi d’autres « accidents » mystérieux. Mais au-delà de ça, il y a l’aura du clan Kennedy, unique dans l’histoire des États-Unis, au point qu’on les voit comme une sorte de famille royale. Cette dimension dynastique a été beaucoup évoquée par la presse en 1999 à la mort du fils de John, que les Américains avaient vu grandir à la Maison-Blanche et qu’ils ont toujours perçu, après 1963, comme une sorte de Prince Hamlet, héritier légitime du trône de son père assassiné. Q-Anon a exploité ce filon en répandant la rumeur que JFK Jr n’était pas mort, ce qui prouve bien qu’il y a dans l’histoire des Kennedy une dimension mythique inscrite très profondément dans l’imaginaire américain. En dépit du discours dominant qui veut réduire l’assassinat du Président Kennedy à un fait divers, les Américains ressentent, de façon confuse, que cet événement a transformé leur pays en profondeur.

LSF : En quoi la Démocratie est-elle un mythe ? Et est-elle bien morte avec l’assassinat de JFK ?

LG : On ne peut pas simplement nier que les États-Unis furent une démocratie, avec même certains mérites particuliers qu’a bien analysés Alexis de Tocqueville. Mais, comme celui-ci l’avait prédit, cette démocratie américaine s’est pervertie. Aujourd’hui, on peut dire, avec l’ancien président Jimmy Carter, que les USA sont gouvernés par « une oligarchie de corruption illimitée ». Brzezinski a bien décrit le conflit qui s’est installé entre le système démocratique et la politique impériale des États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale. Avec le National Security Act de Truman est né ce qu’on appelle l’État profond, le gouvernement impérial qui échappe totalement au contrôle des électeurs. Néanmoins, la démocratie américaine n’était pas encore totalement dévoyée sous JFK, qui fut l’initiateur d’une éphémère politique étrangère résolument anti-impérialiste aussi bien en Amérique latine qu’en Asie du Sud-Est et en Afrique.

LSF : On oppose souvent sionisme et judaïsme. Quel est votre point de vue ?

LG : Le sionisme est un terme assez facile à définir, tandis que le judaïsme admet de nombreuses définitions possibles ; il est donc impossible d’émettre une affirmation définitive sur leurs relations. Il y a autant de relations entre les deux qu’il y a de juifs et de sionistes. Ce qui me paraît utile, et que j’ai fait dans mon livre Du Yahvisme au Sionisme, c’est montrer que la source commune des deux est le Tanakh (l’Ancien Testament des chrétiens). C’est la matrice du judaïsme (le Talmud n’est qu’une série de commentaires du Tanakh) et c’est aussi, pour les sionistes d’après Theodor Herzl — et certainement pour le père fondateur d’Israël, David Ben Gourion — la matrice du roman national avec lequel le sioniste prétend renouer. Les sionistes lisent dans le Tanakh le destin impérial de leur peuple et leur droit inaliénable de détruire par tous les moyens les nations qui leur sont hostiles. Leur stratégie de manipulation de l’Empire pour arriver à leur fin trouve aussi son modèle dans la Bible, avec l’histoire d’Esdras et Néhémie, que la Bible de Jérusalem qualifie à juste titre de « proto-sionistes ».

LSF : Ce qui ressort de la lecture votre livre, c’est un argumentaire à charge contre le mouvement sionisme et plus récemment les néoconservateurs. N’y a-t-il vraiment aucun autre acteur à ce drame ?

LG : Si l’on parle du drame qui se joue depuis les années 1940 (et même depuis 1917) au Moyen-Orient, alors incontestablement les sionistes et les cryptosionistes qui se font appeler « néoconservateurs » sont les acteurs principaux de ce drame. Le facteur le plus déterminant sur le plan géopolitique mondial est le contrôle étroit exercé par Israël sur le Congrès américain et sur la Maison-Blanche, par la corruption et le chantage. Ce contrôle, auquel la présidence de Lyndon Johnson a beaucoup contribué, explique en grande partie la politique étrangère américaine actuelle, qui peut paraître totalement irrationnelle et suicidaire si l’on ignore ce facteur. Nombreux sont les politologues américains qui souscrivent à cette analyse, depuis le livre retentissant de John Mearsheimer et Stephen Walt, Le Lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine (2007). Malheureusement, il y a encore beaucoup de confusion en France sur les néoconservateurs. On ne peut rien comprendre aux États-Unis si l’on ne distingue pas le courant impérialiste traditionnel (représenté par le Council on Foreign Relations) traditionnellement pro-Saoud, et le courant néoconservateur, qui se pare des couleurs impérialistes traditionnelles, mais est en réalité entièrement dévoué à Israël.

LSF : Israël est-il un porte-avions fixe de la Navy où à l’inverse, l’instrument du pilotage des USA du moins de sa politique étrangère au Moyen-Orient ?

LG : La première théorie a été martelée par Noam Chomsky et d’autres imposteurs de la gauche libérale (ceux que Gilad Atzmon nomme les « sionistes anti-sionistes »). Elle permet d’excuser Israël de tous ses crimes en les mettant sur le compte des USA. Si le projet Israël a pu être vendu aux Américains comme « bon pour l’Amérique impériale » à un certain moment, il y a bien longtemps qu’Israël est un boulet pour l’Amérique, qui est aujourd’hui ruinée moralement par son soutien pour l’entité sioniste, dont elle ne peut plus aujourd’hui se détacher. Comme l’a dit dans les années 70 le sénateur William Fulbright, qui sous les Kennedy avait tenté de limiter le pouvoir de nuisance de l’AIPAC, le Congrès américain est sous occupation étrangère. Dans une très large mesure, la politique étrangère américaine est dirigée secrètement depuis Tel-Aviv.

LSF : Que se passerait-il si un président américain déchirait le voile et balançait tout pour purger la plaie purulente ? On parle aussi des attentats du 11 septembre 2001.

LG : Ce serait bien, mais c’est assez peu probable. Le système électoral américain fonctionne de telle manière qu’il faut être vendu pour être élu, à pratiquement tous les échelons. Même Trump, s’il a résisté au projet néoconservateur sur certains enjeux stratégiques, s’est plié en quatre pour satisfaire Israël sur d’autres dossiers majeurs, comme la reconnaissance de Jérusalem comme capitale.

LSF : Que pensez-vous de la candidature du fils de Bobby qui postule à la prochaine élection au poste de président ?

LG : RFK Jr. fait honneur à la famille Kennedy, à son père et à son oncle — quoi qu’en disent certains membres de sa famille. Son combat contre la mafia de l’industrie pharmaceutique est héroïque, et j’ai été le premier à faire paraître une recension détaillée de son livre sur Anthony Fauci (« Fauci et la Grande arnaque du Sida » sur Égalité et Réconciliation). Il est également très engagé pour la révision des enquêtes sur les assassinats de son oncle et de son père, même si, pour des raisons qu’on devine facilement, il n’explore pas toutes les pistes possibles. Sa candidature est donc une excellente chose pour les USA. On peut certes regretter qu’il ne s’allie pas à Trump, mais Kennedy est démocrate, et sa mission est de réveiller le camp démocrate. Si Trump obtient le ticket républicain et si, comme il est probable, Kennedy échoue aux primaires démocrates, alors on peut souhaiter une certaine forme d’alliance entre les deux hommes.

SF : Et de la capacité du couple Chine/Russie pour mettre à genou l’empire anglo-saxon au point de l’obliger à reconnaître ses crimes pour permettre aux Occidentaux de revenir dans le concert des nations ?

LG : La géopolitique est un jeu complexe ou chacun joue pour gagner à moindre coût, et non pour humilier l’adversaire ou le pousser à agir de façon irrationnelle. La realpolitik n’est pas une quête de vérité. Je crois et j’espère que les mensonges et les crimes impunis de l’Empire américain seront un jour mis en pleine lumière. Et je crois qu’il y a, des côtés Russe et Chinois en particulier, une réelle volonté de faire émerger un monde multipolaire basé sur la confiance et l’intérêt commun plutôt que sur le machiavélisme débridé et les coups tordus. Mais je ne suis pas en mesure de deviner à quel moment ils choisiront d’inculper les États-Unis. Cela passera par des enquêtes internationales ; c’est en tout cas la volonté affichée de Poutine de travailler de cette manière.

Merci Laurent Guyénot




Le journaliste primé Alex Newman explique comment l’ONU fabrique délibérément les crises

[Source : santeglobale.world]




Etatsunafrique vs Françafrique. La France ne peut être une puissance indépendante que si elle apprend à repousser les États-Unis

Ce n’est pas d’aujourd’hui que les US font tout pour éliminer la France et prendre sa place.

Comme je suis un « ancien », je me souviens bien de la guerre d’Indochine et de la défaite finale de la France à Diên Biên Phu en mai 1954.

Les US ne nous avaient pas aidés, et ils ont tout fait, déjà à l’époque, pour prendre notre place. Mais en 1975, ils se sont fait éjecter à leur tour.

C’est une constante, les US veulent dominer le monde. Depuis les accords de Bretton Woods en juillet 1944, ils se sont imaginé, en raison de leur puissance économique, militaire, et de la suprématie du dollar, qu’ils sont les « maîtres du monde ».

Il y a une quinzaine d’années, avec mon épouse, nous avons fait un voyage d’agrément au Vietnam. Nous avons pu constater que, malgré la longue guerre d’Indochine, les Français étaient bien accueillis, ce qui n’était pas le cas des Américains.

Il n’est pas impossible que dans l’avenir, si nous avons des dirigeants moins « cons » et plus diplomates, qu’il en soit de même en Afrique.

Dans l’immédiat, sur ce continent africain, les US vont se trouver confrontés aux BRICS ; ce n’est pas gagné pour « les maîtres du monde ». À suivre…

Jacques Amiot

[Source : le-blog-sam-la-touch]

La France ne peut être une puissance indépendante que si elle apprend à repousser

Article originel : France Can Only Be An Independent Power If It Learns To Push Back
Moon of Alabama, 2.09.23

Note de SLT : Le mieux serait que les Africains soient indépendants et ne soient plus (néo) colonisés et pillés. Un vieux rêve panafricain !

L’accord AUKUS était une proposition stratégique illogique de l’Australie, car elle va ruiner le pays en achetant des sous-marins nucléaires étatsuniens. Ils ne sont que nominalement pour la sécurité de l’Australie, mais resteront au moins officieusement sous commandement étatsunien.

Un point majeur de l’accord était qu’il a baisé la France qui avait un gros contrat avec l’Australie pour construire des sous-marins conventionnels pour elle. Le ministre français des Affaires étrangères a dit que c’était « un coup [de poignard] dans le dos ». La France n’a même pas été informée de l’accord, mais l’a appris par la presse.

Le fait que les États-Unis baisent la France, un grand allié européen de l’OTAN, pour ses propres fins politiques et économiques n’est pas nécessairement sans précédent, mais le faire aussi publiquement et ouvertement que l’a fait l’accord AUKUS aurait dû être un grand signal d’alarme.

Malheureusement, le président français Macron et son gouvernement se sont rendormis et ont donné aux États-Unis l’occasion de baiser à nouveau la France.

Ils l’ont fait avec l’AFRICOM, l’instrument des États-Unis pour saper les pays africains par la coopération militaire.

La France a un grand intérêt pour l’Afrique où certaines de ses anciennes colonies, la Françafrique, y sont liées en utilisant une monnaie, le franc CFA, qui est uniquement sous le contrôle du gouvernement français.

