Paris — Secrets d’espions

[Source : La Fouine du net]

Depuis la fin du XIXe siècle, Paris serait la capitale mondiale de l’espionnage, abritant entre 10 000 et 15 000 agents secrets.

Les espions russes, chinois, américains et israéliens, mais aussi turcs, s’y sentent à l’aise pour mener leurs opérations sans trop de risques d’être dérangés.

Ils sont les acteurs offensifs de la guerre de l’ombre qui se joue dans les institutions internationales, les ambassades, les palaces et les lieux les plus inattendus. Intimidation, corruption, séduction et parfois « terminaison avec extrême préjudice » : tous les moyens sont bons.

C’est une vraie infiltration d’un service secret, bien faite, bien organisée. On a eu la signature du rôle des Turcs. Des services turcs. Parce quand Omer Güney a été placé en garde à vue, comme vous savez on lui demande s’il veut un médecin, un avocat… Et on lui demande s’il veut que les policiers informent quelqu’un et il dit : « Oui, le consulat turc. » Et là, au cas où on aurait encore des doutes, ils étaient définitivement levés. Quel Kurde ou proche des Kurdes va demander lors de son arrestation qu’on informe les Turcs ?

Antoine Comte, avocat des familles des victimes à propos des meurtres commis sur trois militantes du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) en janvier 2013 à Paris par l’auteur présumé Omer Güney

L’espionnage dans la capitale française

« On l’oublie souvent, mais Paris est la ville qui accueille le plus de stations de métro au monde, rappelle Jérôme Poirot, avec des sorties multiples.

Et puis, il y a beaucoup de passage. Donc Paris offre des facilités pour les services de renseignement. »

Lui qui fut l’adjoint du coordonnateur national du renseignement à la présidence de la République de 2009 à 2015 sait qu’avec le dédale de ses rues, ses voies navigables, l’étendue de ses transports en commun et ses aéroports limitrophes, Paris est la place idéale pour exercer ses talents d’espionnage.

On peut se donner rendez-vous dans une église, une brasserie ou un square pour échanger des informations ultra-secrètes sans éveiller les soupçons. Du moins ceux des néophytes. Un professionnel sera plus enclin à déceler l’étrangeté de la situation et à imaginer le pire.

Mais ne vaut-il pas mieux ne rien savoir que d’être tenu au silence pour en avoir trop vu ?

Qu’est-ce que c’est, des illégaux ? Ce sont des hommes et des femmes qui ont été préparés, mais qui ont pour destination de se fondre dans la société sous une fausse identité, une activité de couverture sans avoir le moindre contact officiel avec l’ambassade ni les officiers des services spéciaux.

Jean-Pierre Pochon, directeur du renseignement à la DGSE de 2000 à 2002
Le jeu du chat et de la souris

N’allez pas croire que ce métier s’improvise. Certaines dispositions semblent primordiales pour passer de simple quidam à agent secret : aimer le risque, se sentir apte à s’inventer un passé, à vivre sous une fausse identité, à mentir avec assurance (et pourquoi pas légèreté) et être prêt à tuer ou mourir si la situation l’exige. Au jeu du chat et de la souris, sait-on vraiment qui dupe qui ? Chacun s’observant, se toisant, se narguant.

Si le nombre exact d’agents officiels et d’illégaux est difficilement quantifiable, ils seraient plus de dix mille à Paris.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, combien d’écoutes plus ou moins légales, de filatures ou d’approches ont été ordonnées ? Les services de renseignement sont-ils plus que jamais sur le qui-vive ? Et quel rôle joueront-ils dans les prochaines semaines ? Si ces questions resteront encore longtemps sans réponse, leur place sur l’échiquier politique et économique international n’est pas près de disparaître.

Paris, secrets d’espions

Peu de gens le savent, mais Paris est depuis toujours le terrain de jeu caché des espions du monde entier. Elle serait même, depuis la fin du XIXe siècle, la capitale mondiale de l’espionnage, abritant entre dix mille et quinze mille agents secrets. Les espions russes, chinois, américains et israéliens, mais aussi turcs s’y sentent à l’aise pour mener leurs opérations sans trop de risques d’être dérangés.

Explication du reportage :

  • 5 h 39 —Le documentaire suit Sergei Jirnov qui nous montre les locaux des services secrets russes « KGB ».
  • 22 h 38 — Le reportage nous montre les services secrets juifs « MOSSAD »
  • 46:45 — Les espions américains « CIA » essaient d’infiltrer le KGB.
  • 01:11:55 — Sergei Jirnov nous parle de sont rôle d’espion pendant ses années de service au KGB.



« Tel que nous l’avons conçu. »

[Source : aljazeera.com]

C’est une image qui pourrait appartenir à un film à la fois d’horreur et de science-fiction : Le président des États-Unis, Joe Biden, debout sur un fond trouble, des faisceaux laser rouge vif émanant de ses yeux, sa broche représentant le drapeau des États-Unis brillant de manière proéminente sur sa boutonnière.

Pourtant, ce n’est pas une page de mème ou un compte de troll qui a publié cette image : Elle a été publiée sur la page X de M. Biden au début de la journée de lundi. Sur fond de guerre brutale d’Israël contre Gaza, qui a tué plus de 28 000 personnes et que les États-Unis ont soutenue, l’image a suscité des critiques particulières de la part de certains utilisateurs des médias sociaux à l’encontre de M. Biden.

« Tel que nous l’avons conçu. »

Cela donne lieu à toutes les spéculations, dont celles signalées par Francis Lalanne :

Question : Qui utilisait ces yeux rouges brillants avant ce message de Joe Biden pendant des années ?

Réponse : Les Anons.

Question : Qui vous a dit « Le plaisir commence juste après le Superbowl » ?

Réponse : Les Q-Drops.

Question : Qui vous a dit que la Maison-Blanche était vide ?

Réponse : Les juges.

Question : Qui vous a dit qu’il y aurait une transition pacifique du pouvoir ?

Réponse : Les militaires.

Question : Qui a signé l’EO 13912, ce qui en a fait un président en temps de guerre ?

Réponse : Donald Trump.

Question : Qui vous a dit que le Superbowl ressemblerait à une exposition de chiots ?

Réponse : Les Q-Drops.

Question : Qui a mis en ligne des photos de chiots juste avant le Superbowl et a dit « J’aime les chiots » ? Réponse : Elon Musk

Question : Qui vous a dit qu’ils étaient derrière le compte d’E. Musk ?

Réponse : Les juges.

Question : Qui a dit qu’ils avaient un accès direct à tous les dirigeants du monde via Ogiame Atuwatse III ?

Réponse : Les juges.

Voyez-vous tous où je veux en venir ? Ne suivez pas comment « The Normies » réagissent à ce post de Joe Biden. Ils n’en ont aucune idée.

On vous a montré à travers des vidéos, des images et de la documentation qui est actuellement aux commandes. Ces yeux rouges signifient « Activation ». De quoi ?

La nouvelle souche du virus.

Les confinements.

Les militaires.

________________

Les préparations sont en phase de maturation.

Cela se voit à travers la réforme monétaire irakienne.

Le renminbi chinois.

Le marché des changes au Nigeria.

Le système du protocole 20.

Les 8 banques interdites en Irak pour les transactions en USD.

Quels sont les suivants.

1. Banque internationale Ahsur pour l’investissement.

2. Banque d’investissement d’Irak.

3. Union Banque d’Irak.

4. Banque islamique internationale du Kurdistan pour l’investissement et le développement.

5. Banque Alhuda

6. Banque islamique d’investissement Al Janoob.

7. Banque islamique d’Arabie

8. Banque commerciale d’Hammourabi.

Pourquoi est-ce important ?

Car le marché parallèle est sur le point d’atteindre le prix officiel. Et seuls les voyageurs pourront acheter des dollars américains au prix unique sans que la valeur du marché noir ne dégrade artificiellement la monnaie IQD. Toutes ces choses sont liées ensemble.

Pourquoi pensez-vous tous que Google vient de mettre en œuvre un nouveau logiciel de censure ?

Ils veulent contrôler la fuite d’informations une fois que l’effondrement aura commencé. Fondamentalement, il s’agit de protéger les banques en faillite (pas les banques de Bâle 3) lorsque les gens seront les plus vulnérables et se demanderont pourquoi ils ne peuvent pas accéder aux fonds.

Pourquoi l’inflation est hors de contrôle sur certains marchés ?

Pourquoi leurs cartes de crédit/débit ne fonctionnent pas ? Fondamentalement, créer une barrière de confinement pour information.

Rappelez-vous ce que j’ai déjà partagé avec vous tous. Toutes les choses concernant l’optique avec Joe Biden se dérouleront sous sa surveillance et il sera blâmé pour l’échec du système fiduciaire.

Ainsi, lorsque vous regardez ce message, l’armée vous dit en gros qu’elle est prête à appuyer sur « le bouton rouge » sur l’ensemble du plan.

Je vous ai dit que vous vous prépariez à traverser le pont vers « La Nouvelle République ». Mais cela s’accompagnera de quelques turbulences.

J’espère que cela suffira, car je dois préparer d’autres choses.

Les Chiefs remportant le Superbowl sont un autre geste symbolique envers le CIC (Commandant en chef) pour Usher in 45 (D. Trump) et le Gold Standard étant donné que Las Vegas est le numéro 4 de la production mondiale. La devise de l’État du Nevada est « Tout pour notre pays ».

Et cela pourrait être un divertissement pour nous écarter de questions cruciales. Une nouvelle PsyOp ?




Dérives gouvernementales par rapport à la médecine

D’un côté, la diminution de la protection des enfants face aux agresseurs sexuels :

et de l’autre le contrôle croissant des médecins sous prétexte de dérives sectaires dès qu’ils s’écartent des seuls protocoles admis :




La crise mondiale du secteur agricole — L’exemple français

[Source : les7duquebec.net]

Par Robert Bibeau.

En quelques termes l’auteur de la vidéo ci-dessous résume le présent et l’avenir du secteur agricole dans tous les pays capitalistes. Ces mots choisis pour décrire le « modèle » français sont : Concentration – monopolisation – fusion – financiarisation – spéculation – mécanisation – robotisation – rationalisation – rentabilisation – marchandisation et mondialisation de l’agriculture industrielle française, européenne, occidentale et mondiale. Ce secteur économique subit le même sort que le reste de l’économie marchande moderne et mondialisée. La voix paysanne a disparu depuis longtemps des champs et des prairies françaises et européennes…, remplacée par les flux numériques transitant sur les marchés boursiers interconnectés.

Les petits propriétaires fonciers capitalistes agraires entonnent leur chant du cygne désespéré… alors que les prolétaires agricoles, de plus en plus nombreux sur ces immenses exploitations mécanisées, cherchent une voix parmi les décombres anthropiques, coincés entre les mythes du « retour à la paysannerie », du « retour au lopin mystique », du « retour au marché national protectionniste », en avant pour le « Frexit » et la sortie de l’Union Européenne honnie, en avant pour l’utopique « démondialisation ». Enfin, de la part des fascistes « verts » on entend « développons une agriculture industrielle de masse sans engrais, fertilisants, pesticides et herbicides »… et autres fadaises.

Ces stratégies de confinement agricole nationaliste sont irréalistes… dans un monde déjà très fortement mondialisé, numérisé, interconnecté, mécanisé, robotisé et massifié. Ne pas oublier que le secteur économique agricole et l’industrie agroalimentaire doivent nourrir plus de 8 milliards d’individus. Le Grand capital international qui commande aux succursales nationales du capital gouvernemental ne laissera aucune force politique ou populiste s’opposer à ses plans de guerre généralisé, pas davantage à ses volets agraire, ou alimentaire, qu’à son volet militaire.

Que faire alors ? Il est faux de prétendre que le Grand capital mondial – multinational et national français cherche à détruire le secteur agricole français, canadien, américain ou européen ! Au contraire, les contraintes que le Capital mondial impose aux marchés agricoles visent à rendre ces secteurs plus productif, plus performant, plus rentable, à son profit bien entendu. Pour atteindre ces objectifs, l’agriculture doit se plier aux contraintes de : Concentration — monopolisation – fusion – financiarisation – spéculation – mécanisation – robotisation – rationalisation — rentabilisation – marchandisation et mondialisation… quitte à jeter sur le pavé des milliers de petits capitalistes agraires et des milliers de travailleurs agricoles excédentaires.

Il est impossible de « réformer » ou d’améliorer le fonctionnement du capitalisme pour le bénéfice du peuple, des travailleurs agricoles et du prolétariat international. Pour survivre, le prolétariat agricole et de l’agroalimentaire comme celui de tous les secteurs de l’économie bourgeoise doivent renverser ce mode de production décadent et créer un nouveau mode de production.

En attendant, nous soutenons la révolte des petits agriculteurs en cours de paupérisation et de prolétarisation, et des ouvriers agricoles qui luttent pour la défense de leurs conditions de vie et de travail à la ferme et à l’usine, en France, au Canada, en Europe et dans le monde.




Psychopathie — « La science du mal »

[Source : fr.sott.net]

Analyse personnelle de l’ouvrage « La Ponérologie politique »

Par Michael Rectenwald — Mises Institute

Une nouvelle édition de La Ponérologie politique d’Andrew M. Łobaczewski, proposée par Harrison Koehli, est désormais disponible. Ce livre singulier et provocateur soutient que le totalitarisme résulte de la propagation d’une psychopathologie dans l’ensemble du corps politique — systèmes économiques compris — à partir d’un foyer de psychopathes. La Ponérologie politique constitue une lecture essentielle pour les penseurs consciencieux et toutes les victimes du totalitarisme, passées et présentes. Cet ouvrage est d’autant plus fondamental aujourd’hui que le totalitarisme refait à nouveau surface, cette fois en Occident, où il affecte quasiment tous les aspects de la vie et notamment nos esprits.

Avant de découvrir La Ponérologie Politique d’Andrew Łobaczewski, je peinais à comprendre comment le gauchisme autoritariste avait pu, au fond, s’emparer des États-Unis d’Amérique. Dès que je me suis trouvé confronté à ces Social Justice Warriors1 enragés en tant que professeur à l’Université de New York — comme je le raconte dans mon livre Springtime for Snowflakes2 — j’ai commencé à remarquer, avec une vive inquiétude, le caractère autoritariste de la gauche contemporaine. Puis, l’émergence de l’idéologie « woke »3 qui, telle une métastase, a dépassé le cadre du monde universitaire pour envahir le corps social tout entier, m’a mis en quête de comprendre la montée du totalitarisme — car je croyais, et crois toujours, que le wokisme est totalitaire.

J’ai commencé par la révolution bolchevique en Russie et continué en étudiant l’exportation des variantes bolcheviques en Europe de l’Est et en Asie. Le communisme était pour moi beaucoup plus intéressant que le nazisme, et il s’agissait d’un terrain bien plus négligé dans le monde universitaire étasunien. En outre, il était plus pertinent dans le contexte actuel. Alors que j’entreprenais des recherches sur la criminalité politique de la gauche, j’ai été autant surpris que furieux de constater à quel point le monde universitaire avait enterré une grosse partie de l’Histoire. Par exemple, des recherches par mots-clés sur les pratiques de « séances de lutte » ou d’« autocritique », extrêmement répandues en Chine lors de la Révolution culturelle, ne donnaient quasiment aucun résultat. Soit ces sujets et autres questions connexes n’étaient pas traités, soit ils avaient simplement disparu. Je soupçonnais alors qu’une vaste opération de dissimulation avait été entreprise.

Cela dit, ce domaine d’étude n’a jamais été ma spécialité. Je suis universitaire depuis presque trente ans. Mes travaux concernaient l’histoire de la science et ses points de rencontre avec la culture dans l’Angleterre du XIXsiècle. Je me suis attardé sur le « sécularisme », un mouvement peu connu lancé par George Jacob Holyoake en 18514. M’étant ainsi de moi-même confiné à cette niche académique, j’avais pas mal de retard à rattraper. Naturellement, je me suis plongé dans Le Livre noir du communisme, un volume tristement célèbre parmi les marxistes occidentaux et que, en raison de leur allègre rejet, je n’avais jamais pris la peine d’ouvrir, et encore moins de lire, bien qu’étant marxiste moi-même. Il y avait tant de recherches à faire, y compris fouiller dans les Archives digitales staliniennes auxquelles j’avais accès en tant que retraité de l’Université de New York. J’ai aussi lu les classiques sur le totalitarisme ainsi que les récits littéraires écrits par des auteurs désormais célèbres mais encore trop négligés.

Ce n’est pas avant d’avoir lu La Ponérologie politique que j’ai pu disposer des outils nécessaires pour comprendre l’étiologie du totalitarisme. Il y avait là un auteur qui prétendait sans ambages avoir découvert « les lois générales de l’origine du mal ». Si c’était vrai, ce livre était du même niveau que les Principia de Newton en sciences physiques, tout en étant d’une plus grande importance pratique. J’ai été étonné de voir avec quelles assurance et détermination l’auteur poursuivait ce but. Et il approchait ce domaine depuis la perspective disciplinaire de la psychologie. Ce genre de méthodologie « individualiste » avait été reléguée au rang de simple « psychologisme » dans mon propre domaine d’étude et bien d’autres relevant des sciences humaines et sociales. Je me suis demandé pourquoi Łobaczewski s’évertuait à se focaliser sur les troubles psychologiques individuels pour comprendre le déploiement du « mal macrosocial ». J’étais toujours parti du principe qu’il fallait étudier l’idéologie politique et que celle-ci expliquait quasiment tout ce qu’il était nécessaire de savoir sur le comment et le pourquoi de l’apparition du mal totalitaire.

Dès ma première lecture de La Ponérologie politique, j’ai commencé à être convaincu qu’effectivement, une « psychose collective » — une expression récemment introduite par des dissidents et dénigrée par les médias dominants dans le contexte de la propagande autour du covid — pouvait commencer par des individus pathologiques et se répandre dans toute la société, submergeant des nations entières. Łobaczewski explique en détail ce processus au lecteur, de son début à sa fin peu glorieuse. J’ai reconnu les patterns que Łobaczewski s’attelle à exposer. Ils correspondaient aux faits du totalitarisme historique. Et j’ai remarqué que ces patterns sont toujours d’actualité, jusqu’au pourcentage de gens qui succombent à l’idéologie politique totalitaire ou y résistent.

En parlant d’idéologie, La Ponérologie politique explique un phénomène qui m’avait contrarié. Comment les idéologues communistes ont-ils réussi à convaincre les masses qu’ils avaient commis leurs crimes au nom « des travailleurs », « du peuple », ou de l’égalitarisme ? Mais encore plus déroutant, comment ces idéologues se sont-ils convaincus eux-mêmes que leurs crimes étaient pour le bien du citoyen ordinaire ? Łobaczewski explique que l’idéologie totalitaire opère à deux niveaux : les termes de l’idéologie d’origine sont pris au pied de la lettre par les véritables partisans, tandis que les initiés du parti leur substituent un sens secondaire, et que les gens normaux sont soumis à du gaslighting5. Seuls ces initiés, les psychopathes, connaissent et comprennent ces sens secondaires. Ils reconnaissent que les actions soi-disant entreprises au nom des « travailleurs » se traduisent en domination du parti et de l’état au nom des psychopathes eux-mêmes. La vérité est à l’opposé de ce que prétendent les initiés du parti, et ils le savent. La Ponérologie politique nous explique ainsi l’origine du « double langage » qu’Orwell décrit si bien. Par pure coïncidence, Łobaczewski a terminé son manuscrit de La Ponérologie politique en 1984.

Par ailleurs, le livre posé devant le lecteur est autant une anomalie qu’un exploit monumental. Il représente le volume inaugural d’une nouvelle science — la ponérologie, ou la science du mal. Minutieusement et avec une précision scientifique, il explique l’émergence et le développement du mal macrosocial.

Comment sont advenues l’écriture de ce livre et la découverte de ce domaine scientifique ? Les deux sont nés dans un laboratoire vivant. Łobaczewski n’y était pas seulement l’un des scientifiques qui développaient ses méthodes, il en était aussi le cobaye. Łobaczewski a atteint l’âge de la majorité sous le nazisme avec l’occupation allemande de la Pologne, et il a ensuite vécu sous le régime communiste. Il est devenu psychologue, et étant donné sa compréhension clinique de la psychopathologie, commença à entrevoir le caractère psychopathologique du système politique communiste qui avait pris le contrôle de son pays natal.

Comme je l’ai mentionné, dans La Ponérologie politique, Łobaczewski aborde ce domaine avec une méthodologie — l’individualisme et le matérialisme méthodologiques de la psychologie — que l’on aurait pu penser inapplicable à ce champ d’études. Il exige de cette nouvelle science de la ponérologie qu’elle offre la perspective de comprendre et, plus ou moins de remédier à, ce qui constitue l’un des développements les plus pernicieux de l’histoire moderne et la source de souffrances indicibles.

Łobaczewski affirme qu’une étude adéquate du totalitarisme était jusque-là impossible car elle avait été entreprise dans les mauvais registres. Elle avait été réalisée, entre autres, sous l’angle de la littérature, de l’étude des idéologies, de l’histoire, de la religion, des sciences politiques et de la politique internationale. On se souviendra des récits et études littéraires sur l’Union soviétique, le bloc de l’Est et l’Allemagne nazie — des classiques d’Hannah Arendt, d’Alexandre Soljenitsyne, de Václav Benda, de Václav Havel, et bien d’autres. Ces contributions ont été indispensables mais, et sans que cela ne soit leur faute, elles ont nécessairement échoué à saisir la racine du problème, à savoir la dimension psychopathologique de l’origine et du développement de la « pathocratie », le règne des psychopathes.

Les réactions des êtres humains normaux face aux injustices criantes et à la déformation de la réalité perpétrées par les instances dirigeantes, n’ont jusqu’ici été comprises que du point de vue des visions naturelles du monde. Émotivité et jugements moraux empêchent les victimes de voir ce qui les afflige. Les insuffisances des approches universitaires, ainsi que le moralisme de tout un chacun, ont fondamentalement conduit l’humanité à se faire une idée erronée de la pathocratie, la laissant ainsi sans défense à son encontre. Łobaczewski corrige ces insuffisances et fournit des moyens de défense.

Pour acquérir cette connaissance, il est crucial d’introduire une nouvelle taxonomie appropriée. Łobaczewski s’efforce d’expliquer la nécessité d’une taxonomie et de justifier l’introduction de termes scientifiques objectifs et les concepts auxquels ils renvoient. L’auteur nous rappelle que toute science pénétrant en territoire inconnu a dû procéder de la sorte. Il estime à juste titre que la terminologie est essentielle pour mener à bien cette entreprise scientifique, car elle isole et définit ses données, et fournit des outils pour les contrôler. « Je n’ai pas eu d’autre choix », écrit Łobaczewski, « que de recourir à une terminologie biologique, psychologique et psychopathologique afin de mettre en lumière la véritable nature du phénomène […] ». Je laisserai à l’éditeur et à l’auteur lui-même le soin d’introduire la plupart de ces termes et leur définition, et relèverai uniquement que la dénomination appropriée de « pathocratie » et de ses caractéristiques n’est qu’une des contributions majeures de l’auteur. Par cette dénomination, il lève toute ambiguïté et fournit le premier moyen de défense contre son développement et sa propagation.

Certaines parties de ce livre sont si fournies qu’on pourrait avoir l’impression qu’elles expriment de simples généralités. Mais le lecteur doit s’efforcer de rester extrêmement attentif lorsque Łobaczewski aborde les conditions psychologiques et psychosociales normales des individus et des sociétés afin que l’émergence au pouvoir de personnages pathologiques, avec leurs caractéristiques révélatrices, puisse être discernée, comprise, et si possible, empêchée. Ces caractéristiques sont abordées avec perspicacité et une lucidité remarquable. Comme je l’ai fait, le lecteur vivant des situations similaires prendra connaissance des patterns et validera les découvertes de l’auteur en les comparant à sa propre expérience. Il commencera ainsi à trouver les moyens de défense contre les effets de la pathocratie promis par l’auteur. Comme le dit Łobaczewski, « en ce qui concerne les phénomènes de nature ponérogénique, la simple et seule connaissance peut commencer à guérir les individus et les aider à retrouver la paix de l’esprit ». Lire La Ponérologie politique constitue donc une vaste séance thérapeutique pour ceux qui s’efforcent de conserver leur santé mentale et leur humanité au milieu de la démence et de l’inhumanité. Cela a été le cas pour moi.

Pour ces raisons et bien d’autres, le lecteur pourra trouver ce livre vertigineux mais aussi d’une importance capitale. La Ponérologie politique constitue une lecture essentielle pour les penseurs concernés et les victimes passées et présentes du totalitarisme. Elle est particulièrement cruciale aujourd’hui, alors que le totalitarisme de gauche connaît un nouvel essor, cette fois en Occident, où il affecte quasiment chaque aspect de la vie, en particulier la vie intellectuelle.

Ainsi commence « une thérapie générale du monde ».

Michael Rectenwald, PhD
Pittsburgh, Pennsylvanie, 27 février 2022

Source de l’article publié initialement en anglais le 26 mars 2022 : Mises Institute
Traduction : Sott.net

Commentaire : Et voici une vidéo de Michel Drac sur la première édition francophone du livre :

Une note de lecture sur un essai transdisciplinaire psychosociologique rédigé par un psychologue polonais confronté au système du bloc de l’Est : L’étude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques.

Dr Michael Rectenwald

Le Dr Michael Rectenwald est l’auteur de Thought Criminal (2020), Beyond Woke (2020), Google Archipelago (2019), Springtime for Snowflakes (2018), entre autres ouvrages. Il est Directeur d’études et cofondateur de l’American Scholars, une plateforme éducative pro-américaine. Il a été professeur dans le cadre du programme de culture générale de l’Université de New York de 2008 à 2019.

Notes

1 Littéralement « guerriers de la justice sociale », souvent abrégé en SJW. Terme généralement utilisé de manière péjorative pour désigner des personnes défendant des idées ou des causes progressistes. — NdT

2 Rectenwald, Michael. Springtime for Snowflakes: “Social Justice” and Its Postmodern Parentage: An Academic Memoir. Nashville, TN : New English Review Press, 2018.

3 Littéralement « éveillé ». Ce terme désigne le fait d’être conscient des problèmes de justice sociale, d’égalité raciale et de défense des minorités, entre autres idées progressistes. — NdT

4 Voir par exemple :
– Rectenwald, Michael, “Secularism and the Cultures of Nineteenth-Century Scientific Naturalism”, The British Journal for the History of Science 46, no. 2 (2012): 231-54. https://doi.org/10.1017/s0007087412000738;
– Rectenwald, Michael, Nineteenth-Century British Secularism: Science, Religion and Literature, Palgrave Macmillan, 2016;
– Rectenwald, Michael, « Mid-Nineteenth-Century British Secularism and Its Contemporary Post-Secular Implications », Essai in Global Secularisms in a Post-Secular Age, édité par Michael Rectenwald, Rochelle Almeida, et George Levine, 43-64. Boston, MA : De Gruyter, 2015.

5 Ou détournement cognitif ; il s’agit d’une forme de manipulation dans laquelle l’information est déformée, présentée sous un autre jour, omise sélectivement ou faussée dans le but de faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception et de sa santé mentale. — NdT




« Leur but est de saper notre État de droit »

[Source : Contrepoints]

Entretien avec Nicolas Quénel

Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou : Plongée au cœur de la guerre de l’information est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

Nicolas Quenel – Journaliste d’investigation – Auteur du livre « Allô, Paris ? Ici Moscou » – Photographié dans les locaux de son éditeur, Denöel – 27 octobre 2023 – Paris

Quand le PCC met en scène sa propre légende dans les rues de Paris

Loup Viallet (rédacteur en chef de Contrepoints) : Pouvez-vous décrire les failles les plus alarmantes et les plus inattendues que vous avez mises au jour dans votre enquête ?

Nicolas Quénel : Il n’y a pas vraiment un exemple en particulier qui me revienne en tête. Le fait que la Chine ait pu tourner Fox Hunt, un film de propagande à la gloire du programme de disparition forcée (qui a fait des victimes en France) en plein dans les rues de Paris pendant des semaines sans que personne ne trouve rien à y redire me fascinera toujours par exemple.

On pourrait aussi citer les Indian Chronicles. Une opération d’influence indienne qui avait duré 15 années et durant laquelle les Indiens ont su exploiter les failles de l’ONU pour mener des opérations de dénigrement du Pakistan directement au Conseil des droits de l’Homme.

Plus inattendu encore, l’exemple d’Evguéni Prigojine, le défunt patron des mercenaires de Wagner, qui avait financé une fausse ONG de défense des droits de l’Homme pour faire monter le sujet des violences policières en France quelques mois avant l’élection présidentielle de 2022. Avec un collègue nous avions pu entrer en contact avec un homme qui avait l’audace de se présenter sous le nom de Ivan Karamazov. C’était assez cocasse.

Guerre froide 2.0

Samedi 3 février dernier, l’ancien président russe Dimitri Medvedev a publié un long texte sur Telegram appelant à s’ingérer dans les processus électoraux européen et américain en soutenant les partis « antisystème ». Il a notamment écrit : « Notre tâche est de soutenir de toutes les manières possibles ces hommes politiques et leurs partis en Occident, en les aidant apertum et secretum [ouvertement et secrètement], à obtenir des résultats corrects aux élections ». Comment prouver les traces de cette ingérence ? Quelles types d’actions recouvrent ce terme, « secretum » ?

Il est toujours difficile de prouver l’ingérence d’une puissance étrangère dans un processus électoral. Évidemment, on ne parle pas ici du jeu d’influence classique entre États. Après tout, Vladimir Poutine, quand il invite au Kremlin une candidate à l’élection présidentielle française, et lui accorde un entretien immortalisé par quelques photos, est tout à fait en droit de le faire, et la candidate est libre d’accepter ou de décliner l’invitation en fonction de ce qu’elle juge être le mieux pour son intérêt personnel.

Quand nous parlons d’ingérence électorale, nous parlons communément de ce qu’il était convenu d’appeler les « mesures actives » pendant la Guerre froide, lesquelles désignent l’ensemble des moyens employés pour influencer une situation de politique intérieure d’un pays cible, ou sa ligne de politique étrangère. Parmi ces moyens, on peut évoquer notamment la désinformation, la propagande, le recrutement d’agents d’influence, ou l’utilisation de faux ou d’idiots utiles.

Ces mesures actives, elles, sont par essence secrètes, et la Russie mène ce type d’opérations en France aujourd’hui comme au temps de la Guerre froide. Si on ne devait donner qu’un exemple pour illustrer l’ancienneté de ces ingérences électorales, ce serait l’élection de 1974 pendant laquelle la « résidence de Paris » (l’antenne du KGB dans la capitale française) s’était vantée d’avoir mené en une semaine seulement 56 de ces opérations en faveur de Mitterrand dans un rapport envoyé à Moscou. Fait amusant, les Soviétiques à Moscou avaient de leur côté mené des opérations pour favoriser Giscard.

Ces opérations ont évidemment évolué depuis la Guerre froide, notamment avec le numérique. Les objectifs, eux, restent inchangés. Ce qui n’a pas changé non plus, c’est le fait que ces opérations restent très difficilement attribuables formellement. On ne trouve presque jamais la preuve ultime de l’implication directe de l’appareil d’État russe. Remonter la piste de ces opérations pour découvrir qui est le commanditaire réel demande parfois des années de travail, et ce travail n’aboutit pas toujours.

Agents d’influences et idiots utiles

Quels sont les principaux canaux utilisés par Moscou pour véhiculer sa propagande en France ? Est-ce facile pour le régime de Poutine de recruter des « agents » ? Quels sont leurs profils ?

Il faut faire la distinction entre les agents d’influence et les simples idiots utiles. Quand on parle d’idiots utiles, nous faisons référence à ceux qui répercutent la propagande du Kremlin de manière consciente ou non. Eux ne tirent pas de bénéfices de cela de la part de la Russie, mais se reconnaissent dans cette propagande. Il y a un alignement idéologique entre le discours du Kremlin et leurs convictions profondes. Dans notre pays, des gens sont persuadés que les Arabes vont remplacer les Blancs, que l’homosexualité est un signe de la dégénérescence des sociétés occidentales, etc. De fait, ils se retrouvent dans les narratifs du Kremlin, et peuvent sincèrement penser que Poutine est un rempart contre une prétendue décadence.

C’est grotesque, évidemment, mais jusqu’à preuve du contraire, être con n’est pas un délit dans ce pays.

Les agents d’influence, par contre, c’est autre chose. Il s’agit d’individus qui tirent bénéfice de la récitation de cette propagande. Les Russes vont essayer de recruter des politiciens, des journalistes, des avocats… Ceux dont la voix porte, et qui, en plus, ont l’avantage d’être un peu mieux protégés que le citoyen ordinaire, dans le sens où il est plus délicat pour un service de renseignement d’enquêter ouvertement sur ce type de profils. On se souvient de l’affaire Jean Clémentin, le journaliste du Canard enchaîné qui était en réalité un vrai agent d’influence payé par les Soviétiques.

La France est dans leur viseur

Outre la Russie, quelles sont les principales puissances qui mettent en œuvre des stratégies de désinformation en France ? Dans quels buts ? Ont-elles des manières communes de procéder ?

Les plus actifs en France en matière d’opérations d’influence sont les Russes et les Chinois. On pourrait ensuite citer l’Iran, la Turquie, l’Azerbaïdjan, l’Inde… Tous ont un agenda, des objectifs stratégiques qui leur sont propres. Ce qui est intéressant, c’est qu’ils ont globalement tous les mêmes méthodes et surtout apprennent des erreurs des uns et des autres. Et c’est bien parce qu’ils apprennent que nous devons adapter et muscler notre réponse.

Une prise de conscience (très) récente

Dans son rapport publié le 2 novembre dernier, la délégation parlementaire au renseignement a souligné la « naïveté » et les « fragilités » de la France, notamment face aux ingérences chinoises et russes. À quoi a servi concrètement la dernière commission d’enquête parlementaire relative aux ingérences de puissances étrangères clôturée en juin 2023, soit quatre mois avant la publication du rapport de la délégation au renseignement ?

Cette commission a été l’occasion d’entendre différents services de l’État s’exprimer en détail sur ce sujet des opérations d’influence étrangères. Je me souviens notamment de l’audition de Nicolas Lerner, à l’époque directeur de la DGSI, et aujourd’hui passé chef de la DGSE, qui avait été particulièrement offensif contre les élus qui se rendaient dans le Donbass pour observer des processus électoraux fantoches. Il n’a pas hésité à déclarer qu’« accepter de servir de caution à un processus prétendument démocratique et transparent revient à franchir un cap en termes d’allégeance ».

On peut, bien sûr, regretter les ambitions cachées des parlementaires qui ont participé à cette commission. De son côté, le Rassemblement national voulait se blanchir de ses liens avec la Russie de Poutine, et d’autres voulaient profiter de cette occasion pour les enfoncer sur le même sujet. Mais bon. On ne va pas reprocher aux politiques de faire de la politique quand même !

À mon sens, cette commission a surtout été l’occasion d’imposer le sujet des opérations d’influence étrangères dans le débat public. En cela, elle a été très utile, et ce même travail s’est poursuivi avec le rapport de la DPR qui avait aussi pour sujet central ces opérations.

Être ou ne plus être une démocratie libérale

Comment les démocraties libérales peuvent-elles s’adapter à cette nouvelle menace sans tomber dans l’autoritarisme ?

La lutte contre les opérations d’influence a un point en commun avec la lutte contre le terrorisme. Dans les deux cas, nous sommes face à un conflit asymétrique dans lequel les démocraties libérales sont contraintes dans leur réponse par des limites éthiques, morales et juridiques. Des limites que n’ont évidemment pas les dictatures qui mènent ces opérations d’influence.

En menant ces mesures actives, leur but est de détruire le modèle des démocraties libérales et de saper notre État de droit. Partant de ce principe, on ne protège pas l’État de droit en le sabordant nous-mêmes, et il faut veiller à ce qu’aucune ligne rouge ne soit franchie.

En réalité, le meilleur moyen de lutter efficacement contre ces opérations d’influence est au contraire de renforcer notre modèle démocratique. Cela passera par de grandes politiques publiques d’investissement pour renforcer les moyens de la Justice, de l’Éducation Nationale… Il faut aussi s’atteler sérieusement à répondre à la crise de défiance des citoyens envers l’État, les politiques et les médias.

Ce sera long, coûteux et difficile, mais ce n’est pas comme si nous avions le choix.

Les canards de l’infox

Mercredi 24 janvier 2024, un avion russe s’est écrasé dans l’oblast de Belgorod, près de la frontière ukrainienne. Une semaine après le crash, le président russe Vladimir Poutine affirmait publiquement que ce dernier avait été abattu « à l’aide d’un système Patriot américain ». Dans la foulée et sans vérifications, cette version a été reprise par de très nombreux journaux français. Quelle est la responsabilité de la presse dans la diffusion d’intox ?

Sauf erreur de ma part, nous ne sommes toujours pas au courant des raisons de ce crash. Je garderai alors une certaine prudence sur ce point. Un autre exemple, peut-être plus adapté, car nous avons plus de recul à son sujet, est celui des étoiles de David dans les rues de Paris. Les médias, surtout télévisuels, se sont jetés dessus et ont spéculé pendant des jours en y voyant une preuve de la montée de l’antisémitisme en France après les attaques terroristes du 7 octobre en Israël. Seul problème, nous avons appris dans les jours qui suivirent qu’il s’agissait en réalité d’une opération d’influence perpétrée par un couple de Moldaves avec un commanditaire de la même nationalité, connu pour ses positions très proches de la Russie.

Cet événement a pointé très directement les failles de notre système médiatique. L’immédiateté de l’information couplée à la course à l’audience sont de vrais fléaux. Cela pousse des gens pourtant compétents à commettre des erreurs qui viennent décrédibiliser par la suite ces mêmes médias auprès de leur audience, et en bout de chaîne cela vient encore accroître la défiance envers notre profession.

