Israël — Palestine : un engrenage explosif ou une froide manipulation ?

[Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]




La Chine — ce système de domination nous menace tous !

[Source : Kla.tv]

Il y a quelques décennies, la Chine était un pays agricole totalement appauvri et en retard au niveau technologique. En l’espace d’une trentaine d’années seulement, elle est en train de devenir une puissance mondiale de premier rang du point de vue économique, technologique et militaire. Pour bien situer cette ascension fulgurante de la République populaire de Chine, il est important d’examiner de plus près sa naissance et son développement. En effet, ce qu’on ne lit pas dans les livres d’histoire officiels ni même dans les médias grand public sur l’histoire de la République populaire de Chine, ce serait que, selon des journalistes d’investigation renommés, elle est indissociable de trois noms : Rothschild, Rockefeller et les Skull & Bones. Suivez-nous maintenant dans un voyage aventureux à travers l’histoire de la Chine, au cours duquel il apparaîtra clairement que la Chine a été délibérément construite comme un instrument du nouvel ordre mondial et qu’elle constitue un avant-goût du système de domination mondiale planifié.

I.) Regard sur ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre :

Skull & Bones est une très puissante organisation secrète occulte américaine, fondée à l’instigation de Lord Rothschild et financée par Rockefeller et d’autres banquiers de Wall Street. Selon Alexandra Robbins, une journaliste américaine, Skull & Bones a réussi à infiltrer presque toutes les grandes institutions scientifiques et politiques ainsi que les institutions financières, médiatiques et gouvernementales des États-Unis. Skull & Bones forme également le cercle interne du Council on Foreign Relations (CFR), également initié par Rothschild et financé par Rockefeller. Le CFR est le think tank américain le plus influent du siècle dernier, il a par exemple fourni à lui seul neuf présidents des États-Unis, dont l’actuel président Joe Biden.

Dans ses recherches Alexandra Robbins est arrivée à la conclusion suivante : l’objectif de Skull & Bones, et par conséquent des Rockefeller et des Rothschild, est de construire un nouvel ordre mondial dans lequel les libertés individuelles sont réduites et où tout le pouvoir est concentré dans les mains d’une petite élite.

II.) La naissance de la République populaire de Chine sous Mao Tsé-toung :

Dans le but d’établir un nouvel ordre mondial, Skull & Bones a fondé en Chine, au début du 20e siècle, une série d’écoles et d’hôpitaux qui ont donné naissance à l’actuelle Yale-China Association, connue sous le nom de « Yale-in-China ». Ils ont été financés par Rothschild et, plus tard, par la Fondation Rockefeller. Cette œuvre prétendument caritative poursuivait cependant en arrière-plan des objectifs totalement différents. Jonathan Spence, professeur d’histoire chinoise, a été le premier à découvrir les liens étroits entre Mao et Yale. Enfin, en 1972, le journal Yale Daily News a rapporté ce qui suit à ce sujet : « Yale a aidé de nombreux jeunes hommes dans leur ascension politique vers le pouvoir. Lors de la promotion de 1919, Yale-in-China a aidé, en plus des 1 000 leaders masculins…, un jeune homme du nom de Mao Tsé-toung » et « Sans le soutien de Yale, Mao Tsé-toung ne serait jamais passé de l’inconnu au pouvoir ! »

Lors de ses recherches, le journaliste d’investigation Alexander Schnarf est donc arrivé à la conclusion que de toute évidence Yale-in-China travaillait en secret à l’émergence d’un État communiste.

L’intervention de Skull & Bones dans la guerre civile chinoise (1927-1949), au cours de laquelle le Kuomintang nationaliste et le Parti communiste chinois de Mao Tsé-toung se disputaient la direction politique de la Chine, est également significative de leur influence et de leur approche subtile. Le conflit s’est terminé par la victoire des communistes sur le Kuomintang. Selon le Professeur Antony C. Sutton, chercheur et historien cette victoire a été remportée principalement grâce au fait que le général américain et franc-maçon George C. Marshall a discrètement désarmé les forces armées nationalistes qu’ils soutenaient initialement, en cessant de leur fournir des munitions en 1946. Le supérieur de Marshall était le secrétaire à la guerre Henry L. Stimson, un membre de Skull & Bones !

Les presque 30 années de règne de Mao Tsé-toung qui suivirent se transformèrent en un règne de terreur sans précédent. Avec des campagnes politiques telles que le « Grand Bond en avant » et la « Révolution culturelle », Mao a imposé par la contrainte une transformation de l’économie et de la société chinoises. La « révolution culturelle » avait pour but de détruire les anciennes coutumes, modes de pensée, habitudes, — en fait la culture chinoise et visait surtout les couches les plus âgées et les plus éduquées de la Chine, ce qui a coûté la vie à 2 à 5 millions de personnes. Le « Grand Bond en avant » devait permettre de rattraper le retard sur les pays occidentaux industrialisés et de raccourcir la période de transition vers le communisme. Malgré la grande famine qui en a résulté, Mao a imposé ses objectifs d’une main de fer. Selon Alexander Schnarf, les méthodes de répression pratiquées étaient d’une brutalité sans précédent. Les critiques ont été poursuivis sans relâche et des milliers de personnes ont été systématiquement torturées et assassinées. Même les enfants auraient été tués, broyés et utilisés comme engrais.

L’historien néerlandais Frank Dikötter estime qu’au moins 45 millions de personnes sont mortes rien que pendant la Grande Famine de Chine (1959 à 1961). Selon les estimations des scientifiques, la politique totalitaire et inhumaine de Mao a coûté la vie à 80 millions de personnes au total.

La politique de Mao était simple : quiconque ne respectait pas les règles était assassiné. Cela a conduit à une société dans laquelle toute critique était littéralement muselée. Ce qui restait n’était plus qu’une masse apeurée et soumise.

Le point de vue totalement différent de David Rockefeller est effrayant. Il a qualifié ce contrôle total et cette oppression du peuple « d’expérience sociale » ! Rockefeller a déclaré textuellement : « L’expérience sociale en Chine sous la direction du président Mao est l’une des plus importantes et des plus réussies de l’histoire de l’humanité. » Lorsqu’on connaît les objectifs poursuivis par la fondation Rockefeller en Chine, cette affirmation devient extrêmement pertinente. Selon les journalistes d’investigation Alexander Schnarf et Tilman Knechtel, la fondation considérait la Chine comme un immense laboratoire où l’on étudiait la meilleure façon de contrôler et de gérer une société, afin de pouvoir ensuite reproduire cela dans le monde entier ! Le fait que Rockefeller ait fait l’éloge des crimes de Mao suggère que ce dernier avait manifestement répondu à ses attentes et que cette « expérience sociale » avait été menée à bien à la plus grande satisfaction de Rockefeller.

Comme nous le verrons au point suivant, ce n’était toutefois que la première manœuvre de Rockefeller, Rothschild et consorts.

III.) L’émergence de la Chine comme puissance mondiale

Après Mao, c’est Deng Xiaoping qui a dirigé de facto le destin de la Chine jusqu’en 1997. Il est entré dans l’histoire comme le grand réformateur qui a initié l’ouverture de la Chine et son ascension en tant que puissance économique et mondiale. Mais cela ne s’est pas fait tout seul et n’a pas été un miracle économique. Le coup d’envoi de cette évolution a été la rencontre orchestrée par Henry Kissinger en 1972 entre le président américain Nixon et Mao Tsé-toung. Sous le prétexte que la Chine devait être construite comme un contrepoids à l’URSS, de l’argent et des technologies occidentales ont commencé à affluer vers la Chine, ce qui a marqué le début de son ascension. Or, il faut savoir que Nixon et Kissinger étaient ou sont membres du CFR et que Kissinger est en outre étroitement lié aux Rothschild et aux Rockefeller [www.kla.tv/26153]. Par conséquent, ces derniers ont usé de toute leur influence pour favoriser l’ascension de la Chine tout en y renforçant leur position dominante. En 1982, Rothschild a pris le contrôle de la banque centrale de Chine et donc de sa politique monétaire. La Chase Manhattan Bank de Rockefeller est devenue le représentant officiel de la Banque de Chine aux États-Unis et a ouvert les vannes de l’afflux d’argent vers la Chine. Cet argent a été largement utilisé pour financer des instituts de recherche et de développement, ce qui a entraîné une fuite du savoir-faire occidental vers la Chine. Les groupes qui se sont engagés de cette manière en Chine sont également, pour la plupart, étroitement liés au CFR. Il s’agit des entreprises dites « Fortune 500 », comme par exemple Ford, General Motors, IBM et Microsoft. Parmi elles, 157 se sont installées en Chine, dont 53 y ont même établi leur siège social. Concernant cette évolution, le professeur Antony C. Sutton, scientifique renommé de l’Institut Hoover de l’Université de Stanford, écrivait déjà en 1986 : « Vers l’an 2000, la Chine communiste sera une superpuissance construite avec la technologie et l’expertise américaines » ! — construite par Rothschild, Rockefeller et Skull & Bones !

IV.) La Chine, un outil fiable pour les mondialistes

Comme Rothschild et Rockefeller sont tous deux profondément impliqués dans la franc-maçonnerie, il n’est pas surprenant que cela ait également laissé des traces en Chine. Grâce à des révélations comme celles du franc-maçon italien de haut rang Gioele Magaldi, on sait que Deng Xiaoping a été initié à la franc-maçonnerie et est devenu membre de la super-loge « THREE EYES ». Celle-ci avait été fondée par David Rockefeller, Henry Kissinger et le conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis, Zbigniew Brzeziński [www.kla.tv/10603 (en allemand)], et a longtemps été la super-loge la plus puissante et celle qui donnait le ton au niveau mondial. Deng Xiaoping, quant à lui, a initié d’autres hauts responsables du parti communiste chinois à la franc-maçonnerie. Cela a eu pour conséquence que depuis 1980, selon Gioele Magaldi, tous les présidents du parti, y compris l’actuel président de la République chinoise Xi Jinping, sont membres des super-loges qui coordonnent les francs-maçons de haut niveau. Ils poursuivent eux aussi l’établissement d’un « gouvernement mondial unique », ce qui a permis à Rothschild et Rockefeller de s’assurer que la Chine reste un outil fiable pour leurs plans mondialistes.

V.) La Chine : un fer de lance de la globalisation

Mais la Chine n’est pas seulement un outil quelconque, elle est devenue de plus en plus le fer de lance des Rothschild, Rockefeller et Skull & Bones, qui aspirent manifestement à un nouvel ordre mondial de contrôle et de surveillance totaux. En voici quelques exemples :

Avec sa politique de confinement sévère pendant la crise du Covid, la Chine a joué un rôle essentiel dans l’effondrement de l’économie mondiale, générant ainsi des profits colossaux pour quelques super-riches.

Avec la Russie, la Chine est le grand partisan de la mise en place d’un nouveau système financier et monétaire mondial sous le contrôle du FMI.

La Chine est à l’avant-garde mondiale tant pour la suppression de l’argent liquide que pour l’introduction de la monnaie numérique de banque centrale CBDC. Elle est ainsi à la pointe de ce projet mondial, coordonné et financé par la BRI, Banque des règlements internationaux.

Avec son système de crédit social, la Chine est un pionnier et un modèle pour le Great Reset souhaité par Klaus Schwab et le Forum économique mondial (FEM). Ce système est un système de surveillance de masse à l’aide de l’intelligence artificielle et donc le perfectionnement du système de domination forcée mis en place par Mao. Le comportement et la fiabilité de chaque individu, mais aussi des entreprises et des organisations, y sont constamment surveillés et évalués. En récompensant le bon comportement dans l’intérêt des gouvernants et en punissant tout écart de conduite, il impose à chacun de fonctionner à 100 % dans l’intérêt des dirigeants. Le premier système de crédit social en Europe a depuis déjà été introduit à Bologne (en Italie) et la Commission européenne prépare également l’introduction de ce système de contrôle et d’éducation.

Tout indique donc qu’après le succès de leur « expérience sociale » en Chine, Rockefeller, Rothschild et consorts veulent désormais l’étendre au monde entier et poser ainsi les bases d’une dictature mondiale. Lors du Davos d’été 2023 du Forum Économique Mondial, le Premier ministre chinois Li Qiang a également laissé entendre comment cela devrait se faire. Il a souligné que la « sécurité » devait être considérée comme le sujet le plus important dans la hiérarchie des priorités ! Peu avant, Klaus Schwab, le père du Great Reset, avait fait la déclaration suivante, très révélatrice, en faisant l’éloge des « acquis » du Parti communiste chinois devant Li Qiang :

« Nous sommes impatients d’apprendre de votre vision de la Chine et du monde. »

Est-ce un hasard si les gens sont amenés à accepter des interventions de plus en plus profondes de l’État en raison d’une peur systématiquement entretenue par la politique et les médias ?

N’est-ce pas la peur du Covid, du terrorisme, de la menace d’une catastrophe écologique et climatique imminente, etc., qui fait abandonner petit à petit les acquis de notre société démocratique et libérale pour les échanger contre une apparente sécurité ? Est-ce de cette façon qu’on veut maintenant nous faire avaler le système de crédit social carbone prévu par l’UE ?

Il faut stopper les plans de cette petite élite qui, dans l’ombre, dirige sournoisement le destin du monde et qui veut maintenant mettre en place son système de crédit social dans le monde entier ! Aidez-nous et diffusez cette émission. Souhaitez-vous en outre contribuer vous-même, en tant que collaborateur bénévole de Kla.TV, à mettre en lumière une telle injustice ? Alors inscrivez-vous à l’adresse suivante : www.kla.tv/vernetzung.

Sources / Liens :

Le pacte Russie-Chine et la conspiration Marx-Rothschild
www.kla.tv/26499

Les 100 ans d’Henry Kissinger – Stratège mondial et criminel de guerre ?
www.kla.tv/26153


[Source : Ciel Voilé]






Les dessous du conflit Hamas-Israël

[Source : mondialisation.ca]

Les affrontements entre Gaza et Israël sont-ils un « faux drapeau » ? Ont-ils tout simplement laissé faire ? Leur objectif est-il de « rayer Gaza de la carte » ?

Par Philip Giraldi et Prof Michel Chossudovsky

Tôt le samedi 7 octobre 2023, le Hamas a lancé l’opération « Tempête Al-Aqsa », dirigée par le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif. Le même jour, Netanyahou a confirmé un soi-disant « état de préparation à la guerre ».

Les opérations militaires sont invariablement planifiées longtemps à l’avance (voir la déclaration de Netanyahou de janvier 2023 ci-dessous). L’opération « Tempête sur Al-Aqsa » était-elle une « attaque-surprise » ?

Les services de renseignement américains affirment qu’ils n’étaient pas au courant de l’imminence d’une attaque du Hamas.

« Il faudrait être d’une grande naïveté pour croire le discours des grands médias d’État selon lequel l’invasion du Hamas a été un “échec du renseignement” israélien. Le Mossad est l’une des agences de renseignement les plus puissantes de la planète, si ce n’est la plus puissante ».

Netanyahou et son vaste appareil militaire et de renseignement (Mossad et autres) avaient-ils connaissance de l’attaque du Hamas qui a fait d’innombrables victimes israéliennes et palestiniennes ?

Un plan soigneusement formulé pour mener une guerre totale contre les Palestiniens a-t-il été envisagé avant le lancement par le Hamas de l’opération « Tempête Al-Aqsa » ? Il ne s’agit pas d’un échec des services de renseignement israéliens, comme le prétendent les médias. Bien au contraire.

Les preuves et les témoignages suggèrent quele gouvernement Netanyahou avait connaissance des actions du Hamas qui ont entraîné la mort de centaines d’Israéliens et de Palestiniens. Et « ils ont laissé faire » :

« Le Hamas a tiré entre 2 et 5 000 roquettes sur Israël et des centaines d’Israéliens sont morts, tandis que des dizaines d’Israéliens ont été capturés en tant que prisonniers de guerre. Lors de la riposte aérienne israélienne qui a suivi, des centaines de Palestiniens ont été tués à Gaza ». (Stephen Sahiounie)

À la suite de l’opération « Tempête sur Al Aqsa » du 7 octobre, le ministre israélien de la Défense a qualifié les Palestiniens d’« animaux humains » et s’est engagé à « agir en conséquence », tandis que les avions de combat déclenchaient un bombardement massif de la bande de Gaza, où vivent 2,3 millions de Palestiniens… » (Middle East Eye)

Il ne s’agit pas d’une « attaque-surprise »

« J’ai servi dans les forces de défense israéliennes il y a 25 ans, dans les services de renseignement. Il est impossible qu’Israël n’ait pas su ce qui se préparait.

Un chat qui se déplace le long de la clôture déclenche le déploiement de toutes les forces. Et ça ?

Qu’est-il arrivé à “l’armée la plus puissante du monde” ?

Comment se fait-il que les frontières soient restées ouvertes ? Il y a quelque chose de TRÈS MAL ICI, quelque chose de très étrange, cette chaîne d’événements est très inhabituelle et n’est pas typique du système de défense israélien.

Pour moi, cette attaque-surprise ressemble à une opération planifiée. Sur tous les fronts.

Si j’étais une théoricienne du complot, je dirais que cela ressemble au travail de l’État profond.

J’ai l’impression que les peuples d’Israël et de Palestine ont été vendus, une fois de plus, aux puissances supérieures. »

(Efrat Henigson, ancienne agente des services de renseignement des FDI, 7 octobre 2023, italiques ajoutés)
Voir la vidéo en anglais

Ironiquement, les médias (NBC) affirment aujourd’hui que « l’attaque du Hamas porte les marques d’une implication iranienne »

Histoire : La relation entre le Mossad et le Hamas

Quelle est la relation entre le Mossad et le Hamas ? Le Hamas est-il un « agent de renseignements » ? L’histoire est longue.

Le Hamas (Harakat al-Muqawama al-Islamiyya) (Mouvement de résistance islamique) a été fondé en 1987 par le cheikh Ahmed Yassine. Il a été soutenu dès le départ par les services secrets israéliens afin d’affaiblir l’Autorité palestinienne :

« Grâce au Mossad (l’Institut israélien pour le renseignement et les tâches spéciales), le Hamas a pu renforcer sa présence dans les territoires occupés. Pendant ce temps, le mouvement Fatah de libération nationale d’Arafat ainsi que la gauche palestinienne ont été soumis à la répression et à l’intimidation la plus brutale. »

N’oublions pas que c’est Israël qui a créé le Hamas. Selon Zeev Sternell, historien à l’Université hébraïque de Jérusalem, « Israël a pensé qu’il s’agissait d’un stratagème intelligent pour pousser les islamistes contre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ».

(L’Humanité)

Les liens du Hamas avec le Mossad et les services de renseignement américains ont été confirmés par le représentant républicain du Texas Ron Paul dans une déclaration au Congrès américain : « Le Hamas a été créé par Israël ? »

« Vous savez, le Hamas, si vous regardez l’histoire, vous découvrirez que le Hamas a été encouragé et réellement créé par Israël parce qu’ils voulaient que le Hamas puisse contrecarrer Yasser Arafat… ».

(Rep. Ron Paul, 2011)

Cette déclaration implique que le Hamas est et reste « un atout pour les services de renseignement », à savoir « un “atout” pour les agences de renseignement. »

Voir également le WSJ (24 janvier 2009) « How Israel helped to Spawn Hamas ».

Au lieu de tenter de mettre un frein aux islamistes de Gaza dès le début, explique M. Cohen, Israël les a tolérés pendant des années et, dans certains cas, les a encouragés pour faire contrepoids aux nationalistes laïques de l’Organisation de libération de la Palestine et à sa faction dominante, le Fatah de Yasser Arafat. (WSJ, soulignement ajouté)

La « nouvelle étape d’une interminable guerre » de Netanyahou contre la Palestine

L’objectif déclaré de Netanyahou, qui constitue une nouvelle étape dans la guerre qui dure depuis 75 ans (depuis la Nakba, 1948) contre le peuple de Palestine, n’est plus fondé sur l’ » apartheid » ou la « séparation ». Cette nouvelle étape — qui est également dirigée contre les Israéliens qui veulent la paix — consiste en une « appropriation totale » ainsi qu’en l’exclusion pure et simple du peuple palestinien de sa terre natale :

« Ce sont les lignes de base du gouvernement national que je dirige [Netanyahou] : Le peuple juif a un droit exclusif et incontestable sur toutes les régions de la Terre d’Israël. Le gouvernement encouragera et développera la colonisation dans toutes les parties de la Terre d’Israël — en Galilée, dans le Néguev, dans le Golan, en Judée et en Samarie ».

(Netanyahou, janvier 2023, souligné par l’auteur)

Nous attirons l’attention de nos lecteurs sur l’analyse pertinente du Dr Philip Giraldi, qui souligne la probabilité d’un « Faux drapeau ».

Michel Chossudovsky, Global Research, 9 octobre 2023


Lisez ci-dessous l’analyse pertinente du Dr Philip Giraldi sur la probabilité d’un » faux drapeau » qui a été publiée sur sa page Facebook.

***

Suis-je le seul à avoir lu un discours prononcé par Netanyahu ou un membre de son cabinet il y a environ une semaine, dans lequel il/ils a/ont fait référence à une « situation de sécurité en développement », ce qui suggère plutôt (à mon avis) qu’ils étaient peut-être au courant de l’évolution de la situation à Gaza et qu’ils ont choisi de laisser les événements se produire afin de pouvoir rayer Gaza de la carte en représailles et, peut-être en s’appuyant sur la promesse des États-Unis de soutenir Israël, d’impliquer ensuite l’Iran et d’attaquer ce pays.

Je n’arrive pas à trouver de lien, mais je me souviens assez bien de ce que j’ai lu, car je pensais à l’époque que cela servirait de prétexte à un nouveau massacre de Palestiniens.

En tant qu’ancien agent du renseignement, il m’est impossible de croire qu’Israël ne disposait pas de nombreux informateurs à l’intérieur de Gaza, ainsi que de dispositifs d’écoute électronique installés tout au long du mur frontalier, qui auraient permis de repérer les mouvements de groupes et de véhicules.

En d’autres termes, tout cela pourrait n’être qu’un tissu de mensonges, comme c’est souvent le cas.

Et comme c’est aussi TOUJOURS le cas, Joe Biden se prépare à envoyer quelques milliards de dollars au misérable petit Israël pour payer sa « défense ».

Philip Giraldi

Article original en anglais :

Is the Gaza-Israel Fighting “A False Flag”? They Let it Happen? Their Objective is “to Wipe Gaza off the Map”?
Traduction : Mondialisation.ca

Philip M. Giraldi, Ph.D., est directeur exécutif du Council for the National Interest (Conseil pour l’intérêt national), une fondation éducative 501 (c) 3 déductible des impôts (numéro d’identification fédérale 52-1739023) qui cherche à mettre en place une politique étrangère américaine plus axée sur les intérêts au Moyen-Orient. Le site web est councilforthenationalinterest.org, l’adresse est P.O. Box 2157, Purcellville VA 20 134 et l’adresse électronique est inform@cnionline.org.

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Philip Giraldi et Prof Michel Chossudovsky, Mondialisation.ca, 2023




Pourquoi les ondes artificielles sont les plus dommageables

[Source : maisonsaine.ca]

[Source illustration : LP]

Par : André Fauteux

C’est l’un des nombreux arguments fallacieux souvent utilisés par ceux qui ignorent les effets biologiques des champs électromagnétiques (CEM) artificiels — et ceux qui ne veulent pas que le public les découvre :

Ils prétendent que les CEM artificiels sont inoffensifs parce qu’ils ne sont pas assez puissants pour provoquer des cassures de l’ADN comme le font les rayonnements ionisants pouvant arracher ou donner des électrons aux atomes, tels que le radon, les rayons X ou les rayons gamma. Même l’Organisation mondiale de la santé déclare que les seuls effets avérés sur la santé des rayonnements non ionisants d’origine humaine sont l’échauffement dû à une exposition aiguë à des niveaux élevés de radiofréquences (RF) ou la stimulation nerveuse et musculaire et l’excitabilité des cellules du système nerveux central par les CEM domestiques (50/60 Hz, également appelés rayonnements d’extrêmement basses fréquences — EBF).

Images © Dimitris Panagopoulos, sauf mention du contraire.

Toutefois, des milliers d’études scientifiques évaluées par des pairs ont montré que l’exposition chronique et/ou aiguë aux CEM EBF des lignes électriques et RF des communications sans fil peut être préjudiciable parce que ce rayonnement artificiel a deux propriétés uniques et nuisibles absentes dans la nature, a expliqué le biophysicien grec Dimitris J. Panagopoulos PhD lors d’un atelier du Parlement européen sur l’électrohypersensibilité, tenu à Bruxelles le 13 avril dernier. Ils sont polarisés et cohérents, a-t-il expliqué, et peuvent donc « produire des interférences constructives et amplifier leur intensité à certains endroits, et aussi forcer toutes les particules chargées (par exemple les ions mobiles) dans les cellules/tissus vivants à osciller en parallèle et en phase avec eux. La polarisation et la cohérence expliquent pourquoi les CEM de ~ 0,1 mW/cm2 émis par un téléphone portable sont nocifs, alors que les CEM solaires de ~ 10 mW/cm2 (100 fois plus forts) sont vitaux. »

Des publications très influentes

Dimitris Panagopoulos a récemment édité et coécrit le livre Electromagnetic Fields of Wireless Communications : Biological and Health Effects (CRC Press/Routledge, 2023, 544 pages — lire les résumés des chapitres et l’extrait sur le rayonnement 5G ici). Rédigé par des experts de premier plan sur les bioeffets des CEM, ce livre s’adresse aux étudiants du premier au troisième cycle en physique, biologie, médecine, bioélectromagnétique, biologie électromagnétique, biophysique des rayonnements non ionisants, télécommunications, électromagnétisme, bio-ingénierie et dosimétrie.

Les expériences de ce chercheur au laboratoire de recherche Choremeion de l’école de médecine de l’Université d’Athènes ont été parmi les premières à montrer les effets néfastes des CEM d’origine humaine sur l’ADN et la reproduction. Il est l’auteur ou le coauteur de plus de 40 publications scientifiques évaluées par des pairs et très influentes, qui sont référencées plus de 2 000 fois dans d’autres publications scientifiques. En 2007 et 2008, il a figuré parmi les 10 auteurs les plus cités dans les revues scientifiques de Mutation Research, un véritable exploit pour un scientifique dans un domaine aussi marginal que celui des bioeffets des CEM. « Sa théorie sur le mécanisme biophysique d’action des CEM sur les cellules est considérée comme la plus valide parmi toutes les théories proposées et est citée dans près de 700 publications scientifiques », écrit CRC Press, un éditeur mondial de livres sur les sciences, l’ingénierie et la médecine.

Des centaines d’études lient l’exposition aux radiofréquences à des problèmes de santé. 
© https://www.orsaa.org/orsaa-database.html

Ses recherches comptent parmi celles à l’origine de la directive sur les téléphones portables publiée en 2017 par le département de la santé publique de Californie, qui recommande des moyens de réduire l’exposition aux rayonnements des cellulaires. Ce document stipule :

« Bien que la science soit encore en évolution, certaines expériences de laboratoire et études sur la santé humaine ont suggéré la possibilité que l’utilisation élevée et à long terme des téléphones cellulaires puisse être liée à certains types de cancer et à d’autres effets sur la santé, notamment :
– le cancer du cerveau et les tumeurs du nerf acoustique (nécessaire à l’audition et au maintien de l’équilibre) et des glandes salivaires
– une diminution du nombre de spermatozoïdes et des spermatozoïdes inactifs ou moins mobiles
– des maux de tête et des effets sur l’apprentissage et la mémoire, l’audition, le comportement et le sommeil. »

Les CEM artificiels ont été classés comme « peut-être cancérogènes » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS. Les radiofréquences parce que des études épidémiologiques montrent une augmentation des cancers du cerveau chez les personnes qui utilisent des téléphones portables contre leur tête pendant 17 minutes par jour en moyenne pendant 10 ans, et les EBF parce qu’une douzaine d’études montrent que les enfants surexposés aux CEM des lignes électriques/domestiques ont une incidence plus élevée de leucémie.

Polarisation et cohérence

Le Dr Panagopoulos a aimablement partagé sa présentation du 13 avril, qui peut être téléchargée ici, et a expliqué par courriel :

« Un signal CEM polarisé est un signal qui oscille sur un seul plan. Tous les CEM artificiels sont totalement polarisés et cohérents (oscillent en phase). Les CEM naturels (par exemple la lumière, les résonances de Schumann, les micro-ondes cosmiques, etc.) ne sont ni polarisés ni cohérents, c’est-à-dire que les ondes individuelles oscillent sur tous les plans possibles et avec une phase aléatoire, et ce n’est qu’en certaines occasions qu’ils sont partiellement ou localement polarisés (comme les champs terrestres et les champs des membranes cellulaires). Comme nous l’avons montré pour la première fois dans notre article de 2015 [Polarization: A Key Difference between Manmade and Natural EMFs in regard to Biological Activity, Nature, Scientific Reports, 5, 1491, cosigné avec les docteurs Olle Johansson et George Carlo], seules les ondes polarisées et/ou cohérentes produisent des effets biologiques autres que l’échauffement. Ce simple fait concernant la polarisation/cohérence de TOUS les CEM artificiels et le rôle unique de cette propriété avait échappé à l’attention de tous les scientifiques auparavant, mais c’est quelque chose que j’avais compris depuis le début de mon doctorat. C’est pourquoi cet article a été attaqué par certaines personnes qui travaillent pour l’autre camp… Le rôle de la polarisation/cohérence est l’une des découvertes les plus importantes de toute la littérature sur les effets biologiques des CEM. L’importance de cet article a déjà été acceptée par la communauté scientifique (malgré la corruption profonde et les conflits d’intérêts), comme le montrent les 120 citations qui y font référence dans d’autres publications scientifiques. » (Pour plus de détails sur les conflits d’intérêts, lire le rapport FCC : Captured Agency, du Centre d’éthique Edmond & Lily Safra de l’Université de Harvard, et WHO, Radiofrequency and Health — a Hard Nut to Crack, par le célèbre épidémiologiste et oncologiste suédois Lennart Hardell, dont les 355 publications parues depuis 1977 ont été citées pas moins de 16 935 fois).