Etatsunafrique vs Françafrique. La France ne peut être une puissance indépendante que si elle apprend à repousser les Etats-Unis (MoA)

Les États-Unis ont utilisé leur formation pour officiers africains pour trouver et former subtilement des gens avec qui ils pourraient travailler. Un nombre étonnant de ces officiers ont ensuite été impliqués dans des coups d’État qui se sont souvent avérés être anti-français et pro-étatsuniens :

Depuis 2008, des officiers formés par les États-Unis ont tenté au moins neuf coups d’État et ont réussi au moins huit dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest seulement : trois fois au Burkina Faso, trois fois au Mali et une fois en Guinée, en Mauritanie et en Gambie.

La formation et le soutien des États-Unis à la région passent par le département d’État et le Commandement de l’Afrique, une branche du département de la Défense, en charge des opérations militaires sur le continent.

Depuis que ce qui précède a été écrit, le Niger a suivi :

Le général Moussa Barmou, commandant des forces d’opérations spéciales nigériennes formé par les États-Unis, s’est propulsé alors qu’il embrassait un général étatsunien de haut rang qui visitait la base de drones financée par Washington en juin.

Six semaines plus tard, Barmou a aidé à évincer le président démocratiquement élu du Niger.

Pour les officiers militaires et les diplomates des États-Unis, c’est devenu une histoire trop familière et profondément frustrante.

Le Niger est l’un des nombreux pays d’Afrique de l’Ouest où des officiers formés par l’armée étatsunienne ont pris le contrôle depuis 2021, notamment le Burkina Faso, la Guinée et le Mali.

Certains putschistes ont eu des relations étroites avec leurs formateurs étatsuniens, dont le mentorat comprenait des leçons sur la sauvegarde de la démocratie et des droits de l’homme ainsi que des tactiques militaires.

Ohh — s’il vous plaît, épargnez-moi les larmes de crocodile de la « sauvegarde de la démocratie ». Elles sont vraiment exagérées. Les États-Unis ont une grande base militaire au Niger, et c’est tout ce qui compte, et l’influence qu’elle apporte.

Après le coup d’État, le contingent militaire français au Niger et son ambassadeur se sont fait dire de partir alors que la grande base de drones étatsunienne est susceptible de rester.

Est-ce un mauvais résultat pour les États-Unis ou le résultat d’un plan ?

Les États-Unis ont des intérêts stratégiques en Afrique et, comme l’a écrit Michael Shurkin, ancien analyste de la RAND et de la CIA et membre senior du Conseil de l’Atlantique, ils veulent que la France se retire :

J’ai encouragé les efforts de la France pour aider les pays du Sahel, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger, à se défendre contre les insurgés djihadistes affiliés à Al Qa’eda ou à l’État islamique.

Et pourtant, la seule conclusion raisonnable à tirer maintenant est que la France devrait fermer ses bases et partir.

Le problème, comme l’ont montré les événements récents au Niger, est que tout ce que fait la France, bon ou mauvais, provoque une réaction allergique de populations longtemps conditionnées à se méfier des motivations françaises et à assumer le pire.

Que ce sentiment anti-français soit juste ou non n’est pas la question. Les liens avec la France sont devenus un baiser de mort pour les gouvernements africains — un phénomène démontré par le sort du président nigérien Mohamed Bazoum.

Eh bien, qui a créé Al Qa’eda et l’État islamique ? Qui les a déplacés de l’Asie occidentale vers l’Afrique ?

Oui, la France a gardé certaines de ses mauvaises habitudes et influences coloniales et certaines personnes le détestent vraiment pour cela. Mais qui les a poussées dans cette direction ?

Le plan est évident. La France doit être expulsée pour que les États-Unis puissent intervenir :

Pendant ce temps, la menace que la Russie comble le vide est exagérée et ne devrait pas justifier [la France] de s’impliquer davantage. En effet, une partie de l’attrait de la Russie est que beaucoup d’Africains la voient comme une sorte d’anti-France. Et moins la France vivra « sans loyer » dans l’imagination populaire, moins la Russie aura un quelconque attrait symbolique.

Une autre partie de l’attrait de la Russie est que certains gouvernements africains, dont le Mali, sont frustrés par la réticence de la France à les aider dans une stratégie qui implique trop souvent de cibler certaines communautés ethniques — surtout les Peuls, mais aussi les Arabes et les Touaregs. Et si c’est pour cela qu’ils veulent de l’aide, alors la France et les autres puissances occidentales ont raison de refuser.

Le fait que les États-Unis et d’autres partenaires européens comme l’Allemagne ne provoquent pas la même réaction leur donne une ouverture, un moyen d’aider à combler le vide pour empêcher la Russie d’entrer et aider les États africains à se défendre. Mais cela leur demandera de prendre soin d’eux et d’exercer un plus grand degré de créativité qu’ils n’en ont montré jusqu’à présent.

Cela signifie aussi que la France devra leur faire confiance dans son ancien Empire. C’était une pierre d’achoppement jusque dans les années 1990, mais à ce stade, Paris est prêt.

Et, vraiment, il n’a pas le choix.

Pauvre France. On lui dit de partir et de laisser les États-Unis s’emparer de ses anciennes colonies. Elle n’a pas le choix.

Il a fallu beaucoup de temps pour que les Français se rendent compte de ce plan. Mais il s’annonce enfin. Le principal magazine géopolitique français, Conflits, discute de l’article de Shurkin et demande :

Pourquoi l’Amérique veut-elle chasser la France d’Afrique ?

Il conclut correctement :

Les Étatsuniens veulent sacrifier la présence française pour les remplacer et les soutenir.

Depuis que la France a rejeté l’invasion étatsunienne de l’Irak, les États-Unis ont fait de leur mieux pour refuser à la France tout rôle international indépendant. Le magazine discute de divers lieux et plans mondiaux, où et comment la France peut raisonnablement empêcher cela. Il conclut :

Ce qui est en jeu n’est donc pas simplement la présence de la France au Sahel ou en Afrique. C’est son maintien en tant que puissance globale souveraine ou sa réduction à une puissance périphérique « betteravisée » en Europe. Par extension, la nature même des relations entre les grandes démocraties en dépend : formeront-elles un bloc rigide, impérial, derrière les États-Unis ou seront-elles capables de constituer une alliance souple dans un cadre multilatéral, bien plus à même de défendre leurs intérêts et leurs valeurs ?

Sans aucun doute, les États-Unis et les Européens ont besoin d’une voix pour leur rappeler les dangers de l’orgueil respectif ou de leur faiblesse. Sans aucun doute, le monde a besoin de puissances autonomes moyennes et de la France pour trouver un nouvel équilibre, aider les nations émergentes, les soutenir sans étouffer les États fragiles et éviter la logique des confrontations directes entre les blocs.

Je suis d’accord. Une France multilatérale indépendante avec une influence mondiale sera bonne pour équilibrer le monde.

Mais pour atteindre cet endroit et y rester, la France doit contrecarrer d’autres plans des États-Unis pour l’éloigner de là où les États-Unis veulent être.

La France va-t-elle enfin apprendre à le faire ?

Traduction SLT




ADIEU PARIS, HIDALGO M’A TUÉ !

Par Jérôme Godefroy

Venant de mon Nord natal, je suis arrivé à Paris en 1976 et j’y ai vécu jusqu’à présent, à l’exception de mes douze années américaines (1989-2001).

Je vais quitter la capitale définitivement dans quelques jours. Paris a beaucoup changé ces dernières années, pas pour le mieux.

La dégradation est surtout sensible dans le quart nord-est où j’ai vécu. L’actuelle municipalité a facilité, par incurie et idéologie, la dégradation de l’environnement urbain, le laisser-aller, la crasse, les projets vaseux.

Je peux vous parler précisément de la place de la République où j’ai passé 20 ans. Devenu en 2013 une grande dalle en béton surchauffée en été, cet endroit a basculé dans le n’importe quoi en 2016 avec le funeste épisode « Nuit Debout ». Une escouade de pouilleux et de punks à chiens a alors démontré qu’on pouvait faire n’importe quoi sur cette esplanade.

Cela n’a plus cessé : rassemblements hétéroclites pour toutes les causes même les plus obscures, beuglements intempestifs des sonorisations, clochardisation massive, graffitis.

Il y a en réalité deux Paris très différents. D’abord, un Paris encore un peu préservé (5e, 6e, 7e, 8e, 16e, une partie du 17e). Dans ces arrondissements, l’espace public est généralement entretenu. Et un deuxième Paris où la municipalité de madame Hidalgo a visiblement baissé les bras ou s’est lancée dans des expérimentations hasardeuses et coûteuses, souvent abandonnées un peu plus tard.

Je quitte Paris où je me suis épanoui professionnellement, mais où je n’ai jamais éprouvé un vrai plaisir citadin. Quand j’habitais New York dans les années 90, lorsque je m’absentais de la ville et que j’y revenais, je ressentais du plaisir. New York était alors une ville excitante. Je n’ai jamais éprouvé ce sentiment en revenant à Paris après une courte absence.

Il y a beaucoup d’agressivité à Paris, une ambiance tendue, de mauvaises vibrations. Des quartiers ont été sacrifiés, comme le Marais où j’avais vécu dans les années 80. Le Marais n’est plus qu’un décor aseptisé pour touristes, un lieu instagramable, comme tant d’autres. Je pourrais aussi citer, au milieu de beaux quartiers encore intacts, le cloaque du Champ-de-Mars au pied de la Tour Eiffel ou le coupe-gorge du Trocadéro.

Je ne m’étends pas sur les aberrations de l’aménagement urbain. L’importance démesurée accordée à la bicyclette a transformé les cyclistes en chevaliers blancs dont chaque coup de pédale, d’après ce qu’on leur a dit, sauve un bout de banquise et quelques pingouins. Ces gens à vélo traversent la ville, goguenards et investis d’une mission messianique. Ils se contrefichent des manants qui osent encore se déplacer à pied.

Depuis 1666, on connaît grâce à Nicolas Boileau « Les embarras de Paris ». Avec Anne Higalgo, c’est tout Paris qui est devenu embarrassant. Je ne suis pas le seul à vouloir déguerpir. En dix ans, 123 000 personnes ont fui la capitale. La municipalité pleurniche sur les fermetures de classes. Mais pourtant, c’est simple : les habitants se volatilisent, leurs enfants aussi.

Au revoir donc, Paris. On disait jadis : « Fluctuat nec mergitur » (elle est battue par les flots, mais elle ne sombre pas). Il faut dire à présent : « Fluctuat et mergitur » (elle est battue par les flots et elle sombre).




Un journaliste allemand s’excuse pour la propagande covid

[Source : Ciel Voilé]






C’est à la puberté qu’un enfant se SEXUALISE

Par Pierrick THEVENON

Je constate, sur le sujet de l’éducation à la sexualité pour les enfants, qu’aujourd’hui de nombreux parents ne font pas la différence entre un enfant SEXUÉ et un enfant SEXUALISÉ.

C’est à la puberté qu’un enfant se SEXUALISE. Autrement dit, avant cette période, vous pouvez leur parler de sexualité autant que vous voulez, c’est une notion qui leur est étrangère et qu’ils ne peuvent conceptualiser. D’une part, car leurs organes génitaux ne sont pas développés pour une vocation sexuelle avant la puberté. D’autre part parce qu’ils ne sont pas construits psychologiquement et cérébralement pour ces notions.

Et NON, un enfant qui se tripote le zizi n’est pas en découverte de « plaisir » ou autre dégueulasserie, il découvre son corps, sans connotation sexuelle. Je trouve que c’est d’une gravité absolue que des parents et des adultes confondent la découverte du corps avec une connotation sexuelle de ses organes. Il ne sait pas ce qu’est le plaisir sexuel le gamin, laissez-les tranquilles avec ça !

