Avec des œufs durs on ne fait pas d’omelette, plutôt une salade composée…

Par Lucien SA Oulahbib

Et c’est ce qui manque, partout, comme si l’alternative était la fusion ou chacun chez soi… Prenez par exemple les supposés « amoureux de la France » pourquoi ne viennent-ils pas aux réunions organisées par Philippot le samedi toutes les trois semaines pour exposer, jouer leur composition ? Eh bien non, les rancœurs recuites, les prétentions à croire qu’il suffit de s’énoncer « chef » pour l’être, on est bien loin de cette salade composée en passe de gagner en Italie, Suède, Danemark, le tout malgré les jeteurs de sorts (extrême droite, fasciste, antisémite, complotiste…).

Tout avait mal commencé sans doute. Les tentations totalitaires de l’UE sont très mal perçues ou minorées (« vous allez voir ce que vous allez voir », alors que la BCE peut couper le robinet d’euros à tout instant) ; et ces « amoureux » n’ont même pas la position somme toute équilibrée d’une Ségolène Royale question conflit Moscou-Kiev, c’est dire…

Ne parlons pas de la manipulation hygiéniste qui n’est jamais attaquée bille en tête par ces partisans d’œufs durs (et d’un p’tit noir Gaston !) se remémorant avant d’aller au taf le temps des caravelles des Trente Glorieuses des Blousons Noirs et du yé-yé (« Et Dieu créa la femme“).

Cette nostalgie encore pérenne envers les sixties reste toute mignonne, mais ne fait pas avancer d’un pouce le schmilblick. Pendant ce temps l’arrivée au bord du précipice s’accélère et pour les partisans du “progrès” ce dernier consiste justement à s’y précipiter… Sous sédatif assisté le cas échéant, particulièrement les “sans dents” et “gens de rien”…

C’est bien sûr pitoyable. Toutes ces luttes d’ego, doublées ces temps-ci de crêpage de chignons et autres torgnoles insoumises, les Français restent des Gaulois qui attendent toujours le “sauveur suprême”, même s’ils chantent pour certains qu’il n’y en a pas… Qu’à cela ne tienne ! Car, comble du vice, et pour s’assurer qu’il ne puisse en émerger un, tout sera fait pour lui scier la branche, même si l’on est assis dessus, la connerie étant la chose au monde la mieux partagée.

Au lieu de sonner le tocsin, d’organiser des comités de Salut Public partout, d’organiser des manifestations devant un Parlement inutile, alors que la guerre contre la Russie a été déclarée, les “amoureux de la France” agitent leurs maigres deux œufs durs respectifs dans leurs guerres picrocholines, cassant les saladiers de peur qu’une composition niçoise basque ou lyonnaise émerge, à la recherche hypothétique d’une salade jacobine parisienne, qui a fait pourtant son temps ; d’où d’ailleurs leur frilosité à soutenir les référendums dans le Donbass… (Alors qu’en Corse et en Nouvelle-Calédonie…).

Misère des coqs solitaires. Et des poules mouillées.