Comme des variations d’intensité de 20 à 30 % des CEM terrestres naturels et des champs électriques des membranes cellulaires induisent des effets sur les cellules et la santé, Panagopoulos postule qu’une même variation des CEM artificiels peuvent avoir des effets similaires. Cela pose un problème, dit-il, car « les CEM des communications sans fil sont très variables, avec des changements inattendus dépassant de plus de 100 % leurs intensités moyennes normales ».

Selon lui, les effets non thermiques des CEM des technologies sans fil (téléphonie mobile, Wi-Fi, téléphones numériques sans fil, etc.) sont dus au fait que leurs fréquences porteuses sont combinées à des fréquences extrêmement basses et ultra-basses (0-3 000 Hz) sous forme d’impulsions, de modulation et de variabilité aléatoire. Il a expliqué à nouveau par courriel :

« La pulsation et la modulation sont souvent confondues, même dans les articles scientifiques, mais elles ne sont pas identiques. On parle de pulsation lorsque le signal porteur (généralement RF) est inclus dans des impulsions qui se répètent généralement à des taux EBF, et qu’entre les impulsions successives, il n’y a pas de signal. Ainsi, un signal pulsé n’est pas une onde continue, car il est interrompu entre les impulsions successives. Les anciens signaux analogiques étaient des signaux à onde continue. Les signaux numériques modernes des communications sans fil sont pulsés. Pour transporter et transmettre des informations, le signal porteur RF doit être modulé, qu’il soit à onde continue ou pulsé. Le signal de modulation de basses fréquences transporte l’information. Lorsque le signal de modulation/information est chargé sur la porteuse, celle-ci est modulée et transporte l’information à transmettre. Les trois principaux types de modulation (d’amplitude, de fréquence et de phase) dépendent du paramètre de la porteuse qui est modifié (modulé) par le signal d’information (intensité-fréquence-phase). Le résultat de la modulation d’amplitude, par exemple, est une onde porteuse dont l’amplitude (l’intensité) n’est pas constante comme auparavant, mais varie en fonction des variations d’intensité du signal d’information. Bref, dans les signaux sans-fil modernes, l’onde porteuse (RF/micro-ondes) est émise sous forme d’impulsions, et chaque impulsion est modulée. Outre les impulsions qui contiennent le signal porteur modulé, des impulsions de synchronisation et de référence supplémentaires sont émises dans le signal final, également à des taux EBF. Nous avons donc une combinaison de CEM RF et EBF et c’est une erreur majeure de nommer ces CEM simplement “RF” ou “micro-ondes”. Différentes tâches et/ou différents utilisateurs communiquent simultanément avec la même antenne de base en utilisant des impulsions légèrement différentes, ce que l’on appelle le multiplexage. »

La théorie de Dimitris Panagopoulos sur le mécanisme biophysique d’action des CEM sur les cellules « a expliqué la détection des tremblements de terre à venir par les animaux et la détection des orages à venir par les individus sensibles grâce à l’action des CEM naturels associés à ces phénomènes, ajoute son éditeur. La même théorie a récemment expliqué l’induction du stress oxydatif dans les cellules par l’exposition aux CEM ».

Une autre observation importante est que l’exposition au téléphone portable simulée en laboratoire, comme le suggèrent les autorités sanitaires, ne produit des effets que dans 50 % des cas, notamment parce qu’elle est invariable, alors que l’exposition au téléphone portable dans la vie réelle varie de manière imprévisible à chaque instant en termes d’intensité, de fréquence, de phase, de forme d’onde, etc.

« Parmi les études portant sur des expositions réelles, note-t-il, plus de 95 % concluent à l’existence d’effets. » 

Génotoxicité

Les dommages génétiques causés par les CEM artificiels, dont Panagopoulos a montré qu’ils se produisaient de la même manière chez l’animal et chez l’homme, sont apparemment dus au stress oxydatif (SO), selon des études signées en 2016 et 2022 par Yakymenko et Tsybulin. Comme Panagopoulos l’a expliqué aux législateurs européens lors de l’atelier du 13 avril sur l’électrohypersensibilité (EHS), depuis 2000, plusieurs études ont montré que :

« Les CEM polarisés/cohérents et oscillants/variants provoquent l’ouverture et la fermeture irrégulières des canaux ioniques à potentiel (VGIC) dans les membranes cellulaires. Le dysfonctionnement induit des VGIC modifie les concentrations normales d’ions dans la cellule. L’équilibre électrochimique et l’homéostasie de la cellule sont ainsi perturbés, de même que l’état d’oxydoréduction de la cellule. Cela entraîne une (sur)production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) et crée des OS dans la cellule. Les premiers ROS sont le radical libre de l’anion superoxyde (O2–) et le radical libre de l’oxyde nitrique (NO) (Panagopoulos et coll. 2021). La HSEM est également liée à l’OS chronique et à l’inflammation des tissus (De Luca et al 2014 ; Irigaray et al 2018 ; Belpomme et Irigaray 2022). »

(Il précise que le sens de la rotation des électrons n’a rien à voir avec leur nocivité :

« Tous les radicaux libres ont des électrons libres (non appariés) avec des rotations (spins) simples (non appariés). Ils sont tous très bioactifs, que leurs rotations simples soient dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens inverse.) »

Sa théorie stipule que les bioeffets des CEM n’augmentent pas seulement avec des intensités plus élevées, mais que les fréquences plus basses sont plus bioactives, de sorte que les pulsations ELF multiplient la bioactivité des champs RF/Micro-ondes. Un autre point important négligé par la plupart des études sur les CEM et la santé est le suivant :

« La partie électrique et non magnétique d’un CEM est le facteur le plus bioactif, contrairement à ce que considèrent les agences de santé et la plupart des experts. »

Sa présentation s’est conclue par les recommandations suivantes :

« – Éviter toute exposition inutile aux CEM artificiels.
– Éviter de vivre à proximité d’antennes ou de lignes à haute tension.
– Téléphones portables :
1) Utiliser le haut-parleur ou les écouteurs à tube d’air et maintenir le combiné à une distance ≥ 40-50 cm [~16-20 pouces] du corps ;
2) Réduire le nombre et la durée des appels ;
3) Ne pas porter l’appareil dans vos mains ou sur votre corps lorsqu’il est allumé et le mettre en mode avion ;
4) Le garder à la plus grande distance possible (plusieurs mètres) à la maison/au travail ;
5) L’éteindre pendant que vous dormez ;
– Utiliser des connexions filaires pour les téléphones domestiques et l’internet ;
– Désactiver le Wi-Fi et le Bluetooth des voitures et des appareils (téléphones portables, imprimantes, etc.) ;
– Sensibiliser les parents et les femmes enceintes à ne pas exposer les embryons et les enfants (la corrélation possible avec l’autisme et les maladies auto-immunes doit faire l’objet d’une étude approfondie) ;
– Éviter le blindage permanent et complet, qui peut entraîner une désynchronisation interne (Wever 1979 ; Panagopoulos et Chroussos 2019) ; L’Académie américaine de pédiatrie et l’Académie européenne de médecine environnementale dénoncent le fait que les limites d’exposition actuelles aux champs électromagnétiques font fi des risques non thermiques à long terme.
– Il est urgent de reconsidérer radicalement les limites d’exposition actuelles, en particulier pour les ELF, les RF et les micro-ondes, et d’appliquer le principe de précaution et le principe ALARA (niveau le plus bas qu’il soit raisonnablement possible d’atteindre), comme le recommande la résolution 1815 du Conseil de l’Europe sur Les dangers potentiels des champs électromagnétiques et leur effet sur l’environnement. »

Dimitris Panagopoulos

À propos de Dimitris Panagopoulos

Le Dr Panagopoulos a obtenu son doctorat sur les effets biologiques des CEM en 2001, et réalisé deux études post-doctorales sur les effets biologiques des micro-ondes (2004) et sur l’induction de la mort cellulaire par les CEM du WC (2006). Il soutient que les photons sont strictement des paquets d’ondes, et non des particules de lumière, et que le rayonnement électromagnétique d’origine humaine n’est pas constitué de photons, mais d’ondes continues polarisées « classiques », contrairement à ce qu’ont postulé les physiciens quantiques au cours des 100 dernières années.

Son récent livre couvre divers sujets liés à la physique, à la biologie, à la pathologie, à l’épidémiologie et aux mécanismes biophysiques et biochimiques plausibles des CEM émis par les antennes et les appareils. Il aborde les conséquences possibles des CEM de la téléphonie mobile de cinquième génération (5G) sur la base des données disponibles et de la corrélation entre les expositions anthropiques aux CEM et diverses pathologies telles que l’infertilité, le cancer, l’électrohypersensibilité, les maladies organiques et virales, ainsi que les effets sur les animaux, les plantes, les arbres et l’environnement. Il illustre en outre la protection de la santé individuelle et publique et la fixation de limites d’exposition fondées sur la biologie et l’épidémiologie.




Les projets pilotes de portefeuilles d’identité numérique de l’UE se déroulent en catimini

[Source : Brownstone Institute]

Par Stavroula Pabst

En ce début d’année 2023, la Commission européenne semble très occupée à développer et à mener des projets pilotes pour son portefeuille d’identité numérique de l’UE (EUDI), qu’elle a l’intention de mettre à la disposition de tous les citoyens de l’UE dans un avenir proche. Mais si la Commission européenne (CE) vante la commodité, la sécurité et le large éventail de cas d’utilisation possibles de l’EUDI dans la vie quotidienne, ce qui est moins discuté, c’est le potentiel de l’outil pour un grand nombre de questions éthiques et de surveillance.

Qu’est-ce que le portefeuille d’identité numérique de l’UE (EUDI) ?

Le portefeuille numérique de l’UE, souvent appelé « portefeuille d’identité numérique de l’UE » (EUDI), devrait être proposé au public européen dans les années à venir. Selon la Commission européenne :

« Les portefeuilles d’identité numérique de l’UE sont des portefeuilles numériques personnels permettant aux citoyens de s’identifier numériquement, de stocker et de gérer des données d’identité et des documents officiels sous forme électronique. Il peut s’agir d’un permis de conduire, d’ordonnances médicales ou de diplômes ».

Alors que la législation rationalisant leur utilisation prévue dans toute l’Europe est finalisée, la Commission européenne poursuit ses efforts pour déployer les EUDI auprès du grand public européen, où plus de 250 entreprises privées et autorités publiques participent à quatre projets pilotes à grande échelle. À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’UE a investi 46 millions d’euros dans ces projets pilotes.

En effet, un large éventail de cas d’utilisation est déjà testé dans le cadre des projets pilotes EUDI. Ces portefeuilles permettent notamment d’accéder aux services publics, d’enregistrer et d’activer des cartes SIM pour des services de réseau mobile, de signer des contrats, de faciliter les voyages et de présenter des diplômes. Dans l’ensemble, ces cas d’utilisation suggèrent que les portefeuilles d’identité numérique pourraient être utilisés pour un large éventail de services essentiels à la vie quotidienne.

La commodité, mais pour qui ?

La Commission européenne insiste souvent sur le caractère pratique du portefeuille numérique, en annonçant que les utilisateurs pourront utiliser les portefeuilles pour s’inscrire à l’hôtel, remplir leur déclaration d’impôts, louer une voiture et ouvrir un compte bancaire en toute sécurité. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné les points suivants dans son discours sur l’état de l’Union en 2020, où elle a proposé le concept d’une « e-identité européenne sécurisée » :

« Chaque fois qu’une application ou un site web nous demande de créer une nouvelle identité numérique ou de nous connecter facilement via une grande plateforme, nous n’avons aucune idée de ce qu’il advient de nos données en réalité. C’est pourquoi la Commission proposera une identité électronique européenne sécurisée. Une identité en laquelle nous avons confiance et que tout citoyen peut utiliser partout en Europe, que ce soit pour payer ses impôts ou pour louer un vélo. Une technologie qui nous permet de contrôler nous-mêmes quelles données sont utilisées et comment elles le sont. »

Certes, von der Leyen a raison de dire que « nous n’avons aucune idée de ce qu’il advient de nos données » lorsque nous créons des comptes en ligne ou que nous nous connectons à des services privés, et elle affirme que l’identification numérique peut contribuer à résoudre un problème fondamental que de nombreuses personnes rencontrent lorsqu’elles utilisent l’internet.

Cependant, l’« identité électronique » européenne et les méthodes d’identification numérique en général posent un grand nombre de nouveaux problèmes pour les civils, tant à court qu’à long terme. En effet, si l’identité numérique peut permettre aux utilisateurs d’accéder à des services, un rapport du WEF de 2018 sur l’identité numérique admet la propension de l’outil à exclure :

« Pour les individus, [les identités vérifiables] ouvrent (ou ferment) le monde numérique, avec ses emplois, ses activités politiques, son éducation, ses services financiers, ses soins de santé et bien plus encore ».

Et en effet, sous le contrôle d’un État corrompu ou d’autres structures de gouvernance, la propension de la carte d’identité numérique à « fermer » le monde numérique semble prête à être utilisée à mauvais escient ou de manière abusive. La chercheuse Eve Hayes de Kalaf, par exemple, écrit dans The Conversation que « les États peuvent utiliser les systèmes d’identification parrainés par la communauté internationale » contre les populations vulnérables. Elle cite l’exemple de la République dominicaine, où une discrimination de longue date à l’encontre des personnes d’origine haïtienne s’est traduite par la déchéance de leur nationalité dominicaine en 2013, les rendant apatrides.

En attendant, il n’est pas difficile d’imaginer que d’autres personnes passent entre les mailles du filet numérique à mesure que les systèmes d’identification numérique se généralisent et s’interconnectent, voire deviennent une condition préalable à l’accès à des services et à des aides sociales et financières essentielles.

Comme Jeremy Loffredo et Max Blumenthal l’expliquent dans leur rapport de 2021 pour la Grayzone, par exemple, l’introduction en 2017 d’Aadhaar, le système d’identification biométrique de l’Inde, « qui suit les mouvements des utilisateurs entre les villes », a entraîné une vague de décès dans l’Inde rurale, car les difficultés d’accès au système Aadhaar ont empêché les bénéficiaires de biens et de prestations d’accéder aux magasins de rationnement du pays, les laissant même mourir de faim. Le journal indien Scroll a rapporté que, dans un échantillon aléatoire de 18 villages indiens où l’authentification biométrique avait été rendue obligatoire pour accéder aux rations alimentaires subventionnées par le gouvernement, 37 % des détenteurs de cartes n’ont pas pu obtenir leurs rations.

Malgré les dégâts qu’il a causés, Aadhaar a finalement été présenté comme un succès, et Rest of World rapporte que l’Inde est en train de mettre en place des partenariats internationaux pour exporter ailleurs sa populaire interface de paiement unifiée (UPI), un système de paiement instantané qui utilise le système d’identification biométrique Aadhaar comme base.

Il est clair que l’identification numérique peut avoir des conséquences néfastes sur la société si elle est mise en œuvre à la hâte. Malgré ces inconvénients possibles, comme je le note dans Unlimited Hangout, l’adoption quasi universelle des systèmes d’identification numérique semble de plus en plus inévitable, puisque :

« Juniper Research [estime] que les gouvernements auront délivré environ 5 milliards de cartes d’identité numériques d’ici 2024, et qu’un rapport de Goode Intelligence de 2019 [suggère] que l’identité et la vérification numériques représenteront un marché de 15 milliards de dollars d’ici 2024 ».

En outre, des avancées législatives ont été réalisées en vue de l’interopérabilité du portefeuille numérique dans l’ensemble de l’UE. En d’autres termes, les services clés sont hypercentralisés au-delà des frontières et numérisés d’une manière plus traçable que ne l’auraient été leurs équivalents sur papier, le tout à portée de main des autorités.

Le portefeuille EUDI est apparemment destiné à être connecté à des services financiers ou à en inclure d’autres, de sorte que les citoyens de l’UE pourront utiliser leur EUDI pour ouvrir des comptes bancaires et même faire une demande de prêt. En outre, un document de la Banque centrale européenne sur le cadre européen de l’identité numérique suggère que le « portefeuille EUDI apportera des avantages à toutes les parties prenantes de l’écosystème de paiement », y compris « le soutien prévu à l’euro numérique ».

Si la Commission européenne tient à souligner les avantages supposés de l’EUDI pour les « parties prenantes de l’écosystème de paiement », elle semble moins désireuse de discuter des dangers qui entourent le lien plausible, voire probable, entre l’identité numérique et l’argent, et en particulier les monnaies numériques, où les capacités de l’élite à suivre, voire à manipuler ou à bloquer les capacités des civils à accepter ou à effectuer des paiements, pourraient être sans précédent.

En bref, les portefeuilles d’identité numérique de l’UE sont censés être pratiques pour une utilisation quotidienne par les civils. Dans le même temps, ces portefeuilles, ainsi que d’autres systèmes d’identification numérique adjacents qui se développent ailleurs, pourraient également être pratiques pour les gouvernements et les structures de gouvernance qui cherchent à surveiller, à contrôler ou à manipuler en masse des aspects essentiels de la vie des citoyens.

La connexion DIIA

Bien qu’elle n’ait pas le statut de membre de l’UE et qu’elle soit en guerre, l’Ukraine est impliquée dans les projets pilotes de portefeuille numérique de l’UE. En effet, comme je l’ai indiqué dans mon Substack, DIIA, l’application ukrainienne hypercentralisée de l’État dans un smartphone, contribue au déploiement du portefeuille numérique de l’UE. En fait, le ministre ukrainien de la transformation numérique, Mykhailo Fedorov, a souligné dans un message sur Telegram datant de juillet que des représentants de DIIA avaient même montré les capacités de l’application DIIA au consortium POTENTIAL (Pilots for European Digital Identity Wallet) cet été.

Notamment, de nombreux cas d’utilisation du portefeuille numérique de l’UE testés dans le cadre des projets pilotes sont déjà une réalité avec l’application DIIA de l’Ukraine. En effet, les Ukrainiens utilisent DIIA pour toute une série d’activités quotidiennes, notamment pour vérifier leur identité afin d’utiliser les services bancaires, de détenir une variété de pièces d’identité numériques (comme les permis de conduire et les passeports biométriques) et même de payer certains impôts et d’accéder aux services sociaux pour les familles. Le ministère ukrainien de la transformation numérique a souligné son intention de rendre tous les services publics disponibles en ligne : La DIIA doit être le « guichet unique » de ces services.

Et, comme je l’ai déjà mentionné dans des rapports précédents pour mon Substack et mon Unlimited Hangout, la portée de DIIA continue de s’étendre au fur et à mesure que le conflit s’aggrave, l’application fournissant des services liés à la guerre. Les civils ukrainiens touchés par la guerre ont reçu des allocations par le biais de l’application, par exemple, et peuvent également vérifier leur identité par le biais de DIIA pour s’inscrire à e-Vorog (« e-enemy »), un chatbot qui permet aux citoyens ukrainiens de signaler à l’État des informations sur les allées et venues de l’armée russe.

Dans l’ensemble, ces conditions suggèrent que DIIA pourrait servir de modèle ou de précurseur au portefeuille numérique européen adjacent, où le portefeuille numérique de l’UE, qui est déjà une application centralisée destinée à aider les citoyens dans un certain nombre de services quotidiens essentiels, pourrait prendre en charge un nombre croissant de services gouvernementaux dans l’ensemble de l’Union européenne. Bien qu’il reste à voir ce qu’il adviendra des déploiements du portefeuille numérique en Europe, la mise en œuvre du portefeuille à l’échelle de l’UE et le format de l’application pour smartphone, où les fonctionnalités peuvent être facilement introduites, supprimées ou modifiées à volonté, signifient que l’on ne peut exclure une dérive du champ d’application à une échelle comparable.

Conclusion

De nombreuses personnes s’intéressent à juste titre aux documents numériques et à d’autres moyens faciles d’accéder aux services publics et d’accomplir des tâches à l’ère du numérique. Toutefois, ces services et outils, lorsqu’ils sont facilités par des États et des structures de gouvernance adjacentes, ainsi que par des membres du secteur privé qui n’ont pas à rendre de comptes, posent des problèmes éthiques et de surveillance importants qui devraient être discutés et débattus en profondeur par le public. À cet égard, il semble que le futur portefeuille d’identité numérique de l’UE ne fasse pas exception.

Mais débat ou pas, les déploiements pilotes du portefeuille numérique et l’adoption de l’identité numérique par les États membres de l’UE sont en cours, avec un communiqué de presse de la CE expliquant que « tout le monde aura le droit d’avoir une identité numérique européenne » acceptée dans tous les États membres de l’UE.

Et tandis que la Commission européenne communique qu’« il n’y aura pas d’obligation » d’utiliser un portefeuille d’identité numérique de l’UE, le rapport de la CE intitulé Communication 2030 Boussole numérique : La voie européenne pour la décennie numérique précise que l’objectif de l’UE pour 2030 est que 80 % des citoyens utilisent une « solution d’identification électronique ». En fin de compte, les messages contradictoires laissent place à la spéculation : même si les cartes d’identité numériques ne sont pas obligatoires au moment de leur introduction, la population en général pourrait d’une manière ou d’une autre être incitée, voire obligée, à adopter des cartes d’identité numériques pour accéder à des services publics clés.

Alors que les partisans de l’identification numérique soulignent la capacité de ces outils à offrir commodité et sécurité dans un monde de plus en plus en ligne, les problèmes d’éthique et de protection de la vie privée que j’ai soulignés ici indiquent que, s’ils sont déployés à la hâte, les portefeuilles d’identité numérique de l’UE pourraient en fin de compte avoir des conséquences désastreuses et durables sur la vie privée et les libertés civiles. De plus, une fois mises en œuvre, il semble que les identités numériques pourraient être difficiles à supprimer, même en cas d’impopularité, entraînant finalement les citoyens dans un cauchemar technocratique dont ils ne pourront pas facilement s’échapper.

En bref, les dangers posés par les systèmes d’identification numérique émergents tels que le portefeuille EUDI ne peuvent être ignorés alors que l’Europe entre dans sa « décennie numérique ».

Publié sous une licence internationale Creative Commons Attribution 4.0
Pour les réimpressions, veuillez établir un lien canonique vers l’article original du Brownstone Institute et vers l’auteur.

À propos de l’auteur

Stavroula Pabst est écrivaine, comédienne et doctorante en médias à l’Université nationale et kapodistrienne d’Athènes, en Grèce. Ses écrits ont été publiés dans des revues telles que Propaganda in Focus, Reductress, Unlimited Hangout et The Grayzone.




Approche de la santé par la reconnaissance de la dimension vibratoire du corps

[Source : Philippe Bobola]

Un entretien au cours duquel les deux intervenants Béatrice Milbert et Philippe Bobola, médecin et physicien, rappellent que matière et vibration sont, selon la physique quantique, complémentaires et non opposées. La prise en compte de cette complémentarité débouche sur un spectre large d’approches thérapeutiques elles-mêmes complémentaires de la médecine allopathique.




Le judaïsme face à Israël

[Source : Ciel Voilé]






James Corbett : plandémie 2 en préparation ?

[Source : Ciel Voilé]






Le déséquilibre des pouvoirs en France

[Source : breizh-info.com]

49.3, 47-1, 40… contre-pouvoir en danger. Philippe Quéré : « l’usage de cet article 49.3 est éminemment politique » (Interview)

Qu’en est-il aujourd’hui de la division, de l’équilibre et du contrôle des pouvoirs entre le gouvernement et l’Assemblée nationale ? Sommes-nous condamnés à déléguer nos voix à des députés bridés par un pouvoir exécutif à tendance hégémonique ? Les articles 49-3, 47.1, 40… de la Constitution, que le gouvernement utilise pour bâillonner le Parlement, sont-ils les signes du funeste compte à rebours de notre démocratie ?

Dans un livre captivant et pédagogique, intitulé 49.3, 47-1, 40… contre-pouvoir en danger (Max Milo), Philippe Quéré partage son expérience de collaborateur parlementaire à l’Assemblée nationale. Depuis seize ans, dans l’opposition ou dans la majorité, à la présidence d’une commission ou d’un groupe parlementaire, il a été particulièrement frappé par la faiblesse de cette institution face à un pouvoir exécutif qui impose de plus en plus ses lois et son agenda.

Pour faire vivre le contre-pouvoir de l’Assemblée, l’auteur en appelle aux citoyens. Après nous avoir fait découvrir le fonctionnement du Parlement, ses règles et ses procédures, il propose un « Règlement citoyen » à l’usage de tous. Il donne ainsi les clefs d’une participation citoyenne au travail parlementaire pour que l’Assemblée nationale devienne, enfin, la Maison du peuple.

Après avoir été collaborateur parlementaire de Dominique Raimbourg, de 2007 à 2017, Philippe Quéré occupe la même fonction auprès de Boris Vallaud depuis 2017. Il a écrit de nombreux articles consacrés aux questions institutionnelles et parlementaires, publiés notamment dans Le Monde, Libération, Ouest-France et à la Fondation Jean-Jaurès.

Nous l’avons interrogé pour en savoir plus sur l’ouvrage.

Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Philippe Quéré : Après des études de philosophie à Nantes, j’ai travaillé dans l’enseignement, la coopération internationale, ainsi que le développement de relations entre l’enseignement supérieur universitaire et le monde de l’entreprise. C’est donc sans préparation particulière que les hasards de la vie m’ont conduit à travailler depuis plus de quinze ans maintenant comme assistant parlementaire de députés.

Breizh-info.com : Pensez-vous que la dynamique entre l’exécutif et l’Assemblée nationale s’est détériorée ces dernières années ? Si oui, comment ?

Philippe Quéré : Les institutions de la Vème République ne dessinent pas un équilibre parfait entre les pouvoirs exécutifs et législatifs. Mais dans un même cadre institutionnel, des pratiques différentes sont possibles et de nombreux autres éléments peuvent avoir une influence importante sur cet équilibre fragile. Ainsi la conception d’une présidence dite « jupitérienne » par le président de la République ne peut qu’affaiblir le Parlement. Cela peut venir aussi d’équilibre au sein du pouvoir exécutif. On se souviendra que la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla par exemple, avait pointé du doigt la pratique inédite de mise en place de conseillers communs à l’Élysée et à Matignon au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Cette pratique était apparue aux sénateurs comme une anomalie, d’autant que le Premier ministre est responsable devant l’Assemblée nationale (qui peut le censurer), ce que n’est pas le Président de la République. Renforcer la Présidence face au Premier ministre revient à affaiblir encore plus le Parlement.

Un autre point peut être regardé, à savoir la « sociologie » des députés. Nous assistons de toute évidence à une période de très grande faiblesse des partis politiques traditionnels, à droite comme à gauche. Souvenons-nous que Nicolas Sarkozy, qui avait été surnommé l’hyper président, avait malgré lui face à lui des députés de sa propre majorité qui étaient capables de lui tenir tête. Non pas en s’en faisant des opposants, mais en imposant un certain respect des prérogatives du Parlement. Avec l’émergence depuis 2017 de « mouvements politiques », centrés sur une figure unique, le lien de dépendance entre les députés et le Président de la République a été renforcé. Si de plus, comme cela avait été théorisé et organisé par le mouvement En Marche en 2017, le choix est fait de faire élire des personnes sans aucune expérience politique, sans aucune expérience des institutions, ce renouveau qui peut paraître bienvenue, est « en même temps » une source de fragilité voir de faiblesse pour l’institution, qui a besoin de députés aguerris, capables de tenir tête à l’exécutif, pour faire vivre les pouvoirs du Parlement.

Breizh-info.com : Vous parlez d’une « faiblesse » de l’Assemblée nationale face à l’exécutif. Pouvez-vous citer des exemples concrets de cette faiblesse ?

Philippe Quéré : Il y a d’abord les faiblesses organisées par notre Constitution et le cadre normatif. L’essentiel de l’ordre du jour du Parlement est à la main du gouvernement, qui décide donc des textes qui y seront travaillés. Le temps de travail du Parlement est aussi à la main du Gouvernement qui peut choisir d’avoir recours à des procédures accélérées. De leur côté, les députés ont cette l’outil essentiel des amendements pour re travailler les textes proposés par le Gouvernement, mais sans compter sur un temps très limité, ce droit d’amendement est lui-même très encadré par notre Constitution, avec notamment l’article 40 qui interdit aux amendements parlementaires d’avoir le moindre impact budgétaire. Et la liste pourrait être allongée.

Breizh-info.com : La situation en France est-elle comparable avec d’autres démocraties similaires ?

Philippe Quéré : Le régime de la Vème République est assez atypique. D’autant qu’il a beaucoup évolué depuis 1958. Sur le papier, le Parlement est censé voter la loi, contrôler le gouvernement et évaluer les politiques publiques. Mais nous voyons une initiative législative à la main quasi exclusive du gouvernement et une capacité de contrôle du parlement assez faible.

Il y aurait aussi à dire du côté des moyens humains et financiers du Parlement au regard de ceux du Gouvernement. Dans cet « équilibre des pouvoirs », le parlement, combien de divisions ? Nous ne sommes de toute évidence pas dans un régime présidentiel à l’américaine, mais nos institutions n’ont pas grand-chose à voir avec les régimes parlementaires que l’on trouve dans beaucoup de pays européens.

Breizh-info.com : Pouvez-vous expliquer en quoi les articles 49-3, 47.1, et 40 de la Constitution française peuvent être perçus comme des instruments de réduction du pouvoir législatif ?