C’est la raison pour laquelle le « consentement sexuel » est une aberration pure et simple pour des enfants prépubères : ils ne peuvent même pas comprendre de quoi vous leur parlez, car ils ne sont pas sexualisés ! Le tripotage du zizi ou de la zézette relève de la découverte du corps ou du jeu, point ! Il n’y a aucune connotation sexuelle derrière.

Je ne pense pas que vous ayez entendu d’ailleurs UNE SEULE FOIS un enfant de 6 ans par exemple, qui a une « amoureuse », vous dire qu’il avait envie d’avoir un rapport sexuel avec elle non ? Pour une raison simple, ce n’est juste PAS POSSIBLE ! Biologiquement comme psychologiquement.

De ce fait, c’est la raison pour laquelle l’apprentissage du « NON » est un impératif en bas âge, et non l’apprentissage du consentement. La différence est énorme. Un enfant prépubère ne peut consentir à quoi que ce soit surtout lorsque c’est présenté avec une connotation sexuelle dont il ignore tout. Il peut cependant comprendre que NON, un adulte, de la famille ou non, ou qui que ce soit d’autre, n’a pas à « jouer » avec son zizi ou sa zézette, avec lui ou elle, ni à lui les tripoter.

Est-ce plus clair ?




Don de Bernard Arnault : merci not’ maît’, vous êtes trop bon

[Source : vududroit.com]

Par Régis de Castelnau

Nous devrions être fiers. Nous français, nous avons l’homme le plus riche du monde en la personne de Bernard Arnault. C’est ce que nous racontent les gazettes qui pensent amuser le bon peuple en relayant avec gourmandise les classements de la presse spécialisée américaine. Vous n’entendrez jamais quiconque le qualifier « d’oligarque », vilaine expression réservée à la Russie et à l’Ukraine. Pas de ça chez nous ! En France ce sont des « capitaines d’industrie », et même un ruffian du calibre de Bernard Tapie n’a jamais subi cette insulte. Comme les autres oligarques, ses confrères qui dominent l’économie française, sa fortune est le fruit du fonctionnement du capitalisme français d’aujourd’hui, complaisance de l’État et de la haute fonction publique. De ce point de vue, la trajectoire de Bernard Arnault est une caricature. C’est Laurent Fabius alors premier ministre qui lui a donné le premier coup de pouce (il n’a pas eu affaire à un ingrat), et la suite n’a été que la mise en œuvre d’une stratégie financière de prédation soutenue par l’État et par les banques. Bernard Arnault n’a rien créé, il a tout acheté à crédit. Et bénéficié quand c’était nécessaire de subventions publiques généreuses assorties d’engagements qu’il n’a jamais tenus. Un petit tour sur Internet permet de visualiser cette trajectoire. Ce système de connivence endogamique qui projette des semi-gangsters au plus haut niveau de la fortune et de l’influence politique est assez caractéristique du néolibéralisme à la française.

Il n’y a pas qu’en Russie qu’il y a des oligarques

Néolibéralisme. Le mot est lâché, sorte de chiffon rouge pour la droite parce qu’il comporte le mot « libéral ». Et le libéralisme, depuis John Locke, on sait que c’est la liberté et depuis Hanna Arendt, le contraire du totalitarisme. La gauche, tout occupée à ses luttes intersectionnelles, à faire la promotion du genre et à lutter contre la transphobie, se désintéresse de ce néolibéralisme, formidable système de domination et d’exploitation, outil principal de la globalisation comme forme moderne de la domination occidentale.

La polémique du don offert par le multimilliardaire aux Restos du cœur, évidemment à grands sons de trompe, a ceci d’intéressant qu’elle raconte d’abord le goût du système médiatique pour les diversions. Mais à la différence des précédentes qui ont émaillé l’été — Michel Sardou, Médine, l’abaya, etc. — celle-ci, qui oppose médiatiquement ceux qui en tiennent pour les gentils riches, et ceux qui vilipendent les méchants riches, révèle quand même cette crise qui travaille le capitalisme néolibéral en tant que système.

Pour la commodité du propos, on se permettra d’en proposer modestement une petite description. Le néolibéralisme c’est d’abord la monopolisation de la propriété des moyens de production, d’échange et de communication. Avec une concentration sans précédent de la richesse du patrimoine social, du capital d’une oligarchie financière mondialisée, qui voit l’intégration de tous les secteurs industriels, commerciaux, bancaires et financiers en une seule et même économie politique globale où les capitaux s’exportent et s’échangent tout autant que les marchandises. Ce système de production produit à son sommet une hyper classe toujours plus riche et à sa base, dans les pays développés, désindustrialisation, tertiarisation d’emplois devenant chaque jour de plus en plus précaires et parasitaires. Ceci peut être considéré comme schématique, voire caricatural, mais la personnalité et la trajectoire de Bernard Arnault en fournissent une belle illustration. Dans le contexte de ce capitalisme français de connivence entre le secteur privé et la sphère publique, avec sa haute fonction publique pantoufleuse est désormais largement corrompue, il a donc bénéficié de l’appui initial de socialistes, jamais en retard d’une trahison, pour lancer le processus qui l’amènera à la constitution de la première fortune mondiale. Celle-ci est estimée à environ 240 milliards de dollars.

Sur le plan politique, Bernard Arnault est un faiseur de roi, son influence est considérable. Elle lui permettra de profiter de l’appui des dirigeants qu’il a aidés, et au passage de la mansuétude des services fiscaux dans ses montages « d’optimisation » parfois acrobatiques.

Le problème est que ce système qui enrichit vertigineusement le sommet porte en lui l’appauvrissement de la base. Le propos n’est évidemment pas de prétendre que les pauvres seraient moins pauvres si Bernard Arnault était un peu moins riche, mais de regarder en face une organisation économique qui a ses propres dynamiques, ses contradictions et ses crises, et qui produit incontestablement de la pauvreté.

Réel contre polémiques débiles

Alors de temps en temps, lorsque se dissipe le brouillard des polémiques débiles dans lequel notre pays adore actuellement se vautrer, le réel vient frapper à la porte. L’affrontement militaire entre la Russie et l’Amérique ; le déclin rapide de l’Occident ; la dynamique des BRICS ; l’Afrique dont la France est en train d’être chassée ; la crise de l’énergie dans l’UE ; le problème migratoire, etc. : pour le système médiatique, toutes ces choses n’ont pas beaucoup d’importance. Les médias français préfèrent gloser sur l’invitation du rappeur Médine par les Verts, ça c’est intéressant. Mais voilà qu’un lanceur d’alerte, en la personne du directeur des Restos du cœur, vient annoncer sur les plateaux que faute de moyens, il allait devoir fermer. Puis c’est au tour de la Croix-Rouge française et du Secours populaire de nous dire la même chose. Et enfin des spécialistes de la consommation appellent l’attention sur la baisse drastique des achats des ménages sur les produits de première nécessité à cause de l’inflation.

Aïe, est-ce que l’impuissance économique, politique, stratégique d’Emmanuel Macron, et les mensonges de Bruno Le Maire vont enfin provoquer la réaction d’un peuple désespérément passif ? Est-ce que les médias du système vont enfin parler d’autre chose que de l’abaya ou des échanges d’e-mails entre Michel Sardou et Juliette Armanet ? Vite vite, une diversion ! Parce que si le principal outil de la charité people disparaît, voilà qui pourrait faciliter les prises de conscience. Bernard Arnault a gambergé et il a eu une idée lumineuse : « Je suis l’homme le plus riche du monde. Je ne le suis que grâce à un système qui fait que beaucoup d’autres, énormément d’autres, sont pauvres. Au point que certains n’ont même plus les moyens de s’acheter à manger et doivent s’en remettre à la charité pour ne pas mourir de faim. Mais même cette charité n’a plus les moyens, elle doit fermer. Alors n’écoutant que mon bon cœur j’envoie à toutes les rédactions un communiqué de presse pour bien annoncer à la France entière à quel point je suis généreux, en donnant l’équivalent d’une heure des revenus de mon capital. Et pour faire bon poids, on va organiser une cérémonie de remise du chèque devant les caméras dans un de ces Restos du cœur. On y verra mon fils, accompagné de cette pauvre Aurore Bergé, à qui on a fini par donner un maroquin pour éviter qu’elle ne sanglote devant les caméras. Comme ça les pauvres seront soulagés. Ils ne pourront pas se chauffer cet hiver, mais ils pourront aller dîner aux restos du cœur avec les enfants ».

Au XIXe siècle, pour la bourgeoisie triomphante qui s’ébattait « dans les eaux glacées du calcul égoïste », il fallait donner le change par rapport à la férocité de l’exploitation nécessaire à l’accouchement de la société industrielle. C’étaient en général les épouses des nouveaux seigneurs, les « Dames du Capital » qui tricotaient gants et écharpes pour les enfants que leurs maris envoyaient au fond de la mine. Organisant ainsi un peu de charité pingre au nom d’une fausse morale chrétienne, pendant que leurs maris se battaient bec et ongles contre les revendications de ces ouvriers qui avaient l’outrecuidance de vouloir sortir de la misère.

Bernard Arnault s’est inscrit exactement dans la même logique, mais a veillé à inscrire son initiative dans la société du spectacle. On aurait pu imaginer que l’obscénité de la séquence aurait sauté aux yeux, en particulier la publicité qu’il a voulu donner à son geste. Pas du tout : enfermé dans les mâchoires du piège à con, chacun s’est conformé au rôle qui lui est assigné dans ce jeu médiatique délétère. À droite, avec le slogan « les riches sont gentils » on a salué la grandeur d’âme du « grand industriel ». En dénonçant la mesquinerie du camp d’en face incapable de la mesurer, et en faisant fi de l’importance d’un cadeau qui allait permettre de donner à manger à des milliers de pauvres. À gauche, ou à ce qui en tient lieu, ce sera « les riches sont méchants ». Alors a vitupéré l’oligarque, en se gardant de souligner que la richesse de Bernard Arnault et les difficultés du peuple d’en bas étaient en fait les deux faces de la même pièce, du même système. Parce que ça les obligerait à vouloir vraiment le mettre en cause, en devenant sérieux et en renonçant aux pantalonnades. Rappelons qu’ils ont voté au Parlement européen le texte de Thierry Breton qui interdit d’appeler à la révolte. Ce qui en dit long sur les rodomontades de Jean-Luc Mélenchon.

Ne nous trompons pas, la charité est quelque chose de tout à fait honorable dès lors qu’elle est le fruit de l’expression de la solidarité humaine. Et non pas, comme en la circonstance, celui d’un calcul politique cynique, dont la publicité qui lui a été donnée est la preuve.

Et pour terminer, donnons la parole à un spécialiste reconnu de ce domaine :

« la vraie charité ne consiste pas à pleurer ou simplement à donner, mais à agir contre l’injustice ».

(Abbé Pierre)




France — La carte des sabotages des antennes 5G

[Source : reporterre.net]

Par Laury-Anne Cholez et Gaspard d’Allens

[Illustration : une antenne 5G détruite suite à un incendie, à Toulouse, en novembre 2020.
— © Nathalie Saint-Affre/MaxPPP]

Antennes-relais brûlées, câbles coupés… Reporterre publie la carte exclusive des sabotages d’infrastructures numériques en France : 140 actes ont été comptabilisés en deux ans. Ils témoignent d’un refus d’une société numérisée et de l’impuissance des mobilisations citoyennes.

