Algérie : Les agents subversifs utilisent la catastrophe nationale à leur avantage

[Illustration : Deux faces de la même pièce (Le séparatiste du Mak et l’islamiste de Rachad)]

Par Tarek Benaldjia

« Nous sommes confrontés, dans notre pays, à une conspiration monolithique et impitoyable qui compte principalement sur des moyens secrets pour étendre sa sphère d’influence par l’infiltration plutôt que l’invasion, la subversion plutôt que les élections et l’intimidation au lieu du libre arbitre ».

Un jeu se joue avec les nerfs des Algériens. Une guerre est menée contre l’influence de notre pays. Au moment où l’économie de l’Algérie a beaucoup progressé ces derniers temps et la capacité des autorités algériennes à financer les mesures de réforme s’est fortement développée à un moment où le pays enregistre un excédent budgétaire, rembourse ses dettes internationales et cherchait à jouer un rôle plus prononcé dans la gouvernance de l’économie de puissance régionale.

Oubliez que ses « agents subversifs » viennent en aide à l’Algérie, ils ont saboté les efforts du pays depuis fort longtemps. Ils ont coopéré avec les mouvements terroristes internationaux. Ils ont coopéré avec le Makhzen marocain le capo de l’entité sioniste d’Israël. Alors qu’ils brûlaient des forêts, ils concluaient des accords avec eux. Même pendant cette période de catastrophe nationale, ils ont donné la priorité à leurs gains personnels et à leurs sentiments anti-algériens.

Ceux qui sont toujours à l’affût des angles morts de l’Algérie, ont simultanément retroussé leurs manches pour passer à l’action et répandre la haine, au lieu « d’apporter une contribution », ou aider à découvrir pourquoi ou comment les incendies ont éclaté, comment ils pourraient être tous éteints au moment de l’impact, ce qu’il faudrait faire, ou de choisir de courir un risque pour tenter d’aider quelqu’un qui était en détresse, qui était désavantagé et qui se faisait meurtrir par des éraflures et des brûlures nécessitant des secours.

Ils ont montré une fois de plus qu’ils n’avaient pas de sentiment national à l’égard de l’Algérie. Ils ont révélé que leur perception de la nation ne va pas au-delà des organisations terroristes, des groupes de pression, des gains personnels, des camps idéologiques et des camps politiques au niveau mondial reconnus hostiles au pays. Ils ont révélé leur incapacité, à comprendre « la notion d’État» (ou de son équivalent), qui doit probablement être complétée au cas par cas. Une perception nationale positive commune et pluriethnique de la société algérienne. Ils ont révélé que la pérennité, paradigme des Algériens n’est pas leur combat de tous les jours.

En fait, ils ne se sont jamais impliqués dans aucune des luttes de l’Algérie. Au contraire, ils agissent comme les porte-parole légitimes des forces assaillantes et bloquantes contre l’axe national. Nous avons été témoins de cela à plusieurs reprises.

En cas de catastrophe naturelle, une lutte nationale est indispensable. Cela va au-delà de la politique. Mais les agents ne possèdent pas cette maturité. Ils se sont tous avérés être des opportunistes se cachant derrière le Makhzen, opèrant dans un milieu social qui les entoure et les soutient et qui est leur vivier. En outre, quelques organisations terroristes internationales ont cherché à mettre en place des « cellules dormantes » attendant insidieusement de profiter de la situation, composées d’agents clandestins dont le but est de mener une existence aussi anodine que possible pendant une longue période, jusqu’à ce qu’ils soient « activés ».

Ceux-ci se développent en tandem et se rapprochent les uns des autres, dans un processus complexe d’adaptation mutuelle. Au lieu d’informer sur la réalité du système en place (réalité économique, bancaire, impérialiste et esclavagiste), au sujet de laquelle le peuple s’est interrogé sur les moyens qui ont permis à une poignée de personnes d’amasser des richesses immenses par des voies illégales. Ceux-là, préfèrent, portés à l’ordre du jour les problèmes, des mouvements populaires d’opposition, des personnes arrêtées, jetées en prison et, de tous, ce qui peut participer aux attaques envers la présidence de la république et l’institution militaire.