Philippe Quéré : L’article 49.3 est peut-être le plus symptomatique de ces articles qui déséquilibrent nos institutions. En y ayant recours, le gouvernement peut faire « comme si » l’Assemblée nationale avait voté un texte, alors qu’il n’en n’est rien. Seul le vote d’une motion de censure contre le gouvernement peut alors contre-balancer cela. Ce qui suppose qu’une majorité de députés la votent. Ceci n’est arrivé qu’une fois depuis 1958.

L’article 47-1 a connu un petit moment de notoriété lors de la dernière réforme des retraites, car le gouvernement a fait le choix d’utiliser une loi de modification du budget de la sécurité sociale pour porter sa réforme. Choix qui a été contesté par beaucoup de députés et de juristes, aucune réforme des retraites n’ayant jamais été précédemment portée par un tel type de loi. Mais le Conseil Constitutionnel a validé cette pratique inédite. Or l’article 47-1 concerne précisément les textes financiers et leur applique des règles d’examen spécifiques, avec notamment un temps maximum d’examen. De plus, alors que le gouvernement ne peut recourir à l’article 49.3 que sur un seul projet de loi par session, il peut par contre y avoir recours autant de fois qu’il le veut sur les textes budgétaires.

L’article 40, quant à lui, comme nous l’avons déjà indiqué précédemment, vient fortement encadrer la capacité des députés à amender, c’est-à-dire réécrire, les projets de loi du gouvernement. En effet, cet article rend quasiment impossible pour les députés que leurs amendements aient la moindre implication budgétaire. Faire la loi sans pouvoir modifier les équilibres budgétaires limite fortement le champ des interventions possibles des députés.

Breizh-info.com : Y a-t-il des cas où l’utilisation de ces articles pourrait être justifiée selon vous ?

Philippe Quéré : De fait l’article 47-1 trouve à s’appliquer automatiquement sur les textes financiers. Ce qui a pu prêter à discussion récemment c’est le choix du gouvernement d’avoir recours à un tel texte pour sa réforme des retraites, qui s’est de ce fait trouvée encadrée par les règles strictes de cet article.

S’agissant de l’article 40, là aussi, son application est quasiment automatique. Si une majorité considérait qu’ils sont problématiques, il conviendrait alors d’en proposer la modification à l’occasion d’une réforme constitutionnelle.

S’agissant de l’article 49.3, lui est à disposition du gouvernement. C’est donc un choix fait par celui-ci de l’utiliser ou non. Donc, en plus de savoir s’il conviendrait de le modifier dans sa rédaction (ce qui a déjà été fait dans de précédentes réformes de la constitution), ou de le supprimer complètement, la question de son utilisation est effectivement posée.

On se souviendra par exemple que lors du précédent quinquennat, le Premier ministre Édouard Philippe y avait eu recours bien que disposant alors d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, là encore sur un projet de réforme des retraites. L’argument pour justifier son utilisation avait été de considérer que les débats de l’Assemblée n’allaient pas assez vite.

Nous voyons donc que l’usage de cet article 49.3 est éminemment politique. Il appartient donc à chacune et chacun de se faire une idée de la justification de cet usage.

Breizh-info.com : Comment les citoyens ordinaires peuvent-ils s’engager plus efficacement dans le processus législatif selon votre vision ? N’est-il pas temps d’instaurer une démocratie directe en France, à la Suisse, pour remettre le pouvoir au peuple et non plus ni aux élus (souvent par une minorité) ni à un régime présidentiel ?

Philippe Quéré : En réalité, l’Assemblée nationale est déjà une institution ouverte. Alors que le Gouvernement travaille essentiellement avec ses administrations, dans une opacité presque totale, les députés travaillent au quotidien avec les Françaises et les Français. C’est vrai de leur travail sur leur circonscription, où ils vont rencontrer des personnes les sollicitant à leur permanence et les rencontrant lors d’innombrables évènements publics. C’est vrai lorsqu’ils sont à Paris pour le travail législatif où là ils vont auditionner en grand nombre les associations, syndicats, professionnels, usagers, experts, etc. dans les domaines sur lesquels ils travaillent les uns et les autres. Et les travaux de l’Assemblée nationale sont publics. En allant sur le site de celle-ci vous trouverez les comptes-rendus des travaux des commissions comme de séance.

Tout l’enjeu pour chaque citoyenne et chaque citoyen qui voudrait contribuer plus directement et personnellement aux travaux parlementaires est de s’y repérer. Afin d’identifier les travaux sur lesquels intervenir et les quelques interlocuteurs à cibler de manière privilégiée. À l’Assemblée nationale comme dans toute organisation est organisée une division du travail.

C’est ce que propose notamment le livre en faisant découvrir la procédure et l’organisation des travaux, afin de donner les clefs à chacune et chacun pour entrer à l’Assemblée.

Ça, c’est pour faire avec l’existant. Vous posez aussi la question d’évolutions de notre régime politique. Je ne sais pas si nous pouvons dire que la Suisse est un régime de démocratie directe. Il est évident que des consultations des citoyennes et citoyens sont beaucoup plus fréquentes, mais il y a tout de même un régime représentatif avec des élus, un parlement, etc.

Une des convictions auxquelles ces quelques années de travail à l’Assemblé nationale m’ont conduit est que nous pourrions assez facilement renforcer une alliance nouvelle entre les citoyens et leurs députés, ceci pour à la fois renforcer le parlement face au pouvoir exécutif et renforcer la vitalité de notre démocratie. Le mouvement des gilets jaunes a par exemple mis en avant l’idée d’un RIC (Référendum d’initiative Citoyenne). Je parlais précédemment de l’initiative gouvernementale qui était bien plus forte que l’initiative parlementaire dans la procédure législative. Il serait heureux, je pense, de faire converger une initiative citoyenne avec celle des députés. Alors oui, cela peut viser des référendums, pour lesquels au passage il existe une procédure de RIP (Référendum d’Initiative Partagée), trop lourde et complexe qu’il conviendrait de simplifiée. Mais les référendums, quoi qu’il arrive, resteront des outils exceptionnels pour faire la loi.

Par contre afin de permettre à chacune et chacun de pouvoir intervenir sur les sujets qui le concerne le plus directement, et afin de pouvoir entrer dans le fonctionnement quotidien du Parlement, l’initiative citoyenne me semblerait à développer autour d’un droit d’amendement citoyen, d’un droit de propositions de loi citoyennes, ainsi que de droit de questions citoyennes, pour aller sur la fonction de contrôle du Parlement.

Des expérimentations ont déjà eu lieu à l’initiative de quelques députés. Ces procédures pourraient facilement être instituées.

Breizh-info.com : Quels sont les changements législatifs ou institutionnels que vous souhaiteriez voir pour équilibrer la relation entre le pouvoir exécutif et l’Assemblée ?

Philippe Quéré : En plus de cette initiative citoyenne dont nous venons de parler et qui pourrait contribuer à ce nouvel équilibre entre l’exécutif et le législatif, sans entrer ici dans des discussions sans fin sur une réforme constitutionnelle complète (qui viendra peut-être), nous pourrions beaucoup changer les choses avec des modifications qui peuvent sembler presque de détail.

Nous avons vu l’impact du temps législatif, à la main du gouvernement. Nous aurions pu parler des pouvoirs donnés aux oppositions notamment pour des travaux de contrôle, qui sont aussi limités, alors que parfois les majorités s’autolimitent dans l’exercice de ces prérogatives, car cela peut entrer en contradiction avec leur soutien politique au gouvernement. Des questions aussi essentielles ne supposent pas de modifications de la constitution. Des réformes du Règlement de l’Assemblée pourraient suffire à améliorer considérablement les choses. En attendant une réforme constitutionnelle…

Breizh-info.com : Comment les partis politiques et les médias peuvent-ils, selon vous, contribuer à un meilleur équilibre des pouvoirs ? Doivent-ils s’effacer au profit des citoyens ?

Philippe Quéré : S’agissant des partis politiques, il me semble que deux questions importantes se posent. D’une part, leur représentativité. La France n’a jamais été un pays de partis de masse, avec peut-être l’exception pendant une période du Parti communiste. Mais encore, c’est à relativiser lorsque l’on compare avec d’autres pays européens. Mais aujourd’hui, nos partis politiques en sont globalement réduits à être des groupuscules. Par ailleurs, ceux-ci doivent contribuer à former des femmes et des hommes qui pourront exercer un mandat, certes pour soutenir l’orientation politique de leur famille politique, mais avec le souci aussi, presque égal, de défendre l’institution dans laquelle ils auront à siéger. Je reviens sur ce point.

Pour que nous ayons un Parlement qui contrôle le gouvernement, nous avons besoin de députés qui font usage de leurs pouvoirs de contrôle. Cela suppose que des députés d’un groupe majoritaire, certes, soutiennent la politique de « leur » gouvernement, mais soient aussi capables d’être très exigeants avec lui, aient le tempérament pour contrôler celui-ci, lui poser les questions qui fâches, et non de fausses questions qui sont autant de perches tendues pour de l’autosatisfaction comme nous le voyons trop souvent, majorité après majorité, dans les questions au gouvernement.

Propos recueillis par YV.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine




Le gouvernement israélien pouvait-il vraiment être pris par surprise ?

Le journaliste Michael Ganoe s’est souvent rendu à la clôture frontalière entre Gaza et Israël. Des bases militaires israéliennes sont réparties sur tout le territoire. Et nous devons vraiment croire que les musulmans peuvent traverser la frontière en camion sans être inquiétés et sans que l’armée n’intervienne ?

« Je ne peux tout simplement pas le croire. Je ne peux vraiment pas le faire », souligne Ganoe.

Ganoe rappelle qu’il existe en Israël une unité spéciale appelée Duvdevan. Celle-ci est composée de Juifs séfarades qui parlent couramment l’arabe. Ils infiltrent la bande de Gaza, se déguisent en Arabes et mettent les terroristes hors d’état de nuire. Comment se fait-il qu’ils ne savaient pas qu’une telle chose allait se produire ?

Et qu’en est-il du Shabak, le FBI israélien ? Ou du Mossad ? Eux non plus ne savaient rien ? Ils sont capables de faire passer un Juif séfarade qui parle cinq langues en Iran, mais ils n’ont aucune idée de ce qui se passe à leur propre frontière ? « Je ne peux tout simplement pas le croire », répète Ganoe.

Il est convaincu que le gouvernement israélien a laissé faire cela. Il ne peut et ne veut pas croire qu’il s’agisse d’une attaque-surprise.

Silvano Trotta




Bill Gates vaut-il mieux que les nazis ?

Bill Gates a déclaré aux dirigeants du G20 que des « commissions de la mort » seront bientôt nécessaires.

Dans un avenir proche, ces commissions seront nécessaires pour mettre fin à la vie des personnes malades et en mauvaise santé en raison des « coûts médicaux très, très élevés », a déclaré Bill Gates.

Bill Gates a poursuivi en expliquant que « l’argent utilisé pour maintenir en vie les pauvres et les malades pendant quelques mois supplémentaires pourrait être mieux dépensé pour les enseignants ».

Les projets de Bill Gates pour une « commission de la mort » reflètent le langage utilisé par le Forum économique mondial concernant l’euthanasie, et la nouvelle solution diabolique du gouvernement canadien pour résoudre l’inflation, le problème des sans-abri, la montée en flèche de la criminalité et les pénuries alimentaires : l’euthanasie pour les pauvres.

Le régime Trudeau a déclaré qu’il proposait désormais de payer l’euthanasie pour les personnes « trop pauvres pour continuer à vivre dans la dignité ».

Silvano Trotta




Comment l’argent gratuit peut corrompre l’âme

[Source : epochtimes.fr]

Par Jeffrey A. Tucker

L’argent est une chose que tout le monde veut, apparemment sans limite. La simple perspective d’en obtenir sans vraiment le mériter peut transformer des hommes bons en bêtes.

Et là, réside un grave problème. L’argent, qui récompense un travail bien fait, est le signe et le sceau d’une bonne vie. L’argent versé à n’importe qui par hasard, en raison d’un privilège personnel ou d’un avantage, peut conduire à un désastre, tant personnel que social.

[NDLR Est-ce l’argent gratuit qui peut corrompre l’âme, ou bien l’argent en général ?]

Mais pour d’étranges raisons, les hommes sont attirés par les catastrophes. Nous ne cessons de le faire.

« Le trésor de la Sierra Madre » est l’un des plus grands films du XXe siècle. Il a été réalisé en 1948, Humphrey Bogart en tête d’affiche. Deux Américains pauvres et épuisés vivent au Mexique et rejoignent un vieux prospecteur d’or grincheux dans une chasse. L’action principale est psychologique : la découverte de l’or affecte leurs esprits, leur confiance, leur moralité et leurs vies.

Scène du film « Le trésor de la Sierra Madre » (1948).
([Photo :] Domaine public)

Le spectateur est aux premières loges pour comprendre comment des gens normaux peuvent vraiment perdre tout sens des proportions et toute clarté morale lorsqu’ils sont confrontés à la perspective d’une richesse illimitée. Une fois que la confiance mutuelle disparaît, tout, y compris le sommeil, est détruit.

Demandez à n’importe quelle personne vraiment riche que vous connaissez. Ils vous diront qu’ils ont appris à se méfier de toute flatterie, de toute nouvelle amitié, de toute parole aimable. Il est vrai que les autres n’en ont souvent qu’après leur argent. Les parasites ne veulent pas travailler pour l’obtenir. Ils veulent magouiller. La perspective d’obtenir quelque chose sans trop d’efforts rend les gens fous.

Le sujet vient à l’esprit lorsque l’on apprend que Mick Jagger n’a pas l’intention de transmettre à ses enfants le demi-milliard de fortune qu’il a tiré de son catalogue. Pourquoi ? Tous les parents souhaitent certainement apporter confort, richesse et sécurité à leurs enfants. Pourquoi un parent leur refuserait-il cela ?

La raison est claire pour toute personne sage : les privilèges financiers à volonté ne forment pas un bon caractère. En fin de compte, on ne peut pas être heureux en vivant bien sans l’avoir mérité à la sueur de son front. Nous devons expérimenter la relation entre le travail et la récompense. C’est ce qui nous permet de nous affirmer en tant qu’êtres humains pensants, créatifs et productifs.

Enlevez-nous cela, remplacez-le par une récompense financière infinie, et que devenons-nous ? Nous devenons gâtés, habilités, paresseux et dépourvus d’empathie. Nous nous considérons comme supérieurs aux autres et finissons par les maltraiter. Notre moralité et notre humanité mêmes en viennent à être diminuées. Et cela ne donne pas non plus une vie heureuse. La caricature des bébés des fonds fiduciaires est vraie. Ils représentent rarement grand-chose parce qu’ils n’ont pas à le faire. Ils considèrent très vite leur vie pépère comme acquise et s’en accommodent jusqu’à la fin.

C’est un énorme problème pour tous les parents, même ceux de la classe moyenne. Dès l’enfance, les parents veulent offrir à leurs enfants un toit, de la nourriture, la santé, la sécurité, le bonheur, des expériences. C’est le travail des parents et ils le font bien. Ils font tous les sacrifices possibles pour s’assurer que leurs enfants ne souffrent pas, mais jouissent d’une vie meilleure que la leur.

Mais à un moment indiscernable de la vie de l’enfant, les parents doivent se retirer et laisser l’enfant trouver son propre chemin vers le bonheur. Très souvent, l’enfant ne le souhaite pas.

Pourtant, le coussin de soutien complet doit être retiré. Tous les enfants doivent un jour ou l’autre être chassés du nid, même si cela implique un atterrissage brutal au sol, avant qu’ils n’aient vraiment appris à voler.

Pour les parents, ce moment peut se révéler le plus difficile de leur vie. Vous êtes en mesure de continuer à apporter confort et sécurité, mais vous savez que ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour l’enfant. Le mieux est de lui retirer ce soutien, en sachant pertinemment que le jeune adulte traversera une période de transition marquée par l’échec, voire la privation.

Savoir naviguer dans cette période de la vie demande beaucoup de discernement, de sagesse et de réflexion à long terme. Il est toujours plus facile de continuer à fournir du matériel pour toujours et d’épargner au jeune adulte les terreurs du monde. Mais ce choix ne forge pas le caractère. Nous avons tous connu des parents qui n’ont pas su gérer cette situation et qui se sont retrouvés avec des trentenaires vivant dans un appartement au sous-sol et escroquant l’office des personnes handicapées.

Les économistes appellent cela le dilemme du Samaritain. Aider une personne dans le besoin, qu’il s’agisse d’un membre de la famille ou d’un étranger, est vertueux et juste. C’est ce que le marchand fait pour l’homme pauvre sur le bord de la route. Malheureusement, la poursuite et la régularisation d’une telle charité créent un risque moral. Il pourrait revenir la semaine suivante et trouver plus de personnes en quête de charité. À un moment donné, il doit dire non, pour le bien de ceux qui tentent de profiter de la situation.

Continuer à apporter son aide à des personnes qui auraient pu trouver un moyen de vivre en toute autonomie n’est pas judicieux, voire cruel. Regardez toutes les villes qui ont décidé de construire de grands camps pour les sans-abri pour les aider à s’en sortir. Elles constatent très rapidement que le nombre de sans-abri n’a jamais été aussi élevé.

Il s’agit là d’un paradoxe fascinant entre la liberté et la prospérité qu’elle génère. Les vertus que nous associons à un bon caractère et à une bonne vie — le travail acharné, la discipline, l’honnêteté, le respect des engagements, la sobriété, la créativité, l’empathie — ne naissent pas toujours de la prospérité, mais plus souvent du dénuement.

Les bonnes habitudes sont formées par les besoins et les actions entreprises pour les combler. Si nous ne sommes jamais confrontés à la privation, nous ne pouvons pas développer des valeurs solides ni devenir de bonnes personnes. Nous ne sommes jamais confrontés à des situations qui mettent à l’épreuve notre volonté et aiguisent notre capacité à résoudre des problèmes. En effet, parlez à une personne d’un certain âge et demandez-lui quels ont été les moments déterminants de sa vie. Ils vous raconteront généralement une histoire : ils ne savaient pas où trouver leur prochain repas, ils ont été licenciés, ils vivaient dans un endroit miteux ou ils ont vécu quelque chose de profondément regrettable. Le voyage du héros est un combat contre les ténèbres et une sortie de l’autre côté.

Mais voici le paradoxe. La liberté de faire des efforts et les bonnes habitudes qui en découlent génèrent une richesse qui réduit encore les besoins et incite de moins en moins les individus à s’améliorer. Nous en faisons l’expérience dans nos propres familles, mais aussi dans des sociétés entières.

Il y a trois ans, le pays nageait sous les paiements de relance aux particuliers, aux familles et aux entreprises. Nous étions confinés et faisions le contraire de tout ce qui est recommandé par l’éthique du travail. Nous avons été contraints à la paresse. Puis des dizaines de millions de personnes ont été récompensées pour cela. Cette situation s’est répétée à l’infini, au point que de nombreuses personnes ont été tentées de croire qu’elle allait durer éternellement.

Les gens se sont inquiétés à juste titre des conséquences fiscales. Le programme a fait exploser le budget et a ruiné les finances fédérales. La Réserve fédérale a soutenu ce programme en achetant des milliers de milliards de dollars de nouvelles dettes du Trésor. Ce faisant, elle a libéré ce qui se rapproche le plus de l’argent hélicoptère. Il en a résulté une inflation écrasante qui a effacé les gains financiers des paiements de relance. En d’autres termes, le système s’est transformé en un véritable racket.

Mais tout cela mis à part, un autre problème, plus grave, se pose avec les paiements de relance. Ils ont détruit l’éthique du travail, les habitudes et les attentes de toute une génération. L’argent gratuit qui tombe des arbres, sans aucun lien avec ce qui a été fait pour le gagner, a brisé la relation entre le travail et la récompense. C’est le genre de chose qui ronge le cœur et l’âme de l’homme. C’est comme si l’on avait transformé toute une nation en enfants temporaires placés sous tutelle.

Les parents savent ou devraient savoir que ce n’est pas une bonne façon de gérer les enfants à mesure qu’ils grandissent. Cette approche condamne les enfants à une vie de dépendance, brisant l’épargne, la prudence, la productivité et le bon caractère. Notre gouvernement a adopté le pire modèle d’éducation parentale et l’a appliqué à toute une nation.

Et pensez-y : au moins l’enfant du fonds fiduciaire doit faire face à ses parents et éprouver un certain embarras. Les bénéficiaires des milliers de milliards de dollars versés au titre des mesures de relance n’ont pas été obligés de le faire. Ils étaient simplement heureux de voir les fonds gratuits arriver sur leurs comptes bancaires. Ils n’ont pas eu à rendre des comptes sur ce qu’ils ont fait de cet argent.

Nous sommes en présence d’une nation de personnes à la santé chancelante, peu intéressées par le travail, toxicomanes, en situation d’insécurité financière et profondément malheureuses. L’épargne est faible parce que l’argent a disparu et que l’avenir est sombre. L’endettement est élevé parce que les gens ont pris des décisions financières sans penser à l’avenir. Un grand nombre de personnes vivent d’un salaire à l’autre, tout en réalisant trop tard qu’elles doivent réduire leur consommation. Par-dessus tout, les gens sont en colère et désorientés quant aux principes fondamentaux de la vie d’aujourd’hui.

Cette situation est due en grande partie à une politique terrible qui trouve son origine dans de profondes confusions éthiques. Au cas où vous voudriez suivre ma recommandation et voir « Le trésor de la Sierra Madre », je ne vous en dirai pas plus. Mais ce qui est vrai, c’est que la perspective d’un argent gratuit sans fin est souvent une illusion, une illusion profondément corruptrice.




Premières analyses sur la guerre à Gaza

[Source : Idriss J. Aberkane]




Russophobie et hispanophobie : des histoires presque parallèles

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

Par Luis Fraga

Source : https://geoestrategia.es/noticia/41544/opinion/rusofobia-e-hispanofobia:-historias-casi-paralelas.html

Les visiteurs de la bibliothèque du monastère de l’Escorial peuvent voir, près du portrait de la belle Isabelle du Portugal, plusieurs cartes de l’Eurasie datant du 16e siècle voire d’avant. L’Espagne dominait le monde à cette époque et il est compréhensible que la plus riche bibliothèque de l’Empire contienne les meilleures cartes de ce qui était alors le monde cartographié. Quiconque veut chercher la Russie sur ces cartes de l’Escorial ne la trouvera pas. De fait, vous ne la trouverez pas. À la place, vous verrez « Tartarie ». Les Russes qui visitent la bibliothèque s’en amusent beaucoup.

Russophobie ? Non. Il n’y avait pas de russophobie au 16e siècle parce que ce que nous appelons aujourd’hui la Russie n’existait pas. En revanche, il y avait une très forte hispanophobie encouragée par les Hollandais, les Anglais et les Français, alors ennemis de l’Espagne. L’hispanophobie avait le vent en poupe. Une Légende Noire créée pour une seule raison : l’Espagne était la puissance dominante du monde et, de plus, elle défendait la foi de Rome contre les hérésies dogmatiques anglo-teutoniques contre Rome qui avaient surgi en particulier dans le Nord de l’Europe (un Nord plus tard dominateur).

Il est bien connu que la Légende Noire de l’Espagne est sans aucun doute la première et la plus intense et longue opération de propagande orchestrée au niveau international contre une grande nation. C’est une campagne qui a duré plusieurs siècles et qui se poursuit encore aujourd’hui, poussée par Hollywood et les médias anglo-saxons, contre tout ce qui est hispanique en Amérique espagnole, héritière de l’Espagne. Mais cette hispanophobie, cette guerre culturelle séculaire contre tout ce qui est hispanique, a été couronnée de succès. Et, pire que tout, même certains Espagnols sans cervelle (et même certains Russes ou Ukrainiens sans cervelle, ou divers imbéciles dans d’autres pays) ont fini par croire tous les mensonges contre l’Espagne et tout ce qui est hispanique.

Des mensonges en effet. « L’Espagne était brutale, sanguinaire et génocidaire », disent les propagandistes. Faux à l’extrême. L’Espagne a construit son empire sur l’idée du respect des habitants des terres conquises. Un génocide ? Nous, Espagnols, avons su nous mélanger, dans un métissage exemplaire et sur un pied d’égalité, avec les habitants locaux. En revanche, le génocide américain des Indiens d’Amérique a été réel. Ou le génocide anglais en Inde et en Asie. Ou encore le génocide le plus cruel de tous : celui de la Belgique au Congo.

Pendant ce temps, l’Espagne créait des universités, des hôpitaux et des institutions de justice dans les Amériques, qui n’étaient jamais des colonies (comme celles des Belges, des Néerlandais, des Britanniques ou des Français), mais de véritables vice-royautés, dans le style noble et solide de la Rome exemplaire, avec des droits de citoyenneté égaux partagés avec les nouveaux Espagnols. Pendant ce temps, dans la métropole de la péninsule, de grandes controverses intellectuelles (l’embryon de ce que l’on appellera plus tard les « droits de l’homme ») se développent sur le traitement des nouveaux Espagnols de l’autre côté de l’océan. Et chaque vice-roi, gouverneur ou maire revenant d’Amérique était soumis à un rigoureux « juicio de residencia » à son arrivée dans la péninsule, afin de vérifier sa droiture à l’égard des habitants de sa vice-royauté respective. Foutaises et mensonges : voilà en quoi consiste l’intense campagne d’hispanophobie menée depuis des siècles par les ennemis de l’Espagne, en particulier les Anglo-Saxons.

Aujourd’hui, c’est au tour de la Russie. Depuis la légende noire contre l’Espagne, jamais dans l’histoire autant de mensonges, de diffamations et de faussetés n’ont été déversés contre une grande nation que de nos jours contre la Russie. Avec au moins une différence : tout est accéléré par l’importance décisive des nouvelles technologies de l’information, le cinéma, la télévision et la presse écrite étant contrôlés par les grands groupes anglo-saxons d’aujourd’hui. À Hollywood, la manipulation est constante : ce sont toujours les Russes (ou les Hispaniques) qui sont les méchants. Dans les réseaux sociaux, c’est un peu la même chose, même si la Russie (et aussi l’Espagne) s’y défend un peu mieux. Et mieux vaut ne pas parler des grands médias : il est gênant d’avoir honte de l’immense manipulation des imbéciles qu’ils exercent sans vergogne, avec leurs messages et leur propagande constamment vomis.

Les origines de la russophobie

Mais d’où vient tant de russophobie ? Revenons un instant à la bibliothèque de l’Escorial. On y lit « Tartarie » pour désigner la situation géographique occupée aujourd’hui par la Russie. Mais pendant que Philippe II construisait son monumental monastère et son palais, la Russie (elle ne s’appelait pas ainsi à l’époque, mais la Principauté de Moscou) envahissait la véritable Tartarie musulmane des Tartares. Elle le fait sous Ivan IV, le Terrible. Terrible, cruel et brutal, certes, mais l’un des plus grands tsars que la Russie ait jamais eus. Un tsar qui, comme nous, Espagnols, lors de la reconquête contre l’Islam, a vaincu les Tartares musulmans (ceux de Kazan, mais aussi ceux de Crimée), a commencé à s’étendre en Sibérie et a construit la magnifique cathédrale Saint-Basile, symbole de Moscou que l’on voit sur les cartes postales de la Place Rouge.

Est-ce le début de la russophobie ? Peut-être oui, mais seulement à l’état embryonnaire, et non pas parce qu’Ivan était terrible, mais parce que la Russie commençait à devenir grande. Ivan le Terrible était cruel, excessif, déséquilibré et brutal ; il a assassiné ou emprisonné la plupart de ses nombreuses épouses, battu à mort son propre fils et héritier, et il avait pour habitude de décapiter, empaler ou torturer à mort ses ennemis intérieurs et ses prisonniers de guerre. Mais à l’exception de quelques chroniques antirusses sur les pays ou les groupes ethniques que la Russie avait vaincus au combat, il n’y a guère eu d’opération de propagande majeure contre la Russie à l’époque. Pourquoi ? Parce que la Russie compte peu en Europe. Elle s’étendait en Asie. Cela n’avait pas d’importance en Europe.

Pendant ce temps, l’Espagne se développe et consolide sa position en Amérique et dans le Pacifique (en concurrence avec les Anglais, les Français, les Néerlandais et les Portugais), défend ses territoires européens et se bat dans les Flandres. Cela inquiète beaucoup les Anglais, les Néerlandais et les Français, qui concoctent l’immense propagande anti-espagnole à travers la Légende noire. L’Espagne, contrairement à la Russie, a compté. Et elle dominait le monde. Il fallait s’en débarrasser.

Si la véritable russophobie trouve son embryon avec les triomphes militaires du terrible Ivan, la véritable campagne de propagande commence à être orchestrée un siècle et demi plus tard. Il s’agit donc d’un processus beaucoup plus récent. Et voici que ses principaux instigateurs sont les mêmes que ceux qui ont perpétré les calomnies à l’encontre de l’Espagne. D’abord, l’Angleterre et la France. Au 20e siècle, ils ont été rejoints par les continuateurs et alliés des Britanniques : les États-Unis.

Quand commence la véritable russophobie ? Lorsque la Russie a commencé à se tourner vers l’Europe. C’est-à-dire au 18e siècle, un siècle et demi après le terrible Ivan. Pierre Ier le Grand, le grand réformateur et le véritable père de la Russie d’aujourd’hui, régnait alors. C’est d’ailleurs ce tsar qui rebaptise la Principauté de Moscou et ressuscite la « Russie » de la Kievan Rus du 9e siècle, qui modernise la Russie, l’européanise, fonde et construit Pétersbourg et déplace la capitale de Moscou vers sa nouvelle ville. Plus proche de l’Europe occidentale.