[1/3] Cette enquête sur les actes de sabotage contre les infrastructures de télécommunication et contre le déploiement de la 5G comporte trois volets. Demain, nous publierons l’interview de trois saboteurs : quel sens politique donnent-ils à leur action ?


C’est un mouvement qui avance en souterrain, loin des projecteurs, une révolte profonde qui se répand en France. Depuis deux ans, les actes de sabotage contre les infrastructures de télécommunication et contre le déploiement de la 5G se sont multipliés. Des antennes-relais sont incendiées, des câbles de fibre optique sectionnés, des pylônes déboulonnés. Dans la nuit, des personnes brûlent des engins de chantier, s’attaquent avec des disqueuses aux relais téléphoniques ou détruisent à coup de masse des armoires électriques. Rien qu’au mois de novembre dernier, trois antennes sont parties en fumée à Saint-Héand dans le département de la Loire. Quelques jours auparavant, à Toulouse, quatre camionnettes d’une entreprise d’installation de fibre optique étaient enflammées. Dans le Gard, entre Salindres et Barjac, des milliers de personnes ont été privées d’internet après que des câbles aient été coupés à la hache.

Découvrez sur notre carte les sabotages répertoriés par Reporterre :

Carte interactive sur
https://reporterre.net/Exclusif-la-carte-des-sabotages-des-antennes-5G

Prise isolément, chacune de ces affaires pourrait s’apparenter à un simple fait divers. Mises bout à bout, elles tissent, au contraire, la toile d’un récit commun. Ces actions apparaissent dans leurs revendications comme autant de refus de vivre dans une société hyperconnectée, autant de résistances frontales à la numérisation du monde.

Des centaines de sabotages ont été réalisés ces dernières années. Depuis plusieurs mois, Reporterre les répertorie un à un, au gré de leur apparition dans des articles de la presse quotidienne régionale ou sur des sites de revendications et d’informations anarchistes comme Attaque ou Sansnom. Entre janvier 2020 et décembre 2021, nous en avons compté, sourcé et analysé 140 sur tout le territoire. Ils sont probablement plus nombreux. En mai 2021, un rapport interne du ministère de l’Intérieur recensait déjà 174 actes de sabotage en un an. Ce document, dont France Inter a pu se procurer une copie, n’a pas été rendu public. Malgré nos demandes, le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité nous le communiquer.

De leur côté, les opérateurs de Télécom tiennent aussi le compte. « Chez Orange, environ une antenne par semaine est la cible de vandalisme », confiait en septembre à La Tribune Cyril Luneau, le directeur des relations avec les collectivités locales. Au total, en deux ans, Orange aurait subi 130 attaques dont 61 sur des sites de téléphonie mobile.

Les vendeurs de 5G n’ont pas hésité à en faire massivement la publicité, comme ici dans la capitale.
© Laury-Anne Cholez/Reporterre

Il est difficile d’avoir une vision exhaustive du nombre global de sabotages. Les opérateurs comme les autorités restent frileux quant à leur communication. « Il s’agit même plutôt de ne pas trop ébruiter ces éléments afin d’éviter de donner des idées à certaines personnes », nous explique par courriel Ariel Turpin, le délégué général de l’Avicca (l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel). Leur crainte est fondée : dans un sondage IFOP, publié en septembre 2020, pas moins de 20 % des personnes interrogées se disaient favorables à la destruction des antennes-relais 5 G.

Depuis vingt ans et les fauchages d’OGM (organismes génétiquement modifiés), la France n’avait pas connu une campagne de sabotage aussi massive. Les professionnels de la téléphonie sont plus qu’inquiets. Ils évoquent, dans la presse, un « fléau contre des chantiers vitaux de la nation ». Le patron d’Orange Stéphane Richard invite même à « purger » le débat pour éviter un « Afghanistan de la téléphonie mobile, où il faudra se battre pylône par pylône, commune par commune pour essayer de mettre la 5G ». Vincent Cuvillier, le président de l’Ofitem (Association française des opérateurs d’infrastructure de téléphonie mobile) n’hésite pas à parler de « terrorisme numérique ». La surenchère est de mise. Dans Le Figaro, une journaliste décrit les saboteurs comme « une pseudoarmée secrète levée contre la 5G avec de possibles connexions à l’étranger ».

200 000 € le pylône

Les dégâts occasionnés ont effectivement de quoi leur faire peur. D’après les calculs de Reporterre, le préjudice total de ces sabotages dépasse les dizaines de millions d’euros. « Un pylône d’antenne-relais coûte environ 200 000 euros, confirme à Reporterre Michel Combot de la Fédération française des Télécoms. S’il est détruit, il faut ajouter le coût de l’enlèvement. Pour les transformateurs et les équipements électriques, cela va dépendre du degré de dégradation, ce n’est pas la même chose si c’est une armoire électrique qui est incendiée ou juste un câble qui est coupé. » Dans certains cas, les dégâts peuvent atteindre plusieurs millions d’euros. C’est le cas notamment, à Grenoble en janvier 2020, lorsqu’un site d’Enedis avait été incendié avec une dizaine de véhicules ou encore, en mai 2020, lorsque deux antennes dans le Jura avaient été brûlées. Le site n’avait pas pu être remis en service.

De manière générale, les opérateurs rechignent à dévoiler le montant réel de la facture. Vincent Cuvillier s’avère tout de même un peu plus prolixe. « Si vous prenez en moyenne 200 000 euros par site et que vous multipliez par les 174 actes de dégradation [du rapport du ministère de l’Intérieur], on ne contestera pas le chiffre », déclare-t-il à Reporterre. Soit 34,8 millions d’euros.

Des millions de personnes touchées

Au-delà de ces coûts, les conséquences de ces actes sont également importantes. En septembre dernier, une partie du Tarn a été coupée des réseaux après l’incendie de plusieurs antennes-relais. 52 000 abonnés de Bouygues et de SFR ont été privés de service téléphonique pendant plusieurs jours. En janvier 2021, l’incendie d’un émetteur près de Limoges par un mystérieux « comité pour l’abolition de la 5G et de son monde » avait privé 1,5 million de personnes de télévision et de radio. Un mois auparavant, à proximité de Marseille, un autre incendie avait empêché 3,5 millions de personnes d’accéder à la télévision. Les sabotages touchent aussi de grandes entreprises. À Saint-Héand, dans la Loire, c’est une usine Thales qui n’a pas pu fonctionner correctement pendant plusieurs jours après l’incendie d’une antenne-relais.

Notre chroniqueuse Corinne Morel Darleux, a raconté dans Reporterre comment une série de sabotages coordonnés a paralysé la vallée de la Drôme où elle habite. Le réseau téléphonique ne fonctionnait plus, les distributeurs de billets et les paiements par carte bleue non plus. Cette panne gigantesque est « matière à réflexion », écrivait-elle.

« Pendant un instant, les rouages du numérique qui régissent nos vies ont été grippés. Le buraliste se désolait de ne plus pouvoir vendre de jeux à gratter. Les fumeurs cherchaient nerveusement des pièces dans le fond de leur poche pour s’acheter un paquet. Des restaurateurs, déjà fermés pour cause de Covid, ne recevaient plus les commandes à livrer. Les commerçants sur le marché écrivaient des reconnaissances de dette sur des bouts de papier. On naviguait entre exaspération et joyeux bazar. Il a suffi d’un incendie pour bloquer une grande partie de l’activité. »

« Remplacer la cinq G par le point G » sur une affiche dans les rues de Paris. © lw

Depuis plusieurs années, les saboteurs ont identifié les antennes-relais comme étant les nœuds névralgiques par lesquels transitent les flux économiques et se développe le technocapitalisme. Des bulletins anarchistes parlent de « cordon ombilical », d’autres sites de « talons d’Achille ».

« Une manière de desserrer l’emprise de l’État, de casser la surveillance et de bloquer les flux économiques »

Les premières attaques de grande envergure ont commencé dès 2017, avec une série de sabotages en Auvergne-Rhône-Alpes, revendiquées par un groupe défini comme « libertaire » par la presse. Le mouvement s’est poursuivi en 2019 avec de nombreux sabotages menés par des Gilets jaunes, notamment en Alsace et dans la Nièvre. « La question de la fibre et des antennes-relais était déjà pas mal discutée dans les assemblées de Gilets jaunes », confie à Reporterre un ancien membre du mouvement. « Beaucoup de tutoriels circulaient sur les réseaux sociaux et dans les manifs pour expliquer comment détruire des radars, saboter des compteurs Linky ou des antennes. À l’époque, c’était déjà vu comme une manière de desserrer l’emprise de l’État, de casser la surveillance et de bloquer les flux économiques », raconte-t-il.

En France, on ne compte pas moins de 50 000 antennes 4G et 18 994 antennes 5G actives. La majorité sont installées sur des terrains isolés qui se prêtent difficilement à la surveillance, et sont donc, de leur propre aveu, facilement attaquables : « Ce n’est pas réaliste aujourd’hui de dire que nous allons installer 66 000 caméras de vidéosurveillance sur toutes les antennes. Et soyons clairs : quelqu’un qui veut entrer et détruire un site isolé pourra le faire », dit Vincent Cuvillier. Et les modes d’emploi se multiplient sur les sites spécialisés, à base de chiffons, de bidons de kérosène, d’allume-feu et de briquets.

Une dynamique stimulée par la pandémie

Mais c’est véritablement au cours de la pandémie de Covid-19 que ces sabotages ont pris de l’importance et commencé à inquiéter les autorités. Un article du Parisien publié en mai 2020 dévoilait une note confidentielle du Service central du renseignement territorial (SCRT) qui a comptabilité une vingtaine d’attaques au cours du mois d’avril. « L’ultragauche a l’expérience, dit un gradé de la gendarmerie au journal. Ils ne laissent pas de trace, sont difficiles à remonter, mais tout mène à eux. »

Plusieurs appels venus du milieu anarchiste invitent en effet à passer à l’action. « À l’heure où tout le monde ou presque vit confiné dans une bulle domotique connectée à la matrice comme un ersatz de vie, que se passerait-il si un pylône haute tension facile d’accès venait à tomber par terre », s’interrogent des militants.

D’autres invitaient à « renouer avec l’action directe » au vu des échecs des dernières mobilisations dans la rue, notamment, contre la 5G. Après avoir évoqué un contexte répressif inédit et une impossibilité de se faire entendre par des moyens traditionnels, plusieurs textes engagent ceux qui le veulent à créer un mouvement de « résistance concrète, et pas seulement symbolique », pour « reprendre l’avantage dans la guerre sociale actuelle », à travers des actions de sabotage et de dégradation.

Le contexte politique est en effet propice au retour de l’action directe : d’un côté le gouvernement est passé en force sur la 5 G, de l’autre le mouvement d’opposition citoyen patinait depuis le début de la contestation de cette technologie imposée. Les recours juridiques comme les demandes de moratoire n’ont pas obtenu la moindre inflexion dans la mise en place de la 5G.