Si cette opération d’influence a particulièrement bien fonctionné, ce n’est pas parce que les Russes ont essayé d’amplifier l’histoire sur les réseaux sociaux avec des faux comptes, c’est parce que les médias se sont jetés dessus sans prendre de précautions.

La désinformation au stade industriel

La guerre hybride menée par la Russie pour déstabiliser les démocraties libérales et diffuser un discours anti-occidental n’a pas commencé le 24 février 2022. Avez-vous cependant constaté un changement d’échelle, d’intensité, dans les tentatives d’ingérences « discrètes » à partir de février 2022 ?

Il est difficile de donner un chiffre ou une tendance sur des opérations qui sont par nature secrètes. On peut supposer sans prendre trop de risques de se tromper qu’il y a une hausse de ces opérations depuis le début de l’invasion de l’Ukraine du 24 février 2022, car il y a un enjeu stratégique pour Moscou à faire cesser le soutien des Occidentaux à Kyiv.

À titre personnel, je pense que l’on va voir dans un avenir proche une multiplication des opérations d’influence qui se reposent sur les outils numériques, car il est aujourd’hui bien plus facile de créer des discours ou des faux sites web grâce à l’intelligence artificielle générative. Créer un deepfake il y a quelques années pouvait prendre des semaines et nécessitait de solides compétences. Aujourd’hui, les outils d’IA permettent d’industrialiser ce type de productions, cela ne prend pas plus que quelques minutes, et il n’y a pas besoin de compétences particulières pour y arriver.




L’opprobre de la syphilis

[Source : @TheAmir]

Comme nous l’avons montré dans Virus Mania, l’industrie médico-pharmaceutique se spécialise dans l’invention d’épidémies qui enrichissent et profitent à un petit nombre de bénéficiaires aux dépens de la population générale.

La fraude COVID-19 et d’autres fausses pandémies telles que la « grippe aviaire » ont été vendues au public comme des épidémies dues à des virus imaginaires. Cependant, de temps à autre, on assiste à des tentatives de résurrection d’une ancienne maladie prétendument causée par une bactérie.

L’une de ces tentatives concerne la syphilis, maladie largement redoutée, et le prétendu « agent pathogène » infectieux Treponema pallidum.

Nous avons vu que les postulats de Koch n’ont jamais été respectés pour aucun microbe.

Comment la syphilis (comme la gonorrhée) est-elle devenue une infection sexuellement transmissible ?

Dans cette vidéo, nous examinons les principales preuves scientifiques, y compris les expériences gênantes de transmission à l’homme menées au milieu du siècle dernier, qui ont été balayées sous le tapis.

Nous ouvrirons également les dossiers de l’expérience de Tuskegee et révélerons comment l’incident est utilisé pour enfumer le public à l’époque actuelle afin de le maintenir dans la dépendance de la médecine allopathique.

Dr Sam Bailey



Références




La Physique du Climat

Oubliez l’« Effet de serre » et revenez aux fondamentaux

[Source : laphysiqueduclimat.fr.
Ce site a pour objet :

  1. d’héberger un ouvrage en accès gratuit qui définit la (vraie) Physique du Climat
  2. de recevoir des commentaires de lecteurs]

Par Jacques-Marie Moranne et Camille Veyres

Résumé

Une fois déduit l’albédo, la Terre reçoit du soleil un rayonnement très insuffisant (en application de la Loi de Stefan Boltzmann) pour justifier sa température moyenne de 15 °C : la Lune, à la même distance du soleil que la Terre, a une température moyenne de l’ordre de –80 °C ; et la surface du sol, là où se joue finalement notre climat, n’en reçoit elle-même ensuite que les 2/3, l’atmosphère prélevant sa part au passage.

Dans l’autre sens, pour maintenir son équilibre énergétique et thermique, la Terre doit restituer au cosmos l’énergie qu’elle reçoit en permanence du Soleil ; et elle ne peut échanger avec le cosmos que par rayonnement.

Du fait de sa température, la surface du sol terrestre rayonne dans une gamme d’ondes (les infrarouges dits « lointains » ou « thermiques ») où l’air, jusqu’à plusieurs milliers de mètres d’altitude, est totalement opacifié par les bandes d’absorption du CO2 et surtout de la vapeur d’eau, à l’exception d’une étroite bande de fréquences qu’on appelle « Fenêtre atmosphérique ».

Cette opacité empêche la surface de la Terre de restituer par rayonnement toute l’énergie qu’elle reçoit, et il se crée donc un déséquilibre radiatif : la surface de la Terre reçoit plus qu’elle ne peut renvoyer, et donc s’échauffe.

Depuis la surface, l’évacuation de cette chaleur emprunte alors plusieurs voies :

  • la « Fenêtre Atmosphérique » permet d’en évacuer une petite partie par rayonnement direct depuis la surface du sol et des océans au cosmos.
  • Mais l’essentiel est emporté par l’évaporation des océans et l’évapo-transpiration des plantes et des sols, qui, comme au moyen d’un caloduc qui by-passerait la couche opaque, transfère, par convection, une énergie considérable (chaleur latente de vaporisation/condensation) de la surface du sol au sommet des nuages où elle est récupérée par condensation, et s’évacue alors par rayonnement (la vapeur d’eau, raréfiée, n’y faisant plus obstacle). Plus il fait chaud, plus ce caloduc débite : c’est le principal régulateur du climat.
  • Une partie importante de l’air chaud terrestre est également remontée par la convection naturelle, jusqu’au-dessus des nuages, où elle peut également rayonner.
  • Le solde du rayonnement, dans la bande d’absorption du CO2, n’est libéré pour l’essentiel que dans la stratosphère, où le CO2 est suffisamment raréfié pour ne plus y faire obstacle : du fait de l’étroitesse de cette bande, et de l’altitude (et donc de la température) où il se déploie, sa part est très faible.

La température de la surface du sol se stabilise lorsqu’elle est suffisante pour que l’évaporation (évacuation de chaleur latente) et la convection (évacuation de chaleur sensible) compensent son déséquilibre radiatif : cette température « moyenne » se situant alors aux environs de 15 °C.

Ceci démontre au passage le rôle régulateur (et non pas amplificateur) de l’évaporation (et donc de la vapeur d’eau), sans lequel le réchauffement, du fait du déséquilibre radiatif, serait insupportable.

Les facteurs d’équilibre avec les océans et la végétation rendent peu probable ou lointain un doublement de la concentration atmosphérique en CO2 ; mais si un tel doublement devait néanmoins intervenir, il aurait un impact mineur sur la bande d’absorption du CO2, déjà saturée et très étroite, et sur l’élévation de température qu’il pourrait causer ; et cet impact serait largement contrebalancé par une augmentation de débit du caloduc de la vapeur d’eau : au total, l’élévation de température ne pourrait pas dépasser 0,65 °C.

Il faut donc chercher ailleurs les causes du réchauffement climatique actuel, d’autant que les dernières observations semblent plutôt incriminer l’insolation, via, sans doute, une diminution de l’albédo, dont on ne connaît pas les raisons de façon sûre.

Par ailleurs, le climat suit des cycles, qui sont eux-mêmes assez mal connus, mais dont l’amplitude peut être plus importante que l’augmentation que nous subissons.

Enfin, il ne faut pas oublier que le climat est chaotique, et que faire des simulations précises du climat à tel endroit dans 50 ans ou plus relève du doigt mouillé.

Télécharger le livre :

https://laphysiqueduclimat.fr/wp-content/uploads/2024/01/Physique-du-climat_H_A4.pdf

Annexes

Quelques rappels
A1. Air et atmosphère
A2. Les climats
A3. Insolation et stockage de chaleur
A4. Climat, moyennes, et moyennes de moyennes
A5. Rayonnement
A6. Absorption et émission de l’IR thermique par la vapeur d’eau et le CO2
A7. Océans, vapeur d’eau, dioxyde de carbone
A8. Régulation locale et systèmes convectifs, régulation globale et albédo

Fiches Thématiques

Le rétro-rayonnement
La rétroaction de la vapeur d’eau
Les Faits

[Voir aussi :
Climat — Pourquoi la théorie de l’effet de serre est erronée]




Davos tue l’agriculture pour financer la guerre

[Source : Chaîne officielle TVL]

Pourquoi la paysannerie est-elle en phase terminale ? Qui tire les ficelles du monde agricole, le plus gros marché mondiale (7 000 milliards $) ? Après les manifestations de colère légitime des agriculteurs, Jean-François Auzolle, ingénieur centralien, apporte une série d’explications que les grands médias prennent bien soin de cacher. Le problème est ancien et global. À l’origine : la capitalisation primitive, de puissantes fortunes qui s’organisent entre elles pour chasser en meutes. Les paysans ayant toujours été à leurs yeux une variable d’ajustement. Mais comme il faut que tout le monde mange et que « business is business », le coût doit être le plus faible possible (les insectes arriveront bientôt dans les assiettes). La guerre en Ukraine et ses milliards de débouchés n’attendent pas. Par ailleurs, la maîtrise du foncier étant l’objectif ultime (comme Bill Gates et ses 100 000 hectares aux États-Unis), cette caste cherche par tous les moyens à empêcher les agriculteurs de capitaliser. Jean-François Auzolle revient en détail sur la PAC, le rôle de la FNSEA, les lois Egalim et surtout décrypte les dessous d’une organisation dont les cerveaux sont aujourd’hui les invités du Forum économique mondial de Klaus Schwab… (Des informations complémentaires seront mises en ligne sur lefalotier.fr à compter du 21 février)

[NDLR : concernant le Glyphosate,
voir https://www.mnhn.fr/fr/actualites/le-glyphosate-est-il-nefaste,
https://www.linternaute.com/actualite/societe/3925110-a-quel-point-le-glyphosate-est-il-dangereux-ce-que-dit-vraiment-la-science/,
https://theconversation.com/impacts-du-glyphosate-sur-la-sante-et-lenvironnement-ce-que-dit-la-science-75946,
https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/pesticides-pourquoi-les-effets-du-glyphosate-sur-la-sante-sont-ils-encore-controverses-3703305]




Toulouse : une association retire 5 tonnes de déchets des berges de la Garonne en trois jours

[Source : epochtimes.fr]

[illustration : Parmi les nombreux déchets retirés des berges de la Garonne se trouvaient plus de 250 pneus. (Facebook/Champ d’actions)]

Par Nathalie Dieul

Les berges de la Garonne sont une véritable décharge sauvage, a constaté l’association Champs d’actions. En particulier sur l’île d’Empalot, derrière le casino Barrière de Toulouse, où quelques centaines de bénévoles ont récemment ramassé plus de 5 tonnes de déchets pour réhabiliter cette belle zone humide.

Plus de 250 pneus, plus de 80 seringues et bien d’autres déchets. « Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une telle décharge à Toulouse », explique à Actu Toulouse Florence Ducrocquetz, présidente de l’association. Habituellement, lors de ses activités, Champs d’actions récolte environ 600 kg de détritus, bien loin des résultats de cet événement mené sur deux fins de semaine, les 6, 7 et 14 janvier. « On a halluciné en voyant la quantité de déchets qu’il y avait », a ajouté la présidente.

Ces sept dernières années, l’association s’est donné pour mission de nettoyer les berges de la Garonne. Tout a commencé lors d’une simple promenade aux alentours de Gagnac-sur-Garonne. En découvrant une grande quantité de déchets, les fondatrices de Champs d’actions ont voulu « nettoyer ce petit îlot », puis « repartir tranquillement à notre vie », racontent-elles sur le site Internet de l’association. Mais c’était sans compter sur l’omniprésence des déchets ainsi que sur « le nombre croissant de personnes, d’entreprises et de structures prêtes à nous accompagner ».

C’est ainsi que Champs d’actions est née. « Nous sommes aujourd’hui plus de 20 000 personnes à être venues protéger notre fleuve », explique l’association qui a organisé près de 500 journées de ramassage depuis sa fondation, permettant de retirer plus de 350 tonnes de détritus de la Garonne.

« L’une des plus belles zones humides de Toulouse »

En apprenant l’existence d’une grande décharge sur l’île d’Empalot tout près du casino Barrière, « l’une des plus belles zones humides de Toulouse », Champs d’actions a décidé de mener une grande sortie pour éviter que ces déchets toulousains ne finissent dans l’océan. Début janvier, en annonçant les prochains événements, l’association lançait pour motiver ses troupes : « Si vous ne deviez participer qu’à une seule sortie en 2024, ce serait celle des 6 et 7 janvier 2024 ! »

C’est sur l’île d’Empalot derrière le casino Barrière de Toulouse que se trouve
la décharge sauvage nettoyée par Champs d’actions.
(Capture d’écran/Google Maps)

Deux journées intenses étaient prévues, de 10 h à 16 h. Au terme de la seconde journée, l’association annonçait avoir reçu l’aide de plus de 190 bras pour aider et qu’il allait falloir une troisième journée pour terminer le nettoyage, le dimanche suivant.

« Ce qui nous fait le plus de bien en tant qu’association, c’est de savoir que si on nous signale une décharge sauvage de malade sur les berges, en quelques jours, vous êtes des centaines à répondre présents et qu’ensemble, on est capable de régler le problème en quelques grosses heures de charbonnage et d’organisation », se réjouit Champs d’action.

« Un impressionnant dépôt sauvage »

Au total, plus de cinq tonnes de détritus en tout genre ont été sortis de la zone humide pendant ces trois jours. Il y avait plus de 250 pneus, des plastiques de toutes sortes, des produits toxiques, des piles, des ampoules, un minitel, des télévisions, des sacs d’amiante enterrés, etc. Plus de 80 seringues ont aussi été ramassées, ce qui constitue en soi un phénomène inquiétant puisque d’habitude, c’est seulement une dizaine de seringues qui sont récupérées lors d’une telle opération.

« Les berges sont un impressionnant dépôt sauvage », remarque Florence Ducrocquetz, qui s’inquiète en particulier de la pollution par les nanoparticules provenant de la dégradation des plastiques sur les berges de la Garonne. En effet, celles-ci se retrouvent dans l’eau bue par les habitants de la Ville rose.

« Chaque fois qu’on ingurgite des nanoparticules, les molécules organiques s’accumulent dans le corps et sont source de risques de cancer », souligne la présidente de l’association.




Ex-agent de la DGSE, il a été otage des islamistes

[Source : Les Bâtisseurs]

Pierre Martinet est un ancien agent du Service action de la DGSE et du 3e RPIMa. Pierre partage son expérience unique, de son temps passé dans les rangs de l’élite militaire française à son rôle crucial dans le renseignement. Il nous emmène dans les coulisses du renseignement français, révélant les défis et les triomphes de son travail au sein de la DGSE. Mais c’est son récit de survie en tant qu’otage en Libye qui vous tiendra en haleine. Il raconte comment il a utilisé sa formation et son expérience pour survivre à cette épreuve, un témoignage rare et précieux sur la réalité du terrain.

[En relation avec un des sujets traités dans la vidéo, voir aussi :
Le projet des Frères musulmans]

Son livre

https://www.babelio.com/livres/Martinet-Pris-en-otage-un-agent-du-service-action-raconte/1464789

« J’ai été un otage, j’ai vécu des heures sombres enfermé dans les geôles d’une Katiba islamiste. Je m’étais fait une promesse : si je survis, je témoignerai de ce que j’ai vécu. Une telle perspective m’a aidé à ne pas sombrer dans le désespoir ou la folie. Je suis un militaire, un homme de terrain, un ancien membre du Service Action de la DGSE. Toute ma vie, j’ai choisi le danger, les missions périlleuses, le combat. J’ai survécu mais cette épreuve m’a changé à jamais. Quand on a envisagé chaque jour comme le dernier, peut-on s’estimer sauvé d’avoir retrouvé la liberté ? »

Dans ce récit d’une grande force, Pierre Martinet revient pour la première fois sur les jours terribles de détention qu’il a vécus en Libye lors du printemps arabe. Il raconte comment il a réussi à tenir en s’évadant mentalement grâce à son passé d’instructeur commando et à la formation particulière qu’il a suivie au Service Action. Un livre qui nous plonge, comme aucun autre, dans la psychologie d’un soldat d’élite.




Les vrais tueurs du climat

[Source : Kla.tv]

La petite Greta reçoit une petite leçon particulière de la part du fondateur de Kla.TV, Ivo Sasek… En effet, les mêmes personnes qui nous imposent des filtres à particules de plus en plus chers pour « sauver notre santé et le climat » et qui privent les agriculteurs de leurs vaches parce qu’elles pètent trop envoient chaque année des dizaines de milliers de millions de tonnes de poussières fines de charbon dans notre air. Sans oublier des milliers de millions de tonnes de particules d’aluminium et toutes sortes d’autres nanococktails hautement toxiques. Parallèlement, les mêmes personnes ont déjà abusé de notre ionosphère en 2010 avec 180 installations militaires HAARP pour déclencher divers tremblements de terre, sécheresses, tempêtes, inondations, etc. Alors que Wikipédia & compagnie s’obstinent à nier ces faits, les brevets de géo-ingénierie admettent ouvertement que les installations HAARP, associées à des millions de tonnes de cocktails de nanoparticules, peuvent même déclencher des tsunamis et endommager n’importe quel climat.

Par Ivo Sasek

J’ai aujourd’hui un avertissement important à adresser à tous les lanceurs d’alerte indépendants en ce qui concerne le changement climatique d’origine humaine.

Il y a peu de temps encore, je ne comprenais pas comment la moitié du monde pouvait s’intéresser aux divagations sur le climat d’une Greta Thunberg, alors qu’il était évident que pour cette enfant cette nouvelle religion du climat ne pouvait pas venir de sa propre tête ou de son esprit. N’importe qui sous ce ciel devrait immédiatement comprendre qu’il s’agit simplement d’une pauvre fille malade qui est abusée et instrumentalisée à ses fins par une élite puissante. Mais ce que j’ai eu encore plus de mal à comprendre jusqu’à présent, c’est que tant d’enfants, d’adolescents et d’adultes, manifestement en bonne santé, se soient laissés instrumentaliser avec cette petite Gretchen abusée. Je pensais qu’au moins ces personnes normales et capables de réfléchir devraient pouvoir comprendre qu’elles sont simplement instrumentalisées par les grands escrocs. En outre, il ne devrait échapper à personne de sensé que ce sont toujours les mêmes abuseurs de pouvoir qui recouvrent constamment notre beau monde de leurs crises financières stratégiquement fomentées, de leurs guerres et de toutes sortes de plandémies et de crises qu’ils ont eux-mêmes créées, nous tyrannisant tous, nous pillant et nous réduisant progressivement à l’esclavage.

Mais ce n’est qu’après avoir tourné avec Kla.TV de nombreux documentaires contre cette nouvelle religion sectaire du climat que la lumière s’est faite. Des documents percutants qui nous ont été transmis m’ont convaincu que nous, de Kla.TV nous nous sommes également laissés instrumentaliser, et ce par les mêmes faiseurs de crises dont nous parlons ici. J’ai soudain compris que ce n’est ni la bêtise ni l’ignorance qui font que les masses se laissent emporter par cette folie climatique. C’est plutôt la ruse diabolique de ceux qui chuchotent des mensonges au sujet du climat et savent exactement comment nous garder tous dans l’ignorance ou nous manœuvrer habilement sur des sujets secondaires où nous pouvons nous frapper mutuellement la tête avec les arguments et contre-arguments les plus vrais.

Je vais maintenant vous expliquer de quelle manière nous aussi, à Kla.TV, nous nous sommes laissés instrumentaliser par ces escrocs du climat — et ce que nous en avons appris. En fait, nous sommes nous aussi tombés dans leur piège. Et comment cela ? Tout simplement en contredisant l’affirmation constante selon laquelle le changement climatique est dû à l’homme, avec des climatologues et des scientifiques de haut niveau. Ceux-ci ont démontré, à l’aide des exemples les plus convaincants, qu’il existe depuis des millénaires un changement climatique naturel, des variations constantes des températures, des vents et des conditions météorologiques, etc. Et cela est et reste correct. Mais plus nous avons pu prouver de manière convaincante que le changement climatique ne peut pas être d’origine humaine, plus nous avons fait le jeu de ces faiseurs de crises climatiques ! Maintenant, tu vas bien sûr demander : Pourquoi donc ? Qu’est-ce qui pourrait être plus utile que de comprendre que nous, les humains, ne pouvons avoir, au mieux, qu’une influence de 0,000 — quelque chose sur le climat ? Cela prouverait clairement que « Gretchen » ne fait que répandre des absurdités… Et vous voyez, c’est précisément ce va-et-vient permanent, cette lutte de pouvoir à ce niveau bien trop bas (pour savoir si le changement climatique est d’origine humaine ou non) qui est le point de vue secondaire absolument voulu sur lequel ces renards malins du climat nous ont manœuvrés. Mais ce qui m’est apparu clairement ces derniers jours, après avoir consulté des brevets de manipulation météorologique de haut niveau, c’est le fait que de nombreux changements actuels de notre temps et de notre « climat » sont tout de même d’origine humaine ! Mais pas par des personnes inconscientes comme toi et moi, c’est-à-dire au niveau le plus bas, mais par des ennemis de l’humanité sans scrupules au niveau le plus haut ! Ni par nos systèmes de chauffage, ni par les gaz d’échappement de nos voitures, ni par nos industries ! Et bien sûr pas par des pets de vache quelconques, auxquels on attribue en plus les trous dans la couche d’ozone. Non, dans d’innombrables brevets qui existent déjà depuis de nombreuses décennies, on peut lire noir sur blanc que par la géo-ingénierie, c’est-à-dire par les techniques de manipulation météorologique les plus diverses, on provoque entre autres des trous dans la couche d’ozone. Mais les brevets de ces armes météorologiques montrent qu’elles provoquent également des tremblements de terre, des inondations, des sécheresses, des tempêtes de neige, des éclairs avec ou sans tonnerre, des vagues de chaleur, du froid, des vents violents et même des tornades. On y trouve même des tsunamis, que personne ne connaissait à l’époque, et tout ce que nous avons dû vivre d’horrible au cours des dernières décennies ! Dans le brevet officiel américain 4686605 qui s’affiche à l’arrière, il est décrit avec précision comment les armes électromagnétiques HAARP extrêmement dangereuses peuvent également générer de la chaleur ou des incendies de forêt ! Vous trouverez en annexe de nombreux autres brevets américains numérotés — je ne peux même pas les lire ici à cause de leur nombre, et encore moins en faire un résumé. En examinant les différents brevets de ce type, j’ai appris que ces brevets coûtent très, très cher et ne sont accordés que si les techniques proposées fonctionnent vraiment. J’ai également constaté que la grande majorité des brevets sur la manipulation du temps sont d’origine militaire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, dès les années soixante, de nombreux projets de loi ont été élaborés pour que ces armes météorologiques ne puissent pas être utilisées à des fins guerrières. Rien qu’entre 1947 et 1978, 110 programmes de manipulation météorologique ont déjà été approuvés par le Congrès américain. En 1962, LYNDON B. JOHNSON a estimé « Cela permettra aux hommes de déterminer l’histoire mondiale de la Terre et, en fin de compte, de contrôler le temps. Et celui qui contrôlera le temps contrôlera le monde. »

Mais puis j’ai vu tous ces chiffres, combien de millions de tonnes de particules de suie par exemple sont régulièrement injectées dans notre ciel. Dans les années 1970, l’armée de l’air américaine a créé le terme de chemtrails. Lorsque les premiers lanceurs d’alerte indépendants ont eu vent de ce crime secret, la CIA a immédiatement commencé à discréditer ces personnes en les qualifiant de conspirationnistes. C’est ainsi que tous ceux qui avaient dénoncé ces bandes hautement toxiques, et destructrices de la nature, ainsi que l’obscurcissement du ciel ont été rabaissés pendant des décennies de tous côtés comme des fous, avec une préférence pour les nazis et les théoriciens du complot.

En 2008 encore, alors que Werner Altnickel avait présenté des centaines de preuves de l’utilisation de chemtrails en relation avec HAARP et la technologie des micro-ondes lors de la 1re AZK, l’assaut contre lui et tous les témoins de l’époque ne s’est pas seulement poursuivi, il a même pris de l’ampleur. Ce n’est qu’après que des milliers de preuves irréfutables ont été rendues publiques, que non seulement Wikipédia, mais aussi toutes sortes de sites web gouvernementaux et scientifiques ont officiellement admis que la technologie des chemtrails existait depuis des dizaines d’années, mais qu’elle était désormais appelée géo-ingénierie.

Cette soudaine concession générale à l’utilisation du nouveau terme technique n’a donc en aucun cas disculpé, justifié ou même réhabilité la réputation bafouée de ceux qui ont dévoilé les chemtrails. Au contraire, ils ont été d’autant plus acculés dans le coin des conspirationnistes et se sont entêtés à affirmer que la géo-ingénierie ne consistait pas à pulvériser des substances nocives, mais à effectuer des modifications météorologiques utiles pour le bien de l’humanité… Et c’est ainsi qu’a été forgé le narratif selon lequel on ne vise que le bien de l’humanité. Mais ce qui ressort clairement d’un grand nombre de ces brevets démantelés, c’est le contraire : vous trouverez ci-dessous, en annexe du texte de l’émission, de nombreuses sources sur les dommages absolument dévastateurs causés à la santé par la géo-ingénierie. Mais le pire, c’est que ce sont précisément ces interventions colossales et empoisonnantes qui modifient effectivement le temps et le climat. Et bien qu’il n’existe pas de climat mondial, ces épandages de cocktails toxiques, combinés aux hautes fréquences de HAARP, de la 5G, de la 4G, des technologies intelligentes, etc. influencent de manière irréfutable les différents climats régionaux de la Terre.

Ce qui était jusqu’à présent dénoncé comme une amère théorie du complot s’est révélé être une forêt d’environ 1 000 techniques de manipulation météorologique brevetées, utilisées sans pitié depuis des décennies, à l’insu des peuples et sans qu’ils aient leur mot à dire. Certains brevets relatifs à l’influence du temps ont été déposés il y a plus de 100 ans déjà, ont été autorisés et utilisés immédiatement après la Seconde Guerre mondiale. Vous trouverez dans l’annexe du texte de l’émission une liste complète de ces brevets avec les sources et d’autres liens vers des documentations approfondies.

Selon l’expert en géo-ingénierie Dane Wigington, même les cyclones et les ouragans sont manipulés. Les manipulations des cyclones sont effectuées de manière ABSOLUMENT SÛRE. L’armée américaine est engagée dans des programmes de manipulation des ouragans depuis au moins 1947, et ce jusqu’à aujourd’hui. Selon Dane Wigington, l’ingénierie climatique est le facteur causal le plus important en ce qui concerne les incendies de forêt de plus en plus nombreux. Et tandis que dans le monde entier on nous impose des filtres à particules de plus en plus chers, afin d’empêcher que les véhicules diesel, etc. rejettent des particules de suie nocives pour le climat, des géo-ingénieurs comme le Dr David Keith et le Dr Ken Caldeira, insistent sur le fait que chaque année jusqu’à 20 MILLIONS de tonnes de poussière de charbon et de nanoparticules sont pulvérisées dans le ciel mondial.

Vous avez bien compris ? Depuis longtemps, des millions de tonnes de particules de suie et de nombreux produits chimiques mortels sous forme de nanoparticules sont projetés chaque année dans l’atmosphère. D’où les soi-disant pluies acides qui détruisent impitoyablement toute notre végétation depuis des décennies.

Malheureusement, toute explication de ce type manque totalement de crédibilité. Et ce pour la simple raison que les médias complices affirment comme un mantra que toutes ces armes météorologiques et climatiques ne seront jamais utilisées. Au lieu de cela, ils préfèrent accompagner la nuit des terroristes cagoulés qui dégonflent les pneus de milliers de véhicules au nom de la protection du climat. Ils s’entretiennent gentiment avec eux devant les caméras et masquent même leur voix lorsqu’ils répondent et laissent éclater leur colère contre les pollueurs automobiles. Bien que la police soit à la recherche de ces terroristes, les médias mainstream les couvrent délibérément au lieu de les dénoncer. Ne sommes-nous pas complices si nous continuons à verser nos taxes obligatoires à ces criminels du mainstream ? Avec notre argent, ils couvrent manifestement les véritables tueurs du climat et des peuples. Ils le font aussi délibérément en affirmant comme un mantra qu’aucun gouvernement au monde ne porterait atteinte à ses citoyens de manière intentionnelle et, de surcroît, sans s’en rendre compte. C’est le récit qu’on nous martèle. Mais de nombreux documents et faits prouvent malheureusement le contraire. D’une part, il y a toute une série de catastrophes sismiques et environnementales qui ont été découvertes et qui sont dues à l’activation d’armes météorologiques. Dès les années cinquante et soixante, les premiers attentats terroristes de ce type ont dû être ouvertement reconnus. Mais sans aucune retombée positive pour la population mondiale abusée. Ce n’est ici que le début ou une petite pointe de cet iceberg abominable :

Depuis 1945, plus de 2 100 essais de bombes nucléaires ont été détectés et ont certainement contribué à un changement climatique d’origine humaine !

Au total, rien que 520 de ces explosions nucléaires répertoriées dans Wikipédia ont eu une puissance 45 000 fois supérieure à celle de la première bombe atomique sur Hiroshima. En d’autres termes, Hiroshima a été répétée 45 000 fois depuis 1945 par des scientifiques et des bellicistes insensés, rien que dans l’atmosphère et sous l’eau ! — Malheureusement, il manque à ce calcul au moins 1 680 autres explosions nucléaires mises à la lumière, sans compter ce qui est encore caché, de sorte qu’Hiroshima a probablement été répétée plus de 100 000 fois. Vous comprenez de quoi nous parlons ici ? Et pourtant, nos agriculteurs se voient actuellement retirer leurs vaches parce qu’apparemment elles pètent trop, ce qui nuit aux terres, aux prairies et au climat…

En 1952, le projet « Cumulus » a provoqué une méga-inondation catastrophique en Grande-Bretagne, faisant des dizaines de morts.

De 1962-71, le projet « Stormfury » a provoqué des ouragans et les a dirigés de manière ciblée.

De 1967-72, le projet « Popeye » a provoqué de gigantesques précipitations au Vietnam, qui ont délibérément bouché et coupé les voies d’approvisionnement des Vietcongs [Front national pour la libération du Sud-Vietnam ; organisation de guérilla pendant la guerre du Vietnam].

Comme vous pouvez le voir, tout cela remonte à bien plus de 50 ans. Notre génération a déjà été frappée par d’innombrables autres inondations, tsunamis, tremblements de terre et autres. Et pour ce qui est de l’affirmation mensongère de la presse mainstream, selon laquelle aucun gouvernement ne porterait sciemment atteinte à son peuple sans le savoir, je vous renvoie encore une fois à notre documentaire en allemand, USA — Essais toxiques sur sa propre population, du 24 janvier 2024 (www.kla.tv/27988.)

Car en 1994, d’autres expériences à grande échelle sur les peuples ont été dévoilées aux États-Unis. Là, les sujets de test involontaires étaient des citoyens américains, de grandes villes entières. Des avions militaires les ont aspergés de poison de manière ciblée pendant de longues périodes (l’armée voulait voir ce qui allait se passer), car les produits destinés au combat doivent être testés avant d’être utilisés chez « l’ennemi ». Même une école primaire avec des enfants a été aspergée quotidiennement et de manière ciblée de sulfure de zinc et de cadmium pendant trois mois. Les conséquences ont été cruelles. La moitié d’une classe entière en est morte, l’autre moitié a souffert de maladies très graves, de stérilité ou de handicap. Les victimes ont ensuite donné naissance à des enfants gravement handicapés, etc. Le gouvernement a prétendu que les avions n’avaient pulvérisé que des produits chimiques inoffensifs. Mais les mesures ont révélé que du sulfure de zinc et de cadmium, entre autres, était présent. C’est-à-dire précisément ces substances toxiques qui, comme nous l’avons déjà mentionné, sont secrètement pulvérisées depuis des décennies par millions de tonnes au-dessus de presque tous les pays du monde, et ce, chaque année !

Et vous voyez, ces tueurs de climat et ces gigantesques malfaiteurs ont depuis le début rejeté sur nous, les peuples inconscients, la responsabilité de la pollution mondiale des sols et des eaux. Mais comment ? En nous accusant d’utiliser des shampoings et des produits d’entretien nocifs. Mais en même temps, ils pulvérisent continuellement des dizaines de millions de tonnes supplémentaires de cocktails toxiques indicibles sur le monde entier, de sorte qu’aucune région du globe n’est désormais épargnée par ces pollutions. Et à cause de ces pulvérisations, les arbres, les abeilles, les insectes et donc les oiseaux meurent partout. Et toutes nos eaux et tous nos sols sont également fortement empoisonnés par la géo-ingénierie. Dans le brevet américain 9924640, des avions Boeing sont transformés pour transporter des charges de 25 tonnes de nanoparticules sableuses à 18 000 mètres d’altitude. Ces particules restent jusqu’à deux ans dans la haute atmosphère, puis elles se déposent silencieusement sur nos champs, nos jardins, nos forêts, nos lacs, nos rivières et nos prairies !

De plus, l’OTAN, fondée par des francs-maçons de haut grade, vend depuis longtemps environ 90 % de son carburant JP8 à l’aviation civile, c’est-à-dire à presque tous les grands aéroports du monde. Par ce biais, il se produit à nouveau une seule et même chose. Nous ne devons jamais oublier que les responsables cachés de cette campagne mondiale d’épandage veulent sérieusement réduire la population mondiale à 500 millions. C’est ce qu’ils ont fait graver en dix langues sur leurs monuments de 120 tonnes, les fameuses Guide Stones. Ou est-ce un simple hasard si les carburants de l’OTAN qui nous sont vendus contiennent eux aussi comme additifs exactement les mêmes substances hautement dangereuses ? En effet, on a trouvé dans ce carburant militaire des quantités élevées d’aluminium, de baryum, de béryl, de plomb, de cadmium, de chrome, de cobalt, de fer, de cuivre, de molybdène, de sodium, de nickel, de strontium, de titane, de vanadium, de zinc et d’étain, ainsi que les oxydes de ces métaux et d’autres substances toxiques.

Vous voyez, c’est reparti. Portez donc des banderoles dans les rues et les manifestations pour le climat, sur lesquelles on peut lire : Les carburants de l’OTAN dans nos avions sont des tueurs de climat ! Le plomb, le strontium et l’oxyde de fer nous tuent ! L’épandage dans l’atmosphère de 20 millions de tonnes de poussières de charbon par an est un génocide !

Tout ce qui a été dit jusqu’à présent est donc d’origine humaine ! C’est pourquoi nous n’affirmerons plus jamais avec Kla.TV que le changement climatique dénoncé actuellement n’est pas dû à l’homme ! Mais nous allons désormais donner des leçons particulières à tous et toutes les Greta Thunberg du monde en brandissant nos propres banderoles au milieu des manifestations sur le climat ! Et sur ces banderoles, on pourra lire quels sont les hommes qui provoquent toutes ces catastrophes climatiques et avec quels moyens. Nous expliquerons à Greta et à ses jeunes successeurs, QUI sont les véritables pollueurs du climat, et ce devant les caméras de la presse mainstream. Nous brandirons nos banderoles sur lesquelles il sera écrit QUI, par exemple, déverse chaque année dans notre atmosphère 10 millions de tonnes de poussières fines d’aluminium, etc. Et quels sont les effets exacts sur notre santé humaine ! Regardez les listes de maladies en bas de l’émission, ça vous donnera des frissons.

J’invite ici également tous les lanceurs d’alerte indépendants et les experts à faire de même. Nous nous sommes toujours demandé quelle était la meilleure façon d’informer les personnes qui ne l’étaient pas encore. Nous nous sommes alors laissé entraîner dans de petites actions de boîtes aux lettres, où nous avons déposé nos tracts ou autre chose. La plupart du temps, ces actions sont accueillies par des protestations de la population passive, qui ne veut pas entendre ce genre de choses et n’a pas posé de questions à ce sujet. Mais si nous nous rendons tous à ces manifestations, « Fridays for Future », etc., et que nous y brandissons nos banderoles pour dénoncer nommément les coupables de cette crise climatique et réclamer une juste punition pour eux, nous pourrions peut-être détourner la colère de ces masses très intéressées vers les vrais responsables ! Il est urgent d’accuser publiquement les vrais responsables !

Et vous voyez, cela toucherait à nouveau exactement les mêmes malfaiteurs que ceux qui étaient derrière la plandémie de Covid, mais qui étaient également responsables de la plupart des guerres des décennies passées, de même que de celles d’aujourd’hui, mais également de toutes les crises financières délibérément fabriquées, etc. Car ce sont toujours les mêmes élites de la franc-maçonnerie de haut niveau, c’est-à-dire du satanisme, qui attisent toutes ces paniques actuelles et autres. Ce sont toujours les mêmes qui provoquent toutes ces crises mondiales afin d’en tirer d’innommables profits et d’étendre leur pouvoir personnel.

Aidez-nous s’il vous plaît à dévoiler le nom de toutes ces puissances destructrices de la météo et du climat en diffusant assidûment des émissions comme celle-ci parmi les « combattants éveillés du climat » du monde entier. Venez avec nous aux manifestations pour le climat et tendez les banderoles que vous aurez conçues vous-même aux caméras du mainstream.

Non seulement Greta Thunberg et la jeunesse fanatisée avec elle, mais aussi tous les gens inquiets de ce monde doivent savoir qui injecte exactement combien de millions de tonnes de quel poison mortel dans l’atmosphère, pour ensuite nous faire porter la responsabilité de toutes ces destructions environnementales, à nous, les citoyens du monde bernés.