Le tsar Pierre n’est pas moins terrible que son maître Ivan : il exécute tous ceux qui s’opposent à ses réformes et met à mort son propre fils, non plus à coups de bâton mais à coups de fouet. Mais là encore, la campagne de russophobie que les Britanniques et les Français entamaient à l’époque n’était pas due à la force de caractère du tsar, mais à ses exploits militaires, notamment lorsqu’il a vaincu la Suède, alors puissante, à Poltava.

Soulignons à nouveau le parallèle avec l’Espagne. Nos ennemis séculaires étaient la France et la perfide Albion. Ce sont elles qui avaient lancé, deux siècles plus tôt, la campagne d’hispanophobie. Et c’est notre défensive néfaste, ainsi que les trahisons (de l’Angleterre, d’une part, et de la France et des abjects Bourbons Charles IV et Ferdinand VII, d’autre part) qui ont détruit l’Espagne et son Empire suite aux guerres napoléoniennes au début du 19e siècle. Mais la campagne anti-espagnole se poursuit, implacable, dans un monde déjà dominé par les Français et les Britanniques. Il leur restait à s’emparer de Cuba, de Porto Rico, des Philippines et de nos îles du Pacifique. C’est ce que feront, près d’un siècle plus tard, les successeurs transatlantiques des Britanniques.

L’Espagne étant presque épuisée, les Français et les Britanniques unissent leurs forces contre le nouvel ennemi : la Russie. Sous Napoléon, ce dernier publie en France l’une des premières « fake news » de l’histoire moderne : un testament de Pierre le Grand dans lequel il fait référence de manière propagandiste à un prétendu plan russe d’invasion de l’Europe. Le document était un faux. Russophobie. Sans parler des efforts puérils des très intelligents propagandistes des Lumières à la Diderot, qui qualifiaient les Espagnols et les Russes de peuples « barbares et vulgaires » alors qu’eux, pompeux détenteurs de la vérité, étaient les Lumières qui avaient apparemment éclairé le monde.

La russophobie s’intensifie

À partir du 19e siècle, tout s’est intensifié contre la Russie. La raison : la Russie comptait déjà beaucoup en Europe. Ne nous attardons pas (ce serait trop long) sur la guerre de Crimée. Le 19e siècle. Grande trahison de l’Europe par les Français et les Britanniques. Ils s’allient aux Ottomans musulmans pour vaincre la Russie. Ils y parviennent, tant sur le plan militaire que sur celui de la propagande.

Le 20e siècle, le plus atroce de tous les temps en termes de millions de morts, est essentiel pour comprendre la russophobie d’aujourd’hui. Outre les Français (déjà sur le déclin), les Britanniques et les Américains (en pleine ascension après avoir vaincu l’Espagne en 1898 et nous avoir volé le reste de l’Empire), il y a un nouvel ennemi de la Russie : l’Allemagne. L’Allemagne facilite en effet le retour du malheureux Lénine en Russie. Le communisme est né. L’URSS émerge. Guerre mondiale. L’Allemagne envahit la Russie. Des millions et des millions de morts. C’est la guerre froide. Plus de russophobie. Romans et films américains ou anglais propagandistes sur les espions et conspirateurs russes (les « méchants », toujours) qui voulaient apparemment mettre fin au monde. Peur de la catastrophe nucléaire. Prolifération des abris antiatomiques. Peurs. Russophobie multipliée par mille.

Implosion de l’URSS à partir de 1989, tout simplement parce que le communisme ne fonctionnait pas. Convulsions dans la Russie d’Eltsine qui ont fait chanter victoire aux ennemis de la Russie.

Mais non. Arrive Poutine, aujourd’hui diabolisé. Il prend les rênes. Et c’est là que le bât blesse : le monde a changé. Après l’effondrement de l’URSS, il est dominé par une seule puissance : les États-Unis. Mais la Russie a également changé. Et le type de russophobie aussi. Car si, auparavant, la russophobie, en particulier à l’égard de l’URSS, était due à la crainte, fondée ou non, que la Russie nous envahisse tous, les raisons sont désormais différentes, et peut-être beaucoup plus fortes et très différentes, et sans aucun doute aussi beaucoup plus profondes.

Que s’est-il passé ? Voyons ce qu’il en est. L’hégémonie des États-Unis après l’effondrement de l’URSS nous a conduits à un monde unipolaire et homogène, qui fonctionne avec soumission selon les valeurs et les principes des États-Unis. Des valeurs et des principes hypocritement utilisés comme une arme pour assurer non pas la domination militaire, mais la plus importante : la domination mentale. Et c’est cela qui est nouveau.

La Russie refuse donc de sauter dans les cerceaux. Ni l’idéologie trans, ni la doctrine LGTBIQ+, ni le mariage homosexuel, ni les portes ouvertes aux immigrants (ils en ont déjà assez avec les citoyens des autres nations de l’ex-URSS), ni le wokisme, ni les autres inventions et puritanismes des idéologies prédominantes aux États-Unis, qui soutiennent avec tant de moyens des individus super-riches comme Soros, Gates, l’inquiétant Forum de Davos ou ses cousins Bilderberg et un groupe similaire de marchands opulents qui ne cherchent qu’à accroître leur fortune dans un monde nouveau, celui de la « Big Reset », à laquelle ces magnats aspirent afin d’augmenter leur pouvoir tandis que les inégalités sociales se creusent. Mais la Russie tient bon. Elle renonce à ces nouvelles idéologies. Elle ne les avale pas.

Et la Russie abhorre toutes ces histoires dont on ne sait pas où elles mènent. Et elle suit une autre voie : la tradition. Révolution conservatrice. Reconstruction des églises, qui sont pleines le dimanche. Familles traditionnelles. Valeurs traditionnelles. Une autre voie. Inacceptable pour le « nouvel ordre mondial » que les États-Unis et leurs magnats tentaient d’imposer. Inacceptable pour les groupes médiatiques anglo-saxons de ce qu’on appelle l’« Occident ». C’est pourquoi la russophobie est plus forte que jamais. Sans parler de l’invasion de l’Ukraine. La Russie est désormais l’ennemi à abattre.

Une situation complexe, qui s’accompagne d’une terrible guerre qui fait rage en Ukraine. Une guerre très dangereuse — à cause des armes nucléaires — qui sera très longue. Une guerre qui, par l’usure à long terme et pour aucune autre raison, aboutira à la défaite de l’ennemi de la Russie (l’OTAN, pas l’Ukraine) et à la possible partition du pays.

Et la russophobie, insistons-y, à des niveaux jamais connus auparavant, pas même pendant l’URSS et la guerre froide.

Tout ce qui est russe est annulé. Sa musique. Sa littérature. Statues démolies. Sanctions le matin et le soir. Listes noires. Censure en Europe des médias russes, désormais fermés par décret. Vols annulés. Interdiction de faire du commerce et d’exporter. Des médias grand public en Europe et aux États-Unis qui, jour après jour, débitent des mensonges que personne de sensé ne peut croire. La discrimination à l’encontre des Russes est à l’ordre du jour. Des centaines de citoyens russes voient leurs comptes bancaires en Europe annulés ou bloqués pour la seule raison qu’ils sont russes. Un désastre.

Les responsabilités de la Russie

Or, la Russie a aussi sa part de responsabilité dans ce désastre. Pourquoi ? Parce qu’elle manque de ce que les Espagnols appellent « mano izquierda » (main gauche) et les Italiens « finezza » (finesse). La Russie n’a pas su ni voulu montrer son bon côté. Sa population, un excellent peuple qui n’a rien d’anti-européen, a du mal à comprendre que le Kremlin se soit refermé sur lui-même. Un héritage de l’époque soviétique.

Revenons à la comparaison avec l’Espagne. Après les bouleversements du 20e siècle, l’Espagne, avec la démocratie, a su développer une ingénieuse politique de soft power (facteur que la Russie est incapable de comprendre) dans un monde qui oublie peu à peu la Légende Noire. Notre politique au sein de l’UE, notre coopération au développement et notre renforcement institutionnel, les sommets ibéro-américains et le « Secrétariat général ibéro-américain » (SEGIB), qu’Aznar a proposés et mis en œuvre, se distinguent à cet égard. Jusqu’à Aznar, l’Espagne maîtrisait la bonne carte de visite et une image raisonnable dans le monde. Et aussi vis-à-vis de la Russie, d’ailleurs : aucun pays de l’UE n’a été plus favorable à l’assouplissement et même à la suppression des exigences en matière de visa pour les citoyens russes, pour donner un exemple de geste amical à l’égard de la Russie. Un geste que Moscou n’a pas rendu aux Espagnols, soit dit en passant. Montrer un visage amical. C’est la clé. C’est aussi simple que cela. La Russie, elle, n’a pas envie de le faire. C’est son talon d’Achille. Sa principale erreur.

Malgré d’excellents diplomates, elle fait semblant d’être inamicale. Comme s’ils étaient fiers de jouer les mauvais garçons dans la cour d’école.

« Si vous ne pouvez pas vous faire aimer, faites-vous au moins craindre », semble être leur maxime. Un énorme non-sens. Les exemples ne manquent pas. Souvenez-vous d’Ivan le Terrible et du cruel Pierre le Grand. La Russie n’arrive pas à se débarrasser de l’air de brutalité qui l’accompagne depuis ses débuts. Regardez ses déclarations publiques aujourd’hui : intelligentes, mais inutilement agressives. Voyez sa politique de visas pour les Européens : hostile, paranoïaque et sans queue ni tête. Regardez sa réaction institutionnelle aux médias d’État russes cinglants contre l’Espagne à propos du coup d’État indépendantiste en Catalogne : des platitudes mielleuses, prétendument neutres, émises froidement depuis le Kremlin. De faibles déclarations qui ne leur ont pas valu la sympathie de l’Espagne. Berlin, Paris et même Washington se sont montrés plus fermes à l’égard du séparatisme catalan.

Moscou ne comprend pas le soft power. La projection de ses vertus dans le monde semble se limiter à de coûteux spectacles cosaques, à des balalaïkas, à des chœurs de moines, à des ballets et à tout cet attirail. Un bel attirail, sans aucun doute, mais qui n’a que peu de valeur publicitaire. Ils ont fait plus pour leur image dans le monde avec la Coupe du monde ou les Jeux olympiques de Sotchi. Mais le soft power, c’est autre chose. Finezza, répétons-le, est le mot italien qui le définit. Savoir qui vous soutient et qui ne vous soutient pas, et prendre davantage soin de ceux qui sont avec vous. Mieux expliquer les choses. Et de bonnes campagnes dans les médias et dans les pays étrangers.

Bref, la Russie a sa part de responsabilité dans la russophobie qui sévit aujourd’hui partout. La Russie apprendra-t-elle de ses erreurs ? Leur espoir est de gagner cette guerre. Et celui qui gagne, semble-t-il, convainc. Mais la question de savoir s’ils apprendront ou non reste ouverte.

Luis Fraga a été sénateur du PP pendant 21 ans, entre 1989 et 2011. Il a publié plusieurs articles en Russie, où il a également été conférencier en langue russe.

Source : El Manifiesto




Dépopulation en Marche V5 — Tout est dit

[Source : @laileastick]

[Voir aussi les dossiers :
Vaccins et virus
Implants numériques et contrôle mental
5G et ondes pulsées
Climat]






Trois scénarios démographiques et une espérance

[Source : plumenclume.com]

Par Eugene Kusmiak • 30 septembre 2023

Elon Musk tweete souvent sur le danger du dépeuplement : « Beaucoup trop de gens ont l’illusion que la Terre est surpeuplée, même si les tendances du taux de natalité se dirigent de toute évidence vers un effondrement démographique », « Un effondrement du taux de natalité est notre plus grand problème ». « La civilisation est de loin confrontée à un danger mortel », « Accélération de l’effondrement démographique mondial », etc.. Bien d’autres personnalités se sont également récemment inquiétées des taux de natalité extrêmement bas dans une grande partie du monde. Les taux de natalité sont tombés bien en dessous du niveau de remplacement en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et ils diminuent désormais fortement en Afrique. La « transition démographique » d’une fécondité élevée à une fécondité faible s’est produite ou se produit partout.

Peut-être grâce à M. Musk, beaucoup de gens discutent désormais des questions de population : y a-t-il trop ou pas assez de monde, la population mondiale est-elle en train d’exploser ou de s’effondrer ? Je ne vais pas me prononcer sur la question de savoir si le monde compte trop ou trop peu de gens, car il semble évident que mieux vaut plus de personnes que moins. Mais nous devrions au moins pouvoir nous mettre d’accord sur quelque chose d’empirique, comme savoir si nous nous dirigeons actuellement vers un monde aussi peuplé que Hong Kong ou aussi vide que la Sibérie. Et je pense que nous le pouvons. Les calculs démographiques ne sont pas si difficiles. Ce n’est que de l’arithmétique, il est donc surprenant qu’un brillant technologue comme Musk se trompe à ce point.

Mon grand-père a eu 10 enfants, mon père 1 enfant et moi 0 enfant. Eugen Kusmiak Cela semble être une mauvaise tendance. Si tout le monde faisait ça, il ne resterait plus personne. Et beaucoup de gens le font. En Occident, le taux de fécondité moyen n’est plus que de 1,5 enfant par femme. Dans le tiers monde, la fécondité est plus élevée, mais diminue rapidement. Le reste du monde n’a que quelques décennies de retard dans sa transition démographique.

Les taux de fécondité sont généralement mesurés en enfants par femme au cours de sa vie reproductive. Aux États-Unis, la fécondité est d’environ 1,7 enfant par femme. 2 enfants par femme (en fait légèrement plus pour tenir compte de la mortalité infantile) sont nécessaires pour avoir une population stable. 1,7 enfant par femme signifie 0,85 enfant par personne, donc à ce rythme, chaque génération ne représenterait que 85 % de la taille de la génération précédente. D’autres pays développés ont une fécondité encore plus faible que les États-Unis. L’Europe compte en moyenne 1,5 enfant par femme, la Chine 1,2 et la Corée 0,8. En Corée, chaque génération ne représente plus que 40 % de la taille de la génération précédente. Ils semblent en voie d’extinction.

Cela ne se produit pas uniquement dans les pays développés. Dans les pays riches, le taux de natalité s’est effondré il y a plusieurs décennies. Dans les pays pauvres, il s’effondre désormais. Même les pays musulmans et africains ne sont pas à l’abri. Voici le taux de fécondité en Iran au cours des dernières décennies :

Année Enfants par femme en Iran
1980 6,6
1990 4,9
2000 2,0
2010 1,8
2020 1,7

Les personnes préoccupées par le dépeuplement ont proposé de nombreuses théories pour expliquer pourquoi cela se produit. Ils imputent parfois les faibles taux de natalité au déclin de la religion, à la montée du féminisme, à la diminution du mariage, à l’augmentation du divorce, aux identités sexuelles non procréatrices, aux femmes actives qui reportent la maternité jusqu’à la trentaine et lorsqu’elles découvrent qu’elles ne sont plus fertiles, au consumérisme, à la technologie et à de nombreux autres changements culturels qui ont récemment balayé l’Occident. Mais l’Iran n’a aucun de ces problèmes, et pourtant c’est un pays qui a désormais un taux de natalité comparable à celui de l’Occident.

Je pense que la réponse est beaucoup plus simple : la pilule a permis aux couples d’obtenir facilement la taille de famille qu’ils souhaitent. Si bien que maintenant, pour la première fois dans l’histoire, nous pouvons tous voir combien d’enfants les autres désirent réellement. Et pour la plupart des couples, c’est peu ou pas du tout. Ce n’est pas un problème à résoudre, c’est un fait à accepter.

Mais quelle qu’en soit la raison, le taux de natalité est actuellement inférieur au taux de remplacement en Amérique, en Europe et en Asie, et les gens commencent à s’inquiéter du dépeuplement.

Ci-dessous, je vais présenter 3 scénarios de population possibles. Les deux premiers — sous-population et surpopulation — sont largement admis par les camps opposés, mais je soutiens qu’ils sont impossibles. Le troisième — qui se situe entre les deux — est ce qui, je pense, se produira réellement. Je terminerai cet essai par les implications du scénario 3 pour l’avenir.

Scénario 1 : Dépopulation due à la baisse du taux de natalité

Le tableau ci-dessous présente la trajectoire démographique future, sur 5 générations, d’un pays dont le taux de fécondité est de 1,5 enfant par femme. Je commence avec une population de 100 millions de personnes par génération, ce qui équivaut à peu près à la taille d’une génération aux États-Unis. (La population américaine est de 340 millions d’habitants, l’espérance de vie est de 76 ans, soit 3 ou 4 générations qui se chevauchent selon la durée que vous définissez pour une génération, il y a donc environ 100 millions de personnes dans chaque génération.) Bien qu’il suffise d’une calculatrice pour générer cette série chronologique j’ai écrit un programme informatique pour faire les prédictions, car les scénarios 2 et 3 seront plus compliqués.

Chaque femme ayant en moyenne 1,5 enfant au cours de sa vie, chaque génération ne représente que 75 % de la taille de la génération précédente :

Génération Population
0 100M
1 75M
2 56M
3 42M
4 31M
5 23M

Évidemment, je pourrais exécuter cette séquence sur plus de 5 générations pour obtenir des nombres encore plus petits, mais 5 générations représentent environ 125 ans, ce qui est long. Personne ne peut vraiment prédire 125 ans dans le futur. Le but de cette projection est simplement de montrer à quel point les taux de natalité sont inférieurs au seuil de remplacement. Si vous pensez que cela va se produire, comme le fait apparemment Elon Musk, alors vous devriez être extrêmement inquiet comme lui.

Puisque chaque génération compte les ¾ de la précédente, ces nombres peuvent être générés en multipliant simplement 100 millions de fois les séries 1, ¾, ¾^2, ¾^3, etc. Mais comme je souhaite exécuter plusieurs simulations de population différentes, j’ai calculé cela en utilisant la répartition réelle de la taille des familles aux États-Unis — la plupart des gens ont 0, 1 ou 2 enfants, quelques-uns en ont plus, d’autres beaucoup plus — et en calculant le nombre d’enfants que chaque famille aurait, mais en ajustant la distribution pour obtenir la moyenne globale. La taille de la famille est de 1,5 enfant, ce qui est typique des pays occidentaux d’aujourd’hui.

Une autre façon de caractériser cette prévision de l’effondrement de la population est de l’appeler le scénario « sans héritabilité ». À chaque génération, certaines personnes ont de grandes familles, d’autres ont de petites familles, d’autres n’ont pas de famille, et dans cette simulation, les générations futures se comportent exactement comme les générations précédentes dans l’ensemble, même s’il y a évidemment une énorme marge de sélection naturelle en cours. La grande diversité des tailles de famille doit modifier la composition des générations futures, car certaines personnes ont beaucoup plus d’enfants que d’autres. Un scénario de « non-héritabilité » comme celui-ci n’est pas une possibilité réaliste, compte tenu de la biologie. En fait, aucune héritabilité n’est irréaliste, même si l’on ignore complètement la biologie, car certaines religions encouragent les familles nombreuses et ces parents enseignent leurs croyances à leurs enfants. Ainsi, les enfants des familles nombreuses ont tendance à avoir eux-mêmes des familles nombreuses simplement parce qu’ils ont appris cela de leurs parents. Je considérerai donc ensuite l’héritabilité (biologique et culturelle) de la taille de la famille.

Scénario 2 : Surpopulation due à la taille de la famille héréditaire.

Imaginez maintenant que le nombre d’enfants que les gens choisissent d’avoir soit entièrement héréditaire. « Héritable » signifie en général génétiquement déterminé, même si je vais être un peu imprécis ci-dessous en considérant la transmission d’idées religieuses des parents aux enfants comme une forme « d’héritabilité culturelle » également. La race est un exemple d’héritabilité génétique complète (et non culturelle). 100 % des couples blancs ont des enfants blancs. 100 % des couples noirs ont des enfants noirs. La race est 100 % naturelle, 0 % cultivée. Les Blancs ne deviennent pas noirs en s’installant en Afrique et en vivant dans un « environnement noir ». Ils ne deviennent pas non plus Amérindiens en vivant en Amérique du Nord ou en Amérique du Sud. Vous ne tirez pas votre race de votre environnement, de votre éducation ou de vos expériences d’enfance, vous la tirez entièrement des gènes de vos parents.

Si la taille de la famille était aussi déterminée génétiquement que la race, alors 100 % des enfants des familles nombreuses auraient eux-mêmes une famille nombreuse lorsqu’ils grandiraient. Par exemple, si un couple avait 10 enfants, alors tous ces enfants auraient eux-mêmes 10 enfants, donnant naissance à 100 petits-enfants, 1 000 arrière-petits-enfants, etc. Ce n’est évidemment pas ce qui se passe réellement, mais ce serait intéressant si c’était le cas. La « pleine héritabilité » signifie que les enfants se comportent exactement comme leurs parents. Les enfants issus de familles nombreuses auraient leur propre grande famille plus tard dans la vie, et les enfants issus de petites familles grandiraient également pour avoir leur propre petite famille. Ce qui se passera au fil du temps dépendra dans une large mesure de la taille des familles les plus nombreuses, car, génétiquement, ceux qui ont le plus d’enfants gagnent.

J’ai trouvé des données sur la taille de la famille (c’est-à-dire le nombre d’enfants) pour les pays occidentaux, et elles ne présentent pas de distribution « normale ». La moyenne est d’environ 1,5, mais son étendue va de 0 à plus de 20 enfants. Donc, il y a une très longue queue droite. Il se forme en fait une distribution « log-normale ». La grande majorité des familles ont 0, 1 ou 2 enfants, un petit nombre en a 3, 4 ou 5 et presque personne n’en a plus de 5. Presque personne, mais pas absolument personne, et la différence entre « aucun » » et « presque aucun » est cruciale, car, pour l’évolution, les personnes qui ont le plus d’enfants sont les seules qui comptent vraiment au bout du compte.

J’ai généré une distribution statistique log-normale de la taille des familles pour 100 millions de personnes qui correspond de très près à la répartition réelle de la taille des familles aux États-Unis. J’ai fixé la moyenne à 1,5, donc si la taille de la famille n’était pas héritée, comme dans le scénario « sans héritabilité » ci-dessus, chaque génération serait exactement aux ¾ de la génération précédente. Mais maintenant, je vais simuler les résultats lorsque le nombre d’enfants que les gens ont est entièrement hérité de leurs parents.

Puisque la taille maximale de la famille est importante dans ce scénario, nous devons connaître le nombre maximum d’enfants qu’une femme peut avoir. Selon le Livre Guinness des records du monde,

Le plus grand nombre officiellement enregistré d’enfants nés d’une même mère est de 69… Elle était la première épouse de Feodor Vassiliev (né en 1707 — vers 1782), un paysan de Chouïa, en Russie. Elle a donné naissance à 16 paires de jumeaux, sept séries de triplés et quatre séries de quadruplés.

69 enfants, c’est assez extrême. Aux États-Unis, certaines célébrités de la télévision appelées les Duggars sont devenues célèbres pour avoir eu 19 enfants. Même si c’est beaucoup, ce n’est certainement pas impossible pour un couple dont la religion interdit les contraceptifs. Si une femme est fertile pendant 25 ans, allaite ses enfants pendant 6 mois et tombe enceinte dès qu’elle arrête d’allaiter, elle peut s’attendre à 20 grossesses au cours de sa vie. S’ils survivent tous, cela fait 20 enfants, plus s’il y en a des jumeaux ou des triplés. Donc, santé + pas de contrôle des naissances = 20+ enfants. Honnêtement, je ne sais pas pourquoi il n’y a pas plus de familles qui font ça. Tout juif, chrétien ou musulman croyant en la Bible devrait « être fécond et se multiplier », ce qui signifie logiquement qu’il ne peut pas utiliser de contrôle des naissances (et cela inclut les catholiques), alors pourquoi n’ont-ils pas tous 20 enfants ? Sont-ils tous hypocrites ?

Quoi qu’il en soit, les gens n’ont presque jamais plus de 20 enfants, c’est pourquoi dans toutes mes simulations, j’ai fixé la taille maximale de la famille à 20. Cela semble être un maximum physique raisonnable pour une femme au cours de sa vie, donc mon programme ne permettra pas plus de 20 enfants.

Pour être plus précis, pour exécuter cette simulation, j’ai fait correspondre les valeurs de la répartition de la taille de ma famille aux données réelles américaines et européennes :

Nombre d’enfants Pourcentage de familles avec autant d’enfants
0 19 %
1 40 %
2 24 %
3 dix %
4 4 %
5 1 %

Je n’ai trouvé aucune donnée sur le nombre de familles occidentales ayant plus de 5 enfants, car ces familles sont très rares. Donc, je n’ai aucune idée du nombre de familles qui ont réellement 20 enfants. Mais la distribution log-normale idéale en contient très peu :

Nombre d’enfants Pourcentage de familles avec autant d’enfants
20 0,000 018 %

Autrement dit, je simulerai seulement 18 personnes sur une population totale de 100 000 000 d’habitants comme ayant 20 enfants — ce qui est sans doute une sous-estimation. Mais ces 18 personnes se multiplient rapidement. Puisqu’ils ont 20 enfants par femme (ou 10 enfants par personne dans le couple), ces 18 personnes (9 familles) donnent naissance à 180 enfants. Et comme la pleine héritabilité signifie que chaque enfant agit exactement comme ses parents, ces 180 enfants grandissent pour devenir des adultes qui ont eux-mêmes 1 800 enfants. Et ces 1 800 deviennent 18 000 dans la génération suivante, puis 180 000, puis 1,8 million, etc. Après seulement 5 générations, les descendants de personnes qui ont eu au moins 10 enfants par famille deviennent une proportion substantielle de l’ensemble du pays. Et après cela, la population ultra-féconde du pays décolle réellement (non illustré ci-dessous).

Voici la population pour seulement 5 générations, commençant à 100 millions, mais se multipliant en supposant que la taille de la famille est entièrement héritée :

Génération Population
0 100M
1 75M
2 96M
3 173M
4 425M
5 1 392 millions

Notez que la génération 0 se comporte exactement comme dans la simulation précédente : elle compte en moyenne 0,75 enfant par personne. Mais la prochaine génération compte en moyenne bien plus de 0,75 enfant par personne, car il est prévu que chaque personne se comporte exactement comme ses parents. Étant donné que les enfants de la génération 1 proviennent pour la plupart de parents ayant une famille nombreuse, la plupart des personnes de la génération 1 auront également une famille nombreuse.

Bien que cette simulation commence avec presque toutes les familles ayant entre 0 et 3 enfants et pratiquement aucune n’ayant plus de 10 enfants, les familles de 0 à 3 enfants ne contribuent pas beaucoup aux générations futures alors que les grandes familles le font de plus en plus. Après 5 générations de petites familles ayant peu d’enfants et de familles nombreuses en ayant beaucoup, avec une taille de famille parfaitement transmise des parents aux enfants, la population passe de 99,9 % de familles ayant de 0 à 9 enfants à environ la moitié ayant de 0 à 9 et la moitié en ayant de 10 à 20. Et après 10 générations, 94 % des familles comptent entre 10 et 20 enfants.

Encore une fois, je n’essaie pas de prédire sur 10 générations (250 ans) dans le futur. C’est impossible étant donné la vitesse à laquelle la technologie et la culture évoluent. Mais j’essaie de démontrer le rôle que joue l’héritabilité dans la question de savoir si cet avenir sera sous-peuplé ou surpeuplé. Le facteur le plus important à prendre en compte si vous souhaitez prédire la population future est la taille de la famille génétiquement (ou culturellement) héritée. Cela fait toute la différence entre le fait que les États-Unis compteront 23 millions ou > 1 milliard de personnes par génération dans seulement un siècle. Et pourtant, tous les experts qui débattent actuellement publiquement sur la question de savoir si l’avenir sera trop dépeuplé ou trop surpeuplé ignorent ce chiffre le plus important : dans quelle mesure les familles nombreuses sont-elles héréditaires ?

Scénario 3 : l’héritabilité partielle

Bien entendu, aucun trait humain n’est totalement non héréditaire, ni totalement héréditaire. Le nombre d’enfants que les gens veulent, comme tout le reste, se situe entre 0 % et 100 % en héritage. Je n’ai trouvé aucune estimation empirique sur l’héritabilité du nombre d’enfants que les gens ont, et de toute façon, cela aurait radicalement changé depuis l’avènement de la pilule qui a permis aux gens de contrôler facilement la taille de la famille. La meilleure chose à faire est donc de trouver quelque chose en corrélation avec le nombre d’enfants dont l’héritabilité a été étudiée. Je crois que le trait de personnalité le plus corrélé à la taille de la famille est la piété. Il a été estimé qu’environ 40 % de la religiosité est héritée génétiquement et que son héritabilité totale – génétique plus éducation — doit être bien supérieure à 40 %. Je vais donc faire les calculs suivants en supposant que la taille de la famille est héritée à 40 %.

D’après ce que j’ai vu, les seuls groupes aux États-Unis qui ont systématiquement des familles nombreuses et qui réussissent également à transmettre l’habitude d’avoir une famille nombreuse à leurs enfants sont quelques sectes religieuses géographiquement isolées. Il existe notamment des données familiales de bonne qualité sur les mormons et les amish :

  • Selon une étude de l’enquête Next Mormons 2016, les adultes mormons d’aujourd’hui ont grandi dans des familles de 4 enfants.
  • Le taux de fécondité des amish est d’environ 6 enfants par femme en moyenne.

Il existe d’autres groupes aux États-Unis qui ont probablement une fécondité très élevée — les juifs hassidiques, les musulmans et les hindous — mais je n’ai pas pu trouver de données fiables sur la fécondité de groupes religieux aussi petits.