« Les sabotages se multiplient quand les formes de négociation plus institutionnelles sont en crise »

Contacté par Reporterre, le délégué général de l’association Agir pour l’environnement Stephen Kerckhove observe :

« Je n’ai aucun étonnement à voir des gens prendre leur clé à molette. À l’instant où les canaux légaux et institutionnels classiques des associations peinent à obtenir des résultats, ça se décale forcément sur du sabotage. C’est une photographie de notre incapacité collective et de l’irresponsabilité du gouvernement. Cela engendre légitimement une rage folle, je comprends que des gens puissent se mobiliser ainsi. »

Au sein du milieu écologiste, le constat est assez similaire. Le réalisateur Cyril Dion, ancien garant de la Convention citoyenne pour le climat — qui avait d’ailleurs demandé un moratoire sur la 5 G — assure aussi « comprendre que des gens en arrivent à ces extrémités ». Le sabotage « peut être utilisé en dernier recours, pour créer un rapport de force, même si l’idéal est évidemment la voie démocratique. Ce qui importe, c’est d’articuler les stratégies »confiait-il naguère à Reporterre. Pour l’historien des sciences François Jarrige, cette situation n’a, en réalité, rien d’étonnant. « Les sabotages se multiplient quand les formes de négociation plus institutionnelles sont en crise », explique-t-il à Reporterre.

« C’est précisément au moment où les choix techniques sont encore incertains et pas totalement enracinés dans les imaginaires et dans les institutions qu’il est possible d’agir. Il s’est passé la même chose avec les OGM, le nucléaire, mais aussi avec la voiture à ses débuts, et la mécanisation industrielle au XIXᵉ siècle. Aujourd’hui, c’est le tour des infrastructures de communication numérique. »




Jacques Bompard fait le procès de la justice française

[Source : Chaîne officielle TVL]

Jacques Bompard, chirurgien-dentiste, est surtout un homme politique qui a été maire d’Orange (Vaucluse) de 1995 à 2021. Il aime à rappeler qu’il a mené « 60 années de combat politique strictement axées sur la défense du Bien commun ». Dans son nouveau livre « Le gouvernement des juges », l’ancien édile mène une charge, sabre au clair, contre la justice française : « le Système a perverti la Justice qui n’est plus un outil à détruire le mal, mais plutôt à le répandre ». Jacques Bompard énonce les raisons du délabrement du monde judiciaire et les maux qui le gangrènent. Il pointe une justice marquée à l’extrême gauche, politisée et woke. Il dénonce une justice de connivence, sous influence et sans contre-pouvoir. L’ancien maire d’Orange, qui a été condamné pour prise illégale d’intérêt et qui s’en explique dans l’entretien, rappelle avec force que l’injustice est un mal social, c’est-à-dire politique. Sa cause est politique ! Le retour de la Justice est donc avant tout une révolution politique au service du Bien commun.




Billet à contre euphorie : Victoire globaliste au sommet des BRICS, le cheval de Troie est prêt

[Source : russiepolitics]

Par Karine Bechet-Golovko

Du 22 au 24 août 2023, s’est tenu en Afrique du Sud le sommet des BRICS, qui était annoncé comme un front commun contre la globalisation, avec la participation confirmée en avance de 34 pays. Sans vouloir jeter un pavé dans la mare, il semblerait que cette grande fête antiglobale soit le Helsinki de la Russie : un cheval de Troie parfaitement contrôlé permettant de mettre en place les conditions favorables à sa déstabilisation, comme l’Acte de Helsinki le permit pour l’URSS, bien qu’il fut à l’époque lui aussi célébré comme une grande victoire géopolitique dans le cadre de la politique d’endiguement occidentale. Si l’histoire se répète, il serait bon de s’en souvenir.

Les BRICS sont perçus en Russie comme la planche de salut contre la politique agressive d’isolement mise en œuvre par l’Axe atlantiste et comme un instrument de construction d’un monde « plus juste ». Les déclarations plus enthousiastes les unes que les autres tentent de présenter cette agglomération de pays à l’indépendance relative comme une unité — seule condition pour en faire un pôle de pouvoir. Beaucoup de questions se posent, au minimum, quant à l’indépendance face à la globalisation de pays comme la Chine ou l’Inde. La Chine, qui en est le centre de production de ce monde et a tout intérêt à ce que ça dure. Sans oublier le contrôle social normalisé et le fanatisme répressif de la politique du Covid zéro, particulièrement salué par les instances globales. C’est également cela qui entre dans les BRICS. Ou l’Inde, qui est un parfait laboratoire d’ingénierie sociale, notamment en matière d’enseignement supérieur.

Certaines lignes d’activités laissent également songeur, quant à la profondeur de l’engagement anti-globaliste des BRICS. En matière d’enseignement supérieur et de recherche, l’on retrouve au sein des BRICS les mêmes mécanismes d’intégration (et de désintégration nationale), qu’au sein de n’importe quel organe global — puisque tel est sa fonction première, en tout cas véritable. Ainsi, depuis 2013, un Conseil scientifique fonctionne, qui a une fonction intégrative d’universités nationales et permet ainsi de déterminer les lignes de recherche au sein des pays membres. L’on y retrouve, comme il se doit dans toute haute société globalisée qui se respecte, par exemple, l’écologie et le changement climatique. What else? [Quoi d’autre ?]

Peu avant la tenue de ce sommet, la question centrale était celle de la mise en place d’une monnaie unique. Idée, qui semblait suffisamment irréaliste et destructrice, si l’on en croit l’expérience de l’UE sur laquelle elle s’appuyait (voir notre texte ici), pour tirer la sonnette d’alarme. Heureusement, comme l’a souligné Lavrov lors de la conférence de presse à l’issue du sommet, cette idée est abandonnée, ce qui est bien le seul acquis de lutte contre la globalisation, puisqu’il s’accompagne de l’utilisation des monnaies nationales dans les rapports entre les pays des BRICS. Mais si ces pays voulaient utiliser leur monnaie nationale dans leurs échanges commerciaux avec d’autres pays, en quoi ont-ils pour cela besoin des BRICS ? Sinon, par principe, pour rester dans un cadre de gestion globalisée.

Sans entrer dans tous les détails technico-politiques de ce sommet, deux aspects méritent à mon sens une attention particulière : l’élargissement des BRICS et l’agenda droit-de-l’hommiste.

La décision d’élargissement des BRICS, sans modification de son appellation, a été prise lors de ce sommet. En soi, elle répond à la logique de tout organe global, qui doit tendre à se diffuser, permettant ainsi la mise en place de cette gouvernance globale à deux axes : horizontale (nombre de membres, pour couvrir un espace national de plus en plus grand) et verticale (avec des mécanismes intrusifs, permettant de contrôler de plus en plus étroitement ces espaces, c’est-à-dire de les désétatiser). Si l’on sort de la réaction affective que l’on retrouve dans le discours para-médiatique « pro-russe » se résumant à « puisque c’est la Russie, c’est-pas-pareil », la logique globaliste est bien présente dans le fonctionnement des BRICS, ce qui est normal. Même si ce n’est pas dicible, puisque la ligne éditoriale est celle de la lutte contre la globalisation.

Le choix des pays faisant partie de cet élargissement le souligne également, à l’exception de l’Iran et de l’Égypte, l’on y retrouve des pays pour le moins alignés : l’Argentine, pays laboratoire des réformes juridiques globalistes a été retenue, quand le Venezuela n’a pas été envisagé ; l’Éthiopie, pays pauvre avec un conflit ouvert sur ses frontières, est entrée quand l’Algérie n’a pas été retenue, malgré son réel non-alignement et ses richesses ; les très alignés Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite sont entrés par la grande porte.

Il paraît que la France a joué avec l’Inde et le Brésil pour bloquer l’entrée de l’Algérie, qui logiquement, elle aurait eu sa place si cette organisation devait réellement lutter contre la globalisation. Rappelons aussi que l’Algérie soutient la Russie dans ce conflit en Ukraine et il ne serait pas surprenant que, justement pour cette raison, la Russie ait été privée d’un précieux allié.

Par ailleurs, la globalisation est aussi un contenu, un remplacement des valeurs et une autre échelle des priorités. L’on a déjà souligné l’axe écolo-réchauffement climatique, incontournable dans nos sociétés post-modernes. Mais la substantifique moelle de ce mode de gestion est les droits de l’homme, qui ne se conçoivent évidemment que dans le cadre des organes de gouvernance globale. Et comme le déclare fièrement le Président sud-africain lors de la conférence de presse après ce sommet :

« (Les BRICS) ont l’intention de renforcer la coopération avec l’Assemblée générale des Nations Unies et l’OHCHR en matière de protection des droits de l’homme ; »

Rappelons la déclaration du nouvel ambassadeur allemand en Russie, selon qui la ligne d’attaque ne change pas : déstabiliser par l’utilisation d’une confrontation géopolitique autour de l’axe des droits de l’homme. Et les Accords d’Helsinki de 1975, toujours interprétés en Russie comme une grande victoire diplomatique, sont conçus dans un tout autre sens en Occident : ils furent le cheval de Troie de l’Occident, qui a permis la déstabilisation de l’URSS. Un peu comme les Accords de Minsk, toute proportion gardée.

Les BRICS, seront-ils pour la Russie, ce que les Accords d’Helsinki furent alors pour l’URSS ? Espérons que la Russie retiendra les leçons de l’histoire. En tout cas, la déglobalisation ne peut se réaliser avec les mécanismes de la globalisation.




Merci Patron, Merci Macron

[Source : @avatarmediaeditions]

Nicolas Bonnal






L’art de passer pour généreux

Joli coup de com ! Bernard Arnault a annoncé son intention de faire un don de 10 millions d’euros aux Restaurants du Cœur… soit 0,004% de sa fortune personnelle estimée à 203 milliards d’euros. L’équivalent d’un don de quelques euros pour un Français moyen…

Olivier Demeulenaere




La CIA fait renaître le nazisme ukrainien

[Source : voltairenet.org]

Il n’est pas étonnant que la CIA structure des organisations anti-russes. Il est par contre surprenant qu’elle n’hésite pas à choisir des nazis et des nationalistes intégraux prétendument pour défendre la liberté et la démocratie.

Par Thierry Meyssan

Au XIX° siècle, les Empires allemand et austro-hongrois projetaient de détruire leur rival, l’Empire russe. Pour cela, les ministères des Affaires étrangères allemand et austro-hongrois lancèrent une opération secrète commune : la création de la Ligue des peuples allogènes de Russie (Liga der Fremdvölker Rußlands – LFR)1.

Proclamation de l’Ukraine indépendante avec les dignitaires nazis. Derrière les orateurs, les trois portraits affichés sont ceux de Stepan Bandera, d’Adolf Hitler et de Yevhen Konovalets.

En 1943, le III° Reich créa le Bloc anti-bolchévique des nations (ABN) pour disloquer l’Union soviétique. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni et les États-Unis récupérèrent les nazis et leurs collaborateurs et entretinrent l’ABN2. Cependant, compte tenu des millions de morts dont il s’était rendu coupable, Frank Wisner, le numéro 2 de la CIA, réécrivit son histoire. Il fit imprimer quantité de livrets prétendant que l’ABN avait été créé à la Libération. Il prétendit que les peuples d’Europe centrale et de la Baltique avaient tous, collectivement, lutté à la fois contre les nazis et contre les Soviétiques. C’est un énorme mensonge. En réalité, de nombreux partis politiques d’Europe centrale ont pris le parti des nazis contre les Soviétiques, constituant des divisions SS et fournissant la presque totalité des gardiens des camps d’extermination nazis.

John Loftus, le procureur spécial de l’Office of Special Investigations, unité du secrétariat états-unien à la Justice, a témoigné qu’il avait trouvé, en 1980, une petite ville dans le New Jersey, South River, abritant une colonie d’anciens SS biélorusses. À l’entrée de la ville, un monument aux morts, orné des symboles SS, célébrait leurs camarades tombés au combat, tandis qu’à l’écart, un cimetière abritait la tombe du Premier ministre nazi biélorusse, Radoslav Ostrovski3.