Ce qui est encore plus grave, c’est que ces mêmes conspirateurs mondiaux nous arnaquent également avec toutes sortes de taxes et d’amendes pour le climat. Les objectifs climatiques proclamés au niveau international, associés à l’Agenda 2030, nous révèlent que leur folie climatique, en particulier, conduira au prélèvement des plus grands tributs de tous les temps, si nous n’arrêtons pas ces fous ! Car grâce à cette attitude de base qui nous accuse tous, ces génocidaires se cachent habilement derrière nous. Tout ce qu’ils font eux-mêmes, ils nous le mettent sur le dos — c’est leur stratégie ancestrale — une stratégie du diable en l’espèce, soit dit en passant. N’oubliez jamais que tous ces crimes sont imprescriptibles. Et parce qu’ils couvrent et embellissent tout par le biais de leurs médias mainstream et qu’ils censurent de plus en plus toute divulgation par le biais de leurs plateformes Internet, tous leurs vassaux doivent également être désarmés et mis sous les verrous en tant que complices.

Sur nos banderoles, que nous brandirons à l’avenir aux manifs de Greta et Cie, il doit être possible de voir d’un seul coup d’œil combien d’installations HAARP existent dans le monde et QUI utilise précisément ces armes météorologiques pour faire bouillir notre ionosphère afin de déclencher ici-bas des cataclysmes de tout genre. La population mondiale doit dénoncer ces tueurs de masse et les mettre derrière les barreaux, sans aucune alternative. Mais si, malgré toutes ces révélations, aucune justice ne s’engage pour la population mondiale lésée, pas même une quelconque justice restante, ils contraindront les peuples devenus sans défense à se choisir de nouveaux gardiens et juges, qui seront là pour défendre la vie des peuples. Oui, alors la Justice se sera disqualifiée elle-même par son refus de servir et elle sera obligée obligé le monde à créer et à habiliter également de nouveaux tribunaux gratuits, car : Le Nouveau Monde est sans argent !

Je suis Ivo Sasek, qui se tient devant Dieu depuis 47 ans.

Sources/Liens :




Les enfants morts de Gaza

[Source : vududroit.com]

Par Gidéon Levy

Deux cent soixante noms de bébés dont l’âge était de 0. Des noms de bébés qui n’ont pas pu fêter leur premier anniversaire et qui ne fêteront jamais rien d’autre. Voici quelques-uns de leurs noms : Abdul Jawad Hussu, Abdul Khaleq Baba, Abdul Rahim Awad, Abdul Rauf al-Fara, Murad Abu Saifan, Nabil al-Eidi, Najwa Radwan, Nisreen al-Najar, Oday al-Sultan, Zayd al-Bahbani, Zeyn al-Jarusha, Zayne Shatat. Quels rêves leurs parents avaient-ils pour eux ? Puis il y a des centaines de noms d’enfants d’un ou deux ans, de bambins de trois ou quatre ans, d’enfants de cinq, six, sept ou huit ans, jusqu’aux jeunes qui avaient 17 ans lorsqu’ils sont morts. Des milliers de noms, l’un après l’autre, sur les 11 500 enfants tués par les forces de défense israéliennes à Gaza au cours des quatre derniers mois. La liste défile comme le générique de fin d’un long film, sur fond de musique de deuil. La chaîne Al-Jazeera a publié ce week-end la liste des noms dont elle a connaissance, soit la moitié des 11 500 enfants tués, selon le ministère de la Santé de Gaza. Un enfant tué toutes les 15 minutes, soit un enfant sur 100 à Gaza.

Autour d’eux, les enfants qui ont assisté à la mort de leurs proches, les parents qui ont enterré leurs bébés, les personnes qui ont extirpé leurs corps du feu et des décombres, des milliers d’enfants estropiés et des dizaines de milliers d’autres en état de choc permanent. Selon les chiffres de l’ONU, 10 000 enfants ont perdu leurs deux parents dans cette guerre où deux mères meurent toutes les heures. Aucune explication, aucune justification ou excuse ne pourra jamais couvrir cette horreur. Il serait préférable que la machine de propagande israélienne n’essaie même pas de le faire. Pas d’histoires du type « le Hamas est responsable de tout cela », ni d’excuses indiquant que le Hamas se cache parmi les civils.

Une horreur d’une telle ampleur n’a pas d’autre explication que l’existence d’une armée et d’un gouvernement dépourvus de toute limite fixée par la loi ou la morale. Pensez à ces bébés qui sont morts dans leur berceau et dans leur couche, à ces enfants qui ont tenté en vain de s’enfuir pour sauver leur vie. Fermez les yeux un instant et imaginez les 10 000 petits corps allongés les uns à côté des autres ; ouvrez-les et voyez les charniers, les salles d’urgence surchargées, les ambulances crachant de plus en plus d’enfants que l’on fait entrer en urgence, sans que l’on sache s’ils sont morts ou vivants. Cela se passe, même aujourd’hui, à un peu plus d’une heure de route de Tel-Aviv.

Cela se passe sans qu’il en soit fait état en Israël, sans qu’il y ait de débat public sur le déchaînement de violence qu’Israël s’est permis de mener à Gaza cette fois-ci, plus que jamais auparavant. Cela se passe également sans que personne en Israël ne réfléchisse à ce qui résultera de ce massacre, à ce qu’Israël pourrait en tirer et au prix qu’il devra payer pour cela. Ne nous dérangez pas, nous tuons des enfants. Les clichés sont éculés et pathétiques : « Ils ont commencé », « il n’y a pas d’autre choix », « que voulez-vous que nous fassions ? », « L’armée israélienne fait tout ce qu’elle peut pour éviter de tuer des innocents ». La vérité, c’est qu’Israël s’en moque, il ne s’y intéresse même pas. Après tout, les Palestiniens n’aiment pas leurs enfants, et de toute façon, ils n’auraient fait que grandir pour devenir des terroristes. Pendant ce temps, Israël efface des générations à Gaza et ses soldats tuent des enfants dans des proportions comparables à celles des guerres les plus cruelles.

Cela ne sera pas et ne pourra pas être oublié. Comment un peuple peut-il oublier ceux qui ont tué ses enfants de cette manière ? Comment les personnes de conscience du monde entier peuvent-elles rester silencieuses face à un tel massacre d’enfants ? Le fait qu’Israël ne délibère pas sur cette question en interne, sans larmes ni conscience, désirant seulement poursuivre cette guerre jusqu’à la « victoire finale », n’engage pas le monde. Le monde voit et est choqué. La vérité, c’est qu’il est impossible de rester silencieux. Même Israël, si absorbé par son chagrin et sa préoccupation pour le sort des otages, Israël, qui a lui-même subi des horreurs le 7 octobre, ne peut ignorer ce qui se passe à Gaza. Il faut sept minutes pour afficher la liste des milliers d’enfants morts, qui passe à la même vitesse que leurs vies misérables.

À la fin, il est impossible de rester silencieux ; ce sont sept minutes qui vous laissent pantois, bouleversés et profondément honteux. 




Le rapport final de l’essai officiel Pfizer montre que sur deux ans de risques cumulés les NON VACCINES sont ceux qui ont eu le moins la covid…

[Source : pgibertie.com]

Par Patrice Gibertie

Le diable se cache dans les détails, Pfizer a discrètement fourni aux autorités les résultats de ses essais officiels sur deux ans de suivi. Discrétion absolue et pour cause, à la page 132 on remarque qu’en rouge les jamais vaccinés sont ceux qui ont eu le moins la covid…

En bleu les vaccinés du début et en vert les anciens placébos, par la suite injectés

@NiusMarco

L’étude Pfizer qui nous a vendu l’efficacité à 95 % et a justifié la campagne mondiale de vaccination a fini sa phase 3 et donne finalement une efficacité sur 2 ans de -30 %. Je dis BRAVO ! Les non-vaccinés ont gagné, haut la main avec zéro risque d’effet indésirable

Lien https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33301246/
et Rapport final https://mega.nz/folder/LZJ31KqK#m1Z6XM90LFNaoFn4KGkYgA…




Ce que PERSONNE ne dit de l’interview de Tucker Carlson sur Poutine

[Source : off-guardian.org]

Par Kit Knightly

Tout le monde parle de l’interview de Tucker Carlson avec le président russe Vladimir Poutine. La conversation, qui a duré deux heures, a été retransmise en direct sur Twitter. Tous les grands médias ont couvert l’événement d’une manière ou d’une autre. Vous pouvez visionner l’intégralité de l’émission ici :

Après huit années passées à couvrir le coup d’État et la guerre civile en Ukraine, et plus particulièrement la propagande occidentale sur la Russie, je pouvais à peu près vous dire tout ce que Poutine allait dire avant qu’il ne le dise. Quiconque a couvert la Russie ou l’Ukraine pourrait vous le dire.

Il allait toujours détailler, en termes convaincants et historiques, la position de la Russie à l’égard de l’Ukraine. Il allait toujours citer les promesses (bien réelles) non tenues par les diplomates occidentaux concernant l’expansion de l’OTAN vers l’Est. Il était presque certain qu’il allait reprendre sa remarque très pertinente sur le fait que la politique étrangère des États-Unis ne semble jamais changer, quel que soit le président. C’est un orateur intelligent et persuasif, et il allait toujours réussir.

Et si nous étions en 2014, ce serait formidable. Mais nous ne sommes pas en 2014, n’est-ce pas ? Nous sommes en 2024 et le monde se précipite rapidement vers une nouvelle normalité (« multipolaire »). La Russie s’est ralliée à l’Agenda 2030 et des voix très puissantes de l’establishment occidental promeuvent désormais Poutine et ses points de vue autrefois mis à l’écart.

Face à ces réalités, nous devrions nous interroger sur la pertinence et la finalité de ce type de théâtres géopolitiques. Rappelons encore une fois que tout le monde parle de l’interview de Poutine. TOUT LE MONDE. De Hillary à Elon en passant par Russell Brand. Tous les grands médias en ont également parlé. Ils ont peut-être « vérifié les faits », ils ont peut-être fulminé ou insisté pour qu’on l’interdise, mais ils en ont tous parlé.

Comparons cette couverture à celle de l’interview en quatre parties d’Oliver Stone avec Poutine en 2017. Sérieusement. Regardez la différence. Elle en dit long sur l’évolution de l’agenda de l’establishment. Il n’y avait pas de gros titres à l’époque. Mais je ne veux pas parler de Poutine. Parce que tout le monde parle de Poutine. Je veux parler de Carlson. Le Tucker Carlson qui a été soudainement positionné comme une supposée menace anti-establishment pour le système, qui doute de JFK et qui dit la vérité sur le 11 septembre. Le même Tucker Carlson dont le père était directeur de la Voix de l’Amérique. Le même Tucker Carlson qui a censuré et insulté les sceptiques du 11 septembre dans son émission. Le même Tucker Carlson qui a posé sa candidature à la CIA (qui l’aurait refusée).

Comment cette réinvention s’est-elle produite ? Quand cela s’est-il produit ? Pourquoi cela s’est-il produit ?

Et non, je ne prétends pas que tout ce qu’il dit est de facto faux, beaucoup de ses propos sont en fait très justes. Ses monologues sur l’état de l’économie, l’élection de 2020, JFK et le 11 septembre ont tous été au moins partiellement exacts.… mais cela devrait nous inciter à poser plus de questions, n’est-ce pas ?

A-t-il eu une grande prise de conscience ? Même si vous pensez qu’il l’a fait, croyez-vous que ses patrons à la Fox l’ont fait aussi ? Ou qu’Elon Musk l’a fait ? Ou que l’une ou l’autre de ces entités serait impuissante à l’empêcher de lâcher de prétendues bombes de vérité à leurs frais si elles ne le voulaient pas ?

Tucker Carlson était l’émission d’actualité la plus regardée de la télévision américaine avant d’être apparemment licencié par Fox News l’année dernière. Depuis lors, et avec tous les mérites d’un héros exilé par l’establishment, il diffuse ses émissions en direct sur X/Twitter, et chacune d’entre elles est plus regardée que CNN, MSNBC ou son ancienne émission sur Fox… combinées.

Intéressant, non ?

Le fait est que les médias traditionnels sont en train de mourir. C’est une bonne chose. Mais croyez-vous que l’establishment ne s’en rende pas compte ? Pensez-vous qu’il ne lui soit pas venu à l’esprit de prendre les devants en s’emparant des nouvelles plateformes médiatiques et en implantant des « leaders » dans les mouvements médiatiques prétendument indépendants ?

Comme nous ne cessons de le rappeler à nos lecteurs ces derniers temps, les personnes et les institutions qui dirigent le monde ne sont pas liées à une plate-forme, à une méthode, à une nation ou à un drapeau unique. Ou à des médias. Ils ont racheté tous les journaux parce qu’ils étaient utiles, ils ont « syndiqué » tous les réseaux de télévision parce que c’est ce que les gens regardaient…

Alors, maintenant que les médias traditionnels sont en train de mourir, que pensez-vous qu’ils vont faire ? Comme un bernard-l’ermite qui change de coquille, ils quitteront simplement leur ancienne maison pour une nouvelle, toute neuve et toute brillante, « indy(([1] NdT : Allusion à « I’m Not Dead Yet » traduit par « Je ne suis pas encore mort » ? )) ». Au revoir la CNN corporative à l’ancienne, bonjour les reportages de guérilla totalement organiques diffusés en direct sur X et promus de manière totalement accidentelle par l’algorithme. Finis les longs éditoriaux dans les journaux, bonjour les tiktoks de dix secondes réalisés par de faux influenceurs dans une usine à opinion gérée par le gouvernement. Au revoir Tucker Carlson, promoteur désinformateur rémunéré, bonjour Tucker Carlson, voix des nouveaux médias qui, d’une manière ou d’une autre, est toujours promu par les forces mêmes auxquelles il est censé s’opposer.

Nous avons déjà vu d’autres exemples de ce genre de choses, par exemple les vidéos manifestement truquées d’AOC « regardez-moi diffuser en direct mes pensées au hasard ». Comme si elle n’avait pas eu un groupe de discussion pour décider exactement du peu de maquillage qu’elle devait porter ou du degré de « négligence » de ses cheveux, ou si elle n’avait pas signé un contrat de sponsoring pour le poulet frit qu’elle est en train de manger.

L’argument de vente des nouveaux médias était que tout le monde y avait accès instantanément, ce qui s’accompagnait d’une authenticité marquée par la crudité. L’establishment s’est rapidement emparé de ces marqueurs d’authenticité et a tenté de se les approprier. Aujourd’hui, cette crudité est fabriquée et la réalité est truquée à la chaîne.

Et en alimentant les nouveaux médias émergents avec des voix de l’establishment prétendument « dévoyées », l’establishment en prend le contrôle.

En outre, la transition entre les anciens et les nouveaux médias peut également être utilisée pour coopter les médias indépendants et construire de faux récits binaires contrôlant l’ordre du jour. Les anciens médias vendent un « côté » et les nouveaux médias l’autre.

C’est ainsi que l’on se retrouve avec des scénarios fous où des milliardaires comme Elon Musk sont considérés comme des marginaux, quel que soit le nombre de points de discussion de Great Reset qu’ils promeuvent, où des podcasters comme Joe Rogan reçoivent apparemment 250 millions de dollars du système pour attaquer le système, ou encore où le « dark web intellectuel » fait l’apologie des vaccins et d’Israël dans une mesure égale.

Les anciennes voix de l’establishment (Guardian, CNN, New York Times ou autres) attaquent bruyamment ces nouvelles voix « anti-establishment » (qui vendent toujours le même programme sous une forme légèrement modifiée), sachant que l’état d’esprit « l’ennemi de mon ennemi est mon ami » leur donnera du crédit dans les cercles des médias alternatifs authentiques.

Je veux dire que c’est plutôt cool d’avoir un « ex »-mainstreamer de votre côté et d’accepter de participer à votre podcast, n’est-ce pas ? C’est une reconnaissance instantanée, une excitation. « Vous voyez, même le grand nom X admet que nous avons raison sur ce point ». Il est trop facile de se laisser séduire par les récits de « célébrités rebelles ». Nous voulons tous y croire, n’est-ce pas ?

Ainsi, en plaçant d’« anciens » membres de l’establishment aux postes de direction de l’« alternative », l’« élite » contrôle la direction de sa prétendue opposition.

Tucker Carlson est la première voix vraiment importante à faire ce changement de manière majeure, mais il ne sera pas le dernier. Et son interview de Poutine est un autre signe du message de « l’alternative approuvée ».

Selon Twitter, l’interview a été visionnée 140 millions de fois en 24 heures. Depuis, Tucker et Poutine sont en vogue, promus par l’algorithme tout puissant d’un site appartenant à l’homme le plus riche du monde, tout en apparaissant en première page de tous les journaux.

Wow, cool, c’est vrai. Les nouveaux médias ont tellement raison que l’establishment n’a d’autre choix que d’en faire la promotion !

Il est trop facile de ne pas remarquer qu’il n’y a rien de vraiment « nouveau » dans ce média. Il s’agit simplement d’un vieux bernard-l’hermite dans une nouvelle coquille.




Le Moyen Âge, plus démocratique que la modernité ?

[Source : tribunaldelinfaux.com]

Par Julie Levesque

Dans ce 2e et dernier épisode sur Démocratie – Histoire politique d’un mot aux États-Unis et en France, un livre de Francis Dupuis-Déri, on aborde, entre autres, l’étymologie du mot « démocratie » et les assemblées d’habitants au Moyen Âge et pendant la Renaissance.

Les « communautés d’habitants » de l’époque étaient autogérées et c’est au sein des assemblées que se prenaient les décisions touchant la collectivité. On y délibérait sur des « enjeux politiques, financiers, judiciaires et paroissiaux ».

L’assemblée d’habitants la plus marquante évoquée par le professeur de l’UQAM est sans nul doute celle qui s’est tenue durant… la peste !

« Il était si important que la communauté s’exprime que même lorsque la peste a frappé dans la région de Nîmes, en 1649, l’assemblée a été convoquée dans la campagne sur les deux rives d’une rivière, pour permettre de réunir à la fois les personnes ayant fui la ville et celles qui étaient restées. »

Certaines assemblées pouvaient réunir plus de 800 personnes.

Ce livre très enrichissant s’attaque de main de maître aux idées reçues sur le sens de la démocratie et son histoire. Cet éclairage est nécessaire à une époque où il est devenu évident que la démocratie en Occident n’est qu’une façade et que l’État de droit n’est qu’un écran de fumée qui cache la loi de la jungle.

Écouter l’épisode #17 :




Guerre économique mondiale — La place du dollar dans le chaos

[Source : birchgold.com]

[Illustration : Toa Heftiba]

Par Brandon Smith

Dans une récente déclaration publiée sur les médias sociaux, Tucker Carlson a expliqué succinctement les nombreuses raisons qui l’ont poussé à se rendre en Russie pour interviewer le président Vladimir Poutine. Sa décision, qui a suscité une avalanche d’indignations de la part des médias de gauche et d’une multitude de politiciens occidentaux, a été inspirée par l’inquiétude de M. Carlson quant au fait que les Américains ont été mal orientés par la propagande des médias d’entreprise, laissant le public complètement ignorant de la guerre en Ukraine.

Il est essentiel de comprendre ce que les tensions avec l’Est pourraient provoquer.

Cela vaut la peine d’être vu :

[Version française : Interview de Poutine : Tucker Carlson pourrait-il être sanctionné en Europe ?]

Voici quelques citations clés :

Cette guerre a complètement remodelé les alliances militaires et commerciales mondiales, de même que les sanctions qui ont suivi, et au total, elles ont bouleversé l’ordre économique de l’après-Seconde Guerre mondiale. Le système qui a garanti la prospérité de l’Occident pendant plus de 80 ans est en train de s’effondrer très rapidement, et avec lui la domination du dollar américain.

Je suis d’accord.

En fait, je ne pense pas que la majorité des Américains aient la moindre idée des conséquences réelles d’une guerre mondiale avec la Russie et ses alliés.

Même si le conflit n’aboutissait jamais à des coups de feu et restait confiné au domaine de la guerre économique, les États-Unis et la majeure partie de l’Europe seraient dévastés.

M. Carlson a notamment évoqué les dangers qui pèsent sur le statut du dollar américain.

Je pense que ce commentaire a probablement mystifié un grand nombre de personnes. La plupart des gens ne peuvent pas concevoir l’idée d’une implosion du dollar américain déclenchée par un dumping étranger du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale.

Ils croient vraiment que le dollar est invincible.

Les personnes les plus délirantes sont, malheureusement, celles qui appartiennent aux cercles économiques dominants. Ils ne parviennent pas à comprendre que l’Occident subit déjà un effondrement financier au ralenti.

La guerre accélérerait les dégâts économiques à des niveaux jamais atteints depuis la Grande Dépression.

Ce que l’histoire nous apprend sur les monnaies de réserve mondiales

Le dollar américain a remplacé la livre sterling comme monnaie de réserve mondiale en 1944. La livre sterling a régné en maître pendant quelque 200 ans, puis sa valeur s’est effondrée après que le Royaume-Uni se soit mis en faillite en combattant les deux guerres mondiales.

Avant cela, le franc français a été la monnaie préférée du monde pendant un siècle — avant que la nation ne se ruine en expérimentant le papier-monnaie non garanti (de façon spectaculaire lors de l’escroquerie de la bulle du Mississippi). La dévastation économique qui en a résulté a conduit directement à la Révolution française.

Le franc français a remplacé le florin néerlandais, qui a servi de monnaie de réserve mondiale pendant près d’un siècle avant que les Pays-Bas ne fassent faillite au cours de la guerre de Quatre-vingts ans.

Auparavant, le dollar espagnol en argent était la monnaie de réserve mondiale, en partie grâce aux mines espagnoles fantastiquement productives dans le Nouveau Monde. Mais peu importe les tonnes d’argent que les galions espagnols transportaient à travers l’Atlantique, le gouvernement en dépensait encore plus… D’abord en faisant défaut sur les dettes de la nation, puis en dévalorisant la monnaie pour continuer à lutter contre les Anglais et les Néerlandais, le dollar d’argent espagnol s’est effacé de l’histoire.

Je pourrais continuer à remonter le temps pour trouver d’autres exemples…

Voici ce qu’il faut savoir :

Toutes les monnaies de réserve mondiales de l’histoire ont été remplacées.

Chacune d’entre elles.

Le gouvernement émetteur dépense plus d’argent qu’il n’en a (généralement en temps de guerre), ce qui a pour effet de déprécier la monnaie et, parfois, de faire défaut sur les dettes, brisant ainsi la confiance nécessaire à la survie de toute monnaie.

La chute du dollar américain est inévitable

Cela fait de nombreuses années que je mets en garde contre cette issue. Je pense avoir clairement exprimé ma position dans le passé ; je soupçonne que le conflit entre l’Est et l’Ouest a été soigneusement élaboré au cours d’une décennie ou plus, et la Russie n’est pas innocente dans cette affaire.

La Russie a toujours collaboré avec les institutions mondialistes, y compris le FMI, dans le but de créer un nouveau « système de monnaie de réserve mondiale ». Comme je l’ai noté en 2014 dans mon article False East/West Paradigm Hides Rise Of Global Currency [Le faux paradigme Est/Ouest cache la montée en puissance d’une monnaie mondiale] en référence à la guerre naissante avec l’Ukraine.

Je rappelle aux partisans de Poutine que Poutine et le Kremlin ont d’abord poussé le FMI à prendre le contrôle de l’économie ukrainienne, et que le FMI exige maintenant que l’Ukraine combatte la Russie en échange d’un soutien financier. Cela peut sembler ironique pour les observateurs les plus téméraires, mais pour ceux qui sont conscients du faux paradigme Est/Ouest, tout cela fait partie d’un plan plus vaste de consolidation du pouvoir.

Dès la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovitch (dont beaucoup affirment qu’elle a eu lieu avec l’aide des agences de renseignement occidentales), l’agenda de la Troisième Guerre mondiale a été mis en branle. Les deux parties semblent avoir créé les circonstances qui ont rendu la conflagration inévitable.

La Russie, étrangement, a soutenu l’intervention du FMI pour sécuriser l’économie ukrainienne. Le FMI a ensuite exigé que l’Ukraine se batte contre la Russie pour garder le contrôle du Donbass, sous peine de perdre l’aide financière qui maintenait le pays en vie. Est-ce de l’ironie, ou y a-t-il autre chose qui se passe ici ?

L’OTAN a commencé à armer l’Ukraine, qui a utilisé ces armes pour massacrer des civils dans le Donbass. La population de l’Est voulait rejoindre la Russie, et l’Ukraine n’avait pas l’intention de le permettre (le financement du FMI était en jeu). Pendant ce temps, le gouvernement négociait ouvertement l’inclusion officielle de l’Ukraine dans l’OTAN. La Russie a alors envahi le pays et s’est emparée du Donbass.

Aujourd’hui, toute la région est un baril de poudre et les deux parties sont prêtes à allumer la mèche.

Si je devais choisir un camp dont la position est « plus juste », ce serait la Russie. Imaginez que la Chine travaille à la création d’une alliance militaire avec le Mexique, avec la possibilité pour l’armée chinoise d’installer des armes et des soldats à notre frontière méridionale. Imaginez le chaos que cela provoquerait aux États-Unis. C’est ce à quoi la Russie a été confrontée avec l’Ukraine.

N’oubliez pas que l’Amérique a failli déclencher une guerre nucléaire mondiale lorsque la Russie soviétique a installé des missiles à Cuba en 1962. Les opérations militaires menées si près des frontières des grandes puissances nationales ne sont pas une plaisanterie.

Je ne fais certainement pas confiance à Poutine, mais cela n’enlève rien au comportement orwellien des dirigeants politiques européens et américains. Il se passe ici quelque chose qui va au-delà des mécanismes typiques de la politique de la corde raide géopolitique. La guerre ne profite qu’à un groupe restreint de mondialistes, et je soupçonne les deux parties de servir sciemment ou involontairement les intérêts mondialistes.

Elle est indéniable. C’est une réalité vérifiable : nos gouvernements et nos institutions élitistes sont corrompus au-delà de tout entendement. Ils recherchent une réforme autoritaire, une « grande réinitialisation économique » et déclenchent de multiples conflits dans le monde. Nous avons vu le masque tomber pendant la Covid. Ces gens ne sont pas simplement malavisés ; ce sont des monstres, et ils ont faim. Ils n’hésiteront pas à provoquer une crise mondiale et à sacrifier l’Occident comme une chèvre sur l’autel pour obtenir la centralisation qu’ils souhaitent.

Le paradigme Est/Ouest s’inscrit parfaitement dans ce plan. Les nations des BRICS sont prêtes à abandonner complètement le dollar ; certaines l’ont déjà fait dans le cadre d’échanges bilatéraux.

Ne vous y trompez pas, si le conflit en Ukraine (et dans d’autres régions du monde comme la Syrie ou l’Iran) continue de s’aggraver, la Chine se débarrassera de ses avoirs en dollars. En tant que premier importateur/exportateur mondial, de nombreux pays suivront l’exemple de la Chine et abandonneront le dollar pour le commerce international.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Des milliers de milliards de reconnaissances de dettes encaissées en une seule fois

Le dollar, qui a été hyperinflaté pendant plus d’une décennie de planche à billets de la Réserve fédérale, est resté stable uniquement parce qu’il est la réserve mondiale et la pétromonnaie. C’est précisément pour cette raison que les banques étrangères détiennent des milliers de milliards de dollars dans leurs coffres. Avec la perte du statut de réserve, un flux ininterrompu de dollars reviendra aux États-Unis à mesure que les investisseurs étrangers se détourneront des billets de la Fed.

Résultat ? Un effondrement inflationniste massif.

Voilà ce qui est en jeu.

C’est ce à quoi Tucker Carlson faisait probablement référence, et beaucoup trop d’Américains ne le comprennent tout simplement pas. Les mondialistes en profitent parce que c’est ce à quoi ils travaillent depuis des décennies — la déconstruction de la société et de l’économie américaines, afin que l’« ancien ordre mondial » puisse être remplacé par leur « nouvel ordre mondial » de monnaies numériques des banques centrales, un panier de monnaies du FMI et une foule d’autres changements socialistes très désagréables.

Et le meilleur pour eux, c’est qu’ils seront considérés comme les « héros » lorsque tout sera terminé. Ils ont passé la majeure partie du siècle dernier à préparer l’Amérique à l’échec économique en dévaluant le dollar et en créant un piège de la dette nationale. Le système allait s’effondrer de toute façon, mais ils peuvent maintenant rejeter toute la responsabilité sur la guerre et « l’arrogance des États-nations », puis venir à la rescousse avec leur monnaie numérique dystopique.

Un conflit Est/Ouest ouvre la porte à la Grande Réinitialisation. À l’heure actuelle, la seule chose qui freine la marée est le refus général du public de se battre. Personne n’a envie d’aller mourir à l’étranger dans une bataille insignifiante pour l’Ukraine (Zelensky se fait vraiment des illusions s’il pense que les Américains vont verser du sang dans ses tranchées — même un appel sous les drapeaux serait un échec total). Personne n’est intéressé par le déclenchement d’une troisième guerre mondiale, qu’elle soit nucléaire ou simplement économique.

Si les trois dernières années ne nous ont rien appris d’autre, tous ceux qui ont des yeux dans la tête savent que le dollar américain n’est plus une réserve de valeur. Le gouvernement fédéral semble déterminé à ramener sa valeur à zéro et le reste du monde ne reste pas les bras croisés… C’est pourquoi il est absolument crucial de diversifier votre épargne en remplaçant les dollars par des actifs qui ont fait leurs preuves dans l’histoire en tant que réserve de valeur : les métaux précieux physiques.

Je pense que l’indignation de l’establishment à propos de l’interview de Poutine par Tucker Carlson est fondée sur la crainte que le public occidental ne voie un autre aspect de la guerre et ne soit encore moins intéressé par le combat.

Toutefois, cela n’empêche pas l’OTAN ou la Russie d’étendre la guerre au-delà de l’Ukraine, dans d’autres régions, ou de recourir à des subterfuges financiers (là encore, gardez les yeux rivés sur la Syrie et l’Iran). En fin de compte, ils veulent que nous choisissions un camp, mais seulement à partir de la liste des camps qu’ils approuvent. Les groupes occidentaux soucieux de liberté doivent choisir leur PROPRE camp et se battre pour leurs propres intérêts. Il ne s’agit pas d’opposer l’OTAN à la Russie, mais les peuples libres aux mondialistes. C’est la seule façon de mettre fin à ces catastrophes.

Brandon Smith est un analyste économique et géopolitique alternatif depuis 2006 et le fondateur de Alt-Market.com.




Dieu n’a pas béni l’Amérique !

Un livre de Henri Roure

Les mauvaises manières d’un empire en perdition

Pays à l’ambition démesurée née de la certitude de ses premiers habitants de détenir une destinée manifeste et d’être le nouveau peuple élu, les États-Unis ont imposé progressivement leur loi et leur démesure à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale et surtout après l’effondrement de l’URSS. Croyant désormais ne plus avoir d’adversaire à leur dimension, ils ont provoqué guerre sur guerre, créant partout un chaos succédané de la victoire. Cette hégémonie est aujourd’hui de plus en plus récusée.

Le dollar est fragilisé, l’efficacité de l’armée est déclinante. La population est minée par le communautarisme et toutes sortes de maux dont la drogue, la violence, la mauvaise santé générale et le racisme. Les Blancs deviennent minoritaires. Les méthodes de ce pays révoltent. Pillage industriel et intellectuel, opérations de déstabilisation par la CIA et lois extraterritoriales choquent ceux qui les subissent.

Aussi de plus en plus de pays se réunissent autour de la Chine et de la Russie pour mettre un terme à cette dangereuse hégémonie. Seule l’UE reste intimement subordonnée aux États-Unis et à leur outil militaire, l’OTAN. Ses dirigeants, aveugles sur le monde nouveau, ou collaborateurs délibérés, cherchent à imiter un pays qui les entraîne pourtant vers la décadence.

Dans ce contexte il est grand temps que la France retrouve sa souveraineté. Le rêve américain est sur le point de devenir le cauchemar américain.

Henri Roure : Officier général, Saint-Cyrien, breveté de l’enseignement militaire supérieur, docteur d’État en Sciences politiques, Henri Roure a fait sa carrière dans les Troupes de Marine. Il a notamment servi en Afrique et en état-major dans les Relations internationales. Il est membre du Cercle de Réflexion Interarmées, conseiller pour les questions africaines et géopolitiques et conférencier. Il est auteur d’une douzaine d’ouvrages et de nombreux articles.

Pour lire quelques pages du livre : cliquer ici




Le double discours de la propagande US : L’opposition CTRL-X

Où il est notamment question de programmation prédictive, de Trump, de Musk, de Tesla et de Carlson.

[Source : AKINA | Le Front Médiatique]

Cette conférence de trois parties est clairement une bombe à fragmentation qui va faire beaucoup de dégâts. Elle est proposée par Joe Massot dans la série Conférence Citoyenne en exclusivité sur le Front Médiatique. Il vient nous révéler des informations trop peu connues dans la francophonie et qui permettent de prendre de la hauteur et ainsi mieux comprendre la domination sur les peuples par une « petite clique » qui mène le monde quasiment à la baguette.

Dans cette première partie, Joe Massot abordera un paquet d’informations au sujet de l’outil de propagande et du divertissement (cinéma, télévision, dessin animé, jeux vidéo, littérature…). La programmation prédictive devient limpide avec ses illustrations très concrètes. Il parlera aussi de l’énigmatique Donald Trump et d’autres acteurs comme Elon Musk ou Tucker Carlson qui suscitent beaucoup d’espoir en ce temps de KO planétaire.

Joe affirme preuves à l’appui que Trump a initié non pas une campagne de vaccination foireuse, mais bel et bien le putsch mondial du transhumanisme. Elon Musk n’est pas loin et joue aussi un rôle central pour permettre la 4e révolution industrielle rêvée par le techno-fascisme.

Joe Massot abordera enfin les stratégies de polarisation et d’ingénierie sociale pour permettre la division des peuples, et ainsi mieux comprendre comment les dominants font pour abaisser le niveau de vigilance des populations et les manipuler à leur guise.

[Voir aussi :
Le double discours de la propagande US : L’opposition CTRL-X — Parties 2 et 3]






Victimes d’attaques électromagnétiques

Le Dr Yves Couvreur accueille Cécile Maïchak, initiatrice du Doctothon et 4 individus ciblés pour un entretien autour du harcèlement électromagnétique et en réseau (Gang Stalking).

Özler

[Source : Les armes à énergie dirigée… contre nous tous!]

Vous êtes, vous aussi, victimes d’attaques électromagnétiques, et souhaitez entrer en contact avec nous. Ecrivez-nous à l’adresse dr.yves.couvreur@protonmail.com.




Poutine : une autre perspective

[Source : edwardslavsquat.substack.com]

Par Edward Slavsquat [le 5 février 2024, donc avant l’interview de Carlson avec Poutine.]

Dans une série d’articles publiés le mois dernier, le journaliste moldave Iurie Roșca a proposé quelque chose de vraiment radical : il est peut-être temps de se libérer de la fausse dichotomie qui limite la façon dont le président russe Vladimir Poutine est discuté dans les médias « alternatifs » occidentaux.

Il était évident que je devais en savoir plus sur cette suggestion provocante.

En juillet, Roșca a eu la gentillesse de partager ses réflexions sur la montée de la technocratie. J’ai le plaisir de vous annoncer qu’il est revenu pour répondre à d’autres questions.


Iurie, vous avez récemment publié trois articles (Paul Craig Roberts: Le manque de vision et de volonté politique de Poutine pourrait conduire à une troisième guerre mondiale ; Le politiquement correct et le crime d’opinion dans la Russie d’aujourd’hui ; La fausse dichotomie et les « idiots utiles ») qui remettent en question les récits dominants dont nous sommes abreuvés au sujet de la Russie et de Poutine, tant dans les médias occidentaux dominants que dans les médias alternatifs. Ce n’est pas vraiment une question, mais.. : Il est choquant de constater à quel point la fenêtre d’Overton est étroite chaque fois que les médias occidentaux « indépendants » discutent de quoi que ce soit en rapport avec la Russie, et je pense que vos récents commentaires constituent un premier pas nécessaire vers l’ouverture d’un dialogue substantiel sur ces questions.

Je vous remercie de m’avoir invité à répondre à vos questions. Pour quelqu’un comme moi, qui n’est affilié ni au discours libéral-mondialiste de l’Occident collectif, ni au récit propagandiste du Kremlin, une telle opportunité est assez rare. En effet, la plupart des médias alternatifs occidentaux, tout en rejetant l’hégémonie américaine et l’agenda mondialiste de l’Occident dans son ensemble, promeuvent avec zèle l’idée que Poutine représente un modèle civilisationnel alternatif. Cela crée une fausse dichotomie et laisse peu de place à la discussion dans les médias alternatifs.

Il est juste de dire que votre évaluation de Poutine diffère grandement des récits dominants dans les médias traditionnels et alternatifs. Vous décrivez le président russe comme « hésitant, timide et surtout obsédé par le besoin de regagner la reconnaissance des “partenaires occidentaux” ». Avez-vous toujours été de cet avis ou votre opinion sur Poutine a-t-elle évolué au fil des ans ? Pouvez-vous citer des événements spécifiques, des décisions ou de « nouvelles informations » qui vous ont incité à le réévaluer en tant que dirigeant ?

Pour comprendre ce que représente une figure ou un phénomène politique, il faut remonter à ses origines. Poutine et son régime sont la continuation directe de la période Eltsine. C’est-à-dire que les successeurs des dirigeants de la première décennie post-soviétique sont, comme dans la période de la Perestroïka, les représentants de l’ancienne nomenclature communiste et les officiers du KGB, qui se sont associés à des hommes d’affaires juifs, lesquels sont ensuite devenus des oligarques en complicité avec les premiers.