La raison pour laquelle les mormons, les amish et d’autres sectes religieuses, mais pas les protestants ni les catholiques, ont des familles nombreuses génération après génération n’a probablement pas grand-chose à voir avec leurs gènes. C’est parce qu’il s’agit de communautés religieuses très unies avec des croyances profondément ancrées qui se transmettent avec succès de parent à enfant. Lors des prévisions à long terme, les gènes comptent plus que la culture, car celle-ci change beaucoup plus rapidement que notre constitution génétique physique. Mais j’essaie seulement de prédire les 5 prochaines générations. Même si l’héritabilité génétique de la taille de la famille était faible, des groupes comme les amish, qui ont des familles nombreuses parce que leur religion décourage le contrôle des naissances, transmettraient probablement leurs croyances à leurs enfants pendant au moins aussi longtemps.

Voici la taille de la population des 5 prochaines générations en supposant que chaque personne hérite de 40 % de la préférence de ses parents en matière de nombre d’enfants :

Génération Population
0 100M
1 75M
2 72M
3 86M
4 128M
5 231M

Même avec seulement 40 % d’héritabilité, les familles nombreuses donnent plus d’enfants aux générations futures que les petites familles au point qu’à la génération 5, 8 % de la population a 10 enfants ou plus. Et à la génération 10, près de la moitié de toutes les familles ont plus de 10 enfants. En d’autres termes, le nombre médian d’enfants dans la génération 0 (l’actuelle) n’est que d’un enfant par famille. Le nombre médian d’enfants dans la génération 5 s’élève à 4. Le nombre médian dans la génération 10 explose à 9. L’évolution peut faire des merveilles lorsqu’elle peut facilement distinguer les personnes qui sont en forme (c’est-à-dire qui ont beaucoup d’enfants) et inaptes (peu d’enfants). Bien entendu, ces résultats dépendent tous du fait que le désir d’avoir des enfants soit partiellement ou non héréditaire, ce que je soupçonne, mais ne peux pas prouver.

Les personnes qui ont le plus d’enfants sont toujours les plus « en forme » au sens darwinien du terme, et la survie des plus forts continue de fonctionner. L’évolution ne s’est jamais arrêtée. Tout ce qui s’est produit, c’est qu’avec l’invention et la normalisation des contraceptifs bon marché et faciles il y a 60 ans, les « plus aptes » sont devenus ceux qui refusent d’utiliser le contrôle des naissances.

Pour résumer

Pour résumer les résultats des 3 scénarios ci-dessus : en 5 générations, l’hypothèse de la non-héritabilité de la taille de la famille réduit une population de 100 M à 23 M ; l’hypothèse de l’héritabilité totale l’étend à 1 392 M et celle de l’héritabilité partielle produit 231 M d’humains. Je ne dis pas que vous devriez être d’accord avec mon estimation selon laquelle la fertilité est héréditaire à 40 %. Mais je dis que vous avez besoin de votre propre estimation de ce chiffre pour tenter de faire un calcul sérieux. C’est le facteur le plus important de la formule. Mais les experts qui débattent de cette question et proposent des solutions de politique publique pour résoudre le problème qu’ils pensent être en train d’observer — qu’il s’agisse de surpopulation ou de dépeuplement — ​​n’en tiennent même pas compte. Comme c’est souvent le cas ces derniers temps, les experts ne savent pas faire un calcul élémentaire et ne peuvent donc que débiter des bêtises.

Dans chacun des 3 scénarios ci-dessus, la première génération agit comme nous : avec un taux de fécondité moyen de 1,5 enfant par femme (0,75 enfant par personne), la génération suivante fait exactement les ¾ de la génération précédente. Mais après cela, les scénarios divergent : vers un effondrement démographique, une explosion démographique ou un effondrement suivi d’une explosion. Les 2 premiers scénarios sont biologiquement impossibles, et ce qui reste entre les deux semble plus réaliste. La peur d’une bombe démographique des années 1960 a déjà été largement discréditée, oubliée par tous, à l’exception de quelques baby-boomers, qui n’ont pas remarqué à quel point le monde a changé depuis lors. La peur de l’extinction humaine, qui effraie actuellement les Tech Bros, doit également être rejetée comme obsolète.

J’appelle le scénario 3 « Récupération de la population », mais vous pourriez aussi l’appeler « Remplacement de la population ». Cela implique le remplacement massif des individus modernes sans enfants par des personnes qui se comporteront de façon tout à fait différente. Dans quelques générations, les lignées familiales >=10 enfants remplaceront les lignées familiales <=2 enfants.

C’est une excellente nouvelle pour l’Amérique et l’Europe. L’effondrement actuel du taux de natalité va s’inverser et la fécondité reviendra en force. Nous n’avons pas besoin d’un programme politique pour y parvenir. Notre biologie y parviendra, que nous adoptions ou non une législation « pro-nataliste » pour encourager les enfants. Le simple fait que les gens qui veulent des familles nombreuses en aient et que des petites familles en aient aussi selon leur désir, et que leurs enfants se comportent comme leurs parents, que ce soit à cause de leurs gènes ou de leur éducation, s’en chargera.

Les mutations de la gauche

Dieu merci ! L’avenir serait en effet sombre si nous devions compter sur des politiciens conservateurs pour nous sauver. Heureusement, la droite peut poursuivre sa séquence de défaites à 100 % dans les guerres culturelles, et tout ira bien. En fait, il vaudrait peut-être mieux que les conservateurs continuent de perdre. Plus les progressistes gagnent les guerres culturelles, plus ils conduisent à l’extinction leurs partisans les plus fidèles. Il convient de rappeler qu’au cours du siècle dernier, la gauche est passée d’une tentative d’établir par la violence un paradis des travailleurs à un encouragement désormais de ses partisans les plus ardents à se « libérer » par la castration chimique et la mutilation génitale. Quoi que vous pensiez de la seconde solution, elle est bien moins destructrice que la première. Il y a 100 ans, la gauche assassinait des dizaines de millions de ses ennemis de classe (propriétaires terriens, petits entrepreneurs, « paysans riches »). Aujourd’hui, la gauche persuade des dizaines de millions de ses propres partisans (homosexuels, transsexuelles, femmes ayant fait des études universitaires) de ne pas avoir d’enfants. Il s’agit d’une amélioration fantastique, quel que soit l’aspect que vous considérez :

  • Éliminer la génération suivante en choisissant de ne pas avoir d’enfants est loin d’être aussi déplorable que l’élimination de la génération actuelle par des massacres.
  • Les opérations chirurgicales horribles pratiquées par des médecins sont moins nocives que les massacres organisés par les soldats.
  • Ne pas reproduire l’intérieur du groupe est plus moral que d’exécuter l’extérieur du groupe.
  • Le suicide proposé est bien plus agréable que l’homicide littéral.

Il n’y a pas vraiment de comparaison. Au cours du siècle dernier, la gauche est passée de l’ordre de « la liquidation des koulaks en tant que classe » à la question des garçons : « puis-je vous couper la bite pour faire de vous une fille ? Même si cela fait peur, ce n’est pas si grave : vous pouvez dire « non » aux médecins qui affirment que leur genre est objet de choix, et en fait, la plupart des gens le font. La seule façon pour quiconque de penser que le gauchisme du 21e siècle est aussi mauvais que le gauchisme du 20e siècle est d’oublier l’énormité de ce qu’ont fait les gauchistes du 20e siècle. Les communistes auraient tué 100 000 000 de personnes au cours du 20e siècle. Aujourd’hui, ils ont non seulement réduit considérablement leurs meurtres, mais ils ont également adopté le principe de l’absence d’enfant, ce qui garantit qu’ils ne produiront pas de descendants qui assassineront à nouveau à l’avenir. Nous ne devrions pas seulement les remercier de ne plus tuer des millions de personnes, nous devrions également les remercier de s’être stérilisés ainsi que tous ceux qui boivent leur Kool-Aid. Rendons donc grâce pour nos bénédictions : nous avons la chance de vivre dans un siècle où la gauche est avant tout suicidaire et non meurtrière.

Israël comme exemple du scénario 3

Israël est le pays le plus avancé sur la voie du scénario 3. Sa population, en déclin il y a seulement quelques décennies, est aujourd’hui en plein essor. Ils ont actuellement le taux de fécondité le plus élevé du monde occidental — encore plus élevé que la plupart des pays non occidentaux. Ce revirement démographique s’est produit non pas parce que les Juifs laïcs riches ont décidé d’avoir beaucoup d’enfants, mais parce que les Juifs religieux pauvres l’ont fait.

L’Organisation de coopération et de développement économiques comprend tous les pays développés et de nombreux pays en développement majeurs. De tous les pays de l’OCDE, Israël a de loin le taux de fécondité le plus élevé — plus de 3 enfants par femme — soit deux fois la moyenne de l’OCDE. Selon l’OCDE,

Le taux [de fécondité] le plus élevé a été enregistré en Israël, à 3,1, où les femmes ont en moyenne un enfant de plus que les femmes du Mexique et de Turquie, les pays ayant respectivement les deuxième et troisième taux les plus élevés [2,3 et 2,2]. Ces trois pays sont les seuls pays de l’OCDE à avoir un niveau supérieur au taux de fécondité de remplacement (2,1 enfants par femme).

Étonnamment, Israël, prospère, a non seulement une fécondité plus élevée que le Mexique et la Turquie, pauvres, mais leur taux de natalité augmente alors que celui de tous les autres pays à fécondité élevée diminue. La combinaison d’une fécondité élevée et croissante en Israël est unique au monde.

Il y a quelques décennies à peine, les Israéliens étaient paniqués à l’idée que le faible taux de natalité des juifs libéraux riches, combiné au taux de natalité élevé des musulmans arabes pauvres, signifiait qu’il était inévitable que les musulmans deviennent un jour majoritaires dans le pays. Meir Kahane a fait sa carrière grâce au message « Ils doivent partir », c’est-à-dire expulser les Palestiniens d’Israël pour empêcher leur inévitable prise de contrôle de l’État juif. Aujourd’hui, la situation s’est complètement inversée. Le taux de natalité juive en Israël est actuellement plus élevé que le taux de natalité palestinien, et l’écart ne se réduit pas.

Comment Israël a-t-il pu en arriver là ? En créant un formidable programme politique pronataliste ? Non. C’est parce qu’un petit groupe de juifs ultra-orthodoxes appelés Haredi a eu tellement d’enfants qu’il est devenu un groupe important dont la population connaît désormais une croissance exponentielle. Les Haredi, extrêmement religieux, augmentent la population du pays dans son ensemble et remplacent les Juifs laïcs qui, comme tous les Occidentaux modernes, ont peu d’enfants.

Les juifs Haredi sont souvent qualifiés d’« ultra-orthodoxes » parce qu’ils sont extrêmement conservateurs sur le plan religieux. Les juifs hassidiques de New York, reconnaissables à leurs vêtements noirs, leurs longues barbes et leurs rouflaquettes, sont des exemples des Haredi en Amérique. Les femmes Haredi doivent demander la permission à leurs rabbins pour utiliser le contrôle des naissances, et n’obtiennent généralement cette permission que lorsqu’elles ont déjà eu plusieurs enfants. Avec un taux de fécondité compris entre 6 et 7 enfants par femme en Israël, les Haredi ont produit un énorme baby-boom.

Selon le Times of Israel :

Alors que les Juifs laïcs et traditionnels, les Druzes et les Arabes chrétiens ont en moyenne moins de deux enfants et demi par famille et que le taux de natalité parmi les Israéliens musulmans diminue rapidement, approchant les trois enfants par famille, de nombreux Juifs religieux ont plus de quatre enfants et les Haredim (Juifs ultra-orthodoxes) comptent en moyenne 6,6 enfants par famille. En règle générale, la part des Haredim dans la population double tous les 25 ans, soit à chaque génération. En d’autres termes, les Haredim ne représentent que 6 % des quinquagénaires, mais 24 % des nourrissons. En raison de ce taux de croissance exponentielle, la moitié des bébés israéliens devraient appartenir à des familles Haredi d’ici seulement 25 ans.

Les journalistes libéraux déplorent ensuite l’effet du « raz-de-marée démographique » des électeurs ultra-orthodoxes sur la politique israélienne :

Les élections de l’automne dernier ont donné à Israël un signal d’alarme concernant l’approche d’un raz-de-marée démographique qui s’intensifie, avec un avant-goût de la tendance extrémiste du judaïsme qui joue un rôle démesuré dans la coalition [dirigée par le Likoud], même si elle pratique la discrimination à l’égard des femmes, des minorités et bien d’autres — un type de judaïsme qui va à l’encontre des valeurs fondamentales énoncées dans la Déclaration d’indépendance de l’État juif. Un jour, cette population constituera la majorité de la population et n’aura pas besoin de Netanyahu pour former un gouvernement.

Israël, fondé par des gens de gauche en tant qu’État socialiste, devient si intensément religieux à cause du gigantesque boom démographique Haredi que sa politique est devenue excentrique pour la droite. Je ne voudrais pas parler outrageusement de la politique israélienne, mais permettez-moi simplement de mentionner un incident survenu lors des récentes manifestations pour et contre le gouvernement Netanyahu. En juillet 2023, un manifestant mizrahi de droite a été filmé en train de narguer les manifestants ashkénazes de gauche à propos de l’Holocauste. Selon des informations parues dans la presse :

Un militant bien connu du parti Likoud ayant des liens avec de hauts responsables politiques, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré samedi aux manifestants contre la refonte judiciaire : « J’aimerais qu’on fasse brûler six millions de juifs de plus », une remarque qui a conduit le Premier ministre à ordonner son arrestation, son expulsion du parti et l’ouverture d’une enquête policière.

« Ashkénazes, fils de putes, allez tous brûler en enfer », a crié Itzik Zarka aux manifestants au carrefour d’Ein HaNatziv, près de Beit She’an, faisant référence aux Juifs d’origine est-européenne.

« Je suis fier que six millions d’entre vous aient fini brûlés, j’aimerais que six autres millions le soient », a déclaré Zarka, faisant référence à l’Holocauste.

Ainsi, lorsque les gens qualifient l’actuel gouvernement de coalition du Likoud en Israël d’« extrême droite », ils ne plaisantent pas. Et Netanyahu est le « libéral » de la coalition. La prise de contrôle de la politique israélienne par des fanatiques religieux Haredi n’est pas un avenir possible, c’est le présent bien réel. Comme le dirait George Soros : « Je ne prédis pas. J’observe ».

La solution

Les juifs ultra-orthodoxes ont non seulement sauvé Israël du dépeuplement, mais ils ont également radicalement modifié sa politique. La droite américaine aimerait accomplir ce que les Haredim ont fait en Israël :

  • Vous voulez résoudre la crise du dépeuplement ? Israël l’a déjà fait.
  • Voulez-vous que les extrémistes de droite remportent toutes les élections ? C’est ce qu’Israël fait maintenant.
  • Voulez-vous que le libéralisme disparaisse dans votre pays ? Israël l’a déjà tué dans le leur.

Des victoires similaires de la droite devraient se produire en Europe dans les générations futures. Israël est actuellement le seul pays au monde doté d’une minorité ultra-religieuse extrêmement fertile qui alimente un « raz-de-marée démographique », mais je crois que cela arrivera à de nombreux autres pays dans les décennies à venir.

Le timing du scénario 3

Les pays qui ont connu pour la première fois un effondrement du taux de natalité — en Europe — devraient être les premiers à connaître un rebond du taux de natalité. Et les pays qui commencent seulement aujourd’hui à connaître un effondrement du taux de natalité — en Afrique — devraient être les derniers à rebondir plus tard. En fait, le rebond de la population européenne a déjà commencé. Les taux de natalité en Europe ont en fait atteint leur plus bas niveau en 1999 et remontent depuis lors, bien que lentement. (Les naissances ont légèrement diminué après la COVID, mais pas autant qu’il y a 20 ans.) Tout n’est donc pas perdu pour la race blanche soi-disant condamnée. La mort de l’Occident, souvent annoncée, ne se produira pas, du moins pas si les Occidentaux n’ont pas d’enfants pour le moment (certes, la guerre ou l’immigration de remplacement pourraient quand même nous dévaster).

Tout comme les gens qui ont grandi dans les années 1960 en s’inquiétant de l’explosion démographique ne semblent même pas percevoir le dépeuplement qui se produit autour d’eux aujourd’hui, de même les gens qui grandissent aujourd’hui en s’inquiétant de l’effondrement de la population pourraient ne jamais reconnaître la reprise démographique qui se produira de leur vivant. Ne restez pas coincés avec les peurs de votre génération — le monde évolue vite sous nos yeux, passant de l’explosion démographique à l’effondrement de la population en passant par le rétablissement de la population. Ce qui se passe aujourd’hui en Israël se produira bientôt en Europe et en Amérique. L’Asie, malheureusement, était en retard de plusieurs générations sur l’Europe dans l’effondrement de son taux de natalité, et elle pourrait donc l’être plusieurs générations plus tard dans sa reprise.

À quelle vitesse le scénario 3 pourrait-il se produire ?

Examinons plus en détail les statistiques Haredi pour comprendre comment fonctionne la croissance exponentielle dans le monde réel. Les Juifs Haredi représentaient environ 1 % de la population d’Israël lorsque la nation a été fondée. Depuis, ils ont eu 3 fois plus d’enfants que la famille israélienne moyenne. Ainsi, au cours des 3 dernières générations, leur 1 % de la population est passé à 3 % puis 9 % puis près de 27 % de la plus jeune génération (les enfants d’aujourd’hui). S’ils parviennent à conserver le même avantage en matière de fécondité pendant 2 générations supplémentaires, ils atteindront 81 puis 243 fois la taille de leur population d’origine. Cela aura deux effets dramatiques : cela fera d’eux la majorité de la population et cela fera plus que doubler la taille du pays tout entier. Pour être exact, dans 2 générations supplémentaires, les Haredi seront 243 * 1 %/(243 * 1 % + 1 * 99 %) = 71 % de la plus jeune génération d’Israël et 54 % de la population totale du pays. Il est là le véritable pouvoir mondial : maintenir une fécondité élevée pendant 5 générations — de 1 % à 54 % en 125 ans. Et cette croissance n’est venue ni du prosélytisme bi de la conversion des autres. C’était simplement parce qu’ils avaient plus d’enfants que les autres.

Dans les pays occidentaux, tout comme en Israël, quelqu’un va gagner la course à la fécondité. Je ne sais pas qui, mais quelqu’un le fera. Et quand ils le feront, cela changera tout. En particulier :

  • Cela résoudra le problème de dépopulation de l’Occident.
  • Cela fera du groupe fertile la majorité de leur pays, ce qui en fera probablement la puissance dominante.
  • Cela condamnera à l’oubli complet les groupes qui comptent actuellement 0 ou 1 enfant par famille (libéraux et non religieux).
  • Cela condamnera les groupes qui ont actuellement 2 ou 3 enfants par famille (conservateurs, évangéliques et de nombreux groupes d’immigrés comme les Hispaniques) à une inutilité pratique.

Je ne peux pas prédire qui seront les personnes à forte fécondité de demain. Mais lorsque j’ai cherché des exemples de groupes aux États-Unis qui continuent à avoir des familles nombreuses génération après génération, chaque groupe que j’ai trouvé — mormon, amish, hassidique, musulman, hindou — était fortement religieux. Il est donc probable que les personnes qui auront le plus d’enfants à l’avenir — celles qui nous remplaceront nous, les laïcs modernes — seront également religieuses. En fait, s’ils vont vraiment à l’extrême et qu’ils ont 10 enfants ou plus par famille, cela signifie que ces couples se passent complètement le contrôle des naissances, et cela signifie probablement qu’ils prennent au pied de la lettre l’injonction biblique « croissez et multipliez-vous ». Il n’y a pas si longtemps, la plupart des catholiques faisaient cela, et ne pas utiliser de contraceptifs est toujours la position officielle de l’Église, même si cela est désormais considéré comme une exigence impossible par pratiquement tous les catholiques.

Bien que le scénario 3 relève en réalité d’un processus en douceur — les familles nombreuses produisent continuellement plus de descendants que les familles petites jusqu’à ce que tout le monde descende de familles nombreuses et les préfère — il pourrait ne pas sembler fluide en l’état. À un moment donné, il y aura suffisamment de personnes souhaitant avoir une famille nombreuse pour qu’un groupe visible d’entre eux connaisse une croissance exponentielle. Ils peuvent sembler sortir de nulle part, mais leur nombre explosera. Par exemple, certains chrétiens pourraient décider que Dieu veut qu’ils aient autant d’enfants que possible. Imaginez un renouveau religieux aux États-Unis qui convaincrait 2 % de la population d’arrêter d’utiliser le contrôle des naissances. Il y a un siècle, lorsque la plupart des catholiques faisaient cela, la moyenne était de 10 enfants par famille. Avec des familles de cette taille aujourd’hui, ce groupe augmenterait 5 fois plus vite que le reste du pays. En une génération, cette secte atteindrait 5 fois sa taille d’origine, devenant ainsi 10 % de la plus jeune génération. Dans une autre génération, elle serait 25 fois supérieure à sa taille originale et représenterait un tiers de cette génération. En une génération supplémentaire, ils représenteraient les trois quarts des enfants et plus de la moitié de la population américaine totale qui, grâce à eux, approcherait alors le milliard de personnes. La croissance exponentielle de notre société moribonde balayerait tout devant elle : plus de dépeuplement à l’horizon. Finis les modes de vie occidentaux. Il ne restera plus rien de la culture Woke moderne. La nation serait transformée au point de devenir méconnaissable en 3 générations. Ils représenteraient les trois quarts des enfants et plus de la moitié de la population américaine totale qui, grâce à eux, approcherait alors le milliard de personnes.

Bien entendu, il ne s’agit pas d’une prédiction. Mais c’est un avertissement : un petit groupe qui s’engage sur une fécondité élevée sur plusieurs générations peut submerger l’Occident. La croissance exponentielle rend tout possible.

Quel genre de personnes hériteront de la terre ?

Ma simulation informatique du scénario 3 a commencé, comme aujourd’hui, avec presque toutes les familles ayant entre 0 et 3 enfants et pratiquement aucune famille nombreuse. Mais lorsque les enfants des quelques grandes familles sont devenus adultes, il y a eu davantage de familles comme celle-là dans la génération suivante. Ces adultes se comportaient un peu comme leurs parents, ils étaient donc un peu plus susceptibles de fonder eux-mêmes de grandes familles, ce qui produisait une augmentation incessante du nombre de ces familles au fil du temps. Après plusieurs générations, une grande partie du pays se retrouve avec des familles de 10 enfants ou plus. Donc, je m’attends à ce que les gens qui ont beaucoup d’enfants se reproduisent simplement avec ceux qui ont peu d’enfants jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des gens avec beaucoup d’enfants. Évidemment, il est difficile de comprendre pourquoi tel ou tel parent se chargerait d’avoir 10 enfants. Pourquoi quelqu’un choisirait-il une voie si difficile ? Presque personne ne le fait aujourd’hui, ce comportement semble donc étrange à la plupart d’entre nous, même s’il était courant il y a 100 ans. Nous avons oublié notre passé où les familles nombreuses étaient la norme. Mais même si je ne sais pas pourquoi quelqu’un ferait cela, d’une certaine manière, la raison n’a pas d’importance, il importe seulement que certaines personnes le fassent. Avoir beaucoup d’enfants est évidemment adaptatif au cours de l’évolution et probablement partiellement héréditaire, donc si quelques-uns le font aujourd’hui, beaucoup le feront à l’avenir.

Mais si les gros reproducteurs supplantent réellement ceux qui ont peu ou pas de reproducteurs, alors tous ceux que nous considérons aujourd’hui comme l’élite occidentale normale — ces individualistes autogérés qui vivent la vie qu’ils choisissent, pratiquent une planification familiale « responsable » n’auront que le nombre d’enfants qu’ils peuvent se le permettre, laissant à leur famille un revenu disponible suffisant pour voyager, se divertir, payer ses études universitaires, épargner pour sa retraite — ce genre d’Occidental disparaîtra, remplacé par des gens ayant des idées très différentes sur la façon de vivre.

Peut-être que les familles nombreuses du futur seront motivées par la religion. Ou peut-être que ce sera tout autre chose. Mais ce qui est certain, c’est que ces gens seront différents de nous à bien des égards. Ils ne chercheront pas à maximiser l’utilité de manière rationnelle, en calculant égoïstement combien d’enfants ils peuvent adapter à leur mode de vie préféré. Juste pour être clair, je ne porte aucun jugement sur eux ni sur nous. Je suis un maximisateur rationnel d’utilité et j’ai calculé que le meilleur nombre d’enfants pour mon style de vie est zéro. Mais les 10 enfants père et femme du futur ne seront pas comme moi. Je ne les comprends pas. Je ne connais pas de gens de ce type aujourd’hui. Ils ne font pas partie de mon cercle social. Mais que nous les comprenions ou non, ils nous remplaceront quand même.

Le monde moderne incite les gens à limiter considérablement le nombre d’enfants qu’ils ont — de 10 ou 20 potentiellement à 1 ou 2 en général. Quelques personnes ignoreront tout simplement ces incitations. Mais peu le feront. Ces incitations — profiter de la vie, aller de l’avant, reporter la naissance des enfants, dépenser son argent pour soi — en un mot, s’amuser — sont tout simplement trop attrayantes pour que la plupart des gens y résistent. Cela n’est pas seulement vrai en Occident. Le mode de vie américain est désiré dans le monde entier. Chaque pays du monde regorge de gens qui le souhaitent. La culture pop américaine, bien que souvent ridiculisée, continue de devenir de plus en plus omniprésente et dominante dans le monde entier. Les gouvernements russe et chinois désapprouvent peut-être la « décadence » et la « dégénérescence » américaines, mais tout comme les jeans et la musique rock enivraient les Soviétiques, ils ne peuvent rien faire pour empêcher la culture occidentale d’entrer. En fait, ils n’ont pas du tout empêché l’absence d’enfant : la Russie et la Chine ont des taux de natalité parmi les plus bas au monde. Non seulement l’Asie ne s’oppose pas aux méthodes occidentales, mais elle a accepté plus que quiconque le charme d’une vie sans enfants.

Ainsi, les valeurs américaines ont gagné, gagnent et gagneront dans le monde entier. Ils répondent aux désirs humains universels — la richesse, une vie facile, des loisirs, un travail de bureau (qui, malgré les rouspétances, est bien plus enviable qu’un travail agricole éreintant ou un travail dangereux en usine), chaque nouveau jouet que la Silicon Valley peut inventer — des téléphones, des jeux, des réseaux sociaux, des robots, de l’IA — et, qu’ils viennent d’Hollywood ou de Bollywood, des divertissements bon marché pour toujours. Tous les gouvernements ne peuvent pas fournir cela, mais tous les pays le souhaitent. Le seul problème est que, pour s’offrir toutes ses joies, les gens ne peuvent pas vraiment se permettre d’avoir des enfants. Avoir peu ou pas d’enfants est un élément central du mode de vie moderne et aisé, mais cet aspect de la modernité ne peut pas durer.

Le mode de vie occidental, après avoir vaincu tout ce qui l’a précédé, a totalement triomphé aujourd’hui. Pourtant, même aujourd’hui, à son apogée apparent, alors que tous ceux qui peuvent être tentés par ses promesses ont été séduits et que tant de personnes embrassent les plaisirs d’une vie laïque sans enfants, alors ce mode de vie lui-même tue, par définition, les descendants de tous ceux qui tombent sous son charme. Ceux qui resteront ensuite, par élimination, ne seront plus du tout sensibles aux délices de l’infécondité. J’espère que la plupart des aspects de la civilisation occidentale — la science, la technologie, le capitalisme, la prospérité, la liberté — survivront dans le futur, mais pas la vie sans enfants. L’absence d’enfants ne peut tout simplement pas survivre à la compétition biologique avec les enfants.

Qui sont ces gens qui s’éloignent du futur ?

S’il est difficile d’imaginer qui seront les peuples féconds du futur, il est facile de voir qui ils ne seront pas. Les gens qui s’éloignent de demain sont ceux qui n’ont pas d’enfants aujourd’hui.

Je ne prétends pas comprendre ce qui motive les gens à avoir 10 enfants — qui domineront notre avenir — mais je comprends les gens qui n’ont aucun enfant — qui dominent notre présent. Tout d’abord, je fais partie de ces 0 enfants. Deuxièmement, nous pouvons tous facilement voir à quoi ressemblent les personnes sans enfants qui nous entourent. Donc, je ne peux pas dire grand-chose sur ceux qui nous remplaceront, mais je peux en dire beaucoup sur ceux qui seront remplacés.