On croit souvent que les États-Unis ont combattu les nazis et les ont jugés à Nuremberg et à Tokyo. Mais c’est faux. Si le président Roosevelt était un libéral convaincu, il a cru possible de recruter des traîtres et de les mettre à son service. Cependant comme il est mort avant la fin du conflit, les criminels dont il s’était entouré sont parvenus aux plus hautes fonctions. Ils ont détourné certaines administrations pour poursuivre leurs objectifs. C’est ce qui s’est passé avec la CIA.

Les efforts du Congrès avec la commission Church qui révéla les crimes de la CIA dans les années 50 et 60 n’ont pas servi à grand-chose. Tout ce monde opaque est retourné à la clandestinité, mais n’a pas cessé ses activités.

Les « nationalistes intégraux » ukrainiens de Dmytro Dontsov et ses hommes de main Stepan Bandera et Iaroslav Stetsko ont suivi cette filière. Le premier, qui était déjà un agent secret du kaiser Wilhelm II, puis du führer Adolf Hitler, fut récupéré par la CIA, vécu au Canada et mourut en 1973 dans le New Jersey, à South River, contrairement à ce que prétend sa notice Wikipédia. C’était un des pires criminels de masse du Reich. Il avait disparu d’Ukraine pendant le Guerre et était devenu administrateur de l’Institut Reinard Heydrich à Prague. Il fut un des concepteurs de la solution finale des questions tsiganes et juives4.

Tchang Kaï-Chek et Iaroslav Stetsko lors de la fondation de la Ligue anticommuniste mondiale.

Ses hommes de main, Stepan Bandera et Iaroslav Stetsko, ont été engagés par la CIA à Munich. Ils ont assuré les émissions en langue ukrainienne de Radio Free Europe et organisé des opérations de sabotage en Union soviétique. Stepan Bandera avait perpétré quantité de massacres et proclamé l’indépendance de l’Ukraine avec les nazis. Cependant, lui aussi, avait disparu d’Ukraine pendant la Guerre. Il assura avoir été emprisonné en « honorable captivité » dans un camp d’extermination. C’est peu probable puisqu’il ressurgit en 1944 et se vit confier par le Reich de gouverner l’Ukraine et de combattre les Soviétiques. Il est possible qu’il ait habité au siège de l’administration des camps, à Oranienbourg-Sachsenhausen, et qu’il y ait travaillé au projet nazi d’extermination des « races » censées corrompre les Aryens. Durant la Guerre froide, il se promena dans le « monde libre » et vint au Canada proposer à Dmytro Dontsov de devenir le chef de son organisation5.

Le temps a passé, ces criminels de masse sont morts sans jamais avoir eu à rendre de compte. Leurs organisations l’OUN et l’ABN auraient dû disparaître aussi. Il n’en est rien. L’OUN s’est reconstituée à la faveur de la guerre en Ukraine. L’ABN aussi. Il dispose désormais d’un site internet. On peut y lire les livrets de propagande d’après-guerre selon lesquels l’organisation n’a jamais existé avant la chute du Reich. L’ABN se prolonge aujourd’hui avec le « Free Nations PostRussia Forum » (Forum des nations libres de la Post-Russie) qui se tiendra les 26-27-28 septembre à Londres, à Paris, et possiblement à Strasbourg. Son objectif est toujours le même : disloquer la Fédération de Russie en 41 États distincts. Aucun doute n’est possible sur la filiation de ce forum : alors qu’il prétend s’exprimer pour les peuples de Russie, il ne se contente pas d’accuser Moscou, mais s’en prend aussi à la Chine populaire, à la Corée du Nord et à l’Iran. Dans ses documents il aborde aussi la question du Venezuela, de la Biélorussie et de la Syrie. Or l’ABN a participé à la création et à l’animation de la Ligue anticommuniste mondiale6, où se réunissaient la plupart des dictateurs de la planète, désormais élégamment dénommée : Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie.

Ce Forum des nations libres de la Post-Russie a été créé par la CIA en réaction à l’intervention militaire russe en Ukraine. En un an et demi, il s’est déjà réuni 7 fois, en Pologne, en Tchéquie, aux États-Unis, en Suède et aux Parlements européen et japonais. Simultanément la CIA a créé des gouvernements en exil pour la Biélorussie et pour le Tatarstan, comme il l’avait fait pour l’Iraq et la Syrie. Personne ne les a encore reconnus, mais l’Union européenne les a déjà reçus avec déférence. Ces gouvernements en exil s’ajoutent à celui d’Itchkérie (comprendre Tchétchénie) déjà ancien.

Le Forum des nations libres de la Post-Russie entend démanteler la Fédération de Russie en 41 États indépendants.

Le dispositif actuel n’est pas conçu pour achever son but proclamé. Les États-Unis n’ont pas l’intention de disloquer la Fédération de Russie, puissance nucléaire. La plupart de leurs dirigeants ont conscience qu’un tel événement déstabiliserait complètement les relations internationales et pourrait déclencher une Guerre nucléaire. Non, il s’agit plutôt de mobiliser au service des États-Unis les gens qui espèrent parvenir à cet objectif improbable de disséquer la Russie.

Quelques personnalités politiques se prêtent à ce jeu. C’est le cas de l’ancienne ministre polonaise des Affaires étrangères, Anna Fotyga. C’est elle qui en 2016 avait présenté au Parlement européen une résolution sur les communications stratégiques de l’Union européenne. Elle avait imaginé un système d’influence sur l’ensemble des grands médias de l’Union qui s’est avéré efficace. Ou encore, un député centriste français, Frederick Petit. Déjà, en 2014, les têtes d’affiche de son parti (François Bayrou et Mireille de Sarnez) s’étaient rendues place Maïdan à Kiev se faire photographier aux côtés des « nationalistes intégraux ». Je ne parlerai pas ici de l’ancien député russe Ilya Ponomarev.

Des think tanks aussi, comme la Jamestown Foundation. Elle fut fondée avec l’aide de William J. Casey, directeur de la CIA, à l’occasion d’un transfuge de marque de l’URSS. Elle a été interdite en Russie, en 2020 (c’est-à-dire avant la guerre d’Ukraine), parce qu’elle imprimait déjà des documents sur l’éclatement de la Russie. Enfin, le Hudson Institute, quant à lui, est financé par Taïwan grâce à son agence la Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie (ex-Ligue anticommuniste mondiale). Ainsi a-t-il pu héberger une session du Forum des nations libres de la Post-Russie.


1 Liga der Fremdvölker Russlands 1916–1918. Ein Beitrag zu Deutschlands antirussischem Propagandakrieg unter den Fremdvölkern Russlands im Ersten Weltkrieg, Seppo Zetterberg, Akateeminen Kirjakauppa (1978).

2 MI 6, Inside the Covert World of Her Majesty’s Secret Intelligence Service, Stephen Dorril, The Free Press (2000).

3 L’affreux secret : Quand les Américains recrutaient des espions nazis, John Loftus, Plon (1985)

4 Ukrainian Nationalism in the Age of Extremes. An Intellectual Biography of Dmytro Dontsov, Trevor Erlacher, Harvard University Press (2021).

5 Stepan Bandera: The Life and Afterlife of a Ukrainian Nationalist: Facism, Genocide, and Cult, Grzegorz Rossoliński-Liebe, Ibidem Press (2015).

6 « La Ligue anticommuniste mondiale, une internationale du crime », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 mai 2004.




Les enfants amish souffrent-ils de cancer, de diabète ou d’autisme ?

[Source : numidia-liberum]

Nous avons publié en juillet l’article suivant de S.D. Wells qui explique que les amish semblent en bien meilleure santé que les autres enfants. Cependant, ce qui s’est passé par la suite est intéressant. Notez que S.D. Wells ne dit pas que les enfants amish ne tombent pas malades, mais ils semblent beaucoup moins sujets à d’autres maladies qui touchent les enfants, en particulier les enfants vaccinés. Comme indiqué, les choses sont devenues intéressantes après la parution de l’article. Au début, il est devenu presque impossible de trouver l’article original en utilisant Google ou l’un des autres principaux moteurs de recherche.

Nous n’avons trouvé l’article original, publié sur ce site, qu’en utilisant le moteur de recherche russe Yandex. Cependant, lorsque nous avons utilisé Google, l’article de Wells était non seulement totalement absent, mais la recherche a donné des articles comme ceux ci-dessous qui contestaient ce qui était sous-entendu dans l’article original.
– Non, les enfants amish ne sont pas à l’abri du cancer, du diabète et de l’autisme
– Fausse affirmation : aucun enfant amish n’est atteint d’autisme, de cancer ou de diabète
– Les enfants amish ont-ils le cancer, le diabète, l’autisme ? C’est une pantalonnade
– Vérification des faits – Aucune preuve que les enfants amish ont « zéro » cancer
– Les amish souffrent en fait du cancer, du diabète et de l’autisme

[NDLR On trouve également l’article en utilisant le moteur de recherche Bing de Microsoft (qui censure bien moins que Google). Avec les mots clefs « S.D. Wells amish study », l’étude arrive même en tête des résultats :

]

Selon la Bibliothèque nationale des États-Unis, les enfants amish contractent le cancer, mais les taux sont TRÈS INFÉRIEURS à ceux des enfants non amish.

De là, on ne peut que conclure que les grands médias, les « vérificateurs de faits » et les principaux moteurs de recherche Internet travaillent ensemble pour enterrer tout ce qui contredit le discours conventionnel sur la santé.

Éd.


Étude approfondie : Il a ZÉRO enfant amish qui souffre de cancer, de diabète ou d’autisme — POURQUOI ?

Par S.D. Wells – Natural News 1er juillet 2023

La population amish actuelle en Amérique approche rapidement les 400 000 personnes, avec les plus grandes concentrations de 90 000 en Pennsylvanie et de 82 000 dans l’Ohio. Les amish se sont installés dans pas moins de 32 États américains et ont en moyenne 7 enfants par famille, de sorte que la population augmente rapidement. Dans une toute nouvelle étude complète (en juin 2023), présentée par Steve Kirsch au Sénat de l’État de Pennsylvanie, il a été calculé que pour les enfants amish, qui sont strictement à 100 % non vaccinés (totalement non vaccinés), les maladies chroniques typiques existent à peine, voire pas du tout.

Ces maladies chroniques, également appelées maladies et troubles évitables, dont souffrent de nombreux enfants vaccinés et de nombreux Américains, comprennent les maladies auto-immunes, les maladies cardiaques, le diabète, l’asthme, le TDAH, l’arthrite, le cancer et bien sûr… attendez… l’autisme (pensez aux TSA et au syndrome d’Asperger).

Des panélistes d’experts ont attesté à quel point les enfants amish en bonne santé sont comparés aux enfants américains vaccinés.