Les carriéristes comme Poutine envisagent la politique sous l’angle des intérêts pécuniaires et ont la mentalité de marchands qui savent vendre les ressources naturelles et les intérêts nationaux à des prix optimaux. La logique éminemment politique des intérêts de l’État leur est étrangère. La Russie post-communiste a connu la même situation que l’Occident après la chute des monarchies et la montée des marchands. Le facteur économique a subordonné le facteur politique. Ou, pour le dire autrement, les grandes entreprises ont installé et maintenu leurs serviteurs aux fonctions clés de l’État. Et Poutine s’inscrit exactement dans cette logique.

En tant que nationaliste en Moldavie, je ne pouvais que m’opposer au président russe Poutine, qui reste obsédé par la même idée impériale d’imposer un contrôle total sur les anciennes périphéries de l’empire soviétique. Mais comprenant que l’Occident collectif représente le mal absolu à travers ses élites démoniaques, j’ai espéré à un moment donné que Poutine avait rompu avec les filets occultes de l’Occident.

J’étais totalement solidaire de la rhétorique de Poutine contre les putschistes de Kiev lors du coup d’État en Ukraine en 2014, qui a été instigué et coordonné par les néocons (sionistes) à Washington. Cependant, après la prise de contrôle de la Crimée, il y a eu l’abandon du Donbass et les négociations honteuses de Minsk — plus huit autres années de trahison pendant lesquelles les Russes ont été terrorisés et tués par les régimes sionistes de Kiev sous les mandats de Porochenko et de Zelensky.

Mais le moment clé où il est apparu clairement que Poutine était totalement sous le contrôle des mondialistes s’est produit en 2020, lorsque la fausse pandémie de Covid-19 a été déclenchée. Le Kremlin a fait preuve d’une obéissance totale au gouvernement mondial non déclaré qui opérait sous le couvert de l’OMS, imposant les mêmes politiques tyranniques, y compris les injections obligatoires. Et l’intervention militaire en Ukraine en 2022, qui semblait initialement représenter une rupture avec l’Occident, a rapidement montré que la Russie est dirigée par des personnes faibles, qui n’ont ni vision stratégique ni capacité à mener une guerre réussie.

Si Poutine n’est pas le leader tout-puissant que la propagande occidentale et russe dépeint comme tel, qui prend réellement les décisions à Moscou ?

Aucune personne n’exerce un pouvoir illimité en Russie. Ce sont plutôt des groupes d’intérêt qui façonnent la politique dans ce pays. Parmi eux, on trouve les cercles d’oligarques juifs ainsi que des milliardaires occupant des fonctions clés dans la verticale du pouvoir (en gros, tous les hauts dignitaires de Russie sont fabuleusement riches !) Le bloc de pouvoir le plus influent pourrait être décrit comme étant de nature kabbalistico-sioniste.

Dans ce contexte, Poutine doit être considéré comme un homme de paille, un porte-parole des cercles qui détiennent le pouvoir, plutôt que comme un dictateur tout-puissant. L’image de Poutine comme une personne qui contrôle presque tout en Russie n’est rien d’autre qu’une stratégie de manipulation. Et à partir de là, la propagande noire des mondialistes est complétée par leurs prétendus opposants, qui font de la « propagande blanche » pour le Kremlin.

Tant qu’on y est : comment expliquer l’idolâtrie des médias « alternatifs » occidentaux pour Poutine ?

Personnellement, je pense que la confiance fanatique dans les vertus et les mérites de Poutine, que la presse alternative occidentale exalte, a plusieurs explications.

Premièrement, comme Poutine est diabolisé par les médias mondialistes, les médias alternatifs le perçoivent comme un opposant au système. Cette illusion est alimentée par le fait que les rédacteurs de discours de Poutine ont le don de courtiser les « dissidents » occidentaux en critiquant la classe politique occidentale et l’agenda LGBT.

Ces artifices rhétoriques suscitent la fascination et l’admiration des Occidentaux, empêchant toute évaluation réaliste de la situation réelle de la Russie. Et lorsque vous essayez de montrer à ces personnes ensorcelées la dure réalité de ce pays, elles vous accueillent en vous accusant de faire le jeu des mondialistes.

Vous pouvez leur parler avec des chiffres et des faits irréfutables, par exemple, que la Banque centrale de Russie est affiliée aux politiques mondialistes, qu’elle est contrôlée par le FMI et la BRI, qu’elle impose le rouble numérique ; vous pouvez montrer que l’assassinat par vaccin est pratiqué sous Poutine, vous pouvez montrer que même dans la Russie d’aujourd’hui, la production d’insectes à des fins alimentaires est en cours, etc., etc., mais rien ne peut les sortir de leur état d’enchantement. Ce phénomène, courant dans les médias alternatifs, n’est pas dû à la stupidité ou à l’incompétence. Il s’agit plutôt de la tentation de présenter le souhaitable comme la réalité, ce qui est extrêmement confortable psychologiquement.

L’idolâtrie de Poutine est un signe de la nature néo-païenne de l’intelligentsia occidentale, qui se laisse manipuler parce qu’elle a perdu sa boussole céleste et sa raison mystique. Même si certains de nos amis se déclarent protestants ou (anciens) catholiques, rares sont les cas où l’on peut observer une lucidité spirituelle qui soutient une analyse géopolitique adéquate.

Une autre raison de cet état d’adoration, qui se présente comme une continuation directe de l’appareil de propagande du Kremlin, est l’efficacité des services secrets russes, qui propulsent des personnalités académiques russes affiliées au pouvoir dans les cercles dissidents occidentaux. Il convient également de mentionner l’efficacité de Sputnik et de RT, qui courtisent et flattent nos « dissidents » en les invitant régulièrement à critiquer la classe politique des pays occidentaux. Que l’un d’entre eux tente de critiquer le pouvoir en place à Moscou et il verra qu’il sera à jamais écarté par ceux qui, hier encore, le flattaient de toutes les manières.

Enfin, l’explication la plus banale du fait qu’une grande majorité des médias alternatifs occidentaux se sont alignés sur le discours officiel du Kremlin est d’ordre financier. Les services secrets russes n’ont pas perdu la capacité de séduire les militants antisystèmes avec de l’argent. Cette technique a été largement appliquée par les Soviétiques.

Permettez-moi de vous donner quelques exemples très récents de ce que David Icke appelle les MAM, c’est-à-dire les médias alternatifs grand public. En d’autres termes, une fausse dissidence affiliée à des cercles de pouvoir occultes. Les Américains Alex Jones et Tucker Carlson. Tous deux sont des fans de Trump, tous deux sont devenus amis avec le monstrueux technocrate mondialiste Elon Musk, et tous deux aiment Poutine comme leur père. Mais ce qui unit les deux, ainsi que d’autres « leaders d’opinion », c’est leur affiliation aux intérêts du lobby sioniste aux États-Unis, y compris l’évitement des revendications univoques de génocide dans la bande de Gaza.

Pour simplifier, nous pourrions dire que des organisations comme Chabad Lubavitch influencent fortement des politiciens comme Trump (Jared Kushner) et Poutine (Berel Lazar) et, implicitement, leurs serviteurs dans les médias alternatifs. En ce sens, il convient de noter que les quelques intellectuels russes qui sont invités à parler avec des personnalités médiatiques comme Alex Jones louent à la fois Trump et Poutine, diabolisant les mondialistes dans l’abstrait — comme si Trump et Poutine n’étaient pas coupables d’imposer le terrorisme d’État avec le nom de code Covid-19, et n’avaient pas fait des appels publics répétés en faveur de faux vaccins ; comme s’ils n’étaient pas des outils aveugles des mondialistes opérant par l’intermédiaire de l’ONU et de l’Agenda 2030.

D’ailleurs, des sources dans les faux médias alternatifs affirment que Tucker Carlson est à Moscou et qu’il va réaliser une interview avec Poutine lui-même. Quelle performance colossale ! Combien de millions coûte un tel tour de propagande banal ? Et si ce n’est pas une farce, voyons à quel point les questions posées par cette célèbre star de la télévision à l’éternel chef du Kremlin et sauveur de l’humanité, M. Poutine, seront inconfortables.

Selon vous, qu’est-ce qui a motivé Poutine à lancer l’« opération militaire spéciale » en Ukraine ? Alors que l’opération entre dans sa troisième année, Moscou est-elle sur le point d’atteindre ses objectifs déclarés (tels que vous les concevez) en Ukraine ?

Nous devrions nous demander pourquoi la Russie de Poutine a commencé son intervention militaire le 24 février 2022, et non en 2014, lorsque l’armée ukrainienne était extrêmement faible. Je vois deux raisons : la médiocrité et la lâcheté des dirigeants russes et l’influence majeure de la « cinquième colonne » sur leur processus de décision.

Par ailleurs, comment interpréter les deux slogans clés qui ont accompagné l’intervention militaire russe en Ukraine, à savoir la « dénazification » et la « démilitarisation » ?

Tout le monde a supposé que Poutine ne pouvait plus tolérer la stratégie de l’« anaconda » des Anglo-Saxons et qu’il avait décidé de mener une guerre éclair pour mettre fin à la transformation de l’Ukraine en un pays anti-Russie.

Mais ce que Moscou poursuit depuis deux ans, c’est une action militaire étrange qui a causé des centaines de milliers de morts des deux côtés et plusieurs millions de réfugiés ukrainiens, sans compter la destruction de l’économie européenne causée par ces sanctions, qui peuvent en fait profiter aux États-Unis et au Royaume-Uni, tout en dévastant l’économie des pays de l’Europe continentale. Une guerre de longue durée est également dangereuse pour la Russie, car elle peut entraîner de graves problèmes économiques et des crises politiques. C’est ce qu’espèrent les ennemis de la Russie.

Après la lenteur et la maladresse qui ont accompagné l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, ainsi que la volonté de Moscou d’entamer des négociations de paix, la question se pose : quels sont les véritables objectifs de cette campagne militaire ? Ou peut-être essayons-nous de trouver des explications logiques et rationnelles pour expliquer les actions de dirigeants dépassés par la complexité de la situation ?

Il est tout à fait possible que les stratèges occidentaux aient leurré la Russie en Ukraine dans l’espoir de créer un deuxième Afghanistan, c’est-à-dire un accélérateur de la destruction de la Russie, à l’instar de ce qui s’est passé avec l’URSS.

À mon avis, il ne faut pas sous-estimer le risque de complots au sein des blocs de pouvoir à Moscou, comme ce fut le cas en 1917 ou en 1991. Entre la présentation de Poutine comme un monstre (version atlantiste) et celle d’un Poutine patriote et sauveur (version loyaliste), je préfère l’image plus réaliste d’une personne médiocre, sans dons ni talents particuliers. Comme je l’ai déjà dit, on ne peut pas être à la fois un marchand et un héros ou un profiteur et un patriote.

Le piège géopolitique dans lequel se trouve aujourd’hui Moscou peut s’expliquer de la manière suivante : même si la Russie était parvenue à mener une campagne militaire rapide et très réussie, à prendre le contrôle de l’ensemble du territoire ukrainien et à installer ses alliés aux postes de direction, Moscou aurait avalé une pomme empoisonnée. En effet, la déstabilisation et la guerre de partisans en Ukraine, soutenues par l’Occident, auraient probablement conduit à une catastrophe.

D’autres résultats hypothétiques ne semblent pas beaucoup plus satisfaisants. L’annexion d’une partie seulement de l’Ukraine à la Russie et la signature d’un accord de paix et de démarcation des frontières déclencheraient des révoltes parmi les nationalistes russes et ukrainiens. La perspective d’un retrait complet des territoires contrôlés militairement par la Russie ne semble pas non plus garantir une paix et une stabilité durables.

En passant, je voudrais commenter le mantra obsessionnel de Poutine sur la nature perfide de l’Occident, qui a lavé le cerveau des Ukrainiens pendant plus de 30 ans et a greffé leur haine envers leurs frères russes. Je suis d’accord, c’est à l’origine de cette crise. Mais qu’a fait le gouvernement russe pour contrer cette stratégie ? Qu’a fait Poutine pendant près de 24 ans ? Il n’a promu que des amis du Kremlin compromis et corrompus, comme Yanukovych et Medvedchuk, qui ont détourné l’argent public et se sont accrochés aux symboles communistes, poussant les Ukrainiens encore plus loin dans les bras de l’Occident. Les dirigeants responsables n’imputent pas leurs propres échecs à l’hypocrisie de leurs rivaux, mais reconnaissent leurs propres échecs et s’empressent de les corriger.

Medvedchuk a bien entendu été échangé contre des combattants d’Azov dans le cadre d’un échange de prisonniers controversé avec Kiev. Par coïncidence, Igor Strelkov, l’un des critiques les plus virulents de cette décision, a récemment été condamné à quatre ans de prison pour « extrémisme ». Pourquoi les « turbo-patriotes » pro-guerre comme Strelkov sont-ils la cible des autorités russes ?

Comme vous le savez, l’emprisonnement de Strelkov et d’autres patriotes tels que le père Sergei du monastère de Sredne-Uralsk, ainsi que la loi draconienne récemment adoptée autorisant la privation de liberté et la confiscation des biens pour avoir « discrédité l’armée », sont perçus par de nombreux patriotes russes comme un prélude à une paix capitularde et honteuse avec l’Occident et ses marionnettes de Kiev. Si tel est le cas, ceux qui manipulent la politique du Kremlin poussent le régime de Poutine vers un très possible suicide collectif. En effet, les centaines de milliers de soldats sur le front, qui se battent depuis deux ans, pourraient se rebeller et arriver à Moscou pour demander au président russe pourquoi ils ont été trahis. Dans une telle situation, nous pourrions assister à une répétition plus réussie de la marche de Prigozhin sur la capitale russe.

Vous êtes un fervent chrétien orthodoxe et je sais que votre foi chrétienne joue un rôle clé dans la manière dont vous interprétez les événements mondiaux. Que répondez-vous à ceux qui pensent qu’il est immoral ou malavisé de remettre en question ou de critiquer la Russie orthodoxe alors qu’elle est en conflit avec l’Occident collectif ?

Je ne critique pas la Russie, ni son peuple orthodoxe, son histoire glorieuse et sa splendide culture, mais plutôt ceux qui détruisent, pillent et avilissent la Russie en se plaçant dans la position de patrons avides et pervers. Les vrais patriotes et les militants antisystèmes du monde entier doivent comprendre que la Russie peut et doit représenter une alternative à l’Occident collectif dominé par les satanistes qui imposent un régime tyrannique de technocratie dystopique.

Mais les dirigeants actuels de ce pays ne sont qu’un simulacre, une imitation, un village Potemkine, qui revêtent le masque des patriotes pour pouvoir continuer à piller les ressources naturelles de la Russie.

Pendant ce temps, les Russes sont remplacés par des musulmans d’Asie centrale. Peu de gens en Occident savent que non seulement les États-Unis, le Canada et l’Europe font l’objet d’une invasion préméditée de populations extra-européennes et non-chrétiennes, mais aussi la Russie.

Ma critique s’adresse à une administration d’occupation, subordonnée à l’ONU, à l’OMS, à l’OMC, au FMI et à la BRI. Il en va de même pour l’administration de mon propre pays, des États-Unis, de l’UE, de la Chine et de tous les membres des BRICS. Le célèbre sociologue roumain Dimitrie Gusti a décrit cette situation mondiale comme le conflit entre l’État et la nation.

Il est vrai qu’en Russie, il y a un grand réveil spirituel. Je me suis rendu dans ce pays à plusieurs reprises, dans différentes villes, et j’ai vu les églises pleines de monde pendant les saintes liturgies. Il s’agit d’une force mystique qui représente une chance historique pour un peuple rempli de saints, de martyrs et de héros.

Malheureusement, la hiérarchie de l’église est de connivence avec le pouvoir politique, rend hommage au Sergianisme et est tombée dans l’hérésie de l’œcuménisme. Mais l’orthodoxie russe pourrait un jour devenir une expression politique majeure. Un régime vicieux ne peut pas générer de victoires significatives, et un politicien mineur ne peut pas générer de grandes réalisations. Poutine tente de réconcilier les oligarques juifs avec les intérêts nationaux, la secte Chabad Lubavich avec l’orthodoxie, mais c’est impossible.




L’argent, Lucifer, le Vatican, et tutti quanti

[Source : margueriterothe.substack.com via guyboulianne.info]

[Illustration : DAVOS/SUISSE, JAN 1992 — Le Premier ministre Li Peng de la République populaire de Chine rencontre le cardinal Carlo Maria Martini, archevêque de Milan, sous le regard de Klaus Schwab, lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos en 1992. Source]

Par Marguerite Rothe

Partie 1

Au fait, saviez-vous que le « pape » François n’est plus vicaire du Christ ?

Et donc, s’il n’est plus « vicaire du Christ », de qui le pape François est-il vicaire ?

Le diable est dans les détails, dit-on. Cette formule peut venir à l’esprit quand on apprend, dans La Croix, sous le titre « Le pape est-il toujours “vicaire de Jésus-Christ ?”, que l’édition 2020 de l’Annuaire pontifical […] Dans l’article réservé au pape, apparemment avec son accord, la mention de “vicaire de Jésus-Christ”, qui ouvre habituellement la liste des titres pontificaux, a été reléguée dans une note de bas de page regroupant ses autres titres traditionnels.

Certains y voient un geste d’humilité, dont le pape semble friand. Non content de vouloir se faire appeler “François”, ses premiers mots, après son élection, marquèrent par leur simplicité : “Bonne nuit et bon repos !” dit-il à l’assistance, oubliant qu’un excès de simplicité peut devenir affectation. »

Source

C’est que le Vatican est désormais le repaire de Lucifer

Il faut cesser de s’aveugler : l’Église de Jésus-Christ a été « piratée », elle est désormais le repaire de Satan. Ne croyez pas que j’exagère, car toutes les actions de cet affreux bonhomme le prouvent ; la bénédiction des homosexuels étant la dernière en date. Et pour justifier sa décision, sûrement adepte lui aussi du « en même temps », il précise qu’il « écarte toute parenté de cette cérémonie avec le mariage. » Sans déconner ?

Après la mise à la poubelle de la morale et l’observance des bonnes mœurs, François est passé aux choses sérieuses. Transgenres et autres pauvres hères sans repères n’étant que de la gnognotte mondialiste pour gogos désœuvrés ; de ceux qui n’aiment rien tant que se gaver de télé-poubelle à longueur de temps. Non, l’important, la véritable mission du jésuite, consistait à finaliser l’appropriation du Vatican par Mammon. Voilà, c’est dit. Parce que dans un monde qui n’est plus régi que par l’argent et le mensonge, il faut pouvoir nommer les choses par leur nom pour savoir où l’on met les pieds. De plus, il ne faut pas tarder pour le dire. Pendant qu’on y voit encore à peu près clair, parce qu’avec le déploiement massif de l’I.A., ça va devenir de plus en plus compliqué d’exposer les attaques sataniques.

Remarquez comment Reuter a catégorisé cette information :
« Sustainable business » (Entreprise durable), il faut avouer que ça ne manque pas de sel.

« Le pape François a annoncé que le Vatican conclurait une “alliance mondiale” avec les grandes banques mondiales, les entreprises internationales et les fondations mondialistes pour créer un conseil économique visant à redistribuer la richesse à travers le monde.

L’initiative mondialiste, appelée “Le Conseil pour le capitalisme inclusif avec le Vatican(The Council for Inclusive Capitalism with the Vatican), se présente comme une organisation pro-capitaliste qui vise à créer “des économies et des sociétés plus fortes, plus justes et plus collaboratives”. Le groupe d’élite, qui s’appelle pompeusement “Les Gardiens” (The Guardians), se qualifie lui-même de “collaboration historique de PDG et de dirigeants mondiaux travaillant avec la direction morale du pape François pour exploiter le pouvoir des affaires pour de bon”, indique le site Internet. »

Guy Boulianne (l’article intégral)

Outre l’aspect pécuniaire, pour faire bon poids, le Vatican se pique d’humanité, d’intelligence, en faisant usage du vocabulaire approprié (vous savez, celui qui met en confiance et qui éblouit les plus naïfs) ; avec beaucoup d’ironie, il faut se remémorer les paroles de Jean Yanne dans le film, « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ».

Le Vatican, un repère d’escrocs

« ROME (AP) — Le pape François a officiellement dépouillé le secrétariat d’État du Vatican de ses actifs financiers et de ses biens immobiliers suite à la gestion bâclée de centaines de millions d’euros de dons et d’investissements qui font maintenant l’objet d’une enquête de corruption.

François a signé une nouvelle loi ce week-end ordonnant au secrétariat d’État d’achever le transfert de tous ses avoirs vers un autre bureau du Vatican d’ici le 4 février. La loi prévoit également que toutes les donations au pape — les collections de Pence Pierre, des fidèles ainsi que d’autres donations qui avaient été gérées par le secrétariat d’État — soient détenues et gérées par le bureau de la trésorerie du Vatican en tant que fonds séparés qui sont comptabilisés dans le budget consolidé du Saint-Siège.
Ces changements sont une réponse à une enquête criminelle du Vatican en plein essor, qui fait suite à des allégations de mauvaise gestion des dons et des investissements par le secrétariat d’État du Vatican depuis des années et qui a entraîné des pertes de plusieurs dizaines de millions d’euros en période de crise financière pour le Saint-Siège. »

L’article intégral sur ce lien.

Ça se passe de commentaires.

Le Vatican et la « modernité »

Ces deux extraits, tirés de l’article (dont je vous recommande la lecture) de la journaliste Liliane Held-Khawam, illustre parfaitement mes propos :

Humanité 2.0 : le Vatican accueille des experts pour discuter de la tendresse — 25 avril 2018

CITÉ DU VATICAN — Près de 100 financiers, philanthropes, artistes, experts en technologie, médecins, politiciens et chefs religieux ont passé plus d’une heure dans une salle de réunion du Vatican à parler de tendresse. Un projet appelé « Humanité 2.0 », soutenu par le Dicastère du Vatican pour la promotion du développement humain intégral […] Au cours de la réunion, les discussions sont passées du concept de tendresse à la manière dont la tendresse devient action et à une discussion en plusieurs sessions sur l’état préoccupant des soins médicaux maternels et prénatals et les moyens d’y remédier.

« Des mères en meilleure santé sont un investissement dans la santé et le bien-être de nos communautés et de notre monde », a déclaré Marie-Louise Coleiro, présidente de Malte, au rassemblement. Elle a particulièrement mis au défi les participants à Humanity 2.0 de réfléchir à des moyens concrets d’améliorer les soins holistiques — médicaux, psychologiques et spirituels — pour les femmes enceintes et les nouvelles mères migrantes ou réfugiées. « Le défi est de traduire notre amour pour l’humanité en un véritable service à nos frères et sœurs », a déclaré le père jésuite Michael Czerny, sous-secrétaire du bureau du Vatican pour les migrants et les réfugiés. « Nous ne pouvons pas prétendre avoir ou promouvoir le “développement humain intégral” si nous laissons certaines personnes de côté. »

Et donc, c’est en incitant les femmes à se faire injecter des mixtures expérimentales qu’elles seront protégées ? Ah, mais attendez ! Ici, il n’est question que de mères « migrantes » ou « réfugiées », nous explique le jésuite. Serait-il question de stérilisation ? Probablement, mais tout cela est empaqueté d’« amour », d’« humanité », de « frères », de « sœurs »… Bla-bla-bla. Quand les loups parlent « mouton ».

Puis, après nous avoir entretenus d’ » humanité », l’accent est mis sur l’intelligence :

Une réunion au Vatican explore le défi de l’intelligence artificielle — 2021

Le thème de la rencontre est « Le défi de l’intelligence artificielle pour la société humaine et l’idée de la personne humaine ». L’objectif de la réunion est de promouvoir une meilleure prise de conscience de l’impact culturel profond que l’IA est susceptible d’avoir sur la société humaine. Le symposium réunira six experts des domaines des neurosciences, de la philosophie, de la théologie catholique, du droit des droits de l’homme, de l’éthique et de l’électrotechnique.

« Des experts de l’Allen Institute for Brain Science, de l’Université Goethe, du Boston College et de Google discuteront des questions concernant l’IA et si elle peut reproduire la conscience, l’IA et les défis philosophiques, et l’IA et la religion, et ce que cela signifierait par rapport à la doctrine catholique. » (c’est moi qui souligne)

Source

Ils ont besoin d’« experts », pour comprendre que ce qu’ils appellent « Intelligence artificielle » est tout, sauf de l’intelligence ? Est-il nécessaire de rappeler que l’intelligence est une spécificité du vivant ? On frôle l’hérésie, là.

Le Vatican et l’« art » (dégénéré) contemporain

« L’antique petite ville italienne de Gallarate, 51 000 habitants, située dans la région lombarde, sans histoire, sort pour quelques heures de son anonymat. Grâce, ou à cause serait plus juste, du nouvel autel de sa basilique de Sainte Marie de l’Assomption, édifice remontant au IXe siècle, agrandi au XIV et XVe siècles, remanié au XIXe.

Mgr Mario Delpini, archevêque de Milan, est venu en personne consacrer ce monument, étalant une morbidité de mauvais goût en ce lieu sacré : il est composé de sculptures de têtes décapitées, de la Madonne de la Piéta de Michel-Ange à celle de l’empereur Adrien, de têtes de la sculpture classique, du Bernin, du Borromini, jusqu’à des caboches contemporaines… Cet autel réalisé par un artiste italien en vogue Claudio Parmiggiani, — qui aime parsemer ses créations des têtes coupées —, rappelle un des reliefs de la Colonne de Trajan sur lequel sont représentés des légionnaires romains jouant au ballon avec les têtes des barbares. »

Source

La plus grande apostasie

La vidéo qui suit est un extrait tiré du film The Greatest Reset.

À l’initiative de François, a été inaugurée le 16 février 2023 « La Maison de la famille abrahamique ». Le projet global défend une filiation commune du judaïsme, du christianisme et de l’islam avec Abraham. Le Christ y reste l’Innommé. C’est une hérésie. Jésus « est » le christianisme ; ne pas le nommer, c’est faire la preuve que ce projet est l’œuvre du démon.



Notre-Dame de Paris, le cœur de la cathédrale après l’incendie qui s’est déclaré le 15 avril 2019 — Le Maître-autel a été préservé, alors que celui qui était consacré au nouveau rite de l’Église conciliaire a été proprement écrabouillé. Alléluia !

Partie 2

Le « Tutti quanti » étant la franc-maçonnerie, vous savez, la société secrète qui vous explique, le plus sérieusement du monde, qu’elle n’a rien de secret…

La Formation permanente de l’Alta Vendita (Haute Vente) est un document attribué aux Carbonari par leurs adversaires. Ce texte expose un vaste plan d’infiltration et de corruption de l’Église catholique. Ces papiers, tombés entre les mains de Grégoire XVI, ont été publiés à la demande du pape Pie IX par Jacques Crétineau-Joly dans son livre L’Église romaine en face de la Révolution en 1859. Par son approbation, en date du 25 février 1861 adressé à l’auteur, Pie IX garantit l’authenticité de ces prétendus documents, mais il n’a autorisé personne à divulguer les vrais noms des membres de l’Alta Vendita impliqués dans ce texte, dont le pseudonyme est Nubius.

Le plan maçonnique d’infiltration de la hiérarchie de l’Église exposé dans l’« Alta Vendita »
PDF (Français)PDF (Anglais) •
NB – Je n’ai pas rédigé ni corrigé ces documents, que j’ai trouvés tels quels sur Internet.
[Voir la version française ci-dessous :]

Vidéo traduite en 21 langues • Video translated into 21 languages (kla.tv/27840)

L’infiltration maçonnique est-elle responsable de l’apostasie généralisée dans le clergé catholique ?

« 20 octobre 2022 — Quelque chose va très mal au sein de la hiérarchie de l’Église. L’hérésie, le scandale, la corruption et l’apostasie généralisés des bergers — que le Christ a judicieusement condamnés en tant que “loups déguisés en brebis” — sont trop systématiques, et maintenant manifestes, pour être le fruit du simple hasard ou de la faiblesse humaine.

Une planification ingénieuse et une exécution impitoyable et calculée ont conduit la hiérarchie de l’Église à un état tel que les évêques malveillants ne cachent plus leur rejet du dépôt de la foi, leur haine de la morale chrétienne ou leur mépris envers les catholiques croyants et fidèles.

L’agenda pro-LGBT, pro-contraception, pro-avortement, pro-prêtresse de la “Voie synodale” des évêques allemands, le “rite de bénédiction” des évêques flamands pour les couples homosexuels, l’étiquetage dérisoire des catholiques traditionnels par le cardinal Arthur Roche comme étant plus protestants que catholiques, l’élévation par le Pape de nombreux évêques promoteurs des LGBT au Collège cardinalice, la dissimulation de la tristement célèbre affaire McCarrick, le réseau étendu des groupes de pression gay parmi les évêques et dans l’enceinte de Rome, la remise par le Vatican de l’Église clandestine en Chine au Parti communiste chinois (PCC), le soutien et l’adhésion du Saint-Siège à l’accord de Paris sur le climat, fortement pro-avortement, le culte de la Pachamama et la participation aux invocations indigènes des esprits des défunts… la liste est longue.

L’apostasie massive à laquelle nous assistons aujourd’hui dans les rangs des membres les plus élevés de l’Église n’a cependant pas été l’œuvre d’un seul jour ou d’une seule année. »

Source • (L’archive)

L’Église n’est (presque) plus un refuge

« Le 26 mai 2018, le journaliste Marco Tosatti, de La Stampa (Turin, Italie), fit paraître sur son site Internet Stilum Curiae un article signalant que, lorsque le pseudo-Pape François était “archevêque” conciliaire (c.-à-d. ni pape, ni archevêque, ni prêtre) de Buenos Aires (Argentine), il avait dissimulé les actes pédophiles d’un pseudo-prêtre de cette ville. L’article rapportait des informations anciennes et peu connues communiquées à l’époque par le blogue espagnol Público. Peu après, cependant, l’article de Tossati fut retiré du site Stilum Curiae, sans doute sous la pression du Vatican. »

L’article, traduit en français (PDF) • La version originale.
[Voir la version française ci-dessous]

L’attaque du monde de la Banque

Réunis à Londres, le 2 avril 2009, autour de la reine Elizabeth II, les chefs d’État et de gouvernement
des 20 plus grandes puissances du monde ont envisagé de créer un directoire économique mondial.
Liste des participants.

Avant de « fracturer » les coffres du Vatican, le pouvoir de l’argent (de la Banque) s’est d’abord attaqué aux institutions et à leurs dirigeants, plus faciles à corrompre. Dans l’article suivant (extrêmement éclairant), Pierre Hillard fait un bref historique d’un courant idéologique millénaire. Tout détruire, jusqu’aux religions, afin d’établir un « Nouvel ordre mondial », ou, si vous préférez : une « Gouvernance Mondiale. » Un cauchemar totalitaire qui ne dit pas son nom. Cauchemar qui, le temps passant, se profile de plus en plus nettement.

« Avec la ratification du Traité de Lisbonne par les 27 États européens, l’élection d’Herman van Rompuy à la présidence du Conseil européen et de Catherine Ashton comme Haut-représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, le 19 novembre 2009, marque un tournant décisif dans les ambitions mondialistes. L’Union européenne (l’UE) se voit dotée progressivement d’un visage politique et d’un “numéro de téléphone” pour reprendre l’expression d’Henry Kissinger. Certes, de nouveaux réglages — une forme de rodage — s’avèrent nécessaires afin de véritablement asseoir cette union régionale. En effet, des rivalités continuent à perdurer entre le président du Conseil européen, le président de la Commission européenne et la présidence tournante de six mois. Cette situation agace profondément l’administration Obama. Cependant, dotée de la personnalité juridique et d’une complète primauté du droit européen sur le droit national, l’Union européenne peut prétendre (réussir ?) devenir un acteur de la scène internationale. Il serait faux d’affirmer que cette nouvelle vocation se fera dans une complète indépendance par rapport au reste du monde. En fait, les élites européistes soutenues par l’oligarchie financière avancent en liaison et en communion d’esprit avec toutes les autres formes d’unions régionales en cours d’élaboration sur la planète.

En effet, l’Union européenne n’est qu’une composante d’un vaste programme conduisant à l’émergence de blocs continentaux dotés chacun d’une monnaie, d’une citoyenneté, d’un parlement unique, etc. ; l’ensemble de ces blocs étant appelé à constituer une gouvernance mondiale. »

Poursuivre et terminer la lecture ici.

Pierre Hillard

Est docteur en science politique et professeur de relations internationales. Ses recherches portent principalement sur l’instrumentation de l’Union européenne en vue de la constitution d’un bloc euro-atlantique.


Nolite te bastardes carborundorum/Ne laissez pas les salauds vous tyranniser.
Brillante explication de texte de la célèbre phrase
piochée dans La Servante écarlate (The Handmaid’s Tale), l’œuvre de Margaret Atwood.




DISPARITION D’INTERNET — Preuve en quelques minutes du contrôle de l’information sur le web

[Source : Momotchi]

Vous pensez que la recherche sur internet était illimitée et libre ? Ben c’est terminé.




La guerre des mondes et la chute de l’empire occidental

[Source : Chaîne officielle TVL]

Charles d’Anjou, président d’Omerta affirme dans l’éditorial du nouveau numéro d’Omerta (n° 4 : La guerre des mondes) : « Qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, le 24 février 2022, date du déclenchement du conflit russo-ukrainien, est un séisme comparable à celui du 11 septembre 2001 ». Le directeur de la rédaction du magazine, Régis Le Sommier, invité de TVL précise : « Nous assistons à une nouvelle guerre des mondes, entre progressistes et traditionalistes, entre démocraties et autocraties, entre nostalgiques de la pax americana et zélateurs du non-alignement ». Et le grand reporter d’ajouter : « Nous assistons à la chute de l’empire occidental, à la disparition de la position dominante de l’Occident. En observant nos actions dans le monde et les conflits que nous avons déclenchés… nous avons fini par nous aliéner les trois quarts de la planète ». Cette nouvelle guerre des mondes est largement explorée par tous les acteurs et commentateurs de ce quatrième numéro d’Omerta, en vente dans les kiosques et les marchands de journaux.




Critiquer la connaissance médicale du moment bientôt passible de prison !

[Source : insolentiae.com via lesmoutonsenrages.fr]

Par Charles Sannat

« Et pourtant elle tourne » ! Dans ce monde d’incultes, il est plus facile de traiter ceux qui pensent de complotistes ou de fascistes que d’entamer le débat avec eux. Ne nous laissons pas intimider par ces fous, mes amis. Résistons, à la pointe du stylo. Résistons avec les mots, les concepts et la pensée. Résistons en convoquant l’histoire à la barre.

Souvenez-vous de Galilée.

« Le procès de Galilée, ou l’affaire Galilée, est l’enquête et la condamnation du savant astronome Galilée par l’Inquisition pour avoir critiqué le géocentrisme et soutenu l’héliocentrisme.

L’affaire commence vers 1610, quand Galilée publie Sidereus nuncius. Il y décrit ses observations astronomiques à l’aide d’une lunette astronomique. Ses observations l’amènent à réfuter le géocentrisme et à confirmer la théorie héliocentrique exposée par le chanoine Nicolas Copernic dans son œuvre Des révolutions des sphères célestes (1543). L’Église catholique s’oppose à cette vision des choses. Elle déclare officiellement hérétique l’héliocentrisme en 1616, met à l’Index les œuvres qui abordent le sujet et interdit à Galilée d’enseigner cette théorie.

Galilée se conforme plus ou moins à l’interdiction de l’Église. L’affaire connaît plusieurs étapes, car le pape Urbain VIII avait été le mécène de Galilée et lui avait permis de publier ses travaux sur le système copernicien tant qu’il le présentait comme une simple hypothèse : le véritable conflit date de 1632, lorsque Galilée publie son Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, ce qui entraîne son procès. Le savant est condamné en 1633 à l’incarcération, qui est en fait une résidence surveillée jusqu’à sa mort en 1642. »

Il n’appartient pas à l’État de déterminer la vérité scientifique, or c’est exactement ce qu’il veut faire et c’est d’une gravité absolue, car c’est la négation de notre histoire et de la science.

Tout ce que nous pensons vrai aujourd’hui sera faux dans 2 siècles

Si vous connaissez l’histoire et la science, vous savez que la science évolue.

Tout ce que nous pensions juste hier, tout ce qui était des certitudes, de la terre qui était au centre de l’Univers, aux saignées des médecins de Molière, est désormais faux.

Tout ce qui est vrai aujourd’hui sera pour l’essentiel réfuté.

Notre physique sera radicalement différente dans 2 siècles et nos connaissances médicales d’aujourd’hui sembleront à nos descendants de dans 500 ans aussi barbares et ignares que les saignées d’autrefois le sont pour nous aujourd’hui.

Ainsi vont l’histoire et la science.

Mais nos abrutis de dirigeants pensent qu’ils peuvent s’arroger le droit de savoir ce qui est vrai et ce qui est faux, et c’est exactement le sens de cette législation sur les dérives sectaires, qui part d’un bon sentiment comme à chaque fois, mais l’enfer est toujours pavé de bonnes intentions !

L’article 4 du projet de loi « contre les dérives sectaires » a été remis hier à l’Assemblée nationale malgré un avis défavorable du Conseil d’État et sa suppression au Sénat

L’article 4 punit de 15 000 euros d’amende et d’un an de prison « la provocation à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique alors “qu’en l’état des connaissances médicales” cette abstention serait manifestement dangereuse pour leur santé » selon les autorités médicales en place et l’état des connaissances actuelles.

Cela implique qu’il est interdit de remettre en cause les connaissances médicales ou scientifiques du moment.

Cela veut dire que c’est la fin de la science et de l’évolution.

Car toute tentative d’aller au-delà de ce qui est réputé « vrai » sera alors passible de prison et d’amende.

C’est bien évidemment une nouvelle Inquisition.

Cela ne souffre aucune hésitation.