De quelle sorte de décalage d’axe s’agit-il ? De quelle sorte de déviation s’agit-il ? Être dans l’opposition bloquante signifie-t-il se tenir contre l’Algérie ? Cela signifie-t-il ignorer le pays, simplement parce que quelqu’un de nationaliste est au pouvoir ? Ce questionnement ne se réfère pas seulement aux parties concernées, il se réfère à tous ceux qui font des ravages et répandent la haine à ces moments propices auxquels le pays est actuellement confronté.

Regardez les déclarations postées par les uns comme par les autres. Il n’y a pas de grandes d’idées ou de consciences à de grands projets qui empêcheront toutes tentatives susceptibles de tirer le pouvoir en place de la catastrophe, de transformer la douleur collective en une opportunité et d’exploiter les faiblesses du pays. C’est dommage. Nous n’avons pas non plus vu d’autres partis politiques, organisations engagées ou leurs dirigeants pour venir en aide au pays. Pourtant, ce qui se passe est une catastrophe nationale. Il ne devrait y avoir aucune distinction entre les partis, les groupes ou les organisations. C’est une douleur collective que l’on n’a pas véritablement réussi à bien traiter jusqu’à maintenant.

À ces agents subversifs, nous leur disons que nous ne sommes pas prêts à les appuyer et à travailler pour eux et leur espace de chaos politique, même s’ils croulent sous une masse de problèmes et de stress. Lâchez vos armes de propagande et rejoignez l’Algérie compatissante dans cette lutte !

Ne pouvant vaincre l’Algérie sur tous les plans, ils s’orientent vers les feux de forêts. Il est évident que cela avait été découvert par les stratèges gardiens de la bête et leurs alliés dans leurs recherches préparatoires sur l’Algérie, mais ils ont largement sous-estimé la nation vis-à-vis de ses forces vives du pays, en pensant qu’ils pourraient avec succès provoquer un retour aux années des coups d’État successifs et déstabilisateurs dès le début des indépendances en Afrique.

Les indices ne manquent pas

Contrairement à la gouvernance de plusieurs pays arabes, l’Algérie a refusé de rejoindre la grande coalition saoudienne, soutenue par les Occidentaux, dans son intervention armée au Yémen. En outre, depuis le début du conflit syrien, l’Algérie a entretenu de bonnes relations avec celle de Bachar el Assad en Syrie et refusé de participer à la curée et au démembrement de ce pays programmé par les Occidentaux et certains de leurs alliés arabes au profit de l’État hébreu. Ajoutée à cela, l’autodétermination du peuple sahraoui, si longuement débattue, se trouve dans l’impasse.

 Enfin, l’Algérie des principes de novembre reste l’un des derniers bastions arabes dans la défense de la cause palestinienne. Le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué la possibilité que l’Algérie adhère aux BRICS. Chacun peut comprendre que cette position indispose le Makhzen et son puissant allié l’État  sioniste d’Israël qui peuvent y voir un obstacle sérieux au « deal du siècle » qui présente un énorme avantage pour l’économie et la croissance du pays.

Tous ces énoncés sont le résultat de tentatives des agents subversifs en Algérie. C’est une des caractéristiques qui fonctionne le mieux à l’avantage de ces bandes criminelles organisées actives sur le territoire. Ils peuvent bien essayer de maquiller la réalité à leur avantage tant qu’ils veulent, mais cela ne change rien aux faits. Les Algériens sont déterminés à ne pas abandonner les richesses et les ressources de leur pays à ceux qui s’alimentent des crises et du chaos.

Aujourd’hui, il y a une Algérie qui est confiante, qui connaît son potentiel, consciente de son pouvoir réel et de sa capacité de manœuvre, et qui peut transformer le soutien reçu en résultats concrets. Comme ça, ils comprendront que le pays a le pouvoir politique, économique et militaire de déchirer les cartes et les documents immoraux qui lui sont imposés.

Tarek Benaldjia