[Voir aussi :
LE TAUX DE DECES Covid des Amish est 90 fois plus faible que pour les Américains masqués, enfermés, injectés
et
Covid : La stratégie des Amish a payé]

Peut-être qu’effrayer les gens à l’égard des vaccins est une bonne chose, pour tous ces fanatiques du vaccin qui pensent que tout défenseur de la santé naturelle est un « théoricien du complot » qui propage la maladie et le désordre en parlant de vaccins néfastes, de blessures causées par les vaccins et de décès provoqués par les vaccins. Au cours de leur témoignage, des experts défenseurs de la santé ont expliqué POURQUOI aucun rapport n’a jamais été publié concernant la santé des enfants amish en général, affirmant : « Après des décennies d’étude sur les amish, il n’y a pas de rapport, car le rapport serait dévastateur pour le récit. Cela montrerait que le CDC fait du mal au public depuis des décennies en ne disant rien et en enterrant toutes les données. »

Le Dr Peter McCullough, un cardiologue de renom aux États-Unis, avec des montagnes de travaux publiés et évalués par des pairs, a témoigné devant le Sénat des États-Unis et devant les législatures à travers les États-Unis, concernant les dangers des vaccins, y compris les vaccins à mutation génétique du COVID-19. En parlant de pandémie, les amish ne se sont PAS confinés, ils n’ont PAS mis de masques antibactériens et ils n’ont certainement PAS « vacciné ». Ils ont ignoré tous les mandats et protocoles propagés par le CDC et Fauci, y compris les injections mortelles de caillots (parce qu’ils savaient qu’il valait mieux ne pas se faire injecter des millions de protéines de pointe toxiques et collantes et des nanoparticules de graphite).

Devinez ce qui s’est passé ? Les amish avaient un taux de survie au COVID 90 fois supérieur à celui du reste de l’Amérique. Personne ne veut en parler, sauf les défenseurs de la santé naturelle. Si vous publiez quoi que ce soit à ce sujet sur les réseaux sociaux, vous êtes immédiatement banni, mis sur liste noire et étiqueté « désinformation » ou « complotiste ».

Pourquoi est-il si important d’ÉVITER les vaccins comme la peste ? Jetez simplement un œil à tous les ingrédients fous utilisés dans les vaccins, y compris les conservateurs, les émulsifiants, les adjuvants, les bactéries génétiquement modifiées, les virus mutés et les produits chimiques provoquant la stérilité. Tout cela est répertorié ouvertement. Aucun être humain ne devrait jamais se voir injecter ce produit dans son sang et ses tissus musculaires, en contournant les boucliers défensifs normaux du corps, notamment la peau, les poumons et le tube digestif.

Ces ingrédients toxiques, parfois mortels, comprennent le mercure (doses élevées dans le vaccin multidose contre la grippe), le sang humain (albumine provenant d’avortements), des virus porcins mortels appelés circovirus (dans les vaccins Rotateq Rotavirus), sang d’aigle, sang de chien, cellules rénales de singe vert infectées, sucralose, glutamate monosodique (MSG), sang de vache, sang de poulet, œufs, produits laitiers, antibiotiques, huile d’arachide (oui, des résidus restent, d’où toutes les allergies mortelles à l’arachide), latex (des bouchons sur les aiguilles et des flacons dans lesquels les aiguilles pénètrent), de l’aluminium et bien plus encore…

Source




Le rêve de Joron sur les services numériques (DSA) dans l’UE

« La législation sur les services numériques et la législation sur les marchés numériques visent à créer un espace numérique plus sûr où les droits fondamentaux des utilisateurs sont protégés et à créer des conditions de concurrence équitables pour les entreprises. »

Digital Service Act https://digital-strategy.ec.europa.eu/fr/policies/digital-services-act-package

[NDLR Il n’y a visiblement aucun équilibre à chercher dans une telle affaire : direction poubelle est la seule bonne solution pour les Européens. L’expérience nous montre en effet que chaque fois que les gouvernements prétendent assurer protection ou sécurité, la liberté est réduite en proportion, et chaque fois qu’ils prétendent à l’équité, le fossé entre les nantis et le reste de la population se creuse.]




Au Japon, des robots pour lutter contre l’absentéisme scolaire

[Source : lefigaro.fr]

[Illustration : TINGSHU WANG/REUTERS]

Les enfants pourront contrôler à domicile des robots qui les représenteront à l’école, leur permettant de participer aux cours et aux discussions avec leurs camarades de classe.

Une ville japonaise veut utiliser des robots pour permettre aux élèves de participer aux cours virtuellement, afin de lutter contre l’augmentation de l’absentéisme scolaire, ont indiqué des responsables de la municipalité de Kumamoto mercredi 6 septembre. Les enfants pourront contrôler à domicile des robots qui les représenteront à l’école, leur permettant de participer aux cours et aux discussions avec leurs camarades de classe.

Les robots, d’un mètre de haut, seront autonomes. Les élèves pourront les faire circuler dans l’enceinte de l’école et même les faire participer à des événements, selon les médias. « Communiquer à travers ces robots n’est pas complètement réaliste, mais cela peut au moins donner un certain sentiment de réalité à des enfants qui ne sont pas encore sûrs d’eux et ont peur d’interagir avec d’autres », a déclaré à l’AFP un responsable de la municipalité de Kumamoto, Maki Yoshizato.

Classes virtuelles

« Nous espérons que cette initiative permettra d’atténuer leurs craintes psychologiques », a-t-il ajouté. Kumamoto, qui a déjà lancé des classes virtuelles dans le métavers pour tenter de remédier à l’absentéisme, compte expérimenter ces robots en novembre, sous réserve d’approbation budgétaire. « Il est extrêmement important de donner aux élèves qui ne sont pas capables d’aller à l’école davantage d’options pour étudier », avait expliqué le mois dernier le maire de Kumamoto, Kazufumi Onishi.

Comme d’autres pays, le Japon a connu une hausse de l’absentéisme scolaire suite à la pandémie de Covid-19, les raisons allant de la difficulté à s’intégrer au harcèlement, selon une enquête gouvernementale. Dans l’ensemble du pays, le nombre d’élèves absentéistes au niveau des écoles primaires et secondaires a atteint un nombre record de 244 940 enfants en 2021, selon la dernière étude du ministère de l’Éducation.




La députée européenne Christine Anderson contre l’OMS et les milliardaires misanthropes

[Source : Ciel Voilé]






Sobriété, déconsommateurs : cache-misère des gouvernements ?

[Source : Thinkerview]

Pour paraphraser Jean-Marc Jancovici dans le début de l’entretien :

Il y a trois manières d’économiser de l’énergie :

  • – l’efficacité de l’action (production, création, transport…) ;
  • – la sobriété (qui diminue la production, les transports, etc. ou par changements de moyens de production et de transport, de manière volontaire) ;
  • – la pauvreté (qui fait la même chose, mais de manière contrainte, la différence avec la sobriété étant d’ordre psychologique : la pauvreté a un impact négatif sur la vie, contrairement à la sobriété ; dans le premier cas, on se pourrit la vie par la manière dont on la perçoit).

Face aux contraintes physiques, pour éviter la pauvreté, il faut anticiper, se préparer à la sobriété.

L’économie, autant dans son enseignement que dans sa pratique quotidienne, ne prend pas en compte l’énergie dans les fonctions de production, mais suppose que toutes les ressources sont substituables entre elles, alors que l’énergie est la source de la production et du transport. Sans énergie, aucune production et aucun transport ne sont possibles. Et dans un espace physique limité, comme l’est la Terre, l’énergie est également en quantité limitée (à moins de trouver une source ouverte qui en fournirait de manière illimitée). [NDLR Autrement dit, les économistes devraient avoir quelques connaissances des sciences physiques, et notamment de thermodynamique, dans leurs modélisations, mais ce n’est visiblement pas le cas. Et les politiciens devraient plutôt écouter les physiciens que les économistes ou que les idéologues du climat.]




Force, courage et… repos !

[Source : actionetdemocratie.com]

Pourquoi certains élèves viennent-ils saccager des écoles ? Que faire ?

243 écoles dégradées, dont 60 gravement et 10 détruites totalement ou en partie : on ne le souligne pas assez, mais l’école a été une cible privilégiée de cette semaine de violences, de destructions et de pillages qui ont marqué la fin de l’année scolaire. Nos pensées vont d’abord à nos collègues et à leurs élèves, ainsi qu’à toutes les victimes de cette violence aveugle et cependant hélas si prévisible.

Tout et son contraire a été dit sur les ondes et les réseaux sociaux pour tenter d’expliquer cette violence, voire pour certains de la justifier. Le syndicat Action & Démocratie ne souhaite pas en rajouter et se contentera de faire valoir son expertise dans le domaine qui lui est familier et qu’il maîtrise mieux que quiconque compte tenu de sa proximité avec les jeunes et le réel. Nous qui sommes sur le terrain et en première ligne, nous savons en effet que les causes de ces émeutes sont profondes et ne seront pas traitées par quelques mesures prises dans l’urgence, dictées par l’actualité pour satisfaire les médias ou les attentes supposées de l’électorat.

La crise sociale, qui n’a cessé de s’amplifier au cours des dernières décennies, ainsi que la crise de confiance entre une partie de la jeunesse qui se sent exclue et le reste de la société, n’expliquent pas que l’école, lieu d’instruction, d’émancipation, de culture, cœur de l’élévation à la générosité, ait encore été prise pour cible. Aurait-elle failli ? La succession de renoncements sur les notions de mérite et de travail, la banalisation du manque de respect des règles de la vie en communauté seraient-elles ressenties comme des lâchetés de l’institution par des élèves en attente d’exemplarité ?

Il y a à l’évidence une crise de l’autorité et de l’éducation, qu’il s’agisse de l’éducation scolaire ou de l’éducation donnée dans les familles sans laquelle aucune société ne peut prospérer sur des bases saines. Nous devons regarder les choses en face : nous sommes aujourd’hui confrontés à une perte des repères moraux et à une détérioration des liens sociaux réels. Ces jeunes gens qui sortent la nuit et causent des troubles sont certes une minorité parmi la jeunesse des quartiers populaires. Il serait donc erroné de stigmatiser l’ensemble de la jeunesse. Mais ils sont très nombreux dans certains établissements et, de manière générale, on ne peut pas reprocher à la jeunesse le manque de repères dont on la prive !

Les enfants et les adolescents ont besoin d’un cadre et de consignes claires qu’ils doivent apprendre à respecter pour se construire ; ils ont besoin d’adultes qui incarnent l’autorité et ne se comportent pas eux-mêmes comme des enfants cherchant à plaire aux leurs ; ils ont besoin d’une discipline assurée avec bienveillance autant que fermeté par des maîtres qui doivent pouvoir compter sur un soutien de principe de la part de leur hiérarchie face aux tentatives permanentes pour contester leur autorité et la mettre en cause.

Or que constatons-nous ? Que l’administration préfère le « bien-être » de l’enfant à la préservation des conditions élémentaires pour qu’un enseignement soit possible ! Qu’elle encourage la négociation de leurs notes et de leurs résultats par des élèves et des parents traités en usagers, voire en clients ! Qu’elle se retourne sur un simple claquement de doigts de ces derniers contre tous les collègues qui font bien leur travail au lieu de chercher à plaire en laissant s’installer l’indiscipline ou en surnotant leurs élèves pour qu’on leur fiche la paix. Nous constatons que l’éducation nationale est elle-même en perte de repères et qu’en cédant aux demandes les plus insensées formulées par telle organisation, telle association, tel groupe de pression, elle se rend complice de ceux qui désirent maintenir la population dans l’ignorance et l’inculture pour mieux l’asservir.

Pourtant, devant l’intensité des violences de ces derniers jours et le très jeune âge des émeutiers, certains commencent à ouvrir les yeux et prendre conscience que quelque chose ne va pas, ne va plus, en matière de transmission, de repères, de règles claires permettant aux jeunes de se construire. Des voix commencent à s’élever, y compris parmi les élus qui sont en première ligne, c’est-à-dire les maires, pour pointer la responsabilité de l’éducation nationale. C’est le cas par exemple du maire de L’Haÿe-les-Roses expliquant qu’il a à faire à des jeunes qui ne comprennent même pas les concepts qui sont pour nous des évidences, comme la notion de loi ou celle d’intérêt général, ce qui n’est cependant pas étonnant dit-il lui-même puisqu’ils sont passés de classe en classe sans jamais maîtriser ce qu’ils étaient censés y apprendre… ! Ou encore le maire de Sannois, vice-président de la communauté d’agglomération Val Parisis, qui affirme de son côté sans détour que « l’école a failli et qu’il est temps de changer de logiciel. La dévalorisation des diplômes et le mensonge généralisé, dit-il, ont conduit à une désillusion profonde chez les jeunes ».