On comprend bien pourquoi ces dirigeants veulent faire cela, ils veulent pouvoir contrôler parfaitement et totalement la thèse officielle du moment.

On pourrait presque dire d’ailleurs que c’est une loi anti Raoult tant elle aurait permis d’embastiller tous ceux qui ont émis des doutes plus que légitimes sur le vaccin anti-Covid, car c’est bien de cela dont nous parlons.

C’est bien d’empêcher un immense scandale sanitaire dont il est question.

La vérité scientifique est toujours très temporaire.

Vouloir la graver dans le marbre est une folie démocratique, législative, et scientifique d’une classe politique de nains minables aux capacités intellectuelles affligeantes.

La France, ce n’est pas la Corée du Nord, mais on commence à vouloir faire comme sous Staline.

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »





L’étau se resserre autour des libertés au Québec

[Source : libre-media.com]

Par Jérôme Blanchet-Gravel

[Illustration : page Facebook officielle de l’Assemblée nationale du Québec]

La semaine dernière, nous avons été témoins de trois développements symptomatiques d’une érosion graduelle des droits et libertés au Québec.

Le peu de réactions qu’ils suscitent traduit une léthargie collective particulièrement avancée. Et inquiétante pour les années à venir.

1. La normalisation de l’état d’urgence

Nous avons d’abord appris que le gouvernement du Québec allait se doter de nouveaux « pouvoirs extraordinaires » en cas de catastrophe naturelle, par exemple en cas de feux de forêt, de glissement de terrain ou d’inondations. À cette fin, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a déposé un projet de loi qui permettra à Québec de déclarer un état d’exception « similaire à l’état d’urgence sanitaire ».

Comme le souligne très bien le politologue Jean-François Caron dans ces pages, nous assistons au Canada et plus largement en Occident à la banalisation, et par le fait même, à la normalisation de l’état d’urgence, un outil autrefois réservé à des situations véritablement extrêmes et exceptionnelles.

Des journaux comme La Presse travaillent d’ailleurs à nous faire avaler l’existence de « réfugiés climatiques » au Québec (sommes-nous en Amérique centrale ?), notamment en mettant l’accent sur la détresse psychologique de résidents affectés par ces phénomènes naturels.

La recette est toujours la même : faire craindre le pire à des gens hyper anxieux dans une société marquée par le culte du petit confort, de manière à les faire adhérer au récit dominant. Il s’agit de justifier la restriction progressive de certaines libertés au nom de votre sécurité, ce qui nécessite l’entretien d’un climat de peur.

Les Québécois s’imaginent pour la plupart être définitivement sortis d’une pandémie dont ils s’emploient à nier la signification et les séquelles, mais force est d’admettre que cette période marquée par divers abus conditionne encore leur existence.

2. La tyrannie des ordres professionnels

Nous avons ensuite appris que le Dr Lacroix serait radié deux semaines par le Collège des médecins. Son crime ? Avoir simplement critiqué la gestion de la pandémie par les autorités et questionné la légitimité de l’OMS dans ce dossier planétaire.

La radiation temporaire du Dr Lacroix par le Collège des médecins témoigne d’un retard, voire d’un aveuglement déconcertant par rapport aux nouvelles données disponibles relatives à la gestion de la pandémie (efficacité et sûreté du vaccin, lobbying pharmaceutique, utilité réelle de la distanciation sociale, etc.). Mais plus grave encore, la décision du Collège montre que cette institution est devenue un sinistre lobby sans considération pour le bien commun.

À lire aussi : « Les régimes dictatoriaux sont de plus en plus nombreux »

Plus que jamais au Québec et dans tout le Canada, les ordres professionnels tuent la liberté d’expression pour servir leurs intérêts et ceux de leurs membres, dont le plus grand nombre restent groupés comme des moutons autour de consensus bien-pensants. Le traitement réservé à Jordan B. Peterson par l’Ordre des psychologues de l’Ontario en est aussi un bon exemple.

3. Le judiciaire au service du politique

Enfin, la Cour du Québec a tranché que le couvre-feu était justifié dans le contexte de la Covid-19. La juge Marie-France Beaulieu a reconnu que cette mesure martiale avait violé des droits garantis par la Constitution, mais estime qu’il est raisonnable de les suspendre devant une menace jugée d’envergure pour la santé publique. On comprend — en référence au premier point — que cette menace pourra dorénavant être de nature écologique ou « climatique ».

À l’instar de celle rendue Dr Lacroix, la décision de la Cour fait l’économie de nombreuses révélations récentes sur une pandémie dont la gestion a été bien plus politique que scientifique. Dans ce cas précis, elle fait aussi douter de l’impartialité du système judiciaire, qui a largement répondu positivement aux injonctions de l’exécutif durant toute cette crise, donnant souvent l’impression de lui être soumis.

Heureusement, des jugements comme celui de la Cour fédérale sur l’illégalité de l’état d’urgence à l’hiver 2022 viennent contrebalancer ces décisions, mais la tendance générale est hélas au Canada anglais comme au Québec à un plus grand contrôle de la population. Ils sont nombreux parmi nos compatriotes à refuser de le voir.




Entretien de Tucker Carlson avec Vladimir Poutine : 100 millions de vue en quelques heures

[Source : medias-presse.info]

 Par Francesca de Villasmundo

En quelques heures, l’entretien qui dérange la bien-pensance, entre le journaliste Tucker Carlson et le président russe Vladimir Poutine a battu les records d’audience : quelque 100 millions de vues. Un succès qui signe la lente morte des médias au collier.

L’entretien qui dérange : un succès mondial

La vidéo tant attendue, le nombre de connexions quelques heures en témoigne, de Tucker Carlson avec le président de Russie, Vladimir Poutine, bat tous les records d’audience.

En 13 heures, plus de 100 millions de vues ont été enregistrées. Pour se faire une idée de la magistrale claque que prennent les médias au collier, le comparatif s’impose avec les mastodontes américains : Fox News est le média américain le plus regardé avec une moyenne de 1,85 million de téléspectateurs par soir en prime time. MSNBC compte en moyenne 1,22 million de téléspectateurs. CNN ne compte que 582 000 téléspectateurs en moyenne. L’interview de Tucker avec Poutine a été vu plus de 84,3 millions de fois sur sa propre chaîne et 36 millions de fois sur la chaîne de Elon Musk ce qui fait 120,3 millions de vues sur X dans les 12 premières heures.

De quoi faire enrager les journalistes de plateau d’un côté et de l’autre de l’Atlantique, qui voient leur mainmise sur le public s’étioler au fur et à mesure que des Tucker Carlson se lèvent courageusement pour réellement informer leur public.

Pourtant ils auront tout fait ces médias au collier, et les politiciens qui les accréditent, pour décrédibiliser le journaliste américain, critiquer son travail, étouffer sa voix. Même John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale rattaché au président Joe Biden, est intervenu pour déconseiller aux Américains de visionner l’entretien de Vladimir Poutine avec Tucker. Sans succès.

La colère amère, et la peur de perdre leur pouvoir — de nuisance —, des médias mainstream

Trop de mensonges sur tous les sujets d’actualité et de société du covid aux injections ARN, à la guerre en Ukraine et la lutte contre la pédocriminalité, trop de volonté de censurer la parole dissonante, en clair trop de connivence entre des gouvernements corrompus occidentaux et les médias mainstream, ont provoqué une défiance allant toujours croissante envers ces mêmes supports d’informations et les responsables politiques qui les soutiennent. La parole « officielle » dictée par la conscience morale universelle ne fait plus recette.

Le triomphe de la prestation osée de Carlson marque certainement la lente morte des médias bien-pensants et de la confiscation de l’information par cette clique de journaleux aux bottes du politiquement correct. Rien que pour cette raison, l’entretien entre Tucker Carlson et Vladimir Poutine, sur lequel on pourra toujours faire quelques réserves, est à regarder, écouter, diffuser.




Les mondialistes contre l’information et la pensée indépendantes

[Source : Vivre sainement]






Tucker Carlson interviewe Vladimir Poutine

[Source : Tucker Carlson ou TuckerCarlson]

[Vidéo en anglais, suivie de la transcription intégrale.]

00:00:00 Introduction
00:02:00 Poutine fait l’historique de la Russie et de l’Ukraine
00:25:04 L’expansion de l’OTAN
00:30:40 L’OTAN et Bill Clinton
00:41:10 L’Ukraine
00:48:30 Qu’est-ce qui a déclenché ce conflit ?
01:02:37 Une solution pacifique ?
01:11:33 Qui a fait sauter les pipelines Nord Stream ?
01:24:13 Rétablir la communication avec les Etats-Unis
01:36:33 Quel est le pouvoir de Zelensky ?
01:48:36 Elon Musk et l’IA
01:51:07 Le journaliste américain Evan Gershkovich emprisonné

Version sous-titrée en Français

Version française



Transcription

Tucker Carlson : Ce qui suit est une interview du président russe Vladimir Poutine, filmée le 6 février 2024 vers 19 heures dans le bâtiment derrière nous, qui est bien sûr le Kremlin. L’interview, comme vous le verrez en la regardant, porte principalement sur la guerre en cours, la guerre en Ukraine, comment elle a commencé, ce qui se passe et, plus actuellement, comment elle pourrait se terminer. Une note avant de regarder. Au début de l’entretien, nous avons posé la question la plus évidente : pourquoi avez-vous fait cela ? Avez-vous ressenti une menace, une menace physique imminente, et c’est votre justification ?

Et la réponse que nous avons reçue nous a choqués. Poutine a parlé pendant très longtemps, probablement une demi-heure, de l’histoire de la Russie remontant au VIIIe siècle. Et honnêtement, nous avons pensé qu’il s’agissait d’une technique d’obstruction systématique et avons trouvé cela ennuyeux et l’avons interrompu à plusieurs reprises. Et il a répondu qu’il était ennuyé par l’interruption. Mais nous avons finalement conclu, pour ce que ça vaut, qu’il ne s’agissait pas d’une technique d’obstruction systématique.

Il n’y avait aucune limite de temps pour l’entretien. Nous l’avons terminé après plus de 2 heures. Au contraire, ce que vous allez voir nous semble sincère, que vous soyez d’accord ou non. Vladimir Poutine estime que la Russie a des revendications historiques sur certaines parties de l’Ukraine occidentale. Notre avis serait donc de le voir sous cet angle, comme une expression sincère de ce qu’il pense.

Et avec ça, le voici :

[Transcription par Michelsvrin — Source : RI]

T. Carlson (traduit) : Monsieur le Président, merci beaucoup.
Le 24 février 2022, vous vous êtes adressé à votre pays et à votre nation lorsque le conflit a éclaté en Ukraine. Vous avez dit que vous agissez parce que vous êtes parvenu à la conclusion qu’avec l’aide de l’OTAN, les États-Unis peuvent lancer une attaque-surprise, une attaque contre votre pays. Pour les Américains, c’est comme de la paranoïa.
Pourquoi pensez-vous que l’Amérique pourrait porter un coup inattendu à la Russie ? Comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ?

Vladimir Poutine : Le fait n’est pas que l’Amérique allait porter un coup inattendu à la Russie, je ne l’ai jamais dit.
Sommes-nous dans un talk-show ou avons-nous une conversation sérieuse ?

T. Carlson : C’est une merveilleuse citation. Merci.
Nous avons une conversation sérieuse.

Vladimir Poutine : D’après ce que je comprends, votre formation de base est en histoire, n’est-ce pas ?

T. Carlson : Oui.

Vladimir Poutine : Ensuite, je me permettrai — juste 30 secondes ou une minute — de donner un petit aperçu historique. Ça vous dérange ?

T. Carlson : S’il vous plaît, bien sûr.

Vladimir Poutine : Écoutez, comment ont commencé nos relations avec l’Ukraine, d’où viennent-elles, l’Ukraine ?
L’État russe a commencé à se rassembler en un État centralisé, ceci est considéré comme l’année de la création de l’État russe — 862, lorsque les Novgorodiens — il y a une ville de Novgorod au nord-ouest du pays — ont invité le prince Rurik de Scandinavie., des Varègues, pour régner. 862 En 1862, la Russie a célébré le 1000e anniversaire de son statut d’État et à Novgorod se trouve un monument dédié au 1000e anniversaire du pays.
En 882, le successeur de Rurik, le prince Oleg, qui servait essentiellement de régent pour le jeune fils de Rurik, et Rurik était décédé à cette époque, vint à Kiev. Il a écarté du pouvoir deux frères qui, apparemment, étaient autrefois membres de l’équipe de Rurik, et c’est ainsi que la Russie a commencé à se développer, avec deux centres : à Kiev et à Novgorod.
La prochaine date très importante dans l’histoire de la Russie est 988. Il s’agit du baptême de la Russie, lorsque le prince Vladimir, arrière-petit-fils de Rurik, a baptisé la Russie et a accepté l’orthodoxie — le christianisme oriental. À partir de ce moment-là, l’État russe centralisé a commencé à se renforcer. Pourquoi ? Un seul territoire, des liens économiques uniques, une langue et après le baptême de la Russie — une foi et le pouvoir du prince. Un État russe centralisé commença à prendre forme.
Mais pour diverses raisons, après l’introduction de la succession au trône — également dans l’Antiquité, au Moyen Âge — par Yaroslav le Sage, un peu plus tard, après son décès, la succession au trône était complexe, elle n’était pas transmise directement du père au fils aîné, mais du défunt la vie du prince à son frère, puis à ses fils selon des modalités différentes. Tout cela a conduit à la fragmentation de la Russie — un État unique, qui a commencé à prendre forme comme un État unique. Cela n’a rien de spécial : la même chose s’est produite en Europe. Mais l’État russe fragmenté est devenu une proie facile pour l’empire créé autrefois par Gengis Khan. Ses successeurs, Batu Khan, vinrent en Russie, pillèrent presque toutes les villes et les détruisirent. La partie sud, où se trouvaient d’ailleurs Kiev et d’autres villes, a tout simplement perdu son indépendance et les villes du nord ont conservé une partie de leur souveraineté. Ils payèrent tribut à la Horde, mais conservèrent une partie de leur souveraineté. Et puis un État russe unique a commencé à prendre forme, avec son centre à Moscou.
La partie sud des terres russes, y compris Kiev, a commencé à graviter progressivement vers un autre « aimant » : vers le centre qui prenait forme en Europe. C’était le Grand-Duché de Lituanie. On l’appelait même lituanien-russe, car les Russes constituaient une partie importante de cet État. Ils parlaient le vieux russe et étaient orthodoxes. Mais ensuite, une unification s’est produite : l’union du Grand-Duché de Lituanie et du Royaume de Pologne. Quelques années plus tard, une autre union fut signée dans le domaine spirituel et certains prêtres orthodoxes se soumirent à l’autorité du Pape. Ainsi, ces terres sont devenues une partie de l’État polono-lituanien.
Mais depuis des décennies, les Polonais se sont engagés dans la polissabilité de cette partie de la population : ils y ont introduit leur langue, ils ont commencé à introduire l’idée que ce ne sont pas entièrement des Russes, que puisqu’ils vivent à la limite, ils sont des Ukrainiens. Initialement, le mot « Ukrainien » signifiait qu’une personne vivait à la périphérie de l’État, « à la limite », ou était en fait engagée dans le service frontalier. Il ne s’agissait pas d’un groupe ethnique particulier.
Les Polonais ont donc fait tout ce qu’ils pouvaient pour polir et, en principe, ont traité cette partie des terres russes assez durement, voire cruellement. Tout cela a conduit au fait que cette partie des terres russes a commencé à se battre pour ses droits. Et ils ont écrit des lettres à Varsovie, exigeant que leurs droits soient respectés, afin que les gens soient envoyés ici, y compris à Kiev…

T. Carlson : Quand est-ce arrivé, en quelles années ?

Vladimir Poutine : C’était au XIIIe siècle.
Je vais maintenant vous raconter la suite des événements et vous donner les dates pour qu’il n’y ait pas de confusion.
Et en 1654, un peu plus tôt encore, les gens qui contrôlaient le pouvoir dans cette partie des terres russes se tournèrent vers Varsovie, je le répète, exigeant que des personnes d’origine russe et de foi orthodoxe leur soient envoyées. Et lorsque Varsovie, en principe, ne leur a rien répondu et a pratiquement rejeté ces demandes, ils ont commencé à se tourner vers Moscou pour que Moscou les accueille.
Pour que vous ne pensiez pas que j’ai inventé quelque chose, je vais vous donner ces documents…

T. Carlson : Je ne pense pas que vous inventiez quelque chose, non.

Vladimir Poutine : Et pourtant, ce sont des documents d’archives, des copies. Voici des lettres de Bohdan Khmelnitsky, alors homme qui contrôlait le pouvoir dans cette partie des terres russes que nous appelons aujourd’hui l’Ukraine. Il écrivit à Varsovie pour exiger le respect de leurs droits et, après avoir reçu un refus, il commença à écrire des lettres à Moscou pour lui demander de les prendre sous la main ferme du tsar de Moscou. Voici [dans le dossier] des copies de ces documents. Je vous les laisse comme un bon souvenir. Il existe une traduction en russe, puis vous la traduirez en anglais.
La Russie n’a pas accepté de les accepter immédiatement, car elle supposait qu’une guerre avec la Pologne allait commencer. Pourtant, en 1654, le Zemsky Sobor — qui était l’organe représentatif du pouvoir de l’État russe ancien — prit une décision : cette partie des terres russes anciennes devint une partie du royaume moscovite.
Comme prévu, la guerre avec la Pologne commença. Cela a duré 13 ans, puis une trêve a été conclue. Et juste après la conclusion de cet acte de 1654, 32 ans plus tard, à mon avis, la paix fut conclue avec la Pologne, la « paix éternelle », comme on disait alors. Et ces terres, toute la rive gauche du Dniepr, y compris Kiev, sont allées à la Russie, et toute la rive droite du Dniepr est restée à la Pologne.
Puis, à l’époque de Catherine II, la Russie a restitué toutes ses terres historiques, y compris le sud et l’ouest. Tout cela a continué jusqu’à la révolution. Et avant la Première Guerre mondiale, profitant de ces idées d’ukrainisation, l’état-major autrichien a commencé très activement à promouvoir l’idée d’Ukraine et d’ukrainisation. Tout est clair pourquoi : parce qu’à la veille de la guerre mondiale, bien sûr, il y avait une volonté d’affaiblir un ennemi potentiel, il y avait une volonté de créer des conditions favorables pour nous-mêmes dans la zone frontalière. Et cette idée, une fois née en Pologne, selon laquelle les habitants de ce territoire ne sont pas entièrement russes, mais seraient un groupe ethnique particulier, les Ukrainiens, a commencé à être promue par l’état-major autrichien.
Des théoriciens de l’indépendance ukrainienne sont également apparus au XIXe siècle, qui parlaient de la nécessité de l’indépendance ukrainienne. Mais c’est vrai, tous ces « piliers » de l’indépendance ukrainienne disaient qu’elle devait avoir de très bonnes relations avec la Russie, ils ont insisté là-dessus. Néanmoins, après la révolution de 1917, les bolcheviks ont tenté de restaurer l’État et une guerre civile a éclaté, y compris avec la Pologne. Une paix fut signée avec la Pologne en 1921, selon laquelle la partie occidentale, sur la rive droite du Dniepr, revenait à la Pologne.
En 1939, après que la Pologne ait collaboré avec Hitler, et que la Pologne ait collaboré avec Hitler, Hitler a proposé — nous avons tous les documents dans les archives — de conclure la paix avec la Pologne, un traité d’amitié et d’alliance, mais a exigé que la Pologne rende à l’Allemagne comme c’est ce qu’on appelle le couloir de Dantzig, qui reliait la partie principale de l’Allemagne à Königsberg et à la Prusse orientale. Après la Première Guerre mondiale, cette partie du territoire fut cédée à la Pologne et la ville de Gdansk remplaça Dantzig. Hitler les supplia de se rendre pacifiquement, mais les Polonais refusèrent. Mais néanmoins, ils ont collaboré avec Hitler et ont commencé ensemble à diviser la Tchécoslovaquie.

T. Carlson : Puis-je demander ? Vous dites que certaines parties de l’Ukraine sont en réalité des terres russes depuis des centaines d’années. Pourquoi ne les avez-vous pas acceptés lorsque vous êtes devenu président, il y a 24 ans ? Vous aviez aussi une arme. Pourquoi as-tu attendu si longtemps alors ?

Vladimir Poutine : Je vais vous dire maintenant que j’ai déjà terminé ces informations historiques. C’est peut-être ennuyeux, mais cela explique beaucoup de choses.

T. Carlson : Elle n’est pas ennuyeuse, non.

Vladimir Poutine : Eh bien, super. Alors je suis très heureux que vous l’ayez autant apprécié. Merci beaucoup.
Ainsi, avant la Seconde Guerre mondiale, lorsque la Pologne collaborait avec l’Allemagne, refusait de répondre aux exigences d’Hitler, mais participa néanmoins avec Hitler à la division de la Tchécoslovaquie, mais comme elle n’abandonna pas le couloir de Dantzig, les Polonais l’obligèrent néanmoins à jouer trop dur et a forcé Hitler à déclencher la Seconde Guerre mondiale avec eux. Pourquoi la guerre a-t-elle commencé le 1er septembre 1939 depuis la Pologne ? Elle s’est révélée intraitable. Hitler n’avait pas le choix pour mettre en œuvre ses plans en commençant par la Pologne.
À propos, l’Union soviétique — j’ai lu des documents d’archives — s’est comportée très honnêtement et elle a demandé à la Pologne la permission d’envoyer ses troupes pour aider la Tchécoslovaquie. Mais le ministre polonais des Affaires étrangères de l’époque a déclaré que même si des avions soviétiques volaient vers la Tchécoslovaquie en passant par le territoire de la Pologne, ils abattraient au-dessus du territoire de la Pologne. Pas grave. Mais ce qui est important, c’est que la guerre a commencé et que la Pologne elle-même est devenue victime de la politique qu’elle a menée à l’égard de la Tchécoslovaquie, car selon les protocoles bien connus de Molotov-Ribbentrop, une partie de ces territoires est revenue à la Russie, y compris l’Ukraine occidentale. La Russie, sous le nom d’Union Soviétique, retrouve ainsi ses territoires historiques.
Après la victoire dans la Grande Guerre patriotique, comme on dit, c’est la Seconde Guerre mondiale, tous ces territoires ont finalement été attribués à la Russie, à l’Union soviétique. Et la Pologne, en guise de compensation, il faut supposer, a reçu des territoires occidentaux, à l’origine allemands, la partie orientale de l’Allemagne, une partie des terres, ce sont aujourd’hui les régions occidentales de la Pologne. Et, bien sûr, ils ont de nouveau rendu l’accès à la mer Baltique, et Dantzig, qui a commencé à être appelé en polonais, a de nouveau été rendu. C’est ainsi que cette situation s’est développée.
Lors de la formation de l’Union soviétique, nous sommes déjà en 1922, les bolcheviks ont commencé à former l’URSS et à créer l’Ukraine soviétique, qui jusqu’à présent n’existait pas du tout.

T. Carlson : C’est vrai.

V. Poutine : Dans le même temps, Staline a insisté sur le fait que ces républiques en formation devaient être incluses en tant qu’entités autonomes, mais pour une raison quelconque, le fondateur de l’État soviétique, Lénine, a insisté sur le fait qu’elles avaient le droit de se séparer de l’Union soviétique. Et, également pour des raisons inconnues, il a doté l’Ukraine soviétique émergente de terres, de personnes vivant dans ces territoires, même s’ils n’avaient jamais été appelés Ukraine auparavant ; pour une raison quelconque, lors de sa formation, tout cela a été « infusé » dans la RSS d’Ukraine., y compris toute la région de la mer Noire, qui a été reçue à l’époque de Catherine II et qui, en fait, n’a jamais eu de relation historique avec l’Ukraine.
Même si nous nous souvenons, remontons à 1654, lorsque ces territoires sont revenus à l’Empire russe, il y avait trois ou quatre régions modernes de l’Ukraine, il n’y avait pas de région de la mer Noire. Il n’y avait tout simplement rien à dire.

T. Carlson : En 1654 ?

Vladimir Poutine : Oui, exactement.

T. Carlson : Vous avez des connaissances encyclopédiques. Mais pourquoi n’en avez-vous pas parlé pendant les 22 premières années de votre présidence ?

V. Poutine : Ainsi, l’Ukraine soviétique a reçu un grand nombre de territoires qui n’ont jamais rien eu à voir avec elle, principalement la région de la mer Noire. Autrefois, lorsque la Russie les recevait à la suite des guerres russo-turques, on les appelait Novorossiya. Mais ce n’est pas important. L’important est que Lénine, le fondateur de l’État soviétique, a créé l’Ukraine exactement de cette manière. Et pendant de nombreuses décennies, la RSS d’Ukraine s’est développée dans le cadre de l’URSS, et les bolcheviks, également pour des raisons inconnues, se sont engagés dans l’ukrainisation. Non seulement parce qu’il y avait des immigrants ukrainiens à la tête de l’Union soviétique, mais en général, il existait une telle politique — « l’indigénisation », comme on l’appelait. Cela concernait l’Ukraine et d’autres républiques fédérées. Des langues nationales et des cultures nationales ont été introduites, ce qui, en général, n’est bien sûr pas mauvais en principe. Mais c’est ainsi qu’a été créée l’Ukraine soviétique.
Et après la Seconde Guerre mondiale, l’Ukraine a reçu une autre partie non seulement des territoires polonais d’avant la guerre — aujourd’hui l’Ukraine occidentale, une partie des territoires hongrois et une partie des territoires roumains. Une partie des territoires a également été prise à la Roumanie et à la Hongrie, et ces territoires sont devenus une partie de l’Ukraine soviétique et y sont toujours. Par conséquent, nous avons toutes les raisons de dire que, bien entendu, l’Ukraine, dans un certain sens, est un État artificiel créé par la volonté de Staline.

T. Carlson : Pensez-vous que la Hongrie a le droit de reprendre ses terres ? Et d’autres nations peuvent-elles reprendre leurs terres et, peut-être, ramener l’Ukraine aux frontières de 1654 ?

Vladimir Poutine : Je ne connais pas les frontières de 1654. L’époque du règne de Staline s’appelle le régime stalinien, tout le monde dit qu’il y a eu de nombreuses violations des droits de l’homme, des violations des droits d’autres États. En ce sens, bien sûr, il est tout à fait possible, sinon de dire qu’ils ont le droit à cela — de restituer leurs terres, alors, en tout cas, c’est compréhensible…

T. Carlson : Avez-vous dit à Orban qu’il pouvait récupérer une partie des terres de l’Ukraine ?

Vladimir Poutine : Je ne l’ai jamais dit. Jamais, pas une seule fois. Lui et moi n’avons même pas eu de conversation à ce sujet. Mais je sais avec certitude que les Hongrois qui y vivent veulent bien sûr retourner dans leur patrie historique.
D’ailleurs, je vais maintenant vous raconter une histoire très intéressante, je vais m’éloigner du sujet, c’est une histoire personnelle. Quelque part au début des années 80, j’ai pris une voiture de ce qui était alors Leningrad, de Saint-Pétersbourg, et j’ai juste fait un voyage à travers l’Union soviétique — via Kiev, je me suis arrêté à Kiev, puis je suis allé en Ukraine occidentale. Je suis entré dans la ville, elle s’appelle Beregovo, et là tous les noms des villes et des villages sont en russe et dans une langue qui m’est incompréhensible — en hongrois. En russe et hongrois. Pas en ukrainien — en russe et en hongrois.
Je traverse un village en voiture, des hommes en costume trois-pièces noirs et hauts-de-forme noirs sont assis près des maisons. Je dis : est-ce que ce sont des sortes d’artistes ? Ils me disent : non, ce ne sont pas des artistes, ce sont des Hongrois. Je dis : qu’est-ce qu’ils font ici ? Eh bien, c’est leur terre, ils vivent ici. Tous les titres ! À l’époque soviétique, dans les années 80. Ils conservent la langue hongroise, les noms et tous les costumes nationaux. Ils sont Hongrois et se sentent Hongrois. Et bien sûr, quand une infraction se produit maintenant…

T. Carlson : Oui, je pense que cela arrive souvent. Très probablement, de nombreux pays étaient mécontents du changement de frontières lors des changements intervenus au XXe siècle et avant. Mais le fait est que vous n’avez rien déclaré de tel auparavant, jusqu’en février 2022. Et vous avez dit que vous ressentiez une menace physique de la part de l’OTAN, en particulier une menace nucléaire, et cela vous a incité à agir. Est-ce que je vous ai bien compris ?

V. Poutine : Je comprends que mes longs dialogues ne font probablement pas partie de ce genre d’interviews. C’est pourquoi je vous ai demandé au début : est-ce qu’on aura une conversation sérieuse ou un spectacle ? Vous avez dit que c’était une conversation sérieuse. Alors, ne soyez pas offensé par moi, s’il vous plaît.
Nous sommes arrivés au moment où l’Ukraine soviétique a été créée. Puis il y a eu 1991 : l’effondrement de l’Union soviétique. Et tout ce que l’Ukraine a reçu en cadeau de la Russie, « de l’épaule du maître », elle l’a emporté avec elle.
J’arrive maintenant à un point très important aujourd’hui. Après tout, cet effondrement de l’Union soviétique a été initié, en fait, par les dirigeants russes. Je ne sais pas ce qui a guidé les dirigeants russes à l’époque, mais je soupçonne qu’il y avait plusieurs raisons de penser que tout irait bien.
Premièrement, je pense que les dirigeants russes sont partis des principes fondamentaux des relations entre la Russie et l’Ukraine. En fait, il y avait une langue commune, plus de 90 pour cent parlaient le russe ; liens familiaux, une personne sur trois y a une sorte de liens familiaux ou amicaux ; culture générale ; histoire générale ; enfin une religion commune ; présence commune au sein d’un même État depuis des siècles ; l’économie est très interconnectée — ce sont toutes des choses tellement fondamentales. Tout cela sous-tend le caractère inévitable de nos bonnes relations.
La deuxième chose est très importante, je veux que vous, en tant que citoyen américain et que vos téléspectateurs, en entendiez parler également : les dirigeants russes précédents partaient du fait que l’Union soviétique avait cessé d’exister, il n’y avait plus de lignes de démarcation idéologiques. La Russie a même volontairement et proactivement accepté l’effondrement de l’Union soviétique et part du principe que cela sera compris par le soi-disant — déjà entre guillemets — « l’Occident civilisé » comme une proposition de coopération et d’alliance. C’est ce que la Russie attendait des États-Unis et de ce que l’on appelle l’Occident collectif dans son ensemble.
Il y avait des gens intelligents, y compris en Allemagne. Egon Bahr était une personnalité politique majeure du Parti social-démocrate qui a insisté personnellement, lors de conversations avec les dirigeants soviétiques avant l’effondrement de l’Union soviétique, sur la nécessité de créer un nouveau système de sécurité en Europe. Nous devons aider l’Allemagne à s’unir, mais créer un nouveau système qui inclura les États-Unis, le Canada, la Russie et d’autres pays d’Europe centrale. Mais il n’est pas nécessaire que l’OTAN s’étende. C’est ce qu’il a dit : si l’OTAN s’étend, tout sera comme pendant la guerre froide, mais plus près des frontières de la Russie. C’est tout. Grand-père était intelligent. Personne ne l’a écouté. De plus, il s’est mis en colère d’une manière ou d’une autre — cette conversation est également dans nos archives : si, dit-il, vous ne m’écoutez pas, je ne reviendrai plus jamais à Moscou. En colère contre les dirigeants soviétiques. Il avait raison, tout s’est passé comme il l’a dit.

T. Carlson : Oui, bien sûr, ses paroles se sont réalisées, vous en avez parlé à plusieurs reprises, il me semble que c’est tout à fait juste. Et beaucoup aux États-Unis pensaient également que les relations entre la Russie et les États-Unis redeviendraient normales après l’effondrement de l’Union soviétique. Cependant, c’est le contraire qui s’est produit.
Cependant, vous n’avez jamais expliqué pourquoi vous pensez que cela s’est produit, pourquoi cela s’est produit. Certes, l’Occident a peut-être peur d’une Russie forte, mais il n’a pas peur d’une Chine forte.

V. Poutine : L’Occident craint plus une Chine forte qu’une Russie forte, car il y a 150 millions d’habitants en Russie et un milliard et demi en Chine, et l’économie chinoise se développe à pas de géant — plus de cinq pour cent par an, c’était encore plus. Mais cela suffit pour la Chine. Bismarck a dit un jour : l’essentiel, ce sont les potentiels. Le potentiel de la Chine est colossal : elle est aujourd’hui la première économie au monde en termes de parité de pouvoir d’achat et de volume économique. Ils ont déjà dépassé les États-Unis depuis un certain temps déjà, et le rythme s’accélère.
Maintenant, nous ne dirons pas qui a peur de qui, ne parlons pas dans de telles catégories. Parlons du fait qu’après 1991, alors que la Russie espérait être admise dans la famille fraternelle des « peuples civilisés », rien de tel ne s’est produit. Vous nous avez trompés — quand je dis « vous », je ne parle pas de vous personnellement, bien sûr, mais des États-Unis — vous avez promis qu’il n’y aurait pas d’expansion de l’OTAN à l’est, mais cela s’est produit cinq fois, cinq vagues d’expansion. Nous avons tout enduré, tout persuadé, avons dit : ce n’est pas nécessaire, nous sommes maintenant les nôtres, comme on dit, bourgeois, nous avons une économie de marché, il n’y a pas de pouvoir du Parti communiste, trouvons un accord.
D’ailleurs, j’en ai déjà parlé publiquement — ​​prenons maintenant l’ère Eltsine — il y a eu un moment où « un chat gris est passé par ici ». Avant cela, Eltsine s’est rendu aux États-Unis, rappelez-vous, il a pris la parole au Congrès et a prononcé des paroles merveilleuses : Que Dieu bénisse l’Amérique. Il a tout dit, c’étaient des signaux : laissez-nous entrer.
Non, lorsque les événements ont commencé en Yougoslavie… Avant cela, Eltsine a été loué et loué — dès le début des événements en Yougoslavie et lorsqu’il a élevé la voix en faveur des Serbes, et nous ne pouvions nous empêcher d’élever la voix en faveur des Serbes… pour leur défense… Je comprends qu’il y avait des processus complexes là-bas, Comprenez. Mais la Russie n’a pas pu s’empêcher d’élever la voix en faveur des Serbes, car les Serbes sont aussi une nation particulière, proche de nous, avec une culture orthodoxe, etc. Eh bien, un peuple qui souffre depuis si longtemps depuis des générations. Eh bien, cela n’a pas d’importance, mais l’important est qu’Eltsine ait exprimé son soutien. Qu’ont fait les États-Unis ? En violation du droit international et de la Charte des Nations Unies, les bombardements de Belgrade ont commencé.
Les États-Unis ont laissé le génie sortir de la bouteille. Et lorsque la Russie s’y est opposée et a exprimé son indignation, que s’est-il dit ? La Charte des Nations Unies et le droit international sont dépassés. Aujourd’hui, tout le monde se réfère au droit international, mais ensuite ils ont commencé à dire que tout était dépassé et qu’il fallait tout changer.
En effet, il faut que quelque chose change, car le rapport de force a changé, c’est vrai, mais pas de cette façon. Oui, en passant, ils ont immédiatement commencé à jeter de la boue sur Eltsine, soulignant qu’il était alcoolique, qu’il ne comprenait rien, qu’il ne comprenait rien. Il a tout compris et tout donné un sens, je vous l’assure.
Alors OK. Je suis devenu président en 2000. Je me suis dit : bon, ça y est, la question yougoslave est terminée, il faut essayer de rétablir les relations, tout en ouvrant cette porte par laquelle la Russie essayait de passer. Et d’ailleurs, j’en ai parlé publiquement, je peux le répéter, lors d’une réunion ici au Kremlin avec le sortant Bill Clinton — ici l’un à côté de l’autre, dans la pièce voisine — je lui ai dit, j’ai posé une question : écoute, Bill, Comment allez-vous ? Pensez-vous que si la Russie soulevait la question de l’adhésion à l’OTAN, pensez-vous que cela serait possible ? Soudain, il dit : tu sais, c’est intéressant, je pense que oui. Et le soir, lorsque nous nous sommes rencontrés au dîner, il a dit : vous savez, j’ai parlé à mon peuple, à mon équipe — non, maintenant c’est impossible. Vous pouvez lui demander, je pense qu’il entendra notre entretien et le confirmera. Je n’aurais jamais dit une chose pareille si cela n’était pas arrivé. D’accord, maintenant c’est impossible.

T. Carlson : Étiez-vous sincère alors ? Rejoindriez-vous l’OTAN ?

Vladimir Poutine : Écoutez, j’ai posé une question : est-ce possible ou non ? Et j’ai reçu la réponse : non. Si je n’étais pas sincère dans mon désir de découvrir le poste de direction…

T. Carlson : Et s’il disait oui, rejoindriez-vous l’OTAN ?

V. Poutine : S’il avait dit « oui », le processus de rapprochement aurait commencé, et cela aurait finalement pu se produire si nous avions vu le désir sincère des partenaires de le faire. Mais cela ne s’est pas arrêté là. Eh bien, non, non, d’accord, très bien.

T. Carlson : Pourquoi pensez-vous ? Quelles en sont les motivations ? Je sens que tu es amer à ce sujet, je comprends. Mais pourquoi pensez-vous que l’Occident vous a autant rejeté alors ? D’où vient cette hostilité ? Pourquoi la relation n’a-t-elle pas pu s’améliorer ? Quelles en étaient les motivations, de votre point de vue ?

