194 pays membres de l’OMS se révoltent et exigent de publier les contrats entre labos et gouvernements

[Source : lecourrier-du-soir.com]

[Photo : Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, assiste à une conférence de presse organisée par l’Association genevoise des correspondants des Nations Unies (ACANU) dans le contexte de l’épidémie de COVID-19, causée par le nouveau coronavirus, le 3 juillet 2020 au siège de l’OMS à Genève.
(Photo par Fabrice COFFRINI / POOL / AFP)]

Par Cheikh Dieng

Lecourrier-du-soir.com invite ses chers lecteurs à relire la révélation exclusive faite en novembre dernier par l’agence de presse Reuters. Comme par hasard, les médias de masse refusent catégoriquement d’en parler et quand ils le font, c’est pour lui consacrer quelques lignes

Excellente lecture

[NDLR L’article de Reuters date de novembre 2022.]


« D’après une information exclusive de l’agence de presse Reuters, les 194 pays membres de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) sont en train de mettre en place un pacte qui vise à rendre obligatoire la publication des contrats entre laboratoires pharmaceutiques et gouvernements.

Une mauvaise nouvelle pour Big Pharma. En pleine pandémie à Coronavirus et au moment où plusieurs dirigeants politiques en Occident comme dans d’autres parties du monde exigent de la transparence dans les contrats signés avec les labos, l’OMS est sur le point de trouver un accord qui n’arrangera certainement pas les affaires des industries pharmaceutiques.

En effet, d’après une information que Lecourrier-du-soir.com a obtenue ce 18 novembre de l’agence de presse Reuters, les 194 pays membres de l’Organisation Mondiale de la Santé sont en train de négocier la mise en place d’un pacte afin de rendre obligatoire la publication des contrats entre labos et gouvernements.

Ainsi, d’après l’agence de presse qui dit avoir consulté le document confidentiel, le pacte en question a pour objectif de faire en sorte que la prochaine pandémie ne soit pas aussi dévastatrice que le Covid. Mais, ce n’est pas tout. Les signataires jugent inacceptable que la confidentialité des contrats passés entre gouvernements et labos donnent aux dirigeants politiques peu de marge de manœuvre pour les traduire en justice.

Tout laisse à croire qu’il s’agit d’une révolte interne déclenchée par les Etats membres de l’OMS. Du moins, c’est ce qu’explique un porte-parole de l’OMS qui s’est confié sous couvert de l’anonymat. Ce dernier affirme que les actionnaires de l’organisation y sont favorables. Et ce n’est pas tout. Ces actionnaires se verront soumettre le document intégral lors d’une rencontre qui était prévue ce vendredi. Mais, le gros souci, selon Reuters, est que les labos rejettent le document en bloc.

Sur les réseaux sociaux, le pacte n’a pas manqué de susciter des réactions.