Ce diagnostic est le nôtre depuis très longtemps. Action & Démocratie est d’ailleurs le seul syndicat qui ait tenu un discours de vérité sur les réformes successives qui dénaturent l’école. Notre syndicat est le seul qui ne se contente pas de déplorer l’insuffisance des moyens, mais qui dénonce d’abord l’abandon des fins de l’école et la transformation de celle-ci en une immense garderie nationale qui n’a parfois plus d’école que le nom.

Redisons-le : on ne peut pas saper l’autorité des maîtres, dérouler le tapis rouge au parent-roi, laisser s’installer l’indiscipline, remplacer les heures d’enseignement par des heures de rien, mettre « l’enfant au centre », confondre bienveillance et flatterie, distribuer des diplômes en chocolat, et se plaindre en même temps que les jeunes n’aient plus de repères, ne respectent ni les biens ni le travail d’autrui, et n’accordent aucune confiance à une institution qui leur ment d’une façon aussi éhontée ! La responsabilité du ministère de l’Éducation nationale et des gouvernements qui ont abîmé l’institution sous couvert de la faire évoluer est en réalité immense, et leur hypocrisie est totale quand ils déplorent les effets dont ils sont eux-mêmes les causes !

La gravité de la situation exige un discours de vérité et une remise en question, pour ne pas dire un changement de cap. Nous autres, personnels de l’éducation, professeurs, sommes les acteurs d’une institution qui, par l’instruction et la transmission, a joué un rôle civilisationnel central par le passé. Nous devons y revenir, et notre ministère doit enfin renouer avec le bon sens éducatif. Hélas, il n’en prend pas du tout le chemin pour l’instant. Bien au contraire, il persiste dans la déraison en annonçant chaque jour de nouveaux chantiers de démolition : chantier de démolition des statuts pour mettre en œuvre le « pacte », la contractualisation des « missions » et pour faire pression sur les professeurs des écoles, qui n’ont réglementairement pas vocation à y intervenir, à prendre en charge des heures au collège ; chantier de démolition des rythmes scolaires et du calendrier pour permettre l’ouverture de la garderie nationale pendant les vacances afin d’inculquer les « valeurs de la République » à défaut d’apprendre à lire, écrire, compter, etc. ; chantier de démolition des examens par le contrôle continu et la constitution de jurys qui ne sont même pas composés par les correcteurs ; chantier de démolition de la formation professionnelle sous statut scolaire en cours ; chantier de démolition des rapports de collégialité au profit de relations hiérarchiques visant à soumettre les personnels, etc.

Malgré cela, Action & Démocratie ne se laisse gagner ni par la morosité ni par le découragement. Notre syndicat a été créé pour que ceux d’entre nous qui aiment leur métier, qui aiment l’école de la République et qui veulent la défendre puissent être représentés et entendus. Sur tous les sujets, nous avons des propositions élaborées que nous sommes disposés à soumettre aux différentes autorités pour avancer, et auxquelles vous pouvez contribuer en nous rejoignant. Nous en reparlerons à la rentrée, mais, pour terminer cette année scolaire éprouvante pour tous, nous voulons rendre ici hommage à l’ensemble des fonctionnaires de l’éducation nationale qui continuent, contre vents et marées, à bien faire leur travail sans plus espérer de ce ministère fourbe une juste rémunération, ni un hommage public sincère, ni une reconnaissance médiatique, ni même la complicité des corps d’inspection qui prévalait naguère. À l’ensemble de ces personnes pétries de leur conscience professionnelle, malmenées, mal rétribuées, souvent méprisées, et cependant munies de ce sens de l’honneur qui est aussi celui des ouvriers sensibles à la belle ouvrage, qui font bien leur travail parce qu’il ne saurait être question de le faire mal ou approximativement, nous disons : bravo ! Ne lâchez pas l’affaire : vous êtes le cœur, l’âme et la dignité de nos métiers.




La guerre cognitive contre les peuples

[Source : TNT TV]

Frédéric Vidal reçoit Frédéric Morin, directeur de publication du journal Morpheus pour évoquer la guerre cognitive menée contre l’humanité et l’utilisation des armes psychotroniques et de l’IA.

[Voici l’article qui est évoqué dans la vidéo visible plus bas :]

2020 : L’AVÈNEMENT DE LA GUERRE COGNITIVE

Le général français Philippe Lavigne, du « Commandement allié Transformation » (Allied Command Transformation – ACT) de l’OTAN, supervise les recherches sur les nouvelles méthodes de propagande.

Son commandement dispose de 21 centres d’excellence dont un pour la propagande, le Centre d’excellence des communications stratégiques (STRATCOM) à Riga en Lettonie. Il a créé le Carrefour d’innovation de l’OTAN (iHub) sous la direction du Français, François du Cluzel, ancien professeur au Collège militaire interarmes de Coëtquidan. Il finance des recherches de la John Hopkins University et de l’Imperial College of London sur les capacités cognitives. Celles-ci portent sur l’ensemble du domaine cognitif avec des applications variées allant des soldats bioniques à la propagande de guerre.

L’idée générale de l’OTAN est d’ajouter aux cinq domaines d’intervention habituels (air, terre, mer, espace et cybernétique), un sixième : le cerveau humain. « Alors que les actions menées dans les cinq domaines sont exécutées afin d’avoir un effet sur le domaine humain, l’objectif de la guerre cognitive est de faire de chacun une arme », écrit François du Cluzel.

Ce document de l’OTAN de 45 pages, rédigé en novembre 2020, explique clairement comment manipuler neurologiquement, cognitivement, psychologiquement et émotionnellement l’homme. Il s’agit de déployer des moyens psychotroniques, assistés par intelligence artificielle, afin de pirater littéralement les cerveaux. C’est un nouveau type de neuro-propagande, fondé sur les sciences cognitives.

De telles méthodes forgent une pensée synthétique orientée à l’insu de la cible. Bien que prohibées et interdites par des traités internationaux, ces technologies sont développées en toute impunité à une échelle globale, grâce au support des smartphones par exemple. Les populations ignorantes de l’avancée de ces sciences sont des proies faciles qui peuvent être utilisées comme « armes de propagande participative » à leur insu.

Quelques extraits choisis :

« Les neurosciences et technologies (NeuroS/T) utilisent une variété de méthodes et de technologies pour évaluer et influencer les substrats neurologiques et les processus de cognition, d’émotion et de comportement. En général, les sciences du cerveau peuvent être de la recherche fondamentale ou appliquée. La recherche fondamentale se concentre sur l’acquisition de connaissances et approfondit la compréhension des structures et des fonctions du système nerveux sur une variété de niveaux en employant des méthodes des sciences physiques et naturelles. La recherche appliquée vise à développer des approches translationnelles directement utilisables pour comprendre et modifier la physiologie, la psychologie et/ou la pathologie des organismes cibles, y compris les humains. »

(page 19)

« Les objectifs des neuro-armes dans la guerre peuvent être atteints en augmentant ou dégradant les fonctions du système nerveux, de manière à affecter l’activité et les capacités cognitives, émotionnelles et motrices. De nombreuses technologies peuvent être utilisées pour produire ces effets… »

(page 21)

« Le domaine humain des opérations consiste à mettre en œuvre des stratégies ciblant les capacités cognitives des individus et/ou des communautés, avec un ensemble d’outils et technologies, notamment numériques. Ces opérations visent à influencer leur perception et altérer leurs capacités de raisonnement, gagnant ainsi le contrôle de leur prise de décision, de leur perception et des leviers comportementaux pour obtenir les effets souhaités. »

(page 34)

Pour vous donner un aperçu général, nous traduisons ci-contre le sommaire de ce document rédigé en anglais :


L’avènement de la guerre cognitive

  • De la guerre de l’information à la guerre cognitive
  • Hacker l’individu
  • La confiance est la cible
  • Guerre cognitive : une propagande participative
  • Économie comportementale
  • Cyberpsychologie


Centralité du cerveau humain

  • Comprendre le cerveau est un enjeu majeur pour l’avenir
  • Les vulnérabilités du cerveau humain
  • Le rôle des émotions
  • La bataille de l’attention
  • Impacts à long terme de la technologie sur le cerveau
  • Les promesses des neurosciences


La militarisation de la science du cerveau

  • Progrès et viabilité des neurosciences et technologies
  • Utilisation militaire et renseignement de NeuroS/T
  • Armement direct de NeuroS/T
  • Neurodonnées
  • La neurobioéconomie


Vers un nouveau domaine opérationnel

  • Définition de la guerre cognitive russe et chinoise
  • Il s’agit des humains
  • Recommandations pour l’OTAN
  • Définition du domaine humain
  • Impact sur le développement de la guerre

Source : « Cognitive Wafare » téléchargeable sur reseauvoltaire.org [le lien exact n’est pas précisé, NDLR]

Morphéus n° 111 mai juin 2022 téléchargeable

[Voir aussi, en relation avec les sujets traités ou évoqués dans la vidéo :
Armes électromagnétiques, interfaces cerveau-machine, contrôle mental et harcèlement électromagnétique : la réalité a-t-elle rejoint la science-fiction ?
Les armes électromagnétiques ne sont pas de la science fiction
Très important — Émissions de rayonnements à énergie dirigée de cinquième génération (5G) dans le contexte des vaccins Covid-19 à nanométaux contaminés avec des antennes en oxyde de graphène ferreux
Vers une tyrannie virtuelle gérée par l’intelligence artificielle ?
Du danger de la militarisation des ondes électromagnétiques
DU HARCÈLEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE DES POPULATIONS À LA NEURO-POLITIQUE DU NOUVEL ORDRE
Opération Crimson Mist
Une intervenante du Forum Économique Mondial vante une technologie qui va permettre à votre patron de lire dans vos pensées
Le contrôle des émotions et des pensées par la technologie
Actionner un interrupteur dans la tête
Le contrôle de l’esprit ou la bataille ultime de l’humanité
William Sargant, MK Ultra, conditionnement — Le détournement cognitif ou la psychologie qui consiste à façonner la réalité d’autrui
Les multiples méthodes de manipulation mentale …. une opération à l’échelle mondiale
Les écouvillons des tests PCR conçus pour implanter de l’hydrogel DARPA au lithium dans le cerveau et attaquer la glande pinéale ?
Selon selon le Pr Ian Akyildiz les ARNm des vaxins sont en réalité des nanomachines programmées à petite échelle
Dr David A. Hughes : « Qu’y a-t-il dans les soi-disant “vaccins” COVID-19 ? » — Preuves d’un crime mondial contre l’humanité
Un groupe international de scientifiques a découvert que douze marques d’injections de Covid contiennent de l’hydrogel et de l’oxyde de graphène réduit
Les jeux sont faits : la véritable origine de ce qu’ils appellent Covid-19
Le VACCIN COVID comme boîte à outils pour fabriquer l’homme que vous serez demain
Nanotechnologie et « vaccins »
Technologie de “neuromodulation” à base de graphène : des biocircuits contrôlent le cerveau à l’aide de graphène piloté par l’IA]