Vladimir Poutine : Vous avez dit que cette réponse me rendait amer. Non, ce n’est pas de l’amertume, c’est simplement un constat. Nous ne sommes pas les mariés, l’amertume, le ressentiment ne sont pas les substances qui se manifestent dans de tels cas. On vient de se rendre compte qu’ils ne nous attendaient pas là-bas, c’est tout. Bien, OK. Mais construisons des relations différemment, cherchons un terrain d’entente. Pourquoi avons-nous reçu une réponse aussi négative, demandez-vous à vos dirigeants. Je ne peux que deviner pourquoi : le pays est trop grand avec sa propre opinion, etc. Et aux États-Unis, j’ai vu comment les problèmes sont résolus au sein de l’OTAN…
Je vais maintenant donner un autre exemple, concernant l’Ukraine. Les dirigeants américains ont « fait pression » — et tous les membres de l’OTAN votent docilement, même s’ils n’aiment pas quelque chose. Je vais maintenant vous raconter à cet égard ce qui est arrivé à l’Ukraine en 2008, même si cela est en cours de discussion, je ne vous dirai rien de nouveau ici.
Néanmoins, nous avons ensuite essayé de nouer des relations de différentes manières. Par exemple, il y a eu des événements au Moyen-Orient, en Irak, nous avons construit très doucement et sereinement des relations avec les États.
J’ai soulevé à plusieurs reprises la question selon laquelle les États-Unis ne devraient soutenir ni le séparatisme ni le terrorisme dans le Caucase du Nord. Mais ils ont quand même continué à le faire. Et les États-Unis et leurs satellites ont apporté un soutien politique, informationnel, financier et même militaire aux groupes terroristes du Caucase.
J’ai déjà soulevé cette question avec mon collègue, également président des États-Unis. Il dit : ce n’est pas possible, avez-vous des preuves ? Je dis oui. J’étais prêt pour cette conversation et je lui ai donné ce témoignage. Il a regardé et tu sais ce qu’il a dit ? Je m’excuse, mais c’est arrivé, je vais citer, il a dit : eh bien, je vais leur botter le cul. Nous avons attendu et attendu une réponse — il n’y a pas eu de réponse.
Je dis au directeur du FSB : écrivez à la CIA, y a-t-il un résultat de la conversation avec le président ? J’ai écrit une fois, deux fois, puis j’ai reçu une réponse. Nous avons la réponse dans les archives. La réponse est venue de la CIA : nous avons travaillé avec l’opposition en Russie ; Nous pensons que c’est exact et nous continuerons de travailler avec l’opposition. Drôle. D’ACCORD. Nous avons réalisé qu’il n’y aurait pas de conversation.

T. Carlson : Une opposition à vous ?

Vladimir Poutine : Bien entendu, nous parlions ici des séparatistes, des terroristes qui ont combattu à nos côtés dans le Caucase. C’est de cela dont nous parlions. Ils appelaient cela une opposition. C’est le deuxième point.
Le troisième point, très important, est le moment de la création du système de défense antimissile américain, le début. Nous avons passé beaucoup de temps à essayer de persuader les États-Unis de ne pas le faire. De plus, après que le père de Bush Jr., Bush Sr., m’ait invité à lui rendre visite sur l’océan, une conversation très sérieuse a eu lieu là-bas avec le président Bush et son équipe. J’ai proposé que les États-Unis, la Russie et l’Europe créent conjointement un système de défense antimissile qui, selon nous, créé unilatéralement, menace notre sécurité, malgré le fait que les États-Unis ont officiellement déclaré qu’il était créé pour contrer les menaces de missiles iraniens. C’est également la justification de la création d’une défense antimissile. J’ai proposé qu’ils travaillent tous les trois ensemble : la Russie, les États-Unis et l’Europe. Ils ont dit que c’était très intéressant. Ils m’ont demandé : tu es sérieux ? Je dis absolument.

T. Carlson : C’était quand ? en quelle année ?

Vladimir Poutine : Je ne m’en souviens pas. C’est facile à découvrir sur Internet lorsque j’étais aux États-Unis à l’invitation de Bush père. C’est encore plus facile de le savoir maintenant, je vais vous dire de qui.
Ils m’ont dit : c’est très intéressant. Je dis : imaginez si nous résolvions ensemble une tâche stratégique aussi globale dans le domaine de la sécurité. Le monde va changer. Nous aurons probablement des différends, probablement économiques et même politiques, mais nous changerons radicalement la donne dans le monde. Il dit [en réponse] : oui. Ils m’ont demandé : tu es sérieux ? Je dis : bien sûr. Il faut y réfléchir, m’a-t-on dit. Je dis : s’il vous plaît.
Ensuite, le secrétaire à la Défense Gates, ancien directeur de la CIA, et la secrétaire d’État Rice sont venus ici dans ce bureau où nous discutons actuellement. Ici, à cette table, au contraire, vous voyez cette table, ils étaient assis de ce côté. Moi, le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Défense de la Russie, je suis de l’autre côté. Ils m’ont dit : oui, nous avons pensé, nous sommes d’accord. Je dis : Dieu merci, super. – « Mais à quelques exceptions près. »

T. Carlson : Vous avez donc décrit à deux reprises comment les présidents américains prenaient certaines décisions, puis leurs équipes faisaient dérailler ces décisions ?

Vladimir Poutine : C’est vrai. Finalement, nous avons été renvoyés. Je ne vous donnerai pas les détails, car je pense que c’est inexact ; après tout, c’était une conversation confidentielle. Mais c’est un fait que notre proposition a été rejetée.
C’est alors que j’ai dit : écoutez, mais alors nous serons obligés de prendre des mesures de rétorsion. Nous créerons des systèmes de frappe qui surmonteront certainement le système de défense antimissile. La réponse était la suivante : nous ne le faisons pas contre vous, et vous faites ce que vous voulez, en partant du principe que ce n’est pas contre nous, ni contre les États-Unis. Je dis : bien. Allons-y. Et nous avons créé des systèmes hypersoniques, à portée intercontinentale, et nous continuons à les développer. Nous sommes désormais en avance sur tout le monde dans la création de systèmes de frappe hypersoniques : tant aux États-Unis que dans d’autres pays, ils sont améliorés chaque jour.
Mais nous ne l’avons pas fait, nous avons proposé d’emprunter une autre voie, mais ils nous ont écartés.
Parlons maintenant de l’expansion de l’OTAN vers l’Est. Eh bien, ils l’ont promis : il n’y aura pas d’OTAN à l’est, il n’y aura pas de pouce à l’est, comme on nous l’a dit. Et quelle est la prochaine étape ? Ils ont dit : eh bien, nous ne l’avons pas enregistré sur papier, alors nous allons l’étendre. Cinq expansions, incluant les États baltes, toute l’Europe de l’Est, etc.
Et maintenant je passe à l’essentiel : nous sommes arrivés en Ukraine. En 2008, lors du sommet de Bucarest, ils ont annoncé que les portes de l’OTAN étaient ouvertes à l’Ukraine et à la Géorgie.
Parlons maintenant de la manière dont les décisions y sont prises. L’Allemagne et la France semblaient s’y opposer, ainsi que certains autres pays européens. Mais ensuite, comme il s’est avéré plus tard, le président Bush, et c’est un homme fort, un homme politique fort, comme on me l’a dit plus tard : il nous a fait pression et nous avons été forcés d’être d’accord. C’est drôle, comme à la maternelle. Où sont les garanties ? De quel genre de jardin d’enfants s’agit-il, de quel genre de personnes s’agit-il, qui sont-ils ? Vous voyez, ils ont été « pressés » et ont accepté. Et puis ils disent : l’Ukraine ne fera pas partie de l’OTAN, vous savez. Je dis : je ne sais pas ; je sais que vous avez accepté en 2008, mais pourquoi ne l’accepterez-vous pas à l’avenir ? « Eh bien, ils nous ont pressés. » Je dis : pourquoi ne vous mettront-ils pas la pression demain — et vous serez à nouveau d’accord. Eh bien, c’est une absurdité. Je ne comprends tout simplement pas à qui parler là-bas. Nous sommes prêts à parler. Mais avec qui ? Où sont les garanties ? Aucun.
Cela signifie qu’ils ont commencé à développer le territoire de l’Ukraine. Quoi qu’il y ait là-bas, j’ai raconté le contexte, comment ce territoire s’est développé, quel type de relations il y avait avec la Russie. Une personne sur deux ou sur trois a toujours eu un lien avec la Russie. Et lors des élections dans une Ukraine indépendante et souveraine, qui a obtenu son indépendance à la suite de la Déclaration d’indépendance, et, en passant, il y est écrit que l’Ukraine est un État neutre, et en 2008, les portes, ou les portes, de L’OTAN s’est soudainement ouverte à cela. C’est un film intéressant ! Nous n’étions pas d’accord sur ce point. Ainsi, tous les présidents arrivés au pouvoir en Ukraine se sont appuyés sur l’électorat qui, d’une manière ou d’une autre, avait une bonne attitude envers la Russie. C’est le sud-est de l’Ukraine, c’est un grand nombre de personnes. Et il était très difficile de « tuer » cet électorat qui avait une attitude positive envers la Russie.
Viktor Ianoukovitch est arrivé au pouvoir et comment : pour la première fois, il a gagné après le président Koutchma — ils ont organisé un troisième tour, ce qui n’est pas prévu dans la Constitution ukrainienne. C’est un coup d’État. Imaginez, quelqu’un n’a pas aimé ça aux États-Unis.

T. Carlson : En 2014.

Vladimir Poutine : Non, avant. Non, non, c’est déjà arrivé. Après le président Koutchma, Viktor Ianoukovitch a remporté les élections. Mais ses adversaires n’ont pas reconnu cette victoire : les États-Unis ont soutenu l’opposition et programmé un troisième tour. Qu’est-ce que c’est ? C’est un coup d’État. Les États-Unis l’ont soutenu et il est arrivé au pouvoir à la suite du troisième tour… Imaginez qu’aux États-Unis, quelqu’un n’aime pas quelque chose — ils ont organisé un troisième tour, ce qui n’est pas prévu dans la Constitution américaine. Mais néanmoins, ils l’ont fait là-bas [en Ukraine]. D’accord, Viktor Iouchtchenko, considéré comme un homme politique pro-occidental, est arrivé au pouvoir. D’accord, mais nous avons également établi des relations avec lui, il est allé en visite à Moscou, nous sommes allés à Kiev et j’y suis allé. Nous nous sommes rencontrés dans un cadre informel. L’Occident est l’Occident — ​​qu’il en soit ainsi. Laissez faire, mais les gens travaillent. La situation doit évoluer à l’intérieur même de l’Ukraine indépendante. Après avoir dirigé le pays, la situation s’est aggravée et Viktor Ianoukovitch est finalement arrivé au pouvoir.
Peut-être qu’il n’était pas le meilleur président et politicien — je ne sais pas, je ne veux pas porter de jugement — mais la question de l’association avec l’Union européenne s’est posée. Mais nous avons toujours été très fidèles à cela : s’il vous plaît. Mais quand nous avons lu cet accord d’association, il s’est avéré que c’était un problème pour nous, car nous avons une zone de libre-échange avec l’Ukraine, des frontières douanières ouvertes, et l’Ukraine, selon cette association, a dû ouvrir ses frontières à l’Europe — et tout affluerait sur notre marché.
Nous avons dit : non, alors cela ne marchera pas, nous fermerons alors nos frontières avec l’Ukraine, nos frontières douanières. Ianoukovitch a commencé à calculer combien l’Ukraine gagnerait et combien elle perdrait, et a annoncé à ses homologues européens : je dois réfléchir à nouveau avant de signer. Dès qu’il a dit cela, des actions destructrices ont commencé au sein de l’opposition, soutenue par l’Occident, et tout a atteint le Maïdan et le coup d’État en Ukraine.

T. Carlson : Il a donc fait davantage de commerce avec la Russie qu’avec l’Union européenne ou l’Ukraine ?

Vladimir Poutine : Bien sûr. Ce n’est même pas une question de volumes d’échanges, même si c’est davantage. Le problème réside dans les liens de coopération sur lesquels repose l’ensemble de l’économie ukrainienne. Les liens de coopération entre les entreprises sont très étroits depuis l’époque de l’Union soviétique. Là-bas, une entreprise produisait des composants pour l’assemblage final en Russie et en Ukraine, et vice versa. Il y avait des liens très étroits.
Ils ont fait un coup d’État, même si nous, des États-Unis, je n’entrerai pas dans les détails maintenant, je pense que c’est inexact, mais on a quand même dit : vous calmez Ianoukovitch là-bas, et nous calmerons l’opposition ; que tout suive la voie du règlement politique. Nous avons dit : OK, nous sommes d’accord, faisons comme ça. Ianoukovitch n’a eu recours, comme nous l’ont demandé les Américains, ni aux forces armées, ni à la police. Et l’opposition armée à Kiev a mené un coup d’État. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qui êtes-vous de toute façon ? — Je voulais demander aux dirigeants américains de l’époque.

T. Carlson : Avec le soutien de qui ?

Vladimir Poutine : Avec le soutien de la CIA, bien sûr. Une organisation pour laquelle vous vouliez autrefois travailler. Peut-être que Dieu merci, ils ne t’ont pas emmené. Bien qu’il s’agisse d’une organisation sérieuse, je comprends que mes anciens collègues, dans le sens où j’ai travaillé à la Première Direction principale, appartiennent au service de renseignement de l’Union soviétique. Ils ont toujours été nos adversaires. Le travail est le travail.
Techniquement, ils ont tout fait correctement, ils ont obtenu ce qu’ils voulaient : ils ont changé le gouvernement. Mais d’un point de vue politique, c’est une erreur colossale. Ici, bien entendu, les dirigeants politiques n’ont pas fait leur travail correctement. Les dirigeants politiques auraient dû voir à quoi cela aboutirait.
Ainsi, en 2008, les portes de l’Ukraine à l’OTAN se sont ouvertes. En 2014, ils ont mené un coup d’État, tandis que ceux qui n’ont pas reconnu le coup d’État, et c’est un coup d’État, ont commencé à être persécutés et ont créé une menace pour la Crimée, que nous avons été contraints de prendre sous notre protection. Ils ont déclenché la guerre dans le Donbass en 2014, en utilisant l’aviation et l’artillerie contre les civils. Après tout, c’est ici que tout a commencé. Il existe un enregistrement vidéo d’avions frappant Donetsk depuis le haut. Ils ont entrepris une opération militaire à grande échelle, une autre a échoué — ils se préparent encore. Et toujours sur fond de développement militaire de ce territoire et d’ouverture des portes à l’OTAN.
Eh bien, comment pouvons-nous ne pas nous inquiéter de ce qui se passe ? De notre part, ce serait une imprudence criminelle — voilà ce que ce serait. C’est simplement que les dirigeants politiques des États nous ont poussés vers une ligne au-delà de laquelle nous ne pouvions plus franchir, car cela détruirait la Russie elle-même. Et puis nous ne pouvions pas jeter nos coreligionnaires et, en fait, une partie du peuple russe sous cette machine militaire.
T. Carlson : Autrement dit, c’était huit ans avant le début du conflit. Qu’est-ce qui a provoqué ce conflit lorsque vous avez décidé que vous deviez quand même franchir cette étape ?
Vladimir Poutine : Au départ, le conflit a été provoqué par le coup d’État en Ukraine.
D’ailleurs, des représentants de trois pays européens sont arrivés : l’Allemagne, la Pologne et la France — et étaient les garants de l’accord signé entre le gouvernement de Ianoukovitch et l’opposition. Ils ont apposé leur signature en tant que garants. Malgré cela, l’opposition a mené un coup d’État, et tous ces pays ont prétendu qu’ils ne se souvenaient de rien du fait qu’ils étaient les garants d’un règlement pacifique. Ils l’ont immédiatement jeté au four, personne ne s’en souvient.
Je ne sais pas si les États-Unis savent quelque chose de cet accord entre l’opposition et le pouvoir et des trois garants qui, au lieu de renvoyer tout ce processus sur le terrain politique, ont soutenu le coup d’État. Même si cela ne servait à rien, croyez-moi. Parce que le président Ianoukovitch était d’accord avec tout et était prêt à des élections anticipées, qu’il n’avait aucune chance de gagner, pour être honnête, il n’avait aucune chance. Tout le monde le savait.
Mais pourquoi un coup d’État, pourquoi des sacrifices ? Pourquoi des menaces contre la Crimée ? Pourquoi alors avoir commencé les opérations dans le Donbass ? C’est ce que je ne comprends pas. C’est là que réside l’erreur de calcul. La CIA a achevé son travail en mettant en œuvre le coup d’État. Et, à mon avis, l’un des vice-secrétaires d’État a déclaré qu’ils avaient même dépensé une somme importante pour cela, près de cinq milliards [de dollars]. Mais l’erreur politique est colossale. Pourquoi fallait-il faire cela ? Les mêmes choses auraient pu être faites, mais légalement, sans faire de victimes, sans le début d’opérations militaires et sans perdre la Crimée. Et sans ces événements sanglants survenus sur le Maïdan, nous n’aurions pas levé le petit doigt ; cela ne nous serait jamais venu à l’esprit.
Parce que nous avons convenu qu’après l’effondrement de l’Union Soviétique, tout devrait être ainsi — le long des frontières des républiques fédérées. Nous étions d’accord avec cela. Mais nous n’avons jamais accepté l’expansion de l’OTAN, et encore moins que l’Ukraine fasse partie de l’OTAN. Nous n’étions pas d’accord sur le fait qu’il y aurait des bases de l’OTAN là-bas sans aucune conversation avec nous. Nous avons simplement supplié pendant des décennies : ne faites pas ceci, ne faites pas cela.
Quel a été le déclencheur des événements récents ? Premièrement, les dirigeants ukrainiens d’aujourd’hui ont déclaré qu’ils n’appliqueraient pas les accords de Minsk, qui ont été signés, comme vous le savez, après les événements de Minsk de 2014, au cours desquels un plan de règlement pacifique dans le Donbass a été élaboré. Non, les dirigeants de l’Ukraine d’aujourd’hui, le ministre des Affaires étrangères, tous les autres responsables, puis le président lui-même ont déclaré qu’ils n’aimaient rien dans ces accords de Minsk. En d’autres termes, ils ne s’y conformeront pas. Et les anciens dirigeants de l’Allemagne et de la France l’ont dit directement de nos jours — il y a un an et demi — ils ont dit honnêtement au monde entier que oui, ils avaient signé ces accords de Minsk, mais qu’ils n’avaient jamais eu l’intention de les mettre en œuvre. Nous avons simplement été menés par le nez.

T. Carlson : Avez-vous parlé avec le secrétaire d’État et le président ? Peut-être qu’ils avaient peur de vous parler ? Et leur avez-vous dit que s’ils continuaient à doter l’Ukraine d’armes, vous agiriez ?

Vladimir Poutine : Nous en parlions constamment. Nous avons appelé les dirigeants des États-Unis et des pays européens à arrêter immédiatement ce processus et à garantir la mise en œuvre des accords de Minsk. Franchement, je ne savais pas comment nous allions faire, mais j’étais prêt à le faire. C’est difficile pour l’Ukraine, il y a beaucoup d’éléments d’indépendance pour le Donbass, cela a été prévu pour ces territoires, c’est vrai. Mais j’en étais absolument sûr, je vais vous le dire maintenant : je croyais sincèrement que si nous parvenions à persuader les gens qui vivent dans le Donbass — il fallait encore les convaincre de revenir dans le cadre de l’État ukrainien — alors progressivement, les blessures disparaîtraient guérir. Petit à petit, lorsque cette partie du territoire reviendra à la vie économique, à l’environnement social général, au versement des retraites, des prestations sociales, tout va peu à peu, petit à petit, grandir ensemble. Non, personne ne voulait cela, tout le monde voulait résoudre le problème uniquement avec l’aide de la force militaire. Mais nous ne pouvions pas permettre cela.
Et tout cela en est arrivé à cette situation lorsqu’en Ukraine, ils ont annoncé : non, nous ne ferons rien. Nous avons commencé à nous préparer à une action militaire. Ils ont déclenché la guerre en 2014. Notre objectif est d’arrêter cette guerre. Et nous ne l’avons pas commencé en 2022, c’est une tentative pour l’arrêter.

T. Carlson : Pensez-vous avoir réussi à l’arrêter maintenant ? Avez-vous atteint vos objectifs ?

V. Poutine : Non, nous n’avons pas encore atteint nos objectifs, car l’un de nos objectifs est la dénazification. Il s’agit de l’interdiction de tous les mouvements néonazis. C’est l’un des problèmes dont nous avons discuté au cours du processus de négociation, qui s’est terminé à Istanbul au début de l’année dernière, mais qui ne s’est pas terminé à notre initiative, car on nous a dit, notamment aux Européens : il est impératif de créer les conditions pour la signature finale des documents. Mes collègues en France et en Allemagne ont dit : « Comment les imaginez-vous signer l’accord : avec un pistolet sur la tempe ? Nous devons retirer nos troupes de Kiev. » Je dis : bien. Nous avons retiré nos troupes de Kyiv.
Dès que nous avons retiré nos troupes de Kiev, nos négociateurs ukrainiens ont immédiatement jeté à la poubelle tous nos accords conclus à Istanbul et se sont préparés à une longue confrontation armée avec l’aide des États-Unis et de leurs satellites en Europe. Voici comment la situation a évolué. Et voilà à quoi elle ressemble maintenant.

T. Carlson : Qu’est-ce que la dénazification ? Qu’est-ce que cela signifie ?

Vladimir Poutine : Je veux juste en parler maintenant. C’est une question très importante.
Dénazification. Après avoir accédé à l’indépendance, l’Ukraine a commencé à rechercher son identité, comme le disent certains analystes occidentaux. Et je ne pouvais pas penser à quelque chose de mieux que de mettre les faux héros qui ont collaboré avec Hitler au premier plan de cette identité.
J’ai déjà dit qu’au début du XIXe siècle, lorsque sont apparus les théoriciens de l’indépendance et de la souveraineté de l’Ukraine, ils partaient du principe qu’une Ukraine indépendante devait entretenir de très bonnes et bonnes relations avec la Russie. Mais en raison du développement historique, du fait que lorsque ces territoires faisaient partie du Commonwealth polono-lituanien, la Pologne, les Ukrainiens ont été assez brutalement persécutés, confisqués, ils ont essayé de détruire cette identité, ils se sont comportés très cruellement, tout cela est resté dans le mémoire du peuple. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, une partie de cette élite extrêmement nationaliste commença à collaborer avec Hitler, croyant que Hitler leur apporterait la liberté. Les troupes allemandes, même les troupes SS, ont confié le travail le plus sale, celui d’exterminer la population polonaise, la population juive, aux collaborateurs qui ont collaboré avec Hitler. D’où ce massacre brutal de la population polonaise, juive et russe aussi. À sa tête se trouvaient des personnages bien connus : Bandera, Shukhevych. Ce sont ces gens qui sont devenus des héros nationaux. C’est le problème. Et on nous le dit tout le temps : le nationalisme et le néonazisme existent dans d’autres pays. Oui, il y a des pousses, mais nous les écrasons, et dans d’autres pays, ils les écrasent. Mais en Ukraine, non, en Ukraine, ils sont devenus des héros nationaux, des monuments leur sont érigés, ils figurent sur des drapeaux, leurs noms sont criés par des foules qui marchent avec des torches, comme dans l’Allemagne nazie. Ce sont eux qui ont détruit les Polonais, les Juifs et les Russes. Cette pratique et cette théorie doivent cesser.
Bien sûr, toute nation qui s’est développée considère une partie du peuple là-bas… Je dis que cela fait partie du peuple russe commun, ils disent : non, nous sommes un peuple séparé. OK OK. Si quelqu’un se considère comme un peuple distinct, il en a le droit. Mais pas sur la base du nazisme, de l’idéologie nazie.

T. Carlson : Serez-vous satisfait du territoire que vous possédez déjà ?

Vladimir Poutine : Je vais terminer maintenant. Vous avez posé une question sur le néonazisme et la dénazification.
Le président ukrainien est venu au Canada — c’est bien connu, mais c’est passé sous silence en Occident — et a été présenté au Parlement canadien à un homme qui, comme l’a dit le président du Parlement, a combattu contre les Russes pendant la Seconde Guerre mondiale. Eh bien, qui a combattu contre les Russes pendant la Seconde Guerre mondiale ? Hitler et ses acolytes. Il s’est avéré que cet homme a servi dans les troupes SS et qu’il a personnellement tué des Russes, des Polonais et des Juifs. Ce sont les troupes SS, constituées de nationalistes ukrainiens, qui ont fait ce sale boulot. Le président de l’Ukraine s’est levé avec l’ensemble du Parlement canadien et a applaudi cet homme. Comment pouvez-vous imaginer cela ? À propos, le président ukrainien lui-même est juif de nationalité.

T. Carlson : Que ferez-vous à ce sujet ? Cela fait 80 ans que Hitler est mort, l’Allemagne nazie n’existe plus, c’est vrai. Vous dites vouloir éteindre ce feu du nationalisme ukrainien. Comment faire ?

Vladimir Poutine : Écoutez-moi. Votre question est très subtile… Et puis-je vous dire ce que j’en pense ? Ne serez-vous pas offensé ?

T. Carlson : Bien sûr que je ne le ferai pas.

V. Poutine : Cette question semble subtile, très méchante.
Vous dites : Hitler est parti depuis tant d’années, 80 ans. Mais son œuvre perdure. Ceux qui ont détruit les juifs, les Russes et les Polonais sont vivants. Et le président, l’actuel président de l’Ukraine d’aujourd’hui, l’applaudit au Parlement canadien, lui fait une standing ovation ! Comment pouvons-nous dire que nous avons complètement déraciné cette idéologie si ce que nous voyons se produit aujourd’hui ? C’est ce qu’est la dénazification selon notre compréhension. Nous devons nous débarrasser de ceux qui abandonnent cette théorie et cette pratique dans la vie et tentent de les préserver — c’est ça la dénazification. C’est ce que nous entendons par là.

T. Carlson : D’accord. Bien entendu, je ne défends pas le nazisme ou le néonazisme. Mais ma question est d’ordre pratique : vous ne contrôlez pas tout le pays, et il me semble que vous voulez tout contrôler. Mais comment peut-on alors déraciner l’idéologie, la culture, certains sentiments, l’histoire dans un pays que l’on ne contrôle pas ? Comment y parvenir ?

V. Poutine : Et vous savez, aussi étrange que cela puisse vous paraître, lors des négociations à Istanbul, nous avons néanmoins convenu que — tout est là sous forme écrite — le néonazisme ne sera pas cultivé en Ukraine, y compris qu’il le sera interdit au niveau législatif.
Monsieur Carlson, nous étions d’accord là-dessus. Il s’avère que cela peut être fait pendant le processus de négociation. Et il n’y a rien d’humiliant ici pour l’Ukraine en tant qu’État civilisé moderne. Quel État est-il autorisé à promouvoir la propagande nazie ? Pas vraiment ? C’est tout.

T. Carlson : Y aura-t-il des négociations ? Et pourquoi n’y a-t-il pas eu jusqu’à présent de telles négociations — des négociations de paix — concernant la résolution du conflit en Ukraine ?

Vladimir Poutine : Ils l’ont fait, ils ont atteint un stade très élevé d’accord sur les positions d’un processus complexe, mais ils étaient néanmoins presque terminés. Mais après le retrait des troupes de Kiev, comme je l’ai déjà dit, l’autre partie, l’Ukraine, a rejeté tous ces accords et a tenu compte des instructions des pays occidentaux — européens, américains — de se battre jusqu’au bout avec la Russie.
Et plus encore : le président ukrainien a légalement interdit les négociations avec la Russie. Il a signé un décret interdisant à quiconque de négocier avec la Russie. Mais comment négocierons-nous s’il s’interdit à lui-même et interdit à tout le monde ? Nous savons qu’il avance quelques idées concernant ce règlement. Mais pour se mettre d’accord sur quelque chose, il faut dialoguer, n’est-ce pas ?

T. Carlson : Oui, mais vous ne parlerez pas au président ukrainien, vous parlerez au président américain. À quand remonte la dernière fois que vous avez parlé avec Joe Biden ?

Vladimir Poutine : Je ne me souviens pas quand je lui ai parlé. Je ne m’en souviens pas, vous pouvez le rechercher.

T. Carlson : Vous ne vous en souvenez pas ?

V. Poutine : Non, quoi, je dois me souvenir de tout, ou quoi ? J’ai beaucoup de choses à faire. Nous avons des affaires politiques internes.

T. Carlson : Mais il finance la guerre que vous menez.

V. Poutine : Oui, il finance, mais quand je lui ai parlé, c’était bien sûr avant le début d’une opération militaire spéciale, et d’ailleurs, je lui ai dit alors — je n’entrerai pas dans les détails, je n’ai jamais faites-le — mais je lui ai alors dit : je crois que vous commettez une énorme erreur aux proportions historiques, en soutenant tout ce qui se passe là-bas, en Ukraine, en repoussant la Russie. Je lui en ai parlé — je lui ai dit plus d’une fois, d’ailleurs. Je pense que ce sera correct — ici, je me limiterai à cela.

T. Carlson : Qu’a-t-il dit ?

Vladimir Poutine : Demandez-lui, s’il vous plaît. C’est simple pour vous : vous êtes citoyen des États-Unis, allez lui demander. Il est inapproprié de ma part de commenter notre conversation.

T. Carlson : Mais vous ne lui avez plus parlé depuis — après février 2022 ?

Vladimir Poutine : Non, nous n’avons pas parlé. Mais nous avons certains contacts. Au fait, vous vous souvenez quand je vous ai parlé de ma proposition de travailler ensemble sur un système de défense antimissile ?

T. Carlson : Oui.

Vladimir Poutine : Vous pouvez demander à tout le monde : Dieu merci, ils sont tous bien vivants. L’ancien président et Condoleezza [Rice] sont bien vivants et, à mon avis, M. Gates et l’actuel directeur de la Central Intelligence Agency, M. Burns — il était alors ambassadeur en Russie, à mon avis, un ambassadeur très réussi. Ils sont tous témoins de ces conversations. Leur demander.

La même chose est vraie ici : si vous êtes intéressé par ce que m’a répondu M. le président Biden, demandez-lui. En tout cas, lui et moi avons parlé de ce sujet.

T. Carlson : Je comprends parfaitement cela, mais de l’extérieur, pour un observateur extérieur, il peut sembler que tout cela pourrait aboutir à une situation où le monde entier serait au bord de la guerre, peut-être même que des frappes nucléaires seraient menées. . Pourquoi n’appelez-vous pas Biden et dites-lui : résolvons ce problème d’une manière ou d’une autre.

V. Poutine : Que devons-nous décider ? Tout est très simple. Nous avons, je le répète, des contacts à travers différents départements. Je vais vous dire ce que nous disons à ce sujet et ce que nous transmettons aux dirigeants américains : si vous voulez vraiment arrêter les hostilités, vous devez arrêter la fourniture d’armes — tout se terminera dans quelques semaines, c’est tout, et puis vous pouvez vous mettre d’accord sur certains, puis, avant de le faire, arrêtez-vous.

Quoi de plus simple ? Pourquoi devrais-je l’appeler ? De quoi parler ou de quoi mendier ? « Allez-vous fournir telles ou telles armes à l’Ukraine ? Oh, j’ai peur, j’ai peur, s’il te plaît, ne livre pas. De quoi parle-t-il ?

T. Carlson : Pensez-vous que l’OTAN craint que cela ne dégénère en une guerre mondiale ou même en un conflit nucléaire ?

V. Poutine : En tout cas, ils en parlent et tentent d’intimider leur population avec une menace russe imaginaire. C’est une évidence. Et les gens réfléchis — pas les gens ordinaires, mais les gens réfléchis, les analystes, ceux qui sont impliqués dans la vraie politique, juste les gens intelligents — comprennent parfaitement qu’il s’agit d’un faux. La menace russe est en train de s’aggraver.

T. Carlson : Voulez-vous parler de la menace d’une invasion russe, par exemple en Pologne ou en Lettonie ? Pouvez-vous imaginer un scénario dans lequel vous enverriez des troupes russes en Pologne ?

V. Poutine : Seulement dans un cas : s’il y a une attaque contre la Russie depuis la Pologne. Pourquoi ? Parce que nous n’avons aucun intérêt ni en Pologne ni en Lettonie — nulle part. Pourquoi avons-nous besoin de ça ? Nous n’avons tout simplement aucun intérêt. Juste des menaces.

T. Carlson : L’argument — je pense que vous le savez bien — est le suivant : oui, il a envahi l’Ukraine, il a des revendications territoriales sur l’ensemble du continent. Êtes-vous en train de dire sans ambiguïté que vous n’avez pas de telles revendications territoriales ?

Vladimir Poutine : Ceci est absolument exclu. Il n’est pas nécessaire d’être un analyste : il est contraire au bon sens de se laisser entraîner dans une sorte de guerre mondiale. Et une guerre mondiale amènerait l’humanité toute entière au bord de la destruction. Il est évident.

Il existe bien sûr des moyens de dissuasion. Nous n’avons cessé de faire peur à tout le monde : demain la Russie utilisera des armes nucléaires tactiques, demain elle utilisera celle-ci — non, après-demain. Et alors ? Ce ne sont que des histoires d’horreur pour les gens ordinaires, afin d’extorquer de l’argent supplémentaire aux contribuables américains et européens lors de la confrontation avec la Russie sur le théâtre d’opérations militaires ukrainien. L’objectif est d’affaiblir la Russie autant que possible.

T. Carlson : L’un des sénateurs les plus expérimentés, Chuck Schumer, a déclaré hier, je crois : nous devons continuer à financer l’Ukraine, sinon les soldats américains devront finalement combattre en Ukraine plutôt qu’en Ukraine. Comment évaluez-vous une telle affirmation ?

Vladimir Poutine : C’est une provocation, et une provocation bon marché en plus. Je ne comprends pas pourquoi les soldats américains doivent combattre en Ukraine. Il y a des mercenaires américains là-bas. La plupart des mercenaires viennent de Pologne, en deuxième position les mercenaires des États-Unis et en troisième position ceux de Géorgie. Si quelqu’un souhaite envoyer des troupes régulières, cela mettra certainement l’humanité au bord d’un conflit mondial très grave. Il est évident.

Les États-Unis en ont-ils besoin ? Pour quoi ? À des milliers de kilomètres du territoire national ! Vous n’avez rien à faire ? Vous avez beaucoup de problèmes à la frontière, des problèmes de migration, des problèmes de dette nationale — plus de 33 000 milliards de dollars. Il n’y a rien à faire — vous devez vous battre en Ukraine ?

Ne vaudrait-il pas mieux parvenir à un accord avec la Russie ? Parvenir à un accord, en comprenant déjà la situation qui se développe aujourd’hui, en comprenant que la Russie se battra jusqu’au bout pour ses intérêts et, en comprenant cela, en fait, revenons au bon sens, commençons à respecter notre pays, ses intérêts et regardons pour quoi — quelles solutions ? Il me semble que c’est beaucoup plus intelligent et rationnel.

T. Carlson : Qui a fait exploser Nord Stream ?

Vladimir Poutine : Vous, bien sûr. (Rire.)

T. Carlson : J’étais occupé ce jour-là. Je n’ai pas fait exploser Nord Stream.

Vladimir Poutine : Vous avez peut-être personnellement un alibi, mais la CIA [CIA] n’en a pas.

T. Carlson : Avez-vous des preuves que l’OTAN ou la CIA ont fait cela ?

V. Poutine : Vous savez, je n’entrerai pas dans les détails, mais dans de tels cas, ils disent toujours : cherchez quelqu’un qui est intéressé. Mais dans ce cas, nous devons non seulement chercher quelqu’un qui est intéressé, mais aussi quelqu’un qui peut le faire. Car il y a peut-être beaucoup d’intéressés, mais tout le monde ne peut pas monter au fond de la mer Baltique et réaliser cette explosion. Ces deux composantes doivent être liées : qui est intéressé et qui peut.

T. Carlson : Mais je ne comprends pas très bien. Il s’agit du plus grand acte de terrorisme industriel de l’histoire et, en outre, de la plus grande émission de CO2 dans l’atmosphère. Mais compte tenu du fait que vous et vos services de renseignement disposez de preuves, pourquoi ne présentez-vous pas de telles preuves et ne gagnez-vous pas cette guerre de propagande ?

V. Poutine : Il est très difficile de vaincre les États-Unis dans la guerre de propagande, car les États-Unis contrôlent tous les médias du monde et de très nombreux médias européens. Les bénéficiaires ultimes des plus grands médias européens sont les fondations américaines. Vous ne le savez pas ? Par conséquent, vous pouvez vous impliquer dans ce travail, mais cela coûte, comme on dit, plus cher pour vous-même. Nous pouvons simplement exposer nos sources d’information, mais nous n’obtiendrons pas de résultats. Ce qui s’est passé est déjà clair pour le monde entier, et même les analystes américains en parlent directement. Est-ce vrai.

T. Carlson : Oui, mais la question est — vous avez travaillé en Allemagne, c’est bien connu, et les Allemands comprennent clairement que leurs partenaires de l’OTAN ont fait cela, bien sûr, cela a porté un coup dur à l’économie allemande — pourquoi alors les Allemands silencieux ? Cela me laisse perplexe : pourquoi les Allemands n’ont-ils rien dit à ce sujet ?

Vladimir Poutine : Cela me surprend également. Mais les dirigeants allemands d’aujourd’hui ne sont pas guidés par les intérêts nationaux, mais par les intérêts de l’Occident collectif, sans quoi il est difficile d’expliquer la logique de leurs actions ou de leur inaction. Après tout, il ne s’agit pas seulement du Nord Stream 1, qui a explosé. Nord Stream 2 a été endommagé, mais un pipeline est bel et bien vivant et peut fournir du gaz à l’Europe, mais l’Allemagne ne l’ouvre pas. Nous sommes prêts, s’il vous plaît.