Il est évident que ceux qui ne transmettent pas leurs gènes aux générations futures sont ceux qui choisissent aujourd’hui de ne pas avoir d’enfants. L’exemple le plus humoristique de ces non-parents est celui des militants du changement climatique Extinction Rebellion et des groupes apparentés BirthStrike et « Voluntary Human Extinction Movement ». Extinction Rebellion est un groupe de militants sociaux hautement instruits qui prouvent publiquement leur vertu morale en rappelant à chacun pourquoi ils n’ont pas d’enfants. Leur programme politique consiste littéralement à refuser d’avoir des enfants tant que le gouvernement n’aura pas réglé le problème. Mais bien sûr, tout cela n’est qu’une imposture. Ils ne sacrifient pas leur désir d’enfants depuis toujours pour sauver l’environnement. Ils satisfont leur désir de toujours de ne pas se laisser encombrer par les enfants et appellent cela de l’environnementalisme. Personne ne rejoint Extinction Rebellion, BirthStrike, ou VHEM (Mouvement pour l’extinction volontaire de l’humanité) tout en voulant avoir des enfants. La politique pour ces gens-là n’est qu’un prétexte pour être complètement égoïstes : « Regardez-moi. Je suis super vertueux et militant parce que j’ai l’intention de consacrer tout mon temps et mon argent à moi-même, et jamais à quelqu’un d’autre ». C’est une arnaque : le gouvernement ne régulera jamais le climat et ils n’auront jamais d’enfants. Extinction Rebellion et ses semblables sont par inadvertance superbement eugéniques, supprimant les nuisances insupportables des générations futures. Dans 100 ans, personne ne dira : « Mes ancêtres étaient dans Extinction Rebellion », car aucun Rebelle pour l’Extinction n’aura de descendants. Dans un siècle, les gens diront : « Dans un monde de DINK (Dual-Income No Kids, avec des revenus doubles et sans enfants), mes ancêtres ont eu de nombreux enfants. Ils étaient les justes dans un monde d’égoïsme. »

Presque tout le monde, à gauche de l’échiquier politique, choisit aujourd’hui l’extinction génétique. Il s’agit là d’un eugénisme à une plus grande échelle que quiconque aurait pu l’imaginer il y a 100 ans. Et contrairement à l’eugénisme du passé, tout cela se fait volontairement. Considérez le terme LGBTQQIP2SAA — chaque lettre représente une manière différente d’avoir des relations sexuelles sans créer d’enfants (« lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer et intersexes, deux-spirit, pansexuels et asexuels alliés »). Le projet de la gauche semble aujourd’hui être de convaincre tous ceux qui les écouteront de ne pas se reproduire. Cela ne peut se terminer que d’une seule manière — sans qu’il ne reste plus personne pour les écouter. Notre époque ressemble à un film dans lequel une secte de la mort convainc tous ses membres de se suicider. Ce n’est pas un film d’horreur, car plus les méchants réussissent, moins ils représentent un danger pour tout le monde. Cela ressemble plus à une comédie noire.

Pensez à toutes les catégories de personnes que nous voyons dans le monde aujourd’hui et qui n’existaient pas du tout il y a 100 ans — la patronne, la dame des ressources humaines, la commissaire à la DEI (Diversité, Equité et Inclusion), l’activiste pour le climat, la tête de classe en étude des revendications communautaires, l’étudiant diplômé perpétuel, le-la dame aux chats et aux cheveux bleus, l’alliée antiraciste, l’enseignante non binaire, la marcheuse du défilé LGBTQ+, le maître du donjon BDSM (« Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadisme et Masochisme » : pratique sexuelle consensuelle), la chasseuse d’insectes, la drag queen de la bibliothèque, la candidate de beauté MTF (transidentitaire), la célébrité qui transforme ses enfants en trans – tous ces monstres auront disparu dans 100 ans. Tout comme le passé ne contenait aucun de ces parasites, l’avenir n’en comportera pas non plus, car ils choisissent tous de se retirer de la postérité.

Bien sûr, il y a toujours eu des complications. Dans les générations précédentes, ces types de personnalité auraient été des abolitionnistes, des suffragettes ou des rabat-joie de la Christian Temperance Union. Mais la grande différence entre hier et aujourd’hui est que les abolitionnistes, les suffragettes et les dames de l’Église avaient des enfants. Aujourd’hui, leur agaçante progéniture est sans enfant. C’est énorme. L’avenir sera formidable, ouf !

https://www.unz.com/article/population-explosion-or-population-collapse/




Les joies des véhicules électriques

[Source : Ciel Voilé]

[NDLR Vers 0:30, il ne s’agit pas d’un porte-avions, mais d’un porte-voitures.]






Une scientifique de haut niveau spécialiste du climat admet que la « crise climatique » est un canular

[Source : slaynews.com]

Par Frank Bergman

L’une des climatologues les plus respectées au monde a fait voler en éclats le discours des écologistes selon lequel la Terre est confrontée à une « crise » due au « réchauffement climatique ».

Judith Curry est une climatologue qui a publié plus de 140 ouvrages et articles scientifiques.

Mme Curry, qui a été présidente de l’École des sciences de la terre et de l’atmosphère de l’Institut de technologie de Géorgie, a également admis qu’elle avait elle-même diffusé une propagande mensongère sur le « changement climatique ».

Comme Slay News l’a précédemment rapporté, Mme Curry a récemment avoué avoir fabriqué ses études concluant que le « changement climatique » est à l’origine d’ouragans plus fréquents et plus violents dans le monde entier.

Depuis des années, Mme Curry est l’une des principales voix à avertir que la Terre est confrontée à une « situation d’urgence » due à un prétendu « changement climatique d’origine humaine ».

Ses travaux ont souvent été cités par ceux qui prônent l’alarmisme climatique.

Mme Curry a expliqué qu’elle était devenue la coqueluche des médias libéraux après avoir publié une étude qui semblait montrer une augmentation spectaculaire de l’intensité des ouragans.

« Nous avons constaté que le pourcentage d’ouragans de catégorie 4 et 5 avait doublé », explique Mme Curry.

L’étude a été publiée à l’époque de l’ouragan Katrina.

« Les médias s’en sont emparés et les alarmistes climatiques se sont alors rendu compte que c’était la bonne façon de procéder. »

« Lier les phénomènes météorologiques extrêmes au réchauffement climatique ! »

Les ouragans « plus intenses » signalés dans ses conclusions ont rapidement alimenté les alarmistes.

Cependant, lorsque ses travaux ont été reconnus dans le monde entier après avoir été liés au « changement climatique », Mme Curry admet qu’elle a apprécié le fait d’être dans le collimateur des écologistes.

« J’ai été adopté par les groupes de défense de l’environnement et les alarmistes et j’ai été traité comme une rock star », raconte Curry.

« On m’a fait voyager partout pour rencontrer des hommes politiques. »

Mais certains chercheurs ont alors mis en évidence des lacunes dans ses recherches en soulignant les années où le nombre d’ouragans était faible.

« En bonne scientifique, j’ai enquêté », explique Mme Curry.

« Il s’agit en partie de données erronées », admet-elle.

« Il s’agit en partie de la variabilité naturelle du climat. »

Mme Curry explique qu’elle a décidé de s’exprimer après que ses propres travaux ont été exposés.

Sa propre expérience lui a fait prendre conscience de l’existence d’une « industrie du changement climatique » destinée à récompenser l’alarmisme.

« Les origines remontent au programme environnemental des Nations unies. programme environnemental des Nations unies », explique Mme Curry.

« Certains fonctionnaires des Nations unies étaient motivés par l’anticapitalisme », a-t-elle révélé.

« Ils détestaient les compagnies pétrolières et se sont emparés de la question du changement climatique pour faire avancer leurs politiques », explique Mme Curry.

En 1988, les Nations unies ont créé le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

« Le GIEC n’était pas censé se concentrer sur les avantages du réchauffement », explique M. Curry.

« Le mandat du GIEC était de rechercher les changements climatiques dangereux causés par l’homme. »

« Les agences nationales de financement ont alors alloué tous les fonds […] en supposant qu’il y avait des impacts dangereux. »

Les chercheurs ont rapidement compris que pour obtenir des financements, il fallait faire des déclarations alarmistes sur le « changement climatique d’origine humaine ».

C’est ainsi que l’on obtient un « consensus fabriqué ».

Dans un nouvel entretien avec le commentateur John Stossel, Mme Curry a exposé plus en détail le récit mondialiste de la « crise climatique », qui vise à mettre en place les objectifs « Net Zero » de l’ONU et du Forum économique mondial (WEF) avant 2030.

La vidéo commence par des déclarations alarmistes de la démocrate radicale Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY) et de l’activiste du « réchauffement climatique » Greta Thunberg, qui affirment toutes deux, sans preuve, que « les gens meurent ! »

Parmi la propagande, on trouve également l’affirmation selon laquelle la Terre a jusqu’à 2030 pour éviter une « catastrophe climatique ».

Mme Curry a également parlé du Climategate, qui a révélé que de soi-disant scientifiques du climat dissimulaient des informations, faussaient les résultats d’études et intimidaient les rédacteurs en chef.

Les extrémistes, y compris ceux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, ont décidé de mener une guerre contre les compagnies pétrolières et le capitalisme, et ont fait passer la « charrue politique » avant les « bœufs(([1] Dans un sens non péjoratif, issu de l’expression « mettre la charrue avant les bœufs ». En anglais, le terme « horse » (cheval) est utilisé. NDT)) scientifiques », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Curry, les résultats erronés des études proviennent en grande partie de la partialité des financements.

Elle explique que les scientifiques qui examinent ces questions de manière neutre ne peuvent pas être financés et qu’ils finissent par être qualifiés de « négationnistes du climat ».

Selon Mme Curry, c’est probablement à cause de ces problèmes que la communauté scientifique a commencé à pratiquer la « culture de l’annulation ».

Aujourd’hui, les arguments relatifs au changement climatique sont utilisés pour ignorer les vrais problèmes qui doivent être abordés.

Elle note que des problèmes réels tels que la pauvreté, le mode de vie, la mauvaise gouvernance, la mauvaise utilisation des sols, la mauvaise planification urbaine et bien d’autres encore sont simplement mis sur le compte du « changement climatique ».

Mme Curry n’est pas la première scientifique de renom à se manifester récemment.

Comme Slay News l’a rapporté en août, plus de 1 600 scientifiques du monde entier ont uni leurs forces en signant une déclaration affirmant que les allégations d’« urgence climatique » menaçant la Terre sont un canular.

Ce groupe massif de scientifiques, qui comprend deux lauréats du prix Nobel, a signé la Déclaration mondiale sur le climat (WCD).

Cette déclaration rejette l’existence d’une « crise climatique » et insiste sur le fait que le dioxyde de carbone est bénéfique pour la Terre.

Cette déclaration va directement à l’encontre du discours alarmiste populaire qui prétend que l’homme détruit la planète avec sa production de carbone.

Ce point de vue est également partagé par le célèbre écologiste Patrick Moore, cofondateur de Greenpeace.

Comme Slay News l’a rapporté en début de semaine, Patrick Moore avertit également le public que le discours antidioxyde de carbone est une escroquerie.

Patrick Moore, écologiste et militant environnemental depuis plus de 50 ans, avertit le public que « l’alarmisme climatique […] est faux à 100 % ».

Dans un nouvel entretien avec l’animateur de podcast Dan Proft, Moore prévient que l’ensemble du discours sur la « crise climatique » est un canular.

Il souligne comment, ces dernières années, les défenseurs de l’écologie ont utilisé les changements météorologiques pour suggérer que la planète était en train d’être détruite par le réchauffement climatique.

« L’autre jour, ils ont dit que c’était l’année la plus chaude de l’histoire de la Terre, et ce n’est pas le cas », a déclaré Moore à Proft sur le podcast « Counterculture ».

« C’est un mensonge, un point c’est tout. »

L’alarmisme climatique — la « catastrophe climatique » — est faux à 100 % », a déclaré M. Moore.

« Nous ne vivons pas une crise climatique. »

M. Moore a déclaré à M. Proft qu’il ne se passait rien de vraiment radical en ce qui concerne le climat.

Il a ajouté qu’il était essentiel de « rechercher la vérité » et de « faire le tri entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas ».

Les gouvernements et leurs médias complices prétendent qu’il existe une « crise climatique » dans le monde entier, afin de se conformer aux objectifs écologiques du Forum économique mondial (FEM), des Nations unies, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres organisations mondialistes non élues.

Pour atteindre ces objectifs, il est généralement prévu de réduire la qualité de vie de la plupart des citoyens tout en augmentant les impôts pour « sauver la planète ».

Pendant ce temps, la poignée d’élites puissantes qui promeuvent l’agenda vert continueront à se déplacer en jet privé et à manger de la viande parce qu’ils font « partie de la solution ».




Le Nobel qui tombe à pic

[Source : lesmoutonsenrages.fr]

Par Sylvain Devaux

C’est une surprise (?), le Nobel de médecine a récompensé ses auteurs seulement quelques années après cette réalisation. En effet, ce prix a l’habitude d’être décerné de bien longues années après une découverte, mais cette fois, il n’aura pas fallu attendre bien longtemps. Dans un article de Libération, c’est le professeur Jean-Daniel Lelièvre qui s’exprime et revient sur ce que le journal qualifie « d’avancée ». Pour lui, cette accélération est une bonne surprise et il dit :

« … il y a eu des débats sans fin sur le vaccin anti-covid, avec des polémiques souvent déplacées, le sujet est clos par le Nobel. C’est un très bon vaccin, en plus d’être une magnifique façon de mettre au point une nouvelle conception de vaccin ».

[Note de Joseph :
il se trouve que comme par hasard, les divers prix Nobel sont décernés à des individus qui par leurs écrits, leurs travaux ou leurs actions ont été chaque fois bien utiles au Système qui se fait dorénavant appeler Nouvel Ordre Mondial. L’attribution du prix Nobel a notamment de nombreuses fois permis de faire passer des théories ou des idées fallacieuses pour des vérités incontestables. A contrario, un individu qui remet réellement en question cet ordre établi et son système de croyances a-t-il la moindre chance de se voir ainsi décoré ou récompensé ?]

Inutile d’en rajouter, en effet, ce professeur est un convaincu de la première heure qui est, semble-t-il, loin d’être sans conflits d’intérêts. Évidemment ces affirmations sont absolument grotesques au regard de l’inefficacité avérée de ces vaccins qui n’en sont pas réellement. C’est aussi nier les effets secondaires tant à court terme qu’à plus long terme que nous découvrons aujourd’hui. Des effets indésirables, parfois graves, pour une protection très aléatoire en particulier chez les populations jeunes et en bonne santé.

Mais ce qui est intéressant, c’est cette tentative tout aussi grotesque de vouloir ‘clore le débat’ par un prix Nobel. De débat il n’y eut point, toute tentative sur cette question s’étant traduite au mieux par une fin de non-recevoir, au pire par des poursuites judiciaires accompagnées d’un cortège de termes peu élogieux. Alors évidemment cette accélération, qui ressemble plus à une précipitation, tombe à pic alors que débute la nouvelle campagne de vaccination. Il y a en effet quelques stocks à écouler…

Sylvain Devaux

À propos de Sylvain Devaux

Universitaire de formation (Géographie et histoire), responsable d’archives après une carrière dans le tourisme, mais aussi correspondant de presse et ancien rédacteur en chef de la Robolution (Insolentiae).




L’orwellienne « communauté mondiale de destin partagé » du régime chinois

[Source : epochtimes.fr]

[Illustration : Host Photo Agency/Ria Novosti via Getty Images]

Par Stu Cvrk

Ce n’est un secret pour personne que, depuis son accession en 2012 au poste de secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping a formulé des initiatives toujours plus mégalomanes visant à élever la Chine au-dessus de toutes les autres nations du monde. Notamment, l’initiative Ceinture et Route, souvent qualifiée de « nouvelle route de la soie », l’initiative pour la sécurité mondiale, l’initiative pour le développement mondial et l’initiative pour la civilisation mondiale. Ces initiatives sont un élément de la guerre psychologique permanente menée dans le but d’instaurer un nouvel ordre mondial dominé par l’État-parti chinois. Les activités associées à chacun de ces immenses plans sont à la fois réelles et néfastes.

Les déclarations de Xi Jinping, dont les médias d’État chinois se font les chantres, font périodiquement référence à ces initiatives. Par exemple, il a récemment réitéré sa vision d’une « communauté mondiale de destin partagé ». Qu’est-ce que tout cela signifie ? Examinons le sujet.

Le China Daily se fait le perroquet de Xi Jinping

En 2022 en présentant les intentions suggérées de ces initiatives, le média d’État chinois China Daily a propagé l’idée lénifiante que « la coopération en matière de développement économique, financier, d’infrastructures et de renforcement des capacités, ainsi que la coopération en matière d’investissement sont des composantes importantes des plateformes établies par la Chine comme cadres de coopération avec divers forums et programmes régionaux — tels que le Forum sur la coopération sino-africaine, le Forum de coopération sino-arabe et le Plan de coopération entre la Chine et la communauté des États latino-américains et caribéens ».

Les communistes chinois semblent adorer le mot « coopération » (ce mot a été utilisé six fois dans la citation ci-dessus !) mais, en réalité, pour toutes ces belles paroles de Xi Jinping et de ses sténographes des médias chinois, les définitions communistes diffèrent grandement de la compréhension commune. La compréhension habituelle de coopération est « travailler ou agir ensemble pour un but ou un bénéfice commun ». Cependant, la définition du PCC signifie « coopérer selon nos conditions » (按我们的条件合作) : nous vous piégerons par la dette afin d’obtenir le contrôle de vos ressources naturelles et de vos infrastructures, la sécurité mondiale s’inclinera devant le leadership chinois, le développement international sera assorti de conditions chinoises inextricables et la civilisation mondiale se conformera au modèle autoritaire dirigé par Pékin.

En avril 2023, le China Daily a répété la déclaration de Xi Jinping concernant le prétendu « engagement de la Chine en faveur du développement pacifique » dans des régions non spécifiées du monde, par le biais d’un concept non défini « d’action mondiale commune ». Les Ouïghours et les Tibétains savent par expérience directe ce que les chefs communistes de Pékin entendent par « développement pacifique ». Pour eux, le « développement pacifique » s’est fait sous la menace des baïonnettes de l’Armée populaire de libération chinoise et des camps de rééducation (concentration), alors que le régime chinois continue toujours de commettre un génocide sur ces minorités ethniques.

Les Philippins apprennent également ce que Xi Jinping entend par « développement pacifique » alors que la marine et les garde-côtes chinois continuent d’accroître la zone mise sous le contrôle de Pékin en mer de Chine méridionale.

Comme l’a récemment rapporté le New York Times, « la Chine revendique 90 % de la mer de Chine méridionale, dont une partie se trouve à des milliers de kilomètres du continent et dans les eaux entourant le Viêt Nam, la Malaisie, le Brunei, l’Indonésie et les Philippines ». Les Chinois ont sommairement placé une barrière flottante près du récif de Scarborough pour empêcher les bateaux de pêche philippins d’accéder à une zone où ils ont des droits de pêche légaux.

Le New York Times a également rapporté que « Manille a été empêchée [par la marine chinoise] d’explorer pleinement les gisements de pétrole et de gaz dans la zone que le tribunal international de La Haye a jugée en 2016 comme faisant partie de la zone économique exclusive des Philippines ». Cela fait suite à des années de construction par la Chine d’installations militaires sur des îles contestées de la mer de Chine méridionale.

Apparemment, les communistes chinois croient que « la force fait le droit » et poursuivent leurs objectifs stratégiques à moins qu’une force opposée suffisante soit appliquée. Le 25 septembre, les Philippines ont supprimé la barrière flottante du côté sud-est du récif de Scarborough.

Le navire de la marine philippine Sierra Madre avec des marines envoyés pour faire valoir les revendications territoriales de Manille sur le deuxième récif Thomas dans les îles Spratly, dans la mer de Chine méridionale contestée, le 23 avril 2023.
(Ted Aljibe/AFP via Getty Images)

Qu’est-ce que cela veut dire le « destin partagé » ?

Xi Jinping a présenté la vision d’une « communauté mondiale de destin partagé » dans son discours à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou en 2013. Depuis lors, il en a fait périodiquement référence, notamment en utilisant ce terme de « novlangue de Xi » lors de l’ouverture du 20e Congrès du PCC à l’automne dernier. Le terme lui-même est un charabia vide de sens, car, en tant qu’habitants de la Terre, tous les êtres humains partagent un destin commun par le simple fait d’exister.

Le 26 septembre, le bureau d’information du Conseil d’État chinois a publié un livre blanc intitulé Communauté mondiale de destin partagé : les propositions et les actions de la Chine qui explique en détail ce que les communistes entendent par là. Cette publication a été accompagnée des habituels communiqués de presse des médias d’État, dont cette déclaration de Xinhua : « La vision s’aligne sur les tendances mondiales dominantes, résonne avec l’appel à la coopération internationale et contribue à un ordre mondial plus juste et plus équitable. »

La stratégie du régime consiste à étendre les diverses initiatives de Xi Jinping pour créer des blocs économiques dirigés par la Chine parmi les pays en développement, conformément au concept d’une « communauté mondiale avec un destin partagé ». En élargissant son influence économique dans les pays du Sud et ailleurs par le biais des initiatives de « Ceinture et la Route », « pour le développement mondial » et autres, la Chine est bien avancée pour influencer les politiques favorables au PCC par les pays membres des organisations internationales — telles que l’Assemblée générale des Nations unies, l’Organisation mondiale du commerce, le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale. Sans parler des organisations dominées par la Chine, telles que l’Organisation de coopération de Shanghai ou la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures.

Un bon exemple de la nature insidieuse de l’influence du régime chinois dans les organisations internationales est la création, en 2020, du forum de l’ONU appelé « Groupe des amis de l’initiative pour le développement mondial ». Selon le Financial Times, ce forum compte déjà 70 membres et a tenu sa première « réunion au niveau ministériel ». L’objectif de la Chine est très probablement d’obtenir l’approbation de l’Assemblée générale des Nations unies pour ce groupe.

La vision chinoise du « destin partagé » est comme un cornet de glace qui se fait lécher lui-même. En déchiffrant la déclaration de Xinhua ci-dessus, les « tendances mondiales dominantes » sont favorisées par les diverses initiatives de Pékin et sont en grande partie achetées et payées par ses excédents commerciaux que la Chine a avec d’autres pays.

Les « appels à la coopération internationale » lancés par Pékin ces derniers mois peuvent avoir des compréhensions différentes. Les responsables chinois appellent régulièrement à la coopération internationale pour résoudre les questions litigieuses, mais ne semblent jamais adhérer aux décisions prises par les organismes internationaux qui vont à l’encontre de leurs objectifs. L’incident du récif de Scarborough est un bon exemple de Pékin ignorant la décision de la Cour d’arbitrage international de La Haye. La véritable vague d’appels à la coopération internationale a été lancée par les voisins de la Chine, alarmés par la belligérance manifestée par les forces armées chinoises en mer de Chine méridionale, dans le détroit de Taïwan, le long de la ligne de contrôle entre l’Inde et la Chine, et ailleurs. C’est cela la « tendance mondiale dominante qui résonne avec l’appel à la coopération internationale », et non ce que prétend la Xinhua.

L’expression « un ordre mondial plus juste et plus équitable » ne s’applique apparemment pas aux minorités en Chine, comme peuvent en témoigner les Tibétains, les Ouïghours, les pratiquants de Falun Gong et d’autres innombrables personnes persécutées. Qui, dans son bon sens, pourrait se réjouir d’un monde dominé par le PCC qui rend une « justice » arbitraire sans aucune considération pour la vraie justice, l’équité et ce qui est moralement juste ?

Réflexions finales

Comme d’habitude, les déclarations publiques de Pékin ne sont pas à prendre au pied de la lettre. Tout ce qu’elles présentent comme bénéfique pour les autres masque en fait les efforts de l’État-parti visant à prendre le contrôle et à atteindre une position hégémonique dans le monde selon ses propres termes, et non dans le cadre d’une coopération amicale avec d’autres nations.

En ce qui concerne les déclarations grandioses de Xi Jinping par rapport à ses visions (cauchemars ?) telles que la « communauté mondiale de destin partagé », que l’acheteur s’en méfie !




L’Empire militaire de Microsoft

[Source : Money Radar]

Par Money Radar

Mais où s’arrêtera Bill Gates ?

Jusqu’où ira-t-il comme ça, et surtout, qu’est-ce qu’il veut exactement ?

Dans les années 80, il a commencé par prendre le contrôle du secteur informatique, via les ordinateurs domestiques équipés de son système d’exploitation et de ses applications, qui font partie du paysage aujourd’hui.

La décennie suivante grâce à sa fortune, on l’a vu s’intéresser à l’agriculture, en Afrique par l’intermédiaire de sa fondation caritative, la plus grosse du monde, et aux États-Unis, où il achète des milliers d’hectares de terres cultivables.

Au début des années 2000, il a mis la main sur la santé de l’humanité entière, toujours avec sa fondation qui finance la moitié des besoins de l’OMS.

Technicien, fermier, médecin, voilà maintenant que Bill s’imagine en chef d’un empire militaire.

Peu d’entre nous savent qu’il ambitionne aussi de changer le visage de la guerre moderne, ce qui explique pourquoi ces 30 dernières années, Microsoft a joué un rôle majeur dans l’évolution des technologies militaires, jusqu’à devenir un fournisseur-clé et un pivot de la stratégie de défense américaine.

En réalité, Bill Gates et Microsoft courtisent le US Department of Defense, le fameux Dod, depuis un bon bout de temps.

Bill croit en plein de choses, pour lui la technologie peut résoudre tous les problèmes, mais on le connaît, l’animal, il ne fait pas que des bons choix, et en matière d’équipement militaire, il a souvent pêché par excès d’orgueil ; il fait ça tout le temps.

Ça aurait pu être drôle si sa confiance aveugle n’avait pas mis des vies et la sécurité nationale américaine, ou celle d’autres pays en danger à plusieurs reprises.

Et non, l’ascension de Microsoft au sein de l’état-major de la première armée du monde ne s’est pas faite que de succès et d’avancées au gré de soutiens politiques divers, il y a eu aussi pas mal d’incidents.

Aujourd’hui, je vais vous raconter comment Microsoft est passé de programmeur de systèmes d’exploitation pour machines grand public à carte maîtresse de l’armée américaine, et pourquoi le Pentagone en est aujourd’hui devenu complètement dépendant.






Les manifestations pour le climat sont-elles vraiment utiles pour la planète ?

[Source : quebecnouvelles.info]

[Illustration : PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN PHILIPPE HUGHES]

Par Anthony Tremblay

Le climat est l’un des grands sujets de notre époque. Non seulement dans les médias et les politiques gouvernementales, mais aussi dans la « rue » par la société civile. Pourtant, lorsque nous regardons l’activisme qui lutte contre le « réchauffement climatique », nous ne pouvons que rouler des yeux. Notamment car tout ce beau monde veut du changement, mais que personne ne veut changer. Et des solutions existent face à un « problème » sous contrôle.

Bill Gates, que l’on ne peut pas accuser « d’inertie » sur la question, a affirmé récemment que le « réchauffement » ne sera pas aussi dramatique qu’anticipé. Que la terre et l’humanité vont s’en sortir. Un homme, qui a accès aux meilleurs vulgarisateurs et experts du monde entier, vient de dire une vérité que beaucoup de jeunes gens refusent d’entendre. À écouter les manifestants des marches pour le climat dans le monde entier, c’est comme si l’humanité avançait inexorablement à sa perte.

Ces manifestants demandent des mesures coercitives aux gouvernements. L’humanité court un grave danger selon eux. Pourtant, rien n’est dit parmi eux sur la recherche scientifique effrénée pour réduire le carbone dans l’industrie pétrolière, et que le charbon est peu à peu remplacé par du gaz naturel. Ni sur le fait que d’autres chercheurs se penchent sur la fusion nucléaire ou encore même sur l’utilisation des algues pour produire des carburants. Non, l’humanité ne court pas à sa perte.

Les gouvernements imposent constamment de nouvelles taxes sur l’essence et font augmenter les factures de tout le monde. Incluant celles de nos manifestants pour le climat. Par contre, aucun d’entre eux n’aura la volonté d’annuler son stage de yoga au Nicaragua qui nécessite de prendre l’avion. Comme Pénélope McQuade qui parle énormément de la honte de prendre l’avion, alors qu’elle doit prendre l’avion six fois par année pour des destinations lointaines comme la Polynésie. Il y a un meme qui montre une assemblée avec un orateur. Celui-ci demande : voulez-vous du changement? Tout le monde lève la main. Et après, il demande : voulez-vous changer? Là, plus personne ne lève la main.

C’est exactement le symptôme de notre époque. Énormément de ces manifestants consomment comme les jeunes non politisés de leur âge. C’est-à-dire se faire livrer du Uber Eats au lieu de cuisiner. Acheter des vêtements de qualité médiocre qui ne seront portés que quelques fois sur Shein. Mais aussi voyager, comme beaucoup aimeraient le faire. Il y a quelque chose de triste dans cette jeunesse québécoise qui se dit « child free » au nom du climat, mais qui achètent des objets inutiles qui ne font que produire plus de pollution en Chine ou au Bangladesh.

Le nihilisme n’a jamais rien donné de bon dans l’histoire. Jamais nos ancêtres ne se sont dit : nous cessons de faire des enfants, car les temps sont trop durs! S’ils avaient pensé comme ça, nous ne serions pas là aujourd’hui dans la société la plus prospère de toute l’histoire de l’humanité. L’humanité continuera de vouloir se développer et prospérer. La Chine, l’Inde, l’Afrique demandent leur part du gâteau. C’est normal. Nous serions comme eux dans leur situation. Et c’est à nous de faire plus d’efforts alors que nous sommes les seuls à en faire?

La décroissance est quelque chose d’impensable dans notre société qui a goûté au confort moderne. Par contre, il est vrai que l’on peut faire des choses. Comme justement d’améliorer l’efficacité de l’industrie pétrolière. Développer le nucléaire. Ce n’est pas dans le cynisme que l’on produira quelque chose pour les générations futures. Personne n’est prêt à réduire son niveau de vie de façon notable pour un problème qui de toute façon ne met pas l’humanité en péril. Donc aussi bien se mettre au travail et trouver des solutions sans constamment nous endetter.




Ils ont choisi de quitter la ville pour vivre en forêt

[Source : Nexus]

Depuis trois ans, on constate une accélération du nombre de personnes ayant choisi une autre façon de vivre. C’est le cas de Jonathan Attias et de Caroline Perez. Lui travaillait dans une grosse société de production télévisuelle, elle travaillait dans le luxe à Paris. Il y a plusieurs années, lassés par les « mauvaises nouvelles », la crise financière depuis 2008, la pandémie mondiale de Covid, l’excès de confort et de production que la société génère, ils ont décidé de quitter d’abandonner le modèle que la société impose et la ville, pour vivre comme ils l’entendent, dans la forêt. Ils sont à l’origine du mouvement de la Désobéissance fertile, qui préconise un retour à la nature.