Il existe une autre route à travers la Pologne, Yamal — appelée Europe, un flux important peut également être effectué. La Pologne l’a fermé, mais la Pologne profite des Allemands en recevant de l’argent des fonds paneuropéens, et le principal donateur de ces fonds paneuropéens est l’Allemagne. L’Allemagne nourrit la Pologne dans une certaine mesure. Et ils ont pris et fermé la route vers l’Allemagne. Pour quoi ? Je ne comprends pas.

L’Ukraine, à laquelle les Allemands fournissent des armes et donnent de l’argent. Le deuxième sponsor après les États-Unis en termes d’aide financière à l’Ukraine est l’Allemagne. Deux routes gazières traversent le territoire de l’Ukraine. Ils ont emprunté une route et l’ont simplement fermée, les Ukrainiens. Ouvrez une deuxième route et recevez du gaz de Russie. Ils ne s’ouvrent pas.

Pourquoi les Allemands ne disent-ils pas : “Écoutez, les gars, nous vous donnons de l’argent et des armes. Dévissez la vanne, s’il vous plaît, laissez le gaz couler de Russie pour nous. Nous achetons du gaz liquéfié à des prix exorbitants en Europe, ce qui réduit à zéro le niveau de notre compétitivité et de l’économie dans son ensemble. Voulez-vous qu’on vous donne de l’argent ? Vivons normalement, laissons notre économie gagner de l’argent, nous vous donnons de l’argent à partir de là. Non, ils ne font pas ça. Pourquoi ? Leur demander. (Il frappe sur la table.) Ce qu’il y a ici et ce qu’ils ont dans la tête, c’est la même chose. Les gens là-bas sont très incompétents.

T. Carlson : Peut-être que le monde est désormais divisé en deux hémisphères : un hémisphère avec une énergie bon marché, l’autre non.

Je veux poser une question : le monde est désormais multipolaire, pouvez-vous décrire les alliances, les blocs, qui est de quel côté, à votre avis ?

Vladimir Poutine : Écoutez, vous avez dit que le monde était divisé en deux hémisphères. La tête est divisée en deux hémisphères : l’un est responsable d’un domaine d’activité, l’autre est plus créatif, et ainsi de suite. Mais c’est toujours une tête. Il faut que le monde soit uni, que la sécurité soit commune et non conçue pour ce « milliard d’or ». Et alors — seulement dans ce cas — le monde sera stable, durable et prévisible. Et tant que la tête est divisée en deux parties, c’est une maladie, une maladie grave. Le monde traverse cette période de grave maladie.

Mais il me semble que grâce, entre autres, au journalisme honnête — ils [les journalistes] travaillent comme des médecins — il sera peut-être possible de relier tout cela d’une manière ou d’une autre.

T. Carlson : Laissez-moi vous donner un exemple. Le dollar américain a uni le monde entier à bien des égards. Pensez-vous que le dollar va disparaître comme monnaie de réserve ? Comment les sanctions ont-elles changé la place du dollar dans le monde ?

V. Poutine : Vous savez, c’est l’une des erreurs stratégiques les plus graves de la direction politique des États-Unis : utiliser le dollar comme instrument de lutte en matière de politique étrangère. Le dollar est la base de la puissance des États-Unis. Je pense que tout le monde le comprend très bien : peu importe le nombre de dollars que vous imprimez, ils volent partout dans le monde. L’inflation aux États-Unis est minime : à mon avis, trois pour cent, soit environ 3,4, est tout à fait acceptable pour les États-Unis. Et ils impriment sans fin, bien sûr. Que dit une dette de 33 000 milliards ? C’est le même problème.

Il s’agit néanmoins de l’arme principale permettant de maintenir la puissance américaine dans le monde. Une fois que les dirigeants politiques ont décidé d’utiliser le dollar comme outil politique, ils ont attaqué cette puissance américaine. Je ne veux pas utiliser d’expressions illettrées, mais c’est une bêtise et une énorme erreur.

Regardez ce qui se passe dans le monde. Même parmi les alliés des États-Unis, les réserves de dollars diminuent désormais. Tout le monde regarde ce qui se passe et commence à chercher des moyens de se protéger. Mais si, à l’égard de certains pays, les États-Unis appliquent des mesures restrictives telles que la limitation des paiements, le gel des avoirs, etc., cela constitue une grande alarme et un signal pour le monde entier.

Que se passait-il entre nous ? Jusqu’en 2022, environ 80 % des paiements du commerce extérieur russe étaient effectués en dollars et en euros. Dans le même temps, les dollars représentaient environ 50 pour cent de nos règlements avec des pays tiers, et maintenant, à mon avis, il n’en reste que 13 pour cent. Mais ce n’est pas nous qui avons interdit l’utilisation du dollar, nous n’avons pas lutté pour cela. Les États-Unis ont décidé de limiter nos paiements en dollars. Je pense que c’est complètement absurde, vous savez, du point de vue des intérêts des États-Unis eux-mêmes, des contribuables américains. Parce que cela porte un coup dur à l’économie américaine et mine la puissance des États-Unis dans le monde.

À propos, les paiements en yuans s’élevaient à environ trois pour cent. Aujourd’hui, nous payons 34 pour cent en roubles et à peu près autant, un peu plus de 34 pour cent, en yuans.

Pourquoi les États-Unis ont-ils fait cela ? Je ne peux qu’attribuer cela à l’arrogance. Ils pensaient probablement que tout allait s’effondrer, mais rien ne s’est effondré. De plus, regardez, d’autres pays, y compris les pays producteurs de pétrole, commencent à parler et le font déjà, en payant la vente du pétrole en yuans. Comprenez-vous que cela se produit ou non ? Est-ce que quelqu’un comprend cela aux États-Unis ? Que fais-tu ? Vous vous élaguez… Demandez à tous les experts, à toute personne intelligente et réfléchie aux États-Unis : qu’est-ce que le dollar pour les États-Unis ? Tu le tues toi-même.

T. Carlson : Je pense que c’est une évaluation vraiment juste.

Question suivante. Peut-être avez-vous échangé une puissance coloniale contre une autre, mais plus douce ? Peut-être que les BRICS risquent aujourd’hui d’être dominés par une puissance coloniale plus gentille, la Chine ? Est-ce bon pour la souveraineté, selon vous ? Est-ce que ceci te dérange ?

Vladimir Poutine : Nous sommes bien conscients de ces histoires d’horreur. C’est une histoire d’horreur. Nous sommes voisins de la Chine. Les voisins, comme les proches, ne sont pas choisis. Nous avons avec eux une frontière commune de plusieurs milliers de kilomètres. C’est le premier.

Deuxièmement, nous sommes habitués à vivre ensemble depuis des siècles.

Troisièmement, la philosophie de la politique étrangère chinoise est non agressive, la pensée de la politique étrangère chinoise est toujours à la recherche d’un compromis, et nous le constatons.

Le point suivant est le suivant. On nous le répète tout le temps, et vous avez maintenant essayé de présenter cette histoire d’horreur sous une forme douce, mais c’est néanmoins la même histoire d’horreur : le volume de la coopération avec la Chine augmente. Le taux de croissance de la coopération entre la Chine et l’Europe est de plus en plus élevé que le taux de croissance de la coopération avec la Chine de la Fédération de Russie. Demandez aux Européens : n’ont-ils pas peur ? Peut-être qu’ils ont peur, je ne sais pas, mais ils essaient à tout prix d’entrer sur le marché chinois, surtout lorsqu’ils sont aujourd’hui confrontés à des problèmes économiques. Et les entreprises chinoises développent le marché européen.

N’y a-t-il pas une petite présence d’entreprises chinoises aux États-Unis ? Oui, les décisions politiques sont telles qu’elles tentent de limiter la coopération avec la Chine. Monsieur Tucker, vous le faites à votre propre détriment : en limitant la coopération avec la Chine, vous le faites à votre propre détriment. Il s’agit d’un domaine délicat et il n’existe pas de solutions linéaires simples, comme c’est le cas pour le dollar.

C’est pourquoi, avant d’introduire des sanctions illégitimes – illégitimes du point de vue de la Charte des Nations Unies — nous devons réfléchir attentivement. À mon avis, cela pose problème à ceux qui prennent les décisions.

T. Carlson : Vous avez dit il y a une minute qu’aujourd’hui, le monde serait bien meilleur s’il n’y avait pas deux alliances concurrentes qui se font concurrence. Peut-être que l’administration américaine actuelle, comme vous le dites, comme vous le croyez, est opposée à vous, mais peut-être que la prochaine administration américaine, le gouvernement après Joe Biden, voudra établir des liens avec vous et vous voudrez établir des liens avec eux ? Ou cela n’a pas d’importance ?

Vladimir Poutine : Je vais vous le dire maintenant.

Mais pour terminer la question précédente. Nous disposons de 200 milliards de dollars, nous nous sommes fixé un objectif avec mon collègue et ami, le président Xi Jinping, d’atteindre cette année 200 milliards de dollars de chiffre d’affaires commercial avec la Chine. Et nous avons dépassé cette barre. Selon nos données, cela représente déjà 230 milliards, selon les statistiques chinoises — 240 milliards de dollars, si tout est calculé en dollars, nous avons un chiffre d’affaires commercial avec la Chine.

Et une chose très importante : nous avons un chiffre d’affaires commercial équilibré, et il se complète dans le secteur de la haute technologie, dans le secteur de l’énergie et dans le domaine du développement scientifique. C’est très équilibré.

Quant aux BRICS dans leur ensemble — la Russie est devenue présidente des BRICS cette année — les pays BRICS se développent à un rythme très rapide.

Écoutez, à Dieu ne plaise, pour ne pas vous tromper, mais en 1992, à mon avis, la part des pays du G7 dans l’économie mondiale était de 47 pour cent, et en 2022, elle est tombée, à mon avis, à quelque chose comme 30 pour cent. La part des pays BRICS en 1992 n’était que de 16 pour cent, mais elle dépasse désormais le niveau des « sept ». Et cela n’est lié à aucun événement en Ukraine. Les tendances du développement du monde et de l’économie mondiale sont telles que je viens de le mentionner, et cela est inévitable. Cela va continuer à se produire : à mesure que le soleil se lève, il est impossible de l’empêcher, il faut s’y adapter.

Comment les États-Unis s’adaptent-ils ? Avec l’aide de la force : sanctions, pressions, bombardements, recours aux forces armées. Cela a à voir avec un excès de confiance. Les gens de votre élite politique ne comprennent pas que le monde change en raison de circonstances objectives, et que vous devez prendre les bonnes décisions avec compétence, à temps, en temps opportun afin de maintenir votre niveau, excusez-moi, même si quelqu’un veut un niveau de domination. De telles actions grossières, notamment à l’égard de la Russie et d’autres pays, conduisent au résultat opposé. C’est une évidence, c’est déjà devenu une évidence aujourd’hui.

Vous me demandez maintenant : un autre leader viendra-t-il changer quelque chose ? Il ne s’agit pas du leader, ni de la personnalité d’une personne en particulier. J’avais de très bonnes relations avec Bush, par exemple. Je sais qu’aux États-Unis, il était décrit comme une sorte de gars de la campagne qui ne comprenait pas grand-chose à rien. Je vous assure que ce n’est pas le cas. Je pense qu’il a également commis beaucoup d’erreurs concernant la Russie. Je vous ai parlé de 2008 et de la décision de Bucarest d’ouvrir les portes de l’OTAN en Ukraine, etc. C’est ce qui lui est arrivé, il a fait pression sur les Européens.

Mais dans l’ensemble, sur le plan humain, j’ai eu une relation très gentille et bonne avec lui. Il n’est pas pire que n’importe quel autre homme politique américain, russe ou européen. Je vous assure qu’il comprenait ce qu’il faisait, tout comme les autres. Trump et moi avions une relation tellement personnelle.

Il ne s’agit pas de la personnalité du leader, mais de l’humeur des élites. Si l’idée de domination à tout prix et avec l’aide de la force prévaut dans la société américaine, alors rien ne changera — la situation ne fera qu’empirer. Et si finalement on se rend compte que le monde change en raison de circonstances objectives et que nous devons être capables de nous y adapter à temps, en utilisant les avantages dont disposent encore les États-Unis aujourd’hui, alors, probablement, quelque chose peut changer.

Regardez, l’économie chinoise est devenue la première économie au monde en termes de parité de pouvoir d’achat ; en termes de volume, elle a depuis longtemps dépassé les États-Unis. Viennent ensuite les États-Unis, puis l’Inde — un milliard et demi d’habitants, puis le Japon et la Russie à la cinquième place. Au cours de l’année écoulée, la Russie est devenue la première économie d’Europe, malgré toutes les sanctions et restrictions. Est-ce normal de votre point de vue ? Sanctions, restrictions, impossibilité d’effectuer des paiements en dollars, déconnexion de SWIFT, sanctions contre nos navires transportant du pétrole, sanctions contre les avions, sanctions dans tout, partout. Le plus grand nombre de sanctions appliquées dans le monde sont appliquées à la Russie. Et nous sommes devenus la première économie d’Europe à cette époque.

Les outils utilisés par les États-Unis ne fonctionnent pas. Eh bien, nous devons réfléchir à quoi faire. Si cette prise de conscience parvient aux élites dirigeantes, alors oui, alors la première personne de l’État agira en anticipant ce que les électeurs et les personnes qui prennent les décisions à différents niveaux attendent de lui. Alors quelque chose pourrait changer.

T. Carlson : Vous décrivez deux systèmes différents, vous dites que le leader agit dans l’intérêt des électeurs, mais en même temps, certaines décisions sont prises par les classes dirigeantes. Vous dirigez le pays depuis de nombreuses années, qu’en pensez-vous, avec votre expérience, qui prend les décisions en Amérique ?

V. Poutine : Je ne sais pas. L’Amérique est un pays complexe, donc conservateur d’un côté et en évolution rapide de l’autre. Ce n’est pas facile pour nous de comprendre cela.

Qui prend les décisions lors des élections ? Est-il possible de comprendre cela lorsque chaque État a sa propre législation, chaque État s’autoréglemente et que quelqu’un peut être exclu des élections au niveau de l’État. Il s’agit d’un système électoral en deux étapes, il nous est très difficile de comprendre cela. Bien sûr, deux partis dominent : les Républicains et les Démocrates. Et dans le cadre de ce système de partis, il existe des centres qui prennent et préparent les décisions.

Alors, regardez, pourquoi, à mon avis, une politique de pression aussi erronée, grossière et totalement infondée a-t-elle été menée à l’égard de la Russie après l’effondrement de l’Union soviétique ? Après tout, c’est une politique de pression. L’élargissement de l’OTAN, le soutien aux séparatistes du Caucase, la création d’un système de défense antimissile, autant d’éléments de pression. Pression, pression, pression… Puis l’Ukraine a été entraînée dans l’OTAN. Tout n’est que pression, pression. Pourquoi ?

Je pense aussi parce que, relativement parlant, une capacité de production excédentaire a été créée. Au cours de la lutte contre l’Union soviétique, de nombreux centres différents et des spécialistes de l’Union soviétique ont été créés, qui ne pouvaient rien faire d’autre. Il leur semblait qu’ils convainquaient les dirigeants politiques : ils devaient continuer à marteler la Russie, tenter de l’effondrer davantage, créer plusieurs entités quasi-étatiques sur ce territoire et les soumettre sous une forme divisée, utiliser leur potentiel combiné pour la lutte future avec la Chine. C’est une erreur, y compris l’excès de potentiel de ceux qui ont œuvré pour affronter l’Union Soviétique. Nous devons nous débarrasser de cela — il faut qu’il y ait des forces nouvelles, des gens qui regardent vers l’avenir et comprennent ce qui se passe dans le monde.

Voyez comment l’Indonésie se développe ! 600 millions de personnes. Où pouvons-nous échapper à cela ? Nulle part. Nous devons simplement supposer que l’Indonésie rejoindra, elle est déjà en train de rejoindre, le club des principales économies mondiales, quoi qu’il arrive — que cela plaise ou non.

Oui, nous comprenons et sommes conscients qu’aux États-Unis, malgré tous les problèmes économiques, il existe toujours une situation normale et une croissance économique décente — une croissance du PIB de 2,5 pour cent, à mon avis.

Mais si nous garantissons l’avenir, nous devons alors changer notre approche face à ce qui change. Comme je l’ai déjà dit, le monde changera encore, quelle que soit la fin des événements en Ukraine. Le monde change. Dans les États eux-mêmes, les experts écrivent que les États changent progressivement leur position dans le monde — vos experts eux-mêmes écrivent, je les lis. La seule question est de savoir comment cela va se produire : douloureusement, rapidement ou doucement, progressivement ? Et ceci est écrit par des gens qui ne sont pas antiaméricains — ils suivent simplement les tendances du développement dans le monde. C’est tout. Afin de les évaluer et de modifier les politiques, nous avons besoin de personnes qui réfléchissent, regardent vers l’avenir et sont capables d’analyser et de recommander certaines décisions au niveau des dirigeants politiques.

T. Carlson : Je dois demander. Vous avez clairement dit que l’expansion de l’OTAN constituait une violation des promesses et constituait une menace pour votre pays. Mais avant d’envoyer des troupes en Ukraine, lors d’une conférence sur la sécurité, le vice-président américain a soutenu le désir du président ukrainien d’adhérer à l’OTAN. Pensez-vous que cela a également provoqué des hostilités ?

Vladimir Poutine : Je le répète encore une fois : nous avons proposé à plusieurs reprises de rechercher une solution aux problèmes apparus en Ukraine après le coup d’État de 2014 par des moyens pacifiques. Mais personne ne nous a écoutés. De plus, les dirigeants ukrainiens, qui étaient sous le contrôle total des États-Unis, ont soudainement annoncé qu’ils n’appliqueraient pas les accords de Minsk — ils n’aiment rien là-bas — et ont poursuivi leurs activités militaires sur ce territoire. Et en parallèle, ce territoire était développé par les structures militaires de l’OTAN sous le couvert de divers centres de formation et de recyclage du personnel. Ils ont essentiellement commencé à y créer des bases. C’est tout.

En Ukraine, ils ont annoncé que les Russes étaient une nation non titulaire et ont en même temps adopté des lois limitant les droits des nations non titulaires. En Ukraine. L’Ukraine, ayant reçu tous ces territoires du sud-est en cadeau du peuple russe, a soudainement annoncé que les Russes de ce territoire étaient une nation sans titre. Bien ? Tout cela a conduit à la décision de mettre fin à la guerre déclenchée par les néonazis en Ukraine en 2014, par des moyens armés.

T. Carlson : Pensez-vous que Zelensky a la liberté de négocier un règlement de ce conflit ?

V. Poutine : Je ne sais pas. Il y a des détails là, bien sûr, c’est difficile pour moi de juger. Mais je pense que oui, en tout cas, c’était le cas. Son père s’est battu contre les fascistes, les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, je lui en ai parlé un jour. J’ai dit : « Volodia, qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi soutenez-vous les néonazis en Ukraine aujourd’hui alors que votre père luttait contre le fascisme ? C’est un soldat de première ligne. » Je ne dirai pas ce qu’il a répondu, c’est un sujet distinct et je pense que c’est incorrect.

Mais quant à la liberté de choix, pourquoi pas ? Il est arrivé au pouvoir parce que la population ukrainienne espérait qu’il mènerait l’Ukraine à la paix. Il en a parlé — grâce à cela, il a remporté les élections avec un énorme avantage. Mais ensuite, quand je suis arrivé au pouvoir, à mon avis, j’ai réalisé deux choses. Premièrement, il vaut mieux ne pas se disputer avec les néonazis et les nationalistes, car ils sont agressifs et très actifs — on peut tout attendre d’eux. Et deuxièmement, l’Occident, dirigé par les États-Unis, les soutient et soutiendra toujours ceux qui combattent la Russie — c’est rentable et sûr. Il a donc adopté la position correspondante, tout en promettant à son peuple de mettre fin à la guerre en Ukraine. Il a trompé ses électeurs.

T. Carlson : Pensez-vous qu’aujourd’hui, en février 2024, il a la liberté de parler à votre gouvernement et d’essayer d’aider son pays d’une manière ou d’une autre ? Peut-il même le faire lui-même ?

Vladimir Poutine : Pourquoi pas ? Il se considère comme le chef de l’État, il a remporté les élections. Même si nous, en Russie, pensons que tout ce qui s’est passé après 2014 est la principale source de pouvoir, c’est un coup d’État et, en ce sens, même le gouvernement actuel est imparfait. Mais il se considère comme président et, à ce titre, il est reconnu par les États-Unis, toute l’Europe et presque tout le reste du monde. Pourquoi pas ? Il peut.

Nous avons négocié avec l’Ukraine à Istanbul, nous nous sommes mis d’accord, il était au courant. De plus, le chef du groupe de négociation, M. Arakhamia, je pense, est son nom de famille, il dirige toujours la faction du parti au pouvoir, le parti du président à la Rada. Il dirige toujours la faction présidentielle à la Rada et siège toujours au Parlement du pays. Il a même apposé sa signature préliminaire sur ce document dont je vous parle. Mais ensuite il a déclaré publiquement au monde entier : « Nous étions prêts à signer ce document, mais M. Johnson, alors Premier ministre de Grande-Bretagne, est venu, nous en a dissuadé et a dit qu’il valait mieux se battre avec la Russie. Ils nous donneront tout pour que nous puissions restituer ce qui a été perdu lors des affrontements avec la Russie. Et nous avons accepté cette proposition. » Écoutez, sa déclaration a été publiée. Il l’a dit publiquement.

Peuvent-ils y revenir ou non ? C’est la question : le veulent-ils ou non ? Et après cela, le président ukrainien a publié un décret interdisant les négociations avec nous. Qu’il annule ce décret, et c’est tout. Nous n’avons jamais refusé les négociations. Nous entendons tout le temps : la Russie est-elle prête, prête ? Oui, nous n’avons pas refusé ! Ils ont publiquement refusé. Eh bien, qu’il annule son décret et entame des négociations. Nous n’avons jamais refusé.

Et le fait qu’ils se soient soumis aux exigences ou à la persuasion de l’ancien Premier ministre britannique, M. Johnson, me semble absurde et très, comment dire, triste. Parce que, comme l’a dit M. Arakhamia, « il y a un an et demi, nous aurions pu arrêter ces hostilités, arrêter cette guerre, mais les Britanniques nous ont persuadés et nous avons refusé ». Où est M. Johnson maintenant ? Et la guerre continue.

T. Carlson : C’est une bonne question. Pourquoi a-t-il fait ça ?

Vladimir Poutine : Qui diable le sait, je ne le comprends pas moi-même. Il y avait une configuration générale. Pour une raison quelconque, tout le monde a l’illusion que la Russie peut être vaincue sur le champ de bataille — par arrogance, d’un cœur pur, mais pas d’un grand esprit.

T. Carlson : Vous avez décrit le lien entre la Russie et l’Ukraine, vous avez décrit la Russie comme un pays orthodoxe, vous en avez parlé. Qu’est-ce que cela signifie pour toi ? Vous êtes le leader d’un pays chrétien, comme vous vous décrivez. Quel effet cela a-t-il sur vous ?

V. Poutine : Vous savez, comme je l’ai déjà dit, en 988 le prince Vladimir a baptisé, il a lui-même été baptisé à l’instar de sa grand-mère, la princesse Olga, puis il a baptisé son escouade, et puis progressivement, au cours de plusieurs années, il a baptisé toute la Russie. Ce fut un long processus — des païens aux chrétiens, cela a pris de nombreuses années. Mais en fin de compte, c’est l’orthodoxie, le christianisme oriental, profondément enraciné dans la conscience du peuple russe.

Lorsque la Russie s’est élargie et a absorbé d’autres peuples professant l’islam, le bouddhisme et le judaïsme, la Russie a toujours été très loyale envers ceux qui professent d’autres religions. C’est sa force. C’est absolument clair.

Et le fait est que dans toutes les religions du monde dont je viens de parler et qui sont les religions traditionnelles de la Fédération de Russie, en fait, les principales thèses, les principales valeurs sont très similaires, sinon elles sont les mêmes. Et les autorités russes ont toujours été très attentives à la culture et à la religion des peuples entrés dans l’Empire russe. C’est là, à mon avis, la base de la sécurité et de la stabilité de l’État russe. Parce que tous les peuples habitant la Russie la considèrent fondamentalement comme leur patrie.

Si, par exemple, des gens viennent d’Amérique latine ou d’Europe — un exemple encore plus clair et compréhensible — les gens viennent, mais ils sont aussi venus de leur patrie historique vers vous ou vers des pays européens. Et les gens qui professent des religions différentes en Russie considèrent la Russie comme leur patrie — ils n’ont pas d’autre patrie. Nous sommes ensemble, c’est une grande famille. Et nos valeurs traditionnelles sont très similaires. Quand j’ai dit « c’est une grande famille », mais chacun a sa propre famille, et c’est la base de notre société. Et si nous disons que la patrie et la famille spécifique sont très liées, alors il en est ainsi. Parce qu’il est impossible d’assurer un avenir normal à nos enfants et à notre famille si nous n’offrons pas un avenir normal et durable à l’ensemble du pays, à la Patrie. C’est pourquoi le patriotisme est si développé en Russie.

T. Carlson : Si je peux me permettre, les religions sont différentes. Le fait est que le christianisme est une religion non violente, le Christ dit : « tends l’autre joue », « tu ne tueras pas », etc. Comment un dirigeant peut-il être chrétien s’il doit tuer quelqu’un d’autre ? Comment pouvez-vous concilier cela en vous-même ?

Vladimir Poutine : C’est très simple lorsqu’il s’agit de se protéger soi-même, sa famille et sa patrie. Nous n’attaquons personne. Comment les événements en Ukraine ont-ils commencé ? Depuis le coup d’État et le début des hostilités dans le Donbass, c’est là que tout a commencé. Et nous protégeons notre peuple, nous-mêmes, notre patrie et notre avenir.

Quant à la religion en général, vous savez, il ne s’agit pas de manifestations extérieures, il ne s’agit pas d’aller à l’église tous les jours ou de se cogner la tête par terre. Elle est dans le cœur. Et nous avons une culture axée sur les gens. Dostoïevski, qui est très connu en Occident comme le génie de la culture russe, de la littérature russe, a beaucoup parlé de cela, de l’âme russe.

Après tout, la société occidentale est plus pragmatique. Le peuple russe, le peuple russe pense davantage à l’éternel, pense davantage aux valeurs morales. Je ne sais pas, peut-être que vous ne serez pas d’accord avec moi, mais la culture occidentale est quand même plus pragmatique. Je ne dis pas que c’est mauvais, cela permet au « milliard d’or » d’aujourd’hui de réussir dans la production, même dans le domaine scientifique, etc. Il n’y a rien de mal à cela — je dis simplement que nous nous ressemblons en quelque sorte, mais que nos esprits sont construits un peu différemment.

T. Carlson : Vous pensez donc que quelque chose de surnaturel est à l’œuvre ici ? Quand vous regardez ce qui se passe dans le monde, voyez-vous les œuvres du Seigneur ? Vous dites-vous qu’ici je vois les actions de certaines forces surhumaines ?

Vladimir Poutine : Non, pour être honnête, je ne le pense pas. Je pense que la communauté mondiale se développe selon ses propres lois internes, et elles sont ce qu’elles sont. Il n’y a pas d’échappatoire ; il en a toujours été ainsi dans l’histoire de l’humanité. Certains peuples et certains pays se sont élevés, se sont multipliés, sont devenus plus forts, puis ont quitté la scène internationale dans la qualité à laquelle ils étaient habitués. Je n’ai probablement pas besoin de donner ces exemples : en commençant par les mêmes conquérants de la Horde, avec Gengis Khan, puis avec la Horde d’Or, pour finir avec le grand Empire romain. Dans l’histoire de l’humanité, il semble qu’il n’y ait rien d’autre qui ressemble au grand Empire romain.

Néanmoins, le potentiel des barbares s’est progressivement accumulé, accumulé et sous leurs coups l’Empire romain s’est effondré, car il y avait plus de barbares, ils ont généralement commencé à bien se développer, comme nous le disons maintenant, économiquement, ils ont commencé à se renforcer. Et le régime imposé au monde par le grand Empire romain s’est effondré. Il est vrai qu’il a fallu beaucoup de temps pour s’effondrer — 500 ans ; ce processus de décomposition du grand Empire romain a duré 500 ans. La différence avec la situation actuelle est que les processus de changement sont aujourd’hui beaucoup plus rapides qu’à l’époque du grand Empire romain.

T. Carlson : Mais quand commencera l’empire de l’IA — l’intelligence artificielle ?

Vladimir Poutine : Vous me plongez dans des questions de plus en plus complexes. Pour répondre, il faut bien sûr être un expert dans le domaine des grands nombres, dans le domaine de cette intelligence artificielle.

L’humanité fait face à de nombreuses menaces : la recherche dans le domaine de la génétique, qui peut créer un surhomme, une personne spéciale — un guerrier humain, un scientifique humain, un athlète humain. Maintenant, on dit qu’aux États-Unis, Elon Musk a déjà implanté une puce dans le cerveau d’une personne.

T. Carlson : Qu’en pensez-vous ?

V. Poutine : Je pense qu’on ne peut pas arrêter Musk — il fera toujours ce qu’il juge nécessaire. Mais nous devons d’une manière ou d’une autre négocier avec lui, nous devons chercher des moyens de le convaincre. Il me semble que c’est une personne intelligente, c’est-à-dire que je suis sûr qu’il est une personne intelligente. Nous devons d’une manière ou d’une autre être d’accord avec lui sur le fait que ce processus doit être canonisé, sous réserve de certaines règles.

L’humanité, bien entendu, doit réfléchir à ce qui lui arrivera en lien avec le développement de ces dernières recherches et technologies en matière de génétique ou d’intelligence artificielle. Vous pouvez approximativement prédire ce qui va se passer. Par conséquent, lorsque l’humanité s’est sentie menacée par les armes nucléaires, tous les propriétaires d’armes nucléaires ont commencé à négocier entre eux, car ils ont compris que leur utilisation imprudente pourrait conduire à une destruction complète et totale.

Lorsqu’on comprendra que le développement illimité et incontrôlé de l’intelligence artificielle, ou de la génétique, ou de certaines autres tendances modernes qui ne peuvent être arrêtées, ces études se poursuivront, tout comme il était impossible de cacher à l’humanité ce qu’est la poudre à canon, et il est impossible d’arrêter la recherche dans un domaine ou un autre, cette recherche aura toujours lieu, mais lorsque l’humanité se sentira une menace pour elle-même, pour l’humanité dans son ensemble, alors, me semble-t-il, le moment viendra de s’entendre au niveau interétatique sur la manière dont nous va réguler cela.

T. Carlson : Merci beaucoup pour le temps que vous avez consacré. Je veux poser une autre question.

Evan Gershkovich, 32 ans, journaliste américain, il est en prison depuis plus d’un an, c’est une grande histoire aux USA. Je veux vous demander : êtes-vous prêt, en signe de bonne volonté, à le libérer afin que nous puissions l’emmener aux États-Unis ?

Vladimir Poutine : Nous avons fait tellement de gestes de bonne volonté qu’il me semble que nous avons épuisé toutes les limites. Personne n’a jamais répondu à nos gestes de bonne volonté par des gestes similaires. Mais nous sommes, en principe, prêts à dire que nous n’excluons pas la possibilité de le faire avec un contre-mouvement de la part de nos partenaires.

Et quand je dis « partenaires », j’entends avant tout les représentants des services spéciaux. Ils sont en contact les uns avec les autres et discutent de ce sujet. Nous n’avons aucun tabou sur le fait de ne pas résoudre ce problème. Nous sommes prêts à le résoudre, mais certaines conditions sont discutées par les canaux partenaires entre les services de renseignement. Il me semble que nous pouvons être d’accord sur ce point.

T. Carlson : Bien sûr, tout se passe au cours des siècles : un pays attrape un espion, l’arrête puis l’échange contre quelqu’un. Bien sûr, cela ne me regarde pas, mais cette situation est différente dans la mesure où cette personne n’est certainement pas un espion — c’est juste un enfant. Et bien sûr, il a peut-être violé vos lois, mais ce n’est pas un espion et il n’a certainement pas espionné. Peut-être qu’il est encore dans une autre catégorie ? Peut-être serait-il injuste de demander à quelqu’un d’autre en échange ?

Vladimir Poutine : Vous savez, vous pouvez dire ce que vous voulez sur ce qu’est un espion et ce qui n’est pas un espion, mais il y a certaines choses prévues par la loi. Si une personne reçoit des informations secrètes et le fait de manière secrète, on parle alors d’espionnage. C’est exactement ce qu’il a fait : il a reçu des informations confidentielles et secrètes, et il l’a fait en secret. Je ne sais pas, peut-être qu’il a été entraîné, quelqu’un aurait pu l’entraîner dans cette affaire, peut-être qu’il a tout fait avec négligence, de sa propre initiative. Mais en fait, cela s’appelle de l’espionnage. Et tout a été prouvé, car il a été pris en flagrant délit en recevant cette information. S’il s’agissait de choses farfelues, inventées et non prouvées, alors ce serait une autre histoire. Il a été pris en flagrant délit lorsqu’il a reçu des informations secrètes sur une base secrète. Bien qu’est-ce que c’est ?

T. Carlson : Êtes-vous en train de dire qu’il a travaillé pour le gouvernement américain, pour l’OTAN, ou est-il simplement un journaliste qui a reçu des informations qui n’auraient pas dû se retrouver entre ses mains ? Il me semble qu’il existe encore une différence entre ces deux catégories.

Vladimir Poutine : Je ne sais pas pour qui il travaillait. Mais je le répète : obtenir des informations secrètes sur une base secrète s’appelle de l’espionnage, et il a travaillé dans l’intérêt des services de renseignement américains et de certaines autres structures. Je ne pense pas qu’il ait travaillé pour Monaco — il est peu probable que Monaco soit intéressé à recevoir cette information. Ce sont les services de renseignement qui doivent se mettre d’accord entre eux, vous comprenez ? Il y a certains développements là-bas, il y a des gens qui, à notre avis, ne sont pas non plus liés aux services spéciaux.

Écoutez, je vais vous le dire : dans un pays, un pays allié des États-Unis, se trouve un homme qui, pour des raisons patriotiques, a éliminé un bandit dans l’une des capitales européennes. Lors des événements du Caucase, savez-vous ce qu’il [le bandit] a fait ? Je ne veux pas le dire, mais je le dirai quand même : il a déposé nos soldats capturés sur la route, puis a passé sa voiture au-dessus de leurs têtes. De quel genre de personne s’agit-il et est-ce une personne ? Mais il y a eu un patriote qui l’a éliminé dans l’une des capitales européennes. Qu’il l’ait fait de sa propre initiative ou non est une autre question.

T. Carlson : Evan Gershkovich n’a rien fait de tel, c’est une toute autre histoire.

Vladimir Poutine : Il a fait autre chose.

T. Carlson : C’est juste un journaliste.

Vladimir Poutine : Ce n’est pas seulement un journaliste, je le répète. Il s’agit d’un journaliste qui a reçu des informations secrètes sur une base secrète. Eh bien oui, c’est une toute autre histoire.

Je parle simplement de ces personnes qui sont en fait sous le contrôle des autorités américaines, quel que soit l’endroit où elles se trouvent en prison, et il y a un dialogue entre les services de renseignement. Cela doit être résolu tranquillement, calmement et à un niveau professionnel. Il y a des contacts, laissez-les travailler.

Je n’exclus pas que la personne que vous avez mentionnée, M. Gershkovich, finisse dans son pays natal. Pourquoi pas ? Cela n’a aucun sens de le maintenir plus ou moins en prison en Russie. Mais que nos collègues de nos services de renseignement du côté américain réfléchissent également à la manière de résoudre les problèmes auxquels nos services de renseignement sont confrontés. Nous ne sommes pas fermés aux négociations. De plus, ces négociations sont en cours et il y a eu de nombreux cas où nous sommes parvenus à un accord. Nous pouvons parvenir à un accord maintenant, mais il nous suffit de négocier.

T. Carlson : J’espère que vous le publierez. Merci beaucoup, Monsieur le Président.

Vladimir Poutine : J’aimerais aussi qu’il finisse par rentrer chez lui. Je le dis sincèrement et complètement. Mais je le répète, le dialogue se poursuit. Plus nous faisons connaître ce genre de choses, plus il est difficile de les résoudre. Tout devrait être calme.

T. Carlson : Honnêtement, avec la guerre, je ne sais pas si ça marche ou pas. Si vous me le permettez, je poserai une autre question.

Peut-être que vous ne voulez pas répondre pour des raisons stratégiques, mais ne craignez-vous pas que ce qui se passe en Ukraine puisse conduire à quelque chose de bien plus grand et de bien pire ? Et dans quelle mesure êtes-vous prêt, êtes-vous motivé pour appeler, par exemple, les États et leur dire : négocions ?

Vladimir Poutine : Écoutez, je l’ai déjà dit : nous n’avons pas refusé les négociations. Nous ne refusons pas : c’est le côté occidental, et l’Ukraine est aujourd’hui, bien entendu, un satellite des États-Unis. Il est évident. C’est vrai, je ne veux pas que cela ressemble à une sorte de malédiction ou d’insulte envers quelqu’un, mais nous comprenons, n’est-ce pas, que se passe-t-il ?

Un soutien financier — 72 milliards — a été apporté, l’Allemagne arrive en deuxième position, d’autres pays européens, des dizaines de milliards de dollars vont à l’Ukraine. Un énorme flux d’armes arrive.

Dites aux dirigeants ukrainiens d’aujourd’hui : écoutez, asseyons-nous, négocions, annulons votre stupide décret ou décret et asseyons-nous, parlons. Nous n’avons pas refusé.

T. Carlson : Oui, vous l’avez déjà dit. Bien entendu, je comprends parfaitement que ce n’est pas une malédiction. En effet, il a été rapporté que l’Ukraine avait été empêchée de signer la paix sur ordre de l’ancien Premier ministre britannique, qui agissait sur ordre de Washington. C’est pourquoi je demande : pourquoi ne résolvez-vous pas directement ces problèmes avec l’administration Biden, qui contrôle l’administration Zelensky en Ukraine ?