◆ « Sortir du système pour vivre libre en forêt »

Agrader, régénérer, revivifier. Lorsqu’il est question de préservation de la nature, d’actions mises en place par l’homme visant à respecter l’environnement que la terre a donné aux générations depuis la Création, ces mots apparaissent de plus en plus fréquemment dans le langage courant. « Agrader, nous dit Jonathan Attias, est l’opposé de dégrader. »

◆ Marcher pieds nus, se reconnecter avec la terre

Caroline, 37 ans, et Jonathan, 36 ans, vivent au cœur de la Haute-Vienne, dans une yourte, avec leurs deux filles, Mina et Lia. Bientôt, ils devraient loger dans une « maison en pétales », un concept de maison inventé par Yves Desarzens. Dans ce documentaire de 22 minutes réalisé par Armel Joubert des Ouches, journaliste reporter au pôle vidéo du magazine Nexus, on découvre la manière choisie par des familles de vivre autrement. Le choix de Léa par exemple : elle travaillait comme réalisatrice dans une société de production audiovisuelle à Paris, elle vit maintenant au cœur de la forêt, dans une maison en bois. Pour réaliser pleinement ses rêves, Jonathan Attias a travaillé avec Yves Desarzens, bâtisseur et musicien. Ensemble, ils sont en train de construire une maison qui aura la particularité de se monter et de se démonter facilement.

👉Documentaire réalisé en Haute-Vienne :

👉 Lire notre dossier « Vive les petites villes autonomes » dans notre numéro 148 (sept.-oct. 2023) :




NIOUZES D’AILLEURS…

[Source : lachute]

Par Patrick REYMOND

D’abord, noblesse oblige, d’Ukraine. Le total des pertes ukrainiennes atteindrait le million de morts.

Il ne reste, après la grande débandade, que 23 millions de personnes en Ukraine. Les femmes nées sous Staline sont notablement plus nombreuses que celles de 16-25 ans.

Sur les 23 millions de personnes, 10 millions ont plus de 60 ans, les combattants ont 40 ans de moyenne d’âge, et sont donc nés avant la chute de l’URSS, et si l’âge est si avancé, c’est simplement que, depuis 2000, la natalité s’est tellement effondrée que les jeunes n’y existent simplement plus.

Les plus dynamiques sont partis, et visiblement n’ont aucune envie de revenir. À l’indépendance, la population était de 52 millions d’habitants, et avait bon moral. Avec son héritage industriel soviétique, très plantureux, l’Ukraine pensait s’en sortir très bien. Il n’en reste rien. Ils n’avaient pas compris qu’ils paieraient les fournitures russes, non dans leur monnaie, le rouble, mais en dollars, non au prix amical et doux de l’URSS, mais au prix fort du marché mondial.

Il ne reste rien, non plus, de l’armée et des soldats formés de 2014 à 2022, tous sont morts ou invalides.

Dans l’ouest collectif, il ne reste que la finance, le reste a été réduit à la portion congrue. L’empire prélève le tribut sur le reste du monde, par l’intermédiaire de ses monnaies, beaucoup pour le dollar, un peu pour les larbins euros et Yen. Le cours forcé de ces monnaies, imposé par la force, est du pillage, sans plus.

Les Américains font flamber leurs cartes de crédit. Hédonisme ? Pour certains, les plus riches, SDF (Sans Difficultés Financières), pour les autres, 90 % de la population, la carte sert à payer les dépenses courantes, trop élevées pour les salaires. Donc, 10 % suffisent pour donner l’illusion que tout redémarre, et l’économie de services, dans certains secteurs, est uniquement animée par ces 10 %.

Hollywood et l’industrie automobile étaient en grève. Effondrement des deux piliers des USA, en perte de vitesse. Les travailleurs de l’automobile voulaient 36 % d’augmentations sur 5 ans, les firmes proposent 20. C’est dire le recul des salaires réels.

Pour Medvedev, l’OTAN s’est transformée en bloc fasciste, plus grand que l’axe hitlérien.

Comme l’a dit un internaute, le futur : « Pauvreté, Islam, gouvernement autoritaire, inégalités sociales extrêmes. Pas de problème pour nos dirigeants, ils sont persuadés qu’ils resteront dans la classe supérieure ».




Macron vend la France par la dette

[Source : bvoltaire.fr]

Par Éric Letty

Rassurez-vous, Français, tout va bien dans la meilleure Macronie. « Tout en continuant de baisser la fiscalité, l’État investit dans l’avenir : la transition écologique, nos services publics et notre souveraineté nationale », affirme un sous-titre de l’exposé des motifs du projet de loi de finances (PLF) pour 2024. Moyennant quoi, ledit PLF prévoit un besoin de financement de quelque 300 milliards d’euros et, pour y répondre, le gouvernement va lancer 285 milliards d’euros d’emprunts, qui s’ajouteront aux 3 000 milliards de dette publique enregistrés à la fin du deuxième trimestre 2023 (3 046,9 milliards d’euros, selon l’INSEE). Au troisième trimestre 2017, juste après l’entrée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, la dette des administrations publiques s’élevait à 2 218,4 milliards d’euros. Autrement dit, en moins de sept ans, l’ancien associé gérant de la banque Rothschild aura accru l’endettement de la France de plus de 1 000 milliards d’euros.

Or, l’État paye à ses créanciers des intérêts, qui deviennent de plus en plus importants lorsque les taux augmentent, comme aujourd’hui. Cette charge de la dette s’élève, dans le PLF 2024, à 52,2 milliards d’euros. On donnera une idée de son importance en précisant qu’elle est supérieure aux budgets consacrés à la Défense (47,2 milliards d’euros), à la Recherche et l’Enseignement supérieur (31,6 milliards) et cinq fois plus importante que le budget de la Justice (10,1 milliards) ! Or, en raison de la hausse des taux d’intérêt, il est prévu que ces intérêts de la dette augmentent rapidement, jusqu’à atteindre 61 milliards d’euros en 2026.

Cet endettement public a d’énormes conséquences sur la souveraineté nationale, puisqu’il nous met à la merci d’un relèvement des taux d’emprunt par les banquiers et financiers internationaux — en somme, nos créanciers. Une augmentation brutale des taux aurait évidemment des répercussions douloureuses sur l’économie nationale et le niveau de vie des Français. En 2022, la question des conséquences économiques d’une victoire de Marine Le Pen au deuxième tour avait été posée dans la presse économique ; et l’on peut se demander, en effet, qu’elle aurait été la marge de manœuvre de la présidente du Rassemblement national si elle avait été soumise à un chantage à la remontée des taux.

On reproche parfois au Premier ministre italien Giorgia Meloni d’avoir renoncé à appliquer une partie de son programme. Mais les critiques savent-ils que l’Italie a connu la plus forte inflation de la zone euro, atteignant 8,7 % en 2022 ? La dette publique italienne atteignait 150 % du PIB, à la fin de l’année 2021, et les taux d’intérêt avaient commencé à grimper avant même la victoire électorale de la présidente de Fratelli d’Italia…

L’objection qui consiste à dire qu’il suffirait de faire défaut et de refuser de rembourser la dette n’est pas réaliste. On ne se met pas en faillite sans conséquences, comme le constatent les Argentins, qui doivent faire face à une inflation de 115 % sur un an. Depuis des décennies, la France vit sous perfusion. Sans crédits, alors que l’État se complaît dans le déficit budgétaire depuis la présidence de Giscard d’Estaing, avec quoi payer aujourd’hui les traitements des fonctionnaires, les pensions des retraités, les allocations des chômeurs, la paix sociale dans les banlieues ? Il ne suffit pas à un captif de souhaiter se libérer de ses liens pour retrouver sa liberté.

L’énorme poids de la dette menace gravement l’indépendance et la souveraineté nationales et a une forte incidence sur la vie démocratique, expression théorique de la souveraineté du peuple — et paravent commode pour nos gouvernants. En effet, plus la dette grossit, plus la possibilité d’un changement de paradigme politique et économique diminue. De ce point de vue, l’endettement fait le jeu d’Emmanuel Macron, dont le gouvernement continue à dépenser un « pognon de dingue », soutiré aux contribuables sous forme d’impôts présents ou à venir — sans parler de la flambée de l’inflation qui en résultera.

Pour l’instant, Macron joue sur du velours et sait que l’importance même de la dette française le protège. « Too big to fail » : trop gros pour faire faillite ; une faillite française présenterait de gros inconvénients aussi pour le système économique mondialisé, dans lequel le Président français est bien intégré. Mais les Français le paieront cher dans les prochaines années.




La marelle nourricière pour apprendre la permaculture aux enfants en s’amusant

[Source : autonomiealimentaire.info]

France – Aigues-Mortes (avril 2016). François Rouillay et Sabine Becker ont créé ce jeu de la marelle nourricière pour apprendre aux enfants, tout en s’amusant, comment créer du sol de haute vitalité, à partir de déchets organiques, sur le béton d’une terrasse.

Un petit potager a ainsi été réalisé en ville sur du béton. Il a été très productif pendant toute la durée de l’expérience qui s’est déroulée sur 3 ans.

Tutoriel

Présentation des étapes de réalisation par les enfants


Le jeu de la marelle en cultivant des patates from La marche du sol on Vimeo.

État de la marelle au bout de 100 jours,
avant la récolte des pommes de terre


État de la marelle nourricière au bout de 100 jours from La marche du sol on Vimeo.




Le complexe américain de Napoléon

[Source : lesakerfrancophone.fr]

[Illustration : « Nous allons gagner ! L’aigle sera triomphant ! Nous ne nous rendrons jamais, jamais ! »]

Par Dmitry Orlov – Le 15 Septembre 2023 — Source Club Orlov

La profession psychiatrique préfère ignorer la possibilité d’une folie collective et se concentrer sur les troubles individuels, en dépit d’une masse de preuves historiques montrant que des sociétés et des nations entières ont été saisies par des troubles mentaux d’une sorte ou d’une autre. Quoi qu’il en soit, le complexe de Napoléon, ainsi nommé en l’honneur de Napoléon Bonaparte, qui était beaucoup trop petit pour un dirigeant national de son époque et aussi incroyablement méchant et imbu de sa personne pour compenser, n’est en aucun cas un diagnostic médical reconnu.

Il s’agit d’un certain état mental ou d’un ensemble de traits de caractère qui affectent les hommes de petite taille, les poussant à être excessivement agressifs et à s’affirmer, à porter des chaussures à semelles compensées pour paraître un peu plus grands et à s’irriter d’être traités de « petit », de « petit homme », de « mordeur de genoux » et d’autres épithètes dévalorisantes de ce genre.

Voici une description assez générique du complexe de Napoléon faite par un psychologue :

  • Les hommes souffrant du complexe de Napoléon peuvent être excessivement agressifs et manifester des comportements indûment dominateurs en société. En outre, ces hommes ont du mal à accepter des défaites occasionnelles.
  • Les personnes atteintes du syndrome peuvent dépasser toutes les limites pour obtenir ce qu’elles veulent, même si c’est moralement ou éthiquement incorrect. Ces personnes peuvent même commettre des crimes pour gagner ou posséder ce qu’elles désirent.
  • Elles se concentrent davantage sur le travail des autres que sur le leur. Par conséquent, ces personnes se complaisent tellement dans le travail des autres qu’elles oublient ou négligent complètement le leur.
  • Outre leur nature agressive, ces personnes gardent toujours un œil sur leurs concurrents, car elles ne veulent pas être inférieures à qui que ce soit. Elles pensent que le succès se définit par le fait qu’elles sont meilleures que toutes les personnes qu’elles connaissent.
  • Le syndrome de Napoléon est particulièrement néfaste, car les hommes qui en sont atteints se réjouissent lorsque les autres échouent autour d’eux. Au contraire, ils deviennent tristes lorsque d’autres réussissent quelque chose.
  • Dans les relations, le complexe de Napoléon entraîne souvent un mal sans précédent, car les hommes qui en souffrent considèrent les personnes qui les entourent comme leurs adversaires.

C’est le cas de certains hommes qui sont naturellement petits depuis toujours. Mais imaginez maintenant ce que doit ressentir un homme de grande taille s’il se rend soudain compte qu’il devient de plus en plus petit ! La sensation de rétrécir rapidement, comme le général Decker dans le film de Tim Burton « Mars Attacks! », est à faire pâlir de cauchemar. Ce doit être une expérience vraiment terrifiante — suffisamment pour qu’un homme se précipite, au lieu de marcher, chez le psychiatre le plus proche pour obtenir des pilules magiques. Heureusement, de tels incidents semblent confinés au sous-genre de la comédie d’horreur de science-fiction et n’ont pas été attestés dans les annales de la science médicale.

Ce qui arrive, et ce n’est pas si rare, c’est que des nations entières rétrécissent, parfois en termes de taille géographique et de population, mais toujours en termes de stature géopolitique et de puissance économique. Les empires sont particulièrement susceptibles de se réduire soudainement : les empires espagnol, russe, ottoman et britannique se sont tous effondrés en l’espace d’une décennie à peine. Dans chaque cas, il s’agissait d’une expérience très traumatisante pour leurs sociétés, dont le rétablissement psychologique a parfois pris plusieurs décennies.

Ce à quoi le monde assiste aujourd’hui, c’est au rétrécissement rapide des États-Unis et de leurs divers États vassaux en Europe et ailleurs. Ses dirigeants semblent être en permanence en colère et se déchaînent dans toutes les directions. Pendant ce temps, il s’autodétruit activement à tous les niveaux :

  • Ses politiques de sanctions perturbent son économie et sapent son secteur financier. Il a fait tout son possible pour saper le statut de monnaie de réserve du dollar américain, le rendant toxique et risqué à détenir pour une grande partie du monde. Entre-temps, son appétit pour la dette s’est accru à un point tel que les seuls intérêts de la dette nationale absorberont une part importante du budget.
  • Son militarisme débridé est en fait en train de le désarmer en envoyant ses stocks d’armes en Ukraine, où ils sont détruits. Contrairement au secteur civil, où il emploie des talents étrangers, son secteur de la défense manque cruellement de cerveaux nationaux.
  • Il s’autodétruit politiquement, les deux partis du duopole politique tentant de détruire simultanément leurs deux principaux candidats à la présidence, sapant du même coup le peu de foi qui subsistait encore dans l’intégrité des systèmes judiciaire et électoral.
  • Sa diplomatie a dégénéré en un one-man-show où les États-Unis crient leurs exigences à une planète peu réceptive, où son président insulte des dirigeants nationaux respectés et où il a rompu tant de promesses et d’accords qu’aucune nation, agissant rationnellement et de son plein gré, ne devrait jamais vouloir conclure de nouveaux accords ou traités avec lui.
  • Nombre de ses familles, si ce n’est la plupart, ont été minées par le féminisme et par des politiques sociales qui font du mariage et de la fondation d’une famille un choix irrationnel pour les hommes. Cela dure depuis si longtemps que plusieurs générations d’hommes et de femmes, ayant grandi sans père et avec des mères qui ont élevé l’égoïsme au rang de vertu, n’ont plus aucune idée de ce que signifie être une famille. Beaucoup d’entre eux ne veulent même plus avoir d’enfants. En effet, si le contrat intergénérationnel disparaît, les enfants deviennent des accidents. C’est la voie de l’extinction biologique.
  • Pratiquement toutes ses institutions ont été minées par des politiques discriminatoires à l’égard des hommes blancs compétents, à la recherche du fantôme de la diversité, avec pour résultat des secteurs public et privé marqués par l’uniformité de l’incompétence. Étant donné qu’une telle nation est incapable de mener des activités productives, l’accent a été mis sur la consommation — à crédit — sans aucun plan pour rembourser les pays qui produisent les produits qu’elle consomme. Inutile de dire que cela ne se terminera pas bien.
  • En particulier, ses universités, autrefois excellentes, ont été minées par des politiques qui favorisent les enfants des riches, d’une part, et les membres de diverses classes de victimes, d’autre part, ainsi que par une préoccupation des plus malsaines pour la perversion sexuelle, masquée par le terme inventé de « genre ». Alors que des institutions, autrefois illustres, comme Harvard jugent bon d’enseigner un cours sur le « sexe anal » et que des instituteurs sont renvoyés pour avoir utilisé des pronoms personnels de manière politiquement incorrecte, l’éducation est bel et bien morte.
  • Son économie est terriblement déséquilibrée, très fortement orientée vers les services et la consommation au détriment des produits et de la production. Signe révélateur de ce déséquilibre, l’industrie manufacturière a récemment connu une forte baisse, mais pas la consommation d’énergie. Dans une économie saine, l’industrie est le principal consommateur d’énergie ; dans une économie malade, c’est la consommation et les services.
  • En dépit de tout cela, le secteur financier reste très important, mais seulement à la manière des pustules enflammées qui tendent à devenir importantes juste avant d’éclater, entraînant parfois une septicémie et la mort. Tout le monde le voit venir, et c’est pourquoi des dizaines de nations se précipitent pour rejoindre l’organisation des BRICS, dont le principal savoir-faire organisationnel consiste à éviter les monnaies toxiques, telles que le dollar américain et l’euro, dans la conduite du commerce international. Mais qu’en est-il des pays qui ne pourront jamais être admis au sein des BRICS parce que leur monnaie nationale est toxique ? Eh bien, quand tout le reste échoue, il y a toujours la mort !

La mort est certainement un traitement efficace pour le complexe de Napoléon, comme elle l’est pour tous les autres complexes, syndromes et troubles. Après avoir cherché une thérapie efficace pour le complexe de Napoléon, je n’ai découvert aucun candidat valable. La thérapie d’humiliation semble assez utile pour atténuer ses effets sur la société environnante, mais elle a aussi tendance à conduire à la dépression et au suicide. La thérapie d’humiliation a certainement été efficace pour Napoléon Bonaparte, telle qu’elle a été administrée par la Russie. Les Russes n’ont manifestement pas perdu la recette de cette pilule amère et sont prêts à l’administrer à quiconque franchit l’une de leurs lignes rouges invisibles. Il est clairement préférable d’être amical envers la Russie que d’être mort, mais la mort peut être évitée si la thérapie d’humiliation est efficace.

Pour les États-Unis, la défaite retentissante dans leur guerre par procuration contre la Russie dans l’ancienne Ukraine, qui est actuellement en cours, pourrait certainement faire partie d’une thérapie d’humiliation efficace, mais seulement pour ceux qui ont été attentifs, et leur nombre est assez faible. Combien d’Américains se sont sentis personnellement humiliés par le spectacle de la retraite précipitée et désordonnée des États-Unis d’Afghanistan ? Trop peu, semble-t-il, puisqu’ils ont immédiatement sauté sur la prochaine escapade vouée à l’échec dans l’ancienne Ukraine. Pour ceux qui se trouvent dans les couloirs du pouvoir à Washington, aucune humiliation ne semble suffisante. En fait, ils semblent s’en délecter !

Ni les Américains, ni leurs vassaux européens ne semblent le moins du monde perturbés ou pensifs devant le spectacle de leurs dirigeants nationaux s’humiliant sans cesse sur la scène mondiale. Pour être humilié, il faut avoir honte ; mais si la honte, tout comme l’intelligence, l’intégrité, les principes, l’honnêteté et d’autres vertus, a disparu ? Il reste alors la mort, la dernière forme de traitement avec un taux de réussite de 100 % : le patient a disparu, il est présumé guéri.

Au milieu de tout cela, il y a une lueur d’espoir : certains jeunes, courageux et talentueux hommes américains semblent avoir découvert un moyen de sortir de ce tourbillon de corruption et de décadence : ils épousent des femmes en dehors de l’Occident — non pas pour les faire venir en tant que « mariées par correspondance », mais pour émigrer et obtenir la citoyenneté étrangère par le biais du mariage en tant que « passport bros » (frères de passeport). Cette évolution a mis en colère les féministes américaines, et les « passport bros » trouvent sans aucun doute leur rage très agréable. Se marier pour partir à l’étranger est une bonne stratégie pour eux, mais elle est terrible pour la société qu’ils laissent derrière eux, car aucune société n’a pu éviter l’effondrement après le départ de ses jeunes hommes.




France — Le gouvernement veut-il interdire l’usage de l’eau de pluie dans les habitations et potagers ?

[Source : Nexus]

Par Estelle Brattesani

Le décret du 29 août 2023 « relatif aux usages et aux conditions d’utilisation des eaux de pluie et des eaux usées traitées » a été source de polémique. La manière dont il a été rédigé laisse à penser que les eaux de pluie ne seront pas autorisées dans nos habitations ni pour arroser nos jardins. Le gouvernement s’en défend.

◆ Des propos clairs et affolants de prime abord

Le 24 septembre 2023, Pierre L’écoleau et Benjamin Vialan étaient tous deux les invités d’une émission proposée par le média L’ArchiPelle qui met en lumière les experts et initiatives en lien avec l’autonomie et la résilience. Ils y ont évoqué leur inquiétude vis-à-vis du décret du 29 août 2023. Ce dernier, dédié à l’utilisation des eaux non domestiques, contient deux articles pour le moins déconcertants.

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048007367

Alors que ce texte de loi concerne l’usage des eaux usées traitées et les eaux pluviales, les articles R. 211-126 et 127 indiquent que l’utilisation de ces eaux « n’est pas possible » dans « les locaux à usage d’habitation », ni pour « l’arrosage des espaces verts des bâtiments ». Des propos qui ont engendré plusieurs contenus alarmants sur les réseaux.

◆ Un démenti gouvernemental

Le journal 20 Minutes a voulu en savoir plus et rapporte que selon un avocat en droit de l’environnement et le ministère de la Transition écologique, « le problème semble venir, à la base, d’une volonté de clarification juridique qui n’a visiblement pas fonctionné » et que « le décret a été interprété de manière erronée ». Plus précisément, maître Marius Combe leur a expliqué que « le nouvel article R. 211-123 du Code de l’environnement issu de ce décret ne réglemente “que” les usages de l’eau de pluie et des eaux usées traitées non domestiques. Et c’est à partir de celui-là qu’il faut comprendre le reste du texte. Pour cette raison, “il est tout à fait logique que les articles R. 211-126 et R. 211-127 excluent certains usages, dans la mesure où ceux-ci sont régis par d’autres dispositions, le plus souvent issues du Code de la santé publique”. »

Le ministère a quant à lui été très clair : « Les usages domestiques des eaux de pluie sont exclus du champ d’application du décret, dit autrement, le décret ne s’applique pas aux usages domestiques. […] Il ne s’agit pas d’une erreur d’écriture, mais bien d’un souhait exprimé lors de nos échanges avec le Conseil d’État de clarifier au maximum le champ d’application des différents décrets qui porte sur des types d’eau et/ou usages différents.

L’utilisation des eaux de pluie pour les usages domestiques, comme l’arrosage des potagers, est à ce jour encadrée par l’arrêté du 21 août 2008. Mais un nouveau décret sera dédié à ces usages dans les mois qui viennent.

Des précautions à prendre ?

Pierre L’écoleau, malgré ces précisions, a maintenu la pétition qu’il a lancée en ligne, afin que, premièrement, ce décret soit rectifié. Il semblerait en effet plus clair de reformuler les passages qui posent problème, d’en supprimer certains ou de préciser que ce décret ne concerne absolument pas les eaux domestiques et qu’un autre leur sera consacré.

Il demande en second lieu que, si le prochain texte relatif aux usages domestiques devait abroger l’arrêté du 21 août 2008, certains de ses axes relatifs aux eaux domestiques soient modifiés en concertation avec les représentants des professionnels et des usagers. Et enfin, qu’il soit accordé aux représentants des professionnels et des usagers un droit de regard sur ce prochain texteet qu’une table ronde interministérielle soit organisée avant sa publication.

Étant donné le nombre d’initiatives institutionnelles organisées pour préserver l’eau, il serait très étonnant que l’eau de pluie soit interdite à l’avenir pour les usages domestiques, comme l’habitation ou le potager. Mais quand on voit à quel rythme l’eau vient à manquer et est privatisée, mieux vaut sûrement être prudents dès aujourd’hui et s’assurer de la justesse et la précision de toutes les tournures réglementaires pouvant porter à conséquence…

Article par Estelle Brattesani

(Image par Steve Buissinne de Pixabay)

👉 Lire notre dossier du numéro 142 (sept.-oct. 2022) en vente en ligne :




Le culte des médecines (chapitre 9) le début de la fin

[Source : Quantum Leap Traduction]






Un rassemblement secret parrainé par Bill Gates en 2009 en vue de réduire la population mondiale

[Source : lesmoutonsenrages.fr]

Par le professeur Michel Chossudovsky pour Recherche mondiale, 1er octobre 2023

La dépopulation mondiale fait-elle partie de la « grande réinitialisation » du milliardaire ?

Depuis plus de dix ans, des réunions sont organisées par des milliardaires qualifiés de philanthropes pour réduire la taille de la population mondiale, avec comme point culminant la crise du Covid de 2020-2022.

Les développements récents suggèrent que le « dépeuplement » fait partie intégrante des soi-disant mandats Covid, y compris les politiques de confinement et le « vaccin » à ARNm. 

Retour en 2009. Selon le Wall Street Journal : « Les milliardaires tentent de réduire la population mondiale ».

En mai 2009, les philanthropes milliardaires se sont réunis à huis clos au domicile du président de l’Université Rockefeller à Manhattan.

Ce rassemblement secret était parrainé par Bill Gates. Ils se faisaient appeler « The Good Club ». 

Parmi les participants figuraient feu David Rockefeller, Warren Buffett, George Soros, Michael Bloomberg, Ted Turner, Oprah Winfrey et bien d’autres. 

En mai 2009, le WSJ ainsi que le Sunday Times ont rapporté : (John Harlow, Los Angeles) que

« Certains des plus grands milliardaires américains se sont rencontrés secrètement pour réfléchir à la manière dont leur richesse pourrait être utilisée pour ralentir la croissance de la population mondiale et accélérer les progrès en matière de santé et d’éducation. »

L’accent n’était pas mis sur la croissance démographique (c’est-à-dire Planned Parenthood), mais sur le « dépeuplement », c’est-à-dire. la réduction de la taille absolue de la population mondiale.

Pour lire l’article complet du WSJ, cliquez ici.

Selon le rapport du Sunday Times :

Les philanthropes qui ont participé à un sommet organisé à l’initiative de Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft, ont discuté d’unir leurs forces pour surmonter les obstacles politiques et religieux au changement.

Stacy Palmer, rédactrice en chef du Chronicle of Philanthropy, a déclaré que le sommet était sans précédent. « Nous ne l’avons appris que plus tard, par hasard. Normalement, ces gens sont heureux de parler de bonnes causes, mais là c’est différent — ​​peut-être parce qu’ils ne veulent pas être perçus comme une cabale mondiale », a-t-il déclaré.

Un autre invité a déclaré qu’il n’y avait « rien d’aussi grossier qu’un vote », mais un consensus s’est dégagé selon lequel ils soutiendraient une stratégie dans laquelle la croissance démographique serait abordée comme une menace environnementale, sociale et industrielle potentiellement désastreuse.

« C’est quelque chose de tellement cauchemardesque que tout le monde dans ce groupe a convenu qu’il fallait des réponses à grande échelle », a déclaré l’invité. …

Pourquoi tout ce secret ? « Ils voulaient parler de riches à riches sans craindre que leurs propos ne finissent dans les journaux, les décrivant comme un gouvernement mondial alternatif », a-t-il déclaré.

(Sunday Times)

Réduire la population mondiale

Les reportages des médias sur la réunion secrète du 5 mai 2009 se sont concentrés sur l’engagement du « Good Club » à « ralentir » la croissance de la population mondiale.

« Réduire la population mondiale » (le titre du WSJ) va au-delà du Planned Parenthood qui consiste à « réduire la croissance de la population mondiale ». Il s’agit d’un « dépeuplement », c’est-à-dire d’une réduction de la taille absolue de la population mondiale, ce qui nécessite à terme une réduction du taux de natalité (ce qui impliquerait une baisse de la fécondité) couplée à une augmentation significative du taux de mortalité.

Réunion secrète : au plus fort de la pandémie de grippe H1N1

Le 25 avril 2009, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dirigée par Margaret Chan, a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC). Et quelques semaines plus tard, le « Good Club » s’est réuni à New York au plus fort de la pandémie de grippe porcine H1N1, ce qui s’est avéré être une arnaque.

Il convient également de noter qu’au tout début de la crise du H1N1, en avril 2009, le professeur Neil Ferguson de l’Imperial College de Londres conseillait Bill Gates et l’OMS : « 40 pour cent des habitants du Royaume-Uni pourraient être infectés [par le H1N1] d’ici 2009. les six prochains mois si le pays était frappé par une pandémie. »

Sonne familier ? C’est le même Neil Ferguson (généreusement soutenu par la Fondation Gates) qui a conçu le modèle de verrouillage du coronavirus (lancé le 11 mars 2020). On le rappelle, ce modèle mathématique de mars 2020 était basé sur des « prédictions » de 600 000 décès au Royaume-Uni.  

Et maintenant (été-automne 2021), un troisième « modèle mathématique » faisant autorité par le même « scientifique » (Ferguson) a été formulé pour justifier une « quatrième vague de confinement ». 

Sauver des vies pour parvenir au « dépeuplement »

Une « réduction » absolue de la population mondiale a-t-elle été envisagée lors de cette réunion secrète de mai 2009 ? 

Quelques mois plus tard, Bill Gates, dans sa présentation TED (février 2010) concernant la vaccination, a confirmé ce qui suit :

« Et si nous faisons un très bon travail en matière de nouveaux vaccins, de soins de santé et de services de santé reproductive, nous pourrions réduire cette [population mondiale] de 10 ou 15 pour cent ».

Selon la déclaration de Gates, cela représenterait une réduction absolue de la population mondiale (2010) de l’ordre de 680 millions à 1,02 milliard.

(Voir la citation sur la vidéo à partir du 21/04. Voir également la capture d’écran de la transcription de la citation)

Voir la vidéo

« Le bon club » d’hier et d’aujourd’hui

Le même groupe de milliardaires qui s’est réuni en mai 2009 dans un lieu secret à l’Université Rockefeller à Manhattan a été activement impliqué dès le début de la crise de Covid dans la conception des politiques de confinement appliquées dans le monde entier, y compris le vaccin à ARNm et la « Grande Réinitialisation » du WEF.

Le vaccin à ARNm n’est pas un projet d’un organisme intergouvernemental des Nations Unies (OMS) au nom des États membres de l’ONU : c’est une initiative privée. Les élites milliardaires qui financent et appliquent le Covid Vaccine Project Worldwide sont des eugénistes engagés dans la dépopulation.

La source originale de cet article est Global Research

Copyright ©Prof Michel ChossudovskyGlobal Research, 2023

Publié pour la première fois le 29 septembre 2021




Un adieu à la virologie

[Source : https://drsambailey.com/wp-content/uploads/2023/09/A-FAREWELL-TO-VIROLOGY-Expert-Edition-English.pdf]

Par le Dr Mark Bailey

Sommaire

Résumé
PREMIÈRE PARTIE

  • SARS-CoV-2 introuvable
  • Dr Siouxsie Wiles, l’acolyte de la virologie en matière d’isolement
  • L’importance de l’isolement
  • Qu’est-ce que la virologie ?
  • L’absence de contrôles en virologie signifie qu’il ne s’agit pas d’une recherche scientifique
  • Maltraitance animale et études sur les « anticorps »
  • Le paradoxe de la quantité de virus
DEUXIÈME PARTIE

  • Fan Wu et coll. Deus ex Machina
  • Des tortues sur toute la ligne
  • Les affirmations du CDC sur le SRAS-CoV-2
  • Les révélations de Peng Zhou et coll.
  • Une nouvelle tromperie de Wuhan ?
  • L’amorce d’une pandémie de PCR par le professeur Stephen Bustin
TROISIÈME PARTIE

  • Le « petit chien de montagne » — Naïveté ou éclairage au gaz ?
  • La distraction de la « fuite de laboratoire »
  • La virologie et la société fermée
  • Séquençage métagénomique — Le dernier soupir de la virologie ?
  • Pourquoi remettre en question l’existence d’un virus pendant une guerre ?
POSTSCRIPT

  • À propos de l’auteur

Copyright © 2022 Mark Bailey
drsambailey.com/a-farewell-to-virology-expert-edition/

Résumé

La virologie a inventé le modèle du virus, mais n’a jamais réussi à satisfaire à ses propres exigences. On prétend que les virus provoquent des maladies après s’être transmis entre des hôtes tels que l’homme, mais les preuves scientifiques de ces affirmations font défaut. L’un des plus grands échecs de la virologie a été l’incapacité d’obtenir des particules virales directement à partir des tissus des organismes dits atteints de maladies « virales ». Afin d’obscurcir cet état de fait, les virologues ont eu recours à la création de leurs propres méthodes pseudo-scientifiques pour remplacer la méthode scientifique de longue date, ainsi qu’à la modification du sens des mots dans le dictionnaire afin d’étayer leurs pratiques anti-scientifiques. Par exemple, un isolat « isolé » ne nécessite pas [pour les virologues] l’existence physique des particules pour obtenir le statut d’« isolat ».

Une particule virale doit remplir des propriétés physiques et biologiques définies, notamment être un parasite intracellulaire capable de se répliquer et de provoquer une maladie chez un hôte tel que l’homme. Cependant, les « virus » tels que le SRAS-CoV-2 ne sont rien d’autre que des constructions fantômes, qui n’existent que dans l’imagination et les simulations informatiques. Dans ce paradigme, les cas de maladies inventées comme le COVID-19 ne sont rien d’autre que la détection de séquences génétiques et de protéines sélectionnées censées être « virales ». L’existence d’un virus n’est pas nécessaire dans cette boucle de raisonnement circulaire et des « pandémies » entières peuvent donc être construites sur la base de créations numériques et faussement soutenues par des réactions moléculaires in vitro (« en éprouvette »). Cet essai comporte trois parties.

La première partie retrace l’histoire de la virologie et l’incapacité des virologues à suivre la méthode scientifique. Les nombreuses et vastes affirmations des virologues peuvent toutes être démontrées comme étant erronées pour les raisons suivantes : (a) l’absence de preuves directes et (b) l’invalidation des « preuves » indirectes en raison de la nature incontrôlée des expériences [c’est-à-dire l’absence de contre-expériences ou expériences de contrôle]. Les exemples fournis couvrent tous les principaux aspects de la fraude virologique, y compris le prétendu isolement, les effets cytopathiques, la génomique, les anticorps et les études de pathogénicité animale.

La deuxième partie examine la fraude utilisée pour propager la « pandémie » de COVID-19. Une analyse de la méthodologie utilisée par les inventeurs originaux, Fan Wu et coll., montre comment le SARS-CoV-2 fictif a été « créé » par des méthodes anti-scientifiques et des tours de passe-passe linguistiques. Cela fait partie d’une tromperie permanente où l’on prétend que les virus existent en les calquant sur des modèles de « virus » antérieurs. Si l’on prend l’exemple du SRAS-CoV-2, la piste des modèles génomiques de « coronavirus » remontant aux années 1980 révèle qu’il n’a jamais été démontré qu’aucune de ces séquences génétiques ne provenait de l’intérieur d’une particule virale — les arbres phylogénétiques sont des fantaisies. L’application erronée de la réaction en chaîne de la polymérase [PCR] a propagé cet aspect de la fraude virologique et créé les « cas » permettant de maintenir l’illusion d’une pandémie.

La troisième partie analyse la manière dont certains participants clés, les institutions « sanitaires » et les médias grand public entretiennent l’illusion du virus par le contrôle de l’information et des récits qui reprennent les affirmations de la virologie. Par le plus grand des hasards, la fraude virologique se retrouve aujourd’hui au cœur de la fraude COVID-19. À partir de là, cependant, elle peut être évaluée de manière critique par des personnes extérieures à la virologie et le paradigme pseudo-scientifique que la virologie a construit autour d’elle-même peut enfin être démantelé et mis au rancart. L’objectif de cet essai est de réfuter les différentes affirmations selon lesquelles les virus pathogènes existent et provoquent des maladies. Le SARS-CoV-2 a été utilisé comme principal exemple, mais les principes s’appliquent à tous les prétendus virus. Ce qui suit aborde la littérature souvent obscure de la virologie dans ses propres termes, ce qui, il faut le dire, peut rendre certaines parties de cet essai un peu lourdes à lire. Cependant, nous espérons que cette contribution comblera une lacune pour le lecteur qui recherche une compréhension plus technique de l’hypothèse du virus, car elle cherche à exposer le fondement même des prétendues pandémies et des pratiques médicales frauduleuses. La menace que représente la virologie pour l’humanité ne cesse de croître. Il est donc temps de dire adieu à ces pratiques pseudo-scientifiques destructrices et de nous libérer de nos peurs inutiles.

[Voir aussi :

L’homme et la science moderne ont-ils évolué depuis le Moyen-Âge ?

La théorie virale relève-t-elle de la science ou de la Foi ?

Du temps de l’inquisition, la « Vérité » avec son grand « V », donc incontestable, était uniquement basée sur la Foi et sur des dogmes.
Disons-le franchement, c’était quand même beaucoup plus pratique et bien moins source de controverses.

Le consensus était l’unique voie (ou voix), et quiconque s’en éloignait risquait de terminer brûlé comme hérétique.

Il ne saurait y avoir de « Vérité » avec un grand « V » en science. La vérité relevant uniquement du dogme ou de la foi, qu’elle soit religieuse ou pas.
Une vérité scientifique ne peut exister qu’à la condition qu’elle puisse être fausse (ou réfutée).

À l’inverse, une fausse « science » n’aura jamais tort et toutes les expériences prétendument « scientifiques » n’auront pour seul objet que de confirmer le dogme.
C’est notamment ce qui se vérifie depuis la crise du Covid ou le changement climatique.

Les folies de Peter McCullough

Le Dr Peter McCullough est un héros pour de nombreux membres de la communauté de la liberté médicale et a été l’une des voix les plus importantes dans la lutte contre les vaccins COVID.

Cependant, le Dr Mark Bailey et le Dr Kevin Corbett, vétéran de la lutte contre les virus, commentent et réfutent en détail les affirmations du Dr McCullough relatives aux « virus ». Il s’agit d’une question vitale, car ces affirmations maintiennent les gens dans le piège non seulement de l’illusion virale, mais aussi du paradigme allopathique au sens large.

(Vidéo 1 h 5)


Dossier
Vaccins et virus

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Le cas de Shenaya menacée d’expulsion que même un Zemmour défend

[Illustration : Shenaya, 18 ans et lycéenne à Bordeaux.  © France 3 Aquitaine – Maïté Koda]

Par Lucien SA Oulahbib

Il n’est guère étonnant de constater que les services administratifs actuels qui délivrent ou pas l’autorisation de séjour en France sont tenus par des ennemis de la République française, comme l’indique non seulement l’affaire de cette jeune lycéenne, Shenaya, que Zemmour défend, à juste titre, mais aussi beaucoup d’autres, tel ce jeune musicien kabyle amoureux de la culture française attendant quatre ans une autorisation alors que d’autres, ne parlant pas français et ayant une longue barbe pacifiste, l’avaient, eux, depuis bien longtemps. Pis, les ONG approchées lui disaient qu’elles ne pouvaient rien puisqu’il « parlait français » (et n’avait pas de « barbe »…), comprenne qui pourra…

Ou plutôt si, et comme l’indiquent nombre de « X-nautes », il existe bel et bien, de fait, une discrimination négativiste filtrant positivement de potentiels soutiens au couple » MM » (Macron-Mélenchon — le second soutenant le premier au nom d’un nihilisme, celui de la destruction des frontières intérieures et extérieures, faisant même des leçons d’anti-xénophobie primaire), alors que, d’une part, la question de l’immigration est de plus en plus une donnée mondiale qui ne peut être traitée qu’au niveau onusien, et que, d’autre part, il n’y a aucune raison d’être de plus en plus la roue de secours d’États faillis ou n’ayant jamais émergé parce qu’ils ont justement suivi l’idéologie tiers-mondiste néo-léniniste que Mélenchon, ce Castro raté, est l’un des derniers à suivre tant elle a été mortifère. Même les BRICS++ s’en sont éloignés : pourquoi ?… Aucun « universitaire » actuel ne vous le dira — ils préfèrent empêcher Kepel de professer ou de salir la réputation de tel ou telle en les traitant des noms infamants habituels…

Il n’est donc pas étonnant de constater que pullulent nombre de leurs punaises propagandistes, ou les précieuses ridicules d’une Milice nouvelle mouture s’infiltrant partout, y compris dans les maternelles, pour promulguer cette destruction nihiliste et son mensonge obscurantiste, le tout au service du djihadisme chic et de la Secte Globale scientiste hygiéniste et affairiste concoctant, à défaut d’une loi sur l’injection obligatoire (seule objection d’un Mélenchon dans cette histoire), celle sur l’injonction à fondement eschatologique de ne plus offenser la nouvelle religion réchauffiste établissant, elle, des corrélations entre chaleur climat et CO2, mais les refusant entre insécurité gabegie migratoire (ci-dessus), djihadisme, injections et effets secondaires, etc., etc., etc.

Lyssenko le retour ?… Pis, car à l’époque il y avait du « débat ». Aujourd’hui, celui n’existe plus ou à peine, déjà sur le « service » dit « public » — les employés payés par nos impôts s’en sont même approprié le terme, le privatisant de fait en signant une « charte » interdisant d’inviter ceux allant à l’encontre de leur religion réchauffiste, ce qui est bien là cette quadrature du cercle tant recherchée par « O’Brien » dans « 1984 » lorsque 2 +2 DOIVENT faire 5… :

« (…) O’Brien présenta à Winston le dos de sa main gauche levée. Le pouce était caché, les quatre doigts étendus.

— Combien est-ce que je vous montre de doigts, Winston ?

– Quatre.

Le mot se termina par un halètement de douleur. L’aiguille du cadran était montée à cinquante-cinq. La sueur jaillie de son corps avait recouvert Winston tout entier. L’air lui déchirait les poumons et ressortait en gémissements profonds qu’il ne pouvait arrêter, même en serrant les dents. O’Brien le surveillait, quatre doigts levés. Il ramena le levier en arrière. Cette fois, la souffrance ne s’apaisa que légèrement.

— Combien de doigts, Winston ?

— Quatre.

L’aiguille monta à soixante.

— Combien de doigts, Winston ?

— Quatre ! Quatre ! Que puis-je dire d’autre ? Quatre !

L’aiguille avait dû monter encore, il ne la regardait pas. Le visage lourd et sévère et les quatre doigts emplissaient le champ de sa vision. Les doigts étaient dressés devant ses yeux comme des piliers énormes, indistincts, qui semblaient vibrer. Mais il y en avait indubitablement quatre.

— Combien de doigts, Winston ?

— Cinq ! Cinq ! Cinq !

— Non, Winston, c’est inutile. Vous mentez. Vous pensez encore qu’il y en a quatre. Combien de doigts, s’il vous plaît ?

— Quatre ! Cinq ! Quatre ! Tout ce que vous voudrez. Mais arrêtez cela ! Arrêtez cette douleur !

Il fut soudain assis, le bras d’O’Brien autour de ses épaules. Il avait peut-être perdu connaissance quelques secondes. Les liens qui le retenaient couché s’étaient détachés. Il avait très froid, il frissonnait sans pouvoir s’arrêter, ses dents claquaient, des larmes lui roulaient sur les joues. Il s’accrocha un moment à O’Brien comme un enfant, étrangement réconforté par le bras lourd autour de ses épaules. Il avait l’impression qu’O’Brien était son protecteur, que la souffrance était quelque chose qui venait de quelque autre source extérieure et que c’était O’Brien qui l’en sauverait.

— Vous êtes un étudiant lent d’esprit, Winston, dit O’Brien gentiment.

— Comment puis-je l’empêcher ? dit-il en pleurnichant. Comment puis-je m’empêcher de voir ce qui est devant mes yeux ? Deux et deux font quatre.

— Parfois, Winston. Parfois ils font cinq. Parfois ils font trois. Parfois ils font tout à la fois. Il faut essayer plus fort. Il n’est pas facile de devenir sensé.

Il étendit Winston sur le lit. L’étreinte se resserra autour de ses membres, mais la vague de souffrance s’était retirée et le tremblement s’était arrêté, le laissant seulement faible et glacé.

O’Brien fit un signe de la tête à l’homme en veste blanche qui était restée immobile pendant qu’il agissait.

L’homme à la veste blanche se baissa et regarda de près les yeux de Winston, lui prit le pouls, appuya l’oreille contre sa poitrine, tapota çà et là, puis fit un signe d’assentiment à O’Brien.

— Encore, dit O’Brien.

La douleur envahit le corps de Winston. L’aiguille devait être à soixante-dix, soixante-quinze. Il avait, cette fois, fermé les yeux. Il savait que les doigts étaient toujours là et qu’il y en avait toujours quatre. Tout ce qui importait, c’était de rester en vie jusqu’à la fin de l’accès. Il ne savait plus s’il pleurait ou non. La souffrance diminua. Il ouvrit les yeux. O’Brien avait tiré le levier en arrière.

— Quatre. Je suppose qu’il y en a quatre. Je verrais cinq si je pouvais. J’essaie de voir cinq.

— Qu’est-ce que vous désirez ? Me persuader que vous voyez cinq, ou les voir réellement ?

— Les voir réellement.

— Encore, dit O’Brien.

L’aiguille était peut-être à quatre-vingts, quatre-vingt-dix. Winston ne pouvait se rappeler que par intermittences pourquoi il souffrait. Derrière ses paupières serrées, une forêt de doigts semblaient se mouvoir dans une sorte de danse, entrer et sortir entrelacés, disparaître l’un derrière l’autre, réapparaître encore. Il essayait de les compter, il ne se souvenait pas pourquoi. Il savait seulement qu’il était impossible de les compter, à cause d’une mystérieuse identité entre quatre et cinq. La souffrance s’éteignit une fois de plus. Quand il ouvrit les yeux, ce fut pour constater qu’il voyait encore la même chose. D’innombrables doigts, comme des arbres mobiles, dévalaient à droite et à gauche, se croisant et se recroisant. Il referma les yeux.

— Je montre combien de doigts, Winston ?

— Je ne sais. Je ne sais. Vous me tuerez si vous faites encore cela. Quatre, cinq, six, en toute honnêteté, je ne sais pas.

— Mieux, dit O’Brien.

Une aiguille adroitement introduite glissa dans son bras. Presque instantanément, une chaleur apaisante et délicieuse se répandit en lui. La souffrance était déjà à moitié oubliée. Il ouvrit les yeux et regarda O’Brien avec reconnaissance. À la vue du visage ridé et lourd, si laid et si intelligent, son cœur sembla se fondre. S’il avait pu bouger, il aurait tendu le bras et posé la main sur le bras de O’Brien. Jamais il ne l’avait aimé si profondément qu’à ce moment, et ce n’était pas seulement parce qu’il avait fait cesser la douleur. L’ancien sentiment, qu’au fond peu importait qu’O’Brien fût un ami ou un ennemi, était revenu. O’Brien était quelqu’un avec qui on pouvait causer. Peut-être ne désirait-on pas tellement être aimé qu’être compris. O’Brien l’avait torturé jusqu’aux limites de la folie et, dans peu de temps, certainement, l’enverrait à la mort. Cela ne changeait rien. Dans un sens, cela pénétrait plus profondément que l’amitié. Ils étaient des intimes. D’une façon ou d’une autre, bien que les mots réels ne seraient peut-être jamais prononcés, il y avait un lieu où ils pourraient se rencontrer et parler. Les yeux d’O’Brien, baissés vers lui, avaient une expression qui faisait penser qu’il avait la même idée. Quand il se mit à parler, ce fut sur le ton aisé d’une conversation.

— Savez-vous où vous êtes, Winston ?

— Je ne sais pas. Je peux deviner. Au ministère de l’Amour. (…) »

https://www.librairal.org/wiki/George_Orwell:1984_-_Troisi%C3%A8me_Partie_-_Chapitre_II




Ukraine : Le Premier ministre Trudeau a-t-il adhéré à l’idéologie nazie ?

Le Parti libéral soutient-il le parti néonazi ukrainien Svoboda ?

Par Hindustan Times, Sky News et Prof Michel Chossudovsky

Cet article se divise en trois parties :

1. La Chambre des communes du Canada ovationne un homme présenté comme un « héros de guerre » ukrainien, dont on découvrira plus tard qu’il a servi dans la 14e division nazie Waffen Grenadier de la SS. Hindustan Times

2. Trudeau invité à démissionner, Sky News

3. Trudeau soutient-il le parti néonazi ukrainien Svoboda ? Global Research


Première partie
Zelensky s’adresse à la Chambre des communes du Canada
« La surveillance. Embarras majeur »

Dans un grand embarras pour Ottawa, les législateurs canadiens ont ovationné un homme présenté comme un héros de guerre après le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Chambre des communes, pour se rendre compte plus tard qu’il avait servi dans une unité nazie pendant la Seconde Guerre mondiale ». (Hindustan Times)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre canadien Justin Trudeau reconnaissent Yaroslav Hunka, qui était présent à la Chambre des communes sur la colline du Parlement à Ottawa, le vendredi 22 septembre 2023. (AP)

Le président de la Chambre des communes du Canada s’est excusé dimanche d’avoir reconnu Yaroslav Hunka, âgé de 98 ans, comme un « héros ukrainien » devant le Parlement canadien.

M. Hunka a servi pendant la Seconde Guerre mondiale en tant que membre de la 14e division Waffen Grenadier de la SS, selon un groupe juif de défense des droits de l’homme qui a exigé des excuses.

« Dans les remarques que j’ai faites après le discours du président de l’Ukraine, j’ai reconnu une personne dans la tribune. J’ai par la suite pris connaissance d’informations supplémentaires qui me font regretter ma décision de l’avoir fait », a déclaré Anthony Rota dans un communiqué.

M. Rota a assumé la responsabilité de ce qui a été qualifié d’oubli, qualifiant l’initiative d’« initiative entièrement personnelle ».

« L’initiative était entièrement la mienne, l’individu en question étant de ma circonscription et ayant été porté à mon attention », a-t-il ajouté, présentant ses « plus sincères excuses » aux communautés juives.

Yaroslav Hunka, à droite, attend l’arrivée du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Chambre des communes à Ottawa, Ontario, le vendredi 22 septembre 2023. (AP)

Après le discours de M. Zelensky à la Chambre des communes, M. Rota a salué M. Hunka, qui était assis dans la tribune, en le félicitant d’avoir lutté pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes. Hunka a reçu deux ovations de la part des personnes présentes.

« En cette période de montée de l’antisémitisme et de déformation de l’Holocauste, il est incroyablement troublant de voir le Parlement canadien se lever pour applaudir un individu qui était membre d’une unité de la Waffen-SS, une branche militaire nazie responsable du meurtre de juifs et d’autres personnes », ont déclaré les Amis du Centre Simon Wiesenthal dans un communiqué, tout en exigeant des excuses plus tôt dans la journée de dimanche.

« Une explication doit être fournie sur la façon dont cet individu est entré dans les couloirs sacrés du Parlement canadien et a reçu la reconnaissance du président de la Chambre et une ovation debout », a ajouté le groupe.

Hindustan Times, 25 septembre 2023


Partie II
Sky News: “Trudeau exhorté à démissionner”

Le reportage deSky News (com.au) montre que le Premier ministre Trudeau était parfaitement au courant du fait que Yaroslav Hunka était membre de la Waffen SS au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Il ne s’agit pas d’un oubli. Trudeau a rencontré Hunka personnellement avant l’événement.

Anthony Rota ne savait visiblement pas qui était Yaroslav Hunka. Et en tant que président de la Chambre, le gouvernement libéral lui a demandé d’appeler à une ovation.

Tout cela avait été soigneusement planifié.

Qui aurait dû présenter des excuses à la communauté juive ? Anthony Rota ou le Premier ministre Trudeau ?

Mais il y a plus qu’il y paraît :

« M. Hunka a été applaudi pour s’être battu contre l’Armée rouge soviétique avec la “première division ukrainienne”, ainsi que la 14e division Waffen Grenadier de la SS (“Galicia”), une unité de collaborateurs nazis en grande partie ukrainienne, a été rebaptisée en mars 1945, alors que l’Allemagne était sur le point de perdre la guerre.

Suite à l’incorporation dans l’armée ukrainienne d’unités ouvertement néonazies comme les bataillons Azov et Aidar, l’incident souligne la façon dont la guerre est utilisée pour réécrire l’histoire et réhabiliter les collaborateurs fascistes tout en dépeignant l’Union soviétique comme l’agresseur de la Seconde Guerre mondiale ».

(Morningstar Online)

Ni le gouvernement libéral du Canada ni l’opposition n’ont abordé cette question. Pourquoi ? (Commentaires ci-dessus de Michel Chossudovsky)

[Voir aussi :
La députée européenne Christine Anderson appelle Trudeau à démissionner]

Rapport de Sky News


Troisième partie
Trudeau appuie-t-il le parti néonazi ukrainien Svoboda ?

La question du « héros ukrainien de la 14e division Waffen SS Yaroslav Hunka » a ouvert une boîte de Pandore.

Par une ironie amère, le président Zelensky, qui est d’origine juive russe, a embrassé le néonazisme. Il a pleinement approuvé (avec Trudeau et Freeland) l’ovation en faveur de Yaroslav Hunka. (Voir l’image dans la partie I ci-dessus)

Selon le chef de l’opposition :

« Trudeau a personnellement rencontré et honoré le vétéran de la 14e division de grenadiers Waffen de la SS (une division nazie).

Les libéraux ont ensuite fait en sorte que cet ancien combattant nazi soit reconnu sur le parquet de la Chambre des communes ».

(Pierre Poilievre, chef de l’opposition)

Le chef de l’opposition Pierre Poilievre pose la question. Le député Trudeau a-t-il adhéré à l’idéologie nazie ?

Dès le début de l’année 2016, le gouvernement libéral de M. Trudeau a soutenu les éléments néonazis du régime de Kiev, notamment le Bataillon Azov et le parti néonazi Svoboda.

Svoboda et le « Secteur droit » (Pravy Sektor) ont été activement impliqués dans le massacre de l’EuroMaidan en 2014, ce qui a été largement documenté.

Les fondateurs du parti ukrainien Svoboda sont Oleh Tyahnybok et Andrij Parubiy. Ces deux personnes ont joué un rôle clé dans le façonnement du régime de Kiev pour le compte de leurs parrains des États-Unis et de l’OTAN.

Le vice-président et président de la Verkhovna Rada (Parlement ukrainien, 2016-2019), Andriy Parubiy, a été reçu pour la première fois par Trudeau à la Chambre des communes en février 2016.

M. Parubiy a également rencontré des membres du cabinet de M. Trudeau, dont la vice-première ministre Chrystia Freeland, qui décrit l’Ukraine comme une « démocratie dynamique ».

23 février 2016, Parubiy, deuxième à partir de la gauche, rencontre le Premier ministre Trudeau
Facebook de Chrystia Freeland, mai 2019

Parubiy est-il un « bon gars » ? Demandez au Premier ministre Trudeau

Parubiy décrit Adolf Hitler comme un véritable défenseur de la démocratie :

Le présentateur [Parubiy] a déclaré à l’émission de discussion Freedom of Speech sur la chaîne ukrainienne ICTV (vidéo, cliquer pour voir, en ukrainien) qu’il avait « étudié scientifiquement » la démocratie et a averti son public « de ne pas oublier les contributions du Führer [Hitler] au développement de la démocratie ».

« Le plus grand homme à avoir pratiqué la démocratie directe a été Adolf Hitler dans les années 1930 », a-t-il déclaré.

Le fondateur du parti social-national, aujourd’hui connu sous le nom de Svoboda, a ajouté qu’il était « nécessaire d’introduire la démocratie directe en Ukraine, avec Hitler comme porte-flambeau ». (ICTV Channel cité dans le rapport britannique Britain’s Morningstar du 5 septembre 2018, soulignement ajouté).

À quelques exceptions près, cette déclaration controversée n’a pas été reprise par la presse occidentale. Mensonges par omission.

Pourquoi ? Parce que le régime de Kiev (y compris ses forces armées et sa garde nationale) est intégré par des éléments nazis qui ont été soutenus par des accords bilatéraux avec le Canada et les États-Unis.

Les gouvernements occidentaux ont déroulé le tapis rouge à Parubiy. Il est décrit comme un politicien de droite plutôt que comme un néonazi déclaré.

Embarras ou déni ? Le Congrès américain, le Parlement canadien, le Parlement britannique et le Parlement européen ont invité et félicité Andriy Parubiy.

Michel Chossudovsky, Global Research, 27 septembre 2023

Article original en anglais : Ukraine: Has P.M. Trudeau Succumbed to Nazi Ideology?, le 27 septembre 2023.
Traduction : Mondialisation.ca




Le nombre de personnes arrêtées à la suite d’erreurs de reconnaissance faciale augmente

[Source : anguillesousroche.com]

Le déploiement de la technologie de reconnaissance faciale par les forces de l’ordre fait l’objet d’un nouvel examen, car un homme innocent, mal identifié puis incarcéré à cause de cette technologie, a intenté un procès.

Cet événement souligne les tensions en constante évolution entre les progrès de la technologie et la protection de la vie privée, ainsi que les implications pour les libertés civiles et la liberté d’expression.

Randal Quran Reid, un homme de 29 ans plus connu sous son deuxième prénom, Quran, se rendait en voiture chez sa mère après Thanksgiving lorsque la police l’a arrêté sur une autoroute de Géorgie. À son grand dam, Quran a appris qu’il était suspecté de crimes en Louisiane, un État qu’il n’avait jamais visité, rapporte l’agence AP.

Cette mésaventure, qui a duré plusieurs jours, n’est pas propre à Quran. Au moins quatre autres personnes, dont une femme enceinte de huit mois accusée à tort d’avoir volé une voiture, ont intenté des actions en justice contre les forces de l’ordre pour avoir été identifiées et arrêtées à tort grâce à cette technologie controversée. Malgré les avantages potentiels de la reconnaissance faciale pour résoudre des affaires criminelles, retrouver des personnes disparues et identifier des victimes de la traite des êtres humains, ses détracteurs affirment qu’elle pose de graves problèmes en matière de libertés civiles et de respect de la vie privée. Parmi tous les arguments avancés contre cette technologie, les allégations de préjugés raciaux sont au premier plan.

Conçue pour faire correspondre des images de surveillance avec des profils potentiels issus de bases de données gouvernementales ou de médias sociaux, la reconnaissance faciale peut cependant souvent donner lieu à des faux positifs. Dans un affidavit demandant un mandat d’arrêt contre Quran, le détective a utilisé la vidéo de surveillance et la parole d’une « source crédible » non identifiée pour identifier le suspect. Les soupçons abondent quant à l’ambiguïté de cette « source crédible », qui serait en fait le système défectueux de reconnaissance faciale, notamment non mentionné dans l’affidavit.

L’avocat de M. Quran, Sam Starks, a mis en doute la crédibilité de la source présumée du détective et affirme que le fait que le détective ait cherché à obtenir un mandat d’arrêt sans preuves corroborantes supplémentaires révèle l’utilisation abusive de cette technologie et la confiance excessive qu’elle suscite.

À la suite de l’arrestation injustifiée de M. Quran, des rappels ont été adressés aux forces de police sur l’importance de compléter les preuves lorsque l’on utilise la reconnaissance faciale pour obtenir un mandat d’arrêt.

Source : Reclaim The Net — Traduit par Anguille sous roche