V. Poutine : Si l’administration Zelensky en Ukraine a refusé de négocier, je pars du fait qu’elle l’a fait sur instruction de Washington. Maintenant, qu’ils, s’ils voient à Washington que c’est une mauvaise décision, qu’ils y abandonnent, trouvent une excuse subtile, qui n’offense personne, et trouvent cette solution. Ce n’est pas nous qui avons pris ces décisions, c’est eux qui ont pris la décision, même s’ils la refusent. C’est tout.

Mais ils ont pris la mauvaise décision, maintenant nous devons chercher un moyen de sortir de cette mauvaise décision, y mettre la queue, corriger leurs erreurs ? Ils l’ont fait, qu’ils le corrigent. Nous sommes pour.

T. Carlson : Je veux m’assurer de bien vous comprendre. Autrement dit, vous voulez parvenir à une solution négociée à ce qui se passe actuellement en Ukraine, n’est-ce pas ?

Vladimir Poutine : Exactement. Mais nous y sommes parvenus, nous avons créé à Istanbul un grand document paraphé par le chef de la délégation ukrainienne. Sa signature est là sur un extrait de cet accord — pas sur tout, mais sur un extrait. Il a apposé sa signature, puis il a déclaré : « Nous étions prêts à signer, et la guerre aurait pris fin il y a longtemps, il y a un an et demi. Mais M. Johnson est venu nous en dissuader, et nous avons raté cette occasion. Eh bien, ils l’ont raté, ils ont fait une erreur, qu’ils y reviennent, c’est tout. Mais pourquoi devrions-nous nous embêter et corriger les erreurs de quelqu’un ?

Je comprends, on peut dire que c’est notre erreur d’avoir intensifié nos actions et, avec l’aide des armes, décidé de mettre fin à cette guerre, comme je l’ai dit, commencée en 2014 dans le Donbass. Mais je vais vous ramener encore plus profond, j’en ai déjà parlé, vous et moi venons d’en discuter. Revenons ensuite à 1991, lorsqu’on nous a promis de ne pas élargir l’OTAN, revenons à 2008, lorsque les portes de l’OTAN ont été ouvertes, revenons à la Déclaration d’indépendance de l’Ukraine, où elle s’est déclarée État neutre. Revenons au fait que des bases de l’OTAN, des bases américaines et britanniques ont commencé à apparaître sur le territoire ukrainien, créant ainsi ces menaces pour nous. Revenons au fait qu’un coup d’État a eu lieu en Ukraine en 2014. Inutile, non ? Vous pouvez faire rouler cette balle d’avant en arrière à l’infini. Mais ils ont arrêté les négociations. Erreur ? Oui. Répare-le. Nous sommes prêts. Quoi d’autre ?

T. Carlson : Ne pensez-vous pas qu’il serait trop humiliant pour l’OTAN de reconnaître aujourd’hui le contrôle de la Russie sur ce qui était le territoire ukrainien il y a deux ans ?

Vladimir Poutine : Mais j’ai dit : laissez-les réfléchir à la manière de le faire avec dignité. Il existe des options, mais s’il y a une envie.

Jusqu’à présent, ils faisaient du bruit et criaient : il est nécessaire de parvenir à la défaite stratégique de la Russie, à la défaite sur le champ de bataille… Mais maintenant, apparemment, on se rend compte que cela n’est pas facile à faire, voire possible. À mon avis, c’est impossible par définition, cela n’arrivera jamais. Il me semble que ceux qui contrôlent le pouvoir en Occident en ont désormais conscience. Mais si tel est le cas et si cette prise de conscience s’est produite, réfléchissez maintenant à la marche à suivre. Nous sommes prêts pour ce dialogue.

T. Carlson : Êtes-vous prêt à dire, par exemple, à l’OTAN : félicitations, vous avez gagné, gardons la situation telle qu’elle est actuellement.

V. Poutine : Vous savez, c’est le sujet de négociations que personne ne veut mener avec nous, ou, plus précisément, ils le veulent, mais ne savent pas comment. Je sais ce qu’ils veulent — ​​non seulement je le vois, mais je sais ce qu’ils veulent, mais ils n’arrivent tout simplement pas à comprendre comment le faire. Nous y avons pensé et l’avons amené à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Ce n’est pas nous qui en sommes arrivés à ce point, mais nos “partenaires” et nos adversaires qui l’ont amené à ce point. D’accord, laissez-les maintenant réfléchir à la façon de changer les choses. Nous ne refusons pas.

Ce serait drôle si ce n’était pas si triste. Cette mobilisation sans fin en Ukraine, l’hystérie, les problèmes internes, tout ça… De toute façon, tôt ou tard, nous parviendrons à un accord. Et devine quoi ? Cela peut même paraître étrange dans la situation actuelle : les relations entre les peuples seront de toute façon rétablies. Cela prendra du temps, mais il s’en remettra.

Je vais vous donner quelques exemples inhabituels. Il y a un affrontement sur le champ de bataille, un exemple concret : des soldats ukrainiens sont encerclés — c’est un exemple concret de la vie, des opérations militaires — nos soldats leur crient : “Il n’y a aucune chance, rendez-vous ! Sortez, vous serez en vie, abandonnez ! Et soudain, de là, ils crient en russe, en bon russe : ‘Les Russes n’abandonnent pas !’ — et tout le monde est mort. Ils se sentent toujours russes.

En ce sens, ce qui se passe constitue, dans une certaine mesure, un élément de guerre civile. Et tout le monde en Occident pense que les combats ont séparé à jamais une partie du peuple russe de l’autre. Non. Les retrouvailles auront lieu. Cela n’a abouti nulle part.

Pourquoi les autorités ukrainiennes suppriment-elles l’Église orthodoxe russe ? Parce qu’il unit non pas le territoire, mais l’âme, et que personne ne pourra le diviser.

On finit ou autre chose ?

T. Carlson : C’est tout ce que j’ai alors.

Merci beaucoup, Monsieur le Président.




Promotion de l’espionnage citoyen sous prétexte de chasse aux désinformateurs

[Source : Aube Digitale]

Par Didi Rankovic

Des organismes financés par des gouvernements mettent en place un réseau pour détecter la « mésinformation » dans les messages privés et ensuite utiliser l’IA pour analyser les « tendances émergentes » sur cette soi-disant mésinformation.

De nouveaux rapports apparaissent sur les différentes formes de collusion entre les grandes entreprises technologiques et le gouvernement aux États-Unis.

Il ne s’agit pas seulement de faire pression directement sur les sites sociaux ou de « communiquer avec eux », comme les fonctionnaires de la Maison-Blanche aiment à le dire, mais aussi d’embaucher des entreprises pour créer des bases de données massives de discours supposés illégaux, compilées grâce aux utilisateurs qui s’espionnent et se dénoncent les uns les autres sur des plateformes de messagerie comme WhatsApp.

Mike Benz, ancien fonctionnaire du département d’État et actuel directeur exécutif de la Fondation pour la liberté en ligne, parle d’un « réseau d’informateurs citoyens ». Les informations ainsi obtenues sont ensuite analysées à l’aide d’une certaine forme d’IA, ce qui permet d’identifier les « tendances en matière de mésinformation. »

L’une de ces entreprises est l’Algorithmic Transparency Institute. L’argent provient d’entreprises qui reçoivent des fonds gouvernementaux et d’organisations créées par le Congrès.

La nécessité de recourir à des méthodes d’information citoyenne « à l’ancienne » découle de la nature des plateformes que le gouvernement souhaite espionner et dont le contenu est signalé et éventuellement censuré. Il s’agit de WhatsApp et Telegram, où, en raison de la nature de la messagerie privée (particulièrement cryptée), les formes désormais établies de « surveillance » de sites tels que Facebook ou YouTube ne peuvent pas être utilisées.

Les détracteurs de ce que l’on appelle par euphémisme (et de manière confuse) « l’écoute civique » établissent des parallèles avec la manière dont les régimes autoritaires employaient des personnes s’espionnant les unes les autres avant même l’avènement de l’ère numérique, et dont certains continuent d’ailleurs à le faire.

Aujourd’hui, le « format » d’espionnage utilisé par Staline, les nazis, etc. a atteint l’Amérique. Le principe est simple : les utilisateurs d’applications de chat privées sont encouragés à rapporter ce qui se dit là où la main et les oreilles du gouvernement ne peuvent pas parvenir.

Ces données de « mésinformation » signalées entrent dans ce qui est désormais probablement les rouages habituels de la machine de censure : création de bases de données, analyses « IA », etc.

La Fondation pour la liberté en ligne désigne l’organisation à but non lucratif Meedan, basée aux États-Unis, comme étant « à l’avant-garde de la création de ce réseau de mouchards ».

Les choses vont de mal en pis lorsqu’il est révélé que le groupe a reçu une subvention de 5,7 millions de dollars de la part des autorités américaines (et des contribuables), notamment par l’intermédiaire de la National Science Foundation (NSF).

Parmi les éléments signalés par certains de ces « idiots (informateurs) inutiles », comme on pourrait les appeler, figurent les mèmes et les « revendications ».

Lisez le rapport complet ici.

Traduction de Reclaim The Net par Aube Digitale




Interview de Poutine : Tucker Carlson pourrait-il être sanctionné en Europe ?

[Source : RT]

[Illustration : Tucker Carlson, le 15 juillet 2023. © GIORGIO VIERA Source: AFP]

Le journaliste vedette américain Tucker Carlson est sous le feu des critiques pour s’être rendu à Moscou afin d’interviewer Vladimir Poutine. Des parlementaires européens, interrogés par Newsweek, estiment que le journaliste américain pourrait tomber sous le coup des sanctions de l’UE.

L’interview de Vladimir Poutine par Tucker Carlson ne sera publiée qu’à minuit heure française le 9 février, mais elle a déjà causé une hystérie politico-médiatique en Occident. Aux États-Unis, dans une interview publiée ce 8 février sur MSNBC, l’ancienne candidate à la Maison-Blanche, Hillary Clinton, a qualifié le journaliste américain d’« idiot utile » du président russe. Tucker Carlson « exécute déjà les ordres du Kremlin », a notamment fustigé CNN, le qualifiant d’« extrémiste de droite ».

En France, l’ancien présentateur phare de Fox News est présenté sur le service public comme un « proche de Trump », « accusé ces dernières années de populariser des thèses complotistes et racistes ». D’autres médias tricolores préfèrent le terme de « propagandiste ».

Du côté de Bruxelles, l’hostilité est également de mise, l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt voyant en Tucker Carlson un « porte-parole » de Trump et Poutine. « Comme Poutine est un criminel de guerre et que l’UE sanctionne tous ceux qui l’aident dans ses efforts, il semble logique que le Service pour l’action extérieure examine également son cas », a déclaré l’actuel eurodéputé au journal Newsweek. « Carlson est le porte-parole de Poutine et un ennemi de tout ce que les États-Unis représentent — ​​ni plus ni moins », a-t-il encore twitté.

Guy Verhofstadt n’est pas un cas isolé. « Carlson veut donner une tribune à quelqu’un accusé de crimes de génocide, c’est mal », s’est ainsi indigné auprès de Newsweek Urmas Paet, ancien chef de la diplomatie estonienne devenu député européen, estimant que Carlson « n’est pas un vrai journaliste puisqu’il a clairement exprimé sa sympathie pour le régime russe et Poutine et a constamment dénigré l’Ukraine, victime de l’agression russe ».

« Pour une telle propagande en faveur d’un régime criminel, vous pouvez vous retrouver sur la liste des sanctions », a ajouté Urmas Paet. « Cela concerne principalement l’interdiction de voyager vers les pays de l’UE. »

« Des voix qui ne sont pas tout à fait saines d’esprit », selon Peskov

Quant à l’eurodéputé polonais Witold Waszczykowski, également ancien ministre des Affaires étrangères, celui-ci estime que Verhofstadt ferait mieux de « s’occuper de ces hommes politiques européens qui continuent de chercher comment apaiser la Russie au lieu d’aider l’Ukraine à gagner la guerre », désignant le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz.

Toutefois, comme le souligne Newsweek, le Parlement européen n’est pas seul à décider de la mise en place de sanctions, rappelant que le dernier mot revient au Conseil européen. Selon une source de l’agence TASS au sein de la délégation d’un État membre siégeant au Conseil, les Vingt-sept ne discuteraient pas actuellement de l’imposition de sanctions à l’encontre Tucker Carlson.

« Carlson a-t-il besoin de notre protection ? Je ne crois pas. Je pense qu’il peut se défendre », a déclaré ce 8 février à la presse le porte-parole du Kremlin. Interrogé sur les vives réactions en Occident à cette initiative du journaliste américain d’interviewer le président russe, Dmitri Peskov a déclaré qu’il demeurait encore des « voix saines » d’esprit aux États-Unis, « en plus des voix qui ne sont pas tout à fait saines d’esprit ».

« Il est clair que la réaction sera très, très diverse », a-t-il par ailleurs confié, concernant les réactions de la communauté internationale à cette interview qui sera également publiée en russe et en anglais sur le site du Kremlin. Pour Peskov, « il est évident que c’est une interview qui sera lue et analysée pendant plus d’une journée ».





« Nous vivons dans “The Truman Show”. Tout est mensonge. C’est l’empoisonnement qui provoque la maladie »

[Source : etresouverain.com]

Le Dr Lee Merritt, chirurgienne orthopédique américaine et experte en armes biologiques, explique qu’elle essaie de faire comprendre aux gens que nous vivons dans « The Truman Show ». Il existe une fausse réalité scientifique et c’est ainsi que nous sommes contrôlés.

« Je pense vraiment que le Truman Show n’est pas seulement une métaphore, mais un plan d’action. Nous avons ici un homme qui vit dans une réalité artificielle, mais il ne la reconnaît pas, parce qu’il est né dans cette même réalité et qu’il n’a jamais rien connu d’autre.
Nous sommes tous comme lui, nous sommes nés dans cette réalité et en principe nous acceptons ce qui nous est donné. Je pense que c’est la situation dans laquelle nous nous trouvons en 2024. Nous sommes dans le “Truman Show”. Ce n’est qu’en vainquant nos peurs que nous nous en sortirons », a-t-elle déclaré.






Macron, un putsch du CAC 40

[Source : blogs.mediapart.fr]

[Rappel. Écrit le 21 AVRIL 2017]
Comment le candidat d’« En marche ! » a été entièrement fabriqué par des médias entre les mains du capital, et pourquoi il est encore temps de résister à ce coup de force.

Par Aude Lancelin ()

https://audelancelin.com/2017/04/20/emmanuel-macron-un-putsch-du-cac-40/

C’était à la fin de l’été dernier, je venais de rendre le manuscrit du « Monde libre ». Mon regard errait devant les images de BFM TV, dans les vestiges d’une canicule parisienne achevée il y a peu. C’est alors que je compris brutalement que l’année 2017 serait terrible, et que la présidentielle à venir ne ressemblerait à rien de ce que ce pays avait connu jusqu’ici. La première chaîne d’informations en continu du pays, fleuron du groupe Altice-SFR détenu par Patrick Drahi, n’avait pas lésiné sur les moyens en ce 30 août 2016. Le tout pour couvrir un événement considérable, imaginez du peu : la démission du ministère de l’Économie d’un jeune baron du hollandisme encore quasi inconnu du public deux ans auparavant. Un scoop d’importance planétaire, on voit ça, qui valait bien la mobilisation générale de toutes les équipes de la chaîne détenue par ce milliardaire français issu des télécoms. L’étrange spectacle qui s’étalait sur les écrans du pays ce jour-là, c’était un chérubin en costume-cravate s’échappant du ministère de Bercy en navette fluviale pour remettre sa démission à l’Élysée, poursuivi par les caméras de BFM TV, le tout dans le style flouté et distant caractéristique de la paparazzade, de l’image arrachée à l’intimité d’une personnalité livrée bien malgré elle à la convoitise des foules. Comme l’Hippolyte de Racine, le futur ex-ministre en question, qui n’était autre qu’Emmanuel Macron, semblait ainsi être saisi par surprise en train de « traîner tous les cœurs après lui » sur la Seine, dans une étrange séance de ski nautique géant national. Ce que le téléspectateur ignorait à ce stade, c’est que ce sont les cœurs des patrons du CAC 40 qui battait la chamade pour lui depuis déjà un petit moment, et que tous avaient un plan pour la France : porter à la Présidence de la République le chérubin si compréhensif aux doléances du capital. À ce stade il n’était rien, mais ça n’était pas un problème. Ses Geppetto, les poches pleines de billets et les rédactions pleines de journalistes, étaient prêts à en faire tout.

La scène, totalement surréaliste, m’est toujours restée en mémoire. De même que la surexcitation des commentateurs en plateau, chargés de faire mousser le non-événement, et de faire passer la dérisoire péripétie pour en faire un événement susceptible de casser l’histoire du monde en deux. Ce jour-là, oui, j’eus le pressentiment que nous nous apprêtions à vivre une opération de propagande d’une dimension et d’une nature tout à fait inhabituelles. Une blitzkrieg médiatique à côté de laquelle les éditoriaux érotiques du « Monde » en faveur d’Édouard Balladur en 1995, ou les tribunes culpabilisatrices de « l’Obs » ou de « Libération » pour faire gagner le « Oui » en 2005, ne furent que de dérisoires et fort rudimentaires précurseurs. L’équivalent d’une longue-vue d’amiral de l’armée des Indes par rapport à un satellite d’observation de l’actuelle US army, pour prendre une comparaison d’ordre militaire.

Il est certain en effet que la situation dans les médias s’est spectaculairement dégradée depuis ces années-là, jusqu’à faire chuter la France au 45e rang du classement 2016 de la liberté de la presse établi par « Reporters sans Frontières », quelque part entre le Botswana et la Roumanie. Le tout à cause, contentons-nous de citer l’organisme international sur ce point, « d’une poignée d’hommes d’affaires ayant des intérêts extérieurs au champ des médias qui ont fini par posséder la grande majorité des médias privés à vocation nationale. » Jamais une situation pareille de mainmise quasi totale sur la presse ne s’était vue en France depuis 1945. De sinistre mémoire, le quinquennat Hollande restera du reste comme celui de la victoire par KO du capital sur l’indépendance des rédactions. Le candidat PS s’était fait élire aussi sur la promesse de relever les seuils anti-concentration dans ce domaine. La loi naine dont son règne accouchera fin 2016, dite « Loi Bloche », s’empressera d’enterrer la chose au profit de la mise en place de dérisoires « chartes éthiques » censées garantir la liberté des journalistes. Autant fournir de simples casques de chantier pour protéger des salariés travaillant en zone irradiée. À rebours de ses engagements, François Hollande favorisera en 2015 le rachat de titres historiques comme « Libération » et « l’Express » par Patrick Drahi, géant des télécoms, connu pour ses emplettes par effets de levier hautement destructrices d’emplois, et son contorsionnisme invétéré en matière fiscale. C’est également sous ce quinquennat qu’aura lieu la prise de contrôle du groupe « Canal+ » par Vincent Bolloré avec les conséquences sinistres que l’on sait. Ou encore le rachat en 2015 du « Parisien » par Bernard Arnault, déjà propriétaire des « Echos » et premier annonceur publicitaire de la presse, bien connu également pour son progressisme social, sans parler de sa sympathie pour le populo. Mais aussi, après l’absorption en 2010 du quotidien « le Monde » par un trio d’investisseurs emmené par Xavier Niel, ogre concurrent des télécoms, l’avalement par ce même groupe de la quasi-totalité de la presse sociale-démocrate mainstream, avec le rachat en 2014 de « L’Obs », là encore surveillé comme le lait sur le feu par le président de la République.

Ainsi ce dernier pensait-il encore, début 2016, en dépit de sa popularité exécrable, avoir mis autant d’atouts que possible de son côté pour la reconquête de son fauteuil présidentiel. Las, c’était sans compter sur Emmanuel Macron, le polichinelle que lui avaient mis dans le tiroir ses nouveaux amis du CAC 40. Avec son consentement, c’est là toute la perfection de la farce. Il y a quelque chose de biblique dans le châtiment d’un Président qui, après avoir renoncé à faire de la finance son ennemi, confia à celle-ci sa politique économique, et se vit poignardé dans le dos par elle, jusqu’à devoir désormais escorter publiquement ses ambitions élyséennes. Plus précoce que sa dupe élyséenne, il y a des années que Macron plaçait ses pions auprès des géants des médias. Déjà lorsqu’il était banquier d’affaires chez Rothschild, le protégé d’Alain Minc avait conseillé le groupe Lagardère pour la vente de ses journaux à l’international. Excellentes aussi, les relations entretenues par Macron avec le sulfureux patron de Canal+, Vincent Bolloré, dont on connaît la passion pour les démocrates africains et l’indépendance des rédactions. L’ambitieux ne s’en était nullement caché auprès du journaliste Marc Endeweld, auteur de « L’Ambigu monsieur Macron » (Flammarion). Très étroites également, celles qu’il a avec le fils de ce dernier, Yannick Bolloré, PDG de Havas, géant de la communication mondiale. Avec le groupe de Patrick Drahi, c’est carrément la love story à ciel ouvert, même si en période électorale les pudeurs de carmélite s’imposent. Ainsi le Directeur général de BFM TV est-il régulièrement obligé de se défendre de faire une « Télé Macron », sans convaincre grand monde, tant les affinités électives sont en effet avérées entre le candidat à la présidence et l’entité Altice-SFR Presse. Lorsque Martin Bouygues et Patrick Drahi s’affronteront pour le rachat du groupe SFR, c’est Macron lui-même, alors secrétaire général de l’Élysée, qui jouera un rôle décisif en faveur de ce dernier. Et en retour, lorsque celui-ci décidera de se lancer dans la course à la présidentielle fin 2016, on ne tardera pas à voir rejoindre son équipe l’ancien banquier Bernard Mourad, hier encore directeur d’Altice Media Group, à savoir SFR Presse. C’est du reste « Challenges » qui sortira cette dernière information, le magazine aujourd’hui encore dirigé par Claude Perdriel, autre organe fervent de la macronôlatrie. Un agenouillement public à la fois si étouffant et si peu contestable que même ses rédacteurs, peu soupçonnables de déviances gauchistes, s’en plaindront sous la forme d’un communiqué.

C’est toutefois avec Xavier Niel, à qui le même Perdriel revendit l’Obs en 2014, que les relations avec le candidat Macron sont devenues au fil du temps carrément torrides. Entre capitalistes qui s’assument, désirant pour la France un destin de « start up nation », peuplée de benêts rêvant de devenir milliardaires, c’est peu de dire que le courant passe. Alors même qu’un reportage diffusé au 20 heures de France 2 annonçait début 2016 que le patron de Free s’apprêtait à financer les ambitions de l’autre, Niel est devenu plus taiseux sur la question. Difficile en effet d’admettre publiquement pour l’homme fort du groupe « Le Monde » son degré de proximité avec le candidat d’En Marche !, alors même que beaucoup accusent déjà le quotidien du soir d’être devenu le bulletin paroissial du macronisme. Interrogé sur LCP le 16 mars dernier, à peine Niel consentira-t-il à admettre que deux candidats pourraient convenir à ses convictions libérales, à savoir Emmanuel Macron et François Fillon. Un second choix qui ne surprendra que ceux qui ignorent que le candidat LR est l’homme qui lui accorda en 2009 la quatrième licence de téléphonie mobile, dans des conditions toujours restées opaques.

Étrangement, le programme de Jean-Luc Mélenchon semble aujourd’hui résonner beaucoup moins favorablement aux oreille de Xavier Niel, qui le comparait même dans une récente interview accordée au « Temps » à celui de Marine Le Pen. Exactement ce que font les éditorialistes du « Monde » à longueur de semaine — simple communion de vues, vous expliqueront les journalistes du quotidien, dont la perspicacité semble hélas souvent peu en rapport avec la fonction revendiquée de vigie démocratique. Une sorte d’« harmonie préétablie » qui arrange décidément tout le monde. Pour le dire avec les mots de Leibniz : la « substance » actionnariale n’affecte qu’elle-même — c’est-à-dire qu’elle ne passe, par exemple, jamais de coups de fil. Et cependant, toutes les « substances » journalistiques qui œuvrent sous ses ordres semblent interagir causalement avec elle — c’est-à-dire par se mettre comme par enchantement à son exact diapason. N’y a-t-il pas là une merveille tout à fait étonnante à étudier pour l’esprit ?

Lui aussi actionnaire du groupe « Le Monde », le milliardaire du luxe Pierre Bergé, n’aura pas réussi à s’abstenir de tweeter sa fougue macronienne pendant la campagne. « J’apporte mon soutien sans la moindre restriction à Emmanuel Macron pour être le président qui nous conduira vers une sociale-démocratie », lira-t-on ainsi le 30 janvier. Là encore, les journalistes du quotidien se sont contentés de détourner le regard. Trop occupés pour certains à scruter les atteintes oligarchiques à la liberté d’expression chez nos voisins. Une imprudence due au grand âge, entend-on mezza voce au « Monde », sans que rien permette de dire hélas que ce jugement soit un simple effet de la terreur subie. La facilité, et en réalité aussi le bon sens, pousserait à penser que les journalistes, sous le joug de leurs bailleurs de fonds n’osent plus bouger une oreille. La réalité est hélas plus complexe. Certains d’entre eux crèvent de peur, c’est un fait. Beaucoup d’autres en revanche ne sentent même pas le poids de leurs chaînes. Ils pensent réellement qu’entre la finance à face de chérubin et le lepénisme à visage féminin, il n’y a plus rien à choisir, à penser, à tenter. Ils ont du reste souvent été sélectionnés pour cette aptitude-là, cette étonnante faculté à faire sien ce qu’on vous commande de penser, cette soumission anticipée aux desiderata actionnariaux qu’il serait en effet malséant d’avoir ne serait-ce qu’à énoncer.

La presse n’ayant quoi qu’il en soit pas été très empressée à fournir la Carte du Tendre permettant de s’orienter dans les relations entre Macron et les tycoons français, les lecteurs vraiment obstinés auront dû se contenter durant toute cette campagne de rabouter des petits cailloux épars. Une enquête particulièrement bien informée de « Vanity Fair » sur la reine de la presse people, Michèle Marchand dite « Mimi », levait début avril un coin du voile sur les dîners privés organisés entre Xavier Niel et le couple Macron un an avant la présidentielle. « Quand lors d’un dîner avec les Macronj’ai entendu Brigitte se plaindre des paparazzis, explique ainsi tranquillement Niel à “Vanity Fair”, je lui ai naturellement conseillé Mimi. » Et la journaliste Sophie des Déserts de préciser que c’est le patron du groupe « Le Monde » qui organisa la rencontre à son domicile. Un hôtel particulier du Ranelagh, où il réside avec la fille de Bernard Arnault, patron de LVMH et autre grand fan du petit prince Macron, dont le CAC 40 voulait faire son loyal gérant élyséen.

Pourquoi aucun grand titre de la presse n’a-t-il trouvé utile d’enquêter sur ce genre de connivences menaçantes ? Pourquoi a-t-on eu au contraire l’impression étrange d’assister pendant toute cette campagne à un putsch démocratique au ralenti, avec un terrible sentiment d’impuissance ? Davantage qu’une intuition, c’est une certitude : si Emmanuel Macron devait être élu à la Présidence de la République, on se réveillerait en mai avec une nouvelle nuit du Fouquet’s, des révélations feuilletonnées sur toutes sortes de grands donateurs, de premiers cercles rappelant les pires heures du sarkozysme, de collusions d’une ampleur inédite entre très gros intérêts industriels, médiatiques et financiers. Partout l’argent rode autour de cette candidature, tout le monde le sait. Lorsque les conditions concrètes qui ont présidé à cette mise sur orbite sortiront enfin dans la presse, post festum, car elles finiront par sortir, ces choses-là finissent toujours par sortir, les Français n’auront alors plus que leurs yeux pour pleurer. Entre temps, l’ISF sur les grands patrimoines financiers aura été supprimé, le Code du travail ravagé à coups d’ordonnances, les services publics sévèrement amputés, les dividendes toujours mieux reversés. Un véritable continent oligarchique est là encore à demi englouti, prêt à surgir sous nos yeux le 8 mai prochain, et personne n’a jugé bon jusqu’ici de le dévoiler aux citoyens. Surtout pas ceux dont c’est en théorie le métier, à savoir les journalistes. Au moment où ces lignes s’écrivent, j’aperçois la pétition d’absurdité que celles-ci recèlent : comment la presse entre les mains de ces messieurs pourrait-elle enquêter sur sa propre nocivité et a fortiori sur la leur ?

Un tableau complet de l’ahurissante endogamie macronienne des médias français exige bien sûr pour finir de mentionner la dizaine de couvertures sur Macron réalisées en deux ans et demi par mon ancien journal, « l’Obs », titre historique de la deuxième gauche également tombé dans les mains de Niel et ses associés à la faveur de l’effondrement de la valeur des médias depuis la fin des années 2000. Pendant ce temps, une seule « Une » consacrée à Mélenchon, candidat pourtant surreprésenté chez les jeunes et les intellectuels, dont ce journal aurait eu terriblement besoin pour survivre en cette période, et retrouver un peu de son lustre passé. Une autre à Hamon, candidat pourtant officiel du PS. Un éditorial sidérant publié à quatre jours du scrutin appellera carrément à voter Macron, en contravention flagrante avec le pluralisme de gauche revendiqué depuis toujours par la direction du journal. On ne pourra décidément pas dire que le job n’aura pas été fait manu militari pour dégager la route à celui-ci. On ne pourra pas dire que tous les helpers milliardaires de la place ne se seront pas mis en marche, et même en déambulateurs, pour le gandin aux envolées oratoires poussives. On ne pourra pas dire que tous les moguls des télécoms qui entravent désormais la libre circulation des opinions n’auront pas tout tenté pour gonfler la baudruche à grand renfort de panégyriques dans leur presse, et d’enquêtes jamais faites.

Comment se fait-il que dans de grandes rédactions comme « l’Obs » ou « Le Monde », on ne puisse identifier aucun titulaire de carte de presse se réclamant à visage découvert des idées de la « France Insoumise », quand tant de leurs confrères brament sans vergogne leur macronisme sur les réseaux sociaux ? N’est-il pas prodigieux que, dans des journaux se réclamant encore de la gauche, on ne puisse trouver nulle expression, sorti de l’espace dédié aux tribunes extérieures, en faveur d’un ex-sénateur mitterrandiste ne faisant somme toute rien d’autre que de se réclamer des fondamentaux historiques du socialisme ? Hélas j’en connais les raisons. Ce sont déjà celles que je donnais dans le « Monde libre ». Toutes les idées sont tolérées dans ces rédactions-là où, non sans stupéfaction, j’ai par exemple pu entendre un chef de service défendre le programme économique de François Fillon comme étant le meilleur d’entre tous début 2016. Toutes les idées, oui, sauf celles de la gauche debout contre le néolibéralisme. Toutes les idées, sauf celles aujourd’hui portées par un social-démocrate conséquent comme Jean-Luc Mélenchon, repeint par le Président de la République actuel en dictateur et en ennemi de l’Occident. Il est tout de même ironique que de telles paroles viennent justement de François Hollande, ami autoproclamé du « Monde libre » comme on appelait il y a peu ledit Occident, qui aura passé tant de temps sous son quinquennat à fréquenter les oligarques de la presse nationale pour tenter d’acheter par avance une élection, à laquelle il n’aura finalement même pas pu prétendre.

Entièrement revenus dans le poing du capital, situation inédite depuis les lendemains de la Libération, les médias auront en moins de deux ans réussi à transformer en possible présidentiable un ex-banquier d’affaires à peine sorti de l’œuf, n’ayant jamais décroché le moindre mandat électif. C’est peu de dire que chez le chérubin de ses messieurs, comme dans la philosophie sartrienne, le passage à l’existence médiatique aura de loin précédé l’essence politique. En faut-il d’ailleurs du mépris pour le peuple français, pour tenter un coup de force pareil. Macron, ce n’est pas seulement la continuation de politiques usées, celles qui ont lepénisé les classes populaires depuis trois décennies et rétabli un quasi-esclavage pour certains peuples européens. Macron, c’est le retour du tâcheronnage sous couvert de modernité. Macron, c’est le 19èmesiècle à travers les âges et son indifférence complète à la souffrance populaire, à peine barbouillé de couleurs acidulées et de Silicon Valley. Macron, c’est en réalité ni plus ni moins que le retour du Comité des Forges, et de sa fameuse presse, entièrement asservie par l’argent de la haute finance et celui de la grande industrie, dont les anciens résistants formèrent le rêve de débarrasser le pays à jamais, une fois les « Jours heureux » venus.

Mais me direz-vous, nombre d’« opérations » médiatiques destinées par le passé à peser sur la présidentielle échouèrent finalement. Une percée spectaculaire de Jacques Chirac, au printemps 1995, eut ainsi raison du sacre attendu d’Édouard Balladur, le candidat que la caste s’était choisi. Et il en alla de même en 2005, alors qu’une campagne d’intimidation littéralement terroriste menée par le « cercle de la raison » s’était pourtant abattue sur les partisans du « Non ». Tout ceci est absolument vrai. Au jeu de la pédagogie à coup de matraque, les médias peuvent parfois rater leur coup, même si pour une opération loupée de temps à autre, on pourrait dénombrer tant de leurs réussites passées inaperçues. C’est la raison pour laquelle l’écriture de ce texte ne m’a pas semblé entièrement vaine, à quelques jours du premier tour d’une présidentielle à nulle autre pareille. Tant que le mal n’est pas fait, tout peut encore être défait. Français, ne vous laissez pas voler cette élection.




Nous avons déjà gagné dans le futur !

[Source : nice-provence.info]

Par Rédaction Nice Provence Info

Philippe Guillemant a réagi à notre article du 2 février 2024 intitulé Le pessimisme d’Onfray, ou l’optimisme de Guillemant ?, dans un premier temps sur son canal Télégram, puis directement auprès de notre rédaction. Voici son commentaire à notre article :

Je n’aime pas cette comparaison : Le pessimisme d’Onfray contre mon optimisme.
Je n’aime pas être comparé à un philosophe, ni à un politique, ni même à un scientifique, aussi illustre soit-il.
Je ne reproche rien à l’auteur de cette comparaison qui pourrait d’ailleurs être un ami, ni même à Onfray, toujours très intéressant même s’il a pris des positions largement discutables…
Tout cela m’invite à me positionner dans le « je », alors que je préférerais paraître dans le « jeu ».
Je n’aime pas me laisser piéger dans ce jeu de l’ego qui joue (sans le savoir) à être dans le « je ».
Je préfère un autre jeu : celui de l’émerveillé ! Quésaco ? Désolé, c’est peut-être juste dans mon ADN. Et alors ?
Je suis réellement émerveillé par la réalité de la chute évidente… de tout ce qui nous aliène : elle est en cours et elle est passionnante.
Je ne sais pas comment expliquer cette nouvelle réalité, si mal interprétée ou perçue, à mon sens, par les pessimistes. Ça me fait presque du mal par empathie de me sentir bien.

Pourquoi sont-ils pessimistes ? Je vais donc me risquer à des hypothèses…
• Croient-ils à la fin du monde ?
• Au fait que le carbone va nous détruire ?… Sérieusement ?
• Au fait que toutes les exponentielles sur la fin des ressources nous permettant de subsister ne font que croître ?
• Au fait que toutes les fausses guerres qu’aucun d’entre nous n’a désirées ont une autre origine que la monnaie ?
Réalités ou illusions ?
Autant de questionnements autour d’un avenir sombre.

Alors que pour rester ancrés, on peut aussi interpréter tout cela comme une bonne nouvelle, surtout lorsque tout est systématiquement raté au regard des volontés qui en sont à l’origine, volontairement ou non… Pardon ! Et pardon de m’en réjouir !

Pourquoi penser si négativement que tout va mal ? Ne serait-ce pas un aveu d’impuissance ? Pour quoi faire ? Pour expliquer qu’on a fait ce qu’on a pu, mais que là. On est désolé, parce qu’on ne voit pas comment on pourrait empêcher le monde d’aller vers sa ruine ?
N’est-ce pas fonctionner, comme on dit, dans l’ancien paradigme ?

Hum !!! Considérons que cette idée n’est pas encore comprise.
Donc, OK, considérons simplement l’idée que le pessimisme n’est pas une bonne façon de construire son propre avenir…
Dans ce cas, considérons l’hypothèse suivante : et si cette ruine était, au contraire, un passage obligé vers un nouveau monde ?
Mieux encore : et si ce nouveau monde était déjà là, parce qu’il a déjà poussé, par ici et par là ?
Évidemment, seuls ceux qui me comprennent savent que cela est vrai, car tout dépend d’où l’on regarde ?

Alors, que faire pour les autres ?
Que dire pour commencer ? Si vous saviez à quel point je me sens bien ! (Pardon, c’est interdit !)

Mon mot de la fin : Ayez confiance, ayez la foi en qui vous êtes, et tout ira bien !
Ça marche pour moi, alors pourquoi pas pour vous ?
J’entends : vous n’êtes pas libres ? Dans ce cas tout s’explique.
La solution : libérez-vous, cela reste toujours un choix, quelle qu’en soit la difficulté.
Nombre d’amis sont passés par là et je n’en connais aucun qui l’ait regretté.

À bon entendeur, salut !
Cela demande du courage, c’est clair.
J’ai le droit de vous le dire, car je ne vis que par ce courage, et je m’en réjouis !
Rassurez-vous, oserais-je dire : Nous avons déjà gagné dans le futur !
Je dis cela à ceux qui pourront « vibrer » cette conviction, mais d’un point de vue rationnel, cela ne veut rien dire.
N’empêche que, c’est ceux-là même qui sont du côté de la raison ! 😉

Philippe Guillemant